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Si je vous dis « Fils de »… vous penserez cerainement à une insulte des plus courantes dans les cours d’école, celle qui ferait de votre génitrice une femme prostituée.
C’est le titre qu’a choisi l’acteur-réalisateur de film X, Hervé-Pierre Gustave, surnommé HPG dans le milieu, pour son nouveau film. Il y réfléchit sur ce que va être l’enfance de sa progéniture : la problématique est posée avec beaucoup de sincérité et avec l’impudeur qui caractérise son auteur et dit en substance « Que va être la vie d’enfants d’un acteur X ? »
Il y filme ses enfants choupinets comme n’importe quelle tête blonde, leurs premiers pas, et ses questions sur ce qu’ils risquent de vivre plus tard. HPG propose un film de fiction autobiographique, souvent décousu car mélangeant fiction et réalité. Lorsque par exemple débute le tournage d’une scène porno absurde en costumes tyroliens avec en toile plastique de fond des montagnes peintes au rouleau, la femme d’HPG se pointe sur le tournage, fait mine de commencer à y participer, on ne sait pas si c’est du lard ou du cochon et le film en joue.
La trame narrative est confuse, mais le film est aussi émaillé de nombreux passages passionnants. HPG, qui adore son travail, s’interroge donc lors de son introspection publique sur ce que veut dire « être enfant d’acteurs X » et, conscient de ses contradictions, espère que sa fille ne fera pas ce métier mais ne le déconseillerait pas à son fils. Il s’interroge sur la reproduction sociale. « Est ce que les fils d’acteurs deviennent acteurs? », « Est-ce que les enfants de putes seront des putes? ». Il ne remet pas en cause la stigmatisation dont sont victimes les travailleurs du sexe pour lui-même parce qu’ils s’en fiche pour son propre cas, mais s’interroge pour ses enfants parce qu’il ne souhaite pas cela pour eux.
Autre questionnement d’HPG nouvellement père: comment expliquer son métier à ses enfants? Il interroge ses actrices et partenaires de film sur leur propre progéniture. Les réponses sont très variées. L’une d’elle explique qu’elle a découvert que son fils d’une douzaine d’années regardait des vidéos pornos sur Internet et qu’elle lui a alors expliqué que ce n’était pas la vraie vie d’une part et qu’il risquait de tomber sur sa mère, ce qui pourrait le choquer d’autre part. En conséquence, elle lui déconseillait donc de continuer à son âge et d’attendre d’avoir vécu une relation amoureuse. Bien joué!
Autre passage à la fois très léger et amusant mais questionnant : celui où HPG explique que sa compagne, la mère de ses enfants, ne supporte pas de savoir qu’il se masturbe en regardant des films avec des travestis ou des femmes « matures ». Il défend le droit de fantasmer comme il veut et de se palucher sur les films de son choix mais sa compagne ne supporte pas qu’il fantasme sur l’imperfection. A partir de là, HPG ébauche un questionnement sur le couple et ses conséquences.
Mettant à jour ses contradictions, son envie d’être « un bon père », sa passion pour son métier, son aversion pour les contraintes de la vie de famille, et son soucis de laisser libre ses enfants, HPG sert un film à son image : décousu, impudique et désarmant de sincérité.
Si je vous dis « Fils de »… vous penserez cerainement à une insulte des plus courantes dans les cours d’école, celle qui ferait de votre génitrice une femme prostituée.
C’est le titre qu’a choisi l’acteur-réalisateur de film X, Hervé-Pierre Gustave, surnommé HPG dans le milieu, pour son nouveau film. Il y réfléchit sur ce que va être l’enfance de sa progéniture : la problématique est posée avec beaucoup de sincérité et avec l’impudeur qui caractérise son auteur et dit en substance « Que va être la vie d’enfants d’un acteur X et d’une actrice X ? » (ou ancienne escort, le film n’est pas très clair à ce sujet).
Il y filme ses enfants choupinets comme n’importe quelle tête blonde, leurs premiers pas, et ses questions sur ce qu’ils risquent de vivre plus tard. HPG propose un film de fiction autobiographique, souvent décousu car mélangeant fiction et réalité, avec une trame narrative confuse mais aussi de nombreux passages passionnants.
HPG, qui adore son travail, s’interroge donc lors de son introspection publique sur ce que veut dire « être enfant d’acteurs X » et, conscient de ses contradictions, espère que sa fille ne fera pas ce métier mais ne le déconseillerait pas à son fils. Il s’interroge sur la reproduction sociale. « Est ce que les fils d’acteurs deviennent acteurs? », « Est-ce que les enfants de putes seront des putes? ». Il ne remet pas en cause la stigmatisation dont sont victimes les travailleurs du sexe pour lui-même parce qu’ils s’en fiche pour son propre cas, mais s’interroge pour ses enfants parce qu’il ne souhaite pas cela pour eux.
Autre questionnement d’HPG nouvellement père: comment expliquer son métier à ses enfants? Il interroge ses actrices et partenaires de film sur leur propre progéniture. Les réponses sont très variées. L’une d’elle explique qu’elle a découvert que son fils d’une douzaine d’années regardait des vidéos pornos sur Internet et qu’elle lui a alors expliqué que ce n’était pas la vraie vie d’une part et qu’il risquait de tomber sur sa mère, ce qui pourrait le choquer d’autre part. En conséquence, elle lui déconseillait donc de continuer à son âge et d’attendre d’avoir vécu une relation amoureuse. Bien joué!
Autre passage à la fois très léger et amusant mais questionnant : celui où HPG explique que sa compagne, la mère de ses enfants, ne supporte pas de savoir qu’il se masturbe en regardant des films avec des travestis ou des femmes « matures ». Il défend le droit de fantasmer comme il veut et de se palucher sur les films de son choix mais sa compagne ne supporte pas qu’il fantasme sur l’imperfection. A partir de là, HPG ébauche un questionnement sur le couple et ses conséquences.
Mettant à jour ses contradictions, son envie d’être « un bon père », sa passion pour son métier, son aversion pour les contraintes de la vie de famille, et son soucis de laisser libre ses enfants, HPG sert un film à son image : décousu, impudique et désarmant de sincérité.
A la flotte les souvenirs Oncle perdu chat oublié Les rires de la rue du Moutier N’ont plus d’écho depuis longtemps A la flotte les feuilles mortes Les arbres de la haie Ont tous été coupés A la flotte les cousins Le bleu de la piscine Octobre vous assassine
The post Cruel octobre appeared first on Julie Derussy.
Ce soir a eu lieu le lancement du Carnet écarlate. Vous n’y étiez pas? Vous avez manqué quelque chose – je n’y était pas moi non plus et ce fut marvoulousse, croyez-moi sur parole. La divine poétesse Pascale Bérubé (envers qui je serai éternellement reconnaissante), qui avait été mandatée de me représenter, a lu un petit mot que je m’empresse de partager avec vous.
Bonsoir à tous et à toutes. Je m’appelle Pascale Bérubé et je suis Anne Archet. Depuis des années, à l’insu de mes proches, de mes amis, de ma famille, des forces de l’ordre, du petit Jésus et même de moi-même, je mène une double vie en perdant un temps incommensurable sur internet.
Bin Non. Je blague. Je ne fais que lire ce qu’Anne nous a écrit. Vous pouvez bien rigoler : je suis autant soulagée que vous. Parce que moi, je sais qui c’est et sincèrement, vous ne voudriez pas être coincée dans un ascenseur avec elle.
En tout cas. Le reste va comme suit :
«Chères amies, je vous présente toutes mes excuses. Encore une fois, je brille de la seule façon que je le peux – c’est-à-dire, par mon absence. Vous attendiez-vous vraiment à me voir ce soir? Vous pensiez qu’une petite chinoise maigre comme un jour de carême finirait par se pointer pour faire une crise de panique et d’incontinence urinaire live, devant vos yeux ébahis? Bien sûr que non. Allez, avouez que vous n’êtes pas surprises si j’ai préféré rester terrée dans mon mythique demi-sous-sol du vieux Hull, en compagnie de mes chats, de mon Hitachi Magic Wand modifié et de ma maladie mentale. Meilleure chance la prochaine fois. Tourlou, merci d’être venus, bonne soirée et portez-vous bien.»
Voilà. C’est tout ce qu’elle nous a écrit. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, je trouve ça franchement irrespectueux envers nous tous. Une auteur a le devoir de se présenter devant ses lectrices pour dédicacer des livres, répondre aux questions des journalistes et faire semblant que Guy A Lepage est comique. C’est pour cela qu’après mûre réflexion, j’ai décidé ce soir de la démasquer. Vous voyez la femme qui est à l’arrière, à côté du rayon des nouveautés…? Oui, celle qui fait semblant que ce n’est pas elle et qui fait non de la tête. Eh bien, croyez-le ou non, Anne Archet, c’est ELLE. Allez, Anne! Viens me rejoindre, ne sois pas timide. On l’encourage par une bonne main d’applaudissement ! Mesdames et messieurs, ANNE ARCHET!
Ha, ha, ha. Évidemment, ce n’est pas vrai pantoute, je suis encore en train de lire la note qu’Anne nous a fait parvenir. Je ne contrôle absolument pas ce que je dis, c’est elle qui me met les mots à la bouche : noune, plotte, totons, clitorissse, pwel, fromage de batte, glaire cervicale. Yesss ! Je me sens comme une ventriloque TOUTE PUISSANTE ! Je suis DIEU ! Wooohooo! Je suis presque aussi omnipotente que Fabienne Larouche et juste une peu moins épeurante!
Trêve de gnéseries. Que peut-on dire au sujet du Carnet écarlate… Vous avez lu la quatrième de couverture? Je pense que tout est là : c’est «le meilleur de moi-même». Je suis une femme de peu de talents : j’aurais aimé savoir résoudre des intégrales quadruples, cuire un soufflé qui ne s’effouère pas lamentablement, trouver un vaccin contre la fièvre Ebola ou simplement être douée pour vivre comme une personne normale et saine d’esprit – vous savez, le genre qui se présente en personne dans les lancements pour grignoter des petits fours. Hélas, je ne sais que faire de l’esprit, si possible en mots de cinq cents mots. Vous avez donc entre vos mains le meilleur de moi-même, mon moi profond, l’essence de mon être – et je vous prierais de ne pas vous servir de mon moi profond comme sous-verre, mon âme est déjà assez tachée par le vice pour en plus se retrouver avec des cernes de boisson.
Le Carnet écarlate est une collection de petits textes érotiques écrits sur une très longue période de temps. Les plus anciens datent du siècle dernier, c’est dire à quel point ils sont old school. Depuis que je sais écrire en lettres attachées, je remplis des carnets avec tout ce qui me passe par la tête. Ma puberté ayant été fort précoce, ce qui me passe par la tête s’est mis assez rapidement à s’organiser autour d’un thème unique : ce qui se passe dans et autour de ma culotte. Lorsque les dynamiques et séduisantes éditrices du Remue-ménage m’ont demandé si j’avais quelque chose qui traînait dans mes tiroirs, j’ai pris une grande respiration et j’ai plongé dans cet océan de lambeaux de textes pour en extraire la substantifique moelle, celle que je vous invite aujourd’hui à sucer sans vergogne.
(Ha ! Je lui ai fait dire : «sucer sans vergogne!»)
Le Carnet écarlate parle de sexe et comme la sexualité humaine, il est parfois drôle, parfois tragique, parfois jouissif, parfois traumatisant, parfois tendre, parfois cruel – parfois érotique, tendre et angélique, parfois porno, crade et vulgaire. Je vous invite à l’aborder comme un catalogue inachevé et (dé)raisonné de l’amour physique entre femmes. Comme une boîte de chocolats assortis dont certains sont à la ganache et d’autres au poivre noir. Comme un écrin à bijoux contenant des perles et des œufs de cafard.
Je voudrais en terminant remercier toute l’équipe du Remue-ménage, en particulier Valérie Lefebvre-Faucher qui m’a fait bénéficier de ses conseils et qui m’a permis de rendre ce fouillis libidineux publiable. Aussi bien l’avouer, puisque c’est un secret de polichinelle : Anne Archet, en réalité, c’est elle. Je m’en voudrais de ne pas remercier Anne Migner-Laurin, sans qui le bouquin n’aurait jamais vu le jour et qui depuis si longtemps se cache derrière le pseudonyme d’Anne Archet. La coquine : comment être surprise? Un immense merci à Mélanie Baillargé, l’extraordinairement talentueuse illustratrice du Carnet écarlate; je dirais bien qu’elle aussi est Anne Archet, mais ça serait faire trop d’honneur à ma petite personne. Disons le franchement : Mélanie est Anne Archet, mais en beaucoup, beaucoup mieux. Je tiens aussi à remercier Stéphane Rivard, alias SS Latrique, alias Anne Archet, mon partenaire dans la terreur et dans le crime qui a tant travaillé avec Mélanie pour organiser ce lancement. Enfin, merci à la Librairie Le port de tête de nous avoir accueilli ce soir ; dorénavant, je ne volerai plus jamais de livres chez vous. Promis.
Bonne soirée. Je vous embrasse, tous autant que vous êtes.
Anne Archet
Le Carnet écarlate est en vente chez tous les bons libraires et même les mauvais, en format papier, epub et pdf.
Ce soir a eu lieu le lancement du Carnet écarlate. Vous n’y étiez pas? Vous avez manqué quelque chose – je n’y était pas moi non plus et ce fut marvoulousse, croyez-moi sur parole. La divine poétesse Pascale Bérubé (envers qui je serai éternellement reconnaissante), qui avait été mandatée de me représenter, a lu un petit mot que je m’empresse de partager avec vous.
Bonsoir à tous et à toutes. Je m’appelle Pascale Bérubé et je suis Anne Archet. Depuis des années, à l’insu de mes proches, de mes amis, de ma famille, des forces de l’ordre, du petit Jésus et même de moi-même, je mène une double vie en perdant un temps incommensurable sur internet.
Bin Non. Je blague. Je ne fais que lire ce qu’Anne nous a écrit. Vous pouvez bien rigoler : je suis autant soulagée que vous. Parce que moi, je sais qui c’est et sincèrement, vous ne voudriez pas être coincée dans un ascenseur avec elle.
En tout cas. Le reste va comme suit :
«Chères amies, je vous présente toutes mes excuses. Encore une fois, je brille de la seule façon que je le peux – c’est-à-dire, par mon absence. Vous attendiez-vous vraiment à me voir ce soir? Vous pensiez qu’une petite chinoise maigre comme un jour de carême finirait par se pointer pour faire une crise de panique et d’incontinence urinaire live, devant vos yeux ébahis? Bien sûr que non. Allez, avouez que vous n’êtes pas surprises si j’ai préféré rester terrée dans mon mythique demi-sous-sol du vieux Hull, en compagnie de mes chats, de mon Hitachi Magic Wand modifié et de ma maladie mentale. Meilleure chance la prochaine fois. Tourlou, merci d’être venus, bonne soirée et portez-vous bien.»
Voilà. C’est tout ce qu’elle nous a écrit. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, je trouve ça franchement irrespectueux envers nous tous. Une auteur a le devoir de se présenter devant ses lectrices pour dédicacer des livres, répondre aux questions des journalistes et faire semblant que Guy A Lepage est comique. C’est pour cela qu’après mûre réflexion, j’ai décidé ce soir de la démasquer. Vous voyez la femme qui est à l’arrière, à côté du rayon des nouveautés…? Oui, celle qui fait semblant que ce n’est pas elle et qui fait non de la tête. Eh bien, croyez-le ou non, Anne Archet, c’est ELLE. Allez, Anne! Viens me rejoindre, ne sois pas timide. On l’encourage par une bonne main d’applaudissement ! Mesdames et messieurs, ANNE ARCHET!
Ha, ha, ha. Évidemment, ce n’est pas vrai pantoute, je suis encore en train de lire la note qu’Anne nous a fait parvenir. Je ne contrôle absolument pas ce que je dis, c’est elle qui me met les mots à la bouche : noune, plotte, totons, clitorissse, pwel, fromage de batte, glaire cervicale. Yesss ! Je me sens comme une ventriloque TOUTE PUISSANTE ! Je suis DIEU ! Wooohooo! Je suis presque aussi omnipotente que Fabienne Larouche et juste une peu moins épeurante!
Trêve de gnéseries. Que peut-on dire au sujet du Carnet écarlate… Vous avez lu la quatrième de couverture? Je pense que tout est là : c’est «le meilleur de moi-même». Je suis une femme de peu de talents : j’aurais aimé savoir résoudre des intégrales quadruples, cuire un soufflé qui ne s’effouère pas lamentablement, trouver un vaccin contre la fièvre Ebola ou simplement être douée pour vivre comme une personne normale et saine d’esprit – vous savez, le genre qui se présente en personne dans les lancements pour grignoter des petits fours. Hélas, je ne sais que faire de l’esprit, si possible en mots de cinq cents mots. Vous avez donc entre vos mains le meilleur de moi-même, mon moi profond, l’essence de mon être – et je vous prierais de ne pas vous servir de mon moi profond comme sous-verre, mon âme est déjà assez tachée par le vice pour en plus se retrouver avec des cernes de boisson.
Le Carnet écarlate est une collection de petits textes érotiques écrits sur une très longue période de temps. Les plus anciens datent du siècle dernier, c’est dire à quel point ils sont old school. Depuis que je sais écrire en lettres attachées, je remplis des carnets avec tout ce qui me passe par la tête. Ma puberté ayant été fort précoce, ce qui me passe par la tête s’est mis assez rapidement à s’organiser autour d’un thème unique : ce qui se passe dans et autour de ma culotte. Lorsque les dynamiques et séduisantes éditrices du Remue-ménage m’ont demandé si j’avais quelque chose qui traînait dans mes tiroirs, j’ai pris une grande respiration et j’ai plongé dans cet océan de lambeaux de textes pour en extraire la substantifique moelle, celle que je vous invite aujourd’hui à sucer sans vergogne.
(Ha ! Je lui ai fait dire : «sucer sans vergogne!»)
Le Carnet écarlate parle de sexe et comme la sexualité humaine, il est parfois drôle, parfois tragique, parfois jouissif, parfois traumatisant, parfois tendre, parfois cruel – parfois érotique, tendre et angélique, parfois porno, crade et vulgaire. Je vous invite à l’aborder comme un catalogue inachevé et (dé)raisonné de l’amour physique entre femmes. Comme une boîte de chocolats assortis dont certains sont à la ganache et d’autres au poivre noir. Comme un écrin à bijoux contenant des perles et des œufs de cafard.
Je voudrais en terminant remercier toute l’équipe du Remue-ménage, en particulier Valérie Lefebvre-Faucher qui m’a fait bénéficier de ses conseils et qui m’a permis de rendre ce fouillis libidineux publiable. Aussi bien l’avouer, puisque c’est un secret de polichinelle : Anne Archet, en réalité, c’est elle. Je m’en voudrais de ne pas remercier Anne Migner-Laurin, sans qui le bouquin n’aurait jamais vu le jour et qui depuis si longtemps se cache derrière le pseudonyme d’Anne Archet. La coquine : comment être surprise? Un immense merci à Mélanie Baillargé, l’extraordinairement talentueuse illustratrice du Carnet écarlate; je dirais bien qu’elle aussi est Anne Archet, mais ça serait faire trop d’honneur à ma petite personne. Disons le franchement : Mélanie est Anne Archet, mais en beaucoup, beaucoup mieux. Je tiens aussi à remercier Stéphane Rivard, alias SS Latrique, alias Anne Archet, mon partenaire dans la terreur et dans le crime qui a tant travaillé avec Mélanie pour organiser ce lancement. Enfin, merci à la Librairie Le port de tête de nous avoir accueilli ce soir ; dorénavant, je ne volerai plus jamais de livres chez vous. Promis.
Bonne soirée. Je vous embrasse, tous autant que vous êtes.
Anne Archet
Le Carnet écarlate est en vente chez tous les bons libraires et même les mauvais, en format papier, epub et pdf.
Peut-on être féministe et aimer le gang-bang ?
Êve de Candaulie : tout à fait et c’est mon cas. Dans cette pratique, c’est la femme qui a le pouvoir, si elle en prend conscience. Il suffit de dire non et tout le monde s’arrête, comme dans le libertinage en général.
Je suis une femme, bien sous tous rapports, jolie mais pas plus qu’une autre, équilibrée, avec une vie sociale normale et je suis fan de gang-bang, je pratique avec des gens sympas, ni dans des ghettos chics, ni dans des banlieues… juste chez moi, en forêt, chez des amis, très simplement. Et moi, je trouve ça épanouissant de sentir tout ces contacts charnels.
De mon point de vue, le sexe est un apprentissage de soi et des autres, une découverte sans fin. Il n’y a pas d’escalade dans ma pratique, juste un approfondissement du sujet. Je découvre sans cesse des passions différentes, des singularités, des magnétismes inexpliqués… je découvre tout simplement la vie en quelques heures d’insouciance.
Le gang-bang est souvent présenté comme avilissant pour les femmes, non ?
Le problème c’est que le mot gang-bang vient de l’industrie du porno et il fait peur aux femmes. Mais, franchement, être entourée, choyée, respectée et comblée par plusieurs mecs en même temps, c’est quand même ce à quoi rêvent beaucoup de femmes, non ? Au fond, si on tient à enrober l’idée d’un peu de guimauve, les filles qui craquent sur les boys-bands, elles auraient peut-être envie de se taper tous les membres du groupe en même temps… sans forcément savoir qu’on appelle ça un gang-bang.
En plus, le mot est abstrait et engendre des croyances populaires autour d’une pratique qui ne plairait qu’aux bourgeoises de Neuilly-sur-Seine. A l’opposée, elle renvoie aussi une imagerie liée au 93 et aux tournantes dans les caves. Ce qui est très stigmatisant pour les populations qui y vivent. Voilà pourquoi je trouve que l’expression « pluralité masculine », employée dans le libertinage, est plus séduisante.
Que ressens-tu avant ce type d’orgie ?
A mes débuts, quand j’attendais les mecs, je me demandais toujours si j’allais être à la hauteur. L’inconnu fait peur et cela peut révéler un manque de confiance en soi. Mais aujourd’hui, avec l’expérience, je me sens très à l’aise.
Que ressens-tu pendant ?
C’est comme un rapport sexuel « plus plus ». Par exemple, beaucoup d’instituts de beauté proposent des massages à 4 mains. Pour moi le gang-bang, c’est un peu ça, tu es caressée de toutes parts, tu ne sais pas d’où ça vient, c’est génial. Dans le surplus de sensation, on s’abandonne. Avec une queue dans la bouche et une autre ailleurs, je ressens une réelle plénitude.
Y a t-il un type d’amant que tu affectionnes ?
J’apprécie beaucoup les blacks. Ils sont très attentionnés.
Pourquoi ?
Parce que ceux que mon mari me présente ont une grosse queue, ils sont très énergiques tout en étant habitués à faire attention aux attentes de la femme, il n’y a pas de pression, ils sont super cool.
Est-ce que tu payes ou est-ce que tes amants payent pour l’organisation ?
Moi je ne fais que des plans gratuits, parce que mon mari passe un temps fou à les organiser, mais je dirais que c’est une question d’offre et de demande : parfois, certains organisateurs font payer les hommes, parfois, ce sont les femmes qui payent (par exemple si elles ont des exigences particulières sur les mecs qu’elles aiment, du type « plus d’un mètre quatre vingt, en costume, avec un masque noir »). Certains couples réclament aussi des scénarios bien particuliers et ils doivent mettre la main au porte-monnaie, ce qui paraît logique vu toute la logistique que ça demande de réunir toutes les conditions pour un gang-bang somptueux.
Certains pornos représentent des gang-bangs ou bukkakes très hard où la nana se fait humilier. Est-ce que ça existe vraiment ?
Oui, bien sûr, ce sont des femmes qui sont excitées en jouant les soumises. Parfois, lorsqu’elles sont recouvertes de sperme, elles peuvent être heureuses d’aller, toutes dégoulinantes, chez le rebeu du coin acheter leur petit rouleau d’essuie-tout. C’est leur délire et je ne juge pas. Moi perso, je ne suis pas encore assez réceptive aux rapports de domination/soumission. En revanche, par exemple, dans mon livre, je raconte comment, après le travail et après mon cours de yoga, j’ai retrouvé un groupe de mecs de nuit devant une boutique. Nous nous sommes glissés à l’intérieur pour baiser, éclairés par les néons polychromes du boulevard. Mais il n’y avait aucun scénario, on a tout improvisé et c’était génial comme ça. Chaque fois que je repasse devant cette boutique, j’ai le sourire aux lèvres.
Et toi, tu aimes qu’il y ait combien de mecs pour toi ?
Moi je n’aime pas la quantité à outrance. Un très bon ami à moi a offert 24 mecs à sa nana pour ses 24 ans. Elle a passé un super anniv (je le sais, mon mari était là pour filmer). Moi, j’aime bien qu’il y ait quand même un peu de feeling, 3-4 mecs c’est bien. J’aime aussi qu’il y ait un maitre de cérémonie ou un leader de groupe. Ce n’est pas mon mari, car lui aime bien être voyeur passif, comme tout bon mari candauliste.
En général, les mecs y vont comme des bourrins, comme dans les pornos ?
Oui, les mecs sont pour le coup énergiques et moi, j’aime ça. Quand c’est très intense physiquement, on peut se laisser aller, s’abandonner à la baise et ça me va très bien.
Est-ce qu’on pourrait quand même imaginer un gang-bang de Bisounours ?
Si on veut du soft, je conseille plutôt un trio (une femme et deux hommes). L’idée du gang-bang, c’est que quand un mec défaille, il est remplacé. Les pompiers sont souvent très bons dans ces plans-là. Ils ont l’esprit d’équipe.
Si vous voulez connaître la fameuse scène du gang-bang post-yoga, Eve la raconte sur son site ici. Cet extrait fait partie de son livre Mon mari est un homme formidable (disponible à la Musardine).
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http://www.lecourrier.ch/124626/religion_a_l_ecole_ou_se_situe_la_ligne_rouge | Au collège PUBLIC des Creusets de Sion, la religion conserve une place importante. Un crucifix à taille humaine qui donne le ton des cours: Prosélytisme, conférenciers controversés, positions homophobes, opposition aux moyens modernes de contraception. Certains professeurs enseignent des vérités absolues: l’homosexualité est amorale, la pilule contraceptive et le préservatif sont plus que blâmés, et l’avortement et la masturbation condamnés. L’homosexualité: mal ou pas bien? Vous avez quatre heures.
http://www.lecourrier.ch/124626/religion_a_l_ecole_ou_se_situe_la_ligne_rouge | Au collège PUBLIC des Creusets de Sion, la religion conserve une place importante. Un crucifix à taille humaine qui donne le ton des cours: Prosélytisme, conférenciers controversés, positions homophobes, opposition aux moyens modernes de contraception. Certains professeurs enseignent des vérités absolues: l’homosexualité est amorale, la pilule contraceptive et le préservatif sont plus que blâmés, et l’avortement et la masturbation condamnés. L’homosexualité: mal ou pas bien? Vous avez quatre heures.
Les voies du Seigneur seraient-elles pénétrables? C’est ce que laisse penser un premier rapport rendu par le cardinal de Budapest Peter Erdö, présent au synode de la famille au Vatican. Dans ses écrits sains mais provisoires, il suggère la fin du rejet des homosexuels dans la doctrine catholique. Hosanna!
Le rejet est un péché
Pour une majorité des participants, le rejet systématique des personnes homosexuelles n’est pas dans l’esprit de l’évangélisme de l’Eglise: «Elles ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne sommes-nous en mesure de les accueillir en leur garantissant un espace de fraternité?», s’interroge le document de travail, rapporte Le Matin.
Le vaticaniste américain John Thavis parle de «séisme pastoral» par son approche positive des personnes qui ne sont pas «en règle». Concernant le mariage homosexuel, l’Eglise reconnait à demi-mot les unions entre personnes de même sexe. Un vent nouveau sous les soutanes! Mais qui dérange les plus frileux.
l’homosexualité reste, un sujet occidental
Des cardinaux africains n’ont pas goûté que l’homosexualité ne soit pas de la mention «péché». Qui plus est, la question même d’orientation sexuelle différente de la norme reste pour eux un sujet uniquement occidental. Ils ne se sentent pas concernés par cette notion, puisque c’est bien connu, il n’y a pas d’homosexuel en Afrique.
Si ce rapport provisoire fait rêver la communauté, il ne faut pas céder à la transe. Les évêques présents ont mis les points sur les «i»: «Une compréhension prudente des homosexuels» ne doit en aucun cas donner «l’impression d’admettre leur orientation sexuelle.» Ils étaient à ça de nous faire atteindre le Nirvana.
Les voies du Seigneur seraient-elles pénétrables? C’est ce que laisse penser un premier rapport rendu par le cardinal de Budapest Peter Erdö, présent au synode de la famille au Vatican. Dans ses écrits sains mais provisoires, il suggère la fin du rejet des homosexuels dans la doctrine catholique. Hosanna!
Le rejet est un péché
Pour une majorité des participants, le rejet systématique des personnes homosexuelles n’est pas dans l’esprit de l’évangélisme de l’Eglise: «Elles ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne sommes-nous en mesure de les accueillir en leur garantissant un espace de fraternité?», s’interroge le document de travail, rapporte Le Matin.
Le vaticaniste américain John Thavis parle de «séisme pastoral» par son approche positive des personnes qui ne sont pas «en règle». Concernant le mariage homosexuel, l’Eglise reconnait à demi-mot les unions entre personnes de même sexe. Un vent nouveau sous les soutanes! Mais qui dérange les plus frileux.
l’homosexualité reste, un sujet occidental
Des cardinaux africains n’ont pas goûté que l’homosexualité ne soit pas de la mention «péché». Qui plus est, la question même d’orientation sexuelle différente de la norme reste pour eux un sujet uniquement occidental. Ils ne se sentent pas concernés par cette notion, puisque c’est bien connu, il n’y a pas d’homosexuel en Afrique.
Si ce rapport provisoire fait rêver la communauté, il ne faut pas céder à la transe. Les évêques présents ont mis les points sur les «i»: «Une compréhension prudente des homosexuels» ne doit en aucun cas donner «l’impression d’admettre leur orientation sexuelle.» Ils étaient à ça de nous faire atteindre le Nirvana.
Lisa Unger est née en 1970 à New Haven, dans le Connecticut. Ses romans ont été récompensés par les plus grands prix américains et ils sont aujourd’hui publiés dans plus de vingt-cinq pays.
Son précédent suspense, L’Île des ombres, vient de paraître au Livre de Poche.
Résumé
Lana Granger est étudiante à l’université des Hollows, une petite ville tranquille de l’état de New York. Elle accepte de devenir la baby-sitter d’un garçon psychologiquement perturbé. Quelque temps plus tard, la meilleure amie de Lana disparaît.
Avis
Quand on m’annonce un suspense psychologique, je lis et je cherche la faille. Or, L’appel du mal n’en contient aucune. Dès le prologue, Lisa Unger tient le lecteur en haleine. A qui appartient ce souvenir ? Chacun de ses personnages a vécu une histoire violente. Chacun de ses personnages peut être manipulateur et pervers.
Au fil des pages, Lisa Unger lâche quelques indices mais alors que le lecteur pourrait croire qu’il tient le coupable, l’intrigue rebondit et les questions sont toujours là : qui manipule qui ? Peut-on se reconstruire après avoir vécu l’horreur ? Naît-on psychopathe ou le devient-on ?
J’ai rarement lu un roman d’une telle intensité qui a reçu les compliments de Dennis Lehane (Mystic River, Shutter Island, Gone Baby Gone)
A déconseiller aux parents d’enfants souffrant de troubles de la personnalité. Ou à conseiller.
Extrait
Prologue
Il y a douze lames de parquet sous mon lit. Je le sais parce que je les ai comptées. Encore et encore. Undeuxtroisquatrecinqsixsepthuitneufdixonzedouze. Les murmurer me réconforte, comme une prière réconforterait un croyant. C’est incroyable ce que ça peut être fort, un murmure. Entourée par le tissu blanc immaculé de mon cache-sommier, avec le son de ma voix qui résonne à mes oreilles, j’arrive presque à ignorer les hurlements et les cris perçants. Quand, tout à coup, plus aucun son. Et c’est encore pire.
Dans le silence, qui est tombé aussi vite qu’une nuit d’hiver, j’entends le battement de mon cœur, je le sens cogner contre ma poitrine. Je reste allongée, immobile, en m’efforçant de m’enfoncer le plus possible dans le plancher, jusqu’à ne plus exister. Ça bouge, en bas. Je perçois le bruit de quelque chose de lourd qu’on traîne par terre, sur le sol de la salle à manger. Qu’est-ce qu’il fiche ?
Ce n’est pas la première fois que je me retrouve là. Ici, je me cache des disputes, fréquentes et terribles, qui émaillent le mariage raté de mes parents. Et j’écoute. Leurs voix s’infiltrent à travers les murs épais et les lourdes portes fermées. D’habitude, je ne discerne que l’intonation énervée qui perce dans leurs voix, et je ne distingue que très rarement les paroles qu’ils prononcent, même si je me doute qu’elles sont emplies de haine et truffées d’anciennes blessures et de ressentiments amers. Comme un poison dans l’air. Un nuage toxique. Undeuxtroisquatrecinqsixsepthuitneufdixonzedouze.
« Un coup de langue est pire qu’un coup de lance », comme dit le proverbe. La lance peut vous briser les os, mais les mots peuvent vous briser le cœur.
Ce soir, cependant, c’est différent. Mes paumes sont moites et chaudes. Je les retourne et je me rends compte qu’elles sont couvertes de sang. Les lignes de mes mains créent un contraste blanc saisissant par rapport au rouge, presque noir, de ce liquide épais. Je me laisse submerger par une confusion teintée de panique. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je ne me rappelle déjà plus très bien ces dernières heures. Une sorte d’amnésie s’empare toujours de moi quand il s’agit des disputes de mes parents. Je m’efforce de les oublier et, bien souvent, j’y parviens. Tout va bien à la maison ? m’a demandé mon professeur il n’y a pas très longtemps. Très bien, j’ai répondu, Très bien. Je le pensais véritablement, même si, tout au fond de moi, bien enfoui, je savais que ce n’était pas vrai. J’aurais dû envoyer des signaux de détresse, mais je préférais lancer des sourires. J’aurais tellement voulu que tout soit normal. J’y avais travaillé tellement dur…
En bas, mon père a poussé un grognement d’effort. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? J’essaie de me souvenir, mais c’est trop tard, une partie de moi se replie sur elle-même. Je revois ma main, propre, se tendre pour attraper la poignée de la porte d’entrée, j’entends le crissement du bus scolaire qui repart et ma copine Joelle qui tape contre le carreau. Je me retourne pour lui dire au revoir de la main et elle me fait signe de l’appeler plus tard.
Je me souviens de ce sentiment familier d’angoisse qui me serre la gorge quand j’ouvre la porte. Mon père n’a plus de travail. C’est un journaliste, à l’ère des supports numériques. Les gens ont été de moins en moins nombreux à bosser dans son département jusqu’à ce que, lui aussi, soit appelé un matin dans le bureau du rédacteur en chef. Au départ, il a gardé le moral. Mais, quand les mois de chômage se sont transformés en une année complète, il s’est montré de plus en plus aigri. Mes parents restaient à la maison tous les deux, toute la journée. Je ne savais jamais ce qui m’attendait en rentrant à la maison, vu qu’ils passaient d’un extrême à un autre, d’une euphorie enfantine à un sombre désespoir.
Dans mes souvenirs, après avoir ouvert cette porte, c’est le trou noir. Undeuxtroisquatrecinqsixsepthuitneufdixonzedouze. Et, maintenant, j’entends les pas de mon père s’approcher. Il sort de la cuisine pour emprunter le couloir de l’entrée, d’une foulée lente mais ferme. Comme toujours, il s’arrête devant le miroir. Je perçois ensuite le craquement familier de la première marche de l’escalier. Il monte, d’un pas lourd et fatigué. A mi-chemin, il marque une pause. Il m’appelle, mais je ne réponds pas. Mon corps tout entier tremble violemment. Je sombre dans un tunnel sans fond sans pouvoir m’arrêter, tourbillonnant dans tous les sens. Comme si on me plaçait sous un masque d’anesthésie, attenant le décompte à partir de cent et que je n’arrivais même pas à quatre-vingt-dix-huit.
Il atteint le palier et se dirige vers ma chambre. Il répète mon nom mais je ne réagis toujours pas.
Il faut qu’on parle. Pas besoin de te cacher avec moi. Tu ne pourras pas échapper à ce qui nous attend.
Le voilà dans l’embrasure de ma porte. J’entends sa respiration, semblable au bruit de la mer, ou bien à la façon dont ma mère inspire et expire quand elle fait du yoga sur le porche, à l’arrière de la maison, ou encore au vent qui balaie les feuilles devant ma fenêtre.
Et alors les hurlements recommencent et me traversent de part en part. Je mets une seconde à me rendre compte que ce n’est pas ma mère mais moi qui crie, aussi fort et aussi longtemps que le permettent ma peur et ma détresse. Mon père se laisse tomber sur les genoux et j’aperçois son visage, rendu méconnaissable par ce qu’il vient de se passer. Il tend le bras sous le lit pour m’attraper.
L’appel du mal, Lisa Unger, éditions Toucan 416 pages 20 €
Traduit de l’anglais (USA) par Delphine Santos
MargauxValier a lu pour Sexpress le dernier roman d’Esparbec, dont la renommée d’auteur érotique chevronné l’avait titillée. Et elle n’a pas aimé ça.
Il y a les livres qu’on dévore et il y a les autres. Il y a nos fantasmes, et ceux des autres. En refermant les Biscuitières, un roman d’Esparbec paru à la Musardine, j’ai pris conscience de cette leçon. J’étais pourtant emballée avant de commencer. Presque excitée même. Comment ne pas l’être devant ce joli cul de demoiselle qui nous est offert sur un plateau d’or en guise de couverture. Un synopsis un peu cliché sur l’éducation sexuelle d’une jeune fille dans une institution dominée par un mystérieux comte. Voilà qui n’était pas pour me déplaire, d’autant que le texte était signé par un « maître de la littérature pornographique » selon plusieurs critiques. Je ne pouvais être que satisfaite.
Le prédateur et la salope
Les histoires érotiques ont ça de particulier qu’elles explorent l’univers de nos fantasmes. Avec ce livre, j’en ai appris un peu plus sur moi-même. Tout comme Charlotte, le personnage principal. Elle quitte l’école à quinze ans pour intégrer la biscuiterie du comte Zapa comme fille de bureau. Une institution où elle découvrira, à ses dépens, que sexualité rime souvent avec perversité. Car dans le monde d’Esparbec, l’homme est un prédateur, et la femme est ou bien vierge ou bien salope.
Au fil de ses aventures et de ses rencontres, Charlotte va être tour à tour confrontée à un éventail très large et très extrême de sexualités. Saphisme, exhibition, viol, scatophilie, zoophilie, inceste et j’en passe. Je pourrais dire qu’il y en a pour tous les goûts, mais je mentirais. Respect, consentement mutuel et sensualité sont des notions absentes de la littérature d’Esparbec. L’auteur semble préférer le sexe qui force, qui humilie, qui contraint. La violence à la sensualité. Le cauchemar au fantasme.
A la frontière du fantasme
Je ne me suis jamais posé de barrière en matière de sexualité. Entre ce que j’ai expérimenté et ce qu’il me reste à faire, la liste est encore longue, je l’admets. Je n’ai qu’une exigence. Une seule. Expérimenter dans le désir et le consentement mutuel. Une ligne de conduite qui n’existe pas dans le monde des Biscuitières. Je l’avoue, en refermant ce livre, je me suis sentie salie, honteuse et coupable. Comme si j’avais regardé par le petit trou d’une serrure pour observer quelque chose que je n’aurai jamais dû voir. À l’heure où toutes les femmes d’internet dénoncent le harcèlement de rue, les agressions sexuelles et la culture du viol, j’ai trouvé que ce livre faisait mauvais genre. Comme si d’un coup, au milieu de toutes ces voix féminines qui crient leur angoisse, un homme riait. Cet homme, ce littéraire, ce pornographe : Esparbec. S’il le désire, je lui rends son roman. Je n’en veux plus dans ma bibliothèque.
MargauxValier a lu pour Sexpress le dernier roman d’Esparbec, dont la renommée d’auteur érotique chevronné l’avait titillée. Et elle n’a pas aimé ça.
Il y a les livres qu’on dévore et il y a les autres. Il y a nos fantasmes, et ceux des autres. En refermant les Biscuitières, un roman d’Esparbec paru à la Musardine, j’ai pris conscience de cette leçon. J’étais pourtant emballée avant de commencer. Presque excitée même. Comment ne pas l’être devant ce joli cul de demoiselle qui nous est offert sur un plateau d’or en guise de couverture. Un synopsis un peu cliché sur l’éducation sexuelle d’une jeune fille dans une institution dominée par un mystérieux comte. Voilà qui n’était pas pour me déplaire, d’autant que le texte était signé par un « maître de la littérature pornographique » selon plusieurs critiques. Je ne pouvais être que satisfaite.
Le prédateur et la salope
Les histoires érotiques ont ça de particulier qu’elles explorent l’univers de nos fantasmes. Avec ce livre, j’en ai appris un peu plus sur moi-même. Tout comme Charlotte, le personnage principal. Elle quitte l’école à quinze ans pour intégrer la biscuiterie du comte Zapa comme fille de bureau. Une institution où elle découvrira, à ses dépens, que sexualité rime souvent avec perversité. Car dans le monde d’Esparbec, l’homme est un prédateur, et la femme est ou bien vierge ou bien salope.
Au fil de ses aventures et de ses rencontres, Charlotte va être tour à tour confrontée à un éventail très large et très extrême de sexualités. Saphisme, exhibition, viol, scatophilie, zoophilie, inceste et j’en passe. Je pourrais dire qu’il y en a pour tous les goûts, mais je mentirais. Respect, consentement mutuel et sensualité sont des notions absentes de la littérature d’Esparbec. L’auteur semble préférer le sexe qui force, qui humilie, qui contraint. La violence à la sensualité. Le cauchemar au fantasme.
A la frontière du fantasme
Je ne me suis jamais posé de barrière en matière de sexualité. Entre ce que j’ai expérimenté et ce qu’il me reste à faire, la liste est encore longue, je l’admets. Je n’ai qu’une exigence. Une seule. Expérimenter dans le désir et le consentement mutuel. Une ligne de conduite qui n’existe pas dans le monde des Biscuitières. Je l’avoue, en refermant ce livre, je me suis sentie salie, honteuse et coupable. Comme si j’avais regardé par le petit trou d’une serrure pour observer quelque chose que je n’aurai jamais dû voir. À l’heure où toutes les femmes d’internet dénoncent le harcèlement de rue, les agressions sexuelles et la culture du viol, j’ai trouvé que ce livre faisait mauvais genre. Comme si d’un coup, au milieu de toutes ces voix féminines qui crient leur angoisse, un homme riait. Cet homme, ce littéraire, ce pornographe : Esparbec. S’il le désire, je lui rends son roman. Je n’en veux plus dans ma bibliothèque.
Je vais vous résumer le livre de Paola Tabet La construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps.
(l'article contient des descriptions explicites de viols et de tortures).
L'auteure veut étudier la différenciation par sexe des outils. La division sexuelle du travail est souvent vue par les anthropologues comme une relation de complémentarité, de réciprocité et de coopération, qui insistent sur le caractère naturel et biologique de cette division et donc sur sa nécessité.
Godelier dit par exemple que la reproduction empêche les femmes de chasser et faire la guerre.
Pour Tabet la division du travail n'est pas neutre mais orientée, asymétrique et de domination.
Pour cela elle va étudier les outils employés parles hommes et les femmes. Il est souvent dit que comme les femmes ont des tâches simples à faire, il est normal qu'elles n'aient que des outils simples.
La thèse de Tabet :
- les femmes accomplissent certaines tâches et pas d'autres selon les outils à utiliser
- ce sont dans les formes du contrôle masculin des outils (et donc dans le sous-équipement des femmes) qu'il faut chercher les facteurs de la division sexuelle du travail.
Sa démarche :
- montrer que dans beaucoup de sociétés de chasseurs/cueilleurs l'équipement féminin est moindre
- montrer que dans les activités nécessitant un outillage complexe, même si la part des femmes est la plus importante, les femmes ont les outils les plus rudimentaires
- les activités qi reviennent aux femmes sont souvent les plus archaïques
- l'emploi et le contrôle des outils par les femmes sont limités
- il n'y a pas d'activité proprement féminine.
- les activités féminines sont des activités qu'on peut qualifier de résiduelles. Elles ne sont permises aux femmes que si elles peuvent être faites sans outils ou avec des outils simples. dés qu'il y a l'obligation d'utiliser des outils, il y a masculinisation.
Chez les !Kung, il a été calculé qu'une femme parcourt 7800 km les 4 premières années de la vie de son enfant pour chasser et cueillir. Elles ont juste un bâton à fouir pour cela. une journée de cueillette leur permettra de rapporter entre 7 et 15 kg de nourriture.
Les hommes chassent et ont pour cela des arcs, des flèches et des sagaies.
Chez les Yamana, les femmes ne peuvent fabriquer leurs outils car seuls les hommes ont le droit de posséder les outils servant à les fabriquer.
Dans de nombreuses sociétés les femmes dépendent des hommes pour fabriquer leurs outils.
Constat :
La cueillette des végétaux est féminine à 80,3 % parce qu’elle se fait à main nue ou avec des outils rudimentaires comme le bâton à fouir.
La récolte du miel est masculine à 91,7 % parce qu’elle nécessite une hache pour couper les troncs et en extraire larves et miel. La chasse est à 100 % masculine pour les grands mammifères aquatiques, à 99,4 % pour les gros animaux terrestres, à 98 % quand il s’agit d’oiseaux, à 97,5 % pour la chasse avec pièges de petits mammifères terrestres.
LA CHASSE :
Quand les femmes chassent, elles ont les outils les moins perfectionnés. par ex chez les esquimaux, elles chassent le phoque et le caribou mais là où les hommes ont des arcs, des harpons et des fusils, elles ont juste un couteau domestique ou une massue en bois.
Dans beaucoup de sociétés, les femmes chassent si elles ne sont pas mariées.
Beaucoup font la battue à la chasse en courant et en aboyant pour effrayer le gibier. Elles ne sont pas armées. Elles servent d'épouvantail pour l'animal sans aucune protection.
Chez les Yamana, les femmes pagaient pendant que les hommes ont la lance.
Très souvent les femmes ont des massues quand les hommes ont des arcs.
La chasse aux petits animaux est pratiquée à égalité entre les hommes et les femmes. Beaucoup de femmes utilisent des pièges. Les hommes peuvent chasser à mains nues s'ils le souhaitent mais les femmes ne peuvent pas chasser avec des armes.
Conclusion : ce n'est donc pas la chasse qui est interdite aux femmes mais les armes.
LA PECHE :
Les femmes ont une plus large gamme d'outils et en fabriquent. En revanche l'embarcation est la plupart du temps fabriquée parles hommes.
Les outils masculins pour pêcher ont en général une rentabilité supérieure. L'activité des femmes est limitée par des tabous et des interdits.
La pêche au quotidien est souvent faite par des femmes ; les hommes pêchant dans des cérémonies prestigieuses. Les femmes fournissent souvent la majeure partie du produit de la pêche.
L'AGRICULTURE :
- En général la charrue est réservée aux hommes.
L'agriculture se divise en deux catégories si elle est rudimentaire :
- le bâton à fouir et la houe ; utilisés parles femmes
- la hâche, le coupe-coupe ; par les hommes qui sont aussi des armes et permettent de fabriquer d'autres outils.
Les hommes contrôlent souvent le processus entier.
Ils sont chargés de défricher ce qui est une activité de prestige.
On constate que quand la hâche a été introduite à l'époque coloniale, les hommes ont pu gagné du temps de loisir mais comme la surface défrichée avait augmenté, le travail des femmes a augmenté en durée.
L'ARTISANAT :
Sous-équipement des femmes. La poterie est faite à main nue parles femmes et avec un tour par les hommes.
Pour le tissage, les hommes ont un métier à pédale alors que les femmes ont un métier horizontal ou vertical.
Pour les matières premières, les métaux, pierre, os, bois, coquille sont réservés aux hommes et la terre, argile, peau, fibre végétale et animale aux femmes.
Les hommes ont donc les armes et les outils. Plus les outils sont complexes, plus la productivité est élevée. Lorsqu'il y a machinisation, les femmes en sont complètement exclues. Elles font toujours les travaux mais à main nue. Leur rendement est bas et demande beaucoup de temps et de patience. Les outils pour fabriquer d'autres outils sont détenus par les hommes.
L'appropriation physique des femmes par les hommes ne se limite pas à l'exploitation sexuelle et reproductive. Elle atteint aussi l'intégrité et l'expression corporelle : motricité contrainte, claustration, délimitation de l'espace, mutilations sexuelles, bandage des pieds etc
Chez les dugum dani, au décès d'un proche, les hommes donnent des porcs, les femmes donnent les doigts qu'on leur coupe.
Les hommes contrôlent la production des outils et des armes.
En détenant les armes, ils peuvent exercer de la violence envers les femmes.
En détenant les outils, ils sous-équipent les femmes.
FERTILITE NATURELLE, REPRODUCTION FORCEE :
On parle de reproduction et de fécondité féminine pour justifier l'état de subordination des femmes.
La position subordonnée des femmes serait dûe à des contrainte biologiques ; on pense souvent à la procréation come un événement biologique extérieur aux rapports sociaux.
Il y a une intervention généralisée sur la reproduction. ce qui va suivre sert à démontrer que la grossesse est socialement contrôlée et n'est pas un processus naturel.
L'humain est un mammifère relativement infertile. (vache avec insémination artificielle ; 75% de chances d'être enceinte, femme ; il faudra pour atteindre ce pourcentage 3 à 4 cycles avec 3 inséminations).
Comme les femmes n'ont pas de chaleur on ne sait pas quand elles sont fécondables. Le mariage semble la réponse sociale à la spécificité de la sexualité féminine.
Le mariage permet de les rendre "toujours copulables". Le mariage les expose en permanence au coït et au risque de grossesse.
Le mariage n'est pas le lieu où les deux partenaires réalisent leurs envies sexuelles dans une égalité réciproque. Il est souvent forcé pour l'un ou les deux par un dressage, un forçage.
les femmes sont dressées au coït. Tabet ne dit pas que les femmes n'ont pas de désir mais leurs envies sexuelles sont canalisées vers une seule chose le coït en expliquant que la maternité est leur seule véritable fonction, qu'elles sont faites pour procréer.
Chez les Hausa de l'Ader "la femmes a sa terre entre ses jambes".
Il y a un dressage psychologique, des menaces, de la violence, de la contrainte.
En Nouvelle Guinée, une femme qui se refuse à son mari subit un viol collectif.
Dans certains rites australiens, les femmes sont enlevées, introcisées avec un couteau de pierre puis violées afin qu'elles se "tiennent tranquilles".
elles sont contraintes au devoir conjugal et dans beaucoup de sociétés elles sont soumises à la volonté sexuelle du mari par des coups. Elles sont aussi frappées si elles veulent le quitter.
Engrosser une femme est un bon moyen de la garder à domicile.
La fécondité et la grossesse sont souvent surveillées.
Dans certaines sociétés, on gère la contraception et l'IVG. Parfois la femme enceinte est surveillée tout au long de sa grossesse.
Chez les chagga on excise la femme ce qui rend l'accouchement dangereux et très douloureux mais il lui est interdit de crier.
Il existe un infanticide sélectif des filles chez les esquimaux. Comme seuls les hommes peuvent chasser, les filles sont moins importantes. Or si une femme a une fille elle n'aura pas d'enfant pendant 3 ans avec l'allaitement donc la fille est tuée ou donnée à l'adoption.
Dans les sociétés nomades, si les naissances sont trop rapprochées cela épuisera la mère qui ne pourra travailler ; on va donc tuer la fille.
Dans beaucoup de sociétés, l'allaitement dure 1 à 3 ans ce qui fait que la femme n'est pas exposée au coït. Dans certaines populations si le père veut un autre enfant immédiatement, on ôte l'enfant à la mère et on le nourrit artificiellement. On le voit en Occident avec la mise en nourrice. Chez les bourgeois florentins du XVème et XVIème siècles, le père gère complètement l'accouchement. Il signe un contrat avec le mari ou le père de la nourrice.
Le corps reproducteur de la femme de bourgeois produira l'enfant
Le corps allaitant d'une femme de classe inférieure assura la deuxième partie du travail reproductif.
La contraception moderne sépare la reproduction de la procréation et introduit la non nécessité de procréer. Elle permet aux femmes d'avoir la maitrise des femmes sur leur corps mais elle conduit aussi les femmes à l'unique sexualité coïtale.
Les femmes sont divisées en catégories ; une à sexualité reproductive, une à sexualité non reproductive. Le contrôle de la prostitution au XIXème siècle, sert aussi à contrôler la sexualité extra conjugale et à faire en sorte qu'elle demeure "conforme à la nature".
Dans beaucoup de sociétés, il y a des structures arrangeant la sexualité pré-conjugale avec de nombreuses manières de structurer la sexualité juvénile non reproductive : coït interrompu, filles pas nubiles, autres actes que le coït, IVG et infanticides en cas de grossesse.
Chez les Rukuba, il existe des relations prémaritales pour les filles non mariées. Les hommes mariés peuvent avoir des relations avec ces filles. L'inverse (femmes mariées avec garçons non mariés est impossible). les hommes peuvent avoir plusieurs partenaires. Si la fille tombe enceinte, elle est avortée ou l'enfant est tué à la naissance. le coït interrompu et la préservatifs sont connus mais pas utilisés.
Chez les Samo un homme prend une maîtresse. elle tombe enceinte. Il se marie et prend l'enfant pour l'élever avec sa femme.
La reproduction est un système de contrôle et de manipulation de tout individu femelle (mâle aussi mais à un degré moindre) qui devient le pivot de rapport entre les sexes.
Il est possible que la mise en place de l'obligation à la reproduction ait empêché une sexualité polymorphe.
La grossesse représente une dépense énergétique importante comme l'allaitement. Unr journée d'allaitement correspondrait à 2 h de coupe de bois/9 h de marche. La grossesse correspondrait à 1 mois de coupe du bois.
Tabet étudie la procréation comme un travail car c'est différent des autres processus organiques :
- pas indispensable à la vie de l'individu qui se reproduit
- aboutit à un nouvel être
Pour s'approprier les instruments de travail dans la reproduction, on s'approprie le corps de la femme.
Le travail reproductif peut être libre ou forcé.
- on peut imposer la grossesse
- on peut imposer le choix du partenaire ; choix du temps de travail (quand va-t-elle tomber enceinte), du rythme de travail (combien de fois)
- imposer le type de produit : sexe, couleur de peau etc
- exproprier la femme de son produit (lui prendre l'enfant)
- l'exproprier symboliquement de sa capacité et de son travail (dire que la femme n'a aucun rôle dans la reproduction).
Dans le cas de l'allaitement, il a été fait des calculs (en Afrique par exemple) pour calculer le coût du lait maternel. On s'est rendu compte qu'il revenait moins cher de garder l'allaitement maternel car on ne nourrit pas assez les femmes et cela revient ainsi peu cher alors qu'un allaitement artificiel nécessiterait de nourrir correctement des vaches.
Tabet étudie la location d'uterus (GPA). Vente dans laquelle la force de procréation est échangée comme force de travail. C'est limité dans le temps. La force de procréation est offerte et vendue par son possesseur.
Elle étudie ensuite l'idée de famille monoparentale qui va croissant. L'appropriation privée des reproductrices n'est plus une condition nécessaire de la reproduction. Seule l'appropriation individuelle est atteinte par le phénomène des familles monoparentales pas l'appropriation collective. On se demande si cela constitue une remise en cause de la domination masculine ou juste un aménagement. Les femmes paient seules le coût de cette transformation sociale. Les hommes n'ont plus à payer pour le travail reproductif tout en continuant à en bénéficier.
Néanmoins il faut aussi noter qu'il y a réappropriation parles femmes. Certaines font le choix d'être seules.
The post Résumé de La construction sociale de l’inégalité des sexes de Paola Tabet appeared first on Crêpe Georgette.
Venezuelan producer Arca, aka Alejandro Ghersi, has posted the video for “Thievery” – made by the incredibly talented Jesse Kanda. The video features Xen, a digitally-rendered, gender-ambiguous character who Ghersi calls a fictional alter ego, dancing in front of the camera. I found Kanda in this post on Beautiful Decay.
‘Thievery’ is taken from Arca’s forthcoming album ‘Xen’ available November 3rd (4th in US) on Mute. There’s a great interview with Arca in the current issue of Fader, where he talks about his debut album, his own sexuality and working with Kanye West.
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Sur le site Macholand (son nom vous mettra fatalement la chanson des Village People dans la tête), on trouve des interpellations.
La marque Ariel est interpellée pour son site : exclusivement peuplé de femmes. L’administration française et son sexisme linguistique sont pointés du doigt. On y parle « d’un président » et « d’un(e) secrétaire ».
Enfin, on peut lire ce rappel des propos du maire (PS) de Lyon, Gérard Collomb, au sujet de l’ascension politique de Najat Vallaud-Belkacem :
« Je crois que François Hollande aime les jolies femmes. »
A chaque fois, Macholand propose à...
Rosen Hicher a survécu à 22 ans de prostitution et se bat aujourd'hui en faveur de son abolition. En octobre 2014, elle a accompli une marche de 800 kilomètres pour alerter sur l'urgence de soutenir les personnes prostituées et de mettre à fin aux violences qu'elles subissent. Au terme de cette marche, à Paris, six femmes, également survivantes de la prostitution, sont venues de Strasbourg l'accueillir. Quatre d'entre elles avaient aussi écrit cette lettre que nous reproduisons ci-dessous.
Chère Rosen,
Nous aussi on existe ! On est quatre survivantes de Strasbourg. On est de tout coeur avec toi, par la pensée et par l'action que tu représentes.
Pour nous, c'est encore très difficile de nous présenter devant la société qui est entrain de nous juger. C'est difficile de se battre pour la cause en étant à visage découvert ! On risque de perdre notre travail ou de ne pas en trouver. Même si on ne le perd pas, des gens risquent de se permettre de venir nous faire des propositions insultantes pensant que nous sommes toujours en service. Pour l'une d'entre nous qui a quitté depuis vingt ans, cela lui est encore arrivé récemment. Les gens ne s'imaginent pas que la prostitution était pour nous une obligation. On ne se met pas dans cette situation parce qu'on en a envie.
Quand nous témoignons, il y a aussi la peur du jugement pour nos familles. On a peur de mettre nos proches en difficulté. Même si nos enfants connaissent notre histoire ce sont leurs copains qui, s'ils la découvrent, risquent de se moquer d'eux.
Les prostituées qui te soutiennent, Rosen, ont peur de se présenter à cause de tous ces détails qui touchent leur vie, et surtout le regard des gens. C'est comme si on était condamnée à vie, les gens ne comprennent pas ! Et en plus lorsqu'on témoigne en tant qu'ancienne, on peut entendre : Elle est pute et en plus, elle parle ! Souvent les gens pensent cela, ils ont du mal à entendre des prostituées qui osent parler !
Mais nous Rosen, on te dit : Bravo de te mettre en lumière, de parler en notre nom pour dénoncer tout le mal que la prostitution nous a apporté !
Chaque jour dans la rue, on a vécu de la peur, et chaque jour on a eu l'impression que quelque chose se meurt en nous, on n'arrive jamais à l'oublier, cela revient, cela revient ! Même après les douches quotidiennes, on a toujours cette impression d'être toujours sale, intérieurement et extérieurement. Tu rentres à la maison pour prendre ta douche quand tu as fini ta nuit, tu as envie de vomir et souvent même tu vomis. Cela peut aussi t'arriver quand tu es sur ta place. Tu deviens malade psychologiquement. Certaines d'entre nous se calment avec de la drogue, de l'alcool.
Tout cela la société ne le voit pas. Souvent on pleure, pour certaines c'est même tous les jours et même encore maintenant à l'idée d'y penser. Et cela peut encore être pire lorsque tu ne peux même plus pleurer et que tu es angoissée jusqu'à faire des tentatives de suicide. Toutes, nous avons eu ces envies suicidaires, car lorsqu'on est dedans on ne voit pas le bout et la fin de la souffrance. La vie perd tout son sens. C'est lourd tout notre vécu et c'est pour cela que peu de personnes osent témoigner ! Vivre chaque jour dans la peur a des conséquences. On perd notre santé et d'autres d'entre nous, ont perdu leur vie.
Tu le sais, on est marquée pour toute notre vie. Mais même avec tout ce que nous avons vécu, à notre façon, nous continuons le combat, chacune à notre niveau. C'est un combat de tous les jours.
Pour moi Dochka, c'est en aidant pour les traductions des victimes, comme je l'ai été.
Pour Sandrine et Salematou, c'est lorsque l'année dernière, elles ont témoigné devant 300 jeunes venus d'Europe à Strasbourg. Leur témoignage a été traduit en quatre langues. Pour Salematou, c'était un moment très difficile et en même temps très touchant lorsque elle a vu ces 300 jeunes pour parler de son vécu dans la prostitution. À l'intérieur, elle avait honte et elle se demandait comment ils allaient la regarder. Mais après avoir réfléchi en pensant qu'ils étaient venus pour ce sujet, elle a eu le courage de parler. Et à la fin de l'intervention, les jeunes sont venus l'encourager, la solliciter et cela l'a soulagée car elle vu qu'ils ne la jugeaient pas comme elle en avait peur avant de commencer.
Nous te remercions de transmettre toutes nos expériences vécues aux sénateurs et aux responsables politiques. Nous leur demandons de commencer à faire changer la société. Voter la loi pour la pénalisation des clients, c'est protéger nos enfants. La société doit permettre d'avoir les moyens de sortir de la prostitution sans avoir besoin de l'argent des clients. C'est avec la pénalisation des clients et l'information des citoyens que commencera ce si lourd combat pour que nous ayons une vraie place que nous méritons et qui nous est dûe dans la société.
Aujourd'hui, la société se voile la face sur toutes les représentations autour de la prostitution. C'est trop facile de ne rien vouloir savoir. Nous on a le vécu. Et ce n'est pas facile de parler sur le vécu que nous avons toutes, lorsque nous avons été achetées.
Il faut avoir du caractère pour continuer et témoigner. Chacune de nous mène son combat aussi chaque jour pour se reconstruire et retrouver la santé.
On est fière de toi Rosen !
Merci pour ton combat et à bientôt à la marche dans Paris. De Strasbourg, on vient te rejoindre pour les derniers kilomètres, avec encore deux autres copines survivantes comme nous !
Dochka qui été 4-5 ans dans la prostitution et a arrêté depuis 6 ans ;
Salematou qui a connu la prostitution pendant 2 mois et a arrêtée depuis 14 mois ;
Ader qui a connu 8 années de prostitution et a arrêté depuis 3 ans ;
Sandrine qui a été environ 10 ans dans la prostitution et a arrêté depuis plus de 20 ans.
Merci à Ader, Dochka, Salematou, Sandrine et Rosen de nous avoir autorisé à publier ce texte. Merci à notre délégation du Bas-Rhin et à ses sympathisantEs qui ont contribué par leur appel aux dons solidaire et leur travail à permettre la venue des survivantes de Strasbourg à Paris le 12 octobre 2014.
Dans cet article "Les violences faites aux femmes sont-elles des faits-divers", était évoquée l'existence d'une charte journalistique espagnole sur la manière de traiter les violences faites aux femmes.
Une twitta m'a très gentiment proposée de traduire la charte, la voici. Les journaux français pourraient se pencher avec profit sur cette charte.
Charte à l’usage des journalistes sur la rédaction d’un articles concernant les violences faites aux femmes
Chartre rédigée par Pilar Lopez Diez, professeure à l’université Complutense de Madrid et chercheuse en «Politiques de genres et moyens de communication» à l’Instituto de la Mujer.
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Depuis quelques années, Amnesty International se montre vulnérable aux pressions de certains groupes d'intérêts : le lobby de l'exploitation sexuelle ou de l'« industrie du sexe » qui a infiltré cet organisme.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeA la suite de débordements, le site Métronews nous apprend que le film d'horreur Annabelle (2014), projeté en salles depuis mercredi dernier, a été déprogrammé du cinéma Les 3 Palmes, situé dans le quartier de la Valentine, à Marseille. Dans le même temps et toujours à Marseille, le cinéma du Prado a décidé de ne pas mettre à l'affiche le film de John R. Leonetti, officiellement « pour des raisons techniques », même si en réalité la direction du cinéma précise ne plus vouloir diffuser ce genre de films qui attire invariablement « une clientèle de jeunes pas facile ». Sur son blog censorial, Albert Montagne ajoute que le film a également été retiré d'un cinéma à Strasbourg et d'un autre à Montpellier. Rappelons qu'en novembre 2012, la projection de Paranormal Activity 4 avait engendré des incidents dans plusieurs cinémas, entraînant des déprogrammations en cascade.
A la suite de débordements, le site Métronews nous apprend que le film d'horreur Annabelle (2014), projeté en salles depuis mercredi dernier, a été déprogrammé du cinéma Les 3 Palmes, situé dans le quartier de la Valentine, à Marseille. Dans le même temps et toujours à Marseille, le cinéma du Prado a décidé de ne pas mettre à l'affiche le film de John R. Leonetti, officiellement « pour des raisons techniques », même si en réalité la direction du cinéma précise ne plus vouloir diffuser ce genre de films qui attire invariablement « une clientèle de jeunes pas facile ». Sur son blog censorial, Albert Montagne ajoute que le film a également été retiré d'un cinéma à Strasbourg et d'un autre à Montpellier. Rappelons qu'en novembre 2012, la projection de Paranormal Activity 4 avait engendré des incidents dans plusieurs cinémas, entraînant des déprogrammations en cascade.
Le Mouvement du Nid – France se réjouit de la publication, dans le Journal du Dimanche du 12 octobre 2014, d'une tribune de 200 maires et conseillerEs appelant à l'inscription et l'adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
Anne Hidalgo (Paris – PS), Johanna Rolland (Nantes – PS), Rolland Ries (Strasbourg – PS), Serge Grouard (Orléans – UMP), Jean Rottner (Mulhouse – UMP), Michèle Picard (Vénissieux – PCF), Sylvie Altman (Villeneuve Saint Georges – PCF) réaffirment dans cet appel que la prostitution est d'abord une exploitation des plus vulnérables, une violence et un obstacle à l'égalité qu'il convient de faire reculer tout en protégeant mieux ses victimes et demandent l'adoption rapide d'une loi globale incluant la pénalisation de tout achat d'un acte sexuel afin de sanctionner la violence d'actes sexuels imposés par l'argent et l'abus de situations de précarité et d'engager le recul du phénomène prostitutionnel en France.
Le Mouvement du Nid rappelle que dès décembre 2013, par la voix du précédent Secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, le Gouvernement s'était engagé à ce que la proposition de loi adoptée très largement par l'Assemblée nationale soit votée au Sénat avant juin 2014.
En l'absence de toute confirmation ou reprise publique de cet engagement du nouveau Secrétaire d'Etat, Jean-Marie Le Guen, le Mouvement du Nid appelle à nouveau solennellement Manuel Valls à indiquer avant le 18 octobre, journée européenne de lutte contre la traite des êtres humains, une date d'inscription de la PPL à l'ordre du jour du Sénat.
Les 60 associations de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, rassemblées au sein du Collectif Abolition 2012 demanderont à nouveau à être reçus par le Premier Ministre cette semaine.
Découvrir la tribune et ses signataires : Maires pour l'abolition
Le 23 avril 2013, jour de l’adoption de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, les dix-huit députés écologistes ont tous voté en faveur du texte présenté par la Garde des Sceaux Christiane Taubira : c’est même le seul groupe parlementaire où la loi a recueilli l’unanimité des suffrages. Par ailleurs, certains des parlementaires écologistes (comme Sergio Coronado ou Esther Benbassa) ont été à la pointe du combat à l’Assemblée nationale et au Sénat en faveur de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux lesbiennes ou de la simplification du changement d’état civil pour les trans. Par son histoire et ses engagements actuels, Europe Écologie-Les Verts (EELV) est peut-être ainsi le parti politique français le plus en phase avec les demandes des associations LGBT. Mais le mouvement écologiste français ne peut pas se résumer à EELV. En dehors de ce parti (ou même, de façon minoritaire, en son propre sein), des penseurs et militants écolos, après s’être opposés l’an dernier au mariage pour tous, concentrent désormais leurs critiques sur la PMA et à la gestation pour autrui (GPA). Ces écologistes ne défendent pas un quelconque «ordre divin», ni même un «ordre social» qui en serait une version laïcisée, mais plutôt une sorte d’«ordre naturel». Surtout, ils appuient leur réflexion sur celle de philosophes majeurs de la pensée écologiste : Jacques Ellul (1912-1994, en photo ci-dessous) et Ivan Illich (1926-2002). Ces deux auteurs difficilement classables, à la fois chrétiens et proches par certains aspects des théoriciens anarchistes ou libertaires, ont pour point commun de remettre en cause le culte de la modernité et du progrès. Contre l’idée selon laquelle la technique permet de libérer l’humanité, ils s’attachent au contraire à souligner combien elle peut s’avérer aliénante et anti-démocratique, notamment parce qu’elle concentre un nombre grandissant de décisions entre les mains d’experts, de savants ou de scientifiques. Voilà qui résonne forcément avec certaines peurs fantasmatiques (mais aussi avec certaines interrogations plus fondées) suscitées ces dernières temps par la PMA et la GPA. Ces peurs trouvent un cadre idéal pour s’exprimer dans les dystopies totalitaires imaginées par Aldous Huxley (Le Meilleur des mondes) ou George Orwell (1984), fréquemment brandies comme des menaces par ces écolos qui s’inquiètent de l’avancée rapide des technologies reproductives… mais aussi par La Manif pour tous.
Erreurs grossières et essentialisme
Malheureusement, même les patronages les plus prestigieux ne mettent pas à l’abri d’erreurs parfois grossières : ainsi, quand José Bové rapproche la PMA de l’eugénisme ou des organismes génétiquement modifiés, il «oublie» que cette technique ne modifie en rien le patrimoine génétique et que choisir le sexe, la couleur des yeux ou des cheveux de son enfant via la PMA est en effet techniquement possible mais interdit en France comme dans la grande majorité des pays. Par ailleurs, cette critique «anti-techniciste» des aspirations du mouvement LGBT pèche souvent par son essentialisme, un travers que le philosophe Philippe Corcuff définit comme «voir le monde à travers des essences, des entités homogènes et stables : “les musulmans”, “l’Europe”, “les médias”». Si la PMA ou la GPA représentent un asservissement technologique de l’Humanité avec un grand H, est-ce forcément le cas pour les femmes stériles ou les couples homosexuels qui ne peuvent concevoir d’enfants sans ces techniques ? Est-il possible de penser que des individus appartenant à une même humanité puisse tirer des expériences différentes (tantôt aliénantes, tantôt émancipatrices) d’une même technique ? Les écolos anti-PMA ou anti-GPA (pour la plupart des hommes, blancs et hétérosexuels) laissent rarement de la place, dans leur réflexion, aux identités singulières, peut-être en partie parce qu’elles ne sont pas les leurs. Malheureusement, cet oubli montre encore une fois qu’il ne suffit pas toujours de poser des questions qui peuvent être légitimes pour que la réponse qui leur est apportée soit pertinente.
Photo 1 : José Bové en 2007 (© Guillaume Paumier)
Photo 2 : Jacques Ellul
Pour aller plus loin
Interrogé par le journaliste Pascal Riché pour Rue89 après la dernière sortie de José Bové contre la PMA, Patrick Chastenet, professeur de sciences politiques et spécialiste de Jacques Ellul, tout en prenant la défense de l’eurodéputé EELV, resitue la pensée du philosophe dans toute sa complexité : loin d’être un «technophobe» rétrograde comme le croient ses détracteurs, Ellul était plutôt favorable à la PMA et a participé à l’ouverture du premier centre IVG de Bordeaux.
José Bové contre la PMA : qu’en aurait pensé Jacques Ellul, par Pascal Riché, 27 mai 2014, à lire sur www.rue89.com
Florilège d’écolos
«La PMA ne devrait pas être à l’ordre du jour d’une société consciente des limites de la technique et de la convivialité nécessaire entre ses membres. Une autre manière de se reproduire est à la portée de tout un chacun, faire l’amour tout simplement, en usant de la différenciation des sexes.»
Michel Sourrouille, journaliste, écrivain, membre d’EELV, sur le site www.reporterre.net, 10 janvier 2013
«Si le projet de loi [Taubira, NdlR] devait être adopté, ce serait une négation sidérante de la nature, l’aboutissement consternant de notre société industrielle qui détruit la nature non seulement dans la réalité mais aussi dans les esprits.»
Thierry Jaccaud, rédacteur-en-chef du trimestriel L’Écologiste, dans L’Aurore du Bourbonnais, 11 janvier 2013
«L’écologie telle que je la comprends est une révolution de l’esprit. Elle contredit l’hyper-individualisme qui est au fondement de notre société industrielle. […] L’écologie telle que je la pense est la découverte des limites. Y compris celles du désir. Y compris celles de sa satisfaction.»
Fabrice Nicolino, journaliste (notamment pour Charlie Hebdo), sur son blog www.fabrice-nicolino.com, 13 janvier 2013
«L’enjeu technique de cette évolution possible du droit [l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens, NdlR] doit être clairement posé.»
Hervé Kempf, journaliste, cofondateur du site Reporterre, dans Le Monde, 13 janvier 2013
«Le mariage homosexuel est un symbole de cette manipulation des consciences, où on crée des phénomènes de société qui n’en sont pas. […] Ce qui me pose problème dans le débat actuel, c’est qu’il y a une troisième entité qui n’est pas consulté. C’est l’enfant. L’enfant qu’on va faire naître par je ne sais quel stratagème…»
Pierre Rabhi, philosophe et agriculteur, sur le site www.reporterre.net, 29 décembre 2013
«Je suis contre toute manipulation sur le vivant, que ce soit pour des couples homosexuels ou des couples hétérosexuels. Je pense qu’à un
moment le droit à la vie et le droit à l’enfance sont deux choses différentes. Je ne crois pas que le droit à l’enfant soit un droit.»
José Bové, eurodéputé EELV, dans Libération, 5 mai 2014
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Vu sur Florence, l’amusée des offices, Yves Letort
L’éditeur de Sous la cape m’avait adressé De un à huit (reprise), en me disant qu’il s’agissait d’une plume féminine. Et, en m’adressant Florence, l’amusée des offices, il me dit qu’il s’agit d’un auteur masculin. Est-ce si important de le savoir ? Est-ce que cela se voit dans le texte lui-même ? A mon avis, pas. Florence, […]
Cet article provient de Littérature érotique
Vu sur Florence, l’amusée des offices, Yves Letort
L’éditeur de Sous la cape m’avait adressé De un à huit (reprise), en me disant qu’il s’agissait d’une plume féminine. Et, en m’adressant Florence, l’amusée des offices, il me dit qu’il s’agit d’un auteur masculin. Est-ce si important de le savoir ? Est-ce que cela se voit dans le texte lui-même ? A mon avis, pas. Florence, […]
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LE DÉBLOG du Dr QUENU, psychiâtre sauvage
(N°1)
Buveurs(ses) très illustres, et vous, vérolé(e)s très précieux(ses), c’est à vous, non aux autres, que j’adresse ces fariboles, bols de farine, gaudrioles et tutto ciò che si vuole…
Vieux pilier (j’ai pas dit vermoulu) de La Musardine, j’ai eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice. Ça tombe bien, psychiâtre autodidacte, j’ai des idées sur tout, à commencer par le Sexe. Ou plutôt, j’ai des idées sexuelles sur tout ce qui bouge, tout ce qui passe, palpite et tout et tout…
Stéphane m’a demandé de me présenter brièvement aux visiteurs du site.
Me voici :
Mon nom est Édouard Quenu. J’ai déjà ma rue à Paris, dans le Ve précisément (allez-y voir vous-même, si vous ne voulez pas me croire) – pour services rendus, je n’en dirai pas plus… chutt… je dirai même plus « Botus et mouche cousue », et même encore plus « Cactus et bouche moussue » (le Sexe, toujours le Sexe).
Au fait, qui suis-je, moi qui vous parle, à la fin des fins ? On a déjà posé la question à Dieu. L’Être suprême, avec ses deux accents circonflexes, a répondu : « Je suis celui qui suis. » Pas mal, Dieu ! Tu me la copieras, bâtard ! Personnellement, je dirai plutôt à mon sujet : « C’est moi que je suis. » Je n’ai pas peur de me mesurer à Dieu pour la bonne raison que je suis plus important que lui : en effet, moi, au moins, j’existe. Stop là-dessus.
Comment devient-on docteur Quenu, psychiâtre autoproclamé ?
Très jeune, trop jeune, j’ai lu un classique de la psychiâtrie : Psychopathia Sexualis d’un certain Krafft-Ebing, que mon père, brave infirmier psychiâtrique de banlieue, laissait traîner sur sa table de chevet au milieu d’une palanquée de « Série noire ». Je me souviens d’un cas en particulier, dans cette bible de la folie sexuelle humaine, qui m’a marqué à jamais. Celui d’un jeune garçon de mon âge qui avait rencontré une fille nubile ultracomplaisante. Le plus grand plaisir du garçon consistait à faire s’allonger la fille – sur le ventre, jambes écartées, sans culotte, jupes relevées. Il enfouissait son visage là, entre entrecuisse et entrefesse à l’air, et il y restait des heures, comme en prière, en tout cas en attente, sans bouger – bouche ouverte, narines béantes, yeux agrandis, oreilles dressées, langue sortie – à recevoir les flux, reflux, effluves divers et variés qu’émettaient, l’une après l’autre ou toutes ensemble, les ouvertures féminines. Il n’était jamais déçu, le jeune « malade mental » : en effet, il se passe toujours quelque chose à la fourche des femmes, surtout quand on est doué d’une patience d’ange, ce qui était le cas du jeune homme (et de la jeune fille aussi, soit dit en passant). Moi, ça me paraissait le comble du comble de la perversion et de la jouissance. Et la place que le jeune érotomane avait choisi d’occuper, ses cinq sens en alerte, c’était le jardin d’Eden, le vrai. Et dire, me répétais-je, que chaque femme qui passe dans la rue en comporte un, de coin de paradis comme celui-là – pour peu qu’elle veuille bien l’ouvrir !
Écrire autour du Sexe, pour moi, aujourd’hui, c’est replonger dans l’atmosphère – archimoite, ultraconfinée, hyperenivrante – de cette histoire restée gravée à jamais dans ma mémoire sensible. Le jeune « psychopathe », d’emblée, avait mis dans le mille. C’est l’exemple à suivre. C’est là que ça se passe, tout le monde le sait, et personne n’y va. Sauf quelques happy few… Il faut dire qu’il fait vachement chaud dans le cœur en fusion de l’équateur féminin ! Du calme, Édouard !
À la suite de cette lecture, de fil en aiguille, je suis devenu un Zorro du Sexe : je veux dire que j’ai embrassé le Sexe comme une cause. LA CAUSE. Je me suis fait le redresseur des torts qu’on fait au Sexe. Je l’ai dit, je sais tout, et surtout que le Sexe est partout. Or, quand je constate son absence quelque part, par exemple dans les commentaires des critiques sur un chef-d’œuvre de la peinture… hop ! aussi sec, je barbouille le tableau en question avec du Sexe. Je ne suis palefrenier… pas le premier à faire ça, ni le dernier, mais à partir du jour d’hui, j’ai décidé de frapper un grand coup. En commençant par la Vierge Marie : le principal thème de la peinture occidentale.
Mais avant toute chose, vous qui m’écoutez – du moins, je l’espère – posons un postulat en vue de dessiller les yeux les plus obscurantistes ; il a pour auteur Guillaume Apollinaire, grand connaisseur en matière d’art, grand ami des peintres les plus exigeants de son époque, et il s’énonce ainsi :
« CE QUE VOUS VOYEZ N’EST PAS CE QUE VOUS VOYEZ. »
O.K., ça n’éclaire pas forcément la lanterne, mais ça peut parfois soulager la vessie. Et vous allez voir comme ça tombe bien. En effet, mon propos d’aujourd’hui tourne autour de la question alambiquée suivante :
« Comment un petit déjeuner californien réduit à sa plus simple expression (jus d’agrumes variés, café serré sans sucre, parfum de rose à peine éclose), sobrement servi sur une table noire sur fond noir, peut, à l’insu du plein gré du peintre, se métamorphoser en belle fille nue, avec le détail de tous ses attraits – je dis bien TOUS – (de son appas le plus volumineux à sa plus discrète ouverture). »
Démonstration :
Ce que vous avez sous les yeux est une œuvre du peintre espagnol Francisco de Zurbarán (1598-1664). Voilà ce qu’en dit la critique bien-pensante : « Comme pour la plupart des natures mortes de cette époque, la signification est religieuse. Ce tableau est une ode à la Vierge Marie : les citrons, les oranges et leurs fleurs, la rose sans épine, l’eau claire sont des symboles de sa pureté. »
Et voici ce qu’affirme haut et fort le docteur Quenu : oui, c’est bien le portrait – épuré – d’une vierge – mais attention, d’une vierge à poil ! Et je le prouve ! Vous voyez les nichons (euh, les citrons) à votre gauche. J’affirme que ce sont des seins féminins. Faut voir comme ils pointent ! Le fruit du sommet est pourvu d’une véritable tétine, la vache ! Et celui juste en dessous, dirigé vers le bas, pique bien, lui aussi, à remplir une bouche d’adulte. Quand même ! Et au centre du tableau, que trouve-t-on ? Le « panier » (en argot : le cul, et en espagnol aussi… la mano al cesto). Ladite corbeille déborde très haut d’oranges charnues, c’est dire qu’on a affaire à un fessier du genre plantureux (rien dans les Écritures n’affirme ni n’infirme – pour moi, c’est tout sauf une infirmité – que la mère de Dieu n’avait pas reçu de la Nature la grâce d’un beau c..). On remarquera qu’au beau milieu de l’amoncellement d’agrumes d’une chaude couleur de chair, rayonne un ardent soleil de plis : anus en gloire, ou je ne m’y connais pas. Or, je m’y connais en tout, je vous l’ai dit et répété. Vous m’objecterez qu’il y a quatre citrons au lieu de deux, et au moins cinq ou six oranges en place d’une paire… bien observé, cher Watson… mais les grands artistes, comme vous le savez, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît – vous connaissez la chanson.
Reste le troisième terme de la trinité, à droite, constitué de deux éléments posés séparément sur le petit plateau d’étain, et là, ça se corse. Jusqu’ici, vous m’avez suivi, je le sais, mais voilà que ça se complique ; il est vrai qu’on touche au cœur de la féminité la plus secrète de notre vierge. À gauche, cette rose tout juste éclose, ultrapudique, qui ne consent à présenter que son profil frissonnant… eh oui, c’est là que ça se passe pour elle… oui, et par là que ça passe – et repasse et ramone et pistonne… Et la tasse, alors ? C’est là que je vous attendais. On a passé en revue les mamelles durement entêtées, la généreuse croupe trouée en plein milieu, la vulve toute neuve délicatement entrouverte… Qu’est-ce qui reste dans la zone tropicale ? Hein ? Eh non, il n’y a pas trente-six solutions. Pour moi, la tasse remplie d’eau presque à ras bord, c’est (comme je vous l’annonçais au début) la vessie pleine de notre jeune fille émotionnée ; et l’anse cachée dans l’ombre, du côté droit du récipient, son presque indétectable méat urinaire. L’autre anse, déployée en pleine lumière, tout près du sommet de l’ouverture de la rose ? Je penche pour le clitoris – bien sorti, le bougre, hein ! Et last but not least, le rameau de feuilles et fleurs d’oranger qui surmonte tout l’obscène étalage que je viens de décrire ? Là, c’est facile. Les bouquins de psy sont tous d’accord pour traduire « végétation » par « pilosité ». CQFD, on finit par où on avait commencé : la présentation d’une jeune vierge complètement à poil, couchée sur la toile (107 cm par 60), en gros et en détail, par un peintre lubrique, âgé à l’époque de 35 ans.
Revenons à moi. J’habite Paris Ve, dans ma rue, pourquoi me gêner ? et donc, non loin des grands musées. Voici pourquoi. Il faut bien vivre, et un psychiâtre auto-autorisé comme moi (« Je ne m’autorise que de moi-même », comme dit l’Évangile), même s’il a toujours raison sur toute la ligne, n’a jamais de patients dans son cabinet. Même pas de plaque à l’entrée de son immeuble, sinon c’est la prison pour exercice inégal, illégal… je ne sais plus trop. Que pouvais-je faire pour arrondir une retraite réduite aux aguets, aux acquêts… je ne suis plus très sûr… En tout cas, j’ai trouvé une combine – alambiquée, certes – mais bon… Il se trouve que j’ai un copain (boulé comme moi en première année de médecine – il y a quarante de ça, ça ne nous rajeunit pas) qui a monté une agence de tourisme en province. Il fait visiter Paris à des pensionnaires de maisons de retraite. Pour être plus sûr de les aguicher, il leur mélange le classique et le coquin. La tour Eiffel et le Sacré-Cœur d’un côté, les Folies-Bergère et le musée du Louvre de l’autre (pour les femmes nues aussi, mais pas seulement). En effet, la visite guidée du Louvre, c’est ça mon job au noir. En évitant de parler trop fort, je déroule à mes retraités émoustillés le sens sexuel des chefs-d’œuvre (les plus innocents apparemment : ceux dénués de toute nudité). Le Zurbarán, bien sûr (il est à Los Angeles, mais avec une reproduction grandeur nature déroulée par terre, ça marche très bien aussi). Les Vermeer (un sacré pervers, celui-là – La Laitière, c’est à n’y pas croire – elle est à Amsterdam, mais on se débrouille comme j’ai dit). En tout cas, La Dentellière, elle y est, elle, au Louvre (aile Richelieu, 2e étage, salle 38). Et croyez-moi, c’est obscène à tomber par terre aussi… tout y est, de A jusqu’à Z, avec les points sur les i… pas racontable ! Je vous raconterai quand même dans une prochaine chronique (ta mère)… Reprenons : donc, j’y vais à mots couverts avec mes petits vieux. Vous verriez leurs yeux briller, et les femmes alors… elles me sucent la bite des yeux, ça me trouble. Pour finir, j’entraîne tout mon groupe d’auditeurs au musée d’Orsay, et je les abandonne devant L’Origine du monde de Courbet. Là, au moins, pas besoin de discuter : mes clients et clientes comprennent tout… J’attends de pied ferme celui qui osera venir m’affirmer que L’Origine n’est pas un tableau de femme à poil… que c’est, par exemple, une allégorie de l’ouverture aux autres. À autrui, pour mieux dire la chose… Y en a marre à la fin ! C’est vrai, quoi, merde ! Mais je m’emporte… j’arrête là pour aujourd’hui.
La prochaine fois, j’étudierai avec vous l’affiche de Chantal Ladesou à propos de son spectacle Nelson. Encore une obscénité sans nom. Vous doutez ? Attendez de voir ! Et si vous êtes sages, vous aurez droit, en sus, à un décryptage point par point du drapeau du Vatican. Un monument de pornographie à couper le souffle ! Ma parole, L’Origine, ce n’est encore que du vin de messe à côté… de l’eau bénite tiédasse. Qu’on se le dise…
LE DÉBLOG du Dr QUENU, psychiâtre sauvage
(N°1)
Buveurs(ses) très illustres, et vous, vérolé(e)s très précieux(ses), c’est à vous, non aux autres, que j’adresse ces fariboles, bols de farine, gaudrioles et tutto ciò che si vuole…
Vieux pilier (j’ai pas dit vermoulu) de La Musardine, j’ai eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice. Ça tombe bien, psychiâtre autodidacte, j’ai des idées sur tout, à commencer par le Sexe. Ou plutôt, j’ai des idées sexuelles sur tout ce qui bouge, tout ce qui passe, palpite et tout et tout…
Stéphane m’a demandé de me présenter brièvement aux visiteurs du site.
Me voici :
Mon nom est Édouard Quenu. J’ai déjà ma rue à Paris, dans le Ve précisément (allez-y voir vous-même, si vous ne voulez pas me croire) – pour services rendus, je n’en dirai pas plus… chutt… je dirai même plus « Botus et mouche cousue », et même encore plus « Cactus et bouche moussue » (le Sexe, toujours le Sexe).
Au fait, qui suis-je, moi qui vous parle, à la fin des fins ? On a déjà posé la question à Dieu. L’Être suprême, avec ses deux accents circonflexes, a répondu : « Je suis celui qui suis. » Pas mal, Dieu ! Tu me la copieras, bâtard ! Personnellement, je dirai plutôt à mon sujet : « C’est moi que je suis. » Je n’ai pas peur de me mesurer à Dieu pour la bonne raison que je suis plus important que lui : en effet, moi, au moins, j’existe. Stop là-dessus.
Comment devient-on docteur Quenu, psychiâtre autoproclamé ?
Très jeune, trop jeune, j’ai lu un classique de la psychiâtrie : Psychopathia Sexualis d’un certain Krafft-Ebing, que mon père, brave infirmier psychiâtrique de banlieue, laissait traîner sur sa table de chevet au milieu d’une palanquée de « Série noire ». Je me souviens d’un cas en particulier, dans cette bible de la folie sexuelle humaine, qui m’a marqué à jamais. Celui d’un jeune garçon de mon âge qui avait rencontré une fille nubile ultracomplaisante. Le plus grand plaisir du garçon consistait à faire s’allonger la fille – sur le ventre, jambes écartées, sans culotte, jupes relevées. Il enfouissait son visage là, entre entrecuisse et entrefesse à l’air, et il y restait des heures, comme en prière, en tout cas en attente, sans bouger – bouche ouverte, narines béantes, yeux agrandis, oreilles dressées, langue sortie – à recevoir les flux, reflux, effluves divers et variés qu’émettaient, l’une après l’autre ou toutes ensemble, les ouvertures féminines. Il n’était jamais déçu, le jeune « malade mental » : en effet, il se passe toujours quelque chose à la fourche des femmes, surtout quand on est doué d’une patience d’ange, ce qui était le cas du jeune homme (et de la jeune fille aussi, soit dit en passant). Moi, ça me paraissait le comble du comble de la perversion et de la jouissance. Et la place que le jeune érotomane avait choisi d’occuper, ses cinq sens en alerte, c’était le jardin d’Eden, le vrai. Et dire, me répétais-je, que chaque femme qui passe dans la rue en comporte un, de coin de paradis comme celui-là – pour peu qu’elle veuille bien l’ouvrir !
Écrire autour du Sexe, pour moi, aujourd’hui, c’est replonger dans l’atmosphère – archimoite, ultraconfinée, hyperenivrante – de cette histoire restée gravée à jamais dans ma mémoire sensible. Le jeune « psychopathe », d’emblée, avait mis dans le mille. C’est l’exemple à suivre. C’est là que ça se passe, tout le monde le sait, et personne n’y va. Sauf quelques happy few… Il faut dire qu’il fait vachement chaud dans le cœur en fusion de l’équateur féminin ! Du calme, Édouard !
À la suite de cette lecture, de fil en aiguille, je suis devenu un Zorro du Sexe : je veux dire que j’ai embrassé le Sexe comme une cause. LA CAUSE. Je me suis fait le redresseur des torts qu’on fait au Sexe. Je l’ai dit, je sais tout, et surtout que le Sexe est partout. Or, quand je constate son absence quelque part, par exemple dans les commentaires des critiques sur un chef-d’œuvre de la peinture… hop ! aussi sec, je barbouille le tableau en question avec du Sexe. Je ne suis palefrenier… pas le premier à faire ça, ni le dernier, mais à partir du jour d’hui, j’ai décidé de frapper un grand coup. En commençant par la Vierge Marie : le principal thème de la peinture occidentale.
Mais avant toute chose, vous qui m’écoutez – du moins, je l’espère – posons un postulat en vue de dessiller les yeux les plus obscurantistes ; il a pour auteur Guillaume Apollinaire, grand connaisseur en matière d’art, grand ami des peintres les plus exigeants de son époque, et il s’énonce ainsi :
« CE QUE VOUS VOYEZ N’EST PAS CE QUE VOUS VOYEZ. »
O.K., ça n’éclaire pas forcément la lanterne, mais ça peut parfois soulager la vessie. Et vous allez voir comme ça tombe bien. En effet, mon propos d’aujourd’hui tourne autour de la question alambiquée suivante :
« Comment un petit déjeuner californien réduit à sa plus simple expression (jus d’agrumes variés, café serré sans sucre, parfum de rose à peine éclose), sobrement servi sur une table noire sur fond noir, peut, à l’insu du plein gré du peintre, se métamorphoser en belle fille nue, avec le détail de tous ses attraits – je dis bien TOUS – (de son appas le plus volumineux à sa plus discrète ouverture). »
Démonstration :
Ce que vous avez sous les yeux est une œuvre du peintre espagnol Francisco de Zurbarán (1598-1664). Voilà ce qu’en dit la critique bien-pensante : « Comme pour la plupart des natures mortes de cette époque, la signification est religieuse. Ce tableau est une ode à la Vierge Marie : les citrons, les oranges et leurs fleurs, la rose sans épine, l’eau claire sont des symboles de sa pureté. »
Et voici ce qu’affirme haut et fort le docteur Quenu : oui, c’est bien le portrait – épuré – d’une vierge – mais attention, d’une vierge à poil ! Et je le prouve ! Vous voyez les nichons (euh, les citrons) à votre gauche. J’affirme que ce sont des seins féminins. Faut voir comme ils pointent ! Le fruit du sommet est pourvu d’une véritable tétine, la vache ! Et celui juste en dessous, dirigé vers le bas, pique bien, lui aussi, à remplir une bouche d’adulte. Quand même ! Et au centre du tableau, que trouve-t-on ? Le « panier » (en argot : le cul, et en espagnol aussi… la mano al cesto). Ladite corbeille déborde très haut d’oranges charnues, c’est dire qu’on a affaire à un fessier du genre plantureux (rien dans les Écritures n’affirme ni n’infirme – pour moi, c’est tout sauf une infirmité – que la mère de Dieu n’avait pas reçu de la Nature la grâce d’un beau c..). On remarquera qu’au beau milieu de l’amoncellement d’agrumes d’une chaude couleur de chair, rayonne un ardent soleil de plis : anus en gloire, ou je ne m’y connais pas. Or, je m’y connais en tout, je vous l’ai dit et répété. Vous m’objecterez qu’il y a quatre citrons au lieu de deux, et au moins cinq ou six oranges en place d’une paire… bien observé, cher Watson… mais les grands artistes, comme vous le savez, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît – vous connaissez la chanson.
Reste le troisième terme de la trinité, à droite, constitué de deux éléments posés séparément sur le petit plateau d’étain, et là, ça se corse. Jusqu’ici, vous m’avez suivi, je le sais, mais voilà que ça se complique ; il est vrai qu’on touche au cœur de la féminité la plus secrète de notre vierge. À gauche, cette rose tout juste éclose, ultrapudique, qui ne consent à présenter que son profil frissonnant… eh oui, c’est là que ça se passe pour elle… oui, et par là que ça passe – et repasse et ramone et pistonne… Et la tasse, alors ? C’est là que je vous attendais. On a passé en revue les mamelles durement entêtées, la généreuse croupe trouée en plein milieu, la vulve toute neuve délicatement entrouverte… Qu’est-ce qui reste dans la zone tropicale ? Hein ? Eh non, il n’y a pas trente-six solutions. Pour moi, la tasse remplie d’eau presque à ras bord, c’est (comme je vous l’annonçais au début) la vessie pleine de notre jeune fille émotionnée ; et l’anse cachée dans l’ombre, du côté droit du récipient, son presque indétectable méat urinaire. L’autre anse, déployée en pleine lumière, tout près du sommet de l’ouverture de la rose ? Je penche pour le clitoris – bien sorti, le bougre, hein ! Et last but not least, le rameau de feuilles et fleurs d’oranger qui surmonte tout l’obscène étalage que je viens de décrire ? Là, c’est facile. Les bouquins de psy sont tous d’accord pour traduire « végétation » par « pilosité ». CQFD, on finit par où on avait commencé : la présentation d’une jeune vierge complètement à poil, couchée sur la toile (107 cm par 60), en gros et en détail, par un peintre lubrique, âgé à l’époque de 35 ans.
Revenons à moi. J’habite Paris Ve, dans ma rue, pourquoi me gêner ? et donc, non loin des grands musées. Voici pourquoi. Il faut bien vivre, et un psychiâtre auto-autorisé comme moi (« Je ne m’autorise que de moi-même », comme dit l’Évangile), même s’il a toujours raison sur toute la ligne, n’a jamais de patients dans son cabinet. Même pas de plaque à l’entrée de son immeuble, sinon c’est la prison pour exercice inégal, illégal… je ne sais plus trop. Que pouvais-je faire pour arrondir une retraite réduite aux aguets, aux acquêts… je ne suis plus très sûr… En tout cas, j’ai trouvé une combine – alambiquée, certes – mais bon… Il se trouve que j’ai un copain (boulé comme moi en première année de médecine – il y a quarante de ça, ça ne nous rajeunit pas) qui a monté une agence de tourisme en province. Il fait visiter Paris à des pensionnaires de maisons de retraite. Pour être plus sûr de les aguicher, il leur mélange le classique et le coquin. La tour Eiffel et le Sacré-Cœur d’un côté, les Folies-Bergère et le musée du Louvre de l’autre (pour les femmes nues aussi, mais pas seulement). En effet, la visite guidée du Louvre, c’est ça mon job au noir. En évitant de parler trop fort, je déroule à mes retraités émoustillés le sens sexuel des chefs-d’œuvre (les plus innocents apparemment : ceux dénués de toute nudité). Le Zurbarán, bien sûr (il est à Los Angeles, mais avec une reproduction grandeur nature déroulée par terre, ça marche très bien aussi). Les Vermeer (un sacré pervers, celui-là – La Laitière, c’est à n’y pas croire – elle est à Amsterdam, mais on se débrouille comme j’ai dit). En tout cas, La Dentellière, elle y est, elle, au Louvre (aile Richelieu, 2e étage, salle 38). Et croyez-moi, c’est obscène à tomber par terre aussi… tout y est, de A jusqu’à Z, avec les points sur les i… pas racontable ! Je vous raconterai quand même dans une prochaine chronique (ta mère)… Reprenons : donc, j’y vais à mots couverts avec mes petits vieux. Vous verriez leurs yeux briller, et les femmes alors… elles me sucent la bite des yeux, ça me trouble. Pour finir, j’entraîne tout mon groupe d’auditeurs au musée d’Orsay, et je les abandonne devant L’Origine du monde de Courbet. Là, au moins, pas besoin de discuter : mes clients et clientes comprennent tout… J’attends de pied ferme celui qui osera venir m’affirmer que L’Origine n’est pas un tableau de femme à poil… que c’est, par exemple, une allégorie de l’ouverture aux autres. À autrui, pour mieux dire la chose… Y en a marre à la fin ! C’est vrai, quoi, merde ! Mais je m’emporte… j’arrête là pour aujourd’hui.
La prochaine fois, j’étudierai avec vous l’affiche de Chantal Ladesou à propos de son spectacle Nelson. Encore une obscénité sans nom. Vous doutez ? Attendez de voir ! Et si vous êtes sages, vous aurez droit, en sus, à un décryptage point par point du drapeau du Vatican. Un monument de pornographie à couper le souffle ! Ma parole, L’Origine, ce n’est encore que du vin de messe à côté… de l’eau bénite tiédasse. Qu’on se le dise…
Mettre fin à une anomalie du droit helvétique, c’est l’objectif du Canton de Genève. Ce printemps, il a repris à son compte une motion du conseiller national PLR Hugues Hiltpold pour aligner le Code pénal suisse à celui de ses voisins de l’Union européenne en matière de viol. De fait, en Suisse, seule la pénétration vaginale forcée correspond à cette définition. Tous les autres types de violences (pénétration anale, fellation forcées, etc.) sont considérées comme «contraintes sexuelles», théoriquement passibles d’une peine moins lourde (le minimum est de 1 an en cas de viol). En conséquence, une réforme de ces dispositions permettrait aux hommes de porter plainte pour viol.
Le Conseil fédéral s’oppose à un texte qu’il considère «ni nécessaire ni urgent». «Le droit actuel n’a pas de lacune pénale et protège aussi bien les victimes hommes que femmes des violences sexuelles», assure le gouvernement, qui invite les parlementaires à rejeter la motion. Toutefois, il ouvre la porte à la révision des articles 189 et 190 du Code pénal dans le sens du droit international, c’est-à-dire sans référence au sexe, et notamment de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence. Elle pourrait intervenir dès le premier trimestre 2015, selon le «Tages-Anzeiger».
«double discrimination»
Selon l’étude Santé gaie, les hommes gay et bi sont plus souvent victimes de viols que les hommes hétéros. Un sur dix déclarent avoir été victimes de viols ou de violences sexuelles, rappelait récemment Dialogai. Ils subissent une «double discrimination», souligne en outre Adrian Möri, de Pink Cross: «Quand ils cherchent de l’aide, ils doivent se sortir du placard, et passer pour des faibles qui sont incapables de se défendre.»
Avec Rosen Hicher, le collectif Abolition 2012 mobilise pour faire aboutir rapidement la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et d'obtenir son inscription à l'ordre du jour du Sénat dès octobre 2014. Le collectif invite toutes les forces progressistes à marcher avec Rosen lors de sa dernière étape dans Paris, prévue le 12 octobre 2014.
Le collectif Abolition 2012 salue l'engagement historique de Rosen Hicher, engagée depuis le 3 septembre dans une marche de 800 km vers Paris afin de protester contre la persistance de l'esclavage sexuel que constitue la prostitution.
Pour Rosen Hicher qui a connu 22 années de prostitution, comme pour nos 60 associations de lutte contre toutes les violences sexuelles et sexistes, l'abolition de l'esclavage sexuel passe notamment par la pénalisation de ceux qui exploitent la précarité des femmes pour leur imposer un acte sexuel par l'argent. « Laisser le droit aux clients de nous acheter, c'est laisser le droit aux proxos de nous vendre : tant qu'il y aura de la demande, il y aura de la vente » a t-elle ainsi déclaré à l'AFP dès le début de sa marche.
Avec Rosen Hicher, le collectif Abolition 2012 demande donc au Gouvernement de tenir sa promesse de faire aboutir dans les tous prochains mois la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et de s'engager aujourd'hui à l' inscrire à l'ordre du jour du Sénat dès octobre 2014.
Le collectif invite toutes les forces progressistes à marcher avec Rosen lors de sa dernière étape dans Paris, prévue le 12 octobre 2014.
Sur le webCe blog a été créé pour soutenir Rosen et prendre de ses nouvelles tout au long de son périple. Vous y trouverez des billets de sa main, une carte des lieux traversés, une revue de presse, les messages de soutien qu'elle reçoit... allez-y pour y ajouter le vôtre et faire un bout de route avec elle !
Pas encore sur la Toile, l’extension «.gay» file déjà du mauvais coton. ICANN, la société américaine qui a la haute main sur la classification des sites web, a balayé la candidature de Dotgay LLC, un collectif mondial d’acteurs de la scène LGBT, pour l’administrer. Selon un barème complexe, l’ICANN a estimé que Dotgay n’était pas suffisamment représentatif de la communauté gay. Elle a notamment objecté que le collectif regroupait un groupe insuffisant d’individus (7 millions) et qu’il comprenait des personnes transgenres et des «alliés», selon elle sans lien direct avec le mot «gay».
Océan de porno
Résultat de ces calculs aberrants: «.gay» sera mise aux enchères. L’extension pourrait alors tomber entre les mains d’une société sans affinités particulières avec la scène gay, et désigner en priorité des sites porno, dénoncent les promoteurs de Dotgay. Il risque même d’être employé pour diffuser de la propagande homophobe. «Toute utilisation légitime de ce nom par des individus, des commerces et des organisations sera probablement noyé dans un océan de sexe, prédit le militant lgbt Marc Naimark sur le site Slate. Sur internet, tout le monde sera .gay for pay.»
Plus de 240 organisations, personnalités et médias lgbt à travers le monde, dont Pink Cross pour la Suisse, ont apporté leur caution au projet Dotgay, qui s’était engagé à reverser deux tiers de ses recettes à des organisations sans but lucratif. Un mouvement de protestation a été lancé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #ICANNisBroken.
TRIBUNE - Dans un appel publié dans le Journal du Dimanche le 12 octobre 2014, Anne Hidalgo, Johanna Rolland, Roland Ries, Jean Rottner, Serge Grouard et 200 autres maires et conseillers municipaux de tous bords demandent une adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
Le système prostitutionnel est un défi majeur au coeur de la cité. Souvent appréhendé d'abord sous l'angle de l'ordre public, il met en lumière des enjeux bien plus vastes : implantation au sein de nos territoires de réseaux criminels internationaux, exploitation des populations les plus vulnérables, manifestation publique des violences et discriminations, atteinte à l'égalité femmes-hommes.
A cet égard, il est frappant de noter que lorsqu'un échange approfondi s'engage avec les riverains des lieux de prostitution, leurs préoccupations dépassent bien souvent les seules problématiques de préservation de la tranquillité publique. Au-delà de leurs inquiétudes légitimes, relatives par exemple, au bruit produit par le ballet incessant de voitures de clients dans certains quartiers, ou au danger que peut représenter le stationnement de camionnettes en bordures de routes nationales très fréquentées, ou encore au désagrément de retrouver au petit matin devant sa porte de nombreux préservatifs usagés, les riverains nous interpellent sur le sort des personnes prostituées et les multiples atteintes à leur intégrité et dignité ainsi que sur le défi que la prostitution fait peser sur le vivre-ensemble.
Comment éduquer nos enfants dans l'égalité entre filles et garçons si les hommes peuvent exploiter la précarité des femmes pour leur imposer un acte sexuel par l'argent ?
Que répondre à nos enfants parfois directement exposés à cette violence sociale et qui nous demandent qui sont ces personnes prostituées ?
Comment accepter que toute femme de passage sur un lieu de prostitution puisse être confrontée à la question : "C'est combien ?"
Comment expliquer qu'à peine un réseau démantelé par la justice, de nouvelles personnes soient exploitées sur les mêmes lieux ?
Que fait l'Etat pour aider ces personnes prostituées, souvent très jeunes et d'origine étrangère, dont la détresse est évidente ?
Face à ces interpellations, nous affirmons que seule une politique publique globale et cohérente permet de répondre durablement aux enjeux posés par la prostitution et la traite des êtres humains. A l'heure où la prostitution est mondialisée et où les réseaux proxénètes se jouent des territoires et des législations, aucune commune n'est en mesure d'apporter seule une réponse satisfaisante.
C'est pourquoi nous nous rassemblons aujourd'hui autour de deux convictions :
1- La prostitution est d'abord une exploitation des plus vulnérables, une violence et un obstacle à l'égalité qu'il convient de faire reculer tout en protégeant mieux ses victimes.
2- Seule une articulation accrue des différents niveaux de compétence (locales et nationales) et une coopération renforcée entre collectivités (de même compétences) permettra d'apporter une réponse cohérente à la complexité des enjeux prostitutionnels.
Dans ce contexte, nous saluons l'adoption par l'Assemblée nationale, à une large majorité, d'une proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et esquissant, pour la première fois en France, les contours d'une politique publique globale et cohérente autour de quatre axes complémentaires et indissociables :
1- Le renforcement de la lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains.
2- La mise en place d'une véritable politique de soutien aux victimes du proxénétisme et de développement d'alternatives à la prostitution.
3- La pénalisation de tout achat d'un acte sexuel afin de sanctionner la violence d'actes sexuels imposés par l'argent et l'abus de situations de précarité et d'engager le recul du phénomène prostitutionnel en France.
4- Le développement d'une politique d'éducation, de prévention auprès des jeunes, et de formation des professionnels.
La commission spéciale au Sénat en charge d'examiner le texte issu de l'Assemblée nationale a terminé ses travaux. Nous engageons à présent les sénateur-ice-s à adopter rapidement un texte équivalent, ou renforcé, à celui adopté à une large majorité par l'Assemblée nationale.
Si nous saluons ce nouvel élan donné à l'engagement abolitionniste de la France, nous rappelons aussi que sa mise en oeuvre nécessitera des moyens et une volonté politique de la décliner concrètement sur les territoires en partenariat étroit avec les collectivités locales.
A cet égard, nous affirmons ici notre engagement à prendre part à cette nouvelle dynamique et à favoriser la mise en place d'une réflexion nationale permettant d'identifier, sur la base de nos compétences propres, les leviers d'actions et les besoins des communes pour répondre à ce défi majeur.
En conclusion, les élu-e-s que nous sommes continueront à prendre leurs responsabilités et à agir face à une des pires formes d'exploitation des plus vulnérables et exigent de pouvoir le faire dans le cadre de nouvelles politiques publiques globales et cohérentes telles que dessinées par la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel, pour laquelle nous appelons solennellement les sénateur-ice-s à se mobiliser.
INTERVIEW
Anne Hidalgo : "L'abolition de la prostitution est un défi de société"
source : http://www.lejdd.fr/Societe/Hidalgo...
Combien de feuilles sont tombées Combien de feuilles sont restées Combien de feuilles vont tomber ? Si je pouvais les compter Peut-être Je pourrais retrouver Toutes ces flammes mortes Dont nos âmes sont jonchées. Combien de feuilles sont tombées ?
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C’est incontournable, on a droit au cas extrême d’un jeune addict au X gratuit qui va se faire soigner. Mais Envoyé Spécial ne donne aucun chiffre ou estimation sur le nombre d’accros à la cyber-pornographie. Quel est alors l’ampleur réelle du phénomène ? Y a t’il vraiment matière à affoler les parents ? Que voulez-vous ma bonne dame, il y aura toujours des ados très vulnérables victimes de masturbation compulsive, quand ce n’est pas de drogue ou d’enrôlement par des djihadistes. Au fond, c’est la même problématique que les jeux vidéos il y a quelques années. Je me souviens des débats « Faut-il les interdire ? ». Aujourd’hui la question ne se pose plus.
Au delà de la caricature alarmiste et du racolage, le problème c’est qu’Envoyé Spécial n’a traité que la moitié du sujet. Désolée, mais internet, ce n’est pas que du porno. C’est aussi une mine d’infos sur la sexualité.
Maïa Mazaurette du blog à forte audience Sexactu.com s’exprime ainsi sur Libération.fr dans un article il y a 10 jours: « Blâmer Internet pour tous les malheurs du monde est toujours réducteur. Il y a de la mauvaise information sexuelle en ligne, mais aussi des sites bien faits destinés à un public jeune. Et la nouvelle génération a été formée au fake, je crois qu’elle a de l’esprit critique. Les jeunes savent que le porno est du porno, de même qu’ils savent qu’on ne meurt pas vraiment dans un film d’action. Ensuite, ils peuvent choisir d’adopter certaines des normes du porno – celles qui les arrangent. Mais les croire dupes ? C’est un peu facile. »
Exemple: on dit souvent que le porno crée des complexes. De jeunes hommes imaginent qu’ils ne sont pas suffisamment membrés. Mais il suffit qu’ils cherchent sur le net la moyenne française d’un pénis et les voilà rassurés. D’ailleurs, sur les sites d’info comme Liberation.fr, Slate ou 20 Minutes, les articles portant sur des sujets « sexo » (comme on dit maintenant) sont les plus cliqués.
Internet pallie aux défaillances du système scolaire qui ne respecte pas les directives de 3 cours d’éducation sexuelle par an en fin de collège. Dans les années 90, il n’y avait pas de web, pas de porno gratuit mais aussi pas de renseignement fiable accessible en quelques clics.
Envoyé Spécial n’évoque pas le fait que le net permet enfin aux femmes de donner leurs visions de la sexualité au travers de blogs anonymes. Ce qui est inédit.
Enfin, le reportage ne fait que peu allusion à la « porn culture » qui est partout et même institutionnalisée. Quelques exemples: le site de SNCF pour jeunes voyageurs qui reprend les codes du porno, Rihanna dans son clip « Pour it up » qui fait l’amour à son fauteuil ou encore le Stade Français et ses 4 par 3 dans le métro parisien affichant un canard en plastique rose, sous le slogan « 80 minutes de vibrations intenses ».
Finalement, cette enquête ratée est symptomatique d’une télévision qui n’a jamais été à l’aise pour parler de sexe, ne serait-ce que parcequ’il faut trouver des images non-explicites, le poste de télé étant un meuble qui trône dans le salon des familles. Ajoutez à cela, une audience vieillissante des chaines historiques (57 ans de moyenne d’âge chez les téléspectateurs de France 2, source Médiamétrie). Alors quand la télé des séniors tente de parler du porno gratuit et des jeunes, c’est la cata. Ressurgit l’inévitable incompréhension entre générations, vieux cons contre petits cons.
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Ce jour là Nnous sommes allées à la Foire du Trône. La petite adore. Aller faire des manèges. Gagner des cadeaux. Manger de la barbe à papa que demander de plus ? Au détour d’un manège elle veut aller sur un stand ou l’on doit tirer à la carabine pour gagner des lots. Elle y va avec Monsieur car mo j’ai jamais tiré de ma vie. Et oh surprise elle gagne un cadeau. Elle doit choisir parmi plusieurs cadeaux surprise …. et ohhhh surprise … elle désigne un article sur la droite… Le type surpris la regarde, puis regarde Monsieur puis la regarde encore … puis regarde encore Monsieur qui valide… Finalement il lui donne et ma fille toute heureuse vient me voir avec son eau cadeau….. de jolies menottes avec froufrou roses…. mdrrrrrrrr.. et bien sur elle les essaye tout de suite… purtant Nnous n’en avons pas à la maison. Comme quoi …
. Boulevard Voltaire - À ceux qui veulent croire qu'il existe une charia "douce"
Cette charia "douce" est soigneusement entretenue et maintenue au premier plan par cette majorité d'hommes à différents étages de la société, même les plus élevés, autant à l'étranger que dans leurs pays d'origine.
. Le Devoir - À la mémoire des filles de Poly
Les récents événements nous forcent encore une fois à nous questionner sur la rapidité avec laquelle les autorités, les analystes de comportements tout autant que les journalistes ont toujours eu tendance à désigner la rage des attaquants en parlant de « folie ».
. Les Nouvelles/News - Emplois d'avenir : pas de coup de pouce à la mixité
L'étude d'impact de la loi de 2012 qui instaurait ces emplois aidés soulignait la nécessité d'éviter une « distorsion dans l'accès aux contrats par secteur entre femmes et hommes. »
. Les éditions du remue-ménage - Histoire de l'accouchement dans un Québec moderne
Ce livre propose une analyse critique de ses transformations durant la seconde moitié du 20e siècle, à partir de l'expérience des mères.
. L'Express - Égalité hommes-femmes : la France gagne 29 places dans un classement
En un an, la France est passée de la 45e place à la 16e place sur les 142 pays sondés. Mais elle se classe 126e sur 131 pour l'égalité salariale.
. La Presse- Mettre fin à l'excision « en une génération »
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi à Nairobi à mettre fin à l'excision en « une génération » : « Ça n'a rien à voir avec la culture, c'est une violation des droits de l'homme. »
. Le Devoir - Radicalisation : réveillez-vous, belles âmes
Avec ce qui s'est passé à Ottawa et à Saint-Jean-sur-Richelieu, les multiculturalistes doivent se rendre à l'évidence : non seulement ils ont échoué, mais leurs idées sont dangereuses.
. Encyclopédie de l'Agora (Homo Vivens) - Le choc Simone Weil
On reconnaît la philosophe chez Simone Weil à son engagement à ne jamais prendre prétexte d'un engagement politique, social ou religieux pour abdiquer son esprit critique.
. Entre les lignes entre les mots - Prostitution - Ébranler l'un des pilliers du pouvoir masculin
Préface de Claudine Legardinier au livre Elles ont fait reculer l'industrie du sexe ! Le modèle nordique.
. Le Devoir - Le féminisme récompensé
Militante féministe depuis les années 1970, Line Chamberland remporte le prix Pierre-Dansereau de l'Association francophone pour le savoir en raison de son engagement auprès de la collectivité.
, Cheek Magazine - Un court-métrage choc sur le viol et la non-assistance à personne en danger
Le passager, comme le spectateur, ne voit rien mais on entend tout. Les bruits ne laissent aucun doute sur le viol qui s'ensuit.
. Osez le féminisme - "Gone Girl", ou l'argumentaire des masculinistes
En plus de réutiliser la rhétorique essentialiste éculée de la femme perverse, cliché ô combien populaire dans la littérature, les arts et le cinéma, ce film a des effets absolument dévastateurs en défendant des points de vue masculinistes.
. TRADFEM - Andrea Dworkin : Terreur, torture et résistance
Nous sommes ici parce qu'il y a urgence. Ça me rend malade de voir le nombre de femmes qui sont brutalisées, violées, sodomisée, assassinées.
. Le Devoir - Un soldat vaut-il plus que des femmes autochtones ?
Le premier ministre du Canada a montré la semaine dernière qu'il y a deux poids deux mesures dans son pays en ce qui concerne le traitement des morts violentes.
. CDEACF - 16 jours d'activisme contre la violence de genre
La Campagne des 16 jours commence le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et se termine le 10 décembre, Journée des droits de l'homme, afin de bien souligner que les actes de violence de genre, ou sexiste, sont des violations du droit international humanitaire.
. Radio-Canada - Dilma Rousseff réélue présidente du Brésil
Dilma Rousseff, la présidente sortante du Brésil a été réélue au deuxième tour, devançant de justesse son adversaire de l'opposition Aecio Neves.
. Le Devoir - Nommer ce qui est
Attentats politiques. À trop vouloir couper les cheveux en quatre, le sens des événements se perd. Faudrait-il donc s'en tenir à l'individu et nier le politique ?
. Ricochet - Brébeuf : à l'école du Slut-Shaming
C'est sans grande surprise que nous avons appris la décision du Collège Jean-de-Brébeuf de congédier une de ses enseignantes suite à la découverte de sa participation dans des films à caractère érotique tournés il y a plus de quarante ans.
. Le Monde - Une jeune Iranienne pendue pour meurtre malgré les appels à la clémence
Les nombreux appels internationaux et les messages de soutiens n'auront pas suffi à l'épargner. Une Iranienne de 26 ans, Reyhaneh Jabbari, condamnée à mort pour le meurtre d'un homme, a été pendue samedi 25 octobre au matin, a rapporté l'agence officielle IRNA.
. Entre les lignes entre les mots - « Mme le président » : l'Académie persiste et signe… mollement
À l'heure actuelle, l'Académie ne compte aucun-e linguiste, aucun-e agrégé de grammaire, aucun-e historien-ne de la langue. Si elle voulait à nouveau être prise au sérieux, elle devrait commencer par se donner les moyens de remplir correctement la mission dont elle est si fière,
. Le Devoir - Nature et culture
Et si les femmes avaient une force insoupçonnée, qui ne se dégage qu'en les lisant sans préjugés ?
. Rue 89 - Le jour où je suis entré dans la peau d'une Algérienne
Être une femme en Algérie, c'est d'abord et avant-tout un métier. Un métier pénible, dur et éreintant. Un métier où il faut être tout le temps sur la défensive.
. La Presse - Monia Chokri : Jamais sans les filles
Je pense que la concurrence [entre les femmes] est créée par les hommes. On est dans un monde structuré par les hommes.
. Le Devoir - L'Église contre les femmes
Mais pourquoi les évêques ne se penchent-ils pas sur une question beaucoup plus importante, soit le rôle de la femme dans l'Église ? C'est d'autant plus universel ou « catholique » puisqu'elles représentent plus de la moitié de l'humanité. La discrimination contre la femme est peut-être le crime contre l'humanité le plus dramatique et le plus répandu.
. Boulevard Voltaire - Quand le sexe se banalise à l'école
Selon l'ACPE, une association qui se bat contre le tourisme sexuel, 5000 à 8000 mineur-e-s se prostitueraient en France avec, en ligne de mire, les enfants entre 10 et 14 ans. « C'était l'âge des premiers baisers, c'est devenu celui des premières fellations », dit Gisèle George, pédopsychiatre.
. Sisyphe et Le Devoir - La masculinité au temps du djihad électronique
Du djihadiste, on fait spontanément un être à part, étranger à l'humanité, et c'est exactement le but des mouvements djihadistes : alimenter cette conception antagoniste du choc des civilisations.
. L'Actualité - Le contrôle des armes sera au coeur de la commémoration du 25e de Polytechnique
Les organisateurs du grand spectacle visant à commémorer le triste 25e anniversaire de la tuerie de l'École Polytechnique, le 6 décembre prochain, comptent bien en faire un porte-voix pour soutenir le contrôle des armes à feu et dénoncer les politiques du gouvernement conservateur en telle matière.
. Le salon d'Andrée - De l'Intersectionnalité
Cette notion d'intersectionnalité est perverse. Elle met à mal le féminisme en divisant les femmes, en les dressant les unes contre les autres ; elle le dévitalise, de par la dissolution qu'elle opère de ce qui faisait notre force.
. ReSPUBLICA - L'infiltration des principes de la Charia au Royaume-Uni
Les intégristes musulmans ont mis en place une sorte de manœuvre en cisaille sous couleur de tolérance religieuse ; il s'agit en réalité d'un coup de force dans lequel le contrôle de la sexualité féminine est l'objectif central.
. Ricochet - Avoir le nous tout croche
Puis, il y a eu un homme qui a foncé sur des militaires avec sa voiture. Puis il y a eu des tirs au Parlement. Et tout d'un coup, je n'ai plus eu envie de parler de quoi que ce soit.
. La Presse - Un imam controversé à Saint-Jean-sur-Richelieu
La mosquée fréquentée par Martin Couture-Rouleau a accueilli à plusieurs reprises un imam controversé qui croit que l'Islam est « complètement » incompatible avec la démocratie.
. La Gazette des femmes - Femmes autochtones disparues ou assassinées - Et si on s'intéressait à nous quand nous sommes vivantes ?
Une commission d'enquête publique et indépendante serait une étape essentielle. Nous devons aussi mettre en œuvre des mesures adéquates qui permettront d'assurer aux femmes et aux filles autochtones une vie décente, sans discrimination.
. Le Monde - IRAN. Attaques à l'acide contre des femmes "mal voilées"
Ces attaques ont eu lieu alors que le Parlement iranien a validé le premier brouillon d'une loi qui prévoit une plus grande marge de manœuvre et une protection juridique pour les organisations et les individus qui sont chargés d'« ordonner le bien » et d'« interdire le mal ».
. La Presse - L'endoctrinement 2.0
Attentat à Ottawa. Son geste lui-même alimente la thèse de l'extrémisme. Car ses cibles n'étaient pas anodines. Elles représentent le pouvoir politique et militaire au Canada.
. Europe 1 - Devoir sexiste à l'école : le mea culpa d'une maison d'édition
PAPA REGARDE LA TÉLE, MAMAN PRÉPARE LE DÎNER - Un exercice pour les CP apprenant aux enfants que papa travaille pendant que maman fait le ménage et les courses a suscité l'indignation sur Twitter.
. Le blogue d'Isabelle Alonso - Puritaines ? Vraiment ?
Inversion patriarcale caractérisée : alors que le puritanisme a pour conséquence de renforcer le contrôle masculin sur la sexualité féminine, ils accusent de puritanisme les féministes qui veulent au contraire libérer les femmes de ce contrôle. Les sociétés puritaines, patriarcales et misogynes, s'accommodent fort bien de l'institution patriarcale et misogyne qu'est la prostitution.
. Médiapart - Le Collège des Psychologues de la Province de Buenos Aires s'oppose à la théorie du Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP)
Le Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP) est une théorie inventée par Richard Gardner, un homme connu pour sa complaisance envers les pédophiles. Cette théorie très controversée permet de donner des enfants en garde au parent accusé de pédocriminalité (en général le père), sous prétexte que ce seraient de fausses allégations.
. Ricochet - La misogynie, la violence et ses complices
La semaine dernière, la vlogueuse féministe Anita Sarkeesian a annulé une conférence à l'Université de l'Utah, après que l'administration de l'université ait reçu des menaces annonçant une tuerie « Montreal Massacre Style » (sic) si l'événement avait lieu. À quelques semaines du 25e sombre anniversaire de Polytechnique, ces mots font frissonner.
. Huffington Post France - Pédophilie sur internet : La fillette virtuelle Sweetie fait condamner un Australien
La branche néerlandaise de l'ONG avait annoncé en novembre 2013 avoir créé cette fillette philippine virtuelle de 10 ans, baptisée "Sweetie", ajoutant qu'elle avait été contactée par plus de 20 000 "prédateurs" de 71 pays.
. La Presse - Ventres à louer en Inde
Un rapport d'enquête publié en 2013 par le Centre indien pour la recherche sociale soulève plusieurs zones d'ombre dans l'industrie des mères porteuses.
. Les Nouvelles/News - Prostitution : l'Irlande du Nord s'en prend aux clients
Alors qu'en France le projet de loi sur le système prostitutionnel est bloqué au Sénat, l'Irlande du Nord s'engage vers le « modèle suédois ».
. Huffington Post Qc - Le capitalisme est né du corps des femmes
À l'inverse de la vision traditionnelle de la « transition au capitalisme », Caliban et la Sorcière prétend donc que l'avènement du capitalisme a plutôt été une contre-révolution face à la montée des « communaux » qui remettaient en question les structures de pouvoir du féodalisme au 13e et au 14e siècles. Les principales victimes de cette « contre-révolution » ont été, selon S. Federici, les femmes.
. Journal Métro - Macholand à l'assaut du sexisme ordinaire
Ras-le-bol ! Y'en a marre du sexisme quotidien en France. Au pays de Marianne, une « plateforme d'actions collectives » a vu le jour mardi dernier dans le cyberespace afin de combattre les préjugés et les stéréotypes sur les femmes.
. La Tribune de Genève - Les premiers artistes de l'humanité étaient des femmes
Une étude vient de paraître et contredit ce qui était jusqu'ici acquis. Elle démontre en effet que les femmes étaient sans doute les premières artistes de l'Humanité.
. Le Journal de Montréal - Le niqab au Canada
Zunera Ishaq est une musulmane pakistanaise arrivée au Canada (en Ontario, plus précisément) suite au parrainage de son mari. Mais arrivée ici, au moment de faire son serment de citoyenneté, elle a refusé de retirer son niqab.
. Le Soleil - Le dernier refuge des prostituées
Sept ans d'efforts seront finalement récompensés le 10 novembre. Les prostituées de Québec sans logis pourront trouver refuge dans un sanctuaire secret.
. INA - Camille Claudel, le relief de la passion
19 octobre 1943 : Décès de Camille Claudel. Retour sur son œuvre pleine de poésie qui reflète l'histoire de sa vie.
. Le Journal de Montréal - Madame Laurent-Auger
Lorsque j'étais plus jeune, j'ai étudié en théâtre dans un conservatoire, à Montréal. Cette femme, c'est Jacqueline Laurent-Auger. Depuis quelques heures, elle fait les manchettes pour avoir été congédiée du collège Brébeuf.
. Le Nouvel Obervateur - Nigeria : la justice confirme l'interdiction du voile dans les écoles publiques de Lagos
Une juge nigériane a confirmé vendredi l'interdiction du port du voile islamique dans les écoles publiques de Lagos : "Le Nigeria est un état laïc (...). Annuler l'interdiction du foulard islamique dans les écoles publiques de Lagos reviendrait à promouvoir une religion par rapport aux autres, ce qui pourrait provoquer des tensions sociales".
. Télé-Québec - Julie Miville-Dechêne nous parle de l'adoption du projet de loi C-36 sur la prostitution
Entrevue de Richard Martineau avec Julie Miville-Dechêne, présidente du Conseil du Statut de la femme, à l'émission Les francs-tireurs.
. Radio-Canada - Les nouvelles technologies facilitent le trafic sexuel des jeunes femmes
Le trafic d'êtres humains est un problème grandissant au Canada, selon un nouveau rapport de la Fondation canadienne des femmes. Au coeur du problème, l'utilisation des nouvelles technologies.
. La Gazette des femmes - Virginité à recoudre
L'hyménoplastie, vous connaissez ? Cette chirurgie de reconstruction de l'hymen sauve l'honneur de bien des femmes, au Québec comme ailleurs. Mais elle perpétue aussi des traditions que plusieurs jugent rétrogrades.
. Huffington Post France - Lettre ouverte au monde musulman
Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin - de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd'hui. Qu'est-ce que je vois mieux que d'autres sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ?
. Les Nouvelles/News - Les expertes du numérique sont en ligne
Le Guide des Expertes lancé jeudi 16 octobre par Girlz In Web propose déjà 150 profils de femmes spécialistes du numérique et des nouvelles technologies.
. La Presse - Vingt-cinq actrices rendent hommage à Kate Barry
Actrices : à travers les portraits de 25 comédiennes françaises et étrangères, à la « beauté sans artifice » et « au mystère silencieux », une exposition rend hommage à Rome à la photographe Kate Barry, disparue l'année dernière.
. Journal de Montréal - Compressions : dis-moi si je te fais mal…
Il serait grand temps que les citoyens sachent de quel bois idéologique et social – et non seulement "comptable" -, le gouvernement se chauffe pour vrai.
. RFI - Soudan du Sud : pour les femmes, « l'endroit le plus dangereux au monde »
Zeinab Bangura, la responsable des Nations Unies en charge des questions de violence sexuelle dans les conflits, témoigne de ce qu'elle a vu au Soudan du Sud.
. Les Nouvelles/News - Messages au Sénat pour ne pas enterrer la loi sur la prostitution
Faire reculer la prostitution en France, « cela passe par une vraie politique pour venir en aide aux personnes prostituées, pour protéger les victimes et pour offrir des possibilités de s'en sortir et de se reconstruire. .
. RCCQ - Les cuisines collectives dénoncent l'impact des mesures d'austérité sur l'autonomie alimentaire
Le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) profite de la Journée mondiale de l'alimentation, qui se souligne le 16 octobre, pour dénoncer l'impact des mesures d'austérité mises actuellement de l'avant par le gouvernement libéral sur l'autonomie alimentaire des Québécoises et Québécois.
. Les Nouvelles/News - Congélation d'ovocytes : avantage en nature dans la Silicon Valley
Facebook et Apple financeraient la congélation des ovocytes de leurs employées pour, selon ces sociétés, leur permettre de mieux gérer leur carrière et favoriser l'égalité femmes hommes au travail…
. Le Devoir - Le Prix de la langue française 2014 à Hélène Cixous
Le Prix de la langue française récompense depuis 1986 une personnalité littéraire, artistique ou scientifique dont l'oeuvre a contribué à illustrer qualité et beauté de la langue.
. Le Soleil - Pourquoi la santé mentale des filles est un enjeu d'intérêt national
Les filles canadiennes intériorisent le stress émotionnel et présentent des taux élevés de dépression, de détresse psychologique, de troubles anxieux et de troubles de l'alimentation.
. Sympatico - Les femmes en politique : la quantité et la qualité
C'est pourtant élémentaire : les parlements doivent être le reflet des sociétés qu'ils représentent. Quand 27,2 % seulement des députés à l'Assemblée nationale du Québec sont des femmes, il ne suffit pas d'attendre benoîtement que le changement de société se produise.
. Le Mouvement du Nid - Lettre pour Rosen. "Même avec tout ce que nous avons vécu, à notre façon nous continuons le combat"
On est quatre survivantes de Strasbourg. On est de tout coeur avec toi, par la pensée et par l'action que tu représentes.
. Sisyphe - "Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin !", retenu par le jury du Prix Médicis
Ce livre qui s'inscrit dans une polémique très actuelle est d'abord un remarquable travail d'historienne décrivant le long effort des grammairiens pour masculiniser le français. L'entreprise, entamée au XVIIe siècle, n'a réussi à s'imposer qu'à la fin du XIXe avec l'instruction obligatoire.
. Ricochet - Le mythe commode de la fée du logis
Un examen attentif des statistiques mises de l'avant par l'IRIS brosse un portrait moins réjouissant. Manifestement, l'intégration massive des femmes au marché du travail n'a pas suffi à pondérer équitablement le fardeau des tâches domestiques.
. La Presse - L'art de la programmation au féminin
Depuis le mois de janvier, Ladies Learning Code (LLC) prend de l'expansion à Montréal. Créé spécifiquement pour encourager les femmes à se lancer dans un univers masculin, l'organisme à but non lucratif né à Toronto propose en effet de démocratiser l'art du code et de la programmation.
. L'Actualité - Comment rendre les filles bonnes en maths et les garçons sensibles
Ce que les tests mesurent, en réalité, ce ne sont pas des aptitudes dictées par la nature, mais des stéréotypes.
. Boulevard Voltaire - Les filles de l'État islamique… maintenant, elles veulent rentrer à la maison !
Elles s'appellent Sabina et Samra. Elles ont 15 et 17 ans. Elles sont parties "faire le djihad" en Syrie. On connaît, grâce au témoignage de la petite Assia en France, les techniques de dissimulation enseignées aux petites.
. Sympatico - L'Orient et l'Occident : les deux côtés d'un même miroir
Le spectacle terrifiant qu'offre l'État islamique, Daech si l'on préfère l'acronyme arabe, donne froid dans le dos. Ne vous trompez pas sur les motivations réelles de cette démarche réfléchie.
. Huffington Post Fr - Pour les femmes dans les médias
Il est temps de se réveiller, il est temps de dire haut et fort qu'il faut donner la place aux femmes dans les médias, parce que nous assistons aujourd'hui à un phénomène absolument décourageant : le retour en arrière.
. Ressources prostitution - Prostitution : Manifeste des traumathérapeutes allemand-e-s
Au moment même où les politicien-nes allemand-es subissent de fortes pressions du lobby proxénète local pour en finir avec toutes les lois entourant la prostitution, des thérapeutes de traumatismes se lèvent pour rejoindre l'opposition à ce très riche et très puissant lobby.
. Le blogue de Pierre Allard - La patente à Drainville ?????
La Charte des valeurs serait maintenant "la patente à Drainville" ? Je lisais cet après-midi le « chronique-éditorial-pamphlet » d'Yves Boisvert, dans La Presse, et cela m'a ramené aux jours les plus sombres du débat sur la Charte.
. Le Monde - « Avez-vous déjà acheté une femme ? » : la longue marche de Rosen Hicher contre la prostitution
Rien n'arrête Rosen Hicher. A 57 ans, elle est partie début septembre de Saintes (Charente-Maritime), un sac sur le dos et des sandales en plastique aux pieds. Direction Paris. 800 km.
. Nouvel Observateur - L'école où les filles apprenaient "patience et soumission"
Le très bel ouvrage "La fabrique des filles" revient sur la manière française de scolariser le "sexe faible" entre 1870 et 1975. Et c'est édifiant.
. Le Devoir - Moins de femmes en politique depuis 10 ans : le DGE dévoile une étude
Le DGEQ constate qu'après avoir connu une montée progressive de la place des femmes en politique provinciale entre 1976 et 2003, le Québec se trouve, depuis 10 ans, dans une période où la proportion de femmes élues à l'Assemblée nationale n'augmente plus et ce, malgré la tenue de quatre élections générales.
. Business O féminin - Dunya Bouhacene, présidente du Women Equity for Growth. Women Equity for Growth est un programme européen visant à l'accompagnement des entreprises de croissance dirigées par des femmes, Dunya Bouhacene apporte des réponses à cette question : pourquoi ces sociétés, alors qu'elles représentent environ 15% des PME françaises, ne concernent que 5% à peine des investissements ?
. Le JDD - Pour l'adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel
Dans un appel publié dans le JDD de dimanche, Anne Hidalgo, Johanna Rolland, Roland Ries, Jean Rottner, Serge Grouard et 200 autres maires et conseillers municipaux de tous bords demandent une adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
. L'Orient le jour - L'EI a exécuté quatre femmes dans le nord de l'Irak
Le groupe État islamique (EI) a exécuté ces derniers jours au moins quatre femmes, dont deux médecins et une politicienne, dans le nord de l'Irak, ont rapporté samedi des proches et défenseurs des droits de l'Homme.
. Irréductiblement féministe - Pourrait-on débattre du patriarcat ?
Mon intention est seulement de montrer à quel point le débat est dévoyé par des arguments spécieux et fallacieux. Les partisans de la GPA en appellent désormais à l'origine des temps.
. Radio-Canada - Le Nobel de la paix remis à Malala Yousafzai et à Kailash Satyarthi
Le prix Nobel de la paix 2014 a été décerné à deux défenseurs des droits des enfants. Le Comité Nobel norvégien affirme les avoir choisis pour récompenser leur lutte en faveur de l'accès de tous les enfants à l'éducation.
. Journal Métro - Quelques recommandations au SPVM
Hier, en réaction à une vague d'agressions sexuelles dans les taxis de Montréal, le SPVM recommandait aux femmes de ne pas prendre un taxi seules si elles étaient en état d'ébriété. Cette maladresse probablement remplie de bonne volonté a suscité un tollé.
. Les Nouvelles/News - 140 députés font la police du féminisme
Lundi 6 octobre, lors de l'examen du projet de loi sur la transition énergétique, le député UMP du Vaucluse Julien Aubert a refusé obstinément d'appeler la présidente de séance Sandrine Mazetier « madame la présidente », préférant « madame le président ».
. Lise féministe - Lois sur le viol : les cadeaux empoisonnés du patriarcat
En France comme dans la plupart des pays occidentaux et suite aux actions menées par les féministes de la deuxième vague, plusieurs lois de protection des femmes contre les violences sexuelles ont été intégrées au Code pénal par étapes successives. Pourtant...
. Radio-Canada - Les femmes et la guerre : égales au front ou chair à canon ?
Les femmes kurdes se mobilisent de plus en plus contre le groupe armé État islamique. Un tiers des combattants de la branche kurde syrienne seraient des femmes. Peut-on conclure à une plus grande égalité des sexes ?
. MLQ - La prière de Saguenay contestée en Cour suprême. Le MLQ dépose son mémoire
Le Mouvement laïque québécois (MLQ) a déposé cette semaine son mémoire demandant à la Cour suprême du Canada de renverser le jugement de la Cour d'appel du Québec autorisant la ville de Saguenay à réciter une prière lors de l'ouverture des assemblées municipales. Audition le 14 octobre.
. Big Browser - Un des métiers les plus dangereux au monde ?
Le New Statesman nous raconte l'histoire de la docteure Lima (un pseudonyme), une médecin afghane qui s'est spécialisée en gynécologie, "la dangereuse profession qui consiste à offrir à des femmes désespérées l'accès à la contraception et à l'avortement", dans un des pays au monde où la liberté de la femme est la plus restreinte, à tous les niveaux de la société.
. Les Nouvelles News - "Mommy" : j'ai vengé ma mère
Energie pure, montagne russe émotionnelle, imagination et inventivité de la mise en scène, c'est Mommy le nouveau film de Xavier Dolan, jeune prodige québécois.
. Le Devoir - Réforme de la santé - À contre-courant ?
La vraie réforme du projet de loi 10, contrairement à ce que laisse entendre son titre, ce n'est pas l'abolition des agences.
. Ricochet - Bon débarras, coach !
La semaine dernière, l'entraîneur en chef de l'équipe de football de McGill, Clint Uttley, démissionnait avec fracas suite à l'expulsion, par les autorités de l'université, d'un joueur faisant face à des accusations de violence conjugale.
. TV5 Terriennes - Catholicisme : les femmes toujours plus exclues de l'Eglise
Et si l'Église anglicane d'Angleterre a dit oui à l'ordination de femmes évêques en juillet dernier, une enquête menée depuis mars 2012 par le Comité de la jupe révèle que 39% des paroisses catholiques en France excluent les femmes du service liturgique.
. Châtelaine - Rencontre avec des femmes de classe !
Une trentenaire, une quarantenaire et une cinquantenaire, mais trois fois la même énergie.
. L'Actualité - Éducation sexuelle : la réforme inachevée
Devrait-on parler de désir et de séduction à l'école ? Si l'approche conçue par la sexologue Francine Duquet avait été implantée dans toutes les écoles du Québec comme prévu, les enseignants le feraient depuis déjà dix ans !
. Radio-Canada - Enbridge : coup d'éclat à la raffinerie de Suncor à Montréal-Est
Quatre femmes ont bloqué l'entrée des installations de la pétrolière Suncor, à Montréal-Est, avant d'être évacuées des lieux par les policiers. Elles voulaient protester contre l'inversion du pipeline 9B d'Enbridge, qui transportera chaque jour 300 000 barils de pétrole provenant des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'à Montréal.
. Elle France - Le féminisme vu par des femmes des cinq continents
Partout dans le monde, le féminisme a encore de belles heures devant lui. C'est le constat sans appel d'une étude réalisée par Mazars, en partenariat avec le Comité ONU Femmes France, sur trois générations de femmes issues de cent huit pays, et publiée ce mardi. Le féminisme est ainsi toujours d'actualité pour 72% d'entre elles.
. Le Devoir - Avortement : les Maritimes irresponsables
Il y a 25 ans, la Cour suprême du Canada jugeait que les restrictions à l'avortement menaçaient la sécurité des femmes et donc violaient leurs droits fondamentaux. C'est pour cette raison que l'avortement a été décriminalisé.
. Le Point - Le sort tragique des femmes au pays du djihad
Depuis la proclamation de l'État islamique, les actes de brutalité, les viols, les exécutions de masse visant particulièrement les femmes et les enfants se sont multipliés, en Irak comme en Syrie.
. Le Devoir - Ottawa : la prostitution a son nouveau cadre légal
Le projet de loi C-36 modifiant l'encadrement légal de la prostitution au Canada a été adopté par la Chambre des communes lundi soir. Sans surprise, les conservateurs ont voté pour, tandis que néodémocrates, libéraux, bloquistes actuels et passés et verts ont voté contre.
. La Presse - Libérée du poids de la réalité
Combien de fois, de retour d'un reportage au Liban, en Syrie ou en Afghanistan, Michèle Ouimet a senti la chape des faits s'abattre sur elle et la plomber, l'empêchant parfois d'écrire ce qu'elle avait senti d'instinct, sans en avoir la preuve.
. CDEACF - Québec. Qui, au gouvernement, défend les femmes ?
Les regroupements nationaux des groupes de femmes du Québec se demandent qui au sein du gouvernement défend les intérêts des femmes. Le saccage des services publics ne fera qu'empirer la situation des femmes.
. L'Humanité - Élections au Brésil : Dilma Rousseff largement en tête
La présidente brésilienne de gauche Dilma Rousseff est arrivée largement en tête des élections avec 41,48% des voix. Elle affrontera au second tour Aecio Neves.
. TV5 Terriennes - Toutes les femmes ne veulent pas forcément des enfants
Pas un continent, pas une société, pas une culture n'échappe au modèle de la femme/mère, tant le deuxième sexe reste le plus souvent réduit ou magnifié à sa possibilité de procréation. Refuser d'enfanter c'est se "condamner" à rester "vieille fille".
. Le Figaro - Ces femmes méthodiquement réduites à l'esclavage sexuel par les djihadistes
Les témoignages qu'ont pu recueillir certains médias et un rapport de l'ONU révèlent comment l'Etat islamique transforme les femmes, violées et vendues, en valeurs marchandes.
. Hypathie blog - Les fileuses tissent le monde
Spinster : fileuse (le mot en anglais a dérivé et est devenu "old maid", vieille fille, sans doute parce qu'elle se rendaient utiles en filant la laine, et certainement parce que le patriarcat dégrade tout ce qui ne lui profite pas, et se soustrait de son service) : femme dont l'occupation est de filer la laine, de faire tourner le rouet, participant ainsi au mouvement cyclique de la Création.
. Les Nouvelles/News - Les images non stéréotypées ont du succès
« Parce qu'une image vaut mieux qu'un long discours », la responsable de Facebook Sheryl Sandberg, qui mène la campagne Lean In, s'est associée en février dernier à Getty Images. Résultat : une collection de photos pour donner une autre image des femmes, plus conforme à la réalité.
. La Presse - Le "BS" à Punta Cana
Les préjugés sur les plus démunis de la société sont tenaces. « Les pauvres ne veulent pas travailler. » « On vit bien sur le BS. » « Y a pas plus fraudeur qu'un BS… »
. Mulieres Helveticae - En 1967, Grisélidis Réal parle de la prostitution comme d'une torture
Grisélidis Réal est une écrivaine, peintre et prostituée, fondatrice en 1982 à Genève d'une association de défense des prostituées : l'Aspasie (association équivalente au STRASS - Syndicat du travail sexuel en France). « Loin d'être une partie de plaisir, écrivait-elle, c'est bien plutôt une TORTURE, la démolition de l'âme et du corps. »
. Sans compromis - A-t-on le droit de parler d'égalité des sexes entre hommes ?
Une annonce glissée par le ministre des Affaires étrangères islandais, dans le cadre bien plus vaste de son discours à l'Assemblée générale des Nations Unies : en janvier prochain, l'Islande et le Surinam vont organiser une conférence « où les hommes parleront d'égalité des sexes entre hommes, avec une attention particulière portée aux violences contre les femmes. »
. Le Huffington Post - GPA : priver de tous droits parentaux les acheteurs d'enfants
Le législateur doit se prononcer sur le statut des enfants nés sous contrat de mères porteuses. Nous sommes des féministes opposées aux contrats de mères porteuses. Nous préconisons qu'il prenne les dispositions suivantes, basées sur deux idées maitresses.
. À dire d'elles - Manif pour tous, abolition et manipulations tous azimuts
Je suis extrêmement choquée ce matin devant le titre d'un communiqué de presse de l'Inter-LGBT : "Manuel Valls défilera aux côtés de La manif pour tous dimanche". Évidemment, le premier ministre ne va pas défiler dans les rues auprès de ce mouvement qui se développe sur des valeurs familialistes et homophobes.
. Stop aux violences sexuelles - Conséquences chroniques des violences sexuelles dans une consultation d'endocrinologie et de gynécologie médicale
Les violences sexuelles sont un immense fléau dont la fréquence est mal étudiée en raison de la difficulté à conduire des études épidémiologiques méthodologiquement irréprochables, du mutisme de nombre de victimes, de l'absence de dépistage actif du corps médical et du tabou qui entoure la sexualité.
. La FIQ - La FIQ demande au ministre Gaétan Barrette de faire cesser toutes les coupes dans les services à la population et dans les soins de santé
Monsieur le Ministre, nous les professionnelles en soins, ce que nous voulons c'est soigner et bien le faire. Nous nous battons pour des soins sécuritaires et de qualité. Nous avons des solutions qui permettraient un plus grand accès aux soins à moindre coût pour l'État.
. La Presse - Des coupes à l'aide sociale
Inquiet de la violence de la réaction de la population, le gouvernement Couillard ne touchera pas au programme d'assurance parentale. En revanche, une longue liste de compressions est à prévoir du côté de l'aide sociale et de l'emploi. On espère épargner ainsi 211 millions dès 2015-2016.
. Ricochet - La fausse liberté de choisir
On connait les militants pro-vie qui sont jour et nuit sur le boulevard St-Joseph, à Montréal, pour s'opposer aux femmes qui choisissent une interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais de nombreux centres de conseils grossesse au Québec qui se présentent comme étant libre-choix ne le sont pas.
. Le Devoir - Le démon du midi
Tu te demandes comment un homme réputé intelligent, féministe et militant, père de tes trois jeunes enfants de surcroît, peut tout balancer du jour au lendemain pour aller croquer la pomme (et tomber dans les pâmes) avec une jeune prof de kick-boxing de 15 ans sa cadette ?
. Slate France - À force de se déclarer féministes à tout va, les célébrités ont vidé le mot de son sens
Ce label « féministe » ne requiert aucune véritable prise de position. Les célébrités peuvent donc utiliser le mot de façon très intéressante ou lâcher le mot pour les journalistes, même si cela n'a aucun sens pour elles.
. Le Huffington Post - Pour abolir les inégalités hommes-femmes, chacun doit se mobiliser
Version française du discours intégral de l'actrice britannique Emma Watson, ambassadrice de bonne volonté à l'ONU Femmes, à l'occasion du lancement de la campagne HeForShe, au siège des Nations Unies.
. Radio-Canada - Cyberintimidation : quand le clavier fait mal
L'intimidation sera le sujet sur toutes les lèvres, jeudi, à Québec, lors du forum provincial qui réunira des intervenants de tous horizons en vue de jeter les bases d'un nouveau plan d'action pour enrayer le problème.
. Le Devoir - Violences
Lisez le dernier numéro de Vélo Mag à propos des cyclistes professionnelles : en récompense des mêmes heures de sueur que les hommes, ces femmes ne reçoivent que des salaires sans rapport avec leurs misères communes.
. Le Devoir - Un jugement aveugle sur le niqab
Le 23 septembre, la Cour supérieure a condamné le journaliste Mihai Claudiu Cristea à payer 7000$ en « dommages moraux » à un couple tunisien pour avoir publié, sans son consentement, la photographie de l'épouse en niqab.
. Média de la démocratie en action - Solidaires des femmes autochtones assassinées et disparues (vigile)
La Maison Communautaire Missinak, avec l'Association des femmes autochtones du Canada, Femmes autochtones du Québec et avec l'appui de la Coalition régionale de la Marche mondiale des femmes, organise une vigile des soeurs d'esprit. L'action du 4 octobre à Québec sera de midi à 14 h.
. Les Nouvelles/News - Une part de proportionnelle pour la prochaine Assemblée ?
C'était une préconisation de la commission Jospin pour la parité. Elle s'ajouterait aux pas pour la féminisation du Parlement que sont la limitation du cumul des mandats et le doublement des pénalités pour les partis récalcitrants.
. Le Huffington Post Québec - Plus de 3,7 milliards en pensions alimentaires impayées au Canada
Le montant des pensions alimentaires impayées augmente de plus de 100 millions de dollars par année au Canada. Et 97% des mauvais payeurs sont des hommes.
Un député s'obstine à appeler « Madame le Président » la Présidente de l'Assemblée nationale, alors qu'elle se désigne elle-même par le féminin. Elle lui inflige une amende. Plusieurs parlementaires accourent en soutien à leur collègue.
- Sexisme : langue, médias, pub / Féminisation des fonctionsLe contrat de mère-porteuse est contraire au principe de respect de la personne, aussi bien la personne de la femme qui porte l'enfant commandé que le respect de la personne de l'enfant, objet du contrat.
- Biotechnologies, GPA, PMAIntitulées «Ça s’est passé comme ça», les mémoires de l’acteur sont attendues avec ferveur au pays de Vladimir Poutine, dont Gérard Depardieu est désormais un heureux citoyen, doublé d’un ardent défenseur. Et tant pis s’il y raconte quelques anecdotes assez crues sur sa jeunesse, notamment sur ses épisodes de prostitution, dès l’âge de 10 ans.
Saleté
Ami autoproclamé de «Gégé» et artisan de la première loi russe contre la «propagande homosexuelle», dans sa ville de Saint-Pétersbourg, l’élu municipal Vitaly Milonov a été interrogé à ce sujet, raconte «The Guardian». «Ce n’était pas facile pour lui en France, estime-t-il. La société là-bas est totalement corrompue et n’a pas de principes moraux.» De toute façon, ajoute-t-il, c’est du passé. «Maintenant qu’il a respiré l’air purificateur de Mordovie (ndlr: réputée pour ses forêts, ses goulags et ses moustiques, et où Depardieu a été fait citoyen et ministre de la Culture honoraire), toute cette saleté l’a quitté. Il s’est sincèrement repenti de de ce qu’il a été forcé à faire dans sa jeunesse.»
Elu de Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine, Milonov milite tous azimuts contre les manifestations LGBT dans son pays et ailleurs. Ce printemps, notamment, il avait notamment exigé la disqualification de Conchita Wurst de l’Eurovision, avant de sommer la Russie de se retirer du concours.
Quand Caroline parle de sa sexualité, elle fronce les sourcils, se gratte la tête, pince ses lèvres, et finit par dire, embêtée :
« Non, là, vraiment, son prénom ne me revient pas. »
Soudain, une histoire éclot quelque part dans son cerveau. Une tente, des toilettes, un capot de voiture. La sortie d’un black-out, sa culotte dans la poche, son « officiel » qui tambourine à la porte alors qu’elle est dans d’autres bras.
« Et puis, il y a cette fois où... » Elle trouve une passerelle, dévie, pioche un exemple parmi sa « centaine » de relations, s’arrête, prend un air désolé : « J’en étais...
Vu sur De un à huit (reprise), Anonyme
L’éditeur de Sous la cape vient de me faire parvenir la dernière publication érotique : De un à huit (reprise) d’une auteure « du XXe siècle ». Ne pas choisir un pseudonyme, préférer l’absence de nom, m’a toujours semblé une démarche étrange. Passons au texte cependant ! Huit pages sur ma liseuse, c’est extrêmement court ! Chaque passage est numéroté. […]
Cet article provient de Littérature érotique
Thank you to our French sponsor, Dorcel Club.
Gratitude to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
Thank you to our Dutch sponsor, Abby Winters.
L'Association des Paralysés de France (APF) en Loire-Atlantique fait intervenir deux associations de terrain, Médecins du Monde et le Mouvement du Nid pour échanger sur les meilleures mesures à prendre vis-à-vis du système prostitutionnel.
Infos pratiquesMercredi 10 octobre 2014, à 20h00
APF - Délégation départementale de Loire-Atlantique
31 Boulevard Albert Einstein à Nantes).
Ouvert à tous et gratuit.
l'info en plus
L'APF organise des soirées thématiques : « les Mercredis Soirs de l'APF » une fois par mois, à la Délégation départementale de Loire-Atlantique. Les thèmes sont diversifiés et ne sont pas centrés sur le handicap (Echanges-débat, Initiation-découverte, Formation, sensibilisation, Divertissement). Ces soirées ont été créées pour sortir des logiques d'exclusion, de « ghettoïsation » des personnes en situation de handicap et afin de favoriser la rencontre, le partage et la convivialité. Ces soirées sont gratuites et ouvertes à tous, et ne sont pas seulement réservées aux adhérents de l'APF.
La délégation du Mouvement du Nid de la Sarthe vous invite à une soirée exceptionnelle : la projection du documentaire L'Imposture suivie d'un débat avec Laurence Noëlle, survivante de la prostitution et auteure du livre Renaître de ses hontes.
Infos pratiquesLe vendredi 10 octobre 2014, à 20h30.
Salle EVE, avenue René Laennec, Le Mans.
Entrée libre, tout public.
Laurence Noëlle
Survivante de la prostitution, elle est l'auteure d'un livre-témoignage, Renaître de ses Hontes. Aujourd'hui, elle est formatrice professionnelle, spécialisée dans la prévention des violences.
Lire son interview sur le site de notre revue trimestrielle, Prostitution et Société et la présentation de son livre : Renaître de ses hontes.
Un documentaire a été consacré à la démarche de Laurence et d'autres femmes rescapées de la prostitution : Survivantes de la prostitution, par Hubert Dubois, 2014.
L'Imposture
Filmé avec une caméra de proximité, ce documentaire nous plonge au cœur de la réalité des prostituées. Elles y dévoilent la face cachée de ce prétendu "travail du sexe" qui ne relève pas d'un choix éclairé apportant richesse, plaisir et liberté. Qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? La réalisatrice québécoise Ève Lamont, riche de leur apport et leur complicité, fait fructifier leurs témoignages – 75 femmes rencontrées au fil d'une enquête de plusieurs années – et met en scène une douzaine d'entre elles dans L'Imposture, un documentaire inoubliable.
Elles ont 22, 34 ou 48 ans, elles habitent Montréal, Québec ou Ottawa... Ces femmes qui ont récemment quitté la prostitution ou qui tentent d'en sortir mènent un âpre combat pour se réinsérer socialement et retrouver quiétude et sécurité. Dans ce long processus parsemé d'embûches, chacune cherche à reprendre le contrôle de sa vie, à retrouver l'estime de soi et à s'offrir « une place au soleil ».
Pourquoi tant de personnes prostituées, indépendamment de leur voie d'entrée dans la prostitution, souhaitent désespérément en sortir, sans que rien ou presque ne soit fait – au Québec, en France et ailleurs... - pour le leur permettre ?
«8h30 au Remor?» Assis sur la terrasse du café, absorbé par son journal, son café devant lui, le comédien et metteur en scène genevois, José Lillo, fume sa cigarette. On croise souvent cet homme de 44 ans, qui en paraît cinq de moins, sur les terrasses des cafés, une clope allumée à la main et le nez dans un texte. José Lillo est un grand lecteur. Imperturbable? Au contraire. Lillo a conscience de ce qui l’entoure, il est sensible au moindre changement dans son environnement. Car, il aime avant tout observer; son époque, les gens; d’un regard bienveillant, même parfois amusé, mais aussi, d’un regard critique. Aux maux de notre société, il y répond par des textes qu’il monte en pièce de théâtre pour faciliter leur accès.
Je ne sais pas si je suis spécialement généreux mais en tout cas, ça me travaille
Une façon pour lui de pointer les zones d’ombre de notre actualité et de fournir à ses contemporains des éléments de réponse à travers l’analyse des écrits du passé dont il extrait habillement la quintessence. Vêtu sobrement de couleurs sombres, les cheveux toujours en bataille, discret, en retrait; au premier abord, il semble taciturne. Mais il n’en est rien. Authentique, posé, à son affaire, il entame la discussion. Ses rares sourires illuminent son visage et on découvre derrière ses traits qui rappellent le personnage de BD, Corto Maltese, un homme plein de douceur. Il se dit ne pas être du matin, le rendez-vous qu’il a proposé est pourtant bien matinal. Et pour cause… Au moment de l’entretien, José Lillo était aux derniers jours de filage de sa pièce «Les Démons» de Dostoïevski qui se joue actuellement au Théâtre du Loup. Une œuvre qui a depuis remporté les faveurs de la critique.
Du texte au théâtre
Issu d’une famille modeste, d’immigrés économiques sous le régime franquiste, José Lillo naît à Genève et grandit à Châtelaine. Enfant unique, il raconte que ses parents rêvaient qu’il devienne un jour banquier. Un classique. «Du coup, ils ont déchanté, après» renchérie l’intéressé. Sous leur impulsion, il ira tout de même à l’Ecole de Commerce. Mais l’éducation reçue par ces derniers, «des bonnes gens, à la limite de l’angélisme», s’avère pour lui impraticable au début de son adolescence. «J’ai du tout refaire sur le principe de réalité. Ce que j’ai gardé d’eux, ce sont les valeurs comme l’égalité, l’honnêteté, l’intégrité, la générosité. Enfin… Je ne sais pas si je suis spécialement généreux mais en tout cas, ça me travaille» poursuit Lillo de sa voix grave et granuleuse.
On était une bande de fous furieux. On ne se reconnaissait pas dans le théâtre qui se faisait
C’est alors qu’il se plonge dans les livres pour essayer d’y trouver d’autres modèles auxquels s’identifier. À 21 ans, il quitte la maison: «Dans ces années là, on avait la chance encore de pouvoir vivre avec peu d’argent. Il y avait les squats mais je ne suis pas tout de suite allé vivre dans un squat». Féru de bandes dessinées, il travaille comme journaliste BD aux côtés de Frederik Peeters et Alex Baladi, eux aussi à leurs débuts. «Je gagnais 1500 francs, c’était assez pour payer mon studio et vivre dans le milieu alternatif». Mais l’aventure tourne court: «J’ai vu que mes camarades dessinaient vite et bien, bien mieux que moi». Réaliste sur ses capacités, il passe en rédactionnelle. «Je me mettais rédacteur en chef» ajoute-t-il, amusé. En parallèle, José Lillo joue dans des pièces semi-professionnelles montées dans des maisons de quartiers. Et voyant qu’il lui manque des bases, il s’inscrit à l’école de théâtre Serge Martin pour parfaire son apprentissage de la scène.
L’art de la scène
Son diplôme en poche, c’est en avril 1991 qu’il joue pour la première fois sur une scène professionnelle grâce au projet collectif «Moontrash» porté par Caroline Jauch et Zoé Reverdin. La pièce remporte un réel succès qui leurs vaut un article dithyrambique dans la Tribune de Genève. Quant à sa première mise en scène, elle est jouée à Artamis, en 1999, dans la grange qui par la suite est devenue le K’Bar. Il dirige alors Christian Geffroy Schlittler, Laurent Frattale, Chine Curchod, Matteo Zimmermann pour mettre sur pieds «Woyzeck» de Georg Büchner: «On était une bande de fous furieux. On ne se reconnaissait pas dans le théâtre qui se faisait. Qu’il soit institutionnel ou off, on trouvait qu’il n’intégrait pas les modalités modernes ou contemporaines. On était méchant, et on croyait avoir raison, tous». Une création montée non sans difficultés, se souvient Lillo: «Il y avait des querelles d’individualité, on ne pouvait plus se saquer à la fin, mais on a eu un petit succès avec cette pièce» avant de conclure par «Le théâtre, c’est un art collectif et là, c’était pas le cas».
Toute personne qui cherche la liberté doit avoir le courage de se tuer
José Lillo, au même titre que Dorian Rossel, Dominique Ziegler, Maya Bösch ou encore Joan Mompart, fait aujourd’hui partie des metteurs en scène et dramaturges genevois de la relève. Il a le vent en poupe avec déjà une œuvre léguée à la postérité. Son adaptation de la « Troisième nuit de Walpurgis » vient d’être publiée. Un texte de Karl Kraus, méconnu, édité en français qu’en 2005 et qui analyse la propagande nazie, « un système de propagande qui a encore de belles années devant lui » souligne l’intéressé. Interprétée par lui-même en 2007 seul sur la scène de Saint-Gervais, la pièce remporte un grand succès au point qu’en 2008, l’Institut d’Etudes Politiques Internationales de l’Université de Lausanne la sollicite comme socle au séminaire «Langage, vie et politique». Dernièrement, des réalisatrices genevoises, la jeune cinéaste Juliette Riccaboni fraîchement diplômée de la HAED et Elena Hazanov, ont également fait appel au comédien comme acteur dans leurs réalisations.
Une âme rebelle
En tant que metteur en scène, José Lillo déplore toutefois que les institutions genevoises ne soutiennent pas plus les artistes de sa génération dont les compagnies pâtissent régulièrement du manque de moyens financiers des théâtres off. «On dirait que personne ne trouve grâce aux yeux des directions artistiques. C’est très très fermé. Donc dans ce sens là, ils ne soutiennent pas le présent et ne préparent pas l’avenir. Et c’est très dommageable» regrette-il. Des propos toutefois qu’il nuance puisque le metteur en scène a déjà été approché par la direction actuelle de La Comédie mais les conditions de travail ne lui convenait pas, en particulier le manque de liberté. José Lillo est donc un insurgé qui n’hésite pas à s’indigner face aux absurdités de l’ordre établi. Un trait de caractère qui se vérifie sur son profil Facebook qui lui sert de lieu d’expression. Il y partage au quotidien avec ses près de 2500 “friends“, ses pensées, ses coups de gueules où il remet en question certains aspects du systèmes souvent au travers de citations des textes qu’il lit.
Cet été, choqué par les images des bombardement à Gaza, il a longuement milité via le réseau social – mais pas seulement – contre le massacre des Palestiniens par le gouvernement israélien. Avec Raymonde Poof, Laurent Graenicher et Stéphane Guex-Pierre, il fait également partie des administrateurs de la page Facebook « Appartements vides à Genève ». Une page qui avait fait grand bruit au début de l’année. Quelques uns de ses contacts viennent même lui demander de prêter main forte à leurs causes, comme récemment des employés du Théâtre Saint-Gervais. José Lillo serait-il influent ? Peut-être… Il est surtout intègre et il ne craint pas de prendre parti.
Des comédiens mis à nu
Alors qu’il serait difficile pour quiconque de rassembler ses esprits de si bon matin, José Lillo, parle lui d’emblée de Büchner, Kraus, Platon, Marivaux et Dostoïevski. Des auteurs classiques qu’il connaît bien pour avoir déjà adapté leurs œuvres à la scène. Au théâtre, Lillo axe son travail sur la prestance et le jeu des ses comédiens. Comme lorsqu’il adapte «Les Nuits Blanches» de Dostoïevski (2006) pour l’actrice et comédienne d’origine russe, Julia Batinova, qui depuis partage sa vie. José Lillo défend la pratique d’un théâtre exigeant, sans artifices, où seuls le texte et le charisme du jeu comptent. Un théâtre où la prise de risque est primordiale pour que la magie opère. Ses scénographies épurées à l’extrême laissent d’ailleurs peu de marge à l’erreur. Il compare le jeu du comédien à la performance d’un funambule. «C’est pas tout de monter sur scènes, faire ce qu’on a dit et débiter ton texte. Il faut prendre des risques. Il faut marcher sur le fil et non sur un trait fait à la craie sur le sol. Sur scène, t’y es ou t’y es pas. Sinon, c’est tricher».
J’avançais un peu. Après, je callais, je renonçais. Et six mois, une année, passaient, je reprenais
José Lillo n’aime pas tricher. Il veut rester proche de l’écriture, proche de l’auteur. Si ses talents de directeur sont incontestables, ses talents de comédien se révèlent surtout au travers d’interprétations proches de sa personnalité (Gorgias de Platon, Troisième nuit de Walpurgis) ou lorsqu’il est dirigé par d’autres (Valentin Rossier, Geneviève Guhl) ou encore, quand il donne la réplique à des comédiens chevronnés. C’est notamment le cas dans «Les Démons» où on assiste à une joute enflammée et saisissante entre la comédienne de génie Marie Druc et lui. Une performance d’un réalisme qui glace le sang. «Les Démons» de Dostoïevski est la dernière création du metteur en scène, une adaptation qui lui a pris plusieurs années d’après ses dires: «J’avançais un peu. Après, je callais, je renonçais. Et six mois, une année, passaient, je reprenais». Et l’entreprise s’avère aujourd’hui payante.
Quelques sièges vétustes flanqués de-ci de-là. Un plateau sombre habillé de l’unique va-et-vient des projecteurs. Des comédiens à hauteur du public qui surgissent de la pénombre pour s’emparer de l’espace central, puis, disparaissent de nouveau dans les zones obscures de la scène. Au départ, la confusion. Puis, les caractères s’esquissent, se dévoilent au gré du jeu. Un jeu où Marie Druc, Felipe Castro et Kostas Ourbonas brillent par leur maestria. Des répliques telles que «Toute personne qui cherche la liberté doit avoir le courage de se tuer» résonnent dans la salle. Le nihilisme, le socialisme, l’amour, Dieu, en somme les doutes d’une société à deux doigts de chavirer se dessinent dans une épure cinglante des dialogues. Si Dostoïevski témoignait divinement dans son roman d’une société russe en perte de repères à quelques encablures de la Révolution. Captivant comme un songe. José Lillo, dépeint lui une fresque délicieusement sombre où il nous parle de notre temps. Un temps en proie au déluge.
«Les Démons» de Dostoïevski au Théâtre du Loup, jusqu’au 18 octobre, 4h avec entracte / renseignements: www.theatreduloup.ch
Vu chez beaucoup de nos confères (et du monde entier) ces derniers jours : une flopée d’articles sur le plaisir sexuel féminin. Aurait-on découvert quelque chose ? 20 Minutes promet à ses lecteurs masculins :
« Messieurs, vous allez sûrement apprendre des choses intéressantes avec ce qui va suivre.
Non, l’orgasme vaginal n’existe pas. Pas plus que le point G, selon une nouvelle étude.
D’ailleurs, il ne faut pas non plus parler d’orgasme clitoridien. Croire qu’il existe différents types d’orgasmes est faux. »
Tandis que sur le site de BFMTV, on peut lire :
« Il n’y aurait pas...
Il était 20.30 ce jeudi 2 octobre lorsque Henri Ledoux qui sortait son chien et sa poubelle, vit Georgette C. qui traversait la rue.
"Elle était seule dans la rue ! Je n'ai évidemment pas changé de trottoir, je ne suis pas de ces hommes-là", tonna le nonagénaire qui avait été grand résistant en 1946, "j'ai fait la seule chose qu'il convenait de faire : j'ai appelé la police et demandé à mon petit-fils de faire un twit".
Dix-sept minutes plus tard, 25 journalistes de BFMTV et le raid étaient sur place, les uns prêts à faire le travail journalistique qui les honore chaque jour, les autres là pour maîtriser la forcenée.
"C'est une situation rare mais qui arrive quelquefois", nous confiait le commissaire Brigocheau, "beaucoup de ces dames ont des réactions impulsives, souvent imprévisibles. Elles n'ont absolument pas conscience des dangers. C'est une situation qui nécessite tact et doigté et nous faisons souvent appel à un psychologue dans ces cas là, au fait de la psyché féminine."
"Les femmes", nous a assuré Stéphane Bourgoin, le grand spécialiste des tueurs en série et des femmes qui courent des risques, "ne savent pas qu'elles sont des proies de choix pour les tueurs en série qui égorgent des femmes avec des grands couteaux. Elles prennent des risques insensés, comme marcher dans la rue, en étant des femmes. c'est d'ailleurs un trait souvent vu dans l'inconscient féminin que ce masochisme latent".
Tout a pourtant été prévu depuis de nombreux années par les spécialistes. La météo chaque soir et son éphéméride permet de savoir quand le soleil se couche et se lève mais il semblerait que les femmes aient quelques difficultés à lire l'heure ou à comprendre ce que cela signifie.
Une application désormais cotée en bourse, "myhappyhome" permet aux plus étourdies d'être prévenues à intervalles réguliers de dix minutes qu'il est temps de rentrer.
"Cela aurait pu sauver mon mariage", nous révélait le mari de Georgette C. en sanglotant, "je lui avais dit de télécharger cette application (12.60 euros chez notre partenaire), j'en avais assez de l'appeler matin et soir pour savoir où elle était !"
Nous sommes allés interroger Eric Zemmour, essayiste, polémiste, journaliste, philosophe et historien pour avoir un éclairage d'expert et de sociologue sur la question. "Tout a commencé après 1968, lors de l'avènement de la pilule et des arabes. Le capitalisme international, a bien compris qu'il fallait faire croire aux femmes qu'elles manquaient de liberté et de sortie. Alors qu'elles rentraient auparavant directement chez elle pour faire le souper, d'un coup elles se sont imaginées qu'elles pouvaient se promener dans les rues. Elles se sont alors mis à dépenser. La mise à mal du capitalisme passe - et c'est bien évident - par le retour des femmes au foyer."
Après un siège qui aura duré une dizaine d'heures, Georgette C. a été maîtrisée par le raid, service habitué à des missions de ce genre. Elle a été jugée en comparaison immédiate, mis en examen pour mise en danger de la vie d'autrui et incarcérée pour une période de deux mois.
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- Prostitution en Suède, "modèle" nordiqueVu sur Infernal n°6 – newsletter de la librairie érotique Enfer
Cela faisait presque un an que la newsletter Infernal n’était pas parue. A présent, cette parution va reprendre un rythme régulier. Pour les lecteurs de ce blog qui n’ont pas connu les précédents numéros d’Infernal, quelques précision : il s’agit de la lettre d’information de la librairie érotique Enfer. On y trouve des idées de […]
Cet article provient de Littérature érotique