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Feel free to reacquaint yourself with the pro-porn principles for women who like to watch porn :)
Personnage pittoresque, ce qui fait son charme, et atypique dans le milieu de la photo, Alain Sun est avant tout et surtout celui qui couvre un certain type d’évènements de la vie nocturne underground parisienne, essentiellement les soirées gothiques (voire glam et rock) et les nuits fétichistes même s’il couvre de temps à autre d’autres choses.
Mais si nous le connaissons toutes et tous c’est que dans les soirées fétichistes sa passion, devrais-je dire son « obsession » est de nous tirer le portrait, partout, dans tous les coins et recoins de la soirée, au début, au milieu comme à la fin de la nuit, il est toujours là pour créer des duos ou des groupes de personnes qui se connaissent ou ne se connaissent pas, tout simplement parce que son cerveau et ses yeux ont décidé pour des raisons esthétiques ou juste une envie que lui seul peut, peut-être (et ce n’est même pas sûr), expliquer de faire prendre la pose à des personnes qu’il souhaite immortaliser ensemble. Et quand Alain Sun a une idée dans la tête il n’est pas facile, voire impossible, de le faire changer d’avis même si vous êtes en pleine conversation avec des amis ou en plein travail pour ce qui concerne les membres des équipes des soirées qu’il a pour habitude d’enregistrer sur la carte mémoire de son appareil.
Et voilà ce qui explique ses assemblages complètement étonnants de personnes qui aiment prendre la pose mais qui, pour le coup, le font la moitié du temps avec des personnes qu’ils ne connaissaient même pas cinq minutes auparavant et ne croiseront peut-être plus jamais. C’est cet aspect absolument unique dans la petite vingtaine de photographes, aux visions très très différentes, qui couvrent la Nuit Élastique, la Pigalle New Wave ou la Nightoo pour n’en citer que trois soirées ainsi que bon nombre de nuits du célèbre et incontournable bar rock Les Furieux (vous le trouverai là-bas quasiment chaque jeudi sans oublier les week-ends évidemment).
Alain Sun ne compose pas des mises en scène qui prennent un temps fou, il vous embarque, insiste pour que vous le suiviez, vous dépose à côté de d’une ou plusieurs personnes prises dans son agréable piège et votre portrait, un ou plusieurs poses fulgurantes, se retrouve sur Facebook. C’est un travail de reportage en soirée que seul Alain Sun nous offre et c’est souvent étonnant, sexy ou drôle, c’est en tout cas une démarche qui n’appartient qu’à lui et qui fait que, si un jour vous avez l’avez croisé vous ne pouvez que vous souvenir de lui, de ses images, de ses cadrages particuliers (ce n’est pas le genre de photographe à se limiter au format carré pour être clair) et de ses assemblages imprévisibles.
Bien entendu, il ne vous force jamais à poser pour lui, vous êtes au final toujours volontaire, Alain Sun ne prend pas de photos à la volée, ne cherche pas les cadrages abstraits et les recherches artistiques alambiquées, c’est l’as des as du portrait qui vous donne un aperçu de l’ambiance du Paris alternatif : rock, gothique et fétichiste pour l’essentiel.
C’est aussi l’un de ces photographes, maintenant de plus en plus nombreux, à n’avoir aucun site web personnel, ses photos il les partage avec vous sur les réseaux sociaux, c’est un artiste qui vit pleinement son époque… et avec passion.
Dans le milieu fétichiste et BDSM, Alain Sun est l’un des photographes qui anime le désormais permanent studio photo de la Nuit Élastique depuis que celle-ci se déroule dans un nouveau et grand bateau à deux niveaux (le studio photo e la Nuit Élastique est systématiquement au fond du niveau inférieur, juste à côté de l’espace bondage/shibari).
Si vous ne le trouvez pas, ne vous inquiétez pas, il saura vous trouver tout seul puisque, je vous le dit et je vous l’assure, si on aime garder un souvenir de nos sorties alternatives on échappe pas pas à l’objectif de Alain Sun pour… notre plus grand bonheur.
Francis Dedobbeleer
Page Facebook de Alain Sun : https://www.facebook.com/alain.sun.7
Le portrait de Alain Sun qui illustre cet article est l’œuvre de Mark Kultajev.
Stéphane Rose, à qui l’on doit déjà, le génial « Défense du poil » publie avec Aurélie Stefani, ce mois de juin, « Le bêtisier des sites de rencontres » (Ed. Musardine). C’est le fruit d’une errance volontaire, au moment de l’écriture de misere-sexuelle.com, une enquête sur les sites de rencontres.
Cette fois-ci dès le début du livre, le lecteur est prévenu :
« Les annonces et extraits d’annonces publiés dans ce livre sont authentiques. Pas le moindre mot, pas la moindre ligne, pas la moindre faute d’orthographe n’ont été changés.
Nous avons en revanche systématiquement...
La Délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes a rendu le 5 juin un avis favorable à la proposition de loi (PPL) abolitionniste. Le MdN souhaite que ce soutien éclairé et transpartisan contribue à une inscription rapide de la PPL à l'ordre du jour du Sénat…
La délégation aux droits des femmes du Sénat, qui rassemble des parlementaires de diverses formations politiques ayant en commun le souci de la construction de l'égalité femmes-hommes, a donc manifesté de manière éclatante son appui aux mesures progressistes portées par la proposition de loi, telles que la pénalisation de l'achat d'actes sexuels et le financement des parcours de sortie de prostitution.
Présenté par Mme Brigitte Gonthier-Maurin (CRC), le rapport complet de la délégation, avec ses 11 recommandations, est attendu dans les jours qui viennent. Le communiqué publié le 5 juin 2014 par la délégation affirme d'ores et déjà une position radicalement progressiste : pour elle, qui reconnaît que la prostitution est avant tout une violence qui s'exerce contre les femmes, ce débat pose, en réalité, la question de l'égalité entre hommes et femmes.
Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid, tient à saluer le vœu de la délégation concernant l'attribution de moyens suffisants et pérennes au financement du parcours de sortie de prostitution. À la tête d'une association qui consacre depuis des décennies une énergie considérable à la prévention et à la sensibilisation du public, et notamment du public jeune, il se félicite aussi de voir la logique de prévention assumée par les sénateurs/trices, soucieux de renforcer la sensibilisation à l'égalité entre hommes et femmes dès le plus jeune âge.
Pour le Mouvement du Nid, il ne faut plus attendre ! Le Sénat doit examiner au plus tôt la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel dont dépendent tant d'enjeux majeurs : soutien aux victimes de la prostitution, prévention et protection des jeunes, promotion de l'égalité femmes-hommes… En 2014, votons abolition !
Le communiqué en ligne : "Prostitution : la plus vieille violence du monde faite aux femmes" un rapport et 11 recommandations adoptés par la Délégation sénatoriale.
Hadrien Bibard est un journaliste freelance qui parle de musique, de jeux vidéo et de sciences humaines, tout ça aussi bien sur son blog qu’à la radio. A vingt-deux ans, Hadrien est étudiant en journalisme du côté de Nantes et il vient tout juste de réaliser son premier reportage pour Arte ; ça s’appelle Dans ton tube et ça parle, bien sûr, de culture porn.
Pendant presque neuf minutes, Sophie et Jipé nous parlent tour à tour de leur rapport à la pornographie. Ils ont moins de vingt-cinq ans, tous deux ont grandi avec le X numérique, gratuit et facile d’accès. Et ils se livrent, anonymes comme au milieu des fertiles pâturages de l’Internet ; il n’y a que leur voix, de brefs fragments auxquels répondent des extraits de films porno.
De la découverte à l’influence du porno, en passant par son mode de consommation ; c’est drôle, bizarrement touchant et vous pouvez l’écouter ici.
Au Tag Parfait, on aimerait que cette semaine soit consacrée aux câlins. Enlacez-vous tous, plus vite que ça. Mettez vos bras où vous voulez, posez vos mains où vous pouvez, faites tout le nécessaire pour que ce soit un vrai câlin, tendre et abandonné. Ne vous en faites pas, vous sentez bon. Allez, un vrai, comme celui que vous aviez fait à votre crush le dernier jour du lycée. Désolé si personne ne vous aimait au lycée. Un truc profondément sincère et vaguement triste comme vous pensiez ne plus jamais en connaître. Soyez émus, ça ne se fait plus assez. Les garçons sensibles du Tag Parfait vous saluent bien.
• Le fils du magnat Seymore Butts a disparu au début de la semaine ; il s’agirait d’une fugue. Brady Glasser, dix-sept ans, s’est probablement enfui de la maison familiale pour aller rendre visite à des compagnons de jeu rencontrés sur Internet. Il faut bien que jeunesse se passe.
• Agnès Giard nous offre un très bon article sur les pauvres testicules, ces éternelles laissées pour compte, fragiles et honteuses sous la verge fière. Il y a de l’histoire, de l’étymologie et même des conseils pratiques pour prendre soin d’elles. N’ayez plus peur des couilles, que diable.
• Au Japon, posséder de la pédopornographie sera bientôt puni par la loi. Jusqu’ici, seules la production et la distribution de ces images étaient interdites dans l’archipel. La loi vient d’être envoyée à la Chambre des représentants et devrait être adoptée par la chambre haute avant le 22 juin.
• Faites beaucoup de câlins à votre partenaire, c’est là le secret d’une vie sexuelle resplendissante. C’est la conclusion d’une étude menée sur 335 personnes par l’Université de Toronto, qui rappelle aussi que les hommes aiment autant les câlins que les femmes. Prenez des notes.
• PornHub aime la data, vous le savez aussi bien que nous. Ils sont de retour avec une nouvelle rafale de jolies infographies concernant le matériel utilisés par leurs visiteurs. Bilan : on fappe plus souvent sur iPhone que sur Android et presque la moitié des internautes du tube utilisent Chrome.
• Après que Samuel Jackson ait consacré les tubes « plus grande réussite de la pop culture depuis cinquante ans » et ainsi déclenché la grogne de l’industrie, plusieurs porn stars et experts en informatique ont créé la campagne #PayForYourPorn, avec Jessica Drake en première ligne. Selon eux, les tubes ruinent l’industrie, financièrement et qualitativement ; #PayForYourPorn a reçu le soutien de Skweezme.com, le wannabe netflix du X.
• Kayden Kross et Manuel Ferrara se sont fiancés et ont eu un enfant, ils se retrouvent maintenant à l’écran pour le vingt-deuxième épisode d’Evil Anal. Le fougueux français y est à la fois acteur et réalisateur. On y retrouvera également l’actrice belge Eva Karera.
• L’année scolaire est finie pour la jeune Belle Knox, qui ne va pas se reposer pour autant : direction le Canada pour un stage de quatre mois au siège de PornHub. Elle sera principalement responsable des comptes Twitter, Instagram et Vine du tube. Le directeur marketing, Matt Blake, a déclaré : « Nous espérons qu’à la fin de cette expérience, les gens verront la vraie fille qui se cache derrière Belle Knox. »
«Il y a de plus en plus de délations, d’intimidations. Le paradoxe, c’est que le Sénégal est un pays de grande tolérance mais aussi de conditionnement social important», constate Koyo Kouoh dans “Le Monde”. Cette galeriste sénégalaise a vu son exposition, organisée dans le cadre de la biennale Dak´Art, fermée par les autorités. Elle présentait plusieurs pièces signées par des plasticiens africains en lien avec l’homosexualité sur le continent. Peu après le vernissage, le local a été la cible de vandales et de menaces provenant de l’organisation islamiste Jamra.
Une autre galerie, qui proposait une oeuvre consacrée à la profanation de la tombe d’un homosexuel présumé, en 2009, a également été bouclée.
«Il est extrêmement inquiétant de voir un pays qui a toujours été protégé du fondamentalisme y ouvrir maintenant la porte par une voie officielle», a commenté le franco-algérien Kader Attia, dont le film sur les trans d’Alger à Bombay a ainsi été censuré.
Image via This Week’s Cover: ‘Masters of Sex’.
Image via Scarlett Johansson ‘Under The Skin’ MQ Previews.
Image: from my new favorite show, Penny Dreadful (more here).
Sortie en salle depuis le 4 juin, «L’Armée du Salut» retrace la vie d’un jeune adolescent homosexuel dans un quartier pauvre du Maroc. Tout le monde sait, tout le monde se tait. Une réalité dure, une souffrance, transmise par les silences et les non-dits qui accablent et tourmentent le jeune garçon en quête de liberté. Perdu dans une famille qui sait ses penchants, il est surtout entouré de tabous.
Adapté du livre d’Abdellah Taïa, ici dans le rôle du réalisateur, le long-métrage est inspiré largement de son vécu au Maroc, où l’homosexualité reste encore un crime. Sauf que dans la vraie vie, comme le montre les images silencieuses, on tolère sous couvert de mutisme les homosexuels. Abdellah Taïa, aujourd’hui à Paris, nous explique et confie ses impressions sur cette réalité schizophrène.
L’Armée du Salut, une œuvre auto-biographique ?
Je ne me pose pas cette question. Pour moi, ce n’est pas un film auto-biographique. Alors, oui, bien sûr, cet adolescent est une partie de moi, de ce que j’ai vécu. Je me suis inspiré de la réalité, celle que j’ai expérimentée, mais je n’avais pas de désir exhibitionniste pour aller jusqu’à l’autobiographie. Je voulais que ce garçon puisse être n’importe quel adolescent marocain, que les gens du pays puissent s’identifier à lui. Mon désir est que chacun puisse recevoir le film avec sa propre sensibilité. Le sujet principal et le but est de pouvoir parler de l’homosexualité au Maroc, et comment les personnes la vive là-bas.
Dans le film, le héros souffre à cause de ce mutisme familial
C’est donc un acte militant?
C’est le premier film arabe dont le héros est homosexuel, alors oui! Rien que l’existence du film est déjà en soi un acte militant. En plus de cela, je suis moi-même un Magrébin qui parle ouvertement de mon homosexualité sur la scène publique. Mais cela reste un militantisme personnel. Les images peuvent permettre d’échapper à la banalisation de l’homophobie, elles peuvent porter des enjeux importants. M’afficher ainsi est aussi important du point de vue politique, cela fait parler, cela fait réagir le pays. Au Maroc, l’homosexualité est condamnée par l’Etat, mais dans la réalité, il y a une transgression tolérée. Sauf que tout le monde se tait car il n’y a pas d’espace politique ni public pour en parler.
Le film est pourtant dans les non-dits. Est-ce une bonne forme?
J’ai voulu justement montrer cette réalité, cette solitude des individus, en particulier les personnes homosexuelles. Le système politique et social impose aux gens le silence: tout le monde sait, mais personne ne peut en parler. Pourtant, les Marocains sont très bavards. Mais ce n’est pas parce que l’on parle qu’on dit les choses. Là bas, les mots servent à masquer, à banaliser. Cela engendre une violence, une violence silencieuse et aussi parfois physique, car l’Etat marocain ne reconnaît aucune liberté individuelle. Dans le film, le héros souffre à cause de ce mutisme familial même face à la transgression des interdits. Pour se sauver, il n’a d’autre choix que de rompre avec sa famille et son pays pour conquérir sa liberté.
Vous avez vous-même fui vers l’Europe. Est-ce la solution pour les homosexuels du Maroc?
Pour moi, l’Europe avait été à l’époque la solution idéale pour fuir la violence et pouvoir m’épanouir. Il y avait, et il y a toujours, un espace pour parler de l’homosexualité, un espace pour les libertés individuelles. Comme le héros qui étouffe, j’avais besoin de m’émanciper. Maintenant, à Paris, je peux me construire. Mais temps a passé, et je ne conseillerai pas forcément aux jeunes homosexuels de fuir le Maroc. A mon époque, je me disais que j’étais le seul gay du pays. Aujourd’hui, les personnes homosexuelles peuvent communiquer entre elles grâce à internet, se réunir et ne plus se sentir seules, abandonnées. La jeune génération ne pense plus comme moi, l’immigration n’est plus aussi enviée et sexy qu’avant. Les jeunes veulent rester faire évoluer les mentalités et faire bouger les choses. Ce sont eux les héros, ils arrivent à construire quelque chose entre eux.
Les esprits changent alors au Maroc?
Grâce à la sortie de l’isolement, les homosexuels marocains se sont rassemblés pour pouvoir créer un mouvement pour les droits de la communauté LGBT. En 2008 a été fondée l’association Kifkif. Plus récement, il y a deux ans, Aswat, le premier magazine gay a été édité. Oui, les choses bougent au Maroc, les pensées et les idées changent! A un niveau plus élevé, on commence à sentir un changement de mentalité chez les politiciens. Encore récemment, le ministre des Affaires religieuses a cité le Coran pour répondre aux attaques et reproches homophobes d’une députée. Il disait que face à un problème, il faut agir avec raison et ne pas tomber systématiquement dans les attaques injustes. Mais il ne faut pas fermer les yeux pour autant. Même s’il y a du changement important, ce n’est pas encore assez. Il n’y a pas de quoi désespérer, mais cela donne beaucoup d’espoir.
Le film est à l’affiche à Lausanne et à Genève:
- Lausanne: City Club Pully
- Genève: Les Cinémas du Grütli
Le Mouvement du Nid - France se réjouit que le gouvernement du Canada se soit prononcé le 4 juin 2014 en faveur de mesures favorisant la protection des victimes du système prostitueur, et la pénalisation des proxénètes et des « clients » ; une approche qu'il appelle lui-même de ses vœux pour la France par l'adoption définitive de la proposition de loi déjà votée par l'Assemblée nationale et en examen au Sénat.
Dans la proposition de loi canadienne, le souci des personnes prostituées elles-mêmes a occupé la première place, comme le souligne Grégoire Théry, Secrétaire général du Mouvement du Nid [1] : Cette exigence a permis de mettre en lumière les inégalités fondamentales qui construisent la prostitution au Canada, et qui se traduisent entre autres par la sur-représentation des femmes autochtones parmi les personnes prostituées.
Pour Jacques Hamon, Président du Mouvement du Nid - France, le grand mérite des mesures annoncées par le gouvernement canadien est qu'elles visent à protéger les premières concernées et à leur ouvrir des perspectives pour un avenir hors de la prostitution. C'est essentiel.
L'association salue le choix du gouvernement canadien de renforcer la lutte contre le proxénétisme et de pénaliser les « clients » : ceux-ci encourront des peines de prison comprises entre 18 mois et 5 ans, assorties d'amendes. Cette nouveauté inaugure une approche réellement radicale de la lutte contre le système prostitueur, en permettant une prise de conscience des préjudices commis par les « clients ». Cette approche est désormais prise en compte dans plusieurs pays. C'est une avancée pour la lutte contre les violences faites aux femmes et la traite des être humains à des fins de prostitution.
Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid, a fait part de la satisfaction de constater la grande avancée de la prise en compte des violences sexuelles faites aux femmes, de mieux en mieux partagée à travers le monde : le ministère de la Justice canadien dénonce dans la prostitution une “activité dangereuse et néfaste”, entraînant ”des torts considérables” et frappant les plus vulnérables. Avec nos alliés abolitionnistes du Canada nous serons extrêmement attentifs à la mise en place de cette nouvelle politique, particulièrement pour l'aide aux victimes de la prostitution et la prévention.
Notre association rend hommage au travail inestimable mené par les associations féministes et abolitionnistes canadiennes pour relayer la voix des victimes et faire prendre conscience de la violence et de l'exploitation qui sont au cœur de la prostitution.
La proposition de loi de la France qui va dans le même sens doit aboutir. Le Mouvement du Nid-France appelle le Sénat à inscrire au plus vite le vote de la proposition de loi. Notre pays aussi est dans le sens de l'histoire.
[1] Grégoire Théry sera présent le 10 juin prochain à Montréal pour l'évènement « Abolir la prostitution : un choix de société » organisé par la CLES.
Le projet de loi canadien est disponible sur le site du gouvernement
Nous vous proposons de lire le communiqué de nos amiEs du Conseil du statut de la femme du Québec et de la Coalition des Femmes pour l'abolition de la prostitution->http://www.abolitionprostitution.ca...].
Moins d’un an après sa création par Quentin Lechémia, Pornostagram change déjà : nouveau nom, nouvelle apparence et nouvelles fonctionnalités. Une refonte en forme de retraite stratégique pour le réseau social du porn, qui s’était engouffré dans la brèche ouverte par la politique de tolérance zéro pratiquée par Instagram à l’endroit des images explicites. Lancé sur le marché américain au mois de mars, Pornostagram revendique plus de quatre-vingt deux mille membres. « Pornostagram, en gros c’est l’Instagram du X » expliquait Quentin Lechémia en juin dernier.
C’est justement cette ressemblance assumée qui pose problème. Pornostagram s’est métamorphosé en Uplust pour éviter les soucis de copyright avec son Doppelgänger safe for work, qui n’apprécie pas beaucoup les applications qui se servent des termes Insta ou Gram dans leur nom. On espère juste qu’ils ne tomberont jamais sur cette comptine.
Ce changement s’est opéré au terme d’un sondage mené sur plus de sept milles membres du site, qui ont largement préféré le nom d’Uplust (73,8%) à celui d’Hurrycam. On est d’accord avec eux.
Petite découverte grâce à mes amis du Tag Parfait et une connaissance de twitter qui s’y exhibe de temps en temps. J’avais l’adresse du site Chaturbate dans mes bookmarks depuis quelques temps, et je suis retombé dessus en faisant le ménage. Chaturbate est un site sans prise de tête, où des amateurs, des amatrices ou […]
Cet article Chaturbate, des amatrices qui se lachent sous vos yeux est apparu en premier sur NXPL.
Trouver une Indienne ayant réussi à éviter d’être harcelée dans la rue est un défi. Elsa Marie D’Silva est l’un de membres fondateurs de Safecity, un outil de cartographie participative pour « épingler les sales types ».
Quand on lui demande si elle a déjà été victime de harcèlement de rue, elle répond :
« Je n’ai jamais rencontré une femme indienne qui n’a jamais été victime de harcèlement de rue. »
La plupart des femmes sont conditionnées pour s’enfuir discrètement sans faire de scène. Plusieurs organisations sont nées pour lutter contre ce phénomène, à l’image de
Le mois dernier, Matthieu Chartraire a remporté les suffrages des internautes pour la sélection mensuelle de Mister Gay organisée par le magazine Têtu. Corps de rêve, regard ténébreux, “sensible à la détresse humaine et à celle des animaux”: le Grenoblois de 22 ans avait tout pour faire l’unanimité. Jusqu’à ce qu’il poste une vidéo sur sa page Facebook avec ce commentaire: “Voilà pourquoi je voterais FN”.
Dans la séquence, qui tourne en boucle sur les réseaux depuis la mi-mai, on voit une jeune femme blanche agressée par un jeune homme noir. Matthieu a ensuite exprimé son ras-le-bol de ces “mêmes gens”, responsables selon lui de l’insécurité et du vandalisme, entre autres maux.
Embarras
Un ambassadeur de la beauté gay qui fait la promo de Marine Le Pen, ça la fout mal. C’est en tout cas ce qu’a dû se dire Têtu. Le magazine s’est fendu d’un tweet pour rappeler à son Apollon de mai que “la lutte contre l’homophobie est inséparable des luttes contre les autres discriminations.” Pas question, toutefois, d’exclure Matthieu de la course au titre de Mister Gay 2014. “On crierait à la censure”, a estimé Yannick Barbe, directeur de la rédaction, au site PureMedias.
Cet article l’apéro littéraire érotique : parler de cul avec des inconnus est apparu en premier sur Paris Derrière.
Porn star Ash Hollywood at Juliland: photos, video, video.
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Gilles Laporte est né dans les Vosges, à Igney. Il est écrivain, scénariste et conférencier. Il est aussi homme de radio et de télévision. Il est notamment le créateur du magazine littéraire Pleine Page de FR3.
Ses romans ont reçu de nombreux prix.
La clé aux âmes a paru aux Presses de la Cité. Ce roman est la suite de Des fleurs à l’encre violette.
Résumé
Paul Delhuis est élevé dans le culte des valeurs laïques et républicaines par sa mère, Mathilde qui est institutrice et par son futur beau-père qui est luthier. Le père de P’tit Paul est mort de la Grande Guerre.
Devenu instituteur et franc-maçon, Paul jouera aussi du violon. Et puis, surtout, il aimera passionnément la belle Louise.
Extrait choisi
Le 15 juin, le 46e GRDI piétinait dans la région de Baccarat. On se disait dans les rangs à cheval et à moto, tant hommes de troupe que sous-officiers, que la prochaine étape serait la rive droite de la Moselle. Mais le général Lescanne n’avait pas reçu d’instructions de l’état-major de Vincennes, le commandant Degatier pas davantage de son général, le capitaine Rouvillois, chef de l’escadront moto, pas davantage de son commandant. Sellés nuit et jours, les chevaux piaffaient ; réservoir plein, les motos tournaient de temps en temps pour entretenir la souplesse du moteur ; harnachés du matin au soir et du soir au matin, les hommes rongeaient leur frein en espérant que l’heure à venir fût décisive.
Enfin, le 16 juin, à minuit, le groupement de reconnaissance recevait l’ordre de se mettre en mouvement.
A quatre heures du matin, les cavaliers à moto ouvraient la route.
Le convoi s’ébranlait en direction du sud-ouest lorrain.
Au guidon de sa machine, le hussard de première classe Paul Delhuis voyait les panneaux indicateurs se rapprocher des villages de son pays. Il n’avait pas remis les pieds à Mirecourt, Igney, Epinal depuis la déclaration de guerre. Plus de six mois qu’il n’avait pas revu sa mère, ni son ami luthier, ni Louise… Louise surtout !
Leur échange de lettres, au moins une par semaine, lui était vital. Jamais il n’aurait imaginé être un jour dépendant à ce point des mots d’une femme. Il comprenait maintenant le calvaire qu’avait dû vivre sa mère depuis la mort de Clément, qu’elle vivait sans doute toujours, mais en silence, sans jamais se plaindre, en s’efforçant pour son fils de paraître toujours heureuse et comblée. Mais, depuis que le 3e Hussards avait quitté ses quartiers de Wissembourg, le courrier suivait mal, de temps en temps deux lettres à la fois, dont l’une vieille de plusieurs jours. Le plus souvent rien.
A mesure que, en colonne de pelotons dispersés pour être moins vulnérables en cas d’attaques aériennes, ils avançaient dans la campagne lorraine, Paul se voyait déjà à Igney, embrassant sa grand-mère Rose-Victoire, à Mirecourt près de Mathilde dans l’atelier aux violons, à Epinal, attendant la fin de service de Louise sur le quai des Bons-Enfants, devant le Palais de la Bière.
Onze heures du matin, étape à la Verrerie de Portieux.
Le 46e GRDI vient d’atteindre son objectif : la rive droite de la Moselle, qu’il a reçu mission de tenir. Les dernières nouvelles ne sont pas réjouissantes : on a signalé la présence des premières unités allemandes entre Mirecourt et Dompaire.
A mesure que le temps passe, la tension monte.
Nul n’ose y croire, mais le bruit circule d’un effondrement général de l’armée française et du rembarquement panique des Anglais à Dunkerque. Il se dit que le gouvernement s’est replié à Bordeaux, que le président Lebrun vient d’appeler à la présidence du Conseil le vieux maréchal Pétain, que les Anglais sont allés jusqu’à oser proposer de faire définitivement de l’Angleterre et de la France un seul Etat, que les rares troupes encore combattantes sont celles de Lorraine, dont le 3e Hussards en position maintenant dans la vallée de la Moselle.
Des officiers d’une grande dignité aux soldats déterminés comme un seul homme, chacun à sa place dans les rangs commence à se demander comment on va pouvoir se sortir du piège tendu par l’ennemi : Allemands partout au Nord où ils sont chez eux, à l’Ouest qu’ils ont conquis à la vitesse de l’éclair durant le désormais fameux et terrifiant Blitzkrieg, à l’Est où ils s’appuient sur une Alsace tenue dans une nouvelle soumission en tous points semblables à celle de la période d’annexion, et maintenant, au Sud d’où, venant de Sedan où ils ont fait un gigantesque pied de nez à la ligne Maginot, ils opèrent un mouvement tournant du côté de Chaumont, remontent la vallée de la Saône. Les colonnes de Panzers arrivent. Leur objectif, on le sait désormais : fermer la poche des Vosges, y anéantir le bon tiers de l’armée française toujours combattante qui, trop longtemps condamnée à attendre des ordres de chefs confortablement penchés à Vincennes sur des cartes mal renseignées, s’y trouve rassemblée prête à l’action. On sait aussi que, à cause de cette impéritie du haut commandement, le rapport des forces s’est inversé. Soulagés des fronts de Pologne et d’Europe centrale, les Allemands ont pu concentrer leurs troupes en France. La vague déferlante sera incontrôlable, on le craint. On se sait maintenant pris dans une nasse, faits comme des rats. Mais, sur le terrain, chacun à son poste et dans son grade dit que le 3e Hussards saura être fidèle à sa devise héritée de la monarchie : Il en vaut plus d’un ! Chacun s’y prépare, en son grade et qualité, sans se poser la moindre question.
Personne ne sait encore que Pétain vient de prononcer cette phrase terrible qui marquera définitivement l’histoire de France d’une honte indélébile : « C’est le cœur brisé que je vous dis qu’il faut cesser le combat. »
Mon avis
La clé aux âmes raconte l’histoire de Paul, élevé par sa mère, jeune et belle veuve institutrice. Les destins de ces deux-là sont mêlés aux bouleversements sociologiques et politiques et aux mouvements sociaux qui entraînent la France gangrénée d’après la guerre de 14-18 dans une nouvelle guerre qui apportera son lot d’horreurs.
Bien que Gilles Laporte s’attache à conter maints détails de la vie des habitants de Mirecourt, d’Igney ou d’Epinal et des environs, ce roman s’adresse à tous, car c’est aussi un roman qui évoque notre passé.
Au travers de l’histoire de P’tit Paul, c’est la destinée de Mathilde qui est mise en avant. Mathilde, la mère de P’tit Paul, qui ne laissera jamais personne décider à sa place mais aussi sa belle-sœur aristocratique qui finira par partir vivre en Afrique aux côtés du docteur Schweitzer, son amie Jeanne femme libérée qui ose couper ses cheveux courts et porter des pantalons ou conduire une automobile et puis, Louise qui aimera tellement Paul.
Ce sont les vies des Françaises d’alors que Gilles Laporte dépeint, même s’il raconte magnifiquement le métier de luthier ou celui d’instituteur, les querelles de clocher, l’Ecole publique - son enseignement du respect de tous par chacun et de chacun par tous - ou les conflits politiques et les affrontements. Même si elles avaient œuvré pendant que leurs hommes mourraient sur les champs de bataille de la guerre de 14-18, après la guerre, les femmes n’avaient toujours pas leurs mots à dire, elles devaient toujours restées dépendantes et soumises aux hommes.
La clé aux âmes - qui est aussi un outil servant à placer et à mouvoir l’âme des instruments à cordes - est un roman d’une grande justesse historique et, surtout, c’est une histoire sensible, émouvante et bouleversante qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Un grand merci à vous, Gilles Laporte !
La clé aux âmes, Gilles Laporte, éditions Presses de la Cité 20 €
Une dizaine de personnes ont été blessées, lundi soir, quand la police a chargé une manifestation LGBT au Paraguay. Les militants s’étaient rassemblés devant un bâtiment de Luque, dans la banlieue d’Asuncion, qui devait accueillir, le lendemain, une réunion de l’Organisation des Etats américains. Ils réclamaient que le Paraguay signe une déclaration sur les droits des minorités sexuelles. Le texte, soumis par le Brésil, n’a pour l’instant que quatre pays signataires.
Selon l’organisation SomosGay, la manifestation a été violemment réprimée à coups de matraque et de spray au poivre par des policiers anti-émeutes. Une dizaine de personnes ont été blessées, dont des journalistes.
«Nous condamnons tous les types de violence et nous rejettons énergiquement les agissements de la police nationale du gouvernement d’Horacio Cartes. Elle nous rappelle les épisodes les plus sombres de notre histoire», a communiqué l’association.
Très en retard sur ces voisins en matière de droits des LGBT, le Paraguay a élu à sa tête, l’an dernier, le milliardaire Horacio Cartes. Avant son accession au pouvoir, au moment de l’adoption du mariage pour tous en Uruguay, un journaliste lui avait demandé ce qu’il ferait si son fils se mariait à un autre homme. «Je me tirerais une balle dans les couilles», avait-il répondu.
Pour plus d’informations sur le livre ou pour l’acheter, c’est par ici.
Il était 18 heures ce mardi 06 mai lorsque Sophie T., professeure au collège Balkany and friends de Neilly, commença la préparation de son cours d'éducation civique.
"J'avais à annoter le livre d'Eric Zemmour" nous déclara-telle "et je ne retrouvais plus mon crayon à papier".
Madame T. alla donc dans le bureau de son mari et malgré la tête de mort pourtant présente sur l'un de ses tiroirs n'hésita pas à l'ouvrir. "Je savais que je commettais une erreur grave mais je me suis entêtée" avoua-t-elle, désemparée. Elle s'empara alors du stabilo jaune de son mari, que lui avait remis son père à 18 ans, pour parachever une longue tradition familiale. Chez les hommes de la famille T., comme dans de nombreuses familles de France, on ne va pas plus au bordel à la majorité de l'aîné mais on achète aux garçons des stabilos.
Madame T. retourna donc à son bureau pour achever son travail. "J'ai eu beaucoup de mal à tenir ce stylo qui, je le savais bien, n'est pas adapté à une main féminine. On a prétendu qu'un jour les femmes ont utilisé des stabilos mais je n'y crois pas une seconde ! Ou alors c'étaient de vrais camionneurs" émit-elle dans un rire faible mais perlé.
Sophie T. éprouva rapidement d'intenses douleurs dans la main et dans le bras et dut lâcher le stylo. Après plusieurs heures d'atroces souffrances, elle se décida à appeler le SAMU qui la conduit à l'hôpital le plus proche. Las, il était trop tard. "Nous n'avions jamais eu un pareil cas, les femmes sont plus prudentes d'habitude, déclaré le professeur Paul Robert, Madame T. a porté ce stabilo presque 3 minutes c'est l'équivalent d'une charge de plusieurs tonnes ! Les dégâts faits à sa main, puis son bras ont été irréversibles et nous avons du amputer avant que la gangrène s'installe".
Une enquête a été lancée et différentes marques de papeterie ont mis à l'essai leur matériel afin de voir s'il est bien susceptible d'être porté par des femmes. Le célèbre Bic a d'ores et déjà interdit à la vente aux femmes ces stylos.
A venir notre dossier spécial "mais pourquoi les femmes s'entêtent-elles à utiliser des objets d'évidence masculin ? Inconscience ou vraie bêtise ?"
(J'aurais aimé que tout ceci ne soit qu'une plaisanterie mais en fait non)
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Le concept: un tournage d’un film porno sur une scène de théâtre regardée passivement par le vulgum pécus. Assister à un tournage de porno, n’est ce pas une chance inouïe ? Mais la chance se provoque en déboursant 60 euros. Moi, je n’ai pas payé comme tous les journalistes branleurs profiteurs, c’est bien connu.
On ne s’y pointe pas comme çà sur un coup de tête. Il faut d’abord appeler un mystérieux numéro de portable donné sur le site internet. Réservation obligatoire, au bout du fil un truculent bonhomme, Jean-Luc, vous indique comment s’y rendre. La salle se trouve en face d’une salle de concert, une porte entrebaillée puis une courette délabrée au fond de laquelle une autre porte anonyme. Je frappe.
MON REPORTAGE RADIO en mode « embeded »
http://www.parisderriere.fr/wp/wp-content/uploads/2014/06/theâtre-sucoir.mp3A l’entrée, le maitre des lieux , Jean-Luc, de JLB production, c’est lui que j’ai eu au téléphone. Gras du bide, débonnaire, il m’accueille avec chaleur et une gouaille qu’il traine de son passé de kiosquier.
C’est un petit théâtre aux lumières tamisées avec des tentures de velours rouge. Sur la scène, un matelat rose, ambiance claque. Dans la salle, une déco entre le rococo et la récup, rangées de chaises dépareillées, une ou deux tables récupérées probablement chez Emmaüs. Les lieux comptent aussi un bar d’où s’échappent des odeurs de légumes bouillies, c’est le fameux coucous, à la fois immangeable et innovant en raison de la présence de haricots verts parmi les légumes. mais bon, on n’est pas venu pour çà.
Dans le public, un couple de bobos et beaucoup de morts de faim. L’un d’eux m’alpague pour me parler de son concept de sextape sm. Au fil des mots, ses yeux se braquent sur mes nichons. Fiévreux, je le sens me suivre dans la foule.
Et puis, très étonnant, au milieu des crevards, deux très jolies filles, tenues hyper sexe patientent accoudées au bar. Y a quelque chose qui cloche.
Le tournage démarre, Catalya, cougar libertine venue d’Auvergne, fraichement reconvertie dans le X, cheveux courts ébouriffés, un corps parfait, joue la voleuse de grands magasins. La vigile, une plantureuse black, Naomie Lioness la chope en flagrant délit. Niveau scénario, le Théâtre Suçoir reste d’un conformisme affligeant, pipe, baise sodo et éjac faciale, bien sûre. «Non, pas tout de suite le sex-toy» ordonne Lafait, le réalisateur, caméra au poing: «continue de la lécher».
Je quitte mon siège pour m’approcher de la scène, voir de plus près. Et je sursaute, comme si j’avais vu un exhibitionniste dans le métro. Dans mon dos, un type est en train de se branler frénétiquement, il est pas gêné ! Dès le début de la scène, il pourrait attendre quand même ! d’autant qu il est interdit de se branler. Puis l’homme, plutôt bien doté, s’avance et saute sur scène ! Qu’est ce que je peux être candide parfois, une vraie vierge effarouchée. En fait, c’est Max Casanova, le hardeur qui doit honorer ces dames. Il aurait pu se branler en coulisse, ça m’aurait éviter de sursauter bêtement. Max est en plein forme, il joue aussi le vigile et voilà la cougar obligée de faire son méa culpa peu farouche. J’avoue que ça fait bizarre de se retrouver là, à regarder des gens à poil qui baisent sous vos yeux. Rien d’excitant, mais un vrai choc émotionnel. Et pourtant, j’en ai vu des pornos, mais en live, on a le sentiment de pénétrer dans une intimité, d’être une intrue. C’est vraiment un plan voyeur. Impressionnant !
La fait explique au public : «on change toujours de capote pour une pénétration vaginale précédée par une sodomie pour des raisons d’hygiène, et ça vous ne le verrez jamais dans un porno». Toute cette pédagogie en plein orgie, c’est désopilant.
Et là, le Théâtre Suçoir a concocté une surprise. Les bombasses au bar présentes à mon arrivée, montent sur scène et se font aussi démonter.
Il faut saluer la performance de Max, qui s’enquille 4 nanas, un véritable athlète de haut niveau. «Par rapport à un film X, la différence c’est qu’on a pas le droit à l’erreur mais ça me fait tellement bander quand je vois les gens qui me regardent, çà m’a fait éjaculer quand j’ai vu le public content», lâche t il.
Instant «un peu de tendresse dans ce monde de pute», une grand maigrichon, les cheveux grisonnants, ternes qui pue la misère sexuelle, offre une rose à la tigresse black Naomie Lioness. Je lui demande si elle a pris son pied :« j’ai pris du plaisir, j’ai presque failli jouir». On est rassuré !
prochaine date : à la rentrée
http://www.au-theatre-sucoir.com/
Paris Derrière
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On connaissait déjà le lobby gay, ce groupe secret qui influence les politiciens de leur grand pouvoir. Il y a aussi le «Gay Agenda», ce projet politique de la communauté homosexuelle pour désintégrer la société. Et maintenant, roulement de tambour, il y a la Gestapo Gay.
Dans un sympathique et non moins clair billet publié sur le site de la American Family Association, Bryan Fischer, aussi animateur d’une radio chrétienne anti-gay, a comparé la lutte contre l’homophobie à un retour de l’esclavagisme version rose.
Pas hétéros, pas de gâteau
«Quand un homme est forcé, sous la menace d’être envoyé en prison, d’effectuer un travail qu’il n’aurait pas fait à moins d’y être contraint, alors il n’est plus un homme libre mais un esclave», écrit-il. Sensé. Sauf que l’opposant à l’avortement, à l’adoption par des couples homosexuels et au mariage gay réagit à l’annonce d’un pâtissier qui ne ferait plus de gâteau de mariage.
Jack Phillips, artisan en crème fouettée à Chicago, a perdu son procès contre un couple gay à qui il avait refusé de réaliser un belle pièce montée. Il n’en fera désormais plus du tout, pour s’éviter des ennuis judiciaires.
Les tortionnaires roses
Et Bryan Fischer de s’en émouvoir: «Jack Phlipps n’est pas seulement réduit en esclavage, il est aussi victime de la tyrannie d’un gouvernement qui lui impose de violer sa propre conscience.»
L’animateur radio continue en parlant des leaders de la «Gestapo Gay», qui sont devenus les nouveaux esclavagistes: «Ils peuvent aujourd’hui nous envoyer au trou si nous refusons les demandes des masses.»
Pour innover dans le discours homophobe sous couvert politisé, il faudra envisager le complot franc-maçonnique gay.
(via PinkNews)
Ne te fie pas à mon prénom. Il arrive qu’un prénom soit un corset lacé avec du fil barbelé. Le mien m’a enfermé à double tour dans la petite-madamerie pâlotte fin-trentenaire sans aspérités ni signes distinctifs. Par sa faute, je suis devenue une brique grisâtre dans un mur de briques grisâtre servant à séparer la masse informe et nathalienne des individus solaires et sublimes qui occupent l’apex de l’évolution de l’espèce. Nathalie est une image blafarde et délavée qu’on a accrochée sur le coin du miroir.
Mais si tu prends la peine de soulever le voile de mon prénom, tu verras que je ne porte rien en dessous. Tu verras que je suis noire et brûlante comme la Géhenne, que je suis la muqueuse du diable – celle qui n’a qu’à esquisser un rictus pour te transformer en statue priapique de granit et t’avaler tout entier. Mes hanches sont une légion infernale, elles se saisiront de ton corps de pauvre mortel et te feront plonger dans les abysses ténébreux et sans fin de la jouissance pré-humaine, reptilienne – celle qui fait sortir de soi et qui est sans retour. Déshabille-moi de mon prénom; je serai la piqûre d’ortie à la base de ta queue, je serai les lèvres du ciel, je te boirai jusqu’aux étoiles, je ferai de toi un saint, un héros de légende, un homme.
On ne le dit jamais assez mais il faut vous protéger contre les MSTs. La réalisatrice Émilie Jouvet a participé à la campagne de prévention Tu Sais Quoi? pour montrer un par un les différents moyens de se protéger et surtout comment chacun d’eux s’utilise. Voici donc ce petit film d’Emilie Jouvet qu’il faut regarder, […]
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Vu sur Love Game, Emma Chase (eBook / extrait gratuit)
J’ai essayé beaucoup d’extraits gratuits, ces derniers temps. Ma dernière lecture d’eBook offert a été le premier chapitre de Love Game [Tangled] d’Emma Chase chez Hugo Roman. Il s’agit d’une traduction (publication originale aux États-Unis). Premier tome d’une trilogie. L’extrait offert comporte 17 pages. Un homme très riche dans son appartement. Une loque. Il ne […]
Cet article provient de Littérature érotique
J'avoue, je vous admire. Il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir écrire une tribune dans le Monde pour incendier un film et traiter son créateur de soutien d'assassins, pour ensuite avouer n'avoir jamais vu le dit film et continuer à avoir une quelconque crédibilité. Exception française où l'on sait reconnaître l'intellectuel, l'expert en toutes choses.
En janvier 2014 vous avez su, avec maestria et le sens de la mesure qui vous régit, pointer un péril grave, lors d'une conférence d'intellectuels au petit déjeuner de l'UMP où vous avez déclaré "Je suis très frappé que maintenant, nombre de beurs et mêmes de gens qui vivent dans les banlieues, quelle que soit leur origine ethnique, ont un accent qui n’est plus français tout à fait. Mais ils sont nés en France ! Et pourquoi ont-ils un accent ? Et pourquoi leurs enfants auraient-ils un accent ? C’est tout à fait sidérant."
Il était courageux de le faire et vous l'avez fait merci. Ces banlieusards vulgaires, qui se pensent autorisés à employer des mots d'une rare violence ne cessent de nous choquer. Vous avez d'ailleurs oublié de rappeler leur sexisme récurrent exprimé d'une manière vile, difficilement compréhensible dans un pays comme la France qui prône des valeurs de tolérance et de fraternité ou leur récurrent manque d'honnêteté. Ces banlieusards sont effectivement une honte française et il était nécessaire de le pointer.
Dans une récente interview, vous y débutez en maître - comme à votre habitude ai je envie de dire - en affirmant que les politiques ont quelques torts mais sont plus importants que les guignols de l'info. C'est qu'il faut quelque courage pour affirmer de telles platitudes avec l'air satisfait et je tenais à vous signifier ma modeste mais indéfectible admiration. Votre défense du libéralisme dans une phrase d'un tel vide de sens que j'ai cru me trouver face à un journaliste politique a également fait ma journée. Arriver à trouver quelques qualités au libéralisme alors que nous sommes plongés dans une crise d'une gravité absolue me laisse béate d'admiration. J'aurais pensé - c'est là mon absence de vision globale, je ne suis qu'un pigeon vous êtes un aigle - qu'il y avait peut-être d'autres choses à penser qu'un drapeau algérien agité lors d'un match de foot mais vous avez raison ; on mésestime ce djihad sportif qui vise, sans aucun doute, à faire de notre chère France une terre musulmane. Dieu merci, un sympathique petit groupe de penseurs contemporains a eu une glorieuse idée qui, sans nul doute, vous plaira. Vous abordez avec un immense courage la difficulté à être non musulman dans un pays musulman ; les millions de touristes au Maroc, en Egypte ou ailleurs en témoignent , eux qu'on a forcé à la conversion à peine le pied posé dans un riad.
Mais vous vous en doutez - je vous sais perspicace - j'ai spécialement apprécié vos propos sur les femmes "Qui peut raisonnablement penser que les ministres Rama Yade ou Rachida Dati ont été retenues pour leur expérience politique ? A une époque où dominent les critères de la parité et de la diversité, cette promotion constituait un simple affichage. Le nouveau pouvoir, hélas, a suivi le même chemin."
J'ai de ce pas observé la composition de l'assemblée nationale, du sénat, des ministères, des conseils d'administration des entreprises classées au CAC40, et la conclusion s'impose ; les femmes noires et maghrébines sont partout. Je m’étonne que personne ne s'en soit d'ailleurs ému à part vous, mais n'êtes vous pas un précurseur ? Je crois - et vous n'osez l'affirmer mais je vais le faire à votre place - qu'il faut en revenir aux fondamentaux qui relèvent du simple bon sens. La naturelle compétence d'un David Douillet, d'un Bernard Laporte ou d'un Frédéric Lefebvre se sont rapidement imposés à tous et l'on ferait mieux de cesser d'imposer ces sottes femmes alors que tant d'êtres, sont naturellement doués pour la chose publique, la res publica chère aux latinistes de notre enfance. Il est tout de même bien évident - le simple bon sens permet de le comprendre - qu'une femme noire ou maghrébine n'a pas sa place en politique ; merci cher Alain Finkielkraut pour avoir formulé une telle pensée. Le mot philosophie était un peu vide de sens pour moi et je comprends enfin pourquoi on vous a attribué un poste à l'académie française. Evaluer la compétence d'une personne à sa couleur de peau ou à son sexe voilà une pensée originale (et surtout iconoclaste en ces temps où "on ne peut plus rien dire").
Dieu merci vous revenez à des fondamentaux frappés au coin du bon sens : il y a des différences hommes/femmes (charmantes n'est-il pas) et Askolovitch a des amis salafistes (information passionnante s'il en est). Je propose de résumer un peu votre propos : un bon sexisme à la française, oui ; un méchant sexisme musulman, non. Vous avez en effet élevé au rang d'art l'évocation du mot islam que vous ramenez à tout propos avec un sens confondant du grand n'importe quoi.
Je vous sais gré de nous expliquer que nous ne sommes plus dans un régime patriarcal et inégalitaire en France moi qui avais cru que les viols, les violences conjugales, les inégalités salariales en témoignaient (mes petites lubies personnelles que d'aucuns s'accordent à trouver charmantes). Je pense qu'on en conclura vous et moi qu'il ne faut pas faire tant d'histoires pour des broutilles alors que des salafistes refusent de montrer leur femme. (voire leurS femmeS). Pardonnez-moi d'insister sur cette phrase mais j'avoue qu'elle m'a marquée.
Bref en un mot comme un cent, Alain Finkielkraut merci. J'échoue toujours à comprendre les vrais combats des vrais intellectuels courageux qui ne sont pas racistes mais posent des constats lucides sur notre temps alors que la masse bêlante baigne dans la stérile repentance ; avec vous je crois avoir compris.
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Avec Rosen Hicher, prostituée des années durant, et les militantEs du Mouvement du Nid du Gard, cette projection du documentaire L'Imposture sera suivie de discussions et d'échanges.
Mardi 3 juin 2014 à 18h30
Salle Mistral (derrière salle Bizet)
rue Louise Désir 30600 VAUVERT
Alors que le débat autour de la question de la prostitution bat son plein en France avec l'examen par le Sénat de la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel, chaque citoyenNE a besoin d'information et d'échanges pour construire une opinion éclairée. Et qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? Les militantEs de la délégation du Mouvement du Nid du Gard sont heureux de vous convier, pour en débattre librement, à ces projections-débats, autour d'un film magnifique, et en présence d'une grande témoin : Rosen Hicher, survivante de la prostitution.
Rosen Hicher
Co-fondatrice, en France, du « Mouvement des Survivantes », Rosen Hicher milite aujourd'hui pour l'abolition de la prostitution. Elle a été auditionnée par l'Assemblée Nationale en 2013 et en 2014 par la commission spéciale du Sénat, chargée d'examiner la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. Elle a aussi été entendu au Parlement européen.
Elle témoigne pour libérer la parole des personnes prostituées et qu'elles s'affranchissent de la honte et du mépris ; et pour la promotion de relations égalitaires Femmes-Hommes. Sur le site de notre revue, Prostitution et Société, vous pouvez lire son témoignage et découvrir ses interventions dans les média ou les institutions.
L'Imposture
Filmé avec une caméra de proximité, ce documentaire nous plonge au cœur de la réalité des prostituées. Elles y dévoilent la face cachée de ce prétendu "travail du sexe" qui ne relève pas d'un choix éclairé apportant richesse, plaisir et liberté. Qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? La réalisatrice québécoise Ève Lamont, riche de leur apport et leur complicité, fait fructifier leurs témoignages – 75 femmes rencontrées au fil d'une enquête de plusieurs années – et met en scène une douzaine d'entre elles dans L'Imposture, un documentaire inoubliable.
Elles ont 22, 34 ou 48 ans, elles habitent Montréal, Québec ou Ottawa... Ces femmes qui ont récemment quitté la prostitution ou qui tentent d'en sortir mènent un âpre combat pour se réinsérer socialement et retrouver quiétude et sécurité. Dans ce long processus parsemé d'embûches, chacune cherche à reprendre le contrôle de sa vie, à retrouver l'estime de soi et à s'offrir « une place au soleil ».
Pourquoi tant de personnes prostituées, indépendamment de leur voie d'entrée dans la prostitution, souhaitent désespérément en sortir, sans que rien ou presque ne soit fait – au Québec, en France et ailleurs... - pour le leur permettre ?
À télécharger, le dossier de presse de L'Imposture
Et notre recension du film sur le site de notre revue, Prostitution et Société.
Avec Rosen Hicher, prostituée des années durant, et les militantEs du Mouvement du Nid du Gard, ces projections du documentaire L'Imposture seront suivies de discussions et d'échanges.
À Vauvert
Mardi 3 juin 2014 à 18h30
Salle Mistral (derrière salle Bizet)
rue Louise Désir 30600 Vauvert
À Saint-Gilles
Mercredi 4 juin 2014 à 18h30
Médiathèque Emile Cazelles 30800 Saint-Gilles
Alors que le débat autour de la question de la prostitution bat son plein en France avec l'examen par le Sénat de la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel, chaque citoyenNE a besoin d'information et d'échanges pour construire une opinion éclairée. Et qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? Les militantEs de la délégation du Mouvement du Nid du Gard sont heureux de vous convier, pour en débattre librement, à ces projections-débats, autour d'un film magnifique, et en présence d'une grande témoin : Rosen Hicher, survivante de la prostitution.
Rosen Hicher
Co-fondatrice, en France, du « Mouvement des Survivantes », Rosen Hicher milite aujourd'hui pour l'abolition de la prostitution. Elle a été auditionnée par l'Assemblée Nationale en 2013 et en 2014 par la commission spéciale du Sénat, chargée d'examiner la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. Elle a aussi été entendu au Parlement européen.
Elle témoigne pour libérer la parole des personnes prostituées et qu'elles s'affranchissent de la honte et du mépris ; et pour la promotion de relations égalitaires Femmes-Hommes. Sur le site de notre revue, Prostitution et Société, vous pouvez lire son témoignage et découvrir ses interventions dans les média ou les institutions.
L'Imposture
Filmé avec une caméra de proximité, ce documentaire nous plonge au cœur de la réalité des prostituées. Elles y dévoilent la face cachée de ce prétendu "travail du sexe" qui ne relève pas d'un choix éclairé apportant richesse, plaisir et liberté. Qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? La réalisatrice québécoise Ève Lamont, riche de leur apport et leur complicité, fait fructifier leurs témoignages – 75 femmes rencontrées au fil d'une enquête de plusieurs années – et met en scène une douzaine d'entre elles dans L'Imposture, un documentaire inoubliable.
Elles ont 22, 34 ou 48 ans, elles habitent Montréal, Québec ou Ottawa... Ces femmes qui ont récemment quitté la prostitution ou qui tentent d'en sortir mènent un âpre combat pour se réinsérer socialement et retrouver quiétude et sécurité. Dans ce long processus parsemé d'embûches, chacune cherche à reprendre le contrôle de sa vie, à retrouver l'estime de soi et à s'offrir « une place au soleil ».
Pourquoi tant de personnes prostituées, indépendamment de leur voie d'entrée dans la prostitution, souhaitent désespérément en sortir, sans que rien ou presque ne soit fait – au Québec, en France et ailleurs... - pour le leur permettre ?
À télécharger, le dossier de presse de L'Imposture
Et notre recension du film sur le site de notre revue, Prostitution et Société.
Grâce à vos dons, nous créons et nous diffusons des outils de prévention auprès des adolescentEs.
Madame, Monsieur,
Le système prostitueur organise l'achat et la vente de l'accès au corps d'autrui et à sa sexualité. Il cumule deux formes de domination : celle des hommes sur les femmes, celle des plus riches sur les plus pauvres...
Cette violence doit être combattue. La prévention auprès des jeunes est un des leviers important pour y contribuer.
De plus en plus d'adolescentEs évoluent dans un environnement à risque : exposition sur les réseaux sociaux, hyper sexualisation, dégradation des relations garçons-filles... Certains sont directement la cible des réseaux de proxénétisme.
Le Mouvement du Nid-France, à travers son réseau de 26 délégations dans toute la France, agit depuis de nombreuses années auprès de jeunes collégienNEs et lycéenNEs. Chaque année plus de 17 000 jeunes sont ainsi rencontrés et sensibilisés. La qualité et l'efficacité de nos interventions sont liées aux outils utilisés et remis aux jeunes. Pour démultiplier ces actions, nos équipes de bénévoles comptent sur vous pour financer la création et la diffusion des outils de prévention.
Par votre don, merci de donner aux adolescentEs des moyens pour construire des relations égalitaires entre les garçons et les filles. 66% de votre don sont déductibles de vos impôts [1].
Avec un don de 25 euros,
vous permettez à 10 jeunes de recevoir une de nos brochures : "Putain de galère !" ou "Filles, garçons, on change quoi ?".
Si je suis imposable, ce don ne me coûte que 8,50 euros après déduction fiscale.
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Avec un don de 500 euros,
vous permettez à une classe de bénéficier d'une action de prévention comprenant une représentation de la pièce de théâtre "On change quoi ?" ou "Au bout de la nuit".
Si je suis imposable, ce don me coûte 170 euros après déduction fiscale. 
Le Mouvement du Nid et la préventionGrâce à nos délégations, nous menons à bien des centaines d'actions de prévention dans toute la France. Nous agissons pour promouvoir l'égalité femmes-hommes et la prévention des risques, y compris le risque prostitutionnel : celui de devenir prostituéE, mais aussi client ou proxénète... Nos outils et notre philosophie incitent les jeunes à devenir acteurs et actrices de leurs vies, en développant leurs compétences psychosociales : la réflexion critique, la capacité à exprimer ses opinions et ses sentiments, la compréhension de ses émotions, l'estime de soi et le respect d'autrui. Notre expertise est reconnue : agréé par le Ministère de l'Éducation nationale, nous sommes aussi Organisme de formation et formons de nombreux professionnelLEs de l'action sociale et de l'éducation, encadrant des jeunes.
Comment nous aider ?Vous pouvez imprimer ou recopier le bon de soutien en téléchargement sur cette page et nous le renvoyer accompagné de votre chèque à l'ordre du Mouvement du Nid, à l'adresse :
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[1] Dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Nous vous enverrons un reçu fiscal en février 2015. Pour cela, veillez à ce que nous ayons vos coordonnées postales.
2009, 2012, 2014 : ces dernières années, les «droits des trans» ont souvent fait partie du mot d’ordre de la Marche des Fiertés LGBT de Lyon, avec malheureusement peu d’effets, tant le législateur français semble se désintéresser de cette question. Pourtant, le candidat Hollande s’était engagé en 2012 à faciliter le changement d’état civil des personnes trans (actuellement conditionné à une opération chirurgicale de changement de sexe et à des «examens» médicaux humiliants, dégradants et inutiles). Prenant acte du peu d’empressement des parlementaires socialistes à tenir cette promesse électorale, leurs alliés écologistes ont décidé de s’en emparer : le 11 décembre dernier, la sénatrice EELV Esther Benbassa et plusieurs de ses collègues ont ainsi déposé une proposition de loi (PPL) «visant à protéger l’identité de genre» et à «dé-judiciariser» la procédure de changement d’état civil des personnes transgenres, «sans que puisse leur être imposé aucun traitement médical ou chirurgical». Las, loin de susciter l’enthousiasme des personnes concernées, cette initiative a au contraire provoqué la colère des militants associatifs trans. Sur la forme, ils reprochent à Benbassa de ne pas les avoir associés à la rédaction de cette PPL. Sur le fond, ils l’accusent même d’«aggraver la situation actuelle» : les mineurs restent exclus du dispositif, une tierce personne pourrait s’opposer à la décision de changement d’état civil et celui-ci serait autorisé par décret, ce qui entraînerait une publication au Journal officiel, laissant craindre pour la protection de la vie privée des personnes transgenres. Dans une tribune publiée sur le Huffington Post le 13 mai, Esther Benbassas reconnaît que sa PPL est «perfectible» et souligne qu’elle pourra faire l’objet d’amendements lors de son examen parlementaire. Reste à savoir quand celui-ci aura lieu : le groupe écologiste au Sénat pourrait profiter de sa prochaine «niche parlementaire», à l’automne, pour inscrire la PPL à l’ordre du jour de la chambre haute du Parlement ; mais rien n’assure pour le moment qu’il le fera.
Photos : Existrans en octobre 2013 à Paris (© Julie Mazens)
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Image via Sin City sequel poster with Eva Green deemed too risqué by US censor
Image: Irina Shayk, Sports Illustrated Shoot in Hawaii May 2014 Candids
Malgré une mère professeure de mathématiques à Centrale et un père polytechnicien, cadre supérieur chez Total, Sarah Sauquet n’est jamais tombée amoureuse des chiffres. Son truc c’est la littérature, depuis qu’elle est petite. Adolescente, elle suit sa vocation, naturellement : après deux années de prépa, elle enchaîne sur une maîtrise et décroche son certificat d’aptitude aux fonctions de l’enseignement privé. Devenue professeure de français dans un lycée du XVIIIème arrondissement, elle aimerait faire lire ses élèves.Trois livres pendant les vacances scolaires, ce n’est pas grand chose, mais rien n’y fait. Un pavé est nettement moins attrayant qu’une tablette ; qu’à cela ne tienne, Sarah Sauquet créé une application pour convertir la marmaille à la lecture. Ainsi naquit Un Texte Un Jour, qui propose quotidiennement un extrait de grand classique de la littérature française.
Le problème, c’est que les lycéens aiment les tablettes parce qu’elles permettent de jouer à Candy Crush, contrairement à Voyage au bout de la nuit. Finalement, ce sont les adultes qui se laissent conquérir par Un Texte Un Jour, qui devient l’application littéraire la plus populaire de l’App Store. Du coup, Sarah Sauquet diversifie son offre avec une version anglaise, une variante poétique et finalement une variation sur le thème de l’amour, de l’érotisme et de la pornographie ; en tant qu’amateurs de belles lettres, on se devait de vous en parler. Un Texte Un Eros est arrivé sur l’App Store il y a un mois. Chaque jour, il propose un nouveau morceau de littérature du cœur et de la fesse avec un éclectisme certain : Molière, Sade et Apollinaire y ont déjà fait leur apparition. Entre nobles élans et coups de fouets, découvertes et bons souvenirs, Un Texte Un Eros est une manière idéale de stimuler vos sensibilités.
Recommandé par le comité.
Grâce à nos confrères du Monde, qui partagent cette fabuleuse vidéo d’une caméra GoPro dans un lave-vaisselle, nous savons désormais ce qu’il se passe à l’intérieur, une fois la porte fermée. Eh bien, c’est du joli... Tout cela est très érotique, pour ne pas dire pornographique.
Renée Greusard (Rue69 obsedée)
Une nouvelle émission de télé-réalité s’apprête à débouler sur nos écrans : The Sex Factor. Cette fois, pas de voyeurisme malsain pour première partie de soirée genre Nabilla dans la douche, on va droit au but. Le créateur de l’émission, qui préfère se cacher derrière le nom de John, a déclaré au New York Daily News que The Sex Factor contiendrait beaucoup de scènes clairement pornographiques. En même temps, le but est littéralement de trouver la nouvelle star du porno. Selon John, il faut « penser à American Idol. »
Tout le monde peut participer, il suffit d’envoyer une petite vidéo de présentation aux organisateurs via Twitter et de ne jamais avoir été filmé par des professionnels du porno auparavant. Les castings retiendront seize candidats, huit hommes et huit femmes, qui vont concourir pour le titre de nouvelle star du porno. Au terme de la compétition, ce sont les internautes qui désigneront le couple de grand gagnants. Celui et celle qui auront été choisis repartiront avec un million de dollars, mais aussi avec un ticket pour un threesome avec Belle Knox, w00t !
D’ici là, les concurrents auront une belle équipe derrière eux : Tori Black, Remy LaCroix, Lexi Belle et Keiran Lee, rien que ça. Ces quatre vétérans de l’industrie feront office de coaches et de juges durant toute la durée du jeu. Apparemment, on va avoir droit à tout ce que la télé-réalité a à offrir, en version porn : castings, épreuves, primes – c’est du sérieux. Tout ça est séduisant et plutôt intéressant, The Sex Factor est déjà en train de faire le tour des médias : le Time, Rolling Stone, Vice, Gawker et le Daily Mail en ont parlé. L’émission commencera « à l’automne » et se clôturera avec le sacre des finalistes aux AVN Awards Show, qui aura lieu le 24 janvier prochain.
C’est entendu : pour les familles homoparentales, il n’y a plus grand-chose à attendre de la « loi Famille » ou plus exactement de la «proposition de loi relative à l’autorité parentale et à l’intérêt de l’enfant» (dite aussi «loi APIE») déposée par les députés socialistes et apparentés et débattue du 19 au 21 mai. On savait déjà avec certitude depuis le début de l’année que l’ouverture de la procréation médicale assistée (PMA) aux couples de lesbiennes et aux femmes non-mariées n’y figurerait pas, contrairement à ce que la majorité avait promis début 2013 lors des débats parlementaires sur le «mariage pour tous». Quant à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), quoiqu’en disent La Manif pour tous et autres « anti-gender » (sic), il n’a jamais été question qu’elle en fasse partie, le chef de l’État, le gouvernement et une large majorité des parlementaires y étant fermement opposés. Pourtant, même en laissant de coté ces deux sujets, une « loi Famille » ambitieuse aurait pu comporter de nombreuses avancées pour les familles homoparentales. Et en cette période de Marches des Fiertés LGBT un peu partout en France, les associations ont bien l’intention de faire entendre leurs revendications, malgré la surdité du gouvernement.
Présomption de parentalitéAlexandre Urwicz, président de l’Association des familles homoparentales (ADFH), regrette ainsi l’abandon des mesures les plus audacieuses préconisées par le rapport Filiation, origines, parentalité rendu public par la sociologue Irène Théry le 8 avril. Il invoque un argument fréquemment brandi depuis un an et demi par les conservateurs de tout poil : l’intérêt supérieur de l’enfant. À ses yeux, celui-ci commande «qu’on arrête de tergiverser sur la manière dont l’enfant a été conçu». En effet, une « suspicion de GPA » peut donner lieu à des enquêtes de police particulièrement intrusive. L’ADFH, comme les autres associations homoparentales, demande donc la reconnaissance des enfants nés à l’étranger par la GPA. Elles réclament également la présomption de parentalité pour les couples homoparentaux, afin d’éviter qu’un tribunal de grande instance puisse refuser l’adoption d’un enfant conçu par PMA par l’épouse de sa mère (ce qui s’est produit fin avril à Versailles). Mais ces mesures ne figureront pas dans la « loi Famille », dont les débats ont été reportés suite à l’obstruction des députés de l’opposition et que le gouvernement a promis de faire voter avant la fin de la session parlementaire cet été. Quelle sera alors la prochaine étape ? Peut-être bien «des décisions de la Cour européenne des droits de l’homme, qui pourraient condamner la France», estime Alexandre Urwicz.
Photo : l’Association des Familles Homoparentales (ADFH) participe à la manifestation pour soutenir le mariage pour tous, dimanche 27 janvier 2013 à Paris. Photo 1 : DR. Photo 2 : © Alice Wonderland (www.wonderlandalice.wordpress.com)
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Mathieu était amoureux fou de Gabrielle. Il devrait absolument lui dire, mais il n’arrivait pas à trouver le courage de le faire. C’était après tout sa meilleure amie et il ne voulait absolument pas gâcher cela.
En se rendant au restaurant où il lui avait donné rendez-vous, il n’avait pas cessé mentalement de se raisonner, de se dire que tout allait bien se passer, que c’était maintenant ou jamais. Hélas, lorsqu’il la vit, attablée à la terrasse et resplendissante de beauté, tout son courage se mit à fondre comme neige au soleil.
Pit, le clochard qui campait dans le parc de l’autre côté de la rue, s’approcha de lui. Mathieu se mit à fouiller dans ses poches à la recherche de monnaie à lui donner. Avant qu’il ne puisse le faire, Pit lui mit sous le nez un petit sac de tissu rouge vif.
— Hey le jeune ! J’ai quelque chose pour toi. Juste cinq piasses. C’est de la poudre de lune pis c’est magique. Avec ça, n’importe quelle fille va devenir amoureuse de toi; elle va se mettre à mouiller d’la plotte pis elle va te demander de la ramener à la maison pour que tu la fourres solide. C’est cent-dix pourcent garanti, le jeune. Juste cinq piasses.
— Cent-dix pourcent garanti? Ben oui, tiens. Je ne suis pas aussi niaiseux que j’en ai l’air.
— Envouaille donc. Je te jure que ça marche. Juste cinq piasses… de toute façon, qu’est-ce que t’as à perdre?
— Cinq dollars, voilà ce que j’ai à perdre.
— Viens pas me dire que ça va te ruiner, le jeune.
—Vu comme ça, hein… voilà.
Mathieu lui donna un billet bleu tout neuf et mit le sac de poudre dans la poche. Pit fit un large sourire satisfait et édenté.
Sur la terrasse, Gabrielle salua Mathieu.
— Qu’est-ce que tu complotais avec Pit?
— Il m’a vendu de la poussière de lune.
— Ah oui? Ça sert à quoi, ce truc?
Mathieu sourit et jeta le contenu du sac dans l’air, devant elle.
— Fuck. C’est juste du talc…
Gabrielle éternua, puis l’expression de son visage figea pendant quelques secondes. Elle se mit alors à se tortiller sur sa chaise et à minauder d’une drôle de voix :
— Oh ! Mat… Je ne sais pas ce qui m’arrive… Oh… OH ! Je pense que… je mouille de la plotte. Vite ! Ramène-moi à la maison ! Je veux que tu me fourres solide ! Tout de suite ! Je t’en priiiiie !
En passant devant le parc, Gabrielle fit un clin d’oeil et glissa un billet de vingt à Pit qui les regarda filer d’un air attendri.
Sur la scène du Liberty cinema, lieu mythique de l’industrie du film en Inde, se tient Parmesh Shahani. L’homme au total look «mix-and-match» vient de rappeler le soutien du conglomérat d’entreprises indien Godrej au festival. Un jeune homme lui a apporté un bouquet de fleurs à la fin de son discours. «Peut-être que je ne me marierai jamais, mais j’ai toujours rêvé de faire ça» lance Shahani avant de tourner le dos au public et de lui jeter les fleurs.
Le Kashish festival a le goût de cette anecdote: une amertume joyeuse. Dans l’assistance, la plupart des gens sont habillés avec style et viennent de milieux progressistes. Ils ne représentent qu’une partie de la communauté LGBTQ indienne.
Côté sombre
Cette communauté, si festive ce soir de cérémonie d’ouverture du festival, est pourtant affaiblie par plusieurs décisions légales. Certes, en avril la Cour suprême a reconnu un statut légal aux transgenres; mais sur le plan des mœurs, le tableau est plus sombre.
En décembre dernier, les relations homosexuelles ont été à nouveau pénalisées dans la plus grande démocratie du monde. Le répit fut de courte durée puisque la légalisation des rapports entre adultes consentants de même sexe date de 2009.
Dans ce contexte, les organisateurs du festival ont choisi pour slogan, une formule d’actualité, «Dare to dream», osez rêver. La salle est légalement pleine de ces «unapprehended criminals» qui rêvent.
Porte ouverte à la légèreté
Et l’ambiance à Kashish est aussi légère qu’un rêve. «Je voulais vraiment m’amuser avec quelques amis, et je n’ai pas hésité une seconde à venir ici malgré les nouvelles lois», affirme Milind, un secrétaire de 27 ans.
«D’abord, comme beaucoup d’Indiens j’adore les films, mais en plus, pour nous qui n’avons pas accès à beaucoup de films LGBTQ c’est une porte sur les fantasmes: en regardant ces films je peux laisser jouer mon imagination en repensant aux acteurs magnifiques du monde entier» dit avec malice Saurabh, un interprète de 34 ans.
«l’Inde est en train de changer et ne fera pas machine arrière.»
Bien que ce soit la première année où l’entrée au festival est payante (500 roupies, 7,50 francs suisses), 1700 personnes sont venues assister aux projections d’après les organisateurs.
Mais dans les 28 films indiens (sur 134 projetés durant les 5 jours du festival) présentés à Kashish, le quotidien de la communauté LGBTQ du pays n’est pas aussi léger.
«Nous sommes aussi nerveux que confiants»
Lors de l’une des tables-rondes liées au festival, le représentant d’un collectif d’avocats a émis sont inquiétude, lui aussi: «Il est possible que ce soit juste un effet médiatique, mais nous recevons de plus en plus de plaintes de la part d’homosexuels qui sont victimes de chantage, ou de racket depuis la décision de justice en décembre.»
C’est aussi le nouveau gouvernement qui inquiète. Le Bharatiya Janata Party (BJP), un parti nationaliste hindou vient de prendre la tête du gouvernement. Ce parti est connu pour être conservateur socialement.
«Nous sommes aussi nerveux que confiants» déclare Vivek Anand, co-organisateur du Kashish Festival et directeur exécutif de l’Humsafar Trust, une organisation qui prend en charge les questions de santé et de prévention de la communauté LGBTQ à Mumbai.
«Je vois davantage d’ignorance que d’homophobie»
«Certes nous avions de bons rapports avec le précédent gouvernement mené par le Congrès», poursuit l’activiste, «mais le BJP a déjà commencé à arrondir les angles: un de ses alliés, le RSS, a reconnu qu’il était certes opposé à l’homosexualité mais que sa pénalisation n’était pas forcément nécessaire.»
Ashok Row Kavi, rédacteur en chef du magazine gay Bombay Dost et membre fondateur de l’Humsafar Trust ajoute: «l’Inde est en train de changer et ne fera pas machine arrière, je vois davantage d’ignorance que d’homophobie.»
Néanmoins, de l’avis de tous, le chemin est encore long. Devant le film en compétition Between Dreams and Waking d’Ipshita Maitra toute la salle a retenu son souffle quand le père du personnage principal, une jeune femme lesbienne, l’asperge d’essence. Il hésite mais, finalement, ne lance pas l’allumette sur le corps de celle qui refuse le mariage forcé. Un soupir de soulagement parcours l’assemblée. Bientôt la fiction rejoindra-t-elle la réalité ?
Après moulte rebondissements l’année 2012 se termine enfin… cette année aura été riche en émotion… des bonnes et des moins bonnes. Une super présence à la Boundcon, un plaisir de retrouver d’autres exposants. Des relations qui se terminent difficilement et d’autres qui commencent doucement mais surement, mais très prometteuses. ET la douleur, d’avoir un être cher pris dans la tourmente de la maladie. Mais cette maladie insidieuse, ou les médecins sont incapable de mettre un nom. Elle est là, elle affaibli ma mère mais on ne sait pas comment elle s’appelle… des convulsions, le coma, les hallucinations entre deux moment de lucidité. On va d’hôpital en hôpital, je m’occupe de la liaison entre les médecins et la famille de ma mère. Que c’est compliqué. C’est fou tous ces gens qui se découvrent des dons de médecine. Ils savent tous mieux que les médecins. j’ai juste des envies de meurtres. Pour donner des avis tous le monde est présent, mais pour s’occuper de son courrier, de ses papiers, des rdv médecins le soir il n’y a plus personne… et pourtant la vie continue, le travail, les clients, les enfants. Tout doit continuer,, il faut être fort, il ne sert à rien de se laisser aller. IL faut avoir confiance, mais montrer qu’on est présent, attentif tout en n’étant pas envahissant.
Charlie Powell en est sûr, il va révolutionner la contraception et la prévention des infections sexuelles. Cet inventeur californien lance, ce samedi 1er juin sur le site de financement participatif IndieGogo, une collecte de fonds pour son Galactic Cap. Il ne faut pas s’arrêter à ce nom assez ringard, comme la vidéo qui explique le fonctionnement du dispositif.
Celui-ci comprend deux parties: une base adhésive – un film de polyuréthane qui s’applique sur le haut du gland, et qui peut être porté plusieurs heures, voire plusieurs jours. Sur cette base vient se coller le capuchon doté d’un réservoir. Ce dernier prendrait au piège l’éjaculation tout en minimisant l’impact sur la sensibilité du pénis pendant le rapport sexuel, puisqu’une partie du gland et la hampe ne seraient pas couverts de latex.
Scepticisme
Le projet, présenté dans le cadre d’un concours de la Fondation de Bill et Melinda Gates, est plutôt séduisant. Du moins théoriquement. Powell semble persuadé de son utilité comme moyen de contraception attrayant, mais aussi comme moyen de protection contre le VIH et les maladies sexuellement transmissibles. Les sites américains, comme le Huffington Post, sont sceptiques. Son étanchéité reste à prouver. En plus, le Galactic Cap garde une part des muqueuses génitales à découvert, et ne peut donc pas protéger de l’herpès génital, du papillomavirus ou de la syphilis.
Et puis, imaginez-vous arracher la base adhésive après utilisation. Pour les non-circoncis, l’opération relèverait d’une véritable torture. Mais que ne ferait-on pas pour un supplément de plaisir?
Salut, c’est Serbe. Gonzo m’a dit qu’il partait faire la fête et il m’a laissé les clés alors je danse tout nu sur mon bureau en écoutant Goodbye Horses, c’est très plaisant. On a travaillé très dur cette semaine, on va bientôt avoir de jolies choses à vous montrer. En attendant, je suis fier de vous présenter cette cumpilation de la semaine #36. Imprimez-la et scotchez-là sur votre frigo même si vous la trouvez affreuse, j’y ai mis toutes mes mains et mon amour, ça me ferait plaisir.
• La compagnie thaïlandaise LovePalz vient de commercialiser une paire d’écouteurs intra-auriculaires spécialement conçus pour les amateurs de porno. Baptisés Ladobi, ils sont censés rendre les voix féminines avec une douceur et une fidélité incomparable. Vous en avez besoin, battez-vous, il n’en ont produit que mille.
• Le Galactic Cap a un nom pourri et une sérieuse envie de détrôner le préservatif tel que nous le connaissons depuis des siècles. Contrairement a votre bon vieux Manix en papier kraft lubrifié, le Galactic Cap ne se déroule pas ; il se colle sur le sommet du gland. Ambitieux. On ne sait pas très bien si ça marche et si ça protège d’autre chose que les marmots.
• Les deux zoosadiques de Miami ont été relaxées. On n’a pas très bien compris pourquoi, il semblerait qu’il y ait prescription. Sara Zamora et Stephanie Hird ne seront jamais punies. Adam Redford, lui, est toujours au large ; ses deux anciennes collaboratrices, pleines de courage, n’ont pas manqué de hurler aux quatre vents qu’elles le tenaient pour responsable et qu’il devrait payer.
• Billy Glide a tourné dans plus de mille deux cent films. C’est l’un des acteurs porno les plus emblématiques des 90′s californiennes : musclé, souriant, marrant. Lundi, on a appris sa mort avec beaucoup de peine. Il aurait été mordu par un serpent à sonnette, mais des sources de plus en plus nombreuses réfutent cette version des faits. Certains évoquent une overdose de GHB.
• L’autre grosse étude de la semaine n’est, bien sûr, pas amusante du tout : après avoir mené des tests sur soixante-quatre personnes, deux chercheurs de l’institut Max Planck ont remarqué que les gros consommateurs de porno avaient un striatum plus petit et plus paresseux que ceux qui n’en regardent pas. En voilà une information croustillante, vite reprise et mal comprise ; le problème, c’est que cette étude ne prouve absolument en rien que le porno est responsable. Les chercheurs impliqués l’ont souligné eux-mêmes. On vous tient au courant.
• Pour pécho, faites de la philo : c’est la conclusion d’une étude menée sur plus de six mille étudiants par l’Université de Brighton. Les majors en philosophie déclarent avoir connu en moyenne sept partenaire sexuels au cours de leur cursus, ce qui fait d’eux les étudiants les plus actifs sexuellement.
• L’athlétique maire de Toronto, Rob Ford, est en bien mauvaise posture pour sa réélection : l’actrice Nikki Benz lui fait de la concurrence avec des promesses de réductions d’impôts et des slogans qui tuent, genre « Échangez votre Ford contre une Benz. » Ha. Ce n’est pas une blague et Nikki Benz commence vraiment à attirer l’attention des électeurs.
• Peter Acworth, fidèle à lui-même, ne compte pas se laisser faire. Suite au passage de la loi AB 1576 à l’Assemblée de Californie, le patron de Kink a envoyé une lettre ouverte au président de l’AIDS Healthcare Foundation pour lui expliquer le fond de sa pensée. Il dénonce des méthodes de propagande, des mensonges éhontés et un recours à des études scientifiques douteuse. Too little, too late, Peter.
• Le mannequin et star de la télévision argentine Belen Rodriguez supporte mal que des sites pornographiques se soient appropriés son image suite à la diffusion de sa sex tape. Du coup, elle a collé un procès à Google et à Yahoo ; la plainte originale date de 2006, mais l’affaire vient d’être portée jusqu’à la Cour Suprême. Marian Belen Rodriguez a déclaré : « Je suis une fourmi qui se bat contre un gigantesque monstre. » Courage.
Petit pays, mais une toile d’intérêts financiers très étendue. Le sultan de Brunei Hassanal Bolkiah possède, via le groupe Dorchester Collection, une quantité d’hôtels de luxe: Le fameux Beverly Hills Hotel aux Etats-Unis, le Plaza Athénée à Paris et… l’Hôtel Richemond à Genève!
Appelle au boycott
Le 1er mai, le petit sultanat a instauré la charia. Au programme: amputation pour vols et surtout lapidation pour actes immoraux, dont l’homosexualité en fait bien sûr partie. La triste nouvelle de ce recul des droits a fait des remous dans les médias et des émules dans la communauté LGBT.
Aux Etats-Unis, l’activiste Cleve Jones, compagnon de feu Harvey Milk, a appelé au boycott des hôtels appartenant au sultan. Ont déjà rejoint les troupes Ellen Degeneres et Anna Wintour pour soutenir la cause. Le militant américain demande également à étendre le boycott en France, dans une interview donnée à Yagg. Et bientôt en Suisse?
« Lecture passionnante » – flickr/PIMboula
Que se passe-t-il pendant l’orgasme, d’un point de vue physiologique ? Qu’est-ce que l’orgasme, en fait ? Certains s’y sont déjà essayés, allant jusqu’à élaborer une méthode infaillible de détection du « vrai » orgasme par une mesure de la pression rectale… En saura-t-on jamais assez? Entre l’envie de tout savoir et l’envie de garder son intimité en dehors du monde scientifique, les tensions existent
On ne peut cependant pas reprocher aux chercheurs de s’intéresser à ce sujet. Auteur de « La fabuleuse histoire du clitoris », Jean-Claude Piquard lance une étude afin d’observer l’orgasme dans le détail et de compléter des connaissances déjà acquises. Et cherche des volontaires afin de mesurer la fréquence cardiaque pendant l’amour.
Réactualiser les connaissances
Quel est l’intérêt de cette enquête? « Mieux comprendre l’orgasme (ou les orgasmes). Pour l’instant, il n’y a pas de définition cohérente de l’orgasme, dont chacun s’autodétermine. La sexologie médicale ne parle que de l’orgasme vaginal simultané à celui de l’homme. Au passage, l’expression « orgasme vaginal » a été inventé par Freud en 1905. Pourtant, jusqu’au 19ème siècle, tous les écrits médicaux désignaient le clitoris comme le principal organe du plaisir féminin. Ce qui fait de Freud le grand exciseur psychique ! »
Masters & Johnson, deux sexologues américains et sujets de la série télé Masters of Sex, avaient réalisé une étude dans les années 50 qui visait à mesurer certains paramètres physiologiques durant la relation sexuelle. Cette étude ne va-t-elle pas confirmer des résultats déjà établis? « Oui et non. Masters & Johnson ont décrit ce court doublement du rythme cardiaque. Mais d’une part, ils ont triché : en effet, avant eux, Alfred Kinsey avait écrit suite à sa propre grande étude que l’orgasme féminin était essentiellement clitoridien, et dans l’Amérique puritaine, il s’est fait laminer par les critiques. Idem pour Dickinson quelques années plus tard. Masters & Johnson ont donc choisi de ne parler que de l’orgasme coïtal pour garder une visibilité, tout en concluant que pour la femme, l’orgasme est essentiellement clitoridien. Ils ont démontré que l’orgasme correspond à une brusque accélération du système nerveux autonome accélérateur (orage orthosympathique), dont le brusque doublement du rythme cardiaque, mais cet aspect de leurs travaux est totalement oublié actuellement. »
Vaginal ou clitoridien? Pourquoi choisir?
L’anatomie du clitoris, quasi-inconnue du grand public, veut que plaisir clitoridien et vaginal soient intimement connectés : le gland du clitoris n’est que la partie émergente de l’iceberg, car celui-ci se prolonge en deux corps caverneux enserrant le vagin.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
L’étude de Jean-Claude Piquard vise cependant à détricoter plaisir vaginal et plaisir clitoridien : »Une amie qui connaissait mes travaux a profité du fait qu’elle portait un holter cardiaque (dispositif permettant l’enregistrement de l’électrocardiogramme pendant 24 heures) pour faire l’amour. Elle a vu que la courbe corrobore l’orage orthosympathique pour l’orgasme clitoridien, alors que la fréquence cardiaque reste stable pendant le coït. Nous cherchons à vérifier notre hypothèse : l’orgasme est essentiellement clitoridien (orage orthosympathique), mais alors que ce passe-t-il lors du long plaisir vaginal ? Il y aurait deux grands plaisirs sexuels à la fois distincts et étroitement complémentaires, l’orgasme (clitoridien) et ce que nous nommons la jouissance essentiellement vaginale. Il n’est pas question de les hiérarchiser, ils sont liés, comme boire et manger. Juste les nommer, savoir si on prend la fourchette ou le verre… »
L’étude est en cours et plus d’une cinquantaine d’enregistrements de cardiofréquencemètres ont déjà été réalisés. « Par contre, 3/4 des réponses sont des hommes, les femmes ont donc encore beaucoup de mal à parler de leur plaisir sexuel. La majorité des réponses sont faites avec un cardiofréquencemètre à lecture directe, mais ce n’est pas facile de maintenir son attention sur un écran et d’enregistrer des chiffres en plein orgasme. Et les mesures enregistrées avec smartphone sont incomplètes, nous travaillons à faire un tutoriel pour aider les participants dans le maniement de l’outil. Bien que l’analyse complète de ces premiers résultats ne soit pas encore réalisée, notre hypothèse semble se vérifier. »
« Toutes les portes se ferment »
Travaillant sans financement, Jean-Claude Piquard s’adresse pour l’instant à des gens ayant déjà des cardiofréquencemètres, ce qui risque de biaiser l’échantillon avec une surreprésentation de sportifs. « On étudie un système de prêt mais c’est difficile. Lorsque vous prêtez un livre, est-ce qu’on vous le rend ? Nous sommes deux thérapeutes indépendants. De plus, nous sommes à contre-courant donc toutes les portes se ferment. La gynécologue Odile Buisson, dans sont 1er livre, écrit que lorsqu’elle a commencé à explorer l’anatomie du clitoris par échographie, les portes de la fac de médecine se sont fermées pour elle ! »
Quant à l’orgasme, pourquoi pas en mesurer différents types, comme l’orgasme prostatique chez l’homme, comparé l’orgasme non-prostatique? M’est avis que l’orgasme prostatique est plus intense. « Nous le proposons dans notre formulaire à la rubrique « circonstances de cet orgasme » Cela fait partie des objectifs secondaires. Vue la diversité des comportements humains, il est intéressant scientifiquement de les quantifier. Lors des congrès de sexologie médicale, le terme « orgasme prostatiques » n’est jamais évoqué, sauf dans le traitement des paraplégiques. Donc la médecine sait qu’il existe, mais le cantonne aux handicapés. La médecine sexologique est encore dans une approche nataliste donc uniquement … pénétrative ! »
Annoncé pour le 31 mai à Genève, Lou Engle, le prédicateur ouvertement homophobe et co- fondateur du mouvement extrémiste évangélique The Call, a annulé sa venue. On respire? Pas tout de suite. Stéphane Morey, auteur d’un film anthropologique sur l’église évangélique suisse ICF, aussi directeur et co-fondateur de la Fête du Slip, a travaillé longtemps sur cette frange religieuse en Suisse.
Ethnographe aux éditions 2012 et 2013 de L’AppelGenève, il dresse une analyse de ce mouvement qui veut dominer la société pour instaurer la loi de Dieu. Il nous offre son éclairage sur ce milieu d’idéaux extrémistes, tolérant en public, mais farouchement homophobe lorsque qu’on approche la partie immergée.
- The Call et les autres églises évangéliques, même combat?
- Stéphane Morey: Pas tout à fait. Oui, tous sont dans le même courant religieux, ce qui les réunit est la volonté de convertir tout le monde au christianisme, ils ont les mêmes sources théologiques. Ce qui différencie le mouvement américain The Call, cofondé par Lou Engle, est son mode d’action: ils sont ce qu’on appelle des dominionnistes, ils veulent dominer la société. Ils ont un mode d’action plus radical et politique, voire violent. Pour eux, il s’agit d’exorciser les villes, chasser les démons qui ont pris possession d’un territoire et imposer la loi de Dieu. Ils veulent instaurer une sharia chrétienne. L’Uganda est la version la plus aboutie de la nation chrétienne que les dominionistes aient réussi à accomplir.
- The Call et l’AppelGenève, homophobes ou non?
- Sans aucun doute! The Call et L’AppelGenève considèrent l’homosexualité comme un démon. Dans les conférences, ils parlent parfois ouvertement de «mise à mort» des homosexuels, comme le prescrit la loi mosaïque dans Lévitique 18, verset 22. Selon eux, l’homosexualité est un projet politique pour désintégrer l’humanité. Cette homophobie s’explique par une lecture littérale de la Bible: Dieu parle à travers les Ecrits aujourd’hui, il n’y a aucune quasiment pas de lecture contextuelle ou interprétative, comme dans d’autres courants chrétiens. Le livre saint condamne l’homosexualité, The Call le prend à la lettre et la vindicte peut commencer.
«Si nous voulons vraiment affaiblir The Call et les désarmer, il faut les isoler de la communauté évangélique.»
- Pourquoi cette litanie homophobe?
- L’homosexualité est un enjeu central pour les évangéliques, c’est une manière de marquer leur identité face à l’ouverture des protestants et de la société. Pour The Call, cette tolérance est le signe d’un affaiblissement du religieux. Et une menace: Les homos sont considérés comme nuisibles à la famille traditionnelle qui est l’unité fondamentale de leur vision de la société. The Call a d’abord lutté contre l’avortement, puis, avec l’avancée des droits LGBT, le mouvement a également entrepris de s’attaquer à l’homosexualité.
- Pourtant, ils s’en défendent, se disent même tolérants?
- Ils sont dans une schizophrénie complète, car sans s’avouer homophobes, ils revendiquent le droit à la liberté d’expression, à la liberté de pouvoir dire qu’ils sont contre l’homosexualité. Ils trouvent même injuste qu’on les traite d’homophobes. Cela fait partie de leur stratégie de communication. The Call et L’AppelGenève ont très bien saisi l’environnement dans lequel ils évoluent. L’homophobie est mal perçue dans notre société, comme le racisme. Alors ils affirment être tolérants et ouverts. Pour eux, la cible est l’homosexualité, pas les homosexuels, qu’ils acceptent soit disant volontiers. Ils «aiment» le pécheur mais pas le péché. En public, ils disent accueillir volontiers une personne homosexuelle repentante, mais en privé c’est une autre histoire.
- La communauté LGBT a-t-elle raison de se soulever contre ces mouvements?
- Sur le principe oui, c’est évident. Par contre, vouloir les faire interdire n’est pas forcément la meilleure stratégie car plus on les oppresse, plus ils se sentent légitimes dans leur lutte. Il y a un effet pervers à adopter cette stratégie d’interdiction: tous les évangéliques se sentent visés. Cela les force à se solidariser avec ces groupes extrémistes malgré des réticences initiales. Sans le vouloir, en luttant contre, on regroupe les évangéliques de tout ordre autour de The Call.
- Doit-on alors se taire?
- La communauté et les associations LGBT ont eu une démarche juste et parfaitement légitime. Mais il ne faut pas oublier que la force d’un mouvement comme The Call réside dans leur capacité à mobiliser des masses par un discours charismatique. Si nous voulons vraiment affaiblir The Call et les désarmer, il faut les isoler de la communauté évangélique. En accusant The Call d’homophobie, nous enfonçons une porte ouverte et nous obligeons la communauté évangélique à se solidariser avec eux. Si nous demandons à The Call de se positionner sur leur projet théocratique, la communauté évangélique pourra prendre position contre eux sur ce point. Pour éviter leur ancrage en Suisse, nous devons accepter temporairement l’homophobie passive de la communauté évangélique. Espérons qu’ainsi les évangéliques pourront amorcer une sorte d’auto-critique, ou du moins une auto-régulation de ses franges les plus extrêmes.
Stéphane Morey sera présent lors de la projection de «God Love Uganda» (2013), de Roger Ross Williams, ce Vendredi 30 mai à 21h00 au Cinéma Spoutnik
4 Place des Volontaires, 1204 Genève
Selon une information publiée sur le site du magazine Première, le 30 mai 2014, une des affiches du film Sin City: A Dame to Kill for (Sin City : J'ai tué pour elle, 2014), de Robert Rodriguez et Frank Miller, mettant en scène le personnage d'Ava Lord interprété par Eva Green, a été refusée par la Motion Picture Association of America (MPAA) en raison de la "courbe du sein, l'aréole et le téton [...] visibles à travers le tissu transparent". Si le pistolet ne choque pas la Commission de classification américaine, la nudité suggérée et la posture lascive d'Ava ne passent pas. Il faudra attendre le 4 juin pour qu'une nuisette moins transparente permette au distributeur d'obtenir son autorisation. Notons qu'au mois d'avril dernier, la MPAA avait déjà refusé l'affiche du documentaire très engagé, contre la malbouffe, Fed Up, de Stephanie Soechtig, le visuel présentant très sobrement deux M&M's estampillés des lettres F et U, ce qui signifie "Fuck You" en anglais... Les Américains n'auraient-ils pas d'humour ?
Pour sa part, la France semble avoir choisi la seconde version de l'affiche de Sin City 2 si l'on se réfère au visuel actuellement disponible, à moins que le distributeur français n'ait pas eu d'autre choix que d'exploiter le seul matériel publicitaire imposé par le distributeur et les producteurs américains.
L’avenir du porn est dans la cam. Même les studios s’y mettent : demain, à dix-huit heures, les copains de Four Chambers ont programmé un show collectif sur Chaturbate avec Ashley Vex, Auryn et Blath. Apparemment, ce sera beaucoup plus qu’une simple cam ; sur son Tumblr, Four Chambers explique que cette expérience vise avant tout à « dépasser la structure conventionnelle du cam show et explorer le potentiel d’une performance vidéo retransmise en direct. » De la part de quelqu’un d’autre, ça nous aurait sûrement un peu inquiétés. Mais on sait le talent, la sincérité et la curiosité de l’équipe Four Chambers, qui n’a jamais manqué de nous interpeller. Si le show de demain est à la mesure de leurs vidéos habituelles, ça risque d’être intense.
<3 Ashley Vex <3
Apparemment, le live show sera d’abord accessible à tous avant d’être transformé en session privée. Pour poursuivre l’expérience, vous devrez alors débourser la coquette somme de 300 tokens – la monnaie de Chaturbate – soit l’équivalent d’une petite vingtaine d’euros. Nous n’avons pas d’informations concernant la durée ou le contenu précis du show ; nous nous en remettons donc aveuglément à Vex, Auryn et Blath mais ça ne nous inquiète pas trop. Ça fait déjà un bon bout de temps qu’elles squattent régulièrement la page d’accueil de Chaturbate, elles connaissent le métier.
Verdict demain sur page de Four Chambers sur Chaturbate à dix-huit heures, heure française.
Edit : On vous a dégoté les six premières minutes du live show :
Replaçons le contexte: Nous sommes en 1990, et la mode en est encore aux discothèques; ces salles embrumées où l’on est assis sur des banquettes de velours, où la musique est un florilège des tubes qu’on entend à la radio, d’un disc jockey qui parle entre les morceaux, et bien sûr, des slows. Des boums pour adultes, en somme. Dans ce contexte suranné, Alexandre Herkommer désespère. Il s’échappe alors avec son pote Stéphane à Paris et découvre le Boy, le Palace, la Luna… ces établissements mythiques qui proposaient en avant garde les premiers sons de house music, et aussi le Heaven à Londres, le Paradise Garage à New York ou encore le Warehouse de Chicago.
Remplis de groove et d’idéaux, Alexandre et Stéphane s’associent à Mandrax et d’autres agitateurs nocturnes et trouve un lieu pour proposer cette première soirée Jungle, le Casino de Montbenon. Le dimanche, le restaurant est fermé et il n’y a rien à faire, ce sera donc ce soir-là. Commence alors l’ère des veilles de fériés, ces dimanches où l’on peut faire la fête en toute impunité puisqu’il n’y a pas école le lendemain. La soirée est complète; avec dîner, spectacle, puis soirée dansante, elle a pour vocation d’être un lieu de rencontre, autant que de découvertes artistiques.
Le succès sera retentissant. Des Djs devenus depuis célèbres s’y sont succédés; Laurent Garnier, Frankie Knuckles, David Morales, Suzanne Bartsch… la liste est longue! Forts de leurs succès, suivront alors les soirées Salvation, Crash, Ayor, et bien sûr, le rendez-vous hebdomadaire des aficionados de la nuit, des coiffeurs qui ont congé le lendemain, des pères de famille honteux, la Trixx, cette soirée du dimanche, dans la petite salle du Parloir au sous-sol du MAD, qui a pourtant vu passer les plus grands Djs.
Coup de grâce
On aurait pensé que ce conte de fées ne s’arrêterait jamais, et pourtant, lorsque Pascal et Monique Duffard, les créateurs du MAD, quittent le navire, le vent commence à tourner. Fin des spectacles et des concerts, la programmation devient plus commerciale. Pour Alexandre, le coup de grâce, c’est la fin des soirées du 1er décembre, cet essentiel événement de soutien pour la lutte contre le sida, qui permettait à tant d’associations de vivre. L’ère est au profit. Alexandre le regrette, et petit à petit l’écart se creuse, jusqu’à la rupture du contrat par l’établissement, en fin d’année dernière. Pour l’organisateur, le coup est rude, et il quitte avec amertume cette baraque où il a passé 25 ans. Mais il ne s’avoue pas vaincu, son envie de proposer de la bonne musique et un espace de rencontre pour notre communauté a raison de sa déception, et c’est désormais à l’ABC, le club dans le club du D! qu’il installe ses soirées Trixx du dimanche. Banco.
Vous souvenez-vous de votre première Jungle? Lorsque toute la semaine la précédent vous choisissiez votre tenue, votre timidité avant d’entrer, l’impact de cette foule gay tout autour de vous, cette phrase dans votre tête, ils sont si nombreux, je ne suis pas seul-e… C’est à ça qu’Alexandre pense lorsqu’il prépare ses soirées. A permettre la rencontre, l’amusement, le plaisir. Que vogue encore longtemps ce grand bateau qui a créé tant de rencontres nocturnes et de danses effrénées…
» gay-party.com
» Prochaine Jungle: le 5 juillet au D!Club, et d’ici là, des Trixx tous les dimanches à l’abc.
» A noter également au MAD, des soirées Game Boys qui se tiennent tous les dimanches. Des éditions spéciales de ce nouveau rendez-vous sont également programmées les dimanches veille de jours fériés.
– Quelle était l’ambiance des premières Jungles?
– Au début, c’était très neuf comme événement, les gens étaient intimidés. Ils arrivaient sur la pointe des pieds, tout excités. Et une fois l’assurance d’un verre ou deux, c’était l’explosion, tout ce qu’ils retenaient en dehors, ils le laissaient sortir ici, c’était fou, l’ambiance était survoltée.
– Que te reste-il de ces 25 ans de soirées?
– D’abord, c’est les amitiés que j’ai tissées avec les artistes, certains sont vraiment devenus de très bons amis. Et bien sûr, il y a le public. Ces gens que tu recroises des années plus tard, certains en couple, et qui te racontent qu’ils se sont rencontrés la première fois à l’une de tes soirées. Ça, je trouve très beau, je fais aussi ça pour ça, créer des liens, rendre les rencontres possibles.
– Qu’est-il arrivé au fameux Cinéma XXX, la back-room des Jungles?
– Il y avait ce cinéma dans le MAD, on s’est dit qu’y passer des films X et en faire une back-room serait fun. A l’époque, les rencontres de ce type ce n’était pas facile, c’était l’époque des rencontres dans le noir! Et puis tout à changé, avec internet, la facilité des rencontres, le pacs… tout d’un coup, ça n’avait plus de sens de maintenir ça dans une discothèque, ça appartenait au passé.
Vu sur Alraune, t.1, BD de Toni Greis et Robi
Lors d’une fête foraine, dans une tente située à l’écart des autres attractions, deux amies vont voir une bête de foire : un homme au sexe gigantesque. Parce qu’elles ne peuvent s’empêcher de toucher ce qu’elles n’auraient dû que regarder, une malédiction s’abat sur Dinah lorsqu’elle reçoit du sperme de cette monstrueuse verge. Elle est alors […]
Cet article provient de Littérature érotique
Ca y est, c’est arrivé, AB 1576 a été adoptée hier par l’Assemblée de Californie à 45 voix pour, 12 contre et 21 abstentions. Le port du préservatif sur les plateaux de tournage est désormais obligatoire dans tout l’Etat. La nouvelle n’a pas vraiment fait l’effet d’une bombe : « Nous sommes déçus, mais nous ne sommes pas surpris » a déclaré Diane Duke, directrice de la Free Speech Coalition. De son côté, Isadore Hall, l’élu démocrate qui est à l’origine de la proposition de loi AB 1576, s’est félicité de cette réussite et a placé l’air de rien son éternelle punchline : « Le passage, aujourd’hui, de la loi AB 1576 est une réaffirmation forte de la volonté de protection de la Californie vis-à-vis de ses travailleurs, quel que soit leur domaine de travail. [...] Depuis trop longtemps, l’industrie a prospéré sur un modèle qui exploite ses employés et fait passer le profit devant la sécurité au travail. «
Peter Acworth tire la tronche
AB 1576 signe la fin de la guerre entre l’industrie et les politiciens californiens ; ils ont déjà gagné, la loi doit encore convaincre les membres du Sénat californien mais ça ne devrait pas vraiment poser problème. Les studios de production vont vraisemblablement plier bagage pour les dunes et les néons du Nevada, qui est plutôt copain avec les pornographes. Chaque année, les AVN Awards ont lieu à Las Vegas. D’ailleurs, plusieurs poids lourds n’ont pas attendu la fin du feuilleton judiciaire pour mettre les voiles. C’est le cas des petits rigolos de Woodrocket, qui se sont installés là-bas l’année dernière. Désormais, même les plus gros studios californiens envisagent de déménager ; John Stagliano s’est dit prêt à partir pour les vallées fertiles.
Il y a aussi ceux qui vont rejoindre Reality Kings et Bangbros à Miami. Bien sûr, tout le monde ne prend pas la fuite. Axel Braun, par exemple, a allègrement souscrit au préservatif obligatoire et il fait même du zèle. Sachant qu’il travaille en partie pour Wicked Pictures, qui tourne avec capote depuis toujours, ça ne va pas beaucoup le changer.
Reste la question du trublion Kink, qui refuse d’imposer le préservatif à ses employés. Il y a deux semaines, l’irréductible Peter Acworth déclarait qu’il abandonnerait l’emblématique Armory si la loi AB 1576 était promulguée. Isadore Hall et ses copains lobbyistes de l’AIDS Healthcare Foundation ont bien réussi leur coup, ils sont en train de mettre les vilains pornographes dehors une bonne fois pour toutes.