sommaire
. [le billet
de caphi] "
L'invisibilité" des
Transsexuel(le)s aux
Marches des Fiertés (suivi d'un article de Libération de juin 2008 et extraits choisis des commentaires des
internautes)
. [audio] Les transsexuel(le)s, minorité invisible française par Clarisse Fabre (journaliste
Le Monde) - Un état des lieux de la situation en France (décembre 2007)
. "
La gaypride
est politique" (
la tribune d'Homosexualités & Socialisme (HES) publiée sur
le site LeMonde.fr)
. [tribune]
L’ homosexualisme, cette idéologisation de l’intim. [débat] La
Gay Pride est-elle
ringarde ?
. [témoignage]
Changement de sexe - Le texte de M.-
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[le billet de caphi] "
L'invisibilité" des
Transsexuel(le)s aux
Marches des Fiertés
"Pas extravagante, je cultive mon côté naturel. Pas sûre que les Trans soient bien
représenté(e)s ici. La Gay Pride, c'est trop... hétéroclite !" (Annie/Rémi, 51 ans, transgenre hormonée à la Marche des Fiertés parisienne le 27 juin 2009, boulevard Saint-Michel, 5e) -
photo caphi
"Les parades type
Gay Pride ressemblent plus à un carnaval de grandes folles qu'à une vraie manifestation. je ne suis pas sûr que la mise en avant des clichés
serve véritablement la cause" [River Phoenix]
"
Les spectaculaires drag queens
ne doivent pas être nos uniques porte
drapeaux"
En tant que participante de la
Marche des fiertés [ex.
Gay Pride] à Paris ce samedi 30 juin, j'ai
été étonnée du peu de représentativité des
transsexuel(le)s et de la "visibilité" de leurs revendications.
On a surtout vues beaucoup de plumes et de paillettes...!
J'ai lu l'ensemble des commentaires des internautes de
Liberation.fr suite à
l'article du samedi 30 juin 2007 ci-dessous repris.
Je n'ai découvert, ni dans l'article de
Libération ni dans les nombreux commentaires, des informations concernant la
situation des
transssexuel(le)s, autrement plus discriminé(e)s que la plupart des
homosexuel(le)s - dont beaucoup sont rentré(e)s dans la norme - et la marchandisation à
outrance.
Pourtant les lois encore discriminatoires les concernant sont plus urgentes à réformer que les problèmes de couples des
homosexuel(le)s !
Ce qui vient à prouver encore une fois que la
communauté homosexuelle organisée ne cherchent qu'à protéger la
majorité de ses membres et non ses
minorités très "
visibles", ne laissant les
transsexuel(les) qu'en marge des manifestations ou en exhibant ces
drag queens,
fausses représentantes des
transsexuel(le)s.
D'ailleurs, à l'occasion de l'
EXISTRANS, la
marche des Trans qui a lieu depuis 10 ans déjà (bien avant la 1ere
Gay Pride française !) chaque année début octobre, à part quelques élus courageux et une ou deux associations représentantes des partis politiques, les voit-on
solidairement
présents et en nombre pour les revendications des
Trans ?
De "
ce que la nature a
prévu..."
A part la réaction dans un post plutôt fermé - révélateur d'une incompréhension à l'égard des
Trans ? - repris ici :
"Oui à tout sauf.... Oui à l'égalité (droits, succésion, partage, impôts etc...) dans tous les domaines entre couples homos et hétéros SAUF l'adoption d'enfants. Pourquoi?
Si la nature a prévu que le sentiment amoureux et le rapport sexuel puisse se faire entre personne de même sexe et rien ne peut et ne doit l'empêcher, enfanter ça c'est réservé à l'homme et à la
femme. Pareillement, je n'apprécie pas du tout les transsexuels mais n'ai aucun problème avec les travestis. Ma limite à moi c'est ça : Ce que la nature a
prévu." [H&F]"
... et d'autres post très revendicatifs voire opposés, je fais mienne les réflexions suivantes :
"Les parades type
Gay Pride ressemblent plus à un carnaval de grandes folles qu'à une vraie manifestation. je ne suis
pas sûr que la mise en avant des clichés serve véritablement la cause" [River Phoenix]
"400 000 personnes NORMALES défilent, et que montre la photo de Libé ? Deux oiseaux de paradis. Le jour où les journaux
montreront LA REALITE et pas seulement le déguisement qui fait fantasmer dans les chaumières, la Gay Pride aura fait un grand pas en avant." [Rémy]
"Ce qui me choque beaucoup, ce sont les médias audiovisuels qui choisissent de ne montrer chaque année que les mêmes minorités flamboyantes – que je vous rassure,
je suis pour la diversité ! – les travestis emplumés, les « folles » provocantes, les transsexuels brésiliens les seins à l’air,…. pour faire folklore !" [Cricri de Paris]
"Il y a des milliers d'hommes et de femmes, fondus dans l'ensemble de nos societes, qui partagent nos emotions et notre
sensibilite, mais ne peuvent pas s'identifier aux plumes et cretes des manifestants-type. Mais pour autant ils et elles veulent de tout leur corps et de toutes leurs forces
beneficier de la liberte de se marier entre eux, d'adopter et de vivre anonyment integres dans la societe humaine, et cesser d'etre representes comme une minorite "speciale". Ils ne rejoignent
pas les mouvements gays car ils ne se reconnaissent pas en leur image excessive et deroutante. Il est grand temps de les reveler a nos societes en globalisant l'appel aux manifestations;
il faut ouvrir nos mouvements en les normalisant pour permettre integration et reconnaissance. Cela ne veut pas dire que nos spectaculaires drag queens
doivent disparaitre, mais elles doivent cesser d'etre nos uniques porte drapeaux. Nous devons AFFIRMER notre NORMALITE. " [pierreV]
"Nous devrions maintenant penser a la fraternité des hommes et en parler un peu plus souvent. En le faisant nous sortirons de nos communautés étouffantes pour nous
apercevoir que l' on est ce que l'on est, sans l'avoir choisi et, qu'en définitive, l'important est de vivre en harmonie" [Théo MASSA]
Bonne réflexion !
caphi, journaliste et transsexuelle
[illustration :
Marche des Fiertés parisienne, samedi 27 juin 2009, boulevard Saint-Michel, Paris 5e - photo
caphi)
LIRE aussi >
.
De la TRANSPHOBIE (ou de l'indifférence) chez
certains homosexuels (27 janvier 2009)
.
Qu'est-ce que la Transphobie ?
[audio] Les transsexuel(le)s, minorité invisible française
par Clarisse Fabre
Source : D.R.
Clarisse Fabre est journaliste au "Monde". Elle est l'auteure de "Liberté, égalité, sexualités. Actualité politique des questions sexuelles", en collaboration avec Eric Fassin
(Belfond/Le Monde, 2003).
ÉCOUTER
source : DOSSIER : Brouillage dans le genre : vers l'indifférenciation sexuelle ? - Savoirs - Le Monde.fr
[tribune] L’
homosexualisme, cette idéologisation de l’intimité…
J’appelle
sexualisme toute tendance à transformer la sexualité en idéologie par des discours
produisant l’option sexuelle d’un groupe en doctrine tout en ayant un comportement public transposant l’intimité dans l’espace public avec prosélytisme sous prétexte de
revendication.
par
Camille Loty Malebranche,
Altermonde-sans-frontières, 23 juillet 2009
Aujourd’hui, le
sexualisme omniprésent que l’on rencontre dans nos sociétés et qui excède quasiment tous : c’est
l’
homosexualisme dit «
cause homosexuelle ». Nous sommes au temps de l’agressivité d’un
homosexualisme occidental qui, non seulement devient
étouffant dans l’espace public en occident, mais pire encore, tend à exporter et à imposer à coups de financement et d’exploitation de la pauvreté en
pays périphériques, contre l’habitus moral collectif de ces pays, à l’encontre de la volonté des sociétés et des cultures concernées, la surexposition revendicatrice et
spectaculaire de l’orientation homosexuelle par le fallacieux argument démocratique, le chantage assommant des droits de l’homme. Pourtant, l’on oublie manifestement, par une
curieuse amnésie sélective, que les droits de l’homme en dehors de la liberté de conscience, des droits inaliénables et de l’intimité de la personne humaine dans la société, sont
aussi le respect de l’identité sociale et culturelle, des principes moraux de chaque société. Les droits de l’homme sont le respect des altérités ou
plutôt disons des alterhumanités (c’est-à-dire des humanités différentes) que constitue la mosaïque des sociétés du monde. La démocratie à ce compte ne saurait s’autoriser
d’être niveleuse des différences au nom de revendications saugrenues. Mais disons-le immédiatement sans euphémisme médiat ni amadouant, l’exposition publique et folklorique de la
chose sexuelle, quel que puisse être l’orientation des exhibitionnistes, est en fait vulgaire et constitue une sorte d’infantilisme provocateur qui ne
fait honneur ni aux gays ni au reste de la société métamorphosée en scène de porno public qui n’ose dire son nom. Alors qu’un individu qui oserait se tenir au balcon de sa
maison avec un slip au vu et su de tous, serait interpellé pour atteinte à la pudeur, il est indélicat que le bas instinct exhibitionniste soit autorisé dans les villes au nom de la
libération sexuelle de quiconque. Car à insister sur leur orientation, leur libido, certains secteurs et manifestants gays en finissent par se couvrir de dédain.
D’aucuns parlent même de « fierté homosexuelle » ! Se rendent-ils comptent de l’illogisme de leur formulation quand on sait que seul ce qui relève d’un mérite et
donc d’un dépassement de l’ordinaire par le talent ou le génie, peut conférer de la fierté à un être humain. Nul ne peut, à moins d’être totalement taré, se dire fier de son
corps, de sa beauté, de ce qu’il porte devant lui sous son pubis, dans l’entrejambe ou derrière au bas du dos, et de ce qu’il en fait aux heures de frénésie corporelles… Je suis
heureux de mon corps beau et fort mais fier de ce que je fais de mon entendement, fier de ma spiritualité, de mon intellectualité comme le sportif l’est de ses exploits … Enfin,
il est de ces incohérences courantes à corriger… Mais pour revenir au sujet, disons que la sexualité, cette chose éminemment privée et intime, si elle ne doit pas occasionner la
persécution ou la discrimination des humains, n’a pas non plus à être exhibée comme une sorte de coupe remportée au championnat de la différence par les homosexuels. Et,
précisément à l’heure où les mouvements gays veulent assurer et convaincre les sceptiques de leur normalité sexuelle et humaine, de leur équilibre général, leur humanité sans
différence du reste de l’espèce. Insister sans cesse sur un statut, une différence quelque minoritaire soit-elle, donne l’impression d’une non
conviction de cette normalité sexuelle s’inscrivant dans la diversité, que les revendicateurs cherchent artificiellement à imposer par l’ostentation. Une fois que les lois
établies interdisent la discrimination des minorités sexuelles, il devient grossier que des membres de communauté sexuelle particulière soient constamment en mode exhibitionniste
sous prétexte de marquer leur altérité. La sexualité hétéro comme homo doit rester dans les alcôves et boîtes publiques spécifiques qui lui sont dédiées au risque de devenir
agression de la société par des pervers voulant choquer pour choquer en usurpant l’espace public impropre à l’exposition de l’intimité. La lutte pour
les droits des minorités ne confère en aucun cas, à la chose sexuelle un statut de doctrine. La sexualité n’est ni un discours laïc ou religieux à proposer, ni un outil
particulier de rection des mœurs pour corriger les mentalités en dérangeant autrui. La sexualité ne doit par servir d’alibi bêtement voyeur ou de médailles tristement
physiologiques à bricoler et montrer en public.
D’ailleurs, n’est-ce pas la revendication d’être regardé comme sexué naturel parmi les humains que revendiquent les gays ? Eh ! Bien ! Si la chose est naturelle,
que l’on cesse de l’affubler d’artifices ostentatoires comme pour circonvenir les plus jeunes qui ne sentiraient pas cette attirance naturelle à l’homosexualité alléguée par les
tenants des droits gays. La décence gaie, en vérité, aidera mieux la sexualité non majoritaire, à l’acceptation générale, à une perception non
offusquée par le prosélytisme sexuel. Le bas ventre n’a pas à être découvert dans les rues et sur des chars attifés en ostensoirs où des demeurés, des saltimbanques, au nom
de leur homosexualité, défilent en cache-sexe ou bikini pour montrer leur priapisme dans l’espoir d’être érotiquement attrayants et admirés... Au contraire cela est franchement
nauséeux et répugnant pour les esprits équilibrés, car il s’agit d’autoréification du corps encore pire que la réification par autrui, qui de toute façon, est chose toujours vile,
haïssable et déshumanisante. Notre sexe avec toute la fascination physiologique doit rester à l’intérieur de nos vêtements dans une posture adulte de décence publique et sociale.
L’intimité, cette chose éminemment humaine, est justement la capacité que nous, humains, avons de transcender l’animalité dans la satisfaction de nos
besoins ou désirs physiologiques d’excrétion et de copulation. C’est par la culture, la fondation de l’esprit collectif, dans le cours de son évolution sociale que l’homme
a jugé bon de ne pas se donner en spectacle comme un animal de quand il assouvit ses besoins naturels normaux et ses désirs ou pulsions. L’intimité est donc l’enculturation de la
pulsion dans le mode de satisfaction du désir, là où nous mettons en scène entre autres, dans la sexualité, notre rapport au corps et à son Créateur qui peut, tout aussi être Dieu
pour les croyants ou la nature pour les non croyants. L’intimité est à la fois un espace éthique par la loi sociale qui la régit et moral, par la loi
cosmique et naturelle, la transcendantalité ludique et métaphysique qu’elle met en jeu selon nos convictions ontologiques du sain et du malsain, nos relations avec le permis et le
défendu, le décent et l’indécent, le gratifiant et le dégradant…
Alors, humains de tous les sexes, l’heure est à l’assumation sexuelle adulte et responsable entre partenaires consentants et en âge légal, sans un
besoin stupide d’insulter la pudeur des familles que certains secteurs homosexuels veulent méprisamment blesser et vouer au persiflage comme un règlement de compte avec le passé
d’exclusion sociale que les homos ont connu. Mais justement, la maturité doit faire comprendre à ces secteurs, que l’on ne corrige pas un
excès par un excès. L’indécence du rejet discriminatoire ne justifie nullement l’infamie de la surenchère expositoire de
l’homosexualité dans nos cités dont elle veut attirer l’attention au prix de la cette chosification susdite de ses représentants.
Pour l’humanisation finale de l’homosexualité, sa respectabilité qui doit commencer par le respect de la tolérance qu’elle réclame, puisque la tolérance est aussi l’évitement de
l’invasion publique qui froisse la pudeur et la chasteté de nombreuses familles et d’innombrables secteurs de la société, que la normalité homosexuelle, convaincue d’elle-même, se
vive dans sobriété intime sans la vulgarité du donner en spectacle qui l’amenuise au plus bas et rend insipides voire rebutantes ses revendications. Que l’homosexualisme cesse
donc d’objecter la conscience collective comme quoi, il leur faut de l’empathie, de l’attention voire la sympathie du monde entier, alors qu’il n’y pas de violation de leur vie
homosexuelle intime …
Que l’imposture d’autoréification pour choquer bêtement autrui, cesse une bonne fois pour toutes, et que tous les justes droits à l’intimité soient complètement reconnus pour que
nul ne puisse en tirer conséquence pour nous incommoder par une comportement agressif sans raison, sans en avoir l’air ! Car à chacun d’assumer son être global et d’en
répondre sans chercher à agresser le reste de l’humanité en confondant, par l’imposture d’un soit disant et prétendu droit, intimité et liberté…
La sanie mortelle de l’exhibitionnisme sexuel de l’homosexualisme qui se métastase telle une néoplasie dans la civilisation, doit être extirpé et rejeté loin de l’espace public où
seul le comportement sans excès d’intimité sans artifices intimes inavoués pour choquer ou harceler, est censé être admis.
Ni économiquement marginalisée ni socialement réprimée ni juridiquement bafouée, l’homosexualité surexposée en public devient tout simplement une attitude irrespectueuse de notre
droit à ne pas être gays, attitude envahissante, pesante et antipathique.
On ne grandit ni ne s’affranchit par l’abandon aux bas instincts. L’acceptation sociale d’une minorité, d’ailleurs pas mal représentée dans
les différents secteurs de la société et du pouvoir, n’advient que par l’humanisation de la nature tout en évitant les pulsions malsaines et les monstres dénaturants d’une culture
agressive de mode…
Quand une catégorie transforme son intimité, la sexualité, comme identité imposante qui doit constamment avoir l’assentiment non plus juridique et logique mais intérieur et
axiologique des hétéros, au point de blesser la pudeur des majorités, il est difficile de dire qu’elle en sort plus respectable et mieux acceptée.
La liberté, l’émancipation sexuelle est et doit demeurer le droit de vivre pleinement son option sexuelle dans l’intimité sans en faire une forme publique invasive voire incisive,
un prosélytisme sexualiste contre la pudeur d’autrui.
Idéologiser l’intime, le subvertit. Et, dans cette dénaturation, haïssable, agressante, l’idéologie rend public l’instinctuel, le pulsionnel
et fait de l’intimité, une essence hypertrophiée empiétant indécemment sur l’espace public et devient violatrice du respect de toutes les tendances sexuelles hétéros ou chastes
qui, elles aussi, ont le droit d’exister sans se faire moralement agresser.
Dans l’histoire récente de la sexualité, la libération des pulsions fortement amorcées par les connaissances tant biologiques que psychanalytiques, a malheureusement versé dans
l’excès et le chevauchement du privé et du public, de l’intime et du social, où des groupes, des communautés se croient permis d’exposer leur sexualité avec vulgarité et
grossièreté dans les rues et la presse. Il ne s’agit pas ici de retour en arrière ni de rendre tabou le domaine de la sexualité mais de doser son
expression publique dans les espaces et en temps et lieux raisonnables pour qu’elle reste informative sans devenir une sorte d’incitation à la dépendance sexuelle des plus
vulnérables ni une blessure de la chasteté. Hélas, parmi les plus actifs, les plus agressifs, comme si le monde s’effondrerait s’il ne se montrait aussi entreprenant,
l’homosexualisme est devenu une sorte de bannière des « droits et libertés » dans notre société, et, par l’excès même qu’il
constitue en tant que sexualisme, fomente la déraison d’une liberté galvaudée, égrugée au moment même où elle est évoquée.
L’homosexualisme est l’antipode tyrannique que des secteurs gays entendent opposer à l’homophobie par la manifestation exhaustive et non moins tyrannique de leur homosexualité. Il
constitue en sexualité, ce que sont à la société, les chaos d’origine groupusculaire et activiste tels des gangs, prétendant combattre la dictature étatique par le harcèlement et
l’agression de paisibles citoyens. Il est donc évident - si nous restons dans cette allégorie - que le chaos comme l’État dictatorial sont tous deux despotiques, ennemis de la
démocratie véritable. L’homosexualisme comme tout sexualisme, est donc un monstre dénaturant de la démocratie. Ce n’est en fait que la face la
plus fâcheuse quoique inavouée de l’orgueil d’un certain secteur qui ne sait qu’insulter l’altérité et de la communauté des convenances et des mœurs qu’est la société.
Idéologiser l’intimité, produire la sexualité en discours et activisme sociopolitique, constitue à la fois une dénaturation de l’intime et une ironie dédaigneuse de la société que
l’homosexualisme agresse moralement par ses manières antidémocratiques et liberticides vu que la liberté de tous, est de vivre en étant épargnés du harcèlement par l’intimité
d’autrui.
Que l’équilibre ait enfin raison des excentricités agressives de ceux qui confondent démocratie et ce qu’il faut nommer « oligocratie » c’est-à-dire la
suprématie de certains groupes voire de groupuscules sur et au détriment de la société globale.
lien de l'article : http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article11196
[débat] La Gay Pride est-elle
ringarde ?
Par LOUIS-GEORGES TIN Maître de conférences à l’université d’Orléans et à l’EHESS, fondateur de la Journée mondiale contre
l’homophobie et la transphobie
«La Gay Pride est-elle ringarde ?» La question était pour le moins provocante. Le 25 juin, à la veille de la marche parisienne, c’est le
titre de la conférence qui se tenait à Sciences- Po. Mais qui osait ainsi jeter le pavé dans le Marais ? Des associations étudiantes, le Caelif et Outside, associations gaies
et lesbiennes, qui plus est, particulièrement dynamiques, du reste, et qui en outre, participaient le lendemain à la marche des fiertés, la fameuse Gay Pride. Mais alors, ces
étudiants étaient-ils mus par le goût de l’insolence et de l’impertinence, ou par le goût légitime du débat et de la réflexion ? Sans doute un peu des deux... A lire dans Libération du 27/07/2010
[témoignage] Changement de sexe - Le texte de M.-
[M. n'a pas de blog, Zoridae a donc publié son texte]
Je souffre. Je souffre d’exister. Ou plutôt, je souffre d’exister dans
un corps qui n’est pas le mien. Ce sexe me gêne, il n’est pas conforme à celui que je voudrais. Je devrais être autre. Je souhaite que ces attributs qui sont sensés me définir
arrêtent de me dénaturer l’âme, ne me pèsent plus, qu’ils soient autre pour me définir vraiment.
Je me promène dans la rue, dans des vêtements qui me font mal. J’ai essayé plusieurs fois de paraître à l’extérieur qui je suis à l’intérieur mais chaque fois, je n’ai vu dans le
miroir qu’une pâle imitation, un grotesque, une satire de qui je suis parce que justement je lui ressemble encore trop. Cet autre moi que j’abhorre, ses traits me déforment, ils
représentent trop fidèlement ce genre qui n’est pas le mien.
Aujourd’hui, une femme doit ressembler à une femme, un homme à un homme, sinon on vous regarde de travers. L’androgynie est sacrilège, est malaise. Cet antagonisme était trop
visible lorsque que je portais les attributs qui me plaisent.
Alors, je me cache. Je porte ce poids et la solitude qui l’accompagne. Je fais semblant, en sur-jouant mon rôle, pour avoir la certitude de ne pas attirer l’attention sur mon
secret. On me demande toujours pourquoi je suis toujours célibataire alors que l’on m’envie souvent pour mon physique. Le problème c’est que je n’ai pas trouvé d’hétéro de mon
sexe qui soit capable d’aimer l’intérieur et de dépasser l’enveloppe.
Je souhaite tant que la vie soit belle pour moi aussi, qu’enfin je m’épanouisse au grand jour.
Illustration : John Goudie Lynch
Publié par Zoridae le 22 août 2008 -
http://delasexualitedesaraignees.blogspot.com
LIRE AUSSI
. Le troisième sexe dans le
monde
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Les transsexuels : un
contre-courant invisible en Europe (25 mars 2009)
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La lutte contre la
transphobie en Europe pointée du doigt par l'Agence des droits fondamentaux (2 juillet 2008)
.
"Suis-je invisible ?" : la harangue d'une représentante d'une organisation transsexuelle à l'ONU (11 juin 2008)
. "
La
Transidentité et les medias"
.
[télévision] Quand on parle à notre place...
.
Les trans' dans une "prison dorée" ?
. ma Lettre
ouverte aux politiques et aux médiaticiens... dans mon journal personnel
(avril 2009)