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Un an à la tête de 360° et toujours la même sensation inconfortable de marcher
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il risquait jusqu’à dix matchs, selon le règlement, mais la Commission de discipline de la LFP a pris compte de ses « excuses publiques et immédiates », lui infligeant qu'une sanction formelle avec un stage de sensibilisation.
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Etes-vous du genre gênée devant un livre érotique, mais curieuse d’essayer ? La règle de trois est une porte d’entrée idéale pour les timides de la lecture érotique, qui séduira aussi les plus averties. Ce roman pop propose une narration joyeuse et légère, où l’excitation se mêle avec brio à l’humour. L’autrice Chloé Saffy réussit son pari d’une histoire fun, attachante, qui célèbre une sexualité positive et libre.
Livre « La règle de trois » de Chloé Saffy Une histoire moderne d’amitié et de polyamourOphélie et Livia sont amies et colocs dans un appartement. L’arrivée d’un troisième coloc masculin, Milo, va modifier la dynamique du quotidien et y introduire plus de tentations que prévu. Le roman La règle de trois tourne autour de l’amitié, de l’amour et du sexe passionné qui vont rythmer la vie de cette triade.
Une fois la lecture entamée, impossible de poser le livre, le désir de connaître la suite nous brûle les doigts ! On rit parfois, on a chaud souvent, et on prend plaisir à lire tout le temps. L’histoire est joyeuse et les personnages si réalistes qu’on pourrait penser qu’il s’agit de nous ou de nos potes.
« Je voulais que ça soit vraiment un livre fun, stimulant et drôle. Tout en étant le plus crédible possible, et surtout du sexe joyeux ! »
Chloé Saffy
La complicité des personnages est belle et représente cet idéal auquel aspirent les relations polyamoureuses. Pour autant, l’autrice ne loupe rien des blessures, des questionnements et doutes, qui approfondissent la beauté des expériences humaines. Amitiés, jalousie, désirs incontrôlables, plans à plusieurs, bisexualité féminine ou masculine, ruptures amoureuses… différents thèmes sont abordés, sans jamais oublier de nous exciter au détour d’une page. Chloé Saffy magnifie avec simplicité la jolie légèreté des sexualités libres et joyeuses.
La règle de trois est un roman édité aux éditions La Musardine. 18€.
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Cet article Station Électronique est le rendez-vous incontournable de cette rentrée provient de Manifesto XXI.
Avec sa sélection d’artistes pluridisciplinaires exigeant·es, la septième édition de Station Électronique présente une des programmations les plus excitantes et défricheuse de l’été.Durant deux soirées, les 8 et 9 septembre, l’équipe de la Station nous invite à plonger dans le bouillon des mutations actuelles de la dance music. Comme chaque année, Station Electronique fait la part belle à des esthétiques nouvelles et à leur traduction visuelle, et cette édition prévoit plusieurs lives AV inédits.
Le vendredi, la Station accueille le producteur irlandais Iglooghost qui présentera une nouvelle pièce audiovisuelle entre 2-step, grime, ambient et pop. L’artiste qui conçoit conjointement sa musique et son expression visuelle développe un univers mystique. Natif de la ville de Dorset, il s’est inspiré des mythes locaux pour concevoir son dernier album, sorti en 2021, Lei Line Eon. Cette soirée réunira aussi la productrice filipino-australienne Corin, une occasion unique de découvrir en live son album Lux Aeterna sorti cet été chez UIQ, le label fondé par le compositeur Lee Gamble. Zero Crossing Point, qui était à l’affiche de Positive Education l’année dernière, se produira également en live.
La soirée de samedi sera marquée par Evita Manji qui joue pour la première fois à Paris. Lae musicien·ne et chanteur·euse basé·e à Athènes, publiait l’année dernière l’album SPANDREL? sur le label PAN, un disque pop à fleur de peau, nourri par une conscience écologique inquiète et un riche travail sonore (relire notre interview ici). Ce sera aussi le premier live en France du duo berlinois ENXIN / ONYX. Enfin on a hâte de viber sur le DJ Set de Marwa Belha Youssef. Artiste pluridisciplinaire tunisienne, elle est résidente de Movement Radio (Athènes).
Billets et programmation complète
Image à la Une : Station Électronique 2022 © Raphaël
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Gauthier P. a subi au début de l'été une attaque homophobe et raciste en plein centre de Nancy. Aidé dans son combat judiciaire par SOS Racisme et Stop Homophobie, avec le soutien de l'édile de Nancy, Mathieu Klein, il témoigne.
L’article Un jeune homme agressé en plein centre de Nancy par une dizaine de supporters homophobes et racistes de l’ASNL est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
La violence masculine, un phénomène “naturel” et inévitable chez les mammifères ? Souvent rebattue pour justifier la domination genrée dans nos sociétés, cette rengaine s’appuie sur des comparaisons simplistes entre humain·es et animaux. Loi de la jungle, rivalité des mâles, instinct dominateur… Ces notions tirées des études comportementales des animaux restent largement mal comprises et véhiculent des clichés récupérés par des discours sexistes et transphobes.
Qu’est-ce que c’est, vraiment, un mâle alpha ?
Comment l’androcentrisme influence nos croyances scientifiques ?
Qu’est-ce que l’observation des primates peut nous apprendre de l’espèce humaine ?
Pour en parler, Victoire Tuaillon reçoit le primatologue Frans de Waal. Passionné par les comportements des grands singes et leur culture, l’invité prend nos biais culturels à bras le corps dans son ouvrage Différents : le genre vu par un primatologue (éd. Les Liens qui libèrent, 2022). En restituant les résultats de son étude de la vie sociale des bonobos, chimpanzés et autres babouins – espèces avec lesquelles nous partageons 96 % de notre patrimoine génétique – Frans de Waal nous offre de nouveaux angles de vue sur les questions de pouvoir, de fluidité de genre, d’éducation ou encore de sexualité.
Épisode initialement diffusé en novembre 2022.
RESSOURCES
Les références et la version retranscrites de l'épisode sont à retrouver sur binge.audio : https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/male-alpha-gros-beta
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le jeudi 3 novembre 2022 dans les locaux des Éditions Les liens qui libèrent (Paris, 11e). Prise de son, réalisation et mixage : Elisa Grenet. Production et édition : Naomi Titti. Marketing : Jeanne Longhini. Communication : Lise Niederkorn et Justine Taverne. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le gouvernement canadien « met en garde » les voyageurs LGBT+ souhaitant se rendre aux États-Unis, les invitant notamment à « vérifier les lois et coutumes sociales locales » qui pourraient les affecter.
L’article « Tourisme LGBT » aux États-Unis : le Canada appelle à la prudence est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Succédant à Sophie Élizéon, en place depuis 2021, Olivier Klein a été nommé ce mercredi à la tête de la Délégation interministérielle à la Lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT+.
L’article L’ex-ministre du Logement Olivier Klein nommé à la tête de la DILCRAH est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Dans un entretien à l’Obs le ministre délégué chargé des Transports s'est prononcé pour une évolution législative « à l’avenir » de la GPA, que le président de la République n'a pas souhaité légaliser sous ses mandats.
L’article Clément Beaune favorable à la légalisation de la GPA, mais « pas dans cette législature » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Alors que les épidémies d’IST progressent continuellement, l’accès aux dépistages est aujourd’hui mis à mal pour des raisons administratives. En effet, une prise de position récente de Swissmedic remet en question l’accès facilité aux dépistages des IST majeures.
L’article L’accès aux dépistages, un enjeu de santé publique mis à mal est apparu en premier sur 360°.
BFMTV a pu s'infiltrer dans un séminaire organisé par l'association protestante Torrents de vie, mouvement dit évangélique, pour prétendument « aider les personnes chrétiennes à tendance homosexuelle, qui se sentent mal à l’aise dans leur identité ». La ministre Bérangère Couillard a saisi le procureur de la République.
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Cet article Drift, « une façon de dériver comme artiste dans le monde » provient de Manifesto XXI.
Les diplômé·es des Beaux-Arts de Marseille présentent leurs travaux lors d’une exposition intitulée Drift, dérapage contrôlé, du 31 août au 22 octobre à la Friche Belle de Mai. Une plongée dans les préoccupations d’une génération qui cherche à dévier des chemins tout tracés. Interview avec la commissaire d’exposition, Karin Schlageter.Comme souvent à Marseille, l’art de la débrouille ouvre la voie vers de nouveaux possibles. C’est naturellement guidée par l’énergie d’une promotion avide d’alternatives que la commissaire d’exposition Karin Schlageter en est venue à la thématique du drift. Pour la deuxième année consécutive, les diplômé·es des Beaux-Arts de Marseille présentent leurs travaux lors d’une exposition hors-les-murs, à la Friche Belle de Mai du 31 août jusqu’au 22 octobre, intitulée Drift. De considérations environnementales aux violences sociétales, en passant par l’alimentation, les communs ou le postcolonialisme, les œuvres présentées par ces 36 jeunes artistes et designeur·ses témoignent d’un ancrage fort de cette génération dans des préoccupations contemporaines. L’imaginaire du « dérapage contrôlé » que propose la commissaire offre un écrin de circonstance à leur volonté farouche de questionner les normes pour mieux les contourner.
© Hosana SchornsteinManifesto XXI – Ce n’est pas habituel de curater une exposition avec une liste d’artistes déjà donnée, et aussi longue ! Comment avez-vous appréhendé ce challenge ?
Karin Schlageter : C’est un défi à plein d’égards ! Parce que c’est rare, en tant que curatrice, que je ne choisisse pas les artistes avec lesquel·les je travaille. C’est habituellement ce qui caractérise le travail curatorial. Cela va à contre-courant de mes habitudes de travail et de ce que je valorise d’ordinaire, à savoir la prospection, le fait de faire connaître des artistes. Je n’aime pas dire « découvrir » car iels existent sans moi, mais je cherche à les promouvoir, à les mettre en lumière. Après, ce projet m’a permis de découvrir beaucoup de travaux et c’était super excitant de rencontrer toute cette promotion. Ce sont de jeunes artistes et designeur·ses très sensibles, qui sont en questionnement. Iels cherchent leur place dans le monde, donc sont très à l’écoute des battements de cœur de notre société : l’écologie, le postcolonialisme, le féminisme, tout est là.
Selon vous, qu’est-ce qui marque cette génération ?
Il y a des pratiques axées autour des questions culinaires, de ce que l’alimentation dit de notre rapport au monde, comment elle le façonne, dans une perspective souvent écologique mais aussi postcoloniale. C’est par exemple le cas de la designeuse Azalina Mouhidini : elle vient de Mayotte et s’interroge sur la préservation des savoir-faire de son île, qui ont tendance à disparaître sous l’influence extérieure des pratiques qui découlent de la colonisation. Elle est très inquiète pour les potier·es qui fabriquaient auparavant des cruches, remplacées par les bouteilles en plastique. Elle cherche à préserver ces savoir-faire en leur trouvant de nouveaux débouchés. On peut aussi citer le travail de Lily Barotte, designeuse qui a présenté pour son diplôme un foodtruck. Elle se questionne sur les circuits courts, à travers un prisme écologique mais aussi communautaire, autour de ce que la cuisine met en commun. Lily a beaucoup travaillé avec d’autres diplômé·es : ce foodtruck a déjà voyagé l’été dernier à travers la France pour être installé dans des festivals et pas mal des diplômé·es y ont travaillé, comme Victor Giroux qui était très investi dans ce projet. À l’endroit des pratiques culinaires, on peut aussi parler du travail de Lolita Perez ou encore de Laurence Merle. Laurence présente une sculpture imposante, qui est un système d’alambic pour fabriquer de l’absinthe ; et Lolita, qui travaille sur les communs, a installé dans le jardin de l’école un pressoir à olives pour produire de l’huile à partir des oliviers du parc national des calanques. C’est un pressoir communautaire destiné à être utilisé par les habitant·es de Luminy et dont le mode d’emploi est accessible via un QR code présenté dans l’exposition.
La pesanteur et la grâce, 2023, supports en grès de Saint Amand émaillé et en cuivre de plomberie, absinthes séchées, pain de sucre marocain, verre de Baccarat teinté d’autunite, carafe de Biot, boutures d’absinthe, inclusion de Pavot de Californie dans la résine, alambics en verre et grès et marmite en cuivre, 90 x 90 x 210 cm © Laurence MerleTrouve-t-on une certaine cohérence esthétique entre tous les travaux présentés ?
Non, c’est assez hétérogène. Il y a des « familles » conceptuelles ou formelles : des artistes très minimalistes qui rejoignent certain·es designeur·ses de la promotion et, a contrario, d’autres choses plus touffues, baroques. Dans l’accrochage, j’ai essayé de mettre en dialogue les personnalités qui ont des sensibilités communes, entre lesquelles il y a des familiarités ou des échos. Ainsi, un ensemble d’artistes qui sont présenté·es dans la même zone de la salle d’exposition abordent des questions de structuration d’espace, par le regard ou le geste : Théo Anthouard, Etta Marthe Wunsch, Clare Poolman, Milan Giraud, mais aussi la designeuse Mahira Doume. Dans son travail par exemple, l’héritage minimaliste trouve certains développements dans le temps présent, en alliant la géométrie moderniste à des matériaux de récupération. D’une toute autre manière, le jeu vidéo présenté par Ryan Jamali permet une déambulation au sein de la foire internationale de Tripoli au Liban – la ville où il a grandi – aujourd’hui abandonnée et partiellement interdite d’accès, de façon à transmettre tout à la fois la mémoire des lieux et leur histoire politique.
Le drift n’est pas seulement une histoire de dérapage en voiture ou de navigation poétique, mais aussi l’idée de se trouver à la marge de la norme, à côté du chemin tout tracé, de trouver une voie de sortie à des routes sans issue.
Karin Schlageter
Y a-t-il une « patte » Beaux-Arts de Marseille ?
Je ne crois pas ! Mais dans la section design, par rapport à d’autres écoles plus orientées sur le design d’objets et où l’on forme à travailler dans des agences de design ou d’objets, ce sont ici des designeur·ses très poreux·ses aux questionnements contemporains, sur l’écologie ou la postcolonialité. Iels s’inscrivent davantage dans une vision du monde. Leur pratique pose question et en ce sens elle est très proche de celle des artistes. Iels sont plus dans une recherche de solutions, de réponse à ces questions qu’on se pose, mais malgré tout il y a dans leur démarche quelque chose de très méta et conceptuel. C’est accentué par le fait qu’iels travaillent ensemble : la promo design est composée d’une douzaine de personnes seulement, et l’école permet cette porosité entre les sections art et design. Ce sont des personnalités qui se rencontrent, se lient d’amitié. Ce qu’on retrouve aussi dans les formes : Valentin Vert a une pratique extrêmement sculpturale, Oliver Salway aussi a une démarche très artistique, avec des montages photographiques…
zm_lostfair, depuis 2020, installation-jeu vidéo, dimensions variables © Ryan JamaliPourquoi avoir réuni cette promotion sous le thème du drift ?
C’était mon enjeu d’arriver à avoir une forme de vision à distance qui puisse parler de toutes ces pratiques dans leur individualité et en même temps montrer la force de ce collectif. L’idée du drift m’est venue parce que ce mot veut dire plein de choses, il a beaucoup de résonances poétiques. Ce n’est pas seulement une histoire de dérapage en voiture : il y a l’idée de la dérive, à la fois en termes de navigation (qui emmène vers un imaginaire vraiment poétique), mais aussi l’idée de se trouver à la marge de la norme, à côté du chemin tout tracé, de trouver une voie de sortie à des routes sans issue. Plusieurs travaux se situent dans le champ de l’intime, comme Nathalia Golda Cimia, Christian Garre et Manon Monchaux. L’intime est politique, ce peut être le lieu privilégié de la construction d’une utopie personnelle, à la marge des normes sociales. Un moyen d’y échapper peut être de se constituer une mythologie personnelle, comme c’est le cas dans les travaux de Zoé Sinatti. Il y a chez cette génération une grande angoisse à propos de l’avenir, notamment de l’éco-anxiété. Comment sortir de cette impasse ?
C’est aussi une école de la débrouille, parce qu’elle se situe dans une ville qui brille par ses alternatives. Il y a donc beaucoup de créativité à l’endroit de comment bricoler sa vie pour la rendre plus supportable.
Karin Schlageter
C’est aussi un motif qui fait écho au parcours même d’artistes en formation qui doivent bien souvent contourner le système, imaginer des déviations…
Exactement, le drift est aussi une façon de dériver comme artiste dans le monde. C’est même beaucoup de ça dont il s’agit. On forme de plus en plus d’artistes, le milieu de l’art est très compétitif, violent et précaire, et on sort difficilement de cette précarité. Il y a déjà une façon chez elleux d’appréhender leur place en se cherchant aussi dans les marges, dans la déviation. Je ne sais pas si c’est Marseille qui fait ça – je n’ai pas un état des lieux de tous les diplômes donc je ne voudrais pas asséner des vérités contestables ! – mais il me semble que c’est particulièrement frappant ici quand même. L’école de Marseille est aussi une école de la débrouille, du bricolage, parce qu’elle se situe dans une ville qui brille par ses alternatives, qui en produit de nombreuses. Il y a donc beaucoup de créativité à l’endroit de comment bricoler sa vie pour la rendre plus supportable. Il y a une forme d’ingéniosité opportuniste chez Justine Porcheron, qui propose d’employer des algues échouées massivement sur certaines plages pour fabriquer des parasols. Le travail d’Oliver Salway à ce propos est assez marquant également : il est anglo-saxon et a été très inspiré par l’opportunisme des Marseillais·es par rapport à la construction. En Provence, il y a une tradition de fabrication de tuiles un peu évasées, comme un tube coupé en deux, qui étaient traditionnellement moulées sur une cuisse. En arpentant Marseille, il a été très marqué par ce réemploi des tuiles dans la maçonnerie, qui viennent remplacer des matériaux plus nobles : on va remplir des trous dans les murs avec du mortier combiné à des tuiles brisées par exemple.
Fahafahana, 2023, vidéo numérique, 10’ © Adriano Dafy RazafindrazakaLes violences sont au cœur du propos curatorial : comment cela occupe-t-il une place dans le travail des jeunes artistes aujourd’hui ? Par quels moyens s’en emparent-iels ?
Les travaux parlent beaucoup de violences, par exemple l’installation de Sarah Fageot : elle s’intéresse à la question du conflit, en retranscrivant des situations conflictuelles à travers des enregistrements sonores, dans les transports en commun mais aussi au sein de sa propre famille, dans lesquels on entend des propos très durs. Dans l’exposition, elle présente une vidéo d’un moment de dispute assez violent dans sa famille, enregistré à leur insu, où des femmes et des hommes s’écharpent sur la répartition des rôles, sur des problèmes au sein de la famille. On pourrait aussi citer la vidéo de Adriano Dafy Razafindrazaka, qui réalise un portrait de sa tante. Elle y parle de son parcours de femme racisée, des violences qu’elle a pu subir dans sa vie sentimentale, mais aussi au sein de la société. Il y a également le travail d’artistes comme Hosana Schornstein ou Amaria Boujon, qui répondent à la violence par la violence. Aujourd’hui, on entend beaucoup parler de l’éthique du care comme une solution féministe, mais chez ces deux artistes, au contraire, il y a une réappropriation de la violence dans une perspective féministe.
Justement, on se demandait dans quelle mesure le drift, avec son imaginaire tuning et cette parade un peu virile, pouvait s’envisager dans une perspective féministe ?
Il y a beaucoup de travaux qui déjouent justement les écueils binaires de la masculinité/féminité. On peut citer le travail de Joséphine Gélis qui décompose et déconstruit ce binarisme viril masculin versus délicat féminin. C’est aussi le cas de Kylian Zeggane, qui s’interroge sur les représentations de la masculinité. Il détourne des éléments d’univers présupposément masculins comme le monde du travail. Son installation est composée de moquette en dalles qu’on trouve dans les architectures de bureau standardisées, associées à une sculpture faite de coquilles d’huîtres qui crache de la fumée. Depuis la fin des années 1990, on modifie génétiquement les huîtres afin de les rendre stériles et qu’elles puissent être consommées toute l’année, et par cette intervention sur leur génome, d’une certaine façon, les huîtres triploïdes échappent à la binarité masculin/féminin. Certaines propositions déjouent ainsi les catégories trop simplistes et binaires. Encore une fois, ça drifte ! Ce thème vient bien dire cela : on ne fonce pas tête baissée dans des catégories toutes faites ou des raisonnements trop simplistes. Au contraire on s’échappe, on trouve des voies de sortie.
Propos recueillis par Sarah Diep et Soizic Pineau
Relecture et édition : Anne-Charlotte Michaut
Image à la une : BabyWolf13006, 2023, installation-vidéo composée de vidéo numérique, moquette de faux gazon et chaises, dimensions variables ; vidéo : 19’23’’ © Joséphine Gélis
Drift, dérapage contrôlé – Exposition des diplômé·es du DNSEP 2023 en art & design des Beaux-Arts de Marseille INSEAMM. Commissaire d’exposition : Karin Schlageter. Avec : Théo Anthouard, Lily Barotte, Amaria Boujon, Miguel Canchari, Nathalia Golda Cimia, Mahira Doume, Sarah Fageot, Alexandre Fontanié, Louison Gallego, Garance Gambin, Christian Garre, Joséphine Gélis, Milan Giraud, Victor Giroux, Ryan Jamali, Célia Leray, Carla Lloret-Palmero, Miao Luo, Déborah Maurice, Laurence Merle, Manon Monchaux, Azalina Mouhidini, Lolita Perez, Clare Poolman, Justine Porcheron, Adriano Dafy Razafindrazaka, Jeanne Yuna Rocher, Lola Sahar, Oliver Salway, Melisa Yagmur Saydi (melagro), Hosana Schornstein, Zoé Sinatti, Fabian Toueix, Valentin Vert, Etta Marthe Wunsch, Kylian Zeggane.
Vernissage le jeudi 31 août à 17h avec les performances de Garance Gambin, Adriano Dafy Razafindrazaka, Hosana Schornstein
Friche La Belle de Mai, La Tour, 5e étage, 41 rue Jobin Marseille 3eme
Ouverture de 14h à 19h pendant le weekend d’Art-o-rama
Toutes les informations pratiques ici
Cet article Drift, « une façon de dériver comme artiste dans le monde » provient de Manifesto XXI.
Caroline Pukall est une experte dans le domaine de l’étude du comportement sexuel humain. Pendant des décennies, elle s’est intéressée à la santé sexuelle et aux douleurs pelviennes génitales. Récemment, elle s’est penchée sur un phénomène souvent moqué : les “couilles bleues”, également connues sous le nom d’hypertension épididymale. Ce phénomène se manifeste par une…
L’article La première étude sérieuse sur le phénomène des couilles bleues est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Bientôt en tournée en Suisse et à l’étranger pour présenter son solo, Élie Autin performera en septembre lors du festival La Bâtie, à Genève. Artiste pluridisciplinaire, ses œuvres sont exposées au Centre d’Art Contemporain Circuit à Lausanne.
L’article «Je déteste les garçons qui en font des tonnes pour m’impressionner» est apparu en premier sur 360°.
Ah, l’art italien ! Michelangelo, De Vinci, Gentileschi, Vivaldi, Pasolini, Bertolucci, Danika Mori et… MySweetApple ! T’en veux encore ? Eh bien, voici des bonnes nouvelles… L’année dernière, Arden & Tommy ont lancé leur projet pornartistique, TATE. Tu vas te régaler. Ce jeune couple italien voyage beaucoup et filme ses « œuvres d’art » en chemin. Ils essayent de saisir la beauté de chaque espace visité. Et ça les excite ! Surtout dans les lieux publics… Nous sommes ravis de vous présenter, en exclusivité, leur première interview.
COMMENT VOUS ÊTES-VOUS RENCONTRÉS ?
TOMMY : Nous sommes entrés en collision lors d’un concert. La musique était forte, la file d’attente pour les toilettes interminable.
ARDEN : Je buvais un verre avec une amie quand j’ai eu besoin d’aller aux toilettes. Alors que j’attendais mon tour, Tommy a commencé à me parler en prétendant qu’il m’avait déjà rencontré ailleurs.
TOMMY : J’ai vu la plus belle fille du club et j’ai décidé qu’il fallait absolument que je la rencontre. Il me fallait juste le bon moment et… qu’y a-t-il de mieux que la file d’attente pour les toilettes ?
ARDEN : Un instant, nous nous serrions la main pour la première fois, l’instant d’après, je lui demandais de passer le week-end avec moi à la montagne.
QUAND AVEZ-VOUS TOURNÉ VOTRE PREMIER PORNO ? QUE POUVEZ-VOUS NOUS DIRE À CE SUJET ?
TOMMY : Je ne me rappelle pas du moment exact. C’est arrivé comme ça.
ARDEN : Ça a commencé de manière spontanée. Un soir, en baisant, j’ai pris le téléphone et je lui ai dit d’essayer de nous filmer pour qu’il puisse regarder la vidéo quand je lui manquerai. Quelques jours plus tard, alors que j’étais à l’université, il m’a envoyé un texto pour me dire que la vidéo était super excitante ! Je lui ai répondu en plaisantant : « Cool, on pourrait la mettre sur Pornhub », et c’est ce qui s’est passé.
COMMENT DÉCRIVEZ-VOUS VOS CONTENUS AUJOURD’HUI ? POUVEZ-VOUS DÉFINIR VOTRE PORNO EN UNE PHRASE ?
ARDEN : J’aime les appeler des « œuvres d’art », pas seulement des contenus.
TOMMY : En une phrase ? La qualité. Nos contenus sont absolument de haute qualité et authentiques. Nous essayons d’avoir la qualité de caméra des grandes productions et l’authenticité de l’amateur. Ces éléments, associés à notre vision artistique personnelle, rendent nos contenus uniques et remarquables.
VOUS AIMEZ VOUS AMUSER EN PUBLIC. QUELS SONT VOS LIEUX PRÉFÉRÉS OÙ BAISER ET POURQUOI ? VOTRE MEILLEUR SOUVENIR DE SEXE EN PUBLIC ?
TOMMY : Peu importe l’endroit, si nous voulons sexer, nous le faisons. Les contenus les plus difficiles sont ceux en public, mais ce sont aussi les plus remarquables.
ARDEN : Je deviens vraiment excitée dans les lieux publics, surtout ceux où il y a du monde. Une nuit, dans le jardin d’une maison de luxe privée, nous nous sommes amusés sous la pluie, entourés de caméras de sécurité. C’était comme un cocktail composé d’adrénaline et de dopamine.
VOUS ÊTES EN LIGNE SUR TOUS LES FRONTS ! PORNHUB (3 COMPTES), XVIDEOS, ONLYFANS, FANSLY, MANYVIDS, RÉSEAUX SOCIAUX… COMMENT FAITES-VOUS ?
ARDEN : Nous essayons toujours de nous amuser. Cela nous permet d’être prolifiques et d’avoir beaucoup de contenus que nous pouvons utiliser sur différentes plateformes.
TOMMY : Nous essayons de publier du nouveau contenu chaque semaine. Évidemment, nous publions beaucoup moins de contenu sur les plateformes gratuites que sur les plateformes payantes comme OnlyFans.
ARDEN : Nous avons divisé les tâches pour mieux gérer la création de contenu.
QUELLE EST VOTRE STRATÉGIE DE CROISSANCE ?
TOMMY : Tous nos contenus sont 100% réels. Nous sommes producteurs, réalisateurs et performeurs dans tout ce que nous faisons.
ARDEN : Nous sommes autodidactes. Au fil du temps, nous avons essayé différentes stratégies afin de trouver celle qui pourrait le mieux promouvoir notre vision artistique.
TOMMY : Nous essayons d’investir pour améliorer la qualité du contenu. Cela nous a permis d’être remarqués par d’importantes productions et de travailler avec de nombreuses compagnies dans le monde entier.
PARLONS DE VOTRE MARQUE : POURQUOI « TATE » ET « A KIND OF ART » ?
ARDEN : C’est une anecdote amusante à laquelle Tommy doit répondre.
TOMMY : Après avoir décidé de suivre cette voie, nous avons essayé de trouver un nom pour le projet mais nous n’avons pas pu en trouver un qui nous satisfasse tous les deux. Tout était inadéquat. Un jour, en regardant une paire de lunettes, j’ai lu le nom du modèle, d’où TATE.
ARDEN : “a Kind of Art” est notre mantra. L’idée qu’il faut s’efforcer d’être plus qu’une simple paire de jambes et bras. Tout peut devenir une forme d’art, même les contenus pour adultes.
VOTRE PORNO EST MAGNIFIQUE, ARTY ET SEMBLE TRÈS PRO ! AVEZ-VOUS DES SOURCES D’INSPIRATION ESTHÉTIQUES ?
ARDEN : Nous sommes tous les deux très connectés à l’univers artistique de différentes manières, nous passons des journées entières à lire des livres et à écouter de la musique. Évidemment, notre propension à la beauté nous inspire et nous influence dans notre vie quotidienne (TOMMY : Arden essaye même d’améliorer l’apparence de la nourriture, même si je tente de lui faire comprendre qu’une fois ingérée, ce n’est rien de plus qu’un bol alimentaire) et aussi dans notre travail.
TOMMY : Sur les réseaux sociaux, nous ne suivons que des artistes : photographes, peintres, sculpteurs, etc. Chaque fois que nous ouvrons Instagram, nous trouvons plein d’idées créatives. Parfois, nous nous surprenons aussi à regarder des films de manière analytique, nous essayons toujours d’apprendre des plus grands. Nous aimons nous améliorer et nous remettre en question en permanence.
LE PORNO EST-IL VOTRE TRAVAIL PRINCIPAL OU COMPLÉMENTAIRE ?
ARDEN : En fait, oui, c’est notre travail officiel.
TOMMY : Arden cherche aussi à faire carrière dans l’industrie de la mode.
POUR VOUS, QUELLES SONT LES PRINCIPALES DIFFÉRENCES ENTRE LE SEXE DEVANT LES CAMÉRAS ET LE SEXE HORS CAMÉRAS ?
TOMMY : Nous adorons les prises de vue en POV donc la grande différence entre le sexe filmé et le sexe non filmé est que, pendant le tournage, je n’ai qu’une seule main.
ARDEN : Il n’y a pas vraiment de différence entre les deux car notre but est de montrer aux gens ce qui se passe réellement dans notre chambre à coucher. Comme nous l’avons déjà dit, il est extrêmement important pour nous que notre contenu soit complètement authentique. Il est évident que certaines positions sont un peu complexes à filmer. Sans caméra en main, vous n’êtes pas obligé de vous limiter dans vos mouvements.
COMMENT LE PORNO A-T-IL INFLUÉ SUR VOTRE RELATION ? VOTRE VIE A-T-ELLE CHANGÉ ?
ARDEN : Essentiellement, nous gagnons plus d’argent donc notre vie a changé. Maintenant, nous avons plus de temps libre à passer ensemble.
TOMMY : Notre relation était solide dès le départ, sinon nous n’aurions pas pu créer un projet ensemble. Faire du porno nous a rendus encore plus complices.
QUEL PORNO AIMEZ-VOUS REGARDER ? QUELS SONT VOS TAGS PRÉFÉRÉS ? EST-CE QUE VOUS EN REGARDEZ, LE PLUS SOUVENT, SEULS OU ENSEMBLE ?
ARDEN : Cela peut paraître absurde mais je ne regarde pas de porno, du moins pas pour les mêmes raisons que les autres. J’ai vu quelques films pornos dans ma vie avec Tommy comme objet d’étude, pour mieux comprendre quels types de plans nous aimons le plus, quelles caméras sont principalement utilisées pour l’enregistrement, les lumières, etc.
TOMMY : La plupart des contenus sont ennuyeux mais Internet est immense et, en cherchant bien, on peut trouver des contenus de qualité.
TRAVAILLERIEZ-VOUS AVEC D’AUTRES MODÈLES ? AVEC QUI ?
TOMMY : Pour l’instant, nous n’avons pas réussi à organiser des collaborations mais nous sommes en contact avec quelques créateur·ices que nous espérons rencontrer au plus vite.
ARDEN : Si nous devions penser à un autre couple avec lequel faire du contenu, je pense que vous savez déjà à qui nous pensons… : Leolulu ! Nous attendons juste le moment où ils découvriront nos contenus.
EN DEHORS DU PORNO, QU’AIMEZ-VOUS FAIRE ?
ARDEN : Comme je l’ai déjà dit, nous avons beaucoup de centres d’intérêt dans le domaine artistique. Je commence également à travailler comme modèle photo. Pendant la période de confinement, j’ai découvert que j’étais une modeste cuisinière et j’aime expérimenter, essayer de nouvelles choses dans la cuisine.
TOMMY : Outre notre passion commune pour l’art, nous aimons tous deux pratiquer toutes sortes de sports : le ski, le skateboard, l’escalade, les arts martiaux, etc. Quand je trouve un moment de calme, je passe mon temps à lire et à écrire.
QUELS SONT VOS PROCHAINS PROJETS ? RÊVES ?
TOMMY : Nous pourrions être nominés pour un Pornhub Award ou peut-être un AVN, on ne sait jamais.
ARDEN : Je n’aime pas penser à l’avenir, je préfère vivre le présent. Comme l’a dit quelqu’un : « it’s better to burn out than to fade away. »
A KIND OF ARTJe vous explique comment la pratique d’un sextoy, avec le temps et la pratique, me procure de plus en plus de plaisir et me fait découvrir encore mieux mon clitoris. Heureusement qu’il ne sait pas en plus faire la conversation et les compliments, sinon mes prétendants auraient sérieusement du souci à se faire ! J’ai testé pendant plusieurs semaines le Satisfyer Pro 2 Generation, grâce au vendeur SexyAvenue et je veux vous crier mon amour.
Ne jamais juger sur les apparences, jamais !Je dois bien avouer que ce ne fut pas le coup de foudre au premier regard. L’emballage est un peu girly, c’est-à-dire rose des pieds à la tête. Et le visuel de pochette est cheap : une femme brandissant un drapeau inconnu au bout du bras, telle une Marianne des temps modernes, vêtue de rose (encore) et en culotte (certes Marianne était un sein à l’air, mais a-t-on vraiment besoin de dénuder les cuisses de cette égérie ?), avec des talons de 15 cm ? Le message derrière le visuel est intéressant : les femmes, prenez en main votre plaisir… mais l’effet “femme émancipée” est raté.
On aurait apprécié une ouverture par le devant comme un coffret (c’est souvent le cas avec d’autres marques). Aussi, une pochette en tissu aurait été appréciable pour voyager avec (et je vous garantis que vous aurez envie de voyager avec). Le sextoy se recharge grâce à un câble USB fourni.
Le jouet fait partie de la famille des stimulateurs clitoridiens à air pulsé. Le manche est court avec un embout rond que l’on place autour du gland du clitoris. Au fond de cet œillet, on retrouve une valve qui produit une stimulation grâce à de l’air pulsé.
Pourquoi le Satisfyer Pro 2 Generation est-il si satisfaisant ?On aime parce que ce jouet propose 2 fonctions : la valve, dont vous pouvez contrôler l’intensité de 1 à 11 (perso, je n’ai jamais été au-delà du niveau 2) et le vibreur, dont vous pouvez également contrôler l’intensité et la séquence (10 choix de modes vibreur).
Les 2 fonctions (valve et vibreur) peuvent être actionnées simultanément ou de manière dissociée, permettant plein de combinaisons à tester et à apprécier. Plus je les découvre, plus je me fais plaisir. C’est un jouet totalement étanche à utiliser aussi sous la douche ou dans le bain. Enfin, le format compact et la discrétion du bruit en font un parfait complice de voyage.
Un bon compagnon pour (re)découvrir le potentiel du clitorisSaviez-vous que le gland du clitoris est si sensible qu’il peut être douloureux au toucher pour certaines personnes ? Grâce à la stimulation indirecte à air pulsé, c’est tout le potentiel de jouissance qui est libéré !
Mais là où le Satisfyer Pro 2 Generation est très fort, c’est que la valve en mode vibreur me permet d’explorer les autres parties de mon clitoris qui sont sensibles à la stimulation externe : la tige, le gland et les petites lèvres. Je peux mieux comprendre comment je réagis à une stimulation de la tige, des petites lèvres, quelle est l’intensité de vibration ou le mouvement (circulaire, latéral, etc.) qui me conviennent le mieux.
C’est un jouet pédagogique, car en testant la vibration, les mouvements, il m’aide à apprivoiser toute ma vulve, que j’ai bien conscience de connaître encore très mal. Vous l’aurez compris : je suis fan. Et, après plusieurs semaines d’utilisation, je continue à comprendre plus précisément comment toutes les parties de mon clitoris aiment être stimulées.
Le Satisfyer Pro 2 Generation coûte 69,95€ sur le site de la marque Satisfyer.
L’article Satisfyer Pro 2 Generation, sextoy pour clitoris heureux est apparu en premier sur Desculottées.
Difficile de passer à côté du phénomène Barbie, réalisé par Greta Gerwig et sorti le 19 juillet en France. Déjà présenté comme le plus gros succès de l’histoire de la Warner, le film a déjà dépassé les 1,342 milliards de dollars au box-office mondial. Le film Barbie a comme particularité de nous plonger dans un univers Barbieland dominé par les Barbie, mis en opposition avec un real world patriarcal. Sur le papier c’est féministe, en réalité, on marche sur la pointe des pieds.
Margot Robbie incarne le rôle principal de Barbie Barbieland féministe VS le vrai monde patriarcalBarbieland, c’est le monde imaginaire des petites filles où tout devient possible grâce aux Barbie, représenté en grandeur nature dans le film. Ce lieu est un monde parallèle, qui coexiste à côté de notre vrai monde d’humains. À Barbieland, les femmes détiennent tous les postes de pouvoir, les maisons leur appartiennent et les Ken n’existent que grâce à elles. Barbie existe sans Ken, mais pas de Ken sans Barbie ! La Barbie Stéréotype et le Ken Stéréotype sont admirablement joués par Margot Robbie et Ryan Gosling. On ne peut que saluer ce choix d’acteurs, qui incarnent avec consistance leurs rôles volontairement creux.
Margot Robbie et Ryan Gosling en Barbie et KenUn matin, Barbie se réveille avec les pieds plats et non plus sur la pointe, elle a des émotions négatives et des pensées morbides. Elle doit se rendre dans le monde réel pour redevenir une vraie Barbie « parfaite », et y découvre la réalité de la société patriarcale. Choquée de réaliser qu’elle est un modèle irréaliste et que les hommes dominent le vrai monde, elle remet en question son existence et son rôle. De retour à Barbieland, elle découvre que Ken y a instauré le patriarcat, gargarisé par sa découverte de la position dominante des hommes dans le real world. Les Barbie vont-elles réussir à reprendre le pouvoir et revenir à une société matriarcale ? Voici en résumé le pitch du film.
Parler de féminisme suffit-il à faire un film féministe ?On ne peut nier que Barbie soit le premier blockbuster à mettre des idées féministes au coeur de sa narration. L’objectif n’était sûrement pas de proposer un film militant, mais un divertissement, donc il faut savoir raison garder et le prendre pour ce qu’il est. De ce point de vue, Barbie n’est pas inintéressant, c’est pop, humoristique et rend central le féminisme dans un film grand public à travers le monde. Bravo pour ce coup de maîtresse à Greta Gerwig !
Barbie et Ken dans le film de Greta GerwigCependant, le sujet du féminisme reste trop épineux dans nos sociétés, pour n’y voir que de la rigolade légère. Après un énorme coup de projecteur sur les violences systémiques patriarcales durant #MeToo, on a tendance à assister à un backlash ou retour de bâton du patriarcat. Trop de personnes se complaisent à penser qu’il n’y a plus de patriarcat, que les femmes ont déjà des droits égaux et que les féministes sont des « casseuses d’ambiance ». Or, les inégalités de genre subsistent et les femmes continuent d’être discriminées et violentées, pour la seule raison qu’elles sont des femmes. Rappelons que 94 000 femmes sont victimes de viol ou tentatives de viol chaque année. Ainsi, qu’on le veuille ou non, tout film qui se prétend aborder le féminisme, devient malgré lui militant.
Par conséquent, certaines formes de dérision, les incohérences de discours et la morale absurde du film posent question. Parmi les éléments relevés qui font hérisser le poil des jambes :
Le film partage plein de message, trop de messages, disséminés à-tout-va, sans réelle cohérence ni réelle profondeur. En conséquence, on ne comprend pas bien le fond du message souhaité, malgré les bonnes intentions. Tout le monde y va donc de son interprétation, comme le Liban et le Koweït qui interdisent le film accusé de promouvoir l’homosexualité, pour les cas extrêmes.
Visuellement, rien à dire, c’est réussi. On doit admettre que certaines scènes font sourire voire rire, et sont sûrement hilarantes pour le public jeune ciblé. Globalement, c’est creux et long, mais c’est divertissant et régressif à souhait.
Néanmoins, il en sort un sentiment d’abrutissement généralisé, comme dans beaucoup de blockbusters me direz-vous. La différence avec le film Barbie, c’est qu’il a l’audace d’aborder le féminisme, un sujet politique, en mettant les deux pieds plats dedans. Or, en se moquant du machisme, il finit par se moquer aussi du féminisme, en poussant à l’excès le second degré et l’absurde. Encore une fois, que penser du choix de la scène finale du film ? C’est une vraie question.
L’ère post MeToo tend trop à vouloir présenter les revendications féministes comme des caprices de meufs, une lubie de femmes frustrées, une volonté de détruire l’harmonie entre les sexes, une exagération. Quand on sait que les femmes touchent 28,5% de moins en salaire que les hommes et qu’1 femme sur 2 a déjà subi une violence sexuelle en France 1, on est en droit de se demander si tourner à la dérision un combat aussi important, n’est pas entrer dans un jeu pervers qui arrangerait parfaitement le patriarcat.
Heureusement, il y a quand même des scènes qui valent le coup d’être soulignées, et dont la portée féministe n’est pas questionnable. La première scène est le discours de Sasha (l’actrice Ariana Greenblatt), où elle affronte Barbie en lui expliquant tous les torts qu’elle a causé dans l’imaginaire sur la représentation de l’idéal féminin. La seconde scène est le discours de sa mère (l’actrice America Ferrera), qui entame une longue tirade pour dénoncer un ensemble d’injonctions contradictoires subies par les femmes et qui les font constamment se sentir imparfaites. Ces deux personnages incarnent les femmes ordinaires, celles qui vivent l’oppression patriarcale et la déconstruisent.
On est toutes d’accord pour dire que la pureté militante n’est pas toujours la solution. Vulgariser le féminisme et planter des graines dans l’esprit de tous-tes pour espérer un monde plus juste est important. Cependant, attention à ne pas céder à des effets poudre aux yeux ! À ce jeu, le patriarcat a bien plus de coups d’avance que nous. Et le film Barbie semble trop se débattre sur ce terrain extrêmement glissant.
Le film Barbie est un pur produit de féminisme washingCe n’est un secret pour personne que derrière Barbie, on retrouve la deuxième plus grosse société de jouets Mattel. Le film est issu d’une commande de la marque et n’est donc pas à l’initative de la réalisatrice. D’ailleurs, leur présence à l’écran n’est pas franchement discrète, aussi bien par la mention de leur nom qu’au sein de l’intrigue. C’est franchement d’un point de vue commercial, un coup de génie marketing pour renouveler l’image de leur poupée star, à l’image devenue rétrograde. Faire rentrer Barbie dans un moule féministe était la meilleure idée à faire pour Mattel. On peut voir positivement le fait qu’une entreprise se sente obligée d’inclure du féminisme dans sa stratégie de vente, pour améliorer son profit, mais ça relève clairement du féminisme washing.
Le féminisme washing, c’est le fait pour une entreprise, de créer des campagnes de publicité engagées sur la place des femmes, l’égalité entre les genres, grâce à des mots, des images, qui sont actuellement à la mode.
Comme l’explique la journaliste économique et présidente de l’association française Prenons la Une, Léa Lejeune, dans son livre Féminisme Washing, quand les entreprises récupèrent la cause des femmes, le féminisme washing est néfaste car il retire leur substance aux mouvements féministes. Alors que le féminisme est politisé et remet en cause l’ordre établi, en se révoltant contre les oppressions de genre, de classe et de race, et contre le système capitaliste, des entreprises revêtent les couleurs du féminisme pour séduire, voire berner la nouvelle génération féministe. Le discours est sucré, séducteur, les bons mots sont employés, mais dans le fond, il n’y a aucune volonté de modification du statu quo.
Au sein du film Barbie, on remarque très vite la volonté de Mattel de promouvoir sa gamme de jouets. Parle-t-on de la scène où Ken jette les habits de Barbie par la fenêtre, et qu’un court arrêt sur images sur chaque vêtement permet d’en noter la référence ? Ou encore de la mention de différentes Barbies qui n’ont pas eu le succès escompté à l’époque de leur sortie ? On apprécie le second degré dont Mattel fait preuve sur sa propre boîte (les dirigeants sont vraiment dépeints comme des abrutis dans le film), mais ça ne masque pas le fait que ce film Barbie soit une publicité de 2h sur grand écran. D’ailleurs, la production a noué des partenariats commerciaux avec plus de 100 marques pour s’assurer d’une visibilité maximale du film. 2
Seulement, ce qu’on retient à la fin du film, c’est que Mattel ferait une « Barbie ordinaire », uniquement car elle se vendrait bien (et pas pour des questions de valeurs féministes); que le monde réel continue et continuera d’être patriarcal et qu’il n’y a que dans un monde imaginaire que les femmes ont le pouvoir; que Barbie décide de quitter son monde parfait où elle vit en pleine possession d’elle-même, dans la sororité et le règne matriarcal, pour finalement rejoindre la société patriarcale en tant qu’humaine…
Si c’est un film féministe, ça l’est tout autant que notre société, c’est-à-dire qu’on y est pas encore du tout, et qu’on avance sur les talons.
1 https://www.noustoutes.org/comprendre-les-chiffres/ 2 https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/le-film-barbie-dernier-tour-de-force-de-mattel-pour-redorer-l-image-de-sa-celebre-poupee_220735.htmlL’article Féminisme washing : le film Barbie n’est pas un film féministe est apparu en premier sur Desculottées.
Qu’est-ce qui relie le patriarcat et la catastrophe écologique planétaire que nous sommes en train de vivre ? Y a-t-il des mécanismes, des causes et des conséquences communes entre la domination masculine et la destruction du vivant ?
Jeanne Burgart-Goutal, agrégée de philosophie et professeure de yoga, est l’autrice de “Être écoféministe : théories et pratiques” (éd. L’Echappée, 2020). Elle raconte dans cet épisode une partie de l’histoire et des théories des mouvements écoféministes : comment celles-ci permettent de repenser la masculinité et le patriarcat ? Quelles pistes ouvrent-elles pour repenser la féminité, et donc la masculinité, sans verser dans l’essentialisme ? En quoi les pensées et pratiques écoféministes révèlent-ils l’androcentrisme de notre société, ce monde construit au masculin neutre ?
Programme initialement diffusé en juillet 2020.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références et recommandations citées sur https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/le-patriarcat-contre-la-planete
CRÉDITS 2020
Les Couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré dans le studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris 19e) le 15 juillet 2020. Prise de son : Adel Itel el Madani. Réalisation : Quentin Bresson Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée d’édition : Camille Regache. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
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Il aurait eu des « rapports sexuels illégaux » avec un homme de 41 ans, délit passible de la peine de mort en vertu de la loi anti-homosexualité adoptée en mai dernier par le pays. Son avocate a dénoncé l'inconstitutionnalité de la loi dans son ensemble, déjà contestée devant les tribunaux.
L’article En Ouganda, un homme de 20 ans inculpé d’« homosexualité aggravée », passible de la peine capitale est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Dr. Hazbi œuvre dans l’enseignement universitaire, l’économie, l’art et la politique. Son téléphone est bourré de réflexions qu'iel s'empresse de retranscrire, couche par couche.
L’article Une d’ces couches! est apparu en premier sur 360°.
Dans cet épisode d’éducation sexuelle, on s’intéresse à l’anatomie et au fonctionnement du pénis, des testicules, de la prostate et du périnée.
Du côté des vulves, on part de très, très loin dans l’ignorance, même si heureusement ces dernières années les initiatives se multiplient pour mieux connaître l’anatomie et le fonctionnement de l’appareil génital féminin (Connais toi toi-même de Clarence Edgar-Rosa, le livre Notre Corps Nous Mêmes, des comptes Instagram comme @thevulvagallery…). Les organes génitaux masculins restent eux aussi assez méconnus, parce qu’on a souvent la fausse impression qu’ils ont un fonctionnement simple et évident.
Pourquoi est-il impossible d’agrandir un pénis ? A quoi ça sert d’entraîner son périnée, et comment faire ? Quels gestes d’hygiène faut-il apprendre aux petits garçons ? La circoncision est-elle une mutilation sexuelle ? Comment comprendre les dysfonctionnements érectiles ? Que faire en cas d’accident (rupture du frein, fracture, paraphymosis…) ? Qu’est-ce que la maladie de Lapeyronie ? Comment éviter d’attraper des condylomes ? Faut-il se faire vacciner contre les HPV ?
Pour répondre à ces questions, Victoire Tuaillon s’entretient avec le docteur Marc Galiano, médecin urologue, andrologue et cancérologue.
Précision : dans cette conversation, en utilisant le terme “hommes” et “garçons”, nous faisons référence aux personnes assignées hommes à la naissance du fait de la forme de leurs organes génitaux (même si, dans le cas des personnes trans, tous les hommes n’ont pas de pénis, et toutes les femmes n’ont pas de vulve.)
Programme initialement diffusé le 25 juin 2020.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références et recommandations citées sur https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/tout-sur-la-bite
CRÉDITS 2020
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré en juin 2020 dans le studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris 19e). Prise de son : Thomas Plé. Réalisation et mixage : Mathieu Thévenon. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée d’édition : Camille Regache. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Elles viennent de Paris, de Rennes ou d’ailleurs; elles sont célibataires, mères ou grand-mères ; elles ont entre 22 et 58 ans et ont toutes accepté de répondre à nos questions concernant leur rapport au maquillage. Meilleur ami ou meilleur allié, le make-up est pour certaines une obligation, un gilet de sauvetage, une passion mais aussi parfois une contrainte. Par des notes vocales très touchantes, des direct messages sur Instagram, de jolis mails ou des messages Whatsapp, voici ce qu’elles ont accepté de nous dévoiler.
Cet article est le deuxième d’une série de trois articles sur le rapport au maquillage des femmes. Lire le premier article sur les femmes et le maquillage.
Le maquillage-carapace, la meilleure des protections en société« Je me sens bien quand je me maquille », une phrase que j’ai entendu dans plusieurs témoignages. Notamment celui de Nancy et d’Annabelle, qui apprécient ce rituel beauté, ce moment pour elles pendant lequel elles avouent sans narcissisme “aimer se regarder”, “se faire belles”, mettre de belles couleurs sur leur visage et en prendre soin. Pour elles, c’est une chance d’être une femme et pas un homme pour ça, pour avoir la possibilité de s’embellir, voire carrément de changer les traits de son visage par un simple coup de pinceau. De pouvoir adapter son humeur à un maquillage, d’avoir un look différent.
Je pense qu’il y a une vraie nuance entre la personne qui ne peut pas sortir sans maquillage, car sinon elle se sent mal dans ses baskets et celle qui peut s’en passer, mais qui ne le fait pas car elle se sent mieux avec »
Témoignage de Nancy
Marie, fraîchement diplômée en ostéopathie, a conscience que cela peut être un outil permettant de se cacher et s’oblige, malgré de récentes poussées d’acné hormonale, à limiter les dégâts tout en restant naturelle, “c’est mon mot d’ordre”. L’acné, un sujet qui a pourri la vie de Louise, que j’ai connu au collège. Elle m’avoue qu’à cette époque, très complexée par son acné d’adolescente, elle ne nous faisait pas la bise et préférait étouffer dans son pull plutôt que de l’enlever, pour ne pas risquer de retirer son fond de teint.
Caroline, qui disait se maquiller très peu ou seulement pour cacher ses éventuelles marques de fatigue, s’interroge tout de même sur la femme qu’elle serait sans aucun « trompe l’oeil », et explique l’importance de celui-ci notamment dans le cadre de la séduction :
Photo de Kim Kardashian avec un rouge à lèvre rouge de sa marque KKW Beauty Le maquillage, une façon de s’imposer dans l’espace public et rayonnerQuand je veux attirer l’oeil, mon arme fatale c’est mon rouge à lèvres rouge. C’est ce que je mets pour séduire, c’est sensuel le rouge, c’est la passion. Je sais qu’avec cela on me remarque. »
Ce côté tape-à-l’oeil est aussi un effet recherché par Mathilde, une photographe et influenceuse avec qui je travaille. Elle m’explique qu’elle n’ose pas sortir lorsqu’elle n’est pas maquillée et que lorsque cela lui arrive, elle rase les murs. Alors que maquillée, elle ose plus facilement aller vers les autres. Ce sentiment de force et de courage une fois maquillée est partagé par ma meilleure amie Juliette, qui compare le fait de se maquiller avec le port d’un masque, qui ferait rayonner le meilleur d’elle-même en société :
Je ne me maquille que lorsque je suis en représentation, lors d’une soirée ou lorsque je rencontre des gens pour la première fois par exemple. Et là je mets le paquet : eye liner, mascara, anti-cernes, blush…afin de donner la meilleure image de moi. J’ai alors l’impression d’être moi en mieux et me sens plus forte. »
Dans le cinéma, la symbolique du maquillage fait référence à notre place et notre rôle dans la société. On se souvient de cette scène de fin symbolique dans « Les Liaisons Dangereuses » de Stephen Friars. Glenn Close campe magistralement le rôle de la Marquise de Merteuil, qui lui a d’ailleurs valu une nomination pour l’Oscar de la Meilleure Actrice en 1989.
À la fin du film, toutes les manigances de la Marquise sont enfin dévoilées. En allant au théâtre, elle se fait donc huer par toute la haute-société. Honteuse, elle rentre chez elle et se retrouve face à elle-même, seule et laide. Le maquillage étant un signe visible de la bourgeoisie, le réalisateur a choisi d’imager cette chute du personnage par un démaquillage à la fois lent, triste et pathétique : en enlevant son maquillage, elle perd sa place dans la société et se retrouve détestée de tous, ce qu’elle avait fui toute sa vie.
Annabelle, quant à elle, fait un lien beaucoup plus “feelgood” original en comparant son rapport au maquillage avec son rapport à la nourriture :
Le retour au naturel aka « no make-up »L’attention et le soin avec lesquels je choisis les produits que je vais appliquer sur ma peau est le même que je donne à mon corps pour se nourrir, c’est une façon d’en prendre soin.
Cependant, certaines ont décidé de s’affranchir de ce poids, mais aussi de leurs propres peurs face au regard des autres. Ce fur le cas de la chanteuse Alicia Keys qui, en 2016, a lancé une vague no make-up. Sa revendication consistait à sortir des carcans de la mode et de la beauté imposés notamment dans les médias, au dépend du bien-être de sa peau et de son corps. Elle confiait dans une lettre ouverte publiée sur Lenny, la newsletter féministe de Lena Dunham : « Je veux cultiver ma force intérieure (…) et je me suis promis d’avoir une approche différente des choses par rapport à mon image, et surtout d’accepter le vrai moi et de le laisser transparaître. »
Alicia Keys sans maquillage sur la cover de l’album « Here »Grâce à elle, il y eut une vague de stars sans-make-up. Toujours aussi canons (si ce n’est plus que maquillées), elles ont permis à beaucoup de femmes de se libérer de tout cela et au fur et à mesure, d’abandonner leur maquillage. Une vague qui serait arrivée un poil trop tard pour notre génération à l’approche de la trentaine. Nancy appuie mon propos en disant :
C’est vrai que plus jeune j’aurais aimé pouvoir avoir accès à cette notion de beauté au naturel. Mais si je suis honnête aujourd’hui, je dirais que je suis tiraillée entre ma passion pour le maquillage et mon attrait pour cette notion de beauté au naturel.
Témoignage de Nancy
Pour se rapprocher de ce Saint Graal de beauté naturelle, cela peut aussi passer par la consommation de maquillage responsable et de produits plus qualitatifs. C’est le cas de Coline, la petite soeur d’Aurore :
Arrêter de se maquiller peut prendre la forme d’un combatIl y a 3 ans, j’ai revu toute ma routine pour une version plus green. Etant touchée par la maladie de Basedow, je fais une psychose autour de la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits cosmétiques. Du coup, je n’utilise que des produits bio et éco-responsables, et du maquillage cruelty free. J’ai donc automatiquement dit adieu aux marques de grandes surfaces.
Témoignage de Coline
Le non-maquillage peut parfois être la conséquence de parcours de vie difficiles. Ainsi, arrêter de se maquiller prend la forme d’un acte de résistance, de résilience même. Les femmes victimes de violences conjugales arrêtent parfois de se maquiller après être sorties des griffes de leur agresseur, après avoir été habituées à se maquiller pour cacher les marques de coups et blessures. D’autres ont trop souvent camouflé les ravages d’un cancer par le maquillage et en gardent un souvenir malheureux. C’est dans le cas de la maladie que Juliette a arrêté le maquillage :
Photo by Thirdman on Pexels.com La flemme de se maquillerJ’ai été gravement malade il y a trois ans. C’est à ce moment-là que j’ai arrêté de me maquiller, quand j’ai commencé à m’accepter moi-même avec mes faiblesses. La traversée de la maladie m’a sûrement appris à m’accepter sans fard.
Pour d’autres, le no make-up résulte juste d’un savant mélange entre flemme, manque de temps et apprentissage de l’amour de soi. C’est le cas d’Héléna, qui me livre ce témoignage : « Je me souviens être rentrée de soirée il y a cinq ans et avoir réalisé que rien ne m’embêtait plus que de me démaquiller. Du coup, j’ai arrêté comme ça, du jour au lendemain. L’avantage n°1, c’est de gagner un temps considérable le matin. Pas besoin de refaire à l’infini mon trait de liner ni d’acheter des cotons-tiges tous les trois jours et la planète me dit merci. L’avantage n°2, non négligeable, c’est que j’accepte ma tête au réveil. Mais attention, je ne suis pas du tout anti-maquillage, au contraire. Je ne manque jamais de dire à mes amies, quand je les vois au naturel, qu’elles sont magnifiques. Une femme belle c’est avant tout une femme qui sait se regarder dans une glace et voir, plutôt que ses défauts, ses atouts. C’est essentiel pour savoir comment se maquiller sans avoir l’air d’un clown triste.«
Si on doit dire le mot de la fin, je dirais que si on a toutes un peu commencé à se maquiller pour les autres, aujourd’hui on agit davantage pour notre bien-être, on s’écoute. Et finalement, ce qui importe pour la totalité des femmes que j’ai interrogé, ce n’est pas si elles portent ou non du maquillage, c’est qu’elles sont heureuses et bien avec elles-mêmes en en portant ou pas. Et ce n’est pas Marilyn qui me contredirait.
L’article Le maquillage, obligatoire pour se sentir belle ? 3/3 est apparu en premier sur Desculottées.
Dans une lettre ouverte, ils réclament la démission de Michel LEGUERET, tout récemment élu à la tête de l'association, s'insurgeant de sa « proximité politique avec l'extrême droite et plus particulièrement avec Eric ZEMMOUR ».
L’article Des policiers et membres fondateurs de FLAG! dénoncent l’élection de la nouvelle présidence est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Cet article Comment faire l’amour sous la douche sans risquer la fracture du coccyx est apparu en premier sur Madmoizelle.
Lorsque vous êtes soumis(e), choisir un Maître ou une Domina approprié(e) est essentiel pour une expérience positive et sûre. Cependant, la recherche d’un(e) partenaire n’est carrément pas évidente, surtout si l’on débute ou si on déménage dans une région que l’on ne connait pas. Il est donc est primordial de prendre des précautions pour éviter…
L’article Comment choisir un Maître ou une Domina ? – Les règles de base est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Des hommes se réclamant des « soldats de Dieu », un groupuscule extrémiste chrétien, ont attaqué un bar qui accueillait un drag show à Beyrouth. Plusieurs personnes auraient été blessées. Des associations dénoncent une escalade anti-LGBT+.
L’article Un bar qui organisait un drag show attaqué par des « soldats de Dieu » à Beyrouth, au Liban est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Direction le grand Est, dans des villages à la campagne. Le sociologue Benoît Coquard y a passé trois années à fréquenter un groupe d’une vingtaine de personnes, pour la plupart des hommes, entre 18 et 40 ans, surnommés “la bande à Boris”. Il a partagé leurs “apéros entre potes”, s’est entraîné avec eux au club de foot, a écouté et observé ces hommes ouvriers, employés, artisans, peu représentés dans les médias ou les oeuvres culturelles.
Comment se structure la masculinité dans un milieu populaire et rural ? Qu’est-ce qui sépare le “bon gars”, “le vrai pote sur qui on peut compter” de la figure méprisée du “cassos” ou du “schlag” ? Une réflexion fascinante sur la classe et le genre.
Programme initialement diffusé le 8 novembre 2018.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L'ÉMISSION
Retrouvez toutes les références et recommandations citées à l'adresse https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/les-gars-du-coin
CRÉDITS 2018
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Réalisation : Quentin Bresson. Générique : Théo Boulenger. Chargée de production : Juliette Livartowski. Chargée d’édition : Camille Regache. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Direction artistique : Julien Cernobori
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La Cour suprême du Brésil a voté à une large majorité pour un durcissement de sa législation contre l'homophobie, notamment étendue aux injures commises envers une personne qui seront désormais passibles d'une peine de deux à cinq ans de réclusion.
L’article Au Brésil, les injures homophobes désormais passibles d’une peine jusqu’à cinq ans de prison est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Le joueur du FC Metz avait reproché à ses coéquipiers de jouer « comme des tapettes ». Il a présenté ses excuses mais a été convoqué par la Commission de discipline de la LFP.
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Le gouvernement allemand a adopté un projet de loi visant à « faciliter le changement de genre et de prénom à l’état civil pour les personnes transgenres, intersexes et non binaires » par simple déclaration. La précédente législation, datant des années 1980, était beaucoup plus contraignante.
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On en parle beaucoup dans les media actuellement, même sur France Culture ( Les pieds sur terre). C’est possible, mais peut-on vraiment parler de sexualité? Je vais y revenir un peu plus loin. Une sexualité sans pénétration ne peut se concevoir qu’en absence de désir d’enfant. Il est bien sûr possible de recourir à l’insémination … Continuer la lecture de « Une sexualité sans pénétration? »
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Dans le monde moderne des relations Dominant/soumis (D/s), la technologie peut jouer un rôle de plus en plus important, surtout si la relation est une relation à distance ou non 24/24. Aujourd’hui, nous allons explorer une application mobile qui permet de faciliter le conditionnement et l’obéissance d’un(e) soumis(e) dans une relation D/s, l’application Obedience. C’est…
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L'Irak veut durcir sa législation contre les personnes LGBT+ et envisage jusqu'à « la peine de mort » pour les relations homosexuelles, et au moins 7 ans pour toute « promotion de l'homosexualité ».
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Laura Ann Carlton, 66 ans, mère de 9 enfants et propriétaire d'un magasin de mode, a été abattue de plusieurs balles par un homme de 27 ans qui n'appréciait pas le drapeau arc-en-ciel qu’elle avait affiché devant sa boutique pour le mois des fiertés.
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Dans Anatomie d’une chute, visible dès mercredi dans les salles romandes, Justine Triet brosse le remarquable portrait d’une femme bisexuelle complexe que tout accuse de la mort de son mari. Le film a remporté une incontestable Palme d’or.
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Docteur, nous sommes censés vivre une époque égalitaire entre les sexes. Alors pouvez-vous m’expliquer pourquoi les mecs sont toujours surpris lorsque l’on ne commence pas par les sucer et qu’ils sont tout aussi surpris quand on leur demande la même chose ? (Magalie, 31 ans, Martigues)
Voici la réponse de notre spécialiste :S’il n’est pas question pour moi de douter des expériences dont vous faites part, je me dis que vous n’avez vraiment pas de bol de tomber chaque fois sur la même catégorie de mâles aussi machos. C’est-à-dire des hommes peu partageurs, axés
essentiellement sur la recherche de leur propre plaisir plutôt que celui de leur partenaire. Et c’est quand même un comportement un peu passé de mode à l’heure où, effectivement, on parle autant d’égalité entre les sexes et où il est de bon ton de moduler les rôles masculins ou féminins et de sortir de la caricature du mâle dominant et de femelle soumise.
De fait, les enquêtes récentes sur la sexualité montrent bien que les préliminaires sont beaucoup plus pratiqués qu’auparavant par les hommes hétérosexuels. En conséquence de quoi il paraît difficile de tout mettre...Lire la suite sur Union
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Bonjour, j’ai très envie de me masturber mais je n’aime pas toucher mon sexe. Comment puis-je faire?
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Bonjour, j’ai très envie de me masturber mais je n’aime pas toucher mon sexe. Comment puis-je faire?
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Une association de femmes lesbiennes noires obtient une mesure phare de santé publique, l'accès gratuit et universel au dépistage du chlordécone, à Paris. Un pesticide mortel pour l'Homme.
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Il avait soulevé un tollé à la sortie de son livre, notamment fustigé par le ministre italien de la Défense, qui a lancé une procédure disciplinaire.
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Le maire (PS) Paul Le Bihan dénonce un « comportement imbécile », des « inscriptions scandaleuses, peu importe les motivations », et annonce qu'une plainte a été déposée.
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Le milieu messin de 27 ans avait lancé en direct au micro de Prime Vidéo des propos malaisants, « sous le coup de la frustration et de l’énervement », a-t-il regretté, en présentant ensuite ses excuses.
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J’écris sur le fisting, le shibari, les fantasmes de viol… Demain soir j’irai m’assoir sur la bouche d’un homme que j’aurais attaché à son lit, puis il m’encordera et me fera jouir jusqu’à ce que je le supplie d’arrêter… J’aime quand c’est fort. Quand c’est intense, c’est clair, c’est sûr. Je le sens mieux. Je…
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Call Me Femcee a un objectif clair : mettre la lumière sur les talents féminins de la scène hip-hop underground. Porté par l’Association Rencontre Urbaines, ce beau projet lancé en 2014 ne cesse de grandir et offre l’opportunité de s’exprimer aux rappeuses du monde entier. Interview de Gotar, Fondateur et Coordinateur de Call Me Femcee.
Quand et comment est né le projet Call Me FEMCEE ?Le projet Call Me Femcee s’est lancé officiellement en 2014, mais cela fait bien plus longtemps que l’on est actif autour de la scène Hip-hop et Femcee. A l’origine, c’est 15 rappeuses des quatre coins du globe réunies au sein d’un même projet musical, pour valoriser les talents féminins de la scène hip hop underground. Le projet est né naturellement car nous avançons depuis le début du collectif avec des artistes féminines.
Comment expliques-tu qu’un mec ait décidé de se lancer dans un projet de rap féministe ?Comme je l’ai dit c’est venu naturellement. Du feeling, des affinités et aussi un constat bien réel qui est que ces artistes manquent de visibilité. Et quand elles sont mises en avant, elles sont tout de suite classifiées dans “Rap féminin”. On ne dit jamais “rap masculin”, pourquoi tout de suite classer les femmes dans “rap féminin” ?
Pour les mecs, on parle de “Mc” ou de “rappeur”, alors je trouve ça important et valorisant d’utiliser les termes “rappeuses” ou “femcee” pour les femmes. “Call Me Femcee”, veut d’ailleurs dire : “appelle-moi rappeuse”.
Comagatte, Laayie, EnerGIA & Icykal – « European Cypher » for CALL ME FEMCEEJe pense que l’industrie, les artistes et les professionnels du milieu ont une responsabilité dans cette situation. Dans l’industrie du rap, certains profils se différencient des autres, mais sinon on va toujours voir le même style d’artistes mis en avant : le cliché de la bimbo chanteuse de rnb et rappeuse en même temps, dans le genre Iggy Azalea par exemple.
L’industrie veut faire du business, alors soit il faut que la meuf soit sexy, soit qu’elle chante des textes trash comme Nicki Minaj. En France, on peut dire que Diam’s avait cassé les codes pour le coup. C’est donc possible, mais c’est hyper difficile.
Chez les mecs, il y a aussi des stéréotypes dictés par l’industrie : l’aspect sexy compte moins, mais y a une forme d’obligation à être bling bling, et de proposer des textes légers.
Donc dès qu’une meuf sort du cliché de l’objet sexuel, ça n’intéresse plus personne ?Oui c’est exactement ça malheureusement. Alors que dans dans le rap de l’ombre, l’underground, c’est bien différent. Il y a bien plus de diversité de profils, les textes sont moins trashs, c’est plus vrai !
Iggy Azalea et Nicki Minaj J’ai l’impression que les femmes ne soutiennent pas spécialement les rappeuses et en ont plutôt une mauvaise image, qu’en penses-tu ?En effet, beaucoup de femmes vont boycotter d’office les rappeuses sans même se pencher vraiment sur ce qu’elles font, c’est dommage. Mais justement, c’est ce qu’on veut faire ressortir avec Call Me Femcee : le vrai Hip-hop, le vrai Rap, de vraies artistes avec un univers, du talent et des choses à dire. Avant d’être un projet mettant en avant les femmes, CMF est avant tout un projet Hip-hop.
Parfois des personnes se plaignent qu’il y ait des mecs sur scène, mais la culture hip hop est une culture de réunion, c’est ça l’esprit, tout le monde ensemble. Pour nous, il n’y a jamais eu de différence homme/femme justement.
Je sais que les musiciennes de samba sont très pointues au Brésil, car elles subissent beaucoup de sexisme des hommes, et la moindre erreur les décrédibilise, alors qu’on ne jugerait pas les mecs de la même façon. Est-ce pareil dans le rap ?Je pense malheureusement que cela arrive dans pleins de pays, de styles, de culture. C’est un peu pareil dans le rap effectivement. La rappeuse va être attendue au tournant, on ne lui fera pas de cadeaux. Par exemple dans une battle, si elle fait ne serait-ce qu’une petite erreur, on dira qu’elle n’a pas encore le niveau, alors qu’un mec qui fera la même erreur, personne n’y prêtera attention. Je me souviens d’une battle où j’étais partenaire et j’étais venu accompagné de trois rappeuses. Quand deux d’entre elles sont montées sur scène, les mecs derrière moi sont tout de suite partis en disant “c’est des meufs, viens on se barre”. Ils n’ont même pas voulu écouter, alors qu’elles ont mis le feu et déchaîné la salle !
Sur les musiciennes de samba, lire l’article Breaking The Circle : quand la samba devient un combat féministe
Depuis le début de Call Me Femcee, vois-tu de plus en plus de jeunes filles et femmes qui se lancent comme rappeuses ?Oui, je vois beaucoup plus de filles qui se lancent, ou du moins qui se montrent. Il y a beaucoup plus de diversité dans le style des rappeuses. Ça fait vraiment plaisir ! C’est d’ailleurs cela qui m’a donné l’idée de lancer le tremplin musical “Rappeuz”, un casting à travers toute la France pour chercher les nouveaux talents du rap. Les deux gagnantes bénéficieront d’un accompagnement : concerts, enregistrements EP, tournage de clip…
À quoi ressemble le rap féminin d’aujourd’hui et comment sera celui de demain ?C’est plus diversifié et en plein renouveau. Il s’annonce riche en talent dans un futur proche, mais il y a encore du chemin à faire. Encore une fois, il y a une grande différence entre l’underground, le vrai Hip-hop, et le “rap mainstream” qui est diffusé.
On s’oriente un peu plus vers la trap en ce moment, car c’est aussi comme ça qu’évolue le rap. Les jeunes arrivent avec leur nouveau style, mais ce qui compte c’est de venir du monde hip hop, de partager les mêmes valeurs. De continuer à faire du rap tout simplement.
Si des rappeuses veulent rejoindre le collectif Call Me Femcee, comment ça se passe ?Alors, il y a bien un collectif derrière, mais désormais c’est plus une structure, qui propose un accompagnement, du booking, l’organisation d’événements. De plus, on est vraiment dans une démarche de fédérer autour du projet en rassemblant les rappeuses. Pour nous rejoindre il suffit de nous suivre, d’échanger ou de participer au tremplin mis en place.
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Connaissez-vous la plateforme de vidéos à la demande du distributeur Outplay Films ? C’est un site entièrement dédié au cinéma LGBTQ+. De quoi kiffer votre « queernéma » en pleine tranquillité !
Scène du film Portrait de la jeune fille en feu Promouvoir le cinéma LGBT d’aujourd’hui et de demain avec OutplayUn des avantages d’être tranquillement chez soi, c’est de pouvoir prendre le temps de se divertir devant un bon programme. Comme il n’y a pas que Netflix dans la vie, c’est l’occasion de découvrir cette nouvelle plateforme d’Outplay, vous permettant de découvrir facilement des œuvres cinématographiques LGBTQ+, sans bouger de chez vous.
Vous trouverez donc plus de 150 réalisations qui représentent la communauté dans son ensemble, provenant de divers pays et qui touchent à différents sujets. Que vous soyez gay, lesbienne, bisexuel-le, trans, gay-friendly ou juste cinéphile, qui que vous soyez, la plateforme est là pour toute personne qui souhaite découvrir un autre cinéma et explorer des narrations différentes.
Lien vers la plateforme : http://outplayvod.fr/
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Apollonia Saint-Clair est une illustratrice érotique anonyme, qui s’est fait connaître avec succès sur son compte Instagram, enregistrant à ce jour plus de 240K followers. Ses illustrations explicites en noir et blanc pourraient faire rougir les plus averti.es d’entre vous, et placent comme sujet les femmes en tant qu’actrices actives de leur désir, de leur corps, de leur plaisir et de leur sexualité.
Qui es-tu Apollonia Saintclair ?Une personne sans profil particulier qui est tombée très tôt amoureuse du beau sous ses formes les plus sublimes et les plus dérangeantes. Mon parcours tortueux se résume à cette recherche de la sensation esthétique, d’abord comme consommatrice, puis comme créatrice. Au-delà de cela, qui je suis au civil est totalement sans intérêt : seuls comptent les dessins que je partage avec vous.
« Le régal » d’Apollonia Saintclair Comment est née ta rencontre avec le monde du dessin ?Ma première rencontre avec le dessin a été la collision avec Leonard de Vinci : alors que je devais avoir cinq ou six ans, j’ai eu entre les mains un fac-similé d’un Codex et j’ai plongé dans un monde d’idées qui, pour moi, incarne aujourd’hui encore la plus pure forme de science-fiction. Cette première émotion n’a été surpassée que lorsque, plus tard, j’ai découvert Manara et finalement Moebius.
« La main baladeuse » d’Apollonia SaintclairLes femmes jouent certainement un rôle actif dans les histoires que je dessine, et si cela se remarque, c’est simplement parce que, culturellement, c’est un fait relativement nouveau.
D’une part, cela reflète ma propre conception de la sexualité, où femmes et hommes doivent pouvoir jouer tous les rôles qu’ils désirent, sans autre restriction que le consentement de leurs partenaires.
Mais c’est surtout un terrain d’expérimentation esthétique, car si au cours de l’histoire de l’art, on a vu les hommes dans toutes les situations, les femmes par contre ont été généralement cantonnées dans des rôles limités ou mineurs. Prendre ces archétypes à rebours, en inversant la perspective des genres permet tout simplement de créer de nouvelles et savoureuses histoires.
« Le sommeil du monstre » d’Apollonia SaintclairLa sexualité au sens large est une lutte où s’affrontent les codes, les courants dominants et toutes forces en jeu dans la société. Historiquement, c’est le corps des femmes qui en est le champ de bataille principal.
Vous ne pouvez pas représenter la sexualité sans que cela soit éminemment politique. Le regain de puritanisme actuel, la censure sur les réseaux sociaux ou encore le projet d’identification forcée sur les sites pornographiques au Royaume-Uni, sont autant de mises au pas, hard ou soft, qui visent à contrôler les corps et les passions.
Si mes dessins sont souvent noirs, c’est au même titre que les films noirs, qui sont une incarnation de temps troublés. Ceci n’empêche pas que nombre d’autres dessins soient plus solaires : le noir et blanc est par définition une recherche constante de tous les effets de lumières qu’il est possible de mettre en image.
« La lionne blessée » d’Apollonia SaintclairPour me mettre à dessiner, j’ai besoin d’une idée qui promette autant d’être visuellement forte, que de raconter une histoire intense. Souvent, c’est une image que je vois dans le quotidien ou dans les médias qui déclenche sans prévenir un début de fantasme, que j’essaie peu à peu de circonscrire pour le faire entrer, graphiquement et fictionnellement, dans un cadre que je puisse dessiner.
« La déflagration » d’Apollonia SaintclairL’éternel recommencement : que chaque dessin soit un nouveau challenge, de ne pas savoir si je vais réussir à mettre sur le papier ce que je devine intérieurement. Dans cette vocation, il n’y a pas d’acquis, il n’y a que le prochain dessin – et après celui-ci, le suivant…
Un sort est jeté, tu n’as le droit de garder qu’un seul de tes dessins, lequel serait-il et pourquoi ?Le masque de la Méduse (Object woman), parce qu’il concentre nombre de thèmes qui me sont chers en tant qu’artiste – et que personne – comme les rapports entre voyeurisme/exhibitionnisme et domination/soumission, qui sont au centre de notre monde visio-centriste. Ce dessin, dont l’idée est née en un éclair, est un écho au mythe de la Méduse, dont le regard mortel est par définition la matérialisation des jeux de pouvoir entre le sujet et l’objet, entre donner à voir et exhiber.
« Le masque de la Méduse » d’Apollonia Saintclair Une anecdote que tu aimerais raconter ?Que dire de la vie trépidante d’une illustratrice ? Beaucoup de calme, de travail solitaire, la nuit, dans une bulle de lumière, avec la brume odorante d’un thé au jasmin qui monte vers le plafond : le contraste complet avec l’avalanche de commentaires qui s’ensuit sur les réseaux sociaux !
Si ta sexualité était une œuvre d’art, comment la nommerais-tu ?L’œuvre au noir.
Vous pouvez retrouver les illustrations d’Apollonia Saintclair sur :
Web: www.apolloniasaintclair.com
Instagram: https://www.instagram.com/apollonia.saintclair/
Bigcartel (shop): apolloniasaintclair.bigcartel.com
Twitter: https://twitter.com/e_sympathique
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Alors que le film a dépassé le milliard de dollars au box-office mondial, considéré comme une campagne pro-LGBT, il a été censuré dans plusieurs pays, dont l'Algérie et le Liban.
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Ah oui, elle est pourtant bien jolie la grosse doudoune que Mamie a offerte au petit Enzo pour Noël… Et tous ses camarades ont la même à l’école, alors pas question de faire l’impasse. D’ailleurs papa ou le grand frère en portent aussi, et ça leur va drôlement bien avec une chemise et un pantalon de costume.
C’est à la mode… Oui, mais voilà : certaines marques sont mauvaises pour notre santé et pour l’environnement (et donc in fine, pour notre santé). En cause, deux types de particules que l’industrie du textile utilise comme déperlant et imperméabilisant pour rendre nos vêtements plus performants : les nonylphénols (NPE), dont nous avons déjà parlé dans nos pages, et les perfluorocarbures (PFC).
Allez, on change de sexe ?Les désagréments qu’impliquent ces produits ? Ce sont des perturbateurs endocriniens bien connus. Les PFC ont notamment été mis en cause dans une étude de 2009 : les femmes dont les prises de sang montraient les plus forts taux de concentration en PFC présentaient aussi les plus importants troubles de la fertilité.
Quant aux NPE, ce sont surtout des études sur le monde animal qui inquiètent pour le moment. On savait déjà qu’ils pouvaient changer le sexe des poissons que nous mangeons, on les suspecte à présent de provoquer une détérioration de l’ADN du sperme humain. Une diminution de la taille et...Lire la suite sur Union
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En matière de sexualité, beaucoup de détails comptent et les parties génitales sont loin d’être l’unique source de plaisir. Notre corps est riche d’outils sensoriels et parmi ceux-ci, il y a les mains. Les mains ont une puissance érotique forte, qui permettent de transmettre et recevoir des décharges de désir fortes entre les partenaires. Que faire de vos mains pendant le sexe ? Voici pour vous quelques suggestions.
Caresser le corps de l’autreLes mains sont un outil parfait pour prodiguer de tendres caresses sur le corps de notre partenaire sexuel. Caresser l’autre, ce n’est pas seulement s’attarder sur ses parties intimes, c’est explorer l’ensemble de son corps. Caresser ses cheveux, sa nuque, son dos, ses bras, ses mains, ses jambes, ses pieds, ses oreilles, sa bouche… C’est partir à la découverte de l’ensemble de ses zones érogènes et peut-être même lui en faire découvrir ! Avec les mains, on sait transmettre beaucoup d’émotions et de désir.
Photo by Hussein Altameemi on Pexels.comLes caresses peuvent être douces, sauvages ou fébriles, en fonction des moments, et cela crée toujours des sensations différentes. On a trop tendance à ranger les caresses dans la phase « préliminaires », terme qui a peu de sens, car l’acte sexuel est un tout. Quelle tristesse de penser les caresses comme un prélude au sexe, alors qu’elles sont si importantes tout au long de l’acte. Non seulement, les mains créent de l’intimité et de la connexion entre les partenaires, mais la paume de la main est une zone érogène connue, qui contient beaucoup de nerfs.
Caresser son propre corpsCaresser son propre corps durant le sexe est agréable et peut arriver comme un réflexe quand on prend du plaisir. N’avez-vous jamais eu l’envie soudaine de vous caresser un sein ou juste de poser la main sur votre ventre, dans un moment d’extase ? Se caresser est aussi un moyen d’augmenter son plaisir, comme lorsque vous décidez de vous masturber durant la pénétration par exemple.
Se maturber quand on a un pénis ou se caresser la vulve sont des actes légitimes durant le sexe. Il n’y a pas à culpabiliser d’en avoir envie, au contraire cela peut faciliter votre accès à l’orgasme. D’ailleurs, votre partenaire pourrait trouver cette vision super excitante ! La masturbation ou l’auto-stimulation de différentes parties de son corps sont un moyen de connecter avec ses propres sensations et de les renforcer. Ça permet aussi de se rendre compte de l’érotisme de son propre corps, de montrer à l’autre comment on aime être touché-e à certains endroits, de se projeter dans les sensations de l’autre quand il/elle nous touche.
Mettre les doigts dans la boucheConnaissez-vous vraiment quelque chose de plus sexy que de voir votre partenaire lécher sensuellement vos doigts, pris-e d’une fièvre de désir intense ? Prendre les doigts de l’autre dans sa bouche, un à un, ou plusieurs en même temps, simuler une fellation avec son index entre vos lèvres ou lécher du bout de la langue, voici diverses possibilités qui s’offrent à vous. Vous pouvez aussi lécher un de vos doigts, avant de l’utiliser pour pénétrer l’anus de votre mec, le vagin de votre meuf, ou pour titiller en douceur des tétons.
Agripper les cheveuxAgripper les cheveux de son ou sa partenaire pendant le sexe peut être très excitant. Bien sûr, ne vous prenez pas pour Jane ou Tarzan sur une liane, faites tout de même attention au cuir chevelu de votre amant-e ! Un grand classique est de poser vos mains sur sa tête pendant un cunnilingus, pour guider les mouvements de votre partenaire et stimuler votre plaisir, idem durant une fellation. Un autre classique est d’attraper les cheveux de votre partenaire quand vous êtes situé-e au dessus de lui en position Amazone, ou d’attraper les cheveux de votre partenaire quand vous pénétrez en levrette ou durant une sodomie.
Pénétrer son/sa partenaire avec les mainsLes mains sont aussi un outil formidable pour la pénétration. Quand on y réfléchit bien, elles sont beaucoup plus précises qu’un pénis ! Il est possible de viser au bon endroit à l’intérieur d’un vagin, de le titiller à divers endroits et d’adapter aux réactions de sa partenaire. On peut mettre un, deux, trois, ou quatre doigts, ou toute la main, voire aller jusqu’au fist (poing), selon les envies de chacun-e ! Les caresses internes prodiguées avec des doigts sont variables, on peut faire de lents va-et-vient, pénétrer avec vigueur, ou juste titiller l’entrée du vagin. L’anus peut offrir du plaisir aussi bien aux hommes qu’aux femmes, et avant de se lancer dans le pegging avec un sextoy, il est conseillé justement de commencer en douceur avec les doigts.
Claquer les fesses de l’autreDonner ou recevoir une fessée durant le sexe est un grand plaisir pour de nombreux-ses amant-es. Qu’il s’agisse de la petite tape malicieuse un peu timide, ou de la fessée assénée avec force, chacun-e ses préférences. Les mains sont aussi utiles pour choper des accessoires. Comme c’est souvent le cas dans la sexualité BDSM, la fessée peut être agrémentée d’un fouet, un paddle ou une cravache par exemple.
Jeux de mains ou jeux de vilains, c’est à vous de jouer ! Sans jamais oublier de respecter le consentement de vos partenaires, bien évidemment.
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Je ne porte plus de soutien-gorge depuis mes 25 ans, cela fait donc désormais 9 ans que je suis en full no bra. Libération absolue de mes seins et de mes tétons ! C’est venu naturellement et franchement, ça fait un bien fou !
Le soutien-gorge : moyen de contrôler le corps des femmes ?Durant l’Antiquité grecque, la silhouette de la femme est volontairement androgyne et les petits seins sont plus appréciés que les gros. Par conséquent, le sous-vêtement est utilisé pour gommer la féminité avant tout. Ainsi, les femmes portent l’apodesme, un bandage qui forme une ceinture sous la poitrine pour la maintenir et les jeunes filles portent le mastodeton, un ruban qui ceigne la poitrine pour empêcher la croissance du sein.
À partir du Moyen-Age, la poitrine est mise en avant, valorisée, voire débordante du fait de robes qui rehaussent le sein. Le corset aura ensuite la côte du XVe au XXe siècle, d’abord fait de bois puis de métal. Autant dire que cela devait être particulièrement désagréable, voire douloureux de se mouvoir avec, et pourtant il aura perduré durant environ 400 ans.
Photo by Noussaiba Garti on Pexels.comC’est à partir de 1889 qu’apparaît l’ancêtre de notre soutien-gorge, à l’Exposition universelle de Paris. Présenté par Hermine Carolle, il s’agit d’un corset en deux morceaux qui s’arrête sous la poitrine, mais qui ne rencontrera pas beaucoup de succès. Avec la révolution sexuelle des années 1970, les femmes rejettent le soutien-gorge. Aujourd’hui, le soutien-gorge et notamment « le push-up » ont pris d’assaut les magasins et nos tiroirs.
Faire un bref retour historique sur le soutien-gorge montre qu’il a d’abord été pensé comme un moyen de contraindre et de contrôler le corps de la femme. Il répond à des attentes masculines, avec un besoin de façonner le corps de la femme selon les goûts érotiques de chaque époque.
On a souvent entendu dire que le soutien-gorge est un moyen d’empêcher les seins de tomber, et de permettre un meilleur maintien de ceux-ci. Ainsi, ce serait un objet bon pour la santé avant tout. Cela n’est pas prouvé scientifiquement, mais en plus quand on fait une rétrospective historique, il est permis d’en douter.
Pourquoi porte-t-on des soutiens-gorge ?Quand ma poitrine a commencé à pousser vers 11-12 ans, je me sentais très mal à l’aise. Je n’aimais pas entendre les réflexions de l’entourage familial à base de « tu deviens une femme ». Je n’aimais pas non plus les regards insistants de mes camarades masculins sur mes deux tétons visibles. Mon mini-moi se disait « Je suis encore une enfant, et en plus je suis un garçon manqué, alors je n’en veux pas de ces seins qui changent le regard de tout le monde sur moi ! »
Finalement, j’ai supplié ma mère de m’acheter des brassières, afin de cacher mes tétons sous les vêtements. En tant qu’adulte, j’ai ensuite rencontré des femmes aux poitrines très généreuses, qui portent un soutien-gorge, dans l’optique de camoufler en partie leurs seins. Aussi bien pour empêcher qu’ils ne se meuvent trop, que pour limiter la douleur qu’ils peuvent leur procurer, mais aussi pour éviter les regards trop insistants des hommes.
Au milieu des années 60, « push-up » voit le jour au Canada et n’a toujours pas perdu en popularité. Petits ou gros seins, nombreuses sont les femmes à céder à l’appel du soutif push-up, pour augmenter visuellement la taille des seins et leur donner plus de rondeur.
La publicité nous harcèle d’images de femmes en soutien-gorge, passant le message qu’il offre beauté et sensualité. Les hommes rêvent de femmes Aubade et les femmes veulent être des femmes Intimissimi. On veut plaire, alors on se conforme à l’image de beauté qui nous est présentée. Le soutien-gorge est devenu l’emblème du sous-vêtement féminin et nous avons intégré qu’il faut en porter un pour séduire.
On porte avant tout un soutien-gorge, parce qu’on nous dit dès l’enfance qu’on va en porter, qu’on voit les autres femmes autour de nous en mettre, et qu’on intègre qu’ainsi va la condition féminine. Faire autrement semble une atteinte à la pudeur, alors on se conforme gentiment comme des soldats.
Puis, cela ne coûte pas tant que ça, non ? Alors pour le portefeuille, si quand même. Et pour nos poitrines, ça ne leur fait pas forcément que du bien en réalité. Ce n’est pas cool non plus pour la confiance en soi (le soutif n’a jamais la bonne taille, jamais la bonne forme, on s’inquiète sur l’apparence qu’il donne à nos seins etc.). Au sujet des femmes et leur regard sur leurs seins, et l’influence du soutien-gorge, on vous recommande grandement de lire le livre Seins, en quête d’une libération de Camille Froidevaux-Metterie.
Photo by Leeloo Thefirst on Pexels.com Et ça fait quoi de vivre en « no bra » ?Tout d’abord, ça fait économiser de l’argent. Il faut dire la vérité, ce n’est pas donné de s’acheter des sous-vêtements, et encore moins si on essaie de s’acheter de la lingerie raffinée.
Ensuite, c’est un sentiment d’oppression en moins et un gain de confiance en soi. Comme je vous le disais plus haut, j’ai commencé à mettre un soutien-gorge, par complexe vis-à-vis du regard extérieur. Ensuite, j’ai porté beaucoup de « push-ups » par complexe de la petite taille de mes seins. Retirer le soutien-gorge a été une façon pour moi de m’assumer complètement. J’assume mes seins, ce qu’ils représentent, leur taille et qu’ils font partie de moi à part entière. Je n’ai plus envie de les cacher, je m’en fiche royalement si les tétons apparents sous le tee-shirt en dérangent certain.e.s, j’assume qu’ils soient sexualisés.
Personnellement, je me sens juste libre. Rien que le fait de d’agrafer et dégrafer ce bout de tissu sur nos poitrines, c’est un signe d’enfermement quand on y pense. Maintenant je ne m’en soucie plus. Mes seins respirent librement sous le vêtement. Le no bra est un vrai sentiment de liberté et d’acceptation de mon corps tel qu’il est. Cependant, j’ai conscience que mon petit 90a est probablement aussi un avantage pour le vivre bien : mes seins ne sont pas lourds, donc je n’ai pas de problèmes de dos ; ils sont plus invisibles sous un vêtement même moulant, que pour une femme à la poitrine généreuse, donc je suis probablement moins sexualisée d’emblée par les regards.
Retirer le soutien-gorge, quel est le déclic ?Le déclic s’est fait durant un tour du monde de presque deux ans. Sous la chaleur humide de l’Asie du Sud-est, avec mon backpack sur le dos et les nombreux déplacements, j’ai senti que mon soutien-gorge me dérangeait plus qu’autre chose. J’avais les seins transpirants, mon soutif me collait, me grattait en fin de journée, me donnait un sentiment d’étouffement, alors j’ai naturellement cessé d’en mettre. Et là, révélation ! C’était tellement mieux ainsi. En plus, je me trouvais finalement plus jolie, plus sexy, plus à l’aise, mieux dans ma peau. Depuis, je n’en ai plus jamais porté. Excepté à de rares occasions, pour le plaisir de porter un esemble lingerie dans un cadre privé et événementiel. Paradoxe ou non, je trouve mon corps bien plus sexualisé avec un soutif que sans.
Photo by 100 files on Pexels.com No bra, un acte féministe ?En ce qui me concerne, je n’ai pas pris cette décision en me disant consciemment que c’était féministe. C’est juste plus naturel de ne pas en porter, je me sens moins opprimée dans mon corps, sans désir de masquer les attributs de ma sexualité, en cela c’est féministe.
Je trouve qu’on ne devrait forcer aucune femme à en porter ou à ne pas en porter. C’est un choix qu’on peut décider pour soi. Cependant, il faut reconnaître qu’historiquement le sous-vêtement féminin n’est pas émancipateur et qu’aujourd’hui encore, il impose des diktats sexistes.
La poitrine de la femme est très érotisé, à tort et à raison, et sa perception par la société complexe et contraint un certain nombre de femmes. Un compte Facebook ou Instagram peut être censuré s’il ose montrer des tétons, alors que des photos d’homme torse-nu ne posent aucun problème. Il y a une hypocrisie ambiante à l’égard du sein, qui frise le ridicule. Comme le dénonce le mouvement Free The Nipple, des images de violence inouïes peuvent être valorisées dans les médias et au cinéma, mais des images de seins seront censurées. Cherchez l’erreur. Dans ce contexte, décider de ne plus porter de soutien-gorge est éminemment un acte féministe.
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On vous dit tout sur les différents rôles des sécrétions vaginales !
La cyprine, c’est quoi ?Les deux glandes de bartholins, situées derrière les deux grandes lèvres de la vulve, sécrètent ce liquide transparent, souvent appelé « la mouille ». Sa fonction essentielle consisterait certes à lubrifier les parois du vagin pour faciliter la pénétration lors de l’excitation, mais pas seulement !
Elle garantirait aussi l’immunité du vagin face aux infections sexuellement transmissibles. Mais grâce à quoi ? Sa composition ! La cyprine est faite principalement d’eau, de composés organiques et hormonaux, d’acides et de bactéries. La « mouille » assurerait également un maintien du pH de la glaire cervicale et une protection de la flore vaginale. Tout ça, via un processus d’auto-nettoyage, dont on a déjà parlé. Toutes les mauvaises bactéries et les déchets de la flore bactérienne sont alors éliminés.
Selon le cycle de la femme, la cyprine change de consistance, de composition et de volume. Lors de la période d’ovulation, elle se modifie pour faciliter la remontée des spermatozoïdes jusqu’à l’utérus et les trompes, après l’éjaculation.
Et les pertes vaginales ?Vous avez sûrement pu voir des sécrétions blanchâtres sortir de votre vagin. Elles sont produites par les glandes du col de l’utérus et des parois du vagin. Ces pertes se composent de glaire cervicale, de...Lire la suite sur Union
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A Berlin, le monument en mémoire des homosexuels persécutés par les nazis a été l'objet d'une tentative d'incendie et recouvert d'affiches appelant à la peine capitale pour « un homme faisant l'amour avec un autre homme ».
L’article Profanation du Mémorial berlinois aux victimes homosexuels du nazisme est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Dans cette chronique, je continue à discuter avec Julien. Un homme cisgenre, hétéro, avec qui je partage certaines de mes pensées. Il est fictif, sans être irréel. Julien, ça pourrait être toi, moi et/ou nous.
L’article Narratif alternatif est apparu en premier sur 360°.
Les humains sont des animaux et on peut utiliser les strictes mêmes techniques de dressage. Un des outils le plus efficace pour dresser un animal est un “clicker training”. Nous allons voir dans cet article comment on peut utiliser cette technique dans le cadre du dressage d’un soumis ou d’une soumise. C’est quoi le “clicker…
L’article Clicker Training : dressez votre soumis comme un chien est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Le réalisateur espagnol glisse Ethan Hawke et Pedro Pascal dans la peau de deux anciens cowboys amants, qui se retrouvent au bout de 25 ans.
L’article Strange Way of Life, western queer signé Almodovar est apparu en premier sur 360°.
Ils avaient repris la gérance en 2021 du seul restaurant de ce village de quelque 500 habitants dans l'Isère. Mais excédés par des mois d'injures homophobes, jets d'ordures et critiques, ils ont décidé de fermer l'établissement, après avoir déposé plainte pour homophobie.
L’article A Merlas, un couple d’aubergistes victime de harcèlement homophobe est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
La police de Sussex annonce l'ouverture d'une enquête après des signalements de chants homophobes scandés par des supporters du Luton Town FC (LTFC), lors du match de Premier League contre Brighton, ce samedi 12 août.
L’article Football : enquête ouverte après des chants homophobes à l’encontre de l’international écossais Billy Gilmour est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Camille Froidevaux-Metterie est philosophe féministe, professeure de science politique et chargée de mission égalité-diversité à l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Son ouvrage Seins en quête d’une libération analyse le rapport qu’entretiennent les femmes vis-à-vis de leurs seins. En réfléchissant au regard des femmes sur leurs seins, c’est le regard de toute la société qui est exposé, car le corps de la femme est « un corps pour autrui, un corps sexuel et maternel offert aux hommes et à la société ». Un constat terrible que nous, femmes, ressentons inévitablement dans notre chair. Son livre part des témoignages de quarante-deux filles et femmes, âgées de 5 à 75 ans, qui ont accepté de se livrer et de se laisser prendre en photos seins nus. Plus qu’une analyse, Camille Froidevaux-Metterie soutient l’idée qu’une émancipation des seins est possible, nécessaire et déjà en cours.
Les seins, marqueurs du passage de l’enfance à l’adolescenceSelon Camille Froidevaux-Metterie, nous vivons un « tournant génital du féminisme », façon dont elle nomme ce nouveau féminisme, qui réinvestit les questions du corps, avec comme symbole fort le clitoris. Cependant, elle constate que dans cette réappropriation des corps, les seins sont les « grands oubliés de la dynamique d’émancipation ». Il y a bien sûr eu le mouvement #FreeTheNipple (traduction : Libérez les mamelons) lancé en 2012 aux Etats-Unis. Cette mouvance a mis en exergue la discrimination des sexes, où l’on accepte des hommes torse nus dans l’espace public, mais pas des femmes. Pour autant, le sein reste peu débattu par le féminisme, même si nous sommes nombreuses à nous indigner de voir des photos de tétons féminins censurées sur les réseaux sociaux.
Le premier chapitre du livre est émouvant, car il aborde l’arrivée des seins dans nos vies à l’adolescence. Camille Froidevaux-Metterie met en lumière la spécificité des seins : ils naissent sans crier gare, sans qu’on l’ait souhaité, et du jour au lendemain apparaissent à nos yeux et à ceux du monde.
« Quand les seins poussent et que les règles surviennent, qu’elles le veuillent ou non, les filles deviennent aussitôt des sujets sexuels aux yeux du monde »
Camille Froidevaux-Metterie, Seins en quête d’une libération.
Dès leur arrivée, qu’ils soient petits ou gros et quelle que soit leur forme, les seins imposent à la petite fille que nous étions de se sentir observée, jugée, vue autrement par le monde. Et les standards de beauté « idéaux » promus par la société ne sont pas là pour nous aider à être bien dans notre corps.
Les seins : toujours « trop comme ci » ou « pas assez comme ça », mais jamais « comme il faut »Alors que « les seins des femmes sont aussi divers que leurs visages » et changent tout au cours de la vie, seul le sein rond, ferme et haut est toujours mis en avant comme étant la norme. Et s’il y a bien un sein qu’il faut cacher car nous ne saurions le voir, c’est bien le sein des vieilles femmes, complètement invisible dans nos sociétés. Camille Froidevaux-Metterie pointe d’ailleurs du doigt l’industrie de la lingerie, qui n’hésite pas à appuyer sur les complexes en proposant à tout-va des soutiens-gorge push-up (rembourrés) pour les petits seins, et propose des prix exorbitants et des soutiens-gorge quasi médicaux pour les très gros seins.
« On arrive donc à ce diktat subtil : les seins doivent être suffisamment gros pour être offerts aux regards, aux mots et aux mains des hommes, mais pas trop gros pour ne pas paraître outranciers et se séparer en quelque sorte du corps auxquels ils appartiennent pourtant. »
Camille Froidevaux-Metterie, Seins en quête d’une libération.
En définitive, le sein des femmes n’est quasiment jamais « comme il faut ». Camille Froidevaux-Metterie explique dans son livre à quel point le port du soutien-gorge est un rituel si bien ancré dans nos mentalités, qu’il est encore difficile de le remettre en cause. D’autant plus qu’un sein libre ressemble encore moins au sein « idéal » qui est vendu. Décider de ne plus porter de soutien-gorge est encore une attitude vue comme révolutionnaire.
Photo by Laker on Pexels.com Les seins, au cœur de la condition féminineMême en matière de sexualité, le sein est finalement très peu investi. Il fait fantasmer les hommes, ils semblent ne rêver que de les toucher et pourtant… Les femmes en viennent même à ne trouver leurs seins beaux que si elles sentent qu’ils sont validés par les hommes !
Pourtant, les expériences recueillies par Camille Froidevaux-Metterie montrent que dans le lit, le potentiel érotique des seins est très peu valorisé dans le rapport hétérosexuel, contrairement aux relations lesbiennes. Le témoignage de Judith dans le livre est assez édifiant sur ce point : « J’ai l’impression que les mecs, ils ont pris mes seins pour eux-mêmes s’exciter sans penser que ça pouvait être très érogène ».
Les seins, un « objet » qui excite l’envie sexuelle, mais qui devient ignoré quand il s’agit de les toucher pour donner du plaisir à sa partenaire ? À force de concentrer les activités sexuelles sur la génitalité, on oublie que le corps est un ensemble de zones érogènes, qu’il faut s’intéresser aussi bien aux mains dans le sexe, qu’aux seins qui peuvent aussi procurer des orgasmes mammaires.
Camille Foidevaux-Metterie parle aussi de la maternité et surtout de l’allaitement, qui a un impact puissant sur le rapport que la société entretient avec la poitrine des femmes et leur sexualité. Elle n’oublie pas non plus de parler des conséquences de transformations physiques sur les seins. Certaines les font « refaire » pour qu’ils soient plus gros, décident d’une réduction mammaire, de subir une mamectomie suite à un cancer du sein, de mettre des prothèses ou de faire une hormonothérapie dans le cas de femmes transgenres. Le livre ouvre une fenêtre sur la violence que peut revêtir le monde médical, tout-puissant dans le rôle de « re-modeler » le corps féminin.
Photo du photographe Lady Tarin Les corps noirs, invisibles dans le livre« Il faudrait pouvoir, comme nous y incite Iris Marion Young, éprouver nos seins non pas comme de simples objets destinés à satisfaire le désir masculin, mais comme le terreau d’un désir spécifiquement féminin »
Camille Froidevaux-Metterie, Seins en quête d’une libération.
Le livre Seins, en quête d’une libération mène inévitablement à une réflexion sur la condition féminine, et la place que notre corps prend dans les sociétés occidentales.
Le langage universitaire de la philosophe peut parfois rendre la lecture un peu ardue, mais le livre reste très accessible. Les témoignages et photos de femmes créent un réel sentiment de proximité aux lectrices. Cependant, il est regrettable de ne pouvoir identifier un seul corps noir en photo. Après avoir interrogé Camille Froidevaux-Metterie sur ce point, elle explique avoir « dû faire avec la bonne volonté des femmes qui étaient partantes pour l’enquête ». Elle nous a transféré certaines photos en version couleur (en noir et blanc dans le livre), où les peaux noires prises en photo sont plus perceptibles. C’est donc plus un problème de choix de colorimétrie, que d’une réelle absence. Mais, il reste dommage de ne pas voir de corps noirs de façon évidente, surtout quand est concernée. Cela ne remet pas en cause la qualité de ce livre, passionnant à lire !
Seins en quête d’une libération, une lecture féministeSeins, en quête d’une libération, un livre à lire pour toute personne intéressée de déconstruire sa vision des seins. C’est un livre qui donne la voix aux poitrines, tant fantasmées et jugées. Il invite à aimer les seins et à faire preuve de bienveillance envers soi et les autres. Est-ce une lecture féministe ? Assurément, on ne titillera pas sur ce point.
Seins, en quête d’une libération. Editions Anamosa. 20 €.
L’article « Seins en quête d’une libération », le livre qui titille est apparu en premier sur Desculottées.
Emmanuel Coissy a participé à 360° dès sa création, d’abord responsable mode, puis corédacteur en chef. À l’occasion des 25 ans du magazine, Il évoque Chez Brigitte, où est né le titre, et d’autres souvenirs de son passage dans les rangs du magazine queer.
L’article «Je fais la fête dans un squat et j’en sors avec un métier» est apparu en premier sur 360°.
Après une série de perquisitions dans les boutiques Swatch, le gouvernement malaisien interdit également le port de montres aux couleurs de l’arc-en-ciel, pour séduire les conservateurs, évoquant une « atteinte à la morale » et la lutte contre la « promotion de l'homosexualité ».
L’article Jusqu’à 3 ans de prison pour le port ou la vente de montres aux « couleurs LGBT » en Malaisie est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Doté de 10 millions d'euros par an, le Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe ne fait rien pour véhiculer l'image positive d'une Guadeloupe accueillante envers les touristes LGBT+, alimentant ainsi une défiance envers la destination. Une situation inacceptable pour les associations locales de défense des droits humains.
L’article Guadeloupe : des associations dénoncent l’absence de soutien politique à un tourisme LGBT-friendly est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Les autorités d’Addis Abeba ont annoncé « prendre des mesures correctives » contre les établissements « soupçonnés d’être impliqués dans des activités homosexuelles », encourageant la population à la délation.
L’article L’Éthiopie ouvre la « chasse » aux homosexuels et promet de « sévir » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Après avoir détourné un correcteur de tétons en outil de sensibilisation, je vous livre aujourd’hui le résultat d’une nouvelle expérience de détournement d’un objet du quotidien, le Massage Gun. Qu’est-ce qu’un Massage Gun ? Le Massage Gun (ou pistolet de massage en français) est un outil très utilisé par les sportifs et les kinésithérapeutes pour…
L’article Peut-on utiliser un Massage Gun en Sextoy ? est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Cet article a mis du temps à venir, mais c’est parce que quand les créateurs du Womanizer Starlet promettent #OrgasmIsAHumanRight (l’orgasme est un droit humain) sur le packaging, ils ne rigolent pas !
Une boîte déjà pleine de promessesLe stimulateur clitoridien à air pulsé Womanizer Starlet arrive dans une boîte blanche épurée (tout du moins si vous avez choisi cette couleur). La toute petite machine, qui tient dans la paume de la main, est nichée au centre d’un plateau en plastique orné du fameux hashtag et de cette description : Your new comer. C’est un jeu de mot en langue de Shakespeare, et personnellement ça me plait beaucoup, même si du coup je galère à vous le traduire… En gros, ça signifie « un nouveau venu qui va vous faire venir ».
Le couvercle est transparent et le socle en plastique cache un double-fond contenant le chargeur et la notice d’utilisation, traduite dans toutes les langues possibles. L’occasion d’apprendre à dire orgasme en finlandais. Petite déception, le câble est extrêmement court et il n’y a pas de pochette pour ranger son Womanizer Starlet. Mais honnêtement, spoiler alert, ce sera la première et la dernière vraie déception de cet article.
Un sextoy de pocheLe Womanizer Starlet est vraiment petit. Il tient dans la paume de ma main, en plus d’être très léger. Composé du bloc moteur principal et d’un embout en silicone amovible, le jouet est ergonomique et facile à nettoyer.
Sur l’avant, un petit cache de la même couleur que le corps du produit dissimule la prise de branchement.
Sur l’arrière, le fameux bouton multifonction qui enclenche la fabrique à orgasmes : une longue pression pour l’allumer, des pressions plus courtes pour naviguer entre les 4 niveaux d’intensité, et à nouveau une pression longue pour l’éteindre. Simple, efficace.
Oh. My. Gode.On m’avait promis un orgasme, je n’ai pas été déçue. Soyons claires, le Womanizer Starlet est mon nouveau chouchou ! Je pense à le prendre en vacances avec moi tellement je suis devenue accro !
Quand on voit un jouet aussi petit, on se demande si la batterie va tenir la route, mais pas de soucis de ce côté-là. En même temps, l’orgasme arrive très vite, ça aide à faire des économies (et la notice conseille de ne pas laisser l’engin plus de 15min d’affilée en place).
C’est un stimulateur clitoridien à air pulsé, avec 4 niveaux d’intensité de pulsations. J’ai personnellement du mal à dépasser le niveau 2. En principe, on écarte les lèvres et on vient entourer son clitoris avec l’embout ergonomique, ce qui l’enrobe complètement dans un cocon de plaisir (et diminue significativement le bruit). Mais j’ai du mal à garder l’objet collé au niveau trois, tellement la sensation est intense. Je dois carrément le tenir à distance respectable au niveau 4, pour éviter que l’expérience ne devienne douloureuse.
Après plusieurs utilisations, je commence à mieux maîtriser mon orgasme avec le Womanizer Starlet. L’orgasme venait très vite et très intensément les premières fois. Mais, avec un peu de pratique, je ne suis pas déçue de l’aventure ! Par contre, on me dit dans l’oreillette qu’on est censé-e-s pouvoir l’utiliser sans les mains du fait de sa petite taille ? Alors, soit je suis agile comme un canard anémique, soit on nous a menti. Pour rappel, si l’embout vient effectivement se coller contre la peau pour parfaitement enrober la zone, il n’y a pas d’effet de succion, et donc aucun moyen que la chose tienne toute seule. Perso je préfère ça que de finir avec un suçon à l’entre-jambe. Et au pire, on peut toujours serrer les cuisses.
Le petit plus du Womanizer Starlet ?La notice signale que le Womanizer Starlet peut être utilisé sur d’autres parties du corps (à condition de bien nettoyer l’embout bien entendu). Alors, après cette dure épreuve de rédaction, je me suis fait un petit massage des épaules à l’air pulsé. Franchement, ça fait le job. N’hésitez pas à proposer d’autres utilisations détournées dans les commentaires !
Le Womanizer Starlet coûte 69 €.
L’article Sextoy Womanizer Starlet, le chouchou de ces dames est apparu en premier sur Desculottées.
Nominée en 2019 au Prix Elysée pour son projet On Mass Hysteria, Laia Abril est de retour à Lausanne avec une ode à la fois rageuse et touchante aux femmes. Par son approche précise, presque chirurgicale, elle décrit ce qu'il faut endurer pour traverser un traumatisme collectif et la violence commune qui en découle, mettant ainsi en lumière l'étendue de traumatismes générationnels dans certaines communautés.
L’article Laia Abril expose l’hystérie collective est apparu en premier sur 360°.
Quatre jeunes de 17 ans ont été placés en garde à vue, après l'agression d'un quadragénaire piégé via un site de rencontres homosexuelles. Tous ont reconnu les faits de violences avec préméditation en raison de l'orientation sexuelle de la victime.
L’article Quatre mineurs interpellés après un guet-apens homophobe à Narbonne est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Le régulateur officiel des médias irakiens a interdit l’usage des mots « homosexuel » ou encore « homosexualité », désormais qualifiés de « déviance sexuelle ». La proposition n'a pas été entérinée en loi mais déjà toute infraction pourrait être sanctionnée.
L’article En Irak, le mot « homosexualité » bientôt remplacé par « déviance sexuelle » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Dans cette présentation, Magaly explore les raisons pour lesquelles une éducation à la sexualité inclusive est cruciale, en mettant l’accent sur les méthodes et les approches qui favorisent une pratique inclusive et respectueuse.
[Musique]
Salut Magaly!
Bonjour Arnaud!
Ça me fait super plaisir que tu aies pu participer à la deuxième édition du sommet de la santé sexuelle. Donc Magaly Pirotte pour les gens qui ne la connaissent pas elle est Canadienne et elle est à Montréal elle est chercheuse en santé sexuelle et la fondatrice du projet SEX-ED + qui veut dire éducation sexuelle positive et donc tu vas certainement en parler mais tu crées plein d’outils et les distribues au niveau international et tu vas aborder un point qui est l’inclusivité par rapport à l’éducation la sexualité donc je te laisse faire ta présentation.
Bonjour tout le monde! Aujourd’hui je vais vous parler d’éducation à la sexualité bien entendu mais avec l’inclusivité au cœur de nos pratiques. Comme l’a mentionné Arnaud je viens du milieu de la recherche et des sciences sociales et politiques, J’ai beaucoup travaillé sur les mouvements sociaux et les stratégies politiques et associé ça au mouvement pour la santé des femmes, le Planning, la défense des droits. J’ai aussi travaillé comme intervenante dans ce genre de projets.
Au cours des dernières années j’ai fondé le projet SEX-ED +. C’est un projet qui a diverses parties
Ce qu’il y a au cœur de mon travail en fait c’est trois points
Pourquoi est-ce qu’on travaille en éducation sexuelle, vous comme moi?
Souvent en fait c’est une passion, c’est une vocation on a vraiment le désir d’accompagner les gens dans leur parcours de vie. C’est un privilège incroyable. C’est un métier qu’on fait avec notre cœur Parfois, souvent, bénévolement et il n’y a vraiment personne qui fait ça avec une volonté de discriminer ou de nuire. Et en fait c’est toutes ces raisons-là qui font que parfois c’est difficile de se remettre en question, de remettre en question ses pratiques, parce qu’on met tellement de cœur dans ce qu’on fait.
Mais là c’est l’exercice que je vous propose de faire: on va prendre une grande respiration ensemble puis on va regarder nos pratiques, nos interventions, et en quoi, des fois, involontairement, elles peuvent avoir des impacts qui sont négatifs ou sous-optimaux par rapport aux personnes auprès de qui on intervient Je vais prendre des exemples que soit j’ai dit moi-même, soit qui ont été dit dans un contexte où j’étais soit qui viennent de recherches que j’ai menées dans lesquelles les jeunes parlaient de leur expérience avec l’éducation à la sexualité
Et surtout avant qu’on commence je vais vous inviter à vous rappeler les sages paroles de Jean Milburn, qui est la maman de Otis dans Sex éducation et qui parle en fait de c’est quoi être un bon sexo-thérapeute.
(Video)
C’est pourqu’on se rappelle que la plupart du temps « It’s not about you ». C’est pas à propos de nous, c’est vraiment à propos des populations qu’on veut desservir et l’impact qu’on va voir sur elles.
Si on parle de pratiques inclusives c’est que de facto il y a des pratiques exclusives.
C’est quoi qu’on veut dire quand on parle d’exclusion?
Souvent on pense que l’exclusion c’est de dire du mal d’un groupe social de refuser de le traiter, de le soigner , l’insulter. On voit ça comme des actes qui sont individuels, grossiers et facilement identifiables et condamnables.
Si c’était ça, ce serait vraiment facile d’avoir des pratiques inclusives car ça serait facile de les détecter puis de les modifier. En réalité c’est quoi l’exclusion? C’est tout un tas de mécanismes qui sont subtils, involontaires et qui sont souvent indétectables par la personne qui en est responsable. Ça prend tout un tas de formes que vous allez voir sur la prochaine diapo, c’est ancré dans nos représentations sociales
puis nos représentations sociales c’est quoi?
C’est tout ce qui nous constitue en tant qu’être humain, tout ce qu’on pense, nos affects, ce qui est ancré dans notre historique D’où on vient? Qui on est? Où on est né? Quelle est l’éducation qu’on a reçue? Et tout ceci constitue nos représentations sociales de c’est quoi une bonne vie. Ce qui est « bien » qu’on pense « bien ». Mais les représentations sociales d’un individu sont quelque chose qui lui appartiennent et les autres individus qui vont être en présence avec nous ont aussi leur propre « set » de représentations sociales. Et l’exercice que je veux qu’on fasse c’est de prendre conscience de nos représentations sociales lorsqu’on intervient des biais involontaires qu’on a et qui en découlent et qu’on entame une déconstruction active de ces représentations sociale là pour savoir c’est quoi, d’où ça vient pour le placer dans une petite boîte « ok ceci c’est qui je suis et ce que je pense » et être capable de jouer là-dedans pour se décentrer et être capable d’avoir une empathie, une compréhension des expériences des autres et de la diversité de leurs vécus.
Les mécanismes de l’exclusion on va passer là-dessus très très vite mais on les a on les a catégorisés dans une recherche qu’on a fait avec des collègues qui s’appelle « Promouvoir des programmes d’éducation à la sexualité positive inclusive et émancipatrice« . C’est en ligne vous pouvez me contacter ou contacter Arnaud je lui passerai le lien Si vous voulez en savoir plus, c’est de là que ça vient et donc j’ai créé 5 catégories puis pour chacune de ces catégories là j’ai mis des exemples parce qu’en fait on va pas parler de grands concepts on va parler du concret, de ce qui se passe sur le terrain pour voir c’est quoi qu’on fait et comment est-ce qu’on peut améliorer ce qu’on fait.
Premier exemple c’est la marginalisation
C’est refuser à un individu ou à un groupe la pleine participation le mettre à l’écart et en fait par extension on lui refuse la possibilité de contribuer pleinement et de manière significative à la société et à ses débats Je vais vous donner trois exemples de marginalisation Au Canada il y a eu à un moment un petit mouvement de panique probablement créé par les mouvements anti-avortement autour de l’avortement sélectif des fœtus de sexe féminin par les personnes qui venaient d’Asie et donc qu’ on supposait une préférence pour les enfants mâles qui menaient à des avortements sélectifs des fœtus filles. C’est quelque chose qui n’a pas été documenté au Canada.
Mais j’ai entendu par exemple dans le cadre de tables de concertation des personnes, des intervenant.e.s dire que lorsque la personne était originaire d’Asie, elle ne disait pas le sexe du fœtus, même si elle l’avait vu. En fait il y avait un refus de soins puis un refus de passer l’information à une personne sur la base de son appartenance à une communauté X Y.
Un autre exemple: il y a beaucoup de fois en fait on voit que les activités d’éducation à la sexualité sont organisées après l’école. On fait ça en fait parce qu’on se dit que les jeunes ils sont disponibles après l’école donc on va organiser l’activité à ce moment-là. Ça part quand même d’un présupposé que les jeunes sont libres après l’école. Mais c’est pas une réalité pour tout le monde Il y a des jeunes qui sont en charge de famille, qui doivent passer chercher leur petit frère, leur petite sœur à l’école, qui doivent leur faire à manger ou alors qu’ils doivent aller aider leurs parents au magasin ou des choses comme ça. Des fois il faut penser que ce qui va pour un jeune en fait va pas du tout pour un autre parce qu’ils et elles n’ont pas les mêmes réalités de vie, parce qu’ils n’appartiennent pas à la même classe sociale, ils ont pas les mêmes conditions.
Un autre exemple c’est la question d’avoir du matériel qui est adapté aux élèves de la différence capacitaire. C’est à dire que la plupart du temps le matériel pédagogique qu’on a et on s’entend qu’on n’en a pas beaucoup en éducation à la sexualité il est fait pour des gens qui ont toutes leurs capacités intellectuelles, cognitives et physiques Donc souvent le matériel est pas adapté pour les personnes qui ont des déficiences visuelles pour les personnes qui ont des déficiences motrices qui ont des retards cognitifs ou des difficultés et donc en fait de facto on les exclut.
On voit trois exemples en fait de marginalisation ou les pédagogues n’étaient pas du tout dans un désir d’exclure des personnes ou des communautés mais par échec à se décentrer et à penser la diversité des expériences de leur public, ils et elles ont failli à les inclure tous.
Deuxième catégorie c’est la stigmatisation,
un mécanisme qui consiste à blâmer, critiquer, dénigrer, humilier, réduire au silence, pathologiser ou faire peur et ça a ceci de de spécifiques que c’est intériorisé par les personnes de ces communautés donc qui intériorisent tous les stéréotypes négatifs on va prendre un exemple avec les personnes un témoignage d’un jeune qui est issu de la communauté LGBT et donc il dit:
« L’unique fois ou on a parlé d’individus LGBTQI+ en éducation sexuelle c’était pour dire que les hommes qui ont du sexe avec d’autres hommes sont plus à risque de contracter une ITSS et le VIH/SIDA. L’homosexualité est associée à la propagation des infections. »
C’est quoi l’impact que ça a eu sur ce jeune-là? Il dit plus loin dans l’entrevue
« l’éducation à la sexualité, ça renforce le sentiment que jamais personne ne va t’aimer, que tu n’auras jamais de partenaire. »
On peut s’entendre que son expérience en éducation à la sexualité a pas aidé à une prise de conscience de son homosexualité dans un contexte associé à des choses positives et diverses. En fait ce qui a été positif pour cette personne là c’est l’émission télévisée « Grey’s Anatomy » qui met en scène une médecin qui est lesbienne c’est un personnage bien normal et qui est dépeint de façon positive.
Donc en fait dans le contexte de l’éducation à la sexualité cette personne-là n’a pas eu accès à une représentation de l’homosexualité qui soit positive, diverse, qui montre la richesse d’une communauté de pratiques, de types de familles, on a juste associé ça à: « t’es plus à risque d’attraper le sida ». Donc impact très négatif et stigmatisation.
Un autre exemple (ça c’est un exemple vécu) une personne dit dans le cadre d’une intervention:
« L’excision est une mutilation qui est interdite dans ce pays. Si vous êtes à risque ou si vous connaissez quelqu’un qui est à risque il faut en parler, il y a des lois qui vous protègent et les personnes responsables seront poursuivies. »
Ça part d’une excellente intention mais c’est quoi l’impact de ça? En fait souvent les jeunes filles qui sont à risque d’excision se trouvent dans un contexte migratoire et de racisation et donc c’est un contexte où il y a une crainte de la police, des procédures judiciaires, et des services sociaux. Et quand on fait ce genre d’intervention , la personne à risque c’est sûr qu’elle ne va pas en parler, puis c’est sûr qu’elle ne va pas venir dire qu’elle est à risque d’excision. Parce qu’au-delà de la peur de l’excision et de ses répercussions il y a aussi la crainte des répercussions sur sa famille et sur sa vie qui peuvent se traduire par une déportation, la judiciarisation, voire de se retrouver dans les services sociaux. Ce que nous on appelle la DPJ (la protection de la jeunesse) je ne sais pas comment ça s’appelle chez vous mais en tout cas se retrouver placé.e en dehors de sa famille au nom de sa protection.
C’est quoi qui aurait eu un impact plus positif?
C’est de dire: « l’excision c’est une pratique qui est courante dans certains pays, que c’est pas permis ici mais que si c’est une question qui vous préoccupe et que vous souhaitez en parler il y a des organismes et des ressources spécialisées, qui peuvent accompagner la jeune avec ou sans sa famille avec des intervenant.e.s qui parlent plusieurs langues et donner les ressources. »
C’est comme sortir l’idée de la judiciarisation et de la poursuite parce que ça c’est quelque chose qui va faire que la jeune ne va jamais probablement parler de sa situation à risque et donc là encore une fois au niveau du pédagogue ou de la pédagogue on n’a vu qu’une facette de l’expérience c’est-à-dire cette personne est à risque d’excision, on n’a pas vu l’autre facette de l’expérience, parmi une multiplicité de facettes, qui est de vivre dans un contexte migratoire ou de racisation qui place à risque de violences policières, d’incarcération, de judiciarisation, de déportation.
Un autre exemple. Je vais en couper certains pour entrer dans le temps mais celui-ci je le trouve vraiment intéressant parce qu’on l’a souvent dit, je l’ai déjà dit aussi :
« Pour les personnes issues des communautés culturelles minoritaires le coming out est souvent difficile au sein des familles ».
Donc on part d’une posture plus ou moins informée sur le fait que certaines communautés ont des difficultés à accepter l’homosexualité. C’est quoi l’impact? On était bien intentionné.e mais en fait on généralise, on suppose que toute une communauté est homophobe. Ça peut être une généralisation blessante pour le ou la jeune parce que ce jeune là n’est pas seulement LGBTQI+ c’est aussi quelqu’un qui est issu de cette communauté, qui n’est certainement pas aussi monolithique qu’on le pense et surtout encore une fois on voit qu’une facette de l’expérience: on voit la difficulté d’être queer quand on est issu d’un contexte culturel minoritaire, mais on ne mentionne jamais l’autre facette de l’expérience qui est que quand on est LGBTQI+ et qu’on est issu de communautés culturelles minoritaires, on doit négocier à la fois son identité queer dans sa communauté d’origine, ce qui peut être plus ou moins facile, mais on doit aussi négocier le racisme qu’on vit dans le milieu queer. Parce que les personnes racisées dans le milieu queer vont être exoticisées, fétichisées, on va leur assigner des stéréotypes raciaux qui n’ont absolument pas lieu d’être et donc encore une fois il y a une facette extrêmement diverse de l’expérience d’être queer et issu des communautés culturelles minoritaires mais en tant que pédagogue souvent issu de la majorité blanche, on pense à juste un aspect, on ne pense pas à l’autre alors que pour ce jeune ces deux réalités sont absolument indissociables et l’une ne va pas sans l’autre.
Donc encore une fois on se rappelle qui on est, on se rappelle d’où on vient, on se rappelle de c’est quoi notre expérience et on essaie de se projeter dans les expériences des autres. Il n’y avait pas de mauvaises intentions mais ça peut être dommageable pour les autres
Une autre catégorie d’exclusion: l’invisibilisation.
Là on va prendre l’exemple d’une jeune lesbienne et un jeune gars trans donc c’est des citations:
« Je me souviens de ma première fois: deux vulves. Je ne savais pas quoi faire, en éduc sex on parle toujours de pénis plus vagin j’ai dû googler: « comment avoir du sexe lesbien. »
« C’est pas normal que ce soit internet qui m’ait appris les mots nécessaires pour parler de moi, j’aurais dû apprendre ça à l’école. »
On a deux personnes en fait qui ont eu de l’éducation à la sexualité, mais de toute évidence l’éducation à la sexualité qu’il et elle ont reçu ne leur ont pas du tout donné les informations dont il et elle avaient besoin au moment où iels en avaient besoin et donc iels ont dû aller sur internet donc iels ont probablement trébuché sur tout un tas de bêtises et de faussetés et probablement de la pornographie qui n’était pas ce qu’iels cherchaient à ce moment-là parce qu’iels voulaient juste des réponses à leurs questions. et donc dans le cadre pédagogique on a vraiment failli à notre tâche. Et c’est quoi les impacts? Ça peut être très très grave, au-delà de l’anecdote. On a un jeune trans qui nous dit:
« Si j’avais eu accès à une éducation à la sexualité inclusive j’aurais compris plus tôt pourquoi j’étais si mal dans ma peau. J’aurais pu entamer des procédures médicales plus tôt et faire mon coming out 4 ans avant. »
On a une personne qui parce qu’on ne lui a pas mentionné son identité et qui probablement n’avait pas accès à mettre un mot sur son mal-être et sur les possibles qui pouvaient exister, a retardé son coming out de quatre ans. On sait que les jeunes trans sont particulièrement à risque de suicide, de troubles mentaux. Quatre ans ça peut être long quand tu sais pas où tu t’en vas, avant de faire ton coming out. Alors que ça aurait pu être si simple que dans le contexte d’éducation à la sexualité on mentionne les transidentités, on mentionne que ça existe, que ça peut être là, que ça peut être formidable et qu’il y a des ressources qui existent pour les jeunes qui se questionnent.
Autre invisibilisation: la sexualité des femmes cisgenres.
« Ils te disent toutes les choses négatives: ça fait mal, tu devrais attendre, tu peux attraper quelque chose, tu sais tout ce qui peut aller mal, mais ils ne parlent jamais des bonnes choses. »
« Je suis pas mal certaine que le clitoris n’a jamais été mentionné. Comment peux-tu enseigner l’éducation à la sexualité sans jamais parler du clitoris? »
et ensuite il y a une citation en anglais que j’ai pas eu le temps de traduire mais en gros c’est plusieurs filles qui discutent dans un focus group et qui disent:
« J’avais entendu jamais entendu parler du mot orgasme jusqu’à ce que j’aie 14 ans c’est comme on en parle jamais on parle les garçons les garçons leur orgasme et tout je savais même pas que les filles pouvaient avoir un orgasme jusqu’à ce que j’aie 14 ans. »
Effectivement ce qui se passe en éducation à la sexualité c’est qu’on invisibilise le plaisir des femmes et ça ça a des conséquences sur l’empowerment, sur le fait que les personnes assignées femmes à la naissance puissent savoir à quoi aspirer quand elles s’engagent dans une relation sexuelle que le consentement c’est pas juste dire non, que le consentement c’est aussi dire: Oui! puis savoir à quoi dire oui que t’es en droit de t’attendre: d’avoir du plaisir, d’avoir des orgasmes, d’être respectée, mais finalement on tait toute cette expérience autour de la sexualité et du plaisir et ça c’est dommageable. C’est finalement comme si les filles étaient un petit peu passives et que toute la sexualité reposait sur les hommes et leur sexualité. C’est des stéréotypes qui sont très dommageables: la sexualité irrépressible des jeunes garçons et les jeunes filles qui doivent finalement être un petit peu les gardiennes du temple et de leur virginité. Ça a des impacts sur comment tu te construis en tant qu’agent.e sexuel.le et voici une citation de jeune filles qui dit que comme on parlait jamais du plaisir puis de la sexualité en termes positif pour les filles:
« Ça m’a fait sentir que le sexe c’est mal et qu »y succomber est un signe de faiblesse. Je pense que si j’en avais appris un petit peu plus sur le fait que la sexualité est une activité saine, normale, et qui peut nous faire sentir bien ça aurait changé pas mal de choses. »
On voit que l’impact est quand même vraiment, vraiment lourd pour cette personne. Penser que le sexe c’est mal puis que tu es coupable…
Et on sait que souvent quand on est en contexte pédagogique que c’est le malaise qui est en arrière on sait pas comment parler de ces choses là, on sait pas comment parler de plaisir dans la sexualité, on se dit: ça va rire, ça va ricaner, ça va faire du brouhaha, etc. Mais c’est hyper important parce que sinon on parle de la sexualité des hommes hétéros et pas de la sexualité des autres. En invisibilisant, ça laisse des conséquences je vais passer sur la prochaine slide parce que c’est un petit peu ce que je viens de dire donc je vais juste vous lire l’extrait c’est un exemple, une jeune fille qui dit:
« Les professeurs ils parlent toujours des garçons ils expliquent tout ce qu’il y a à savoir sur eux, ce qu’ils doivent faire, pas faire,
mais à propos de nous il nous disent juste de ne pas perdre notre virginité. »
On va pas loin avec ça. Donc on rate l’opportunité de donner des outils pour naviguer sa sexualité.
Généralisation d’un modèle normatif unique.
En fait c’est, pareil en termes de représentations sociales en fait c’est de c’est encore une fois on pense que tout le monde arrive avec les mêmes expériences. Je vais vous donner deux exemples et c’est un peu difficile quand même quand on y pense. Quelque chose qui ont est souvent dit dans un contexte d’éducation à sexualité c’est :
« La première fois c’est important. Lorsque toutes les conditions sont réunies pour que ça se passe bien avec le ou la partenaire avec qui on est amoureux, en confiance, ça ouvre la porte à une belle sexualité. «
Et effectivement, une première fois réussie c’est formidable et ça ouvre la porte à une belle sexualité. Sauf que on est absolument certain que quel que soit le contexte dans lequel on enseigne il va y avoir une ou des personnes pour qui l’entrée en sexualité ça va pas avoir été une belle expérience en confiance et amoureux. Quand on sait les taux d’inceste, quand on sait les taux de violence sexuelle sur les enfants, quand on sait les taux d’agressions sexuelles, il y a beaucoup de personnes pour qui la première fois c’était pas le fun voire même les fois d’après et en fait quand on dit ça on n’est pas « trauma-informed » on fait pas attention à comment vont se sentir les personnes pour qui l’entrée en sexualité s’est fait dans la violence, dans la honte, dans la douleur. Et finalement c’est comme on leur laisse pas miroiter la possibilité que eux et elles aussi peuvent avoir accès à une belle sexualité, même si leur première fois a pas été formidable.
Un autre exemple qu’on dit souvent encore dans la conférence que j’organisais il y a deux-trois jours il y a quelqu’un qui a donné l’exemple. Tu vas … dans n’importe quel contexte ça peut se passer au médecin ou au planning… Au médecin souvent et tu dis :
« Si vous envisagez de devenir actif ou active sexuellement c’est important de planifier votre méthode de contraception. »
Oui, effectivement. Mais aussi il y a des personnes pour qui il n’y aura pas besoin de méthode de contraception, il va falloir parler de plus de protection ITSS mais il faut les mentionner ces personnes là parce que si on les mentionne pas on les marginalise on parle d’un modèle unique que toutes les personnes vont entrer en sexualité hétéro que toutes les personnes vont entrer en sexualité sans contrainte sans coercition, sans violence, c’est pas la réalité donc il faut toujours avoir une approche qui tient compte de cette diversité sinon on repousse les gens dans les marges. Si on résume en fait si on met la parole des jeunes au centre (on va prendre la on va prendre cet exemple là parce que souvent l’éducation à la sexualité c’est avec les jeunes mais sachant que ça peut prendre tout un tas de formes)
C’est quoi qu’ils veulent les jeunes?
Je vous mets une autre citation d’un jeune qui dit: » on n’avait pas le droit de poser des questions, ils n’ont même pas mentionné les différentes orientations sexuelles ou de genre. C’était pas mal réduit à: « voici votre anatomie, bonne chance! »
Donc ça c’est vraiment ce à quoi on veut pas que ça ressemble l’éducation à la sexualité.
Pourquoi en fait l’inclusion c’est important? Parce qu’on veut que jamais un jeune ne nous dise cette phrase là:
« C’est comme, merde! Si tu es pas représenté, si tu ne te vois pas quand on parle de sexualité humaine, ben t’es juste pas humain. T’es juste pas humain parce que t’es pas inclus et ça c’est vraiment fucké. »
On veut jamais qu’un jeune se sente comme ça. On veut jamais qu’un adulte se sente comme ça. Sente qu’il est pas humain parce qu’on a pas inclut sa réalité dans la sexualité. On est tous et toutes humains dans notre diversité. C’est vraiment important finalement l’éducation à la sexualité. Ça touche à beaucoup plus de sujets que le sexe: ça touche à notre rapport au corps, aux changements qui ont lieu dans les moments de la vie, au consentement, aux relations familiales, etc. Ça touche à une multiplicité de trucs et en tant que pédagogue en fait on a la possibilité de jouer un rôle dans la vie des jeunes, on a la capacité de les outiller, de les accompagner mais vraiment la façon dont on va jouer ce rôle là en fait, ce dont on se rend compte avec les exemples précédemment donnés, c’est que malheureusement, des fois, on peut nuire, des fois on peut juste contribuer au statu quo, mais ce qui est formidable c’est qu’on peut aussi avoir un impact absolument formidable pour les outiller et puis pour les émanciper.
Donc, concrètement, on fait quoi?
C’est la grande question parce qu’au-delà des grandes déclarations c’est on fait quoi au jour le jour, concrètement, dans notre pratique? Il y a une chose qu’on fait pas en tout cas c’est la stratégie des « modules supplémentaires » Je vous explique ce que c’est et pourquoi on fait pas ça.
La stratégie des modules supplémentaires en fait c’est on garde notre cursus d’éducation à la sexualité exactement comme il est et on rajoute une ou deux séances sur par exemple la lutte à l’homophobie et la transphobie et je sais pas l’inclusion l’inclusion de la sexualité des personnes handicapées. Donc on fait ça en fait, aussi bien intentionné que ce soit, on contribue à remarginaliser ces choses-là, ces identités-là, ces expériences-là parce qu’on continue à avoir un cursus qui est centré sur l’expérience majoritaire blanche, hétéro, basée sur la pénétration, personne qui a toutes ses capacités physiques, etc. et on rajoute quelque chose comme quoi il ne faut pas discriminer et ça aussi c’est important.
Mais en fait en rajoutant ça comme un module supplémentaire à la fin, ça contribue à renforcer la marginalisation, le fait que tu ne fais pas partie de la norme. Donc ce qu’on fait au contraire c’est on prend ce qui n’était pas dans notre cursus et on l’intègre de façon transversale et à travers nos exemples et à travers nos outils et à travers tout ce qu’on fait on est sûr et certain d’avoir inclus des exemples de personnes qui sont de la diversité capacitaire, qui sont de la diversité ethnique, qui sont de la diversité queer et en fait on donne autant de place à toutes les expériences pour les normaliser parce que toutes ces expériences sont humaines et toutes ces expériences ont le droit d’être considérées, toutes ces personnes ont le droit de recevoir de l’information sur leur réalité
Ce qu’on fait: on panique pas tout simplement
Ça peut paraître tout d’un coup énorme on se dit ohlala! Mais là faut que je me forme sur toutes les réalités: des personnes trans, des personnes intersexes, la racisation, le racisme je sais pas etc. On panique pas et on respire. Ces gens-là ils ont toujours été dans nos classes c’est juste en ce moment on entend leurs voix alors que pendant longtemps on n’a pas entendu leurs voix. Donc c’est juste un rattrapage à faire on a tout le temps du rattrapage à faire de toute façon comme vous le savez ça fait longtemps que vous pratiquez, on ne pratique pas la même façon qu’il y a 10 ans qu »il y a 20 ans, que maintenant, que dans 5 ans. Donc finalement ça fait partie d’une formation continue.
Qu’est-ce qu’on fait? On continue à s’informer
sur les meilleures connaissances et pratiques en matière d’éducation à la sexualité. C’est à dire dans des colloques, on lit des blogues, on lit Sexoblogue peu importe mais on se garde à jour de c’est quoi qui se passe dans le milieu. On développe nos savoirs-êtres aussi donc c’est pas juste nos connaissances sur l’éducation à la sexualité c’est le comment on les transmet donc on déconstruit nos représentations sociales qui sont ancrées dans qui on est, d’où on vient et on se décentre et on est capable d’accueillir la diversité de notre public.
Aussi super important pour moi c’est on développe les connaissances sur le public à qui on parle
et ça on est vraiment très très chanceux parce que comment mieux savoir c’est quoi que pensent des jeunes de 15 ans? On a les réseaux sociaux et ça c’est absolument formidable. Suivez des jeunes qui sont des influenceurs/euses qui parlent de leur réalité queer, qui parlent de leur réalité trans, qui parlent de leur réalité de dating en situation de handicap. On a un accès absolument phénoménal à une parole directe, aux gens, à ce qu’ils vivent et à comment ils se perçoivent. Et donc en suivant tout simplement des personnes sur les réseaux sociaux on est capable de suivre plein de discussions, plein de réalités, et on s’entend qu’on n’a pas 15 ans la plupart du temps quand on fait d’éducation à la sexualité mais c’est super important de savoir c’est où qu’ils en sont, c’est quoi qu’ils pensent, c’est quoi qui se passe dans cette catégorie d’âge à ce moment là et de le savoir de leur propre point de vue.
Et dernier point: on développe une compréhension des contextes sociaux et de leurs impacts sur les corps et les relations.
Ça je vais y revenir parce que c’est la partie sur la sexualité et la politique. Dans le rapport de recherche qu’on a fait avec les collègues de l’UQAM dont je vous ai parlé au début dans les recommandations qu’on sortait on parlait de comment concevoir le rôle du ou de la pédagogue. je vais vous lire cette recommandation: Les pédagogues doivent agir de façon proactive et égalitaire. Cet impératif nécessite entre autre une capacité à identifier et à déconstruire ses propres méconnaissances et préjugés afin de ne pas les diffuser dans la classe, de ne pas renforcer et reproduire des relations de pouvoir inégalitaires et d’éviter d’appliquer un double standard car toutes ces conduites ont un impact négatif
1) sur les jeunes dont les identités et les pratiques et expériences sont divergentes de la norme et
2) sur ceux et celles qui sont dans la majorité et qui ne peuvent pas décentrer leur regard
Donc il faut qu’on travaille sur comment on approche notre pratique pédagogique pour les jeunes qui sont minorisés mais aussi pour tous les autres parce que ces autres-là vont être en contact dans leur vie avec des personnes minorisées et il faut développer la connaissance, l’acceptation et la solidarité entre entre les personnes tout simplement.
Donc là quand je vous disais qu’il faut être ouvert sur ce qui se passe dans le monde j’en reviens à l’idée du début c’est que la sexualité ça ne se vit pas en vase clos c’est pas quelque chose qui se vit uniquement entre des personnes oui c’est quelque chose de relationnel mais ça se vit aussi dans un contexte politique qui est traversé par une diversité d’axes d’oppressions et de privilèges que ce soit la race, la classe, le contexte migratoire, le genre, etc. donc on a tout un tas de choses qui impactent en fait la façon dont sont vécues nos sexualités, dont sont vécues nos familles, dont sont vécues nos vies finalement. Et si on ne tient pas compte de ça on rate beaucoup nos interventions en éducation à la sexualité.
Je vais vous donner un exemple qui comme je vis en Amérique du Nord pour moi c’est plus proche pour vous ça sera peut-être plus loin mais vous allez comprendre l’idée Aux États-Unis on a un stéréotype très pregnant qui est la famille Noire monoparentale avec le père absent. C’est statistiquement d’ailleurs démontré que c’est une réalité. Si on s’arrête à cette statistique puis à cette réalité qu’est-ce qu’on peut en conclure finalement c’est que les pères d’origine Africaine-Américaine sont absents et les mères élèvent leur famille toute seule On est vraiment très très loin d’avoir une compréhension globale de cette réalité-là. La réalité c’est qu’aux États-Unis il y a un système qui est extrêmement discriminant envers les personnes racisées, spécifiquement les hommes Noirs. Qu’il y en a 1/3 qui va connaître l’incarcération dans sa vie, qu’il y a énormément de harcèlement policier, de violences policières, qu’il y a beaucoup d’incarcérations injustifiées ou pour des broutilles qui ciblent les hommes Noirs qui sont perçus comme des corps dangereux et délinquants. Il y a aussi tout un système capitaliste de prisons privées qu’il faut remplir parce que ça rapporte beaucoup d’argent aux États. Donc là on a une réalité d’avoir un tiers des hommes Noirs qui vont passer par la case prison à un moment de leur vie pour des raisons variées et diverses, qui pendant qu’ils vont être en prison ne vont pas gagner d’argent donc ne vont pas pouvoir payer leur pension alimentaires et donc ils vont sortir de prison ils
vont avoir de la difficulté à trouver un emploi parce que ils sont passé par la case prison et qui vont avoir un mandat d’arrêt sur eux parce que ils sont en retard de paiement de pension alimentaire. Donc on a quelque chose qui fait comme absolument système sur le pourquoi finalement les familles Africaines-Américaines pour une partie le père est absent et ce n’est pas lié comme à la seulement où à la moralité et aux conditions personnelles des personnes qui étaient dans la relation. Il y a comme toute une relation systémique à comment on peut vivre sa famille dans un contexte où le racisme et l’incarcération sont omniprésents. Et la discrimination.
Si on intervient avec des jeunes filles des communautés Africaines-Américaines aux États-Unis et qu’on parle de projet familial sans inclure toutes ces considérations on passe complètement à côté d’une intervention réussie parce qu’on n’est pas capable de mettre en contexte l’expérience vécue de ces personnes là et de leur donner les outils pour faire sens d’une réalité qui va les affliger qui va potentiellement les concerner et qui teinte leur vie de façon de façon absolue. C’est un exemple ça peut paraître loin mais je suis sûr qu’en France il y a une multiplicité de contextes ou comme certaines réalités, certaines statistiques, doivent être prises dans un cadre d’analyse beaucoup plus large pour pouvoir remettre la réalité des personnes au centre
et donc je vais finir sur les trois dernières slides je suis presque totalement dans mon temps donc j’en suis assez contente. Ce que j’aimerais que vous repartiez avec …mon Dieu cette syntaxe était terrible …c’est que l’éducation à la sexualité ça a vraiment un impact et qu’il y a des principes qui nous permettent de vraiment nous mettre à jour dans nos pratiques et de faire un petit peu des checkpoint de « Est-ce que j’ai fait ça? Est-ce que j’ai fait ça ? Est-ce que dans mon cursus il y a ça?
Pour moi c’est vraiment de promouvoir une éducation à la sexualité qui soit positive, inclusive et émancipative.
Ça veut dire quoi positive?
Une éducation à la sexualité inclusive
Et le dernier point: une éducation à la sexualité émancipatrice.
Finalement tout ceci ça ne peut qu’avoir un impact positif pour les personnes qui sont directement concernées, pour les personnes qui ne sont pas directement concernées mais qui vont interagir avec des personnes directement concernées à un moment où l’autre de leur vie. Ça a aussi un impact positif pour nous dans notre pratique parce qu’en fait en se décentrant, en allant voir ce qui se passe dans ce qui pour nous est notre marge en sortant de notre zone identitaire expérientielle on développe de nouvelles compréhensions et ça fait de nous des meilleurs pédagogues et praticien.ne.s.
Moi par exemple dans mon parcours ce qui a vraiment vraiment révolutionné ma façon de penser la sexualité c’est d’aller lire et partager des textes et des récits sur le sexe lesbien, sur le kink, sur la sexualité en situation de handicap. Ça m’a permis de complètement repenser mes notions de consentement, mes notions de sexualité sans génitalité, des questions aussi comme la simultanéité du plaisir. En tout cas ça m’a vraiment aidée à ouvrir comment je pensais la sexualité et les possibles sexuels parce que j’ai été chercher quelque chose qui n’était pas
dans ma pratique et dans ma connaissance. Et je pense qu’on a tous à gagner à vraiment aller chercher les paroles et les expertises « pour et par ».
Et on s’entend que tout ce dont je vous ai parlé c’est pas évident, c’est sûr qu’on manque de temps, on manque de ressources et il y a des obstacles sur le terrain, on a peur de l’institution, du directeur d’école, de la réaction des parents, de tout un tas d’obstacles, dans nos pratiques. Il y a aussi des contre mouvements qui commencent à se faire entendre très fort.
Mais après il faut choisir ses stratégies puis moi à travers le projet SEX-ED + je me suis rendu compte que la stratégie des pieds sur la table était étonnamment efficace. En fait j’ai décidé quand j’ai parti le projet il y a 5 ans il y avait tout un tas de professionnel.le.s qui me disaient « moi je suis pas à l’aise de parler de transidentité, je suis pas formé.e » un exemple parmi d’autres et donc qui en fait n’en parlaient pas.
Quand j’ai créé les outils en fait je les ai créés pour que toutes les identités soient visibles c’est à dire même si vous achetez un outil d’une personne qui est cisgenre, ça va être mentionné qu’elle est cisgenre et donc ça va de facto visibiliser le fait qu’il y a une réalité trans
et en fait en prenant cette position politique-là et en rendant ces outils disponibles, que les gens ont achetés et qui sont rendus comme dans une multitude de classes, de contextes d’éducation à la sexualité ben en fait cette stratégie des pieds sur la table ça fait qu’on ne peut plus éviter la question. Ça ne repose plus sur les jeunes ou les personnes qui sont dans la classe de dire « eh! mon identité est pas représentée, pourquoi on parle pas de moi? »
J’ai adopté la stratégie de visibiliser la diversité et de littéralement la poser sur la table et en fait tous les gens qui me disaient qu’ils n’étaient pas à l’aise et qu’ils ne savaient pas comment en parler, ils se sont formés, puis ils se sont outillés, puis je suis sûre que leur pratique a été enrichie du fait d’inclure plus de diversité dans leur parcours et qui se sentent comme beaucoup mieux dans leur pratique.
Et en fait c’est ça que je nous souhaite qu’on soit tous et toutes absolument enchanté.e.s du travail qu’on fait. C’est un privilège d’accompagner les gens dans leur développement, dans leur connaissance d’eux-mêmes puis d’elles-mêmes et ça vient avec tout un tas de défis mais finalement c’est vraiment vraiment un grand privilège et je nous remercie toutes et tous du travail qu’on fait parce que c’est important puis on se le dit pas assez souvent et si on souligne nos manquements puis nos angles morts, il faut aussi comme souligner nos forces et le travail formidable qu’on fait donc il faut toujours être dans cette espèce de de mélange de gratitude et de questionnements.
Voilà sur ce je vous laisse j’espère ne pas vous avoir trop assommés de paroles, vous pouvez me contacter à travers Arnaud, à travers le site positivesexed.org et ça me fera plaisir de répondre à vos questions, de donner des compléments d’information ou quoi que ce soit sur ce je vous souhaite une excellente soirée merci
Merci beaucoup Magaly pour cette intervention qui était extrêmement éclairante et enrichissante, avec des aspects presque philosophiques mais tout en restant pragmatique et donc vraiment c’était super j’espère qu’on aura l’occasion de continuer nos partenariats et à travailler ensemble parce que effectivement on a des pratiques très complémentaires et je trouve que ton approche elle est vraiment super moi je suis un soignant de base alors donc du coup tout ce qui est les sciences politiques et tout je connais pas trop mais du coup tu m’ouvres à plein de choses et donc du coup ben merci également à tous les participants qui étaient très nombreux et avant de sauter dans votre char et d’aller manger une bonne poutine n’oubliez pas qu’il y a encore une dernière intervention en attendant cette intervention si vous voulez on peut essayer de jaser encore une petite minute dans la fenêtre de clavardage à tout de suite
[Musique]
Le billet Education à la sexualité inclusive : pourquoi, comment et quel impact sur notre pratique ? apparaît en premier sur SEX-ED +.
Mr Sirban a initié sa femme au libertinage et depuis, ils partagent une sexualité ouverte et libre de tout tabou. Gangbang, cuckolding ou encore BDSM, Mr Sirban aime le sexe sous diverses formes et cette liberté nous a donné envie d’en apprendre plus sur lui et sa relation de couple.
Cela fait plus de 30 ans que tu es dans le monde du libertinage et du BDSM. Comment as-tu eu le déclic que ces sexualités ouvertes te correspondaient ?En effet, cela fait bien longtemps que je côtoie ces deux milieux complètement différents. Depuis toujours je suis une véritable machine à fantasmes, même dans les moments difficiles de ma vie, mon moyen de m’évader est d’imaginer des scenarii sexuels en tout genre. Mes premiers émois ont été avec une femme plus vieille que moi, pas de beaucoup mais quand vous avez 14 ans et que vous « couchez » avec une fille de 18 ans, vous avez gagné le jackpot ! Après 2-3 expériences de jeune homme, c’est tout naturellement qu’à l’âge de 17-18 ans je me suis tourné d’abord vers le SM dans mes pratiques puis le libertinage. Mon premier réel jeu SM je l’ai fait à 17 ans avec une femme de 20 ans, avec qui je suis resté 2 ans. La suite s’est enchaînée naturellement sans jamais arrêter. Je me suis toujours épanoui dans ces deux milieux.
Photo by Михаил Шнейдер on Pexels.com Tu aimes le cuckolding, un fantasme sexuel qui va à l’encontre même de l’image exclusive, possessive et jalouse qu’on a généralement de l’amour en couple. Peux-tu m’expliquer ce qu’il y a d’excitant à voir sa femme avec un ou plusieurs autres hommes ? Est-ce une forme de “jalousie paradoxale” (je suis excité par la jalousie que je ressens en voyant ma femme se faire prendre par quelqu’un d’autre ?)Alors, ta question nécessite une grosse précision.
Comme je le dis sur mon site, il ne faut pas confondre candaulisme et cuckolding. Le candaulisme c’est prendre du plaisir à voir sa femme avec d’autres partenaires. Le cuckolding, c’est prendre du plaisir à être humilié par sa femme et son amant lors de leur entrevue. Il y a donc une grosse différence entre ces deux pratiques.
Je ne suis pas du tout jaloux car j’ai une confiance aveugle en ma femme Amantelilli. Pour moi s’il y a jalousie, le jeu du libertinage devient dangereux pour le couple.
Dans le candaulisme, ce qui m’excite c’est de voir Amantelilli prendre du plaisir avec un (ou plusieurs) autre homme, mais aussi la façon dont les hommes la traitent pour qu’elle prenne du plaisir. J’aime la voir prendre tellement de plaisir et qu’à la fin elle dise stop ! Parfois, j’aime aussi la voir avec un amant seul qui va s’occuper d’elle, d’une autre façon que je pourrais le faire. Je suis heureux de la voir prendre du plaisir différemment.
Dans le cuckolding, mon seul plaisir est d’être humilié dans les gestes et dans les paroles d’Amantelilli et de son amant. C’est le plaisir d’être rabaissé par la femme idolâtrée.
Amante Lilli est également exhibitionniste. Qu’est-ce qui t’excite dans le fait qu’elle s’exhibe dans des lieux publics ?Ce qui m’excite est très simple, c’est que je trouve Amantelilli très belle avec beaucoup de charme et de classe. J’adore la prendre en photo et la montrer. Ce qui m’excite dans le fait qu’Amantelilli s’exhibe, c’est qu’elle se montre aux autres, d’une certaine façon elle s’offre aux autres. Voir le regard des femmes rarement sympathiques, pendant que leurs maris bavent d’envie, me plait beaucoup et me fait bien sourire. Et savoir que certains hommes vont se masturber en regardant les photos m’excite beaucoup.
Comment t’y prends-tu pour organiser un gangbang pour votre couple ?Il y a 3 types de gangbang :
Je ne cherche à décomplexer personne, et encore moins à être un guide ou quoi que ce soit de ce style. Je trouve juste dommage qu’il y ait si peu d’hommes sur le net qui exposent leur vie sexuelle. Des sites où les hommes décrivent leurs fantasmes il y en a des tonnes. Des sites avec des photos il y en a encore plus. J’ai voulu faire un site à mon image. Un peu touche à tout dans la sexualité, avec des fantasmes, des envies, des frustrations, des coups de gueule et des remises en question. Mais surtout, cela permet de voir les deux côtés de la sexualité de notre couple entre le site d’Amantelilli et le mien. Des ressentis différents pour les mêmes délires. Et c’est là qu’on s’aperçoit qu’une même action peut être vécue différemment dans le couple. D’où un besoin de dialogue permanent.
Avec Amante Lilli, j’ai l’impression que vous avez beaucoup de chance d’être sur la même longueur d’onde. Que conseillerais-tu aux hommes qui aimeraient se lancer dans une vie libertine, mais ont peur d’en parler à leur compagne ou tout simplement de le vivre ? Comment se lancer ? À quoi faire attention ? Comment gérer la jalousie ?Quand j’ai connu Amantelilli, elle ne connaissait que le libertinage du 18ème, des écrivains et des romans. J’ai eu la chance de la rencontrer, ce qui a été le plus beau jour de ma vie. C’est difficile pour moi de donner des conseils car Amantelilli est unique et merveilleuse. Mais il y a quand même quelques bases.
Avant de se lancer dans le libertinage il faut bien comprendre que si la femme adhère au concept, l’homme doit accepter de voir sa femme prendre plus de plaisir avec une autre personne que vous. Si pour vous, cela est insupportable d’imaginer ça, laissez tomber. Ensuite, il faut une confiance absolue entre les deux partenaires et un dialogue constant, en toute franchise dans la sexualité du couple. Si tous ces éléments précités sont au vert alors on peut envisager l’essai du libertinage.
Première règle la patience. Il faut faire germer la petite graine dans la tête de sa compagne. Lancez quelques phrases au sujet du libertinage même en rigolant, lisez quelques articles sur le web ensemble, laissez trainer quelques revues parlant de sexualité et voir avec le temps. N’hésitez pas à répondre à ses questions simplement, sans à chaque fois vouloir diriger ses choix. C’est elle qui doit aller à son rythme, découvrir à sa vitesse ce monde-là. Ne rien forcer jamais. C’est elle la princesse, c’est elle qui doit être mise en valeur. Définir ensemble les pratiques que vous voulez essayer et surtout se fixer les limites. Ensuite, dès que l’on commence il faut se briefer avant et se débriefer après. Puis petit à petit, tracer son chemin dans ce monde merveilleux des jeux entre adultes consentants.
Lisez également l’interview de sa femme Amante Lilli sur sa vie de libertine.
L’article J’aime le gangbang : l’interview de Mr Sirban, mari candauliste 2/2 est apparu en premier sur Desculottées.
La Banque mondiale ne financera plus de projets en Ouganda, suite à la promulgation en mai dernier d'une « loi anti-LGBT+ » qui va « fondamentalement à l'encontre de ses valeurs ». Le texte prévoit jusqu’à la perpétuité pour les relations homosexuelles, et même la mort pour les « récidivistes » et personnes séropositives.
L’article La Banque mondiale suspend son soutien à l’Ouganda après la « loi anti-homosexualité 2023 » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Je me suis toujours demandé pourquoi certaines femmes n’arrivaient pas à avoir plus d’orgasmes les uns à la suite des autres, et quels étaient les facteurs physiologiques qui empêchaient l’apparition de ces orgasmes multiples chez certaines femmes. Le dernier article se concentrait sur l’analyse des orgasmes multiples et la vérification expérimentale de la réponse sexuelle…
L’article La Science de l’orgasme : comparaison des orgasmes est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Affranchies du male gaze, les femmes queer libèrent leur corps de la police du poil. Une liberté qui attire l'œil et suscite le désir.
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Une personne transgenre et son ami ont été injuriés et tabassés, dans la nuit de vendredi 4 à samedi 5 août à Besançon, une semaine après la double agression homophobe survenue le week-end des 29 et 30 juillet dernier au Parc Micaud. L'une des victime a eu le nez cassé.
L’article Nouvelle agression homophobe et transphobe en plein centre-ville de Besançon est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
On parle désormais plus ouvertement et positiviement du plaisir féminin, mais la sexualité féminine reste la cible de préjugés néfastes. Améliorer la sexualité des femmes passe par casser les idées reçues, qui brident la confiance en soi, la prise d’initiatives, mais aussi les relations entre hommes et femmes. Voici quatre mythes qu’on vous invite à ne plus croire !
Les femmes n’ont pas autant de désir sexuel que les hommesCela ne veut rien dire et ne se base sur rien, hormis des croyances transmises de génération en génération. Cela sous-entend tout d’abord qu’hommes et femmes sont des groupes de personnes homogènes à la sexualité homogène. Or, chacun-e de nous a une sexualité propre et notre désir est mouvant, quel que soit notre sexe et genre. Les femmes cisgenres sont incitées à ne pas investir leur propre sexualité. Ne connaissez-vous pas le mythe d’Eve qui incite à croquer le fruit défendu (ouh c’est mal !) et qui apporte ainsi malheur à l’humanité entière ? En conséquence, il y a propension à redouter son propre désir et à le mettre sous silence pour être « une fille bien ». Mais cela ne signifie aucunement que les femmes ont moins de désir en soi !
Par ailleurs, une femme peut avoir plus de désir sexuel que son mec, dans le cas de relations hétérosexuelles cisgenres. Less hommes doivent également cesser de se sentir castrés par une femme « trop » désirante et s’extirper des clichés d’une sexualité masculine forcément plus active et conquérante. Comme le rappelle Mona Chollet dans son excellent livre « Sorcières », à l’époque des chasses aux sorcières (dès le XVè siècle) « les chasseurs de sorcières se montrent à la fois obsédés et terrifiés par la sexualité féminine » et font donc tout pour la tuer. Nous avons ainsi des représentations inconscientes à réévaluer. Il se peut que les femmes placent leur désir différemment de celui d’un homme, soient plus gênées à l’exprimer pour diverses raisons, mais ça ne les rend pas moins désirantes.
Il faut arrêter de se masturber quand on est en couplePourquoi devrait-on arrêter de prendre soin de soi, sous prétexte qu’on serait en couple ? Pourquoi tant de personnes pensent que le couple implique forcément d’abandonner une partie de soi et de ses plaisirs personnels ?
Tout d’abord, votre corps vous appartient (valable pour tous-tes, quels que soient votre sexe et genre), ainsi faites-en ce que bon vous semble, surtout en matière de plaisir sexuel. Ensuite, la masturbation est un excellent moyen pour comprendre son corps et sa sexualité ! Comment peut-on prendre vraiment du plaisir avec quelqu’un extérieur à nous, si nous n’essayons pas de savoir nous-mêmes ce que nous aimons ? La masturbation est un moment personnel, de connexion avec son corps et son désir et chacune a ses techniques préférées de masturbation. Il n’y a pas de bonne raison pour que cela pose problème dans le couple. En plus, rien ne vous empêche de vous masturber de temps en temps ensemble, dans le cadre de vos relations sexuelles à deux !
Il n’y a que « l’orgasme vaginal » qui compte vraimentIl faut savoir que cette guéguerre entre orgasme vaginal et clitoridien a été théorisée par Sigmund Feud. Chouette démarche de s’être penché sur la sexualité féminine, mais il a fait aussi du mal à cette dernière en transmettant des théories misogynes comme celle-ci. Selon Sigmund, l’orgasme clitoridien était infantile et signe de frigidité, tandis que seul l’orgasme par pénétration du pénis était valable. « Lorsque, son époux étant un partenaire convenable, une femme ne parvient pas à l’orgasme dans le coït, et préfère la stimulation clitoridienne à toute forme d’activité sexuelle, elle peut être considérée comme frigide, et relève des soins d’un psychiatre. », affirmait Franck S. Caprio, disciple contemporain de Freud.
Or, nous savons aujourd’hui que le clitoris joue un rôle dans tous nos orgasmes, liés à la zone vulve-vagin. Le gland du clitoris est stimulé à l’extérieur, par exemple lors d’un cunnilingus, et quand il y a pénétration, la partie interne du clitoris est également stimulée.
Cependant, d’autres zones du corps procurent des orgasmes, ainsi il existe l’orgasme anal et l’orgasme mammaire. Sans oublier que la sexualité ne se résume absolument pas à l’orgasme et vouloir l’atteindre ne doit pas devenir une obsession toxique pour votre sexualité.
Les femmes ne peuvent pas jouir si elles ne sont pas amoureusesEt les enfants naissent dans les choux. Blague à part, s’il y a encore des personnes qui pensent que leurs partenaires sexuels de sexe féminin ne jouissent pas, juste parce qu’elles ne sont pas amoureuses, vous avez tout faux.
Bien sûr que le sexe quand on est amoureux-se est un aphrodisiaque naturel, mais cela n’est pas une question de genre et aimer ne garantit pas non plus de prendre son pied. Les femmes auraient une sexualité moins instinctive que les hommes et nécessairement plus cérébrale ? Darling, cessons ce charabia !
Premièrement, il n’y a rien de négatif à faire preuve de cérébral et d’émotionnel dans la sexualité, et cela est ridicule de prétendre que cela serait uniquement une vertu féminine. Ensuite, l’orgasme n’est pas moins physique chez la femme que l’homme, sinon tous ces excellents sextoys qui nous font jouir ne serviraient à rien. À moins qu’on soit amoureuses de nos sextoys ou de nos doigts quand on se masturbe ? Bien sûr que non !
Le plaisir sexuel est loin d’être uniquement lié à l’amour et c’est tout à fait possible d’avoir des orgasmes avec un plan cul d’un soir. Les partenaires doivent être attentifs à la femme et à ce qui lui procure du plaisir. Mais, la femme doit elle aussi être consciente de ses envies et désirs pour s’ouvrir à une meilleure jouissance.
L’article 4 mythes sur la sexualité féminine que vous devez oublier est apparu en premier sur Desculottées.
Amante Lilli et Mr Sirban sont très amoureux et forment un couple hors norme. Libertins affirmés, ils aiment partager et se partager. Elle adore les relations sexuelles avec plusieurs hommes, il prend son pied à la regarder. Gangbang, exhibition ou encore cuckolding font partie intégrante de leur sexualité, qu’ils racontent sans tabou sur leurs blogs respectifs. On a souhaité en savoir plus sur eux. Pour la première interview, on découvre le point de vue d’Amante Lilli.
Amante Lilli, depuis quand es-tu libertine et comment t’es venue l’idée de créer un blog pour partager ta vie de “hotwife” avec ton mari Mr Sirban ?[« Une « hotwife » est une femme mariée, dont le mari prend un vrai plaisir à la savoir avec d’autres hommes. La femme assume une sexualité volage, une féminité revendiquée et affirmée, elle est encouragée en ce sens par son époux. Ce n’est donc pas une femme célibataire enchaînant les conquêtes ou une femme adultère trompant son mari. » Définition d’Amante Lilli sur son blog.]
Je suis libertine depuis 2003. J’ai été initiée par Mr Sirban, mon mari, qui connaissait ce milieu depuis de nombreuses années. J’allais sur mes 23 ans et j’ai découvert un univers où la femme est reine et maîtresse de ses envies et fantasmes. L’idée de créer un blog est venue très tôt également. La photo s’est vite immiscée dans notre couple : exhibition et soirées privées étaient immortalisées ! Nous avons fait un premier site dès 2004, puis en 2011, j’ai créé le blog “amantelilli”, car partager nos expériences participe à l’excitation.
Sur ton blog amantelilli, tu affirmes être adepte de pluralité masculine. Qu’est-ce qui t’excite dans le fait d’avoir plusieurs hommes en même temps dans le rapport sexuel ?Je pratique la pluralité masculine depuis 5/6 ans maintenant, j’adore multiplier les partenaires lors d’un même ébat. Ce sont autant de sensations différentes. Aucun homme ne fait pareil et n’est pareil. Je ne me sens pas à leur merci, mais je m’abandonne aux plaisirs. Je lâche prise. Je peux à tout moment décider de stopper ou de continuer, je reste tout le temps maîtresse de mes envies.
Le premier article que j’ai lu sur ton blog s’appelle “gangbang et bukkake : offerte aux hommes”. Je dois dire que c’était la première fois que je lisais un récit détaillé d’un gangbang avec photos à l’appui ! Peux-tu me décrire ce que tu ressens avant, pendant et après un gangbang ?J’alimente mes articles de photos, car tellement de personnes s’inventent des vies sur Internet que j’ai toujours eu à coeur de montrer la véracité des mes propos. Avant un gangbang, j’ai une petite appréhension, une forme de trac : vais-je plaire aux hommes ? Vais-je les satisfaire ? Aurai-je plus ou moins de plaisir ? Quelle sera l’ambiance ressentie ? On ne sait jamais à l’avance, d’autant plus que j’aime avoir des partenaires différents que je ne connais pas encore.
Je ne suis pas fan du “verre avant”. J’aime que l’action arrive rapidement et si ça tarde à venir, je la démarre. Pendant, je me laisse aller à l’envie, à l’excitation. Je me sens libre, libérée, totalement en accord avec ma sexualité. Je m’abandonne aux plaisirs, je m’évade. Et après, je suis en général assez fatiguée, car je suis multi-orgasmique et je jouis beaucoup. Je suis encore bien excitée aussi ! J’aime discuter après la rencontre autour d’un verre et faire connaissance. Après l’action, la discussion !
Dans cet article toujours, tu indiques que c’est ton mari qui avait préparé ce gangbang à l’aide d’un organisateur de gangbang. Tu dois sacrément lui faire confiance !C’était exceptionnel, mon Mari choisit très rarement mes partenaires. Cela n’arrive pour ainsi dire jamais. Habituellement, c’est moi qui fait la démarche de A à Z. Je recrute sur un célèbre site de rencontres libertines des hommes ayant déjà des témoignages et des photos à l’appui si je veux faire une rencontre privée (gangbang ou cuckolding).
Autrement, aucune sélection n’est faite lorsque nous rencontrons en cinéma porno. Je mets une annonce sur l’agenda de mon site, je le note sur ma fiche Wyylde (1er réseau social destiné au libertinage, NDLR), je le signale sur Twitter et vient qui veut. Le physique m’importe peu, je préfère un petit gros sympa qu’un avion de chasse prétentieux. J’ai une confiance aveugle en mon Mari et heureusement, autrement nous ne pourrions pas avoir une sexualité ouverte, si nous avions le moindre doute à l’égard de l’autre. Il me connaît sur le bout des doigts, nous dialoguons beaucoup et il me sait plus réceptive au charme qu’à la beauté, à la sympathie qu’à un Apollon bodybuildé.
Sur ton site, on peut lire une “charte de hotwife” dans laquelle tu décris les 10 règles que tu suis quotidiennement. Est-ce important quand on a une relation libre comme la vôtre de définir une sorte de contrat ?Ce n’est pas un contrat. C’est un mode de vie quotidien expliqué par des mots simples. Avant de la rédiger, je l’appliquais déjà sans même la nommer. J’ai toujours été très féminine et coquette, me maquiller, prendre soin de moi, porter des talons ou des tenues sexy font partie de ma vie normale. Avoir un “prêt à baiser” dans mon sac est également une nécessité au regard de mes pratiques, puisque je peux décider de cocufier mon Mari à n’importe quel moment et avec n’importe qui. Je précise qu’il sera tenu informé, nous ne sommes pas adultères, il y a ni tromperie ni duperie.
On associe souvent la notion de contrat ou de charte, à une sexualité BDSM dans laquelle maître et soumise sont liés par un contrat. Peut-on considérer ta relation avec Mr Sirban comme étant BDSM ?Absolument pas ! Je suis naturellement docile sexuellement, mais je ne suis en aucun cas soumise. Dans le SM, je suis Domina sadique et mon Homme, dominateur normalement, switche pour devenir mon soumis. Personnellement, j’en suis bien incapable. J’exècre la douleur et ne parviens pas à y trouver de plaisir ou d’évasion. Mais, il y a ni contrat ni charte.
Notre relation est celle d’un couple fusionnel qui s’aime passionnément et qui a une sexualité récréative et libertine. Nous sommes mariés mais libres et ne sommes tenus par aucun contrat.
Notre société valorise la fidélité monogame dans une relation amoureuse, mais dans votre couple, Mr Sirban aime te regarder faire l’amour avec d’autres hommes. La jalousie est-elle un sentiment inexistant dans votre relation amoureuse ?Il n’y a aucune jalousie dans notre couple et il ne devrait y en avoir aucune dans une relation de couple classique d’ailleurs. La confiance est le ciment d’une relation saine. À partir du moment où il y a jalousie, c’est qu’il y a manque de confiance (de soi ou envers l’autre) et ce n’est pas viable. Je n’ai jamais été jalouse, car si je suis en couple avec une personne, ce n’est pas pour la mettre en doute, mais parce que je crois en elle. Mon Mari est candauliste et adore me voir dans les bras d’autres hommes prendre du plaisir et jouir avec eux. Il est également cuckold, il aime que je l’humilie et le rabaisse avec mon Amant du moment : une relation de cocu pleinement consentie et théâtralisée. Ce sont des plaisirs très cérébraux.
Des conseils pour une femme qui souhaite réaliser le fantasme du gangbang ?D’abord, il faut en avoir envie et l’imaginer avant de réaliser ce fantasme. Malheureusement, certaines femmes exécutent les désirs de leur conjoint sans le souhaiter vraiment. Le gangbang peut sembler assez “viandard” et heurter les âmes sensibles, mais c’est une multiplication de plaisirs et de désirs. Un gangbang peut être hard, mais il peut être également une succession de partenaires sans aucune brutalité. Assez souvent, des hommes me câlinent, m’embrassent, me caressent puis cèdent leur place au partenaire suivant. Personnellement, je préfère les rapports virils voire hard, mais une forme de douceur peut avoir sa place dans cette pratique.
D’un point de vue technique, il faut penser à prendre un lubrifiant à base de silicone compatible avec les préservatifs, c’est ce qui glissera le mieux et fera moins surchauffer le minou. Il faut aussi veiller à ce que chaque partenaire mette bien son préservatif, certains sont irresponsables et tentent de pénétrer sans capote. Avant chaque partie, il faut lister interdits et tabous (exemple : pas d’éjaculation buccale et vaginale, pas de doigt etc.). Il ne faut pas hésiter à guider ses partenaires dans ses envies, ils ne peuvent pas deviner si on ne leur dit pas.
Lire la partie 2 de l’interview, avec le témoignage de son mari Mr Sirban.
L’article « J’aime pratiquer le gangbang », le témoignage d’Amante Lilli 1/2 est apparu en premier sur Desculottées.
Les 16 ans d'Afrique arc-en-ciel Paris IDF ont apporté bonheur et réconfort auprès d'un public afro-LGBT+ qui connait souvent des difficultés d'insertion au détour d'un parcours migratoire difficile où la santé sexuelle et le bien-être ne doivent pas être occultés.
L’article Les 16 ans d’Afrique arc-en-ciel Paris Ile-de-France est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Cet article « J’ai subi une hyménotomie, une ouverture chirurgicale de l’hymen » est apparu en premier sur Madmoizelle.
Cet article Hot Stories, la capsule de podcasts pour vous faire frétiller tout l’été est apparu en premier sur Madmoizelle.
Cet article Récits d’amour et de famille, célibat et fête queer : nos recos lectures de l’été provient de Manifesto XXI.
En vue des longues semaines d’août qui s’étalent devant nous, la rédaction de Manifesto XXI vous confie ses coups de cœur lectures. Une sélection d’ouvrages sortis cette année à glisser dans la valise, pour penser l’amour, les corps queers, la fête et les dramas.En plus de tous·tes les auteurices mis·es en avant ces derniers mois dans nos pages (à retrouver en fin d’article), on vous offre pour l’été une sélection de petites pépites lectures qui sauront accompagner vos vacances avec de beaux essais sur la révolution romantique queer ou les transfuges de classe, des ouvrages collectifs pour repenser le champ de l’art, des récits poignants sur les années sida ou de magnifiques romans qui parlent de relations familiales, de célibat et d’amour (de soi).
Récits et fictionsUn chat à trois pattes, Camille Islert (Grasset)
La mère d’Eva va bientôt mourir. Au détour d’un pet et d’un fou rire sur son lit d’hôpital, la jeune femme (libraire, la trentaine) s’aperçoit qu’elle ne connait pas vraiment celle qui l’a mise au monde. Commence alors un monologue intérieur pour mieux comprendre cette femme qui l’a si sèchement élevée. À l’enquête familiale d’Eva se mêle un dialogue de sourd avec un frangin obtus, le souvenir de sa grande histoire d’amour avec Natalia, la déchéance de leur rupture et les mecs-pansements qui ont suivi. Dans une époque obsédée par le succès, ça fait plutôt du bien d’entendre les galères familières de cette anti-héroïne super angoissée. Le récit décrit finement les petites rancœurs, les non-dits, les ratés et ces moments suspendus, banals et vertigineux qui précèdent un deuil. Un premier roman réussi, touchant.
A.B.
95, Philippe Joanny (Grasset)
Après Comment tout a commencé, qui narrait la jeunesse de l’auteur, et la découverte de sa sexualité avec le sida comme horizon, Philippe Joanny situe son nouveau roman à la veille de l’arrivée des trithérapies, alors que l’épidémie fait de véritables ravages. Nous sommes propulsé·es en 1995 donc, année qui donne son titre à cet ouvrage autobiographique saisissant. Un titre qui fait écho au célèbre Quatrevingt-Treize, le dernier roman de Victor Hugo dont l’action se déroule deux siècles auparavant, en pleine Terreur, période la plus sombre de la Révolution française. En réalité, le récit de 95 se concentre sur une semaine, celle qui suit la mort d’Alex et précède ses funérailles. L’alternance entre récit du narrateur et extraits de témoignages récoltés quelques années plus tard auprès des survivants de la bande de copains d’Alex – dont fait partie Philippe Joanny – confère vivacité et intensité à la narration. Les voix de Gaby, Adam ou Willy se croisent, pour donner une version polyphonique de cette semaine éprouvante, passée à traîner dans l’appartement de Lucien, le copain d’Alex, mais également à faire la fête, prendre de la drogue et baiser. Car dans cette atmosphère lugubre, que faire pour conjurer le sort à part brûler la vie par les deux bouts ? Philippe Joanny réussit à nous plonger dans leur univers, et nous enjoint à ne pas oublier la réalité de cette année, parmi les plus sombres de l’épidémie. 95 est un puissant et émouvant hommage à Alex, mais également à tous·tes les mort·es du sida.
A.-C.M.
Vieille fille, Marie Kock (La Découverte)
Chérir sa solitude, très bien oui, mais comment ? Peu de choses ont été écrites sur le célibat d’un point de vue féministe, et Vieille fille (humblement sous-titré « Une proposition ») vient éclairer le chemin des dissidentes de l’hétérosexualité. La journaliste Marie Kock vieillit célibataire et elle en est a priori plutôt heureuse. À partir de cette figure de la vieille fille, elle développe une critique originale de l’organisation de nos relations affectives et du capitalisme. Une ode pragmatique à la liberté et à l’amour de soi.
A.B.
Tout ce que dit Manon est vrai, Manon Fargetton (Héloïse d’Ormesson)
« Un roman à mettre entre les mains de toutes les jeunes filles… » Un marketing très racoleur pour ce roman qui ressort en poche cet été. Tout ce que dit Manon est vrai raconte l’emprise exercée par un éditeur de bandes-dessinées sur une jeune artiste de 16 ans qui rêve de publication. Ce n’est pas sa voix à elle mais celles de tous·tes les autres protagonistes du récit que l’on entendra. La littérature de fiction sur ce sujet est abondante mais, cette fois, la narration ne se focalise pas sur comment le chaperon rouge est censé éviter le loup, mais sur tous·tes celleux autour, qui ne voient pas, ne veulent pas voir ou sont contraint·es à hurler dans le désert. Ce roman n’est pas pour les jeunes filles, mais pour tous·tes les autres, justement.
S.C.
La vie têtue, Juliette Rousseau (Cambourakis)
Avec ce premier livre, Juliette Rousseau fait une fracassante entrée en littérature. Dans La vie têtue, l’activiste et fondatrice des Éditions du commun raconte son histoire familiale, en alternant prose et poésie. Elle évoque un héritage de violences patriarcales, le décès de sa sœur et sa propre lutte pour faire famille autrement. C’est un format court d’une beauté incisive et bouleversante. Un chef-d’œuvre, tout simplement. Sortie en format poche à la rentrée.
A.B.
L’amour de nous-mêmes, Erika Nomeni (Hors d’atteinte)
Aloé, une femme noire, grosse et queer qui vit à Marseille, raconte sa vie amoureuse par mail à une mystérieuse Sujja. Dans la lignée des écrits sur l’amour, elle expose comment le classisme et le racisme façonnent ses relations sur le « marché de l’amour », ses contradictions, ses failles, ses addictions, comment elle tente d’arrêter de sortir avec des meufs blanches et surtout sa quête d’une meilleure estime d’elle-même. Une parole rare, entière et souvent bouleversante. Pour son premier roman, Erika Nomeni met les points sur les i et affirme le choix radical de l’amour comme manière d’être au monde.
A.B.
L’odeur des pierres mouillées, Léa Rivière (Éditions du commun)
Le premier recueil de poésie de Léa Rivière est une recherche littéraire ambitieuse mêlant plusieurs mondes narratifs marquants et sensibles. Elle crée des failles temporelles, corporelles et poétiques afin de faire advenir de nouveaux langages trans, queers, politiques, et dessiner ainsi des imaginaires émancipateurs. Un ouvrage qui souligne, une fois de plus, le travail exigeant et engagé des Éditions du commun. On notera tout particulièrement leur détermination à publier des récits « écologiques » incarnés, chose encore trop rare mais indispensable pour transformer nos aspirations à l’heure du réchauffement climatique.
B.D.
Manifeste pour une démocratie déviante, Costanza Spina (éditions trouble)
Comment faire la liste des lectures de l’été sans évoquer le hit du moment de la queerosphère à la page ? Fondateurice de Manifesto XXI, notre Coco Spina a sorti début juin son premier essai aux toutes nouvelles éditions trouble, créées par les sœurs Clémentine et Apolline Labrosse, déjà à l’origine de l’incontournable magazine Censored. Sous-titré « Amours queers face au fascisme », le propos revient sur les terrifiants rouages de l’extrême droite : victimisation, confusionnisme, paranoïa collective, wokisme, universalisme réactionnaire… Dans une seconde partie lumineuse, le manifeste développe le programme exaltant d’une véritable révolution romantique queer. Justice et soin, municipalités radicales, médias indépendants, utopie, vide et silence, ou encore spiritualité : entre l’écho de récits intimes des paysages siciliens de son enfance et son parcours de plus de dix ans d’engagement féministe comme journaliste, c’est un avenir désirable qui se dessine sous sa plume. Alors qu’on peine chaque jour un peu plus à trouver l’espoir, l’ouvrage donne la force nécessaire pour continuer de se battre, en nous éclairant sur ce pour quoi on le fait. La bombe parfaite pour pimenter les vacances en famille.
S.D.
Beaufs et barbares. Le pari du nous, Houria Bouteldja (La Fabrique)
Dans Beaufs et barbares, Houria Bouteldja tente de construire coûte que coûte l’union politique des prolétariats blanc et racisé alors que l’impérialisme capitaliste utilise le racisme et l’islamophobie pour, toujours plus, empêcher cette possible alliance qui lui serait fatale. Dans son dernier livre, la penseuse analyse la participation des organisations politiques de gauche dans le pacte impérialo-capitaliste de « l’État racial intégral » et suggère des stratégies rompant avec l’impérialisme afin de créer les conditions de l’union des « beaufs et des barbares ». Émouvante par sa plume incarnée, brillante par son exigence et son habileté tactique, Bouteldja pense la politique à partir de ce que les gens sont, et non de ce qu’iels devraient être. « C’est la fin du monde » annonce-t-elle en ouverture. À l’heure du réchauffement climatique (pour ne citer qu’un des phénomènes destructeurs), nous sommes à l’évidence au début de la fin. Faire le « pari du nous » alors que tout semble foutu : une priorité pour rester digne face à la laideur du monde. Une lecture essentielle.
B.D.
À propos d’amour, bell hooks (Divergences)
Dans tous les sacs à main, aux terrasses de café, sur chaque table de chevet… Dès sa sortie en librairie, on a vu l’ouvrage des éditions Divergences colorier tout le pays de son rose fuschia. C’est qu’il était temps : il aura fallu plus de vingt ans pour que sorte en version française le magnifique À propos d’amour de bell hooks. L’autrice afroféministe américaine y livre un essai politique infusé de spiritualité, qui envisage l’amour comme un acte et non comme un sentiment. De l’enfance jusqu’à la mort, en passant par l’amour de soi, la romance, la communauté, mais aussi la cupidité, le mensonge ou la guérison, chaque chapitre se laisse savourer comme une méditation qui remet en lumière nos comportements individuels et collectifs, dans un style sensible empreint d’expériences personnelles. On n’osera pas rajouter ici trop de mots, tant les siens suffisent. Juste une piqûre de rappel si le temps a manqué pour le dévorer plus tôt, ou pour y replonger – parce qu’il est de ces livres qu’on garde toute une vie pour le lire et le relire, et vieillir à ses côtés.
S.D.
Et tes parents ils font quoi ?, Adrien Naselli (JC Lattès/ Le livre de poche)
Dans cette enquête, le journaliste Adrien Naselli (père chauffeur de bus, mère secrétaire) fait dialoguer les transfuges de classe et leurs parents. Ses interviewé·es sont Rokhaya Diallo, Ali Rebeihi, David Belliard, Laura Thomassaint, Anne Pauly… Au fil des témoignages, auxquels se mêle sa propre histoire, Adrien Naselli articule les points communs et les singularités de chaque parcours sans jamais perdre le cap. Méthodiquement, il montre l’envers du mythe de la méritocratie, son coût symbolique et intime. L’enquête évoque les moments difficiles que traversent les transfuges et leurs parents, mais elle donne aussi une grande place à la tendresse qui unit les familles interrogées.
A.B.
Raving, McKenzie Wark (Duke University Press, non traduit)
McKenzie Wark, autrice et théoricienne trans australienne, raconte et théorise la fête queer à la sortie du premier confinement covid de 2020 à Brooklyn. C’est en teuffeuse expérimentée qu’elle décrit les corps qui dansent à l’époque où l’épidémie les force à se distancer et où celles et ceux des plus marginalisé·es continuent d’être contrôlés et abattus (l’été 2020 est marqué par l’assassinat de George Floyd). Son récit est aussi une célébration des vies trans et une réclamation du dancefloor comme lieu politique pour les corps, particulièrement trans et/ou racisés. Entre humour, sexe et théorisation des espaces et des drogues de la teuf, en particulier la kétamine, McKenzie Wark continue son exploration auto-théorique initiée dans son précédent ouvrage, Reverse Cowgirl.
B.D.
Adult Drama: And Other Essays, Natalie Beach (Hanover Square Press, non traduit)
Les fans de dramas d’internet sont probablement familier·ères du shitstorm Caroline Calloway (si non, profitez des vacances pour rattraper cette saga en cours depuis 2018, vous n’allez pas être déçu·e). Natalie Beach, son ancienne meilleure amie et autrice de l’essai I was Caroline Calloway pour The Cut, sort cet été son propre recueil d’essais très justement intitulé Adult Drama. En plus du récit qui l’a fait connaître, on y trouve une fine analyse de l’impact d’Abercrombie sur la culture des années 2000 et un témoignage émouvant de son bénévolat dans un planning familial. À lire si vous avez apprécié Jeux de miroirs de Jia Tolentino dans la sélection de l’an dernier.
S.C.
Tout ce qu’on sait on tait, Wages For Wages Against (L’Amazone & Privilege)
Avec un titre tiré des paroles de la rappeuse Meryl, le deuxième volume du collectif WFWA (qui mène depuis plusieurs années une campagne pour une meilleure rémunération des artistes et une économie alternative des arts) réunit sept contributions savoureuses autour des conditions sociales et économiques des travailleur·ses de la culture. L’éditrice, Tiphanie Blanc, signe un texte inaugural « sur les enjeux du partage des savoirs militants » où on la suit dans ses questionnements sur la survie économique des collectifs de lutte. Noémi Michel nous embarque plus loin dans un passionnant échange de mails fictifs avec la Société Anonyme du Soin Radical Noir, autour de la charge raciale subie par les chercheur·ses racisé·es sollicité·es par les médias lors des mobilisations Black Lives Matter, ou encore le tokenisme pratiqué par certains groupes féministes. On gardera précieusement sous le coude le génial « brouillon d’auto-défense face aux ******washing dans le champ de l’art » du duo L’Eau à la Butch, qui offre avec humour des outils de survie aux artistes torturé·es par leurs paradoxes. Rythmé par les interventions visuelles de la collective Gufo, le recueil comprend également un entretien sur la mobilisation des femmes de chambre grévistes, un récit d’Olga Rozenblum sur sa précarité de prof en école d’art, ou encore un extrait du roman de Johana Blanc autour de la « disparition » des femmes artistes. Le tout dans une pimpante édition bilingue français-anglais, avec les ligatures bien-aimées de Bye Bye Binary.
S.D.
Pédés, collectif (Points)
Huit textes, huit perspectives pour penser l’homosexualité masculine avec Didier Eribon (« Au commencement il y a l’injure ») et Monique Wittig comme références tutélaires. De la célèbre affirmation « Les lesbiennes ne sont pas des femmes », ce livre décline l’idée que dans le régime patriarcal, les pédés ne sont pas des hommes. Ils sont « un genre à soi » comme le défend Camille Desombre (aka Matthieu Foucher). Dans cette chorale coordonnée par l’auteur Florent Manelli, il y a aussi Jacques Boualem, Adrien Naselli, Julien Ribeiro, Ruben Tayupo, Nanténé Traoré et Anthony Vincent. L’essai s’ouvre d’ailleurs sur un très beau texte de ce dernier qui parle de l’imbrication entre race et sexualité. Viennent ensuite un plaidoyer pour l’ouverture des frontières à toustes les migrant·es, une évocation de la classe, le VIH/sida qui, toujours, place dans une lignée… Pédés est un essai à la fois choral et personnel, radical et accessible. C’est en tout cas une base de réflexion pour relancer le militantisme homosexuel et créer de nouvelles solidarités.
A.B.
Super Sumo ! (SULO)
La deuxième édition de Super Sumo propose une sélection de BD super chouettes, avec des planches réalisées par Élisa Marraudino, Adrien Yeung, Camille Blandin (aussi connue sous le nom de strrripclub) et Bakonet Jackonet. Étoffé de sudokus, mots fléchés et devinettes, ce numéro en jolie impression riso accompagne parfaitement les longs voyages en train ou les après-midis doux au bord de la rivière.
D.G.
Textes à lire à voix haute, Collectif Brasa (Brook)
Trois curateurices, quinze auteurices, quatre traducteurices : on ne pourrait faire résonner davantage la polyphonie qu’avec ce travail à plusieurs impulsé par le collectif de traduction Brasa. Cet ensemble d’écrits contemporains d’artistes et personnes queers et racisé·es brésilien·nes dresse un panorama vivant des mouvements sociaux, artistiques et autogérés de leur pays. C’est un pari pris autour de la langue : d’abord celle qui se lit, puisqu’on y jongle de l’essai aux formes les plus expérimentales de poésie, de performances ou de chansons, dans une explosion des catégories littéraires. La langue qui se traduit, ensuite, avec tout ce que cet exercice implique de détours, de travestissements, de choix ou de non-choix – Brasa a volontairement laissé de nombreux mots en portugais brésilien dans le texte, préférant les étoffer d’un lexique généreux qui replace le/la néophyte en position d’humilité et d’apprentissage. C’est une langue qui résonne, enfin, et à voix haute, surtout, car profondément politique et actuelle. Les auteurices y abordent les notions de soin et de privilège, interrogent le champ de l’art avec des lames de rasoir, dans un prisme décolonial et transféministe sans concession. Coups de cœur pour la puissante réflexion de la poétesse tatiana nascimento « du devoir de dénoncer la douleur au droit au songe », les manifestes kuir sauvages de Pêdra Costa, et la mélancolie des poésies douces-amères de Rebeca Carapiá. Beaucoup de belles pensées et de justes colères pour nourrir nos engagements intersectionnels.
S.D.
Cette année dans nos pages, on vous a déjà conseillé des premiers romans enthousiasmants (Comment sortir du monde de Marouane Bakhti, Mon corps de ferme d’Aurélie Olivier), des récits personnels autour de l’expérience de la queerness (La fin des monstres. Récit d’une trajectoire trans de Tal Madesta, Les carnets de l’underground de Gabriel Cholette), mais aussi un recueil de poèmes expérimentaux (Hot wings and tenders de marl brun). On vous a partagé des extraits du savoureux premier essai de Léane Alestra, Les hommes hétéro le sont-ils vraiment ?, ainsi que de Rien à perdre, dans lequel le journaliste Hanneli Victoire s’essaie à l’autofiction. Laurène Daycard, également journaliste, a quant à elle mêlé enquête rigoureuse et récit de soi dans le nécessaire Nos absentes. À l’origine des féminicides. Côté essais, l’année a eu son lot de sorties réjouissantes, parmi lesquelles Pour une écologie pirate. Et nous serons libres de Fatima Ouassak, Selfie. Comment le capitalisme contrôle nos corps de Jennifer Padjemi ou encore Vers la normativité queer de Pierre Nierdergang. Last but not least, on vous conseille vivement la lecture, tristement d’actualité, de Deux secondes d’air qui brûle, le premier roman de Diaty Diallo, qui a également publié un texte puissant dans nos pages au lendemain du meurtre de Nahel.
Pour plus de recommandations encore, n’hésitez pas à aller aussi piocher dans notre sélection de l’été dernier !
Sélection et rédaction : Apolline Bazin, Salvade Castera, Benjamin Delaveau, Sarah Diep, Dana Galindo, Anne-Charlotte Michaut.
Chroniques et interviews réalisées dans l’année par Léane Alestra, Apolline Bazin, Lou Inès Bes, Benjamin Delaveau, Sarah Netter, Costanza Spina.
Relecture et édition : Anne-Charlotte Michaut et Sarah Diep.
Cet article Récits d’amour et de famille, célibat et fête queer : nos recos lectures de l’été provient de Manifesto XXI.
Cet article Contre la lesbophobie d’État : prises de parole des collectifs queers racisés et antiracistes provient de Manifesto XXI.
Une co-organisation féministe antiraciste composée de plusieurs collectifs de lesbien·nes queers noir·es et racisé·es s’est constituée dans le cadre des mobilisations contre la réforme des retraites, au moment du Pink Bloc à la suite d’une discrimination subie par le cortège DiivinesLGBTQIA+ tenant une banderole anti-chlordécone.À l’occasion de la marche lesbienne du 23 avril 2023, les collectifs de cette co-orga ont décidé de partager le micro en fin de marche, afin que chacun porte ses revendications en tant que lesbien·nes racisé·es, noir·es et/ou migrant·es. L’ensemble de ces prises de parole forme un éclairage multiple sur l’articulation des oppressions de genres, de races, de sexualités, qu’il nous semble important de diffuser, et dont nous souhaitons laisser des traces pour que nos luttes continuent et aboutissent. Cette publication intervient quelques semaines après l’assassinat de Nahel par un policier à Nanterre le 27 juin. Le racisme, que nous dénonçons ici sous ses différentes formes dans nos prises de parole, s’exprime à travers tous les appareils de l’État, des médias jusqu’aux forces armées, instruments de ce même système. En ce sens, il restera impuni tant que le système et donc sa justice raciste, sexiste, classiste, validiste, afro-lesbophobe, ne changera pas. Nous profitons donc de cette publication pour demander justice pour tous·tes nos mort·es par les armes, par l’exclusion, par la précarisation.
Décolonisons le féminisme
Diivines.LGBTQIA+
Nta Rajel?
Oraaj
Pride des Banlieues
Queer Racisé·e·s Autonomes
Raízes Arrechas
Image à la une : © coorganisation féministe antiraciste
Cet article Contre la lesbophobie d’État : prises de parole des collectifs queers racisés et antiracistes provient de Manifesto XXI.
PRÉSENTATION
Depuis fin 2022 la Nuit Élastique a retrouvé une nouvelle jeunesse en déménageant dans un nouveau club. Quelques mois plus tard notre soirée a trouvé ses marques, peaufiné son organisation, retrouvé sa popularité et n’en finit pas de recevoir vos éloges, vos compliments et félicitations. C’est donc tout naturellement que nous pouvons donc annoncer « le grand retour » de la Nuit Élastique pour une soirée où nous franchirons une nouvelle étape.
Évidemment la Nuit Élastique conserve plus que jamais ses grands principes de base comme celui d’être une soirée complètement sécurisée à tout point de vue et sans la moindre discrimination où vous êtes toutes et tous les bienvenues et bienvenus quelles que soient vos orientations sexuelles, votre génération, votre tour de taille et la couleur de votre carte bancaire. La Nuit Élastique est et restera le seul rendez-vous BDSM parisien où l’on fait de véritables rencontres non vénales, où l’on découvre à chaque fois de nouveaux visages et où l’on ne vient pas uniquement pour prendre la pose devant des photographes. La Nuit Élastique c’est la soirée du réel, d’une communauté BDSM et fétichiste authentique, active, joyeuse, joueuse, ouverte et jouisseuse.
La Nuit Élastique vous fixe rendez-vous dans un club unique qui est un véritable labyrinthe, un labyrinthe fait de surprises et de petites pièces intimistes superbement bien aménagées.
Ce club, présenté sur les guides internet comme étant un sauna hammam (l’espace sauna-hammam n’est pas en fonction lors de nos soirées) est bien plus que cela, il s’agit d’un beau et grand (220 mètres carrés) club libertin très très bien aménagé avec ses 12 espaces hot hot hot : croix de Saint-André, banc à fessées, glory holes, chambres pour duos, trios ou petits groupes avec matelas cuir noir, grand salon avec grand écran vidéo, petit salon vidéos BDSM, bar, douches, casiers vestiaire personnels, cabines avec porte et cabines sans porte…
Tenue obligatoire au choix
■ Fetish : vinyle, latex, cuir, etc.
■ Travesti (peu importe le style mais sexy recommandé)
■ Uniformes : militaire, médical (medécin, infirmière, infirmier…), soubrette, majordome, etc.
■ Look soumise/soumis ou look dominatrice/dominateur (selon votre personnalité)
■ Tenue 100% noire (pantalon, chemise, T-shirt, robe, jupe, chemisier…)
Le Club Provence se situe au premier étage d’un immeuble classique. C’est donc très discret. Vous entrez simplement dans l’immeuble en appuyant sur le bouton d’ouverture de porte, vous empruntez le couloir sur quelques mètres et prenez l’escalier sur la droite. Vous montez au premier étage et vous poussez la porte du club sans sonner (inutile d’attendre, entrez immédiatement). Là vous vous trouverez face au guichet où les entrées s’enregistrent.
RÉSERVATIONS ET TICKETSAu guichet vous trouverez Francis. Pas besoin de donner de ticket ou de montrer celui-ci sur votre smartphone, donnez simplement le prénom et le nom sous lesquels vous avez acheté votre ticket. Si vous n’avez pas de réservation vous devrez payer votre entrée sur place uniquement en espèces (60€ pour un couple, 40€ pour une femme/TV/TS et 70€ pour un homme).
VESTIAIRELe vestiaire est gratuit. À votre arrivée vous recevrez la clé numérotée pour votre casier personnel où vous pourrez déposer vos effets.
ACCUEILCarolyne et Stéphane s’occuperont de vous accueillir et de vous guider vers les casiers, l’espace pour vous changer, etc.
RESPECT ET CONSENTEMENTAttention, toutes les relations se font dans le respect total de l’ensemble des partenaires. Chaque partenaire doit donner son consentement clair et explicite avant toute relation. Tout non-respect de ces règles vous expose à être exclu(e) immédiatement et définitivement de notre soirée.
PLACES EN PRÉVENTE & SUR PLACEPaiements
En prévente : uniquement par carte bancaire
Sur place : uniquement en espèces
Attention, pour chaque catégorie le prix des places en prévente est progressif !
COUPLE
30€ / Tarif 1 (si épuisé on passe au tarif suivant)
40€ / Tarif 2 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
60€ (sur place / uniquement en espèces)
HOMME
25€ / Tarif 1 (épuisé)
35€ / Tarif 2 (si épuisé on passe au tarif suivant)
45€ / Tarif 3 (si épuisé on passe au tarif suivant)
55€ / Tarif 4 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
70€ (sur place / uniquement en espèces)
FEMME (TS/TV INCLUSES)
10€ / Tarif 1 (si épuisé on passe au tarif suivant)
20€ / Tarif 2 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
40€ (sur place / uniquement en espèces)
5€ de réduction sur chaque tarif avec le code promo figurant dans notre dernière lettre d’information/newsletter (pour cela il faut s’abonner gratuitement à celle-ci, voir en haut à droite du site).
BAR & VESTIAIRE L’équipe du Club Provence vous servira avec le sourire (paiement uniquement en espèces).PRÉSENTATION
Depuis fin 2022 la Nuit Élastique a retrouvé une nouvelle jeunesse en déménageant dans un nouveau club. Quelques mois plus tard notre soirée a trouvé ses marques, peaufiné son organisation, retrouvé sa popularité et n’en finit pas de recevoir vos éloges, vos compliments et félicitations. C’est donc tout naturellement que nous pouvons donc annoncer « le grand retour » de la Nuit Élastique pour une soirée où nous franchirons une nouvelle étape.
Évidemment la Nuit Élastique conserve plus que jamais ses grands principes de base comme celui d’être une soirée complètement sécurisée à tout point de vue et sans la moindre discrimination où vous êtes toutes et tous les bienvenues et bienvenus quelles que soient vos orientations sexuelles, votre génération, votre tour de taille et la couleur de votre carte bancaire. La Nuit Élastique est et restera le seul rendez-vous BDSM parisien où l’on fait de véritables rencontres non vénales, où l’on découvre à chaque fois de nouveaux visages et où l’on ne vient pas uniquement pour prendre la pose devant des photographes. La Nuit Élastique c’est la soirée du réel, d’une communauté BDSM et fétichiste authentique, active, joyeuse, joueuse, ouverte et jouisseuse.
La Nuit Élastique vous fixe rendez-vous dans un club unique qui est un véritable labyrinthe, un labyrinthe fait de surprises et de petites pièces intimistes superbement bien aménagées.
Ce club, présenté sur les guides internet comme étant un sauna hammam (l’espace sauna-hammam n’est pas en fonction lors de nos soirées) est bien plus que cela, il s’agit d’un beau et grand (220 mètres carrés) club libertin très très bien aménagé avec ses 12 espaces hot hot hot : croix de Saint-André, banc à fessées, glory holes, chambres pour duos, trios ou petits groupes avec matelas cuir noir, grand salon avec grand écran vidéo, petit salon vidéos BDSM, bar, douches, casiers vestiaire personnels, cabines avec porte et cabines sans porte…
Tenue obligatoire au choix
■ Fetish : vinyle, latex, cuir, etc.
■ Travesti (peu importe le style mais sexy recommandé)
■ Uniformes : militaire, médical (medécin, infirmière, infirmier…), soubrette, majordome, etc.
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Le Club Provence se situe au premier étage d’un immeuble classique. C’est donc très discret. Vous entrez simplement dans l’immeuble en appuyant sur le bouton d’ouverture de porte, vous empruntez le couloir sur quelques mètres et prenez l’escalier sur la droite. Vous montez au premier étage et vous poussez la porte du club sans sonner (inutile d’attendre, entrez immédiatement). Là vous vous trouverez face au guichet où les entrées s’enregistrent.
RÉSERVATIONS ET TICKETSAu guichet vous trouverez Francis. Pas besoin de donner de ticket ou de montrer celui-ci sur votre smartphone, donnez simplement le prénom et le nom sous lesquels vous avez acheté votre ticket. Si vous n’avez pas de réservation vous devrez payer votre entrée sur place uniquement en espèces (60€ pour un couple, 40€ pour une femme/TV/TS et 70€ pour un homme).
VESTIAIRELe vestiaire est gratuit. À votre arrivée vous recevrez la clé numérotée pour votre casier personnel où vous pourrez déposer vos effets.
ACCUEILCarolyne et Stéphane s’occuperont de vous accueillir et de vous guider vers les casiers, l’espace pour vous changer, etc.
RESPECT ET CONSENTEMENTAttention, toutes les relations se font dans le respect total de l’ensemble des partenaires. Chaque partenaire doit donner son consentement clair et explicite avant toute relation. Tout non-respect de ces règles vous expose à être exclu(e) immédiatement et définitivement de notre soirée.
PLACES EN PRÉVENTE & SUR PLACEPaiements
En prévente : uniquement par carte bancaire
Sur place : uniquement en espèces
Attention, pour chaque catégorie le prix des places en prévente est progressif !
COUPLE
30€ / Tarif 1 (si épuisé on passe au tarif suivant)
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60€ (sur place / uniquement en espèces)
HOMME
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55€ / Tarif 4 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
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FEMME (TS/TV INCLUSES)
10€ / Tarif 1 (si épuisé on passe au tarif suivant)
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BAR & VESTIAIRE L’équipe du Club Provence vous servira avec le sourire (paiement uniquement en espèces).Cet article Frères, un film au cœur de la lutte des familles de victimes de la police provient de Manifesto XXI.
Le meurtre de Nahel s’est récemment ajouté à la longue liste des mort·es de violences policières. Le réalisateur Ugo Simon a suivi trois frères dans leur combat pour la vérité et la justice, une lutte portée par de trop nombreuses familles en France. Nous diffusons aujourd’hui son film pour donner un autre éclairage sur l’actualité, une nécessité tant la parole des proches de victimes est peu audible dans le débat public. Le documentaire de 45 minutes est disponible sur Manifesto XXI jusqu’au 11 septembre.Mahamadou Camara, Diané Bah et Farid El Yamni ont tous les trois perdu un frère lors d’une intervention policière au cours des quinze dernières années. Ce sont eux qui portent le combat pour que justice soit faite à la mémoire de leur frère disparu et à leur famille endeuillée. Pour son film de fin d’études à la Femis, le réalisateur Ugo Simon est allé à leur rencontre. Le mouvement Black Lives Matter et l’indignation mondiale suscitée par la mort de George Floyd en 2020 ont convaincu le cinéaste de l’urgence de parler des victimes de la police en France.
À la base de sa démarche cinématographique, il y a une réflexion sur l’usage des images de violences policières dans les médias. Quelle alternative proposer aux images chocs pour susciter l’empathie ? Comment restituer de manière complète la violence systémique de ces meurtres ? Les réponses se trouvent dans les mots des frères, dans les images des lieux filmés et dans le non accès aux images de vidéosurveillance, quand il en existe. On y comprend le poids de l’absence, la torture de l’attente, et le désespoir causé par l’injustice. Construit en forme de triptyque, le documentaire raconte les détails de chaque meurtre, une narration qui laisse la place à chacun de se livrer, de dire ce que l’assassinat d’un frère leur a fait dans leur chair, tout en faisant ressortir les points communs de ces récits. Aucun n’était préparé pour mener cette lutte et pourtant chacun, mort-vivant à jamais en deuil, la mène.
Nous avons posé trois questions à Ugo Simon sur la réalisation.
Manifesto XXI – Comment les frères t’ont-ils accordé leur confiance ? Dans leurs témoignages, on entend que leur rapport à la parole est assez complexe, notamment parce que leurs points de vue ne sont pas ou peu entendus par les médias mainstream et l’institution judiciaire.
Ugo Simon : Lorsque nous nous sommes rencontrés, je me suis présenté en tant que cinéaste. Je leur ai dit que je n’étais pas dans une démarche journalistique et que je souhaitais faire un film dont, à l’époque, je ne savais pas encore précisément à quoi il ressemblerait, mais que nous chercherions ensemble. Deux choses étaient cependant évidentes pour moi dès le départ : le film serait en totale solidarité avec eux, et il ne chercherait pas à mettre les faits à l’épreuve. La plupart de leurs prises de parole publiques consiste à répéter la façon dont les meurtres se sont déroulés et à raconter où en sont les procédures judiciaires, je voulais que le film explore autre chose. Ce qui m’intéressait, c’était eux, comment est-ce qu’ils vivent intimement cette situation.
J’ai imaginé ce film comme étant complémentaire à la somme d’informations dont nous disposons désormais grâce au travail des militant·es, chercheur·ses et journalistes. Aujourd’hui, tout le monde sait – ou refuse de savoir – la régularité des crimes policiers, le harcèlement quotidien, le racisme. Je souhaitais que le film, grâce à la grande qualité de paroles de Mahamadou, Diané et Farid, apporte une dimension supplémentaire, et je crois qu’ils ont été sensibles à cette idée.
À bien des égards, eux et moi sommes différents mais je crois qu’avec ce film, nous avons réussi à créer un espace de discussion et d’écoute précieux. J’ai tout de suite pris conscience que je portais une grande responsabilité, qu’il fallait que je prenne soin de cette parole et que je fasse en sorte qu’elle puisse être entendue le plus justement possible. Tout le travail de montage a été fait dans ce sens, en articulant les silences et les mots, les visages et les paysages.
Chacun confie des choses plutôt intimes sur son rapport au deuil. Est-ce que c’était une thématique que tu souhaitais mettre en lumière ?
Ce que je souhaitais surtout, c’était comprendre la façon dont ils se sont transformés à la suite du meurtre de leur frère. Et, plus que le rapport au deuil, c’est plus spécifiquement la difficulté à faire le deuil qui m’a semblé constitutive des personnes qu’ils sont devenus. Comme après chaque meurtre policier, l’acharnement judiciaire, les procédures interminables, les mensonges d’experts, la criminalisation des défunts agissent comme une deuxième agression. Tout ça est très bien raconté par Rachida Brahim dans La race tue deux fois.
Mon travail a consisté à faire advenir, par la discussion, une parole intime et singulière. Dans le film, cette parole vient peupler l’absence ; celle de leur frère, de la justice, des images de vidéosurveillance. Elle échappe, je crois, à un cadrage thématique tant elle me semble riche et profondément vivante.
Les espaces où les meurtres ont été commis sont des endroits banals. Comment as-tu travaillé cet aspect à la caméra ?
Avec la cheffe opératrice Pauline Penichout, nous avons beaucoup réfléchi à la façon de filmer les lieux des meurtres. Deux idées nous ont servi de boussole. D’abord, effectivement, cela nous semblait important de montrer ces espaces dans toute leur banalité, sans que rien de spectaculaire ne s’y joue, avec des passants, des transports en commun… Rien ne laisse penser que ces plans représentent des scènes de crime à première vue et pourtant, c’est bien le cas. Je crois que la violence est alors, paradoxalement, d’autant plus perceptible qu’on ne la voit pas.
La seconde idée visait à rendre encore plus puissante la parole qui s’écoule sur ces images. Le vide relatif et l’extrême quotidienneté de ce qui est montré contraste avec la densité des mots des frères afin que ceux-ci nous atteignent en profondeur.
Frères est disponible gratuitement sur Manifesto XXI jusqu’au 11 septembre.
Cet article Frères, un film au cœur de la lutte des familles de victimes de la police provient de Manifesto XXI.
Cet article Position du bateau ivre : comment la pratiquer, avantages, inconvénients… on vous dit tout est apparu en premier sur Madmoizelle.
Cet article Position du nœud coulant : comment la pratiquer, avantages, inconvénients… on vous dit tout est apparu en premier sur Madmoizelle.
Cet article Position du flipper : comment la pratiquer, avantages, inconvénients… on vous dit tout est apparu en premier sur Madmoizelle.
Cet article Position de la chaise à bascule : comment la pratiquer, avantages, inconvénients… on vous dit tout est apparu en premier sur Madmoizelle.
Cet article Gabriel Cholette, chroniqueur des riches heures de l’underground provient de Manifesto XXI.
Les Carnets de l’underground, le premier roman du québécois Gabriel Cholette, vient de paraître en France aux éditions Le Gospel. Ce petit livre est une succession de tableaux nocturnes turbulents qui montrent un talent certain pour la description de l’époque.De Montréal à Berlin en passant (très rapidement) par New-York et Paris, Les Carnets sont le témoignage d’un certain lifestyle queer « branché » du début du XXIème siècle. Sorties en club, parties de sexe, mélanges de substances, retours chaotiques : Gabriel Cholette n’omet rien, il évoque aussi bien le désir et l’extase que notre narcissisme, les ratés et nos vanités numériques. Écrits à 24 ans et publiés en 2021 au Québec, Les Carnets sont en somme un coming of age, le récit d’une éducation par la fête d’un club kid, doctorant en littérature médiévale le jour. Sous leur apparente frivolité, Les Carnets invitent les fêtard·es qui les liront à se regarder en face avec autant d’honnêteté que l’auteur. Quelques années après leur sortie au Canada, Gabriel Cholette a pris du recul sur cette période agitée où il se transformait souvent en « gobelin ». « Écrire c’est une façon d’étendre sa conscience, d’investir un espace intellectuel, intérieur. Si vous avez envie d’écrire, je vous invite à faire cette expérience pour voir jusqu’où votre parole peut vous emmener. » dit-il. En juin, il était de passage en France pour une tournée de présentation et nous avons discuté ensemble à la librairie parisienne Le Monte-en-l’air. Voici une partie de notre échange.
Manifesto XXI – Les Carnets ont une forme très immédiate, il n’y a pas de place pour des regrets concernant des choses négatives qui te sont arrivées en sortant, ou des choses que tu as faites. Était-ce une volonté ?
Gabriel Cholette : Dans ce livre, il y a un désir d’écrire quelque chose de plaisant. J’étais encore beaucoup dans la séduction, avec mes lecteurs et lectrices. Avec le recul, je vois bien qu’il y avait comme un obstacle dans ma conscience. Je me suis empêché de tomber dans une sorte de critique de ce que je pouvais faire quand je consommais [de la drogue]. Je ressentais le besoin d’ouvrir un espace autour de moi pour parler de ces expériences, qui sont finalement assez communes. C’est un rite de passage presque obligé dans la vie, les jeunes se retrouvent entre elleux et développent un langage en dehors de la famille. Je pense que c’est très important de se retrouver entre personnes qui pensent de la même façon et de se développer. En ça, je suis assez fier du côté presque journalistique de ce projet qui n’est pas du tout dans la critique. C’est une manière de dire « acceptons la vie comme elle est, parlons de ces expériences qui ont été fondatrices pour moi, parlons en d’une manière qui n’est pas prescriptive ».
Pour moi, c’est un enjeu queer d’être honnête avec ses parents parce qu’on se cache. C’est extrêmement difficile, mais il faut se montrer, avoir des conversations difficiles avec nos parents, quitte à les transformer.
Gabriel Cholette
Le regard occupe une place importante dans ton écriture, il y a ceux que les clubber·euses échangent irl, ceux qui se passent par réseaux interposés, et le principal, je crois, celui de ta mère. Le livre commence avec cette phrase « Envoyez pas ça à ma mère » et pourtant, sans divulgacher la fin, on y revient. Est-ce que c’était un choix conscient ? Est-ce que tu ressentais un besoin de boucler la boucle et d’assumer un certain regard sur toi, en tant que personne queer qui prend de la drogue ?
Commençons par la communauté gay et queer, où beaucoup de choses passent par le regard. Au début des années 2000, on parlait de « gaydar », de cette capacité à savoir reconnaître si une personne est gay ou pas, par exemple dans la rue. C’est la scène la plus commune je crois. Mais surtout quand deux personnes gays se croisent, elles vont se chercher, se reconnaître, se demander si la personne leur plaît et donc ensuite on va se demander si on est séduisant·e soi-même. C’est amplifié par Instagram, et ce projet est né sur Insta, ce n’est pas un hasard. Il y avait des images, c’est vraiment la fondation sur laquelle je me suis érigé, l’image de se créer un profil. Si vous avez un profil numérique vous savez la charge mentale que c’est, on est constamment en train de se regarder, de regarder les autres, de se juger.
Par rapport à ma mère, ce qui est foudroyant, c’est que mon inconscient parlait beaucoup dans ce livre. J’ai arrêté de le parcourir, parce que je trouve que ça en dit vraiment beaucoup sur moi. Cette phrase « n’envoyez pas ça à ma mère », c’était une blague, mais en fait c’est vraiment l’espace que je me suis créé pour être à l’extérieur de son regard. Ma mère a une grande importance dans ma vie, je suis vraiment un fils à sa maman comme le sont plusieurs gays. Elle m’a eu à 21 ans donc on est plutôt proches. Maintenant elle a 51 ans, elle est jeune, mais à un moment j’avais besoin de m’écarter d’elle. Je lui mentais beaucoup, je faisais croire que j’avais une vie la plus parfaite possible et je ne lui parlais pas des expériences que je partageais à mes ami·es. Avec elleux je parle de sexe, de dates, de relations sociales et quand j’arrivais dans mon cercle familial, tous ces sujets m’étaient retirés. J’avais vraiment l’impression de me taire quand je rentrais dans ma famille. Comme Didier Eribon quand il dit dans Retour à Reims qu’il se sent complètement « étranger » à ses parents. En m’écartant de ma mère, et en publiant le livre, j’ai eu le mouvement inverse. Je suis revenu, encore plus honnête avec moi-même, avec qui j’étais. Pour moi, c’est un enjeu queer d’être honnête avec ses parents parce qu’on se cache. C’est extrêmement difficile, mais il faut se montrer, avoir des conversations difficiles avec nos parents, quitte à les transformer. Récemment, Geoffroy de Lagasnerie a dit qu’il fallait détruire la famille, et moi je suis complètement de l’opinion inverse. Il faut essayer de transformer nos familles à notre façon. Bien sûr, je sais que ce n’est pas possible pour tout le monde, certains contextes familiaux rendent ça impossible.
Quand on est bombardé·es d’images publicitaires, qui représentent un idéal, on est dans un rapport pernicieux à nous-mêmes. On devient inadéquat·es, incapables de se représenter nous-mêmes.
Gabriel Cholette
Quel effet ce regard permanent produit sur nous ?
Je pense qu’il y a une critique de l’image à faire dans les milieux radicaux. L’image est un langage en soi et, comme tout langage, on peut en faire un bon ou un mauvais usage. Quand on est bombardé·es d’images publicitaires, qui représentent un idéal, on est dans un rapport pernicieux à nous-mêmes. On devient inadéquat·es, incapables de se représenter nous-mêmes. On ne se trouve jamais assez belle·beau. Instagram pourrait avoir la force de diffuser des images qui vont à contre-courant, mais non, ça nous pousse à nous conformer. Je critique mais je suis absolument pris dans cette dynamique, mon compte Instagram est très léché. Mes ami·es me disent parfois qu’on dirait une page de magazine. À côté, j’ai un faux compte où je mets des images plus « normales ». Cette fascination pour l’image fait en sorte qu’on se dissocie, entre une version montrable de nous-mêmes et une autre pas montrable, et c’est nocif.
J’ai souvent utilisé l’écriture pour changer des choses dans mon environnement.
Gabriel Cholette
Et quel impact ça a, en particulier quand on se construit en tant que jeune personne queer, selon toi ? Et sur notre capacité à créer des liens ?
C’est une question à laquelle on devrait réfléchir plus souvent. Quand j’étais plus jeune j’étais un petit geek, pas cool, looser, et puis un jour, une fille sur MSN m’a dit que j’étais beau et que ça allait changer ma vie. Elle m’a invité à rejoindre son gang, et ça été mon premier groupe d’ami·es. Ça m’a fait comprendre que je pourrais m’élever socialement grâce à la beauté et j’ai énormément misé là-dessus. Beaucoup de personnes gays travaillent leur apparence parce que ça leur a permis de sortir de l’isolement. La beauté, ça rassemble mais ça crée aussi d’autres hiérarchies. Au Québec, je suis un peu déçu de nos communautés, parce que tout le monde accorde beaucoup d’importance aux vêtements. Faut que tout le monde soit belle·beau et stylé·e, mais si on veut être dans la communauté queer, il faut justement qu’on abolisse toutes les hiérarchies, à commencer par la beauté qui est une discrimination extrêmement exigeante. Si on ne se trouve pas beau ou belle, si on nous envoie des signes qui nous renvoient une image pas séduisante de nous-mêmes, ça peut complètement nous fermer et nous enlever notre lumière.
Qu’est-ce que l’écriture des Carnets a changé en toi ?
Ma faculté à réfléchir par rapport à moi-même. J’essaie d’être le plus honnête possible avec moi-même. Je pense que pendant la vingtaine et le début de la trentaine, c’est important de se pencher sur soi, et pas besoin de l’écriture pour ça d’ailleurs. Ça a changé mon regard, ma conscience, vers quelque chose de plus engagé mais aussi de plus à l’écoute de mes sentiments, de mes sensations. L’écriture au présent permet de faire des changements. Quand on écrit au « je », ça permet de faire des objets qui sont comme des ponts entre ce qui se passe dans nos têtes et l’extérieur. J’ai souvent utilisé l’écriture pour changer des choses dans mon environnement. J’ai un peu de la misère à m’exprimer quand je suis seul avec quelqu’un·e. L’écriture a toujours été ce temps pour penser, réfléchir à ce que je veux dire, écrire des nouvelles qui transforment. Ces textes sont beaucoup plus positifs que si je parlais juste avec la personne.
Aussi, l’écriture des Carnets est marquée par l’oralité, par le besoin d’être très près de comment je m’exprime avec mes amis. J’avais remarqué que soudain, quand j’écris sur un doc word, mes phrases sont construites, polies, avec des adverbes que je n’utilise pas. Je me suis demandé pourquoi je ne valorisais pas la langue que j’utilise. Quand on est dans la francophonie, on a un obstacle vis-à-vis de la langue, on est gavé·e de littérature française qui n’est pas notre langue. On a des expressions qui nous sont propres donc pour le·la québécois·e, le rapport à la langue est assez trouble. On considère que notre langue est méchante, que c’est quelque chose de malpoli. Les Carnets m’ont permis d’être ici et de parler devant vous. Dans l’écriture il y a aussi l’enjeu de valoriser sa propre langue. La langue est constamment en train d’évoluer, du Moyen-Âge jusqu’à aujourd’hui, et je pense que c’est le travail des auteurices de dire où on en est, de dire qu’on peut parler de cette façon avec de l’anglais et du slang.
Ce que je retiens du Moyen-Âge aussi, c’est un certain rapport à la naïveté. C’est la fameuse image de Saint-Augustin qui porte son cœur enflammé d’une main et qui écrit de l’autre. C’est une vérité sur l’écriture, il faut écrire à partir de ses passions.
Gabriel Cholette
Est-ce qu’il y a des auteurices dont le rapport à la langue t’a inspiré ?
Oui, La déesse des mouches à feu de Geneviève Pettersen est un texte fondateur pour moi. Il a vraiment changé ma vie. C’est la langue du Saguenay, au Québec. C’est l’histoire d’une ado qui prend de la drogue, et Les Carnets sont comme un hommage à La Déesse. J’aime beaucoup Koltès aussi, j’y retourne toujours.
Les Carnets sont dans l’immédiat et l’éphémère de la fête, mais tu as fait ton doctorat sur la littérature du Moyen-Âge. Est-ce que ce grand écart temporel a été source de réflexion ?
C’est sûr que j’ai un regard un peu différent, des spécialistes de littérature médiévale, il n’y en a pas tant, avouons-le. Quand j’ai décidé de devenir médiéviste, je voulais absolument m’écarter du contemporain. J’avais remarqué cette manie des auteurices de se rapprocher de celleux qu’iels admirent. Je voulais éviter ça complètement en allant lire Chrétien de Troyes et Marie de France. Bon, je me suis fait prendre à mon propre jeu parce que je vois Marie de France partout dans mes textes. Les fabliaux sont un matériau d’inspiration des Carnets. La narration du moyen-âge est captivante et Les Carnets sont très moyenâgeux dans leur forme !
Pour mon doctorat, j’ai étudié 1800 textes très courts qui ont été écrits entre 1160 et 1330. Dans le fond, la brièveté produit un rapport au temps différent, il y a des effets de rythme assez forts. L’humour scatologique des fabliaux fait aussi partie des Carnets. Surtout, ce que j’aime dans le fait d’avoir travaillé sur le Moyen-Âge, c’est de constater à quel point le temps est circulaire. On passe par les mêmes étapes, on redécouvre sans cesse les mêmes choses, le langage change mais on arrive aux mêmes vérités. Ça permet de comprendre la société comme une sorte de grand chaos où tout le monde s’oppose pour avoir le dernier mot, pour marquer l’histoire… On retrouve les mêmes dynamiques sociales, et ça permet de relativiser. Les luttes sociales des femmes et des homosexuel·les se sont faites siècle après siècle. On pourrait même s’inspirer de stratégies du Moyen-Age. Par exemple, les problèmes qu’on a actuellement avec le commerce existaient déjà au XIIème siècle : des personnes étaient en possession de toutes les richesses et les écrivains sont venus lutter contre ceux qu’on appelait les avares, les usuriers, qui sont exactement les milliardaires d’aujourd’hui. Ce que je retiens du Moyen-Âge aussi c’est un certain rapport à la naïveté. C’est la fameuse image de Saint-Augustin qui porte son cœur enflammé d’une main, et qui écrit de l’autre. C’est une vérité sur l’écriture, il faut écrire à partir de ses passions. À 24 ans, ma passion c’était la fête.
Les Carnets de l’underground, Le Gospel Edition, 160 p.
Relecture : Anne-Charlotte Michaut
Cet article Gabriel Cholette, chroniqueur des riches heures de l’underground provient de Manifesto XXI.
Cet article Mariana Matija : déployer notre amour pour le vivant provient de Manifesto XXI.
C’est par les émotions, le soin et une approche spirituelle, que nous serons à même de rétablir notre relation sensible avec la planète et le vivant. C’est l’idée qui traverse tout le travail créatif et engagé de l’autrice, designer et illustratrice colombienne Mariana Matija. Rencontre avec une militante engagée par le cœur, dont les propos résonnent avec les luttes écoféministes et intersectionnelles.Le travail de Mariana Matija est traversé par un amour profond de la vie sous toutes ses formes. En Colombie, où la nature est lieu de corruption et de violents conflits (entre industriels, État, groupes paramilitaires et acteurs du narcotrafic) et où sont assassiné·es un grand nombre d’activistes écologistes chaque année, elle se décrit plutôt comme une « guide sensible ». Elle s’exprime et se fait connaître d’abord grâce au blog Animal de Isla. Initiatrice de la communauté en ligne Ser Tierra, elle développe aujourd’hui ses réflexions à travers une newsletter, des publications pour différents médias, et deux livres : 10 pasos para alinear la cabeza, el corazón y salvar el planeta, et le second, Niñapajaroglaciar, publié cette année, qui invite, au fil d’un récit intime de sa relation avec la nature, à cultiver des relations de soin, d’amour et de réciprocité avec le vivant. Mariana Matija partage ses explorations et nous montre qu’il existe plusieurs voies pour changer notre perception de la crise environnementale et protéger le vivant, notamment à partir de l’intime. Selon elle, c’est seulement en prenant en compte le corps, la complexité de nos ressentis, et en reconnaissant en nous la beauté, l’intelligence et la sensibilité du vivant que nous pourrons affronter les défis écologiques et sociaux actuels. Rencontre.
© Mariana MatijaIl ne faut surtout pas qu’on croie que nos actions sont guidées par l’amour ! Mais cela n’a pas de sens : on ne peut se rapprocher de la Terre qu’en expérimentant pleinement ce qu’est être animal, c’est-à-dire être lié·e à d’autres formes de vie.
Mariana Matija
Manifesto XXI – Comment en es-tu venue à centrer ton travail autour de notre relation sensible à la Terre ?
Mariana Matija : J’ai d’abord été préoccupée par tout ce qui est alarmant dans la crise écologique. Sur mon blog, je partageais des informations sur comment réduire son empreinte écologique. Au fur et à mesure que je comprenais l’impact qu’a mon existence sur d’autres vies et que je prenais conscience de ce que nous étions en train de faire collectivement, en tant que civilisation, de notre relation à la Terre, j’ai commencé à ressentir beaucoup de douleur, de peur, de tristesse, d’impuissance. La question est devenue : comment prendre en charge cette expérience émotionnelle qui apparaît en chemin ? J’avais peur que cela apparaisse comme une défaillance de ma part. Mais cela me paraissait de plus en plus difficile d’inviter à l’action tout en ressentant cette tristesse. J’ai commencé à intégrer dans mes réflexions la santé émotionnelle et mentale, et cela m’a amenée à me questionner sur ma relation spirituelle avec ce sujet. Le point de départ de ce travail, c’est que je ressens un amour profond pour la Terre et pour les autres êtres vivants, et que je me sens partie prenante de quelque chose qui est plus grand que moi, ce qui est la description-même d’une recherche spirituelle.
Comment connecter avec le vivant alors que nous sommes submergés par une grande quantité d’informations et données rationnelles mais angoissantes ?
Certaines données scientifiques nous en éloignent car elles sont incompréhensibles et entretiennent notre sentiment d’impuissance. Bien sûr elles sont importantes, mais je pense qu’il est vain de vouloir continuer à donner des instructions de loin, sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Il me semble que ma recherche « personnelle » est un reflet direct de ce qui nous arrive collectivement. On considère que la seule manière valide de s’intéresser à la crise climatique serait d’un point de vue rationnel et distant, comme s’il fallait faire attention que la proximité avec le sujet ne trouble pas la clarté de notre discours. Il ne faut surtout pas qu’on croie que nos actions sont guidées par l’amour ! Mais cela n’a pas de sens : on ne peut se rapprocher de la Terre qu’en expérimentant pleinement ce qu’est être animal, c’est-à-dire être lié·e à d’autres formes de vie.
© Mariana MatijaQuelle est la place du corps, et en particulier du corps féminin [qu’on entend ici comme assigné femme à la naissance] dans cette recherche ? Y vois-tu des liens avec le traitement qu’on réserve à certaines espèces animales ?
Cela n’a pas de sens de parler de santé mentale ou émotionnelle sans reconnaître que cela fait partie du corps. Il y a aucun doute que cette crise de notre relation avec la Terre nous traverse tous·tes à partir du corps, mais le contexte fait que nous vivons des expériences différentes et donc que cette question se concrétise de différentes manières selon le genre. Dans le système patriarcal, les corps dits féminins ont toujours été considérés inférieurs, notamment parce qu’ils portent et donnent la vie, et seraient donc plus proches de la nature et des animaux. Ils sont jugés moins fiables, cela autorise à les contrôler et à les utiliser car ils sont « à disposition ». En même temps, ce sont les femmes qui, en immense majorité, sacrifient leur corps dans des activités de soin, des leurs et de leur environnement. Cela se cristallise dans ce que l’on appelle des « zones de sacrifices »*, soi-disant sacrifiées pour le bien d’autres territoires. L’exploitation des ressources et du vivant affecte en premier lieu les personnes historiquement exploitées et appauvries, et les femmes. Ce qui est féminin, infantile, sensible est dévalorisé. On oppose un point de vue masculin, d’hommes qui ont étudié la nature à distance à partir d’éléments factuels, et celui de femmes qui souvent la connaissent de plus près à travers l’usage des plantes, du fait de prendre de soin des animaux pour nourrir la famille, et de leur relation corporelle avec les territoires dont elles font partie.
* [Terme popularisé au Chili à travers l’organisation « Femmes de zones de sacrifice en résistance » dans un territoire contaminé par l’extraction de minerais. Les femmes de cette région ont redéfini le rôle domestique lié au soin qui leur était traditionnellement attribué en activisme politique. Mobilisées contre un modèle patriarcal et extractiviste, elles ont contribué à créer une territorialité du soin : soin des leurs et de leur environnement.]
Tu as développé une communauté d’échange et d’apprentissage collectif sur notre relation à la nature, dans laquelle sont valorisés le temps long, le soin et la réciprocité. Qui en sont les membres ?
Une grande majorité de la communauté Ser Tierra sont des femmes. Les membres qui se reconnaissent comme hommes renoncent à des attitudes que l’on retrouve souvent chez les publics masculins, ils sont timides et prennent peu la parole, probablement car dans d’autres espaces on leur a nié la possibilité d’exprimer leur sensibilité pour la nature. Les hommes sont aussi victimes de ce système qui réprime ce qui est féminin. C’est triste et terriblement préoccupant car une grande partie des hauts postes économiques et politiques sont occupés par des hommes qui n’ont probablement pas eu l’opportunité d’explorer le lien sensible qu’ils peuvent avoir avec la vie. Leurs décisions sont traversées par une déconnexion imposée par un système qui leur dit que se connecter à la vie et en prendre soin n’est pas pour eux.
© Mariana MatijaTu vis actuellement en Colombie, tu as aussi vécu au Chili et en Espagne. Le lieu géographique et la société depuis laquelle tu parles ont-ils une influence sur ta manière de concevoir la nature et d’écrire ?
La Colombie est un pays qui reste majoritairement rural. Je suis certaine que cette expérience de vie proche d’autres animaux est à l’origine d’un vécu tout à fait différent de celui que peuvent avoir des gens nés dans des pays industrialisés et plus urbanisés, sans contact avec la terre et la végétation. Nous faisons forcément partie du territoire dans lequel nous nous trouvons et notre corps répond aux caractéristiques de cet espace sans que l’on puisse forcément l’expliquer avec des mots. Reconnaître cela est au centre du processus de réinvention de notre relation avec la planète.
Il y a un autre aspect qui m’interroge beaucoup et qui implique un deuil lié à l’histoire colombienne. Le monte [zone montagneuse couverte de végétation sauvage, ndlr] n’a jamais été un lieu où nous, plus particulièrement les femmes, pouvons être en sécurité. Aller se promener dans la montagne revient à assumer que l’on prend un risque [lié au conflit armé colombien, opposant l’État, des groupes paramilitaires, de guérilleros et des réseaux de trafiquants de drogue pendant plus de cinquante ans, ndlr], risque qui n’existe pas dans les parcs nationaux des États-Unis par exemple. Cela a bien sûr marqué la relation qu’ont les Colombien·nes avec la nature de leur pays, et je me demande si cela a un lien avec le fait que l’on perçoit dans certaines régions une volonté de tout déforester, par peur, car c’est là où se cachent les participant·es du conflit armé.
On assiste à une sorte de gentrification de la nature.
Mariana Matija
Quand on sait que la Colombie abrite une faune et une flore extrêmement riches et des populations qui vivent très proches de la nature, il est inquiétant de voir la déforestation en cours…
Oui, ce sont des réalités paradoxales de ce pays. Avec l’accord de paix [signé en 2016 entre le gouvernement et les FARC, visant au désarmement du groupe de guérilla et à la fin du conflit armé, processus encore en cours aujourd’hui, ndlr], il y a eu de plus en plus d’activités humaines dans certaines zones de la forêt qui étaient auparavant inaccessibles et, d’une certaine manière, protégées grâce au conflit armé. On a maintenant accès à la beauté de ces lieux mais ceux-ci deviennent aussi disponibles pour être exploités et commencent à être déforestés pour y mettre du bétail par exemple. Comme si la transition vers la fin du conflit armé ouvrait la porte à un autre type de conflit, celui de l’exploitation capitaliste.
Ces événements ont-ils un lien avec le processus de colonisation qui a marqué l’histoire de la Colombie selon toi ?
Il existe en effet une exploitation historique. Avec la colonisation, le « Nord global » a accumulé de la richesse en exploitant le « Sud global », et des manifestations récentes confirment que le processus se répète : des sociétés minières canadiennes exploitent les montagnes de Colombie. Le Green New Deal [désigne les programmes investissements des pays du Nord en faveur des énergies décarbonées, ndlr] m’inquiète aussi beaucoup, car le stockage d’énergies « propres » n’est possible que grâce à l’extraction de pétrole ou de lithium dans les pays du Sud. La promesse d’avoir accès à des énergies « propres » pour pouvoir continuer à streamer sans limites met entre parenthèses la nécessité de décroissance à laquelle nous devons faire face et considère comme allant de soi l’accès à une énergie illimitée, qui pour être produite devra probablement détruire les territoires latinoaméricains. D’autres phénomènes ont lieu en ce moment en Colombie : des personnes d’autres pays ayant accumulé du capital grâce à la colonisation viennent acheter très cher des terrains et investir pour proposer des activités touristiques, d’observation d’oiseaux… à des étranger·es. La terre devient complètement inaccessible pour les paysan·nes locaux·les. On assiste à une sorte de gentrification de la nature.
Sous couvert de vouloir proposer des activités pour découvrir la nature…
Oui, c’est extrêmement frustrant de voir à quel point la dynamique se répète. Ce n’est pas fondamentalement mal de proposer des activités d’observations d’oiseaux, mais c’est une question complexe qui révèle des injustices. C’est pour cela qu’il faut analyser ces phénomènes avec un œil critique et éviter de reproduire le modèle d’exploitation qui existe depuis longtemps et caractérise cette société. Comment pouvons-nous, dans une démarche de reconnexion à la nature à laquelle nous appartenons, faire les choses d’une autre manière ?
Pour en découvrir plus : marianamatija.com
Relecture et édition : Sarah Diep et Benjamin Delaveau
Photo à la une : © Victoria Holguín
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Décembre 2020 : la grande purge. Des millions de vidéos supprimées ! Parmi ces disparitions, de très nombreuses pépites. Des moments pornos mémorables, gravés dans nos fantasmes. Heureusement, myriades de vidéos légendaires sont toujours là. Mieux : chaque jour, de nouvelles ambiances excitantes fleurissent sur la toile. Éphémères. Éternelles. Cet article est un voyage et un hommage. Une traversée des horny vibes les plus communicatives. Une ode à ces fragments d’intimité partagée.
Ces petites pépites ne sont pas des clipsIl suffit parfois de quelques secondes. Un plan. Pouvant devenir plan-séquence de plusieurs minutes. Un moment. Une ambiance. Des vibes. Une atmosphère… Cette relation si particulière ! C’est l’envers, porno minimaliste, des clips. Ces petites pépites sont très peu préparées, peu scénarisées, presque pas montées. Extraits plutôt que teasers. Docu-fictions au format court. Mais pas portraits. Juste des sensations, émotions, relations, brutes. Des situations sexuelles incandescentes ! Par exemple, cette petite chambre colombienne. Quelconque. Pourtant, la plus célèbre de l’année ! Comment expliquer qu’en quelques semaines cette chambre ait été vue plusieurs dizaines de millions de fois ? Ce n’est ni le lieu ni même les personnages (PinaXpress). Mais cette magie qui opère.
Caméra posée très près, baise in medias res. Gémissements, halètements, lit qui grince, bruits humides, la passion s’écoute, s’écoule, autant qu’elle se voit. Nous sommes invités dans leur intimité. Après un premier plan de 2min40, elle nous en montre un peu plus, toujours le chevauchant. Mais la vidéo présente si peu de nudité qu’elle pourrait (presque) passer dans une série mainstream. Ces personnages qu’on aimerait côtoyer. De très près. Seul ce regard-caméra lascif, lorsqu’elle lui présente son cul, la bouche ouverte et les mains contre le mur, à 8min17, nous rappellent qu’on est sur Pornhub.
2 plans, à peine plus de 12 minutes de sexe, pas de sperme visible, une chambre austère. Pourtant, cette petite pépite sans début ni fin nous transmet brillamment les horny vibes. En fait, leur chaîne est pensée avec une grande intelligence (en branding comme en marketing) : nom, logo, titres storytellant maints fantasmes à partir de films souvent minimalistes. Parmi les 62 vidéos de leur profil, on trouve, par exemple, un 69 remarquable dans une vidéo verticale. Choix malin des mots-clés, aussi, comme dans cette délicieuse sodomie où la cam vient, en un superbe plan-séquence, tournoyant de son visage à son cul, révéler où la bite se trouve enfoncée.
Du porno caméral minimaliste à la baise dans la cuisine, il n’y a qu’un pas. Qu’une petite pause. Mais il y a la même vibe torride et humide. Là non plus, on n’enlève pas le haut, pas la peine, on a mieux à faire : il y a 4 ans, Audrey préparait, tranquillement, le diner. Quand soudain, son mari arrive. Elle se retourne tout sourire, il lui descend le pantalon, et, il sort sa bite ! Bandante. S’en suit, vous l’aurez compris, une baise frénétique d’anthologie. Changeons de continent. Autre moment culinaire mémorable : elle met de la bonne zik, se fait une petite tisane et danse ! Tranquille et joyeuse ! Quand son mec arrive, elle est clairement dans un good mood : « Maybe, you want to fuck me ? » Après l’avoir sucé, il la prend par derrière, assise sur une chaise de bar. Puis, sur le plan de travail ! Devinez quoi : elle avait encore soif pour du jus bien visqueux.
Parfois, c’est dans le salon qu’on est le mieux. Mais si on n’habite pas qu’à deux… Les colocs peuvent susciter des situations cocasses. On est posé sur le canap’, chill, à mater Breaking Bad. Très vite, une des deux meufs se détourne de l’écran pour jouer avec ce qu’il y a dans le short du mec à côté. Elle n’hésite pas à sortir sa queue et l’engouffrer entre ses lèvres. L’autre meuf observe, excitée. Elle se branle… Seulement voilà : il y a un autre coloc qui passe… Dans un autre salon, il s’agit d’une conversation qui ne peut pas attendre. Ou d’une fellation. Donc Anastasia discute avec sa « mère » tout en suçant son mec. Dans le plus grand des calmes. Le plus drôle ? C’est lorsque la conversation démarre qu’il se met à vraiment bander… Complicité tacite. Frustrant de ne pas comprendre le russe… La scène est à la fois transgressive et très douce. D’une grande tendresse. Anastasia récidivera (la fellation et la discussion) par visio !
Ces ambiances enthousiasmantes, exhib urgentesLes horny vibes n’ont pas de frontières. Elles nous traversent et nous exposent. Il arrive souvent qu’on soit excité hors de chez nous. Une rencontre, une ambiance, un sourire ou une douce brise nous caressant la peau et… c’est l’éruption dans nos culottes ! L’envie de se branler ou de baiser démange. Où aller pour se satisfaire ? Impossible d’attendre. Deux lieux évidents s’ouvrent à nous. Favorables à l’intimité sexuelle sans aller trop loin dans l’exhib. Un compromis social : en public (dans son imminence) mais cachés. Au seuil de l’obscène. Des prélis sans lits ? Non, délices en des lieux liminaires. Cabines ou toilettes. Rues ou squares désertés. Pour les plus audacieu·ses : dans les transports en commun, dissimulés par les dossiers des sièges. La baise en cabine d’essayage (« changing room ») est une catégorie fantasmatique à part entière. Presque incontournable pour les couples se chauffant hors de chez elleux !
Adrénaline, précarité et urgence invitent au plan-séquence enthousiasmant. Cette tension sexuelle entre le rush de la horny vibes et la discrétion pour pas se faire choper ! Dans ces lieux liminaires, ces clairières, on entend les autres sans les voir. Vice versa. Parfois, on sent cette odeur de sexe dans l’atmosphère. Fragrances humides. Ainsi, en un plan-séquence sensationnel, digne de Gaspar Noé ou Bi Gan, les amoureux de CoupleConspiracy baisent dans une cabine. Débutant après 38 secondes d’intro, le plan dure plus de 17 minutes ! Il sort sa bite. Elle essaye une jupe et un haut noir à paillettes. Effet immédiat : il lui baisse le pantalon et la prend par derrière ! Vibe électrique ! Torride. Le reste est une symphonie de tâtonnements, halètements, chuchotements, dirty talk, cadrages changeants, claquements, succions, grincements… Les voix, de la vendeuse comme de la clientèle, tantôt s’éloignent tantôt s’approchent, comme des vagues prêtes à s’écraser sur le rivage de leur désir. Leur cabine devient un champ de bataille : des habits à moitié enlevés, des cintres à terre, et, alors que la société n’est plus qu’à un rideau de leurs excès, le haut pailleté se retrouve redécoré !
Les aventures en cabine sont souvent très fun ! Ambiances titillantes et vibes joueuses… C’est la spécialité de Pam ! D’abord, elle se touche en bagnole puis elle chauffe son mec dans le parking souterrain… Mais pas question qu’il explose trop vite ! Direction le photomaton Bob l’éponge pour des portraits… humides. Enfin, jouons dans la cabine d’essayage ! La vidéo est assez cutée mais il y a de nombreux moments enthousiasmants ! Lorsqu’elle dégouline de plaisir sur le sol de la cabine ou qu’elle se barbouille le visage de foutre avant d’en ressortir… Cumwalk ! On aime aussi les petits bonus de fin. VibesVictory offre, comme son l’indique, les mêmes vibes ludiques et… victorieuses. Petite nervosité emportée par une exubérance solaire ! Sourires de ravie, masterclass en deepthroats, communication constante, l’excitation qui monte, quelqu’un qui toque, sueur, salive et sperme ! La personne qui a toqué n’est pas entrée mais… ça m’a rappelé ce moment légendaire où Letty Black se fait réellement surprendre parce que personne n’avait fermé le loquet ! La réaction de l’intruse vaut le détour. Enfin, en matière de jeu, le remarquable roleplay d’HungryKitty illumine nos fantasmes de shopping funky ! On aura rarement vu une vendeuse aussi… convaincante.
Mais le plus souvent, la cabine d’essayage la plus proche est trop loin pour nous dissimuler. Reste les toilettes pour toutes nos envies pressantes ! Il y a des toilettes dans les trains, les avions, les rues, les lieux de convivialité et de fêtes : autant d’espaces liminaires où vous retrouverez des moments enthousiasmants. Évidemment, se filmer aux toilettes est incontournable pour les fans de piss play. Mais satisfaire ses horny vibes dans des WC publics, qu’on ait envie de pisser ou non, est plus universel. CoupleConspiracy, couple très prolifique et que l’exhib excite, a baisé dans plus de 40 pays mais surtout dans les toilettes publiques londoniennes ! Parmi leurs pépites, ne ratez pas la baise surexcitée dans les toilettes du pub (elle n’en peut plus !) ou la levrette (hoquetante) au « Cheeky Nando’s » ! Parfois, on a juste envie d’un petit quickie aux toilettes lorsque les autres font la fête ! Mais encore faut-il être laissés tranquilles…
D’autres fois, le mec est déjà très excité et ça va si vite (avec Heather Kane) que ça gicle partout ! Oupsi. Dans le genre qui en fout partout, la meuf de Maidens Place fait encore plus fort : quand elle se branle, les toilettes publiques s’en souviennent ! Mais vous verrez vite que le nombre de meufs squirtant dans des lieux publics est… de plus en plus élevé. Little Arden et son mec, aussi connus pour leur projet pornartistique TATE, ont, de leur côté, choisi les toilettes new-yorkaises d’un resto assez classe. Faut dire qu’entre le porte-manteau et la porte-miroir, ces toilettes semblent pensées pour le sexe ! Les chuchotements laissent vite la place aux gémissements et halètements. Du reverse-cowgirl qui prend tout son sens et « oh fuck, oh FUCK yes, baby ! » Plan-séquence superbe et moment inoubliable. Enfin, s’il y a bien des espaces où les toilettes s’imposent, c’est dans les transports en commun : vous connaissez le fameux Mile High Club et les toilettes de train où on espère bien jouir juste avant la gare !
Chill, douces ou satisfaisantes, horny good vibesIl y a ces ambiances si douces qu’elles en deviennent synesthésiques. La pura vida. Le feeling parfait. In the zone. Horny zone. L’équilibre entre les sens. Réellement only good vibes. Le plus souvent, nous le verrons, c’est à l’unisson de « la nature » : arbres, rivières, vents, plages et mers. Mais, parfois, ces moments mémorables se trament dans des lieux plus incongrus. Quelques fois, c’est tout au fond d’un bus bondé, le soleil nous caressant la peau… N’est-ce pas, Chilena Incognita ? D’autres fois, on flirte tranquillement dans un petit square brésilien. La volupté du vent estival adoucit la chaleur tropicale. Mais elle a trop envie de pisser ! Elle le fait et ça l’a trop excité… C’est les pieds dans la pisse qu’elle le suce, goûtant même ses boules, les senteurs de sexe se mêlant au vent… Les nuits semblent aussi douces dans les rues espagnoles. S’y balader en bonne compagnie donne de grandes idées… Comme se faire enculer sur un transat au bord d’une piscine squattée ? « Ay, joder ! » (Nadja Lapiedra). Mais si vous vous promenez dans les rues de Valencia, c’est peut-être une Pam aussi excitée que son mec que vous croiserez… L’ambiance festive attise l’audace. Ces nuits-là, tout semble possible ! Pétards, odeurs de poudre et dirty talk. Squirt, odeurs de foutre et voix passantes. Cumwalk et feux d’artifices !
Lustery a une catégorie dédiée : ça s’appelle, sobrement, « Moment » Merci pour l’inspi ! Parmi ceux-ci, quelques pépites qui brillent. Dehors, parmi les vivants, des synesthésies. La brise marine emporte les sourires par ses fragrances iodées. Le sable est doux, les vagues nous titillent, et, le soleil levant dessine nos silhouettes. Tièdes, d’abord, puis, de plus en plus chaudes à mesure que la bite salée de Mateo grossit dans la bouche humide de Yuli. L’or solaire vient souligner les peaux serties de sable et de sperme. Ricanements de joie. Retour à la mer : plongeons pour fêter ça ! Ludovica et Noah sont sur une plage plus petite mais aussi plus habitée. Avec des potes. Ce n’est pas ça qui les empêche de baiser. Ni même les va-et-vient du chien. Contemplant la mer ou apportant la balle pour jouer… Mais, enfin, quelques mémorables moments d’intimité face à l’immensité. Qu’y a-t-il de plus satisfaisant qu’une levrette face à l’océan ? Peut-être, une levrette sur le sable, face au soleil couchant, et puis, comme les vagues, venir, se retirer, revenir, tout écumant… Ou encore, faire rimer, par nos corps à l’aurore du décor d’or, golden hour et golden shower. Le goût du risque et du sel. Cieux bleus, soleil vermeil et mer émerveillent toujours celleux qui font l’amour.
Seuls les bruits des moteurs viennent perturber le chant des cigales. Les gémissements de ChezzaLuna, nue sous sa robe violette, fleurent bon le printemps. Assise sur un banc dans le parc, cuisses bien écartées, elle laisse le vent lui caresser le clito et sa chatte déborder le dildo. Rapidement, le banc ruisselle ! Il pleut très localement ! Mais ce spectacle délicieux n’a pas échappé au cycliste de passage… Son orgasme, lui, oh fuck oh fuck, fait revenir le soleil… Il arrive qu’en se baladant entre les arbres, les horny vibes nous submerge ! Plus qu’à poser la cam et laisser vibrer les corps : goûter lèvres et bites, humer l’excitation humidifiant l’air ambiant, deepthroat et quickie si mémorable qu’un orgasme nous fout à terre, littéralement, à quatre pattes sur le chemin, au plus près des insectes et de la rosée spermatique.
C’est cette pépite incandescente qui propulsa Hailey Rose et Max Fills dans les stratosphères du cul d’anthologie. Cette vidéo me ravit à chaque fois. Mais pour MihaNika69, rien ne vaut les promenades en bords de rivières. Aventureuse, elle va se baigner, complètement nue, dans les eaux troubles… Imaginez la frayeur des petits poissons ! Pour se réchauffer, elle s’assoit sous les rayons doux de l’astre et la bite de son compagnon. Missionnaire dans les herbes. L’eau s’écoule tranquillement, les oiseaux pépient et les humains gémissent : « la Nature reprend ses droits. » D’autres préfèrent chiller sous les palmiers : avec Maidens Place, on se désaltère n’importe où à la meilleure des sources. Celle qui a le goût de l’amante… Au détour d’un sentier, l’arbre le plus parfait : celui qui nous soutiendra, celui qui se souviendra de nos ébats. Paul lèche la chatte de Katya. Feulant dans le vent, elle chevauche sa bouche puis sa bite jusqu’à ce que le ciel s’ouvre.
Ces moments pornos mémorables semblent des miracles. Mais ce sont surtout des réjouissances continues et des plaisirs fluides. Tour du monde horny des imperfections qui nous satisfont. Qui fondent nos fantasmes et qui font les relations. Des good vibes qui métamorphosent un bon feeling en ambiance enthousiasmante ! Des équilibres synesthésiques inventant des mondes doux, dansants et désirables.
Cet article 3 cahiers de vacances sexo pour un été au-dessus des normales de saison est apparu en premier sur Madmoizelle.
Une nouvelle trousse éducative destinée à sensibiliser les adolescents et les jeunes adultes à la santé sexuelle sera distribuée à partir de l’automne prochain dans toutes les écoles secondaires ainsi que dans plusieurs autres établissements de santé du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CCSMTL).
Destinée à l’usage des professionnels de la santé œuvrant auprès de la clientèle jeunesse, la boîte à outils est une initiative de l’équipe Santé Jeunesse du CCSMTL en partenariat avec le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), rendue possible notamment par le soutien de la Fondation Santé Urbaine. Celle-ci sera rendue disponible dans toutes les écoles secondaires publiques, dans les points de service Aire ouverte, dans toutes les cliniques jeunesses du territoire du CIUSSS ainsi qu’au Cégep du Vieux Montréal.
Née du besoin des professionnels de la santé d’actualiser les outils utilisés lors des consultations individuelles et lors d’ateliers en classe, la trousse éducative vise à appuyer le contenu véhiculé dans le cursus scolaire, tout en fournissant aux jeunes des images et connaissances justes à propos de la diversité corporelle, de la contraception et des divers enjeux liés à la santé sexuelle.
Parmi les besoins auxquels le nouvel outil souhaite répondre, on compte notamment l’exposition des jeunes à du matériel pédagogique réaliste, inclusif et démontrant la diversité génitale, l’amélioration des connaissances et la déconstruction des fausses croyances entourant les corps et les sexualités ainsi que la démystification des mythes quant à l’utilisation de produits liés à la prévention des ITSS et des grossesses.Selon Marie-Andrée Lefebvre, directrice générale de la Fondation Santé Urbaine, l’éducation à la santé sexuelle à un jeune âge contribue à améliorer l’estime personnelle des jeunes, en plus de combattre certaines problématiques de santé davantage présentes en milieux urbains :
« éduquer les jeunes à la santé sexuelle lorsqu’ils sont encore au début de leur vie aide à mieux comprendre les complexités reliées aux enjeux comme la contraception et les ITSS. Leur présenter divers modèles de corps à l’aide d’exemples réalistes contribue aussi à leur faire prendre conscience de l’éventail de la diversité corporelle, et à diminuer les questionnements potentiels vis-à-vis de leur propre corps. »
La recherche démontre en effet qu’une éducation adéquate à la sexualité peut avoir d’importants impacts positifs sur la santé publique, par exemple par l’adoption de comportements sexuels sécuritaires, le recours aux soins de santé sexuelle, le développement de relations saines ou encore la demande de consentement. De meilleures connaissances favoriseront également le développement d’une attitude positive à l’égard de la sexualité, la prévention de la violence dans les relations intimes et une ouverture à la pluralité des genres.
Le contenu de chaque trousse éducative sera établi en fonction de la clientèle visée. Parmi les différents outils à la disposition des intervenants en santé, on compte des articles associés à la prévention des ITSS et des grossesses (condoms, stérilets, pilules contraceptives, etc.) ou à la promotion d’une saine hygiène féminine (tampons, serviettes, coupes vaginales, etc.) ainsi que des affiches représentant la diversité sexuelle et des jeux de questions sur la sexualité, la contraception et l’avortement.
La trousse inclura aussi une variété de modèles d’organes génitaux externes masculins, féminins et intersexes, conçus spécifiquement pour l’éducation à la sexualité. Les modèles très réalistes utilisés dans la trousse éducative ont été créés par SEX-ED +.
La compagnie est le premier organisme à créer des outils pédagogiques anatomiquement exacts, moulés sur des humains et qui présentent le vaste spectre des génitalités. Dans un contexte d’apprentissage et d’acceptation de l’anatomie en passant par le consentement et l’orientation sexuelle, les trousses d’éducation à la sexualité aideront les professionnels du CIUSSS et du milieu scolaire à aborder la sexualité dans sa globalité, afin de prévenir les comportements à risque et de promouvoir une sexualité positive, saine, inclusive, émancipatrice et épanouie.
Les intervenants institutionnels et communautaires de même que les enseignants qui voudraient obtenir plus de renseignements à propos des trousses d’éducation à la santé sexuelle peuvent adresser une demande à l’infirmière de leur école.
INFOS | Pour en connaître davantage sur les initiatives de la Fondation Santé Urbaine, ou pour faire un don, rendez-vous au https://www.fondationsanteurbaine.com
Article Paru dans Fugues le 6 Juin 2023 écrit par Steven Ross
Le billet Une trousse d’éducation à la santé sexuelle bientôt disponible pour les jeunes du quartier apparaît en premier sur SEX-ED +.
PRÉSENTATION
Depuis fin 2022 la Nuit Élastique a retrouvé une nouvelle jeunesse en déménageant dans un nouveau club. Quelques mois plus tard notre soirée a trouvé ses marques, peaufiné son organisation, retrouvé sa popularité et n’en finit pas de recevoir vos éloges, vos compliments et félicitations. C’est donc tout naturellement que nous pouvons donc annoncer « le grand retour » de la Nuit Élastique pour une soirée où nous franchirons une nouvelle étape.
Évidemment la Nuit Élastique conserve plus que jamais ses grands principes de base comme celui d’être une soirée complètement sécurisée à tout point de vue et sans la moindre discrimination où vous êtes toutes et tous les bienvenues et bienvenus quelles que soient vos orientations sexuelles, votre génération, votre tour de taille et la couleur de votre carte bancaire. La Nuit Élastique est et restera le seul rendez-vous BDSM parisien où l’on fait de véritables rencontres non vénales, où l’on découvre à chaque fois de nouveaux visages et où l’on ne vient pas uniquement pour prendre la pose devant des photographes. La Nuit Élastique c’est la soirée du réel, d’une communauté BDSM et fétichiste authentique, active, joyeuse, joueuse, ouverte et jouisseuse.
Si vous vous reconnaissez dans ces adjectifs il est temps pour vous de venir ou de revenir chez nous en particulier lors de notre grande soirée de la fin des vacances (ou de la rentrée, c’est à vous de voir) fixée au samedi 26 août 2023.
La Nuit Élastique vous fixe rendez-vous dans un club unique qui est un véritable labyrinthe, un labyrinthe fait de surprises et de petites pièces intimistes superbement bien aménagées.
Ce club, présenté sur les guides internet comme étant un sauna hammam (l’espace sauna-hammam n’est pas en fonction lors de nos soirées) est bien plus que cela, il s’agit d’un beau et grand (220 mètres carrés) club libertin très très bien aménagé avec ses 12 espaces hot hot hot : croix de Saint-André, banc à fessées, glory holes, chambres pour duos, trios ou petits groupes avec matelas cuir noir, grand salon avec grand écran vidéo, petit salon vidéos BDSM, bar, douches, casiers vestiaire personnels, cabines avec porte et cabines sans porte…
Tenue obligatoire au choix
■ Fetish : vinyle, latex, cuir, etc.
■ Travesti (peu importe le style mais sexy recommandé)
■ Uniformes : militaire, médical (medécin, infirmière, infirmier…), soubrette, majordome, etc.
■ Look soumise/soumis ou look dominatrice/dominateur (selon votre personnalité)
■ Tenue 100% noire (pantalon, chemise, T-shirt, robe, jupe, chemisier…)
Le Club Provence se situe au premier étage d’un immeuble classique. C’est donc très discret. Vous entrez simplement dans l’immeuble en appuyant sur le bouton d’ouverture de porte, vous empruntez le couloir sur quelques mètres et prenez l’escalier sur la droite. Vous montez au premier étage et vous poussez la porte du club sans sonner (inutile d’attendre, entrez immédiatement). Là vous vous trouverez face au guichet où les entrées s’enregistrent.
RÉSERVATIONS ET TICKETSAu guichet vous trouverez Francis. Pas besoin de donner de ticket ou de montrer celui-ci sur votre smartphone, donnez simplement le prénom et le nom sous lesquels vous avez acheté votre ticket. Si vous n’avez pas de réservation vous devrez payer votre entrée sur place uniquement en espèces (60€ pour un couple, 40€ pour une femme/TV/TS et 70€ pour un homme).
VESTIAIRELe vestiaire est gratuit. À votre arrivée vous recevrez la clé numérotée pour votre casier personnel où vous pourrez déposer vos effets.
ACCUEILCarolyne et Stéphane s’occuperont de vous accueillir et de vous guider vers les casiers, l’espace pour vous changer, etc.
RESPECT ET CONSENTEMENTAttention, toutes les relations se font dans le respect total de l’ensemble des partenaires. Chaque partenaire doit donner son consentement clair et explicite avant toute relation. Tout non-respect de ces règles vous expose à être exclu(e) immédiatement et définitivement de notre soirée.
PLACES EN PRÉVENTE & SUR PLACEPaiements
En prévente : uniquement par carte bancaire
Sur place : uniquement en espèces
Attention, pour chaque catégorie le prix des places en prévente est progressif !
COUPLE
30€ / Tarif 1 (bientôt épuisé)
40€ / Tarif 2 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
60€ (sur place / uniquement en espèces)
HOMME
25€ / Tarif 1 (épuisé)
35€ / Tarif 2 (épuisé)
45€ / Tarif 3 (bientôt épuisé)
55€ / Tarif 4 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
70€ (sur place / uniquement en espèces)
FEMME (TS/TV INCLUSES)
10€ / Tarif 1 (bientôt épuisé)
20€ / Tarif 2 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
40€ (sur place / uniquement en espèces)
5€ de réduction sur chaque tarif avec le code promo figurant dans notre dernière lettre d’information/newsletter (pour cela il faut s’abonner gratuitement à celle-ci, voir en haut à droite du site).
BAR & VESTIAIRE L’équipe du Club Provence vous servira avec le sourire (paiement uniquement en espèces).
NE PAS OUBLIER
Cet article Oui, l’inflation ruine aussi notre libido est apparu en premier sur Madmoizelle.
Au cœur d’un festival féministe consacré à l’âgisme et à la transmission entre générations, un atelier s’organise pour partager des expériences autour de l’accompagnement des garçons dans un monde patriarcal. Y participent des mères, surtout, et quelques papas. Des personnes célibataires ou en couple hétérosexuel ou homosexuel. Des grands-mères et des taties, des femmes sans enfants, des habitantes de lieux collectifs, et beaucoup de personnes qui tentent de faire famille autrement.
L’une constate que ses fils se bagarrent sans cesse alors qu’avant l’entrée à l’école, ils étaient doux comme des agneaux. L’autre tente de transmettre à son garçon le goût du travail domestique et l’empathie. Une troisième est éprouvée à la vue de son petit dernier, revenu de l’école en pleurs : il voulait porter une jupe, ses copains se sont moqués de lui. Des animatrices de colonies tentent de lutter contre les comportements violents des garçons, tout en s’interrogeant sur leur pouvoir en tant qu’adultes…
Comment élever des garçons dans un monde sexiste ? Comment empêcher qu’ils ne deviennent des agresseurs ? Et si c’est le cas, que faire ? Est-ce que le patriarcat s'effondrera grâce à l'éducation ? Ce mot même est remis en cause par celles et ceux qui luttent aussi contre la domination adulte.
Avec :
- Les participantes à un groupe de parole lors du festival Kozh, organisé par le collectif Very Bad Mother.
- Gabrielle Richard, sociologue
- Vanina Mozziconacci, philosophe
- Adrien Brossard, psychologue
Lectures :
- « Sister Outsider », Audre Lorde, Éditions Mamamelis, 2018
- « La nuit infinie des mères », Virginie Noar, Éditions Les Pérégrines, 2021
- Introduction du livre d’Andrea Dworking « Women Hating, De la misogynie » Rudi Dutschke et Julien Beck
Liens :
- « Qu’est-ce qu’une éducation féministe ? Égalité, Émancipation, Utopie », Vanina Mozziconacci, Éditions de la Sorbonne, 2022
- « Faire Famille autrement », Gabrielle Richard, Binge Audio Éditions, 2022
- « Hétéro, l’école ? », Gabrielle Richard, Les éditions du remue-ménage, 2019
- « Et si on réinventait l’éducation des garçons ? », Christine Castelain Meunier, Éditions Nathan, 2020
- « Quand les garçons rejoignent le club des garçons », Judy Y.Chu, First Éditions, 2022
- « La volonté de changer - Les hommes, la masculinité et l’amour », Bell Hooks, Éditions Divergences, 2021
- « À propos d’amour », Bell Hooks, Éditions Divergences, 2022
- Le blog d’Adrien Brossard
- « Pourquoi fait-il cela ? Dans l'esprit des hommes colériques et contrôlants », Lundy Bancroft, Editions Libre, 2023 Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.
Cet article Le syndrome des « couilles bleues » est-il un mythe qui sert surtout la culture du viol ? est apparu en premier sur Madmoizelle.
Merci d’avoir participé au premier évènement public sur la santé sexuelle et les parcours de soins organisé par SEX-ED+!
Ça a été une occasion de nous rencontrer, de nous mettre à jour sur nos projets et de mettre des visages sur des noms qui n’apparaissaient jusque là que dans nos boites de courriel.
Bien sûr il y a eu des petits bugs techniques, un système de paiement qui a décidé de ne pas fonctionner au dernier moment, des morceaux de conférence échappés parce que les feuilles n’étaient pas numérotées, et même des membres de la famille qui ont appris en direct comment se servir de Zoom… Bref tout ce qui se passe habituellement dans la vraie vie des vrais gens. Mais le tout avec le sourire et la convivialité de nos présentatrices et présentateur, de notre super équipe de bénévoles-travailleuses-et-surtout-amies et de VOUS, les collègues qui étiez là, en présence ou en virtuel.
Pour les personnes qui n’ont pas pu être là tout au long de l’évènement, voici les liens pour accéder aux présentations, au mot d’introduction et aux capsules vidéo qui ont été diffusées pendant la journée. Les vidéos de la conférence sont maintenant disponibles sur la chaine You Tube de SEX-ED +.
Mot d’introduction – Magaly Pirotte Présentation – Sylvie Levesque Présentation – Magaly Pirotte Présentation – Adam Trans_Big_Brother Présentation – Équipe du G.A.M.S Belgique Présentation – Cendrine Vanderhoeven, Cémavie Video 1 – Video 2 – Video 3- Video 4Merci encore une fois aux bailleurs de fonds qui ont rendu l’évènement possible soit Le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (Coopération Québec Wallonie-Bruxelles) – Le député de Québec Dorion Andres Fontecilla – L’IREF (Institut de Recherche et d’études féministes) – Le G.A.M.S Belgique – Cémavie – CHU Saint Pierre – SEX-ED +.
Je vous invite à aller suivre les organismes qui ont tenu des tables pour présenter leurs activités : Banana Prosthétic, Le Centre de Santé des femmes de Montréal, A Deux Mains/ Head & Hands, La C.O.R.P.S Féministe, G.A.M.S Belgique et SEX-ED +. Merci à la super équipe de travailleuses-bénévoles-mais-surtout-ami.e.s Et finalement, merci de votre solidarité! La vente de bandanas avec des clitoris brillants a rapporté 450$ qui ont été versés au Yellowhammer Fund en Alabama qui soutient les personnes qui ont besoin de services de santé sexuelle et reproductive.
Le billet Conférence sur les parcours de soins en santé sexuelle : c’est fait! apparaît en premier sur SEX-ED +.
Cet article Position du 69 : comment la pratiquer, avantages, inconvénients… on vous dit tout est apparu en premier sur Madmoizelle.
Cet article Position du missionnaire : comment la pratiquer, avantages, inconvénients… on vous dit tout est apparu en premier sur Madmoizelle.
Une jeune fille qui se transforme en tigresse avec l'arrivée de ses règles, des crises d'épilepsie qui contaminent ses amies d'école, voici un film malaisien unique et combatif.
L’article « Tiger Stripes » : révolte adolescente en Malaisie est apparu en premier sur Les Nouvelles News.
Cet article Money Slave et BDSM : il est temps de briser le mythe de la domination financière est apparu en premier sur Madmoizelle.
Cet article La Grande Braderie de la Mode fête ses 30 ans, toujours avec style et contre le VIH/sida est apparu en premier sur Madmoizelle.
PRÉSENTATION
Depuis novembre 2022 la Nuit Élastique vous fixe rendez-vous à une nouvelle adresse, un club unique qui est un véritable labyrinthe, un labyrinthe fait de surprises et de petites pièces intimistes superbement bien aménagées.
Ce club, présenté sur les guides internet comme étant un sauna hammam (l’espace sauna-hammam n’est pas en fonction lors de nos soirées) est bien plus que cela, il s’agit d’un beau et grand (220 mètres carrés) club libertin très très bien aménagé avec ses 12 espaces hot hot hot : croix de Saint-André, banc à fessées, glory holes, chambres pour duos, trios ou petits groupes avec matelas cuir noir, grand salon avec grand écran vidéo, petit salon vidéos BDSM, bar, douches, casiers vestiaire personnels, cabines avec porte et cabines sans porte…
Tenue obligatoire au choix
■ Fetish : vinyle, latex, cuir, etc.
■ Travesti (peu importe le style mais sexy recommandé)
■ Uniformes : militaire, médical (medécin, infirmière, infirmier…), soubrette, majordome, etc.
■ Look soumise/soumis ou look dominatrice/dominateur (selon votre personnalité)
■ Tenue 100% noire (pantalon, chemise, T-shirt, robe, jupe, chemisier…)
Le Club Provence se situe au premier étage d’un immeuble classique. C’est donc très discret. Vous entrez simplement dans l’immeuble en appuyant sur le bouton d’ouverture de porte, vous empruntez le couloir sur quelques mètres et prenez l’escalier sur la droite. Vous montez au premier étage et vous poussez la porte du club sans sonner (inutile d’attendre, entrez immédiatement). Là vous vous trouverez face au guichet où les entrées s’enregistrent.
RÉSERVATIONS ET TICKETSAu guichet vous trouverez Francis. Pas besoin de donner de ticket ou de montrer celui-ci sur votre smartphone, donnez simplement le prénom et le nom sous lesquels vous avez acheté votre ticket. Si vous n’avez pas de réservation vous devrez payer votre entrée sur place uniquement en espèces (60€ pour un couple, 40€ pour une femme/TV/TS et 70€ pour un homme).
VESTIAIRELe vestiaire est gratuit. À votre arrivée vous recevrez la clé numérotée pour votre casier personnel où vous pourrez déposer vos effets.
ACCUEILCarolyne s’occupera de vous accueillir et de vous guider vers les casiers, l’espace pour vous changer, etc.
RESPECT ET CONSENTEMENTAttention, toutes les relations se font dans le respect total de l’ensemble des partenaires. Chaque partenaire doit donner son consentement clair et explicite avant toute relation. Tout non-respect de ces règles vous expose à être exclu(e) immédiatement et définitivement de notre soirée.
PLACES EN PRÉVENTE & SUR PLACEPaiements
En prévente : uniquement par carte bancaire
Sur place : uniquement en espèces
Attention, pour chaque catégorie le prix des places en prévente est progressif !
COUPLE
30€ / Tarif 1 (si épuisé on passe au tarif suivant)
40€ / Tarif 2 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
60€ (sur place / uniquement en espèces)
HOMME
25€ / Tarif 1 (si épuisé on passe au tarif suivant)
35€ / Tarif 2 (si épuisé on passe au tarif suivant)
45€ / Tarif 3 (si épuisé on passe au tarif suivant)
55€ / Tarif 4 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
70€ (sur place / uniquement en espèces)
FEMME (TS/TV INCLUSES)
10€ / Tarif 1 (si épuisé on passe au tarif suivant)
20€ / Tarif 2 (si épuisé on ne vend plus que des entrées sur place)
40€ (sur place / uniquement en espèces)
5€ de réduction sur chaque tarif avec le code promo figurant dans notre dernière lettre d’information/newsletter (pour cela il faut s’abonner gratuitement à celle-ci, voir en haut à droite du site).
BAR & VESTIAIRE L’équipe du Club Provence vous servira avec le sourire (paiement uniquement en espèces).