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Sia est une chanteuse qui parle de ses chiens aux journalistes. Qui écrit des hits en quinze minutes pour Beyonce et David Guetta. Et fait la Une du magazine Billboard avec un sac en papier sur la tête. On pouvait y lire, tracé au stylo feutre: «Cette artiste est à l’origine de 12 millions de singles vendus, participe à la nouvelle bande-son de «Hunger Games 2» et ne veut pas être célèbre.» Eh ben voyons.
Et si c’était vrai? Difficile, lorsqu’on la voit se déployer à pleine gorge sous son carré blond platine, de ne pas trouver à Sia Furler une touche de spontanéité fort peu commune sur le circuit de la pop à paillettes. L’Australienne émigrée à Los Angeles, où le meilleur et le pire de l’industrie bronze sous des promesses hautes comme les palmiers, a pris le temps de cabosser son timbre éraillé et inimitable. Drogue, médicaments, dépression: ses apparitions dans les médias, soigneusement dosées, sont autant d’épisodes révélateurs qui confirment son statut de freak dans le grand show du micro d’argent. Comme lorsqu’elle laissait entendre au coin d’une interview, en 2008, qu’elle vivait une relation tumultueuse avec une Américaine rencontrée cinq ans auparavant sur MySpace, ou qu’elle déclarait à Billboard avoir enfin surmonté son tempérament d’alcoolique qui s’ignore.
Atours discoïdes
Faut-il croire la sincérité d’une jeune femme qui encaisse désormais des millions de dollars et compose pour les cadors des hit-parades? Dans les six derniers mois, Sia s’est illustrée en duo avec Britney Spears sur l’album «Jeans», a prêté sa voix au blockbuster «Wild Ones» de Flo-Rida, et produit le nouveau Kylie Minogue, dont les atours discoïdes se parent pour l’occasion d’une dimension plus soul. En remontant à peine plus loin, on trouve des featurings avec Beyonce, Rihanna et David Guetta – eh oui la turbine vocale sur «Titanium», c’est elle.
Et pourtant, Mrs Furler, 38 ans au compteur, a le profil exact de l’anti-star. Elle se comporte comme si tout lui était arrivé par hasard: c’est sa marque, et son statut. Il y a tout juste quatre ans, juste avant un projet de mise en retraite qui trahissait le bord du gouffre, Sia était encore cet étrange oiseau du paradis au gazouillis de fournaise, qui déconcertait les foules les plus averties. Ici, elle apparaissait accoutrée en condor foutraque, autour du cou un châle de mouton pleine fleur – et s’effondrait de chaleur avant la fin du concert. Là, elle s’affublait d’une cape mi-espagnole mi-ukrainienne arborant des vagins brodés. A chaque fois, humour de biais, ricanement ravageur, et surtout un souffle monumental, légèrement cendrée sous sa musculature généreuse. On songe à Marina and the Diamonds, Joan ou the Policewoman, voire une version transgenre de Joe Cocker aux heures les plus fauves.
Une seule métaphore
Brûlée par une carrière qui flambe depuis 1997, Sia frôle l’éclipse totale fin 2010. Elle ne souhaite écrire plus que pour les autres, elle veut s’abstraire de tout célébrité, elle refuse en bloc les interviews. Et c’est justement cette force du «non» qui va donner une dimension planétaire à sa carrière, au gré d’une formule magique qui lui permet, selon la légende, de fomenter des tubes en quelques minutes. «Quand j’écris pour les autres, je reste à un niveau maximal de simplicité et d’efficacité», confie-t-elle à Billboard. «Niveau paroles, il faut qu’il y ait une seule métaphore, qu’on répète beaucoup de fois, avec beaucoup de variations. Les gens aiment qu’on leur parle de succès, des revers du succès, et de fête. Les chansons avec un refrain triste ou un caractère peu enthousiaste sont plus difficiles à placer.»
Cynisme ou naïveté? Sia préfère parler de ses chiens, qui désormais l’accompagnent partout en tournée – pour peu qu’elle y reparte jamais puisque ses contrats avec les maisons de disque la libèrent désormais de toute obligation de promo. «Je me fous du succès commercial. J’ai de la chance, je peux rester assise chez moi avec mes clebs sur la canapé, enregistrer dans un placard de mon bureau, envoyer le tout et si je suis chanceuse me faire des millions de dollars.» «Chandelier», le premier titre de son nouvel album à paraître en mai, est un étrange assemblage de lieux communs RnB et de libertés mélodiques. Dans une pop-culture aux marges plus saturées que jamais, Sia fait du mainstream le degré ultime de l’alternative.
Un nouveau rassemblement est prévu le 19 mai devant l'ambassade du Nigeria à Paris à 19 heures.
Venez. Diffusez.
Nous rappelons que ce rassemblement ne cautionne pas la politique interventionniste de Hollande qui soigne surtout sa popularité et ses futures relations économiques avec le Nigeria.
TweetThe post Rassemblement le 19 mai devant l’ambassade du Nigeria appeared first on Crêpe Georgette.
Vu sur Le goût de l’homme
Il y a quelques semaines, j’ai participé à un concours d’écriture organisé par les éditions L’encre parfumée de Lys. J’ai présenté entre autres le texte suivant, intitulé Le goût de l’homme, qui a été retenu lors des présélections, mais pas lors des sélections finales. Une petite histoire sans prétention que je ne compte pas retravailler […]
Cet article provient de Littérature érotique
Très attendu en compétition, Saint Laurent de Bertrand Bonello, sorti quelques mois après celui de Jalil Lespert. Comparaison n’est pas raison d’autant qu’une constatation s’impose: si celui de Lespert était un film d’acteurs (les excellents Pierre Niney et Guillaume Galienne), celui de Bonello est un film de réalisateur à la mise en scène sophistiquée faite de contrastes, d’allers et retours dans le temps, de montage en split-screen. A gauche de l’écran par exemple se succèdent des images d’actualité, Mai 68, guerre du Vietnam, de Gaulle, tandis qu’à droite les mannequins descendent les marches de la maison de couture avec les dates des collections qui s‘inscrivent.
En outre, alors que Lespert se concentrait sur l’histoire d’amour entre YSL et Pierre Bergé, son compagnon pendant plus de cinquante ans, l’auteur de L’Apollonide, s’est plus particulièrement penché, avec la complicité de Gaspard Ulliel et de Jérémie Renier, sur la période 1965-1976. La décennie la plus riche en terme de mode et de vie du héros de l’histoire.
Grandeur et décadence
Elle montre YSL professionnellement au sommet de son génie et de sa gloire, qui vient de sortir la collection Mondrian, va créer le fameux smoking pour femmes et un parfum. Mais, en proie à ses tourments existentiels et aux démons qui le rongent, il tombe sur le plan personnel.
Le film ouvre en 1974. On voit de dos une silhouette descendre dans un hôtel. Yves Saint Laurent prend une chambre sous le nom de Swann, téléphone à un journaliste et lui raconte sa dépression pendant son service militaire, sa cure d’électrochocs et sa dépendance aux drogues.
On pense alors se diriger droit vers le biopic avec fllash back à l’appui. Sauf que ce n’est pas du tout cela. Il ne s’agit pas non plus à proprement parler d’un processus de création même si on voit relativement fréquemment Saint Laurent dessiner. Parfois fiévreusement. Il est également, outre quelques défilés spectaculaires, assez peu question de mode. En fait, qui ne connaît pas le grand couturier, n’en saura pas vraiment davantage au bout de 2h30. Une longueur qui se fait parfois un peu sentir.
Entre aventures, shoot et partouzes homos
Il existe par ailleurs un aspect côté documentaire dans cet opus montrant les couturières et les petites mains au travail, la rigueur hiérarchique qui règne dans l’atelier, tandis qu’Yves Saint Laurent s’étourdit dans le monde de la nuit. Ce qui permet à Bonello d’insister sur ses aventures sexuelles et notamment sa relation sulfureuse avec le dandy Jacques de Bascher. En pleine autodestruction, YSL erre avec son amant en quête d’aventures se shootant aux médicaments ou se perd dans des partouzes homos, laissé inconscient et blessé sur un chantier où vient le rechercher Pierre Bergé au petit matin.
Gaspard Ulliel est formidable
C’est un Louis Garrel plutôt torride qui se glisse dans la peau de Jacques de Basher. Quant à Gaspard Ulliel, il est formidable. Evitant le mimétisme et l’imitation, il ne cherche pas à être Saint Laurent mais se révèle juste et vrai dans la voix, la démarche, la gestuelle, On n’en dira pas autant de Jérémie Renier, qui se révèle moins bon que Guillaume Gallienne chez Jalil Lespert. Assez logiquement dans la mesure où il est réduit, à quelques exceptions près, au rôle ingrat de businessman froid que lui a assigné Bertrand Bonello.
On connaît la polémique entourant les deux opus. Celui de Lespert est adoubé par Pierre Bergé qui détient un droit moral sur l’œuvre d’YSL. En revanche il n’a pas donné son approbation à l’adaptation de Bertrand Bonello. Une question évidemment posée au cinéaste lors de la conférence de presse. «Je n’ai pas vu l’autre film, dont le projet était postérieur. Je me suis concentré sur le mien et pris la liberté de faire ce dont j’avais envie », a-t-il déclaré en substance, son producteur ajoutant que «le film de Lespert nous a libéré du biopic traditionnel.»
Les activistes LGBT taïwanais ont frappé les esprits, samedi, à l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. Au lieu d’une manifestation classique, ils ont mis sur pied un faux cimetière devant le palais présidentiel, rapporte le «China Times» (via GayStarNews). Cent pierres tombales en carton ont été érigées sur la route, en pleine ville de Taipei. Chacune portait le nom d’une personne gay, lesbienne, bi ou trans qui a mis fin à ses jours à cause de la discrimination, du harcèlement ou à la suite d’une agression. L’inscription comportait un code QR, qui renvoyait à un site web où le public pouvait en savoir plus sur les destins de ces «victimes de l’homophobie et de la transphobie».
Familles non sollicitées
Mais ce happening choc a donné lieu à une controverse, après que certaines familles ont découvert le nom d’un d’un proche décédé. Apparemment, beaucoup n’avaient pas été sollicitées ou même informées que le nom de leur proche serait utilisé dans la manif.
Ce manque de tact, doublé de la violence symbolique de ce cimetière de papier dans un pays où le suicide est un thème extrêmement sensible, a valu aux organisateurs de sévères critiques. Y compris dans les rangs de la communauté LGBT. «Bien des familles et des amis ne se sont pas remis de leur chagrin, a notamment réagi Ashley Wu, sur le site britannique GayStarNews. C’est une démarche hautement insensible et une intrusion dans la vie privée. Un mouvement LGBT ne devrait pas utiliser le sang d’autrui pour se célébrer soi-même.»
Les organisateurs de la Gay Pride de la capitale serbe ont annoncé que toutes les animations et célébrations prévues ces deux prochaines semaines sont repoussées à une date ultérieure non précisée. La décision, tombée samedi, fait suite aux inondations qui frappent les Balkans depuis le milieu de la semaine, et qui ont fait au moins 20 morts en Serbie. «Dans ces moments tragiques, nous ne voulons pas organiser d’événement public», explique le communiqué.
Des événements culturels devaient débuter lundi, et se poursuivre jusqu’à la parade prévue le 31 mai. Cette dernière n’avait pas encore obtenu le feu vert des autorités. Pourtant, l’an dernier, Tomislav Nikolic s’était engagé à faire en sorte que la marche se déroule en dépit des menaces de l’extrême droite. De fait, en 2010, la Pride avait donné lieu à une contre-manifestation qui s’était soldée par une vague de vandalisme et des affrontements entre hooligans et policiers au centre-ville.
Voici un nouveau produit qui vous permettra de pimenter vos ébats amoureux sans mettre à mal votre literie. En effet, aujourd’hui je vais vous parler du Body Slide, un dispositif permettant de faire du massage Nuru (massage japonais corps à corps). Le Body Slide se présente comme une petite piscine carrée disposant de rebords gonflables. […]
Cet article Test du kit de massage Nuru, le Body Slide ! est apparu en premier sur NXPL.
Environ 200 à 300 gays, lesbiennes, bis, transgenres et leurs amis se sont donnés rendez-vous sur la Münsterplatz, au cœur de la ville fédérale. La manif, organisée sous le slogan «Mariage pour tous», se voulait non seulement une célébration de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, mais aussi une réponse à l’initiative du Parti démocrate-chrétien «Non à la pénalisation du mariage». Un des objectifs cachés de ce texte est d’introduire dans la Constitution helvétique une définition étroite – et strictement hétérosexuelle – du mariage. La Suisse serait le seul pays d’Europe occidentale à se doter d’une telle restriction. Des représentants de tous les principaux partis – hormis le PDC – étaient présents.
Le live de la journée:
/*16:46Tandis que les associations et les politiques plient boutique, ce live est terminé. Merci de l’avoir suivi!
Fin des discours après cette dernière hola. Déjà, la place se vide. L’heure d’un premier bilan avec Maria von Känel. Est-elle déçue de l’affluence – 200 à 300 personnes? La militante dandine de la tête: «L’important, ce qui a rendu cette journée belle, est l’atmosphère dégagée par les discours. Ils venaient du cœur, ils étaient forts, poignants. Et puis c’était émotionnellement fort de voir tous ces gens réunis ici a Berne. Il y avait tous les partis, de gauche a droite. C’est un signal fort pour le futur.»
Maria rappelle que la journée a aussi marqué la présentation d’une brochure pédagogique de l’Unesco sur l’homophobie et transphobie, destinée aux écoles.
«Aujourd’hui, nous avons pu dire: Oui! Nous faisons tous partie de la société!»
Maria von Känel (à dr. en vert), secrétaire générale de la Fédération familles arc-en-ciel, qui a co-organisé la manif, demande aux représentants de toutes les associations et aux politiciens de se joindre à elle sur l’estrade pour une dernière photo de groupe.
Le groupe Schwubs entonne maintenant un medley des Pet shop boys: Go West, New York City Boy. La foule reprend en chœur.
Daniel Stolz, conseiller national PLR (libéral, BS) – et un des rares parlementaires ouvertement gay du pays: «Je demande souvent à mes collègues conseillers nationaux: la Suisse est-elle condamnée à se replier sur elle-même alors que de nombreux pays européens ont accepté le mariage pour tous: la France, l’Angleterre, l’Espagne…?»
«Le mariage pour tous ne nuit a personne», conclut le Bâlois.
Au tour d’Yvonne Ferri (conseillère nationale PS/AG) de prendre la parole. Un discours axé sur la défense des homoparents. «La réalité des familles a changé. Le modèle a changé. On a maintenant affaire à des patchworks familiaux. Le modèle tradi ‘papa-maman’ ne concerne qu’une faible partie de la Suisse au vu des statistiques. Nous devons lutter contre ce modèle conservateur.»
Anne Mahrer (Verts) s’adresse au public dans les trois langues. Son parti rejette l’initiative du PDC: elle n’a pas sa place dans la Constitution. Les Verts demandent que tout les personnes imposables soient traitées de manière égale, qu’importe leur mode de vie.
«Combien encore de journées internationale pour lutter contre l’homophobie? Combien de journées internationales pour sensibiliser au fait que 78 pays punissent de la peine de mort l’homosexualité?»
Petit tour du côté du merchandising. Pink Cross vend des sacs à dos en jute avec une sérigraphie de l’artiste Vasilj Godzh, qui distribue volontiers ses dessins aux assoc’ LGBT. Il vit en Russie. «On l’a choisi pour montrer aussi que de bonnes choses peuvent sortir de Russie», sourit Sarah, membre de Pink Cross.
Retour sur l’estrade.
Andrea, transgenre, lit un texte de sa composition:
«Maintenant, sur ma carte d’identité, il y a mon nouveau prénom: Andrea. Et mon nouveau sexe: femme. Maintenant, plus que jamais, cette petite carte en plastique me donne la sécurité. Maintenant, plus que jamais, je peux vivre sans restrictions. Maintenant, plus que jamais, je ne laisserai personne me discriminer. Maintenant, plus que jamais, je suis ouverte sur l’étranger et l’inconnu.»
Arborant un joli pins Gripen juste au dessus de son badge égalité, l’ex-conseiller national Thomas Fuchs, des Gays dans l’UDC, se sent un peu seul. Quasi personne aux alentours de son stand. «Une dame est venue et nous a dit qu’on devrait pas être là a cause des nos idées», soupire-t-il. Ça vous embête de pas pouvoir prendre la parole aux côtés des autres représentants politiques? «Non, y avait déjà trop de monde qui fait un discours. On a déjà un stand, c’est bien, ça suffit.»
Le groupe vocal gay Schwubs chante Downtown de Petula Clark. Je suis en transe
Tout le monde a été invité a se regrouper avec les signes de l’égalité sur le visage et les deux doigts en l’air pour une photo de famille devant la scène.
Les associations invitent le public à se tracer sur le visage les deux traits du signe égal.
Le public suit attentivement les premiers discours, sur le parvis de la Cathédrale de Berne.
Marianne: «J’aimerais vivre dans un monde où ma copine ne me lâche pas la main dans la rue dès qu’il y a du monde. Les personnes hétérosexuelles ont un rôle a jouer dans cette lutte pour l’égalité.»
Mariane de Uthemann (Transgender Network et groupe Trans de 360): «Le mariage homosexuel existe déjà en Suisse car des hommes et des femmes mariés changent de sexe saans divorcer.» Elle rappelle également que la population trans souffre des discriminations, à cause de l’hétérosexisme et de l’incapacité à aller au-delà de la dichotomie homme/femme.
Barbara Lanthemann et Mehdi Künzle (LOS et Pink Cross) sur l’estrade. Barbara, en français (enfin!): «Les gens aimeraient que nous nous la fermions, qu’on arrête de se plaindre et qu’on accepte notre sort!Nous devons exiger le droit au mariage CIVIL. BIl faut expliquer clairement nos revendications. Que les personnes qui ont des droits les partagents avec nous .Une bougie qui partage sa lumière ne perd pas de sa lunière.»
Plusieurs orateurs se succèdent sur la scène, dont le conseiller national Martin Naef (PS/ZH). Il commence par se réjouir de la victoire de Conchita Wurst à l’Eurovision. Il continue en regrettant les limitations du partenariat enregistré actuel.
Une foule encore un peu clairsemée à la Münsterplatz, sur laquelle ont été dressés une vingtaine de stands. Les discours commencent avec Alexandre Weber. Les représentants des partis politiques sont sur la scène.
Vient un temps où les corps ne sont plus synchrones. Elle qui, après toutes ces années, brûle encore et toujours d’un feu ardent, elle est consternée de le voir petit à petit s’éteindre et prendre la couleur grisâtre de la cendre.
Elle broderait des lettres ardentes autour de sa queue si elle le pouvait. Elle l’envelopperait de son éternité, elle la mouillerait de sa salive et la caresserait de ses lèvres pendant son sommeil comme un bouton de rose qui peine à éclore. Elle sait que sa bouche a le pouvoir de réveiller un mort. Elle le lécherait et le sucerait jusqu’à ce qu’elle s’assèche, jusqu’à ce qu’elle s’étrangle sur sa chair enfin renaissante. Elle a la conviction inébranlable qu’elle a le pouvoir de ressusciter la chair; elle pourrait lui redonner la foi, lui montrer qu’il n’a nul besoin d’autre sauveur que ses muqueuses miraculeuses. Si seulement il pouvait croire en elle… il verrait la lumière. Hélas, il résiste, se renfrogne, son corps s’avachit dans la déréliction et le désabusement.
Quand un homme abandonne sa condition d’homme, que devient sa femme? Elle devient une hiérodule, une succube investie d’une mission aussi sacrée que charnelle : celle de le faire renaître, par l’onction baveuse du bourgeon mâle et vierge de son cul.
Elle s’est préparée pour le saint office en taillant ses ongles très ras. Elle les a enduits d’un vernis violet si foncé qu’on croirait qu’ils sont noir. Il l’a remarqué au dîner, lorsqu’elle lui a servi son assiette. Il ne le sait pas encore, mais il est maintenant à la merci de ses griffes obscures, un agneau sacrificiel impuissant — mais pour longtemps. Dès qu’il aura mangé, dès qu’il aura repris ses forces, elle lui montrera que le désir n’a que faire des contingences du corps. Il s’érigera à nouveau, qu’il le veuille ou non, même si elle doit pour cela traire le plaisir hors de lui.
Merci l’Amérique pour imaginer de grandes vertus aux pires turpitudes. Comme par exemple le visionnage frénétiques de vidéos à caractère pornographique. L’un des réservoirs les mieux garnis dans ce domaine, PornHub, a ainsi décidé d’associer ses visiteurs à une campagne écologique. Sous le titre «PornHub Gives America Wood» (qui se comprend comme PornHub donne du bois à l’Amérique… ou plutôt PornHub file le gourdin à l’Amérique), le site promet de soutenir une campagne de reforestation. Concrètement: pour chaque centaine de vidéos visionnées dans la catégorie «grosses queues», Pornhub s’engage à planter un arbre. Lancée fin avril, l’opération a abouti à la promesse de 15’400 arbres. Ce qui représente une impressionnante forêt et – accessoirement – au moins 1,54 million de grosses queues.
Des ONG peu enthousiastes
Le Huffington Post note que début mai, PornHub n’avait encore signé aucun accord avec une organisation environnementale chargée de réaliser l’opération. Des pourparlers étaient en cours. En 2012, ce site plutôt opaque avait déjà promis de faire don de 1 cent par 30 visionnages de vidéos sous la catégorie «Gros nichons» et «Petits nichons». Mais la Fondation de lutte contre le cancer du sein auquel l’argent était destiné avait finalement décliné le chèque.
Voici le trailer du prochain court-métrage pour XCONFESSIONS de Erika Lust, le projet porn issu de l’imagination débordante des internautes. The Couchsurfer met en scène une couchsurfeuse barcelonaise dont la générosité n’a d’égale que la douceur de son petit minois. Une passion pour le partage et le sens de l’hospitalité qui l’amène à offrir plus que du linge propre, comme par exemple déposer astucieusement des capotes sur une table du salon ou des petits baisers dans le cou. Trop sympa ! Des petits intentions auxquelles ne pensent pas forcément les mecs de Backroom Castingcouch, si vous voyez où on veut en venir.
Erika Lust nous montre une nouvelle fois avec XCONFESSIONS qu’une alternative porno est possible, incluant un peu de scénario, une qualité de production impeccable et des idées qui nous parlent, si j’en crois les fantasmes générés à chaque fois que je reçois une alerte mail reçu de Couchsurfing ou tout simplement par l’autre réalité de ce service.
[Trailer retiré de Vimeo]
Pour voir The Couchsurfer c’est sur la plateforme Lust Cinema, ça vous changera au passage de la qualité pérave des tubes. Smiley coquin bienveillant.
Above: “A Porno by Wes Anderson“
Vimeo deleted docos about the FPA, Berlin PFF, my presentation at last year's FPCon, my "Something Better" doco…
— Ms Naughty (@msnaughty) May 16, 2014
Above image via ‘The Red Room’ for the Spring/Summer 2014 ‘Romance Issue’ of Antidote Magazine
That’s Kate Moss for Lui Magazine.
L’événement était prévu à l’UpTown, une salle du centre-ville. Selon un communiqué, les organisateurs ont pris cette décision après avoir été reçus par les autorités municipales, ce vendredi matin. Accompagnés par des représentants du Réseau évangélique suisse, ils ont exprimé leur «inquiétude pour la liberté d’expression et de religion» à Genève, et ont dénoncé «la campagne de dénigrement dont [Lou Engle] a été l’objet».
Après plusieurs articles dans les médias romands, une église d’Oron (VD) avait déjà renoncé à faire venir le pasteur du Kansas, connu pour ses positions extrêmes par rapport à l’avortement ou à l’homosexualité, et le rôle trouble de son mouvement dans la promotion de lois antigay en Afrique. De son côté, la Fédération genevoise des associations LGBT a évoqué une «bonne nouvelle».
Le Mouvement du Nid – France salue l'adoption en Conseil des ministres du premier plan d'action national de lutte contre la traite des êtres humains présenté par Najat Vallaud-Belkacem. Ce plan traduit la concrétisation d'une prise de conscience et d'une détermination gouvernementales sans précédent ainsi que la volonté d'adopter des mesures concrètes qui peuvent faire la différence. Mais il présente un défaut majeur de cohérence car il occulte largement la place centrale des clients prostitueurs dans cette exploitation des plus vulnérables.
Le Mouvement du Nid salue la concrétisation d'une prise de conscience et d'une détermination sans précédent du Gouvernement français face à la gravité des atteintes à l'intégrité physique et psychologique que des dizaines de milliers de femmes, hommes ou trans subissent sur notre propre territoire ! Il se félicite aussi du ciblage des 23 mesures sociales, pénales et politiques proposées par le plan visant à une meilleure protection et un meilleur accompagnement des victimes ainsi qu' à un renforcement de la lutte contre les auteurs. Enfin, le Mouvement du Nid tient à marquer sa grande satisfaction quant à l'inclusion de mesures (15 à 18) résolument pro-actives visant à la promotion universelle d'une politique européenne et internationale de lutte contre la traite des êtres humains, cohérente avec les engagements abolitionnistes de la France.
Le Mouvement du Nid regrette cependant que le plan d'action national n'intègre que très marginalement une réalité pourtant évidente : il n'y a pas de politique de lutte contre la traite des êtres humains qui tienne si l'impunité de ceux qui en sont les destinataires et commanditaires n'est pas frontalement combattue.
Si des dizaines de milliers de personnes prostituées sont exploitées sexuellement sur notre territoire, c'est d'abord parce qu'une minorité d'hommes français n'ont aucun scrupule à exploiter la précarité et la vulnérabilité de femmes, hommes et enfants du monde entier pour leur imposer un acte sexuel par l'argent a ainsi déclaré Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid.
Le plan est convaincant en terme de renforcement du soutien aux victimes et du démantèlement des réseaux. Mais il occulte presque totalement un troisième pilier indispensable à une politique globale, cohérente et donc efficace : l'interdiction de tout achat d'un acte sexuel afin de faire enfin reculer le marché prostitutionnel et la traite qui l'alimente. Ces trois piliers devraient être au même niveau ! a renchéri Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid.
Le Mouvement du Nid note dans le Plan d'action national l'engagement du Gouvernement à ce que la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel soit adoptée avant la fin de l'année 2014. Il rappelle que cette proposition de loi inclut l'interdiction de tout achat d'un acte sexuel.
Le Mouvement du Nid demande donc solennellement au Gouvernement français d'assumer un discours public de lucidité et de cohérence et d'affirmer que la lutte contre la traite des êtres humains doit s'appuyer sur une action déterminée :
de soutien et protection aux victimes
de répression contre les proxénètes et les trafiquants
d'interdiction d'exploiter la précarité d'autrui par l'achat d'un acte sexuel
CONTACT PRESSE : Elise Guiraud – 01 42 70 92 40
CONTEXTE ET ACTUALITE Présent dans 30 départements, le Mouvement du Nid - France rencontre et soutient chaque année 5000 personnes en situation de prostitution. 90% d'entre elles sont d'origine étrangères et victimes de réseaux de proxénétisme et de traite des êtres humains en provenance de Bulgarie, Roumanie, du Nigeria, du Maghreb, d'Amérique du Sud et de Chine.
Ainsi, au moment même où la ministre des droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, présentait le plan d'action en conseil des ministres ce mercredi 14 mai, 17 victimes d'un réseau de proxénétisme nigérian démantelé la veille par l'OCRTEH et la police judiciaire étaient confiées à la délégation du Mouvement du Nid à Lille.
Chaque semaine entre 80 et 100 personnes prostituées nigérianes sont reçues par la seule permanence de notre délégation lilloise. Recrutées dans leur pays d'origine par les réseaux, « conditionnées » par d'insupportables violences physiques et sexuelles, sous emprise psychologique de rites vaudous et écrasées par des dettes de plus de 50 000 euros dues à ceux qui les exploitent, ces jeunes femmes nigérianes sont placées en état de servitude sexuelle.
Le Mouvement du Nid – France salue l'adoption en Conseil des ministres du premier plan d'action national de lutte contre la traite des êtres humains présenté par Najat Vallaud-Belkacem. Ce plan traduit la concrétisation d'une prise de conscience et d'une détermination gouvernementales sans précédent ainsi que la volonté d'adopter des mesures concrètes qui peuvent faire la différence. Mais il présente un défaut majeur de cohérence car il occulte largement la place centrale des clients prostitueurs dans cette exploitation des plus vulnérables.
Le Mouvement du Nid salue la concrétisation d'une prise de conscience et d'une détermination sans précédent du Gouvernement français face à la gravité des atteintes à l'intégrité physique et psychologique que des dizaines de milliers de femmes, hommes ou trans subissent sur notre propre territoire ! Il se félicite aussi du ciblage des 23 mesures sociales, pénales et politiques proposées par le plan visant à une meilleure protection et un meilleur accompagnement des victimes ainsi qu' à un renforcement de la lutte contre les auteurs. Enfin, le Mouvement du Nid tient à marquer sa grande satisfaction quant à l'inclusion de mesures (15 à 18) résolument pro-actives visant à la promotion universelle d'une politique européenne et internationale de lutte contre la traite des êtres humains, cohérente avec les engagements abolitionnistes de la France.
Le Mouvement du Nid regrette cependant que le plan d'action national n'intègre que très marginalement une réalité pourtant évidente : il n'y a pas de politique de lutte contre la traite des êtres humains qui tienne si l'impunité de ceux qui en sont les destinataires et commanditaires n'est pas frontalement combattue.
Si des dizaines de milliers de personnes prostituées sont exploitées sexuellement sur notre territoire, c'est d'abord parce qu'une minorité d'hommes français n'ont aucun scrupule à exploiter la précarité et la vulnérabilité de femmes, hommes et enfants du monde entier pour leur imposer un acte sexuel par l'argent a ainsi déclaré Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid.
Le plan est convaincant en terme de renforcement du soutien aux victimes et du démantèlement des réseaux. Mais il occulte presque totalement un troisième pilier indispensable à une politique globale, cohérente et donc efficace : l'interdiction de tout achat d'un acte sexuel afin de faire enfin reculer le marché prostitutionnel et la traite qui l'alimente. Ces trois piliers devraient être au même niveau ! a renchéri Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid.
Le Mouvement du Nid note dans le Plan d'action national l'engagement du Gouvernement à ce que la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel soit adoptée avant la fin de l'année 2014. Il rappelle que cette proposition de loi inclut l'interdiction de tout achat d'un acte sexuel.
Le Mouvement du Nid demande donc solennellement au Gouvernement français d'assumer un discours public de lucidité et de cohérence et d'affirmer que la lutte contre la traite des êtres humains doit s'appuyer sur une action déterminée :
de soutien et protection aux victimes
de répression contre les proxénètes et les trafiquants
d'interdiction d'exploiter la précarité d'autrui par l'achat d'un acte sexuel
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CONTEXTE ET ACTUALITE Présent dans 30 départements, le Mouvement du Nid - France rencontre et soutient chaque année 5000 personnes en situation de prostitution. 90% d'entre elles sont d'origine étrangères et victimes de réseaux de proxénétisme et de traite des êtres humains en provenance de Bulgarie, Roumanie, du Nigeria, du Maghreb, d'Amérique du Sud et de Chine.
Ainsi, au moment même où la ministre des droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, présentait le plan d'action en conseil des ministres ce mercredi 14 mai, 17 victimes d'un réseau de proxénétisme nigérian démantelé la veille par l'OCRTEH et la police judiciaire étaient confiées à la délégation du Mouvement du Nid à Lille.
Chaque semaine entre 80 et 100 personnes prostituées nigérianes sont reçues par la seule permanence de notre délégation lilloise. Recrutées dans leur pays d'origine par les réseaux, « conditionnées » par d'insupportables violences physiques et sexuelles, sous emprise psychologique de rites vaudous et écrasées par des dettes de plus de 50 000 euros dues à ceux qui les exploitent, ces jeunes femmes nigérianes sont placées en état de servitude sexuelle.
Toutes les associations ayant participé à la conférence nationale des organisations LGBT, le 5 avril dernier, se sont prononcées pour un engagement massif et immédiat contre les discriminations. L’alarme a été déclenchée par une initiative fiscale du Parti Démocrate Chrétien (PDC), qui fait l’unanimité jusqu’au Conseil Fédéral, puisqu’elle réduit les impôts des couples mariés. Là où le bât blesse, c’est que dans le texte se niche une ligne qui définit le mariage comme une union durable entre un homme et une femme.
«Le PDC essaie de faire croire que le seul enjeu de l’initiative est de permettre aux couples hétéros mariés de diminuer leur masse d’impôts. Mais en réalité, en cas d’acceptation de l’initiative telle quelle, l’inégalité existante des personnes LGBT devant la loi serait inscrite en douce dans la Constitution», explique Barbara Lanthemann, secrétaire générale de LOS. «Outre le fait qu’il est interdit par la Constitution de discriminer une personne en fonction de son mode de vie, cela bloquerait toute possibilité pour les 20 à 30 prochaines années de supprimer les discriminations actuelles qui existent en matière d’égalité des droits, malgré l’évolution des mentalités», ajoute-t-elle.
Partenariat ≠ mariage
A l’heure actuelle, nombreuses sont les personnes qui pensent que le partenariat est égal au mariage ou presque. Or, les différences entre le partenariat et le mariage sont énormes et discriminantes. Contrairement au mariage, le partenariat interdit l’adoption et le recours à l’insémination artificielle, de même qu’il interdit de prendre le nom du conjoint, ne prévoit pas de naturalisation facilitée, rend impossible le recours au caractère «insupportable» du partenariat comme raison de dissolution, ne prévoit pas la notion de veuf/veuve ou divorcé-e, ni de compensation pour une personne qui voue sa vie au ménage ou encore ne considère pas le droit de fiançailles. Sans compter que, puisque cette forme d’union n’est pas ouverte aux hétéros, s’inscrire sur un registre officiel en tant que partenarié équivaut à faire son coming-out. Certain-e-s homosexuel-le-s peuvent donc renoncer à officialiser leur union pour ne pas avoir à s’afficher auprès de leur employeur ou de leur régie.
«Malgré nos demandes insistantes, le PDC a refusé d’enlever cette phrase discriminatoire de son initiative», relève Barbara Lanthemann. Plusieurs partis, dont les Vert’libéraux (voir encadré ci-dessous), sont actuellement en train de travailler à un contre-projet plus juste, qui maintiendrait tout l’aspect fiscal, sans l’aspect discriminatoire.
3 questions à Laurent SeydouxMarié, deux enfants, hétéro, le vice-président genevois des Vert’libéraux suisses s’engage pour l’ouverture du mariage à tous les couples en Suisse.
– Pourquoi les Vert’Libéraux s’engagent- ils pour modifier l’initiative PDC?
– Notre parti défend une société ouverte et non-discriminante. Il existe d’importantes discriminations dans les différents types d’unions entre les personnes. L’affirmation de notre engagement pour l’égalité de tous devant la loi, découle de l’urgence déclenchée par l’initiative PDC.
– Quel est l’enjeu caché de cette initiative fiscale?
– Si l’on veut parler de fiscalité, alors il faut proposer une initiative uniquement sur la fiscalité. Lorsque le PDC, parti conservateur, essaie de faire passer en douce l’inscription dans la constitution de la définition du mariage comme étant uniquement l’union d’un homme et d’une femme, il bloque toute évolution du droit à l’égalité pour au minimum vingt ans. La constitution ne doit discriminer personne. Nous travaillons notamment avec les Verts et le PLR à la mise sur pied d’un contre-projet, afin de garder l’objectif bénéfique de l’amélioration fiscale tout en enlevant l’aspect lié à la discrimination pour les personnes LGBT.
– Comment voyez-vous l’évolution vers l’ouverture du mariage à toutes et tous?
– Il faut faire tout un travail de sensibilisation au niveau politique dans un premier temps, au parlement comme au sein des partis. Un autre travail essentiel à mes yeux est le témoignage: si une minorité de la population est fondamentalement opposée à des droits égaux sous la forme du mariage, la majorité serait ouverte si elle était mieux informée.
Elle ne s’arrête pas qu’aux cosmétiques et aux couvertures des magazines, Tyra Banks. La mannequin américaine aime apparemment aussi partir à la découverte de la vie réelle derrière le sensationnalisme.
TransSex in the city
Prévu pour fin 2014 ou début 2015, le premier des huit épisodes de «TransAmerica» (dont le titre fait bien entendu écho au superbe film avec Felicity Huffman) sera diffusé sur la chaîne américaine VH1. Coréalisée par Tyra Banks, cette série-documentaire suivra le quotidien de cinq femmes transsexuelles à Chicago.
«Transamerica est un docu-série révolutionnaire qui va faire sauter les stéréotypes et révéler une réalité en s’immergeant dans la vie de ces femmes drôles et étonnantes», annonce fièrement Tyra Banks sur le site de RollingStone.
Télé-réalité ou docu?
Carmen Carrera fera partie de cette bande. Star de téléréalité transsexuelle, aussi mannequin, on pourrait penser que sous le docu se cache la fiction d’un reality-show voyeuriste. Mais le casting promet aussi des quidames.
Giselle, lycéenne fraîchement sortie de ses études, entre dans les démarches pour pouvoir se faire opérer. Natalia, consultante chez Dior, coupée de sa famille avec qui elle tente de reprendre contact. Sydney, une woo-girl typique. Enfin Victory, médecin en devenir. Ces cinq profils dévoilés, on ne peut qu’espérer le mieux.
La vice-directrice des programmes renchérit sur la qualité: «Il serait trop facile de ne se concentrer que sur l’aspect transgenre. Cette série, c’est beaucoup plus que ça, assure-t-elle. Nous pensons que le message aura un écho chez les téléspectateurs.»
A quand un «TransAlpes»?
(via RollingStone)
« Ne regrette rien » est le nouveau manifeste de Lovelife.ch, campagne nationale de prévention contre le sida et les IST en Suisse. Une version détournée du célèbre YOLO façon Safer Sex qui vous rappelle que si vous voulez profiter de la vie à fond et réaliser tous vos désirs, il faudra passer obligatoirement par la case protection.
Se protéger ne signifie pas se faire chier, c’est tout le contraire, c’est pouvoir baiser comme on le souhaite sans rien regretter, sans doute, sans angoisse. On est comme ça sur la route du plaisir, on prend aucun risque pour éviter de finir sur la bande d’arrêt d’urgence de la vie.
Pour appuyer leur nouvelle campagne, Lovelife.ch – qui est tout de même une initiative de l’OFSP Suisse (l’Office fédéral de la santé publique) – a fait appel à l’agence Rod Kommunikation pour réaliser un spot explicite où les gens de tous âges et orientations sexuelles s’envoient en l’air dans tous les sens, dans la joie et la bonne humeur en chantant du Edith Piaf. C’est cru, c’est beau, ça serait impossible à voir en France et tous nos pouces sont bien tendus à choper une tendinite pour cette version suisse du YOLO.
En bonus, de bien belles images.
Réduite au silence par la honte, plus encore que par les menaces, la parole de l'immense majorité des personnes prostituées demeure totalement occultée. Ce n'est que dans le huis clos de nos associations que certaines trouvent la force de parler. Souvent pour la première fois.
Ce recueil est à télécharger au bas de la page.
On a peur de parler, la société a peur d'entendre, nous dit une jeune femme prostituée dans un bar à hôtesses.
Réduite au silence par la honte, plus encore que par les menaces, la parole de l'immense majorité des personnes prostituées demeure totalement occultée. À qui peut-on dire que l'on est prostituée, auprès de qui peut-on prendre le temps de dérouler le fil entier de son histoire ?
Ce n'est que dans le huis clos de nos associations que certaines trouvent la force de parler. Souvent pour la première fois. Loin des caméras, loin des regards, dans la confiance réciproque et l'absence de jugement. Au Mouvement du Nid, les histoires que nous entendons sont souvent bouleversantes, l'écoute en est souvent éprouvante.
Nous qui recevons leur émotion, leurs larmes, leur colère, sommes frappéEs par la rage de dénoncer, de témoigner, qui les anime. Toutes voudraient que leur expérience serve à d'autres, toutes enragent de ne pas pouvoir prendre la parole en public, tant le jugement social continue de peser sur elles par une formidable inversion des responsabilités.
Depuis de longues années, nous publions leurs témoignages dans nos pages : des femmes en majorité, mais aussi des hommes, qui ont en général fait la démarche de nous contacter, mus par le désir profond de changer de vie, d'échapper à l'enfermement ; des personnes dont la force, la volonté, la résistance sont souvent étonnantes. La plupart ne viennent pas du bout du monde mais de nos villes, de nos quartiers.
Aujourd'hui, cette parole dont nous sommes les dépositaires pèse de toute sa charge politique. En attendant que les premières intéressées puissent enfin prendre la parole publiquement, sans crainte d'en être détruites, nous jugeons essentiel de faire entendre leur voix afin qu'elle résonne au moment de voter une loi historique.
Jacques Hamon, Président du Mouvement du Nid-France,
Claudine Legardinier, Journaliste.

Une élue du Parti de la Justice et du développement (islamiste, principal composant du gouvernement) a demandé hier que soient poursuivis les initiateurs d’un campagne qui demande la dépénalisation de l’homosexualité au Maroc. Au début du mois, l’association Aswat a lancé une vidéo intitulée «L’amour n’est pas un crime» sur le portail YouTube (ci-dessous), où plusieurs personnalités plaident, à visage découvert, pour davantage de tolérance envers les homosexuels dans le Royaume.
La députée Amina Maâ El Ainin a interpellé le ministre des Affaires religieuses sur cette «atteinte à la foi musulmane»: une «transgression», qui selon elle «menace la stabilité de la société marocaine», rapporte le site Yabiladi. Le ministre, Ahmed Taoufiq (indépendant), a répondu évasivement. Il a noté que ces dossiers «nécessitent un dialogue, une sagesse et de bons conseils», et rappelé que le roi, en tant que Commandeur des croyants, avait le dernier mot sur ces questions.
Six condamnations
«Les actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe» sont punis d’un maximum de 3 ans de prison au Maroc, en vertu de l’article 489 du Code pénal. A ce propos, la presse marocaine a rapporté la condamnation, lundi, de six hommes pour «homosexualité, incitation à la prostitution, ivresse publique et conduite en état d’ébriété» dans la ville de Fqih Ben Salah (centre du pays). Au moins deux d’entre eux ont écopé du maximum: 3 ans de prison ferme, et un autre de 2 ans, selon H24. Ils auraient été dénoncés par le père d’un des prévenus.
Présenté en ouverture au 67ème Festival international du film de Cannes, Grace de Monaco (2014), de Olivier Dahan, ne sera pas projeté à Monaco sur décision de Thierry Tréhet, l'exploitant de l'unique cinéma de la Principauté. Pas de censure à proprement parler, mais une décision personnelle du directeur de salles qui, "sans être influencé par qui que ce soit", a choisi en conscience d’être solidaire de la famille princière, mécontente de ce long-métrage laquelle n'a pas intenté, pour le moment, une seule action en justice contre les auteurs du film. En revanche, Sophie Grassin et Nicolas Schaller nous apprennent sur le site du Nouvel Observateur, l'affrontement entre Olivier Dahan et Harvey Weinstein, le distributeur américain du film.
En octobre 2013, le réalisateur a déclaré à Libération : "Il y a deux versions de Grace de Monaco pour l’instant, la mienne et la sienne… que je trouve catastrophique. Les Américains veulent un film commercial, c’est-à-dire au ras des pâquerettes… Ils ont conçu une bande-annonce qui ne correspondait pas au film, puis ils essaient de faire en sorte que le film ressemble à la bande-annonce, c’est absurde." La rumeur laisse alors rapidement entendre que deux versions circuleraient... La version d'Olivier Dahan a finalement été projetée à Cannes mercredi 14 mai, Thierry Frémaux précisant, à toutes fins utiles : "On ne montre au Festival que les versions des cinéastes." Pour sa part, Pierre-Ange Le Pogam, le producteur français du film, indique : "La version américaine n’existe pas ou, du moins, pas officiellement. [...] Maintenant, peut-être que Harvey Weinstein a raison quand il estime que la nôtre n’est pas assez commerciale pour les États-Unis. Espérons qu’il travaille à un montage qui lui convienne et nous convienne aussi."
Le Nouvel Obs rappelle enfin que Weinstein est un spécialiste en la matière en citant l'affaire Snowpiercer qui l'avait opposé à Joon-ho Bong, son réalisateur, pour des raisons similaires.
Les voitures roulent pare-chocs contre pare-chocs, les piétons envahissent les trottoirs, Lambert Wilson se cherche une cool attitude pour son rôle de maître de cérémonie et le beau Mastroianni, regardant par-dessus ses lunettes noires, trône sur d’immenses affiches de 300m2, ornant les façades du Palais.
En plus petit, il décore les vitrines de toutes les boutiques et devantures des restaurants, tandis que 17 stars internationales, de Scorsese à Natalie Portman, immortalisées par les photographes de l’agence Getty, s’exhibent sur les murs de la ville.
Nicole Kidman, glamour et rouge baiser
Côté cinéma, c’était la bousculade des grands jours. Sans surprise Nicole Kidman avait rameuté une foule immense avide de suivre la conférence de presse qui suivait la projection, sifflée par les journalistes, de «Grace de Monaco», présenté hors compétition.
Impatiemment attendue pendant plus d’une heure la star, glamourissime, a fait son entrée. Robe blanche fluide, longs cheveux blonds ondulés, teint de porcelaine pour un visage illuminé au rouge baiser éclatant. Entre Cannes et elle, c’est une histoire d’amour. «Il y a dix ans que je viens ici. Ma carrière est marquée par ce festival. Lorsque j’étais membre du jury, en 2013, j’ai vécu la quinzaine la plus fabuleuse de mon existence».
Aujourd’hui, elle défend le long-métrage d’Olivier Dahan. En résumé, l’opus qui tend parfois au ridicule en frisant l’outrance, évoque la période particulière où Grace Kelly a dû choisir entre rentrer à Hollywood pour tourner «Marnie» sous la direction d’Alfred Hitchcock et rester Altesse Sérénissime sur le Rocher. Tandis que le général de Gaulle menace d’annexer Monaco.
Proche de la star devenue princesse
Pour Nicole Kidman, ce rôle fut un énorme défi à relever. «Cela m’a donné la chair de poule. Je cherche des films de ce genre et c’était le cas. Elle a eu cinq mois pour se documenter. «J’ai écouté la voix de Grace, consulté beaucoup d’archives. J’ai vu nombre de ses films dont ceux réalisés par Hitchcock. Mon préféré est «Fenêtre sur cour». Mais si je me suis glissée dans la peau de cette femme, il était important de ne pas me sentir piégée par elle».
La comédienne se sent proche de l’actrice devenue princesse. Bien qu’elle n’y ait jamais été contrainte, elle pourrait elle aussi envisager de mettre un terme à sa carrière au profit de sa vie privée. «L’amour est l’émotion la plus fondamentale. Lorsque j’ai eu mon Oscar (pour «The Hours»), j’ai vécu une période d’extrême solitude. J’étais au sommet professionnellement, mais au creux le plus profond sur le plan personnel».
Interrogée sur la polémique entourant le film et entretenue par Albert, Caroline et Stéphanie qui refusent de le voir, Nicole Kidman affirme être attristée par la controverse tout en comprenant la réaction des enfants de Grace et de Rainier. «Ce sont leur père et de leur mère. C’est normal qu’ils veuillent garder une certaine discrétion. Mais il ne s’agit pas d’une critique envers le prince. Si on a pris des libertés avec la réalité, on a tourné avec beaucoup de respect et d’amour pour la famille Grimaldi».
Jane Campion entre girls and boys
Pas de répit pour les braves. On a enchainé avec la conférence du jury. La présidente Jane Campion s’est montrée en compagnie de ses quatre girls et de ses quatre boys. Mais filles ou garçons, ils n’ont pas fait preuve d’une folle originalité. Tous, boss compris, se sont en gros déclarés heureux, fiers et honorés d’être là. Et ont promis le silence radio jusqu’à la remise des prix le 24 mai. On n’en attendait franchement pas moins…
Le cinéma belge nous a déjà offert quelques perles. Oubliez l’écœurant Dikkenek et tous ces longs-métrages ruinés par la culture débile de la punchline prête-à-régurgiter. Mort à la comédie-confiture cheapos avec ouverture facile, vive le polar, le thriller et le drame ; c’est ce que les réalisateurs belges font de mieux. Le furieux coup de boule antisocial Ex Drummer, le visqueux Bullhead, le brutal Calvaire… Autant de très bons longs-métrages qui prouvent le talent des Belges pour le film noir, surtout lorsque la débrouille est de mise. Alors forcément, quand un jeune réalisateur un peu fauché déboule du plat pays avec un projet qui entend mélanger thriller et porno, on dresse l’oreille.
Insurrection raconte l’histoire de Nicolas Korst, un employé de banque dévoué qui aime son travail par-dessus tout. Sa vie bascule le jour où il reçoit une lettre étrange, signée de la main d’un collègue qui s’est tiré une balle dans la tête deux jours plus tôt. Un pitch de thriller noir pur et dur. Pourtant, Steve Sprumont, le réalisateur, clame haut et fort qu’Insurrection est avant tout un film X. Il faut dire qu’avec Laure Rosenoire, Lucy Heart, Michael Cheritto et Rico Simmons en tête d’affiche, il n’y a pas vraiment de doute permis sur la nature du film. En fait, l’idée de Steve Sprumont est de réaliser un long métrage porno qui donne envie d’être regardé jusqu’au bout, moins pour le sexe que pour l’histoire. Pas de scénario prétexte pour Insurrection.
Pour mener son projet à bien, Steve Sprumont a aussi fait appel à des acteurs et à une équipe technique venus du cinéma traditionnel. Il nous promet un montage non linéaire et une composition musicale originale. Le problème, c’est que le tournage n’est pas complètement terminé ; Steve Sprumont a encore besoin d’environ deux mille euros pour finir le boulot. Heureusement, il y a le crowdfunding. Si le coeur vous en dit, lâchez vos thunes, pour l’amour de l’art et parce qu’Insurrection n’est plus que dans la dernière ligne droite. Il reste cinquante quatre jours pour participer.
Prêts, partez, embrassez-vous! Au coup de sifflet, tout le monde est invité à se coller un baiser (ou plus si affinités).
A 11h00 tapantes, samedi 17 mai pour la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, l’association Lilith invite les personnes à s’embrasser sur la place Saint Laurent à Lausanne.
Après ces tendresses, direction la gare pour se rendre à Berne et participer à la première manifestation pour le mariage pour tous en Suisse.
En attendant le retour de la Pride en terres romandes (ce sera en Valais en 2015), une seule parade LGBT est au programme cette année, le 14 juin à Zurich. Le podium du Kasernareal ouvre dès ce vendredi soir avec en invitée vedette Conchita Wurst, la reine de l’Eurovision. Quant au défilé, il démarrera samedi de l’Helvetiaplatz à 14h, sous les confettis et les arc-en-ciels. Deux heures de marche aux sons jouissifs des chars pour se déhancher. Sous le slogan «Live HIV neutral», Checkpoint Zürich aura aussi son char à l’assaut contre le sida. Au rythme des DJs locaux Franco and Jesse Jay, les gens sont invités à danser contre les discriminations et pour sensibiliser la communauté.
A noter que les communautés LGBT du Tessin et de Romandie seront à l’honneur pour les 20 ans de l’événement zurichois. Plusieurs associations seront présentes dans le défilé et dans le Village, où la fête se prolongera jusque tard dans la nuit.
Francophiles
Pour ceux qui frémiraient (et c’est mal) à l’idée de franchir le Röstigraben, ça va swinguer à Lyon. Aussi le 14 juin, la Marche des fiertés défilera dans la ville pour claironner «Nos corps, nos choix». Alors, vous serez où?
Dans un communiqué, la fédération genevoise des associations LGBT rappelle que Lou Engle, en visite religieuse début juin à Genève, considère l’homosexualité comme «une tornade satanique qui va détruire l’Amérique», ou encore compare «les avancées des droits LGBT à la montée du nazisme au siècle dernier». Rien que ça.
Surveiller et punir
La fédération demande au Conseil d’Etat et à son président François Longchamp, ainsi qu’à la maire Sandrine Salerno de s’exprimer publiquement pour condamner le discours du prédicateur homophobe.
Confirmée, la venue de l’évangéliste américain Lou Engle à Genève a fait bondir la communauté LGBT. Ouvertement homophobe, le prédicateur sera présent lors des journées de conférences et d’enseignement à l’Ecole de la Réforme et de la Restauration, début juin.
Avant cela, «L’Appel Genève», branche locale du groupe religieux cofondé par Lou Engle «The Call», organise une journée de prières et de jeûne le 31 mai à l’UpTown Geneva. Les organisateurs n’ont pas précisé si la «star» serait présente lors de ce marathon de douze heures de recueillements et de génuflexions.
Boycott de l’UpTown
Initialement prévu au Bâtiment des Forces Motrices, qui a annulé cet événement, l’UpTown accueille bien volontiers les fous de Dieu. Comme l’a indiqué Sandrine Salerno la semaine dernière, impossible légalement d’interdire la tenue de cette journée. En revanche, il est possible de surveiller les propos qui y seront proférés. Si haineux ils devaient être, la Ville pourrait agir pénalement.
Surveiller, c’est aussi ce que demande la fédération genevoise des associations LGBT. Mais elle va plus loin. Elle exhorte le Conseil d’Etat et les exécutifs des communes genevoises à boycotter l’UpTown Geneva comme lieu de leur conférences et événements futurs, s’il devait «continuer à recevoir des personnalités justifiant l’appel au meurtre envers une catégorie de la population».
«Call me Kuchu» contre «The Call»
De concert, le Groupe sida Genève et Coalition PLUS prennent aussi position contre la venue de Lou Engle. Il avait en effet soutenu l’Ouganda dans sa criminalisation de l’homosexualité. Très courroucées contre le prédicateur, ces deux associations s’inquiètent que cette discrimination «engendre des conséquences désastreuses en matière de santé, et constitue un obstacle majeur à la lutte contre le sida, dans la mesure où cela pousse ces personnes à la clandestinité, les éloignant des structures de prévention et de soins.»
Pour la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, Groupe sida Genève et Coalition PLUS organisent ce 17 mai la projection gratuite du film «Call me Kuchu» au Ciné17. Le documentaire montre le combat des militants LGBT en Ouganda dans un contexte d’homophobie d’Etat. Il revient également sur Lou Engle, qui était venu dans le pays pour soutenir la chasse aux homosexuels.
Depuis sa création le 20 septembre 1946 après une tentative avortée en 1939 pour cause de guerre mondiale, et sa tenue en mai depuis 1952, le Festival de Cannes est devenu le plus important de tous les rendez-vous cinématographiques. Se faisant l’écho de ce qui compte dans le genre, de la découverte du néoréalisme à la nouvelle vague, en passant par le mythe Bardot, le mariage de Grace Kelly, l’ensemble émaillé de polémiques et de scandales divers.
Sur grand écran au fil des ans, La Dolce Vita de Fellini a choqué, à l’instar de La grande bouffe de Ferreri, de Crash de Cronenberg, de La haine de Kassovitz ou d’ Irréversible de Noé. Sans oublier Antichrist de Lars Von Trier qui a fini par se faire chasser de la Croisette après avoir déclaré éprouver, il y a deux ans, « un peu de sympathie » pour Hitler. Il y eut aussi le doigt d’honneur de Tarantino à une spectatrice qui n’aimait pas Pulp Fiction ou encore le sein de Sophie Marceau s’échappant malencontreusement de son corsage. a donner le vertige Mais le Festival de Cannes ce sont aussi des chiffres qui donnent le vertige. Deuxième manifestation la plus couverte par les médias après les jeux Olympiques et dont le budget se monte à vingt millions d’euros, elle compte quelque 5000 journalistes, plus de 300 équipes télé et près de 28 000 professionnels de la branche accrédités.
Côté cinéma, plus de 90 longs-métrages sélectionnés dans les différentes sections (Compétition, Un Certain Regard, Semaine de la Critique, Quinzaine des Réalisateurs). Au Marché international, couvrant une surface d’exposition de 13 000 m2 où se pressent 10 000 participants d’une centaine de pays et 600 exposants, c’est l’escalade avec environ 5000 films proposés, à raison de 1500 projections dans 34 salles. Le chiffre d’affaires avoisine les 800 millions d’euros.
Sur la Croisette celui engendré par l’activité du festival se monte à 200 millions, entraînant la création de 3000 emplois directs. Rien que les retombées médiatiques sont estimées à 40 millions d’euros supplémentaires. Inutile de préciser que les prix flambent pendant ces douze jours. L’une des plus belles suites de la Croisette, à l’hôtel Majestic, avec piscine privée dominant la baie, coûte 39 000 euros la nuit. La Sean Connery du Carlton fait presque pauvrette avec ses 380 m2 pour 20 000 euros. Le festivalier moyen, vous et moi en quelque sorte, se loge dans des chambres minuscules, au prix multiplié par trois pour l’occasion. Cela va de 160 euros pour un deux étoiles avec vue sur les poubelles ou la gare, à 800 euros pour pas grand-chose de mieux. Et avec la quasi obligation de rester pendant toute la durée, ce qui donne une idée du coût exorbitant de l’exiguïté. On ne s’étonnera pas que les hôteliers cannois réalisent 15 % de leur chiffre d’affaires annuel au cours de la période, avec 85’000 nuitées.
Les restaurants ne sont pas en reste. Pour résumer et en exagérant à peine, beaucoup vous mettent la courgette au prix du caviar. Quant au caviar… Eh bien on oublie.
La compétition mise sur des valeurs sûresXavier Dolan et Bertrand Bonello sont en lice pour la Palme d’Or aux côtés de Jean-Luc Godard, David Cronenberg ou Ken Loach.
Des stars, du glamour, des surprises, de l’exigence pour la vingtaime de films qui visent la récompense suprême. Un concours marqué, selon le directeur artistique Thierry Frémeaux, par une «certaine audace» et où «le classicisme côtoie la modernité».
Parmi les auteurs, le prodige québécois Xavier Dolan propose Mommy, l’histoire d’une femme qui hérite de la garde d’un enfant difficile ayant déjà fait le tour des institutions. De son côté, le Français Bertrand Bonello, rival de Jalil Lespert dans la guéguerre censée les opposer, présente son Saint-Laurent. Il raconte, entre 1965 et 1976, la décade prodigieuse du célèbre couturier sur le plan artistique et sa chute sur le plan personnel. Avec Gaspard Ulliel et Jérémie Rénier. Tandis que deux femmes s’alignent en concours, la Japonaise Naomi Kawase (Deux fenêtres) et l’Italienne Alice Rohrwacher (La merveille), ce cru 2014 voit le retour de Jean-Luc Godard, avec un film tourné en 3D Adieu au langage et celui du Canadien Atom Egoyan avec Captive. Quant aux frères Dardenne, choisis pour Deux jours, une nuit, ils sont en mesure de battre le record de Palmes d’Or. En vedette chez les deux Belges, Marion Cotillard.
Mais il faudra compter avec d’autres valeurs sûres comme le Canadien David Cronenberg (Maps to the stars), les Britanniques Mike Leigh (Mr Turner) et Ken Loach (Jimmy’s Hall), les Français Olivier Assayas (Sils Maria) et Michel Hazanavicius (The Search) dont on rappelle le carton aux Oscars et aux Césars avec The Artist. Sans oublier le prix d’interprétation sur la Croisette pour son héros Jean Dujardin. A noter également, neuf ans après son premier film Trois enterrements qui lui avait valu un prix d’interprétation, la réapparition de Tommy Lee Jones, derrière et devant la caméra, avec un western dans la plus grande tradition du genre, The Homesman, où Hilary Swank lui sauve la vie. On y rencontre aussi Meryl Streep dans un second rôle.
Seize films dans la section Un certain regard, avec notamment Lost River, le premier du sulfureux Ryan Gosling, quatre longs-métrages hors compétition, huit séances spéciales ou de minuit complètent cette sélection officielle, comptant au total une cinquantaine d’opus. EC
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Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.La Suisse est encore un peu plus isolée en Europe occidentale dans le traitement qu’elle réserve à ses résidents LGBT. Diffusée aujourd’hui par l’ILGA-Europe, la Rainbow Map 2014 illustre la stagnation du pays en matière de protections légales. Alors que la France, l’Autriche et l’Italie ont gagné des points à l’indice calculé par l’association, la Confédération helvétique reste, elle, au score très médiocre de 29%. Elle se trouve désormais non seulement derrière trois de ses quatre principaux voisins, mais aussi derrière la Grèce, l’Albanie, la Bulgarie ou la Serbie, par exemple. En Europe occidentale, il n’y a plus guère que les LGBT italiens pour figurer derrière les Helvètes parmi les plus mal lotis. Mais sans doute plus pour longtemps.
Le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas caracolent en tête du classement, avec des taux avoisinant ou dépassant les 80%. La Suisse est très en-dessous de la moyenne des pays de l’UE, 46%, et même de celle du continent, 36%. Rappelons toutefois que l’indice de l’ILGA-Europe ne mesure que les dispositions législatives, et non les libertés effectives et l’acceptation sociale dont jouissent les personnes homosexuelles, bisexuelles ou transgenre. Il souligne néanmoins la lenteur des processus en cours en Suisse.
Club peu convoité
En l’occurrence, l’association note que l’ouverture de l’adoption au partenaire de même sexe est toujours en suspens, tout comme la reconnaissance explicite de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre dans la Constitution. De tels amendements ont été adoptés dans certains pays des Balkans candidats à l’UE, au cours de l’année passée. L’ILGA-Europe redoute, en outre, de voir la Suisse rejoindre le club peu convoité des pays qui inscrivent l’hétérosexualité sacrée du mariage dans sa Constitution. Or c’est ce que propose une initiative démocrate-chrétienne, inexplicablement soutenue par le gouvernement.
Moralité, il est vraiment temps que la Suisse entre dans le XXIe siècle.
Pour acheter Rayon hommes, c’est ici: http://www.lamusardine.com/P28093-rayon-hommes-saferis-camille.html
Son éducation sexuelle ayant été marquée par les non-dits, elle a développé très tôt dans sa jeunesse un fétichisme de la confidence. Un secret murmuré à son oreille lui donnait des bouffées de chaleur. Deux secrets et ses vêtements tombaient un à un. Trois secrets et elle devenait tremblante, humide et pantelante. Le quatrième secret suffisait la plupart du temps à la faire basculer dans l’orgasme. A contrario, si son amant ne pipait mot pendant la pipe, s’il restait coi pendant le coït, l’amour devenait une tâche aussi fastidieuse que de plier une brassée de draps contour.
Elle rencontra un séduisant jeune homme gentiment introverti, ce qui, croyait-elle, promettait un monde intérieur riche et une source inépuisable de secrets aptes à la faire grimper jusqu’au septième ciel. Or, elle s’aperçut rapidement que monsieur était impénétrable quand venait le temps de la pénétration. Elle l’encouragea donc en lui confiant les épisodes les plus obscurs et les plus salaces de son passé :
«J’ai baisé avec ma meilleure amie à l’université. Dans le bureau d’un prof. Pendant qu’il nous regardait en se branlant et en invoquant le nom de sa femme.»
«Je me suis fait prendre par un inconnu dans un coin à l’écart d’un cimetière pendant que ma famille éplorée mettait en terre mon grand-papa.»
Elle choisissait toujours le meilleur moment pour balancer ces obscénités, celui où les traits du visage se crispent et la respiration s’accélère. Il avait l’air d’apprécier. En fait, de fois en fois, il aimait de plus en plus, jusqu’au point de plus pouvoir s’en passer. Il refusait toutefois catégoriquement de lui rendre la pareille et de lui livrer ses précieux secrets.
«Je ne sais pas quoi dire.»
«Je ne comprends pas.»
«S’il te plaît, dis-moi pourquoi tu veux ça de moi.»
«Je n’ai pas de secrets, je te jure.»
«Inutile, je n’y arrive pas.»
«Je ne peux pas faire ça.»
C’était sans compter sa patience et son obstination. Elle revint systématiquement, résolument à la charge. Puis, enfin, au moment où elle s’y attendait le moins, elle finit par obtenir de lui un secret – un vrai, un croustillant, un délicieux qui craquait sous la dent puis fondait dans la bouche.
«J’ai triché dans mon examen d’admission à l’université.»
Je lendemain, elle en eut un autre. Puis quatre autres en autant de jours. Elle les recevait comme des caresses qui la faisaient presque défaillir de plaisir.
«J’ai cette douleur au fond de moi… que je ne peux pas montrer.»
«Malgré ce que je raconte, je ne veux pas d’enfants.»
«Au bureau, je me masturbe chaque midi dans les toilettes.»
«J’ai déjà payé une fille pour avoir du sexe. Et c’était la meilleure baise de ma vie.»
«Quand mon père s’est remarié, j’ai couché avec la fille de sa femme. Ça me semblait être de l’inceste et ça m’excitait à mort.»
«Je travaille pour le SCRS la NSA.»
«Je suis recherché pour meurtre en Uruguay.»
«J’ai en ma possession des photos compromettantes du premier ministre en compagnie de mineurs.»
«Les programmes de fluoration de l’eau sont en réalité une stratégie pour faire ingérer è la population des drogues induisant l’obéissance.»
Un jour, elle en saura trop, c’est une évidence. Elle disparaîtra sans laisser de traces. Ou alors, on retrouvera son corps et on conclura à une mort naturelle – à un suicide, à la rigueur . En attendant, chaque secret la transporte un peu plus vers l’orgasme absolu, l’orgasme définitif, celui qui se trouve au-delà des mots, au-delà du corps, par-delà la vie et la mort.
Plus de 200 nigérianes à vendre par Boko Haram... Des milliers vendues sur nos trottoirs au profit des clients prostitueurs français ! François Hollande doit faire preuve de cohérence au sommet africain de samedi. Nous appelons au rassemblement mardi 13 mai 2014, à Paris, sur le Parvis des droits de l'homme, Trocadéro.
La France et la communauté internationale sont aujourd'hui mobilisées pour porter secours aux 223 adolescentes enlevées et séquestrées au Nigeria par le groupe Boko Haram. Nous nous en félicitons ! Mais nous tenons à rappeler que sur notre propre territoire, et dans une quasi-indifférence, des milliers de jeunes femmes nigérianes sont tenues en servitude sexuelle par des réseaux internationaux les ayant achetées et revendues pour alimenter le marché prostitutionnel français.
Alors que la France a proposé l'organisation d'un sommet des dirigeants africains à Paris portant sur la sécurité au Nigeria, il serait bon et cohérent que le Président de la République commence par y annoncer que la France prendra désormais toutes ses responsabilités pour lutter contre l'esclavage sexuel des jeunes femmes nigérianes en condamnant tout achat d'un acte sexuel.
Le marché prostitutionnel français, alimenté au profit des clients prostitueurs français, porte en effet une immense responsabilité dans l'enlèvement, l'achat et la revente, chaque année, de milliers de jeunes nigérianes par les réseaux de trafiquants internationaux.
Des milliers de jeunes femmes nigérianes exploitées violemment sur les trottoirs françaisChaque semaine, les associations de soutien aux personnes prostituées rencontrent de jeunes femmes nigérianes, parfois mineures, toujours profondément isolées, vulnérables et réduites à la prostitution par des réseaux parfaitement organisés. Ces réseaux les achètent au Nigéria, les conditionnent au prix de violences massives et d'emprise psychologique vaudoue, puis les transfèrent en France et les exploitent sur les trottoirs de nos villes.
Une exploitation qui rapporte 15 millions d'euros en France selon la DCPJLe phénomène est tellement massif que la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a publié en juin 2011 une note spécifique à ce sujet. La police française y précise que les jeunes femmes nigérianes sont victimes de violences physiques et de privation de nourriture tandis que leurs familles sont menacées au pays. Elle rappelle aussi que le seul proxénétisme nigérian en France rapporte 15 millions d'euros à ses auteurs.
Note 1
Selon Matthieu Guidère interviewé sur Europe 1, les lycéennes enlevées pourraient elles-mêmes être prises dans les filières de prostitution nigérianes. Il rappelle que le Nigeria est le second pays pourvoyeur de prostitution en Europe.
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Le collectif Abolition2012 est composé de 59 associations de lutte contre toutes les formes de violences sexuelles et sexistes.
Les jeux sont de bons moyens de s’amuser en changeant les règles. Nous avons ici avec 1 an de Plaisir (Hot), non pas un jeu qui animera une soirée entre ami(e)s, mais bien un jeu destiné à pimenter la vie sexuelle du couple. Le concept est simple, le jeu dispose de 26 cartes pour elle et […]
Cet article Test du jeu « 1 an de Plaisir (Hot) » est apparu en premier sur NXPL.
Trois jours après la nouvelle, la presse américaine parle encore beaucoup de Michael Sam, le premier footballeur américain ayant révélé son homosexualité – il avait fait son coming-out en février dernier – à évoluer en NFL (la ligue professionnelle).
Samedi, la chaîne ESPN a diffusé un reportage sur ce grand espoir de son sport : alors qu’il vient d’apprendre au téléphone son recrutement par l’équipe des Saint-Louis Rams, on le voit s’effondrer en larmes, submergé par l’émotion de la bonne nouvelle, puis embrasser son compagnon avant de l’étreindre.
Beaucoup se sont...
La Gay Pride de Belgrade s’ouvre la semaine prochaine, avec des événements et des activités culturelles prévus pour fêter la tolérance. Deux semaines d’activités doivent s’achever sur une parade dans les rues de la capitale, le 31 mai. Ça, c’est pour le programme, car la tenue de cette manifestation reste incertaine. Comme l’a rappelé le maire de Belgrade, son maintien dépendra «de l’appréciation des autorités compétentes», autrement dit, du bon vouloir du gouvernement.
Les militants LGBT serbes tentent depuis 2001 d’organiser une marche des fiertés dans la capitale. Le projet n’a, jusqu’à présent, abouti qu’une seule fois: en 2010. A l’époque, il s’était terminé dans un chaos indescriptible. Des vagues de casseurs issus des rangs des clubs de supporters ultras avaient mis à sac le centre-ville.
Petit Stonewall de 2013
Le gouvernement, qui rechigne à déployer les effectifs de sécurité nécessaires, a toujours préféré annuler l’évènement, prétextant des risques de violences et d’affrontements. En septembre 2013, une annulation de dernière minute a donné lieu un rassemblement spontané de centaines de militants gays et lesbiennes. L’événement aura prouvé qu’une manifestation LGBT pouvait avoir lieu dans le calme. Ce petit Stonewall n’a cependant pas permis de rendre plus certain le sort de la Pride 2014. De fait, des voix s’élèvent déjà contre la marche. Le groupe Dveri, une organisation orthodoxe d’extrême droite, a menacé de «prendre des mesures» contre l’organisation de la Pride, comme le rapporte le site Balkan Insight. Dveri était un des mouvements qui a mobilisé contre le rassemblement de 2010.
Peu après la manif LGBT improvisée de l’an dernier, le président Tomislav Nikolic avait encouragé les associations LGBT à s’organiser sans attendre pour le succès d’une marche en 2014. «Nous avons une situation où le fait de ne pas pouvoir tenir cet événement remet en cause la vocation européenne de la Serbie», avait-il déclaré.
Signal d’engagement vers l’UE
L’Union Européenne (UE), à laquelle la Serbie est candidate depuis 2012, a souligné à de nombreuses reprises l’importance du respect des droits de la communauté LGBT comme critère d’adhésion. L’ambassadeur néerlandais en Serbie, dans une lettre adressée au premier ministre en septembre 2013, avait insisté sur le fait qu’«une parade se déroulant dans la paix et la joie à Belgrade [...] sécurisée comme il se doit par les autorités, serait un signal supplémentaire de l’engagement de la Serbie à créer une culture de tolérance et de diversité.» Les annulations successives ont été ressenties par l’UE comme un véritable échec de l’amélioration des droits des minorités dans le pays.
Stephanie Hird, 29 ans, mieux connue dans le milieu du porno sous le pseudonyme de Megan Jones a été arrêté mi-avril 2014 et inculpée de cinq chefs d’accusation de cruauté envers les animaux dans le cadre d’une série de vidéos fétichistes impliquant des lapins, des poissons, des rats et des poulets.
Elle est accusée d’écrasement des poissons vivants jusqu’à leur donner la mort avec ses mains et ses pieds. Dans ses vidéos l’actrice expose son entrejambe et parle aux poissons sur le meurtre dont ils viennent d’être victimes alors qu’ils sont déjà écrasés, des documents franchement à charge. Elle est également accusée d’avoir à plusieurs reprises au cours de tournages mis le feu à un tas de rats mortellement blessés.
« Osez-vous réaliser vos fantasmes les plus sombres ? » avait-elle écrit Facebook en février. « Moi, je l’ai fait. Je suis putain de folle. »
Le Miami Herald rapporte qu’elle est la deuxième artiste inculpée dans cette affaire après Sara Zamora, 28 ans et considérée comme complice. Celle-ci avait été arrêtée moins de deux semaines auparavant pour la même série de vidéos.
Selon la police, ces deux femmes ont réalisé ces vidéos pour Adam Redford, un capitaine de bateau de pêche sud de la Floride et pornographe fétiche qui se spécialise dans la torture des animaux. Redford a été arrêté l’an dernier dans le comté de Lee (USA) après que l’association PETA ai attiré l’attention de la police sur ses vidéos. Il est co-accusé dans cette affaire
Megan Jones est maintenant en résidence surveillée après avoir payé une caution 7500 dollars. Elle ne semble ni regretter ni avoir conscience de ses actes.
The rain in spain stays mainly in the plain. Une phrase que devait répéter en boucle Audrey Hepburn dans le film «My Fair Lady». Le but? Lui enlever son vilain accent de vendeuse de fleurs qui laissait entendre qu’elle faisait partie de la petite société. Son professeur voulait la faire entrer dans le monde bourgeois si chic avec son anglais parfait.
Parlez-vous gay?
La voix, souffle de notre âme, trahit parfois nos origines. Aussi parfois notre orientation sexuelle, paraît-il. Et cela peut devenir une source d’angoisse pour les gays et les hétéros aux cordes vocales trop féminines.
David Thorpe a passé trois années à filmer, interviewer, écouter des hommes de tous bords pour son documentaire «Do I Sound Gay?». Toujours à la recherche de fonds sur Kickstarter, il raconte à Mashable l’anxiété que certains hommes éprouvent à parler comme un gay. Le but de son entreprise est de déstigmatiser le terme même de «voix gay»: «Il n’y a rien de mal à être gay, de même qu’il n’y a rien de mal à parler comme un gay.»
Les stéréotypes, toujours, encore. Le réalisateur, après 165 interviews dans quatre pays différents, remarque que beaucoup d’hommes ont un problème lorsqu’il s’agit de parler et de faire vibrer ses cordes vocales trop mélodiques et maniérées: «A chaque fois que vous parlez, vous dites potentiellement Je suis gay», explique David Thorpe. Et le stress commence. Autant chez les homosexuels que les hétérosexuels. Car peu importe leur orientation sexuelle, ils ont peur que leur voix trahisse un comportement que la société juge honteux.
Des origines
On dit merci qui? Merci Disney, Hollywood et certaines émissions de télé réalité. Rappelons-nous de «Queer eye for a straight guy» («Queer, cinq experts dans le vent», la version française de 2004 sur TF1), où des homosexuels donnaient de judicieux conseils à un hétérosexuel en mal de bon goût. Pour David Thorpe, cette culture populaire où l’homosexualité était jouée, parfois surjouée, par le truchement d’un comportement très maniéré et une voix haut perchée, a induit ce stéréotype qui associe voix et orientation sexuelle.
Même si la société aujourd’hui n’est plus aussi homophobe qu’auparavant, David Thorpe analyse cette angoisse comme «une trace d’une homophobie intériorisée». Lui-même avait un problème lorsqu’il fallait laisser entendre son grain de voix, mais plus aujourd’hui: «Après trois ans passés à me confronter à mes propres démons et discuter avec les gens à ce sujet, je me sens libre à propos de ma voix.»
Attention, rien d’infamant dans le fait d’avoir une voix gay: «Bien sûr qu’on peut utiliser ce terme, tant que ce n’est pas offensif», avise le réalisateur. «Je pense que c’est tout à fait bien de dire Mon ami Bob a une voix gay, même s’il n’est pas gay, parce qu’il n’y a pas de mal à être gay. Alors dire à quelqu’un qu’il parle comme un gay est parfaitement cool.» A bon entendeur.
(via Mashable)
Prix réduit pour réduire les risques. C’est cohérent, ça se tient. Break The Chains poursuit sa lutte pour un monde plus sûr, une sexualité plus sûre. Et pendant tout le joli mois de mai fleuri, le dépistage est à 10 francs.
En avril, plus de 3000 personnes ont fait la démarche. Pour dire adieu au VIH, on sort de chez soi et on y va.
Plus d’infos sur le site de Break The Chains.
Discriminer pour mieux exister, vous connaissez sans doute. A 21 ans, Edouard Louis livre avec son ouvrage, qui s’est déjà vendu à plus de 100’000 exemplaires, un récit radical mais qui fait du bien. Il nous emporte en Picardie, dans sa famille. On y parcourt avec lui les années qui l’amèneront à fuir et à enfin exister. Il y met en lumière cette misère humaine pétrie d’ignorance, qui blesse toujours et qui tue parfois. C’est dans la vieille-ville de Genève que nous le rencontrons. Il est de passage à la maison Rousseau et de la Littérature. Il a décidé de nous accorder une de ses rares interviews. Il faut dire que les médias ne l’ont pas épargné depuis la sortie de son livre. C’est un jeune homme timide que nous rencontrons. Un jeune homme complexé aussi. Mais à ces quelques fragilités s’opposent une pensée et un propos extrêmement bien construit qui nous laisse présager que nous n’en avons certainement pas fini avec Edouard Louis.
– Edouard Louis, replaçons le cadre de Pour en finir avec Eddy Bellegueule, car l’on a tout entendu, de quel genre littéraire s’agit-il?
– J’ai mis «roman» sur la couverture du livre pour plusieurs raisons, mais d’abord parce qu’il était très important pour moi de mettre en avant le travail littéraire que j’avais mené. C’était, si vous voulez, une façon de se prémunir contre un certain nombre de mécanismes propres au champ littéraire: je sais très bien que quand on écrit sur des milieux dominés, il est toujours beaucoup plus difficile de faire percevoir tout le travail littéraire qui est accompli. C’est ce que disait beaucoup Tony Morrison «quand on écrit sur les noirs aux Etats-Unis, on vous accorde la subversion politique mais jamais la subversion littéraire». Comme s’il y avait des thèmes plus universellement littéraires, plus évidemment littéraires (les classes dominantes) et d’autres qui le seraient moins, qui ne seraient que des histoires particulières (les classes dominées). Il y avait donc cette volonté-là. Il est vrai que lorsque l’on a commencé à m’interroger sur ce livre, je m’abritais beaucoup derrière l’étiquette de «roman».
«Tout ce que j’écris dans le livre, je l’ai vécu.»
Disant «de toute façon c’est un roman. Je suis libre d’écrire ce que je veux». Mais en fait, tout ce que j’écris dans le livre, je l’ai vécu. Tout ce que je raconte dans le livre est vrai. Je me rends compte que c’est cela qui dérange beaucoup: d’essayer d’articuler cette problématique entre littérature et vérité, et de dire que c’est parce que c’est un travail de construction littéraire qu’il peut rendre compte de la vérité plus encore qu’un témoignage. C’est comme l’espace social présenté par Bourdieu dans La Distinction ou les idéaux-types de Max Weber: c’est par un travail de construction, de mise en forme, littéraire ou autre, qu’on arrive à voir des réalités qui échappent aux individus, à la perception spontanée. Donc si c’est la question, oui, mon livre est clairement un livre autobiographique.
– Ce roman, c’est l’histoire de pas mal de jeunes homosexuels…
– Oui, absolument. Pour moi, l’enjeu ce n’était pas d’abord de parler de moi ou de ce que j’ai été, d’Eddy Bellegueule. Mais c’était plutôt de mettre en avant des structures et des mécanismes collectifs qui traversent Eddy – et tant d’autres individus. J’ai voulu donner à entendre des expériences collectives que l’on vit comme personnelles et intimes au moment où elles sont vécues mais qui en réalité sont politiques, sont produites par des mécanismes de domination. Quand Eddy pleure parce qu’on le frappe au collège ou qu’on l’insulte de «pédé», dans la cour, il croit que sa souffrance est causée par des facteurs individuels, qui tiennent à lui seul. Il ne se rend pas compte que ses larmes sont politiques: ses larmes sont rendues possible par des discours homophobes, par tout une Histoire de l’homophobie qui le précède, par des lois qui accordent des droits aux hétérosexuels et pas aux gays, par des mécanismes d’exclusion qui s’abattent sur des catégories comme les homosexuels donc, mais aussi les femmes, les immigrés ou les prostitués par exemple. Les femmes d’ailleurs sont très présentes dans le livre. Il était très important pour moi d’évoquer cette question afin de voir comment ces modes de domination se recoupent, se répondent.
– Votre livre esquisse le visage d’une France pas très reluisante…
– Non, je dirais plutôt que c’est le portrait d’une France dominée et exclue. J’ai essayé de parler de ces vies dont on ne parle pas, du sous-prolétariat si vous voulez, dont on ne se préoccupe jamais, de ces individus invisibles parce qu’invisibilisés. Invisibilisés du discours politique et aussi de l’espace littéraire dans une large mesure. Je crois que si la littérature ne se donne pas pour but de donner à voir et entendre ce et ceux qu’on ne voit jamais et que l’on n’entend jamais, alors elle ne vaut pas une heure de peine.
– Quel est l’intérêt d’une analyse bourdieusienne dans les événements que vous avez vécus?
– Il est évident que l’une des idées très présente et très prégnante dans l’oeuvre de Bourdieu, et Geoffroy de Lagasnerie l’a très bien montré, c’est de penser la société comme espace de violence, espace de guerre de tous contre tous. Que l’on veuille ou non. Que l’on en soit conscient ou non. De l’hétérosexualité sur l’homosexualité. Des nationaux sur les non-nationaux. Des dominants sur les dominés et des dominés sur d’autres dominés. Et justement une autre grande proposition de Bourdieu consiste à dire que cette violence qui constitue la trame des relations sociales, eh bien, la plupart du temps, n’est pas ressentie comme violente, elle n’est pas éprouvée comme telle. La violence apparaît comme une évidence. La littérature, par le travail sur les mots, le langage, m’a permis de mettre à jour cette violence enfouie, cachée, dissimulée.
– Mais cette violence, vous la reproduisez vous-même.
– Nous la reproduisons tous. Une politique contre la violence devrait à partir de là consister non pas à décréter d’un instant à l’autre la fin de la violence, ce serait absurde, mais de travailler toujours, sans cesse sur soi pour la réduire le plus possible, une sorte de travail qui devrait par définition rester toujours inachevé, «une promesse» dirait Derrida.
– Quelle est la place du libre arbitre si l’on ne juge pas et l’on pardonne tout? On est dans une société où l’on cherche les responsables. Pas vous?
– C’est une idée insupportable, mais il existe des vies sans choix. Je le crois. Le monde que j’évoque, le monde de mon village, le monde de mon enfance, c’est un monde qui est dépossédé d’un quelconque libre arbitre, privé de liberté. Les vies que je décris sont contraintes à agir d’une certaine manière.
«C’est fou la résistance de certains à cette idée que le Front National est un parti très ancré dans les classes ouvrières»
A se mouvoir et à dire les choses d’une certaine manière. Ce livre est une insurrection contre ces mondes privés du choix où l’on reproduit les vies vécues par ceux qui nous ont précédés. Eddy Bellegueule, par exemple, c’est quelqu’un qui ne veut pas fuir. Il ne fait pas le choix de fuir. Il y est contraint. Il faudra beaucoup, beaucoup de temps avant qu’il ait même la volonté de fuir parce que tout l’empêche de vouloir dans ce monde-là. Le livre se veut aussi une sorte d’archéologie de la volonté qui consisterait à se demander: pourquoi lui un moment donné a voulu? Comment peut-on vouloir? En fait, il n’avait pas d’autre choix que de vouloir.
– La fuite comme unique choix?
– Non, pas le choix justement. Pour Eddy Bellegueule c’est tout le contraire. Vous savez, j’avais toujours l’impression, en écrivant Eddy B, que lorsque l’on parlait des transfuges de classe, des transfuges sociaux, des gens qui quittent leur milieu – comme c’est le cas de Bourdieu et de Annie Ernaux – le vocabulaire qui était souvent mobilisé était celui du miracle. Evidemment, Bourdieu est plus fin que cela, je grossis le trait. Mais Bourdieu dit quand même «miracle», et on pouvait avoir cette impression: que le transfuge serait quelqu’un doté d’un supplément de liberté, un supplément d’intelligence. Quelqu’un qui aurait toujours-déjà voulu fuir, se différencier. Or la fuite d’Eddy est tout aussi déterminée que les non-fuites de son entourage. Son départ est déterminé par l’abjection (tu n’es qu’un pédé ) et ensuite il va encore falloir qu’un nombre incalculable de forces sociales soient mobilisées pour qu’il mène sa fuite à bout: certains de ses enseignants, des amitiés etc.
– Alors, comment peut-on fuir collectivement?
– Il faudrait démultiplier les lignes de fuite. Je crois qu’il est très important, si l’on parle de politique à inventer, de créer et de multiplier les initiatives. Moi j’ai décidé d’écrire un roman. Mais l’action peut prendre d’autres formes: militer, s’engager dans une association, créer des opportunités pour les classes défavorisées dans les écoles, comme ça a été fait à Science Po Paris. Lutter contre l’homophobie, la transphobie. Et je crois que c’est par l’agrégation de cette multiplicité d’action que l’on peut faire advenir de nouvelles vies et permettre à des individus de fuir. Vous savez, il y a toujours des gens qui vous disent «ce que tu fais c’est comme donner des miettes, tu ne changes pas le système complètement, dans son ensemble etc». Je suis tout à fait pour changer le système d’un coup. Si demain c’est le grand soir, je serai là. Mais en attendant…
– Parlons politique justement, la région natal d’Eddy Bellegueule, la Picardie, assiste à une montée du Front National. Qu’est-ce que cela vous inspire?
– Je ne suis pas un analyste politique, je ne suis qu’un écrivain. Cependant, je crois qu’il y a plusieurs évidences à relever. D’abord, la récupération par les partis institutionnels de droite de tous les thèmes de l’extrême droite, que ce soit, par exemple, l’homophobie violente ou la xénophobie virulente. L’UMP n’a cessé de se rapprocher du FN dernièrement.
«C’est une forme de violence bourgeoise qui vous ramène à ce que vous avez été
comme si vous étiez entré dans un milieu intellectuel par effraction»
Et puis il y a l’abandon du discours de classe de la gauche institutionnelle. Le parti socialiste ne parle plus le langage de la lutte des classes, des ouvriers, de la domination, mais parle maintenant de «vivre ensemble», de «faire société» et «d’espace commun», etc. Ce que je dis là a été analysé par Eribon dans son livre D’une révolution conservatrice. Du coup, les dominés ne se retrouvent plus dans le discours de la gauche. C’est ce que disent les gens autour d’Eddy Bellegueule: «le discours de la gauche et de la droite c’est pareil, personne s’occupe de nous, les petits». Alors, ils votent Front National pour se reconstituer comme classe, par le vote. C’est fou la résistance de certains analystes et certains politologues à cette idée que le Front National est un parti très ancré dans les classes ouvrières. On vous dit par exemple: «Non, ce n’est pas le parti ouvrier puisque seuls 35 % des ouvriers votent pour le Front National.» Quand les ouvriers votaient à moins de 30 % pour le parti communiste français, tout le monde disait le PC c’est le parti ouvrier! C’est très étrange comme ces discours sont réversibles. Et même dans l’entourage d’Eddy Bellegueule quand on ne votait pas Front National, on était très souvent très sensibles aux thématiques FN.
– Il y a eu beaucoup de battage médiatique autour de votre ouvrage. Est-ce vraiment possible d’en finir avec Eddy Bellegueule?
– Oui. En finir avec ce que l’on a fait de nous, c’est quelque chose que je pense possible. Alors évidemment cela ne veut pas dire qu’il ne reste rien de ce que l’on a été. Il reste une part d’Eddy Bellegueule en moi. Mais ce passé, placé dans un autre présent, n’est plus la même chose, n’a plus du tout le même sens, les mêmes conséquences. Ne produit pas les mêmes comportements. Ce qui est beaucoup plus dur dans le fait d’en finir ce sont les rappels à l’ordre auxquels on est confronté lorsque l’on est un transfuge de classe. «Pourquoi tu renies? Pourquoi tu trahis? A quoi tu joues? Pour qui tu te prends?» Comme si en fait la reproduction sociale était dans toutes les têtes. Comme les journaux qui m’appellent «Eddy», etc, pour me rappeler à ce que j’ai été. C’est une forme de violence bourgeoise qui vous ramène à ce que vous avez été comme si vous étiez entré dans un milieu intellectuel par effraction.
– En tant que transfuge, vous ne vous sentez pas seul?
– Il y a toujours une certaine solitude du transfuge, c’est d’ailleurs le thème au coeur d’Aden Arabie de Nizan. Pour résister à cela, il y a l’amitié, «l’amitié comme mode de vie». L’amitié a été quelque chose de très important dans ma trajectoire.
– Parlons du futur à présent. Dont Des mots, une collection aux Presses universitaires de France que vous créez…
– L’idée est de proposer des entretiens, des textes de conférences, des ébauches de livres, des articles qui donneraient à voir la pensée en train de se construire. De donner, pour le dire autrement, à entendre cette fragilité intrinsèque de toute pensée critique et innovante en train d’émerger. J’ai toujours été marqué par les articles que Sartre publiait dans «les temps modernes» et Bourdieu dans «les actes de la recherche» et qui étaient des ébauches de leurs ouvrages. Ce dont on peut se rendre compte, c’est qu’ensuite, quand paraissaient les ouvrages, il y avaient beaucoup de choses qui disparaissaient, beaucoup d’idées pour des questions de forme, de structure, de construction du livre. Je voudrais que «Des mots» soit une sorte d’espace d’élaboration, un lieu expérimental, où l’on poserait des problèmes plutôt que d’y répondre. De mener des travaux collectifs également. «Des mots», c’est une référence à Sartre et son livre «Les mots», à «démo» comme on le dit d’une démonstration, d’un avant-goût de quelque chose, et bien sur à «dèmos»… ça recoupe plein de choses. Et puis, en ce qui concerne le futur, je prépare un autre roman.
– Et le théâtre, qui vous a permis de fuir, fait-il encore partie de vous? Ou avez-vous assez joué la comédie?
– (Rires) L’écriture à pris toute la place dans ma vie. Ça me manque souvent, beaucoup. Mais je crois que, malheureusement, vivre c’est toujours choisir une vie et en exclure d’autres que l’on aurait aimé vivre.
«En finir avec Eddy Bellegueule», d’Edouard Louis. Ed. du Seuil.
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Le parvis de la cathédrale (Münsterplatz) de Berne sera un lieu propice pour observer des arcs-en-ciel, ce samedi. Pas à cause de la météo, mais parce que la place accueillera la première manifestation pour le mariage pour tous en Suisse. Une revendication qui s’élève en réponse à l’initiative du Parti démocrate-chrétien «Non à la pénalisation du mariage», dont un des objectifs cachés est d’introduire dans la Constitution helvétique une définition étroite – et strictement hétérosexuelle – du mariage. La Suisse serait le seul pays d’Europe occidentale à se doter d’une telle restriction.
Discours et animations sont prévus à partir de 14h sur l’esplanade de la vieille-ville, où les manifestants pourront se restaurer, se désaltérer et s’informer sur de nombreux stands.
De la gauche jusqu’à l’UDC
Organisé par les associations LGBT avec le soutien de nombreux mouvements politiques allant de la gauche alternative aux Gays dans l’UDC, l’événement coïncide avec la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie – une occasion de rappeler du même coup les discriminations dont les gays, lesbiennes, bi et trans sont victimes en Suisse et à travers le monde.
» L’événement sera à suivre en direct sur le site 360.ch
En complément de ce rassemblement historique, deux initiatives locales à signaler:
Neuchâtel L’association locale Happy Gays proposera également un rassemblement contre l’homophobie à Neuchâtel. Le rendez-vous est prévu à 14h place Pury. Au menu free hugs et dialogue avec le public sur l’homophobie, le mariage et le partenariat enregistré.
Lausanne La journée sera aussi fêtée à Lausanne par un kiss-in contre l’homophobie à l’initiative de Lilith. Au coup de sifflet, tout le monde est invité à se coller un baiser (ou plus si affinités) à 11h tapantes, place Saint Laurent à Lausanne. Les participants à ce happening seront ensuite invités à s’embarquer pour Berne, à l’heure pour rejoindre la manif nationale.
» Plus d’infos sur le site IDAHOT.
Les bookmakers en ont été pour leurs frais, ce soir, au Concours Eurovision de la chanson. L’indéboulonnable commentateur de la RTS aussi. Jean-Marc Richard, qui a assommé les téléspectateurs avec sa géopolitique de pacotille, a répété au moins 20 fois que la chanson autrichienne «polarisait» le continent. Eh ben non: c’est bien «Rise Like a Phoenix» de Conchita Wurst qui a remporté haut la main l’édition 2014 du concours. Elle a déjoué les pronostics de ceux qui pensaient que toute la partie orientale de l’Europe rejetterait en bloc cette performance d’un artiste travesti, et barbu qui plus est.
Provocation?
En fait, les Pays baltes, ceux des Balkans et du Caucase, ainsi que l’Ukraine ont accordé leurs votes à l’Autriche. Même la Russie lui a donné 5 points, surtout grâce aux votes du public qui a classé Conchita 3e – inutile de préciser que le jury officiel a nettement moins apprécié. En Biélorussie, les experts ont tous classé «Rise Like a Phoenix» dans les cinq dernières places du concours. Les téléspectateurs, eux, l’ont mis au 4e rang de leurs favoris.
Là-bas comme ici Conchita aura sans doute bénéficié un peu du coup de pouce de quelques politiciens russes et biélorusses, scandalisés par cette incarnation de la décadence, selon eux – une «provocation» ambulante contre la Russie et ses lois antigay. Sauf que les artistes ambigus, voire transgenres, s’apprécient à l’Ouest comme à l’Est, où le public acclame des créatures aussi improbables que l’Ukrainien Verka Serduchka ou le Bulgare Azis.
Entre grotesque et émotion
Et puis, malgré son nom de scène digne d’un mauvais cabaret de drag-queens, Miss Coquillage-Saucisse a un magnétisme qui fait son petit effet, avec ses grands yeux étoilés. Interprétant sa chanson ultraglamour, kitsch comme une B.O. de James Bond, le jeune Thomas Neuwirth (son vrai nom), 26 ans, avait tout d’une vraie diva, y compris un trouble qui ne tenait pas qu’à la barbe. «Diva» comme une certaine Dana International, chanteuse transsexuelle israélienne avait remporté l’Eurovision il y a seize ans. Ça nous rajeunit.
Un des trois hôtes du show qui s’achève ce soir avec la finale, l’acteur Pilou Asbæk est fâché. Il s’est vu interdire le port d’une tenue aux couleurs de l’arc-en-ciel. L’Eurovision ne doit pas être politique, lui ont dit les organisateurs. «Le Danemark, la Norvège, la Suède, l’Islande et la Finlande se donnent toujours le plus de points… si c’est pas de la politique, ça!» balance-t-il dans «The Guardian». Mais il faut éviter de froisser les télévisions de certains pays de l’est, non? «Il faut juste qu’ils se calment, bordel!» soupire le comédien de la série «Borgen». «Vous pouvez voir que dans le monde aujourd’hui, les gens ont de plus en plus peur de la sexualité. C’est tellement bizarre, ça n’a aucun sens. Tout le monde est le bienvenu à l’Eurovision. Lesbienne hispanique, bienvenue. Petit mec gay juif, bienvenue!»
Le concours coïncide avec les 25 ans des unions civiles pour les couples de même sexe, au Danemark. Copenhague, la ville-hôte du show, organise d’ailleurs une trentaine de mariage de tourtereaux venus de toute l’Europe à cette occasion.
«Lou Engle n’a jamais appelé à la haine ou la violence contre les personnes homosexuelles et a au contraire clairement condamné de telles actions.» Le Réseau évangélique suisse (RES) vole au secours de Lou Engle. Dans un «appel à l’apaisement», cette fédération de 590 paroisses accuse les organisations LGBT locales de mener une campagne «calomnieuse» contre le prédicateur américain attendu le 31 mai dans la cité de Calvin pour «The Call»/«L’Appel», une journée de prière prévue à l’UpTown, l’ex-cinéma des Grottes.
Le texte du RES assure que Lou Engle n’est pas si méchant. C’est juste que selon lui, «le mariage hétérosexuel est le meilleur modèle pour la société». D’ailleurs son «intention n’a jamais été de promouvoir des châtiments sévères pour les personnes concernées». Ah, l’art de l’euphémisme.
L’Ouganda, un malentendu?
Rappelons que le nom de Lou Engle a fait surface en Europe grâce aux travaux effectués sur le lien entre les missionnaires évangéliques américains et le durcissement des lois anti-gay en Afrique. «God Loves Uganda», un documentaire récent a mis en évidence que la famille spirituelle de Lou Engle faisait partie des soutiens à «Kill the gays», la proposition de loi qui préconisait la peine de mort pour «homosexualité aggravée» (relations avec un mineur, transmission du VIH). Le pasteur vedette du Kansas s’y est lui-même rendu au printemps 2010 pour une édition de son meeting «The Call».
Justement, dans la revue évangélique suisse «Christianisme aujourd’hui», Lou Engle revient sur ce voyage controversé. Il affirme avoir répondu à une invitation et avoir tout fait sur place pour se dissocier de «Kill the gays». «J’ai prié les organisateurs de ne pas en faire une plateforme pour promouvoir le projet de loi. Ils ne m’ont pas écouté [...] j’assume la responsabilité de ce qui s’est fait, je ne peux pas faire autrement.» A l’en croire, tout le raffut médiatique sur sa présence en Ouganda n’est basé que sur un malentendu «qui lui colle toujours».
Entre la corruption et la sorcellerie
On s’en doute, il n’aurait pas été très malin pour le leader de «The Call» d’appeler à l’exécution des homosexuels devant un stade comble. Son prêche n’en était pas moins un appel à combattre l’homosexualité sous toutes ses formes, comme l’avait constaté un reporter du «New York Times» sur place. «La question LGBT avait été glissée entre la condamnation de la corruption et celle de la sorcellerie: des maux que les Ougandais ont été encouragés à exorciser». Engle avait aussi salué le courage et la droiture des promoteurs de «Kill the gays». L’un d’eux l’avait rejoint sur l’estrade.
Prompt à se dédouaner des appels à la violence directe, Engle n’en est pas moins un partisan de la pénalisation de l’homosexualité. «Il devrait y avoir une sorte de limitation, des limitations légales et des punitions», a-t-il concédé au reporter du «Times», ajoutant que les parlementaires ougandais avaient raison «de protéger leur société». Ce type de discours, Engle l’a tenu aussi aux Etats-Unis. En 2008, lors de la campagne pour la Proposition 8, qui voulait interdire les mariages aux couples de même sexe, il avait dénoncé l’«esprit hors-la-loi» des homosexuels. Un leitmotiv.
«Pas de place pour la démocratie et le pluralisme»
Le Southern Poverty Law Center (SPLC), une ONG qui observe les mouvements antiminorités aux Etats-Unis, note qu’Engle a créé «The Call» dans le giron de Joel’s Army, un mouvement aux tonalités martiales qui «croit que l’Amérique, et le reste du monde avec elle, devrait être gouvernée selon une interprétation littérale de la loi biblique. Pas de place pour la démocratie et le pluralisme.» Engle œuvre également dans le cadre de l’International House of Prayer, un étonnant mouvement charismatique destiné aux jeunes des scènes metal, punk et gothiques, qu’il alimente en discours mystico-guerrier: «Le Royaume des cieux subit la violence et les violents le prennent par la force. Une telle force demande une réponse égale, et Jésus va livrer une guerre contre tout ce qui empêche l’Amour, et ses yeux cracheront le feu.» Lou Engle a aussi été filmé (dans le documentaire glaçant «Jesus Camp», en 2006) prêchant à «Kids on fire», un camp biblique du Dakota du Nord, où des gamins sont incités à se prendre pour la main armée du Christ.
Charmant et humble
Un coup d’œil sur YouTube suffit d’ailleurs pour se convaincre de la limite très fine entre prière militante et incitation à l’action violente, dans le discours de Lou Engle. Comme ces prêches fébriles où il invite des fidèles en transe à forcer les portes de la Cour suprême fédérale – en prière, bien sûr. «Engle est un homme charmant et humble, dont la personnalité est difficile à concilier avec sa croyance dans la levée d’une armée de jeunes guerriers chrétiens invincibles. Alors qu’il se garde bien de déployer la rhétorique de Joel’s Army lors d’événements publics comme «The Call», il est capable de tenir des discours sanguinaires dès qu’il se trouve dans les cercles de fidèles hypercharismatiques de Joel’s Army», conclut le SPLC.
Manifestement, la guérilla spirituelle de Lou Engle contre la société démocratique et ses institutions ne perturbe nullement les évangéliques suisses – sans parler de sa perception des homosexuels comme appartenant aux forces du mal. Au journaliste de «Christianisme Aujourd’hui» qui lui demande comment investir la prière pour s’opposer aux unions entre personnes de même sexe et à l’IVG, le pasteur du Kansas répond d’ailleurs à la première personne du pluriel: «Notre problème, confie-t-il, c’est que nous laissons la société nous dicter quelles sont les causes à défendre et non la Parole de Dieu. Les chrétiens sont les bienvenus pour s’opposer à l’esclavage sexuel, mais sur les questions de l’avortement et de l’homosexualité, nous plions face au politiquement correct.»
Finalement, plaide Engle dans la même interview, «je n’ai fait que montrer de la compassion pour ceux qui luttent avec une attirance pour une personne de même sexe.» Il y a deux ans, il avait montré une des formes que prend sa «compassion». Il avait enjoint ses jeunes guerriers de la prière à «arrêter la tornade homosexuelle avant qu’elle détruise l’Amérique» – c’était juste après une vague d’intempéries qui avaient fait 6 morts dans l’Oklahoma – et avait prophétisé que bientôt, 100’000 gays et lesbiennes guéris et convertis apporteraient «le Salut radical et la guérison du sida».
L’association Secret de Fontaine et je docteur Jean Claude Piquard (rien à voir avec Star Trek ça s’écrit pas pareil et c’est Jean Luc …) font une étude sur le plaisir sexuel et l’orgasme. C’est une initiative très sympa donc je la soutiens. Il faut s’inscrire sur le site et utiliser un capteur cardiaque (que […]
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