Dirty Deeds est un groupe indé de disco-techno-dance. Ils sortent un nouvel album en juillet 2012 et en guise de teasing, le réalisateur Charles Wahl nous offre une série de vidéos amusantes et originales à base de nudité et d’ultra-ralentis.
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Dirty Deeds est un groupe indé de disco-techno-dance. Ils sortent un nouvel album en juillet 2012 et en guise de teasing, le réalisateur Charles Wahl nous offre une série de vidéos amusantes et originales à base de nudité et d’ultra-ralentis.
Vu sur Ebooks érotiques : la guerre est-elle déclarée ?
Mes chers lecteurs, Cela faisait un long moment que je n ’avais pas râlé. J ’ai une belle occasion de le faire actuellement, je ne vais donc pas me gêner. Je passe la question du « mummy porn » bien que j ’aurais aussi des raisons de râler à ce propos et j ’entre dans le vif du sujet : la [...]
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Vu sur Salon du livre érotique d ’Evian – 2012 – Dédicaces
Me faire dédicacer mes livres, j ’adore ça. Voici la liste des dédicaces obtenues avec parfois quelques mots des auteurs. Jaap de Boer En plus de Betty Page reine des pin-up que Jaap me dédicace, l ’auteur et dessinateur présente plusieurs volumes, dont Les Dessous de Betty Page, paru en 2011 en peu d ’exemplaires. Jaap y raconte [...]
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Vu sur Osez… 20 histoires de sextoys
Le canard présent en couverture est une figure emblématique du sextoy gentillet. Les nouvelles contenues dans ce recueil sont cependant loin de laisser une place de choix au volatile. Le sextoy peut être plug pour une première pénétration anale masculine in Saint-Valentin d ’Octavie Delvaux, poupée gonflable que l ’on habille des vêtements d ’une ex in Caroline [...]
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Vu sur La Résidante du palais, Jean Claude Thibaud
Il vit à Dublin et a fait parvenir au siège de la maison d ’édition, par courrier traditionnel, une nouvelle nommée Q. Une présentation originale paraît-il, pour un titre qui ne l ’était pas, mais un contenu très intéressant, dont j ’ai pris connaissance une fois le texte envoyé par courriel. Une lectrice a récemment adressé un avis [...]
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Vu sur Salon du livre érotique d ’Evian – 2012 – joies et morosité
Le salon du livre érotique d ’Evian en novembre dernier avait été pour moi un week-end extraordinaire. J ’étais une sorte d ’enfant émerveillée, intimidée souvent, mais si bien où j ’étais. Je suis revenue cette année avec un peu d ’appréhension puisque je n ’avais pas le même statut, qu ’il me fallait faire face à des visiteurs, mais aussi avec [...]
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— J’étais donc là, assis sur le banc de bois, avec seulement une serviette autour des reins, et alors elle s’est levée et elle m’a embrassé. Ensuite, elle est descendue le long de ma poitrine et de mon ventre, elle a dénoué la serviette puis s’est mise à me caresser la queue.
— Elle t’a… comme ça? Elle ne savait même pas que tu…
— Je te jure. J’ai fermé les yeux, je me suis adossé au mur et j’ai senti ses lèvres autour de mon sexe. Inutile de dire que je me suis retrouvé au garde-à-vous en moins de deux. Je sentais sa langue tourner autour de mon gland; parfois elle arrêtait, enlevait sa bouche et tenait ma bite contre mon ventre pour pouvoir bien dégager mes couilles et me les lécher et j’écartais les jambes le plus possible pour faciliter sa caresse.
— Comment c’était?
— Ça me faisait gémir de plaisir, qu’est-ce que tu penses. Sa langue ferme et chaude se promenait partout entre mes cuisses et mes fesses en laissant une trace d’humidité à chaque passage. Elle me branlait assez vigoureusement, pour ensuite reprendre ma queue dans sa bouche. Je voyais ma bite luisante, pleine de salive, rentrer et sortir entre ses lèvres. Jamais je n’aurais cru qu’elle savait pomper à ce point, qu’elle y mettrait autant d’ardeur et d’application. Elle serrait les joues d’une façon incroyable et savait exactement comment varier le rythme. Ses mouvements rapides étaient une torture et ses mouvements lents un véritable supplice. Dix fois j’ai cru que j’allais décharger, dix fois elle s’est arrêtée quelques secondes avant que je jouisse, pour recommencer de plus belle.
— Mais tu as quand même fini par venir, n’est-ce pas…
— Quand j’ai senti que j’allais jouir, je l’ai avertie de l’imminence de l’éjaculation en lui proposant d’arrêter. Elle m’a fait non de la tête, alors j’ai giclé dans sa bouche à longues saccades en hurlant de plaisir. J’ai senti son corps entier trembler et dans un long grognement elle a entrouvert sa bouche pour respirer. Haletante, elle a empoigné ma queue et, pendant que je finissais de décharger quelques giclées sur son visage, elle m’a caressé les couilles et s’est acharnée sur mon sexe avec sa main.
— Quel enthousiasme…
— Je ne te le fais pas dire. On aurait dit qu’elle voulait que j’en crache toujours plus. Longtemps après que j’eus joui, elle me suçait encore pour ne pas en perdre une goutte. Elle a étalé le sperme sur ses joues avec mon gland et m’a nettoyé soigneusement la queue avec sa langue. Elle s’est ensuite relevée et m’a embrassé, me fourrant une langue poisseuse de foutre dans la bouche.
— Wow…
— Avoue que ça t’excite, mon cochon.
— Ouais, j’avoue. Je bande comme un chevreuil.
— Tant mieux, parce que maintenant, j’ai envie de défaire ta braguette et te faire exactement ce qu’elle m’a fait.
Vu sur Salon du livre érotique d ’Evian – 2012 – les trois niveaux d ’exposition
Le salon d ’Evian était cette année encore, sur trois niveaux d ’exposition : Au rez de chaussée, nous trouvons les céramiques d ’Annie Sautivet (http://www.sautivet.fr/), une petite exposition de David Ducarteron déjà présent l ’an passé et l ’exposition photographique de Didier Carré (parrain du salon) qui occupe la grande salle. Au premier étage, comme l ’an passé, sont regroupés les [...]
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C’est avec beaucoup d’humour que March Chalvin croque les couacs de la vie de couple dans l’album Libido Blues. Au passage et sans en avoir l’air, il traque les différences entre les deux sexes, qui ont souvent pour conséquence une incompréhension mutuelle. L’auteur a très certainement puisé dans ses expériences personnelles pour nous offrir ces tranches de vie sexuelle. Il est fort probable qu’à la lecture, chacun pourra reconnaître une situation qu’il a déjà vécue. Comme l’illustre une des histoires, les hommes ne mettent généralement pas en avant les échecs quand il est question de sexualité. Aussi l’ouvrage pourra rassurer, hommes et femmes d’ailleurs, sur le fait qu’une entente n’est pas toujours évidente ou parfaite, loin de là. Séduction, situations coquines, fantasmes et vie quotidienne, l’auteur traque nos désirs partout où ils se trouvent.
Le trait est assez simple et le style plus humoristique que sensuel. Le but était évidemment d’illustrer les pensées plutôt que de faire dans l’érotisme torride. Toutefois, les questions de sexe sont abordées de front et quand il faut montrer, l’auteur n’hésite pas à dessiner bites et couilles. Le truc cool, c’est que les petites histoires sont nombreuses, variées et souvent très rigolotes.
Libido Blues est édité par La Musardine
Après une sympathique soirée coming out le 22 mai dernier (petite photo souvenir à gauche) à l’occasion de la sortie d’Osez faire votre coming out de Paul Parant, la Musardine vous donne rendez-vous les samedi 2 et dimanche 3 juin prochain au deuxième salon érotique d’Evian, où seront présents un nombre conséquent d’auteur(e)s de la Musardine: Eric Mouzat, François Rey, Gala Fur, Jaap de Boer, Marc Dannam, Ovidie, Stéphane Rose, Valentine Abé vous présenteront et dédicaceront leurs livres, et en liront parfois même des extraits sur la scène du palais des festivals, souffle rauque, lèvre humide et téton dardé vers le public, car à la Musardine, on a le sens du détail. La liste complète des auteurs présents et le programme des réjouissances (et dans réjouissances, il y a ré) est à découvrir sur le site web d’Evian érotique.
Retour à Paris avec, le mercredi 13 juin à partir de 19 heures au Chahut, 20 rue Jean-Moinon dans le dixième arrondissement (de Paris, donc), un rencontre avec Alain (Georges) Leduc, auteur de Vanina Hesse, dernier né de notre collection des Lectures amoureuses, avant de finir le mois de juin en fanfare et célébrer comme il se doit le retour de l’été dans une débauche de livres, d’alcool, de rires et de baisers mouillés le mardi 19 juin à la librairie La Musardine pour notre traditionnelle autant qu’indispensable, baroque et gargantuesque grande soirée de l’été, placée cette fois sous le signe du canard, à l’occasion de la sortie d’Osez 20 histoires de sextoys et d’autres livres à lire sur la plage et à découvrir sur le joli flyer ci-dessous. Venez nombreux!
Vu sur En juin et cet été, dans la collection e-ros
Cela fait un moment que je ne vous donne pas d ’informations sur les prochaines publications dans la collection e-ros. Alors voici !Au mois de juin sont prévues deux sorties : pour e-ros & bagatelle (couverture bleue) la première nouvelle publiée de Jean Claude Thibaud, La Résidante du palais (illustration de couverture de Clem ’), pour e-ros [...]
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Amis acrotomophiles, bonne nouvelle : à l’instar de Bonjour Salope ou Bonjour Madame (ou Bonjour Monsieur pour les dames), il existe un site qui nous offre chaque jour une nouvelle photo de personne handicapée. Elle est bonne l’handicapée propose quotidiennement ou presque une jeune femme sexy mais handicapée. Mais pourquoi « mais » ? Car ce que l’on constate en parcourant les pages déjà publiées, c’est que les filles sont tout aussi sexy. Il faut dire que ce sont à peu près toujours les mêmes handicaps qui reviennent : amputation d’un ou deux bras, amputation d’une ou deux jambes, avec ou sans prothèse. A première vue c’est assez bizarre et les haterz gonna hate mais très vite, on s’y habitue et les photos rejoignent finalement le tout venant érotique que l’on trouve sur Internet. Comme dans toute collection, certains clichés se détachent du lot car il y a un objectif artistique. Malgré le ton djeunz et vulgaire du titre (elle est bonne, ouaich), les photos amassées ça et là sont de qualité et de nature très variées. A chacun de faire le tri.
La Musardine vous invite à fêter la sortie du dernier rejeton de la collection Osez, Osez faire votre coming out, de Paul Parant, en compagnie de trois autres auteurs (voir le flyer ci dessous) qui assument eux aussi leur homosexualité, et en parlent chacun dans leurs livres de diverses façons, et surtout dans divers tons. Vous aussi, venez faire votre coming out! Ou plus simplement, comme d’habitude, boire un verre et faire la fête avec nous, et bien sûr faire honneur à notre buffet et notre bar (en revanche, malgré notre marotte des cocktails thématiques, on ne vous promet par le cocktail couleur arc-en-ciel… sauf si on trouve une recette d’ici là!)
Vu sur Dans deux semaines, salon du livre érotique d ’Évian
Les 2 et 3 juin aura lieu le 2e salon du livre érotique et des dessous chics d ’Évian. Vous ne pouvez pas ignorer cet événement, je vous en parle depuis un moment ! Bien sûr, la collection e-ros y sera présente sous la forme d ’un stand pour lequel monsieur travaille dur, parce que c ’est un [...]
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Vu sur Fin du concours d’écriture avec Neoplaisir
Le concours d’écriture lancé sur le webzine de Neoplaisir en partenariat avec la collection e-ros a pris fin le 15 mai, soit avant-hier. Ce sont vingt-trois textes sur le thème de la lingerie ou du livre érotique, thèmes choisis en rapport au le salon d’Évian, qui nous sont parvenus. Bien plus que ce que j’escomptais, [...]
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Dans mon rêve, je m’étais dévêtue pour grimper au plus grand arbre du jardin – un arbre à bites majestueux, au port délicat rappelant celui du saule pleureur. Mes cuisses nues embrassaient l’écorce lisse et humide, laissant des traînées baveuses de cyprine qui couraient pour aller se perdre et s’absorber dans la mousse. Tout en haut, mais encore protégée par l’ombre des feuilles, je me suis mise à cheval sur une fourche écartée en balançant mes pieds dans le vide. Le pollen chatouillait mes narines; autour de moi, les fruits balançaient lourdement sous le vent. Je tendis la main vers eux : ils étaient denses et fermes, et les plus mûrs s’animaient, s’érigeaient lentement sous mes doigts. L’un d’eux se présenta à mon visage alors qu’un autre s’insinua avec délicatesse entre mes cuisses, alors je serrai mes jambes et appliquai amoureusement mes lèvres à la hampe gorgée de jus. Je me trouvai bien vite prise de toutes parts, de longs rameaux enroulés autour des poignets, des chevilles et de la taille, les fleurs chatouillant ma peau et chaque orifice doucement fouillé par ces priapes frais et sucrés.
À mon réveil, j’avais les lèvres et l’intérieur des cuisses couvertes de miel.
Ce sympathique tumblr dresse un portrait des bizarreries japonaises grâce à des gif animés. Certains valent le coup d’oeil pour leur caractère WTF à base de vomi, d’urine, et de hentaï tentaculaires.
Ca se passe ici : http://awkwardjapaneseporngifs.tumblr.com/
Petit aperçu :
Vu sur Concours autour de Sexagésime
J’ai évoqué avant-hier la publication de Sexagésime de Ian Cecil dans la collection e-ros & bagatelle. Il s’agit du premier livre numérique « grand format » de la collection, qui reste néanmoins destinée aux textes courts (vous n’y trouverez jamais de sagas romanesques !). En lien avec cette publication, deux formes de concours que vous pouvez trouver [...]
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Vu sur Sexagésime de Ian Cecil
Comme j’étais malade ces derniers jours, j’ai passé plus de temps à dormir qu’à rester devant mon ordinateur et ne vous ai pas tenu informés de la publication d’un nouveau livre numérique dans la collection e-ros. Nous sommes le 10 mai, vous pouvez découvrir à présent le premier volume « grand format » de la collection : Sexagésime [...]
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Un autre passionnant épisode de ma vie proprette et rangée qui sera bientôt ajouté aux Mémoires de la pétroleuse nymphomane.
J’étais dans le métier sous le pseudonyme subtil (et latin) de Stella Obcura depuis presque dix mois et jamais n’avais-je eu à servir de femme. Ce qui était offert au menu aurait pu intéresser bien des dames en appétit et à la recherche d’un je-ne-sais-quoi qui leur permettrait de changer de crémerie et de varier un peu leur ordinaire… et pourtant non, il semblait que le genre de caprice que j’offrais n’attirait pas de clientes. Voilà pourquoi je fus si surprise lorsque j’entendis une voix féminine hésitante qui se renseignait, à l’autre bout du fil, sur mes tarifs et mes disponibilités.
Elle finit par me rappeler le lendemain pour me donner rendez-vous au restaurant. Lorsque j’ouvris la porte de la cuisine, elle avait le nez dans une casserole et criant des ordres sur un ton sec à ses marmitons qui s’activaient frénétiquement. Elle m’a plu dès le premier regard : elle était blonde avec des yeux noirs, la peau colorée comme une brune, avec quelque chose de rouge et de scintillant dans le sourire. Ses cheveux s’échappaient en mèches rebelles de sa toque et ses formes généreuses semblaient être sur le point de déborder de sa tunique blanche et de son tablier qui la ficelaient comme un saucisson. Quand il est question de chair féminine, j’aime les portions généreuses et il me déplaît de rencontrer une arête où je cherche un contour; pour mon grand bonheur, elle me semblait bien remplie et ferme comme la pulpe d’une pêche un peu verte.
— Tamara? l’appelai-je après l’avoir contemplé un moment.
— Quoi? répondit-elle sur un ton excédé, sans même jeter un regard dans ma direction.
— C’est moi, Stella… vous m’avez appelée ce matin…
Elle échappa sa cuiller de bois dans sa soupe, se retourna, puis, comprenant enfin qui j’étais, s’approcha de moi en essuyant ses mains sur son tablier. Elle me parla tout bas, nerveusement, sur le ton hésitant et nerveux qui était le sien au téléphone et qui contrastait tant avec celui qu’elle employait avec ses sous-fifres.
— Tu… je veux dire, vous… vous êtes un peu trop tôt, nous ne fermons que dans trente minutes et ensuite, il y aura encore des gens et on ne pourra pas… enfin, tu vois… je veux dire, vous voyez ce que je veux dire…
— On peut se tutoyer, Tamara. Et je peux revenir plus tard, ou encore un autre jour, ou ailleurs si tu le préfères…
Je lui fis le plus beau de tous mes sourires, ce qui eut l’heur de la rassurer.
— Non, non, c’est ce soir où jamais, j’ai assez repoussé l’échéance, depuis tout ce temps que je me refuse de… et puis je vous – je veux dire, je t’en reparlerai plus tard. En attendant, je t’offre un petit quelque chose pour te faire patienter. Il y a une table dans un coin discret…
Elle me fit asseoir près de la porte des cuisines, derrière une haie de plantes vertes. Le «petit quelque chose» qu’elle m’offrit s’avéra être un festin de roi : croustillant de cèpes et girolles aux marrons, brochette de Saint Jacques et gambas avec crème de persil et petite poêlée aux légumes et pour dessert, une île flottante aux pralines roses. Moi qui n’avais mangé que des pâtes et des légumes en boîte depuis plus d’un an, j’étais servie.
Lorsque tous les clients eurent quitté le restaurant et que toutes les chaises furent placées sur les tables, Tamara émergea finalement de sa cuisine.
— J’ai une chambre, à l’arrière, me dit-elle en me prenant par la main. Nous serons tranquilles pour régler notre… petite affaire.
Quelques minutes plus tard, nous en étions déjà dans le vif du sujet. Tout était humide: la nuit, la chambre, la chair de ses cuisses et surtout, cette masse pâteuse et appétissante qu’elle m’offrait en sacrifice. Nue, face au mur, à quatre pattes sur le lit aux draps tachés, enfouissait sa tête dans l’oreiller et attendait que je lui rende le service pour lequel elle m’avait payé deux fois plutôt qu’une. Les dents serrées, elle émettait de petits couinements entrecoupés de respirations rapides et superficielles.
— Vas-y… Vas-y… VAS-Y!» dit-elle sur un ton pressant.
Je m’appliquai alors à lui donner la mère de toutes les fessées. Avec la grande cuillère de bois qu’elle m’avait donnée, je la frappai encore et encore, jusqu’à ce qu’elle hurle, jusqu’à ce que son cul écarlate irradie comme un fourneau.
Quand elle se mit à sangloter et à renifler, j’arrêtai et la laissai reprendre un peu son souffle, avant de passer au second service. Lorsque je sentis qu’elle était à point, j’enfonçai mes ongles dans la chair pantelante et l’écoutai hululer. J’approchai ensuite ma bouche de sa fente; elle était béante, coulante. Ses parfums remplissaient mes narines. Moi qui n’avais pas dégusté de chair féminine depuis des mois… j’allais – encore une fois – être drôlement servie.
J’avais l’eau à la bouche, ma salive se mélangeait aux sucs visqueux de sa conque. Je la pris avec deux doigts vigoureusement, comme elle me l’avait demandé. Ses lamentations incessantes grimpèrent d’une octave lorsque mes dents plongèrent dans sa chair. Elle grogna, cria puis, après quelques convulsions et grincements de dents, elle s’immobilisa, crispée, pendant quelques secondes, puis s’effondra sur le plancher et s’y répandit comme une motte de beurre.
Sur son corps, on pouvait lire les marques de mon passage: rougeurs, ecchymoses, sang, et rigoles de larmes.
— Est-ce que le spécial du chef était à votre convenance?
Elle hocha faiblement la tête.
— Ce fut un plaisir, lui dis-je en la bordant, après l’avoir embrassée tendrement sur le front.
La Musardine vous donne rendez-vous à la prochaine édition du Salon du livre libertaire les 11, 12 et 13 mai prochains à Paris. En plus d’un stand sur lequel vous pourrez découvrir une large sélection de nos livres, des auteurs se relaieront pour signer leurs propres ouvrages les jours et horaires suivants:
Marc Chalvin, auteur de Libido Blues :
- vendredi à 16h
- samedi à 11h
- dimanche à 14h
Paul Parant, auteur de Osez faire votre coming out :
- Dimanche à 12h
Etienne Liebig, auteur de Comment draguer la militante :
- Vendredi à 18h
- Samedi à 14h
- Dimanche à 15h
Stéphane Rose et Marc Dannam, auteurs de Comment rater sa vie sexuelle:
- Samedi à 14h
Infos pratiques :
Espace des Blancs Manteaux
48 rue Vieille du Temple – 4e
Métro Hôtel de Ville ou Saint-Paul
Horaires :
Vendredi 11 de 14h à 21h
Samedi 12 de 10h à 20h
Dimanche 13 de 10h à 16h
Voilà la phase la plus excitante, la plus sexy, la bandante, la plus érotique qu’on puisse dire. Et tout tient dans ce simple pronom de deux lettres, ce «le» chargé de toutes les promesses, de toutes les perversions, de toutes les audaces. «Tu sais que je vais le faire» – tes désirs sont les miens, je suis mue par tes audaces et mon corps est le tien, à condition que tu sois à la hauteur de ma soif inextinguible de vivre. Voilà pourquoi je te défie sans cesse de me défier.
Lorsque je suis suffisamment allumée, lorsque tu as su réveiller ce désir sourd qui me triture et me ronge de l’intérieur, alors il n’y a plus de limites, plus d’endroit trop public, plus de gestes trop obscènes, plus de loi ni de morale qui ne tienne. «Tu sais que je vais le faire» – et tu sais jusqu’à quelle extrémité je le ferai.
Bien sûr, il y a les occasions manquées, les idées qui sont venues trop tard pour être réalisées, le manque de moyens dans l’immédiat, les défaillances logistiques, voire même la simple paresse et l’engourdissement causé par le poids terrible du quotidien. Mais jamais n’y a-t-il de regrets, de remords ou d’excuses. Même quand nos audaces nous ont mené au bord de l’abîme, de la chute et de la déchéance; même quand mon pauvre corps nu et trop maigre, avec ces côtes saillantes, ces seins invisibles et cette fente rouge comme une plaie, est jeté en pleine rue en pâture aux gueux et aux chiens.
«Tu sais que je vais le faire» – et tu sais que personne d’autre ne le ferait. Nous vivons dans une société de couards et de pleutres, remplie de gens qui se contentent de vivre faiblement, qui troquent trop volontiers les flammes de la passion pour la médiocrité complaisante de de la sécurité et du conformisme. Quand tu m’attaches à la clôture et que tu invites les éboueurs à venir me baiser avant de poursuivre leur tournée, quand tu me prends contre le mur de l’église à deux pas d’une manif pro-vie, quand tu me baises au bureau de vote et qu’ensuite, dans l’isoloir, je torche avec mon bulletin le foutre qui coule de mon cul, tu abolis toute la peur et le doute de l’univers, tu fais sauter tous les murs et tous les carcans qui nous oppriment – du moins pour un bref instant.
C’est une conviction profonde, un acte de foi, une pulsion vitale: «Tu sais que je vais le faire» – oui, mais pour combien de temps encore? Combien de fois encore, après avoir prononcé ces paroles, te verrai-je tressaillir, mordre tes lèvres et bander à en perdre l’âme? Y aura-t-il un moment où toutes les barrières auront été renversées, où toutes les limites auront été violées? Peut-on transgresser à l’infini sans abolir la transgression elle-même? Te lasseras-tu de moi avant de te lasser de ce que nous faisons ensemble?
«Tu sais que je vais le faire.»
Et toi, que ne ferais-tu pas pour moi, mon amour?
Avis à la population: un photographe de charme est actuellement en train de poster des annonces un peu partout, dans lesquelles il explique qu’il cherche des filles prêtes à poser nues pour les besoins d’un livre à paraître aux éditions La Musardine. Or, nous n’avons aucun projet de ce genre en cours. Ce monsieur est donc un imposteur, qui veut juste soit exploiter commercialement des photos érotiques pour son bénéfice personnel, soit se rincer l’oeil et rencontrer des nanas délurées à peu de frais. C’est dit.
Vu sur Paris sexy 2012, Marc Dannam
Érotique et coquin, échangiste et libertin, fetish & bdsm, gay & lesbien, quel que soit votre vision de Paris, le guide Paris sexy 2012 propose un carnet d’adresses bien rempli. Les établissements, boutiques, saunas, librairies, cinémas, pharmacies, les soirées : tout est condensé en 170 pages, illustré, commenté surtout, avec des coups de cœur annoncés et [...]
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Après plusieurs semaines d’un silence insoutenable, Fred le librairie revient pour vous présenter ses derniers coups de coeur en matière de littérature érotique… mais attention, le message est clair: y en aura pas pour tout le monde!
Pour acheter les livres présentés dans la vidéo (où juste trouver plus d’informations les concernant):
Pin-up 2 – le coffret collector
Les mille et une nuits
Giovanna! Ah!
Vu sur Ce qui trouble Lola, Françoise Simpère
Troisième roman réuni dans un recueil d’œuvres de Françoise Simpère publié aux éditions Blanche, après Le Jeune homme au téléphone et Les Latitudes amoureuses, Ce qui trouve Lola délaisse le personnage du « jeune homme » que l’on trouve dans les deux romans cités au profit d’une jeune fille, Lola, libre de s’adonner aux plaisirs qu’elle souhaite : [...]
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J’ai reçu beaucoup de solutions pour cette grille que je croyais pourtant difficile. Évidemment, c’était sans compter les capacités intellectuelles hors du commun de mon fidèle lectorat (ainsi que mes définitions pas trop difficiles, comme le 9-2 vertical – n’est-ce pas, Marie?). On m’a même suggéré de faire une grille un peu plus sexy, la prochaine fois; ça n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourdre, croyez-moi.
Ce mois-ci, les deux premières solutions ont été envoyées en même temps, à une seconde près. Il me fait donc plaisir d’introniser (vigoureusement) Philippe M. et J.M.L. dans l’Ordre lubrique des masturbateurs compulsifs, à titre de maréchal des logis-chef première classe, section latrines et dépendances. Puisse leur talent de cruciverbiste les fasse figurer dans le Petit Prince II (la fleur contre-attaque).
Et voici la soluce, pour ceux et celles que ça intéresse.
Vu sur Osez… les massages érotiques, Erik Rémès
Massage énergétique ou massage du chakra ? Ce sont deux des réponses proposées à la question « Comment masser le sexe d’un homme ? » que je comptais expérimenter. J’arrivais alors en fin de lecture du petit guide Osez les massages érotiques… « Un massage érotique doit répandre dans tout le corps excitation et énergie sexuelle ». Ainsi débute l’introduction. La [...]
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La collection e-ros est une série de livres numériques, éditée par Dominique Leroy, et dirigée par la célèbre blogueuse ChocolatCannelle.
« Des textes inédits, courts, adaptés à des lectures d’aujourd’hui, à parcourir avec délectation sur l’écran de vos smartphones, tablettes et autres liseuses. »
On y retrouve différents auteurs et thèmes : le petit chaperon vert de Miriam Blaylock est un dérivé polisson du célèbre conte, Nonne lubriques nous offre une compilation d’extraits de textes anciens mettant en scène des religieuses libertines. Les ouvrages contiennent souvent des illustrations originales.
L’ensemble des ouvrages se trouve ici : http://dominiqueleroy.izibookstore.com/collection/16/e-ros
Le BDSM (Bondage et SM) n’est pas nouveau. Mais le site américain insex.com est allé un cran plus loin que la production de vidéo pornographiques, en proposant à ses membres inscrits d’interagir en direct avec les modèles embauchés pour le site. Insex.com n’est plus aujourd’hui qu’une archive. Le site a été remplacé par Realtime bondage, soit le bondage en temps réel. Par le biais d’un vote électronique, les membres choisissent les instruments de supplice, les positions ou les scénarios. Ensuite, le spectacle live peut commencer. Le dominateur fait l’interface entre les internautes et le sujet dominé. Ce concept, montré comme de la science-fiction dans le célèbre Videodrome de David Cronenberg, est finalement devenu réalité.
Plutôt que de fustiger ce site et le considérer comme le tout-venant d’Internet, les réalisatrices Anna Lorentzon et Barbara Bell ont décidé d’aller voir l’envers du décors et d’en faire un documentaire intitulé Graphic sexual horror. Leur curiosité va nous amener à voir comment se fabrique l’énorme masse de pornographie disponible sur le net, et notamment les sites payants qui attire une clientèle fidèle.
A première vue, ce que propose le site est à la fois horrible et fascinant. D’un simple clic, on peut décider du destin de la « victime ». L’ambiance créée est assez trash et proche du snuff movie. Nous sommes loin d’une pornographie propre. Les images, qu’elles soient mises en scène ou non, dérangent. Comme dans tout contenu BDSM, les accessoires catalyseurs d’érotisme sont fort nombreux : cordes, poulies, pinces à tétons, colliers, chaînes, un attirail qui laisse des marques sur la chair. Le film se concentre sur la mise en scène de ces images parfois horribles. De manière surprenante, on y découvre que les moyens de production ressemblent à ceux d’un film « normal » et qu’il y a une multitude de trucs et de ruses pour faire croire à « l’horreur » endurée par les jeunes femmes.
Il y a les décors, sortes de donjons souterrains aux murs couleur rouille. Il pourrait y faire froid mais lorsque l’on assiste au tournage, il y a deux énormes chauffages d’appoint. Le réalisateur fait de la direction d’acteur afin de faire croire aux membres d’Insex.com que la fille est dans une position réellement difficile à supporter. En vrai, toute une équipe est à ses petits soins et on lui demande régulièrement si tout va bien. Les corps sont parfois maintenus dans des positions extrêmement bizarres mais les filles sont toujours consentantes.
Le documentaire fait la lumière sur la personnalité de PD alias Brent, le fondateur du site, Spielberg du torture porn. Il explique la façon originale dont il a découvert le bondage dans sa jeunesse et comment il a finalement réussi à accepter ses goûts (grâce à un voyage au Japon, royaume du shibari). On y voit de nombreux extraits de ses films expérimentaux qui l’ont finalement mené à fonder son site Internet, ainsi que d’étonnantes toiles qu’il a peintes.
Les femmes employées par Insex sont également interviewées. Elles racontent comment elles ont connu le site web, comment s’est passée la rencontre avec les auteurs et quelles sont leurs réelles motivations pour faire cela. Pas de langue de bois, c’est surtout l’argent facile qui séduit les jeunes femmes, parfois en précarité financière. Plus dérangeant, moins moral, certaines jeunes femmes acceptent le boulot car elles n’ont pas d’argent mais aussi parce que leur contexte social et psychologique n’est pas vraiment rose. Vu le panel des personnalités, cela semble être tout de même une exception. La plupart des filles ne prennent pas vraiment plaisir à faire cela, mais s’appliquent à la tâche pour toucher leur cachet.
Autant Insex a l’air trash et crado, autant les modèles sont protégées de tout. Le documentaire montre par exemple les vidéos faites avant le shooting proprement dit. Elles sont interrogés et disent ce qu’elles sont venues faire ici. On leur demande si tout est bien clair, si elles acceptent de faire ceci ou cela, quels sont leurs goûts ou leurs limites. Une preuve vidéo en somme, que toute l’entreprise est honnête et que tout le monde est consentant et bien conscient des risques encourus. Evidemment, c’est surtout le boss qui cherche là un moyen de se protéger de toute attaque juridique.
Il y a aussi l’élaboration d’un « safe word », qui ne peut-être parfois qu’un bruit puisque les femmes sont souvent bâillonnées. Parfois, les mises en scène vont vraiment très loin comme cette fille prisonnière d’une cage et immergée jusqu’au cou dans l’eau. Le dominateur la plonge alors à plusieurs reprises et exécute une simulation de noyade. Insex est donc un savant mélange entre art et pornographie extrême. PD avoue même puiser son inspiration chez les serial killers !
Même si tout est arrangé et bricolé, il arrive que PD dépasse un peu les bornes. Il atteint les limites de la fille, en lui donnant une vraie gifle par exemple, alors que ce n’était pas prévu. Elle pleure, elle a le choix d’arrêter, mais comme c’est supportable, elle n’utilise pas le safe word. A ce moment-là, on voit une réelle détresse qui rend la chose un peu dégoûtante.
Le documentaire devient vraiment surréaliste quand nous rencontrons les petites mains du concepteur. Le surnommé KGB est une sorte de ferronier SM qui fabrique les entraves et les cages. Une femme s’occupe du design des vêtements, notamment les combinaisons en latex ou en cuir. Bref, PD a son agence tous risques bien à lui.
Au final, on découvre des filles qui veulent gagner leur vie, qui sont à l’aise avec leur corps. En face, il y a un chef d’entreprise. Il veut gagner de l’argent mais fait son travail avec passion, et tient compte de l’aspect artistique et esthétique. Espérons seulement que les membres d’Insex.com aient le recul nécessaires et savent que tout est mis en scène, que l’on ne peut décemment pas laisser concrétiser ces horribles fantasmes impunément.
Graphic Sexual Horror est édité par Synapse Films en dvd, aux USA uniquement, et sans sous-titres.
Vu sur Hot Charlotte d’Ecuba, Lauria, Cucca et Federico
On est frappé par les couleurs, par le dynamisme insufflé aux dessins. Hot Charlotte est une BD pétillante qui met en scène trois jeunes femmes différentes, qu’il s’agisse de nationalité ou d’origine sociale. La plus délurée, Mei Li, enjoint ses deux colocataires de jouir de la vie et des hommes au lieu de croire au [...]
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Vu sur Vanina Hesse, Alain (Georges) Leduc
Il vit à Paris, elle vit à Strasbourg. Une petite annonce leur a permis de se rencontrer. Laurent a dépassé la moitié de sa vie, il laisse libre cours à ses désirs. Vanina, après un mariage et des enfants, s’abandonne à Laurent, obéit, réclame d’être châtiée. Cette relation passionnelle, dans une entente infaillible, les pousse [...]
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Les agents de sécurité ayant envahi les campus universitaires du Québec, il est de bon ton de leur dédier cette grille de mots croisés – après tout, il s’agit de leur passe-temps préféré (après les mots mystère, les sudokus et les insultes crachées à la figure des étudiants). Souhaitons qu’ils préféreront dorénavant jouer avec leur crayon plutôt qu’avec leur matraque (et quand je dis «jouer avec leur matraque», je ne veux pas dire… enfin, vous avez compris).
Comme d’habitude, la première personne qui m’enverra la solution exacte (par courriel, au anne@archet.net) sera décorée chevalier de l’Ordre lubrique des masturbateurs compulsifs, en plus de recevoir un exemplaire de Pr0nographe, le seul ebook érotique qui survivra à l’apocalypse écologique et à l’effondrement de la civilisation. Vous pouvez télécharger la grille en format pdf et la solution viendra dans un jour ou deux.
EDIT: Évidemment, il fallait que je fasse des erreurs. Je viens de corriger la définition du 2 vertical. S’cusez.
Horizontalement
Verticalement
Le mardi 27 mars dernier, une soirée électorale était organisée à la librairie la Musardine à l’occasion de la sortie du livre Comment draguer la militante, d’Etienne Liebig. Aurel et Renaud Dély, auteurs de Sarkozy et ses femmes, étaient également présents, pour signer leur BD pendant que des préservatifs de notre partenaire et ami JOUIR étaient distribués à l’assistance.
A l’occasion de cette soirée électorale avant l’heure, la dite assistance fut invitée à élire le candidat le plus sexy à ses yeux, en répondant à la question: « Toute considération politique mise à part, si vous deviez passer une nuit d’amour avec un(e) des candidat(e)s à l’élection présidentielle, ce serait avec: »
En ce lendemain de premier tour, voici le candidat, en l’occurrence la candidate, que les clients et amis de la Musardine ont élu:
Détail des votes:
1. Nathalie Arthaud: 28%
2. Jean-Luc Mélenchon: 16%
3. A égalité: Marine Le Pen/ Philippe Poutou/ Nicolas Dupont-Aignan: 12%
4. Nicolas Sarkozy: 6%
5. A égalité: François Bayrou et Eva Joly: 4%
6. François Hollande: 2%
La Musardine étant une véritable démocratie éclairée, les votes blancs ont été comptabilisés et totalisent 4% des voix. Notons, parmi les votes blancs, un vote pour Anne Hautecoeur, directrice éditoriale de la Musardine et un vote pour « Arthaud et Joly en même temps » jugés irrecevables. Les votes pour Marine Le Pen « avec des accessoires » et « dans un donjon » ont en revanche été validés dans le total de la candidate frontiste, ainsi qu’un vote pour Philippe Poutou « avec un gode ceinture dans l’oignon ».
Notons enfin l’absence totale de vote pour Jacques Cheminade, que nous jugeons décevante, eu égard aux propositions de ce candidat en matière de conquête spatiale, ouvrant d’intéressantes perspectives à tous les adeptes de l’exobiophilie.
Comme convenu, les bulletins de Nathalie Arthaud ont été isolés, afin d’élire parmi les votants ayant élu la candidate majoritaire le vainqueur de notre jeu concours de la soirée. La main innocente de Monique, responsable fabrication des éditions La Musardine, a tiré au sort monsieur ou madame Langlois Mallet, qui recevra prochainement un email l’informant du gain de Comment draguer la militante, d’Etienne Liébig + un livre de son choix dans la collection Osez + un livre de son choix dans la collection Osez 20 histoires + un livre de son choix dans la collection des Lectures Amoureuses. Et oui, à la Musardine, ce n’est pas comme en politique: on tient nos promesses!
Merci à tous ceux qui sont venus participer à cette soirée idiote, dont voici quelques jolies photos souvenirs, prises par notre éternelle reporter Anne Bouillon, que l’on remercie aussi.
Vu sur Libido blues – L’un dans l’autre on s’en sort !, Marc Chalvin
La libido peut être en berne ou au beau fixe, elle est toujours au centre des scénettes humoristiques de la bande dessinée Libido blues. Un humour pas toujours très fin il est vrai, mais, des scènes qui mettent en scène un quotidien qui pourrait parfois être le nôtre, que nous soyons célibataires ou en couple, [...]
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Vu sur Giovanna ! Ah ! de Giovanna Casotto
Giovanna Casotto. Le nom ne m’était pas inconnu mais je n’avais jusqu’alors jamais lu de BD de cette dessinatrice italienne. Voici qui est chose faite avec Giovanna ! Ah !, troisième BD publiée par Dynamite après Oh ! Giovanna ! et Giovanna ! Si ! On ne peut pas dire que les titres soient originaux, mais les exclamations semblent justifiées quand [...]
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Vu sur Trilogie avec dames de Will et Desberg
Trilogie avec dames réunit pour la première fois en un seul volume trois bandes dessinées de Will (dessinateur) et Desberg (scénariste). Délaissant Tif et Tondu, ils campent des personnages en prise avec l’amour : dans Le Jardin des plaisirs, un séducteur cherche la femme, la seule, en s’épuisant avec toutes, L’anneau, le cher anneau d’or, m’avait [...]
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— Mais, Christine… tu n’as pas vraiment fait ça?
— Tu parles ma vieille si je l’ai fait!
— Fais-moi voir…
Christine releva ses cheveux et tendit le cou à sa copine. Malgré la pénombre du bar, le motif se détachait clairement sur la peau laiteuse de son cou.
— Un chaîne? Et… aussi autour de ton poignet?
Rose prit sa main pour mieux examiner le tatouage sous l’éclairage ultraviolet.
— Qu’est-ce qui t’as pris? C’est toi-même qui disait, pas plus tard que la semaine passée, que jamais une aiguille ne s’approcherait de ton précieux épiderme…
— C’est à cause de Carl. Je lui appartiens, maintenant. Il est mon propriétaire.
— Il a fait de toi une marchandise? Ça me semble plutôt malsain…
— Ça te semble malsain parce que tu ne sais pas encore ce que c’est que l’amour.
— Ou peut-être parce que j’ai encore toute ma tête, contrairement à toi… Laisse-moi deviner: l’autre poignet aussi?
— Yep. Et autour des deux chevilles aussi.
— C’est assez joli – si on aime l’esthétique esclavagiste, évidemment… ça t’a fait mal?
— Tu parles! J’avais l’impression qu’on me décapitait avec un couteau à beurre.
Rose contempla longuement le tatouage, soupira, puis ajouta:
— Tu es sa chose. C’est peut-être excitant pour toi, mais c’est vachement phallocrate et injuste de sa part. Il va agir en propriétaire avec toi et te jeter après usage comme une vieille chaussette.
— Tu ne comprends rien au romantisme. Je lui appartiens et il m’appartient.
— C’est de la possessivité, pas du romantisme. Ça vous ravale tous les deux au rang d’objet. Et lui, qu’est-ce qu’il a fait pour te signifier qu’il était devenu ta chose?
— Hé hé hé… ricana Christine en jetant un regard en direction de Carl, qui s’agitait plutôt gauchement sur la piste de danse, puis en faisant un geste si obscène et explicite qu’il ne laissait rien à l’imagination.
— Tu… Serais-tu en train de me dire que…
— Oui! Et crois-moi, ça lui a fait beaucoup plus mal qu’à moi, tu t’en doutes bien. Et ce fut lui d’abord, moi ensuite.
— Je n’arrive pas à y croire. Il s’est donc laissé…
— Il ne peut pas être plus «chosifié» que ça, hein?
Rose regarda Carl et compris pourquoi il dansait si maladroitement.
— Je… Je peux voir, dis?
Christine fit son plus beau sourire de crocodile, puis répondit en se levant:
— Tu peux toujours lui demander, mais seulement après ceci.
La chanson et l’éclairage venaient tout juste de changer et Carl s’approchait pour amener son bien privatif pur sur la piste de danse.
Bon, d’accord, à l’heure où ce billet est mis en ligne, il pleut, en avril ne te découvre pas d’un fil, tout ça tout ça. N’empêche, c’est le printemps, et qui dit printemps dit peaux qui se dénudent, humeur qui s’allège, sève qui monte… et lectures délurées! Voici donc la présentation des nouvelles parutions de La Musardine en avril, mai et juin 2012, classées par dates de sortie. A retrouver bien sûr sur www.lamusardine.com!
Libido blues, de Marc Chalvin (La Musardine BD)
A travers des situations quotidiennes tour à tour cocasses, embarrassantes ou émouvantes, Marc Chalvin croque en une quarantaine de gags la vie d’humains en prise avec leur libido. Tout le monde se reconnaîtra dans ces saynètes humoristiques, gentiment érotiques et jamais méchantes, dans la droite lignée des Péchés mignons d’Arthur de Pins ou de l’Happy sex de Zep.
Prix: 12,90€. Sortie: 19 avril 2012.
Le sexe de la femme, de Gérard Zwang (Hors collection)
A la fois traité d’anatomie, de morphologie, de physiologie, de mythologie et d’esthétique, ce livre observe le sexe de la femme sous tous les angles et corrige d’incompréhensibles erreurs le concernant. Révolutionnaire, il reste le SEUL ouvrage aussi complet sur le sujet. Mais il brille aussi par la passion de l’auteur pour son sujet et la qualité de son écriture (”puits ami, odorante demeure de l’ardente ténèbre, fruit caressant, fleur marine et melliflue…”), qui le place au panthéon des joyaux de la littérature érotique. Cette édition de 2012 a été mise à jour, enrichie de nouveaux dessins, corrigée et revue par l’auteur, qui a également rédigé une nouvelle préface.
Prix: 16 €. Sortie: 19 avril 2012.
Guide du Paris sexy 2012, de Marc Dannam (Hors collection)
Le Guide du Paris Sexy nouveau est arrivé! Publié chaque année depuis 11 ans, il recense tous les lieux « chauds » de la capitale, soit plus de 400 adresses de librairies coquines, musées aux toiles débridées, instituts de beauté, boutiques de lingeries, saunas mixtes, sex-shops, lovestores, bars, backrooms, boîtes de nuit, clubs libertins, hammams, clubs gays, tatoueurs, bars lesbiens et de soirées « érotiques » ou « sexy ». Et pour la première fois, le Paris sexy paraît tout en couleurs, avec des centaines de photographies des lieux cités! Un livre de Marc Dannam, directeur de la collection Osez et auteur de nombreux ouvrages dans cette collection.
Prix: 11,90 €. Sortie: 19 avril 2012
Vanina Hesse, d’Alain (Georges) Leduc (Lectures amoureuses)
En matière de littérature érotique, une citation vaut parfois mieux qu’un pitch fastidieux! Laissons donc la parole à l’auteur pour évoquer son livre: « Avec Vanina Hesse j’eus soudain le sentiment d’entamer le versant noir de mon existence. L’idée d’un couple immuable, statique, me semblait déjà le plus grand mensonge qui fût, un leurre dans lequel la religion et l’ordre social trouvaient trop bellement leur compte. Je voulais balayer cette contrainte, me délecter d’autres archaïsmes, voir, comme Proudhon, émerger une nouvelle société faite d’hommes et de femmes libres, qui pussent aller au bout de leurs désirs, jouir en toute raison des possibilités inouïes de leurs corps.»
Prix: 7,95€. Sortie: 19 avril 2012.
Elle ou lui? Histoire des transexuels en France, de Maxim Alain Foester (L’Attrape-Corps)
Du parcours des pionnières à la naissance d’une culture cabaret transgenre et aux débuts du militantisme, ce livre raconte, décennie après décennie, l’histoire du combat identitaire transexuel en France. Au-delà de son intérêt historique, il vaut aussi pour les approches sociologique, psychologique et littéraire empruntées par son auteur, qui a rencontré de nombreuses personnalités emblématiques dont il relate le témoignage. Initialement paru aux éditions H&O en 2006, ce livre est épuisé depuis plusieurs années. Nous le rééditons dans une version enrichie d’une postface et de nombreuses illustrations, qui permettront de comprendre, dans un style clair et accessible à tous, les enjeux du transsexualisme et de la lutte contre la transphobie.
Prix: 16€. Sortie: 24 mai 2012.
Fantasmes, d’Esparbec (Littérature)
Fantasmes est tout simplement le nouveau roman 100% inédit du maître absolu de la littérature porno contemporaine: Esparbec. Nous lui avons demandé de le présenter lui même…
”Les femmes, voilà près d’un quart de siècle que je collectionne leurs fantasmes – comme d’autres les papillons, les timbres, les affiches de cinéma, les bouchons de radiateur, les grilles d’égout ou les bagues de cigare. En vingt ans, j’en ai recueilli plusieurs centaines. Je les ai classés par rubriques. J’ai ouvert des fichiers. Pipi des dames, fessées et martinets, exhibitionnisme, lingerie coquine, fétichisme, zoophilie, infantilisme, coprophilie, jeux médicaux, domination, soumission, déformations corporelles, que sais-je… Pour composer ce livre, je n’ai eu qu’à puiser dans mes stocks, selon mes goûts personnels. Je me suis peut-être étendu trop complaisamment sur les exhibitions du sexe féminin et les plaisirs de Sodome – on a ses faiblesses, et j’ai peut-être involontairement mis la pédale douce sur certains fantasmes que je goûte peu : zoophilie, coprophagie, nécrophilie – personne n’est parfait. Voici donc mon menu, J’espère qu’il vous plaira autant qu’à moi.”
Prix: 16,20€. Sortie: 24 mai 2012.
Osez 52 scénarios de week-ends érotiques, de Marc Dannam (collection Osez)
Ce guide, le premier en son genre, va vous donner de nombreuses idées coquines, érotiques, voire franchement libertines, pour occuper vos week-ends. En voyage en France et à l’étranger, ou sans jamais sortir de votre chambre, vous allez pouvoir vivre vos fantasmes : passez deux jours à faire l’amour dans une obscurité totale, vivre la vie érotique d’une star du porno, se dissimuler derrière un masque pour faire l’amour au carnaval, découvrir les plages à minuit, jouer à la maîtresse d’école, visiter les clubs libertins parisiennes et les bars strip-teases londoniens…
Prix: 8,10€. Sortie: 24 mai 2012.
Osez 20 histoires de sextoys (collection Osez 20 histoires)
Vous teniez le sextoy pour un petit canard jaune souriant niaisement sur le bord des baignoires des célibataires endurcies ? Ce livre va vous faire changer d’avis ! Etudiantes délurées s’émoustillant mutuellement en pleins partiels à coups d’œufs vibrants actionnés à distance, épouse coincée d’un gérant de love store se transformant en véritable bête de sexe en acceptant pour le dépanner de poser pour le catalogue de son mari, pomme de terre taillée en gode et voluptueusement glissée dans le sexe d’une domestique avant de finir dans la soupe de ses patrons, sex-toy-man fabriqué sur mesure par une bricoleuse perverse pour se venger des hommes, une fois encore, les auteurs de la collection “Osez 20 histoires” ont déchainé leur imagination pour rendre au sex toy ses lettres de noblesse érotique. Après avoir lu Osez 20 histoires de sextoys, vous ne verrez plus jamais votre petit canard du même œil…
Prix: 8,20 €. Sortie: 24 mai 2012.
18 meurtres pornos dans un supermarché, suivi de La baronne n’aime pas que ça refroidisse, de Philippe Bertrand (Lectures amoureuses)
Mais quelle mouche a piqué Philippe Bertrand ? On le croyait définitivement installé dans le rayon jeunesse, (Seuil, Actes Sud, Naïve), dessinant encore pour Dargaud quelques rares BD sur des scénars de Beigbeder, fréquentant les galeries du 6ème et la meilleure presse… Bref, on le croyait rangé quand, patatras, voici qu’il commet, dans le seul but de se faire plaisir (et de nous faire plaisir), une œuvre inclassable, délibérément trash, porno, folle, un polar avec des illustrations à faire rougir le libraire le plus blasé…
Prix: 9,95 €. Sortie: 24 mai 2012.
Carnet sexuel d’une femme de chambre, d’Eric Mouzat (Littérature)
Petit à petit, Eric Mouzat fait son trou dans le petit monde de la littérature érotique (et quand on dit érotique, c’est pour rester poli). Carnet sexuel d’une femme de chambre, son nouveau roman, narre dans un style fleuri les aventures sexuelles de Léna, une étudiante aussi sexy qu’insouciant et décomplexée, qui fait des ménages pour payer ses études et consigne par écrit le récit précis et spontané de ses aventures dans les familles bourgeoises dans lesquelles elle travaille, où sa sensualité fait des ravages… Un récit vif et insolent à ne lire que d’une main.
Prix: 15,20€. Sortie: 14 juin 2012.
Mots croisés érotiques, de Jean Paul Cordier
Ce carnet de jeux est constitué de 40 grilles de mots croisés tout à fait sérieuses, mais avec des définitions coquines, frivoles et légères dévoilant un champ lexical tout ce qu’il y a de plus osé! Les lecteurs du magazine Union reconnaîtront la patte de Jean-Paul Cordier, qui officie chaque mois dans le magazine.
Prix: 6,90€. Sortie: 14 juin 2012.
Jeux érotiques, de Jean-Paul Cordier
Mots fléchés, mot mystère, jeux de logique, mots coupés, “sodokus”, mot manquant, jeux des 7 différences… Retrouvez tous vos jeux préférés dans ce recueil inédit de 48 pages, mais revus dans le domaine érotique! Un champ lexical qui vous fera sortir des habituels cours d’eau et autres sous-préfecture!
Prix: 6,90€. Sortie: 14 juin 2012.
Vu sur Quartett d’Heiner Müller, Compagnie Encore heureuX
Le festival théâtral Les jeunes pousses(ent) propose trois pièces en représentation dans la salle Le Pot au noir (à St Paul-les-Monestiers), à L’Autre rive – CLC d’Eybens (au sud de Grenoble) et au Théâtre de poche (à Grenoble) : Misterioso, Narcisse et Quartett, que nous venons d’aller voir à Eybens, par la compagnie Encore heureuX. Mise [...]
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Choisir de jolies pornstars pour le shooting promo de sa nouvelle collection, c’est une combine qui fonctionne toujours, et la marque de streetwear de New York Mishka Clothing l’a bien compris.
Vu sur Les hommes, le sexe fort ? Un cerveau bien particulier…, Pr Gerald Hüter
On ne naît pas homme, on le devient, répète inlassablement le Pr Gerald Hüther dans ce livre au titre énigmatique : Les hommes, le sexe fort ? Un cerveau bien particulier... Pas seulement un cerveau, mais un chromosome Y dont les rares gênes différents n’expliquent pas les différences entre hommes et femmes, pas plus que la présence [...]
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Vu sur Femmes secrètes d’Ania Oz
« Baroque à souhait », écrivait Guillaume Perrotte sur facebook à propos de ce roman, Femmes secrètes d’Ania Oz, paru aujourd’hui aux éditions Blanche. Baroque ? Ce n’était pas le premier terme qui me serait venue à l’esprit. Mais à y réfléchir, l’adjectif baroque correspond bien au roman. Pourquoi ? Tout d’abord, le baroque est le mélange des genres. [...]
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Le père McVeigh, en branchant sa clé USB
Par mégarde a projeté de la porno gay
À ses paroissiens heurtés et abasourdis.
Que le zèle de Windows 7 en soit maudit!
Vu sur Le Candauliste, Jean-Philippe Ubernois
J’aime mieux raconter la genèse d’un récit, lorsque cela se peut, plutôt que de donner un point de vue « critique » (car le puis-je ?) sur une œuvre publiée dans ma collection. En ce qui concerne Le Candauliste de Jean-Philippe Ubernois, qui sort demain, mardi 10 avril 2012, à la fois sur le site de l’éditeur [...]
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Vu sur Quand tu te déshabilles, chanson de Florent Vintrigner
La chanson se nomme Quand tu te déshabilles, et c’est une découverte que je dois à S. (J’utilise, comme à mon habitude, une initiale, et ensuite chacun s’y perd puisqu’une même initiale peut désigner plusieurs personnes. Tant pis !) Il s’agit d’une chanson de Florent Vintrigner dont il m’est impossible, je ne sais pas pourquoi, de [...]
Cet article provient de Littérature érotique
Jeune américaine de 23 ans originaire de Seattle, Tori Black doit une bonne partie de son succès à sa beauté resplendissante, plus proche des canons esthétiques et du naturel des mannequins 70′s que des critères de sélection « industriels » des pornstars des années 2000.
Moins arty que Sasha, moins « I don’t give a fuck » que Kristina, il semble peu probable que ce joli brin de fille atteigne la même notoriété que ces dernières en dehors des cercles pornophiles. Pour contenter les esthètes déçus, on a néanmoins décelé sa présence dans le clip très « ass-friendly » du rappeur de Houson Mike Jones, Drop and Gimme 50, sorti en 2008.
Ainsi que dans la vidéo ci-dessous, où elle explique avec candeur les meilleurs moyens de la séduire et de l’emmener boire un verre. Avis aux amateurs !
Vu sur Rappel sur les concours autour de la collection e-ros
La neuvième participation vient d’être mise en ligne sur le webzine de Neoplaisir. Il s’agit d’un concours d’écriture érotique que j’ai évoqué précédemment sur ce blog. Lingerie ou livre érotique : le thème du récit est au choix – et on peut même combiner les deux. Le texte, en prose, ne doit pas excéder une [...]
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Vu sur Le Kama Gay, Tony Mark et Theo Angeli
Avec son arc-en-ciel flashy en couverture et les même couleurs à l’intérieur de ce petit livre à couverture rigide, Le Kama Gay est tonique, qu’il s’agisse des illustrations du rose tendre au rose soutenu sur un fond vif, ou des textes qui les accompagnent. Préliminaires et gâteries, positions à deux, à trois (voire davantage) ou [...]
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Si vous êtes près de Bordeaux, le festival se déroule ces jours-ci.
« Cinémarges défend un cinéma indépendant qui prend racine dans des expériences minoritaires et ouvre des espaces de transgression des genres et des formes. « Sexe, genres et identités » seront plus que jamais les mots d’ordre de notre agenda queer 2012.
Pour sa 13e édition, le Festival Cinémarges vote “X” et plaide pour la circulation des désirs et l’éclatement des frontières hommes/femmes, homo/ hétéro…
Cinémarges donne la parole à ceux qui aujourd’hui révolutionnent ce dernier bastion à conquérir par les femmes et les trans – le porno – et s’aventure sur les chemins lubriques de Bruce LaBruce, réalisateur trash (L.A. Zombie et des collectifs queers berlinois et new-yorkais qui ont inspiré à Cheryl Dunye, le très sexy Mommy is coming présenté en première française.
« Mater du porno ? » s’interroge Florian Voros, sociologue invité par la fac, dans une table ronde avec Judy Minx qui est elle-même actrice de films X.
Le corps est au cœur de la carte blanche offerte au Festival Pink Screens de Bruxelles pour saluer ses 10 ans d’existence en une séance de courts. James Franco, redonne vie à River Phoenix dans un remake expérimental de My own private Idaho (Gus Van Sant), et prête sa voix au biopic sur Allen Ginsberg (Howl) prolongé d’une séance Beat Generation orchestrée par Monoquini au CAPC.
La sensualité affleure dans les fictions internationales inédites, qui ont pour toile de fond Londres, Berlin, Téhéran, Tijuana… et sont constellées de personnages épris de liberté et d’émancipation face à une société qui réfute leurs modes de vie (Week-end, En Secret et Tierra madre).
Le trouble… dans le genre habite les documentaires consacrés aux transidentités (Regretters), tandis que le trouble nait dans le sport dans les courts-métrages de fiction aquitains présentés en présence des équipes de films.
Au premier tour des événements festifs, laissez-vous électriser par LA soirée de Cinémarges avec en tête d’affiche les Robots In Disguise.
Enfin, la flamboyante Valentine Deluxe remportera tous les suffrages avec sa vraie-fausse conférence kitsh sur les vampires lesbiennes au cinéma ! »
Site officiel : www.cinemarges.net
Anita est une lycéenne nymphomane. Elle baise à droite à gauche avec les premiers hommes qui lui tombent sous la main, s’offrent des expériences sexuelles pour la plupart sordides et se créée une sale réputation dans son quartier. Mal dans sa peau et paumée, elle cherche désespérément la satisfaction qu’aucun de ses partenaires ne parvient à lui donner. Elle rencontre Erik, jeune et mignon étudiant en psychologie qui pense comprendre son problème et va tenter de lui faire découvrir les joies de l’amour.
Production franco-suédoise écrite et réalisée en 1972 par Torgny Wickman, Anita (connu aussi sous le titre Les Impures) n’est pas ce qu’on pourrait appeler un film érotique. Les expériences de la jeune nymphomane relèvent plus de la souffrance qu’autre chose (elle se tape des vieux sans en avoir vraiment envie, se laisse embarquer dans une tournante, etc.) puisqu’elle-même n’y éprouve aucun plaisir. Le réalisateur le souligne à l’écran à maintes reprises. Anita a besoin de sexe comme un héroïnomane a besoin de sa dose, mais contrairement à l’héroïnomane, elle ne trouve jamais satisfaction. En bref, c’est pas cool et les mecs qui arrivent à se branler devant ce film ne doivent pas tourner rond. Le film de Wickman se veut comme un portrait analytique d’une jeune fille sexuellement paumée, ce qui en soit, est une volonté louable ; vendre un film en faisant croire qu’il n’est autre qu’un énième produit de sexploitation pour en fait foutre le spectateur face à une œuvre dans laquelle le sexe est synonyme de souffrance, il ne faut pas être timide, donc nous sommes en droit d’admirer l’audace de l’auteur.
Mais cette admiration s’arrête là parce qu’au final, on ne capte absolument que dalle au but de Wickman avec ce film. Il a le mérite de maitriser sa narration, tout le film se passe au travers du point-de-vue de la jeune fille, et la jeune fille souffre, donc le spectateur souffre avec elle. Seulement, ce qui dérange est en fait le discours du film. Lorsqu’Anita rencontre l’étudiant Erik, celui-ci est persuadé que sa nymphomanie est due à un manque d’affection dont sa famille serait responsable et que le seul moyen pour elle de trouver enfin l’orgasme serait d’être dans une relation stable. Pour faire une parenthèse, ce jeune mormon déguisé en psychologue de comptoir oublie sans doute que les hommes avec qui Anita a couché sont peut-être simplement tous des manchots (en tout cas, aucun homme présenté dans ce film ne peut se vanter d’être très doué). Dans une séquence, le jeune Erik emmène la petite Anita dans une église, discutent de la sainte vierge, et là, les notes de la symphonie du mariage retentissent : alléluia, la nymphomane s’est acheté une gaine.
Le film de Wickman est un film simpliste traitant d’un sujet complexe. Dangereusement moralisateur, mais bizarrement contradictoire parce que si la volonté du réalisateur serait de livrer un discours célébrant une sexualité « pure », il ne viendrait pas nous proposer de nous rincer l’œil avec le personnage d’une gamine de seize ans qu’on voit ici sous presque toutes les coutures. Les adolescents ont bien sûr droit à une vie sexuelle, Larry Clark l’a bien montré dans ses photos et ses films, seulement lui, n’a jamais vendu un discours bien pensant avec en bonus un abonnement chez Chrétiens Magazine. Le terme « cohérence » n’a pas été inventé pour rien.
Au-delà de son discours pompeux et de sa réalisation peu convaincante, on peut tout de même reconnaître la belle interprétation de Christina Lindberg qui, âgée de 22 ans à l’époque, incarne avec simplicité et sans caricature une jeune fille fragile et paumée. Son corps très plaisant est évidemment bien mis en valeur et son visage d’une juvénilité troublante ne cesse d’hypnotiser le spectateur. Mais il faudra attendre l’année 1974 avec l’excellent et brutal rape & revenge Thriller: A Cruel Picture de Bo Arne Vibenius pour la voir exploser l’écran. A ses côtés, dans le rôle du jeune Erik, ce n’est autre que Stellan Skarsgard qui joue ici un de ses premiers rôles. Déjà doté d’un charisme qui ne demandait qu’à être remarqué avant d’être finalement mondialement révélé presque 25 ans plus tard dans Breaking the Waves de Lars Von Trier.
En bonus, le dvd édité par Bach Films propose les bandes annonces de sa collection Lolita et une courte présentation par Francis Mischkind qui n’est autre qu’un synopsis audio du film se gardant de donner toute autre information…
Disponible en dvd zone 2 chez Bach Films.
Vu sur Les Larmes du sexe d’Alex Varenne
C’est à la fois une œuvre picturale et littéraire que je compte présenter : Les Larmes du sexe, album graphique d’Alex Varenne et un mode de lecture original, une lecture numérique à partir de la liseuse de la librairie AveErotix qui m’a donc permis de tester cette fonctionnalité en même temps que de me proposer la [...]
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THE OTHER HOLLYWOOD de Legs McNeil & Jennifer Osborne
L’histoire du porno américain par ceux qui l’ont fait
Sacré pavé salace ! Un bouquin de 800 pages sur l’histoire du porno (hétéro) américain. Un grand roman (russe) documentaire. Un témoignage sur ce que furent les années 70, 80, 90 au regard du sexe, de la liberté de montrer son cul, du crime organisé et des branleurs ordinaires. Une somme. Une bible.
Legs McNeil a fait paraître avec Malcolm McLaren, à la fin des années 90, le fameux Please Kill Me (même éditeur français, Allia), livre de référence sur l’histoire du punk. Ce bouquin inventait une forme littéraire nouvelle, le témoignage copier-coller, qui consiste à re-conter des évènements clés par le biais de la parole de leurs témoins. Au final des paragraphes courts, entrecroisés, précédés du nom (éventuellement du statut) de leur auteur, mots retrouvés via des bouquins autobios, des articles de presse, des intervious ou, plus souvent encore, recueillis lors d’entretiens menés par les auteurs eux-mêmes. Du documentaire, donc, mais toujours plurivoque, sans autre intervention de l’écrivain que la transcription et le montage. Pas d’analyse, pas de conclusions tirées, mais un travail sur le dit, le subjectif, le foisonnement des points de vues. Une formidable machine à raconter des anecdotes, aussi, qui garde l’humain des voix tout en élevant le moindre fait divers au rang de grand récit. The Other Hollywood, compilé sur une dizaine d’années (avec Jennifer Osborne, cette fois), prétend faire le même boulot sur l’industrie de la pornographie aux Etats-Unis.
Même si vous n’en avez que foutre du sujet (mais que faites-vous sur ce site ?), ce gros volume rouge pétant est une lecture captivante. Il déplie une fresque historique incroyable, avec autant de personnages que dans un Tolstoï, certains à peine esquissés, d’autres plus grands que nature, et des centaines d’histoires entrecroisées, drôles, sordides, tragiques, haletantes, abominables, derrière lesquelles se dessinent en filigrane la plus grande Histoire, le passage du temps et le changement des mentalités. Pour quelqu’un qui n’y connaît pas grand-chose au porno US (et je découvre que c’est un tort, que des dizaines de chef d’œuvres m’attendent quelque part), on peut trouver son compte rien que dans cet aspect narratif. Suivre l’ascension et la chute de John « 34 cm » Holmes, des stripteases des débuts au sida de la fin, en passant par un quadruple meurtre dont il s’est trouvé complice. Accompagner l’agent Livingstone dans sa plongée sous couverture lors de l’opération Miporn et le suivre dans son dédoublement progressif de personnalité. Voir Linda « Gorge profonde » Lovelace se décomposer sous nos yeux, depuis ses vidéos de jeunesse avec un chien jusqu’à de tardifs engagements anti-vice aux côtés de féministes réacs. Revenir sur l’affaire Traci Lords qui, dans les 80’s, fit d’un dixième des Américains des receleurs de pornographie infantile. Apprendre, aussi, pourquoi la double pénétration (DP pour les intimes) est si souvent sujet de forfanterie chez les pros du milieu. Du sexe poilu, de la came, de la mafia, des amitiés sincères, des amours tragiques, les flics et l’argent qui file, la politique, la vie, bon sang, tout est quelque part dans ces tranches de chair tiède et encore humide que nous servent McNeil & Osborne.
Mais, plus encore, si la question du sexe et de sa représentation s’est un jour posée à vous, The Other Hollywood est absolument incontournable. Certes, il se concentre sur un seul pays (j’ai entendu, à juste titre, des regrets de ne pas posséder telle somme sur le pinku japonais ou les cochonneries européennes). Certes, il fonctionne par affinités, et les rôles des personnages est parfois redéfini par une relation de proximité aux auteurs (leur copine Sharon Mitchell est présente de bout en bout et offre un intéressant éclairage transversal sur trente ans de métier). Il n’en demeure pas moins que l’exercice de la neutralité bienveillante, de la distance et de la polyphonie rend à ce sujet trop facilement polémique sa complexité et sa beauté. Walter Kendrick, cité dans la préface, résume ainsi le problème : « La pornographie transforme tant les écrivains que les lecteurs en psychologues amateurs qui ne cherchent jamais à connaître la nature d’un objet, mais seulement ce qu’il véhicule (…) La pornographie désigne un débat, pas un objet. » Retour à l’objet, donc. En faisant parler les acteurs, les réals, les prods, mais aussi les flics, les mafieux, les réacs, les très contre et les tout pour, dessiner les contours de ce qu’est la pornographie. La donner à voir.
Et c’est absolument fascinant, pour des usagers lambdas des années 2000 et plus, de percevoir à quel point le porno et les chemins qu’il a emprunté, des nudies jusqu’à youporn, nous reste méconnu. Cela tombe sous le sens quand on y réfléchit, mais il faut par exemple attendre les années 80 pour que l’on puisse regarder un boulard chez soi, et en avance rapide. Avant il fallait se rendre dans des peep-shows ou des cinémas spécialisés, être physiquement présent dans des lieux consacrés, et respecter la temporalité des films. Pour avoir vu l’un ou l’autre classique dans des festivals classieux, ce changement de paradigme est tout à fait central. Le temps, le montage, ce qui fait le cinéma, enfin, reprend droit de cité dans ces métrages au rythme imposé. Le suspense, la montée du désir excite encore mieux le cerveau. A l’avènement du marché vidéo, certains auteurs aspirant à faire du « vrai cinéma » jetèrent l’éponge : quel intérêt, désormais ? Et la cassette VHS présentait encore la particularité de devoir être empruntée dans des rayons cachés du vidéoclub. Avec Internet et l’anonymisation des consommateurs, le porno a connu un développement définitif : tout le monde y a désormais accès sans que le voisin puisse le deviner. Plus personne, en parallèle, n’a à revendiquer à voix haute ses vertus, à battre pour son développement, sa disponibilité. Même chez des gens moyennement curieux ou ouverts, la pornographie reste considérée comme majoritairement médiocre, avilissante, machiste, violente, etc. Toujours ces arguments de petits censeurs, ces préjugés basiques, que le fractionnement des amateurs et le repli intime (voire honteux) de sa consommation, ne permettent pas de remettre en cause.
L’histoire du porno est également celle de la révolution sexuelle de la fin des années 60, de son coup dans le bide des années 80 avec le sida. C’est celle de la liberté d’expression et du droit de chacun (en particulier des femmes) à disposer de leurs corps. C’est aussi celui du sexe ludique, du sexe explicite et affiché, par opposition au sexe implicite, refoulé ou dénié. Pour beaucoup, le terme même de pornographie désigne un ensemble de représentations dont les formes dépassent la décence. Selon cette définition, on ne peut donc concevoir de bonne pornographie, de porno qui puisse être partagé, débattu. C’est d’autant plus étrange que l’acte sexuel, outre qu’il occupe une place non négligeable dans la vie de la plupart des gens, est extrêmement présent dans tous les supports médiatiques, et en particulier ceux à visée commerciale. Et la question se pose : comment le consensus social s’est-il établi pour définir qu’une fille prise en levrette en gros plan est vulgaire, tandis que la même mimant la jouissance en bouffant son yaourt est rentable ? Le porno est une belle façon de mettre les pieds dans le plat. Son histoire au cours des dernières décennies du siècle illustre de façon transparente la modification des rapports de force, de l’explosion des valeurs des trente glorieuses au retour de bâton progressif entre 80 et 2000. Nous ne vivons plus, désormais, sous le règne du moralisme, d’une lutte de la société entière contre la perversion. Avec le net, le débat a glissé vers quelque chose de plus tordu, ou chacun a la responsabilité individuelle de sa consommation (et l’injonction de s’auto surveiller, voir le rôle de la pédopornographie comme légitimation de tous les contrôles du web) mais ou la représentation publique d’un sexe non-explicite ne cesse de proliférer. A ce stade, il peut être intéressant de se retourner et de regarder un peu en arrière les voies qui nous ont conduits jusqu’ici. The Other Hollywood est une bon jalon sur la route de ce monde moite et tout en clair-obscur.
Pour conclure. La préface du bouquin mentionne un fait étonnant : les auteurs auraient mis presque quatre ans à trouver un éditeur à leur boulot de fond. De même que le Dictionnaire des films français érotiques et pornographiques en 16 et 35mm dirigé par Christophe Bier (2011) aura finalement paru sur souscription. Il y a quelques années, j’avais pourtant parié que le porno ferait suite au bis, au gore et au giallo comme mauvais genre qui choperait la vague du hype. Grosse plantade de prédiction, mais erreur révélatrice. Il demeure, dans l’art pornographique, quelque chose d’absolument transgressif, d’inacceptable, même à notre époque de récupération de toutes les contre-cultures. Une tension insoluble entre esthétique et morale, entre pulsion individuelle et ordre social avec, au centre du tableau, la masse compacte et noire du tabou, difficile à déplacer et pour des laps de temps très courts, celui de la sexualité en tant qu’objet collectif et sujet de débat. Mais le full frontal avec gros plans anatomiques n’est-il pas préférable aux reportages d’Envoyé Spécial « là-bas on les appelle les putas » feignant l’indignation pour exposer de furtifs tétons floutés ? Le porno redevient toujours souterrain, tend à redevenir un non-sujet. C’est regrettable. Les 800 pages et le kilo et de mi du pavé de McNeil & Osborne ont le mérite de remettre ça sur la table de façon très concrète. Une idéale lecture de printemps.
Il y a quelques mois, nous vous avions parlé de l’intéressant documentaire d’Angélique Bosio, The Advocate for Fagdom, traitant de ce réalisateur underground canadien au nom bizarre, Bruce LaBruce, qui fait des films porno gays avec des messages politiques dedans (pour résumer grossièrement la carrière du monsieur). Réalisateur que le site Excessif baptise « le nouveau pape du trash ». L’ancien étant cinématographiquement inactif depuis son sympathique A Dirty Shame, ce chaleureux titre revient effectivement de droit à cet allumé actif depuis les années 80, cinéaste favori de Kurt Cobain qui aura notamment filmé un mec se branler et gicler sur Mein Kampf. A lire ça, on pourrait se dire que le film dont il est question ici doit être un nouveau délire trashouille que les salles de cinéma se garderont bien de diffuser. Et bien oui. Et non.
Otto est un jeune zombie gay un peu paumé qui erre dans les rues de Berlin. Il n’a aucun souvenir de sa vie passée et il est incapable de manger de la chair humaine. Il finit par croiser la route de Medea, une réalisatrice lesbienne qui l’engage pour jouer son propre rôle dans un film politico-porno zombie. Otto est héberger par Fritz, la star du film, et une photo lui fera resurgir quelques souvenirs du temps où il était vivant…
Pour ceux qui connaissaient déjà le responsable de ce film, on peut reconnaître l’esprit barge de LaBruce rien qu’au travers du résumé du film, mais pour ceux qui ne le connaissaient pas, le visionnage de ce film se vivra comme une expérience nouvelle qu’on rejettera catégoriquement ou au bout de laquelle on ne saura même pas comment réagir.
Otto est le portrait d’un jeune type en quête d’identité, LaBruce ne donne aucune réponse à la question « Mais pourquoi les gens se transforment en zombies ? », ce qui est loin d’être un mal ; quelle meilleure métaphore pour parler de la crise d’identité, de la désorientation existentielle et de la renaissance dans un monde encore plus paumé que le personnage principal du film ? Le zombie est devenu une banalité dans le monde illustré au sein du film, les gens ne fuient pas en hurlant face aux morts-vivants, ils se moquent bêtement ou les utilisent en leur faveur, comme le personnage de Medea, réalisatrice underground clichée, bien vivante, elle, mais chez qui toute notion d’humanité demeure introuvable. Sous certains aspects avec ce film, Bruce LaBruce est bien plus proche de George A. Romero que n’importe quel Robert Kirkman ou Zack brainless Snyder ; comme d’habitude chez LaBruce, la dimension politique est bien présente, la société de consommation en prend pour son grain et un regard terriblement désespéré est jeté sur l’attitude de l’être humain. Mais ce qui demeure vraiment intéressant dans Otto est l’effet miroir avec son propre auteur. Bruce LaBruce est Otto. Bruce LaBruce est Medea.
Au travers du portrait cynique de la réalisatrice underground présentée dans ce film – qui n’est pas sans rappeler le personnage du cinéaste-terroriste Cecil B. Demented du film éponyme de John Waters -, on peut reconnaître que LaBruce ne parle d’autre que de lui-même. Comme lui, elle a l’ambition de faire un film trash avec des gays tout en apportant un message politique. Seulement, Medea est une réalisatrice complaisante, qui n’a rien à revendre à part de la colère et des images crados pour choquer du petit bourgeois. LaBruce n’est pas réputé pour rien, l’impact de son œuvre dépasse largement le stade du petit bourgeois, mais le rejet habituel d’un certain type de cinéma a le don de provoquer une certaine crise identitaire, si on tient à faire de la psychologie de comptoir. Cette crise étant mise en forme au travers du personnage d’Otto, jeune zombie d’un mélancolique proche d’un Gregg Araki et d’un romantisme que LaBruce, malgré l’aspect hautement subversif de ses films, n’aura cessé d’exprimer tout au long de sa carrière. Le réalisateur ne se répète pas pour autant. Otto est un film très petit budget, comme d’habitude avec LaBruce, mais son esthétisme, bien qu’on y reconnaisse un style propre à lui, est bien moins rentre-dedans que dans ses autres films. Il critique la complaisance du personnage de Medea et évite donc tout gros plan vulgaire sur des gros pénis veineux ou tout acte sexuel barjo. Ce n’est pas le sujet du film. Le réalisateur se remet en question, mais accepte ce qu’il est, ce qu’il ne peut changer : un artiste provocateur.
Néanmoins, Otto reste son œuvre la plus douce et sans doute la plus mélancolique ; Bruce LaBruce a fait son Hairspray, en quelque sorte. Le réalisateur canadien met en images une renaissance artistique au travers du portrait fragile d’un zombie paumé qui, à la fin, près d’un arc-en-ciel, prend la route vers une nouvelle vie (ou plutôt, une nouvelle mort). Otto; or Up with Dead People est sensible et drôle, bien que provocateur et aux antipodes de l’éternel ennemi qu’est le bon goût ; une occasion rêvée de découvrir son réalisateur ou, pour ceux qui le connaissaient et l’aimaient déjà, de l’aimer davantage.
Disponible en dvd zone 2 chez Outplay.
P.S. : Il était impossible de terminer ce billet sans ce bel extrait de la bande originale du film :
Vu sur Deux livres numériques de la collection e-ros le 10 avril
Dans un peu moins de trois semaines sortiront deux nouveaux livres numériques dans la collection e-ros. Tout d’abord un nouvel e-book d’e-ros épistolaire, Lettres à un premier amant qui comprend, comme précédemment avec À mon amante publié le 10 février dernier, cinq lettres érotiques. Ce sont cinq auteurs qui ont pris la plume pour écrire à [...]
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Vu sur Catalogue 2012 des éditions Dominique Leroy
Le catalogue des éditions Dominique Leroy est en ligne, téléchargeable, gratuitement bien sûr, en format PDF sur cette page. Vous y trouverez, mise en avant, la collection e-ros avec la mention des prochaines publications : Lettres à un premier amant, Le Candauliste, Sexagésime, La Résidante du palais, Que la chair exulte !, Sans-Nichon ou La [...]
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Frédéric Fontenoy est un photographe dont les oeuvres utilisent des éléments de BDSM et de fétichisme. Mais plutôt que de mettre en avant les objets (lingerie, cravache, accessoires SM), il travaille principalement sur le corps, en tordant ses modèles dans des positions parfois curieuses et extrêmes. Le noir et blanc édulcore un peu certaines situations hardcore (lavement, menaces de pénétrations avec divers objets) et donne un côté vintage, rappelant un peu l’univers de Maria Beatty. La série « Arachnoïdes » est sans doute la plus curieuse et touche au surréalisme, car il transforme des femmes en araignées à deux pattes, « simplement » en utilisant le cadrage et la position du corps.
Le monsieur expose. Il est possible d’acheter ses oeuvres en grand format. Il a également publié un livre intitulé Photographies. 350 euros. Ce n’est pas donné. Mais c’est de l’Art. On pourra avoir un large aperçu de tous ses travaux sur le site officiel : www.fredericfontenoy.com
L’artiste s’est essayé à la vidéo et nous livre quelques films expérimentaux. « Humeur » propose un rapprochement entre des liquides et le corps.
Et comme vous êtes de vilains curieux, Julien Dubois a réalisé un film sur la façon dont se déroule une séance photo avec Frédéric Fontenoy.
Vu sur Anthologie littéraire de la jouissance
Le plaisir procuré par une anthologie provient d’une lecture par petites bouchées, au hasard des pages, au hasard d’une table des matières alléchante. Quelques pages de Sexus de Henri Miller, relire quelques classiques, un extrait de La Philosophie dans le boudoir, des 11 000 verges, relire quelques pages de livres contemporains, Le Manoir, Le Joyau… [...]
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La marque de lingerie a fait appel à Jordan Scott (la fille de Ridley) et à Mylène Jampanoï (une des héroïnes de Martyrs) pour réaliser ce clip promotionnel. Le film baigne dans une atmosphère gentiment sexy, rappelant les images embuées du cinéma érotique des années 70 et le flou artistique des oeuvres de David Hamilton.
Vu sur L’Anglais décrit dans le château fermé, André Pieyre de Mandiargues
Montcul est un original de la pire espèce. Il ne cède qu’à ses caprices et ceux-ci prennent des formes subtilement perverses. Qu’il s’agisse de présenter des plats, de punir quelques mots de trop ou de tenter une expérience, l’excès est de rigueur, la barbarie souvent aussi. Car Montcul a renoncé aux usages de ses contemporains, [...]
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La jeune orpheline Blanche Épiphanie et son éternel protecteur Défendar, se trouvent, suite aux multiples aventures qu’ils ont vécues dans le tome précédent, en pleine mer. Qui les secoure ? L’horrible banquier Adolphus qui poursuit l’innocente Blanche de ses assiduités depuis le premier tome de ses aventures. Sa maîtresse, Morena, l’accompagne. Cette « croisière infernale » se termine [...]
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Femmes de plâtre est un essai consacré au photographe Romain Slocombe, par l’écrivain et critique d’art Stéphan Lévy-Kuentz. Sa prose, inspirée mais un tantinet absconse, expose les tenants et aboutissants du travail de l’artiste, définissant son rapport particulier au corps sur 33 pages brillantes. L’auteur déploie un vaste panorama des œuvres appelant à une érotisation de corps singuliers, cultivant une certaine fétichisation de l’anormalité. L’occasion idéale de tendre des ponts entre l’art de Slocombe et celui d’artistes marginaux, innervés de modifications corporelles, bondage ou voyeurisme, et inspirés par ce flux continu généré par Eros et Thanatos (J.G. Ballard, Francis Bacon, Bataille, Araki, Molinier, Félicien Rops, Bellmer, Richard Kern, …). Une introduction éclairante, qui devrait néanmoins laisser les lecteurs les moins assidus sur le bord de la route, mais récompensera doublement les autres.
Y fait suite un portfolio de photographies de Slocombe, ouvrant une porte sur un univers éminemment personnel. S’y développe une érotisation de corps meurtris, emplâtrés, munis d’attelles, bandages et autres instruments médicaux, qui s’y révèlent en tant qu’accessoires aphrodisiaques d’un genre nouveau. Ces nymphettes, en apparence fragiles et laissées à l’abandon de leur tortionnaire, comme soumises aux désirs les moins avouables, se montrent beaucoup plus fortes qu’elles n’en ont l’air et fixent le spectateur droit dans les yeux. Un regard provoquant le trouble et dont on peine à définir le sens. Dans cette posture, le spectateur-voyeur se voit lui-même regardé, définissant de facto une inversion du rapport habituel (regardant/regardé) et s’engouffrant vers un trouble abyssal. Mais n’est-ce pas là l’origine de l’émoi érotique ? Dès lors, peu importe que l’on se sente des affinités avec ces visuels médicaux, souvent figés en noir et blanc ou baignés d’une tonalité bleue, vu que l’on se retrouve happé par la posture des modèles, nullement passifs face à ceux qui les contemplent…
Vu sur Gwendoline en course pour la Gold cup et autres raretés, John Willie
Après la publication de Gwendoline, la princesse perdue, les éditions Delcourt s’intéressent à nouveau à l’œuvre de John Willie avec un deuxième volume consacré aux aventures de Gwendoline, icône fétichiste, et de quelques autres jeunes femmes tout aussi serrées dans leur corset. En course pour la Gold Cup met en prise l’ingénue Gwendoline avec l’infâme [...]
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Vu sur Concours d’écriture : la collection e-ros en partenariat avec NeOplaisir
Tous les ans, le site NeOplaisir.com organise un concours d’écriture. A partir de demain débute le 4e concours de récits érotiques de la boutique NeOplaisir et cette année, ce concours est prévu en partenariat avec la collection e-ros. Concrètement, que faut-il faire pour y participer ? Être résident de l’Union européenne, être majeur et [...]
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Vu sur Sélection de livres numériques érotiques
Via un programme d’affiliation, vous pouvez trouver sur cette page une sélection de livres numériques érotiques proposés par les éditions Dominique Leroy. Pour les acheter et les télécharger, il suffit de cliquer sur les liens et de suivre les instructions données sur le site de l’éditeur. La Femme de papier de Françoise Rey (disponible en [...]
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Vu sur Livres numériques érotiques de la collection e-ros
Via un programme d’affiliation, vous pouvez trouver sur cette page les livres numériques de la collection e-ros aux éditions Dominique Leroy. Pour les acheter et les télécharger, il suffit de cliquer sur les liens et de suivre les instructions données sur le site de l’éditeur. Ces livres numériques existent en format pdf, ePub et prc [...]
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Valley girl de 28 ans originaire de San Diego, Kristina Rose cultive une attitude badass et décomplexée qui tranche avec le tout venant des pornstars maniérées et surmaquillées.
Visiblement adepte de la dolce vita californienne, elle semble passer une partie non négligeable de son temps à fumer d’énormes joints, écouter du rap, glander dans son appart avec son chat, se gaver de junk food, poster des photos dénudées sur son compte twitter, et trainer avec ses « homies » du porn game.
Pas vraiment le profil de l’intello torturée donc, mais force est de reconnaître que ce mode vie décontracté semble lui réussir à merveille. La preuve en image avec ce clip du rappeur King Fantastic, où elle démontre avec aplomb son sens aigu des responsabilités.
Vu sur Lettres à un premier amant, recueil collectif
Paraîtra le 10 avril 2012 le recueil de lettres érotiques Lettres à un premier amant, dans la collection e-ros épistolaire. Présentation de ce livre numérique : Premiers frisson amoureux et premiers frissons de désir : cinq auteurs narrent dans une lettre à un amant les émois d’une narratrice… ou d’un narrateur. Des missives gorgées d’émotion. Lettres [...]
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Vu sur Courtes nouvelles érotiques pour le recueil Entre ses cordes
La collection e-ros des éditions Dominique Leroy (http://dominiqueleroy.izibookstore.com/collection/16/e-ros) lance un appel à textes pour un recueil collectif de courtes nouvelles érotiques ayant pour titre Entre ses cordes. Chaque texte, en prose uniquement, de 6000 signes environ espaces comprises, devra prendre pour thème le bondage (avec des cordes, comme le titre l’indique!) et avoir pour cadre [...]
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Vu sur Sex in Italy, tome 2 de Tarlazzi
Les aventures de Selen se poursuivent avec un deuxième tome aux éditions Dynamite, réédition du volume publié chez Vents d’Ouest : - Marco passe une soirée avec Francesca et Selen a sa vengeance, lorsque Marco, malade, ne peut que contempler les deux femmes dans une scène torride (pp. 3-27) - L’anniversaire de Selen s’annonce au [...]
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« Dans le sud de la France, un inspecteur enquête sur le meurtre de la jeune Elena, ex-‐stripteaseuse caractérielle, violemment poignardée dans la poitrine. Son flair va le mener jusqu’à “Madrapour”, une merveilleuse villa où crèchent de curieux personnages, qui seront tour à tour suspectés d’avoir commis l’atroce meurtre. »
Visiblement, il s’agit d’un « vrai » film, qui contient quand même du sexe explicite. Avec Liza Del Sierra, Tiffany Doll, Phil Holliday et Rico Simmons. Les plus curieux pourront découvrir le film le samedi 18 février 2012, en présence de l’équipe. Ca se passe à 22h au nouveau latina : 20 Rue du Temple,75004 Paris. Toutes les infos ici : http://www.paniccinema.com/?p=657
Ceux qui veulent patienter pourront le voir sur Canal Plus, en mars.
Aura Rosenberg est une artiste américaine qui travaille à New York ou Berlin. Depuis les années 80, elle créé des séries de travaux originaux, utilisant la photographie ou la peinture. Certains de ses projets évoquent érotisme et pornographie.
En 1995, elle publie Headshots, une série de portraits d’hommes visiblement en plein orgasme, événement trop rarement représenté selon l’artiste, même dans la pornographie.
The astrological ways lui a été inspiré par un poster acheté dans les années 70 où chaque signe astrologique se voit affecter une position sexuelle. Aura Rosenberg a répliqué ces positions en s’enduisant la peau de peinture blanche puis en plaquant son corps contre une toile de velours noir. Aujourd’hui, elle reprend ces peintures et invite des couples à utiliser la même technique. Le making-of du signe du lion a été capté ici lors d’une exposition de l’artiste :
The dialectical porn rock est venu d’une farce qu’elle voulait faire à un ami sculpteur. Elle a pris des photos porno puis les plaqué contre des pierres. Ces dernières sont ensuite mises en scène dans des endroits insolites.
Son dernier projet s’intitule The Golden Age. Elle a sélectionné des photos prises de sites web porno puis les a transformé en peinture. Les photos datent des années 70 et 80, époque considérée comme l’âge d’or du porno.
Le site officiel (où l’on peut admirer un échantillon de ses oeuvres) : http://aurarosenberg.com
Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, il y a les amoureux qui s’offrent des cadeaux empaquetés dans du papier rose bonbon en se roucoulant des niaiseries dans le creux de l’oreille derrière un menu « Cupidon » mal décongelé au resto du coin, et ceux qui maugréent dans leur barbe contre ce déluge de romantisme pavlovien orchestré par le grand capital. Et si, cette année, nous nous réunissions entre ronchons ? La Musardine invite tous les ennemis de la Saint-Valentin, des marchands du temple et des angelots boudinés qui tirent des flèches sur des gens qui n’ont rien demandé à sa soirée « anti-Saint-Valentin », avec quelques livres de circonstances : Stéphane Rose et Marc Dannam vous présenteront Comment rater sa vie sexuelle, leur dernier méfait. Fred, libraire de la Musardine, vous parlera aussi du Traité du boudin à l’usage des prolétaires du sexe, une de nos nouveautés pour le moins sulfureuses, avant de laisser la parole à Madet, auteur de la BD Le sale petit con chez Tabou. Trois livres à la gloire de la lose sexuelle du meilleur aloi pour une soirée anti-Saint-Valentin à fêter derrière un verre de notre fameux punch maison dont la réputation n’est plus à faire, et exceptionnellement orchestrée par l’Etienne Liebig Jazz Band ! Bref, pour VRAIMENT faire la fête mardi prochain, rendez-vous à 19h à l’adresse habituelle : 122 rue du Chemin Vert, Paris 11ème, métro Père Lachaise.
On savait nos amis japonais très attirés par le fétichisme de la culotte. Celui-ci consiste à accorder plus d’importance à la pièce d’étoffe qu’à la créature qui se trouve dedans. On avait même entendu dire que des jeunes filles vendaient leurs sous-vêtements à des salary men en mal de déviance.
Rumeur ou pas, la mercantilisation du sous-vêtement a été importée en France par l’équipe du site Vends-ta-Culotte.com. A la manière d’un priceminister ou d’un ebay, ce site Internet met en relation des vendeuses avec des acheteurs qui souhaitent partager un peu d’intimité avec celles qui ont porté les vêtements. On peut même entrer en contact avec les vendeuses, histoire de passer des commandes spéciales, contenant odeurs et sécrétions préférées des sommeliers du slip. Evidemment, on pourra mettre en doute l’authenticité du produit. Qui me dit que ce n’est pas Maurice qui a porté cette petite culotte blanche sous son caleçon avant de la parfumer au Chanel n°5 ? C’est pourquoi le site a mis en place un système d’authentification et certains « modèles » sont identifiés. Ils sont donc, on peut le supposer, plus sérieux. Est-il aussi nécessaire de le préciser mais un sous-vêtement porté coûte plus cher que le même sous-vêtement neuf.
Vends ta culotte propose évidemment un large choix de filles et de sous-vêtements, et quelques fiches techniques permettent de mieux faire connaissance. Les sniffeurs vont être aux anges. On peut se demander si le concept peut être adapté aux sous-vêtements masculins.
Logorrhée mentale, flot de pensée ininterrompu ou « flow » pourrait-on dire, la voie humide semble répondre à un besoin impérieux d’expression. Il est difficile de ne pas accrocher devant tant d’enthousiasme et d’énergie, malgré la multitude et la variété des thèmes abordés. Que l’on ne s’y trompe pas, le livre ne parle pas que de porno, loin de là. Il y est surtout question de philosophie, et c’est une personne en devenir qui est décrite au fil des pages, une femme qui cherche sa voie, et qui ne semble à sa place nulle part, gênée par la morale étriquée de ses contemporains, quel que soit le milieu dont ils sont issus.
Coralie commence son autobiographie presque depuis son enfance, évoquant sa maman vietnamienne, son père absent. La jeune fille devient très vite indépendante et elle raconte ses premiers souvenirs du lycée, où elle se prend d’une passion pour The Cure. A force de vouloir se démarquer et en voulant tout essayer, elle se trouve également une attirance folle pour le sexe. Elle veut tout expérimenter, même des choses qui la rebutent au premier abord. Mais comme partout, le sexe c’est mal et c’est sale et elle trouvera refuge dans sa « punk attitude » avec un look gothique pour marquer sa rébellion en public. Cette envie d’aller à contresens va la mener à la pornographie, d’abord dans le milieu amateur et soft, puis vers quelque chose de plus pro via la référence de l’époque : Hot Vidéo.
Quand Coralie évoque l’envers du décor du X, nous sommes dans le documentaire. Si on ne le savait pas, on y apprend que « hardeur » est un métier difficile, aussi difficile que « hardeuse », et qui paraît beaucoup moins excitant quand on observe l’envers du décors. L’actrice fait la description du milieu dans les années 90, évoquant des productions parfois fauchées, où tous les frais ne sont pas pris en compte. Elle donne une âme à ces noms dont nous ne connaissons que les films ou les membres : HPG, John B. Root, Marc Dorcel, John Love, Christopher Clark, etc. Elle parle aussi de la promotion de ses films, aller se montrer en public à des manifestations réunissant le gratin du milieu, comme la remise des hots d’or, mais aussi rencontrer ses fans, ce qui ne la met pas forcément à l’aise.
Concernant ses relations amoureuses, Coralie est en constante analyse. Elle tente de décrypter les autres et recherche son « prince charmant » qui, enfin la comprendra, elle et ses principes libertaires. Ainsi, toute relation est un contrat. La fidélité sexuelle n’est pas forcément incluse dans ce contrat; ce qui pose énormément de problèmes à ses partenaires masculins. Elle évoque notamment le danger pour ses compagnons de la voir dans un film X, qui a tendance à créer des inhibitions. De même, la célébrité, le statut de « pornstar » change le regard de son entourage et provoque haine et jalousie, au point que Coralie devient presque paranoïaque.
La jeune femme n’a pas fait que du X. Son amour pour la musique l’a menée vers le magazine Rock’n'Folk et elle a suivi avec plaisir la tournée de certains de ses groupes préférés. Elle a aussi côtoyé des réalisateurs « mainstream » (ou non cantonnés au X dirons-nous) comme Marc Caro, Gaspar Noé ou Philippe Grandrieux, sur des projets toujours très expérimentaux et novateurs.
Beaucoup de passages évoquent la relation avec son âme soeur : Virginie Despentes. Avec l’auteure, elles ont co-réalisé le film Baise-moi, sorti en 2001, et qui avait tant fait parler de lui à l’époque. Elle décrit dans le livre à quel point le film, ou plutôt la réception du film par les critiques, l’a fait souffrir. Véritable ovni, Baise-moi a fait ressortir tous les vieux poncifs. Après ce qui ressemble à une descente aux enfers (elle avoue ses prises de cocaïne très librement lors des soucis engendrés par le film), elle trouvera son salut en la personne d’Alejandro Jodorowsky avec qui elle partage une relation de forte confiance. Il va lui prescrire des actes magiques pour l’aider à surmonter ses obstacles.
La Voie Humide nous apprend beaucoup de choses; malgré son jeune âge, Coralie a vécu énormément d’expériences. Le livre s’appesantit parfois un peu trop sur les relations amoureuses et ses tracas, dont certains sont plutôt habituels, mais cela reste rare. On regrette aussi qu’il n’y ait pas plus d’explications sur le tarot, qui prête sa structure aux livres et sur l’aspect ésotérique de la vie de Coralie. Toutefois, en excellent complément au livre, on pourra lire l’entretien de l’auteure donné à laspirale.org.
Malgré les presque huit cent pages, et même si l’on passe parfois brusquement d’un sujet à l’autre, le pavé se lit avec beaucoup de facilité. Coralie ne perd pas de temps en fioritures, elle va droit au but. La Voie humide décrit les mille et une facettes d’une personnalité complexe en questionnement perpétuel.
La voie humide est disponible Au diable Vauvert. Le livre est sorti en 2007
Diffusé en avant-première lors du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême ainsi que sur Arte samedi dernier, le très bon documentaire Sex in the comics reste visible pour les retardataires jusqu’à samedi prochain sur le site de la chaîne, ou tout simplement en cliquant ci-dessus.
Présenté par la sémillante Molly Crabapple, et rassemblant des interviews d’auteurs comme Milo Manara, Robert Crumb & Aline Kominsky, Suehiro Maruo, Aude Picault, Bastien Vives, Ralf Konig ou encore de spécialistes comme Bernard Joubert et Tim Pilcher, il propose une plongée de 52 minutes dans l’univers de la bande dessinée érotique, toutes nations et pays confondus. Un visionnage recommandé !
Et puisqu’on parle du Festival d’Angoulême, profitons-en pour signaler que l’excellente BD-Cul de Morgan Navarro, Teddy Beat (dont on vous vantait déjà chaleureusement les mérites au printemps dernier), y a reçu le Prix de l’Audace.Une bonne occasion de se jeter dessus si ce n’est encore fait !
Mardi 7 février 2012 – Soirée « lectures érotiques » à la galerie Délire en Formation
Ce n’est pas à la librairie La Musardine mais dans la galerie d’art parisienne « Délire en formation » que nous inaugurerons les festivités 2012 avec une soirée consacrée à l’érotisme au féminin sous forme picturale (avec des oeuvre d’Elsa Else dédiées au corps masculin) et livresque, avec des lectures érotiques d’auteures emblématiques de la Musardine déclamant des extraits de leur propre prose… Rendez-vous à partir de 19h au 12 rue Guénéguaud dans le sixième arrondissement de Paris.
Mardi 14 février 2012 – Soirée « anti-Saint-Valentin » à la MusardineLe 14 février, jour de la Saint-Valentin, il y a les amoureux qui s’offrent des cadeaux empaquetés dans du papier rose bonbon en se roucoulant des niaiseries dans le creux de l’oreille derrière un menu « Cupidon » mal décongelé au resto du coin, et ceux qui maugréent dans leur barbe contre ce déluge de romantisme pavlovien orchestré par le grand capital. Et si, cette année, nous nous réunissions entre ronchons ? La Musardine invite tous les ennemis de la Saint-Valentin, des marchands du temple et des angelots boudinés qui tirent des flèches sur des gens qui n’ont rien demandé à sa soirée « anti-Saint-Valentin », avec quelques livres de circonstances : Stéphane Rose et Marc Dannam vous présenteront Comment rater sa vie sexuelle, leur dernier méfait. Fred, libraire de la Musardine, vous parlera aussi du Traité du boudin à l’usage des prolétaires du sexe, une de nos nouveautés pour le moins sulfureuses, avant de laisser la parole à Madet, auteur de la BD Le sale petit con chez Tabou. Trois livres à la gloire de la lose sexuelle du meilleur aloi pour une soirée anti-Saint-Valentin ! Rendez-vous à 19h à l’adresse habituelle : 122 rue du Chemin Vert, Paris 11ème, métro Père Lachaise.
Samedi 10 mars 2012 (18h à 22h) – Soirée vampires à la librairie L’Antre Monde
A l’occasion de la sortie d’Osez 20 histoires de vampires et de sexe, dixième parution de notre collection de nouvelles érotiques à thèmes, La Musardine s’invite à la librairie voisine de L’Antre Monde, spécialisée dans la littérature gothique, ésotérique & SF/Fantasy. Ce n’est donc pas au 122 mais exceptionnellement au 142 rue du Chemin Vert que Taly, sympathique propriétaire des lieux, et toute l’équipe de la Musardine, vous invitent à célébrer la sensualité vampirique. Au programme : rencontre avec les auteurs, lectures érotiques, et bien sûr un buffet ensanglanté !
Et de nombreuses autres soirées à suivre en avril, mai, juin… On vous tient au courant!
S’il est parfaitement légitime d’être exaspéré par les récurrentes postures intello-arty de Sasha Grey, force est de reconnaître à la jeune retraitée du porno, reconvertie en rayonnante actrice de série Z indonésienne, au moins un mérite : en l’espace de quatre ans à peine de carrière, elle aura réussi à transformer en profondeur le profil de la pornstar moderne.
Sur le plan physique déjà : pas de silicone, peu de maquillage, une épilation pas toujours intégrale, bref, un certain retour au naturel… Mais c’est avant tout en termes de proximité que l’évolution est la plus frappante. En utilisant abondamment les réseaux sociaux, en commentant régulièrement ses goûts culturels, et en collaborant fréquemment avec diverses personnalités artistiques (photographes, créateurs, cinéastes, musiciens), Sasha Grey a fait de la pornstar un sujet de conversation viable, qu’on n’a plus honte de citer dans les diners mondains. Et ce faisant, ouvert la voie à toute un nouvelle génération d’actrices, plus proches de la girl next-door avec laquelle on partage un café en terrasse que du simple objet de fantasme vulgos et inaccessible.
Qui mieux qu’elle pouvait donc inaugurer notre nouvelle rubrique récurrente consacrée au pornstars de l’ère 2.0 ?
Le concept est simplissime. Un fille non retouchée, une photo, quelques lignes de présentation, et une vidéo de temps à autre. Et pas la moindre référence au porno !
Qui n’a pas fantasmé sur un corps nu sous une imposante fourrure ?
Qui n’a pas lu ce fameux ouvrage La Venus à la Fourrure dont l’auteur, Sacher-Masoch, a vu son nom devenir aussi célèbre que celui du Divin Marquis de Sade ?
Quel homme, quelle femme n’a rêvé de faire l’amour dans la fourrure ?
La fourrure est un fétichisme sexuel aussi puissant que méconnu. Voilà pourquoi nous allons ici nous pencher sur le sexe en fourrure.
« Qu’elle soit princesse ou paysanne, qu’elle porte l’hermine ou la pelisse de peau d’agneau, toujours cette femme aux fourrures et au fouet, qui rend l’homme son esclave, est à la fois ma créature et la véritable femme sarmate…. »
Les batteuses d’hommes de Sacher-Masoch (Lectures Amoureuses La Musardine)
L’écrivain autrichien Leopold von Sacher-Masoch (1835/1895) est l’un de ceux qui a su le mieux décrire la torride combinaison entre sexe et fourrure, particulièrement dans son ouvrage intitulé justement La Venus à la Fourrure (1870), où il est le jouet sexuel de Wanda. Mais il ne fut pas le seul adepte de ces plaisirs puisque, à en croire un spécialiste, Jean Streff, même des rois s’y adonnèrent, tel Charles VIII qui possédaient 2500 peaux de zibeline ! (in Traité du fétichisme éd. Denoël).
Les fétichistes de la fourrure sont peut-être discrets, mais néanmoins bien présents. Mais, d’abord, qu’est-ce qu’être fétichiste de la fourrure ?
Fourrure fétiche
Etre fétichiste, c’est avoir un goût précis pour quelque chose qui crée en vous un émoi sexuel et sensuel. Ce substitut fortement érotisé, qui peut aller jusqu’à concentrer votre sexualité, peut être à peu près tout et n’importe quoi, un vêtement, une partie du corps, une odeur, un objet. Ici, c’est de la fourrure dont il est question. Le plus souvent, c’est, comme l’avoue Sacher-Masoch lui-même, un évènement vécu dans l’enfance qui en fut le déclencheur.
« C’était par un après-midi de dimanche. Je ne l’oublierai jamais (…) Nous étions seuls avec la bonne. Tout à coup, la comtesse, fière et superbe, dans sa grande pelisse de zibeline entra (…) Je la suivis dans la chambre à coucher, lui ôtai la lourde fourrure, que je ne soulevai qu’avec peine(…). » (Les batteuses d’hommes)
Votre sexualité tourne alors autour de ce fétiche. Chez certains, il est impossible d’être sexuellement excité si l’objet de leur fétichisme est absent. Chez d’autres, ce n’est qu’un plus. Attitude préférable car vous évitant une forme de dépendance gênante si l’absence de votre fétiche vous réduit à une forme d’impuissance ou de frigidité !
Vraie ou fausse fourrure ?
La fourrure peut être symbolisée par les poils. Une forte pilosité pubienne ou un torse masculin couvert de poils peuvent engendrer une vive érotisation. Mais, ici, ce qui nous intèresse, c’est le sexe lié à la fourrure, aux manteaux de fourrure et autres objets tels les toques, les slips, les draps, les couvertures tout en fourrure.
Rassurons de suite les amis des bêtes qui aimeraient quand même vivre le sexe en fourrure sans se sentir « assassins » : on en fait de très réalistes et très belles tout à fait synthétiques, qui ne doivent rien au sacrifice forcé de renards, coyotes et autres loups.
La fourrure fut très présente dans l’érotisme jusque dans les années 70. Qu’elle soit fatale, intrigante ou prostituée, la femme portait toujours de la fourrure dans les films policiers, les drames amoureux ou sur les photos de charme. Pour ne citer qu’un exemple, Jane Mansfield dans La blonde et moi.
Les hommes eux-mêmes en portaient, symbole de virilité, tout comme leurs ancêtres des cavernes ou, plus proches de nous, les premiers conducteurs de voitures décapotables. Sans parler des habitants de pays froids, style Sibérie, Russie, Scandinavie.
Puis la crise économique et les défenseurs des animaux firent disparaître progressivement la fourrure, de la rue et de la culture, du moins, la ghettoïsant chez les riches et les parvenus.
En porter devenait une infamie. Le développement des fausses fourrures a cependant permis un retour de ce plaisir qui n’avait, de toute façon, jamais tout à fait disparu des pratiques sexuelles.
Le sexe en fourrure
Le sexe en fourrure est multiforme. La plus connue est liée à l’exhibitionnisme, celui d’une femme déambulant dans la rue nue sous son voluptueux manteau de fourrure, comme l’immortalisa notamment le photographe Helmut Newton.
Mais c’est aussi indissociable du sadomasochisme, avec ces esclaves des deux sexes jouissant des souffrances que leur infligent un homme nu ou une femme nue avec pour seule parure un magnifique manteau de fourrure. Dans le même domaine existe le bondage en fourrure, consistant à envelopper de fourrure une personne puis à ligoter le tout. Le site furbondage regroupe ses partisans.
En réalité, comme pour tout fétichisme, toutes les pratiques sexuelles sont possibles en fourrure : exhibitionnisme, triolisme, voyeurisme, urologie, échangisme, partouze, à partir du moment où la fourrure est là, le plaisir y est aussi.
Se promener dans les rues de votre ville nu sous une fourrure qui vous couvre du cou aux chevilles.
Sucer une queue ou lécher une chatte, seules chairs émergeant au milieu d’un océan de fourrure.
photo : fourrureclub
Baiser dans ou sur un lit couvert de fourrures.
Entrer chez un fourreur pour essayer tous ses manteaux, les caresser et, subrepticement, se caresser soi-même.
Tout ce que votre imagination peut inventer pour votre plaisir en fourrure est bon.
Les esprits chagrins objecteront que le sexe en fourrure n’est pas des plus pratiques en période estivale. Oui, pas plus que le nudisme ou le naturisme en période hivernale. Sauf si suer ou grelotter fait partie de vos fantasmes sexuels ! A vous de déterminer vos goûts.
La fourrure allie subtilement douceur et dureté, violence et romance. Elle est un puissant moteur d’excitation que nous vous invitons à découvrir. Et pour les néophytes, voilà des films à voir et des sites à visiter.
Venus en fourrure
Dans le cinéma dit classique, le livre de Sacher-Masoch a engendré une demi-douzaine d ’adaptations cinématographiques :
- Venere in pelliccia de Massimo Dallamano avec la sulfureuse Laura Antonelli (deux films consécutifs en 1969)
- Venus in Furs de Joe Marzano (1967)
- Séduction : femme cruelle de Monika Treut (1984)
- Venus in Furs de M. Seyferth et E. Nieuwenhuijs
- Masoch de Franco Brogi Taviani (l’un des trois frères Taviani – 1980)
- Venus in Furs de Jess Franco (1969)
A noter aussi Una pellicia di visione, film italien de 1959, sur comment une fourrure peut finir par vous tourner la tête.
Rayon cinéma érotique, la fourrure très présente dans les années 60/70, s’est faite discrète par la suite. Ceci dit, vous croiserez ici et là quelques belles femmes nues portant vison ou coyote ou langoureusement allongées sur une fourrure, comme la star texane Jessie Jane dans beat the devil. Ou des classiques comme Faust de M. Salieri. Sans oublier les compilations de courts de Gala Fur (écrivaine et dominatrice) dont le deuxième DVD sort début 2012.
Par contre existent des films érotiques actuels spécialisés tournant autour du sexe en fourrure, tels ceux produit par la compagnie allemande Bondage Store : Photosession in fur coats (où un mannequin pose dans de somptueuses fourrures), Bondage in Fur Coats (toutes deux en fourrure, une dominatrice ligote sa belle esclave), Fur Girls (une dominatrice emmène son esclave nue en fourrure dans la neige) ou encore Robbery at furrier’s (un holp up chez un fourreur !). Dans ce film, des cambrioleurs s’en prennent à un fourreur et ligotent ses employées dans leur manteau de fourrure, avant de leur faire subir les derniers outrages. (http://www.bondage-store.com et http://www.amateur-bondage.net).
Une compagnie aux Etats-Unis s’est carrément spécialisée dans les VHS et DVD de sexe en fourrure. NRGWomen et son « fur video store » vous offrent des dizaines de scénarios érotico-pornographiques où tous les personnages portent d’opulentes fourrures. Citons quelques titres.
Dans Fur punishment, Angel rentre chez elle et surprend Alyssa, sa baby-sitter, en train de jouer avec ses fourrures. Elle la punit sexuellement, puis nos héroïnes se réconcilient en baisant toutes deux nues en fourrure.
Dans Fur Escort Service, des hommes d’affaires reçoivent de jolies call-girls vêtues de lynx, coyote ou renard.
Dans 2 Girls Fun in Furs, c’est une pure orgie saphique de femmes dans la fourrure.
Dans Fur Bath Masturbation, une femme a rempli sa baignoire… de manteaux de fourrure et y prend un bain tout ce qu’il y a de plus original.
Dans Foxy Fur Girls, des femmes se masturbent vêtues de lynx et de coyote.
Dans Coyote Handjob, Chelsea, l’une des stars du sexe en fourrure, vêtue d’un lourd coyote, branle un homme durant trente minutes, s’aidant de la douceur de son manteau.
Voilà un bref aperçu des films proposés sur http://www.furbabes.com
La fourrure en ligne
Vous allez être étonné mais le nombre de sites consacrés au sexe en fourrure est impressionnant et d’une richesse beaucoup plus variée que la moyenne des sites dits pornographiques. Les adeptes de la fourrure forment une véritable communauté s’échangeant photos, livres, films, etc.
Les citer tous est donc impossible. A ne pas rater, les plus chauds, www.furbabes.com et www.furfetish.nl, mais aussi Lanafurs, Regalbeautiesinfur, TransexuellesEnFourrure, Furlove, Fur Bikini Page II, Salopeenfourrure, BondageinFurs, etc.
Un grand nombre est accessible par le site des « yahoo groups ». Vous allez sur internet, vous tapez : http://fr.groups.yahoo.com dans votre moteur de recherche et là, arrivé sur la page d’accueil, vous vous inscrivez (« sign up » en anglais), c’est-à-dire que vous choisissez un pseudo et un mot de passe, vous permettant d’accéder au fichier des « yahoo groups » et là, dans la rubrique « rercherche », vous inscrivez « furfetish » ou toute combinaison comportant les mots fourrure ou fur.
Vous y rejoindrez des groupes de fétichistes du sexe en fourrure, avec leur forum, leurs galeries photos, leurs liens. A noter, parmi les meilleurs :
- BigBeautifulFurs, sur les femmes portan t de volumineuses et somptueuses fourrures.
- Den_of_Fur sur la mode, le fétichisme, avec autant d’hommes que de femmes en fourrure et du sexe hard.
- FurFashionBlueFox pour les fétichistes du renard bleu, photos de mode, d’actrices et un peu de sexe.
- Fursandwomenlovethem très sexy, avec des photos hard de très belles femmes en fourrure
- Haugtygodessesinfur pour les amateurs de dominatrices sévères dans leurs douces fourrures.
- FurBondage rempli de femmes et d’hommes nus et ligotés en fourrure, sous-titré aussi « Bondage fantaisies in fur ».
Enfin, n’oublions pas le meilleur site français : le Fourrureclub.com, sous-titré « le portail de la fourrure », avec des centaines de photos (de la plus soft mode à la plus sexy), des références de films, de vidéos X ou de livres avec fourrure, des liens, des contacts, un paradis de la fourrure où l’inscription est gratuite. Ils ont publié un livre de nouvelles érotiques sur la fourrure et organisent une rencontre annuelle en fin d’année.
Vous en voulez encore ? Allez, deux derniers : www.furfashionguide.com recense les sites, les magazines sur le sujet avec de nombreuses photos et www.fursluts.com présente des galeries de photos extraites de vidéos X vendues sur le site.
En guise de conclusion
Que diriez-vous de nous faire partager vos plaisirs en fourrure ? Envoyez-nous vos aventures, vos photos, vos fantasmes, bref, tout ce qui touche au sexe ET à la fourrure et venez rejoindre la communauté des fétichistes du sexe en fourrure !
Un certain nombre des films cités sont accessibles à Hors-Circuits, 4 rue de Nemours, Paris 11ème.
Dan Cermak est un photographe suisse. Il édite par ses propres moyens un recueil de clichés intitulé « I’ve always wanted to do this ». Travaillant habituellement dans le milieu de la mode, des magazines et de la publicité, il présente ici une oeuvre plus personnelle. Sous une lumière forte qui rend les murs blancs et efface les contours, il expose ses modèles nus (hommes et femmes) dans un cadre banal de maison ou d’appartement, qui sont en fait les foyers des modèles. Il intègre dans ses compositions des accessoires du quotidien, qu’il met en scène pour donner un propos à l’image. Ainsi, on trouve cet étrange lave-vaisselle anthropophage ou cette valise qui se prend pour un avion. Même les animaux domestiques sont parfois inclus dans la mise en scènes ! Le mobilier (frigo, buffet, canapé) sert de piédestal aux modèles. L’union entre l’objet et le corps est assez violente. Elle rend le corps plus vivant et l’objet encore plus inanimé. Le contraste est plus ou moins souligné suivant la matière de l’objet. Le bois passe encore mais avec une télé LCD, on confine au surréalisme.
Ne vous attendez pas à trouver parmi ces pages uniquement des bombes sexuelles. Au contraire, Dan Cermak a choisi la diversité dans le physique et l’on a ici des hommes et des femmes de tous les jours. La démarche est donc plus artistique qu’érotique, ce qui n’enlève rien à l’intérêt du projet. Au contraire, l’oeil de Dan parvient à trouver du charme même dans les rondeurs.
Format : 19,5 cm X 24,5 cm
Le site officiel de l’artiste : http://dancermak.ch
Entretien
Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?
Je suis né en Suisse mais mes parents sont nés en République Tchèque. J’ai étudié la photographie à la « Zürcher Hochschule der Künste » et la « FAMU » à Prague. Depuis 2002, je travaille comme photographe free lance pour des magazines et la publicité.
D’où vient le titre « J’ai toujours eu envie de faire ça » ? D’où est venue l’idée ?
Quand j’ai commencé ce projet en 2009, je me suis demandé pourquoi des gens répondraient à une petite annonce dans la journal : recherche modèle pour être photographié nu à la maison. Est-ce du narcissisme ou est-ce que les participants voulaient expérimenter quelque chose d’extrême ? J’ai donc demandé aux modèles et ils me répondaient souvent : j’ai toujours eu envie de faire ça. D’où le titre de mon livre.
Les modèles sont-ils des professionnels ?
Toutes les idées ont été mises en oeuvre en coopération avec le modèle. Au début de chaque shooting, nous discutons de ce que nous voulons faire. Parfois c’est moi qui évoque une idée, parfois c’est le modèle. Ce ne sont pas des professionnels. Chacun avait un background différent mais tous étaient intéressés pour participer à mon projet.
Les photos ont l’air « surexposé », rendant les murs très blancs. Pourquoi ?
Le but était de faire de la photographie « brute ». J’utilise un appareil photo très simple afin de réagir rapidement et spontanément. Et j’aime beaucoup la photographie au flash. C’est mon style !
Les clichés sont-ils plutôt érotiques ou plutôt artistiques ?
Je m’intéresse avant tout aux êtres humains. La forme la plus pure d’un être humain est la nudité. Nous sommes nés sans vêtements et quand nous mourons, notre corps retourne à la nature. Une fois que les gens se déshabillent devant l’appareil photo, ils deviennent vulnérables. La protection des habits disparaît. Je crois que les photographies de gens nus, si elles ne sont pas trop mises en scène, peuvent montrer l’intimité et la pureté de la personne.
Ce qui était important ici était de ne pas faire de photo de mode (j’ai essayé différentes poses) ni de photographie érotique (pas de look sexy par exemple). Je n’ai pas non plus retouché les photos après coup car je voulais du « vrai ». Je voulais voir différentes formes, différents corps, sans aucun artifice. Pour en revenir à la question, on peut dire qu’il s’agit de « nudisme artistique » évoquant les gens, leur apparence et les lieux où ils vivent.
Quel est votre meilleur souvenir de ces séances photo ?
Il y en a beaucoup ! Le plus important pour moi est de parler au modèle et de découvrir ce qu’ils font dans la vie et pourquoi ils ont décidé de participer à mon projet.
Vous n’avez pas trouvé d’éditeur pour votre livre ?
Pour le moment, j’ai fait un livre artistique, une édition limitée. Bien entendu, j’aimerais trouver un éditeur. Avant cela, mon objectif est de trouver 100 personnes pour faire du nu. Pour l’instant, j’en ai photographié une cinquantaine.
Le livre peut être commander en me faisant un mail à mail@dancermak.com. Il coûte 40 euros + 5 euros de frais de port pour l’Europe.
Interview – English version
Can you tell me a few word about your background ?
I was born in Switzerland, but my parents are from Czech Republic. I studied photography at « Zürcher Hochschule der Künste » and « FAMU » Prague. Since 2002 I work as an independent photographer and artist for magazines and advertisement.
About the book : why is it called « I’ve always wanted to do this » ? Where does these ideas come from ?
When I started the project in 2009 I wondered why would people answer to an ad in the paper asking to be photographed naked at home. Is it narcissism or do the models just want to experience something extreme? So I started to ask my models and the answer to that very often was: « I’ve always wanted to do this », so that’s why this is the title of my book.
Are the models professionnals ?
All the ideas came up in cooperation with the model. At the beginning of every shooting we discuss what we want to do. Sometimes it’s me comming up with an idea, sometimes it’s the model. The models are not professional models. They all have different backgrounds. But all of them where interessted in attending my project.
All pictures seem to be « overexposed », making all the walls really white. Why ?
The photographic style of the pictures is « straight » photography, means I always use a very simple camera in order to react fast and spontanous. And I like flash photography. it’s my style!
Is it meant to be erotic or just « artistic nudism » ?
First, I am interested in human beings. To find out, the purest form of a human being is nudity. You are born without any clothes on and when you die your body will transform into nature again. Once people get undressed in front of the camera they get vulnerable. All the protection of the clothes is gone. I believe the photographs of naked people, if they are not too staged can show intimacy and the pure self of a person.
What was important to me is the fact the photographs didn’t go into fashion photography (I tried to find different posings of the model) or erotic photography (no sexy looks for example). I also didn’t do any retouching on the bodies, because I wanted to have the real thing. I wanted to see all the different shapes of all the different bodies. No tricks.
So, to come back to your question: The work is « artistic nudism » and it’s about the people where they live, how they look.
The differents places we see, are they really the houses of the models ?
The different places are always at the models house or flat.
What’s the best memory you have about these shootings ?
There are many nice memories I have. Very important to me is to talk to the models and find out what they do and why they are attending to my project.
You have published the book yourself. Is it a choice or no publisher were interested ?
I have published the book as an artistic book. Means you can order it at mail@dancermak.com. Of cource I am interested to publish it with a publisher. My aim is to get 100 people naked and then have it published with a publisher. At the moment I have photographed around 50 people.
What are your next projects ?
There is a show coming up in January, which I have to prepare. Then I do some photoshoots for magazines and an advertisement campaign.
How to buy the book ?
Buy the book at mail@dancermak.com, it costs: 40 Euros + shipping 5 Euros (Europe).
Toshio Saeki est un artiste japonais connu pour ses estampes à la fois érotiques et violentes. Le style de dessin rappelle les estampes japonaises traditionnelles mais le contenu va plutôt chercher du côté de chez Sade.
En France, il a publié le livre Japon intime en 1990, chez Albin Michel et l’on peut également trouve le recueil Onikage chez l’éditeur Last Gasp et disponible sur Amazon.
Ses oeuvres mêlent humains et créatures moins terrestres : des pieuvres bien entendu, de petits anguilles évidemment, mais aussi d’étranges démons qui profitent de jeunes filles entravées par des cordes. Il y a de l’érotisme mais on trouve systématiquement des perversions dans ses tableaux, ce qui donne un caractère très dérangeant à ces images. Inceste, cannibalisme, nécrophilie, gérontophilie, la palette du maître est extrêmement large.
Des exemples de ses travaux peuvent être vus ici : http://edencash.forumactif.net/t752-toshio-saeki-estampes-erotiques-et-cruelles ou ici : http://www.111minnagallery.com/products-page/toshio-saeki-artist/
Le site officiel http://toshiosaeki.com est hélas uniquement en japonais. Mais la partie téléchargements vous donnera accès à quelques superbes fond d’écran :
Le fétichisme se définit comme une excitation sexuelle provoquée par quelque chose qui n’est pas sexuel à l’origine. Cela peut être une partie du corps (les mains, les pieds) ou n’importe quel objet (chaussure, fourrure, etc.). Nous dressons ici un abécédaire du fétichisme, en essayant de trouver les plus improbables objets devenus érotiques. Grâce à Internet, les fantasmes de niche se sont développés, permettant aux minorités de la planète de partager leurs goûts communs.
A comme… AlienA l’origine du fantasme extra-terrestre, il y a les témoignages de personnes qui ont été enlevées par de petits hommes verts. Bizarrement, ce ne sont presque que des américains qui ont été kidnappés puis relâchés. Les victimes de ces rapts sont généralement utilisées à des fins d’expérimentation et d’étude de la biologie humaine.
L’artiste suisse H.R. Giger avait déjà saisi le potentiel érotique de la créature d’outre-espace. Sa création originale pour le film Alien de Ridley Scott a marqué à jamais le cinéma de science-fiction. Le design de sa créature est ambigu et évoque à la fois des formes féminines et masculines. Les différents éléments de son anatomie sont inspirés par les organes sexuels humains, la mâchoire intérieure, n’étant rien d’autre qu’un phallus jaillissant et muni de dents. On avait surfé sur le concept, en visant cette fois-ci spécifiquement le public masculin hétéro avec La Mutante. Toute ambiguité était levée puisque le « monstre » se présentait sous les traits de Natasha Henstridge.
La dérive pornographique qui découle du mythe de l’extra-terrestre est assez facile à imaginer. Le scénario est presque le même à chaque fois : un E.T. débarque sur notre planète et il en profite pour abuser de l’un ou l’autre humain (homme ou femme). La bizarrerie provient principalement de l’aspect physique de la créature. Et là, il faut dire que ceux qui produisent ce genre de films ne se cassent pas trop la tête; le bonhomme vert venu de Mars a la vie dure !
Mettre en images pareil fantasme n’est pas facile. Aussi, on se tourne aujourd’hui vers l’image de synthèse pour modéliser les agressions sexuelles aliens, tout comme Hollywood utilise les effets numériques pour illustrer les invasions régulières. Le résultat laisse perplexe. Même si l’on distingue bien l’alien grâce à ses griffes et sa peau écailleuse, il faut avouer que la tête du type fait également peur à voir.
Si l’on veut du réel et si l’on veut se passer de 3D, il faut commencer à bricoler. Tous les scénarios impliquant des aliens ont en effet un contexte de science-fiction. Mais construire des décors futuristes n’est pas à la portée de toutes les bourses des petits producteurs de porno. Tout comme dans le cinéma B voire Z, on utilise le système D. Masques en latex, tuyaux peints à la bombe et papier aluminium sur les murs, il en faut finalement peu pour donner à un bout de hangar, un air de vaisseau spatial.
C’est ce que propose le site Galactic Girls. Dans un décor de science-fiction, de jeunes femmes se font pénétrées par d’étranges pénis, souvent tentaculaires, de couleur vive et parfois même illuminés ! La tête des aliens est si grotesque qu’il devient difficile d’érotiser la chose :
Le site freaksofporn.com joue un peu dans la même catégorie. A nouveau, il s’agit de pornographie « standard » mais avec des mâles hors du commun : des tarés, des monstres dont on ne sait pas vraiment d’où ils sortent, des aliens, on trouve un peu de tout dans cet étonnant bestiaire.
Mais les précurseurs et les plus prolifiques en la matière restent nos amis japonais. Dès 1957, dans le classique Prisonnière des martiens d’Inoshiro Honda, les extra-terrestres débarquent sur Terre et exigent de ponctionner quelques individus femelles pour la reproduction. En tout bien tout honneur, puisqu’ils font face à des difficultés de reproduction au sein de leur espèce.
Dans ce film, le fantasme reste bien sage et l’on ne verra pas d’unions contre-nature de manière explicite. Par contre, toute l’industrie hentaï et de manière plus générale la pornographie japonaise, a abondamment illustré le viol perpétré par des extra-terrestres. Une des caractéristiques importante de l’alien est la forme de son sexe. Si sur Terre on dit que la taille ne compte pas, dans l’espace, ce qui compte c’est la couleur et le nombre de tentacules. On sait que les Japonais sont obsédés par les tentacules, même si l’origine de ce fantasme vient plus de l’océan que de l’espace. Mais qu’importe. Le membre long et turgescent se retrouve dans d’innombrables productions, animées ou « live ». Impossible d’en faire l’inventaire. Nous nous contenterons donc d’un exemple qui synthétise le genre à lui tout seul. Une jolie cliente d’un supermarché se fait attaquer par une pieuvre extra-terrestre :
Un clip réalisé par Grayagent qui est en fait une compil de ses différents travaux, avec en musique un remix de Massive Attack.
Deux versions pour le plaisir des yeux.
Emilie Jouvet est une photographe et réalisatrice qui s’intéresse de près à la scène underground « Queer ». Le terme signifie littéralement « bizarre » en anglais, et il réunit sous une bannière des personnes prônant des sexualités alternatives où le genre et la normalité ne sont plus définitivement fixés. Mi-hommes, mi-femmes, ces mutants sont souvent des féministes pro-sexe, des activistes fiers de leurs goûts et pratiques sexuelles excentriques.
Pour son deuxième long-métrage, Emilie Jouvet a suivi une troupe de sept filles en tournée à travers l’Europe, pour y donner des représentations de leur spectacle appelé Queer X show. Wendy Delorme, Judy Minx, Mad Kate, Madison Young, Sadie Lune et Dj Metzgerei font partie de l’aventure. Chacune d’elle apporte à sa manière une contribution à l’édifice queer.
Leur point commun est l’acceptation de leur sexualité différente, alternative, bizarre. Chacune a ses propres goûts et spécialités (l’une est exhibitionniste, l’autre est une soumise). A travers leur spectacle, elles tentent de convaincre le public que le sexe n’est ni sale, ni tabou, malgré ce que nous inculquent les institutions, la religion ou l’éducation.
Une des performances les plus marquantes concerne Sadie Lune, qui propose aux spectateurs de venir examiner son col de l’uterus à l’aide d’une lampe de poche. Le public fait la queue pour jeter un coup d’œil à travers le speculum et voir ce que l’on ne voit pas habituellement, si ce n’est dans le cadre d’un examen gynécologique. Par là, la performeuse entend montrer que ça n’a rien de grave ni de honteux.
Le film met en avant le spectacle, et montre la succession de performances artistiques tournant toujours autour du sexe, de la nudité, ou de l’homosexualité, avec parfois un brin de BDSM. Mais Emilie Jouvet montre également l’envers du décor : la préparation du spectacle, les divers hébergements (parfois pourris), la vie sur la route et dans le minibus, ce qui se passe en coulisses. Elle nous donne ainsi une idée des motivations de chacune et en profite au passage pour montrer leurs relations très libertines. Les membres de la troupe n’hésitent pas à s’envoyer en l’air si le besoin s’en fait sentir !
Ce que l’on retiendra du documentaire/spectacle, c’est le côté exubérant des filles. Tout se fait dans la bonne humeur et avec une complicité exceptionnelle. Elles mettent toute leur énergie à nous convaincre que le sexe peut être positif, et l’on ne peut finalement qu’adhérer à leur enthousiasme et leur point de vue sur le sujet.
Too much pussy est disponible en dvd chez Solaris Distribution.
Après nous avoir proposé un petit voyage sur la scène underground new-yorkaise des années 80 dans Llik your Idols en s’intéressant entre autres au travail du photographe et réalisateur Richard Kern, la jeune documentariste française Angélique Bosio poursuit son expédition en remontant vers le Canada pour nous parler d’un autre prince de la subversivité : le réalisateur Bruce LaBruce.
Les films de Bruce LaBruce sont dérangeants, voire même dangereux aux yeux d’un certain public. Pour la simple raison que ses films offrent un point de vue non-consensuel sur l’amour et le sexe, souvent même en y apportant une dimension politique. En effet, dans les films de Bruce LaBruce, que ce soit dans No Skin off my ass, Super 8 ½, Hustler White ou Otto ; or up with dead people, on aborde l’homosexualité et les relations sexuelles hardcore avec une joie qui a tendance à fâcher l’opinion générale. Dans les films de Bruce LaBruce, les homosexuels s’aiment, se battent, se sodomisent, font des partouzes, jutent sur Mein Kampf et se posent parfois des questions existentielles. En bref, c’est autre chose que Brokeback Mountain.
En résumant sa filmographie de la sorte, on pourrait croire que ce réalisateur au nom un peu bizarre est un enragé qui veut juste choquer le public avec des images « outrancières ». Mais au contraire, dans le fond, LaBruce est un romantique (transgressif) et c’est entre autres pourquoi le documentaire de Bosio est intéressant car il souligne la dimension sentimentale de ses films au travers de regards extérieurs considérables. Bosio s’offre le luxe d’interroger des cinéastes tels que Gus Van Sant (Will Hunting, Harvey Milk), John Waters (Pink Flamingos, Cry Baby), Harmony Korine (Gummo, Mister Lonely) ou encore Richard Kern (Extra Action, la série de courts-métrages Hardcore) qui livrent tous un regard personnel sur le travail de LaBruce. En quoi son travail est-il intéressant ? Que peut-il apporter aux spectateurs ? Voici quelques questions posées tout au long du documentaire.
Bruce LaBruce lui-même propose d’expliquer sa démarche et apparaît comme un cinéaste pour le moins sensible désireux de voir l’exploration sexuelle et l’homosexualité abordés comme quelque chose de normal et sain, et aussi de voir des gens qui ne se soumettent pas aux idées courantes noyées dans la crainte et les stéréotypes. Au travers de ses films, LaBruce peut faire penser au personnage incarné par James Duval dans le film Nowhere de Gregg Araki : romantique et torturé, un peu paumé face à un monde qui court à sa perte, mais la seule véritable différence entre les deux est que LaBruce ne dramatise pas.
The Advocate for Fagdom peut être pris comme un approfondissement de la démarche de LaBruce, mais il peut aussi être vu par des spectateurs qui ne connaissent pas le cinéaste. Bosio propose principalement de le découvrir et d’expliquer l’intérêt de son œuvre de façon juste et positive.
Disponible en dvd chez Le Chat qui fume.
P.S. : A noter que le nouveau film de Bruce LaBruce, L.A. Zombie sort en France le 7 décembre…
Les Aphrodites – Intrigante Agathe est le premier tome de l’adaptation en BD du roman Les Aphrodites (1793), que l’on doit au célèbre écrivain libertin André-Robert Andréa de Nerciat (Andréa de Nerciat), qui a marqué d’une pierre blanche le genre au travers d’œuvres phares, telles Le Doctorat impromptu (1788) ou encore Le Diable au corps, publié à titre posthume en 1803 (NB : ce dernier ne doit pas être confondu avec le roman éponyme de Radiguet, porté de nombreuses fois à l’écran). Cette adaptation dévolue au 9ème Art est orchestrée par le bédéaste Emmanuel Murzeau (son blog), auteur de Northmen (avec Mathieu Gabella), qui démarre de fait une série à l’érotisme feutré, exacerbée par le trait « agile » du dessinateur. Le tome 2, Les Aphrodites – Le masque aveugle, vient d’ailleurs de paraître (fin octobre 2011).
D’une esthétique raffinée, entre croquis au fusain et eau-forte, l’œuvre se veut fidèle au roman de Nerciat et « farouchement littéraire », avec un sens du verbe gentiment suranné. Nulle contemporanisation ici, mais un attachement certain au franc-parler de l’époque (XVIIIème siècle). Frivole et d’une grande générosité dans l’acte, via ses nombreuses scènes de sexe (et ce malgré une « DP » avortée), cette Intrigante Agathe offre la vision d’exquises bourgeoises multipliant les postures lascives dans des décors de noblesse dorée ; un cadre qui en décuple l’attrait. Ces femmes à l’appétit sexuel (quasi) gargantuesque, superbement esquissées par Murzeau, dévoilent au fil des pages leurs formes voluptueuses, voguant au gré des marivaudages et cocufiages réglementaires. Une œuvre gracieuse, qui ne manquera pas d’émoustiller les lecteurs et ferait (presque) bander un mort !
On regrettera juste l’encrage un tantinet trop sombre de quelques cases et le choix d’une police de caractères rendant parfois la lecture fatigante. Mais arrêtons de chicaner ; les œuvres de ce type et de cette qualité ne courent pas forcément les rues – ou plutôt les rayonnages des librairies -, donc je ne peux que vous enjoindre de vous plonger dans ce 1er tome des Aphrodites !
D’un point de vue occidental, les Japonais ont un rapport étrange avec les créatures marines, et plus généralement avec les choses de la nature, qu’elles soient animales ou végétales. Dans le folklore nippon, un kappa est un petit esprit de la nature, qui se matérialise sous la forme d’une tortue anthropomorphe. Pour survivre, le kappa doit être humidifié en permanence. Il se nourrit exclusivement de concombres.
Underwater love est un authentique Pinku Eiga, qui respecte le cahier des charges du genre. Doté d’un petit budget, le film doit contenir au moins trois ou quatre scènes de sexe, plutôt explicites. Généralement, on obtient une espèce de mutant qui se situe entre sexploitation et film d’auteur.
Asuka travaille chez un poissonnier installé au bord d’un lac. Fiancé au patron de l’entreprise, elle souhaite se marier très prochainement. Mais c’est à ce moment qu’Asuka rencontre un kappa. Elle découvre que la créature s’appelle en fait Aoki, et qu’il est un ancien amoureux du lycée, mort noyé dans un marécage, puis réincarné en tortue. Aoki va tout faire pour passer du temps avec Asuka et il va même tenter de la séduire. C’est sans compter le Dieu de la mort (un fumeur rasta japonais à la robe bariolée) qui va bouleverser le destin du couple.
Le look du kappa constitue déjà une bonne tranche de rigolade puisqu’il s’agit clairement d’un homme dans un costume vaguement bricolé (une carapace collée sous la chemise, un bec accroché avec des élastiques). L’intrigue amoureuse est un peu simplette et donne lieu à quelques instants comiques légers. Le kappa tient plus du reptile que de l’humain et son organe sexuel est aussi impressionnant que monstrueux. Pourtant, cela ne rebute pas les jeunes filles qu’il croise, bien au contraire. Même si le membre a l’air d’être fait de plastique, les scènes érotiques impliquant le monstre sont clairement à connotations zoophiles !
La plus-value du film vient de ses incursions dans la comédie musicale. Les chorégraphies sont loin d’être professionnelles, d’ailleurs souvent c’est un peu n’importe quoi, mais elles sont faites avec un enthousiasme très communicatif. On finit par adhérer totalement au trip grâce à la musique de Stéréo Total, groupe electro-punk au genre indéfinissable. La chanteuse, Françoise Cactus, a interprété des chansons dans plusieurs langues : français, anglais, allemand et elle n’hésite pas à se lancer dans la pop japonaise avec un fort accent français. Peu importe, car associé à des rythmes entraînants, cela donne un charme kitsch irrésistible à l’ensemble.
OFNI à découvrir pour se changer les idées, underwater love rejoint dans son final la mythologie japonaise lorsque Aoki et Asuka s’enfoncent dans la forêt, à la rencontre d’autres kappas (avec toujours plein de costumes sophistiqués tels que des peignoirs). Ce patchwork foutraque est mis en scène par Shinji Imaoka, réalisateur d’autres films roses, et photographié par le célèbre Christopher Doyle (chef photo australien expatrié en Asie), et donc mis en musique par Stereo Total.
Ca se regarde sur dvd, au Royaume-Uni, chez l’éditeur Third Window Film. Des sous-titres anglais sont disponibles. Disponible à partir du 21 novembre 2011.
Reiko Nakamura et Yûya Uchida.
Après la sortie de trois coffrets imposants (Volume 1, 2 & 3), ainsi que des récents United Red Army (2007) et Le Soldat Dieu (2010), soit autant de pans du voile levés sur la carrière pléthorique du maître du « pinku eiga » Kôji Wakamatsu, l’éditeur Blaq Out récidive avec le non moins indispensable Piscine sans eau (Mizu no nai puuru, 1982). Au fil de son œuvre, l’esthète Wakamatsu, auteur du sublime Quand l’embryon part braconner, transcenda la forme érotique imposée en lui adjoignant d’importantes résonances politiques et sociales.
Un aspect évidemment présent dans Piscine sans eau, variation sur le méconnu Belles endormies de Yasunari Kawabata, l’œuvre de Wakamatsu nous relatant les mésaventures d’un homme effacé et introverti, qui s’interpose néanmoins un jour pour empêcher le viol d’une femme, créant un semblant de relation avec cette dernière. En parallèle, sa psyché torturée reprend le dessus et il finit par nourrir des fantasmes malsains, s’introduisant dans l’appartement de demoiselles célibataires pour, celles-ci dûment anesthésiées par le chloroforme, leur faire l’amour et les prendre en photo…
Pour ce faire, le réalisateur peut compter sur un Yûya Uchida des grands jours, troublant dans le rôle principal (le pervers en question), et que les plus attentifs d’entre vous auront remarqué dans Furyo (Nagisa Ōshima, 1983), Black Rain (Ridley Scott, 1989) ou encore Izo (Takashi Miike, 2004). L’acteur retrouvera Wakamatsu pour le réussi Les liaisons érotiques (1992), aux côtés de Takeshi Kitano.
Vision de rêve...
Sleeping Beauty
Poinçonneur de tickets dans le métro, le protagoniste, dont on ne connaîtra jamais le nom, s’évade de son quotidien morose et répétitif par des fantasmes « corsés », directement accompagnés de multiples passages à l’acte. A ce titre, la grenouille en cage, abattue par le chloroforme, symbolise le cloisonnement de son existence, étouffée par une vie de famille en apparence parfaite. D’un érotisme mortifère, le film exhale par instants une poésie « autre », comme lors de ces séquences prenant place dans une piscine vide (donnant son titre au film).
Récit de l’aliénation quotidienne engendrant la perversion criminelle, où un « peeping tom », loin de s’arrêter au statut de voyeur, devient acteur de ses rêveries sexuelles, Piscine sans eau parle avant tout de l’incommunicabilité entre les êtres, englués dans leur sphère intime et dans l’impossibilité de s’ouvrir aux autres, donc voués à une « déshumanisation » certaine. L’autre, pour être approché – et plus si affinités -, se voit dès lors « objetisé », entièrement soumis aux désirs d’une seule personne. Et ce ne sont pas les menues attentions du « psychopathe », préparant le petit déjeuner de sa victime avant de quitter les lieux, qui y changeront quelque chose…
La sublime Reiko Nakamura.
Les victimes, chimiquement endormies telles de « Belles au bois dormant », ne sont ni plus ni moins que des poupées aux mains d’un « Prince pas si charmant », Wakamatsu rejouant sa propre version du conte, pour le moins personnelle (euphémisme !). L’œuvre est aussi un écrin à la beauté fragile de Reiko Nakamura, aperçue dans Oh ! Women : A Dirty Song (Tatsumi Kumashiro, 1981) ou Fireflies in the North (Hideo Gosha, 1984).
Stylisé et dérangeant, jusqu’à une conclusion ouverte, Piscine sans eau, d’une maîtrise formelle sidérante, rend le spectateur complice des exactions d’un prédateur sexuel d’un genre particulier, exposées avec neutralité. Un « main character » à propos duquel le réalisateur se garde bien de porter un jugement. Encore un coup de génie de Wakamatsu, dont la classe éclabousse chaque image !
Photo de groupe...
Nouvelle sortie de l’éditeur Tabou, spécialisé dans les publications tournant autour de la sexualité et de l’érotisme, le tome 1 de la série Mara, intitulé La folie lucide, est un nouveau présent offert aux lecteurs par l’érotomane italien Cosimo Ferri, connu pour avoir jadis participé au magazine X Comics et de par ses indéniables talents d’illustrateur (entre autres pour Marvel Comics), sans pareils quand il s’agit de croquer de divines pin-up aux formes délicieuses, rappelant cette grande lignée transalpine d’auteurs racés (Serpieri, Manara, Magnus, Frollo, Crepax).
Mara : La folie lucide suit les pas du personnage éponyme, romancière et nymphe vengeresse au corps de rêve, qui débarque avec son homme dans un château vétuste, où se cristallisera les tensions d’une intrigue policière réminiscente des romans d’Agatha Christie ou du célèbre Cluedo. Le passé et ses vérités insondables rejaillissent au sein d’une famille bourgeoise sous les yeux de Mara, qui ne tardera pas à mener l’enquête.
Ferri, scénariste et dessinateur de l’œuvre, concocte un cocktail détonnant, où son héroïne assoiffée de sexe se fait joyeusement culbuter au fil des pages, tout en poursuivant ses investigations. Un doux parfum de libertinage emplit cette BD, qui ne devrait pas manquer de réjouir les lecteurs. Un plaisir (coupable ?) « trois en un », entre « Art de la fesse », fantastique et péripéties rocambolesques, comme une version féminine/féministe des aventures du protagoniste macho des S.A.S. de Gérard De Villiers, l’espionnage « exotique » en moins. C’est ce qui marque les limites du tome 1 de Mara, mais vous auriez tort de vous en priver ! Vivement la suite !
Générant les pensées de femmes singulières, l’exposition explore les questions de genre pour mieux les réinventer. Afin de faire évoluer le regard de nos contemporains, cet événement réunit des artistes questionnant ces notions par leurs propres expériences. À travers des œuvres photographiques, vidéo et performances, la galerie invite à découvrir un univers encore trop souvent inexploré. Brisant les clichés homophobes et lesbophobes, « Sexe et convenances III » s’annonce comme un événement retentissant, riche de conférences, de séminaires et de débats. Parmi les artistes exposés :
Photographe internationale, Tina Fiveash collabore avec des artistes telle que Deborah Kelly, pour retracer l’histoire des femmes homosexuelles dans les années 50, considérées alors comme des criminelles.
Émilie Jouvet, jeune photographe et réalisatrice, explore depuis dix ans les figures du monde queer parisien dans leur intimité et leur lâcher-prise. Elle réalise pour l’occasion des mises en scène jouant avec le genre et l’identité.
Karine Pelgrims réalise des photographies et des vidéos. Intuitive et engagée, sa production souligne qu’être lesbienne est un choix politique
Aurélie Dubois dévoile une création allant à l’encontre du code des genres, s’orientant vers une sexualité non discriminatoire. Elle explore ce thème principalement par le biais du dessin.
Louis(e) de Ville, comédienne, performeuse « burlesque » et « éducatrice sexuelle » crée sa propre propagande féministe en explorant, exploitant et détournant les codes du genre.
Wendy Delorme, actrice et performeuse, est l’auteure de livres retentissants sur la sexualité des femmes et réalise des performances dédiées à la manifestation de l’orgasme et de l’acte sexuel.
Plus d’infos ici : http://www.galeriepascalvanhoecke.com/
Steve McQueen, réalisateur de l’excellent film coup de poing Hunger, s’associe à nouveau avec l’acteur Michael Fassbender pour son nouveau film : Shame. Ca sortira le 11 décembre 2011 dans les salles françaises.
Résumé allociné :
Le film aborde de manière très frontale la question d’une addiction sexuelle, celle de Brandon, trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Quand sa soeur Sissy arrive sans prévenir à NY et s’installe dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie…
La cuisine de Muki, c’est un peu l’émission de Maïté mais en lieu et place du gibier et autre anguille, ce sont de jolies jeunes filles qui se font cuisiner. Dans une recette inédite, le site associe nudité, érotisme, cannibalisme et gastronomie.
C’est assez inquiétant car Muki propose de véritables petits scénarios de fantasmes où les victimes subissent le même sort que les gigots, dindes et autres viandes en sauce. Tout cela serait relativement inoffensif si les auteurs de ce site n’allaient pas jusque dans les moindres détails culinaires : thermomètre à viande dans les fesses, la ficelle de la paupiette de veau est utilisée pour emmailloter de la donzelle et l’on constate une obsession particulière pour les modes de cuisson : au four, à la broche, barbecue à la texane, etc.
Les corps nus sont savamment exposés à côté ou sur divers fruits et légumes, placés dans des décors bariolés et bricolés, ce qui élève parfois cet érotisme bizarre au rang d’art surréaliste. On pense à la grande bouffe, aux films de cannibales, mais aussi à tous les contes impliquant des ogres.
Les cuistots déviants apprécieront sans doute le contenu. L’accès se paye à la semaine et uniquement à la semaine. Le menu vous en coûtera une quinzaine de dollars US.
tinetine au congo
Il n’y a pas de rapport sexuel est un film de Raphaël Siboni qui sortira en janvier 2012. Extraits du dossier de presse :
SYNOPSIS
Un portrait de HPG, acteur, réalisateur et producteur de films pornographiques, entièrement conçu à partir des milliers d’heures de making-of enregistrées lors de ses tournages. Plus qu’une simple archive sur les coulisses du X, ce film documentaire s’interroge sur la pornographie et la passion pour le réel qui la caractérise. DEPUIS PLUS DE DIX ANS, HPG ENREGISTRE ET ARCHIVE LES MAKING-OF DE SES TOURNAGES AVEC UNE CAMÉRA-TÉMOIN PLACÉE SUR UN TRÉPIED. A L’ORIGINE, CES MILLIERS D’HEURES ÉTAIENT DESTINÉES À DES SITES INTERNET PORNOGRAPHIQUES POUR UNE DIFFUSION EN LIVE-CAM, C’EST À DIRE EN « FAUX DIRECT ». C’EST À PARTIR DE CETTE MATIÈRE BRUTE QUE RAPHAËL SIBONI A RÉALISÉ UN FILM DOCUMENTAIRE. COMMENT AS-TU RENCONTRÉ HPG ? J’ai rencontré HPG par l’intermédiaire de Thierry Lounas, notre producteur respectif chez Capricci Films. Je venais de terminer le scénario d’un film de science-fiction à caractère pornographique et Thierry m’a parlé des milliers d’heures de rushes qu’HPG voulait confier à un artiste. COMMENT AS-TU COMMENCÉ À TRAVAILLER SUR CE PROJET? HPG m’a d’abord montré quelques scènes qu’il avait sélectionnées. J’ai tout de suite été fasciné par la singularité de ces images, enregistrées par une caméra posée dans un coin du décor, parfois presque oubliée. HPG m’a donné accès à l’intégralité de ses rushes, sans aucune restriction. J’ai commencé à tout regarder, sans faire de choix. Cependant, face à l’immensité de la tâche, je me suis restreint aux rushes filmés ces dernières années, en HD, qui représentent déjà plus d’un millier d’heures de making-of. COMMENT AS-TU FAIT TA SÉLECTION ? La caméra du making-of enregistre en continu. Les rushes sont très répétitifs. Il y a beaucoup de scènes d’attente, ponctuées par de courtes séquences hardcore. On y voit des gens au travail. Les positions sont souvent identiques, les axes de caméra changent peu. Les acteurs se masturbent entre chaque scène et les actrices passent beaucoup de temps à attendre. Mais parfois, au détour d’un plan, des scènes magnifiques surgissent, par accident. J’ai voulu faire un film qui puisse retranscrire certaines émotions, certains chocs que j’ai pu éprouver en visionnant cette matière brute. J’ai cherché à faire un montage qui soit proche de mon rapport aux rushes d’origine : une suite de séquences pensées par blocs qui s’inscrivent dans la durée, avec peu de coupures.Marque de prêt à porter d’origine danoise, Forrest & Bob se distingue par des campagnes de pub osées. On a du mal à voir le rapport entre ces vidéos érotiques et la marque de mode (qui ne vend pas encore de lingerie). Mais qu’importe !
Ceux qui ont encore un souvenir ému du joyeusement paillard et débridé de Paprika du pape de l’érotisme Tinto Brass risquent d’être fort désorienté par le nouveau film de Bertrand Bonello. Dans la majorité des films d’auteurs français traitant explicitement de la sexualité, la chair est triste, désespérément triste. Cet aspect mortifère n’est pas totalement absent du nouvel opus de l’auteur du Pornographe mais un glissement vers un fantastique cérébral transcende un sujet « à thèse » pour nous emmener dans un trip poétique et sensuel, d’une élégance singulière. Et Bonello, contre toute attente, flirte avec les plus grands cinéastes contemporains, Lynch et Cronenberg en tête.
Pourtant, passé une exposition qui tient d’un dispositif abstrait un peu désincarné, L’apollonide finit par envoûter et captiver, et l’on se dit, au bout d’une heure que l’on tient un film rare et précieux, qui risque de vous hanter longtemps.
Cette immersion dans un monde clos, secret et voluptueusement pervers titille dans un premier temps l’œil du cinéphile avec une accumulation de références littéraires, picturales et cinématographiques, qui loin d’être purement gratuites, ouvrent le film vers des horizons passionnants. Les yeux sans visage côtoie L’homme qui rit d’Hugo tandis qu’une irruption brutale de violence fait basculer le film chez Dario Argento. Lyrique et hypnotique, cette description des maison closes à l’aube du XXème siècle est en quelque sorte la version parisienne du très beau (et très chiant aussi) Les fleurs de Shanghai de Hou Hsiao-Hsien.
Ce qui frappe dans le film de Bonello n’est pas cette vision « vaguement puritaine » du sexe mais la multitude d’entrées qu’offre son film, beaucoup plus complexe et profond qu’il n’en a l’air. Il s’apparente au début à un exercice de style somptueux. Le montage, d’une fluidité incroyable, glisse sur les corps (souvent nus) des demoiselles de petites vertus, la photographie tout en clair-obscur est splendide, le décor, loin de sombrer dans la reconstitution pompière, évoque le meilleur du fantastique transalpin. Et lorsque Night in white satin des Moody blues accompagne ces images, l’envoûtement est total.
Mais derrière son formalisme impressionnant, L’Apollonide décrit avec minutie le quotidien des prostitués de maison close, leurs angoisses quotidiennes, leurs espoirs qui se vident chaque jour. En apparence, elles semblent s’accommoder d’un climat doux et légèrement étouffant. Elles vivent dans une sorte de prison dorée où coule du champagne, où des hommes fringants leurs promettent de racheter leurs dettes. Mais tout ça n’est qu’un leurre. Pas dupe, elles acceptent leur condition sans sourciller, simulant des orgasmes que nous ne voyons jamais à l’écran (hormis en split screen).
Il émane du film une tristesse, une mélancolie propre aux grands films malades. Bonello filme l’intimité de ces filles avec une grâce absolue. Sans adopter le style frontal du documentaire, l’auteur de Tiresia reste néanmoins lucide et objectif, il reste près de ces jeunes filles aux regards tristes sans forcer le côté misérabiliste. Il laisse le spectateur choisir sa position. Et n’hésite pas à brouiller les pistes passant du chaud au froid, d’une sensualité à fleur de peau (les filles qui se caressent par affection) à une froideur clinique déconcertante (la visite médicale). L’apollonide n’est ni une apologie des maisons closes, ni une critique radicale de leur fonctionnement. Le film est plus subtil que cela à l’image de cette étrange « partie fine» où le « monstre » est exhibé dans une soirée mondaine. Ce monstre est une jeune fille défigurée qui ressemble étrangement au joker de Batman. En apparence objet de dégoût et attraction de foire, elle semble au contraire prendre plaisir et tirer parti de la situation, ce qui confère au film une dimension ambiguë supplémentaire, indiquant alors que ces filles ne sont pas uniquement les pantins d’hommes lubriques. Au contraire, dans des mises en scènes où les hommes sont le plus souvent manipulés comme des enfants, elles restent maîtres de la situation et ne se laissent que rarement dominés.
Mais cette maîtrise est aussi illusoire car elles ne sont pas à l’abri d’un détraqué (la juive défigurée), d’une maladie (la syphilis) d’une idéologie rance (le livre où l’on compare le cerveau d’une prostituée à celui d’un criminel) ou de l’usure du temps (les espoirs déçus de Clotilde). En filigrane, loin d’une nostalgie surannée, Bonello évoque une situation de crise qui fait écho à notre époque contemporaine. La patronne (formidable Noémie Llovski) sait que la fermeture de son établissement, pour des raisons purement économiques, est inévitable et que l’avenir pour toutes les filles est précaire. Le film se clôt par des images granuleuses de la prostitution contemporaine. Pas de jugement moraliste, ni de couplet sur le bon vieux temps, mais un constat terrible qui laisse un goût amer dans la bouche.
Assurément l’un des plus beaux films français vus depuis longtemps, porté par un casting féminin exceptionnel, mêlant comédiennes professionnelles et débutantes. Mention spéciale à Céline Salette et Adele Haenel.
(FRA-2011) de Bertrand Bonello avec Céline Salette, Noémie Llovski, Xavier Beauvois, Adele Haernel, Jasmine Trinca, Jacques Nolot, Hafsia Herzi
L'irrésistible Willeke Van Ammelrooy.
Retour sur la collection Jean-Marie Pallardy de l’éditeur Le Chat qui Fume, avec le thriller érotique Love Connection (alias L’amour aux trousses, 1975), qui synthétise une bonne part des obsessions du cinéaste (complot, manigances féminines, étreintes en bord de mer, …). Pour les complétistes, sachez que sont aussi disponibles, entre autres fleurons « Pallardiens », les incontournables L’amour chez les poids lourds, relecture inspirée de l’Odyssée d’Homère dans le milieu des camionneurs, Une femme spéciale ou le sulfureux La donneuse. Pour en savoir plus, rendez-vous ici.
Love Connection se paye une distribution solide (Pallardy, piètre acteur, ne s’y octroie – une fois n’est pas coutume – qu’un minuscule second-rôle), qui réjouira les cinéphiles déviants, où l’égérie du réalisateur, la gironde Willeke Van Ammelrooy (Règlements de femmes à OQ Corral, L’arrière-train sifflera trois fois, L’ascenseur de Dick Maas) cotoie la divine Corinne Marchand (Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda, le western spaghetti Arizona Colt, Borsalino, le sublime Innocence de Lucile Hadzihalilovic), l’habitué du Bis Michel Lemoine (Hercule contre Moloch de Giorgio Ferroni, Arizona Bill de Mario Bava, Les yeux verts du diable de Jess Franco) – qui réalisa en personne le porno Les désaxées & la pépite Les week-ends maléfiques du Comte Zaroff (sortie en DVD par Mondo Macabro), et Jean Luisi, habitué des œuvres de Pallardy (L’arrière-train sifflera trois fois, Prends-moi de force, La donneuse).
Michel Lemoine, au visage reptilien.
Les accompagnent le routard du porno hexagonal Jacques Insermini (Langue de velours de Jean-Claude Roy, Mes nuits avec… Alice, Pénélope, Arnold, Maud et Richard, Le bouche-trou), Jean-Claude Strömme (L’amour chez les poids lourds, Une si jolie petite fille ; réalisateur des Brigades roses & de l’inénarrable Bactron 317 ou L’espionne qui venait du show) et la hardeuse Claudine Beccarie – non créditée (Suce-moi vampire de Jean Rollin, Couche-moi dans le sable et fais jaillir ton pétrole, Les jouisseuses, Prostitution clandestine d’Alain Payet), à qui Jean-François Davy consacra son (excellent) documentaire Exhibition.
« Belle… Le Saint-Bernard idéal pour un désespéré… »
Comme souvent chez Pallardy, le protagoniste de L’amour aux trousses, Francis (incarné avec fièvre par Michel Lemoine), est issu de la petite bourgeoisie et se débat au départ avec des problèmes dont le commun des mortels se soucie peu, ce qui n’est pas pour susciter l’empathie du spectateur… A la mort de son frère (bassement assassiné), il se verra rapidement en proie à deux femmes (son épouse et sa tante) aux obscurs desseins, en un schéma narratif rappelant vaguement La donneuse (Pallardy semble très attaché à cette dualité féminine). Il est d’ailleurs dommage que les personnages s’embourbent dans des dialogues souvent peu crédibles et trop écrits (une des vilaines manies du réalisateur, avec les transitions sonores « à la serpe »), quand les situations ne flirtent pas avec un manichéisme outrancier.
Claudine Beccarie et Robert Leray, en action!
Le jeu de Michel Lemoine, d’une intensité « autre » confinant parfois au grotesque, n’est pas la moindre des curiosités de cet Amour aux trousses, voyant Claudine Beccarie s’ébattre joyeusement dans une baignoire, en compagnie d’une autre naïade et d’un vieillard s’égosillant, qui n’aurait jamais imaginé se taper pareil morceau à son âge (bien que l’acteur soit coutumier du fait, cf. ci-bas). Le tout sous l’objectif du photographe campé par Pallardy, se délectant face à cet étalage de chairs en mouvement… Une mise en abîme (consciente ?) des méthodes du réalisateur et de son art ?
Il est à noter que le « vieux hardeur » est incarné par Robert Leray (Le Ray), qui démarra sa carrière dans le traditionnel avant de bifurquer vers le porno. Les plus pointus d’entre vous l’auront remarqué dans La pipe au bois (Maxime Debest, 1975), Les tripoteuses (Lucien Hustaix, 1975), Sensations (Lasse Braun, 1975), le classique Je suis à prendre (Francis Leroi, 1978) avec la déesse Brigitte Lahaie, ou encore Marie salope (Alain Payet, 1979).
Willeke Van Ammelrooy, en plein coït.
D’autre part, Pallardy se fait une fois de plus le chantre de l’incommunicabilité hommes-femmes, présentant ces dernières comme perfides et manipulatrices (Laurence ne s’intéresse au fond qu’à la fortune de Francis, tout comme Agnès), menant les mâles par le bout du nez, qui se retrouvent seuls face à leurs désirs/pulsions… Pas étonnant dès lors qu’ils forcent leurs compagnes à accomplir l’acte conjugal, dans des accés de brutalité éhontée (postulat partagé par La donneuse). Une vision des choses profondément noire, machiste, voire « monolithique » (engoncée dans ses certitudes). A fortiori, tout cela n’arrange pas la santé mentale vacillante de Francis, fragilisé par un trauma familial enfoui dans son esprit ; la résolution de l’intrigue prendra donc place sur les lieux du drame originel, un aspect que n’aurait pas renié de nombreux gialli.
Au rayon fesses, l’(a)mateur se régalera de la croupe joliment rebondie de Willeke Van Ammelrooy, qui ne serait rien sans ce visage de tragédienne antique, et d’une agréable série de nudités généreuses. Cette édition DVD offre en bonus le journal érotique de Jean-Marie Pallardy (60 min.), un module dédié à la restauration du film (14 min.), 100 photos extraites de la collection privée du réalisateur et les 10 bandes-annonces de la collection.
La belle Corinne Marchand (non, elle ne se désape pas dans le film!).
Bien que mécanique et quelque peu répétitive, la vie sexuelle des robots est intéressante car elle industrialise et mécanise les relations sexuelles humaines; de plus, les robots ont accès à toutes sorte d’accessoires métalliques (piston, vérins hydrauliques ou pneumatiques) et du lubrifiant en grande quantité. C’est du moins comme cela que l’imagine Michael Sullivan, un artiste qui s’intéresse à la sexualité des cyborgs. Sullivan a fait un peu tous les métiers : photographe, sculpteur, animateur, effets spéciaux. C’est lui qui a fabriqué les cafards de Joe’s Apartment pour ceux qui se souviennent de ce film estampillé MTV. Il a aussi exposé ses oeuvres au musée du sexe à New York.
La vidéo ci-dessous propose le court-métrage en animation image par image, précédé d’un making-of. Ce dernier peut-être passé en allant directement à 3:50.
Le Cinéma Nova à Bruxelles, ouvre la nouvelle saison avec du cinéma underground provocateur en présence du réalisateur Nick Zedd et cinéaste-collectionneur Wilhelm Hein.
Au début des années 1980, à New York, se développe le Cinéma de la Transgression, une sorte d’écho filmique au courant musical No Wave (Teenage Jesus and the Jerks, DNA…).
buy viagra professionalOn y retrouve des cinéastes comme Nick Zedd, Richard Kern, David Wojnarowicz, Tessa Hughes-Freeland et de nombreux autres. Leurs films se vautrent dans le vomi et les excrétions suintants du corps social américain ; ils parodient les valeurs morales et les institutions démocratiques dans un crachat anarcho-nihiliste qui ne laisse pas entrevoir de solution politique (en cela ils se différencient radicalement des cinéastes underground des générations précédentes). Les films sont bruts, sales et s’inscrivent dans une éthique de l’amateurisme : les créateurs ne doivent pas rendre leurs travaux rentables ni acceptables. Cette esthétique « trash » (dans le sens premier du mot) vient à la fois de la nécessité de créer avec ce qui est disponible et des pratiques « Do It Yourself », mises en avant par le punk quelques années plus tôt. À la même période en Europe, plus précisément en Allemagne, des cinéastes (comme Birgit et Wilhelm Hein, Werner Nekes) abordaient les mêmes thèmes avec une extrême violence. Certains d’entre eux étaient issus du cinéma abstrait et structurel et participèrent à l’actionnisme viennois qui sévissait dans les années 1960.
Le programme complet : www.nova-cinema.org / www.offscreen.be
Human nature est un recueil de photographies réalisées par le japonais Daikichi Amano. En parcourant rapidement les clichés, les connaisseurs penseront immédiatement à genki genki, les délires gentiment zoophiles de pornographes passionnés par l’union entre les jeunes femmes et des créatures de l’océan. Et pour cause, Daikichi Amano en est l’instigateur. Si genki genki donne dans le hard-crad (malgré tout les parties génitales restent censurées!), Human Nature est plus subtil et propose une mise en scène élaborée, un travail sur le fond (les situations) et sur la forme (les textures animales, végétales et humaines).
Ne nous y trompons pas, même si Daikichi Amano présente là des oeuvres d’art dont l’esthétique explose les mirettes, il reste aussi un ancien réalisteur de porno hardcore. On est donc sans cesse ballotté entre des sentiments antagonistes : l’excitation, la répulsion, la beauté des corps, l’horreur biologique. Il faut sans doute chercher du côté des fluides liés à la sexualité, qui rappellent le mucus poisseux des bêtes de la mer. Cronenberg et son exploration du corps et des organes, ne sont pas très loin. Le canadien expérimente à travers la fiction mais Daikichi est beaucoup proche de la réalité.
Le texte est signé Agnès Giard, miss spécialiste des perversion japonaises. Elle revient justement sur cette obsession typiquement japonaise, de tentacules sondant les orifices de jeunes femmes, qui serait née de la célèbre estampe d’Hokusai, “le rêve de la femme du pêcheur”. Les tentacules ainsi que les anguilles ne sont finalement que des substitutions graphiques du pénis. Même si le rapprochement est osé, il reste somme toute assez logique. Mais Daikichi ne se contente pas d’illustrer cela, il met en scène de véritables orgies. Agnès Giard tente d’expliquer l’art de Daikichi Amano, en dressant des parallèles avec la culture japonaise, la pornographie locale, la mythologie. Elle donne des détails sur la manière dont travaille l’artiste.
Le livre vous apprendra quelques détails sur les animaux aquatiques. Certains vivent longtemps en dehors de l’eau; c’est le cas de l’anguille, fréquemment utilisé dans le “genre”. Amano n’utilise pas exclusivement des créatures marines. On trouve aussi des scorpions, des blattes, d’énormes larves, des batraciens ou des vers de terre ! Au fur et à mesure que l’on parcourt les pages du livre, ces étranges et improbables unions deviennent peu à peu surréalistes, sorte de rencontre entre les peintres du siècle d’or néerlandais et le poissonnier du coin. En quatrième de couverture, Marilyn Manson résume assez bien l’oeuvre de l’artiste : “une combinaison de Jean Cocteau et Jacques Cousteau”.
Chaque photo est fascinante, souvent choquante et permet de s’interroger sur les liens entre humains et animaux. Bizarrement, les plus dures à contempler sont celles avec les poulpes. Par leur côté visqueux, leurs huit bras leurs ventouses ultra-collantes, les céphalopodes inspirent peur et répulsion. Encore plus effrayants : ces animaux comptent parmi les plus intelligents, juste après les dauphins. Daikichi a créé une série de mutants dignes de la mythologie grecque : des humains à tête de cerf ou de sanglier, une femme aux cheveux représentés par un poulpe posé sur le crâne, d’étranges créatures humanoïdes faites de plumes ou de végétaux. L’artiste semble bien entendu préférer les femmes (peut-être sont-elles aussi plus courageuses!) mais on trouve aussi quelques modèles masculins.
Les japonais n’ont, semble-t-il, pas les mêmes tabous que les occidentaux. Il faudra donc une certaine dose de courage pour apprécier certaines photos, proprement horribles. A chacun de voir si la curiosité et le goût pour la transgression peuvent surpasser le dégoût. On pourra trouver dérangeant de voir des filles en contact avec des tas de créatures visqueuses, mais le plus dérangeant est certainement la mise à mort des bestioles. Amano n’hésite pas à tuer son vivier au nom de l’art; ce qui avait déjà fait polémique dans Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato. Ce dernier s’était défendu en disant que de toute façon, les animaux massacrés l’étaient par les tribus indigènes pour leur propre consommation. Daikichi utilise le même prétexte et affirme que les bêtes comestibles sont cuisinées puis dégustées par l’équipe participant au tournage. A travers ces pratiques, c’est toute la relation des insulaires japonais avec l’océan qui se dessine.
La qualité de l’ouvrage est de très haute tenue et la taille des photos permet d’apprécier le travail minutieux sur les couleurs, les éclairages et les complexes mélanges de textures végétales, animales ou humaines. Le livre est publié par les éditions bongout.org, une boîte indépendante allemande située à Berlin. Le texte est proposé en deux langues : anglais, français. 132 pages, 23,5 x 30 cm. On peut trouver Human Nature notamment à la boutique Hors-Circuits à Paris.
Site officiel : http://www.daikichiamano.com/
Café Glow se définit comme un croisement entre un magazine de mode et un site de VOD (vidéo à la demande). On y trouve trois catégories de films : gris (vidéo sexy avec de la nudité), bleu (nudité et érotisme) et rouge (la totale).
Comme on peut le voir, tout est très “design” et très classe. Les filles sont parfaites, un peu trop lisses façon photoshop. Les dessous sont raffinés et les poses langoureuses. Chaque film est téléchargeable individuellement moyennant une petite rétribution (5 à 7 dollars et au cours actuel du dollar, c’est peanut)
Pour vous donner la bave aux lèvres, voici quelques bandes-annonces :
Tiffany aime le bleu
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Sophia Santi fait son yoga :
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Tiffany aime l’amour sauvage :
Ca a l’air un peu auteurisant mais why not ! Le film sort en salles le 14 septembre 2011 et ça va être marrant de demander sa place au guichet.
“La vie de plusieurs personnes va être bouleversée par leur rencontre avec Cécile, Femme-Enfant, objet de désir mais libre de choisir. Provocatrice et extravertie, Cécile assume une vie sexuelle libérée qui, transgressant les normes sociales et brisant les tabous, pousse chacun à se dévoiler.
En effet, en quête de vérité, Cécile utilise son pouvoir de séduction pour atteindre l’authenticité de chacun.
Q prend alors tout son sens. Il s’agit, à travers le langage du corps et des sentiments, d’un tableau de la jeunesse en France qui s’interroge sur ses relations intimes. C’est aussi un appel à la liberté des consciences refusant le conformisme et la superficialité d’aujourd’hui…”
Sans doute en référence à Diamonds are a girl’s best friend, Hong Kong Dong, sorte de groupe pop-rock indie néerlandais interprète cette chanson intitulée Lesbians are a boy’s best friend. Le clip tout bizarre et rigolo est signé Corentin Kopp, qui fait partie du collectif créatif Lallali.
Hugo Jozwicki est un jeune photographe français qui vit à présent à Copenhague.
Il a publié quelques très jolis clichés pour “S Magazine” sur le thème de jeunes filles au réveil. Il sera désormais impossible de se lever du mauvais pied.
Réveille-toi : http://www.smagazine.com/blog/2011/08/15/reveille-toi/
Morning glory : http://www.smagazine.com/blog/2011/08/08/morning-glory-2/
Bonjour Copenhague : http://www.smagazine.com/blog/2011/08/02/bonjour-copenhague/
Bon matin, chérie : http://www.smagazine.com/blog/2010/11/08/bon-matin-cherie/
Sorti en DVD (zone 1) par l’éditeur américain Independent Media Distribution, Stripperland! (Sean Skelding, 2011) marche clairement sur les pas de Zombie Strippers (Jay Lee, 2008), où des gogo danseuses se transformaient en mangeuses de barbaque, mais ne peut compter sur le glamour de l’ex-porno star Jenna Jameson (Babydoll, Conquest, Satyr de Michael Zen, The Masseuse de Paul Thomas) et la gouaille de l’horror icon Robert Englund (impérissable Freddy Krueger de l’interminable saga initiée par Wes Craven, présent aussi dans Night Terrors de Tobe Hooper, Wishmaster ou encore Urban Legend), qui illuminaient le B movie de Jay Lee. (NB : « Bob » Englund sera bientôt à l’affiche de « Strippers vs Werewolves », qui devrait se révéler proche du film traité en ces lignes).
Néanmoins, Stripperland! donne le change sur ce même terrain, en s’attachant les services de Daniel Baldwin (Né un quatre juillet, Vampires de John Carpenter, King of the Ants de Stuart Gordon) – qui cachetonne décidément pour quatre ces derniers temps ! – et Linnea Quigley (Le retour des morts vivants, Creepozoids, Le cauchemar de Freddy), de l’impayable Lloyd Kaufman (patron de la firme Troma, géniteur de The Toxic Avenger, Tromeo and Juliet, Terror Firmer, …), ainsi que de Boyd Banks (Crash de Cronenberg, Jason X, Cypher, Pontypool) et Thom Bray (Prince des ténèbres, M.A.L., mutant aquatique en liberté, House III), pour des caméos pas piqués des vers… Vous me direz, c’est normal qu’il y ait de la vermine grouillante quand on parle de chair putréfiée…
Les rôles principaux sont dévolus aux peu expérimentés Jamison Challeen (Penance for the Slain, I Am Virgin du même Sean Skelding), Maren McGuire (Westender, How the Fire Fell, I Am Virgin), démontrant avec brio qu’elle sait bouger son “body”, Hank Cartwright (minuscule second-rôle dans le Traqué de Friedkin), Ben Sheppard, Shel Bailey et Ileana Herrin (dont ce sont les seules apparitions connues).
« First they dance, then they kill ! »
Le film se voudrait vraisemblablement un démarquage sexy (avoué ?) de Bienvenue à Zombieland (Ruben Fleischer, 2009) dont il emprunte l’intro centrée sur un ado fragile (ce personnage n’est qu’une pâle resucée de celui incarné par l’excellent Jesse Eisenberg) – qui édicte ses règles de survie en voix off – et sa rencontre avec un chasseur de zombies « redneck ». Mais l’œuvre de Skelding n’en possède ni l’ampleur, ni la virtuosité… La gangrène zombiesque ne contaminant ici que la gent féminine, le parallèle avec le Doghouse (2009) de Jake West (où les femmes d’un bled british muent en mortes-vivantes) est presque inévitable…
Par contre, Stripperland! se révèle généreux sur le gore (SFX réussis, que l’on doit aux Ravenous Studios) et dans une tonalité résolument « grindhouse », BO rock tonitruante à l’appui. Quelques bonnes idées sont aussi développées, telles la lenteur des « zombleuzes » (strippeuses ET zombies… oui, je sais, il faut suivre…), justifiée par leur amour des talons hauts et leur apaisement au contact du hip-hop de Double D (un Daniel Baldwin “freestyle” en rappeur « white trash »).
Mais ses défauts s’avèrent trop flagrants et le film, au rythme anémique, se perd trop souvent en bla-bla inutile. Qui plus est, pour un film portant pareil titre, Stripperland! est affreusement avare en nudité(s). Plus grave, en sus de fautes de goût flagrantes (cf. ces séquences à l’étalonnage douteux), l’avalanche de références et archétypes du genre (la nana « badass » qui en a, rompue au combat, ce savant fou expérimentant sur les « gogo zombies », …) ne dépasse jamais le stade de la citation facile et insuffisamment réjouissante… quand elle ne débouche pas sur un décalque grossier d’une séquence de Zombieland !
“En publiant pour la première fois Ed Fox avec Glamour From the Ground Up, nous voulions présenter l’héritier de la singulière niche photographique, longtemps dominée par le grand Elmer Batters. Mais quand Fox, natif de Californie, s’est mis à photographier les femmes en s’intéressant plus particulièrement à leurs pieds, il n’avait même pas entendu parler de Batters. Il pensait être le seul jeune homme à s’intéresser d’abord aux pieds chez une femme, et il n’osait pas regarder ses modèles dans les yeux de peur qu’elles n’y découvrent son secret. Puis il est devenu photographe officiel de pieds pour le magazine Leg Show, peu avant la mort de Batters, découvrant dans quels pas prestigieux il allait marcher, réalisant qu’il y avait des milliers d’hommes comme lui, sauf qu’ils n’avaient pas son talent pour fixer leur passion sur la pellicule ou sur pixels.
Depuis, Ed Fox s’est forgé une réputation internationale pour son style de photo sensuel qui capture la moindre courbe du corps féminin, jusqu’au bout des orteils. Dans Ed Fox II, il nous offre de voluptueux nouveaux modèles, des sites saisissants lui permettant de conjuguer sa passion pour les automobiles aux paysages du désert du sud de la Californie, ainsi que des fantasmes, des plus doux aux plus épicés, toujours pris en photo dans une caressante lumière naturelle. Comme pour Glamour From the Ground Up, Ed Fox II est accompagné d’un DVD original de 60 minutes donnant vie à ces images inanimées.”
On avait quitté le duo François Gaillard et Christophe Robin sur Blackaria, tentative intéressante de raviver le giallo à travers un univers onirique et fétichiste évoquant à la fois Lewis Caroll, Le venin de la peur de Lucio Fulci, la série des Femme scorpion et le Brian De Palma des années 70. Sans crier au génie, le résultat était souvent surprenant, visuellement inventif et souvent touchant de par cette volonté de sortir des sentiers battus.
Last caress se situe dans la même veine mais affiche des ambitions moindres, permettant au film d’être à la fois plus efficace mais aussi plus timoré sur le plan narratif et visuel.
En s’inspirant ouvertement, du moins pendant les 20 premières minutes, du génialissime La baie sanglante, les auteurs rentrent d’emblé dans le vif du sujet, mêlant sexe, gore et humour potache dans une ambiance à la fois sensuelle, ironique et décomplexée. On pense aussi à l’excellent Torso de Sergio Martino. Le pitch, assez rudimentaire, tourne autour d’un tableau que convoitent plusieurs personnages dans un manoir. Pendant ce temps, cinq individus, visiblement en vacances, viennent rendre visite à la propriétaire des lieux, détentrice du fameux tableau, pur « Mc Guffin » au sens Hitchcockien du terme. Le jeu de massacre commence dans une atmosphère très old school, naviguant entre l’imagerie gothique sixties des films de Margheriti ou Bava (toutes les séquences nous plongeant dans le passé mystérieux), les slashers eighties et les films érotiques kitch dont nous abreuvait régulièrement M6 le dimanche soir.
Le scénario devient alors un prétexte à toute une série de meurtres graphiques très habilement découpés et filmés, agrémentés de scènes de cul plutôt osées dans ce type de production fauchée. Ce ne sont pas des actrices X qui sont venus faire leurs petites apparitions mais bel et bien des comédiennes amatrices peu farouches pour montrer leurs charmes. En premier lieu la chef opératrice, Anna Naigeon, qui entretient un curieux effet miroir avec son propre corps. Pour ma part, je regrette que la jeunesse des comédiens qui ne collent pas avec l’âge réel des personnages.
Le rythme soutenu maintient le spectateur en éveil, qui ne sait pas toujours s’il assiste à un pur film de genre excessif et primaire ou à une bouffonnerie sanglante jouant à fond la carte du second degré. Connaissant François, je pencherais pour la première option mais il est évident que le film oscille constamment entre les deux tendances sans jamais vraiment trancher dans le vif. D’où parfois, l’impression d’assister à un slasher moderne « à la manière de » qui ne s’assume pas complètement. Passé ces réserves, à prendre avec des pincettes si l’on se focalise sur le maigre budget, Last Caress (titre repris à un morceau des Misfits, group punk garage dans la lignée des Cramps) est une bonne surprise, qui démontre qu’avec un dixième du budget régie de n’importe quel film d’auteur français, il est encore possible de réaliser des pelloches qui tiennent la route avec tout ce qui fait saliver le voyeur qui est en nous ; des effets gores crédibles (encore une fois bravo à David Scherer qui livre un travail impressionnant), de l’érotisme chic, des dialogues drôles et vulgaires comme on les aime et surtout un sens de la topographie et de la mise en scène qui n’a rien à envie à certaines productions cossues. D’autant que la direction d’acteur (mention spéciale à Anthony Cinturino très crédible en tueur impassible) est plutôt soignée et les dialogues mieux écrits que dans les précédents opus de François Gaillard. A ce niveau, la présence de Christophe Robin est précieuse.
Une fois admis les partis pris et les intentions plastiques, Last caress séduit aussi par sa photographie contrastée, naviguant entre l’esthétique glacée de certains bons pornos de Marc Dorcel et une luminosité éclatante teintée de rouge et de bleues héritée des meilleurs films de Mario Bava. Les séquences en extérieurs sont moins convaincantes d’un strict point de vue visuel.
Pour l’instant invisible hors festival, le film sortira très prochainement en DVD et peut-être Blu-Ray chez Le Chat qui fume. Logique, on est jamais mieux servis que par soi-même. Du pur cinéma d’exploitation, jubilatoire et racoleur, sincère et jamais ennuyeux. C’est le principal !
(FRA-2011) de François Gaillard et Christian Robin avec Julie Baron, Antony Cinturino, Guillaume Beylard, Ioanna Imbert, Yannis El Hajji, Anna Naigeon, Clara Vallet, Aurélie Godefroy.
Focus sur un autre classique du hard US 70’s de la (défunte) collection de l’éditeur Wild Side : Soft Places (1978), drame pornographique réalisé par Joanna Williams (le teenage porn Little Girls Blue, Chopstix), sous le pseudonyme de Wray Hamilton, avec en tête d’affiche la légendaire Annette Haven (Desires Within Young Girls, V : The Hot One, SexWorld, Dracula Sucks, Co-Ed Fever, Deep Rub, alias Petites mains à tout faire, aux côtés de Desiree Cousteau & John « Mr. 33 cm » Holmes).
Pour lui tenir compagnie, la réalisatrice s’adjoint les services de la starlette asiatique China Leigh (l’OFNI Long Jeanne Silver, dédié au physique « particulier » de l’amputée Jean Silver, Teeny Buns, China Sisters), de Chris Cassidy (Candy Stripers & Sadie de Bob Chinn, SexWorld, China Cat, où elle croise John Holmes dans la peau du célèbre détective privé Johnny Wadd) et de l’incontournable Paul Thomas, acteur (Desires Within Young Girls, Little Girls Blue, la parodie porno Sex Wars – inspirée de la saga de tonton Lucas, une palanquée de Swedish Erotica) et réalisateur prolifique (auteur du magnifique Masseuse II).
« There, does it excite your legal prick ? »
Soft Places se pare d’une tonalité particulière dès l’intro, où le drame (cf. ce « couple » vêtu de noir à l’arrière d’une berline – Annette Haven & Paul Thomas, visiblement de retour d’une cérémonie funéraire) est dynamité par des flashes (réminiscences d’étreintes sexuelles brutales & bucales), emplissant rapidement la totalité de l’écran (hormis une « découpe figée » de l’actrice). Une audace formelle, flirtant avec l’expérimental, qui place d’emblée le film sur des rails peu balisés.
On comprend rapidement que Monique (Annette Haven), l’épouse en deuil, escortée par l’avocat (Paul Thomas) de feu son mari, doit hériter de biens conséquents, lui assurant opulence jusqu’à la fin de ses jours. Mais la tâche s’avère plus compliquée que prévue pour la veuve, supposément frigide (selon les dires de son mari) ; le testament inclut des conditions précises : qu’elle s’abandonne enfin, découvrant l’amour de soi (masturbation), avant d’aimer autrui (première relation saphique, sexe avec un parfait inconnu, …).
Prenant place dans un cadre bourgeois et raffiné, soutenu par la belle BO de A.R. Prajna (dont c’est le seul fait d’armes), le film est une ode à la beauté (en apparence inaccessible) d’Annette Haven, respirant la classe en toutes situations (même les plus scabreuses).
Un côté feutré renforcé par de nombreux et habiles changements de point (flou-net), conférant aux raccords une douceur insoupçonnée.
Soft Places donne à voir à l’amateur une des plus belles scènes de masturbation féminine de l’histoire du porno américain, où l’on découvre un nouvel usage du combiné téléphonique. Une séquence à ranger auprès de la redécouverte de son corps par Georgina Spelvin – sous les accords épiques d’un extrait d’une BO du grand Ennio Morricone, dans cette salle de bain crasseuse du The Devil in Miss Jones de Damiano.
On dérive ensuite vers une somptueuse séquence fantasmagorique, où une silhouette gantée de blanc (« homme invisible ») invite Monique à venir s’occuper de son membre, qui déchargera son nectar dans une coupe à champagne (bue avec avidité par la divine fellatrice)…
Monique s’adonnera aussi à l’exhibitionnisme (en cascade ; d’un taxi – sous les yeux du conducteur médusé – à la cabine d’essayage d’un magasin de haute couture !) et connaîtra son premier acte lesbien (avec la craquante China Leigh) dans un club pour femmes. Qui plus est, ce passage s’ouvre par une séquence étonnante, entre un homme et une jeune hermaphrodite, caractérisant de fait la liberté (de ton & d’esprit) propre à l’époque, où diverses spécialités (homosexualité masculine, fétichisme – non édulcoré, physiques hors normes, …) se mariaient gaiement au sein de productions hétéros, loin de la compartimentation (rigide) en niches du marché vidéo actuel.
Néanmoins, le film s’égare lors d’une (petite) poignée de séquences, telle celle sise dans un bar miteux, repaire de poivrots et catins sur le retour, qui s’étire imperturbablement au-delà du seuil acceptable…
Heureusement, Soft Places emporte la mise par une séquence de baise réussie (entre Annette Haven & Paul Thomas) – qui aurait été magistrale sans ces (très) gros plans anatomiques pas très « glam » – et un superbe plan final, à la symbolique étudiée…
Certains films porno tentent de se donner des airs “mainstream” tandis que certains films mainstream incluent des séquences porno. La pornographie peut-elle être artistique et inversement l’art peut-il être porno ? La question est vaste et subjective, habituellement tranchée par les censeurs et autres organismes de classification.
Lawrence Weiner, en collaboration avec Kiki Allgeier, a réalisé un film porno en vue de le projeter dans des galeries d’art. Si côté cul, on se retrouve avec les habituelles pénétrations et fellations, des discussions philosophiques sont intercalées entre les scènes hard (ou même pendant). Du coup, le porno devient artistique et conceptuel. L’objet laisse évidemment perplexe, notamment quand il évoque la quantique physique entre deux pipes. L’oeuvre développe également une théorie intéressante concernant le domaine de l’architecture. L’assemblage de deux briques serait la base fondamentale de toute structure. S’en suivent des travaux pratiques avec divers emboîtements. Même si tout cela reste évidemment abscons, les scènes de cul sont captivantes car plutôt spontanées et elles diffèrent des mouvements mécaniques du porno industriel de masse.
Ce court-métrage de 22 minutes est soutenu par l’institut suisse de l’art contemporain, qui vend le dvd (à tirage limité) pour la rondelette somme de 200 dollars. C’est de l’art, hein.
http://www.swissinstitute.net/exhibitions/exhibition.php?Exhibition=57
Et sinon gratuitement ici, dans une qualité certes médiocre :
Et quelques questions/réponses avec le producteur du film Noritoshi Hirakawa :
“Pour accompagner la chaleur estivale, le bimestriel Clark Magazine propose un numéro spécial “Les enfants du sexe“. La couverture a été confiée au duo de graphistes et de directeurs artistiques français PARTEL OLIVA, à retrouver également dans un portfolio de 10 pages et une interview exclusive.
À travers ces 148 pages, partez à la rencontre du réalisateur sulfureux PIERRE WOODMAN, du graffeur MODE2, ou encore de DIAN HANSON, la femme à la tête de la collection sexy de l’éditeur Taschen, découvrez également de nouveaux supports comme EDWARDA et JACQUES MAGAZINE, appréciez les portfolios de l’artiste américaine AUREL SCHMIDT, MICHAEL BILSBOROUGH, STU MEAD, LIONEL SCOCCIMARO, ou encore les dessins érotisants de MRZYK & MORICEAU…
Également au sommaire, une enquête sur les profondeurs de YouPorn, ainsi que l’histoire du porno américain par ceux qui l’ont fait, sans oublier Dimitri Coste x Larry Flynt, Dennis Cooper, Mark Lapeyre, Harukawa Namio, S.A.S, L’envers de la petite culotte, Vinyles & Sexe, Behind Metropolitan by Ivan Argote, et les habituelles pages modes, livres, agenda, goodies…
Le numéro sera disponible en kiosques à partir du samedi 16 juillet 2011 et dès aujourd’hui en pré-vente sur la boutique en ligne du magazine
Cult Epics nous gâte ! Après la sortie de Score et The Lickerish Quartet (couplée à celle de The Image chez Synapse Films), l’éditeur américain nous propose un nouveau chef-d’œuvre de l’érotisme réalisé par le maestro Radley Metzger, Camille 2000 (1969), en édition Blu-ray & DVD (version longue), dans un master tout neuf, tiré du négatif original (malheureusement, sans sous-titres français). Pour anglophiles avertis donc !
Adapté du roman La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas – fils (Césarine, Diane de Lys) par l’esthète Radley Metzger (The Private Afternoons of Pamela Mann, The Opening of Misty Beethoven), le film nous relate l’itinéraire d’un fils à papa (Armand, campé par Nino Castelnuovo) venu à Rome pour suppléer aux affaires de son paternel, mais qui passera le plus clair de son temps à s’enivrer de l’atmosphère de la ville (comme fantasmée par les américains, telle une carte postale) et ses beautés ravageuses. Il jettera bien vite son dévolu sur Marguerite (Danièle Gaubert), irrésistible mais insaisissable…
La distribution se pare d’un glamour exacerbé, avec dans les rôles principaux : la belle Danièle Gaubert (Les régates de San Francisco de Claude Autant-Lara, Terrain vague de Marcel Carné, La louve solitaire) et Nino Castelnuovo (Rocco et ses frères de Visconti, le western spaghetti Le temps du massacre de Fulci, le giallo Nue pour l’assassin, avec la divine Edwige Fenech, Le patient anglais), aux côtés d’Eleonora Rossi Drago (La traite des blanches de Comencini, Femmes entre elles d’Antonioni, Été violent de Valerio La fille à la valise Zurlini), de la sublime Silvana Venturelli (The Lickerish Quartet, Veruschka) et de l’excellent Roberto Bisacco (Dead stop – Le cœur aux lèvres de Tinto Brass, le fabuleux giallo Torso, Stavisky d’Alain Resnais).
We live from our mistakes
Camille 2000 prend racine dans le milieu de la jeunesse dorée romaine, où les jet setters tuent le temps entre soirées huppées, shopping et marivaudages en tous genres. Un air de « dolce vita all’italiana » parfumé à la liberté sexuelle (69, année érotique… plus que jamais !) ; insouciance généralisée et autres plaisirs futiles contrebalancés par la relation du couple principal (Marguerite-Armand), qui nous rejoue « Je t’aime… moi non plus » en mode majeur et shakespearien, coups bas compris. Vers un final qui se pose en véritable tire-larmes, où les lieux désertés résonnent des cris de l’amant désespéré… Armand, qui noiera in fine sa peine dans l’alcool et l’effervescence des sorties…Hédonisme 60’s, quand tu nous tiens…
La BO « jazzy » de Piero Piccioni (Main basse sur la ville & Lucky Luciano de Francesco Rosi, Sartana), « swingante » et aux accents psychés, accompagne idéalement les images. Elle n’est pas sans rappeler les compositions du grand François de Roubaix (Le samouraï, Les lèvres rouges, Le vieux fusil), en accord avec un ton délicieusement feutré et luxueux, qui trouve sa quintessence dans des décors opulents (la propriété de Marguerite, siège de fêtes mémorables, cette boîte de nuit « SM kitsch », au thème vaguement antique, …), emplis du mobilier design de l’époque (cf. cette chambre à coucher au lit et oreillers gonflables, en caoutchouc transparent, assortis au reste de l’ameublement).
La forme du film est au diapason du luxe des décors, se révélant joliment sophistiquée (chic), toute en mouvements de caméra fluides (voire « cotonneux »), plans aériens (panoramas de la ville), top shots, légers zooms et « cadres dans le cadre » (image diffractée par des miroirs, jeux de réflexions, …). Une brillance formelle qui atteint son paroxysme avec cette superbe séquence où la respiration haletante de Marguerite (râles de plaisir) guide/induit des changements de point, focalisant alternativement la netteté sur le visage de l’actrice et un bouquet de fleurs blanches (en amorce droite cadre). Ce n’est que la moindre des qualités d’une œuvre qui s’avère élégante de bout en bout, sans fautes de goût (jusqu’aux nudités, amenées de façon subtile).
La sortie officielle de cette édition irréprochable (apanage de Cult Epics) est fixée dès demain (28 juin). Vous savez ce qu’il vous reste à faire… A vos comptes Amazon.com !
Trois jeunes filles naïves ayant refusé les avances de Dionysos subissent la colère de Zeus et sont condamnées à l’exil. Celui-ci prend la forme d’une dimension fantastique où elles deviendront de pures nymphomanes livrées en pâture aux monstres environnants.
D’une vulgarité assumée et sans complexe, le Diable affiche par le biais d’un scénario vaguement emprunté à la mythologie, une pornographie ravageuse. Sa première partie nous fait découvrir les trois personnages principaux, à savoir Alcathoé, Leucippe et Arsippé, brune, blonde et rousse, mais toute les trois résolument dépravées. Évoluant nues dans une jungle peuplée de Fouiks, petites bestioles volantes à la trompe pénienne et fétiches de l’auteur, elles arborent des mensurations aussi superposables que grotesques. Passés quelques touches-pipi saphiques entrent en scène des colosses rockabilly polymembrés, se faisant une joie de satisfaire ces insatiables victimes dont la petite queue probablement vestigiale prolonge délicieusement une série d’orifices souvent béants. Reconnaissons d’ailleurs qu’au delà d’une plastique particulièrement sexuée, l’auteur réserve à ses héroïnes une propension à se faire maltraiter le rectum dont nous nous garderons bien d’analyser le sens. Puis les trois filles traverseront un étrange miroir subaquatique les menant vers un monde encore plus étrange, dont la peuplade locale, leur arrivant à la hanche en taille, est une tribu d’obsédé(e)s sexuel(le)s. Hommes et femmes attachent nos héroïnes et se livrent aux pires sévices que l’anatomie humaine peut supporter, mais non sans un certain savoir-faire. C’est en happy-end que se terminent ces aventures aussi obscènes que comiques, mais vous lirez la fin vous-même.
La dernière partie est vraiment la plus marquante et la différence de taille des protagonistes, que l’auteur utilise déjà dans son album précédent Melonie, s’avère efficace en plaisir perverti. Ces petits personnages ont de plus un langage amusant, sorte de jargonophasie « fristaïle »… Côté dessin, on ne fait pas dans l’estampe, mais dans le numérique. Technique que l’auteur détaille bien dans un petit résumé de trois pages en fin d’ouvrage où il commente la genèse et la création de celui ci. Plutôt sympa.
Au total, une bédé plus fine qu’elle en a l’air, où le trash le dispute à l’humour et où l’érotisme n’a pas vraiment sa place.
Auteur : FILOBEDO. Edition : TaBou. 56 pages.
Ce n’est pas parce que la collection « L’âge d’or du X américain » de Wild Side vient de s’arrêter brutalement – merci la Fnac ! -, après la parution des ultimes Plato’s : The Movie (Joe Sherman, 1980) & Little Girls Blue (Joanna Williams, 1978), qu’il est interdit de revenir sur les pépites de leur catalogue (pas encore chroniquées sur le site).
The Ecstasy Girls en fait indéniablement partie. Réalisé par Robert McCallum sous le nom de Gary Graver (décédé en 2006), fidèle chef-opérateur d’Orson Welles (le documentaire Filming Othello, le talk-show The Orson Welles Show, …) et directeur photo de Dracula contre Frankenstein (Al Adamson, 1971), Evil Toons (Fred Olen Ray, 1992), ou encore des classiques X US Ultra Flesh & 800 Fantasy Lane (Svetlana, tous deux de 1980), ce film ne manque pas d’atouts à même de séduire les aficionados et éventuels néophytes.
Suite au succès du film, McCallum engendrera d’ailleurs une suite (8 ans après), Ecstasy Girls II, toujours avec ce doux dingue de Jamie Gillis (The Story of Joanna du génie Gerard Damiano, The Opening of Misty Beethoven de Radley Metzger, le sulfureux Water Power de Shaun Costello ).
Hormis notre ami Jamie, les connaisseurs reconnaîtront aussi la sublime Serena (Sweet Cakes, Hot Honey de Bill Maniac Lustig, Insatiable, Coed Fever du même Robert McCallum), Georgina Spelvin – impérissable héroïne du Devil in Miss Jones de Damiano , Paul Thomas (V : The Hot One, Little Girls Blue) – réalisateur du magnifique « porn drama » Masseuse II (avec Ashlyn Gere), John Leslie (Femmes de Sade & Summer Heat d’Alex de Renzy, Desires Within Young Girls) et l’insatiable Desiree Cousteau (Inside Desiree Cousteau, Randy, Deep Rub, Journal intime d’une nymphomane de Gérard Kikoïne). Un plateau de choix donc, pour une œuvre qui tient toutes ses promesses…
The Sex Riviera
Démarrant par un plan de l’affiche du Killer’s Kiss de Stanley Kubrick, The Ecstasy Girls nous dévoile d’emblée ce roublard de Jamie Gillis, partageant ses ardeurs entre deux lolitas (au physique de cheerleaders du campus) et se voyant dérangé par la sonnerie du téléphone (bleu ciel, so 70’s) en plein orgasme. C’est son agent (Jerry, le personnage campé par Gillis, est acteur), qui l’enjoue de se rendre à une première, en compagnie d’une starlette. On comprend rapidement qu’il est « instrumentalisé » par son agent (qui l’emploie plus pour de l’escorting que de l’acting) et, vu sa situation financière, nullement en position de refuser. Jerry sert de « catalyseur », emmenant le spectateur dans la jet set angeleno, ses soirée privées, ses individus pétris de prétention, sa « bourgeoisie hollywoodienne » et autres futilités. A l’issue d’une sauterie mondaine, nous assistons à une étreinte (démarrant par un cunnilingus « acrobatique ») entre Gillis et Desiree Cousteau, sous les yeux de Georgina Spelvin et John Alderman, portée par la BO « swingante » de Richard Hieronymus (Coed Fever, le plutôt burné Lethal Pursuit).
Gillis incarne cet acteur, aux problèmes pécuniers le rendant dépendant de personnalités haut placées, de toute sa présence charismatique, investissant le rôle d’une sincérité (vérité ?) que d’aucuns jugent impossible venant d’un acteur porno. Ils ont bien tort ! Ce cher Jamie est – n’ayons pas peur des mots – un grand acteur de composition, aussi à l’aise dans les séquences dialoguées qu’habile « performer » au lit.
Et son personnage enclenche la mécanique narrative, en bon pourfendeur de la moralité sexuelle et chantre d’un « complot financier », qui devrait se révéler plutôt lucratif… En dévoiler plus serait criminel… Je vous en laisse la découverte…
Formellement, on reconnaît le savoir-faire de Bob McCallum, qui adopte une esthétique « léchée », jouant souvent avec les amorces dans le plan, reflets (transparences ; miroirs, …), contre-plongées et cadrages « insolites », cédant par instants à la caméra subjective (directement induite par les rebondissements du scénario).
Une stylisation qui accompagne divers ruptures de ton, dans un univers de femmes fortes, peu dupes des manigances masculines.
A cet égard, un des sommets du film restera cette fabuleuse scène de sexe entre Gillis et Georgina Spelvin, dans un décor « world » (souvenirs du monde, rapportés de voyages) et sur fond de musique percussive (tribale). Spelvin, au fil de sa carrière (démarrée sur le tard, la trentaine passée), a toujours joué chaque scène sexuelle avec une conviction forcenée, comme si sa vie en dépendait… Quelque chose de précieux et d’indescriptible… Une aura qui résonne au-delà de chaque film, de chaque photogramme… Inoubliable…
Samedi 11 juin à partir de 19h30 à la Cinémathèque française
Trois raretés affolantes issues d’une époque où érotisme et pornographie se portaient comme un charme…
19h30 SEXUELLEMENT VOTRE, un film érotique de Max Pécas (1974) – 86’
Avec Yan Brian, Emmanuelle Parèze, Valérie Boisgel. Moyennant un pécule élevé, Gérard Casanova vole au secours des femmes délaissées par leur mari ou non rassasiées par leur amant.
21h45 FILM SURPRISE, le film que vous n’auriez jamais dû voir…
23h45 MALEFICES PORNO, un film pornographique de Eric de Winter – (1977) – 60’
Avec Gilbert Servien, Manu Pluton, Laurence Legras. Stimulé par la lecture de Meurtres vaudou, un mari impuissant rêve des supplices qu’il pourrait infliger à deux jeunes filles blanches et un africain.
& encore des courts stupéfiants et autres exquises bandes-annonces, des interventions pittoresques et interludes forcément rafraîchissants… N’oubliez pas de vous égarer à plaisir sur le site du dictionnaire http:/www.serious-publishing.fr ou sur le blog de Monsieur Bier, enrichis quotidiennement.
Et aussi :
CARTE BLANCHE à CHRISTOPHE BIER, samedi 18 juin au cinéma LE DIETRICH à Poitiers.
Au programme, JE SUIS UNE NYMPHOMANE de Max Pécas et INONDE MON VENTRE de Maxime Debest, de nombreuses bandes annonces..
Photo : Sexuellement vôtre
Et pour en savoir plus sur le travail de Christophe Bier et son mythique dictionnaire, retrouvez un entretien sur CinemaFantastique.be
“Too much Pussy est un road-movie jouissif et truculent sur la post-pornographie et le mouvement féministe sex-positif.
C’est un documentaire explicite sur les folles aventures de 7 jeunes artistes performeuses, réunies le temps d’une tournée épique, qui ont traversé l’Europe en van pendant l’été 2009, foulé les scènes cosmopolites des boîtes de nuits branchées parisiennes, en passant par les squats queers underground berlinois et les théâtres prestigieux de Stockholm, Copenhague…”
Sortie en salles le 6 juillet 2011 – Plus d’infos sur le site d’Emilie Jouvet
Si le nombre de niches dans lesquelles se décline la pornographie peut parfois donner le tournis, que dire alors des territoires complètement improbables explorés à l’occasion par le fétichisme ? Bien loin de se réduire aux seules combinaisons en latex et aux fantaisies du milieu BDSM auxquels le cantonnent souvent les médias grand-public, ce dernier se déploie en réalité dans une gamme d’univers fantasmatiques sans aucune limite, et souvent dans l’amateurisme le plus total. Pour illustrer le propos, on a sélectionné trois fetish “sympa et bon enfant” pour commencer, avec photos et extraits vidéos à l’appui. D’autres viendront peut-être les rejoindre un de ces jours, si vous êtes sages et qu’on est suffisamment inspirés…
1/ W.A.M. (Wet And Messy) Fetish
Celui-là, tout le monde le connaît, ou du moins pas mal de personnes, on est encore loin de l’underground. Il faut dire que des jeunes filles sexy enduites de matières fluides (sirop, chocolat, mélasse, boue, goudron, gel moussant… sky is the limit !), ça parle à pas mal de monde. Comme par exemple les pop-rockeurs U.S. du groupe Colourmusic, qui, grâce à la participation d’un public consentant, ont carrément consacré un clip au phénomène. L’action commence vraiment à partir d’une minute trente, les grimaces de dégoût du début sont a priori liées à autre chose, et à pour être honnête, on n’a pas forcément vraiment envie de chercher à savoir quoi…
2/ D.I.D. (Damsel In Distress) & Vore Fetish
© alex [in wonderland]
Un poil plus pointu, le fetish de la “demoiselle en détresse” semble quant à lui tirer ses origines de la culture pulp née dans les années 30 et 40, bien connue des amateurs de fiction populaire. Là encore, rien de très complexe, une jeune fille – sexy à souhait si possible – impuissante voire même entravée face à un terrrrible danger. Et bien évidemment aucun héros musculeux pour lui venir en aide, faut pas déconner non plus. A noter que ce fetish se subdivise lui-même en de nombreuses sous-catégories, l’une des plus surprenantes étant sans-doute le vore fetish, où la demoiselle en question est cette fois-ci sur le point de se faire engloutir par un monstre lambda… Ce qui donne lieu à quelques vidéos absolument “what-the-fuck ?!?” comme celle sélectionnée ci-dessous.
3/ Quicksand Fetish
Question : Qu’est-ce qui peut bien faire fantasmer un adepte de W.A.M. ET de D.I.D ? ET bien pas de problème, là encore, c’est prévu, introducing le Quicksand fetish (fétichisme des sables mouvants en VF) , qui pour le coup nous embarque carrément au fin-fond de l’underground fétichiste. Mais ça existe vraiment, ça ? Parfaitement, il y a même des pages de fan-art, des forums de passionnés, des studios dédiés à la pratique (!!!) et même des sites web spécialisés. Et pour ceux qui doutent encore, jetez donc un coup d’oeil à cette vidéo, ainsi que celle ci-dessous. A l’heure où tout le monde semble se plaindre de l’omniprésence sur le net d’une pornographie industrielle et sans âme, il serait peut-être temps de commencer à explorer les chemins de traverse…
Sa nouvelle vidéo s’intitule Face to Panty Ratio, la musique est signée par Thurston Moore de Sonic Youth, comme d’hab’ (via Viceland)
Emanation des éminemment respectables éditions superstars de la BD indépendante Les Requins Marteaux, la collection BD-Cul, créée il y a un peu plus d’un an, s’est donnée pour ambition d’inviter une sélection d’auteurs triés sur le volet à revisiter l’univers décadent des BDs porno de gare, comme en publiaient à la pelle les très cheap et désormais cultes éditions Elvifrance dans les années 70 et 80.
A mi-chemin entre hommage déférent (dimensions, pagination, fausses pubs en fin d’ouvrage…) et subversion assumée du format initial (le contenu est, vous l’aurez compris, infiniment plus inspiré), la collection, jusqu’à présent composée de deux ouvrages (Comtesse de Aude Picault, et La Planète des Vulves, de Hugues Nicol), vient de s’enrichir il y a peu d’un troisième volume signé Morgan Navarro, Teddy Beat. Et, autant annoncer franchement la couleur, le résultat est super convaincant.
Déjà auteur d’une flopée d’ouvrages chez différents éditeurs (on citera entre-autres Flipper Le Flippé, Skateboard et Vahinés, Cow-boy Moustache, ou encore Malcom Foot), Morgan Navarro a pour particularité de concilier un univers et un dessin des plus personnels à une versatilité à toute épreuve. Récit d’enfance semi-biographique, fantasmagorie poétique ou science-fiction psychédélique, tous les registres sont bons à exploiter, tant qu’ils lui permettent d’exprimer d’une façon ou d’une autre sa sensibilité si particulière.
Avec Teddy Beat, il a fait le choix d’explorer l’univers fertile des fantasmes adolescents, et retranscrit à la perfection cette période intime où l’imagination débridée se mêle aux premières expériences pour accoucher d’histoires de cul fictives à la fois naïves et hardcore, à la sensualité exacerbée. Loin des récits réalistes de “premières fois” un peu relou qui font les belles heures du cinéma auteurisant français, il plonge tête la première dans un onirisme flamboyant, dévergondé et sans tabou, à mi-chemin entre premiers rêves humides et vantardises hot racontées sur un ton un peu hésitant lors des soirées entre potes de lycée autour d’un feu.
Six courts récits incandescents qui vous replongeront en enfance, tout en vous mettant le feu au caleçon (ou à la culotte, selon votre sexe de prédilection)… Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Teddy Beat, de Morgan Navarro (collection Bd-Cul, éditions Les Requins Marteaux)