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Bienvenue dans le monde merveilleux du roman. Pimentée par des extraits culs dignes des bon vieux SAS, la sélection de Literary Review va vous rappeler que le sexe n’est pas toujours une histoire de bon goût.
La baise des motsComme chaque année depuis 1993, un heureux élu est désigné par le jury du Bad Sex Fiction Award en remerciement de sa maîtrise du jargon littéraire moderne : c’était sympa mais après la récompense, l’auteur se gardera de toute considération d’ordre sexuel, ça vaudra mieux pour tout le monde. Tel est le postulat de cette fine équipe composée du critique Rhoda Koenig et d’Auberon Waugh, feu l’éditeur du magazine littéraire ayant mis en place le prix.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les écrivains nommés dans cette 24e édition du Bad Sex Fiction Award ne sont pas des bêtes en hibernation entre leur machine à écrire et leurs revues porno sans saveur. La sélection comprend tout de même l’auteur aux multiples best-sellers Gayle Forman ainsi que Erri De Luca, qui n’est autre que l’un des gagnants du prix européen de la littérature. Egalement présent, Ethan Canin, plus connu pour ses cours d’écriture créative dans l’Iowa que ses passages érotiques. Petit bonus, Janet Ellis, célèbre pour son émission Blue Peter sur la chaine pour enfants CBBC, fait partie de la sélection. Restent Tom Connolly et Robert Seethaler qui n’ont, pour le moment, aucun prix.
Ça pique les yeuxQui succèdera au List of the Lost de Morrissey, le chanteur des Smiths ? On vous laisse en juger avec quelques extraits réservés aux anglophones. Nous avons fait le choix de ne pas traduire les passages sélectionnés pour le grand prix afin de ne pas dénaturer la finesse verbales des auteurs. Cela étant, on vous conseille tout particulièrement The Tobacconist par Robert Seethaler, où l’on peut revoir l’échange érotico-gênant entre Pause Caca et maman Stifler dans American Pie.
A Doubter’s Almanac par Ethan Canin
As she talked Andret would make gentle, two-fingered tugs all the way around the hem of her dress to expose the lacy parts of her undersuit, like a child pulling candles from the rim of a birthday cake. Then he would begin kissing the frills. This she found beguiling. During sex she would quiet, moving suddenly on top of him like a lion over its prey. Her eyes stayed wide, Andret liked to keep his own closed; but whenever he opened them, there she would be, staring down at him, her black pupils gyroscopically inert. Again: leonine. He couldn’t help thinking that her gaze, even as she bent over him and strained her shoulders like a collared beast, was in fact an indictment.
The act itself was fervent. Like a brisk tennis game or a summer track meet, something performed in daylight between competitors. The cheap mattress bounced. She liked to do it more than once, and he was usually able to comply. Bourbon was his gasoline.
The Tobacconist par Robert Seethaler
Fap readingShe looked him in the eyes, and, very slowly, brought her face up close to his, and when he felt her breath on his mouth and saw the delicate trembling of her puckered top lip, a shudder of joy passed through him with such force that he would almost certainly have fallen backwards into the cigar rack if Anezka hadn’t caught him at the last moment and pressed him firmly against her body. He closed his eyes and heard himself make a gurgling sound. And as his trousers slipped down his legs all the burdens of his life to date seemed to fall away from him; he tipped back his head and faced up into the darkness beneath the ceiling, and for one blessed moment he felt as if he could understand the things of this world in all their immeasurable beauty. How strange they are, he thought, life and all of these things. Then he felt Anezka slide down before him to the floor, felt her hands grab his naked buttocks and draw him to her. ‘Come, sonny boy!’ he heard her whisper, and with a smile he let go.
Le grand gagnant sera dévoilé le 30 novembre. Mais si l’attente vous paraît trop longue vous pouvez toujours jeter un coup d’oeil sur la sélection d’écrits érotiques du Tag Parfait en collaboration avec Chuchote-moi. C’est hot et délicieusement écrit.
La délégation des Hauts-de-France du Mouvement du Nid présente son nouvel outil pédagogique pour débattre autour des questions liées à la prostitution : une expo photo accompagnées de réflexions de personnes interrogées sur leurs conceptions de la sexualité, du rapport à autrui...
Infos pratiquesÀ corps perdu. De la violence sexuelle à la sexualité épanouie.
Une expo photo réalisée par Marc Helleboid assisté de Tara Paola
Vernissage le mardi 22 novembre 2016 à 18h00
Exposition du 23 au 26 novembre de 13h00 à 19h00
et le dimanche 27 de 14h00 à 21h00.
15 Parvis Saint-Maurice à Lille
Renseignements au 06 85 21 89 71 et par mail en utilisant le formulaire de contact de la délégation des Hauts-de-France. Accueil des groupes sur rendez-vous.
IntentionCette exposition photographique constitue un nouvel outil pédagogique pour débattre autour des questions liées à la prostitution.
Jeunes, adultes ou plus âgés, ces témoins nous font part de leurs questionnements et de leur positionnement. Certaines personnes mettent également en perspective la façon dont elles conçoivent leur propre sexualité dans la relation à l'autre. Loin de la prostitution, cette sexualité est intimement liée au désir partagé et au bien-être de chacun.
Télécharger la présentation et deux panneaux de l'exposition
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1056 femmes et enfants tuées par des hommes en tant qu'hommes (ou par des inconnus), au Québec, depuis le 6 décembre 1989.
- Femmes & enfants tués depuis Polytechnique (1989)Saviez-vous que les versions Or, Argent et Crystal de Pokémon ont été censurées dans leur édition internationale ? D’après le site Movie Censorship, seuls les gamers japonais ont eu droit au jeu tel qu’il a été créé par le studio de développement Game Freak. Leurs semblables français, allemands et états-uniens n’ont jamais vu la cigarette du pêcheur qui traîne du côté de Bourg-Palette ou le simili-chapelet de la petite grand-mère visiblement un peu tarée. Les censeurs ont également rallongé la jupe d’une opposante trop dénudée à leur goût et fait disparaître des clins d’oeil qu’ils jugeaient aguicheurs – tout ça pour protéger la jeunesse.
Dieu merci, quelqu’un pense aux enfants
Si tout va bien, vous vous trouvez désormais un peu offusqué. La cigarette, à la limite. Mais le reste ? La jupe au-dessus du genou, les six pixels du clin d’oeil ? Pour vous rassurer, vous pourriez vous dire que les années ont passé, que la situation a changé. Après tout, ces jeux sont sortis en 2001. Les choses ont forcément progressé en quinze ans ! Raté : en 2016, les jeux en provenance du Japon sont toujours censurés à la machette pour les marchés occidentaux. Dans certains cas, on peut comprendre le processus derrière le coup de ciseaux ; dans d’autres, on nage dans le ridicule.
Le problème des polygones mineursL’un des cas de censure les plus discutés de l’année 2015 est celui de Xenoblade Chronicles X (vidéo ci-dessus). Dans ce jeu de rôle pour Wii U édité par Nintendo, les joueurs peuvent choisir une courageuse adolescente de 15 ans, Lin Lee Koo, comme coéquipière. La version japonaise de l’aventure, l’originale, permet de lui enfiler de nombreux costumes révélateurs ; dans les versions occidentales, tous ont été édités pour montrer moins de peau virtuelle, du maillot de bain futuriste au plastron décolleté. Un costume basé sur les sous-vêtements traditionnels japonais a même été modifié pour tous les personnages, y compris pour les tas de polygones masculins et ceux qui sont considérés comme majeurs. L’option qui permet de régler la taille des seins des personnages féminins, le fameux breast slider, a également disparu des éditions destinées à l’Europe et aux Etats-Unis. Toutes ces modifications ont beaucoup déplu à certains puristes du jeu de rôle japonais (JRPG).
Lin Lee Koo et l’un des costumes censurés
Les raisons pour lesquelles les costumes osés et le breast slider ont été soustraits des versions européenne et américaine du jeu sont claires. “Il y a beaucoup de différences culturelles entre le Japon, les Etats-Unis et l’Europe”, rappelle la doubleuse anglophone de Lin Lee Koo, Cassandra Lee Morris, dans le magazine Tech Times. Du côté de l’Archipel, représenter des personnages adolescents dénudés ou sexualisés n’est pas vraiment un problème. Chez les Occidentaux, cependant, ce genre de chose passe facilement pour de la crypto-pédopornographie. Faire le nécessaire pour que ces dissemblances entre publics n’engendrent pas de scandale est un comportement logique pour un gros éditeur comme Nintendo.
A droite, la version japonaise de Bravely Default ; à gauche, la version internationale
Rallonger les jupes pour élargir le publicLe truc, c’est que l’éditeur bien-aimé des licences Mario, Metroid et Zelda est très cibliste dans ses adaptations. En 2013, il avait déjà réservé les costumes légers du jeu de rôle Bravely Default aux gamers japonais. Dans les versions exportées, disparues les culottes portées bas sur les hanches généreuses, les décolletés profonds et, en général, les accoutrements qui font apparaître beaucoup de polygones couleur chair. Les dialogues du jeu ont également été nettoyés d’éléments considérés comme trop tendancieux. Certains personnages ont même vu leur âge passer de 15 à 18 ans.
L’artbook japonais de Bravely Second est à gauche ; à droite, la version occidentale
Ces modifications sont sans doute liées à un souci de correction culturelle mais aussi à des histoires de sous. Le Redditor MonochromeTyrant le pose sèchement : “Si vous n’avez pas encore compris ça, certains changements sont nécessaires lorsqu’on veut décrocher une notation E ou T, l’une de celles que vise Bravely Default.” Les lettres E et T correspondent aux labels “Everyone 10+” et “Teen 13+” de l’Entertainment Software Rating Board (ESRB), l’organisation américaine qui note les jeux en fonction du public auquel elle estime qu’ils peuvent être adressés. Pour un jeu sur console portable comme Bravely Default, mieux vaut que cette notation soit la plus proche du “Tout public” que possible. Les performances commerciales du jeu en dépendent. “Dieu garde les enfants de 12 ans de la vision d’un sein, répond lskjdflk à MonochromeTyrant. Tuer c’est cool par contre.” Bravely Second, la suite de Bravely Default, a été lourdement édulcorée pour les mêmes raisons – et jusque dans son artbook.
On ne s’en lasse pas
Toujours une bonne raisonLes versions de Pokemon, Xenoblade Chronicles X et Bravely Default que nous connaissons ont été pensées pour être vendues à des gamers occidentaux et plutôt mineurs. Que leur éditeur les censure fait sens : il y a des émois populaires à s’épargner, des bides commerciaux à éviter. Localiser un jeu, c’est-à-dire l’adapter à un public autre que celui de son pays d’origine, passe nécessairement par ce genre de censure. C’est valable lorsqu’un jeu né au Japon est exporté dans un pays étranger, mais aussi quand une oeuvre de gaijins est importée dans l’archipel. Si nous n’aimons pas leur goût pour le sexe dans les jeux vidéo, les Japonais sont dérangés par notre manière d’y représenter la violence physique. Dans leur version de GTA San Andreas, par exemple, les passants assassinés ne lâchent pas d’argent.
La censure d’éléments considérés comme érotiques dans les jeux vidéo japonais ne manque jamais de déclencher un débat parmi leurs fans occidentaux. Au fond des forums de gamers, les plus engagés dénoncent une trahison de l’oeuvre originale, d’autres multiplient les arguments en faveur de la censure : l’élément élagué faisait passer le titre pour immature, les jeux vidéo sont un produit, l’éditeur a tout à fait le droit de faire ça… Et surtout, Xenoblade Chronicles X et Bravely Default sont des oeuvres destinées à un public jeune. On l’a dit, pas question que des enfants voient un bout de nichon. Le problème, c’est que même les jeux vidéo japonais pour adultes sont censurés avant exportation.
Des jeux trop adultes pour les adultesEn 2014, le survival horror sur Wii U Fatal Frame : Maiden of Black Water, réservé aux gamers âgés de 17 ans et plus par la Computer Entertainment Rating Organisation (CERO) japonaise, est arrivé aux Etats-Unis et en Europe affublé d’un 18+ bien mérité. Nintendo a tout de même jugé bon de le débarrasser de ses costumes révélateurs, histoire, sans doute, de respecter les sensibilités occidentales. Cet acte de censure a trouvé des défenseurs : c’est un jeu d’horreur, pas un jeu érotique, soutiennent-ils. Et tant pis si cette nouvelle disparition de maillot de bain ruine certaines subtilités du scénario.
Ce n’est pas une blague
Là où ça commence à devenir vraiment grave, c’est quand la censure à l’exportation s’applique à des jeux ouvertement érotiques. Bon nombres de titres japonais sont développés autour d’éléments sexuels : les personnages de Monster Monpiece sur PS Vita peuvent être rendus plus puissants s’ils sont déshabillés par le joueur grâce à un mouvement de va-et-vient sur l’écran. Au motif que certaines des protagonistes semblent mineures, le jeu a été censuré. Un titre similaire, Eternal Destiny, a failli subir le même sort. Dans la version occidentale de Criminal Girls : Invite Only, les séquences BDSM de « motivation » ont été recouvertes d’une épaisse brume rose et débarrassées de leur bande-son. Finis, les petits cris qui faisaient tout leur sel ! Sachant que les seules personnes qui achètent ces jeux de niche sont sans doute prêtes à tolérer ces scènes, pourquoi les censurer ?
Nekopara version Steam à gauche, version originale à droite (promis, ce n’est pas du loli)
Steam, la plate-forme de téléchargement de Valve, censure régulièrement les jeux qu’elle juge trop sexuels, elle aussi. Cela concerne même les titres qui ont été pensés pour l’être, comme les productions pornographiques japonaises Neko Para vol. 2 ou Sakura Swim Club. Leur contenu X peut être dévoilé grâce à des patches qui circulent librement sur les forums de Steam, mais tout de même : à quoi bon s’acharner contre des oeuvres qui n’ont jamais visé que les adultes ? Cette fois, cette censure semble avoir été décidée pour préserver le caractère tout public de la plate-forme tout en dégageant une nouvelle source de revenus.
Dead or Alive Xtreme 3
Crier assez fort pour faire fuirIl y a plus grave et plus absurde encore : les jeux censurés pour plaire à un mouvement idéologique, dans ce cas celui qui entend lutter contre le sexisme dans le jeu vidéo. Une fois de plus, ce sont les productions japonaises qui trinquent. Dead or Alive Xtreme 3, un spin-of sexy de la licence de baston Dead or Alive, propose aux joueurs de prendre le contrôle de jeunes femmes qui se prélassent et s’amusent sur une île paradisiaque. Tout l’intérêt du jeu est évidemment de mater du pixel. Un plaisir raffiné et malheureusement réservé aux joueurs asiatiques : l’éditeur du titre, Tecmo, a décidé de ne pas l’importer en Europe et aux Etats-Unis.
Le problème n’est pas culturel, c’est-à-dire lié à des suspicions de pédopornographie : aucun des personnages du jeu n’a l’apparence d’une mineure. Il a été décidé que le modèle 3D le plus jeune avait 19 ans ; le plus vieux, 1 018. Ce n’est pas non plus un problème de public. La version Xbox 360 de Dead or Alive Xtreme 2 a eu presque trois fois plus de succès en Amérique du Nord qu’au Japon. Le souci vient de l’angoisse que suscitent certains activistes dans les bureaux de Tecmo. A un fan qui lui demandait quand le troisième volet de la série arriverait en Occident, le community manager de la page Facebook du jeu a répondu par la négative et bombardé : « Savez-vous combien de problèmes on a dû faire face au sujet du traitement de la femme dans l’industrie du jeu vidéo ? Nous ne voulons pas parler de ce genre de choses ici. On en a déjà bavé il y a un an ou deux et nous avons pris notre décision. Merci. »
Summer Lesson
Le cas de Dead or Alive Xtreme 3 n’est malheureusement pas unique. Les développeurs du jeu en réalité virtuelle Summer Lesson ont décidé que leur oeuvre ne sortirait pas en Occident pour éviter un scandale. Katsuhiro Harada, le producteur du jeu, a expliqué cette décision au magazine en ligne Siliconera dans un Anglais brisé : « Quand vous pensez à la situation actuelle du jeu vidéo et au climat des différents pays dans lesquels vous devez avoir des personnages de toutes les races et nationalités différentes, quelqu’un va dire « La mienne n’y est pas », ce qui est le climat que nous voyons actuellement dans les jeux. Comme les gens ne sont pas capables de séparer le jeu et les problèmes de société du moment, je ne veux pas ouvrir la boîte de Pandore. » Dans Summer Lesson, le joueur est chargé de donner des cours à une jolie jeune fille. L’aventure ne contient pas de nudité et il ne s’y passe rien qui pourrait être perçu comme pervers ou dégradant.
D’autres jeux japonais bien loin d’être érotiques ont subi une censure de protection contre les accusations de sexisme. Les angles de caméra du jeu de baston Street Fighter V ont été modifiés pour qu’une entrejambe ou une fesse claquée n’apparaisse plus à l’écran. Le président d’Idea Factory, l’éditeur d’Hyperdimension Neptunia, a avoué en décembre 2015 que son entreprise avait cessé d’exporter certains jeux en Occident car elle était lassée de censurer pour éviter les scandales : « Nous ne voulons plus censurer parce que nous savons que cela revient à trahir l’oeuvre telle qu’elle a été développée », a-t-il expliqué au magazine Operation Rainfall. C’est terrifiant.
Hyperdimension Neptunia
Le X vaut bien un combatLa censure doit être rejetée. Il n’est pas de différence culturelle, de lutte idéologique ou de motivation commerciale qui justifie la modification d’une oeuvre, y compris vidéoludique : le public la mérite telle qu’elle a été produite. En empêchant le scandale, ces amputations étouffent le débat et jugulent les curiosités. Elles privilégient l’immobilisme à la vivacité intellectuelle. Pire, elles propagent l’idée que les représentations doivent être pensées comme le réel. Ceci n’est pourtant pas une pipe ; ceci n’est pas une jeune femme dénudée non plus. Un certain FakkuElite l’a posé un peu brutalement sous une vidéo YouTube consacrée à Criminal Girls : « Putain, pourquoi devrais je me soucier du fait qu’un personnage fictif consente à un coup de fouet ou même à un acte sexuel ? Est-ce que tout le monde a perdu la tête ?! » C’est une bonne question.
On a frôlé le scandale
Reste un problème : personne n’a envie de se lever et crier « Laissez les nichons virtuels japonais tranquilles, tout ça c’est pour de faux ! » La défense de l’érotisme et de la pornographie n’est pas une cause noble. C’est la raison pour laquelle le gouvernement britannique peut se permettre de piétiner les droits numériques de ses administrés en toute tranquillité. Tout a commencé en 2013 avec la mise en place d’un filtre anti-porno obligatoire et l’interdiction de représenter certaines pratiques, comme le spanking ou l’éjaculation féminine. Aujourd’hui, il est question de bannir tous les sites X qui ne mettent pas en place un système d’identification très indiscret. Dans la foulée, il a été décidé des mettre en place les mesures d’espionnage les plus intrusives « de l’histoire de la civilisation occidentale ». Le Royaume-Uni est sur la liste des ennemis d’Internet de Reporters sans frontières depuis 2014, entre la Chine et l’Arabie Saoudite. Tout ça parce que personne n’a osé dire qu’il aimait le BDSM extrême (on peut comprendre).
Ne laissez pas faire. Achetez vos jeux non-censurés sur des sites spécialisés, importez-les, ou ne les achetez pas du tout. Contactez vos développeurs pour leur faire savoir que vous voulez connaître leurs oeuvres comme ils les ont engendrées. Des pétitions existent. Un simple compromis ferait l’affaire : si les censeurs ont les moyens de créer de nouveaux costumes pour remplacer des bikinis, ils ont les moyens d’ajouter une option qui permet de profiter du jeu original. Vous êtes une grande personne, vous méritez la vérité.
Image en une : Fatal Frame : Maiden of Black Water
Mêlant théâtre et marionnette, le spectacle raconte la prostitution et le pouvoir que peut procurer l'argent. L'argent permet-il de tout faire ? Permet-il de tout faire accepter ? Donne t-il le droit de tout acheter ? Quel est le plus vieux métier du monde : prostituée ou négrier ?
Infos pratiquesEVE Grand atelier
Avenue Laennec – Le Mans
Mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 novembre 2016 à 20h30
Réservations au 02.43.83.27.70 ou sur culture@univ-lemans.fr
Tarifs : 3,50 euros étudiantEs / 8 euros personnels / 10 euros plein tarif
À l'issue de chaque représentation, un débat vous est offert avec l'équipe artistique et la délégation du Mouvement du Nid de la Sarthe. Le 24 novembre nous accueillerons également Rosen Hicher, survivante de la prostitution.
IntentionUne création de la Compagnie 7ème acte.
Idée originale et texte de Yves-Thégonnec Tulâne
Mise en scène : Vanessa Lilian
Interprétation : Alice Sibille, Carole Montilly, Yves-Thégonnec Tulâne
Nid d'Hirondelles - qui désigne tantôt un met aphrodisiaque asiatique, tantôt des quartiers chauds ouverts aux plus offrants - s'inscrit dans un triptyque dénonçant les violences, en particulier celles faites aux femmes.
Mêlant théâtre et marionnette, le spectacle raconte la prostitution et le pouvoir que peut procurer l'argent.
Si les parodies porno ont un peu moins la côte qu’il y a quelques années, un village d’irréductibles nerds continue de produire des parodies absurdes à l’ambiance série Z et carton pâte. Ce petit bastion qui résiste à la crise, c’est évidemment Woodrocket avec à sa tête l’inépuisable Lee Roy Myers. Non content d’avoir ruiné l’image de Bob l’Eponge, de Futurama ou de Pokemon, il amène aujourd’hui les Power Rangers à forniquer dans un studio cheap de la Porn Valley.
Difficile de savoir si des gens regardent vraiment ces vidéos pour leur plaisir ou juste pour se marrer entre potes en tapant des douilles. D’ailleurs il se pourrait bien qu’ils se contentent juste du trailer pour le partager sur les réseaux sociaux avec un smiley qui rit aux larmes en se demandant « qui a fait ça ? ». A vrai dire, nous aussi. La force de Lee Roy Myers repose plus sur les dialogues dignes du SNL que sur les performances de ses acteurs (bien que le casting ici composé de Tyler Nixon, Mickey Mod, Cindy Starfall ou AJ reste tout de même très solide). Contentons-nous donc de rire et de saluer la démarche unique de Woordrocket qui finance son porn par le lol.
Le sextoy Fin a un gros potentiel pour révolutionner la masturbation des femmes ! Avec sa forme originale conçue pour épouser parfaitement nos doigts, il peut apporter un vrai renouveau dans la façon de concevoir le plaisir solo avec sextoy. Je suis fan du concept !
Un sextoy au plus proche du réel de la masturbationLe sextoy Fin pensé et créé par deux femmes, Alexandra Fine et Janet Lieberman. Contrairement à la plupart des vibromasseurs qui ont une forme phallique, plus ou moins ressemblante à celle d’une bite selon les modèles, Fin se place entre deux doigts, un peu à la manière d’une bague.… Lire la suite
Cet article Sextoy Fin : cette bague qui va changer la masturbation est apparu en premier sur Desculottées.
«Depuis le XVIIe siècle, le secret diplomatique a souvent été secret d'alcôves.» Les enjeux sont parfois de taille comme en témoigne l'histoire de Marie-Louise d'Orléans, empoisonnée (?) parce que son royal époux, Charles II était non seulement dégénéré mais stérile.
Dans un ouvrage intitulé Une Histoire érotique de la diplomatie, publié chez Payot, l’historien Nicolas Mietton soulève un bout du drap pudique qui recouvre la «Grande histoire» faite, comme chacun sait, de petites : jalousie, viol et coucheries… Son livre est-il fiable ? N’étant pas versée en histoire, je laisse le lecteur libre d’en juger au travers d’un extrait choisi au hasard dans son ouvrage : celui qui concerne l’empoisonnement de Mademoiselle.
Le roi Louis XIV a un frère, appelé Monsieur. Monsieur a deux filles, «deux pions sur l’échiquier de leur royal oncle, qui les maria sans leur demander leur avis. La cadette, Anne-Marie, fut donnée au duc de Savoie, Victor-Amédée II, un nabot d’une laideur repoussante. […] Quant à l’aînée, Marie-Louise, elle connut un sort pire encore. Elle avait espéré épouser son cousin le Grand Dauphin, parce qu’ainsi elle serait restée à Versailles. Mais Louis XIV la destinait au roi d’Espagne, Charles II […]. Il convoqua sa nièce et lui dit que, puisqu’il n’avait pas eu de fille, c’était à elle que revenait l’«honneur» de régner à Madrid. […] Désespérée et en pleurs, Marie-Louise se jeta aux pieds de Louis XIV, qui se rendait à la chapelle.» Le roi ne se laissa guère émouvoir.
«Apprenez que les reines d’Espagne n’ont point de jambes»
Pourquoi Marie-Louise d’Orléans pleurait-elle si fort ? Parce que la cour d’Espagne était réputée pour sa rigueur impitoyable. Il faut lire à ce sujet La société française du XVIe siècle au XXe siècle, de Victor Du Bled (1848-1927), pour réaliser l’asphyxie que représente cette Cour espagnole : «le despotisme de l’étiquette étouffe toute initiative aimable, règle minute par minute la vie du prince dicte ses paroles, mesure ses pas, ses démarches […]. Lorsque Marguerite d’Autriche vint pour épouser Philippe III, elle s’arrêta dans une ville renommée pour ses fabriques de bas de soie. Les notables lui ayant apporté en présent de superbes échantillons, le majordome-major leur jeta la corbeille au nez avec ces mots : «Apprenez que les reines d’Espagne n’ont point de jambes.» Il voulait dire : elles sont d’un rang à ne jamais toucher terre. Mais voilà que la jeune princesse prend au mot l’apostrophe, s’écrie en pleurant qu’elle veut retourner à Vienne, que si elle avait connu le dessein que l’on avait de lui couper les jambes, elle ne se fût jamais mise en route. Et l’on eut quelque peine à la rassurer.
L’étiquette de Cour peut tuer
«Le chef-d’œuvre produit par ce rituel inexorable fut un régicide. Bassompierre raconte que Philippe III travaillait à côté d’un brasero dont la chaleur l’incommodait fort ; le marquis de Pobar, en ayant fait la remarque, avertit le duc d’Albe, gentilhomme de la Chambre; celui-ci répond que l’enlèvement du brasero ne ressort pas de sa charge, qu’il faut s’adresser au duc d’Uzeda, sommelier du corps. Le marquis de Pobar envoie chercher le duc d’Uzeda qui était absent ; il prie de nouveau le duc d’Albe d’ôter le brasero ; celui-ci persiste, de telle sorte que le roi, presque asphyxié, eut, dans la nuit même, une grosse fièvre, avec un érysipèle, et mourut bientôt après. On aime à croire que le duc d’Albe, le duc d’Uzeda, le marquis de Pobar lui-même, furent poursuivis et condamnés pour ce désastreux fétichisme d’étiquette.»
Charles II, un débile baveur
La vie de cour en Espagne est donc à mourir. Par ailleurs, Mademoiselle (ainsi qu’on nomme alors Marie-Louise d’Orléans) sait probablement à quoi ressemble son futur mari : l’homme qu’on lui destine est un taré congénital à la lippe molle. «Charles est né rachitique, maladif et débile. Il est d’une complexion si faible qu’il ne peut parler avant l’âge de quatre ans et marcher avant l’âge de huit ans.» (Wikipedia). Il ne sait ni lire, ni écrire. Ses paroles sont souvent incompréhensibles. Il est atteint de prognathisme et du syndrome de Klinefelter (dépression, stérilité), sa langue est disproportionnée (il bave presque en permanence). Il serait impuissant. Il n’a aucun poil sur le corps, il n’a pas fait sa puberté et, pour comble, se montre incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. Il semblerait que les Habsburg se soient mélangés de façon un peu répétitive avec la lignée cousine d’Espagne, jusqu’à ce que naisse ce débile mental nommé Don Carlos (Charles II), fils aîné de Philippe IV d’Espagne et de Marie-Anne d’Autriche. Jugez-en (photos ci-jointes prises au Kunsthistoriches Museum de Vienne). Ce fruit dégénéré d’unions consanguines n’avait certes rien pour séduire… Mais Mademoiselle n’a pas le choix.
Mariée de force à un royal taré
Nicolas Mietton continue son récit : «La mort dans l’âme, elle se soumit et le mariage par procuration eut lieu à Fontainebleau le 31 août 1679. Elle partit pour sa nouvelle patrie et épousa officiellement Charles II à Burgos. C’était la Belle et la Bête : entre l’exquise brunette au nez aquilin et son mari, il n’y avait rien de commun. A dix-neuf ans, le roi d’Espagne n’avait de beau que ses cheveux blonds, qui lui venaient de sa mère, la redoutable Marie-Anne d’Autriche, à la fois nièce et seconde épouse de Philippe IV. Un pareil mariage, venant après des siècles d’unions consanguines, avait produit un dégénéré. Laid, bavant, méchant, Charles II détestait tout ce qui venait de France, mais il s’éprit étonnamment de sa nouvelle femme.» Ici, l’historien lâche : «Alors commença le calvaire de Marie-Louise d’Orléans.»
L’affaire des perroquets étranglés
Le calvaire commence par l’isolement forcé. «Séparée de sa suite française, comme le voulait l’usage, elle souffrit des brimades d’une cour étouffante, et particulièrement de sa camarera mayor, la sinistre duchesse d’Alburquerque, qui étrangla un jour sa perruche sous prétexte que ses bruits l’indisposaient.» Saint Simon, dans ses Mémoires, confirme que «la camarera mayor… est toujours une grande d’Espagne, veuve, ordinairement vieille et presque toujours de la première distinction… Elle chez [la reine] à toute heure… Elle ordonne des habits et des dépenses personnelles de la reine, qu’elle ne doit jamais quitter mais la suivre partout où elle va.» (Saint Simon, Mémoires LVIII Pléiade, p. 867). Lorsqu’on se penche cependant sur cette histoire de perruche… Nicolas Mietton a-t-il commis une erreur ? Victor Du Bled raconte dans son ouvrage que la «geôlière en titre» de Marie-Louise d’Orléans est «la duchesse de Terranova, Camarera Mayor.» Ce n’est pas la duchesse d’Albuquerque, mais celle de Terranova qui tue les oiseaux de Mademoiselle. En voici le récit (1) fait par Victor Du Bled :
L’ignoble Duchesse de Terranova
«La reine […] avait apporté de France deux perroquets que le roi avait pris à tic parce qu’ils ne prononçaient que des mots français : la Camarera, pour faire sa cour, tordit le cou à ces Vert-Vert.» Geste terrible. Mme d’Aulnoy (témoin d’époque) confirme que cette duchesse de Terranova tient véritablement du démon (1) : «Elle affecte quelque bonté, mais si ce que l’on dit est vrai, elle n’en a point dans le cœur» (Relation du voyage d’Espagne, p. 132). «C’est une femme maigre et pâle, elle a le visage long et ridé, les yeux petits et rudes, et elle est une fort dangereuse ennemie.» (Mémoire de la Cour d’Espagne, p. 83). Marie-Louise d’Orléans se trouve comme en prison. La mort de ses perruches la révolte au point qu’elle oublie ce jour-là toutes les règles. Sa vengeance est immédiate… Victor du Bled raconte ainsi l’affaire des soufflets. Nicolas Mietton n’en parle pas.
L’affaire des deux gifles
«Cependant la reine réussit à se débarrasser de la duègne détestée […]. Elle commença par lui administrer brusquement deux superbes soufflets, et, lorsque cette douairière vint, à la tête de quatre cents dames, demander justice d’un tel affront, la reine arrêta tous les reproches d’un mot : «C’est une envie de femme grosse.» Le mot eut un effet magique, car les envies de ce genre avaient force de loi en Espagne. Le roi tout joyeux approuva les deux soufflets, déclarant que, si deux ne suffisaient point, il consentait que la reine en donnât encore deux douzaines à la duchesse.» Sur ce point, Nicolas Mietton reste silencieux car il est impossible que la reine ait pu tomber enceinte. C’est du moins ce qu’il explique dans son ouvrage : Charles II était stérile. Comment comprendre que Marie-Louise soit devenue grosse ? Aurait-elle menti ?
Fuera, fuera perros frances !
Oui. S’il faut en croire Madame d’Aulnoy qui raconte toute l’affaire en détail, voici comment les choses se passèrent : «Un jour que la Reine était allée à la promenade et que la Duchesse, pour éviter de la suivre et faire son coup, avait feint une légère indisposition, elle demanda les petits perroquets à celle qui en avait le soin et sans autre façon, dès qu’elle les eut, leur tordit le col […]. Ce fut une grande affliction parmi les Françaises qui servaient la Reine : dès que [celle-ci] fut rentrée dans son appartement, elle commanda qu’on lui apportât les perroquets et les chiens. Comme elle faisait toujours pendant que le Roi n’y était pas, car il ne pouvait souffrir tous ces petits animaux, parce qu’ils venaient de France et lorsqu’il les voyait, il disait Fuera, fuera, perros frances, ce qui veut dire Dehors, dehors chiens français.
Deux soufflets à tour de bras
«Toutes les femmes de la Reine, au lieu d’aller quérir ce qu’elle demandait, s’entre-regardaient sans lui oser rien dire : mais enfin, après un long silence, une d’entre elles lui rendit compte de l’exécution que la Camarera en avait fait. Elle en eut beaucoup de chagrin, quoi qu’elle ne le témoignât point. Mais lorsque la Duchesse entra dans sa chambre et que, selon la coutume, elle vint pour lui baiser la main, la Reine sans lui dire une seule parole, lui jeta deux soufflets à tour de bras. Il n’a jamais été une surprise pareille ni une rage semblable à celle dont cette Duchesse fut agitée. Car elle était la plus glorieuse femme du monde et qui le portait le plus haut. Elle avait, comme je l’ai déjà marqué, un Royaume dans le Mexique et se voir souffleter par une jeune Reine qu’elle avait traitée jusques alors comme une enfant, cela ne lui parut pas supportable, Elle se retira, en disant toutes les impertinences que son désespoir lui suggéra. Elle assembla ses parents, ses amis et plus de 400 Dames.»
«Madame, il fait grand vent, j’ai tué six loups.»
«Avec ce nombreux cortège, elle fut dans l’appartement du roi lui demander justice de l’outrage […] Elle faisait tant de bruit et répandait tant de larmes qu’il voulut bien venir en parler à la Reine et comme il lui représentait le rang que la Camarera Mayor tenait, la Reine l’interrompit et lui fit sans s’embarrasser : Senor, esto es un antojo. Ce peu de mots changea la face des choses. Le Roi l’embrassa avec mille témoignages de joie […] C’est qu’antojo signifie en espagnol une Envie de femme grosse et comme on est convaincu par une longue expérience que si les femmes grosses, en ce pays-là, n’ont pas ce qu’elles souhaitent et ne font pas ce qu’elles veulent, elles accouchent avant terme d’un enfant mort. Le Roi qui crût que la Reine était grosse, se sentit ravi». Pour le remercier de son soutien, la Reine lui envoya une bague de diamant. A quoi le Roi répondit par un chapelet de bois précieux, dans une cassette d’or à l’intérieur de laquelle se trouvait un billet qui contenait ces mots : «Madame, il fait grand vent, j’ai tué six loups.» Il était très porté sur la chasse. Au point, semble-t-il, que la prétendue grossesse de la Reine lui soit sortie de l’esprit…
«Si tu fais un enfant, fais-le pour l’Espagne»
Marie-Louise d’Orléans ne serait donc jamais parvenu à tomber enceinte. Nicolas Mietton raconte que son royal époux s’échine pourtant «à la déflorer. On le voyait pénétrer dans ses appartements le soir en robe de chambre et bonnet de nuit, une lanterne à la main, une épée dans l’autre et une bouteille d’eau sous le bras. Mais rien n’y faisait et elle demeurait stérile. L’ambassadeur de France, le comte de Rebenac, soudoya des valets pour examiner les caleçons de Charles II. «Débilité naturelle du roi», conclut-il. L’enjeu était pourtant de taille : si Marie-Louise était stérile, c’était, selon la faction autrichienne à laquelle appartenait la reine mère, la faute du gouvernement français. Les ennemis de la jeune reine firent courir ce bruit, suscitant machiavéliquement l’indignation du peuple de Madrid, qui lui cria un jour : «Si pares, pares para España ! Si no pares, a Paris ! – Si tu fais un enfant, fais-le pour l’Espagne ! Si tu n’en as pas, retourne à Paris !»
Poudre de martyr sur corps nus
Le danger se rapprochait de la reine, raconte l’historien. «Un moine proposa à Charles II de pratiquer un exorcisme qui lui permettrait d’avoir un héritier. Il frotterait des reliques sur les corps nus des époux couchés. Bien entendu, si un charme avait été jeté sur Marie-Louise avant sa venue en Espagne, l’exorcisme ne pourrait agir. Conclusion logique de la coterie autrichienne : son mariage serait alors nul et non avenu, et il faudrait la répudier. Informé de cette manœuvre abjecte, l’ambassadeur de France la conjura de ne pas se prêter à cette mascarade. Elle résista donc, déchaînant le courroux de son mari, mais elle parvint à le convaincre de son innocence au terme d’une scène dramatique.»
Mademoiselle empoisonnée ?
«Se sentant menacée, elle écrivit à Versailles pour qu’on lui envoie un contrepoison. Trop tard. Le 12 février 1689, au terme d’une brève agonie, elle rendit l’âme en demandant de n’accuser personne de sa mort. Officiellement, elle avait été victime du choléra. Curieuse épidémie de choléra qui n’avait frappé qu’elle ! Annonçant cette disparition à Louis XIV, l’ambassadeur de France parla d’un poison répandu soit dans des huîtres, soit dans une tourte aux anguilles ou un verre de lait à la glace.» Ses soupçons se portaient sur toutes sortes de personnes. «On sait qu’elle passa pour avoir été empoisonnée […], raconte aussi Victor du Bled. Ce qui est certain, c’est qu’à cette époque les morts imprévues ne semblent jamais naturelles ; qu’à la Cour comme dans le peuple, on chuchote aussitôt le mot crime, que médecins et tribunaux sont trop souvent empêchés d’aller jusqu’au bout de leur devoir […].
«Ces morts mystérieuses»
«Ces Cours, chauffées à la température des sérails, produisaient des crimes orientaux. Mais, ce qui caractérise les coups de foudre qui les décimaient, c’est le peu de bruit qu’ils font en tombant, le fatalisme avec lequel les rois les accueillent, lorsqu’ils éclatent sur leurs maisons mêmes, le grand silence qui bientôt se forme et s’épaissit autour d’eux. Il semble qu’on ait peur de trouver la figure des dieux de la terre en écartant la nuée qui les couvre. On passe, on détourne la tête, on lève les bras au ciel, à peine ose-t-on échanger un nom à voix basse. C’est ainsi que notre ambassadeur eut grand-peine à voir la reine avant sa mort, et ne put parvenir à entrer dans la chambre mortuaire, à assister à l’autopsie du corps, à faire admettre des chirurgiens chargés par lui d’examiner le cadavre. La raison d’État qui présidait aux naissances, aux mariages princiers, couvrait d’un épais voile ces morts mystérieuses.» De Charles II, le dernier de sa race exsangue, Victor Hugo fit l’ombre invisible de sa pièce Ruy Blas.
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A LIRE : Une Histoire érotique de la diplomatie, de Nicolas Mietton, Payot, 2016.
La société française du XVIe siècle au XXe siècle, de Victor Du Bled (1848-1927), livre publié en 1905, aux éditions Perrin.
Mémoires de la cour d’Espagne, de Marie Catherine Le Jumel de Barnéville Aulnoy, publié par Adrian Moetjens, 1691.
NOTE 1 : Une autre femme, Mme de Villars, ambassadrice de France, témoigne de façon plus diplomate : «Quoique Mme de Terranova ait une grande aversion pour la France, elle m’a toujours traitée fort honnêtement» (Lettre du 5 septembre 1680).
Qui n’a jamais interrompu l’acte pour consulter le dernier sms tombé ? Pendant ce moment d’abandon, qui n’a jamais pensé au dernier dossier à rendre,...
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On vous parlait au mois d’avril dernier du projet Pornographisme créé par Mickaël Draï et Christophe Chelmis. Ode aux affiches porno des années 70 et 80, le recueil vient de voir le jour après avoir récolté plus de 22 530€ grâce au financement collaboratif sur KissKissBangBang. Vous pourrez enfin contrer le mauvais goût, la censure et les bonnes moeurs avec le livre sous le bras.
Ces affiches sont un hommage aux producteurs et distributeurs de l’époque qui ont lutté contre la censure de notre chère pornographie. La sortie de Emmanuelle en 1974 va effectivement signer l’éclosion d’un cinéma cul non-simulé mais aussi les débuts de la censure étatique envers le porno. Devant la prolifération des cinémas spécialisés et des séances du samedi soir, la frange la plus conservatrice de France va s’affoler.
Au lieu d’interdire le cinéma porno, le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing va purement et simplement supprimer les subventions d’Etat pour les producteurs et les distributeurs. Sans oublier le niveau de taxation qui ne fera qu’augmenter. Fini les cinés chauds bouillants, on se calme et on rentre à la maison. Face à cette pression financière qui n’est autre qu’un moyen de censure déguisé, les producteurs vont faire preuve d’une grande ingéniosité.
Terminées les images explicites, il faut désormais faire profil bas. Les affiches sur les devantures deviennent dès lors de vraies oeuvres typographiques. Les formes organiques sont remplacées par le poids des mots et le choc des typos. Aux titres provocateurs et cultes, les lettres prennent la forme des corps dans une volupté devenue mythique. Comme quoi, la contrainte force la création.
On a à notre disposition plus de 7000 affiches, avec plusieurs centaines de références. Elles couvrent une période allant de 1976 (la loi sur la classification X ayant été votée en décembre 1975) à 1985. Le dernier film porno tourné en 35 millimètres en France devant dater de 1996. » explique Michael Draï sur Rue89.
Pornographisme célèbre aujourd’hui l’apogée du plaisir post-68 et de cette typographique inoubliable. En plus des affiches, le recueil est aussi un instant culture avec des contenus hétéroclites sur l’histoire de la pornographie et des détournements. Décalé et vintage c’est un joli cadeau à offrir pour Noël.
Prix de vente : 22€
Mercredi 30 novembre sortira au cinéma Rocco, documentaire de Thierry Demaizière et Alban Teurlai sur Rocco Siffredi filmé en passe de raccrocher les gants. Un portrait brut et raffiné sur Rocco et son rapport complexe et entier à la sexualité. Dans le décor « Roccoco » du Costes, on a pu s’entretenir quelques minutes avec celui qui a incarné pendant trente ans la pornographie moderne, une légende vivante au charisme aussi impressionnant que sa voix est douce.
Un an après avoir arrêté le porno, quelle relation entretenez-vous avec le diable ?
Ça va beaucoup mieux. Je suis plus conscient aujourd’hui après la grosse analyse que j’ai fait à la télé-réalité où j’étais seul avec moi-même pendant deux mois. J’ai pu reprendre conscience et comprendre un peu mieux la vie et toutes les choses que j’avais dans la tête : la douleur de ma mère, la photo d’elle que j’ai toujours sur moi, le fait de me sentir coupable envers ma femme… Je me suis nettoyé totalement de tout ça et je prends la vie plus naturellement, sans trop penser.
La perversion et le péché sont la source de votre porno. Est-ce votre façon d’envisager le porno, ou votre vision du sexe en général qui déteint sur lui ?
Je n’ai jamais eu une sexualité liée au porno, j’ai toujours essayé d’amener la sexualité réelle vers la pornographie. Pour moi, c’est une expérimentation. La perversion, le sexe fort, de rentrer, deux corps ensemble… Je dis toujours qu’il faut amener la personne dans un autre état. Pour moi la sexualité c’est totalement cérébral. J’agis plutôt comme une femme que comme un homme, à l’intérieur je suis plus une femme qu’un homme. J’utilise ma grande qualité – qui n’est pas ma bite, ma bite est un accessoire – qui est d’être très généreux avec les femmes, de me mettre à 100%, à 360° à leur disposition. J’essaye de comprendre de quoi elle a besoin et de quoi les gens ont besoin. Après, je ne sais pas si c’est la bonne direction, mais c’est totalement passionné et spontané.
Dans les médias, vous êtes justement souvent réduit à la taille de votre sexe. Est-ce que le porno, dans la société, est encore vu comme une bête de foire ?
Oui, à 100 %, surtout dans des programmes de télévision, parce que c’est difficile de parler de sexualité. Notre sexualité est animale parce que c’est ça la sexualité qui nous plait, la sexualité dirty, pas la clean qui ne mène nulle part parce qu’au bout d’un moment les gens ne bandent plus et ne jouissent plus. C’est l’animal que tu utilises avant de réprimer, celui que tu mets dans le tiroir, que tu ne veux pas entendre. Le fait de me réduire à un sexe, ça donne la possibilité aux gens à la télévision de faire de l’ironie sur mon boulot. Ils ne peuvent pas parler de sexe librement, ils doivent le réduire à un pénis.
En Italie c’est mille fois pire. Quand je suis allé faire la promotion du film en Italie, ils ne parlaient pas du tout de sexe. Ils faisaient des blagues sur tout, mais ils ne parlaient pas du film. Je dois dire que le grand tabou de la société, ça reste le sexe.
Kelly Stafford & Rocco Siffredi. © Emmanuel Guionet
Kelly Stafford fait une apparition très intéressante dans le film où elle explique qu’elle fait ce qu’elle veut avec son corps, qu’il lui appartient et que c’est une vision féministe du porno. Qu’en pensez-vous ?
Je le savais depuis 30 ans. Elle dit dans le film : “Tu sais bien, Rocco, que tu es esclave des femmes même si tu les domines.” Je sais que c’est mon rôle et je sais que je suis allé vers ce boulot pour me dédier à la femme.
Avez-vous souffert de votre image “machiste” pendant votre carrière ?
Non, mais c’est parfois un peu dérangeant quand on me disait : “Ah Rocco, tu es violent, tu baises trop fort, y’a pas de respect”. J’ai toujours dû lutter un peu pour faire comprendre que c’est pas ça, que je suis au service de l’orgasme féminin. Je l’ai compris quand j’ai pris une claque d’une fille il y a 30 ans, pendant qu’on faisait l’amour. Je lui ai mis une claque pour qu’elle jouisse. A partir de ce jour-là, je me suis dit “Wouah c’est intéressant, je veux comprendre ça” et j’ai évolué.
Je dois dire qu’aujourd’hui la nouvelle vision de la pornographie est totalement extrême. Je me demande si je l’ai compris avant tout le monde ou s’ils m’ont copié. Je crois que je l’ai compris avant tout le monde, en fait. J’ai eu la sensibilité nécessaire pour comprendre cette ère qui commençait à se construire. Aujourd’hui, le porno lui-même est la libération de l’orgasme féminin. La nouvelle pornographie aujourd’hui c’est : des femmes fortes, des femmes qui dominent, des femmes et du strap-on, des femmes très agressives, des femmes qui squirtent.
Votre relation avec votre cousin Gabriele Galetta [derrière la caméra chez RSP Rocco Siffredi Prod, ndlr] est assez tumultueuse. Comment travaillez-vous ensemble ?
Ça a toujours été comme ça. Effectivement, on est très, très amis. C’est mon plus grand ami. C’est la personne qui me comprend le plus, je crois qu’il me connait plus que ma femme en réalité. Gabriel a voulu être acteur porno, il n’a pas pu l’être parce que ce n’est pas donné à tout le monde de faire ce métier. C’est rarissime de pouvoir comprendre comment ça se passe, il faut être doué dans quelque chose, et lui était tellement amoureux de ce boulot qu’il a décidé de rester à mes côtés, de devenir photographe, de devenir metteur en scène. C’est vraiment le mec qui m’a le plus aidé pendant toute ma carrière.
Rocco Siffredi – © Emmanuel Guionet
Quel souvenir gardez-vous de l’époque de John Stagliano, du golden age du porno gonzo ?
C’était une super époque, parce que c’était le début d’une nouvelle ère. L’ère des nouvelles caméras, les petites caméras grâce auxquelles les gens peuvent se filmer. C’était sublime parce qu’on pouvait faire des choses beaucoup plus naturelles en étant acteur professionnel. Je crois que le gonzo a vraiment tout changé, qu’il a même donné la possibilité à Internet de se développer comme il s’est développé. Aujourd’hui le gonzo n’existe plus car maintenant, avec Internet, la femme est découpée en morceaux.
Nous, on aime ça : on a le cul, on a la tête, on a les pieds, les cheveux… C’est un peu ça que les gens cherchent à travers les triples, quadruples pénétrations. Et donc, ça me fait penser que si on arrive à trouver la possibilité d’ouvrir une femme à moitié, la montrer et après la refermer, c’est ce que les gens cherchent mentalement.
Donc c’est fini le gonzo à la Stagliano ?
Je dirais plutôt que le romantisme est fini. Il y a eu un moment où c’était beaucoup plus romantique qu’aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est devenu une vraie usine et un spectacle théâtral plus que quelque chose de naturel.
Photo en une par © Valentin Lecron
Notre délégation du Morbihan vous espère nombreux et nombreuses pour assister à la conférence "La prostitution, une violence" le mardi 22 novembre, avec Laurence Noëlle, survivante de la prostitution, et Didier Landau, psychosociologue.
Infos pratiquesConférence le mardi 22 novembre à 18h30
Faculté de Lettres, Langues et Sciences Humaines et Sociales, le Pôle de Formations Sanitaires et Sociales
Plan d'accès au campus
L'UBS accueille plusieurs événements dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Mardi 22 novembre à Lorient
Cet événement se déroulera à la Faculté de Lettres, Langues, Sciences Humaines et Sociales.
Mercredi 23 novembre à Vannes
Cet événement se déroulera à la Faculté de Droit, des Sciences Économiques et de Gestion.
Cette conférence sera suivie de la restitution des marches exploratoires qui se sont déroulées dans les villes du Morbihan.
Dans le cadre de la Journée internationale pour l'éradication des violences faites aux femmes, la délégation d'Indre-et-Loire du Mouvement du Nid organise une journée d'étude "Travail social, santé et prostitution : enjeux et regards croisés. Comprendre et repérer pour accompagner globalement".
Infos pratiquesCette journée, destinée aux acteurs et actrices de terrain, aura lieu le Mardi 22 novembre 2016 de 9h00 à 17h00, au
Centre de Vie du Sanitas
10 Place Neuve à Tours
Les places sont limitées ; l'inscription est donc obligatoire auprès de notre équipe, à l'aide de ce document à télécharger. Inscription limitée à deux personnes maximum par structure. La journée est gratuite.
Le Mouvement du Nid est un organisme de formation.
Dans le cadre de la Journée internationale pour l'éradication des violences faites aux femmes, la délégation d'Indre-et-Loire du Mouvement du Nid organise cette journée de formation afin de permettre aux acteurs et actrices de terrain des divers champs (socio-éducatif, sanitaire, force de l'ordre, judiciaire...) de :
L'abolitionnisme engage les pays ayant choisi ce système juridique - dont la France - à œuvrer pour lutter globalement contre la violence prostitutionnelle : reconnaissance en tant que victimes des personnes en situation de prostitution (abrogation du délit de racolage), accompagnement global en favorisant l'accès aux droits et aux soins, inversion de la charge pénale et responsabilisation des "clients", formation des acteurs et actrices sociaux et prévention auprès des jeunes et du grand public.
Autant de nouvelles dispositions qui seront, désormais, à mettre en application avec l'appui indispensable de tous les acteurs-actrices de terrain.
La matinée aura pour objectif de comprendre le cadre législatif et d'analyser l'impact du système prostitutionnel sur la société et celui sur les personnes, notamment à travers les résultats de l'étude sur le coût économique, social et humain du système prostitutionnel en France.
L'après-midi permettra de voir comment la pratique prostitutionnelle relève des violences, notamment sexuelles, subies par les personnes en difficulté de prostitution, de saisir les mécanismes mis en œuvre pour supporter ces violences et de présenter les impacts/troubles psychotraumatiques sur la santé physique et psychique. Ces connaissances sont essentielles pour lever les freins et mobiliser les leviers afin d'agir et de mieux accompagner.
Programmepar Alexandra SCHALK-PETITOT, adjointe en charge de la politique du logement, l'action sociale, la solidarité, les centres sociaux et les espaces de vie sociale de la Ville de Tours,
Nadine LORIN, Déléguée Départementale aux Droits des Femmes et à l'Egalité
et unE représentantE du Mouvement du Nid 37
Introduction de la journée.
par Catherine COUTELLE, Députée de la Vienne et Présidente de la Délégation aux Droits des Femmes et à l'Egalité des chances entre les hommes et les femmes à l'Assemblée Nationale.
Echanges avec la salle.
par Justine ROCHERIEUX, coordinatrice Ile-de-France du Mouvement du Nid.
Echanges avec la salle.
Muriel SALMONA, psychiatre spécialisée dans la victimologie et les psycho- traumatismes ; présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie.
Echanges avec la salle.
Muriel SALMONA, psychiatre spécialisée dans la victimologie et les psycho- traumatismes ; présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie
Justine ROCHERIEUX, coordinatrice Ile-de-France du Mouvement du Nid.
Maylis DUBOIS, avocate au barreau de TOURS.
Echanges avec la salle.
Gyslaine JARMAKOWSKI, Directrice Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité (présence à confirmer).
On peut toujours être à la recherche d’avoir une érection qui dure plus longtemps ou plus ferme, que ce soit pour une partie de jambes en l’air avec sa compagne ou pour une nuit de débauche libertine. Comme je n’avais aucun test sur ce genre de crème sur le site, j’ai décidé qu’il était temps…
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Thanks to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
Did I find a 1931 anti-fascist film of lesbian love in an authoritarian German boarding school? Ooh, yes: https://t.co/ZMM31XWo69 … 2/2 pic.twitter.com/WSBQDXv3UD
— ErosBlog Bacchus (@ErosBlogBacchus) November 14, 2016
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Facebook just blocked me for refusing to remove nude photos I posted. Of Bernini's Apollo and Daphne. And they're going to spot fake news? pic.twitter.com/jBEkaEGGN7
— Bill Frezza (@BillFrezza) November 16, 2016
Wondering what the #pornface tweets are all about? This dreadful article that stigmatises #sexworkers: https://t.co/3lCCTXQBXu
— SWOP NSW (@SWOPnsw) November 22, 2016
Main post image by dicklatte via There’s An Instagram Account Dedicated To Dick-Themed Latte Art. NSFW, Obvs (The Debrief)
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Vu sur Girls on fire, épisode 5 de Lily, série érotique
Le 5e épisode de Lily vient de paraître. Il s’intitule Girls on fire. La deuxième…
Cet article provient de Littérature érotique
Des meufs à poil qui lisent des livres sur scène, en voilà une promesse de vente pas banale ! Le spectacle burlesque Naked Girls Reading est un pur bonheur à voir pour toute personne qui défend la cause féministe et la liberté des femmes à disposer de leur corps.
Naked Girls Reading casse les genresDès l’entrée du théâtre, me voici accueillie par un homme transsexuel, maquillé et portant de hauts talons. Peu après, pour l’introduction au spectacle, me voici face à une animatrice exceptionnelle, Drag King, belle à croquer, drôle et complètement déjantée, habillée dans une tenue masculine et arborant une fausse moustache grossière.… Lire la suite
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Vu dans Egora: http://egora.fr La spermidine est une polyamine ainsi nommée car sa première découverte fut faite dans le sperme. Mais cette substance se retrouve également dans de nombreux aliments et notamment les fromages, le roquefort en particulier, ou les céréales complètes. Une étude publiée dans la très sérieuse revue Nature révèle qu’une supplémentation orale en … Continuer la lecture de « La spermidine: pour améliorer son espérance de vie! »
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J'ai été élevée dans un milieu tout croche, ballottée d'un bord et de l'autre, témoin de trucs qu'un enfant ne devrait pas voir, parfois avec juste ce qu'il fallait pour me nourrir, juste le nécessaire pour évoluer, et encore… Statistiquement, je devrais être dans une situation de merde. C'est pas rose tous les jours, c'est même crissement noir par moment, mais je m'en sors. J'ai été extrêmement pauvre par moment, j'ai fait mille et une conneries avant de m'assagir un peu, j'ai été sur l'aide sociale le temps de me remettre des conséquences de ces conneries.
- Femmes, travail, économie, pauvretéThis week’s items begin our Sunday Sex Reads post; some of the best sex writing on trans issues in the news, for 2016, in honor of today’s Transgender Day of Remembrance (aka Transgender Day of Resilience) follow below.
“Hooman Samani, a director of the Artificial Intelligence and Robotics Technology Laboratory at National Taipei University, Taiwan, built a machine that can respond emotionally to how humans treat it. Samani calls his professional line of inquiry “lovotics” and says “it’s about connecting the dots from two different fields. One is robotics, which includes artificial intelligence and mechanical engineering, and the other one is the science behind human love.””
* Scientists believe they’ve nailed the combination that could help robots feel love (Quartz)
“But there is another, more specific reason why Pence deserved to be booed in this particular time and place. AIDS hit Broadway hard; the Reagan administration’s cruel negligence toward the crisis resulted in the deaths of some of Broadway’s brightest lights in the 1980s.”
* There Is a Very Specific Reason Why the Hamilton Audience Was Right to Boo Mike Pence (Slate)
“After donning Samsung Gear VR headsets powered by Oculus, participants find themselves in the living room of a male college student. What begins as playful flirtation eventually takes a dark turn and becomes distinctly uncomfortable.”
* Gender Swapping VR Project Educates Youth on Sex and Consent (Future of Sex)
“Lee co-founded Utherverse, an adult social network, in 2005. A little more than a year ago, she launched virtual reality film studio HoloFilm Productions. She’s bullish about porn as the driving force for innovation in virtual reality and she has good reason to be. The monthly subscriber base for HoloGirls, HoloFilm’s main VR product, is growing 30 percent month-over-month.”
* Virtual reality porn is just foreplay: Why augmented reality is the future of adult entertainment (GeekWire)
“The Literary Review has taken it upon themselves to pore over said terrible sex writing in literary fiction and declare a winner every year since 1993 for the magazine’s annual Bad Sex in Fiction Award. The nominees were announced on Thursday morning… ‘Anne,’ he says, stopping and looking down at me. I am pinned like wet washing with his peg. ‘Till now, I thought the sweetest sound I could ever hear was cows chewing grass. But this is better.’”
* The Nominees for the Worst Sex Writing Will Absolutely Make You Cringe (New York Magazine)
“Disney prides itself on being the happiest place on earth, but that probably doesn’t mean a happy ending. It was recently discovered that Disney owns the domain MuppetFucker.net. However, the Mouse isn’t trying to protect his wholesome family image against the rising tide of Pornhub oddities.”
* Here’s Why Disney Is the Proud Owner of MuppetFucker.net (io9)
Warning for survivors of sexual abuse, assault, and trauma. “The story told by the court records shows how a revered authority figure can repeatedly abuse children over decades; how that abuse gets ignored and normalized; how those responsible can construct arbitrary barriers of proof to avoid addressing problems; how stereotypes of masculinity can lead to willful blindness; and how victims can be shamed into silence for decades, only to end up being victimized again by hard-nosed litigation tactics and the rigidity of the legal system. Indeed, Poly Prep’s treatment of Foglietta and his victims suggests an agonizing template for how abuse can proliferate unchecked over a long period of time.”
* The Other Penn State: Inside One High School’s Decades-Long Secret (Esquire)
Today is #TDOR. While we mourn the dead, we must fight fiercely for the living! Join us in this fight. #BlackTransLivesMatter #ReproJustice pic.twitter.com/TdC9qpRQXV
— New Voices Cleveland (@newvoicescle) November 20, 2016
Transgender Day of Remembrance (aka Transgender Day of Resilience) special edition is below. Here are some of the best sex writing on trans issues in the news, for 2016:
“I entered the sex industry because I lacked access to health care. … For transsexuals, this often has another dimension. These procedures can provide a degree of relief from gender or sex dysphoria, which, according to the American Psychiatric Association, includes “strong desires to be treated as the other gender or to be rid of one’s sex characteristics.” The APA further recognizes that some individuals with dysphoria “can benefit greatly from medical and surgical gender transition treatments.””
* I Do Sex Work So I Can Look At Myself In The Mirror (Huffington Post)
“Treating trans women as sexual deviants has done them real, concrete harm. As activist Julia Serano writes, “Reducing a person to their sexual bodies or behaviors sexualizes them. And in our culture, sexualizing someone (i.e., reducing them to their sexuality, rather than seeing them as a whole person) is one of the most effective ways of invalidating a person.””
* Why Are Trans Women Penalized For Body Fantasies Everyone Has? (The Establishment)
“Chest binding is a fact of life for many people, including trans men, some gay women, intersex people, and gender non-conforming individuals like Naomhan. Flattening the appearance of one’s breasts—whether that’s through Ace bandages, compression undergarments, layered T-shirts, sports bras, or commercial binders—doesn’t just make it easier to pass in public as the correct gender or wear masculine clothes. For many, it’s a matter of psychological well-being.”
* Inside the Landmark, Long Overdue Study on Chest Binding (Broadly/Vice)
“As a trans woman who has had surgery I don’t want to buy into the ‘please let my vagina pass the pussy test.’ My vagina is different, it has limitations and its own wonderful sculptural qualities. I want to celebrate those rather than hoping that ‘wham bam thank you mam’ takes place without acknowledging its inherent beauty and narrative. ”
* The Dating Game… As A 50-Year-Old Trans Woman (Refinery 29)
“[Trans sex worker] Baroness Brittany Bendz, known as the “Darling of K Street,” opens up to Aurora Snow about the powerful men in D.C. she says she dominates — including bathroom bill-pushing GOP lawmakers.”
* Meet the Trans Escort Claiming to Service Anti-LGBT Republican Congressmen (Daily Beast)
“When asked by a TMZ reporter if she felt like (Re) Assignment‘s depiction of transgender issues could potentially set back progress, Michelle Rodriguez further illustrated why she is not a suitable choice to play a trans character. “If anything, it’s freakin’ promoting it,” she said. “Thank Kris Jenner for becoming who he became. And now you have a popular subject matter that nobody wanted to make a movie about, and now everybody’s on it.””
* Michelle Rodriguez’s ‘(Re) Assignment’ looks like it will be an epic, transphobic mess (Mic)
“Buck Angel is an adult film producer, activist and trans man whose work as an educator fights to sexualize the trans body and break down stigma surrounding the spectrum of trans male identity. He initially made a name for himself in the world of adult entertainment, pushing the industry to rethink their relationship with transgender actors and create visibility for trans and gender non-conforming men.”
* Buck Angel, ‘The Man With A Vagina,’ On The Role Sex Plays In Living Authentically (Huffington Post)
“While [Vaginal Creme] Davis used her various projects to communicate her message, J.D.s more generally conveyed its sentiments of dissatisfaction by incorporating found pornographic images (a “reaction against anti-porn, sexually moralistic second wave feminism”, as [Bruce] LaBruce puts it) alongside tales of porno fiction and murderous rampages. The zine’s founders didn’t discriminate. “(It wasn’t just) queer punks, but also prison shut-ins, prostitutes, oppressed racial minorities, transgender people… anyone who went against the grain and had similar interests, sexual deviance and radical politics,” says LaBruce, “We were fighting the gay mainstream by promoting no division between gays and lesbians, by being inclusive of queers of all races, ages, genders and sexual persuasions.””
* Revisiting the seminal queercore movement (Dazed)
“I got into the adult industry at the tender age of 18. I was really young. I needed money for my transition. Growing up in a small town I was discriminated against when it came to jobs. I couldn’t even get a normal job, like at Burger King. I wanted to transition, so I thought about it and decided to start working in the industry as soon as I turned 18. ”
* The Challenges of Being a Transgender Porn Star (Broadly/Vice)
“After a lengthy surgery performed by staff volunteering their time at Massachusetts General Hospital in Boston, [Thomas] Manning just became the first American to receive what appears to be a successful penis transplant. But according to Dr. Dicken Ko, one of the team leaders in Manning’s transplant, he and his colleagues will not be offering a similar procedure to transgender men just yet. So what’s stopping them?”
* Could Penis Transplants Change Everything for Transgender Men? (Fusion)
“When the tabloids chose to focus on a 19-year-old electing for a bilateral mastectomy, because they (the preferred pronoun) are non-binary transgender, the internet responded with predictable pearl-clutching and tired old tropes. Wannabe armchair psychiatrists were quick to denounce Opi Baron as “obviously mentally ill”, while the accusations that “being transgender is fashionable” still fly thick and fast (despite the first known British male-to-female transgender surgery being performed on an RAF pilot in the 1950s but, you know what they say, fashion comes back around).”
* I’m a little bit female and a little bit male. Finally, I fit in my skin (Guardian)
“The millionaire futurist Martine Rothblatt is often described as transgender even though she self-identifies as transhumanist. This may seem a minor distinction, but when you’re rich enough to commission an artificially intelligent robot version of your wife and loose yourself from the constrictions of biology, it’s not a minor distinction at all. Rothblatt contextualizes her sexuality with technology rather than historical gender roles because that makes more sense to her.”
* It’s Time to Make Sex Education Robotic (Inverse)
“…And yet — in spite of the critical and commercial success of projects that put trans people front and center — Hollywood is having a very difficult time letting go of the idea that putting a male actor in a dress, wig and makeup is an accurate portrayal of a transgender woman.”
* Matt Bomer and Men Who Play Transgender Women Send a “Toxic and Dangerous” Message (The Hollywood Reporter)
Main post photo by the incredible Corwin Prescott.
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14°C. Un vent fort et chaud souffle depuis la nuit dernière. De nombreuses feuilles jaunes d’or s’accrochent encore aux branches des bouleaux malmenés par les bourrasques. J’ai fini de balayer la terrasse et maintenant, j’y fume, en jeans et en chaussettes, savourant les rayons du soleil. Mes cheveux détachés caressent et fouettent mon visage. Mes pensées sont tournées vers toi. Tu es rentré. J’ai aperçu Le chien fureter autour de la maison et pisser ici ou là. J’aurais pu courir vers toi mais non. Qu’as-tu vécu pendant cette nouvelle absence, Sigmund Kalt ?
Je t’attends sans t’attendre au même endroit, toujours au-delà des champs d’orgueil, où les jeux laissent interdits les non-initiés.
Vendredi, j’ai passé la soirée et une partie de la nuit avec un homme que je n’avais jamais vu. Nous avions convenu de nous rejoindre à l’hôtel, avant de sortir dîner. Après une semaine de travail intense et difficile, le rejoindre avait épuisé mes dernières forces.
Accoudée au comptoir de l’accueil, m’amusant de la maladresse du concierge qui butait sur mon nom – il s’était frappé le front en expliquant avoir oublié oui mais bien sûr le rappel du monsieur qui avait réservé les deux chambres – je n’avais eu qu’une hâte : profiter des dernières minutes avant l’heure de notre rendez-vous pour me régénérer sous une douche apaisante.
Arrivée devant la porte de ma chambre, d’instinct, j’avais tourné la tête vers l’endroit du couloir où je l’avais deviné à attendre.
En entrant, je m’étais débarrassée de mon manteau, de mes chaussures puis j’avais vidé mes poches des trois pierres qui me quittaient rarement. Le lit m’avait semblé immense, nappé d’un blanc immaculé. A l’inverse, la salle d’eau m’avait parue minuscule. Assise sur les toilettes, je pouvais poser les pieds dans le bidet. J’en avais ri alors que je me déshabillais.
Nue, j’avais sorti du sac-à-dos la tenue que j’avais choisi de porter pour dîner, pestant contre la paire de collant filée, sortant celle de secours. Le contenu de ma trousse de toilette ne tenait pas sur la tablette, au-dessus du lavabo. Le débit de l’eau était aussi mou qu’une chiffe, insuffisant pour dénouer les muscles de mes épaules, mais j’avais humé avec délice le parfum du gel douche.
J’étais restée tendue, curieuse, de lui, de moi. Hors de question que j’arrive en retard. Hors de question que je sois trop apprêtée. Et merde ! Ma peau dilatée par la chaleur de l’eau risquait de boire mon parfum. Tant pis !
J’avais attendu l’ultime seconde pour le vaporiser et, saisissant mon sac à main, j’étais sortie le rejoindre. Dedans ou dehors, nous allions nous trouver, m’avait-il écrit dans un texto.
En descendant les dernières marches, j’avais aperçu la silhouette d’un homme qui fumait sur les pavés, devant l’hôtel. C’était lui. Oui, c’était forcément lui. Il avait semblé sourire quand il s’était retourné vers moi alors que je franchissais une à une les portes vitrées qui barraient le hall. Allait-il m’embrasser sur la joue, pour renifler mon parfum, prendre la température, capter mon attention ?
Il n’avait esquissé aucun geste tendre et je m’étais retenue de lui tendre la main en m’écriant « Bonsoir, Monsieur… » A quoi jouait-il en restant si distant, si froid ?
J’avais écouté distraitement ses dernières aventures twitteriennes.
Quoi ? Tu as parcouru 140 km de routes surchargées d’automobilistes pressés d’être en week-end, tu t’es tapé ensuite des enfilades de rues à 30 km/h pour cause de travaux et une demi-heure de marche que tu avais espéré relaxante, tout ça pour l’entendre te raconter ces jeux de bac à sable ? Ben merde alors ! Surtout, reste polie, la culture de cet homme te plaît. Son approche aussi. Son visage est plus carré que tu ne l’avais imaginé, OK, mais sa coiffure colle au poil près. Ses vêtements aussi. Sois sociable, remballe ton impertinence, ton envie de le taquer d’un ton mordant. Sois honnête, il te plaît et tu aurais envie qu’il te touche. Qu’il te donne l’impression d’être attiré aussi par ton physique. D’être réelle.
Son allure était un peu raide mais pas rigide. Mes pas avaient adopté le rythme des siens. Ni trop lent ni trop rapide. Mon oreille appréciait maintenant la tessiture de sa voix. Ténor, ça ne jurait pas avec sa silhouette mince. Et au moins, il n’avait pas une voix pincharde qui m’aurait vrillé les tympans.
Et son rire, comment sonne-t-il ?
Nous avions dîné dans un décor Art Nouveau. J’avais eu l’impression de m’empiffrer alors qu’il grignotait. Les vins m’avaient rendu ivre. J’espérais ne pas dire d’idioties alors qu’il continuait à être si sérieux.
J’observais les gens des tables voisines, le ballet des serveurs. Je le matais lui qui mangeait, qui me scrutait.
Il t’impressionne grave avec sa veste noire et son gilet gris, sa cravate perlée et sa chemise blanche. Ton attitude est ridicule. Tu es ridicule, ce n’est qu’un homme !
Ses gestes étaient mesurés sans être délicats. A plusieurs reprises, il avait demandé si j’étais bien, si ce que je mangeais me convenait, si le vin était à mon goût.
Tu ne lui plais pas plus que ça, ouais. Alors, pourquoi restes-tu ? Pourquoi n’abrège-t-il pas la rencontre ? Pour quelles raisons ?
– Et donc, si vous ne m’épousez pas, je peux quand même dormir dans cette chambre et seulement repartir demain matin ?
Il avait ri, de ce rire ramassé, en rétorquant que j’étais libre, que je pouvais me poser.
Plus tard, nous avions rejoint l’hôtel. J’avais trop mangé, trop bu. J’étais ivre de fatigue et de vins mais curieuse de la suite.
Je l’avais invité à rentrer dans ma chambre, par désir et par provocation. Il m’avait suivie avec naturel, comme si cela coulait de source, avait déposé son manteau en se moquant de moi parce que je retirais mes bottines. Je m’étais esquivée dans la salle d’eau sans qu’il m’y suive.
A mon retour, il était assis sur le grand lit si blanc.
– Approchez !
Ce vouvoiement tyrannique, j’avais eu envie de le lui faire bouffer. Je m’étais glissée, debout, entre ses cuisses, pour l’embrasser.
Il embrassait doux. Moi aussi. Je voulais faire monter mon désir. Bander du ventre et de la tête.
Ses mains impérieuses n’avaient pas hésité à baisser mon collant ni ses doigts à glisser entre mes cuisses.
– Vous mouillez beaucoup…
Oui. Je saigne aussi, un peu. Mais oui, tu me fais mouiller. Tes mains, tes doigts, tes lèvres. Mais tu sembles si sûr de toi, si loin de moi. Analytique, clinique, obsédé par mon cul et mon vagin. Rien d’autre. Est-ce que tu le sens ? Est-ce que tu me vois ?
– Descendez sur mes doigts… Appuyez-vous contre moi…
Toujours ce vouvoiement impérieux. Qui barricade. Qui maintient les distances. Comme si j’étais une pute. Celle que tu t’es offerte pour la nuit. Pourquoi dans ce cas, m’embrasses-tu ? Je n’ose même pas te désaper alors que je veux te voir nu. Goûter ta peau contre la mienne. Tu n’esquisses aucun geste en ce sens. Le côté restons habillés semble t’exciter. Tes doigts me fouillent, pénètrent, caressent. Tu es doué. Je m’ouvre. Mon corps se donne. Pas ma tête. Mais qu’est-ce que je fous ?
– Moins de lumière, c’est possible ?
Il avait accepté et s’était relevé pour éteindre. Je m’étais allongée sur le lit. Il avait exhibé ses doigts ensanglantés.
– C’est normal, ça ? C’est normal ?
J’avais souri, légèrement surprise par son ton. Inquiet ? Agacé ? Aucunement dégoûté.
– Oui.
– Vous le saviez ?
– Oui…
Il avait levé ses doigts vers sa bouche et les avait sucés en plantant ses yeux dans les miens.
Que cherche-t-il à te prouver ?
A plusieurs reprises, il m’avait demandé de cesser d’être écrivain. Comme si j’étais occupée à inventer une histoire !
J’avais fermé les yeux. Je sentais ces doigts qui réussissaient à m’ouvrir, m’ouvrir jusqu’à ce que sa main me pénètre. Soudain, j’avais saisi son poignet, pour le stopper. Il était alors passé au tutoiement, me chuchotant à voix basse qu’il s’était trompé en me pensant peluche toute douce, que j’étais une perverse, multiple, mais une vraie perverse. Je l’avais écouté me répéter en boucle qu’il voulait mon cul, qu’il voulait m’enculer, qu’il en avait envie. Il criait presque.
Alors pourquoi tu ne réussis pas à bander suffisamment ? C’est moi ? C’est toi ? C’est moi ? C’est moi. Pardon. Je te demande pardon.
– Branle-toi…
Il avait accepté. Je regardais sa main aller et venir, j’apprenais ses gestes qui lui procuraient du plaisir. Il m’excitait. Et plus il m’excitait, plus je me retenais de le chevaucher et de m’empaler sur lui.
Ton sang va salir tout ce blanc. Ton sang va salir tout ce blanc. Et ton sang, sur son ventre, ça donnerait quoi ? Ton sang va salir tout…
Je l’avais sucé. Avant ou après, je ne sais plus. J’avais aimé le goût de sa queue. La douceur de sa peau. Mais j’avais refusé la sodomie. Sans lui expliquer que pour moi, cette pratique relevait du don total. Que je ne réussissais pas à m’abandonner à lui toute entière. Même s’il avait trouvé les mots justes, même si je le sentais capable de me faire jouir. J’avais dressé mes barrières mentales. Infranchissables.
Tu ne jouiras pas. Tu ne jouiras pas. Tu ne jouiras pas. Non, non, non, tu ne jouiras pas. Tu es vraiment une tordue.
J’étais si proche de l’orgasme pourtant. Si proche que le refuser devenait une torture. Une torture et une jouissance. Et tout ce sang sur ce blanc. Et sa bouche qui murmurait tous ces mots contre la mienne. Je les léchais sur sa langue. J’étais vraiment la pire des salopes. Il était d’une patience…
Mais quelle salope je suis !
J’avais fini épuisée. Il m’avait quittée sans que je n’esquisse un geste.
A quoi bon ? Tu l’as blessé, sans doute, de façon irrémédiable, conasse.
Depuis, j’écris à nouveau… Je raconte ce guerrier qui aime la nature sauvage, cet homme qui n’a pas besoin de tuer les dragons pour prouver qu’il existe. Je le sais. Je le sens.
La Colombie-Britannique. La côte ouest de l’île de Vancouver, et ce petit village qui termine la Pacific Rim Highway, à la pointe de la péninsule d’Esowista. J’aimerais être là-bas. A contempler les vagues mousseuses et blanches. A fouler le sable de plage Wickaninnish de mes pieds nus. A t’attendre sans t’attendre. A vivre, tout simplement.
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En l’an 350 avant J.-C., un artiste appelé Praxitèle révolutionne l’art en sculptant une femme nue, la main devant le sexe. La légende veut que cette statue, la célèbre Vénus de Cnide, ait été «pénétrée» de force et… par-derrière.
Dans Scandales érotiques de l’art, Claire Maingon, historienne de l’art (Université de Nantes) énumère 73 œuvres ayant fait l’objet de censure ou de critiques effarouchées. Partant de la statuaire grecque aux photos d’Araki et aux sculptures d’Amish Kapoor, son livre invite à redécouvrir des œuvres sous l’angle révélateur du scandale. C’est un livre curieusement frustrant, de fait, car il donne terriblement envie d’en savoir plus mais ne propose aucune référence de lecture. Prenons l’Aphrodite de Praxitèle, par exemple. Claire Maingon, d’entrée de jeu, accroche l’attention :
«Produit du vice»
««Produit du vice», c’est sous cette entrée que la légende de Phryné est mentionnée dans le Dictionnaire encyclopédique d’anecdotes d’Edmond Guérard (1872). C’est dire la réputation persistante de cette célèbre courtisane de l’Antiquité classique ! Phryné, originaire de Béotie, installée à Athènes, fut la maîtresse de l’un des plus grands sculpteurs de l’époque, Praxitèle. Le génie de l’artiste est attesté par de nombreux auteurs anciens, en particulier Pline, Pausanias et Lucien. Phryné, qui aurait également posé pour Apelle (le peintre fétiche d’Alexandre le Grand), se faisait payer très cher pour ses services. On raconte qu’elle se trouva assez riche pour relever Thèbes, cité qu’Alexandre avait détruite. Certes, Phryné ne fut pas la seule courtisane célèbre de l’Antiquité grecque ou romaine (Aspasie et Flore furent également fameuses), mais c’est elle qui aurait inspiré à Praxitèle un nu féminin d’une beauté révolutionnaire pour l’époque, un nouveau type d’Aphrodite, totalement nue, promis à un immense succès.»
Et le nu féminin fut
S’il faut en croire l’historienne, cette statue d’un genre nouveau bouleverse les canons de l’époque : il s’agit du premier nu féminin (ostentatoirement nu) dans la statuaire grecque. «Traditionnellement, l’Antiquité classique privilégie le nu masculin, athlétique, qui incarne le corps des dieux, et rien n’est plus timide que la sensualité féminine. Il faudra attendre le IVe siècle avant notre ère et Praxitèle pour dévoiler les charmes de la déesse de l’Amour. À supposer qu’il s’agisse bien du premier modèle du genre, l’Aphrodite nue de Praxitèle est donc une innovation.» Cette statue n’a pas survécu au temps, hélas. Il ne nous en reste que des copies romaines, dont la plus célèbre, reproduite dans l’ouvrage Scandales érotiques de l’art, n’a vraiment rien d’érotique : «l’Aphrodite du Vatican est considérée comme la réplique la plus proche de l’original de Praxitèle», explique l’historienne qui suggère à demi-mot que l’original était peut-être plus attirant que cette copie rébarbative. Le marbre en question ne donne guère envie : visage fermé, grincheux, Vénus offre au regard un corps lourd, dénué de grâce, aux hanches lourdes. Il n’est sans doute pas si aisé de copier Praxitèle ? A moins que…
Phryné vêtue, Phryné déshabillée
Sur ce point, l’ouvrage de Claire Maingon présente une faille. Il ne dévoile pas le pot aux roses. L’historienne se contente de dire : «En réalité, à partir du corps voluptueux [sic] de son amante Phryné, le sculpteur athénien aurait composé deux modèles : l’une drapée, l’autre nue.» Nous apprenons donc qu’il y avait deux Vénus. Praxitèle était prudent. Une femme nue, c’est bien mais trop choquant, pas vendeur… Pline l’Ancien, dans Histoire Naturelle (1) raconte que cette prudence fut payante : «Avant toutes les statues non seulement de Praxitèle, mais de l’univers entier, est sa Vénus […]. Il en avait fait deux ; il les vendit ensemble : l’une était vêtue, et par cette raison fut choisie par les habitants de Cos, qui avaient le choix ; la seconde ne coûtait pas plus cher, mais ils crurent faire preuve de sévérité et de pudeur. Les Cnidiens achetèrent la statue rebutée»… Et Pline de conclure : ils avaient raison, car la statue nue devint tellement connue qu’elle fit «entreprendre à bon nombre de curieux le voyage de Cnide.»
La Vénus «rebutée»
Le tourisme de masse à Cnide fut donc inauguré par la grâce de ce pèlerinage à la fois artistique, religieux et sexuel. Malheureusement, Claire Maingon ne le raconte pas dans son ouvrage. Elle ne met pas non plus en note ce texte extraordinaire de Pline qui raconte une curieuse anecdote concernant la Vénus «rebutée» : «Dans la suite le roi Nicodème voulut l’acheter des Cnidiens, promettant de payer toute leur dette publique, qui était énorme ; mais ils aimèrent mieux tout endurer, et avec raison ; car par cette figure Praxitèle a fait la gloire de Cnide.» On se demande bien pourquoi, étant donné l’aspect revêche de la réplique censée être «la plus ressemblante». Pourquoi tant de visiteurs se rendaient-ils à Cnide pour la voir cette matrone austère ? La réponse à cette énigme se trouve dans De l’agalmatophilie ou l’amour des statues… Laura Bossi y explique ceci : «D’après la réplique qu’on peut voir au musée du Vatican (2), l’attitude est pudique, le visage sévère, les seins sont petits. Seulement, selon un petit texte du Pseudo Lucien, intitulé Les amours (3), le meilleur de la statue n’était pas là où on croyait. Il fallait, pour le découvrir, passer par la porte de derrière.» Hein ? Quoi ?
Y a-t-il une porte de derrière sur une statue ?
Voilà le pot aux roses : le meilleur profil de Vénus était de dos. Il semblerait que la réputation de la statue n’était plus à faire de ce «point de vue»… Pline (23-79 apr. J.-C.) – environ un siècle avant le Pseudo Lucien (120-180 apr. J.-C.) – raconte déjà dans Histoire Naturelle que la statue avait la curieuse propriété de se tourner recto-recto pour qu’on puisse l’admirer. «Le petit temple où elle est placée est ouvert de tous côtés, afin que la figure puisse être vue en tous sens, la déesse même y aidant, à ce qu’on croit. Au reste, de quelque côté qu’on la voie, elle est également admirable. Un individu, dit-on, se passionna pour elle, se tint caché pendant la nuit dans le temple, et se livra à sa passion, dont la trace est restée dans une tache.» Claire Maingon raconte que la statue fut effectivement «violée», ainsi qu’elle le formule (par allusion cachée à Lucien), mais sans s’attarder.
Viol de déesse, suicide et damnation
Il est impossible de violer par devant une statue qui met sa main devant son sexe. Dans son ouvrage De l’agalmatophilie, Laura Bossi livre dans le détail ce fait divers étonnant. «Le Pseudo Lucien raconte l’enthousiasme de trois jeunes Athéniens que la gardienne du sanctuaire conduisit justement a tergo. Le premier, Chariclès (qui pourtant avait du goût pour les femmes), en proie à une admiration presque excessive, demeura pétrifié. «Ses yeux, flottant dans une langueur humide, laissaient échapper quelques larmes». Mais chez Callicratidas, qui préférait les garçons, ce fut l’extase. «Héraclès ! s’écria-t-il. Que ce dos est bien proportionné ! Comme ces hanches sont charnues, et quelle prise douillette elles offrent ! Et comme les chairs de ces fesses sont joliment arrondies ! Elles ne sont ni trop maigres, ni sèchement étendues sur les os, elles ne se répandent pas non plus en un excès d’embonpoint. Et ces deux plis creusés sur chacun des reins, qui pourrait en dire la suavité ? Quelle pureté de ligne dans cette cuisse et dans cette jambe qui s’effile jusqu’au talon !»
La petite tache
«C’est alors que les trois visiteurs aperçurent une petite tache. Ils crurent d’abord à une imperfection naturelle du marbre, que Praxitèle aurait savamment masquée à l’endroit où l’on pouvait le moins l’apercevoir. Mais la prêtresse leur raconta à ce sujet une histoire à peine croyable. Celle d’un jeune homme d’une famille distinguée qui venait fréquemment dans ce temple. Possédé par un mauvais génie, il devint éperdument amoureux de la déesse. Un jour, il se glissa derrière la porte, se dissimulant dans l’endroit le plus enfoncé, et resta là sans faire le moindre bruit, en retenant son souffle. Le soir, il s’était enfermé dans le temple. Est-il besoin de préciser, ajoute le Pseudo Lucien, «l’audacieux attentat de cette nuit scélérate» ? On découvrit au petit jour les traces de ses transports amoureux et la déesse portait cette tache témoignant de l’outrage subi. Quant au jeune homme, il se précipita, dit-on, sur des rochers ou dans les vagues de la mer.» Laura Bossi précise que ce type de mort par «précipitation» était réservé dans la culture antique, à ceux qui s’étaient rendus coupables de la plus grave parmi les transgressions sexuelles : l’inceste. Encore une énigme.
A LIRE
Scandales érotiques de l’art, Claire Maingon, Beaux Arts éditions, 2016.
De l’agalmatophilie ou l’amour des statues, de Laura Bossi, éd. L’Echoppe, 2011.
NOTES
(1) Histoire Naturelle XXXVI, 4, 9-10, traduction Emile Littré. Source : De l’agalmatophilie ou l’amour des statues, de Laura Bossi, éd. L’Echoppe, 2011.
(2) «Au Xe siècle, l’empereur Constantin Porphyrogénète l’admirait, transporté à Constantinople, dit-on, par Théodose ; Robert de Clari, relatant la prise de Constantinople par les Croisés, mentionne une statue qui était soit l’original soit une copie. Voir K. Clark, Le nu, note 19.». Source : De l’agalmatophilie ou l’amour des statues, de Laura Boss, éd. L’échoppe, 2011.
(3) Lucien de Samosate (Pseudo Lucien), Erôtes, 13-16. L’attribution du texte à Lucien (120 à 180 après J.-C.) est incertaine. Pour une édition bilingue voir Lucien de Samosate, Amours, Arléa, Paris, 1993.
Un vrai dimanche d’automne, à manger des gifs et à regarder des cafés chauds. Sans doute la plus belle occasion de passer un petit moment avec nous et de jeter un oeil à nos tous nouveaux tee-shirts qui viennent à peine de sortir de l’atelier. Pour 25 euros vous rendrez tous vos amis jaloux et vous aiderez le Tag Parfait à survivre dans la jungle d’Internet.
Ça sent la chaleur moite d’un été sans fin. Collante de sueur, Maria Riot, s’engouffre dans les profondeurs d’un rêve où les mains et les corps se mélangent. Sa respiration s’accélère, son corps ondule et glisse sur la surface soyeuse de ses draps. C’est qui au juste son marchand de sable ? Je suis pas mal intéressée par ce genre de rêve dont on ne veut pas sortir. – Manon des sources
Maria Riot – Wet Dreams – Lucie Blush
Le beat, le flow, la house et le dancefloor sont au rendez-vous chez Lucie Blush. Les corps se collent et se frottent, s’entremêlent et s’échangent dans une sensualité saturée. Owen Gray aux pieds de Olympe de G., relèvent ses vêtements ornés de strass pour lécher la moiteur de son corps endiablé. On attendait au moins ça pour que la soirée soit plus folle. – Manon des sources
Olympe de G, Owen Gray – Heat – Lucie Blush
Sans vous spoiler quoi que ce soit sur le documentaire Rocco qui sort le 30 novembre au cinéma, vous pourrez revoir Kelly Stafford – la légende. Pour les plus jeunes d’entre vous qui n’ont pas connu les transes des faps et du vice, Kelly était une tornade incontrôlable de niveau 5 lâchée à toute vitesse dans le porno. Une puissance phénoménale comme le montre ce bout de scène tournée dans les rues bondées de Rome. Respect. – Gonzo
Kelly Stafford – Best of Kelly – Rocco Siffredi
Un pour monsieur, deux pour madame et un petit troisième pour vous. Alors certes, nous avons déjà fait une sélection de gifs gros plan mais la magie du fap m’a fait revenir vers ces contrées à la magie insoupçonnée. Fascinante cette fontaine à sperme sans fond, on pourrait s’y hydrater chaque jour. Alors que personne ne dise : Fontaine, je ne boirai pas ton eau, c’est bien trop désaltérant. Et ça, c’est pas moi qui le dit, c’est Cervantès dans Don Quichotte. – Manon des sources (lol)
Coiled-up – Youporn
Adriana Chechik et Megan Rain dans une scène, c’est du « lourd » comme disent les jeunes. Avec ce gif remonté pour les besoins du lol à partir d’une preview clips4sale, je vous invite fortement à découvrir la maison Missax qui prouve que la scène indépendante n’a plus rien à envier à Brazzers et compagnie, c’est même carrément mieux. Je suis comme Jay Smooth là, je peux plus me retenir. – Gonzo
Adriana Chechik, Megan Rain & Jay Smooth – Bad Medicine VII – Clips4Sale
Cadeau bonus, parce que parfois les pubs porno peuvent aussi proposer autre chose que des milfs à 2,2km de chez nous. – Gonzo
Image en une tirée de chez MissaX
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La Musique comme la Poésie, c'est l'ambition de ce duo de musiciens qui nous fait l'amitié de jouer un concert pour le Mouvement du Nid ! L'entrée est libre, vos dons seront entièrement reversés à la délégation des Hauts-de-France du Mouvement du Nid.
Infos pratiquesUt musica poesis. La musique comme la poésie.
Patrick Sergent et Hervé Nowak, deux guitares et voix.
Dimanche 20 novembre 2016
à 15h30
Église Saint-Maclou, place Jean Delvainquière, Wattrelos.
Samedi 19 novembre 2016
de 10h00 à 17h00, à la Maison des Associations de la Canebière, Marseille.
Le lieu et le programme exacts seront bientôt précisés. Pour vous tenir informés, contactez notre délégation des Bouches-du-Rhône !
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Notre délégation des Bouches-du-Rhône propose une journée d'étude : "Prostitution et pornographie. La prostitution comme hétérotopie de la pornographie". L'hétérotopie est un concept proposé par le philosophe Michel Foucault : il s'agit de la localisation physique d'une utopie, le lieu concret qui accueille un imaginaire.
Cette journée d'étude rassemble des intervenant•e•s pluridisciplinaires et bénéficie du soutien de la Direction régionale aux Droits des femmes et à l'égalité. Elle aura lieu le 19 novembre, de 10h à 17h, à Marseille.
Colloque Pornographie et prostitution : imaginaires et réalités
proposé avec le soutien de la Délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité
Samedi 19 novembre 2016
10h à 17h
Cité des associations de Marseille,
93 La Canebière, 13001 Marseille
Entrée gratuite sur inscription sur place ou par téléphone 04 91 92 04 84
Contact pour toute information : 04 91 92 04 84 et programme
IntentionPornographie, prostitution… dénoncer un empire sur nos imaginaires
Samedi 19 novembre 2016, à Marseille, sept intervenantEs issus de divers domaines et disciplines - sociologie, psychologie, associations et mouvements démocratiques - éclairent les « industries du sexe » en puisant tant dans les apports de la théorie que dans leur pratique professionnelle ou militante dans le colloque « Pornographie et prostitution : imaginaires et réalités »
Par quels leviers le système pornographique est-il capable d'amener des personnes à subir et consentir à des violences sur elles-mêmes ? Quelles sont les dimensions proxénètes de l'exploitation pornographique ? Côté spectateurs, comment se défaire de la fascination exercée par le choc des images pseudo-réalistes, que la surenchère commerciale rend toujours plus extrêmes ?
Ce colloque aborde le sujet de la pornographie dans sa réalité concrète - une production culturelle de masse qui a plus de spectateurs que le football, une industrie exploitant le corps et l'image de milliers de « hardeurs » hommes et femmes. Ces données s'entendent au regard du poids des industries du sexe sur nos représentations. Si la pornographie et la prostitution ont pu un temps apparaitre pour certains subversives, elles sont le lieu de l'objectification extrême du corps des femmes et de la perpétuation de stéréotypes régressifs. Un défi, compte tenu du rôle qu'elles tiennent encore dans l'initiation sexuelle, particulièrement des jeunes garçons.
Joël Martine, philosophe, nous invite à retourner la caméra pour déconstruire l'empire du porno et libérer tant nos imaginaires que la création cinématographique.
Malka Marcovich, historienne, analyse la culture libertine stéréotypée qui s'est développée en France depuis le marquis de Sade et qui a banalisé la domination des femmes au nom de la lutte contre le carcan de la religion. Aujourd'hui persiste une « face cachée » d'une certaine « libération sexuelle » qui maintient leur objectification et leur disponibilité pour le seul désir masculin.
Régine Sellier, de l'Alliance des femmes pour la démocratie et du Mouvement de libération des femmes, développera ce qu'Antoinette Fouque a conceptualisé comme étant l'impérialisme du phallus et ce qu'elle a apporté avec le groupe de recherche théorique et pratique « Psychanalyse et Politique ».
Hélène Rémond, psychologue, étaye son analyse par les éléments recueillis dans le cadre de sa pratique clinique. Elle partage une étude de cas et son expérience dans l'animation de groupes de paroles de femmes victimes de violences.
Didier Landau, psychosociologue, détaille les lignes de continuité entre prostitution et pornographie, la première étant « la mise en acte dans un espace réel » de la seconde. Il s'appuie sur une forte expérience de la prévention et de l'accompagnement des personnes en souffrance.
François Wioland, responsable de la délégation des Bouches-du-Rhône du Mouvement du Nid, est confronté lors des actions de prévention de l'association à l'évidence pornographique qui s'est imposé auprès du jeune public. Depuis 2013, il a renforcé une pratique d'accompagnement auprès d'étudiantes en situation de prostitution.
Esther Fouchier, militante du Forum Femmes méditerranée et du Collectif 13 droits des femmes, analyse quant à elle les facteurs d'entrée - précarité, vulnérabilité, discriminations… - dans les industries du sexe.
Dans les domaines de la pornographie comme de la prostitution, les choix personnels se posent en termes de choix de société et de droits humains. C'est toute l'ambition de ce colloque de nourrir la réflexion des citoyens et citoyennes et les engager à des choix éclairés.
Une entreprise florissante dont les bénéfices reposent en toute impunité sur l'exploitation de la prostitution d'autrui, c'est l'histoire indigne exposée ce samedi 19 novembre 2016 par l'émission Secrets d'info, sur France Inter. Le Mouvement du Nid se réjouit de l'irruption en place publique d'un "secret de polichinelle" qu'il dénonce depuis des années : les proxénètes connaissent toutes les ficelles d'internet et l'utilisent pour accroître leur business d'exploitation et de violence.
60% des personnes prostituées sont désormais proposés aux “clients” par le biais d'Internet, détaille Christine Blec, secrétaire générale du Mouvement du Nid.
C'est l'estimation fournie par notre enquête Prostcost publiée en 2015, et il correspond à ce que nous avions repéré dans notre travail de terrain : aujourd'hui, la majorité de la prostitution est en ligne.
Si Vivastreet est constamment cité par les personnes que nous rencontrons, les annonces de prostitution sont relayées par de multiples canaux -sites dits érotiques, forums de "clients"... Vivastreet, exemplaire par l'ampleur des bénéfices et le volume de petites annonces disponibles - plus de 7000 accessibles chaque jour ! - fait figure de chef de file d'une kyrielle de profiteurs. C'est l'outil rêvé pour les réseaux proxénètes qui l'utilisent pour y placer leurs victimes, déplacées de ville en ville.
Les personnes venues de leur propre chef déposer une annonce pour vendre des actes sexuels, sur Vivastreet et ses concurrents, ne sont pas épargnées pour autant. Elles passent d'abord à la caisse - les annonces de type "rencontres adultes" sont en général payantes - puis découvrent qu'elles doivent payer pour faire effacer des commentaires insultants, apparaître en bonne place sur les premières pages, sous peine d'être invisibles, n'ont aucune maîtrise des photos et des vidéos d'elles-mêmes qu'elles ont éventuellement diffusées...
L'énormité des profits réalisés par Vivastreet est d'autant plus scandaleuse comparée à la faiblesse des moyens disponibles pour aider les personnes prostituées désireuses d'en finir avec cette situation, qui vivent un quotidien de violence extrême, s'indigne Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid. Le système prostitutionnel brasse d'énormes sommes d'argent, récoltées sur le dos des victimes. Nous exigeons des mesures à la hauteur pour permettre la réparation de leur préjudice.
Aujourd'hui, il n'est plus possible d'ignorer le caractère proxénète d'un site comme Vivastreet. Le patron du site backpage.com, l'homologue américain de Vivastreet, fait d'ailleurs face depuis octobre 2016 à des poursuites pour proxénétisme pour des faits similaires. Le Mouvement du Nid étudie aujourd'hui la possibilité de déposer plainte contre Vivastreet.
CONTACT PRESSE
Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid - 07 69 22 12 25
Afin de célébrer le fap et la vie, on lance une série de tee-shirts à l’effigie du Tag Parfait et du Fap. On commence avec ces premiers tee-shirts FAP FAP FAP par Da Coffee Time. Ils sont 100% coton et d’une douceur rarement atteinte sur Internet.
Comment se les procurer ? C’est très simple. Vous trouverez un petit bouton Paypal sous chaque tee-shirt pour les commander. Vous les recevrez d’ici 48h par la Poste. Si vous préférez nous faire un virement, payer par chèque ou les récupérer directement au bureau (Paris 2e arrondissement) contre des euros véritables, envoyez-nous un mail, on vous expliquera comment faire.
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Il m’arrive parfois d’écrire des récits fantastiques. Naturellement, on y retrouve toutes mes obsessions, dont l’érotisme. C’est ainsi que j’ai participé à un recueil, publié chez L’ivre-Book, dont le thème est la chasse volante. Vous y trouverez aussi les nouvelles d’Eric Avezance, Marco Skoff, Simone Chanet-Munsch, Emmanuel Delporte, Elisabeth Charier et Marie Angel. La légende … Read More →
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La survenue d’un cancer de la prostate est une épreuve douloureuse qui annonce un impact fort sur la sexualité et est souvent très mal vécue par l’homme. Aujourd’hui, j’ai demandé à un des lecteurs de NouveauxPlaisirs.fr de témoigner sur son cancer de la prostate et sa prostatectomie. Non pas avec une approche médicale sur le…
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On parle peu des artistes féminines des années 70, pourtant elles sont bien présentes et aussi subversives que leurs homologues masculins. Je vous propose une plongée dans l’univers coller/déchirer de Linder Sterling. Après Mapplethorpe et Tom of Finland, on passe de l’univers cuir à celui des corps commercialisés et objectivés. Accrochez-vous, ça décoiffe.
Untitled, Linder Sterling, 1977
Avant de se faire connaître sous le nom de Linder Sterling, la jeune Linda Mulvey passe sa douce enfance sur les docks de Liverpool et de Manchester. En pleine vague punk, Linder chausse ses boots et dégaine ses scalpels à Polytechnique, où elle étudie entre 1974 et 1977. A la fin de ses études, il lui faut peu de temps pour se trouver une nouvelle identité : « Durant la période punk, tous les artistes se rebaptisèrent : c’était une forme de renaissance très libératrice. Linda m’a toujours plu mais j’aimais la sonorité allemande de Linder » confie-t-elle à Emmanuelle de l’Ecotais, commissaire de l’exposition Femme/Objet au MAM de Paris en 2013.
La référence à l’artiste allemand John Heartfield est aussi évidente. Pape du collage dadaïste, il milita contre la propagande nazie à coup de ciseau et de glu. Avec son nouvel homonyme, Linder se lance et ne s’arrête plus. Digne des acteurs des soirées dada, elle s’attèle à tous les postes : performeuse, plasticienne et musicienne. Mais le photomontage reste sa marque de fabrique, une constante dans son travail de recherche.
Da Dandy, Hannah Höch, 1919
Les petits papiersEntre les mains de Braque et Picasso, les premiers « papiers-collés » sont réalisés au début du XXème siècle. Une véritable révolution artistique est en marche. Repris et amplifiés 10 ans plus tard par les dadaïstes, les photos-montages sont une source d’inspiration pour Sterling. Elle s’intéresse tout particulièrement à l’artiste Hannah Höch. Seule femme parmi tant d’hommes, elle utilisa le collage comme un moyen de dénonciation de la bourgeoisie et des stéréotypes de genre. Sterling récupère à la sauce magazines féminins et porno cet héritage féministe.
En mixant des images dépeignant les tâches dévolues aux rôles féminins, Linder montre combien le traitement fait au corps des femmes est le même partout : « A ce niveau, les magazines pour hommes étaient soit dédiés au bricolage, soit aux voitures ou au porno. Les magazines féminins traitaient de la mode ou de la maison. Devinez maintenant le point commun : le corps féminin. » explique-t-elle à Jon Savage dans La culture visuelle punk en Europe. Des magazines porno aux automobiles, en passant par les revues féminines et culinaires, l’artiste construit et déconstruit l’image de la femme dans une réceptivité avant-gardiste face aux nouveaux médias.
Linder concerning specific forms of masturbation, Linder Sterling, 2011
J’ai toujours aimé les magazines, j’en avais deux piles distinctes, l’une constituée de magazines féminins : mode, romance… L’autre pile était constituée de magazines pour hommes : automobile, bricolage, pornographie (un autre aspect de l’univers féminin). Je voulais faire s’accoupler les cuisines aménagées et la pornographie afin de voir quelle espèce en naîtrait. Je travaillais toujours sur une plaque de verre, au scalpel, très proprement, comme si je faisais un puzzle. » explique-t-elle à Jon Savage.
La volonté de dénoncer le corps-marchandise, la femme-plateforme dans une sorte de travestissement humoristique (clin d’oeil à Pierre Molinier) va habiter Linder Sterling tout au long de sa vie. Cette image transgressive est avant tout un moyen de rompre l’image idéale de la femme véhiculée par la presse : « Les collages sont un excellent moyen de déconstruire la manière dont d’autres nous imposent leur vision du monde. » comme il est écrit sur le mur de l’expo au MAM de Paris. Ses collages sont aussi un lien indélébile entre la culture populaire et la « culture noble ». En introduisant l’art de la rue, de la presse dans le domaine de l’art, Sterling lui donne un accès plus légitime et accessible à tous. Entre spontanéité et hasard, entre hétérogénéité et réel, Sterling capte le monde qui l’entoure et le transforme en arme contre la culture bourgeoise.
The lives of women dreaming, Linder Sterling, 1970
Afin de faire la promotion de son travail, elle publie bon nombre de ses collages dans le fanzine punk Secret Public qu’elle co-fonde en 1978 avec Jon Savage, ami et spécialiste de la scène punk britannique. Elle y publie notamment un de ses collages les plus connus qui servira pour la pochette d’album « Orgasm Addict » des Buzzcocks en 1977.
Orgasm Addict, Buzzcocks, 1977
La même année elle emménage dans le quartier de Whalley Range, à côté de Manchester. Haut lieu culturel où vivent de nombreux artistes et musiciens, Sterling se rapproche de la scène punk mancunienne. Au rythme des guitares, c’est tout naturellement que l’artiste se dirige vers la musique : « Tout le monde autour de moi faisait de la musique, ça semblait être quelque chose de très évident à faire, et ça paraissait tellement facile pour tout le monde que j’ai réuni des musiciens [ndlr. pour monter mon groupe], c’est pas si difficile finalement » explique-t-elle sur NME.
We are your thoughts, Postcard, Linder and Morrissey
No futureC’est dans ce bouillonnement musical que Sterling fait la rencontre de son petit ami Howard Devoto. Membre fondateur des Buzzcocks, il finit par quitter le groupe et former Magazine, un groupe de post-punk britannique. Linder va notamment réaliser la pochette (encore une) du célèbre album Real Life sorti en 1978. Mais cette année-là est avant tout le marqueur de sa transition musicale. Féministe radicale et passionnée par la scène post-punk, Linder Sterling franchit le pas et co-fonde le groupe Ludus. Entre jazz expérimental, avant-garde et pop mélancolique, le groupe n’hésite pas insérer un brin de folie avec des sons usuels comme des cris ou des rires. Quant aux paroles, elles se basent essentiellement sur les questions de genres et de sexe, du désir féminin et de l’aliénation culturelle subie en cette fin des 70’s.
Mais le moment le plus marquant du groupe reste cette soirée du 5 novembre 1982 dans un Manchester pluvieux. Au mythique Haçienda Club, Linder Sterling et ses acolytes se préparent pour une soirée de folie. Au programme, des assiettes en plastiques disposées sur les tables avec un tampon imbibé de liquide rouge et une cigarette écrasée. Le reste appartient à la légende. Affolée et plus que révoltée, Linder Sterling se pare d’une robe faite de carcasses de poulet pendant que ses agents distribuent au public des lambeaux de viande enveloppés dans des pages de magazines porno. Lady Gaga repassera pour l’originalité. Au sommet de ce foutoir complet, Linder déchire sa meatdress sur la chanson « Too hot to handle » et laisse apparaitre une énorme godemichet noir. La viande et les tampons étaient censés représenter « la réalité de la féminité » et le gode « la masculinité, le mâle invisible de la pornographie qui peut être réduit à ça, un bâton qui sort comme un jouet » comment-elle dans The woman punk made me de Lucy O’Brien.
Ludus concert with meat dress, Manchester, 1982
As free as fuckUne vie pleine de rebondissements et d’engagements qui se perpétue (plus) tranquillement pour la grande Linder Sterling qui vit et travaille désormais à Lancashire. Toujours aussi productive, vous pouvez voir ses derniers travaux sur le site de la galerie qui la représente. Il est toujours question de femme, il est toujours question d’émancipation, il est toujours question de sexe. Rock’n’roll baby.
Oranur experiment, Linder Sterling, 2011
L'Ordre des Avocats du Barreau d'Orléans en partenariat avec le CIDFF du Loiret organisent ce colloque qui met à contribution juristes, psychologues et spécialistes de l'enfance pour aborder la question des "co-victimes" des violences conjugales, les enfants.
Ce colloque "Enfance et violences conjugales" est organisé avec le soutien de la Préfecture du Loiret et le Conseil de la Région Centre-Val de Loire et en partenariat avec le L.A.E, le Mouvement du Nid du Loiret et le Planning Familial 45.
La délégation du Mouvement du Nid du Loiret vous accueille en parallèle du colloque, sur le lieu de l'événement.
Infos pratiquesLe 18 novembre 2016, de 8h45 à 17h00.
Salle CANOPE
55 rue Notre Dame de Recouvrance
45000 ORLEANS
Inscription obligatoire en ligne
Accueil des participants et café de bienvenue
par Madame Chantal SAINT-GIRONS, Présidente du CIDFF du Loiret et Monsieur le Bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Barreau d'Orléans
Madame Vanessa KERAMPRAN, Déléguée départementale aux droits des femmes et à l'Egalité
Madame Karen SADLIER, Docteure en Psychologie Clinique. Consultante pour l'Observatoire de violence envers les femmes 93. Directrice du département enfants et adolescents du Centre du psychotrauma de l'Institut de victimologie de Paris entre 1996 et 2014.
Échanges avec l'assemblée
Madame Céline JAMENOT, Psychologue au CIDFF 37
Madame Marielle BONARDI, Responsable de la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) et de la plateforme des enfants confiés
Madame Barbara TISSERON, Pédiatre – Cheffe de service de l'Unité d'Accueil des Jeunes Victimes (UAJV), au CHR d'Orléans.
Madame Laure MOISSET, Vice-Procureure près le Tribunal de Grande Instance d'Orléans 16h00 Madame Marie-Béatrice THIERCELIN, Vice-Présidente chargée des fonctions de Juge des Enfants près le Tribunal de Grande Instance d'Orléans.
Monsieur le Président de la Région Centre-Val de Loire. (sous réserve)
Monsieur le Préfet de la Région Centre Val de Loire- Préfet du Loiret (sous réserve)
Image : Campagne 2007 du Ministère du travail, des relations sociales et de la solidarité.
Vu sur Les Perles des urgences du sexe
On a toutes et tous entendu parler un jour d’un objet resté coincé dans tel…
Cet article provient de Littérature érotique
Viola Bailey – Zivide
Kari A. – Love Youth
Faye Taylor – Love Camp
Xena – Harra
Cameron Hamze – Fall Fash
Nina Gitch – Those Who Inspire (omg I love that cat!)
Alexa Tomas, Zoe Doll – Servile
Ariadna, Nancy – Dance With Me (this is SO cute! from Sex Art)
Bell Richardson – Sleeps Deep
Aurora Zvezda – New Developments
Adrijana – White Negligee
Jenna Sativa and Kandace Kayne – Heat Things Up
Kira – Casting Kira
Jasminne – Cheerleader
Inga – Extraordinary Girl
Milla – Go Green
Chandra – Shangri
Lynne – Just Lynne
Lena Love, Michelle H., Zoe Doll – Induction
Blake Eden – Pantyhose and Pulling (clit pumping)
Stacy Cloud – Sinner
Talia Mint – Vivid
Sade Mare – Denso
Kalisy – Merwy
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Un lubrifiant qui se dit « parfait pour le squirt » ? Alors là, je demande à voir. Et hop, je le mets dans mon panier et je le teste. Voici donc le test du lubrifiant « Squirting! », un lubrifiant à base d’eau qui promet beaucoup. Le lubrifiant Squrting! est donc un lubrifiant à base d’eau spécialement conçu pour la…
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De gif à gifle, il n’y a qu’une baffe de différence. Une bonne grosse beigne des familles qui a le don de remettre de l’ordre dans mes tags chaque semaine. D’humeur carmélite en ces jours pluvieux, le coquard en étendard, je me recroqueville comme un chien battu et songe à ce verset de Saint-Luc : « Si quelqu’un te fappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre » (6:29). De cette billevesée, de bons gros gifs sont apparus au summum de ma contemplation pour mieux m’approprier les délires phalliques d’un Dieu de la Fap aussi bon que violent. Cinq (gifs) sur vous, les amis !
Voir des hommes nus faire la bagarre, c’est en quelque sorte l’histoire de la vie. Si certains doutes subsistent quant au fait que le Kamasutra doit ses lettres de noblesse à la lutte gréco-romaine, j’ai tendance à croire que ce gif en est l’évidence… On ne m’enlèvera tout de même pas l’idée que ces deux types tentent, de façon littérale, de se sortir la tête du cul au lendemain d’une soirée bien arrosée.
Sebastian Keys & Mike Maverick – Naked Kombat
Le vent souffle sur les plaines de la Bretagne armoricaine, l’herbe fraîche a jauni sous les coups de butoir de David Lambert et sa gueule cramée par le soleil. Quant au type inanimé entre ses jambes il s’appelle Armond Rizzo et il est la définition même de : se faire baiser la bouche.
Armond Rizzo & David Lambert – Hot House
Dans la version québécoise de Top Chef, Adam présente sa meilleure recette de « smootie » pour apporter un peu plus de « tonusss musculèère ». Le secret du cuistot ? Beaucoup, beaucoup, beaucoup de « yogouuurr ». Et sans gluten, s’il vous plait !
Adam – Maskurbate
Ça fait des jours que je cherche le jeu de mot parfait pour ce gif. Si la scène est déjà bien assez lourde de sens et d’humour, les mots me manquent pour expliciter cette longue teub assaisonnée entre deux tranches de pain de mie. Le chien est chaud, à table !
Dylan Lucas – Pridestudios
Je giffe des culs, des petits culs, encore des petits culs
Des petits culs, des petits culs, toujours des petits culs
Des culs de seconde classe
Des culs de première classe
Je giffe des culs, des petits culs, encore des petits culs…
En couverture : Adam de Maskurbate
Mercredi 16 novembre, le site spécialisé dans les jeux vidéo pornographiques Nutaku a annoncé le lancement d’un fonds d’investissement de 10 millions de dollars. Cette grosse somme doit servir à convaincre les développeurs occidentaux de créer des versions NSFW de leurs titres free-to-play pour ordinateur et appareils mobiles : s’ils y consentent, tous les frais générés par cette conversion X seront pris en charge par le plan financier de Nutaku. En contrepartie, la plate-forme s’occupera de la distribution du produit fini.
“L’objectif de cet investissement conséquent est de donner un coup de fouet à une industrie au potentiel incroyable, a expliqué le directeur de la communication de Nutaku, Robert Mann, au magazine professionnel AVN. Une croissance énorme attend le jeu vidéo pour adulte. Ses consommateurs demandent plus de contenu premium, mais les développeurs souffrent d’une exposition limitée à cause du manque de plate-formes de distribution. Nous créons un espace pour les gamers et les studios qui souhaitent explorer un nouveau territoire rempli de clients fidèles.”
Le fonds d’investissement de Nutaku a vraisemblablement un autre but : diversifier le catalogue du site. A l’heure actuelle, la grande majorité des titres qu’il propose sont des eroge, des jeux vidéo pornographiques d’origine japonaise. Tout le monde n’en est pas friand. L’esthétique manga, les doublages typiques, la méthode visual novel, il faut aimer. En “occidentalisant” sont offre, Nutaku entend sans doute conquérir un plus large public de gamers.
La page d’accueil de Nutaku
Mais au fait, d’où sortent les 10 millions de dollars ? Nutaku a ouvert ses portes en novembre 2014 ; si le business de l’eroge fonctionne correctement, disposer d’une telle somme deux ans seulement après son arrivée dans l’industrie du porno tient du miracle. En fait, Nutaku appartient à Mindgeek (ex-Manwin), le propriétaire tentaculaire de Pornhub, YouPorn, Brazzers, Reality Kings et une bonne centaine d’autres sites porno. Le fait qu’un tel géant ait décidé de miser sur les jeux vidéo pornographiques n’est pas anodin : Porn is business.
Dans la continuité du guide sur le porno féministe, on vous propose cette fois-ci quelques suggestions concernant son homologue queer. Nous n’avons pas pu tout rassembler, mais nous sommes restés fidèles à la philosophie de la première sélection pour proposer une curation de sites porno peu représentés et créatifs.
Avant tout, il est important de se pencher sur le terme queer afin de comprendre sa complexité et ses aboutissants. Queer est à l’origine une terme dérogatoire qui désigne tout ce qui est « étrange », « bizarre ». Depuis qu’il a été repris par les mouvements LGBT dans les années 1980, il désigne avant tout une communauté en marge des groupes hétéronormés. Ainsi, le mot désigne un ensemble large et divers de sexes, de genres et de sexualités : des hétérosexuels, des homosexuels, des transgenres, des asexuels et des pratiques « à la marge » telles que les fétichismes et le BDSM. Ce mouvement est par essence politique et social, ce qui le rapproche indubitablement des féminismes matérialistes : on fait l’apanage des corps, des sexes et des genres dans un flou joyeux où les frontières n’existent plus ; on représente les personnes rejetées, marginalisées par une société patriarcale et cisnormative.
Vous remarquerez que beaucoup de sites convergent entre eux grâce notamment à des réalisatrices dévouées, qui foncent tête baissée pour vous offrir un maximum de plaisir libre et émancipateur.
Indie Porn RevolutionOn commence la sélection dans le dur, dans le vrai et dans le décoiffé. D’abord connu sous le nom de nofauxxx.com, Indie Porn Revolution voit le jour en 2002 sous l’impulsion de la grande Courtney Trouble. Véritable pionnière dans le cinéma queer et féministe, elle fait la promotion d’un porno alternatif, hétéro, homo et trans : « Etant une femme queer, ronde avec des tatouages, mon corps a été radicalisé par la société. J’ai donc créé mon propre espace afin d’être une actrice émancipée des contraintes de l’industrie pornographique ou des médias. Etendre cette opportunité aux autres personnes marginalisées ou incomprises, afin de casser les stéréotypes qui leurs sont imposés par le porno et les médias est le moteur de mon travail. »
Elle oscille également entre la réalisation et la production avec sa maison TROUBLEfilms où tous les types de sexualité et de genre sont représentés à travers 60 modèles. En plus de faire la part belle au Do It Yourself, le site met à l’honneur d’autres réalisatrices comme Four Chambers ou Chelsea Poe. Les amateurs de tatouages, de piercings, de corps libérés et non-genrés trouveront facilement leur bonheur parmi tous ces DVD, photos et vidéos.
Queerporn.tvQueerporn propose un cinéma brut de décoffrage. S’adressant à un nombre incalculable de personnes, de genres, de tout ce qui existe en terme de sexe ici-bas, la même Courtney Trouble nous laisse pantois devant cette infinité. Queerporn est avant tout un site dédié au cinéma hardcore et underground fait par des personnes queer pour des personnes queer. En dehors de tout jugement sur ce qui est sexy ou non, la maison fonctionne selon les désirs de ses performers sans succomber aux diktats de l’audience. En plus d’être la plateforme de diffusion en lien avec Indie Porn Revolution, Queerporn participe à un éventail plus large de projets : séances photos, animation d’événements axés sur la célébration de la communauté queer, la sexualité et le porno. Vous pourrez également trouver sur le site des DVD et des goodies pour animer vos soirées ainsi que des interviews de modèles en libre accès.
Pink and White ProductionsAttention, attention, vous arrivez sur un autre grand en terme d’exploration des sexualités. C’est bien simple, dès que vous recherchez du porno queer, vous croiserez forcément Pink and White Productions. Cette maison-mère du secteur est dédié à la production d’images sexy et excitantes basées sur le brouillage des genres et des sexualités : « diversité » est le maître mot. Fondé en 2005 par la talentueuse Shine Louise Houston, la maison produit des contenus qui dépeignent la fluidité des sexualités et nourrissent la pluralité des genres.
Pinklabel.tvSi vous voulez vous amuser avec l’aide d’un nombre incalculable de vidéos et de studios, faites un tour sur la plateforme Pink Label. Petite soeur de Pink & White Productions, la boîte est une encyclopédie en ligne du porno queer. Elle répertorie des studios féministes allant de Erika Lust à AltPorn4U en passant par Foxhouse Films et d’autres studios plus spécifiques comme Mad Science Studio. En d’autres termes, c’est la Bible du porno queer et féministe.
Crash Pad SeriesCrash Pad Series est le petit bébé des deux précédents. Produit par Pink and White Production et diffusé, aussi, sur Pink Label, il déploie toute sa splendeur dans 225 épisodes consacrés au sexe queer. Répartis sur 7 volumes, les épisodes s’accompagnent aussi de quelques films bonus où vous pourrez vous perdre dans la foule des 250 modèles de Crash Pad. Ce n’est pas tout : le site principal vient accompagné d’un blog et de vidéos qui exposent les rouages de la machine.
Vous trouverez sur le blog des articles #Sexedreviews où chaque épisode est décortiqué par des sexologues et des bloggers spécialisés sur la question. Vous pourrez également avoir accès à des leçons de bondage ou à d’autres conseils cul. Mais l’idée la plus innovante se situe au niveau du tournage. Car oui, si vous le souhaitez, vous pourrez visionner le prochain tournage de Crash Pad en livestream. Belle manière de montrer à quel point le sexporn est une autre réalité.
Heaveny SpireHébergé sur Pink Label également (ils sont partout), le studio Heaveny Spire nous montre la beauté de la sexualité masculine. D’un simple plaisir en solo à un échange intense avec un partenaire transgenre, vous trouverez forcément votre petite douceur nocturne. On ne va pas bouder son plaisir quand, enfin, on peut voir des hommes se masturber, s’aimer le temps de quelques minutes dans un respect total des corps. Le beau geste est là ; l’envie est partout.
Samuel ShanahoyEgalement diffusées sur Queerporn.tv, les vidéos pop et colorées de Samuel Shanaboy font l’apanage d’une pornographie joyeuse. Avec maintenant 7 films à son actif, la réalisatrice multiplie les créations aux sexualités et genres divers. Dans une démarche résolument féministe, tous ses métrages sont conçus avec ses acteurs. De la conception (les dialogues notamment) à la réalisation, chacun met sa pierre à l’édifice avec ses fantasmes et ses envies. On vous recommande fortement de regarder Best Slumber Party Ever et Queen Bee Empire, d’une liberté rafraîchissante.
Fox House FilmsA mi-chemin entre le porno queer, féministe et alternatif, Fox House Film nous fait plaisir de partout. Grâce à la diversité des scénarios érotiques et des fantasmes, la « maison des renards » dévoile toute l’authenticité des relations qui unissent ses actuers. Au service de l’innovation et de la provocation, treize performers polysexuels et multigenres s’attellent à nous offrir un cinéma nouveau. Le soin porté à l’esthétique rythme parfaitement les rêveries BDSM et hardcore qui en font sa spécialité. Pour les amateurs de femdom et de sexe queer, une plateforme VOD basée sur le paiement à la minute est disponible sur le site.
Buck Angel« Pour les hommes avec des chattes » : bienvenue sur le site de Buck Angel. L’annonce est on ne peut plus claire et plaisamment provocante. Comme vous l’aurez compris, le site se spécialise sur les trans « Female to Male (FtM)» même si, parmi plus de 40 modèles, certains sont cisgenres. C’est au sein de cette célébration cinématographique que les genres se multiplient et se redéfinissent car comme le souligne Buck Angel lui-même : « Ce n’est pas ce qu’il y a entre vos jambes qui vous définit ». En plus des 70 vidéos disponibles, le site se veut également éducatif afin que les prochaines générations soient plus au fait de la fluidité des genres et de la diversité des sexualités.
Good Dyke PornFemmes du passé, du présent ou du futur, bonjour. La réalisatrice Bren Ryder vous fait découvrir son univers marqué au fer rouge par le plaisir féminin. Par le biais d’un ensemble de vidéos amateurs (et parfois professionnelles), elle représente pour nous des genres et des sexualités relatifs à la gente féminine. Le site regroupe donc aussi bien du porno lesbien, bisexuel, trans et exhib’ que soumis. La réalisatrice laisse libre court à l’expression des corps solitaires ou en couple dans un style documentaire plus vrai que nature et une direction do it yourself entièrement assumée.
Dana Vespoli / Aiden StarrDistribuées par Evil Angel, les créations de Dana Vespoli et Aiden Starr se joignent dans le spectre du renouveau. Elles reprennent les structures du gonzo classique mais se libèrent des stéréotypes de genre. Les deux réalisatrices américaines font la part belle à la diversité des pratiques sexuelles. Particulièrement accros au strap-on, des couples lesbiens ou hétérosexuels se laissent souvent aller aux joies de la pénétration. Les corps se révèlent parfois généreux, tatoués ou lacérés mais toujours explosifs.
Image de couverture Pornceptual
Si Georges Brassens chantait « 95 fois sur 100, la femme s’emmerde en baisant », aujourd’hui les nanas n’ont plus le monopole du 1er prix de...
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Vu sur Vita Oswood, BD en version « très spéciale »
Les éditions Tabou publient une version dite « très spéciale » de la BD Vita Oswood d’Olivier…
Cet article provient de Littérature érotique
« Mes talons brûlent comme une fièvre », explique Izzy Lindqwister, la chanteuse de Calypsodelia, dans le clip de Nasty High Heels. Entre les tourbillons d’un Moog et les tressautements d’une guitare funk, elle lancine encore : « Mes talons brûlent et ma tête tourne. » Pendant ce temps, à l’image, les deux autres membres du groupe caressent une paire de souliers la bouche entr’ouverte ; le bouchon d’une bouteille de champagne s’échappe de son goulot quelques secondes plus tard. Vous avez saisi ? Il est question de fétichisme, d’une paire de talons aiguilles qui hypnotise et qui fait jouir.
Forcément, on aime et on a envie de vous faire découvrir. Si tout se passe bien, le trio Calypsodelia nous offrira un deuxième album au printemps prochain. On peut avoir confiance : Stephane « Alf » Briat, un ingénieur et producteur qui a composé aux côtés de Mustang, Phoenix et Sébastien Tellier, est là pour les aider à le préparer.
Notre concours d’écriture avec Chuchote-moi est terminé. Le jury composé de deux membres du site, de Flore Cherry d’Union et moi-même avons triomphé de la lourde mais délicieuse tâche de lire vos 25 récits. Cinq gagnants pour cinq tags : Airbnb, Snapchat, Facetime, Twitter et Tinder qui viendront ouvrir une nouvelle rubrique sur Le Bon Fap ainsi que le prix du public, basé sur la popularité du récit.
Tout d’abord, merci à tous ceux qui ont participé et qui montrent que l’écriture érotique et pornographique est toujours d’actualité, qu’elle n’est pas ringardisée au profit de la vidéo et que la puissance des mots vaut tout autant que la puissance des images. Voici donc nos cinq gagnant-e-s qui recevront prochainement des cadeaux de la part d’Union, du Tag et de Chuchote-moi.
• La première et grande gagnante – puisqu’elle remporte à la fois le vote du public et celui du jury dans la catégorie Airbnb – est Hannah Stazya qui nous offre dans « Un rêve » un récit onirique sur deux inconnu-e-s. Les codes du porno repris avec classe.
• Côté Snapachat, c’est JustBogoss qui remporte la mise avec « Pipe à l’uni grâce à Snapchat« . Une rencontre furtive et tendue entre deux hommes dans les toilettes de la fac.
• AuroreBae avec son nouveau « Mac » remporte la catégorie Facetime avec un court récit masturbatoire d’une grande finesse.
• Vous avez été nombreux à vous appuyer sur Twitter pour écrire. C’est Shannasha88 qui l’emporte avec son histoire « Nuit noire » alcoolisée et brute sur fond de lâcher prise.
• Enfin, la catégorie Tinder a su inspirer TomDeSou avec « A l’aveugle » sur une rencontre anonyme entre deux inconnus. Tendre, excitant.
Encore merci à eux ! Si ce concours vous a inspiré et que vous voulez nous proposer vos récits, n’hésitez pas à nous contacter sur hello@letagparfait.com
Vu sur Dictionnaire du BDSM, Gala Fur
Il arrive juste à temps avant les fêtes car ce beau livre ferait un excellent…
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Survivante du tsunami de 2011, la photographe Natsumi Yamada retrace dans une exposition bouleversante intitulée Tokoyo (L’outre-monde), sa rencontre avec un dieu ancien : Sai no kami, en forme de phallus.
Au Japon, Sai no kami, le «dieu des chemins» prend parfois la forme d’une borne phallique, parfois celle d’un homme et d’une femme qui se tiennent par la main. Situé aux croisement, où la route forme un Y, il n’oriente le voyageur ni vers la voie de droite, ni vers celle de gauche. Dressé vers le ciel. Il montre le chemin du bonheur. C’est à ce protecteur que Natsumi Yamada a dédié une exposition de photos retraçant le parcours bouleversé de sa vie. Récit.
«J’ai fait deux fausses couches. Les traitements d’infertilité, sous suivi hautement médicalisé, n’avaient abouti qu’à cela. Voici l’échographie de mon premier enfant, qui n’a jamais vu le jour. Je suis originaire du Tôhoku, le nord du Japon. Dans cette région considérée comme barbare, il y avait jusqu’au XXe siècle une centaine de villages qui pratiquaient un rituel pour le Sai no kami. Maintenant, il n’y en a plus que 5. J’ai assisté à la cérémonie. Peut-être va-t-elle bientôt disparaître. Il s’agit pour les hommes du village d’aller dans la forêt en hiver. L’un d’entre eux sélectionne un arbre qui devient le dieu. Ils l’entourent d’une corde sacrée [shimenawa], puis ils s’inclinent.»
«Après avoir prié devant le dieu qui est descendu dans cet arbre, on le coupe, on le décore et on le laisse dressé sur la place du village une journée entière. Le soir, on y met le feu. A ce feu sacré, les femmes du village font cuire du mochi, des gateaux de riz pilé qui apportent le bonheur et la fécondité. J’ai mangé le mochi du Dieu des chemins. Je suis tombée enceinte. Je suis devenue mère alors que les traitements médicaux avaient échoué.»
«Ma rencontre avec le Dieu des chemins date de ma première fausse couche. Après être sortie de l’hôpital, j’étais perdue. Je ne savais plus où aller. J’avais mon appareil photo dans les mains et il me servait de boussole : je le suivais sans savoir. J’ai marché dans la direction de grottes qui avaient été, quatre siècles auparavant, le théâtre d’un événement étrange : alors qu’une famine terrible régnait, un homme s’est réfugié dans la grotte et a gravé des dieux du bonheur dans la paroi, en creux et en bosse. Le dieu du bonheur s’appelle Daikoku au Japon, mais son origine – indienne – l’apparente à un dieu de la fertilité. Daikoku est représenté accroupi sur deux énormes ballots de riz qui symbolisent la vie et lui donnent l’aspect d’un pénis turgescent avec ses testicules. Daikoku porte un bonnet qui ressemble à un gland décalotté. Daikoku tient un grand sac dans le dos, toujours blanc, couleur du riz et de la vie. J’ai photographié Daikoku et j’ai compris que c’était un pénis dans une matrice. Comme le foetus, qui avait la même forme en moi.»
«Dans le Tôhoku, il y a encore beaucoup de cultes liés au dieu des chemins. C’est lui qui guide les âmes des morts vers l’outre-monde et qui les aide à revenir dans notre monde. Les morts se réincarnent dans le ventre des mères. Me basant sur cette idée que ce dieu assure la circulation entre vie et mort j’ai créé un village qui n’existe pas et auquel j’ai donné le nom d’Îles fortunées. Ronsard a écrit un poème qui s’intitule Les Îles fortunées. Les ìles fortunées, c’est aussi la trasncription du mot Fukushima : fuku veut dire «bonheur» et shima «île».»
«En mars 2011, ma maison a été détruite par le tsunami et beaucoup de gens sont morts autour de nous. Avec mon mari, nous sommes partis vivre à Miyagi, pas loin de Fukushima. Un jour, je me suis retrouvée dans un champ de colza, c’était un mois exactement après le 11 mars et une petite fille courait au milieu des fleurs, comme si rien ne s’était passé. J’ai eu l’impression que j’étais morte. C’était une sorte de purgatoire. J’ai photographié le champ de colza en sachant qu’il était irradié.»
«Pour trouver une issue, je me suis réfugiée dans Les ìles fortunées. J’ai inventé un village qui n’existe pas, situé dans le Tôhoku, entre ciel et terre, perdu entre les reflets d’une surface miroitante. Un village de gens morts, d’âmes en transit, guidées par le Dieu des chemins vers notre monde. Mon travail, de façon semi-inconsciente, s’est fait autour des passages. Les reflets sont des passages aussi.»
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«Tokoyo» : photographies de Natsumi Yamada, jusqu’au 27 novembre. Galerie Hayasaki : 12-14 rue des Jardins Saint Paul, 75 004 Paris. Mercredi – Vendredi : 14h00 – 19h00 / Samedi – Dimanche : 14h00 – 18h00 / Fermé le lundi et le mardi
A LIRE : TOKϴYO, de Natsumi Yamada, sous la direction artistique de Risa Yamashita (qui a travaillé sur une dizaine d’ouvrages d’Araki), texte en anglais. Livre d’art en vente à la galerie Hayasaki.
A LIRE : «Une définition de l’amour selon des «divinités lieuses» campagnardes : les dôsojin, divinités ancestrales des chemins», de Jean-Michel Butel, dans Ebisu, n°20, 1999. pp. 5-72.
Vu sur Les aventures complètes d’Omaha, tome 1
« Dès qu’elle quitte les lumières de la scène, la divine féline s’évapore… » Cette divine féline,…
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Reine du porno féministe, Erika Lust est partout. Entre ses XConfessions, ses longs-métrages, sa plateforme Lust Cinema et son dernier bébé, Erotic Films, la plus suédoise des Barcelonaises milite à tous les niveaux. Toujours plus sensuels et esthétiques, ses films sont une ode au corps féminin, au plaisir sans limites, à la beauté sans nom. En d’autres termes, on est dans le vrai, dans la fraicheur, dans l’authentique pour chacun et pour tous.
Vous semblez essayer de faire du cinéma porno « All Art » (différents types de corps, lumières, couleurs, sensations, fantasmes). Quelles sont vos sources d’inspiration dans l’art et le cinéma ?
Erika Lust – Je décris mon travail comme étant du cinéma indépendant pour adulte. Je suis une grande cinéphile donc la plupart de mes inspirations viennent de films ou séries reconnus. De gros efforts sont faits sur la lumière, les costumes, le maquillage, l’emplacement, le script et les couleurs en post-production. Nous prenons soin de chaque détail afin que ça transparaisse au mieux dans les films. La production est la même pour n’importe quel autre film indépendant et fonctionne de la même façon, même si nous incluons des scènes de sexe explicite. Mes films ont un procédé narratif, un fil conducteur, un contexte, des personnages forts, des aspects érotiques et des scènes de sexe. Tous ces éléments sont pensés avec un sens cinématographique travaillé.
Il est important de réaliser qu’il existe un nouveau cinéma pour adulte qui brouille les lignes entre porno et érotisme. Étant une cinéphile – et me sentant concernée par n’importe quelle scène érotique mise à l’écran, j’ai rapidement réalisé que ce que je voulais faire était de rendre compte du sexe de la manière dont je le voyais : beau, intelligent et joyeux.
Je me rappelle qu’à chaque fois que je regardais un film érotique je me sentais excitée et heureuse. Je me rappelle particulièrement de L’amant de Jean-Jacques Annaud. C’était intelligent, c’était artistique, c’était HOT ! C’est possible de filmer du vrai sexe en portant une attention particulière aux détails, avec des personnages plus complexes et des scénarios avec lesquels on peut s’identifier !
L’amant, JJ Annaud
À quoi ressemble l’âge d’or du porno selon vous ? S’est-il déjà produit ?
Lors de l’âge d’or du porno, dans les années 1970, plusieurs bons films ont été utilisés comme les outils d’une libération sexuelle en réponse aux regards conservateurs sur le sexe au sein de la société. Ces années prouvent que le sexe et la qualité au cinéma sont totalement compatibles. En ce sens, cela montre que les représentations sexuelles peuvent être de l’art grâce à des réalisateurs comme Andy Warhol ou Gerard Damiano. Même s’il n’y avait pas beaucoup de femmes derrière la caméra… Dans les 30 dernières années, nous avons vu un timide progrès vis-à-vis de ça, mais je pense qu’une réelle prise de pouvoir dans le porno ne peut se faire qu’à travers des prises de décisions plus importantes au niveau de la production et de la diffusion. Et cela inclut d’avoir des femmes dans les postes de direction comme réalisatrices, productrices, directrices artistiques, directrices de la photo… Je travaille avec une équipe largement composée de femmes, et comme vous pouvez le voir à travers mes films, ils sont très différents de ce qu’on peut voir dans le mainstream.
Qui sont vos acteurs favoris ? Notamment ceux avec qui vous avez travaillé ? Quelle est la qualité principale chez un acteur ou une actrice ?
J’aime travailler avec des acteurs « sex-positif » et 100% heureux et enthousiastes de faire partie du tournage. Nos règles en termes de casting sont pointilleuses et approfondies. Il nous est important de connaitre les acteurs et les actrices avant de tourner, de savoir qui ils sont, ce qu’ils aiment, s’assurer qu’ils ont bien compris notre éthique et qu’ils partagent nos valeurs. Les gens avec qui je travaille sont lumineux, équilibrés concernant le choix de faire du cinéma pour adulte. Donc, je les aime tous !
Vous pouvez voir tous les acteurs et actrices avec lesquels je travaille ou ai travaillé ici. Il y a de nombreuses interviews et je pense que c’est un bon moyen de comprendre qui ils sont et pourquoi ils aiment être dans mes films.
Owen, Mickey, Amarna, Vex
Vous dites que votre cinéma est fait pour les hommes ennuyés par le porno mainstream. Avez-vous déjà reçu des retours de la part d’hommes qui regardent vos films ? Écrivent-ils souvent des histoires pour XConfessions ?
Mes films renvoient une image positive de la sexualité et en illustrent la grande variété en décrivant le sexe comme quelque chose de drôle et plein de passion. Ils reflètent mon opinion sur le sexe comme un plaisir sain, naturel, faisant la part belle à une vie que nous devons célébrer. Je montre des femmes et des hommes en tant que partenaires sexuels ; en même temps, j’essaye de les rendre aussi beaux et captivants que possible. Que ce soit des hommes ou des femmes, les deux aiment voir ça.
J’ai des retours de la part d’hommes tout le temps, spécialement sur ma page Facebook ! Ils disent qu’ils aiment voir une fresque complète du sexe, pas seulement de la pénétration. Ils aiment aussi qu’il y ait un réalisme fort dans la manière de dépeindre le sexe, les personnages et le contexte. Et, naturellement, les femmes aiment mes films parce que je dirige des scènes où elles sont satisfaites ! Et ça, c’est quelque chose de vraiment difficile à trouver dans le porno mainstream.
Pensez-vous que le terme « Film X pour femme » est une bonne qualification pour votre travail ? Pourquoi ?
Non, je dirige des films pour les gens qui ne veulent pas voir du sexe présenté sous un angle cheap, sans goût et vulgaire. Personnellement, pourquoi devrais-je endurer le visionnage d’un film horrible juste parce que je veux voir du porno ?
Tous ces trucs autour du « porno pour femmes » et du « porno pour hommes » sont des mythes. Je trouvais ça hilarant quand au début de ma carrière beaucoup d’hommes me disaient qu’ils ne pourraient pas collaborer avec moi parce qu’ils faisaient déjà du « porno pour femmes ». Ils faisaient en fait référence à tous ces films réalisés par des hommes qui pensent que les femmes ont besoin de roses et de drap en soie pour avoir un orgasme ! Les fantasmes et la sexualité ne sont pas définis par le genre. L’idée que les femmes ont besoin de roses pour être excitées ou que les réalisatrices ne tournent que du porno soft est complètement absurde. Je tourne du hardcore aussi, j’ai dirigé des scènes d’anal et du BDSM, car ce sont des pratiques qui peuvent plaire à tous les genres.
Nous pouvons être d’accord sur le fait qu’il existe une nouvelle vague porno – celle que l’on peut voir à travers la diversité de réalisateurs chez LustCinema par exemple. Y a-t-il des similitudes entre tous les membres de LustCinema ? Pensez-vous que nous pouvons parler d’une révolution de la pornographie ?
Oui, il y a définitivement deux points communs : tous les films auxquels j’apporte une licence sont une alternative au porno mainstream et chacun d’entre eux est réalisé selon les principes d’un porno éthique.
Avant tout, ils sont une alternative pour tous ceux qui souhaitent quelque chose de différent, quelque chose de réel et d’honnête. Un nouveau genre fait par des femmes qui s’émancipent du porno mainstream, chauvin et fait pour les hommes. Elles font partie de la nouvelle vague du cinéma pour adulte qui essaye de changer l’industrie de l’intérieur et créer des films artistiques, réalistes, qui aident à changer la perception des genres et reflètent positivement le miroir de la sexualité féminine.
Dans cette nouvelle vague, beaucoup de réalisatrices comme A Four Chambered Heart et A New Level of Pornography ont prouvé que l’érotisme pouvait être une forme d’art, qu’il fallait continuer à pousser les limites vers de nouveaux extrêmes, qu’il fallait faire plus attention aux détails de la production et réaliser des films plus stimulants.
Comme je l’ai dit auparavant, l’un des points communs majeurs est que je ne donne une licence qu’aux films qui sont faits selon des principes éthiques. Il y a quatre éléments-clefs qui font que je considère un film porno comme éthique : le plaisir féminin compte, le cinéma pour adulte peut avoir des caractéristiques cinématographiques, nous avons besoin d’une plus grande diversité de corps, d’âges, d’ethnicités et le processus de production doit être éthique.
Quand le processus de production est éthique, les spectateurs peuvent dire qui fait le film et qui est derrière la caméra, ils savent que les acteurs et actrices ont été payés correctement pour leur travail, qu’ils ne sont pas mineurs et que le film a été créé sur les bases du consentement et du plaisir. Si l’équipe et les intervenants se cachent, ne sont pas fiers de leur mission, c’est qu’ils ne travaillent pas selon des critères éthiques ou qu’ils ne traitent pas leurs acteurs correctement.
Pour apprécier d’une façon plus simple, confortable et amusante le nouveau cinéma éthique, je viens tout juste de mettre en ligne un site qui répertorie le meilleur du cinéma pour adulte à travers le monde. C’est un site où vous pourrez regarder un nouveau cinéma pour adulte en haute définition, sous la forme que vous le souhaitez et loin des pop-up, bannières et autres publicités. Il y en a pour tout le monde, des films artistiques au hardcore, des vieux films, du fétichisme, du romantique, des petites perles encore méconnues. Avec ce catalogue, le spectateur trouve une large palette de points de vue ne dépendant pas de la nationalité du réalisateur, mais plutôt de sa manière de voir et d’exprimer sa vision du désir, du sexe et de la sexualité.
Beaucoup de cas de censure (comme 1001 fesses ou les photographies de Petra Collins) ont montré combien il est difficile de publier des corps féminins dénudés ou non. Quelle est votre vision du problème ?
L’objectivation sexuelle, la censure et la criminalisation du corps féminin dans les médias de masse et sur les réseaux sociaux sont une constante dans la vie des femmes. Cela fait partie intégrante d’une culture misogyne que nous subissons au quotidien. Cela fait aussi partie d’un système qui définit sans cesse les idéaux de beauté et marginalise tout ce qui ne correspond pas à ces critères. Fat-shaming, slut-shaming, le harcèlement en ligne ou dans la rue ne sont que des exemples. Les médias présentent une image « idéale » de la féminité, une « perfection » qui n’existe pas. C’est un idéal inatteignable, car il n’existe tout simplement pas. Mais nous faisons tellement corps avec cette réalité, que nous nous auto-censurons sur le net. J’ai moi-même été victime de censure sur mon Instagram parce que certains films « suggèrent » un contenu sexuel. Ils le suggèrent simplement. J’en ai marre, mais j’y suis habituée en même temps.
Petra Collins, photo censurée
Comme l’a annoncé Petra Collins sur son site internet : « Ces petites pressions auxquelles nous faisons face tous les jours deviennent littéralement de la censure ». Et elle a complètement raison.
Voilà pourquoi le féminisme est si important. Le féminisme pousse les hommes et les femmes à penser plus profondément des sujets comme l’objectivation et l’exploitation sexuelle et la nécessité de lutter pour la liberté, l’égalité et la liberté d’expression.
Vous pouvez établir une liste exhaustive des micro-brasseries de votre ville, vous avez brassé votre propre bière, vous trépignez à l’idée de commencer votre calendrier de l’Avent spécial houblon, vous connaissez le sens du mot zythologie ? Félicitations, on peut dire que vous avez vraiment dépassé le stade du pack de 33 Export. Mais avez-vous déjà porté vos lèvres au goulot de la bière Xhamster, “la première bière porno du monde” ? Sans doute pas : la boisson vient tout juste d’être mise en vente en Europe, neuf mois après avoir annoncée par le tube.
La page officielle de la Xhamster Beer affirme qu’elle contient cinq types de malt, deux types de houblon, du miel biologique et “les meilleurs épices et levures”. Le résultat : une “triple belge” qui pointe à 8,5% et revendique un goût “complexe”, “rond”, teinté de coriandre et d’arômes qui persistent sur le palais. Le journaliste John McCarthy, qui a goûté la bière avant tout le monde pour le magazine en ligne The Drum, est catégorique : “It tastes alright.” La bouteille de 50 cl vous en coûtera 3,90€ (deux fois plus cher qu’une délicieuse 8.6).
Xhamster n’a évidemment pas lancé sa bière par amour de la bonne pinte. Depuis plusieurs mois, le tube cherche à polir sa réputation : il a annoncé un partenariat avec l’équipe de cyclisme italienne Promosports Racing, il s’est positionné contre les lois transphobes de Caroline du Nord, il a fait appel au public pour revoir son logo, il a lancé une série sur YouTube. Le but est de se rendre plus visible et plus mainstream, exactement comme Pornhub, le maître incontesté de l’exercice.
En tant que produits pour adulte, alcool et X s’entendent bien. La bière Jacquie & Michel est disponible à la vente depuis le mois d’octobre 2015. Le magazine Penthouse commercialise un whisky canadien, des vodkas aromatisées “pour elle” et “pour lui” et même un mélange tequila-whisky. Ron de Jeremy, le rhum panaméen de Ron Jeremy, est sur le marché depuis 2011. Nous aurions aimé vous en faire une critique, mais le distributeur auquel nous nous sommes adressés n’a pas retenu le porno comme « axe de communication pour le marché français » (lol).
En attendant, on continue à faire confiance au Dillon qui traîne au fond du bureau depuis des mois.
« Cette année, nous remettons le prix PDF Québec à deux femmes, qui tiennent le fort du féminisme contre vents et marées depuis plus de quatorze ans », a déclaré la présidente de PDF Québec, Michèle Sirois.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesUne belle soirée rythmée par le phrasé aguicheur et la virgule polissonne vous attend au coeur du 3ème arrondissement de Paris le samedi 26 novembre.
Organisée par le collectif Les Ecrits Polissons, la soirée est dans la continuité des 30 derniers ateliers proposés par sa fondatrice Flore Cherry. Toujours dans l’idée de composer à plusieurs en rencontrant des auteurs et artistes, la soirée s’amplifie et se diversifie avec cet évènement consacré à la littérature érotique.
L’équipe Polissons vous propose un coin lecture et des stands pour rencontrer plus d’une dizaine d’auteurs présents lors de l’évènement. Un coin conférence a également été aménagé pour accueillir, tout au long de la journée, plusieurs colloques sur la littérature érotique. Et pour que la fête soit plus folle, une bière La Fessée pourra accompagner votre repas proposé par le foodtruck juste à l’entrée du salon.
Salon, certes, mais au coeur de la Cherry Gallery où l’artiste Alex Varenne présente sa collection Strip Art. C’est donc loin de la peau de bête et du cuir feutré que vous pourrez rédiger vos fantasmes les plus pervers. La soirée se veut cosy mais surtout festive. Alors à vos plumes pour participer, créer et vulgariser la plus joyeuse des proses !
Infos pratiques :4 rue Roger Verlomme Paris 3ème
15h-21h
Entrée : 5€
Event Facebook
Pour les personnels de l'action sociale et éducative, notre délégation de la Sarthe propose une journée de formation en novembre et en décembre sur le thème des réseaux sociaux. Omniprésents dans la vie de nos jeunes, comment aider ces derniers à les apprivoiser et à les utiliser sans risques ?
Infos pratiquesLa journée de formation aura lieu à deux reprises, le 14 novembre et le 6 décembre 2016, de 9h30 à 16h30 à Espace Gisèle Halimi, 30 avenue Félix Géneslay au Mans.
Notez bien dans le bulletin d'inscription quelle date vous choisissez !
La participation est gratuite mais l'inscription obligatoire car le nombre de places est limité. Téléchargez le bulletin d'inscription et renvoyez-le par mail ou courrier (adresses précisées dans le bulletin).
Cette formation est mise en place par la délégation de la Sarthe du Mouvement du Nid, avec le soutien financier de l'Agence Régionale de Santé. Elle contribue à la formation des acteurs sociaux dans le cadre de la prévention auprès du jeune public (professionnelLEs de l'action sociale, éducative, de santé, enseignantEs, militantEs associatifs...)
IntentionTrès utilisés par les jeunes générations, les réseaux sociaux permettent une communication immédiate entre les utilisateurs. L'enjeu de ce web social, c'est d'être vu et apprécié, d'avoir beaucoup d'amis. Mais certains internautes profitent de la confusion entre espace privé et espace public pour dépasser les limites, s'introduire dans la vie d'autrui voire devenir de véritables persécuteurs....
Loin d'être un terrain virtuel, Internet peut mettre en danger l'utilisateur, d'autant que la responsabilité des auteurs n'est pas engagée. Quels risques encourent les adolescents qui usent et abusent de ces outils interactifs ?
En quoi favorisent-ils des risques prostitutionnels ?
Réseaux sociaux, nouer des liens sans risques
Journée animée par Christine Laouénan, journaliste, écrivaine, formatrice et par le Mouvement du Nid.
A/ RESEAUX SOCIAUX ET ADOLESCENTS
B/ ILLUSIONS
C/ RISQUES
D/ PROTECTION DES UTILISATEURS
E/ POUR UNE MEILLEURE MAÎTRISE DES RÉSEAUX
Comment sensibiliser les adolescentEs ?
Comment définir l'orgasme ? L'étymologie renvoie à l'image d'un fruit gonflé de suc. Les liquides cherchent à sortir. Au XXe siècle, étrangement, plus personne ne s'entend sur la définition de ce mot débordant.
Le mot orgasme vient du grec orgaô («enfler», «mûrir») qui s’écrit ὀργάω et que Liddel-Scott définit ainsi : «Etre sur le point de porter [un fruit], être mûr pour quelque chose […] s’enfler de désir, être en chaleur, être sexuellement excité.» Bailly : «Avoir l’humeur ou le sang en mouvement, bouillonner de désirs ou d’ardeurs, […], être en rut, en chaleur, […], être gonflé de sève, être fécond, fertile, […], être possédé d’une passion violente.» Chantraine : «Etre plein de suc ou «de sève» dit d’une terre fertile, de plantes qui bourgeonnent, de fruits qui mûrissent, etc., en parlant d’hommes ou d’animaux «être rempli d’ardeur» notamment de désir amoureux.»
Au XVIe siècle, l’orgasme est synonyme d’«agitation intérieure» ou d’effervescence : Un écrivain, Lacurne, cité par le Littré, écrit dans un traité sur la Maladie d’amour : «Le génie de la nature commande aux pères de garder soigneusement leurs filles de la conversation des courtisans, pour autant qu’il se fait un merveilleux orgasme par tout le corps en cet âge.»
Au XIXe siècle, le terme devient médical et désigne l’étape finale de l’union sexuelle (réussie). Mais a définition de l’orgasme reste «incertaine», comme le souligne Wikipedia qui mentionne : «La revue scientifique Clinical Psychology Review recense ainsi 26 acceptions différentes, dont aucune n’est consensuelle.» Les voici. Laquelle préférez-vous ?
Ellis (1938) : Relâchement de forces nerveuses (détumescence).
Alfred Kinsey (1948, 1953) : Décharge explosive de la tension neuro-musculaire au sommet de la réponse sexuelle.
Terman (1951) : Sommet de sensation intense suivi par un sentiment de paix et de soulagement.
Campbell et Petersen : (1953) : Réaction neuro-hormonale des organes musculaires lisses et contraction des muscles éjaculateurs homologues.
Wallin (1960), Wallin et Clark (1963) : Sommet de sensation intense suivi par un sentiment de soulagement et de détente.
Masters et Johnson (1966) : Libération de la vasoconstriction et myotonie de la stimulation sexuelle.
Glenn et Kaplan (1968) : Contractions spasmodiques déclenchées au plus haut niveau de tension.
Sherfey (1972) : Décharge réflexe de vasocongestion musculaire génito-pelvique.
Singer (1973) : Libération de la tension à son point culminant.
Reich (1973) : Capacité de se laisser subjuguer par un flot d’énergie biologique ; capacité à décharger cette putain d’excitation sexuelle [sic] par le moyen de convulsions du corps involontaires et agréables.
Kaplan (1974) : Sensation réflexe – Réponse motrice incluant des contractions génito-pelviques.
Kline-Graber et Graber (1975) : Sensation réflexe – Réponse motrice à la stimulation sexuelle.
Fox (1976) : Changements au niveau de la pression sanguine, de la respiration, du rythme cardiaque, de la tension musculaire, accompagnés de contractions génitopelviques et de vocalisation.
Hite (1976, 1981) : Sensation intense, soudaine, précédant immédiatement des contractions génito-pelviques.
Bentler et Peeler (1979) : Expérience complexe constituée d’éléments émotionnels/mentaux/physique.
Mould (1980) : Contractions cloniques réflexes des groupes de muscles pelviques-abdominaux.
Davidson et Davidson (1980) : Etat altéré de la conscience.
Reubens (1982) : Action réflexe involontaire accompagnée de contractions.
Newman et al. (1982) : expression sensorielle de l’émission-éjaculation.
Raboch et Barta (1983) : Sensation subjective d’avoir atteint un sommet distinctement perceptible au cours d’une relation sexuelle.
Alzate et London (1984) : Perception subjective d’un moment d’intensité maximum dans un ensemble de sensations incroyablement agréables provoquées par la stimulation sexuelle.
Alzate (1985a) : Phénomène psychique ; sensation (décharge neuronale cérébrale) provoquée par l’effet accumulé sur certaines parties du cerveau de stimuli émis depuis les zones périphériques érogènes.
Tuckwell (1989) : Evénement agréable associé à l’éjaculation.
Bancroft (1989) : Expérience complexe de changements observés au niveau génital, au niveau du tonus des muscles du squelette et des mouvements semi-involontaires, au niveau de la respiration et du rythme cardiovasculaire, accompagné d’expérience sensorielle somatique et d’un état de conscience altéré.
Schiavi et Segraves (1995) : Acmé du plaisir sexuel accompagné de contractions rythmiques des organes périnéaux et reproducteurs et cardiovasculaires.
Illustration: La Petite Mort, photos de Santillo, textes de Dian Hanson, Taschen, 29,99 euros.
Est-ce qu’il y aura de la neige à Noël ? Est-ce qu’on plongera notre tête dans une piscine entourée de nos tags ? Est-ce qu’on trouvera un jour le tag parfait ? Nous n’avons pas de réponse à ces questions, mais on peut vous annoncer que dès cette semaine, on lance une première série de nouveaux tee-shirts dédiés au FAP. Un petit teasing le dimanche, ça ne fait jamais de mal.
Cherry Crush dans sa robe arc-en-ciel ressemble à un bonbon Arlequin qui cacherait de la MDMA. On monte, on descend, c’est le grand-huit des émotions fluos qui nous colle la tête à l’écran devant-derrière pour un gros câlinou sur son beau boule. – Gonzo.
My Cherry Crush – Rainbow Cherry – Pornhub
J’adore le foot et je fantasme sur les vestiaires transpirants la testostérone, alors quoi de mieux qu’un petit gif sport ? Maillots exposés à la Didier Roustan et ballon étoilé à la Red Star, on sent le grand match. Les joueurs sont prêts et particulièrement en forme. Ça se bouscule des hanches et ça ose les petits ponts pour un final toujours droit au but. – Manon des sources
Sonia Red – Teen Pink Video
Temps qu’à être dans le sport, autant y rester. Cette fois-ci on mise sur les étirements et la relaxation. Tapis de sol, brassière et yoga pants, tout est là pour attirer les regards et se mettre à l’aise. Et visiblement, très, très à l’aise… Quand on connait la souplesse impressionnante de Mia Malkova, on ne sera pas étonné de la voir les fesses relevées et les jambes écartées. Ouh, ça a l’air de tirer un peu, là, juste au niveau des adducteurs. – Manon des sources
Mia Malkova – Brazzers
Superbe montage, incroyable jeu d’acteur, ce gif est un leurre, il cache en réalité l’une des meilleures scènes d’Anya Ivy dont la lingerie folle et l’aide de bb Krissy Lynn transportent les mises en scène classiques de chez Brazzers en véritable petite pépite du fap. N’hésitez surtout pas à déguster ces 40 minutes brillantes en les trouvant via Internet ou votre carte bleue. Sinon y’a aussi la version promo de 7 minutes de dispo sur Le Bon Fap. – Gonzo
Krissy Lynn, Anya Ivy et Tyler Nixon – My Stepmom Hired a Hooker – Brazzers
Reçu sur notre Facebook : « Je ne sais pas pourquoi, mais ce gif me fait un peu penser aux gifs de la semaine, la passion du deepthroat, pas de longs filets de bave, pas de larmes, juste une magicienne qui fait disparaître en un regard cette belle teub ». – Un fidèle lecteur.
Jenna J Ross – New SensationsAttention, cette nouvelle découverte n’est pas pour les petits coeurs sensibles, accrochez vous car House Of Etiquette, c’est du Fetish haut de gamme. Le Fetish qui te prend par les émotions, qui fait bander, mouiller, couler. Le Fetish qui claque comme un coup de cravache sur ta fesse. Qui te réveille les sens et fait…
Cet article Découverte de House of Etiquette, des tenues Fetish en Latex à tomber est apparu en premier sur NXPL.
“The long wait may soon be over. Next year the first commercially available sex robots are expected to hit the market. If all goes as planned, you’ll be able to take home a robotic love doll—one that’s very lifelike and ready for interactive companionship, both romantic and sexual. And while certain sexbot projects are further along than others, rival companies are emerging that want a piece of this potentially very lucrative robot pie.”
* State of Sex Robots: These Are the Companies Developing Robotic Lovers (Future of Sex)
“It has been a bruising week for Michael Weinstein, president of the AIDS Healthcare Foundation, who saw several ballot measures he’d backed, including one that would have forced porn stars to wear condoms, shot down. But it’s not over yet.”
* Free Speech Coalition hits out at AHF’s Michael Weinstein over “out of control” political spending, including for NII (The Real Deal)
“Produced by Alex Gibney (Going Clear: Scientology and the Prison of Belief), the eight-part investigative series starts by looking into the Long Island Serial Killer investigation – which began in December 2010 after the bodies of four prostitutes were found near Gilgo Beach, just 35 miles from Manhattan – but The Killing Season is not just about LISK. While the filmmakers spend several episodes exploring the bizarre and frustrating intricacies of that case, the show eventually takes us far away from New York as Zemen and Mills follow a trail of murders to New Jersey, Florida, Oklahoma and New Mexico, examining an epidemic of terror for a maligned and marginalized community…”
* Why So Many Sex Worker Murders Go Unsolved (Rolling Stone)
“For him, that day in the animal room opened up a whole new world of biological understanding. He and other researchers have since shown that parthenogenesis—the ability to reproduce without sex—turns out to be more relevant to our understanding of the relationship between reproduction and evolution than anyone would have believed.”
* When Pseudosex Is Better Than the Real Thing – Issue 42: Fakes (Nautilus)
Sex addiction has been widely debunked, and this cottage industry has made a business out of anti-porn and anti-masturbation hysteria… so read this with your eyes wide open. Posted here so you can see what a joke this is. “Last week, The Post photographed the disgraced politician horseback-riding through the woods at a $25,000, 35-day, all-male sex rehabilitation program at the Recovery Ranch in Nunnelly, Tenn. … John, who asked that his real name not be used for privacy reasons, checked into Gentle Path, a $54,000, 45-day rehab program in Wickenburg, Ariz., about a year-and-a-half ago. The 44-year-old Arizona resident had a longtime addiction to pornography and serially cheated on his wife.”
* Here’s what Anthony Weiner is doing at sex addiction rehab (New York Post)
“People who identify as porn addicts don’t actually watch more porn than other people — they just feel worse about it. The same is true for those who identify as sex addicts — they don’t have more sex than many other people, especially swingers or some gay men — but, they feel much worse about the sex they are having.”
* 6 Ways To Take Full Ownership Of Your Own Damn Sexual Choices (YourTango)
“One of the main questions in life is: Why is sex so good? According to a new review paper, it’s because sex — like dance, yoga, and other body-based pleasures — is rhythmic, and that rhythm has a way of uniting and heightening the senses… Safron said that the most surprising finding from this research is how much sex is like other transcendent pursuits, like dance or music.”
* A Fine Argument for Why Sex Is So Good (New York Magazine)
“In June of 1964, at a Hackensack, New Jersey courthouse, pediatrician Dr. William Reilly was called upon to give testimony regarding the dangers of reading about “abnormal” sexuality. In the course of questioning, Dr. Reilly was asked to expand upon his distinction between “abnormal sex” (an umbrella term under which he placed voyeurism, fetishism, homosexuality, and flagellation) and “normal sex.” It came down to, unsurprisingly, a question of pleasure; sex is “God-given act” but non-procreative sex ends with “anarchy.””
* The 200-Year Old Book That Sent the East Coast Into a Sex Panic (Atlas Obscura)
“Many in the our community — CrashPad cast and crew included — are overcome with intense emotions following the results of the presidential election. In this time of uncertainty and hostility, we encourage performers, employees, members, everyone, to continue to uplift and protect one another.”
* Holding Each Other in the Wake of the Election: 10 Organizations supporting queer, trans, people of color (Crash Pad Series)
“During election-night coverage, it appeared that none of the news anchors had truly prepared for the possibility that Donald Trump might become president. That possibility wasn’t in the script, apparently. But Trump triumphed, and now the adult entertainment biz is trying to figure out what it all means. After all, it was Trump who signed a pledge in late July with the nonprofit group Enough Is Enough to crack down on porn if he was elected president.”
* Studio Heads Weigh In on Trump as President (XBIZ)
See also: Porn Stars Fear Life Under President Trump and VP Pence (Daily Beast)
“In true Black Mirror style, we’re being forced to consider something we’d prefer to ignore. All throughout this series, there’s some sort of reference to porn, whether it be the blatantly obvious one in “Fifteen Million Merits” or the mentally scarring one in “Shut Up and Dance.” Without seeming condescending or overly preachy, it highlights the problems with porn, giving us something to reflect upon next time we open up the spank bank — which we probably won’t do, but should at least try.”
* What’s Up With All The Porn In ‘Black Mirror’? (Moviepilot)
Main post photo of gorgeous Shasta Wonder by Simulacra_studio via Shasta Wonder’s blog.
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Petit à petit une nouvelle équipe plus féminine, plus créative et plus jeune est en train de se former autour de Francis Loup Dedobbeleer (le fondateur de la Nuit Élastique en 1998) pour créer une nouvelle Nuit Élastique, il reste du travail pour que tout soit parfait mais l’idée d’une équipe unie, solidaire et passionnée refait son chemin alors que son fondateur pensait devoir tout passer aux oubliettes.
Et voilà qu’avec Yuuki, DJ Diamond 999, DJ SX, DJ Plexe, DJ Baron Noir, Daniel GPC et P@t les choses commencent à prendre forme. D’autres personnes rejoindront l’équipe sous peu mais nous ne l’annoncerons que quand ce sera officiel.
Ces derniers mois nous ont appris à devenir méfiants. Certains ne semblent être là que pour nuire, notre seul but à nous est de construire sans dire ou penser du mal des autres ni leur faire de tort. Jamais.
En route de nouvelles et belles… aventures fétichistes
Photo : Paradoxal Studio
J'ai un rire comme celui de Hillary - un rire bruyant, à gorge déployée, peu féminin et insolent, qui amène parfois certaines gens à me dévisager. Mon rire n'est pas un rire attrayant, mignon ou puéril. Le monde, apparemment, déteste cela. Le monde déteste les femmes bruyantes, peu portées aux excuses, qui persévèrent malgré les efforts inlassables pour leur boucler la gueule.
- PolitiqueStreamer sur Twitch et Youtuber spécialiste des jeux vidéo, il est arrivé pour la première fois sur le Tag par l’intermédiaire de Manuel Ferrara. Pourtant, ceux qui connaissent ses vidéos savent bien qu’un fieffé coquin se cache derrière l’innocent personnage de Benzaie, l’homme qui nous parle de jeux vidéo sans compromission ni filtre publicitaire. Les lignes de front entre culture moderne et culture porn se brouillent souvent, voila donc l’occasion de mieux connaitre un des piliers de la scène gaming Youtube/Twitch française.
Quel est ton premier souvenir porn ?
Ouh là ça remonte, un peu trop loin d’ailleurs, CANAL + avait passé un soir un programme assez dingue : « La nuit cyber » qui traitait de toute la révolution numérique alors en marche, j’avais quoi… 8 ans ? Bref, il y avait toute la nuit des docus sur Internet, les jeux vidéo, les images de synthèse et le tout présenté par la plantureuse Cléo, présentatrice virtuelle qui déjà réveillait des choses incompréhensibles en moi.
Bien sûr je n’ai pas vu cette soirée en direct, mon grand-père nous avait enregistré tout le programme sur une énorme VHS longue durée pour mon grand-frère, plus vieux de 4 ans. Mais voilà, en toute fin de soirée, une rubrique surgit : du cyber-sexe avec un authentique film porno interactif (avec un système d’appel surtaxé pour décider de la suite d’un film vu à la première personne, le film s’intitule Cyberix et mon frère a même retrouvé le DVD !). Alors oui je n’aurais jamais dû tomber là-dessus et cela me laissait totalement de marbre, mais bon s’il y a eu une première fois, c’est bien celle-ci.
Et ton dernier ?
Consommateur quasi-quotidien, on va dire que ma dernière expérience en date c’est la réalité virtuelle, qu’on devrait plutôt qualifier de relief à 360°, car pour l’instant nous n’avons bel bien accès qu’à des vidéos filmées à la première personne. Il faut bien avouer que les sensations sont très différentes d’un POV classique, le porn n’a jamais été aussi intime qu’en VR.
Est ce que tu as un tag ou un combo de tag préféré ?
Je suis pas mal féru de gif et autres webms. Chaturbate m’a beaucoup amusé un temps.
Le personnage de Benzaie est finalement plutôt sage, voire innocent comme un enfant, comment se fait-il que cet aspect de la personnalité de Benjamin Daniel n’ait pas plus rejailli sur lui ?
Je pense que c’est justement à cause de mes penchants peu catholiques que je m’amuse le plus à jouer de l’innocence ou du coté ingénu de mon personnage par rapport à la sexualité. Dans mon film (à voir absolument, ndlr), le personnage est un pervers fraîchement dépucelé toujours en extase devant une simple paire de seins. On peut bien sentir que c’est écrit par quelqu’un de décoincé, qui aime rire de l’absurdité de nos comportements quand la perversité entre en jeu. Donc même si j’ai des personnages ingénus, ils ne sont pas asexués, je prends aussi plaisir à brouiller les pistes pour que les spectateurs ne puissent pas vraiment savoir à quoi s’en tenir. Le développeur moustachu est homo, Benzaie est bi et sortait avec une trans, sa mère ressemble à Eric Zemmour et son père était cis, pourtant il a pu assister à la cassette de sa propre naissance. Bref, je mêle pluralité et absurdité.
Ta passion c’est le jeu vidéo, c’est plutôt clair. Et donc joueur d’eroge aussi ? Avec des préférences ?
J’en ai entassé et même collectionné quelques-uns à une époque, et puis c’est devenu n’importe quoi, mon bureau était encombré d’icônes et de fichiers bizarres, certains jeux permettaient de brancher deux souris à la fois pour les caresses. Mais j’ai vraiment eu cette fièvre de l’eroge, qui m’a prise même sur des trucs préhistoriques en 256 couleurs, les scénarii étaient parfois si bien fichus que ça me suffisait. J’ai bien développé mon vocabulaire anglais grâce à eux d’ailleurs.
True Love
Je pense même être l’un des premiers vidéastes à avoir publié des chroniques sur des eroge (en anglais) avec un certain succès, au point qu’on m’ait demandé de jouer à des eroge en live dans des amphis lors de diverses conventions (tout est trouvable sur le net pour les anglophones). Quelqu’un a même traduit deux heures de live en russe sur un jeu où un chat errant se transforme en jeune fille assoiffée de « lait de mâle ». Mes grands amours de l’eroge resteront True Love & 3 Maid Story, dont je peux encore reparler avec passion, des heures à les refaire en boucle. Viper V16 avait aussi une qualité d’animation supérieure à n’importe quel hentai et j’ai pas mal gobé dessus dans mon adolescence, au point d’imprimer certains screenshots.
Imaginons qu’un jour Youtube et Twitch le permettent, tu serais cap’ de streamer ça ?
Alors oui, totalement, c’est un de mes espoirs, reprendre les émissions olé-olé, même si je dois censurer certaines choses mais Twitch et Youtube sont hyper stricts et mon public se trouve ici. C’est dommage, il y a vraiment des chef-d’oeuvres de débilité dans certains eroge, comme la série X-change où notre personnage devient une fille après un TP de chimie qui a foiré. Le lendemain dans son nouveau corps, il/elle se retrouve molesté (avec un plaisir coupable rappelons-le, c’est un jeu vidéo) dans le bus pour le lycée, pour découvrir que c’était en fait une ligne spéciale pour femmes frustrées et salary men esseulés ! Ton camarade de classe te retrouve toute souillée : « Mais t’es bête ou quoi, tu savais pas que la ligne B c’est pour les orgies ? Fallait pas arriver en retard » ! Je me souviendrai toujours des dialogues géniaux de Immoral Studies, avec le héros usant d’un cafard téléguidé pour soulever la jupe d’une fille !
Ce qui nous amène à la venue de Manuel Ferrara dans le stream de jeux vidéo. Comment arrive-t-on à devenir le « papa de stream » d’une porn star qui se lance dedans ?
J’ai connu Manuel Ferrara via des DVD produits par HPG un peu low-cost où ils se tapaient de fausses amatrices et mon frère me disait que ce gars-là serait le futur Rocco, le big boss du porno. Je retombais effectivement souvent sur lui au hasard de mes clics. Et comme j’ai déjà fait un live avec Jessie Volt, une sorte d’interview/radio libre, quand Manu s’est mis à streamer, on m’a tout de suite prévenu car mes followers me voyaient comme le « pornologue » de Twitch dans un sens (Pornologue est un terme trouvé sur le forum 18-25 ans de jeuxvideo.com, il vaut mieux rappeler la paternité de ce terme génial). Manuel était visiblement très désireux de partager sa passion du JV et sa bonne humeur – dont il déborde vraiment.
Après l’avoir simplement hébergé sur ma chaîne (mes spectateurs se retrouvaient à voir sa diffusion) il m’a remercié sans me connaitre, mais voyait que mon nom revenait souvent dans le chat. On a très vite fait connaissance et il s’est mis sérieusement au stream, je l’ai vite-fait guidé sur comment jouer à la Nintendo 64 sur son PC car il était fan de Mario Kart et voilà le reste, vous le savez, il fait un malheur sur Twitch alors qu’il découvrait encore le combo clavier-souris il y a quelques mois ! C’est un vrai bonheur d’être le bienvenu sur son stream ou son canal de discussion, et il m’a fait le plaisir de m’enregistrer un message de mon actrice préféré (Angela White) pour mon anniversaire. J’essaie par contre de rester discret quand je viens faire coucou pour laisser Manu interagir avec ses fans en priorité, plutôt que de me l’accaparer, mais si je dois bien dire une chose, c’est qu’il n’y a aucun autre arrangement que le feeling dans ces échanges, et c’est justement pour ça que je continuerai à le mettre en avant sur Twitch ou à le recevoir avec plaisir sur ma chaîne.
Dans ta dernière vidéo, tu as pu tester ses suggestions en Porn VR. L’avenir du fappeur à ton avis ?
J’ai déjà parlé des vidéos pensées pour les casques VR mais pour moi le futur de la VR et peu- être du porn se situe dans l’interactivité. Ce que j’aime avec mon HTC Vive c’est pouvoir me déplacer, manipuler, interagir, tout en profitant du relief et du champ de vision à 360°. Là j’ai pu tester Honey Select, avec un mod VR et cela donne vraiment confiance sur l’avenir du porn VR. Avoir l’air con ne me gêne absolument pas (comme sur ces images de Japonais en combinaison sexuelle là) car après tout, on a pas l’air plus malin ou digne devant son PC et tout le monde le fait.
Après je pense que beaucoup de gens continueront de fantasmer avec des vidéos classiques bien produites, tout le monde n’a pas envie de s’improviser acteur de ses propres films porno ou baisant des personnages de manga. Mais pour les aventuriers, il y a un vrai truc à découvrir, assez viscéral, avec les eroge VR. Pour les vidéos, j’attends le passage à 91 images par secondes pour me prononcer, ça parait être un détail, mais pour l’immersion, il faut savoir que même à 60 ips, l’image semble peu fluide une fois le casque sur la tête, lui rafraichi à 91hz. Mais quand les vidéos sont bien pensées, notre corps réagit plus naturellement que devant une simple vidéo « à plat ». La VR donne un vrai sens au porn en relief 3D par exemple, c’est la différence entre voir des boobs sortir de sa TV et les avoir carrément sous le nez, baisser la tête et pouvoir contempler le reste de l’action.
En France le public n’aime pas trop quand les personnes connues sortent de leur case et se lancent dans un domaine différent de celui qui a fait leur renommée. Tu en penses quoi ?
C’est un piège en effet, on est vite fiché, quand j’ai commencé à me décoincer sur mes lives, j’ai dû rappeler que je n’avais jamais eu la vocation de faire une émission pour enfant. Il est important de montrer plusieurs facettes assez tôt dans sa production, et moi-même je suis victime de ma propre mise en boite. J’ai beau avoir des envies de concepts ou d’autre formats, une petite voix dans ma tête me rappelle que sans ma série Hard Corner, je perdrais 70% de mon public. C’est la même problématique pour tout artiste indépendant, avoir un truc qui marche et se retrouver marié avec, pour le meilleur et pour le pire. Mais je n’ai clairement pas à me plaindre surtout que la beauté d’Internet c’est que les gens ont pu très vite apprendre à me connaître humainement, comprendre ainsi mes goûts, mes envies, mes projets personnels. On verra si on me suit là où je veux aller.
Et donc, bien coaché par Manuel, tu pourrais peut être te lancer dans le porn, non ?
Je n’ai pas honte de dire que j’y ai songé et y songe un peu encore quelque part. Manuel m’a dit en rigolant la première fois qu’on a parlé « J’ferai de toi une star ahah « . Bien sûr son train de vie fait rêver mais il en est là après des années de boulot, ce que je respecte beaucoup, mais c’est visiblement tout ou rien, je me vois mal concilier Youtube et le porn, à moins de faire bouger les mentalités un grand coup. Je suis sûr que vous vous attendiez à un rire gêné pour cette question, mais le porno, ça me fascine, ça m’habite (sans jeu de mot) et surtout je respecte la profession à tous les niveaux. A force d’attendre le film X de mes rêves je vais peut-être un jour le réaliser moi-même !
J’ai vu sur Twitter que benzaie allait se transformer en benzaia pour quelques dessins un peu chauds, amusant.
J’ai tout de suite eu envie de soutenir l’initiative de produire du hentai à la française, ces auteurs sont passionnés mais forcement peu visibles et mis à part. Le fait de mettre mon personnage en scène avec leurs héroïnes vient de l’éditeur, afin de toucher mon public et atteindre les 100% de financement fatidiques sur Ulule. J’ai été soulagé quand on les a atteint et c’est pour moi un grand honneur de voir le Hard Corner en pleine action dessiné par de vrais maîtres. Le changement de sexe est une idée de moi par contre, on m’a demandé si j’avais une collègue avec un bon sens de l’humour pour batifoler dans les pages et ma réponse fut « tonton arthéon » (comédien dans Noob par exemple mais aussi Streamer) en disant « Bah il a qu’à me prendre mais moi je suis en femme » j’avais déjà une pin-up gender swap que j’affichais sur mes lives. J’ai hâte d’avoir le bouquin entre les mains et pour l’anecdote, j’ai envoyé quelques photos de moi torse nu pour références, tant qu’à faire…
Sinon, question rituelle de fin d’interview, tu aurais pris quoi comme pseudo qui va bien dans le porn business ?
Au lycée, on rigolait sur le fait que je devrais m’appeler Benj-X ou BandeZaie, mais ces deux pseudos sont vraiment à chier. Benny Bite me ferait bien marrer et visiblement on peut aller loin avec un pseudo débile dans l’industrie (B Root, Coppula…). Allez, on va dire Big Ben mais c’est sûrement déjà pris.
Je n’ai pas encore trouvé de plug vibrant qui était vraiment chouette et silencieux. Le GVibe GPlug m’a plu pour deux raisons, d’une part, il est doté d’une taille juste comme il faut, et, d’autre part, il est vibrant (et même à télécommande). Alors, une, deux, trois, voyons voir ce qu’il vaut ensemble et peut être…
Cet article Test du plug anal vibrant GVibe GPlug (et GRing) est apparu en premier sur NXPL.
Le clap de fin a retenti sur la 11e édition du Porn Film Festival de Berlin. Organisé du 26 au 30 octobre dernier dans un petit cinéma du quartier de Kreuzberg, il a une nouvelle fois dépassé le record de l’année précédente en termes de quantité, qualité et fréquentation. Retour sur cinq jours très hauts en couleurs dans le monde quasi-fantastique des indépendants du sexe en vidéo.
Une banale avenue berlinoise, avec ses épiceries et ses restaurants. Coincé entre un primeur et un casino cheap, le cinéma du quartier se contente d’un pas de porte discret, tant et si bien qu’on pourrait tout à fait passer à côté sans avoir la moindre idée de ce qui se passe à l’intérieur. En haut de l’escalier, un guichet, un café, une douce odeur de pop-corn. Mais ne vous y trompez pas, sous ses airs de petit cinéma intellectuel classique, le Moviemento s’apprête à accueillir le plus grand rassemblement de célébrités du porno indépendant en Europe. Elles sont venues applaudir leurs pairs, présenter leur travail, ou simplement se rencontrer : bienvenue au 11ème Porn Film Festival Berlin.
Plus de 100 projections vont s’enchaîner pendant cinq jours. La curation réalisée par l’équipe du Festival est pointue, riche et variée. On peut bien sûr visionner des films érotiques et pornographiques, ou des œuvres sans aucune scène de sexe explicite ; des documentaires sur des problématiques sociétales précises, sur des fétichismes ou sur des personnalités ; des conférences et des ateliers sont également proposés. On ne sait où donner de la tête tant le programme est alléchant. Le temps de décider (très difficilement) des projections que l’on visionnera cette semaine qu’il est déjà temps de s’installer dans la salle obscure.
Des films forts et engagésLe film sélectionné pour ouvrir le festival donne le ton : The Bedroom d’Anna Brownfield enchaîne six scènes explicites qui prennent place dans la même chambre, à travers six décennies. Chacune correspond à une date importante dans l’évolution sexuelle de la société australienne. Pas de doute, on assiste à la projection d’un film porno résolument engagé, hors des sentiers du mainstream. Une première scène hétéro se déroule dans les années 60, il y est question de mariage et de contraception. Elle est rapidement suivie d’un solo féministe très seventies avec une protagoniste qui prend son plaisir en main. Vient ensuite un couple mixte gay préoccupé par le SIDA sur fond de décor kitsch plaçant la scène dans les années 80, puis un couple lesbien fluo qui semble tout droit sorti d’une rave party des 90’s pour un duo particulièrement intense qui prône le safe sex avec digue dentaire et gants pour le fist.
Les années 2000 mettent l’accent sur les sextoys et le sexe virtuel par webcam, pour laisser place au point culminant du film censé se dérouler à notre époque : un personnage queer, tantôt homme tantôt femme, crâne rasé, musculature puissante, robe en léopard rose et toujours du sexe, pur, réel, intense. C’est un parfait résumé de la teneur de ce festival : féministe, queer, ouvert, engagé contre le SIDA et pour la diversité. À la fin de la projection, Anna Brownfield plaisante sur les craintes qu’elle avait ressenti avant de venir pour la première fois au festival, en 2009 : « J’avais peur de ne trouver que des gens louches en imperméable, mais en fait tout le monde était normal, j’étais contente ! Finalement, je me suis fait de véritables amis. C’était super de rencontrer les gens du métier ! »
Paulita Pappel
Paulita Pappel, performeuse, réalisatrice et productrice de films et scènes porno (notamment pour Ersties), est aujourd’hui directrice et curatrice du PornFilmFestival Berlin. Elle nous a confirmé que la volonté du rassemblement était de mettre en avant tous ces thèmes. Elle ajoute : « Il est important pour nous de montrer une diversité de corps, de sexualités, de pratiques, de genres… Il faut savoir aussi que 50% des films sont réalisés par des femmes, c’est un critère très important dans notre sélection. Mais cette année, nous avons décidé de faire un focus sur la représentation de la diversité, et donc d’aller chercher activement plus de films réalisés ou joués par des personnes non-blanches, ainsi que sur le sida qui malheureusement revient dans l’actualité ». Elle aussi aura l’occasion de présenter deux de ses scènes tournées pour la collection XConfessions de Erika Lust : « Elle est géniale. Elle fait un travail très important. Grâce à son projet, j’ai pu réaliser une scène narrative avec une grosse équipe, et j’ai pris du plaisir à garder son esthétique très soignée mais en inversant les clichés de genre. » (ndlr : dans Female Ejaculation, c’est Jesse Stryder qui reçoit une faciale de Sadie Luna)
Jesse et Sadie dans Female Ejaculation
Un public captivé et concernéDurant les séances, l’audience est étonnamment captivée par chacun des films qui lui sont proposés. Les gens rient beaucoup, pleurent parfois, applaudissent et sifflent. On les sent parfois très « tendus » par l’intensité érotique des scènes projetées. Un des réels avantages du festival est qu’il se déroule en présence des personnes qui ont travaillé sur les scènes, devant ou derrière la caméra. À chaque fin de séance, les réalisateurs et performers sont invités à se présenter devant le public. L’occasion pour la salle de poser des questions parfois techniques concernant le nombre ou le type de caméras utilisées, ou bien de déclarer sa flamme à l’un des acteurs (j’ai personnellement beaucoup hésité entre le susnommé Jesse Stryder ou Parker Marx, ci-dessous).
En ce qui concerne les projections explicites, les courts métrages ont été regroupés par thèmes (Fun, Pain, Liquid…). Certains longs métrages ont dû être coupés afin de pouvoir proposer plus de variété pendant le festival. C’est ainsi que nous avons assisté à une version raccourcie mais non moins intéressante de Heartbreaker vs Obscura un délice lesbien de superhéroïnes à ambiance rétro, réalisé là encore par une femme : Lily Cade. Un film très drôle, plein de second degré et terriblement hot, avec une scène de trio où Lily prend un malin plaisir à faire leur fête à deux actrices habituées au mainstream. À la fin de la projection, comme elle se prête elle aussi au jeu des questions-réponses, quelqu’un demande ce qui a été coupé au montage pour la version présentée ce jour. Elle répond de sa voix éraillée, abîmée dit-elle, par 8 ans passés à simuler des orgasmes : « Trois heures de baise ! Mais qui voudrait voir ça ? » Puis, lorsqu’on l’interroge sur l’éventualité d’une suite au film : « Et bien achetez ce putain de film comme ça on pourra peut-être ! » C’est d’ailleurs un motto qui reviendra souvent pendant cette semaine : payez votre porno !
Lily Cade alias Heartbreaker en train de vaincre Obscura
Mais parfois, les questions sont plus pointues. Ainsi à la fin d’Enactone réalisé par Sky Deep, quelqu’un demande de but en blanc : « Comment avez-vous développé une confiance suffisante pour faire une scène où vous êtes attachée, [par une femme blanche, ndlr] surtout dans le contexte controversé du SM pour les personnes de couleur, et le thème de l’esclavage que vous évoquez au début du film ? »
Pour re-situer le contexte, Enactone est un film porno de vampires queer lesbiennes, et le personnage principal est une vampire noire originaire de Louisiane qui a plus de 100 ans. A la base, Sky Deep voulait simplement raconter une histoire de vampires, parce qu’elle-même se définit comme une « nerd de base fan de vampires qui voulait jouer le rôle d’un vampire. Mais voilà, il n’y a pas beaucoup de visages comme le mien dans les films alors, il a fallu que je fasse le mien.
« Quand j’ai fait les recherches de costume pour mon personnage, je cherchais bêtement des photos de personnes noires aux Etats-Unis dans les années 1900. C’est là que je suis tombée sur une image de femme pendue à un arbre, qui m’a fait rechercher plus profondément le sujet des groupes politiques qui se battaient pour que lynchage soit interdit. Je ne pouvais pas laisser passer ça, même si c’était sujet à controverse, il fallait que l’histoire soit dite. Alors oui, il y a des cordes dans le film. C’était la seule fois où j’ai été attachée et j’ai beaucoup aimé, je trouve que le shibari est un art magnifique. » Aucun doute, on entendra à nouveau parler d’elle, tant son premier film est une réussite, tant dans la réalisation, que dans l’intensité des scènes de sexe, notamment celle qu’elle partage avec Indigo Rayne, une icône queer à ne pas perdre de vue.
Salle comble pour Four ChambersAu fur et à mesure de la semaine, le cinéma se remplit de plus en plus. Les projections se font à guichet fermé, de 11h du matin à minuit. La cadence est parfois difficile à suivre, même pour les projectionnistes, l’un d’entre eux a mélangé ses fichiers et lancé un court-métrage gay très explicite à une salle remplie à 99% de femmes venues regarder du porno lesbien ! La projection du vendredi soir est réservée au collectif Four Chambers. Tous ses membres sont là en tant qu’invités d’honneur, dont la réalisatrice Vex qui ne cache pas sa joie d’être présente et de pouvoir croiser tous ses collègues : « C’est vraiment chouette de pouvoir parler ensemble honnêtement et ouvertement. Ce qui est formidable avec Berlin, en comparaison avec les autres événements mondiaux comme les AVN, c’est qu’ici c’est le porn bizarre qui est mis à l’honneur. Les gens qui viennent sont ceux qui tournent du porn déviant, expérimental, punk, fait maison. C’est une communauté de gens résolument étranges ». Quatre scènes seront projetées et décortiquées par Vex devant un public de fans déjà acquis à sa cause.
Entre deux projections, spectateurs et performeurs se croisent dans le lounge. On constate que, logiquement, la période du festival est propice aux tournages. Tout le monde est sur place, les idées fusent, les caméras tournent. Ainsi, Four Chambers a travaillé sur de nouveaux projets en collaboration avec Blath, Valentine et Jiz Lee.
Chill et activités connexesAu fond de la salle lounge du cinéma, une petite porte a attiré mon attention. Je finis par aller lire l’affiche collée dessus : « Peep-show tous les après-midi, 1€ la minute. » Je fouille mes poches, trouve une pièce et me range dans la file d’attente pour voir de quoi il retourne. On m’assoit dans une cabine sombre et on m’indique une fente où insérer la pièce. Un rideau s’ouvre sur une toute petite fenêtre. Devant moi une jeune femme, très belle, avec des trous découpés dans sa robe juste au niveau des seins. Elle me regarde et me fait un spectacle à base de léchage de fruits exotiques en gros plan. Je ressors quelque peu émoustillée de ces soixante secondes hors du temps et retourne m’assoir pour une énième projection.
Après trois jours de festival, de cinéma et de fête, l’ambiance est plus calme. Les séances sont toujours aussi remplies dès le matin. C’est le moment propice pour assister aux conférences proposées par l’équipe, sur la parentalité sex-positive par exemple, ou bien celle, très importante, sur la représentation des minorités dans le porno. Pourquoi ne pas se rendre à l’exposition érotique arty organisée quelques rues plus loin ? On peut également tester gratuitement la VR, grande nouveauté 2016, avec les casques prêtés par Ersties.
Certains participants se dirigent vers les ateliers pour lesquels ils ont posé leur réservation des semaines à l’avance : au programme, du shibari, de la danse et un apprentissage de l’uro. Pour les nostalgiques, il est également possible d’assister à des projections de films allemands érotiques des années 70, dont certains sont projetés pour dénoncer expressément la culture du viol dont ils sont directement issus. Un rassemblement est également prévu pour les professionnels, afin qu’ils puissent se rencontrer et discuter des problématiques du métier.
Valentine Von Bettie, performeuse queer, parmi ses pairs
Quant à moi, j’ai préféré me diriger vers les documentaires, ayant déjà vu pas mal de scènes porno. C’est là que je suis tombée sur Owen Gray, qui assiste pour la première fois au PornFilmFestival : « Le festival est super. Tout est complet ou presque, je n’ai pas pu voir tout ce que je voulais ! Mais j’ai vu des choses que j’ai beaucoup aimées, et j’ai surtout eu l’occasion de rencontrer des personnes avec qui je discute beaucoup en ligne. La communauté est très différente ici, cela se voit. Quelque part, cela me fait penser un peu à San Francisco. » Il est également ravi que Vex et Four Chambers aient été mis à l’honneur et apprécie le travail qu’elle a accompli depuis la première scène tournée avec elle, jusqu’à aujourd’hui : « Ils ont vraiment grandi artistiquement, ils sont arrivés loin ! Je suis si content pour elle. » Owen n’a pas perdu son temps à Berlin lui non plus et s’il dit être venu pour profiter du festival et voir des amis, il en a profité pour tourner avec Lucie Blush ainsi que pour les Xconfessions d’Erika Lust.
Clap et cocktail de finLa dernière projection à laquelle j’assiste est celle du film de clôture : The Love Witch, de Anna Biller, un film inspiré de l’esthétique des années 60, esthétiquement parfait, très drôle, avec des punchlines féministes à n’en plus finir et qui vire franchement misandre à mesure que l’intrigue se déroule. Rien à dire, la sélection de l’équipe a été parfaite jusqu’au bout et le public sort de la salle l’air très enthousiaste, prêt à se rendre à la soirée de clôture où l’on saura quels réalisateurs remporteront les prix du jury.
Direction Südblock, quelques rues plus loin, où les festivaliers et les organisateurs sont invités à se retrouver autour d’un dernier verre. Entre deux cocktails, je croise Jochen Werner, un des membres de l’équipe, qui semble très heureux des résultats de cette année. Et il y a de quoi : plus 9 000 places de cinéma ont été vendues et des projections ont dû être rajoutées pour les berlinois dans la semaine qui vient. « Tous les ans c’est de plus en plus rempli… Ça a toujours été un moment extatique, c’est sûr, mais depuis 4 ou 5 ans ça a vraiment explosé. »
Les prix du jury sont remis et sans surprise, c’est Enactone de Sky Deep qui remporte le prix du meilleur film. La France est bien représentée avec la victoire de Être cheval de Jérome CW, un magnifique documentaire sur le pony play dont vous entendrez encore parler. C’est une locale, Francy Fabritz, qui remporte le prix de la meilleure scène avec Étage X, un moment intime entre deux femmes d’âge mur, pissing et spanking inclus.
Voilà, c’est terminé. On se regarde tous l’air hagard et hébété réalisant que oui, la bulle de liberté a éclaté et qu’il faut prendre le chemin du retour, déjà excités à l’idée de revenir l’année prochaine.
Retrouvez l’intégralité du programme du festival 2016 ici.
Prochainement, plus de détails sur deux films particulièrement marquants : « Être cheval » et « Fuck Them All ».
Photos prises par mes soins.
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Thanks to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
which law results are you most interested in on ejection night?
— Chuck Tingle (@ChuckTingle) November 9, 2016
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Slides from @hackfest presentation and post talk comments are posted at https://t.co/q2cVamehsg
— Internet of dongs (@internetofdongs) November 6, 2016
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La 5eme édition de la Y/con, la convention consacrée aux fictions homosexuelles se déroulera à Villejuif, près de Paris du samedi 12 au dimanche 13 novembre 2016. Cela tombe bien, comme il fait froid en ce moment, voila une bonne occasion de faire le stock de mangas, films et romans plutôt kinky pour se tenir chaud en se touchant sous la couette.
Anciennement appelée la Yaoi Yuri Con, suite au succès de sa 4ème édition, cette convention unique en son genre agrandit son espace d’exposition, passant de 600 à plus de 1 100 m². Avec au programme : toujours plus de divertissement yaoi, yuri, bara, gay, lesbien et trans. L’association EVENT YAOI, créée à Lyon en 2009 pour promouvoir l’homo-romance, vous propose un programme très varié avec des invités et intervenants venus du monde entier, mais aussi des animations (cosplay, karaoké, quiz…), des ateliers d’écriture et de dessin ainsi que des projections de courts et longs métrages, séries, animés et bandes-annonces.
Avec une soixantaine d’exposants, pour la plupart non professionnels, on peut s’attendre à cette ambiance un peu familiale qu’il est difficile de retrouver dans les grandes manifestations actuelles comme la Comic Con ou la Japan Expo. C’est l’occasion rêvée d’échanger directement avec eux si vous êtes fan du genre. Vous pourrez aussi y rencontrer des artistes indépendants spécialisés comme les collectifs Dokkun et TheMalicious, auteurs de fanzines gay. La plupart des artistes présents participent d’ailleurs au premier artbook de cette convention sur le thème de la vie parisienne. Une initiative artistique plutôt intéressante qui plaira surement à ceux qui collectionnent les beaux ouvrages. On retrouvera aussi des professionnels de l’édition du genre comme Taifu Comics qui y tiendront leur stand. Perso, j’y serai pour grappiller de quoi vous faire un petit reportage sympa.
J’ai hésité à écrire cet article aujourd’hui. Parce que Trump a été élu, parce que je trouve que c’est triste, parce que ça ne me donne pas envie d’être futile. Et pourtant. Plus que jamais, j’ai envie de revendiquer le droit d’écrire des cochonneries. Avec des femmes fortes, avec des hommes libres. Des hétéros, des … Read More →
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Bonne nouvelle (au moins une) : la Proposition 60 a sans doute été rejetée par les électeurs californiens. La Porn Valley n’aura pas à enfiler des préservatifs à tous ses acteurs ! D’après les premières estimations, la mesure pensée par l’activiste Michael Weinstein et presque unanimement réprouvée par les professionnels de l’industrie n’a reçu que 45,8% de votes favorables.
Seuls 84% des voix avaient été décomptés au moment de l’écriture de cet article. Ce n’est pas assez pour confirmer définitivement la victoire du “Non” à la Prop. 60 mais bien suffisant pour la rendre très vraisemblable. Sur Twitter, les professionnels de l’industrie ont commencé à exprimer leur confiance dans la défaite de la mesure dès 9 heures du matin, heure française.
80.3% of the ballots are counted… #noprop60 is holding at 54%. we may have done it! #focusonthegood ❤️
— jessica drake (@thejessicadrake) 9 novembre 2016
“#noprop se maintient à 54%, a lancé Jessica Drake. Nous l’avons peut-être fait ! #focusonthegood”
At least we gained a win ! Prop 60 did NOT pass !!! #noprop60 !!! We won everybody !!❤️
— Cristi Ann (@CristiAnnXO) 9 novembre 2016
Cristi Ann, elle, s’est montrée totalement confiante : “Au moins, nous avons gagné quelque chose ! La Prop 60 n’est PAS passée !”
We WON the good fight!! #noprop60
But gained a shitty president.RIP to the world🤐 we all will share nightmares of this dude for 5yrs
— Tia fuckin Cyrus (@Tia_Cyrus) 9 novembre 2016
“Nous avons remporté le bon combat ! #noprop60, s’est exclamée Tia Cyrus, avant de tempérer : Mais nous avons gagné un président merdique. RIP le monde. Nous allons tous cauchemarder de ce mec pendant 5 ans”
Deux autres mesures sur lesquels les Californiens se sont exprimés ce mardi 8 novembre ont reçu des « Oui » qui nous plaisent bien. La Proposition 64 a été approuvée par près de 56% des votants : grâce à elle, l’usage récréatif du cannabis sera bientôt légal dans l’Etat. La Proposition 63, celle qui prévoit d’interdire les chargeurs d’armes à feu de grande capacité et d’instaurer des contrôles à chaque achat de munitions, a également été plébiscitée par 63% des électeurs.
Allez, un petit sourire. Tout n’est pas si noir.
Me voici de nouveau au clavier, pour un autre petit test graouuu.. Le jouet que je dois tester aujourd’hui, est le Love To Love Captain Charm, petit vibromasseur spécifiquement conçu pour titiller le point G Et le clitoris en même temps, tout un programme. Présentation du Love To Love Captain Charm Le Captain Charm est…
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Vibrez avec Ève alors qu’elle transgresse l’ultime tabou libertin en tombant amoureuse et que tout bascule dans son couple. D’orgies prodigieuses en aventures indécentes, la passion, l’amour et la sexualité débridée s’entremêlent.
Dans L’infidélité promise Eve de Candaulie partage avec le lecteur ses rencontres charnelles et livre le pacte passé avec son mari : ne jamais être fidèle. Mais Eve de Candaulie raconte aussi son couple, à contresens de la vision dominante de la relation exclusive, et nous parle d’amour. L’intrigue de cette lecture érotique se déroule à Paris. Un voyage, au fil des pages, dans les clubs libertins de la capitale.
Plus qu’un témoignage, ce roman est une confidence érotique murmurée à votre oreille et à celle d’un mari formidable.
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Vous avez toujours rêvé de filmer vos ébats sexuels, mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? L’entreprise My Own Sextape a décidé de se mettre sur ce créneau et d’aider les couples à réaliser le fantasme de créer leur propre sextape.
Le nom de l’entreprise annonce d’emblée la couleur : My Own SexTape (MOST). Je suis tombée sur cette entreprise un peu par hasard, ou du moins parce que j’ai vu qu’ils me suivaient sur mon compte Twitter (d’ailleurs, si vous ne me suivez pas encore sur Twitter et que ça vous dit, mon blaze c’est @LadyShagass) et le concept m’a intrigué.… Lire la suite
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Qui n’a jamais rêvé d’être le coussin sur lequel elle s’endort, son sextoy, la moto qu’il enfourche ? Sans le savoir, nous avons déjà eu...
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Le 8 novembre est la Journée Internationale de la Solidarité Intersexe. Pour comprendre la nécessité de cette journée, mais aussi faire un état des lieux des revendications des personnes intersexes, Yagg a interviewé Loé, militante et membre du Collectif Intersexes et Allié.e.s (CIA).
Peux-tu expliquer quel est l’objectif de cette journée de solidarité aux personnes intersexes? Le 8 novembre, c’est l’anniversaire d’Herculine Barbin, une des toutes premières personnes intersexes identifiées comme telles – le terme à l’époque était «pseudohermaphrodisme masculin». Herculine/Abel a eu une vie difficile et a fini par se suicider en laissant ses mémoires [Mes souvenirs, ndlr]. Cette date a donc été choisie d’une part pour rappeler que l’on existe et ce que nous traversons, et d’autre part pour se visibiliser: car notre principale vulnérabilité c’est notre isolement qui vient de l’invisibilisation.
Comment s’est construite la communauté intersexe en France et quelles sont ses revendications? Je ne sais pas si on peut véritablement parler de «communauté intersexe» en France. Le mouvement intersexe est très jeune (l’Organisation Internationale des Intersexes, ou OII, n’a que 13 ans) et même si on a déjà quelques grandes figures comme Vincent Guillot, il n’y a pas vraiment (pas encore!) de mouvement de masse à la base, de cadres de rencontres, etc. Les deux outils les plus importants jusqu’ici étaient la liste mail de l’OII Francophonie et le Forum intersexe européen de Douarnenez.
Les principales revendications sont l’interdiction des mutilations génitales infantiles, c’est-à-dire l’arrêt des opérations chirurgicales sans nécessité médicale, le plus souvent sur des personnes trop jeunes pour y consentir pleinement. Malte l’a fait. D’autres revendications importantes sont le changement d’état-civil libre et gratuit, l’accès complet à nos dossiers médicaux, la possibilité de participer à des compétitions sportives en accord avec notre genre légal, l’accès à des espaces de partage…
Comment peut-on expliquer le peu de visibilité des personnes intersexes, même dans la communauté LGBTI? Déjà, l’intersexuation est très mal connue. Jusqu’en 2006, avant la création du terme «Disorders of Sex Development» qui a donné un nouvel essor à la pathologisation de nos variations, il n’y avait pas vraiment de terme-parapluie qui recouvrait toute l’étendue des traits intersexes. Ce qui faisait qu’on était chacun.e isolé.e dans son diagnostic, sachant que bien sûr les médecins ne nous indiquent quasiment jamais – encore aujourd’hui – qu’il existe d’autres gens comme nous, ni même qu’il existe des organisations. Or il faut comprendre que les enfants qui ont été diagnostiqué.e.s après 2006, c’est-à-dire au plus tard à l’adolescence, ou qui ont pu entendre parler de l’OII au moment de leur diagnostic, c’est-à-dire en 2003, sont pour la plupart encore très jeunes… en fait certain.e.s sont encore enfants. Donc on a une génération plus ancienne, qui a été à l’origine de l’OII ou l’a rejoint très tôt, et puis ma génération qui en a entendu parler bien après nos diagnostics et nos mutilations, et enfin on arrive à des générations qui vont, on l’espère, pouvoir dès le début avoir un autre son de cloche. Les intersexes devraient être de plus en plus nombreux/ses à s’identifier comme tel.le.s.
Aujourd’hui, il y a encore beaucoup de personnes intersexuées qui ne sont pas au courant qu’elles le sont. On leur a donné des «traitements», fait subir des chirurgies «réparatrices», mais même dans la communauté, tout le monde ne connecte pas les faits! Moi-même, il m’a fallu plusieurs années avant de me dire, à force d’entendre les définitions, «Euh… mais attends, ça me rappelle grave un truc quand même…». Je pense que c’est aussi lié au discours un peu «humanitaire» qu’on a sur les intersexes. On en parle beaucoup comme des bébés mutilé.e.s (ce qui est vrai, mais pas pour tout le monde, beaucoup d’entre nous sont diagnostiqué.e.s à l’adolescence par exemple) et ça véhicule une image un peu infantilisante, les gens projettent l’idée de pauvres enfants à sauver, et c’est difficile de s’identifier à ça. Et puis c’est comme dans le féminisme: on sait qu’il y a une proportion monstrueuse de personnes assignées femmes qui ont subi des violences sexuelles, mais c’est difficile pour beaucoup de l’admettre et de le reconnaître, parce que c’est très dur de se visualiser en victime.
Sur la visibilité elle-même, on progresse, il y a un souci un peu plus volontariste qu’avant d’intégrer la question intersexe dans la plupart des textes militants LGBTIQ aujourd’hui.
On entend davantage parler les personnes qui se définissent comme non-binaires. Trouve-t-on des similitudes entre leurs discours et les expériences des personnes intersexes? Il s’agit de deux choses très différentes. Pour reprendre les termes de Janik Bastien-Charlebois [professeure en sociologie au Québec, nldr], les intersex(ué)es ont subi une invalidation médicale, au niveau de leur développement sexuel. On a subi des corrections ou tentatives de correction de la part du corps médical, le plus souvent à base d’examens invasifs et répétés, de «traitements» hormonaux, voire d’opérations chirurgicales, tout ça sans nos consentements éclairés. C’est un vécu très spécifique, qui est lié à nos corps et non à nos genres. C’est vraiment important de ne pas mélanger les choses.
Après, il y a bien sûr des liens. Tout ce qu’on a subi produit souvent un rapport compliqué à nos identités de genre, et la proportion de personnes ne se reconnaissant pas dans le genre qui leur a été assigné est largement supérieure à la moyenne. Janik me disait que [l’anthropologue américaine] Katrina Karkazis dans Fixing Sex rapporte une proportion estimée de 8,5 à 20% de personnes intersex(ué)s qui ne sont pas en accord avec leur assignation de genre. La question, c’est aussi je pense, à quel point le genre nous paraît peut-être moins «évident» et «naturel» qu’à des personnes dyadiques, et donc à quel point ça peut aussi «faciliter» en un sens le fait de se reconnaître comme trans.
Et puis dans les activistes intersexes que je connais, la large majorité ne s’identifie à aucun des deux genres patriarcaux; nous nous disons hermas, intergenres, (gender)queers, non-binaires, genderfluids… Il y a des ponts évidents, par exemple la revendication de la suppression de la mention de genre à l’état civil. L’émergence des identités non-binaires peut permettre de visibiliser l’intersexuation, car beaucoup de non-binaires s’y intéressent parce que ça dynamite le principe de la binarité naturelle des sexes.
Comment les personnes peuvent-elles faire part de leur soutien aux personnes intersexes pendant cette journée, mais aussi le reste de l’année? Ah voilà une excellente question! Bien sûr, chacun.e a ses préoccupations et ses luttes et c’est évident qu’on ne peut pas demander à tout le monde de militer H24 sur les questions d’intersexuation, surtout quand la personne n’est pas directement concernée. Mais voici quelques idées: se former, aller sur les sites de l’OII, relayer des informations sur le sujet au moins aux dates-clés, intégrer les questions intersexes partout où ça paraît pertinent (notamment dans les luttes LGBTIQ et féministes, mais aussi handi, pour les droits des malades…). Et aussi être vigilant.e dans la vie de tous les jours, car il est probable statistiquement que vous connaissiez des personnes intersexes: on parle d’au moins une personne sur cinquante. Parler du sujet avec votre entourage peut donc aussi permettre à ces personnes de s’identifier enfin ou, si elles sont déjà informées, de savoir qu’elles peuvent en parler avec vous, sans cacher en permanence ce stigma.
Cela signifie aussi en parler avec les futur.e.s parents, pour que si leur enfant présente des traits intersexes à la naissance ou plus tard, ils et elles ne se retrouvent pas à paniquer et à suivre aveuglément les recommandations médicales. Cela signifie donc, enfin, faire connaître l’existence des organisations intersexes, pour que les intersexes enfants, ados, adultes, et aussi leurs familles, aient d’autres interlocuteur/trices.
À l’occasion de ce 8 novembre, des initiatives sont-elles en train de voir le jour? Il y a deux choses: un groupe Facebook «Échanges et soutien entre personnes intersexes (ouvert aux allié.e.s)», qui vise à rompre l’isolement des personnes intersexes, à fournir des ressources, un lieu d’échanges et de soutien (comme son nom l’indique), où on partage aussi nos expériences vécues. Et un collectif, le Collectif Intersexes et Allié.e.s (CIA), qui est lancé officiellement ce 8 novembre. Depuis plusieurs années il n’y avait plus de cadre intersexe français, c’est pourquoi on a décidé de se doter de cet outil, pour une démarche plus militante, en vue de la participation à des campagnes voire du lancement de certaines. On se reconnaît dans la ligne politique de l’OII et dans les déclarations de Malte et de Riga. On espère que ces deux cadres complémentaires, et un travail étroit avec l’OII Francophonie, permettront d’accompagner l’émergence d’une nouvelle génération militante intersexe.
Enfin, l’OII Europe a lancé aujourd’hui un site dédié en 22 langues autour du projet Intervisibility, qui va continuer à s’enrichir et constitue une ressource précieuse!
Le 8 novembre est la Journée Internationale de la Solidarité Intersexe. Pour comprendre la nécessité de cette journée, mais aussi faire un état des lieux des revendications des personnes intersexes, Yagg a interviewé Loé, militante et membre du Collectif Intersexes et Allié.e.s (CIA).
Peux-tu expliquer quel est l’objectif de cette journée de solidarité aux personnes intersexes? Le 8 novembre, c’est l’anniversaire d’Herculine Barbin, une des toutes premières personnes intersexes identifiées comme telles – le terme à l’époque était «pseudohermaphrodisme masculin». Herculine/Abel a eu une vie difficile et a fini par se suicider en laissant ses mémoires [Mes souvenirs, ndlr]. Cette date a donc été choisie d’une part pour rappeler que l’on existe et ce que nous traversons, et d’autre part pour se visibiliser: car notre principale vulnérabilité c’est notre isolement qui vient de l’invisibilisation.
Comment s’est construite la communauté intersexe en France et quelles sont ses revendications? Je ne sais pas si on peut véritablement parler de «communauté intersexe» en France. Le mouvement intersexe est très jeune (l’Organisation Internationale des Intersexes, ou OII, n’a que 13 ans) et même si on a déjà quelques grandes figures comme Vincent Guillot, il n’y a pas vraiment (pas encore!) de mouvement de masse à la base, de cadres de rencontres, etc. Les deux outils les plus importants jusqu’ici étaient la liste mail de l’OII Francophonie et le Forum intersexe européen de Douarnenez.
Les principales revendications sont l’interdiction des mutilations génitales infantiles, c’est-à-dire l’arrêt des opérations chirurgicales sans nécessité médicale, le plus souvent sur des personnes trop jeunes pour y consentir pleinement. Malte l’a fait. D’autres revendications importantes sont le changement d’état-civil libre et gratuit, l’accès complet à nos dossiers médicaux, la possibilité de participer à des compétitions sportives en accord avec notre genre légal, l’accès à des espaces de partage…
Comment peut-on expliquer le peu de visibilité des personnes intersexes, même dans la communauté LGBTI? Déjà, l’intersexuation est très mal connue. Jusqu’en 2006, avant la création du terme «Disorders of Sex Development» qui a donné un nouvel essor à la pathologisation de nos variations, il n’y avait pas vraiment de terme-parapluie qui recouvrait toute l’étendue des traits intersexes. Ce qui faisait qu’on était chacun.e isolé.e dans son diagnostic, sachant que bien sûr les médecins ne nous indiquent quasiment jamais – encore aujourd’hui – qu’il existe d’autres gens comme nous, ni même qu’il existe des organisations. Or il faut comprendre que les enfants qui ont été diagnostiqué.e.s après 2006, c’est-à-dire au plus tard à l’adolescence, ou qui ont pu entendre parler de l’OII au moment de leur diagnostic, c’est-à-dire en 2003, sont pour la plupart encore très jeunes… en fait certain.e.s sont encore enfants. Donc on a une génération plus ancienne, qui a été à l’origine de l’OII ou l’a rejoint très tôt, et puis ma génération qui en a entendu parler bien après nos diagnostics et nos mutilations, et enfin on arrive à des générations qui vont, on l’espère, pouvoir dès le début avoir un autre son de cloche. Les intersexes devraient être de plus en plus nombreux/ses à s’identifier comme tel.le.s.
Aujourd’hui, il y a encore beaucoup de personnes intersexuées qui ne sont pas au courant qu’elles le sont. On leur a donné des «traitements», fait subir des chirurgies «réparatrices», mais même dans la communauté, tout le monde ne connecte pas les faits! Moi-même, il m’a fallu plusieurs années avant de me dire, à force d’entendre les définitions, «Euh… mais attends, ça me rappelle grave un truc quand même…». Je pense que c’est aussi lié au discours un peu «humanitaire» qu’on a sur les intersexes. On en parle beaucoup comme des bébés mutilé.e.s (ce qui est vrai, mais pas pour tout le monde, beaucoup d’entre nous sont diagnostiqué.e.s à l’adolescence par exemple) et ça véhicule une image un peu infantilisante, les gens projettent l’idée de pauvres enfants à sauver, et c’est difficile de s’identifier à ça. Et puis c’est comme dans le féminisme: on sait qu’il y a une proportion monstrueuse de personnes assignées femmes qui ont subi des violences sexuelles, mais c’est difficile pour beaucoup de l’admettre et de le reconnaître, parce que c’est très dur de se visualiser en victime.
Sur la visibilité elle-même, on progresse, il y a un souci un peu plus volontariste qu’avant d’intégrer la question intersexe dans la plupart des textes militants LGBTIQ aujourd’hui.
On entend davantage parler les personnes qui se définissent comme non-binaires. Trouve-t-on des similitudes entre leurs discours et les expériences des personnes intersexes? Il s’agit de deux choses très différentes. Pour reprendre les termes de Janik Bastien-Charlebois [professeure en sociologie au Québec, nldr], les intersex(ué)es ont subi une invalidation médicale, au niveau de leur développement sexuel. On a subi des corrections ou tentatives de correction de la part du corps médical, le plus souvent à base d’examens invasifs et répétés, de «traitements» hormonaux, voire d’opérations chirurgicales, tout ça sans nos consentements éclairés. C’est un vécu très spécifique, qui est lié à nos corps et non à nos genres. C’est vraiment important de ne pas mélanger les choses.
Après, il y a bien sûr des liens. Tout ce qu’on a subi produit souvent un rapport compliqué à nos identités de genre, et la proportion de personnes ne se reconnaissant pas dans le genre qui leur a été assigné est largement supérieure à la moyenne. Janik me disait que [l’anthropologue américaine] Katrina Karkazis dans Fixing Sex rapporte une proportion estimée de 8,5 à 20% de personnes intersex(ué)s qui ne sont pas en accord avec leur assignation de genre. La question, c’est aussi je pense, à quel point le genre nous paraît peut-être moins «évident» et «naturel» qu’à des personnes dyadiques, et donc à quel point ça peut aussi «faciliter» en un sens le fait de se reconnaître comme trans.
Et puis dans les activistes intersexes que je connais, la large majorité ne s’identifie à aucun des deux genres patriarcaux; nous nous disons hermas, intergenres, (gender)queers, non-binaires, genderfluids… Il y a des ponts évidents, par exemple la revendication de la suppression de la mention de genre à l’état civil. L’émergence des identités non-binaires peut permettre de visibiliser l’intersexuation, car beaucoup de non-binaires s’y intéressent parce que ça dynamite le principe de la binarité naturelle des sexes.
Comment les personnes peuvent-elles faire part de leur soutien aux personnes intersexes pendant cette journée, mais aussi le reste de l’année? Ah voilà une excellente question! Bien sûr, chacun.e a ses préoccupations et ses luttes et c’est évident qu’on ne peut pas demander à tout le monde de militer H24 sur les questions d’intersexuation, surtout quand la personne n’est pas directement concernée. Mais voici quelques idées: se former, aller sur les sites de l’OII, relayer des informations sur le sujet au moins aux dates-clés, intégrer les questions intersexes partout où ça paraît pertinent (notamment dans les luttes LGBTIQ et féministes, mais aussi handi, pour les droits des malades…). Et aussi être vigilant.e dans la vie de tous les jours, car il est probable statistiquement que vous connaissiez des personnes intersexes: on parle d’au moins une personne sur cinquante. Parler du sujet avec votre entourage peut donc aussi permettre à ces personnes de s’identifier enfin ou, si elles sont déjà informées, de savoir qu’elles peuvent en parler avec vous, sans cacher en permanence ce stigma.
Cela signifie aussi en parler avec les futur.e.s parents, pour que si leur enfant présente des traits intersexes à la naissance ou plus tard, ils et elles ne se retrouvent pas à paniquer et à suivre aveuglément les recommandations médicales. Cela signifie donc, enfin, faire connaître l’existence des organisations intersexes, pour que les intersexes enfants, ados, adultes, et aussi leurs familles, aient d’autres interlocuteur/trices.
À l’occasion de ce 8 novembre, des initiatives sont-elles en train de voir le jour? Il y a deux choses: un groupe Facebook «Échanges et soutien entre personnes intersexes (ouvert aux allié.e.s)», qui vise à rompre l’isolement des personnes intersexes, à fournir des ressources, un lieu d’échanges et de soutien (comme son nom l’indique), où on partage aussi nos expériences vécues. Et un collectif, le Collectif Intersexes et Allié.e.s (CIA), qui est lancé officiellement ce 8 novembre. Depuis plusieurs années il n’y avait plus de cadre intersexe français, c’est pourquoi on a décidé de se doter de cet outil, pour une démarche plus militante, en vue de la participation à des campagnes voire du lancement de certaines. On se reconnaît dans la ligne politique de l’OII et dans les déclarations de Malte et de Riga. On espère que ces deux cadres complémentaires, et un travail étroit avec l’OII Francophonie, permettront d’accompagner l’émergence d’une nouvelle génération militante intersexe.
Enfin, l’OII Europe a lancé aujourd’hui un site dédié en 22 langues autour du projet Intervisibility, qui va continuer à s’enrichir et constitue une ressource précieuse!
La seconde édition du festival Explicit ouvre ses portes du 22 au 27 novembre prochain à Montpellier. Entre art, cinéma et atelier, la performeuse Marianne Chargois et le chorégraphe Matthieu Hocquemiller vous proposent une nouvelle fois d’explorer les expressions plurielles du sexuel.
Nouveau regard sur les sexualités« C’est un festival atypique, unique en son genre » nous confie Matthieu Hocquemiller, le co-fondateur de l’évènement. Au coeur du Centre Dramatique National de Montpellier, le festival pense la sexualité, l’expression corporelle et politique.
Extime, spectacle de Marianne Chargois et Matthieu Hocquemiller
Mais n’ayez pas peur, vous n’aurez pas à fapper frénétiquement devant les films proposés puisque le festival souhaite s’émanciper d’une approche masturbatoire du genre. Plutôt axée sur la construction de l’intime à travers les représentations, la programmation passe des performances aux conférences dans une unicité unique. Les projections et spectacles proposés ne sont donc pas des objets à paluchage ; ce sont avant tout des champs d’expérimentation où se mêlent politique et esthétique.
Audacieux et novateur, Explicit offre des parcours internationaux où culture et contre-culture se croisent et s’entrechoquent pour offrir un regard émancipateur aux formes sexuelles. Sous différentes formes, des artistes européens et américains proposent une vision nouvelle des sujets en lien avec la sexualité.
Golden Flux, performance de Marianne Chargois
Le mot d’ordre : visibilitéAu programme, le film Kiki de Sara Jordeno et Twiggy Pucci Garçon. Présenté en ouverture du festival, le long-métrage est une réflexion autours des relégations raciales et sexuelles à travers le voguing et les Ballrooms new-yorkais. Sous couvert du slogan « Not About Us Whitout Us » (« Pas à propos de nous, sans nous »), le mouvement filmé par la caméra de la suédoise représente cette famille alternative où la stratégie d’empowerment se mêle à la nécessité d’une visibilité nouvelle.
Kiki, Sara Jordeno et Twiggy Pucci Garçon
La semaine se poursuit avec notamment l’intervention du militant et perforer Buck Angel. Trans-porn-activiste, il met en avant le quotidien des trans FtM (Female to Male) avec son documentaire Sexing the Transman. Il expliquera également son parcours et son militantisme lors du talk show « Bucking the system » le samedi 26. Visibilité, visibilité, more than ever !
Buck Angel
Autre temps fort : le festival donne la parole aux travailleurs du sexe. Peu entendus sur la scène nationale et internationale, Explicit vous propose de les rencontrer et de les entendre. Un colloque avec l’écrivain Thierry Schaffauser est également organisé autours de son ouvrage Les Luttes des Putes.
Les luttes des putes, Thierry Schaffauser
Une programmation pluridisciplinaireIl reste évidemment tout une gamme de films comme Yes, We Fuck ! ou Live Nude Girls Unite ! à voir, et une somme incalculable de spectacles comme Schonheitsabend et Extime à savourer. On vous laisser jeter un coup d’oeil à la programmation ici.
Toujours dans un optique sex-positive, le festival fait la promotion des corps puissants, libérateurs et contestataires alors, à vos agendas et à vos tripes !
Schonheitsabend, spectacle de Florentina Holziger et Vincent Riebeek
Traumboy, performance de Daniel Hellmann
Festival Explicit
Du 22 au 27 novembre 2016
au hTh-CDN de Montpellier et au Cinéma Diagonal
In case you need a distraction of the feel-good variety.
Dollie Darko, Xander Corvus – Summon the Cock (pics)
Liza Rowe, Jon Jon – Lil’ Liza Seduces Jon Jon (pics)
Alessandra Jane, Ricky – Follow Me (SexArt)
Taissia A., Zena Little – Disclosure (SexArt)
Sean Duran, Kaleb Kessler – Jealous Lovers (Men Over 30)
Adam Ramzi and Jeremy Spreadums (it’s an old family name) – Adam Takes Control
Olga – Effervescent
Isha – Turned On
Taylor Sands, Maxmilian – Perfect Day (SexArt)
Margot A., Nancy, others – Party Boat (SexArt)
CRASH the VOTE 2016! We value safer sex, but we don't consent to harassment. Vote NO #Prop60 https://t.co/hniWC3KzvJ #NoProp60 #CrashTheVote pic.twitter.com/Eu0WNSy3N7
— CrashPad Series (@CrashPadSeries) November 7, 2016
Jasminne – Cheerleader
Adel Morel – Fleur
Anya Olsen, Kimmy Granger and Scarlett Sage – Triple Threat
Michelle H, Zoe Doll – Service
Eva Berger, Viola – Ample
Lady D., Paula, Dan – Two Beauties
Lindsay Sharon, Angelo Godshack – Spying
Karina Grand – Poolside Delight
Lexi Dona and Keira – Shoe Affection
Scarlett Sage, Johnny Castle – Am I Pretty Now
Amirah Adara, Kai Taylor – Breathless
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Je vous avais promis un extrait de mon récit, « La Demoiselle du lac », publié avec celui de Clarissa Rivière, « Pour l’amour de son roi », dans Légendes érotiques arthuriennes. Le voici donc ! Viviane et Merlin, profondément attirés l’un par l’autre, résistent pourtant, car ils se méfient l’un de l’autre… Quant à cette rose, délicatement dessinée, … Read More →
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Les films centrés sur l’armée américaine évoquent si souvent la sexualité des soldats que l’image du GI affalé sur son lit de camp, Playboy à la main, vous est forcément familière. Ce que vous ignorez sans doute, c’est que le Département de la Défense des Etats-Unis surveille activement le matériel explicite qui finit dans les casernes. Vendredi 4 novembre, le magazine britannique Business Insider a rappelé que le Pentagone organisait depuis 1998 des réunions au cours desquelles une équipe d’officiers et de civils est chargée de choisir les images qui seront disponibles à la vente au sein des bases militaires.
La mission des six hommes et deux femmes qui composent cette équipe d’observateurs pornographiques n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. Les soldats états-uniens ont interdiction d’acheter ou de louer du matériel “sexuellement explicite” au sein de leur base depuis le Military Honor and Decency Act de 1996. Comme d’habitude, le problème consiste à définir ce que signifie ce “sexuellement explicite”. Le document du Département de la Défense qui encadre le travail de l’équipe de critiques X du Pentagone explique que ce terme désigne tout matériel “obscène et pensé ou conçu pour déclencher une réponse sexuelle”, ce qui ne nous avance pas beaucoup.
Fort heureusement, les documents officiels sur lesquels le Business Insider a basé son article mentionnent les noms des objets culturels approuvés et rejetés par l’équipe du Pentagone. En 1998, ses membres ont considéré “sexuellement explicites” les films Anna Nichol Exposed et Beach Babes 2 (Cave Girl Island). Le calendrier vidéo Playmate 1995 ne leur a cependant pas posé problème. On ne comprend toujours pas très bien, mais qu’importe : les soldats ont de quoi s’entretenir le fap, quitte à y mettre un peu d’imagination, et le Département de la Défense des Etats-Unis paye pour ça. Leur petite assemblée de critiques leur coûte 5 500 dollars chaque année. Sachant que son budget approche des 500 milliards de dollars, ce n’est pas trop lui demander.
Tout fan de super héros s’est posé un jour la question : mais que font-ils donc après le boulot pour se déstresser ? Parce que quand même, ça va bien cinq minutes de sauver la planète et mettre les supers vilains dans une prison dont ils vont s’échapper le lendemain. Car comme le dit si bien Spider-man dans la vidéo de Suricate : « Un grand pouvoir implique… De niquer sa raaace !! ». Et donc à partir de ce postulat, de se poser quelques questions existentielles dont les réponses sont vitales pour notre équilibre psychique. Hellboy pratique-t-il intensivement le fist-fucking ? Storm avale-t-elle ? Et Spider-man éjacule-t-il de la toile ?
A priori, oui.
Je n’étais pas le seul à me poser ces questions. Tony Emeriau et Xav ont eu les mêmes interrogations mais comme ils sont respectivement bien meilleurs scénariste et dessinateur que moi, ils ont décidé de s’y mettre ensemble pour y répondre. Leurs travaux de recherche ont d’abord été présentés sur leur blog, où ils continuent d’ailleurs à poster régulièrement leurs nouveaux dessins. Il n’a ensuite pas fallu bien longtemps pour que, vu leur qualité, ces oeuvres se trouvent réunies dans de belles publications en papier d’arbre, accompagnées de quelques inédits. C’est à ce moment-là qu’intervient Monsieur Popcorn, un gentil éditeur qui aime ses auteurs, pour faciliter leur projet. Et quand l’on a une belle moustache blanche et un véritable amour pour l’édition d’ouvrages qui sortent de l’ordinaire, ce serait dommage de s’en priver. Surtout pour nous.
Aussi
Le premier tome sort ainsi en mai 2014, suivi rapidement par le second en novembre de la même année. Le succès est au rendez-vous, les réimpressions arrivent ensuite pour répondre à la demande et, à l’occasion des fêtes de Noël 2015, nous voyons arriver le coffret spécial Hard Pack qui regroupe les deux tomes et la version light du jeu de société Fist Them All. Jeu dont le crowdfunding sur Ulule s’est bien terminé en juin et devrait bientôt partir en fabrication. Par contre, autant le coffret Hard Pack et les tomes seuls sont trouvables, autant le jeu ne va pas être facile à dégotter, semble-t-il. Tant pis, il va falloir falloir se contenter des soirées fist OU jeu de société, et pas les deux en même temps. Dommage.
Alors oui, je suis encore à la bourre pour vous donner les infos qui vont bien mais, d’une, je n’étais pas encore au Tag à l’époque et, de deux, je suis en retard mais avec un bon timing cette fois. Avec un thème aussi formidable, il serait dommage de s’arrêter là sans finir en beauté (pour l’instant) avec un tome 3 prévu pour la fin novembre, lui aussi plein d’inédits. Évidemment nos supers héros favoris se lâchent toujours autant mais aussi avec certains des personnages qui ont bercé notre enfance et notre adolescence. Nous retrouverons ainsi des héros issus des dessins animés, bandes dessinées ou jeux vidéos pour un gros mashup plein de cul et de déconne. Un beau programme en guise d’au revoir, le temps que les deux auteurs se changent les idées et nous reviennent peut être un jour tout frais.
Cela doit se voir un petit peu, je suis un gros fan, j’en suis déjà à mon cinquième coffret acheté pour offrir aux amis. Le potentiel masturbatoire est effectivement limité quoique présent, ce n’est pas la fête de la loi 34 d’Internet non plus. Mais du Bon Fap, il y en partout alors que du gros fendage de gueule ET du cul, c’est plutôt rare. Mon conseil avisé ? Foncez attraper les Hard Packs pour vous et vos amis tant qu’il en reste et exigez de votre libraire qu’il commande plein de tomes 3 et vous en réserve un à la sortie, vous ne le regretterez pas.
Dispo Fnac – Amazon – BDFugue
Précommande tome 3 Monsieur Popcorn – Fnac – Amazon
Je crois qu'il est temps qu'une femme de la trempe de Hillary Clinton devienne présidente des États-Unis.
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