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Le 31 mars au matin, nous avons fait un nouveau point avec nos équipes locales sur la situation des personnes accompagnées. Le contact reste établi avec la plupart et nous tentons de répondre à leurs besoins d'urgence. Voici les constats, actions et revendications que nous portons aujourd'hui
1-QUELQUES CONSTATS ET ACTIONS D'URGENCE
▶️ Dans un contexte où certaines voient l'arrêt de leurs démarches de sortie de prostitution, nous assurons un soutien psychologique constant, au moins téléphonique. A Paris notamment, un soutien téléphonique auprès de psychologues professionnels est proposé aux personnes qui en font la demande.
▶️ Nous les aidons à avoir accès aux produits de première nécessité (nourriture, couches-culottes, attestations)... La plupart de celles avec qui nous sommes en contact restent confinées.
▶️ La question de l'hébergement d'urgence reste la plus tendue. Dans de nombreuses régions, le 115 n'est plus en mesure de répondre (Var, Haut-Rhin). Des personnes que nous accompagnons sont réticentes à s'orienter vers l'habitat collectif par peur de la contagion.
▶️ Nous avons aussi la possibilité de payer, dans certaines délégations, quelques nuits d'hôtel pour des personnes en risque d'être à la rue. Des associations comme la Croix-Rouge ou ADSF nous font remonter les situations d'urgence.
▶️ Nous envisageons de remettre en place des sorties sur les lieux de prostitution (mais nous n'avons pas de matériel de protection) et souhaitons pouvoir rouvrir les permanences dans des conditions de sécurité optimales une fois le #confinement terminé.
2-NOS RECOMMANDATIONS ET REVENDICATIONS
▶️ DROIT AU SÉJOUR Nous avons obtenu l'assurance que les titres de séjour étaient prolongés automatiquement de 3 mois.
▶️PARCOURS DE SORTIE Les Parcours de sortie ont été prolongés de 6 mois, ainsi que les droits qui y sont liés ; et notamment l'aide financière (AFIS). Nous demandons à ce que toutes les personnes prostituées puissent bénéficier d'un minima social.
▶️COMMISSIONS DÉPARTEMENTALES Le confinement étant amené à se prolonger, les cas critiques risquent de se multiplier. Nous souhaitons que soit rapidement lancée une mobilisation générale des commissions départementales de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains. Dans l'Essonne, la commission s'est d'ores et déjà mise en place de façon dématérialisée via une plateforme numérique qui permet de signaler les situation d'urgence.
▶️HÉBERGEMENT Nous demandons que les commissions départementales de lutte contre la prostitution établissent de façon urgente un protocole avec les associations agréées pour
Une orientation vers les centres d'hébergement spécialisés prostitution et/ou violences faites aux femmes
En l'absence de cette première solution une orientation vers un autre lieu défini localement par la commission départementale
Si besoin, réquisition de chambres d'hôtel et mises à l'abri
▶️ RECOURS À LA PROSTITUTION Enfin, les « clients » habituels continuent de contacter par téléphone les personnes prostituées. Certains proposent plus d'argent pour qu'elles acceptent de les recevoir « à tout prix » . Nous aidons les personnes prostituées face à ces situations. Nous demandons à ce que ceux qui sont repérés soient interpellés et poursuivis pour mise en danger d'autrui.
Voici une revue de presse des articles parus pour lesquels le Mouvement du Nid a été sollicité
Voici quelques articles déjà parus :
Ouest-France
https://www.ouest-france.fr/sante/v...
La Voix du Nord
https://www.lavoixdunord.fr/736858/...
La Croix
https://www.la-croix.com/France/Exc...
LaNouvelle République
https://www.lanouvellerepublique.fr...
Elle (qui se contente de reprendre les propos de Claire dans Ouest-France mais ne nous a pas contactées
https://www.elle.fr/Societe/News/Co...
Le Monde
https://www.lemonde.fr/planete/arti...
Sputnik France
https://fr.sputniknews.com/france/2...
France Bleu
BONUS – Fab a entamé avec ses deux filles une bataille contre le temps d’écran illimité. Un combat difficile à mener face à l’attrait des réseaux sociaux.
Voici la première partie de son journal qui raconte leur réorganisation familiale sur le sujet. L’article est à lire sur Rockie.
• À lire également : 6 trucs pour se désintoxiquer de son smartphone.
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De l’intimité, des rires, du plaisir vrai : c’est ce que Bright Desire veut montrer à travers sa sélection de films. Terrain de jeu de Ms Naughty – réalisatrice, monteuse et écrivaine – on retrouve sur sa plateforme du « porno intelligent ».
Des récompenses, Ms Naughty en a raflé : Petra Joy Award en 2009 pour It’s What I Like, meilleur court métrage expérimental au Cinekink en 2014, meilleure scène BDSM aux Feminist Porn Awards en 2015 et plus récemment prix du meilleur orgasme pour Linger. « Bright Desire est l’endroit où vous pouvez trouver tous les [films récompensés] », peut-on lire sur sa plateforme lancée en 2012.
Dix ans de films érotiques et pornosRegarder du porn est une chose, mais sur Bright Desire – pour la modique somme de 11 € par mois – on a le choix entre une large sélection de contenus : des films – évidemment – ainsi que leurs coulisses, mais aussi des interviews où les performeurs·euses reviennent ensemble face caméra sur leur scène, leur première expérience ensemble, etc.
Au rayon contenu innovant, on retrouve « The Solo Voiceover Series » qui comprend une catégorie solo femme et une catégorie solo homme. On retrouve les performeurs ou les performeuses en solitaire, dans des courts métrages qui nous invitent à une session de masturbation sensuelle. Chacun s’accompagne d’une voix off qui nous plonge dans l’esprit du performeur ou de la performeuse et nous livre ses fantasmes les plus intimes.
Jiz Lee et Bishop BlackEn bref, sur Bright Desire, on retrouve près de dix ans de films érotiques. On peut y croiser des couples de la vie réelle, de la diversité et de l’érotisme.
En-dessous du litLa plateforme Bright Desire ne s’arrête pas là. Généreuse, elle propose également une catégorie bonus intitulée « Under The Bed » – littéralement « sous le lit » (la traduction, c’est cadeau). Mais que peut-il bien se passer sous le lit ?
Avec « Under The Bed », la réalisatrice propose une sélection de « contenus supplémentaires qu’elle a – personnellement – trouvés excitants ou amusants et qu’elle a collectés au cours des dernières années ». On y retrouve des films, mais aussi des photos et du porno rétro, sélectionnés par Ms Naughty elle-même.
Capture d’écran de brightdesire.com / aperçu de la catégorie Under The Bed« C’est l’équivalent de ma propre collection de porno. Beaucoup d’entre eux présentent des rires. […] Certaines images et vidéos sont anciennes ou de qualité inférieure, mais ce qui m’intéressait n’était pas leur âge, mais ce qu’elles représentaient. La plupart ne respectent pas les règles du porno habituel et font un bon travail de représentation des fantasmes de manière respectueuse, artistique et excitante », confie Ms Naughty.
L’humain au centreSa collection porno personnelle se rapproche de ce que l’on peut trouver sur la plateforme indépendante. Bright Desire met en effet de côté certaines « règles » associées aux sites pornographiques classiques et tente de dépasser les clichés qui y sont accolés « comme couper l’homme du cadre, les femmes qui portent de hauts talons, mettre fin à la scène juste après l’orgasme de l’homme, le sexisme, le racisme… », détaille Ms Naughty qui croit « à la création d’une pornographie positive et au respect de ses interprètes ».
Happy Valentine's Day. Here's real life couple Mac and Bee
— Bright Desire (@BrightDesireCom) February 14, 2020
You'll find their full scene at https://t.co/kXrvtg3wCt #pornforwomen pic.twitter.com/0eiy18PDyR
Un respect qui s’explique aussi par l’implication des performeurs·euses dans la production de ses films. « Mon style de tournage est très détendu, je laisse les performers choisir ce qu’ils font et quand », ajoute la réalisatrice. Un choix qu’elle développe aussi dans les colonnes de son site : « [Les performers] sont tous des gens merveilleux et mon objectif est de vous donner un aperçu de leur personnalité via des interviews et des informations partagées en coulisses. »
Du sexe de chambre à coucherBright Desire propose une alternative qui « embrasse la philosophie du porno féministe et éthique » pour offrir un contenu nouveau, inclusif et intelligent. « Quand j’ai lancé Bright Desire en 2012, le porno féministe était un genre à peu près établi. Beaucoup d’autres cinéastes ont développé leur vision du genre », confie Ms Naughty qui a vu le développement de ce genre au cours des deux dernières décennies. « Au départ, presque personne ne croyait au fait que les femmes aussi regardaient du porno », ajoute la réalisatrice.
« Trinity » avec Lina Bembe, Rooster, Parker MarxMs Naughty y a cru et elle a su, grâce ses années d’expériences, définir précisément ses aspirations : « Je veux représenter un sexe réaliste, positif et amusant. Du contenu qui se rapproche du sexe qu’on retrouve dans la chambre à coucher. J’aime filmer les visages des gens plus que leurs parties génitales. Pour moi, l’interaction entre les gens est la partie la plus excitante et intéressante du sexe. C’est ce que j’essaie capturer. »
La réalisatrice va plus loin encore. On trouve sur le site une déclaration éthique intitulée « Production de porno éthique et consentement chez Bright Desire ». On peut y lire ses engagements auprès des performeurs·euses, leurs rémunérations, les précautions prises pendant le tournage, etc.
Une passionnée derrière la caméra Photo Ms Naughty.Ms Naughty considère Bright Desire comme sa maison sur internet. Auparavant bibliothécaire et journaliste indépendante, la cinéaste et écrivaine se lance dans le petit monde du porno en ligne au début des années 2000. Neuf ans plus tard, elle est derrière la caméra pour tourner son premier court métrage érotique : It’s What I like. Il remportera le Petra Joy Award. Depuis, elle crée et monte elle-même ses films.
Originaire d’Australie, sa carrière n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Le pays a toujours mené la vie dure à l’industrie pornographique. « L’Australie n’est pas particulièrement favorable à la création de porno. Autant dire qu’il est difficile d’être réalisateur porno ici », confesse la réalisatrice. On l’évoquait d’ailleurs dans les colonnes du Tag Parfait en novembre dernier, la situation en Australie n’est pas la plus facile pour les réalisateurs·rices. Pour restreindre la consommation de porno aux mineurs, et ainsi les protéger, l’agence nationale de sécurité australienne a eu une idée révolutionnaire et hautement technologique : utiliser des scans du visage pour s’assurer de l’âge des internautes derrière l’écran. Une méthode qui rappelle les scénarios de la série Black Mirror… Discutée au Royaume-Uni, elle n’a pas passé le test. Un projet de loi similaire a été abandonné en octobre 2019 par le gouvernement Johnson. « S’ils voulaient mettre en place quelque chose qui fonctionnait, ils auraient dû rendre obligatoires les balises ‘Réservé aux adultes’ sur les pages d’avertissement pour aider les parents à filtrer le porno », préconise Ms Naughty.
La réalisatrice australienne a, au fil des années, évité les obstacles, notamment en posant ses valises et sa caméra ailleurs. L’Australie ne lui permet pas de tourner, alors elle le fera à l’étranger. « Nous avons tourné beaucoup de nos films au Festival du film porno de Berlin simplement parce que c’est là que nous pouvons accéder à certains des meilleurs talents du secteur », confie Ms Naughty qui a « réalisé plus de 90 films et scènes en six ans ». Pour la réalisatrice, qui publie régulièrement des tribunes sur Bright Desire, il existe une seule solution pour protéger les mineurs : « L’éducation sexuelle et la discussion ouverte sur le porno ».
C’est un petit oiseau qui se pose entre mes cuisses, qui s’y louvoie, qui s’y installe.
C’est de petits gazouillis qu’il me donne pendant que je sens mon sexe écrasé de ses parois goulues.
Rien ne bouge et tout bouge en moi
Rien ne bouge et tout bouge en elle
Le plaisir monte, rien ne bouge,
le plaisir déborde et elle se lâche, rien ne bouge
Rien ne bouge et pourtant nous sommes tout rouge de plaisir
Elle gazouille
Je gazouille avec elle
« [J]e ne sais pas ce que c'est « être une femme » », « il ne s'agit toujours bien que d'un corps dont le fonctionnement est imparfait et un peu arbitraire, refusant d'être réduite à ce qui se cache à l'intérieur de ma coquille de chair » écrit Martine Delvaux dans le numéro de mars de la Gazette des femmes.
Dès le 19 mars, avant même l’annonce du prolongement du confinement par le gouvernement jusqu’au 15 avril, qui semblait inéluctable, le Grenoble Pride Festival, l’association organisatrice de la Marche et de la Quinzaine des fiertés grenobloises, a fait part sur son compte Facebook de sa décision d’annuler les manifestations prévues du 30 mai au 12 juin.
Contacté par téléphone, Damien Duport-Besson, co-président du Grenoble Pride Festival, nous a expliqué que cette décision était évidemment motivée par la situation pandémique inédite que connait le pays. Il semblait en effet impensable pour le petit groupe de bénévoles de continuer à mettre sur pied un rassemblement de grande ampleur, alors même que l’issue du confinement est encore incertaine.
La Ville de Grenoble a néanmoins maintenue son aide financière et relativement peu de frais, majoritairement liés à la communication, avaient été engagés. Par ailleurs, l’association a fait le choix de rembourser intégralement les contributions versées par les partenaires, alors qu’un remboursement à hauteur de 50% seulement était prévu dans les contrats.
Espoirs et incertitudes pour la Marche lyonnaiseDans le même temps, le Collectif Fiertés en lutte, nouveau nom de l’association organisatrice de la Marche et de la Quinzaine lyonnaises, dont les instances ont été totalement renouvelées en novembre dernier, continue de réfléchir à la forme à donner à la manifestation à Lyon. Si aucune date n’a encore été arrêtée, le collectif a néanmoins fait une demande pour la deuxième moitié de juin, pour une Marche qui devrait se dérouler sans la présence de char, mais en cortèges, avec notamment un cortège mixte pour les personnes LGBT+ et allié·es, des cortèges en non-mixité choisie et un village associatif renforcé sur la place Bellecour. L’association n’exclut cependant pas de devoir reporter l’événement en fonction de l’évolution de la situation sanitaire mais espère pouvoir maintenir plus facilement la Quinzaine des fiertés, qui comporte des rassemblements avec des jauges plus faibles.
Grenoble Pride Festival : www.facebook.com/GrenoblePride
Collectif Fiertés en lutte : www.facebook.com/CFL.Lyon
L’article Grenoble Pride Festival : la Marche des fiertés 2020 annulée est apparu en premier sur Hétéroclite.
Jusque dans les années 1970, les femmes n’étaient pas toutes en faveur du suffrage féminin. Certaines même ont milité contre, ainsi que le dévoile une exposition d’affiches aussi drôles qu’étonnantes, dans le parc des Bastions à Genève.
En France, les femmes obtiennent le droit de vote en 1944. En Suisse, c’est plus compliqué : il y a des votes au niveau fédéral (qui concernent le pays entier) et des votes au niveau cantonal (qui concernent la région où l’on vit). Il faut attendre 1959-1960 pour que les premiers cantons (Vaud, Neuchatel puis Genève) introduisent le suffrage féminin qui est finalement accepté en 1971 au niveau fédéral mais qui reste refusé dans certains cantons jusqu’en 1990. Cela fait de la Suisse le pays qui, en Europe, reste le plus longtemps traversé par d’hilarants débats pour ou contre… débats dont témoignent les affiches ci-dessous (exposées au parc des Bastions à Genève), succulentes de préjugés ou de mauvaise foi.
Le plus drôle, ce sont ces affiches «pour», parfois tout aussi rétrogrades que les «contre». Celles-ci, par exemple, demandent aux hommes de prouver leur amour en faisant «cadeau» du suffrage féminin à leur compagne, comme on offrirait un bouquet de fleurs ou une boîte de chocolats. Soyez galants ! Prouvez que vous êtes un vrai chevalier. Le vote des femmes n’est donc pas présenté comme le moyen d’en finir avec une inégalité mais, au contraire, de la reconduire en préservant le rapport de force : la femme est en dette.
Fortement mobilisé, le thème de la fleur –synonyme de romantisme– suggère l’idée stéréotypée que le suffrage féminin apportera une touche de douceur dans ce monde de brutes. Sous-entendu : ouvrir les urnes aux femmes, c’est permettre à la Suisse de devenir «jeune et jolie», en ajoutant quelques boutons de fleur aux austères lauriers de la fédération.
Du côté des «contre», les arguments sont de deux sortes, tout aussi stéréotypés, mais volontiers alarmistes. Premier argument : les femmes qui font de la politique sont des dragons et des viragos. Leur donner le droit de vote, c’est s’exposer à subir la tyrannie de mégères frustrées ou, pire, de lesbiennes psycho-rigides ne buvant que de l’eau.
Deuxième argument : les femmes étant des êtres influençables, mentalement fragiles («souvent femme, varie»), il convient de les protéger de l’influence pernicieuse des partis.
Les manoeuvres politiques pour séduire le sexe faible pourraient non seulement détourner les femmes de leurs devoirs de mère et d’épouse mais mettre en danger l’harmonie du foyer. Or il importe que l’homme, en rentrant du travail, puisse profiter d’un bon repas sans subir d’inutiles querelles.
De façon très révélatrice, les campagnes «contre» sont défendues non seulement par des hommes mais par des femmes –souvent issues des classes les plus aisées de la société– qui prônent une séparation claire des rôles : il serait nuisible, disent-elles, que les femmes renoncent à être elles-mêmes et calquent leur comportement sur celui des hommes, en se mêlant de politique. Ces féministes séparatistes défendent l’idéal d’un monde binaire, dans lequel la division biologique des sexes s’appuie sur une répartition des compétences et des sphères de vie. Elles estiment que l’homme et la femme sont distincts, donc complémentaires (lui fait la guerre ; elle fait l’amour). Donner le droit de vote aux femmes, c’est mettre en danger le concept même de féminité, ainsi que cette affiche ci-dessous l’explique, à l’aide d’une photo de jeunes Allemandes, en 1953, à Berlin-Est.
Que penser de ces arguments ? On pourrait dire, en citant le sociologue Pierre Bourdieu, que ces affiches nous mettent «sous les yeux notre propre inconscient culturel en matière de masculinité et de féminité». Bien qu’elles puissent paraître dépassées, elles ne le sont pas vraiment. Longtemps, les femmes se sont opposées au suffrage féminin, inspirant du coup aux affichistes le slogan «Pourquoi vouloir être plus féministes que les femmes?»
Il peut sembler curieux, avec la distance, qu’une telle résistance ait pu perdurer dans le rang des femmes. Pierre Bourdieu y consacre un article passionnant (Nouvelles réflexions sur la domination masculine) en 2002. La “domination masculine”, dit-il, n’est pas (comme le mot domination pourrait le laisser entendre) un système opposant oppresseurs mâles et opprimées femelles. C’est en réalité une aliénation collective (Bourdieu parle de «domination symbolique»), c’est-à-dire un système où les oppresseurs sont aussi des victimes et les opprimées… des complices.
C’est un système dans lequel hommes et femmes partagent les mêmes représentations féminin-masculin, qu’ils-elles ont «intériorisées» ou plutôt «incorporées» et qu’elles-ils reproduisent sans même s’en rendre compte. Bourdieu insiste sur l’idée du corps : la soumission n’est pas «un acte de la conscience», mais un acte corporel, donc rendu quasi instinctif. De la même manière qu’il nous est difficile de nous défaire des habitus sociaux (se serrer la main, s’embrasser, problématique en temps d’épidémie), il est difficile pour les femmes de se défaire des reflexes –physiquement assimilés– qui les conduisent à reproduire bien malgré elles les schémas qui les défavorisent.
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«S’il est vrai que la domination symbolique est une domination qui s’exerce avec la complicité du dominé, ou, plus précisément, avec la complicité des structures que le dominé a acquises dans la confrontation prolongée avec des structures de domination et à travers l’incorporation de ces structures, il est évident qu’il ne suffit pas de prendre conscience de ces structures ; il faut transformer profondément les dispositions acquises, par une sorte de rééducation, -celle qui est nécessaire pour perdre un « mauvais pli », une mauvaise tenue de raquette, un mauvais accent, etc., et on sait combien c’est long, et difficile, parfois- et, inséparablement, il faut changer les conditions de production de ces dispositions, de ces structures incorporées, et il faut donc changer l’ordre symbolique.» (Pierre Bourdieu, 2002)
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A LIRE : « Nouvelles réflexions sur la domination masculine », de Pierre Bourdieu, Cahiers du Genre, 2002.
Jusque dans les années 1970, les femmes n’étaient pas toutes en faveur du suffrage féminin. Certaines même ont milité contre, ainsi que le dévoile une exposition d’affiches aussi drôles qu’étonnantes, dans le parc des Bastions à Genève.
En France, les femmes obtiennent le droit de vote en 1944. En Suisse, c’est plus compliqué : il y a des votes au niveau fédéral (qui concernent le pays entier) et des votes au niveau cantonal (qui concernent la région où l’on vit). Il faut attendre 1959-1960 pour que les premiers cantons (Vaud, Neuchatel puis Genève) introduisent le suffrage féminin qui est finalement accepté en 1971 au niveau fédéral mais qui reste refusé dans certains cantons jusqu’en 1990. Cela fait de la Suisse le pays qui, en Europe, reste le plus longtemps traversé par d’hilarants débats pour ou contre… débats dont témoignent les affiches ci-dessous (exposées au parc des Bastions à Genève), succulentes de préjugés ou de mauvaise foi.
Le plus drôle, ce sont ces affiches «pour», parfois tout aussi rétrogrades que les «contre». Celles-ci, par exemple, demandent aux hommes de prouver leur amour en faisant «cadeau» du suffrage féminin à leur compagne, comme on offrirait un bouquet de fleurs ou une boîte de chocolats. Soyez galants ! Prouvez que vous êtes un vrai chevalier. Le vote des femmes n’est donc pas présenté comme le moyen d’en finir avec une inégalité mais, au contraire, de la reconduire en préservant le rapport de force : la femme est en dette.
Fortement mobilisé, le thème de la fleur –synonyme de romantisme– suggère l’idée stéréotypée que le suffrage féminin apportera une touche de douceur dans ce monde de brutes. Sous-entendu : ouvrir les urnes aux femmes, c’est permettre à la Suisse de devenir «jeune et jolie», en ajoutant quelques boutons de fleur aux austères lauriers de la fédération.
Du côté des «contre», les arguments sont de deux sortes, tout aussi stéréotypés, mais volontiers alarmistes. Premier argument : les femmes qui font de la politique sont des dragons et des viragos. Leur donner le droit de vote, c’est s’exposer à subir la tyrannie de mégères frustrées ou, pire, de lesbiennes psycho-rigides ne buvant que de l’eau.
Deuxième argument : les femmes étant des êtres influençables, mentalement fragiles («souvent femme, varie»), il convient de les protéger de l’influence pernicieuse des partis.
Les manoeuvres politiques pour séduire le sexe faible pourraient non seulement détourner les femmes de leurs devoirs de mère et d’épouse mais mettre en danger l’harmonie du foyer. Or il importe que l’homme, en rentrant du travail, puisse profiter d’un bon repas sans subir d’inutiles querelles.
De façon très révélatrice, les campagnes «contre» sont défendues non seulement par des hommes mais par des femmes –souvent issues des classes les plus aisées de la société– qui prônent une séparation claire des rôles : il serait nuisible, disent-elles, que les femmes renoncent à être elles-mêmes et calquent leur comportement sur celui des hommes, en se mêlant de politique. Ces féministes séparatistes défendent l’idéal d’un monde binaire, dans lequel la division biologique des sexes s’appuie sur une répartition des compétences et des sphères de vie. Elles estiment que l’homme et la femme sont distincts, donc complémentaires (lui fait la guerre ; elle fait l’amour). Donner le droit de vote aux femmes, c’est mettre en danger le concept même de féminité, ainsi que cette affiche ci-dessous l’explique, à l’aide d’une photo de jeunes Allemandes, en 1953, à Berlin-Est.
Que penser de ces arguments ? On pourrait dire, en citant le sociologue Pierre Bourdieu, que ces affiches nous mettent «sous les yeux notre propre inconscient culturel en matière de masculinité et de féminité». Bien qu’elles puissent paraître dépassées, elles ne le sont pas vraiment. Longtemps, les femmes se sont opposées au suffrage féminin, inspirant du coup aux affichistes le slogan «Pourquoi vouloir être plus féministes que les femmes?»
Il peut sembler curieux, avec la distance, qu’une telle résistance ait pu perdurer dans le rang des femmes. Pierre Bourdieu y consacre un article passionnant (Nouvelles réflexions sur la domination masculine) en 2002. La “domination masculine”, dit-il, n’est pas (comme le mot domination pourrait le laisser entendre) un système opposant oppresseurs mâles et opprimées femelles. C’est en réalité une aliénation collective (Bourdieu parle de «domination symbolique»), c’est-à-dire un système où les oppresseurs sont aussi des victimes et les opprimées… des complices.
C’est un système dans lequel hommes et femmes partagent les mêmes représentations féminin-masculin, qu’ils-elles ont «intériorisées» ou plutôt «incorporées» et qu’elles-ils reproduisent sans même s’en rendre compte. Bourdieu insiste sur l’idée du corps : la soumission n’est pas «un acte de la conscience», mais un acte corporel, donc rendu quasi instinctif. De la même manière qu’il nous est difficile de nous défaire des habitus sociaux (se serrer la main, s’embrasser, problématique en temps d’épidémie), il est difficile pour les femmes de se défaire des reflexes –physiquement assimilés– qui les conduisent à reproduire bien malgré elles les schémas qui les défavorisent.
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«S’il est vrai que la domination symbolique est une domination qui s’exerce avec la complicité du dominé, ou, plus précisément, avec la complicité des structures que le dominé a acquises dans la confrontation prolongée avec des structures de domination et à travers l’incorporation de ces structures, il est évident qu’il ne suffit pas de prendre conscience de ces structures ; il faut transformer profondément les dispositions acquises, par une sorte de rééducation, -celle qui est nécessaire pour perdre un « mauvais pli », une mauvaise tenue de raquette, un mauvais accent, etc., et on sait combien c’est long, et difficile, parfois- et, inséparablement, il faut changer les conditions de production de ces dispositions, de ces structures incorporées, et il faut donc changer l’ordre symbolique.» (Pierre Bourdieu, 2002)
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A LIRE : « Nouvelles réflexions sur la domination masculine », de Pierre Bourdieu, Cahiers du Genre, 2002.
De temps en temps les constructeurs de sextoys ont de bonnes idées, de temps en temps, ils en ont de moins bonnes. Aujourd’hui, L., une de mes testeuses, va essayer le vibromasseur rabbit Nalone Wave qui simule les aller retour d’un pénis, oui vous lisez bien. Alors est-ce une bonne idée ? un joujou magique…
L’article Test du vibromasseur Rabbit Nalone Wave est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
On tient le coup à se confiner. Mais pour garder l’esprit sain, il faut un corps sain. Alors voici quelques conseils santé physique prodigués sans avis médical. Aucune personne titulaire d’un BPJEPS ou possédant un diplôme de STAPS n’a participé.
Pour faire de l’exercice à la maison, il y a tout un tas de solutions. La première qui vient en tête est le vélo d’appartement. Quoi de mieux que de pédaler sans bouger ? On reste sur place, pas de vent sur le visage, aucun paysage qui défile : une activité parfaite pour le confinement. Hannah Brooks le démontre admirablement.
Pour les personnes équipées, la barre de traction permet de s’entretenir. Gare au chambranle ! Si vous avez le linteau bien dur, tout est possible. Abella Danger travaille son grand écart à la puissance des bras dans l’encadrement de sa double porte donnant sur la véranda. Un exercice de niveau avancé à déconseiller aux primo-accédants et visible en détail sur Brazzers.
Si vous êtes en coloc, pourquoi ne pas essayer une petite séance de yoga ? Vous allez sur la chaîne d’Adriene et c’est parti pour la découverte de son corps. Des sensations nouvelles vont vous parcourir et vous en sortirez épanoui·e. Un peu comme Jessy Dubai, Jane Marie et Steve Rickz.
Et après tous ces efforts, imitez Sofia Rose, dans un tuto hydratation disponible sur Adult Time : buvez de l’eau ! C’est important pour se sentir bien et avoir une belle peau et de la réussite au travail et le retour de l’être aimé.
Si vous avez la flemme de vous activer, le bon compromis est de mettre un peu le nez dehors, tout en restant chez vous. Pas envie qu’un flic zélé vous colle 135 € d’amende pour une petite balade. Alors, ouvrez la fenêtre et penchez-vous (un peu) pour profiter du soleil. La vitamine D, c’est vital. Et si vous avez un balcon, alors là, c’est champagne ! Kendra Sunderland profite de l’air libre pour sa toute première vidéo chez Brazzers. Faites comme elle !
À la semaine prochaine pour d’autres conseils confinement assez inutiles !
Un mot échangé, un hasard, et une Iliade née.
Selon Homère, Aphrodite avait permis à Paris de séduire la belle Hélène puis de l’enlever à son mari, j’aime Paris son pseudo était Aphrodite et elle était aussi jolie qu’Hélène, grecque comme elle.
Moi qui cherchais à panser mes plaies d’amour quoique meilleurs onguents qu’une nouvelle rencontre, page blanche d’une aventure nouvelle.
Une robe rouge, une ceinture noire, des lèvres écarlates, Aphrodite ressemblait à Paloma Picasso, méditerranéenne, c’était la Crête qui entrait dans mon antre.
Baisers, doux, presque timides qui se découvrent, nos mains se cherchent, nos mains se séparent, les miennes glissent le long de la fermeture éclair, éclairant ma nuit de la lumière de sa peau nue.
C’est Aphrodite la déesse qui apparaît sur le piédestal de sa robe à ses pieds, nue, soulignée de sa ceinture qui avait été laissée, rehaussée de ses talons noirs.
Les gestes se font plus empressés, plus désireux, plus fébriles, nos mots échangés par mails, la tension érotique créés par eux, enfin, mutés en plaisirs charnels.
J’allais être Paris, devant ce Paris nocturne, devant ce sacré cœur qui m’avait donné tant d’ardeur à lutiner.
Te voila nue sur mon lit tel Vénus de Giorgionne, Titien , Manet .
Les timidités tombent, te voilà plus dominatrice que la bonne éducation de ton milieu l’autoriserait, me voilà pris en main.
Mais n’en déplaise aux dieux et au risque de froisser une déesse, l’insoumis que je suis, reprend la main et conduit la valse.
Une valse à 3 temps, une valse à 5 temps, une valse hors du temps.
Deux méditerranéens dans la nuit parisienne, deux nourris à l’huile d’olive glissant l’un sur l’autre, s’oubliant, se culbutant.
Deux expressifs pour dire à mes voisins que je suis revenu.
Deux adultérins dans la nuit s’adonnant au dieu priape,
Incendiant notre couche comme la Troie du roi Priam.
Mais point d’odyssée pour le retour, le lendemain je t'attendais.
Une succession de cartons bleu Klein, une musique enfantine et clownesque, un portrait géant de Béatrice Dalle : voici le générique précédant le plan d’introduction selon moi le plus torride de tous les temps. Avec 37°2 le matin, Jean-Jacques Beineix révèle la jeune Béatrice Dalle, encore méconnue du grand public. Elle y interprète l’impulsive et sauvage Betty, dont la relation passionnelle avec l’ordinaire homme à tout faire Zorg tournera au road-movie. Maisons pastel sur pilotis au bord de la mer, carrière d’écrivain manquée, voyages improvisés au gré des rencontres et tension sexuelle permanente font de ce film une entité bouillonnante et épineuse.
Un fondu au noir et on entre dans le vif du sujet. L’essence entière du film est résumée dans cette première séquence brûlante. Le décor est rococo et surchargé. Les lumières sont douces, tamisées et transpercent les rideaux et volets entrefermés. Les couleurs sont chaudes et doucereuses. Puis la caméra passe au travers de rideaux de perles de bois pour se rapprocher lentement, très lentement du lit où Betty et Zorg font l’amour sous l’œil espiègle de La Joconde. Exit le schéma classique de la scène d’amour. Ici on oublie les plans de coupe sur des parties de corps aléatoires et la cadence sexuelle pré-fabriquée par le montage. Par ce lent travelling-avant, Beineix réussit à saisir à la perfection l’intimité, la tension et la force de leur relation, afin de nous la faire vivre avec eux. Et je l’ai vécu intensément.
Les protagonistes se désintéressent des classiques hurlements de plaisir, ou de la surenchère de positions. Leur sexualité est authentique, brute, sans superflu. Quand je revois cette scène, je sais que c’est comme ça que je veux qu’on me fasse l’amour : lentement, passionnément, véritablement.
Bien que la sexualité ne soit pas la pierre angulaire de ce film, il y a une autre scène qui m’a particulièrement marquée. Celle où Annie, cliché de la ménagère étriquée dans son rôle de mère de famille et mariée à l’épicier du coin un peu beauf, tente par tous les moyens de séduire Zorg. Elle le supplie par son regard, et par ses gestes évocateurs. On peut y lire sa profonde détresse. Son mari dans la pièce voisine et le bébé pendu à son sein, rien ne l’empêche de baisser son décolleté et de plaquer sauvagement la main de Zorg sur sa poitrine plantureuse. Annie, c’est la MILF anachronique par excellence. Il faut rappeler que le film date de 1986, alors que les termes de MILF ou de MBAB nous sont parvenus des États-Unis dix ans plus tard, en 1995.
« Vas-y, bouffe-la-moi ! Bouffe ! Dépêche-toi ! »Je me souviens avec émotion de cette scène où complètement désespérée, Annie saisit la première occasion pour sauter sur Zorg, le plaquant avec force contre son entre-jambe. Ce dernier, un peu penaud et complètement dépassé par la situation la pousse avec violence dans les cageots de fruits.
Sonnée par la chute, Annie déplore le peu de sexualité dans sa vie, tandis qu’un citron roule le long de son corps à moitié dénudé. Elle se retrouve affalée entre les fruits et légumes, la respiration haletante et les cuisses ouvertes, face à Zorg fâcheusement désintéressé. Cette scène m’est puissante car je ressens la fièvre d’Annie. Elle me fait frissonner. Bien qu’elle finisse par retrouver son train-train quotidien, je me surprends toujours de vouloir la tirer de cette monotonie pour l’observer succomber à sa fougue et aux pulsions incontrôlables qui ont fait d’elle un personnage emblématique.
Les tags de 37°2 le matin de Bertrand Beineix : #milf
Assise dans son bureau-bibliothèque, Cé souriait en appuyant sur Tweeter. Elle avait passé plusieurs minutes dans la recherche de la photo et de la chanson idéales qui illustreraient ses mots.
Bad Things avait été la bande-son du générique de la série True Blood. Un nouveau clin d’œil qu’elle lançait à Al depuis qu’ils jouaient de nouveau à se séduire. Si tant est qu’ils avaient cessé un jour.
La quadra copia le lien pour le lui envoyer par messagerie privée.
Cette logique
1° Bloquer une date
2° Réserver un hôtel
3° Ramener ton joli cul à l’heure prévue
4° Apporter une bouteille de vin et deux verres
5° Oublier le monde pendant des heures
6° Baiser, baiser, baiser
7° Et jouir de Nous jusqu’à l’épuisement.
A la minute suivante, Cé appelait son éditeur pour le prévenir de son prochain séjour parisien. Peut-être serait-il libre pour l’inviter à déjeuner et évoquer le manuscrit qu’elle lui avait envoyé ?
Elle sourit en entendant sa réponse hystérique, telle qu’elle l’avait imaginée de la part de cet hypocondriaque notoire :
— Tu es folle !
— Pour quelles raisons ?
— Tu vas venir à Paris en pleine épidémie !
— Je n’ai pas l’intention de fréquenter tout Paris. Je ne vais approcher qu’un seul être.
— Hors de question que je sorte de mon appartement !
— Qui a dit que je parlais de toi ?
Elle raccrocha en riant avant qu’il n’ait eu le temps de répliquer à sa pique.
Peut-être n’a-t-il pas tort et qu’entreprendre ce voyage est une folie ? Mais Al est si… sexe. Son grand corps mince et musclé… Et sa bouche, sa bouche… C’est terrible l’effet qu’il a sur moi. Cela a toujours été le cas, remarque. Dès les premières fois où j’ai lu ses mots… bien avant de l’avoir vu en chair et en os. Il y a… Damned ! Il y a trop longtemps ! Je le veux lui. Et pas un autre. Hors de question que nous nous rations encore une fois !
Une notification était apparue sur l’écran de son portable. Al lui avait répondu.
— Effectivement ça semble simple. Et jouissif.
— Oui…
— J’adore. Ce son.
— Très sexe et sensuel.
Comme toi, Fauve.
Tous les deux avaient vaqué à leurs occupations respectives. Cé apportait les dernières corrections à son manuscrit et passait sur Twitter quand elle s’offrait des pauses. Mater les tweets du Fauve était un régal pour ses yeux et ses pensées érotiques. L’écrivain imaginait parfois qu’elle collait son corps au sien et goûtait sa peau de sa langue ou de ses doigts.
Elle reviendrait vers Al plus tard, histoire de vérifier si son envie était à l’unisson de la sienne. L’an passé, ils s’étaient ratés. Cette fois, peut-être que le timing était le bon ?
Une semaine était passée. Cé reprit contact par DM.
— Le 13, tu serais dispo ?
— C’est la plus belle question qu’on m’ait posée aujourd’hui.
— Han ! Et c’est moi qui l’ai posée. J’adore !
— En journée ou en soirée ?
— Qu’est-ce qui est le plus facile pour toi ?
— Je dirais l’après-midi.
— OK. De quelle heure à quelle heure ? Oui, je veux savoir.
— De midi à la fin d’après-midi.
— Wow. Vrai ?
— Très vrai. Avec du Champagne.
— Toi et des bulles… Hmmm. Je vais mourir de faim. ;)))
— Rires.
Bon sang ! Je veux l’entendre rire. Je veux le voir bouger. Je veux…
— Et une ambiance cosy.
— Comme ?
— Musique et lumière tamisée.
— Tu apportes cela avec toi ?
— Oui !
Lors de leur toute première fois, il avait sorti une bouteille de Bordeaux qu’ils avaient bu dans les verres disponibles dans une des chambres du Scribe. Cet homme était un vrai gentleman, très classe. Elle adorait sa façon de s’habiller, sa façon de penser, rebelle et tendre.
— Hmmmmmmm.
— C’est ce que tu vas me dire à l’oreille à mon arrivée ?
— Oui… après avoir sniffé ton cou.
— Et moi le tien.
— Hmmmmmmm.
— Mais quelle est donc cette tension que tu m’occasionnes ? Tsss. Bad girl !
— Ha ha. Garde cette tension !
— Je vais la chérir.
— Chéris-la. Je vais adorer prendre le temps de te désaper.
— Je vois déjà ton petit sourire.
— Tu te souviens de mon sourire ?
— Je me souviens de tout.
Moi aussi. Moi à tes genoux, entre tes cuisses… Toi au-dessus de moi, entre mes cuisses. Ton sexe, ma langue sur ton gland… Tu ne portais pas la barbe… Et beaucoup moins de tatouages.
— Je m’en mordille les lèvres.
— Je vais mordiller tes lèvres. Toutes.
— Miam !
— Il n’y a que ta chevelure que je vais découvrir si j’ai bien compris.
— Oui… J’ai toujours les cheveux longs. Un peu moins que cet été mais toujours longs.
— Je ne me figure pas.
— Moi non plus. Je vais découvrir ta barbe…
— Tu as les photos.
— Les photos, ce n’est pas toi que je touche.
— Vrai.
— Je vais te toucher pour de vrai.
— Oh oui !
— Oh oui !
— Nous avons rendez-vous alors.
— Oui. Nous avons rendez-vous. Un A figure dans mon agenda, l’après-midi du 13.
— Superbe.
— Je pourrais mettre un F mais A, c’est plus sexe.
— Flatté.
— Moi aussi.
— Cela m’enchante.
— Je serai au rendez-vous.
— Et moi donc. Emoi donc.
— Je réserve un hôtel.
Cé revint vers lui après avoir choisi son hôtel et envoyé un courriel au concierge. Elle espérait qu’il accepterait sa requête habituelle : « Bonjour, j’aimerais avoir la chambre au cinquième étage comme à chaque fois que je descends dans votre établissement… »
— Hôtel réservé.
— Quelle efficacité ! Où ?
— Dans le 9e. J’aime cet hôtel. Au dernier étage.
— Oh tu as tes habitudes !
— Tel un chat. J’ai découvert deux hôtels dans ce quartier mais choisi celui-ci. Tranquille.
— Sweet.
— Sauf quand des Chinois occupent la chambre voisine de la mienne et jacassent dans le couloir.
— Ha ha.
Le lendemain matin, Cé découvrait un cadeau du Fauve dans ses messages privés : une photo de lui.
Son regard et cette bouche… Quadra, ça lui va bien. Il n’a jamais été si sexy…
— Je te mords.
— Garce ! Je me venge !
— Miam. Miam. Miam.
— Alors… mordons-nous. Je te piquerai un cigare.
— Et tu allumeras le mien, Louve.
— Tu as un briquet ?
— Je te laisserai tripoter mon Zippo, plein d’essence.
— Han ! Il faut prévenir les pompiers au cas où ?
— Seulement ceux qui ont un petit cul rebondi et imberbe.
— Ha ha. Entre nous, c’est toi que j’ai envie de toucher…
— Han ! Où ?
— Je n’ai droit qu’à un seul endroit ?
— Allez, trois endroits.
— Monsieur est grand seigneur… Mon ventre contre ton cul, mes mains sur ton sexe bandé et tes couilles… Et mes lèvres sur tes lèvres.
— Jolie réponse.
— C’est risqué de se voir alors que le coronavirus prend Paris ?
— On va s’échanger plein de microbes, oui.
— Mon éditeur me conseille de ne pas venir. Il est en mode on va tous mourir !
— Jouissons avant.
— Han ! Ouiiii !
— Aimons-nous vivants, disait le philosophe.
— Voilà. Mes billets sont achetés. Donc… tu viens. Avec des bulles, ton Zippo et, éventuellement, de quoi grignoter.
— Deal.
— Vrai de vrai ? comme disent les enfants…
— Grave comme disent les ados.
Une nouvelle nuit s’était écoulée.
L’impatience de Cé devenait aussi incandescente que l’inquiétude qui enflammait les réseaux sociaux à propos de la pandémie.
— Bonjour grand Fauve…
— Hello toi ! Joli pull rouge !
— Sourire. C’est bientôt vendredi ?
— Absolument.
— Je file.
— File pendant que j’admire ton cou gracile. Dis donc, cette chevelure… Il me tarde de te tourner autour.
— Garde cette envie… Je repars.
Trois heures plus tard, Cé le provoquait à nouveau. A moins que ce ne soit lui.
— Envie de ta bouche…
— Sur ta bouche ? Dans ton cou ? Sur tes seins ? Entre tes cuisses ? Sur chaque centimètre de ton corps ?
— Tout. Je veux tout.
— Alors tu auras tout. Et plus encore.
— Je vais te goûter, savourer, lécher, bouffer… entre deux coupes de Champagne.
— Je te rendrai la pareille. Oh que oui !
— Et partout où tu me laisseras, je glisserai ma langue, mes doigts, ma queue.
— Bon sang. Je veux vendredi !
— Tu viens de me faire bander. Tu ne perds rien pour attendre.
— Slurp.
— Sensuellement porn.
— Sensuellement porn toi-même !
— Une main qui te saisit, l’autre qui te caresse…
— Ah ouais ? Envie de toi. Très sexe. Très sensuel.
— Hummm. Hmmmm.
— Non, ça, ce sont mes soupirs.
— Ha ha. Moi je ronronne mais je ne sais pas l’écrire.
— Envie de t’entendre ronronner.
— Oh tu m’entendras !
— Sourire. Je te toucherai déjà pour vérifier que tu es bien réel.
— Tu as carte blanche. Moi, je te respirerai pour être sûr.
— Hmmmmmm.
— J’imagine déjà la chaleur de ta bouche, très chère.
— Tu ne sais pas où je t’ai emmené quand tu n’étais pas là. Hmmmmmm.
— Ce ronronnement est à moi.
Plus les heures de leur rencontre approchaient, plus les informations sur l’épidémie virale devenaient effrayantes. Pourtant, ni Al ni elle n’avaient l’envie d’annuler ce qu’ils avaient prévu. Un hymne à la vie.
— Te mate pendant ma pause clope.
— Sauras-tu fumer ainsi tout en sentant le contact de ma barbe entre tes douces cuisses ?
— A tenter. Envie de toi, terrible. Envie de nous. Terrible. Tic-tac tic-tac.
— Il me tarde.
— J’y croirai quand je te verrai et quand je te… toucherai. Car nous allons nous… toucher, n’est-ce pas ?
— Nous toucher et échanger énormément de microbes, oui. Alors ma liste… Bougies. Musique. Champagne. Mignardises. Poppers.
— J’adore !
— Préservatifs et cigares !
— Et toi.
— Et moi.
— Oui, toi. Envie de t’entendre ronronner.
— Tu vas m’entendre.
— Han !
La veille de son départ, au risque de paraître pesante, Cé lui demanda encore de confirmer leur rencontre.
— Je lis les infos à retardement.
— On se baise. C’est même la dernière chance de s’envoyer en l’air avec un(e) complice qui n’habite pas à côté.
— OK. On se baise.
— Qu’on se le dise ! Hey, beauté, in fine, c’est toi qui décides, hein !
— Je viens. Et tu ramènes ton cul. Et tout le reste.
— Deal ! Mon cul est téméraire.
— Le mien aussi.
— Hum je lui en toucherai deux mots.
— Seulement deux ?
— En plusieurs langues. Incluant le langage des signes.
— Toi moi dans l’ascenseur ?
— Hmmmm.
— Je descendrai accueillir Monsieur…
— Oh vraiment ? Je suis flatté.
— Sinon, tu seras seul dans l’ascenseur.
— Je veux cette hôtesse !
Et le jour du voyage sans passeport arriva.
Sa valise rouge roulant derrière ses talons hauts, Cé marcha de la gare jusqu’à son hôtel. Le concierge lui sourit en lui tendant la clé de sa chambre. Car, oui, il avait libéré celle qu’elle appréciait.
Les heures qui la séparaient du Fauve allaient lui paraître interminables. Sa faim de lui devenait dévorante.
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La délégation du Mouvement du Nid de l'Indre-et-Loire est contrainte d'interrompre tout accueil du public et réunions collectives dans les locaux de la délégation. Toutefois, le lien est maintenu grâce à une permanence téléphonique et aux mails.
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Cette madmoiZelle a rencontré un jeune homme pour faire des galipettes sous la couette. Un jeune homme qui se trouve être VRAIMENT à fond sur ses pieds.
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Elles viennent de Paris, de Rennes ou d’ailleurs; elles sont célibataires, mères ou grand-mères ; elles ont entre 22 et 58 ans et ont toutes accepté de répondre à nos questions concernant leur rapport au maquillage. Meilleur ami ou meilleur allié, le make-up est pour certaines une obligation, un gilet de sauvetage, une passion mais […]
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Pourquoi les personnes qui aujourd’hui inventent, codent, designent, programment les logiciels, les algorithmes, les applications, et les machines que nous utilisons tous les jours sont-elles en très grande majorité des hommes ? Qu’y a-t-il de si masculin en informatique ? Comment, alors que l’informatique était un secteur mixte jusque dans les années 80, est-elle devenu un truc de mecs ?
Quelles politiques efficaces mettre en place pour que que ce domaine devenu indispensable à nos vies devienne enfin mixte ?
Entretien avec Isabelle Collet, informaticienne, enseignante-chercheuse à l’université de Genève, et autrice de « Les oubliées du numérique » (Le Passeur, 2019).
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L'ÉMISSION
Retrouvez toutes les références et recommandations citées dans l'épisode sur https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/des-ordis-des-souris-et-des-hommes
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le 20 janvier 2020 dans le studio Surya Bonaly de Binge Audio (Paris 19e), l’introduction et la conclusion ont été enregistrés le 18 mars 2020. Prise de son, réalisation et mixage : Quentin Bresson. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée d’édition : Camille Regache. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une semaine déjà depuis le début de confinement. Si cela paraît peu pour certains, cela à l’air d’une éternité pour d’autres. Certains s’inquiètent pour leur travail, pour les cours de leurs enfants, pour leur vie de couple ! Si le confinement met à l’épreuve les couples qui vivent sous le même toit, il a également un impact sur ceux qui ne vivent pas ensemble. Ils ont accepté de témoigner !
Le confinement: un moyen de renforcer son couple ?Vincent et Lucas, tous deux 22 ans, sont en couple depuis un an et demi. Ils vivent séparément le temps de finir leurs études. Le confinement « est une véritable épreuve pour notre couple » déclare Vincent. Pour lui, cela va « montrer qu’on est un couple solide. » Même constat du côté de chez Lucas : « On avait déjà l’habitude de ne pas vivre ensemble avant le confinement, ça fait juste bizarre de ne plus pouvoir sortir, se voir etc. »
Ce confinement forcé aurait changé leur « routine » de couple. Vincent nous dit : « C’est comme si on était revenus au début de notre relation. On s’envoie des messages absolument tous les jours. Des fois ça peut paraître un peu du harcèlement j’avoue… » Chose qui ne semble pas déranger Lucas plus que ça : « Moi je ne le vis pas mal. Ca me fait rire un peu. On prend juste des nouvelles, on vérifie que tout va bien, surtout en cette période. » La communication est fondamentale en période de confinement. Il y a...Lire la suite sur Union
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Depuis mardi 17 mars, à midi, les Français sont confinés à domicile. Lorsque l’on pense au confinement, on pense au télétravail obligatoire et à l’arrêt des soirées au bistrot. Mais on ne pense pas forcément à une plus grande promiscuité avec son/sa partenaire. Avec plus de temps passé à la maison, ensemble, beaucoup se demandent si Baby-Boom il y aura dans 9 mois, va t-on voir apparaître une « Génération Coronavirus« ? Union vous répond !
Un confinement qui rapproche ?Il y aura incontestablement un « avant » et un « après » coronavirus. Impossible, pour l’instant, de prédire toutes les conséquences psychologiques, sociologiques, physiques, et économiques pour nos sociétés. On peut émettre tout de même des hypothèses. Le confinement rapprochant les gens, les rapports sexuels seront peut-être plus fréquents du fait de la proximité… « Il ne faut pas être si catégorique ! » nuance Dr Sebastien Garnero, psychologue et sexologue.
Pour lui : « Il ne faut pas croire que le confinement va forcément rapprocher les gens. Dernièrement, une étude sur les effets du confinement était publiée et elle montrait plutôt que cela avait un effet négatif sur le moral » Les couples qui n’allaient pas bien avant le confinement seront « probablement extrêmement fragilisés après le confinement » poursuit-il.
Va y avoir plein de naissances dans 9/10 mois. La génération Coronavirus. pic.twitter.com/pGmABS2VtW
— M. CINÉPHILE (@M_Cinephile) Lire la suite sur Union
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Voici un test d’un lubrifiant à base de silicone conçu et fabriqué dans le sud de la France. La marque est Easy Love, le produit est le Love Gel et aujourd’hui, je teste celui qui est à la fleur de Tiaré (j’adore cette odeur). Présentation Ce lubrifiant est présenté en flacon d’une contenance de 50…
L’article Test du lubrifiant silicone Easy Love, Love Gel – Fleur de Tiaré est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
En ce mercredi, Virginie Bégaudeau, autrice de June aux éditions La Musardine, a décidé de vous présenter son « coup de coeur » érotique. Et il s’agit cette fois d’une bande dessinée ! En effet, La Tentation, succès des éditions Dynamite signé Axel, a su toucher notre libraire du jour…
J’ai toujours adoré cet auteur, surtout depuis La Chambre de verre. La délicatesse, le silence et le dessin pour harmoniser, aiguiser l’envie. J’avais déjà la poésie sous les yeux en ouvrant La Tentation. Le bleu. L’été. Ca me fait du bien en ces jours compliqués. J’y aperçois les vacances, les multitudes d’opportunités sous un soleil brûlant et la parenthèse libidineuse qui s’offre à moi ! Un coup de coeur en perspective pour les amateurs d’érotisme !
Pour découvrir June, c’est par ici.
Pour découvrir La Tentation, par Axel, c’est juste là.
La pop culture japonaise est constituée de monomythes et de tendances. Quand l’industrie se trouve un fétiche ou une niche, elle n’en décolle pas avant de l’avoir essoré. Alors que s’essouffle, après quelques anime saisonniers, la mode de l’isekai – un personnage arrive dans un monde parallèle avec des actions à accomplir –, la fantasy, fût-elle générique, a une place omniprésente dans la pop culture. Et elle vient de muter avec l’autre bizarrerie du moment : les monster girls.
Mixons les deux : ça donne un manga nommé Ishuzoku Reviewers, « Interspecies Reviewers », signé du pseudo Amahara. Disponible en anglais, il narre les tribulations d’un groupe d’aventuriers payés pour coucher avec le plus d’espèces possible, du vrai journalisme conscient. Ils en vivent, preuve que nous évoluons bel et bien en univers de fantasy.
Comme toujours avec le genre monster girls, la série est particulièrement rigoureuse dans son délire. Le manga, très ancré dans son temps, aurait pu rester dans l’anonymat sans l’adaptation du studio Passione, diffusée depuis janvier 2020. Accrochez-vous : un anime qui parle de sexe contient des scènes de sexe, oui sauf que les canaux légaux ne s’y attendaient pas. Derrière ses atours beaufs, Interspecies est un morceau de pop culture un peu moins con qu’il n’y paraît, disponible sur Wakanim, une des principales plateformes de streaming légal d’animes.
Les Squeezie du culNous sommes donc dans un univers de fantasy photocopié par les Japonais depuis une paire d’années. On y trouve des auberges, des elfes blondes aux oreilles pointues, des tavernes et tous ces clichés éternels de japanime. Stunk l’humain, Ziel l’elfe et Crim l’ange intersexué – ils le sont souvent dans la pop culture japonaise, sans doute un vieil héritage esthétique catholique – et leurs amis-monstres vont de cabaret en cabaret pour passer du bon temps. Après chacune de leur sexcapades, ils écrivent un test assidu, façon presse jeux vidéo. Leur prose a du succès, l’argent afflue et nos héros sont bientôt sommés – un peu comme des YouTubeurs – de faire des commandes, de la marque blanche et sont libres d’expérimenter.
C’est le principe de cet anime : des personnages couchent avec des êtres de races fictives et des monstres, ils racontent tout et l’ensemble fait preuve d’une rigueur et d’un sérieux déroutant.
L’objectif d’Interspecies Reviewers est de toujours trouver la bonne vanne liée à « soulever telle espèce ». Exemples : les fées imposent un mesurage d’engin car le personnel miniature ne peut pas s’accommoder à tous les clients. Les humains ne peuvent pas voir que les prostituées elfes ont 500 ans, ce qui dégoûte tous les autres. Quand le groupe se dirige vers un bordel de cyclopes et qu’on leur promet « les plus gros », ils se rendent vite compte qu’on parle d’œil et pas de seins. Le troisième épisode nous présente le cabaret du changement de sexe, où les journalistes peuvent ingurgiter une potion et tester le corps féminin (ce qui provoquera une saillie biphobe regrettable, même si elle n’est que diégétique). Chaque semaine d’Interspecies Reviewers apporte sa succession de saynètes rigolotes et d’une décomplexion record.
Je vous mets l'ending il est incroyable.
— Benjamin Benoit (@BenjaminBnt) January 14, 2020
(À ne surtout pas mater au boulot, sauf si vous le détestez) pic.twitter.com/r8DfhZUcSu
Cet anime n’est pas particulièrement conscient ou féministe, mais il a quelques vertus si on le contextualise dans le medium. Il parle de bisexualité, de transidentité et pansexualité, sujets invisibilisés dans l’archipel et sa production culturelle. En l’occurrence, c’est plus pour caser tel ou tel tag et fétiche dans un épisode que pour réellement éveiller les consciences, mais c’est trop rare pour ne pas être signalé.
C’est bien animé et plein de vie, coloré comme les néons d’un quartier rouge. Les deux génériques sont hilarants — on passe d’une parodie musicale des Village People à l’eurobeat en passant par le chant traditionnel japonais. Quand les personnages se conduisent mal, ils en paient immédiatement les conséquences : malgré son sujet périlleux, la série ne vire jamais dans le trop douteux moralement. Si la forme frôle le subversif, c’est son fond qui devrait intriguer.
Aloe, la baronne du bordel des fées, le personnage le plus populaire de l’anime.Le sexe tarifé y est présenté avec un prisme fun et ludique. Mais les otakus ont intérêt à faire la part des choses : c’est surtout une sacrée critique du monde de la nuit japonais, intrinsèquement lié à celui des yakuzas. Quand un des personnages paye une fortune pour sa carte de membre et se rend compte qu’il n’est pas le bienvenu, il se fait enfler et découvre l’équivalent fantasy de la gaijin tax. C’est un aperçu de ce qui peut arriver à tout étranger un peu crétin venu pour du tourisme sexuel.
Pour un anime, représenter une pénétration est déjà unique. Seul Beastars, à venir sur Netflix, s’y risque — mais c’est une thématique annexe et les personnages anthropomorphes mettent un peu de distance. Interspecies Reviewers parle de sexe et montre donc du sexe. C’est l’anime le plus salace qui soit, hors hentai. On y voit une montagne de seins et des scènes de sexe mieux produites et doublées qu’un boulard lambda. L’objectif ? Faire reculer les limites de l’ecchi – où on ne représente pas de pénis ou de vagin, mais on peut les suggérer comme on veut. C’est un art savant du genre : suggérer le plus précisément possible sans montrer. Les dialogues sont fleuris, les situations variées, chaque streum incarne un tag qu’on pourrait trouver n’importe où sur le reste d’internet, en gardant les goûts des otakus en tête. Monstres, furry, sexe en groupe, femdom ou l’inverse… une ménagerie de fétiches qui vont jusqu’à l’oviposition. L’imagination et la réinterprétation des mythes et créatures de légendes n’ont pas de limites !
L’ange Crim, avatar bisexuel involontaire. « C » ou « NC », choisis ton campGros problème : le diffuseur s’est rendu compte un peu tard que le contenu de l’anime était trop olé-olé pour ses standards. À partir de l’épisode 3, les spectateurs se touchent et une succession d’annulations se met en branle. La chaîne Tokyo MX lâche d’abord l’affaire (et remplace le programme par un retransmission de documentaire sur les bateaux, ressuscitant un vieux meme connu des fans de japanime) puis c’est Amazon Prime qui abandonne. Ces annulations confinent au mémétique. Après l’arrêt de Funimation, un Youtubeur anglo-saxon somme ses spectateurs de mettre un dix sur dix à la série sur MyAnimeList. C’est canonique, le principal site de notations d’œuvres japonaises a déclaré durant une bonne semaine qu’Interspecies Reviewers est devenu le deuxième meilleur anime de l’histoire.
Deux versions circulent : censurée et non censurée. La première est destinée au marché télé et cache les seins, les actes jugés obscènes, et des trucs qui seraient jugés triviaux par un Occidental. Toute une scène où les aventuriers choisissent des vaginettes vivantes dans un bocal est remplacée par un carton de texte. Durant certains actes sexuels, une vignette vient cacher 80 % de l’écran. Au Japon, une version non censurée est diffusée sur ATX, un service payant de stream. On y voit tout dans les limites du genre ecchi : jamais de pénétration explicite.
Wakanim France – qui devait proposer au départ la version non censurée – n’a pas négocié la série directement : tout passe par la maison-mère aux États- Unis, en l’occurrence le groupe Funimation, lui aussi spécialisé en animation japonaise. Le diffuseur n’a pu se renseigner en lisant le manga une fois les enchères démarrées. « Ça a immédiatement posé des questions de classification chez nous », admet le département marketing de Wakanim. « Si ce n’est pas étiqueté hentai, ça peut rentrer dans la ligne édito de Wakanim. » À noter : au Japon, un acte obscène est déjà litigieux, de la même manière qu’un doigt d’honneur sera flouté à la télé américaine.
Un exemple de la version non-censurée avec les sous-titres de Wakanim (et sa traduction fleurie), compilée par un malandrin.On pourrait croire qu’il est contraire au politesse-jutsu de ne pas diffuser un anime jusqu’au bout, surtout dans un pays particulièrement porté sur le droit de la propriété intellectuelle. Mais « les chaînes de télé n’ont pas forcément besoin des animes », précise Wakanim. « Ils sont diffusés en partie grâce à l’argent des sponsors. C’est partiellement du brand content. Et si une chaîne estime qu’une diffusion porte atteinte à la ligne édito, c’est bien plus déshonorant que de ne pas finir le contrat. » Et si vous vous demandez pourquoi les canaux acceptent des contenus à problèmes, c’est parce que « les séries sont mises en vente avec le plus souvent aucun épisode disponible, et les diffuseurs ont ensuite peu de visibilité sur les épisodes. Cela dépend des studios, de la production. »
What you see is what you getMais le diffuseur livre une analyse intéressante sur ce qui peut faire le succès d’un tel univers : sa franchise, à différents niveaux, sur ce que l’anime annonce être. « C’est tourné comme une série comique, avec le même design de personnage, les mises en situation, le rythme. Il n’y a pas de malentendu : le but c’est de faire rire. Notre traducteur fait au mieux pour faire des jeux de mots et adopter un vocabulaire marrant. Le sexe est mis au service d’une bonne vanne. »
La version censurée ne couvre jamais grand-chose. Un patin est, par exemple, considéré comme du contenu “obscène”.Mais ce serait oublier le caractère ouvertement sexuel de l’anime. « On peut trouver qu’un anime tel que Yuna de la pension Uragi beaucoup plus stimulant. C’est un rythme de fanservice. Interspecies Reviewers ne fait pas mine d’être ce qu’il est là où d’autres harems font semblant d’être des comédies romantiques… et en fait c’est de l’érotisme soft. Pareil avec High-School Of The Dead, c’est de l’horreur qui cache du fanservice. Avec Interspecies, la série est exactement le pitch de la série. » Et on revient à cet équilibre entre montrer, suggérer, et qui aime quoi. « On peut faire d’excellentes séries de fanservice comme Monogatari. (…) Là où d’autres séries peuvent perturber les spectateurs, gênés quand ils voient une culotte et il y a une dissonance cognitive »
Quand ADN a publié l’anime Dumbell, combien tu peux soulever ? — une série sur le sport en salle — la légende racontait qu’au Japon, une horde d’otakus se sont précipités pour soulever de la fonte. Interspecies Reviewers pourrait-il donner un coup de collier à Kabukicho ? « Les Japonais ne se posaient pas la question. Il y a des institutions et quartiers dédiés à ça, les soaplands… les gens qui habitent à Amsterdam n’ont pas besoin d’une série pour savoir s’ils ont envie de sexe tarifé.» et pour en savoir plus sur ce diagramme de Venn entre travail du sexe, mafia, zones grises juridiques et Japon, on vous recommande Tokyo Vice de Jake Adelstein.
Nous vivons actuellement un moment unique entre ultra proximité et distanciation sociale dans nos rapports humains. L’épidémie mondiale Covid-19 nous contraint à rester confiné-es chez nous subitement, sans avoir eu l’occasion de nous y préparer, mais pour le bien de tous-tes. C’est ainsi que des couples, des colocataires, des familles, se retrouvent H24 et 7 […]
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C’est au tour de Stéphane Rose, auteur de nombreux livres chez La Musardine (Pourvu qu’elle soit rousse, Défense du poil, Misère-sexuelle.com…) et directeur de la collection Osez 20 histoires, de jouer au libraire érotique et de vous présenter son coup de coeur. Il a choisi de vous présenter Culte, roman BDSM pas comme les autres…
Le livre qui m’a le plus marqué parmi tous ceux que j’ai lus dans le catalogue de la Musardine, c’est le roman « Culte« , de Ian Soliane. Il raconte un stage sadomasochiste dans une résidence isolée. Une femme, qu’on imagine de pouvoir dans sa vie quotidienne, est confiée à une escouade de maîtres et dominas pervers et très expérimentés pendant une semaine. Ce n’est pas à proprement parler un roman érotique, car il n’est pas écrit pour générer l’excitation. L’auteur semble plus préoccupé par l’idée d’évoquer les enjeux de la sexualité sadomasochiste, dans un style descriptif, épuré, clinique, presque froid, mais qui par sa froideur même, permet d’approcher la vérité de l’abandon. On ne lit certes pas « Culte » en se touchant (comme on lirait un roman SM masturbatoire de la toujours très efficace collection Sabine Fournier, par exemple), mais il n’en laisse pas moins une marque indélébile. Je m’étais occupé de ce livre quand je travaillais en qualité d’attaché de presse à la Musardine, et je peux donc ajouter en connaissance de cause que Ian Soliane est de surcroît un homme sympathique et charmant, et d’une humilité proportionnelle à son talent.
Pour découvrir les titres de Stéphane Rose, cliquez ici.
Pour découvrir Culte, par Ian Soliane, cliquez ici.
J’ai l’impression que c’était hier. J’avais eu le droit d’emprunter l’ordinateur portable de mon frère, et mon premier réflexe, alors que j’étais jeune et bourrée d’hormones, a été de partir à la recherche de films pornographiques… après avoir enquêté sur les meilleurs moyens d’effacer un historique de recherche. C’était en 2006, Internet n’était pas encore si répandu, que voulez-vous. Incidemment, c’est aussi l’année où Bobbi Starr a commencé sa carrière, et c’est peut-être pour ça que cette jolie brune représente mon tout premier souvenir en matière d’érotisme et de pornographie.
Pour moi, Bobbi Starr, c’est la figure de la girl next door, la jolie brunette que déjà à l’époque je rêvais de mettre dans mon lit, tout en adorant la voir aussi bien avec des mecs qu’avec des nanas. Il faut dire que son porno gonzo a toujours eu le don de me mettre dans tous mes états. Parce c’est sans doute ça qui a donné ses lettres de noblesse à l’actrice, au même titre que Jada Fire ou encore Sasha Grey. Le porno avec Bobbi, ce ne sont pas des scènes ultra léchées – même si les chattes, les bites et les culs le sont – mais plutôt des POV – et du POV féminin en veux-tu, en voilà ! –, des films tournés caméra au poing, comme les reportages d’antan. Il y a un petit côté vrai, nature-peinture qui m’a toujours plu, et qui des années plus tard, me fait toujours autant d’effet.
Avec un regard comme ça, je te suis où tu veux, moi. Soumission et fétichismeLes années passant, j’ai un peu oublié ma passion pour Bobbi Starr, au même titre que celle que j’avais pour Kyo et la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Pourtant, régulièrement, son nom réapparaissait dans mon historique de fap, en particulier lorsque j’ai commencé à m’intéresser à des trucs un peu plus kinky. Du latex ? Elle était là. De la domination entre filles ? Toujours là. J’ai appris plus tard que la performeuse s’était très rapidement spécialisée dans l’art délicat du fétichisme, du bondage et de la soumission… En tant que soumise comme en tant que dominante. Une switch, en somme, comme je l’apprendrai en m’intéressant au vocabulaire de ce domaine.
Bobbi Starr, c’est une affaire de godes en verre, mais c’est surtout une affaire de langues. Je crois que c’est avec elle, encore une fois, que j’ai découvert l’art et la manière de faire un rimjob. À tel point que j’avais fini par écrire sur le sujet sur Le Bon Fap, et que cette vidéo reste encore aujourd’hui l’une de mes favorites. Ne vous attendez pas à trouver de la douceur dans ses vidéos : ici, les tags sont plutôt perversité, salive, anal gaping et autres débauches en veux-tu, en voilà.
Dans la catégorie « Rim job de compétition »… Tu me manques, Bobbi StarrVous l’aurez compris, cet article a un peu tout de la déclaration d’amour. Après tout, le titre est « On aime », donc en même temps, ça se comprend. Et j’aurais adoré pouvoir vous donner des nouvelles récentes de l’actrice, vous sortir ses derniers gifs, son compte Twitter, ou même vous inviter à la suivre sur OnlyFans. Seulement voilà, Bobbi Starr, l’héroïne du cul de mon adolescence, est aujourd’hui une actrice porno à la retraite. Elle a mis un terme à sa carrière en juillet 2013 en annonçant être enceinte de son premier enfant, et ce qui ne devait être qu’une interruption momentanée est finalement devenu une situation permanente. Depuis 2015, son site internet officiel a même fermé, nous privant d’un contenu vaste et de qualité. Ne restent que ses archives, et mes souvenirs de sa langue, gravés dans ma mémoire.
Des nouvelles très courtes, mélange d’érotisme et de fantastique, tantôt sombres, tantôt lumineuses. Aujourd’hui, je vous donne à lire un de mes récits préférés parmi ceux que j’ai écrits… Le joueur de flûte de ces dames Vous connaissez sûrement l’histoire du joueur de flûte de Hamelin. Ou du moins, vous pensez la connaître. Un homme … Read More →
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En cette période de confinement, plutôt que de se jeter sur le papier toilette, pourquoi ne pas faire des choix stratégiques pour garder la flamme dans le couple ? Rien ne vous empêche, pour casser la routine, de préparer un (ou plusieurs) repas aphrodisiaque avec ces produits qui se conservent longtemps. La liste des aliments ayant un impact sur la libido est longue. Mais ils ne sont pas tous efficaces. Ces aliments, à eux seuls, ne changeront pas une vie sexuelle banale en un constant feu d’artifice. Il faudra aussi y mettre du vôtre. Union vous donne son petit guide des aphrodisiaques à avoir en période de confinement !
Du salé pour commencerLe gingembre apparaît comme une évidence. Il se conserve longtemps sous sa forme crue. Mais vous pouvez également opter pour le gingembre confit ! Les effets seront les mêmes et la durée de conservation n’en sera que plus longue. C’est le magnésium présent le gingembre qui agit sur l’organisme. En plus de stimuler (légèrement) la production de testostérone, il agit comme vasodilatateur, d’où la sensation de chaleur lorsqu’on en mange.
Un autre aliment également source de magnésium mais aussi d’Oméga 3 sont les poissons gras tels que les sardines, les maquereaux ou encore le saumon. Ces derniers sont une grande source d’Oméga-3, qui favorisent la circulation sanguine et solidifient donc l’érection.
Vous pouvez (et devez) bien évidemment le congeler si vous voulez le conserver longtemps. Les poissons gras sont également riches en vitamines, mais pas autant que les œufs. Il s’agit...Lire la suite sur Union
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En ce lundi, La Musardine inaugure une nouvelle rubrique pour animer le quotidien des amateurs d’érotisme : chaque jour, l’un de nos auteurs vous présentera le livre érotique qui l’a marqué.
Anne Vassivière, autrice de Parties communes, a accepté de se prêter au jeu. Elle a choisi de vous conseiller Deux jours avec lui, le huis clos érotique de M.-A. Chabarni.
Le mot de la librairie Vassivière :
Cette histoire vraie m’a énormément touchée. Deux personnes qui ne se connaissent pas, passent un week-end à faire l’amour. Ils ne se renverront plus ensuite. Le récit m’a tenue en haleine dès le début et ne m’a pas lâchée. Le style est simple et efficace. Le tout est d’une grande sincérité, que ce soit dans la narration des ébats charnels ou de la personnalité de la narratrice. Je l’ai dévoré d’une traite.
Pour découvrir Deux jours avec lui, cliquez sur le titre.
Pour découvrir Parties communes, cliquez sur le titre.
C'est l'histoire d'une nymphe que son bien-aimé tue, par accident. À l'époque des Médicis, le peintre Piero di Cosimo en fait un tableau-énigme que Stéphane Audeguy tente de résoudre dans son “Histoire d'amour”, un roman qui commence à Paris, après un attentat, en 2019.
Alice et Vincent s’aiment dans Paris moribond. Ils vivent près de la Zone (place de la République) entourée d’une enceinte de confinement. Dans leur rue –d’innombrables commerces ayant fait faillite après l’attentat terroriste– les rideaux de fer sont baissés. A la télévision, les reportages diffusent en boucle le spectacle des incendies qui ravagent la Grèce : réchauffement climatique. Le front de flammes va atteindre Delphes. Une journée ordinaire de l’année 2019. Vincent se rend au vernissage d’une artiste qui prétend dénoncer (encore une) la domination masculine à l’aide de techniques qui «reconduisent, tout en prétendant les détruire, un certain nombre de pratiques féminines : le tricot, l’aquarelle, la couture». Plus tard, Vincent se retrouve au Louvre devant une statue de Diane et, se penchant vers un détail du marbre –serait-ce une cicatrice sur le corps blanc de la déesse ?–, il s’étonne : Alice possède la même. Puis il s’évanouit.
Dans la peau d’Actéon, le chasseur
Il se réveille dans la peau d’Actéon qui s’enivre du sang des bêtes. C’est le début d’une histoire où se tissent les destins mêlés d’hommes, au fil d’un jeu bizarre de coïncidences. A différentes époques, ils traversent une horreur toujours renouvelée sans savoir que leurs vies se répondent en écho. Ils poursuivent la même femme. Elle n’a jamais le même visage. Ils sont les pièces d’un puzzle qui tourne autour d’un tableau ancien. Ce tableau est lui-même une énigme. Il a été réalisé par le célèbre peintre du quattrocento Pierre de Côme (Piero di Cosimo), en 1495, et porte pour titre La mort de Procris. Ce tableau est connu parce que Pierre a peint le ciel en fondant les couleurs bleues pâles du bout des doigts, y laissant de nombreuses empreintes digitales. Dans Histoire d’amour, Stéphane Audeguy, ex-enseignant en histoire du cinéma et des arts, transpose sa passion pour la renaissance italienne dans la trame d’un récit labyrinthique, rempli d’images en abîme. L’image principale, c’est celle d’une femme qui agonise.
Les paupières closes, dans une prairie printanière
Le tableau La mort de Procris s’inspire d’un mythe bien connu dans l’antiquité, dont Ovide fait le récit (notamment dans Les métamorphoses). Stephane Audeguy le résume ainsi : «la nymphe Procris a suivi par jalousie son mari Cephale à la chasse. Quand Cephale aperçoit un buisson bouger, il croit à la présence d’un gibier, lance son javelot, tue celle qu’il aimait.» Dans la version rapportée par Ovide, Cephale prend la mourante dans ses bras «et c’est sur [s]es lèvres que la malheureuse rend l’âme.» Dans le tableau, pourtant, on ne voit pas Cephale. Procris reste seule, sous le regard triste d’un faune qui lui caresse le front et d’un grand chien songeur. Un filet de sang gicle du cou de la femme, dont une main est recroquevillée. Sur une grève, dans le fond, trois molosses «semblent commenter la nouvelle de cette mort tragique». Des petits navires se perdent dans l’horizon. Une mort solitaire.
«Ce fatal penchant qu’ont tous les amants»
Pierre de Côme lui-même mourra ainsi, en 1522, lors d’une épidémie de peste. Il sera retrouvé, gisant au pied de l’escalier menant vers sa chambre. Ce tableau est-il prémonitoire ? Dans Histoire d’amour, le narrateur –Vincent– ne cesse de l’examiner, sans parvenir à en comprendre les bizarreries. Pourquoi un faune ? Où est Céphale ? De quoi parlent les chiens ? «Comme un mystère éclairant le monde», le tableau se dérobe aux explications mais fournit la matière à Stéphane Audeguy d’une étonnante hypothèse : et s’il s’agissait d’une vision mêlant les souvenirs de plusieurs vies ? A l’instar du héros de Usual Suspect (film au cours duquel un suspect improvise une fiction en s’inspirant de ce qu’il voit dans la salle d’interrogatoire), Stéphane Audeguy s’empare de chaque élément du tableau pour construire un récit de vie antérieure. Les chiens sur la grève, les navires, le corps abandonné deviennent chacun la clé d’une histoire d’amour différente, vécue dans différents espaces-temps par des personnages qui ne sont peut-être qu’un seul et même être, éternellement en quête d’une seule et même femme.
La même bien-aimée à travers toutes les vies antérieures
Ainsi se dessine, lentement, l’idée qu’aimer c’est d’abord retrouver celle ou celui qu’on attend, avant même d’être né-e. Dans Histoire d’amour, chaque récit fait l’effet d’un mirage. Les personnages se sentent seuls, étrangers au monde qui les entoure, jusqu’à ce que surgisse cette femme dont ils ignorent pourquoi c’est elle et aucune autre. Peu importe son nom. Alice, Fiora, Souaragui, Ariccia… Elle reste celle qui fut rencontrée nue, au bord d’un lac, en Grèce, à l’époque des nymphes et des métamorphoses. Elle est aussi celle que l’on perd, à n’en plus finir, avec le sentiment déchirant que l’histoire s’arrête trop tôt. Mais n’est-ce pas, exactement, ce qui fait l’essence de l’amour ? Lorsque Cephale perd Procris, Ovide raconte (dans L’art d’aimer) que cette histoire est exemplaire car l’amour est souvent son pire ennemi. Aimer, c’est vivre dans la peur de perdre l’autre. L’autre qu’on a eu tant de mal à (re)trouver.
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A LIRE : Histoire d’amour, Stéphane Audeguy, éd. Seuil, 2019.
C'est l'histoire d'une nymphe que son bien-aimé tue, par accident. À l'époque des Médicis, le peintre Piero di Cosimo en fait un tableau-énigme que Stéphane Audeguy tente de résoudre dans son “Histoire d'amour”, un roman qui commence à Paris, après un attentat, en 2019.
Alice et Vincent s’aiment dans Paris moribond. Ils vivent près de la Zone (place de la République) entourée d’une enceinte de confinement. Dans leur rue –d’innombrables commerces ayant fait faillite après l’attentat terroriste– les rideaux de fer sont baissés. A la télévision, les reportages diffusent en boucle le spectacle des incendies qui ravagent la Grèce : réchauffement climatique. Le front de flammes va atteindre Delphes. Une journée ordinaire de l’année 2019. Vincent se rend au vernissage d’une artiste qui prétend dénoncer (encore une) la domination masculine à l’aide de techniques qui «reconduisent, tout en prétendant les détruire, un certain nombre de pratiques féminines : le tricot, l’aquarelle, la couture». Plus tard, Vincent se retrouve au Louvre devant une statue de Diane et, se penchant vers un détail du marbre –serait-ce une cicatrice sur le corps blanc de la déesse ?–, il s’étonne : Alice possède la même. Puis il s’évanouit.
Dans la peau d’Actéon, le chasseur
Il se réveille dans la peau d’Actéon qui s’enivre du sang des bêtes. C’est le début d’une histoire où se tissent les destins mêlés d’hommes, au fil d’un jeu bizarre de coïncidences. A différentes époques, ils traversent une horreur toujours renouvelée sans savoir que leurs vies se répondent en écho. Ils poursuivent la même femme. Elle n’a jamais le même visage. Ils sont les pièces d’un puzzle qui tourne autour d’un tableau ancien. Ce tableau est lui-même une énigme. Il a été réalisé par le célèbre peintre du quattrocento Pierre de Côme (Piero di Cosimo), en 1495, et porte pour titre La mort de Procris. Ce tableau est connu parce que Pierre a peint le ciel en fondant les couleurs bleues pâles du bout des doigts, y laissant de nombreuses empreintes digitales. Dans Histoire d’amour, Stéphane Audeguy, ex-enseignant en histoire du cinéma et des arts, transpose sa passion pour la renaissance italienne dans la trame d’un récit labyrinthique, rempli d’images en abîme. L’image principale, c’est celle d’une femme qui agonise.
Les paupières closes, dans une prairie printanière
Le tableau La mort de Procris s’inspire d’un mythe bien connu dans l’antiquité, dont Ovide fait le récit (notamment dans Les métamorphoses). Stephane Audeguy le résume ainsi : «la nymphe Procris a suivi par jalousie son mari Cephale à la chasse. Quand Cephale aperçoit un buisson bouger, il croit à la présence d’un gibier, lance son javelot, tue celle qu’il aimait.» Dans la version rapportée par Ovide, Cephale prend la mourante dans ses bras «et c’est sur [s]es lèvres que la malheureuse rend l’âme.» Dans le tableau, pourtant, on ne voit pas Cephale. Procris reste seule, sous le regard triste d’un faune qui lui caresse le front et d’un grand chien songeur. Un filet de sang gicle du cou de la femme, dont une main est recroquevillée. Sur une grève, dans le fond, trois molosses «semblent commenter la nouvelle de cette mort tragique». Des petits navires se perdent dans l’horizon. Une mort solitaire.
«Ce fatal penchant qu’ont tous les amants»
Pierre de Côme lui-même mourra ainsi, en 1522, lors d’une épidémie de peste. Il sera retrouvé, gisant au pied de l’escalier menant vers sa chambre. Ce tableau est-il prémonitoire ? Dans Histoire d’amour, le narrateur –Vincent– ne cesse de l’examiner, sans parvenir à en comprendre les bizarreries. Pourquoi un faune ? Où est Céphale ? De quoi parlent les chiens ? «Comme un mystère éclairant le monde», le tableau se dérobe aux explications mais fournit la matière à Stéphane Audeguy d’une étonnante hypothèse : et s’il s’agissait d’une vision mêlant les souvenirs de plusieurs vies ? A l’instar du héros de Usual Suspect (film au cours duquel un suspect improvise une fiction en s’inspirant de ce qu’il voit dans la salle d’interrogatoire), Stéphane Audeguy s’empare de chaque élément du tableau pour construire un récit de vie antérieure. Les chiens sur la grève, les navires, le corps abandonné deviennent chacun la clé d’une histoire d’amour différente, vécue dans différents espaces-temps par des personnages qui ne sont peut-être qu’un seul et même être, éternellement en quête d’une seule et même femme.
La même bien-aimée à travers toutes les vies antérieures
Ainsi se dessine, lentement, l’idée qu’aimer c’est d’abord retrouver celle ou celui qu’on attend, avant même d’être né-e. Dans Histoire d’amour, chaque récit fait l’effet d’un mirage. Les personnages se sentent seuls, étrangers au monde qui les entoure, jusqu’à ce que surgisse cette femme dont ils ignorent pourquoi c’est elle et aucune autre. Peu importe son nom. Alice, Fiora, Souaragui, Ariccia… Elle reste celle qui fut rencontrée nue, au bord d’un lac, en Grèce, à l’époque des nymphes et des métamorphoses. Elle est aussi celle que l’on perd, à n’en plus finir, avec le sentiment déchirant que l’histoire s’arrête trop tôt. Mais n’est-ce pas, exactement, ce qui fait l’essence de l’amour ? Lorsque Cephale perd Procris, Ovide raconte (dans L’art d’aimer) que cette histoire est exemplaire car l’amour est souvent son pire ennemi. Aimer, c’est vivre dans la peur de perdre l’autre. L’autre qu’on a eu tant de mal à (re)trouver.
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A LIRE : Histoire d’amour, Stéphane Audeguy, éd. Seuil, 2019.
Après le riz, les pâtes, les boites de conserves et le papier toilette, place aux sextoys ? Cela pourrait être une réalité. L’apparition du nouveau coronavirus (nCoV-19) au mois de novembre a eu de lourdes conséquences. Des mesures de confinement avaient été décrétées par la Chine le mois dernier, les usines étaient contraintes de s’arrêter. « L’atelier du monde » était à l’arrêt. Que ce soit les colis Amazon, Apple ou autres grandes industries de livraison, tout était à l’arrêt. Il en était donc de même pour les sextoys et autres produits érotiques.
Le secteur du plaisir en danger à cause de coronavirus ?Tous les secteurs économiques ont été impactés par la pandémie de Covid-19, le secteur du plaisir ne fait pas exception à la règle. Certes, quand l’épidémie frappait la Chine de plein fouet, les ventes de préservatifs connaissaient une forte augmentation. Pareil pour les sextoys dans les zones confinés.
Mais l’embellie pourrait bientôt s’arrêter. Pour les sextoys déjà. L’arrêt de la production dans certaines usines et l’éclosion d’une surcharge dans les ports pour le transport de marchandises risquent de pénaliser les industries. A la sortie mais aussi à l’entrée de la Chine, la réduction de l’activité portuaire entraîne un problème dans la livraison des commandes, les stocks étant rapidement arrivés à sec. Du côté des sexshops en ligne, on ne s’inquiète pas des stocks mais des livraisons.
Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte. La fermeture des points-relais notamment : « Les livraisons sont encore assurées mais les points relais sont fermés....Lire la suite sur Union
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Cette semaine, je vous propose d’écouter l’histoire Alexandre, a.k.a “Papa Plume”. Il s’est fait connaître à travers ses prises de positions notamment sur l’allongement du congé paternité.
Petite mise à jour sur les sorties d’Histoires de Darons à l’heure du confinement, qui rendent impossible les rencontres et compliquent grandement la tâche pour les interviews.
Pour les prochains épisodes, je vais réaliser mes entretiens par téléphone. Le son sera moins bon et le téléphone rend les échanges moins fluides, mais je préfère cela à : pas d’interviews du tout et j’espère que vous aussi. Rendez-vous donc tous les premiers et troisième lundi du mois à 6h pour de nouveaux épisodes d’Histoires de Darons.
Alexandre nous raconte dans cet épisode comment il a souffert de la courte durée de ce congé prévu par la loi française pour les darons. Seulement 11 petits jours, après quoi, il a fallu retourner bosser. Il explique pourquoi un allongement de ce congé paternité pourrait permettre aux jeunes pères de mieux trouver et prendre leur place auprès de leur nouveau-né.
On discute aussi de devenir père au foyer, de la gestion de ses émotions depuis qu’il est devenu papa, et bien sûr, actualité oblige, comment se passe le confinement avec leur fille de 16 mois dans leur appartement parisien de 45 mètres carrés.
Les liens dont on parle dans cet épisode :
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Aux confins de tes fesses, tu confines tes mots.
Se quitter pour mieux se retrouver?
Se quitter pour mieux s'oublier ?
De ces deux hypothèses je retiens le mieux.
Le mieux étant l'ennemi du bien,
je vais consigner tes fesses et confiner mes mots.
La mode est aux tout petits stimulateurs clitoridiens à base d’aspiration. C’est pratique, on peut les emmener partout, jouir partout, et du coup c’est fun. Bref, tout le monde s’y met, c’est Satisfyer avec le Traveler qui a lancé la tendance mais évidemment, Womanizer, les inventeurs des stimulateurs clitoridiens à base d’aspiration ne pouvaient pas…
L’article Test du Womanizer Liberty est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
On garde le cap et on se confine. Pas de sortie à part pour se procurer de quoi manger. Le porno de son côté est à l’arrêt (ou presque). Pas franchement une activité « non indispensable ». Mais il y a du stock, vous avez le choix des plateformes et networks pour mater du cul. Il faudra que la quarantaine soit renouvelée plus d’une fois pour arriver à bout de ce qu’il y a à voir. Pendant cette crise, le porno joue son rôle d’échappatoire, un divertissement apaisant. On pense aussi à tous les gens qui continuent de bosser. Force et fap à vous !
Chez Hot Guys Fuck, les mecs sont gaulés et bossent pour des productions gay habituellement, mais je note que le casting féminin est toujours de haute volée, avec des performeuses méconnues comme la fabuleuse Angelina Colon et son cactus, visibles sur Adult Time.
Michael Vegas possède un anus à toute épreuve. Avec sa prod Peg Him, il a lancé le mouvement Butt Sluts United pour la libération des rondelles distendues par d’énormes godemichets. Si le confinement vous laisse à court d’idées, tentez votre chance, petit à petit.
De nouvelles stars émergent parmi les modèles estampillés Pornhub. Comptant souvent des Russes ou des Tchèques, cette seconde vague explore des pratiques sales, comme on les aime. L’Allemande Shaiden Rogue est en passe de devenir la plus populaire avec ses fellations extrêmes et ses grimaces délirantes. Elle a un Snapchat privé et une chaîne pleine de vices.
Lustery présente toujours une belle variété de gens. Vous connaissez leur credo : de vrais couples (ou des amants réguliers) pour du porno vrai et sincère. Avec Sif et Clint, on a un bonus langue découpée qui ajoute une saveur particulière.
Pour lutter contre la propagation du virus, les amateurs nous aident. Ils nous rappellent les principes de base de l’hygiène et en profitent pour nous divertir. Ils nous montrent comment bien se laver les mains, pourquoi porter un masque, etc. Vous pouvez en voir davantage sur le blog du Bon Fap, qu’on sort de sa torpeur une fois l’an.
On se retrouve dans 7 jours pour savoir où en sont vos stocks de PQ.
Image de une : le couple Little Squirtles en plein safe sex.
modèle camille belle de jour
Paris une heure du matin quelque part, 2 heures de marche avec 1 artiste saoule avec qui je discutais sur Gleeden depuis des semaines.
Arrivé à Paris à 22 heures, rendez-vous pris à minuit. Une jeune femme au bar Le Fumoir, totalement ivre, déception suis-je trop classique, je n’aime pas les gens ivres.
Visiblement je ne réponds pas à ses attentes, ne complimente pas, je ne la rassure pas, je comprends que ces aventures sont un moyen de se rassurer sur son nouveau physique.
Elle me lance on va pas se quitter comme ça au moins discutons ! accompagnes moi je vais marcher dans la rue me dégriser !
Je fus dégrisé de mon acceptation, 2 heures de marche le froid, la pluie, quelque part entre le Louvre et le Sacré-Cœur.
Elle me dit je suis dégrisée j’appelle un taxi je rentre chez mon mari. Le taxi arrive je tente de l’embrasser sur la bouche, elle détourne sa tête et me dit non juste 1 hug.
Je rentre furieux contre moi-même d’avoir tenté de l’embrasser alors que visiblement je savais que j’aurais un râteau. Voulais-je rentabiliser les 2 heures mouillées ? !
Je marche sous la pluie et me penche sur l’application, un profil est encore ouvert en cette heure tardive, je lance un mot, vous aussi à marcher mouiller sous la pluie, après un râteau nocturne ?
À ma très grande surprise une réponse. S’ensuit une discussion fluide évidente. Nous convenons le lendemain d’un rendez-vous, je l’attendrais dans mon appartement avec 1 masque imitation léopard sur les yeux.
Le noir me cache du ridicule de la situation, je suis sur mon lit habillé un masque léopard sur les yeux.
La porte s'ouvre, quelques pas, des habits qui tombent, un grand, rire, mais qu'il est choux avec son petit masque, mon lit s'enfonce, je sens un pull prêt de moi, des lêvres froides, une langue bouillante m'envahit, je me laisse aller.
très vite je suis déshabillé et un corps nu et voluptueux m'enveloppe, la bouche à la langue infernale m'avale, m'aspire, glisse, pompe, effet immédiat, rires de satisfaction de l'inconnue.
Dans le noir je dessine ses formes sensuelles, je vis son caractère fougueux et entreprenant, me voilà servant de pâle à une chatte noyée d'envie, ses mains sur mes tétons elle a bien compris mon mécanisme et s'en émerveille.
Sous le bandeau les autres sens sont décuplés l'odeur, le touché, le bruit, je jouis à ses hauts et bas, puis elle me tourne le dos et se délecte de mon gland qui la frotte là où elle désir.
Je suis guidé et le noir me devient lumière comme si le plaisir envahissait mes yeux clos.
Je m'enhardis de diriger, oui l'aveugle prend la direction et sans tâton, la positionne en levrette pour l'embrocher là où le pâle ne l'avait pas encore supplicié, on dit que les martyrs jouissaient de leurs tourments, elle ne mourra pas en martyr mais à jouis de mon supplice , bruyamment même.
Me voilà à la sucer, puis à la rebaiser, puis à être sucé, puis branler, puis à baiser, il n'y a pas eu de miracle je n'ai pas recouvré la vue mais mon dieu que ce noir fut coloré de nos jouissances.
3h plus tard, elle se lève, se rhabille, rigole encore de mon masque, trouve que baiser un aveugle est plus sexy quand il remplace les verres noirs par un tissu panthère, la porte claque, j'enlève le masque , la lumière me brule les yeux, je suis vide et heureux.
On dit par litote que l'on a connu pour dire que l'on a couché et bien moi j'ai couché sans connaitre ...
Le téléphone vibre, un message de mon inconnue,
- on recommence encore avec le masque la prochaine fois, chiche !?
- ok chiche ...
« Comment je vais faire pour draguer ma/mon crush si je ne peux plus sortir ? » Vous vous êtes sans doute déjà posé(e) cette question. Soit parce que vous étiez privés de sorties adolescent, mais plus vraisemblablement depuis le début du confinement lundi. Depuis l’allocution du président Macron, les sorties sont contrôlées et tous les lieux « non essentiels » (bars, discothèques, festivals) sont fermés. Les relations sociales s’en retrouvent donc chamboulées. Chez Union, en plus de vous offrir un film par jour, on vous donne nos meilleurs conseils pour draguer pendant le confinement !
Drague « physique » et drague « numérique » : quelles différences ?Bien que les deux propositions contiennent toutes deux le mot « drague« , la méthode diffère. Tout d’abord le « medium » est différent. Dans la drague numérique, nous n’avons pas accès directement à la personne, aux émotions qui apparaissent sur son visage. Par contre : « L’écrit donne énormément d’indications sur sa période de disponibilité. Est-ce qu’il prend le temps de m’écrire ? » affirme Flore Cherry, autrice qui vient de publier chez La Musardine, son guide sur L’Écriture érotique. « Par l’écrit, on voit tout de suite si la personne est disponible, on a des réponses sur son intimité. » Eh oui ! Par exemple, si la personne vous répond à 14h, peut-être qu’elle ne travaille...Lire la suite sur Union
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La journaliste Lucile Bellan et l’illustratrice Petite Bohème se sont associées pour créer une version moderne et féministe du Kama Sutra. En Occident, nous avons surtout retenu de ce traité indien du IVè siècle les multiples positions sexuelles qu’il présente, or le Kama Sutra était un guide des relations bien plus complet. Les deux femmes […]
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Alors qu’il vient de sortir son (brillant) podcast intitulé « La politique des putes », afin de donner la parole à des travailleur·euse·s du sexe souvent exclues des décisions politiques les concernant, l’humoriste et comédien Océan a aussi récemment prêté sa voix à la saison 2 de l’Appli rose, série audio érotique à succès. L’occasion pour nous de parler avec lui de cette expérience sensuelle, de son rapport à la pornographie et de la stigmatisation des personnes trans.
Océan, votre documentaire éponyme, est sorti récemment au cinéma. Comment a-t-il a été reçu ?
Il a été très bien reçu, et ça a été une expérience magique ! J’ai pu rencontrer plein de jeunes trans, et on peut être « jeune trans » à n’importe quel âge je précise, qui se sont beaucoup identifié·e·s au film et pour qui ça a été très empowering de voir un film heureux sur une transition filmée par un concerné.
Espérez-vous un changement de regard sur les personnes trans en amenant ainsi le public au plus près de votre intimité ?
Beaucoup de personnes non concernées m’ont écrit pour me dire qu’elles avaient « compris plein de trucs » ou juste découvert la question de la transidentité. C’est évidemment insuffisant pour appréhender la diversité des vécus et des parcours trans, mais si ça peut les encourager à se renseigner plus encore, c’est top. Et bien sûr, le film a une volonté d’être pédagogique, comme tout mon travail !
Dans une interview, vous avez déclaré « Je serai toujours un trans féministe. » Pouvez-vous expliquer ?
Ma transition a plutôt renforcé mon féminisme, car être perçu socialement comme un homme cisgenre est une expérience parfois déroutante, qui renvoie quotidiennement aux injustices et à la différence de traitement des hommes et des femmes. Et peut-être parce que tout à coup, du fait du changement de ma corporalité, je m’autorise à extérioriser une colère qui était jusque-là refoulée. Aussi parce qu’en tant que femme, on prend plus de risque en formulant notre colère. Donc aujourd’hui je dirais même que je suis encore plus féministe qu’avant !
Quel est votre rapport à l’érotisme et à la pornographie ?
Conflictuel ! [rires] Dans le sens où je perçois aujourd’hui à quel point l’intime est politique, et à quel point même cet endroit du désir a été colonisé par les normes sociales et l’érotisation des violences patriarcales.
Consommez-vous du porno ? Lequel et sous quelle forme ?
Par période, et plutôt comme une expérience de voir ce qui m’excite, ce qui ne m’excite plus et comment mon cerveau réagit aux images alors même que je ne contrôle pas cette excitation. J’ai du mal à consommer du porno éthique et safe, alors même que toutes mes convictions devraient m’y pousser. Du coup, j’oscille entre culpabilité et sensation d’être victime, encore une fois, puisque j’ai la sensation de ne même pas avoir pu connaître mon désir hors des champs de la domination hétérosexiste, raciste et normative.
La sexualité des personnes trans est-elle encore un tabou dans notre société ?
Elle est surtout très fantasmée, la preuve en est le nombre de consultations de vidéos avec des personnes trans sur les sites porno. Une des choses les plus épuisantes quand on est trans, c’est l’obsession des gens à savoir ce qu’il y a dans notre culotte. Nous sommes constamment sexualisé·e·s, quand bien même nous serions asexuel·le·s ! Par ailleurs, énormément de travailleuses du sexe trans sont tuées par des agresseurs qui n’assument pas de les avoir désirées, qui les baisent, puis les tabassent ou les tuent. C’est pour ça que c’est toujours flippant d’être exotisé·e·s et fétichisé·e·s sexuellement, parce qu’on sait bien que la violence pure n’est jamais très loin, et que le mécanisme, alors qu’il semble opposé, désir versus haine, est en réalité le même.
View this post on InstagramA post shared by Océan (@ocean_officiel) on Mar 11, 2020 at 2:26pm PDT
Pensez-vous que la culture porn actuelle se saisit assez de la question de la transidentité ? Ou le milieu doit-il lui aussi faire attention à s’ouvrir à l’inclusivité ?
Le porno queer s’en saisit de façon très joyeuse et réussie. J’étais à Portland récemment, dans un festival porn queer, et c’était vraiment génial de voir plein de personnes trans à l’écran. En revanche, le porno mainstream est comme toujours à la traîne, et présente les personnes trans comme des objets fétichisés, déshumanisés – une catégorie de tag. Malgré tout, les trans sont de plus en plus visibles et présents en tant que sujets donc c’est une bonne chose, surtout pour les acteurs et actrices porno trans qui travaillent plus qu’il y a dix ans !
Vous participez à un épisode de l’Appli rose 2, la série audio érotique produite par Audible. Aviez-vous déjà songé à faire de l’érotique et/ou du porno ?
J’y ai pensé et j’y réfléchis encore, mais plutôt sous forme de roman ou de podcast, pour pouvoir aller au bout de tous les fantasmes sans impliquer personne physiquement, surtout pas moi ! [rires] Je suis beaucoup trop pudique et complexé pour faire du sexe devant une caméra. L’épisode de l’Appli rose 2 était un bon compromis puisque j’y engageais juste ma voix, c’était très chouette !
Pouvez-vous nous teaser l’épisode auquel vous participez ?
Mon personnage retrouve la sœur de son ex par hasard (ou pas ?) sur une appli vocale de rencontres. Il la connaissait avant de transitionner, la rupture avec la sœur est actée depuis longtemps, donc sa place a changé et leur désir peut enfin se révéler…
Est-ce également un moyen de dire à tous, peut-être même aux transphobes, « Écoutez donc, les trans aussi ont une sexualité, et elle est belle » ?
Personnellement je n’ai rien à prouver aux transphobes, je les emmerde et ne m’intéresse pas du tout à eux, ni à ce qu’ils pensent. Et puis il suffit de visionner mon documentaire pour percevoir que transitionner m’a permis de faire des rencontres amoureuses et sexuelles extrêmement riches. Mais si je l’ai montré, c’était surtout pour dire aux trans inquiet·e·s en début de transition : « Ça va aller, ne vous inquiétez pas, vous allez grave avoir du sexe ! » parce qu’on nous a conditionné·e·s à avoir peur de perdre notre capacité de séduction en sortant de la norme cisgenre. Mais le milieu queer, heureusement, est libéré, accueillant et déconstruit !
Comment avez-vous vécu cette expérience érotique ?
Vraiment très bien parce que tout le monde était extrêmement bienveillant et respectueux. Et s’il y avait des choses un peu maladroites à l’écriture, on m’a laissé les modifier donc c’était ultra safe ! Je pense que c’est la seule façon de faire du porno de façon épanouissante d’ailleurs, quel que soit le support.
On est très fier·ère·s de vous présenter notre 2e documentaire #IntimeEtPolitique : #LaPolitiqueDesPutes, réalisé par @ocean_officiel, dans lequel il tend le micro à des travailleuses·rs du sexe. 10 épisodes de 30 minutes, tous disponibles aujourd’hui ! https://t.co/Jsz4bTuS3s pic.twitter.com/b6xSXJTyxy
— Nouvelles Écoutes (@NouvEcoutes) March 1, 2020
Auriez-vous envie de réiterer une telle expérience ? De continuer à parler de la sexualité des personnes trans par d’autres biais ?
Là je viens de sortir « La politique des Putes », un podcast sous forme de documentaire en 10 épisodes de 30 minutes sur le travail du sexe, pas uniquement pour les personnes trans, donc travailler les sexualités est au cœur de mes préoccupations, mais plutôt dans le but de les politiser, de comprendre des choses sur notre société et sur nous-mêmes. C’est un sujet qui peut se travailler à vie, je pense, tant il fait ce lien entre nos lieux les plus intimes et les injonctions qui nous sont faites collectivement.
BREAKING NEWS Avec @AcceptessT et Giovanna Rincon nous lançons le #FAST Fonds d’aide Sociale Trans, pour répondre aux situations d’urgences des personnes trans les plus vulnérables. https://t.co/c1RlVSrqkN N’hésitez pas à faire un don, on compte sur vous pic.twitter.com/GevnPtELhO
— Océan (@ocean_officiel) March 13, 2020
Nous y sommes, comme l’a dit Emmanuel Macron lundi : « Nous sommes en guerre ! » En guerre contre le coronavirus (SARS-nCoV-2). Cette guerre apporte avec elle son lot de mesures exceptionnelles, dont le confinement total fait partie. Qui dit confinement total dit plus de possibilités de sortir librement.
Et donc fini les dates Tinder, les sorties jusqu’à 2 heures dans les bars. Fini également de rentrer chez soi le matin avec sa conquête trouvé en boite de nuit. Fini les rencontres au travail, à l’université etc. Fini aussi les dîners en amoureux, les sorties au cinéma et autres. Mais donc comment continuer à draguer et séduire en période de confinement ? On fait le point.
Quel impact sur les relations ?Comme nous vous l’avions expliqué, le confinement total créé de la tension dans les couples. Il faut s’intéresser à l’autre sans harceler. N’hésitez donc pas à dire des mots doux, faire de petites attentions pour votre moitié.
Par exemple, cela ne vous coûte rien de déclarer : « Je n‘avais jamais remarqué que tu étais aussi beau/belle que ça. » En plus de flatter votre partenaire, vous créerez une atmosphère positive dans le foyer. N’hésitez pas à continuer les mots gentils : « J’ai de la chance d’être confiné un garçon/une fille aussi beau/belle que toi » A force de remarques « agréables« , le temps passera bien plus vite pendant le Lire la suite sur Union
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Depuis l’apparition du Covid-19, on a pu lire beaucoup de théories toutes plus farfelues les unes que les autres sur le coronavirus et le sexe. On a pu par exemple lire que le sexe « détruirait » le coronavirus. Malheureusement non, faire l’amour vous permet seulement de « booster » votre système immunitaire, rien de plus.
Pareillement, les médecins n’ont pas prouvé scientifiquement que le Covid-19 était une maladie sexuellement transmissible. Il reste tout de même transmissible par la salive, donc attention aux bisous. Mais alors, peut-on continuer de faire l’amour alors qu’on est en pandémie ? Oui ! Union vous donne tous ses conseils sexo pour coucher en période de coronavirus.
Faire l’amour avec un masque ? Vraiment ?Même si la proposition peut paraître farfelue au premier abord, il s’agit d’une véritable question que se posent certains couples. Si ça vous excite et que cela rentre dans un jeu de rôle, pourquoi pas ! Mais il faut être logique. Si vous avez la possibilité d’avoir des rapports sexuels « directs », le masque n’a alors plus aucune utilité. Sinon, il existe une autre possibilité, le sexe indirect ! Il est certes difficile d’éviter le contact physique, tout en étant sous le même toit , mais vous pouvez pimenter vos nuits (et journée aussi) en jouant au « sexe indirect. »
Il s’agit d’un rapport sexuel mais à distance, afin de garder la distance de sécurité nécessaire pour éviter la transmission. Cela peut prendre plusieurs formes. Par exemple des jeux sexuels. Vous pouvez donner des ordres à votre partenaire. Lui demander d’enlever...Lire la suite sur Union
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ÉVÉNEMENT ANNULÉ
Cette initiative inédite veut donner des outils de compréhension à tous ceux qui peuvent être amenés à rencontrer des jeunes mineur•es en danger afin de mieux identifier, défendre et orienter les victimes.
Inscription obligatoire par mail
Renseignements au 06 88 45 32 48.
Jeudi 19 mars de 14h00 à 17h00
Auditorium Saint-Louis
Place A. Le Braz à Lorient
Le Mouvement du Nid, qui agit contre le système prostitueur et pour les personnes prostituées, a mis au point, avec Polymnia, startup de développement des arts oratoires, animée par des étudiant.e.s en Droit (Champion de France 2018 de débat et d'éloquence) et en partenariat avec la Mairie de Nanterre, une simulation d'un procès d'assises inspirée de faits réels, dans laquelle interviennent des témoins, experts, accusés, victimes et leurs avocats.
Le but : sensibiliser au phénomène de la prostitution des mineur•es. Cette initiative inédite veut donner des outils de compréhension à tous ceux qui peuvent être amenés à rencontrer des jeunes mineur.e.s en danger afin de mieux identifier, défendre et orienter les victimes.
Un procès simulé pour comprendre l'exploitation sexuelle des mineur•esEn organisant une simulation d'audience de Cour d'assises mettant en scène un proxénète, un client-prostitueur et deux jeunes victimes, toute la problématique du phénomène est abordée grâce à la lecture des faits, des chefs d'accusation, des réquisitoires et des plaidoiries de la défense. Le procès fictif fera entrer le public au cœur du système judiciaire pour révéler la réalité de la prostitution des mineur•es, les conséquences pour les victimes et la stratégie des exploiteurs sexuels jugés pour proxénétisme.
Prenez part au procès !Lors de cette audience de Cour d'assises, une fois n'est pas coutume, le public présent sera invité à s'impliquer : 6 personnes de l'assistance seront tirées au sort pour être jurés aux côtés des magistrat•es de la Cour. Toutes les autres personnes auront l'occasion de voter à la fin de la simulation. Le but étant de donner son point de vue sur les faits et les arguments développés par le Procureur et les avocats.
Un procès suivi d'une table rondeParce qu'il s'agit aussi d'apporter des informations sur l'exploitation sexuelle des jeunes, un temps d'échange clôturera la manifestation avec la participation d'institutions et d'associations du département.
Nos partenaires
Alors que les mots-clés « Coronavirus » et « Covid-19 » sont particulièrement recherchés sur les tubes, l’épidémie a bien évidemment un effet négatif sur l’industrie pornographique. De nombreux studios ont pris la décision d’interrompre tous leurs tournages pour une durée indéterminée. Une mesure de sécurité, mais qui risque de représenter un vrai challenge économique pour les performeurs et performeuses.
La lutte contre la propagation du Coronavirus continue à travers le monde, et de plus en plus de pays ont pris des mesures de confinement pour limiter les contacts entre les personnes saines et les personnes contaminées. Conséquence, en France comme à l’étranger : les professions qui ne sont pas « utiles au bien de la Nation » sont au chômage technique. Les travailleurs du sexe, et plus précisément les performeur·ses porno, font partie des concernés.
Face à l’épidémie, plusieurs studios ont décidé de momentanément fermer les portes. En effet, si le Covid-19 n’est pas considéré comme une maladie sexuellement transmissible, la promiscuité qu’imposent les relations sexuelles – et les échanges de fluides qui vont avec – favorisent la contamination, comme le rappelle le site Santé Publique France : « Le virus se transmet lors de contacts étroits par l’inhalation de gouttelettes infectieuses émises lors d’éternuements ou de toux par le patient ou après un contact avec des surfaces fraîchement contaminées par ces sécrétions. »
Fun things to do while in isolation or quarantine:
— Temptress Viper (@TemptressViper) March 16, 2020
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Aux États-Unis, il faut noter que la Free Speech Coalition avait appelé dès le 6 mars a stopper tous les tournages, même si à ce jour la Californie n’est pas encore en confinement. Charged Media a donc logiquement décidé de mettre en pause toutes les productions du réseau de porno gay Say Uncle Network : « La sécurité de nos employés et de nos performeurs passe en priorité« , ont-ils affirmé dans un communiqué. Le studio est l’un des premiers à avoir pris cette décision. À l’inverse, plusieurs réalisateurs et producteurs interrogés par nos confrères de XBiz tels que Mike Quasar ou Brad Armstrong avaient affirmé qu’ils ne voyaient pas l’intérêt de mettre leurs tournages en pause, même s’ils comprendraient que certains acteurs et certaines actrices refusent de tourner dans ces conditions.
Depuis, certains ont toutefois changé d’avis : Evil Angel a décidé de stopper toutes ces productions en cours en attendant de pouvoir faire dépister ses équipes de tournage et ses performeurs. Brazzers a également annoncé la mise en pause de toutes ses productions jusqu’au 30 mars prochain, en attendant de voir comment la situation évoluerait.
Having spoke to various people within the industry I have decided to halt all of my production till March 30th
— Keiran Lee (@KeiranLee) March 13, 2020
After this I will review situation whether to extend production halt or if its safe to resume.
À Montréal, Gamma Films, la filiale de production de Gamma Entertainement (Girls Way, Adult Time, Pure Taboo…) a également décidé d’arrêter toute la production jusqu’à nouvel ordre.
La planète porno ne s’arrête pas de tourner#AdultTime is committed to providing a safe environment for the performers and crew members who work on our sets. After careful consideration, we have decided to temporarily suspend all productions to do our part to ensure the safety of our community.https://t.co/iZFDNM1M9v pic.twitter.com/akIcGQ6y6a
— Adult Time (@Adulttimecom) March 16, 2020
Que les spectateurs et spectatrices se rassurent cependant : cet arrêt des productions ne signifie pas pour autant que le public ne pourra pas découvrir de nouvelles vidéos porno. Les différents studios concernés par les fermetures l’ont confirmé : ils possèdent un stock de films qui n’ont pas encore été diffusés, et qui seront disponibles très prochainement. Par ailleurs, et puisque « C’est la guerre », comme le dit si bien Emmanuel Macron, le géant Pornhub a décidé d’en profiter pour proposer gratuitement l’accès à son contenu premium pendant un mois au lieu de leur offre habituelle d’une semaine, sans que cela n’impacte les finances des créateurs et créatrices de contenu. En France, Dorcel a également mis en place une offre de gratuité.
In light of expanding quarantines, we are extending Free Pornhub Premium for the month to our friends in France! Pornhub will also donate this month's sales from Modelhub (model earnings will remain untouched). Courage France! pic.twitter.com/YJEJKIMGzD
— Pornhub ARIA (@Pornhub) March 17, 2020
D’ailleurs, l’équipe du Bon Fap est entièrement mobilisée pour continuer à vous proposer au quotidien le meilleur du porno sélectionné à la main.
Image en une visuals pour Unsplash
La sexualité humaine est riche et fascinante, en ceci qu’elle comporte des dimensions variées et ne se réduit pas à la rencontre de nos parties génitales. Notre corps entier a des zones érogènes parfois insoupçonnables et notre cerveau est en capacité de projeter des fantasmes, de faire preuve d’une imagination débordante et d’activer notre libido. […]
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Il est tout à fait possible de nettoyer ses sextoys avec du savon liquide (non agressif) et de l’eau tiède. Néanmoins, c’est aussi très pratique et sécurisant d’utiliser des nettoyants spécialisés pour sextoys. Aujourd’hui, je teste le produit Nettoyant de la gamme UniSX d’Espace Libido. Vous allez me dire, pourquoi utiliser un nettoyant spécialisé alors…
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Alors que je cherchais sur l'Internet un article que j'avais écrit en 2019, quelle ne fut pas ma surprise de trouver un article d'Adèle Clapperton-Richard sur le site Canadian Committee on Women's History – Comité canadien de l'histoire des femmes (CCWH – CCHF), critiquant un de mes textes d'opinion publié dans Le Devoir en janvier 2019.
Je demandais alors s'il était permis de critiquer le militantisme transgenre.
Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. Nous n’aborderons pas les violences faites aux femmes et les féminicides, traités spécifiquement dans Hétéroclite #150. Il faut rappeler que l’égalité femmes-hommes est inscrite dans la Constitution depuis 1946 et que toute discrimination fondée sur le sexe, la grossesse ou l’apparence physique est punie de trois ans de détention (article 225-1 du Code Pénal). Une loi de 2012 y a ajouté la condamnation des actes de discrimination envers les personnes ayant subi un harcèlement sexuel ou ayant témoigné de tels faits (article 225-1-1). Pour que la discrimination soit constituée il doit y avoir une différence de traitement, par exemple un refus de fournir un bien ou un service, un refus d’embauche, de stage ou de formation.
Les inégalités salariales entre hommes et femmes constituent une discrimination généralisée en France. Selon l’Observatoire des inégalités, se basant sur les chiffres du Ministère du Travail, tous temps de travail confondus, le salaire net des femmes vaut en moyenne 74,3% des salaires masculins. Le salaire des hommes est donc supérieur de 34,6 % à celui des femmes. L’écart est encore plus important s’agissant des temps partiels, qui concernent quatre fois plus les femmes. Ce constat global a permis au collectif féministe Les Glorieuses de dire qu’à compter du 5 novembre 2019 les femmes ont travaillé bénévolement jusqu’à la fin de l’année…
Pour endiguer cette discrimination généralisée un index égalité hommes-femmes a été instauré depuis janvier 2019. Ce dispositif permet de noter les entreprises sur 100 selon plusieurs critères, le résultat final ne devant pas être inférieur à 75. La Ministre du Travail a indiqué que 17% des entreprises étaient en alerte rouge (donc sous le seuil de 75). Elles ont 3 ans pour prendre des mesures tendant à l’égalité salariale sous peine d’une sanction équivalant à 1% de leur chiffre d’affaire. Cette notation a eu le mérite de révéler que seules 6% des entreprises versent des salaires égaux à leurs employé·es, ce chiffre s’effondrant à 1% pour les entreprises de plus de 1000 salarié·es. Utile d’un point de vue informatif, ce dispositif se révèle peu coercitif et largement insuffisant.
D’autres mesures, sollicitées par les collectifs féministes, semblent aujourd’hui indispensables pour une égalité femmes-hommes dans le monde du travail. On pense notamment à l’égalisation du congé paternité (11 jours actuellement) avec le congé maternité (7 semaines), en créant un congé parental unique, non genré, de la même durée pour tous les parents.
L’article À quand l’égalité salariale femmes-hommes ? est apparu en premier sur Hétéroclite.
Siroter un bon petit verre de vin tout en appréciant son porno favori, c’est tout un art. Du goût du blanc au rouge rond ambiance levrette claquée, pour mettre une fessée à tes papilles, autant s’adresser aux experts du milieu. Le Tag Parfait s’est tourné vers sa caviste préférée, Sand, pour associer parfaitement les goûts et les couleurs (de vin). L’objectif ? En prendre plein les yeux, et la bouche !
Château Planquette, petite branlette et belle-familleAlors qu’en 2019, les tags qui se hissent à la première place dans le coeur des fappeurs font écho à la famille, avec « MILF » et « step moms », nous partons à la recherche d’un vin ambiance poulet du dimanche – et Sand a la solution. « Un Bordeaux, peut-être », lance la caviste, « c’est la méga tradition, la bouteille que le grand-père sortait déjà sur le rôti ou le gigot. » La référence parfaite pour le top tag ? « Château Planquette », poursuit-elle, « c’est un Vin de France, bio, assez généreux, avec beaucoup de notes fruitées, très velours. » Comme belle-maman : belle robe rouge et fort caractère.
Pour l’accord vin/fap, la rédaction recommande un Moms Teach Sex autour du repas dominical avec India Summer, Emma Hix et Logan Long.
Hentai : « Souriez, vous allez cuver »Il n’y a pas que le soleil qui se lève, au Japon. Le tag « hentai » se hisse à la deuxième place des tags les plus convoités sur les sites de porn en 2019. Alors pour savourer au mieux ces réalisations tout droit sorties du Japon, Sand possède « la cuvée parfaite ». C’est chez Kohki Iwata que l’on trouve la perle rare. Installé en France, dans l’Hérault, depuis une dizaine d’années, le producteur propose une cuvée de Syrah se mariant à la perfection avec vos Hentai préférés. À vous la cuvée Souriez, « un vin très sensuel », selon Sand.
Pour l’accord vin/fap, la rédaction recommande un petit extrait de Tsuyabi 2 chez Hentai Pros.
Petits secrets entre coquinesLe porn lesbien reste sur le podium des tags en 2019. Pourtant, c’est du côté des Bourse que l’on déniche le vin idéal pour une soirée entre meufs. Les Requins, de chez Angélique et Quentin Bourse, Domaine du Sot de l’Ange, pour être précis. « C’est un vin de Loire un peu exotique, un pétillant naturel avec un côté super gourmand et plein de fraicheur », souligne Sand, « ce sont des vins mousseux élaborés facilement. » Et la caviste de détailler un procédé à la hauteur de nos lesbiennes favorites : simple, efficace et surprenant. « On prend le raisin, on le presse, et on commence à le faire fermenter avant de le mettre en bouteille », illustre la caviste, « Quand tu ouvriras la bouteille, tu auras un vin un peu transformé. C’est plein de fruits, la bulle est rigolote, et c’est pas de la bulle fine. »
Pour l’accord vin/fap, la rédaction recommande un vieil épisode de l’iconique série Where the Boys Aren’t de Vivid (que vous aurez sauvegardé sur un vieux CD-Rom) ou la version 2020 avec Abella Danger, Kendra Spade et Milana Ricci.
La sodomie, à blanc (sec)La sodomie et l’œnologie ont ça en commun qu’il faut maîtriser le sujet avant de se lancer tête la première dans l’expérience. Enfin, « tête », façon de parler… Pour ce quatrième tag, Sand surprend et préconise « plutôt du blanc, parce que finalement, faut être vachement subtil ». À qui le dites-vous… « C’est une façon d’envoyer un message de façon subliminale ! », rit-elle. Et l’experte pousse le plug plus loin encore : contre toute attente, ce petit blanc, elle le voit « plutôt sec ». « On peut rester sur la Loire avec les vins de Laura David, qui fait un superbe blanc sec, L’Insolente, mutin, vif et en même temps racé », poursuit la caviste. Tout ce qu’on aime !
Pour l’accord vin/fap, la rédaction recommande n’importe quelle vidéo du couple Danika et Steve Mori, experts de l’anal en amateur.
« Haut-Médoc » de Carré Rose Films (réalisé par Carmina, rédactrice en chef, ndlr) Masse et macèreLumières tamisées, bougies en tout genre, petite huile sur la table de nuit et… Action ! Les massages sont la caution romantique de ce top tags 2019. « J’irais plutôt sur un truc original, mais qui demande du temps à découvrir, ce sont les vins orange », raconte Sand, « au cours de la macération, ils prennent de la couleur, souvent orangé-cuivré, et en même temps ils vont avoir un peu de tanin. Il faut prendre son temps. » À l’ouverture, c’est la fraicheur du vin qui viendra frapper le consommateur, mais comme toute bonne chose, le temps viendra faire son affaire, et transformer les arômes du vin au fur et à mesure que la température augmentera. Parmi ces vins orange, « L’Étrange Orange, vin d’Alsace signé Louis Maurer, qui fait du vin avec du Gewurztraminer » se pose en choix final pour cette catégorie massage, aussi douce que surprenante. « Au nez, tu t’attends à avoir un truc très doux qui va t’emmener dans le sucre, alors qu’en bouche pas du tout : t’as un côté légèrement orange amère, thé fumé, ambiance presque orientale », illustre l’experte. Des douces chorégraphies de mains sur un dos détendu à la gorge profonde, finalement, il n’y a qu’un pas, parfaitement illustré par l’Étrange Orange.
Pour l’accord vin/fap, la rédaction recommande un délicieux massage par Josephine Jackson pour NF Busty.
Plus on est de fous, plus on rit !« Champagne ! », lance Sand, des rires dans la voix. « Je pense que c’est peut-être un peu cliché, mais c’est un truc que tu réserves pour les grandes occasions », poursuit-elle, « il y a de l’expression, le travail de la bulle, et ça raconte le terroir. » Et des histoires à raconter, en gang bang, il y en a autant que de participants ! Pour ambiancer la partouze, Sand préconise les champagnes de chez Bérêche, et plus particulièrement « leur brut réserve, l’entrée de gamme est magnifique, avec de belles bulles fines et élégantes ». Bulles et partie fines, que demande le peuple ?
Pour l’accord vin/fap, la rédaction recommande une orgie en blanc très festive et élégante de chez Private.
La sobriété de l’aventurier·eIl existe bien des catégories parcourues sur les sites de porn qui font appel à notre imagination. On se dit que l’écran est mal foutu, et comment sa jambe peut se retrouver derrière l’épaule du monsieur ? Et attends, ils sont combien ? Tant de questions, si peu de réponses. Bref, on a des interrogations. Alors pour continuer à suivre, et peut-être tester de nouvelles choses par la suite, Sand conseille de se pencher sur le cas du cidre. « On y pense pas forcément, mais ils sont légers en alcool, ça permet de garder la tête froide, de pas trop s’échauffer », explique la caviste, « parce que l’alcool, c’est bien, ça désinhibe, mais il ne faut pas en abuser. » Caviste, oui, mais responsable avant tout ! Et en termes de choix, Sand opte pour Lemasson, un producteur de cidres normands qui« fait des choses vraiment chouettes, assez typées ».
Pour l’accord cidre/fap, la rédaction recommande les explorations tendres et dominantes du couple StrpnandSexPair autour du pegging.
Alors, rendez-vous devant l’écran, un verre à la main et dans l’autre, eh bien… À vous de jouer !
Pour retrouver Sand, vous pouvez suivre son compte Twitter ou lire son blog Gérard, à table !
Photo de une : Christian Clay et Dana deArmond boivent du vin pour Tushy.
Au XIXe siècle, les femmes sont perçues comme "trop" sexuelles. Au XXe siècle, les voilà "pas assez" et sommées de se conformer aux nouveaux standards sociaux : "jouissez, je le veux". Les médecins prescrivent des pilules roses pour soigner… quoi ? L'HSDD. Histoire du phénomème.
1952 : la frigidité et l’impuissance sont classés comme des «désordres sexuels» dans le premier Manuel DSM des maladies mentales. C’est l’aboutissement logique d’une révolution entamée au début du XXe siècle, sous l’impulsion de médecins (Havelock-Ellis, Freud, Reich) et de personnalités progressistes (Magnus Hirschfeld, Marie Stopes) qui luttent contre la répression sexuelle et affirment que le plaisir contribue à l’épanouissement personnel… avec tout ce que cela suppose de normatif. Père de la libidométrie, Reich invente des instruments pour mesurer la jouissance dont il essaye d’optimiser l’intensité en vue de «réformer» l’individu.
1953 : Alfred Kinsey publie Le comportement sexuel de la femme qui s’appuie sur des entretiens avec 6 000 femmes, et dans lequel il établit que les Américaines font l’amour en moyenne deux fois par semaine. L’originalité de son travail, c’est qu’il fait de l’orgasme une unité de mesure universelle pour quantifier l’activité sexuelle, réduite à la portion congrue d’un processus physiologique caractérisé par une succession de contractions génitales. Au cours des années qui suivent, l’approche scientifique du plaisir opère par progressif rétrécissement à un schémas de pulsations standard, dont les médecins entendent fournir la formule idéale, celle qui sera jugée statistiquement «normale».
1964 : les laboratoires Reid-Provident (plus tard rachetés par Solvay Pharmaceuticals), commercialisent Estratest, un produit hormonal (aux oestrogènes et testostérones) pour femmes ménopausées souffrant d’une baisse de désir. Les femmes ménopausées sont invitées à se percevoir comme des malades. Les médecins prescrivent le produit à tour de bras, sans se soucier des conséquences (pilosité, risques de cancer accrus, etc). Les ventes de ce produit (1) atteignent les 110 millions de dollars en 2001.
1966 : William Masters et Virginia Johnson publient l’ouvrage “Human Sexual Response” basé sur l’observation directe de 382 femmes et 312 hommes, dans lequel ils établissent que les troubles du désir sont avant tout liés à la mésentente conjugale. Bien que leur approche de la sexualité soit plutôt psychologisante, Masters et Johnson postulent que l’orgasme relève d’un processus proche de l’automatisme qu’il est loisible, voire fortement recommandé de reproduire afin d’en augmenter les bénéfices (bien-être et harmonie du couple). Masters et Johnson façonnent une norme de la jouissance féminine qui, d’une part, s’inscrit dans le cadre de la sexualité hétérosexuelle et, d’autre part, fait du plaisir un phénomène biologique qu’ils certifient sous l’appellation de «cycle de la réaction sexuelle». Sous couvert d’en objectiver les manifestations, ils tracent avec un soin méticuleux la courbe de ses acmées et ses plateaux d’intensité, réduisant l’acte d’amour à un algorithme.
1980 : cette approche mécaniciste, fonctionnelle de la sexualité est validée dans le DSM III qui (normalisation oblige) accueille une nouvelle entité clinique : le désir sexuel inhibé (Inhibited Sexual Desire, ISD). Dans le DSM IV, l’ISD est rebaptisé troubles du désir sexuel hypoactif (Hypoactive Sexual Desire Disorder, HSDD) et défini comme «la persistence ou récurrence d’une déficience (ou absence) de désir et de fantasmagorie sexuels».
1991 : les chimistes de Pfizer font des essais cliniques sur un médicament pour la pression sanguine. Ils découvrent que ce produit provoque des érections dont ils mesurent la durée et la résistance : le Viagra est né.
1997 : la première réunion centrée sur les troubles et les dysfonctions sexuelles féminines soutenues par l’American Foundation for Urologic Disease se déroule à Cape Cod (Massachussetts). Cinq autres réunions suivent coup sur coup entre 1998 et 1999 (Cape Cod, Amterdam, Boston) qui aboutissent «à la proposition d’une nouvelle classification des troubles sexuels féminins (FSD) et […] à la fondation de l’International Society for the Study of Women’s Sexual Health (ISSWSH)» en 1999 (2). Des experts en médecine sexuelle, ayant partie liée avec l’industrie pharmaceutique, se mettent à créer des échelles diagnostiques pour justifier les concepts de «fonction sexuelle» et de «dysfonction sexuelle». La libido politiquement correcte est en marche.
Mars 1998 : la FDA approuve la vente du Viagra aux Etats-Unis. Pour les hommes, ce produit devient prescripteur : il s’agit d’avoir un «comportement sexuel responsable».
1999 : le Journal de l’association médicale américaine publie une étude établissant que 43% des Américaines souffriraient de dysfonction sexuelle (contre 31% des Américains).
2000 : Leonore Tiefer, une sexologue lance une campagne intitulée New View pour défendre l’idée que la baisse de libido ne saurait être tenue pour «anormale» sans tenir compte du contexte : tout dépend de la fatigue, des obligations familiales, des problèmes relationnels, de l’éducation religieuse… Pour Leonore Tiefer, les dysfonctions sexuelles sont une invention des industries techno-médicales et pharmaceutiques. Sous couvert de défendre des valeurs positives (le plaisir, l’épanouissement personnel), elles indiquent ce qui est socialement attendu des femmes.
2004 : après avoir travaillé 8 ans sur une version pour femme du Viagra, Pfizer abandonne. Le Viagra provoque une tumescence des organes génitaux chez la femme comme chez l’homme, mais –chez la femme– cette tumescence ne s’accompagne d’aucune excitation. «Il y a une déconnection entre les changements physiologiques et les mentaux chez les femmes», explique Mitra Boolel, qui dirige l’équipe de recherche. Pfizer décide alors d’attaquer la dysfonction à sa source : au cerveau. Cette relocalisation du désir a des conséquences fatales. Lorsque les «experts» déplacent le siège de la sexualité (de l’appareil génital vers l’hypothalamus), ils se mettent malheureusement à développer un discours rétrograde, confortant l’idée d’une différence biologique entre l’homme et la femme.
2005 : le journaliste Ray Moynihan publie un article dans le British Medical Journal : «Le marketing d’une maladie : dysfonction sexuelle féminine», expliquant que les entrepreneurs en pharmacologie ont transformé des «variations du désir en pathologies» dans le but d’ouvrir de nouveaux (et juteux) marchés.
2006 : la firme Boehringer Ingelheim découvre –lors de recherched sur un anti-dépresseur– que la Flibansérine est susceptible de booster la libido des femmes (mais n’a aucun effet sur les hommes).
2008 : une étude menée sur 31 000 femmes concernant la recherche de traitements contre les problèmes sexuels féminins associés à de la détresse (étude surnommée PRESIDE), publiée par la revue Obstetrics & Gynecology, établit qu’une femme sur dix souffre d’HSDD. Une autre étude (sur 3500 femmes) établit qu’il y a entre 6 et 13% de femmes souffrant d’HSDD en Europe (contre 12 à 19% aux USA).
2009 : une étude établit qu’entre 2006 et 2007, deux millions d’ordonnances pour de la testostérone ont été données à des femmes souffrant d’une baisse de libido alors qu’aucun consensus n’existe sur l’efficacité réelle de ces thérapies. Pour le dire plus clairement : les femmes sont prêtes à tout pour rebooster leur libido, y compris prendre des produits non autorisés ou dangereux pour leur santé.
2009 : dans le documentaire Orgasm Inc., la cinéaste Liz Canner amène le public dans les coulisses de la course à la création du premier médicament pour soigner la dysfonction sexuelle féminine, avec un regard très critique sur la façon dont les lobbies techno-pharmaceutiques manipulent l’opinion publique, créent la panique et induisent les femmes à penser qu’elles ne sont pas normales si elles ne font pas l’amour deux à trois par semaine minimum.
Juin 2010 : la FDA rejette la demande d’approbation de la Flibansérine, parce que les tests cliniques montrent que ses effets sont presque égaux à ceux des placebos.
2011 : Sprout Pharmaceuticals rachète la Flibansérine.
2012 : le marché de la dysfonction érectile atteint 4,3 milliards de dollars pour les produits Viagra, Cialis, Stendra/Spedra, Levitra, Staxyn, MUSE, Zydena, Mvix et Helleva.
2013 : la définition du HSDD est révisée ou plutôt supprimée du DSM V. L’hypoactivité disparaît de la liste des maladies. Le DSM V parle uniquement de troubles de l’excitation et de l’intérêt sexuel féminin (FSIAD), défini comme «une absence de désir ou d’excitation pendant au moins six mois, causant une détresse significative et non-corrélée à des problèmes relationnels, médicaux, culturels ou religieux«.
Juin 2013 : la FDA rejette la demande d’approbation de la Flibansérine, portée par Sprouts sous le nom d’Addyi, parce qu’elle considère les bénéfices du médicament peu importants, compte tenu des risques liés aux effets secondaires (somnolence, vertiges, maux de tête ou nausée).
Décembre 2013 : Sprout fait appel et obtient le soutien de l’ISSWSH qui envoie une pétition signée par 4000 personnes.
Avril 2014 : plusieurs organisations de féministes (la coalition New View, Our Bodies Ourselves, le National Women’s Health Network et l’American Medical Women’s Association), écrivent une lettre à la directrice de la FDA, Janet Woodcock, afin que la Flibanserine soit rejetée.
Juin 2014 : une ligue rassemblant 24 organisations oeuvrant dans le champ de la santé et des droits humains, financée par Sprout Pharmaceuticals, lance une campagne intitulée Even the Score («égaliser les scores»), pour lutter contre l’inégalité concernant les pannes sexuelles. Les hommes peuvent bénéficier de 26 médicaments (41 en comptant les génériques) et les femmes… zéro (à part la testostérone sur laquelle aucun consensus ne se dégage).
Octobre 2014 : la FDA organise deux jours d’audition au cours desquels les experts peuvent s’exprimer pour ou contre.
Mars 2015 : Even the Score announce que 11 membres du Congrès (tous des démocrates) ont encouragé la commissaire de la FDA à approuver la Flibanserine.
1er juin 2015 : Even the Score lance une pétition en ligne sur change.org et recueille plus de 60 000 signatures en faveur de la Flibanserine. La contre-pétition lancée par New View pour son rejet n’est signée que par 652 supporters.
18 août 2015 : la FDA publie un communiqué indiquant que le »premier médicament visant à traiter les troubles du désir sexuel hypoactif (HSDD) chez la femme“ a été approuvé sous le nom commercial Addyi. Dans les jours qui suivent, Sprout est racheté par le canadien Valeant Pharmaceuticals pour 1 milliard de dollars.
Octobre 2015 : le médicament est commercialisé
Décembre 2016 : échec commercial de l’Addyi, «dû à ses effets secondaires tels que maux de tête, nausée, fatigue et baisse de la pression artérielle, à sa relative absence d’efficacité et à son prix élevé.» Dans un article qui résume toute l’histoire d’Addyi, le psychosociologue Alain Giami conclut : «Un article du New York Magazine annonce que les chercheurs sont retournés à leurs paillasses et que des travaux en cours menés sur la stimulation électrique de certaines zones cérébrales présenteraient des résultats prometteurs pour le traitement des troubles du désir chez les femmes. La quête du secret du désir sexuel féminin et de sa localisation cérébrale n’a donc pas touché à sa fin. De nouvelles controverses ne manqueront pas d’opposer les tenant·e·s de la biologisation et de la pharmaceuticalisation de l’esprit humain et du désir sexuel à celles/ceux qui considèrent que les principales dimensions du désir sexuel sont psychologiques et relationnelles et que la diminution du désir sexuel n’est pas forcément une maladie qui peut se traiter à l’aide d’un médicament.»
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A LIRE : « L’invention des médicaments des troubles féminins du désir : controverses autour de la sexualité féminine », d’Alain Giami, dans l’ouvrage Les sciences du désir. La sexualité féminine de la psychanalyse aux neurosciences, dirigé par Delphine Gardey et Marilène Vuille, éditions le bord de l’eau, 2018.
A LIRE : Corps accord : guide de sexualité positive (adapté du classique anti-pharma Our bodies, Ourselves), édité par le collectif La CORPS féministe, éditions du Remue-Ménage, 2019. (L’organisation La CORPS féministe est créée en 2014 dans le but de diffuser des savoirs féministes et indépendants des intérêts pharmaceutiques sur la santé, la sexualité et le corps)
NOTES
(1) Les ventes d’Estratest sont illégales, car ce produit n’a pas reçu l’approbation de la Food & Drug Administration (FDA) qui régule les produits de santé aux États-Unis.
(2) « La médecine sexuelle : genèse d’une spécialisation médicale ? », d’Alain Giami, Histoire, médecine et santé, n°12, 2018.
POUR EN SAVOIR PLUS : «Faites-vous le compte de vos orgasmes ?»
«Un orgasme par minute, vingt minutes, sans s’arrêter»
«A quoi reconnait-on qu’une femme simule ?»
«Faut-il en finir avec les tabous ?»
Au XIXe siècle, les femmes sont perçues comme "trop" sexuelles. Au XXe siècle, les voilà "pas assez" et sommées de se conformer aux nouveaux standards sociaux : "jouissez, je le veux". Les médecins prescrivent des pilules roses pour soigner… quoi ? L'HSDD. Histoire du phénomème.
1952 : la frigidité et l’impuissance sont classés comme des «désordres sexuels» dans le premier Manuel DSM des maladies mentales. C’est l’aboutissement logique d’une révolution entamée au début du XXe siècle, sous l’impulsion de médecins (Havelock-Ellis, Freud, Reich) et de personnalités progressistes (Magnus Hirschfeld, Marie Stopes) qui luttent contre la répression sexuelle et affirment que le plaisir contribue à l’épanouissement personnel… avec tout ce que cela suppose de normatif. Père de la libidométrie, Reich invente des instruments pour mesurer la jouissance dont il essaye d’optimiser l’intensité en vue de «réformer» l’individu.
1953 : Alfred Kinsey publie Le comportement sexuel de la femme qui s’appuie sur des entretiens avec 6 000 femmes, et dans lequel il établit que les Américaines font l’amour en moyenne deux fois par semaine. L’originalité de son travail, c’est qu’il fait de l’orgasme une unité de mesure universelle pour quantifier l’activité sexuelle, réduite à la portion congrue d’un processus physiologique caractérisé par une succession de contractions génitales. Au cours des années qui suivent, l’approche scientifique du plaisir opère par progressif rétrécissement à un schémas de pulsations standard, dont les médecins entendent fournir la formule idéale, celle qui sera jugée statistiquement «normale».
1964 : les laboratoires Reid-Provident (plus tard rachetés par Solvay Pharmaceuticals), commercialisent Estratest, un produit hormonal (aux oestrogènes et testostérones) pour femmes ménopausées souffrant d’une baisse de désir. Les femmes ménopausées sont invitées à se percevoir comme des malades. Les médecins prescrivent le produit à tour de bras, sans se soucier des conséquences (pilosité, risques de cancer accrus, etc). Les ventes de ce produit (1) atteignent les 110 millions de dollars en 2001.
1966 : William Masters et Virginia Johnson publient l’ouvrage “Human Sexual Response” basé sur l’observation directe de 382 femmes et 312 hommes, dans lequel ils établissent que les troubles du désir sont avant tout liés à la mésentente conjugale. Bien que leur approche de la sexualité soit plutôt psychologisante, Masters et Johnson postulent que l’orgasme relève d’un processus proche de l’automatisme qu’il est loisible, voire fortement recommandé de reproduire afin d’en augmenter les bénéfices (bien-être et harmonie du couple). Masters et Johnson façonnent une norme de la jouissance féminine qui, d’une part, s’inscrit dans le cadre de la sexualité hétérosexuelle et, d’autre part, fait du plaisir un phénomène biologique qu’ils certifient sous l’appellation de «cycle de la réaction sexuelle». Sous couvert d’en objectiver les manifestations, ils tracent avec un soin méticuleux la courbe de ses acmées et ses plateaux d’intensité, réduisant l’acte d’amour à un algorithme.
1980 : cette approche mécaniciste, fonctionnelle de la sexualité est validée dans le DSM III qui (normalisation oblige) accueille une nouvelle entité clinique : le désir sexuel inhibé (Inhibited Sexual Desire, ISD). Dans le DSM IV, l’ISD est rebaptisé troubles du désir sexuel hypoactif (Hypoactive Sexual Desire Disorder, HSDD) et défini comme «la persistence ou récurrence d’une déficience (ou absence) de désir et de fantasmagorie sexuels».
1991 : les chimistes de Pfizer font des essais cliniques sur un médicament pour la pression sanguine. Ils découvrent que ce produit provoque des érections dont ils mesurent la durée et la résistance : le Viagra est né.
1997 : la première réunion centrée sur les troubles et les dysfonctions sexuelles féminines soutenues par l’American Foundation for Urologic Disease se déroule à Cape Cod (Massachussetts). Cinq autres réunions suivent coup sur coup entre 1998 et 1999 (Cape Cod, Amterdam, Boston) qui aboutissent «à la proposition d’une nouvelle classification des troubles sexuels féminins (FSD) et […] à la fondation de l’International Society for the Study of Women’s Sexual Health (ISSWSH)» en 1999 (2). Des experts en médecine sexuelle, ayant partie liée avec l’industrie pharmaceutique, se mettent à créer des échelles diagnostiques pour justifier les concepts de «fonction sexuelle» et de «dysfonction sexuelle». La libido politiquement correcte est en marche.
Mars 1998 : la FDA approuve la vente du Viagra aux Etats-Unis. Pour les hommes, ce produit devient prescripteur : il s’agit d’avoir un «comportement sexuel responsable».
1999 : le Journal de l’association médicale américaine publie une étude établissant que 43% des Américaines souffriraient de dysfonction sexuelle (contre 31% des Américains).
2000 : Leonore Tiefer, une sexologue lance une campagne intitulée New View pour défendre l’idée que la baisse de libido ne saurait être tenue pour «anormale» sans tenir compte du contexte : tout dépend de la fatigue, des obligations familiales, des problèmes relationnels, de l’éducation religieuse… Pour Leonore Tiefer, les dysfonctions sexuelles sont une invention des industries techno-médicales et pharmaceutiques. Sous couvert de défendre des valeurs positives (le plaisir, l’épanouissement personnel), elles indiquent ce qui est socialement attendu des femmes.
2004 : après avoir travaillé 8 ans sur une version pour femme du Viagra, Pfizer abandonne. Le Viagra provoque une tumescence des organes génitaux chez la femme comme chez l’homme, mais –chez la femme– cette tumescence ne s’accompagne d’aucune excitation. «Il y a une déconnection entre les changements physiologiques et les mentaux chez les femmes», explique Mitra Boolel, qui dirige l’équipe de recherche. Pfizer décide alors d’attaquer la dysfonction à sa source : au cerveau. Cette relocalisation du désir a des conséquences fatales. Lorsque les «experts» déplacent le siège de la sexualité (de l’appareil génital vers l’hypothalamus), ils se mettent malheureusement à développer un discours rétrograde, confortant l’idée d’une différence biologique entre l’homme et la femme.
2005 : le journaliste Ray Moynihan publie un article dans le British Medical Journal : «Le marketing d’une maladie : dysfonction sexuelle féminine», expliquant que les entrepreneurs en pharmacologie ont transformé des «variations du désir en pathologies» dans le but d’ouvrir de nouveaux (et juteux) marchés.
2006 : la firme Boehringer Ingelheim découvre –lors de recherched sur un anti-dépresseur– que la Flibansérine est susceptible de booster la libido des femmes (mais n’a aucun effet sur les hommes).
2008 : une étude menée sur 31 000 femmes concernant la recherche de traitements contre les problèmes sexuels féminins associés à de la détresse (étude surnommée PRESIDE), publiée par la revue Obstetrics & Gynecology, établit qu’une femme sur dix souffre d’HSDD. Une autre étude (sur 3500 femmes) établit qu’il y a entre 6 et 13% de femmes souffrant d’HSDD en Europe (contre 12 à 19% aux USA).
2009 : une étude établit qu’entre 2006 et 2007, deux millions d’ordonnances pour de la testostérone ont été données à des femmes souffrant d’une baisse de libido alors qu’aucun consensus n’existe sur l’efficacité réelle de ces thérapies. Pour le dire plus clairement : les femmes sont prêtes à tout pour rebooster leur libido, y compris prendre des produits non autorisés ou dangereux pour leur santé.
2009 : dans le documentaire Orgasm Inc., la cinéaste Liz Canner amène le public dans les coulisses de la course à la création du premier médicament pour soigner la dysfonction sexuelle féminine, avec un regard très critique sur la façon dont les lobbies techno-pharmaceutiques manipulent l’opinion publique, créent la panique et induisent les femmes à penser qu’elles ne sont pas normales si elles ne font pas l’amour deux à trois par semaine minimum.
Juin 2010 : la FDA rejette la demande d’approbation de la Flibansérine, parce que les tests cliniques montrent que ses effets sont presque égaux à ceux des placebos.
2011 : Sprout Pharmaceuticals rachète la Flibansérine.
2012 : le marché de la dysfonction érectile atteint 4,3 milliards de dollars pour les produits Viagra, Cialis, Stendra/Spedra, Levitra, Staxyn, MUSE, Zydena, Mvix et Helleva.
2013 : la définition du HSDD est révisée ou plutôt supprimée du DSM V. L’hypoactivité disparaît de la liste des maladies. Le DSM V parle uniquement de troubles de l’excitation et de l’intérêt sexuel féminin (FSIAD), défini comme «une absence de désir ou d’excitation pendant au moins six mois, causant une détresse significative et non-corrélée à des problèmes relationnels, médicaux, culturels ou religieux«.
Juin 2013 : la FDA rejette la demande d’approbation de la Flibansérine, portée par Sprouts sous le nom d’Addyi, parce qu’elle considère les bénéfices du médicament peu importants, compte tenu des risques liés aux effets secondaires (somnolence, vertiges, maux de tête ou nausée).
Décembre 2013 : Sprout fait appel et obtient le soutien de l’ISSWSH qui envoie une pétition signée par 4000 personnes.
Avril 2014 : plusieurs organisations de féministes (la coalition New View, Our Bodies Ourselves, le National Women’s Health Network et l’American Medical Women’s Association), écrivent une lettre à la directrice de la FDA, Janet Woodcock, afin que la Flibanserine soit rejetée.
Juin 2014 : une ligue rassemblant 24 organisations oeuvrant dans le champ de la santé et des droits humains, financée par Sprout Pharmaceuticals, lance une campagne intitulée Even the Score («égaliser les scores»), pour lutter contre l’inégalité concernant les pannes sexuelles. Les hommes peuvent bénéficier de 26 médicaments (41 en comptant les génériques) et les femmes… zéro (à part la testostérone sur laquelle aucun consensus ne se dégage).
Octobre 2014 : la FDA organise deux jours d’audition au cours desquels les experts peuvent s’exprimer pour ou contre.
Mars 2015 : Even the Score announce que 11 membres du Congrès (tous des démocrates) ont encouragé la commissaire de la FDA à approuver la Flibanserine.
1er juin 2015 : Even the Score lance une pétition en ligne sur change.org et recueille plus de 60 000 signatures en faveur de la Flibanserine. La contre-pétition lancée par New View pour son rejet n’est signée que par 652 supporters.
18 août 2015 : la FDA publie un communiqué indiquant que le »premier médicament visant à traiter les troubles du désir sexuel hypoactif (HSDD) chez la femme“ a été approuvé sous le nom commercial Addyi. Dans les jours qui suivent, Sprout est racheté par le canadien Valeant Pharmaceuticals pour 1 milliard de dollars.
Octobre 2015 : le médicament est commercialisé
Décembre 2016 : échec commercial de l’Addyi, «dû à ses effets secondaires tels que maux de tête, nausée, fatigue et baisse de la pression artérielle, à sa relative absence d’efficacité et à son prix élevé.» Dans un article qui résume toute l’histoire d’Addyi, le psychosociologue Alain Giami conclut : «Un article du New York Magazine annonce que les chercheurs sont retournés à leurs paillasses et que des travaux en cours menés sur la stimulation électrique de certaines zones cérébrales présenteraient des résultats prometteurs pour le traitement des troubles du désir chez les femmes. La quête du secret du désir sexuel féminin et de sa localisation cérébrale n’a donc pas touché à sa fin. De nouvelles controverses ne manqueront pas d’opposer les tenant·e·s de la biologisation et de la pharmaceuticalisation de l’esprit humain et du désir sexuel à celles/ceux qui considèrent que les principales dimensions du désir sexuel sont psychologiques et relationnelles et que la diminution du désir sexuel n’est pas forcément une maladie qui peut se traiter à l’aide d’un médicament.»
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A LIRE : « L’invention des médicaments des troubles féminins du désir : controverses autour de la sexualité féminine », d’Alain Giami, dans l’ouvrage Les sciences du désir. La sexualité féminine de la psychanalyse aux neurosciences, dirigé par Delphine Gardey et Marilène Vuille, éditions le bord de l’eau, 2018.
A LIRE : Corps accord : guide de sexualité positive (adapté du classique anti-pharma Our bodies, Ourselves), édité par le collectif La CORPS féministe, éditions du Remue-Ménage, 2019. (L’organisation La CORPS féministe est créée en 2014 dans le but de diffuser des savoirs féministes et indépendants des intérêts pharmaceutiques sur la santé, la sexualité et le corps)
NOTES
(1) Les ventes d’Estratest sont illégales, car ce produit n’a pas reçu l’approbation de la Food & Drug Administration (FDA) qui régule les produits de santé aux États-Unis.
(2) « La médecine sexuelle : genèse d’une spécialisation médicale ? », d’Alain Giami, Histoire, médecine et santé, n°12, 2018.
POUR EN SAVOIR PLUS : «Faites-vous le compte de vos orgasmes ?»
«Un orgasme par minute, vingt minutes, sans s’arrêter»
«A quoi reconnait-on qu’une femme simule ?»
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Alerte au bon plan, vous vous embétez pendant le confinement, vous avez assez de mouchoirs et de lubrifiant pour 45 jours ? Bonne nouvelle PornHub Premium est gratuit pour les Français pendant la durée du confinement. Il suffit d’aller sur la page suivante : https://fr.pornhub.com/france et de suivre le process. Oh yeah ! Merci qui…
L’article Bon plan confinement : Pornhub Premium Gratuit est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Emmanuel Macron l’a déclaré hier, nous sommes en confinement total ! Ces longues périodes de confinement, de repli sur soi peuvent être une bonne occasion de se (re-)découvrir sexuellement. Seul ou en couple, rester chez soi ne veut pas dire ne pas se faire plaisir. Et pour vous aider à passer cette longue période de confinement, en plus vous offrir un film par jour, Union vous donne son top 5 des sextoys à avoir en période de confinement.
L’Œuf vibrant Wonderlove de Love to Love
#5 : L’Oeuf vibrant Wonderlove de Love to LoveAvec son design spécialement adapté à l’anatomie féminine, le nouveau venu de Love to Love vous offrira un plaisir maximum.Chacune des parties est dédiée à une fonction spécifique. L’une à la stimulation du point-G et la seconde à la stimulation clitoridienne.
Vous pourrez choisir entre la stimulation vaginale, la stimulation clitoridienne ou les deux en même temps. Les niveaux d’intensité sont aussi réglables (5 choix possibles). Même à distance, ce petit œuf silencieux est contrôlable grâce à une télécommande. Pour un meilleur confort nous vous recommandons de l’utiliser avec un lubrifiant à base d’eau.
Lire la suite sur UnionCet article Notre top 5 des sextoys à avoir en période de confinement est apparu en premier sur Union.
Dans la province du Sichuan, en Chine, les officiers d’État civil auraient remarqué une importante hausse des demandes de divorces dans la province : «Le taux de divorce a grimpé en flèche par rapport à avant», a affirmé dans la presse locale Lu Shijun, directeur d’un bureau de la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine.
Selon lui, 300 couples ont demandé un rendez-vous en vue d’un divorce, depuis le 24 février. Cela correspond « au double de demandes » normalement observé à cette période. Le confinement n’aurait donc pas pour seule conséquence un boom de la natalité dans 9 mois, mais également une hausse des divorces. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte, dont les fermetures administratives. Il ne faut pas oublier que les bureaux d’État-civil étaient fermés pendant plus d’un mois....Lire la suite sur Union
Cet article Couple et confinement : comment éviter la rupture ? est apparu en premier sur Union.
L’inspiration journalistique se trouve parfois au coin de la braguette. Tenez, l’autre jour, j’étais à deux doigts de me toucher grâce au compte Twitter de Gabbie Carter quand soudain : « ça engendre quoi, niveau pertes économiques, la fermeture d’un compte sur un réseau social pour une travailleuse du sexe ? » Le temps de ranger la bête, et me voici devant vous à jouer les bouffons.
Le monde pourrait – et devrait – être simple. D’un côté, des êtres souhaitant jouir grâce aux actrices pornos, camgirls, escorts et autres travailleuses du sexe (TDS). De l’autre, des gentilles personnes prêtes à se plier en quatre – au sens littéral – pour satisfaire cette envie, moyennement finances. Simple. Basique. Mais une bande de margoulins a décidé de perturber ce bel équilibre en jouant les moralistes 2.0.
En France, « Brigade Anti-P*tes », « CM CPI » ou encore « St*paufindom » – pour ne citer que ceux-là – se sont fait une spécialité de traquer, et signaler, toute activité des TDS sur les réseaux sociaux. Outre Atlantique, c’est Omid qui terrorise la profession. Son Twitter affiche les comptes Instagram fermés suite à ses signalements, preuves à l’appui. Inauguré fin 2018, son tableau de chasse ne comportait pas moins de 300 victimes en mai 2019. Il est encore actif aujourd’hui. « Bad news for porn industry! », pour reprendre sa bio Twitter. Et comme si cela ne suffisait pas, ces tristes sires sont épaulés dans leur combat par les algorithmes et les arsenaux législatifs locaux, dont la loi Avia en France, et FOSTA-SESTA aux États-Unis.
« Baisse de 75% de mes revenus en ligne »Cette croisade virtuelle a des conséquences très concrètes pour le portefeuille des TDS. Moins de visibilité égale moins de rentrées d’argent potentielles, c’est mathématique. Z’aimez les chiffres ? « Ma clientèle provient à 15% des réseaux sociaux », confie Cybèle, accompagnante sexuelle. Mia More, escort, constate amèrement une « baisse de 75% de [ses] revenus générés en ligne ». Jennah The Goddess s’exaspère de la ténacité de ses harceleurs : « les mecs passent des heures sur nos profils à chercher nos liens Pot commun et Paypal pour faire des captures d’écran et faire sauter nos comptes. » Même dégringolade économique de l’autre côté de l’Atlantique depuis l’application de FOSTA-SESTA, où certaines TDS sont passées de 4 000$ à 1500$ par mois. « Avant, je pouvais avoir 20 à 30 clients par jour si je voulais. Aujourd’hui, je peux rester trois mois sans en voir un seul », énumère Laura LeMoon, de Seattle. Triste chasse aux sorcières pour celles qui furent les pionnières en matière de communication numérique, à l’heure des numéros de téléphone rose et autres 3615 Ulla.
Qui suis-je, où me trouver, et les fils à garder sous la patte : C'est ici !
— May a un OnlyFans (@SweetMayMorning) February 19, 2020
Je suis Anaïs, une blogueuse érotique, courtisane, écrivaine, photographe, poète, peintre.. nantaise.
J'ai un site web : https://t.co/xc9FAFN1oD
Ainsi qu'un @getIndieBill : https://t.co/5mgmahTD0l
pic.twitter.com/Nm0sbJzOoL
Alors pour continuer à bouffer, certaines migrent vers des réseaux sociaux plus confidentiels tels que Mastodon ou des plateformes payantes (OnlyFans, ManyVids, IndieBill, etc.). « Je fais payer l’ouverture du Twitter privé autant que le OnlyFans », explique Lysje, libertine exhibitionniste. « J’ai perdu 99% de mes followers mais c’est bien plus agréable. » Seule ombre au tableau, des commissions parfois exorbitantes concernant la vente de photos/vidéos de charme : de l’ordre de 15 à 40%. Sans oublier les taxes, selon le statut adopté par la TDS. « Disons 100 euros sur un site à 20%. Ça devient 80 euros envoyés par le site, avec parfois des frais de paiement en plus. Et sur ces 100 euros, je règle 24 euros à l’État pour prélèvements libératoires plus charges. […] Si on compte les frais de déplacements, les tournages, les caméras, etc., il ne me reste plus grand-chose », affirme May Morning, modèle érotique et escort sous le statut d’auto-entrepreneuse.
Financier, le préjudice est aussi moral. La création d’un compte sur un réseau social, la construction d’une communauté ainsi que son animation nécessite un investissement en temps de travail et en énergie difficilement quantifiable. Le signalement et le bannissement sont alors synonymes de rude épreuve pour les nerfs. « Je reviens avec un quatrième compte. C’est épuisant de devoir toujours recommencer à zéro », constate l’actrice porno Icy Diamond. « Le cyber-harcèlement ressort très clairement comme un problème majeur pour la nouvelle génération de travailleuses du sexe qui n’exercent plus dans la rue », glisse-t-on du côté du STRASS, syndicat du travail sexuel.
La rue, justement. Chassées du confort de leur appartement et isolées de leur communauté virtuelle, certaines TDS se retrouvent vite dos au mur sur le plan financier. Pour continuer à bouffer, pas le choix : changer de boulot ou (re)tapiner sur le trottoir. La suite de l’histoire est parfois fatale. Malgré l’existence d’initiatives, dont le système d’alerte et d’information Jasmine de Médecins du monde en France. Pour le seul mois de février 2020, deux TDS y ont laissé la vie. Elles s’appelaient Alaïs, battue à mort par son proxénète et Jessyca, renversée volontairement par un automobiliste dans le Bois-de-Boulogne. L’herbe n’est pas forcément plus verte chez nos voisins ‘ricains, où les cas d’agressions et de dépressions se multiplient. « Cette loi [SESTA-FOSTA] a entraîné la mort de nombreuses TDS. Elle n’a fait que fragiliser davantage les travailleuses déjà vulnérables », témoigne Jessica Starling, modèle de charme. Comme une préfiguration de la loi Avia.
Mia More – Escort depuis 5 ans« Je suis tellement dépitée. Mon compte Twitter a été suspendu fin janvier de cette année : ni avertissement ni sommation, et encore moins d’explications au sujet des tweets problématiques.
J’ai perdu espoir que l’on réponde un jour à ma demande d’appel de suspension. Alors jamais deux sans trois me revoici ! Par contre je préviens j’ai la fleeeeeemme…#lameuflachepaslaffaire
— Mia More (@MiamMiamMore) March 8, 2020
En un peu plus d’un an, je « pesais » dans les 5 000 followers. Je m’étais donné beaucoup de mal à construire une fanbase et déconstruire l’image de l’escort. Les flux vers mon ManyVids ont dégringolé, je n’ai donc plus de revenus passifs. Avec la fermeture de ce premier compte Twitter, je dirai que j’ai perdu 75% de mes revenus générés en ligne. Heureusement, je préfère le réel et je continue à travailler. Les vidéos et cam’ sont des revenus complémentaires. J’ai aussi été victime d’e-whoring : un type a pris mon identité sur Twitter, pour y vendre des photos que je postais gratuitement sur mon compte. Il m’a envoyé une capture d’écran de son solde Paypal à plus de 1 000 euros. »
Jessica Starling – Modèle de charme – US« Difficile pour moi de dire avec certitude si j’ai perdu de l’argent, et combien. Mais j’ai eu des comptes Snapchat et Twitter, donc de potentielles sources de revenus, qui ont sauté. Les trolls, combinés à SESTA-FOSTA, ont poussé certaines TDS à travailler dans la rue, ce qui est souvent plus dangereux que de travailler à l’intérieur. Nous marchons continuellement sur des œufs, ici aux USA, pour faire la promotion de nos entreprises/services tout en évitant d’être bannies. La meilleure solution serait évidemment de supprimer la loi SESTA-FOSTA mais aussi de dépénaliser le travail du sexe. »
Icy Diamond – Escort & actrice pornoFollow my big titties and cute butt to my OnlyFans so you can jerk off to my porn https://t.co/NFOATTVLHm pic.twitter.com/C2h90GPOtk
— Jessica Starling (@J3ssicaStarling) March 10, 2020
« Je suis présente sur les réseaux sociaux pour mon travail depuis un an et demi environ. Deux comptes Twitter, un compte Instagram et un Snapchat ont été supprimés. Sur le plan économique, je n’ai pas de chiffres à donner, mais ce que je peux dire c’est que sans Twitter je ne peux pas faire de communication, promouvoir mes vidéos et contenus. Donc je ne vends rien. Depuis mon retour il y a quelques jours, j’ai eu quelques clients sur Onlyfans et ManyVids. Ces suppressions de compte, je ne peux m’en remettre économiquement, le travail sexuel est ma seule source de revenus qui est très médiocre. Déjà qu’en ayant accès aux réseaux sociaux, je n’ai absolument pas de quoi vivre décemment, alors imaginez sans… À notre époque, ce sont des outils importants. »
Jennah The Goddess – DominatriceResumption of the gym, shower video on my Onlyfans –> https://t.co/8of4ouJh9a pic.twitter.com/NNI8MBU8Zn
— Icy Diamond (@IcyDiamondXX) March 12, 2020
« Personnellement, je n’ai pas eu de compte supprimé sur Twitter, mais plutôt un sur « Le pot commun » et deux ou trois sur Paypal. Les signalements proviennent d’anciens soumis frustrés qui ont envie de récupérer leur argent ou de se venger. Souvent les mêmes. Émotionnellement, c’est dur. Les gens pensent que c’est de l’argent facile alors que nous sommes en permanence menacées de violences, de dépôt de plaintes, etc. Ce qui revient en permanence, ce sont les menaces au fisc ou l’URSSAF. Sur le plan économique, je dirais que ce qui a fait basculer nos revenus à toutes [les dominas], c’est le signalement de nos cagnottes. Perso, j’ai tout clôturé, mais mes copines ont perdu de grosses sommes que des plateformes ont refusé de leur rendre. Je me rabats beaucoup sur OnlyFans, qui prend pas mal de frais, mais semble sécurisé pour les TDS et totalement légal. On a perdu énormément de clients pour qui c’était simple de payer vite fait par Le pot ou Paypal, et qui n’ont pas envie d’aller sur d’autres sites pour payer des frais exorbitants du style 30-40% en plus du prix d’achat. »
Amberly Rothfield – Vétérane du téléphone rose et consultante marketing pour modèles et compagnies de l’industrie US)Business Tip
— Amberly Rothfield (@AmberlyPSO) March 7, 2020
Social media can help you and HURT YOU!
Stop aimlessly scrolling through your feed if it is not for a distinct purpose.
That is time better spent working on your business rather than gearing up for an online fight.
Like for more tips
« Les sites que j’utilisais pour me promouvoir ont disparu du jour au lendemain, sans aucun avertissement. J’estime avoir perdu 30% de ma clientèle. Et j’ai aussi dû retravailler mon business plan du jour au lendemain… De plus, comme je ne peux pas donner mes pseudos Skype ou Discord sur certains sites, la frustration de mes clients va grandissante. Ça me brise le cœur quand certaines TDS voient leur compte supprimé alors qu’elles n’ont enfreint aucune règle. C’est les tuer économiquement, vraiment. Des solutions à SESTA-FOSTA et toutes autres lois du genre ? Avoir des profils sur OnlyFans, ou AVN Stars. C’est une assurance que le compte ne sera pas supprimé mais aussi qu’il permettra de monétiser le contenu. Et « l’email marketing » n’est pas mort, j’en sais quelque chose. »
Suite aux annonces du gouvernement et à l'évolution de l'épidémie de COVID 19 en France, le Mouvement du Nid adapte son organisation. Notre première pensée va aux personnes les plus fragiles et précaires et notamment les personnes prostituées accompagnées par nos bénévoles et salarié·es. Toutes les mesures possibles sont prises pour tenter de les protéger au mieux
Nous maintenons une astreinte téléphonique dans nos délégations pour pouvoir faire face aux situations les plus urgentes partout où c'est possible.
nos permanences sont fermées pour éviter d'exposer toutes les personnes à la propagation du virus
Des activités de rencontre sur les lieux de prostitution pourront se poursuivre en extérieur et en respectant les mesures de protection.
Nous avons contacté les autorités compétentes pour poser les questions urgentes concernant la continuité des parcours de sortie de la prostitution et le renouvellement des titres de séjour pour les personnes étrangères.
Nous nous renseignons sur la possibilité de systématiser les commissions départementales dématérialisées.
Pour les demandeuses et demandeurs d'asile, des mesures de fermeture et de report ont été mises en place. Elles sont consultables sur le site de l'OFPRA ici https://www.ofpra.gouv.fr/fr/l-ofpr...
Pour certains, la recherche d’émotions passe par le saut à l’élastique, le parapente, les sports à risques… Pour d’autres, c’est donc ce fameux flashing. Seul risque : se retrouver au poste de police pour attentat à la pudeur (l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, article 22-32 du code pénal).
La tendance du flashing se répand sur la toile !Cette pratique est née avec l’explosion du numérique et des sites Internet pour adultes. Le plaisir consiste ensuite à montrer ses clichés (ses exploits) sur le Net. Le premier lieu de prédilection pour s’adonner au flashing, c’est la rue, la ville. On retrouve des thèmes récurrents : cabines téléphoniques, exhibe dans sa voiture, distributeurs automatiques des banques, photos prises dans l’autobus, au restaurant, dans des boutiques et grandes surfaces…
olival26 – bobvoyeur.com
Pour pratiquer le flashing, il faut être très complice avec son partenaire. Tout se joue dans le timing et la bonne synchronisation ! Et comme il faut faire vite, évitons tout ce qui est soutien-gorge ou petite culotte… La jupe, le simple t-shirt ou l’imperméable sont les meilleurs outils. à condition d’être nue par-dessous, ou en bas et porte-jarretelles pour varier un peu. Parfois, quelques regards échangés suffisent. On scrute autour de soi, Lire la suite sur Union
Cet article Flashing : un couple exhibitionniste témoigne sur ce jeu coquin ! est apparu en premier sur Union.
Ils devaient être le symbole de l’ouverture et de la tolérance de la ville, les escaliers arc-en-ciel de Nantes sont devenus la cible d’actes répétés. Dégradés à de multiples reprises, ils sont aussi attaqués sur le plan judiciaire. Enquête en deux parties sur le malaise qui grandit dans la communauté LGBT+ de la ville.
Elle est l'ermite au souffle de feuilles
les yeux dévorés par les mots
la voix envahie de vent et de silence
l'amour venu s'écrire en toi
On retrace ensemble son parcours vers sa paternité, et l’origine de cette envie de raconter sa vie de daron à l’écrit, avant de prendre un peu de recul et de parler éducation et fin du monde. Une conversation enregistrée il y a plus d’1 mois, et qui prend encore plus de sens maintenant que le coronavirus est venu paralyser la France.
Les liens qu’on évoque dans cet épisode :
– Waly Dia critique MeToo dans On n’est pas couchés
– L’origine d’« Ok boomer », la nouvelle expression des millennials
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En 1998, lorsque le Viagra est commercialisé, des voix s’élèvent : quid des femmes ? Nombreuses sont celles qui souffrent d’une perte parfois brutale de désir. Elles réclament un excitant. D’autres femmes, cependant, s’y opposent. Avec quels arguments ?
Katherine Campbell aimait le sexe encore plus que son mari. Après la naissance de leur premier enfant, sa libido a disparu. «Nous faisons encore l’amour, mais par obligation.» Lorsqu’elle affiche publiquement sa détresse, cette jeune mère de 31 ans exprime l’espoir d’un miracle. : «Je sais qu’il y a des millions d’autres femmes comme moi», dit-elle. A ces consommatrices potentielles, l’industrie pharmaceutique fait des offres parfois tentantes : des crèmes aux oestrogènes et des patchs de testostérone (1) sont mis au point pour les femmes ayant perdu leur désir suite la ménopause, une ovariectomie ou une chimiothérapie. Mais avec quels effets secondaires ? Une autre branche de la recherche s’intéresse aux molécules qui affectent les cellules cérébrales : certaines activent les récepteurs de la mélanocortine dans l’hypothalamus (une zone du cerveau impliquée dans l’excitation sexuelle). D’autres libèrent de la gonadotropine «qui oriente le circuit de la récompense vers le désir sexuel» ou de l’ocytocyne, baptisée «hormone de l’amour» (2). D’autres agissent sur le circuit de la sérotonine et de la dopamine : c’est le cas de la Flibanserine, développée par la firme allemande Boehringer Ingelheim. Dans les premières publications, qui remontent à 1995, la Flibansérine (alors appelée BIMT-17) est considérée comme un antidépresseur mais, au cours d’essais cliniques, il apparaît qu’elle est susceptible de stimuler le désir sexuel chez la femme. Faut-il y avoir recours ? Dans un article qui expose de façon très neutre les discours pour et contre («L’invention des médicaments des troubles féminins du désir»), le psychosociologue Alain Giami avance une réponse…
Le camp des pour : Even the score
Le camp des pour regroupe «un groupe de clinicien·ne·s travaillant avec l’industrie pharmaceutique» au nom de l’égalité entre les sexes. Il s’agit pour eux (et elles) de créer un «Viagra rose» pour lutter contre une maladie de femme, inventée en 1980 sous le nom de «troubles du désir sexuel hypoactif» (HSSD). Cette maladie apparaît dans le DSM III (le Manuel des maladies mentales) et repose sur l’idée que l’absence ou la diminution d’intérêt sexuel est la preuve d’un dysfonctionnement du système corporel féminin. Pour les tenants de cette position, une femme doit être sexuellement disponible et, cela, en permanence. Si elle ne l’est plus, il s’agit de la soigner. Afin de défendre cette idée, les firmes pharmaceutiques (notamment Boeringer-Ingelheim, Sprout et Trimmel) sponsorisent des associations de patientes souffrant d’une perte de libido, afin qu’elles militent en faveur d’une solution médicale. Aux Etats-Unis, la coalition Even the Score («égaliser le score») –créée le 4 juin 2014 dans le but de «prêter voix» aux Américaines qui réclament un équivalent féminin du Viagra– regroupe dix-huit associations «œuvrant dans le champ de la santé et des droits humains» ainsi que sept sponsors de différents secteurs industriels. Le principal acteur de cette coalition s’appelle Irwin Goldstein. Il est urologue, mais surtout «fondateur et rédacteur en chef de la revue The Journal of Sexual Medicine, ancien président de l’International Society of Sexual Medicine, clinicien hospitalier et privé en médecine sexuelle.» Un ponte.
Le camp des contre : New View
Le camp des contre regroupe des sexologues et des psychologues indépendantes, membres de la coalition New View of Women’s Sexual Problems (littéralement, “une nouvelle vision des problèmes sexuels des femmes”). Créée en 2000, la coalition New View est non seulement initiée mais dirigée par Leonore Tiefer, «une psychologue et sexologue […] engagée dans l’activisme féministe et anti-pharma.» En lutte contre ce qu’elle appelle la «médicalisation du sexe», Leonore Tiefer défend l’idée que le désir des femmes relève avant tout de facteurs psychologiques et sociaux : «leurs problèmes ne sont pas réductibles aux classifications nosographiques dominantes». Pour le dire en d’autres termes : si les femmes ne jouissent pas, c’est bien souvent parce qu’elles n’osent pas se masturber, ni demander à leur partenaire un cunnilingus, ou bien tout simplement, parce que leurs conditions de vie sont difficiles. Difficile de se sentir érotique entre un évier de vaisselle sale, les couches à changer et les factures à honorer. Pour Leonore Tiefer, les «passages à vide» ne sauraient être assimilés à des pathologies : «bien au contraire, dans un certain nombre de situations, ce serait la seule forme de réponse adaptée», résume Alain Giami. Ainsi qu’il le souligne, la mise à disposition d’un médicament contre le HSSD revient à «stigmatiser» les femmes qui sont déjà en souffrance et à les «placer en situation de vulnérabilité accrue.»
Deux systèmes dogmatiques renvoyés dos à dos
Qui a tort, qui a raison ? Refusant de départager les camps, Alain Giami se contente de noter l’existence –des deux côtés– de présupposés discutables : dans le camp des pour, on réduit le problème de désir à une dysfonction, sous prétexte que la femme doit rester sexuellement performante. Leonore Tiefer a certainement beau jeu de critiquer ce parti-pris idéologiquement tendancieux. Dans un texte intitulé “Les problèmes sexuels des femmes : y’a t-il une pilule pour ça ?” (3), elle se moque de la façon dont le DSM III (le manuel des maladies mentales) a défini ce qu’était une sexualité dite «normale» et répandu «l’idée, faussement évidente, selon laquelle “le sexe correct” c’est l’excitation génitale, l’orgasme, l’érection et la lubrication. Le DSM ne parle que de performance et ne mentionne jamais ni le plaisir [qu’on tire d’une relation sexuelle] ni le sens [qu’on lui donne]: Le DSM ne parle non jamais d’expérience subjective, de priorités, de communication, de préférences, d’étape dans un parcours individuel, ni de style de vie.» Pour Leonore Tiefer, la médicalisation du sexe est une vaste opération de propagande visant à introduire la logique du management dans la vie intime. Tout convaincant qu’il soit, son raisonnement présente cependant quelques failles. Ainsi qu’Alain Giami le démontre (4), dans le camp des contre on réduit le problème de désir à sa dimension purement psycho-sociale, sous prétexte que la femme est «plus compliquée» que l’homme. «C’est la “double morale sexuelle implicite” sous-jacente à cette position qui reste critiquable au regard du principe de l’égalité entre les sexes», dit-il, en déplorant que les tenants de New View admettent que l’homme soit «soigné» avec du Viagra, mais pas la femme… N’est-ce pas perpétuer une vision rétrograde de la différence des sexes ? Pourquoi serait-il normal que la femme ait moins de désir que l’homme ?
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La suite mercredi.
A LIRE : « L’invention des médicaments des troubles féminins du désir : controverses autour de la sexualité féminine », d’Alain Giami, dans l’ouvrage Les sciences du désir. La sexualité féminine de la psychanalyse aux neurosciences, dirigé par Delphine Gardey et Marilène Vuille, éditions le bord de l’eau, 2018.
« La médecine sexuelle : genèse d’une spécialisation médicale ? », d’Alain Giami, Histoire, médecine et santé, n°12, 2018.
« Fonction sexuelle masculine et sexualité féminine. Permanence des représentations du genre en sexologie et en médecine sexuelle », d’Alain Giami, Communications, n°181, 2007.
NOTES
(1) Dès 1964, les laboratoires Reid-Provident (plus tard rachetés par Solvay Pharmaceuticals) lancent Estratest pour les femmes ménopausées qui ont une libido en berne. Mais ce produit n’obtient jamais l’autorisation de la FDA, à la différence du Premarin (Pfizer) en 1994, du Vagifem (Novo Nordisk) en 1999, de l’Intrinsa (Procter & Gamble) en 2004 puis de l’Osphena (Shionogi Inc) en 2013, les premières crèmes hormonales autorisées sur le marché américain.
(2) Source : «Les médicaments pour l’amélioration du désir et du plaisir sexuels chez la femme», PsychoMédia, 11 février 2009
(3) « Women’s Sexual Problems: Is There a Pill for That?”, de Leonore Tiefer, dans l’ouvrage The wrong prescription for women (dirigé par Maureen C. McHugh et Joan C. Chrisler), Praeger Publishers Inc, 2015.
(4) « Des divergences se font entendre, en particulier entre les associations médicales et scientifiques et les associations féministes […]. Les unes considèrent l’absence de désir sexuel comme la conséquence d’un désordre biologique et neurologique, suscitant une grande souffrance chez les femmes qui en seraient atteintes. Les autres refusent d’attribuer l’absence de désir sexuel à des causalités biologiques ou neurologiques en insistant sur l’effet d’un contexte relationnel adverse face auquel l’absence de réponse sexuelle et de désir sexuel constituerait une réponse adaptée. Donc d’un côté l’absence de désir sexuel est une maladie à traiter et de l’autre une expression de bonne santé et de refus de conditions de vie adverses et pathogènes.» Source : «L’invention des médicaments des troubles féminins du désir : controverses autour de la sexualité féminine», d’Alain Giami, dans l’ouvrage Les sciences du désir (dirigé par Delphine Gardey et Marilène Vuille), le bord de l’eau, 2018.
En 1998, lorsque le Viagra est commercialisé, des voix s’élèvent : quid des femmes ? Nombreuses sont celles qui souffrent d’une perte parfois brutale de désir. Elles réclament un excitant. D’autres femmes, cependant, s’y opposent. Avec quels arguments ?
Katherine Campbell aimait le sexe encore plus que son mari. Après la naissance de leur premier enfant, sa libido a disparu. «Nous faisons encore l’amour, mais par obligation.» Lorsqu’elle affiche publiquement sa détresse, cette jeune mère de 31 ans exprime l’espoir d’un miracle. : «Je sais qu’il y a des millions d’autres femmes comme moi», dit-elle. A ces consommatrices potentielles, l’industrie pharmaceutique fait des offres parfois tentantes : des crèmes aux oestrogènes et des patchs de testostérone (1) sont mis au point pour les femmes ayant perdu leur désir suite la ménopause, une ovariectomie ou une chimiothérapie. Mais avec quels effets secondaires ? Une autre branche de la recherche s’intéresse aux molécules qui affectent les cellules cérébrales : certaines activent les récepteurs de la mélanocortine dans l’hypothalamus (une zone du cerveau impliquée dans l’excitation sexuelle). D’autres libèrent de la gonadotropine «qui oriente le circuit de la récompense vers le désir sexuel» ou de l’ocytocyne, baptisée «hormone de l’amour» (2). D’autres agissent sur le circuit de la sérotonine et de la dopamine : c’est le cas de la Flibanserine, développée par la firme allemande Boehringer Ingelheim. Dans les premières publications, qui remontent à 1995, la Flibansérine (alors appelée BIMT-17) est considérée comme un antidépresseur mais, au cours d’essais cliniques, il apparaît qu’elle est susceptible de stimuler le désir sexuel chez la femme. Faut-il y avoir recours ? Dans un article qui expose de façon très neutre les discours pour et contre («L’invention des médicaments des troubles féminins du désir»), le psychosociologue Alain Giami avance une réponse…
Le camp des pour : Even the score
Le camp des pour regroupe «un groupe de clinicien·ne·s travaillant avec l’industrie pharmaceutique» au nom de l’égalité entre les sexes. Il s’agit pour eux (et elles) de créer un «Viagra rose» pour lutter contre une maladie de femme, inventée en 1980 sous le nom de «troubles du désir sexuel hypoactif» (HSSD). Cette maladie apparaît dans le DSM III (le Manuel des maladies mentales) et repose sur l’idée que l’absence ou la diminution d’intérêt sexuel est la preuve d’un dysfonctionnement du système corporel féminin. Pour les tenants de cette position, une femme doit être sexuellement disponible et, cela, en permanence. Si elle ne l’est plus, il s’agit de la soigner. Afin de défendre cette idée, les firmes pharmaceutiques (notamment Boeringer-Ingelheim, Sprout et Trimmel) sponsorisent des associations de patientes souffrant d’une perte de libido, afin qu’elles militent en faveur d’une solution médicale. Aux Etats-Unis, la coalition Even the Score («égaliser le score») –créée le 4 juin 2014 dans le but de «prêter voix» aux Américaines qui réclament un équivalent féminin du Viagra– regroupe dix-huit associations «œuvrant dans le champ de la santé et des droits humains» ainsi que sept sponsors de différents secteurs industriels. Le principal acteur de cette coalition s’appelle Irwin Goldstein. Il est urologue, mais surtout «fondateur et rédacteur en chef de la revue The Journal of Sexual Medicine, ancien président de l’International Society of Sexual Medicine, clinicien hospitalier et privé en médecine sexuelle.» Un ponte.
Le camp des contre : New View
Le camp des contre regroupe des sexologues et des psychologues indépendantes, membres de la coalition New View of Women’s Sexual Problems (littéralement, “une nouvelle vision des problèmes sexuels des femmes”). Créée en 2000, la coalition New View est non seulement initiée mais dirigée par Leonore Tiefer, «une psychologue et sexologue […] engagée dans l’activisme féministe et anti-pharma.» En lutte contre ce qu’elle appelle la «médicalisation du sexe», Leonore Tiefer défend l’idée que le désir des femmes relève avant tout de facteurs psychologiques et sociaux : «leurs problèmes ne sont pas réductibles aux classifications nosographiques dominantes». Pour le dire en d’autres termes : si les femmes ne jouissent pas, c’est bien souvent parce qu’elles n’osent pas se masturber, ni demander à leur partenaire un cunnilingus, ou bien tout simplement, parce que leurs conditions de vie sont difficiles. Difficile de se sentir érotique entre un évier de vaisselle sale, les couches à changer et les factures à honorer. Pour Leonore Tiefer, les «passages à vide» ne sauraient être assimilés à des pathologies : «bien au contraire, dans un certain nombre de situations, ce serait la seule forme de réponse adaptée», résume Alain Giami. Ainsi qu’il le souligne, la mise à disposition d’un médicament contre le HSSD revient à «stigmatiser» les femmes qui sont déjà en souffrance et à les «placer en situation de vulnérabilité accrue.»
Deux systèmes dogmatiques renvoyés dos à dos
Qui a tort, qui a raison ? Refusant de départager les camps, Alain Giami se contente de noter l’existence –des deux côtés– de présupposés discutables : dans le camp des pour, on réduit le problème de désir à une dysfonction, sous prétexte que la femme doit rester sexuellement performante. Leonore Tiefer a certainement beau jeu de critiquer ce parti-pris idéologiquement tendancieux. Dans un texte intitulé “Les problèmes sexuels des femmes : y’a t-il une pilule pour ça ?” (3), elle se moque de la façon dont le DSM III (le manuel des maladies mentales) a défini ce qu’était une sexualité dite «normale» et répandu «l’idée, faussement évidente, selon laquelle “le sexe correct” c’est l’excitation génitale, l’orgasme, l’érection et la lubrication. Le DSM ne parle que de performance et ne mentionne jamais ni le plaisir [qu’on tire d’une relation sexuelle] ni le sens [qu’on lui donne]: Le DSM ne parle non jamais d’expérience subjective, de priorités, de communication, de préférences, d’étape dans un parcours individuel, ni de style de vie.» Pour Leonore Tiefer, la médicalisation du sexe est une vaste opération de propagande visant à introduire la logique du management dans la vie intime. Tout convaincant qu’il soit, son raisonnement présente cependant quelques failles. Ainsi qu’Alain Giami le démontre (4), dans le camp des contre on réduit le problème de désir à sa dimension purement psycho-sociale, sous prétexte que la femme est «plus compliquée» que l’homme. «C’est la “double morale sexuelle implicite” sous-jacente à cette position qui reste critiquable au regard du principe de l’égalité entre les sexes», dit-il, en déplorant que les tenants de New View admettent que l’homme soit «soigné» avec du Viagra, mais pas la femme… N’est-ce pas perpétuer une vision rétrograde de la différence des sexes ? Pourquoi serait-il normal que la femme ait moins de désir que l’homme ?
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La suite mercredi.
A LIRE : « L’invention des médicaments des troubles féminins du désir : controverses autour de la sexualité féminine », d’Alain Giami, dans l’ouvrage Les sciences du désir. La sexualité féminine de la psychanalyse aux neurosciences, dirigé par Delphine Gardey et Marilène Vuille, éditions le bord de l’eau, 2018.
« La médecine sexuelle : genèse d’une spécialisation médicale ? », d’Alain Giami, Histoire, médecine et santé, n°12, 2018.
« Fonction sexuelle masculine et sexualité féminine. Permanence des représentations du genre en sexologie et en médecine sexuelle », d’Alain Giami, Communications, n°181, 2007.
NOTES
(1) Dès 1964, les laboratoires Reid-Provident (plus tard rachetés par Solvay Pharmaceuticals) lancent Estratest pour les femmes ménopausées qui ont une libido en berne. Mais ce produit n’obtient jamais l’autorisation de la FDA, à la différence du Premarin (Pfizer) en 1994, du Vagifem (Novo Nordisk) en 1999, de l’Intrinsa (Procter & Gamble) en 2004 puis de l’Osphena (Shionogi Inc) en 2013, les premières crèmes hormonales autorisées sur le marché américain.
(2) Source : «Les médicaments pour l’amélioration du désir et du plaisir sexuels chez la femme», PsychoMédia, 11 février 2009
(3) « Women’s Sexual Problems: Is There a Pill for That?”, de Leonore Tiefer, dans l’ouvrage The wrong prescription for women (dirigé par Maureen C. McHugh et Joan C. Chrisler), Praeger Publishers Inc, 2015.
(4) « Des divergences se font entendre, en particulier entre les associations médicales et scientifiques et les associations féministes […]. Les unes considèrent l’absence de désir sexuel comme la conséquence d’un désordre biologique et neurologique, suscitant une grande souffrance chez les femmes qui en seraient atteintes. Les autres refusent d’attribuer l’absence de désir sexuel à des causalités biologiques ou neurologiques en insistant sur l’effet d’un contexte relationnel adverse face auquel l’absence de réponse sexuelle et de désir sexuel constituerait une réponse adaptée. Donc d’un côté l’absence de désir sexuel est une maladie à traiter et de l’autre une expression de bonne santé et de refus de conditions de vie adverses et pathogènes.» Source : «L’invention des médicaments des troubles féminins du désir : controverses autour de la sexualité féminine», d’Alain Giami, dans l’ouvrage Les sciences du désir (dirigé par Delphine Gardey et Marilène Vuille), le bord de l’eau, 2018.
Je viens de publier un article sur le risque sanitaire important que fait porter Covid-19 sur notre société. Ce n’est pas une grippe. S’il vous plaît, je vous encourage fortement à allez lire mon article qui explique pourquoi c’est grave, ce qui nous attend et ce qu’il faut faire pour s’en protéger. Maintenant, on est…
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Quand Lelo sort une nouvelle version de ses sextoys de stimulation clitoridienne par onde sonique, je n’ai qu’une envie, les tester avec mes amies libertines. Alors en bon professionnel non professionnel (tout est bénévole ici), j’ai organisé un test comparatif des Lelo Sona 2 et Sona 2 Cruise grâce à mon partenaire Passage du Désir…
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Plus de restos, plus de bars, plus de pâtes sur les rayons des supermarchés, plus rien d’ouvert à part les bureaux de votes. Le porno américain va s’arrêter progressivement aussi à partir de demain. L’économie ralentit, mais le fap accélère. Ah ! la presse va faire ses unes sur le communiqué de Pornhub et ses jolis graphiques. Mais les vrais héros, les vraies héroïnes sont les créateurs et créatrices de contenus, les cam models, iels luttent contre la morosité d’un confinement agrémenté de riz sans sauce. Les vrais artisans du télétravail ont toujours été là, œuvrant avant l’heure contre la propagation des virus, œuvrant depuis le début pour la seule contamination que l’on souhaite : celle du plaisir !
Pour cette semaine, commençons notre voyage du côté gay des tubes. Les Sims semblent inspirer les animateurs 3D, il y a moult vidéos où ces petits bonshommes s’enfilent joyeusement. Je n’ai pas la source et j’en suis navré. Si quelqu’un peut m’aider à créditer l’artiste, ce sera gentil.
Sur la home du Pornhub Gay, deux athlètes poilus se lèchent le cul. Il ne m’en fallait pas plus pour être fan. Breed Me Raw joue la carte velue. Mais mon esprit tordu ne peut s’empêcher de voir Philippe Etchebest chaque fois qu’il aperçoit un barbu chauve.
La série Handmaid’s Tales est encensée par pas mal de monde, de ce que j’ai compris. Malgré ce plébiscite, je n’ai pas encore vu un seul épisode. Mais je sens bien que l’adaptation porno de Nubiles (ici avec Jane Wylde qui soulève sa robe) est un véritable sacrilège. L’enfer serait-il pavé de bonnes parodies ?
Qui a déjà eu des soucis avec ses lunettes pendant le sexe ? Tu colles le verre sur la peau de l’autre, ça te fait une grosse marque ; tu les enlèves pour les mettre à l’abri, elles tombent par terre ; tu les poses juste à côté, hop tu te retournes, tu les écrases ; tu les mets en serre-tête, elle tombe pendant le face fuck. Non vraiment, porter des lunettes pendant le sexe est une véritable plaie. Autumn Falls est d’accord avec moi.
De l’huile, des ongles, une belle queue en érection, un éclairage mystérieux, SinfulXXX fait travailler le corteXXX. On aimerait être la main ou la queue, peu importe, l’usine à fantasmes fonctionne à plein régime. Mais que va-t-il se passer ensuite ? Réponse sur Adult Time.
Au fait, ne confondez pas le gel antibactérien avec le lubrifiant ! C’est plus embêtant dans un sens que dans l’autre.
Le Covid-19 n’est pas une grippe, c’est un risque très sérieux pour notre société qu’il ne faut surtout pas sous-estimer. Voici un article de fond, documenté à partir d’articles de recherche, qui explique de manière didactique mais détaillée quel est le problème et pourquoi il est grave. S’affoler ne sert à rien, je n’écris pas…
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Vous êtes actuellement dans un pays différent de votre partenaire pour raisons professionnelles ou confiné-e chez vous à cause du Covid-19 ? Pas de panique, car même à distance et malgré le Coronavirus, vous pouvez combler votre frustration sexuelle de ne pouvoir toucher votre chéri-e, grâce à la technologie moderne ! Certains sextoys connectés haut-de-gamme […]
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Dès notre naissance, nous avons un genre qui nous est assigné, d’après les organes génitaux visibles que nous avons. Cette situation d’assignation qui fait dire au médecin “c’est une fille / c’est un garçon” exclut la variété d’identités de genre existantes. Attention cependant à ne pas confondre le genre, avec l’orientation sexuelle, les comportements sexuels […]
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Ah, le plaisir féminin... un vaste sujet ! Mymy fait tomber la culotte pour te parler de sa sexualité, à travers le prisme de son éducation féministe.
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Hier mercredi 11 mars, nous étions 30 acteurs indépendants de Lyon à lancer un appel à la confiance, à la la solidarité, au sursaut et au soutien. Aujourd’hui, 40 nouveaux acteurs ont rejoint spontanément le mouvement, et beaucoup d’autres, partout en France, nous ont fait part de leur volonté de s’y associer.
La quasi-totalité des équipes candidates aux élections municipales et métropolitaines ont souhaité nous rencontrer, et prendre des engagements. Nous les rencontrons afin de les informer, les sensibiliser, leur suggérer des mesures et un cadre de concertation à la hauteur des enjeux collectifs. Nous rendrons compte de ces échanges.
Nous représentons en effet des centaines d’emplois directs et indirects, de dizaines de milliers d’heures d’intermittence et de bénévolat, mais aussi un facteur global d’attractivité et de dynamisme essentiel pour toute l’économie et la visibilité de notre territoire. De nous dépendent de très nombreux sous-traitants, artistes, techniciens, mais aussi une large partie des activités liées au tourisme : commerces, hôtellerie, restauration.
Mais surtout, nous dépendons les uns des autres, dans un écosystème d’interconnections et de solidarités qui fait notre force, mais aussi notre faiblesse. Le risque n’est pas notre affaiblissement, mais notre effondrement. Le soutien auquel nous appelons doit être systémique, global, structurant.
Comme tous les acteurs de la vie économique, sociale et culturelle de notre territoire, nous serons totalement solidaires des autorités publiques dans leur gestion de la crise sanitaire qui vient. Le Gouvernement, les services de l’Etat comme l’ensemble des collectivités locales peuvent compter sur notre coopération pleine et entière pour contribuer à surmonter cette crise en travaillant chaque jour à une juste adaptation de nos projets aux circonstances, à leur annulation ou à leur report lorsqu’il le faudra.
En raison du caractère très fragile de nos modèles économiques tournés vers l’intérêt général et l’engagement pour la diversité culturelle, nous renouvelons notre appel à l’ensemble de nos partenaires publics et privés à faire preuve, dès à présent, de leur soutien et de leur solidarité. Nous avons besoin de leur confiance et de leur présence à nos côtés, maintenant.
Nous soulignons aujourd’hui l’urgence qui concerne en particulier les intermittents du spectacle, les pigistes et l’ensemble des statuts précaires du secteur, y compris chez nos prestataires de la technique, de la restauration ou de la sécurité.
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Dans le cadre de la Journée internationale des droits des Femmes notre équipe de la Sarthe vous accueille dans ses locaux du Mans.
Infos pratiquesRendez-vous à partir de 15h00
Pôle Associatif Roger Bouvet
35 rue de Degré (1er étage)
72000 Le Mans
De 15h00 à 19h00, jeudi 12 mars, notre équipe de la Sarthe est heureuse de vous accueillir dans ses locaux pour échanger et vous faire découvrir ses actions.
Pour mieux vous accueillir, nous vous propos de nous informer de votre venue :
Il y a quelque temps (en 2014 quand même, ça file), je me fendais d’un test bouleversant ma vie de fappeur. J’expérimentais mon premier sextoy : le Tenga Flip Hole. Boomer de la branlette, artisan de la masturbation, je considérais le travail à la main comme la seule bonne façon de prendre du plaisir solo. Je me fourvoyais gravement. Je vivais de nouvelles sensations. Puceau, un monde fabuleux et insoupçonné m’ouvrait ses portes. L’histoire d’amour avec le Flip Hole a duré. Mais il faut bien dire que la voie manuelle est plus pratique au final.
Vibrer pour le meilleurJ’utilise un sextoy pour les occasions spéciales, quand je cherche à diversifier mes sensations, à tromper une certaine monotonie qui peut s’installer dans ma relation onaniste. Dans ces moments-là, je laisse le Flip Hole de côté pour goûter au bonheur de la vibration, ce nouveau palier sur l’échelle du plaisir. Je sors mon Satisfyer Men Vibration.
Il est noir comme mon âme et emprunte ses courbes à un vaisseau spatial se ruant à la vitesse de la lumière vers l’orgasme. Vroum vroum, bienvenue dans Turbo avec Dominique Chapafap. Je trouve également qu’il a des airs de requin-baleine, bouche ouverte pour aspirer votre queue aussi facilement que du plancton.
Une bouche douce et grande ouverteCette ouverture en silicone a la particularité d’être douce comme la peau d’un scrotum fraîchement rasé. Elle est souple et accueillante. Les pénis les plus larges y rentreront, car elle mesure 5 cm. Ensuite, le trou se rétrécit sur 7 cm pour offrir des sensations à tous les formats. Cela ajoute un effet de succion vraiment agréable, quand on s’en sert comme d’un masturbateur classique.
Clairement la même énergieMon petit conseil : essayez-le dans un sens, puis dans l’autre. Les vibrations des deux moteurs peuvent changer votre ressenti selon la position adoptée.
À ce propos, les 14 modes de vibration débutent par un frisson léger, pour ensuite gagner en puissance et enchaîner, enfin, avec des rythmes surprenants. Ces programmes jouent avec votre cœur. Accélération soudaine, ronflement tournoyant, à-coups façon mitraillette, ta-da-ta-da-ta-da, vous n’allez pas vous relever.
La puissance satisfaisanteLe Satisfyer Men Vibration envoie du pâté, comme me disait mon charcutier. Avec ses deux moteurs, il balance une certaine intensité. Deux effets principaux à cette force : une jouissance rapide et une impression désagréable dans la main.
L’effet fellation assaille le gland avec une belle efficacité. Je ne peux le nier, même si j’ai connu des meilleures pipes. Difficile de garder le contrôle, vous allez pouvoir vous en servir pour entraîner votre queue à durer des heures comme dans le porno. Parce que oui, tout le monde veut performer aussi longtemps qu’un film de Martin Scorsese, mais sans trop savoir pourquoi… Bref, l’efficacité du Men Vibration est grande. À vous de le dompter.
La méthode de glisser son sexe flaccide et de le laisser s’éveiller sous les caresses vibratoires existe. Je ne goûte guère cette technique, alors vous verrez par vous-même. Mais une fois dur, avec une lichette de lubrifiant à base d’eau, le plaisir se dilate comme lors d’une supernova, explosant et illuminant votre visage d’un bonheur solitaire enivrant.
Exemple d’une supermamienova Des vibrations trop présentes dans la mainCette puissance, atout indéniable, devient vite son unique défaut. Si vous durez un moment, la main encaisse les secousses, elle s’engourdit et même si vous en changez, il n’y a rien d’agréable à ne plus sentir sa main. Il semble difficile de passer outre cette faiblesse pour l’industrie du sextoy. Alors, faisons avec.
Pour les détails plus techniques, sachez que la batterie rechargeable avec un câble USB magnétique dure longtemps. Je laisse traîner le Satisfyer Men Vibration pendant de longues périodes dans le tiroir de ma table de chevet et quand je l’allume, il est toujours plein d’énergie. Le côté étanche, je ne l’ai jamais testé. Je peux seulement vous dire que c’est pratique pour le nettoyer, sans craindre de l’abîmer.
Les vibrations ajoutent une nouvelle dimension à la branlette, il faut savoir l’apprivoiser, se laisser pénétrer par ces sensations inédites. Une fois qu’on y a goûté, on y retourne inexorablement. Pas tous les jours, pas à chaque fois, c’est certain. Mais l’appel du bzzz retentit quand le fap fap fap classique joue une mélodie un peu morne.
Satisfyer Men Vibration – 49,95 € sur notre boutique.
Question à 1 euro : les hommes et les femmes sont-ils si différents qu’on croit ? Dans “La vie sexuelle en France”, la sociologue Janine Mossuz-Lavau affirme que l’écart tend à diminuer. Les femmes veulent plus de sexe. Et les hommes… plus d'amour.
Sur internet, on trouve ce bout de dialogue :
«Vous aurez beau faire, Monsieur, dit la jolie marquise, vous n’aurez jamais mon cœur.
— Je ne visais pas si haut, Madame.»
«Faussement attribué à Molière, cet échange résume très bien les milliers de stéréotypes qui courent sur les différences susceptibles d’être relevées entre les hommes et les femmes.» D’une plume enjouée, Janine Mossuz-Lavau s’amuse des «certitudes» (1) qui continuent de courir en France : «en simplifiant, pour faire l’amour, les femmes devraient nécessairement être amoureuses, tandis que les hommes tenteraient d’abord d’assouvir leurs besoins sexuels. Les premières n’en auraient pas tellement, alors que les seconds en connaîtraient d’irrépressibles. L’opinion publique applaudit. D’après la dernière grande enquête quantitative sur la sexualité (en date de 2006), […] 73 % des femmes et 58 % des hommes estiment que les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes. (2)» Même les jeunes partagent cette idée : «La femme veut de l’amour. Pour en avoir, elle accepte le sexe. L’homme veut du sexe. Pour en avoir, il accepte l’amour.»
«Ca date de l’époque préhistorique»
Pour illustrer ce cliché courant, la sociologue cite les propos recueillis auprès d’un nommé Pascal (34 ans) : «Je pense vraiment que, pour schématiser, les hommes sont là pour trouver un maximum de partenaires sexuelles dans leur vie. Ça date vraiment du Moyen Âge. Qu’est-ce que je raconte ? De l’époque préhistorique, du côté animal, de pouvoir polliniser un maximum, pour avoir le plus de descendance possible. Et que les femmes ont plus tendance à vouloir trouver le reproducteur idéal. Et du coup, j’ai l’impression, une fois qu’elles ont trouvé un homme qu’elles aiment, quand elles sont heureuses avec lui, elles vont moins… Quand il y a un couple, un homme et une femme, la femme va moins avoir envie d’aller voir ailleurs. Elle va y aller quand elle sera délaissée par son petit copain. Elle va y aller quand elle est triste. Ça peut arriver de faire des écarts. Mais je trouve que l’homme, il a plus envie de multiplier les partenaires sexuelles. Alors que les femmes ont plus envie d’en avoir un seul, du coup c’est le bon et elles ont moins envie d’aller voir ailleurs. C’est ce que j’ai pu observer le plus souvent.»
Les mâles modernes sont-ils «féminisés» ?
Curieusement, ce même Pascal –pourtant persuadé que l’homme est «programmé» pour aller voir ailleurs– affirme être devenu fidèle : depuis qu’il a rencontré la femme de sa vie. Lorsque Janine Mossuz-Lavau mène l’enquête, sur 65 participant-es, elle ne relève qu’un seul et unique cas de mâle «pollinisateur». Il s’agit d’un célibataire –alcoolique, cocaïnomane– qui prend plaisir à mépriser les femmes (toutes des putes) parce qu’il a raté sa vie. A cette seule exception près, les hommes que la sociologue rencontre affirment tous avoir besoin d’aimer et d’être aimés. Même ceux qui croient que l’homme est «par nature» un amateur de sexe. Qu’en déduire ? Que les mâles sont «féminisés» ? Janine Mossuz-Lavau réfute cette idée : «ce n’est pas un camp qui l’emporterait sur l’autre (nous sommes loin de la guerre des sexes), mais deux camps qui se rapprocheraient», explique-t-elle. Autrement dit : «des hommes se mettent à adopter certains de ces comportements étiquetés “féminins” et des femmes empruntent à leur tour des traits assignés jusque-là aux hommes.»
La pseudo «féminisation» de la société
Pour Janine Mossuz-Lavau, «le soi-disant triomphe des femmes, la féminisation / maternisation de la société qui réduirait à néant ces pauvres hommes, de même que ces femmes masculinisées, guerrières à l’assaut de tous les pouvoirs, ce sont des marronniers, rituellement exploités par les médias lorsqu’ils sont en manque de copie et d’imagination.» Ce qu’elle observe lors de son enquête –après une année d’entretiens intimes avec des personnes de tous âges, de tous milieux et de toutes tendances– c’est que les hommes autant que les femmes ne se conforment plus vraiment aux attentes relatives à leur genre. Il y a Didier (56 ans), par exemple, qui papillonne beaucoup mais affirme avoir besoin d’admirer ses partenaires : «j’ai jamais considéré les femmes comme juste un jouet. Toutes les femmes que j’ai rencontrées m’ont rendu moins con.» Kevin (27 ans) affirme n’avoir «jamais été fan» des coups d’un soir : «autant me masturber», dit-il. Cédric (25 ans) qui a tenté Adopteunmec, Badoo, Tinder puis Meetic raconte que «ça change tout» quand il se sent complice d’une partenaire : c’est moins «fade».
«Aujourd’hui, hommes et femmes se soustraient aux normes ancestrales.»
L’enquête de la sociologue met également au jour des changements sensibles dans les parcours d’homosexuels : bien qu’ils soient souvent présentés comme de «pur baiseurs», beaucoup ont besoin d’un ancrage affectif. Certains vivent en couple longue durée. «Serge (54 ans) est en couple avec Philippe depuis vingt-sept ans. Ils s’aiment. Ce qui ne les empêche pas d’avoir “des histoires libertines”.» D’un côté les plans culs. De l’autre la vie à deux. Beaucoup de couples hétérosexuels adoptent des contrats similaires : ceux qui pratiquent l’échangisme ou le poly-amour, bien sûr, mais aussi ceux dont la vie sexuelle, usée par 10 ou 20 ans de vie commune, a fini par disparaître. Ils s’aiment toujours. Ils ne font plus l’amour ensemble. Ils se laissent libre, plus ou moins tacitement, d’avoir des partenaires à côté. Bien qu’il s’agisse d’un tabou –peut-être le «dernier vrai tabou» en France, ainsi que l’affirme Janine Mossuz-Lavau– elle en a relevé un grand nombre d’occurrences.
«Le principe du bon plaisir et du “je prends, je jette”»
Du côté des femmes, il y a aussi des cas éclairants de personnes qui échappent aux stéréotypes, sans états d’âme. Certaines étudiantes, par exemple, accumulent les plans culs pour se «décharger». Elsa (23 ans) recrute ses sex-friends sur des sites de rencontre, accordant la priorité à sa future carrière : «Je me vois pas faire des masses de concessions au niveau travail pour la vie amoureuse, quoi. De la même façon que ça me paraît impensable d’avoir des gamins.» Adrienne (21 ans) affirme avoir besoin d’amour, mais ne s’interdit pas d’aller sur Internet pour rencontrer des inconnus. Si jamais elle trouve le bon, parfait, mais pas question de «se sacrifier» pour lui : «Je ne veux pas me fermer des opportunités professionnelles pour un mec.» Anaïs (27 ans) non plus ne s’interdit rien. Elle a compris que «l’amour et la sexualité étaient deux choses bien dissociées». Aujourd’hui, conclut la sociologue, les aventures sans lendemain sont devenues une composante essentielle de la vie des filles. Elles ont leur «réserve opérationnelle» d’amant-es.
«Hommes et femmes diffèrent-ils dans leur vision/pratique de l’amour ?»
Au fil de cette enquête construite comme un roman d’initiation, Janine Mossuz-Lavau donne la part belle aux confidences de ses 65 témoins. On sent le plaisir qu’elle a de recueillir leurs expériences. Certaines ne sont pourtant pas heureuses. Au tout début de l’ouvrage, notamment (dans les chapitres consacrés à l’enfance et à «l’entrée dans la danse»), les hommes et les femmes victimes de viol, d’agressions sexuelles et d’inceste livrent des aperçus glaçants de leur passé. Ils et elles sont nombreux. Leurs récits, d’ailleurs, sont en tous points similaires, que la victime soit une fille ou un garçon. La même horreur s’en dégage. Ce qui confirme les propos de la sociologue : en bien comme en mal, nous sommes de plus en plus égaux face au sexe.
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A LIRE : La vie sexuelle en France. Comment s’aime-t-on aujourd’hui ?, de Janine Mossuz-Lavau, La Martinière, 2020.
NOTES :
(1) Sa première enquête sur la vie sexuelle en France est parue en 2002 aux Éditions de La Martinière.
(2) Nathalie Bajos et Michel Bozon (dir.), Enquête sur la sexualité en France, p. 554.
POUR EN SAVOIR PLUS :
«Idée reçue : l’homme demande, la femme refuse»
«Les femmes préfèrent un homme plus riche qu’elles»
Question à 1 euro : les hommes et les femmes sont-ils si différents qu’on croit ? Dans “La vie sexuelle en France”, la sociologue Janine Mossuz-Lavau affirme que l’écart tend à diminuer. Les femmes veulent plus de sexe. Et les hommes… plus d'amour.
Sur internet, on trouve ce bout de dialogue :
«Vous aurez beau faire, Monsieur, dit la jolie marquise, vous n’aurez jamais mon cœur.
— Je ne visais pas si haut, Madame.»
«Faussement attribué à Molière, cet échange résume très bien les milliers de stéréotypes qui courent sur les différences susceptibles d’être relevées entre les hommes et les femmes.» D’une plume enjouée, Janine Mossuz-Lavau s’amuse des «certitudes» (1) qui continuent de courir en France : «en simplifiant, pour faire l’amour, les femmes devraient nécessairement être amoureuses, tandis que les hommes tenteraient d’abord d’assouvir leurs besoins sexuels. Les premières n’en auraient pas tellement, alors que les seconds en connaîtraient d’irrépressibles. L’opinion publique applaudit. D’après la dernière grande enquête quantitative sur la sexualité (en date de 2006), […] 73 % des femmes et 58 % des hommes estiment que les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes. (2)» Même les jeunes partagent cette idée : «La femme veut de l’amour. Pour en avoir, elle accepte le sexe. L’homme veut du sexe. Pour en avoir, il accepte l’amour.»
«Ca date de l’époque préhistorique»
Pour illustrer ce cliché courant, la sociologue cite les propos recueillis auprès d’un nommé Pascal (34 ans) : «Je pense vraiment que, pour schématiser, les hommes sont là pour trouver un maximum de partenaires sexuelles dans leur vie. Ça date vraiment du Moyen Âge. Qu’est-ce que je raconte ? De l’époque préhistorique, du côté animal, de pouvoir polliniser un maximum, pour avoir le plus de descendance possible. Et que les femmes ont plus tendance à vouloir trouver le reproducteur idéal. Et du coup, j’ai l’impression, une fois qu’elles ont trouvé un homme qu’elles aiment, quand elles sont heureuses avec lui, elles vont moins… Quand il y a un couple, un homme et une femme, la femme va moins avoir envie d’aller voir ailleurs. Elle va y aller quand elle sera délaissée par son petit copain. Elle va y aller quand elle est triste. Ça peut arriver de faire des écarts. Mais je trouve que l’homme, il a plus envie de multiplier les partenaires sexuelles. Alors que les femmes ont plus envie d’en avoir un seul, du coup c’est le bon et elles ont moins envie d’aller voir ailleurs. C’est ce que j’ai pu observer le plus souvent.»
Les mâles modernes sont-ils «féminisés» ?
Curieusement, ce même Pascal –pourtant persuadé que l’homme est «programmé» pour aller voir ailleurs– affirme être devenu fidèle : depuis qu’il a rencontré la femme de sa vie. Lorsque Janine Mossuz-Lavau mène l’enquête, sur 65 participant-es, elle ne relève qu’un seul et unique cas de mâle «pollinisateur». Il s’agit d’un célibataire –alcoolique, cocaïnomane– qui prend plaisir à mépriser les femmes (toutes des putes) parce qu’il a raté sa vie. A cette seule exception près, les hommes que la sociologue rencontre affirment tous avoir besoin d’aimer et d’être aimés. Même ceux qui croient que l’homme est «par nature» un amateur de sexe. Qu’en déduire ? Que les mâles sont «féminisés» ? Janine Mossuz-Lavau réfute cette idée : «ce n’est pas un camp qui l’emporterait sur l’autre (nous sommes loin de la guerre des sexes), mais deux camps qui se rapprocheraient», explique-t-elle. Autrement dit : «des hommes se mettent à adopter certains de ces comportements étiquetés “féminins” et des femmes empruntent à leur tour des traits assignés jusque-là aux hommes.»
La pseudo «féminisation» de la société
Pour Janine Mossuz-Lavau, «le soi-disant triomphe des femmes, la féminisation / maternisation de la société qui réduirait à néant ces pauvres hommes, de même que ces femmes masculinisées, guerrières à l’assaut de tous les pouvoirs, ce sont des marronniers, rituellement exploités par les médias lorsqu’ils sont en manque de copie et d’imagination.» Ce qu’elle observe lors de son enquête –après une année d’entretiens intimes avec des personnes de tous âges, de tous milieux et de toutes tendances– c’est que les hommes autant que les femmes ne se conforment plus vraiment aux attentes relatives à leur genre. Il y a Didier (56 ans), par exemple, qui papillonne beaucoup mais affirme avoir besoin d’admirer ses partenaires : «j’ai jamais considéré les femmes comme juste un jouet. Toutes les femmes que j’ai rencontrées m’ont rendu moins con.» Kevin (27 ans) affirme n’avoir «jamais été fan» des coups d’un soir : «autant me masturber», dit-il. Cédric (25 ans) qui a tenté Adopteunmec, Badoo, Tinder puis Meetic raconte que «ça change tout» quand il se sent complice d’une partenaire : c’est moins «fade».
«Aujourd’hui, hommes et femmes se soustraient aux normes ancestrales.»
L’enquête de la sociologue met également au jour des changements sensibles dans les parcours d’homosexuels : bien qu’ils soient souvent présentés comme de «pur baiseurs», beaucoup ont besoin d’un ancrage affectif. Certains vivent en couple longue durée. «Serge (54 ans) est en couple avec Philippe depuis vingt-sept ans. Ils s’aiment. Ce qui ne les empêche pas d’avoir “des histoires libertines”.» D’un côté les plans culs. De l’autre la vie à deux. Beaucoup de couples hétérosexuels adoptent des contrats similaires : ceux qui pratiquent l’échangisme ou le poly-amour, bien sûr, mais aussi ceux dont la vie sexuelle, usée par 10 ou 20 ans de vie commune, a fini par disparaître. Ils s’aiment toujours. Ils ne font plus l’amour ensemble. Ils se laissent libre, plus ou moins tacitement, d’avoir des partenaires à côté. Bien qu’il s’agisse d’un tabou –peut-être le «dernier vrai tabou» en France, ainsi que l’affirme Janine Mossuz-Lavau– elle en a relevé un grand nombre d’occurrences.
«Le principe du bon plaisir et du “je prends, je jette”»
Du côté des femmes, il y a aussi des cas éclairants de personnes qui échappent aux stéréotypes, sans états d’âme. Certaines étudiantes, par exemple, accumulent les plans culs pour se «décharger». Elsa (23 ans) recrute ses sex-friends sur des sites de rencontre, accordant la priorité à sa future carrière : «Je me vois pas faire des masses de concessions au niveau travail pour la vie amoureuse, quoi. De la même façon que ça me paraît impensable d’avoir des gamins.» Adrienne (21 ans) affirme avoir besoin d’amour, mais ne s’interdit pas d’aller sur Internet pour rencontrer des inconnus. Si jamais elle trouve le bon, parfait, mais pas question de «se sacrifier» pour lui : «Je ne veux pas me fermer des opportunités professionnelles pour un mec.» Anaïs (27 ans) non plus ne s’interdit rien. Elle a compris que «l’amour et la sexualité étaient deux choses bien dissociées». Aujourd’hui, conclut la sociologue, les aventures sans lendemain sont devenues une composante essentielle de la vie des filles. Elles ont leur «réserve opérationnelle» d’amant-es.
«Hommes et femmes diffèrent-ils dans leur vision/pratique de l’amour ?»
Au fil de cette enquête construite comme un roman d’initiation, Janine Mossuz-Lavau donne la part belle aux confidences de ses 65 témoins. On sent le plaisir qu’elle a de recueillir leurs expériences. Certaines ne sont pourtant pas heureuses. Au tout début de l’ouvrage, notamment (dans les chapitres consacrés à l’enfance et à «l’entrée dans la danse»), les hommes et les femmes victimes de viol, d’agressions sexuelles et d’inceste livrent des aperçus glaçants de leur passé. Ils et elles sont nombreux. Leurs récits, d’ailleurs, sont en tous points similaires, que la victime soit une fille ou un garçon. La même horreur s’en dégage. Ce qui confirme les propos de la sociologue : en bien comme en mal, nous sommes de plus en plus égaux face au sexe.
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A LIRE : La vie sexuelle en France. Comment s’aime-t-on aujourd’hui ?, de Janine Mossuz-Lavau, La Martinière, 2020.
NOTES :
(1) Sa première enquête sur la vie sexuelle en France est parue en 2002 aux Éditions de La Martinière.
(2) Nathalie Bajos et Michel Bozon (dir.), Enquête sur la sexualité en France, p. 554.
POUR EN SAVOIR PLUS :
«Idée reçue : l’homme demande, la femme refuse»
«Les femmes préfèrent un homme plus riche qu’elles»
Je suis toujours à la recherche de nouveaux produits qui respectent la nature et la vie, alors, quand Espace Libido sort un lubrifiant UniSX Vegan, je suis content et je le teste 😁. C’est d’ailleurs le premier lubrifiant Vegan que je teste pour nouveauxplaisirs.fr, voyons ensemble ce qu’il vaut. Il est conditionné dans un tube…
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En cette période de Coronavirus, attention aux fake news qui nous contaminent plus rapidement que le COVID-19 lui-même !
La fellation est-elle moins contagieuse qu’une poignée de main ?Selon le site parodique scienceinfo.fr, « L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de publier un rapport précisant que la fellation présenterait moins de risques de contagion du virus qu’une simple poignée de main. »
Une fake news amusante largement partagée sur les réseaux sociaux mais qui a pu en tromper plus d’un un ! Pascal Praud, notamment, en a été victime et a affirmé dans son émission sur CNEWS : «J’ai entendu dire cette information absolument incroyable, la fellation est moins contagieuse que de se serrer la main», appuyant sur le »caractère scientifique » de ladite information – ce qui a provoqué de légères moqueries sur le plateau.
Risque-t-on une contamination par le sexe ?A priori, oui. Que ce soit à travers un baiser, un cunnilingus, une fellation ou une levrette – les précautions sanitaires recommandées par l’OMS, à savoir, « éviter les échanges de salives et fluides » sont très limités. Si vous êtes dans une période de flirt ou de séduction avec de multiples partenaires, pensez à prendre avec vous du gel (hydroalcoolique, pas lubrifiant cette fois), à éviter de toucher votre visage avec vos mains et à éternuer dans votre coude.
Certaines plateformes de rencontre se sont même mobilisées pour prévenir leurs utilisateurs d’une éventuelle contamination, à l’instar de Tinder...Lire la suite sur Union
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On se souvient tous de cette mythique scène dans American Pie dans laquelle Jim, le personnage principal, est en train de pénétrer une tarte aux pommes cuisinée par sa mère. Moment d’ailleurs extrêmement gênant pour lui lorsqu’il se fait surprendre… Le food sex n’a pourtant rien de sale ni de déviant. On vous explique tout.
Un terme, plusieurs pratiquesLe « food sex » est, comme son nom l’indique, l’art de combiner sexualité et nourriture. Il ne faut pas le confondre avec son cousin, le « food porn« , dans lequel on sexualise la nourriture. Le food sex consiste à associer sexe ET nourriture. Enduire l’autre de pâte à tartiner, se régaler de fraises ou de bananes pendant un baiser intense, etc.
En terme « académique« , on ne parle pas de food sex mais de « sitophilie » . C’est-à-dire, manger à partir du corps d’une autre personne. Le but du jeu est d’étaler les aliments sur le corps de son/sa partenaire puis de la lécher. La chantilly, le miel ou encore les crèmes au chocolat peuvent et sont couramment utilisés. La nourriture sert d’excitant, de jouet sexuel, et peut être dévorée à même le corps. La nourriture peut être liquide (chocolat, confiture) mais aussi solide.
Il existe par exemple au Japon une pratique, le « Nyotaimori« , dont le but est de manger des sushis sur le corps...Lire la suite sur Union
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Nous vous attendons à l'Espace Simone de Beauvoir de Nantes pour partager la projection de ce très beau film écrit par des femmes accompagnées par notre partenaire, l'Amicale du Nid. Un temps d'échanges est prévu après la séance.
Infos pratiques
11 mars 2020
de 19h00 à 21h00
Espace Simone de Beauvoir à Nantes
15 quai Ernest Renaud, 44100 Nantes
Faire le jour
Cette fiction collective, largement inspirée de faits réels, a été écrite par ces cinq femmes accompagnées par la réalisatrice Zoé Cauwet, avec l'aide de salariées de l'Amicale du Nid. Ce film très émouvant qui a demandé près de 9 mois d'écriture, a été financé par le Fonds asile migration intégration (FAMI). Pour que d'autres femmes puissent à leur tour se libérer de la violence.
L'histoire
Lorsqu'Allegria rencontre Mauricette dans la rue pour lui donner un dépliant d'une association d'aide aux personnes en situation de prostitution, les deux femmes sont rapidement prises à partie par trois hommes qui tentent de les agresser. Elles courent alors se protéger dans le bar restaurant tenu par Wassia qui fait aussitôt tomber son rideau de fer. Dans ce huis clos protégé et chaleureux, six femmes se sentent suffisamment en confiance pour se dévoiler, raconter leur parcours émaillé de souffrances, de violences. Excision, violences conjugales, traite à des fins d'exploitation sexuelle, prostitution, agressions sexuelles dans les hôtels sociaux… les langues se délient alors. Ces femmes dépeignent leur combat pour retrouver leur dignité, protéger leurs enfants et s'insérer.
La dernière qui se raconte, Mauricette, est encore dans la prostitution. Soutenue et encouragée par les femmes qui l'entourent, cette jeune femme qui a été prostituée par sa tante lorsqu'elle était adolescente dans son pays d'origine, décide cette nuit-là d'arrêter. Un choix capital pour elle qui pensait ne jamais pouvoir s'en sortir.
Tu viens de te faire jeter comme un vibro à la batterie défaillante ? Tu traverses une rupture si vénère que même tes habitudes de masturbation en sont bouleversées ? Viens par ici.
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