Enso.
Elle a littéralement pris possession d’une lettre de l’alphabet, ce qu’aucun autre écrivain n’avait jamais réussi à faire avant elle (ni après). Une seule lettre suffit : O. Et tout bascule. Une odeur de soufre se répand dans l’air, des sons métalliques, des cris. Vous connaissez cette elle, ou devrais-je dire ces elles, par qui le scandale survient?
Dernière mise à jour : 17 octobre 2021.
Cet article porte sur Histoire d’O et son auteure, Pauline Réage, pseudonyme de Dominique Aury : écrits, témoignages, entrevues, biographie, documentaires.
Le O est une figure calligraphique simple, qui exige maîtrise du geste et jus fait avec des oranges fraîchement pressées. Pressé-e-s, s’abstenir.
« O, suprême Clairon plein des strideurs étranges, / Silences traversés des Mondes et des Anges : / — O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! »
Arthur Rimbaud, Voyelles (1871)
O, c’est aussi le nom de cette femme soumise devenue LA référence dans l’univers sado-masochiste, avec tout son apparat, le château, les servantes, les maîtres, les caves, les fouets.
Voyons voir le terreau de ladite Dominique Aury.
La révolte de Madame de Merteuil
Glenn Close est la marquise de Merteuil dans The Dangerous Liaisons, de Stephen Frears (1988).
« « J’ai vu les mœurs de mon temps, dit Jean-Jacques, dans la préface de la Nouvelle Héloïse, et j’ai écrit ces lettres. » Laclos reprend la phrase pour la placer en épigraphe aux Liaisons Dangereuses. Que faut-il entendre par les mœurs d’une époque, sinon ce qui a paru neuf aux contemporains, ou qui paraît périmé aux générations suivantes (ce n’est pas nécessairement la même chose)?
« Non pas l’amour sans doute, ni la galanterie, mais entre autres les formes, le cérémonial et l’appareil, ou l’absence de formes, de cérémonial et d’appareil qui les accompagnent.
« Comme on trouve en principe dans les manuels de savoir-vivre d’une époque donnée des règles explicites sur la manière d’entrer dans un salon, d’accepter ou de refuser une invitation, de saluer ou de ne pas saluer une femme dans la rue, on peut aussi trouver dans les romans de la même époque les règles implicites de la conduite amoureuse.
La règle du jeu amoureux
« Par exemple, il semble bien qu’un homme du début de ce siècle, quand il avait réussi à obtenir d’une femme qu’elle allât dans sa garçonnière (on avait des garçonnières) et lui cédât, était tenu de lui envoyer dès le lendemain matin un petit bleu de remerciement (c’est la moindre des choses) et des fleurs, mais beaucoup de fleurs, ce qui est agréable mais devait être bien embarrassant, car enfin comment expliquait-elle à son mari – elle était toujours mariée –, une si brusque avalanche de roses et d’œillets, pour ne pas parler d’orchidées?
« À part ce geste un peu voyant, il n’était pas de bon ton de publier son succès.
« Mais il était d’encore plus mauvais ton (et personne n’y aurait seulement pensé) quand on quittait une femme pour une autre, d’envoyer à la nouvelle passion une lettre tendre (accompagnée d’une boucle de cheveux) de la précédente.
« Au temps de Mme de Merteuil et de Valmont, il semble bien au contraire que c’était la règle. »
« La Révolte de Madame de Merteuil », Dominique Aury, in Les Cahiers de la Pléiade, p. 89, Gallimard, Paris, septembre 1951.
L’amour de Mariane
La religieuse de Milo Manara.
« Ces courtes pages incomparables, sinon à quelques lettres d’Héloïse, à quelques sonnets de Louise Labé, apportent un accès immédiat à un secret connu de tout le monde, mais sur lequel tout le monde se tait. On fait silence sur la folie amoureuse des femmes. On l’habille de rimes tragiques et de grands airs d’opéra, on la déguise sous des fictions romanesques, on tâche d’en apprivoiser l’évocation ou le spectacle. On en a peur, on en a honte. Mais tant pis pour la honte et la peur ; la flèche de la vérité, une fois tous les deux ou trois siècles, se fiche droit dans les cœurs, et se reçoit avec délices. Personne n’y veut plus échapper. Enfin la vérité ! enfin le spectacle en plein jour de la possession totale d’un être par un autre, sans bon sens, raison, ni justice. L’âme immortelle est là, le corps défait a livré sa flamme une fois pour toutes. »
« L’amour de Mariane », par Dominique Aury, in Lectures pour tous, Gallimard, 1958, p. 97, à propos du roman Lettres de la religieuse portugaise.
Histoire d’O
Le roman Histoire d’O paraît en 1954. Il est signé Pauline Réage. Personne ne sait qui est derrière ce pseudonyme. Personne? Enfin, presque personne. Quoi? Un livre qui décrit des actes sado-masochistes abominables? qui montre une femme consentant à l’esclavage sexuel et aux sévices les plus humiliants auprès d’un groupe d’hommes? «Ça ne peut pas avoir été écrit par une femme», décrète Camus.
L’éditeur Jean-Jacques Pauvert raconte sa rencontre avec ce roman dans La traversée du livre :
« Je voyais souvent Jean Paulhan (qui préface Histoire d’O). J’avais entamé sérieusement mes Oeuvres complètes de Sade, qui l’intéressaient beaucoup. J’allais assez régulièrement à ses réunions du mercredi chez Gallimard. Il arrivait que nous déjeunions ensemble. Il m’avait même convié rue des Arènes. Il semblait avoir apprécié mon article de la revue mort-née Palimugre, que j’avais fini par lui montrer, et ma préface à la Justine du Club Français du Livre.
« Nous nous entendions plutôt bien. J’appréciais le genre d’humour faussement naïf de cet homme grand et massif, à tête un peu de hibou, avec ses cheveux dressés n’importe comment, qui parlait d’une voix si fluette. Ses Fleurs de Tarbes et sa Clef de la poésie m’avaient laissé comme au bord d’un maquis incompréhensible, mais son Guide d’un petit voyage en Suisse m’avait ravi. Et puis il s’était montré courageux sous l’Occupation. Et il y avait sa Lettre aux directeurs de la Résistance…
« Pendant l’hiver 53-54, à vrai dire, il commençait à m’agacer. Depuis de longs mois, il avait évoqué presque à chaque rencontre un mystérieux manuscrit qui semblait l’occuper beaucoup : il m’en parlait de façon de plus en plus pressante, aurait-on dit. Il n’y a que vous qui puissiez le publier, disait-il. Vraiment, je ne vois que vous. Personne d’autre n’oserait.
« À force de lui répondre que certes, je lirais ce manuscrit avec plaisir, mais sans jamais rien voir venir, je m’étais lassé. D’ailleurs il ne m’en parlait plus guère.
Le souffle coupé
« Un soir du mois de décembre, ou de janvier, il tombait une pluie glaciale, je le rencontre dans la rue Jacob. Nous échangeons quelques mots, et tout d’un coup il me dit : Vous savez, le manuscrit dont je vous ai parlé, eh bien, je l’ai justement avec moi.
« Et il me montre une enveloppe qu’il avait dans la main. Rancunier, je ne manifeste pas beaucoup d’enthousiasme. Alors il me met l’enveloppe presque de force dans les bras. Mais si, mais si, vous allez voir. D’ailleurs il n’y a que vous, etc.
« Je rentre chez nous, trempé et d’assez mauvaise humeur, en somme. Après le dîner, je jette tout de même un coup d’œil au manuscrit, tapé à la machine, très proprement, avec juste deux ou trois corrections manuscrites. Titre : Histoire d’O. Un petit mot de Paulhan, au début (adressé à qui ? à moi ?) :
Je voudrais bien que vous la lisiez. Ou je me trompe fort, ou c’est un livre qui aura un jour sa place dans l’histoire de la littérature. (Ai-je besoin d’ajouter qu’il n’est à aucun degré — malgré les petites corrections — de moi.)
« Assez intrigant. Je commence à lire.
« À une heure du matin, j’avais fini, le souffle coupé. Je dis à Christiane : c’est MON livre. Paulhan avait raison ; c’est le texte que je cherchais depuis des années. Oui, je suis l’éditeur de Sade, c’est bien, mais avec Histoire d’O, je vais marquer l’époque. C’est vrai : je suis l’éditeur rêvé pour Histoire d’O, comme Histoire d’O est le livre rêvé pour moi. Il n’y a pas deux rencontres comme celle-là en cinquante ans… Je délirais.
Le lendemain matin
« Le lendemain matin, très tôt, trop tôt pour les convenances, j’appelle Paulhan : Je vous réveille ? Oui, un peu. — Mais voilà : vous aviez raison, c’est MON livre. Présentez-moi l’auteur, je lui signe un contrat tout de suite.
« Ici, Paulhan tousse plusieurs fois. Il me dit de sa voix perchée : Oui, très bien. Hum hum… Je dois vous dire seulement qu’il y a un tout petit ennui. Oh ! vous allez voir, presque rien, une broutille. C’est que l’auteur a déjà signé un contrat avec un autre éditeur.
« J’écoutais à peine. Personne ne pouvait éditer MON livre à ma place. J’étais prêt à toutes les violences. Je vibrais d’une résolution sauvage, froide. Je rêvais de couteaux, de pistolets, d’empoisonnements, d’hommes de main pénétrant la nuit chez ce concurrent haï, le poignardant et me rapportant le contrat… »
La préparation d’O
« Voilà : le taxi s’arrête dans une belle avenue, sous un arbre – ce sont des platanes – devant une sorte de petit hôtel qu’on devine entre cour et jardin, comme les petits hôtels du faubourg Saint-Germain. Les réverbères sont un peu loin, il fait sombre encore dans la voiture, et dehors, il pleut. « Ne bouge pas, dit René. Ne bouge pas du tout. » Il allonge la main vers le col de sa blouse, défait le nœud, puis les boutons. Elle penche un peu le buste, et croit qu’il veut lui caresser les seins. Non. il tâtonne seulement pour saisir et trancher avec un petit canif les bretelles du soutien-gorge, qu’il enlève. Elle a maintenant, sous la blouse qu’il a refermée, les seins libres et nus comme elle a nus et libres les reins et le ventre, de la taille aux genoux.
« Ecoute, dit-il. Maintenant, tu es prête. Je te laisse. Tu vas descendre et sonner à la porte. Tu suivras qui t’ouvrira, tu feras ce qu’on t’ordonnera. Si tu n’entrais pas tout de suite, on viendrait te chercher, si tu n’obéissais pas tout de suite, on te ferait obéir. Ton sac ? Non, tu n’as plus besoin de ton sac. Tu es seulement la fille que je fournis. Si, si, je serais là. Va. »
Le baptême d’O
« Mais on avait remis à O un bandeau sur les yeux. Alors on la fit avancer, trébuchant un peu, et elle se sentit debout devant le grand feu, auprès duquel les quatre hommes étaient assis : elle sentait la chaleur, et entendait crépiter doucement les bûches dans le silence. Elle faisait face au feu. Deux mains soulevèrent sa cape, deux autres descendaient le long de ses reins après avoir vérifié l’attache des bracelets : elles n’étaient pas gantées, et l’une la pénétra de deux parts à la fois, si brusquement qu’elle cria. Quelqu’un rit. Quelqu’un d’autre dit : « Retournez-la, qu’on voie les seins et le ventre. »
« On la fit tourner, et la chaleur du feu état contre ses reins. Une main lui prit un sein, une bouche saisit la pointe de l’autre. Mais, soudain elle perdit l’équilibre et bascula à la renverse, soutenue dans quels bras ? pendant qu’on lui ouvrait les jambes et qu’on lui écartait doucement les lèvres ; des cheveux effleurèrent l’intérieur de ses cuisses. Elle entendit qu’on disait qu’il fallait la mettre à genoux. Ce qu’on fit. Elle était très mal à genoux, d’autant plus qu’on lui défendait de les rapprocher, et que ses mains liées au dos la faisaient pencher en avant. On lui permit alors de fléchir un peu en arrière, à demi assise sur les talons comme font les religieuses. »
Mise à niveau
« Vous ne l’avez jamais attachée ? — Non, jamais. — Ni fouettée ? — Jamais non plus, mais justement… »
C’était son amant qui répondait.
« Justement, dit l’autre voix. Si vous l’attachez quelquefois, si vous la fouettez un peu, et qu’elle y prenne plaisir, non. Ce qu’il faut, c’est dépasser le moment où elle prendra plaisir, pour obtenir les larmes. »
On fit alors lever O et on allait la détacher, sans doute pour la lier à quelque poteau ou quelque mur, quand quelqu’un protesta qu’il la voulait prendre d’abord, et tout de suite – si bien qu’on la fit remettre à genoux, mais cette fois le buste reposant sur un pouf, toujours les mains au dos, et les reins plus haut que le torse, et l’un des hommes, la maintenant des deux mains aux hanches, s’enfonça dans son ventre.
« Il céda la place à un second. Le troisième voulut se frayer un chemin au plus étroit, et forçant brusquement, la fit hurler. Quand il la lâcha, gémissante et salie de larmes sous son bandeau, elle glissa à terre : ce fut pour sentir des genoux contre son visage, et que sa bouche ne serait pas épargnée. On la laissa enfin, captive à la renverse dans ses oripeaux rouges devant le feu. Elle entendit qu’on remplissait des verres, et qu’on buvait, et qu’on bougeait des sièges. On remettait du bois au feu. »
Sanguine d’Hans Bellmer, dans Histoire d’O de Pauline Réage (1954).
Histoire d’O vue par Leonor Fini
Leonor Fini a publié Histoire d’O, avec douze compositions, bandeaux et culs-de-lampe, au cercle du livre précieux aux dépens de la Compagnie des Bibliophiles, 1962.
Histoire d’O, vue par Doris Koestler
La photographe Doris Kloster propose une soixantaine de clichés en couleur, tous inédits et pris dans des lieux authentiques, illustrant des extraits du texte original de Pauline Réage.
The Illustrated Story of O, album de photos de Doris Kloster.
Histoire d’O, le film
- le film Histoire d’O est réalisé par Just Jaeckin, un habitué du genre érotique (Emmanuelle, Madame Claude, Le Dernier Amant romantique, L’Amant de Lady Chatterley, Gwendoline). Le film sort en 1975. L’adaptation est de Sébastien Japrisot et la musique de Pierre Bachelet (s’écoute ici), dans une co-production France-Allemagne-Canada.
Affiche du film Histoire d’O de Just Jaeckin (1975). (Cliquer pour agrandir.)
– Sur le tournage d’Histoire d’O de Just Jaeckin, par Catherine Laporte dans L’Express n°1239 du 7 avril 1975.
Histoire d’O, une vidéo hommage par Cathy Arc dans Vimeo.
Les fruits de la passion
Les Fruits de la Passion (上海異人娼館, Shanhai ijin shōkan, litt. « Le Bordel des étrangers de Shanghai ») est un film érotique franco-japonais de Shūji Terayama avec Klaus Kinski, Isabelle Illiers et Arielle Dombasle, sorti en 1981. Le film est adapté du roman érotique français Retour à Roissy de Pauline Réage, suite d’Histoire d’O.
Les Fruits de la Passion de Shūji Terayama.
Histoire d’O, la bande dessinée
Guido Crepax dessine Histoire d’O (1975).
– Histoire d’O de Pauline Réage dessinée par Guido Crepax (1975). Choix des textes : Yves de Saint-Agnès.
O m’a dit, Entretiens
- Régine Deforges (Photo par Ulf ANDERSEN/Gamma-Rapho via Getty Images).
- Dominique Aury, alias Pauline Réage, photographiée en novembre 2009 (sic) à Paris. Crédits : STF / AFP – AFP.
Qui a décidé d’être cet objet si ce n’est elle?
Régine Deforges : « Maintenant, quand nous évoquons Histoire d’O [nous sommes en 1975], nous avons l’impression que beaucoup de temps a passé, que les femmes et les hommes, gavés par la télévision et le cinéma d’images fortement réalistes, ne peuvent plus être émus par O. J’ai fait une enquête auprès de filles de vingt ans et de jeunes femmes de trente ans, qui avaient lu les aventures érotiques de la peu farouche O. Toutes ont reconnu, même si elles n’étaient pas d’accord avec les sévices consentis par O, qu’elles avaient eu envie de faire l’amour en découvrant cette histoire.
« Ainsi, les mots ont toujours la plus grande force d’évocation. Quant aux hommes passe dans leurs yeux comme la nostalgie d’un temps antérieur au féminisme.
« Mais ils se trompent, on peut être féministe et prendre plaisir à être, comme O, un objet sexuel. Car qui a décidé d’être cet objet si ce n’est elle? »
Violement et constamment immoral
Pauline Réage : « Histoire d’O « violemment et constamment immoral »? C’est beaucoup dire. J’ai toujours envie de répondre comme la Junie de Britannicus : que je n’ai pas mérité ni cet excès d’honneur, ni cette indignité. Envie de répondre aussi que les bonnes moeurs devraient se trouver offensées par la simple lecture des quotidiens. Les camps de concentration offensent les bonnes moeurs, et la bombe atomique, et la torture — la vie tout court offense les bonnes moeurs, à mon sens, à tout instant, et non pas spécifiquement les diverses manières de faire l’amour. »
Le corps
Pauline Réage : « Le corps est une sale carcasse sur laquelle on ne peut compter — ou pas longtemps, le cœur se trompe, qui s’enflamme et souffre pour qui n’en vaut pas la peine, et les principes, ah ! les principes, autant de chimères que la réalité démolit ! Mais le miracle de l’instant existe. Il ne vous suffit donc pas ? Bénissez le ciel pour les moments où quelqu’un s’évanouit dans vos bras, et vous dans les siens. Là vous touchez aux nuages, à l’eau courante, vous êtes un souffle dans le vent — le reste, c’est la dure vie incompréhensible, qu’on nous a faite et que nous nous faisons, il n’y a qu’à la supporter. »
La paix dans le supplice
Regine Deforges : « Comment trouve-t-on la paix dans le supplice? »
Pauline Réage : « Parce qu’on est enlevé à soi-même je pense. »
– O m’a dit, Entretiens [de Régine Deforges] avec Pauline Réage, 1975.
Vocation : clandestine
« Un jour, Paulhan m’a dit, légèrement agacé : » Enfin, c’est insupportable, vous trouvez moyen de faire remarquer que vous êtes effacée. » J’ai répondu : » Mais je ne fais rien… » C’était spontané, je ne faisais absolument pas exprès… Est-ce un goût ou une fatalité ? Clandestine ? Oui, il faut croire que c’est une vocation, j’ai toujours pensé que c’était une vocation. »
– Vocation : clandestine : Entretiens [de Dominique Aury] avec Nicole Grenier, Gallimard, 1999.
Dominique Aury, biographie
Dominique Aury, par Angie David, Éditions Léo Scheer, 2006.
Angie David est la première biographe de Dominique Aury, de son vrai nom, Anne-Cécile Desclos, alias Pauline Réage. Publiée en 2006, la biographie intitulée « Dominique Aury » retrace l’itinéraire de l’auteure d’Histoire d’O, en creusant le parcours intime et professionnel singulier de cette petite bonne femme qui a pondu une des oeuvres les plus sulfureuses de l’histoire de la littérature.
L’interview d’Angie David avec Thierry Ardisson (en deux parties) à l’émission « Tout le monde en parle » en 2006, fait un survol du fameux roman et de ce qui l’entoure.
Sur Dominique Aury, son oeuvre, sa bio
– The Unmasking of O, by John De St. Jorre, The Newyorker, July 24, 1994.
Gilles Archambault, Une femme en cache parfois une autre, Le Devoir, 27 et 28 mars 2006.
- Dominique Aury, vies secrètes, par Josyane Savigneau, Le Monde, 13 avril 2006.
- Passions et secrets de Dominique Aury, par Isabelle Rüf, Le Temps, 22 avril 2006.
- Histoire d’Aury, par Baptiste Liger, L’Express, 1er mai 2006.
- Dominique Aury, célébrée, par Francis Matthys, La Libre, 5 mai 2006.
- Les attributs virils, par Guylaine Massoutre, Le Devoir, Les samedi 3 et dimanche 4 juin 2006.
- The Gilded “O”, by Macy Halford, The Newyorker, september 13, 2009.
- Dominique Aury, la clandestine, et Histoire d’O, par Albert Gauvin, 30 mai 2014.
- Quelques articles autour de Pauline Réage et Histoire d’O dans cercle O.
- Voir le site web Story of O, All there is to know about Story of O.
Écrivain d’O
Écrivain d’O est une docu-fiction réalisée par Pola Rapaport en 2004. Y alternent images d’archives, entretiens et sketches qui reprennent des scènes du roman Histoire d’O.
Outre Dominique Aury, on y croise Jean Paulhan, Regine Deforges, Jean-Jacques Pauvert, le reporter John de Saint-Jorre, l’écrivaine Elisabeth Porquerol. Celle-ci, parlant de Dominique Aury : « Une personne extrêmement bien élevée, très polie avec tout le monde, toujours souriante. Mais enfin, tout le monde est double, ou triple, ou quadruple. »
Écrivain d’O (film), réalisation de Pola Rapaport, 2004, Zeitgeist Films, Arte, 62 minutes.
L’article Dominique Aury et ses doubles est publié dans le site cercle O - L'échange de pouvoir érotique.