Un avocat minnésotain a facturé
Sa cliente après, avec elle, avoir couché;
Les services des gigolos étant très chers
Ce n’était pas du tout une mauvaise affaire.
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Un avocat minnésotain a facturé
Sa cliente après, avec elle, avoir couché;
Les services des gigolos étant très chers
Ce n’était pas du tout une mauvaise affaire.
Vu sur Petites Alliées de Miss Clary F…, roman pornographique patriotique
Ce roman n’est pas un livre que j’ai particulièrement aimé, mais je considère Petites Alliées comme une curiosité. Il est, en préface, qualifié de roman pornographique patriotique…Paru en 1919, paraît-il, le roman prend pour théâtre la grande guerre. Des jeunes femmes, une de chaque nationalité alliée et quelques autres (de nation neutre par exemple : se […]
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Vu sur Les Agonies de l’innocence, Violetta Liddell
Photographie de couverture qui ne m’inspire pas. Ce style gothique… J’étais sûre en ouvrant le livre que celui-ci ne serait pas à mon goût, mais le service presse m’était parvenu sans que j’aie pu dire qu’il ne serait certainement pas à mon goût ; le livre était là, je ne pouvais pas l’ignorer. J’ai donc […]
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Biiiiip
Vous avez bien joint la boîte vocale de Louis Berthier. Veuillez me laisser un message.
Biiiiip
Tu ne sais pas la différence entre diérèse et synérèse et tes poèmes sont à chier. Voilà, c’est dit. Et je ne suis pas la seule à le penser, d’ailleurs.
Ta sœur m’avait bien mise en garde au sujet de ton narcissisme mâtiné de machisme qui découle de ton œdipe non résolu. C’est pas facile de couper les ponts avec maman chérie, à ce que je vois. J’avoue ne l’avoir pas écoutée, parce que tu étais si fascinant et que j’ai toujours pensé que sous l’étrange se cache toujours une sagesse blessée. Sans compter que je te prenais pour un poète, un vrai, pur jus – ou du moins quelque chose qui s’y rapproche, une créature exotique publiée par des REVUES SUBVENTIONNÉES, ce qui ne veut rien dire, finalement, n’importe quel idiot peut être frappé par la foudre après tout. Bref, je me sentais en compagnie d’un génie, alors que tu n’étais qu’un pauvre type incapable de payer son loyer.
Oh, pendant que j’y pense. Tu sais, les vers où tu compares le ciel à un linge sale qui sert à essuyer la terre polluée? Tu as volé ça à Denis Vanier, espèce de faux jeton! Mais je te pardonne, parce que toute ton œuvre est du sous-Vanier insipide, alors quand on tombe sur une pépite authentique du modèle inavoué, on en devient presque reconnaissante.
Adieu, sous-merde! Inutile de me raccompagner, je connais le chemin!
Clic!
Biiiiip
Vous avez bien joint la boîte vocale de Louis Berthier. Veuillez me laisser un message.
Biiiiip
Contrairement à toi, je vaux quelque chose, moi! Je suis un être humain, bordel! Je refuse d’être ignorée!
Clic!
Biiiiip
Vous avez bien joint la boîte vocale de Louis Berthier. Veuillez me laisser un message.
Biiiiip
Ou effacée!
Clic!
Biiiiip
Vous avez bien joint la boîte vocale de Louis Berthier. Veuillez me laisser un message.
Biiiiip
Mon clito vorace refuse d’être domestiqué !
Clic!
Biiiiip
Salutre. Anne Archet à l’appareil. Expliquez-moi l’unicité de votre moi souverain. Si vous êtes suffisamment intéressant, j’irai peut-être jusqu’à retourner votre appel. Tentez votre chance on ne sait jamais.
Biiiiip
Anne, écoute, c’est Louis. Je sais que tu es là. Si tu n’étais pas si peureuse, si tu avais un millième du courage physique que tu te targues d’avoir, tu décrocherais le combiné. Avoue que j’ai raison. Anne… Anne… ma choupinette en sucre d’orge… je crois que je meurs.
J’ai écouté tes messages, tu n’es pas un être humain. Tu es une succube, une lamie à tentacules qui a empoisonné mon âme pour la faire sienne. Anne, je te veux. Tu ne peux pas savoir comment je te désire. Ce que je veux, c’est… comment dire… Je pense que ce que je veux vraiment, c’est… je veux dire, c’est de te…
Biiiiip
Salutre. Anne Archet à l’appareil. Expliquez-moi l’unicité de votre moi souverain. Si vous êtes suffisamment intéressant, j’irai peut-être jusqu’à retourner votre appel. Tentez votre chance on ne sait jamais.
Biiiiip
Anne!
Je veux lécher ma crème
Sur ta gaufre bleue
Rouler ma langue en sandwich
Dans ton petit pain fourré
Pourquoi es-tu si méchante?
Je veux être la cheville carrée
Dans le trou rond de ton cœur
Sucer ton grain de sucre
Pour le faire fondre en sirop
Sucer ta plaie toute la nuit
Pour en extraire le poison
Te remettre enfin à ta place
Pendant que je t’enfile comme un gant
Collée à mon visage comme un
Jambon portefeuille en masque à gaz.
Clic!
Biiiiip
Vous avez bien joint la boîte vocale de Louis Berthier. Veuillez me laisser un message.
Biiiiip
Tu veux fourrer
Ta petite saucisse pas cuite
Dans mon derrière, mon cher?
Me mettre ce petit lombric
Que tu oses appeler Moby Dick?
Tu penses avoir assez de jus
Pour barater ma crème en beurre ?
Chéri, chéri, pauvre chéri…
Tu peux bien aller te polir le chinois
Avec une poignée de thumb tacks
À la r’voyure, taré!
Clic!
Biiiiip
Ouin, c’est Anne Archet. Vous pouvez me laisser un message si vous n’êtes pas Louis Berthier qui, comme vous le savez déjà, est un gratte-papier sans talent dont le stylo est plus long et large que sa triste bistouquette. Croyez-moi sur parole, mon arrière-train a eu à subir les assauts maladroits de ces deux outils.
Biiiiip
Même le clair de lune
Cherche les vagues glacées du large
Qui reviennent toujours à toi
Clic!
Biiiiip
Vous avez bien joint la boîte vocale de Louis Berthier. Veuillez me laisser un message.
Biiiiip
Tu peux bien te prendre pour Éluard
Jamais tu n’approcheras ton braquemart
De ma moule marinière
Biiiiip
C’est le répondeur d’Anne Archet. Vous pouvez me laisser un message si vous n’êtes pas Louis Berthier qui pleure comme un bébé après avoir joui. Bouhouhou! Snif snif snif! Maman! J’ai fait du gluant sale! Bouhouhou! Pardon Maman! Ahreuu! Ahreuu!
Biiiiip
De baisers, je te bâillonne, ma chère.
Si tu cesses enfin tes billevesées
Je lécherai ta moule marinière
J’avoue avoir été celui, hier
Qui des condoms dans son lit a laissé
De baisers, je te bâillonne, ma chère.
Cesse de me faire tant de misères
Laisse tes cuisses un peu se desserrer
Je lécherai ta moule marinière
Oui, j’ai dû me rabattre sur ta mère
Mais c’est à toi toujours que j’ai pensé
De baisers, je te bâillonne, ma chère.
Enfin, si ta verve primesautière
Gentiment tu finis par refouler
Je lécherai ta moule marinière
Et puis, ta maman ne vaut rien au lit
Elle est froide et moche, alors je te dis :
De baisers, je te bâillonne, ma chère
Je lécherai ta moule marinière
Clic!
Biiiiip
Vous avez bien joint la boîte vocale de Louis Berthier. Veuillez me laisser un message.
Biiiiip
Bordel à queues, Louis, promets-moi de ne plus jamais refaire ça. Promets-moi de ne même plus y penser.
Et je ne parle pas seulement de baiser ma mère dès que j’ai le dos tourné, je parle surtout de cette villanelle horrible. C’est un vrai crime contre l’humanité! Je crois qu’elle a fait fondre l’hémisphère droit de mon cerveau, y’a du liquide grisâtre qui coule de mon oreille. Je te juge que je souffre; je vais en subir les séquelles pendant longtemps. Promets-moi que tu ne vendras jamais ce truc à la CIA, ils seraient assez cons pour s’en servir comme outil de torture à Guantanamo. Même les odes des Vogons sont moins douloureuses que ton truc. Tu me confortes dans mon athéisme : Dieu n’aurait jamais permis une telle abomination.
Ok, je te vois à onze heures. La deuxième cabine des toilettes des femmes du café. Je te conseille fortement de mettre des genouillères, salopard.
Clic!
Le Transperceneige (Snowpiercer), de Joon-ho Bong, programmé sur les écrans français le 30 octobre 2013, devrait être censuré de 20 minutes à l'occasion de sa sortie en salles aux États-Unis ! Racontant l'histoire des derniers survivants voyageant à bord d’un train condamné à tourner autour de la Terre en 2031, le film coréen devrait être raccourci et remonté à la demande de la Weinstein Company, le distributeur américain, pour lui donner plus de rythme que dans la version originale de 126 minutes ! Selon les propos du journaliste Tony Rayns, rapportés par Première le 6 août dernier, Harvey Weinstein aurait ainsi demandé au réalisateur de The Host "de faire en sorte que le film soit compris aussi bien par des gens de l'Iowa que de l'Oklaoma". Bah voyons...
A l'occasion du Festival du film américain de Deauville, le site Première nous apprend le 10 septembre 2013 que le réalisateur a garanti une sortie en version intégrale sur les écrans français le 30 octobre prochain : « Nous sommes actuellement en pleines négociations avec la Weinstein Company. Le film est bien accueilli dans les festivals. En France, c'est mon director's cut qui sera montré. En Corée et au japon aussi. Dans plusieurs pays européens également. Pour l'Amérique du Nord, nous négocions. Pour l'instant, rien n'a été coupé. »
Sorti sur les écrans japonais le 20 juillet 2013, Le Vent se lève (Kaze Tachinou, 風立ちぬ), le dernier long métrage de Hayao Miyazaki qui a déjà généré plus de vingt millions d'euros après seulement neuf jours d'exploitation en salles, suscite actuellement une polémique au pays du soleil levant. En effet, surpris par les nombreuses scènes montrant les personnages en train de fumer cigarettes et cigares, certains spectateurs auraient déclaré à la presse avoir eu très envie de fumer après la projection. Le créateur du célèbre studio d'animation Ghibli inciterait-il à la consommation excessive de tabac ?
Toujours est-il que si l'affiche ne montre pas l'un des personnages une cigarette à la main, il y a peu de chance qu'en France les afficheurs en interdisent la publicité ou exigent la modification du visuel en brandissant la loi Evin. Rappelons-nous de la mésaventure des affiches de Pulp Fiction (1994) de Quentin Tarantino, Coco avant Chanel (2008) de Anne Fontaine, Gainsbourg (2010) de Joann Sfar ou encore Gangster Squad (2012) de Ruben Fleischer.
Vu sur Interview d’Isabelle Lorédan pour Infernal n°3
La troisième lettre d’information d’Enfer, la librairie virtuelle de l’érotisme, Infernal, vient de paraître. L’auteur interviewé est en ce mois d’août 2013 est Isabelle Lorédan. Voici cette interview que j’ai coupé en deux parties pour que la lecture soit facilitée :
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Vu sur Gay Vinci code, roman parodique de Pascal Fioretto
Chacun reconnaîtra le roman parodié sous le titre Gay Vinci code… Initialement publié aux éd. Chiflet & Cie en 2006, ce roman s’offre une nouvelle jeunesse en format numérique aux éd. L’Opportun, scindé en neuf épisodes à 99 centimes pièce, sauf le premier qui est offert. (la couverture du premier épisode de l’édition numérique, bien […]
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Vu sur Rentrée littéraire et érotique : un eBook de la collection e-ros
Un livre numérique d’extraits des différentes publications prévues d’août à décembre dans la collection e-ros vient de paraître. Sept courts textes érotiques sont à lire. Je vous invite à le télécharger gratuitement depuis cette page : http://dominiqueleroy.izibookstore.com/produit/168/
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Voulant se dévergonder, Vincent et Lindsay
Dans une école sont entrés par effraction,
Ont baisé jusqu’à obtenir satisfaction,
Puis quelques distributrices ont vandalisé.
Les scènes incestueuses entre mère et fils n'ont visiblement pas plu au Korea Media Rating Board (KMRB), la Commission de classification des films de Corée du Sud. Tourné en deux semaines seulement, Moebius, du Coréen du Sud Kim Ki-duk, a dû être très sérieusement remonté afin de pouvoir sortir en salles dans son propre pays.
Malgré quelques coupures, le film est d'abord menacé d'une distribution limitée aux seules salles spécialisées par le KMRB : “L’histoire et le contenu du film sont extrêmement violents, terrifiants et dangereux pour un public non averti. L’expression insociable et contraire à l’éthique d’une activité sexuelle entre membres d’une même famille donne lieu à une exploitation dans un nombre limité de salles”. Censeur malgré lui, le réalisateur exprime alors sa colère dans l'édition du "Hollywood Reporter" du 18 juin 2013 : « Je passe le temps avec le sang qui se tarit dans les veines et je prépare encore un réexamen en coupant mon film comme si je coupais ma chair. » Finalement, après trois passages devant la Commission, une trentaine de plans - représentant environ 2'30" - a été supprimée pour permettre au film d'être exploité en salles. Moebius devrait néanmoins être présenté en version intégrale à la Mostra de Venise organisée du 28 août au 7 septembre prochain.
Vu sur Baku, Emma Cavalier
Alors que nous attendons la publication prochaine de son deuxième roman, La Rééducation sentimentale, Emma Cavalier nous livre un court eBook en format ePUB (mais aussi en PDF et pour Kindle) téléchargeable gratuitement ici. Baku Une photographie de couverture représentant un bondage de corde. Nous pensons au terme kinbaku. Et pourtant non, ou si, mais […]
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Programmé le 22 novembre prochain sur les écrans américains, Nebraska (2012) d'Alexander Payne, raconte l'histoire d'un vieil homme - interprété par Bruce Dern, prix d'interprétation masculine 2013 au Festival international du film de Cannes - qui, persuadé d'avoir gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre l’État du Nebraska pour y recevoir son gain. Classé "R" par la CARA en raison de certains dialogues particulièrement fleuris, le film sera donc interdit aux -17 ans non accompagnés comme l'avaient été avant lui, pour la même raison, Very Bad Trip (2013) de Todd Philipps, Mes Meilleures amies (2011) de Paul Feig ou encore Le Discours d'un Roi (2010) de Tom Hooper. L'appel formé devant la MPAA n'a pas permis de descendre le niveau d'interdiction proposé par la Commission en première instance.
En plus de la censure cinématographique classique mise en œuvre avec soin par le gouvernement chinois, s'ajoute désormais la censure économique pesant sur toutes les productions étrangères.
Ainsi, l'exception culturelle chinoise qui conduit à limiter le nombre de films étrangers exploités en salles à une vingtaine par an pour protéger la production nationale, vient d'empêcher la sortie en Chine de Moi, Moche et Méchant 2 (2013) de Chris Renaud, malgré l'insistance des studios Universal Pictures.
On se souvient qu'un autre film d'animation, Les Croods (2012) de Jim Sanders, avait été déprogrammé pour les mêmes raisons deux semaines avant sa sortie dans l'empire du Milieu.
Avec une guidoune s’étant fait pincer
Dans son auto, se rebraguettant à la hâte.
Il a dit aux policiers pour s’innocenter:
«Je voulais seulement acheter des tomates.»
Vu sur Reflets de Thaïlande n°2, Androgenia, Pierre Etchart
Carnet de voyage, notes prises au jour le jour par un homme vieillissant (nous apprenons dans le court du récit qu’il a 58 ans), ce texte des éditions Gope, maison spécialisée dans la littérature de et sur l’Asie, est étrange. Il s’agit du récit de rencontres, essentiellement sexuelles, et les scènes sont exposées sans faux […]
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Calée dans un énorme fauteuil de cuir noir, des volutes de cigare flottant au-dessus de sa tête, elle écarte suffisamment les cuisses pour me permettre de deviner la présence du gode qu’elle a soigneusement harnaché à son bassin. Vêtue d’un complet de tweed, les cheveux gominés et lissés par en arrière, elle fume et me débite son évangile en me regardant me déshabiller.
« La nature même de la fessée est la répétition – une cuisante répétition.
La crainte et l’expectative rendent chaque claque plus facile, mais aussi plus difficile. La simple promesse d’une correction peut marquer la chair plus fortement que la main.
Faire rougir les fesses est une belle et bonne chose, mais les meilleures fessées se font sentir dans la moelle des os et le grincement des dents plutôt que sur la peau.
Quand ma main souffrira de chaque impact, quand tes soupirs seront plaintifs et oppressés, quand tu soulèveras ton derrière pour recevoir le prochain outrage, je pourrai me dire qu’enfin, nous y sommes.»
Je répondrais bien «Amen» si ce n’était de ce foutu bâillon.
Vu sur Sex toys, Guide pratique érotique, Christian Foch et Anne Hélary
La publication de ce livre au format de poche va de pair avec un regain d’intérêt récent pour les sextoys. Sex toys, Guide pratique érotique tombe donc à pic et peut répondre à une demande d’information actuelle sur les différents sextoys existants et sur leur utilisation. Les deux créateurs du site Chambre69, boutique de sextoys […]
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Une gouine habillée en lutteur de sumo
A tabassé son ex-petite amie de cœur
Parce qu’elle aurait fait bye-bye à un Jos Bleau
Déguisé en barre de chocolat Snickeurs.
À partir d’un certain seuil de chaleur et d’humidité, tout ce que je vois devient pornographique.
Assise sur le guidon du vélo, elle fait dos au jeune homme en nage qui pédale. Elle porte une jupe courte de coton blanc et écarte les cuisses. On se rafraîchit comme on peut, dans le Vieux Hull.
Sur le trottoir, parmi les ordures et les poubelles, un matelas très souillé, signe d’une vie remplie de plaisirs – ou d’une mort particulièrement glauque.
Elle attend toute l’année les grandes chaleurs pour aller, comme une chatte de ruelle, rôder dans les chantiers et se «faire mettre» (c’est l’expression qu’elle utilise) par les ouvriers. «Les vacances de la construction me font l’effet d’une douche froide», de dit-elle, le front constellé de gouttes de sueur.
Ce ne sont pas tant les individus qui m’intéressent – je veux dire, qui m’excitent sexuellement –, mais plutôt les situations, les agencements.
Elle repousse le drap en se plaignant qu’il fait trop chaud. Ce faisant, un parfum de chlore, de Coppertone et de poissonnerie vient chatouiller mes narines – la quintessence de l’été.
Elle se prénomme Violaine et se situe quelque part à la conjonction de «viol» et de «vilaine».
«Un corps mat et doux qui serait pourvu à la fois d’un sourire franc et d’une belle bite. Rien d’autre: pour ce qui est du reste, je peux m’arranger toute seule. »
À peine vêtues, elles sont assises sur le trottoir en face du dépanneur et dégustent un Mister Freeze. Je ne leur donne pas plus de vingt ans.
— Les blancs sont les meilleurs. On dirait de la dèche de bonhomme carnaval!
— T’es nounoune.
— Quand j’étais jeune et innocente, la seule idée d’avoir du sperme dans la bouche suffisait à me donner envier de vomir. Maintenant, le goût me vient en bouche dès qu’une pensée cochonne me traverse l’esprit et ça m’excite à mort. Je pense que je deviens vieille.
— Je dirais plutôt que tu deviens salope.
— Une vieille salope, alors.
Je lui envoie un texto.
Il faut battre ma chatte pendant qu’elle est chaude. Prends ton vélo et viens me rejoindre. Mes fesses sont moites – de chaleur, de sueur, du sperme de celui qui t’a précédé.
Il fait trop chaud pour des étreintes énergiques et passionnées. Paresseuse, je lui lèche l’oreille tout en le masturbant, tandis qu’il pétrit mes fesses, puis mes seins. Son plaisir est rapide, vif et si exténuant qu’on le croirait en pleine crise d’asthme.
Maintenant que j’y pense, je crois que c’est vraiment une crise d’asthme. Merde.
Le voisin d’en face est probablement le seul sur ma rue qui a la clim et je crois que ça le rend autiste, isolé du monde extérieur qui souffre de la chaleur. J’en veux pour preuve sa tendance à se balader à poil devant ses fenêtres, la pine dressée à la main, comme s’il était le dernier survivant de l’apocalypse caniculaire.
— On pourrait cuire un œuf sur le trottoir… je ne vois pas comment l’enfer pourrait être pire.
— Imagine la même chaleur, mais à Cornwall.
— Dieu, aie pitié de mon âme.
— Nous sommes arrivés, ma p’tite mad’moiselle.
— Est-ce que vous pouvez attendre qu’il n’y ait personne dans les alentours?
— Le compteur tourne, hein.
— Je sais. Merci beaucoup de m’avoir prise. Je me suis retrouvée dans une… drôle de situation. Si vous saviez le nombre de taxis qui sont passés devant moi sans s’arrêter…
— Sans blague! Peut-être est-ce parce que vous aviez l’air de ne pas avoir d’argent.
— Qu’est-ce qui aurait pu leur faire penser ça?
— Pas de sac à main.
— Ah, oui. Bien sûr. C’est logique.
— La voie est libre, ma p’tite mad’moiselle.
— Enfin! Est-ce que vous pouvez attendre ici? Je reviens tout de suite avec l’argent.
— C’est ce que je pensais. Comment allez-vous faire pour entrer chez vous?
— J’ai caché une clé sous le pot de fleurs.
— Une chance.
— Je reviens dans un instant, promis.
— Prenez quand même le temps de vous habiller! dit-il en se rinçant l’oeil une dernière fois.
Vu sur La Rentrée 2013 dans la collection e-ros : un eBook gratuit
Le 10 août prochain sera publié un nouvel eBook dans la collection e-ros. Il s’agira d’un livre d’extraits gratuit présentant quelques pages de chaque titre à paraître d’août à décembre, soit : Gina, Récit lesbien de Katlaya de Vault et À corps et à cris (collectif) en août, Destin de femmes de Gilles Milo-Vacéri (septembre), […]
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Vu sur L’Envol, Une Découverte du BDSM de Danny Tyran
Rappelez-vous, je vous ai parlé de Danny Tyran à l’occasion de la lecture de son roman Esclave à l’entraînement. J’avais particulièrement apprécié dans ce roman le côté humain, sensible, du BDSM. Ce ne sont pas des machines qui flagellent d’autres machines, ce sont des êtres humains, chaque personnage exprime ses ressentis. L’aspect technique existe, mais […]
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Oklahoma: la femme qui a menacé
De mort son voisin, aux policiers déclara:
«J’ai eu des rapports sexuels avec mon chat
Et à cause de lui, tout le monde le sait.»
DORCELLE, le 1er site X par et pour les femmes, et Terrafemina, le site « sérieusement féminin », s’associent à la maison d’édition spécialisée dans l’érotisme La Musardine et lancent leur concours de nouvelles érotiques. Du 15 juillet au 15 octobre, les internautes majeurs pourront soumettre leurs récits sur le site www.dorcelle.com.
Le concours, dont la thématique est «un été torride», se déroulera sous l’œil averti d’un jury d’experts exclusivement composé de femmes qui jouent un rôle important dans le domaine de l’érotisme, et présidé par Coralie Trinh Thi – ex actrice X, écrivain (La voie humide, Betty Monde, la collection Osez…), réalisatrice (elle a notamment co réalisé Baise Moi de Virginie Despentes) : Anna Polina – actrice X, Taous Merakchi – journaliste pour le site féminin madmoiZelle.com, Marine Deffrennes – Directrice de la rédaction de Terrafemina, et Anne Hautecoeur – Directrice éditoriale de La Musardine.
Les meilleures nouvelles seront sélectionnées par les membres du jury et publiées dans un recueil édité par La Musardine en versions e book et papier au printemps 2014.
Les internautes majeurs peuvent soumettre leur manuscrit du 15 juillet au 15 octobre via le site www.dorcelle.com
Contacts presse
DORCELLE
Adeline ANFRAY, attachée de presse
adeline@dorcel.com / +33 1 45 67 74 11 – +33 6 20 96 53 18
LA MUSARDINE
Stéphane ROSE, attaché de presse
presse@lamusardine.com / +33 1 49 29 48 53 – +33 7 86 50 07 93
Un serpent aurait mordu un Israélien
Sur le gland quand il était en train d’uriner;
L’histoire ne dit pas si les ambulanciers
Ont sucé la plaie pour extraire le venin.
J’ai un job de merde, mais je reste pour les avantages sociaux. Voilà ce que je me disais quand Léo est venu cogner timidement à la porte de mon bureau.
— Entrez, Monsieur Lebeau-Brunet. Et refermez derrière vous, je vous prie.
Je regarde le jeune comptable marcher d’un pas craintif vers moi. Je ne comprends pas comment le porteur d’un si mignon petit cul a pu se retrouver dans une profession aussi ennuyante, mais au fond, je m’en moque. Il n’y a que deux hommes qui travaillent dans ce bureau pourri et j’ai le bonheur, depuis la dernière restructuration organisationnelle, d’être leur supérieure hiérarchique. Bien entendu, Léo ne sait pas que Julien, son chef d’équipe, est déjà là, accroupi sous mon bureau, comme le petit chien obéissant qu’il est devenu depuis que j’ai la responsabilité de superviser son travail. Ce cher Julien… il peut bien passer au bureau pour un mâle alpha, avec ses pectoraux saillants et sa mâchoire de brute, mais moi je sais qu’il n’en est rien, car je n’ai eu qu’à claquer des doigts pour qu’il se retrouve nu, à genoux devant mon fauteuil de direction.
— Asseyez-vous, Leo. Ça ne vous dérange pas que je vous appelle Léo, n’est-ce pas ?
Je reste debout et lui fais signe de poser son mignon petit arrière-train sur mon fauteuil. Il me jette un regard inquiet, puis obtempère sans mot dire. Il a l’air drôlement impressionné, mais c’est bien compréhensible, puisque je porte mon uniforme de chasseresse : une jupe serrée qui tombe quinze centimètres au dessus de mes genoux, un chemisier négligemment déboutonné et ouvert sur un soutien-gorge de dentelle noire assorti avec un string que je lui montrerai sûrement tout à l’heure et surtout, les talons aiguilles les plus vertigineux qu’on puisse imaginer. Une tenue fort peu professionnelle, je l’admets volontiers, mais des plus adaptées à l’affaire qui m’occupe aujourd’hui.
— Vous êtes ici depuis quoi… trois semaines, Léo ? Je crois qu’il est temps que nous ayons une discussion franche et honnête.
Je m’assois sur le bureau, juste à côté de lui, en prenant bien soin de relever un peu ma jupe, pour lui montrer un peu plus de chair. Il se met à rougir, c’est trop mignon ! Léo est un employé modèle, toujours ponctuel, toujours bien coiffé et rasé de près, toujours empressé et désireux de plaire. Bref : l’employé soumis par excellence et le candidat idéal pour combler mes désirs. Alors que je lui parle, j’entends le bruit d’une fermeture à glissière et je le vois qui sursaute légèrement. Je me penche alors vers lui, l’obligeant à plonger son regard dans mon décolleté plutôt que de jeter un coup d’œil à ce qui se passe à l’étage du dessous.
— L’économie et le marché de l’emploi étant ce qu’ils sont, vous vous doutez bien que tous nos postes sont par définition précaires. Vous comprenez, Léo ?
Je lui déballe alors le baratin habituel du patron en situation de force, en lui faisant comprendre à mots plus ou moins couverts que son emploi ne tient qu’à un fil, qu’il doit faire preuve de polyvalence et de flexibilité – autrement dit, qu’il a intérêt à se plier à tous mes caprices. Alors que je lui sers mon laïus, j’entends de bruits baveux de succion en provenance de sous le bureau. Ce brave Julien s’est mis à l’ouvrage et lui suce la queue. Je me félicite alors de l’avoir si bien dressé. Léo se tortille le cul sur le fauteuil et je sens le besoin de rediriger son attention sur moi.
— Léo, regardez-moi et surtout écoutez-moi bien. Je vais vous laisser seul quelques instants pour que vous puissiez réfléchir à mon offre. Offre que je vous conseille fortement d’accepter, il va sans dire.
Je ne lui ai bien sûr fait aucune offre et je savoure son regard de naufragé qui tente désespérément de garder la tête hors de l’eau – et de se souvenir de ce que j’aurais bien pu lui offrir. En me relevant, je laisse tomber à escient mon stylo sur le plancher et je prends tout mon temps pour le ramasser, histoire de le laisser zieuter mes cuisses et mes fesses. Je quitte ensuite le bureau et ferme la porte en l’abandonnant aux mains – et à la bouche – de Julien.
Je me rends alors dans la pièce d’à-côté, les toilettes des hommes. Je ne risque pas de m’y faire surprendre, puisque je sais que les deux seuls employés de sexe masculin du bureau sont en « réunion ». Dans la première cabine, bien caché derrière une affiche, se trouve un trou que Julien a percé à ma demande et qui donne sur mon bureau. Je m’y colle l’œil après m’être assise sur la cuvette et je savoure le spectacle qui s’offre à moi : Léo, qui s’est déjà rendu compte (avec stupeur, sans nul doute) que c’est son collègue qui le suce, a le dos écrasé dans le fauteuil et les pantalons roulés autour des chevilles. Julien, qui ne porte que sa cravate, est à genoux devant lui, à peine sorti de sous le bureau. Quel contraste son corps offre-t-il avec celui de Léo ! Alors que le jeune comptable est mince, pâle et juvénile, Julien est baraqué, basané, poilu et presque caricaturalement viril. Ça ne l’empêche toutefois pas de pomper cette bite comme si sa vie en dépendait. Le voilà qui échappe la verge de Léo — peut-être pour reprendre son souffle… fuck ! Quel engin ! Qui aurait cru que le petit comptable cachait un tel monstre dans son caleçon ? Je comprends pourquoi Julien semble avoir mal aux mâchoires. Et cette courbe… je suis certaine que je pourrais en faire bon usage.
Julien se remet à sucer son collègue. C’est trop pour moi, j’ai l’entrecuisse qui baigne, il faut que je relâche la pression. Je relève ma jupe, j’envoie valser mon string et je glisse deux doigts sur mon pauvre clito qui commençait à se sentir un peu négligé. Patience, je vais avoir ma part du gâteau bien assez vite. Parlant de gâterie, voilà que Julien cesse sa fellation et se relève. Bien ! Tout se déroule exactement comme je l’avais prévu ! Il attrape Léo par le veston, le remet sur ses pieds, puis lui enlève ses vêtements un à un. Il se met ensuite à agacer les mamelons du jeune comptable, ce qui le fait soupirer assez fort pour que je puisse l’entendre à travers la cloison. J’espère que les filles des finances, qui travaillent de l’autre côté, ne l’entendent pas…
Julien couche Léo à plat ventre contre le bureau. Il s’agenouille ensuite derrière lui et se met à gentiment lui lécher l’anus. Je me demande pourquoi on appelle ça faire «feuille de rose»… le petit trou de Julien a plutôt l’air d’une étoile sombre… je crois que je lis trop de romans pornos. Visiblement, ce genre de truc plaît au petit nouveau : son visage est béat et il bave un peu sur mon sous-main (qui heureusement en a vu d’autres). Après quelques minutes de ce manège, Julien se relève et glisse un condom sur sa queue. Nous en sommes enfin au clou du spectacle ! Il retourne ensuite Léo comme une crêpe et relève ses jambes. C’est l’heure de la chevauchée sauvage ! Je me branle frénétiquement pendant que mon esclave salarié préféré glisse sa bite épaisse et bien bandée dans le cul de Léo, avec une lenteur presque insoutenable pour la spectatrice que je suis. Les traits du comptable se crispent, il s’accroche aux bords du bureau… et voilà que la pine est enfoncée jusqu’à la garde. Je soupire de plaisir en contemplant un autre employé non syndiqué se faire entuber par la gestion. Vive le capitalisme !
Je les regarde avec tendresse s’escrimer pendant quelques minutes avant de me relever, de réajuster ma tenue – sans toutefois remettre mon string, que je glisse dans la poche de mon tailleur – et de retourner dans mon bureau. Une fois entrée ; je feins la surprise :
— Quoi ? Mais qu’est-ce que je vois ? J’ai le dos tourné quelques minutes et vous voilà en train de faire des saloperies… et sur mon bureau en plus !
Léo, paniqué, tente de se relever, mais il est trop profondément embroché sur Julien pour espérer se dégager de son étreinte. Je m’approche donc de lui et je lui enfonce ma culotte dans la bouche.
— Petit dévergondé ! Après l’offre généreuse que je viens de te faire… comment me remercies-tu ? En te tapant ton chef d’équipe ! Quelle ingratitude !
Julien ponctue chacun de mes mots d’un coup de boutoir qui fait gémir Léo de façon audible malgré la culotte qui le bâillonne. Je me tais et je contemple un instant le spectacle attendrissant qui s’offre à moi. D’abord, mon jeune comptable, le cul écrasé sur mon bureau, les larmes aux yeux et la pine dressée d’où s’écoulent quelques gouttes de sperme. Puis mon adjoint, penché au dessus de lui et le ramonant vigoureusement en ahanant comme une bête. Ça me donne des idées pour le prochain party de Noël, tiens.
Je me débarrasse de mes escarpins, je relève ma jupe et me hisse sur le bureau. Accroupie au dessus du visage de Léo, je le enlève la culotte qui lui obstrue la bouche, puis je lui présente ma chatte comme un problème de comptabilité à résoudre.
— Lèche-moi de façon convaincante et peut-être vais-je décider de ne pas te congédier.
Son regard croise le mien, je crois qu’il tente de deviner si je blague ou si je suis sérieuse. You bet que je suis sérieuse, joli cœur ! Il se résout donc à glisser sa langue dans ma fente sans trop grimacer. Ouf ! Il est doué, le petit salopard ! sa langue s’enroule autour de mon clitoris avec juste assez d’insistance que j’en tremble de bonheur. Voyons maintenant jusqu’où il peut aller sans s’étouffer… je m’assois carrément sur son visage et son nez s’écrase contre mon pubis. Sa langue se glisse dans mon vagin, elle se courbe et vient me caresser juste au bon endroit… et chaque coup de reins que Julien assène à Léo la fait pénétrer un peu plus, comme si je me faisais baiser par une bite miniature.
Après un orgasme du tonnerre de dieu, je fais signe à Julien, qui se retire sans avoir joui – il n’aurait jamais osé le faire sans ma permission, je l’ai fait expressément inscrire dans son contrat de travail. Léo se relève péniblement, je prends sa place sur le bureau, puis je lui ronronne à l’oreille:
— Viens ici et baise-moi, mon minet.
Sans surprise, il ne se laisse pas prier et le voilà sur moi en moins de temps qu’il le faut pour dire « rapport trimestriel », bandant comme un âne dans sa capote, prêt à m’offrir ses services professionnels. Alors qu’il me baise avec enthousiasme, je glisse deux doigts sur mon clito, histoire décoller en vitesse et ne pas m’écraser en plein vol. Quant à Julien, il s’est placé debout sur le bureau, au dessus de ma tête, et offre sa queue à Léo pour qu’il la tète. La vue d’ici est imprenable et suffit à me faire basculer une fois de plus dans l’orgasme.
Après avoir repris mes sens, je constate que ce vaurien de Julien en a profité lui aussi pour jouir, sans avoir obtenu au préalable ma permission. Il a tellement éjaculé dans la bouche de Léo que le menton et la joue gauche du comptable sont barbouillés de foutre. Ce geste d’insubordination ne restera pas impuni, il ne perd rien pour attendre celui-là. Je crois que je vais lui faire une déduction sur son salaire.
— Prenez congé le reste de la journée, Monsieur Lebeau-Brunet. Allez ouste, hors de mon bureau et je vous attends demain matin à huit heures précises pour terminer cet entretien. Soyez à l’heure, c’est dans votre intérêt.
Il ramasse ses fripes en vitesse et s’habille maladroitement, la bite si raide qu’il a du mal à remettre son pantalon. Il a le visage couvert de sperme séché, ça lui donne un petit air de…
— Nadine ! Nadine !
La secrétaire sursauta à l’appel de son nom. Devant elle se tenait le comptable et il n’avait pas du tout l’air content.
— Ou… Oui Monsieur Lebeau-Brunet ?
— Encore en train de rêvasser, à ce que je vois. As-tu fini de préparer le tableau que je t’ai donné ce matin ? J’ai rendez-vous avec notre chef d’équipe dans dix minutes et il me le faut absolument.
— C’est que… je… je croyais que j’avais jusqu’à demain matin, et…
— Dois-je comprendre que ce n’est pas prêt ?
— Je vais le faire avant de partir ce soir, je vous le promets.
— Tu as intérêt à le faire. Et tu peux oublier les heures supplémentaires, même si tu n’es pas sortie d’ici avant minuit. Je suis déçu, Nadine. Très déçu. Je vais le mentionner à Julien et on en discutera certainement lors de ton évaluation probatoire.
Le gringalet lui lança une moue dédaigneuse et lui tourna les talons. «Quel beau salopard !» se dit Nadine en reluquant furtivement son popotin. «Dire qu’il a au moins dix ans de moins que moi et qu’il a déjà dix fois plus de pouvoir que moi dans ce bureau pourri… crisse que j’ai hâte à la retraite !»
Elle ouvrit alors Excel et se remit au travail.
A Majorque, un touriste allemand désoeuvré
Pour s’offrir un moment de bonheur génital
A coincé sa queue dans un sextoy de métal
Deux heures ont pris les pompiers pour l’en libérer.
Vu sur Appel à textes : triolisme
La collection e-ros, des textes courts, érotiques et numériques aux éditions Dominique Leroy, organise un nouvel appel à textes afin de constituer un eBook collectif qui portera pour titre Triolismes – Saynètes à trois personnages. Cet eBook trouvera place dans la section e-ros & ceteri, au mois d’avril ou de juin 2014. Nous souhaitons recevoir […]
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En deux mille onze, Edwin a été arrêté
Pour avoir, devant des vacanciers, fait usage
A des fins sexuelles d’un jouet de plage;
Voilà que le lascar remet ça cet été.
Vu sur Interview de Gilles Milo-Vacéri pour Infernal n°2
Dans la lettre d’information Infernal, de la librairie Enfer, je consacre un espace à l‘interview d’un auteur. Après Guillaume Perrotte, dans la n°1, c’est au tour de Gilles Milo-Vacéri, dans la n°2. Gilles, en dehors de ses publications régulières chez HQN, a publié L’Anniversaire, Jeux libertins dans la collection e-ros, s’apprête à voir sortir une […]
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À Muskegon, une femme a cru embaucher
Un tueur à gages (mais c’était le shériff)
«C’est moins cher qu’un divorce» a-t-elle déclaré:
Il faut que les avocats revoient leurs tarifs.
Vu sur Concours d’illustration : une scène coquine à dessiner ?
Chaque année, la boutique en ligne Neoplaisir.com organise, sur son webzine ou ailleurs, un concours d’écriture. Pas cette année. La formule a en effet été changée et c’est un concours d’illustration que le site vous propose, en partenariat avec les éditions Dominique Leroy. Le thème choisi : « scène coquine d’une vie de couple ». Les illustrations peuvent [...]
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Vu sur L’Enfant du bordel, Pigault-Lebrun
Court roman d’un auteur tombé dans l’oubli, L’Enfant du bordel a été un des premiers textes édités dans la collection Lectures amoureuses dirigée par Jean-Jacques Pauvert. Je ne connaissais ni le livre, ni même le titre. Ni l’auteur, d’ailleurs. On m’en a parlé, on l’avait en double et on m’en a donné un exemplaire. C’est [...]
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Au Wisconsin, un couple étourdi a laissé
Cuire leur bébé au soleil, dans leur auto
Pendant qu’au sexshop ils achetaient des dildos:
«C’est interdit aux mineurs» ont-ils expliqué.
Vu sur Pourvu qu’elle soit rousse, Stéphane Rose
- Et donc, ce bouquin sur les rousses, ça raconte quoi ? [...] - En gros, je drague des rousses sur Meetic, je les baise et j’y raconte mes impressions. (p.176-177) Le narrateur est rustre, grossier, monomaniaque, goujat. Mais touchant quand même, parce qu’il se raconte sans complaisance. Parce que sa quête des rousses, de l’odeur [...]
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Pour ceux qui ne connaissent pas HPG, il ressemble à Monsieur Propre. Mais ce n’est pas tout. C’est aussi un acteur et réalisateur de films pornographiques, environ 600 d’après wikipedia, ce qui en fait un industriel du genre. Même s’il semble privilégier la quantité, HPG tente des choses et on le considère comme un avant-gardiste.
Edité par Capricci en dvd, Il n’y a pas de rapport sexuel n’est pas un film de HPG. C’est l’oeuvre de Raphaël Siboni qui a pioché dans des heures et des heures de « making-of » de film X. Le résultat est donc un documentaire, dont le montage porte un propos, celui de la vacuité et de l’extrême pauvreté artistique du X. Pour autant, ça n’est pas un pamphlet anti-porno. Il montre que l’équipe qui tourne un porno est constituée d’artisans qui fait son possible pour obtenir un produit satisfaisant.
Le film montre les dessous du X, où règnent très souvent l’ennui, loin des regards et des cris de jouissance que l’on voit dans le résultat final. Faire du porno, c’est avant tout faire un travail ingrat. Quelques scènes illustrent la difficulté à tout montrer dans toutes les positions. Une autre, hilarante, montre HPG en train d’expliquer un scénario un brin compliqué à des acteurs médusés, qui ne comprennent pas grand chose et qui ne sont visiblement pas là pour être dirigés comme des comédiens. On y voit énormément d’effets spéciaux de plateau, permettant de simuler à peu près tous les passages obligés du X : les tapes sur les fesses, les pénétrations, les pipes ! C’est utilisé souvent pour les besoins du porno soft. Autre constat : la manière dont sont objectisés les corps à outrance. Les acteurs ne sont finalement plus que des marionnettes que l’on agite pour faire semblant. C’est la fois triste et fascinant.
Les scènes les plus intéressantes sont axées sur les discours de HPG. Ainsi, il évoque la lutte des classes pour conseiller un jeune qui débute dans le hard, en opposant la musculature à la mollesse des bobos de sa classe, les ouvriers du sexe contre les fils à papa. Ces extraits « behind-the-scene » en disent long aussi sur la relation de HPG au X et au cinéma. On sent que le réalisateur a envie de faire bouger les choses, de tenter des expériences, mais qu’il se retrouve complètement bloqué par le système. Le X doit-il nécessairement répondre à un cahier des charges aussi fermé ? On dirait que oui et on dirait que ça désole HPG, bien qu’il en ait réalisé des centaines. Ce paradoxe et ces contradictions se retrouvent souvent au centre de ses courts-métrages n’appartenant pas au genre porno (même s’ils contiennent des scènes crues ou si le porno en est le sujet).
Restent quelques moments étranges où l’inaction règne en maître, ce qui est tout à fait incongru pour du porno, faisant la part belle aux orgies mécaniques. C’est notamment le cas dans cette scène finale où tout le monde fait la sieste après une séance de sexe gay à tendance BDSM.
En conclusion, le titre du film est éloquent : il n’y a pas de rapport sexuel, sous-entendu dans un film porno. Au vu de ces images derrière la caméra, on voit en effet que tout est faux, tout est joué ou simulé et qu’il n’y a pas ou alors très rarement de désir et de plaisir. Ce qui différencie peut-être le porno de l’érotisme. Si vous voulez mater du cul, prenez garde, car le film fait plutôt l’effet d’une douche froide.
En bonus du film, on trouve deux courts-métrages. Dans Hypergolique, HPG affronte un groupe d’étudiants en théâtre. On ne sait pas trop si les jeunes jouent ou s’ils réagissent en direct; c’est là tout le sel et l’idée du court-métrage. HPG les provoque jusqu’à l’explosion, chacun cherchant une explication à la volonté de faire de l’excès du hardeur-réalisateur. De même Acteur X pour vous servir montre HPG se servir de ses amis pour un projet filmique, ce qui donne un résultat très expérimental (ça termine avec un monsieur en caleçon sous la pluie qui extirpe des poissons d’une bassine)…
Vu sur Les Mémoires de Fanny Hill, BD par J.M. Lo Duca et Philippe Cavell
J’ai eu l’occasion d’évoquer le roman Les Mémoires de Fanny Hill de John Cleland. C’était sur mon ancien blog et il faudrait que je remette à jour ce blog-ci pour que l’accès aux anciens billets soit possible… Savez-vous qu’il existe une BD adaptée de ce roman aux éditions Dominique Leroy ? Réalisée par Philippe Cavell, que [...]
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Exhibant une érection extraordinaire,
Un homme, se disant d’un meurtre le témoin,
S’est rendu au poste de police du coin
Se branler devant la force constabulaire.
Après un second examen de World War Z (2013) de Marc Forster, et malgré un débat visant à autoriser le film « tous publics » comme l'avait été en 2009 Bienvenue à Zombieland de Ruben Fleischer, la Commission de classification française a finalement maintenu l'avis donné au cours de la première projection en sous-commission, confirmant le 1er juillet dernier que, « malgré une fin heureuse et des héros positifs, le nombre important de scènes d’horreur risquait de troubler un jeune public, dans la mesure, en particulier, où la propagation du virus sur la planète et les destructions de villes entières pouvait lui apparaître comme une menace crédible. Une interdiction aux mineurs de moins de douze ans apparaît justifiée. » Rappelons que le film est interdit aux moins de 13 ans non accompagnés aux États-Unis et interdit aux spectateurs de moins de 15 ans en Grand-Bretagne.
Par ailleurs, notons que la Commission britannique vient d'interdire aux mineurs Only Gods Forgives (2012) de Nicolas Winding Refn alors que dans le même temps, en France, le film n'est interdit qu'aux jeunes spectateurs, la Commission estimant que " l'atmosphère de vengeance et de meurtres [...] par son aspect inquiétant " justifie une interdiction aux mineurs de moins de 12 ans assortie de l’avertissement suivant : " Ce film comporte des scènes qui peuvent choquer un jeune public ".
Vu sur Les Pantoufles roses, in Cohues n°11
Le 11e numéro du magazine Cohues vient de paraître et se télécharge sur vos ordinateur, pour peu que vous vous rendiez sur cette page : http://www.cohues.fr/tous.php?file=cohues-11 Entre des photographies, des poèmes, et un certain nombre de nouvelles, vous y trouverez un petit texte personnel intitulé Les Pantoufles roses. Avec une photographie de pantoufles… roses, oui, exactement [...]
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Vu sur Littérature classique et érotisme aux éditions MA
Après Jane Eyrotica, soit Jane Eyre avec des passages érotiques, aux éditions MA, après la publication aux éditions La Musardine des premiers titres de la collection ClassX, j’ai reçu il y a quelques jours (ou quelques semaines déjà ?), sans en faire la demande, un nouveau titre des éditions MA, soit Dorian Gray, le portrait [...]
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Vu sur Fantasmes, 1. Les copines de classe, BD de Stefano Mazzotti
Fantasmes est une BD en couleurs publiée en ce mois de juin par les éditions Delcourt. La couleur, c’est ce que j’aime le moins dans cette BD. Autant les illustrations au crayon qui ornent la 4e de couverture, la page de titre ou encore le sommaire me plaisent, autant la mise en couleur, sur l’ensemble [...]
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Vu sur De l’amertume d’un moyen sûr, Alain Giraudo
Le titre peut sembler étrangement long. Il peut aussi faire douter du caractère érotique de l’écrit. Il s’agit bien pourtant de littérature érotique, mais pas seulement d’érotisme : c’est l’histoire d’une vie, et la dimension psychologique y est importante. Deuxième conte de l’Éros triste, De l’amertume d’un moyen sûr explore, sous la plume d’Alain Giraudo, une [...]
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Vendredi soir, en Virginie occidentale,
Un quidam léchouilla les tétons de sa belle
Sur lesquels il avait versé du caramel
Devant la caissière ahurie du McDonald.
Vu sur Petites leçons de sexualité (à lire à deux), Tracey Cox
Le premier livre sur la sexualité que j’ai lu était de Tracey Cox. C’était il y six ans. Je garde un souvenir ému de cette période où j’écarquillais les yeux quand il était question de fessée ou d’une sortie en club échangiste (pas pour pratiquer, non, pour voir ! Tracey Cox suggérait de tenter le frisson [...]
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Imaginez une belle brune, mix entre PJ Harvey (pour l’attitude et l’énergie rock’n roll) et Colette Renard 2.0 (pour les textes) à la sauce néo-burlesque (pour les looks et la danse), associée à un guitariste à l’air aussi vicelard qu’au look improbable (combinaison indescriptible, bagouzes et tatouages Malabar) qu’on jurerait sorti d’un film d’Emir Kusturica, dans le rôle du mec infréquentable qui fait des trucs pas nets. Leurs noms: Julia Palombe et Serge Léonardi. Depuis quelques mois, ce couple à la scène comme à la ville fait doucement mais sûrement évoluer la scène burlesque à l’occasion des soirées Les nuits de la Palombe, données régulièrement sur la jonque La Dame de Canton, amarrée dans l’ombre de la bibliothèque François Mitterrand à Paris, au pied de la passerelle piétonne Simone de Beauvoir. Partenaire de l’évènement depuis trois éditions, La Musardine a dépêché une délégation de prestige (plusieurs auteurs et leur attaché de presse, à savoir le schyzo qui parle de lui à la troisième personne en ce moment même) pour assister à la dernière représentation en date, le vendredi 28 juin 2013, sobrement intitulée: “Fantasmes d’été”. Après un défilé de lingerie (super) sexy sur le quai, mademoiselle Aristochatte, figure emblématique des rondes qui s’assument, invite les spectateurs à prendre place à l’intérieur de la jonque dans un costume de soumise BDSM pour le moins outrancier. Commence alors, sur une scène décorée d’une double guirlande de petites culottes “portées et odorantes” (la précision est d’importance) une heure et demi de chansons éroticomiques à la gloire des corps non-aseptisés, du sexe sans carcans et de la baise décomplexée, entrecoupées des strip burlesques inspirés de Minnie Valentine, Titty Twister et Mademoiselle Aristochatte, et d’une lecture érotique aussi émouvante qu’émoustillante de Camille Emanuelle, sur un très joli texte écrit par ses soins dans Osez 20 histoires de sexe en vacances. Emballé dès les premières minutes, le public ne tarira pas de vivas, d’applaudissements, de “youhou!”, de “wooooooooooooo!”, de “hiiihaaaaaaa!” et autres cris orgasmiques non identifiés pendant tout le show, mené de main de maître par une performeuse qui mérite bien son nom, à la note aussi juste que la chorégraphie précise, la cuisse ferme, l’oeil lubrique et l’énergie communicative. Cerise sur le gâteau, à la fin de la soirée, tandis que les tours turgescentes de la bibliothèque François Mitterrand giclaient des nuages de foutre dans un ciel subitement débarrassé de sa grisaille sinistre, le maitre de céans nous offrait le champagne pour parfaire une ivresse garantie sans gueule de bois. De fait, le lendemain de cette soirée mémorable, on a tous passé la journée à baiser comme des porcs. Les gardiens de l’ordre moral ont du soucis à se faire, Julia Palombe est dans la place.
Vivement la prochaine édition, nous en tout cas, on y sera!
En attendant, quelques photos souvenirs de Daniel Nguyen, un des auteurs Musardine présents avec nous.
Julia Palombe et Serge Léonardi
La guirlande de culottes
Camille Emmanuelle
Titty Twister
Minnie Valentine
Mademoiselle Aristochatte
Des costumes et une banane qu’on nous envie jusqu’à Broadway
Un final joyeux
Vu sur Les sœurs à l’envers, Pierre Louÿs
Il y a plusieurs mois, un « auteur » m’avait écrit pour me soumettre un de ses textes. Une poésie. J’ai commencé à lire, deux vers peut-être, et me suis dit « c’est extra ! Très très bon », puis en poursuivant, j’ai senti que cela clochait. J’avais en effet devant les yeux non pas une œuvre de cet « auteur » [...]
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«Baseball» et «baise-moi» ayant confondu,
Richard et Jen étaient en train de forniquer
Quand ils furent arrêtés par vingt-cinq policiers :
Existe-t-il pire coït interrompu?
Vu sur À L’Estaminet, Enquête sexuelle, ChocolatCannelle
A nouveau, il faut que j’évoque un texte que j’ai moi-même écrit. L’exercice est périlleux. Si vous préférez vous référer à l’avis d’autrui, vous pouvez lire ce billet de blog de Miss Kat : http://miss-kat.com/WordPress3/?p=695 Mais bien sûr, Miss Kat est aussi l’auteur d’un texte de la collection e-ros et je suis pour ma part ce [...]
Cet article provient de Littérature érotique
Tiffany E, stripteaseuse de son état,
Portait un costume de scène de salope
Idéal pour exciter le mâle lambda,
Mais d’aucune utilité pour cacher sa dope.
Clayton Cubitt est un photographe et vidéaste new-yorkais qui a fait beaucoup parler de lui l’année dernière avec une série de vidéos intitulées « Hysterical Literatures », toutes vues plus d’un million de fois sur Youtube. Le principe: une femme, célèbre ou inconnue, lit, devant la caméra, un ouvrage de son choix. La particularité de la lecture? Elle a un vibromasseur en marche, caché sous la table. La lecture s’arrête à l’orgasme. Le résultat: six vidéos drôles, émouvantes, excitantes, élégantes, sensibles. Une prise de parole contemporaine et intelligente sur l’orgasme féminin.
Camille Emmanuelle, chroniqueuse de friponfriponne et activiste bien connue du tout-Paris déluré, s’est mise en tête de faire venir Clayton Cubitt en France pour prolonger son oeuvre par une nouvelle série de vidéos, avec des lectrices francophones, artistes et anonymes. C’est donc tout naturellement que La Musardine s’est associée au projet, conduit au profit d’une association finançant la reconstruction clitoridienne par des opérations réalisées pour les femmes ayant subi une excision.
Vous pouvez vous y associer vous aussi en répondant à l’appel lancé par Camille sur Kiss Kiss Bank Bank, et gagner ainsi, en plus de la satisfaction d’oeuvrer pour une bonne cause, des cadeaux Musardine et d’autres partenaires.
A lire également, la présentation de l’évènement sur Le Tag Parfait et un article sur l’oeuvre de Clayton Cubitt dans Libération.
Vu sur Lisez un extrait gratuit, commentez et gagnez le roman complet !
Concours pour gagner L’Envol, Une Découverte du BDSM de Danny Tyran Le premier titre de la collection e-ros+, destinée aux textes érotiques longs sous format numérique, est un roman BDSM, L’Envol de Danny Tyran. Ce roman sera publié le 20 juillet prochain. Pour permettre de découvrir la collection, l’auteur, et le roman lui-même, le premier [...]
Cet article provient de Littérature érotique
Vu sur 51 frissons de plaisir féminin
51 ! Ce nombre 51 a de quoi faire sourire. C’est un de plus que 50 : le titre best seller serait ainsi dépassé d’un « plaisir » par ce coffret… La boîte 51 frissons de plaisir féminin comprend des boules de geisha et un livre. Des boules de geisha roses et blanches, en silicone, d’un modèle classique, [...]
Cet article provient de Littérature érotique
Vu sur Histoire d’une couverture : De l’amertume d’un moyen sûr (illustration de Virgilles)
Virgilles avait précédemment illustré la couverture de Journal d’une sexothérapie. En ce mois de juin vient de paraître De l’amertume d’un moyen sûr d’Alain Giraudo, et vous pouvez admirer en couverture, à nouveau, le travail de cet illustrateur. Avec son autorisation, je vous laisse découvrir une étape précédente de la réalisation de cette illustration de [...]
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Vu sur Libres échanges, Gilles Milo-Vacéri
Après la lecture de son premier titre chez HQN, A la maison close, je viens de lire deux nouveaux titres de Gilles Milo-Vacéri : Libres échanges et Marie-Gabrielle. Je ne m’attarderai pas sur Marie-Gabrielle car je n’ai pas aimé l’histoire. La première scène avec la couturière arrive à mon avis comme un cheveu sur la soupe [...]
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Pour contrer les effets de la pornographie
Sur l’éducation sexuelle des ados
Une Amerloque a ouvert… un site porno.
Suis-je toute seule à détecter l’ironie?
Fondateur de la collection Osez, Marc Dannam en est aussi un des principaux contributeurs. Il nous revient en ce début d’été 2013 avec Osez 102 scénarios érotiques à réaliser avec votre amoureux/se, un Osez grand format idéal pour aborder les vacances dans les meilleures (dis)positions.
Peux-tu nous présenter ce livre dans les grandes lignes ?
C’est un livre qui comme son titre l’indique donne des idées – 102 – de scénarios érotiques, ou comment se faire son petit film érotique personnel, parfois très hard, au sein du couple. Ce sont évidemment des histoires qui se terminent toutes de la même manière, au lit.
Chaque scénario propose des idées différentes de personnages et de situations, à la maison ou en plein air, cela va de la simple suggestion d’éteindre la lumière pour jouer à « câlin-maillard » à des grands jeux de pistes pornographiques ayant tout une ville pour cadre.
Certains scénarios s’inspirent du cinéma X, d’autres de la culture échangiste, d’autres encore vous donneront l’illusion de changer de sexe ou de plonger dans l’univers SM.
Pourquoi « 102 » scénarios érotiques ? Et pas 100 ?
Il fallait bien s’arrêter un jour, 69 ce n’était pas assez, 1000 c’était trop…
Sur ces 102 scénarios, quel est ton préféré, celui qui te fait le plus fantasmer ?
Les scénarios de plein air : les histoires de gentilles randonnées qui se terminent en interminables partie de jambes en l’air dans les sous-bois, sur des rochers, dans les champs et les prés. Sans oublier les jeux dans la paille avec la fille de la fermière.
C’est sans doute l’expression d’un regret d’avoir quitté le village de mon enfance sans avoir folâtrer avec toutes ses habitantes.
Après avoir écrit tant de Osez, comment trouves-tu encore l’inspiration ?
L’univers de la sexualité offre des possibilités infinies. Les sujets ne manquent pas. Le concept même de la collection, un peu décalé, libertaire, féministe, libertin, permet d’aborder tous les aspects de la sexualité, en variant à l’infini les points de vue.
Et surtout ça m’amuse toujours de donner à nos lecteurs des idées d’activités sexuelles à la fois plaisantes et imaginatives, la vie est trop courte pour baiser triste.
Comment se porte la collection Osez que tu diriges ?
Une cinquantaine de titres – des petits Osez…, des grands Osez, des hors séries – plus de 600.000 exemplaires vendus, des traductions en sept langues, dans l’ensemble nous nous portons bien, mais il faut toujours se renouveler, aborder des thèmes encore peu traités. Nous allons publier des livres sur des formes un peu extrêmes de sexualités, nous intéresser aussi à « aux manières de faire l’amour » selon les âges, les cultures, les socio types, et puis nous reviendrons en changeant de point de vue sur tout ce qui fait la base de la sexualité, le désir, les caresses, le plaisir. Il y a de quoi faire et écrire.
Il était près d’une heure du matin lorsqu’il se réveilla en sursaut.
— Chéri… qu’est-ce qui se passe?
— Hein? Euh… Je… Un rêve…
— Tu as fait un cauchemar?
Il se frotta les yeux, puis se tourna vers son épouse.
— Non. C’était seulement… étrange. Très étrange et très… troublant.
— Alors ce n’est rien. Rendors-toi.
— J’ai rêvé que Jef vendait Céleste. Elle était nue et portait un collier à son cou. Ses poignets et ses chevilles étaient aussi menottés.
— Jef et Céleste? Le couple d’à côté?
— Oui. Ça se passait au centre communautaire, dans la grande salle. Il y avait une vente aux enchères et elle faisait partie d’un lot d’esclaves sexuelles. Elle me suppliait d’enchérir… elle avait l’air affolée. Elle m’a dit que je pourrais faire tout ce que je voulais avec elle si j’acceptais de l’affranchir de son maître cruel.
— Quoi? Elle t’a vraiment dit ça? Et qu’est-ce que tu as fait?
— J’ai eu pitié d’elle, alors je l’ai achetée. Pour à peine vingt dollars: une bonne affaire.
— Mais Céleste est si douce et si réservée… je la croise chaque jour au parc avec son bébé. Et je crois qu’elle fait du bénévolat pour la paroisse. Ça n’a aucun sens.
— Audrey, ce n’est qu’un rêve.
— Qu’est-ce que tu as fait d’elle après l’avoir achetée?
— Je l’ai pris par la laisse et je l’ai ramenée à la maison.
— Tu l’as promenée toute nue comme une chienne, à travers le quartier? Quel scandale! Qu’est-ce que les voisins disaient?
— Audrey, je te rappelle que ce n’est qu’un rêve.
— Et tu l’as baisée?
— Je… oui, dans mon rêve.
— Tu l’as baisée dans notre lit?
— Euh… oui, je crois bien.
— Et comment tu t’y es pris?
— Je ne me souviens plus très bien, je…
— Raconte!
— D’accord, d’accord… Je l’ai attachée aux montants du lit, puis je lui ai fait sucer ma queue. Elle était drôlement douée. Ensuite, j’ai plongé entre ses cuisses. Son minou était rasé, il était tout rose et tout mignon, alors je n’ai pas pu résister à l’envie d’y glisser ma langue. Elle se tordait de plaisir, elle aimait vraiment ça, la petite dévergondée.
— Et ensuite?
— Ben… comme je l’ai dit, je l’ai baisée.
— Comment? Je veux des détails! Tout de suite!
— Laisse-moi dormir…
— Pas question! Vide ton sac!
— Ça va, inutile de t’emporter. J’ai détaché ses chevilles et j’ai placé ses talons sur mes épaules. Elle était si mouillée, si poisseuse, que ma queue s’est glissée sans effort. Je l’ai tringlée très fort, sans ménagement — je n’avais pas à prendre des gants blancs, c’était mon esclave après tout. Elle criait à chaque coup de butoir et mordait l’oreiller, jusqu’à ce que…
— Baise-moi! Prends-moi toute suite… mais appelle-moi Céleste.
— Hein?
— Fais-le!
Audrey souleva le drap et constata sans surprise que son mari bandait comme un âne. Elle fit alors passer sa chemise de nuit par-dessus sa tête et l’enjamba.
— Allez! Tringle-moi fort, comme tu dis!
— Mais chérie…
— Céleste! Appelle-moi Céleste!
— Euh… Céleste…
— Dis-moi que je suis une chienne! Dis-le!
— Oui, tu es une chienne… tu me fais bander…
— Plus fort ! Plus fort ! Je suis une salope !
— Céleste ! Céleste ! Céleste !
— Plus vite! Plus fort!
— Céleste! Je vais… Oui! Oui!
Il se déversa en elle en tremblant. Les cuisses barbouillées de foutre, elle reprit sa place dans le lit et lui tourna le dos.
— Wow… c’était hot… dit-il en caressant l’épaule d’Audrey.
Elle repoussa sa main et remonta la couverture jusqu’à son cou.
— N’essaie même pas de me toucher après avoir baisé cette petite pute!
— Hein?
— Céleste! Quelle charrue… malgré ses petits airs de pimbêche, c’est une vraie salope. Qui l’eut cru?
— Quoi?
— Dans ma maison et dans mon propre lit, par-dessus le marché! Tu es vraiment un beau salaud!
— Mais… mais… mais…
— Je ne t’écoute plus. Et je ne veux plus te parler non plus.
La page Facebook de la Musardine vous informe de nos parutions, de nos évènements, de notre présence dans les médias et vous permet même de gagner des cadeaux. Une page exceptionnelle, likée chaque jour par des personnes du monde entier, anonymes et personnalités, tous décidés à répondre présent à l’appel de l’érotisme et du glamour.
Entre deux réunions à la Maison Blanche, Barack Obama fait ses emplettes sur lamusardine.com. Sa dernière acquisition? La BD porno Degenerate housewives, dont il a offert un exemplaire à Michelle après avoir découvert son existence sur notre page Facebook. Fais comme lui! Dresse ton pouce vers le haut et like la page Facebook de la Musardine!
Après une bonne journée de travail à la bourse de New-York passée à brasser des millions de dollars au profit d’actionnaires véreux, ce trader satisfait, de passage sur la page Facebook de la Musardine, a décidé d’acheter en ligne Osez la masturbation masculine pour s’autoféliciter de ses performances. Fais comme lui! Dresse ton pouce vers le haut et like la page Facebook de la Musardine!
Le Pape François est un petit cachottier: après avoir vertement condamné le mariage gay en France, il se détend en cachette avec les quiz, mots-fléchés et autres jeux des Cahiers de vacances gays et lesbiens. Fais comme lui! Dresse ton pouce vers le haut et like la page Facebook de la Musardine!
Dans Pulp Fiction, on ne fait pas que tirer des coups de feux. On se pose également des questions existentielles. La preuve, après avoir vidé leur chargeurs, John Travolta et Samuel L. Jackson échangent leurs impressions sur Pour et contre la bisexualité, leur dernière acquisition Musardine. Fais comme eux! Dresse ton pouce vers le haut et like la page Facebook de la Musardine!
A Hénin-Beaumont, les journées sont longues pour Marine… Heureusement que La Musardine est là pour lui apporter un peu de réconfort. En ce moment, elle lit A la Martinique, j’en ai vu de toutes les couleurs, et elle a-dore. Fais comme elle! Dresse ton pouce vers le haut et like la page Facebook de la Musardine!
Quand Rambo est en colère, il a de gros besoins sexuels. Heureusement que les nombreuses nouvelles érotiques de la collection Osez 20 histoires sont là pour l’aider à se soulager… Fais comme lui! Dresse tes deux pouces de warrior vers le haut et like la page Facebook de la Musardine!
Le bouddhisme, l’abstinence, c’est sympa, mais on s’en lasse vite. Pour tenir dans son monastère tibétain à 5800 m d’altitude, ce moine zen se pignole chaque soir derrière un bon vieux classique de la littérature érotique dans la collection des Lectures amoureuses. Fais comme lui! Dresse ton pouce vers le haut et like la page Facebook de la Musardine!
Lassé d’être utilisé contre son gré dans des dialogues ineptes par des crétins en quête de plans cul sur les sites de rencontres, ce gros smiley joufflu a trouvé sa vengeance jubilatoire en lisant misere-sexuelle.com, le livre noir des sites de rencontres. Fais comme lui! Dresse ton pouce vers le haut et like la page Facebook de la Musardine!
Depuis qu’il n’est plus président de la République, Nicolas Sarkozy a beaucoup de temps libre… Qu’il passe en dévorant les BD cul de la collection Dynamite. Sa préférée: Ménagères en chaleur, qu’il feuillette en loucedé en dès que Carla fait ses gammes à la guitare. Fais comme lui! Dresse ton pouce vers le haut et like la page Facebook de la Musardine!
Vu sur Un roman BDSM pour l’été, un premier chapitre gratuit
Le mois prochain sera publié le premier roman de la collection e-ros+ : L’Envol, Une Découverte du BDSM de Danny Tyran. « C’est justement tout le problème avec l’idée que le public en général se fait du BDSM. On ne voit que ces affreuses images sur Internet et on ne voit pas ce qu’il y a [...]
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En entrevue, la star de la porno Stoya
Confesse avoir gâché la vie de son papa :
Il ne peut plus tranquillement se masturber
Sans voir le visage de sa fille adorée.
[...]
PS. L'Inconnu du lac (Stranger by the Lake) a été interdit aux mineurs au Royaume-Uni et en Suisse. Il est interdit aux -18 ans non accompagnés en Australie ainsi qu'en Nouvelle-Zélande.
Devinez qui se cache en bonne place dans la sélection juillet/août des lectures érotiques du magazine Marie-France? Octavie Delvaux, bien sûr! Avec son désormais incontournable Sex in the kitchen, dont nous vous proposons actuellement de gagner un exemplaire sur notre page Facebook (likez la page pour participer).
A la demande du Nouvel Obs, Gérard Lenne, auteur de Et mes seins tu les aimes? – 50 fantasmes cinématographiques, nous présente sa sélection des pépites érotiques cachées dans le programme télé de la semaine. Une belle occasion d’élargir sa culture érotique à peu de frais!
Vu sur Les Infortunes de Madame de Beaufleur, Giovanni Venturi
Je déplorais récemment que les éditions Delcourt ne m’adressaient plus de BD érotiques, mais des « BD de filles » (je ne sais pas très bien comment les qualifier autrement) et disais que si c’était pour m’adresser des BD qui ne soient pas dans les thématiques de mon blog, soit érotisme/sexualité, je préférais alors que l’on m’adressât [...]
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Philip Le Roy est diplômé d’une Ecole supérieure de commerce de Paris. Il est surtout écrivain, à Vence.
Extrait choisi
Méline recula dans le vide.
Elle n’avait plus que cinq orteils en contact avec le toit-terrasse.
- Tu joues à quoi ? demanda Laurie.
Les deux adolescentes se trouvaient au sommet d’un immeuble de verre du centre d’affaires de l’Arénas de Nice.
De l’endroit où elles se tenaient, on bénéficiait d’une vue imprenable sur les préAlpes, la baie des Anges et l’aéroport construit sur la mer. Mais elles se moquaient du panorama, tout comme les deux garçons qui les accompagnaient. Moins téméraires, ces derniers s’étaient allongés au milieu du toit. Sem comptait les secondes entre deux décollages. Diego imitait une boîte à rythmes à base de scratchs et de percussions.
- Regarde, je marche sur l’air, dit Méline à Laurie.
Dans sa combinaison blanche, elle défiait la gravité. Une rafale de vent la fit vaciller au passage d’un avion. Laurie s’approcha du bord en lorgnant l’appareil aux couleurs d’Air France.
Elle écarta les bras.
Tout vêtue de noir, des Doc Martens jusqu’aux mitaines, la jeune fille avait l’allure d’un corbeau punk.
- J’aimerais voler.
Laurie ferma les yeux, avança les bras en croix et bascula.
Elle flotta, en suspension dans l’air, avant de réaliser qu’elle était retenue dans le dos par Diego. Doté d’une force surhumaine moulée dans un tee-shirt « Eminem Superman », le jeune trisomique l’avait saisie au vol comme une poupée de chiffon. Il l’a ramena sur le toit en grognant.
- Pas ça Laurie !
- Tu crains ! lui reprocha Méline.
- C’était plus rapide par là, dit-elle.
Emprunter l’ascenseur pour rejoindre le rez-de-chaussée n’était pas la première option qui s’était présentée à l’esprit de Laurie, taxée de suicidaire dans son dossier psychiatrique.
- Tu serais arrivée en 5 s 49/100, calcula Sem.
L’adolescent ne voyait qu’à travers des couleurs et des chiffres. Autiste savant, il portait sur le monde un regard vague qui éteignait sa beauté presque féminine. S’il n’avait pas intégré la Brigade des Fous, il aurait pu être mannequin.
- Sans Diego, tu serais en bouillie, l’engueula Méline en reposant les deux pieds sur le toit.
- Elle aurait percuté le sol à 203 km/h, sans compter les frottements, précisa Sem.
- Pas ça Laurie ! scandait Diego.
- Vous me saoulez, là, c’est bon, je prends l’ascenseur.
Résumé
Ils sont six agents qui appartiennent à la Brigade. Ils sont âgés de treize à dix-sept ans. Leurs handicaps mentaux ont été transformés en facultés grâce à un traitement psychiatrique et un entraînement spécifique du programme Noé. Ils se nomment : Sem : le cerveau, autiste savant fonctionnant comme un ordinateur ; Gwendoline : la séductrice, charmeuse bipolaire histrionique éprouvant un besoin fantasmatique de sauver la planète ; Méline : l’adrénaline, son hyperactivité est canalisée dans le combat et les sports extrêmes ; Laurie : la destruction, gothique dépressive auto-mutilatrice, insensible au danger ; Adrien : le stratège, pathologiquement dépendant aux jeux sur écran, il a développé le don d’évoluer dans des univers très hostiles ; Diego : la force, atteint de trisomie 21, il a concentré toutes ses capacités dans ses muscles.
Leur nouvelle mission ? Infiltrer des terroristes d’origine afghane.
Avis
Changer les codes, la norme.
Avec ce deuxième tome de La Brigade des Fous, Philip Le Roy tend à prouver que cela pourrait être possible si tout le monde y mettait du sien.
RED CODE est un roman qui bouscule le regard que nous posons tous sur l’autre, quelles que soient ses différences : culturelles, physiques, mentales, morales, sociétales, politiques. Vivre ensemble, c’est avant tout une question de respect. Nous l’oublions trop souvent. La Brigade des Fous, non.
« Que veux-je faire ? Que puis-je faire ? Que dois-je faire ? » Les six agents spéciaux de la Brigade répondent de manière efficace et intelligente à ces trois questions fondamentales qu’oublient certains hommes avides de pouvoir.
RED CODE est un thriller déjanté, créatif et récréatif où la *méta-éthique a la part belle.
Philip Le Roy n’a pas son pareil pour mettre en scène des personnages atypiques et ciseler des dialogues qu’il est difficile d’oublier en refermant le livre.
A quand l’adaptation cinématographique, bordel ?
*méta-éthique : analyse des normes éthiques
RED CODE, La Brigade des Fous T2, Philip Le Roy, éditions Rageot 9,90 €
N’oubliez pas le bon geste : vous cliquez sur le lien ci-dessus, passer votre commande et votre roman sera livré chez votre libraire !
Vu sur eBooks de la collection e-ros d’août à décembre 2013
Alors que deux eBooks doivent paraître dans sept jours (De l’amertume d’un moyen sûr, Conte de l’Éros triste d’Alain Giraudo et À L’Estaminet, Enquête sexuelle de ChocolatCannelle), un premier roman dans la collection e-ros+ en juillet (L’Envol, Une Découverte du BDSM de Danny Tyran), je vous livre en avant-première quelques informations sur les livres numériques qui [...]
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Avec 500 000 exemplaires vendus à son actif, Jean-Luc Bizien est aujourd’hui un auteur incontournable aussi bien dans l’imaginaire jeunesse que dans le roman policier. Il a publié de nombreux romans et reçu 2 prix : le Prix du roman d’aventures en 2002 pour La Mort en prime time (Le Masque) et le prix Lion Noir en 2011 pour La Chambre mortuaire (10-/18), les enquêtes de Simon Bloomberg, publiées dans la collection « Grands Détectives ».
Extrait choisi
Le soleil était déjà haut dans le ciel. Le vent s’était levé, balayant les collines, tandis que les hautes herbes se livraient sous ses assauts à un ballet hypnotique. Une corneille, furieuse de devoir lutter contre les bourrasques, trouva refuge au sommet d’un arbre touffu. De son abri, elle entreprit d’inspecter les environs et fut interloquée par la présence immobile de deux humains. Les hommes étaient rares en ces lieux. Ces deux-là se toisaient, semblables à des statues jaillies du néant.
Le premier était jeune, avec des cheveux d’un noir de jais. Il portait encore la frange, à la manière des enfants.
L’autre était âgé. Ses cheveux blancs étaient retenus en chonmage sur sa nuque.
Tous deux étaient vêtus de simples kimonos aux couleurs sombres. S’ils tenaient en main des bokkens, ces sabres de bois que l’on utilisait pour l’entraînement, rien dans leur attitude ne laissait entendre qu’il ne s’agissait pas d’un duel sans merci.
Lentement, ils avançaient l’un vers l’autre.
Un pied d’abord, puis l’autre, dans un glissement imperceptible. C’était à peine si leurs talons décollaient du sol, chaque combattant désirant s’assurer le meilleur appui.
Ils ne se quittaient pas des yeux, l’arme haute.
Enfin, ils se figèrent, à portée de sabre.
La corneille, fascinée, observait cet étrange ballet.
Le vent sifflait, faisait danser les mèches de cheveux et les replis des kimonos. Les deux guerriers, comme insensibles aux éléments, gardaient leurs postures roides et s’observaient, épiant le plus petit signe, la moindre faille. Le moment propice où, lançant toutes ses forces dans l’assaut, il faudrait se fendre et percer les défenses adverses.
Une seule attaque.
Une seule chance.
La victoire ou la mort, c’était la loi du kenjutsu.
Une fois le sabre dégainé, le samouraï se devait de combattre.
Résumé
Hichirô apprend que l’actuel souverain du Japon a tué ses parents. Ce Shogun tyrannique est craint de tous mais cela n’arrête pas le jeune homme : il assouvira sa vengeance.
Hatanaka, son père adoptif, va le préparer à l’impossible.
Avis
Vent rouge est le premier tome de Katana de Jean-Luc Bizien et paru dans la collection Pandore dirigée par Xavier Mauméjean, cataloguée fantasy young adult. Cela me gêne toujours un peu quand on tente de cadrer ma curiosité de lectrice, même si je comprends que d’autres aient besoin d’être guidés. J’étais d’autant plus sur mes gardes que je connais la plume de Bizien.
Or, je me suis retrouvée en totale apnée. Comme lorsque j’avais regardé Samurai de Okamoto Kihachi, Zatōichi de Kitano Takeshi ou Shichinin no samurai de Kurosawa Akira. Ce roman est digne de ces grands maîtres japonais.
Toutes les scènes de combats sont cinématographiques et japonaises : à la fois lentes et rapides, violentes et sublimes. Le vocabulaire spécifique, le code des samouraïs, le rythme des phrases tout autant que de celui des rebondissements de l’intrigue, l’humour, la tristesse, la fougue et la sagesse, tout est parfaitement maîtrisé.
Plutôt que chercher à catégoriser ce roman, je vous dirai juste qu’avec Katana, la légende est née et Jean-Luc Bizien est un sensei. Tout le reste n’est que littérature.
Katana 1- Vent rouge, Jean-Luc Bizien, éditions Le Pré aux clercs 331 pages 16 €
Couverture Eric Bizien
Imaginez le prochain Star Wars constellé de mots grossiers et de femmes en tenue légère... vous en avez rêvé ? Et bien Star Trek l'a fait ! En effet, les associations familiales américaines ont constaté que les mots « bastard », « bitch » et « shit » se retrouvent chacun, à trois reprises, jetés au visage des spectateurs de Star Trek into Darkness, sur les écrans français depuis le 12 juin 2013. Et ce n'est pas tout, car on apprend aussi que J.J. Abrams, en plus de nous montrer des personnages boire de l'alcool parfois jusqu'à l'ivresse, met en scène Kirk sortant du lit avec deux femmes, dont une extra-terrestre dotée d'une queue (one of them is of another species with a tail) et même ce bon Monsieur Spock embrassant Ahura. Bigre ! Star Trek est donc très chaud, ce que nous confirme Albert Montagne sur son blog censorial, ce dernier nous révélant que la scientifique Carol Marcus (interprétée par la ravissante Alice Eve) se retrouve « de façon totalement gratuite », brièvement mais très clairement, en petite tenue. Chic ! Devant tant d'initiatives, certaines commissions de classification, aussi choquées que nous, – telles celles du Royaume-Uni, de l'Irlande, des États-Unis, du Canada ou encore de Malaisie – recommandent vivement la projection du film aux enfants accompagnés d'un adulte... leur papa ? Star Trek into Darkness, incontestablement une idée de cadeau pour la fête des pères.
Tourné en 2012, I Want Your Love, de Travis Mathews, raconte l'histoire d'un jeune homosexuel de San Francisco qui, la veille de son départ de la ville, se retrouve entouré de ses amis et ses ex-amants pour une dernière fête mémorable. Version longue du court métrage éponyme réalisé par Mathews en 2010, I Want Your Love, considéré comme présentant un caractère pornographique en Australie, a été déprogrammé des festivals de films gay à Melbourne, Sydney et Brisbanne en début d'année. Interdit aux -16 ans avec avertissement en France, le film vient d'être interdit aux -18 ans au Royaume-Uni et en Allemagne. Notons au passage que la Commission de classification britannique vient également d'interdire aux mineurs Apocalypse Z (aka Zombie Massacre) de Luca Boni et Marco Ristori dont la sortie est programmée en juillet 2013.
DÉFENSE D'AIMER
Dernière sortie de Tabou Editions, MUD Human Sculpture est tout entier consacré à une pratique éminemment singulière, le fétichisme de la boue, assimilable au « WAM » (Wet and Messy fetish) – aussi appelé « Sploshing » – ou attrait pour l’arrosage du corps par des substances liquides « salissantes » telles l’huile, le slime, ou divers produits alimentaires (sauces, crèmes, pudding, beurre de cacahuète, …) – exception faite des sécrétions corporelles, à la base d’autres paraphilies.
Ce beau livre rassemble le travail personnel d’Alain et Josyane Cassaigne, photographes free-lance pour de grands magazines, qui ont développé ces séries hors des sentiers battus et avec une liberté totale. Il en résulte des clichés troublants – entre performance et Art Contemporain -, à travers lesquels les artistes immergent leurs modèles féminins érotisés dans la vase, les transformant en statues de glaise d’un genre nouveau.
Ces derniers temps, la pratique du nu artistique s’était rarement révélée aussi originale, si ce n’est via l’arrivée de newcomers (Frédéric Fontenoy) et la continuation de l’œuvre de pointures du métier (Ed Fox, Richard Kern, Araki, …).
Emergeant de 10 années de shootings variés, opérés tantôt en argentique ou numérique par le duo Cassaigne, MUD Human Sculpture façonne la matière à même les courbes de ces femmes qui s’offrent à l’objectif (certaines témoignent d’ailleurs dans les pages du livre). Dans un esprit « crossover », les photographes mêlent parfois à leur « mud art » des postures alambiquées, le cuir ou les tenues zentaï (enveloppes complètes en lycra) ; ce qui ne manquera pas de combler les amateurs les plus exigeants.
Mais avant tout, ce qui frappe l’œil est le tempérament des modèles, leur grain de folie, candeur ou air de défi lorsqu’elles s’ébattent en tenu d’Eve dans la tourbe inhospitalière. C’est pour elles que vous vous devez d’acquérir MUD, qui ne dépareillera certainement pas sur vos étagères !
Le site d’Alain et Josyane Cassaigne.
Poème érotique de Catherine Gil Alcala
Mise en scène et interprétation de Catherine Gil Alcala
Festival OFF d’Avignon 2013, du 8 au 31 juillet
Théâtre de la Porte Saint Michel
23 rue St Michel, Avignon - à 23h (durée : 1 heure)
Réservation : 06 52 53 99 13
J’ai voulu écrire un récit érotique onirique.
Et cela a pris la forme d’un long poème comme une bouffée délirante, un poème éternel tragi-comique, « Boschien », avec des images sonores, mises en mots, à écouter.
On croit s’éveiller sans cesse, mais le rêve ouvre sur un autre rêve, c’est un rêve de réveil.
La réalité glisse inexorablement,… paysages hallucinés de la jouissance dans ses débordements infinis, ses intrications fantasmatiques de perversion et d’amour, de grossièreté et d’illumination, « joailleries d’insanités », « obscénités absconses »…
Catherine Gil Alcala
Comme l’indique le joli flyer ci-dessous, La Musardine vous invite le mardi 25 juin à fêter le retour de l’été dans la joie, la bonne humeur et quelques livres fraîchement sortis de nos ateliers secrets pour vous faire passer un été torride.
Ce que le joli flyer a oublié de vous dire, c’est que la présentation du livre Osez les aphrodisiaques s’accompagnera d’une dégustation de produits aphrodisiaques maison (hôtels pas chers non loin de la Musardine au cas où les effets s’avéraient rapides).
Vous pourrez également gagner des livres en participant à notre grand et tout nouveau “jeu du fantasme”, qui se déroulera ainsi:
1. Chaque nouvel(le) arrivant(e) se verra remis (ou en trouvera un facilement à l’accueil) un bulletin de participation.
2. Pour participer, il lui suffira d’écrire, en une ligne, son fantasme le plus fou (ou d’en imaginer un), et d’ajouter son nom.
3. Puis de déposer son bulletin dans l’urne.
4. Puis d’attendre patiemment 21h, heure à laquelle, après un dépouillage d’une demi-heure par les autorités compétentes de la Musardine, les 10 meilleurs fantasmes (par meilleurs entendez les plus fous, surprenants, imaginatifs, drôles..) seront récompensés par des lots fastueux.
A part ça, comme d’habitude, il y aura de quoi boire, manger et draguer, bref de quoi faire la fête dans les règles de l’art. On vous attend à partir de 19h, venez nombreuses et nombreux!
En guise de post-scriptum au précédent billet, voici les résultats du jeu concours organisé au bar de la Musardine lors de la soirée “50 nuances de Rose”. Le but était donc de baptiser le cocktail servi ce soir là, à base dominante de gin, en corroborant le nom trouvé au thème de la soirée. Après avoir patiemment attendus dans l’urne jusqu’à aujourd’hui, les bulletins viennent à l’instant d’être dépouillés et révèlent d’une part une grande participation à ce jeu (signe que les soirée de la Musardine n’attirent pas seulement des obsédés, mais aussi des soiffards) et d’autre part une gagnante plus inspirée que les autres: Briana Bray, qui remporte donc ce concours avec le nom “Gin & roses”. Elle gagne les livres présentés ce soir là. Clap clap clap.
Avant de vous présenter notre prochaine orgie soirée, un petit point sur les précédentes s’impose. Remontons pour commencer le temps jusqu’au 23 avril dernier, où la Musardine fêtait la sortie des deux derniers livres de Stéphane Rose (l’homme qui est en train de parler de lui à la troisième personne dans un mélange de mégalomanie et de schizophrénie, mais pour sa défense il est aussi attaché de presse de la Musardine, enfin je suis aussi, enfin nous nous comprenons): misere-sexuelle.com, le livre noir des sites de rencontres et Pourvu qu’elle soit rousse. Une soirée joyeuse, musicale et arrosée, avec la complicité amicale, bienveillante et malicieuse de l’effrontée, sexy et talentueuse Julia Palombe (pardon, je m’entraîne pour les championnats du monde du plus grand nombre d’adjectifs placés dans une même phrase). Anne Bouillon, notre mascotte emblématique, joyeuse, pétillante, sexy, sociable, bavarde, poitrinaire et rohmérienne, était de la fête aussi, armée de son monstrueux engin (nous parlons ici de son appareil photo) immortalisant cette belle soirée par quelques photos souvenir.
Une poignée de jours plus tard, très exactement le 14 mai 2013, nous gardâmes nos habits roses pour célébrer opportunément le mariage pour tous en arrosant de confettis la sortie d’Osez le mariage gay et lesbien, de Paul Parant, accompagné pour l’occasion de Raoul Tennet, auteur de la fiction gayroticomique Le péril rose. Une bien belle soirée itou, malheureusement sans photo, notre Anne Bouillon nationale ayant décidé d’aller picoler ailleurs ce soir là.
Prochaine soirée le mardi 25 juin prochain, avec quelques livres de plage, un cocktail d’été, un grand concours de fantasmes et plein de livres à gagner. Plus d’informations très bientôt sur ce blog, notre page Facebook “La Musardine” et notre compte twitter du même nom.
Haut les coeurs! (et le reste)
Est-il vraiment possible de faire un film de zombies efficace sans risquer une interdiction aux mineurs de 16 ans ? C'est semble-t-il le pari audacieux que vient de réussir Marc Forster, le réalisateur de World War Z dont la sortie en France est attendue pour le 3 juillet prochain, si l'on en croit les premières impressions recueillies à la sortie de la projection organisée pour la presse ce lundi. Alain Schlockoff, le fondateur et rédacteur en chef de la revue « L'Ecran Fantastique », ne cache pas son enthousiasme sur son compte Facebook : « World War Z est formidable ! L'un des meilleurs films de zombies de tous les temps ! Attention, c'est un film de zombies d'action, pas un film d'horreur. Mais il est souvent très effrayant. » Une analyse partagée par la Commission de classification américaine (CARA), cette dernière n'accordant qu'un simple « PG-13 » (déconseillé aux mineurs de 13 ans) à un film qu'elle juge pourtant effrayant : « Intense Frightening Zombie Sequences, Violence and Frightening Images. » Une décision clémente qui répond, à ne pas en douter, aux attentes des producteurs, dont Brad Pitt, qui ont misé la bagatelle de 170 millions de dollars pour porter à l'écran le best-seller de Max Brooks. Rappelons au passage que le budget moyen d'un film de genre, en France, avoisine les 2 millions d'euros... Au Royaume-Uni, le bureau britannique (BBFC) n'a pas encore donné son avis même si l'on peut tabler sur une probable interdiction aux mineurs de 15 ans eu égard au niveau de classification attribué à l'une des bandes annonces. En France, le film Zombieland, de Ruben Fleischer, ayant été autorisé « tous publics » en 2009, il est peu vraisemblable qu'une restriction aille au-delà de l'interdiction aux moins de 12 ans. Pour l'heure, le seul véritable acte de censure répertorié est un acte d'autocensure, la Paramount demandant au cinéaste de prendre un peu de distance avec l'histoire originale pour ne pas indisposer les autorités chinoises, l'épidémie débutant en effet, selon Brooks, en Chine !
“Et mes seins tu les aimes?”, de Gérard Lenne, était à l’honneur le samedi 1er juin dernier sur Radio Libertaire, la radio parisienne de la confédération anarchistes… à écouter ou télécharger en mp3 au bout de ce lien
Osez les aphrodisiaques propose de nombreuses pistes à celles et ceux qui cherchent à pimenter leur vie sexuelle en toute connaissance de cause et sans danger. Au menu : les produits naturels (ail, cannelle, girofle…), les plantes et racines aux vertus aphrodisiaques reconnues, mais également les produits pharmaceutiques prévenant les « pannes », ainsi que les activités libérant l’esprit pour libérer le corps, tels l’aromathérapie ou l’usage des huiles essentielles. Conseils d’utilisation, composition exacte des produits et réalité de leurs effets, ainsi que de nombreuses recettes simples et accessibles de cuisine érotique, font de ce guide un partenaire indispensable de vos plaisirs.
Journaliste indépendant depuis bientôt 30 ans, jonglant entre la presse féminine, celle pour enfants, la déco et le cinéma, Vincent Vidal est auteur d’une dizaine de livres parmi lesquels La petite histoire du préservatif, Le préservatif : 100 questions-réponses, Sex Toys Story et Osez… le préservatif.
Un homme qui pense un peu trop souvent aux choses de l’amour et du sexe et qui, automatiquement, écrit aussi pas mal sur le sujet.
Comment t’es venue l’idée d’écrire ce guide ? Petite forme ? Besoin toi-même d’aphrodisiaques ?
Non, c’était un sujet porteur mais toujours sans auteur dans la déjà imposante collection des Osez… Alors, si je peux rendre service ! J’avais surtout envie de parler d’un sujet souvent traité mais de manière, je l’espère, un peu différente.
J’imagine que tu as testé quelques-uns des aphrodisiaques dont tu parles, et du coup, lequel marche le mieux ?
Comme avec les préservatifs (mon précédent Osez…) chacun doit trouver l’aphrodisiaque ou le stimulant qui lui correspond le mieux et celui qui lui fait le meilleur effet. En ce qui me concerne, ma chérie demeure la plus belle des stimulations.
Les aphrodisiaques fonctionnent-ils indifféremment pour les hommes et les femmes, ou certains ne marchent-ils que pour un sexe et d’autres pour l’autre ?
La plupart des aphrodisiaques fonctionnent sur l’érection, donc, sur ces messieurs… Mais très logiquement, quand monsieur est en forme et maintient le cap, madame est le plus souvent comblée. Non ?
Dirais-tu que ton livre est une alternative au Cialis et au Viagra, ou quand même pas ?
Pas une alternative, mais une ordonnance de 126 pages qui permettra à toutes et tous d’acheter du Cialis, Viagra mais aussi les plantes, racines ou produits favorables au développement d’une meilleure libido. Seul bémol, comme c’est cul, rien n’est remboursé par la sécu!
Critique de cinéma et cinéphile impénitent, Gérard Lenne a vu dans les 20.000 films, bon an mal an. Il s’en souvient un peu, beaucoup ou pas du tout (voir son Je me souviens du cinéma, Ed. du Griot). Il a exploré les écrans du désir (Erotisme et cinéma, La Musardine), champ illimité où il revient dans “Et mes seins, tu les aimes?” sélectionner les 50 scènes les plus… troublantes, excitantes, érotiques ! Avec une nuance de taille : laissant libre cours à sa propre imagination, il extrapole, transforme les images, prolonge l’action qui soudain bascule… On ne sait plus où on en est, et n’est-ce pas le plus délicieux ?
Qui es-tu ?
Un bayboomer cinéphile et érotomane.
Comment définirais-tu ton livre ? Un livre érotique ? Un livre sur le cinéma ? Un essai ? Un délire fantasmatique ?
Une tentative de livre érotique fondée sur un délire fantasmatique.
Comment t’es venue l’idée de ce livre ?
C’est une commande de La Musardine : décrire des scènes érotiques de films connus. L’idée de fantasmer dessus est venue en cours de route.
Si tu ne devais garder qu’un seul de ces 50 fantasmes, ce serait lequel ?
Le corsage bleu ciel (sur “Partie de campagne” de Renoir)
Et à l’inverse, la scène la moins bandante de l’histoire du cinéma selon toi, ce serait quoi ?
Une scène de “In the mood for love”… mais j’y ai remédié dans le livre.
Si tu devais tourner un film mettant en scène tes propres fantasmes, quel(s) acteur(s) et actrice(s) choisirais-tu ?
Isild Le Besco et Ludivine Sagnier, pour un remake hard de “Mais ne nous délivrez pas du mal”, pourquoi pas ?
Gérard Lenne – “Et mes seins, tu les aimes?” 50 fantasmes cinématographiques – La Musardine – 192 pages – 15€ – Sortie le 16 mai 2013
Vu sur « Et mes seins tu les aimes ? », 50 fantasmes cinématographiques de Gérard Lenne
Gérard Lenne est critique de cinéma, mais il peut, ce livre en est la preuve, laisser son imagination dériver et évoquer le cinéma sous son aspect fantasmatique. Se rappeler précisément d’une scène érotique ? Mais cette scène n’a peut-être réellement duré que quelques secondes… Son souvenir, loin de s’étioler, s’étoffe de ce que l’on n’a pas [...]
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Vu sur Cahier de vacances Clara Morgane
On pourrait se lasser des cahiers de vacances pour adultes, qui sont édités chaque année. Pourtant on se surprend à y picorer encore de curieuses informations. Les « catiminis » désignaient au XVIe siècle : A. les règles des femmes B. les prostituées C. les homosexuels A votre avis ? Histoire de l’art, problèmes mathématiques, géographie, vie des animaux, [...]
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Architecte naval de formation, Romuald Giulivo est notamment l’auteur d’une trilogie gothique chez Bayard jeunesse et de plusieurs romans inspirés par l’actualité à L’école des Loisirs.
Extrait
Ça y est, c’est fait, mon père est mort. Hier, ou cette nuit, ou ce matin, je ne sais pas et peu m’importe. Je suis barricadé dans ma chambre, recroquevillé sur mon lit, et je ne veux plus y penser. Les gens s’agitent dans les couloirs et je me bouche les oreilles, j’appuie fort pour ne pas les entendre qui hurlent de joie quand ils devraient pleurer. Ils ne se cachent pas en passant devant ma porte, mais je ne leur en veux pas. Moi aussi j’ai les yeux secs, moi aussi je l’ai presque oublié. J’ai promis et je tiens bon pour l’instant. Parce que je m’y suis préparé, parce que j’ai beaucoup bu. Et puis surtout parce que c’est trop tôt.
Maintenant je me souviens, ça m’a fait pareil avec maman. J’avais sept ans et je n’ai pas versé une larme pendant des mois. A la maison on était intrigué par le calme avec lequel j’avais reçu la nouvelle, on s’étonnait que je ne pose aucune question. J’étais habitué à son absence et il m’a fallu longtemps pour réaliser. Mais même après, quand j’ai fini par comprendre, quand j’ai arrêté durant la nuit de guetter ses soupirs ou les râles de ses amants, je n’ai pas flanché. J’ai continué de vivre, apprendre et grandir comme si de rien n’était. Je sentais mon père très affecté et je voulais le protéger, l’empêcher de sombrer. Ça a marché puisque, dès l’hiver suivant, il était remarié. Maintenant, je ne me souviens par contre ni de la cérémonie ni du banquet, la fête a duré deux jours et il n’en subsiste pas une trace dans ma mémoire. Je me souviens seulement que c’est à ce moment-là que j’ai craqué. Je me suis effondré et j’ai laissé déborder les flots de larmes qui m’étouffaient. C’est pour ça que je n’en ai plus une seule à offrir à mon père. Mes larmes je les ai toutes données à maman.
Je fais pourtant semblant chaque fois qu’on vient frapper à ma porte. Je me mouche dans le drap, renifle, utilise le peu de vie qui subsiste en moi pour gémir et réclamer la paix. D’abord c’est ma sœur qui se présente, elle dit : « S’il te plaît, ouvre-moi », elle dit : « Tu ne dois pas rester seul, enfermé », alors qu’elle pense tout le contraire. Je l’aime beaucoup ma sœur, même si c’est devenu une sacrée conne. Un fossé s’est creusé entre nous, nos routes se sont éloignées pour prendre des directions opposées, mais je ne parviens pas à l’en blâmer. C’est comme ma belle-mère, qui la rejoint peu après. Elle joue l’éplorée, demande à se blottir dans mes bras, à m’embrasser, elle en rajoute des tonnes et je ressens à peine le désir de l’étrangler. C’est impressionnant comment elles se ressemblent ce matin. Je ne dais pas si elles s’en aperçoivent, si elles se rendent compte combien elles sont ridicules ou si, à force de geindre, elles croient à leurs simagrées. Elles refusent de lever le camp et leurs plaintes me vrillent les tympans, amplifient la douleur sous mon crâne. Je pourrais hausser le ton et leur dire d’aller se faire voir toutes les deux, ce n’est pas l’envie qui m’en manque, cependant je devine que ce n’est pas la meilleure chose à dire. Pour m’en débarrasser, je dis ce qu’elles souhaitent entendre. Je dis que je ne veux parler à personne et que je ne sortirai pas de ma chambre. Ni aujourd’hui, ni demain, ni peut-être plus jamais.
Résumé
A la mort de son père, un garçon se retrouve confronté à ses envies et ses désirs et à ceux de son entourage hors du commun. L’Histoire retiendra son surnom, Britannicus, et encore.
Avis
Qui, aujourd’hui, est capable de dire, sans mentir : « Je sais qui est Britannicus ! » ? Moi-même, j’avoue sans honte que Britannicus me renvoie à Racine, sans plus. Mon professeur de français n’avait pas souhaité que nous étudiions cette pièce ni aucune autre de cet auteur, il préférait les œuvres de Molière.
Mais revenons à ce garçon mort à l’âge de quatorze ans et dont personne ne sait s’il a été assassiné et, si ce crime a bien eu lieu, qui est ou qui sont le ou les assassins.
Ce dont les historiens sont sûrs, c’est que les parents de Britannicus étaient Claude - le petit-fils de Marc Antoine, l’amoureux transi de Cléopâtre - et Messaline. Et encore.
Issue de la haute noblesse romaine - c’est l’arrière-petite-fille de Marc Antoine, l’amoureux transi de Cléopâtre et la nièce du père de Néron -, Valeria Messalina fut assassinée en partie à cause de sa nymphomanie, à l’âge de 24 ans.
Cette mort suspecte, car à l’époque il était courant de participer à des orgies, voire de se prostituer, cette mort donc arrangea beaucoup Agrippine et son ambition.
Agrippine peut devenir la nouvelle épouse de Claude qui adoptera bientôt son fils Néron. A noter qu’elle sera aussi sa dernière épouse.
Je ne vous détaille pas plus la filiation des uns et des autres : frères, sœurs, cousins, cousines, oncles, tantes, on passerait des heures à démêler l’arbre généalogique de la dynastie julio-claudienne ! OR, si vous ne le savez pas encore, je ne suis pas professeur et, SURTOUT, il est inutile d’en apprendre davantage pour lire Où es-tu Britannicus ?
L’histoire que nous conte Romuald Giulivo est celle d’un adolescent de la Rome antique victime de crises d’épilepsie de plus en plus violentes qui, peu à peu, lui font oublier des pans entiers de sa vie.
Si je ramène ce roman à un aussi court résumé beaucoup trop succinct, c’est voulu, vous vous en doutez.
Que pourrait-il arriver de plus désastreux à un jeune homme qui n’a plus ni père ni mère, aucun véritable ami, dont le frère adoptif vient de devenir Empereur et qui est très conscient de sa mort prochaine ?
Qu’a bien pu inventer cet écrivain de si captivant pour que le lecteur n’éprouve pas l’envie de refermer le livre avant de l’avoir terminé ? Car, je vous l’assure, vous ne lâcherez pas cet ouvrage avant son point final. MAIS NE COMPTEZ PAS SUR MOI POUR VOUS EN DEVOILER PLUS SUR SON CONTENU !
Romuald Giulivo a eu l’audace et la grande intelligence d’écrire Où es-tu Britannicus ? en employant un langage et un vocabulaire très actuels qui rendent encore plus vivant ce garçon qui s’appelait Tiberius Claudius Caesar Germanicus.
S’il vous faut une comparaison, je pencherais pour L’éternel retour (réalisateur Delannoy, « adaptation de Tristan et Iseult de Cocteau) en plus noir et plus aveuglant, genre ados romantiques exacerbés et fous de la Vie et de TOUT ce qu’elle peut leur offrir.
Quoique cette citation de Nietzsche « Si le devenir est un vaste cycle, tout est également précieux, éternel et nécessaire » et cette autre de Sénèque « L’amitié est toujours profitable, l’amour est parfois nuisible » représentent elles aussi le Britannicus de Romuald Giulivo, tel que je l’ai perçu.
Vous l’aurez compris : j’ai aimé. Beaucoup. Et je pèse mes mots.
Où es-tu Britannicus ? est vraiment un très beau roman.
Et n’en déplaise à l’éditeur, ce n’est pas un roman exclusivement pour adolescents, encore moins pour adolescents décérébrés, nourris à la téléréalité. Quelle ineptie !
Libraires, s’il vous plaît, changez ce livre de rayon !
Où es-tu Britannicus, Romuald Giulivo, éditions L’école des Loisirs 9 €
Julie Maroh, la dessinatrice de la BD «Le bleu est une couleur chaude» qui a inspiré "La Vie d'Adèle" de Abdellatif Kechiche, Palme d'or au dernier Festival international du film de Cannes, dénonce la dureté des scènes de sexe explicite entre les deux actrices sur le site de Libération : « un étalage brutal et chirurgical, démonstratif et froid de sexe dit lesbien, qui tourne au porn, et qui m’a mise très mal à l’aise. Surtout quand, au milieu d’une salle de cinéma, tout le monde pouffe de rire. Les hérétonormé-e-s parce qu’ils/elles ne comprennent pas et trouvent la scène ridicule. Les homos et autres transidentités parce que ça n’est pas crédible et qu’ils/elles trouvent tout autant la scène ridicule. Les seuls qu’on n’entend pas rire ce sont les éventuels mecs qui sont trop occupés à se rincer l’œil devant l’incarnation de l’un de leurs fantasmes.» Si la commission de classification des œuvres cinématographiques n'a pas encore classé le film en France, on imagine qu'il sera a minima interdit aux mineurs de 16 ans si l'on se réfère à la dernière décision prise par le ministre de la Culture pour le film "Clip" (2012) de Mija Milos. On parle même déjà d'une version allégée pour une exploitation dans les pays du Maghreb même si l'on peut sérieusement douter que la Tunisie - seconde patrie du réalisateur franco-tunisien - et ses voisins, acceptent l'idée de distribuer un film racontant une histoire d'amour entre deux femmes, même expurgé des scènes litigieuses. A suivre...
Dernier né de notre emblématique collection Osez, Osez les aphrodisiaques et autres stimulants sexuels) fait déjà parler de lui avec une interview de Vincent Vidal, son auteur, dans le journal Métro le jour de sa sortie. Une bonne occasion d’approfondir sa culture éroticulinaire…
Les soeurs à l’envers est sorti en mai aux éditions La Musardine. Ce livre unique compile des textes érotiques 100% inédits collectés par Alexandre Dupouy. Sur son blog “Les 400 culs” de Libération, Agnès Giard vient de lui consacrer un tel bel article à lire de tout urgence!
Michael Ennis est spécialiste d’histoire de l’art. Après Byzance, 1502 est son deuxième roman.
Extrait
Mon Giovanni adoré,
Nous habitions deux pièces dans le Trastevere. Ce quartier de Rome est situé de l’autre côté du Tibre par rapport au vieux Capitole, sur la même rive que le Vatican et le château Saint-Ange. Regroupé autour de l’église Santa Maria, le Trastevere était un village en soi, un dédale de tavernes, d’auberges, de tanneries, de cuves de teinturiers et de maisons délabrées qui étaient probablement déjà anciennes lorsque Titus Flavius revient triomphant de sa conquête de la Judée ; nombre des Juifs qui y vivaient prétendaient être les descendants de ses captifs. Mais nos voisins venaient de partout : Séville, Corse, Bourgogne, Lombardie et même Arabie. C’était un village où tout le monde était différent, de sorte que personne ne se démarquait.
Notre logis se trouvait au rez-de-chaussée d’une ancienne maison en brique en retrait d’une ruelle étroite et boueuse, enserrée de toutes parts de petites échoppes et d’autres habitations dont les balcons et les galeries étaient si rapprochés les uns des autres que nous avions toujours l’impression en sortant qu’il faisait nuit, même en plein midi. Je gardais mes livres et mes camées antiques à l’abri des regards, ne faisant étalage de rien qui puisse tenter un voleur… ou révéler qui j’étais autrefois. Cependant nous passions les murs à la chaux une fois l’an et balayions régulièrement le carrelage, et jamais tu ne dormis sur une paillasse, mais toujours sur un bon matelas de coton ; pas un jour ne passait sans que nous ayons fleurs ou verdure fraîche sur notre petite table, et nous ne manquions jamais de lard dans nos haricots.
Le soir, avant que tu t’endormes et que je sorte, je te lisais du Pétrarque ou te raconter des histoires. Comme lors de notre dernière veillée ensemble : le 19 novembre, anno Domini 1502. Ce soir-là, je te montrais ce médaillon de bronze estampé du portrait de Néron Claude César, à propos duquel je te racontai des récits que j’avais lu chez Tacite lorsque je n’étais guère plus qu’une enfant. Après avoir entendu les crimes qu’il avait commis, tu regardas le visage gravé de Signor Néron d’un œil très sévère et agitas un doigt réprobateur à son adresse, en disant :
« Même un empereur n’a pas le pou… le pou…
- Un empereur n’a pas de poux ? »
Cela te fit froncer les sourcils comme un banquier allemand, et je repris :
« Je crois que le mot que tu cherches est « pouvoir ».
- Si, Mamma, pouvoir. Même un empereur n’a pas le pouvoir d’être aussi méchant qu’il le veut. » Il y avait tant de gravité dans ta petite voix de grillon. « Nous allons donc punir Signor Néron. Privé de dessert ! Nous donnerons sa dragée à Hermès. »
Te rappelles-tu Hermès, amour éternel ? C’était notre cher bichon frisé, qui avait autant d’adoration pour toi que toi pour lui. En t’entendant dire son nom, il remua sa petite queue laineuse et lécha ton adorable main de sa petite langue rose.
Camilla était assise sur le lit avec nous, occupée à rapiécer sa jupe. C’était mon amie la plus chère et ma domestique la plus dévouée, qui t’emmenait en promenade jusqu’à la place de Santa Maria chaque jour, quand je ne pouvais pas sortir, et dormait à côté de toi chaque nuit, quand l’obscurité me permettait enfin de vaquer à mes occupation. Ta zia Camilla n’était pas réellement ta tante, mais c’était ma sœur en tout sauf par le sang, et si un jour je devais ne pas rentrer, je savais pouvoir compter sur elle pour te protéger et veiller à ce que tu deviennes un homme. Mince comme un roseau, plus grande que moi, notre Camilla adorée avait un visage pâle et grave où les yeux et la bouche faisaient comme des taches sombres, ce qui lui donnait l’air d’un ravissant fantôme, bien qu’elle soit forte comme un Turc. Elle était née à Naples, et la nature lui avait donné des cheveux d’un noir aussi intense que celui dont je teins maintenant les miens.
Je pourrais te décrire dans le moindre détail cette petite chambre dans le Trastevere, mon fils chéri, sans pour autant parvenir à te donner la mesure de l’amour dans lequel tu baignais là-bas. Et aujourd’hui je n’ai pas de plus grande peur que celle de nous voir séparés par un océan de temps, que nul mot ne pourrait traverser.
Peut-être garderas-tu de moi l’image de celle qui ne revint jamais te chercher.
Résumé
Parce qu’on a retrouvé auprès d’un cadavre de femme un indice qui permettrait de découvrir le meurtrier de son fils - Juan Borgia, le pape Alexandre VI oblige l’ex-compagne de celui-ci à mener une enquête.
A Imola, où siège la cour du prince César Borgia, le fils aîné du pape, Damiata va rencontrer Machiavel et de Vinci. Le premier est en mission secrète pour le compte de la république de Florence et le second, éminent scientifique, est au service de Borgia en tant qu’ingénieur militaire.
Avis
Vous vous rappellerez peut-être avoir lu, au siècle dernier, Il nome della Rosa d’Umberto Eco ou tout du moins avoir vu le film adapté de ce roman par Jean-Jacques Annaud, avec Sean Connery dans le rôle principal. Vous oublierez bien vite ce best-seller mondial multi-récompensé : avec 1502, Michael Ennis ne s’est pas contenté d’écrire un thriller historique, il a réalisé une œuvre d’art.
Inutile d’être féru d’Histoire pour goûter ce roman où le lecteur découvrira Nicolas Machiavel et Léonard de Vinci sous des aspects que beaucoup ignorent.
Page après page, le suspense est maintenu avec maestria et l’intrigue s’enroule autour d’une femme, Damiata, ancienne cortigiana onesta qui détient de multiples secrets. Qui manipule qui dans cette cour où les complots fleurissent plus vite que ne fond la neige ?
Enrichi de détails véridiques qui n’alourdissent en rien le style de Michael Ennis, 1502 dévoile les sombres côtés de l’homme tout autant qu’il révèle les instants où l’Humanité est passée de l’obscurantisme à l’époque moderne. Car Machiavel et de Vinci se sont effectivement côtoyés pendant plusieurs mois à la cour du prince Cesare Borgia, en Romagne. Qui sait ce que l’Homme serait devenu si ces deux génies ne s’étaient pas fréquentés alors que les Borgia, père et fils, menaient le monde ?
De cette époque mouvementée, il nous restait Le Prince, écrit de Nicholas Machiavel inspiré de la vie de César Borgia et les extraordinaires inventions de Léonard de Vinci. Aujourd’hui, grâce à Michael Ennis, nous avons 1502. Cet écrivain est un pur génie !
1502, Michael Ennis, éditions Cherche Midi
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Caroline Nicolas
Vu sur Florilège 2, Sexualité plurielle, eBook gratuit
C’est le deuxième eBook d’extraits que nous publions. Le premier, Florilège 1, Domination, regroupait, comme son nom l’indique, des extraits des eBooks de la collection e-ros D/s, soit Un, deux, trois… Nous irons en croix d’Isabelle Lorédan, Fais-moi mal ou L’Art de rester de marbre de Miriam Blaylock, Trois Jours de braise de Martine Roffinella [...]
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Tu embrasses tes gosses, tu leurs souhaites une bonne nuit. Tu vas mater un peu la téloche. Tu rejoins ta femme au lit. Elle est en train de faire des mots-fléchés. Et puis tu ouvres Guerriers Amoureux. C’est un peu comme si Jean-Louis venait se glisser entre les draps pour taper la discute. T’as pas lu la première page que déjà tu tombes sur les mots banlieue, cul, rebeus, sucé, pédé, conne, shit, crack et black. Les néophytes vont tomber du lit, les autres connaissent à peu près la musique.
Momo et Patou sont deux petits dealers dans la cité. Ils tombent tous deux amoureux de Darlène, la voisine de Patou. A force de jalousies, les deux amis deviennent rivaux et le duel va finir par les séparer. Patou s’en va en Amérique du Sud sur les traces des orpailleurs tandis que Momo va s’entraîner dans un camp terroriste en Afrique. Tous deux vont vivre de grandes aventures et leur destin vont évidemment se croiser à nouveau.
Malgré les années qui passent, Costes reste fasciné par le caca. Cela peut paraître puéril, mais à l’instar de Milan Kundera, il nous rappelle que notre relation à la matière fécale tient de la philosophie, voire du divin. Vue de l’extérieur, l’auteur passera pour un illuminé. Lui-même affirme qu’il fait de la merde mais il l’assume. Pour ma part, je dirais qu’il touche aux questions essentielles, qu’il gratte là où ça démange. Il fait aussi partie du peu d’artistes qui tentent de renverser l’ordre des choses, de secouer le public et de lui proposer autre chose que la soupe habituelle, de l’art subversif en ces temps où la rentabilité guide les choix de création artistique. Sans avoir l’air d’y toucher, Costes nous parle de plein de sujets : les banlieues, le racisme, le communautarisme, les religions, la vie dans la jungle, et même l’économie et Internet !
Jean-Louis Costes est un authentique passionné qui s’exprime, qui brûle quotidiennement, à travers ses chansons, ses spectacles, ses films, ses chansons et ses livres. Au début, on aurait pu croire à un effet de mode mais la carrière de Costes est désormais conséquente. On attendait l’artiste au tournant car son dernier roman Grand Père était carrément édité chez Fayard. Il est vrai que le caca était moins présent et qu’il y avait une ambition de mêler l’histoire intime de son grand-père haineux avec l’Histoire et notamment les conflits. Ainsi, Costes imaginait son grand-père en soldat sanguinaire, main armée qui prenait part à toutes les purges ethniques du siècle dernier. Ce roman était une grande réussite, au rythme trépidant et à la structure carrée, dans lequel l’art de Costes était canalisé. En d’autres termes, ça ne ressemblait pas vraiment à du Costes ! Guerriers Amoureux est donc bien plus bordélique, plus délirant. Mieux ou moins bien, ce sera selon les goûts. Il est certain que ce sont deux romans tout à fait différents.
Ce nouveau livre est un grand plongeon dans la craditude et la connerie, avec des logorrhées sur le sexe, un délire inspiré par sa vie réelle et décrit avec un vocabulaire de charretier, qui envoie du pâté trash porn. L’auteur diverge parfois dans des délires scato-porno-gores que certains trouveront difficiles à supporter. Après tout, ce n’est pas du goût de tout le monde de sucer une bite couverte de diarrhée ou de violer le cadavre putréfié d’une guenon. Mais comme dirait Costes : ne jugez pas avant d’avoir essayé.
Le rythme est effréné car l’auteur est en mode « écriture automatique ». On est parfois proche du langage parlé, et Costes enchaîne les péripéties avec une facilité déconcertante. Si les aventures vécues sont extrêmement rocambolesques, il y a toujours une part de vérité ou de vécu, qui rend réalistes des choses incroyables. Alors que l’on s’astreint généralement à trouver du sens dans le monde qui nous entoure, Costes dépeint le chaos du monde pour montrer qu’il n’a pas de sens, qu’il est chaotique, comme l’affirme aussi Neil Gaiman.
Bien que trash et violente, l’écriture de Costes vibre d’une énergie positive et créatrice qui balaie tout sur son passage, même l’orthographe. Mots en double, mots manquants, fautes en tous genres. Officiellement, le manuscrit n’a pas été relu mais au final, on se demande si ce côté « brut de décoffrage » ne convient pas à ce récit qui a les nerfs à vif. Costes parle avec son coeur, son cul et accessoirement sa bite, éradique toute auto-censure. Voir qu’une telle liberté est possible fait un bien fou.
Disponible pour 18 EUR port compris sur http://eretic-art.com/costesguerriers.html
Vu sur ClassX, nouvelle collection de la Musardine
« ClassX est une collection au format de poche qui propose des romans classiques de la littérature, reproduits intégralement auxquels sont ajoutées des scènes érotiques dans le même style que celui de l’oeuvre. » J’avais lu l’info dans le magazine Sensuelle, je viens de recevoir les deux premiers livres de cette collection. ClassX, un nom court et [...]
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Vu sur Ces Dames de l’annonce, Philippe Lecaplain
Ces Dames de l’annonce est un roman composé d’un préambule où le narrateur passe une petite annonce libertine puis de chapitres qui portent chacun le prénom de la femme rencontrée, auquel est associé un titre, une fonction, un qualificatif. Exemples : Agathe, le nombril du monde, Brigitte la guerrière, Zalia la femme du footeux, Christine la [...]
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Vu sur Sexagésime 2, La Sarabande des cocus de Ian Cecil
Sexagésime a été publié il y a un an. Le deuxième volume, sous-titré La Sarabande des cocus, vient de paraître, dans la collection e-ros des éditions Dominique Leroy. Un troisième (et dernier) eBook devrait conclure la série dans un an. Rappelons-le, Sexagésime est un ensemble de contes d’inspiration médiévale. Les deux eBooks peuvent [...]
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Un certain Hasse, agriculteur de son métier,
A trouvé la mort en insérant sa biroute
Dans un nid de guêpes cartonnières enragées.
Admettons-le: l’humanité est en déroute.
(En réalité, l’humanité n’est pas aussi en déroute qu’on serait tenté de le croire, puisque j’ai appris que cette nouvelle est fausse. Je publie quand même ce quatrain car il est si rare, à notre époque, d’avoir l’occasion de faire rimer «biroute» avec «déroute»…)
Vu sur Osez 20 histoires de voyeurs et d’exhibitionnistes
Il m’a fallu du temps pour terminer ce livre, car j’avais grandement délaissé durant quelques semaines les lectures érotiques. La particularité de ce Osez 20 histoires est de ne proposer qu’une seule nouvelle par auteur. Nous étions habitués à lire deux, trois ou quatre nouvelles d’Octavie Delvaux dans un volume. Je ne sais pas ce [...]
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Jasna est une adolescente qui se cherche. Entre sa famille et les études qui la saoulent, elle préfère aller à des fêtes et tailler des pipes à Djole, son pseudo petit ami, tout en se filmant avec son portable… Malheureusement, Djole ne semble pas trop être intéressé par elle, si ce n’est pour en faire un objet sexuel.
A la manière d’un Kids ou d’un Ken Park de Larry Clark, Klip se donne comme ambition de brosser un portrait de la jeunesse serbe d’aujourd’hui. Jasna est entourée d’une bande de copines toutes plus superficielles les unes que les autres, passant leur temps à choisir des fringues, à se maquiller et à parler de leurs flirts. On peut y voir les diktats de la télé et des clips de dance (la BO est émaillée de tubes pop/dance chantés par les personnages) sur les jeunes filles qui veulent absolument se donner un look de pouf un peu destroy. Ca concerne non seulement les vêtements mais aussi la façon de se comporter, qui consiste à prendre des poses sexy toutes les cinq minutes et immortaliser l’instant avec les portables.
Dans une moindre mesure, on pourra aussi comparer le film au Spring Breakers, d’Harmony Korine. Mais là où le réalisateur américain emballe tout cela dans un rêve éveillé plus ou moins hermétique, Maja Milos, la jeune réalisatrice, se pose plus en observatrice extérieure. Elle partage avec Larry Clark cette fascination pour les comportements excentriques des ados. Néanmoins, Larry Clarke filme toujours frontalement ses adolescents, sans vraiment de recul, et va jusqu’à embrasser leurs idéaux et leurs obsessions. Les jeunes dansent, se droguent, boivent, se filment, font des expériences sexuelles, vont à l’école et on recommence. Rien de très neuf sous le soleil de l’adolescence. Kids et Ken Park ont déjà tout dit et mieux.
Reste le côté voyeurisme à outrance par le biais des téléphones portables mais qui n’est jamais réellement expliqué ou exploité. Simplement montré. L’érotisme, bien que présent, est assez glauque et étrange. On a droit quelques scènes de cul explicite (à priori simulées) et dont le côté gratuit donne au film un côté « exploitation » pas forcément mal venu. Pour certains plans, ce sont les acteurs et actrices qui se sont filmés mutuellement, ce qui donne un côté immersif à la chose. On retiendra aussi la grand spontanéité de l’actrice principale Isidora Simijonovic qui permet au film de vivre et de respirer. Sinon tout cela aurait été bien stérile. La mise en scène n’est pas inintéressante mais pas non plus passionnante. Là encore, on sent des inspirations, une impression de déjà vu, peut-être du côté de Sofia Coppola, pour la vision sensuelle et intime de la féminité. Dommage que le film peine à trouver quelque chose à dire et se limite à de l’illustratif.
Klip sera disponible en dvd le 11 juin chez l’éditeur américain Artsploitation. Il a eu les honneurs d’une petite sortie en salles dans notre contrée.
Un quidam dégénéré aurait, semble-t-il,
Sodomisé un paon bleu à répétition
Jusqu’à donner la mort au pauvre volatile.
Il fait bien moins le jars, maintenant, en prison.
Jessica se rendit à la hâte aux cabinets pour se préparer à son rendez-vous habituel du mardi matin. Elle changea les piles de son œuf vibrant, le fit ronronner, puis le glissa dans sa chatte. Elle ajusta ensuite sa jupe et son sarrau, retoucha son rouge à lèvres et, satisfaite de son apparence, retourna à son poste de travail.
À dix heures précises, Anne Archet entra dans le salon et salua la réceptionniste. Elle balaya le salon du regard, aperçut Jessica près du bac de lavage, lui fit un léger signe de tête et, sourire en coin, s’approcha d’elle.
Sans mot dire, Anne s’installa dans le fauteuil et laissa Jessica ajuster la cape de coupe.
— Comment vas-tu aujourd’hui?
— Très bien, Madame Archet.
— Est-ce que tout… bourdonne d’activité en ce moment ?
— Bien entendu, Madame.
— Parfait… parfait.
Anne se pencha en arrière, et ferma les yeux. Jessica ajusta la température de l’eau. Le jet tiède vint fouetter le cuir chevelu de la cliente qui, instinctivement, se mit à contracter rythmiquement les muscles de ses cuisses et à tortiller son popotin. La cape lui offrant toute l’intimité voulue, elle glissa sa main dans sa culotte, sous le regard bienveillant et professionnel de la shampouineuse.
— Ça me fait un bien fou, confessa-t-elle, les joues rougies.
— Ça va de soi, Madame Archet.
Jessica ferma le robinet. Penchée au-dessus de sa cliente, elle massa les cheveux avec le shampooing, rinça, puis répéta le même manège avec le revitalisant – en prenant bien soin de pétrir longuement la nuque de sa cliente à cet endroit précis, cet endroit connu d’elle seule qui chaque fois faisait chavirer sa cliente.
Anne, les yeux mi-clos et le regard plongé dans le décolleté deJessica, huma son parfum. Bien cachés sous la cape, ses doigts terminaient le travail, jusqu’au bouquet final.
Lorsqu’elle eut enfin repris ses sens, Anne chuchota à l’oreille de Jessica :
— Tu es une bonne fille. Il est temps à présent pour toi de gagner ton pourboire.
Elle regarda Jessica trembler, sentit ses doigts se crisper sur sa tête et savoura l’orgasme silencieux de la jeune femme.
— Même heure mardi prochain, Madame Archet? demanda la réceptionniste.
— Bien sûr. Et veuillez remettre ceci à Jessica, je vous prie.
Elle déposa deux billets de vingt dollars sur le comptoir et sortit du salon.
— Veux-tu bien me dire qu’est-ce que tu lui fais pour qu’elle te donne des pourboires pareils ? cria la réceptionniste à Jessica qui balayait le plancher.
— C’est une plotte à shampoing, répondit-elle laconiquement.
Artiste allemand, Reinhard Scheibner touche à tous les arts : peinture, sculpture, vidéo, dessins, photographies. Ses sujets tournent toujours autour des mêmes thèmes : la pornographie, la déviance, une certaine fascination pour la matière fécale. Mais souvent, ce sont tous ces éléments qui sont combinés dans une seule et même oeuvre. Ce sont donc des fresques représentant des orgies dantesques sans limites. Il n’y a plus d’hommes ou de femmes, d’humains ou de diables mais tout cela est mélangé, au gré des désirs de l’auteur, dont les mutations imaginaires rappellent parfois le Cronenberg période ancienne. L’artiste mêle aussi une pornographie très crue, lorgnant souvent vers le BDSM, avec l’imagerie des contes de fée. Le mélange est évidemment explosif !
Les collages valent le détour car ils mettent en scène la famille « crottes » dans des situations de la vie quotidienne. Ses travaux anciens (1978 – 1999) sont beaucoup plus torturés même si ce n’est jamais totalement dénués d’humour. On y croise des psycho-killers cannibales, pas mal d’homosexualité masculine. Les dessins ont des couleurs criardes qui agressent l’oeil autant que les sujets en eux-mêmes.
Site officiel : http://www.reinhardscheibner.com
Un entretien avec l’artiste dans son studio à Berlin :
L’auteur a publié en France un livre intitulé « Horny » chez l’éditeur United Dead Artists
Pour avoir, à un de ses élèves, fait lire
Fifty Shades of Grey, un prof de Philadelphie
A été suspendu — mais c’est quoi ce délire?
Il fait aimer la lecture… et on le punit!
En 2001 Patrice Lamare publiait à La Musardine Les Lolitas, des nymphettes aux guerrières. Ce panorama montrait la vivacité du phénomène dans tous les domaines du champ culturel.
Aujourd’hui, la lolita, ce « démon immortel travesti en fillette de douze ans », pour reprendre les mots de Vladimir Nabokov, est toujours bien vivante, reine de territoires réels, fantasmés et imaginaires que nos sociétés se déclarant bien pensantes redoutent de traverser.
Tout en revenant aux sources (Lewis Carroll, Balthus, Gainsbourg, Shirley Temple, les lolitas japonaises…), Patrice Lamare parcourt les différents champs artistiques et médiatiques (photo, cinéma, télévision, musique, manga, littérature, mode – cosplay et défilés…) et dresse le portrait des nouvelles figures venues remplacer les Sailor Moon, Mathilda (Natalie Portman) dans Léon, Brooke Shields, et autres Vanessa Paradis.
Son abécédaire montre comment le mythe s’est répandu mondialement, décomposant plus que jamais le temps en une multiplicité de désirs. Mythe tour à tour récupéré, déformé, transfiguré, qui permet de mettre en perspective en l’intensifiant les questionnements sur la place de l’enfant dans notre quotidien et de ses rapports avec les adultes. Dans un ouvrage tout en couleurs et très richement illustré, l’auteur invite le lecteur à prendre la main de ces mignonnes pour aller voir si, au-delà du miroir des lolitas, les roses sont écloses. La lolita est partout, mais qui est-elle vraiment ?
Extrait de l’introduction :
« Il est enfin un troisième type de livres, ceux qui marquent la conscience (et le mode de vie) de toute une génération littéraire, et laissent leur empreinte sur le siècle. Leur “corps” tient sur une étagère, mais leur “âme” emplit l’air qui nous entoure. Nous respirons ces livres, ils nous habitent. »
« Ces lignes écrites par Nina Berberova en 1965 résument bien la place prise par le livre de Vladimir Nabokov,Lolita, non seulement dans notre
culture mais aussi, bien au-delà, dans notre civilisation et nos moeurs. Exilée russe, tout comme Nabokov lui-même, elle aperçu l’impact qu’un livre, parmi tant d’autres, peut imprimer à un mode de vie, tout comme un type d’adolescente, parmi tant d’autres, peut modifier le cours de la vie d’un homme d’âge mûr, au point de transformer un prénom, Lolita, en un nom commun, résumant à lui seul une manière de se comporter, toute une attitude et ce qui s’y rapporte. »
Acheter le livre chez Hors-Circuits
Une rencontre/signature aura lieu le samedi 18 mai 2013 à Hors-Circuits – 4 rue de Nemours – 75011 Paris
Vu sur L’Ermite de l’Apennin, Juliette de Sade 2, Philippe Clavell
Juliette voyage en Italie et rencontre « l’ermite de l’Apennin » qui lui fait visiter sa demeure, découvrir ses mœurs, et ses plus exquises cruautés. D’après l’oeuvre de Sade, L’Ermite de l’Apennin, Juliette de Sade 2, est illustré par Philippe Clavell : le texte garde une place prépondérante (notamment lors de la profession de foi de Minski, l’ermite), [...]
Cet article provient de Littérature érotique
Tu m’as promis un cadeau d’anniversaire
Tu as juré que j’en tomberais sur le cul
Je suis tout excité, je bande à en perdre la tête
Mais voilà que je te trouve
Endormie sur ton derrière!
Bien sûr depuis l’aurore tu as torché la maison
Mais ça ne reste après tout que le train-train
Ça n’a rien d’extraordinaire
Tu avais promis – et pourtant tu es là
Endormie sur ton derrière!
Toute la semaine j’ai pensé à ce que tu me donnerais :
Une pipe à couper le souffle
La pipe la plus essoufflante de tous les temps
Suivi de ton visage visqueux de foutre
Mais en aucun temps je n’ai pensé que tu serais
Endormie sur ton derrière!
J’admets que la fête était agréable
J’admets que la bouffe était exquise
J’admets que tous mes amis étaient présents
Et je suis désolé que le lave-vaisselle soit mort
– Mais je n’ai rien dit quand tu m’as demandé d’essuyer
J’admets avoir vu les larmes couler sur tes joues
Mais ça n’explique pas
Pourquoi je te trouve la tête sous l’oreiller
Endormie sur ton derrière!
Je fais plus que ma part dans cette baraque
Je lis une histoire aux mioches une fois par mois
Je n’oublie presque jamais de sortir les ordures
Ni de remarquer chaque kilo que ton cul engrange
Et chaque nouveau ride qui creuse ton visage
Sans jamais te faire de commentaire
Ou presque
Je ne suis pas coureur de jupons
Je ne suis presque pas ivrogne
Je ne pète pas au lit
Et comment me remercie-t-on?
Je ne demande qu’un peu de succion
Et quelques gouttes blanches sur ton menton
Je me suis coupé les ongles d’orteil
Arraché les poils de nez
Et aspergé de Brut 33
Et pourtant, te voilà, bave au coin de la bouche
Endormie sur ton derrière!
Certains parents, qui se faisaient une joie d'accompagner leurs jolies têtes blondes à la projection de Iron Man 3 (2013) de Shane Black, ont été particulièrement surpris d'assister, avec leurs enfants parfois très jeunes, à la diffusion de la bande-annonce du film Evil Dead (2013) de F. Alvarez sur grand écran ! On imagine leur surprise et le traumatisme des bambins... Tout cela pouvait-il être évité ?
En France, la diffusion des bandes-annonces (BA) avant la projection de films fait régulièrement l'objet de réclamations de la part de spectateurs mécontents, se plaignant des choix parfois inadaptés faits par les distributeurs ou les exploitants de salles. Dans son dernier rapport d'activité, la Commission de classification cite par exemple la lettre d'un spectateur s'étonnant de la diffusion de la BA de Paranormal Activity avant la projection du Petit Nicolas ou encore celle de Ghost Rider avant Happy Feet... Que dit la réglementation ?
Le code du cinéma et de l'image animée dispose que la commission de classification des œuvres cinématographiques a l'obligation de donner un avis sur les BA projetées en salles avant l'attribution d'un visa d'exploitation par le ministre, dans les mêmes conditions que celui accordé aux œuvres cinématographiques. Les choses sont donc simples et claires : une BA destinée à une diffusion en salles doit avoir reçu un visa. Dès lors, une BA qui serait interdite de diffusion à une catégorie de spectateurs ne pourra être diffusée que dans les salles projetant des œuvres cinématographiques du même niveau de classification, étant précisé qu'une BA peut également avoir un niveau de classification différent de celui du film qu'elle annonce. Ainsi, la BA de Evid Dead, film interdit aux -16 ans, ne devait pas être diffusée avant le film Iron Man 3 classé pour tous publics sauf si son niveau de classification est moins contraignant que celui du film auquel elle se rapporte. Ceci est la règle et la pratique est parfois bien différente.
En effet, il arrive fréquemment que les BA qui n'ont pas encore été soumises à l'avis de la Commission, donc qui n'ont pas de visa, soient néanmoins projetées, sans précaution particulière, avec un simple avertissement invitant le spectateur à vérifier à quelle catégorie de public cette œuvre est destinée. Cette possibilité, parfaitement réglementaire, est prévue par le code du cinéma. On peut alors se demander si dans ce cas l'exploitant de salles ne pouvait pas décider, de sa propre initiative, de ne pas diffuser la BA d'un film d'horreur au titre explicite, avant la projection d'un film tous publics, et ce, alors même qu'aucun texte ne l'y contraint.
Enfin, notons que la Commission de classification souligne dans son dernier rapport que les distributeurs « oublient » de plus en plus souvent de soumettre leurs BA à son avis, ce qui constitue pourtant une obligation réglementaire, en choisissant sciemment de les projeter en salles sans aucun visa.
Dans le cas présent, soit la BA de Evil Dead n'avait pas encore reçu de visa, auquel cas elle a été diffusée avec un avertissement à l'attention des spectateurs ; soit le distributeur s'est assis sur la demande de visa, ou n'a pas pris en compte le niveau de classification du visa accordé en la projetant dans une salle accueillant un public inapproprié. A moins qu'elle n'ait été classée tous publics...
Article également publié sur cinemafantastique.net le 1er mai 2013. Cliquez ICI.
Et qu'en est-il du régime des bandes-annonces aux États-Unis ? Pourquoi Internet regorge-t-il de bandes-annonces officielles dites « non censurées » de films américains pourtant interdits aux mineurs et parfois même censurés au moment de leur sortie en salles ? Explications...
La Motion Picture Association of America (MPAA) offre aux spectateurs une classification des films distribués sur le territoire des États-Unis d'Amérique sur la base de recommandations faites aux parents. Contrairement à la France, où la classification des œuvres cinématographiques est organisée par l’État, l'industrie américaine du cinéma s'auto-régule via le Rating System. La cotation des films est réalisée par une division de la MPAA depuis 1968. La Classification And Rating Administration (CARA) est chargée de formuler cinq catégories de recommandations : « G » (General Audiences), c'est-à-dire « film tous publics », « PG » (Parental Guidance Suggested), c'est-à-dire « accompagnement parental recommandé », « PG-13 » (Parental Strongly Cautioned) c'est-à-dire « accompagnement parental recommandé, film déconseillé aux moins de 13 ans », « R » (Restricted) c'est-à-dire « film interdit aux mineurs de 17 ans non accompagnés » et « NC-17 » (No One 17 and Under Admitted) c'est-à-dire « film interdit aux moins de 17 ans ».
Si la CARA examine tous les films, elle n'a pas pour mission de classer le matériel publicitaire, dont les bandes-annonces dénommées teasers ou trailers. Celles-ci sont laissées à l'appréciation de l'Advertising Administration, autre division de la MPAA, chargée de valider les bandes-annonces de films non encore classifiés, souvent en post-production, mises en ligne sur Internet six mois avant leur sortie. Les teasers offrent ainsi en libre accès sur le Net, des scènes déconseillées aux mineurs voire même coupées au montage lors de leur sortie en salles, sans que personne ne s'en émeuve. Cette situation surprenante et connue, est parfaitement admise par l'industrie du cinéma aux États-Unis car les trailers s'adressent d'abord aux parents afin qu'ils puissent juger par eux-mêmes le contenu des films que voudront voir leurs enfants. Outre-Atlantique, il est donc possible de voir des bandes-annonces de films classés « R » sur MTV ou encore des « PG-13 » sur Cartoon Network...
Article également publié sur cinemafantastique.net le 2 novembre 2012. Cliquez ICI.
Les notes du carnet de Nelly (essentiellement) ou du carnet de Jean et quelques lettres de Nelly à Jean ou de Nelly à sa cousine Kiki constituent ce petit livre curieux qui narre la rencontre de Nelly et de Jean, jeune professeur qui donne à la jeune fille des cours particuliers de latin, et leurs [...]
Cet article provient de Littérature érotique
Au tarif de cent dollars par pénétration
Une pauvre gosse âgée d’à peine quinze ans
Fut forcée de s’accoupler à répétition
Afin d’acquitter les dettes de sa maman.
Au nom du père, du fils et du rock’n'roll est le cinquième roman de Harold Cobert.
Extraits choisis
[...]
1
- Lève-toi, espèce de larve !
Silence.
- Allez ! Fais voir ce que t’as dans le ventre !
Toujours pas de réponse, de réplique inutile.
- T’as pas de couilles ou quoi ?
Ne pas riposter. Il fallait y penser avant, aux gifles calleuses. A dix-sept ans, un mètre quatre-vingt-deux et soixante-quinze kilos, c’est trop tard.
- Debout, enfoiré !
Coup de pied dans la chaise du père.
Aucune réaction. A peine un regard furtif, jeté en coin sur cet enfant dans un corps d’adulte ; une main qui passe, nerveuse, sur un crâne rongé par la calvitie et les soucis.
Tous restent médusés.
Joyeux anniversaire.
2
A l’origine, le mois de juillet s’annonçait pourtant bien. Cap-Ferret, plage de l’Horizon, un beau duplex au pied de la dune : le paradis pour un surfeur. Il avait cherché avec patience une pareille affaire, pour offrir de belles vacances à son fils.
- Mouais, c’est pas mal, faut voir le spot, déclara sa progéniture en balançant son sac dans la chambre qui lui était destinée.
Il s’appuya contre l’encadrement de la porte. Ni merci ni merde. Rien. « C’est pas grave, pensa-t-il, c’est comme ça. »
- Attends, hasarda-t-il, c’est sympa: spacieux, près des vagues, une terrasse plein ouest, idéale pour faire sécher les combis ou prendre des apéros dans le couchant…
- Mouais, pas faux. Au fait, t’as pas oublié ?
- Quoi donc ?
- Ma combi, triple buse ! Ma combi pour mon anniversaire !
- Attends, tu verras le jour J ! éluda-t-il avec un sourire qu’il espérait complice.
Il planta les mains dans les poches, se dégagea de l’embrasure de la porte et, s’efforçant de rire, se dirigea vers sa chambre.
- C’est ça, fais le malin, entendit-il tandis qu’il traversait le couloir.
« Défaire ma valise, se dit-il, défaire ma valise. »
Accalmie du rangement.
- Bon, je vais voir ce que donne les vagues, à tout’! lui lança son fils, sa planche sous le bras, sa soi-disant vieille combinaison sur l’épaule.
- T’as appelé ta mère pour lui dire que t’étais bien arrivé ?
- Plus tard ! cria-t-il sans se retourner, déjà engagé sur le chemin de la plage. L’océan n’attend pas !
« Heureusement que c’est un passionné, murmura pour lui-même le père de cette tête de babouin, ça le sauvera peut-être… »
Résumé
Victor est un adolescent en pleine rébellion, fils de parents divorcés. Il déteste son père qu’il prend pour un raté. Ils partent tous les deux en vacances sur la côte basque afin que Victor puisse fanfaronner sur sa planche de surf auprès de ses amis et surtout, des filles.
Le fils ne sait rien de l’histoire du père.
Avis
Dans Dieu surfe au pays basque, Harold Cobert avait précédemment évoqué les difficultés d’un homme confronté à la fausse-couche de sa femme. Avec ce nouveau roman, l’écrivain a choisi de raconter les difficultés de communication qui peuvent exister entre un père et un fils après un divorce.
Oui, l’intrigue se déroule à nouveau sur la côte basque et met en scène un surfeur. Mais cette fois, il n’est pas question de Dieu, même si Victor le jeune con se prend pour Dieu lorsqu’il est debout sur sa planche de surf.
Oui, Cobert raconte encore une fois une histoire de père. Sauf qu’ici, le fils est né. Pire, il est un adolescent devant qui sa mère est en extase depuis sa naissance. Il est l’enfant d’un couple de divorcés qui se sont reconnus dans les années 60. Car ce que Victor ignore encore et que le lecteur découvrira, c’est que ses parents, Christian et Lorraine, se sont aimés passionnément sur fond de rock’n'roll.
J’ai lu Au nom du père, du fils et du rock’n'roll comme on observe la texture des vagues de l’océan Atlantique tout en écoutant une bande-son magique : l’enfance du père, les fuites en avant pour ne pas crever, les passions dévorantes, la naissance du fils, les abandons-choix successifs du père qui pensait faire au mieux, l’absence de repères pour l’un comme pour l’autre, les non-dits qui blessent autant que les paroles coupantes, les regrets, les petits bonheurs et les grandes joies, les liens qui se nouent et se dénouent, les preuves d’amour qu’on ne veut pas voir et que l’on découvre parfois beaucoup trop tard.
Que dire de plus de Au nom du père, du fils et du rock’n'roll ?
Il n’est pas aisé de se reconstruire lorsqu’on a vécu une enfance plus que douloureuse.
Il n’est pas facile d’être un [bon] père lorsqu’on n’a pas eu droit au [bon] modèle.
Il n’est pas évident d’être un fils quand le père est absent, même lorsqu’il est présent.
Comme on ne naît pas parents de, on ne naît pas enfant de, on le devient. Et certaines routes sont plus difficiles que d’autres.
Avec toujours autant de subtilité, Harold Cobert manie le verbe, mêlant habilement la tendresse, le sordide et l’humour. Il écrit l’amour et c’est beau. Tout simplement.
Au nom du père, du fils et du rock’n'roll, Harold Cobert, éditions Héloïse d’Ormesson 256 pages 17 €
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Vu sur A voyeur, voyeur et demi, texte perso dans Cohues n°10
Je vous avais parlé du magazine Cohues il y a quelque temps, à propos du numéro « spécial sexe ». Le dixième numéro vient de sortir, et il comprend un texte personnel : A voyeur, voyeur et demi. Les éditions La Musardine avaient lancé un appel à textes sur le thème du voyeurisme auquel j’avais participé avec [...]
Cet article provient de Littérature érotique
Une Floridienne adepte de natation
A surpris un homme en train de se masturber
Sur la plage, en public, avec ostentation.
«Tout son corps en tremblait», dit-elle, impressionnée.
Une Wyomingaise qu’on a accusée
D’avoir lascivement frotté le popotin
De deux fillettes aurait dit, pour se disculper :
« Je suis un homme gay dans un corps féminin ».
Après Pavillon 38, Caïn et Adèle, Obscura, L’année du Rat, Régis Descott revient nous offrir un thriller psychologique : Souviens-toi de m’oublier.
Résumé
Iris et Max ont vécu autrefois 4 années d’amour fou mais aujourd’hui, seule Iris semble s’en souvenir.
Extrait choisi
Son regard retenu par celui du primate, Iris tendit soudain l’oreille : la rumeur de l’assemblée s’était éteinte, remplacée par une autre, peuplée de cris, de gloussements et de hululements s’élevant d’ordinaire au cœur des forêts primaires. Dénué d’artifice, tenant sur son seul sujet - un singe massif sur un à-plat beige uniforme -, le tableau représentait un univers en soi, une invitation à s’immerger dans un monde sans repères.
Intriguée, Iris visa l’étiquette sur le mur à côté du cadre : John, Macaca nigra. Le charme rompu par cette dénomination scientifique, aussitôt la jungle se tut au profit des conversations mondaines.
En dépit de son pelage, de son crâne en pain de sucre et sa gueule découvrant un croc grisâtre, le macaque arborait une expression humaine. Le peintre était parvenu à ce résultat étonnant : une animalité brute, tempérée par ces yeux chair d’oursin où l’attention revenait sans cesse. Il n’avait pas représenté la cage, et pourtant son entrave était perceptible. Les animaux avaient perdu leur liberté de mouvement. Leurs yeux racontaient ce deuil.
A côté, l’étiquette du gibbon à mains blanches arborait un point rouge. Les toiles partaient comme des petits pains. Par leur anthropomorphisme, elles dégageaient une séduction perceptible au premier regard.
Le second degré chez ce peintre l’amusait. Prise d’un rire solitaire, Iris fit se retourner un couple de quinquagénaires. Elle leur adressa un sourire radieux, mais conserva son hilarité pour elle.
Elle se demandait ce que Thomas en penserait, lui qui aimait le dessin et les reportages animaliers. L’exposition aurait toutes les chances de l’intéresser. En la voyant se maquiller devant le miroir de la salle de bains, il avait protesté. Alors tu m’abandonnes encore… Avant qu’il n’ait eu le temps de s’écarter, d’un mouvement vif elle lui appliquait son tub de rouge à lèvres entre les sourcils. Un point vermillon comme ceux des tableaux dans cette galerie. La fantaisie de sa mère ne l’avait pas fait rire, agacé, il s’était essuyé et avait tourné les talons.
Pour se faire pardonner, au risque de faire attendre Antoine, elle avait pris le temps de lui préparer des pâtes à la puttanesca, souvenir joyeux d’une aventure italienne dont elle avait conservé le goût. En découvrant l’assiette, Thomas l’avait gratifiée d’un baiser sur la joue.
Cela faisait trois soirs de suite qu’elle le laissait seul, mais Antoine avait insisté. On ne lui résistait pas, il savait se montrer si persuasif. Elle devait le rattraper, accorder à son fils davantage d’attention, sinon il finirait par s’éloigner ; un risque qu’elle ne prendrait pas.
Soudain, le macaque lui parut las. Elle chercha Antoine dans l’assistance. Avec sa tignasse, ses lunettes à monture d’écaille et son rire de crécelle, elle n’aurait aucun mal à le repérer. Après avoir dirigé deux ministères, il était sans poste, et considéré comme d’autant plus dangereux. Le pouvoir aimantait les hommes et les femmes, selon les médias sensibles à son aire vulnérable, et il en jouait. L’un des prix à payer pour vivre avec un tel personnage. Ça ne la dérangeait pas. Elle accordait sa confiance une fois pour toutes et Antoine ne lui avait jamais donné l’occasion de douter de lui.
A l’autre bout de la pièce, prêtant une oreille distraite à son interlocutrice, un homme trapu au regard pénétrant et à la cravate de laine fixait ses yeux sur elle. Elle aussi attirait les regards, parfois.
Et l’artiste ? Elle ignorait jusqu’à son nom, au peintre animalier qui réussissait si bien les primates. Elle s’était contentée de monter dans la voiture et de se laisser conduire sans écouter les directives qu’Antoine dictait par téléphone à l’un de ses collaborateurs, avec cette décontraction qui dès leur rencontre l’avait séduite. Le long des voies sur berge, elle avait laissé vagabonder son regard à la surface de l’eau noire et lumineuse, tandis qu’à côté d’elle Antoine continuait de tricoter son avenir avec des interlocuteurs dont elle n’essayait même plus de deviner les identités. Elle contemplait les façades de la rive gauche, la succession des ponts enjambant la Seine, les péniches, les navettes fluviales et les remous que leurs hélices produisaient, ce spectacles si vieux, si beau et si émouvant auquel, à force, elle ne prêtait plus guère attention.
La cravate de laine avait terminé sa conversation et se rapprochait. Un mandrill, lui apparut-il tandis qu’une trouée dans la foule dégageait en arrière-plan le portrait d’un de ces spécimens à la face colorée. Elle eut envie d’une cigarette.
S’immisçant entre les groupes, elle se dirigeait vers la sortie, évitant les pieds, les épaules et les coupes de champagne, lorsque la vision d’une nuque où foisonnaient des boucles rebelles l’arrêta.
Etait-il à ce point sorti de son esprit pour qu’elle n’ait pas eu au moins une pensée pour lui en se rendant dans cette galerie ?
Son regard embrassa l’ample courbe des épaules, la veste de lin kaki, les cheveux en désordre et, après deux pas supplémentaires dans sa direction, découvrit enfin ses traits : les yeux de chat vert d’eau, le nez légèrement épaté et le menton piqué d’une fossette. Ce visage qui s’était si souvent penché sur le sien. Puis elle vit ses mains. Celles d’un pianiste qui aurait travaillé dans la charpente, avec ses doigts longs et forts.
Max ! C’est toi tous ces tableaux ? Max ! La dernière fois tu étais si misérable !
Avis
Entamer la lecture de Souviens-toi de m’oublier, c’est accepter d’être déstabilisé/e, genre, c’est quoi ce roman d’aMOUrrr ???
Quand on ouvre un Descott, généralement, on découvre rapidement un meurtre. Or là, nulle trace de sang, aucun cadavre MAIS l’incompréhension et le malaise du personnage principal qui grandissent au fil des pages. Comment l’être avec qui elle a vécu un amour passionnel a-t-il pu oublier cette période ?
ATTENTION, je n’ai pas dit que ce roman était une bluette, bien au contraire.
Souviens-toi de m’oublier est TERRIBLEMENT BIEN DOSÉ : suspense/neuropsychologie/expérimentation scientifique/rapports humains.
Je n’ai pas dit non plus que personne ne mourrait. D’ailleurs, je pense qu’au-delà de l’intrigue inquiétante, le sujet omniprésent du livre est la mémoire et ses fonctions. La mémoire, ce phénomène qui continue de nous subjuguer. La mémoire qui coordonne toute notre activité mentale : intelligence et affectivité. Je retiens parce que j’ai compris mais aussi parce que j’aime.
Et le livre, dans tout cela ? Si vous aimez être surpris et avoir peur, vous devriez vous retrouver piégés jusqu’aux toutes dernières pages.
Régis Descott est décidément un des maîtres du thriller psychologique. BRAVO !
Souviens-toi de m’oublier, Régis Descott, éditions JC Lattès 19 €
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Dans la ville d’Albuquerque, un drôle de type
Voulant s’encanailler avec une catin
Fut surpris en train de négocier une pipe
Contre deux MacPoulets et un Joyeux Festin.
Vu sur La Comtesse rouge, BD de Georges Pichard
J’adore Georges Pichard, dont j’ai lu jusqu’à présent un certain nombre de BD : plusieurs épisodes de Blanche Epiphanie, Madoline (tomes 1 et 2), L’enquêteuse. Dans ces derniers titres, des scènes de torture atroces, où des femmes sont écartelées… La Comtesse rouge reste dans cette veine. Elle met en image et en mots la légende d’Erzsebeth [...]
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Vu sur L’Ecole des biches, Georges Lévis
Texte du XIXe siècle d’Ernest Baroche, publié alors anonymement, L’École des biches ou Mœurs des petites dames de ce temps a été adapté pour la bande dessinée, et superbement mis en image par G. Lévis, dessinateur que vous connaissez sans doute avec les aventures de Liz et Beth que j’ai eu l’occasion d’évoquer précédemment sur [...]
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Si l'affaire n'a pas fait les gros titres de la presse, Clip (Klip, 2012), le premier long métrage de la réalisatrice serbe Maja Miloš, a suscité quelques débats dans les rangs de la Commission de classification en France. Finalement interdite aux -16 ans avec avertissement le 26 mars 2013, l’œuvre de la jeune cinéaste risque aujourd'hui de faire l'objet d'une action devant les tribunaux français...
L'article a également été publié sur le site Cinemafantastique.net dans la chronique "Renvoyez la censure !". Pour y accéder, cliquez ICI.
Vu sur L’Anniversaire, Jeux libertins, Gilles Milo-Vacéri
Contrairement à la majorité des textes publiés dans la collection e-ros, L’Anniversaire, Jeux libertins a fait l’objet d’une quasi-commande. Gilles Milo-Vacéri, dont nous avions déjà prévu de publier des nouvelles, regroupées en un e-book à paraître en septembre, Destin de femmes, m’a demandé si je n’avais pas une piste pour qu’il écrive un texte court, [...]
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Vu sur Jane Eyrotica, Charlotte Brönte et Karena Rose
Ce roman a pour une histoire particulière. J’ai reçu le programme des parutions de différents éditeurs, dont une annonce de publication du roman Jane Eyrotica, ai pris contact avec l’attaché de presse en lui demandant si je pouvais recevoir le livre dans une version numérique. On m’a répondu oui, à partir de telle date. Extra ! [...]
Cet article provient de Littérature érotique
Auteur de nombreux romans et notamment de Providence, du très beau L’ardoise magique, du trop court La battle, l’écrivain scénariste Valérie Tong Cuong revient avec L’atelier des miracles.
Résumé
Professeur d’histoire-géo, Mariette est au bout du rouleau. Rongée par le passé, la jeune Millie est prête à tout pour l’effacer. Quant au flamboyant Monsieur Mike, ex-militaire installé sous un porche, le voilà mis à terre par la violence de la rue.
Au moment où Mariette, Mike et Millie heurtent le mur de leur existence, un homme providentiel surgit et leur tend la main - Jean, qui accueille dans son atelier les âmes cassées.
Jean, dont on dit qu’il fait des miracles.
Extrait
Millie
L’odeur âcre, violente, s’insinuait dans chaque espace libre de mon corps, me piquait le nez et la gorge, assaillait mon cerveau englué de sommeil de ses rafales hargneuses.
Je refusais de me réveiller. Je voulais dormir jusqu’au bout de la nuit et, tant qu’à faire, jusqu’au bout du week-end. Passer directement du vendredi soir au lundi matin, sans respirer, sans rêver, sans penser, d’une seule traite, d’une seule lutte.
Comme un enfant maladroit traverse la piscine sous l’eau, poussé par le maître nageur et les huées de ses camarades, épuisant ses ultimes réserves d’air pour atteindre le bord opposé, caressant la mort, l’admettant déjà. Puis soudain, agrippant de ses doigts tendus la pierre poreuse, regonfle ses poumons et surgit en s’ébrouant, à la fois étourdi et reconnaissant d’avoir survécu.
La toux brûlante m’arrachait à la nuit. J’ai entrouvert les yeux. Face à moi, une longue langue de fumée sombre se mouvait en silence à travers la fenêtre entrebâillée, léchant le papier peint jauni jusqu’au plafond.
Le feu ! Mon corps s’est soulevé dans un spasme, je n’étais plus sûr d’être éveillée, j’avais l’esprit scindé en deux, une moitié cirant, Eh bien voilà, Millie, c’est l’heure des comptes, l’heure de vérité, celle de payer et de les rejoindre car après tout se rebellant, refusant, Ne pas faire de lien hâtif, fuir les signes, les concordances, la psychologie de comptoir, cet incendie est le fruit du hasard, forcément, un accident, une pure coïncidence, alors se concentrer et agir, puisque le feu tue.
Avis
Sous prétexte de nous raconter l’histoire « simple » d’un homme-dieu qui surgit dans la vie des plus paumés pour les remettre sur les rails, Valérie Tong Cuong met l’accent sur ce qui se cache vraiment derrière l’envie maladive qu’ont certains êtres : aider les autres à tout prix.
L’atelier des miracles, c’est aussi et avant tout la résilience de personnages qui se reconstruisent grâce à des rencontres inattendues. Les autres, parfois, aident à se relever. Encore faut-il accepter de s’ouvrir à eux et s’accepter soi.
Au fil des ans, l’écriture de Valérie Tong Cuong s’est ciselée, la psychologie de ses personnages s’est approfondie, le rythme du récit a gagné en suspense.
L’atelier des miracles, un roman qui donne envie de croire en l’Homme !
L’atelier des miracles, Valérie Tong Cuong, éditions JC Lattès 17 €
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Vu sur Infernal, la lettre d’information d’Enfer, la librairie virtuelle de l’érotisme
La première lettre d’information Infernal est parue au début de ce mois d’avril 2013. Cette lettre évoque les publications récentes pour l’édition numérique et érotique. En voici un aperçu : Pour la lire en ligne : http://www.enfer.com/data/newsletter/INF-NL01-avril2013.htm S’y trouvent des informations diverses, sur les séries et feuilletons érotiques, sur le logo « sans DRM », sur HQN [...]
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Vu sur Une Nuit fanatique, Guillaume Perrotte
Il y a plusieurs mois, Guillaume Perrotte avait écrit ceci : « C’est justement ça qui est drôle : que les lecteurs essayent de trouver le « vrai » dans les écrits érotiques, car il y en a forcément. Sinon, l’auteur n’écrit pas de cul. Il n’y a pas de fumée sans feu, et l’éternel parallèle avec l’auteur de [...]
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Quel gamer n’a jamais rêvé de voir ses héros et ses héroïnes virtuelles devenir un jour des pornstars ? C’est exactement ce que propose l’artiste Fugtrup avec son tumblr rempli jusqu’à la gueule de gif animés. Grâce à une modélisation 3D, il place les personnages de jeux célèbres (Mass effect, Left 4 dead, …) dans des situations scabreuses. Les scènes pornographiques ne sont pas très recherchées. On y trouve de la pénétration violente, des fellations en pagaille et des rapports anaux. Mais l’intérêt vient bien du choix des personnages. D’une part, parce qu’ils sont issus de jeux vidéos célèbres, et d’autre part, parce qu’ils sont souvent d’origine extra-terrestre. On peut donc assister à d’extravagantes unions contre-nature entre différentes espèces. Créatures bleues, transsexuels, monstres musculeux : tout ce petit monde s’accouple dans des chorégraphies mécaniques bien rigolotes. Ce qui frappe, c’est la facilité avec laquelle on peut réaliser des scènes pornographiques en image de synthèse.
Une petite sélection des animations (certaines sont assez lourdes, votre navigateur aura peut-être un peu de mal!) :
Alyx Vance et Gordon Freeman s’octroient une pause pendant Half Life 2
En fait, Fugtrup utilise le logiciel Source Filmmaker, de la célèbre plate-forme de jeux-vidéo Steam. Elle permet de réaliser son propre film en 3D. Evidemment, il s’agit d’une utilisation détournée et pas les auteurs des jeux n’ont pas trop envie de voir leurs personnages tourner dans des pornos. Pour trouver les modèles « nus et prêts à performer », il faut donc se tourner vers des forums spécialisés où l’on peut s’échanger les fichiers : https://digitalero.org
En exemple, l’héroïne « Crystal Maiden » en version topless, du jeu Dota (Defense of the Ancients) :
Si Fugtrup travaille pour le fun (il accepte parfois de satisfaire des souhaits de fans), il précise qu’il met 3 à 4 heures pour réaliser chaque animation. Ce n’est donc pas aussi simple qu’il n’y paraît. Mais le détournement des personnages de jeux vidéo dans des situations porno est un véritable genre. Pour Mass Effect qui est un jeu très connu, on peut trouver des milliers d’images porno situées dans l’univers SF du jeu. Comme c’est une pure création de l’esprit, tout et n’importe quoi peut être imaginé. Il serait dommage de rester cohérent. Pourquoi donc ne pas imaginer des « crossovers » entre les jeux, comme ci-dessous où la Lara Croft de Tomb Raider s’invite dans Mass Effect :
Vu sur Publications de mai à octobre dans la collection e-ros
Aujourd’hui viennent de paraître deux eBooks dans la collection e-ros : un collectif, Attachements, que je viens d’évoquer ici, et une nouvelle de Gilles Milo-Vacéri, L’Anniversaire, Jeux libertins, que j’évoquerai bientôt. La suite du programme se définit comme suit : - en mai sera publié le deuxième volet de Sexagésime de Ian Cecil. Avec, pour [...]
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Vu sur Attachements : amour et bondage
A la suite d’un appel à textes sur le bondage, qui a permis la publication en octobre dernier d’un recueil de cinq textes érotiques intitulé Entre ses cordes, j’avais à ma disposition un ensemble de textes assez cohérent, sur une thématique qui associait lien amoureux et bondage, dont je ne souhaitais pas me séparer. S’y [...]
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Parce qu’en France, il existe de nombreux spécialistes capables de vous conseiller, vous, lectrices et lecteurs, de vous dénicher la perle rare parmi tous les ouvrages qui paraissent et d’organiser des animations culturelles de quartier, je parle de NOS EXPERTS, NOS LIBRAIRES, lalibrairie.com est née !
Lalibrairie.com, qu’est-ce que c’est ?
Une idée qu’elle est très bonne !
Plus de 800 000 titres en une seule librairie !
Les lectures recommandées par VOS libraires, des zooms sur une thématique, un éditeur, une collection, un auteur…
Il était grand temps que les libraires indépendants réagissent et se rassemblent pour contrer Amazon et Cie au lieu de rester à pleurnicher seuls dans leurs coins « je sais plus quoi faire, y a plus rien à faire, c’est trop tard, je ferme » !
Plus de 800 librairies ou maisons de la presse déployées sur tout le territoire français se sont regroupées en créant un site qui combine un savoir-faire technologique à une plate-forme logistique : lalibrairie.com.
Ce chiffre est amené à augmenter ! Pourquoi ?
Parce que nous, vous comme moi, lectrices et lecteurs passionnés, vous allez changer vos comportements. Au lieu de rester figés sur votre ancien réflexe « jefilecommandersuramazon », vous allez prendre l’habitude de vous rendre sur lalibraie.com afin d’acquérir l’ouvrage que vous rêvez de lire et dont vous parlerez ensuite avec votre précieux libraire.
Parce que nous, vous comme moi, allons parler de lalibrairie.com à notre libraire si elle ou il ne le connaît pas encore afin qu’elle ou il rejoigne les rangs, aux membres de nos familles, à nos amis et à nos copains, à nos collègues et à nos voisins et tout ce petit monde diffusera à son tour l’information autour de lui.
REGROUPONS-NOUS POUR PROMOUVOIR LA DIVERSITÉ CULTURELLE DANS NOTRE PAYS !
Et avouez que participer au « lien social plutôt qu’à l’évasion fiscale », c’est plus que kiffant !
Lalibrairie.com, j’en parle autour de moi, alors pourquoi pas vous ?
A noter : en plus d’être des experts passionnés, les libraires de lalibrairie.com participent aussi au développement durable.
Tous ensemble, changeons nos habitudes !
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C’est toujours quand je m’y attends le moins que l’homme qui habite en face de chez moi se met à se masturber devant la fenêtre de sa chambre.
La première fois que c’est arrivé, j’en ai perdu tous mes moyens. Je crus d’abord qu’il ignorait que je pouvais le voir, alors je fis celle qui n’avait rien vu et je fuis illico ma propre chambre en éteignant la lumière derrière moi. Ce qui me troublait particulièrement, c’était que ce type n’était pas un parfait inconnu. Je l’avais déjà croisé sur le trottoir, je l’avais même déjà salué à quelques reprises alors qu’il rentrait chez lui avec sa femme. Il me semble même avoir enseigné à son fils il y a une dizaine d’années, quoique je n’en sois pas certaine – je crois bien l’avoir déjà croisé à une rencontre de parents. À ce moment, j’étais convaincue qu’il serait mort de honte s’il avait su que je l’avais vu se polir l’engin.
La deuxième fois que c’est arrivé, il était debout devant sa fenêtre et je pouvais le voir de profil. Je l’ai observé pendant trois ou quatre secondes et j’ai ensuite éteint la lumière. Mais cette fois-là, au lieu de tourner les talons et quitter à la hâte ma chambre, j’ai plutôt fermé la porte et je me suis doucement approchée de ma fenêtre pour le regarder. La sienne étant plutôt une porte patio, je fus à même de l’admirer de pied en cap et de constater que son pantalon était autour de ses chevilles. Il finit par se tourner et je pus constater à quel point il était velu : des poils sombres et touffus couvraient sa poitrine, son ventre et son pubis. J’aime beaucoup les hommes poilus, j’aime la sensation sur ma peau. Et je pouvais voir sa queue, bien entendu. Elle était longue et bien épaisse, comme la main qui était enroulée autour d’elle et qui la caressait de haut en bas. Son regard était sérieux et concentré sur ce qu’il faisait. Le mien aussi : je n’en manquais pas une miette. J’eus une bouffée de chaleur et de désir quand je le vis renverser la tête vers l’arrière, ouvrir la bouche comme s’il faisait mine de crier. Ma main se fraya inconsciemment un chemin entre mes cuisses, sous ma culotte. Je mouillais abondamment. J’ai joui quelques instants après lui.
La troisième fois que c’est arrivé, il faisait carrément face à ma fenêtre. J’avais placé un fichu de coton rouge sur ma lampe de chevet pour tamiser la lumière juste assez pour me sentir en sureté, mais de façon à laisser aussi assez de clarté pour qu’il puisse m’observer à sa guise. Je portais un string en dentelle et un soutien-gorge transparent. Fébrile comme une pucelle lors de son premier rendez-vous, je tremblais comme une feuille. J’étais déjà sur le point de jouir au moment où mon doigt se posa sur mon clitoris et j’eus le temps de venir trois autres fois avant qu’il n’éjacule. Cette fois-là, je vis son foutre éclabousser la fenêtre comme mille gouttes de pluie opalines. Lorsque ce fut fait, nos regards se croisèrent pendant un long moment. Il ne souriait pas – moi non plus. Il sortit de sa chambre sans éponger la vitre; moi, je restai longtemps assise sur mon lit, troublée par ce qui venait de se produire, me demandant d’où pouvait bien provenir cette tendance au voyeurisme incongrue qui ne s’était jamais manifestée chez moi par le passé.
La quatrième fois que c’est arrivé, nous étions tous les deux nus. Mes mamelons étaient durs et je les pinçais pendant qu’il me regardait. Je le voyais caresser sa bite qui lentement se gorgeait de sang en relevant fièrement la tête. Je posai un pied sur la chaise de la coiffeuse et adoptai une posture qui lui permettrait d’avoir une vue imprenable sur ma chatte qui s’était éclose juste pour lui. Je le voulais dans la chambre, avec moi, je le voulais à l’intérieur de moi – je le voulais plus que tout ce que j’avais pu vouloir auparavant. Ses mouvements étaient plus lents que la fois précédente, comme s’il voulait se laisser tout le temps de me regarder. J’eus un orgasme, puis deux, puis trois en ne quittant pas sa main et son sexe des yeux. J’aurais voulu me mettre à genoux entre ses jambes et prendre dans ma bouche. J’aurais voulu le goûter. Ma bouche s’ouvrit machinalement lorsqu’il jouit, comme si j’avais pu attraper son foutre qu’il étala, encore une fois, sur la fenêtre. Les scénarios les plus fous envahirent mon esprit : s’il ouvrait sa fenêtre, si j’ouvrais la mienne…
La dernière fois que c’est arrivé, c’était le premier orage du printemps. Il pleuvait si fort qu’on voyait à peine à travers les fenêtres. J’ai fini par me retrouver, comme lui, écrasée contre la vitre et lorsque nous eûmes tous deux joui, les fenêtres étaient maculées de bave, de foutre, de cyprine, de sueur et de la brume de notre souffle oppressé. Du bout du doigt, je traçai en lettres inversées « XU∃V ∃T ∃ᒐ ». Il me répondit « MOI AUSSI ». Un étrange sentiment d’intimité partagée m’envahit, même si deux vitres, une dizaine de mètres et des trombes d’eau me séparaient de l’objet de mes désirs.
Depuis, chaque fois que je le croise dans la rue – la plupart du temps en compagnie de sa légitime – nos regards se fuient, ne se rencontrent jamais. Je souris à sa femme et je les salue, mais nous agissons, lui et moi, comme si nous étions de parfaits étrangers. Pourtant, je me sens chaque fois le rouge me monter au front et ma culotte s’imbiber de mouille. Je jette alors un regard furtif sur sa braguette dans l’espoir d’y détecter la bosse qui trahirait son désir. Parfois, elle est là. Parfois, il se place afin qu’elle soit moins perceptible. Toujours est-il que je suis continuellement dans un état d’excitation insoutenable. J’attends impatiemment que le soleil se couche, que vienne l’orage, que nous puissions nous unir fois de plus. Et surtout, je me demande si, un soir de pluie, il viendra maculer ma fenêtre ou si je serai celle qui prendra les devants et irai mouiller la sienne.
Un sombre individu venu dévaliser
Une maison de tolérance tournaisienne
S’est fait expulser à coups de godemichés:
Ne provoquez pas les péripatéticiennes.
Un soldat du feu quadragénaire (et Français)
Ses collègues féminines, nues, a filmées.
Ne venez surtout pas nous demander, après,
Pourquoi les filles hésitent à faire des pompiers.
Une fana de Hugh Jackman un peu fêlée,
Voulant lui prouver à quel point elle l’aime bien,
En le croisant, au visage lui a jeté
Un rasoir rempli de ses propres poils pubiens.
Ecrit et réalisé en 2009 à quatre mains par Ovidie et Jack Tyler, Histoires de sexe(s) est une alternative au film porno classique. Il s’embarrasse en effet d’un scénario, de personnages, de dialogues et d’un propos : la sexualité. Si le porno ne nous avait pas habitué à cela, les acteurs quant à eux restent du milieu (on retrouve Lou Charmelle, Cruz
Et puisqu’il faut parler du quotidien, l’histoire débute par l’organisation d’un dîner : d’un côté les femmes et de l’autre les hommes. Le film joue sur les idées reçues et tente de brouiller les pistes : oui, la bière peut être bue par les hommes et aussi les femmes. Oui : les hommes savent cuisiner, et oui : les femmes peuvent aimer le cul. Mais pas forcément. La vision du sexe bourrin et des modèles classiques sont donc ici exclus, ce qui est plutôt frais. Ovidie en profite pour épingler toutes les généralités que l’on balance trop rapidement sur la sexualité et balance une pleine plâtrée de foutre sur les magazines féminins. On remarquera que le casting fait la part belle à des physiques « naturels », loin du plastique et du silicone. Le maquillage est au minimum et on peut même apercevoir quelques rondeurs, et on a le droit de trouver ça sexy.
Tout est donc dans la subtilité, même si ça reste des discussions entre copains et entre copines, reflets d’une certaine réalité. De nombreux sujets sont abordés : l’échangisme, la relation de confiance dans un couple, Internet, la jeunesse, la vieillesse, l’orgasme, les bites tordues, la sodomie, tout quoi. A vrai dire, ça ressemble à un vrai dîner de potes. C’est peut-être aussi le point faible du film. Il ne nous fait jamais rêver mais nous parle simplement de ce qui est. Malgré ses multiples défauts, le porno fait rêver un certain public et met en images une catégorie de fantasmes. Mais là n’était sans doute par l’objectif d’Histoires de sexe(s).
L’échangisme est le premier sujet « illustré » et explique, en détails, comment se font les rencontres entre couples. Les scènes de sexe sont plutôt cool. On prend le temps de se désirer, de se déshabiller. Parfois même, on ne bande pas. Un comble pour un film de cul ! S’en suit une bonne discussion autour de la fellation. Le film illustre de nombreuses situations du quotidien et l’on pourra sans doute se reconnaître dans certaines scènes.
Malgré un aspect didactique un peu pesant, Histoires de sexe(s) prône une sexualité libre, positive, fun, et surtout qui modère les différences de désir entre hommes et femmes.
Le site officiel (on peut voir le film en VOD) : http://www.histoiresdesexes-lefilm.com
En 2011, Ovidie remet le couvert (sans Jack Tyler cette fois-ci) et réalise Infidélité avec le même concept. On commence dans le cabinet d’un kinésithérapeute cinquantenaire qui « adore faire crier les femmes » et celui d’un sexologue. Mise en scène sobre, contexte du quotidien, actrices au naturel, des physiques différents. Il est vrai que ces quelques éléments font que l’on s’intéresse tout de suite à quelque chose, contrairement aux films porno habituels où l’on n’a que faire du plombier. Vu le titre, vous pensez bien qu’on allait parler d’infidélité et bien sûr de tout ce qui en découle : la confiance dans le couple, le mensonge, le distingo entre sexe et sentiments. A nouveau, ce sont le côté didactique et le côté psychologique qui sont prégnants au début. Bien sûr tout cela est expliqué un peu finement à travers des discussions entre potes ou dans le couple mais ça manque tout de même de subtilité, bien que les situations sentent parfois le vécu. Comme dans Histoires de sexe(s), au moment de passer à l’action, les hardeurs et hardeuses ont tendance à retrouver leurs réflexes de porno classique, à savoir le bourrinage plus ou moins brutal. Dans ce film, le scènes de sexe sont d’ailleurs beaucoup plus longues, ce qui n’est pas forcément une bonne chose. Une fois l’infidélité découverte, le film montre comment on peu gérer le « problème ». L’accepter, en discuter, tout est magnifique. Le récit s’intéresse à des couples d’âge différent, histoire de bien montrer toutes les possibilité de gestion de l’infidélité. Les cinéphiles auront reconnu Christophe Bier dans le rôle de M. Abitbol et ses problèmes d’érection !
Ce deuxième opus est moins spontané, mois naturel et l’on voit un peu trop clairement le concept : éduquer les débutants, discuter de la sexualité, déculpabiliser et montrer les choses de manière frontale, sans fausse pudeur. Le film a été élu « meilleur film de l’année » aux feminist porn awards de 2013.
Site officiel (aussi dispo en VOD) : http://www.infidelite-lefilm.com
Une avocate évangéliste et anti-gay
Est accusée d’inceste et de pédophilie
Sur sa fille de quatorze ans qu’elle a filmée.
Je sèche mes pleurs en savourant l’ironie.
Une Américaine récemment mariée
De la bouche de son médecin a appris
Qu’elle est allergique au sperme de son mari.
Voilà une nouvelle dure à avaler!
Inspiré par des vidéos pornographiques
Un Chinois, dans le fondement s’est enfoncé
Une anguille (vivante, mais pas électrique) :
On a dû l’opérer pour la lui retirer.
Un mari vicelard à qui rien ne rebute
Aurait mis son alliance au Mont-de-piété
Pour se payer du crack et une prostipute ;
«J’ai des problèmes de couple», a-t-il expliqué.
Le lien pour écouter l'émission en cliquant ICI.
Un pauvre pompier de Phoenix, Arizona,
Pour harcèlement sexuel a poursuivi
Certains collègues qui lui ont servi un plat
De nouilles en forme de foufounes et de zizis.
Cher collègue,
Je suis dans l’obligation de vous informer que je n’ai jamais eu à votre égard la moindre pensée déplacée. Je veux que vous sachiez que je n’ai jamais envisagé de m’accoupler avec vous, que je n’ai jamais eu le moindre béguin ni aucune envie irraisonnée de vous épouser et que l’idée de vous offrir des fleurs ou de glisser dans le tiroir du haut de votre classeur ma culotte ornée de mon prénom et de mon numéro de téléphone ne m’a jamais traversé l’esprit.
Je vous assure que je n’ai jamais souhaité vous embrasser ou caresser vos charmantes mèches noires – je dis charmantes pour être polie et non pour exprimer la moindre attirance envers vous. Parce que vous savez aussi bien que moi que mon éthique professionnelle m’empêche de vous imaginer sans votre chemise. Vous êtes un collègue et aucun collègue au torse glabre ne hante mes fantasmes.
Vous devez donc être conscient qu’il ne m’arrive jamais de me demander quelle taille a votre verge et encore moins d’essayer de deviner si vous êtes circoncis ou non. Il est clair que cela ne me regarde pas. C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai jamais contemplé votre derrière lorsque vous marchez devant moi. Et que je n’ai jamais eu envie de vous voir gambader dans l’herbe folle avec pour seul vêtement une paire de chaussettes blanches. Qui donc aurait des envies aussi ridicules ?
Je vous prie donc de croire que je n’ai jamais eu envie de me jeter dans vos bras, que je n’ai jamais espéré votre bite dans ma chatte ou sur mes lèvres, ni votre langue sur mon clito. Ce n’est pas parce que j’aime ficeler et bâillonner les hommes que je rêve de vous voir à ma merci. Ce n’est pas parce que j’aime lécher de la crème glacée sur le cul de mes amants que je rêve de vous enduire de gelato praline-beurre. Ou que je rêve de verser de la cire brûlante sur votre gland pour pouvoir l’apaiser de ma salive.
Je ne pense pas à vous lorsque je me caresse, le soir, seule dans mon lit. Je ne pense pas à vous lorsque je jouis. En fait, je ne pense jamais à vous hors des heures de travail réglementaires définies par notre convention collective.
En espérant que tous les malentendus seront ainsi dissipés, je vous prie de croire, cher collègue, en l’expression de mes sincères salutations.
Anne Archet
Surpris dans un parc de Colombie britannique
Par deux petits vieux qui ne faisaient que passer
Alors qu’il soulageait sa vessie en public,
Il réagit en leur collant une raclée.