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Cette étude a été réalisée en 2018 en Normandie auprès de 1208 adolescents de 15 à 17 ans. Les résultats ne sont pas vraiment surprenant. En effet 2/3 (66%) de ceux-ci auraient une cybersexualité active. La cybersexualité peut être active ou passive. Elle est active lorsque l’adolescent crée lui-même des contenus sexuels avec son propre … Continuer la lecture de « Les adolescents français seraient ils des adeptes du Cybersexe? »
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Avec un titre conjugué au futur, nous sommes d’emblée plongé.es dans le moment d’adolescence, c’est-à-dire cet entre-deux entre une aspiration à devenir, à vivre vite, à se sentir des ailes face aux impossibles imposés par les adultes et les contraintes du réel, que Camila va tantôt braver, tantôt défier. L’étymologie latine adolescere désigne le mouvement […]
L’article CHRONIQUE L’AIRE DU PSY : Camila sortira ce soir est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Alani est une mère célibataire de 24 ans. Elle habite aux États-Unis, à Amarillo, dans le nord du Texas. Alani, ce n’est pas son vrai nom : la jeune femme ne veut surtout pas qu’on sache qui elle est, car si son identité était dévoilée, elle pourrait être arrêtée et mise en prison à […]
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Un jeune de 21 ans a été pris à partie et injurié dans une supérette de Lille par un individu qui, ne comprenant pas pourquoi il était maquillé, lui a lâché « t’es un pd du coup ? ». Il a également tenté de l'agresser physiquement, sans qu'aucun client ou personnel du magasin n'intervienne.
L’article Agression homophobe dans un supermarché de Lille : « Personne n’a réagi, ni les clients ni le personnel » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Merci d’avoir participé au premier évènement public sur la santé sexuelle et les parcours de soins organisé par SEX-ED+!
Ça a été une occasion de nous rencontrer, de nous mettre à jour sur nos projets et de mettre des visages sur des noms qui n’apparaissaient jusque là que dans nos boites de courriel.
Bien sûr il y a eu des petits bugs techniques, un système de paiement qui a décidé de ne pas fonctionner au dernier moment, des morceaux de conférence échappés parce que les feuilles n’étaient pas numérotées, et même des membres de la famille qui ont appris en direct comment se servir de Zoom… Bref tout ce qui se passe habituellement dans la vraie vie des vrais gens. Mais le tout avec le sourire et la convivialité de nos présentatrices et présentateur, de notre super équipe de bénévoles-travailleuses-et-surtout-amies et de VOUS, les collègues qui étiez là, en présence ou en virtuel.
Pour les personnes qui n’ont pas pu être là tout au long de l’évènement, voici les liens pour accéder aux présentations, au mot d’introduction et aux capsules vidéo qui ont été diffusées pendant la journée. La vidéo de la conférence sera rendue disponible prochainement sur les chaines You Tube du G.A.M.S Belgique et de SEX-ED +.
Mot d’introduction – Magaly Pirotte Présentation – Sylvie Levesque Présentation – Magaly Pirotte Présentation – Adam Trans_Big_Brother Présentation – Équipe du G.A.M.S Belgique Présentation – Cendrine Vanderhoeven, Cémavie Video 1 – Video 2 – Video 3- Video 4Merci encore une fois aux bailleurs de fonds qui ont rendu l’évènement possible soit Le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (Coopération Québec Wallonie-Bruxelles) – Le député de Québec Dorion Andres Fontecilla – L’IREF (Institut de Recherche et d’études féministes) – Le G.A.M.S Belgique – Cémavie – CHU Saint Pierre – SEX-ED +.
Je vous invite à aller suivre les organismes qui ont tenu des tables pour présenter leurs activités : Banana Prosthétic, Le Centre de Santé des femmes de Montréal, A Deux Mains/ Head & Hands, La C.O.R.P.S Féministe, G.A.M.S Belgique et SEX-ED +. Merci à la super équipe de travailleuses-bénévoles-mais-surtout-ami.e.s
Le billet Conférence sur les parcours de soins en santé sexuelle : c’est fait! apparaît en premier sur SEX-ED +.
Dans son premier livre Il est 14h, j’enlève ma culotte, Zoé Vintimille nous surprenait par une écriture directe sur ses plans cul masculins. Avec son deuxième livre Ceci n’est pas un roman érotique, l’autrice prend le temps de dérouler plus en détail les aventures du premier livre. On plonge dans l’intime de ses sentiments et désirs ardents, avec le lot de plaisirs et difficultés qui accompagnent le chemin d’une vie.
Tous les hommes de sa vieLa vie sexuelle de la narratrice est un tourbillon de rencontres sexuelles et amoureuses. Le père de ses enfants, différents amants et amoureux, nous faisons connaissance avec les différents hommes qui marquent sa vie et son corps. Elle vibre, aime, jouit et souffre d’eux, les uns à la suite des autres, et souvent en simultané.
La narratrice, qui se raconte à la troisième personne, remonte le fil de son rapport au sexe et à l’amour. De la sensation d’avoir découvert tardivement la sexualité, au passage par un divorce, des difficultés d’une vie de mère célibataire quarantenaire, au désir d’explorer sans limites son amour du sexe, jusqu’à l’infidélité assumée.
Sexualité libre et féminitéElle continue à faire l’amour avec Cédric, y prend du plaisir, pas systématiquement mais souvent. Continue à construire sa vie avec lui et à faire des projets à deux, mais elle couche avec d’autres hommes, aussi, et il lui semble que ça ne regarde qu’elle-même. »
Extrait de Ceci n’est pas un roman érotique, Zoé Vintimille
C’est encore rare de lire des récits de femmes qui expriment sans filtre leur amour du sexe. À travers son expérience personelle, la narratrice normalise une réalité encore peu admise. Oui, des femmes adorent faire l’amour, multiplier les partenaires, et jouir pour le seul plaisir de la jouissance. Bien qu’elle questionne son enfermement dans un schéma hétéronormé, et son réflexe d’exister à travers le sexe, l’autrice offre un texte hors des stéréotypes de la sexualité féminine.
« Elle a l’impression d’aller au bout de son corps, de son désir, se sent comme une athlète qui teste ses limites, complètement shootée aux endorphines ».
Extrait de Ceci n’est pas un roman érotique, Zoé Vintimille
Le livre nous dévoile la réalité d’une sexualité positive, féminine, libre, joyeuse et excitante. Le chemin de Zoé Vintimille passe par des blessures amoureuses, déceptions et difficultés, comme tout le monde. Mais, elle vit toujours sa sexualité avec intensité et légèreté malgré tout. En ceci, si, sa vie semble être un magnifique roman érotique.
Ceci n’est pas un roman érotique est disponible aux Editions La Musardine.
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Il est 14h j’enlève ma culotte est le premier livre de Zoé Vintimille. Sous la forme d’une centaine de textes courts, comme des pensées jetées sur papier après chaque nuit passée avec un partenaire sexuel. Nous avons la sensation de lire le journal intime d’une femme libre, qui raconte sans détour ses plaisirs et souvenirs sexuels. C’est frais, honnête, cru et ça rappellera à chacune d’entre vous des souvenirs de plans cul, aussi bien les meilleurs que les plus embarrassants. C’est drôle et parfois même excitant !
Quand une femme raconte sa sexualité multiple, libre et sans tabousC’est un plaisir de lire le livre de Zoé Vintimille, car on peut ouvrir n’importe quelle page et se délecter des petits textes pris au hasard. C’est presque comme un guide de spiritualité du cul ! L’ouvrage est divertissant, et rappellera des souvenirs, des sensations, des plaisirs vécus à celles qui vivent une sexualité libre.
Des passages vous évoqueront peut-être d’ex amants: « Il n’éjacule presque jamais, ça peut durer des heures et ça me désarçonne un peu » écrit-elle. Ou encore des réflexions qu’on a peut-être toutes déjà eu une fois :
Faire l’amour, coucher, baiser, niquer, forniquer, De la pruderie à la technicité sèche, parfois aucun mot ne me convient pour décrire les moments partagés avec certains hommes. Même de simples amants, même des inconnus.
Extrait du livre Il est 14h j’enlève ma culotte
Tant de situations sont évoquées simplement en quelques lignes et pourtant en disent long. Un exemple, lorsqu’elle mentionne des échanges de sextos ‘On baise par texto, en s’écrivant les gestes donnés ou ceux qu’on aimerait recevoir. Je me caresse en attendant sa réponse, pas trop pour ne pas jouir trop vite. »
Le désir qui monte, la douleur du manque, les souvenirs presque inavouables… Zoé Vintimille ose tout et dévoile tout. Pour nous, ce livre est comme un secret qu’on garde discrètement dans sa bibliothèque de chambre. Un livre réconfortant pour s’émoustiller et se souvenir tendrement de ses propres expériences sexuelles passées.
Le livre Il est 14h j’enlève ma culotte est édité chez La Musardine.
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L’apnée du sommeil est un trouble caractérisé par un arrêt ou une diminution du flux respiratoire, ce qui est invalidant et qui peut être fatal. Ce syndrome est dû à un relâchement de la langue et des muscles de la gorge. Par manque de tonicité, ces derniers obstruent les voies respiratoires et empêchent l’air de passer. Les pauses dans la respiration peuvent durer plus de dix secondes, et à raison de cinq par heure elles deviennent préoccupantes pour la santé. On peut même observer jusqu’à plusieurs centaines d’apnées par nuit.
Repérer les signesNeuf malades sur dix s’ignorent, et pour plus d’un tiers des patients le diagnostic est posé seulement après une visite en service des soins intensifs… Une bonne raison de savoir à quoi l’apnée ressemble ! Les hommes sont davantage concernés que les femmes, surtout ceux en surpoids et qui sont connus pour ronfler, enfin, l’âge n’arrange rien à l’affaire. Si vous vous sentez concerné, voici quelques symptômes : les personnes souffrant d’apnée du sommeil ressentent une fatigue intense même après avoir passé une nuit de huit heures. Les maux de tête sont récurrents, l’essoufflement arrive vite, la somnolence s’installe, la mauvaise humeur est remarquée, la concentration et la mémoire en pâtissent… Et la libido en prend un coup, bien entendu.
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Cet article En 40 ans le sperme a pris un coup de vieux est apparu en premier sur Union.
Une incompréhension flotte face à la révolte des femmes au festival de Cannes. Pourtant, le cinéma français revêt une facilité déconcertante à acclamer les célébrités victimes de violence conjugales, et Johnny Depp en est un exemple. Le festival justifie une carrière et un combat gagné contre la cancel culture, mais montre une schizophrénie dans ses […]
L’article Johnny Depp n’aurait pas dû fouler les marches du tapis rouge de Cannes. est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Un article récent vu sur BuzzFeed semble indiquer une modification importante des comportements sexuels aux USA. En 2018 la revue numérique The Atlantic déclarait que la jeunesse américaine étaient en pleine « récession sexuelle ». Formule reprise peu plus tard par le New York Time qui constatait que les jeunes américains étaient moins susceptibles d’avoir des relations … Continuer la lecture de « Génération Z versus Milléniaux »
Cet article Génération Z versus Milléniaux est apparu en premier sur SEXOLOGIE MAGAZINE.
Toutes les références « lesbiennes », « gays », « bis » et « trans » ont notamment été recouvertes de peinture, ainsi que les logo, coordonnées et infos pratiques de l'association qui va déposer plainte.
L’article La façade du centre LGBT+ 66 de Perpignan dégradée par des tags LGBTphobes et croix celtique est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Les quatre collégiens qui étaient poursuivis pour le suicide de Lucas en janvier ont été condamnés pour harcèlement scolaire, mais le tribunal pour enfants d'Épinal n'a pas retenu de lien de causalité entre ces faits et le suicide de l'adolescent.
L’article Suicide de Lucas, 13 ans : quatre adolescents reconnus coupables de harcèlement est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Cet article Transphobie en club : « La “sécurité” n’est jamais pour les corps minoritaires » provient de Manifesto XXI.
Après la publication sur Instagram d’un texte dénonçant l’agression transphobe qu’elles ont subie à l’entrée d’un club de Marseille, la DJ edna, la poétesse Luz Volckmann et leur amie Sunsiaré reviennent sur l’affaire, et sa triste banalité. Pour prolonger la réflexion, nous avons discuté washing, sécu et culture militante marseillaise.Fin avril, edna est invitée à jouer lors d’une soirée organisée par un collectif queer dans un lieu festif d’un quartier populaire de Marseille. La DJ arrive avec deux copines, toutes les trois sont des personnes trans. À l’entrée, le personnel de sécurité commence à les mégenrer et tente de leur imposer une palpation par des hommes. Le ton monte et la situation tourne au scandale.
Pour dénoncer et rendre visible cette histoire, edna et Luz rédigent un texte : « Petite visite en transphobie ordinaire ». Publié sur leurs comptes Instagram, le post sera lu et partagé des centaines de fois, mais essentiellement dans des cercles trans et queers. Nous leur donnons ici la parole pour développer, au-delà de cet événement précis, ce que représentent les enjeux de sécurité dans les lieux festifs, et comment lutter contre la transphobie en club. Peut-on espérer être un jour safe en dehors des seules organisations en non-mixité queer ?
Voir cette publication sur Instagram
Si t’as l’air trop schlag, trop arabe, trop trans, la sécu est là pour faire en sorte que tu ne rentres pas, ou que tu sois juste découragé·e de venir. C’est très symptomatique de cette pensée : “On veut bien votre travail artistique, par contre ne ramenez pas vos potes !”
Luz
Manifesto XXI – D’où est partie cette nécessité de vous exprimer publiquement ? Pourquoi cette fois-ci, ça a été plus urgent qu’une autre ?
edna : On avait envie de profiter de l’occasion de visibiliser cette histoire, parce qu’en fait, c’est une histoire très très banale. Ce sont des choses qui arrivent vraiment tout le temps quand on est une personne trans et qu’on vient assister à un événement, les embrouilles avec la sécurité sont quasiment systématiques. La seule différence cette fois-ci, c’est que cette embrouille a eu lieu alors que je venais en tant qu’artiste, donc j’ai pu, au terme d’une longue altercation, refuser de présenter mes papiers pour la palpation, donc refuser la violence transphobe, mais aussi visibiliser l’histoire après coup. Tandis que quand on fait partie du public, on ferme sa gueule, on se fait palper par un homme et c’est tout.
Je me suis aussi dit que le fait de visibiliser cette histoire faciliterait le travail des orgas à l’avenir, à Marseille du moins, sachant qu’il y aurait un précédent connu. Parce que les personnes qui organisent des événements dans ce genre de lieux cherchent à négocier leurs conditions : que les toilettes soient non-genrées, que le public puisse choisir les vigiles qui les fouillent, que les artistes se fassent traiter correctement, etc. Mais la négociation n’est pas toujours facile.
Luz : Aussi, quand on est arrivées sur place, on sortait d’un mariage de personnes trans. Ça a fait un très joli contraste entre l’amour, la tendresse et la joie des personnes trans qui se retrouvent et célèbrent tout ça, et l’arrivée dans cet endroit terrible et moche, où tout ce qu’on nous propose, c’est de la violence. Le contraste nous a d’autant plus motivées à parler de cette expérience publiquement.
Quelle a été la réaction de la part du lieu ? Avez-vous trouvé ça satisfaisant ?
Luz : Le lieu a répondu quelques jours plus tard, après qu’une certaine mayonnaise ait pris, avec un communiqué qui disait en somme : « Nous sommes de gentilles personnes et nous ne cautionnons ni les discriminations, ni tout ça dans notre lieu. » En ne nommant rien, comme si rien de transphobe ne s’était passé. La discrimination n’a pas été pointée du doigt. Iels peuvent avoir le discours le plus généraliste, mais ça invisibilise encore plus l’affaire. « Quelque chose s’est produit, mais nous sommes contre les discriminations », ce qui ne veut absolument rien dire, alors qu’on désignait une agression très précise, dans un cadre très précis. Donc non, ce n’était vraiment pas satisfaisant.
edna : Après, on ne cite jamais le lieu dans le texte, même s’il est possible de retracer facilement l’information, parce que notre but n’était pas de call out ou de partir en guerre contre elleux. Ne pas le mentionner clairement, c’était une manière de montrer à quel point c’est quotidien : ça arrive tout le temps, ça aurait pu se passer partout où j’ai joué dans ma vie. À part dans des espaces autogérés, où on peut imposer nos propres sécu, nos moyens, nos staffs…
Une solution, c’est d’avoir plus de lieux, mais surtout des lieux politisés. Sans culture politique ou militante, ça devient du vent.
edna
Vous diriez que ce genre de position s’apparente à du queer washing ?
edna : Je ne sais pas si c’est du queer ou du féministe washing…
Luz : Ou juste du washing ! Leur discours, c’est « on est propre » ! (rires) Ce qui s’est passé est très symptomatique, d’autant plus que c’est l’artiste programmée qui a subi une agression transphobe. Ces lieux qui ont de la visibilité invitent des artistes trans, racisé·es, précaires, parce qu’on fait de l’excellent travail, parce que c’est classe. En revanche, il ne faut pas que ces minorités ramènent leur public. Ce lieu participe à la gentrification d’un quartier populaire de Marseille, tout est fait à l’entrée pour que le public soit uniquement composé des petits bobos du centre-ville. Et il faut que les petits bobos du centre-ville fassent la fête tranquillement. Si t’as l’air trop schlag, trop arabe, trop trans, la sécu est là pour faire en sorte que tu ne rentres pas, ou que tu sois juste découragé·e de venir. C’est très symptomatique de cette pensée : « On veut bien votre travail artistique, par contre ne ramenez pas vos potes ! »
edna : Ce que je trouve très parlant, c’est qu’il y ait écrit « sécurité » dès le début de leur page de prévention, et cette espèce de discours « on veut qu’il y ait de la bienveillance, que tout le monde soit libre de faire ce qu’iel veut, etc. », c’est une invisibilisation de tout ce qui peut se passer. Quelque chose de plus satisfaisant, ce serait : condamner les comportements homophobes, misogynes, racistes, les agressions, les viols, etc. Iels ne le font pas parce que ce serait reconnaître que ces violences existent, et qu’elles peuvent exister de leur fait aussi. Iels doivent être prêt·es à dire « on veut que tout le monde se sente bien, mais on veut particulièrement faire de la place aux personnes qui sont en danger » – parce que c’est ça qu’on leur demande de reconnaître ! Surtout avant le mois des fiertés, où on va entendre « love is love » partout, mais jamais « les personnes trans, les personnes queers, sont en danger ». Reconnaître ça, c’est reconnaître qu’il faut se bouger le cul pour nous accueillir un peu mieux que ça. Et iels ne sont pas prêt·es. Parce que ça demande 1) de se décentrer, 2) des moyens. Le queer washing paye mieux !
On fouille nos sacs pour voir s’il n’y a pas d’armes, mais si nous venons potentiellement armé·es, c’est justement pour notre sécurité quand la soirée se termine, que nous ne pouvons pas nous payer de taxi pour rentrer chez nous.
Sunsiaré
Ça soulève l’épineuse question de la sécurité dans les lieux festifs. En anglais, on a cette distinction intéressante entre « security » et « safety ». Il y a en effet des règles à accepter pour que les choses se passent bien dans une soirée. Où se trouve l’équilibre pour pouvoir être dans le lâcher-prise, l’amusement, et en même temps que ce soit safe pour tout le monde ?
edna : La sécurité, quand on la nomme si fort, c’est une « sécurité » pour qui ? Ce n’est jamais pour les corps minoritaires. Les événements où on peut effectivement se sentir bien, ce sont ceux où les orgas ont plus de pouvoir sur la sécurité s’il doit y en avoir une, sur comment le public et les artistes sont accueilli·es.
Sunsiaré : La question, c’est : pour qui la sécurité travaille-t-elle dans les lieux festifs ? Ce ne sont en général pas les organisateur·ices de ces événements qui embauchent ce personnel, mais les propriétaires des lieux. Quand on prend l’exemple des consommations de produits, iels ne sont pas là pour faire de la réduction des risques ou veiller à notre santé, mais pour s’assurer que le lieu ne risque pas une fermeture administrative. On fouille nos sacs pour voir s’il n’y a pas d’armes, mais si nous venons potentiellement armé·es, c’est justement pour notre sécurité quand la soirée se termine, que nous ne pouvons pas nous payer de taxi pour rentrer chez nous. À notre avis, c’est aux organisateur·ices de ces fêtes de penser et de former la sécurité en fonction de leur audience. Ça se faisait par exemple au Pulp à Paris au début des années 2000 avec un personnel exclusivement butch et ça fonctionnait très bien. En tant que personnes queers/trans, la non-mixité demeure un vrai gage de sécurité. Malheureusement, elle n’est quasiment jamais respectée, et on capitalise sur nos existences pour vendre plus d’entrées.
Comment faire passer nos revendications sans s’épuiser nous-mêmes ?
edna
La priorité se situe où aujourd’hui selon vous ? Une des solutions, c’est de continuer à créer ses propres lieux et événements ?
edna : Alors, il y a beaucoup d’urgences avant ça, comme le retrait de la réforme des retraites, priorité numéro 1 ! (rires) Ensuite ouvrir nos propres lieux, c’est aussi très lié à une autre problématique qui est celle de la gentrification. Il me semble important qu’il y ait une attention portée à des questions qui ne sont pas que spécifiquement queers. Par exemple, l’asso Baham, qui est focalisée sur des questions queers minoritaires, afro-queers ou trans, a une approche plus intéressante selon moi, parce qu’elle croise plusieurs problématiques. La Dar Lamifa, c’est aussi un lieu important, qui mêle plein de luttes différentes. Une solution, c’est donc d’avoir plus de lieux, mais surtout des lieux politisés. Sans culture politique ou militante, ça devient du vent. Parce que faire de vrais efforts d’inclusivité, ça demande de s’intéresser, de connaître les problématiques spécifiques à tel ou tel groupe. Ça demande de se dire : « Peut-être que je ne sais pas tout et je vais fermer ma gueule, faire le taf et écouter. » Les call-out, ça ne fait presque plus peur aujourd’hui, parce qu’il y a des community managers payé·es, spécifiquement entraîné·es à la gestion du call-out. Notre post, ça les a peut-être gêné·es, mais pas assez pour créer un vrai rapport de force.
Comment faire passer nos revendications sans s’épuiser nous-mêmes ? En ce moment, avec un collectif trans, on veut organiser un événement sur plusieurs jours et on s’en rend bien compte : trouver des lieux et pouvoir les faire se plier à nos conditions, c’est se garantir des heures et des heures de réunions qui ne vont peut-être servir à rien. C’est de l’épuisement pour des gens d’une communauté déjà épuisée par la vie et les activités militantes.
De manière générale, même à Paris, on manque de lieux. La Flèche d’Or est un lieu central pour la vie queer trans parisienne, mais sa pérennité n’est pas garantie, notamment à cause de problèmes de tunes. Donc oui, la question des lieux est centrale, mais aussi vachement complexe. Il faut prendre en compte les rapports de force avec les situations existantes.
Relecture et édition : Anne-Charlotte Michaut
Image à la une : © edna & Luz
Cet article Transphobie en club : « La “sécurité” n’est jamais pour les corps minoritaires » provient de Manifesto XXI.
Ces dernières années, différents sites Web et journaux décidé de lister toutes les propriétés formidables du sperme pour la femme. En y regardant de plus près, il semblerait que ces bienfaits soient malheureusement trop beaux pour être vrais.
Avaler les yeux fermés c’est bon pour la santé ?En avalant après une fellation, une femme réduirait ses risques d’avoir un cancer du sein de 40% à condition qu’elle fasse deux fellations par semaine. Cette histoire toujours reprise par certains sites remonte au canular de 2003 d’un étudiant qui avait publié une fausse dépêche d’agence de presse. La société américaine du cancer s’en est immédiatement désolidarisée, et l’étudiant a reconnu la supercherie.
Pour ce qui est des propriétés amaigrissantes du sperme, il a été dit qu’il permettait aux femmes qui l’avalent de perdre du poids deux fois plus vite. Malheureusement, la fameuse étude dirigée par une certaine Dr Fleischer de Hamburg est totalement introuvable, ainsi que la chercheuse en question !
Le sperme du bonheurDes chercheurs américains de l’université de New York expliquaient dans une étude publiée dans le Lire la suite sur Union Cet article Sperme miraculeux : info ou intox ? est apparu en premier sur Union.
Cet article L’enterrement – Des amis qui vous veulent du bien, par Fania Noël provient de Manifesto XXI.
Avez-vous déjà vécu une situation sexiste sans réussir à mettre le doigt sur ce qui clochait exactement ? La remarque anodine d’un camarade militant qui reste en travers de la gorge, une réaction véhémente d’un ami pourtant progressiste ou bien la « blague » cringe d’un collègue ? Le diable est dans les détails, le sexisme le plus difficile à dénoncer est peut-être celui qu’on appelle « bienveillant », celui des hommes « bien », bien diplômés, bien gentils, bien entourés et bien « féministes ». Dans ce cycle de 8 chroniques, la chercheuse et militante afroféministe Fania Noël vous propose de décortiquer des situations quotidiennes avec une courte fiction éclairée ensuite par une notion de critical feminist theory. [3/8]« Peut-être 2019 », « L’anniversaire en 2011 », « L’annonce du cancer », « Les 80 ans de Nana »… Cela fait deux semaines que Dana est aux prises avec un monologue interne. Deux semaines également qu’elle fonctionne en pilote automatique, suivant à la lettre LA to-do list. La veille de l’enterrement, elle avait prémédité de s’enfuir dans la maison familiale pour éviter les condoléances, les anecdotes sur sa défunte mère, et ces visages qui avaient disparu pendant les trois séances de chimiothérapie. Un stratagème qui s’était révélé inutile, d’abord au funérarium, et maintenant à la réception où son père est le centre de l’attention.
Déambulant entre la cuisine et le salon pour s’assurer que les invité·es ne manquent de rien, Dana, que tout le monde décrit comme une « fille à papa », rumine la rancœur qu’elle éprouve pour son père : rien n’y fait, même si le voir ainsi perdu et déboussolé dans cette maison qu’il lui faudra habiter seul après trente-cinq ans de mariage fait naître en elle un soupçon de compassion.
Il y avait eu Dana et Dan, un duo père-fille inséparable, et Maria. Si le prénom rapprochait Dana de son père, il y avait aussi ce qui séparait Dana de sa mère Maria : la joie de vivre, comme le répétait son père. Le duo auto-proclamé « D&D » aimait rire fort, faire du vélo, manger sur le canapé en regardant la télé, les blagues des Simpson, Le Seigneur des Anneaux et la spontanéité. Maria, qu’ils appelaient entre eux « OdS », l’Œil de Sauron, était une « intello », prévisible et pas fun.
C’était son père qui lui avait offert son premier livre féministe, quand elle avait eu son premier petit ami ; c’est à son père qu’elle en avait parlé, c’est lui qu’elle appelait tous les jours lors de sa première année à l’université à 800 km de sa ville natale. Comme son père, Dana avait choisi d’être journaliste, s’éloignant avec l’âge un peu plus de Maria, la taciturne gynécologue.
Le ressentiment avait commencé sporadiquement, mais disparaissait après de plates excuses ou une blague, puis un jour, il était resté. Le premier glissement avait eu lieu quand Dana et son unique cousine avaient dédié deux heures par semaine pendant huit mois à organiser les festivités familiales pour les quatre-vingts ans de sa grand-mère, Nana. Le jour J, son père et Nana étaient arrivés avec deux heures de retard. Pendant plus d’une heure, Dana avait appelé son père sans succès. La maison de retraite qui se trouvait seulement à quinze minutes en voiture avait confirmé qu’ils avaient bien quitté les lieux. 1h15 après l’heure de rendez-vous prévue, elle avait reçu un sms indiquant qu’ils arrivaient, qu’il avait décidé de faire « une petite surprise fun ». Il avait fait un détour pour récupérer une machine à barbe à papa. En guise d’excuses, Dana avait eu droit à des blagues sur l’incompétence du loueur, suivies d’un « relax, spontanéité ! », expression habituellement réservée à sa mère. C’était la première fois que cette réponse lui était adressée. Elle s’était souvenue qu’elle n’était pas comme sa mère. Elle, elle était fun, donc elle avait fini par en rire et profiter du reste de la soirée. Après cet épisode, de retour dans sa chambre étudiante, les appels quotidiens à son père s’étaient transformés en appels hebdomadaires.
Il y avait aussi eu son coming out. Son père, « féministe de la première heure », portait souvent son t-shirt Feminist Dad le vendredi. Ça n’avait pas été une surprise ni un secret mais elle avait demandé de ne pas en faire tout un plat, d’ailleurs elle l’avait annoncé par téléphone lors d’un de ses appels hebdomadaires. Son père, fidèle à son enthousiasme habituel, avait déroulé les anecdotes qui lui avaient mis la puce à l’oreille. Sa mère avait eu le temps de glisser des recommandations et messages de prévention concernant le consentement, les IST et MST dans les relations lesbiennes. À son retour pour les vacances de printemps, elle s’était retrouvée malgré elle dans une fête surprise organisée par son père. Là encore, face à ses protestations, il avait sorti le fameux « relax, spontanéité ! ». En y repensant aujourd’hui, elle se rappelle le sentiment de colère puis une vague de compassion inattendue pour sa mère. Cette dernière était à des milliers de kilomètres pour une conférence, totalement ignorante des projets de son mari, mais Dana savait que si elle avait été là, elle aurait empêché Dan d’organiser cette fête ou aurait prévenu sa fille. Pour la première fois, l’éventualité que toutes ces années, à de multiples occasions, elle ait été injuste vis-à-vis de sa mère et complaisante avec son père, lui était apparue.
Maria n’avait sans doute jamais su ce qui avait poussé Dana, sa « fille à papa » toujours un peu distante avec elle, à se mettre à l’appeler plusieurs fois par semaine, à lui proposer des week-ends entre filles, à discuter de son travail, et même à rire à ses blagues. La distance qui se creusait entre D&D n’avait pas échappé à Maria, cela avait commencé doucement pendant les études de Dana, puis s’était accéléré après son installation avec sa compagne. Dana s’éloignait de son père et se rapprochait de sa mère. Son père n’avait pas changé, c’était le même papa qu’elle admirait, chérissait plus jeune, mais le fun, l’enthousiasme et la spontanéité ne suffisaient plus pour masquer tous ses manquements, ses retards et son irresponsabilité. Maintenant, il n’y avait plus de rire complice lorsque Dan lançait un « okay Sauron » après une demande de Maria.
Le cancer de sa mère avait fini par sédimenter le tout : Dana était passée de témoin, parfois victime collatérale, de la constante bonhomie ou « joie de vivre » de son père, au rôle de suppléante de sa mère. Le point de non-retour avait été atteint lorsqu’au lieu d’accompagner Maria à une séance de chimiothérapie, il avait décidé qu’une escapade surprise à la mer serait une bonne idée. Dans les derniers mois, pendant ses visites hebdomadaires, Dana s’allongeait près de sa mère et, entre deux anecdotes, s’excusait de n’avoir pas compris et de ne l’avoir pas vue. Sa mère répondait souvent que c’était normal d’être différent·es, mais Dana ne désirait plus être différente de sa mère.
La veille de l’enterrement, assise dans sa voiture, attendant le costume que son père avait oublié au pressing, elle relisait cette to-do list qu’elle connaissait par cœur, préparée en amont six mois auparavant par Maria : « Chérie, ci-dessous deux listes, les choses déjà réglées et celles qui ne peuvent l’être qu’après. J’ai aussi mis tous les numéros utiles. J’espère que ça t’allégera un maximum ».
Ce qu’en dit Bonnie Burstow :
Souvent, le père et la fille regardent ensemble la mère (la femme) de haut. Ils échangent des regards complices lorsqu’elle rate un point. Ils conviennent qu’elle n’est pas aussi intelligente qu’eux, qu’elle ne parvient pas à raisonner comme eux. Cette connivence ne sauve pas la fille du sort de la mère. À son grand effroi, elle découvre que son père agit petit à petit selon d’autres règles. Au fur et à mesure qu’elle grandit, elle est de plus en plus souvent assimilée à la mère (la femme) à laquelle elle se pense supérieure. Par moments, elle est furieuse contre son père, qui a cautionné ce changement de statut injuste, et il lui arrive de reporter son affection sur d’autres personnes. Plus généralement, elle reproche à sa mère de lui avoir transmis la malédiction de la féminité, tout en continuant à considérer son père (l’homme) comme un allié ou un sauveur possible.
Bonnie Burstow
Décédée en 2020, Bonnie Burstow était une intellectuelle psychothérapeute et professeure féministe canadienne, pionnière du mouvement contre la psychiatrisation, analysant ses dommages et comment celle-ci est façonnée par le patriarcat.
Le père de Dana est l’archétype du papa cool et détendu souvent mis en avant dans les séries TV, en opposition à la mère rigide et empêcheuse de tourner en rond : Lois et Hal dans Malcolm, Tom et Lynette dans Desperate Housewives, Homer et Marge Simpson. Comme le père de Dana, ces hommes sont dépeints avec une âme d’enfant, moins stricts, un peu loufoques, alors que leurs femmes sont souvent montrées comme des espèces de castratrices.
Dana, qui en devenant adulte sort de l’idéalisation de son père, subit les conséquences de l’irresponsabilité de ce dernier, mais elle est aussi à même de mieux comprendre ce que signifie la vie commune entre deux adultes, à savoir que si la spontanéité est toujours bienvenue, il n’est pas possible d’en faire un mode de fonctionnement, a fortiori avec des enfants. La mère de Dana, perçue comme « l’Œil de Sauron », a sûrement dû pallier les manquements de son mari en étant « sur-responsable ».
Cette situation est assez proche de celle des travailleuses domestiques et les femmes qui les emploient : en l’absence d’engagement de l’homme, ce sont les femmes qui doivent gérer les interactions, donc les demandes, les conflits, mais c’est aussi sur elles que retombera le travail s’il n’est pas fait. Dans ce cas, l’investissement des pères dans une complicité parent/enfant contre la mère met celle-ci en situation marginale : elle est la seule responsable pour les côtés ingrats de la parentalité et la gestion du quotidien, et de fait, en incapacité de développer des couches d’identité complexes. C’est pour cela que l’analyse des relations toxiques et abusives mère/enfant·s ne peut être dissociée du patriarcat et de l’absence physique, émotionnelle ou parentale des pères.
Ce type de relation père/fille transforme la fille en complice de l’irresponsabilité du père, tandis que la mère, étant la seule adulte responsable, se retrouve exclue. Mais cette différence de traitement, comme l’explique Bonnie Burstow, ne permet pas aux filles d’échapper au sort de leurs mères, car sitôt qu’elles sont en âge de prendre ces responsabilités ou si les mères ne sont plus là (pour cause de divorce ou de décès), elles les relaient.
Pour aller plus loin : Bonnie Burstow, Radical Feminist Therapy: Working in the Context of Violence, p.13, traduction de l’autrice
Relecture et édition : Sarah Diep et Apolline Bazin
Illustration : Léane Alestra
Prochaine chronique le 3 juillet
Relire :
Note de bas de page [1/8]
Le dîner [2/8]
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Du 7 juin au 3 septembre 2023. Une programmation sous le signe de la transformation La sixième édition du festival LES FEMMES S’EXPOSENT ouvrira ses portes à Houlgate, en Normandie, le 7 juin prochain. Cette sixième édition des Femmes s’exposent s’installe dans la continuité, celle d’un rendez vous annuel de la photographie qui se veut […]
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Quel est le coût d’être mère ? A l’occasion de la fête des mères, la Fondation des Femmes publie la nouvelle note de son Observatoire de l’émancipation économique des femmes, rédigée par les expertes Lucile Peytavin et Lucile Quillet. Après avoir étudié le rôle de l’Etat dans le manque d’indépendance économique des femmes, l’Observatoire continue son […]
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Après avoir été membre de la république fédérative socialiste de Yougoslavie de 1963 à 1990, la république socialiste de Croatie En 2013, elle devient le 28 ème Etat membre de l’Union Européenne. Ce petit pays d’à peine 4 millions d’habitant·es, enclavé entre la Slovénie et la Bosnie-Herzégovine, fait rarement la Une des médias français. Le […]
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Faut-il réinventer le couple ? Il n’est sans doute pas inutile de s’interroger sur ce thème, et de se donner des moyens de lecture adaptés aux situations les plus fréquentes observées dans la vie du couple. Les évolutions sociales modifient en effet les conditions de la vie à deux : durée, répartition des rôles, projets … Continuer la lecture de « Couple et Communication »
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Selon une enquête Ipsos publiée à l'occasion du « Mois des Fiertés », 9 % des adultes dans 30 pays du monde s’identifient comme LGBT+, variant de 15% au Brésil à 4% au Pérou, et une personne sur dix en France.
L’article 10% des Français s’identifient comme LGBT+, 22% chez les moins de 26 ans, selon un sondage est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Si l’orgasme masculin a été examiné sous toutes les coutures, on ne peut pas en dire autant de l’orgasme féminin dont les causes sont encore bien trop souvent méconnues.
L’orgasme prématuréSi l’éjaculation précoce chez l’homme est un phénomène courant largement étudié, l’aspect féminin l’est moins.
Des chercheurs portugais ont réalisé une étude dans Sexologies sur l’orgasme prématuré chez les femmes. Leur constat : environ 14 % des 510 participantes affirmaient jouir trop tôt et 3 % vivaient le problème de façon chronique.
Quand le plaisir vient trop viteStimulées et excitées pendant les préliminaires ou le début de l’acte sexuel, les femme qui en souffrent atteignent l’orgasme de manière inopinée et souvent sans réel plaisir. Leur corps, fatigué comme après une relation sexuelle « complète » n’est plus vraiment apte à toute autre approche sexuelle.
« Le clitoris devient super sensible lors de l’orgasme. Si les relations sexuelles continuent par la suite, ça peut devenir très douloureux. » explique la sexologue Carol Queen à Vice.
Un phénomène tabouCe phénomène est encore caché par de nombreuses femmes qui...Lire la suite sur Union
Cet article Sexualité féminine : quand l’orgasme n’est pas le bienvenu est apparu en premier sur Union.
Puis, le temps des silhouettes androgynes sera révolu. Du moyen-âge jusqu’au 20ème siècle, les bustes et les corsets mettaient l’accent sur la poitrine et ne cherchaient plus à la camoufler. Le confort de ces vêtements n’était malheureusement pas au rendez-vous : le corset, notamment, a reçu un flot de critiques en raison de divers problèmes de santé et de douleur qu’il engendrait (atrophie musculaire des abdominaux et des dorsaux).
L’année 1889 révolutionna le corset : la première invention du soutien-gorge se doit à Hermine Cadolle, une ouvrière corsetière française. Elle met au point une sorte de corset coupé en deux, avec une partie inférieure qui serre la taille, opposée à la partie supérieure qui offre un soutien aux seins.
Le soutien-gorge, une idée pas si utile et...Lire la suite sur UnionCet article Soutif or not soutif ? Telle est la question ! est apparu en premier sur Union.
Alors que la France est en confinement total depuis une semaine et demi déjà, certains se redécouvrent et d’autres . Mais plutôt que de faire la guerre, faîtes l’amour ! Le confinement est une excuse idéale pour initier votre partenaire à de nouvelles pratiques ! (avec son consentement bien sûr) Union vous donne son top 5 des pratiques sexuelles à essayer pendant le confinement.
#5 : Une première sodomie pourquoi pas ?Il y a un début à tout ! Certes, le sexe anal peut faire peur au début, mais une fois l’appréhension passée, la sensation peut être « terriblement excitante« . Une étude menée par l’IFOP en 2019 montrerait que cette pratique se démocratise. Elles seraient plus de 53% à avoir déjà testé la sodomie alors qu’elles étaient 46 % en 2014 et 14 % en 1970.
Bien évidemment, ne vous lancez pas à l’aveugle ! Faire une sodomie pour la première fois demande de la préparation. A la fois physique, mais aussi et surtout psychologique. Si vous ne le sentez pas, ne le faites pas. Ne vous forcez pas non plus pour satisfaire votre compagnon, si vous n’êtes totalement prête à franchir le cap, des tensions musculaires...Lire la suite sur Union
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Ok, il faut se le dire, Le livre noir de la gynécologie est une claque monumentale ! Ce livre, écrit par la journaliste et documentariste Mélanie Déchalotte, retrace sur presque 500 pages, les témoignages de femmes qui ont vécu des violences obstétricales et gynécologiques. La lecture révolte et fait si mal au ventre, qu’on ose à peine imaginer les douleurs physiques et psychiques ressenties par les femmes qui témoignent. Au-delà des récits intimes, le livre nous donne les clés pour interroger la soumission (im)posée sur le corps des femmes, les conceptions erronées que nous avons sur nos propres corps de femmes (forcément faibles, nés pour souffrir), la toute-puissance dominatrice du corps médical jusqu’à l’abus. C’est un livre essentiel à lire, pour que les femmes se réapproprient leur corps, connaissent mieux leurs droits face à la grossesse/maternité. Mais aussi qu’elles conscientisent mieux les mécanismes en jeu dans la relation qu’entretient le corps médical avec la sexualité féminine et le corps féminin.
Le livre noir de la gynécologie dresse un portrait dense et terrible des violences que les femmes peuvent subir dans le traitement médical. En se basant sur des témoignages réels, des recherches documentaires qui permettent de revenir sur l’histoire de la gynécologie et de comprendre les différentes pratiques exercées, la parole d’experts comme le médecin Martin Winckler ou la juriste Marie-Hélène Lahaye, des textes de lois ou encore des propos tenus par des représentants du Syngof (Syndicat National des Gynécologues-Obstériciens de France) et du CNGOF ( Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français), Mélanie Déchalotte propose un ouvrage exhaustif et nous permet d’avoir un panorama des situations dramatiques de violence obstétricales et gynécologiques existantes.
On y apprend entre autres que le concept de violence obstétricale est né dans les années 2000 en Amérique Latine, avec une loi sur le « droit des femmes à une vie sans violence » votée en 2007 au Venezuela.
« Tout comportement, acte, omission ou abstention commis par le personnel de santé, qui n’est pas justifié médicalement et/ou qui est effectué sans le consentement libre et éclairé de la femme enceinte ou de la parturiente »
Définition de la violence obstétricale par la juriste féministe Marie-Hélène Lahaye.
C’est un livre qui permet aussi de s’informer et mieux comprendre différentes situations et pratiques qu’on connaît finalement mal : grossesse extra-utérine, fausse couche, procréation médicalement assistée, épisiotomie, césarienne, expression abdominale… et de connaître les dérives qui ont lieu vis-à-vis de certaines pratiques médicales.
Episiotomie, point du mari, expression abdominaleParlons du cas de l’épisiotomie par exemple (mutilation génitale qui consiste à effectuer une incision avec un ciseau sur le périnée de la femme en train d’accoucher). On apprend que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) considère que les situations obstétricales spécifiques qui requièrent une épisiotomie ne concernent pas plus de 10% des accouchements en voie basse. Pourtant, il y avait 47% d’épisiotomie chez les primipares (femmes qui accouchent pour la première fois), en 2010-2013 !
Avez-vous déjà entendu parler du « point du mari » ? C’est une pratique marginale qui aurait été enseignée dans les écoles de sages-femmes jusque dans les années 2000. Elle consiste à faire un point supplémentaire lors d’un périnée déchiré ou d’une épisiotomie, pour resserrer l’entrée du vagin et offrir plus de plaisir… à l’homme ! À part ça, tout va bien.
Parmi les violences obstétricales les plus dénoncées aujourd’hui, on peut également citer l’expression abdominale (pression sur le fond de l’utérus pour raccourcir la deuxième phase de l’accouchement). C’est officiellement et formellement déconseillé par la HAS (Haute Autorité de Santé), mais la pratique perdure dans les maternités françaises : « le vécu traumatique des patientes et de leur entourage, ainsi que l’existence de complications, rares mais graves, justifient l’abandon de cet usage », selon la HAS.
Le livre dans son ensemble nous permet d’identifier les mécanismes et d’offrir la parole aux victimes. Il permet de comprendre le parcours de combattante des femmes face à une autorité médicale difficile à remettre en cause, et une maternité sacralisée dont on informe si peu les femmes sur la réalité. Combien d’entre nous savent que la position allongée n’est pas la plus adaptée ni naturelle pour une patiente qui accouche, mais avant tout pratique pour le personnel médical ? Rien que ça.
Il est édifiant de voir les mécanismes sexistes de la culture patriarcale, qui entrent en jeu sur les corps des femmes jusque dans les lits d’hôpitaux. Les femmes soignantes qui usent des méthodes violentes ne sont pas épargnées par la critique. Les violences physiques et/ou psychiques vécues ont les mêmes fonctionnements et entraînent les mêmes séquelles que des violences sexuelles. Les termes comme « sidération psychique » ou « état de stress post-traumatique » sont employés pour évaluer les conséquences.
Mélanie Déchalotte rappelle que les violences obstétricales et gynécologiques sont un viol sur le plan pénal. Comme en matière de sexualité, le consentement est essentiel dans la relation entre soignant-e et patient-e, comme le rappelle la loi Kouchner de 2002. La loi indique que l’information et le consentement du patient constituent une obligation déontologique pour tous les médecins et une obligation contractuelle pour les médecins libéraux.
Le livre revient aussi sur les difficultés de se battre contre un système qui bénéficie d’un « tabou social » : comment oser remettre en cause des médecins, qui sont censé-es oeuvrer pour notre bien, nous sauver la vie ainsi que celle de bébé ? L’autorité médicale est dure à critiquer. Elle est couverte par un Ordre des Médecins, qui agit comme une mafia organisée, protège ses pairs coûte que coûte et vainc ses détracteurs par des méthodes d’épuisement. Le système joue sur un processus lourd et coûteux d’aller en justice, avec un soutien qui peut aller jusqu’à l’extrême mauvaise foi et manipulation (faux témoignages, dossiers médicaux incomplets, refus de témoigner de pairs, mise en doute des propos de la plaignante…).
Le corps des femmes est politiqueOn comprend à la lecture que ce qui est en jeu va bien au-delà des témoignages sur les violences obstétricales. Il s’agit de l’enjeu politique du corps des femmes, du désir de maîtriser leur procréation et leur sexualité, et du réflexe de les infantiliser.
Mélanie Déchalotte responsabilise tout le monde : il y a aussi une forme de soumission volontaire face à l’autorité médicale, qu’il est nécessaire de repenser. Notre corps est organisé naturellement pour la possibilité de procréer, est-il bien raisonnable de penser que nous soyons débiles et incapables d’accoucher sans être violentées, insultées et dans la position qui nous convient ? C’est comme le flux instinctif avec les règles, nous pouvons être connectées à nous-mêmes.
Ce livre n’est ni là pour taper sur l’hôpital, ni pour encenser l’accouchement à domicile ou dans les maisons de naissance. Mais, il propose de questionner et ne pas livrer son corps sans réflexion préalable sur ses droits et possibilités. Le livre dénonce les abus et violences exercées sur les femmes. Il dénonce aussi le management actuel des hôpitaux qui exacerbe d’autant plus ces dérives avec sa logique de rentabilité : les violences obstétricales et gynécologiques sont un enjeu de société et de santé publique.
Un livre d’utilité publique sur les violences obstétricalesLe livre noir de la gynécologie est un livre douloureux à lire, mais indispensable. Il informe, responsabilise et valorise un consentement libre et éclairé de toutes. Plutôt que d’avoir peur de la vérité et de penser que « cela ne donnera plus envie aux femmes d’accoucher » (argument souvent déployé dès qu’on aborde la question des violences obstétricales et gynécologiques), ne veut-on pas d’une société où faire ou non un enfant est un acte éclairé ? Ne souhaite-t-on pas avoir une connaissance réelle du déroulé d’un accouchement et un personnel soignant capable de mener une réflexion éthique et humaniste sur son métier ? Oui, c’est cela le monde qui est souhaitable !
C’est pourquoi, que vous vouliez ou que vous ne vouliez pas d’enfants, que vous soyez un homme ou une femme, que vous soyez patient-e ou praticien-ne, Le livre noir de la gynécologie est à mettre entre toutes les mains !
L’article Livre Noir de la Gynécologie, sur les violences obstétricales est apparu en premier sur Desculottées.
Il avait inondé l'artiste de messages haineux sur les réseaux sociaux, après sa prestation aux Victoires de la Musique en février 2020.
L’article Huit mois de prison « dont deux ferme <em>»</em> pour l’un des cyberharceleurs de la chanteuse Hoshi est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Cet article La LIG, un fonds inédit pour financer les Lesbiennes d’intérêt général ! provient de Manifesto XXI.
Pour ouvrir grand les portes du placard, il est nécessaire de soutenir les projets portés par et pour les lesbiennes. C’est dans cet objectif qu’a été créé un fonds de dotation d’un type particulier : Lesbiennes d’intérêt général (LIG). Entretien.Dans un pays où 63% des lesbiennes sont toujours au placard au travail (selon SOS Homophobie), quels moyens sont accessibles aux projets culturels et associatifs spécifiquement lesbiens ? Comment lutter contre l’invisibilisation et convaincre des institutions ou des marques que ces enjeux sont d’intérêt général, et de l’importance de leur laisser une place ? C’est pour financer des projets par et pour les lesbiennes qu’a été créé un fonds de dotation d’un type particulier : Lesbiennes d’intérêt général (LIG). Manifesto XXI a eu la chance de recevoir une dotation de 1500€ de la LIG afin de produire une deuxième saison de la série de podcasts Lesbien·nes au coin du feu. Nous sommes allé·es à la rencontre d’une de ses membres, Veronica Noseda. Militante lesbienne féministe au sein des Dégommeuses, de la LIG, du Front d’habitat lesbien, également responsable de la recherche opérationnelle à L’Initiative, elle nous raconte l’origine et la nécessité de ce projet.
Manifesto XXI – Comment est née la LIG ?
Veronica Noseda (LIG) : La LIG a été créée en 2016 sur l’impulsion de huit co-fondatrices, toutes lesbiennes. À l’origine de l’idée, il y a notamment une observation faite par Alice Coffin et Alix Béranger concernant l’absence de sources de financements attribuées aux projets spécifiquement lesbiens. Nous avons constaté que les lesbiennes étaient partout, sur tous les fronts et de tous les combats, mais que personne ne se souciait de savoir ce qui était fait pour elles. Résultat : la plupart du temps, les lesbiennes n’avaient pas d’argent pour mener elles-mêmes des projets sur les thématiques qui les visent. C’est en réponse à ce vide-là qu’est née la LIG, afin d’octroyer des financements à des projets faits par des lesbiennes, pour des lesbiennes. Nous avions aussi le souhait de créer un outil purement philanthropique, dont la nature même contrastait avec un paysage français très institutionnel. L’intention de la LIG est de dépoussiérer le panorama des modes de financement, en y introduisant de nouvelles logiques plus solidaires. Derrière ce projet, il y a réellement la volonté de marrainer un réseau de personnes et de collectifs.
Comment ça fonctionne ? Quels sont les différents moyens d’aider la LIG ?
Vous pouvez faire un don et même un petit don est vraiment le bienvenu, surtout s’il est régulier. Les dons mensuels nous permettent d’envisager la suite et de prévoir combien de projets on pourra financer dans les prochaines semaines, mois et années. Puis évidemment, vous pouvez vous aussi déposer un projet, en allant sur notre site, en remplissant un petit formulaire très simple afin de nous présenter votre idée. Comme toutes les associations ou tous les organismes philanthropiques, on reçoit généralement un pic de dons en fin d’année, car il est possible de défiscaliser les dons faits à la LIG. Cependant on aimerait beaucoup que ces dons arrivent également au printemps, à l’été, à l’automne, et pas juste en hiver, parce que la régularité est une marque de confiance tangible. Et comme on peut le voir sur notre site internet, ça permet de subventionner une très grande diversité d’idées. On a financé 54 projets en sept ans, qui sont tous très différents les uns des autres.
Comment vous faites-vous connaître auprès de potentiel·les donateurices ?
Pour l’instant, c’est un petit peu du fait-maison, on compte sur le réseau des personnes déjà financées par la LIG pour nous faire connaître, ainsi que sur le soutien communautaire. C’est surtout du bouche-à-oreille, mais on compte se déployer bien davantage à l’avenir. À ce propos, n’hésitez pas à nous écrire, à nous conseiller, à nous offrir vos multiples talents pour que cet outil devienne un véritable raz-de-marée et qu’on puisse aider toujours plus de projets lesbiens… et finalement, changer le monde ! Oui, on a cette ambition très modeste de changer le monde. (rires)
Vous pensez que le point de vue des lesbiennes ou leurs projets peuvent participer à changer le monde ?
Oui, je crois que les projets lesbiens ont ce pouvoir. Premièrement, parce que les lesbiennes sont habituées à avoir une vision multiple des sujets qui leur tiennent à cœur. La démarche intersectionnelle a été présente dès le départ dans le mouvement lesbien. Deuxièmement, parce qu’on est là où on ne nous attend pas. Nous finançons des projets très divers, qui reflètent la diversité de la communauté lesbienne. Nous aidons des projets artistiques, mais aussi des projets de solidarité, ce qui est très important pour nous. Il ne peut y avoir qu’un seul type de projet mis en avant, car nous sommes « lesbiennes » au pluriel. Il y a des lesbiennes migrantes, il y a aussi des lesbiennes exilées, des lesbiennes artistes, d’autres activistes. Nous voulons que les projets de la LIG représentent cette multiplicité de personnes et de champs sociaux. Je pense que nous pouvons créer de nouvelles alliances et ainsi faire bouger les lignes.
Quels sont les objectifs à court et long terme de la LIG ?
Avoir plus de donatrices et donateurs, et élargir notre socle de financements pour allouer des dotations plus importantes aux idées retenues. On a aussi envie d’animer davantage le réseau de la LIG en organisant des rencontres entre les donatrices et donateurs, mais aussi avec les porteur·ses de projets. En 2017, on avait octroyé un prix de la Lesbienne d’intérêt général de l’année. On l’avait décerné à Faïna Grossman, la fondatrice et coordinatrice du réseau « Les lesbiennes dépassent les frontières ». Cette cérémonie était surtout un moyen de nous réunir, et on aimerait recréer ce genre d’événements fédérateurs. Enfin, l’un de nos objectifs est de pouvoir tirer des bilans et des leçons des 54 projets financés en sept ans. Le premier projet, c’était Gouinement Lundi, et avec Lesbien·nes au coin du feu, vous êtes parmi les derniers !
Pour soutenir le fonds de dotation, cliquez ici.
Relecture et édition : Sarah Diep et Apolline Bazin
Merci à la LIG pour cet entretien, mais aussi pour l’aide qu’elles viennent d’allouer à notre podcast Lesbien·nes au coin du feu afin que nous puissions produire une saison 2 !
Cet article La LIG, un fonds inédit pour financer les Lesbiennes d’intérêt général ! provient de Manifesto XXI.
Dans une rue populaire du Centre de Rio de Janeiro, derrière la porte d’une maison qu’on remarque à peine dans le paysage, se cache un lieu bienveillant pour les femmes : le premier studio de tatouage féministe de la ville. Créée en 2019, la maison Casaxottta est composée uniquement de tatoueuses femmes, qui revendiquent un empowerment féminin et prennent leur place dans un milieu qui reste essentiellement masculin.
Le féminisme dans la peauCasaxottta (à lire « Casachottta ») est né en février 2019, à l’initiative de la tatoueuse Tatudona. Le salon fonctionne comme un espace de coworking avec actuellement sept tatoueuses indépendantes, qui organisent leurs propres rendez-vous avec leur-s client-es. Après avoir remarqué qu’il était souvent difficile de trouver facilement d’autres tatoueuses dans la ville, à moins de maîtriser le bouche-à-oreille, Tatudona décide d’acheter une maison pour créer un espace dédié aux tatoueuses.
Casaxottta est un lieu lumineux et chaleureux, où de nombreux messages féministes et dessins des différentes tatoueuses ornent les murs, dont plusieurs dessins de belles vulves stylisées. On s’y sent tout de suite en sécurité et à l’aise. La chaleur de la ville étant parfois étouffante, la salle d’opération est très bien climatisée, ce qui permet de profiter d’une fraîcheur bienvenue pour se sentir détendu-e, en plus de la musique apaisante en fond.
Le matériel est bien sûr professionnel et Tatudona, avec qui j’ai eu l’honneur d’effectuer le deuxième tatouage de ma vie, travaille avec grand soin, notamment au niveau de l’hygiène. Elle est très agréable, délicate, toujours ouverte à échanger quelques paroles. Suite à ma demande de réservation, elle m’a demandé de lui détailler par email des détails sur le tatouage que je souhaitais, puis la veille de notre rendez-vous, elle m’a envoyé le dessin qu’elle a effectué. Le jour même, elle me l’a remontré sur sa tablette de dessin, nous en avons rediscuté ensemble, vérifié que la taille du dessin me correspondait. Durant le tatouage, nous avons décidé ensemble d’altérer légèrement un élément. Pouvoir échanger avec la personne qui vous tatoue et que ce soit un moment en pleine confiance est vraiment important, car c’est tout de même une trace que vous gardez à vie sur votre peau, n’est-ce pas ?
La maison Casaxottta a organisé des « jambes ouvertes » (c’est ainsi qu’elles ont nommé leurs portes ouvertes), avec de la musique, à manger et boire, de la musique, des goodies, mais aussi un Flashday. Pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec l’expression, un Flashday est une journée où on réalise des Flash Art, à savoir des tatouages rapides sur catalogue, effectués par les tatoueuses du studio. C’est aussi ça Casaxottta, un lieu où la rencontre et la sororité règnent. Pour reprendre les mots de la maison, Casaxotta ce sont « des femmes étonnantes qui mettent leurs énergies et leurs culs en commun pour prendre position : « Apprécions-nous nous-mêmes ! »
Edit 2023 : Malheureusement, suite à l’impact du Covid-19 notamment, Casaxotta vient d’annoncer sa fermeture… quelle tristesse !
Le féminisme au Brésil vous intéresse ? Vous pouvez aimer cet article sur les groupes de samba féministes.
L’article Casaxotta, un salon de tatouage féministe au Brésil est apparu en premier sur Desculottées.
Un jeune de 17 ans, au profil de catholique intégriste, a été interpellé, après l’attaque ce 22 mai du centre LGBTI de Touraine. Il a expliqué aux policiers avoir agi par « exaspération de la théorie du genre ».
L’article Un suspect de 17 ans en garde à vue après l’attaque à l’explosif du centre LGBTI de Touraine est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Dans cette vidéo, Amistory, vidéaste, s’attaque à un nouveau phénomène qu’on imaginait réservé aux films de science-fiction a envahi les réseaux sociaux : l’intelligence Artificielle. Mais on peut remarquer que tout le monde n’est pas vraiment amusé par l’arrivée de ces jouets 3.0. De nombreuses streameuses et Youtubeuses dénoncent leur utilisation toxique. Et les médias […]
L’article DeepFake : Le Virus qui te met à poil est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
La Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF) organise un événement majeur portant sur la pédagogie de l’abolition de la prostitution, le samedi 3 juin au Palais du Luxembourg. Réunissant des survivantes de la prostitution, des personnalités politiques et des expertes internationales, ce colloque reviendra sur les arguments qui fondent la position abolitionniste […]
L’article Prostitution : ni un travail, ni du sexe ! est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Sujet fort sensible que je vais tenter d’expliquer et démystifier afin de mieux comprendre la notion d’identité sexuelle et de trans-identité. Quelques définitions pour commencer Il est difficile de définir l’identité sexuelle aussi nous devons faire appel aux concepts d’identité sexuée et d’identité de genre pour donner une vision complète de cette notion. Nous définirons … Continuer la lecture de « L’identité sexuelle »
Cet article L’identité sexuelle est apparu en premier sur SEXOLOGIE MAGAZINE.
Comme chaque année, le mois de juin officialise la saison des Fiertés, notamment à Paris avec une Marche qui se fera sans chars, afin de « poursuivre un travail d’éco-responsabilité et de “décarbonation” de l’évènement ».
L’article Mois des Fiertés 2023 : Calendrier des « Prides » et manifestations LGBT+ en France est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
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Alors que les députés tchèques repoussent le débat, la première obédience protestante du pays donne à une très large majorité sa bénédiction aux couples homosexuels.
L’article La plus grande Église protestante tchèque vote la bénédiction des couples de même sexe est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Face à la multiplication inquiétante des actes de vandalisme, de dégradation, de discours et de comportements haineux à l’encontre de plusieurs centres LGBT+, une cinquantaine d'associations, dont STOP homophobie, demandent à l'État de mieux protéger ces établissements essentiels à la communauté.
L’article TRIBUNE. Centres LGBT+ attaqués : « Nous demandons une meilleure protection de l’État » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Diplomate de premier plan depuis 2011, il a été élu président d'Etat par le parlement, devenant ainsi la première personne ouvertement LGBT à occuper cette fonction, après avoir été la première personnalité politique du pays à faire son coming-out en 2014.
L’article Le nouveau président letton, Edgars Rinkevics, devient le premier chef d’État européen ouvertement gay est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Cet article Le queer est-il normatif ? Rencontre avec Pierre Niedergang provient de Manifesto XXI.
Dans Vers la normativité queer, le philosophe Pierre Niedergang identifie un dilemme qui parasite nos relations : nous devrions choisir entre rejeter toute norme sociale et morale, ou nous assimiler aux structures hétéro-patriarcales. Le philosophe propose une troisième voie : produire de nouvelles normes plutôt que de les abolir.Le titre fera sûrement tiquer certain·es de nos lecteurices : comment le terme de normativité peut-il bien être accolé à celui de queer ? Ne sont-ce pas deux termes antinomiques, si ce n’est ennemis ? Pierre Niedergang met le doigt sur une épineuse question qui traverse les communautés LGBTQIA+ depuis bien des années. Il ne se fera pas que des amix et il le sait. Le philosophe effectue une étude minutieuse de l’histoire de la scission entre les anti-normatifs et les autres, entre le rejet de toute morale et celleux qui défendent l’idée d’un nouveau système de normes morales. C’est autour des débats sur les violences sexistes et sexuelles que Niedergang ancre son analyse : et si le projet n’était pas de détruire les normes mais, plutôt, de construire une nouvelle normativité loin de l’assimilation, à la fois ancrée dans la pratique tout en restant critique d’elle-même ? Manifesto XXI a rencontré l’auteur pour mieux comprendre son projet théorique et le questionner sur son opérabilité.
Manifesto XXI – Le concept de queer est souvent associé à un positionnement contre la norme. Pourquoi proposer ce concept a priori paradoxal de normativité queer ?
Pierre Niedergang : Tout est parti de l’article qu’on a écrit avec Tal Piterbraut Merx suite au déboulonnage de la plaque de Guy Hocquenghem. Il y a deux ans, un groupe “féministe” avait jeté du sang sur la plaque en raison de sa proximité avec des défenseurs de la pédophilie dans les années 70. Nous avons tout de suite remarqué deux camps très distincts dans cette affaire. D’un côté, les queers qui revendiquaient l’héritage d’Hocquenghem et qui disaient qu’il était anachronique et moralisateur de l’accuser de défendre la pédophilie. Et d’un autre côté, il y avait des discours féministes qui voulaient réaffirmer l’existence de cette histoire, et la condamner à partir d’une norme qui consiste à condamner les violences sexuelles, y compris pédocriminelles. Ces féministes invoquaient donc plus ou moins explicitement une forme de normativité vis-à-vis de la sexualité afin de distinguer ce qui, au niveau sexuel, est acceptable ou inacceptable.
Dans cet article, nous arrivions au constat suivant : l’anti-normativité ne convient pas car il faut pouvoir réussir à dénoncer les violences sexuelles et, pour ce faire, il faut pouvoir se référer à une norme. Par conséquent, comment peut-on penser une normativité queer ? Après le décès de Tal, ses éditeurices m’ont appris qu’il avait évoqué l’idée d’écrire un livre ensemble autour de la normativité queer. J’ai donc décidé d’approfondir cette question.
Cette distinction entre le bon et le mauvais, entre ce qui est « radical » ou ne l’est pas, c’est de la norme. C’est même une norme qui refuse de se reconnaître comme telle, ce qui est le pire type de norme.
Pierre Niedergang
Pourquoi l’anti-normativité n’est-elle pas une solution viable ?
Je pense qu’on ne peut pas être anti-normatif sans que cela produise une nouvelle norme par opposition : nous sommes beaucoup à dénoncer, par exemple, le fait que les anti-normatifs distinguent « les bons queers anti-normatif·ves » des « méchant·es LGBT normatifs », cette distinction entre le bon et le mauvais, entre ce qui est « radical » ou ne l’est pas, c’est de la norme. C’est même une norme qui refuse de se reconnaître comme telle, ce qui est le pire type de norme. En réalité, la pratique anti-normative pure ne fonctionne pas. Se donner des normes de ce qui est acceptable et inacceptable est, précisément, ce qui permet de faire relation et de tisser des liens entre les queers. Donc s’il n’y avait pas de normativité queer, il n’y aurait pas de communs queers, il n’y aurait pas de relation entre les queers et pas de luttes queers.
La question c’est alors de savoir, qu’est-ce que ça fait, notamment en termes de culpabilité, de poursuivre l’établissement d’un espace psychique safe ? Est-ce que c’est vraiment utile ?
Pierre Niedergang
Vous raccrochez ce constat avec une histoire des différents cadres épistémiques et normatifs depuis les années 60. D’où vient ce langage du safe dans les discours sur la sexualité ?
Dans La volonté de savoir, Michel Foucault montre qu’avant le 18ᵉ siècle, le légal et l’illégal étaient les deux valeurs fondamentales par lesquelles on jugeait les plaisirs. A partir de l’invention de la science de la sexualité, et de ce que Foucault appelle le dispositif de la sexualité, on serait passé à une autre manière de juger plaisirs et désirs : le normal et l’anormal. Mais aujourd’hui, il me semble que le normal et l’anormal ne sont plus vraiment le cadre dans lequel on pense la sexualité. C’est plutôt la différence entre safe et violent qui domine. L’enjeu aujourd’hui est d’avoir une sexualité non violente, « safe » [« sécure »], consentie qui s’oppose à une sexualité violente. La sexualité est donc désormais jugée à l’aune de ce nouveau paradigme.
Et comment cela se déploie plus spécifiquement dans les discours queers sur la sexualité?
Il y a des travaux en France comme ceux d’Elsa Dorlin (Se défendre, 2017), qui font une généalogie de la construction de l’opposition entre le safe et la violence, notamment dans les milieux queers. Cette notion d’espace safe émerge dans les années 60 au sein des milieux queers pour désigner un espace protégé des violences policières ; mais Dorlin remarque que, parallèlement, la distinction entre safe et violence sert à des procédures d’exclusion racistes, à l’endroit des personnes noires et latino-américaines perçues comme « dangereuses » pour les queers (ce qui laisse bien sûr de côté les queers of colors). Dès le début, il y a donc eu un codage racial du « safe » au sein de nos luttes et de nos espaces. Puis, cette notion de safe s’est transformée, déplacée lors de l’épidémie de vih/sida entre celleux qui font du safe sex et celleux qui sont considéré·es comme violent·es, contaminant·es, dangereux·ses. Aujourd’hui, on retrouve cette distinction appliquée non plus seulement aux comportements mais aussi à la pensée et au désir eux-mêmes : la distinction entre des pensées, des désirs safe ; et des désirs honteux, unsafe, dangereux. La question c’est alors de savoir, qu’est-ce que ça fait, notamment en termes de culpabilité, de poursuivre l’établissement d’un espace psychique safe ? Est-ce que c’est vraiment utile ? C’est un sujet qu’on est en train de travailler avec mon amie psychologue, Salomé Mendès-Fournier.
Le vocabulaire du safe a donc une histoire raciste, sécuritaire et inscrite dans une forme de contrôle des corps entre queers. Comment faire cohabiter ces contradictions ? Faut-il jeter ce vocabulaire du safe à la poubelle ?
Le fait que les queers évoquent un besoin de se sentir en sécurité, encore aujourd’hui, fait que ce concept continue à s’imposer comme norme. Elle persiste parce qu’il y a là quelque chose de vital. Il faut prendre la question dans sa complexité, dans son ambivalence, tenir ensemble la critique de cette généalogie politique mais ne pas évacuer tout discours sur le safe au nom de la critique de cette généalogie. Quelque chose se dit de notre vulnérabilité et de nos vécus de violence derrière ces revendications au safe : la légitime critique de la construction raciste ou sérophobe de la distinction entre safe et violence doit nous mener à transformer et amender ces revendications, plutôt que de les exclure d’un revers de main comme le font certains discours.
Comment la normativité queer arrive donc à « tenir ensemble » un positionnement critique et le désir de produire de nouveaux cadres normatifs ?
Ce que j’affirme dans le livre, c’est que la première caractéristique de la normativité queer est qu’elle est critique : c’est une oscillation constante entre d’un côté les critiques des normes qui existent et d’un autre côté leur transformation et l’invention de nouvelles normes. Cette possibilité, elle s’explique par le deuxième aspect de la normativité queer: elle est communautaire. Si on reprend l’exemple de la norme du « safe », au sein de nos milieux, il y aura celleux qui invoquent cette norme, et d’autres qui seront critiques de cette notion de safe et rappeler la généalogie de la norme en question ; et dans le même temps, d’autres personnes encore vont travailler à transformer cette norme pour intégrer les critiques qui ont été faites. Le queer est toujours dans une double position de critique et d’inventivité des normes.
Pour ancrer le discours dans le matériel, vous semblez défendre l’idée d’un communisme queer…
Oui, j’évoque ce que j’appelle des pratiques communistes queers. Par exemple, le Front Transfem me semble faire ce type de travail. L’association soutient matériellement certaines femmes trans qui sont dans des situations compliquées, parfois d’extrême précarité à la fois matérielle et psychologique. Ces pratiques communistes se font dans les interstices des institutions, incapables de soutenir comme il se doit les personnes transféminines.
L’utopie permet d’articuler les luttes ensemble car on peut dessiner plusieurs choses en même temps et leur offrir un horizon intersectionnel.
Pierre Niedergang
Comment émergent les solidarités queers et communistes ? Pourquoi se réapproprier le terme de communisme ?
Ces solidarités émergent dans le tissage de relations affectives et matérielles entre les queers. Les communautés lesbiennes rurales aux Etats-Unis dans les années 70-80 en sont un exemple ; ou bien ce qui s’est passé pendant l’épidémie de sida, qui est pour moi un exemple de communisme queer dans le sens où il y avait un vrai soutien à la fois matériel et affectif de certains corps envers d’autres corps. En l’occurrence, je pense aux lesbiennes qui étaient moins touchées, du moins biologiquement, par la maladie, et qui ont soutenu affectivement et matériellement à la fois les pédés et les personnes trans.
Plutôt que le terme de « communisme », c’est plus précisément des « pratiques communistes » queers que je défends. Le communisme, ça peut renvoyer à l’idée du grand soir, de la grande révolution, du passage d’un État capitaliste à un État communiste. L’idée de « pratiques communistes » vise à souligner que l’objectif n’est pas l’établissement d’un État total. En disant que le communisme peut exister concrètement au présent et même au sein des structures néolibérales, nous pouvons commencer à vivre un avant-goût et apercevoir des lueurs de communisme.
Il s’agit donc de penser présent pratique plutôt que utopie future ?
Il ne faut pas perdre pour autant le désir d’un changement radical. Mais, pour maintenir ce désir d’utopie, il faut qu’on puisse l’incarner sous forme d’interstices au présent, qui nous font voir que c’est possible. Ici, je m’inspire de José Estéban Muñoz, qui est critique à l’égard de toutes les pensées dites « présentistes ». Ces dernières consistent à dire qu’il faut abandonner le futur car il est une construction hétérosexuelle et qu’il faudrait donc préférer le présent pur, l’événement. Muñoz dit qu’il faut garder cette dimension de la futurité car c’est la dimension du désir. L’utopie permet également d’articuler les luttes ensemble car on peut dessiner plusieurs choses en même temps et leur offrir un horizon intersectionnel. Par exemple, le travail de Cy Lecerf Maulpoix s’y attèle : comment s’inspirer d’écologistes pédés du passé pour penser nos pratiques aujourd’hui et créer des archives vivantes?
Pensez-vous qu’il est possible, dans la pratique, de dépasser ce clivage entre les discours anti-normatifs et ceux de la normativité ?
Je crois que cette alliance existe déjà de fait : les personnes qui produisent ces différents discours fréquentent les mêmes lieux et sont déjà prises dans des dynamiques de soutien matériel, affectif, mutuel. Ce qui me gêne, c’est de produire un discours simpliste qui construit un fantasme de la subversion totale et de la pure anti-normativité. Alors que je crois qu’y compris ceux qui se revendiquent de l’anti-normativité sont déjà dans des pratiques de normativité queer. J’ai peur qu’à force, ces discours-là finissent par créer des ruptures politiques qui amenuisent nos capacités de faire commun et de lutter ensemble.
Vers la nomartivité queer, Editions Blast, 176 pages, 15 euros
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Relecture et édition: Anne Plaignaud et Apolline Bazin
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Suite à la plainte déposée par 64 personnes et les associations STOP homophobie et Mousse, une audience aura lieu le mercredi 31 mai 2023 au Conseil d’Etat contre la SNCF, marquant une étape majeure pour la reconnaissance légale d'un sexe neutre. Un événement significatif pour les personnes non binaires, transgenres et intersexes, ainsi que pour celles et ceux qui soutiennent l'inclusion et l'égalité des genres.
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Cet article Qu’est-ce qu’une écriture politique ? Réponse de 6 auteurices en lutte provient de Manifesto XXI.
Vendredi 2 juin, Friction magazine organise « Langue de brute ou langue en lutte ? » une alléchante soirée dédiée aux écritures poético-politiques au Pavillon des Canaux.Comment la poésie peut-elle véhiculer un message politique ? Quand peut-on parler de poésie engagée ? Alors qu’on assiste à un renouveau des écrits poétiques et que les slogans politiques créatifs ont rythmé ce printemps de mobilisation sociale, l’équipe de Friction magazine nous invite à réfléchir au pouvoir des mots. La soirée « Langue de brute ou langue en lutte ? » propose un atelier d’écriture, des lectures et une table-ronde qui réunira les autrices et artistes Gorge, Treize, Leïla Chaix et Oxni. Chacune à sa manière lutte pour exprimer son désir, partager sa colère, se guérir, s’émanciper. Pour vous faire saliver un peu en amont de cet événement on a demandé aux orgas et leurs invitées de nous partager leur définition d’une écriture politique.
Treize, autrice de Charge (La Découverte)Pendant des années j’ai gardé l’espoir d’arriver un jour à écrire mon histoire psychiatrique de façon à ce qu’elle sonne juste à mes propres oreilles. Et si j’y arrivais je me disais que ça ferait circuler des forces à d’autres. Mais rien dans ma vie venait valider ça, rien me permettait de trouver cette idée raisonnable, cette croyance-là elle était purement politique. Edgar Sekloka, dans son album Unpeude sucrr : « La résistance c’est une cicatrice d’utopie ». Je trouve que c’est très important tout ça.
Gorge, poète et performeureuseL’écriture politique part du corps – elle dit comment l’injustice fractalise – elle montre les brèches avec sincérité – elle joue avec l’inconfort et le trouble pour actionner lae lecteurice. L’écriture sexuelle est politique.
Oxni, aka OxytocineJe pense que c’est grandement contre l’Histoire que nous construisons les histoires qui nous reconstruisent. L’écriture politique consiste donc à détricoter l’officiel pour affirmer l’officieux car la politique et les dominations qui la façonnent parlent déjà à travers nous. Par une tentative d’écriture que l’on souhaite politique, on cherche à parler d’elles et pas seulement depuis elles ; à devenir un obstacle et plus seulement un vecteur des rapports de forces. En disant « J’étais seul·e, mais on est des millions » j’affirme que mon expérience n’est pas (que) la mienne et que je n’écris donc pas seul·e. Pour me soigner je m’emploie à chercher ce qui est collectif dans ce qui m’arrive et si j’y parviens cette quête pourra peut-être aider d’autres personnes à qui on a infligées les mêmes blessures. Casey dit [ dans « Tragédie d’une trajectoire » ] : « J’voulais dire qu’il suffit de peu d’choses pour construire un·e enragé·e. Qu’il suffit de peu d’choses pour construire un·e engagé·e ». Je crois aussi que de la colère vient l’engagement et ça m’apaise de considérer qu’elle est donc fertile.
Leïla Chaix, poète chroniqueuse et micro éditriceUne écriture poétique ça sonne, claque, frappe, bave, danse, pleure, étonne, émeut. On se disait hier avec quelqu’une que la poésie, quand elle est bien, décapsule l’âme. On pourrait dire décapsul’âme. Ça permet d’éprouver des trucs, ça fait ressentir des émotions, ça fait un peu comme la musique : on redescend dans notre corps, dans notre folie, dans nos souvenirs, dans ce qui ne nous appartient pas, dans ce qui ne se gouverne pas, dans l’invisible et l’indicible. C’est une pratique politique, spirituelle. Je vois ça comme une main qui branle, caresse vivement, stimule l’esprit, l’aide à jouir et à jaillir.
Cami, modèratrice de la table-ronde, team FrictionUne écriture politique c’est une écriture qui annule le sentiment de solitude. Sa lecture, soudain, nous relie aux autres et nous invite à garder et en mémoire et en action ce lien.
Référence en terme d’écriture politique, je pense à Paul B. Preciado. Dans son dernier essai Dysphoria Mundi, il déploie ce concept : nous vivons dans un Régime pétro-sexo-racial. Ce régime a produit et est le produit de notre addiction collective au pétrole et à ses dérivés. Où l’ensemble de nos relations sont conditionnées par le binarisme sexuel, la soumission du genre féminin par le genre masculin, et la domination des populations blanches sur l’ensemble des autres populations et du vivant.
Allant au-delà d’une vision du capitalisme patriarcal comme puissance d’écrasement subi, le philosophe insiste pour dire qu’il s’agit d’un régime esthétique dans lequel nous prenons une part active. Un bon goût « toxique », auquel nous nous sommes accoutumés. Ainsi, pour sortir de ce « réalisme capitaliste » — qui fabrique violence, injustice, exploite ou tue tous les vivants — il nous faudra sortir de l’amour et de la dépendance que l’on entretient avec son esthétique. Cette idée d’addiction à l’esthétique capitaliste m’arrivait conjointement à la coupe du monde au Qatar. Dans un PMU de Paris qui ne diffusait pas de match, je soulignais les passages qui me donnaient la force de boycotter un sport-symbole que j’avais toujours voulu aimer et duquel j’avais toujours voulu être aimée
Leslie Préel, animatrice de l’atelier d’écriture, team FrictionJe pense que toute écriture est politique. On parle forcément de quelque part et quand bien même l’idée première ne serait pas de véhiculer un message explicite le simple fait d’écrire nous inscrit dans le monde. Il n’y a pas plus poétique que des slogans sur des pancartes !
Image à la Une & afficher, @peter.trelcat
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Comment la définir? Ce terme fut proposé en 1869 par le médecin hongrois Kertbeny . Il est utilisé pour qualifier une orientation et des manifestations sexuelles présentes dans les deux sexes, constituées de désirs, d’émotions et de comportements portant sur un partenaire de même sexe et non en référence à des pratiques sexuelles déterminées. Tous ces … Continuer la lecture de « L’homosexualité »
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Malgré les pressions internationales, le président ougandais, Yoweri Museveni, a finalement promulgué lundi 29 mai sa loi anti-homosexualité 2023, votée par les parlementaires le 21 mars dernier.
L’article En Ouganda, le président promulgue une loi anti-LGBT+ avec la peine de mort pour les « homosexuels récidivistes » ou séropositifs est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Ils évoquent un « phénomène » qui « explose » avec les « réseaux sociaux » et nécessite une « prise en charge par des psychiatres », car « être mal dans sa peau ne justifie pas d’aller dans ces dérives ».
L’article Les sénateurs LR créent un groupe de travail sur la « transidentification » des mineurs est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
La pièce a été annulée, sous pression des ayants droit du résistant, selon l'auteur de la pièce, Jean-Marie Besset, qui dénonce des préjugés homophobes ».
L’article Une pièce de théâtre évoquant « l’homosexualité » de Jean Moulin censurée à Béziers est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Suite à la plainte déposée par STOP homophobie, le groupe a indiqué être « en train d’analyser en détail la situation », assurant ne pas cautionner ce type de propos et comportements discriminatoires.
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Dernièrement ont fleuri sur les réseaux sociaux des publicités vantant le pouvoir merveilleusement attractif sur la gente féminine de certains parfums! Qu’en est-il? Je reprendrai ici l’essentiel d’un article d’Ariel Fenster publié, il y a quelques années en y ajoutant quelques commentaires. On dit que lorsque deux personnes s’entendent bien, elles ont les atomes crochus. … Continuer la lecture de « Les molécules de l’amour »
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Cet article Les Sillons #1 : soutenir « l’émergence », un geste politique ? provient de Manifesto XXI.
Les Sillons n’est pas seulement une exposition, c’est un véritable programme d’accompagnement dédié aux artistes dit·es émergent·es et pensé par Thomas Conchou, arrivé à la direction artistique du Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson l’année dernière. La première édition rassemble treize artistes, dont les travaux sont à découvrir dans une exposition visible jusqu’au 16 juillet, et/ou lors d’une journée de performances, Les Sillons Fest, qui aura lieu le 24 juin prochain.Dans le journal de l’exposition, Thomas Conchou écrit : « En composant le nouveau projet du [centre d’art], il m’a semblé nécessaire qu’une structure d’accompagnement, de production et de diffusion des arts visuels s’investisse durablement en faveur des artistes et des travailleur·ses des arts visuels en début de carrière. » L’occasion de faire le point : pourquoi est-il crucial de proposer un accompagnement aux artistes en début de carrière, mais aussi de donner plus de place à des projets émergents et politiques au sein de nos institutions ? Les Sillons n’est pas le premier programme à s’engager pour la professionnalisation des artistes émergent·es, et certaines manifestations sont aujourd’hui reconnues comme de véritables tremplins pour débuter sa carrière, au premier rang desquelles on trouve le Salon de Montrouge. Et si ces initiatives absolument nécessaires se développent enfin, quelles sont les particularités du programme initié à la Ferme du Buisson ?
On s’embête beaucoup moins avec les cloisonnements, et c’est pour la meilleure santé du tissu artistique. Les artistes font ça depuis très longtemps. Le problème de l’institution, c’est de verbaliser un certain nombre de choses qui, en fait, existent déjà dans les pratiques quotidiennes, vernaculaires… On n’invente rien, on visibilise.
Thomas Conchou
La première édition de Sillons rassemble des artistes (ou duos) découvert·es ces dernières années par Thomas Conchou, notamment lors de jurys d’écoles d’art. S’il n’y a pas de thématique directrice, la plupart des artistes sont issu·es d’écoles d’art de région, et non d’Île-de-France. Hormis cela, les artistes ne partagent, a priori, pas grand-chose : tous les médiums sont représentés (la part belle est faite aux pratiques pluridisciplinaires et performatives), iels ont entre 23 et 34 ans, sont de nationalités diverses et ont des parcours et niveaux de reconnaissance variables. Pour s’adapter au mieux aux besoins de chacun·e, il a fallu penser des modalités d’accompagnement fluides et adaptables à cette hétérogénéité de pratiques et de parcours. D’abord par la production : d’une œuvre (Omar Castillo Alfaro), d’une nouvelle version d’une œuvre préexistante (HaYoung), ou d’une performance (Théophylle Dcx). Les choses ont été pensées au cas par cas, comme pour Mélina Ghorafi, qui présente MUSOGYNIE, une installation évolutive qui dénonce les clichés sexistes. La Ferme du Buisson a financé l’achat de plusieurs objets qui viennent rejoindre sa collection personnelle et augmenter son œuvre. Le film What is a residue left from setting a black puddle on fire? de Nesrine Salem a quant à lui été co-produit par la Ferme du Buisson avec Mécènes du Sud (Sète-Montpellier) et le CNAC Magasin (Grenoble) tandis que Benoît Le Boulicaut a été sollicité à la fois en tant qu’artiste (il expose des tableaux dans l’espace et performera le 24 juin) et designer – il a également signé l’identité graphique de l’évènement. La Zone à Partager (ZAP), un espace de médiation en autonomie dans le centre d’art animé par un collectif inter-service de salarié·es, a d’ailleurs donné carte blanche à lae Clubmaed. La collective artistique y propose des textes, ressources et outils collaboratifs pour penser et réfléchir ensemble aux questions des inégalités de genre et des langages inclusifs.
« On s’embête beaucoup moins avec les cloisonnements, et c’est pour la meilleure santé du tissu artistique. Les artistes font ça depuis très longtemps. Le problème de l’institution, c’est de verbaliser un certain nombre de choses qui, en fait, existent déjà dans les pratiques quotidiennes, vernaculaires… On n’invente rien, on visibilise » nous explique Thomas Conchou. Car il s’agit de favoriser la perméabilité entre les disciplines et de penser l’écosystème de l’art dit émergent de manière plus globale. Ainsi, il a invité la critique d’art Camille Bardin pour une résidence de création de deux mois avec son podcast PRÉSENT.E. Outre l’intégration dans l’équipe du centre d’art et la mise à disposition d’un studio son avec du matériel professionnel pendant deux mois, cela lui a permis de se consacrer pleinement à cette activité, d’être rémunérée, et de penser de nouveaux formats pour enrichir sa formule. « Ça a été génial de pouvoir avoir un temps dédié à la production de podcasts, sachant que PRÉSENT.E est un projet que je mène de manière bénévole de A à Z, des recherches à l’enregistrement, en passant par le montage, la communication… » nous confie celle qui devrait continuer à collaborer avec le centre d’art sur de futurs projets. Chacun des épisodes hors-série produits pour l’occasion se clôture d’ailleurs sur la même question adressée aux artistes : « Quelle(s) information(s) auriez-vous aimé qu’on vous donne avant de quitter l’école, quel(s) conseil(s) auriez-vous aimé avoir pendant vos études et avant de sauter dans le bain des travailleureuses de l’art ? »
Pour Grand Chemin, qui présente une vidéo et performera au Les Sillons Fest, « les écoles gagneraient à préparer davantage les élèves. Malgré quelques “modules professionnalisants”, rien ne nous prépare vraiment à ce qui va suivre. Beaucoup de personnes se sentent perdues et minuscules au milieu du monde de l’art et du travail, et c’est vraiment une chance de pouvoir travailler avec des gens·tes qui sont à l’écoute et ont envie d’expliquer comment ça se passe ».
Alors que les artistes ont bien du mal à être considéré·es comme des travailleur·ses comme les autres, leur donner les outils nécessaires à leur professionnalisation et leur autonomisation en les accompagnant sur des éléments pratiques et concrets permet de prendre peu de distance avec le mythe délétère de l’artiste bohème. Il n’y a pas d’un côté la création, et de l’autre des questions pratiques, concrètes, juridiques. Par exemple, une mise au point sur les spécificités du statut d’artiste-auteur·ice était menée en partenariat avec Maison des Artistes auprès de celleux qui en avaient besoin, ou pour qui la création de ce statut était une nouveauté.
Thomas Conchou et l’équipe du centre d’art se sont également rendu·es disponibles pour faire du cas par cas, comme le souligne Grand Chemin : « Il a écouté toutes mes interrogations et mes doutes par rapport au milieu de l’art, et a discuté avec moi du choix de mon pseudonyme. Je n’ai jamais envoyé de portfolio formel, et ça n’a pas posé de problème. Tout le déroulé et l’organisation des Sillons nous ont été expliqués dès le début, et nous avons été logé·es, nourri·es, défrayé·es pour le transport. » La qualité de l’accueil est une expérience partagée par Théophylle Dcx et HaYoung qui, toustes deux, insistent sur les bonnes conditions de travail proposées par Les Sillons #1. « Ce dispositif est important, surtout dans des centres d’art qui sont reconnus, qui ont une production, et qui nous proposent quelque chose de professionnel et réglo qu’on voit peu ailleurs » note Théophylle Dcx.
Alors, prendre soin de cette nouvelle génération d’artistes, sortir de schémas ascendants et précarisants, et partir du principe que si l’on traite bien les artistes, elleux-mêmes seront plus exigeant·es ensuite dans leurs futures collaborations… le début d’un ruissellement des bonnes pratiques ?
« Je ne m’attache pas tellement à l’émergence, c’est juste qu’il faut un mot pour expliquer ce qu’on va essayer de faire dans un programme comme ça, qui est d’accompagner des artistes qui ont, selon moi, un besoin de visibilité et/ou de renforcement professionnel » nous explique Thomas Conchou. Une des définitions communément admises de l’émergence correspond aux dix premières années de pratique professionnelle, bien souvent à la sortie de l’école. Pourtant, il est difficile de délimiter les contours précis de cette notion, galvaudée mais parfois inévitable. Les artistes elleux-mêmes ont du mal à y voir clair, comme en témoigne Grand Chemin : « Je pense considérer l’émergence comme une scène à part entière au sein de l’art contemporain, et je ne sais pas si je coche toutes les cases ! » Même son de cloche chez Théophylle Dcx, dont le travail a pourtant déjà été présenté dans plusieurs institutions : «Je suis “en train d’émerger” plutôt que “émergent”, je n’ai pas encore des revenus suffisants, pas seulement pour vivre de mon art, mais au moins pour que l’art puisse payer mes loyers. »
Alors que la moitié des artistes gagnent encore moins de 800 euros par mois, la visibilité offerte à l’émergence ne s’accompagne pas souvent d’une rémunération à la hauteur. HaYoung insiste, la Ferme du Buisson n’offre « pas seulement de la visibilité », fait assez rare pour être souligné, parmi les propositions que les artistes reçoivent dans les années qui suivent le diplôme. Pour iel, l’émergence se situe au croisement de plusieurs données : le travail, les connexions, la visibilité et la rémunération.
La question de la rémunération a donc été très importante pour cette première édition des Sillons, et elle s’inscrit dans un effort collectif mené notamment au sein de dca (l’association française de développement des centres d’art contemporain). Thomas Conchou en est enthousiaste : « Ce sont des discussions passionnantes qui sont menées collectivement, avec beaucoup d’engagement. Il y a aussi une responsabilité institutionnelle, politique. Le groupe chargé d’élaborer une nouvelle grille de rémunération conseillée par dca travaille énormément et arrive à des propositions vraiment intéressantes. » En se constituant en réseau et en mutualisant les réflexions, les centres d’art qui tentent de faire bouger les choses progressent ensemble. Car les institutions ont une responsabilité politique, et la manière dont elles traitent les artistes est le reflet de leurs engagements. Mais pour pouvoir accompagner ces artistes émergent·es, encore faut-il prendre en compte leurs spécificités, leurs enjeux, et valoriser leurs discours.
Une génération politique dans l’institutionJ’ai l’impression d’assister à une sorte de spectacle des valeurs émergentes, et de voir beaucoup de grosses institutions utiliser la représentation de thématiques politiques, peut-être pour éviter de se poser des questions plus structurelles.
Grand Chemin
Si la programmation des Sillons #1 n’a pas de ligne directrice dans ses thématiques, la plupart des travaux présentés sont porteurs d’un discours politique fort ou, du moins, témoignent d’un engagement. Thomas Conchou explique s’être dirigé vers des pratiques « qui portent des messages politiques tout en ayant un attachement à des formes extrêmement pop et des pratiques formelles généreuses. Les artistes sont pleinement dans leur époque et ne reculent jamais. Iels ne choisissent pas entre la forme et le propos politique ».
« Ça fait partie des recherches que je mène, soulève Camille Bardin. Comment faire exister un propos politique au sein d’une institution, quand on sait que les musées sont aussi des espaces de pacification de nos recherches, de nos luttes ? »
À l’évocation de ces questions, Grand Chemin partage avoir « l’impression d’assister à une sorte de spectacle des valeurs émergentes, et de voir beaucoup de grosses institutions utiliser la représentation de thématiques politiques, peut-être pour éviter de se poser des questions plus structurelles ». Elle poursuit : « Aujourd’hui, dans la majorité des expositions, un grand nombre de pièces portent un fort message anti-capitaliste, décolonial, féministe, lié à une lutte ou à la représentation de populations marginalisées. L’art est souvent utilisé comme prétexte pour réfléchir à de nouveaux rituels d’organisation de la vie quotidienne. Le risque, lors de la présentation de ces thématiques au sein d’une grande institution, est de les réduire à une dimension de spectacle, celui des valeurs émergentes. »
Si la question du tokenisme et de la récupération de discours minorisés demeure épineuse, il semblerait qu’en soignant les modalités de sa collaboration avec les artistes, en prenant en compte les enjeux propres à l’émergence et en proposant une expérience humaine et collective, la Ferme du Buisson évite certains écueils.
« Je n’avais pas envie de donner une image surplombante parce que j’accueille des personnes qui sont plus jeunes que moi », nous confie Thomas Conchou, qui estime que sa collaboration avec les artistes s’est jouée dans les deux sens : « J’apprends énormément de leur positionnement théorique, de leur érudition, de leur capacité à manier des systèmes référentiels et des systèmes esthétiques. Selon moi, tout le monde s’est beaucoup apporté [mutuellement] dans ce projet. »
Si cette première édition peut être considérée comme un coup d’essai réussi, Les Sillons seront amenés à revenir – d’ici deux ans ou plus – avec encore plus d’ambition, notamment celle de développer des collaborations avec les acteur·ices locaux·les. Ce sera également l’occasion de repenser la définition de l’émergence afin d’inclure des profils plus divers, comme des artistes autodidactes, qui se sont formé·es hors des sentiers battus des écoles d’art. « C’est une vraie question pour moi, je trouve que c’est quelque chose qui manque dans cette exposition » regrette Thomas Conchou. Autre ambition, celle de, peut-être, donner encore plus de place et de moyens aux pratiques performatives. En attendant, on retrouve les artistes des Sillons #1 le 24 juin, à l’occasion du (déjà ambitieux) Les Sillons Fest : une programmation de performances de 17h à 21h, précédée d’une visite de l’exposition par Thomas Conchou à 15h.
Les Sillons #1, du 19 mars au 16 juillet 2023 au Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson, Noisiel (77).
Avec les œuvres de : Jacopo Belloni, Benoît Le Boulicaut, Vincent Caroff & Juliette Jaffeux, Grand Chemin, cluelesS, Omar Castillo Alfaro, Théophylle Dcx, Charles-Arthur Feuvrier, Mélina Ghorafi, HaYoung, Nesrine Salem.
Curateur : Thomas Conchou.
Les Sillons Fest, journée de performances, le samedi 24 juin de 17h à 21h. Avec une visite de l’exposition par Thomas Conchou à 15h.
Relecture et édition : Sarah Diep
Image à la une : Omar Castillo Alfaro, ah naab, 2023, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, production La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov.
Cet article Les Sillons #1 : soutenir « l’émergence », un geste politique ? provient de Manifesto XXI.
Bouger son corps, mais surtout ses fesses et son bassin, généralement au rythme d’une musique classique, c’est ça le Booty Therapy ! Ce concept crée en 1996 est aujourd’hui une tendance en pleine expansion. Sur les réseaux sociaux, des femmes (pour la grande majorité) filment leurs séances de Booty Therapy, des vidéos qui seront ensuite partagées par des internautes, et obtiendront plusieurs millions de vues.
Pourquoi la Booty Therapy ?Danseuse, comédienne et metteur en scène, Maïmouna Rouge Coulibaly est la conceptrice de la Booty Therapy. 27 ans plus tard, elle en fait un combat en permettant aux femmes d’assumer leur féminité et libérer leurs émotions.
Dans une interview accordée à Brut, la chorégraphe et créatrice de la Booty Therapy témoigne sa passion pour cette pratique, » Chaque chorégraphie où je suis là, où je bouge mon bassin comme ça, et puis je souris , c’est un trauma que je revisite« . Pour la sportive de 48 ans, la Booty therapy est un moyen d’extérioriser ses traumatismes.
« Pour moi c’est super important qu’on puisse remettre le corps de la femme dans l’espace public. J’ai besoin qu’on soit représentées dans la rue et de façon différente, avec nos corps, avec nos fesses. On est dehors, on peut ouvrir les jambes comme on veut, on peut être à quatre pattes...Lire la suite sur Union Cet article Booty Therapy : remuer ses fesses pour éviter la dépression ? est apparu en premier sur Union.
Dans cette nouvelle vidéo, Louise de la chaine MyBetterSelf, décrypte les stratégies de la célèbre marque de sous vêtement : Victoria Secret.
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Blandine Métayer, actrice et autrice, est membre de l’AFAA, Actrices & Acteurs de France Associés au sein de laquelle elle est active dans la commission AAFA-Tunnel de la Comédienne de 50 ans (initiée par Marina Tomé et Catherine Piffaretti) qui dénonce depuis plusieurs années l’invisibilité des actrices à partir de 50 ans. A l’occasion du […]
L’article Blandine Metayer : « les femmes développent après 50 ans un super pouvoir : elles deviennent invisibles » est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Perçus comme physiquement faibles, dépendants, ou sexuellement impuissants, les hommes handicapés semblent être en contradiction avec les codes de la virilité. En plus d’abîmer leur estime de soi, les stéréotypes qui pèsent sur les personnes handies ont des effets discriminants très concrets, et se cumulent à des structures matérielles qui entravent leur vie quotidienne : c’est ce qu’on appelle le validisme. Or, si elles impactent au premier chef les personnes porteuses de handicap (1 Français·e sur 5), les normes validistes colorent nos existences à toustes.
Qu’est-ce que le handicap fait au genre ? Comment s’entremêlent le système patriarcal et le système validiste ? À quoi ressembleraient des politiques publiques anti-validistes ?
Pour en parler, Victoire Tuaillon s’entretient avec Charlotte Puiseux, docteure en philosophie et militante handiféministe dans le collectif Les Dévalideuses ainsi qu’à l’association Handiparentalité, Dans son essai « De chair et de fer » (éd. La Découverte, 2022) l’invitée montre que l’analyse du système validiste permet d’éclairer tous les autres régimes d’oppression, et contribue à repenser la norme depuis les marges.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références citées dans l’épisode et la transcription écrite à la page https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/devalider-la-virilite
CRÉDITS
Les Couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le vendredi 24 février 2023 au studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Prise de son : Elisa Grenet. Réalisation et mixage : Paul Bertiaux. Production, édition et co-montage : Naomi Titti. Transcription écrite : Angèle Briard. Marketing et communication : Jeanne Longhini & Lise Niederkorn. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Marion Lavedeau (Upian). Composition identité sonore : Jean-Benoît Dunckel. Voix identité sonore : Bonnie El Bokeili. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Elle a été sanctionnée pour « manquement grave », après une plainte déposée fin février par deux parents d’élèves qui l'accusent de faire « l'apologie de l’homosexualité ». La procédure est pourtant en cours.
L’article Au Maroc, une enseignante suspendue d’une école française après une plainte pour « apologie de l’homosexualité » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Cet article TTristana, Lisa More & Goldie B : les ambassadrices du Bon Air 2023 racontent leur prog provient de Manifesto XXI.
Le Bon Air Festival revient du 26 au 28 mai 2023 à la Friche la Belle de Mai à Marseille, avec une nouveauté : trois artistes ambassadrices, TTristana, Lisa More et Goldie B, ont eu carte blanche sur une partie de la programmation. On a discuté avec elles de leur curation inclusive et audacieuse, au prisme des dynamiques culturelles marseillaises.Après une année 2022 qui a vu affluer plus de 20 000 festivalier·es, Marseille s’apprête à fêter la 8ème édition du Bon Air. Du 26 au 28 mai 2023, plus de cinquante artistes sont programmé·es sur trois nuits et deux jours à la Friche la Belle de Mai qui se transforme en labyrinthe de la teuf pour l’occasion. Du toit terrasse au cabaret, en passant par les petit et grand plateaux ainsi qu’une scène secrète, la programmation met comme toujours à l’honneur des musiques électroniques aventureuses et pointues, entre techno rave, house mais aussi bass music, dancehall ou ebm.
On y retrouvera des têtes d’affiche internationales : la renommée Jane Fitz, la queen new-yorkaise Honey Dijon, la brésilienne Badsista, ou encore Darkside, le projet de Nicolas Jaar et du multi-instrumentaliste américain Dave Harrington. Mais comme chaque année, le festival met également en lumière la scène marseillaise dans toute sa diversité, avec Vanda Forte b2b Bernadette, le collectif techno queer Discordance, Lugal Lanbada et Arthur Campi de l’antenne locale de Lyl Radio, ou la rayonnante Mystique qui s’associe pour l’occasion avec la suisse Miss Sheitana.
Et pour la première fois, le festival a fait appel à trois ambassadrices locales, les artistes TTristana, Goldie B et Lisa More. Invitées à participer au comité de programmation de cette édition, elles ont même reçu une carte blanche pour composer entièrement le line up de la scène du cabaret. Ainsi, on aura l’occasion de découvrir chaque soir l’univers et les influences de chacune d’elles. À quelques jours du festival, elles nous en disent plus sur ce processus de curation et leur vision de la vie culturelle marseillaise.
Manifesto XXI – En tant qu’ambassadrices du Bon Air 2023, comment avez-vous élaboré votre programmation? Quel·les sont les artistes que vous êtes particulièrement fières de mettre en avant ?
Goldie B : Le processus de conception du line up a été collaboratif, impliquant des réunions et des discussions approfondies entre les membres permanents du comité de programmation et nous-mêmes les ambassadrices. Ensemble, nous avons travaillé à créer une programmation audacieuse et haute en couleurs, représentative de la culture club actuelle. Chacune d’entre nous a pu y apporter ses propres couleurs musicales, notamment par le biais de nos curations sur la scène du cabaret. Pour ma part, j’ai saisi cette opportunité pour mettre en avant la culture bass et UK sound dans laquelle j’évolue depuis plusieurs années. Je suis particulièrement heureuse d’avoir pu inviter des artistes tel·les que Coco Bryce, TSVI, La Dame, DJTB et Kumanope, qui représentent parfaitement le spectre large et ultra riche de cette mouvance musicale.
Lisa More : On a d’abord envoyé un gros rush de noms que nous aimerions voir sur le festival, autant de têtes d’affiche que de newcomers, puis le tout était d’être cohérentes en les plaçant de la manière la plus adéquate sur la timetable en respectant les directions artistiques et les parités. Quand est venu le moment de réfléchir à notre carte blanche sur la curation de notre scène, vu l’éclectisme de mes influences et de mon projet musical, j’ai dû me restreindre un peu en adoptant une esthétique particulière. TTristana est très spécialisée dans le post-club et Goldie B plutôt dans la musique UK, deux styles que j’aime aussi énormément, mais je me suis dis que j’allais partir dans une autre direction, pour apporter autre chose. Je tenais à jouer en b2b avec A Strange Wedding, qui a un univers deep tech sound-designé bien précis, donc j’ai construit le line up de ma scène en partant de cette esthétique-là.
TTristana : Nos identités sont plurielles. Musicalement je souhaitais défendre des couleurs post-club, mais je voulais aussi instaurer un line up qui soit 100% inclusif, en passant par le dj set, le b2b ou encore le live. Je voulais que ma stage soit éclectique dans les sonorités mais qu’elle reste cohérente : Mama Yha Yha fera l’opening avec un set bien techno/club, suivi d’un live ultra immersif de aya qui mélange collage post-club, grime, UK, bass music… Puis on enchaînera avec Badsista, productrice, musicienne et dj qui fait part de sa culture brésilienne dans ses sets, et un closing de Miss Jay, incroyable productrice dont je suis le travail depuis de nombreuses années et qui sera en b2b avec moi-même.
Souvent si on n’est pas mis·e en avant, ce n’est pas par manque de talent, c’est juste parce qu’on s’est toujours fait écraser par le patriarcat et qu’on n’a pas eu la visibilité qu’on méritait pendant longtemps.
Lisa More
En quoi s’agit-il d’une programmation engagée selon vous ?
TTristana : L’équipe du Bon Air a toujours fait part de son intérêt pour une programmation paritaire mais aussi inclusive. Là où je trouve ça malheureux, c’est qu’il est toujours important de le souligner en 2023 car il y a encore trop peu de femmes et de personnes queers et/ou racisées sur les line up de festivals. N’oublions pas que la genèse de ce que l’on écoute et produit aujourd’hui provient de la culture club et rave créée par ces personnes-là !
Goldie B : La programmation se distingue par son caractère paritaire, ce qui est encore trop rare dans le paysage festivalier actuel pour mériter d’être souligné ! Elle met en avant des esthétiques musicales variées et novatrices, donnant une visibilité aux artistes et aux styles trop souvent marginalisés. Elle se distingue aussi par son engagement envers les artistes émergent·es, notamment en installant un dialogue artistique avec des talents plus établis.
Lisa More : J’ai beaucoup souffert de ce truc de remplir une case : quand il fallait une femme sur l’affiche, on me mettait dessus (souvent en warm up) et parfois sur des progs qui n’avaient rien à voir avec ce que je jouais. Ça prouvait bien que ces gens-là n’avaient pas diggé mon projet et qu’ils voulaient juste m’inviter pour avoir l’air engagé et inclusif, je trouve ça vraiment naze. Pour éviter de faire ça, il faut revoir ses habitudes d’écoute au quotidien et arrêter d’écouter les trois mêmes mecs qui dominent tel ou tel style qu’on aime, mais aller creuser en dénichant des talents de tous genres, toutes origines. Car souvent si on n’est pas mis·e en avant, ce n’est pas par manque de talent, c’est juste parce qu’on s’est toujours fait écraser par le patriarcat et qu’on n’a pas eu la visibilité qu’on méritait pendant longtemps. Je dirais que la programmation du Bon Air respecte la parité au mieux, en bookant des minorités de genre ou des personnes racisées, mais sans tomber dans quelque chose d’hypocrite pour cocher des cases, en s’intéressant réellement à la musique produite par ces artistes.
Marseille accueille de plus en plus de nouvelles personnes, au risque d’une certaine gentrification : comment s’ouvrir culturellement sans risquer de perdre l’identité de la ville ?
Lisa More : En continuant de mettre toujours en avant la scène locale et celles et ceux qui la font vivre depuis bien longtemps. C’est hyper important, parce que ce sont ces personnes-là qui font l’identité de la ville.
Goldie B : Effectivement, je pense qu’il est essentiel de soutenir notre scène artistique locale, celle qui est ancrée dans la culture de notre ville, qui s’en inspire. Par ailleurs, il me semble absolument primordial de faciliter l’accès à la culture pour tous·tes, en veillant à ce que les activités culturelles soient abordables et accessibles à tous les segments de la population. Cela peut inclure la mise en place de tarifs réduits, des programmes éducatifs ou des collaborations avec des associations locales, à l’image des actions culturelles que nous animons actuellement avec mon label Omakase Recordings au sein du collège Jean-Claude Izzo. Il faut intégrer la durabilité culturelle dans le développement de la ville, pour qu’elle puisse évoluer harmonieusement en préservant son caractère unique et son identité culturelle.
TTristana : Je ne suis pas contre l’expansion de la ville culturellement, je trouve ça plutôt positif que de nouvelles personnes arrivent ici et fassent profiter de leurs talents. J’ai fait partie de ces gens-là quand j’ai emménagé à Marseille donc je ne peux pas dire le contraire ! Même si ça fait maintenant de nombreuses années que je suis ici, je ne suis pas très patriote, pour être honnête. Marseille est une ville avec de belles opportunités, qui a toujours fait preuve d’après moi d’expérimentation dans la culture. Je ne vois pas pourquoi il faudrait voir l’arrivée de nouvelles personnes comme une perte de cette identité. Je le vois au contraire comme une opportunité de pouvoir accroître cette belle ville, que Marseille se réinvente à certains niveaux.
La scène musicale marseillaise actuelle est en pleine effervescence, mais il y a un manque notable et assez handicapant de structures adaptées pouvant accueillir et suivre ses artistes.
Goldie B
Une grande place a été donnée à la scène locale dans le festival, via des collectifs, des radios, des disquaires. Quel regard portez-vous sur la scène musicale marseillaise actuelle ? Quelles tendances se dessinent ?
Lisa More : J’ai toujours observé la scène marseillaise de loin et je la trouve merveilleuse, j’ai rarement vu une ville aussi riche d’arts en tous genres et qui pourtant se serre autant les coudes et ne crée pas de cases. Il n’y a pas une tendance, il y en a plein, c’est hyper inspirant et enrichissant.
TTristana : Je ne vais pas vous mentir, je ne sors pas beaucoup, je suis très casanière ! (rires) Mais j’ai écho de ce qui se passe ici, je vois bien que la scène locale s’agrandit encore et encore, avec les webradios Lyl et Ola, les soirées Styx [curatées par Mystique et Guerre Maladie Famine, ndlr], Dreamachine, Error.tpg… Je peux juste souligner qu’à l’époque de mon collectif PailletteS, on manquait déjà de structures, et c’est toujours le cas aujourd’hui, cinq ans après… Il est temps je pense que de ce côté-là les choses bougent.
Goldie B : Oui, la scène musicale marseillaise actuelle est en pleine effervescence, mais il y a un manque notable et assez handicapant de structures adaptées pouvant accueillir et suivre ses artistes. Le nombre de collectifs et d’initiatives ne cesse de croître, avec toujours plus de propositions innovantes. Je pense qu’une dynamique positive de dialogue et de création est en cours au sein de la communauté artistique et qu’elle nécessite aujourd’hui le soutien des institutions et des acteur·ices professionnel·les du secteur.
Le Bon Air Festival, du 26 au 28 mai 2023 à la Friche la Belle de Mai, Marseille
Toutes les infos à retrouver ici
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Grâce à son étude annuelle1, Womanizer lève le voile sur la sexualité de nos anciens. Car oui ils ont une sexualité, rythmée de bonheurs ou de petits soucis. Ne dit-on pas que la plénitude sexuelle est à 75 ans ?
« Les jeunes en parlent peut-être beaucoup, mais en font moins que leurs ainés ! » La dernière enquête becoming pour APEF sur les Français et l’amour2, diffusée en janvier 2023, révèle que les 60-70 ans sont plus intéressés et pratiquent plus le sexe (34 %), que les moins de 18-24 ans (21 %). « Je constate aussi un intérêt majeur chez ma patientèle de séniors » déclare Céline Vendé, sexologue et experte de la marque Womanizer et Lovehoney Group.
Voici quelques chiffresL’avancée en âge engendre parfois des changements de comportement, des modifications des réactions que l’on pensait acquises et pérennes du corps… Bref ça ne fonctionne plus comme avant. Les principaux problèmes évoqués par les personnes à vulve françaises dans l’enquête Womanizer sont :
– Pour 35,1%, la sécheresse vaginale
– 25% parlent d’une baisse de désir
– 10,1% de douleur pendant les rapports sexuels
– 7,4% évoquent l’incontinence ou les fuites urinaires
– 4,7% les effets d’un médicament ayant un impact sur leur vie sexuelle
Et ceux des personnes françaises à pénis :
– 24,2%...Lire la suite sur Union
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Ce texte malgré sa longueur devrait intéresser voire plaire à de nombreuses femmes. Vos commentaires nous permettront de le savoir! Une psychologie du bonheur dans l’air du temps. Dans un concert de nombreuses notes contribuent à l’harmonie de l’ensemble. De même, dans les rapports entre hommes et femmes, de nombreuses variantes sont possibles. Ainsi, il … Continuer la lecture de « De la servitude amoureuse »
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Des couples homosexuels font condamner la Roumanie par la CEDH pour violation de leurs droits, en refusant de reconnaître légalement leur union.
L’article La Roumanie condamnée par la CEDH pour « absence de reconnaissance légale des relations entre personnes de même sexe » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
«Bon. Je vais être honnête avec vous, cette semaine dédiée à la banque, elle est prévue depuis longtemps, elle est calée, enregistrée, et mon but, c’était de parler de la banque… sans faire de pub à une banque. J’espère que c’est comme ça que vous l’avez ressenti en tout cas. Mais la semaine dernière, j’ai […]
L’article Vulgaire – Les violences économiques conjugales est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Le sexe est excellent non seulement pour le plaisir, mais aussi pour notre santé physique, car il équivaut à un exercice léger à modéré, comme ont montré des recherches récentes. Mais quelles positions sexuelles sont les meilleures pour la forme physique globale et quelles sont celles qui peuvent tonifier différentes parties de votre corps ? Comment optimiser les ébats amoureux pour activer différents muscles et augmenter le rythme cardiaque ?
La plupart des positions sexuelles brûlent des calories et engagent les abdominaux d’une manière ou d’une autre. Les spécialistes du sexe, Julia Kotziamani et Ness Cooper, ont fait une sélection des meilleures positions en fonction des groupes musculaires que l’on souhaite activer.
La levrette ou le missionnaire permettent de solliciter le cœur à travers les différentes poussées tout en sollicitant les abdominaux. Les positions accroupies font travailler les muscles fessiers. La brouette ou la levrette développent le haut du corps notamment les épaules.
Cet article Le sexe contribue-t-il à notre santé physique ? est apparu en premier sur Union.
Les députées Emilie Chandler et Dominique Verien ont présenté au Gouvernement ce lundi 22 Mai leur rapport intitulé « Plan Rouge Vif : améliorer le traitement judiciaire des violences familiales ». Dans le contexte d’une augmentation de plus de 60% des plaintes pour violences conjugales depuis #Metoo et après le vote, en décembre dernier, par l’Assemblée nationale de la […]
L’article Plan Rouge Vif : L’urgence de juridictions spécialisées pour les victimes de violences conjugales est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
On ne devrait pas parler d’addiction sexuelle ou d’hypersexualité dans la grande majorité des cas, mais plutôt d’addiction à la masturbation ce qui est pour la sexologie (il existe un DIU national) bien différent. En effet la finalité n’est pas la identique même si l’organe utilisé est le même. Il existe, en effet, dans la … Continuer la lecture de « L’addiction sexuelle existe-t-elle? »
Cet article L’addiction sexuelle existe-t-elle? est apparu en premier sur SEXOLOGIE MAGAZINE.
Laurence Rossignol est une femme politique engagée dans le féminisme. Elle est élue sénatrice de l’Oise en 2011. En 2014, elle est nommée secrétaire d’État à la famille et aux personnes âgées puis en 2016 ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes. Elle redevient ensuite sénatrice. Depuis 2020, elle est vice-présidente du […]
L’article Laurence Rossignol : « La condition des femmes est entourée d’une cape d’invisibilité » 1/2 est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
La plateforme a retransmis en direct puis en replay des matchs avec des « comptines » haineuses, notamment « il faut tuer ces pédés », entonnés par des supporters.
L’article Plainte contre Amazon Prime Video pour la rediffusion de chants homophobes est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Un individu a balancé un engin détonnant dans l'enceinte du local, alors que deux salariés et un bénévole étaient en charge de l'accueil. Heureusement, il n'y a pas eu de blessé.
L’article Après cinq dégradations en moins de trois mois, le centre LGBTI de Touraine attaqué à l’explosif est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Cet article Avec #Autizzy, les autistes noir·es luttent contre l’invisibilisation provient de Manifesto XXI.
Peut-on changer le monde avec des hashtags ? Même quand on est autiste, noir·e et queer ? #BlackLivesMatter, #MeToo, #BalanceTonPorc ou #FridayForFuture nous ont prouvé la force fédératrice des réseaux sociaux. Aujourd’hui le mouvement #Autizzy connecte des milliers d’autistes noir·es à travers le monde. Un outil puissant pour rendre visibles leurs vécus, et s’entraider face aux oppressions subies, à l’intersection du validisme, du racisme et de la queerphobie.À l’âge de 23 ans, après des années à faire face à des difficultés sociales, sensorielles et de communication de plus en plus handicapantes, j’ai finalement reçu un diagnostic me permettant de nommer ma différence : l’autisme. En même temps que j’apprenais enfin à me connaître, je cherchais à en savoir le plus possible sur ce fameux spectre sur lequel je me trouvais. Si l’on définit l’autisme comme une variation neurologique qui se manifeste par une altération des interactions sociales, de la communication, et par des intérêts restreints et répétitifs, il n’y a pas qu’une seule façon d’être autiste : cette neurodivergence regroupe un ensemble très disparate de vécus et de symptômes, c’est d’ailleurs pour cela que l’on parle de « spectre de l’autisme ». Pourtant après avoir passé des jours voire des semaines à tenter de trouver une représentation à laquelle je m’identifiais, j’en suis arrivé·e à une conclusion assez déprimante mais pas si surprenante : les recherches, le diagnostic tout comme les représentations de l’autisme ne comprennent pas les personnes noires ou racisées. Un soir, cependant, en scrollant sur TikTok, je tombe sur une vidéo de @theythemplural, influenceur·se queer, noir·e et autiste qui a popularisé le terme #Autizzy. Le hashtag, qu’iel a introduit spécifiquement pour les autistes noir·es en 2021, réunit à présent des milliers d’internautes et cumule près d’un demi-milliard de vues sur la plateforme. Beaucoup de thèmes y sont abordés, allant des violences policières, du validisme, du racisme ou de la précarité des noir·es handicapé·es, à des anecdotes plus légères, des story time dans lesquels on se confie, ou encore des conseils et des ressources.
Le privilège du diagnosticMon diagnostic tardif m’a fait réaliser une chose qui me semble évidente aujourd’hui : le diagnostic est un privilège. Une des raisons à cela étant que les premières descriptions de l’autisme furent basées sur l’observation de sujets blancs, principalement masculins, et que les minorités continuent aujourd’hui d’être sous-représentées dans les études scientifiques sur le sujet. Ainsi s’il est déjà difficile pour les blanc·hes assigné·es femmes à la naissance d’être diagnostiqué·es, les noir·es sont elleux complètement abandonné·es face au manque de recherche sur l’autisme noir, les discriminations présentes dans le système de santé, les biais racistes des médécins et soignant·es auxquels iels sont confronté·es, mais aussi les tabous sur la santé mentale qui persistent au sein de la diaspora africaine. Pour l’écriture de cet article, j’ai échangé avec cinq personnes concernées par ces intersections, qui ont toutes pointé la difficulté à obtenir un diagnostic médical – trois d’entre elleux n’en ont pas.
Aujourd’hui, même si j’assume mon autisme ouvertement, il peut m’arriver d’avoir peur de ne pas être cru·e.
Zhaki
Pour Zhaki, poète·sse et auteurice, c’est l’une des différences les plus frappantes entre les autistes blanc·hes et noir·es : « Le fait que les personnes blanches puissent être diagnostiquées plus facilement les préserve des difficultés auxquelles nous autres devons être inévitablement confronté·es. » Traitements inadaptés, hospitalisations à répétition, absence d’accommodations et d’aides financières ou humaines font partie des obstacles à surmonter lorsque notre handicap n’est pas reconnu officiellement.
Toutefois les réseaux sociaux permettent enfin une certaine démocratisation du diagnostic : dans un système de santé que l’on sait défaillant, l’autodiagnostic a autant sa place qu’un diagnostic dit « officiel ». C’est d’ailleurs sur des plateformes telles que TikTok et Instagram qu’une étudiante américaine à choisi de mener ses investigations dans le cadre d’un projet de fin d’études sur l’autisme noir, dans lequel elle explique : « Le but de ce projet est de montrer comment les diagnostics tardifs d’autisme sont discutés sur les réseaux sans pour autant faire l’objet de recherches dans le monde scientifique. » Et en effet, sous le hashtag #Autizzy, on discute beaucoup des spécificités de l’autisme noir et des différences culturelles qui ne rentrent pas dans le champ du diagnostic blanc et ethnocentré. Pour Zhaki, c’est un outil pour s’entraider, à défaut d’être aidé·e par le système : « Le hashtag nous permet d’avoir les infos, les ressources et la représentation qu’on ne trouverait pas autrement. »
Si la communauté noire est confrontée depuis toujours aux violences policières, on oublie souvent de préciser que ce sont les personnes noires handicapées qui sont les plus exposées. Aux États-Unis par exemple, plus de la moitié des personnes tuées par les forces de l’ordre chaque année sont porteuses d’un handicap. Le risque est donc double pour les autistes noir·es qui doivent déjà, de par leur racisation, faire face à une répression plus violente.
Avery, militant santé mentale et créateur de contenus de sensibilisation à l’autisme noir, m’explique qu’en tant qu’homme noir et autiste aux États-Unis, il doit sans cesse faire des efforts considérables pour paraître moins autiste et donc moins menaçant : « J’ai lu un article sur un adolescent autiste et noir qui a été tué par la police. Il avait son casque antibruit et iels l’ont abattu. Je pense souvent à ma capacité à masquer correctement [fait de cacher ses traits autistiques, ndlr] afin de ne pas apparaître comme une menace pour elleux, même si ma peau noire équivaut à ce que je brandisse une arme pour la police. Je suis terrifié à l’idée de voir les choses devenir fatales très rapidement. »
Car lorsqu’ils se manifestent chez des personnes non blanches, les comportements autistiques peuvent être interprétés négativement et amplifier des stéréotypes raciaux. Certain·es d’entre nous présentent des difficultés à traiter les informations, ne supportent pas d’être touché·e, sont non-verbaux·ales ou peuvent réagir de façon « inadaptée » aux interpellations, ce qui peut rendre nos interactions avec la police extrêmement dangereuses. Nos façons de communiquer, de se tenir ou d’agir peuvent être envisagées comme extravagantes ou étranges lorsqu’il s’agit d’autistes blanc·hes, mais deviennent suspectes voire menaçantes chez les non-blanc·hes. Ainsi près de 55% des hommes noirs handicapés seront arrêtés par la police avant leurs 28 ans. Ce fut le cas pour Elijah McClain, un jeune américain de 23 ans qui, sorti pour acheter une boisson pour son frère, fut interpellé par des agents de police ayant reçu un appel décrivant son comportement comme inquiétant. Une incompréhension des comportements autistiques couplée à des biais racistes et psychophobes lui ont coûté la vie et continuent d’être des menaces bien réelles pour la communauté noire.
De plus, alors que le racisme peut avoir des effets néfastes sur notre santé mentale, on présente également en tant qu’autiste 6 à 13 fois plus de risques de mourir par suicide que les neurotypiques. Et c’est aussi pour ces raisons qu’Avery a choisi de se positionner et de s’exprimer sur les réseaux avec #Autizzy : « Je recevais des messages de personnes disant que mes vidéos les retenaient ici sur cette Terre quand les choses devenaient vraiment difficiles pour elleux. Je continue à faire cela parce que je reçois encore des messages de personnes qui perdent des membres de leur famille ou des ami·es à cause de dépressions. » Il ajoute : « J’ai réalisé que les gens avaient besoin d’un espace sûr pour se sentir moins seul·es. »
Voir cette publication sur InstagramSolitude et ostracisme
Parce que la solitude frappe durement les personnes noires sur le spectre de l’autisme, qui ont tendance à être exclues et ont du mal à être acceptées. Louise, étudiant·e en école d’art, nous parle de « ce sentiment de n’être jamais entièrement compris·e, peu importe avec qui l’on discute. C’est un sentiment d’isolation qui peut peser. » Zhaki acquiesce : « Aujourd’hui, ça reste presque impossible pour nous d’être ou de se sentir intégré·e dans une communauté. » Un constat qui va bien au-delà d’un simple ressenti personnel : d’après une étude de la DREES, la réalité pour une grande partie des personnes handicapées en France est faite de précarité, de solitude et d’exclusion. En 2015, 18% des sondé·es déclaraient se sentir seul·es « tout le temps » ou « la plupart du temps », contre 7% pour le reste de la population.
Pour les handicapé·es non-blanc·hes, le phénomène est accentué : que ce soit pour la recherche d’un appartement, d’un emploi, d’une communauté, d’un·e partenaire, ou encore lorsqu’on est confronté·e aux personnels soignants ou aux forces de l’ordre, on experimente généralement racisme et validisme simultanément. En France, alors que la majorité des autistes en âge de travailler sont exclu·es du marché du travail et que, d’un autre côté, les discriminations à l’embauche liées à l’origine ou au genre sont toujours bien présentes, les autistes noir·es n’ont presque aucune chance d’obtenir un emploi qui ne soit pas précaire. Dans les relations romantiques, le constat est le même : les noir·es cisgenres, queers, trans et/ou assignées femmes à la naissance se retrouvent, comme l’explique Christelle Murhula dans son dernier livre Amours silenciées, délaissées sur le marché de la séduction, et auront d’autant plus de mal à trouver un·e partenaire si iels ont un handicap. De manière générale, faire des rencontres s’avère complexe : la précarité, le manque d’aménagements adaptés, l’inaccessibilité et l’absence de diversité de certains événements ou lieux, notre incompréhension des codes sociaux, nos sensibilités sensorielles, les (micro)agressions racistes et validistes dont on peut être la cible ou encore la réticence qu’ont les gens à socialiser avec des personnes handicapées sont autant de facteurs qui peuvent limiter nos interactions sociales.
Face à ce constat, il y a un besoin urgent pour les autistes noir·es d’avoir enfin leurs propres espaces et communautés. Pour Louise comme pour beaucoup, #Autizzy est un bon moyen de connecter avec des personnes qui partagent des expériences similaires, tant positives que négatives : « Je me sens assez chanceux·se d’avoir eu connaissance de ce hashtag et d’avoir pu comprendre et mettre des mots sur les choses que je ressentais » ajoute-t-ielle.
On ne voit pas assez de personnes comme moi dans les médias et je veux montrer aux gens qu’on existe !
Bee
Voir cette publication sur InstagramUn besoin urgent de représentationUne publication partagée par Léi [REDACTED] | LLES (@lei_redacted_)
Notre invisibilisation est telle que dans l’imaginaire collectif, un·e noir·e autiste est quelque chose de rare, si ce n’est inexistant. Alors que la prévalence de l’autisme est la même pour toutes les catégories ethniques, beaucoup de personnes continuent de penser qu’on ne peut être les deux à la fois. Dans une lettre adressée à la jeunesse autistique noire et autochtone, l’auteur·e et artiste Wolfheart Sanchez s’exprime à ce sujet : « Ce n’est pas qu’il y a une mauvaise représentation des autistes noir·es ou autochtones : il n’y en a juste pas. Les autistes blanc·hes peuvent se plaindre d’une mauvaise représentation, mais nous n’avons même pas cela. Comment demander des améliorations à quelque chose qui n’existe pas ? Comment construire sur l’absence d’une chose ? »
Pour Bee, blogueur·se américain·e, utiliser #Autizzy est un moyen de rendre son contenu accessible et de trouver de la représentation : « Découvrir des personnes qui me ressemblent a été tellement valorisant pour moi. Je n’avais vu que des hommes blancs autistes représentés dans les médias, donc c’était difficile de me reconnaître dans ces gens. Quand il s’agit d’autisme, je veux voir des personnes qui me ressemblent et qui peuvent s’identifier à ma culture. » Alors que je ne m’étais jamais senti·e représenté·e nulle part, le fait de voir des personnes comme Bee, Zhaki, Louise, Saël, Avery ou tant d’autres s’assumer a été également une véritable libération et source d’inspiration pour moi.
Revendiquer nos identités queersS’il a été créé pour les autistes noir·es, le hashtag garantit aussi un espace virtuel safe et une certaine visibilité pour celleux d’entre nous qui n’entrent pas dans les normes cishétéro. Noir·e, autiste et queer, pour beaucoup ces identités sont indissociables : « Je ne peux pas expliquer ma queerness sans parler de ma noirité ou de mon autisme » affirme Louise. Des études ont d’ailleurs démontré que les autistes avaient plus de chance d’appartenir à des minorités sexuelles et/ou de genre que les neurotypiques. Il est donc important de prendre en compte toutes ces dimensions afin de mieux comprendre les difficultés rencontrées à une telle intersection. L’artiste pluridisciplinaire Saël le résume ainsi : « Entre discrimination raciale, homophobie/transphobie mais aussi validisme, on est en tant que personne noire, queer et autiste au plus bas de l’échelle du privilège. »
Pour iel, le mouvement #Autizzy est un moyen efficace de trouver une communauté partageant ces mêmes spécificités, tout en lui offrant l’occasion de célébrer ses identités plurielles qu’iel revendique avec fierté : « Mon identité, la personne que je suis dans mon ensemble, ma créativité et mon existence dans ce monde seraient totalement différentes si je n’étais pas autiste, noir·x et queer. Et c’est quelque chose que je n’envisage pas. Je suis fièr·x de qui je suis. »
Si ce hashtag offre un espace et un soutien moral précieux à notre communauté, permettant d’alimenter et de rendre visibles des réflexions et des échanges militants jusqu’alors invisibilisés, les réseaux sociaux ont leurs limites et s’avèrent à eux seuls insuffisants pour affronter les systèmes d’oppressions que l’on expérimente. Certain·es militant·es l’ont bien compris et s’activent à créer des initiatives communautaires en dehors des réseaux. Notamment l’abolitionniste et avocat·e communautaire Talila TL Lewis qui adopte une approche intersectionnelle du validisme, l’artiste Jennifer White-Johnson qui axe son travail sur la visibilisation des enfants noir·es neurodivergent·es, les jeunes activistes Ben-Oni et Aiyana, fondateurices respectif·ves des organisations Black Neurodiversity et Neuromancer, ou encore le collectif artistique et groupe de danse Sins Invalid qui célèbre depuis près de vingt ans les artistes handicapé·es, en mettant au centre les artistes racisé·es LGBTQIA+ et les minorités de genre. En France, les podcasts Bininga wok et H comme Handicapé.e.s ont tous deux consacré un épisode à la question du validisme et du racisme. On compte aussi sur ces sujets les collectifs afroféministes Cases rebelles et Mwasi.
Finalement mon diagnostic m’a apporté bien plus qu’une compréhension médicale de mon autisme. Il m’a permis, en même temps qu’il m’ouvrait les yeux sur la dimension sociale de mon handicap, de découvrir des mouvements anti-validistes en pleine effervescence. Mouvements qui, je l’espère seront davantage discutés dans les milieux militants en France et se feront dans le futur une réelle place dans les luttes sociales et (afro)féministes.
Relecture et édition : Léane Alestra et Sarah Diep
Image à la une : de gauche à droite, Zakhi, Louise, Avery, Sael, Bee (artwork Kaina Djaé)
Cet article Avec #Autizzy, les autistes noir·es luttent contre l’invisibilisation provient de Manifesto XXI.
Cet article Prix Utopi·e 2023 : qui sont les dix lauréat·es ? provient de Manifesto XXI.
Cette semaine, le premier prix d’art contemporain LGBTQIA+ en Europe est de retour ! La deuxième édition du Prix Utopi·e se déroulera du 24 au 28 mai 2023 aux Magasins Généraux à Pantin, avec une soirée d’ouverture dès mardi 23 mai. Le palmarès des 10 lauréat·es promet un événement varié, queer et transdisciplinaire. Voici l’essentiel à savoir sur la programmation excitante de cette exposition-festival !En 2022, les co-fondatrices du prix, Agathe Pinet et Myriama Idir, ont donné vie à un événement où les artistes sélectionné·es font part de leurs perspectives artistiques en mettant en avant des projets audacieux aux regards hétérogènes. En plus de mettre en avant une scène artistique inclusive et novatrice, le prix Utopi·e s’engage à faire de cet instant un moment de rencontres et d’échanges pour les créatif·ves marginalisé·es. Les lauréat·es ont été choisi·es par un jury composé d’Émilie Renard, directrice de Betonsalon, Clément Postec, conseiller artistique, commissaire d’exposition et cinéaste, H·Alix Sanyas (Mourrier), artiste et membre de la collective Bye Bye Binary, Adeline Rapon, artiste et photographe, et Julie Crenn, docteure en histoire de l’art, critique d’art et commissaire indépendante. Cette année, la formule change grâce aux artistes de la première édition : le prix ne met pas en compétition les artistes, mais récompense horizontalement les 10 artistes. Iels bénéficieront chacun·e d’une dotation de 1000€, d’une résidence de deux semaines à la Maison Artagon dans le Loiret, et leur travail sera exposé dans un cycle d’expositions pendant l’hiver 2023/2024 avec les galeries Balice Hertling, Praz-Delavallade et sans titre à Paris. Une soirée de programmation à la galerie that’s what x said (Bruxelles) complète les récompenses partagées.
Au programme de l’exposition des Magasins Généraux, à voir du 24 au 28 mai, vous découvrirez des broderies politiques, des installations oniriques, des peintures acidulées, ou encore des doigts d’honneur pastel recouverts de paillettes et des séries de photographies intimistes. Un prix qui met en avant l’art sous toutes ses formes en faisant la part belle aux pratiques pluridisciplinaires et performatives.
Voici les dix artistes sélectionné·es :
Afin de garantir une programmation qualitative et gratuite en parallèle de l’exposition, Utopi·e a mis en place une collecte participative sur Helloasso. Il reste une grosse semaine pour y participer ! Grâce à cette collecte, une soirée d’ouverture se tiendra le mardi 23 mai de 18h à 23h avec au programme plusieurs performances, proposées par Maïc Baxane, KRADEAU, No Anger, Le Kaiju et Elijah Ndoumbe. D’autres performances et stands sont aussi prévus le samedi 27 mai de 14h à 19h et une journée de clôture est organisée avec le Barboteur le dimanche 28 mai de 14h à 22h.
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Exposition-festival du 24 au 28 mai 2023 aux Magasins Généraux (Pantin), entrée libre et gratuite de 14h à 19h (mercredi-samedi) et de 14h à 22h (dimanche).
Soirée d’ouverture le mardi 23 mai, de 18h à 23h.
Relecture et édition : Apolline Bazin et Anne-Charlotte Michaut
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Les soirées LGBT de Tess et Guillaume , grande première en région Paca. Tess et Guillaume ont organisé une soirée LGBT, fin 2022. Cela se passe à l’Abso Spa et le succès est au rendez-vous. Pour Tess, ce fut un grand soulagement car rien n’était gagné d’avance.
Comment vous est venue cette idée d’une soirée LGBT ?Tess : C’est venu suite à une soirée passée à l’Abso Spa avec un ami gay qui m’a fait remarquer que dans les milieux libertins, peu de place était faite ou bi et aux gays. Et j’avais déjà remarqué par moi-même que lors des soirées libertines, dîtes classiques, la bisexualité masculine était parfois appréhendée avec beaucoup d’hostilité.
D’où mon envie de lancer une première soirée LGBT, projet qui a été accepté par l’Absolu Spa Et cette première soirée ! De la folie ! Je ne m’attendais pas du tout à un tel succès. Des couples, des travestis et trans, des femmes et des hommes bi, des hétérosexuels curieux, le tout dans un climat de tolérance, de liberté dans ses choix sexuels et de respect. Super soirée à tous les niveaux ! La bisexualité féminine était déjà très bien acceptée dans les...Lire la suite sur Union
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Lancement de notre Rapport sur les LGBTIphobies 2023. Nous vous invitons à vous saisir des informations disponibles dans cet outil pour communiquer sur les LGBTIphobies. Association de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie, et la transphobie
L’article Parution du Rapport sur les LGBTIphobies 2023 est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Une fantaisie érotique bien connue et pratiquée dans certains milieux Rappel Anatomo-physiologique Quelque-soient les motivations justifiant cette pratique, la physiologie de l’éjaculation masculine reste la même. Le massage prostatique va agir sur trois organes de l’appareil reproducteur masculin que sont la prostate, les vésicules séminales et les glandes bulbo-uréthrales ou glandes de Cowper. (voir le schéma). … Continuer la lecture de « Le Massage prostatique/ «La Traite » (Milking des anglo-saxons) »
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J’aime Maïwenn. J’aime les films qu’elle a réalisés et les rôles qu’elle y interprète. Je suis convaincu qu’on ne peut séparer l’œuvre de l’artiste. Lorsque la vie privée devient publique en raison d’actes condamnables, parfois condamnés, cela compte désormais dans la participation que nous accordons à l’artiste en étant spectateur.trices de ses productions. L’épisode du […]
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Les fantasmes sont sans doute plus faciles à vivre quand ils sont partagés par les deux personnes d’un même couple. C’est le cas de Bleu (c’est monsieur) et Cerise (c’est madame).
Mariés depuis de nombreuses années, ils ont commencé à fréquenter les milieux libertins il y a seulement 5 ans, pour que Bleu puisse enfin réaliser ses désirs bi : « J’ai eu la chance que mon épouse soit très ouverte et à l’écoute.
Nous sommes devenus libertins parce que justement, j’avais l’envie d’avoir des relations avec un autre homme. Nous en avons parlé très longuement, Cerise et moi. Au début cela n’a pas été simple. Cerise a été très surprise et plutôt sur la défensive.
Elle a eu du mal à comprendre que je puisse avoir envie d’un autre homme. Et puis, et puis… À force d’en discuter, elle a fini par l’accepter. »
Quelques années plus tard, le couple s’est orienté vers une nouvelle sexualité et Cerise ne le regrette pas du tout : « J’avoue être très excitée quand je vois mon mari avec un autre homme. J’adore me retrouver en trio avec mon mari et un autre homme bi.
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Un jeune homme de 22 ans a été condamné à trente ans de réclusion criminelle ce vendredi 19 mai, pour le meurtre de Gaëtan, dit Daniel, et la tentative de meurtre commise à l’encontre d'un de ses amis, Fred, dans la nuit du 10 au 11 avril 2019 à Villejuif.
L’article 30 ans de réclusion pour le meurtre de Daniel et la tentative de meurtre de Fred à Villejuif est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra a annoncé la constitution, d’ici « l’automne prochain », d'un groupe d’experts afin de définir des préconisations pour « favoriser l'inclusion » des personnes transgenres dans le sport de haut niveau.
L’article France : Un groupe d’experts pour « favoriser l’inclusion » des athlètes transgenres est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Chez les hommes, la bisexualité est étroitement liée à l’homosexualité, ce qui, très souvent, peut entraîner de profonds sentiments de culpabilité. Et de rejet aussi car les bi hommes sont souvent qualifiés par les homosexuels de gais qui ne s’assument pas.
Aujourd’hui, dans les médias (films, émissions, dossiers presse…), la bisexualité féminine est souvent représentée, alors que les modèles bisexuels masculins sont quasiment absents, ce qui fait dire à la sexologue Mireille Saint Pierre : « Il y a cette pression sur les hommes d’être virils, et c’est comme si avoir une attirance envers le même sexe faisait d’eux des hommes moindres. »
Les difficultés pour avouer sa bisexualité ?Pour Sébastien, 48 ans, avouer (s’avouer) sa bisexualité n’a pas été quelque chose de simple : « Il y a quelques années, j’éprouvais une terrible culpabilité dans certains de mes désirs. J’essayais de me persuader que ce n’était pas de réelles envies, que ce n’était pas vraiment moi, que c’étaient les femmes qui m’attiraient vraiment et pas les hommes. Je ne faisais aucune différence entre homosexuels et bisexuels d’où ce rejet de cette partie de moi-même. »
Cet article La bisexualité masculine : toujours un grand tabou ? est apparu en premier sur Union.
Cette décision de la plus haute instance juridique est une avancée historique pour les personnes LGBT+ dans ce pays d’Afrique australe, qui proscrit l’homosexualité depuis 1927.
L’article La Cour suprême en Namibie reconnaît les mariages de couples homosexuels conclus à l’étranger est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Maxime-Margaret Loiry, « cheffe de pôle des transidentités » chez STOP homophobie, souligne la place de ces échanges dans le cadre de l'éveil à la citoyenneté qui est au cœur de la mission de l’Éducation Nationale, en vue « de former de futur citoyens ».
L’article LGBT+phobies : « Les interventions en milieu scolaire sont indispensables » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Grèce Antique, Rome Antique, Japon médiéval, Chine… De nombreux textes et peintures montrent que les rapports entre personnes du même sexe étaient assez répandus dans toutes les civilisations, avec des différences sociologiques parfois. Aujourd’hui, la bisexualité féminine est en vogue.
La bisexualité masculine, elle, a toujours du mal(e) à se faire accepter. Une petite exploration nous semblait donc nécessaire pour mieux comprendre cette attirance physique éprouvée par celles et ceux qui ont décidé de sortir du
cadre de la norme hétérosexuelle jadis imposée par la morale judéo- chrétienne.
Enquêter sur la bisexualité femme/homme n’a jamais été quelque chose de simple comme l’explique l’anthropologue Catherine Deschamps : « Non seulement parce que c’est une notion qui dérange, mais en plus parce qu’elle recouvre des réalités variées. »
Claude Esturgie, sexologue, en donne une définition qui nous a paru très proche de la réalité : « Pour certains, la bisexualité peut être une phase transitoire entre une hétérosexualité insatisfaisante et une homosexualité qu’ils ne sont pas encore prêts à admettre. Pour d’autres, elle est un mode de vie qui correspond à une
réelle inclination envers les deux Lire la suite sur Union
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Le téléphone rose est loin d’avoir dit son dernier mot ! On vous explique pourquoi ce service est toujours tendance, 40 ans après son âge d’or en 1980.
Les origines du téléphone roseL’origine et la popularité du téléphone rose remonte aux années 1980, lorsque les avancées technologiques dans le domaine des télécommunications ont permis l’émergence d’une nouvelle forme de divertissement érotique. Le téléphone rose, également connu sous le nom de « ligne chaude » ou « ligne érotique », est un service téléphonique où des opérateurs proposent des conversations sexuellement explicites à des appelants.
Le téléphone rose a connu ses débuts en France, où des services de ce type ont été lancés pour la première fois dans les années 1980. À l’époque, les lignes téléphoniques étaient principalement utilisées pour les communications professionnelles et personnelles, et l’idée de les utiliser à des fins érotiques était relativement nouvelle. Les premiers services de téléphone rose étaient souvent clandestins et étaient généralement proposés par des petites entreprises ou des individus indépendants.
Au fil du temps, le téléphone rose a gagné en popularité et a évolué pour s’adapter aux nouvelles technologies. Avec l’arrivée des numéros surtaxés, les opérateurs de téléphone rose ont pu facturer leurs services en fonction de la durée des appels. Cette nouvelle méthode de tarification a permis aux services de téléphone rose de se développer et d’attirer un public plus large.
A qui s’adresse aujourd’hui le téléphone rose ?Le téléphone rose reste aujourd’hui un outil d’excellence pour tous ceux qui souhaitent vivre leurs fantasmes de façon safe, dans un cadre sécurisé. Chaque homme peut y trouver son compte,...Lire la suite sur Union
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L'association a dévoilé ce 17 mai une campagne de prévention diversifiée, accompagnée d’une information valorisant les différents modes de dépistage du VIH dans le département.
L’article Shams-France inaugure sa première campagne de « santé sexuelle ciblée » en Seine-Saint-Denis est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.