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Dans un court communiqué hier soir, VISA puis Mastercard ont pris la décision d’interdire l’utilisation de leurs cartes de paiement sur les sites du groupe Mindgeek, dont fait notamment partie le géant Pornhub. Cette décision fait suite à une publication dans le New York Times qui a fait grand bruit, poussant Pornhub a accélerer un changement dans sa politique de fonctionnement, et semant un vent de panique parmi les professionnels du secteur adulte,
L’édito qui a mis le feu aux poudresTout a commencé par la publication le vendredi 4 décembre dernier d’un billet d’opinion dans le New York Times intitulé « The children of Pornhub » [Les enfants de Pornhub, ndlr]. Dans un long plaidoyer sensationnaliste, Nick Kristof accuse Pornhub, un des sites du groupe Mindgeek, d’héberger et de monétiser des vidéos montrant des viols, des actes non consentis, ainsi que des vidéos pédocriminelles. Avec de nombreux chiffres imprécis, des approximations et des descriptions d’actes traumatisants explicites, il tente de démontrer que Pornhub ne fait rien pour éviter la mise en ligne de ces contenus ni leur suppression. Il appelle à des changements de la part de Pornhub et fait trois demandes : n’autoriser la mise en ligne que par des comptes vérifiés, interdire le téléchargement des vidéos en ligne (pour éviter leur réapparition ailleurs ou plus tard), et enfin augmenter la modération. Il en profite également pour carrément faire un appel du pied aux gros acteurs du monde financier « si PayPal peut suspendre sa coopération avec Pornhub, American Express, Mastercard et Visa le peuvent aussi. »
À première vue rien de mal, au contraire, il n’a jamais été contesté que certains contenus présents sur les tubes sont piratés, publiés sans consentement, ou contiennent hélas des images de personnes mineures et sans aucun doute, de viols et agressions sexuelles. C’est un fait que personne dans le milieu du X ne nie, et contre lequel de nombreuses voix s’élèvent depuis longtemps. Mais autant dans le fond que la forme, l’article de Kristof est critiquable. C’est d’ailleurs ce que fait brillamment Gustavo Turner, notre collègue du site Xbiz dans un autre édito publié le soir-même, reprenant un par un les arguments avancés et les invalidant le cas échéant.
Ce qui rend cette situation particulièrement impitoyable, c’est que Kristof avait la matière pour écrire un article nuancé sur les problèmes importants de modération de contenu qui affligent toutes les plateformes qui dépendent de contenus tiers, y compris YouTube, Facebook, Instagram, XVideos et – oui – Pornhub. Mais ce n’est pas ce que Kristof et les rédacteurs du New York Times ont choisi de faire, transformant plutôt l’article en une tentative de manipulation pour s’insérer dans les débats complexes autour de la section 230 – le soi-disant premier amendement de l’internet – la liberté d’expression en ligne et l’expression sexuelle chez les adultes consentants, y compris la pornographie.
Gustavo Turner
Melissa Gira a à son tour pris la plume dans un long article impeccable et largement sourcé « Nick Kristof and the Holy War on Pornhub » [Nick Kristof et la guerre sainte contre Pornhub, ndlr]. Elle s’élève contre la malhonnêteté et le voyeurisme de Kristof qui traite depuis des années de travail du sexe, ou plutôt de son abolition. Elle le tient entre autres pour responsable de la fermeture de Backpage, un site de petites annonces utilisé par les travailleuses du sexe lors de la mise en place de la loi SESTA FOSTA. Derrière l’édito porté par Kristof, elle dénonce « une campagne menée par une organisation de droite religieuse, Exodus Cry, fondée par un membre d’un ministère dominioniste chrétien, qui a fait valoir des points de vue anti-gays, anti-avortement et antisémites ».
Un changement de politique tardifIn this article @melissagira talks about Kristof’s history being anti sex work, platforming groups like exodus cry who are anti abortion/ LGBT & how the religious right has rebranded as “sex positive” in recent years to try and target millennials. https://t.co/LwhiMseV7i
— Allie Oops (@cummanifesto) December 10, 2020
Quelques jours après la publication de l’édito, Pornhub annonce changer sa politique de mise en ligne de vidéos. Le 8 décembre, on peut lire sur le site que désormais toute mise en ligne de vidéo devra se faire depuis un compte certifié. De plus, le téléchargement de contenus à partir de la plateforme est immédiatement suspendu.
For more information on Pornhub’s commitment to Trust and Safety, go to https://t.co/nFPZSfbrcP pic.twitter.com/6SXb5BmcJ7
— Pornhub ARIA (@Pornhub) December 8, 2020
Une décision à laquelle plus personne ne s’attendait, malgré les nombreuses dénonciations et prises de paroles venant de différent·e·s acteur·ice·s de l’industrie depuis des années : Ovidie, Stoya, Siri… Vex Ashley ne manque pas de remarquer l’ironie de cette situation.
It’s always fun to remember that the people who’ve been shouting about this forever who’s livelihoods have been pirated and incomes decimated for years get ignored but fucking Nick Kr*stoff writes one shitty op-ed the wall falls immediately just like that. Guess it was that easy.
— Vex Ashley (@vextape) December 8, 2020
C’est toujours amusant de se rappeler que les gens qui criaient à ce sujet depuis toujours et dont les moyens de subsistance ont été piratés et les revenus décimés pendant des années sont ignorés, mais ce putain de Nick Kr*stoff écrit un éditorial de merde : le mur tombe immédiatement juste comme ça. Apparemment c’était aussi simple que ça.
Vex Ashley
Mindgeek a également prévenu ses affiliés par e-mail que la décision a été prise de supprimer dès aujourd’hui trois de ses tubes (Spankwire, Keezmovies et Extremetube), et rediriger l’ensemble de leur trafic vers YouPorn.
Punir Pornhub : une bonne chose ?Malgré l’annonce de Pornhub qui aurait pu apaiser le scandale créé par l’édito de Kristof, Mastercard et VISA ont annoncé hier vouloir suspendre les transactions effectuées sur les sites du groupe. « Une décision décevante » pour Pornhub, qui venaient de faire un changement de politique qu’« aucune autre plateforme n’a jamais fait » comme ils le précisent dans leur déclaration.
Given the allegations of illegal activity, Visa is suspending Pornhub’s acceptance privileges pending the completion of our ongoing investigation. We are instructing the financial institutions who serve MindGeek to suspend processing of payments through the Visa network.
— VisaNews (@VisaNews) December 10, 2020
C’est donc apparemment tout le groupe Mindgeek qui est visé par la mesure de VISA et Mastercard. Le groupe comprend plusieurs tubes, oui, mais aussi des studios, parmi lesquels Brazzers, Digital Playground, Reality Kings pour ne citer qu’eux et qui produisent du porno légalement. Que va devenir leur modèle économique si leurs abonnés ne peuvent plus payer avec leur simple carte bleue ? [À noter : après un test sur Model Hub, nous avons pu ce jour acheter une vidéo avec une Mastercard, ndlr*]
L’inquiétude a rapidement gagné les acteurs du milieu adulte qui craignent que la mesure ne s’étende à d’autres sites diffusant ou vendant du contenu porno. On peut en effet penser que suite à cette victoire importante dans leur « guerre contre le porno », le groupe derrière Nick Kristoff ne s’arrête pas en si bon chemin et s’attaque à d’autres grands sites (porno, bien entendu), comme le très médiatisé OnlyFans par exemple. Lux Alptraum, très pessimiste, prophétise que cette décision est très mauvaise pour les travailleur·se·s du sexe, et que cela ne s’arrêtera pas avec Pornhub.
I hate Pornhub but this is not going to stop with Pornhub. This is *really* bad for sex workers. https://t.co/UAfp1EQmwC
— Lux “Chanuka Name” Alptraum (@LuxAlptraum) December 10, 2020
De plus, il est toujours bon de rappeler que le principal frein à la création et la production de porno sont les barrières financières et économiques justement imposées par VISA et Mastercard. En effet, ils représentent environ 80% des porteurs de cartes de paiement, et ont déjà largement modifié le paysage économique du secteur en imposant une commission de haut risque aux professionnels du paiement traitant avec des sites adultes.
This is, um, terrifying. CC processing is already the backbone of adult censorship, and if they deem something as “mainstream” as PH unsuitable, what is next? https://t.co/VMTkXeo9jA
— casey calvert (@caseycalvertxxx) December 10, 2020
Ceci est, hum, terrifiant. Le traitement des CB est déjà le pilier de la censure du milieu adulte, et s’ils estiment un site aussi grand public que PH inapproprié, qu’est-ce qui va arriver ensuite ?
Casey Calvert.
En outre, si seul Pornhub est visé et que les nombreux autres tubes fonctionnant sur le même modèle ne sont pas inquiétés : la publication de vidéos sans consentement existera toujours, et le piratage se poursuivra ailleurs sur Internet. Ce qui est particulièrement étonnant, c’est que dans leur supposée bataille contre le trafic d’être humains et la pédocriminalité, Kristof et ses soutiens ne s’attaquent qu’à un seul mis en cause – Pornhub, et ce en demandant expressément à ce qu’ils soient bloqués financièrement. Mais comme le fait remarquer Turner, pas un mot dans cet édito pourtant rempli du traumatisme des victimes n’est consacré à exiger des poursuites à l’encontre des vrais coupables de trafic et de viol.
Go ahead—count how many words in Nicholas Kristof’s New York Times article, in Laila Micklewait’s statements and in Sen. Josh Hawley’s bill ask for the investigation and prosecution of the people who shot the videos of the minors shared online.
— Gustavo Turner’s Social Media Presence (@GustavoTurnerX) December 11, 2020
Zero. The answer is zero.
Allez-y – comptez combien de mots dans l’article du New York Times, dans les déclarations de Laila Micklewait’s et dans la proposition de loi du Sénateur Josh Hawley demandent une enquête et la poursuite des personnes qui ont filmé les vidéos de mineurs partagés en ligne.
Gustavo Turner
Zéro. La réponse est zéro.
Est-ce à Kristof ou à Exodus Cry, une association notoirement abolitionniste de « faire justice » ? Est-ce que le blocage financier d’un site internet par des entreprises privées est la seule solution face à des actes criminels de cette gravité ?
Le ménage commenceDepuis plusieurs jours déjà, des créateur·ice·s de contenu ont tweeté leur surprise de voir certaines de leur vidéos supprimées. Ces vidéos ont pourtant été mises en ligne à partir d’un compte vérifié donc avec un contrat signé par les performers apparaissant à l’écran. Il s’agit pour la grande majorité de vidéos montrant des pratiques de non consentement, de consommation de poppers, ou de BDSM.
Dunno. All my content is bondage related, shot with PH certified models. Their answer is really blurry pic.twitter.com/xzvRtixe63
— R•M•Z (@RmzShibari) December 8, 2020
Il semblerait que Pornhub prenne donc très à cœur sa bataille pour rétablir son image, tant et si bien que même les vidéos certifiées filmées entre des performer·se·s consentant·e·s mettant en scène des actes « extrêmes » ou du non-consentement (consenti) sont également supprimées.
Et demain ?Well thank you @Pornhub for deleting over half our videos of which non violated the terms and conditions . You pretty much killed our channel HotAussiePorn. Again thanks for that :(
— The Aussie Babe (@TheAussieCouple) December 11, 2020
Pour le moment, Pornhub assure que la mesure prise par VISA et Mastercard n’entravera pas leur fonctionnement : les revenus publicitaires des chaînes gratuites dans le Content Program et le Model Program ne seront pas impactés, et les créateur·ice·s de contenu peuvent continuer de vendre leurs vidéos. Comment le groupe espère maintenir le chiffre d’affaires des indépendants, si 80% des cartes bleues ne sont plus acceptées ?
Le milieu est loin de se réjouir, que ce soit du côté mainstream, ou même du côté plus politisé et queer qu’on pourrait pourtant penser foncièrement anti-pornhub. Alana Evans, secondée par Amber Haze, rappelle que le modèle de base de Pornhub était complètement gratuit et qu’ils ont « quand même réussi à faire des millions par jour » uniquement grâce à la publicité. Elles s’inquiètent que la perte de VISA et Mastercard n’impacte que les créateur·ice·s individuel·le·s.
This. Pornhub is still making $$$$$ you are only hurting us https://t.co/TlMImgdOQY
— Amber Haze XXX (18+) BIRTHDAY DEC 15 (@AmberHaze_xxx) December 11, 2020
Par ailleurs, Gustavo Turner rappelle dans un tweet très ironique que Mastercard devrait également se pencher sur le contenu illégal publié sur YouTube ou Facebook, sinon la mesure contre Pornhub serait « uniquement une chasse aux sorcières et une campagne de panique morale exigeant de la censure une stigmatisation plus dure des travailleur·se·s du sexe ».
If @Mastercard doesn't immediately begin an investigation on illegal material on YouTube and Facebook, then this is just a witch hunt and a moral panic campaign demanding censorship and more sex worker stigmatization.
— Gustavo Turner’s Social Media Presence (@GustavoTurnerX) December 10, 2020
Narrator: It is just a witch hunt and a moral panic campaign. https://t.co/20tFWPsPeM
Notes : les traductions des tweets ont été faites par nos soins.
*Edit du 13 décembre 2020 : les cartes VISA et Mastercard ne sont plus acceptées sur le réseau Mindgeek.
Une étude publiée par l’Ifop pour Gleeden a montré que le pourcentage de Français ayant eu des rapports sexuels en novembre se rapprochait de celui d’avant la crise sanitaire. 70% des Français auraient fait l’amour pendant le mois de novembre contre 74% avant mars et 56% pendant le premier isolement forcé.
Un regain dans la vie sexuelle et érotique des habitants de l’Hexagone, quelque soit leur statut conjugal, est à noter. 83% des personnes passant le second confinement en couple auraient eu des relations sexuelles au cours du dernier mois contre 79% pendant le premier confinement, en avril. Le rebond le plus important se voit chez les célibataires : 39% d’entre eux auraient des rapports sexuels pendant cette deuxième quarantaine contre 13% pendant la première…
Un confinement moins contraignant ?Les règles assouplies du nouveau confinement n’y semblent pas pour rien ! Les restrictions de déplacement sont moins strictes, les Français peuvent plus facilement se déplacer et par conséquent se voir ou se rencontrer. 59% des sondés admettraient s’être déplacés chez leur conjoint ou leur partenaire sexuel afin de faire l’amour.
Autre élément important : le retour de l’école pour les enfants. Lors du premier confinement, les élèves ne pouvaient plus se rendre dans leur établissement… ce qui n’est plus le cas pour cette seconde quarantaine ! Les enfants deviennent moins un sujet de dispute pour les parents, surtout ceux...Lire la suite sur Union
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[Lire la suite]Cet article En solo ou à deux, avec un sextoy ou à la main, elles racontent leur plus bel orgasme est apparu en premier sur Madmoizelle.
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Le Rainbow Index, classement établi chaque année par l’ILGA Europe, association œuvrant à l’élimination des discriminations à l’endroit des personnes LGBT, a classé la France au 4ème rang des 49 pays européens évalués en matière de droits et de libertés des personnes LGBT+. Parmi les critères considérés, la lutte contre les discours de haine, l’amélioration …
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Les projets de loi C6 (au fédéral) et 70 (au provincial) pour bannir les thérapies de conversion n'ont presque pas été couverts par les médias. Le Devoir est, à notre connaissance, le seul quotidien québécois à avoir dépêché un journaliste aux consultations publiques pour C6
- Genre, transgenre, transsexualité et féminismeLes projets de loi C6 (au fédéral) et 70 (au provincial) pour bannir les thérapies de conversion n'ont presque pas été couverts par les médias. Le Devoir est, à notre connaissance, le seul quotidien québécois à avoir dépêché un journaliste aux consultations publiques pour C6
- Genre, transgenre, transsexualité et féminismeVous avez toujours filé le parfait amour avec votre conjoint(e), mais depuis quelques temps rien ne va plus. Vous avez remarqué un changement de comportement de sa part, votre relation bat de l’aile… vous pensez qu’il/elle vous trompe ? Avant toute chose, vérifiez s’il n’y a pas un élément dans sa vie qui a pu le/la conduire à ce changement (un décès, du stress au travail…). Puis, parlez-en avec elle/lui : un couple repose aussi sur une confiance mutuelle.
Maintenant, si vous n’êtes sûr(e) de rien et que vous n’avez plus confiance, voici différents moyens de savoir s’il/elle vous trompe et de lever tout soupçon.
Engager un détective privéN’est pas espion qui veut ! Mener l’enquête de son côté pour savoir si son/sa partenaire le trompe peut se révéler périlleux. Certains demandent à un(e) ami(e) de les aider dans cette démarche pour plus de discrétion. D’autres font appel à un détective privé afin d’avoir le maximum d’informations et fournir les preuves concrètes d’un adultère. La solution peut paraître radicale et onéreuse : vous pouvez vous renseigner sur le tarif d’un détective privé et estimer si cela en vaut la peine. Cette solution reste efficace notamment dans la constitution d’un dossier pour un divorce.
Les signes qui mettent la puce à l’oreilleVoici quelques signes qui peuvent indiquer qu’il y a un problème dans votre relation. Un seul de ces signes n’est pas forcément un indice qu’il vous trompe, mais un symptôme que quelque...Lire la suite sur Union
Cet article Est-ce qu’il/elle vous trompe ? est apparu en premier sur Union.
C’était l’un des derniers pays d’Europe occidentale à ne pas autoriser le mariage égalitaire. Après sept ans de tergiversations politiques, un vote favorable du Conseil national (Chambre basse) en juin, puis du Conseil des États (Chambre haute) la semaine dernière, le Parlement a finalement décidé ce mercredi 9 décembre d’ouvrir l’institution à tous les couples. …
L’article Suisse : Le Parlement ouvre le mariage aux couples homosexuels est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Après Toscane (Flammarion, 2018), Fraternels est le deuxième roman de Vincent Ollivier. Un roman noir. Très noir.
Extraits choisis (p. 161 à 166)
Augustin transpirait comme une loutre et soufflait comme un vieux bœuf. La boue lui suçait les jambes comme une amante trop possessive. Sans ses guêtres, ses chaussures auraient déjà été aspirées. Chaque pas lui demandait un effort titanesque, démultiplié par la pente qu’il devait grimper, les centaines de petits arbres tombés et les rochers glissants qu’il devait escalader. Ainsi qu’il le leur avait expliqué, Bogdan entendait contourner le chemin en montant puis en redescendant la montagne, afin de reprendre la piste après le tronc qui la bloquait. C’était très certainement une excellente idée, mais, après dix minutes, ils étaient tous haletants sans avoir grimpé plus de cinquante mètres. Bogdan, lui, semblait aussi à l’aise que s’il se promenait sur du plat. Il était déjà parvenu au point où il avait prévu de redescendre et les attendait, assis sur un énorme rocher posé dans la pente. Sa jument, paisiblement ancrée dans la boue, mâchonnait l’une de ces herbes grasses que l’humidité faisait prospérer au pied des arbres.
Augustin maugréait entre ses dentes en essayant d’éviter que Zyia – bien plus préoccupé par son équilibre que par la sécurité de son cavalier – ne lui écrase le pied ou ne le coince contre une souche. Finalement, après encore quelques efforts, il arriva en nage à l’endroit où Bogdan patientait en fumant une cigarette. Augustin hésita à s’en allumer une lui-même, mais renonça en sentant son cœur cogner violemment contre sa cage thoracique. Il se contenta de reprendre son souffle en observant ses compagnons de route se hisser péniblement à sa hauteur.
Il regardait les chevaux choisir délicatement leur passage et les trouvait, même dans cet effort grotesque qui leur était imposé, gracieux et élégants. Il se souvenait du plaisir qu’il éprouvait, lorsqu’il se levait tôt, chez lui, à l’époque où il avait encore un chez-lui, et que, une tasse de café à la main, il restait de longs moments à admirer les chevaux s’ébrouer dans les paddocks au lever du soleil. Cet émerveillement qui se renouvelait sans jamais faiblir, il aurait voulu le partager avec son frère, lui faire oublier ainsi la prison et ce qui l’y avait mené. Cela n’avait malheureusement pas été le cas.
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A l’arrivée de Karim, il n’y avait pas eu de période au cours de laquelle on aurait pu s’imaginer que les choses allaient bien tourner. Dès les premiers jours – et même dès la première soirée –, il avait été évident pour tout le monde qu’il n’avait rien à faire là, que ce n’était pas son monde et qu’il n’avait aucune intention de s’y adapter. Il refusait de participer aux tâches de l’écurie, de se rendre tout simplement utile, voire de parler avec ceux qui travaillaient ou habitaient là. En quelques semaines, il avait réussi à rendre tout le monde nerveux et à alourdir l’atmosphère de telle façon qu’Augustin se demandait si certains de ses employés avec lesquels tout s’était jusque-là bien passé n’envisageaient pas le quitter. Personne e lui avait rien dit, mais il lui aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer que la légèreté, la joie, l’humour et la camaraderie, autrefois de règle chez lui, avaient disparu, éradiqués comme des fleurs fauchées par le gel. L’atmosphère s’était raidie autour de son frère.
La personnalité de Karim n’était pas la seule cause de ce changement d’ambiance. Sans qu’il sache comment, l’un de ses employés avait appris que Karim sortait de prison et la raison pour laquelle il y avait été envoyé. A partir de là, il avait acquis le statut de terroriste et il semblait à Augustin que tout le monde le regardait à présent comme s’il était susceptible de sortir une bombe de son jogging et de se faire exploser sans autre avertissement. Karim avait senti cette prévention et y avait réagi en se réfugiant encore davantage dans le mutisme ; son visage exprimait à la fois le mépris et l’inquiétude et quand il l’observait, Augustin n’y cherchait même plus le souvenir de l’enfant qu’il avait été, mais tout simplement une trace d’affection.
Après quelques semaines, il l’avait dispensé d’aider aux travaux quotidiens, un groom l’ayant informé qu’il se conduisait mal avec les chevaux, négligeait les soins qu’il devait leur donner, trop occupé par son téléphone, et refusait de parler aux filles des écuries. Il s’en était ouvert à Karim, qui s’était contenté de le regarder fixement, comme s’il le mettait au défi de continuer de l’interroger. Augustin n’avait pas insisté. Ils se parlaient fort peu, et il ne voulait pas que leurs seules conversations débutent par ses accusations. Augustin se disait aussi que Karim était peut-être ainsi en raison de son jugement, dont la date approchait. Qui sait, se disait-il, comment je serais si je devais moi aussi comparaitre prochainement, avec le risque de retourner en prison ? Sans doute que moi non plus je n’aurais guère envie d’être joyeux, d’être sociable, d’aider les autres. Trop de joie de vivre, d’empathie et de bienveillance ne servait à rien en détention, imaginait-il. Probablement était-ce même un handicap.
Un soir, alors qu’ils étaient tous deux assis sur les marches du perron à regarder le coucher de soleil dessiner des ombres rouges dans le bocage alentour, il lui avait demandé s’il était inquiet de passer en jugement.
— Je ne suis pas inquiet, avait répondu Karim. Je sais déjà comment ça va se passer.
— C’est-à-dire ?
Karim n’avait pas répondu tout de suite. Il s’était tourné vers lui, l’avait observé quelques instants et lui avaient ensuite parlé sur un ton posé, presque calme.
— C’est quand tu poses ce genre de questions, avait-il commencé, que je vois à quel point on n’a pas la même vie. Toi, tu vois la justice comme quelque chose dont le résultat n’est pas déjà certain, pas encore décidé. T’es un grand rêveur, hein, mon frère ? Tu penses que mon procès sera un vrai procès, où on écoutera ce que j’ai à dire, où on pèsera le pour et le contre, sans préjugés. T’es mignon. Moi, je sais que c’est déjà décidé, pas parce que c’est moi en particulier, mais parce que c’est ce qu’on fait aux gens comme moi, ceux qui n’ont pas les moyens de le faire oublier. On les condamne. On les condamne depuis le début, même sans procès. Si on fait un tribunal, si on prend le temps des juges comme ça, ce n’est pas pour rien. Ce n’est pas pour me laisser sortir en me disant qu’ils se sont trompés, qu’ils sont désolés. Ce genre de scénario, c’est pour les riches ; pour ceux qui pèsent, pour les Blancs, pour les chrétiens, pas pour les types comme moi. C’est un genre de scénario pour toi, mon frère. Moi, ça va servir à montrer qu’ils ont bien fait de me laisser pourrir en prison… mon frère.
Augustin avait noté la lourde ironie avec laquelle Karim lui avait rappelé leurs liens. Ce « mon frère » disait exactement l’inverse, qu’ils n’étaient rien l’un pour l’autre, que seul un accident les avait faits membres d’une même famille. Il avait choisi de ne pas le relever, de ne pas s’insurger.
Avis critique
Avec Fraternels, Vincent Ollivier nous livre un roman noir dont le thème principal est la culpabilité. Fraternels évoque celle d’un frère mais aussi celle d’une juge et leur complexité.
La vie d’Augustin a basculé dans le néant à la suite de l’horreur commise par son frère Karim plusieurs années auparavant. Mais que s’est-il passé exactement ? Qu’est-ce qui a amené Karim à perpétrer cette abomination ? Est-ce qu’Augustin aurait pu éviter que son frère passe à l’acte ? Pour quelles raisons exactes cet homme qui a tout perdu s’est fixé pour seul objectif d’assouvir sa haine envers une juge antiterroriste ?
Inscrit sous un faux nom, Augustin s’apprête à participer à un périple équestre de sept jours dans les montagnes bulgares en compagnie de la juge antiterroriste, Delphine Steiner. A son atterrissage, il découvre très vite que son plan initial va être difficile à mettre en œuvre : d’autres cavaliers et sinistres personnages participeront à cette randonnée à cheval. Rien ne se passera comme prévu.
La noirceur de l’histoire est accentuée par la pluie soudain incessante et la profondeur de cette forêt séculaire dans laquelle les personnages pénètrent.
Oscillant entre le passé de Karim et Augustin et le dangereux voyage entrepris par ce dernier, Vincent Ollivier nous livre un roman écrit d’une main de maître où il explore avec une grande subtilité la psychologie humaine.
Qui pourra encore penser après avoir lu Fraternels que le frère (ou un autre membre de la famille) d’un terroriste est [sûrement] aussi coupable que lui ? Qu’un juge antiterroriste ayant rendu sa décision oublie l’affaire dès sa sortie du Tribunal ? Que ce juge est toujours certain en son âme et conscience d’avoir fait les bons choix ?
Vincent Ollivier nous rappelle qu’aucun parcours de vie n’est ou tout blanc ou tout noir pour qui que ce soit, qu’il existe beaucoup de paramètres qui déterminent les choix de vie de chacun.
Je terminerai ma critique par cette citation qui me paraît de circonstance : « L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce que l’on fait de nous. » J-P. Sartre in Saint Genet : acteur et martyr
Fraternels de Vincent OLLIVIER, éditions Flammarion, 20 €
L’article FRATERNELS de Vincent OLLIVIER : un roman noir. TRES NOIR est apparu en premier sur Impudique Magazine.
La masturbation en pleine conscience, vous connaissez ? Voici un petit guide de la pratique, qui promet plus de plaisir mais aussi et surtout un rapport plus sain à sa sexualité !
Cet article Le guide de la masturbation en pleine conscience, pour jouir comme jamais est apparu en premier sur Madmoizelle.
Sur les Internets, elle s’est fait connaître en parlant d’éducation sexuelle, de sexualité et de sextoys. Sans tabous et déculpabilisante, Masha Sexplique est suivie par plusieurs milliers de personnes qui écoutent avec attention ses bons conseils pour remuscler son périnée ou arrêter de complexer sur sa poitrine, via Twitter, Instagram ou encore sa chaîne YouTube. Mais au fait, c’est quoi ton porn, Masha ?
Le premier porn qui t’a marquée, c’était quoi ?
C’était un hentaï. C’était la première fois que je me masturbais. Je n’avais jamais compris comment on était censée faire et grâce à ce hentaï dont j’ai oublié le nom, la sainte lumière du Cul est apparue. J’ai compris ce que c’était l’excitation sexuelle et la masturbation quand on a une vulve. Renversant.
Et la dernière scène que tu as vue ?
Détartrage avec Carmina et Nyx [ndlr : Carmina est l’actuelle rédactrice en chef de notre publication]. Un bijou. Ce film est sensuel et chaleureux. On voit la vulnérabilité humaine. Le moelleux du ventre, l’élasticité du gant, la langue qui s’ouvre en deux sont quasi palpables. C’est ce que j’aime dans la sexualité et le porno. Tout est érotisable, même les dentistes, même un détartrage. C’est aussi incroyablement empouvoirant de voir une femme prendre son plaisir, qui ne se gêne pas pour changer de position, affirmer son droit à la jouissance. Voir une femme libre dans sa sexualité, ça me donne de la force. J’en ai vraiment marre des scénarios où on sexualise la souffrance (je parle uniquement pour moi. Chacun·e son imaginaire !).
Est-ce que tu as déjà tapé le nom de stars qui n’ont rien à voir avec le porn dans la barre de recherche Pornhub ?
Alors, non, jamais. Je ne fantasme pas sur les stars. Pour fantasmer, j’ai besoin de proximité, d’intimité, d’un souffle chaud.
As-tu des acteurs ou des actrices préféré·e·s ?
Je vous ai déjà parlé de Carmina ?
Et niveau tag, c’est quoi ton go-to quand tu as envie de fapper ?
Les threesome avec deux hommes, mais quand ils sont bisexuels. J’aime le partage.
Voir cette publication sur Instagram
Est-ce que tu es déjà tombée sur une vidéo qui t’as plue sur le coup, pour que tu te dises après « non, c’était gênant » ?
Je pense que c’est une situation courante quand on consomme du porno gratuit. Ça m’est arrivé lorsque j’en consommais encore. J’ai totalement arrêté depuis que je me suis un peu plus documentée sur l’industrie pornographique. Je préfère soutenir un porno qui rémunère correctement ses travailleur·se·s et qui leur offre des conditions de travail safe.
Tu as des tags interdits, inavouables ?
Je pense que rien n’est inavouable sauf si c’est illégal. Bon moyen de détourner la question, non ?
Sexo, sextoys, sur tes comptes et ton blog, tu n’as aucun tabou : peux-tu nous parler un peu de ton cheminement ?
Depuis deux ans, je suis blogueuse sexo. Je me forme à la sexualité positive et je vulgarise tout ça sur mes différents réseaux. L’essentiel de mon travail, c’est de déplacer la question de la normalité vers celle du bien-être. On a pas besoin de se demander si l’on est normal·e, par contre, s’interroger sur son bien-être sexuel, c’est fondamental. J’entends par bien-être sexuel : les pratiques, les relations, les stimulations, mais aussi parfois l’absence de sexualité. Tout est ok. Je reçois en consultation sexo sur la plateforme Inside You et en 2021, je sors deux livres. J’ai un agenda bien rempli.
Si tu devais tourner ton porno idéal, il ressemblerait à quoi ?
À du tissu qui se frotte. À des fluides qu’on étale. À des jambes poilues et des lèvres humides. À du lubrifiant sur la table, à des capotes sans latex et des « non » qu’on écoute. Mon porno idéal est un porno maladroit. Il est timide et fougueux. La pénétration n’est pas un but ultime. On y voit des hommes prendre des toys sans complexe pour faire jouir leurs partenaires, des femmes orgasmer sans culpabilité et un peu égoïstes (on en a besoin). Dans mon porn idéal, on jouit ou on ne jouit pas, au final, peu importe, on s’explore, surtout.
Si tu te lançais dans le porno, tu prendrais quel pseudo ?
Je ne suis pas originale : Masha. Par contre, toute personne faisant un jeu de mot avec mon pseudo serait sévèrement punie par mes soins.
En tant que jeune maman, es-tu régulièrement victime de critiques par rapport aux sujets que tu abordes ?
Pas vraiment, fort heureusement. Je reçois beaucoup de retours positifs. Ce n’est pas parce qu’on est une mère qu’on est que ça. Je reste une femme avec une sexualité, ça me parait super important de ne pas les diviser. Je suis un seul individu : ma casquette de daronne n’exclut pas ma casquette de coach en sexualité. Pas de tabou. Faire de la vulgarisation autour de la sexo avec ma fille dans les bras, c’est mon credo. Elle va grandir et elle choisira de prendre le recul qu’elle souhaite là-dessus. Je respecterai totalement, mais je ne vais pas commencer à me censurer, à cacher mon travail à mon enfant et à éviter de parler de ces sujets devant elle alors que je dis à ma communauté : n’ayez pas honte.
En tant que mère, penses-tu qu’il soit important de parler de pornographie aux enfants, pour qu’ils comprennent de quoi il s’agit ?
Les enfants visionnent leurs premières images pornographiques à 8 ans, donc oui. Il faut les préparer. Avec la multiplicité des écrans, c’est super facile de tomber sur du porn en voulant savoir comment on fait un bébé sur google. On leur explique ce que c’est. On leur explique que c’est pour les adultes, qu’ils et elles auront tout leur temps pour explorer tout ça en grandissant. On leur explique que s’ils ou elles voient de telles images, on peut en parler ensemble. C’est important de laisser la porte ouverte au dialogue. Les enfants peuvent rester seul·e·s, honteux·ses, parfois traumatisé·e·s après avoir vu des images qu’ils ou elles n’ont pas encore la capacité de comprendre.
Penses-tu que le porno peut avoir une vocation éducative ?
Of course. On regarde bien des documentaires sur la cuisine pour s’inspirer. Le cul, c’est pareil. Après, il faut faire les choses à sa sauce, choisir un modèle de qualité où les acteur·ice·s sont rémunéré·e·s et considéré·e·s dans leur métier. Plusieurs séries éducatives avec des vidéos porno voient le jour en ce moment. C’est encore trop hétéro et cis centré, mais la tendance se développe. J’ai hâte d’y voir plus de représentativités.
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Mais l’une des raisons principales à ce constat sur la baisse de la fertilité vient aussi d’une plus grande médiatisation des problèmes rencontrés en...Lire la suite sur Union
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Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les travailleur·se·s du sexe ont été gravement touché·es, non seulement par les mesures de confinement et de distanciation sociale, mais aussi par l’absence de réponse des gouvernements et par leur exclusion des programmes d’aide sociale et économique. Beaucoup de travailleur·se·s du sexe se sont orienté.es vers les plateformes en ligne, ce qui a entraîné de nouveaux risques et défis pour leurs activités.
De plus, avec l’augmentation du taux de chômage, de plus en plus de « civils » se sont lancés dans le travail du sexe et la création de contenu en ligne : Selon Insider, OnlyFans a ainsi signalé une augmentation de 75 % des « inscriptions de modèles » au début du mois d’avril.
Pour les personnes expérimentées comme pour les novices, les craintes concernant la protection de la vie privée, l’absence de soutien, la nécessité d’investir dans du matériel et d’apprendre à maîtriser les technologies sont autant d’ obstacles difficiles à surmonter.
C’est pourquoi nous nous sommes associé·es à un réseau de créateur·rices de contenus (artistes, photographes, vidéastes…) lors d’une résidence créative (Résidence Ardente), pour élaborer un guide destiné à soutenir les créateurs de contenus pour adultes en ces temps difficiles.
Cliquez pour avoir accès au guide completCette ressource explore certaines options de création de contenu en ligne, sans promouvoir aucun service particulier. Elle fournit de nombreux conseils sur l’image de marque, le respect de la vie privée, la sécurité, les tests, la promotion, les plateformes d’hébergement ou les paiements.
Nous encourageons toute personne qui l’utilise à se renseigner sur la législation de votre État en matière de travail du sexe et à prendre contact avec votre organisation locale de travailleur·se·s du sexe et les différents réseaux de soutien, dont certains sont listés dans le guide.
Si vous souhaitez soutenir notre travail, vos dons seront reçus avec beaucoup de reconnaissance et seront utilisés pour soutenir de futurs projets d’entraide : paypal.me/letagparfait
NB : Certains liens de ce guide sont des liens d’affiliation, ce qui signifie que si vous vous inscrivez ou achetez sur un site via nos liens, nous pouvons recevoir une petite commission. Cela ne change rien pour vous en termes de coût ou de revenus futurs et cela nous permettra de soutenir le magazine et les initiatives d’entraide.
Si vous ne l’avez pas encore fait, écoutez le premier épisode de Ben Mazué en octobre 2017
Si vous suivez Histoires de Darons depuis un bail, vous savez sans doute qu’on avait fait un premier épisode avec Ben il y a 3 ans, au tout début du podcast.
Depuis, la situation de Ben a bien évolué puisqu’il s’est séparé de la mère de leurs enfants il y a un an, et qu’il est devenu papa une semaine sur 2. La séparation et cette nouvelle vie prennent tous les deux une grande place dans ce nouvel album, et on se pose une heure tous les 2, dans son studio, pour en discuter.
Si vous voulez me suivre ou m'aider :
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Petites loupiottes qui clignotent : check. Écumage des sites de vente en ligne pour le cadeau de beau-papa : check. Explosion du trafic Pornhub après le Not Nut November : check. Le pignolage a été frénétique en ces premiers jours de décembre, il a fallu du courage pour parcourir les tubes et trouver la bonne vidéo pour briser l’abstinence ! On a parcouru le chemin, on a tenu la distance, et moi je vous propose d’avoir la flemme de chercher parce que j’ai tout trouvé pour vous.
Décembre c’est bien le mois où on a toutes les excuses pour s’adonner à notre deuxième plaisir coupable : la bouffe. C’est pourquoi, pour vous décomplexer, j’ai choisi de vous montrer Luna Okko qui mange un bonbon avec gourmandise. Bon, pas que les bonbons d’ailleurs soyons honnêtes.
En parlant de gourmandise, on ne reste pas sur notre faim avec cette scène de Viktor Belmont qui torture gentiment Ari Koyote. Celui-ci en redemande d’ailleurs, pas rassasié pour deux sous. Cet instant où il avale goulument les doigts de son tortionnaire font monter l’eau à la bouche.
Il temps de rêver à quand nous pourrons à nouveau partir en vacances et profiter du soleil, lézarder au bord de la piscine et faire de pool party jusqu’à plus soif. Folgosa nous offre un aperçu de ce qui nous manque avec cette scène aquatique et ses roulages de pelles extatiques avec Sandra Almeida.
En ces temps troublés, il est essentiel de se tourner vers des valeurs sûres : un bonne vieille position de l’amazone vu de dos, c’est toujours bon à prendre. Kriss Kiss chevauche son partenaire dans un body jaune fluo remarquable et très pratique à dégrafer, pile ce qu’il nous fallait.
Forcément, un inconnu à la fenêtre vient s’immiscer dans la partie de jambes en l’air de Christiana Cinn. Qu’à cela ne tienne, c’est l’occasion ou jamais de profiter d’une double pénétration qui glisse toute seule. Ah ! la magie du cinéma, quelle merveille !
Image à la une : Folgosa vue de haut
Passage Clichy Brassaï
Paris me manque, un reportage sur Henry Miller, me plonge dans des Abymes de souvenirs, on y voit la place Clichy, c'est le froid de mes marches pour traverser cette place qui me revient, direction l’hôtel Rotary, cet ancien bordel à l'époque conservé, sa chambre chinoise ou à la statue, cette odeur d'ancien et cette atmosphère lubrique, temple des rencontres de blogeurs qui se donnaient cette adresse comme ils s'échangeaient leurs amants ou amantes, que d'ébats, que d'images, que de notes, nuit clichy, nuit papillon, sexe, photo, rires pour menus.
Les draps et couvertures fines de leur usure étaient compensés par les petits déjeuners amoureusement préparés par la propriétaire que nous appelions du combiné en bakélite.
Toucher un interrupteur était une roulette russe, mais quel plaisir de cette lumière, de cette ambiance qui nous transportait dans le paris lubrique des années folles.
Quittant le rotary et remontant à nouveau vers la place, je regarde le cercle et ses tables de billards, je franchis à nouveau la place pour le Wepler.
Je ne sais pourquoi cette place est associée au froid de Paris, et le Wepler au thé chaud avant d'aller rejoindre, les caves de Cris et Chuchotements. Paris SM, cette fois ci, Paris des rencontres improbables, des bruits du fouets donnés à cette sculpturale blonde au son du hard rock, danse orgasmique de son corps électrisé par le sifflement du cuir, que de souvenirs de cette vente aux esclaves.
C & C et mes deux complices, émerveillées, transportées par le dépaysement de ces instants, hors de leur vie, hors de la norme.
Je reviens sur la Place, toujours elle à droite ce café où m'avait rejoint cette jeune femme, pour une première rencontre avant de nous retrouver chez moi et prendre un superbe râteau.
En remontant je me dirige vers Pigalle, d'abord la boutique Ernest que je visitais avec ma complice marseillaise, puis celle érotique où nous achetions les accessoire de nos jeux.
De l'autre coté en direction du Moulin Rouge le Moon city, sauna indou aux sculptures tantriques, que de souvenirs de midis froids et pluvieux, de la chaleur et du stupre de ces lieux, et du retour dans le froid et la pluie de Paris le soir, épuisés heureux, plein d'ocytocine.
Nuit plurielles, nuit de la novice.
Du Moulin Rouge je me souviens de sa terrasse et cette nuit encore dans le froid de ce verre avec A ... bien sage trop sage parce qu'avec A ... ce n'est pas sexuel, cela pourrait être conjugal mais je ne lui ai jamais avoué.
Puis de l’hôtel art déco et ma nuit pas sage où parce que dame nature était venue trop tôt nous avons eu une nuit d'amour contre nature, le matin c'était le Paris d’Amélie Poulin que nous explorions à deux.
Le bar où mes amis des apéros libertins organisaient un apéritif, cette danseuse de pole dance qui effleurait de ses jambes horizontales mon visage, cette libertine que je draguais en vain.
Et puis partant de la place et allant dans une des rues qui même au centre de paris , il y a si longtemps que j'ai oublié le temps, ma première fois dans un sauna, j'ai oublié son nom, tout était glauque, minable tout puait la misère sexuelle, dans ce sauna un couple à la Dubout une grosse femme, son mari fluet, quelques hommes dont moi, elle qui se léchait les babines des mâles à consommer, moi qui me disais mais que fais je ici ?
Ce Paris n'est pas que nostalgie, ce Paris vit en moi, car à chacun de mes retours c'est lui que je réactive, ailleurs avec d'autres, mais toujours ce Paris qui m'aura toujours un gout érotique, une odeur de transgression, de la liberté, le sentiment d'être de retour chez moi.
Ancien président du Parti chrétien-démocrate, devenu membre d’Ordre et justice, Petras Grazulis, la soixantaine, divorcé, est l’un des élus lituaniens d’extrême droite les plus violemment anti-LGBT. Il avait d’ailleurs interrompu en 2012 une conférence de presse consacrée à la Journée internationale contre l’homophobie, clamant que les homosexuels n’étaient pas meilleurs que « les nécrophiles ou …
L’article Un député lituanien notoirement homophobe surpris avec un homme à moitié nu sur Zoom (VIDEO) est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Cette année encore, en amont de la Journée internationale des droits de l’homme, Courrier international s’associe à Amnesty International et à sa campagne qui met en avant dix cas emblématiques dans lesquels les droits humains sont bafoués.
L’article « 10 jours pour signer » : les dix cas défendus par Amnesty International dans lesquels les droits humains sont bafoués est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
On a mis 29 ans à reconnaître que l'attentat commis le 6 décembre 1989 à l'École Polytechnique envers quatorze jeunes femmes était un féminicide : un attentat visant précisément les femmes. Un attentat qui visait également des féministes, découvrions-nous quelques heures après les assassinats.
- Polytechnique, 6 décembre 1989Le Guide de survie sexuelle des parents vient de sortir et en cette période particulière où nos vies de couples sont bouleversées par des périodes de confinement, c’est un livre qui tombe à pic ! Que vous soyez déjà parents ou futurs parents, en couple à deux, à trois, ou parent solo, ce petit livre […]
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Les sextoys ne sont pas réservés aux femmes. Découvrez 6 sextoys et accessoires pour décupler le plaisir masculin sur Dorcel.
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La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait mené une enquête sur 14 types de préservatifs. 1 référence sur 2 ne s’est pas montrée conforme vis à vis de la réglementation en vigueur. Cette non-conformité semblait notamment due à un problème d’information du consommateur sur l’étiquetage. Seul 1 des préservatifs contrôlés présentait un danger pour son utilisation : des perforations y avait été constatées ce qui a enclenché son retrait du marché.
Les tests effectués par 60 Millions de consommateursL’enquête a abouti à un constat : 50% de préservatifs non conformes se trouvaient sur le marché français. Le magazine 60 Millions de consommateurs a donc décidé de tester 18 références de capotes fabriquées en Union Européenne (marquage CE). Ces essais et tests ont poussé le journal a un nouveau constat : parmi les 18 préservatifs testés, 4 ne semblaient pas assez résistants et en dessous des normes internationales. Les quatre références en cause sont : Contact (Manix) qui s’est aussi troué, Invisible (Soft), Classique (Pharmactiv) et enfin Sortez couverts.
Qu’en est-il des capotes mieux notées ? Les 2 références qui ont finalement mieux réussi les tests de résistance s’avèrent être Protex Condoms (Classic naturel) et Ceylor (Blauband).
Une non-conformité a aussi été révélée sur les dimensions des préservatifs. Lors des tests, certains annoncés « ultra-fins », se sont finalement retrouvés aussi épais que les fins ou normaux.
La plupart des préservatifs demeurent en Lire la suite sur Union
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Noel Alejandro est aujourd’hui un des réalisateurs les plus innovants du porno gay. Grâce à un esthétisme toujours très soigné et un désir prononcé de raconter des histoires aussi prenantes qu’excitantes, il a réussi le pari d’allier la pornographie au cinéma traditionnel. À l’occasion du lancement de sa nouvelle série de films, je lui ai posé quelques questions.
Ton style est très cinématique, tu soignes beaucoup tes histoires : pourquoi avoir fait le choix de te lancer dans le porno plutôt que le cinéma traditionnel ? Le fait d’avoir travaillé pour Erika Lust y est-il pour quelque chose ?
Quand j’ai commencé à travailler pour Erika Lust, j’ai compris qu’il y avait un potentiel de renouveau et de transformation de ce genre qui, malgré des décennies d’exploitation intensive, n’a pas connu d’évolution majeure. J’ai vu la possibilité de filmer des histoires à la fois belles et cinématiques, et d’y ajouter du sexe pour que les spectateurs vivent quelque chose à mi-chemin entre le cinéma traditionnel et le porno, quelque chose d’à la fois frais et pertinent. C’est pour ça que j’ai tenté d’innover dans le porno gay.
Mais bien que ce soit ce que j’ai fait et que je fais toujours aujourd’hui, ce n’est pas forcément ce que je ferai dans le futur. Au fond je n’ai qu’une envie, c’est d’apporter ma vision et ma passion en tant que réalisateur et de raconter des histoires prenantes et qui me sont importantes.
Tu choisis souvent des sujets difficiles rarement abordés dans le porno. La mort en particulier est très présente dans certains de tes films, ce qui de prime abord peut rebuter certains spectateurs. Est-ce là ton intention, ou penses-tu que mélanger le sexe avec des sujets plus profonds peut être tout aussi excitant ?
C’est marrant, je ne pense jamais à une trame ou une situation érotique quand je commence à écrire mes films, et je ne choisis pas spécialement des sujets que mon audience apprécierait. Ce qui m’importe c’est que l’histoire me parle, et la faire prendre vie au travers des images que je filme. Le sexe fait partie de la vie, ainsi que la mort et tous les autres sujets que j’aborde dans mes films. Je n’ai pas de problèmes à présenter un film porno, mais j’ai toujours considéré le sexe dans mes films comme un véhicule pour emmener plus de gens à observer les dimension absurdes, fantastique et dramatiques de mon univers.
Voir cette publication sur InstagramUne publication partagée par Noel Alejandro (@noelalejandrox)
Tu auras bientôt réalisé une vingtaine de court-métrages, est-ce que tu as l’intention de réaliser de longs-métrages dans le futur ?
La qualité de mes films a toujours été ma priorité, c’est d’ailleurs pour ça que certaines personnes dans mon équipe collaborent avec moi depuis longtemps. Je sais qu’elles me fourniront un résultat esthétiquement réussi. Mes productions sont aussi assez couteuses pour le genre, ce qui veut dire que si on décide de faire un long-métrage, ces coûts augmenteront en conséquence. Mis à part les considérations budgétaires, j’adore faire des courts-métrages. C’est pour moi un format stimulant en termes de développement narratif parce qu’en gros tu as 20 minutes pour esquisser tes personnages, développer une trame et intéresser les spectateurs à ton histoire. Dans un long-métrage tu as plus le temps de faire tout ça, mais ça pose aussi d’autres problèmes. Mais au final c’est une question de combien de temps j’ai besoin pour raconter une histoire en particulier, si j’écrivais quelque chose qui nécessitait plus de temps, alors je réfléchirais à tourner un long-métrage.
Noel Alejandro – Under The RainTa nouvelle anthologie Bedtime Stories explore les différentes raisons qui emmènent les gens à coucher ensemble. As-tu déjà décidé d’un nombre de films et de quels sujets tu aborderas ?
Bedtime Stories est un projet plus ambitieux, le but est de sortir de nouvelles histoires plus souvent et j’aimerais arriver à sortir un film par mois une fois qu’on aura trouvé notre rythme. Ce projet me donne l’opportunité d’explorer des thèmes qui sont plus centrés autour d’aventures sexuelles. Ça permettra aussi à mes autres films d’avoir une identité différente et d’être moins bridés par les besoins du genre, permettant à leurs trames de partir dans des directions différentes.
Je vois aussi la possibilité pour Bedtime Stories de devenir un projet collaboratif et de me permettre de produire les histoires de réalisateurs venus de partout dans le monde afin qu’ils puissent raconter leurs propres expériences et celles de leur communautés. Des histoires de gens qui sont attirés les uns par les autres et qui baisent. Il y a peu de productions basées sur la diversité des pratiques sexuelles, et j’aimerais beaucoup que ce projet devienne un endroit où les gens puissent voir cette diversité et y contribuer avec leurs propres histoires et points de vue.
Ton dernier film, After Cherries, parle de deux gars qui se disputent au sujet de théories complotistes et qui au final se réconcilient en prenant des drogues hallucinogènes et en baisant. Cette histoire semble très réelle, est-elle tirée de ton expérience personnelle ? De façon plus générale, tes films sont-ils basés sur tes propres expériences ?
Pour ce qui est de After Cherries, je suis consterné depuis des mois par l’absurdité des théories complotistes qui pullulent sur internet de nos jours. J’ai donc voulu montrer le ridicule de ces situations. En général, il m’est difficile de raconter des histoires prenantes si je n’arrive pas à m’identifier aux personnages ou à la situation. C’est pour ça que la plupart de mes films parlent de sujets ou de problèmes qui me touchent en tant que gay ou qui suivent des personnages qui me ressemblent quelque part ou qui ont les même doutes et peurs que moi. Par exemple, dans « Under the Rain », un des personnages a du mal à accepter son travail d’acteur porno. J’ai eu moi-même, en tant que réalisateur, des moments où j’avais tendance à avoir peur de simplement me présenter en tant que réalisateur porno, donc le personnage et moi avons eu à faire face au même problème, le travail que nous faisons.
Shay Noir et Sultan of Filths – Bedtime Stories: After CherriesDans After Cherries, Shay Noir et Sultan of Filths semblent partager une connexion assez rare et profonde. Les as-tu choisis pour cette raison ou est-ce que c’est quelque chose qui s’est naturellement créé pendant le tournage ? Comment trouves-tu tes acteurs en général ?
Quand je choisis un acteur pour un rôle, mon seul souci est : « est-ce qu’il rentre dans la peau du personnage ? », et dans After Cherries la réponse pour les deux acteurs était oui ! Quand on répétait, ils partageaient une grande complicité sur le plateau qui s’est bien heureusement traduite à l’écran. La scène de sexe qui apparait dans le film était la première fois qu’ils couchaient ensemble, donc je pense que le public peut voir cette intimité et cette découverte du corps de l’autre qui peuvent expliquer pourquoi au final la scène de sexe est si excitante !
Shay Noir et Sultan of Filths – Bedtime Stories: After CherriesPlus généralement, tu sembles avoir réussi à transformer ta marque en une solide société de production à l’heure où le « porno gratuit » est accessible partout. Trouves-tu que ton public est plus à même de dépenser de l’argent pour la qualité de tes productions ?
J’imagine que c’est une question de séduire le public. Bien sûr, en vendant un produit avec des mecs sexy et du porno, tu as un avantage comparé aux autres réalisateurs, et oui, le porno gratuit est disponible partout. Pourtant, je pense que le public a aussi parfois envie de contenu plus artistique ou mieux produit, ou qu’ils veulent voir plus d’un acteur particulier, et ils n’ont pas de problèmes à payer pour ça. Mes films offrent des scènes de sexe naturelles, élaborées visuellement et travaillées scénaristiquement, et c’est quelque chose qui, une fois de plus, reste plutôt rare. J’essaie de ne pas trop analyser mon public ou de comprendre ce qui les pousse à acheter mes films. J’écris, je crée et je filme des histoires qui me parlent à moi, mes motivations ne sont pas le profit que je vais tirer de mes films mais la profondeur de mon cœur et la noirceur de mon esprit.
Durant les années 70, les combats des « survivant.es de la psychiatrie » se développent en Amérique et au Royaume-Uni. Sur le modèle des Marches des fiertés, iels lancent les Mad Prides pour célébrer la folie, revendiquer leurs droits et appeler à l’abolition de la psychiatrie pour les plus radicaux.
Un jeune homme, fusil à la main, a surgi dans une salle de cours de l'École polytechnique de l'Université de Montréal. Il a séparé les filles des garçons et tiré à l'aveuglette sur les premières. Il s'est ensuite promené dans l'édifice avant de retourner l'arme contre lui. Bilan : quinze vies interrompues brutalement.
- Articles, déclarations et poèmes sur le drame du 6 décembre 1989Il n’y a pas qu’au Japon ou dans les pays nordiques que l’on trouve des love hôtel. La France tient le sien depuis plus de 10 ans sobrement baptisé Love-Hôtel. Forcément il se trouve à Paris et forcément il est situé rue Saint-Denis.
L’autre information, c’est que cet hôtel-boutique d’accessoires érotiques (un sex-shop se trouve dans l’hôtel), doté de chambres thématiques et disponibles à l’heure ou à la nuit, a non seulement refait ses chambres, mais il s’est mis à l’heure du Covid. Hygiène irréprochable pour assurer et rassurer ses clients.
Des chambres à thèmeAutre bonne nouvelle, le tarif à l’heure débute à partir de 35 €, il y a même des promotions pour les moins de 25 ans, les dimanches et jours fériés (-25%, c’est commerçant). Le love hôtel parisien propose 18 chambres thématiques aux noms évocateurs : Dolce Vita ; Pink Lady ; 1001 nuits ; Safari… Pour les adeptes de BDSM il y a du choix. D’abord on trouve la chambre Cage, avec cage et accessoires pour se faire du bien en se faisant mal… Ensuite, la chambre Secrets possède une balançoire ainsi que des menottes en cuir. Pour finir, il y a la chambre Tattoo avec une grande croix pour les plus aventureux.
(Image à la une : Getty Images)
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Que vous soyez confinée en solo, en couple ou en famille, il existe certainement un sextoy qui vous permettra de prendre du bon côté (celui de l’orgasme) cette période de confinement. A lire chez Rockie !
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Les médecins libéraux vont bientôt pouvoir initier directement un traitement préventif, la PrEP, destiné aux séronégatifs, qui permet d'éviter le risque d'infection par le VIH, selon le ministre de la Santé.
L’article VIH : les médecins libéraux pourront bientôt initier le traitement préventif PrEP est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Il aurait été interpellé, deux jours plus tôt, pour violation des restrictions anti-Covid, au milieu d'une « orgie clandestine » avec une vingtaine d’hommes, dont deux autres diplomates, dans un bar en plein centre de Bruxelles.
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L'artiste était devenu célèbre dans le monde entier en 2007 en jouant dans « Juno », qui lui avait valu une nomination aux Oscars l'année suivante.
L’article Anciennement connu sous le nom d’Ellen, l’acteur Elliot Page fait son coming out trans : « mes pronoms sont il/iel » est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Chaque année, le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT) publient conjointement un baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi. Cette 13ème édition, publiée mardi 1er décembre, explore les enjeux d’interdépendance des attitudes hostiles au travail et met en lumière de manière inédite leurs conséquences sur les individus et leurs parcours professionnels. …
L’article Discriminations dans l’emploi : « les victimes sont deux fois plus nombreuses à se défendre qu’en 2013 » est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Les besoins recouvrent l’ensemble de tout ce qui apparaît « être nécessaire » à une personne. Que cette nécessité soit consciente ou non. Mais qu’est-ce qu’un besoin, exactement? Tout le monde a les mêmes besoins? Comment savoir si nous avons affaire à un besoin ou… un caprice?
Le concept de besoin a subi une importante évolution. De nombreuses classifications des besoins ont été proposées au fil du temps. Auparavant, on tenait compte des besoins physiologiques de l’être humain, merci bonsoir. Par exemple, se nourrir, se reposer, copuler, etc. On reconnaît mieux aujourd’hui les besoins psychologiques, par exemple, aimer, être aimé, être entendu, reconnu, etc.
Manifestement les besoins ne sont pas identiques pour tout le monde. Les psychologues, les psychanalystes et les artistes rappellent « l’existence du désir, du projet ou de la vocation qui constituent le fait majeur de la personne en tant que sujet. »
D’autres perspectives sur la notion de besoin? Je vous invite à lire un document en ligne… du ministère québécois de l’emploi. :-)) Une fois le titre rébarbatif franchi, on y lit un bon texte de vulgarisation sur le concept de besoin : « L’être humain est soumis à l’impulsion de cinq grands besoins qui constituent les forces le poussant à agir : survie, appartenance, pouvoir, liberté et plaisir. »
On peut aussi écouter le phisosophe André Comte-Sponville nous parler du besoin… Il est bon vulgarisateur, le bonhomme.
Pourquoi parler du besoin?Pourquoi parler du besoin? Il est utile, quand il s’agit d’évaluer ses motivations aux pratiques BDSM, d’identifier ses besoins et de les distinguer de ses désirs.
Ce travail sert notamment à mieux mesurer la satisfaction de ce que l’on vit… et de ce que l’on souhaite vivre.
André Comte-Sponville en entrevue : qu’est-ce que le besoin?L’article Qu’est-ce qu’un besoin? est publié dans le site cercle O - L'échange de pouvoir érotique.
u regard des données scientifiques d'aujourd'hui, militants et associations LGBT et antisida dont STOP homophobie saisissent le Conseil d’Etat afin d’obtenir l’abrogation de règlements « discriminatoires » et « obsolètes » interdisant aux personnes vivant avec le #VIH l’accès à des carrières militaires, dans la police ou chez les sapeurs-pompiers .
L’article Tribune : STOP aux discriminations liées au VIH au sein de l’Etat français est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Alors que la COVID-19 aggrave le retard pris par la riposte au sida et que les objectifs 2020 ne seront pas atteints, l’ONUSIDA invite de toute urgence les pays à tirer les leçons du financement insuffisant de la santé et à prendre des actions à l’échelle mondiale pour mettre un terme au sida et aux autres pandémies.
L’article JMS/VIH : L’Onusida présente de nouveaux objectifs « ambitieux mais réalisables » pour 2025 est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
En septembre, profitant d’un moment entre deux confinements, nous avons rencontré Paulita Pappel. Pour celleux qui débarquent, Paulita est en charge du site Lustery.com dont on vous parle souvent (car c’est bien), et co-organisatrice du Porn Film Festival Berlin dont on vous parle aussi souvent (car c’est bien).
On a fait le point sur l’année du Covid, les nouveautés sur Lustery, mais surtout, elle nous a présenté son nouveau studio : Hardwerk. Des gang-bangs produits de façon éthique, c’est possible ? Paulita nous raconte.
Lors de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre dernier, la Coalition Internationale pour l'Abolition de la Maternité de Substitution (CIAMS) organisait une conférence de presse internationale, en vue d'alerter la population face à la décision de La Conférence de La Haye de régulariser la maternité de substitution au niveau international.
Je tourne à 2 litres de café par jour, je tremble, je m’agite, j’ouvre les pages Pornhub frénétiquement. Oh oui des gifs. Et comment ça il fait déjà nuit ? Est-ce quand même socialement acceptable de lancer la troisème cafetière de la journée ? … Ok, je comprends. Je vais me pencher sur une tisane, je me calme et on peut y aller pour les gifs !
No Face Girl et son partenaire prennent le risque de forniquer dans la douche. Et ils s’en sortent merveilleusement bien, pas de dérapage, bonne prise sur les hanches et un va-et-vient équilibré, la maitrise de l’exercice est parfaite. Attention à la mousse !
Quand l’éclairage bleuté, comme celui d’un écran d’ordinateur, éclaire Molly Red Wolf, sa chevelure rousse est mise en valeur. Pas étonnant alors que son partenaire s’y accroche, il ne faudrait pas en perdre une mèche.
Tout le monde à table, Hansel Grettel nous offre la gourmandise qui sied à leur nom, une bonne grosse fringale après un repas trop frugal. Bref, si on n’est pas rassasié après cette belle scène, c’est qu’on a un appétit d’ogre.
J’adore la longue chevelure de Pavla Kot qui ajoute à son partenaire une possibilité supplémentaire de soumission, et la manière dont il attrape son visage et conduit tout son corps à s’aligner, à même le sol, c’est magnifique.
C’est la petite douceur des tags selon moi, le pillow humping, plein de simplicité et d’excitation pure. Natalia Grey excelle en la matière et nous offre une chevauchée d’oreiller en règle, tout dans le coup de rein et le frottement optimal.
Image à la une : Molly Red Wolf et ses yeux bleus
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Que ce soit la pornographie, les shows en webcam… le cybersexe a explosé pendant la période de confinement où tout le monde était chez soi, parfois seul. Quelles sont les préférences des Français en la matière et pourquoi le cybersexe s’avère autant apprécié ?
Le porno : la forme de cybersexe la plus appréciéeSelon un sondage de l’Ifop, 39% des Français regarderaient régulièrement du contenu pornographique sur un site X (plus d’une fois par mois). La gente masculine représente en force les consommateurs de porno : 51% des utilisateurs fréquents seraient des hommes contre 16%, des femmes. Le confinement semble profiter à la pornographie en ligne. En France, le trafic de PornHub a enregistré une augmentation de 35% au mois de mars. Et pour cause, le site proposait son abonnement « premium » gratuit pendant la période d’isolement forcé pour occuper les esprits esseulés.
Depuis cette période, les femmes s’avèrent aussi plus à même de regarder du porno. Selon M. Dorcel interrogé par Le Monde : « La proportion d’abonnements pris par des femmes monte jusqu’à 30 %, en général on est autour de 12 % maximum, et on voit aussi des évolutions dans la typologie des contenus consommés […] on est sur une consommation de contenus qui sont regardés en couple. » Si la quarantaine a profité à l’industrie pornographique, cela a aussi fonctionné pour les contenus amateurs ! Au début du confinement, la plateforme Reddit a enregistré une augmentation de 20% des publications de vidéos érotiques par des amateurs.
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A 27 ans, Erika Hilton, noire et transgenre, est la femme ayant recueilli le plus de voix au Brésil lors du premier tour des élections municipales du 15 novembre. Elle est ainsi entrée, sous l’étiquette du parti de gauche Psol, dans le “top 10” des conseillers municipaux les mieux élus de tout le pays, derrière …
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Depuis 2018, le #NudeVember semble avoir conquis plus d’une personne. Le principe : poster une photo sexy (un « nude ») tous les jours du mois de novembre. À chaque jour correspond un thème, offrant une contrainte artistique aux participants. On a posé quelques questions aux internautes qui se dévoilent avec le hashtag.
Un novembre à nuC'est bientôt le mois de novembre, ça veut donc dire que c'est bientôt le #nudevember ! Voici une liste réalisée avec l'aide d'@Amandin0saur, et donc celle que j'essayerai de suivre cette année. N'hésitez pas à l'utiliser et à la partager si elle vous plaît ! #nudevember2020 pic.twitter.com/GFVwvQlI2A
— 0ri Pale (@0riPale) October 24, 2020
Et si novembre rimait avec confiance en soi ? Après le Inktober, challenge lancé en 2009 par Jake Parker, qui met au défi les artistes avec une liste de thèmes journaliers, un collectif a lancé depuis 2018 le #NudeVember, ou « Novembre Dénudé ». Au programme, trente thèmes, un par jour, allant de la bougie pour le premier novembre à la diversion pour l’ultime jour du mois, où la nudité et la sensualité déshabillée sont mises à l’honneur au travers d’un cliché privé ou rendu public. Les participants n’ont pas l’obligation de participer à l’ensemble des thèmes du mois, ni même de respecter à la lettre le thème donné.
Les leitmotivs de ce challenge sont simples : donner à la nudité ou la sensualité déshabillée un côté artistique, apporter un cadre créatif aux participants. Plusieurs personnes ont décidé de participer à ce challenge pour faire de chaque cliché un instant unique, un moment pour soi.
20- Lueur#nudevember #nudevember2019 pic.twitter.com/o3hKdf1jjj
— Cra Bar (@CraBar3) November 20, 2019
Onanisme pour le #NudeVember du jour pic.twitter.com/OyMWIGmgii
— Tyché du cul (@_NyxTM) November 4, 2019
Le NudeVember version 2020[NSFW]
— 𝔄𝔢𝔰𝔞𝔩𝑦𝔞 – Alien : Gigotant (@err0r_Stats) November 6, 2019
Bijoux#nudevember #nudevember2019 pic.twitter.com/bC8An4J75E
Pour l’année 2020, plusieurs listes ont vu le jour sur Twitter. Le confinement décidé au dernier moment par le Gouvernement Français a sans douté participé au succès du challenge. Pour Pauline, c’est une façon de s’occuper tout en faisant quelque chose pour soi : « Pendant le confinement, on aime les challenges et c’est une façon de s’approprier son corps et d’apprendre à s’aimer nu parce qu’on nous dit trop : « tu as un corps comme ceci, tu dois t’habiller comme cela pour cacher tes rondeurs, tes vergetures, tes cicatrices… » »
Pour d’autres, le challenge est un bon moyen de gagner en visibilité et d’avoir une certaine rigueur. « Je viens de me lancer sur Twitter en tant que TDS et cela me semble un bon tremplin niveau visibilité », selon Sybille.
16 : cocon #nudevember
— Sibylle (+18) (@Sibyllenantaise) November 16, 2020
Vous ne pensez pas que Sona est un peu jalouse et qu'elle essaye de voler la vedette à petit Hubert ? pic.twitter.com/dxMAMPbOwI
« J’aime l’aspect challenge – car certains de ces mots demandent d’être assez inventif […] cela me donne une motivation. Finalement, ce sont les mêmes raisons qu’on retrouve dans l’Inktober : visibilité, challenge et se forcer à être régulier », nous dit LovelySofty.
Le nude, un incontournableVintage – Autoportrait – 2020 #nudevember pic.twitter.com/8YBuBp5MKB
— TheRelevantFlesh (@relevantflesh) November 17, 2020
Le nude n’en est pas à ses débuts sur Twitter. Des anonymes comme des célébrités de l’industrie du porn s’exhibent quotidiennement sur le réseau social qui est actuellement le seul à accepter la nudité explicite sans la censurer. Suggestives ou explicites, les photos fusent, aidées par les nombreux hashtags qui ponctuent la semaine, du #LundiGambettes au #SameDick, en passant par le #AssWednesday ou le #VendrediSeins (détourné en #VendrediTorse pour les hommes).
Hello ! #asswednesday pic.twitter.com/ehRaWI79E6
— Nora'n Will (@n0r4ndw1ll) November 25, 2020
Les « nuders » n’ont pas tous la même motivation, bien que cherchant toujours à faire la photo qui fera la différence sur la timeline des followers. Pour certain·e·s, l’art en lui-même est au cœur de l’envie, comme nous le révèle un twitto anonyme, qui participe pour le « plaisir de la photo, la beauté de la photo érotique sans aucun jugement sur le physique ». Pour d’autres, le regard d’autrui est au contraire nécessaire. Comme l’explique Phoenix, c’est « un besoin de savoir si je peux encore séduire, être un objet de désir ».
Le nude comme thérapieOui, s’exhiber peut également devenir une véritable thérapie : les likes et commentaires des followers, les jeux de séduction… Valinoreh nous a raconté les raisons qui l’ont amené à se montrer sur les réseaux sociaux : « J’ai commencé car je n’avais plus confiance en moi, en mon corps, […] j’avais l’impression de ne pas être désirable. […] J’ai reçu en quelques heures plusieurs centaines de likes, et ça m’a mis un boost de confiance en moi monstrueux. Depuis, ma confiance est bien présente, j’ai continué pour la beauté de la photo. »
La version non censuré est ici https://t.co/kh9OAoaXdB pic.twitter.com/XyXaurhe23
— Valinor (@Valinoreh) October 8, 2020
OmbreLumire4 quant à lui revient sur ses complexes passés. « Depuis l’adolescence, j’ai toujours eu des complexes, une difficulté quelque peu handicapante à accepter mon corps et de fait, une confiance en moi très faible », nous confesse-t-il. « En effet, j’étais très filiforme et ne correspondais pas forcément aux critères de beauté généralement acceptés dans cette société. J’ai toujours vécu avec ces complexes et depuis quelques années, j’ai décidé d’agir : travailler sur le visible (mon corps) et l’invisible (mon état d’esprit). » Ce timide et réservé admet que « cette mise à nu est avant tout thérapeutique. C’est un challenge personnel qui me pousse à me livrer, à m’abandonner (tout en conservant mon anonymat). Même si mon physique a évolué depuis l’adolescence, ma perception de celui-ci n’a pas forcément suivi cette évolution. Ce qui est positif et qui fait que cette démarche est efficace, c’est le retour bienveillant des gens sur mes clichés », ajoute ce fan de photographie.
Jour 6. Gant#nudevember #nudevember2020 pic.twitter.com/ahvNnGw9CI
— (por)Nohar (@pornohar) November 6, 2020
Une autre twitta utilise les publications pour reprendre confiance en elle après avoir subi une expérience passée douloureuse, « qui a complètement détruit la perception que j ai de mon corps ». « C’est devenu pour moi un moyen de me rendre compte que mon corps n’est pas si moche, pas si gros, pas si repoussant », nous explique-t-elle. « Du coup, j’accepte un peu mieux mon corps même si parfois je ne l’aime souvent pas. » Elle reconnaît que les commentaires des followers l’ont aidée.
Qu’on nude en novembre, pour un challenge, ou qu’on le fasse tout au long de l’année, Twitter est parfois une endroit thérapeutique où le désir et l’envie de plaire se télescopent finalement avec le besoin de s’aimer, de s’assumer, de s’apprendre et de se tolérer.
Photo en une : Lowiness
Tout ce qui touche au sexe, l’acteur Michel Simon l’achète. En parallèle, il fait des photos explicites, annotées de petits textes obscènes, maintenant publiées sous le titre : “L’Album pornographique de Michel Simon”. La part cachée du monstre… sacré ?
Un soir, Michel Simon organise une soirée trio, dans sa garçonnière du quartier Saint Denis, au 37 rue Beauregard. Il en profite pour faire une centaine de photos, qu’il colle ensuite dans un album à reliure verte et qu’il agrémente d’un texte écrit au crayon, commentant chaque image à l’aide de mots choisis : «Tu es belle ma femme, je bande pour toi», «Suce-le, il en meurt d’envie», «Cette fois, c’est elle qui lâche son foutre». Les clichés, pris au Leica, montrent une femme inconnue que Michel Simon nomme Mauricette, et qu’il présente comme son épouse. Elle pose en compagnie du peintre Nicolas Sternberg, avec qui Michel Simon partage volontiers ses soirées privées. Les deux hommes sont complices et l’album de cette frasque n’est qu’un parmi de nombreux autres albums similaires, remplis de fantasmes crus. L’acteur aimait photographier ses partenaires, garder une trace de ses nuits.
Un «appétit gargantuesque»
Publié aux éditions La Manufacture des Livres, L’Album pornographique de Michel Simon en donne un aperçu quelque peu «bordélique», mélangeant sans ménagement des auto-portraits nus du jeune Michel Simon à des images de fellation, de tribadisme ou de levrettes prises par lui entre les années 1940 et 1960. L’impression générale est celle du désordre, mais reflète parfaitement la façon dont l’acteur accumulait les souvenirs de ses orgies : pêle-mêle. Secoué par une fièvre compulsive, il accumulait toutes les expériences possibles d’actes sexuels dont les photos lui permettaient de garder la trace. Cette même fièvre le poussait aussi à collecter de façon systématique tout ce qui touchait au sexe, c’est-à-dire aussi bien des catalogues de sex-shop que des bronzes érotiques, des olisbos romains ou des aquarelles du XVIIIe siècle. De fait, Michel Simon était moins acteur que collectionneur.
Un musée de la pornographie
«Il ne jouait au cinéma que pour acheter des curiosa. Michel Simon disait sans cesse qu’il était pauvre et c’était vrai, puisqu’il dépensait tout pour sa collection.» Ainsi qu’Alexandre Dupouy le dévoile dans l’introduction de l’Album pornographique, Michel Simon avait un rêve : il voulait créer un musée de la pornographie, et l’offrir à la France, son pays d’attache. Sa maison de Noisy-Le-Grand abritait les oeuvres qu’il accumulait dans ce but. Mais quel capharnaüm… Rien n’était rangé. «A la différence des collectionneurs, Michel Simon ne classait pas les pièces qu’il se procurait. Non seulement il achetait tout et n’importe quoi, mais il ne tenait aucun registre.» Résultat : une collection sans queue ni tête, entassée en vrac dans des cartons où se côtoient des gravures de Dali et des revues pour adultes. Les visiteurs sont frappés par l’entassement, mais plus encore par la poussière, qui recouvre tout. Michel Simon ne prend pas vraiment soin de sa collection.
Bric à brac masturbatoire ?
«Cette accumulation est-elle l’œuvre d’un malade pervers, névrosé, maniaque et obsédé ou d’un visionnaire, ayant la volonté de préserver la part de mémoire de l’humanité qui est régulièrement détruite par la pudibonderie ? On peut facilement opter pour la première réponse, surtout quand on apprend qu’il détenait huit exemplaires des Lettres à la Présidente de Théophile Gautier, dans sa version illustrée par Luc Lafnet, tirée seulement à 465 exemplaires. Un exemplaire, c’est bien normal pour un bibliophile de sa trempe. Deux exemplaires, pourquoi pas, on peut toujours trouver une raison. Trois, c’est une folie. Mais, huit ?». Alexandre Dupouy s’étonne. Le frappe également cet autre détail troublant : Michel Simon mélange ses albums privées avec les oeuvres qu’il achète. Chez lui quand on ouvre un carton à dessin, on peut tout aussi bien tomber sur les photos intimes du maître des lieux que sur des gravures de Félicien Rops.
Le syndrôme de Diogène, version lubrique
«Ce qui est assez étrange c’est que ca ne le gênait pas d’avoir ça qui trainait chez lui», raconte Alexandre, qui compare la maison de Noisy-Le-Grand à «une gigantesque poubelle», encombrée de prospectus, d’oeuvres d’art et d’antiquités, parmi lesquelles se promènent des photos compromettantes et même des pellicules de films dont la rumeur chuchote que certaines mettent en scène des actrices de renom. Car, oui, Michel Simon filmait aussi. Vers la fin de sa vie, sentant qu’il n’aura pas la force de faire aboutir le «projet pharaonique» de son musée, il le propose aux institutions françaises qui refusent en se pinçant le nez. Le fils de Michel Simon, François, propose également la collection à la ville de Genève. «Nouveau refus dégouté», résume Alexandre Dupouy. La collection est donc finalement bradée, au fil de plusieurs ventes. Quant aux documents compromettants… ils sont probablement détruits. Il y avait une piscine dans le jardin de la maison, à Noisy-Le-Grand. On sait que dans cette piscine des centaines de millier d’images et d’objets ont brulé. Heureusement, soupire Alexandre, la plupart des documents «ont survécu». L’album pornographique de Michel Simon est là pour le prouver.
Mais, au fait, pourquoi Michel Simon appelait-il une inconnue sa «femme» ? La suite lundi.
.
L’Album pornographique de Michel Simon, présenté par Alexandre Dupouy, La Manufacture de Livres, coll Beaux Livres, octobre 2020.
Tout ce qui touche au sexe, l’acteur Michel Simon l’achète. En parallèle, il fait des photos explicites, annotées de petits textes obscènes, maintenant publiées sous le titre : “L’Album pornographique de Michel Simon”. La part cachée du monstre… sacré ?
Un soir, Michel Simon organise une soirée trio, dans sa garçonnière du quartier Saint Denis, au 37 rue Beauregard. Il en profite pour faire une centaine de photos, qu’il colle ensuite dans un album à reliure verte et qu’il agrémente d’un texte écrit au crayon, commentant chaque image à l’aide de mots choisis : «Tu es belle ma femme, je bande pour toi», «Suce-le, il en meurt d’envie», «Cette fois, c’est elle qui lâche son foutre». Les clichés, pris au Leica, montrent une femme inconnue que Michel Simon nomme Mauricette, et qu’il présente comme son épouse. Elle pose en compagnie du peintre Nicolas Sternberg, avec qui Michel Simon partage volontiers ses soirées privées. Les deux hommes sont complices et l’album de cette frasque n’est qu’un parmi de nombreux autres albums similaires, remplis de fantasmes crus. L’acteur aimait photographier ses partenaires, garder une trace de ses nuits.
Un «appétit gargantuesque»
Publié aux éditions La Manufacture des Livres, L’Album pornographique de Michel Simon en donne un aperçu quelque peu «bordélique», mélangeant sans ménagement des auto-portraits nus du jeune Michel Simon à des images de fellation, de tribadisme ou de levrettes prises par lui entre les années 1940 et 1960. L’impression générale est celle du désordre, mais reflète parfaitement la façon dont l’acteur accumulait les souvenirs de ses orgies : pêle-mêle. Secoué par une fièvre compulsive, il accumulait toutes les expériences possibles d’actes sexuels dont les photos lui permettaient de garder la trace. Cette même fièvre le poussait aussi à collecter de façon systématique tout ce qui touchait au sexe, c’est-à-dire aussi bien des catalogues de sex-shop que des bronzes érotiques, des olisbos romains ou des aquarelles du XVIIIe siècle. De fait, Michel Simon était moins acteur que collectionneur.
Un musée de la pornographie
«Il ne jouait au cinéma que pour acheter des curiosa. Michel Simon disait sans cesse qu’il était pauvre et c’était vrai, puisqu’il dépensait tout pour sa collection.» Ainsi qu’Alexandre Dupouy le dévoile dans l’introduction de l’Album pornographique, Michel Simon avait un rêve : il voulait créer un musée de la pornographie, et l’offrir à la France, son pays d’attache. Sa maison de Noisy-Le-Grand abritait les oeuvres qu’il accumulait dans ce but. Mais quel capharnaüm… Rien n’était rangé. «A la différence des collectionneurs, Michel Simon ne classait pas les pièces qu’il se procurait. Non seulement il achetait tout et n’importe quoi, mais il ne tenait aucun registre.» Résultat : une collection sans queue ni tête, entassée en vrac dans des cartons où se côtoient des gravures de Dali et des revues pour adultes. Les visiteurs sont frappés par l’entassement, mais plus encore par la poussière, qui recouvre tout. Michel Simon ne prend pas vraiment soin de sa collection.
Bric à brac masturbatoire ?
«Cette accumulation est-elle l’œuvre d’un malade pervers, névrosé, maniaque et obsédé ou d’un visionnaire, ayant la volonté de préserver la part de mémoire de l’humanité qui est régulièrement détruite par la pudibonderie ? On peut facilement opter pour la première réponse, surtout quand on apprend qu’il détenait huit exemplaires des Lettres à la Présidente de Théophile Gautier, dans sa version illustrée par Luc Lafnet, tirée seulement à 465 exemplaires. Un exemplaire, c’est bien normal pour un bibliophile de sa trempe. Deux exemplaires, pourquoi pas, on peut toujours trouver une raison. Trois, c’est une folie. Mais, huit ?». Alexandre Dupouy s’étonne. Le frappe également cet autre détail troublant : Michel Simon mélange ses albums privées avec les oeuvres qu’il achète. Chez lui quand on ouvre un carton à dessin, on peut tout aussi bien tomber sur les photos intimes du maître des lieux que sur des gravures de Félicien Rops.
Le syndrôme de Diogène, version lubrique
«Ce qui est assez étrange c’est que ca ne le gênait pas d’avoir ça qui trainait chez lui», raconte Alexandre, qui compare la maison de Noisy-Le-Grand à «une gigantesque poubelle», encombrée de prospectus, d’oeuvres d’art et d’antiquités, parmi lesquelles se promènent des photos compromettantes et même des pellicules de films dont la rumeur chuchote que certaines mettent en scène des actrices de renom. Car, oui, Michel Simon filmait aussi. Vers la fin de sa vie, sentant qu’il n’aura pas la force de faire aboutir le «projet pharaonique» de son musée, il le propose aux institutions françaises qui refusent en se pinçant le nez. Le fils de Michel Simon, François, propose également la collection à la ville de Genève. «Nouveau refus dégouté», résume Alexandre Dupouy. La collection est donc finalement bradée, au fil de plusieurs ventes. Quant aux documents compromettants… ils sont probablement détruits. Il y avait une piscine dans le jardin de la maison, à Noisy-Le-Grand. On sait que dans cette piscine des centaines de millier d’images et d’objets ont brulé. Heureusement, soupire Alexandre, la plupart des documents «ont survécu». L’album pornographique de Michel Simon est là pour le prouver.
Mais, au fait, pourquoi Michel Simon appelait-il une inconnue sa «femme» ? La suite lundi.
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L’Album pornographique de Michel Simon, présenté par Alexandre Dupouy, La Manufacture de Livres, coll Beaux Livres, octobre 2020.
Pour que les hommes s’investissent davantage dans la parentalité et pour que le travail parental cesse d’être injustement réparti, la volonté des pères ne suffit pas. Il faut aussi que collectivement, on puisse garantir aux parents d’avoir le temps et l’argent nécessaires pour s’occuper de leurs enfants : cette mission revient à l’État, aux politiques publiques.
Alors que l’allongement du congé paternité à 28 jours, dont 7 jours obligatoires, vient d’être adopté, Victoire Tuaillon reçoit l’économiste Hélène Périvier. Ensemble, elles imaginent le congé de paternité idéal, en décortiquant les dispositifs actuels et les mesures possibles. Quels sont les différents types de congés parentaux ? De quels leviers les politiques publiques disposent-elles pour inciter les pères à plus s’occuper de leurs enfants ? Comment rendre le congé de paternité efficace, pour qu’il encourage à l’égalité entre femmes et hommes ? Quelles leçons peut-on tirer de ce qui a été mis en place dans des pays voisins ?
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références surhttps://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/conge-paternite-le-miracle
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le 14 septembre 2020 à l’OFCE. Prise de son : Victoire Tuaillon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée de production : Camille Regache. Chargée d’édition : Naomi Titti. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En mars 2018, le Parlement européen a voté un texte condamnant lesdites « thérapies de conversion », pratiques qui prétendent transformer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne, enjoignant dans la foulée ces Etats membres à les interdire. Peu de pays ont suivi mais depuis, une proposition de loi (nº 3030) portée par la …
L’article En attendant une « loi spécifique », comment sanctionner les « thérapies de conversion » en France ? est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Mise à jour, 11h10 : détails de la condamnation
C’est via un tweet envoyé en fin de journée, le mardi 24 novembre, que l’association Aides a annoncé que sa plainte pour diffamation contre le président du Comité Idaho France, Alexandre Marcel, avait conduit à la condamnation de ce dernier.
Ce 20 novembre, le tribunal correctionnel a condamné Alexandre Marcel pour diffamation. Par cette décision, le tribunal témoigne de la légitimité de notre action !
Pulse Éditions revient avec une nouvelle campagne Ulule pour financer son nouveau projet : la réédition du film culte « La Femme Objet » avec la non moins culte Marilyn Jess.
Réalisé en 1980 par Frédéric Lansac, » La Femme Objet » est un film de science-fiction porno français, qui a propulsé Marilyn Jess au rang de nouvelle star du X, après les adieux de Brigitte Lahaie.
Pour ce nouveau projet, l’équipe de Pulse met le paquet : des goodies inédits pour supporter la campagne, une reproduction en version française et anglaise d’une bande-dessinée italienne classée X mettant en vedette Marilyn Jess et la Cicciolina, mais aussi un documentaire de 55 minutes sur les secrets de fabrication du film. Cerise sur le gâteau : le vinyle sexy chic de la bande originale inédite, entièrement remasterisée.
L’équipe de Pulse n’en est pas à son premier coup. En effet, on les connaît pour leur livre dédié à Brigitte Lahaie ainsi que Rayon X dédié aux jaquettes de VHS. Les amateur·ices de beaux objets, de porno, de vintage seront ravi·es.
Pour contribuer à la campagne il vous reste 6 jours, et c’est par ici.
Un sourire en dit long : c’est sûrement la communication non-verbale la plus utilisée dans la drague. Il paraît pourtant difficile de l’apercevoir avec un masque… pareil pour le toucher et les petites caresses qui restent vivement déconseillés en cette période de crise sanitaire.
Masque ou pas masque, il y a pourtant des gestes subtils qui doivent interpeller. En pleine pandémie tout s’adapte… même la séduction !
Des gestes subtils pour une séduction moins tactileLe masque cache en partie le visage mais les yeux reste eux visibles ! Selon une étude du Daily Mail, 70% des hommes déclareraient être avant tout séduits par les yeux d’une femme. Le « eye contact » semble donc plus important que jamais. L’attention peut ainsi se porter à la manière dont la personne plisse les yeux et l’intensité de son regard : s’il paraît appuyé, fixe ou encore dérobé… cela pourrait traduire de la timidité ou à contrario, une certaine confiance en soi.
Pour attirer le regard il y a aussi le jeu des mains et des cheveux : tourniller ses cheveux, les balayer en arrière, se les remettre derrière l’oreille… Tous ces gestes restent subtils et plutôt « classiques » dans la séduction non-verbale.
Les jambes aussi peuvent en dire beaucoup. Selon Marie-Laure Cuzacq, auteure du Petit guide illustré du langage du corps, « Le fait de croiser et décroiser les jambes peut également être un signe de disponibilité sexuelle. »
Séduire, même avec un masque, n’est pas mission impossible : il reste aussi la drague avec les mots, mais attention aux beaux parleurs… l’humour semble plus apprécié, c’est le cas pour 37% des...Lire la suite sur Union
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STOP Homophobie et Mousse portent plainte ce mardi 24 novembre 2020 contre Riposte Laïque, journal en ligne nationaliste ayant publié au cours des derniers mois plusieurs injures et incitations à la haine LGBTphobes dans ses articles.
L’article Plainte pénale contre « Riposte Laïque » pour injures et incitation à la haine LGBTphobes est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Que vous soyez confinée en solo, en couple ou en famille, il existe certainement un sextoy qui vous permettra de prendre du bon côté (celui de l'orgasme) cette période de confinement.
Cet article On vous trouve le sextoy idéal pour votre confinement est apparu en premier sur Madmoizelle.
Magaly Pirotte est une chercheuse et entrepreneuse militant pour une éducation à la sexualité inclusive et holistique.
« Le Projet SEX-ED + crée et diffuse des outils pédagogiques et des contenus d’éducation à la sexualité qui contribuent à une meilleure connaissance des anatomies génitales et des réponses sexuelles.
SEX-ED + est le premier organisme à créer des outils pédagogiques moulés sur humains qui présentent le vaste spectre des génitalités (mâles, femelles, intersexuées, trans, avec chirurgies volontaires ou involontaires, etc.).
Ces outils sont développés pour répondre aux besoins des professionnel.le.s de la santé et de l’éducation sexuelle. »
Avec Magaly on parle donc de toute sa réflexion et de son parcours entrepreneurial, des organismes non-lucratifs à la création de SEX-ED +
Quand les projets n’avance pas aussi vite que souhaité, autant le faire soi même !
Tout le projet SEX-ED + part de la découverte du travail d’Odile Fillod et sa représentation du clitoris en 3D en 2017. Magaly connait déjà bien tous les outils pédagogique dédié à l’éducation à la sexualité (peluches, marionnettes, schéma …) qui peuvent être très bien fait mais ne réprésente pas la réalité.
Or, la seule source de réalité disponible existante alors est soit avec le consentement d’un.e partenaire soit en regardant de la pornographie.
« On ne parle même pas de sexualité mais d’anatomie et de savoir comment on est fait, de savoir comment on va devenir, avant, après, une circoncision, après une prise d’hormones dans une démarche d’affirmation de genre … »
En créant du matériel pédagogique qui présente la diversité des anatomies génitales, elle souhaite contribuer à l’évolution des discours sur les sexualités afin de les rendre plus inclusifs et respectueux de la diversité des corps, des identités et des expériences.
Son objectif est d’alimenter les réflexions et les pratiques sur une éducation à la sexualité anti-oppressive et émancipatrice. C’est à dire savoir parler d’éducation à la sexualité dans un contexte social et politique qui a un impacte évident sur la façon dont on perçoit notre corps, nos relations aux autres …
Nous abordons donc également la question de la politisation de son entreprise en tant qu’entrepreneur.e puisque son engagement féministe militant personnel est affiché et évident dans la promotion de SEX-ED +.
Le billet Podcast – TALQ Univers – Entreprendre dans la sexualité apparaît en premier sur SEX-ED +.
Magaly Pirotte est une chercheuse et entrepreneuse militant pour une éducation à la sexualité inclusive et holistique.
« Le Projet SEX-ED + crée et diffuse des outils pédagogiques et des contenus d’éducation à la sexualité qui contribuent à une meilleure connaissance des anatomies génitales et des réponses sexuelles.
SEX-ED + est le premier organisme à créer des outils pédagogiques moulés sur humains qui présentent le vaste spectre des génitalités (mâles, femelles, intersexuées, trans, avec chirurgies volontaires ou involontaires, etc.).
Ces outils sont développés pour répondre aux besoins des professionnel.le.s de la santé et de l’éducation sexuelle. »
Avec Magaly on parle donc de toute sa réflexion et de son parcours entrepreneurial, des organismes non-lucratifs à la création de SEX-ED +
Quand les projets n’avance pas aussi vite que souhaité, autant le faire soi même !
Tout le projet SEX-ED + part de la découverte du travail d’Odile Fillod et sa représentation du clitoris en 3D en 2017. Magaly connait déjà bien tous les outils pédagogique dédié à l’éducation à la sexualité (peluches, marionnettes, schéma …) qui peuvent être très bien fait mais ne réprésente pas la réalité.
Or, la seule source de réalité disponible existante alors est soit avec le consentement d’un.e partenaire soit en regardant de la pornographie.
« On ne parle même pas de sexualité mais d’anatomie et de savoir comment on est fait, de savoir comment on va devenir, avant, après, une circoncision, après une prise d’hormones dans une démarche d’affirmation de genre … »
En créant du matériel pédagogique qui présente la diversité des anatomies génitales, elle souhaite contribuer à l’évolution des discours sur les sexualités afin de les rendre plus inclusifs et respectueux de la diversité des corps, des identités et des expériences.
Son objectif est d’alimenter les réflexions et les pratiques sur une éducation à la sexualité anti-oppressive et émancipatrice. C’est à dire savoir parler d’éducation à la sexualité dans un contexte social et politique qui a un impacte évident sur la façon dont on perçoit notre corps, nos relations aux autres …
Nous abordons donc également la question de la politisation de son entreprise en tant qu’entrepreneur.e puisque son engagement féministe militant personnel est affiché et évident dans la promotion de SEX-ED +.
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Peu après la fête des morts, l’artiste japonais Keiryû Asakura annonce sur Twitter qu’il a pratiquement achevé la fabrication d’une poupée sexuelle constituée d’os, de ligaments et de muscles synthétiques. C’est probablement une première au monde.
Keiryû ASAKURA est connu au Japon pour ses dessins de jeunes femmes aux allures de cyborgs ou de mutantes. Fasciné par le corps humain, il s’amuse volontiers à en produire des versions hybrides. Ses dessins à la mine de crayon sont d’un réalisme fascinant. Or voilà que depuis deux ans, pour son usage personnel et privé, Keiryû se fabrique un duplicata de compagne, un corps artificiel dont il publie en ligne de perturbantes images. Tel un cadavre disséqué, ce corps reproduit, grandeur nature, celui d’une jeune femme écorchée. Ses globes oculaires semblent jaillir de ses orbites. Ses fémurs semblent avoir été raclés au couteau. La chair à vif de ses mains laisse passer des morceaux d’os. Etape après étape, Keiryû détaille sous la forme de photos et de vidéos l’avancement de ce projet qui peut sembler macabre en apparence, mais non : il ne s’agit pas de nécrophilie. Il s’agit, au contraire, de créer la vie.
Créature de Frankenstein érotique ?
«Au départ j’utilisais des cables et de l’argile. Mais petit à petit, les matériaux ont changé. J’ai acheté des morceaux de squelette (les mains, les pieds et le bassin) à la firme Yokusuka Zoukei qui fabrique des duplicatas pour les écoles de médecine. Je me suis concentré sur les faisceaux musculaires, reconstitués à l’aide de matières textiles, et notamment au niveau des épaules (aisselles, omoplates), de l’entrejambe, des coudes, des articulations du genoux et du cou.» Plastique, tungstène, chiffon, polyéthylène… Pour la peau, Keiryû la découpe sur des sextoys. Il prélève puis transplante des couches de derme en silicone qu’il coud en reprenant les techniques de greffe cutanée. Il n’y a pas d’organes internes, mais uniquement des matières synthétiques aux qualités de résistance comparables à celles de la chair humaine.
Le seul organe interne, c’est la vulve
Keiryû veut que la poupée «réagisse» au toucher de la façon la plus réaliste. Quand on lui touche le ventre, il faut qu’on sente l’élasticité des intestins derrière (même s’il n’y en a pas). «Une poupée est plus attirante si elle donne l’impression d’avoir un corps organique et mortel comme le nôtre, dit-il. C’est pour cela que je l’ai nommée “anatomique”, parce que sous la peau on peut sentir une structure souple.» Il ne s’agit cependant pas d’une copie d’humain. Keiryû insiste : sa poupée n’est qu’un leurre sensible. Son but n’est pas de reproduire un humain à l’exact mais uniquement la sensation produite par la tonicité d’un corps vivant. «Le seul organe interne, dans cette poupée, c’est la vulve», explique-t-il, en précisant : une vulve extractible telle qu’on peut en trouver couramment dans les sex-shops. Il suffit de l’insérer dans une cavité entre les cuisses de la poupée.
Devenir quelqu’un d’autre, par le biais d’une poupée
«Je suis un homme hétérosexuel, raconte Keiryû. J’avais besoin de trouver un dérivatif à ma libido sans faire de mal à personne, et sans avoir à m’investir dans une relation. C’est pour cela que j’ai fabriqué cette poupée, mais aussi parce que je voulais me transformer. Je suis fatigué d’être moi-même. J’ai envie de devenir quelqu’un qui n’est pas moi. Voilà pourquoi je l’ai fabriquée.» Elle s’appelle Kore. Nom de code : Anatomical Sexual Marionette ARK01KBRM. Keiryû s’en sert à la fois comme d’un double et d’une partenaire. Il lui fait prendre des poses, parfois aussi il la suspend par des fils afin qu’elle bouge en suspension. Il la dispose dans des postures excitantes, jouissant de sentir les membres dociles se plier exactement comme ceux d’une vraie femme. Aucune poupée sur le marché ne peut atteindre à un tel degré de véracité corporelle. Même les love dolls de silicone, au squelette d’aluminium, ressemblent à de grossiers pantins comparées à Kore, l’élue de Keiryû.
Un «objet» sexuel
S’agit-il d’un objet sexuel ? «Bien sûr, répond-il. Son nom Kore signifie d’ailleurs “ceci, cela” quand on parle d’un objet. Le fait est que j’aime le contrôle, mais je ne supporte pas les gens qui disent “Elle est à moi” en parlant d’un femme. Alors voilà, maintenant, puisque la poupée appelée Kore est une chose, je peux dire “Elle est à moi” et je peux la contrôler à ma guise.» Le projet de Keiryû peut sembler fou. Est-il raisonnable de passer deux ans à fabriquer un ersatz de femme ? Le seul autre exemple connu est celui de Kokoschka, qui s’était fait faire une poupée en fourrure à l’image d’Alma Mahler, suite à leur rupture. Kokoschka, cependant, n’avait pas fabriqué la poupée de ses mains. Il l’avait commandée. Puis il l’avait détruite. Keiryû, lui, n’a certainement pas l’intention de détruire son oeuvre. «J’aimerais voyager avec elle, faire des vidéos et des photos, la mettre en scène dans de magnifiques paysages, qu’elle rencontre des gens et interagissent avec eux. J’aimerais faire du porno de marionnette. J’aimerais qu’elle devienne une star sur YouTube (une marionnette-Tuber!). Avec Kore, désormais, je me réjouis de vivre.»
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Compte Twitter de Kore : https://twitter.com/ARKNG2?s=03
POUR EN SAVOIR PLUS : Amour, guerre et folie: une histoire vraie ;
Peu après la fête des morts, l’artiste japonais Keiryû Asakura annonce sur Twitter qu’il a pratiquement achevé la fabrication d’une poupée sexuelle constituée d’os, de ligaments et de muscles synthétiques. C’est probablement une première au monde.
Keiryû ASAKURA est connu au Japon pour ses dessins de jeunes femmes aux allures de cyborgs ou de mutantes. Fasciné par le corps humain, il s’amuse volontiers à en produire des versions hybrides. Ses dessins à la mine de crayon sont d’un réalisme fascinant. Or voilà que depuis deux ans, pour son usage personnel et privé, Keiryû se fabrique un duplicata de compagne, un corps artificiel dont il publie en ligne de perturbantes images. Tel un cadavre disséqué, ce corps reproduit, grandeur nature, celui d’une jeune femme écorchée. Ses globes oculaires semblent jaillir de ses orbites. Ses fémurs semblent avoir été raclés au couteau. La chair à vif de ses mains laisse passer des morceaux d’os. Etape après étape, Keiryû détaille sous la forme de photos et de vidéos l’avancement de ce projet qui peut sembler macabre en apparence, mais non : il ne s’agit pas de nécrophilie. Il s’agit, au contraire, de créer la vie.
Créature de Frankenstein érotique ?
«Au départ j’utilisais des cables et de l’argile. Mais petit à petit, les matériaux ont changé. J’ai acheté des morceaux de squelette (les mains, les pieds et le bassin) à la firme Yokusuka Zoukei qui fabrique des duplicatas pour les écoles de médecine. Je me suis concentré sur les faisceaux musculaires, reconstitués à l’aide de matières textiles, et notamment au niveau des épaules (aisselles, omoplates), de l’entrejambe, des coudes, des articulations du genoux et du cou.» Plastique, tungstène, chiffon, polyéthylène… Pour la peau, Keiryû la découpe sur des sextoys. Il prélève puis transplante des couches de derme en silicone qu’il coud en reprenant les techniques de greffe cutanée. Il n’y a pas d’organes internes, mais uniquement des matières synthétiques aux qualités de résistance comparables à celles de la chair humaine.
Le seul organe interne, c’est la vulve
Keiryû veut que la poupée «réagisse» au toucher de la façon la plus réaliste. Quand on lui touche le ventre, il faut qu’on sente l’élasticité des intestins derrière (même s’il n’y en a pas). «Une poupée est plus attirante si elle donne l’impression d’avoir un corps organique et mortel comme le nôtre, dit-il. C’est pour cela que je l’ai nommée “anatomique”, parce que sous la peau on peut sentir une structure souple.» Il ne s’agit cependant pas d’une copie d’humain. Keiryû insiste : sa poupée n’est qu’un leurre sensible. Son but n’est pas de reproduire un humain à l’exact mais uniquement la sensation produite par la tonicité d’un corps vivant. «Le seul organe interne, dans cette poupée, c’est la vulve», explique-t-il, en précisant : une vulve extractible telle qu’on peut en trouver couramment dans les sex-shops. Il suffit de l’insérer dans une cavité entre les cuisses de la poupée.
Devenir quelqu’un d’autre, par le biais d’une poupée
«Je suis un homme hétérosexuel, raconte Keiryû. J’avais besoin de trouver un dérivatif à ma libido sans faire de mal à personne, et sans avoir à m’investir dans une relation. C’est pour cela que j’ai fabriqué cette poupée, mais aussi parce que je voulais me transformer. Je suis fatigué d’être moi-même. J’ai envie de devenir quelqu’un qui n’est pas moi. Voilà pourquoi je l’ai fabriquée.» Elle s’appelle Kore. Nom de code : Anatomical Sexual Marionette ARK01KBRM. Keiryû s’en sert à la fois comme d’un double et d’une partenaire. Il lui fait prendre des poses, parfois aussi il la suspend par des fils afin qu’elle bouge en suspension. Il la dispose dans des postures excitantes, jouissant de sentir les membres dociles se plier exactement comme ceux d’une vraie femme. Aucune poupée sur le marché ne peut atteindre à un tel degré de véracité corporelle. Même les love dolls de silicone, au squelette d’aluminium, ressemblent à de grossiers pantins comparées à Kore, l’élue de Keiryû.
Un «objet» sexuel
S’agit-il d’un objet sexuel ? «Bien sûr, répond-il. Son nom Kore signifie d’ailleurs “ceci, cela” quand on parle d’un objet. Le fait est que j’aime le contrôle, mais je ne supporte pas les gens qui disent “Elle est à moi” en parlant d’un femme. Alors voilà, maintenant, puisque la poupée appelée Kore est une chose, je peux dire “Elle est à moi” et je peux la contrôler à ma guise.» Le projet de Keiryû peut sembler fou. Est-il raisonnable de passer deux ans à fabriquer un ersatz de femme ? Le seul autre exemple connu est celui de Kokoschka, qui s’était fait faire une poupée en fourrure à l’image d’Alma Mahler, suite à leur rupture. Kokoschka, cependant, n’avait pas fabriqué la poupée de ses mains. Il l’avait commandée. Puis il l’avait détruite. Keiryû, lui, n’a certainement pas l’intention de détruire son oeuvre. «J’aimerais voyager avec elle, faire des vidéos et des photos, la mettre en scène dans de magnifiques paysages, qu’elle rencontre des gens et interagissent avec eux. J’aimerais faire du porno de marionnette. J’aimerais qu’elle devienne une star sur YouTube (une marionnette-Tuber!). Avec Kore, désormais, je me réjouis de vivre.»
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Compte Twitter de Kore : https://twitter.com/ARKNG2?s=03
POUR EN SAVOIR PLUS : Amour, guerre et folie: une histoire vraie ;
Allez, plus qu’une semaine à tenir avant le déconfinement de Noël. Avant de lâcher les fauves et délaisser nos précieux nudes au profit de nos plan-cul sûrs. Les crushes Tinder hibernent, mais pas pour longtemps. En ce qui me concerne, je me tiens au chaud avec ce que je peux, mais la quantité ne prime jamais sur la qualité. Et comme je suis une meuf sympa, je vous partage mes vidéos favorites de la semaine !
Voilà le genre de scénario qui trotte dans ma tête de temps à autre, pendant cette quarantaine du sexe. Max Disgrace nous facilite les choses et sait prendre soin de nous avec « Crystal Clear ». Une voix chaude et grave nous susurre à l’oreille tout ce qu’on aurait envie de faire ou qu’on nous fasse, sur un fond de peaux et de fluides manipulés non sans gourmandise. Un plaisir pour les oreilles, les yeux, et…
Vous connaissez mon amour pour le sexe lent, Kali Sudhra, le sex talk, et Parker Marx. Je pourrais m’en tenir à cet argumentaire et m’arrêter ici. Mais je pourrais aussi écrire des pages entières sur « Linger »… Ici Ms Naughty célèbre la lenteur et le désir poussé à son paroxysme avec brio. Un caleçon mouillé, un sourire, un bisou, un orgasme : le compte est bon.
Lupa Vaux ordonne, les petits mecs s’exécutent. Je découvre pour la première fois le travail de Von Ferro : une merveille. Il faut dire que le décor type loft épuré, les costumes kinky, et le casting irréprochablement caliente y jouent pour beaucoup. Mais si comme moi vous aimez les plans léchés, le BDSM, et les beaux corps, courrez vous fapper sur « Faithful Dogs ».
Un film avec Lucas Frost, c’est comme commander un tacos à 5 heures du mat’ après une soirée de folie : réconfortant, impromptu mais jamais décevant. Je joue la carte de la facilité avec « Power Play » : chemise cintrée, lunettes sérieuses, mèche indomptable, six pack, chaîne en or, et j’en demande pas plus.
Et je termine en beauté avec du porno instagrammable comme on l’aime. La série « Shower Solos » tape dans le mille : fondus au blanc ou enchainés, douche luxueuse toute de marbre vêtue, et l’étoile montante du porno Eva Elfie. On ne se refuse rien ! J’ai très hâte d’en voir plus sur cette série un poil cliché mais intéressante pour du contenu Adult Time.
Image à la une : Lucas Frost
« Bonjour. En quittant l’école où j’ai obtenu mon Master en communication, j’ai un peu fait le malin avec ma prof de webdesign. Une bombe ! J’ai été un peu direct et elle m’a renvoyé dans mes buts. J’ai une trouille bleue d’y retourner (2e année de Master), j’ai même pensé à arrêter mes études. Comment puis-gérer cela ? Je sais, c’est bête pour un master en communication de ne pas savoir quoi dire, mais je vais encore l’avoir en cours et elle me fait tellement craquer… »
Voici les conseils de notre sexologue.
Être à l’écouteSans vouloir enfoncer le clou, le b.a.-ba de la communication ce n’est pas seulement parler mais aussi entendre. Vous avez, me semble-t-il, des progrès à faire dans votre approche des femmes. Il ne faut pas seulement oser se lancer, il faut devenir capable d’interpréter si vos paroles vont pouvoir être reçues. Pour cela, il faut se mettre à l’écoute de l’autre afin de dépister si de son côté elle semble réceptive à travers un regard, un sourire, un geste…
Rester d’aplombPour chercher à draguer avec la méthode rentre-dedans que vous avez adoptée avec votre prof de webdesign, il faut accepter le risque de se faire jeter et ne pas se sentir perturbé pour autant. Ce n’est apparemment pas votre style puisque vous avez même pensé à arrêter vos études, ce dont il n’est pas question.
Ne vous inquiétez pas, si cette femme est une bombe elle est largement habituée à recevoir des sollicitations masculines et n’a aucune raison de vous en vouloir. Quand vous la reverrez il vous suffira de lui dire bonjour avec un grand sourire et tout ira bien. En revanche, gageons que cette mésaventure vous servira de leçon pour votre prochaine conquête.
(Image à la une : Getty Images)
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La double championne olympique sud-africaine du 800 mètres Caster Semenya saisit la Cour européenne des droits de l'homme pour contester la décision de la Fédération internationale d'athlétisme. La fédération sportive internationale veut imposer des règles qui obligent les athlètes intersexes à réduire leurs niveaux naturellement élevés de testostérone avec des médicaments ou une chirurgie pour concourir.
Si la pandémie nous a tous·tes touché·e·s, elle n’a pas épargné le porno et particulièrement les productions alternatives. Four Chambers en tête, la scène porno s’est tournée vers du contenu solo, laissant aux performers la voie libre pour créer de chez eux et ainsi alimenter les tubes et les réseaux.
Pour Vex, c’est l’occasion de rendre hommage à tous ces projets qui devaient avoir lieu, ces collaborations avortées et tout ce travail repoussé. Mais il s’agit aussi d’un hommage à Carolee Schneemann, une artiste plasticienne qui a dès les années 60 exploré la sensualité des corps dans un court-métrage du nom de Fuses.
Ici, Fuses est une ode au porno et à la sexualité, Vex est seule sur son sol et pourtant accompagnée, couverte d’images. C’est sa manière de dire que le sexe survit au confinement, que nous ne sommes pas seul·e·s et surtout que le porno se réinventera et sera là quoi qu’il arrive.
Nous voulions faire un film, dans l’isolement du confinement, qui honorait les futures collaborations potentielles manquées et explorait de nouvelles façons de fusionner et de baiser à travers les distances.
Vex Ashley
Ces images qui s’emmêlent, ces corps indéfinissables, la lumière et les ombres qui se confondent, on reconnait la patte Four Chambers à des kilomètres.
Un érotisme dingue se dégage de cette scène, quelque chose d’électrique et d’explosif. Et en même temps, c’est nucléaire, car comme le dit Vex elle-même : « Le sexe, c’est la fusion. »
Pour voir Fuses : afourchamberedheart.com
Votre meilleur orgasme, c'était où ? Dans un lit, sous la douche, dans un ascenseur ? C'était quand ? C'était solo, ou à plusieurs ? Et surtout, pourquoi c'était le meilleur de tous ? Venez tout nous raconter !
Cet article Appel à témoignages : racontez-nous votre meilleur orgasme ! est apparu en premier sur Madmoizelle.
Dans beaucoup de nos médias, les questions de genre et de sexualité ne sont pas abordées frontalement. Pourquoi une telle réticence ?
Qui choisit les sujets traités dans les rédactions, et les invité·es des plateaux télévisés ? Quels arguments utilise-t-on pour refuser de traiter, par exemple, un sujet sur le féminisme ou l’homosexualité ? Comment la production médiatique et les critères des bonnes compétences journalistiques sont marqué·es par des stéréotypes masculins et hétérocentrés ?
Dans un épisode crossover avec le podcast Camille, Victoire Tuaillon et Camille Regache reçoivent Alice Coffin, journaliste pendant 10 ans dans un quotidien national, militante lesbienne et conseillère à la mairie de Paris. Pour l’autrice du Génie lesbien (2020, Grasset), la neutralité journalistique n’existe pas. Alice Coffin propose des alternatives pour renverser rapports de pouvoir dans le journalisme, où les minorités de genre, de sexualité ou de race sont trop souvent écartées.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L'ÉMISSION
Retrouvez les références sur https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/pourquoi-linfo-va-male
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio en crossover avec Camille animé par Camille Regache. Cet entretien a été enregistré en novembre 2020 à Binge Audio (Paris 19e). Réalisation et mixage : Solène Moulin. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée de production : Camille Regache. Chargée d’édition : Naomi Titti. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si avec le confinement du mois de Mars, la vente de jouets érotiques avait explosé, le reconfinement sonne la cloche pour une deuxième vague… de plaisir ! Depuis fin octobre, la vente de jouets coquins va bon train.
Des nouveaux produits sur le marché qui attirentLe Passage du Désir, une chaîne de magasins érotiques, a vu ses ventes bondir de 185% pour son dernier jour d’ouverture avant le reconfinement. Patrick Pruvot, fondateur de Passage du Désir interrogé par France 3 a rapporté que « « Lors du premier confinement, les ventes avaient doublé. Cette fois-ci, elles ont augmenté fois six par rapport à une période normale« . Les sexshops n’étant pas considérés comme des magasins de « produits essentiels », la vente des objets coquins se passe maintenant en ligne.
La sexualité des femmes se libère de plus en plus : elles se masturbent et osent maintenant le dire et se faire plaisir ! Selon un sondage de l’Ifop, 74% des femmes avoueraient s’être déjà caressées au moins une fois dans leur vie. Les sextoys qui stimulent uniquement le clitoris s’avèrent alors très prisés, notamment les modèles ressemblant au Womanizer et autres jouets de ce type.
Du côté de la gente masculine, la découverte du plaisir anal semble aussi fortement appréciée : les tabous autour du plaisir prostatique tombent peu à peu. En 2 ans, Passage du Désir aurait enregistré une...Lire la suite sur Union
Cet article Reconfinement : Les sextoys ont le vent en poupe ! est apparu en premier sur Union.
Alors que la société devient de plus en plus transparente, les toilettes elles aussi se transforment : plus de murs, ni de séparations hommes-femmes. Des militant-es réclament le «droit de se soulager» dans des WC mixtes. Qu’en penser ?
La journée mondiale des toilettes (19 novembre) c’est demain. Des initiatives se multiplient en Europe pour que les pictogrammes homme-femme ne figurent plus à l’entrée des lieux d’aisance. La dernière initiative en date émane du parti des Verts de gauche, à Berne (Suisse). Le 27 octobre 2020, ils déposent une motion au Parlement vaudois en faveur des toilettes non-genrées, afin que les restaurateurs n’aient plus à dépenser des sommes folles dans des toilettes distinctes. Dans de nombreux pays européens, la loi en effet stipule que les cafés ou les restaurants (tout comme les entreprises, les musées, les gares, etc) doivent obligatoirement offrir deux systèmes sanitaires. Mais cette obligation est absurde : imaginerait-on des WC séparés dans les trains ou dans les avions ?
Femme : 2,3 fois plus de temps à uriner
L’idée des WC unisexes peut sembler choquante. Elle fait pourtant déjà partie de nos habitudes : les sanisettes ne sont pas réservées aux uns (ni aux unes). Et il arrive souvent que des femmes aillent chez les hommes, en catimini, pour éviter une file d’attente interminable. Aux Etats-Unis, des recherches ont établi que –pour des raisons bassement anatomico-logistiques– les femmes mettaient 2,3 fois plus de temps à se soulager comparé aux hommes (1). Pourtant, ainsi que le soulignent un nombre croissant d’enquêtes, les aménagements urbains et les infrastructures publiques ne tiennent pas compte de cette donnée. Alors qu’il faudrait 2,3 fois plus d’espace pour les femmes, les toilettes hommes et femmes sont conçues de façon symétrique. Injustice supplémentaire : quand les toilettes pour hommes sont équipées d’urinoirs, leur capacité d’accueil est doublée. Dans un article intitulé « analyse d’urine et d’inégalités », Anne-Laure Petit Hénon s’insurge : «Beaucoup ont connu ce moment : avoir envie d’uriner dans un bar, se rendre aux toilettes et voir une dizaine de personnes possédant une vulve faire la queue alors que chez les personnes possédant un pénis, l’enchaînement est bien plus rapide.»
Bricolons des solutions
«Posséder une vulve» et devoir «faire la queue» : il y a de quoi rager. Mais les WC séparés posent bien plus qu’un problème de temps. Sous couvert de protéger la pudeur et la sécurité des femmes, ils contribuent à perpétuer une vision réductrice du sexe dit faible. Il n’y a en effet rien de naturel, ni de normal, dans le fait d’aménager une séparation homme-femme en matière de commodités. Pour effectuer leurs besoins, les gens pourraient très bien disposer d’un espace commun à l’intérieur duquel des cabines seraient aménagées pour le faire, au choix, soit debout, soit assis. On pourrait aussi imaginer que, dans cet espace commun, une partie urinoir permette aux hommes comme aux femmes d’uriner debout. Il suffit d’un petit entonnoir pour qu’une femme dirige son jet. Rien n’empêche techniquement l’heureuse propriétaire d’une vulve de faire des ronds contre une paroi de porcelaine. Evidemment, elle verra les pénis de ses voisins (et réciproquement si j’ose dire), mais quoi ? Si les hommes sont capables d’uriner côte à côte, c’est en vertu d’une convention qui légitime des bouts de nudité. Pourquoi ne pas imaginer que les femmes, elles aussi, puissent se soulager en toute «convivialité» ? Pourquoi faudrait-il que les hommes et les femmes procèdent séparément aux rituels de miction et d’ablution ?
Le tabou sur la mixité aux WC
Ne plus séparer les toilettes par genre présenterait l’avantage d’obliger tous les gens à se croiser dans des lieux qui sont essentiels en termes de rencontres et d’échanges. «Ce sont des lieux d’interaction sociale», souligne Juliette Jouan. Auteure d’un mémoire sur les WC mixtes (à Sciences Po Rennes), elle explique sur la RTS : séparer les toilettes renforce l’idée qu’«uriner doit être gênant, que c’est lié à l’intimité». Effectivement, tout ce qui touche à la région génito-anale (les bruits ou les odeurs) relève du répugnant. Il est difficile de surmonter cette honte, si profondément enracinée dans l’enfance, associant les déjections au sale. Mais de quand date cette perception des fonctions corporelles ? Dans un ouvrage sur Les Lieux, l’historien Roger-Henri Guerrand rappelle que les «préjugés touchant l’exercice des basses fonctions» ne datent guère que du XIXe siècle. Dominé par la répression sexuelle, c’est le XIXe siècle qui invente conjointement les «chalets de nécessité» et… la clitoridectomie. «L’ordre sexuel bourgeois », dit-il, a érigé en dogme la «haine du naturel» et la «discipline des instincts».
Si les vécés mixtes se multiplient, cela signifie-t-il qu’hommes et femmes, maintenant, ont un rapport plus libre à leur corps ?
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A LIRE : « Les toilettes publiques : un droit à mieux aménager » , de Julien Damon, Droit social, n° 1, 2009.
A LIRE : Les Lieux. Histoire des commodités, de Roger-Henri Guerrand, Paris, La Découverte, 1985. Nouvelle édition 2009 avec une introduction de Thierry Paquot.
A LIRE : Marc Martin, Les tasses. Toilettes publiques, affaires privées, dirigé par Marc Martin, un beau livre de 300 pages, 240 photos (dont 120 d’archives), éd. Agua, 2019. Cet ouvrage a reçu le prix Sade en septembre 2020.
NOTE 1 : Ladies and Gents: Public Toilets and Gender, d’Olga Gershenson et Barbara Penner, Temple University Press, 2009.
POUR EN SAVOIR PLUS : «Pourquoi faire des toilettes séparées ?» ; «Plaidoyer pour des toilettes mixtes».
Alors que la société devient de plus en plus transparente, les toilettes elles aussi se transforment : plus de murs, ni de séparations hommes-femmes. Des militant-es réclament le «droit de se soulager» dans des WC mixtes. Qu’en penser ?
La journée mondiale des toilettes (19 novembre) c’est demain. Des initiatives se multiplient en Europe pour que les pictogrammes homme-femme ne figurent plus à l’entrée des lieux d’aisance. La dernière initiative en date émane du parti des Verts de gauche, à Berne (Suisse). Le 27 octobre 2020, ils déposent une motion au Parlement vaudois en faveur des toilettes non-genrées, afin que les restaurateurs n’aient plus à dépenser des sommes folles dans des toilettes distinctes. Dans de nombreux pays européens, la loi en effet stipule que les cafés ou les restaurants (tout comme les entreprises, les musées, les gares, etc) doivent obligatoirement offrir deux systèmes sanitaires. Mais cette obligation est absurde : imaginerait-on des WC séparés dans les trains ou dans les avions ?
Femme : 2,3 fois plus de temps à uriner
L’idée des WC unisexes peut sembler choquante. Elle fait pourtant déjà partie de nos habitudes : les sanisettes ne sont pas réservées aux uns (ni aux unes). Et il arrive souvent que des femmes aillent chez les hommes, en catimini, pour éviter une file d’attente interminable. Aux Etats-Unis, des recherches ont établi que –pour des raisons bassement anatomico-logistiques– les femmes mettaient 2,3 fois plus de temps à se soulager comparé aux hommes (1). Pourtant, ainsi que le soulignent un nombre croissant d’enquêtes, les aménagements urbains et les infrastructures publiques ne tiennent pas compte de cette donnée. Alors qu’il faudrait 2,3 fois plus d’espace pour les femmes, les toilettes hommes et femmes sont conçues de façon symétrique. Injustice supplémentaire : quand les toilettes pour hommes sont équipées d’urinoirs, leur capacité d’accueil est doublée. Dans un article intitulé « analyse d’urine et d’inégalités », Anne-Laure Petit Hénon s’insurge : «Beaucoup ont connu ce moment : avoir envie d’uriner dans un bar, se rendre aux toilettes et voir une dizaine de personnes possédant une vulve faire la queue alors que chez les personnes possédant un pénis, l’enchaînement est bien plus rapide.»
Bricolons des solutions
«Posséder une vulve» et devoir «faire la queue» : il y a de quoi rager. Mais les WC séparés posent bien plus qu’un problème de temps. Sous couvert de protéger la pudeur et la sécurité des femmes, ils contribuent à perpétuer une vision réductrice du sexe dit faible. Il n’y a en effet rien de naturel, ni de normal, dans le fait d’aménager une séparation homme-femme en matière de commodités. Pour effectuer leurs besoins, les gens pourraient très bien disposer d’un espace commun à l’intérieur duquel des cabines seraient aménagées pour le faire, au choix, soit debout, soit assis. On pourrait aussi imaginer que, dans cet espace commun, une partie urinoir permette aux hommes comme aux femmes d’uriner debout. Il suffit d’un petit entonnoir pour qu’une femme dirige son jet. Rien n’empêche techniquement l’heureuse propriétaire d’une vulve de faire des ronds contre une paroi de porcelaine. Evidemment, elle verra les pénis de ses voisins (et réciproquement si j’ose dire), mais quoi ? Si les hommes sont capables d’uriner côte à côte, c’est en vertu d’une convention qui légitime des bouts de nudité. Pourquoi ne pas imaginer que les femmes, elles aussi, puissent se soulager en toute «convivialité» ? Pourquoi faudrait-il que les hommes et les femmes procèdent séparément aux rituels de miction et d’ablution ?
Le tabou sur la mixité aux WC
Ne plus séparer les toilettes par genre présenterait l’avantage d’obliger tous les gens à se croiser dans des lieux qui sont essentiels en termes de rencontres et d’échanges. «Ce sont des lieux d’interaction sociale», souligne Juliette Jouan. Auteure d’un mémoire sur les WC mixtes (à Sciences Po Rennes), elle explique sur la RTS : séparer les toilettes renforce l’idée qu’«uriner doit être gênant, que c’est lié à l’intimité». Effectivement, tout ce qui touche à la région génito-anale (les bruits ou les odeurs) relève du répugnant. Il est difficile de surmonter cette honte, si profondément enracinée dans l’enfance, associant les déjections au sale. Mais de quand date cette perception des fonctions corporelles ? Dans un ouvrage sur Les Lieux, l’historien Roger-Henri Guerrand rappelle que les «préjugés touchant l’exercice des basses fonctions» ne datent guère que du XIXe siècle. Dominé par la répression sexuelle, c’est le XIXe siècle qui invente conjointement les «chalets de nécessité» et… la clitoridectomie. «L’ordre sexuel bourgeois », dit-il, a érigé en dogme la «haine du naturel» et la «discipline des instincts».
Si les vécés mixtes se multiplient, cela signifie-t-il qu’hommes et femmes, maintenant, ont un rapport plus libre à leur corps ?
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A LIRE : « Les toilettes publiques : un droit à mieux aménager » , de Julien Damon, Droit social, n° 1, 2009.
A LIRE : Les Lieux. Histoire des commodités, de Roger-Henri Guerrand, Paris, La Découverte, 1985. Nouvelle édition 2009 avec une introduction de Thierry Paquot.
A LIRE : Marc Martin, Les tasses. Toilettes publiques, affaires privées, dirigé par Marc Martin, un beau livre de 300 pages, 240 photos (dont 120 d’archives), éd. Agua, 2019. Cet ouvrage a reçu le prix Sade en septembre 2020.
NOTE 1 : Ladies and Gents: Public Toilets and Gender, d’Olga Gershenson et Barbara Penner, Temple University Press, 2009.
POUR EN SAVOIR PLUS : «Pourquoi faire des toilettes séparées ?» ; «Plaidoyer pour des toilettes mixtes».
Un référendum local a recueilli plus de 62 % de voix favorables à la suppression d'une mesure qui réservait l'institution aux seuls couples hétérosexuels.
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Plusieurs partis politiques néerlandais ont lancé un projet de loi pour interdire aux écoles de refuser des élèves en raison de leur orientation sexuelle ou de celle de leurs parents.
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C’est le constat qu’à fait le fondateur du site Charles.com, qui propose des téléconsultations. Discrètes, pratiques et efficaces.
Les troubles de l’érection, pourquoi ?Les hommes ne sont pas épargnés de ce côté-là. Les chiffres affirment que 52 % des plus de 40 ans connaissent des problèmes d’érection (26 % chez les moins de 40 ans). Ce qui n’est pas anormal.
Les troubles de l’érection ont des origines multiples : l’alcool, la drogue, le tabagisme, le cholestérol, le diabète, le surpoids, les maladies neurodégénératives, la dépression, l’anxiété… Le site explique que pour obtenir une érection, votre cerveau, votre système nerveux, votre cœur, vos vaisseaux sanguins et vos hormones doivent travailler ensemble en parfaite harmonie. C’est beaucoup demander et parfois les choses se compliquent. Il en résulte une difficulté à obtenir ou à conserver une érection forte.
Qui en parle ?Et pourtant, seuls 25 % des messieurs confrontés au problème...Lire la suite sur Union
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Vous voulez changer du chocolat ? Découvrez le calendrier de l'avent érotique espaceplaisir et ses 24 sextoys et accessoires pour attendre Noel !
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Disparu du Net en septembre sans explications, ni pour ses camgirls ni pour ses clients, le site CamCokine.net prépare son grand retour. Problème : de nombreuses camgirls n’ont pas reçu leurs revenus du mois d’août et des premiers jours travaillés de septembre.
Pour des raisons évidentes, les camgirls interviewées n’ont pas souhaité que leur identité soit révélée. Le montant des sommes dues à chacune pouvant permettre leur identification, ce dernier n’est pas évoqué dans le détail.
Côté pile, CamCokine.net est l’un des plus importants sites français de liveshow en cam 2 cam. L’un des rares à proposer des shows privés à ses clients. Un site présent sur la Toile depuis plus de dix ans, à l’ambiance « familiale ». Côté face, c’est l’histoire d’une fermeture soudaine début septembre, à la grande surprise des camgirls et client·e·s. « On ne ferme pas un site comme ça […] C’est signer sa propre mort », constate l’une des anciens modèles du site.
Seconde déconvenue : les factures des mois d’août et septembre n’ont pas été réglées aux camgirls. Parmi elles, des participantes à un concours cet été qui n’ont pas touché leur récompense en argent. Au total, les sommes dues s’élèvent de quelques dizaines à plusieurs milliers d’euros. « Des filles n’avaient que CamCokine pour vivre, parfois des mères de familles. Elles se sont retrouvées sans ressources, du jour au lendemain. » Un groupe d’une vingtaine de camgirls estime leur préjudice cumulé à 35 000 euros. « Imaginez si l’on cumule pour toutes les filles. »
Des camgirls dans le flouPetite piqûre de rappel : aujourd'hui le 14/11 nous attendons toujours notre paiement du travail d'août et septembre ainsi que les gains du concours de l'été, devant être payé par @camcokine ! Pour ma part 2200€
— Bad Sexy Girl (@BadSexyGirlFr) November 14, 2020
Petit retour en arrière. Début septembre, Célia, pseudo de la responsable du site Claudine Tricoire selon les personnes interrogées, annonce à son équipe – dont des camgirls – sur Discord « une maintenance importante à venir » suite « aux multiples erreurs de [notre] ancien webmaster ». Les filles s’interrogent. « Une maintenance ne nécessite pas forcément un arrêt total sur une si longue période », confie l’une d’elles. Le site est débranché, et moins de trois jours plus tard, le Discord fermé. Douche froide pour les travailleuses du sexe qui ouvrent un deuxième forum pour s’organiser. Elles tentent d’obtenir plus d’explications.
CamCokine aurait alors multiplié les versions les jours suivant pour justifier la fermeture du site, et le non-paiement des factures aux camgirls. Un ex-modérateur qui aurait volé 40 000 euros à la plateforme, un vol de site Web, des pressions subies par la gérante, etc. « Même la Covid-19 ! », s’amuse l’une des filles. « C’est difficile d’entrer en contact avec Célia, elle supprime nos messages sur Twitter, ne répond ni aux mails ni au téléphone… Elle ne répond que lorsque l’on remet son site en cause, sur les réseaux sociaux. Nous sommes dans le flou, nous avons une nouvelle version chaque semaine. »
Dans un échange que nous avons pu consulter, CamCokine s’engageait pourtant à régler les factures du mois d’août dès le 6 septembre, et celles de septembre à partir du 6 octobre. Un mail envoyé par le support du site avance une énième explication : suite à la faillite de la WireCard Bank (Allemagne), « principal mode de paiement pour notre clientèle », il est impossible de procéder aux règlements.
Difficultés financières et psychologiquesDe l’autre côté de l’écran, la situation est désastreuse pour certaines camgirls. La détresse économique, et psychologique, fait des ravages.
« Des filles ont des gosses à nourrir et n’ont personne sur qui compter. », déplore une ex-camgirl du site. Elle poursuit : « Il y a eu des comptes bancaires bloqués, ça veut dire plus de virements possibles ou de carte de retrait. Des filles ont reçu des avis d’expulsion parce qu’elles ne pouvaient plus payer leurs factures (…). On nous promet toujours des courriers d’avocats, mais rien. » Sans argent, impossible pour les filles ne travaillant que sur CamCokine de régler leurs factures (entre autres)… et donc de continuer dans le métier, de se lancer ailleurs. Coincées.
Nous somme le 15 novembre,
— 𝕷𝖎𝖑𝖎𝖙𝖍 (@Lilith_show) November 15, 2020
Mon frigo est vide,
Vous me devez 3000€. @camcokine#PayezVosCamgirlsCamcokine
Une autre camgirl se confie : « Pour moi, le préjudice est surtout mental. La manière dont [Célia] nous a traitées, et inventé des choses horribles sur moi, ça a fait une surcharge d’émotions. Je suis suivi par un psy et diagnostiquée dépressive. J’y ai laissé ma santé mentale, je le regrette, vraiment. »
Selon des témoignages d’ex-hôtesses de CamCokine, et les messages que nous avons pu consulter, Célia apparaît comme une responsable à la menace facile. « Elle pouvait t’insulter (…) et dix minutes plus tard, te sortir des je t’aime. On parle bien d’une femme de 60 ans hein, pas d’une gamine », ironise l’une des filles. « Quand elle est contente, elle est généreuse, sinon elle menace. D’après elle, c’est son mari qui usurpait son compte dans ces moments-là, mais on n’y croit pas. On a des messages vocaux où elle nous insulte », poursuit sa collègue, au bout du fil.
Malheur également aux filles qui auraient l’audace de faire la pub d’un autre site sur lequel elles se produisent. « Célia insistait pour que l’on travaille exclusivement avec CamCokine. Mais rien ne nous y oblige. Nous ne sommes pas ses employées, nous n’avions pas signé de contrat de travail avec elle. Nous sommes prestataires de service, c’est pour cela que nous sommes réglées sur facture et non en salaire. »
Navrée de vous importuner, vous devez être très occupés avec la nouvelle équipe par la réouverture prochaine du site. Je vous rappelle juste: Nous sommes le 15 Novembre je n'ai toujours pas été payée @camcokine comme l'ensemble des modèles du site #PayezVosCamGirlsCamcokine https://t.co/zLeGApJpnS pic.twitter.com/meJQiqhBEb
— Mint Julep (@MintJulepFetish) November 15, 2020
Si la colère gronde du côté des camgirls, les clients ne sont pas en reste. Ils remettent en question la politique de CamCokine envers leurs Tokens (monnaie virtuelle permettant d’acheter des shows, 1 Token = 1 euro) au moment de la fermeture. « J’avais plus de 100 Tokens sur mon compte quand ça s’est passé. J’aimerai les récupérer. Mais je viens d’apprendre sur Twitter que ça ne sera possible qu’à la réouverture du site ! Sauf que moi, je n’ai pas envie d’y retourner, je veux mon argent ! C’est du chantage ! »
Vers une bataille judiciaireDésormais, la bataille opposant CamCokine.net et les (ex)-camgirls se jouera sur le terrain judiciaire. La responsable du site, Claudine Tricoire, fait l’objet de plaintes pour abus de confiance, insultes, diffamation et menaces. Déterminée, l’une des travailleuses du sexe déclare : « Je m’en moque de récupérer mon argent. Contrairement à d’autres, je suis peu touchée. Mais je veux qu’elle paie pour tout ça, elle ne devrait pas pouvoir gérer ce genre de site. »
De son côté, CamCokine ne reste pas les bras croisés et tente d’apaiser la situation. Dans un document confidentiel, que nous avons pu consulter grâce à une source proche du dossier, l’entreprise derrière CamCokine a sollicité début octobre l’aide d’un mandataire ad hoc pour trouver un accord avec ses créanciers. Un courrier, émis par le mandataire désigné et à destination des camgirls, précise que le « protocole d’accord relatif au projet de règlement amiable de la dette » ne devrait pas excéder « 36 mois. » Mais pas de solution dans l’immédiat. « Pour l’heure, il s’agit d’identifier les créanciers et les montants. »
Loin de satisfaire les camgirls. L’une d’elles calcule, au téléphone : « elle me doit plus de 2 000 euros. Sur 36 mois, ça fait 60 euros par mois. Elle va payer ma facture Bouygues pendant deux ans… ? » Une autre s’insurge, « on va nous régler comment ? Avec les bénéfices des filles qui tournent ? C’est ignoble. » Problème : toutes les camgirls n’ont pas reçu la lettre d’information du mandataire, et ignorent potentiellement cette solution pour récupérer leur argent. « Un comble, car le site a toutes nos informations personnelles, dont nos adresses ! »
Un retour d’ici la fin de l’année ?Merci à toutes les collègues de nous alerter des problèmes rencontrés suite à la fermeture de camcokine. Nous vous encourageons à vous faire connaitre auprès de notre service-juridique@strass-syndicat.org pour le montage d'un dossier collectif.
— STRASS – #SexWorkIsWork #LabourRights4SWs #Decrim (@STRASS_Syndicat) September 9, 2020
Il y a quelques temps CamCokine teasait un retour prochain à grand renfort de tweets. La page blanche du site a même laissé la place à un message qui ne laisse place à aucun doute : « Bientôt de retour… » Sans garantie aucune que les camgirls puisse récupérer leur argent.
La pilule passe mal. « Annoncer une réouverture, sans mentionner notre argent, en faisant comme si tout allait bien, c’est inadmissible. » D’autres mettent en garde les futures camgirls qui seraient tentées de faire carrière sur CamCokine, ou d’y retourner. « Ce site est une petite perle de base de clients. Une fille qui ne fonctionne nulle part ailleurs, ou qui n’a que ce site comme source de revenus, je comprendrai sa démarche. Mais je lui dirai de se méfier. » Plus catégorique, une dernière affirme « J’ai pu retomber sur mes pattes ailleurs. CamCokine, c’est terminé pour moi. »
Au moment d’écrire ces lignes, le 10 novembre 2020, CamCokine.net n’avait toujours pas effectué de réouverture. Le compte Twitter de CamCokine a été supprimé dans la soirée du 15 novembre 2020, après une dernière tentative d’explications auprès des camgirls.
Notes de l’auteur :Dans un florilège de textes anciens intitulé “L’Eros Mystique”, l’écrivain Philippe Guénin interroge la nature singulière des expériences mystiques, qui sont en apparence si proches de la jouissance… à une différence près. Les unions avec dieu n’ont pas de fin.
Albert Camus disait : «le drame, c’est que ça ne puisse pas à la fois durer et brûler !» Tout ce qui nous consume finit par s’éteindre… Ou presque. Dans un essai encore non publié L’Eros mystique, Philippe Guénin souligne la spécificité des expériences mystiques si proches, au premier regard, de déchaînements pulsionnels. Mais pas que. Les mystiques jouissent à n’en plus finir. Ce qui distingue leur pratique, certainement, c’est qu’ayant pour objet un homme mis à mort en l’an 33 de notre ère, elles ne peuvent viser que l’éternité…
Le désordre (total) des sens
Prenez Angèle de Foligno (1248-1309). C’est une des premières grandes mystiques reconnue par l’Eglise romaine catholique et l’une des plus extrêmes. Plongée dans la contemplation d’un crucifix, elle a pour la première fois une vision de Jésus. Cette vision produit en elle les effets paroxystiques suivants : «j’étais tellement enflammée que, me tenant debout à côté de la croix, je me dépouillai de tous mes vêtements et m’offris toute à lui.» Philippe Guénin souligne : «Cette exclamation finale d’Angèle totam me optuli ei –que traduit en ces termes latins le frère scribe– révèle bien l’intense exaltation d’une amante qui se donne, dans le consentement de son corps dénudé, à Jésus crucifié, ”Dieu-homme“ devenu summum amatum, “amant suprême“». Pour Angèle, la «folle de dieu», cette vision marque le début d’une série de rencontres au cours desquelles Jésus se fait de plus en plus charnel et présent.
Une passion qui fait crier
Après l’avoir «vu», Angèle le « goûte». Jésus se fait fontaine : «il m’appela et me dit de poser ma bouche sur la plaie de son côté.» Elle boit le sang qui coule de sa poitrine ou plutôt elle s’en «délecte», évoquant la «jouissance» (délectatio) que le Christ lui procure lorsqu’il enfonce «le feu d’amour de Dieu dans [s]on cœur». Philippe Guénin ajoute que de façon pour le moins curieuse, Angèle devient une femme qui ne peut plus se retenir de crier : «si j’entendais parler de Dieu, je criais», dit-elle. Alors que l’église prêche le renoncement aux désirs, les mystiques en font la matière même de leur pratique religieuse. «Le mystique, à la différence du chrétien «ordinaire», entend partager sans retenue, sans distance mais à vif, cette Passion de son Dieu tant désiré, tant aimé», explique l’écrivain, qui cite pour exemple ste Marie-Madeleine de Pazzi : «Heureuse la religieuse qui sera non pas liée mais clouée avec son époux sur la croix».
«Souffrir avec amour peut causer si grand délice»
Angèle de Foligno, elle aussi, fait de la Croix un lit de noces : «Je te loue, Dieu, mon Bien-Aimé / de ta Croix j’ai fait mon lit.» «Au regard des extases très délectables qu’Angèle dit avoir connues sur ce “lit de la Croix”, on se situe bien à l’opposé des prédications de st Paul considérant que notre rapport au Christ doit passer précisément par la crucifixion de nos désirs et plaisirs des sens. Telle Angèle, si de grandes mystiques catholiques parviennent lors de leurs expérience à se «dépauliniser» ainsi, c’est que ce Corps de Passion leur fait atteindre des sommets de jouissance. Or ce jouir-là des mystiques apparaît sans conteste comme foncièrement masochiste. […] Ici la Passion christique devient érogène ! Il s’agit bien, par amour du Crucifié, de souffrir pour lui, avec lui, et d’en jouir.» Voici, toujours à ce sujet, ce que confie Angèle : «Elle ne peut être racontée, la joie que j’attends […] des marques de clous qu’il reçut aux mains et aux pieds sur ce lit»… Faut-il voir dans ces confidences une confirmation des théories médicales qui assimilent le mysticisme à une maladie causée par la frustration sexuelle ou par la haine de son propre corps ? Philippe Guénin suggère une autre piste.
Pas de clivage coeur/cul dans l’érotisme mystique
«Entre humains, l’érotisme peut être totalement séparé du sentiment amoureux. Un tel clivage entre la libido et le cœur s’avère impossible dans la sphère des mystiques : leurs sidérantes expériences intérieures n’ont lieu que dans la démesure de l’amour…». Pour l’auteur de L’Eros Mystique, c’est précisément la source de cette fascination qu’exercent les mystiques : ils ne se contentent pas de jouir avec dieu. Ils l’aiment. Leur «singulier désir paroxystique» présente ceci d’original qu’il procède d’un élan amoureux. Leur corps s’enflamme pour un être unique, de façon exclusive, absolue, et qui ne tolère aucune concurrence. Angèle se réjouit lorsqu’elle apprend la mort de son ex-mari et de son fils. Là voilà toute à Jésus. «En deçà de toutes les divergences d’analyses interprétatives, n’y a t-il pas, à la base, cet indéniable constat sur lequel s’accorder ? Que l’éros du mystique s’avère un amour de haute intensité durable, car il est mu par, nommons-le ainsi, un «désir amoureux fou» très singulier, fort distinguable, bien à l’écart des sentiers battus par les passions humaines – tou(te)s les grand(e)s mystiques que nous avons présenté(e)s en furent la preuve vivante. »
Les mystiques défient les lois de l’entropie
Leurs jouissances ne s’achèvent jamais. Même pas dans la mort. Les cadavres des mystiques restent intacts, autant que la charge explosive de leurs témoignages miraculeux, rassemblés par Philippe Guénin. Sans cesse, des médecins, des philosophes, parfois même des hommes d’église, essayent de neutraliser le pouvoir des mystiques qu’ils nomment des hystériques ou des suicidaires… Mais en vain. Malgré toutes les «explications» que la science croit fournir concernant ces fous et ces folles d’amour, le mystère de leurs embrasements perpétuels perdure. On se demande comment un tel désir peut exister. Inextinguible. «Sainte Angèle nous donne un éclairage essentiel sur la spécificité de ce désir divin lorsqu’elle entend son Seigneur lui dire : “je veux que tu aies faim et désir de moi en ce monde, et que tu languisses pour moi.” Sans doute le propre de ce désir (du) divin est-il d’avoir toujours «faim», que son élan soit incessant.» Toujours intensément désirant, le mystique ne sera jamais rassasié. Jamais lassé. «Dans ce monde dit profane uniquement peuplé de petits autres – c’est-à-dire de créatures humaines (viscéralement astreintes à un régime de finitude ontologique)» les élans mystiques questionnent nos limites.
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A LIRE : L’Eros mystique, de Philippe Guénin, est un essai inédit. Les éditeurs intéressés peuvent contacter directement l’auteur par email : gueninphilippe@yahoo.fr
POUR EN SAVOIR PLUS : «Y’a-t-il une différence entre jouir et s’abîmer ?» ; «Bataille organisait-il des messes noires ?»; «Sainte Rita et le miracle de l’épine»
Dans un florilège de textes anciens intitulé “L’Eros Mystique”, l’écrivain Philippe Guénin interroge la nature singulière des expériences mystiques, qui sont en apparence si proches de la jouissance… à une différence près. Les unions avec dieu n’ont pas de fin.
Albert Camus disait : «le drame, c’est que ça ne puisse pas à la fois durer et brûler !» Tout ce qui nous consume finit par s’éteindre… Ou presque. Dans un essai encore non publié L’Eros mystique, Philippe Guénin souligne la spécificité des expériences mystiques si proches, au premier regard, de déchaînements pulsionnels. Mais pas que. Les mystiques jouissent à n’en plus finir. Ce qui distingue leur pratique, certainement, c’est qu’ayant pour objet un homme mis à mort en l’an 33 de notre ère, elles ne peuvent viser que l’éternité…
Le désordre (total) des sens
Prenez Angèle de Foligno (1248-1309). C’est une des premières grandes mystiques reconnue par l’Eglise romaine catholique et l’une des plus extrêmes. Plongée dans la contemplation d’un crucifix, elle a pour la première fois une vision de Jésus. Cette vision produit en elle les effets paroxystiques suivants : «j’étais tellement enflammée que, me tenant debout à côté de la croix, je me dépouillai de tous mes vêtements et m’offris toute à lui.» Philippe Guénin souligne : «Cette exclamation finale d’Angèle totam me optuli ei –que traduit en ces termes latins le frère scribe– révèle bien l’intense exaltation d’une amante qui se donne, dans le consentement de son corps dénudé, à Jésus crucifié, ”Dieu-homme“ devenu summum amatum, “amant suprême“». Pour Angèle, la «folle de dieu», cette vision marque le début d’une série de rencontres au cours desquelles Jésus se fait de plus en plus charnel et présent.
Une passion qui fait crier
Après l’avoir «vu», Angèle le « goûte». Jésus se fait fontaine : «il m’appela et me dit de poser ma bouche sur la plaie de son côté.» Elle boit le sang qui coule de sa poitrine ou plutôt elle s’en «délecte», évoquant la «jouissance» (délectatio) que le Christ lui procure lorsqu’il enfonce «le feu d’amour de Dieu dans [s]on cœur». Philippe Guénin ajoute que de façon pour le moins curieuse, Angèle devient une femme qui ne peut plus se retenir de crier : «si j’entendais parler de Dieu, je criais», dit-elle. Alors que l’église prêche le renoncement aux désirs, les mystiques en font la matière même de leur pratique religieuse. «Le mystique, à la différence du chrétien «ordinaire», entend partager sans retenue, sans distance mais à vif, cette Passion de son Dieu tant désiré, tant aimé», explique l’écrivain, qui cite pour exemple ste Marie-Madeleine de Pazzi : «Heureuse la religieuse qui sera non pas liée mais clouée avec son époux sur la croix».
«Souffrir avec amour peut causer si grand délice»
Angèle de Foligno, elle aussi, fait de la Croix un lit de noces : «Je te loue, Dieu, mon Bien-Aimé / de ta Croix j’ai fait mon lit.» «Au regard des extases très délectables qu’Angèle dit avoir connues sur ce “lit de la Croix”, on se situe bien à l’opposé des prédications de st Paul considérant que notre rapport au Christ doit passer précisément par la crucifixion de nos désirs et plaisirs des sens. Telle Angèle, si de grandes mystiques catholiques parviennent lors de leurs expérience à se «dépauliniser» ainsi, c’est que ce Corps de Passion leur fait atteindre des sommets de jouissance. Or ce jouir-là des mystiques apparaît sans conteste comme foncièrement masochiste. […] Ici la Passion christique devient érogène ! Il s’agit bien, par amour du Crucifié, de souffrir pour lui, avec lui, et d’en jouir.» Voici, toujours à ce sujet, ce que confie Angèle : «Elle ne peut être racontée, la joie que j’attends […] des marques de clous qu’il reçut aux mains et aux pieds sur ce lit»… Faut-il voir dans ces confidences une confirmation des théories médicales qui assimilent le mysticisme à une maladie causée par la frustration sexuelle ou par la haine de son propre corps ? Philippe Guénin suggère une autre piste.
Pas de clivage coeur/cul dans l’érotisme mystique
«Entre humains, l’érotisme peut être totalement séparé du sentiment amoureux. Un tel clivage entre la libido et le cœur s’avère impossible dans la sphère des mystiques : leurs sidérantes expériences intérieures n’ont lieu que dans la démesure de l’amour…». Pour l’auteur de L’Eros Mystique, c’est précisément la source de cette fascination qu’exercent les mystiques : ils ne se contentent pas de jouir avec dieu. Ils l’aiment. Leur «singulier désir paroxystique» présente ceci d’original qu’il procède d’un élan amoureux. Leur corps s’enflamme pour un être unique, de façon exclusive, absolue, et qui ne tolère aucune concurrence. Angèle se réjouit lorsqu’elle apprend la mort de son ex-mari et de son fils. Là voilà toute à Jésus. «En deçà de toutes les divergences d’analyses interprétatives, n’y a t-il pas, à la base, cet indéniable constat sur lequel s’accorder ? Que l’éros du mystique s’avère un amour de haute intensité durable, car il est mu par, nommons-le ainsi, un «désir amoureux fou» très singulier, fort distinguable, bien à l’écart des sentiers battus par les passions humaines – tou(te)s les grand(e)s mystiques que nous avons présenté(e)s en furent la preuve vivante. »
Les mystiques défient les lois de l’entropie
Leurs jouissances ne s’achèvent jamais. Même pas dans la mort. Les cadavres des mystiques restent intacts, autant que la charge explosive de leurs témoignages miraculeux, rassemblés par Philippe Guénin. Sans cesse, des médecins, des philosophes, parfois même des hommes d’église, essayent de neutraliser le pouvoir des mystiques qu’ils nomment des hystériques ou des suicidaires… Mais en vain. Malgré toutes les «explications» que la science croit fournir concernant ces fous et ces folles d’amour, le mystère de leurs embrasements perpétuels perdure. On se demande comment un tel désir peut exister. Inextinguible. «Sainte Angèle nous donne un éclairage essentiel sur la spécificité de ce désir divin lorsqu’elle entend son Seigneur lui dire : “je veux que tu aies faim et désir de moi en ce monde, et que tu languisses pour moi.” Sans doute le propre de ce désir (du) divin est-il d’avoir toujours «faim», que son élan soit incessant.» Toujours intensément désirant, le mystique ne sera jamais rassasié. Jamais lassé. «Dans ce monde dit profane uniquement peuplé de petits autres – c’est-à-dire de créatures humaines (viscéralement astreintes à un régime de finitude ontologique)» les élans mystiques questionnent nos limites.
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A LIRE : L’Eros mystique, de Philippe Guénin, est un essai inédit. Les éditeurs intéressés peuvent contacter directement l’auteur par email : gueninphilippe@yahoo.fr
POUR EN SAVOIR PLUS : «Y’a-t-il une différence entre jouir et s’abîmer ?» ; «Bataille organisait-il des messes noires ?»; «Sainte Rita et le miracle de l’épine»
Cette semaine, je reçois Romain, qui vit en Russie, et dont la petite fille, Emma, est atteinte d’une maladie génétique rare.
Il raconte sa rencontre avec sa femme russe, Sasha, le chemin qui l’a amené à sauter dans le grand bain de la paternité, ses doutes sur sa fertilité, jusqu’à la naissance de leur fille, et ce moment où, au deuxième jour de sa vie, Emma a fait un arrêt cardiaque dont elle a failli ne pas revenir.
Quelques mois plus tard, le diagnostic tombe : Emma est atteinte d’une maladie génétique très rare, qui touche une dizaine de familles en Russie.
Romain nous raconte cette longue bataille contre la maladie et comment ils se sont adaptés, ils ont appris dans cette période tumultueuse dont ils semblent à peu près sortis alors qu’Emma vient d’avoir 3 ans. Merci à Romain pour son récit et sa confiance !
Si vous voulez me suivre ou m'aider :
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L’article Romain, expat en Russie, se bat contre la maladie génétique rare d’Emma-Maria est apparu en premier sur Histoires de Darons.
Petit point météo : en bonne citoyenne française je dois me plaindre. C’est quoi ce temps pourri dehors là ? Dedans, il fait trop chaud, le chauffage est mal réglé. Dehors, trop froid, j’ai oublié mon écharpe. Dans le métro, trop chaud parce que j’ai mis mon gros manteau. Je vous le dis, tout part à vau-l’eau. Mais s’il y a bien quelque chose qui nous rassemble dans la joie et la bonne humer, c’est le porno. On y va pour les gifs ?
Quoi de mieux pour démarrer ces gifs que le mouvement hypnotique du corps d’Elena Bon qui chevauche son gigantesque dildo ? Le mouvement de balancier de ses seins huilés qui s’agitent en rythme guide naturellement nos poignets mal assurés. Elena a tout Bon, elle donne le La à nos faps.
Sûrement fixée au plafond, la caméra de Kate Marley nous offre un pur moment de douceur sur des draps en coton et un plaid rose bonbon. Ça y va en caresses dans les cheveux et sur la queue, de quoi s’inspirer pendant un long dimanche pluvieux.
On voit trop souvent ces images de mecs balèzes, complètement huilés de la tête au pied, qui pousse de la fonte à la salle. Je vais vous avouer : ça ne me fait ni chaud ni froid. En revanche, en voyant les petits shorts moulants et Liya Silver qui fait des tirages faces avec haltères, c’est ma concentration qui s’altère.
Après le sport, le réconfort ! Si l’on considère que chaque journée que nous vivons actuellement est fort éprouvante, nous méritons tous·tes un petit massage, et à l’huile, c’est encore mieux. Les spas sont fermés ? Pas de soucis, on vit le massage de Crystal Rush par procuration, et on se détend.
La douce revanche mise en scène par Meana Wolf est des plus exquises. Filmée par un partenaire en mal de vengeance, elle s’adonne avec application afin de susciter la jalousie. Vêtue d’un déshabillé rouge, de bas et d’un body noir, on l’observe sous toutes ses coutures.
Image à la une : Liya Silver qui pousse à la salle
Les feuilles dorées des bouleaux tombaient par intermittence sur la terrasse, portées par le vent léger d’une nouvelle journée d’automne. L’air est très doux pour un mois de novembre, avait-elle pensé en rentrant de sa balade rituelle au jardin. Ici, le calme l’isolait du vacarme ambiant dû, en partie, aux résultats des élections américaines et à cette pandémie qui n’en finissait plus. Amadeus, physiquement, lui manquait.
Le ballet des corneilles et des pies, à la cime des grands arbres, avait interrompu son visionnage de Flower Punk, un documentaire sur l’artiste floral Azuma Makoto et son complice photographe, Shiinoki Shunsuke. Ce Japonais de renommée mondiale était venu exposer ses œuvres à Lille, sur le podium du défilé de Dries van Note. Connaissant sa passion pour le Japon, la rédaction d’un des journaux qui l’employaient lui avait commandée le reportage. VOGUE avait d’ailleurs publié plusieurs de ses photos.
C’était le lendemain de cet évènement qu’Amadeus et elle avaient assisté ensemble au lever du jour. Après avoir passé toute la nuit à découvrir le corps de l’autre. Comme seuls deux inconnus pouvaient le vivre.
La quadra était sortie respirer au milieu de son jardin pittoresque, son appareil photo à la main. Il la quittait rarement, même les jours où elle n’était pas en reportage mode à travers la planète. Bloquée à la maison comme beaucoup d’autres, elle en était réduite à saisir ce qui l’entourait. Et clic, des feuilles de liquidambar rouge rubis. Et clac, des rayons de soleil sur les chapeaux joufflus de champignons inconnus.
Alors qu’elle portait sa tasse de thé à sa bouche debout dans sa cuisine, le bip d’une notification attira son attention. La photo d’une rose signée le Pianiste. Ce qui signifiait qu’Amadeus était dans sa maison de campagne, à Gerberoy. Sans sa femme.
De cette construction ancienne, Lou ne connaissait que des photos des extérieurs – une façade mangée par du lierre ; une pelouse imitant à la perfection un green, bordée par une collection de rosiers dont elle jalousait la beauté – et quelques rares clichés de l’intérieur où elle avait aperçu des chaises patinées et une cheminée à l’âtre.
— On vendra ton armoire Lorraine. Je déteste ce meuble.
— Qui a dit que je vendrais ma maison ?
Tout en se dirigeant vers le coin du salon qui lui servait de bureau, Lou buvait en marchant. Elle posa sa tasse de thé vide et repris le visionnage de Flower Punk. Non sans avoir envoyé un message à son amant.
— L’instant cunni ou pipe, c’est à 16h00 ?
Elle rit de sa réponse quasi immédiate.
— Merde, pas dispo ! A 16h00, je préfère un gâteau à la crème avec un thé.
S’il voulait la jouer taquin, elle ne serait pas en reste.
— Je note que tu manges des gâteaux depuis aujourd’hui. Ton thé, tu le préfères avec un ou deux sucres ?
— Je te ferais bien un cunnilingus à la crème Chantilly.
— Faite maison, la Chantilly ?
— Ou pas. En cas d’urgence.
La photographe résistait encore à leur complicité évidente. Habituée à une vie amoureuse très libre, elle n’était pas prête à s’engager dans une relation monogame qui lui paraissait trop compliquée à vivre.
Ce n’était pas le fait qu’Amadeus soit marié ni qu’il soit resté intime avec sa première épouse qui la dérangeait. Qui était-elle pour le juger alors qu’elle avait deux amants officiels en plus de lui ? Baptisés le Fauve et le Parfumeur, chacun connaissait l’existence de l’autre et aucun ne voyait d’inconvénients à leur choix de vie. En parallèle, tous étaient libres d’avoir des histoires amoureuses. La condition sine qua non était de ne pas blesser et de ne pas souffrir ou faire souffrir.
Non, ce n’était rien de tout cela. Ce qui perturbait Lou, c’était la façon qu’Amadeus avait d’être omniprésent. Sans forcer le trait. Avec douceur et fermeté et beaucoup d’humour. Parfois, un peu trop, si bien qu’il arrivait qu’elle prenne au premier degré une de ses boutades. Ce qui amusait beaucoup le Pianiste.
Lou n’était pas habituée à recevoir autant d’attention, voilà tout. Et, à dire vrai, elle craignait maintenant qu’Amadeus disparaisse. Un comble pour celle qui revendiquait haut et fort son choix de vivre seule ! La reporter-photographe s’était étonnée d’avoir une telle réaction. Que lui arrivait-il ?
Lou n’avait jamais craint la rupture amoureuse. C’était toujours elle qui rompait. Dès qu’elle s’ennuyait, elle partait. Sans plus d’explications. Les choses ayant été posées dès le départ, il était inutile de perdre du temps dans ses futilités.
Ainsi, elle venait de rompre avec le Maestro. Très bel homme aux yeux gris. Intelligent, cultivé, rebelle. Mais trop accaparé par son métier et trop rude sexuellement car trop sur la retenue. Et depuis peu, très amoureux d’une belle qui lui vrillait les sens. Ce dont Lou était ravie. Elle n’aurait pas supporté de le savoir malheureux.
Quoi qu’en pensaient les bien-pensants de son entourage, Lou aimait ses hommes. Avec passion. Préserver leur intimité et leur bonheur était pour elle d’une importance capitale. Jamais elle ne parlait d’eux à qui que ce soit. Ils étaient ses secrets.
Or, pour en revenir au Pianiste, il ne lui avait pas demandé d’être fidèle. Au contraire. Il avait été beaucoup plus subtil. Qu’elle s’impose une autre manière de vivre lui paraitrait bien fade, lui avait-il déclaré sans emphase. La quadra avait avalé une gorgée de whisky en plissant les yeux.
Lou le soupçonnait d’être à la fois émoustillé par la présence du Fauve et du Parfumeur mais un peu jaloux qu’elle leur consacre encore du temps.
— Si je voulais être le seul dans ta vie, ce serait très facile.
Sa remarque de mâle dominant l’avait agacée au plus haut point. Mais pour qui se prenait-il ? Le seul dans sa vie ! Il déconnait ou il était sérieux ?
Elle s’était tue pendant plusieurs jours avant de lui demander des explications qu’il avait envoyées bouler par une plaisanterie de son cru.
Ce paradoxe aussi l’avait troublée : je ne te demande pas de cesser de fréquenter les autres mais si je pouvais être le seul à te vivre… Est-ce qu’Amadeus en était conscient ? Bien sûr. Il ne pouvait pas en être autrement, intelligent comme il l’était.
Lou avait donc décidé de lâcher prise et de jouir d’être envies. Après tout, qui vivra verrait ! Rester en vie en 2020 était primordial, s’ils voulaient se revoir et s’aimer. Quelle que soit la forme de cet amour.
— Ce qui devra être sera, lui avait-elle répondu après lui avoir rappelé sa phrase. Ce à quoi il avait acquiescé.
Physiquement, le Pianiste était différent du Fauve et du Parfumeur. Certes, il était grand et mince, comme eux qui mesuraient a minima 1,80 m. Et tout comme eux, il approchait des 50 ans. Toutefois, Amadeus possédait une caractéristique que les deux autres n’avaient pas.
Cultivé et élégant, il avait de grands yeux marron bordés de longs cils noirs. La profondeur de son regard était accentuée par des sourcils épais et arqués. Son nez long et droit surmontait une bouche gourmande. Son visage était mangé par une barbe de trois jours sel et poivre soigneusement entretenue. Comme ses cheveux. Son front large était marqué par la ride du lion et quand il souriait, ses pattes d’oie étaient plus visibles. Ses fossettes aussi, encore plus quand il riait. Et ses mains, ses mains… Ses mains étaient belles, grandes et soignées, ses doigts longs et musclés.
Qu’il soit vêtu d’un costume de Savile Row et chaussé de Ferragamo ou habillé d’un jeans chemise blanche et Chelsea boots Crockett & Jones, il avait une classe indéniable. Mais, alors que les trois autres avaient un torse imberbe, naturel ou épilé, celui d’Amadeus était très velu. D’abord surprise par tous ces poils, Lou avait adoré y sniffer l’odeur boisée et aromatique du vétiver à laquelle se mêlaient des notes de lavande et de bergamote. « Eau sauvage de Dior. Revisitée. » avait-il expliqué le premier soir.
Sous sa douche, après sa séance de yoga quotidienne, Lou se remémora leur rencontre.
Focalisée sur le défilé, elle avait peu prêté attention à la musique ambiante. A peine avait-elle reconnu les notes de Frozen jouées au piano. L’air connu clôturait la performance. Alors qu’elle envoyait ses photos à la rédaction, Amadeus l’avait abordée. Il lui avait tendu sa paire de chaussures qu’elle avait abandonnée à côté du podium.
— Je pense que vous allez en avoir besoin pour me rejoindre à Paris.
Elle s’était retournée et l’avait contemplé, amusée.
Son regard brun pétillait au-dessus de son masque.
— Ne jouez pas à cap ou pas cap avec moi, vous risqueriez de perdre… Et si j’étais attendue ?
— Dommage pour lui mais avec votre question, j’ai ma réponse.
— Vous buvez du whisky ?
— Alors, apportez-moi du whisky à mon hôtel.
— Et si je vous invitais à dîner ?
— Vous passeriez me prendre…
— Jamais le ventre vide. Avec le couvre-feu, je serai là vers 19h30. Nous irons dîner dans un endroit qui vous plaira… Audi noire. Quelle adresse ?
— Vous voulez aussi le numéro de ma chambre ?
— Ce sera plus simple pour appeler l’hôtel et l’échanger contre une suite. A quel nom la réservation et quel nom, l’hôtel ?
Lou lui avait souri et ils avaient échangé leurs numéros de téléphone.
Amadeus était arrivé en retard. Mais il l’avait prévenue et elle avait eu le temps de se relaxer dans un bain – la suite comprenait une salle de bains et une salle d’eau –, de se venir les ongles des orteils et de choisir sa tenue.
Elle avait aussi envoyé plusieurs clichés de son cul au Fauve qui n’avait pas réagi.
Gentleman, le Pianiste lui avait ouvert la portière de sa voiture et elle s’était assise en inspirant les parfums et les odeurs de l’habitacle ; le jazz swinguait un peu trop fort ; sa conduite était souple et fluide. Lou se sentait bien et il aurait décidé de l’emmener ailleurs qu’à Paris, elle n’aurait pas résisté.
Tout le long du trajet, elle avait observé ses mains et résisté à l’envie de le toucher. Pendant le dîner aussi. Il avait gardé son alliance. Elle avait aimé.
Ils avaient quitté le Petit Riche légèrement ivres. Surtout elle.
Après avoir garé son Audi dans une rue adjacente, ils avaient marché jusqu’à l’hôtel. Il avait ri quand elle s’était laissé distancer pour mater son cul. En grimpant la dernière volée de marche qui les menait à la suite, il lui avait rendu la pareille.
— J’aime beaucoup tes bottines. Et tes jambes. Hâte de voir le reste.
— Oh parce que tu le verras ?
— Oh oui. Et tu le sais.
Lou avait ri en leur ouvrant la porte. Elle lui avait fait remarquer les poutres et avait frissonné quand, de sa voix grave, il avait demandé si celle qui descendait du plafond jusqu’au plancher servait pour les séances SM.
Pendant qu’il leur servait un verre d’Akashi, elle avait retiré ses bottines pour chausser ses escarpins.
— Tu voulais voir mes chevilles, lui avait-elle dit en s’approchant très près de lui alors qu’il était appuyé contre la poutre centrale.
— Je ne vais pas voir que tes chevilles.
Ils avaient bu un verre ou deux en se tournant autour comme deux fauves.
Elle avait refusé de lui rejouer la scène de Basic Instinct. Il avait menacé d’une voix rieuse de l’attacher au radiateur. Elle s’était rapprochée de lui, à le frôler.
— Chiche !
— Si tu joues à être une table pour un autre, tu adoreras être attachée pendant que je te lèche.
Elle l’avait provoqué d’un sourire. Il l’avait enlacée en la plaquant d’une main contre lui toujours debout contre la poutre. Elle avait frotté son ventre contre sa cuisse.
Leur premier baiser avait été lent et doux.
Ils s’étaient goûtés. Mordus. Apprivoisés. Ni l’un ni l’autre ne voulaient se soumettre.
Lou avait à peine senti ses doigts dégrafer son soutien-gorge. Elle avait eu plus de difficulté à ouvrir sa chemise blanche dont les boutonnières étaient cachées sous un revers. Il l’avait dirigée avec délicatesse vers le lit où ils s’étaient allongé tous les deux, l’un contre l’autre.
Leur effeuillage avait continué.
— Tu es… lisse. J’adore. Et trempée. J’adore !
— Ta faute.
— Il faut que je glisse ma langue et mes doigts sur ton sexe.
— Laisse-toi faire… Laisse-moi faire…
Lou avait alors saisi son visage entre ses deux mains et sans le lâcher, elle l’avait embrassé à sa manière.
D’abord elle avait léché ses lèvres, les avait mordillées puis avait léché et sucé sa langue avant de pénétrer sa bouche de la sienne.
Petit à petit, elle l’avait senti céder.
— C’est bon, avait-il murmuré.
— Oui… Tu lâches prise et j’aime.
— Je connais quelque chose que tu vas trouver délicieux. Tu en redemanderas.
Et quand les lèvres, la langue et les doigts d’Amadeus avaient joué avec son clitoris et tous ses orifices, ses cris de plaisir lui avaient donné raison.
Plus tard, elle avait eu envie de faire pipi et lui avait dit.
— Cela ne peut pas attendre ?
— Alors, vas-y.
Elle s’était levée et il l’avait suivie en l’embrassant. Il l’avait guidée à reculons vers la salle d’eau, la gardant enlacée contre lui – ils avaient littéralement dansé sur ce plancher blanc, du lit jusqu’à la salle d’eau – et ne l’avait lâchée qu’à l’instant où elle s’était assise sur la cuvette des toilettes.
Elle avait uriné alors qu’il l’embrassait, yeux dans les yeux.
Et puis, il avait léchée sa fente alors qu’elle se relevait.
— Amadeus, s’était-elle écriée, rieuse.
— C’est plus doux que le papier, non ?
Pour toute réponse, elle l’avait embrassé. Longtemps.
Cette nuit-là, ils avaient baisé et joui pendant des heures.
Au petit jour, il était parti vers sa maison de campagne. Lou s’était assoupie. Un peu.
Et puis, elle avait rangé ses affaires dans sa valise rouge et avait rendu les clés de la suite et de la porte d’entrée de l’hôtel à son concierge préféré qui lui avait souri.
— Vous avez l’air épanoui. Fatiguée mais heureuse. Cela vous va bien.
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« Bonjour docteur. Mon copain me propose un plan à trois. Bien sûr avec une autre fille. Sur le principe, je ne suis pas contre, mais je m’interroge. Un garçon qui propose cela à sa copine peut-il en être amoureux ? »
Voici la réponse de notre sexologue.
Le plan à trois : une histoire de fantasmeEn tout état de cause rien n’interdit d’être à la fois amoureux et libertin. Le fait de vous proposer un plan à trois n’est donc pas incompatible avec le fait que votre copain soit amoureux de vous.
En revanche, on peut assurer qu’il a envie de réaliser certains de ses fantasmes avec vous, et apparemment il considère que vous êtes suffisamment réceptive pour oser vous en parler et le proposer. Il faut dire que voir deux femmes faire l’amour ensemble est sans doute le fantasme le plus fréquent chez un homme jeune, surtout s’il peut imaginer y participer de façon plus ou moins active. L’autre version d’un plan à trois, c’est-à-dire deux hommes et une seule femme, est certainement moins facile à accepter quand on est amoureux d’une fille et qu’on a toujours plus ou moins envie d’être le seul à ses yeux.
Gardez à l’esprit que les libertins peuvent très bien distinguer les sentiments amoureux des relations sexuelles. Seulement, tout le monde doit être consentant dans cette sexualité. Vous n’avez pas besoin de vous précipiter pour répondre, que ce soit de façon positive ou non, mieux vaut attendre d’avoir d’autres éléments vous assurant qu’il tient vraiment à vous, surtout si votre histoire est toute récente.
(Image à la une : Getty Images)
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