33813 éléments (2190 non lus) dans 75 canaux
Après le Réseau Evangélique Suisse, qui avait demandé à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) de retirer ses affiches trop «outrancières», les opposants continuent leur offensive contre la récente campagne Love Life. Des parents et enfants ont saisi le Tribunal Administratif Fédéral pour obliger l’OFSP à cesser cette prévention.
Cachez ces corps qu’on ne saurait voir
Les plaignants se disent dérangés par les contenus «hautement sexualisés» des affiches, rapporte Le Matin. Il est vrai que la campagne «Ne regrette rien» aurait pu utiliser des champs de fleurs plutôt que des corps enlacés pour parler de sexe.
Axée sur la joie de vivre et le sexe en toute insouciance tant que l’on se protège, le but était de déculpabiliser la sexualité. Pas du goût des frondeurs pudibonds, pour qui les images violent massivement des intérêts dignes de la protection des enfants. Le quotidien romand souligne par ailleurs que les plaignants sont soutenus par Futur CH. La fondation s’est donnée pour mission de «promouvoir l’essor des familles suisses avec enfants» et «empêcher l’introduction insidieuse de la charia» en Suisse. Tout un programme.
Notre expérience en prévention montre qu'il y a lieu de s'alarmer de l'implication des jeunes dans des situations prostitutionnelles, à divers degrés. De toute urgence, les institutions et les acteurs/trices de l'éducation et la protection de la jeunesse doivent se saisir du sujet. Pour comprendre et agir, le Mouvement du Nid - France et sa délégation du Rhône vous invite à participer à ce colloque qui fera date.
Infos pratiquesMardi 30 septembre 2014, de 14h00 à 18h00.
Conseil Régional – Salle de l'Assemblée
1 esplanade François Mitterrand à Lyon
Inscription obligatoire sur ce formulaire : http://bit.ly/3009colloqueados. Participation gratuite.
14h00 - Accueil des participants
Ouverture par M. Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid - France et introduction par Mme Novelli, déléguée régionale à la politique de la ville, au logement et à la solidarité
14h30 - Table ronde n° 1 : éléments d'analyse
Constats à propos de la prostitution des jeunes en France, par Claudine Legardinier, journaliste ;
La perception de la prostitution et de l'égalité femmes/hommes par les jeunes. Analyse de l'enquête du Mouvement du Nid-France, par Benoît Kermorgant, sociologue ;
Les facteurs de risque prostitutionnel chez les jeunes, par Erwan Dieu, chercheur criminologue.
15h30 - Discussion/débat
15 h 45 - Table ronde n° 2 : expériences de terrain
Travail social d'accompagnement de jeunes de banlieue en situation de risque prostitutionnel, par Liliana Gil, éducatrice spécialisée à l'Aide Sociale à l'Enfance ;
Observations des services de Police de Lille (sous réserve) ;
L'accompagnement judiciaire des mineurEs : les défaillances du système, par Lorraine Questiaux, chargée de mission juridique et judiciaire du Mouvement du Nid-France
16h45 - Discussion/débat
Les nouveaux enjeux de la prévention : perspectives et recommandations, par Claire Quidet, vice-présidente du Mouvement du Nid-France.
18h00 - Pot amical
IntentionNotre expérience dans la prévention montre qu'il y a lieu de s'alarmer de l'implication des jeunes et même très jeunes dans des situations prostitutionnelles, à divers degrés. Nous pensons que le sujet doit attirer de toute urgence l'attention des institutions et des acteurs/trices concernés par l'éducation et la protection de la jeunesse : éluEs, responsables et personnels de l'Éducation nationale, personnels de la justice, de la police et de la protection judiciaire, promoteurs des Droits des Femmes, de l'égalité et de la lutte contre les violences sexistes, acteurs/trices sociaux et éducatifs, organisations de parents d'élèves, associations concernées.
Ce colloque organisé en tables-rondes privilégie les échanges entre les acteurs et actrices de terrain avec des appuis théoriques d'expertEs, sur ces deux axes :
=> Les adolescentEs déjà engagés dans des pratiques prostitutionnelles : scolaires, mineurs placés, isolés, étrangers ; cette pratique est déjà un fait chez certaines, certains d'entre eux. Qu'en connaissons-nous et comment y faire face ?
=> Les risques d'un basculement des adolescentEs dans la prostitution et ses facteurs favorisants : pornographie accessible, hyper-sexualisation, banalisation des rapports de sexe marqués par la violence, etc. Analyse de ces facteurs. Comment prévenir ?
Le Mouvement du Nid donnera à cette occasion les résultats de son enquête portant sur les représentations des jeunes de 15 à 25 ans sur la prostitution. Vous qui êtes concernés, nous vous invitons à participer à ce colloque et à vous y inscrire dès maintenant gratuitement en utilisant le lien suivant : http://bit.ly/3009colloqueados
Découvrez aussi sur simple demande le numéro 182 de notre revue, Prostitution et Société, "Prostitution des jeunes, notre cri d'alarme !".
N’aie pas peur! Viens, tu n’as rien à craindre. L’Ouganda n’est pas tout à fait Mykonos, il y a mieux comme destination touristique gay-friendly. Après avoir créé un tollé international en instaurant une loi homophobe (invalidée il y a un mois), les professionnels du tourisme ont des sueurs froides en voyant les chiffres. Et font du pied aux homosexuels venus d’ailleurs.
L’argent rend aveugle
Les associations LGBT ont «peut-être exagéré des histoires» pour obtenir des fonds de l’étranger, analyse finement Babra Adoso, de l’Association des tours opérateurs ougandais, au Nouvel Obs’. Quand on sait que le tourisme représente 8,4% du PIB du pays, il y a de quoi mettre des oeillères.
Les associations LGBT ont peut-être exagéré des histoires
Les représentants du secteur ont commis ce qui s’apparenterait à un crime de lèse-majesté en Ouganda. Le 8 septembre, ils se sont rendus à New York pour rencontrer l’International Gay and Lesbian Travel Association (IGLTA), les pros du tourisme homosexuel. Cela pour redorer l’image du pays à l’étranger, et faire revenir la manne financière, après une première tentative en mars dernier.
Protéger les enfant contre les pédophiles
Babra Adoso reste très étonnée des vives réactions soulevée par l’instauration de la loi punissant de prison à vie les homosexuels. Elle pense qu’il y a un malentendu, que son pays a été «mal compris». La loi avait pour unique but de «protéger les enfants» contre les pédophiles. «Nous avons eu des histoires d’enfants emmenés de force au Kenya et contraints, vous savez, de poser nu et tout le reste», explique-t-elle.
Les militants homosexuels ougandais sont outrés par cette démarche: «La liberté doit commencer avec nous!», assène Pepe Julian Onziema, militant de la cause LGBT. Pour lui, il y aurait deux poids, deux mesures: une loi pour les ougandais, et une pour les étrangers: «C’est très difficile pour nous de simplement nous déplacer d’une ville à l’autre». Mais tant que les touristes homosexuels, eux, peuvent allègrement dépenser leur argent, c’est tout ce qui compte.
Avec sa tête toute ronde, ses petits yeux perçants et un nom sorti tout droit d’un album d’Asterix, Levy Fidelix ne paie pas de mine. Et pourtant, ce candidat à la présidentielle brésilienne, dont le premier tour se disputera dimanche, a volé la vedette aux autres prétendants à la tête de l’Etat, lors du débat de dimanche, rapporte «The Guardian». En tout cas sur les réseaux sociaux, où ses élucubrations ont remporté un certain succès… comique.
«Système excréteur»
Agé de 62 ans, cet ancien journaliste, pionnier de l’informatique dans les années 1980, a profité de de son généreux temps de parole pour balancer ses idées saugrenues en direct. En particulier, il a mis en garde les téléspectateurs contre un des principaux périls qui menacent selon lui la société brésilienne. Pas la pauvreté, ni la corruption: les homosexuels. Ceux-ci, a-t-il préconisé, doivent recevoir «des soins psychologiques» et être gardés à distance du reste de la société. Et le moustachu d’ajouter que la population du pays risquait d’être réduite de moitié si l’homosexualité était encouragée, parce que le «système excréteur» ne fonctionne pas comme moyen de reproduction, a-t-il expliqué doctement à ses concurrents atterrés.
L’imbécillité crasse du candidat a même mis mal à l’aise le télévangeliste Everaldo Pereira, candidat qui partage avec Fidelix des convictions antigay et anti-avortement. Les autres débatteurs, dont Dilma Roussef et sa principale concurrente, l’écologiste Marina Silva, ont condamné ses propos. «Le Brésil a atteint un niveau de civisme suffisamment élevé pour ne plus tolérer des formes de discrimination qui mènent à la violence», a déclaré la présidente sortante, ajoutant qu’il était temps que l’homophobie soit criminalisée. La principale association LGBT du pays a annoncé son intention de porter plainte, tandis que l’Ordre des avocats a demandé l’annulation de la candidature de Fidelix.
0,06% des voix
Leader du minuscule Parti rénovateur travailliste (conservateur-libéral) et soutenu par les nostalgiques de la junte, le Parti militaire brésilien, Levy Fidelix est crédité de moins de 1% des intentions de vote, comme quatre des sept candidats invités sur le plateau du débat de dimanche – de quoi se poser des questions sur la sélection des candidats à l’élection. A la présidentielle de 2010, l’ex-journaliste avait récolté 58’000 voix (0,06% des suffrages). Auparavant, il avait participé, en tant que directeur de la communication, à la victoire de Fernando Collor de Mello à l’élection présidentielle de 1990. Ce dernier avait été destitué deux ans plus tard, pour corruption.
Etonnement, en lisant une déclaration de Claire Serre-Combe, porte-parole d’Osez le féminisme, dans un article de Metronews ce lundi matin. C’était au sujet du congé parental.
« C’est extrêmement négatif pour les femmes. Le gouvernement réduit le congé parental non pas pour garantir l’égalité homme-femme mais pour faire des économies sur le dos des femmes les plus précaires. »
Le gouvernement a, en effet, annoncé ce lundi après-midi son rabotage. Désormais, les trois ans de congé seront à partager entre les deux parents. Depuis une loi entrée en vigueur en août, les hommes...
Patrick Graham est l’auteur, entre autres, de L’Evangile selon Satan, Retour à Rédemption et Des Fauves et des Hommes. Ces livres sont tous parus chez Pocket. Traduits en neuf langues, ils sont entrés dans la liste des best-sellers en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne. Marié et père de trois enfants, il vit actuellement en région parisienne.
Extrait
Prologue
Le chasseur de prime s’appelle Warren. Il est grand, costaud, sale et chauve. Il porte un chapeau de cow-boy qui a été blanc et dont les rebords en contact avec son crâne sont devenus d’un jaune crasseux. Warren fume sans cesse des Camel et mâche des chewing-gums à la nicotine. Il a les dents aussi jaunes que les bords de son chapeau et une toux grasse encombre en permanence sa gorge et sa voix. Il est vêtu d’un jean extensible et d’une chemise de travail en polyester avec de larges auréoles de sueur sous les bras. Pour les dissimuler, Warren porte aussi une veste de costume qu’il est obligé de quitter souvent car c’est surtout elle qui donne chaud. Quand il l’ôte, il prend toujours soin de la suspendre à l’arrière, sur un cintre, avec ses autres vestes, ses autres chemises tachées sous les bras, ses autres jeans. Un brave gars du Kentucky, à ce qu’il dit. Il fait ce job pour vivre. Avant, il était agent de probation. Et puis, une ancienne détenue lui avait tourné la tête et il était devenu chasseur de primes, c’est-à-dire les molosses que les agents de probation lâchent aux trousses des fugitifs.
Warren conduit son pick-up Ford Raptor d’une main. L’autoradio braille de la country à plein volume. Le chasseur est très fier de sa bagnole qu’il conduit pied au plancher en, faisant gronder son V8 de 6,2 litres comme on fait jouir une femme. Il aime la comparaison. Il la ressort à toutes les sauces en ponctuant son propos d’un rire qui fait exploser sa toux. Il l’a choisie noire avec des chromes rutilants sur le devant et le signe Ford en rouge sur la calandre. Il se tait un moment, mâchant bruyamment son chewing-gum. Il se tourne vers le jeune homme menotté à ses côtés. Il est âgé d’une vingtaine d’années, mince, délicatement musclé. Quinze jours plus tôt, il s’est échappé d’un centre de détention expérimental dans le Dakota. Warren l’a rattrapé cinquante kilomètres après la frontière canadienne. Le genre de chasseur que les limites d’un pays ou de la loi n’arrêtent pas. Le jeune homme sortait d’un fast-food quand Warren l’a tasé en pleine rue. Après cela, il l’avait chargé sur ses épaules pour le balancer dans la cabine du Raptor. Depuis, ne s’arrêtant que pour faire le plein et dévorer des burgers huileux dont le chasseur fait une consommation astronomique, ils roulent.
- Tu dors, gamin ?
Le prisonnier ne bronche pas. Warren imagine qu’il fait semblant de dormir. Il dépasse un camion en trombe, gratifie le chauffeur d’un long coup de klaxon, allume une cigarette.
- Me la fais pas à l’envers. Si tu te tiens peinard, t’auras pas à goûter une nouvelle fois au taser de Warren.
C’est ça le point faible du chasseur de primes. Il ne supporte pas le silence. Le prisonnier a posé son front contre la vitre. Il observe discrètement le paysage à travers ses yeux mi-clos. Il guette une occasion. Tout plutôt que retourner là-bas. Pas après ce qu’il a vu. Pas après ce qu’il a découvert. Warren lui donne une bourrade.
- C’est si dur que à ça, là d’où tu t’es enfui ?
Le prisonnier ne bronche pas. Le chasseur pense qu’il le ramène dans un établissement de détention conventionnel. Il ignore tout des centres Lockart. Il ne sait pas que ceux qui y sont enfermés ont une particularité qui les rend extrêmement dangereux. C’est cette particularité qu’il voudrait exploiter à la première occasion, mais Warren s’y connaît en serrage de menottes et il peut à peine remuer les poignets.
- Le moins que l’on puisse dire c’est que t’est pas bavard. T’es pédé, non ? Y a que les pédés qui dorment en bagnole.
A nouveau ce rire. Le prisonnier pense qu’on peut tuer rien quelqu’un rien que pour un rire comme ça.
- Qu’est-ce que tu foutais au fait avec cette clé USB dans la poche ? J’ai essayé de la lire sur mon ordinateur mais c’est crypté à mort. T’es une vermine de hacker ou quelque chose comme ça ?
Le prisonnier ne répond pas. Il sait qu’à l’heure qu’il est, la sécurité du centre Lockart a dû se rendre compte qu’il a volé des dossiers sensibles. Ils sont sur cette clé USB que Warren fait gigoter devant ses yeux au bout de son porte-clés. Il doit trouver une solution pour ça aussi. Il doit faire vite avant d’être retrouvé par ses poursuivants et exécuté sur le bord d’une route déserte. Il pense à ses codétenus qu’il a laissés là-bas. Le Raptor ralentit, s’engage sur une bretelle qui conduit à une aire de repos où un gigantesque panneau de la chaîne de fast-food A&W pivote sur lui-même.
- On va grailler un truc avant la frontière. Un Grandpa ou un double BuddyBurger. Tu m’en diras des nouvelles.
Warren gare son Raptor devant le restaurant. Il agrippe son prisonnier par le col et l’attire contre son visage. Son haleine pue la bière et la nicotine.
- Ne fais aucune misère à Warren et Warren ne t’en fera pas.
Warren rajuste son chapeau et claque sa portière. Ils poussent la porte du A&W. La salle est presque vide. Ils avancent entre les rangées de tables vers le fond. Ils passent devant un couple de vieux. L’homme est en train de verser des gouttes dans son verre de Coca. Le prisonnier lit « digitaline » sur le flacon que le cardiaque croit glisser dans sa poche alors qu’il roule au sol. L’occasion que le prisonnier guettait. Il bloque le flacon du bout de sa chaussure. Vif comme l’éclair, il le ramasse, rejoint Warren qui ne s’est rendu compte de rien. Le chasseur de primes commande sa nourriture que la caissière empile sur un plateau. Puis, poussant son prisonnier devant lui, il s’installe à une table à l’écart. Il dévore et mâche la bouche pleine, essuie ses lèvres grasses avec sa manche.
- T’es sûr que tu veux rien, gamin ?
Le prisonnier secoue la tête. Warren vide sa root beer en trois aspirations. La paille émet un bruit de succion. Il étouffe un rot et allume son ordinateur portable en adressant un clin d’œil à son prisonnier.
- Avec ce joujou et mes relations, j’ai un accès direct aux fichiers centralisés du FBI. Ce qui veut dire que je peux savoir à peu près tout sur presque tout le monde.
L’adolescent fronce les sourcils. Un sourire sardonique se dessine sur ses lèvres.
- Tu ne me crois pas ? Vas-y, balance un nom. Une ancienne prof. Ta copine. Tes parents. N’importe qui dont tu voudrais savoir qui il est ou ce qu’il fait.
Le prisonnier se concentre. Juste avant de copier la clé USB sur un ordinateur du centre resté allumé par mégarde, il avait repéré celui qui l’intéressait par-dessus tout. Une psychiatre spécialisée dans les mineurs délinquants. Il doit la retrouver de toute urgence. La chaîne de ses menottes cliquetant à ses poignets, il griffonne son nom sur une serviette en papier qu’il tend à Warren. Après avoir saisi son mot de passe, le chasseur entre ces informations dans la base de donner.
- Va me chercher de quoi boire en attendant que ça sorte. Et n’en profite pas pour faire le con, je t’ai à l’œil.
Le prisonnier se dirige vers les fontaines en libre-service. Il remplit un gobelet de root beer et verse dedans la moitié du flacon de digitaline. Il tend le tout à Warren qui exulte.
- Voilà ! Rebacca Miller. Psychiatre. Vit avec un certain Dr Seal, psychiatre lui aussi, au 1508, North Camden Drive, à Beverly Hills. Pas de PV, aucune infraction. Tiens ! Elle prend l’avion la semaine prochaine. Vol United 1021 pour Denver, via Que dalle. Tu piges la vanne ? « Via que dalle », ça veut dire que c’est un vol direct. Elle a réservé cinq billets au nom de Miller et Searl. Ça t’en bouche un coin, pas vrai gamin ?
Visiblement impressionné, le jeune homme hoche la tête. Les doigts de Warren galopent sur le clavier.
- Ça y est, j’ai logé mon prochain client. Une crapule qui va me rapporter une prime de 25 000 dollars. Avec celle que je vais toucher pour toi, je vais enfin pouvoir m’acheter le camping-car de mes rêves !
Le chasseur vide sa root beer en quelques aspirations monstrueuses, puis repose son gobelet et dit :
- Allez, on n’est pas en avance.
Ensemble ils sortent, et le Raptor redémarre en trombe. Quelques kilomètres plus loin, le visage de Warren se couvre de sueur. Il pose sa main sur son cœur.
- Purée, j’ai dû manger trop vite, je ne me sens pas bien.
Le prisonnier regarde le chasseur lutter contre le contractant cardiaque. Le Raptor ralentit, s’engage sur une aire de repos déserte. Warren freine brusquement. Il a posé son front sur le volant. Il se sent de plus en plus mal. Le prisonnier se défait de ses menottes et attrape son sac à dos. Il a pris les lunettes à verres miroirs de Warren qu’il cale sur son nez. Les yeux de la brute s’arrondissent. Sa bouche s’ouvre et se ferme comme celle d’un poisson. Un dernier spasme. Le prisonnier referme la portière du Raptor et rejoint la route. Une voiture approche. Il tend son pouce. Le véhicule freine. Le jeune homme monte.
Résumé
Le docteur Eric Searl est psychiatre au Good Samaritan Hospital de Los Angeles. Spécialiste du coma, il a mis au point une technique olfactive et auditive capable de rendre la mémoire aux cerveaux les plus endommagés et peut permettre à ses patients de recouvrer la vie en même temps que leurs souvenirs.
Avis
Je ne me rappelle pas avoir lu un seul roman de Patrick Graham, je ne peux donc comparer celui-ci à ses précédents mais j’avoue que Ceux lieux sont morts m’a tenue en haleine. Même si j’ai deviné assez rapidement jusqu’où l’auteur allait m’emmener et avec qui - Hannibal est passée par là -, il restait le comment.
Le rythme est celui d’un très bon thriller. Graham n’est pas de ces auteurs qui se complaisent à décrire des scènes violentes qui s’enchainent les unes aux autres, où le sang coule à flot. Si elles existent dans le roman, c’est qu’elles apportent quelque chose à l’histoire. La psychologie de ses personnages est avérée, son écriture est fluide. Cet écrivain maîtrise parfaitement son sujet : le réveil après un coma profond. Son choix des lieux, les Rocheuses enneigés ou le désert du Nevada, renforce l’ambiance de peurs et de terreur.
En clair et si vous ne l’aviez pas encore compris, ce thriller est un très bon thriller ! J’ai hâte de lire son prochain !
Ces lieux sont morts, Patrick Graham, éditions Fleuve Noir 432 pages 20,90 €
Alexandre Grondeau est maître de conférences à l’Université Aix-Marseille. Il est également critique musical et écrivain. Après Génération H, Sélection naturelle est son nouveau roman.
Extrait
Lorsqu’ils décidèrent de ne pas s’arrêter devant le barrage policier, Yan, Laurent et Amed surent que leurs vies prenaient une tournure inconnue. En apercevant les agents qui leur demandaient de se mettre sur le bas-côté, ils n’eurent pas plus de quelques centièmes de seconde pour décider de se retrouver arrêtés avec plusieurs savonnettes de haschisch et près de deux cents grammes de cocaïne ou être poursuivis pour délit de fuite. Enoncé ainsi, le choix était simple. Ils n’allaient pas se priver de ce luxe.
- Accélère, ordonna Yan.
Les pneus de la Golf bleu nuit crissèrent légèrement sous la pression du pied d’Amed, surprenant les deux agents encore en train de montrer la direction que les trois jeunes ne prendraient pas. Après les avoir dépassés, le conducteur braqua le volant vers la droite et emprunta le premier virage les menant sur la Promenade des Anglais. La nuit était claire en ce mois d’août et l’heure tardive permit aux trois garçons de prendre rapidement un peu d’avance. Il n’y avait pas foule dans les rues, les noctambules étant encore occupés à s’enivrer et à se déhancher sur les dernières musiques à la mode. Le peu de monde sur la route ne serait pourant pas d’un grand secours. Déjà, une sirène retentissait derrière eux.
- Tourne juste avant le feu, on dépose Laurent, commanda Yan.
- Mais… s’étonna Amed.
- Discute pas, on n’a pas le choix.
Le bolide bleu exécuta la manœuvre et quitta le bord de mer en s’engouffrant dans la petite rue Paolenni. Dans d’autres circonstances, on aurait pu prendre l’équipage de la voiture pour de jeunes Azuréens venus dragués quelques touristes étrangères dans la chaleur du Vieux Nice. Sourires ravageurs, les crânes tondus de près, barbes de trois jours parfaitement taillées, le teint hâlé, polos Ralph Lauren pour Amed et Laurent, chemise Tommy Hilfiger pour Yan, petits bermudas tenus par une fine ceinture en cuir et baskets américaines dernier cri aux pieds. Les enceintes de la voiture crachaient un morceau de hip-hop californien qui revendiquait une vie facile où l’argent et les belles nanas étaient dus à tous les dealers et les proxénètes du ghetto. Yan baissa soudain le son du lecteur CD qui faisait trembler les vitres de la Golf et attirait inévitablement l’attention des passantes. D’ordinaire, les trois jeunes hommes ne cherchaient pas à passer inaperçus, mais là désormais ils fuyaient. Au bout de cinquante mètres, Amed exécuta à nouveau les consignes de son ami et stoppa le véhicule à hauteur de parking de nuit ouvert qui accueillait des bus pleins d’Italiens venus dépenser leurs économies sur la Riviera. Yan fit passer à Laurent son sac à dos noir.
- Dégage, Laurent. Vite, vite ! aboya-t-il.
Le jeune homme fit claquer la portière derrière lui, emportant dans sa fuite plus de cent mille balles de drogue. Trois secondes plus tard, des sirènes hurlantes passèrent à quelques dizaines de mètres de la Golf.
- J’y crois pas, s’écria Amed, ils nous ont ratés !
Un grand rictus de satisfaction déformait son visage sous l’effet combiné de l’adrénaline et de quelques rails de poudre blanche sniffés plus tôt chez leur dealer.
- On les a bien mis à l’amende ! C’est trop fort ! Laurent s’est barré pour rien.
Le jeune Maghrébin n’en revenait pas du tour qu’ils venaient de jouer à la maréchaussée. Soulagé, il n’arrivait pourtant pas à se décontracter. Les battements de son cœur résonnaient encore brutalement dans ses tempes et, malgré l’éloignement du danger, la drogue empêchait son excitation de redescendre, suspendant un sourire forcé sur ses lèvres. Ses pupilles dilatées n’avaient d’égale que la crispation de ses mains sur le volant qu’elles ne voulaient pas lâcher malgré les ordres de son esprit. Amed était rassuré mais la conscience de son apaisement mental n’atteignait pas encore son corps. Pour ne rien arranger, Yan le ramena à la réalité.
- On n’a rien fait du tout, Amed, si ce n’est sauver les savons et la coke.
Assis sur le siège passager, se rongeant les ongles avec nervosité, le jeune homme réfléchissait aux conséquences de leur fuite. La probabilité pour qu’un des deux agents ait relevé leur plaque d’immatriculation était forte. Elle pouvait expliquer leur réaction tardive et serait synonyme de perquisition dès le lendemain matin, c’est-à-dire dans moins de quatre heures, au domicile d’Amed. Bien sûr, la came était sauvée et il pourrait la dealer tranquillement dès que tout se serait tassé, mais en attendant des jours meilleurs il fallait néanmoins prévenir une éventuelle visite impromptue de la police, qui serait tout sauf courtoise pour les parents d’Amed.
- Qu’est-ce que tu racontes, Yan ? demanda le conducteur, inquiet des propos de son ami.
- Ils ont le numéro de ta plaque, expliqua Yan. Ils ont forcément eu le temps de le noter.
- Quoi ? T’es sûr ? demanda Amed, qui ne souriait plus du tout.
Résumé
Ils ont 18 ans et se considèrent comme des frères. Parce qu’ils refusent d’avoir le même sort que leurs parents, ils dealent de la drogue. Yan, Laurent et Amed se prennent pour de vrais caïds.
John est avocat d’affaires internationales sur le point de devenir associé monde dans un grand cabinet parisien.
Jean est retraité. Il est revenu vivre à Nice. Ses jours sont comptés, le diagnostic médical est sans appel.
Qu’ils s’appellent John, Yan ou Jean, pourront-ils stopper la machine bien ordonnée qui tente de les broyer ?
Avis
Décidément, Alexandre Grondeau aime les univers imbibés d’alcool et de drogues. Mais si son deuxième roman (Génération H) offrait une plongée dans les milieux underground et psychédéliques des années 90, Sélection naturelle est une charge anticapitaliste de notre société.
Après avoir noté rapidement que les prénoms de ses personnages principaux étaient tous des dérivés de Jean, je me suis demandé par quel stratagème Alexandre Grondeau allait se faire télescoper leur destin. La chute m’est apparue facile. Il reste un roman qui pose à nouveau les éternelles questions : est-ce la société qui ne laisse pas le choix à l’Homme entre se faire écraser ou écraser les autres ou est-ce ancré dans la nature humaine ?
A lire. Ou pas.
Sélection naturelle, Alexandre Grondeau, éditions La lune sur le toit 232 pages 18 €
Le groupe de travail « Comprendre le système prostitutionnel pour mieux agir », installé dans le département du Loir-et-Cher depuis 2 ans, accueille Rosen Hicher lors de son passage à Blois. Rendez-vous dans les locaux du Planning Familial pour une rencontre inoubliable avec la co-fondatrice des Survivantes de la prostitution.
Infos pratiquesLundi 29 septembre 2014, à partir de 18h00
Artemisia / Planning familial du Loir-et-Cher, 28 rue des Écoles, à Blois
Merci de confirmer votre présence auprès du Planning ! Rendez-vous sur sa page ou au 02 54 74 33 41 et par courriel : mfpf.41@wanadoo.fr
Rosen Hicher a survécu à 22 ans de prostitution et milite aujourd'hui pour l'abolition du système prostitueur. Elle se bat pour que chacun regarde enfin en face la violence commise par les "clients" prostitueurs en exigeant et/ou en obtenant un acte prostitutionnel, ainsi que pour que toutes et tous aient un jour réellement le droit de ne pas être prostituées.
Rosen Hicher était de celles que notre société appelle "les indépendantes" parce qu'elles ne sont pas sous la coupe d'un proxénète ou d'une mafia. Elle dit pourtant aujourd'hui : Si j'avais continué, je serai morte.
Elle effectue une marche de 800 kms pour "l'abolition de l'esclavage sexuel », avec ce slogan : permettre aux "clients" de nous acheter, c'est permettre aux proxénètes de nous vendre. Rosen veut mobiliser autour de la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel, qui doit être débattue au Sénat. Cette proposition de loi a été votée le 4 décembre 2013 par les députés à l'Assemblée Nationale.
La proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnelUn petit rappel de son contenu : renforcer la lutte contre le proxénétisme, supprimer la répression à l'encontre des personnes prostituées, interdire d'exploiter la précarité d'autrui pour lui imposer un acte sexuel par l'argent, responsabiliser les clients en les sanctionnant, et développer la prévention et l'éducation sur ce sujet.
Le 8 juillet 2014, une commission spéciale du Sénat a supprimé le volet "pénalisation du client" et cette proposition de loi tarde à être mise à l'ordre du jour des séances publiques du sénat d'une manière inquiétante.
Rosen Hicher, soutenue par 60 associations de lutte contre les violences faites aux femmes et défendant l'égalité Femmes - Hommes, est partie le 3 septembre 2014 de Saintes, le dernier endroit où elle a été prostituée, pour gagner à Paris, là où elle a été prostituée pour la première fois. Par cette marche, elle veut alerter l'opinion et nos éluEs de l'urgence à mettre un terme à l'esclavage sexuel et à voter cette proposition de loi dans son entier telle qu'elle a été votée à l'Assemblée nationale.
À lire aussiCe blog a été créé pour soutenir Rosen et prendre de ses nouvelles tout au long de son périple. Vous y trouverez des billets de sa main, une carte des lieux traversés, une revue de presse, les messages de soutien qu'elle reçoit... allez-y pour y ajouter le vôtre et faire un bout de route avec elle !
Suivons Rosen, en marche pour l'abolition
Aller à pied jusqu'au Sénat, à Paris. Choisir pour étapes les villes où elle a été prostituée. Etre péripatéticienne (au sens philosophique), marcher en pensant et en militant : c'est la décision qu'a prise Rosen, co-fondatrice du mouvement des Survivantes de la prostitution. Une façon de dire à nos éluEs l'urgence de voter la loi sur le système prostitutionnel mais aussi de donner espoir à toutes les personnes ligotées dans la prostitution et qui ne voient pas d'issue.
Si le narrateur de La recherche est hétérosexuel, Marcel Proust a abordé le thème de l’homosexualité à travers plusieurs personnages de ses romans, notamment M. de Charlus, baron sur le retour. Au début de Sodome et Gomorrhe, Proust se lance dans une curieuse digression sur la botanique : il s’agit en fait, le lecteur le … Lire la suite →
The post Marcel Proust : comment dire l’homosexualité ? appeared first on Julie Derussy.
http://www.lesinrocks.com/2014/09/28/actualite/gay-for-pay-les-acteurs-heteros-du-porno-gay-11516749/ | «No offense, mais les mecs c’est vraiment pas mon truc. Enfin… sorti du boulot.» La majorité des stars du porno gay seraient finalement hétérosexuels. Enquête sur ces hétéros qui couchent avec d’autres hommes juste pour le fric.
Thought this might be of interest, in case you missed it: Nicole Kidman was photographed by Steven Klein for Interview magazine, in a very intense and erotically supercharged fashion editorial that is all about rough sex and consent edgeplay. Afterward, Kidman commented about her experience during the photo session in a conversation with Klein saying, “I do believe that there are many different realms we can exist in, and a lot of this is just a dream state anyway.”
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Tristement banal, l’incident aurait pu passer inaperçu. Le 11 septembre, un couple gay était tabassé, apparemment sans raison, par un groupe d’une douzaine de personnes qui avaient croisé leur chemin dans une rue du centre de Philadelphie. Un des deux hommes avait fini à l’hôpital avec des blessures graves à la mâchoire et au visage. La police avait diffusé un avis de recherche sur la base des enregistrements de caméras de surveillance où trois individus (une femme et deux hommes) étaient désignés comme les principaux auteurs des coups.
Le groupe, des jeunes Blancs bien habillés, avait vite été identifié. Ces anciens camarades de classe d’un lycée catholique avaient posté sur le web des photos de leur réunion, passablement arrosée. Démasqués par la presse et les réseaux sociaux, les trois principaux suspects se sont finalement rendus à la police la semaine passée.
«pédales!»
Parmi eux, c’est Kathryn Knott qui focalise l’attention des médias. Il faut dire que la ravissante blonde de 24 ans n’a pas vraiment le profil du casseur de pédé lambda. Elle est la fille d’un chef de police local et travaille comme urgentiste. Et pourtant, elle a été filmée alors qu’elle hurlait «faggots!» («pédales!») au couple et donnait un coup de poing au visage de l’un d’eux.
En s’intéressant au compte Twitter de la jeune furie, les médias américains (et particulièrement la blogosphère gay) ont ouvert la boîte de Pandore. Non seulement Kathryn y distillait régulièrement des remarques et des blagues homophobes, mais elle y célébrait aussi ses cuites à répétition. Au boulot, la technicienne de salle d’opération partageait également des photos de patients agrémentés de commentaires humoristiques. Une faute professionnelle qui lui a valu d’être licenciée sur-le-champ. L’hôpital pourrait porter plainte contre son ex-employée.
Daddy’s Girl
Mieux encore: la jeune femme se vantait d’avoir obtenu de son père qu’il inflige une amende à un automobiliste après un incident routier ou qu’il lui permette de défoncer une porte au cours d’une perquisition («#lovemydad»). Pas très légal. Un autre tweet parfait son image d’enfant gâtée: «J’ai fait une surprise à mon papa. Je lui ai apporté un pack de bière et une carte de voeux au boulot. Il m’a donné 50 dollars pour sortir #favoritechild #shotsanyone?»
«La plupart des hommes gay adorent les femmes; comment ose-t-elle ne pas rendre cet amour?»
Inutile de dire que sur les réseaux sociaux et les blogs gay, les articles consacrés à Kathryn Knott sont devenus de vrais défouloirs. La fille-à-papa y est traitée de tous les noms, alors que ses deux complices de baston sont quasiment oubliés. «Il y a un sentiment inavouable», analyse Neal Broverman, du magazine gay «The Advocate», «c’est que Knott nous a trahis, nous autres gays. Elle prend parti pour la société patriarcale qui dit que les hommes gay sont dégoûtants et méritent la violence. Or la plupart des hommes gay adorent les femmes; comment ose-t-elle ne pas rendre cet amour?» Et l’éditorialiste de se risquer à trouver des circonstances atténuantes à la jeune femme: «J’espère vraiment que cette affaire la fera grandir et qu’elle comprendra pourquoi le monde lui tombe dessus. A sa manière, elle est aussi une victime: d’une mauvaise éducation parentale, de la ségrégation, de la désinformation et de la misogynie. Après cette flagellation en place publique, peut-être qu’elle aura compris.»
Everybody’s Perfect a rassemblé quelque 7000 festivaliers en neuf jours, un bilan «plus que satisfaisant» d’après ses organisateurs. Pour la première fois, l’événement biennal décernait des prix. Drame intrigant sur la prostitution masculine est-européenne, «Eastern Boys», du Français Robin Campillo, a été récompensé dans la catégorie long-métrage. Dans la catégorie court métrage, c’est «You’re Dead to Me» de Wu Tsang (Etats-Unis) qui a été distingué.
» www.everybodysperfect.ch
Miss Georgia by Keith P. Rein, via Sex in Art.
Thank you to our French sponsor, Dorcel Club.
Check out my latest blog post about how to be a supportive fan http://t.co/FgMYUC1WyG pic.twitter.com/IFGhLhV0CJ
— Daisy Ducati (@DaisyDucati) September 25, 2014
Thank you to our sponsor, Nubile Films.
Gratitude to our sponsor in Spain, Lust Cinema.
Vu sur Le Péché de chair, Esparbec
« Nous entrons dans une ère de commercialisation générale du cul, accompagné d’un discours « déculpabilisant » centré sur la notion du « plaisir ». Le sexe a été transformé en marchandise ou, pour citer Adorno et Debord : en spectacle. L’image (la mode à a remplacé la chose. » Je ne donne pas tort à Esparbec, et son introduction m’a plu. […]
Cet article provient de Littérature érotique
Vu sur Expériences, Pierre Ruseray
Expériences de Pierre Ruseray s’inscrit dans la collection Le Septième rayon des éditions Dominique Leroy, collection ainsi définie : « L’idée centrale de cette collection est de tenter de se défaire d’une certaine image normalisée de l’érotisme. Des textes contemporains qui veulent tout simplement faire le point sur toutes les disciplines, un érotisme jubilatoire et dynamique traduisant […]
Cet article provient de Littérature érotique
La Pride 2014 s’est déroulée sans encombres ou presque. Il faut dire que les forces de l’ordre avaient mis le paquet: rues fermées à la circulation, triple cordon policier avec contrôles d’identité systématiques, forces anti-émeutes, hélicoptères… InSerbia raconte que la police a même lancé des aérostats munis de caméras dans le ciel de la capitale. Des juges ont également été réquisitionnés pour juger d’éventuels fauteurs de troubles en comparution immédiate.
La marche elle-même a rassemblé un millier de personnes derrière le slogan «fierté pour tous!». Elles ont défilé dans un centre-ville plutôt désert, où des magasins avaient barricadé leur devanture en prévision de possibles actes de vandalisme.
Pour les autorités, la tenue de l’événement était un test en vue d’une future adhésion à l’UE. Une partie du gouvernement (dont son chef, Aleksandar Vucic) a soutenu l’organisation de la Pride (en se bouchant le nez). Toutefois, trois ministres avaient annoncé leur participation, dont celle de l’Intégration européenne. En outre, plusieurs ambassadeurs étaient présents, de même que le maire de Belgrade, Sinisa Mali.
Contre-manif
A l’appel des mouvements ultranationalistes Dveri et 1389, une contre-manifestation s’est tenue devant la cathédrale Saint Sava, en présence du propre frère du Premier ministre, Andrej Vucic. Selon des sites serbes, ce dernier aurait été passé à tabac par les forces de l’ordre au cours d’un contrôle d’identité et emmené à l’hôpital. Quelques tentatives isolées de perturber la marche ont également été rapportées, ainsi que des accrochages avec les agents. Au total, la police a procédé à 50 arrestations, selon le tabloïd «Blic». En fin d’après-midi, malgré la dispersion de la pride, la situation n’apparaissait pas stabilisée.
En 2010, la parade avait donné lieu à un déferlement de violence et de vandalisme dans le centre de Belgrade. Une centaine de policiers avaient été blessés lors d’affrontements déclenchés par des hooligans et des militants nationalistes.
Vu sur Osez… 20 histoires de punitions sexuelles
Après des thèmes qui ne m’intéressaient pas, soit parce que l’an 2050 et la science fiction, bof, ce n’est pas ma tasse de thé, soit parce que « sauf dans un lit » me semblait un thème passe-partout, ce thème de la « punition sexuelle » m’a attirée. J’ai donc été ravie de pouvoir obtenir ce service presse et […]
Cet article provient de Littérature érotique
En entendant parler des femmes qui en 68 brûlaient leur soutien-gorges, je me suis toujours demandé une chose ridicule : Que portaient-elles, après ? Elles n'allaient quand même pas rester toute la journée sans soutien-gorge ? Pour tester cette hypothèse inouïe, je me prête à l'expérience pour quelques jours, puis pour quelques mois.
Cet article Sans soutien-gorge est apparu en premier sur NXPL.
Adresses garanties par Paris Derrière et Libertinage Paris
The post Le « Michelin » des meilleurs clubs libertins parisiens appeared first on Paris Derrière.
Chaque année, Sin'Art édite L'Autrement, un fanzine présentant le bilan des activités de l'association. Celui de l'année 2013 vient d'être mis en ligne. Il propose divers entretiens dont celui du rédacteur en chef de Darkness.
L'éditorial [extrait] :
Fidèles au poste, Stéphane Savelli et André Côte garantissent depuis plusieurs années maintenant la régularité des mises à jour du catalogue. Stéphane s’occupe aussi de
gérer les recherches de DVD proposées de temps à autre par les utilisateurs de Sin’Art db. Il vous en dit plus dans l’interview que vous trouverez dans ce numéro. Pour tous les
deux, c’est plus de 230 heures qui sont dévolues à permettre aux passionnés que nous sommes de rester informés des sorties dans les domaines qui nous intéressent. Également toujours fidèles au poste, Angélique Boloré et André Quintaine gèrent les commandes de la section VPC, avec l’aide de Chrystelle Cavaglia lors des coups durs, en particulier au moment des sorties de fanzines édités par l’association. Nous assurons le traitement et l’expédition des commandes chaque lundi et jeudi soirs, 475 heures par an, presque 52 semaines sur 52. Bien que les commandes soient moins nombreuses en raison de la crise, l’activité se maintient malgré tout grâce à l’énorme soutien qu’elle reçoit de ses nombreux utilisateurs.
Article de Quentin Meignant publié le 14 septembre 2014 sur cinemafantastique.net :
Il était plus ou moins 21h30 hier lorsque l’excellent Gilles Penso annonçait la bonne nouvelle : de manière totalement indépendante, le journaliste et par ailleurs génial réalisateur de documentaires (Ray Harryhausen : Titan des Effets Spéciaux, qui s’est arraché à l’internationale, et le futur Derrière le masque des super-héros), avait décidé de remonter les trois épisodes de la saga Evil Dead l’un à la suite de l’autre en gommant quelques erreurs de l’époque et en rendant le récit fluide.
Bien entendu, si le projet posait d’emblée la question des droits et que la vidéo ne devait pas rester ad vitam aeternam en ligne, le travail de sape réalisé par l’homme, simple passionné de la franchise adulant réellement le travail de Sam Raimi, ne pouvait que valoir le détour. Son objectif suprême étant une meilleure compréhension des aventures de Ash de la part de tout un chacun mais aussi la disparition des gags trop excessifs de l’Armée des Ténèbres au profit du final envisagé par Raimi lui-même et effacé à l’époque par ses producteurs, la démarche de Gilles était donc une simple démarche artistique qui aurait pu devenir un vecteur d’attirance supplémentaire auprès d’un jeune public qui ne connaissait peut-être pas encore la franchise comme les vieux routiniers du genre.
Ce montage, nommé Evil Dead Ultimate, a donc pris place sans prétention à 21h30 sur Youtube. Il n’aura pas fallu longtemps pour que la censure se mette en place et pour que la plate-forme vidéo la plus célèbre et la plus fréquentée de la planète internet ne musèle une nouvelle fois toute véhémence créative. Certes, la question des droits se pose indéniablement et il était peu probable que StudioCanal, détentrice de la franchise, ne laisse passer une telle mise en ligne, mais force est d’avouer que la vitesse à laquelle les événements se sont produits peuvent laisser pantois. A l’heure où les torrents se multiplient, où les sites de téléchargement affichent complet, de même que ceux dédiés aux streaming et que le combat devrait donc s’orienter par là, quelques vont-en-guerre scrutent et analysent avant tout les colonnes et nouvelles pages d’un sites à la base légal. La recherche de légitimité de Youtube en matière de copyright, qui laisse pourtant passer tous les jours des milliers de films complets entre les mailles de ses filets censeurs, a donc frappé : moins de trois heures après sa mise en ligne Evil Dead Ultimate était bloqué.
Personne n’a donc pu voir le travail artistique (on ne le répétera jamais assez) de Gilles Penso en entier au moment même où d’autres Youtubeurs mettaient en ligne sans vergogne des films complets sans aucun but précis. Evil Dead Ultimate, au-delà de son caractère de fan cut (ce qui aurait pu lui permettre d’exister le temps d’une mini-bataille avec les détenteurs des droits), aurait simplement pu servir d’hommage pour les uns, qui ont déjà les précieuses galettes de la franchise, et de pré-découverte de la saga pour les autres.
Une fois de plus, l’envie d’image lisse de Youtube, le petit esprit de certains intervenants qui se trompent clairement de cible et la bureaucratie bornée ont triomphé d’un beau projet et d’un travail d’envergure. En tant que simples "spectateurs", puisque tout est une question de droits, a-t-on le droit de dire que l’on n’est pas d’accord ? Décidément, internet n’est pas le vecteur d’arts et de savoirs qu’il était censé être au moment de son apparition...
L'article de Gilles Penso annonçant la mise en ligne du projet sur le site FilmsFantastiques.com, le 13 septembre 2014 :
C'est un vieux rêve qui se réalise. En 1983, je suis tombé amoureux du premier Evil Dead de Sam Raimi, découvert en cassette vidéo à la grande époque de l'âge d'or de la VHS et des vidéoclubs. Quelques années plus tard, je découvrais le démentiel Evil Dead 2 au cinéma, une sorte de séquelle/remake totalement décomplexée confirmant le génie et le grain de folie de son réalisateur. Puis est arrivé le troisième épisode, sorti tardivement et re-titré L'Armée des ténèbres suite à des problèmes juridiques ayant décalé son exploitation en salles. Encore une fois, ce fut un coup de cœur, même si l'horreur poisseuse du premier film s'était transformée entretemps en semi-parodie burlesque à la limite du cartoon, et si le huis clos de la fameuse cabane dans les bois avait cédé la place à une drôle d'épopée médiévale.
Petit a petit a germé une idée folle. Et si ces trois films étaient réunis pour n'en former qu'un seul ? Et si on gommait les incohérences pour mieux lier les trois films ? Et si on coupait les gags trop excessifs du troisième épisode, et surtout son épilogue hors-sujet pour respecter la fin souhaitée initialement par Sam Raimi et présente dans le director's cut du film ? Et si on en profitait pour resserrer un peu le rythme et emprunter quelques très brefs effets au récent remake réalisé par Fede Alvarez ?
Aujourd'hui, ce montage ultime existe, sous forme d'un fan cut de trois heures rebaptisé Evil Dead Ultimate. C'est avec plaisir que je le partage avec vous tous, même s'il risque de ne pas rester en ligne longtemps pour d'évidente raisons de copyright. Je m'excuse d'ailleurs par avance auprès de Sam Raimi et son producteur Robert Tapert pour cette infidélité un peu hors-la-loi que certains d'entre vous jugeront peut-être sacrilège. Mais c'était plus fort que moi, il fallait que je réalise cette version ultime !
Mais au-delà des problèmes juridiques posés par l'affaire, les fans ont-ils tous les droits ? Peut-on permettre le nouveau montage d'un film simplement en estimant qu'il sera meilleur que l'original ? Guillaume Pic, un cinéphile avisé, ne partage pas l'initiative :
Ben, désolé, mais moi ça me pose un petit problème de conscience cette histoire. Au delà de la bête question de droits, on rejoint dans la démarche le travail de réécriture policée orchestrée par George Lucas himself sur les trois premiers Star Wars, celui de la "version reconstruite" de The Big Red One, vendue "telle que le réalisateur le voulait" (alors que 1/ Sam Fuller était calanché depuis une paire d'années, que 2/ la musique additionnelle du compositeur qui explique dans les bonus, la larme à l’œil et sans trembler des genoux, que Fuller aurait été fier de lui alors qu'il est arrivé sur le projet après l'éviction du réal par le studio et surtout que 3/ La version sortie en salle n'est plus disponible sur le marché). Je veux dire, il est où le respect de l’œuvre là dedans ?
C'est qui Gilles Penso pour se permettre de remonter un film dans le but de le diffuser, hein, parce qu'en le publiant sur Youtube, on sort du cadre "film de fan fait pour sa pomme, sa famille et ses amis" ! Je trouve cette démarche proprement hallucinante et prétentieuse, au même titre les les colorisations de films "pour les mettre au goût du jour" et le remplacement des cartons sur les films muets "pour les rendre plus fluides". Un film, ça ne prétend pas à être parfait (surtout depuis que Kubrick est mort), et surtout ça existe avec ses défauts et toute l'histoire qu'il y a autour. Et même des fois, ça existe sans qu'il y ait de film proprement dit (le Dune de Jodo, par exemple). Du format respecté, de la VO, du montage non charcuté par la censure, et à la limite, du montage alternatif s'il se justifie (comme pour Abyss, de James Cameron). Mais quand je lis : "Et si ces trois films étaient réunis pour n'en former qu'un seul ? Et si on gommait les incohérences pour mieux lier les trois films ? Et si on coupait les gags trop excessifs du troisième épisode, et surtout son épilogue hors-sujet pour respecter la fin souhaitée initialement par Sam Raimi et présente dans le director's cut du film ? Et si on en profitait pour resserrer un peu le rythme et emprunter quelques très brefs effets au récent remake réalisé par Fede Alvarez ?", j'ai envie de dire : "et si on fichait la paix aux trois films d'origine qui se regardent très bien comme ça ?"
Reprenant une information diffusée par Variety, Quentin Meignant nous apprend sur le site cinémafantastique.net que le film Outcast, de Nick Powell avec Nicolas Cage et Hayden Christensen, qui devait être distribué en Chine dans près de 5 000 salles, ne le sera finalement pas. Si pour le moment Mike Gabrawy, le co-producteur du film, est incapable d’en dire plus sur le sujet - "Les raisons ne sont pas claires. On ne sait tout simplement pas s’il s’agit d’un problème de censure, ou de tout autre chose [...] Le marketing et la promotion ont été effectués, et de l’argent a été dépensé." - on peut d'ores et déjà avancer une autre explication, une raison économique.
En effet, depuis février 2012, la politique des quotas destinée à protéger les productions chinoises, limite le nombre de films étrangers autorisés à être exploités en Chine à vingt blockbusters par an plus une quarantaine de films indépendants. Django Unchained, Moi, Moche et Méchants 2 et The Croods avaient déjà fait les frais de ce protectionnisme culturel. On se souvient également que les studios Disney-Marvel étaient parvenus à contourner la règle pour Iron Man 3, en s'alliant au géant chinois DMG Entertainment - le film de près de 200 millions de dollars devenant ainsi une co-production américano-chinoise - et en demandant même au réalisateur Shane Black, de tourner une fin alternative uniquement pour le marché chinois.
Deadpool, le personnage créé par Rob Liefeld, sera bien adapté au cinéma par la Fox pour une sortie en salles déjà programmée aux États-Unis le 12 février 2016. Si Tim Miller a d'ores et déjà été choisi pour réaliser le film, il aurait également reçu pour directive de ne pas risquer un classement "R" (une interdiction aux mineurs de 17 ans non accompagnés) en portant à l'écran les aventures d'un super héros habituellement violent et vulgaire. On peut donc en déduire que le film sera édulcoré pour être classé "PG-13" (déconseillé aux moins de 13 ans) et ainsi offrir tout ce que le mercenaire rouge et noir n’est pas.
Le Test Footage :
La Grande Guerre a transformé la société française dans sa totalité. En cette période de commémorations nationales, La Sorbonne s'interroge : en quoi la Première Guerre mondiale a-t-elle été un élément fondateur de la modernisation de l’information ? Si entre 1914 et 1918 les Français savaient ce qui se passait sur le front, l’information qui leur parvenait était parfois tronquée, revisitée. Quelles données n’étaient pas transmises au public et pour quelles raisons ?
Organisée par l'université Paris I au centre Panthéon-Sorbonne du 1er au 23 octobre 2014, l'exposition Les images interdites de la Grande Guerre propose des éléments de réponse, et invite le visiteur à regarder autrement un système d’information organisé par l’État.
Cette manifestation présente des images interdites du Premier Conflit mondial de manière originale. Une sélection de cinquante clichés séquencés en deux parties et dix thèmes. Le premier ensemble montre les photographies censurées pour préserver la stratégie et les intérêts militaires français. Le second regroupe des images dont la diffusion pourrait contrarier les intérêts diplomatiques et fragiliser la politique intérieure de la France, et illustre davantage les souffrances des hommes dans la tourmente de la guerre.
Le 15 octobre prochain, la journée d’études Images interdites de guerre XIXe et XXe siècles rassemblera des historiens autour de la question de la censure de l'image depuis la guerre de 1870 jusqu’à la guerre Iran/Irak dans les années quatre-vingt. Positionnant l'usage de l'image pendant la Grande Guerre comme une conséquence ou/et un référentiel par rapport à la guerre de 1870, la Seconde Guerre mondiale, les guerres de décolonisation, ou les conflits contemporains en Orient. Quelles sont les différences, les similitudes, les évolutions notoires ?
Le dossier de presse : ICI.
Gratitude to our sponsor, Lust Cinema.
Just posted a photo http://t.co/cfDj6aq8nn
— Jasmine Tridevil (@JasmineTridevil) September 20, 2014
Flyer #sexworkcongress #sexarbeitskongress "Tips for clients of sex workers" #C36 pic.twitter.com/27LdIhSPRJ
— sonja dolinsek (@sonjdol) September 24, 2014
Thank you to our UK sponsor, JoyBear.
Thank you to our Dutch sponsor, Abby Winters.
La dernière fois que je suis tombée en amour c’est parce qu’un dude m’a inboxé le mot vulve.
Vulve avec une majuscule pis un point à fin. Un message simple. Epuré.
Une attention discrète. Juste. Adéquate là. Bien pensée aussi. Surtout.
J’étais contente de voir un p’tit crime bine de carré rouge-victoire dans le coin de mon écran d’ordi. J’étais encore plus contente de voir son nom apparaître.
Pis quand j’ai vu son message je suis vraiment tombée en amour.
Ça m’a juss pris ça.
Depuis ce temps-là le mot vulve il est fucking important pour moi. Dans ma vision de...
Deux papas, deux mamans, c’est pas pour l’instant. Cet été, un couple partenarié avait reçu une bonne nouvelle: ils pouvaient officiellement être papas de leur petit né aux Etats-Unis grâce à une mère porteuse, le tribunal administratif de Saint-Gall leur avait donné raison. Pour l’instance, l’intérêt de l’enfant prévalait sur tout autres considérations.
Première suisse
La nouvelle avait fait sensation, d’autant plus que la gestation pour autrui est interdite en Suisse. Or cette semaine, l’Office fédéral de la Justice (OFJ) a dit niet. Et a lancé un recours au Tribunal Fédéral, la plus haute instance juridique du pays. D’après l’administration, seul celui des papas qui a donné son sperme peut se prévaloir d’être le père de l’enfant, pas l’autre.
«Toute cette histoire est très éprouvante pour mes clients. Avant tout d’un point de vue psychologique», a confié l’avocate du couple au quotidien «St.Galler Tagblatt». Elle déplore un recours inutile alors que l’administration ne conteste pas que l’enfant grandit harmonieusement dans un cadre familial aimant. «Il y a aujourd’hui en Suisse de nombreux enfants nés de techniques de fécondation artificielles qui sont élevés par des couples de même sexe. Ils se développent aussi bien que les enfants qui ont été conçus naturellement. Il est temps que ces réalités soient reconnues par le droit», ajoute Me Karin Hochl.
Big brother fédéral
Non seulement l’OFJ veut annuler la décision, mais en plus il veut connaître le nom de la femme qui a porté l’enfant et de son mari, qui était alors juridiquement le père de l’enfant. Et il veut que le nom du mari figure sur le registre d’état civil helvétique, car tout enfant à le droit de connaître son ascendance selon la Constitution… Kafka, sors de cette administration!
(via «Le Matin»
Mike Nicol est né en 1951 et vit au Cap, en Afrique du Sud. Journaliste et écrivain, il est l’auteur de plusieurs essais et romans et anime des cours d’écriture en ligne. En 2012, La Dette s’est classé parmi les dix meilleurs livres de l’année en Allemagne durant plusieurs mois. Ce premier opus de la trilogie est paru aux éditions J’ai lu depuis le 17 septembre (8 €).
Résumé
Mace et Pylon sont deux anciens fighters reconvertis dans la sécurité. Ils offrent leurs services aux riches habitants du Cap ou aux riches touristes. Fatigués de se faire tirer dessus et de mettre leurs familles en danger, ils décident de se ranger en participant à un deal immobilier véreux. Mais ils vont devoir affronter Obed Chocho le gangster notoire, Spitz le tueur psychopathe et Sheemina Frebruary, l’avocate qui hait Mace.
Extrait
Vendredi
Prison de Pollsmoor, six heures du matin. Le gardien en chef fronça les sourcils. Pas de chant d’oiseau. Pas de cacophonie. Ça sentait le grabuge. Nul besoin d’être un fichu prophète pour le savoir. Le problème, c’est qu’il venait d’avaler un petit déjeuner digne de ce nom - tranches de bacon épaisses, deux œufs, tomate frite, banane frite, toast revenu dans la graisse. Le seul avantage de la première équipe, un petit déj pareil. Si le vieux cuistot était de service. Le vieux cuistot, un borgne condamné à perpétuité qui avait échappé à la potence quand on avait mis la pendaison au rancart. Tout ça à cause de la nouvelle constitution. Le vieux cuistot, qui aurait dû se faire buter pour tout le mal qu’il avait causé. Cela dit, il concoctait un petit déjeuner d’enfer.
- T’entends ça ? demanda le gardien au bleu qui se trouvait avec lui, un jeune gars sorti de l’école depuis six mois. Y a eu un problème.
Le type le dévisagea, le regard éteint. Des yeux marron sans vie. Apparemment, il n’avait aucune idée de ce qu’il lui racontait.
- Tu le sens ?
Le jeune gardien secoua la tête.
Avant même d’ouvrir la lourde porte métallique percée d’un judas, le gardien en chef avait compris qu’un gros souci l’attendait. Il passa le couloir en revue. [...]
- Très bien. Numéro trois alors.
Il cogna contre la porte métallique avec son arme.
- On bouge pas, compris ?
Pas de réponse. Ils la bouclaient tous, dans l’expectative.
Le gardien passa la cellule trois en revue, puis les deux qui restaient. Dans celles-ci, tous les hommes étaient debout, face à la porte. Certains avaient l’air de s’ennuyer, d’autres affichaient un sourire narquois, d’autres encore lui firent des gestes obscènes avec la langue quand ils virent son œil obscurcir le judas. Il revint lentement à la cellule trois, se demandant comment s’y prendre. Appeler du renfort ? Ou entrer ?
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda le bleu.
- Jette un coup d’œil, répondit-il en lui montrant l’œilleton. Vas-y, mec, vérifie par toi-même.
Le jeune homme obtempéra. Puis recula, marmonnant des paroles inintelligibles dans sa propre langue. Gris comme la cendre.
Le gardien chef lui agrippa l’épaule.
- Dure nuit là-dedans, hein ?
Il colla son œil à l’orifice. Les détenus se tenaient sur deux lignes. Treize d’un côté, douze de l’autre. Sur le sol, au milieu, une couverture. Sous la couverture, un corps. Une tache sombre au niveau de la poitrine.
- Je vais ouvrir, d’accord ? dit-il au jeune gardien. Je vais entrer là-dedans, d’accord ? Tu restes ici, à la porte. Tu les surveilles. Le premier geste tordu, n’importe lequel, tu tires, d’accord ?
Le débutant acquiesça.
- Dis oui.
Le jeune homme avala sa salive.
- Oui, m’sieur.
- Très bien, mon gars. On y va.
Le chef déverrouilla la porte, l’ouvrit en grand. Les prisonniers lui jetèrent un regard mauvais. Il leur ordonna de se retourner, face au mur, mains au-dessus de la tête. Ils obéirent. En prenant leur temps, en trémoussant du cul, en râlant tout ce qu’ils savaient, mais ils obéirent. Comme il s’y attendait, il n’était pas question d’évasion. Il était question de meurtre. Ou d’initiation.
Il déglutit pour couvrir l’âpreté du bacon dans sa bouche.
- Le premier qui bouge, il est mort, compris ?
Il s’approcha de la couverture qui recouvrait le corps. En souleva un coin. Pendant un instant, il faut incapable de comprendre ce qu’il voyait. Puis il saisit. Le moignon sanguinolent du cou. La poitrine ouverte comme une boîte, le cœur arraché. Il se demanda si le type était encore vivant à ce stade. Combien d’entre eux en avaient mangé. Il trouva la tête dans la cuvette des w.-c. Placée là avec soin, de façon que le visage, levé vers lui, le contemple de ses yeux bleus grands ouverts.
Avis
Rarement l’Afrique du sud contemporaine n’a été aussi bien dépeinte que dans ce roman. Et pour cause, l’auteur y vit.
Qui dit nation « arc-en-ciel » dit aussi différences de cultures, opposition exacerbée des nantis et des pauvres, problèmes de racisme et de violence. Mike Nicol raconte une histoire de vengeance implacable qui se passe au milieu de paysages sublimes, ce qui la rend encore plus envoûtante. Aucun de ses personnages n’est ni tout blanc ni tout noir. Chacun possède un passé sordide qui ressurgit au fil des paysages. Chacun d’eux est, quelque part, attachant, même le tueur à gages. N’est-il pas mélomane ?
Le lecteur espérera jusqu’aux dernières pages qu’un happy end ait lieu, Nicol restant jusqu’au bout le maître du jeu, sans concession. L’envie de vivre une vie paisible prévaudrait-elle sur tout le reste ? Et quelle bande-son ! (N’hésitez pas à cliquer pour l’entendre !)
Décidément, les éditions Ombres Noires savent choisir leurs auteurs ! Un thriller à ne rater sous aucun prétexte !
KILLER COUNTRY, Mike Nicol, éditions Ombres Noires 536 pages 22 €
Traduction d’Estelle Roudet
http://www.lematin.ch/vivre/societe/Un-magazine-designe-Tony-Blair-comme-icone-gay-/story/22153876|De nombreux Britanniques se souviennent plutôt de lui comme du caniche de George Bush, mais qu’importe. Les gay sujets de sa majesté n’en veulent pas à l’ancien Premier ministre Tony Blair. Il a été désigné aujourd’hui par le magazine Gay Times comme l’une des plus importantes «icônes gays» de ces trente dernières années. De 1997 à 2007, il avait introduit dans la législation les contrats d’unions civiles et l’abolition de la «Section 28» de sinistre mémoire.
Dans l’air, il y a comme un petit air d’été indien, ce vendredi. Tiens, ça donne envie de pousser la chansonnette façon Joe Dassin au Karaoké de Dialogai et de remettre ça le lendemain chez Alpagai, à Sion. L’association valaisanne fête ses 20 ans avec DJ Blaise. Dans l’ambiance pattes-d’ef, la Golden Tolerdance laissera carte blanche à DJ Ludwig et Anouk Amok, qui égrèneront les hits disco à l’ISC de Berne, le même soir.
On ira où tu voudras quand tu voudras. Et on poussera le thermostat… au GTs de Lausanne, qui fera Ladies Night, ce samedi avec DJ Valli V. Enfin, Vampires et lèvres rouges fera bouillir la marmite au Palais Mascotte, à l’occasion de la clôture du festival Everybody’s Perfect. En maîtres de cérémonie, les drag kings Johnny Dildos et Jelly Tongues accueilleront une flopée de DJs et de performeurs sulfureux sur deux niveaux du mythique cabaret genevois.
Men only
Comme dans une aquarelle de Marie Laurencin, vous pourrez aussi enfiler une cagoule fournie à l’entrée du Trafick et vous perdre dans la
Mask and Naked XXL du Trafick, vendredi à Lausanne. Et samedi, son voisin le Pink Beach mènera sa traditionnelle X-Perience Night dans les labyrinthes obscurs du désir.
Bite me!
En 2012, Arthur Vernon se lance dans un projet de pièce érotique et choc, « Rêveries d’une jeune fille amoureuse ». Dans cette pièce, il ambitionne de « libérer le sexe » et de démonter des siècles d’opprobre morale sur les choses de la chair. Avant de présenter ce spectacle au festival d’Avignon, il lui a fallu recruter des actrices à l’aise avec leur corps, acceptant de jouer nues et de mimer sur scène des actes parfois poétiques, parfois sulfureux. Et faire tenir l’édifice le temps des représentations.
Koh-Lanta sur les planches
C’est cette aventure humaine que raconte « Les filles d’Eve et du Serpent », film documentaire qui sortira au cinéma le 29 octobre et en DVD le 2 décembre. J’avais eu l’occasion de voir cette pièce à Paris, et c’est avec curiosité que j’ai découvert ce documentaire dans le cadre du festival Erosphère. Le tournage a eu lieu durant la préparation de la pièce puis lors des représentations au festival d’Avignon. Denys Maury, réalisateur de ce documentaire, s’est fondu dans le décor afin de filmer les tribulations de la troupe en se faisant le plus discret possible. Le film est issu des 300 heures de rushes qu’il a accumulés durant de longs mois.
Je m’attendais à y percevoir les tensions morales qu’a pu susciter la pièce lors de sa présentation : festivaliers choqués, troupe en mode combat militant, directeurs de théâtre assiégés par des hordes de manifestants de la Manif pour Tous criant au scandale. J’ai donc mis quelques minutes à m’ajuster au ton résolument léger du film, surtout concentré sur les vicissitudes de la vie d’une troupe en tournée.
Car le film raconte finalement le véritable remake de Koh-Lanta que constitue la vie d’une troupe de théâtre. L’intrigue cristallise les tensions autour d’Anne-Fleur, une des comédiennes qui finira par exploser en vol et abandonner la troupe, mettant ses collègues dans une situation désastreuse en plein milieu du festival.
Arthur Vernon, metteur en scène de la pièce et coréalisateur du film, estime que c’est parce que la pièce à jouer chaque soir traitait de sexualité que les tensions ont atteint un niveau insupportable pour l’une des membres de la troupe. « En plus des Rêveries, on jouait aussi deux autres petits spectacles en journée. Il faut se rendre compte que pour une actrice, se mettre nue trois fois par jour crée une tension difficile à supporter. »
Ce sont surtout les difficultés de gestion du groupe qui transpirent à l’écran, alors que la voix off présente les séquences sur un ton volontairement décalé.
Féminisme masculin
Tout au long du film, Arthur Vernon se proclame un féministe engagé, une « prise en main de la sexualité par les femmes », faisant la promotion du féminisme pro-sexe via l’intervention de Catherine Marx et Françoise Simpère. Pour autant, Arthur Vernon ne sera pas allé jusqu’à dévoiler sur scène l’intimité d’un homme. Peut-être parce que l’apparition du pénis à l’écran est le dernier tabou corporel solide et qu’il se serait exposé alors à une censure plus restrictive. Peut-être aussi parce que finalement, la mise en scène de l’intimité des hommes reste un projet beaucoup plus transgressif. Le film et la pièce, dirigées par des hommes qui mettent les corps des femmes en scène, affirment cependant leur féminisme militant, alors même qu’une des actrices déclare avoir « d’abord accepté de jouer pour l’argent ».
Certaines des actrices disent aussi que leur participation à ce projet a fait évoluer leur conception du couple et du sexe. Certaines ont même fait des rencontres qui ont bouleversé leur parcours de vie – le film se termine sur un clin d’œil tout à fait choupinet, que je vous laisserai découvrir à l’écran. Mais le public, dans tout ça ?
Où sont les censeurs ?
Le film fait quasiment l’impasse sur les problèmes de censure ou les réactions outrées de spectateurs, énergie négative qui était pourtant parfois présente dans la salle et absorbée par les actrices. Car l’actrice a beau être un personnage sur scène, être une « autre » jusqu’à une dichotomie quasi schizophrène, elle est une éponge émotionnelle qui absorbe évidemment les réactions du public. « Certains soirs, on pouvait voir des visages se décomposer dans le public, choqués par ce qu’ils étaient en train de voir. Et à la fois, ces mêmes personnes restaient parfois jusqu’à la fin, peut-être finalement aussi attirées que repoussées par ce qu’elles voyaient ».
D’après Arthur Vernon, « il était quasiment impossible de faire témoigner des gens qui avaient été choqués par le spectacle ils ne voulaient surtout pas apparaître à l’écran dans un film traitant de ces choses-là. » Cela dit, faire un film résolument léger est un parti-pris cohérent avec les positions défendues par Arthur Vernon : désacraliser la sexualité, en faire une activité positive libérée du poids de la moralité.
En visionnant le documentaire, on a aussi parfois un léger sentiment de participer à un exercice de voyeurisme : dans le film, ce sont des personnages que l’on voit nus sur scène, mais ce sont aussi les actrices elles-mêmes qu’on voit nues à l’écran. « Certaines jouaient malgré tout un peu quand la caméra tournait » me dit l’une d’elles. Le sentiment de regarder une télé-réalité n’est en effet pas toujours loin.
Reste que si la censure n’est pas un sujet du film, les membres de la commission de classification du CNC ont rendu un premier avis contradictoire qui va de « Tous publics avec avertissement » à « interdit aux moins de 16 ans ». Le film devra donc passer par la session plénière avant d’obtenir son classement. Quant à l’avenir de la pièce « Rêveries d’une jeune fille amoureuse », on peut penser que le film lui donnera un petit coup de pouce, au vu de la réaction de plusieurs spectateurs après la projection : « en tout cas, ça donne très envie de voir la pièce ! »
Tu es derrière le comptoir au Café Atmosphère
L’artiste du latté aux yeux d’azur
Le maestro du sandwich sur pain intégral
Au tablier taché de foutre en mayonnaise
À la beauté blanche, diaphane et fragile
Tu es si sexy avec ta viande froide
Et ta baguette de six pouces
Avec ton minois de minet sans défense
Que tu éveilles en moi des pulsions
Contre-nature de conquérante
(Si je me fie à ce que j’ai lu
Dans le dernier Cosmo.)
Laisse-moi être ton héroïne
Laisse-moi être ta guerrière viking
Laisse-moi t’emmener loin d’ici
Laisse-moi te sauver de ton boss bedonnant
Laisse-moi t’enlever en vélo
À défaut d’un blanc destrier
Tu es si suave et exquis
Si tendre et si vulnérable
Je veux être ton chevalier servant
Je veux être ta championne obligée
T’acheter des fringues hors de prix
Du parfum et des bijoux
Jeter ma veste dans la boue
Pour que tu puisses marcher sans salir tes pieds
Baiser ta main fuselée
Essuyer ton sexe avec mes cheveux
Passer mes mains dans tes boucles blondes
Jusqu’à ce que tu t’endormes
Ton prénom caresse mon oreille
Et suffit à lui seul à me faire mouiller
Oublie ce que j’ai commandé
Laisse tomber l’allongé-deux-crèmes
Viens chez moi viens dans ma chambre
Viens que je te lise des poèmes enflammés
Viens que je te présente à mes parents
Viens que je te passe la bague au doigt
Viens que je t’apprenne ce qu’est le plaisir
Viens que je chérisse chaque parcelle de ton corps
Je veux laisser courir mes ongles
Affutés comme des rasoirs sur ta peau
Je veux te voir à ma merci
Vêtu d’un short noir et rien d’autre
Ligoté sur une chaise de bois
Je veux arracher un à un
Les poils blonds et follets de ton ventre
Et les garder précieusement sur moi
Comme une sainte relique
Je veux oindre mon front
De ta salive et de ton sperme
Je veux te prendre par tous tes orifices
Faire de toi ma poupée de plaisir
Je veux te révéler à toi-même
Te faire connaître l’extase suprême
De ne plus t’appartenir
De n’être que pur objet de désir
De n’être plus qu’une idole de chair
Entièrement dédiée à ma vénération
Et mon envie folle de te posséder
Laisse-moi te sauver
Et sauve-moi par le fait même
De ce monde qui n’est fait
Que pour les demoiselles en détresse
Que pour les princesses en mal de délivrance
Laisse-toi devenir ma proie
Ô mon Adonis
Du Café Atmosphère
On voit ça souvent dans les séries, où des adolescents se voient coller en douce par leur camarade une pancarte dans le dos avec une inscription injurieuse. Là, c’est dans la réalité que cela se passe. Un enseignant a accroché une feuille avec l’inscription «Je suis gay» dans le dos d’un de ses élèves, à son insu bien entendu.
Le professeur suspendu
A la sortie d’un cours, l’élève est parti sans se rendre compte de ce qu’il y avait dans son dos. La farce de mauvais goût a valu à l’enseignant des semaines de suspension, rapporte Gay Starnews. L’humiliation ne s’est pas arrêtée là. Les élèves de l’école Aldergrove Community au Canada ont eu l’autorisation du professeur de prendre en photo le malheureux garçon.
Le sympathique maître d’école a expliqué son geste comme étant du «chahutage». Cet humour douteux n’a pas été du goût des supérieurs. Surtout qu’il n’en est pas à sa première maltraitance sur un élève. Il avait auparavant fait des commentaires sur un autre collégien. Certificat d’enseignement suspendu pendant deux semaines, congédié pendant dix semaines, et sans paie. Il doit sûrement moins rire.
Et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps. On aime bien entendre ce genre d’histoires. On rêve de pouvoir fonder sa propre entreprise, prendre un crédit ou souscrire une hypothèque pour acheter une maison avec une cheminée lors des longues soirées d’hiver. Sauf que pour accéder à ces différentes perspectives d’avenir, certaines banques demandent un contrat d’assurance-vie pour octroyer la clé vers un projet que l’on veut voir se construire.
C’est là que les ennuis commencent. Si pour une personne en bonne santé, sportive, non fumeuse, et ainsi de suite, contracter une assurance-vie ne pose pas de problème a priori, l’affaire est tout autre pour les séropositifs. Les assureurs demandent de montrer patte blanche, et lorsqu’on est atteint du VIH, autant dire que c’est mal parti.
Réalisable, mais sous conditions
Nous avons contacté quelques assureurs (les compagnies citées ici le sont dans le but de donner un panorama de la situation, mais elles ne sont pas forcément les seules à offrir ces prestations, ndlr.). Depuis quelques années maintenant, elles la possibilité aux personnes séropositives de contracter une assurance-vie: «La disponibilité des médicaments pour soigner le VIH a considérablement augmenté le pronostic, et donc l’assurabilité. Mais certains effets secondaires peuvent mettre la vie en danger. Les conditions d’acceptation sont définies avec les médecins-conseillers de la compagnie, et souvent elle est possible mais avec une surprime», explique le porte-parole d’Helvetia, Hansjörg Ryser. Même dispositif pour la Zürich Assurances, qui acceptent la souscription sous certaines conditions.
«L’acceptation est souvent possible, mais avec une surprime.»
Des conditions au cas par cas et selon l’état de santé de la personne permettent de dire si oui ou non un contrat peut être signé. Aucun chiffre n’a été donné par les compagnies quant au nombre d’assurés… De son côté, l’Aide Suisse contre le Sida (ASS) estime qu’il est très difficile d’obtenir une assurance-vie pour une personne séropositive, nous a confié Caroline Suter, conseillère juridique de l’organisme.
En 2010, l’ASS a soumis une demande d’assurance-vie pour un client atteint du VIH auprès de différentes sociétés. Niet catégorique, alors qu’il présentait un état de santé correct: traitement suivi dès la primo infection, ne fumait pas, virémie indécelable et taux d’immunité optimal. Leurs conseillers juridiques, présents dans toute la Suisse par ailleurs, ont fait recours avec le soutien du réassureur Swiss Re. L’affaire a eu une fin presque positive: un contrat a été soumis, mais les surprimes ont eu un effet dissuasif.
50% des séropositifs pourraient être assurés
Swiss Re, justement, est une compagnie de ré-assurance qui travaille avec les assureurs pour leur fournir des données académiques pour que les personnes séropositives soient assurables. En 2013 notamment, une étude publiée dans la revue médicale AIDS (Insurability of HIV-positive people treated with antiretroviral therapy in Europe) a démontré que 50% des personnes infectées par le VIH pouvaient être assurées, et ceci pendant 20 ans et sans surprimes. Une analyse que confirme le conseiller médical de Swiss Re. Le réassureur participe d’ailleurs à des forums avec des patients atteints du VIH pour promouvoir la possibilité d’être assuré. Aussi, cette compagnie organise des réunions avec des compagnies d’assurances dans toutes l’Europe pour démontrer l’assurabilité des séropositifs.
Avec les traitements, l’influence du VIH sur l’espérance de vie est similaire à celle qu’exerce le tabac.
«La communauté scientifique s’accorde à dire que l’espérance de vie d’une personne séropositive est très proche de la moyenne de la population non infectée», relate Sylvain de Lucia, médecin interne à l’unité VIH des HUG. «Au vu de la forte augmentation de l’espérance de vie des séropositifs sous traitement, il est inadéquat pour un assureur de refuser un contrat à ces personnes alors qu’elles le font pour des fumeurs.» Et l’étude de 2013 montre que l’influence du VIH sur l’espérance de vie est similaire à celle qu’exerce le tabac.
Cette augmentation de l’espérance de vie est due notamment à l’amélioration de la trithérapie. Mais pour avoir de bons résultats, il faut se faire dépister à temps, et surtout bien suivre le traitement (voir encadré). Ainsi, par exemple, «il se peut qu’un diabétique ne bénéficiant pas d’un traitement adéquat ne se voit pas proposer d’offre d’assurance, alors qu’un client séropositif sous traitement optimal pourra souscrire une assurance», explique le porte-parole d’Helvetia. Mêmes conditions pour l’assureur Swiss Life.
Nécessité d’un meilleur cadre législatif
Conditions spécifiques voire très strictes, les séropositifs ont du mal à souscrire une assurance-vie. «Certains assureurs ont un train de retard sur l’état des connaissances actuelles, avance Sylvain de Lucia. Le problème vient notamment du fait que les données sur l’espérance de vie sont pour la plupart basées sur des modèles mathématiques. C’est seulement dans 20 ou 30 ans que nous saurons avec un haut degré de précision l’espérance de vie moyenne d’un patient séropositif.»
En attendant, que faire? Le problème principal quant à ces possibles refus est que les assurances complémentaires et assurances vie, donc non obligatoires, sont soumises à la loi sur le contrat d’assurance (LCA). Il n’y a donc aucune obligation de fournir ces prestations.
Certains assureurs ont un train de retard sur l’état des connaissances actuelles.
Pour Deborah Glejser, porte-parole du Groupe sida Genève, il s’agit de faire bouger les choses à un niveau politique. En France par exemple, il existe la convention AERAS, qui permet aux personnes séropositives, entre autres, d’obtenir une assurance-vie avec moins de contraintes. Une solution envisageable plutôt que de rester encore dans des déboires administratifs et médicaux pour enfin pouvoir monter son entreprise, acheter une maison, et assurer une qualité de vie financière à ses proches.
Trois questions au professeur Alexandra Calmy, responsable des consultations VIH/Sida aux HUG– Pourquoi l’espérance de vie des séropositifs a augmenté?
– Il a tout d’abord l’amélioration des traitements depuis quelques années déjà. Les médicaments sont plus efficaces, avec moins d’effets secondaires. Aussi, la prise de médicament est plus facile, moins contraignante qu’auparavant. Les patients suivent mieux le traitement, l’amélioration est donc plus facile.
– Cela ne dépend-il que des médicaments?
– Non, pas uniquement. Pour espérer une augmentation de l’espérance de vie, il faut se faire dépister à temps. Plus le dépistage est précoce, plus il y a de chance que le traitement soit un succès. De même, il faut que le patient suive sa thérapie de manière stricte. S’il ne le fait pas, il y a plus de risque que le virus mute.
– S’il y a si peu d’assurés, est-ce seulement dû aux conditions des assurances?
– Pas nécessairement. Bien sûr, les compagnies d’assurances ont leurs règles et leurs conditions pour savoir si oui ou non ils décident d’octroyer une assurance-vie à une personne séropositive. Toutefois, je pense aussi que cela vient des patients. En effet, apprendre que l’on est séropositif est un moment très dur. A mon avis, beaucoup pensent que ce n’est pas possible pour eux de contracter une assurance vie au vu de leur situation, et peut-être que beaucoup s’interdisent de le demander. Ils ne devraient pas, ils doivent essayer.
Les squats se barrent, les squats se barrent Ils se morcèlent dans nos souvenirs Comme le mur de Berlin Les squats se barrent, les squats se barrent, Ils éclatent En grabats dérobés En vestiges colorés Et en morceaux de rire Les squats se barrent, les squats se barrent, Ils restent Là Dans nos grappes de … Lire la suite →
The post Les squats se barrent appeared first on Julie Derussy.
Mercredi confession. Je suis féministe et je n’ai pas été bouleversée par le discours d’Emma Watson sur le féminisme, prononcé le 20 septembre dernier devant l’ONU, et la nécessité d’y inclure les hommes. L’actrice m’a émue (parce qu’elle était sincère, qu’elle avait les larmes aux yeux et que je suis sensible) mais je n’ai pas très bien compris le tonnerre d’applaudissements qu’elle a déclenché dans le monde entier, chez nos confrères et chez des camarades féministes.
J’ai trouvé son discours juste, génial par le retentissement qu’il a eu mais il m’a aussi semblé qu’il...
Le saviez-vous ? Pour ne pas tomber enceintes :
On apprend ces informations réjouissantes et appétissantes dans la vidéo ci-dessus réalisée dans le cadre de la campagne
http://www.lepoint.fr/cinema/xavier-dolan-que-des-prix-pour-films-gay-existent-me-degoute-22-09-2014-1865352_35.php | Le talentueux jeune cinéaste québécois a créé la polémique en refusant d’être considéré comme réalisateur homosexuel et de recevoir des prix comme la Queer Palm: «Quel progrès y a-t-il à décerner des récompenses aussi ghetoïsantes, aussi ostracisantes, qui clament que les films tournés par des gays sont des films gay?»
C’est pas encore les Gay Games, mais l’événement promet, à son échelle, d’être un bon mix de convivialité et d’adrénaline. Plus d’une centaine de sportifs, gays et lesbiennes (mais pas que) suisses et étrangers, sont attendus pour la troisième édition du Frontrun, à Berne le dimanche 19 octobre. Chronométrée dans les règles de l’art, la course s’élancera dans la forêt de Bremgarten sur une distance de 2,1, 4,2 ou 10,5km. Le départ sera donné par Maja Neuenschwander, la marathonienne la plus rapide de Suisse actuellement.
L’épreuve termine en beauté les Queergames, le traditionnel rendez-vous organisé par la GLSBE, la fédération sportive LGBT de ville fédérale. Elle sera suivie d’un grand brunch pour les participants et les spectateurs. Prêts à enfiler vos baskets? Les inscriptions sont ouvertes en ligne. Elles peuvent également être enregistrées sur place.
» Infos et inscriptions sur le site des Queergames
Oh que j’aime les doubles sens, les doubles jeux et les doubles bracelets. Aujourd’hui, je suis gâté car je teste pour vous une paire de menottes, mais pas n’importe qu’elle paire de menottes, un paire de menottes bijoux (ou accessoire disons plutôt). Les menottes Crave Cuffs Présentation de la marque Crave La marque Crave est […]
Cet article Test des menottes bijoux Crave est apparu en premier sur NXPL.
Vu sur Drôle de jeu, Jon Blackfox
Jon Blackfox était passé sur le groupe facebook « auteurs érotiques » pour annoncer la publication de sa deuxième nouvelle chez Orgazmatrix. Comme je ne connaissais ni l’auteur, ni cet organisme, je suis allée voir… Le site tout d’abord : Orgazmatrix se définit comme un « label littéraire indépendant. Romans, textes et nouvelles érotiques et pornos, au format numérique […]
Cet article provient de Littérature érotique
Mi-juillet, l’initiative du parlementaire valaisan Mathias Reynard pour étendre la pénalisation du racisme à l’homophobie a été retoquée. Rebelotte ce 23 septembre avec l’initiative genevoise. Le Conseil des Etats a dit niet. Quand ça veut pas, ça veut pas.
Le cas Bortoluzzi
La proposition genevoise a pour but de donner la possibilité aux personnes homosexuelles de s’attaquer pénalement aux propos homophobes. Mais pour le PDC Stefan Engler, le droit actuel suffit, rapporte Le Matin. Sauf que pour Robert Cramer, Vert genevois, la communauté homosexuelle «mérite une plus grande protection.»
Surtout, l’absence d’une base légale claire ne permet pas de punir les propos homophobes. Est punissable la discrimination basée sur la notion floue de «mode de vie», mais rien sur les injures faites aux personnes homosexuelles. La Fédération Genevoise des Associations LGBT a invoqué les propos homophobes de Toni Bortoluzzi, le fameux «cerveau à l’envers»: «La législation actuelle ne permet pas de punir ses paroles.»
La Fédération rajoute que «le code pénal actuel ne permet pas de prendre en considération le caractère homophobe ou transphobe d’une infraction commise, en cas d’agression physique par exemple.» Alors que d’autres pays ont déjà une loi protégeant spécifiquement la communauté homosexuelle, Robert Cramer rappelle que «le taux de suicide est bien plus élevé chez les adolescents homosexuels.» Et qu’il est donc temps d’étendre la protection et de punir spécifiquement les attaques homophobes.
Le débat continue
Pourquoi ce refus? Le Conseil des Etats n’a pas voulu privilégier l’orientation sexuelle dans cette extension de la punition, et mettre de côté les discriminations basées sur l’âge ou le handicap. Surtout, un rapport doit être rendu, promis juré par le Conseil Fédéral, sur la protection contre la discrimination. Et tout le monde l’attend avant de bouger un cil.
Heureusement, l’initiative doit encore passer par le Conseil National. Quant au projet valaisan, qui avait été recalé, il a finalement eu le feu vert de la commission des affaires juridiques de la Chambre du peuple, mais en ciblant uniquement le point qui traite l’extension de la norme antiraciste, sans modifier la constitution. Et on patiente, encore.
(le texte n'est pas de moi mais de xenomorf,un habitué de site )
Le Guatemala – berceau de la civilisation maya - a été un des premiers pays colonisés par les espagnols, dès le début du XVIème siècle. Les Mayas étaient organisés en cités-Etats dont certaines étaient rivales, ce que les Espagnols ont su mettre à profit pour contrôler le pays, même si le dernier royaume maya a été soumis plus de 170 ans plus tard. Indépendant en 1821, le Guatemala appartient un temps à l’Empire du Mexique, puis aux Provinces Unies d’Amérique Centrale (démantelées en 1840). A la fin du XIXème siècle le pays finit par tomber sous la coupe de l’United Fruit Company, une compagnie américaine qui va faire la pluie et le beau temps autant en termes politiques qu’économiques pendant plus d’un siècle. Aujourd’hui, la domination n’est plus si directe (au XIX, la UFC était propriétaires des chemins de fer, de ports, et de milliers d’hectares) mais le pays reste soumis aux intérêts privés et étrangers : concessions minières ou pétrolières, plantations de palme ou de bananes… jusqu’à devenir une base arrière des narcos mexicains. Ce modèle prédateur a entraîné une succession de coups d’État, de révolutions, de contre-révolutions… qui a abouti à créer les conditions d’une guerre civile sanguinaire, une des plus longues de l’histoire de l’humanité, qui a duré de 1960 (voire 1954) à 1996. En pleine guerre froide, l’oligarchie guatémaltèque a reçu l’appui des USA ; de l’autre côté, les rebelles se sont structurés en mouvements et organisations diverses. Certaines étaient plutôt marxistes (Forces armées rebelles - FAR, puis Armée de guérilla du peuple – EGP), d’autres plus liées à l’identité indigène (Organisation du peuple en arme – ORPA).
On ne saurait comprendre les divers conflits internes qui ont ravagé l’Amérique Latine (Colombie, Guatemala, Nicaragua) sans prendre en compte les très profondes inégalités notamment en terme d’accès et de propriété de la terre. Au Guatemala, très rural, qui reste un des pays les plus inégalitaires du monde, 2.6 % des propriétaires concentrent les 2/3 de la superficie du pays, pendant que 54 % des agriculteurs doivent se contenter de 14 % des terres. Ces inégalités se basent sur un profond racisme, qui a toujours structuré un système de pouvoir 1 dont la majorité indigène était absente, et entraîné le mépris à l’égard de leurs formes de vie et d’organisation. Le pays est pourtant d’une très grande diversité : 22 « nations » indigènes, plus les Xincas (peuple venu du nord avant la colonie, considéré comme indigène mais non maya), et les Garifunas (descendants d’esclaves africains).
Ce racisme et une idéologie anticommuniste soutenue par les USA a permis la mise en œuvre de stratégies de terreur : massacres de villages entiers, terre brûlée, tortures, disparitions, crimes et violences sexuelles systématiques, de la part de l’armée guatémaltèque, de groupes paramilitaires contre des villages « soupçonnés » d’être des bases arrières des guérillas. "Habituellement, la mécanique des tueries est la même : on commence par terroriser la population avec l’arrivée massive de troupes, accompagnées d’hélicoptères et d’avions qui procèdent en larguant des bombes jour et nuit. Ensuite, les soldats établissent un cordon autour des villages ciblés, tirent sur les gens qui essayent d’entrer ou de sortir ; ils maintiennent ce bouclier pendant une ou deux semaines afin d’affamer la population et de créer un état de panique. Les comités locaux d’autodéfense essaient d’installer les pièges, de creuser des tranchées au bord des chemins et d’user des feux d’artifice pour se défendre. L’armée, de son côté, essaie de brûler les entrepôts de grains et de maïs. Finalement, les soldats sélectionnent des villages et y entrent systématiquement, tirant des mitraillettes et lançant des grenades sur la population, brûlant les maisons et les champs. S’ensuit alors la fuite des villageoises, des femmes, des mères enceintes, des enfants de quatre, cinq et six ans affamés, trempés par la pluie et souvent blessés par les balles des soldats. Des témoins ont raconté des histoires de femmes violées, de mères enceintes tuées et de corps des bébés arrachés des ventres maternels et fracassés sur des roches." (Hickey, Les Mayas, victimes de l’histoire dans la guerre civile du Guatemala, 1954-1996). 83 % des plus de 200.000 morts et disparus étaient indigènes… ce qui a conduit à pouvoir mettre en avant la dimension de génocide du conflit. 626 villages détruits, plus d’1.5 millions de réfugiés ou déplacés. Dans 85 % des massacres, les femmes assassinées avaient été victimes de violences sexuelles. 35 % de ces victimes étaient des enfants et des adolescentes.
Après 20 ans d’impunité, où les victimes ont dû cohabiter avec leurs tortionnaires, les procès ont débuté autour de 2010/2011. L’ancien dictateur Rios Montt a été condamné le 10 mai 2013 pour génocide et crime contre l’humanité, faisant ainsi du Guatemala le premier pays au monde à avoir jugé un tortionnaire par un tribunal national. Quelques jours plus tard, le jugement était annulé, le procès doit encore reprendre depuis le début, et Rios Montt, très vieux et malade, ne fera vraisemblablement pas de prison. Reste quand même l’image de cette dizaine de femmes indigènes violées et torturées pendant la guerre civile qui ont attendu 17 années avant de pouvoir témoigner, sans aide psychologique, stigmatisées autant par le système que leurs communautés et qui ont pu parler et faire reconnaître les crimes dont elles ont été victimes. Ce procès, la dimension génocidaire, l’utilisation de la violence sexuelle dans les actes jugés ont aussi été rendu possible grâce à la détermination de 2 femmes : la juge Yasmin Barrios – qui a malheureusement été suspendue depuis, en raison de son rôle moteur contre les tortionnaires - et l’ancienne Ministre de la Justice Claudia Paz y Paz. Première femme à ce poste, nommée en 2010, Claudia Paz y Paz a permis en quelques années de faire chuter la criminalité de 9 %, dans un pays où structurellement l’impunité règne (moins de 2 % des cas d’homicides résolus). Son mandat n’a pas été renouvelé en mai dernier. Ses très bons résultats n’ont pas réussi à compenser ses actions qui mettaient en cause le système dominant.
Les pratiques de violence institutionnelles ont changé mais pas cessé. En 2011, 800 familles mayas ont été expulsées de leur communauté pour permettre l’installation d’un grand projet de biocarburants. Il y a actuellement plus de 3.200 conflits recensés autour de questions de ressources (terres, eau, concessions minières ou pétrolières), dont la majorité donne lieu à des pratiques de répression quasi quotidiennes extrêmement violentes et de criminalisation de la protestation sociale. Le 15 août 2014, 3 membres d’une communauté qui manifestait contre son expulsion ont été exécutés par la police. Non seulement l’État guatémaltèque ne respecte pas les droits territoriaux des communautés, ni les pratiques de négociation, mais il ne respecte pas non plus les lois qu’il a lui-même voté, les droits humains les plus élémentaires ni la Convention 169 de l’OIT – Organisation Internationale du Travail (Nations Unies) qui oblige les Etats à réaliser des consultations préalables des communautés, et quand ils le font, à respecter la décision. Cette question de l’accès aux ressources de production agricole pour les indigènes, en grande majorité paysans, prend d’autant plus d’importance quand on sait que le Guatemala est le pays où les taux de malnutrition infantile sont les plus forts d’Amérique Latine & Caraïbes – autour de 50 %, devant Haïti, et le 4ème au monde.
Cette violence et cette impunité institutionnalisées, l’exclusion économique, le manque de perspectives d’emploi, la pénétration des narcos, les inégalités, la pauvreté ont fait exploser les niveaux de violence dans les années 2000, aidé en cela par le développement des « pandillas », ces gangs de rue d’adolescent(e)s ultraviolents. Le taux d’homicides a quasiment doublé dans la dernière décennie, comme tous les pays d’Amérique Centrale. C’est une des seules régions du monde où tous les indicateurs se dégradent, avec les pays les plus dangereux du monde, où on meurt plus qu’en Irak ou en Afghanistan, poussant des milliers de jeunes honduriens, salvadoriens, guatémaltèques et mexicains à migrer en masse vers les USA.
Dans le même temps, un autre type de violence a augmenté. Le Guatemala occupe le 2ème rang des pays les plus violents à l’égard des femmes, après la Russie, non seulement en terme de fémicides, mais également les autres formes de violence malheureusement les plus courantes : violence domestique/intrafamiliale (les définitions de ces dernières changent selon les pays), violence sexuelle. Le Guatemala identifie également la violence économique ou patrimoniale. Chaque jour, 2 femmes sont assassinées au Guatemala. Depuis la signature des Accords de Paix en 1996, le pays s’est pourtant doté de lois adaptées aux conventions internationales réprimant la violence envers les femmes et notamment créé la figure juridique du fémicide2, à l’instar d’autres pays d’Amérique Latine, dès 2008. Pour autant, au Guatemala, on n’en a pas fait une circonstance aggravante, et la plupart des cas de meurtres de femmes ne sont pas classés comme fémicides (moins de 1%).
Le contexte d’impunité généralisée et de violence institutionnalisée a bien évidemment renforcé une violence de genre installée sur un machisme structurel particulièrement fort : l’adultère des femmes était seul puni jusqu’en 1995. Traditionnellement, les fêtes de naissance – et le paiement de la matrone – sont plus importantes si naît un homme. La violence est également acceptée socialement comme méthode éducative.
On a constaté une très forte augmentation des cas de violence intrafamiliale (d’environ 5.000 cas en 2003 à presque 35.000 en 2011), sans qu’on puisse précisément l’attribuer à une hausse réelle des cas, au rôle des organisations féministes qui poussent à la dénonciation où à un meilleur suivi statistique établi par les lois votées les années précédentes. 3 cas sur 5 concernent des familles sans emploi ou à revenus très bas. En ce qui concerne les violences sexuelles, on enregistre entre 3.500 et 4.000 cas par an, soit 54 pour 100.000, ce qui constitue un des taux les plus forts au monde, alors que les statistiques ne concernent pourtant que les zones urbaines principales. Une des principales causes de l’explosion de cette violence est l’impunité quasi généralisée qui règne au Guatemala. Le taux d’élucidation des homicides est déjà ridiculement bas, à l’image des crimes sexuels : presque 4.000 cas de crimes sexuels en 2011, dont 289 font l’objet de procès… et 68 condamnations. Le viol conjugal est sensé être puni mais comme dans d’autres pays il est peu dénoncé et surtout il reste « acceptable » socialement.
En matière de violences sexuelles, une organisation fait un travail absolument indispensable et remarquable : Colectiva Actoras de Cambio (la « Collective Actrices de changement »), née en 2003 à partir d’une équipe de projet travaillant sur l’accompagnement psychosocial des victimes du conflit armé, projet mené par l’UNAMG (Union nationale des femmes guatémaltèques). Cette « collective » s’est structurée juridiquement en 2009. Leur action contribue aussi bien au soin des femmes victimes, qu’à construire la mémoire des crimes qu’elles ont subis, la recherche de la justice mais aussi créer les conditions pour que cette violence ne se reproduise pas.
Ces victimes ne sont pas prise en compte par la médecine formelle. Celle-ci, d’origine occidentale, est totalement inadaptée à leur conception culturelle, d’autant qu’on ne devient pas médecin au Guatemala (comme dans beaucoup de pays d’Amérique latine) pour le serment d’Hippocrate mais pour bien gagner sa vie. En outre, d’un point de vue politique, Actoras de cambio ayant été créée sur des fondamentaux féministes, la médecine moderne ne permet pas de réflexion « politique » à partir du soin, par exemple une douleur physique augmentée par la stigmatisation ou la négation de la cause de cette douleur. Il a fallu créer des méthodes pour « Théoriser depuis le sensible », depuis le ressenti, les émotions, acceptées mais décortiquées et expliquées, comme point de départ de processus de soin mais aussi de débats politiques… tout en explorant d’autres voies : thérapie de libération émotionnelle - AFT, Advanced Integrated Therapy, de spiritualité libératrice, de bioénergie, de dialogue avec le corps… L’idée bien adaptée aux latinos et en particulier aux peuples indigènes est de ne pas séparer corps/esprit/cerveau, la grande erreur des peuples occidentaux. On retrouve aussi l’approche d’éducation populaire qui considère chaque personne comme source de savoir et vise à faire de chaque personne un acteur ou une actrice de sa propre vie (au contraire de l’approche verticale occidentale, où il y a des « sachants » et des « apprenants »).
Ce type de démarche est aussi né du contexte. Les survivantes et les victimes de violences sexuelles sont sorties du silence imposé autour de 2008. Depuis la fin du conflit armé, on évoquait certes les disparitions, les tortures, les exécutions mais très très peu les violences sexuelles, ce qui été vécu comme une forme de négation de la souffrance, d’élimination, notamment de la mémoire… ou une « memoria silenciada », une mémoire tue. Cette mémoire des violences sexuelles était invisibilisée aussi dans les communautés, et les victimes stigmatisées… d’autant que le conflit est très mal évoqué dans les programmes scolaires, car le discours officiel est celui de l’oubli. A partir de 2008, le silence est rompu, les femmes – qui avaient commencé à l’évoquer entre elles, en parlent, ainsi qu’à l’intérieur de leurs communautés, à défendre leur démarche, et à travailler avec d’autres groupes de survivantes, à créer des réseaux et des espaces de rencontre. Un 1er « festival » est organisé en 2008, non pas pour fêter mais pour rendre visible la douleur, le fait de se soigner et de retrouver sa dignité, à travers la danse, le théâtre, la poésie. Son slogan était « J’ai survécu, je suis là et je suis vivante ». Un gros travail est également réalisé avec les jeunes, avec les enseignantes pour introduire la question de la mémoire (actions de sensibilisation, guides pédagogiques). Certaines femmes acquièrent le courage de faire de leur témoignage de vie une publication, où elles se racontent, autant leur traumatisme que la façon dont elles s’en sont sorti. Les pratiques de travail au quotidien d’Actoras de Cambio ne sont pas éloignées de leurs positionnements politiques : communication non-violente, souci d’éviter les coupages de parole, les jugements de valeur, les réactions violentes ou exagérées analysées immédiatement… et elles ne sortent jamais d’une rencontre, d’une réunion avec un malaise ou des non-dits.
Cette violence est aussi présente dans les communautés. Certaines victimes ont continué à subir des violences sexuelles après le conflit, car elles étaient stigmatisées comme « putes », qui auraient elles-mêmes provoqué la violence sexuelle (!), mais le travail de récupération a aussi permis de lutter contre la violence installée dans les familles, les communautés, et que les autorités traditionnelles ne reconnaissent pas vraiment. Un travail d’autant plus délicat qu’en questionnant le machisme, elles questionnent les rôles, notamment traditionnels, et comment la cosmovision maya est interprétée comme un système de pouvoir à leur détriment. Le conflit a en outre installé et normalisé la violence sexuelle, qui a augmenté après. Les religions ne jouent pas leur rôle car elles ont un discours ambigu, qui légitime la violence contre les femmes qui sortent de leur rôle. D’autre part la vision traditionnelle a installé l’idée que les femmes ne savent pas faire en général, s’y prennent mal, parlent mal espagnol, à tel point qu’elles s’autocensuraient au début. Les festivals ont permis d’installer l’idée que les femmes sont victimes mais pas seulement, et elles sont aujourd’hui bien plus prises au sérieux, ce qui permet d’aborder d’autres thèmes : ni violence, ni maltraitance mais non plus de moqueries et de harcèlement. Elles sont de plus en plus reconnues comme actrices, prennent des responsabilités, sont de plus en plus invitées aux réunions, même si leur présence au sein des autorités traditionnelles reste limitée. Les festivaux de la mémoire (le 2ème a eu lieu en 2011) sont aussi important pour la visibilité de la problématique, la crédibilité de leur travail mais aussi comme moment de solidarité entre elles, dont elles sortent pleine d’énergie, comme étape « d’epoderamiento » (empouvoirement/empowerment). Les festivaux permettent également d’attirer d’autres personnes, des jeunes filles en particulier.
Ces initiatives sont structurantes. Après la violence, certains groupes souhaitent lancer des activités économiques. En tout état de cause, elles deviennent aussi référentes contre la violence, sont interpellées par d’autres victimes, les accompagnent à la police, au tribunal, et montre également un autre modèle au reste de la communauté, notamment aux enfants. Aujourd’hui, il y a quelques résultats, et des changements sont visibles. Si il y a des cas de violence, plusieurs femmes accompagnent la ou les victimes. Il peut y avoir des dénonciations publiques en cas d’inaction – dans la plupart des cas - des autorités. Il semble que le nombre de viols ai diminué dans certaines communautés. Il reste aussi des cas où les autorités communautaires n’ont pas voulu bouger après des dénonciations, même publiques, et au final ont rejeté les accusatrices ! L’impact est mitigé car même avec du rejet, on constate la fin d’une certaine impunité. Dans un autre cas, un violeur a fini par partir de lui-même car il était stigmatisé par les femmes de la communauté. Dans une autre communauté, 250 femmes ont lu publiquement les noms de violeurs connus. Qu’un groupe de femme soit mobilisé dans une communauté permet déjà de générer un climat de fin d’impunité voire de respect. Le rôle du collectif est d’autant plus important que les femmes ne sont pas indépendantes, elles n’ont souvent ni maison à leur nom ni travail. Ce type de démarche commence à se développer dans certains pays d’Amérique Centrale, sous le nom de « défense sociale des droits ». Cette approche s’est développé face à l’échec dans certains pays de l’approche traditionnelle par les droits, quant les institutions de la justice (police, justice, institutions démocratiques) ne fonctionnent pas ou sont corrompues. La défense sociale des droits apporte une protection, non pas via le droit et les institutions, mais via la communauté, le groupe, la mobilisation, la solidarité.
Quelques paroles :
« Logramos brillar » (Nous avons réussi à briller)
« Elles ne sont plus silencieuses mais maitresses de la parole » (Je traduit Senoras, au sens de SeigneuREs, puisque le mot n’existe pas en français, par maitresse. « Dame » traduit l’épouse du seigneur et n’est donc pas adapté)
« Yo soy voz de la memoria y cuerpo de la libertad » « je suis la voix de la mémoire et le corps de la liberté »
« Ni oubli, ni silence »
« Quand il y en a une, ce sont 10, 100, 1000 femmes sur le chemin de la liberté »
=====
(1)Le pouvoir est détenu par les « ladinos », blancs ou non-indiens, une oligarchie essentiellement terrienne. Les régimes militaires a aussi permis de créer une caste politique de généraux à la retraite. Depuis quelques années, une oligarchie commerçante commence à se structurer. Mais à la base, ces 3 secteurs ont les mêmes intérêts. Certaines familles ont des monopoles absolus sur certains produits et organisent des filières entières à leur seul profit (comme les médicaments, ou les œufs, qui valent plus cher que dans les pays voisins).(retour au texte1)
(2) Le fémicide est une figure juridique servant à mettre en avant la spécificité des crimes contre les femmes. Selon Diana Russell, « le fémicide est le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme ». En Argentine, c’est une circonstance aggravante. Un crime d’honneur est par exemple un fémicide. Un crime décrit comme « passionnel » est un fémicide. Selon l’OMS « Le fémicide est généralement commis par des hommes, mais il arrive parfois que des membres féminins de la famille soient impliqués. Le fémicide se distingue des homicides masculins par des particularités propres. Par exemple, la plupart des cas de fémicide sont commis par des partenaires ou des ex-partenaires, et sous-entendent des violences continuelles à la maison, des menaces ou des actes d’intimidation, des violences sexuelles ou des situations où les femmes ont moins de pouvoir ou moins de ressources que leur partenaire ». En Argentine, en 2009 a notamment été mis en avant le fait que le machisme des policiers avaient empêché une femme de porter plainte 5 fois… avant que son ex compagnon ne la tue. (retour au texte2)
The post Conflits et violences sexuelles au Guatemala appeared first on Crêpe Georgette.
Vu sur Tintamarre des sens, Collectif
On peut n’être qu’une toute petite maison d’édition, sans grande expérience encore, et éditer un livre qui sera sans nul doute apprécié pour ses qualités littéraires, tout autant que sa pagination propre et claire. Tintamarre des sens, recueil de textes érotiques auquel j’ai participé en tant qu’auteure (avec le texte Un Festin sous les draps), vient […]
Cet article provient de Littérature érotique
Passer des vacances de rêve dans une île maudite, ça vous dit? Aljosa Babic, un politicien de Rijeka, y croit comme dur comme fer. Il vient de répondre à un appel à idées lancé par le gouvernement croate, qui souhaite vendre Goli Otok, un morceau de terre aride de quelques kilomètres carrés, dans le nord de la mer Adriatique. Selon lui, il s’agit d’un «endroit parfait» pour y créer «European Gay Resort Croatia», un complexe touristique 100% gay. «A cause de son passé, l’île pourrait être une destination attrayante», a ajouté Babic.
Des centaines de morts
Son passé? Goli Otok a servi de camp pour les opposants politiques yougoslaves, de 1949 à 1955, avant de devenir un bagne pour les prisonniers de droit commun. Les conditions de détention effroyables ont entraîné la mort de centaines d’internés jusqu’en 1988, date de sa fermeture. Les bâtiments de la colonie pénitentiaires sont toujours debout, et une association de victimes de la répression politique sous Tito veut en faire un musée.
L’affaire a tout d’un canular aux relents homophobes. Il a d’ailleurs été balayé par des associations LGBT croates. Sauf que Aljosa Babic, à la tête du Forum éco-social de Croatie, défend son idée avec fougue. D’après lui, le tourisme homosexuel en Croatie jouit d’un fort potentiel inexploité. Goli Otok permettrait à cette clientèle de profiter de leurs vacances sans être dérangés et sans déranger quiconque. «Je ne pense pas que les critiques qui parlent de ghettoïsation soient justifiées, explique-t-il à Vecernji List. Le projet offre la possibilité de développer une branche dont la croissance est la plus forte du secteur. Rien qu’au niveau européen, le tourisme gay rapporte plus de 50 millions d’euros.»
Elles se sont fait connaître avec leur tube «All the things she said» dans les années 2000. Le duo russe t.A.T.u, prétendument lesbien pour mieux faire parler de lui, a perdu sa voie avec les années. L’une des ex-chanteuses, Loulia Volkova, a donné une interview à une chaîne russe où elle débite des propos homophobes et injurieux.
Deux poids, deux mesures
Elle était l’icône de la cause LGBT en son temps. Avec ce retournement de veste hallucinant, elle risque de devenir la cible: «Je n’accepterais pas que mon fils soit gay», a-t-elle déclaré après avoir expliqué que Dieu a créé l’homme pour qu’il se reproduise. Amen.
L’ex-starlette lesbienne a néanmoins précisé que «cela s’applique uniquement à une fille, pas à un garçon.» Ouf. Les femmes ont le droit de s’embrasser et de coucher ensemble, parce que «les lesbiennes sont bien plus agréables à regarder que deux hommes se tenant la main ou échangeant un baiser.» Evident.
L’alibi de l’ami gay
Les hommes, eux, n’ont qu’une seule liberté, celle de coucher avec des filles: «Un homme n’a pas le droit d’être un pédé», a estimé l’ancienne chanteuse. Mais attention, elle n’a rien contre les homosexuels, car, tenez vous bien, elle a «beaucoup d’amis gays».
L’autre membre du groupe, Lena Katina, a répondu sur sa page Facebook aux propos de son ancienne partenaire: «Je pense que tout le monde peut aimer qui il veut et être libre de passer sa vie avec qui il veut!»
L’interview, traduite partiellement par le site Brain Magazine, a de quoi choquer. La question de savoir si elle a pris des substances psychotropes reste en suspend. Bien que, dans un moment de lucidité et de bonté d’âme, Loulia Volkova a estimé «qu’être gay est quand même moins grave qu’être un assassin.» Voilà qui est bien dit.
Le nom de la soirée, Dreck («merde», en yiddish), en dit déjà long. Les organisateurs de cette party gay au Haoman 17, un des clubs les plus courus de Tel Aviv, ont provoqué un tollé en parodiant les scènes de décapitation d’Occidentaux filmées par l’Etat islamique en Syrie, ces dernières semaines. Le visuel de leur prochaine soirée consiste en une prise de vue qui reprend la sinistre pose du bourreau et de l’otage, en plein désert… mais en version homoérotique. «Nous avons décidé de nous soumettre à la Charia et à faire la fête à Da’esh (l’acronyme arabe de l’Etat islamique)», dit le flyer.
«Dégueulasse», «répugnant»: sur Facebook, la réaction de rejet a été très violente, rapporte Gay Star News, alors que l’EI a promis de mettre à mort les homosexuels dans les régions qu’il conquiert.
«Nous réagissons à l’actualité, comme nous l’avons fait depuis des années, se défend Imri Kalman, un des organisateurs des soirées. Nous refusons de participer à la peur et de devenir hystérique. C’est une manière pour nous de montrer notre mépris pour les jihadistes.»
Aujourd'hui, nous allons étudier comment être cool sur twitter. Cela ne vous a peut-être jamais paru indispensable mais c'est là le but que tout le monde devrait chercher à atteindre.
Ces quelques conseils de pur bon sens devraient vous y aider.
1. La dénonciation des lobbies
Sachez dénoncer les lobbies, attaquer les groupes influents qui font du mal à notre coolitude par leur argent, leur pouvoir de nuisance et leurs accointances politiques.
Oui je parle bien évidemment des féministes. Et particulièrement des fausses féministes. Comment reconnaître une fausse féministe ? C'est assez simple, cela n'est pas Simone de Beauvoir. Vous pouvez donc sans trop de crainte de vous tromper, accuser de "faux féminisme" toutes celles qui ont l'outrecuidance de se prétendre comme telles.
Rajoutons bien sûr que vous êtes vous même un vrai féministe mais vous avez la délicatesse de ne pas l'étaler partout. Votre féminisme est tout intérieur et c'est là une politesse de cœur qui vous honore.
Prenons une situation pour illustrer notre situation. Un tout petit millier de braves garçons, sont en train de se rire (gentiment bien sûr) de victimes de harcèlement sexuel ou d'une victime de viol. Et voilà qu'une horde, que dis-je une meute, que dis-je une armée, que dis-je UNE TRENTAINE de féministes leur sautent dessus. c'est intolérable. Condamnez-les (les féministes hein qu'on s'entende bien). Il y en a marre de cet esprit de meute qui sévit dans le féminisme actuel, cela n'est pas Simone de Beauvoir qui aurait fait cela, on ne peut plus rien dire.
Pire que les fausses féministes, il y a les fausses féministes lesbiennes, les fausse féministes trans ou les fausses féministes noires. Et qu'est ce que sont ces méthodes que de préciser la couleur de peau, l'orientation sexuelle ou le genre ? ON EST TOUS DES HUMAINS MERDE. Avec leurs conneries, on aura Le Pen au pouvoir, ils ne viendront pas pleurer.
2. La dénonciation des lobbies (bis).
L'antiracisme, la lutte contre la transphobie ou l'homophobie c'est très bien mais quand même on doit savoir continuer à apprécier l'humour et une bonne blague sur les travelos du bois de Boulogne a le mérite de toujours détendre l'atmosphère ce que certains de ces "militants" ne savent plus reconnaître. Pourtant vous avez une pote trans qui en rigole beaucoup.
Vous mêmes êtes d'ailleurs de tous ces combats, puisqu'en tant qu'homme blanc hétérosexuel, vous savez à l'occasion, apostropher vos potes d'un vigoureux "pd" ou "negro". C'est votre petite participation à la lutte, bien plus efficace que les simagrées de ces faux militants (oui là aussi il y en a, c'est fou comme le monde est infecté) : déconstruire les stéréotypes, votre combat de tous les jours. Ce n'est pas Martin Luther King qui se serait comporté comme cela.
3. Ayez du BON SENS.
Ce qui manque à tous ces militants de pacotille c'est une démonstration frappée au coin du bon sens. On a quand même un président noir aux USA non ? Marine le Pen est présidente du FN, non ? AH. Tout cela est quand même un signe que les choses ne vont pas si mal.
3. Soyez transgressif.
Un bon compte twitter n'est rien sans une image, transgressive et politiquement incorrecte. Une bonne image de sodomie ou d’éjaculation faciale (appelez là "cumshot" on n'est pas chez les ploucs), en ces temps, où le cul est nul part, fera son petit effet. Evidemment là, appelez-la "image de petit chiot qui court" vous êtes un fin plaisantin.
Le porno reste un domaine injustement méconnu, peu présent sur Internet ; il est de votre devoir de le mettre en avant, de manière très régulière. L'amicale des libertaires anonymes vous en sera gré.
4. Blagues et militantisme, un combat.
Un frontiste qui fera une blague sur les femmes à renvoyer au foyer, cela serait très sexiste et pas beau à voir.
Mais vous vous n'êtes pas frontiste. Vous pouvez donc faire ce genre de blagues du moment que vous conservez cet air débonnaire, cynique et désabusé qui a fait votre réputation.
Gardez cela en mémoire. Si, dans votre fort intérieur, vous répétez que vous êtes dans le "second degré" alors tout vous est permis.
Il faudrait être quand même sacrément con pour ne pas comprendre que vos blagues sur les femmes et le ménage, sont, en plus d'être originales, une sorte de mise en abyme des réactionnaires. Vous êtes un grand incompris c'est là le problème.
5. Le vrai réactionnaire et vous.
Il y a les vrais réactionnaires qui mettent des logos de la manif pour tous et ont des propos très vilains. Et il y a vous, qui n'êtes pas réactionnaire puisque vous êtes vous. Vous avez donc toute légitimité - et cela n'a rien à voir c'est votre simple bon sens qui parle - à trouver "qu'on ne peut plus rien dire", "que le politiquement correct sévit", "que quand même cette histoire de cisgenre c'est du n'importe quoi", que "le féminisme c'était bien à partir du moment où ca consistait juste à demander le droit de vote".
N'hésitez pas à asséner cela très régulièrement entre deux twits de blagues cryptiques.
6. Etre drôle.
Ayez de l'ambition. Aspirez à devenir un futur Laurent Gerra. Faites des vannes sur le physique. La vie personnelle. L'orientation sexuelle. La couleur de peau. le poids. La maladie mentale. Les gens doivent savoir rire d'eux mêmes.
7. Ce qui se comprend bien s'énonce clairement.
Votre TL doit être composée à 75% des gifs animés et à 13.2% de videos youtube.
8. Réfléchissez à vos punchlines.
Un mec cool se doit de choquer (vous n'y êtes pour rien si les gens ne savent pas apprécier votre humour).
Une bonne phrase comme "hier ma grand-mère est morte est j'ai pensé à lui éjaculer dans la bouche" devrait faire son petit effet.
Une bonne blague doit comporter au choix :
- une évocation nécrophile
- une évocation pédophile
- une connotation antisémite
(Attention si vous combinez les 3, vous êtes dieudonné, méfiance).
9. Le cynisme débonnaire
Quand vous ne comprenez pas un concept féministe ou antiraciste, commencez par insulter celle ou celui qui en a parlé ; c'est là une façon amusante d'engager la conversation et on reconnaît ainsi rapidement les gens susceptibles. Puis exigez des explications. Surtout ne les lisez pas.
Terminez par une punchline à votre façon (voir point 9).
Ne cherchez surtout pas à comprendre ces concepts ; si cela vous semble con, c'est que cela l'est forcément.
Je comprends que tout ceci soit difficile à mettre en place et nécessite quelques ajustements de votre compte twitter ; c'est néanmoins à ce compte là que vous arriverez à être cool et apprécié des gens cool.
Demain nous étudierons la différence entre Finkielkraut et un gens cool de twitter.
The post Comment être cool sur twitter appeared first on Crêpe Georgette.
Georges Azzi est bien connu de la communauté LGBT au Liban pour avoir été le premier président de l’une des plus importantes association de défense des droits des homosexuels, Helem. Aujourd’hui, il est le directeur de l’AFE, la Fondation arabe pour les libertés et l’égalité. Un nouveau défi qui a vu le jour il y a maintenant quatre ans. A l’époque, l’idée était de créer un réseau d’activistes LGBT dans le monde arabe. «Mais c’était un peu trop optimiste, ça aurait pu les mettre en danger» reconnaît Georges Azzi.
Aujourd’hui l’AFE travaille avec les mouvements des droits des femmes. «On a décidé de couvrir un domaine plus large. Dans les 22 pays du monde arabe, on a créé des outils de travail et un espace d’échange.» Du Maghreb à l’Irak, des activistes, avocats, journalistes et autres profitent notamment d’un programme annuel de changement social. «Nos outils et nos formateurs sont arabes. On veut travailler de la région vers la région.»
Chaque année, 20 activistes sont choisis pour suivre cette formation répartie en six modules: plaidoyer, réseaux sociaux, planification stratégique et développement, sécurité, éducation sexuelle et santé, justice sociale. A raison de cinq jours par module dans un pays à chaque fois différent, la quatrième année a débuté en juillet au Liban par un module de genre et sexualité. La formation se poursuivra en Egypte, en Tunisie mais également en Jordanie.
Indispensable
Amir Ashour, 24 ans, est un Irakien consultant en droits de l’homme. Il a suivi la formation de l’AFE en 2012. «Ça m’a permis de rencontrer plein de supers activistes de la région. Je suis allé au Liban, en Jordanie et en Egypte avec eux. Pour ma part, le module sur la santé sexuelle était une nouveauté car en Irak on n’a pas d’éducation sexuelle. Ça m’a aidé en tant que personne et en tant qu’activiste même si j’ai dû sortir de ma zone de confort.»
Aujourd’hui, Amir travaille avec des ONG en Irak notamment dans l’aide de groupes vulnérables comme les travailleurs du sexe ou la communauté LGBT. «La formation de l’AFE m’a donné de solides fondations pour ma carrière. Et j’ai pu partager toutes ces informations ensuite avec d’autres activistes locaux.»
Yara (le nom a été modifié pour raisons de sécurité) est une chercheuse libanaise qui était avec Amir en formation. Pour elle aussi, ce fut une réussite. «La formation de l’AFE m’a permis d’ouvrir des portes et a boosté ma crédibilité et mon CV. Ça m’a même aidé à obtenir une bourse pour étudier à l’étranger !»
Demande énorme
L’AFE n’a aujourd’hui pas besoin de recruter activement des élèves. A travers son réseau, elle reçoit chaque année entre 400 et 500 candidatures pour seulement 20 places disponibles. «On cherche des gens avec peu d’expérience mais qui ont une vision. Et pas forcément des activistes» précise Georges Azzi.
Parmi la soixantaine de personnes formées, «50 à 70% d’entre eux sont investis dans la cause LGBT.» Georges Azzi affirme «c’est intéressant de les voir se joindre à d’autres mouvements sociaux et de les voir intégrer le travail LGBT dans des mouvements politiques plus généraux. Après cette formation, 80% d’entre eux ont lancé leurs propres projets.»
«Ça nous prouve que le tabou sexuel et l’homophobie ont été importés de l’Occident.»
En 2012, un centre de ressources a été créé au sein de l’AFE. Dirigé par Nour Nasr, il concerne le genre et la sexualité dans la région MENA. «Notre base de données est publique et accessible à tous gratuitement, en arabe, en français et en anglais.»
Les ressources produites par des activistes, académiques et autres acteurs de la région sont un travail en continu. 1500 documents sont disponibles. «Nous avons des chercheurs dans chaque pays et on est en contact avec les ONGs locales » explique Nour Nasr. Un nouveau département sur des livres anciens en arabe (publiés il y a une centaine d’années) montre «beaucoup d’ouverture sexuelle par le passé. Ça nous prouve que le tabou sexuel et l’homophobie ont été importés de l’Occident. Moi-même en lisant ces textes, je suis parfois un peu choqué» sourit Georges Azzi.
Beaucoup de documents concernent la violence basée sur le genre, les droits de la femme plus que le genre dans sa globalité. «Pour les LGBT, on a pas mal de ressources surtout au Liban et au Maghreb. Mais les pays du Golfe sont sous représentés comme le Yémen ou Oman.» Georges Azzi lâche : « C’est un véritable trou noir dans le monde des activistes.»
Exfiltration
Forte de neuf salariés (7 à Beyrouth, 1 en Syrie et 1 en Egypte), l’AFE est en perpétuel recherche de bailleurs de fonds. Elle ne finance pas les activistes mais elle fait partie du réseau Dignity for all. Dans le cadre du programme sécurité et protection, elle peut réagir en cas de danger. «On demande des infos à l’activiste menacé qu’on vérifie. Puis l’argent vient de Washington et passe par nous pour débloquer la situation.» Évidemment, mieux vaut prévenir que guérir. C’est pourquoi l’AFE distribue un manuel légal aux activistes de la région, adapté à leurs pays. Comment évaluer si on est suivi, comment se défendre, protéger ses informations en ligne, etc.
«En Egypte, plus de 80 personnes ont été arrêtées depuis février, surtout des gays. On a payé une grande partie des avocats» révèle Georges Azzi. Et lorsqu’en Algérie, un activiste gay a été menacé après avoir critiqué le président, c’est encore l’AFE qui a aidé à l’exfiltrer en urgence. Direction: une capitale européenne.
http://www.huffingtonpost.fr/2014/09/21/sarkozy-mariage-pour-tous-petite-phrase-polemique_n_5858352.html|Lors de la première interview télévisée marquant son come-back politique, dimanche soir sur France 2, Nicolas Sarkozy est resté évasif sur l’avenir du mariage pour tous, au cas où il reviendrait à l’Elysée. Il a toutefois estimé que la façon dont le gouvernement socialiste avait mené le débat avait donné lieu à une «humiliation de la famille». Elle explique, selon lui, la vague de manifestations (ou la montée du «fascisme en loden») de l’été 2013. Le revenant a ensuite opposé “homosexuels” et “familles”. De quoi soulever l’indignation des partisans du mariage pour tous. Mais Sarkozy a aussi estimé que les Français avaient des problèmes plus urgents que les unions de même sexe. Frustrée, la Manif pour tous a immédiatement publié un communiqué exigeant que l’ex-président «s’engage en faveur de l’abrogation» de la loi sur le mariage pour tous.