Un rapport de la Fondation Jean-Jaurès recommande l'interdiction des opérations précoces et « sans nécessité vitale » sur des enfants intersexes.
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Le sexe en amazone (avec la femme au-dessus), ça n’a jamais été une passion pour Mymy… pourtant c’est devenu la position la plus courante de sa vie sexuelle ! A lire chez Rockie !
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En février, lorsque Parasite avait été plébiscité aux Oscars, on avait l’impression d’avoir trouvé le nouveau porte-drapeau du cinéma en langue étrangère. Cependant, en termes d’attrait populaire, Parasite a été bousculé en un éclair par un petit film polonais appelé 365 DNI.
Présenté comme le 50 Nuances de Grey polonais, 365 DNI (également basée sur un livre à succès), est actuellement le quatrième film le plus regardé sur le Netflix britannique et la troisième plus regardée sur Netflix américain. Ce film nous conte l’histoire d’un patron de la mafia, Massimo, qui kidnappe, drogue, étouffe et viole une inconnue pendant un an dans l’espoir fou qu’elle tombera amoureuse de lui. Il lui donne cette limite pour tomber amoureuse de lui.
Il existe une théorie selon laquelle 365 DNI connaît un tel succès en ce moment car le confinement a rendu tout le monde incroyablement excité par un désir de violences.
Plus sérieusement, ce film est critiqué notamment pour sa perpétuation de la culture du viol. L’homme s’arroge le droit de disposer de la femme comme il l’entend. Tout cela dans le seul but de flatter son ego, de se sentir supérieur. Il kidnappe une femme...Lire la suite sur Union
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Depuis quelques années déjà nous suivons d’un œil intéressé le parcours de Dante Dionys, performeur allemand hors des normes, qui s’est déjà construit une présence sur la scène indépendante européenne. Pour la première fois, il répond à nos questions.
Salut Dante ! Peux-tu te présenter ?
Je suis Dante Dionys, un performer porn et travailleur du sexe de Berlin. Mon nom est inspiré d’une combinaison de Dante Alighieri, l’écrivain italien médiéval qui a écrit La Divina Commedia, dont la première partie est l’Inferno, et du dieu grec Dionysos qui représente la joie et l’extase. Comme je suis un maître BDSM sadique mais que j’aime aussi les orgies ludiques et légères, j’ai pensé que cela conviendrait parfaitement. Un nom qui incarne la fluidité du sexe, d’une virée en enfer à un jeu sensuel et complice.
Comment et pourquoi as-tu commencé le porno ?
Je faisais déjà de l’escorting avant de me lancer dans le porno. Je dois remercier Paulita Pappel d’avoir pris contact avec moi et de m’avoir proposé un casting pour un film. Après la sortie du film (ndlr : Moist), plusieurs réalisateur·rice·s de la scène porno dite alternative ont commencé à travailler avec moi. Jusqu’à présent, j’ai pris beaucoup de plaisir à me produire devant la caméra, non pas parce que je suis exhibitionniste, mais parce que j’aime l’atmosphère sur le plateau, travailler avec d’autres professionnel·le·s et artistes et créer ensemble une certaine vision pour le film. Je crois qu’une partie importante de la sexualité est dans la performance et qu’il est passionnant et important d’expérimenter avec ça.
Bored at home? Want to enjoy your life and also do something good? Buy my porn! Find a collection of my clips here and directly support queer independent performers. https://t.co/1MiHMlhi4Z pic.twitter.com/322vOfJ1jf
— Dante Dionys (@DanteDionys) March 15, 2020
Depuis quand fais-tu tes propres vidéos ?
J’ai commencé à faire mes propres vidéos vers l’automne 2018, cela m’a semblé être une chose naturelle et logique à faire, ça me donnait plus de liberté et d’espace pour l’expérimentation. Mais c’est aussi très amusant de filmer une scène avec un·e ami·e performer·euse ou de sortir spontanément la caméra quand on est seul et excité. J’ai vite compris que ces moments intimes privés sont exactement ce que mes fans voulaient voir sur mon OnlyFans. Si vous êtes vous-même un·e performer·euse adulte, je vous recommande vivement de vous y mettre et de commencer à créer votre propre contenu.
Que penses-tu de l’évolution de l’industrie ces dernières années, en particulier depuis la pandémie du Covid-19 ? L’avenir du porno se trouve-t-il dans ces vidéos ?
C’est certainement une période intéressante pour le secteur du porno. Déjà avant la pandémie Covid-19, il y avait une tendance à une sorte de décentralisation de la production, c’est-à-dire que les artistes créent leurs propres vidéos et les mettent en ligne sur les grandes (et petites) plateformes de diffusion. La pandémie a accéléré ce processus, les vidéos de « lockdown masturbation » sont devenues un contenu largement diffusé et même les grandes sociétés de porno ont payé des gens pour se filmer chez eux au lieu de se présenter sur un plateau avec une équipe, etc. Il est certain que phénomène d’auto-production va s’amplifier à l’avenir. Pour autant, n’oublions pas que ces plateformes ont prospéré grâce à l’implication des travailleur·euse·s du sexe, mais qu’il est possible qu’en devenant plus connues, voire acceptées des milieux mainstream, certaines plateformes excluent malheureusement à l’avenir ces mêmes performer·euse·s.
Néanmoins, les studios voudront toujours tourner des films glamour et pro, avec une intrigue et des dialogues, donc je ne pense pas qu’ils disparaîtront complètement. Avec les générations de cinéastes qui ont grandi avec le porno en ligne, nous verrons probablement aussi une « esthétique du porno » au cinéma – je crois que les frontières entre le porno et le film d’art s’estomperont encore plus.
Dante Dionys dans le dernier Ovidie « Chloé l’embrasement »Que penses-tu de l’opposition croissante entre les « grandes méchantes productions » et les « bonnes prods féministes éthiques » – idée popularisée par certains médias et producteurs de porno ?
Selon moi, cette volonté de les mettre en opposition est souvent un peu disproportionnée et parfois davantage une stratégie marketing qu’une réalité. Je pense que ce qui est vraiment important, c’est la façon dont le porno est produit et les droits et pouvoirs donnés aux personnes impliquées durant la production, plutôt que de simplement réduire le concept de porn éthique à une esthétique ou à une étiquette marketing.
Les questions concrètes qu’il faut se poser sont : les performer·euse·s et les équipes de tournage ont-elles été payées de manière équitable et égale pour le même travail ? Y a-t-il la possibilité pour les performer·euse·s de tirer profit du résultat de leur travail, par exemple par le biais de programmes d’affiliation ou de redevances ? Des corps, des sexualités et des identités différentes sont-ils représentées ou reproduit-on simplement des stéréotypes ? Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas jouer avec les stéréotypes, mais il faut alors être subversif et renverser les clichés !
En fin de compte, ce sont celles et ceux qui sont nu·e·s en ligne pour le divertissement des autres et qui risquent de souffrir le plus de la stigmatisation sociale autour du sexe et du porno. Si nous nous posons ces questions, il devient évident qu’il y a des entreprises mainstream qui ont une pratique éthique, et du porno féministe produit avec des pratiques non éthiques. Ce n’est jamais noir et blanc, le bien et le mal. Le bien-être des performers devrait être au centre du débat. Si nous sommes tou·te·s (et cela inclut tout le monde, de l’artiste à la caméra en passant par le PDG de la société) ouvert·e·s à l’apprentissage et à la responsabilisation, alors je pense que l’industrie du porno peut être très amusante pour toutes les personnes impliquées.
Photo : Chris NuttTu es très impliqué dans l’activisme politique (anti-fascisme, anti-racisme, pro-droits trans ou droits du travail du sexe…). La politique a-t-elle sa place dans le porno ?
Bonne question ! Bien que certains puissent ne pas être d’accord, j’ose dire que tout est politique, surtout le porno. J’ai appris qu’il est préférable de « fight where you stand » (« combattez depuis votre position », ndlr), ce qui signifie que votre pratique et vos opinions politiques doivent découler de qui vous êtes et de ce que vous faites dans votre vie. Pour ce qui est du travail du sexe et du porno, il était totalement hors de question pour moi de ne pas m’organiser politiquement autour de ce sujet et de ne pas me battre pour nos droits. C’est un sujet très chargé et les droits des travailleurs du sexe sont constamment attaqués dans le monde entier, donc nous dépendons fortement d’une communauté de soutien pour notre survie et pour nous épanouir dans notre travail.
Because I have been asked about it and it’s #InternationalWhoresDay / #InternationalSexWorkerDay tomorrow, here are some images ready to be used for prints. I just made some changes to the originals and winning rights to these. If you are a creator behind any of these please lmk pic.twitter.com/clghF6G7p3
— Dante Dionys (@DanteDionys) June 1, 2020
Retirer cet aspect politique serait un voyeurisme et une appropriation grossière et je ne suis pas prêt à donner à un spectateur ce faux réconfort. Je sais que certains ne veulent pas voir cela, comme le montre la poignée de personnes qui ne sont pas d’accord avec moi lorsque je partage mon opinion, mais je suis prêt à l’accepter. Les artistes du porno et les travailleur·se·s du sexe sont des personnes qui ont une vie et des opinions – les gens doivent le comprendre et devraient se sentir heureux et privilégiés qu’on partage ces opinions avec eux. En fait, la communauté des pornographes et des travailleurs du sexe est souvent très politique et j’ai vu certaines des déclarations les plus radicales venir de ces communautés.
Pour moi, ça a été une joie immense de réaliser que les icônes pornographiques que je regardais à l’époque de mon éveil sexuel, comme Stoya, Asa Akira ou Jiz Lee, avaient aussi quelque chose d’important à dire et cela m’a permis de mieux comprendre pourquoi j’étais attiré par ces personnes en premier lieu.
Dante et Ray dans « On the Edge »Tu as tourné quelques scènes bies et te déclares bi. Par rapport aux États-Unis, l’industrie européenne du porno est-elle plus tolérante à l’égard des performers masculins bi ?
Je ne peux vraiment pas répondre à cette question car je n’ai pas encore travaillé aux États-Unis (mais j’ai envie, coucou les USA !). Il me semble que les productions pornographiques européennes sont souvent perçues comme « alternatives et différentes », ce qui entraîne une ouverture à la bi-sexualité masculine. Certains des performers bi-sexuels masculins que j’apprécie sont aux États-Unis et il semble qu’ils s’en sortent bien (comme Wolf Hudson ou Lance Hart). Malheureusement, la bisexualité masculine est très stigmatisée et refusée, et ces artistes sont mis sur une « liste noire » des personnes supposément exposées au VIH, ce qui rend les castings plus difficiles.
Mais je sais aussi, de par mon expérience, qu’il existe une bi-curiosité très répandue. Elle est encore largement sous-représentée à l’écran, bien que de plus en plus de spectateurs souhaitent voir exactement ce genre de scènes. Au cours des dernières années, nous avons entendu dire que la virilité étaient censée être en crise, la masculinité toxique et l’hétéronormativité ont été largement dénoncées, et on a également appris que, incroyable, les femmes regardent du porno – et même du porno gay ! Quelle est la meilleure réponse à tout ça ? Je dirais qu’il nous faut plus de pegging genderfuck FMM !
Dante avec Maria Riot dans « Sex work is work »Qui vous a influencé dans cette industrie ?
Mon travail et mes réalisations sont largement basés sur les personnes qui m’ont accompagné. Paulita Pappel m’a casté pour mes premières vidéos et reste une amie qui me soutient et qui marque l’industrie. Stoya m’a montré qu’une grande partie de la tension sexuelle rayonne à travers les expressions faciales et passe par le contact visuel. Bishop Black et Wolf Hudson ainsi que Lance Hart sont des sources d’inspiration dans leur travail de performers bisexuels. Vex Ashley de Four Chambers et Lina Bembe m’ont influencé avec leur franc-parler et leur travail artistique, ainsi que Maria Riot qui est une grande activiste pour le travail du sexe en plus d’être une artiste étonnante et intelligente. Ce ne sont que quelques exemples et il y en a beaucoup d’autres qui ont été des sources d’inspiration pour moi.
OUROBOROS, the last Vesperal short porn movie
— Vesperal (@VesperalFilms) October 22, 2019
With @DanteDionys @Biszhopblaczkx @Dwam in a cycle of fluid power dynamics.
It's not b/b/g threesome, but more of a b/nb/nb switch playhttps://t.co/IJCk5Xeb1N pic.twitter.com/ORWWzbS6Zj
Tu es dans le BDSM en privé et c’est aussi un des services que tu offres en tant qu’escort, mais je ne pense pas t’avoir vu dans des scènes BDSM. Pourquoi ?
C’est une très bonne question et je ne peux pas vraiment l’expliquer. Je prévois d’avoir plus de scènes BDSM dans ma vente de clips à l’avenir, mais je serais également heureux de travailler avec les studios pour résoudre ce problème. Il y a beaucoup de pratiques BDSM qui ne sont pas autorisées sur toutes les plateformes : par exemple, j’aimerais tourner une scène d’enlèvement et d’interrogatoire, mais cela tombe malheureusement sous le coup des contenus interdits. Mais oui, attendez-vous à d’autres scènes BDSM de ma part dans le futur…
Quel genre de porno regardes-tu ? Est-il différent de celui que tu fais ?
(rires) En ce moment, il s’agit principalement de mon propre porno, pendant le montage ! Bien que cela en vaille la peine, je peux te dire que ce n’est pas un moyen facile de jouir parce qu’il me faut une éternité pour terminer un montage. Lorsque je suis curieux de savoir ce que font les autres, j’achète généralement leur contenu directement, simplement parce que je pense que c’est la meilleure façon de les soutenir directement.
Quel genre de porno veux-tu tourner ? Et avec qui ?
Je suis ouvert à beaucoup de choses en fait. J’aimerais tourner davantage de vidéos avec d’autres performers et je suis toujours prêt à être contacté à ce sujet. Des sextapes et des scènes BDSM sont sur ma to do list. J’aimerais travailler avec des gens du porno grand public, simplement parce que je suis curieux et que jusqu’à présent, j’ai surtout travaillé avec le milieu féministe du porno alternatif. Du porn queer radical serait aussi super ! Comme j’aime aussi les histoires et les dialogues, je suis prêt à faire des courts-métrages avec plus d’intrigue. Si tout va bien, une fois la pandémie terminée, je veux juste recommencer à jouer, rencontrer de nouvelles personnes, travailler avec de vieux amis et voir où cela me mène.
Dante par Romy AlizéeTu te vois devenir réalisateur ?
J’ai beaucoup de respect pour le travail de réalisateur et je ne me vois pas entreprendre cette tâche. J’ai une idée pour un film porno d’horreur, un truc psychologique, depuis quelque temps déjà et j’ai quelques talents intéressés qui pourraient m’aider devant et derrière la caméra mais je pense que ce serait plutôt une production collaborative, je n’assumerais pas entièrement le rôle de réalisateur et de toute façon ce n’est pas encore vraiment concret.
Je sais que tu aimes beaucoup la musique. As-tu produit quelque chose en rapport avec le porno ? Où pouvons-nous écouter ton travail ?
J’ai produit de courtes musiques pour des clips pornographiques, mais aussi des bandes originales plus importantes. Par exemple le documentaire de Vice « Sex Sirens » sur la scène de ballroom hollandaise, réalisé par Poppy Sanchez pour laquelle j’ai déjà joué dans des films pornographiques – c’était un épisode crossover amusant. Je travaille sur quelques chansons qui incluent également les voix de quelques amis dans le porno. Vous pouvez trouver ma musique et vous tenir au courant sur Band Camp, Soundcloud ou encore Mix Cloud.
Retrouvez Dante sur les réseaux sur linktr.ee/dantedionys
Photo en une : Dante par Ero Rose
2 niveaux / 2 ambiances
Dans le respect des règles sanitaires.
Sling cuir / Croix de Saint-André / Matelas latex rouge
Cabines érotiques pour vous isoler avec votre partenaire
Fauteuils / Canapés / Nouvelle déco
Pas de piste de danse pendant la crise sanitaire mais ambiance musicale adaptée.
Paiement uniquement par carte bancaire.
■ Femme / Travesti / Transgenre = 25 €
■ Homme = 25 €
■ Couple (F/H, F/F ou H/H) = 40 €
(pour avoir droit au tarif couple vous devez vous présenter ensemble à l’entrée)
Les personnes abonnées à notre lettre d’information (newsletter) bénéficient d’une réduction de 20% sur le prix des places en prévente. Le code de réduction vous a été envoyé par email.
Sur placePaiement à l’entrée de la soirée uniquement en espèces.
■ Femme / Travesti / Transgenre = 40 €
■ Homme = 40 €
■ Couple (F/H, F/F ou H/H) = 60 €
(pour avoir droit au tarif couple vous devez vous présenter ensemble à l’entrée)
Dès votre arrivée et à l’entrée :
■ prise de température obligatoire
■ lavage obligatoire des mains au gel hydroalcoolique
(fourni par notre équipe)
■ port de masque par l’ensemble de notre équipe
■ pas de piste de danse
■ savon et serviettes dans les toilettes
■ gel hydroalcoolique à votre disposition à l’intérieur
Toutes les places achetées pour notre soirée du mois de mars et interdite (comme les autres) moins de deux heures avant l’ouverture restent valides que ce soit pour notre soirée de juillet, d’août ou de septembre. Vous n’avez aucune démarche à faire, nous avons tous les noms des personnes ayant réservé en mars. Nous éliminerons votre nom de cette liste dès que vous vous présenterez à l’entrée de l’une de nos prochaines éditions. Tant que vous ne profiterez pas de cette réservation votre place sera automatiquement reportée à notre soirée suivante. Et ceci aussi longtemps qu’il le faudra.
La France compte environ 15 millions de célibataires. Si certains se complaisent dans cette situation, d’autres restent toujours à la recherche de l’âme sœur. Tous les moyens sont alors mis à contribution pour changer de situation matrimoniale. Il y a 30 ans, les sorties de groupes et agences permettent aux célibataires de trouver des partenaires.
Mais avec l’avènement d’internet, la donne a carrément changé. De nombreux sites de rencontres proposent leurs services aux internautes, et la formule semble faire recette au vu du nombre d’adhérents qu’ils drainent. Selon les chiffres de l’Institut National de démographie (INED), un célibataire sur cinq, en France, est inscrit sur l’une de ces plateformes. Qu’est-ce qui peut bien expliquer autant d’engouement pour les rencontres en ligne ?
Rencontre en ligne : comprendre le procédéLa rencontre en ligne est un concept en vogue de nos jours. Le procédé met en évidence trois catégories d’acteurs. Il passe d’abord par la création d’un site internet interactif. Il est ensuite ouvert à l’inscription des célibataires. Femmes et hommes en quête de partenaires y adhèrent dans l’espoir de démarrer une relation amoureuse. D’autres personnes s’y inscrivent aussi pour tisser simplement des relations amicales.
Au cours de l’inscription, ils doivent préciser le profil du partenaire recherché. Le site prendra enfin toutes les dispositions pour faciliter les contacts entre les futurs partenaires. La qualité des services proposés varie selon le site internet. Quoi qu’il en soit, les rencontres en ligne comportent de nombreux avantages.
Nouer des contacts depuis chez soiAutrefois, les agences matrimoniales étaient les seuls services qui permettaient de mettre en contact deux personnes. Le célibataire devait se déplacer physiquement...Lire la suite sur Union
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Le confinement a totalement révolutionné notre manière de travailler, d’interagir avec les autres, de vivre de manière plus globale. La distance et donc le travail à distance, les réunions, conférence en visio sont devenues légion. Et notre rapport au sexe a aussi été impacté par le confinement. Certains couples se sont rapprochés, solidifiés, d’autres se sont éloignés et d’autres encore ont maintenu une relation à distance (et aussi en visio). Et si c’était la solution en attendant que les clubs ré-ouvrent ? C’est le bon moment pour se lancer dans le libertinage 2.0 et on vous donne tout nos conseils avant de vous lancer.
Après les visioconférences, le visiolibertinageBien que l’acte 3 du déconfinement soit le 22 juin, aucune date n’est encore connue pour la réouverture des clubs libertins. Ceux qui souhaitaient voir et être vus physiquement devront patienter. Tous(tes) ? Non. Nouvelle décennie rime avec nouvelle technologies et donc de nouvelles façons de libertiner. Les échanges de photos en premier lieu. Vous pouvez vous prendre en photo ou vidéo, en couple ou célibataire et échanger avec d’autres libertin(e)s de votre connaissance. Si la photo ou la vidéo ne vous parlent pas, vous pouvez toujours vous porter sur un moyen qui a connu son heure de gloire pendant le confinement, le visio. La webcam et les visioconférences paraissent être la solution la plus simple. Evidemment, ce n’est pas en pleine réunion d’entreprise sur Zoom que vous allez vous exhiber mais de nombreux sites existent déjà pour les libertins voyeurs.
Comment faire ?Si vous voulez vous lancer, soyez déjà en « harmonie » avec vous-même. Quels sont vos désirs ? Qu’est ce que vous cherchez, qu’est ce que vous venez voir. Si vous êtes accompagné, qu’est ce que vous allez faire avec votre...Lire la suite sur Union
Cet article Et si vous deveniez libertin(e) virtuel(le) ? est apparu en premier sur Union.
Dans cet épisode d’éducation sexuelle, on s’intéresse à l’anatomie et au fonctionnement du pénis, des testicules, de la prostate et du périnée.
Du côté des vulves, on part de très, très loin dans l’ignorance, même si heureusement ces dernières années les initiatives se multiplient pour mieux connaître l’anatomie et le fonctionnement de l’appareil génital féminin (Connais toi toi-même de Clarence Edgar-Rosa, le livre Notre Corps Nous Mêmes, des comptes Instagram comme @thevulvagallery…). Les organes génitaux masculins restent eux aussi assez méconnus, parce qu’on a souvent la fausse impression qu’ils ont un fonctionnement simple et évident.
Pourquoi est-il impossible d’agrandir un pénis ? A quoi ça sert d’entraîner son périnée, et comment faire ? Quels gestes d’hygiène faut-il apprendre aux petits garçons ? La circoncision est-elle une mutilation sexuelle ? Comment comprendre les dysfonctionnements érectiles ? Que faire en cas d’accident (rupture du frein, fracture, paraphymosis…) ? Qu’est-ce que la maladie de Lapeyronie ? Comment éviter d’attraper des condylomes ? Faut-il se faire vacciner contre les HPV ?
Pour répondre à ces questions, Victoire Tuaillon s’entretient avec le docteur Marc Galiano, médecin urologue, andrologue et cancérologue.
Précision : dans cette conversation, en utilisant le terme “hommes” et “garçons”, nous faisons référence aux personnes assignées hommes à la naissance du fait de la forme de leurs organes génitaux (même si, dans le cas des personnes trans, tous les hommes n’ont pas de pénis, et toutes les femmes n’ont pas de vulve.)
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références et recommandations citées sur https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/tout-sur-la-bite
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré en juin 2020 dans le studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris 19e). Prise de son : Thomas Plé. Réalisation et mixage : Mathieu Thévenon. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée d’édition : Camille Regache. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les députés gabonais ont voté mardi soir la dépénalisation des rapports homosexuels, annulant un amendement du code pénal voté un an plus tôt qui condamnait l'homosexualité comme une « atteinte aux mœurs ».
L’article Le Gabon revient sur sa loi anti-gay est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Un sondage Sidaction révèle un manque de prévention et d'information sur le VIH et le sida chez les 15-24 ans. Une preuve de plus que l'éducation sexuelle est plus que nécessaire !
Cet article La prévention sur le VIH et le sida se dégrade chez les 15-24 ans est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
C’est devenu un grand classique de Tinder de voir des profils de couples qui cherchent explicitement à faire un plan à trois, ou des profils de femmes seules qui indiquent clairement “Couples pour plan à trois, passez votre chemin !”. Effectivement, c’est souvent des “licornes” qui sont recherchées (surnom donné dans le libertinage à la […]
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Ils ont été mis à rude épreuve pendant le confinement. A distance ou sous le même toit, avec ou sans enfants, jeune ou vieux, hétérosexuel, homosexuel ou polyamoureux, tous les types de couples existent ! Ils sont un objectif pour certain(e)s, une peur pour d’autres. Le couple est l’un des seuls sujets que l’on évoque à tout âge. A 10 ans, on nous demande si on a une amoureuse. A 20 ans, une petite amie. A 30 ans, une copine etc. etc. Aujourd’hui, on vous présente 5 faits surprenants sur la vie de couple !
La plus longue relation de couple86 ans et 290 jours ! Voilà la durée du plus long mariage de l’histoire !
Il s’agit de l’union de Zelmyra et Herbert Fisher. Ces derniers étaient mariés depuis 86 ans, 290 jours jusqu’au 27 février 2011, date du décès de M. Fisher
Leur mariage a résisté à la Grande Dépression, à la Seconde Guerre mondiale, à la guerre de Corée, à la guerre du Vietnam, au Mouvement des droits civiques et à 15 administrations présidentielles. Le couple de Caroline du Nord, qui s’est marié le 13 mai 1924, a été reconnu par le Guinness Book of World Records comme le plus vieux couple vivant à partir de 2008 avec 84 ans de mariage. Cet article 5 faits surprenants sur la vie de couple est apparu en premier sur Union.
Sur le secret de leur longévité, ils affirmaient à un journaliste : « Il n’y a pas de secret pour notre mariage, nous avons juste fait ce qu’il fallait l’un pour l’autre et pour notre famille. » Puis de préciser : « Il faut se respecter, se...Lire la suite sur Union
La ritournelle de la prise de conscience et du changement de cap à venir, jouée en boucle à longueur d’interviews et de déclarations télévisées solennelles, nous promet un nouveau départ vers un horizon radieux. Néanmoins, à y regarder de plus près, qu’y a-t-il de changé ?
Nous vivons un mois des fiertés quasi atone, alors que la militante lesbienne égyptienne Sara Hegazy vient de mettre fin à ses jours, ne parvenant pas à se remettre des traumatismes subis lors de son incarcération. Atone alors que Viktor Orban vient d’interdire toute reconnaissance juridique aux personnes trans en Hongrie. Atone alors que le 12 juin a eu lieu à Saint-Étienne une violente agression transphobe.
À Lyon, Gérard Collomb est prêt à tous les renoncements en s’alliant avec la droite de Laurent Wauquiez pour le deuxième tour des élections municipales et métropolitaines pour “faire barrage aux Verts” qui constitueraient on ne sait quelle menace pour l’ordre républicain.
Le secteur culturel, lourdement touché par la crise sanitaire, n’a eu droit qu’à un show halluciné d’Emmanuel Macron et à des propositions laconiques d’un ministre de la Culture inexistant, sans que rien ne soit en mesure de lever l’incertitude sur l’avenir des théâtres, des salles de concert et des lieux de création où s’inventent les alternatives de demain.
Il aura fallu la mort de George Floyd, citoyen noir américain, le 25 mai dernier, plaqué au sol sous le joug d’un policier, pour que la lutte contre le racisme et les violences policières reviennent au cœur des débats, entraînant de multiples manifestations à travers le monde. Mais réveille également les mouvements identitaires et leur fiction de racisme anti-blancs et fasse descendre dans la rue des policiers français réclamant le droit d’effectuer une clef d’étranglement lors de leurs interventions.
Sur ces manifestations-là, Emmanuel Macron a tenté de botter en touche, en renouvelant toutefois sa confiance aux forces de l’ordre et en s’opposant au déboulonnage des statues de personnalités historiques liées au racisme et à l’histoire de l’esclavagisme. Ce qui semble cependant lui échapper, c’est qu’en l’occurrence, le pouvoir de desserrer ou non l’écrou ne lui appartient pas.
© photo de couverture : Sarah Fouassier
© illustration : Anaëlle Larchevêque
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Au Japon, les hommes qui vivent seuls sont de plus en plus nombreux. Pour compenser la solitude, certains portent des masques de jeunes femmes ou de poupées. A voir samedi, sur le site du musée du quai Branly.
Ce week-end, c’est historique, le musée du quai Branly inaugure son premier colloque dématérialisé, l’occasion de montrer des images inédites, qui ne seront visibles qu’une seule et unique fois. Le colloque s’intitule «Identités Désirées». Le hasard veut qu’il ait été programmé au moment même où l’épidémie s’est répandue en France. Il devait avoir lieu dans le vrai musée, avec de vrais gens de chair et d’os. Il se déroule, finalement, dans une version en LiveStreaming et à distance, sur la chaine YouTube du musée : samedi 27 et dimanche 28 juin, de midi à 17h20, une douzaine de chercheurs et d’artistes aborderont la question de savoir ce que signifie porter un masque ou se déguiser sur les réseaux. Pourquoi certains humains ne veulent-ils plus être eux-mêmes ? Pourquoi désirent-ils se changer en femme ? En chat ? En épouse de personnage de jeu vidéo ?
Devenir avatar ? S’unir à un héros de jeu vidéo ?
La question peut sembler saugrenue. A la lumière de l’épidémie, elle prend cependant l’aspect sinistre d’une prémonition : maintenant, de plus en plus de gens s’amusent à utiliser des avatars pour télé-travailler. Or le choix d’avatar est loin d’être anodin. Par ailleurs, de plus en plus d’humains se mettent à porter des masques. Comme l’explique le sociologue Dominique Boullier, dans la conférence inaugurale du colloque («Extension du domaine du fake»), cela peut sembler normal dans des pays comme le Japon, mais en Occident cela implique un «bouleversement profond des moeurs», générateur d’angoisses. «Surtout en France, dit-il, où la question du voile resurgit au moins une fois par an», le port du masque obligatoire force les gens à repenser dramatiquement leur vision du monde.
Des fantômes amoureux d’autres fantômes
Pour les plus inquiets, il n’est d’ailleurs pas indifférent que le mot virus désigne aussi bien le Covid que les infos en ligne : «masque et fake news, même combat», disent-ils. Pour eux, le masque est le symbole d’un monde voué à devenir toujours plus faux, artificiel et, donc, dangereusement détaché de l’emprise que le corps nous donne sur le réel. Ont-ils tort ou raison ? Le colloque, qui n’était –à l’origine– destiné qu’à étudier des phénomènes sociaux au Japon, pourrait peut-être apporter des réponses. Profitant de l’épidémie, les chercheurs se questionnent : faut-il craindre que les gens, forcés de se masquer, deviennent anonymes ? Les masques favorisent-ils la perte d’identité ou pire, la dilution des individus dans un monde hyper-connecté ? Sommes-nous condamné-es à ne plus nous exprimer qu’à travers des écrans et à nous séparer physiquement les un-es des autres ? Allons-nous devenir des fantômes amoureux d’autres fantômes ?
Un colloque avec des vidéos d’art dedans
Pour répondre à toutes ces questions, le colloque «Identités Désirées» diffusera en LiveStreaming des vidéos enregistrées de conférences, qui seront ensuite mises en ligne et accessibles de façon permanente sur le site du musée. Mais le jour même de l’événement certaines vidéos d’art seront également diffusées, une seule et unique fois. Parmi ces vidéos, j’aimerais ici parler de celle qui s’intitule Spotting Tsuma (Rechercher une épouse), car elle a été réalisée tout spécialement pour le colloque, pendant le confinement avec des morceaux de tournage qui n’étaient pas destinés à être montrés. Cela rend le document exceptionnel. D’autant plus exceptionnel, d’ailleurs, qu’il a fallu pas moins de dix ans pour en réunir toutes les pièces.
Imaginez un monde privé de femmes
Imaginez un monde privé de femmes. Le film commence ainsi : les femmes ont disparu de la terre. Elles n’existent plus qu’à l’état de fantasmes. Comment faire face ? Spotting Tsuma, oeuvre de poétique-fiction, a été réalisé par un couple franco-japonais – Alain Della Negra et Kaori Kinoshita – à partir de rushs de repérage et d’entretiens tournés au cours des dix dernières années.
«Il est difficile de combler le manque tout à fait»
Entre fable et documentaire, Spotting Tsuma offre –en un raccourci vertigineux de 26 minutes– une longue et patiente enquête menée dans différentes milieux, tous masculins, tous marqués par le manque. Que faire quand on se sent seul ? Quatre types de réaction face à l’absence de femmes sont documentés : l’achat d’une love doll, le travestissement en femme, le déguisement en poupée et les jeux de simulation amoureux. Prenons le premier cas : celui des hommes qui s’achètent une poupée. Leurs témoignages sont les plus émouvants. Celui de Kotaro, par exemple, un retraité aux cheveux poivre sel : «Le fait qu’il n’y ait plus de femmes créé un choc véritable. Malgré nos efforts, il est difficile de combler le manque tout à fait.» Dans son petit studio, les vêtements de la poupée occupent une grande partie de l’espace. On se croirait dans le studio d’une jeune fille.
La poupée comme double
Kotaro aime une poupée qui s’appelle Saori. Chaque jour, il lui consacre tous ses soins, l’habille de jolies tenues, la coiffe et lui fait prendre des poses. Lorsqu’il la manipule, c’est comme s’il se dédoublait en pensée… Une partie de lui se transfère dans la poupée. «Les hommes sont romantiques, explique Tsuchiya, créateur d’Orient Industry, la firme pionnière dans le commerce des love dolls. Quand ils ont une poupée, ils projettent sur elle leur ex-copine […]. Les sentiments sont indispensables pour faire l’amour à une poupée.» Pour Tsuchiya, il semble évident que les hommes sont des êtres au coeur tendre. Curieusement, tout au long du film, c’est le même message qui revient. Les femmes n’ont pas besoin des hommes au Japon. C’est pour ça qu’elles ont disparu en les laissant seuls, dans leur pauvre monde… seuls face au besoin déchirant d’une présence.
Les garçons-filles japonais
Plus le film avance, plus il devient troublant. Pour compenser la solitude, certains hommes se travestissent. Ils font partie d’une communauté d’otoko-no-ko, soit des garçons au look androgyne qui se retrouvent lors de soirées vêtus, coiffés et maquillés en femmes, afin de mesurer leur pouvoir de suggestion. Lequel d’entre eux possède la plus haute maîtrise dans l’art du nyotai-ka (incarnation du féminin) ? Pour mieux se préparer à la compétition, certains vivent en femme, afin que celle qu’ils invoquent de leurs voeux reste le plus souvent possible à leur côté. Se travestir, c’est invoquer la femme, disent-ils. Lorsqu’ils se regardent dans un miroir, ils ont l’impression qu’elle est là. C’est une des scènes les plus troublantes du film.
Une poupée silencieuse
Une poupée silencieuse dans une pièce à tatami. Plongée dans ses pensées. Sa peau, synthétique, a été cousue pour recouvrir entièrement le corps. Sous cette enveloppe couleur saumon, un être bouge sans qu’on puisse deviner sa nature. Un homme adepte de kigurumi (transformation en personnage style manga) explique ainsi le phénomène : «Il faut respecter le principe d’identification avec une poupée. Il ne faut surtout pas montrer qu’il y a quelqu’un à l’intérieur. Pourtant, la vérité, c’est qu’il y a un homme à l’intérieur.» Il affirme que le plaisir, face à la poupée, c’est ressentir «le spectre de l’homme qui habite la poupée». Au Japon, ainsi que Spotting Tsuma le dévoile, par touches énigmatiques, si les hommes se déguisent et enfilent des masques ce n’est pas pour se perdre.
Faire du masque un jeu de cache cache avec ?
Le changement d’identité offre à ces hommes l’espoir de faire advenir celle qu’ils attendent en secret. «Nous sommes particulièrement touchés par ceux qui essaient de contrer la solitude, par ceux qui tentent des gestes pour dépasser l’anxiété qui nous paralyse, et nous rend bien souvent spectateurs de notre existence. C’est ce que font ces hommes, nous semble-t-il.» Pour Alain della Negra et pour Kaori Kinoshita, toutes mystérieuses qu’elles soient, leurs pratiques sont porteuses d’espoir.
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A VOIR : Spotting Tsuma, film à diffusion unique d’Alain della Negra et Kaori Kinoshita, samedi 27 juin, 16h.
Dans le cadre du colloque international “Desired Identities. New Technology-based Metamorphosis in Japan” (en anglais, avec sous-titres en anglais), qui avait lieu en LIVE STREAMING sur la Chaine YouTube du musée du quai Branly-Jacques Chirac. Ce colloque aborde le phénomène “kyara-ka” (transformation en personnage fictif) ainsi que les stratégies et pratiques numériques liées à la présentation de soi : avatar, vocaloid, e-cosplay, VTubing...
Organisé par le groupe de recherche européen EMTECH, en collaboration avec le département de la recherche du musée du Quai Branly, ce colloque se déroule en ligne les samedi 27 et dimanche 28 juin 2020 : deux jours pendant lesquels, entre midi et 17h20, les internautes peuvent voir les présentations sous la forme de vidéos (30 mn) entrecoupées de pauses, de court-métrages inédits et de rendez-vous avec les chercheurs pour poser des questions dans un espace de rencontre dédié.
FILMOGRAPHIE d’Alain della Negra et Kaori Kinoshita : «The cat, the reverend and the slave», 2010. «Bonheur académie», 2017
ILLUSTRATION : photo d'Inuyamai Nuko, artiste japonais spécialisé dans la fabrication des masques pour amateurs de kigurumi et créateur du cercle Nukopan.
Au Japon, les hommes qui vivent seuls sont de plus en plus nombreux. Pour compenser la solitude, certains portent des masques de jeunes femmes ou de poupées. A voir samedi, sur le site du musée du quai Branly.
Ce week-end, c’est historique, le musée du quai Branly inaugure son premier colloque dématérialisé, l’occasion de montrer des images inédites, qui ne seront visibles qu’une seule et unique fois. Le colloque s’intitule «Identités Désirées». Le hasard veut qu’il ait été programmé au moment même où l’épidémie s’est répandue en France. Il devait avoir lieu dans le vrai musée, avec de vrais gens de chair et d’os. Il se déroule, finalement, dans une version en LiveStreaming et à distance, sur la chaine YouTube du musée : samedi 27 et dimanche 28 juin, de midi à 17h20, une douzaine de chercheurs et d’artistes aborderont la question de savoir ce que signifie porter un masque ou se déguiser sur les réseaux. Pourquoi certains humains ne veulent-ils plus être eux-mêmes ? Pourquoi désirent-ils se changer en femme ? En chat ? En épouse de personnage de jeu vidéo ?
Devenir avatar ? S’unir à un héros de jeu vidéo ?
La question peut sembler saugrenue. A la lumière de l’épidémie, elle prend cependant l’aspect sinistre d’une prémonition : maintenant, de plus en plus de gens s’amusent à utiliser des avatars pour télé-travailler. Or le choix d’avatar est loin d’être anodin. Par ailleurs, de plus en plus d’humains se mettent à porter des masques. Comme l’explique le sociologue Dominique Boullier, dans la conférence inaugurale du colloque («Extension du domaine du fake»), cela peut sembler normal dans des pays comme le Japon, mais en Occident cela implique un «bouleversement profond des moeurs», générateur d’angoisses. «Surtout en France, dit-il, où la question du voile resurgit au moins une fois par an», le port du masque obligatoire force les gens à repenser dramatiquement leur vision du monde.
Des fantômes amoureux d’autres fantômes
Pour les plus inquiets, il n’est d’ailleurs pas indifférent que le mot virus désigne aussi bien le Covid que les infos en ligne : «masque et fake news, même combat», disent-ils. Pour eux, le masque est le symbole d’un monde voué à devenir toujours plus faux, artificiel et, donc, dangereusement détaché de l’emprise que le corps nous donne sur le réel. Ont-ils tort ou raison ? Le colloque, qui n’était –à l’origine– destiné qu’à étudier des phénomènes sociaux au Japon, pourrait peut-être apporter des réponses. Profitant de l’épidémie, les chercheurs se questionnent : faut-il craindre que les gens, forcés de se masquer, deviennent anonymes ? Les masques favorisent-ils la perte d’identité ou pire, la dilution des individus dans un monde hyper-connecté ? Sommes-nous condamné-es à ne plus nous exprimer qu’à travers des écrans et à nous séparer physiquement les un-es des autres ? Allons-nous devenir des fantômes amoureux d’autres fantômes ?
Un colloque avec des vidéos d’art dedans
Pour répondre à toutes ces questions, le colloque «Identités Désirées» diffusera en LiveStreaming des vidéos enregistrées de conférences, qui seront ensuite mises en ligne et accessibles de façon permanente sur le site du musée. Mais le jour même de l’événement certaines vidéos d’art seront également diffusées, une seule et unique fois. Parmi ces vidéos, j’aimerais ici parler de celle qui s’intitule Spotting Tsuma (Rechercher une épouse), car elle a été réalisée tout spécialement pour le colloque, pendant le confinement avec des morceaux de tournage qui n’étaient pas destinés à être montrés. Cela rend le document exceptionnel. D’autant plus exceptionnel, d’ailleurs, qu’il a fallu pas moins de dix ans pour en réunir toutes les pièces.
Imaginez un monde privé de femmes
Imaginez un monde privé de femmes. Le film commence ainsi : les femmes ont disparu de la terre. Elles n’existent plus qu’à l’état de fantasmes. Comment faire face ? Spotting Tsuma, oeuvre de poétique-fiction, a été réalisé par un couple franco-japonais – Alain Della Negra et Kaori Kinoshita – à partir de rushs de repérage et d’entretiens tournés au cours des dix dernières années.
«Il est difficile de combler le manque tout à fait»
Entre fable et documentaire, Spotting Tsuma offre –en un raccourci vertigineux de 26 minutes– une longue et patiente enquête menée dans différentes milieux, tous masculins, tous marqués par le manque. Que faire quand on se sent seul ? Quatre types de réaction face à l’absence de femmes sont documentés : l’achat d’une love doll, le travestissement en femme, le déguisement en poupée et les jeux de simulation amoureux. Prenons le premier cas : celui des hommes qui s’achètent une poupée. Leurs témoignages sont les plus émouvants. Celui de Kotaro, par exemple, un retraité aux cheveux poivre sel : «Le fait qu’il n’y ait plus de femmes créé un choc véritable. Malgré nos efforts, il est difficile de combler le manque tout à fait.» Dans son petit studio, les vêtements de la poupée occupent une grande partie de l’espace. On se croirait dans le studio d’une jeune fille.
La poupée comme double
Kotaro aime une poupée qui s’appelle Saori. Chaque jour, il lui consacre tous ses soins, l’habille de jolies tenues, la coiffe et lui fait prendre des poses. Lorsqu’il la manipule, c’est comme s’il se dédoublait en pensée… Une partie de lui se transfère dans la poupée. «Les hommes sont romantiques, explique Tsuchiya, créateur d’Orient Industry, la firme pionnière dans le commerce des love dolls. Quand ils ont une poupée, ils projettent sur elle leur ex-copine […]. Les sentiments sont indispensables pour faire l’amour à une poupée.» Pour Tsuchiya, il semble évident que les hommes sont des êtres au coeur tendre. Curieusement, tout au long du film, c’est le même message qui revient. Les femmes n’ont pas besoin des hommes au Japon. C’est pour ça qu’elles ont disparu en les laissant seuls, dans leur pauvre monde… seuls face au besoin déchirant d’une présence.
Les garçons-filles japonais
Plus le film avance, plus il devient troublant. Pour compenser la solitude, certains hommes se travestissent. Ils font partie d’une communauté d’otoko-no-ko, soit des garçons au look androgyne qui se retrouvent lors de soirées vêtus, coiffés et maquillés en femmes, afin de mesurer leur pouvoir de suggestion. Lequel d’entre eux possède la plus haute maîtrise dans l’art du nyotai-ka (incarnation du féminin) ? Pour mieux se préparer à la compétition, certains vivent en femme, afin que celle qu’ils invoquent de leurs voeux reste le plus souvent possible à leur côté. Se travestir, c’est invoquer la femme, disent-ils. Lorsqu’ils se regardent dans un miroir, ils ont l’impression qu’elle est là. C’est une des scènes les plus troublantes du film.
Une poupée silencieuse
Une poupée silencieuse dans une pièce à tatami. Plongée dans ses pensées. Sa peau, synthétique, a été cousue pour recouvrir entièrement le corps. Sous cette enveloppe couleur saumon, un être bouge sans qu’on puisse deviner sa nature. Un homme adepte de kigurumi (transformation en personnage style manga) explique ainsi le phénomène : «Il faut respecter le principe d’identification avec une poupée. Il ne faut surtout pas montrer qu’il y a quelqu’un à l’intérieur. Pourtant, la vérité, c’est qu’il y a un homme à l’intérieur.» Il affirme que le plaisir, face à la poupée, c’est ressentir «le spectre de l’homme qui habite la poupée». Au Japon, ainsi que Spotting Tsuma le dévoile, par touches énigmatiques, si les hommes se déguisent et enfilent des masques ce n’est pas pour se perdre.
Faire du masque un jeu de cache cache avec ?
Le changement d’identité offre à ces hommes l’espoir de faire advenir celle qu’ils attendent en secret. «Nous sommes particulièrement touchés par ceux qui essaient de contrer la solitude, par ceux qui tentent des gestes pour dépasser l’anxiété qui nous paralyse, et nous rend bien souvent spectateurs de notre existence. C’est ce que font ces hommes, nous semble-t-il.» Pour Alain della Negra et pour Kaori Kinoshita, toutes mystérieuses qu’elles soient, leurs pratiques sont porteuses d’espoir.
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A VOIR : Spotting Tsuma, film à diffusion unique d’Alain della Negra et Kaori Kinoshita, samedi 27 juin, 16h.
Dans le cadre du colloque international “Desired Identities. New Technology-based Metamorphosis in Japan” (en anglais, avec sous-titres en anglais), qui avait lieu en LIVE STREAMING sur la Chaine YouTube du musée du quai Branly-Jacques Chirac. Ce colloque aborde le phénomène “kyara-ka” (transformation en personnage fictif) ainsi que les stratégies et pratiques numériques liées à la présentation de soi : avatar, vocaloid, e-cosplay, VTubing...
Organisé par le groupe de recherche européen EMTECH, en collaboration avec le département de la recherche du musée du Quai Branly, ce colloque se déroule en ligne les samedi 27 et dimanche 28 juin 2020 : deux jours pendant lesquels, entre midi et 17h20, les internautes peuvent voir les présentations sous la forme de vidéos (30 mn) entrecoupées de pauses, de court-métrages inédits et de rendez-vous avec les chercheurs pour poser des questions dans un espace de rencontre dédié.
FILMOGRAPHIE d’Alain della Negra et Kaori Kinoshita : «The cat, the reverend and the slave», 2010. «Bonheur académie», 2017
ILLUSTRATION : photo d'Inuyamai Nuko, artiste japonais spécialisé dans la fabrication des masques pour amateurs de kigurumi et créateur du cercle Nukopan.
On ne s’improvise pas love coach. Mais nul besoin de l’être lorsqu’on est New York. Les responsables de la santé publique de la ville de New York ont donné des conseils particuliers aux personnes qui recherchent la compagnie et de l’intimité physique pendant la pandémie.
Cette dernière est difficile pour tout le monde. Mais pour une personne seule, la perspective de rencontres et de relations sexuelles (tout en prenant des distances sociales pour éviter une maladie respiratoire potentiellement mortelle) semble impossible.
« Vous êtes votre partenaire sexuel le plus sûr »Comment sortir ou même se rapprocher sans toucher ni embrasser? Comment avoir des relations sexuelles sans respirer, ni vous, ni votre partenaire et sans vous mettre mutuellement en danger?
Comme le révélait une étude de l’IFOP, les Français sont presque 1 sur 2 à ne pas avoir eu de relations sexuelles pendant le confinement. La seule aventure extérieure de certain(e)s a été de promener les chiens et de faire des courses.
Un certain nombre d’agences de santé publique ont offert des conseils pour les fréquentations et les relations sexuelles pendant la pandémie, mais le service de santé de New York a récemment mis à jour sa fiche d’information Safer Sex and Covid-19 avec des Lire la suite sur Union
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Tu en as marre des lubrifiants peu efficaces, qui puent, irritent, collent et sont peu respectueux de l'environnement ? Découvre My Lubie, le lubrifiant végane, éco-responsable et made in France !
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La légende (il semble que ce soit le cas) veut que les hommes soient toujours plus demandeurs de sexe que les femmes. Partant de ce postulat, une équipe de chercheurs s’est attelée au sujet. Si dans un premier temps, dans un couple hétérosexuel ensemble depuis 5 ans, les femmes sont 3 fois moins à la manœuvre que les hommes (Archives of sexual behavior), il se trouve que dans certains couples, c’est bien la femme qui est plus demandeuse que son partenaire.
La théorie biologique selon laquelle, les hommes auraient davantage de besoins sexuels s’écroulerait. Des scientifiques norvégiens (Université norvégienne de sciences et de technologie) ont cherché des explications. Après enquête, publiée dans la revue Evolutionary Behevioral Sciences, il ressort que les participantes qui ont déclaré être ouvertes à l’idée d’avoir des relations sexuelles sans sentiments étaient aussi celles qui étaient les plus demandeuses dans leur couple. La clé serait donc dans la séparation entre sexe et sentiments, que les hommes sont plus enclins à activer, alors que la majorité des femmes sont plus proches des relations fusionnelles.
Ainsi, pour qu’un couple dure, il faudrait entretenir une certaine distance, ne pas être trop câlin ou affectueux, au risque de voir la libido s’atténuer.
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La légalisation du mariage égalitaire figurait pourtant parmi les principales suggestions des citoyens lorsque les législateurs chinois ont sollicité l’an dernier des avis sur la manière de modifier le Code civil. Mais l’Etat n’a pas entendu l’appel de la communauté LGBT, le texte, promulgué en mai, définissant toujours le mariage comme « l’union entre un …
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Le marché des sextoys représenterait 50 milliards d’euros en 2020 et ces objets de plaisir sont valorisés pour le bienfait qu’ils peuvent apporter à la sexualité des femmes, des hommes et de tout le monde. Dernièrement, la marque phare des stimulateurs clitoridiens, Womanizer, annonçait une augmentation des ventes de +130% au Canada et +4% en […]
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Es-tu incollable au sujet du clitoris ? Fais ce quiz pour le savoir !
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Adieu posters de charme. Les images de femmes nues disparaissent maintenant des garages, des casernes et des cabines de routier. Pourquoi ? Dans un ouvrage intitulé “La pin-up à l'atelier”, l’anthropologue Anne Monjaret enquête sur un monde (bientôt) perdu.
En 2017, lors d’une visite au musée de l’usine Peugeot (à Sochaux), Anne Monjaret s’aperçoit qu’il manque quelque chose dans la reconstitution d’un atelier de garage : les calendriers sexy. Ont-ils été retirés par la direction du musée ? Jugés trop offensants pour le grand public ? Elle ne le saura jamais. L’épisode cependant lui donne envie d’y consacrer un livre, à la fois drôle et nostalgique, illustré des photos qu’elle prend depuis la fin des années 1990 dans les lieux – souvent masculins – où elle enquête : salles de garde d’hôpitaux, locaux techniques, vestiaires d’ouvriers… De cette «pratique d’affichage en milieu de travail, désormais controversée, car non respectueuse des femmes», Anne Monjaret fait l’objet d’une enquête extraordinairement pointue (La pin-up à l’atelier. Ethnographie d’un rapport de genre) qui analyse les pin-ups dans leur contexte d’apparition.
Des vrais, des durs, des hétéros-straights
Il est courant de voir dans ces images de femmes «punaisées» (pin-up) quelque chose de vulgaire, voire pire : une forme de sexisme. De cette imagerie populaire et souvent méprisée, l’anthropologue fournit bien sûr une analyse critique. Il n’est pas anodin, dit-elle, que ces posters ou ces cartes postales soient placardés dans des lieux peuplés d’hommes : elles contribuent à les souder, en rendent «visibles les valeurs communes au groupe d’appartenance». Il s’agit, pour les travailleurs, d’afficher leur adhésion aux valeurs macho-viriles. Qu’ils soient ouvriers, artisans, routiers ou militaires, ceux qui «décorent» leur espace de travail avec un modèle sexy le font pour se conformer aux règles qui structurent le groupe. La pin-up permet de montrer patte blanche. Autrement dit, de signifier qu’ils sont des hétéros.
Les pin-ups comme outils de construction identitaire
«Il s’agit de s’entourer de “femmes pour s’apprécier entre hommes”», explique Anne Monjaret (citant le titre d’un célèbre ouvrage sur la culture des Alpha Mâles). Les photos découpées de filles en bikini jouent le rôle de signaux d’appartenance. «Je suis des vôtres» et gare au contrevenant qui punaiserait une pin-up dominatrice (toute de cuir vêtue) ou une photo trahissant des goûts jugés déviants. «L’accrochage de ces images féminines s’apparente à une pratique d’initiation ritualisée», ajoute la chercheuse, car elles marquent, pour les apprentis, «l’entrée au travail tout comme l’entrée dans une classe d’âge qui annonce une maturité sexuelle.» Un peu comme dans la «maison des hommes», ces espaces –réservés aux hommes– où les garçons sont éduqués à la virilité par leurs aînés, les lieux de travail décorés de pin-ups fonctionnent comme des matrices.
«Ils doivent prouver qu’ils ont des couilles»
A l’origine, en 1982, l’expression «maison des hommes» est employée par Maurice Godelier pour désigner ces bâtiments dans lesquels les Baruya (en Papouasie) initient les jeunes garçons qu’ils mettent, dans un lieu clos, à l’abri de tout contact féminin afin de les transformer en vrais mâles. Dans les années 1990, le sociologue Daniel Welzer-Lang reprend l’expression –qu’il transforme, légèrement, en «maison-des-hommes»– et l’applique à tous les lieux où les hommes se retrouvent (caserne, bistrot, internat, club de gentlemen) pour mesurer leur virilité et, au passage, inculquer aux plus jeunes leur sens des valeurs. «Ils doivent prouver qu’ils ont des couilles», explique Welzer-Lang, c’est-à-dire «se montrer sans cesse différents et supérieurs aux femmes». Ceux qui pleurent, se montrent faibles ou refusent les joutes viriles sont traités de «gonzesses».
Quand le soupçon de féminité pèse sur un homme…
Dans les espaces fortement marqués par la division sexuelle des tâches, les hommes construisent leur identité autour de cette hantise : surtout ne pas passer pour une femmelette. Un homme, un vrai, est actif c’est-à-dire qu’il ne se fait pas pénétrer. Il domine. Il est le plus fort. Afin d’affirmer leur virilité, les membres des corporations masculines utilisent les pin-ups à la façon d’objets-repoussoirs. Par opposition à eux (eux, les «mecs»), les femmes sont figurées comme des poupées gonflables. «Leur corps, souvent dénudé, est jaugé, jugé», annoté, commenté, parfois même découpé de façon obscène. Pour les hommes qui tapissent les murs de ces photos, il s’agit de se protéger en s’entourant d’images qui réduisent les femmes au statut honni d’êtres passifs, offerts et disponibles.
Le paradoxe des pin-ups
Le paradoxe avec ces images aguicheuses c’est qu’elles fournissent aux hommes matière à rabaisser les femmes dans le seul but d’écarter d’eux le danger suprême, celui d’être pris soi-même pour une femme. A l’instar des statues de démons – qui ornent les cathédrales afin d’écarter le mal–, les pin-ups servent d’images protectrices, de talismans magiques destinés à chasser la menace qui pèse sur la virilité. Ce qu’Anne Monjaret dévoile, au fil de sa démonstration, c’est donc toute l’ambiguïté de ces archétypes, qui sont à la fois des putains (méprisées) et des saintes (vénérées). D’un côté, les images sexy servent à disqualifier la femme. D’un autre côté, elles ont la valeur d’ange-gardien et leurs corps s’offrent comme des remparts pour préserver les mâles…
Les gros seins qui «font barrière»
Les pin-ups jouent le même rôle que les icônes, insiste Anne Monjaret qui fait le lien avec ces jolies filles que les pilotes d’avion peignaient, pendant la seconde guerre mondiale, sur le nez de leurs appareils. Elles protègent les avions. Quelques siècles plus tôt, sous la forme des figures de proue, elles protégeaient les navires en dressant leurs seins nus de sirène face à l’océan. La comparaison est-elle osée ? Pas tant que ça. Anne Monjaret note que les pin-ups des ateliers de mécanique sont souvent disposées de façon telle que les «touristes» se sentent un peu mal à l’aise lorsqu’ils pénètrent dans le «territoire» délimité par les paires de fesses ou seins. «Répulsif, cet affichage de filles nues crée des frontières», explique la chercheuse qui mentionne à plusieurs reprises le fait que les ouvriers prennent un malin plaisir à décorer leur espace pour dissuader les «étrangers» (supérieur hiérarchique, visiteuse importune) d’y pénétrer.
Images de charme : images pieuses ?
Ces figures protectrices font office d’images sacrées. Anne Monjaret raconte que certains hommes se confient à elles comme à des statues d’église et les traitent avec égard afin qu’elles servent de porte-bonheur. «Dans la menuiserie d’un musée, les ouvriers avaient coutume, les jours de froid, de rhabiller d’un soutien-gorge et d’une culotte, confectionnés sur mesure, à l’aide de papier découpé «Sylvie» – leur playmate – qui trônait sur l’un des murs. “C’est pour ne pas qu’elle nous porte la poisse”, m’a expliqué l’un des agents.» Autre détail révélateur : la plupart des pin-ups sont jaunies, craquelées. Bien qu’elles soient anciennes, les hommes les gardent avec affection parce qu’elles ont compté dans leur vie.
La fin d’un monde
Faut-il le regretter ? Les pin-ups disparaissent maintenant. Avec elles, toute une catégorie d’hommes –travailleurs manuels, tâcherons, turbineurs– s’en va dans l’oubli. «L’atelier a été un temps l’un des derniers bastions d’une identité ouvrière mais, au tournant des années 2000, il est plus que marqué et déstabilisé par les nombreux facteurs de changement. Je me demande même si ces ouvriers, dont certains sont fonctionnaires, n’appartiennent déjà pas à l’histoire, à un passé révolu, explique Anne Monjaret. Dans tous les secteurs, les besoins se sont renouvelés et, avec eux, les conditions de travail. Le développement de la sous-traitance, la valorisation de la polyvalence, la mobilité des personnels, l’arrivée des femmes ont eu des retentissements sur les organisations internes.»
«L’homme devient également un homme-objet»
Les ouvriers eux-mêmes n’adhèrent plus au modèle social que ces images incarnent : beaucoup d’entre eux les trouvent déplacées. «Ce qui est rejeté ici, c’est bien la culture des pères. La construction d’un espace viril et plus encore d’un esprit de corps, n’a, semble-t-il, plus lieu d’être.» Spontanément, certains ouvriers enlèvent les pin-ups quand leur atelier s’ouvre à des stagiaires ou à des femmes. Celles-ci, d’ailleurs, collent à leur tour des pin-ups, mais mâles. «Semant le trouble dans les codes d’érotisation établis des almanachs», les Dieux du stade modifient les codes de virilité. Les femmes aussi peuvent «consommer» des mâles, offerts, dévêtus, à mater, comme de la chair fraiche. Faut-il s’en offusquer ?
Calendriers de femmes âgées et brouillage des repères
Longtemps, les calendriers et les cartes de nus féminins ont été critiqués comme les symboles d’un ordre inégalitaire. Maintenant que le rapport s’inverse, ou plutôt s’égalise, et que les hommes à leur tour se déshabillent, faut-il continuer à crier haro sur ces images ? Anne Monjaret cite le cas de ces femmes qui, spontanément, créent leurs propres almanachs de nus dans un but charitable ou pour défendre une autre image de la femme. «Les jeunes pin-up ou éphèbes n’ont plus l’exclusivité», dit-elle, mentionnant même le cas d’un calendrier d’ouvriers posant nus (à l’usine Chaffoteaux-et-Maury en Bretagne, en 2009), pour lutter contre des licenciements. S’agit-il d’un épiphénomène ou d’un signe des temps ?
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A LIRE : La pin-up à l’atelier. Ethnographie d’un rapport de genre, d’Anne Monjaret, éditions Créaphis, mars 2020.
Adieu posters de charme. Les images de femmes nues disparaissent maintenant des garages, des casernes et des cabines de routier. Pourquoi ? Dans un ouvrage intitulé “La pin-up à l'atelier”, l’anthropologue Anne Monjaret enquête sur un monde (bientôt) perdu.
En 2017, lors d’une visite au musée de l’usine Peugeot (à Sochaux), Anne Monjaret s’aperçoit qu’il manque quelque chose dans la reconstitution d’un atelier de garage : les calendriers sexy. Ont-ils été retirés par la direction du musée ? Jugés trop offensants pour le grand public ? Elle ne le saura jamais. L’épisode cependant lui donne envie d’y consacrer un livre, à la fois drôle et nostalgique, illustré des photos qu’elle prend depuis la fin des années 1990 dans les lieux – souvent masculins – où elle enquête : salles de garde d’hôpitaux, locaux techniques, vestiaires d’ouvriers… De cette «pratique d’affichage en milieu de travail, désormais controversée, car non respectueuse des femmes», Anne Monjaret fait l’objet d’une enquête extraordinairement pointue (La pin-up à l’atelier. Ethnographie d’un rapport de genre) qui analyse les pin-ups dans leur contexte d’apparition.
Des vrais, des durs, des hétéros-straights
Il est courant de voir dans ces images de femmes «punaisées» (pin-up) quelque chose de vulgaire, voire pire : une forme de sexisme. De cette imagerie populaire et souvent méprisée, l’anthropologue fournit bien sûr une analyse critique. Il n’est pas anodin, dit-elle, que ces posters ou ces cartes postales soient placardés dans des lieux peuplés d’hommes : elles contribuent à les souder, en rendent «visibles les valeurs communes au groupe d’appartenance». Il s’agit, pour les travailleurs, d’afficher leur adhésion aux valeurs macho-viriles. Qu’ils soient ouvriers, artisans, routiers ou militaires, ceux qui «décorent» leur espace de travail avec un modèle sexy le font pour se conformer aux règles qui structurent le groupe. La pin-up permet de montrer patte blanche. Autrement dit, de signifier qu’ils sont des hétéros.
Les pin-ups comme outils de construction identitaire
«Il s’agit de s’entourer de “femmes pour s’apprécier entre hommes”», explique Anne Monjaret (citant le titre d’un célèbre ouvrage sur la culture des Alpha Mâles). Les photos découpées de filles en bikini jouent le rôle de signaux d’appartenance. «Je suis des vôtres» et gare au contrevenant qui punaiserait une pin-up dominatrice (toute de cuir vêtue) ou une photo trahissant des goûts jugés déviants. «L’accrochage de ces images féminines s’apparente à une pratique d’initiation ritualisée», ajoute la chercheuse, car elles marquent, pour les apprentis, «l’entrée au travail tout comme l’entrée dans une classe d’âge qui annonce une maturité sexuelle.» Un peu comme dans la «maison des hommes», ces espaces –réservés aux hommes– où les garçons sont éduqués à la virilité par leurs aînés, les lieux de travail décorés de pin-ups fonctionnent comme des matrices.
«Ils doivent prouver qu’ils ont des couilles»
A l’origine, en 1982, l’expression «maison des hommes» est employée par Maurice Godelier pour désigner ces bâtiments dans lesquels les Baruya (en Papouasie) initient les jeunes garçons qu’ils mettent, dans un lieu clos, à l’abri de tout contact féminin afin de les transformer en vrais mâles. Dans les années 1990, le sociologue Daniel Welzer-Lang reprend l’expression –qu’il transforme, légèrement, en «maison-des-hommes»– et l’applique à tous les lieux où les hommes se retrouvent (caserne, bistrot, internat, club de gentlemen) pour mesurer leur virilité et, au passage, inculquer aux plus jeunes leur sens des valeurs. «Ils doivent prouver qu’ils ont des couilles», explique Welzer-Lang, c’est-à-dire «se montrer sans cesse différents et supérieurs aux femmes». Ceux qui pleurent, se montrent faibles ou refusent les joutes viriles sont traités de «gonzesses».
Quand le soupçon de féminité pèse sur un homme…
Dans les espaces fortement marqués par la division sexuelle des tâches, les hommes construisent leur identité autour de cette hantise : surtout ne pas passer pour une femmelette. Un homme, un vrai, est actif c’est-à-dire qu’il ne se fait pas pénétrer. Il domine. Il est le plus fort. Afin d’affirmer leur virilité, les membres des corporations masculines utilisent les pin-ups à la façon d’objets-repoussoirs. Par opposition à eux (eux, les «mecs»), les femmes sont figurées comme des poupées gonflables. «Leur corps, souvent dénudé, est jaugé, jugé», annoté, commenté, parfois même découpé de façon obscène. Pour les hommes qui tapissent les murs de ces photos, il s’agit de se protéger en s’entourant d’images qui réduisent les femmes au statut honni d’êtres passifs, offerts et disponibles.
Le paradoxe des pin-ups
Le paradoxe avec ces images aguicheuses c’est qu’elles fournissent aux hommes matière à rabaisser les femmes dans le seul but d’écarter d’eux le danger suprême, celui d’être pris soi-même pour une femme. A l’instar des statues de démons – qui ornent les cathédrales afin d’écarter le mal–, les pin-ups servent d’images protectrices, de talismans magiques destinés à chasser la menace qui pèse sur la virilité. Ce qu’Anne Monjaret dévoile, au fil de sa démonstration, c’est donc toute l’ambiguïté de ces archétypes, qui sont à la fois des putains (méprisées) et des saintes (vénérées). D’un côté, les images sexy servent à disqualifier la femme. D’un autre côté, elles ont la valeur d’ange-gardien et leurs corps s’offrent comme des remparts pour préserver les mâles…
Les gros seins qui «font barrière»
Les pin-ups jouent le même rôle que les icônes, insiste Anne Monjaret qui fait le lien avec ces jolies filles que les pilotes d’avion peignaient, pendant la seconde guerre mondiale, sur le nez de leurs appareils. Elles protègent les avions. Quelques siècles plus tôt, sous la forme des figures de proue, elles protégeaient les navires en dressant leurs seins nus de sirène face à l’océan. La comparaison est-elle osée ? Pas tant que ça. Anne Monjaret note que les pin-ups des ateliers de mécanique sont souvent disposées de façon telle que les «touristes» se sentent un peu mal à l’aise lorsqu’ils pénètrent dans le «territoire» délimité par les paires de fesses ou seins. «Répulsif, cet affichage de filles nues crée des frontières», explique la chercheuse qui mentionne à plusieurs reprises le fait que les ouvriers prennent un malin plaisir à décorer leur espace pour dissuader les «étrangers» (supérieur hiérarchique, visiteuse importune) d’y pénétrer.
Images de charme : images pieuses ?
Ces figures protectrices font office d’images sacrées. Anne Monjaret raconte que certains hommes se confient à elles comme à des statues d’église et les traitent avec égard afin qu’elles servent de porte-bonheur. «Dans la menuiserie d’un musée, les ouvriers avaient coutume, les jours de froid, de rhabiller d’un soutien-gorge et d’une culotte, confectionnés sur mesure, à l’aide de papier découpé «Sylvie» – leur playmate – qui trônait sur l’un des murs. “C’est pour ne pas qu’elle nous porte la poisse”, m’a expliqué l’un des agents.» Autre détail révélateur : la plupart des pin-ups sont jaunies, craquelées. Bien qu’elles soient anciennes, les hommes les gardent avec affection parce qu’elles ont compté dans leur vie.
La fin d’un monde
Faut-il le regretter ? Les pin-ups disparaissent maintenant. Avec elles, toute une catégorie d’hommes –travailleurs manuels, tâcherons, turbineurs– s’en va dans l’oubli. «L’atelier a été un temps l’un des derniers bastions d’une identité ouvrière mais, au tournant des années 2000, il est plus que marqué et déstabilisé par les nombreux facteurs de changement. Je me demande même si ces ouvriers, dont certains sont fonctionnaires, n’appartiennent déjà pas à l’histoire, à un passé révolu, explique Anne Monjaret. Dans tous les secteurs, les besoins se sont renouvelés et, avec eux, les conditions de travail. Le développement de la sous-traitance, la valorisation de la polyvalence, la mobilité des personnels, l’arrivée des femmes ont eu des retentissements sur les organisations internes.»
«L’homme devient également un homme-objet»
Les ouvriers eux-mêmes n’adhèrent plus au modèle social que ces images incarnent : beaucoup d’entre eux les trouvent déplacées. «Ce qui est rejeté ici, c’est bien la culture des pères. La construction d’un espace viril et plus encore d’un esprit de corps, n’a, semble-t-il, plus lieu d’être.» Spontanément, certains ouvriers enlèvent les pin-ups quand leur atelier s’ouvre à des stagiaires ou à des femmes. Celles-ci, d’ailleurs, collent à leur tour des pin-ups, mais mâles. «Semant le trouble dans les codes d’érotisation établis des almanachs», les Dieux du stade modifient les codes de virilité. Les femmes aussi peuvent «consommer» des mâles, offerts, dévêtus, à mater, comme de la chair fraiche. Faut-il s’en offusquer ?
Calendriers de femmes âgées et brouillage des repères
Longtemps, les calendriers et les cartes de nus féminins ont été critiqués comme les symboles d’un ordre inégalitaire. Maintenant que le rapport s’inverse, ou plutôt s’égalise, et que les hommes à leur tour se déshabillent, faut-il continuer à crier haro sur ces images ? Anne Monjaret cite le cas de ces femmes qui, spontanément, créent leurs propres almanachs de nus dans un but charitable ou pour défendre une autre image de la femme. «Les jeunes pin-up ou éphèbes n’ont plus l’exclusivité», dit-elle, mentionnant même le cas d’un calendrier d’ouvriers posant nus (à l’usine Chaffoteaux-et-Maury en Bretagne, en 2009), pour lutter contre des licenciements. S’agit-il d’un épiphénomène ou d’un signe des temps ?
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A LIRE : La pin-up à l’atelier. Ethnographie d’un rapport de genre, d’Anne Monjaret, éditions Créaphis, mars 2020.
Du haut de mes 33 ans, j’ai peu exploré ma sexualité. Jusqu’à l’année dernière, je me contentais de faire du sexe de manière très soft, plutôt pour exprimer un attachement affectif que pour le plaisir sexuel. Ça m’allait, jusqu’au jour où j’ai commencé à réfléchir à la question de mon plaisir et de celui de…
L’article Témoignage : sexploration de l’éjaculation féminine est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Kenneth Felts est « longtemps resté caché, tout au fond dans son placard », craignant les réactions de ses proches. A 90 ans, il témoigne et revient sur ses souvenirs.
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Vous le sentez ? Vous le sentez le vent de l’été, l’appel des vacances et du farniente ? Même si la météo semble nous rappeler à l’ordre du retour à notre rythme métro-boulot-dodo, quand on jette un œil par la fenêtre, on a envie de s’enduire de crème solaire, d’enfiler des tongs et de se la couler douce. L’été, c’est aussi la période idéale pour le sexe au grand air. Que vous rêviez des pieds dans le sable, d’un sous-bois humide ou du moindre rayon de soleil qui caresserait votre peau, on va essayer d’entretenir ces douces idées ensemble.
Que serait l’idée d’un été sans le bruit des vagues, l’odeur saline du bord de mer et le sable dans le maillot de bain ? Le joli couple Isla Summer au nom évocateur de cette belle saison brave vite fait bien fait le regard des crabes et le jugement des mouettes pour un quicky endiablé. On n’enlève même pas le maillot, de toute façon, avec le sel il colle trop à la peau.
Aller à la chasse aux papillons dans les roseaux et pêcher le gardon, c’est un peu l’état pur de la lascivité. Assis·e toute la journée sur un tabouret à trois pieds, couteau suisse et saucisson dans la poche, on fait parfois de belles trouvailles. Les hautes herbes sont l’occasion rêvée pour une exhib un peu risquée mais pas trop. Entre une carpe et une libellule, les fesses d’Ambar Westbrook.
Si la forêt est l’endroit de la randonnée par excellence, elle a aussi l’avantage non négligeable d’être naturellement dotée de moult cachettes et paravents arborés pour s’y planquer et faire son affaire tranquillement. La mousse, l’humus et les feuilles mortes forment un matelas parfait, et si la chaleur monte, on trouvera vite un ruisseau pour y mettre les orteils. Cam Hannibal Damage et son acolyte Ten profitent de ce retour à la nature, les pieds boueux, pour une petite séance de pissing.
Quoi de mieux qu’une sortie sportive, un petit footing dans des collines sableuses au coucher du soleil pour échauder l’esprit ? Les plus malin·gne·s remarqueront que le port de baskets pendant le sexe est fortement recommandé dans ce cas précis pour éviter l’effet « gravillon sur semelle ». Hansel et Grettel s’échappent de leur maison en pain d’épice pour une escapade gourmande au pays du public sex. Et aux vues de leur tenue, on ne doute pas de leur capacité à échapper à un coyote voyeur qui passerait par là.
Quand on parle de grand espace, LucaXMia ont tout compris. Vue magistrale et placement vertigineux, de quoi faire tourner la tête à bien des aventuriers du cul. La question c’est : comment se concentrer sur ce qu’on fait avec un tel paysage devant les yeux ? La Côte d’Azur est et sera toujours le lieu de prédilection pour la baise en plein air. Chic et sauvage.
Et on fait quoi, avec nos envies de grand air si on n’a pas moyen d’aller se faire deux semaines au Bassin d’Arcachon ou un week-end à la Baule ? On se lève tôt et on profite du lever du soleil sur le balcon. C’est avec une douceur infinie qu’Anna Semulv retire son haut pour profiter d’une brise fraîche et sûrement régaler le voisinage.
Image de une : Isla Summer et son ptit keum.
J'envisageais de consacrer cet espace à une démarche personnelle, plus ludique et réflexive que politique et militante. Eh bien, je dois constater, dans cette douzième chronique, que je n'ai pas tenu mes promesses. De mois en mois, j'ai glissé vers le discours critique et politique. Et me voici à nouveau à défendre la cause de la justice.
- Sisyphe et la liberté de parole / liberté de paroleUne publicité du gouvernement néo-zélandais mettant en vedette des acteurs et actrice jouant des stars du porno totalement dénudées est devenue virale en ligne. Elle a été largement saluée sur les réseaux sociaux à la fois par les membres de l’industrie du plaisir mais aussi les associations agissant pour la protection et la sécurité des mineurs sur Internet.
Une volonté gouvernementaleLa Nouvelle-Zélande a entamé depuis le début des années 2000 déjà une révolution en matière de législation sur le sexe. En 2003, la Nouvelle-Zélande devient l’un des rares pays à rendre possibles la possibilité de créer des maisons closes autogérées.
Cette publicité inhabituelle, qui fait partie de la campagne du gouvernement Néo-zélandais Keep It Real Online (que l’on pourrait traduire par « Garde les pieds sur terre en ligne »), montre deux acteurs jouant des stars du porno nues appelées Sue et Derek.
Le couple se présente à la porte d’entrée d’une mère pour lui dire que son fils les a regardés en pleine action en ligne. Sur son ordinateur portable, entre autres appareils, mais aussi son iPad, son téléphone etc. etc. Ils l’avertissent dès...Lire la suite sur Union
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Après quatre longs mois de confinement, notre soirée revient cet été avec quelques adaptations que nous allons pouvoir vous préciser dans les jours à venir.
Ce que nous pouvons déjà vous dire :
– toutes les places achetées pour notre soirée du mois de mars et interdite (comme les autres) moins de deux heures avant l’ouverture restent valides que ce soit pour notre soirée de juillet, d’août ou de septembre. Vous n’avez aucune démarche à faire, nous avons tous les noms des personnes ayant réservé en mars. Nous éliminerons votre nom de cette liste dès que vous vous présenterez à l’entrée de l’une de nos prochaines éditions. Tant que vous ne profiterez pas de cette réservation votre place sera automatiquement reportée à notre soirée suivante. Et ceci aussi longtemps qu’il le faudra.
– tous les espaces de notre soirée devraient être accessibles sauf la petite piste de danse qui ne devrait être autorisée qu’à partir de septembre. Néanmoins nous veillerons à ce que l’ambiance sonore soit adaptée même sans dancefloor.
– nous allons proposer de nouveaux tarifs : plus simples, plus équilibrés et toujours très abordables.
– il y aura des règles sanitaires à respecter, nous attendons les précisions de notre syndicat afin de vous en donner la liste exacte.
L'été de leur 18 ans, Cheyenne et Alice ont passé le plus doux des étés dans les Landes. Elles y ont rencontré deux garçons avec lesquels elles ont noué une certaine intimité, dans le même véhicule...
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Le cockring est un grand classique des sextoys masculins à utiliser en couple. La traduction française de cockring est “anneau pénien”, donc il s’agit d’un anneau qu’on place autour du pénis pour décupler les sensations de celui qui le porte, mais aussi de la personne pénétrée grâce aux vibrations. La toute nouvelle marque de sextoys […]
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Vous pensez tout savoir les vagins ? Beaucoup de femmes et d’hommes, malheureusement, restent dans le noir et ne connaissent pas certaines caractéristiques vaginales assez étonnantes. Avec Union, on vous dit, non pas tout mais au moins une partie de faits « surprenants » liées au vagin.
Évitons les abus de langagePour commencer, parler du « vagin » pour toute l’entrejambe est un abus de langage.
La plupart d’entre nous utilisent le mot vagin par « métonymie » pour désigner tout ce qui se trouve entre les jambes. Mais techniquement, le terme ne décrit que le canal étroit qui s’étend à l’intérieur du corps féminin depuis la vulve (la zone visible qui comprend les lèvres internes et externes, le clitoris et le périnée) jusqu’au col de l’utérus (la partie inférieure de l’utérus). .
Si vous avez un «point G», c’est probablement à cause de votre clitorisLa pop culture est obsédée par le point G depuis des décennies, ce qui incite beaucoup à ressentir de la pression pour trouver le supposé hotspot érogène.
Mais une étude de 2017 sur Trusted Source n’a pas réussi à localiser le point G et une autre grande étude a révélé que moins d’un quart des femmes arrivaient à l’orgasme avec une simple pénétration. Il n’y a donc pas de preuves solides de l’existence anatomique du point G.
Si vous aimez toucher ou stimuler la paroi avant de votre...Lire la suite sur Union
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On a tendance à croire que les travailleur·ses du sexe n’ont que faire de l’éducation sexuelle et qu’ielles se moquent bien d’être une influence potentielle sur les gens qui regardent leurs films. Eh bien : c’est faux, et Lina Bembe s’évertue à la prouver depuis déjà plusieurs années.
Non contente de faire partie de l’équipe de Sex School, un site de vidéos explicites ET éducatives, elle revient aujourd’hui avec un trio de petits clips pour expliquer à tous·tes le fonctionnement d’une cup menstruelle. Si comme moi vous avez déjà passé deux heures accroupi·es dans la baignoire en galérant pour mettre ou sortir une cup, cliquez vite pour écouter Lina nous donner ses précieux conseils !
Version soft pour les réseaux sociaux qui aiment la censureSous le merveilleux nom de « One Girl One Cup », la marque allemande de protections hygiéniques bio et durables « The Female Company » nous présente un site internet complet dédié à la cup, à Lina et à ses fameux conseils. Le bonus : des vidéos explicites publiées sur Pornhub, permettant enfin à celleux qui en avaient besoin de visualiser clairement les méthodes d’insertion et de positionnement d’une coupe menstruelle, sans censure, gratuitement. On dit bravo.
À noter que la marque a eu raison de se tourner vers le géant des tubes pour diffuser ses tutoriels, puisque Instagram a censuré les posts de Lina Bembe sur le sujet quelques heures à peine après qu’ils aient été postés.
Le Sénat roumain a voté mardi un amendement à la loi sur l'éducation qui proscrit les « activités propageant la théorie de l'identité de genre », au sein des établissements d'enseignement.
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Les conservateurs nationalistes au pouvoir en Pologne ont ressorti des arguments homophobes et antisémites pour soutenir le président sortant Andrzej Duda, en perte de vitesse dans sa campagne pour un second mandat.
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Un accident vasculaire cérébral altère la libido (79% pour les hommes et 66% chez les femmes). On enregistre des troubles de l’érection dans 62% des cas (78% de troubles de l’éjaculation) et des défauts de lubrification vaginale dans 61% des cas. Toujours dans cette logique impactante, il y a une diminution de l’orgasme dans 77% des cas et plus généralement une diminution de la fréquence des rapports sexuels considérable : disparition des rapports chez 64% des hommes et 54% des femmes.
Ces premiers chiffres viennent d’être confirmés par une étude britannique (« Stroke association ») qui révèle que six malades sur dix voient leur sexualité changer après l’événement. Un tiers des patients vivent mal cette situation et révèlent que leurs rapports intimes sont devenus compliqués.
16 % n’ont même plus du tout d’activités coquines avec leur partenaire.
Sexualité et AVC ? Il faut en parler !Dans tous les cas, le bon réflexe reste d’en parler à son médecin, psychiatre ou sexologue, car les causes de cette perte de libido sont soignables (dépression réactionnelle, peur de la perte de performance, tabac, médicaments, etc.). Et que, plus on attend pour s’y remettre, plus difficile ce sera. Pas étonnant que les traitements passent principalement par la psychothérapie.
Le médecin peut également prescrire des antidépresseurs et bien sûr les produits favorisant l’érection (Viagra, Cialis, etc.) D’autant qu’après un AVC, les médecins sont formels, il n’y a pas de risque direct d’accident cardiaque ou de récidive lors d’un acte sexuel. Mieux, il apparaît que refaire l’amour...Lire la suite sur Union
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La vie reprend son cours après deux mois de confinement, qui ont mis les relations à rude épreuve, bien que des couples aient très bien vécu cette période également. Sans possibilité de sortir de chez nous, nous avons dû repenser le potentiel érotique de nos intérieurs. Une enquête mondiale a été menée pour connaître nos […]
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L’article La condition encore difficile des femmes en Inde est apparu en premier sur Fédération GAMS.
À l'occasion de la sortie du documentaire Mon nom est clitoris au cinéma le 22 juin, 37 femmes ont raconté à Océane leur rapport à leur plaisir et à leur clitoris. Elle te fait le bilan et te partage 5 de leurs témoignages.
Cet article 5 femmes racontent la découverte de leur clitoris et de leur plaisir est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
Filmez un visage impassible. Puis filmez, au choix, un bol de soupe fumante, le cadavre d’une petite fille ou une femme alanguie au regard de braise. Faites un montage en alternant ce plan visage avec les autres plans : selon le montage, le visage aura l’air d’exprimer une émotion différente.
Dans les années 1920, le réalisateur et théoricien du cinéma Koulechov met en évidence cet étrange phénomène : les spectateurs ont l’impression que le visage de l’acteur est différent, selon le type d’image qui précède ou qui suit… Koulechov en déduit qu’on peut créer du sens rien qu’en collant deux plans bout à bout. Isolément, ils ne veulent rien dire. Ensemble, ils font une histoire. La leçon est bien retenue. L’alternance entre un gros plan visage et un gros plan sur autre chose devient une ficelle classique du porno et du film d’épouvante. Si le plan d’un couteau précède ou suit le plan d’un visage horrifié, le public comprend tout de suite qu’il va y avoir un meurtre. Si le plan d’un corps nu précède ou suit celui d’un visage extatique… c’est une histoire de coeur ou de cul ?
Quand l’émotion s’inscrit sur un visage
Le plan visage, appelé “reaction shot” en jargon cinématographique, devient le moteur de films à petits et grands frissons. On y cherche avidement la trace de passions… mais sans trop savoir lesquelles : elles sont difficiles à déchiffrer. Comment interpréter la bouche ouverte, les yeux écarquillés ? Parfois le montage ménage un suspens. Le protagoniste est confronté à quelque chose qu’on ne voit pas. Il y réagit et l’émotion s’inscrit sur son visage. Est-ce de la douleur, du plaisir, du dégoût ? «Durant ces quelques secondes de suspense avant la révélation […], le souffle est suspendu, le cours normal des événements est interrompu, le monde, brisé, déconstruit par un simple regard.» Pour le chercheur Éric Falardeau, auteur d’un essai sur le gore et sur le porno (Le corps souillé), le plaisir esthétique éprouvé face au gros plan sur un visage relève presque de l’épiphanie : c’est une apparition. Cette apparition ne prend sens, d’ailleurs, qu’au moment même où l’image du visage disparaît, remplacée par l’image d’un couteau qui s’abat (ou d’un pénis qui entre) pour «déchirer la chair» et, ce faisant, «donner à voir le contrechamp de ce regard.»
Ceci est-il une pipe ?
Que se passe-il en l’absence de contrechamp ? Dans son essai, Éric Falardeau note qu’il a existé des tentatives de maintenir l’énigme. La plus célèbre est celle d’Andy Warhol. En 1964, alors que le cinéma porno est illégal, Andy Warhol filme un jeune homme au visage d’ange qui embrasse longuement une femme, puis longuement se fait sucer… ou pas. Intitulé Blow Job, le film ne montre que son visage, en plan fixe, durant 35 minutes. «En dépit de son titre évocateur, rien ne nous confirme que ce dernier reçoit une fellation», explique le chercheur. Il n’y a pas de plan sur ce qui provoque le trouble apparent du protagoniste et le spectateur en est réduit à le contempler, en projetant sur ses expressions changeantes des sensations de plaisir… qui pourraient être aussi bien de douleur. Dans Screening sex, l’historienne du cinéma Linda William raconte que lorsque ce film expérimental est diffusé (lors de fêtes privées ou dans des clubs accueillant les élites d’avant-garde de l’époque), les spectateurs qui viennent en espérant voir une «pipe» (blow job) en sont pour leurs frais. Frustrés, mais enthousiastes, ils restent cependant jusqu’au bout, hypnotisés par l’image. «Dans quelle mesure sommes-nous sexuellement affectés lorsque nous contemplons un spectacle sexuel à l’écran ?», demande-t-elle, en soulignant l’extraordinaire capacité de l’humain à «sentir» physiquement ce qu’il voit. Même quand c’est imaginaire.
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A LIRE : Le corps souillé : gore, pornographie et fluides corporel, d'Éric Falardeau, éditions L’Instant même, 2020.
A LIRE : Screening Sex, une histoire de la sexualité sur les écrans américains, de Linda Williams, éd. Capricci.
Filmez un visage impassible. Puis filmez, au choix, un bol de soupe fumante, le cadavre d’une petite fille ou une femme alanguie au regard de braise. Faites un montage en alternant ce plan visage avec les autres plans : selon le montage, le visage aura l’air d’exprimer une émotion différente.
Dans les années 1920, le réalisateur et théoricien du cinéma Koulechov met en évidence cet étrange phénomène : les spectateurs ont l’impression que le visage de l’acteur est différent, selon le type d’image qui précède ou qui suit… Koulechov en déduit qu’on peut créer du sens rien qu’en collant deux plans bout à bout. Isolément, ils ne veulent rien dire. Ensemble, ils font une histoire. La leçon est bien retenue. L’alternance entre un gros plan visage et un gros plan sur autre chose devient une ficelle classique du porno et du film d’épouvante. Si le plan d’un couteau précède ou suit le plan d’un visage horrifié, le public comprend tout de suite qu’il va y avoir un meurtre. Si le plan d’un corps nu précède ou suit celui d’un visage extatique… c’est une histoire de coeur ou de cul ?
Quand l’émotion s’inscrit sur un visage
Le plan visage, appelé “reaction shot” en jargon cinématographique, devient le moteur de films à petits et grands frissons. On y cherche avidement la trace de passions… mais sans trop savoir lesquelles : elles sont difficiles à déchiffrer. Comment interpréter la bouche ouverte, les yeux écarquillés ? Parfois le montage ménage un suspens. Le protagoniste est confronté à quelque chose qu’on ne voit pas. Il y réagit et l’émotion s’inscrit sur son visage. Est-ce de la douleur, du plaisir, du dégoût ? «Durant ces quelques secondes de suspense avant la révélation […], le souffle est suspendu, le cours normal des événements est interrompu, le monde, brisé, déconstruit par un simple regard.» Pour le chercheur Éric Falardeau, auteur d’un essai sur le gore et sur le porno (Le corps souillé), le plaisir esthétique éprouvé face au gros plan sur un visage relève presque de l’épiphanie : c’est une apparition. Cette apparition ne prend sens, d’ailleurs, qu’au moment même où l’image du visage disparaît, remplacée par l’image d’un couteau qui s’abat (ou d’un pénis qui entre) pour «déchirer la chair» et, ce faisant, «donner à voir le contrechamp de ce regard.»
Ceci est-il une pipe ?
Que se passe-il en l’absence de contrechamp ? Dans son essai, Éric Falardeau note qu’il a existé des tentatives de maintenir l’énigme. La plus célèbre est celle d’Andy Warhol. En 1964, alors que le cinéma porno est illégal, Andy Warhol filme un jeune homme au visage d’ange qui embrasse longuement une femme, puis longuement se fait sucer… ou pas. Intitulé Blow Job, le film ne montre que son visage, en plan fixe, durant 35 minutes. «En dépit de son titre évocateur, rien ne nous confirme que ce dernier reçoit une fellation», explique le chercheur. Il n’y a pas de plan sur ce qui provoque le trouble apparent du protagoniste et le spectateur en est réduit à le contempler, en projetant sur ses expressions changeantes des sensations de plaisir… qui pourraient être aussi bien de douleur. Dans Screening sex, l’historienne du cinéma Linda William raconte que lorsque ce film expérimental est diffusé (lors de fêtes privées ou dans des clubs accueillant les élites d’avant-garde de l’époque), les spectateurs qui viennent en espérant voir une «pipe» (blow job) en sont pour leurs frais. Frustrés, mais enthousiastes, ils restent cependant jusqu’au bout, hypnotisés par l’image. «Dans quelle mesure sommes-nous sexuellement affectés lorsque nous contemplons un spectacle sexuel à l’écran ?», demande-t-elle, en soulignant l’extraordinaire capacité de l’humain à «sentir» physiquement ce qu’il voit. Même quand c’est imaginaire.
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A LIRE : Le corps souillé : gore, pornographie et fluides corporel, d'Éric Falardeau, éditions L’Instant même, 2020.
A LIRE : Screening Sex, une histoire de la sexualité sur les écrans américains, de Linda Williams, éd. Capricci.
Alors que des députés au sein même de la majorité s’étaient inquiétés d’un report du texte à la rentrée, voire au-delà, cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron se retrouve à l’agenda du mois prochain, en dépit des importants bouleversements liés à la crise du coronavirus. Ce 21 mai sur LCI, le président du groupe des …
L’article PMA pour toutes : le projet de loi revient à l’Assemblée en juillet est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Micheline Carrier fait partie de ces êtres qui partent sans jamais vous quitter. Elle m'est présente, dans tous mes mots, mes choix, mes actions. Dans toutes mes pensées. L'abordage du jour est difficile sans son bonjour joyeux qui claquait à l'aube comme une voile au long cours.
- Micheline Carrier (1944 - 2019)Survivante de la rue et de la prison, Kenya Cuevas est une militante au premier rang de la bataille pour les droits des personnes trans au Mexique. D'une effroyable tragédie, elle a tiré l'engagement qui l'a vue fonder un foyer et mener une lutte politique qui pourrait bien déboucher sur une précédent juridique : la reconnaissance du « transféminicide ». Reportage.
Une virée chez Ikea, c’est vider la moitié de son PEL et acheter une énième étagère pour laquelle il restera une vis à la fin du montage, beaucoup trop de petits bougeoirs, des fausses plantes en plastique et un nouveau plaid qui deviendra progressivement propriété du chat, tout ça en se remplissant les poches avec des mètres en papier et des crayons en bois dont on ne saura plus quoi faire. Et rien ne rentre dans le coffre de la voiture évidemment, quelle plaie.
Mais parmi le commun des mortels, certains individus résistent et transforment les engueulades au rayon vaisselle en séance d’exhib risquée. Parce que c’est toujours bondé, un Ikea, même un jeudi à onze heures du matin. Je suis certaine que vous êtes déjà tombé·e·s sur une vidéo tournée chez Ikea sur les tubes. Mais alors pourquoi un tel engouement pour les Kallax et les Fjällbo ?
Regardez autour de vous. La plupart de vos meubles, ou au moins quelques accessoires viennent de chez le géant suédois. Leurs magasins-showrooms ont des allures de chez-soi idéal. C’est parfois difficile de renouveler son décor en tant que performer·euse amateur·rice dans le porn – après avoir tourné 20 scènes un 30m², on a vite fait le tour et, à moins de louer des Airbnb, le changement de décor devient complexe et onéreux.
L’avantage à tourner chez Ikea, c’est qu’on réunit joli décor et goût du public sex et de l’exhibition. Finis les parkings humides et obscurs, les allées à poubelles ou les toilettes de boîtes ! On dit oui au confort des draps tout neufs et d’un canapé d’angle moelleux.
LittleSubGirl en plein test d’un beau canapé d’angleC’est parfois indiqué dans le titre en tant que but premier de la vidéo, comme pour Littlesubgirl qui se spécialise dans l’exhib et le flashing. Mais il arrive aussi de tomber sur des scènes qui se veulent « à la maison » et on aperçoit alors une fameuse étiquette de prix bien plastifiée dans un coin de l’écran. Il vous faudra écumer les tubes pour retrouver ces scènes, la plupart du temps filmées au téléphone, à la va-vite et mal cadrées.
Décidément, Ikea échauffe les esprits puisqu’en 2013 un faux site pornographique avait même été mis en ligne avec uniquement des images des lits Malm. Selon l’Express, l’enseigne suédoise n’avait pas apprécié la blague et demandé la fermeture du site parodique, et je n’ai malheureusement pas eu de réponse quand j’ai contacté Ikea pour leur demander ce qu’ils pensaient de l’engouement des performer·euse·s pour leurs magasins. Au début de l’année 2020, ils ont du rappeler à leur clientèle de se comporter « de manières civilisée » après le buzz d’une scène tournée dans un magasin en Chine.
Confortable ce POÄNG !Outre le caractère légalement répréhensible propre au porno en extérieur, – on le rappelle, baiser dans un lieu public avec la possibilité d’être vu·e·s peut valoir une belle amende et de la prison – il y a ce côté « tout le monde y a pensé ». Les showrooms des magasins de meubles sont tellement bien faits qu’on se sent « comme à la maison ». Un peu trop peut-être…
Savez-vous qu’il a fallu attendre 2016 pour que le premier modèle de clitoris soit disponible?
Ça peut sembler incroyable, mais aujourd’hui encore on manque de connaissances sur les anatomies génitales. Et ça a des conséquences importantes sur notre rapport au corps, le rapport au corps des autres, mais aussi sur la formation du personnel médical et la qualité des soins qu’on reçoit.
En fait, ça ne viendrait à l’idée de personne d’enseigner la cardiologie avec ce type d’outil : (montre un cœur en papier). Pourtant encore aujourd’hui en éducation à la sexualité on utilise ce type d’outil : (montre une banane en plastique). Il est vraiment temps que ça change!
Bonjour! Mon nom est Magaly, j’ai 41 ans, et je suis la personne en arrière du projet SEX-ED +.
SEX-ED + est le premier projet au monde à utiliser les techniques de moulage humain pour créer des outils pour les professionnel.le.s de l’éducation à la sexualité.
Les outils SEX-ED + ça sert à quoi?
SEX-ED + c’est un projet de passion qui est porté par une seule personne. Ça fait 18 mois que ça existe et pendant cette période là, les produits ont été vendus dans 25 pays pour une valeur de plus de 60 000 $. Ça montre à quel point ça répond à un besoin qui existait chez les professionnel.le.s.
C’est quoi le futur pour SEX-ED + ?
Il va y avoir un voyage en Europe pour développer un kit d’outils en 3D sur les mutilations génitales et la reconstruction clitoridienne, ce qui n’a jamais été fait avant. On travaille aussi à la mise sur pied d’une banque 3D d’organes génitaux, en ligne, accessible et imprimable en 3D. On se tient vraiment à la pointe des développements en éducation à la sexualité. Et c’est vraiment excitant!
Le billet SEX-ED +, c’est quoi? apparaît en premier sur SEX-ED +.
Le monde se déconfine progressivement, petit à petit, la sexualité aussi ! Les ventes de sextoys seraient reparties à la hausse à en croire les témoignages des différents professionnels du secteur. Que ce soit en France ou à l’International, les déclarations semblent prometteuse.
Des ventes croissantes.C’était jusqu’alors toute une industrie qui avait été mise à l’arrêt. Les vendeurs de sextoys mais aussi les travailleurs et travailleuses du sexe ou même le porno. Eh bien, les données confirment ce que nous attendions. La vente de sextoys serait repartie à la hausse ! Un rapport publié par Bisreport pour plusieurs entreprises du domaine le confirme.
Adam and Eve, une entreprise américaine qui possède des établissements franchisés en Amérique du Nord et une boutique en ligne, a signalé une augmentation de 30% des ventes en mars et avril, mais aussi et surtout 70% d’augmentation en mai en comparaison avec la même période l’année dernière.
D’autres grandes entreprises du plaisir qui réalisent la plupart de leurs ventes en ligne ont également enregistré une légère hausse. Wow Tech Group, propriétaire de We-Vibe et Womanizer, a indiqué que les ventes en ligne des deux marques étaient supérieures de 200% sur la même période par rapport à l’année dernière. Ils confirment ainsi le premier constat qui avait été fait au début du confinement.
Et comme Vice l’a signalé en avril, les ventes en ligne de produits via Cotr Inc, la société derrière B-Vibe, Le Lire la suite sur Union
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L’article Film-documentaire : “Mon nom est Clitoris” est apparu en premier sur Fédération GAMS.
La voix de Micheline retentit encore en moi, et son rire cristallin. Tant sa voix humaine, que la voie de son engagement indéfectible pour un féminisme juste et percutant, qui embrassait dans un même élan le sort de toutes les femmes de la planète.
- Micheline Carrier (1944 - 2019)Qu’est-ce que le polyamour ? Faustine a posé la question à Charlie, Elsa et Tina qui forment un trouple, et la réponse est bien loin des clichés ! A lire chez Rockie !
Cet article La réponse à toutes les questions que tu te poses sur le polyamour est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
Adrien nous parle de sa situation un peu particulière, puisqu’avec sa compagne, ils ont fait un enfant, sans vivre ensemble. Et pas juste “chacun dans leur maison”, non, ils vont plus loin que ça : ils sont incapables de dormir dans la même chambre, et surtout sous le même toit.
Ce qui pourrait paraître étrange au premier abord se révèle être une façon de fonctionner en couple qui marche depuis plusieurs années, si bien qu’ils ont fini par faire un enfant ensemble, tout en ne vivant pas sous le même toit.
Adrien raconte d’où leur vient cette particularité en tant que couple, ce que ça leur a apporté, et se livre surtout sur l’après-accouchement et le temps qu’il lui a fallu pour s’adapter et se rendre compte qu’il était devenu papa.
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Tu cherches des conseils, tu as envie de découvrir le BDSM ? Mymy te propose des astuces et des accessoires parfaits pour débuter !
Cet article Tu veux te lancer dans le BDSM ? Voici mes conseils ! est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
Pourquoi «dérober» et «robe» sont-ils apparentés, de même que les mots «rapine» (le vol) et «rape» (le viol) ? La langue met en rime des termes qui font du vêtement féminin –gage de son intégrité–, l’équivalent d’un butin ou le fruit d’un larçin.
En cuisine, si l’on vous demande de «dérober des patates», cela ne veut pas dire qu’il faut les voler mais qu’il faut les peler, c’est-à-dire leur enlever cette peau joliment nommée «robe des champs» sous laquelle se trouve leur chair nue. On «dérobe» aussi les fèves (lorsqu’on les sort de leur cosse) ou les tomates (en les plongeant dans l’eau bouillante). Une fois «dérobés» – c’est-à-dire, littéralement, «privés de leur robe» –, les fruits et légumes sont nus.
Vol à l’arrachée
Existe-t-il un lien entre l’idée du vol et celle du viol ? Bien qu’ils soient presque homophones, ces deux mots n’ont rien à voir sur le plan étymologique. «Viol» vient du latin vis, «force, violence» et désigne une agression brutale. «Vol» vient du latin volare, «voler dans l’air» et désigne le mouvement de traverser le ciel. C’est à partir d’une expression propre aux fauconniers que, vers le XVIe siècle environ, le terme «voler dans l’air» a pris progressivement le second sens de «voler le bien d’autrui». Ceux qui utilisent des rapaces pour chasser parlent en effet du «vol de la perdrix» pour désigner le fait qu’un faucon fonce sur une perdrix et l’emporte dans ses serres. Il file avec sa proie… tel un voleur à la tire.
Du rapace au ravisseur
Comme par un fait exprès, les mots «rapine», «ravisseur» et «rapace» viennent du même verbe latin (rapio) qui signifie «emporter, saisir, arracher» et qui donne… to rape (violer) en anglais. Presque rien ne sépare, dans l’imaginaire populaire, l’image du «rapt» – c’est-à-dire l’enlèvement brutal – et le fait de «ravir l’honneur» d’une femme, suivant une expression maintenant périmée. Bien que les mots «vol» et «viol» aient des origines distinctes, ils vont si souvent de paire que tout le vocabulaire du plaisir s’en trouve contaminé. On le voit dans ces expressions qui assimilent le baiser – geste intime – à quelque chose que l’on «dérobe» (baiser volé) et le «ravissement» – synonyme d’agression – à un transport de jouissance extrême.
D’un homme volage : «trousse-galant», «trousseur de jupons»
De même, sont inséparables les verbes «détrousser» (prendre par violence ce que quelqu’un porte sur lui) et «trousser» (soulever une jupe pour en venir à ses fins) qui dérivent de la même racine : en bas latin, torsare (qui a donné le mot «retors») désigne le fait d’empaqueter, de mettre en faisceau ou de nouer en botte. On trousse du foin, par exemple. Mais on trousse aussi une volaille, quand on attache ses membres repliés afin de la faire cuire. On trousse bagage, quand on fait ses valises rapidement. A l’inverse, on détrousse un voyageur quand on le déleste de ses affaires. «Dépouillé» de ses biens, le voilà lui aussi tout nu, finalement, que ces femmes dont les robes ont été soulevées.
Robe vient du germanique raubön, «piller»
Il peut sembler curieux que le vêtement long soit associé à l’idée du vol. Mais, pour les étymologistes (Olivier Schopfer, par exemple) rien de plus logique : «le verbe «dérober» dérive de l’ancien français rober, «voler, dépouiller», lui-même issu du germanique raubön, «piller»». En vieil allemand, «le butin» se dit rauba. En anglais «voler, dévaliser» se dit to rob. Progressivement le mot robe aurait donc fini par désigner ce dont on a délesté une personne. Après avoir été volée, elle n’a plus rien sur elle. Même plus sa robe, devenue «butin» entre les mains des agresseurs.
Robin Hood, Rob Roy… Tous les voleurs sont en robe ?
Le nom de Robin des bois (qui vole les riches pour donner aux pauvres) provient d’ailleurs de cette racine qui associe les mots «robe» et «dérober». Un «robin» est un voleur. Ce n’est pas un hasard : les hommes de loi, les juges ou les avocats sont aussi nommés «robins» car ces «hommes de robe» ont mauvaise réputation (1). En vieux français, la «robinerie» désigne la filouterie de ces bandits que sont les magistrats et le mot «roberie» signifie «vol, tromperie». Il semblerait par ailleurs que ce surnom de Robin ait été anciennement donné aux moutons, par allusion à leur «robe de laine» (2). Par un curieux retournement de sort, le mot «robin» a donc fini par désigner à la fois les canailles qui portent des robes et les victimes qui s’en font dépouiller… Les malheureux moutons, par exemple, qui se font tondre la laine sur le dos : leur robe leur est dérobée.
.
NOTES
(1) Cité par le CNRTL, Anatole France aurait ainsi écrit dans un roman (Lys rouge, 1894) : «Cette effervescence des bourgeois, (....) cette poussée des fiscaux et des robins, qu’on a appelée la Révolution.»
(2) C’est une hypothèse avancée par dans le dictionnaire étymologique de Gilles Ménage (1750) qui mentionne par ailleurs ce fait que les moutons étant considérés comme des bêtes stupides, leur nom désignait les personnes sottes et prétentieuses. C’est dire si le mot «robin» était négatif.
Pourquoi «dérober» et «robe» sont-ils apparentés, de même que les mots «rapine» (le vol) et «rape» (le viol) ? La langue met en rime des termes qui font du vêtement féminin –gage de son intégrité–, l’équivalent d’un butin ou le fruit d’un larçin.
En cuisine, si l’on vous demande de «dérober des patates», cela ne veut pas dire qu’il faut les voler mais qu’il faut les peler, c’est-à-dire leur enlever cette peau joliment nommée «robe des champs» sous laquelle se trouve leur chair nue. On «dérobe» aussi les fèves (lorsqu’on les sort de leur cosse) ou les tomates (en les plongeant dans l’eau bouillante). Une fois «dérobés» – c’est-à-dire, littéralement, «privés de leur robe» –, les fruits et légumes sont nus.
Vol à l’arrachée
Existe-t-il un lien entre l’idée du vol et celle du viol ? Bien qu’ils soient presque homophones, ces deux mots n’ont rien à voir sur le plan étymologique. «Viol» vient du latin vis, «force, violence» et désigne une agression brutale. «Vol» vient du latin volare, «voler dans l’air» et désigne le mouvement de traverser le ciel. C’est à partir d’une expression propre aux fauconniers que, vers le XVIe siècle environ, le terme «voler dans l’air» a pris progressivement le second sens de «voler le bien d’autrui». Ceux qui utilisent des rapaces pour chasser parlent en effet du «vol de la perdrix» pour désigner le fait qu’un faucon fonce sur une perdrix et l’emporte dans ses serres. Il file avec sa proie… tel un voleur à la tire.
Du rapace au ravisseur
Comme par un fait exprès, les mots «rapine», «ravisseur» et «rapace» viennent du même verbe latin (rapio) qui signifie «emporter, saisir, arracher» et qui donne… to rape (violer) en anglais. Presque rien ne sépare, dans l’imaginaire populaire, l’image du «rapt» – c’est-à-dire l’enlèvement brutal – et le fait de «ravir l’honneur» d’une femme, suivant une expression maintenant périmée. Bien que les mots «vol» et «viol» aient des origines distinctes, ils vont si souvent de paire que tout le vocabulaire du plaisir s’en trouve contaminé. On le voit dans ces expressions qui assimilent le baiser – geste intime – à quelque chose que l’on «dérobe» (baiser volé) et le «ravissement» – synonyme d’agression – à un transport de jouissance extrême.
D’un homme volage : «trousse-galant», «trousseur de jupons»
De même, sont inséparables les verbes «détrousser» (prendre par violence ce que quelqu’un porte sur lui) et «trousser» (soulever une jupe pour en venir à ses fins) qui dérivent de la même racine : en bas latin, torsare (qui a donné le mot «retors») désigne le fait d’empaqueter, de mettre en faisceau ou de nouer en botte. On trousse du foin, par exemple. Mais on trousse aussi une volaille, quand on attache ses membres repliés afin de la faire cuire. On trousse bagage, quand on fait ses valises rapidement. A l’inverse, on détrousse un voyageur quand on le déleste de ses affaires. «Dépouillé» de ses biens, le voilà lui aussi tout nu, finalement, que ces femmes dont les robes ont été soulevées.
Robe vient du germanique raubön, «piller»
Il peut sembler curieux que le vêtement long soit associé à l’idée du vol. Mais, pour les étymologistes (Olivier Schopfer, par exemple) rien de plus logique : «le verbe «dérober» dérive de l’ancien français rober, «voler, dépouiller», lui-même issu du germanique raubön, «piller»». En vieil allemand, «le butin» se dit rauba. En anglais «voler, dévaliser» se dit to rob. Progressivement le mot robe aurait donc fini par désigner ce dont on a délesté une personne. Après avoir été volée, elle n’a plus rien sur elle. Même plus sa robe, devenue «butin» entre les mains des agresseurs.
Robin Hood, Rob Roy… Tous les voleurs sont en robe ?
Le nom de Robin des bois (qui vole les riches pour donner aux pauvres) provient d’ailleurs de cette racine qui associe les mots «robe» et «dérober». Un «robin» est un voleur. Ce n’est pas un hasard : les hommes de loi, les juges ou les avocats sont aussi nommés «robins» car ces «hommes de robe» ont mauvaise réputation (1). En vieux français, la «robinerie» désigne la filouterie de ces bandits que sont les magistrats et le mot «roberie» signifie «vol, tromperie». Il semblerait par ailleurs que ce surnom de Robin ait été anciennement donné aux moutons, par allusion à leur «robe de laine» (2). Par un curieux retournement de sort, le mot «robin» a donc fini par désigner à la fois les canailles qui portent des robes et les victimes qui s’en font dépouiller… Les malheureux moutons, par exemple, qui se font tondre la laine sur le dos : leur robe leur est dérobée.
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NOTES
(1) Cité par le CNRTL, Anatole France aurait ainsi écrit dans un roman (Lys rouge, 1894) : «Cette effervescence des bourgeois, (....) cette poussée des fiscaux et des robins, qu’on a appelée la Révolution.»
(2) C’est une hypothèse avancée par dans le dictionnaire étymologique de Gilles Ménage (1750) qui mentionne par ailleurs ce fait que les moutons étant considérés comme des bêtes stupides, leur nom désignait les personnes sottes et prétentieuses. C’est dire si le mot «robin» était négatif.
A l’instar du Roi René, une des adresses emblématiques de l’âge d’or du milieu libertin, les clubs libertins occupent une place bien définie dans le monde de la sexualité libre : un lieu où l’on peut se retrouver, à presque toute heure, pour boire un verre et espérer des rencontres sur place, parfois en échangeant juste un regard… Un lieu également où les débutants peuvent observer les us et coutumes des plus initiés.
Avec la crise du COVID-19 cependant, ces lieux n’ont pas connu de recettes durant de longs mois et la réouverture parait compromise par les règles sanitaires très strictes.
Julie, fondatrice de l’application libertine Le Club App, parle d’un changement économique drastique : « Je pense que pour les clubs ça va être très difficile de se remettre de la crise. Ce sont des lieux où la promiscuité est essentielle, avec toutes les mesures barrières imposéesLire la suite sur Union Cet article Déconfinement : le renouveau des applications libertines est apparu en premier sur Union.
Adepte de jouets flexibles, je me faisais un plaisir de tester la Wand R-evolution 3-en-1 disponible dans la boutique en ligne Senkys ! C’est un sextoy qui permet d’avoir aussi bien une stimulation vaginale que clitoridienne, en fonction de la tête interchangeable qu’on choisit. On souligne la bonne idée Ce jouet ne va pas jusqu’à […]
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Micheline était une conscience, une voix singulière, pas un écho répercutant les idées à la mode. Foncièrement allergique aux faux-fuyants et aux demi-vérités, elle ne reculait ni devant les attaques personnelles, ni devant les injures qui trop souvent tiennent lieu d'arguments.
- Micheline Carrier (1944 - 2019)Camille Lorente, anciennement Queen Camille, revient dans une nouvelle vidéo pour causer éducation sexuelle et déconstruire les clichés sur le sexe avec ses sœurs !
Cet article Camille Lorente (ex-Queen Camille) parle sexualité avec ses sœurs ! est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
Dépucelée « sur le tard » et peu expérimentée, cette Rockie de 29 ans te raconte l'histoire de son éveil sexuel et comment elle a fait tomber les barrières dans sa sexualité en se permettant tout ce dont elle avait envie... y compris les plans à trois et les gang bangs.
Cet article De vierge à gang bangueuse, mon épopée culottée est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
C’est LE sujet du moment. De la présidence de la république au bistrot d’en face (qui a enfin ré-ouvert !!!!), en passant par la rue. Le racisme. Et derrière ce mot, ce n’est pas seulement la haine de l’autre, non, ce serait beaucoup trop simple. Il y a une histoire, un système. Je ne vais…
L’article Racisme et libertinage, nous devons prendre notre part est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Toujours sur la corde raide, tels des adeptes de la slackline, les gens qui font du porno évoluent en équilibre sur le fil du temps (et sans les chaussures avec des doigts de pied). Ils et elles avancent pourtant, fièrement en plus, malgré les coups de vent qui soufflent avec violence des quatre points cardinaux. Sur le point de devenir un navire rafalé, le porno tient la barre, le cap se maintient. Mais jusqu’à quand ?
Royalexi (Lexi Spade) empêche de dormir. C’est son projet, perturber son auditoire avec de gros plans prodigieux et des trucs sales qu’elle glisse dans nos oreilles. Elle déferle partout et procure même des fantasmes en cosplay. Quelle découverte !
Pierre s’accroche à Bertoulle Beaurebec comme un naufragé à sa planche de salut. Les doigts dans la peau pour ne pas couler. Anoushka a filmé, dans les Amants nocturnes, un trio nocturne et vampirique, ajoutez Yumie Volupté à la scène et vous obtenez du porno de qualité.
Pour AltShift, Ivy de Luna et Kali Sudhra font passer un message : aimez votre chatte ! Je n’en possède pas, je ne sais pas quel rapport compliqué on peut avoir avec sa vulve et le reste, mais je crois dans l’expertise de Kali et je suis sûr que son message vous touchera.
Nina Watts passe sa life à se masturber devant sa caméra. Enfin, c’est ce qu’on pourrait croire en matant son porno. Mais ce n’est pas la vie réelle. Alors non, Nina a d’autres passe-temps, comme se masturber devant sa caméra en direct sur Chaturbate. Bref, elle est une parfaite fille d’à côté, fantasme HD pour adepte de solo 2.0.
Pendant le confinement, j’ai été marqué par l’émission de Cyril Lignac, où le garçon préparait des recettes avec les spectateurs et des invités en temps réel. C’était un peu une cam pas coquine. Pendant le déconfinement, l’émission Tous en cuisine avec Princess Haze me marque encore plus. Encore une belle découverte !
Espérons que dimanche prochain, tout ira mieux.
Image de une : Kali Sudhra espiègle dans Love Your Cunt.
Reportée en raison de la crise sanitaire du #covid19, la Marche annuelle des Fiertés LGBT+ de Paris/Île-de-France, initialement prévue le 27 juin prochain se déroulera finalement le 7 novembre.
L’article La Marche des Fiertés LGBT+ de Paris/IDF aura lieu le 7 novembre 2020 est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Faire l’amour à plusieurs est aussi un fantasme qu’ont les femmes* et selon un sondage récent , 94% des femmes interrogées voudraient vraiment vivre ce fantasme et 42% seraient enclines à le faire avec deux hommes ou plus. Le fantasme du trio incluant une femme bisexuelle est plus souvent mis en avant, pourtant le trio […]
Cet article Plan à trois avec deux hommes : l’avis d’une femme est apparu en premier sur Desculottées.
Je suis vivante depuis 32 ans, corporelle depuis 33 ans, sexuelle depuis toujours. Je suis en couple depuis 15 ans, non exclusive depuis 2 ans, libertine depuis quelques jours, depuis que j’en connais les principes. Je les respecte, je les adore, je les chéris, de par la fenêtre où je les perçois. J’ai rencontré un…
L’article Témoignage : Ma première expérience libertine est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
J’ai enfin pu me faire un avis sur un sextoy de la marque Idée du Désir, dont j’avais si souvent entendu parler. Cet artisan ébéniste depuis 20 ans, crée des sextoys très élégants en bois depuis 2014, prouvant que raffinement et plaisir vont de pair. Je vais partager mon retour d’expérience sur l’Orchidée N°5, un […]
Cet article Test du sextoy Orchidée N°5 : luxe, orgasme et volupté est apparu en premier sur Desculottées.
Une proposition de loi propose de renforcer l'interdiction des sites porno aux mineurs. Et si c'était une fausse bonne idée ?
Cet article Les dangers de cette mesure « protégeant » les mineurs du porno est apparu en premier sur madmoiZelle.com.
À la suite de la prise de parole de performeur·euse·s noires pour protester contre le racisme dans le milieu porno aux États-Unis, les mêmes voix (et d’autres) se sont élevées pour dénoncer des abus sexuels et des viols. Si auparavant quelques performeuses osaient des accusations publiques, elles étaient éparses. Avec le mouvement démarré le 5 juin, c’est un faisceau très fourni de témoignages qui a émaillé les timelines de Twitter. La parole s’est libérée et nous vous rendons compte de ces déclarations, qui ont déjà débouché sur des actions pour certaines.
Nouvelle accusation de viol chez Gamma FilmsLe 5 juin dernier, Aria Lee, qui a débuté comme performeuse en 2018, poste une vidéo où elle accuse Craven Moorehead de viol à deux reprises, les faits remontent aux mois d’octobre et décembre dernier. AVN publie le lendemain un article présentant son témoignage en détails. Gabi Paltrova raconte à son tour la tentative de Moorehead de la violer en 2016 – elle arrive heureusement à échapper à son agresseur.
Moorehead travaille comme réalisateur pour la société Gamma Films, qui détient Adult Time, Girlsway, Pure Taboo, etc. C’est un proche de Bree Mills, la Chief Creative Officer et la caution éthique de Gamma, qui n’a toujours pas réagi personnellement. En juin 2019, Lily Adams avait dénoncé des abus sexuels du réalisateur Stills By Alan qui travaillait pour Girlsway. S’il continue de travailler pour d’autres sites (dont un détenu par Jules Jordan), il avait été remercié par Gamma Films, qui ne semble pas réussir à imposer son code de conduite, mentionné dans leur réponse, à ses employés (ou affiliés).
En effet, la seule réaction au témoignage de Lee fut un communiqué de Gamma Films, publié tel quel par Xbiz et par AVN (introuvable maintenant sur le site d’AVN mais repris dans l’article sur Aria Lee). La réponse stipule que, après une enquête indépendante, les accusations ne peuvent être vérifiées et que les personnes victimes de ce « type de faute » doivent en avertir les autorités. La publication immédiate de cette réaction, sans mise en contexte, a fait réagir plusieurs membres du milieu qui ont questionné la déontologie journalistique de ces médias.
Hey @AVNMediaNetwork @Xbiz: You earn money off of the backs of porn performers. Running a letter of non-apology from somebody accused of assaulting a porn performer without any questions or commentary is telling porn performers you don’t care about them. I’m Fucking disgusted.
— Lee Roy Myers (@leeroymyers) June 7, 2020
Hey @AVNMediaNetwork @Xbiz, vous faites de l’argent sur le dos des performer·euse·s. Publier une lettre de non-excuses émanant de quelqu’un accusé d’avoir agressé une performeuse sans remise en question ou commenaire, c’est dire que vous vous en foutez, des performeuses. Je suis dégoûtée.
@leeroymyers
I guess AVN AND XBIZ protect abusive behavior. pic.twitter.com/ociCXGsOi1
— Tom ‘Knuck if you Buck’ Nook (@GiaPaige) June 7, 2020
J’imagine que AVN et XBIZ couvrent des comportements d’agresseurs. *fait semblant d’être choquée*
@GiaPaige
Edit du 11/06 : Karl Bernard, président du groupe Gamma Films a déclaré à Xbiz : « nous ne travaillerons plus avec Black Wings Media et son réalisateur Craven Moorehead lorsque nous reprendrons finalement la production » [ arrêtée suite à la crise sanitaire du Covid-19].
Dénonciations de pression chez les agentsMaya Kendrick, performeuse depuis 2016, dénonce l’agent Dave Rock de Motley Models pour avoir eu des relations sexuelles avec elle par deux fois l’année de ses débuts. Un agent est supposé travailler avec les performeur·euse·s pour leur trouver des tournages, s’occuper de leur sécurité, bien-être et organiser les séjours dans la Porn Valley. Pour cela, il existe des « model houses » où les performeuses habitant dans d’autres États restent le temps de leur session de tournages. Il existe donc une certaine relation de dépendance et de pouvoir, qui pourrait empêcher un consentement franc et éclairé. Selon Kendrick, ce comportement semblerait habituel chez cette personne. Vous pourrez lire les commentaires sous le tweet pour trouver d’autres performeuses témoignant du comportement de cet agent.
Dans la foulée, AVN et Xbiz, encore une fois, publient un communiqué de l’agence, sans mise en contexte. Les performeuses sont révoltées par ce qui ressemblerait à un soutien, alors que la parole des victimes n’est pas rapportée.
You’re posting a press release defending @thedaverock but haven’t reached out me. Disgustingly giving a serial abuser an even bigger platform https://t.co/RFB3PBVlAI
— Maya Kendrick (@mayakendrickx) June 7, 2020
Vous partagez un communiqué défendant @thedaverock mais n’avez pas cherché à me contacter. C’est dégueulasse d’amplifier encore plus la parole d’un agresseur en série.
@mayakendrickx
Fuck EVERYTHING about this. THIS is why it took some of us years to say anything. AVN is making themselves look complicit. Fuck fuck fuck this. https://t.co/njRws6APqh
— Allie Eve Knox (@allieeveknox) June 7, 2020
Allez vous faire voir pour TOUT ça. VOILÀ pourquoi certaines d’entre vous ont mis plusieurs années à parler. AVN se rend complice. Quelle merde.
@allieeveknox
Les agents sont la cible de plusieurs témoignages relatant relations sexuelles, harcèlement moral et pression. Rappelons-nous, en octobre 2018, Bunny Colby avait poursuivi l’agence Direct Models pour avoir été « contrainte de travailler dans des conditions dangereuses […], de voir ses revenus indûment retenus par l’agence, et d’être indûment facturée par l’agence […]. »
Plus récemment, Demi Sutra évoque un tournage pour Deeper dans de très mauvaises conditions. La pièce n’était pas chauffée et un tapis sentait la pisse de chat. De plus, elle rajoute que la réalisatrice (Kayden Kross) pensait que « c’était ok de faire poser 4 femmes noires tenant une banane ». Demi était accompagnée d’Ana Foxxx, Nia Nacci et ScarLit Scandal.
Edit du 11/06 : Kayden Kross a réagi dans un article du magazine Rolling Stone. Voici la traduction de sa réponse : « Je ne reconnaissais pas les bananes comme spécialement problématiques sur le moment [le tournage a eu lieu début 2020], bien que je comprenne maintenant pourquoi ça pourrait être sensible et je regrette cette décision.«
One of their directors for their sister site @deeper thought it was okay to HAND FOUR BLACK WOMEN BANANAS to pose with, before we fuck here husband in a cat piss filled l room with ZERO HEAT shivering our asses off. THEY DIDNT EVEN TRY TO CORRECT THIS AND WHEN I
— BLM (@DemiSutra) June 4, 2020
Je les affiche comme je les affiche depuis que j’ai appris leur existence il y a 5 ans (avant de commencer ma carrière dans le porn) parce qu’ILS SONT OUVERTEMENT RACISTES ET ESSAIENT DE RENDRE LEUR MERDE GRAND PUBLIC. D’ailleurs, ils n’ont toujours pas essayé de me contacter, même après qu’une des réalisatrices de leur site Deeper a cru que c’était normal de faire poser QUATRE FEMMES NOIRES AVEC DES BANANES, avant de baiser son mari en grelottant dans une pièce pleine de pisse de chat et sans chauffage. ILS N’ONT MÊME PAS ESSAYÉ DE RECTIFIER LE TIR
@DemiSutra
Sutra rajoute que son agent Mark Spiegler, considéré comme le plus influent du milieu, l’a menacée de ne plus la faire travailler si elle parlait de ce tournage (lire le thread de Sutra). Cela fait écho au tweet d’Ana Foxxx (qui a le même agent) où elle écrivait qu’on la menaçait suite à son sentiment d’être maltraitée sur un plateau.
Sooooo We get threatened with consequences if we feel mistreated on set? last time I checked I’m a grown ass woman and I expect others to act accordingly. One more “threat” I’m spilling the beans tea and soup.
— Ana Fuckin Foxxx (@AnaFoxxx) January 12, 2020
Attaques contre les performeurs transgressant le consentementAloooors on est menacées de conséquences quand on est maltraitées sur un tournage ? La dernière fois que j’ai vérifié, j’étais une femme adule et responsable et j’attends à ce que les autres se comportent en conséquence. Encore une « menace » et je balance tout.
@AnaFoxxx
Manuel Ferrara présent sur le tournage de Deeper précédemment mentionné, est à nouveau accusé pour maltraitance sur un plateau par Jenny Blighe en août 2018. Elle affirme que le performeur n’a pas respecté les limites qu’elle avait établies et elle a subi un grand traumatisme sur cette scène. C’était une de ses premières, car il s’agissait de suivre Blighe et Ginger Banks, vedettes de la cam, dans leurs débuts dans le porno mainstream. John Stagliano est aussi accusé d’avoir franchi les limites consenties par ces nouvelles performeuses.
All involved with my scenes that violated my consent were:@johnastagliano – molested both of us in our GG scene@manuelferrara – abuser in 3some scene (see more of my page for details)@Jonnidarkko2 – director who told me to stop calling cut@EvilAngelChris – filmed the movie https://t.co/vWqDujW6A8
— Jenny Blighe (@JennyBlighe) June 8, 2020
Jenny, tu mérites que justice soit faite pour ce qui t’es arrivé, et ça arrivera, mais maintenant le principal est de révéler plus de noms d’agents, performers et entreprises pour qu’ils soient connus pour exploiter leur performeuses et en tant que violeurs
@soryalos
Tous ceux impliqués dans mes scènes qui ont bafoué mon consentement sont : @johnastagliano – nous a agressées sexuellement toutes les deux dans notre scène GG ; @manuelferrara – agresseur dans une scène à trois (voir ma page pour les détails) ; @jonnidarkko2 – réalisateur qui m’a demandé d’arrêter de demander à couper ; @EvilAngelChris – a filmé
@JennyBlighe
Suite à ce rappel d’actes abusifs, Aiden Starr, réalisatrice ayant travaillé avec Blighe et Banks sur le DVD Camgirls: The Movie, a décidé de quitter Evil Angel, la compagnie ayant produit ces scènes. Elle se dit « complice et s’excuse ». Un geste fort dans le contexte actuel. Ferrara n’a pas réagi et a continué de travailler depuis les faits. Starr démissionne aussi de son poste de « production manager » chez Kink.com.
Dana DeArmond, vétérane du porno, énonce des abus subis à l’Armory, lieu de tournage des studios Kink, pourtant jusque-là réputé irréprochable sur le respect du consentement. DeArmond évoque un tournage où, prise dans des cordes de bondage, elle n’a pas pu réagir quand le patron de Kink entra sur le plateau et inséra ses doigts en elle sans consentement. Personne sur le plateau n’aurait émis la moindre protestation.
Autre témoignage, Maya Bijou accuse le performeur Chris Strokes de l’avoir sodomisée sans consentement, puis d’avoir mis en ligne cette scène. D’autres performeuses, comme Hime Marie, Bobbi Dylan ou Dolly Leigh, lui répondent que des histoires similaires circulent sur Strokes.
Déferlement de charges contre Ryan MadisonLe plus grand nombre de témoignages vont à l’encontre de Ryan Madison. Il détient avec sa femme, Kelly Madison, les studios Porn Fidelity et Teen Fidelity pour lesquels il réalise et tourne comme performeur. Xbiz a fait état des accusations dans un article. La première à témoigner publiquement Annabel Redd, performeuse depuis 2019, avertit dans un tweet qu’il ne faut pas regarder sa scène sur Porn Fidelity, car Madison a enfreint son consentement en éjaculant en elle et lui faisant pratiquer la gorge profonde.
D’autres performeuses, souvent débutantes dans le milieu à l’époque, corroborent le comportement abusif de Madison. Skylar Vox partage son expérience. Là aussi, le creampie n’est pas prévu au préalable. Elle a dû négocier en plein tournage et explique qu’il lui était difficile de quitter les lieux, car la maison est « au milieu de nulle part ». Le tournage fini, Kelly Madison lui propose de revenir tourner si jamais elle tombait enceinte de son compagnon et de faire comme si Ryan était le père.
Les témoignages s’accumulent et dépeignent Madison comme un prédateur opérant toujours de la même façon. Zoe Bloom affirme qu’aucune pratique n’a été consentie ou discutée avant la scène. Pareil pour Kinsley Karter. Rosalyn Sphinx, représentée par Motley Models, dit ne pas avoir été avertie du caractère hardcore de la scène pour sa première fois avec un performeur. Monica Sage a été blessée par Madison lors d’une sodomie et il a continué la scène encore plus fort.
L’alcool semble être le mode opératoire de Madison pour repousser les limites des performeuses et rendre ces abus possibles. Janice Griffith dit ne pas avoir été violée, mais parle de cette consommation d’alcool problématique sur un lieu de travail. Madison a fait boire de l’alcool à Rosalyn Sphinx avant de tourner, alors qu’elle n’avait pas 21 ans (l’âge légal pour boire aux États-Unis). Elena Koshka ajoute la consommation de cannabis et parle de son attitude agressive. Sydney Cole parle également d’alcool, elle signale aussi des étranglements virulents. Elle n’est pas la seule, Lulu Chu a frôlé l’évanouissement. Kenzie Madison, elle, s’est évanouie. Penelope Reed dit avoir perdu connaissance plusieurs fois et affirme qu’il lui a ouvert la lèvre. Lexi Lore dit qu’il « m’a baisé sans consentement après notre scène pendant j’attendais mon Uber ». Melody Marks dit qu’il l’a forcée à boire, puis que, malgré un coup de soleil préexistant, elle a dû travailler à l’extérieur pendant trois heures sans protection solaire.
D’autres témoignages racontent le comportement intolérable de Ryan Madison, comme Jane Wilde sur Instagram. Nikki Hearts avait dénoncé le prédateur il y a 7 ans. Cela dure donc depuis des années. Les performeuses accusent les agences de continuer à envoyer des jeunes femmes tourner pour Madison, connaissant son attitude et ses abus. Lena Paul en fait partie. Kloe Kapri et Janice Griffith aussi.
I’m so sorry, I absolutely believe you. That man is the devil. I know at least 2 other women this has happened to, there’s infamous videos on eFukt. EVERY SINGLE AGENT KNOWS HE DOES THIS and they still send girls 3 hours south of LA by themselves to him, it’s reprehensible.
— Lena Paul (@lenaisapeach) June 5, 2020
Ne regardez pas ma scène chez porn fidelity. Ce mec a franchi plusieurs de mes limites. Il n’était pas censé me creampie. Il m’a maintenue de force en le faisant. Au déjà, je pensais que ça faisait partie de la scène. Et je me suis rendu compte qu’il n’arrêtai pas. Il n’étai pas censé me faire faire de gorge profonde.
@annabelredd
Je suis absolument désolée, je te crois à 100%. Ce mec est un monsre. Je connais au moins deux autres femmes à qui c’est arrivé, il y a des vidéos sur eFukt. TOUS LES AGENTS SAVEN QU’IL FAIT ÇA et ils continuent à lui envoyer des filles seules à 3 heures de Los Angeles, c’est répréhensible.
@lenaisapeach
Fuck it. RYAN MADISON IS A RAPIST. AGENTS ARE COMPLICIT. https://t.co/epfcupwBw4
— Khloe Kapri (@slutsaucekhloe) June 5, 2020
Il y a un réalisateur/performer en particulier qui fait des creampies les nouvelles performeuses sans leur consentement (v*ol) et j’aimerais bien savoir pourquoi les agences continuent à lui envoyer des filles à filmer sans leur donner cette information. POURQUOI VOUS PERMETTEZ LES ABUS
Oh et merde. RYAN MADISON EST UN VIOLEUR. LES AGENTS SONT COMPLICES.
@slutsaucekhloe
also, did every single one of our agents send us to ryan fucking madisons house KNOWING he would give us alcohol and KNOWING he was a rapist? because models from every agency have spoken out.
— janice (@rejaniced) June 7, 2020
Est-ce que tous nos agents nous ont envoyées chez cette enflure de Ryan Madison en SACHANT PERTINEMMENT qu’il nous ferait boire et en sachan que c’était un violeur ? Je demande parce que des models de chaque agence ont parlé.
@rejaniced
En réaction au grand nombre de témoignages contre Ryan Madison, Ginger Banks a lancé une pétition pour que MindGeek retire les chaînes Porn Fidelity, Teen Fidelity et Kelly Madison de ses tubes. Avec plus de 3500 signatures, la requête a trouvé une réponse positive. Il n’y a plus de vidéos officielles des studios précités sur l’ensemble des tubes de la société, il reste cependant quelques vidéos téléchargées illégalement et les scènes de Ryan Madison pour d’autres productions.
Dans l’article de Xbiz, un représentant de la société Kelly Madison répond qu’elle prend au sérieux les accusations d’abus contre des performeuses, mais qualifie celle d’Annabel Redd de fausse. Pour le reste, il y a un « processus d’enquête ».
Problème systémique d’agressions dans le porno américainToutes ces déclarations publiques ne sont pas faciles à faire pour les personnes concernées. Il s’agit de viols, de violences sexuelles traumatisantes. Kristen Scott exprime la réalité de beaucoup de performeuses et de femmes en général. Elle ne cite pas de noms, mais affirme avoir « été violée par un réalisateur » et avoir été poussée au-delà de ses limites consenties de multiples fois. Paige Owens fait de même, elle parle d’une agression hors d’un plateau de tournage et de la difficulté de revenir travailler, surtout quand les performeurs et réalisateurs ne respectent pas son consentement. Kasey Warner explique dans un thread comment faire respecter ses limites finit par porter préjudice aux performeuses. Elles sont réputées « diva », « difficiles » ou « folles » et perdent ainsi des contrats.
So many people are coming out with their stories… I don’t know where to start with mine… I’ve been raped by a director, I’ve been emotionally/mentally abused by an ex who’s abuse has escalated with others, I’ve had my boundaries crossed SO MANY TIMES by male talent…
— Kristen Scott (@krisscottx) June 6, 2020
Tellement de gens racontent publiquement leurs histoires… Je ne sais pas par où commencer avec la mienne… J’ai été violée par un réalisateur, j’ai été abusée émotionnellement/psychologiquement par un ex qui a ensuite fait pire à d’autres, j’ai vu mes limites dépassées TELLEMENT DE FOIS par des performeurs…
@krisscottx
Lance Hart résume la situation : « Certaines personnes ont de l’assurance et peuvent facilement dire non. D’autres personnes ont des difficultés avec ça et valent tout autant. C’est le travail de tous de faire attention à ça. » Il faut le comprendre, c’est toujours la faute des agresseurs, jamais celle des victimes. Et laisser faire revient à être complice.
Après les revendications des performeurs noirs quant à l’arrêt des pratiques racistes, le milieu de porno professionnel américain, tout du moins celles et ceux qui jouent devant la caméra, continue de vouloir changer les choses grâce aux témoignages publics de performeuses. En effet, le nombre d’accusations de viol, d’abus sexuels montre que cette « industry » connaît un problème systémique. Les auteurs de ces violences sont rarement inquiétés et continuent toujours de travailler et même d’être nommé et de recevoir des prix lors des cérémonies annuelles du porno. Cela n’empêche pas les agents de continuer à envoyer les jeunes recrues sur des tournages possiblement dangereux.
Les bruits de couloir existent, et ce pas seulement dans le porno américain mais aussi en Europe et dans les sociétés dites « éthiques ». Il faudra un changement de système de fond pour que les prédateurs soient vraiment inquiétés. Le public et la presse auront aussi un rôle à jouer dans cette révolution à venir.
La page Instagram TesPasSolo se présente comme un lieu safe pour permettre aux personnes LGBTQIAP+ de s’exprimer et lire les témoignages d’autres personnes sur leur vie. “Libère ta voix / Montre la voie” est la devise de cette page, qui souhaite soutenir, empower et offrir un espace bienveillant à la communauté LGBT+ sur Instagram et […]
Cet article Un compte Instagram dit #TesPasSolo aux LGBTQIAP+ est apparu en premier sur Desculottées.
Presque deux mois et demi après le déconfinement, l’heure est venue de faire le bilan de cette période tristement historique. Une période difficile à vivre pour beaucoup de personnes. Certain(e)s ont même bravé le confinement afin d’assouvir des besoins purement sexuels. De l’exhibitionniste au couple qui ne pouvait plus se retenir. Les coquins d’une région se sont particulièrement démarqués durant le confinement, faisons le point.
L’amour à la plageCela paraît être une blague et c’est pourtant bien arrivé. Le jeudi 7 mai, à quatre jours du déconfinement, un homme et une femme ont été surpris en plein acte sexuel. Il fallait peut-être que ça sorte. Qu’ils évacuent à leur manière peut-être la pression des restrictions de déplacements et d’activités imposées par le confinement pour éviter la propagation du coronavirus. Les habitants de La Grande-Motte qui sont passés devant cette scène ont aussitôt prévenu la police.
Lorsque ces derniers étaient arrivés, les amoureux en étaient encore aux préliminaires. « Nous leur avons dressé une contravention de 135 euros à chacun pour accès sur un lieu interdit par arrêté préfectoral. » affirme le responsable de la police municipale de la Grande Motte à France 3 Occitanie. Soit 270 euros au total pour les deux amants. Ils n’ont pas retenu le délit d’exbitionnisme, le couple étant « plus gêné...Lire la suite sur Union Cet article Ces coquins qui ont bravé le confinement est apparu en premier sur Union.
A l’époque baroque, certains peintres inaugurent les tableaux d’émotions fortes. Le Caravage par exemple représente un garçon mordu par un lézard dont les traits sont déformés par un cri guttural. On retrouve curieusement le même genre de visage dans les films gore ou porno. Pourquoi ?
Dans l’Europe de la Réforme qui voit se mettre en place un idéal d’épargne et d’économie, les artistes de la Contre-Réforme répliquent avec des tableaux outranciers qui constituent l’envers du modèle protestant. C’est à la même époque que se multiplient les statues en pâmoison, aux paupières révulsées, de saintes mystiques et les visages obscènes de Méduse. Ces représentation frappantes et perturbantes seraient-elles les ancêtres des films de tripe ou de sexe ?
Quel est le point commun entre le gore et le porno ?
Dans un très stimulant ouvrage intitulé Le corps souillé, le chercheur québécois Éric Falardeau s’intéresse au lien qui unit ces deux genres cinématographiques : l’exhibition spectaculaire des émotions (psychiques) et de leur pendant corporel (les fluides). Les mises en scène excessives du porno et du gore sont transgressives, dit-il, parce qu’elles montrent des passions (à une époque qui les condamne) et des convulsions de chair, jugées de nos jours parfaitement suspectes. Dans notre société – dominée par les valeurs du contrôle de soi–, les «transports» et les effervescences sont devenus des pathologies. Celui ou celle qui perd la maîtrise de ses sens ferait bien de consulter. Trop d’envies ? Addiction ! Trop de pulsions ? Danger.
Attention, pulsions !
Pour Éric Falardeau, le porno et le gore ne pouvaient apparaître qu’en réaction au puritanisme, comme les reflets inversés d’un monde qui a le mépris du corps, des affects, et de tout ce qui nous rappelle à notre condition mortelle. Bien qu’elles constituent l’exact envers de ce monde pasteurisé, les images gore et porno expriment donc en creux cette répulsion vis à vis de la chair dont elles célèbrent pourtant les noces… sanglantes ou spermatiques. Dans un chapitre consacré aux gros plans, le chercheur note l’insistance avec laquelle la caméra nous impose des visions d’habitude réservées aux chirurgiens ou aux gynécologues. Ces images pulvérisent «l’ordinaire quotidien» dit-il, en citant Marc Bruimaud (auteur d’un essai sur Gérard Damiano) : «notre fascination résulte de cette aporie : plus la caméra, négligeant tout effort narratif, s’obstine à exhiber la matérialité brutale des peaux et des chairs, […] plus elle nous entraîne vers l’abstraction». Pour nous, qui vivons dans un monde expurgé des réalités concrètes de la mort ou de la maladie, les images gore et porno ont quelque chose d’irréel.
Plein la vue : action, réaction
Les explosions d’hémoglobine et de sécrétions génitales, qui portent à leur paroxysme les séquences de violence ou de sexe, participent pleinement de cette stratégie de sidération visuelle : il s’agit de nous reconnecter de force à cette enveloppe qui expulse des sucs sous nos yeux. «Il s’agit de permettre l’identitification», résume Éric Falardeau, en faisant du corps un «théâtre d’événements». Ce à quoi le spectateur assiste c’est non plus une histoire dont il lui faut chercher le sens, mais une action pure commise sur un corps qui réagit à cette action, suivant un enchaînement inévitable, par des prurits et des émissions de jets organiques divers. Bien qu’il n’exclut pas, bien sûr, une part d’aléatoire (le geyser sera-t-il saccadé ou brumisé ?), ce côté mécanique, programmé, des scènes d’orgasme ou d’agonie a sur nous un effet quasi automatique : nous voilà, physiquement, par contamination, saisi-es d’effroi ou d’excitation à la vue de ces corps humides. Le gros plan sur la chair ouvert active en nous des palpitations. Nous donnons une «réponse» aux stimuli.
La “frénésie du visible”
Pour doper ces réponses, les réalisateurs de porno et de gore disposent d’ailleurs d’une arme massive : le montage en alternance des gros plans sur l’anatomie suppliciée et sur le visage de la «victime». «Le gore et la pornographie accordent autant d’importance à l’action, soit le meurtre ou le sexe, qu’à la réaction, soit le déplaisir ou le plaisir. […] Par exemple, on enchaînera des plans de pénétration vaginale avec des plans sur le visage de l’actrice. […] Le but, à l’intérieur du gore comme de la pornographie, réside dans ce que Linda Williams a défini sous le nom de “frénésie du visible”, soit un court instant où il est possible de capter, d’enregistrer l’inconnu, la “vérité”, la révélation du plaisir (de la peur ou de la douleur). Moment ultime de bris dans la narration puisque le visage se fige dans une stase extatique ou horrifique, censée révéler un état.» Dans le gore comme dans le porno, l’expression du visage revêt une telle importance qu’elle est parfois figée par un ralenti extrême ou par un effet «snapshot», photo instantanée, qui fixe à son acmé le moment de la révélation suprême.
L’«effet-Méduse»
Philippe Dubois, historien de l’art, nomme ce figement expressif l’«effet-Méduse». C’est le moment où le visage, transformé en masque, rend tangiblement visible, donc «objectif» ce qui relève par essence du subjectif : le monde intérieur, invisible, des émotions se manifeste par ses effets sur le corps. «Traits tendus, sourcils relevés, bouche ouverte…». C’est aussi le moment, dit Dubois où «le figement expressif tend à installer la mort sur les visages». Le visage qui jouit et celui qui expire ne semblent d’ailleurs parfois plus faire qu’un. A l’écran, les émotions ambiguës qui les traversent laissent comme une empreinte qui –si elle se constitue au bon moment (ce que Dubois appelle le kairos)– touche à l’éternité.
Cauchemar et kairos
Dans le gore, «ce moment est particulièrement important», rappelle Éric Falardeau, puisqu’il introduit ou suit l’apparition d’un tueur armé (ou du hardeur dégainé). Comme dans un cauchemar, il y a, d’un côté, la face d’une femme qui bouge au ralenti et, de l’autre, un homme qui la pénètre à coups redoublés. Alors que le couteau ou le pénis entrent par saccades, dans un mouvement de répétition spasmodique et frénétique, le visage de la victime semble au contraire se figer dans sa souffrance ou jouissance, jusqu’à devenir une image arrêtée. D’où la question : le porno et le gore sont-ils des films qui nous permettent, symboliquement, de punir notre corps ? Ou, au contraire, de se le réapproprier, au fil de visionnages «participatifs» ponctués par les mêmes scènes obsessionnelles ?
.
A LIRE : Le corps souillé : gore, pornographie et fluides corporel, d'Éric Falardeau, éditions L’Instant même, 2020.
Gérard Damiano : les peaux, la chair, les nuits, de Marc Bruimaud, éd. Flament, 2018.
« Glacé d’effroi. Les figures de la Peur ou les passions de l’expression à la représentation », de Philippe Dubois, Traverses, n°25, 1982, p. 137-147.
POUR EN SAVOIR PLUS : «Esthétique du sperme» ; «Le selfie, c’est porno ?» ; «Existe-t-il encore des tabous dans la pornographie ?» ; «Quels tabous le porno transgresse-t-il ?» ; “Evil Dead, le film préféré de Fellini ?“ ; «Les archives somatiques et le cul».
A l’époque baroque, certains peintres inaugurent les tableaux d’émotions fortes. Le Caravage par exemple représente un garçon mordu par un lézard dont les traits sont déformés par un cri guttural. On retrouve curieusement le même genre de visage dans les films gore ou porno. Pourquoi ?
Dans l’Europe de la Réforme qui voit se mettre en place un idéal d’épargne et d’économie, les artistes de la Contre-Réforme répliquent avec des tableaux outranciers qui constituent l’envers du modèle protestant. C’est à la même époque que se multiplient les statues en pâmoison, aux paupières révulsées, de saintes mystiques et les visages obscènes de Méduse. Ces représentation frappantes et perturbantes seraient-elles les ancêtres des films de tripe ou de sexe ?
Quel est le point commun entre le gore et le porno ?
Dans un très stimulant ouvrage intitulé Le corps souillé, le chercheur québécois Éric Falardeau s’intéresse au lien qui unit ces deux genres cinématographiques : l’exhibition spectaculaire des émotions (psychiques) et de leur pendant corporel (les fluides). Les mises en scène excessives du porno et du gore sont transgressives, dit-il, parce qu’elles montrent des passions (à une époque qui les condamne) et des convulsions de chair, jugées de nos jours parfaitement suspectes. Dans notre société – dominée par les valeurs du contrôle de soi–, les «transports» et les effervescences sont devenus des pathologies. Celui ou celle qui perd la maîtrise de ses sens ferait bien de consulter. Trop d’envies ? Addiction ! Trop de pulsions ? Danger.
Attention, pulsions !
Pour Éric Falardeau, le porno et le gore ne pouvaient apparaître qu’en réaction au puritanisme, comme les reflets inversés d’un monde qui a le mépris du corps, des affects, et de tout ce qui nous rappelle à notre condition mortelle. Bien qu’elles constituent l’exact envers de ce monde pasteurisé, les images gore et porno expriment donc en creux cette répulsion vis à vis de la chair dont elles célèbrent pourtant les noces… sanglantes ou spermatiques. Dans un chapitre consacré aux gros plans, le chercheur note l’insistance avec laquelle la caméra nous impose des visions d’habitude réservées aux chirurgiens ou aux gynécologues. Ces images pulvérisent «l’ordinaire quotidien» dit-il, en citant Marc Bruimaud (auteur d’un essai sur Gérard Damiano) : «notre fascination résulte de cette aporie : plus la caméra, négligeant tout effort narratif, s’obstine à exhiber la matérialité brutale des peaux et des chairs, […] plus elle nous entraîne vers l’abstraction». Pour nous, qui vivons dans un monde expurgé des réalités concrètes de la mort ou de la maladie, les images gore et porno ont quelque chose d’irréel.
Plein la vue : action, réaction
Les explosions d’hémoglobine et de sécrétions génitales, qui portent à leur paroxysme les séquences de violence ou de sexe, participent pleinement de cette stratégie de sidération visuelle : il s’agit de nous reconnecter de force à cette enveloppe qui expulse des sucs sous nos yeux. «Il s’agit de permettre l’identitification», résume Éric Falardeau, en faisant du corps un «théâtre d’événements». Ce à quoi le spectateur assiste c’est non plus une histoire dont il lui faut chercher le sens, mais une action pure commise sur un corps qui réagit à cette action, suivant un enchaînement inévitable, par des prurits et des émissions de jets organiques divers. Bien qu’il n’exclut pas, bien sûr, une part d’aléatoire (le geyser sera-t-il saccadé ou brumisé ?), ce côté mécanique, programmé, des scènes d’orgasme ou d’agonie a sur nous un effet quasi automatique : nous voilà, physiquement, par contamination, saisi-es d’effroi ou d’excitation à la vue de ces corps humides. Le gros plan sur la chair ouvert active en nous des palpitations. Nous donnons une «réponse» aux stimuli.
La “frénésie du visible”
Pour doper ces réponses, les réalisateurs de porno et de gore disposent d’ailleurs d’une arme massive : le montage en alternance des gros plans sur l’anatomie suppliciée et sur le visage de la «victime». «Le gore et la pornographie accordent autant d’importance à l’action, soit le meurtre ou le sexe, qu’à la réaction, soit le déplaisir ou le plaisir. […] Par exemple, on enchaînera des plans de pénétration vaginale avec des plans sur le visage de l’actrice. […] Le but, à l’intérieur du gore comme de la pornographie, réside dans ce que Linda Williams a défini sous le nom de “frénésie du visible”, soit un court instant où il est possible de capter, d’enregistrer l’inconnu, la “vérité”, la révélation du plaisir (de la peur ou de la douleur). Moment ultime de bris dans la narration puisque le visage se fige dans une stase extatique ou horrifique, censée révéler un état.» Dans le gore comme dans le porno, l’expression du visage revêt une telle importance qu’elle est parfois figée par un ralenti extrême ou par un effet «snapshot», photo instantanée, qui fixe à son acmé le moment de la révélation suprême.
L’«effet-Méduse»
Philippe Dubois, historien de l’art, nomme ce figement expressif l’«effet-Méduse». C’est le moment où le visage, transformé en masque, rend tangiblement visible, donc «objectif» ce qui relève par essence du subjectif : le monde intérieur, invisible, des émotions se manifeste par ses effets sur le corps. «Traits tendus, sourcils relevés, bouche ouverte…». C’est aussi le moment, dit Dubois où «le figement expressif tend à installer la mort sur les visages». Le visage qui jouit et celui qui expire ne semblent d’ailleurs parfois plus faire qu’un. A l’écran, les émotions ambiguës qui les traversent laissent comme une empreinte qui –si elle se constitue au bon moment (ce que Dubois appelle le kairos)– touche à l’éternité.
Cauchemar et kairos
Dans le gore, «ce moment est particulièrement important», rappelle Éric Falardeau, puisqu’il introduit ou suit l’apparition d’un tueur armé (ou du hardeur dégainé). Comme dans un cauchemar, il y a, d’un côté, la face d’une femme qui bouge au ralenti et, de l’autre, un homme qui la pénètre à coups redoublés. Alors que le couteau ou le pénis entrent par saccades, dans un mouvement de répétition spasmodique et frénétique, le visage de la victime semble au contraire se figer dans sa souffrance ou jouissance, jusqu’à devenir une image arrêtée. D’où la question : le porno et le gore sont-ils des films qui nous permettent, symboliquement, de punir notre corps ? Ou, au contraire, de se le réapproprier, au fil de visionnages «participatifs» ponctués par les mêmes scènes obsessionnelles ?
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A LIRE : Le corps souillé : gore, pornographie et fluides corporel, d'Éric Falardeau, éditions L’Instant même, 2020.
Gérard Damiano : les peaux, la chair, les nuits, de Marc Bruimaud, éd. Flament, 2018.
« Glacé d’effroi. Les figures de la Peur ou les passions de l’expression à la représentation », de Philippe Dubois, Traverses, n°25, 1982, p. 137-147.
POUR EN SAVOIR PLUS : «Esthétique du sperme» ; «Le selfie, c’est porno ?» ; «Existe-t-il encore des tabous dans la pornographie ?» ; «Quels tabous le porno transgresse-t-il ?» ; “Evil Dead, le film préféré de Fellini ?“ ; «Les archives somatiques et le cul».
Besoin d’évasion après ce long confinement et de reprendre une vie coquine active ? On vous comprend !
Benjamin Warlop, à la communication de la plateforme Wyylde, voyait un « avant » et un « après » confinement pour les libertins. Et c’est le cas également pour toutes les industries du secteur qui vont devoir trouver une nouvelle façon d’accueillir leur public.
Les touristes affluaient de tous les pays européens chaque été pour venir pratiquer le libertinage ou le naturisme dans le village du Cap d’Adge. Un lieu de mixité, de proximité aussi, où la coutume voulait que l’on partage allègrement ses fluides sur « la Baie des Cochons » ou que l’on échange des caresses dans les clubs.
Mais cette année, nouvelle règle : les frontières sont plus difficiles d’accès ! Et les Français sont vivement invités à redécouvrir leur pays durant l’été. Pour Vincent, propriétaire et loueur d’un bateau dans le village, c’est une nouvelle population qui peut être attendue : « On pense qu’il y a une nouvelle clientèle nationale qui va venir cette année, moins intéressée par le libertinage, mais plus par la découverte des paysages, par la beauté et la culture locale, la gastronomie. On sait aussi que cela sera nécessairement plus calme cette année… »
Certains commerces seront gagnants, d’autres auront plus de mal à tirer leur épingle du jeu… : « Le bateau est une des meilleures alternatives par rapport à l’entassement de la plage ou des clubs. Comme on est en mer, on peut à la fois vivre le côté « expérience coquine » comme faire l’amour sur le bateau ou se baigner nu en sécurité – en plus d’en profiter pour explorer la région ou s’offrir un apéro sympa au coucher de soleil. »
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Les hommes aiment regarder du porno lesbien. A priori, l’affirmation ne choquera personne. C’est un fait publiquement assumé par la plupart des hommes hétérosexuels : une femme + une femme, c’est un fantasme devenu somme toute très classique. Mais l’inverse est-il vrai ? Les femmes hétérosexuelles sont-elles consommatrices de porno gay ? Nous avons voulu en savoir plus.
Alors que le grand public commence à peine à accepter le fait que oui, les femmes peuvent kiffer devant du porno et prendre du plaisir en se masturbant (du sexe sans un sacro-saint pénis ? Oh. Mon. Dieu !), les consommatrices de porn se retrouvent face à un véritable problème : qu’il s’agisse de scènes hétérosexuelles, bisexuelles ou lesbiennes, ces dernières sont en majeure partie réalisées à destination d’un regard masculin.
En soit, cela n’a rien de surprenant. Pendant longtemps, le porno a été considéré comme l’apanage des hommes. En France, selon un sondage sur « la vie sexuelle des Françaises en 2019 », 47% des femmes affirmaient avoir déjà été sur un site pornographique, contre 97% chez les hommes. Le résultat est là : les films porno mainstream sont réalisés par des hommes donc selon le male gaze, à l’intention d’un plaisir très phallocentré. Les performeurs masculins sont généralement des corps sans visages, tandis que les femmes sont affichées en gros plan sous toutes les coutures, et dans la plupart des vidéos mise en position d’objet de plaisir pour l’homme. Or, face à ce manque de représentation, certaines femmes ont trouvé une solution : se tourner vers le porno gay.
La popularité d’un tagMais le goût des femmes pour le porno gay est-il anecdotique ? Loin de là, si l’on en croit les statistiques de ces dernières années. En 2014, PornHub dévoilait dans ses statistiques que le tag « Gay (male) » était le deuxième plus consommé par les femmes sur sa plateforme. Une tendance qui s’est confirmée année après année, notamment avec une étude menée en 2018 par l’University of Leicester en Grande-Bretagne, et qui est la preuve d’un véritable engouement… Sous couvert d’un certain tabou, car les femmes ont parfois beaucoup de mal à admettre regarder du porno gay, mettant en scène uniquement des hommes.
« Franchement, quand j’ai réalisé que les vidéos mettant en scène deux mecs m’excitaient plus que le porno hétéro, je me suis posé plein de questions », confie Margaux, 30 ans. « Ce n’est pas le genre de choses que j’osais évoquer avec mes copines, et encore moins avec mon mec… Alors que le fait qu’il regarde du porno lesbien ne m’a jamais choquée ! » Pour la sexologue et conseillère en santé sexuelle Claire Alquier, ce double standard n’est pas si étonnant : « Ce n’est pas fréquent de l’entendre dire, alors que manifestement, c’est courant, puisque cela ressort dans plusieurs études. On en parle peu, peut-être parce que cela n’a jamais été considéré comme un fantasme « classique » pour les femmes. Là où il est tout à fait normal pour les hommes de regarder du porno lesbien, sans que cela ne remette en question leur orientation sexuelle, le fait que des femmes puissent prendre du plaisir devant du porno gay n’est souvent même pas envisagé comme une possibilité. Il y a une considération normative qui est très forte à ce niveau-là. »
« Hot twink and jock in locker room »La preuve avec le témoignage de Julien, 24 ans, qui a récemment découvert l’attrait de sa compagne pour le porno gay : « Au début, je n’ai pas compris l’intérêt qu’elle pouvait y trouver, et je me suis même posé pas mal de questions. Est-ce que je ne lui suffisais pas ? Est-ce qu’elle rêvait de me voir avec un homme ? On en a discuté, et quand elle a pointé du doigt le fait que je regardais sans complexe du porno lesbien, au début, je n’ai pas trouvé ça comparable. Alors qu’en y réfléchissant, c’est exactement la même chose… »
Une volonté de se dissocier de l’image« Il est difficile pour une femme de trouver un porno hétéro qui soit satisfaisant », regrette la sexologue. Il faut bien l’avouer : sur les tubes, les scènes sont généralement marketées à destination des hommes, dans le porno hétéro comme la majorité du porno lesbien. Difficile alors pour certaines femmes d’y trouver un intérêt, ou même tout simplement de s’y reconnaître. « J’imagine qu’une femme qui voit deux hommes – ou plus d’ailleurs – avoir des relations sexuelles n’a pas de projection possible, car les corps ne sont pas les mêmes », précise Claire Alquier.
Parfois, dans la pornographie, l’image renvoyée par les femmes n’est pas celle à laquelle les consommatrices de films pour adultes veulent s’identifier, d’où leur volonté de se tourner vers des corps qui ne leur ressemblent pas. Et donc, en l’occurrence, des corps masculins. C’est en tout cas la raison pour laquelle Mélissa préfère ce genre de scènes : « Le porno gay me plaît dans le sens où ça m’est totalement extérieur. Quand je regarde du porno lesbien ou hétéro, il y a une partie qui joue sur l’identification, sur le « Si j’étais à leur place » qu’on ne retrouve pas dans le porno gay. C’est ça qui me plaît : une partie de jambes en l’air où je ne peux être que spectatrice. » Un côté spectateur qui avait d’ailleurs été évoqué dans le monde de la pop culture dans la série Sense8, avec des scènes ou Daniela se masturbe en regardant et en filmant le couple gay formé par Lito et Hernando.
Pour Claire Alquier, ce rapport aux corps est l’une des principales raisons qui fait que les femmes s’intéressent tant au porno gay : « L’image à laquelle on est confrontée n’est pas à même de nous rappeler une situation vécue, par rapport aux corps comme aux pratiques. Car c’est ça qui est difficile avec le porno mainstream, c’est que la vision de la femme est particulièrement normée, des rapports qui n’ont parfois pas l’air plaisant, ni même consentis. Des rapports où la femme est dans une situation de soumission, voire d’humiliation. Ce sont des jeux qui sont totalement acceptables à partir du moment où les pratiques sont consenties, mais comme les spectateurs et spectatrices ne sont pas forcément au courant de ce qui a été « consenti » à l’avance, et que l’on sait qu’il y a eu des dérives sur certains tournages, je pense qu’il y a beaucoup de femmes qui ont du mal à regarder ce genre d’images, car elles peuvent être potentiellement violentes. Le fait de regarder deux hommes leur évite de se projeter, et donc aussi bien de complexer que de se sentir en danger. » Le côté « spectatrice » permet donc à ces dernières de se protéger d’une scène qui pourrait les faire complexer, ou leur rappeler de mauvais souvenirs.
Extrait des données Pornhub 2017 « Girls who like boys who like boys » Une autre forme de plaisirMais la volonté de se dissocier de l’image ne fait pas tout dans l’engouement des femmes autour du porno gay. « C’est difficile d’apporter une réponse qui ne fasse pas vérité immuable, parce que chaque femme est différente et peut voir un intérêt différent à ce type de pornographie », affirme la sexologue. « Je pense qu’il y a aussi quelque chose de l’ordre de la curiosité, pour commencer. Une forme de fascination aussi, car c’est quelque chose de très différent de ce qu’elles ont l’habitude de vivre. » Une différence liée au fait de ne pas pouvoir s’y reconnaître : « Cette espèce de « neutralité » permet d’accéder à une autre forme de plaisir, de regarder différemment le plaisir masculin. »
Et c’est justement cette autre forme de plaisir qui a su séduire Émilie, grande consommatrice de porno mettant en scène uniquement des hommes : « Ça paraît souvent moins « fake », moins simulé », estime-t-elle. « On a ce sentiment que l’excitation est vraiment présente, notamment avec les sexes en érection, mais il y a aussi ce côté où les hommes en font moins des caisses. Dans le porno hétéro mainstream, les femmes ont toutes le même modèle de geignement, et ça me coupe le plaisir. » Lucy est également attirée par le côté « sonore » du porno gay : « Si les gémissements de femmes ne me font ni chaud ni froid, un mec qui grogne, qui gémit, qui parle… Ça me rend folle de désir. Alors forcément, je trouve plus facilement ce que je cherche dans le porno gay. » Un son et un visuel différent, aussi, ainsi que le rappelle Émilie : « J’aime la bite, plus j’en vois, plus ça me plaît. Et j’aime l’anal. Donc forcément, le porno gay, ça me parle. » Aussi simple que ça.
Quand une femme porte un pantalon, c’est normal. Quand un homme porte une jupe, c’est un travesti. Pourquoi le mot «travestissement» ne s’applique-t-il qu’aux hommes ? La réponse dans un ouvrage qui parle pêle-mêle de saints à seins et des Cendrillons à moustache.
Le monde est injuste : alors que les femmes peuvent sans problème emprunter des vêtements aux hommes, les hommes en robe se font regarder de travers. De cette anomalie, la chercheuse Elizabeth Fischer fait la matière d’une petite enquête aux origines du pantalon. Mais de quand date ce vêtement ? Et pourquoi les femmes peuvent-elles le porter sans passer pour des «perverses» ? Son article est le premier d’une série de recherches rassemblées sous le titre Travestissements. L’ouvrage, dirigé par Anne Castaing et Fanny Lignon réunit les travaux d’historiennes ou d’anthropologues sur des sujets aussi variés que l’histoire d’un moine du XIIe siècle appelé Joseph mais (de son vrai nom) Hildegonde et la description de drag-comédies TV brésiliennes. Chaque chapitre offre l’occasion de rappeler cette vérité : que les vêtements sont des signaux codés et que les codes fluctuent dans l’espace/temps. Prenez la robe, par exemple : jusqu’au XVIe siècle, en France, c’est un vêtement masculin aussi bien que féminin.
La robe comme vêtement pour homme ?
«Jusqu’au XIVe siècle, hommes et femmes portent une même robe longue (cotte) descendant jusqu’aux pieds, et couverte d’un vêtement long de dessus (surcot, houppelande). À l’origine, le terme «robe» désigne un long vêtement couvrant, porté indifféremment par les deux sexes.» Cette robe, bien sûr, n’est pas ajustée de la même manière. A partir du XIIIe siècle, les hommes la portent avec une ceinture sur les hanches, alors que les femmes portent une robe serrée à la taille ou sous la poitrine. Au XIVe siècle, la tenue raccourcie des combattants, conçue pour ne pas gêner les mouvements, généralement portée sous une armure, est adoptée comme «tenue de cour» par les nobles qui s’exhibent en pourpoints courts et en chausses. Cette mode du vêtement «bifide», très ajusté aux fesses, rembourré à l’entrecuisse, se répand parmi les hommes : plus seyant.
Noblesse d’épée, noblesse «de robe»
L’ancêtre du pantalon n’est d’abord réservé qu’aux gens d’arme, bien sûr. Pour les personnes exclues du métier de la guerre – les femmes, les clercs, les prélats, les administrateurs – la robe reste de mise et jusque de nos jours ainsi qu’en témoignent certaines tenues portées par les avocats ou les universitaires. Longtemps, le mot robe reste d’ailleurs associé au prestige et à l’honneur d’une fonction. Elizabeth Fischer cite pour preuve ces expressions toujours en usage dans la langue française – «gens de robe», «charge de robe» – pour désigner les magistrats et les avocats. A partir de la Renaissance, cependant, la «silhouette bifurquée» s’impose comme une forme de géométrie virile (suivant la belle expression de Georges Vigarello), marquant avec ostentation le masculin comme bastion de la force. Au XIXe siècle, alors que le partage des rôles s’accentue, la «syntaxe vestimentaire» oppose de façon radicale des mâles moulés dans des uniformes ultra-collants et des femelles aux jambes dissimulées sous les multiples couches duveteuses de leurs crinolines.
Les femmes ont TOUT pris aux hommes…
Avec l’entrée graduelle des femmes sur le marché du travail, et sous l’influence du sport, tout change. D’abord en jupe-culotte, puis en pantalon, les femmes s’approprient peu à peu l’intégralité du vestiaire masculin : pull-over, T-shirt, smoking, bottes, training… Dans les supermarchés, aucune pièce de vêtement masculin n’est refusée aux femmes. Le contraire n’est pas vrai. Il n’existe dans la penderie des hommes aucune pièce empruntée à la garde-robe féminine. Pas de quoi se réjouir, assène Elizabeth Fischer. Il serait naïf de croire que les femmes ont de la chance, comparées aux hommes. «Le féminin peut emprunter au masculin, alors que le contraire est moins bien toléré socialement, voire rejeté. Si les fillettes peuvent porter du bleu, pourquoi les petits garçons ne peuvent-ils être vêtus de rose ?» Réponse : parce que les filles sont encouragées à s’approprier les attributs masculins, «dans une visée d’empowerment», alors que les garçons sont, au contraire, invités à rejeter le féminin, perçu comme un affaiblissement.
… parce que la société place le bien du côté de l’homme
Un pantalon rend la femme forte. Une jupe avilit et dégrade l’homme. Pour le dire autrement : le masculin est une qualité, le féminin un défaut. Voilà ce que signifie le fait qu’on perçoive l’homme en robe comme «travesti» (transgressif) et la femme en pantalon comme… une femme (normale).
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A LIRE : Travestissements. Performances culturelles du genre, sous la direction d’Anne Castaing et Fanny Lignon, Presses Universitaires de Provence, 2020.
ILLUSTRATION : Place de la Concorde (8e), les Parisiennes adoptent la mode du pantalon lancée par Marlène Dietrich, années 1930. Photo : Keystone-France
Quand une femme porte un pantalon, c’est normal. Quand un homme porte une jupe, c’est un travesti. Pourquoi le mot «travestissement» ne s’applique-t-il qu’aux hommes ? La réponse dans un ouvrage qui parle pêle-mêle de saints à seins et des Cendrillons à moustache.
Le monde est injuste : alors que les femmes peuvent sans problème emprunter des vêtements aux hommes, les hommes en robe se font regarder de travers. De cette anomalie, la chercheuse Elizabeth Fischer fait la matière d’une petite enquête aux origines du pantalon. Mais de quand date ce vêtement ? Et pourquoi les femmes peuvent-elles le porter sans passer pour des «perverses» ? Son article est le premier d’une série de recherches rassemblées sous le titre Travestissements. L’ouvrage, dirigé par Anne Castaing et Fanny Lignon réunit les travaux d’historiennes ou d’anthropologues sur des sujets aussi variés que l’histoire d’un moine du XIIe siècle appelé Joseph mais (de son vrai nom) Hildegonde et la description de drag-comédies TV brésiliennes. Chaque chapitre offre l’occasion de rappeler cette vérité : que les vêtements sont des signaux codés et que les codes fluctuent dans l’espace/temps. Prenez la robe, par exemple : jusqu’au XVIe siècle, en France, c’est un vêtement masculin aussi bien que féminin.
La robe comme vêtement pour homme ?
«Jusqu’au XIVe siècle, hommes et femmes portent une même robe longue (cotte) descendant jusqu’aux pieds, et couverte d’un vêtement long de dessus (surcot, houppelande). À l’origine, le terme «robe» désigne un long vêtement couvrant, porté indifféremment par les deux sexes.» Cette robe, bien sûr, n’est pas ajustée de la même manière. A partir du XIIIe siècle, les hommes la portent avec une ceinture sur les hanches, alors que les femmes portent une robe serrée à la taille ou sous la poitrine. Au XIVe siècle, la tenue raccourcie des combattants, conçue pour ne pas gêner les mouvements, généralement portée sous une armure, est adoptée comme «tenue de cour» par les nobles qui s’exhibent en pourpoints courts et en chausses. Cette mode du vêtement «bifide», très ajusté aux fesses, rembourré à l’entrecuisse, se répand parmi les hommes : plus seyant.
Noblesse d’épée, noblesse «de robe»
L’ancêtre du pantalon n’est d’abord réservé qu’aux gens d’arme, bien sûr. Pour les personnes exclues du métier de la guerre – les femmes, les clercs, les prélats, les administrateurs – la robe reste de mise et jusque de nos jours ainsi qu’en témoignent certaines tenues portées par les avocats ou les universitaires. Longtemps, le mot robe reste d’ailleurs associé au prestige et à l’honneur d’une fonction. Elizabeth Fischer cite pour preuve ces expressions toujours en usage dans la langue française – «gens de robe», «charge de robe» – pour désigner les magistrats et les avocats. A partir de la Renaissance, cependant, la «silhouette bifurquée» s’impose comme une forme de géométrie virile (suivant la belle expression de Georges Vigarello), marquant avec ostentation le masculin comme bastion de la force. Au XIXe siècle, alors que le partage des rôles s’accentue, la «syntaxe vestimentaire» oppose de façon radicale des mâles moulés dans des uniformes ultra-collants et des femelles aux jambes dissimulées sous les multiples couches duveteuses de leurs crinolines.
Les femmes ont TOUT pris aux hommes…
Avec l’entrée graduelle des femmes sur le marché du travail, et sous l’influence du sport, tout change. D’abord en jupe-culotte, puis en pantalon, les femmes s’approprient peu à peu l’intégralité du vestiaire masculin : pull-over, T-shirt, smoking, bottes, training… Dans les supermarchés, aucune pièce de vêtement masculin n’est refusée aux femmes. Le contraire n’est pas vrai. Il n’existe dans la penderie des hommes aucune pièce empruntée à la garde-robe féminine. Pas de quoi se réjouir, assène Elizabeth Fischer. Il serait naïf de croire que les femmes ont de la chance, comparées aux hommes. «Le féminin peut emprunter au masculin, alors que le contraire est moins bien toléré socialement, voire rejeté. Si les fillettes peuvent porter du bleu, pourquoi les petits garçons ne peuvent-ils être vêtus de rose ?» Réponse : parce que les filles sont encouragées à s’approprier les attributs masculins, «dans une visée d’empowerment», alors que les garçons sont, au contraire, invités à rejeter le féminin, perçu comme un affaiblissement.
… parce que la société place le bien du côté de l’homme
Un pantalon rend la femme forte. Une jupe avilit et dégrade l’homme. Pour le dire autrement : le masculin est une qualité, le féminin un défaut. Voilà ce que signifie le fait qu’on perçoive l’homme en robe comme «travesti» (transgressif) et la femme en pantalon comme… une femme (normale).
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A LIRE : Travestissements. Performances culturelles du genre, sous la direction d’Anne Castaing et Fanny Lignon, Presses Universitaires de Provence, 2020.
ILLUSTRATION : Place de la Concorde (8e), les Parisiennes adoptent la mode du pantalon lancée par Marlène Dietrich, années 1930. Photo : Keystone-France
Le sexe est une question d’intimité, mais une nouvelle étude réalisée par l’Université de Harvard sur la santé sexuelle pendant la pandémie pourrait bien y mettre un terme. Des chercheurs ont recommandé de porter un masque lors de l’acte. Pour le côté sexy on repassera.
Une « pyramide des risques »On croirait à une blague et pourtant une récente étude menée par l’université d’Harvard l’affirmerait. Il faudrait privilégier le port du masque pendant les rapports intimes afin de limiter la propagation du coronavirus. Et cela pour un couple vivant dans deux foyers différents ou même parfois au sein d’un même foyer. Les chercheurs ont établi une « pyramide des risques. » Sans surprise, au sommet de la pyramide se trouvait «l’abstinence.»
Chose somme toute évidente, vous n’attraperez rien si vous ne vous approchez d’aucune autre personne. Ensuite, avec le deuxième plus faible risque de contamination liée coronavirus, la masturbation est préconisée. Puis, c’était le sexe via des plateformes numériques qui recommandé. Bien qu’il ne soit pas risqué en termes de...Lire la suite sur Union
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CLIMAX (à lire “claïmax”) signifie “orgasme” en anglais et c’est le nom de cette série qui souhaite informer les femmes et les hommes sur les façons de masturber une vulve. Pour cela, CLIMAX propose un ensemble de vidéos pédagogiques en français, pour expliquer différentes techniques de masturbation, en montrant de manière explicite toutes les façons […]
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