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À l’approche du premier tour des élections municipales, nous avons voulu dresser le bilan de ces six dernières années en matière de politique locale LGBT+. Nous avons analysé les réponses à notre questionnaire émanant des associations de 15 grandes villes. Voici les enseignements que nous avons pu en tirer.
Avec Pierrette Pape, présidente d'Isala, association belge agissant en soutien aux personnes prostituées, ce débat public portera sur les droits des femmes et l'égalité Femmes Hommes au prisme des politiques publiques de la prostitution.
Dans un contexte de banalisation du proxénétisme et de la prostitution,
qu'en est-il des droits des femmes en Belgique ? Et plus largement, en Europe ?
Eros-centers, vitrines, hangar de l'amour... Telle est la réalité de la Belgique, si proche de Lille.
À partir de cas concrets rencontrés par l'association isala, Pierrette Pape nous montrera le lien entre toutes les formes de violence contre les femmes et la prostitution. C'est ce constat qui pousse à la nécessité d'une large mobilisation pour une Europe à même de lutter en faveur des droits des femmes.
Infos pratiquesLe 10 mars 2020 à 19h00
Halles aux sucres
11 rue de l'Entrepôt, Lille
Entrée gratuite, sur réservation par mail hautsdefrance-59@mouvementdunid.org et par téléphone au 06 85 21 89 71.
Le mariage de la Reine Margot est célébré le 18 août 1572. L’union de Marguerite de Valois et d’Henri de Navarre était censé marquer la réconciliation entre les citoyens catholiques et les citoyens protestants. Mais le 24 août 1572 est déclenchée à Paris le massacre de Saint Barthélémy. En quelques semaines, on estime à plusieurs dizaines de milliers le nombre de protestants assassinés dans les maisons et dans les rues de plusieurs villes en France. Voilà pour la minute historique. En 1845, Alexandre Dumas signe un roman de cette histoire tragique intitulé La Reine Margot et c’est ce même roman qui est adapté par Patrice Chéreau en 1994 avec la magistrale Isabelle Adjani en reine à la robe tachée du sang des protestants.
Le succès de cette œuvre intemporelle est dû à la façon dont Alexandre Dumas a brodé les fils d’une histoire d’amour passionnée en parallèle du drame. Le soir de ses noces, Margot est éconduite par son amant, le duc de Guise, puis par son propre époux. Enflammée par la colère, elle prévient Henriette de Nevers, sa dame de compagnie : « je ne passerai pas la nuit sans un homme. » Au petit matin, elles arpentent les rues de Paris et font leur marché parmi les protestants avinés. Margot porte une robe en lourd brocard de soie bleu qui complimente ses yeux. Et un masque noir qui recouvre une grande partie de son visage. Elle croise La Mole alors qu’il vient de se faire détrousser. « Ils t’ont tout pris ? Alors pour toi ce sera gratuit. » Il la baise debout dans une alcôve. C’est un rapport violent. Elle est soulevée. Elle crie. Son sein blanc est dévoilé. Mais elle n’oubliera de mettre des distances : « pas la bouche. » Après, il s’allonge sur le sol tandis qu’elle reprend son souffle contre le mur. Elle s’enfuit en courant alors que la rue reprend vie.
Margot c’est l’héroïne tragique par excellence. C’est cette femme qui affirme sans ciller qu’elle veut que le plaisir lui laisse entrevoir l’image de sa mort alors qu’elle est mariée de force par une famille toxique. C’est un symbole. Margot c’est la femme libre au beau milieu d’une prison. La Môle recroisera sa route le soir de la Saint Barthélémy et leur histoire d’amour sera alors scellée. Une nouvelle fois, sa peau touchera la sienne, mais cette fois c’est de sa main blanche qu’elle nettoiera le sang après lui avoir arraché ses vêtements. Lui, qui était resté habillé pendant le sexe, est cette fois à découvert. Elle reste habillée. Et les râles de douleur du jeune homme résonneront alors comme ses râles de plaisir.
Quelques années plus tard, le comte de La Môle est mort décapité. On raconte que Margot, toujours amoureuse, a fait sceller les restes de son cœur dans un pendentif qu’elle a ensuite porté à la taille.
Les tags de La Reine Margot : #mask #public #outdoor #rough
Violences physiques, violences verbales, arrachages de pancartes. Au moins trois survivantes de la prostitution et plusieurs bénévoles d'associations abolitionnistes dont le Mouvement du Nid ont été agressées le 8 mars 2020 lors des manifestations de lutte pour les droits des femmes.
Le Mouvement du Nid adresse un message fort de soutien aux victimes et dénonce fermement ces agressions qui visent à faire taire les survivantes de la prostitution.
Des femmes qui ont le courage de témoigner et de s'élever contre un système prostitueur qui fait dans le monde des millions de victimes, femmes et enfants en premier lieu.
La Présidente du Mouvement du Nid, Claire Quidet, s'insurge : « Aujourd'hui des personnes qui ont le courage d'exprimer les violences qu'elles ont vécues dans la prostitution sont insultées et même agressées physiquement. Parce qu'elles osent une vérité bien loin du diktat du lobby "pro travail du sexe", qui sert les intérêts et les profits des proxénètes et des prostitueurs, tout semble permis pour les réduire violemment au silence".
“C'est tellement plus confortable pour la société de ne pas entendre cette parole”, confirme Stéphanie Caradec, directrice de l'association qui accompagne chaque année plus de 1300 victimes de prostitution. “Les associations qui accueillent et accompagnent de manière inconditionnelle les personnes prostituées sont malmenées, diffamées, ce qui complique notre travail de terrain en soutien à ces personnes. C'est inadmissible et il faut que ces violences cessent”.
Dans le contexte de la libération de la parole des femmes suite au mouvement #Metoo, il est insupportable que celle des plus opprimées d'entre elles soit non seulement peu entendue, mais réduite à néant, censurée.
Témoignages recueillis par le Mouvement du Nid
Les victimes de cette agression ont ensuite porté plainte. Deux d'entre elles ont du passer la nuit aux urgences.
Il est courant de penser que le Viagra est la preuve –encore une– de la domination masculine, puisqu’il n’existe aucun équivalent pour les femmes (comme si leur désir comptait pour zéro). C’est effectivement injuste. Mais le Viagra avantage-t-il vraiment les hommes ?
Et si le Viagra était la preuve éclatante du sexisme qui frappe les hommes ? En 1998, le psychosociologue Alain Giami entame une recherche sur la pilule qui vient d’être mise sur le marché par le géant pharmaceutique Pfizer. Le Ministère de la santé s’inquiète de savoir si les «cachets bleus» ne pourraient pas causer des infarctus. Est-ce dangereux pour la santé ? Au cours de son enquête, Alain Giami établit rapidement que le Viagra (citrate de sildénafil) est sans danger. Sans danger… ou presque. Sur le plan symbolique, le Viagra fait des dégâts, puisqu’il renforce les pires clichés frappant les hommes, réduits au rang de pénis sur pattes. C’est ainsi qu’Alain Giami l’expose dans un article écrit à la façon d’un polar. La scène du crime : l’Université de Boston. La victime : le sexe «fort». L’auteur du meurtre : un conglomérat de chercheurs en urologie et d’entrepreneurs travaillant pour l’industrie pharmaceutique.
L’industrie des biotechnologies au pouvoir
Tout commence en 1982 : un chirurgien français, Ronald Virag, découvre que lorsque des hommes s’injectent de la papavérine dans les corps caverneux, leur pénis devient turgescent. En 1983, des urologues de l’Université de Boston se mettent à étudier ce qu’ils appellent le «dysfonctionnement sexuel masculin», qu’ils assimilent à une panne de moteur : pour eux, la cause est mécanique. Ainsi qu’Alain Giami le souligne, l’impuissance était jusqu’ici généralement attribuée à des troubles émotifs, liés (tout comme la frigidité) à des contextes sociaux, conjugaux ou familiaux. Pour les psys et les sexologues, la «perte de virilité» était le plus souvent interprétée comme le résultat soit d’un refoulement, soit d’une mésentente au sein du couple. Lorsque les chercheurs en chimie se mettent à tester les «molécules de l’érection», non seulement ils réduisent l’impuissance à sa seule dimension biologique, mais ils en font une pathologie.
Comment priver l’homme de coeur et d’esprit
La «construction médicalisée de l’impuissance masculine», ainsi qu’Alain Giami la désigne, s’appuie sur l’invention d’une nouvelle entité clinique appelée «dysfonction érectile». Le terme est proposé en 1989 (dans un article intitulé Impotence) par les urologues du «groupe de Boston», qui le définissent comme «l’incapacité à maintenir une rigidité suffisante pour avoir un rapport sexuel». Dans leur article, il n’est question ni de libido, ni de plaisir, ni de désir. Leur analyse se limite à la seule «capacité érectile du pénis». En faisant l’impasse sur le coeur et sur l’esprit des individus, leur nosographie présente l’avantage de justifier une approche strictement fonctionnelle du trouble. Par ailleurs, elle légitime un traitement pharmacologique. Pour mieux le légitimer, elle créé même un effet panique en gonflant les chiffres des soi-disant «malades» concernés : dans leur article, les urologues affirment que 10 millions d’Américains souffrent d’impuissance.
Comment légitimer la vente d’un produit
Il s’avère qu’à peine deux ans plus tôt, en 1987, trois chercheurs (Robert Furchgott, Louis Ignarro et Ferid Murad) ont découvert les effets spectaculaires du monoxyde d’azote (NO) sur le pénis (1). En 1992, la NO devient «la molécule de l’année» et, cette même année, Pfizer dépose son brevet sur le sildénafil. Lorsque les urologues créent le concept de «dysfonction érectile», ils ne font jamais que préparer le terrain à l’invasion commerciale des produits qu’ils entendent bien prescrire aux patients. Dénonçant ce qu’il appelle une «stratégie médico-scientifique», pour ne pas dire une véritable collusion d’intérêts institutionnels et financiers, Alain Giami déplore les effets délétères de cette imposture : Pfizer veut à tout prix éviter que le Viagra soit perçu comme un aphrodisiaque (2). Question d’image. S’appuyant sur la nouvelle terminologie mise au point les urologues, la firme fait en sorte que les pilules bleues ne soient délivrées que sur ordonnance.
Comment créer de nouveaux besoins
Il s’agit de vendre un «médicament». Et pour cela, tous les moyens sont bons… Y compris faire en sorte que les troubles du désir soient identifiés –ou plutôt diagnostiqués– comme un problème de tuyauterie (ce qui fait de l’homme l’équivalent d’un système de vidange) mais aussi comme un «problème majeur de santé publique» (ce qui fait de chaque homme un patient potentiel). Sous prétexte de «dépistage», le lobby pharmaceutique lance des «campagnes d’information et de sensibilisation» des médecins afin que ceux-ci incitent leurs patients à parler de leur vie sexuelle et, si possible, à demander du Viagra sur ordonnance. En parallèle, des campagnes «d’éducation du patient» (selon les propres termes des lobbies qui les sponsorisent) sont menées à grands frais dans la presse (3). La propagande s’appuie aussi sur des colloques au cours desquelles des «experts» sont encouragés à présenter des «données scientifiques» sur la dysfonction érectile, sans questionner le concept même de «dysfonction». Tout le monde est-il dupe ?
Un médicament de confort ?
Pas vraiment. Parmi les consommateurs, beaucoup prennent les cachets dans un but «récréatif» et les achètent sur Internet, sans prescription. Les pouvoirs publics en ont bien conscience : l’Assurance Maladie doit-elle rembourser un aphrodisiaque ? «Le risque de dérapage financier est d’autant plus grand que ce produit hors norme va immanquablement susciter une demande dépassant largement la sphère des hommes souffrant de réels troubles de l’érection» (Le Monde, 17 oct 1998). Le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) affirme que la collectivité ne saurait subventionner «l’amélioration des performances sexuelles» des individus (4). Il recommande que le Viagra ne soit remboursé que dans le cas, exceptionnel, des invalides (blessés médullaires et autres) et en profite pour accuser les lobbies d’avoir créé une «nouvelle maladie», c’est-à-dire de «nouveaux besoins auxquels la société serait obligée de répondre».
Réduction du domaine du désir
Les promoteurs de la «dysfonction érectile» n’ont pas partout à fait réussi leur coup. Malheureusement, ainsi qu’Alain Giami le note, le mal a été fait. A cause du Viagra, les hommes qui ont des problèmes de désir sont sommés de se «soigner», c’est-à-dire d’ignorer, voire de nier la part émotionnelle de leur trouble. Sous le contrôle de l’industrie pharmaceutique, la sexualité masculine n’est plus envisagée que sous l’angle génital, mécanique, fonctionnel. Leur corps ne trouve plus place dans l’imaginaire collectif que comme objet à manager. A problème d’«engin», solution technique. On appelle cela la libération. Mais n’est-ce pas plutôt une aliénation ? Dans un tel système –qui impose aux individus la maîtrise de leurs «fonctions» (érectiles ou reproductrices)–, la gestion des organes devient affaire de responsabilité individuelle c’est-à-dire que les hommes et les femmes n’ont plus vraiment le choix : puisqu’il existe des pilules, plus personne n’a d’excuse. Tu te poses des questions existentielles ? Prends des anti-dépresseurs. Tu veux faire carrière ? Prends un contraceptif hormonal (5). Tu veux être un homme ? Prends du Viagra.
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A LIRE : «De l’impuissance à la dysfonction érectile. Destins de la médicalisation de la sexualité» d’Alain Giami, in : D. Fassin, D. Memmi (eds). Le gouvernement des corps, Paris, éditions EHESS, 2004, p. 77-108.
NOTES
(1) pour lequel ils obtiendront le prix Nobel en 1998, quelques semaines après la mise sur le marché du Viagra (Alain Giami, email, mars 2020).
(2) Il n’y aura jamais d’essais cliniques auprès de «volontaires sains» (Alain Giami, email, mars 2020).
(3) «Une campagne européenne d’éducation du patient a été lancée au cours de l’hiver 2001 par l’Association pour le Développement de l’Information et de la Recherche sur la Sexualité (ADIRS). Cette campagne, pourtant financée par l’industrie pharmaceutique, ne comporte jamais le nom des sponsors, ni le nom du médicament. Elle répond, terme à terme, aux campagnes destinées aux médecins, en incitant les «patients» à «en parler avec votre médecin» sur le thème de «comment dire à votre médecin que vous souffrez de troubles de l’érection”.» Source : Alain Giami, De l’impuissance à la dysfonction érectile. Destins de la médicalisation de la sexualité, 2004.
(4) «La position du CCNE servira de fondement à l’Arrêté du 15 janvier 2001 autorisant le remboursement de l’alprostadil en IIC comme »médicament d’exception”.» Source : Alain Giami, De l’impuissance à la dysfonction érectile. Destins de la médicalisation de la sexualité, , 2004.
(5) «La technique permet à l’individu de « se réaliser » en fonction d’un plan, d’un programme, d’un cahier des charges, contraint en grande partie par des impératifs économiques, et soulage ce faisant la sphère publique, les autorités, les collectivités, de la lourde charge de définir ensemble, démocratiquement, des objectifs et un destin commun. » Source : Mon corps ne vous appartient pas, de Marianne Durano, Albin Michel, 2018.
Il est courant de penser que le Viagra est la preuve –encore une– de la domination masculine, puisqu’il n’existe aucun équivalent pour les femmes (comme si leur désir comptait pour zéro). C’est effectivement injuste. Mais le Viagra avantage-t-il vraiment les hommes ?
Et si le Viagra était la preuve éclatante du sexisme qui frappe les hommes ? En 1998, le psychosociologue Alain Giami entame une recherche sur la pilule qui vient d’être mise sur le marché par le géant pharmaceutique Pfizer. Le Ministère de la santé s’inquiète de savoir si les «cachets bleus» ne pourraient pas causer des infarctus. Est-ce dangereux pour la santé ? Au cours de son enquête, Alain Giami établit rapidement que le Viagra (citrate de sildénafil) est sans danger. Sans danger… ou presque. Sur le plan symbolique, le Viagra fait des dégâts, puisqu’il renforce les pires clichés frappant les hommes, réduits au rang de pénis sur pattes. C’est ainsi qu’Alain Giami l’expose dans un article écrit à la façon d’un polar. La scène du crime : l’Université de Boston. La victime : le sexe «fort». L’auteur du meurtre : un conglomérat de chercheurs en urologie et d’entrepreneurs travaillant pour l’industrie pharmaceutique.
L’industrie des biotechnologies au pouvoir
Tout commence en 1982 : un chirurgien français, Ronald Virag, découvre que lorsque des hommes s’injectent de la papavérine dans les corps caverneux, leur pénis devient turgescent. En 1983, des urologues de l’Université de Boston se mettent à étudier ce qu’ils appellent le «dysfonctionnement sexuel masculin», qu’ils assimilent à une panne de moteur : pour eux, la cause est mécanique. Ainsi qu’Alain Giami le souligne, l’impuissance était jusqu’ici généralement attribuée à des troubles émotifs, liés (tout comme la frigidité) à des contextes sociaux, conjugaux ou familiaux. Pour les psys et les sexologues, la «perte de virilité» était le plus souvent interprétée comme le résultat soit d’un refoulement, soit d’une mésentente au sein du couple. Lorsque les chercheurs en chimie se mettent à tester les «molécules de l’érection», non seulement ils réduisent l’impuissance à sa seule dimension biologique, mais ils en font une pathologie.
Comment priver l’homme de coeur et d’esprit
La «construction médicalisée de l’impuissance masculine», ainsi qu’Alain Giami la désigne, s’appuie sur l’invention d’une nouvelle entité clinique appelée «dysfonction érectile». Le terme est proposé en 1989 (dans un article intitulé Impotence) par les urologues du «groupe de Boston», qui le définissent comme «l’incapacité à maintenir une rigidité suffisante pour avoir un rapport sexuel». Dans leur article, il n’est question ni de libido, ni de plaisir, ni de désir. Leur analyse se limite à la seule «capacité érectile du pénis». En faisant l’impasse sur le coeur et sur l’esprit des individus, leur nosographie présente l’avantage de justifier une approche strictement fonctionnelle du trouble. Par ailleurs, elle légitime un traitement pharmacologique. Pour mieux le légitimer, elle créé même un effet panique en gonflant les chiffres des soi-disant «malades» concernés : dans leur article, les urologues affirment que 10 millions d’Américains souffrent d’impuissance.
Comment légitimer la vente d’un produit
Il s’avère qu’à peine deux ans plus tôt, en 1987, trois chercheurs (Robert Furchgott, Louis Ignarro et Ferid Murad) ont découvert les effets spectaculaires du monoxyde d’azote (NO) sur le pénis (1). En 1992, la NO devient «la molécule de l’année» et, cette même année, Pfizer dépose son brevet sur le sildénafil. Lorsque les urologues créent le concept de «dysfonction érectile», ils ne font jamais que préparer le terrain à l’invasion commerciale des produits qu’ils entendent bien prescrire aux patients. Dénonçant ce qu’il appelle une «stratégie médico-scientifique», pour ne pas dire une véritable collusion d’intérêts institutionnels et financiers, Alain Giami déplore les effets délétères de cette imposture : Pfizer veut à tout prix éviter que le Viagra soit perçu comme un aphrodisiaque (2). Question d’image. S’appuyant sur la nouvelle terminologie mise au point les urologues, la firme fait en sorte que les pilules bleues ne soient délivrées que sur ordonnance.
Comment créer de nouveaux besoins
Il s’agit de vendre un «médicament». Et pour cela, tous les moyens sont bons… Y compris faire en sorte que les troubles du désir soient identifiés –ou plutôt diagnostiqués– comme un problème de tuyauterie (ce qui fait de l’homme l’équivalent d’un système de vidange) mais aussi comme un «problème majeur de santé publique» (ce qui fait de chaque homme un patient potentiel). Sous prétexte de «dépistage», le lobby pharmaceutique lance des «campagnes d’information et de sensibilisation» des médecins afin que ceux-ci incitent leurs patients à parler de leur vie sexuelle et, si possible, à demander du Viagra sur ordonnance. En parallèle, des campagnes «d’éducation du patient» (selon les propres termes des lobbies qui les sponsorisent) sont menées à grands frais dans la presse (3). La propagande s’appuie aussi sur des colloques au cours desquelles des «experts» sont encouragés à présenter des «données scientifiques» sur la dysfonction érectile, sans questionner le concept même de «dysfonction». Tout le monde est-il dupe ?
Un médicament de confort ?
Pas vraiment. Parmi les consommateurs, beaucoup prennent les cachets dans un but «récréatif» et les achètent sur Internet, sans prescription. Les pouvoirs publics en ont bien conscience : l’Assurance Maladie doit-elle rembourser un aphrodisiaque ? «Le risque de dérapage financier est d’autant plus grand que ce produit hors norme va immanquablement susciter une demande dépassant largement la sphère des hommes souffrant de réels troubles de l’érection» (Le Monde, 17 oct 1998). Le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) affirme que la collectivité ne saurait subventionner «l’amélioration des performances sexuelles» des individus (4). Il recommande que le Viagra ne soit remboursé que dans le cas, exceptionnel, des invalides (blessés médullaires et autres) et en profite pour accuser les lobbies d’avoir créé une «nouvelle maladie», c’est-à-dire de «nouveaux besoins auxquels la société serait obligée de répondre».
Réduction du domaine du désir
Les promoteurs de la «dysfonction érectile» n’ont pas partout à fait réussi leur coup. Malheureusement, ainsi qu’Alain Giami le note, le mal a été fait. A cause du Viagra, les hommes qui ont des problèmes de désir sont sommés de se «soigner», c’est-à-dire d’ignorer, voire de nier la part émotionnelle de leur trouble. Sous le contrôle de l’industrie pharmaceutique, la sexualité masculine n’est plus envisagée que sous l’angle génital, mécanique, fonctionnel. Leur corps ne trouve plus place dans l’imaginaire collectif que comme objet à manager. A problème d’«engin», solution technique. On appelle cela la libération. Mais n’est-ce pas plutôt une aliénation ? Dans un tel système –qui impose aux individus la maîtrise de leurs «fonctions» (érectiles ou reproductrices)–, la gestion des organes devient affaire de responsabilité individuelle c’est-à-dire que les hommes et les femmes n’ont plus vraiment le choix : puisqu’il existe des pilules, plus personne n’a d’excuse. Tu te poses des questions existentielles ? Prends des anti-dépresseurs. Tu veux faire carrière ? Prends un contraceptif hormonal (5). Tu veux être un homme ? Prends du Viagra.
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A LIRE : «De l’impuissance à la dysfonction érectile. Destins de la médicalisation de la sexualité» d’Alain Giami, in : D. Fassin, D. Memmi (eds). Le gouvernement des corps, Paris, éditions EHESS, 2004, p. 77-108.
NOTES
(1) pour lequel ils obtiendront le prix Nobel en 1998, quelques semaines après la mise sur le marché du Viagra (Alain Giami, email, mars 2020).
(2) Il n’y aura jamais d’essais cliniques auprès de «volontaires sains» (Alain Giami, email, mars 2020).
(3) «Une campagne européenne d’éducation du patient a été lancée au cours de l’hiver 2001 par l’Association pour le Développement de l’Information et de la Recherche sur la Sexualité (ADIRS). Cette campagne, pourtant financée par l’industrie pharmaceutique, ne comporte jamais le nom des sponsors, ni le nom du médicament. Elle répond, terme à terme, aux campagnes destinées aux médecins, en incitant les «patients» à «en parler avec votre médecin» sur le thème de «comment dire à votre médecin que vous souffrez de troubles de l’érection”.» Source : Alain Giami, De l’impuissance à la dysfonction érectile. Destins de la médicalisation de la sexualité, 2004.
(4) «La position du CCNE servira de fondement à l’Arrêté du 15 janvier 2001 autorisant le remboursement de l’alprostadil en IIC comme »médicament d’exception”.» Source : Alain Giami, De l’impuissance à la dysfonction érectile. Destins de la médicalisation de la sexualité, , 2004.
(5) «La technique permet à l’individu de « se réaliser » en fonction d’un plan, d’un programme, d’un cahier des charges, contraint en grande partie par des impératifs économiques, et soulage ce faisant la sphère publique, les autorités, les collectivités, de la lourde charge de définir ensemble, démocratiquement, des objectifs et un destin commun. » Source : Mon corps ne vous appartient pas, de Marianne Durano, Albin Michel, 2018.
Si vous ne connaissez pas l’oeuf vibrant Lovense Lush, vous êtes passé à coté du meilleur œuf vibrant connecté du marché. Depuis quelques semaines, la version 2 est disponible. Je vais vous dire ce que j’en pense et quelles sont les améliorations. Le Lovense Lush 2 va-t-il être encore meilleur que son prédécesseur ? Lisez…
L’article Test de l’oeuf vibrant connecté Lovense Lush 2, le successeur de la star ! est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
En ce moment, je me demande tous les jours quel est le meilleur Netflix du porn. Cette question m’obsède. On ne va pas se mentir, l’offre streaming payante est une chose agréable au quotidien. Tu scrolles les nouveautés et tu pioches sans trop t’embêter (un peu le même principe que Le Bon Fap). Les studios différents et hétéroclites ont leur charme, pouvoir mater des trucs complètement opposés, avec des délires, des ambiances divergents, ça a un prix (aux alentours de 10 € par mois). Pour moi, les deux poids lourds sont Adult Time et Pornhub Premium. Adult Time me séduit vraiment. Son catalogue s’épaissit de semaine en semaine. Mais bon, je ferai peut-être un comparatif bientôt entre les deux géants. En attendant, voici quelques exemples de ce que l’on peut dégoter sur ces plateformes.
Brazzers nourrit les fantasmes fantasques des gamers avec une fellation de joystick ubuesque. Milla Marks et Juan El Caballo Loco sont les interprètes de cette comédie qu’il sera compliqué de commenter en live sur Twitch. Même si on s’appelle Squeezie.
Adult Time, vous connaissez bien maintenant, a sorti une nouvelle série : Hentai Sex School. Il s’agit d’un Food Wars en animation 3D à la sauce école du porno. Il y a même des minions sosies de Bane se masturbant frénétiquement. Les comédiens de doublage sont des performeurs (Wolf Hudson, Chanel Preston, Dana Vespoli, etc.) et l’ensemble se regarde avec plaisir.
Nouveau studio disponible sur Adult Time, Girls Out West est depuis toujours apprécié par la communauté du fap. L’Australie produit du très bon porno alternatif. Attention, il faudra penser à nettoyer les grilles de la hôte aspirante.
Dans 20-30 ans, de l’eau, il n’y en aura plus, disait le philosophe Jean-Claude Van Damme avec une belle clairvoyance. Eh bien, le porno, lui, survivra à la déshydratation. Et le porno d’il y a 20-30 ans sera encore disponible sur les offres premium, comme celle de Pornhub. Preuve en est, cette scène passablement surannée de Baeb avec Leah Gotti.
Même énergie entre JCVD et Leah GottiEst-ce que je viens de redécouvrir Pornhub Premium ? Peut-être bien. C’est franchement agréable de profiter des vidéos complètes des studios MindGeek, mais aussi de plein d’autres productions plus indépendantes. Le beau catalogue Sweet Femdom du cultissime Lance Hart y est disponible. Quelle chance ! Rocky Emerson nous laisse admirer en longueur ses jambes interminables en nous frappant les bourses avec amour. Est-ce vraiment une punition à ce stade ?
Que l’esprit de JCVD vous accompagne jusqu’à dimanche prochain !
Nous sommes le 8 mars 2020 et comme toujours depuis 1977, cette date est officiellement la Journée Internationale des Droits des Femmes. A cette occasion, nous poursuivons notre vocation de défendre le plaisir des femmes et leur liberté à disposer de leur corps comme elles l’entendent, leur droit à être épanouies dans leur intimité et […]
Cet article Jeu-concours : faites-vous plaisir pour la Journée Internationale des Droits des Femmes est apparu en premier sur Desculottées.
Abonnés de la chaine cryptée, vous êtes drôlement chanceux. Ce soir et pendant tout le mois de mars, vous pourrez voir le premier film produit par « 33Films ». Si ce nom ne vous dit rien, on vous fait le topo : il s’agit du tout premier film de la société créée et menée par Liza del Sierra.
Le film s’intitule « Journal d’une Débutante » et nous emmène dans les coulisses du porno, de manière un peu meta. Liza a réalisé le film en toute autonomie, mettant ses 15 ans d’expérience des plateaux à bon emploi, le tout entourée d’une équipe de professionnels fidèle et solide.
Dernière bande-annonce du film de @lizadelsierra « Journal d’une débutante » diffusé le premier samedi du mois de mars sur @canalplus !
— 33 FILMS (@33_films_prod) February 17, 2020
Au casting : @LinaLuxaReal @AniaKinski @LucyHeartxxxx @LacourtLaetitia @MylenaJohnson @RicoSimmonsX @barriosebastian @toniiolovee #philholiday pic.twitter.com/7oknUAzL6K
Pour cette première sortie, on peut dire que 33Films a fait les choses en grand : avant-première dans un vrai cinéma en présence de l’équipe du film, merchandising, goodies, une campagne de comm’ digitale réussie, et une bande originale – rien que ça ! Bref, de vrais moyens déployés pour redonner aux productions adultes leurs lettres de noblesse.
Surprise ! Mon nouveau single (produit par Didaï ) tiré de la bande originale du film "journal d'une débutante" ( @lizadelsierra ) https://t.co/qgggfZmEuw
— Frederic Driver (@drivermc) March 5, 2020
Nous avons eu la chance d’être invités à l’avant-première du film à Paris, pour visionner une version sans sexe hard (hélas), mais qui nous aura au moins permis de rester concentrés sur les dialogues et la réalisation.
L’équipe du film lors de l’avant-premièreOn reconnaît tout de suite le franc-parler de Liza à travers les dialogues et sa connaissance du métier d’actrice porno. On a adoré les répliques cinglantes du personnage de Lina Luxa, Janyce, une jeune femme qui démarre dans le monde du porno, mais ne se laisse pas faire par les hommes qui veulent profiter d’elle.
« Je peux me faire jouir toute seule, j’ai pas besoin d’un homme ! ».
Un plaisir aussi de voir des performeuses à peine maquillées, ou faire la fête en pyjama et chaussons dans une des scènes, se donner des conseils de préparation anale. Liza le prouve, on peut s’éloigner des clichés du genre sans rien perdre du côté sexy et excitant.
View this post on InstagramA post shared by 33FILMS Production (@33films.production) on Feb 27, 2020 at 8:49am PST
Oui, la tendance est aux femmes derrière la caméra et à la mise en avant du « female gaze » et on aime ça.
Longue vie à « 33Films » !
Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, le festival Ô féminin accueille une représentation de la pièce Et toi combien tu vaux ?, écrite à partir de témoignages de personnes prostituées.
Le Festival accueille de nombreuses œuvres, consultez le programme ci-dessous !
Voici une présentation de la pièce Et toi combien tu vaux ?. Pour assister à la représentation, rendez-vous le 7 mars à 11h00. Restez pour l'apéro (à midi) : des bénévoles de notre délégation de Seine-Maritime sont sur place pour échanger avec vous !
Espace Yannick Boitrelle, 123 route de Lyons, St Léger du Bourg Denis
Programme19h00 : inauguration avec "MR TEUF" (artiste musicien autodidacte)
20h30 : "BERTHE MORISOT, la passion impressionniste" - par La Compagnie Grains de Scène
11h00 : "ET TOI COMBIEN TU VAUX ?" - par Les Compagnons de la Nouvelle Aube
12h00 : Apéro-débat avec la présence d'un représentant du Mouvement du Nid
13h00 : intermède avec Clémence B (compositeure, interprète)
14h00 : "LE LAVOIR" - par la compagnie Le Tourniquet
16h00 : "STABAT MATER FURIOSA" - par l'Atelier Acte II de Creil
17h30 : intermède avec Zazouille et Gallynez - "Parenthèse pour dire ces mots-là..." (clownes)
18h00 : "MOTS D'ELLES" - par la Compagnie Azerty
19h00 : intermède avec Zélie DEVOS et "LES JOSETTES ROUGES" (chorale féministe)
20h00 : "MATRIOCHKA OU L'ART DE S'EVIDER" - par Les Oiseaux de Pas Sages
Final avec BREAK DARNET (danse urbaine)
Restauration et buvette sur place.
Informations et réservations au 02.35.08.04.24 ou acla76 arobase wanadoo point fr (en précisant le nom de la pièce et si vous souhaitez un Pass 2 jours).
Les tarifs
A l'occasion du 8 mars, notre délégation de la Haute-Garonne participe au Festival Sœurcières organisé par Osez le féminisme 31. Le programme est très riche : des conférences (le matrimoine, l'histoire des féminismes, la prostitution et la pornographie...), des concerts et de la danse, des arts du cirque, des contes, de la radio live... et un village associatif où se restaurer, se divertir et discuter.
Infos pratiquesRendez-vous au Café culturel Folles Saisons
197 Route de Saint-Simon
31100 Toulouse
Programme
14h00 : Ouverture de l'événement, accueil du public et village associatif
14h30 : Discours d'ouverture (OLF et Folles Saisons) / performance de circaciennes / témoignages d'une survivante de la prostitution et d'une réfugiée du réseau ALDA
16h à 18h : 3 ateliers
18h30 : "sabbat" (batucada des Sardinha da mata + spectacle de feu des circaciennes + flashmob des chiliennes)
Village associatif
19h30 : Buffet (Graines d'amour)
6€ par personne [OLF prend en charge la moitié du prix de chaque repas qui sont habituellement à 12€]
20h30 : Spectacle de contes féministes avec les Culottées du Bocal
21h : Spectacle de danse féministe avec la Compagnie Sarah Boy
21h30 : Concert
Voici les stands qui composeront le village associatif :
OLF : Cente de goodies et de crêpes / Fresque participative / Jeux de société féministes
Mouvement du Nid : Vente de goodies et de thé
Céza, Lucille et K-Mille : Vente de produits artisanaux féministes
Good Morning Toulouse : Radio live
Pas d'avenir sans une plus grande égalité ! C'est la conviction du collectif 8 mars, qui réunit à Tours plusieurs associations, dont le Mouvement du Nid. Venez dialoguer sur leurs stands le samedi matin et fabriquez des pancartes l'après-midi, pour préparer la manifestation !
Infos pratiquesLe Collectif du 8 Mars oeuvre au quotidien pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Nous luttons contre le sexisme, le racisme, l'homophobie et la transphobie.
C'est pourquoi nous agissons ensemble pour le 8 Mars. Cette journée n'est pas la "Journée de la Femme", mais la Journée pour les Droits des Femmes !
Le Collectif du 8 Mars a le plaisir de vous convier à nous rencontrer la journée du Samedi 7 Mars sur la place Jean Jaurès au cœur de Tours.
Parce qu'aujourd'hui encore, il n'y a pas d'avenir sans une plus grande égalité.
Ensemble, tous.tes concerné.e.s, faisons reconnaître nos droits !
Téléchargez le flyer du collectif ains que le programme des initiatives dans l'Indre-et-Loire en faveur des droits des femmes.
Organisée par le Zonta Club, cette table ronde réunit différents professionnel·les (avocat·es, gynécologues, psychologues) et des acteurs associatifs comme un intervenant de notre équipe des Bouches-du-Rhône.
Infos pratiquesSamedi 7 mars 2020 à 19h30
La coque
Place Henri Verneuil , Marseille 2ème
Table ronde, repas et débat sur inscription - 42 euros par personne.
Informations et réservation auprès du Zonta de Marseille
Le consentement des mineur·es a été mis en lumière par Vanessa Springora à travers son livre en janvier 2020. À cette occasion a aussi été mis en question la complaisance des protagonistes de la jeunesse de Vanessa Springora et celle de toute une caste médiatico-économique au rayonnement important.
Cette question du consentement forcément libre revient comme un catéchisme des tenant de la prostitution et des métiers du sexe. C'est souvent le point d'entrée faussé d'un raisonnement voulant à tout prix aboutir à la banalisation de la prostitution, comme à l'époque certains travaillaient à banaliser la criminalité sexuelle à l'encontre des mineurs.
Lors de cette table ronde, François Wioland, ancien délégué pour les Bouches-du-Rhône du Mouvement du Nid – France et régulièrement Directeur d'Accueil Collectifs de Mineurs (ACM) apportera un regard sur la responsabilité des adultes d'aujourd'hui.
Il sera question du rôle de ces adultes dans la construction des mineurs d'aujourd'hui qui sont en attente de sincérité, de confiance et de sécurité. Trois exigences qui sont au cœur de tout accompagnement social, et notamment à l'égard des personnes en situation de prostitution- majeures comme mineures.
"Solidarité...S", c'est le mot d'ordre de cet événement programmé dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes et qui réunit de nombreuses associations orléanaises. Parmi elles, la délégation du Mouvement du Nid du Loiret vous attend sur son stand !
Pour la 3e année consécutive, le collectif "Qu'est-ce qu'elles veulent encore ?!" donne la parole à celles et ceux qui souhaitent s'informer, créer, s'exprimer pour construire une société d'égalité entre toutes et tous.
=> Télécharger le dossier de presse !
Samedi 7 mars 2020
Place de la République, à Orléans, de 14h à 19h.
Le principe qui fédère la grande majorité des amateurs de pratiques BDSM dans leurs activités parascolaires, le « sain, sécuritaire et consenti », est clair comme de l’eau de roche : durant une interaction de pouvoir érotique, la personne soumise peut à tout moment mettre fin (ou ralentir) l’activité en cours, en recourant à un droit de veto.
Le mot veto, qui vient du latin, signifie littéralement « Je m’oppose ». Il est utilisé pour indiquer qu’une personne « a le droit d’arrêter unilatéralement une décision commune ». Les anglophones parlent de « safeword », en y ajoutant une dimension de sécurité plus explicite.
Le principe du droit de veto constitue l’un des deux piliers qui distinguent l’interaction de pouvoir saine de l’abus, l’autre étant le consentement initial ET continu.
L’exercice du droit de vetoPourtant, la chose est connue : une personne soumise éprouve plus souvent qu’autrement de la difficulté à exercer son droit de veto, que ce soit sous la forme d’un mot comme « jaune » (pour ralentir l’activité en cours), « rouge » (pour la faire cesser) ou « non ». Plusieurs autres mots et expressions sont envisageables, du genre « ça suffit! »
Je ne parle pas ici d’une activité à laquelle la personne soumise ne veut pas participer.
Je parle ici d’un moment où la personne soumise veut participer de son plein gré. Elle consent à participer, mais elle ne sait pas, ou ne veut pas, reconnaître une ou plusieurs de ses limites liées à cette pratique, et les exprimer sur le champ, voire avant.
Remarquez, il est possible que la personne ne connaisse pas ses limites. Ce qui serait susceptible de l’entraîner dans une zone où elle ne sait pas, au moment où les événements ont lieu, qu’elle n’est pas bien, que ses indicateurs vitaux sont dans le rouge et qu’elle découvrira après coup.
Remarquez (bis), il est possible que la personne dominante refuse, ou déconseille fortement, à la personne soumise l’usage d’un droit de veto. Ce sont des jeux pour grimpeurs et grimpeuses expérimenté.e.s.
L’inconfort du vetoC’est étonnant, tout de même : elle veut la certitude de pouvoir bénéficier d’un droit de veto, la soumise, tout en souhaitant ne pas en avoir besoin. (Sur ce point, je me demande soudainement si les soumis se comportent pareillement sur ce plan.) Elle veut pouvoir exprimer son consentement à tout moment, du moins théoriquement. Or, si la soumise recourt au veto, elle risque fort de voir ça comme un échec de sa part, comme si elle n’était pas une bonne soumise. Utiliser son droit de veto voudrait alors dire dans son esprit qu’elle n’est pas « à la hauteur ».
La personne dominante risque également de considérer l’expression d’un veto comme un échec de son pouvoir. Ou encore que la personne soumise n’est pas une bonne soumise.
Enfin, il y a les cas de gens se disant incapables de dire « non » à une demande, ou de faire marche arrière après avoir dit « oui »… ou « peut-être ». Ces figures de cas demandent un article en soi.
Exprimer une limiteAvoir une limite, c’est légitime, Monsieur Madame Parfaite. C’est même ce qu’il y a de plus sain.
Ne pas exprimer ou ne pas savoir exprimer une limite fait en sorte que le consentement se retrouve tout à coup à battre de l’aile, parce qu’une information cruciale n’est pas divulguée.
Pourquoi? Pour bien paraître, la soumise consent à une activité qui risque de finir par lui déplaire, ou dont l’intensité ou les modalités vont finir par lui déplaire, ou même qu’elles lui déplaisent déjà. Ce consentement devient plus flou, sinon factice, la soumise ayant plus peur des conséquences que peut entraîner son veto que les désagréments de l’activité en cours.
Comme si sur le coup, elle voulait sauver sa peau, la pôvre brebis…
Dans ces situations, c’est souvent plus tard que les choses se gâtent. Quelques heures ou… mois après, quand ce n’est pas plusieurs années plus tard.
La personne dominante peut alors se retrouver devant de mauvaises surprises. Elle se fait alors dire qu’elle n’a pas pu, ou pas su, mettre fin à l’activité en cours. Qu’elle aurait dû voir, tous les bons Maîtres le voient, les vraies Maîtresses savent ces choses, voyons, que la personne soumise n’allait pas tout à fait bien, qu’elle n’était pas vraiment d’accord, qu’elle…
J’ai le sentiment d’entendre cette difficulté à d’abord dire « non », dans les nombreux témoignages de femmes publiés un peu partout dans la livrée des mouvements de libération de la parole dans les espaces publics.
Une manière de dire « non »?Il se trouve des gens qui évoquent la manière de dire « non ». Ainsi, il y aurait des manières acceptables de dire « non » et des manières inacceptables.
Le contexte joue évidemment beaucoup ici. Sinon quoi, tout dépend de la manière? Il existerait une « manière soumise » de dire « non »? Sérieusement? N’est-ce pas plutôt ce que la personne a à dire ici qui importe, et non pas la manière?
On sait que ledit « non » est difficile à prononcer par la personne soumise. Par orgueil, vanité, bravoure, défi, goût du risque et tutti.
Parfois, le « non » va sortir parfois dans un questionnaire de limites et désirs, par exemple. Mais pas toujours.
En public, la pression sociale est forte. La personne soumise va parfois accepter une situation ou une activité qu’elle n’accepterait pas autrement.
Cela dit, en cours de jeu, quand il sort le « non », il sort. Et pas toujours comme on le souhaiterait. Pour en avoir reçu quelques-uns dans ma vie de ces « non » prononcés par une soumise, pour avoir été témoin de situations où la personne soumise a lancé un « non » à la personne dominante, je cherche dans mes souvenirs ce qui peut bien s’apparenter à un « non » dit d’une « manière soumise »…
Quand un « non » est un « non »Bon, déjà, sur le coup, on sait qu’un « non » c’est un « non ». On va laisser faire les « un non, c’est un oui » et « un oui, c’est un non » qu’avait osé lancé le premier ministre canadien Pierre-Elliott Trudeau, en 1980, lors du premier référendum québécois. Ou comment mêler les pinceaux de tout le monde.
Ici, y’a pas de sémantique possible. Que ce soit avant, pendant, après toute interaction de pouvoir : un non, c’est un non.
Après ça, les significations de ce « non », les justifications, les non-dits, tout ça est une autre paire de manches. Le « non Maître » doit certainement être aussi riche que le « oui Maître ».
Parfois, dans le feu de l’action, le « non » se transforme en jurons ou en cris, en pleurs ou en accusations, en mouvements de recul ou de silence, voire en claques sur la gueule… bref, tout ce qui peut émerger d’une personne qui se soumet, quand on la pousse un peu le moindrement dans ses retranchements, oh juste oune piccolo…
Lors d’une séance BDSM intense et inspirée, l’exposition en direct des paradoxes d’une personne, l’exhibition de sa vulnérabilité et de ses failles au vu et au su, ce n’est pas toujours beau, chic, mesuré, policé ou calibré… bien au contraire…
C’est ce qui me fait croire que la manière se fait souvent malmener dans un rapport érotique de pouvoir… Je crains un tantinet pour une « manière soumise » de dire « non »… :- ))
Autrement, la vanité de la personne dominante risque de se prendre des rougeurs…
Voir Dire non, une discussion dans le groupe cercle O dans Fetlife. Voir aussi Le consentement, c’est pour les autres?
L’article De la difficulté à dire « non » ou le droit de veto non utilisé est publié dans le site cercle O - L'échange de pouvoir érotique.
En juin 2017, le gouvernement canadien a adopté la loi C-16 pour ajouter "l'expression ou l'identité de genre" aux motifs de discrimination interdits par la Charte canadienne des droits de la personne.
- Chroniques de Marie SavoieVous avez internet ? Vous avez 15 minutes devant vous ? Alors, courez sur arte.tv pour découvrir le court-métrage sobrement intitulé « Pornstar » avec Liza del Sierra. Elle y campe une performeuse qui fait son come-back, plus vraie que nature.
Je le dis tout de suite : « Pornstar » est une très bonne surprise, à tel point qu’on aurait aimé qu’il dure plus longtemps. En un quart d’heure, Thomas Finkielkraut et Maxime Caperan abordent une multitude de points très justes qui réussissent à capturer tout un pan du milieu du porno en France.
La scène se déroule dans un salon de l’érotisme où l’on croise tous les personnages qu’on s’attend à retrouver : une débutante paumée, une starlette froide et prétentieuse aux premiers abords, des fans un peu timides ou un peu lourds, et le vieux briscard censé s’occuper des filles. On suit le personnage joué par Liza, une star du X qui fait son grand retour après avoir quitté le milieu pendant 5 ans. On comprend au fil des dialogues qu’elle a rencontré des difficultés à se reconvertir, ce qui l’amène à reprendre le collier.
« Quand t’arrêtes le porno, t’as plus les avantages, mais t’as tous les inconvénients. »
Le court-métrage raconte l’évolution qu’a connue le milieu ces dernières années ; le manque d’opportunités pour les actrices souvent obligées de parcourir les salons pour compléter leurs revenus ; l’Internet qui ne vous oublie pas, même après plusieurs années d’absence… On y voit la solitude du métier, les différentes façons de l’aborder, et la force de caractère nécessaire à la survie.
À regarder également pour compléter, l’interview de Liza autour de la préparation du film. Elle dit avoir apprécié que les réalisateurs aient pris le temps de discuter avec des personnes du milieu pour « ne pas dire des bêtises » et aient réécrit le personnage pour qu’il lui colle un peu plus à la peau. Ceci explique sans nul doute la justesse des textes, parfaitement interprétés par un casting impeccable et une Liza del Sierra qui nous livre une performance d’actrice aussi réussie que touchante.
Je me permets cependant un point négatif : en lisant la fiche du film sur le site de la production « Les films du clan », j’ai roulé les yeux quand j’ai vu la longue liste de partenaires de production du film. Car oui, pour faire des fictions sur la vie des pornstars, on vous soutient… mais si vous en êtes une ? ou que vous voulez produire un de ces films pornos dont parle si justement ce chouette court-métrage ? Là, il n’y a plus personne. C’est pourquoi on se réjouit doublement que les réalisateurs aient collaboré avec les performeuses.
Nothing about us whithout us.
Pornstar, de Thomas Finkielkraut et Maxime Caperan,
avec Émilie Delaunay, Lea Rougeron, Nina Lopata et Luc Schwarz.
À voir sur Arte.tv jusqu’à vendredi.
A l'occasion du 4 mars, journée mondiale de lutte contre l'exploitation sexuelle, le Mouvement du Nid rend publique sa campagne de prévention contre la prostitution des mineurs et en particulier trois nouvelles vidéos de sensibilisation aux dangers de la prostitution, de la pornographie (prostitution filmée), et des préjugés sexistes. Objectif : la prise de conscience collective de la violence prostitutionnelle.
Quelle éducation à la vie affective et sexuelle voulons-nous offrir aux nouvelles générations ? Beaucoup de parents et d'adultes encadrants s'inquiètent aujourd'hui de l'essor de la prostitution et de la pornographie impliquant des mineur·es.
La Journée internationale de lutte contre l'exploitation sexuelle, le 4 mars, est l'occasion de réfléchir avec eux·elles et de dénoncer les causes de cette forme de violence : le sexisme et le racisme, la marchandisation des êtres humains et le fait de traiter en objets des femmes et des enfants. Il n'a jamais été aussi simple d'être proxénète qu'aujourd'hui, grâce aux facilités permises par les réseaux sociaux (prise de contact avec des victimes potentielles) et les outils offrant en tout anonymat de louer en ligne une chambre d'hôtel, un chauffeur ou encore d'échanger de l'argent. Dans le même temps, les jeunes sont martelés de messages consuméristes et sexistes, présentant l'achat d'actes sexuels comme une activité économique ordinaire et gommant la violence intrinsèque de l'exploitation sexuelle.
Trois vidéos pour rompre avec les idées reçues
Le Mouvement du Nid lance le 4 mars prochain 3 vidéos de sensibilisation abordant la prostitution, la pornographie et les préjugés sexistes.
Proxolab et Porno, hors cadre, amènent les jeunes à réfléchir à la prostitution et à la pornographie du point de vue des personnes exploitées, à mieux cerner les rapports de pouvoir et de domination qui y sont poussés à l'extrême.
On n'est pas des caricatures leur offre de s'exprimer sur leurs idéaux en matière de vie affective amicale, amoureuse - et sexuelle : qu'est-ce qui fait qu'une rencontre peut nous rendre heureux, heureuse ?
La campagne nationale, soutenue par le Secrétariat d'Etat chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, comporte trois volets :
relayée par le réseau du Mouvement du Nid et ses partenaires associatifs et institutionnels travaillant dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (vidéos à relayer ci-dessous)
les trois spots seront utilisés comme support pédagogique dans les classes des 16 académies où intervient le Mouvement du Nid.
le Mouvement du Nid propose une nouvelle formation spécifiquement centrée sur la question de la prostitution des mineur·es, à destination des personnels éducatifs, des travailleurs/euses sociaux et tous les personnes confrontées la prostitution des mineur·es.
Cette formation s'articule en 5 modules, au choix, selon vos besoins :
1 – La prostitution des mineur.es : une réalité à appréhender.
2 – L'adolescent.e ou l'adulte en devenir : quels changements, quels enjeux ?
3 – Cyber-violences, hypersexualisation, pornographie : des modèles ?
4 – Repérer, accueillir et accompagner : penser la relation d'aide.
5 - La prévention : un levier pour interroger les représentations et éveiller l'esprit critique
Pour tout renseignement sur nos formations, écrire à formation@mouvementdunid.org
Le mouvement du Nid, acteur de terrain, de prévention et de formation
Le Mouvement du Nid est une association de terrain, agissant en soutien auprès de personnes en situation de prostitution. Un grand nombre d'entre elles a connu avant ses 18 ans des épisodes de prostitution et/ou de violences sexuelles. Depuis 30 ans, le Mouvement du Nid s'implique dans la prévention et l'éducation à la vie affective et sexuelle, ce qui lui permet de rencontrer plus de 20 000 jeunes par an sur tout le territoire français. Il organise également des sessions de formation des professionnel·les sur la prostitution des mineur·es.
Nous aurions pu titrer, comme l’a fait AVN pour encourager le clic, que Pornhub poursuivait des sites et des Internautes, les accusant de piratage : en effet, une multitude de plaintes sont en cours contre des utilisateurs suédois et des poursuites sont engagées contre des tubes. Nous aurions pu, mais ce serait inexact.
Pourquoi ce choix de ne pas faire simple pour attirer les lecteurs ? Parce que Pornhub n’est pas à l’origine des poursuites judiciaires que nous allons détailler plus bas. C’est la holding MindGeek qui dirige ces opérations contre le piratage à travers sa branche MG Premium Ltd, responsable des œuvres audiovisuelles et du respect des droits d’auteur.
Si le studio Brazzers fut la première pierre de l’édifice immense que deviendra MG, Pornhub en fut la seconde. Cette cohabitation, discrète au début, puis assumée, fait partie de l’ADN de la holding. Désormais, MindGeek remplit des formulaires dénommés DMCA d’une main pour ses studios. De l’autre, la firme supprime de ses tubes les contenus des autres studios (et vidéastes indépendants) signalés aussi par DMCA.
Pour rappel, les tubes possèdent le statut d’hébergeur, ils ne sont pas complètement responsables des contenus mis en ligne par des tiers sur leur plateforme. Ils ont juste l’obligation de les supprimer dans le cas où le détenteur des droits d’auteur le réclame via un formulaire DMCA.
Ottawan chantant leur tube mythique : D.M.C.A MindGeek s’attaque aux tubes…Gustavo Turner, rédacteur chez XBiz, nous raconte que les avocats de MG poursuivent les responsables des sites YesPornPlease et Vshare.io. Ces plaintes concernent des milliers de leurs contenus audiovisuels protégés par les droits d’auteur. Le dossier de 60 pages cible 3 078 vidéos piratées.
Pour citer l’article de Turner :
MG Premium alleges that the defendants « own and operate websites engaged in the business of copying and distributing infringing audiovisual works » under the guise of « acting as a distributor of user-generated content. »
XBiz
Nous pourrions traduire cet extrait ainsi : MG Premium allègue que les accusés « détiennent et exploitent des sites dont l’activité consiste à copier et distribuer des œuvres audiovisuelles frauduleuses » sous le couvert d' »agir comme diffuseur (ou hébergeur) de contenus générés par les utilisateurs.«
Le combat continue et dure depuis un moment, car nous constatons que MG a déposé bon nombre de demandes de suppression de contenu pour atteinte aux droits d’auteur auprès de Google, comme cela est stipulé sur cette page dédiée. Plus de 16 000 sites ont été visés, équivalant à plus de 270 millions de liens délictueux.
… et aux InternautesParallèlement à cette poursuite en bonne et due forme contre des tubes quelconques, AVN rapporte, avec un titre biaisé, les plaintes en cours contre des Internautes suédois suspectés de piratage. Le média américain tient apparemment l’info de TechNadu, un site en anglais sur l’actualité technologique basé en Inde. Ces derniers relaient l’affaire suite à un article sur TorrentFreak, publication dédiée à l’actualité autour d’Internet, la vie privée, les droits d’auteurs, le partage de fichiers – bref le piratage. Pour finir, le petit train de la news nous amène à la source originelle, la locomotive qui entraîne jusqu’à ce papier : un communiqué de presse du fournisseur d’accès Internet suédois, Bahnhof.
Avec l’aide de Google Traduction, nous constatons que le texte de Bahnhof confirme bien les informations rapportées par TorrentFreak : depuis octobre 2019, MG Premium a commencé à déposer des recours judiciaires pour identifier des utilisateurs de BitTorrent via leur adresse IPs. Le FAI ne semble pas très heureux d’avoir l’obligation légale de transmettre ces données, car le communiqué emploie les termes d’extorsion et de chantage (« utpressning » en VO) pour qualifier les pratiques de MG. Mais nous apprenons qu’ils ne seraient pas les seuls, puisque Gamma Entertainment (l’entreprise derrière Adult Time, GirlsWay, Pure Taboo, etc.) agirait avec les mêmes méthodes, mais Bahnhof n’apporte pas de preuves sur ce point.
MG compte actuellement 8 requêtes judiciaires pour identifier les personnes cachées derrière les IPs incriminées, ce qui représente 16 594 IPs. Une fois les noms et adresses obtenus, les avocats envoient à chacun une lettre faisant mention de partage de fichier d’un film, en spécifiant qu’il est érotique. Pour ne pas aller en justice et avoir un procès sur le dos, la personne est invitée à régler 7 000 couronnes suédoises, soit l’équivalent de 660 euros. Cela représente au final presque 11 millions d’euros, si chaque IP correspond à un individu et que ce dernier vire le montant sans broncher. Ce système fonctionne en Suède depuis 2016, selon le FAI, et ne concerne pas seulement le porno.
Une de ces fameuses « lettres d’extorsion » – telles que les désigne Bahnhof – pour le film A Step Above My Husband que vous pouvez acquérir légalement en cliquantBahnhof ne goûte guère ce procédé, il semble défendre un Internet très libertaire. Cependant, MG se fend d’une explication rapportée par TorrentFreak. Un représentant dit que ces opérations visent à réduire le piratage. Ils testent plusieurs méthodes, comme nous venons de le voir, « en ciblant les responsables de sites Web, les FAI ou hébergeurs de ces sites et, dans certains cas, les utilisateurs finaux qui profitent ou partagent des œuvres piratées. »
TorrentFreak pointe également la pratique des services VPN de ne pas conserver les IPs des utilisateurs. VPNHub, détenu par MG, ne semble pas faire exception selon le média spécialisé. Difficile alors de poursuivre des personnes partageant des fichiers enfreignant le droit d’auteur.
La piraterie n’est jamais finieMindGeek œuvre donc activement pour protéger ses droits d’auteur. Quoi de plus normal, au final ? Cependant, l’existence de tubes au sein de sa structure agace, surtout quand le titre de presse est trompeur. Nous le constatons à la lecture des tweets de Mike Quasar, Craven Moorehead ou encore Jacky St James, tou·te·s réalisateur·ice·s pour la concurrence.
Bahaha!!!! If this wasn’t so pathetically ironic it would be hilarious. Pornhub sues for piracy !!!! You can’t make this stuff up. https://t.co/VYpj3Vzupr
— Mike Quasar (@mikequasar) February 28, 2020
La performeuse Jessy Dubai est la seule à défendre MG.
MindGeek se positionne sur tous les fronts. Un pied dans le #PayForPorn, un pied dans le « porno gratuit ». Le beurre et l’argent du beurre comme le dit le proverbe, probablement normand.
Nous laisserons la conclusion de cet article à Alanis Morissette avec son tube Ironic.
Cette journée, entièrement gratuite, est consacrée à la santé des femmes et plus particulièrement à leur accès aux soins. À partir de 14h00, une représentation de la pièce de théâtre J'aimerais arrêtée sur la prostitution étudiante, d'après une expérience réelle, permet d'aborder le sujet auprès de professionnel·les de santé qui sont bien souvent un des premiers interlocuteurs pour les personnes en situation de prostitution.
Ce salon Santé des femmes prend place dans le cadre de la Journée des droits des femmes. Il est organisé par la Direction cohésion sociale politique de la ville/ lutte contre les discriminations, Égalite femmes-hommes du Conseil de Territoire du pays de Martigues en collaboration avec le Service Observatoire et Promotion de la Santé du Pays de Martigues.
Infos pratiquesÀ la Maison du Tourisme de Martigues, le 03 mars 2020 à partir de 10h00.
Public adulte et adolescent
Renseignements 04 42 06 93 50
Programme détaillé ci-dessous.
À 14h00, spectacle J'aimerais arrêtée sur la prostitution étudiante, par la Compagnie du Sablier. D'après le livre Prostitution étudiante : en sortir de François Wioland du Mouvement du Nid.
Ce spectacle présente les échanges réels avec une jeune étudiante se déclarant "profondément ancrée dans la prostitution".
Programme
• De 10h à 12h ateliers et stands
• 13h30 réouverture des portes
• 14h spectacle au sujet de la prostitution étudiante de la Compagnie du Sablier d'après le livre "Prostitution étudiante : en sortir"
de François Wioland du Mouvement du Nid.
• 16h à 17h30 ateliers et stands
Partenariat et animations
Service de diabétologie de l'Hôpital de Martigues Maison départementale de la solidarité
Service Prévention éducative et accès au droit
Stand d'aromathérapie
Atelier de massage assis,
Association Santé Environnement France
CEGID, centre de dépistage de l'hôpital de Martigues Association Cyclosein
Atelier de fabrication de cosmétiques bio
Exposition sur le parcours de santé
Marc Dutroux est un électricien belge, qui, en 2004 a été condamné pour « assassinats, de viols sur mineurs, de séquestrations, d'association de malfaiteurs et de trafic de drogue. ». Il a été arrêté en 1996 ; il a été condamné pour avoir assassiné An Marchal et Eefje Lambrecks et violé Henrieta Palusova, les sœurs Manckova, Laetitia Delhez, Sabine Dardenne, An Marchal, Eefje Lambrecks, Julie Lejeune et Melissa Russo. Cette affaire, tant par l’horreur de faits que par l’incurie des services de police et de justice a eu un retentissement international. Dés son arrestation, Dutroux est mythifié et devient Le Pédophile, Le Monstre.
Je me suis souvent demandée pourquoi Dutroux avait incarné ce rôle alors que bien d’autres hommes comme Christian Van Geloven ou Didier Gentil ont commis des actes tout à fait atroces. Il me semble qu’il n’y a pas d’argument rationnel à cela mais on peut en revanche constater combien nos obsessions autour du pédocriminel et assassin Dutroux ont ralenti la lutte contre les violences sexuelles sur les enfants et les mineur-e-s en général. Rappelons-le une nouvelle fois ; selon l’enquête Virage, 40% des femmes interrogées dans cette enquête et 60% des hommes ont connu les premières violences sexuelles lorsqu’ils avaient moins de 15 ans. A plus de 80% ces violences ont été commises par la famille ou les proches.
Et pourtant année après année, plus de 20 ans après l’arrestation de Dutroux, les hommes qui violent des enfants ont encore dans notre inconscient, son profil et son modus operandi : un homme, frustre, qui enlève des enfants pour les violer dans des conditions atroces et parfois les tuer. Un homme mal inséré socialement, qui vit de petits boulots et de délits divers.
Cette image pratique participe à la culture du viol c’est-à-dire à l’ensemble des idées reçues autour des violeurs, des victimes et des viols eux-mêmes.En définissant Dutroux comme étant l’archétype du violeur d’enfants, de fait nous tendons à montrer que tous ceux qui ne commettent pas des actes de la même gravité que ceux de Dutroux (et bien peu le font) ne sont au fond pas si terribles.
Il ne s’agit pas de comparer ici les actes de Polanski et Dutroux. Même s’il le dit pour de très mauvaises raisons, Finkielkraut a raison de dire que Polanski n’est pas Dutroux. Dans son esprit, cela l’exonère de tout crime. Dans le mien cela signifie simplement que Polanski n’est pas un assassin et qu’il est sans aucun doute capable de s’amender (plus aucune victime n’a rapporté des faits de viol après 1983) ; ca n’empêche pas qu’il ait commis des viols, qu’il n’a pas été condamné pour cela et qu’il se permet des remarques tout à fait déplacées pour le dire gentiment, lorsqu’on lui rappelle ses actes.
Mais ce qui est intéressant c’est de constater combien Polanski a au fond pris la place de Dutroux dans l’esprit du grand public. Je suis modératrice de contenus sur Internet depuis les début des années 2000 ; sans prétendre que les commentaires seraient une source fiable pour jauger l’opinion française, il me semble intéressant de montrer combien ils ont évolué. Il y a encore dix ans, la grande partie de la société française était pro-Polanski en accusant la victime qui a porté plainte de tous les maux. Elle était régulièrement trainée dans la boue, comme sa mère, insultée etc. Et je pourrais très exactement dater le moment où l’opinion publique a commencé à changer, c’est octobre ou novembre 2019 au moment du témoignage de Valentine Monnier. Il ne se passe pourtant rien de très nouveau ; on sait déjà que Polanski a violé Geimer, on a X autres témoignages. Mais celui-ci semble changer la donne ce qui n’a rien de très rationnel au fond.
On pourrait s’en réjouir, mais, vous finissez par me connaitre, je ne peux m’empêcher de m’étonner d’une société si prompte à condamner Polanski (alors qu’il était l’homme à défendre 6 mois avant) alors que, d’un autre côté, l’immense majorité des victimes de viols continuent à dire qu’elles sont mal reçues et soutenues par leur famille, leur ami-e-s, la police etc lorsqu’elles parlent. Et les réseaux sociaux nous montrent chaque jour ce qu’il se passe lorsqu’une victime parle ; elle est là aussi trainée dans la boue. J’étais ainsi très étonnée de voir des hommes, qui en temps normal se contrefoutent des violences sexuelles, voire même sont masculinistes, prendre fait et cause contre Polanski.
Je crois au fond que Polanski joue un rôle d’épouvantail confortable. Rôle que jouera peut-être Matzneff, s’il décide, comme je le crois, de balancer quelques noms dans la presse, pour redevenir l’objet de nos attentions. Je parlais de culture du viol tout à l’heure pour définir les idées reçues entourant les violeurs. Deux idées sont très courantes :
- la première est l’altérisation du violeur ; c’est-à-dire que nous faisons du violeur un être rare, forcément monstrueux, forcément loin ce que nous sommes (si on est un homme), forcément loin des hommes que nous fréquentons (si on est une femme ou un homme). Cette idée aide beaucoup d’hommes à ne jamais s’interroger sur leurs comportements sexuels ; ils savent (cas Dutroux) qu’ils n’ont jamais enlevé des enfants pour les violer à répétition et enfin les tuer. Ils savent (cas Polanski) qu’ils ne sont pas de richissimes réalisateurs avec 9 accusations de viol aux fesses. Et c’est, à mon sens, tout l’écueil de #MeToo. S’il est important de parler des violences sexuelles par secteur d’activité pour mettre en place des bonnes pratiques dans ces secteurs, cela contribue aussi malheureusement à faire croire, que le problème est circonscrit à un domaine ou que c’est le domaine qui crée le viol. C’est ce qu’on avait par exemple lu au moment de l’affaire DSK, la politique était un milieu difficile, avec beaucoup de stress, ce qui expliquait qu’il ait « craqué » (alors qu’être interimaire à Sodexo c’est une bonne planque tranquille et sans stress). S’il est important de nommer ceux dont on sait qu’ils ont violé, on se heurte là encore à un mur ; nommer des hommes célèbres, médiatiques, sert paradoxalement l’immense majorité des violeur qui, eux, ne sont ni célèbres, médiatiques. Cela leur permet encore une fois de se distancier et de se dire que puisqu’ils ne sont pas comme ces hommes célèbres, alors les viols qu’ils ont commis ne le sont pas non plus.
- la deuxième est le danger extraordinaire à imputer à la célébrité et à la richesse l’impunité donc a pu bénéficier Polanski. Il existe des biais dans la justice et ce quel que soient les crimes et délits commis. En clair il y a plus de pauvres en prison que de riches et cela vaut pour les violences sexuelles. Cela s’explique de différentes façons, les pauvres subissent plus de contrôles (des services sociaux par exemple) ce qui peut permettre de détecter une situation d’inceste. Les pauvres sont moins armés pour se défendre face à la justice. Mais ce biais ne doit pas nous faire oublier que l’immense majorité des victimes ne portent pas plainte, que s’il y a plainte, les deux tiers sont classés sans suite et qu’un procès n’aboutit pas forcément à une condamnation (on se souvient du viol de cette enfant de 11 ans où il y a eu acquittement au premier procès). La réalité est donc toute simple ; l’immense majorité des violeurs s’en tirent sans mal. Pas parce qu’ils sont riches et célèbres mais parce tout simplement par sexisme et misogynie. Nous avons tous et toutes grandi dans une société où l’on nous apprend que les femmes sont fourbes (2000 ans de christianisme où l’un des principaux personnages féminins Eve, fout tout en l’air par ruse, en faisant croquer à Adam la pomme, ca laisse des traces), qu’elles mentent, qu’elles font des histoires pour rien, qu’elles sont hystériques et mal lunées. Les hommes s’en tirent parce qu’une femme ne vaut pas grand-chose. Alors bien sûr il y a des biais racistes ou de classe ; un homme noir qui viole une femme blanche risque davantage la prison qu’un homme blanc. Un homme pauvre risque davantage la prison qu’un homme riche. Mais ne nous y trompons pas, la richesse et la célébrité de Polanski l’ont aidé mais ce n’est pas cela qui a aidé à constituer son impunité. L’immense majorité des personnes violées l’ont été par des hommes qui n’étaient ni riches, ni célèbres et qui s’en sont très bien sortis. Imputer le viol (et son impunité) à la richesse et à la célébrité c’est encore une foi oublier qu’il existe des femmes riches et célèbres et qu’elles ne violent pas. C’est encore une fois procéder à une stratégie d’altérisation pour les hommes qui dénoncent Polanski en leur permettant de ne pas s’interroger sur leurs propres comportements puisqu’ils n’ont de toutes façons rien à voir avec lui. Rappelez-vous que la majorité des victimes ne portent pas plainte parce que nous avons organisé une société où avoir été violée est honteux, où on ne se rend pas toujours compte qu’on l’a été (si on est persuadée que le viol conjugal n’existe pas, on n’ira pas porter plainte si ca nous arrive) et où l’intégrité d’une femme compte moins que le fait de mettre un pauvre homme devant la justice.
Les hommes qui violent, violent parce qu’ils le peuvent. Parce que notre société au-delà d’un discours convenu sur certains types de viols (les plus horribles, ceux qui n’arrivent quasiment jamais) nous berce avec des idées reçues sur les « vrais violeurs », les « bonnes victimes » et ce qu’est un « vrai viol ». Les hommes qui violent violent parce qu’on leur a expliqué dès leur plus jeune âge, que c’est ce qu’on fait quand on est un bonhomme, qu’au fond les filles finissent par aimer ça et que, de toutes façons une fille valant moins qu’un garçon, elle doit se soumettre à ses désirs. Elle compte au fond si peu. Les hommes violent, parce qu’ils se convainquent que ce n’était pas vraiment un viol (« je n’avais pas de couteau ») qu’elle a aimé ça au fond ou qu’elle l’a cherché cette salope. Et ils sont appuyés par ca par toute la société. Relisez, pour ceux d’entre vous qui ne sont pas féministes ce que vous avez pu dire de Samantha Geimer il y a dix ans, lorsqu’elle n’était pas la parfaite victime à utiliser pour défendre Polanski. Les faits n’ont pas changé mais vous les trouviez curieusement acceptables il y a dix ans. Alors un biais social oui ; oui le plombier est plus jugé et va plus en taule que le notable s’il est accusé de viol. Mais en faire une simple histoire de classe, éviterait encore une fois la question principale ; ce sont les hommes qui violent. Et ils violent parce que nous leur offrons un assentiment tacite, en trouvant dans la majorité des cas des circonstances atténuantes aux violeurs et aggravantes pour les victimes.
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Comment parvenir à faire « fontaine » ? Toutes les techniques pour faire jouir une femme et déclencher des torrents de plaisir féminin…
Connue depuis l’époque du « père de la médecine« , Hippocrate, l’éjaculation féminine devait faire partie intégrante de la conception d’un enfant. Cette théorie a été contredite par Aristote qui voyait en elle la simple expression d’un plaisir. Considérée par Sigmund Freud comme étant un des symptômes de l’hystérie, représentée de façon parfois grossière dans le porno, l’éjaculation féminine fascine, car elle est un des seuls moyens de constater visuellement (et sans simulation) le plaisir féminin. Union fait le point et vous donne ses conseils.
L’éjaculation féminine : comment ça marche ?Tout comme les hommes, les femmes ont la capacité d’éjaculer. Ce qui entre en action dans l’éjaculation féminine est ce que l’on appelle les glandes para-urétrales ( ou de Skene). Ces dernières sont l’équivalent de la prostate chez l’homme. Ce sont des petits tuyaux reliant ces glandes à deux orifices situés de chaque côté de celui du méat urinaire.
Par conséquent, il ne faut pas confondre la cyprine avec le liquide émis lors de l’éjaculation des glandes de Skene . La vessie, sous l’effet de l’excitation ainsi que la stimulation (qui n’implique pas forcément une pénétration) va se remplir rapidement et produire un liquide. Ce liquide va être expulsé par le méat urinaire. Ce n’est pas pour autant de l’urine, simplement ce que l’on appelle des sécrétions vésicales. C’est d’ailleurs cela que l’on va surnommer « squirting« . Désormais vous vous demandez sans doute comment faire éjaculer une femme ou bien encore comment me faire éjaculer toute seule ? Sachez qu’il y a...Lire la suite sur Union
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Arrêtée, emprisonnée, torturée : la militante iranienne de 44 ans raconte son chemin de croix, de son emprisonnement à son exil au Canada, dans La liberté n'est pas un crime, coécrit avec la journaliste Rima Elkouri et paru le jeudi 27 février.
Notre consœur Julie Hainaut signe d’ailleurs pour l’Arrière-Cour, une lettre d’informations éphémère et indépendante lancée à l’occasion des élections par Raphaël Ruffier-Fossoul, ancien rédacteur-en-chef de Lyon Capitale, un intéressant papier sur le rapport qu’entretiennent les candidat·es lyonnais·es à la Mairie et à la Métropole au féminisme.
Si Grégory Doucet et Bruno Bernard, pour Europe Écologie Les Verts, Nathalie Perrin-Gilbert, pour Lyon en commun, Sandrine Runel et Renaud Payre, pour La Gauche unie ou encore David Kimelfeld, pour Ensemble avant tout, semblent plutôt à l’aise avec la notion de féminisme et accordent une attention particulière à la lutte contres les inégalités femmes-hommes dans leur programme, toutes et tous n’ont pas cette aisance face aux questions de la journaliste.
Ainsi, Agnès Marion et Andréa Kotorac, pour le Rassemblement national, s’effrayent sans surprise du « communautarisme féministe ». Yann Cucherat, pour La République en marche, craint quant à lui le côté « jusqu’au-boutiste » du féminisme, si tant est que cela ait un sens. François-Noël Buffet, candidat Les Républicains à la Métropole de Lyon, refuse le « marketing féministe » en présentant 14 hommes têtes de liste mais se dit néanmoins féministe. Enfin pour Étienne Blanc, candidat LR à la Mairie de Lyon, « il y a une forme de militantisme féministe dont l’objet n’est pas tant la protection des femmes ou les droits des femmes que la destruction d’un système et d’une organisation sociale ». Admettons que s’il fait référence à la destruction du patriarcat, on ne peut que se réjouir de sa définition. Pas sûr, néanmoins, qu’il partage notre enthousiasme.
D’ailleurs, concernant Les Républicains, le dévoilement de la liste du 3e arrondissement de Lyon nous a permis de découvrir en tête de liste Béatrice de Montille, une entrepreneuse mère de 4 enfants ayant vécu à Londres, qui admet ne pas être favorable au mariage pour tous, et qui compte parmi ses colistiers Olivier Delucenay, référent régional de Sens Commun, mouvement créé en réaction à la loi ouvrant le mariage au couple de même sexe.
À l’heure du choix, n’oublions pas quels sont nos combats.
© Lindsey LaMont
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Depuis 2011, DésirCam s’est installé dans le monde de la cam francophone. Le site est fait pour vous si vous cherchez un site de cam pour un show privé dans un bon esprit, et sans problèmes de communication liés à la barrière de la langue : toutes les modèles y sont des femmes qui parlent français !
Après une rapide inscription gratuite sur le site, qui se veut comme « le premier club privé sur Internet », on accède aux shows soft et érotiques disponibles en public dans l’onglet « Camgirls en live » de DésirCam.
Le top 3 de janvierSi vous ne savez pas vous décider, l’onglet « Podium du mois » permet de voir qui a le vent en poupe dans les shows privés et de prendre doucement le site en main, le temps de trouver chaussure à votre pied. Vous trouverez aussi des miniatures des shows dès l’accueil du site, cliquez pour un aperçu et faites un petit tour sur le profil de la camgirl si vous voulez en savoir plus. On trouve des shows à toute heure, mais je vous conseille quand même de vous connecter plutôt en soirée, c’est bien plus animé !
Des profils completsLe site est fonctionnel et joli : un thème sombre, des onglets bien visibles et une navigation plutôt fluide. Pour tipper les performeuses – ou vous offrir un tête-à-tête avec la fille qui vous fait vibrer –, il vous suffit de remplir votre porte-monnaie avec des tokens prépayés, les « Points Désir ». Les paiements sont sécurisés sur le site, de quoi rassurer les viewers. Attention à bien activer et autoriser l’extension Flash pour la lecture des vidéos, sinon ce sera une vraie bataille pour voir un show.
L’animation de la plateforme profite aux performeuses et aux spectateurs·rices : soirées à thèmes, jeux concours et planning des shows publics, il y a de quoi faire et de changer d’air ! Un magazine met même en avant les camgirls pour mieux les connaître, avec leur présentation et leur témoignage. Opérer sur DésirCam est visiblement très agréable si on en croit les affirmations des modèles. Le mag publie aussi des articles avec des actualités et des conseils pour les camgirls, c’est très complet et fort instructif.
Et pour les camgirls alors ?Pour les hôtesses, c’est tout bénef’ : les conditions d’utilisations sont claires, tout comportement irrespectueux de la part d’un·e spectateur·trice entraîne un bannissement définitif. De plus, le système de rémunération s’effectue à la minute de diffusion, c’est bien plus stable comme revenu que la plupart des autres sites de cam.
Objets de désir sur Jolie FannyLes hôtesses peuvent aussi combler leurs fans via une boutique en ligne en vendant des photos, des vidéos, ou encore des sous-vêtements et sex toys utilisés. Les contenus et produits dispo à l’achat sont diversifiés : vidéos home-made, sets de photos, mais aussi paires de chaussettes et bonbons et confiseries au goût de votre camgirl préférée. JolieFanny est une boutique riche, qui donne la liberté aux performeuses quant à ce qu’elles veulent proposer. Collant, poils pubiens, podcast sexy, mégots de cigarettes avec traces de rouge à lèvres, il y en a pour tous les goûts.
On m’a jeté un sortEn navigant sur le site un vendredi soir, peut-être y croiserez-vous Enchanteresse. J’ai eu un coup de cœur pour elle. Sa longue chevelure rousse, son air mutin et son rire adorable ont eu raison de moi. Passant une bonne dizaine de minutes à peaufiner le set up, la lumière, l’angle de sa webcam, son perfectionnisme m’a touchée. Elle répond à chacune des personnes présentes dans sa room, en réajustant doucement son corps dans son body en coton. De quoi donner envie de répandre ses Points Désir.
La flamboyante EnchanteresseDans une légèreté totale, Enchanteresse s’amuse des messages dans le chat, plaisante avec ses spectateur·ices, sans pousser à l’achat, elle rappelle qu’elle est là pour s’amuser, et qu’elle disponible pour passer dans un show privé, mais le sourire aux lèvres, elle reçoit des Points Désir et se met en action, elle joue avec sa bouche, écarte sensuellement les jambes. Pas de pression ici, l’ambiance est tranquille, il n’y a pas foule dans le chat, mais elle reconnait des habitués. Elle nourrit sa communauté, c’est agréable de ne pas se sentir comme « un gris » de plus.
Sur DésirCam, il ne faut pas s’attendre à avoir à sa disposition des centaines de filles disponibles, le site privilégie la qualité. Chacune des hôtesses est à l’écoute des viewers, l’ambiance est excellente dans les rooms, les camgirls connaissent les habitués. N’hésitez pas à vous référer au profil des performeuses, bien souvent leur description est explicite et vous indiquera ce que vous pouvez attendre.
Image en une DeMorris Byrd on Unsplash
Une étude menée en 2016 montrait que les femmes plaçaient en tête de leurs fantasmes la double pénétration avec deux hommes. Mais ce fantasme n’est-il que féminin ? Trois hommes qui ont tenté l’expérience de la double pénétration nous livrent leur témoignage.
Une sensation « terriblement excitante »Adam a 25 ans. Il s’agissait pour lui d’un fantasme qu’il avait depuis très longtemps : « Depuis le début de ma vie sexuelle, en fait. Dès mes 18 ans, ça me faisait rêver de faire une double pénétration. » Sa copine n’était pourtant pas pour au début : « Elle avait des appréhensions, elle considérait ça comme de la tromperie. »
À force de communication, il finit par la convaincre de tenter l’expérience. Au moment de passer à l’acte, après « 25 bonnes minutes de préliminaires », il ont commencé. Il confie : « Ça m’a fait un peu mal au début, mais j’ai rajouté beaucoup de lubrifiant et ensuite tout allait mieux. »
Il décrit l’expérience comme « agréable » Ils étaient dans la position « du sandwich » et faisaient des va-et-vient à tour de rôle. Il nous raconte : « Quand il mettait un coup, moi je me retirais, et quand j’en mettais un, il se retirait. » Cette alternance était une expérience « terriblement excitante » pour Adam. Et la pratique de la double pénétration n’est pas un « signe de bisexualité ou d’homosexualité. Je suis hétéro à 100%. C’est simplement un fantasme mais je suis conscient de mon orientation sexuelle. » Il ne faut donc pas obligatoirement associer double pénétration avec bisexualité…
« Je voulais faire plaisir à ma copine »Il n’en reste pas moins que la...Lire la suite sur Union
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Le bébé a aujourd’hui 6 mois, et Pierre et la maman se sont organisés une vie bien particulière afin d’être de bons parents pour cet enfant.
Pierre vous raconte cette histoire fascinante à mes yeux, un vrai symbole d’à quel point la famille est en train de changer au XXIème siècle, n’en déplaisent aux adeptes de la Manif Pour Tous.
Les épisodes dont on parle dans l’entretien avec Pierre :
– Adrien et Fabien et leur parcours GPA
– L’épisode de mon frère, Fred
– Sebastian Marx et le zizi de son fils
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En 2017, une étude était réalisée sur le rapport des Français(es) aux sextoys et le résultat est sans appel. 47% des femmes avouent en avoir déjà utilisé un alors qu’elles n’étaient que 9% en 2007. Elles seraient 25% à en utiliser régulièrement et les camgirls n’échappent pas à la règle…
Mymiesexy Camgirl Cam4
Les sextoys « classiques »Que ce soit des canards vibrants, des plugs anaux ou des godemichets, les sextoys utilisés par les camgirls durant leurs shows sont très variés. Il n’est d’ailleurs par rare de voir, en direct, des tests de sextoys pour satisfaire les voyeurs, avec des conseils plutôt pertinents sur leur utilisation. Les sextoys vibrants permettent à leur utilisatrice de stimuler son clitoris et son point G en même temps. Une fonction très bien assurée par les sextoys de type Rabbit.
Les godemichets aussi ont la côte chez les camgirls car ils permettent de varier les formes et les tailles (et souvent de commencer « petit » pour finir « gros »). Mymiesexy, camgirl sur Cam4, propose même des show avec des « giga godes », en anal, vaginal ou gorge profonde.
Les sextoys « connectés »C’est toujours meilleur quand on peut agir sur le show. « Contrôler » le plaisir de sa camgirl. C’est à ça justement que servent les sextoys connectés. Dans l’univers de la webcam, ce serait les plus répandus. Grâce aux...Lire la suite sur Union
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J’ai testé pour vous le Satisfyer Wand-er, un sextoy XXL qui a plus d’un tour dans sa poche. À la fois vibromasseur « classique », il dispose d’un manche et d’une tête vibrante pensés pour masser aussi tout votre corps. Il propose plusieurs modes de vibrations permettant un maximum de plaisir, et des combinaisons s’adaptant aux besoins toutes avec la promesse de vous faire atteindre […]
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Les mille et une secondes
à ne pas être voulue, à arriver comme un cheveu tombé dans la soupe au rire jaune, l'enfant fille moins utile, il n'est pas un elle, la surpopulation et son lot de trop.
Ces temps-ci, on entend partout qu’il vaut mieux rester chez soi, si on n’aime pas porter un masque sur le visage. Bien que regrettable, ce renfermement, cet isolement craintif peut s’avérer profitable. Internet fonctionne toujours et le monde est à notre portée. On peut visiter l’Italie, la Corée du Sud et même la Chine via le World Wide Web, une formidable création qui, certains le soutiennent encore, n’a pas été inventée seulement pour regarder du porno.
Sémillante, Mini Diva l’est. Sautillantes, ses vidéos le sont. L’enthousiasme est contagieux, elle nous met la tête dans un shaker et on adore ça. La petite sœur de LeoLulu continue sa progression sur Pornhub. Elle a d’ailleurs atteint la 1e place du classement des modèles vérifiés. C’est beau d’assister à ce parcours impeccable.
Deux filles suçant une bite, c’est banal. Deux mecs léchant une chatte, je n’avais jamais vu ça encore, dans un porno. Remercions Devil’s Film pour cette découverte fabuleuse. Donte Thick et l’iconique Tony Orlando s’occupent de Lisey Sweet. Les présentations sont faites. Pour les mater, je vous conseille de vous rendre sur Adult Time.
Bim ! Grand coup dans les burnes, Andrea Rosu sait comment s’occuper des mecs. « Men are trash, oui mais on n’est pas tous comme ça. » Rebim ! Un autre grand coup dans les couilles. Vlan ! On a besoin de davantage de femdom dans nos vies, ça remet les idées en place et en plus, ça fait du bien, paraît-il.
Torri Lisek filme l’osmose, le bouillonnement qui parcourt le corps, le visage et l’esprit des performeuses dans leurs interactions. Cette vibration imperceptible, mais puissante, s’exprime par des indices minimes, lisibles en creux. Il y a les rires de June Fontaine, ses respirations, les regards de Manon Praline, ses gestes. Ce court BDSM intense révèle une électricité passionnelle irrésistible, des jeux autour de la douleur qui ne sont qu’une manifestation d’un certain bonheur. À visionner chez Pink Label.
April O’Neil est Sonic the Vadgehog, les anglophones apprécieront le jeu de mots. Vision de rêve ou de cauchemar, on ne sait jamais de quel côté penche le plateau de la balance du fap avec Wood Rocket. Illustration avec cette scène où le Doctor Hobotnick s’éprend des charmes bleutés de l’hérissonne. Tiens, ça ne vous rappelle pas un film français ?
Si vous avez aimé Sonic, vous adorerez cette vidéo perturbante de la fée Clochette.
Je mettrai mes mots dans tes mots et tu mettras tes mots dans les miens. De cette façon, nos vies resteront enlacées dans la mémoire infinie du temps.
- Louky Bersianik (1930-2011)Vous aimez Pornhub et ses statistiques de fin d’année ? Les titres aussi sarcastiques qu’un Tanguy Pastureau sous amphétamines ? Vous êtes au bon endroit. Aujourd’hui, YouGov nous éclaire sur les préférences des Millennials français (18-34 ans) en matière de plaisir solitaire.
Des chiffres surprenants (non)« Oh tiens, une nouvelle étude concernant les internautes et leurs préférences en matière de porno. C’est original, dis donc. Qui a pondu ça ? YouGov… ? Connais pas. C’est quoi ? Le nom du prochain méchant de James Bond ? Ah non, c’est un « prestataire spécialisé en études de marché » » – c’n’est pas moi qui le dis mais Google.
Bref, on nous apprend que les Millennials sont 63% à avoir déjà visionné du contenu pornographique : 79% des hommes contre 48% de femmes. Remarquez, entre ça et beugler des « OK boomer » à chaque fin de phrase, faut bien leur apprendre la vie à ces tire-au-flanc. Autre détail amusant : ils seraient 42% à avoir tenté de reproduire dans la vraie vie des pratiques vues à l’écran – 49% d’hommes et 31% de femmes. Dommage, l’étude ne précise pas le nombre d’accidents domestiques liés à ce mimétisme (fracture du pénis, tétons arrachés, descente d’organes, etc.).
Cette passionnante analyse des mœurs nous apprend également qu’ils ont leurs préférences en matière de porno, les chenapans. Eh ouais ma bonne dame ! Parmi les plateformes les plus connues : Youporn (71%) / Pornhub (56%) / Marc Dorcel (33%) / Brazzers (28%). Le Millennial est donc un économe branché ‘murica porn. Il se branle gratos. Pas fou l’animal. Soutenir l’industrie du cul ? Faut pas déconner. L’abonnement au Crossfit ne va pas se payer tout seul.
Cependant, comme l’affirme cet article de Mashable : les habitudes semblent se modifier, et il paraît que les millennials vont sauver l’industrie (rien que ça) en payant de plus en plus pour des contenus qui soutiennent directement un·e performeur·se. Wait and see.
Fap trackSoyons sérieux deux secondes. Tout bon fappeur sait prendre ses précautions au moment de se faire plaisir : verrouiller la porte, fermer le volet, passer en navigation privée et virer la photo de mamie du bureau. Mais quid de la discrétion sur Internet ? Le journaliste de l’extrême que je suis a décidé de réaliser un petit test, afin de se démarquer de la concurrence : installer l’extension Thunderbeam-Lightbeam sous Chrome. Un petit outil gratos qui permet de visualiser les trackers.
« Les trackers… Kécessé ? » Des petits mouchards chargés de récolter toutes sortes d’informations sur l’internaute durant ses promenades virtuelles, souvent à son insu sinon ce n’est pas drôle, pour mieux dresser son profil et vendre le tout aux sociétés de marketing. Ce qui nous donne : 27 trackers sur Youporn et 25 sur Pornhub, pour le parcours page d’accueil -> recherche de vidéos -> visionnage. Autant vous branler devant tous vos potes (non ne faites pas ça).
Notre verdict : fappez en vous branchant sur des sites pour adultes plus respectueux de vos données personnelles – nonobstant que ce n’est pas vraiment le cas de la propriété intellectuelle – (par exemple, Xvideos : 9 trackers). Et oubliez la navigation privée, elle ne vous rend pas invisible.
Cette madmoiZelle aime son mec, aime le sexe, mais pas aussi souvent que lui. Cette injonction à faire l'amour l'épuise, voici son coup de gueule.
Cet article Je suis en croisade contre l’injonction à la baise dans mon couple est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
Le porno t'a déjà filé des complexes ? C'est normal, et ça s'explique par les trucages et astuces qui ne reflètent pas la réalité ! La youtubeuse Sexpédition t'explique tout.
Cet article La vérité sur les trucages dans le porno est apparu en premier sur Madmoizelle.
La box Petits Plaisirs te livre chaque mois de quoi mettre du fun dans ta vie sexuelle... Sextoys, jouets érotiques et autres cache-tétons sont au rendez-vous !
Cet article [CODE PROMO] Une box de sextoys pour pimenter tes orgasmes ! est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
Dans la suite de cet entretien, Iris Brey expose le coeur de sa thèse sur le regard féminin à l’écran : à quoi peut-on le reconnaître ? Qu’est-ce que cela change à notre expérience de spectateurice ? Pourquoi est-ce qu’il ne s’agit pas d’une censure, mais au contraire d’une chance pour l’art cinématographique ?
Le female gaze n’est pas l’inverse du male gaze, il peut être produit quel que soit le genre du réalisateur ou de la réalisatrice. Il ne s’agit pas d’objectifier les hommes comme on objectifie les femmes, mais bien de tout réinventer : la manière de filmer, de raconter des histoires, de les évaluer en terme critique… et d’enseigner le cinéma !
RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS CITÉES DANS L'ÉPISODE
Retrouvez toutes les références citées sur https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/female-gaze-ce-que-vivent-les-femmes
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré dans le studio Surya Bonaly de Binge Audio (Paris 19e). Prise de son et réalisation : Quentin Bresson. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée d’édition : Camille Regache. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet épisode, il est question de cinéma et de séries télévisées vues par le prisme du genre. Victoire Tuaillon s’entretient avec Iris Brey, spécialiste de la représentation du genre et des sexualités à l’écran, critique de séries et de cinéma, enseignante à l’université de Californie à Paris, et autrice de « Le regard féminin : une révolution à l’écran » (éditions de L’Olivier).
Dans cette première partie, elles discutent de ce qu’est le male gaze, c’est à dire le regard masculin : à quoi est-ce qu’il correspond concrètement, en terme d’esthétique, de choix de mise en scène et de cadrage ? Où en est-on de la parité dans l’industrie cinématographique et pourquoi aujourd’hui encore, la majorité des films produits sont financés et réalisés par des hommes ?
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉPISODE
Retrouvez toutes les références sur https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/male-gaze-ce-que-voient-les-hommes
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré dans le studio Surya Bonaly de Binge Audio (Paris 19e). Prise de son et réalisation : Quentin Bresson. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée d’édition : Camille Regache. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis 2010, Dani Daniels impose son visage tendre sur nos écrans. D’abord dans des scènes lesbiennes, et puis dans des scènes hétéros, Dani est une touche-à-tout. Pilote d’avion et peintre, elle arrive quand même à devenir et rester une véritable star. On veut de l’authentique, et c’est Dani qu’on vient trouver. Performeuse avant tout, elle enchaîne les tournages en tant qu’actrice, mais aussi en tant que réalisatrice, et a été nommée de nombreuses fois aux AVN et XBiz Awards.
On la surnomme « la reine des cunnis » – Dani elle-même se définit bisexuelle et a souvent déclaré préférer tourner avec des femmes. Elle milite d’ailleurs pour la reconnaissance et les droits des femmes lesbiennes.
Dani aime Angela WhiteJe la voyais déjà partout en navigant sur les tubes, mais je l’ai vraiment découverte quand elle a pris le contrôle pour 24 heures du Snapchat de Pornhub. Sa voix et son sourire étaient si doux. Je n’ai pas résisté longtemps, une connexion sur Pornhub et hop, un abonnement en plus.
Elle n’est pas filiforme et – bordel ! – c’est si bon de voir ses formes bouger, quand elle danse, quand elle chevauche, quand elle jouit. Comme disent les jeunes, Dani a un boule qui chamboule. Je me souviens clairement des nombreuses fois où elle s’est affichée de dos, fesses découvertes, pour osciller, se trémousser, twerker.
Mais je crois que la raison principale qui me fait autant l’admirer, c’est sa manière de porter la lingerie. Cuir, résille, dentelle, tout lui va, c’en est presque rageant. Impossible de me souvenir de la scène entière, mais je l’ai vue une fois dans un ensemble avec des porte-jarretelles blancs et elle m’a donné le goût de cette couleur. Si Dani le porte, ça devient beau.
On peut la voir partout, c’est une reine des réseaux. Si comme moi vous êtes constamment pendu·e·s à votre téléphone, c’est un vrai plaisir. Chaque fois qu’elle apparaît sur mon écran, je ne peux réprimer un sourire. Et c’est comme si elle le savait : son sourire taquin et ses regards caméra rendent zinzin. Évidemment, elle est sur Pornhub, mais vous pouvez la retrouver en scrollant dans les transports sur Twitter, Instagram, Snapchat et même Tik Tok. Elle a aussi un site officiel et se retrouve souvent sur Cam Soda pour des shows live.
Dani est une véritable femme d’affaires, elle se diversifie autant que possible. Reine du transmédia, elle présente une émission télé sur Amazon Prime Video (UK et USA) et dirige, avec son mari, un podcast nommé The Two Onions, visible sur Youtube. Si vous voulez du merch, c’est possible, vous aimerez aussi son café.
Et puis, un jour, je commençais tout juste à écrire pour le Tag, et je suis tombée amoureuse. Bon, c’est un grand mot, je le conçois, mais c’était un pur crush de l’espace. Elle a tourné une scène avec le blondinet Michael Vegas et c’était le plus beau jour de ma vie. Cette scène, c’est la quintessence de la beauté de Dani, une explosion de sourire et de bonheur.
Je l’aime parce que c’est l’archétype de la meuf cool et détente. La fille naturelle, pas au sens où on pourrait l’entendre de « pas maquillée et sans artifice », non, elle est nature parce qu’elle ne se prend pas la tête. Quelle elle éclate de rire c’est doux ; quand elle tourne, elle s’amuse de tout et elle se passionne pour tout ce qu’elle produit.
Dani a marqué ma consommation de porno, m’a incitée à suivre des actrices, à les lire. Aujourd’hui, je cherche des modèles comme elle, parce qu’elle est pour moi LA performeuse. C’est elle que je préfère. Elle a inspiré le contenu que je regarde et celui que je produis, c’est cette fille que je veux voir et que je veux être.
Ses réseaux : Pornhub / Twitter / Instagram / Snapchat / TikTok : DaniDanielsTikTok
A l'occasion des élections municipales, le Mouvement du Nid a décidé d'interpeller les villes sur leur politique en matière de lutte contre la prostitution. Nous publions dans le prochain numéro de Prostitution et Société un dossier spécial consacré au "pouvoir des maires". Et nous lançons huit défis à relever aux candidat·es !
Vous pouvez également interpeller vos candidates et candidats dans votre municipalité, afin qu'ils relèvent ces défis !
Sur la question de la prostitution, l'État et le département ne sont pas les seuls à pouvoir engager une politique publique. Les maires sont en première ligne. La clé pour engager un travail de fond au niveau des municipalités est la présence d'une vraie volonté politique des élu·es. À l'occasion des élections municipales de mars 2020, nous détaillons dans un dossier spécial de Prostitution et Société, notre revue, ce que peuvent faire les maires, les bonnes pratiques, les leviers et nos recommandations pour la prochaine mandature, à partir des exemples de villes qui ont tenté l'expérience.
Le dossier complet est à lire ici ->
Nous leur lançons également 8 défis à relever pour mieux appliquer et faire appliquer la loi, dans l'intérêt des personnes en situation de prostitution et dans un objectif d'égalités hommes femmes !
Cette madmoiZelle a grandi avec la pornographie. Elle te raconte comment Internet a modifié ses fantasmes...
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Vous êtes excité-e sexuellement lorsque vous imaginez une cravache tenue par une femme vêtue de cuir, latex ou vinyle ? Ou devant l’image d’un homme menotté et obéissant à des ordres ? Ou encore à l’idée de recevoir des fessées érotiques ? Sachez que vous avez sûrement des affinités avec la sexualité BDSM, qui n’a […]
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Selon un sondage réalisé par Zava en 2017, 21,4% des femmes considéraient comme peu important la taille du pénis de leur partenaire. Et elles seraient deux tiers (67,4%) à considérer comme relativement important d’en avoir une grosse. Les femmes estiment cependant, selon ce même sondage, que la taille idéale serait de 15,8 centimètres tandis que les hommes poussent l’idéal à 16,6 cm. Une différence de fantasme qui prouve bien que les hommes surestiment les envies féminines sur les gros pénis.
Pourtant, « en avoir une grosse » n’est pas forcément un avantage et parfois même un inconvénient. Ils ont accepté de témoigner.
Il ne faut pas oublier que le point G se situe 3 à 4 centimètres à l’entrée du vagin, inutile donc d’en avoir une grosse pour stimuler ce point sensible. Si le micropénis (moins de 7 centimètres en érection) peut créer des complexes, il en est de même pour les gros pénis.
Dans certains cas, cela peut même être destructeur pour le couple. Julien* a 21 ans, et contrairement aux croyances, il considère que ce n’est « pas du tout un avantage » d’avoir un gros pénis. « J’ai été en couple avec une fille pendant 1 an et demi, ça n’est jamais rentré, elle a fini par coucher avec un autre » déclare-t-il.
Et si ce n’est pas un motif de rupture, cela peut être difficile au niveau des rapports sexuels. Éric, 31 ans se souvient : « Lors de ma première fois à mes 16 ans, cela faisait déjà 2 ans que j’étais avec ma copine et...Lire la suite sur Union Cet article Les gros pénis sont-ils meilleurs au lit ? est apparu en premier sur Union.
Lucien* a vécu sa première relation sexuelle à 28 ans, après des années d’angoisses et de questionnements. Aujourd’hui, il se rend compte des mécanismes qui l’ont tenu à distance du monde, et comment sa virginité a affecté de nombreuses facettes de sa vie. Un article à lire sur Rockie !
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Océane s'est interrogée longtemps sur le rapport des hommes à leur corps et à l'envoi de nudes. Alors elle a décidé de leur donner la parole !
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Oh ! Divine surprise ! Les Liaisons Gourmandes, des soirées époustouflantes de dégustation les yeux bandés, se démocratisent à l’aide d’un coffret pour que chacun puisse organiser une soirée du même style à la maison. Alors quand mon amie libertine Miss Dactari m’invite pour que l’on teste le coffret ensemble, je dis tout simplement oui.…
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Nous déplorons l'image caricaturale du féminisme générée par les dérapages de la présidence actuelle de la Fédération des femmes du Québec (FFQ). Ce n'est pas sans tristesse que nous constatons que cela rejaillit sur la FFQ, car les femmes sont en train de perdre une voix importante qui a compté depuis cinquante ans.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesPendant des années, la journaliste Maïa Mazaurette fait venir des hommes dans sa cuisine, pour les croquer. Révélés par la galerie Analix Forever, à Genève, ses dessins de nus mettent en scène la virilité sous des angles inédits. L'occasion de redéfinir le mot “mâle”.
A l’âge de 41 ans, alors qu’elle visite une exposition consacré à l’érotisme gay, Maïa Mazaurette, s’extasie de ne voir que des corps d’homme et ressent la nostalgie d’un moment où son regard, devenu enfin la norme, peut enfin se satisfaire. «Dans ce monde, il n’y a pas de assez de place pour le désir des femmes, dit-elle. L’idée courante c’est que les femmes veulent être désirées mais n’ont pas de désir. C’est faux.» A New York où elle vit avec son compagnon – un homme de théâtre – Maïa se met en tête de faire venir des hommes chez elle, qu’elle paye pour poser nus sur la table de la cuisine. Ce ne sont pas des modèles professionnels mais des collègues de son mari, des comédiens, qu’elle sélectionne en les voyant jouer. «Je les choisis sur un biceps ou sur une belle paire de fesses». Parfois aussi, c’est son mari qui lui recommande un acteur : «Fais-le poser, il devrait te plaire.» Elle leur propose un prix. Ils viennent pour la séance, un peu intimidés parfois, car ce n’est pas leur métier. Elle les fait entrer dans une pièce dont toutes les fenêtres ont été opacifiées avec du papier kraft afin de supprimer la notion du temps qui passe. Elle met en sourdine un morceau de musique de deux minutes, qui tourne en boucle. Elle les fait monter nus sur la table et les place dans les positions qu’elle désire, en les manipulant comme des poupées, touchant leurs cuisses, leur torse, afin qu’ils adoptent exactement la posture désirée.
Faire du sexe masculin une icône christique
Puis elle fait ses croquis. Rehaussés de peinture d’or comme les icônes sacrées et parfois aussi brodés de fil rouge ou blanc, les esquisses mettent en scène des corps mâles alanguis, dont les postures d’abandon s’apparentent à celles des peintures classiques de martyrs ou de héros déchus. Maïa Mazaurette fait du nu «sur le tas», dans tous les sens du terme, c’est-à-dire que – n’ayant jamais suivi de formation artistique – elle s’entraîne toute seule au dessin pendant des années et elle le fait au contact physique du modèle, dans un rapport de proximité qui rompt avec la tradition. «Dans les académies d’art, les élèves n’ont pas le droit de toucher le modèle et se placent à environ trois mètres. Maïa, elle, ne veut pas de cette distance.» Pour la galeriste Barbara Polla – celle par qui ces oeuvres érotiques sont enfin révélées au public, jusqu’au 6 mars, à la galerie Analix Forever – la démarche de Maïa Mazaurette est parfaitement originale car elle brise les conventions. «Maïa refuse que les modèles prennent l’initiative des poses. Elle veut diriger. Il s’agit de placer l’homme dans une situation de lâcher-prise.» Il s’agit, surtout, d’empêcher que le modèle adopte des poses style Musclor : poitrine bombée, muscles bandés, tendons saillants, sphincter vissé.
En finir avec les postures de la virilité
Les «corps héroïques», Maïa les trouvent peu érotiques. «Ce ne sont pas les poses qui m’intéressent, dit-elle. Et c’est aussi pour ça que j’ai choisi des acteurs plutôt que les modèles professionnels.» Parce qu’ils n’ont pas la plastique parfaite. Parce qu’ils se sentent en danger. Parce qu’ils doivent accepter qu’une femme les mettre sur le dos, cuisses écartées, anus offert et testicule ballant. Maïa Mazaurette les veut passifs. Quand ils sont sur le ventre, elle n’hésite pas à venir très près, par derrière, pour regarder leur urètre et en faire le meilleur croquis possible. Pour elle, les «vrais» hommes ce sont ceux qui s’abandonnent à ce regard posé sur eux. «Longtemps les hommes ont pu s’abstraire d’être jugés physiquement en se disant “Moi, ce qui compte c’est mon prestige, mon argent, mon statut social. Les femmes c’est important qu’elles soient belles, mais moi en tant qu’homme je peux me passer de mon enveloppe physique.” Or cela devient de moins en moins vrai. Les hommes, eux aussi, peuvent se présenter comme des êtres désirables. Et c’est aux femmes de mettre en place cette nouvelle dynamique dans les rapports.»
Dessiner l’homme avec un anus : respecter son intégrité ?
Parmi les visiteurs, beaucoup s’étonnent qu’on puisse trouver beau leur corps. Certains viennent se confier : «Moi je n’ai jamais été complimenté», dit l’un. «On ne m’a jamais dit que je sentais bon ou que j’avais une peau douce», avoue l’autre. «La société juge peu acceptable qu’un homme soit un objet érotique, résume Maïa Mazaurette. On manque aussi cruellement d’une histoire de la femme artiste et de l’homme modèle.» On manque surtout, bien plus cruellement, d’une histoire de la femme qui trouve l’homme beau, même au repos. Beaucoup de femmes attendent de leur partenaire qu’il bande. Il doit être dur pour se faire admirer. Son sexe doit être en érection, car les femmes sont nombreuses à dédaigner ces parties de l’homme –anus, prostate, testicule, urètre– qui sont pourtant partie prenante de son intégrité. «Le sexe masculin est une combinaison 5 organes dont un seul est considéré comme important», s’indigne Maïa, comparant cette omission à une véritable excision culturelle, similaire en tous points à celle du clitoris. Dans ses oeuvres, il n’y a pas d’omission. L’homme est là tout entier, avec ses frissons. Avec sa verge demi molle. Avec sa tendresse.
Éloge du pénis
Citant sa galeriste Barbara Polla – auteure d’un très beau livre intitulé Éloge de l’érection –, Maïa ajoute ceci, concernant le pénis, qu’il est «toujours en transition», dans l’espace comme dans le temps. «Dans le temps, c’est un moment de grâce qui va disparaître. Dans l’espace, parce que s’il y a pénétration, il va entrer et sortir. Ce n’est pas pas pour rien que le dieu du voyage chez les grecs est Hermès, représenté par un pénis, car il ne fait que passer.»
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A VOIR : «Princesse», exposition de Maïa Mazaurette, galerie Analix Forever, du 12 février au 6 mars 2020. Atelier AMI, galerie Analix Forever : 10 rue du Gothard à Chêne Bourg, Genève, Suisse. Du mercredi au vendredi de 13h à 17h30 et sur RV (barbara.s.polla(@)gmail.com)
A LIRE : «Apologie de l’inversion», un texte de Barbara Polla à propos des oeuvres de Maïa Mazaurette, in: Curiosités Contemporaines, Ed. Lisa Toubas, 2019. En PDF à télécharger ici
A LIRE : Éloge de l’érection, dirigé par Barbara Polla (avec Paul Ardenne, Vincent Cespedes, Dimítris Dimitriádis, Maria Efstathiadi, Rodolphe Imhoof, Maro Michalakakos, Elisa Nicolopoulou, Dimitri Paleokrassas, Elli Paxinou & Denys Zacharopoulos), éditions Le Bord de l’eau, 2016.
VIDEO : Je me suis permis d’utiliser l’excellente interview de Maïa Mazaurette réalisée en vidéo par Jean-Marc Lebeaupin, pour le site ArtSixMic
Pendant des années, la journaliste Maïa Mazaurette fait venir des hommes dans sa cuisine, pour les croquer. Révélés par la galerie Analix Forever, à Genève, ses dessins de nus mettent en scène la virilité sous des angles inédits. L'occasion de redéfinir le mot “mâle”.
A l’âge de 41 ans, alors qu’elle visite une exposition consacré à l’érotisme gay, Maïa Mazaurette, s’extasie de ne voir que des corps d’homme et ressent la nostalgie d’un moment où son regard, devenu enfin la norme, peut enfin se satisfaire. «Dans ce monde, il n’y a pas de assez de place pour le désir des femmes, dit-elle. L’idée courante c’est que les femmes veulent être désirées mais n’ont pas de désir. C’est faux.» A New York où elle vit avec son compagnon – un homme de théâtre – Maïa se met en tête de faire venir des hommes chez elle, qu’elle paye pour poser nus sur la table de la cuisine. Ce ne sont pas des modèles professionnels mais des collègues de son mari, des comédiens, qu’elle sélectionne en les voyant jouer. «Je les choisis sur un biceps ou sur une belle paire de fesses». Parfois aussi, c’est son mari qui lui recommande un acteur : «Fais-le poser, il devrait te plaire.» Elle leur propose un prix. Ils viennent pour la séance, un peu intimidés parfois, car ce n’est pas leur métier. Elle les fait entrer dans une pièce dont toutes les fenêtres ont été opacifiées avec du papier kraft afin de supprimer la notion du temps qui passe. Elle met en sourdine un morceau de musique de deux minutes, qui tourne en boucle. Elle les fait monter nus sur la table et les place dans les positions qu’elle désire, en les manipulant comme des poupées, touchant leurs cuisses, leur torse, afin qu’ils adoptent exactement la posture désirée.
Faire du sexe masculin une icône christique
Puis elle fait ses croquis. Rehaussés de peinture d’or comme les icônes sacrées et parfois aussi brodés de fil rouge ou blanc, les esquisses mettent en scène des corps mâles alanguis, dont les postures d’abandon s’apparentent à celles des peintures classiques de martyrs ou de héros déchus. Maïa Mazaurette fait du nu «sur le tas», dans tous les sens du terme, c’est-à-dire que – n’ayant jamais suivi de formation artistique – elle s’entraîne toute seule au dessin pendant des années et elle le fait au contact physique du modèle, dans un rapport de proximité qui rompt avec la tradition. «Dans les académies d’art, les élèves n’ont pas le droit de toucher le modèle et se placent à environ trois mètres. Maïa, elle, ne veut pas de cette distance.» Pour la galeriste Barbara Polla – celle par qui ces oeuvres érotiques sont enfin révélées au public, jusqu’au 6 mars, à la galerie Analix Forever – la démarche de Maïa Mazaurette est parfaitement originale car elle brise les conventions. «Maïa refuse que les modèles prennent l’initiative des poses. Elle veut diriger. Il s’agit de placer l’homme dans une situation de lâcher-prise.» Il s’agit, surtout, d’empêcher que le modèle adopte des poses style Musclor : poitrine bombée, muscles bandés, tendons saillants, sphincter vissé.
En finir avec les postures de la virilité
Les «corps héroïques», Maïa les trouvent peu érotiques. «Ce ne sont pas les poses qui m’intéressent, dit-elle. Et c’est aussi pour ça que j’ai choisi des acteurs plutôt que les modèles professionnels.» Parce qu’ils n’ont pas la plastique parfaite. Parce qu’ils se sentent en danger. Parce qu’ils doivent accepter qu’une femme les mettre sur le dos, cuisses écartées, anus offert et testicule ballant. Maïa Mazaurette les veut passifs. Quand ils sont sur le ventre, elle n’hésite pas à venir très près, par derrière, pour regarder leur urètre et en faire le meilleur croquis possible. Pour elle, les «vrais» hommes ce sont ceux qui s’abandonnent à ce regard posé sur eux. «Longtemps les hommes ont pu s’abstraire d’être jugés physiquement en se disant “Moi, ce qui compte c’est mon prestige, mon argent, mon statut social. Les femmes c’est important qu’elles soient belles, mais moi en tant qu’homme je peux me passer de mon enveloppe physique.” Or cela devient de moins en moins vrai. Les hommes, eux aussi, peuvent se présenter comme des êtres désirables. Et c’est aux femmes de mettre en place cette nouvelle dynamique dans les rapports.»
Dessiner l’homme avec un anus : respecter son intégrité ?
Parmi les visiteurs, beaucoup s’étonnent qu’on puisse trouver beau leur corps. Certains viennent se confier : «Moi je n’ai jamais été complimenté», dit l’un. «On ne m’a jamais dit que je sentais bon ou que j’avais une peau douce», avoue l’autre. «La société juge peu acceptable qu’un homme soit un objet érotique, résume Maïa Mazaurette. On manque aussi cruellement d’une histoire de la femme artiste et de l’homme modèle.» On manque surtout, bien plus cruellement, d’une histoire de la femme qui trouve l’homme beau, même au repos. Beaucoup de femmes attendent de leur partenaire qu’il bande. Il doit être dur pour se faire admirer. Son sexe doit être en érection, car les femmes sont nombreuses à dédaigner ces parties de l’homme –anus, prostate, testicule, urètre– qui sont pourtant partie prenante de son intégrité. «Le sexe masculin est une combinaison 5 organes dont un seul est considéré comme important», s’indigne Maïa, comparant cette omission à une véritable excision culturelle, similaire en tous points à celle du clitoris. Dans ses oeuvres, il n’y a pas d’omission. L’homme est là tout entier, avec ses frissons. Avec sa verge demi molle. Avec sa tendresse.
Éloge du pénis
Citant sa galeriste Barbara Polla – auteure d’un très beau livre intitulé Éloge de l’érection –, Maïa ajoute ceci, concernant le pénis, qu’il est «toujours en transition», dans l’espace comme dans le temps. «Dans le temps, c’est un moment de grâce qui va disparaître. Dans l’espace, parce que s’il y a pénétration, il va entrer et sortir. Ce n’est pas pas pour rien que le dieu du voyage chez les grecs est Hermès, représenté par un pénis, car il ne fait que passer.»
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A VOIR : «Princesse», exposition de Maïa Mazaurette, galerie Analix Forever, du 12 février au 6 mars 2020. Atelier AMI, galerie Analix Forever : 10 rue du Gothard à Chêne Bourg, Genève, Suisse. Du mercredi au vendredi de 13h à 17h30 et sur RV (barbara.s.polla(@)gmail.com)
A LIRE : «Apologie de l’inversion», un texte de Barbara Polla à propos des oeuvres de Maïa Mazaurette, in: Curiosités Contemporaines, Ed. Lisa Toubas, 2019. En PDF à télécharger ici
A LIRE : Éloge de l’érection, dirigé par Barbara Polla (avec Paul Ardenne, Vincent Cespedes, Dimítris Dimitriádis, Maria Efstathiadi, Rodolphe Imhoof, Maro Michalakakos, Elisa Nicolopoulou, Dimitri Paleokrassas, Elli Paxinou & Denys Zacharopoulos), éditions Le Bord de l’eau, 2016.
VIDEO : Je me suis permis d’utiliser l’excellente interview de Maïa Mazaurette réalisée en vidéo par Jean-Marc Lebeaupin, pour le site ArtSixMic
La fête de l’amour a sa place tous les dimanches sur le Tag. Pas besoin de Saint-Valentin pour exprimer ce sentiment remuant à travers des fleurs cultivées à l’autre bout du monde ou des chocolats trop sucrés. Ici, l’amour révèle son goût inimitable, il dégouline, il transpire, il vous malmène pour le plaisir. Il se lit au fond des yeux, au fond de la gorge et sur le bout de la langue. Les Gifs ne s’arrêtent jamais, votre dose hebdomadaire de love qui laisse une odeur agréable sur les doigts. Laquelle de ces boucles sautillantes vous inspirera vos prochains souvenirs d’extase ?
Kim et Paolo de MySweetApple remportent le concours de la Saint-Valentin sur Pornhub. Voyage à Coachella à la clé pour un remake d’American Beauty, le lit de pétales est là, mais le couple célèbre l’amour qui dure, plutôt que son déclin. Magnifique hommage, un court-métrage à voir dans le prochain festival porno de votre ville, du moins on espère.
Carel et Ria, couple dominicain (pas l’ordre religieux, l’île), bibi dans la cuisine. Ça veut faire des crêpes, ça finit à poêle. On peut retrouver ces belles personnes sur Altporn4U, la plateforme d’Irina Vega. Ce petit Netflix du porn (encore un, c’est fou) existe depuis 2012 et vous pouvez y retrouver des couples et des productions indé et alternatives, avec un penchant pour la sphère hispanophone.
J’attendais cette sortie Adult Time depuis des semaines. Deux icônes du porno se rencontrent sous la direction de Bree Mills. Cette scène épique ne pouvait décevoir et elle a tenu ses promesses. Reine du mainstream et déesse du porno queer, Angela White et Courtney Trouble s’aiment dans une ambiance rose et passionnée. Les orgasmes sont puissants et leurs câlins émeuvent même les cœurs de pierre. Pour Shape of Beauty, elles offrent un splendide spectacle, intime et sincère, nous sommes presque de trop.
Les langues tournent comme les têtes. L’automne a laissé derrière lui les atmosphères ardentes pour un hiver fleurissant. Les bourgeons sont en avance, les jonquilles avec les mimosas colorent nos paysages urbains. Fiamurr tourne et représente la nouvelle génération de performeuses tchèques. Rocco, Woodman ne sont plus un passage obligé. Une seule teub pour les gouverner tous, Pornhub, Onlyfans, rien n’arrête la détentrice de l’anneau.
De toutes les matières, c’est le Lycra qu’elles préfèrent. Les filles de Straplezz ne jurent que par les textiles issus de l’industrie pétrolière. Révolution du fil synthétique pour des tenues qui polluent jusqu’à nos fantasmes. Le choc pétrolier au-delà des incidences économiques a fait craindre le pire aux fétichistes du polyester. Saviez-vous que Chevallier, l’acolyte de Laspalès, était un adepte ? Si ça se trouve, c’est lui derrière ce studio…
À la semaine prochaine !
Image de une : Angela et Courtney pour Shape of Beauty
Pour lutter contre les dick pics, ce fléau du 21ème siècle, une femme a trouvé une réplique imaginative et hilarante.
Cet article Voici la MEILLEURE idée pour répondre aux dick pics est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
Une personne prostituée du bois de Boulogne a été écrasée par une voiture la nuit dernière. Les 1ers éléments indiquent que cela pourrait être un meurtre. C'est le 3e cas d'extrêmes violences envers des personnes prostituées en 10 jours.
C'est insupportable !
🔴 Le système prostiTUEUR continue de tuer.
C'est intolérable.
Il faut appliquer pleinement la loi et la renforcer. Aucune impunité pour les proxénètes comme pour les "clients" prostitueurs.
🔴 La prostitution est une violence. Les personnes prostituées en sont les victimes. Elles doivent être considérées comme telles et protégées par les institutions (police, justice).
C'est une urgence !
🔴 Le changement est sensible sur les territoires qui s'y engagent. Mais c'est insuffisant. Il manque une volonté politique forte au plus haut niveau de l'Etat. Nous demandons des engagements rapides et forts du gouvernement !
Représenté depuis l’Antiquité sur des statues et fresques, il est l’objet de représentation masculine par excellence. Mais, connaissez-vous réellement le sexe masculin ? Union vous propose de tester vos connaissances sur le pénis !
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