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Elle a tenté de vous mettre un doigt dans le cul. Vous avez refusé puis finalement accepté et vous avez kiffé. Et là, parfois, dans la tête de l’hétéro-normé, c’est le bazar ! Surgit l’inévitable question : « suis-je gay ? ou bi ? ». Je comprends que les mecs soient plus coincés que les nanas sur ce genre de sujet. Les filles entre elles, représentent un fantasme masculin de base dont se sont inspirés nombres d’artistes. En revanche, l’amour entre homme, subit un tabou bien féroce. Il faut dire que si le crime de sodomie a été aboli en 1791, la France a mis beaucoup plus de temps à autoriser une sexualité aux jeunes homos, en particulier les mecs. Jusqu’en 1982, sévissait une vieille loi pétainiste qu’on a oublié d’abroger à la Libération. Cette nouvelle loi punissait « … d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 60 francs à 15 000 francs quiconque qui aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe mineur de vingt et un ans. » Relativement récent tout ça… J’ai micro-trotté quelques avis, lors d’un cocktail à la librairie La Musardine.
http://www.parisderriere.fr/wp/wp-content/uploads/2014/06/micro-trottoir-sex-toy-anal.mp3J’en profite pour vous laisser avec le gros buzz « putes de la fin du monde » de ces derniers jours. Ah ! Ces russes ! Ce sont vraiment des précurseuses, précursuceuse… y qu’à cliquer !
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Si on inventait le verbe gomorrhiser, que pourrait-il signifier ? Brouter la minette, peut-être ? Car à l’époque de Proust, Gomorrhe était synonyme de Lesbos… L’homosexualité est un thème récurrent de La recherche, surtout dans les derniers tomes. On y découvre que la jolie Albertine, la jeune fille en fleur dont le narrateur est tombé … Lire la suite →
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Les plus récents articles publiés sur Sisyphe.
- Fil de presse & infolettre mensuellehttp://yagg.com/2014/10/07/video-buzz-la-meteo-version-manif-pour-tous/ | Le lendemain de la Manif Pour Tous, les miss et mister météo du Grand Journal de Canal+ se sont amusés à jongler entre les prévisions officielles des météorologues et celles de la Manif Pour Tous: «En Corse, des dragons survoleront l’Île de Beauté et cracheront des milliers de boules de feu selon les organisateurs de la Manif Pour Tous, et selon MeteoFrance il fera chaud.»
Si Google reste l’employeur qui fait encore rêver les étudiants, une autre entreprise est l’endroit rêver pour travailler quand on est homo, bi ou transexuel. Il s’agit….roulement de tambour… d’IBM! C’est la fondation Workplace Pride qui a nommé la multinationale l’employeur le plus gay-friendly du monde.
Notes internes
L’enquête Global Benchmark a interrogé 19 entreprises nationales et multinationales, qui emploient 1,9 millions de personnes dans le monde, sur leur manière de traiter les questions relatives aux minorités sexuelles. Création de directives internes et communication incluant les personnes LGBT étaient les points importants pour ce classement.
Workplace Pride relève toutefois un bémol: «Un vrai soutien pour la mise en pratique, la mesure des avancées et l’engagement avec des fournisseurs et clients LGBT laisse beaucoup à désirer.» Reste que le palmarès a pris en compte le comportement des entreprises en la matière: des brochures explicatives sur les personnes LGBT jointes aux fiches de paie, la couverture des personnes transgenres dans les plans de santé ou encore exiger des fournisseurs des directives LGBT friendly.
Assurer un suivi
S’il s’agit de la première enquête, Workplace Pride prévoit de réaliser un résultat annuel, afin de suivre l’évolution et les progrès éventuels réalisés par les entreprises. Et peut-être que celles qui ne figurent pas sur le podium seraient tentées par du pink-washing?
Ray Cole, 69 ans, a été remis en liberté mardi. Ce Britannique a aussitôt embarqué dans un avion à destination de Londres, ont annoncé ses enfants sur la page Facebook qu’ils avaient ouverte pour appeler à sa libération. Le retraité britannique avait été arrêté le 18 septembre à Marrakech, en compagnie d’un Marocain âgé d’une vingtaine d’années. Ils auraient été dénoncé à la police après avoir été vus échangeant «des gestes à connotation sexuelle» dans un centre commercial de la ville. Cole et le jeune homme avaient alors été condamnés à 4 mois de prison, où le ressortissant marocain se trouverait toujours. La famille Cole, après avoir remercié les autorités pour leur «clémence» et leur «compassion», a demandé à ce qu’il soit élargi à son tour.
jusqu’à 3 ans de prison
A l’instar du site Yabiladi, la presse locale a dénoncé un chantage exercé par Londres sur Rabat. Le Maroc passe pour une destination de tourisme sexuel auprès de nombreux Européens. La prostitution masculine, notamment, est courante. Toutefois, l’homosexualité y est passible de peines allant jusqu’à 3 ans de prison, rarement appliquées – a fortiori contre des étrangers. Le gouvernement, dominé par les islamistes modérés, n’a pas manifesté son intention de durcir la répression pour l’instant.
En l’occurrence, les deux hommes s’étaient rencontrés sur internet. Père de famille, Ray Cole avait fait son coming-out sur le tard, il y a quelques années. Les policiers ont fouillé son téléphone portable, et y auraient trouvé les preuves d’«actes homosexuels» qui ont servi à l’inculper. Selon ses proches, il a assisté à son procès, expéditif, sans traducteur.
Les écrans, comme l'argent, sont de mauvais maîtres. Dans un précédent article, on a vu que des conférenciers au colloque tenu à Paris le 30 avril 2014 ont analysé quelques répercussions négatives du temps d'exposition des enfants aux écrans. Dans le jargon militaire, on parlerait de dommages collatéraux du bombardement cathodique-numérique.
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— Cosmopolitan UK (@CosmopolitanUK) October 6, 2014
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Né en 1974 à Rhode Island, Thomas Mullen apparaît, en seulement trois romans, comme la figure montante de la nouvelle génération de romanciers américains. C’est la première fois qu’il est traduit en France.
Avis
Roman complexe, Les protecteurs tisse sa toile en évoquant la vie de quatre personnages principaux : un homme venu du futur, une avocate Black, un ancien espion, une domestique asiatique exploitée par ses employeurs diplomates. Qui espionne qui et pour le compte de qui ? A qui peut-on faire confiance ?
Au fil des pages, Thomas Mullen installe son intrigue brillante en se servant des peurs du lecteur. Qui dirige réellement le monde ? Peut-on changer l’avenir ou est-il déjà prévu ?
Une lecture dont on ne ressort pas indemne. Mais n’est-ce pas nécessaire à notre société ultra-connectée ? Je vous aurai prévenus.
Je lirai les prochains Mullen, c’est certain.
Extrait
Trois énormes SUV noirs progressent dans les rues, tels des buffles musculeux qui arpenteraient leur territoire. Les lumières de la ville glissent sur leurs vitres teintées - les jaunes des gratte-ciels, les blanches de la rue et les rouges dont ils n’ont que faire, vu la manière dont ils traversent les carrefours à coups de klaxon. Les gens sur le trottoir leur adressent à peine un coup d’œil.
Je traverse la rue vide dans leur sillage. La plupart des lumières de l’immeuble des Imprimeries Nationales sont encore allumées - des correspondants du monde entier s’y activent pour tenir leurs délais. Les rédactions attendent à Tokyo, les masses sont avides d’infos à Bombay, le public a le droit de savoir à Londres. Le volume d’informations qui sort de cet immeuble me sidère - le poids que ça représente, tout ce gâchis. Comme si les gens en avaient besoin.
Il est l’heure passée de dix minutes, et mon sujet se met en route. Il a un rendez-vous important - un rendez-vous avec l’Histoire, en fait, même s’il l’ignore encore. Il doit rencontrer sa source, un individu mystérieux qui l’a mis sur la piste d’une affaire en or, mais dangereuse. Un graal mythique, dont il commençait à douter de l’existence. Sa source lui a promis le graal, ce soir. A condition qu’ils se rencontrent en personne.
Mon sujet est mince, stressé. Il n’a pas l’air d’avoir beaucoup dormi ces derniers temps. Pas besoin d’un grand sens de l’observation pour s’en rendre compte : sa chemise blanche débraillée dans le dos est tachée de café, il porte un jean visiblement trop étroit qu’il est en train d’ajuster devant la glace de l’ascenseur, qui garantit bien moins d’intimité qu’on ne peut le croire. Il a trente ans, il vieillit trop vite, ses cheveux filasse commencent déjà à grisonner sur les côtés (pour autant que je puisse me fier à mon estimation des âges, ici, la faute à leur médecine désuète, à leur alimentation et à leur hygiène - tout cela fausse mes repères). Il vit avec la certitude que sa vie professionnelle, son existence même, est entièrement vouée à ce monde qu’il croit servir. Il non-important. Il n’en parle pas avec ses collègues, mais le ressasse dans le blog qu’il tient sous pseudonyme, comme dans les mémoires qu’il cache dans son ordinateur - perpétuellement corrigées, jamais publiées - ; il l’éteint au petit matin, quand il part en quête d’un peu de sommeil, après avoir écrit une histoire que peu de gens liront.
Oh, mais vous êtes important, monsieur Kharthik M. Chaudhry ! Vous n’avez aucune idée de votre valeur, ni à quel point celle-ci est terrible.
Je l’observe depuis des jours. Il parle au téléphone, assiste à des conférences de presse au cours desquelles il se retrouve relégué au dernier rang, puis se rend dans un café quelconque avec son ordinateur portable, pour y lire et pour y écrire. Encore et encore. Il y a tellement d’informations ici qu’ils passent le plus clair de leurs vies à s’y perdre. Pour ce que j’en sais, il n’a pas d’amis. Son appartement est dépourvu de toute présence féminine, pas même la photo d’une actrice, quelque idole secrète dissimulée au fond d’un tiroir. Une conséquence directe de sa dévotion au travail, du moins est-ce ce qu’il se dit. Après tout, il excelle dans son métier et ça le détournerait de sa tâche.
Quand nous nous sommes croisés dans le hall de l’immeuble, tout à l’heure, j’en ai profité pour lui coller un traceur ; je sais qu’en ce moment même, il est en train de quitter son bureau et de pénétrer dans l’ascenseur. Je sors du bar d’en face, la Source Anonyme, d’où je l’épiais en sirotant quelques verres, malgré les recommandations du Ministère.
Une fois dans le lobby, je passe devant le vieux Chinois qui vend des magazines, journaux et sucres d’orge multicolores, puis devant la boutique de cravates et le bazar pour touristes : photos encadrées de la Maison-Blanche, tasses et stylos frappés du drapeau américain. Mon sujet est en train de descendre par l’ascenseur en verre.
Le voir me confirme que je voulais vérifier - je peux donc retourner à ma voiture. Je sais où il va, et quand il y sera. Je sais aussi qu’il va prendre le métro - il ne possède pas de véhicule -, et qu’à cause d’une rame en panne sur la ligne bleue il lui faudra dix bonnes minutes de plus qu’à moi pour arriver sur place. Par souci de discrétion - une des recommandations de la Logistique -, j’ai loué une Corolla beige. Je me suis entrainé sur une réplique spécialement créée pour moi avant d’arriver ici, mais la vraie paraît bien plus difficile à prendre en main - j’espère ne pas enfreindre quelque règle tordue de leur code de la route, au risque de me retrouver hors du coup. Les vodkas que j’ai bues rendent l’ensemble encore plus irréel, ce véhicule massif et encombrant, cette extension tentaculaire de moi-même, pataude, qui semble constamment vouloir s’échouer dans ce monde que je comprends à peine.
Quelle ville ! Sa structure parfaitement géométrique, ses larges avenues, ses trottoirs impeccables, tous ces monuments qui baignent dans une lueur céleste… Les contemps qui m’entourent seraient bien en peine d’imaginer le temps qu’il faudra pour reconstruire quelque chose d’équivalent. Voient-ils la beauté qui les entoure ? Ont-ils le vertige, perchés comme ils le sont au sommet de leur civilisation vacillante ? Non -ils marchent au pas, le cou tordu sur leurs téléphones archaïques, comme des pantins. La joue droite phosphorescente.
Résumé
Zed est un agent du futur, un futur où tous les problèmes du monde ont été résolus. La famine n’existe plus, ni la guerre, ni même le désespoir. Renvoyé dans notre présent, il a pour mission de veiller à maintenir le statu quo.
Les protecteurs, Thomas Mullen, éditions J’ai Lu 13,90 €
Traduction Sébastien Guillot
Xavier Dolan, lauréat du Prix du jury au récent Festival de Cannes avait été révélé à 20 ans sur la Croisette dans La Quinzaine des réalisateurs avec «J’ai tué ma mère», évoquant le désamour d’un fils pour l’auteure de ses jours.
Cinq ans plus tard, entré dans la cour des grands avec trois autres longs-métrages dont les excellents «Lawrence Anyways» et «Tom à la ferme», le prodige québécois veut en quelque sorte prouver le contraire avec «Mommy», même s’il lui balance des horreurs. De taille à se défendre, maman a pourtant du répondant à revendre.
Le cinéaste nous plonge en effet dans une relation houleuse entre Steve et sa mère Diane. Adolescent hyperactif, Steve souffre de graves troubles psychiatriques. Il devient ingérable au point que l’établissement où il a été scolarisé refuse de le garder.
Passion, brutalité et humour vache
Diane, une quadra bien roulée, plutôt vulgaire et fringuée rock, adore son gamin et refuse qu’il soit à nouveau interné dans une unité médicale spécialisée. Elle décide de l’élever seule en dépit du danger qu’il représente, pour lui et pour elle.
De violentes disputes ne tardent pas à rythmer leur infernale cohabitation. Steve et Diane s’affrontent à grand renfort de hurlements hystériques dans un langage de charretier (en français du Québec incompréhensible sans sous-titres), pour se réconcilier dans de déchirantes protestations d’amour.
De taille à se défendre, maman a pourtant du répondant à revendre
Très vite leur voisine Kyla, enseignante timide, introvertie, mal dans sa peau et peinant à sortir deux mots de suite, s’immisce dans le couple et agit comme un calmant sur ces deux fous furieux.
Pour ce mélo où se mêlent la passion la brutalité et le pathétique, sans oublier un zeste d’humour vache, le créatif Dolan a choisi un oppressant format carré, comme pour mieux y enfermer son trio. A commencer évidemment par Steve, dont la société ne sait que faire, sinon lui passer la camisole de force..
Cet homérique et parfois cauchemardesque combat familial est porté par l’étonnant et talentueux Antoine-Olivier Pilon, la géniale Anne Dorval et la non moins formidable Suzanne Clément. Des fidèles.
Un nouveau projet avec Jessica Chastain
Xavier Dolan, qui avait annoncé vouloir faire un break, s’est déjà investi dans un nouveau projet, «The Death And Live Of John F Donovan», son premier film en anglais.
Satire du milieu cinématographique, l’opus racontera l’histoire d’un grand acteur américain qui entretient une correspondance secrète avec un jeune garçon londonien de 11 ans. Jessica Chastain incarnera la machiavélique rédactrice en chef d’un magazine people, avide de faire chuter la star.
Après «l’égalité» (2011), «le pouvoir» (2012) et «l’intelligence» (2013), c’est au tour de «l’avenir» de passer cette année sous le scanner de la Région Rhône-Alpes, qui se demande s’il a un sexe… Un simple prétexte, bien sûr, pour parler, deux semaines durant, des inégalités persistantes entre hommes et femmes. Pour cette quatrième édition de la Quinzaine de l’Égalité Femmes-Hommes, la Région innove en affrétant une péniche qui descendra la Saône puis le Rhône de Trévoux (Ain) à Montélimar (Drôme) en multipliant les escales dans les villes traversées. Elle sera ouverte en journée à des lycéens et en soirée au grand public. Plus de cent cinquante événements sont ainsi organisés dans toute la région : des spectacles (voir page 13) mais aussi des débats et des rencontres, pour réfléchir et prendre conscience d’une domination qui est parfois invisible ou inconsciente pour ceux qui ne la subissent pas. Beaucoup sont animés par des associations partenaires de l’événement. Un exemple parmi beaucoup d’autres : à Grenoble, le Planning familial de l’Isère propose ainsi un débat sur… la virginité, objet d’un «deux poids, deux mesures» flagrant puisqu’elle est considérée comme une vertu (voire un impératif) pour les filles et comme un fardeau (voire une honte) pour les garçons (lundi 13 octobre à 18h30 à la Maison des associations).
Une programmation riche malgré des absences
Bien sûr, comme à chaque fois qu’une institution publique (en l’occurrence, une collectivité territoriale) s’empare d’un mouvement social comme le féminisme, le risque de normalisation est grand. Ici, il n’est pas toujours évité : sur le sujet de la prostitution, par exemple, seules des associations abolitionnistes (Le Mouvement du Nid, Osez le féminisme, Femmes solidaires et quelques autres) sont invitées à s’exprimer (à travers une pièce de théâtre, Descentes, présentée les 1er et 4 octobre au Centre culturel de Villeurbanne). On aurait aimé entendre aussi ce qu’aurait eu à dire une association qui œuvre sur le terrain avec les travailleuses et travailleurs du sexe, comme Cabiria. On regrettera aussi que les femmes lesbiennes, bisexuelles, trans, noires ou arabes (et les doubles discriminations qu’elles subissent, en raison de leur sexe mais aussi de leur identité de genre, de leur orientation sexuelle ou de leur couleur de peau) brillent par leur absence du programme de cette Quinzaine. Mais ces réserves, aussi importantes soient-elles, ne doivent pas faire oublier que cette initiative précieuse reste unique en France et, surtout, que les thèmes abordés sont suffisamment nombreux (les inégalités au travail, à l’école, dans le sport, en politique, à la maison…) et les intervenants suffisamment variés pour que tous les féminismes y piochent de quoi faire leur bonheur.
L’avenir a-t-il un sexe ?, jusqu’au 17 octobre dans toute la région Rhône-Alpes / www.egalite.rhonealpes.fr
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La scène fait vraiment peine à voir. Ça se passe en séance, au palais Bourbon et c’est Le Figaro qui le raconte.
Julien Aubert, député UMP du Vaucluse, joue au bad-boy-complètement-fou. Sourire en coin, trop content de son petit coup, il donne du « madame le président » (au lieu de « madame la présidente ») à la députée PS de Paris Sandrine Mazetier, qui conduit la séance.
Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Et Mazetier le rappelle à l’ordre calmement mais fermement. A sa clarté et son assurance s’opposent les bafouillements et le ridicule d’Aubert qui a soudain l’air...
Cet été, lors d’une conférence consacrée à la réforme du Code de la famille, la ministre suisse de la Justice avait rappelé cette évidence: la loi doit protéger ceux qui en ont le plus besoin, à savoir les enfants. Or l’Office fédéral de la justice (OFJ) semble aller à l’opposé du credo récité par Simonetta Sommaruga. Il a récemment déposé un recours contre un jugement de la Cour administrative de Saint-Gall, qui reconnaissait la double paternité d’un couple gay qui élève un enfant né par mère porteuse aux Etats-Unis. Un cas similaire dans le canton de Zoug est actuellement examiné par les fonctionnaires fédéraux et pourrait être la cible d’une procédure analogue.
Cette posture de l’OFJ est «étrangère à la réalité» de la vie de l’enfant, estime la professeure de droit à l’Uni de Zurich Andrea Büchler dans la «Zentralschweiz am Sonntag». Certes, la maternité pour autrui est interdite en Suisse, mais les juges saint-gallois ont considéré le bien-être de l’enfant comme une priorité absolue. Pour ce dernier, la reconnaissance juridique de sa relation avec ceux qui l’élève revêt une importance fondamentale. Mais «de toute évidence, l’OFJ se laisse guider par des considérations politiques et préventives», analyse la juriste.
Dernier mot
L’objectif de la ministre socialiste et des autorités fédérales serait d’envoyer un signal aux couples homosexuels tentés de contourner le droit suisse en tentant une GPA à l’étranger. De toute façon, le Tribunal fédéral aura le dernier mot (si ce n’est pas la Cour européenne des droits de l’homme). «Un jugement des juges fédéraux donnera aux cantons un certain degré de sécurité pour statuer ces cas», même si le verdict saint-gallois était «totalement compréhensible», résume le sénateur (PLR/ZH) Felix Gutzwiller, qui siège à la Commission de la sécurité sociale et de la santé.
La Cour suprême américaine a refusé hier de statuer sur des appels déposés dans cinq Etats où la justice avait invalidé des lois limitant la définition du mariage au couples de sexes opposés. Résultat: les unions homosexuelles sont désormais légales en Utah, en Indiana et en Okalahoma – trois Etats pourtant dominés par les conservateurs. Des mariages ont été célébrés le jour même, dont celui de Mary Bishop et Sharon Baldwin, deux femmes qui avaient lancé la bataille juridique pour la reconnaissance de leur couple en Oklahoma, en 2004.
Les conservateurs ont déploré une décision «tragique et indéfendable», selon les mots du sénateur républicain texan Ted Cruz. Pendant ce temps, la nouvelle a été saluée par les organisations LGBT et par la Maison Blanche.
Retweet if you're a proud supporter of marriage equality. #LoveIsLove pic.twitter.com/4nrRggtujD
— Barack Obama (@BarackObama) 6 Octobre 2014
Six autres Etats sont également affectés par cette non-entrée en matière, et devraient logiquement enregistrer les couples gay et lesbiens désireux de s’unir. A terme, ce sont 30 Etats sur 50 qui devraient reconnaître les couples gay et lesbiens. Il ne s’agit, toutefois, que d’une victoire fragile: la question de fond demeure sur la constitutionnalité de ces unions au niveau fédéral. Nul doute que les opposants au mariage pour tous vont encore saisir la justice.
Lorsqu'on naît en France en 2014, on est, dans l'immense majorité des cas, assigné mâle ou femelle et on sera ensuite éduqué, socialisé en fonction de cette assignation de genre. C'est la fameuse phrase de Beauvoir ; "on ne naît pas femme on le devient" et il en est de même pour les hommes ; on ne naît pas homme, on le devient par des processus de socialisation et d'éducation. On va vous apprendre des comportements, des attitudes, des manières de parler, de jouer, de travailler qui correspondront à ce qu'on attend d'un homme, ou d'une femme au XXIème siècle en France.
De façon quasi universelle, dans le monde, les familles préfèrent avoir un garçon qu'une fille. Dans certains pays, comme par exemple en Inde, on aura plus tendance à avorter d'un fœtus féminin, voire à tuer la nouvelle née dans certains pays. On tend également à pratiquer davantage d'échographies pour vérifier qu'on va bien accoucher d'un garçon et, dans de nombreuses familles, on dit vouloir continuer à faire des enfants jusqu'à ce qu'on ait un garçon.
Garçons et filles sont donc éduqués différemment et ce qu'on apprend aux garçons est valorisé, considéré comme plus intéressant, plus utile, que ce qui est enseigné aux filles.
Dés les premières heures de la vie :
Dés la naissance (et parfois même avant si l'on sait le sexe), à partir du moment où le genre est assigné, les parents projettent des attentes différentes sur le nouveau-né et commencent à le décrire de façon différente. Ainsi, alors que rien objectivement ne le justifie, la fille est décrite comme plus petite, plus douce, plus fine et moins attentive que le petit garçon. Elle est aussi vue comme moins coordonnée, plus calme et plus faible. De ces fausses constatations découlent évidemment des comportements différents et ce, à peine 24 h après la naissance ; une nouvelle-née de quelques heures sera vue comme calme même si rien ne le justifie. Le garçon bénéficie également d'attentions particulières ; ainsi la durée de l'allaitement est en moyenne de 30 minutes pour les garçons et de 10 minutes pour les filles. Le plus grand besoin de nourriture dont auraient besoin les garçons ne justifie évidemment absolument pas par les 20 minutes de différence. Il a également été montré que les enfants mâles sont nourris plus rapidement que les filles ; l'apprentissage de la frustration ne leur est pas inculqué. Une étude montre que les mères sont plus attachées à leur fils et plus indifférentes à leur fille.
Cowan et Hoffman montrent que les parents attendent de leur fils qu'il soit indépendant, ambitieux et travailleur alors qu'on attendra d'une fille qu'elle soit gentille et attirante. Les valeurs attendues pour un garçon sont évidemment valorisées dans notre société et correspondent davantage à l'idée qu'on se fait de la réussite par exemple. Si l'on attend d'une fille qu'elle soit par exemple attirante, cela signifie également qu'on dévalorisera les autres attitudes qu'elle pourrait avoir si ces attitudes sont jugées comme ne correspondant pas à son genre. Ainsi l'agressivité, pourtant vantée par nombre d'études comme la qualité pour être un bon leader, attitude hautement valorisée dans nos sociétés, sera fortement réprimée chez les filles.
Une étude de Condry et Condry étudie le comportement d'adultes face à la vidéo d'un jeune enfant, tour à tour habillé de manière féminine et masculine et mis face à un diable à ressort. Les réactions des adultes sont notées selon qu'ils croient avoir affaire à une fille ou à un garçon. Lorsqu'il s'agit d'un garçon, les adultes ont tendance à voir davantage de colère dans son attitude et à la valoriser. Lorsqu'il voient une fille, ils pensent voir davantage de peur. D'autres études, prenant comme participants des adultes ou des enfants montrent qu'on a toujours tendance à voir davantage la peur chez les filles (ou ce qu'on suppose être des filles) et de l'assurance chez les garçons. Le comportement et les attitudes des filles sont vues de façon plus négative que celui des garçons. Bien évidemment, l'attitude étudiée se répercute sur la façon dont on perçoit les enfants autour de nous ; à force de dire et répéter que les garçons sont forts et que les filles sont faibles, ils finissent par adhérer à ces stéréotypes et à les reproduire. L'expérience a été répétée avec pour observateurs des enfants entre 3 et 5 ans, observant des supposées filles et supposés garçons en train de jouer ; on constata que, malgré leur jeune âge, les observateurs avaient déjà des préjugés de genre.
Dans les crèches, les filles sont moins sollicitées et encouragées que les garçons ; les professionnels interrogent davantage les garçons en leur autorisant davantage d'interactions entre eux. En revanche ils interrompent les filles. Dés cette période, on porte une attention soutenue à l'apparence de la fille dont les vêtements ne lui permettent pas toujours de se mouvoir librement ou sans se salir, ce qui a visiblement davantage d'importance que chez un garçon. Les jouets de garçons sont davantage liés à l'extérieur, permettent plus de manipulation et sont présents en plus grand nombre à la crèche. Ils encouragent la réussite et la créativité alors que ceux des filles sont davantage tournés vers le "faire semblant" et "imiter maman". Dés l'âge de 4 ou 5 ans, les filles commencent à inhiber consciemment leur agressivité.
Lorsque les parents discutent avec leurs enfants ou racontent des histoires, ils évoquent davantage la tristesse avec leur fille et la colère avec leur fils. La colère est vue comme une qualité relativement positive pour un homme ; on dira qu'il a du tempérament et ne se laisse pas faire, alors qu'une fille en colère sera vue comme hystérique et sachant peu se contrôler. La tristesse correspond davantage à une qualité féminine, plus faite de passivité.
On constate ici que le garçon dés les premières années de sa vie, bénéficie d'un traitement avantageux face à la fille. Il est davantage interrogé, davantage stimulé et les qualités qu'on est censé avoir pour "réussir" dans nos sociétés sont valorisées chez lui alors qu'elles sont découragées chez les filles.
Le sexisme et les stéréotype dans les livres pour enfants.
On retrouve également des stéréotypes dans les livres pour enfants où le masculin est valorisé et mis en avant ; ainsi 60 % des personnages sont masculins. Dans les titres et la couverture, cette surreprésentation est encore plus importante : 2/3 des personnages sont des hommes. Dans les livres pour les plus jeunes enfants, on trouve énormément de personnages anthropomorphiques qui sont également sexués. Si par hasard ils ne l'étaient pas, le parent qui raconte, masculine les personnages animaux asexués. Anne Dafflon Novelle montre qu'il y a dix fois plus de héros masculins que féminins dans les livres consacrés aux enfants de 0 à 3 ans. Les femmes et les filles sont plus souvent représentées à l’intérieur, dans un lieu privé et prennent davantage part aux activités domestiques. Les hommes et les garçons sont plus illustrés dehors que dedans, dans un lieu public que privé, s'occupant de façon très active, en faisant du sport par exemple.
Nous nous habituons ainsi à considérer que le monde est avant tout masculin et que les femmes y exercent des rôles subalternes. Le masculin va de soi alors qu'il faut représenter le féminin pour qu'il existe. Les personnages masculins sont d'ailleurs peu représentés par des attributs de genre alors que les femmes le sont davantage avec une surabondance d'objets stéréotypés censés montrer ce qu'elles sont (bijoux, maquillage etc). En revanche, on décrit davantage le caractère des personnages masculins qui sont plus travaillés. L'universel est donc masculin dans les livres pour enfants.
Dans ces livres, les garçons reçoivent plus souvent des encouragements et des récompenses pendant que les filles se voient opposer des interdictions. Les garçons sont davantage grondés mais ont moins d'interdictions comme dans la vie réelle, en particulier au collège.
Nous nous habituons ainsi à concevoir des rôles sexués et sexistes où le monde appartient aux garçons et où les filles ne jouent qu'un rôle subalterne, secondaire. Le masculin devient le neutre, l'universel et on s'habitue progressivement à voir, par les livres pour enfants, des rôles fortement sexués où les filles ont toujours le second rôle;
A l'école maternelle
Dés l'école maternelle, les professeurs tendent à interroger davantage les garçons que les filles ; ils sont à la fois interrogés et sollicités, y compris lorsqu'ils ne le demandent pas. Les filles sont davantage invitées à se faire plus discrètes, voire à se taire. La punition pour une fille trop bavarde est de la mettre à côté d'un garçon. Les professeurs tendent à montrer aux enfants un monde où les femmes sont absentes : tous les personnages évoqués lors d'une activité sur les professions sont masculins par exemple. Les petits garçons sont davantage aidées par les profs, les ATSEM et les petites filles sur la demande des professeurs. Une autre étude menée en Suède rendait compte des mêmes conclusions : sans en avoir conscience, les enseignants encourageaient les garçons à prendre des risques et à s'amuser et répétaient sans cesse aux filles de "faire attention". Les adultes laissaient ainsi beaucoup plus de place aux garçons, qui utilisaient en moyenne les deux tiers du temps de parole. Lors des échanges avec les enfants, les éducateurs acceptaient sans difficulté que les garçons interrompent les filles alors qu'ils demandaient aux filles d'attendre patiemment leur tour. Lors des repas, les éducateurs demandaient de l'aide aux petites filles qui aidaient à servir et jamais aux garçons.
Ainsi là encore, le monde présenté est un monde où le masculin est valorisé ce qui offre aux garçons la perspective d'un monde qui leur appartient et où il est mieux d'être un garçon qu'une fille. Les filles, elles, sont mises en retrait et doivent aider leurs camarades garçons. Nous nous habituons collectivement à dévaloriser le féminin et à encourager le masculin.
Les jeux et activités
Les jeux et activités proposés aux enfants dépendent de leur sexe ; ce qui entraîne une relation différente à l'espace. En effet les garçons sont davantage supposés jouer au foot, à la bagarre dans l'espace public alors que les filles restent plutôt jouer à l’intérieur dans des espaces plus réduits. Ainsi, les garçons apprennent à occuper l'espace et à se l’approprier ; les femmes apprennent à le partager.
Cette socialisation se poursuit à l’adolescence. Yves Raibaud a étudié les espaces de loisir pour jeunes et a ainsi pu constater que les filles disparaissent progressivement du secteur public de loisirs à partir de 12 ans. Dans toutes les structures d’animation en France, l’offre de loisirs subventionnée s’adresse en moyenne à deux fois plus de garçons que de filles, toutes activités confondues. Raibaud en conclut : "La proposition sportive et culturelle organisée, proposée et en définitive consommée par les jeunes est donc inégalitaire. On peut penser de plus qu’elle participe à la consolidation des standards et stéréotypes sexués." Les pôles non mixtes habituent les adolescents au rôle qu'ils devront jouer ; ainsi la salle de danse avec ses miroirs et ses postures entraînera les filles à être gracieuses.
Les garçons apprennent ainsi à occuper l'espace et à se l'approprier au contraire des filles.
De l'école primaire à l'université
Dès le primaire, les filles sont plus performantes à l’école. Les statistiques de l'INSEE, nous montrent qu'elles redoublent moins et leur taux de réussite au brevet et au baccalauréat, pour l'ensemble des séries est meilleur. A la fin du collège, les filles s’orientent davantage vers l’enseignement général que vers l’enseignement professionnel mais en se détournant des filières scientifiques et techniques.
Comme à la maternelle et au primaire, les enseignants consacrent un peu moins de temps aux filles, notamment en mathématiques. Une étude de l'université de Liège montre que les interactions sont plus fréquentes avec les garçons qui sont plus fréquemment félicités pour leurs performances, et critiqués pour leur comportement. L’inverse est observé pour les filles, qui sont plus fréquemment louées pour leur bon comportement et critiquées pour leurs performances.
Marie Duru-Bellat a montré que les enseignants pensent inconsciemment qu'un garçon aura forcément un meilleur niveau qu'une fille. Plusieurs expériences de correction en aveugle ont ainsi montré que les professeurs ont tendance à surévaluer les bonnes copies des garçons et à sous-évaluer les bonnes copies de filles. Inversement, ils montrent plus d’indulgence pour les mauvaises copies de filles et plus de sévérité pour les mauvaises copies de garçons. Si les garçons réussissent c'est grâce à leur intelligence, si les filles le font c'est à cause de leur sérieux. Dans tous les cas, dés le primaire, les enseignants prédisent une meilleure réussite pour les garçons que pour les filles face à des élèves de niveau pourtant équivalent.
On est très exactement dans ce qu'on peut appeler une prophétie auto réalisatrice. Si nous partons du principe que les garçons sont meilleurs en sciences pures, que nous faisons tout pour les encourager - en multipliant les interactions, en les sur-valorisant, en punissant leurs mauvais résultats, alors les garçons réussiront mieux dans ces matières ; et cela n'aura rien d'inné. Une étude où le même exercice est nommé d'abord "géométrie", domaine où les filles sont censées être moins bonnes, puis "dessin" offrira des résultats différents ; dans le premier cas, les filles obtiendront des résultats inférieurs. Les filles intègrent donc également ce préjugé. A niveau égal et dès le collège, les filles s’estiment moins bonnes en mathématiques que les garçons et semblent moins apprécier cette matière. Puisque le corps enseignant, leurs parents leur font comprendre qu'elles ne sont pas faites pour les sciences dures et n'ont pas cette "fameuse bosse des maths" alors les filles font s'autocensurer et lorsque des élèves se jugent très bons en mathématiques si 8 garçons sur 10 vont en filière scientifique, seulement 6 filles le feront.
Tout ceci a évidemment des conséquences sur la vie estudiantine.
Post bac, les filles représentaient 42,8 % des effectifs des universités en 1960-1961 contre 57,57 % en 2009-2010. Mais les parcours universitaires demeurent nettement différenciés. Alors que les filles constituent 70 % des étudiants en lettres et sciences humaines, elles sont moins de 30 % dans le domaine des sciences fondamentales.
Au sein des classes préparatoires aux grandes écoles, les femmes représentent 75 % des étudiants dans les filières littéraires et 30 % des élèves scientifiques. Les filles sont très minoritaires dans les écoles réputées les plus prestigieuses du système scolaire français qui les ont acceptées tardivement (1973 pour Polytechnique, 1986 pour Normal Sup).
On peut donc en conclure que, si les filles font des études plus longues que les garçons, et obtiennent de meilleurs résultats, elles sont concentrées dans un nombre limité de filières qui sont moins professionnalisées. Les filles sont également moins présentes dans les filières les plus prestigieuses.
A force de répéter aux filles qu'elles ne peuvent pas, qu'elles n'y arriveront pas, qu'elles feraient mieux de, nous arrivons à ce qu'en effet, elles se cantonnent à certains rôles et n'osent pas.
Nous constatons que le garçon dés lors que son genre lui a été assigné, a des privilèges qui, certes lui échappent et dont il n'est pas responsable, mais dont il bénéficie bel et bien. Dés sa naissance, les qualités qui seront plus tard valorisées dans la réussite sociale, sont mises en avant et poussées. Son agressivité sera ainsi poussée et on la mettra plus tard en avant en expliquant qu'elle fait le bon leader. Par défaut, le masculin est l'universel et le féminin doit toujours être nommé pour exister. Ainsi il existe des blogs féminins, de la chick-lit, des magazines féminins. Il ne s'agit évidemment pas de tenir les garçons et hommes pour responsables de ces privilèges dont ils bénéficient bien malgré eux pour certains. Mais il s'agit de les nommer, les montrer et surtout tenter de les faire évoluer.
Bien évidemment l'étude des privilèges (de genre, de race, de classe etc) ne s'étudient qu'à autres privilèges égaux. Il n'aurait pas de sens, par exemple de comparer la situation d'un homme SDF et de Ségolène Royal.
Ce texte a avant tout pour but de montrer que ce qu'on appelle la domination masculine, le sexisme, sont des réalités. Nos sociétés élèvent leurs garçons en les considérant comme supérieurs aux filles et les préparent à avoir un rôle central dans la société alors que les femmes sont préparées à un rôle passif, subalterne.
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Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Entretien avec Rita Banerji, qui a fondé en 2006 la 50 Million Missing Campaign pour lutter contre le génocide féminin dans son pays.
- Biotechnologies, GPA, PMALe romantisme serait-il incompatible avec le féminisme ? C'est bien le cas du romantisme philosophique aux XVIIIème et XIXème siècles.
- PhilosophieImaginez. Il quitte son pays brutalement, il le fuit car sa vie est menacée parce qu’il a le malheur d’être homosexuel. Homosexuel dans une région qui considère cette orientation comme un crime, passible de prison voire de peine de mort. Il fait ses valises et s’enfuit fissa pour échapper à un destin tragique. Il arrive en Suisse, il est requérant d’Asile. Les autorités le placent dans un centre d’hébergement.
Il peut enfin respirer? Non. Desad* cohabite avec des personnes venues de Somalie, ce pays qu’il a déserté car sa vie était en danger. Et du coup, il doit faire face à nouveau à l’homophobie qu’il pensait avoir quittée: «D’abord c’était des remarques, des insultes. Puis un soir on m’a tabassé. Depuis, je ne dors pas bien, je ne suis pas heureux.»
L’aide des citoyens
«Si vous disposez d’une chambre à louer, et que vous êtes prêt à accueillir un nouvel arrivant en Suisse, merci de nous contacter». Le message de l’association genevoise Dialogai a fait appel aux citoyens pour trouver un logement à ce jeune Somalien de 24 ans pour le sortir de l’enfer. Un assistant du centre pour requérants a signalé son cas à Dialogai pour trouver une solution. Et ce n’est pas la première fois que cela se produit.
Francis, un Genevois de 57 ans, a accueilli il y a cinq mois chez lui un couple de Tunisiens: «On a dû fuir la Tunisie car il y avait une fatwa sur nous», raconte Wissem. «Nous avons eu droit à une chambre individuelle dans le centre car nous étions en couple. Nous portions des masques d’hétéros pour être discrets, mais malgré cela, il y a eu des insultes. Michael de Dialogai nous a alors présenté Francis, qui nous a accepté. Maintenant nous nous sentons vraiment suisses, nous avons sortir du placard», confie ce militant de 27 ans.
«Dans plusieurs cas, pour les gays, l’EVAM a refusé toute mesure spécifique.»
Il est effectivement possible pour les requérants de se faire loger par des particuliers, sous certaines conditions. L’Hospice Général, qui s’occupe notamment des centres d’hébergement dans le canton de Genève, offre le financement pour une partie du loyer dont le montant est fixé par un barème.
Un coming-out difficile
Les cas de requérants homosexuels stigmatisés, insultés ou violentés ne se produisent heureusement pas souvent. Mais leur relogement est difficile dans un autre centre ou à l’extérieur, faute de places. «Je trouve pitoyable des que privés doivent se substituer à l’autorité dont c’est la responsabilité première», s’agace Erika Volkmar, directrice de l’association Appartenances qui s’occupe des personnes migrantes.
Pourquoi les autorités n’agissent-elles pas en conséquences lorsqu’il y a ce type de situation? «Nous sommes conscients qu’il peut être difficile pour un requérant homosexuel d’expliquer sa situation auprès d’un assistant social et que des cas de discrimination aient pu se produire sans que les assistants sociaux en aient été avertis», explique Bernard Manguin, porte-parole de l’Hospice Général. Aussi, l’organisme est tenu de résoudre le problème et préserver l’intégrité physique des personnes, pas de les reloger. Ce sont alors les associations LGBT qui prennent le relai.
Des cas parfois minimisés
L’identification d’un mal être et de persécutions peut aussi être compliqué pour le personnel des centres. «A ma connaissance, il n’y a pas eu de retour, de réclamations ou de cas avérés», confie Sylvie Makela, porte-parole de l’Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants (EVAM). Tout serait-il rose dans le canton voisin de Genève? Le secrétaire permanent de Vogay, Bertrand, analyse: «L’EVAM a des difficultés à identifier ces problèmes». Dimanche 5 octobre, 24Heures pointait déjà des dysfonctionnements internes. L’association LGBT lausannoise a dû prendre en charge et à ses frais un jeune Afghan, Idriss*, qui avait été frappé par d’autres requérants alors qu’il dormait. Pour le faire sortir, Vogay et Appartenances ont fait appel au Service de la Population pour changer l’adresse d’Idriss, et l’EVAM l’a autorisé à quitter le centre.
«Je trouve pitoyable des que privés doivent se substituer à l’autorité.»
«Dans plusieurs cas, pour les gays, l’EVAM a refusé toute mesure spécifique. Il y a eu de nombreux cas avérés de harcèlement et de violences verbales et parfois physiques: injures, crachats, menaces de mort, tentative de viol. Souvent, l’EVAM a minimisé», s’insurge la directrice d’Appartenances.
Amnesty International en Suisse a reconnu qu’il y avait un réel problème. «Cela existe, mais moins maintenant», raconte Denise Graf, coordinatrice pour les réfugiés à la section suisse d’Amnesty. «Nous travaillons avec l’Office Fédéral des Migrations. Le groupe Queer Amnesty a fait une formation aux personnels sur la thématique du coming-out». Aussi, les requérants sont avertis que la Suisse n’est pas un pays où l’homosexualité est un crime: «Faire un coming-out dans un centre serait dangereux mais faire un coming-out à l’égard du personnel du centre peut dès fois contribuer à trouver une solution», explique Denise Graf.
Dans l’attente d’une nouvelle vie
Tous saluent l’initiative de Dialogai, pour permettre aux requérants de trouver un endroit meilleur. L’Hospice Général et l’EVAM trouvent que cela est une bonne solution, et le travail avec les associations LGBT permet de faire remonter des cas dont les établissements ne sont pas au courant.
Francis, au centre, a accueilli un couple de Tunisiens, Ashraf et Wissem, pour les sortir des centres où l’homophobie les poussait à se cacher.
Et quand les persécutés ont la chance de trouver un hébergeur, cela peut déboucher sur une belle amitié. Francis, le Genevois qui a accueilli le couple de Tunisiens, raconte: «Je savais que je ne me trompais pas. Plus ça avance, plus je les apprécie. Ce sont devenus des amis proches. Je suis à l’AI, ils m’aident beaucoup. C’est aussi un coup de pouce financier pour moi. J’encourage très fortement les gens qui ont de la place à loger les requérants en difficulté.»
Un message qui ne devrait pas tomber dans l’oreille d’un sourd. Desad, le réfugié somalien, était encore dans l’attente au moment de la rencontre. «J’ai fui mon pays il y a sept ans, pensant trouver une meilleure situation. La situation dans mon foyer est encore un obstacle pour la nouvelle vie que j’attends. J’espère vraiment que je pourrais enfin l’avoir», confie-t-il, les yeux vides portés au loin.
*Noms connus de la rédaction
«L’égalitarisme ré-pu-bli-cain en vigueur diffère du républicanisme réel en ce qu’il ne doit jamais être pris au pied de la lettre. Il n’est que proclamé, théorique donc virtuel.»
(Philippe Marlière, Rebelles imaginaires, Têtu n°203, octobre 2014)
Les propos de Xavier Dolan, qui se dit «dégoûté» par l’existence de prix récompensant les films à thématiques LGBT, ont trouvé un écho presque unanimement favorable auprès de l’opinion publique. En France, la dénonciation du « communautarisme » est toujours de bon aloi, et tant pis si celui-ci est le plus souvent invoqué hors-de-propos, comme c’est le cas ici. Même une partie importante des gays et des lesbiennes semble y adhérer, comme en témoigne une majorité des réactions sur un site LGBT comme Yagg. Il y a là une sorte de syndrome de l’Oncle Tom, qui voit une minorité dominée prendre fait et cause pour le discours majoritaire qui théorise son infériorité et son invisibilité. Comment expliquer que ce discours ultra-dominant continue pourtant de se parer des oripeaux du courage et de l’anticonformisme ?
Une partie de la réponse se trouve peut-être dans les pages du dernier numéro de Têtu, dont la couverture est précisément ornée d’une photo de… Xavier Dolan (qui, sans grand souci de cohérence, n’est visiblement pas «dégoûté» d’assurer sa promo dans un magazine gay). Le politologue Philippe Marlière y décortique la rhétorique «ré-pu-bli-caine» qui nous intime de «refuser les étiquettes» et de «sortir du ghetto». «Homos, bi, trans, hétéros : nous sommes humains avant tout !» proclament ainsi fièrement ceux qui refusent de comprendre que les films à thématiques LGBT ont besoin, pour accéder au grand public, d’un coup de pouce médiatique plus fort que les autres. Autrement dit, c’est en s’habillant de prétentions égalitaires (à même de séduire les gens de gauche, qui ne sont hélas pas épargnés quand il s’agit de dénoncer le « communautarisme ») que cette rhétorique « républicaine » entérine des inégalités de fait.
En refusant de voir l’écart immense entre le principe qu’il prétend défendre (l’égalité pour tous, auquel on ne trouvera évidemment rien à redire) et la réalité de nos sociétés (où les individus sont hiérarchisés en fonction de leur sexe, de leur identité de genre, de leur orientation sexuelle, de leur couleur de peau, etc.), ce discours pseudo-égalitariste contribue de facto à masquer que «dans la pratique, les égaux dans les positions de pouvoir économique, politique et culturel appartiennent presque invariablement au cénacle des hommes blancs, d’âge mûr et hétérosexuels» (Philippe Marlière).
En France plus qu’ailleurs, on aime confondre la République avec l’ordre établi et l’universel avec la norme. Plutôt que de faire de ces deux notions (la République et l’universel) un projet politique positif, un horizon vers lequel il serait exaltant de tendre, on préfère les considérer comme déjà acquises, les figer et les présenter comme menacées par celles et ceux qui ont l’impudence de réclamer leur juste part du gâteau. Que les internautes lecteurs et commentateurs du Figaro, du Point, de Marianne ou du Monde adhèrent à cette mentalité d’assiégés n’est en soi ni nouveau, ni surprenant. Que de très nombreuses personnes LGBT la partagent est en revanche nettement plus inquiétant – et devrait nous pousser, collectivement, à défendre et célébrer l’idée si noble et si décriée de « communauté ».
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C’est un peu comme si les Soeurs de la Perpétuelle indulgence organisaient une cornette party dans la chapelle Sixtine. Le Jam, une boîte gay de Salt Lake City, s’est attirée les foudres de l’Eglise mormone, toute-puissante dans la capitale de l’Utah. Le club a profité du congrès annuel de ce mouvement religieux pour organiser une soirée «position du missionnaire».
Une statue de l’ange Moroni très queer (et très) nu, surplombe l’entrée du club.
Des serveurs déguisés en missionnaires (complet-cravate et écriteau d’identité sur la poche de leur veste) proposaient des cocktails spéciaux aux noms évocateurs: «sacrament shots», «baptism by fireball» ou «garment droppers» – une référence aux sous-vêtements blancs portés par les fidèles de l’Eglise. Pour couronner le tout, la boîte a installé une statue dorée de l’ange Moroni, vénéré par les Mormons, au-dessus de son entrée, rapporte la chaîne locale KUTV (relayé par PinkNews).«Offenser et aliéner»
«Il est triste de voir des événements comme ceux-ci, destinés à offenser et à aliéner, retenir l’attention des médias», a communiqué le mouvement religieux, ouvert aux homosexuels… tant qu’ils sont chastes. Une militante LGBT interrogée par KUTV a aussi déploré une provocation inutile, après la légalisation temporaire des unions entre personnes du même sexe dans l’Etat à la suite d’un bras de fer juridique toujours en cours. Une gérante du club Jam s’est défendue de toute intention de choquer. «Personne ne danse sur le bar en sous-vêtements rituels. Tout ce que l’on veut, c’est passer un bon moment», a-t-elle ajouté. Et d’affirmer que l’idée de la soirée leur est venue en constatant que des missionnaires en tenue fréquentaient l’établissement.
Je vais vous résumer Repenser le colonialisme de Ann Laura Stoler et de Frederick Cooper.
Le livre est avant tout une façon pour les auteurs d'expliquer leur manière d'étudier les rapports coloniaux, une sorte d'historiographie.
Il existe différentes façons de voir la question coloniale.
1. La colonie est un domaine d'exploitation en utilisant des méthodes de production impossible en métropole.
2. La colonie est une zone exempte des inhibitions générées par la bourgeoisie. C'est un lieu d'opportunités sexuelles et économiques. On finira par établir la morale sexuelle dans le but de sauver la race (crainte de la mixité).
3. La colonie est le laboratoire de la modernité où l'on fait des expériences d'ingénierie sociale. Cela rencontrera la résistance des colonisés qui refuseront l'agriculture de plantations.
4. La colonie est l'endroit où se trouve l'Autre et face à qui s'exprime l'européanité.
On a peu étudié la façon dont l'empire se remet en cause lorsqu'il y a confrontation en son sein ou chez les colonisés. L'empire n'a jamais été omnipotent ou monolithique.
Les frontières entre blancs et colonisés sont perméables et changeantes. Parfois les colonisés sont classés dans des catégories où certains comportements les feront accuser de viol. Parfois l'empire ouvre la possibilité au mariage entre colons et colonisés.
L'empire s'interrogeait sur la dose de civilisation à insuffler au colonisé qui peut servir leurs intérêts.
Par exemple en Algérie française l'excellence d'un élève est d'être ni trop proche de normes françaises, ni trop éloigné de la culture algérienne.
L'empire colonial construit des catégories qui n'existaient pas vraiment chez les colonisés, comme par exemple les tribus en Afrique.
L'expansion coloniale a été impliquée dans la reconfiguration de la culture et de la société au XIXème et au XXème siècles.
George Balandier découvre Les "tribus" ne vivent pas dans un état original mais qui est conséquences de la situation coloniale. Sa découverte aura au départ peu d'écho. Dans les années 70, on pense le colonialisme indissociable du capitalisme. On étudie peu comment s'est construit le colonisé.
Dans les années 80, les études coloniales évoluent sous l'influence des études marxistes et féministes.
L'histoire coloniale ne peut être écrite à partir des archives coloniales car elle exclut différentes éléments et ne reflète que la vision du colon.
On n'est pas sûr que le colonialisme a bénéficié à l'économie de l'empire. On observe qu'il y a eu beaucoup de conflits dans les colonies, dans les entrepôts, les compagnies ferroviaires, chez les colons, les dirigeants d'entreprises et les responsables coloniaux.
L'état colonial se voit reproché sa brutalité par les missionnaires et au contraire, les colons lui reprochent de ne pas l'être assez.
Il n'y a pas de fonctionnement hégémonique, d'unité et de cohérence. Par exemple, dans les Indes Hollandaises, l'état peut se permettre d'intervenir dans l'enseignement en Hollande mais ne peut pas se permettre de ne pas intervenir dans les colonies car la préservation de la race en dépend.
L'empire n'est pas une extension de la nation.
Pendant la Révolution, la France est confronté au fait que le territoire revendiqué est différent de celui englobant des populations considérées comme françaises.
Après la Révolution, Napoléon envisage d'augmenter l'espace pour augmenter la nation. Pendant la 3eme République, on parle de 100 millions de français dont moins de la moitié vit dans l'hexagone et parle français.
Le lien entre la nation et l'empire est complexe.
Il est difficile d'être assimilationniste comme la France quand on veut maintenir une distance avec les populations colonisées. Selon Jacques Marseille, c'est l'intérêt pou l'Europe qui fait diminuer l'intérêt pour les colonises. On passe d'un modèle impérialiste à un modèle partiellement européen.
Le mot colonialisme risque de masquer le fait que les gens qui avaient tenté d'imposer le colonialisme ont été fort différents. Par exemple, l'armée. Les soldates exercent et subissent une coercition. Ils font respecter la volonté de l'élite et ont leurs propres exigences. Parfois les troupes ont des liens avec les colonisés et créent des catégories interstitielles.
Du côté des colonisés, on cherche le meilleur type d'alliances. Ainsi, en Afrique australe, on profite des règles coloniales pour renforcer le patriarcat. Dans les Indes néerlandaises, les javanaises préfèrent le concubinage au mariage avec les colons ainsi elles peuvent rester des propriétaires fonciers. Il est donc important d'étudier l'intime chez les colonisés, et la vision de la masculinité et de lé féminité des colonisés par les colonisateurs.
Il existe des stratégies différentes entre les empires ou au sein même de l'empire selon les lieux.
Par exemple en 1920 à Sumatra, on cherche à former des familles alors qu'en France et en Grande-Bretagne on pense qu'on ne peut rien changer au mariage africain.
A partir du XIXème siècle, l'impérialisme s'embourgeoise. L'esclavagisme colonial devient une question centrale. On précise ce qu'est une nation "civilisée" et on légitime le fondement de l'économie bourgeoise. On condamne l'esclavage au nom d'une définition universelle de la libre main d'œuvre. On souhaite que les anciens esclaves soient salariés ; comme ceux-ci ne le souhaitent pas, on affirme que leur différence repose sur la race et exige un contrôle strict.
Au XIXème siècle, le projet anti-esclavage voit l'esclave comme un être potentiellement civilisable ; phénomène du libérateur. L'intervention est une nécessité pour le progrès mondial.
A la fin du XIXème, l'intervention est toujours aussi brutale et coercitive mais on cherche à montrer que c'est dans un but raisonné. Par exemple la violence du roi Leopold au Congo est condamnée mais pas si elle peut être associée à un réformisme progressif.
Par exemple on pénètre dans l'intimité des foyers des colonisés, on cherche à démontrer qu'il n'y a qu'une façon pour un homme ou une femme d'être moderne.
Les colonisés réagissent différemment aux menaces ; panarabisme, panafricanisme, "péril noir", "péril jaune", étudiants coloniaux.
La "race" est un concept complexe dans les colonies ; il est à la fois élément majeur du projet colonial mais on n'en parle pas aussi souvent qu'on pourrait le penser. "Le terme “race” fut en effet évité aussi souvent qu’il fut appliqué".
Actuellement on s'interroge sur le concept de "post colonialité" comme un concept étendu dans le temps et l'espace. Le "post" suggère que la décolonisation reste encore à s'accomplir.
Le mot "colonialité" montrent qu'il y aurait une homogénéité de relations de pouvoir.
Le suffixe "ité" semble indiquer qu'il y a une essentialité au fait d'avoir été colonisé et que le colonialisme est le seul fait important et significatif pour tous ces peuples.
Même question autour des termes "héritage colonial" qui recouvre des réalités très différentes.
Cela suppose que l'historiographie coloniale a sous-estimé les catégories raciales. Au XVIIIème siècle, il y avait un flou entre la race et la classe. La notion de "racisme culturel" qu'on prétend nouvelle ne l'est peut-être pas tant que cela. Le racisme n'a jamais reposé sur le seul somatique et s'est au contraire toujours fondé sur des différences culturelles en matière d'éducation, de tempérament, de psychologie et sur le lien entre l'essence cachée de la race et ses marqueurs visuels.
Il n'y a pas de dichotomie aussi nette dans les colonies entre les dirigeants et les dirigés, les blancs et les noirs, les colonisateurs et les colonisés. Il existe des espaces interstitiels.
L'ambivalence fait aussi partie de la relation coloniale.
Ce seraient donc davantage les catégories du colonialisme qui perdureraient plutôt que le colonialisme en lui même. Il faut donc comprendre comment ces catégories ont façonné les contextes post-coloniaux.
On a d'abord parlé de mission civilisatrice puis on parle maintenant de développement ce qui fait office de pont pour franchir la période de la décolonisation.
Beaucoup d'agences de développement en Afrique australe estiment que leur objet est la pauvreté autochtone qui est vue comme le projet normal d'une croissance alors qu'il s'agit plutôt du résultat d'une histoire coloniale douloureuse. Le développement est critiquée carl plaque le concept de modernité sur tous les peuples.
Mais attention le développement n'est pas que cela ; les peuples s'en sont saisies pour en faire un outil de revendication comme par exemple en employant le mot "tiers-monde" prononcé à Bandung en référence au "tiers état". Il s'est ainsi constitué l'idée qu'un niveau de vie décent est un droit humain fondamental.
Il faut donc critiquer le développement mais en montrant que les populations peuvent s'en emparer.
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Je vais vous résumer Repenser le colonialisme de Ann Laura Stoler et de Frederick Cooper.
Le livre est avant tout une façon pour les auteurs d'expliquer leur manière d'étudier les rapports coloniaux, une sorte d'historiographie.
Il existe différentes façons de voir la question coloniale.
1. La colonie est un domaine d'exploitation en utilisant des méthodes de production impossible en métropole.
2. La colonie est une zone exempte des inhibitions générées par la bourgeoisie. C'est un lieu d'opportunités sexuelles et économiques. On finira par établir la morale sexuelle dans le but de sauver la race (crainte de la mixité).
3. La colonie est le laboratoire de la modernité où l'on fait des expériences d'ingénierie sociale. Cela rencontrera la résistance des colonisés qui refuseront l'agriculture de plantations.
4. La colonie est l'endroit où se trouve l'Autre et face à qui s'exprime l'européanité.
On a peu étudié la façon dont l'empire se remet en cause lorsqu'il y a confrontation en son sein ou chez les colonisés. L'empire n'a jamais été omnipotent ou monolithique.
Les frontières entre blancs et colonisés sont perméables et changeantes. Parfois les colonisés sont classés dans des catégories où certains comportements les feront accuser de viol. Parfois l'empire ouvre la possibilité au mariage entre colons et colonisés.
L'empire s'interrogeait sur la dose de civilisation à insuffler au colonisé qui peut servir leurs intérêts.
Par exemple en Algérie française l'excellence d'un élève est d'être ni trop proche de normes françaises, ni trop éloigné de la culture algérienne.
L'empire colonial construit des catégories qui n'existaient pas vraiment chez les colonisés, comme par exemple les tribus en Afrique.
L'expansion coloniale a été impliquée dans la reconfiguration de la culture et de la société au XIXème et au XXème siècles.
George Balandier découvre Les "tribus" ne vivent pas dans un état original mais qui est conséquences de la situation coloniale. Sa découverte aura au départ peu d'écho. Dans les années 70, on pense le colonialisme indissociable du capitalisme. On étudie peu comment s'est construit le colonisé.
Dans les années 80, les études coloniales évoluent sous l'influence des études marxistes et féministes.
L'histoire coloniale ne peut être écrite à partir des archives coloniales car elle exclut différentes éléments et ne reflète que la vision du colon.
On n'est pas sûr que le colonialisme a bénéficié à l'économie de l'empire. On observe qu'il y a eu beaucoup de conflits dans les colonies, dans les entrepôts, les compagnies ferroviaires, chez les colons, les dirigeants d'entreprises et les responsables coloniaux.
L'état colonial se voit reproché sa brutalité par les missionnaires et au contraire, les colons lui reprochent de ne pas l'être assez.
Il n'y a pas de fonctionnement hégémonique, d'unité et de cohérence. Par exemple, dans les Indes Hollandaises, l'état peut se permettre d'intervenir dans l'enseignement en Hollande mais ne peut pas se permettre de ne pas intervenir dans les colonies car la préservation de la race en dépend.
L'empire n'est pas une extension de la nation.
Pendant la Révolution, la France est confronté au fait que le territoire revendiqué est différent de celui englobant des populations considérées comme françaises.
Après la Révolution, Napoléon envisage d'augmenter l'espace pour augmenter la nation. Pendant la 3eme République, on parle de 100 millions de français dont moins de la moitié vit dans l'hexagone et parle français.
Le lien entre la nation et l'empire est complexe.
Il est difficile d'être assimilationniste comme la France quand on veut maintenir une distance avec les populations colonisées. Selon Jacques Marseille, c'est l'intérêt pou l'Europe qui fait diminuer l'intérêt pour les colonises. On passe d'un modèle impérialiste à un modèle partiellement européen.
Le mot colonialisme risque de masquer le fait que les gens qui avaient tenté d'imposer le colonialisme ont été fort différents. Par exemple, l'armée. Les soldates exercent et subissent une coercition. Ils font respecter la volonté de l'élite et ont leurs propres exigences. Parfois les troupes ont des liens avec les colonisés et créent des catégories interstitielles.
Du côté des colonisés, on cherche le meilleur type d'alliances. Ainsi, en Afrique australe, on profite des règles coloniales pour renforcer le patriarcat. Dans les Indes néerlandaises, les javanaises préfèrent le concubinage au mariage avec les colons ainsi elles peuvent rester des propriétaires fonciers. Il est donc important d'étudier l'intime chez les colonisés, et la vision de la masculinité et de lé féminité des colonisés par les colonisateurs.
Il existe des stratégies différentes entre les empires ou au sein même de l'empire selon les lieux.
Par exemple en 1920 à Sumatra, on cherche à former des familles alors qu'en France et en Grande-Bretagne on pense qu'on ne peut rien changer au mariage africain.
A partir du XIXème siècle, l'impérialisme s'embourgeoise. L'esclavagisme colonial devient une question centrale. On précise ce qu'est une nation "civilisée" et on légitime le fondement de l'économie bourgeoise. On condamne l'esclavage au nom d'une définition universelle de la libre main d'œuvre. On souhaite que les anciens esclaves soient salariés ; comme ceux-ci ne le souhaitent pas, on affirme que leur différence repose sur la race et exige un contrôle strict.
Au XIXème siècle, le projet anti-esclavage voit l'esclave comme un être potentiellement civilisable ; phénomène du libérateur. L'intervention est une nécessité pour le progrès mondial.
A la fin du XIXème, l'intervention est toujours aussi brutale et coercitive mais on cherche à montrer que c'est dans un but raisonné. Par exemple la violence du roi Leopold au Congo est condamnée mais pas si elle peut être associée à un réformisme progressif.
Par exemple on pénètre dans l'intimité des foyers des colonisés, on cherche à démontrer qu'il n'y a qu'une façon pour un homme ou une femme d'être moderne.
Les colonisés réagissent différemment aux menaces ; panarabisme, panafricanisme, "péril noir", "péril jaune", étudiants coloniaux.
La "race" est un concept complexe dans les colonies ; il est à la fois élément majeur du projet colonial mais on n'en parle pas aussi souvent qu'on pourrait le penser. "Le terme “race” fut en effet évité aussi souvent qu’il fut appliqué".
Actuellement on s'interroge sur le concept de "post colonialité" comme un concept étendu dans le temps et l'espace. Le "post" suggère que la décolonisation reste encore à s'accomplir.
Le mot "colonialité" montrent qu'il y aurait une homogénéité de relations de pouvoir.
Le suffixe "ité" semble indiquer qu'il y a une essentialité au fait d'avoir été colonisé et que le colonialisme est le seul fait important et significatif pour tous ces peuples.
Même question autour des termes "héritage colonial" qui recouvre des réalités très différentes.
Cela suppose que l'historiographie coloniale a sous-estimé les catégories raciales. Au XVIIIème siècle, il y avait un flou entre la race et la classe. La notion de "racisme culturel" qu'on prétend nouvelle ne l'est peut-être pas tant que cela. Le racisme n'a jamais reposé sur le seul somatique et s'est au contraire toujours fondé sur des différences culturelles en matière d'éducation, de tempérament, de psychologie et sur le lien entre l'essence cachée de la race et ses marqueurs visuels.
Il n'y a pas de dichotomie aussi nette dans les colonies entre les dirigeants et les dirigés, les blancs et les noirs, les colonisateurs et les colonisés. Il existe des espaces interstitiels.
L'ambivalence fait aussi partie de la relation coloniale.
Ce seraient donc davantage les catégories du colonialisme qui perdureraient plutôt que le colonialisme en lui même. Il faut donc comprendre comment ces catégories ont façonné les contextes post-coloniaux.
On a d'abord parlé de mission civilisatrice puis on parle maintenant de développement ce qui fait office de pont pour franchir la période de la décolonisation.
Beaucoup d'agences de développement en Afrique australe estiment que leur objet est la pauvreté autochtone qui est vue comme le projet normal d'une croissance alors qu'il s'agit plutôt du résultat d'une histoire coloniale douloureuse. Le développement est critiquée carl plaque le concept de modernité sur tous les peuples.
Mais attention le développement n'est pas que cela ; les peuples s'en sont saisies pour en faire un outil de revendication comme par exemple en employant le mot "tiers-monde" prononcé à Bandung en référence au "tiers état". Il s'est ainsi constitué l'idée qu'un niveau de vie décent est un droit humain fondamental.
Il faut donc critiquer le développement mais en montrant que les populations peuvent s'en emparer.
The post Résumé de Repenser le colonialisme de Ann Laura Stoler et de Frederick Cooper appeared first on Crêpe Georgette.
Audrey Kawasaki‘s bio tells us she’s influenced by manga and Art Nouveau, and that’s easy to see in her gorgeous, beautifully erotic work. There’s more to see on her blog, and she’s also on Twitter and Tumblr. I just discovered her paintings, and now I’m a huge fan! There’s so much tattoo inspiration here, I’m overwhelmed :)
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.L'approche de réduction des méfaits aurait pour but de réduire les méfaits individuels et sociaux liés à une pratique afin, prétend-on, de favoriser le bien-être des individus et de la communauté.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeLe verset 38 de la Sourate, Les femmes, proclame que « les hommes sont supérieurs aux femmes, parce Dieu leur a donné la prééminence sur elles et qu'il les dote de leurs biens.
- Voile ou foulard islamiqueChatons pour tous! Le caresser c’est l’adopter. Dans les rues de Paris, parents et enfants bien pensants contre les droits des homosexuels défilent avec la tendre Ludovine de La Rochère. Histoire de ne pas se faire oublier. Si ce nouveau rassemblement peut paraître surprenant à bien des égards (la loi a été votée il y a plus d’un an et 73 % des Français ne souhaitent pas son abrogation), la SPA française prend le contre-pied des manifestants avec des nouvelles affiches.
L’amour avec du poil autour
Nouvelle campagne pour adopter des animaux délaissés. Et nouveau slogan: «A la SPA, tout le monde peut adopter». Dans les dents, c’est maintenant. Surtout avec ce couple d’hommes tenant un chat, c’est mimi tout plein. Et ça va sûrement plaire à la Manif pour tous. Ou alors ce n’est qu’un pas de plus vers le tant redouté «basculement civilisationnel».
(via Nouvel Obs)
Il pleut des feuilles le vent nous berce Il pleut des feuilles la lune nous guette Bientôt Les branches nues les longues nuits Il faudra Faire du feu sous les draps Avec Tes jambes tes yeux tes bras ta bouche Il faudra Allumer les baisers pour oublier le froid.
The post Du feu sous les draps appeared first on Julie Derussy.
Last weekend’s Bondage Ball was an elaborate, exclusive party for the finale of Kink.com‘s conference, BondCon. Erotic performances happened in many sets, which were open for partygoers to wander in and out of. I was lucky to attend and take photos as press; unfortunately my camera stopped functioning so I ended up using my Nokia Lumia 925, which did a decent job in low light.
If you want to see larger sizes of these photos, the entire set is here on Flickr; most are set to moderate content restrictions so you’ll need to sign in and turn off the safety filter.
The highlight of the evening was Midori‘s beautiful bondage performance art piece, which filled the room with the smell of fresh flowers and herbs. As her and I prepared to leave together afterward, we were escorted to the door by one of The Armory’s three friendly, playful and precocious cats on security staff :) At the end of this post, you’ll see one guarding Midori‘s bag as we prepared to leave after the Ball.
Incidentally, Facebook locked Midori out of her account this week and is trying to make her give them government ID as well as her legal name — so much for Facebook’s apology, eh?
See the rest of the photos in this post after the jump.
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Above: Emily Ratajkowski, who plays Ben Affleck’s mistress in Gone Girl, from this hot GQ gallery.
Thank you to our Dutch sponsor, Abby Winters.
this cute thing i shot is live on @indieporn tonight! http://t.co/57lEmEKROw @Sugarburnlatex and Keelie are soo cute! pic.twitter.com/mFH3KBBev6
— Courtney Trouble (@courtneytrouble) October 3, 2014
Thank you to our sponsor in Spain, Lust Cinema.
All my filthy photos are on Ello cause I'm mad at FB policies. Join and see upskirts galore! #vaginaactivism https://t.co/H5PKCVcV9i
— Maxine Holloway (@MaxineHolloway) September 30, 2014
Thank you to our sponsor in France, Explicite Art.
Il faut bien se rendre à l’évidence de ce fait. Surtout que Nnous sommes mal placés pour ne pas le voir. ma fille a tout de la soumise à tendance maso. Mais évidemment je ne vais pas lui dire. Elle est jeune, très influençable. Elle manque encore de caractère. Elle ne connait rien de la vie bien qu’elle s’imagine tout savoir. Chaque jour Nnous prouve le contraire. Mais voila cela fait des mois que je le sais et il faut bien que je l’admette. Même Monsieur l’a remarqué. Il faut toujours avoir des rapports de force pour lui faire comprendre l’évidence. j’avoue que cela m’épuise. je n’aurai pas fait une bonne domina avec une soumise à tendance maso. j’aime quand cela coule de source. j’aime que l’on m’explique pas que l’on m’ordonne pour enfin comprendre qu’effectivement c’est bien comme ça qu’il faut faire et pas autrement. Evidemment je parle de ma grande. Celle qui est entrée dans l’âge adulte mais qui n’a encore rien d’adulte que ce que l’état lui donne parce qu’elle a plus de 18 ans sur le papier.
Nous sommes heureux de répondre à l'invitation de nos amies de Femmes solidaires le 4 octobre 2014 pour discuter Abolition avec le grand public.
Infos pratiquesSamedi 4 octobre 2014
Agora, 21 rue de Stalingrad, Nanterre
de 10h30 à 16h00
Entrée gratuite, inscription et programme : FS.abolition.4octobre@outlook.fr
Dans le bar, notre entretien est terminé. Julien m’annonce qu’il partira devant pour que nous ne soyons pas vus ensemble. Au loin, je vois sa silhouette s’échapper. Une ombre. C’est ce qu’il dit aux femmes avec qui il couche.
« J’annonce la couleur, je dis que je suis là pour quelque chose de précis. Je dis que je ne suis qu’une ombre qui passe. »
Julien ne s’appelle pas Julien. Il y a deux ans, il a choisi d’avoir une autre identité parce qu’il trouvait ça « plus simple » et qu’il avait été grillé par sa femme. Il a plaidé l’erreur passagère.
Ce prénom, ce nom de famille, ce mail et...
Pour alerter l'opinion et nos éluEs, Rosen effectue une marche de 800 kms de Saintes à Paris. Elle témoigne. Venez nombreux la rencontrer et échanger avec elle ! La délégation du Mouvement du Nid du Loiret et ses partenaires (Mix-Cité, Forum des Droits Humains, PCF) vous invite à la projection du documentaire "Les Survivantes de la prostitution", qui sera suivie d'un débat.
Infos pratiquesSamedi 4 octobre 2014
Pour marcher avec Rosen, rendez-vous sur le site Marche pour l'abolition.
L'arrivée de Rosen et de ses soutiens est prévue à 17h00 Place du Martroi, où une conférence de presse aura lieu à 18h00 en présence du Maire de la ville
À 20h00, Salle Eiffel, 15 rue de la Tour Neuve à Orléans[le lieu a été mis à jour - 30/09/14],
nous projetons le documentaire Les Survivantes de la prostitution avant de débattre et échanger avec le public, en compagnie de Rosen.
Rosen Hicher a survécu à 22 ans de prostitution et milite aujourd'hui pour l'abolition du système prostitueur. Elle se bat pour que chacun regarde enfin en face la violence commise par les "clients" prostitueurs en exigeant et/ou en obtenant un acte prostitutionnel, ainsi que pour que toutes et tous aient un jour réellement le droit de ne pas être prostituées.
Rosen Hicher était de celles que notre société appelle "les indépendantes" parce qu'elles ne sont pas sous la coupe d'un proxénète ou d'une mafia. Elle dit pourtant aujourd'hui : Si j'avais continué, je serai morte.
Elle effectue une marche de 800 kms pour "l'abolition de l'esclavage sexuel », avec ce slogan : permettre aux "clients" de nous acheter, c'est permettre aux proxénètes de nous vendre. Rosen veut mobiliser autour de la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel, qui doit être débattue au Sénat. Cette proposition de loi a été votée le 4 décembre 2013 par les députés à l'Assemblée Nationale.
La proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnelUn petit rappel de son contenu : renforcer la lutte contre le proxénétisme, supprimer la répression à l'encontre des personnes prostituées, interdire d'exploiter la précarité d'autrui pour lui imposer un acte sexuel par l'argent, responsabiliser les clients en les sanctionnant, et développer la prévention et l'éducation sur ce sujet.
Le 8 juillet 2014, une commission spéciale du Sénat a supprimé le volet "pénalisation du client" et cette proposition de loi tarde à être mise à l'ordre du jour des séances publiques du sénat d'une manière inquiétante.
Rosen Hicher, soutenue par 60 associations de lutte contre les violences faites aux femmes et défendant l'égalité Femmes - Hommes, est partie le 3 septembre 2014 de Saintes, le dernier endroit où elle a été prostituée, pour gagner à Paris, là où elle a été prostituée pour la première fois. Par cette marche, elle veut alerter l'opinion et nos éluEs de l'urgence à mettre un terme à l'esclavage sexuel et à voter cette proposition de loi dans son entier telle qu'elle a été votée à l'Assemblée nationale.
À lire aussiCe blog a été créé pour soutenir Rosen et prendre de ses nouvelles tout au long de son périple. Vous y trouverez des billets de sa main, une carte des lieux traversés, une revue de presse, les messages de soutien qu'elle reçoit... allez-y pour y ajouter le vôtre et faire un bout de route avec elle !
Suivons Rosen, en marche pour l'abolition
Aller à pied jusqu'au Sénat, à Paris. Choisir pour étapes les villes où elle a été prostituée. Etre péripatéticienne (au sens philosophique), marcher en pensant et en militant : c'est la décision qu'a prise Rosen, co-fondatrice du mouvement des Survivantes de la prostitution. Une façon de dire à nos éluEs l'urgence de voter la loi sur le système prostitutionnel mais aussi de donner espoir à toutes les personnes ligotées dans la prostitution et qui ne voient pas d'issue.
Entrée libre, tout public !
Samedi 4 octobre 2014 à 20h00
Maison diocésaine de Nîmes, 6 rue Salomon Reinach.
L'info en plus
La délégation du Mouvement du Nid du Gard excelle dans la prévention et la sensibilisation à travers le support théâtral. Au bout de la nuit est représenté les 3 et 4 octobre 2014 dans des lycées des environs, tandis que le 9 décembre 2014, c'est un lycée d'Alès qui reçoit la Compagnie les 100 têtes et la pièce de théâtre "Descentes", créée à partir des témoignages de personnes de personnes prostituées accueillies à la délégation du Gard et d'échanges avec l'équipe. À découvrir ici !
Au bout de la nuitAu bout de la nuit, c'est un coup de cœur que j'ai eu pour une œuvre autobiographique, "Le soleil au bout de la nuit". C'est une rencontre avec une femme extraordinaire, à la fois fragile et forte, généreuse et battante : l'auteure Nicole Castioni...
C'est ainsi qu'Annette Lowcay, comédienne et porteuse de l'adaptation théâtrale de l'histoire de la députée européenne, résume en quelques mots les motivations d'une entreprise artistique de qualité, menée sur le thème de la prostitution.
Entre rires et émotions, le spectateur suit l'histoire de Nicole, qui se démonte et se reconstruit comme les éléments de son décor ; transposée d'un univers de l'enfance, qu'on pouvait penser paisible, jusqu'au trottoir de la rue Saint-Denis. Nicole rêvait du grand amour, du prince charmant et d'un enfant... Mais un intrus lui vole son innocence et, à 20 ans, l'amour passionnel la conduira petit à petit vers une destruction programmée.
Après la rupture, les overdoses, le jeu avec la mort, l'ultime espoir l'amène sur le long et périlleux chemin de la réinsertion, jusqu'à nous permettre de partager les événements heureux de sa vie de femme : la naissance de ses filles, ses amours et son discours d'investiture au Parlement de Genève. Les différentes étapes du processus d'entrée dans la prostitution sont représentées dans la pièce avec une belle justesse : de la jeunesse volée aux illusions perdues en passant par la manipulation, le réseau et la drogue, tous les ingrédients de l'infernale spirale sont mis en scène.
Un grand moment d'émotion théâtrale
Toutes ces étapes douloureuses sont interprétées avec brio et mesure par une comédienne de talent endossant, avec une habilité déconcertante parfois, tantôt le rôle de Nicole et tantôt celui de ses agresseurs. Le chantage affectif, la toile subtile qui enchaîne, par l'amour et par la coke...
Annette Lowcay, seule en scène, a l'art de les rendre palpables, par son jeu, mais aussi par la vertu d'une poignée d'objets symboliques : un pardessus, une paire de chaussures, une cordelette. Rien d'impudique, rien de sordide ni d'excitant, mais une plongée sobre dans l'itinéraire exemplaire d'une femme peu commune.
Dans la presseVoix du Nord : « Un témoignage bouleversant… joué avec délicatesse et pudeur. »
Ouest France : « Une mise en scène sobre et épurée soulignant la violence des mots et des sentiments. »
La Provence : « Tout est admirable dans ce spectacle. L'adaptatrice et comédienne, Annette Lowcay, dont la voix est d'une rare beauté et le jeu tout en retenue... Un spectacle édifiant et bouleversant, tout en dignité. »
La Vie : « Une mise en scène ingénieuse et efficace, un sujet servi par un langage sans détour où l'autodérision vient alléger la gravité du propos. »
Dernières Nouvelles d'Alsace : « Une merveilleuse leçon d'espoir. »
Voix du Nord : « Nicole Castioni magistralement incarnée par Annette Lowcay … Une histoire qui donne envie de se battre parce que l'humanité peut aussi engendrer du bien !... Un pied de nez à la fatalité. »
Nouvelle République de Tours : « Une émouvante leçon d'humanité… une performance d'acteur. »
La Marseillaise : « “Au bout de la nuit” devrait être vu tant pour son exquise vitalité que pour la tendresse superbe qui débouche sur un hymne à la vie, stupéfiant de justesse. »
Au bout de la nuit, présentation et interview d'Annette Lowcay Paru dans notre revue trimestrielle, à l'occasion de l'anniversaire des 7 ans d'Au bout de la nuit.À télécharger, la double page consacrée à "Au bout de la nuit" lors de son septième anniversaire.
Cliquez sur les images pour les agrandir !
Entrée libre, tout public !
Samedi 4 octobre 2014 à 20h00
Maison diocésaine de Nîmes, 6 rue Salomon Reinach.
L'info en plus
La délégation du Mouvement du Nid du Gard excelle dans la prévention et la sensibilisation à travers le support théâtral. Au bout de la nuit est représenté les 3 et 4 octobre 2014 dans des lycées des environs, tandis que le 9 décembre 2014, c'est un lycée d'Alès qui reçoit la Compagnie les 100 têtes et la pièce de théâtre "Descentes", créée à partir des témoignages de personnes de personnes prostituées accueillies à la délégation du Gard et d'échanges avec l'équipe. À découvrir ici !
Au bout de la nuitAu bout de la nuit, c'est un coup de cœur que j'ai eu pour une œuvre autobiographique, "Le soleil au bout de la nuit". C'est une rencontre avec une femme extraordinaire, à la fois fragile et forte, généreuse et battante : l'auteure Nicole Castioni...
C'est ainsi qu'Annette Lowcay, comédienne et porteuse de l'adaptation théâtrale de l'histoire de la députée européenne, résume en quelques mots les motivations d'une entreprise artistique de qualité, menée sur le thème de la prostitution.
Entre rires et émotions, le spectateur suit l'histoire de Nicole, qui se démonte et se reconstruit comme les éléments de son décor ; transposée d'un univers de l'enfance, qu'on pouvait penser paisible, jusqu'au trottoir de la rue Saint-Denis. Nicole rêvait du grand amour, du prince charmant et d'un enfant... Mais un intrus lui vole son innocence et, à 20 ans, l'amour passionnel la conduira petit à petit vers une destruction programmée.
Après la rupture, les overdoses, le jeu avec la mort, l'ultime espoir l'amène sur le long et périlleux chemin de la réinsertion, jusqu'à nous permettre de partager les événements heureux de sa vie de femme : la naissance de ses filles, ses amours et son discours d'investiture au Parlement de Genève. Les différentes étapes du processus d'entrée dans la prostitution sont représentées dans la pièce avec une belle justesse : de la jeunesse volée aux illusions perdues en passant par la manipulation, le réseau et la drogue, tous les ingrédients de l'infernale spirale sont mis en scène.
Un grand moment d'émotion théâtrale
Toutes ces étapes douloureuses sont interprétées avec brio et mesure par une comédienne de talent endossant, avec une habilité déconcertante parfois, tantôt le rôle de Nicole et tantôt celui de ses agresseurs. Le chantage affectif, la toile subtile qui enchaîne, par l'amour et par la coke...
Annette Lowcay, seule en scène, a l'art de les rendre palpables, par son jeu, mais aussi par la vertu d'une poignée d'objets symboliques : un pardessus, une paire de chaussures, une cordelette. Rien d'impudique, rien de sordide ni d'excitant, mais une plongée sobre dans l'itinéraire exemplaire d'une femme peu commune.
Dans la presseVoix du Nord : « Un témoignage bouleversant… joué avec délicatesse et pudeur. »
Ouest France : « Une mise en scène sobre et épurée soulignant la violence des mots et des sentiments. »
La Provence : « Tout est admirable dans ce spectacle. L'adaptatrice et comédienne, Annette Lowcay, dont la voix est d'une rare beauté et le jeu tout en retenue... Un spectacle édifiant et bouleversant, tout en dignité. »
La Vie : « Une mise en scène ingénieuse et efficace, un sujet servi par un langage sans détour où l'autodérision vient alléger la gravité du propos. »
Dernières Nouvelles d'Alsace : « Une merveilleuse leçon d'espoir. »
Voix du Nord : « Nicole Castioni magistralement incarnée par Annette Lowcay … Une histoire qui donne envie de se battre parce que l'humanité peut aussi engendrer du bien !... Un pied de nez à la fatalité. »
Nouvelle République de Tours : « Une émouvante leçon d'humanité… une performance d'acteur. »
La Marseillaise : « “Au bout de la nuit” devrait être vu tant pour son exquise vitalité que pour la tendresse superbe qui débouche sur un hymne à la vie, stupéfiant de justesse. »
Au bout de la nuit, présentation et interview d'Annette Lowcay Paru dans notre revue trimestrielle, à l'occasion de l'anniversaire des 7 ans d'Au bout de la nuit.À télécharger, la double page consacrée à "Au bout de la nuit" lors de son septième anniversaire.
Cliquez sur les images pour les agrandir !
Elle rapproche les gays les uns des autres et vide les lieux de convivialité; elle sécurise les rencontres, mais elle les transforme parfois en piège tendu par la police ou par des casseurs de pédé. De Grindr, on aura dit tout et son contraire. Il faut dire que depuis son apparition, en 2009, l’application de drague par géolocalisation a profondément changé la manière dont les hommes gays se rencontrent. A ce titre, Grindr passionne – y compris les hétéros.
Dries Verhoeven
C’est ce phénomène qu’explore en public le plasticien Dries Verhoeven (qui avait présenté des figurants dans une cage de verre, cette année au Festival de la Cité, à Lausanne). Son installation, «Wanna Play, l’amour à l’ère de Grindr» est à voir à Berlin, dans le quartier de Kreuzberg, jusqu’au 15 octobre. Le Néerlandais de 38 ans s’y expose lui-même, dans un conteneur vitré de 2,5m sur 14. Au moyen de cinq smartphone, l’artiste a entrepris de ne communiquer avec le monde extérieur que via Grindr et d’autres plateformes analogues. Le contenu des conversations est projeté simultanément sur une paroi du local.Sulfureux? Pas tant que ça, à en croire la déclaration d’intention de Verhoeven: «Je contacterai les hommes pour les inciter à me rendre visite et à satisfaire mes besoins non sexuels [...] En retour, je leur offrirai la même chose, que ce soit une partie d’échecs, un petit-déjeuner, faire des crêpes, se couper les ongles, se raser mutuellement ou lire l’un à l’autre des passages de son bouquin favori.»
«J’étais un homme qui pouvait assouvir de nombreux fantasmes, mais qui allait rarement au cinéma avec un étranger»
Les amateurs de peep-show seront déçus: le sexe n’est pas au programme de l’artiste. En fait, le plasticien de 38 ans décrit sa performance comme une expérience basée sur la manière dont Grindr a modelé sa vie affective, ces dernières années. «Je me suis senti comme une illustration superficielle de moi-même: un homme qui pouvait assouvir de nombreux fantasmes, mais qui allait rarement au cinéma avec un étranger. Je n’avais plus amené quiconque à la table du Noël en famille depuis des années. Grindr m’a empêché de m’occuper de mon célibat. C’est une piètre alternative, mais suffisante pour ne pas se sentir seul.»
«Viol numérique»
Malgré ces chastes résolutions, «Wanna Play» n’a pas tardé à déclencher la polémique. Un porte-parole de Grindr s’est dit préoccupé par l’installation. Interrogé par le site britannique PinkNews il a encouragé les utilisateurs de l’application à dénoncer Verhoeven au moyen de la fonction «flag», afin de l’exclure du système. «Il s’agit d’une invasion dans la vie privée des utilisateurs, et d’un problème de sécurité potentiel», a-t-il expliqué.
Dans un article au ton moralisateur, la «Berliner Zeitung» rapporte un incident qui s’est produit peu après le dévoilement de l’installation. Un Américain qui chattait avec Verhoeven jeudi soir – sans savoir qu’il apparaissait en même temps dans l’installation – aurait vu rouge quand il est arrivé devant le conteneur où le Néerlandais lui avait donné rendez-vous et où s’étaient agglutinés quelques dizaines de curieux. Il se serait senti «humilié», «trahi» et «numériquement violé» (sic), selon le quotidien berlinois. Une brève bagarre avec l’artiste aurait éclaté, suivie d’un jet de bouteille contre la vitre du conteneur.
La performance attire de nombreux curieux, sur la Heinrichplatz de Kreuzberg.
«Nous avions espéré que personne ne se sentirait lésé par les projections, mais nous avons constaté que ce n’était pas le cas», a admis un des organisateurs. Du coup, le dispositif de Verhoeven a été modifié: les photos des correspondants de l’artiste sont désormais floutées (et non plus projetées en négatif). Verhoeven a modifié son profil, avertissant les utilisateurs de Grindr de ne pas discuter avec lui s’ils avaient peur d’apparaître en public. Il a également entrepris d’ouvrir la discussion, aujourd’hui samedi, sur la légitimité de son projet. Enfin, deux vigiles ont été postés à proximité de l’installation. Toutefois, face aux critiques, l’artste Dries Verhoeven a décidé de suspendre sa performance, dimanche. «Wanna Play&187; devait durer jusqu’au 15 octobre.
Dries Verhoeven: «Wanna Play»; Heinrichplatz, Berlin-Kreuzberg. Plus d’infos (en/de) sur le site du théâtre Hebbel am Ufer, partenaire de l’opération. La webcam de la performance (live): www.wannaplayberlin.de
— Anne Agace-Pissette !
Je me retourne. C’est ce demeuré de Steve Ménard, entouré de sa bande de copains lèche-culs. Encore.
— Comment tu m’as appelée?
— Agace-pissette.
— Et pourquoi tu m’appelles comme ça?
— Parce que c’est ce que tu es. Rien qu’une querisse d’agace.
Deux de ses grouillots se mettent à rigoler comme des crétins.
— Et qu’est-ce qui te fait dire que je suis une agace, au juste?
— T’as pas vu de quoi t’as l’air? Comment tu portes ton uniforme? Comment tu frottes tes cuisses pis que tu grouilles ton cul quand tu marches dans la caf’ ?
J’entends un autre de ses larbins siffler : « Estie de plotte».
— Je porte mon uniforme exactement comme toutes les autres filles. Et si je frotte mes cuisses en marchant, c’est parce que je suis faite comme ça, c’est tout.
— C’est ce que je disais : agace-pissette. Salope et stuck-up, en plus.
— Je vais te montrer ce que ça fait, une agace-pissette stuck-up, gros moron.
Je le pousse contre le casier, puis je me jette à genoux devant lui. Il porte un survêtement de sport, alors la surprise aidant, c’est un jeu d’enfant de le déculotter suffisamment pour me permettre d’arriver à mes fins.
Je sors sa bite de son caleçon. Il tremble.
Je le prends dans ma bouche. Il frissonne.
Je fais aller et venir ma tête d’avant en arrière. Il gémit.
J’agite la langue. Il vient.
Le tout en moins d’une minute, top chrono.
Je me relève, puis lui crache son foutre à la figure. Ses trouillards de potes sont trop stupéfaits pour dire ou faire quoi que ce soit. Lui-même est tétanisé et hagard, des larmes de sperme sur les joues.
— Je ne suis pas une agace, dis-je avant de tourner les talons.
Du moins, c’est ce que je fantasme depuis vingt ans d’avoir fait.
Vu sur L’initiation de Claire, Valéry K. Baran
Alors que toutes les couvertures des livres érotiques de Gilles Milo-Vacéri chez HQN sont noires, celle-ci, de Valéry K. Baran est rouge. J’ai été surprise de cette différence, alors même que le récit s’inscrit bien dans la section « érotique » du site de la maison d’édition. Mais peu importe (et puis, je trouve cette couverture très […]
Cet article provient de Littérature érotique
L’étude vaut ce qu’elle vaut, mais elle semble préciser une tendance identifiée il y a quelques années déjà: les femmes ne seraient pas insensibles au porno gay. Elles en seraient même des fans avisées. Le site Buzzfeed est ainsi aller fouiller dans les données recueillies par la plateforme PornHub. Car oui, ce «tube» dont l’opacité n’a d’égale que l’immense popularité est aussi intensément consulté par la gent féminine.
Petit faible pour les solos
Dans la masse de clips plus ou moins légaux et saupoudrés de pop-ups douteux, les girls ont une nette préférence pour la catégorie «lesbiennes». Mais en numéro 2 de ce hit parade, on trouve les vidéos étiquetées «gay». Les scènes de branlette solo seraient privilégiées par ce public. Les séquences de X hétéro expressément produit «pour les femmes» (des productions prétendument «sensuelles» et «de qualité») n’arrivent qu’en quatrième place, derrière «teen» («ados»), la catégorie préférée des mâles (homos et hétéros confondus).
Dans un article récent, le quotidien britannique «The Telegraph» expliquait l’engouement pour le porno gay comme un «moyen génial d’apprendre des trucs» sur les mecs. Des blogs d’inconditionnelles du site de gay-for-pay CockyBoys sont même apparus ces dernières années. Pas étonnant que l’un des acteurs préférés des filles (avec l’étalon James Deen) soit un gay canadien au look troublant, le minet Jake Bass. Ils apparaissent toutefois loin derrière leur chouchou toutes catégories, qui ne serait autre que… Kim Kardashian.
Dans La Croix ce vendredi, Manuel Valls donne une interview sur la politique familiale du gouvernement, dans laquelle il affirme une opposition très ferme à la gestation pour autrui (GPA). A deux jours du retour dans la rue de la Manif pour tous et après que Nicolas Sarkozy a proposé d’inscrire dans la Constitution le refus de la GPA (oui, il a vraiment dit ça).
Dans cette course à l’échalote anti-GPA, il emboîte même le pas de Ludivine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, qui demande que la France « se batte pour son interdiction à l’international ». Le Premier...
Le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a entériné une loi faisant de cet État américain le premier à définir dans quelles circonstances « oui veut dire oui » et à instaurer des règles pour encadrer les enquêtes sur des accusations pour agressions sexuelles sur les campus.
- ViolencesLe 5 octobre de chaque année la Journée internationale de non prostitution est soulignée partout dans le monde. Cette année, la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES) marque cette date en lançant une campagne sur les réseaux sociaux intitulée « Ni client, ni complice ! Refusons la banalisation de l'exploitation sexuelle ».
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeSuisse
Asile: requérants homos de retour à la case départ
Deux journées pour repenser le monde du travail
International
La longue marche des gays au pays du Conducator
Les bangladais tentent de sortir du placard
Culture
Mary Lambert, pleine de grâce
La parenthèse enchantée du porno gay made in France
Kino, à l’ouest
«Mommy», une infernale cohabitation mère-fils
Portfolio
«The Cruise», improbables vacances en mer
Gaymap
Halloween? Même pas peur!
Adriano et Ludo, le changement, c’est tout le temps
Et les rubriques et chroniques:
Eat it, la fiche de cuisine arty
Tu t’es vu?
Question santé
Chants nocturnes, de Greta Gratos
Dans un nouvel accès d’homoparanoïa, le Kremlin a annoncé la suspension d’un programme d’envoi d’étudiants aux Etats-Unis. Pavel Astakhov, l’ombudsman russe de la protection de la jeunesse a annoncé mercredi que son pays se retirait du Future Leaders Exchange (FLEX) après qu’un lycéen n’est pas rentré dans son pays au terme d’un séjour. Un couple gay chez qui il aurait été envoyé se serait «illégalement octroyé la garde de l’adolescent». Ce dernier était «en bonne santé et issu d’une bonne famille», indique-t-il. Les déclarations sont floues quant à l’attitude de la mère de l’étudiant dans cette affaire.
Adoption?
Selon le responsable de FLEX aux Etats-Unis, le jeune a été envoyé dans une famille «traditionnelle» lors de l’année scolaire 2012-2013. Il semble, a-t-il ajouté, qu’il aurait fait la connaissance d’un couple de même sexe durant cette période. Aucune précision, en revanche, sur la situation actuelle de l’ado, et sur la question de son éventuelle adoption. L’officiel s’est contenté d’ajouter que l’affaire «était entre les mains des services de l’immigration», rapporte BuzzFeed. Pour mémoire, Moscou a interdit les adoptions d’enfants russes par des familles américaines, après que certains d’entre eux ont été confiés à des familles homoparentales, provoquant un tollé en Russie.
FLEX s’adresse à des jeunes de 15 à 17 ans. Plusieurs pays de l’ex-URSS participent au programme, qui a permis à quelque 8000 Russes d’étudier aux Etats-Unis depuis 1992.
Le Prix de l’égalité de la Ville de Zurich sera décerné cette année à Transgender Network Switzerland, a annoncé mercredi le conseil municipal. La récompense, sous la forme d’un chèque de 20’000 francs, salue notamment le travail du service juridique de l’association nationale, gratuit et assuré par des bénévoles. Le prix de l’égalité sera remis au cours d’une cérémonie, le 17 novembre.
«Nous conseillons les personnes individuellement, mais nous cherchons également le dialogue avec les autorités pour clarifier certaines situations et trouver une solution acceptable pour toutes les parties, ainsi que pour éviter que les mêmes problèmes se répètent», explique Alecs Recher, juriste, dans un communiqué. TGNS se réjouit d’une distinction qui «participe à une meilleure visibilité des personnes trans et à la diversité de genre». TGNS a été fondé en 2010 à Zurich. Il compte actuellement 150 membres.
Forcément, personne ne se connait, alors tous le monde s’en fout. Les participants déconnent, se lâchent et les liens se créent. Dans un esprit bon enfant, les mots fusent, parfois bien salaces. Il est interdit de se prendre au sérieux. Alors, maintenant on clique et on ferme les yeux.
L’avis de Paris Derrière : L’humour n’étant pas le meilleur des aphrodisiaques, l’apéro ne tourne pas à l’orgie. Néanmoins, c’est un bon plan drague. A une condition: ne rien chercher de spécial. C’est comme ça que ça marche. Toujours.
Prochain Apéro littéraire érotique annoncé dans l’agenda Keskonfé
Pour ce docul, je n’ai rien fait, en mode sale conne « exploitateuse ». Oui ! Et alors ?
Ce strip-tease audio est signé Rom1, une pointure du son. Je ne dis pas ça parceque c’est mon pote. Dans son oeuvre, il était assisté de Sun. Merci à vous deux.The post Où parler de cul avec des inconnus à l’heure de l’apéro ? docul audio appeared first on Paris Derrière.
Jean-Baptiste Herment nous apprenait lundi dernier, sur le site de Mad Movies, la censure consentie du film Horns, qui sortira sur les écrans anglais le 29 octobre prochain dans une version allégée. Une décision prise par Lionsgate, le distributeur du film, pour abaisser la classification initiale et ainsi élargir son auditoire. Une précision publiée par le Bureau britannique de classification des films (BBFC) sur son site :« Lorsque Lionsgate nous a montré le film pour avoir notre avis, nous lui avons fait savoir que celui-ci risquait d’écoper d’une interdiction aux -18 ans et que, s’il souhaitait une interdiction aux -15 ans, il faudrait couper certains plans d’une scène de violence sexuelle et une image gore. »
Jean-Baptiste Herment ajoute : "Une pratique impensable en France mais assez répandue chez nos voisins d’outre-Manche comme le démontrent les situations similaires endurées par La Vie rêvée de Walter Mitty, Hercule et autres Le Labyrinthe. En toute logique, la version intégrale de Horns sera disponible là-bas au moment de la sortie du long métrage en vidéo."
En effet, pour éviter que La Vie rêvée de Walter Mitty ne soit interdit aux -12 ans non accompagnés, la 20th Century Fox aurait fait quelques concessions comme le souligne le BBFC : "During post-production, the distributor sought and was given advice on how to secure the desired classification. Following this advice, certain changes were made prior to submission." Selon certaines sources, le distributeur aurait supprimé un plan montrant une pin-up sur une affiche et un autre, détaillant une altercation jugée un peu trop intense pour le jeune public.
Vu sur Couple esclave & autres nouvelles, Marika Moreski
Ce recueil de trois nouvelles de Marika Moreski vient de paraître aux éditions Dominique Leroy. Il s’agit d’écrits datant des années 80. Ma nouvelle préférée est la deuxième, Service compris. Problème de personnel dans les hôtels ? Des touristes insatisfaits ? L’idée est pourtant simple pour remédier aux difficultés rencontrées : l’usage d’un esclave en lieu et place […]
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La représentation est suivie de libres échanges animés par nos associations : le CRLCLAF, Femmes Solidaires, Osez le Féminisme 69, la délégation du Mouvement du Nid du Rhône. À quelques jours de la quinzaine de l'Égalité, venez nombreuses, nombreux partager un spectacle intense et découvrir notre travail, nos convictions et nos revendications.
Infos pratiquesMercredi 1er octobre 2014, à 19h00, au Centre Culturel de Villeubanne
234 cours Émile Zola, m° Flachet
Entrée : 5 euros ; tarif réduit de 3 euros pour les étudiantEs
Le Mouvement du Nid recommande cette œuvre écrite à partir de récits de personnes en situation de prostitution, couronnée par le premier prix du concours d'auteurs d'œuvres théâtrales de Clermont-Ferrand en 2010 et représentée au Festival Off d'Avignon en 2013.
Synopsis
Marina est une jeune fille comme les autres. Dans les galères quotidiennes d'une existence banale. Les petits boulots, les fins de mois difficiles, les amours contrariées. Rien de plus. Rien de grave.
Sa rencontre avec un jeune homme, faussement prévenant, associée à sa candeur naturelle, vont l'entraîner dans l'univers sombre d'un réseau de prostitution. Violence mentale et physique, espace clos, horizon bouché, addictions de toutes sortes... Marina oscillera entre révolte, avilissement et résignation. A moins que ne survive l'infime espoir d'une échappatoire.
Et si toute cette histoire n'était qu'un mauvais rêve ?
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La presse en parle
[l'auteur] "raconte la grande et petite barbarie quotidienne" (...) avec, distillées parmi ces scènes qui secouent, des petites touches d'humour, comme une respiration. (...) En quelques secondes, l'enthousiasme et l'euphorie font écho à la révolte (...)
Midi-Libre, 28 février 2013
le texte de Grégoire Aubert donne naissance à un spectacle fort (...) dans la mise en scène précise, lisible et efficace de Gaëlle Veillon, le spectacle, d'une force immédiate et d'un impact évident, se déroule sur un rythme qui ne laisse guère le temps au public (averti) de décrocher du sujet (...) les comédiens signent des performances peu communes (...) aux échos prolongés.
Midi-Libre du 9 mars 2012
Pas question de voyeurisme, plutôt de se pencher sur les rapports avec le social (...) la portée de Descentes avec sa violence et ses mots crus, conduit à la réflexion sur la misère humaine. Et non pas au jugement abrupt.
Midi-Libre du 27 février 2012
Nous vous invitons à télécharger le dossier de presse pour tout connaître de la genèse de Descentes, consulter les articles parus dans la presse au sujet de la pièce, et découvrir la démarche de Grégoire Aubert, l'auteur, et de Gaëlle Veillon, metteuse en scène.
Les éditions de la Musardine doivent beaucoup à Jean-Jacques Pauvert. Qu’il me soit permis ici de lui rendre hommage.
J’ai d’abord approché Jean-Jacques Pauvert en emménageant dans les locaux qu’il avait lui-même occupé auparavant, 8, rue de Nesle. Ou plutôt en inspectant les greniers de ce local, où nous découvrîmes émerveillés quelques éditions rares que Jean-Jacques avait dû stocker, pour des temps difficiles, et oubliés là, sans doute parce que les temps n’étaient pas si difficiles. Son nom figurait sur la couverture et évoquait pour moi, assez vaguement dois-je avouer, des lectures de jeunesse aux parfums scandaleux, mes premières lectures de Sade.
Mais peu après, nous étions dans les années 90, je dirigeais Média 1000 avec peu d’entrain, et je rencontrai Jean-Jacques par l’intermédiaire de Franck Spengler. Il était curieux de ces collections qui se vendaient si bien, dont on ne parlait pas et que l’on voyait peu. Il me parla de Sophie Rongiéras, avec qui il avait travaillé et sympathisé. Elle vint me voir rue de Nesle, évoquait la littérature avec passion et le sexe avec naturel, exhalait un parfum capiteux, vénérait Jean-Jacques et portait des bottes qui n’en finissaient pas de monter sous la robe.
Un peu plus tard, Hachette souhaitant se séparer de Média 1000, je sautai le pas et devins indépendant en 1994, avec l’idée de créer une nouvelle maison, plus ouverte, plus largement diffusée. Nous nous installâmes au 122, rue du Chemin-Vert, notre adresse actuelle. Je fis appel à Sophie Rongiéras pour créer la librairie et elle trouva le nom de Musardine qui lui allait si bien.
C’est alors que presque naturellement l’idée de créer une collection poche de littérature érotique vint. Jean-Jacques prit une part active dans ce projet et accepta de la diriger. Il proposa d’emblée des titres forts : Ma Vie secrète, Françoise Rey, Pierre Louÿs. Curiosa, classiques, littérature contemporaine, le ton était donné : 18 ans après, 180 titres plus tard, la même politique éditoriale nous guide pour cette collection.
Il écrivait pour chacun des ouvrages une préface savante, amoureuse, témoignant de son plaisir de découvrir et faire partager des œuvres, de ses méticuleuses enquêtes pour restituer à un texte anonyme son auteur, ses multiples éditions pas toujours correctes*. Jean-Jacques n’était pas un universitaire, il butinait autour du savoir officiel et nous restituait avant toute chose son plaisir de découvreur. Il avait la passion du collectionneur (en témoigne sa bibliothèque impressionnante, placée dans un bâtiment distinct de la maison du Rayol, sorte de bunker à moitié enterré, où l’on imaginait qu’en temps de guerre ou d’incendie, il pourrait s’y réfugier, reclus et heureux) et celle de l’éditeur.
Il nous fit connaître son fils, Mathias, et signa avec lui un de nos premiers textes de littérature « grand format » édité à La Musardine, l’Anthologie du coït, compilation minutieuse et obsessionnelle des scènes de copulation de la littérature, débarrassées de tout ce qui pourrait peser autour. Mathias était très proche de son père, lui ressemblait, bouillonnait d’idées et d’activité, suivait ses brisées. Mais quelques mois après la sortie de ce livre, Sophie reçut de Jean-Jacques ce simple fax : « Mathias disparu en mer », et nous pouvions imaginer quelle immense blessure s’ouvrait chez cet homme, sans que rien n’y paraisse dans les conversations ultérieures, force de caractère peu commune.
Jean-Jacques était fasciné par l’édition. Mais jamais dans un rapport de subordination ou de carrière. Il côtoyait les plus grands éditeurs et négociait pour lui ou pour les autres de bons contrats avec l’élégance de celui qui reste indifférent à l’argent et aux honneurs. Juste ce qu’il faut de légèreté pour ne pas être happé par le système.
Un bien trop grand appétit pour les adeptes de l’étiquette. C’est devant un plateau d’huîtres que Jean-Jacques donnait la pleine mesure de son amour de la vie, des femmes et des livres. Pour ses 85 ans, nous mangions avec lui dans un bon restaurant. Devant les plateaux de coquillages qui défilaient, une convive s’inquiétait de l’addition qui allait être aussi salée que la mer proche. Mais d’un geste large, Jean-Jacques invitait au plaisir sans ambages en portant à sa bouche une de ces énormes huîtres qu’il adorait. L’addition viendrait bien assez tôt !
Pour ce franc-tireur, notre respect et notre admiration.
Claude Bard
*Nous avons fait paraître en 2011, premier hommage, sous le titre Mes lectures amoureuses une édition exhaustive de toutes ces préfaces.
Après le Réseau Evangélique Suisse, qui avait demandé à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) de retirer ses affiches trop «outrancières», les opposants continuent leur offensive contre la récente campagne Love Life. Des parents et enfants ont saisi le Tribunal Administratif Fédéral pour obliger l’OFSP à cesser cette prévention.
Cachez ces corps qu’on ne saurait voir
Les plaignants se disent dérangés par les contenus «hautement sexualisés» des affiches, rapporte Le Matin. Il est vrai que la campagne «Ne regrette rien» aurait pu utiliser des champs de fleurs plutôt que des corps enlacés pour parler de sexe.
Axée sur la joie de vivre et le sexe en toute insouciance tant que l’on se protège, le but était de déculpabiliser la sexualité. Pas du goût des frondeurs pudibonds, pour qui les images violent massivement des intérêts dignes de la protection des enfants. Le quotidien romand souligne par ailleurs que les plaignants sont soutenus par Futur CH. La fondation s’est donnée pour mission de «promouvoir l’essor des familles suisses avec enfants» et «empêcher l’introduction insidieuse de la charia» en Suisse. Tout un programme.