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La 39ème cérémonie des César 2014 qui aura lieu au théâtre du Châtelet vendredi 28 février prochain, distinguera notamment le meilleur acteur de l'année. Parmi les nommés, Mathieu Amalric dans La Vénus à la fourrure. L'occasion de revenir sur le césar qu'il a déjà reçu en 2008 pour son interprétation remarquée dans Le Scaphandre et le papillon. Absent pour assister à la cérémonie à Paris, il avait fait parvenir un discours à Antoine de Caunes, l'animateur de la soirée, à lire s'il remportait la récompense. Lauréat, le texte ne fut lu qu'à moitié, la réalisation expliquant officiellement que la longueur du discours n'était pas compatible avec le timing de la soirée diffusée en direct à la télévision. Pour sa part, Antoine de Caunes jura qu'il s'est appliqué à lire la totalité du texte que la production lui a fait passer. Surpris par la situation, Mathieu Amalric a alors adressé l'intégralité du texte aux Cahiers du Cinéma.
Les spectateurs et téléspectateurs de la cérémonie auront été privés d'un plaidoyer pour la défense des petites salles de cinéma contre les multiplexes qui n'ont que "les chiffres comme seule ligne d'horizon". Citant dans son discours l'exemple du film La question humaine - dont il est le principal interprète -, Mathieu Amalric affirme qu'il "n'aurait jamais fait autant d'entrées sans le travail de curiosité des exploitants de province et de l'ACRIF (Association des Cinémas Recherche d'Ile-de-France)". Louant "le travail souterrain, patient, divers, dédié au public, aux écoles, aux rencontres [...] de tellement d'exploitants de salles", l'acteur ajoute que "ce tissu de salles, que le monde entier nous envie, est notre cœur, nos poumons".
Message électronique de Mathieu Amalric, adressé aux Cahiers du cinéma :
De Panama je t’envoie le texte que j’avais envoyé au dernier moment aux Césars au cas où. Et comme le cas où est arrivé, il a été lu, paraît-il très bien, par de Caunes mais…. pas jusqu’au bout. Je n’en reviens pas. Je ne savais pas que c’était si simple que ça, la censure.
LE TEXTE INTEGRAL
Antoine, tu le lis avec hésitation et bafouillements
Oui bon ben… euh… alors là on frôle le n’importe quoi :
Lindon ; trois fois nommé, zéro compression
Darroussin ; deux fois… nada
Michel ; quatre fois comme acteur… résultat blanc
Et le pompon, Jean Pierre Marielle. Sept fois nommé !!! Et jamais la fève, même pas pour les Galettes.
Chapeau ! … De Panama, d’où je vous fait un vrai faux-Bon…D.
L’autre vilain de Lonsdale aussi il paraît.
Enfin, mouais, mais… non ce qui fait plaisir, c’est que le Scaphandre, c’est bien la preuve qu’un acteur n’existe qu’à travers, qu’en regard de ses partenaires. Parce que qui voit-on à l’image, qui fait prendre vie au Jean-Do de fiction ?
C’est Chesnais, c’est Ecoffey, Arestrup, Watkins. Ce sont Marie-José, Olatz, Consigny penchées vers lui, vers moi, vers vous, tendres, drôles et attentives. C’est Marina en Vierge Marie, c’est Emmanuelle Seigner qui joue pas la Sainte et qui du coup donne corps, chair et souffrance à Bauby. Ta fille aussi, Emma qui carrément provoque le miracle. Et c’était Jean-Pierre Cassel, doublement.
Le Papillon c’est la preuve que, quand il y a un réalisateur, les techniciens sont des roseaux pensants. Que tout se mélange, que sur un plateau tout est dans tout, qu’on peut être, (ce joli mot), une équipe PAS technique… parce que franchement qui c’est l’Acteur quand c’est Berto, le caméraman qui fait, qui EST le regard. C’est LUI qui, par les mouvements de sa caméra crée les mouvements de la pensée de Jean-Do.
Oui, quand il y a un réalisateur… Julian.
Je pense fort à une autre équipe. Celle, médicale, de l’Hôpital Maritime de Berck-sur-Mer où on a tourné et où Bauby a passé un an et demi. Le vrai et le faux, la réalité et la fiction… on ne savait plus. D’ailleurs c’est drôle, je me souviens. Le décor de la chambre, pour avoir plus d’espace, était reconstituée dans une grande salle au rez de chaussée de l’Hôpital, la salle des fêtes. Avec au dessus de la porte, une enseigne en grosses lettres rouges : CINEMA.
Ça ne s’invente pas.
ET LÀ DE CAUNES S’ARRÊTE
Mais la salle de cinéma. Oui, la SALLE de cinéma, elle, doit pouvoir continuer à s’inventer.
"A lire à la lumière. Et à diriger sur notre nuit" Notre musique.
Insupportable "trompe l’œil" des multiplexes. Les chiffres comme seule ligne d’horizon. Aveuglement, brouillage, gavage, lavage. Et quelle solitude. Vous avez déjà parlé à quelqu’un dans un multiplexe ? Pas moi. D’ailleurs c’est impossible, ce qui compte c’est le flux. "Circulez s’il vous plaît, y’a rien à voir" . Au suivant ! bande de Brel.
Alors que le travail souterrain, patient, divers, dédié au public, aux écoles, aux rencontres que font et on envie de faire tellement d’exploitants de salle se voit de plus en plus nié aujourd’hui.
La Question humaine n’aurait par exemple jamais fait autant d’entrées sans le travail de curiosité des exploitants de province et de l’ACRIF.
Ce tissu de salles, que le monde entier nous envie, est notre cœur, nos poumons.
Sinon…
Sinon on va tous finir devant nos "home cinéma" à se tripoter la nouille…
Bons baisers de Panama…
Mathieu
S'exprimant pour la première fois plus de quinze jours après que le juge des référés du tribunal administratif de Paris ait suspendu le visa comportant interdiction aux -16 ans du film Nymphomaniac volume 2 de Lars von Trier, le syndicat français de la critique de cinéma (SFCC) a protesté aujourd'hui contre la récente décision de justice ayant conduit à interdire le film à tous les mineurs. Après avoir rappelé que "la ministre de la Culture a accordé un visa d'exploitation à Nymphomaniac assorti d'une interdiction aux -12 ans pour le film 1, aux -16 ans pour le film 2 [...] conformément à l'avis de la Commission de classification des œuvres cinématographiques à laquelle il participe", le SFCC dénonce le fondement juridique de la requête présentée par l'association Promouvoir laquelle, selon le syndicat, "s'appuyant sur l'article 227-24 du Code pénal, et alléguant la présence d'images dites pornographique [...] avant même d'avoir vu les deux films" a obtenu la révision du niveau de classification initialement attribué aux deux films. Souhaitant que le tribunal administratif de Paris infirme les ordonnances du juge Heu rendues le 28 janvier (volume 1) et le 5 février (volume 2), le SFCC se déclare "déterminé à militer pour l'abrogation de l'article 227-24 du Code pénal [...] devenu l'arme des extrémistes contre les œuvres d'art qui leur déplaisent".
Rappelons que cet article du Code pénal sanctionne de trois ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende le fait de "fabriquer, transporter, diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support un message à caractère violent ou pornographique [...] lorsque ce message est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur". Un article de loi sur lequel s'est appuyé le Conseil d’État pour annuler l'interdiction aux -16 ans du film Baise-moi en juin 2000, obligeant le gouvernement à (ré)instaurer l'interdiction aux -18 ans en 2001 (modifiée en 2003) "pour les œuvres comportant des scènes de sexe non simulées ou de très grande violence mais qui, par la manière dont elles sont filmées et la nature du thème traité", ne justifient pas une inscription sur la liste des films classés X.
S'il y a peu de chance qu'un débat soit ouvert devant le Parlement et que le SFCC obtienne un jour satisfaction, il sera néanmoins intéressant d'attendre la décision du tribunal administratif pour chacune des ordonnances, si toutefois il a bien été saisi.
Le 27 février 2014 sur son blog, Albert Montagne ajoute : "Après les interventions de l'ARP et du SFCC les vendredi 21 et lundi 24 février 2014 en faveur de Nymphomaniac 1 et 2, c'est au tour, ce mercredi 26 février, de la société des auteurs et compositeurs dramatique (SACD) de prendre la défense du film de Lars von Trier. « En aggravant les seuils d'interdiction de deux films contre l'avis d'un comité d'experts dont la pluralité et la compétence ne peuvent pas être contestées, un juge du tribunal administratif de Paris, interprétant sa saisine de la façon la plus étroite possible, a été l'outil de la manœuvre de cette association. Sa naïveté n'a d'égal que l'humiliation qu'il inflige à la commission de classification des œuvres Cinématographiques, et par rebond, à la ministre de la Culture et de la Communication [...]. Ce n'est encore qu'un jugement en référé, et le jugement définitif sur le fond est encore à venir. Mais, dans le temps compté de l'exploitation d'un film, le mal est déjà fait : une œuvre qui bien sûr peut-être contestée, c'est même en cela qu'elle est justement une œuvre et non un produit de consommation, a été amputée d'une partie importante de son public […]. La victoire politique de l'association Promouvoir est donc totale. Et elle nous inquiète. Bientôt, de plaintes en plaintes, de saisines en procédures, cette association parviendra à sanctionner, puis quasiment interdire, des œuvres moins osées que Nymphomaniac grignotant la liberté d'expression par petits bouts, punissant les films qui n'entrent pas dans le moule de son idéologie. On l'a vu récemment avec la tentative d'interdiction de la diffusion du film Tomboy sur Arte ». Prochaine défense à suivre !"
Le mardi 11 février 2014, nous fêtions à la Musardine le dixième anniversaire de notre célèbre (et disons-le mythique) collection Osez. Une grande fête joyeuse en présence des auteurs et illustrateurs de la collection Osez, de toute l’équipe de la Musardine et de nos fidèles lecteurs et amis.
Vue panoramique du bar, début de soirée.
En tee-shirt rouge, Etienne Liébig, auteur de nombreux livres à la Musardine, dont le fameux Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle, a également écrit un Osez: Osez coucher pour réussir.
Hugo, notre fidèle barman, servant un excellent Chardonnay blanc à… lui même.
A gauche, Alix, ancienne de la Musardine (mais comme le dit l’adage, musardinienne un jour, musardinienne, toujours). A droite, Monique, qui maquette et met en forme les livres devant lesquels vous vous masturb que vous lisez chaque jour avec émerveillement.
Fred le libraire en pleine discussion avec Marie-Laure, ancienne attachée de presse de la Musardine (musardinienne un jour, etc).
A gauche, Arthur de Pins, qui fut longtemps le dessinateur des couvertures des Osez. L’inventeur des petites pin-up boudinées mais sexy que vous aimez tant: c’est lui ! Il pose ici avec Clémence Bachelart, qui le remplace depuis deux ans dans un registre comparable, mais avec sa petite touche personnelle.
Qui dit anniversaire dit cadeau, et quel cadeau: Julia Palombe, accompagnée de Sergio, son guitariste de mari, nous a fait la gentillesse de quelques chansons de son (joli) cru. Profitons-en pour signaler la prochaine date de NUE, son eroticrockshow le 6 mars au Bus Palladium. Entrée gratuite pour les amis de la Musardine en envoyant « JULIA PALOMBE » à l’adresse presse@lamusardine.com, avec vos nom, prénom et adresse email.
Le directeur de la collection Osez présentant sa collection devant un public en délire.
Julia et Sergio entre deux chansons, toujours classes, sexy mais dignes.
Dans la série « musardinienne un jour, musardinienne toujours », à gauche, Maud, ancienne stagiaire.
Julia Palombe en pleine action. Précisons à toutes fins utiles que les photos de la soirée ont été prises par Yassine, en charge du développement des supports numériques à la Musardine, que nous remercions chaudement. Yassine manifestement très inspiré par Julia, dont il m’a livré environ 80 photos sous tous les angles (mais chut).
Entrée en scène d’Anne, directrice éditoriale de la Musardine, dans une somptueuse robe Arlequin, un gâteau d’anniversaire dans les mains. Et oui, qui dit anniversaire dit gâteau !
Le gâteau en question, avant d’être découpé. Et déjà de nombreux cadavres de bouteilles. Mais qui dit anniversaire dit aussi grosse race petit verre bien mérité !
Claude, fondateur de la Musardine, éditeur émérite, notre bien-aimé directeur. Soucieux de conserver mon emploi, je ne publierai pas sur ce blog la photo où il danse seul sur Manureva d’Alain Chamfort bourré comme un coing à trois heures du mat dans la librairie plongée dans l’obscurité.
Dans le coin gauche, Daniel Nguyen, auteur régulier de la collection Osez 20 histoires, mate d’un air lubrique le petit boule écoute avec attention la chanson de Julia Palombe.
Qui dit anniversaire dit aussi cadeaux: chaque auteur et illustrateur a reçu un tee-shirt à l’effigie d’une des couvertures d’un livre qu’il a écrit ou illustré. Ici, Clémence Bachelart, dessinatrice (notamment) de la couv d’Osez devenir une femme multiorgasmique.
Julia Palombe, dont on rappelle qu’elle sera en concert le 6 mars au Bus Palladium. Entrée gratuite pour les amis de la Musardine en envoyant « JULIA PALOMBE » à l’adresse presse@lamusardine.com, avec vos nom, prénom et adresse email. Oui je sais, je l’ai déjà écrit, mais il faut que le message passe, parce que ça promet d’être vraiment chouette, alors venez nombreux(ses) !
Dino, recordman des ventes d’un Osez avec Osez la fellation (70 000 exemplaires vendus) dont il brandit fièrement le tee-shirt.
Servane Vergy, qui en connaît un rayon pour rendre un homme fou de plaisir.
Axterdam, auteur d’Osez le bondage, dans les bras d’une célèbre domina parisienne à qui l’on doit notamment Osez les jeux de soumission et de domination. Profitons-en pour signaler la parution toute fraiche de Surprise surprise, la première BD cul SM d’Axterdam chez Dynamite, le label BD porno de la Musardine.
Pauline, notre nouvelle stagiaire, n’assumant pas encore tout à fait de travailler à la Musardine. Laissons lui le temps de prendre ses marques. Dans six mois, elle y fera des selfies comme tout le monde.
En parlant de selfie: Yassine, se prenant lui même entre deux photos de Julia Palombe.
Stéphanie envoyant un sexto à Claude.
Vincent Vidal, heureux auteur d’Osez les aphrodisiaques, mais aussi d’Osez le préservatif (ce qui ne l’a pas empêché d’avoir trois enfants, cherchez l’erreur)
Clémence en pleine dédicace.
Le taulier de la collection Osez et son ex-fidèle lieutenant, brandissant fièrement le même tee-shirt à la gloire de Tout Osez, le Osez qui compile et synthétise dix ans de Osez, bref le must-have de votre bibliothèque.
Passé le troisième verre, c’est au tour d’Anne de passer en mode selfie, ici avec Sylvain.
Un autre selfie d’Anne en compagnie d’Esparbec, dieu vivant du roman pornographique français et solide pilier de la Musardine au même titre que la collection Osez.
Troisième selfie d’Anne et Yassine.
Deux actrices de renom.
Servane Vergy, Lynne SK et sa copine Coralie Thrin-Thi, superstar de la collection Osez, dont Osez une leçon de fellation, son petit dernier.
A gauche, Francis Dedobbeleer, grand gourou de nuits parisiennes en cuir, vinyle et latex, désormais à la tête de Sentiment Moderne, venu boire un petit verre amical à la santé de la collection Osez.
Fred le libraire présentant son paquet indécemment moulé dans son rituel jean 101 à deux femmes se disputant ses faveurs.
On dirait un peu les bronzés, mais si La Musardine est toujours un éditeur indépendant et bénéficiaire après bientôt 20 ans d’existence, c’est un peu grâce à ses trois personnes, on les applaudit bien fort !
Yassine, Christophe et Stéphanie, le pole geek de la Musardine au grand complet, mort de rire par une blague à base de balise HTML qu’ils sont seuls à comprendre.
Max (Musardinien un jour, musardinien toujours) en pleine discussion métaphysique avec Tonton Mayonnaise.
Fin de soirée, photo de famille avant que la librairie ne ferme et que la soirée dérape dans le grand n’importe quoi. Merci à tous ceux qui sont venus, merci à tous les amis de la collection Osez, et rendez-vous dans dix ans pour les 20 ans de Osez !
Prochaine fiesta le jeudi 20 mars pour la soirée d’inauguration du salon du livre de Paris (mais ça, on en reparlera très vite…)
Dans l’État de New York, les vaches d’un fermier
Ne produisaient plus de lait comme d’habitoude.
Le mystère a enfin été élucidé :
Elles se faisaient, de nuit, violer par deux dudes.
Protocole 118 est le premier roman de Claire de Luhern.
Il est inspiré d’un fait divers.
Résumé
Adrien Cipras est interné depuis trente-cinq ans dans un asile psychiatrique, suite au meurtre sanglant d’une étudiante. Il est amnésique et violent. Vingt-quatre après s’être souvenu de la nuit du crime, il est retrouvé mort.
Extrait choisi
[...]
18h30
Quai de la Rapée, Institut médico-légal, Paris XIIème.
- Le cadavre est celui d’un homme de type caucasien, 49 ans, 1 mètre 91, et 97 kilos. Les yeux sont marrons, sans voile cornéen, dit le légiste, avec la présence de pétéchies.
Le docteur Maxence Lavet considéra le corps gigantesque où des tracés de veines bleutées apparaissaient çà et là. Il ne parvenait pas à réaliser qu’il se trouvait devant cet homme-là. Il avait beaucoup changé. L’hôpital, tout comme la rue, la violence, changeait les hommes. Il les faisait vieillir prématurément. Il gommait ce qui les rapprochait de nous. Mais ces trois cicatrices sous le menton. Ses yeux immenses et noirs… Il songea à Alice. Au tour que cet homme avait fait dans sa tête. Sa magnifique chevelure rousse poissée de sang. Son visage exsangue, encore plus blanc qu’à l’ordinaire. Il cligna rapidement des yeux. Le chef du département médico-légal de la ville de Paris ne pouvait se permettre d’être parasité par de vieux fantômes sans importance. Il inspecta rapidement la crête des tibias, le relief des hanches, la stabilité des genoux. Il souleva les chevilles et étudia les talons.
- Etrange, murmura-t-il. L’examen superficiel montre un corps en parfait état, mais si on en croit l’état des vaisseaux de ses yeux, cet homme a subi des violences. Benjamin, vous me ferez une radio du crâne face plus profil avec les premières cervicales.
Julien Brunet, l’officier en charge des photos de l’autopsie, s’approcha, tandis que l’interne s’exécutait.
- Des violences ?
Lavet élaborait déjà le plan ingénieux des voies qu’il allait tracer dans le corps. Il imaginait la taille des reins, le contenu de l’estomac, la couleur des poumons. Les caillots de sang coagulé dans les ventricules.
- Oui, vous voyez ici, les petites taches de sang dans le blanc de l’œil ? C’est le signe d’une hypertension artérielle cérébrale… et vous voyez là…
Il souleva la tête de Cipras de deux doigts sous le menton. Les trois cicatrices parurent s’agiter comme le soufflet d’un accordéon.
- La zone autour des narines…
Brunet se pencha.
- Elle est couperosique. Ça plus les yeux, les signes caractéristiques de quelqu’un qu’on étouffe sous un oreiller.
- Vous pensez qu’on l’a tué ?
Maxence étala les pinces sur une tablette stérile. Il compta mentalement ses compresses et détailla les portions de fil chirurgical dont il allait avoir besoin. Le diamètre adéquat. La courbure des aiguilles. Quand il eut terminé, il entailla avec précision la peau, de la clavicule au processus xiphoïde.
- Ce que je pense importe peu, reprit-il à l’attention du policier, à côté de lui.
Brunet prit deux photos tandis qu’il creusait l’incision jusqu’au pubis.
Mon avis
Lauréate du Prix Première Impression, Claire de Luthern a vu son œuvre publiée lorsqu’elle a remporté le concours.
Protocole 118 entraîne le lecteur dans les rues sombres de Paris mais aussi dans les recoins sombres de l’âme humaine. Les personnages sont des écorchés vifs qui ont, pour la plupart, un regard désabusé sur le genre humain.
Protocole 118 est un roman à lire par beau temps, sinon vous risqueriez de choper le blues. Ceci est, bien sûr, un compliment.
Protocole 118, Claire de Luhern, éditions La Tengo 384 pages 15 euros
Pensez à acheter votre roman en librairie.
— Encore en train de lire tes romans de dino-cul ? demanda Véronique.
— Pour ta gouverne, ça s’appelle de l’érotisme dinosaurien et c’est excellent, répondit Julie dans lever les yeux de son Kindle.
— Tu es trop weird pour cette planète, chérie.
— Je pense que tu n’as pas de leçons de normalité à me donner, madame je-couche-avec-n’importe-quoi-du-moment-que-ça-respire-encore.
— Je vais faire semblant que je n’ai pas entendu cette remarque: j’ai trop hâte de te donner ta surprise.
— Une surprise? Pour moi? Chouette! J’adore les surprises!
— Déshabille-toi et je te montre.
— Okidoki ! dit Julie en faisant glisser ses pantalons de survêtement.
Nue sur le lit, elle figea de stupeur en voyant Véronique revenir dans la chambre.
— Fuck ! Véro… où as-tu trouvé ce monstre?
— Le masque ou le strap-on?
— Les deux !
— J’ai commandé le gode-ceinture en ligne il y a quelque temps. Je suis allée le chercher au bureau de poste ce matin, répondit Véronique en badigeonnant généreusement le phallus factice de lubrifiant. Quant au masque de lézard… il était dans la boîte d’objets perdus du bureau depuis l’Halloween.
— Quelle forme bizarre, on dirait vraiment une bite de reptile.
— Merci mon dieu pour internet, qui rend accessible à masse tout ce qui est pervers, bizarre et ultra-marginal.
— Et aussi de trop grande taille. Ça ne rentrera jamais.
— Ben voyons. Tu es une athlète de la foufoune ; avec un peu de préparation mentale tu vas pouvoir la prendre comme une championne. Tu n’as qu’à imaginer que je suis le héros à cervelle de noix d’un de tes romans à la noix. Tiens, tu la vois, sa pine? Elle dégouline de liquide pré-éjaculatoire et préhistorique juste pour toi.
— Je ne sais pas, Véro, il est terriblement… OH !
— Tiens… c’est curieux, je n’aurais pas pensé pouvoir l’enfoncer si facilement.
— Shit, shit, shit, shit ! Je me sens sur le bord d’éclater.
— Tu veux que j’arrête ?
— Surtout pas ! Je veux pouvoir raconter à tout le monde que je me suis fait baiser par un Vérociraptor… soupira Julie en attrapant les sangles et en tirant son amante vers elle.
Ma peau est parée
De mille gouttes opalines
Nées de ton amour.
J’ai téléchargé
Un alphabet érotique
Pour t’écrire un mot.
Pourrais-tu m’attendre
Bâillonné et poing liés
Dans le lit nuptial?
Café à la main
Ta queue fourrée dans ma bouche
Tu bois et je suce.
Debout dans le bus
Ta bite contre mes fesses
Délicieux cahots.
Nul besoin de langue
Mes doigts sont toujours mouillés
Pour tourner les pages.
Tu dois me baiser
Et pas me faire l’amour
Car je t’aime trop.
N’éclos pas pour moi
Trouve une autre métaphore
Les fleurs m’indisposent.
Quand me feras-tu
Ces choses que je désire
Mais n’ose avouer?
Mamelon durci
Une baie rouge et bien mûre
Roule entre mes dents.
Tes secrets écrits
En lettres fines et sanglantes
Au bas de mon dos
Tu es de retour
Rouge à lèvre autour du gland
Pour bien t’accueillir.
Je voudrais tant boire
La cascade d’or qui coule
Le long de ta cuisse.
Je crie en jouissant :
« Salaud ! Satyre ! Ordure ! »
Et tu me souris.
Ce trou sur ton jeans
À l’entrecuisse, si près…
Que s’est-il passé?
Tes interjections
La nuit en disent plus long
Que tous tes discours.
Tu fais tant d’efforts
Pour me cacher ce que tu
Veux que je contemple.
Son con me bâillonne
Pour mieux entendre ma voix
Baise-moi plus fort.
Comptoir de cuisine
Un goût de miel sur tes lèvres
Gloire du matin.
Ces moues hésitantes
Et ces soupirs que tu fais
Avant d’acquiescer.
Quand tu me ligotes
C’est alors que je me sens
Enfin délivrée.
Va, trouve une veine
Place tes mots sur ma peau
Et pousse bien fort.
Tu me dévisages
Souriante, carnassière
En léchant tes lèvres.
Un complot machiste :
Plus ton phallus s’érige
Plus mon QI baisse.
Mes bonnes manières
À table vont à vau l’eau
Écarte tes cuisses.
Le miel et le lait
Par l’orgasme réunis
Fluides miscibles.
Ces senryūs sont extraits de mon recueil intitulé Mille gouttes opalines, que vous pouvez télécharger en format pdf.
Dans le sixième numéro de Metaluna des mois de janvier et février 2014 (page 7), Alan Deprez chronique le dernier numéro de Darkness :
"Fondé en 1986, Darkness Fanzine s'est fait une spécialité des questions relatives au contrôle de l'image et de la censure cinématographique. Darkness s'est professionnalisé en 2010 avec la publication d'un numéro décryptant les rapports entre violence et censure. Suivirent deux opus dédiés à des sujets en prise avec l'activité censoriale : le sexe (2011) et le duo politique/religion (2012). En cette fin d'année sort le Darkness 14 avec des dossiers consacrés aux perversions dans le 7ème Art et à la censure aux États-Unis. Beaucoup de belles plumes y collaborent, brassant un large éventail de thèmes : Agnès Giard (porno nippon), Christophe Bier (SM), Seb Lecocq (déviances dans le cinéma japonais), Eric Peretti (zoophilie) ou encore Albert Montagne (la nécrophilie dans les œuvres de Bunuel). L'auteur de ces lignes y va même de son article de fond sur la nébuleuse porno Kink : le plus gros network BDSM américain. Deux façons de l'acquérir : le D14 est disponible sur Sin'Art et aussi au Metaluna Store."
Dans le numéro n°271 de Mad Movies de février 2014 (page 80), Gilles Esposito pose ses mots sur le fanzine :
"Cette nouvelle livraison du zine continue d'explorer les rapports entre censure et contenus déviants, en alternant analyses des œuvres et aspects légaux. Toutes les subtilités juridiques sont ainsi évoquées, d'un article narrant la genèse du système d'autorégulation du cinéma américain à un entretien avec le président de la commission de classification française. Entre les deux, on aura par exemple appris que zoophilie et nécrophilie ne sont pas formellement interdits dans l'hexagone, où les prévenus sont poursuivis sur la base de la maltraitance des animaux et de la violation de sépultures ! Cela n'empêche pas le bénédictin Eric Peretti de dresser une topographie exhaustive des rapports troubles entre hommes et bêtes, des blagues potaches des comédies pour ados au poétique et brut Vase de Noces de Thierry Zéno. Même méticulosité pour un Alan Deprez détaillant la palanquée de sites de l'empire Kink. Quant à Christophe Bier, qui chronique d'ordinaire les fanzines ici-même, il s'intéresse à l'énigmatique Jan Wilton, esclave attitré de la hardeuse Sylvia Bourdon. Une des dominantes du numéro est cependant le porno japonais, dont les ressorts sont révélés par l'auteure Agnès Giard (qui insiste sur la prégnance inhabituelle des visages dans le X nippon) et Sébastien Lecocq, lequel s'attaque aussi aux films consacrés aux vagues de suicides adolescents au Pays du Soleil Levant."
Né en 1974, Sire Cédric vit à Toulouse. Il est l’auteur de six romans et de deux recueils de nouvelles aux frontières du thriller et du roman fantastique. Il a reçu le prix Masterton pour son roman L’enfant des cimetières et le prix Polar (festival de Cognac) pour son thriller De fièvre et de sang.
Résumé
En banlieue parisienne, la séance d’exorcisme d’un enfant de huit ans a tourné au drame. Eva Svärta, policière à la Brigade criminelle, enceinte de quatre mois, se rend sur les lieux. Sur place, la policière rencontre Dorian Barbarossa, un journaliste à sensation qui vit depuis des années avec une balle de calibre 22 dans le crâne.
Extrait choisi
[...]
Il était un peu plus de 23 h 30 quand le téléphone carillonna sur le secrétaire. Le salon était plongé dans la pénombre bleue de la nuit et de leurs propres soupirs.
Alexandre jura dans sa barbe, haletant.
Eva glissa contre lui, délaissant l’écrin de ses bras, et se redressa, nue, couverte de sueur brûlante. Ils étaient en train de faire l’amour sur le canapé et la sonnerie du mobile venait de les interrompre. Le regard à la fois hagard et agacé d’Alexandre était un pur bonheur à contempler.
- Dis-leur que je les déteste ! grogna-t-il en s’étirant sur les coussins écrasés.
Elle se contenta de sourire, amusée, bien que tout aussi frustrée que lui. Elle aussi aurait préféré une nuit entière avec lui. Une nuit sans travail. Mais il savait tout comme qu’elle n’avait pas le choix.
Elle se saisit du petit téléphone.
- Svärta… Oui… D’accord… Où ça ?… Bien… Je serai là aussi vite que possible, déclara-t-elle à son interlocuteur avant de mettre fin à la communication.
Ensuite elle resta immobile, pensive, son corps nu se découpant devant la fenêtre. Sa respiration était toujours difficile. Elle ferma les yeux. S’efforça d’intégrer l’information.
- Que se passe-t-il ? demanda Alexandre.
- Un décès à Drancy. Le substitut du procureur est déjà sur place. La routine.
Il connaissait, oui. Son quotidien à lui aussi.
- Quel genre, la mort ?
- Il ne me l’a pas dit… Je verrai bien sur place.
Vauvert fronça les sourcils.
- Et c’est tout ? Si tu voyais la tête que tu fais…
- Qu’est-ce que tu crois ? maugréa-t-elle en revenant vers lui. Je n’ai pas envie de te quitter !
Ce n’était, après tout, qu’un demi-mensonge. Il eut l’air de gober. Tant mieux. Elle le bâillonna d’un long baiser passionné pour l’empêcher de lui poser davantage de question.
Elle ne pouvait lui dire que, oui, elle avait davantage d’informations, et que le décès en question était celui d’un enfant. Vu les circonstances… Elle préférait ne pas l’inquiéter, voilà tout.
Ou ne pas s’inquiéter elle ?
En se redressant, elle ne peut s’empêcher de poser sa main sur son ventre arrondi. Ce geste idiot. Cette évidence. Son sourire disparut.
[...]
Mon avis
Un suspense habilement écrit auquel se mêlent une dose de surnaturel, ni trop ni pas assez, et des personnages complexes. Une écriture fluide. Que demandez de plus ?
Belle découverte que ce thriller vers lequel je ne serais pas venue, arrêtée par le pseudonyme parodique de l’auteur.
La mort en tête, Sire Cédric, éditions Le pré aux clercs 19,90 €
Pensez à acheter vos livres dans une librairie.
Gauthier Jurgensen, membre de la Commission de la classification des œuvres cinématographiques, avec lequel j'ai eu le plaisir de débattre lors d'une conférence sur la censure au cinéma organisée à La Rochelle en 2012, offre un dossier très bien fait sur Allociné pour mieux comprendre le contrôle des films en France.
Classification : mode d'emploi
Dossier Cinéma: Rencontre avec Jean-François Théry, président de la Commission de Classification de 1974 à 1994 (version courte) - Classification : mode d'emploi - Certains films ne sont pas c...
http://www.allocine.fr/article/dossiers/cinema/dossier-18591917/?page=9&tab=0
Miranda Barbour, depuis l’âge de treize ans,
A recruté sur Craigslist des dizaines d’hommes
À qui elle a promis de passer du bon temps
(Ce qu’ils ont eu – juste avant qu’elle les dégomme).
ARTE ayant décidé de programmer le film Tomboy mercredi 19 février à 20h50, Alexandre Le Drollec nous apprend aujourd'hui sur le site du Nouvel Observateur que l'institut catholique Civitas appelle les « familles françaises à réagir et à empêcher la diffusion de ce film de propagande pour l’idéologie du genre » en protestant « poliment mais fermement » auprès de la chaîne franco-allemande par mail, fax ou téléphone, ajoutant que « si un grand nombre de familles françaises prend les quelques minutes nécessaires pour protester auprès d’ARTE, ce sera en même temps un signal fort pour dénoncer le scandale qui consiste à diffuser ce film dans les écoles ». Contactée cet après-midi par le journaliste, la chaîne de télévision expliquait : « Le téléphone a sonné, c’est vrai, mais très peu. Rien de bien sérieux. Des gens un peu fâchés qui nous expliquent que c’est une honte de diffuser un tel film. Nous verrons comment ça évolue d'ici à demain. Mais nous avons aussi reçu des appels de soutiens à la diffusion du film... ».
Diffusé depuis septembre 2012 aux élèves du primaire dans le cadre du dispositif « École et cinéma », Tomboy fait l'objet de vives critiques de la part de certains parents d'élèves qui exigent son retrait du programme pourtant validé par le ministère de l’Éducation nationale. L'affaire est rappelée sur le blog en cliquant sur ce LIEN.
C’était dimanche et nous paressions au lit, moi le nez plongé dans son bouquin et elle écoutant distraitement le bulletin de nouvelles télévisé.
— Tous ces scandales de pédophilie dans lesquels l’Église trempe me donnent froid dans le dos, surtout quand je pense que tu as fréquenté une école catholique. Rassure-moi un peu, ma chérie. Dis-moi que tu n’as jamais subi de mauvais traitements…
— J’étais une élève modèle, mais ça ne m’empêchait pas d’être continuellement punie. On m’a donnée la fessée plus souvent qu’à mon tour, mais ce que je détestais le plus, c’était de me faire envoyer au bureau de la Mère Supérieure, parce qu’elle m’obligeait toujours à lécher sa fente.
— Quoi ?
— Bah oui, elle me forçait à me mettre à genoux et à ramper sous sa robe noire. Laisse-moi te dire que c’était sombre et qu’on étouffait de chaleur là-dessous, il fallait se fier à son nez et se guider à l’odeur, si tu vois ce que je veux dire… ensuite, je devais lui brouter la moquette jusqu’à ce qu’elle jute comme une pêche trop molle. Ça prenait toujours au moins vingt minutes… qu’est-ce qu’elle était peine-à-jouir, cette vieille peau.
— Tu… tu me niaises, là ?
— Je n’étais pas la seule, on finissait toutes par y passer. Quand elles voulaient vraiment nous humilier, elles nous faisaient manger à la cafétéria. Là, je te jure, on dégustait – pas la bouffe de la cafétéria, non, mais la surprise au thon de la cantinière. Elle ne se lavait pas souvent, celle-là, et sa plotte était si fripée qu’elle ressemblait à une patate qui serait restée trop longtemps dans le garde-manger. Et je ne te parle pas de l’odeur… quand elle nous l’écrasait au visage, c’était comme si elle nous giflait avec la serpillère qui avait servi à éponger le carrelage des toilettes.
— Ha ha ha. Je suis morte de rire.
— En tout cas, je sais quel effet ça fait de faire minette à une momie.
— Ça m’apprendra à m’inquiéter de tes traumatismes d’enfance, la comique.
— Tu devrais les remercier, mes traumatismes d’enfance. Grâce à eux, je vais pouvoir te gougnotter sans faire de chichis quand tu seras une vieille dame indigne, même si ta noune devient sèche, poussiéreuse et encombrée de toiles d’araignées.
— Ouache !
— Permettez-moi, chère dame, avec tout le respect que je dois à une ainée, de faire vriller ma langue sur votre abricot fendu.
— Pas question, obsédée !
— Allez, profitons-en pendant qu’il est encore frais et juteux.
— Je ne peux pas croire que tu puisses faire des blagues sur un sujet aussi tragique. Si tu veux mon avis, ce genre de mentalité ne fait qu’entretenir la culture du viol…
— Yummmm.
— Oh ! Mon dieu ! Oui !
Laurent Guillaume a débuté sa carrière comme commandant d’une unité de lutte contre la criminalité et les violences urbaines du Val-de-Marne. Après un passage aux stups, il part quatre ans au Mali dans le cadre de la coopération pour les affaires de stupéfiants.
Il travaille depuis 2011 à la brigade financière d’Annecy. Il est l’auteur de 4 romans et travaille aussi à des scénarii.
Résumé
Ancien des stups respecté de la profession, Solo est devenu un détective privé connu à Bamako. Il noie ses souvenirs douloureux dans l’alcool jusqu’au jour où une avocate française l’engage pour faire libérer sa sœur arrêtée à l’aéroport en possession de cocaïne. Ce dossier en apparence simple va prendre très vite une tournure inquiétante et dangereuse.
Extrait choisi
[…]
Bamako, 2009
C’était une belle matinée. Il devait être aux alentours de dix heures, autant dire l’aube. Elle m’attendait en haut de l’escalier extérieur. Je ne la remarquai pas immédiatement tant j’étais concentré à gravir les marches irrégulières. Ma dernière crise de palu datait de plusieurs semaines, mais il me fallait encore tenir la main courante rouillée, comme un petit vieux. D’autant que des margouillats téméraires ou suicidaires s’ingéniaient à galoper entre chacun de mes pas. Lorsque je relevai la tête, elle était là, dans la coursive ouverte aux rayons ardents du soleil de juin, vêtue d’une robe blanche et légère que l’harmattan, ce vent sec et chaud d’Afrique, faisait frissonner.
Elle me regardait d’un air à la fois grave et plein d’espoir. J’essuyai machinalement du dos de la main la fine pellicule de sueur qui couvrait mon front et passai devant elle en faisant mine de l’ignorer. Les jolies femmes ne m’avaient valu que des emmerdes et, à en juger par son physique, celle-là pourrait me valoir des tonnes de contrariétés. Tout en sortant une clé de ma poche, je m’avançai vers la porte sur laquelle un panonceau doré fanfaronnait : « Camara investigations ». Elle fit un pas gracieux de côté pour me céder le passage.
— Vous êtes Souleymane Camara ? demanda-t-elle dans mon dos pendant que je glissai la clé dans la serrure.
J’entrouvris la porte.
— Ça dépend, dis-je en soupirant et en me tournant vers elle.
Elle était grande – presque ma taille – et racée. Elle était manifestement originaire d’un pays du Maghreb. J’aurais parié pour le Maroc. Les muscles fins et nerveux de ses cuisses bronzées ne se trouvaient qu’à quelques centimètres de ma main et je dus me retenir de les effleurer. Ses cheveux de jais étaient captifs d’un austère chignon d’où s’évadaient quelques mèches. Loin de l’enlaidir, sa coiffure soulignait l’ovale parfait de son visage et l’intensité de son regard noir et profond qui me sondait sans indulgence. Il convient de préciser que la nuit avait été courte et que, à en croire la désapprobation que je pouvais lire dans ses yeux, les débordements auxquels je m’adonnais régulièrement depuis quelques temps me trahissaient ostensiblement. Bizarrement, cela me contrariait qu’elle me jugeât aussi sévèrement.
[…]
Mon avis
Un livre qui pourrait être résumé comme un hymne au Mali tellement le pays y est omniprésent. Vous me direz, la quatrième de couverture nous annonce Bamako, l’auteur n’allait pas nous décrire la Hollande. Certes, mais j’insiste, les paysages sont décrits de belle façon. Black cocaïne oblige, ce Mali-ci est un pays corrompu.
Quant au héros à l’américaine – solitaire, alcoolique et suicidaire, il semble être insensible aux coups et blessures au point que certaines scènes ressortiraient presque rocambolesques, on serait alors plus proche de l’atmosphère de L’Arme Fatale (Richard Donner) que de celle de French Connection (William Friedkin).
Même si ce roman comporte quelques petits défauts, il reste agréable à lire.
Black Cocaïne, Laurent Guillaume, éditions Denoël 272 pages 19,90 €
Pensez à l’acheter chez votre libraire, merci.
Une jeune anglaise a appris qu’elle est cocue
Après avoir vu sur le cell de son copain
Une vidéo où l’on voyait l’ingénu
En train de copuler avec son petit chien.
Vu sur Prolongation de l’appel à textes « rondes et sensuelles »
Cet appel à textes, dont vous trouverez les modalités sur cette page (http://litterature-erotique.chocolatcannelle.fr/2013/10/06/appel-textes-rondes-sensuelles/) est prolongé d’un mois. Date limite : 1er avril. A vos claviers !
Cet article provient de Littérature érotique
— Oh… Oh… Oui ! Oui !
— Tu aimes ?
— C’est la meilleure fellation qu’on ne m’a jamais faite ! Je veux dire… tu es douée et c’est toujours très bien, mais là… on est vraiment à un autre niveau !
— Merci mon chou. Il faut dire que Guillaume et Valérie m’ont donné quelques bon trucs.
— Vraiment ? Vous avez parlé de… ça ?
— Parlé ? Oui, entre autres.
— Comment ça, « entre autres » ? Valérie t’a fait une démonstration ? Genre avec une banane ?
— Euh … ouais. C’est ça. Genre.
— Et Guillaume était avec vous ?
— Oui.
— Sacré veinard !
— Tu n’as pas idée.
— Tu les remercieras pour moi, hein.
— C’est déjà fait, mon chou, c’est amplement fait. Ils ont eu tous les remerciements qu’ils espéraient avoir.
Traitreusement larguée par un amant ingrat,
Une Londonienne a arraché au couteau
Son prénom qu’elle avait tatoué sur son bras
Puis le lui a posté, conservé dans un pot.
Vu sur Par-delà le comté d’Arkham, Julia S.
Lune Écarlate éditions, « littératures numériques de l’imaginaire et des Arts Graphiques » m’a proposé la lecture d’une nouvelle associant érotisme et fantasy. Par-delà le comté d’Arkham est un texte de Julia S. publié dans la collection Semitam Tenebris. Il narre la mission d’une jeune fille, Maelys, assez timide, qui souhaite être reconnue dans sa confrérie. Elle […]
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Mila Braam est journaliste et romancière.
Mon avis
Une fois n’est pas coutume, vous lirez ma critique avant de découvrir un extrait de ce roman érotique.
La plume de Mila Braam est vive, coquine et gaie et même si les différentes scènes amoureuses ne renouvellent pas le genre, avoir choisi une petite culotte en coton comme narrateur est on ne peut plus rafraîchissant.
Si vous l’avez loupé à sa sortie en 2013, n’hésitez pas à vous le procurer ou à vous le faire offrir, Déshabillez-moi est un roman pétillant qui devrait vous ravir seul/e ou à plusieurs. La preuve, l’auteure l’a dédié “A toutes les porteuses de culotte, à toutes celles qui oublient (parfois) d’en mettre… A tous ceux qui s’interrogent sur leurs secrets.”
Extrait choisi
[...]
Ce matin-là, tu étais en retard pour te rendre à ton travail. Tu fais un beau métier. Tu appartiens à un laboratoire de recherche qui planche sur les mécanismes de la mémoire. Mais la tâche qui t’occupe tant l’esprit que la tienne (de mémoire) est souvent défaillante. La veille, tu avais par exemple oublié de lancer une machine à laver. Et te voilà au réveil, sans culotte dans laquelle fourrer tes fesses et cette petite chatte si aimable.
- Va voir au bazar… Je suis sûr qu’ils auront de quoi te dépanner.
Celui qui vient de te donner ce conseil avisé et qui n’en imagine alors pas les conséquences, c’est Fred. Ton compagnon. Vous n’êtes pas mariés. Vous n’avez pas d’enfants. A chaque fois que vous abordez le sujet, vous vous dites que vous avez bien le temps. Et vous l’avez encore, c’est vrai. Mais, ce matin, tu n’as pas celui de laver ton slip à la main et de le sécher ensuite.
Alors tu descends à la petite boutique de vêtements pas chers en bas de chez vous, ton pantalon de jogging à même la peau. Au fond, tu trouves plutôt agréable de te balader la zézette à l’air. Mais tu ne te sens pas d’aller ainsi au bureau toute une journée. Ça ne te ressemble pas. Ce qui te ressemble, comme je ne vais pas tarder à l’apprendre à ton contact, c’est plutôt :
1. De dire encore zézette à ton âge, et non pas vagin, chatte ou moule ou je ne sais quel autre surnom moins enfantin.
2. D’éviter les conversations où il est question de sexualité en général et de ton sexe en particulier (même avec Fred).
3. De ne faire l’amour que lorsque ton amant en exprime l’envie.
4. De refuser de faire l’amour, y compris quand ton amant en a une très grosse envie.
5. De ne ressentir qu’une sorte de vague chaude entre les jambes en guise d’orgasme.
6. De ne jamais te masturber (c’est une perte de temps).
7. De fermer les yeux quand tu introduis un tampon en toi.
Ce qui te ressemble, aussi, c’est de ne pas passer des heures à choisir une culotte. Et puis, après tout, je ne serai jamais qu’un modèle de secours. Le genre qu’on ne met qu’une fois et qu’on range ensuite dans le tiroir, pour ne plus jamais l’en sortir. Tu ne fourrages pas longtemps dans les grands bacs en grillage métallique, qui débordent de petits étuis en plastiques poussiéreux.
Pourquoi te plais-je immédiatement ? Tout bêtement parce que je porte sur le devant ce petit hippocampe brodé. Et peu importe si ça non plus ne fait pas très adulte. L’hippocampe est, dans le cerveau, le siège de la mémoire épisodique à long terme. En clair, là où réside en nous le souvenir de tous les évènements passés de notre existence. Tu y vois un signe. Un signe de quoi, tu l’ignores encore.
Ton achat effectué - je ne vaux pas bien cher, quelques pièces au fond de ta poche - tu remontes chez toi, tu es déjà en retard. C’est à ce moment-là, devant le grand miroir de la salle de bains, que tu m’enfiles et que tu éprouves l’onde bienfaitrice de mon coton tout neuf. Depuis le salon, Fred s’enquiert :
- C’est bon, t’as trouvé ton bonheur ?
- Oui, oui !
Tu empaquettes le tout dans un vieux jean qui disparaitra bientôt sous ta blouse blanche, et fonces à l’arrêt de bus.
La journée se passe sans encombre ni évènement particulier. La routine de tes expérimentations. Tu te sens bien, avec moi contre toi. Lorsque tu vas faire pipi, à deux ou trois reprises, tu prends un soin tout particulier à t’essuyer les quelques gouttes rebelles qui s’écoulent de ton sexe. Tu veux me garder le plus propre possible. On ne sait jamais… Si d’aventure tu oubliais encore de programmer une lessive ce soir, tu dois pouvoir compter sur moi pour le lendemain. Quand on la ménage, une culotte peut bien durer deux jours, non ?
Je n’ai pas d’avis sur la question. Je ne suis qu’une culotte à la mémoire toute neuve. Juste abandonné au plaisir de frotter ta vulve à chacun de tes mouvements. Je ne sais pas si l’un de tes amants te l’a déjà dit, mais ta chatte sent bon. Quelque chose de très léger, comme du jasmin, en plus sucré peut-être.
Déshabille-moi, Mila Braam, éditions J’ai Lu 5,60 €
Pensez à acheter votre roman en librairie.
A.S.A. Harrison n’aura malheureusement pas pu savourer le succès inattendu que la presse et le public ont réservé à son premier thriller psychologique, elle est morte quelques mois avant sa parution.
Classé pendant plus de 70 semaines dans les meilleures ventes du New York Times, La femme d’un homme/The silent wife est en passe d’être adapté au cinéma par Nicole Kidman.
Extraits choisis
1
Elle
Septembre est arrivé. Jodi Brett prépare le dîner. De la cuisine américaine de l’appartement, elle a une vue dégagée à travers le salon, jusqu’aux fenêtres orientées à l’est et au-delà, vers une étendue d’eau et de ciel, que la lumière du soir mêle en un bleu uniforme. L’horizon, ligne fine aux nuances plus sombre, semble tout proche, on pourrait presque l’effleurer. Elle apprécie cet arc qui se dessine, il lui donne l’impression d’être entourée. Ce sentiment de protection que lui confère son nid perché au vingt-sixième étage est ce qu’elle aime par-dessus tout.
A quarante-cinq ans, Jodi se considère toujours comme une jeune femme. Elle ne pense pas à l’avenir, elle vit intensément l’instant présent, s’inscrivant dans le quotidien. Elle part du principe, sans y avoir jamais vraiment réfléchi, que son monde va continuer de tourner ainsi, de façon imparfaite certes, quoique tout à fait convenable… En d’autres mots, elle n’est en rien consciente que sa vie atteint désormais son apogée, que la résilience de sa jeunesse – lentement érodée par vingt années en couple avec Todd Gilbert – approche l’anéantissement, que ce qu’elle croit savoir d’elle-même et de la façon dont elle doit se comporter est beaucoup moins figé qu’elle ne le pense, si l’on considère qu’il suffira de quelques mois à peine pour faire d’elle une meurtrière.
Si vous lui disiez cela maintenant, elle ne le croirait pas. Le mot meurtre ne fait pas vraiment partie de son vocabulaire, c’est un concept pour elle dépourvu de sens, que l’on retrouve dans les faits divers, lié à des gens qu’elle ne connaît pas et qu’elle ne rencontrera jamais. A ses yeux, les violences conjugales semblent particulièrement invraisemblables : est-il possible que des tensions quotidiennes au sein d’un foyer puissent dégénérer à ce point ?… Il y a des raisons derrière cette incompréhension, même si l’on met de côté la retenue habituelle de Jodi. Loin d’être idéaliste, elle est persuadée qu’il faut accepter le meilleur comme le pire. Elle ne recherche jamais le conflit et ne se laisse pas facilement provoquer.
[…]
2
Lui
Il aime commencer sa journée de bonne heure, et avec le temps il a réduit sa routine du matin au strict nécessaire. Il prend une douche froide qui lui coupe toute envie de s’éterniser, et il n’utilise qu’un rasoir jetable et de la mousse à raser. Il s’habille dans la pénombre de la chambre pendant que Jodi et le chien continue de dormir. Parfois, Jodi ouvre un œil et lui dit : « Tes chemises sont revenues du pressing » ou : « Ce pantalon commence à se déformer », ce à quoi il répond : « Rendors-toi. » Il avale un comprimé multivitaminé avec une gorgée de jus d’orange, se brosse les dents de gauche à droite (ce n’est pas la technique recommandée, mais c’est la plus rapide) et, trente minutes après s’être levé, il est dans l’ascenseur qui descend au garage du sous-sol.
Bien avant sept heures, il est assis à son bureau au dernier étage d’un immeuble de trois étages installé à South Michigan Avenue, au sud de Roosevelt Road. Ce bâtiment (une structure en brique et pierre calcaire, au toit plat et aux fenêtres à cadre d’acier qui étaient du dernier cri quand il les a installées) a été la première rénovation d’envergure qu’il a entreprise, après une dizaine d’années passées à retaper des maisons et avant que la folie des appartements en copropriétés dans South Loop ait fait exploser les prix du marché. Quand il l’a acheté, le bâtiment n’était qu’un espace vide, et Todd a financé sa reconversion en bureaux à l’aide de trois hypothèques et d’une succession de crédits, tout en travaillant aux côtés des ouvriers qu’il avait engagés. Il aurait pu tout faire lui-même mais, s’il s’était retrouvé à sec, les banques auraient tout saisi. Dans ce métier, les mensualités, taxes et autres assurances confirment le vieil adage selon lequel le temps, c’est de l’argent. Le local qu’il s’est octroyé est modeste, il comprend deux bureaux, une petite réception et une salle d’eau. Il s’est installé dans le plus grand bureau, celui qui donne sur la rue. La décoration est moderne et épurée, avec des murs nus et des stores vénitiens – rien du fatras d’antiquités et de bric-à-brac auquel il aurait droit s’il laissait carte blanche à Jodi.
Il passe son premier appel de la journée au delicatessen qui lui livre son petit-déjeuner et il commande, comme toujours deux sandwichs au bacon et deux grands cafés. En attendant, il sort une vieille boîte à tabac rangée dans le tiroir de son bureau, fait sauter le couvercle et vide le contenu sur la table : du papier à rouler Bugler, une boîte d’allumettes et un petit sachet contenant une poignée de feuilles et de têtes séchées. A l’époque où il était déprimé, il s’est rendu compte que fumer un peu d’herbe dès le début de la journée le sortait de son apathie et l’aidait à se mettre en route. A présent, il a pris l’habitude de ce petit rituel : il roule et allume son joint. Il aime cette façon détendue de commencer en douceur sa journée. Il s’approche de la fenêtre et exhale la fumée vers l’extérieur. Ce n’est en aucune manière un secret qu’il aime tirer une ou deux taffes ; c’est juste que, d’après lui, TJG Holdings ne doit pas avoir la même odeur qu’un squat d’étudiants.
[…]
Résumé
Elle c’est Jodi. Lui c’est Todd.
Elle est une femme d’intérieur idéale et une psy de renom. Il a le charisme et l’assurance de ceux qui réussissent. Elle l’aime aveuglément. Il la trompe allégrement. Ils forment, en apparence, le couple parfait.
Mon avis
Quelle idée d’avoir traduit The silent wife par La femme d’un homme ?
Thriller psychologique à la construction astucieuse – dès les premières pages, on nous apprend que Jodi sera contrainte d’assassiner son mari qu’elle aime – The silent wife raconte avec minutie la descente aux enfers d’une femme jusqu’à la seule solution envisageable pour elle, solution qui lui permettra de ne pas perdre la face devant les autres.
Mais qu’est-ce qui peut pousser une femme amoureuse à mettre un terme à une vie merveilleuse qu’elle s’est construite jour après jour depuis sa plus tendre enfance ?
Jodi et Todd sont ensemble depuis 20 ans, ils ont tous les deux une belle carrière, ils s’aiment et même si Todd la trompe de temps à autre, ce n’est pas grave, ce ne sont que des passades. Qu’est-ce que cachent les apparences derrière lesquelles se pare si bien Jodi qu’elle en a oublié la véritable raison ?
Le secret de cette femme apparaitra en même temps qu’il lui reviendra à l’esprit. Mais ses mécanismes de survie mis en place sont si nombreux que le cheminement vers la vérité est lent. Mais est-ce vraiment la vérité ? C’est là, toute la subtilité du roman qui tient encore en haleine après le point final. Souhaitons que l’adaptation cinématographique soit fidèle à l’œuvre d’A.S.A. Harrison.
La femme d’un homme, A.S.A. Harrison, éditions Le livre de poche
Traduit de l’anglais (américain) par Audrey Coussy
Pensez à acheter vos livres dans vos librairies, les libraires vous en seront reconnaissants.
— J’aime quand tu m’appelles Isabelle.
— Oh ! Chérie. Désolé… est-ce que je t’ai encore…
— C’est bon, je t’assure. Je sais à quel point tu l’aimais.
— Oui, mais c’est avec toi que je faisais l’amour… Qui d’autre qu’un salaud crie le nom d’une autre femme en baisant la sienne? Je suis confus, ma chérie. Après toutes ces années, je devrais avoir depuis longtemps passé à autre chose…
— Elle a été ta première. Elle est passée dans ta vie comme un météore. C’est le genre de chose qui est impossible à oublier.
— Je veux bien, mais nous avons été ensemble pendant si peu de temps…
— Ça n’a aucune importance, mon amour. J’ai su dès le premier jour que je ne pourrai jamais la remplacer. Je ne savais même pas si j’allais être un jour à la hauteur de son souvenir, si j’allais éternellement souffrir de la comparaison. Si maintenant tu nous confonds c’est peut-être que notre relation est devenue aussi profonde que celle que tu as eue avec elle. Dans ces conditions, comment pourrais-je m’en offusquer ?
— Ce fut si soudain. Du jour au lendemain, elle était juste … disparue. L’idée de la mort, l’idée que je puisse perdre quelqu’un que j’aimais avec autant de passion, ne m’avait jamais traversé l’esprit jusqu’à ce moment. Mais toi et moi, l’amour que nous avons… c’est plus fort que tout ce que j’avais avec elle.
— Vous n’avez pas eu le temps. Vous étiez si jeunes.
— Chérie, je te jure, je ne pense pas que j’aurais pu finir être aussi près d’elle que je le suis aujourd’hui avec toi. Ne serai-ce qu’à cause du sexe : elle était si prude, si visiblement dégoûtée… j’avais l’impression qu’elle consentait à desserrer les cuisses uniquement pour me faire plaisir. Son éducation avait été terriblement stricte… je ne crois pas que nous aurions pu aller aussi loin dans la passion que nous av…
— Chut ! Vas chercher le lubrifiant pendant que je me retourne.
— Tu…
— Appelle-moi encore Isabelle.
10 PLACES À GAGNER POUR LA SOIRÉE DU JEUDI 20 FÉVRIER 2014 AU THÉÂTRE DU PETIT SAINT MARTIN !
Après le triomphe de son premier spectacle intitulé Camille attaque, retrouvez Camille Chamoux dans NÉE SOUS GISCARD au Théâtre du Petit Saint-Martin à partir du 14 Février à 21h.
LE SPECTACLE
Valéry Giscard d’Estaing descend du roi Louis XV et de Catherine Éléonore Bénard, l’une des maîtresses royales, par leur fille adultérine Adélaïde de Saint-Germain.
Camille descend de Françoise et Jean-Pierre, militants UDF. Elle est née sous Giscard. Comment devenir artiste quand on a des bases molles ?
LE CONCOURS
Deux questions très faciles auxquelles il va vous falloir répondre :
1° Quelle est la date de naissance de Valéry Giscard d’Estaing ?
2° Quel est le nom de jeune fille de sa femme, Anne-Aymone ?
Veuillez envoyer vos réponses en passant par l’onglet Contact et en n’oubliant pas d’indiquer votre prénom et votre nom afin que nous réservions votre place, merci !
ATTENTION !
Date limite des réponses, le mardi 18 février 2014 à 15 h 00.
Passé ce délai, le concours sera clos, merci.
Du même auteur :
Saisie, Atout éditions, 2002
Le hold-up des silencieux, Fleuve Noir, 2010
Paradis à vendre, Fleuve Noire, 2011
L’été des deux pôles (French bricolo 1), SG éditions 2012
Vadim Royal (French bricolo 2), SG éditions 2013
Un nouvel opus est attendu cette année.
Résumé
Tueur à gages et acheteur compulsif d’outils de bricolage, Greg Vadim aimerait raccrocher pour se rapprocher de sa fille qui est bipolaire. Mais ses employeurs ne l’entendent pas ainsi.
Extrait choisi
[...]
Je me présente. Je vous dois bien ça. J’en conviens, ça ressemble à prendre la pose, une grenade dégoupillée à la main.
Je suis né en 1967, je n’ai pas commis de délit depuis soixante-douze heures et, après vingt ans d’une vie professionnelle avec ses hauts et ses bas, j’ai toujours, pour les statistiques administratives, un casier judiciaire vierge. J’ai eu mon premier téléphone portable en l’an 2012, c’est-à-dire hier, et une automobile à quelques semaines d’intervalle, ce qui revient à dire que je débarque de la planète Mars.
Tuer ne sera pas une grande nouveauté pour moi, loin de là. C’était même mon boulot. Mais ce sera la toute première fois que la rage fera le job à ma place. Pour la première fois de mon existence, je vais franchir cette ligne invisible qui sépare un travail régulier, réprimé par les bonnes mœurs de la société, du meurtre de sang-froid.
Je n’ai pas encore toutes les informations sur ma cible et je roule au pas dans l’allée de la propriété d’une femme que j’ai aimée, dans une autre vie. Je suis chez la mère de ma fille. Je n’ai pas eu le loisir d’accepter cette mission, elle vient de me tomber dessus, je tiens à le préciser. Je ne suis peut-être pas un saint, mais je ne suis pas du genre à accepter des propositions aussi cruelles.
Je dois manger, malgré tout, garder mon calme. Dans mon ancienne activité, j’ai compris une chose : il est plus prudent de prendre une autoroute à contresens que de tuer quelqu’un quand on est bourré d’adrénaline. Un bon tueur à gages a besoin de discipline, cela nécessite une gestion stricte des émotions. Pas d’attaches, pas de domicile, pas de pays, toujours en mouvement. Aussi à l’aise au bar d’un palace que couché en position de tir sur le toit d’un bidonville.
Depuis ma naissance, je tâtonne dans l’existence comme tout à chacun, mais je ne supporte pas les gens qui baissent les bras. Ma peur à cet instant n’a donc rien à voir avec la mort. C’est le risque d’abandonner à mon tour qui met ma cervelle à rude épreuve.
On ne repart jamais de zéro. On change de route à l’endroit où l’on s’est fracassé les dents. On recolle les morceaux, on prend acte de ce contretemps. Si j’arrive à mes fins, alors je serai un homme fichtrement heureux. Cela voudra dire que j’aurai réussi à garder le meilleur de mon passé de tueur pour avoir une vie meilleure. Ce jour viendra, je le sais. Je le veux. Quand je tiendrai une pépite entre mes doigts comme ces chercheurs d’or enfin sereins, je tournerai le dos aux mirages et aux ennuis. Je pourrai enfin lâcher prise.
Mais pour l’instant, je n’en suis pas là.
Le monde vient de s’arrêter de tourner, et mon temps de parole est écoulé. Pour l’instant, je suis d’une humeur massacrante, avec six balles dans le chargeur.
Il faudra faire avec.
[...]
Mon avis
Un livre court qu’on lit d’une traite.
Dynamique, inventif et bourré d’humour acidulé, bref, un régal. Vivement le prochain opus !
Vadim Royal (French bricolo 2), Stephan Ghreener, SG productions 10 €
Disponible dans toutes les bonnes librairies
Quand Pamela Turney a surpris son mari
Nu et en flagrant délit d’adultère anal,
La maîtresse enculée sauta en bas du lit
Pour frapper l’épouse : quel drame conjugal !
Voici l'une des bandes annonces originales de L'Exorciste (1973), de William Friedkin, jugée bien trop dérangeante par la MPAA et interdite de projection à l'époque dans les cinémas américains. Le trailer, assez rare et plutôt efficace même 40 ans après sa réalisation, posté par ShortFormCinema sur YouTube en 2009, est actuellement partagé par certains cinéphiles. Rappelons pour l'occasion le niveau de classification de l'un des films les plus effrayants de l'histoire du cinéma :
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Source : IMDb.
Philip Hensher est né à Londres en 1965. Il a fait ses études à Oxford et à Cambridge. Après L’empire du mûrier (JC Lattès), La ville derrière le mur et Le Nom de la porte (Christian Bourgois), Vices privés est son quatrième roman publié en France.
Résumé
Hanmouth, Angleterre. Une petite ville de bord de mer à la vie douce où, selon la formule consacrée, « personne n’a rien à craindre, puisque personne n’a rien à cacher ». Le jour où la petite China disparaît mystérieusement, les journalistes envahissent la place et commencent à menacer la vie privée des habitants.
Mais celle-ci ne l’était-elle pas déjà ? En effet, comme partout, les parents espionnent les adolescents ; les voisins s’épient les uns les autres ; les amis, les commerçants, tout le monde est à l’affût. Entre médias, caméras de surveillance et smartphones, il semble aujourd’hui illusoire de vivre sans témoins, garder un secret est mission impossible. Et des secrets, à Hanmouth, tout le monde en a : adultère, sexualité débridée, drogue… des vices qui, privés, sont inoffensifs mais qui, mis en place publique, deviennent meurtriers. Alors que les recherches pour retrouver China s’intensifient, la paranoïa va s’accroître, jusqu’à un dénouement inattendu.
Extrait choisi
[...]
De quelque façon qu’on la regarde, la ville bien connue de Hanmouth, sur l’estuaire de la Hain dans le nord du Devon, paraît se découper en strates. Parallèles au tracé des rails, ses quatre grandes artères se déploient entre la ligne de chemin de fer qui longe la côte et l’estuaire lui-même. D’autres voies moins imposantes - ruelles, passages couverts, raccourcis, placettes bordées d’hospices XIXe siècle aux façades blanches, culs-de-sac des années 1930, dotés de minuscules jardins - traversent perpendiculairement les quatre dignes avenues. La première de celle-ci relie sans encombre Ferry Road au nord et le Strandt au sud, serrant les quais de près, menant à trois célèbres pubs, à la plaque commémorative d’un procureur disparu de longue date, et, dans sa partie la plus onéreuse, assurant une vue imprenable sur l’estuaire et les collines au loin, couronnées d’une tour ducale, de cette sorte qu’on appelait autrefois folie. Dans cette avenue-là résident des présentateurs de télévision, de grands propriétaires fonciers, des gens qui ont gagné beaucoup d’argent dans l’informatique et les télécoms. La première maison de Hanmouth vendue 1 million de livres s’y trouvait, ce qui ne pouvait échapper aux gens du coin, qui n’y étaient pour rien. Mais sept années avaient passé, le chiffre avait perdu de son éclat, d’autres enchères ayant suivi. Suscitant des jalousies sur des kilomètres à la ronde, soit la moitié du comté, le Strandt au sud était flanqué de maisons hollandaises à pignons, roses, crème, ocre, où vivait, disait-on, « tout le monde », ce qui impliquait, bien sûr, que tout le monde n’y vivait pas.
Peu d’habitants occupaient Fore Street, la rue commerçante deuxième dans le rang. Parmi eux, l’ancien général de brigade et sa femme, dans une vaste demeure XVIIIe, longue façade de brique dénuée de profondeur, plus ouverte vers le jardin, comme si elle préférait tourner le dos aux magasins. Fore Street n’était pas en reste ; également en brique, quoique de l’entre-deux guerres, le foyer municipal allait célébrer l’an prochain son quatre-vingtième anniversaire, avec entre autres festivités une nouvelle mise en scène par les Hanmouth Players de La Chasse royale du soleil. Devant le foyer se dressait une statue de bronze d’un garçon en train de pêcher, accroupi un coude sur chaque genou, apparemment très absorbé. Commandée en 1977 pour le cinquantième anniversaire du foyer, coïncidant avec le jubilé d’argent de la reine, elle avait été dévoilée lors d’une grande fête municipale. Des tables à tréteaux sinuaient sur toute la longueur de Dore Street. On l’avait aussitôt unanimement rebaptisée le Menu-Crottant, comme le rappelait le petit guide de la ville de Hanmouth, imprimé à la main et vendu par le bouquiniste. Poursuivons sur l’avenue : en périphérie de la ville, l’ouverture du nouveau Tesco n’avait eu aucune répercussion sur les ventes de l’excellent boucher, ni sur celles du magasin de fruits et légumes, d’une qualité plus contestable. Pas d’impact non plus sur la boutique de souvenirs, sur les jeunes bijoutiers qui tentaient leur chance à côté, ni sur le Bazar oriental, tenu par deux sœurs à la retraite qui renouvelaient leur stock deux fois l’an dans les marchés du sud de l’Inde. Elles rapportaient des savons faits main, des boîtes à bijoux en argent terni, décorées et incrustées de brillants, qu’elles revendaient douze fois le prix d’achat.
A l’autre bout de Dore Street, où l’on apercevait la ligne de chemin de fer, les nombreux aspirants qui n’avaient pu s’éloigner davantage de Barnstaple occupaient de modestes maisons bien entretenues, construites pour des marguilliers du XVIIIe siècle, ou des commerçants s’avant-guerre. Elles donnaient essentiellement sur les fenêtres des voisins. Il y avait en ville une école très réputée, un marché à la française ouvert tous les quinze jours, douze magasins d’antiquités et un brocanteur, ainsi qu’un poissonnier aux arrivages presque journaliers. Egalement sept églises de différentes sortes. Dans l’une, par exemple, anglicane, on se mettait sur son trente et un et l’on tournait la tête vers l’est pendant le Credo ; tandis que dans une autre on se prosternait ostensiblement devant les manifestations de « l’esprit ». Celle-là célébrait ses offices dans un garage à motos aménagé, avec toit en tôle ondulée. Miranda Kenyon, un professeur de l’université habitant une maison à pignon du Strand, répétait souvent qu’elle se promettait un dimanche ou le suivant, d’assister à une messe dans la seconde - « chez cette bande de dingues ».
Qui souhaitait s’installer ici pensait à ce quartier favorisé, où l’on prononçait « Hanmuth » plutôt que Hanmouth. Les fenêtres incurvées des façades hollandaises, hautes et sereines, reflétaient le couchant et les collines d’en face. Leurs occupants buvaient le premier verre de la soirée dans cette douce lumière avec un œil attentif sur les échassiers parcourant les eaux luisantes de l’estuaire. Mais on pensait aussi aux édifices du XVIe siècle, chaulés, carrés, des rues avoisinantes - voire aux pavillons du début du XXe, plus éloignés, proches de la voie ferrée. Celle-ci ne servait qu’au petit train bruyant reliant la côte de Heycombe au reste de l’Angleterre, et qui, sympathique en définitve, ajoutait au style carte postale de la cité maritime. Bien tenus, les parterres fleuris de la gare annonçaient « HANMOUTH » en grandes lettres de buis. Il semblait toujours y avoir quelques veuves devant le passage à niveau, attendant patiemment, un panier d’osier, doublé de toile de vichy, au bras. A deux cent mètres de la gare, le portillon blanc et le sentier qui coupait la voie suggéraient qu’il s’agissait d’une des rares lignes secondaires de l’Angleterre ayant échappé, des décennies durant, à la suppression programmée. Tout cela était parfaitement charmant et innocent.
[...]
Mon avis
Si vous me demandez qui est capable de mener de front une intrigue palpitante et une réflexion argumentée sur l’érosion de nos libertés, je vous répondrai tout de go : Philip Hensher !
Hensher est un conteur diabolique qui ne craint pas de mettre en scène de nombreux personnages attachants pour dresser le portrait au vitriol de notre époque - plusieurs romanciers qui l’ont tenté et que je ne nommerai pas s’y sont cassés le nez et le reste.
A l’heure où la technologie a envahi notre vie quotidienne, avons-nous encore une vie privée ? Certaines histoires récentes auraient tendance à prouver le contraire au plus naïf d’entre nous. Aujourd’hui, pour quoi que ce soit, n’importe quel quidam peut se retrouver sous les feux et les piques des médias, offert en pâture à un public dopé au voyeurisme.
La plume est incisive, l’humour so british et l’histoire tragicomique. Vices privés est sans conteste un livre exceptionnel. N’hésitez pas à vous le procurer ou à vous le faire offrir !
Vices privés, Philip Hensher, éditions Le Cherche Midi 22 €
Traduit de l’anglais par Jean-Luc Piningre
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— Je ne comprends pas pourquoi tu tiens tant à vivre seule.
— Je suis comme ça, c’est tout. C’est un mélange d’agoraphobie et de misanthropie.
— Personne ne souhaite la solitude. La solitude est une malédiction… et ce n’est pas naturel.
— Ça l’est pour moi.
— Tu n’as pas de chat ? Je croyais avoir lu quelque part que tu avais des chats ?
— Mon ex est partie avec deux d’entre eux et le dernier est mort d’une leucémie l’an dernier. Il y a un chat errant qui me rend visite de temps en temps, sur le bord de la fenêtre. Il vient chercher un peu de bouffe et des caresses, puis il s’en va. Il est très indépendant et c’est le genre de chose que je respecte. Je lui ai bricolé une plate-forme : c’est là qu’il vient se prélasser et jouir de ma compagnie.
— Tu es trop belle pour vivre en ermite.
— Tu es gentille de me dire ça, mais je ne vois pas le rapport.
— C’est injuste de ne pas partager ta beauté. Pire : c’est égoïste.
— Je trouve surtout que c’est n’importe quoi. Si tu me trouvais repoussante, ce serait ok? Tu serais d’accord pour que je reste cloîtrée, moi et ma laideur, dans mon demi-sous-sol?
— Ce n’est pas ce que je voulais dire.
— C’est exactement ce que tu voulais dire, mais peu importe. Je comprends. C’est ce que vous me dites toutes.
— Qui ça, toutes?
— Vous tous, les sapiosexuels timbrés qui avez la drôle d’idée de s’amouracher de l’idée que vous vous faites de moi à travers les petits textes que je publie de temps à autre. Et qui faites des pieds et des mains pour me retrouver et me rencontrer, quitte à attendre des mois et des années jusqu’à ce que, à bout de d’excuses et de prétextes, je cède et concède un rendez-vous.
— Je ne veux pas que tu penses que je suis folle…
— Tu n’es pas folle. Juste un peu superficielle.
— J’ai d’abord aimé ton intelligence. Je n’avais pas besoin de te voir pour tomber en amour. Ou savoir que tu es belle.
— Tu ne sais rien de moi. Tu es superficielle, mais ce n’est pas un drame. Ni un défaut. C’est dans ta nature, comme c’est dans la mienne de me cacher et de rester seule, bien à l’abri du monde.
—La nature t’a faite pleine d’imagination tordue et de fantasmes fous. Elle m’a faite pleine de désir de me plier aux ordres d’une femme que j’admire. Ne vois-tu pas que nous sommes complémentaires ?
— Peut-être…
— Il n’en tient qu’à toi de le découvrir. Peut-être que tu te rendrais compte que je ne suis pas aussi folle et superficielle que j’en ai l’air.
— Ah oui ? Et si je te bricolais ta propre plate-forme ? Tu pourrais venir chercher un peu des caresses, puis t’en aller… mais attention, tu n’aurais le droit de te prélasser et de jouir de ma compagnie que lorsque je t’en donne l’autorisation, selon mes caprices et mon bon vouloir. Qu’est-ce que tu en penses ?
— À quel endroit la plate-forme ? Sur le rebord de la fenêtre ?
— Mais non, mais non. Tu es trop grande pour ça… et puis c’est la place du chat et il est très jaloux. Je pensais plutôt à ma chambre. J’ai des crochets au plafond qui ne demandent qu’à servir, un matelas de sol imperméable et pas du tout inconfortable, un collier de cuir et une chaîne que je pourrais attacher à la patte de mon lit… Ça te conviendrait ?
— Je pourrais apprendre à aimer. Peut-être que je n’aurais même pas à l’apprendre. Peut-être que c’est dans ma nature.
— Je commence à le croire.
— Tu me le passes ce collier, histoire qu’on voit s’il me fait ?
— Oublie ce que j’ai dit tout à l’heure. Tu n’es pas superficielle du tout.
Après avoir annulé le 28 janvier dernier l'interdiction aux -12 ans accolée à Nymphomaniac volume 1 estimant que le film devait être interdit aux -16 ans en raison des nombreuses scènes de sexe, le juge des référés du tribunal administratif de Paris – une nouvelle fois saisi par l'association Promouvoir au nom de la « défense de valeurs judéo-chrétiennes » - vient de censurer l'interdiction aux -16 ans attribuée par Aurélie Filippetti au second volet du film de Lars von Trier. Estimant que le visa de Nymphomaniac volume 2 devait être suspendu en tant qu’il n’interdit pas sa projection à tous les mineurs, le juge explique son choix en établissant la liste des scènes justifiant sa décision, en précisant toutefois que le film n'est pas pornographique :
« des scènes à caractère sadomasochiste, et, de façon générale, l’utilisation de la sexualité à des fins de manipulation » ;
« la présentation de scènes et d’images particulièrement crues relatant l’addiction sexuelle et l’évolution psychique d’une femme jusqu’à ses 50 ans » ;
« une scène de fellation non simulée pratiquée par l’héroïne sur un homme ligoté contre sa volonté » ;
« plusieurs scènes sadomasochistes montrant de façon insistante et particulièrement réaliste les blessures subies par l’héroïne, notamment sur ses parties intimes » ;
« une scène dans laquelle elle est victime de coups extrêmement violents au visage et au corps avant de se faire uriner dessus par l’une des protagonistes du film avec laquelle elle a entretenu une relation affective » ;
« plusieurs scènes de masturbation du personnage principal, dont l’une révèle de façon particulièrement crue les lésions physiques de l’héroïne sur ses parties intimes » ;
« de nombreux gros plans de sexes féminins et masculins, à l’état flaccide et en érection, notamment dans une scène évoquant la pédophilie pour l’une et le triolisme pour l’autre ».
Si le ministre de la Culture peut toujours former un recours contre l'ordonnance du 5 février 2014, Nymphomaniac volume 2 rejoint pour le moment « le club très fermé des films interdits aux moins de 18 ans » sans être classés X, tels Baise-moi (2000) de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi, Nine Songs (2004) de Michael Winterbottom, Ken Park (2004) de Larry Clark (interdit aux mineurs après une décision similaire du Conseil d’État), Quand L'Embryon part braconner (1966, interdit aux mineurs en 2007) de Koji Wakamatsu ou encore Il n'y a pas de rapport sexuel (2011) de Raphaël Siboni.
Après les tentatives ratées pour faire annuler la classification aux -16 ans des films Le Pornographe (2001) de Bertrand Bonello ou Antichrist (2009) de Lars von Trier, l'association Promouvoir renoue avec le succès depuis que le Conseil d’État a renvoyé la contestation des décisions ministérielles de classification des films devant le tribunal administratif (une décision rendue après le recours formé par Promouvoir contre le visa accordé au film Saw 3D, chapitre final (2010) de Kevin Greutert, interdit aux moins de 16 ans avec avertissement).
Si en France les décisions des juridictions sont généralement rendues collégialement, l'urgence et les circonstances peuvent autoriser un seul juge – le juge des référés Heu du tribunal administratif de Paris pour les films Nymphomaniac volumes 1 et 2 – à décider rapidement par voie d'ordonnance. Une situation du même ordre avait justifié la décision du juge des référés du Conseil d’État dans l'affaire Dieudonné le 9 janvier 2014.
Le fait qu'un juge unique soit appelé à se prononcer explique-t-il la censure successive des décisions du ministre de la Culture ? Difficile à dire même s'il semble qu'en réalité, s'appuyant sur la jurisprudence Ken Park, le juge administratif souhaite rappeler à l'ordre la Commission (et le ministre) après des décisions plutôt permissives qu'aucune association n'avait contestées devant la justice. On se souvient des scènes de sexe « réalistes » motivant une simple interdiction aux -12 ans pour le film La Vie d'Adèle (2013) d'Abdellatif Kechiche ou encore l'interdiction aux -16 ans accordée au film Clip (2012) de Maja Milos. Si à l'époque Promouvoir avait contesté les visas accordés à ces films, il y a fort à parier que la classification aurait été révisée par le juge. Si rien n'empêche encore aujourd'hui l'association d'agir en justice, il lui faudra désormais respecter la procédure normale, devant le tribunal administratif, puisqu'en l'absence d'urgence elle ne peut saisir le juge des référés.
Kenneth avait l’habitude de se branler
Devant sa fenêtre, alors son propriétaire
Lui a dit de ne plus sortir la bite à l’air.
Pour se venger, l’immeuble il a incendié.
Un Nigérian, depuis sept ans célibataire,
A poursuivi la compagnie Unilever:
Bien qu’il ait utilisé leur pâte dentaire
Il ne s’est pas du tout mué en French lover.
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Petit compte-rendu en images du Festival d’Angoulême qui vient de fermer ses portes, où les bandes-dessinées de notre label Dynamite ont été fièrement représentées, grâce à notre équipe de choc. Jaap de Boer, auteur de Betty Page, et Roberto Baldazzini, auteur des séries Beba et Casa HowHard, ont enchaîné pendant quatre jours les dédicaces de leurs ouvrages et Fabien, notre libraire, a assuré sans faillir la tenue du stand. Merci à eux et à tous les lecteurs venus nous rendre visite !
A l’ouverture du festival, les adeptes de la bulle érotique se pressent.
Jaap de Boer en pleine forme pour satisfaire ses lecteurs.
Et ça valait le coup d’attendre pour repartir avec SA Betty, unique pour chaque dédicace.
Roberto Baldazzini, venu spécialement d’Italie pour rencontrer son public.
Les personnages de Baldazzini prennent vie en live.
Anne et Fabien, vaillants tenants de l’érotisme durant le Festival.
Après l’effort, le réconfort : Fabien, Christian Marmonnier (directeur d’ouvrages pour Dynamite et Roberto Baldazzini) tâtent l’ambiance nocturne du Festival.
A l’année prochaine !
Anne.
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Ah! Février, mois de l’amour-marchandise, mois de l’amour commercialisé, emballé hygiéniquement dans le plastique et célébré à coup de Cresta Blanca, de parfum Axe et de boîtes de chocolats en forme de cœur. C’est le moment où jamais de marquer le coup et de raviver la flamme dans votre couple – ou, plus réalistement, faire le strict minimum pour emmerder ces salopards de célibataires qui n’ont, avouons-le, que ce qu’ils méritent.
(Si vous êtes célibataire, ne tenez aucunement compte de ce qui précède, j’écris ces lignes sous la menace de Cupidon qui me tient en joue avec son arc et qui m’a bien fait comprendre que je ne dois pas badiner avec l’amouuuuuur.)
Bref, c’est le retour de la fiesta annuelle de la passion rouge fluo. Ne voulant pas être de reste, j’ai décidé d’organiser un INCROYABLE CONCOURS SUPER AMUSANT dont le prix est un exemplaire gratuit (Quoi ‽ Ai-je bien entendu‽ GRATUIT ‽) de Pr0nographe, le ebook qu’il faut télécharger pour pouvoir se vanter de l’avoir lu. Imaginez: le soir de la Saint-Valentin, vous pourriez susurrer à l’oreille de l’être aimé les passages les plus brûlants de sensualité à avoir été numérisés depuis que Gutenberg a inventé le iPad (ou le Kindle, je ne me souviens plus très bien). That’s INCRÉDIBEULE !
Évidemment, on n’a rien pour rien en ce bas monde, alors vous allez devoir travailler un peu pour vous mériter ce sucre d’orge. Voici ce que vous aurez à faire:
Si vous avez déjà votre copie de Pr0nographe, rien ne vous empêche d’essayer de résoudre la grille. Envoyez-moi votre soluce, je trouverai bien une manière de vous récompenser qui ne sera ni douloureuse, ni humiliante (même si ce n’est pas dans mes habitudes, hein).
Le jeune bâtard poilu parle en émettant des miaulements roucoulant. Il est dressé en équilibre sur le dossier de la chaise, une patte avant en appui sur la vitre, l’autre qui s’allonge et tapote au carreau, bien loin au-dessus de sa tête. Dehors, les mésanges et les moineaux le narguent. Le soleil aussi.
Les tics tacs des deux horloges de la cuisine résonnent en décalé. Par petites gorgées, je bois un Russian Earl Grey brûlant. Les parfums de citron et de citronnelle restent en bouche bien après ceux de la bergamote et du thé noir. J’ai envie d’une cigarette. Je me demande ce que tu vis en ce moment, où tu es et puis, je passe à autre chose.
Ses mots récents reviennent à mon esprit, « Non, tu n’en es pas au même point, beaucoup de choses ont changé depuis ton départ ». Des séquences accélérées de mon passé défilent. Pause imagée sur ton sexe et le souvenir que j’en ai. Ma langue qui s’amusait de ses défauts. Mon vagin qui l’épousait à la perfection. Cette plénitude qui s’ensuivait de tes pénétrations. Ta façon de te lover au creux de mes reins après ou avant, de me glisser entre tes bras. Je chasse les autres souvenirs, tes ronflements qui m’empêchaient de dormir.
J’allume une cigarette. Le goût âcre du tabac me surprend et me dégoûte un peu. Non, ce n’est plus pareil, j’ai réalisé tellement en si peu de temps.
- Elle ne sait pas dire non. Enfin, elle met du temps à le dire.
- Peut-être qu’elle a un modè…
- Oui, c’est vrai. Dire stop ça suffit, ça m’a pris longtemps. Aujourd’hui, je suis capable de trancher et de dire non, je refuse parce que ce n’est pas bien pour moi, parce que ce rôle qu’on aimerait que je joue, ce n’est pas moi… J’ai commencé à écrire un roman. C’est fluide… Est-ce qu’on se transmettrait cette soumission de mère en fille depuis…?
Il a souri en entendant cela et a suggéré des exercices que nous réaliserons lors de notre prochaine fois, parce que mes envies reviennent. Je ne lui ai pas précisé que l’histoire évoquait le destin de trois femmes sur trois générations, il ne m’en a pas non plus demandé le sujet. J’ai encore parfois l’envie de le toucher. Souvent, je l’écoute parler en suivant les rides et ridules qui ont maintenant envahi son visage et je me demande s’il me voit aussi vieillie, s’il aurait encore l’envie de m’embrasser. Je lui touche l’avant-bras avant de partir, un attouchement léger, de quoi sentir sa peau et ses poils. Est-ce que sa femme et lui font encore l’amour ?
Les rayons du soleil caressent mon visage. C’est chaud et bon, je ferme les yeux. J’entends la conversation de deux femmes qui s’approchent. Elles passent devant la maison en marchant d’un pas vif. J’écrase ma cigarette avant de rentrer pour passer la deuxième couche sur cette table basse que je viens d’acheter pour aussi cher qu’un paquet de clopes. Est-ce que tu es amoureux ? J’aimerais que tu le sois. Est-ce qu’elle a des enfants ? J’aimerais que tu sois heureux.
J’ai le caractère d’un félin, chat ou panthère. La table sera peut-être moins foncée que je l’avais envisagée. J’écris. Dans les enceintes, le groupe cubain Vocal Sampling reprend a capella Hotel California des Eagles. Magie de l’instant présent.
J’ai mis mon orgasme en conserve dans un petit pot en verre. Chose plus facile à dire qu’à faire, qui m’a pris plus d’une demi-heure, en respectant scrupuleusement la procédure et en utilisant le siphon, la poire de caoutchouc et tous les autres instruments stériles qu’on m’avait remis avec un formulaire de consentement que je devais remplir et signer. Je leur ai ensuite remis mon petit pot de verre rempli par mon orgasme aux reflets opalescents et ils l’ont caché dans la sacristie, entre le vin de messe et l’eau bénite, complètement au fond du placard.
Ils m’ont bien fait comprendre qu’il devait rester là, bien caché, en sureté, et que personne ne le remarquerait.
Ils m’ont ensuite expliqué que tant que mon orgasme resterait en conserve, je vivrai éternellement, dans une jeunesse immuable, inaltérable. Pour un instant, je me suis demandé s’il était sage de confier un orgasme de si bonne qualité à des individus qui – en théorie, du moins – ont une méfiance, voire une haine de la jouissance physique, mais ils étaient si convaincants, ils regardaient mon petit pot de verre avec des regards remplis de tant de bonté… Et puis, pour être bien honnête, qu’aurais-je bien pu faire avec cet orgasme, maintenant qu’il était cuit et mis en conserve ? Il ne me serait plus d’aucune utilité tant qu’il restait là, sous le couvercle hermétiquement scellé.
Ils m’ont assurée que je pourrais à tout moment revenir le chercher, si jamais je changeais d’avis. Ne plus sentir l’horrible fardeau du temps qui brise mes épaules et me penche vers la terre vaut bien ce petit sacrifice de rien du tout, non? D’ailleurs, nous sommes au Québec, ce n’est pas comme si on allait se mettre à incendier les églises du jour au lendemain.
N’empêche, quand je l’ai vu pour la dernière fois sa lueur irisée, je me suis demandé si j’avais fait le bon choix.
En Californie, une dame qui avait
Demandé de l’aide à un agent de police
A reçu de lui un texto qui contenait
Une magnifique photo de son pénis.
Au Nigeria, on ne badine vraiment pas
Quand il est question d’homosexualité :
Une dame s’est débarrassée de son chat
Parce qu’elle était convaincue qu’il était gay.
Estimant que les scènes de sexe de Nymphomaniac, volume 1 sont montrées avec un réalisme maîtrisé, le ministre de la Culture a initialement décidé de suivre l'avis de la Commission de classification interdisant le film de Lars von Trier aux seuls mineurs de 12 ans le 24 décembre 2013. Contestant une classification inappropriée devant le juge le 10 janvier dernier, l'association Promouvoir – que l'on connaît bien pour avoir attaqué la classification des films Baise-moi, Ken Park ou encore Antichrist – a obtenu la suspension du visa d'exploitation, le tribunal administratif de Paris estimant le 28 janvier 2014 que si Nymphomaniac, volume 1 ne présente aucun caractère pornographique ou d'incitation à la violence justifiant un classement X ou une interdiction aux moins de 18 ans, il ne peut être cependant pas être « visionné par un jeune spectateur sans culture cinématographique avertie » et qu'ainsi, une restriction aux mineurs de 16 ans aurait dû s'imposer.
Le ministre devrait donc délivrer un nouveau visa comportant l'interdiction de projection aux spectateurs de moins de 16 ans dans les prochains jours, comme il vient déjà de le faire pour le second volet du film en expliquant que « si, comme dans Nymphomaniac, volume 1, le film présente le portrait psychologique d’une jeune femme en proie à une addiction sexuelle, la violence de scènes à caractère sadomasochiste, et, de façon générale, l’utilisation de la sexualité à des fins de manipulation, justifient une interdiction aux mineurs de moins de seize ans ».
Par ailleurs, notons qu'après avoir d'abord interdit d'exploitation totale Nymphomaniac, volume 2 le 29 janvier dernier, le centre national de la cinématographie roumain vient finalement de revenir sur sa décision en le classant « IM 18 », c'est-à-dire interdit aux moins de 18 ans.
D’avoir baisé un mouton étant accusé,
Un Anglais, pour s’innocenter, eut ce bon mot:
«La vache que j’avais choisie pour m’accoupler
M’a friendzoné et je me suis pris un râteau.»
La pauvre Natalia, étant surendettée,
Pour fuir ses créanciers, grâce à la chirurgie
Est devenue Andrian; hélas, les huissiers
Ont dit que de l’auberge, il n’était pas sorti.
Vu sur Affaires classées X, ChocolatCannelle
Je vais donc évoquer mon livre, publié la semaine dernière. Affaires classées X est un titre qui m’est venu à l’esprit l’été dernier. J’avais précédemment écrit deux nouvelles qui présentaient des similitudes. Il m’a semblé intéressant de rassembler ces deux textes et d’en écrire un troisième afin de proposer un petit recueil. Tout d’abord, il […]
Cet article provient de Littérature érotique
Bouillante de colère, incapable de garder le silence plus longtemps, Luce se leva de table et alla rejoindre Joël dans la cuisine.
— Mais quel trou de cul, ce connard! s’écria-t-elle dès que la porte se referma derrière elle. Stupide, grossier, arrogant, prétentieux…
— Alouette…
— Ouais. Je le plumerais volontiers. Avec du goudron.
— S’il n’était pas le chum de ta sœur, il y a longtemps que je l’aurais étampé dans le mur, avant de le crisser dehors sur le banc de neige à coup de pied dans le cul. Ce gars-là est une brute avec un accent snob… il est la preuve vivante qu’une éducation à Brébeuf ne te rend pas nécessairement moins imbécile.
— Mélanie m’a dit qu’il est ignoble avec elle depuis le premier jour de leur cohabitation. Elle était vraiment dans tous ses états, la semaine dernière, au téléphone. Il lui a fait une crise parce qu’elle ne voulait pas lui donner son blow job quotidien… et lorsqu’elle s’est enfin exécutée, il a fini par se rebraguetter après une minute et la planter là en disant quelque chose comme «t’es nulle, je vais aller voir une pute»… pour revenir aux petites heures, saoul comme une botte et fleurant le parfum cheap pour femme.
Joël soupira.
— Pourquoi endure-t-elle tout ça?
— Je crois qu’elle est enfin prête à le plaquer. Elle m’a demandé si je connaissais des appartements à louer.
— Tu aurais dû me le dire plus tôt, chérie. Tu te rappelles, Charles? Le gars qui a sous-loué mon ancien appart? Il m’a dit qu’il cherchait quelqu’un pour reprendre son bail…
— Ce serait parfait pour elle! Je vais lui en parler ce soir.
Luce devint tout à coup songeuse, puis, sourire narquois au visage, elle demanda à Joël :
— La béchamel est prête, pour les crêpes?
— Presque.
— Je crois qu’il nous manque un ingrédient pour notre invité de marque… combien de temps il te faut pour m’en éjaculer une portion généreuse?
— Avec ton aide, à peine le temps de dire « va chier, salopard ».
— Dans ce cas… à mon fourneau, maître queux !
Dans notre grande série « la semaine touche a sa fin et l’attaché de presse de la Musardine n’a pas envie de se prendre le chou », voici un copié/collé du communiqué publié sur le site de Dorcelle, partenaire et organisateur de l’opération.
Le jury du concours de nouvelles « été torride » révèle (enfin) les 20 nouvelles gagnantes !
Voici les 20 nouvelles sélectionnées par les membres du jury, qui seront publiées dans un recueil édité par La Musardine en versions ebook et papier au printemps 2014. Nous remercions très chaleureusement tous les participants… mais il ne pouvait en rester que 20 !
La liste des gagnants est diffusée par ordre alphabétique des pseudonymes (avec le titre provisoire) : le Grand Prix (et autres coups de cœur) seront divulgués ultérieurement…
Alexandre Dauria (La métamorphose)
Aline Tosca (See, sex and Julien)
Alysse (Un ailleurs brûlant)
Carole Dubuis (Même obscure)
Chiara Fratelli (Rencontres)
Clarissa Rivière (Désert)
Dam et Katy (Emplettes avec un inconnu)
Enoria Menair (Le fruit de l’amour)
Florian CaliKen (Un autre lieu)
Guillaume Guike Lemaitre (Les vieilles pierres du Sud)
Janus Trent (Eté Jour 1)
Julien COURANT (Cocon de chair)
Marcia Rosa (Un temps de chienne)
Nikø (Océane)
Noémie ARNAUD (Le miel et le feu)
Sève Maël (La révérence)
Stuc Régences (La Scribe)
Théophile Dessoy (Sensuel en Corse)
Vitalie Arcq (Rock kiss)
Walter van der Mäntzche (Papillons)
DORCELLE, le 1er site X par et pour les femmes, et Terrafemina, le site «sérieusement féminin», se sont associés à la maison d’édition spécialisée dans l’érotisme La Musardine et ont lancé leur concours de nouvelles érotiques.
Le concours s’est déroulé sous l’œil averti d’un jury d’experts exclusivement composé de femmes qui jouent un rôle important dans le domaine de l’érotisme, et présidé par Coralie Trinh Thi – ex actrice X, écrivain (La Voie Humide, Betty Monde, la collection Osez…), réalisatrice (elle a co réalisé Baise Moi avec Virginie Despentes) : Anna Polina – actrice X, Jack Parker – rédactrice/chroniqueuse pour le site féminin madmoiZelle.com, Marine Deffrennes – Directrice de la rédaction de Terrafemina, et Anne Hautecoeur – Directrice éditoriale de La Musardine.
Un an après Sex in the Kitchen, Octavie Delvaux enfonce le clou avec son premier guide dans la collection « Osez » sur son thème de prédilection : la domination. Dans Osez dresser votre mari, elle vous enseignera son savoir-faire en la matière avec humour et pédagogie. Vous en avez assez de voir votre cher et tendre affalé devant la télé derrière une bière pendant que vous vous tapez tout le boulot à la maison ? Octavie Delvaux vous apprendra à en faire un parfait petit soumis prêt à répondre à tous vos ordres… et surtout à vos désirs les plus inavoués. Sortie le 23 janvier 2014.
Signalons aussi, le 23 janvier également, la ressortie en poche de Sex in the kitchen, le premier roman d’Octavie Delvaux (plus 10 000 exemplaires vendus). Une chance de rattrapage pour découvrir les aventures initiatiques de Charlotte, bloggeuse culinaire à la sexualité soporifique, entrainée sur les chemins du vice par ses deux meilleures copines : Morgane, la fashionista nymphomane, et Déborah, la dominatrice- orthophoniste. Conversations débridées, humour, manigances, rencards clandestins et parties de jambes en l’air au menu de ce roman qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page.
Sex in the Kitchen, ce que la presse en a dit:
« Plus drôle, plus sexy et mieux écrit que 50 Shades of Grey ! » (Biba)
« Avec Sex in The Kitchen et son héroïne végétarienne, croqueuse d’hommes et croustillante, Octavie Delvaux coche toutes les cases des trends trentenaires, et elle n’a pas sa plume dans sa, euh, poche » (Cosmopolitan)« Une comédie romantique classée X, émoustillante et rigolote à la fois. » (Marie France)
« Le pari de Sex in the kitchen était de concilier littérature féminine grand public et érotisme débridé. Avec sa plume dévergondée, piquante et sensuelle, qu’elle met au service d’une imagination fantasmatique sans limite, Octavie Delvaux le gagne haut la main » (Sensuelle)
« Un roman érotique, divertissant, excitant et très drôle… A dévorer goulûment. » (lexpress.fr)
« Nouvelle venue dans le domaine de la littérature érotique féminine, Octavie Delvaux se distingue par son talent d’écrivaine, son imagination débridée et son humour ravageur. Un cocktail jouissif ! »
(femina.fr)
Octavie Delvaux est une trentenaire au sex-appeal affirmé, espiègle, cultivée et passionnée. Derrière ces adjectifs se révèle une auteure de grand talent, dont l’imagination débordante n’a d’égale que sa vitesse à coucher les mots sur le papier. Sous sa plume incisive, les fantasmes deviennent d’autant plus débridés qu’ils sont réalistes et d’autant plus piquants qu’Octavie n’oublie jamais de jouer avec ses lecteurs(rices).
Retrouvez Octavie sur www.octavie-delvaux.fr
Dans son rectum, un cambrioleur a caché
Son butin : des bagues en or quatorze carats,
Quatre bracelets très encombrants, quatre colliers
Une clé à douilles et un gros sac de ganja.
Depuis 10 ans, les petits guides de la collection Osez portent la bonne parole sexuelle avec un succès constant. 65 titres au catalogue, 700 000 exemplaires vendus au total, parmi lesquels certains succès révélateurs (Osez tout savoir sur la fellation, meilleure vente indétrônée de la collection avec 60 000 ex écoulés). Souvent copiée mais jamais égalée, la collection Osez porte bien son nom : elle est la seule à oser aborder TOUS les sujets sans tabou, du libertinage au SM, en passant par la masturbation féminine, le strip-tease, le sexe tantrique et l’amour des rondes.
À l’occasion des 10 ans de la collection, découvrez Tout Osez, LE livre qui concentre l’essentiel des thèmes abordés dans la collection ! (sortie officielle le 24 janvier 2013)
Journalistes, bloggeurs/euses ou simples curieux/euses, un document de 3 pages est disponible en cliquant ici pour vous présenter l’essentiel de la collection (les titres, les auteurs, les principaux chiffres) et Tout Osez, son ultime rejeton.
Nous attirons au passage votre attention sur la sortie le 15 janvier dernier du film A coup sûr, de Delphine Le Vigan. Il tente de répondre, à travers les frasques sexuelles de son héroïne, à la question « le sexe peut-il s’apprendre dans les guides pratiques ? ». A La Musardine, on a un avis tranché sur la question : qui n’OSE rien n’a rien !
A écouter en cliquant sur le lien suivant, une interview de Marc Dannam, directeur de la collection Osez, interviewé sur RFI en compagnie de Delphine Le Vigan.
Et pour les parisien(ne)s, rendez-vous le 11 février 2014 à partir de 19h à la librairie la Musardine pour fêter les 10 ans de Osez à trois jours de la Saint-Valentin, en présence du directeur et des auteurs de la collection. C’est au 122 rue du Chemin Vert, Paris 11ème, métro Père Lachaise. 01 49 29 48 55. (flyer à venir sur ce blog et les réseaux habituels)
Bon anniversaire Osez !
Le prochain film de George Clooney, The Monuments Men, qui sortira le 7 février 2014 aux États-Unis et le 12 mars en France, vient d'être classé "PG-13" par la CARA, c'est-à-dire déconseillé aux moins de 13 ans. Si les scènes de guerre ont motivé la décision de la Commission, la place que tient la cigarette tout au long du film a également justifié sa position : "images of war violence and historical smoking".
Rien de surprenant si l'on se réfère au guide mis en ligne par la CARA en octobre 2010. En effet, Joan Graves sa présidente, y expose la position de la Commission à ce sujet : "Pour répondre aux préoccupations croissantes des parents, la représentation du tabagisme au cinéma a été prise en compte dans la classification des films en 2007. Si la consommation de tabac chez les jeunes a toujours été sanctionnée par le Bureau de classification, celle pratiquée entre adultes peut désormais entraîner un niveau de classification restrictif en fonction des réponses apportées à trois questions : les fumeurs sont-ils représentés en permanence ? Le tabagisme est-il encensé ? Sa représentation est-elle justifiée par le contexte ou des raisons de santé publique ? Ceci étant, les œuvres concernées sont bien souvent déjà classées « R » pour d'autres motifs tels la violence ou le sexe. Aujourd'hui, un film comme Good Night and Good Luck (2005) dans lequel le tabac est omniprésent, ne verrait sans doute pas son niveau de classification révisé à la hausse mais risquerait plus vraisemblablement d'être bardé d'un avertissement à l'attention des parents. Si le tabac n'entraîne pas une classification spécifique, sa mise en perspective participe à l'évaluation générale d'un film."
Rappelons à cette occasion que la sortie du dernier dessin animé de Hayao Miyazaki, Le Vent se lève (Kaze Tachinou, 風立ちぬ) sur les écrans japonais le 20 juillet 2013, avait déclenché une polémique. Surpris par les nombreuses scènes montrant les personnages en train de fumer cigarettes et cigares, certains spectateurs avaient déclaré avoir eu très envie de fumer après la projection. Les États-Unis ne s'y sont pas trompés puisqu'ils viennent d'infliger par la même sanction au dernier né des studios Ghibli : "rated "PG-13" for some disturbing images and smoking."
Certaines me traitent de salope
Avoue : le suis-je vraiment?
Je ne m’intéresse qu’à une chose, pourtant
C’est ta culotte – et ce qui se trouve dedans
Je voudrais voir mon nom brodé sur tes lèvres
À travers le coton baveux translucide
Cueillir la fleur qui ce matin avoit desclose :
Ta culotte – et ce qui se trouve dedans
Certaines me traitent de traînée
C’est dans la boue qu’elles veulent me traîner
Mes envies sont modestes, pourtant :
Ta culotte – et ce qui se trouve dedans
Je voudrais rester couchée sur le dos
Avec mon envie de mieux te connaître
Glisser un doigt, puis deux au cœur du saint des saints :
Ta culotte – et ce qui se trouve dedans
Certaines me traitent de paresseuse
Parce que je ne fais que traînasser au lit
Pourtant, je ne fais qu’attendre que tu y ramènes
Ta culotte – et ce qui se trouve dedans.
Sur un peu plus de 4 minutes, Yuri - une autre vision du cinéma - livre le 4ème épisode de la saison 3 de la websérie Le cinéma pour les nuls. Au programme, un panorama synthétique et une appréciation très personnelle de la censure au cinéma.
Extrait choisi :
[...]
Le cauchemar ne s’arrête pas là :
Ça dure des heures et des heures.
Des jours et des jours.
Ils entrent, ils sortent. Ils lui donnent à boire et à manger pour qu’il tienne le coup. Ils le traînent au ruisseau et le ramènent. Ils l’obligent à faire des exercices, des pompes, des tractions, des flexions. Ils posent des dizaines de questions sur lui, le mouvement, les porte-valises. Ils lui demandent des noms, des adresses. En français, en espagnol. Le plus souvent en espagnol. Jamais en basque. Le chef joue le rôle du méchant. Le cagoulé qui pue l’après-rasage, celui du gentil. Ils le contraignent à signer des papiers que Crâne rasé est dans l’incapacité de lire tant les hématomes sur ses paupières sont volumineux et douloureux. Ils prétendent le libérer bientôt, puis le frappent encore. Ils simulent une exécution. Ils lui détachent les mains, lui enfilent de force un sac-poubelle sur la tête. Crâne rasé déchire le plastique avec les ongles pour ne pas s’étouffer. Il ne sait même plus ce qu’il fait là. Il ignore totalement ce que les cagoulés attendent de lui.
Ils recommencent.
Une fois, deux fois, dix fois.
Ils enfilent, il déchire. Ils enfilent, il déchire. Et ainsi de suite jusqu’à ce que le chef lui mette un rouleau de sacs entre les mains pour lui signifier qu’ils en ont un stock. Leur petit jeu est sans fin.
A nouveau. Une fois. Deux. Dix.
Ils enfilent, il déchire. Ils enfilent. Il déchire. Jusqu’à épuisement. Ses bras tombent le long de son corps. Sa tête bascule sur le côté. Ses muscles sont mous. Ils le retiennent de justesse. Ils retirent le sac.
Ses yeux sont vitreux.
Crâne rasé ne respire plus.
C’est à leur tour de paniquer.
Les cinq hommes ôtent leurs cagoules à l’unisson et redeviennent ce qu’ils sont vraiment.
Le sale travail est terminé.
Ils sont aux petits soins. Ils pratiquent le bouche-à-bouche et le massage cardiaque. Leurs gestes sont précis et ordonnés. Le chef réclame en espagnol qu’on lui apporte la trousse de secours. Celui qui sent le tabac se précipite jusqu’au véhicule. Quand il revient, un défibrillateur dans les mains, les autres ont dénudé la poitrine du jeune homme à terre et retiré les menottes. Des gouttes de sueur perlent sur leur front et les tempes du chef. Il arrache le plastique et place les électrodes sur le côté droit de sa poitrine et sous son aisselle gauche, puis il donne l’ordre à tout le monde de reculer. L’appareil charge, une sonnerie retentit, le corps encaisse le choc électrique. Toujours aucun pouls. Ils reprennent le massage cardiaque et la respiration artificielle.
Le cœur ne repart pas.
Ils remettent ça. Ils ne doivent surtout pas le perdre.
Ils n’ont pas le droit de le perdre.
- C’est fichu, murmure l’un d’entre eux.
Le chef hurle :
- ¡ Cállate !
[...]
Résumé
Iban Urtiz, journaliste à Lurrama, est envoyé à une conférence de presse sur la disparition de Jokin Sasko. On le menacera bientôt de garder ses distances ou de prendre position, il n’est pas Basque. Où est la vérité ? Qui a tort ou qui a raison ? A qui peut-il se fier ?
Avis
L’homme qui a vu l’homme est une chronique sociale où des personnages tourmentés évoluent dans un bourbier noir hanté par un disparu.
En 464 pages, Marin Ledun réussit à instaurer un climat de doutes, de peurs et de rages qui ne s’estompera pas même à la naissance d’une aventure amoureuse. En qui avoir confiance ? Qui dit vrai ? A qui profite la disparition de Jokin Sasko ? A quelles lois obéissent les habitants de cette région ? Faut-il être issu de parents basques pour pouvoir y vivre ? Existe-t-il des polices parallèles françaises ou espagnoles, organisées en commandos ? Mais alors, qui les finance ? Existe-t-il des journalistes capables de franchir la ligne rouge pour découvrir LA vérité ? Ont-ils ensuite la possibilité de l’offrir au public ? La République aurait-elle le pouvoir de fabriquer l’Histoire, d’interdire la diffusion d’informations ?
J’ai refermé ce livre depuis plusieurs jours et je me demande encore si cette fiction racontée par Marin Ledun n’est pas la vraie histoire. Qui sait ?
Quoi qu’il en soit, L’homme qui a vu l’homme est un roman envoûtant et choquant. Bravo et merci pour cette intelligence créative, Monsieur ! Avoir l’œil encore plus aiguisé sur le monde qui m’entoure après avoir passé un très bon moment de lecture, j’aime. Mieux, J’AIME. Vous êtes vraiment un GRAND écrivain.
L’homme qui a vu l’homme est inspiré de faits réels qui se sont déroulés au pays basque.
Le 18 avril 2009, Jon Anza disparaît après qu’il ait pris un train à Bayonne pour se rendre à Toulouse. En mars 2010, ses proches retrouvent son corps dans une morgue toulousaine. Jon Anza avait été pris en charge par le SAMU dès le 29 avril 2009 à minuit. Ni la police qui enquêtait ni l’hôpital n’ont prévenu ses proches.
L’homme qui a vu l’homme, Marin Ledun, éditions Ombres Noires. 464 pages 18 €
Pensez à acheter votre exemplaire chez votre librairie préféré qui saura vous proposer d’autres romans.
Une New-yorkaise qui s’était fait voler
Son téléphone a eu la surprise inouïe
De trouver sur son DropBox des photographies
Des deux larrons, tout nus, en train de copuler.
Le premier tirage du 14ème numéro de Darkness Fanzine, édité par Sin'Art, est désormais épuisé sur son site de vente en ligne. Toutefois, il est encore possible de se le procurer avant un prochain tirage, sur place ou sur Internet (dans le désordre) :
- Ciel Rouge (encore 5 exemplaires) en cliquant ICI ;
- La Petite Boutique de Médusa (1 exemplaire) en cliquant ICI ;
- Les Films de la Gorgone en cliquant ICI ;
- Metaluna Store en cliquant ICI ;
- Darakan en cliquant ICI ;
- Cinéma Nova en cliquant ICI ;
- Librairie HumuS en cliquant ICI.
Comment distribuer un film dans les Émirats Arabes Unis (EAU) dans lequel le mot "fuck" est prononcé entre 506 et 522 fois, qui regorge de scènes de partouzes, de relations sexuelles hors mariage, de nudité féminine et masculine, de drogue et d'alcool ?
Au lieu d'abandonner l'idée de distribuer Le Loup de Wall Street au Moyen Orient, le distributeur local Gulf Films a choisi de couper d'initiative 45 minutes de l’œuvre de Martin Scorsese, le rendant incompréhensible pour les spectateurs de Dubaï comme le rapporte le site Première.fr le 14 janvier dernier : "Les jurons étaient remplacés par du silence, rendant chaque phrase incompréhensible", précise un spectateur. "Le film sautait d'une scène à l'autre, le flow était complètement perdu", râle un autre.
D'abord montré du doigt, le responsable du centre national des médias, l'organisme de censure des EAU, a démenti avoir pratiqué les coupes dénonçant le travail bâclé du distributeur : "Quand on leur a posé la question, ils ont dit qu'ils avaient coupé autant de scènes et de mots parce qu'ils voulaient distribuer le film dans les pays du Golfe…" se désole Juma Obaid Al Leem, responsable de la vérification des contenus.
Bref, on l'a compris, la prochaine fois il semble plus raisonnable de laisser travailler les professionnels de la censure comme l'a expliqué le plus sérieusement du monde ce haut fonctionnaire : "On a dit au distributeur de ne toucher à rien la prochaine fois. On fera les coupes nous-mêmes." Nous voilà rassurés ! Après tout, à chacun son métier...
Dans un article publié le 16 janvier 2014 sur le site du Figaro.fr, Eléonore Prieur nous apprend que The Wolf of Wall Street a été interdit d'exploitation totale en Malaisie et au Népal, les "versions indiennes et libanaises quant à elles, ont été coupées. À Singapour, autre traitement encore : Le Loup de Wall Street interdit là-bas aux moins de 21 ans, n'a été diffusée que dans sept cinémas". En Inde, trois scènes auraient été coupées : "une dans laquelle on peut voir une orgie entre homosexuels, une autre où l'acteur Jonah Hill se masturbe en public et la scène d'ouverture où l'on voit Léonardo DiCaprio prendre un rail de coke avec une paille sur le derrière d'une jeune femme. L'expression «Toutes les nonnes sont lesbiennes" a elle-même été retirée à cause d'une recommandation déclarant que toutes les religions doivent être respectées."
Un Amerloque ayant pris son beau-père en grippe
Et ne pouvant plus supporter ses invectives
L’aurait soulevé en l’empoignant par le slip
L’étranglant ainsi jusqu’à ce que mort s’en suive.
Le British Board of Film Classification ( BBFC ) vient de dévoiler le nouveau guide de classification qui entrera en vigueur le 24 février 2014, élaboré après une enquête publique menée dans tout le Royaume-Uni auprès de 10 000 personnes depuis décembre 2012.
95 % des parents ayant des enfants de moins de 15 ans ont notamment déclaré prendre en compte la classification du BBFC avant d'aller voir un film au cinéma et 89 % des téléspectateurs pour la télévision.
92 % des téléspectateurs interrogés ont déclaré être d'accord avec la classification des films et des vidéos décidée par le BBFC. Ainsi, 89 % des spectateurs ont approuvé la cotation "12A" (interdit aux moins de 12 ans non accompagnés) décidée pour La Dame en Noir (The Woman in Black, 2012) de James Watkins et seulement 11 % d'entre eux lui auraient attribué un niveau de classification plus élevé.
Les principaux changements du BBFC Guidelines 2014 sont détaillés sur son site. La lecture du communiqué mis en ligne le 13 janvier dernier permet d'apprendre que la classification des films d'horreur sera renforcée, le BBFC affirmant qu'à la demande du public, une attention particulière sera portée à l'examen de leur impact psychologique ainsi que sur les scènes difficiles notamment les images gore : "Particular attention will be given to the psychological impact of horror, as well as strong visual detail such as gore".
Si le BBFC annonce qu'il renforcera également sa vigilance sur le contenu du langage employé dans les films classés "U" (tous publics), il explique qu'il sera en revanche plus tolérant à l'endroit des œuvres classées "15" (interdites aux mineurs de 15 ans).
Enfin, à la demande des parents interrogés, le BBFC annonce qu'il sera particulièrement attentif aux films sexualisant des jeunes filles, notamment dans les clips vidéos. De la même manière, les messages relatifs à l'automutilation, au suicide, à la toxicomanie seront examinés avec plus de sévérité.
Quand on sait que le BBFC a interdit aux moins de 18 ans pas moins d'une centaine de films, près de 200 vidéos et les nombreux épisodes d'une bonne dizaine de séries télévisées en 2013, il semble assez légitime de s'inquiéter de l'évolution des statistiques de classification pour 2014.
Par ailleurs, notons que la première œuvre interdite aux mineurs par le BBFC en 2014 est le film français Les Salauds (Bastards), de Claire Denis, en raison des nombreuses scènes de sexe et de nudité. En France, le film qui est sorti en salles le 7 août dernier a été interdit aux moins de 12 ans par la Commission de classification "en raison d'un climat glauque et de certaines scènes difficilement compréhensibles pour un jeune public".
Attention ! Alerte rouge à Philadelphie !
Un homme déambule dans le voisinage
Le pantalon baissé, à la main du fromage
Et réclamant aux passantes une gâterie !
Vu sur De janvier à mars 2014 dans la collection e-ros
Voici quelques informations sur les publications de la collection e-ros, pour ce premier trimestre 2014. En janvier : Affaires classées X, ensemble de trois textes assez délurés que j’ai écrits. Vous y trouverez Appartement contre services, Rififi à l’AMAP et Www.sex-info.net (e-ros & ceteri). Le point commun entre ces trois nouvelles ? J’y raconte des […]
Cet article provient de Littérature érotique
La force tranquille et sûre d’elle sur son visage. Les courbes gracieuses et parfaites de son corps lorsqu’elle a enlevé ses vêtements. Sa peau devait être rose, ou peut-être crème, mais je me souviens d’elle comme étant d’argent massif et étincelant; argentée de la pointe des cheveux jusqu’aux bout des ongles de ses orteils, la peau pâle et ferme avec des veines bleutées. D’une élégance froide et folle, belle jusqu’à la déchirure.
Se lèvres étaient fraîches, soyeuses et surtout, précises.
Même submergée par l’orgasme, son corps respirant sous moi et ses seins écrasés contre les miens, quand je désirais plus que tout qu’elle fonde, qu’elle perde contrôle, elle ne fit que fermer les yeux, impassible. Une ride toute menue est apparue sur son front et, la bouche entrouverte, elle n’a émis qu’un cri doux et flûté, à peine audible – comme si la déesse était devenue mortelle, le temps fugace d’un soupir.
Sur les extraterrestres, ne s’entendant point
Avec son Jules, une femme aurait extirpé
Un révolver chargé du fond de son vagin
Et de tirer un coup, elle aurait menacé.
Le livre n’est pas encore disponible à la vente à l’heure où nous publions ce billet, mais vous pouvez jeter un oeil sur les livres et DVD de Roy Stuart en vente sur le site de la Musardine.
A consulter aussi: le site de Roy Stuart
Vu sur Et en dehors des appels à textes ?
Il y a parfois beaucoup d’hésitations venant des auteurs qui me contactent : « peut-on proposer des textes hors appels à textes ? » me demande-t-on par exemple. La réponse est « bien entendu ». Les appels à textes ne concernent que les collectifs, que nous publions à raison de deux ou trois par an. Pour rappel, un appel […]
Cet article provient de Littérature érotique
Abrazo de tango querer copyright Claudio Mirabella
Ton SMS m’a surprise. Je ne pensais plus avoir de tes nouvelles, même si elles se résument à ces deux mots rituels. Tu l’as signé de ton prénom. Comme si tu avais eu peur que j’aie effacé ton numéro de mon répertoire. Comme si j’étais cette sorte de femme, de celles qui suppriment leur amant d’un doigt rageur : clic, t’es mort. Nous oublier, ce n’est pas possible. Non, ce n’est pas possible. Cinq jours plus tard, je t’ai écrit : « Parfois, tu me manques. Comme ce soir. »
Pulp Fiction repassait à la télévision et pour une fois, j’étais devant l’écran. J’aurais aimé le regarder à tes côtés, d’abord allongée sage sur les coussins de ton canapé d’angle. Par la suite, je me serais pelotonnée contre toi ou tu m’aurais attirée à toi, entre tes bras.
Vincent Vega dansait sur le dancefloor du Jack Rabbit Slim et des images de cette soirée à l’Orangerie se sont télescopées dans ma tête. A un moment, plus fort que la chanson diffusée, tu avais sifflé pour me ramener devant toi. Dans l’euphorie de la fête, je m’étais retournée pour danser près d’un autre. J’avais adoré, ton sourire satisfait et ton corps qui s’était collé au mien.
Tu n’as pas répondu avant le lendemain matin. En éteignant ma lampe de chevet à une heure trop avancée dans la nuit, j’avais vérifié en souriant de mon geste, rien, tant pis. Je m’étais interrogée plusieurs secondes avant de te l’envoyer. Comment allais-tu réagir ?
« J’espère que des images de nous t’ont accompagnée dans ton endormissement. » Je l’avais enfin sous les yeux, ta réaction. Tu me souhaitais aussi une belle journée.
Des images de nous ? J’en ai plein ma mémoire. Je pourrais t’en décrire des pages, quitte à inventer des scénarii. Comme Rosalie, je dirais n’importe quoi pour te parler de moi. Tu n’es pas David mais tu es toujours mon O.
Dimanche, Emmaüs organise un grand bric-à-brac. Je t’y emmènerais bien, histoire de flâner avant de te faire l’amour. Nous cuisinerions ensemble. Dans cet ordre ou dans le désordre. Je relis tes mots, les aurais-je mal interprétés ? Tu me manques et en vrai, nous, c’est mieux dans le réel. J’ai une envie dingue de te toucher, de t’embrasser pendant des heures, de jouer avec ta langue qui baise la mienne, de te sucer avec lenteur. J’ai envie que tu me désarçonnes en reprenant les rennes et que tu viennes t’empaler en moi comme si tu étais chez toi. Je me souviens avec une précision si nette de la forme de ton sexe, du ballet sensuel de tes mains, du rythme de tes hanches que cela en est douloureux et excitant.
Mes bleus à l’âme disparaissent avec le gris du ciel mais j’en ai de nouveaux, à cause d’un hula-hoop d’1,3 kg. J’ai marché plus de deux heures en forêt avec elles deux cet après-midi. Ce soir, je me demande quelle sorte de promenade serait la nôtre si tu osais y voir plus clair. *Vibra mi mente al pensar En la posibilidad De encontrar un rumbo diferente…
*Extrait de Diferente, Gotan Project
Diferente, Gotan Project, album Lunatico sur Youtube
Vous avez envie d’assister à la représentation de la pièce ROMÉO ET JULIETTE de William Shakespeare mise en scène par Nicolas Briançon au théâtre de la Porte Saint-Martin le vendredi 17 janvier 2014 ? En voici l’occasion !
Alors, répondez à cette question : vers quelle *année a été composée cette pièce mythique par William Shakespeare ?
*selon Encyclopédie Universalis
Envoyez-moi votre réponse par mail en indiquant votre nom et prénom, merci. (Onglet Contact)
Attention ce concours est terminé !
ROMEO ET JULIETTE copyright Léa Crespi
Une pièce de William Shakespeare
Mise en scène de Nicolas Briançon
Adaptation de Pierre-Alain Leleu et Nicolas Briançon
Avec Ana Girardot, Niels Schneider, Valérie Mairesse, Bernard Malaka,Dimitri Storoge, Cédric Zimmerlin, Bryan Polach, Charles Clément,Valentine Varela, Mas Belsito, Pierre Dourlens, Pascal Elso, Adrien Guitton,Côme Lesage, Geoffrey Dahm, Eric Pucheu, Ariane Blaise, Marthe Fieschi,Noémie Fourdan et cinq musiciens.
Dramaturgie Julie-Anne Roth.
Décors Pierre-Yves Leprince.
Lumières Gaëlle de Malglaive.
Costumes Michel Dussarat.
Musiques Gérard Daguerre.
Chorégraphies Karine Orts.
Combats Albert Goldberg.
Le retour de la pièce emblématique après 40 ans d’absence sur la scène privée !
Entourés d’une troupe de plus de 20 acteurs, Ana Girardot et Niels Schneider seront les héros de cette nouvelle production du Théâtre de la Porte Saint-Martin. Après la Nuit des Rois et le Songe d’une nuit d’été, Nicolas Briançon met en scène la pièce la plus célèbre du répertoire de Shakespeare, Roméo et Juliette. Retrouvez la plus belle histoire d’amour du théâtre classique dans une mise en scène prestigieuse et populaire, à partir du 16 Janvier 2014.
À partir du 16 janvier
Du mardi au samedi à 20h et le dimanche à 15h
Tarifs : De 10€ à 52€ selon la catégorie
Plus de renseignements ici
Le désespéré de Gustave Courbet
Vous avez remarqué ? Nous sommes en janvier ? C’est la nouvelle année. Dehors, le temps est doux. Les températures ne sont pas descendues jusqu’à des extrémités qui auraient provoqué la mort de quelques SDF ou de quelques vieux à la mémoire percée, sortis en balade sans personne pour leur rappeler le chemin de leur maison. L’isolement, quel fléau !
J’insiste sur la mise à l’écart de certaines personnes alors que nous sommes encore en pleine période de vœux ! Quelle vilaine fille suis-je donc ! Mais pourquoi est-ce que j’agis ainsi ? Repousser l’autre/ ne pas voir l’autre/ éviter de regarder l’autre, de lui adresser la parole ou un sourire tuera l’humain qui est en nous aussi sûrement que la Mort mettra fin à notre existence quand Elle en aura décidé.
L’être humain a besoin d’échanger avec ses semblables pour vivre ou survivre. « Tout est langage » nous a enseigné Françoise Dolto.
Il semblerait qu’à notre époque surmédiatisée on se serve des modes et réseaux de communication existants pour nous monter les uns envers les autres. Ce qui crée un climat de haine derrière lequel se cache des peurs irraisonnées.
On nous apprend à mentir, à paraître, à dénoncer, à répandre, à honnir. On nous vend le clic comme l’arme absolue. Même un petit d’homme de deux ans sait se faire obéir d’une machine en tapotant de l’index. Si à 50 ans t’es pas sur Twitter ou Facebook, t’as raté ta vie ! Qui prend encore le temps de regarder les nuages ou l’eau de la rivière trop occupé qu’il est d’envoyer un tweet ou d’alimenter son wall ? Bientôt, celle ou celui qui osera ouvrir la bouche pour dire « Bonjour ! » en entrant dans un petit commerce sera lynché par les rares qui attendent d’y être servis.
On nous abreuve d’émissions télé pour nous apprendre à cuisiner des plats ou des desserts, à éduquer nos enfants, à décorer nos maisons, à nettoyer notre intérieur, à mater l’autre enfermé volontaire ou à devenir une star.
Maintenant, quand tu es invité chez des amis, tu ne sais plus si tu es chez Paul ou chez Pierre parce que l’intérieur de Paul ressemble à s’y méprendre à celui de Pierre. Mais qu’importe puisque l’un ou l’autre t’aura confectionné LA verrine ? Et pendant que tu tenteras de planquer ta faim - les verrines à toutes les sauces, c’est joli à l’œil mais ça n’a jamais nourri son homme -, son gamin de 8 ans hurlera comme un dément les mains vissées à sa console qu’il a atteint le 48ième niveau en ayant encore 4 vies ! Quant à sa petite sœur d’à peine 3, elle te collera des grands coups de ses vernies dans les tibias en te traitant d’« enculé de Gérard ! » sous les rires extasiés de Paul : « Oh ma chérie/ mon amour/ mon cœur ! Tu as bien retenu le prénom de l’ami de papa ! ». A quand l’émission qui nous apprendra à nous torcher le cul ?
On se gausse en montrant du doigt ces pays qui exécutent les leurs en les offrant à des chiens affamés, qui lapident leurs femmes violées, qui meurent de guerres fratricides parce que l’un d’entre eux s’est érigé comme leur dictateur ou parce qu’un petit groupe religieux s’est dressé comme leur tête bien-pensante : « Regardez loin là-bas, ces idiots sans culture ! »
On nous raconte que les politiques font de l’humour que les humoristes font de la politique. Mais, elle est où, la politique ? Il est où, l’humour ?
Devant toutes ces tensions médiatiques de plus en plus violentes, je me demande si le loin là-bas n’est pas là tout près. Voire là, tout prêt.
« Tout est langage » nous a enseigné Françoise Dolto, l’aurions-nous oublié ?
Si dans un bac à sable, le petit d’homme colle un coup de pelle à son voisin pour s’en faire un ami, à l’âge adulte, l’être humain est censé savoir dialoguer avec un autre être humain. Ça passe forcément par l’éducation, le face à face et l’écoute. L’écoute de l’autre, pas l’écoute de soi. Dès lors, il ne s’agit plus de cliquer plus vite que son ombre sans plus regarder autour de soi la beauté du monde, ou d’un « je te signale et donc je te dénonce parce que la photographie que tu publies, même si elle est signée d’un grand photographe, me choque », encore moins de laisser son jeune enfant avoir libre accès aux réseaux sociaux sans contrôle parental mais de se rappeler le mot : « Bonjour ! », sans oublier les autres petits mots magiques « s’il vous plaît », « merci », « pardon ».
Pour moi, quelle que soit sa couleur de peau, un Homme rouge, brun, noir, jaune, zébré, tigré, à fleurs, à rayures ou blanc sera toujours un Homme.
Pour ne jamais les oublier, devons-nous répéter tous les matins l’Article 4 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. » et l’Article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » ?
Je ne poserai qu’une dernière question : « A qui profite ce BORDEL AMBIANT qui est aussi le nôtre ? »
Je vous écoute. Qui va me répondre ?
Bonne année à tous les branleurs et branleuses qui nous lisent !
Bonne année aux obsédés, aux libertins, aux partouzards, aux pornstars !
Bonne année aux crevards et aux asexuels !
Bonne année aux gays et lesbiennes, aux bi et aux trans !
Bonne année aux militants, aux écolos, aux féministes, aux utopistes !
Bonne année aux soumis, aux esclaves et leurs maîtresses !
Bonne année aux cochons, aux cochonnes, aux juments et aux chiens !
Bonne année aux cannibales, aux vampires et aux rousses !
Bonne année aux grosses, aux boudins, aux pas épilées !
Bonne année aux caissières, aux pompiers, aux gynécologues, sans oublier les ménagères qui passent leur journée dans leur cuisine !
Bonne année aux cousines, aux belle-mères, aux belle-soeurs, aux gendres et à toute la famille !
Bref: bonne année 2014 à toutes et à tous !
Assise sagement sur la chaise de rotin qui crie comme un bébé chaque fois que je tortille un peu mon cul, j’écoute la pluie marteler la fenêtre sans relâche. Je pourrais sentir l’odeur de sa chatte à trois mètres… Au bord de l’abandon, ses paupières sont crispées et sa bouche figée entre le sourire et la grimace. C’est remarquable à quel point le plaisir peut défigurer, rendre à la fois difforme et sublime.
Son visage à lui, par contre, reste de marbre. Il n’arbore aucun signe d’émoi, mis à part une érection si ostentatoire qu’elle semble presque douloureuse. Les hommes ont cette habitude d’arborer leurs faiblesses et d’enfouir leurs vertus au plus profond d’eux-mêmes. Ou alors, serait-ce qu’il a trop vu de porn et s’est convaincu qu’un vrai mâle doit avoir l’air blasé au moment d’éjaculer?
Je ne devrais pas penser à de telles choses. Je ne devrais pas porter de jugement, car après tout, ils ont la générosité de me laisser regarder.
— Est-ce que je peux garder ma culotte? avait-elle demandé.
— Qu’est-ce que j’y gagne? lui avait-il répondu sèchement.
Évidemment, lorsqu’il s’est mis sérieusement à la baiser avec sa culotte simplement poussée sur le côté, j’ai compris que ce n’était pas par pudeur qu’elle avait formulé cette demande. Je suis certaine qu’elle voulait la garder pour moi, pour le spectacle, pour le scandale de ce tissu noir fendant sa chair et accentuant la rondeur de ses fesses.
«Ce qui me fait jouir, c’est le désir. Le spectacle du désir…» leur avais-je dit, quelques heures auparavant. Ça l’avait bien allumé et c’est pourquoi il avait accepté de m’inviter à assister à leurs ébats. Mais maintenant, il fait tout pour me cacher son désir. Ce n’est pas bien grave: sa respiration le trahit, même si elle est presque couverte par le son de la pluie.
Le désir est chose étrange et fort complexe. Comme un mécanisme d’horlogerie, il est un assemblage délicat d’une multitude de menus détails qui doivent être correctement arrangés pour que l’ensemble se mette en marche. Comme il serait simple si ce que nous voulions se résumait à baiser! Comme il serait simple s’il suffisait d’insérer un organe dans un autre! En réalité, nous voulons tous beaucoup, beaucoup plus. Chacun d’entre nous veut un arrangement particulier, unique à nous seuls, et nous voulons l’occuper comme un territoire, comme un souverain règne sur son royaume. Mais ce n’est pas tout: nous voulons aussi faire partie de l’arrangement de l’autre, voir nos failles et nos faiblesses sublimées par le feu de l’altérité de son désir. Le désir est une construction fragile qui peut s’effondrer à tout moment comme un château de cartes, au moindre regard déplacé, au moindre mot maladroit. Le fait qu’il puisse se déployer est en soi prodigieux; le fait qu’il soit si commun tient carrément du miracle.
Mon propre arrangement n’est pas particulièrement complexe, mais néanmoins difficile à obtenir. J’ai besoin de gens véritablement amoureux, de personnes qui ne simulent pas le désir – ou du moins, qui soient de si habiles comédiens qu’ils arrivent à me convaincre parfaitement de la sincérité de leurs élans. Croyez-moi, de telles créatures d’exception ne sont pas faciles à trouver – et lorsque je les trouve, je fais tout pour les garder. J’ai besoin d’être la témoin émue de la passion pour basculer moi-même dans l’orgasme.
Ils ont donc commencé par s’embrasser dans la pénombre de la chambre. Il m’a regardée furtivement, puis a soupiré quelque chose d’inintelligible en déboutonnant le chemisier de son amante. Elle a de petits seins dont les pointes sont roses comme le museau d’un chiot, si bien que je me suis demandé si elles sont froides et humides.
— N’est-ce pas qu’elle est belle? m’a-t-il lancé en souriant.
Elle a étiré le bras et a attrapé son amant par la nuque, ce qui l’a obligée à se cambrer et a eu pour effet de rendre sa poitrine encore plus magnifique. Le relief de ses côtes et les courbes sinueuses de son ventre étaient ciselés par l’ombre. Je voulais lui dire de ne pas le faire de tout cela un spectacle, une performance, mais je savais que je les vexerais si je le faisais. D’ailleurs, je savais par expérience que je n’avais qu’à être patiente, que le caractère inédit de ma présence finirait par s’émousser et que le naturel reviendrait au galop.
— Bien sûr. Elle est magnifique, ai-je répondu timidement.
Elle a attrapé le poignet de son amant et l’a forcé à glisser sa main sous l’élastique de sa culotte. J’ai entendu distinctement le bruit baveux qu’on fait les doigts lorsqu’ils se sont introduits dans sa chatte. J’ai aussi entendu aussi ses gémissements devenir un peu plus rauques lorsque ces doigts ont commencé à se mouvoir. Très vite, elle a écarté les jambes et s’est mise à tortiller ses fesses contre lui.
Puis est venue son odeur, le parfum doucereux de son désir qui s’est répandu discrètement dans l’air. Ce sont ces petits détails qui ne mentent pas, ces indices qui me confirment que je suis témoin de l’amour, que ce n’est pas de la frime, que j’ai eu raison de combattre ma timidité maladive pour prendre place à leur côté. Chaque fois qu’un tel miracle se produit, une réaction chimique se déclenche instantanément en moi, le sang se précipite à mes joues et vient fouetter ma peau et ma bouche est inondée de salive.
J’ai entendu ensuite le crissement des dents de métal d’une fermeture à glissière. Elle a glissé une main entre eux, elle a farfouillé, a ri nerveusement parce que le zipper coinçait. Le tableau idyllique a perdu un peu de sa grâce en gagnant du réalisme. Hélène a rampé sur le lit et a lancé dans ma direction :
— C’est maintenant à moi de dire «regarde comme il est beau», n’est-ce pas?
Et il l’est, indéniablement. Il s’est glissé hors de son t-shirt sous les applaudissements amusés d’Hélène, avant de faire valser son jean de l’autre côté de la chambre.
— Allez! Enlève-moi ce caleçon à la con! On veut la voir tout de suite! Montre-nous ta queue!
— Enlève ta culotte d’abord.
— Non! Je t’ai dit que je voulais la garder…
— Dans ce cas, ma bite va rester bien au chaud dans le coton.
Elle s’est mise à rire comme une gamine.
— Comment vas-tu alors t’y prendre pour me baiser?
Devant une logique aussi imparable, il n’a pas eu d’autre choix que de retirer ce dernier vêtement. J’ai entrevu sa queue avant qu’il ne se penche vers l’avant, avant qu’il ne saisisse la cheville d’Hélène et la tire vers lui sur le lit. Le sommier a grincé sous son poids lorsqu’il a pris place à côté d’elle et l’a embrassée, enfin, pour de vrai.
Je pouvais sentir ce baiser comme si j’étais un papillon pris au piège entre leurs lèvres. Déchirée par leur faim, réduite en charpie entre leurs crocs blancs et acérés, puis avalé goulument dans un coup de langue. Et je pouvais sentir sa queue brûler la paume de ma main lorsqu’elle a enroulé ses doigts autour de lui. Je n’étais plus que des gouttelettes sur son haleine, sur son souffle coupé au moment de la première caresse le long de son sexe. Le désir brûlait les fibres des muscles de mes cuisses quand j’ai regardé ses hanches se braquer, lorsqu’il s’est mis à aller et venir dans la main délicate de son amante.
— Comment veux-tu que je te baise? a-t-il demandé.
— Qu’est-ce qui te plairait?
— Mille manières feraient mon bonheur. C’est à toi de me dire laquelle.
Elle l’a embrassé à nouveau avant de lui répondre :
— Derrière. Je veux par-derrière.
— Tout de suite? a-t-il demandé, la voix soudainement plus grave d’une octave.
Il plaçait déjà deux oreillers au centre du lit lorsqu’elle a répondu :
— Tout de suite.
Hélène a grimpé sur les oreillers et, les jambes écartées et le cul relevé vers plafond, elle a blotti son visage dans les draps bleu de nuit. Quant à lui, tout ce que je pouvais voir, c’était silhouettes, de profil, en pause. J’essayais de deviner à quoi il pensait. Il devait savourer cette anticipation du moment où il se joindrait finalement à elle, où il s’introduirait dans cette part secrète de son être qui jamais ne connaît la sécheresse.
— Ne me fais pas attendre.
La voix d’Hélène se faisait presque enfantine. Elle a agité ses fesses sous le nez de son amant.
— Paul !
— Dis-le. Dis-moi ce que tu en as envie.
— Ha! Tu sais bien ce que je veux.
— Alors dis-le-moi.
Il s’est approché d’elle, s’est relevé un peu, puis a lentement glissé sa bite contre la raie de son cul toujours recouverte par la culotte.
— Paul ! Come on !
Un ton rauque d’impatience se glissait dans sa voix. N’en tenant aucunement compte, il a continué de la taquiner, de se frotter lentement contre le tissu de son unique vêtement.
— Écoute, je ne pense pas que j’ai envie de te baiser si tu portes cette crisse de culotte.
— Fuck ! Ferme ta gueule et baise-moi ! C’est tout ce que je demande !
C’est à ce moment qu’il s’est décidé, qu’il a glissé deux doigts sous le tissu, qu’il l’a poussé vers le côté et qu’il s’est glissé en elle, en une seule poussée. Immédiatement, elle s’est mise à soupirer. La mélopée qui a jailli de sa poitrine s’est tout de suite mise à écorcher mon corps.
Voilà où ils en sont. Et voilà où j’en suis.
J’essaie de calmer ma respiration, j’essaie de me faire aussi petite et invisible que possible, mais mon cœur bat la chamade et le sang martèle mes tympans de ses bruits sourds. Les muscles de mes cuisses se crispent, mon souffle est chiffonné en boule dans le poing serré d’Hélène, étranglé et emmêlé dans le drap qu’elle tord à chaque coup de boutoir. J’ai envie de crier. Je suffoque. Ma mâchoire est si serrée qu’elle me fait mal. Je me liquéfie, je tremble et je les sens, tous les deux, dans les fibres de ma chair. Je peux entendre leur respiration dans mon crâne. Je suis tétanisée, je crains que si je bouge ne serait-ce que d’un pouce, je serai balayée par l’orgasme et je ne suis pas certaine que je serai en mesure de le chevaucher en silence.
Heureusement, elle se met à jouir avant que je ne perde totalement forme humaine. Son corps se fige, son dos est voûté de façon obscène. Elle sanglote, à répétition. Et lui, crispé, il couvre son corps avec le sien, enroule un bras autour de la taille de son amante et la pénètre, une dernière fois, profondément. C’est à ce moment, à ce moment seulement, que l’agencement devient parfait : je n’ai qu’à glisser ma main entre mes cuisses et le miracle tant attendu se produit. Enfin.
Je les laisse reprendre leur souffle pendant que je reprends le mien, assise sagement sur la chaise de rotin qui crie comme un bébé chaque fois que je tortille un peu mon cul, en écoutant la pluie marteler la fenêtre sans relâche. Puis, en tâchant de ne pas faire de bruit, en me faisant aussi petite qu’une souris, je me lève et m’enfuis.
Ce n’est jamais une bonne idée de s’attarder une fois que c’est fini – je ne veux surtout pas brûler mes chances d’être invitée à nouveau.
On dit qu’un chat retombe toujours sur ses pattes, comme si c’était en soi une bonne chose. Or, personne ne se demande où il retombe exactement. Moi la première, je me suis toujours sottement considérée comme la meilleure d’entre toutes les chattes, si bien que lors de ma dernière chute, je me suis tordue dans les airs d’une façon ridiculement féline avec une seule idée en tête : toucher le sol fièrement, sur mes deux pieds, l’orgueil intact et sans la moindre égratignure.
Ce n’est qu’après m’être assurée que l’honneur était sauf que j’ai regardé où j’étais retombée. Sur le sol, gisaient, éparpillés comme des éclats de cristal, les fragments broyés de son cœur sous le velours de mes pattes.
Sa peau est si pâle qu’elle en est presque translucide. Parfois, je me demande si elle existe vraiment, si elle est vraiment là, près de moi, dense et incarnée – ou si elle n’est en réalité qu’un fantôme qui va se dissoudre dans un nuage de poussière et de vapeur au moindre contact. Lorsqu’elle m’apparaît ainsi – spectrale, presque en filigrane – je n’ose prendre le risque de rompre le charme. Je me contente de lui murmurer à l’oreille, de lui dire tout bas ce que je sais qu’elle veut entendre et aussi tout ce qu’elle ne peut pas (ou ne veut pas) s’avouer. Elle se met alors à rougir, ses joues se pigmentent de rose, de rouge givré, la vie se met à se répandre sur tout son visage, sur son cou, puis sur tout son corps. Ce n’est qu’à ce moment que je l’embrasse, à cet instant précis où je sais que je pourrai sentir son pouls sur ses lèvres et que j’aurai la confirmation rassurante qu’elle n’est pas qu’un mirage.
Lakenya Bristol, une fière Floridienne,
Le neuf-un-un, en colère, aurait appelé
Pour accuser son ex-petite-amie-lesbienne
D’avoir décapité tous ses godemichés.
Des lèvres sur sa peau, des doigts qui la frôlent, ses jambes qui, enfin, se détendent, qui s’écartent, une langue pointue qui dessine des arabesques à l’intérieur de ses cuisses, de doux baisers sur ses mamelons : la fusion du ciel et de la terre par le miel.
Je la regarde depuis le balcon. Claire est à côté de moi et semble très fière de sa protégée.
— J’ai bien fait de te l’amener, n’est-ce pas ? me demande-t-elle, un peu inquiète.
— C’est une très bonne chose, Claire. Tu as très bien fait.
— Ça va bien se passer, hein? Elle va être ok ?
— Elle sera très bien, dis-je sur un ton rassurant.
D’ailleurs, la voilà qui se laisse attacher à la croix de saint André sans opposer la moindre résistance.
Si vos choix cinématographiques dépendent du niveau d'interdiction des films exploités en salles, commencez par vous détourner de Nymphomaniac de Lars von Trier, dont les volumes 1 et 2 proposés les 1er et 29 janvier 2014 sur les écrans français, n'ont été interdits qu'aux spectateurs de -12 ans, la Commission expliquant : « Le sujet du film – les accès nymphomaniaques d’une jeune fille – se déroule dans un climat d’ensemble assez sombre dans lequel les scènes de sexe sont montrées avec un certain réalisme, mais qui demeure maîtrisé. » On retrouve ici la notion de « scènes réalistes » déjà employée pour l'interdiction aux -12 ans de La Vie d'Adèle de Abdellatif Kechiche. Gauthier Jurgensen, membre de la Commission de classification, expliquait sur Allociné le 23 décembre dernier, qu'une interdiction aux -12 ans est largement suffisante : « Il faut prendre en compte le fait que ce film de Lars von Trier a déjà subi de nombreuses coupes au montage. Le réalisateur semble garder pour la télévision la version intégrale, incluant de nombreuses scènes à caractère sexuel. Le contenu du film, qui sortira dans nos salles le 1er janvier 2014, est bien moins trivial qu'on a voulu le croire. Il s'agit en réalité d'un film sur l'addiction au sexe, certes, mais décrypté de façon presque pédagogique. En ce sens, on pourrait presque le recommander à des adolescents qui se confronteraient ainsi à la sexualité, en une démarche concertée. » Donc dans l'immédiat pas de version hard pour le dernier Lars von Trier même si Régine Vial, la responsable des Films du Losange (le distributeur français du film), affirme ne pas exclure de présenter les deux volumes dans une version non censurée, d'un seul tenant, à l'avis de la commission de classification des œuvres cinématographiques au cours de l'année 2014.
Au Royaume-Uni, vous pourrez acheter quelques films vidéos interdits aux mineurs tels Cabin Fever: Patient Zero, de Kaare Andrews (l'histoire d'un virus mortel faisant son apparition sur une île dans les Caraïbes), K-11, de Jules Mann-Stewart (le nom donné à une section de la prison de Los Angeles où sont réunis tous ceux qui ne peuvent effectuer leur peine au milieu des autres prisonniers) ou encore Vendetta, de Stephen Reynolds (la traque menée par un ancien officier des forces spéciales passé maître dans l'art des interrogatoires musclés qui recherche le gang qui a massacré ses parents), avant de vous rendre au cinéma le 10 janvier prochain pour assister à la projection de Bounty Killer, de Henry Saine, interdit aux -18 ans au Royaume-Uni, en Allemagne et en Corée du Sud pour sa violence et ses séquences particulièrement gore, ou encore Crystal Fairy an the Magical Cactus, de Sebastián Silva, le 17 janvier 2014, interdit aux mineurs principalement à cause des nombreux plans de consommation de stupéfiants.
Aux États-Unis, rien de retentissant puisque les producteurs ne prennent désormais plus le risque de financer des œuvres susceptibles d'être classées « NC-17 », c'est-à-dire strictement interdites aux mineurs de 17 ans. On se souvient en effet que le film Evil Dead, de Federico Alvarez, avait fait l'objet d'un nouveau montage afin d'être classé « R » par la Classification and Rating Administration (CARA) à la fin du mois de janvier 2013. Une autocensure préférée à une perte de 20 % des recettes engendrée par une interdiction de projection aux spectateurs âgés de 13 à 16 ans. Ainsi, d'abord classé « NC-17 » par la CARA en raison des scènes décrivant le personnage principal regardant des films à caractère pornographique, Don Jon, réalisé et joué par Joseph Gordon-Levitt, a été remonté de manière à supprimer tous les plans litigieux et ainsi obtenir un classement « R », plus favorable sur le marché américain (le film est interdit aux -18 ans au Royaume-Uni et aux -12 ans en France).
Dans ces conditions, il semble difficile d'imaginer la distribution de films controversés en 2014, même si la sortie très attendue de The Human Centipede III (Final Sequence), dont le réalisateur Tom Six a dévoilé la première affiche le 7 novembre dernier, peut laisser supposer la levée d'un vent de polémique provoqué par la construction d'un ultime mille-pattes humain constitué de plus de 500 personnes dans une prison des États-Unis...
Elle me laisse la plupart du temps la regarder.
Certains soirs, elle me permet aussi de m’étendre derrière elle, quand elle dort sur le flanc gauche sous le drap couvert de son écriture en pattes de mouches, de ces poèmes indéchiffrables qu’elle tisse des nuits entières, Pénélope infatigable, en attente de l’arrivée de l’homme éternel, de l’homme archétypal et abstrait, celui qui saura la compléter, celui qui donnera un sens à son existence, celui qui lui permettra enfin d’atteindre la plénitude. Moi, je ne suis qu’une femme, alors je ne compte à ses yeux pour pas grand-chose, pour moins que rien, en somme. Voilà pourquoi je peux me plier autour d’elle et la serrer moi, pourquoi je peux enrouler mes bras autour d’elle son corps, toucher sa peau et poser ma main délicatement sur sa conque vierge et nacrée jusqu’à ce qu’elle se recouvre de rosée.
Parfois, elle me permet de l’embrasser.
Je me souviens d’avoir vu en direct à CNN la présidente des États-Unis retirer un à un ses vêtements et les éparpiller sur le plancher de la chambre du Sénat. Elle s’agenouilla ensuite sur le grand trône doré et tous les sénateurs se mirent à se battre entre eux pour avoir l’honneur d’être le premier à ramper jusqu’à elle, tout en haut des marches recouvertes d’un tapis écarlate, pour embrasser avec respect ses fesses marquées au fer rouge.
C’est à ce moment que je sus que l’Apocalypse avait commencé.
Vu sur S’inventer un autre jour, Anne Bert
Lorsque l’attachée de presse m’avait proposé de recevoir S’inventer un autre jour, j’ai hésité. Le livre précédent d’Anne Bert, également publié aux éditions Tabou, ne m’avait pas plu. J’avais lu depuis le roman Épilogue publié aux éditions Edicool et n’avait pas particulièrement aimé, même si le roman est bien écrit – la vieillesse, la mort […]
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Ce blog est avant tout le prolongement du fanzine DARKNESS tout entier consacré à la censure au cinéma. Le 14ème numéro édité par Sin'Art, dédié au cinéma obscène, vient tout juste d'être livré. Mais qu'est-ce que le cinéma obscène ?
Dans les années 30, le code de production américain interdisait les baisers « excessifs ou lascifs » qualifiés d'obscènes par une élite bien-pensante. Mais l'obscénité se rapporte-t-elle exclusivement à la sexualité et à sa représentation ? Quelles différences existe-t-il entre l'obscénité et la pornographie, l'indécence et l'érotisme ? L'obscénité ajoute-t-elle nécessairement l'atteinte à la dignité humaine à celle infligée à la pudeur par le législateur ou bien constitue-t-elle simplement l'alibi moral de ce qui ne doit pas être rendu accessible au plus grand nombre ?
Si tout écart par rapport au modèle de sexualité normée demeure une perversion aux yeux de notre société, la liste des interdits est souvent bien différente ailleurs dans le monde. Ainsi au Japon, le bondage, le sadisme et certaines pratiques extrêmes y sont admis alors que dans le même temps l'image de la pilosité est soigneusement évitée. Le 14ème numéro de DARKNESS FANZINE vous propose d'explorer certains des sujets les plus controversés sur grand écran mais aussi de voyager à travers l'histoire de la réglementation du cinéma et de la télévision aux États-Unis.
Sur plus de 150 pages, Agnès Giard (Libération.fr), Chloé Delaporte (Université Sorbonne Nouvelle), Albert Montagne (Histoire juridique des interdits cinématographiques en France), Benjamin Campion (Libération.fr), Alain Brassart (Université de Lille III), Christophe Bier (Dictionnaire des longs métrages français pornographiques et érotiques en 16 et 35 mm), Isabelle Labrouillère (École supérieure d'audiovisuel de l'Université de Toulouse II), Alan Deprez (Lui.fr) et sept autres auteurs ont apporté leur contribution à ce numéro exceptionnel.
Édité par SIN’ART depuis 2010, DARKNESS est disponible directement sur le site de l’association mais aussi en dépôt-vente dans certaines librairies partenaires, en France et à l’étranger.
DARKNESS n°14, décembre 2013
154 pages, 11 euros port compris : ICI.
Certains passent Noël en famille, attablés.
D’autres traquent l’ex petite amie de papa
Et filment maman lui foutant une raclée:
Je me demande ce qu’ils feront pour Kwanzaa.
Langue tranchée, bras coupés, cunnilingus empêchée, pédophilie condamnée... L'année 2013 aura été une année prolixe pour les censeurs. Comme il se doit, commençons ce petit tour du monde par le Royaume-Uni, pays de tous les records. En effet, le British Board of Film Classification (BBFC) n'aura pas failli à sa réputation en interdisant aux mineurs pas moins d'une centaine de films, près de 200 vidéos et les nombreux épisodes d'une bonne dizaine de séries télévisées allant de Dexter à Hannibal en passant par Les Revenants, American Horror Story ou encore Game of Thrones ! Impossible de les citer tous. Aucune image susceptible de choquer les sujets mineurs de sa Gracieuse Majesté ne semble être parvenue à passer le tamis des veilleurs de la bienséance. Ainsi, pourtant présentés au BBFC quarante ans après leur sortie en salles, les films français L'Eden et après (1970) et Glissements progressifs du plaisir (1974) de Alain Robbe-Grillet ont été interdits aux moins de 18 ans par les censeurs anglais à l'occasion de leur exploitation par l'éditeur BFI sur le marché de la vidéo en Grande-Bretagne il y a quelques semaines. Trop de scènes de sexe et de nudité flirtant avec la pornographie aux yeux des censeurs anglais. Après tout Alain Robbe-Grillet ne disait-il pas « la pornographie, c'est l'érotisme des autres » ? Notons enfin que le BBFC a décidé de maintenir l'interdiction aux mineurs attribuée en 1987 à Robocop, de Paul Verhoeven, et au premier volet des aventures de Freddy, A Nightmare on Elm Street réalisé en 1984 par Wes Craven, tous deux jugés encore bien trop violents pour les spectateurs non adultes.
En France, aucun film n'a été interdit aux -18 ans. Rappelons que le ministre de la Culture ne classe pas les films sur la base d'une liste d'interdits mais en fonction de l'avis rendu par les membres d'une Commission de classification chargée de classer les films avant une sortie en salles. Ainsi, seuls Clip, de Maja Milos et I Want your Love, de Travis Mathews ont fait l'objet d'une interdiction aux -16 ans avec avertissement. Des avis extrêmement cléments pour des œuvres larvées de scènes de sexe explicites, interdites aux mineurs partout ailleurs dans le monde. La Commission explique avoir interdit Clip aux -16 ans avec avertissement en raison de sa description, parfois dérangeante, de « l’itinéraire désespéré d’une adolescente dans la Serbie d’aujourd’hui, dont les pratiques de sexe, de drogue et d’alcool montrées de manière crue et parfois explicite ». Une décision parfaitement justifiée à la vue des fellations et des pénétrations filmées en très gros plans dans une fiction mettant en scène une actrice mineure même si la production assure qu'elle fut doublée durant les scènes litigieuses. Par ailleurs, la Commission explique avoir finalement interdit I Want your Love aux -16 ans car la « succession de scènes de sexe non simulées », qui aurait pu à elles seules motiver une interdiction aux -18 ans, était tempérée par « l'intention du réalisateur de dépeindre la vie affective tourmentée d’artistes homosexuels à San Francisco sur un ton intimiste et sans violence, qui souligne la liberté intérieure des personnages ». Une profondeur d'analyse très française que n'a bien souvent pas le reste du monde. Huit autres films ont été interdits aux -16 ans, sans avertissement, sur les écrans français en 2013 : Evil Dead, de Federico Alvarez, et ses membres découpés – la Commission expliquant que ce remake « multiplie autour d’une héroïne possédée par des forces maléfiques et sur un rythme haletant, des scènes d’une violence insoutenable dans une atmosphère marquée par des rapports familiaux conduisant au meurtre d’une sœur par son frère. » –, Interior Leather Bar, de James Franco et Travis Mathews et son odeur de cuir gay – la Commission justifiant son avis par « la présence de scènes de fellation et de masturbation non simulées », ce dont on lui donne acte –, Maniac, de Franck Khalfoun et son collectionneur de scalps, Paradis : Amour du réalisateur autrichien Ulrich Seidl, Texas Chainaw 3D de John Luessenhop, Too Much Love will Kill You du cinéaste franco-libanais Christophe Karabache et L'Inconnu du lac, la Commission estimant que le film d'Alain Guiraudie, « dont le sujet est consacré à un lieu de rencontres homosexuelles » et qui « comporte des scènes de sexe non simulées » devait être interdit aux -16 ans. Prix de la mise en scène dans la catégorie Un Certain Regard au Festival international du film de Cannes en 2013, L’Inconnu du lac raconte la passion dévorante de deux hommes se livrant corps et âme sur les bords d’un lac. On se souvient surtout que l'affiche du film, dessinée par Tom de Pékin, montrant deux hommes s’embrassant tendrement tandis que d’autres, représentés en arrière-plan, s’adonnent à des activités intimes susceptibles de surprendre des observateurs avisés, avait choqué les riverains des communes de Versailles et de Saint-Cloud. Notons enfin que l'interdiction aux -16 ans décidée pour le film You're Next d'Adam Wingard en juin dernier, avait provoqué la colère du distributeur français Synergy Cinéma, Yves Chevalier déclarant : « Dans un premier temps, nous étions interdits aux -12 ans. En plénière, nous avons été interdits aux -16 ans. Sans explication. Nous avons demandé de repasser devant la Commission de classification. Cela nous a été refusé. You're Next est un petit film de genre, nous sommes une petite structure. On a de plus en plus de mal à placer en salles ce type d'œuvres. Être interdit aux -16 ans, c'est presque infamant. Ce sera très pernicieux dans tous les cas. ». Notons aussi la simple interdiction aux -12 ans décidée en France pour La Vie d'Adèle, bardée d'un avertissement indiquant aux spectateurs que « plusieurs scènes de sexe réalistes sont de nature à choquer un jeune public ». Une décision peu contraignante alors que Julie Maroh, la dessinatrice de la BD Le bleu est une couleur chaude qui a directement inspiré le film, dénonçait la dureté des scènes de sexe entre les deux actrices sur le site de Libération en juillet dernier. Une interdiction aux -12 ans pour des scènes de sexe « réalistes » alors qu'habituellement, les scènes de sexe « non simulées » ou « explicites » justifient une interdiction aux -16 ans ou -18 ans.
Si aux États-Unis 390 films ont été classés « R » – interdits aux spectateurs de -17 ans non accompagnés – seulement 2 films ont été strictement interdits aux -17 ans (NC-17) : Blue is the Warmest Color (La Vie d'Adèle, de Abdellatif Kechiche) et Lucky Bastard de Robert Nathan. Rappelons que la plupart des cinémas américains évitent de projeter des films classés « NC-17 » par la Classification and Rating Administration Commission (CARA) jugés peu rentables en l'absence de visibilité médiatique. C'est ainsi qu'après avoir frôlé le « NC-17 » en début d'année 2013, Evil Dead, présenté à la Commission avec un nouveau montage – donc une autocensure consentie par les studios – a obtenu de justesse un « R » pour son exploitation américaine. Une autocensure économique très habituelle outre-Atlantique (il n'y a qu'à comparer le nombre de films classés « R » à ceux classés « NC-17 ») qui pourtant provoqua la colère de l'actrice Evan Rachel Wood à la fin du mois de novembre 2013 après qu'elle ait constaté que l'une des scènes de sexe tournées avec Shia LaBoeuf dans The Necessary Death of Charlie Countryman de Fredrik Bond, fut supprimée de la version définitive : « Après avoir vu le nouveau montage de Charlie Countryman, j'aimerais partager ma déception envers la MPAA qui a jugé utile de censurer une fois de plus la sexualité féminine. La scène pendant laquelle les deux personnages principaux font « l'amour » a été changée parce que quelqu'un a considéré que voir un homme pratiquer du sexe oral sur une femme rendrait les gens « mal à l'aise », mais les scènes dans lesquelles des gens meurent en se faisant exploser la tête restent intactes. » Avant d'être un moyen de diffuser des idées, le cinéma est d'abord un business aux États-Unis. C'est ainsi que Behind the Candelabra, de Steven Soderbergh, racontant la relation tumultueuse et homosexuelle du pianiste Liberace (interprété par Michael Douglas) avec Scott Thorson (joué par un Matt Damon au plus haut de sa forme), a été condamné à une exploitation direct-to-video malgré ses têtes d'affiche et un réalisateur émérite, faute d'un financement suffisant pour être distribué convenablement en salles.
Et que s'est-il passé en Extrême-Orient en 2013 ? Alors qu'au mois de juillet les autorités chinoises ont fièrement annoncé leur intention de supprimer la censure préalable des films, une censure économique, plus insidieuse, pèse très légalement et bien plus lourdement sur toutes les productions étrangères, la politique des quotas limitant chaque année le nombre de films étrangers autorisés à être exploités en salles. Une exception culturelle qui, par souci de protéger les productions nationales, a par exemple empêché la sortie de Moi, Moche et Méchant 2, de Chris Renaud, malgré l'insistance d'Universal Pictures. On se souvient que The Croods, de Jim Sanders, avait déjà été déprogrammé en 2012 pour les mêmes raisons deux semaines avant sa sortie dans l'empire du Milieu. Au fil des ans, les grands studios américains ont donc appris à composer et à anticiper les préoccupations d'un marché très fermé mais qui a généré à lui seul près de 3 milliards de dollars de recettes en 2012 soit une augmentation de 36 % par rapport à l'année précédente. Du coup, dans World War Z, Marc Forster a dû réécrire un scénario décrivant la dévastation du monde par des hommes devenus zombies après les ravages d'une épidémie foudroyante trouvant son origine... en Chine ! Mieux encore, dans Iron Man 3, les studios Disney-Marvel ont même demandé au réalisateur Shane Black, de tourner une fin alternative pour la Chine, mettant en scène l'actrice Fan Bingbing et ainsi s'attirer les faveurs de millions de spectateurs chinois et des autorités gouvernementales, étant précisé qu'Iron Man 3 a été coproduit avec le géant chinois DMG Entertainment pour un budget total avoisinant les 200 millions de dollars... Un bon moyen de contourner la politique des quotas. Mentionnons enfin l'interdiction d'exploitation en Chine, en décembre 2013, du dernier film de Jia Zhangke, A Touch of Sin, prix du meilleur scénario au dernier Festival international du film de Cannes. Une décision des autorités chinoises qui a surpris tout le monde, Jia Zhangke expliquant, assez confiant, au journal Libération le 24 juillet que son film, décrivant une Chine au bord de l’implosion sociale, avait néanmoins réussi à passer la censure chinoise : « Je perds un temps fou à négocier avec la censure, mais j’y suis obligé parce qu’il est nécessaire que mes films soient vus en Chine. Je négocie néanmoins pour ne pas faire de compromis. » En Chine, rien n'est jamais acquis.
En Corée du Sud, les scènes incestueuses entre mère et fils du film Moebius, de Kim Ki-duk, ont dû être très sérieusement remontées. Malgré quelques coupures, le film a d'abord été menacé par le Korea Media Rating Board (KMRB) : « L’histoire et le contenu du film sont extrêmement violents, terrifiants et dangereux pour un public non averti. L’expression insociable et contraire à l’éthique d’une activité sexuelle entre membres d’une même famille donne lieu à une exploitation dans un nombre limité de salles. » Censeur malgré lui, le réalisateur a exprimé sa colère dans l'édition du Hollywood Reporter du 18 juin 2013 : « Je passe le temps avec le sang qui se tarit dans les veines et je prépare encore un réexamen en coupant mon film comme si je coupais ma chair. » Finalement, après trois passages devant la Commission, une trentaine de plans – représentant environ 2'30" – a été supprimée pour permettre au film d'être exploité en salles. Notons par ailleurs que Le Transperceneige (Snowpiercer), du coréen Joon-ho Bong, aurait été censuré de 20 minutes par Weinstein Company, le distributeur du film aux États-Unis, « pour lui donner plus de rythme que dans la version originale ». Selon les propos du journaliste Tony Rayns, rapportés par Première le 6 août dernier, Harvey Weinstein aurait ainsi demandé au réalisateur de The Host « de faire en sorte que le film soit compris aussi bien par des gens de l'Iowa que de l'Oklaoma » ! Une censure qui renvoie directement à celle d'Albator, Corsaire de l'espace (Space Pirate Captain Harlock) de Shinji Aramaki, le site Animeland.com affirmant en octobre dernier, que la version internationale du film aurait été raccourcie de 15 minutes « afin de gagner en rythme et de l'adapter aux habitudes cinématographiques du public occidental. »
En Afrique du Sud, Of Good Report, de Jahmil X. T. Qubeka – racontant l'histoire d'une élève de 16 ans courtisée par son professeur et contenant des scènes de sexe non simulées – qui devait ouvrir le 34ème Festival international du film de Durban en juillet dernier, a d'abord été interdit de projection par le Federal Publication Bureau (FPB) pour pédopornographie avant d'être réhabilité en appel par le Film and Publication Appeal Tribunal (FPAT). Finalement interdit aux -16 ans, le film a été autorisé à clôturer le festival.
Achevons ce tour du monde de la censure au cinéma en 2013 en évoquant deux affaires récentes. Arrêtons-nous d'abord un instant sur le scandale provoqué par deux des affiches italiennes du dernier film de Steve McQueen, 12 Years a Slave (12 ans d'esclavage), qui sortira sur les écrans français le 22 janvier 2014 et qui raconte les douze années de calvaire d'un Noir enlevé dans l’État de New York au XIXe siècle, puis vendu comme esclave pour travailler dans les champs de cotons du sud des États-Unis. Selon le site Le Monde.fr du 26 décembre dernier, Lionsgate aurait exigé le retrait des affiches italiennes du film « jugées racistes par plusieurs observateurs ». Elles mettent au premier plan les visages et noms de Brad Pitt et Michael Fassbender, qui en réalité n'ont que des rôles très secondaires, et en plus petit, en bas à droite, la silhouette du comédien noir Chiwetel Ejiofor, acteur principal de 12 Years a Slave, alors que l'affiche originale le montre seul, de profil, en train de courir. Si BMI, le distributeur italien du film, tente de justifier son initiative par l'idée d'attirer les spectateurs avec des acteurs plus connus que Chiwetel Ejiofor, d'autres y ont vu une démarche raciste suscitant la réaction immédiate de Lionsgate : « Les affiches de 12 Years a Slave représentant Brad Pitt et Michael Fassbender récemment publiées en Italie, n'étaient pas autorisées ni validées par les producteurs ou les propriétaires du film » et d'ajouter qu'une enquête est encours et que des mesures ont été prises « pour arrêter la distribution de toute affiche non autorisée et faire enlever celles déjà en place ».
Terminons avec « l'affaire Tomboy ». En France, diffusé depuis septembre 2012 aux élèves du primaire dans le cadre du dispositif « École et cinéma », Tomboy (2011) de Céline Sciamma, fait l'objet de vives critiques de la part de certains parents d'élèves qui exigent son retrait du programme pourtant validé par le ministère de l'Éducation nationale. En effet, depuis l’automne dernier, comme le rapporte Le Monde dans son édition du 21 décembre, le film qui raconte l'histoire touchante d'une petite fille qui se fait passer pour un garçon et entretien des relations ambiguës avec une camarade, choque et fait l’objet d'une pétition exigeant l'arrêt de la diffusion du film pourtant déjà projeté à plus de 47 000 élèves de classes de CE2, CM1 et CM2. Selon les statistiques « École et cinéma », 79 % des enseignants parisiens ont pourtant jugé que le film était « très intéressant » d’un point de vue cinématographique et pédagogique. Rappelons que Tomboy, sélectionné au festival de Berlin, avait réalisé 350 000 entrées dans les cinémas français.
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Le Monde.fr nous révèle aujourd'hui le scandale déclenché par deux affiches italiennes du dernier film de Steve McQueen, 12 Years a Slave (12 ans d'esclavage), qui sortira sur les écrans français le 22 janvier 2014 et qui raconte les douze années de calvaire d'un Noir enlevé dans l’État de New York au XIXe siècle, puis vendu comme esclave pour travailler dans les champs de cotons du sud des États-Unis. Selon le site Internet du célèbre quotidien du soir, Lionsgate aurait exigé, mardi 24 décembre, le retrait des affiches italiennes du film "jugées racistes par plusieurs observateurs". Elles mettent au premier plan les visages et noms de Brad Pitt et Michael Fassbender, qui en réalité n'ont que des rôles très secondaires, et en plus petit, en bas à droite, la silhouette du comédien noir Chiwetel Ejiofor, acteur principal de 12 Years a Slave, alors que l'affiche originale le montre seul, de profil, en train de courir.
Si BMI, le distributeur italien du film, tente de justifier son initiative par l'idée d'attirer les spectateurs avec des acteurs plus connus que Chiwetel Ejiofor, d'autres y ont vu une démarche raciste suscitant la réaction de Lionsgate, même si le studio s'en défend : « Les posters de 12 Years a Slave représentant Brad Pitt et Michael Fassbender récemment publiés en Italie, n'étaient pas autorisés ni validés par les producteurs ou les propriétaires du film » explique Summit Entertainment, une filiale de Lionsgate, dans un communiqué et d'ajouter qu'une enquête est encours et que des mesures ont été prises "pour arrêter la distribution de toute affiche non autorisée et faire enlever celles déjà en place".
Coup publicitaire maladroit ou volonté raciste ?
Vu sur Première classe, Jean-Baptiste Seigneuric
Un voyageur cherche une place dans un train. Il en reste une, en première classe, occupée seulement par les pieds d’une jeune femme qui semble endormie. Le thème de la rencontre dans un train est si souvent utilisé en littérature érotique… et pourtant, j’ai lu avec Première classe quelque chose de neuf. Il ne s’agit […]
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C’est chez elle une tradition du temps des fêtes et qui suis-je pour m’opposer aux traditions?
Elle plonge la main dans la cruche en tournant la tête vers le côté et en fermant les yeux, sûrement pour me prouver qu’il n’y a pas la moindre possibilité de triche. Moi, je regarde ses doigts longs, fins et gracieux brasser les morceaux de papier. Elle finit par en tirer un, me jette un regard lourd de sous-entendus en soulevant un sourcil, déplie le papier puis lit à haute voix :
«Forniquer. Longuement. Comme les visons en rut.»
Elle me prend alors par la main et m’entraîne vers la chambre, vers ce lit où tous les manteaux on été déposés, au son des applaudissements et des cris enthousiastes de la parenté rassemblée.
Vu sur Piano, Julie Derussy
Je m’étonnais, lorsque les trois derniers titres érotiques des éditions L’ivre-Book sont parus, qu’avec Isa, été 93, vendu 0,99€, figurent deux titres à prix moindre. A présent que ces deux titres ont pris place sur ma liseuse, j’en comprends la cause : ces textes sont en effet particulièrement courts. Dix pages pour Piano de Julie Derussy […]
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(Décembre, c’est le joyeux temps des reprises. En voici une de 2010, fraîchement rééditée pour vous.)
C’était la soirée de Festivus, un peu avant minuit, à l’heure où tous les esprits s’échauffent, même ceux des souris. La perche d’aluminium, préalablement extirpée de l’entretoit où on l’avait rangée l’an dernier, trônait fièrement, dépourvue de cotillons et de clinquant (qui sont, comme chacun sait, beaucoup trop agaçants) au centre du salon. Sur la table, gisaient les reliefs du repas et il ne restait que des miettes du traditionnel gâteau surgelé McCain décoré avec amour avec des M&M’s par la maîtresse de la maison. Tous avaient bien mangé, avaient un peu trop bu, lorsque Magali, l’hôtesse, se leva le verre à la main et lança les festivités.
— La tradition de Festivus commence avec la formulation des griefs, dit-elle, d’une voix légèrement empâtée par l’alcool. J’ai un tas de problèmes avec vous tous et c’est maintenant que vous allez en entendre parler! À commencer à toi, Daniel. Nous deux, c’est fini. Je te quitte.
Le pauvre Daniel faillit s’étouffer dans son verre de Caballero de Chile.
— Quoi?
— Ne fais pas cette tête. J’ai seulement décidé de passer à autre chose.
— Mais… mais… qu’est-ce que ça signifie? Qu’est-ce qui te prend tout à coup?
— Je vais être honnête avec toi, Daniel. Côté sexe, c’est parfait, mais nous n’avons rien en commun. Lorsque nous ne sommes pas à poil, nous ne faisons que nous engueuler. Il n’y a aucune vraie intimité entre nous. Je ne veux pas m’investir dans une relation basée uniquement sur l’attirance physique. Tu me traites comme un morceau de viande!
Daniel jeta sa serviette par terre, frappa la table de ses deux poings et se leva.
— Ne joue pas à la victime, Magali. C’est toi la salope, je te ferai remarquer. «Daniel, baise-moi dans la cabine d’essayage… Daniel, mets-moi les pinces à seins et le bâillon… Daniel, filme-nous et poste le tout sur YouPorn…» Fuck! Je ne savais même pas ce que c’était, l’anulingus, avant que tu me le fasses!
Les invites, en état de choc, écoutaient sans broncher. C’était sans contredit une fameuse formulation des griefs, probablement la meilleure des dix dernières années, du moins depuis la fois célèbre où tante Sonia avait accusé oncle Hector de lui avoir filé les morpions.
— J’admets que tu as raison sur ce point, répondit Magali. Laisse-moi donc reformuler : je ne veux PLUS m’investir dans une relation basée uniquement sur l’attirance physique. Ça va? Je veux du romantisme ! Je veux un engagement sérieux ! Et ça, je ne peux visiblement pas l’obtenir de toi. On a bien rigolé tous les deux, mais maintenant, c’est terminé.
Daniel s’effondra sur sa chaise.
— Tu es sérieuse?
— On ne peut plus sérieuse.
Il y eut alors un long moment se silence. Un silence magique, comme il ne peut y en avoir qu’à Festivus.
— Qu’est-ce que tu dirais d’un quickie avant que je fasse mes valises? demanda Daniel avec hésitation.
— Oui, bien sûr, répondit Magali, une lueur maligne dans les yeux.
Se déroula alors l’exploit de force le plus impressionnant de toute l’histoire de Festivus.
(Décembre, c’est le joyeux temps des reprises. En voici une de 2010, fraîchement rééditée pour vous.)
C’était la soirée de Festivus, un peu avant minuit, à l’heure où tous les esprits s’échauffent, même ceux des souris. La perche d’aluminium, préalablement extirpée de l’entretoit où on l’avait rangée l’an dernier, trônait fièrement, dépourvue de cotillons et de clinquant (qui sont, comme chacun sait, beaucoup trop agaçants) au centre du salon. Sur la table, gisaient les reliefs du repas et il ne restait que des miettes du traditionnel gâteau surgelé McCain décoré avec amour avec des M&M’s par la maîtresse de la maison. Tous avaient bien mangé, avaient un peu trop bu, lorsque Magali, l’hôtesse, se leva le verre à la main et lança les festivités.
— La tradition de Festivus commence avec la formulation des griefs, dit-elle, d’une voix légèrement empâtée par l’alcool. J’ai un tas de problèmes avec vous tous et c’est maintenant que vous allez en entendre parler! À commencer à toi, Daniel. Nous deux, c’est fini. Je te quitte.
Le pauvre Daniel faillit s’étouffer dans son verre de Caballero de Chile.
— Quoi?
— Ne fais pas cette tête. J’ai seulement décidé de passer à autre chose.
— Mais… mais… qu’est-ce que ça signifie? Qu’est-ce qui te prend tout à coup?
— Je vais être honnête avec toi, Daniel. Côté sexe, c’est parfait, mais nous n’avons rien en commun. Lorsque nous ne sommes pas à poil, nous ne faisons que nous engueuler. Il n’y a aucune vraie intimité entre nous. Je ne veux pas m’investir dans une relation basée uniquement sur l’attirance physique. Tu me traites comme un morceau de viande!
Daniel jeta sa serviette par terre, frappa la table de ses deux poings et se leva.
— Ne joue pas à la victime, Magali. C’est toi la salope, je te ferai remarquer. «Daniel, baise-moi dans la cabine d’essayage… Daniel, mets-moi les pinces à seins et le bâillon… Daniel, filme-nous et poste le tout sur YouPorn…» Fuck! Je ne savais même pas ce que c’était, l’anulingus, avant que tu me le fasses!
Les invites, en état de choc, écoutaient sans broncher. C’était sans contredit une fameuse formulation des griefs, probablement la meilleure des dix dernières années, du moins depuis la fois célèbre où tante Sonia avait accusé oncle Hector de lui avoir filé les morpions.
— J’admets que tu as raison sur ce point, répondit Magali. Laisse-moi donc reformuler : je ne veux PLUS m’investir dans une relation basée uniquement sur l’attirance physique. Ça va? Je veux du romantisme ! Je veux un engagement sérieux ! Et ça, je ne peux visiblement pas l’obtenir de toi. On a bien rigolé tous les deux, mais maintenant, c’est terminé.
Daniel s’effondra sur sa chaise.
— Tu es sérieuse?
— On ne peut plus sérieuse.
Il y eut alors un long moment se silence. Un silence magique, comme il ne peut y en avoir qu’à Festivus.
— Qu’est-ce que tu dirais d’un quickie avant que je fasse mes valises? demanda Daniel avec hésitation.
— Oui, bien sûr, répondit Magali, une lueur maligne dans les yeux.
Se déroula alors l’exploit de force le plus impressionnant de toute l’histoire de Festivus.
Vu sur Initiation d’un soumis, Ian Cecil
Je ne sais plus quand l’auteur m’a adressé un premier morceau du texte qui vient de paraître, nouvelle courte intitulée préalablement Le Dîner. Probablement à la même période que la nouvelle La Chienne, publiée dans Domestiqué(e)s en février dernier, puisque toutes les deux évoquent des relations SM entre un homme jeune et une femme qui […]
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Vu sur Initiation d’un soumis, Ian Cecil
Je ne sais plus quand l’auteur m’a adressé un premier morceau du texte qui vient de paraître, nouvelle courte intitulée préalablement Le Dîner. Probablement à la même période que la nouvelle La Chienne, publiée dans Domestiqué(e)s en février dernier, puisque toutes les deux évoquent des relations SM entre un homme jeune et une femme qui […]
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Joyeux Festivus à toutes et à tous ! C’est maintenant une tradition établie: j’ai un cadeau SUPERCAFRILI… SUPERFRACILA… FRAGILIS… INCROYABLE à vous offrir. Que diriez vous d’une copie extrêmement gratuite de Pr0nographe, le ebook qu’il faut télécharger pour pouvoir se vanter de l’avoir lu ? OUAOU ! C’est un miracle de Festivus, à n’en point douter.
Pour l’obtenir, vous n’aurez qu’à:
Attention, il est très important que vous respectiez l’ordre des opérations. Si vous m’écrivez et que nous ne sommes pas encore unis par les liens sacrés de l’amitié Facebook, votre message tombera dans la boîte «Autre», celle que je ne vais JAMAIS lire (c’est dire à quel point je suis méta-snob). Ne vous en faites pas si je ne vous réponds pas dans la seconde; l’an passé, j’ai distribué une centaine de copies. Alors soyez patients, j’ai beau être magique, je ne suis pas la Mère Festivus, quand même.
Et n’oubliez pas: cette offre est d’une durée limitée et se terminera dès la fin de Festivus. Les miracles ne durent qu’une saison, alors enlevez vos doigts de votre nez et allez en profiter !
Je vous embrasse toutes et tous autant que vous êtes et vous remercie d’être le meilleur lectorat de l’UNIVERS (et du Japon).
Joyeux Festivus à toutes et à tous ! J’ai un cadeau SUPERCALIFRAGILIS… (je ne me souviens plus du reste) à vous offrir: une copie extrêmement gratuite de Pr0nographe, le ebook qu’il faut télécharger pour pouvoir se vanter de l’avoir lu ! Pour l’obtenir, vous n’aurez qu’à:
Attention, il est très important que vous respectiez l’ordre des opérations. Si vous m’écrivez et que nous ne sommes pas encore unis par les liens sacrés de l’amitié Facebook, votre message tombera dans la boîte «Autre», celle que je ne vais JAMAIS lire (c’est dire à quel point je suis méta-snob).
Je vous embrasse toutes et tous autant que vous êtes et vous remercie d’être le meilleur lectorat de l’UNIVERS (et du Japon).
Vu sur Un Train initiatique, Alain Giraudo
Parmi l’ensemble des Contes de l’Éros triste que m’a fait parvenir il y a plus d’un an Alain Giraudo, j’avais sélectionné tout d’abord l’histoire d’un couple peu assorti – du fait de leur différence d’âge et de condition sociale (Palingénésie, paru en février) et celle d’un homme au sexe trop court (De l’amertume d’un moyen […]
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Vu sur Un Train initiatique, Alain Giraudo
Parmi l’ensemble des Contes de l’Éros triste que m’a fait parvenir il y a plus d’un an Alain Giraudo, j’avais sélectionné tout d’abord l’histoire d’un couple peu assorti – du fait de leur différence d’âge et de condition sociale (Palingénésie, paru en février) et celle d’un homme au sexe trop court (De l’amertume d’un moyen […]
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Chose promise, chose due (et chose trop mise, chose pue). Poursuivons le dépouillement du poteau d’aluminium de Festivus avec un autre cadeau INCROYABLE. Il s’agit de la dernière mouture de Lambeaux de chair, un recueil de très courts textes érotiques qui vont d’une phrase à une page. Les gens qui me suivent sur Twitter (vous remarquez à quel point je fais de l’auto-promo, n’est-ce pas?) reconnaîtrons plusieurs de ces textes de cent quarante caractères que j’ai rédigés par manque de caractère – cette paresse ignoble qui m’empêche d’écrire le roman génial qui me permettrait de remporter le Nobel de littérature (ou le Goncourt, à la rigueur).
Le bouquin compte pour le moment 119 pages et je compte n’arrêter que lorsqu’il sera trop lourd pour être envoyé par courriel (c’est-à-dire, jamais). Même si c’est un work in progress, rien ne vous empêche de le télécharger et de vous en vanter lors de votre prochaine réunion de famille; selon tous les chroniqueurs mondains, c’est tellement tendance en ce moment que la galerie sera non seulement épatée, mais aussi aveuglée par l’éclat de votre bon goût.
Oh, et n’oubliez pas de revenir ici demain: je vous réserve une jolie surprise pour Festivus.
Chose promise, chose due (et chose trop mise, chose pue). Poursuivons le dépouillement du poteau d’aluminium de Festivus avec un autre cadeau INCROYABLE. Il s’agit de la dernière mouture de Lambeaux de chair, un recueil de très courts textes érotiques qui vont d’une phrase à une page. Les gens qui me suivent sur Twitter (vous remarquez à quel point je fais de l’auto-promo, n’est-ce pas?) reconnaîtrons plusieurs de ces textes de cent quarante caractères que j’ai rédigés par manque de caractère – cette paresse ignoble qui m’empêche d’écrire le roman génial qui me permettrait de remporter le Nobel de littérature (ou le Goncourt, à la rigueur).
Le bouquin compte pour le moment 119 pages et je compte n’arrêter que lorsqu’il sera trop lourd pour être envoyé par courriel (c’est-à-dire, jamais). Même si c’est un work in progress, rien ne vous empêche de le télécharger et de vous en vanter lors de votre prochaine réunion de famille; selon tous les chroniqueurs mondains, c’est tellement tendance en ce moment que la galerie sera non seulement épatée, mais aussi aveuglée par l’éclat de votre bon goût.
Oh, et n’oubliez pas de revenir ici demain: je vous réserve une jolie surprise pour Festivus.
Ho ho ho-ld your breath, la distribution des cadeaux se poursuit ! Je vous offre maintenant la dernière version de mes Sirventès. Il s’agit d’une forme poétique fixe héritée du Moyen âge, un poème à caractère satirique, politique ou moral que chantaient en Provence les troubadours des XIIe et XIIIe siècles. Les miens (trente huit en tout) en reprennent davantage l’esprit que la forme: j’y parle d’anarchie, d’individualisme, de liberté et de Riot dog. En prime, on y trouve un lien vers l’un des sirventès que Rodrigue a mis en musique sous le titre Le Quai Voltaire.
Ne partez pas trop loin, hein. D’autres surprises vous attendent.
Vu sur Le Goût du désamour, Delphine Solère
Mon retard de lecture est important. Ce roman, Le Goût du désamour, est paru il y a un mois. D’autres livres sont en attente depuis plus de temps encore. Alors pourquoi avoir choisi de commencer par celui-ci ? Pour la couverture que je tiens à l’envers dans mes mains, avant de me rendre compte de l’erreur. […]
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La bombe annoncée par le producteur serait-elle un pétard mouillé ? La lecture de l'article de Thomas Sotinel sur le site du Monde.fr, daté du 20 décembre 2013, peut nous le laisser penser : " [...] la commission de contrôle cinématographique [...] s'est montrée clémente avec Nymphomaniac, volume 1, version censurée, puisque le film a été frappé d'une interdiction aux moins de douze ans, la même que pour Le Loup de Wall Street, de Martin Scorsese." Si Thomas Sotinel précise utilement que la classification française concerne la version censurée, celle-là même qui sera proposée sur les écrans français à partir du 1er janvier 2014, on en déduit qu'aucune autre version n'a été soumise à l'avis des membres de la Commission. Ce qui revient à dire très clairement que la version non censurée de la première partie du film de Lars von Trier ne sera pas projetée en France !
Les puristes pourront néanmoins se consoler en se rendant à la 64e Berlinale, organisée du 6 au 16 février 2014, Dieter Kosslick, le directeur du festival allemand, jurant la programmation de la version non censurée de la première partie de Nymphomaniac.
Toute cette mascarade n'empêche pourtant pas le distributeur français de continuer à cultiver l'incertitude, Les Films du Losange expliquant très sérieusement ne pas exclure de présenter les deux chapitres non censurés, d'un seul tenant, à l'avis de la commission de classification des œuvres cinématographiques !
Mais bien sûr ! Et la marmotte, elle plie le papier du chocolat ?
Diffusé depuis septembre 2012 aux élèves du primaire dans le cadre du dispositif «École et cinéma», le très beau Tomboy (2011) de Céline Sciamma, fait l'objet de vives critiques de la part de certains parents d'élèves qui exigent son retrait du programme pourtant validé par le ministère de l'éducation nationale. Depuis l’automne dernier, comme le rapporte Le Monde dans son édition du 21 décembre, le film - qui raconte l'histoire touchante d'une petite fille qui se fait passer pour un garçon et entretien des relations ambiguës avec une camarade - fait l’objet de réclamations et de pétitions. Le mécontentement a d’abord été médiatisé à Niort, dans les Deux-Sèvres. Une lettre adressée à une directrice d’école et rédigée par une mère a été ainsi citée dans Le Courrier de l’Ouest le 9 décembre 2013 : « Il est tout à fait dangereux de laisser penser à des enfants de 9 ans que l’on peut changer de sexe, qui plus est sans dommage ». Clarisse Fabre ajoute dans le quotidien du soir : "Le 12 novembre, La Nouvelle République [...] soulignait la reprise des rassemblements contre le mariage homosexuel, et notait qu'un porte-parole désapprouvait la sélection de Tomboy à Tours." Une pétition a été lancée par Citizengo, le 28 novembre dernier, afin d’interdire la diffusion du film dans les écoles. Le site Elle.fr précise que "cette organisation conservatrice basée à Madrid est contre l’avortement, le mariage homosexuel et l'enseignement de la théorie des genres à l'école". On comptabiliserait aujourd'hui environ 15 400 signatures pour l'interdiction de Tomboy pourtant déjà visionné par plus 46 800 élèves de classes de CE2, CM1 et CM2.
Eugène Andréanszky, le délégué général de l’association Les enfants de cinéma précise dans Le Monde : « le ton s’est durci depuis septembre » en rappelant que le film a été sélectionné « à une très large majorité » par vingt-deux membres, experts au sein du ministère de l’éducation nationale et de la culture. Selon les statistiques d’« École et cinéma », 79 % des enseignants parisiens ont jugé que le film était « très intéressant » d’un point de vue cinématographique et pédagogique. Rappelons que Tomboy, sélectionné au festival de Berlin, avait réalisé 350 000 entrées dans les cinémas français.
Le film de Céline Sciamma, autorisé tous publics en France - et même au Royaume-Uni-, devait-il être diffusé aux écoliers du primaire ? S'adresse-t-il à des enfants plus âgés ou ne s'adresse-t-il pas aux enfants ?
Tomboy est interdit aux moins de 10 ans en Suisse dans deux cantons.
En cette veille de Festivus, j’ai décidé de commencer la distribution des cadeaux. Puisque vous avez tous été sages et méritants tout au long de cette année 2013 à la con, bande de fieffés vicelards et de masturbatrices compulsives, c’est bien la moindre des choses que je vous gâte un peu.
Cette année, votre première étrenne sera la nouvelle version de mes Faits divers, en format pdf pratique et hygiénique. Il s’agit de cent quatre-vingt-cinq nouvelles insolites et invraisemblables (mais rigoureusement authentiques – enfin, presque) tirées de la presse à grand tirage que je me suis fait un malin plaisir de versifier sous vos yeux (quasiment) ébahis. Ceux et celles qui me suivent sur Facebook savent que je suis à l’affût de la niaiserie universelle depuis 2008 et qu’il se passe rarement une semaine sans que quelqu’un, quelque part, inscrive son nom à jamais dans le grand livre de la bêtise humaine.
« Là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie » disait semble-t-il François de Sales, saint patron des journalistes. Et là où il y a de l’hommerie, j’accours toujours au grand galop, histoire qu’on se paie toutes une bonne tranche de lulz.
Une Australienne, complètement dégoûtée,
Avec l’épicier ne serait plus en bon termes :
Dans la bouteille d’eau qu’elle avait acheté
Flottait quelques gouttes visqueuses de son sperme.
Alors que Justin Harrel demandait la main
Un genou contre terre, à sa tendre chérie,
Les agents lui ont passé les menottes aux poings :
Heureusement, la dame a quand même dit «oui».
Vu sur Osez 20 nouvelles histoires érotiques de Noël
Cela avait été déjà le cas il y a deux ans, lors de ma lecture d‘Osez 20 histoires érotiques de Noël : j’avais adoré un texte d’Octavie Delvaux qui nous entraînait à une autre époque, ou même hors du temps, puisque le conte semblait intemporel. Cette fois-ci, c’est avec La Mauresque, une immersion dans la vie […]
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Le Loup de Wall Street (The Wolf of Wall Street), le dernier film de Martin Scorsese, sortira dans les salles américaines le 25 décembre prochain classé « R », c'est-à-dire interdit aux mineurs de 17 ans non accompagnés, sans avoir subi l'ombre d'un nouveau montage malgré un langage très cru et les nombreuses scènes de sexe et de drogue constellant le film pendant près de trois heures.
Première explique aujourd'hui sur son site que Le Loup de Wall Street « dépasse Casino au compteur du nombre de fois où le mot « fuck » est prononcé (398 fois dans Casino – le record pour un film de fiction serait détenu par Gutterballs en 2008 avec 628 occurrences) » et de résumer la critique du film en une seule phrase : « Le Loup est une frénésie de cul, de drogue, de pipes, de bites, d'avidité, d'argent obscène littéralement jeté à la poubelle, de lancers de nains, de partouzes dégénérés. » Rien que ça !
Interdit aux moins de 18 ans au Royaume-Uni, le film de Martin Scorsese aurait échappé au classement « NC-17 » aux États-Unis grâce au talent de Tom Sherak, un ancien cadre à la 20th Century Fox, ancien président de la Motion Pictures Academy Arts & Sciences de 2009 à 2011 et actuel responsable de l'industrie du cinéma au cabinet du maire de Los Angeles, qui aurait réussi à convaincre les membres de la MPAA qui n'avaient pourtant pas hésité à classer « R » Le Discours d'un roi (2012) de Tom Hooper pour quelques « fuck » ou encore « NC-17 » Killer Joe (2013) de William Friedkin, pour sa violence.
Y-aurait-il deux poids deux mesures ?
Notons que le film est interdit aux moins... de 12 ans en France !
Ne vous fiez pas à la couverture sexy mais relativement sage de Cercle intime. Les pisse-froid en seraient pour leurs frais, car l’Argentin Atilio Gambedotti, persistant sur la voie tracée par Les 4 Amies (3 volumes parus chez le même éditeur), n’a pas son pareil pour mélanger amitié et étreintes fiévreuses.
Cercle intime conte les pérégrinations d’un groupe de jeunes ibères, qui partagent bien plus que leurs seuls états d’âme. La BD s’articule autour d’histoires courtes aux couleurs flashy et où les personnages cèdent invariablement à l’appel de la chair. Si elle peut parfois fatiguer, cette générosité dans l’acte fait plaisir à voir et rappellera aux connaisseurs les exubérances criardes du Hentai (en nettement moins singulier ou subversif).
Autant dire que les nanas y sont toutes « tankées » comme des pin-up et les mecs montés comme des mulets. On ne s’en plaindra pas forcément… Néanmoins, plus d’originalité scénaristique n’aurait pas fait de tort. Ici, la cocasserie des situations le dispute à la trivialité des parties de baise – via l’outrance de performances un peu trop calquées sur le gonzo – mais au final, c’est bien la bonne humeur qui prévaut. On prend plaisir à accompagner les héros dans leurs virées et on s’y attache. C’est bien là l’essentiel.
Pour se venger de son ex, la jeune Amanda
Aurait mis de la mort aux rats dans son café,
Piégé à l’électricité son matelas
Et dans son rince-bouche aurait aussi pissé.
Depuis le début de l’automne, vous pouvez trouver chez vos libraires le coffret des éditions In8 qui propose 4 nouvelles écrites par Didier Daeninckx, Marc Villard, Marcus Malte et Dominique Sylvain.
Extraits choisis :
D’abord, elle les a obligés à se déshabiller. C’était le soir, en plein hiver. Dehors, la terre gelait et dedans ce n’était guère mieux. Le hangar n’était pas chauffé. Ils se sont retrouvés nus, les deux, complètement nus, debout devant elle, à essayer de se cacher derrière leurs mains. Pudiques, tout à coup. Comme si elle ne les avait jamais vus. Ils tremblaient comme des moineaux. Comme des kikiwis, elle disait. Mais c’était autant la peur que le froid. Ensuite elle les a forcés à se fixer les chaînes aux pieds. Peut-être qu’ils ont commencé à se douter de ce qu’elle avait en tête parce qu’ils se sont mis à la supplier, à lui demander pardon. On ne les reconnaissait plus. On n’aurait pas dit que c’étaient eux. Elle, ça ne lui faisait même pas du bien de les voir comme ça. On aurait pu croire qu’elle en aurait tiré un certain plaisir, mais non. [...]
In Tamara, suite et fin, Marcus Malte
[...]
Elle entre dans le bar et commande un jaune. Sans eau, précise-t-elle. Plus tard, elle dit que le Ricard ça bouge pas, c’est du béton. Elle dit qu’il existe des alcools de pédés qui changent d’un bar à l’autre. Elle commande trois autres Ricard. À minuit, elle chante Sag Warum avec sa voix de mauvais bourbon. Puis elle glisse dans la sciure.
Allongée par terre, on dirait une petite fille mais elle vient de fêter ses 43 ans. Sa peau est trop blanche, ses cheveux trop longs et ses vêtements trop pourris. Elle s’habille chez Emmaüs. Freddy, le patron des Trois Boules se penche sur le zinc et essaie d’apercevoir ses cuisses. Mais la robe en batik s’interpose. Du coup, Freddy compose le numéro des flics : il a compris qu’elle ne paiera pas ses consommations.
[...]
In Kebab Palace, Marc Villard
[...]
La rage, c’est un sabre planté dans ton œsophage. Une lame brûlante qui irradie. Ce sabre te fait souffrir. Chaque minute, chaque seconde. Mais en échange, il te donne une grande force. Celle d’aller jusqu’au bout de ce que tu as décidé. Non, ils ne savent pas. Ni elle, ni lui. Surtout lui.
Je te connais si bien. Chaque centimètre de ta peau, et ton odeur imprimée dans ma tête. Cédric, tatoué partout, en moi. Je te porte dans mon ventre mental. Comme un enfant haï.
[...]
In Disparitions, Dominique Sylvain
Il avait plu des cordes une bonne partie des journées qui nous séparaient de notre initiative, et je n’avais pas mis le nez dehors que contrainte et forcée. Les courses, le dentiste, des papiers à fournir à l’administration, l’entretien de la tombe au cimetière. Le film de ce que j’avais prévu ne cessait de se dérouler dans ma tête, bien que je sache que dans ce genre d’aventure, rien ne se passait vraiment comme on l’avait imaginé. J’introduisais quelques variantes, je me faisais peur, je me rassurais… Le soleil avait refait son apparition dès les premières heures du mercredi, noyant dans sa luminosité le coin de cuisine où je prenais mon café. J’y avais vu un signe. Après la douche, j’avais enfilé un survêtement, lacé mes baskets, puis passé un imperméable couleur crème. Pas de sac à main, pas de papiers d’identité, rien qu’une enveloppe remplie de feuilles photocopiées. [...]
In La sueur d’une vie, Didier Daeninckx
Avis :
Dans ces nouvelles noires, pas de Femen aux corps badigeonnés de slogans chocs ou de marches revendicatives mais des histoires de femmes vraies, meurtries par la vie. A un moment donné, celles-ci osent dire stop - en bandes organisées ou seules - et donnent un nouveau sens à leurs vies en se rendant justice.
Daeninckx, Villard, Malte et Sylvain racontent du noir bien noir. Et c’est tant mieux puisque c’est ce qui est vendu par l’éditeur. Chaque auteur a choisi un axe différent : la politique espagnole contemporaine et ses dérives pour Didier Daeninckx qui base Fidelia à Santa-Maria de Cicéro ; l’alcoolisme et la pauvreté pour Marc Villard qui situe son intrigue dans un champ de mobil-homes coincés entre une bretelle d’autoroute et une cité à Ritsheim ; l’obsession d’être parent pour Dominique Sylvain qui entraîne le lecteur à Bangkok sur les traces d’Elsa la femme trompée et abandonnée ; le transgénérationnel et le racisme pour Marcus Malte qui place Tamara dans un village français.
Un grand merci à ces écrivains chevronnés pour m’avoir permis de lire des nouvelles qui m’ont prise aux tripes. Toutefois, mes préférences vont à Tamara, suite et fin et Kebab Palace, pour leur noirceur et leur violence « ordinaires » parfaitement rendues. A quand l’adaptation cinématographique ?
Quoi qu’il en soit, les fervents du noir ne devraient pas hésiter à acquérir Femmes en colères, un très beau coffret pour un très joli cadeau, à s’offrir ou à offrir.
Femmes en colère, Didier Daeninckx, Marc Villard, Marcus Malte et Dominique Sylvain, éditions In8, 18 €.
Nouvelles également disponibles à l’unité (4 €)
Alors que Zentropa vient de proposer trois nouvelles affiches annonçant la sortie rabâchée de Nymphomaniac, dont on ne sait toujours pas s'il sortira en une ou deux parties, le site Allociné révèle que le film de Lars von Trier pourrait tout simplement ne pas sortir en Italie, aucun distributeur ne souhaitant s'associer au réalisateur danois...
Plus encore, le site MyTF1News nous rapporte que le film a été présenté à la presse le jeudi 13 décembre dernier et qu'un texte de la productrice Louise Vesth, joint au dossier de presse, fait le point de la situation. Je cite :
"Nymphomaniac devrait "sortir en deux parties (volume 1 et volume 2) et en deux versions (une version de quatre heures et une version de cinq heures et demie). A compter du 25 décembre 2013 et pendant approximativement quatre mois, la version de quatre heures de Nymphomaniac Volume 1 et 2 sortira dans le monde entier. Dans certains territoires, les deux volumes sortiront en même temps ; dans d'autres, ils seront distribués séparément."
Oui, sauf que le site du CNC annonce la sortie du volume 1 en France le mercredi 1er janvier 2014... Poursuivons :
"Chaque pays ayant ses propres règles de censure, afin de maintenir une cohésion entre les stratégies de distribution de chaque pays, la version de quatre heures sortira en premier. Mais même cette version fera probablement l'objet de changements mineurs dans chaque pays.
Tout comme Lars von Trier avait donné son accord à des versions différentes d'Antichrist, lorsque le film a été distribué, il a approuvé cette version de Nymphomaniac. Sur le plan technique, les changements dans la version abrégée se résument à la coupe des gros plans des parties génitales les plus explicites et le film a été ramené, en accord avec Lars Von Trier, à une durée qui a été décidée en collaboration avec les diverses parties prenantes du film : à savoir, deux films de deux heures chacun.
La version de cinq heures et demie de Nymphomaniac Volume 1 et 2 devrait être finalisée pour une distribution courant 2014. La date exacte est encore à confirmer. Cette version sera distribuée dans les parties du monde où les lois de la censure le permettent."
Observons qu'à ce jour, la Norvège a interdit le film au moins de 18 ans, la Suisse et les Pays-Bas aux mineurs de 16 ans. Enfin, pour les versions qui leur ont été présentées. Reprenons :
"Dès le moment où Nymphomaniac a été annoncé comme étant le prochain projet de Lars Von Trier, il a été clair que le film serait distribué dans différentes versions assurant le financement, et une distribution de Nymphomaniac la plus large possible, afin de garantir finalement la plus grande liberté artistique possible à Lars Von Trier."
Alors que retenir ?
L'article nous apprend en fait que Lars von Trier a choisi de laisser agir les censeurs du monde entier, l'amortissement du film et les recettes à venir étant plus importants que le respect de l’œuvre originale voulue par le cinéaste. Une simple affaire de gros sous ? Des propos qui ressemblent étrangement à ceux prononcés en mai 2005 dans le New York Times par James Cameron interrogé sur la censure de son film Titanic par les autorités chinoises : «Je ne suis pas intéressé par la censure chinoise. J'ai fait deux films en quinze ans qui ont connu un grand succès en Chine. C'est un marché très important pour moi. Alors, je vais continuer à faire le nécessaire pour que ce marché reste une manne pour mes films. Et je respecterai les règles internes, parce qu'il le faut. » Business is business...
A mistress who lived in her basement,
Once met a sad, lonely old gent.
She tied him up tight
and she spanked him just right:
Now that sad, lonely gent is content.
Vous aimez ces limericks, bande de petits pervers? Lisez la suite sur mon Tumblr !
Vu sur Isa, été 93, ChocolatCannelle
Je trouve enfin le temps, alors que le livre numérique est sorti il y a deux jours déjà, d’évoquer Isa, été 93, une nouvelle sensuelle, érotique pourrait-on dire aussi, que j’ai écrite. Le cadre initial de son écriture, c’est un appel à textes de la Musardine, avec le thème « entre filles ». A ce moment-là, au […]
Cet article provient de Littérature érotique
There once was a writer called Anne
Who worked as succubus for Satan
‘Though he had no dick
She wrote limericks
Just like a dirty old man
Tout juste paru en novembre dernier, vous êtes pourtant déjà nombreux à avoir lu Osez 20 nouvelles histoires érotiques de Noël, dernier titre de la collection « Osez 20 histoires ». Pour prolonger l’esprit de partage des fêtes de fin d’année et vous permettre de découvrir (ou offrir) plus de titres de cette collection ; 5 livres numériques seront en promotion.
Du 16 décembre au 06 janvier, 5 ebooks de la collection « Osez 20 histoires » seront à 2,49 € ! Le premier volume avec Papa Noël Osez 20 histoires érotiques de Noël compte bien évidemment parmi cette sélection.
Voici la liste des 5 ebooks :
Osez 20 histoires érotiques de NoëlUn livre à mettre sous le sapin quand les enfants seront couchés… À quoi rêvent les grandes personnes le soir de Noël ? La réponse est dans Osez 20 histoires érotiques de Noël : de cadeaux coquins en pères Noël dévergondés, de réveillons aphrodisiaques en fantasmes enneigés, quand les auteurs de la Musardine s’amusent à détourner les codes de Noël, il s’en passe de belles, sous le sapin ! Érotisme bien sûr, mais aussi amour, humour, nostalgie et rêverie sont les ingrédients de ces récits. Plus d’infos / Acheter l’ebook – Osez 20 histoires érotiques de Noël
Osez 20 histoires de fellationQui a dit que la fellation était un plaisir égoïstement masculin ? Bien au contraire, les auteurs des nouvelles de ce recueil – des femmes pour la plupart – vous montreront que la pipe est un plaisir partagé par tous, la suceuse comme le sucé… qui devient parfois même suceur à son tour ! Tour à tour coquines, introspectives, provocatrices mais toujours gourmandes, ces vingt histoires de fellation raviront toutes celles et ceux qui, comme Annie, aiment les sucettes, à l’anis ou autres, à tester sans modération. De quoi piocher de nouvelles idées pour enrichir sa pratique d’un art réputé délicat… Plus d’infos / Acheter l’ebook – Osez 20 histoires de fellation
Osez 20 histoires érotiques dans un trainVous ne savez plus quoi lire dans le TER qui vous amène chaque matin au travail ? Et si vous essayiez ce livre ? De votre voisin de siège caché derrière son journal au contrôleur qui poinçonne votre billet, en passant par la retardataire qui entre toute essoufflée, tous ces gens que vous croisez habituellement sans les voir deviendront suspects. Même la voix qui annonce les gares dans le haut-parleur aura l’air de cacher un drôle de jeu ! Car une fois encore, les auteurs s’en sont donnés à coeur joie sur un thème particulièrement propice au voyage… dans tous les sens du terme. Plus d’infos / Acheter l’ebook – Osez 20 histoires érotiques dans un train
Osez 20 histoires de voyeurs et d’exhibitionnistesQui n’a jamais rêvé de s’exhiber ? Vous aimez mater votre voisin ou votre voisine d’en face ? À moins que vous ne préfériez vous exhiber devant vos fenêtres ? Dans un cas comme dans l’autre ce livre est fait pour vous ! Plus inspirées que jamais, les plumes de la collection « Osez 20 histoires » ont en effet exploré toutes les situations possibles : femme qui drague des amants de passage dans le seul plaisir de s’exhiber avec eux devant son voisin, couple qui découvre un système de vidéosurveillance dans une maison de location et décide de s’amuser un peu, femme esseulée amoureuse de sa voisine qu’elle photographie en compagnie de ses amants, couple qui découvre les joies de l’exhibitionnisme à l’occasion d’un flagrant délit de fellation sur un parking d’autoroute…
De pages en pages, les auteurs de ces vingt nouvelles érotiques exhiberont leurs fantasmes les plus inavouables pour votre plus grand plaisir voyeur. Plus d’infos / Acheter l’ebook – Osez 20 histoires de voyeurs et d’exhibitionnistes
Tour à tour Lolita délurée en quête de son Humbert, hôtesse de l’air dans une compagnie aérienne de luxe résolue à croquer du milliardaire, cougar obsédée par le meilleur ami de son propre fils, analysante narcissique qui met tout en œuvre pour conquérir son psy, dans Osez 20 histoires de chasseuses d’hommes, les femmes se font prédatrices… et parviennent souvent à leurs fins ! Au grand plaisir de leurs proies masculines, qui contrairement aux préjugés, adorent être chassés… Plus d’infos / Acheter l’ebook – Osez 20 histoires de chasseuses d’hommes
À très bientôt !
Yassine
@lamusardine
La soirée BD du mercredi 04 décembre (dont voici un joli compte-rendu en photo et en musique) est l’occasion de se faire un petit classement ebook. Découvrez quelles sont les BD numériques les plus téléchargées !
1. Les malheurs de Janice, tome 1 et 2 ; Erich von GöthaLe premier volume de cette réédition intégrale reprend les deux premiers tomes, sous une belle présentation, les accompagnant d’une galerie d’illustrations et d’une couverture inédite. Plus d’informations / Acheter l’ebook
Bienvenue à Hillvale, une petite bourgade du Connecticut, où Catherine Michell, une femme au foyer comme il en existe tant d’autres, se découvre une libido tonitruante… Plus d’informations / Acheter l’ebook
3. Tournage amateur — nouvelle édition ; ArdemSon mari a tellement insisté que, pour lui faire plaisir, Aurélie a fini par dire oui : ils participeront ensemble à un porno amateur. Mais le tournage ne se déroule pas comme prévu… Plus d’informations / Acheter l’ebook
4. Voyage en profondeurs ; Igor & BoccèreVoyage en Profondeurs est un hommage au récit d’aventure et de voyage comme on l’entendait à la fin du XIXe siècle. À la différence près que, sur les 160 pages délirantes de cette somme, on y fornique à qui mieux mieux. Plus d’informations / Acheter l’ebook
5. L’institutrice ; Bruce MorganElle était une sage institutrice de campagne, pleine d’illusions sur les sentiments amoureux. Et puis tout à basculé… Plus d’informations / Acheter l’ebook
Sur la première place du podium : Erich von Götha, également auteur de Twenty, et Prison très spéciale.
À bientôt pour un nouveau classement !
Yassine
@lamusardine
Chaque mois, Anne Hautecoeur, directrice éditoriale de La Musardine, vous parle des projets à venir sur lesquels elle travaille.
Les fêtes approchent, vous êtes en train de réfléchir aux cadeaux que vous allez distribuez, à la dinde que vous allez fourrer et aux bulles que vous allez mal digérer…
Quant à nous, à la Musardine, nous sommes déjà au printemps. Car dans une maison d’édition, on s’y prend à l’avance pour vous préparer de beaux livres, disons d’au moins 5 mois. Et il n’est pas si simple de réfléchir à des photos de couvertures estivales quand on a seulement envie de se lover dans un gros pull en mohair.
Bref, à toi lecteur de ce blog, par conséquent intéressé par ce qu’on bricole ici, cette chronique donnera la primeur des ouvrages sur lesquels nous travaillons.
En l’occurrence, voici un aperçu de la collection « croisière » de la Musardine :
Un roman de Marie Minelli aux tonalités « chick porn », dans l’esprit de Sex in the kitchen d’Octavie Delvaux. Une sorte de Roméo & Juliette transposé à notre époque, entre Neuilly et Saint-Denis. Avec, bien sûr BEAUCOUP d’humour et de sexe, le cocktail qui ne donne jamais mal au crâne.
La Pute & le Sociologue, un livre à 4 mains écrit par une prostituée et un universitaire très éclairant sur les débats actuels. Sur ces questions, voir le billet de Claude Bard, notre éminent directeur.
Un Osez l’infidélité, de Pierre des Esseintes (déjà auteur de Osez le libertinage), qui pourra vous être utile si vous craignez d’être chopé avec une prostituée et préférez vous rabattre sur votre voisine de bureau.
L’intégrale tome 3 de la série Blanche-Epiphanie, tant attendu par les fans (oui, on sait, on a deux ans de retard par rapport au plan de publication annoncé…)
Enfin, une nouveauté Esparbec, surprise !…
Et bien d’autres choses, encore, à découvrir dans les semaines qui viennent.
D’ici là, joyeux Noël, délectez-vous et prenez de mauvaises résolutions…
Situé au cœur de Bruxelles, le cinéma Nova organise depuis le 28 novembre et jusqu'au 22 décembre 2013, un cycle complet de conférences, de films et de documentaires consacrés à la censure au cinéma. Intitulé And... Cut !, la programmation s'attache plus particulièrement à décrire les affres de la réglementation aux États-Unis en s'attardant sur la période comprise entre la publication du célèbre code d'autorégulation édicté par William Hays en 1930 et son entrée en vigueur à Hollywood quatre années plus tard.
Les textes qui régissent l’industrie du cinéma aux États-Unis s’efforcent, depuis sa création, de concilier la liberté d’expression avec celle d’entreprendre. Au fil des années, la profession s’est organisée en imaginant des règles qui, progressivement, ont évolué avec les mœurs et les décisions de la Cour Suprême. C'est cette histoire qu'évoquera le rédacteur en chef du fanzine Darkness le dimanche 15 décembre prochain à 19 heures.
Le 15 décembre à 19h00
entrée gratuite
NOVA CINEMA
3, rue d'Arenbergstraat
1000 Bruxxel
Belgium
Alors qu'il sort demain sur les écrans français, A Touch of Sin, du réalisateur chinois Jia Zhangke, prix du meilleur scénario au dernier Festival international du film de Cannes, vient d'être interdit d'exploitation dans son pays d'origine. Jugé bien trop critique à l'endroit des autorités chinoises, Pascal Merigeau nous apprend en outre, sur le site du Nouvel Observateur, que le département de la propagande du Parti vient d'exiger des médias, qu'ils passent sous silence toute information s'y rapportant.
Un changement d'attitude qui surprend un peu, Jia Zhangke expliquant, assez confiant, au journal Libération le 24 juillet dernier que son film, décrivant une Chine au bord de l’implosion sociale, avait néanmoins réussi à passer la censure chinoise : « Je perds un temps fou à négocier avec la censure, mais j’y suis obligé parce qu’il est nécessaire que mes films soient vus en Chine. Je négocie néanmoins pour ne pas faire de compromis. »
Initialement programmée en Chine au début du mois de novembre, la sortie de A Touch of Sin a d'abord été repoussée « après le 3e plénum du Parti communiste chinois », à la fin du mois dernier, avant d'être définitivement mise entre parenthèses ces derniers jours. Racontant quatre histoires de révoltés, inspirées de faits réels (un mineur confronté à la corruption des cadres qui règle ses comptes à coups de fusil ; un paysan migrant qui devient tueur professionnel ; une employée de sauna qui tue un notable qui tente de la violer ; un jeune ouvrier qui se suicide après que son amie soit devenue une prostituée de luxe pour les puissants), le film déplait très fortement au pouvoir en place qui y voit une incitation à la révolte teintée d'antipatriotisme.
Sur NextLibération, Philippe Grangereau écrit : « Pour plus d’authenticité, Jia Zhangke s’est amplement documenté sur ces faits divers réels, symptomatiques de la société chinoise. «Il plane sur la Chine une odeur de d’explosion sociale, expliquait le cinéaste en juillet. Les bouleversements qu’a connus la société ont accru les pressions sur les individus, mais ceux-ci n’ont pas de moyen de les exprimer ou de résoudre leurs problèmes par les voies habituelles. Face à l’inextricable, ils ont recours à des moyens violents. A partir du moment ou une société bloque tous les moyens d’expression des gens, cette société est anormale.» et d'ajouter : « Après visionnage de ce film-vérité très fort, le spectateur a presque envie d’aller lui-même se venger sur les nantis. »
« Ce qui m'importe, c'est que ce film soit vu par le maximum de gens en Chine et dans le monde, faire en sorte qu'il fasse naître des discussions, suscite des réactions. Ce serait le plus grand des bonheurs », confiait Jia Zhangke durant le dernier Festival de Cannes.
Un vœu pieux dans l'Empire du Milieu.
Les toubibs d’une adolescente mexicaine
Constatant l’état délabré de son connil
Ont d’abord cru à une infection vénérienne
Alors qu’elle s’y injectait du krokodil.