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Louva est indubitablement une personnalité importante et influente de la scène fétiche.
Elle a commencé d’abord par être modèle fétiche, puis il y a deux ans, elle a repris avec son mari Anton la marque et les boutiques Demask fondé par Steve English. Elle a fait le pari d’en rajeunir l’image notamment en créant une collection pour ceux qui aiment se travestir. Elle a présenté ces tenues l’année dernière au Bal des Supplices et bien entendu à la Europerve, soirée que Louva et Anton organisent à Amsterdam chaque année à la rentrée.
Dans cette interview vidéo, louva nous présente son travail et ses objectifs, tout en nous faisant découvrir sa boutique, véritable temple du latex, située au 64 Zeedijk, à Amsterdam. Donc bienvenue dans la boutique Demask !
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Noé (Noah, 2014), le dernier film de Darren Aronofsky, contesté aux États-Unis et interdit dans de nombreux pays arabes, ne sera finalement pas diffusé dans les cinémas chinois. Si peu d'informations filtrent sur les raisons de cette interdiction, et bien que le Hollywood Reporter évoque la méfiance du régime communiste pour les sujets religieux, il semble plus vraisemblablement que le film soit une victime de la politique des quotas mise en place par la Chine depuis quelques années. Dans un article publié le 9 mai 2014 sur le site du Figaro, Violaine Morin nous rappelle en effet que "l'Occident avait crié à la censure lorsque le film Skyfall avait tardé à sortir en Chine en 2013. [...] sa sortie tardive s'explique aussi par le respect des quotas d'importations. Et c'est probablement ce qui se passe pour Noé car les productions américaines se bousculent au portillon".
A partir de dimanche, France 5 lance une semaine thématique dédiée à la sexualité. En écho à la série Sex & Music actuellement diffusée par Arte, la chaîne préférée de vos après-midis léthargiques dégaine cinq documentaires et une édition spéciale du magazine d’actualité culturelle Entrée Libre. Ça commence dimanche soir avec Infidélité : mode d’emploi, une enquête sur le business bien baveux de l’adultère. Des sites de rencontres extra-conjugales aux agences d’alibis, le marché est en pleine explosion depuis maintenant près de dix ans ; il était temps d’aller y jeter un œil journalistique. En deuxième partie de soirée, on enchaîne avec L’empire du sexe, une autre enquête sur l’industrie du zizi. On y croisera Katsuni, des Allemands, des artisans de la poupée gonflable et des stakhanovistes chinois du vibromasseur. Un jour du Seigneur bien chargé.
Le lundi, Entrée Libre s’intéressera au Marquis de Sade et au retour du manuscrit des 120 Journées de Sodome dans la capitale. Après avoir parlé du biopic Lovelace, qui sort la semaine prochaine en DVD, le pétulant Laurent Goumarre rencontrera Brigitte Lahaie pour discuter culture. Il y aura aussi un petit reportage sur les pin-ups. Le lendemain, fini de rigoler, on parle médecine avec le sympathique Michel Cymes (sauf quand il répond par mail, mais passons…). Après la diffusion du documentaire Jouissance sur ordonnance, qui s’interroge sur le rôle de la médecine dans le culte de la performance sexuelle, Marina Carrère d’Encausse, Benoît Thévenet et le grand méchant préféré des Français animeront un débat sur le sujet. Nota Bene : Michel Cymes n’aime pas vraiment l’industrie pharmaceutique et l’émission sera diffusée en direct.
Les bonobos iront tous au paradis. Pacifiques, égalitaires et pansexuels, ils consacrent l’essentiel de leur temps à glander et à entretenir une vie sexuelle idéale. Il semblait naturel que France 5 fasse honneur à ces nobles créatures pendant sa semaine de la sexualité ; Au pays des bonobos sera diffusé mercredi prochain, on espère que vous aimez avoir le seum devant la télé. Vendredi, le documentaire Spermatozoïdes : que le meilleur gagne sonnera la fin du bal en nous racontant la course à l’ovule des gamètes mâles, façon Marche ou Crève. On espère sincèrement que cette programmation, plutôt inhabituelle sur une chaîne du service public, rencontrera le succès qu’elle mérite. Pour une fois que le petit écran nous parle de sexe avec pédagogie…
La semaine de la sexualité sur France 5, du dimanche 11 au vendredi 16 mai :
Infidélité : mode d’emploi - Dimanche 11 à 20h35
L’empire du sexe - Dimanche 11 à 21h30
Jouissance sur ordonnance - Mardi 13 à 20h35
Au pays des bonobos - Mercredi 14 à 16h30
Spermatozoïdes : que le meilleur gagne - Vendredi 16 à 15h35
Un nouveau rassemblement est prévu le 12 mai devant l'ambassade du Nigeria à Paris a 19 heures.
Venez. Diffusez.
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En 1998, au moment des négociations pour son entrée dans l’Union, Chypre dépénalisait enfin l’homosexualité. L’Etat est tout de même en queue du peloton européen au regard de la reconnaissance des droits LGBT.
Quand soudain, le pays fait un bond en avant! Le comité chargé des affaires légales veut introduire une loi pénalisant les «comportements homophobes». Et la sentence peut être lourde pour les contrevenants: 5000 euros d’amende et jusqu’à 3 ans de prison.
Terme vague, large flexibilité
Membre de ce comité, Aristos Damianou a annoncé à la presse qu’il «était temps d’agir en ce sens, depuis que les actes racistes et xénophobes sont aussi punis». Quant au flou autour du terme «comportements homophobes», l’homme précise qu’il est nécessaire, «pour donner une flexibilité pour juger ce genre de cas.»
En début d’année, la République turque de Chypre du Nord (non reconnue par la communauté internationale) avait abrogé la loi criminalisant les actes homosexuels.
A quelques jours de la toute première gay pride à Chypre, le 31 mai, la nouvelle loi tombe à pic, même si le président de ce comité gay-friendly jure que l’annonce est sans rapport avec cet événement historique. Mais on va pas chyprioter.
via GayStarNews
En Lituanie, pas question que Cendrillon épouse Blanche Neige! C’est ainsi qu’un album pour la jeunesse fait l’objet d’une véritable levée de boucliers dans le pays balte. L’office de l’inspecteur de la déontologie a conclu qu’il viole la loi sur la protection des mineurs en «encourageant le concept de l’entrée dans un mariage et la création d’une famille autre que stipulé dans la Constitution [...] et le Code civil de la République de Lituanie ». Du fait du caractère «nuisible» de l’ouvrage, il a été suggéré qu’il soit marqué d’un avertissement qui le mette hors d’atteinte des moins de 14 ans… pour lesquels il a pourtant été écrit.
«Propagande homosexuelle»
Dans le collimateur des autorités: «Gintarine širdis» («Cœur d’ambre»), un recueil d’histoires mettant en scène des personnages handicapés, des couples de même sexe ou encore des Roms et d’autres groupes minoritaires. Le «contenu négatif» du livre a été dénoncé au Ministère de la Culture par des parents inquiets de découvrir dans l’ouvrage qu’un garçon puisse tomber amoureux d’un jeune couturier - noir qui plus est – ou qu’une princesse puisse s’éprendre de la jolie fille du cordonnier.
A la suite de ces plaintes, l’éditeur, l’Université lituanienne de sciences de l’éducation (LEU), a reconnu que l’ouvrage constituait «une propagande homosexuelle nuisible, primitive et délibérée» et l’a fait retirer de la vente.
Décision infondée
L’organisation LGBT nationale LGL dénoncé la décision de l’office de l’inspecteur de la déontologie comme infondée. En 2011, rappelle la LGL, la Cour constitutionnelle lituanienne avait reconnu que le concept de famille ne pouvait pas être seulement basé sur l’institution du mariage. Elle a précisé que le fait que ces deux éléments soient traités dans le même paragraphe de la Constitution ne faisait qu’indiquer une connexion entre les deux notions. Le concept constitutionnel de famille est fondé sur la responsabilité mutuelle, la compréhension, l’attachement émotionnel et le soutien entre ses membres – le mariage n’étant dès lors qu’un des nombreux modèles de famille possibles.
Ce n’est pas la première fois que les experts exercent une censure sur des productions ayant trait à la communauté LGBT. En Septembre 2013, ils avaient qualifié une vidéo promotionnelle de la Baltic Pride de «dangereuse» pour les têtes blondes lituaniennes.
Totalement discréditées et même jugées dangereuses, les thérapies qui prétendent guérir de l’homosexualité n’en demeurent pas moins pratiquées par des médecins… aux frais des cotisants aux caisses maladie privées. C’est ce que vient de démontrer, pour l’Allemagne, un reportage de la chaîne régionale NDR.
Le journaliste Christian Deker, lui-même ouvertement gay, s’est fait passer pour un homo mal dans sa peau auprès de toubibs ayant pignon sur rue à Dresde, dans l’est du pays. Le premier, un diabéticien rencontré dans une communauté évangélique, l’a soumis à une séance d’exorcisme express dans son cabinet afin d’extirper de lui «l’esprit de l’homosexualité». La séance s’est achevée par un «alléluia» pas très scientifique. Un autre praticien, un généraliste, a proposé au journaliste de signer un formulaire pour une «psychothérapie» de 30 séances. Le tout après lui avoir assuré que tous ses maux physiques seraient soulagés au terme de la cure qui rétablirait une orientation sexuelle «saine».
Homosexualité, cancer: même diagnostic
Dans un cas, le médecin a diagnostiqué des «troubles psychiques» et dans l’autre «suspicion d’une maladie ayant un impact sur la vie» – une formulation standard qui s’applique actuellement à des conditions graves tel que le cancer.
A la Fédération des médecins catholiques, le Dr Gero Winkelmann, fervent défenseur des «thérapies de conversion» vers l’hétérosexualité, a admis que les médecins devaient un peu «bidouiller» leurs diagnostics pour faire rembourser ces prestations par les caisses maladie privées. Un devoir, selon lui: «Je vois dans les homosexuels des gens qui portent un lourd fardeau. Alors nous, médecins, nous devrions le leur enlever, de manière ce qu’ils ne soient plus sous pression de se comporter comme cela.» Il y a quelques années, le Dr Winkelmann avait déjà fait glousser la communauté médicale en vantant les vertus de l’homéopathie pour modifier l’orientation sexuelle. Il préconisait des microdoses de platine pour remettre ses patients dans le droit chemin.
Dépression et suicide
Le reportage rappelle qu’il y a belle lurette que les autorités sanitaires allemandes, tout comme les associations officielles de médecins, nationales et internationales, et l’OMS rejettent la définition de l’homosexualité comme une maladie. Les «thérapies de conversion» sont considérées, au mieux, comme inefficace. Le plus souvent, elles sont susceptibles de mener un patient fragilisé à la dépression et au suicide. Toutefois un représentant des assurances assure ne rien pouvoir faire contre ces faux diagnostics: le détail des traitements n’est pas accessible aux caisses maladies.
Comme chaque dimanche matin, je prenais mon café à mon bistro de quartier. Comme d’habitude, il était très tôt et j’étais la seule cliente.
Ça à ce moment que je me mis à avoir un chat dans la gorge. Je toussai, d’abord discrètement, puis de plus en plus fort. Je ne pouvais tout simplement pas m’en empêcher; c’était comme si j’allais cracher un de mes poumons. Or, même si je faisais des bruits de tuberculeuse à l’agonie, ni le patron, ni la serveuse ne semblait s’en formaliser. On aurait dit qu’ils ne m’entendaient pas. Je toussai et toussai encore, jusqu’à ce que, dans un ultime râle de coyote, je crachai une gerbe de lumière.
L’étrange lueur protoplasmique flotta quelques minutes au-dessus de la table, puis se matérialisa graduellement sur la chaise devant moi. Elle prit la forme d’une femme sculpturale, d’une beauté irréelle. Je remarquai qu’elle avait les mêmes yeux bridés que moi.
— Tabar… laissai-je échapper.
— Ouf. Je n’arrive pas à croire que j’ai fini par réussir à sortir ! s’exclama l’inconnue.
Nous nous dévisageâmes en silence pendant ce qui me parut être une éternité. Elle prit ma tasse et but mon latte jusqu’à la dernière goutte. Je fus soufflée par un tel étalage de discourtoisie.
— Mais… mais… qui êtes-vous? réussis-je à balbutier.
— Je suis – ou plutôt, j’étais, ta déesse intérieure. J’étais censée faire de toi un objet sublime de désir et d’adoration, mais tu es vraiment trop nunuche. J’en ai eu marre, alors j’ai pris mes cliques et mes claques et je me suis plaquée.
— Ma… ma… ma… ma quoi?
— Oh ça va, la sainte-nitouche, inutile de devenir bègue par-dessus le marché. Quand je pense que je m’étais arrangée pour que tu rencontres un milliardaire… Tout ce que tu aurais eu à faire, c’était le laisser te fustiger autant qu’il le voulait et tu aurais été casée peinarde pour le reste de ta vie.
Je me demandai pourquoi ma déesse intérieure me parlait avec un tel accent parisien.
— Euh… qu’est-ce que ça veut dire, fustiger ?
— Va vérifier sur DuckDuckGo, dit-elle, grimaçante, en hochant de la tête.
— C’est quoi, Doctogo ?
Elle soupira.
— Puisque tu es trop idiote pour lui, je vais aller retrouver Christian, je vais offrir mon sublime popotin pour qu’il le fesse à loisir avec son martinet. Ensuite, je vais exiger qu’il parte avec Charlie Tango m’acheter une rivière de perles à vingt mille dollars.
Elle se leva, me lança un dernier regard méprisant, puis jeta un livre sur la table.
— Tiens, un peu de lecture édifiante, histoire de te déniaiser. Adios, ahurie !
Elle tourna les talons et s’en fut en rigolant méchamment. Sur la couverture, je lus : «Cinquante nuances de Grey».
Je savais bien que je n’aurais pas dû snober ce bouquin.
I’m a huge Game of Thrones fan (for all the right and wrong reasons, thank you), as many of you know by my posts here fanning all over the HBO series. Bacchus at Eros Blog pointed my attention in the direction of this truly epic and well-researched post by sex blogging OG Daze Reader, detailing the actors and roles of featured sex workers on the show.
A note to gentle readers: the post is called A Who’s Who of Whores in Game of Thrones. Sone of you don’t mind the word whore, some of you really do, and so I think it’s important to note Daze’s parenthetical about his choice in title:
A note on language: some other sites have made reference to “sex workers” of Game of Thrones. A more respectful term than “whores”, certainly, but it rings false for the fictional world portrayed in the show. As Ellaria Sand says when Olyver addresses her as “my lady”:
Oh, I’m not a lady.
A term of courtesy in this establishment.
A lie, anywhere. Why not use the right words? I’m a bastard. She is a whore. And you’re a, what, a procurer.
Bluntness has value. With all due respect to sex workers fictional and real, we’ll stick with “whores” here.
The post is a longread, an enjoyable one at that, and blessedly not limited to a single gender of worker. It reminded me how much I loved Oberyn’s speech in praise of male bisexuality, how much I adore Masie Dee‘s smile, and how much I miss Ros.
See also:
Le site Première nous apprend que la version française de l'affiche du film belge Au nom du fils (2012) a été édulcorée pour son exploitation en France afin de ne pas ajouter au sujet sulfureux de l'oeuvre de Vincent Lannoo racontant la vengeance de la mère d'un garçon de 14 ans qui se suicide après avoir été abusé sexuellement par un prêtre. Amel Lacombe, le distributeur du film en France actuellement projeté dans 25 salles, explique avoir décidé de modifier l'affiche française du film dans le journal Metro, après des discussions avec les exploitants de salles et les afficheurs : « Certains exploitants m'ont laissé entendre que le climat « manif pour tous » n'était pas très propice à ce genre de films » et de préciser : « Nous l'avons utilisée [l'affiche] en province avant que notre afficheur parisien ne souligne son caractère potentiellement blasphématoire. Nous en avons donc fait faire une troisième, plus sobre. » L'affiche originale évoque un tableau de la Vierge avec son fils, sauf que la mère braque un pistolet sur le spectateur et que le petit Jésus a un crucifix à la place du sexe. En outre, le visage de l'actrice Astrid Whettnall est superposé à celui de la figure biblique. Dans la version édulcorée, l'arme à feu est toujours présente ainsi que la tache de sang. En revanche, le dessin a été modifié. La photo du visage l'actrice n'est plus penchée comme sur un tableau religieux et le crucifix a disparu. Les mentions de festivals à droite ont été modifiées, pour mieux correspondre au marché français, et, plus étonnant, le nom de l'acteur Zacharie Chasseriaud (qui joue l'enfant victime) a été remplacé par celui d'Achille Ridolfi (qui incarne l'un des prêtres). Une troisième version encore plus soft existe avec la mention : « Ça arrive encore près de chez vous », une référence au film belge « C'est arrivé près de chez vous » dont l'affiche avait été censurée par la Commission de classification française. Enfin, la dernière version, spécialement créée pour l'affichage public dans Paris, montre une nonne baignant dans son sang.
La polémique est rendue publique cette semaine après les reproches du journal Libération, du magazine Télérama et la critique au vitriol du film 24 heures, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi (2014) d'Alexandre Arcady, publié dans le magazine Ecran Large : « On ne peut s’empêcher de vomir tout son saoul cette vision d’un cinéma pris en otage au service d’une dialectique immonde car laissée aux mains de personnes que l’on peut qualifier de criminelles. […] Un monumental doigt d’honneur à toute volonté de prise de hauteur et d’apaisement. […] Une prise de parole destructrice et haineuse qui n’aboutit finalement qu’à la seconde mort d’Ilan Halimi. […] Un film sémite et communautariste qui prête alors tout naturellement le flanc à l’antisémitisme. » Le réalisateur dénonce la charge portée contre son film, et explique qu'il s'est astreint à contenir son propos. Le site Délit d'images rapporte que « jamais le mot musulman, ni même communautarisme n’est prononcé dans le film, au sujet de Youssouf Fofana ». Autocensure ? Alexandre Arcady profite de l'occasion pour livrer à la presse les difficultés rencontrées pour financer son film : « Trente ans que je fais ce métier, c’est mon seizième film et j’en ai produit plus de trente-cinq. Mais je n’ai jamais rencontré autant de difficultés financières, alors que l’on pouvait penser qu’il y aurait un consensus autour d’un tel sujet » en pointant du doigt France Télévisions et le Centre national de la cinématographie qui ne l’ont pas soutenu dans son projet au prétexte « qu’il ne fallait pas jeter de l’huile sur le feu ».
Après l'arrêt récent de la diffusion des séries NCIS ou The Big Bang Theory sur les plateformes chinoises de streaming, la Chine s'attaque à la série américaine Game of Thrones, déclenchant une vague de protestations parmi les fans. Selon une information publiée par le South China Morning Post, rapportée par le site de la revue Première, le premier épisode diffusé sur la chaîne CCTV, le 27 avril dernier, aurait été très largement censuré : « Ils ont coupé environ un quart des scènes de combat, et un quart des scènes de sexe » rapporte un internaute chinois ayant déjà pu voir la série sur Internet. Une censure condamnée par George RR Martin, l'écrivain à l'origine de la célèbre série télévisée, dans un entretien donné au New York Times le week-end dernier : « Un artiste a l'obligation de dire la vérité. Mes livres sont des fantasmes épiques inspirés et fondés dans l'histoire. Le viol et la violence sexuelle ont fait partie de toutes les guerres, il y a longtemps et même encore aujourd'hui. Ne pas les faire apparaître dans une histoire centrée sur la guerre et la puissance serait totalement faux et malhonnête et porterait atteinte à l'un des thèmes des livres : que les véritables horreurs de l'histoire humaine ne viennent pas d'orcs ou des sorciers noirs, mais de nous-mêmes. Nous sommes les monstres. Chacun de nous a en lui la capacité de faire le bien comme le mal. […] Je peux décrire en détail une hache entrant dans le crâne d'un homme et les éclaboussures de sang qui en résultent. Je décris donc un pénis dans le vagin de la même façon. Ce n'est pas la fin du monde. »
Alors que le film d'Abel Ferrara Welcome to New York (2014) relatant l'affaire du Sofitel impliquant DSK ne sortira pas dans les salles françaises, Le Nouvel Observateur nous apprend le 26 avril dernier que certaines scènes du film controversé auraient été censurées au montage : « le cinéaste a bien filmé une scène avec une jeune femme blonde ressemblant étrangement à Tristane Banon, l'écrivain qui avait accusé Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol. La séquence a été supprimée. Tout comme celle où "M. Devereaux" [DSK, dans le film] imposait à son épouse la même fellation que celle infligée à la femme de chambre. Récemment, Anne Sinclair et l'agent de Depardieu, Bertrand de Labbey, se sont retrouvés à dîner chez leur ami commun, Michel Field. "L'ambiance a été glaciale pendant cinq minutes, raconte le journaliste. Puis Bertrand a tenté de rassurer Anne en lui expliquant que les passages les plus scabreux n'avaient pas survécu au montage. »
Vu sur Les Amoureux libertins, Miss Kat et Denis
La collaboration de Miss Kat et de Denis devrait donner un joli livre. Tel était à peu près ce que je notais il y a quelques semaines. De retour de vacances, j’ai trouvé dans ma boîte aux lettres le livre en question, Les Amoureux libertins, avec une dédicace de Miss Kat. Le livre est fin, […]
Cet article provient de Littérature érotique
J’ai découvert, par une amie, le travail de Feroumont ou de Gracy Gimp (pour ses dessins érotiques) par la bande dessinée « Gisèle et Béatrice ». J’avoue avoir été vraiment charmé par la qualité du dessin, la perversité tout juste comme il faut de son travail, ni trop ni pas assez. Ses dessins sonnent vrais, je ne […]
Cet article Bande dessinée « Gisèle et Béatrice » de Feroumont est apparu en premier sur NXPL.
Les membre du troisième sexe en Inde ne sont pas qu’une communauté marginalisée: les hijras sont aussi traditionnellement perçus comme détentrices de pouvoirs et comme porte-bonheurs. Elles vivent souvent dans la rue, où elles distribuent leur bénédiction contre un peu de monnaie. C’est à ce titre qu’elles ont été enrôlées dans une campagne de sécurité routière qui fait le buzz sur les réseaux sociaux. A ce jour, plus de 1,5 million d’internautes ont déjà visionné la vidéo «The Seatbelt Crew» où un équipage de ravissantes hijras en uniforme d’hôtesses de l’air invitent les automobilistes à utiliser leur ceinture de sécurité. «Vous n’avez pas de masques à oxygène ni de gilets de sauvetage», rappellent-elles, mais «si vous bouclez votre ceinture, nous vous bénissons», lancent-elles.
La campagne a été lancée quelques semaines après l’arrêt de la Cour suprême indienne qui reconnaît aux hijras un genre à part, à côté du masculin et du féminin, et ordonne au gouvernement de les protéger contre les discrimination.
via GayStarNews
Peut-être que comme Marina*, qui a pris contact avec nous via Facebook, vous souhaitez vous marier en France. Peut-être que comme Marina, vous êtes déjà au «bénéfice» d’un partenariat. Alors sans doute que comme Marina, vous vous apprêtez à en découdre avec l’administration française. «Notre mariage vient d’être refusé par la mairie de Nice parce que nous sommes déjà liées par un partenariat enregistré et que donc: je ne suis plus célibataire» nous confie-elle via le réseau social. Et d’ajouter «ils nous ont proposé comme solution d’annuler notre partenariat pour qu’ils puissent nous marier.»
Si l’on résume la situation, qui relève du serpent qui se mord la queue, cela donne quelque chose de la sorte: L’administration française ne reconnaît pas le partenariat Suisse, mais elle reconnaît néanmoins que si l’on est partenarié en Suisse, on ne peut pas être considéré comme célibataire en France. Vous me suivez? J’espère.
Obstacle absurde
«Même s’il ne s’agit sans doute pas d’une volonté de l’administration de faire barrage aux mariages entre personnes de même sexe, il n’en reste pas moins que cet obstacle est bien réel, quoique totalement absurde», analyse Margaret Ansah, responsable du service juridique de l’association 360. Cette dernière constate, résignée, qu’«en attendant que nos voisins mettent de l’ordre dans leur administration, il faut, en effet, d’abord se marier en France». La Suisse, elle, ne s’opposera pas à la conclusion d’un partenariat par la suite.
Quoiqu’il en soit, Marina ne désespère pas: «Il semblerait que d’autres couples dans notre situation ont réussi à se marier.» Mais pour parer au pire nos deux, espérons-le, futures mariées ont fait remonter l’information à la Commission internationale de l’état-civil, mais elles n’ont toujours pas de réponse. Ah, les tracas administratifs… C’est peut-être un peu aussi ça, le mariage.
Moment convivial et populaire, le café-débat est l'occasion idéale pour échanger nos points de vue et témoignages. Le Mouvement du Nid du Morbihan et Élodie Bannier-Mouate, journaliste, vous espèrent nombreuses et nombreux pour discuter et partager quelque verres.
Infos pratiquesBar le Hop Hop Hop, 10, rue de Saint-Pierre à Lorient.
Le mercredi 7 mai 2014 à partir de 19h00
Dans la proposition de loi qui a été votée par l'Assemblée nationale le 4 décembre 2013, il est, entre autres, question de la pénalisation des "clients" de la prostitution. Qui sont ces "clients" ? Que sait-on de leurs motivations, que cherchent-ils dans la prostitution ? Et pourquoi la proposition de loi entend-elle les viser ? De toutes ces questions, et bien d'autres, nous pourrons débattre autour d'un verre.
Deux intervenantes sont invitées : Marie-Renée Jamet, déléguée départementale du Mouvement du Nid du Morbihan, et Élodie Bannier-Mouate, journaliste au mensuel Le Golfe du Morbihan.
Le Hop Hop Hop est un bar chaleureux, qui offre régulièrement à ses clients des rencontres artistiques. L'établissement était autrefois un "bar à bouchons", c'est-à-dire un lieu de prostitution. Son patron invite le Mouvement du Nid pour prendre une revanche sur le triste passé de ce lieu. Avec votre participation, nous relevons le défi !
Reprendre Jacques Brel pour chanter l’amour. On pourrait vite dire que c’est bien trop simple et simpliste. Que nenni quand c’est rejoué par Gallavin et Catherine d’Oex. Et c’est touchant.
Lui est déjà connu pour avoir pioché dans le répertoire des grands classique du jazz, et pousser des refrains dans son premier album Mad About the Boy. Pas de croonneritude gratuite pour nous faire entendre sa belle voix. Gallavin voulait rendre hommage à l’influence gay dans les airs jazzy.
Elle, elle est la «Défendresse» de la liberté et de la justice à travers ses reprises de la chanson française. Catherine d’Oex s’est même déjà incrustée sur My Baby Just Cares for Me de Gallavin. Et elle semble ne pas vouloir le quitter de sitôt.
A eux deux, il forme un couple mélancolique dans les Vieux Amants de Brel. Une chanson qui date. Plus fraîche? Non, les deux artistes veulent exhiber la complexité des relations amoureuses, alors que le XXIe siècle serait soi-disant celui de la communication facilitée par le high-tech. Message dur, mais en avant la musique!
Pour Pâques, l’église évangélique d’Oron avait décidé finalement de ne pas faire venir le pasteur Lou Engle. Un choix opéré pour éteindre la polémique autour du fondateur homophobe de l’organisation «The Call», Lou Engle. L’homme est (trop) bien connu pour ses prédications homophobes et son soutien sans faille à la politique ougandaise contre les personnes LGBT.
Appel manqué, veuillez rappeler
Ouf? Non. Il a été rappelé par l’évangélique «L’Appel Genève», le pendant suisse de «The Call», qui organise un marathon de douze heures de prière le 31 mai à l’UpTown Geneva, dont les propriétaires majoritaires sont des leaders d’ICF, un réseau d’églises évangéliques.
Des génuflexions de 14h00 à 2h00 du matin pour notre salut. Lou Engle en sera-t-il? Dans le quotidien «La Tribune de Genève» du 7 mai, Stéphane Hostettler, président de l’Eglise évangélique libre de Genève, indique que «sa venue [à l'UpTown] reste encore à confirmer».
Une manière de calmer les esprits. Pourtant, il sera de la partie du 3 au 4 juin à l’Auditoire Calvin, comme l’indique le site de «L’Appel Genève», ou «The Call Geneva» pour les anglophones. Alors, oui ou non Lou Engle assistera-t-il à l’événement du 31 mai? Impossible à savoir. Les voix des organisateurs sont impénétrables, «sa date d’arrivée reste à confirmer», expliquent les organisateurs au «Matin», très flous et peu prolixes sur la question.
Une capture d’écran du site de The Call Geneva, où l’on peut voir la trombine de Lou Engle parmi les invités:
Persona non grata
Lou Engle, pour qui les gouvernements devraient appliquer la loi biblique, met mal à l’aise une partie des églises évangéliques. Et comme à Pâques, la polémique gonfle. Au départ, les douze heures de prières devaient avoir lieu au Bâtiment des Forces Motrices, ainsi que le voulaient les organisateurs. Un lieu qui aurait pu accueillir 1000 fervents. Mais c’est niet. On ne sait pas si «The Call Geneva» s’est trop avancé ou si le BFM a annulé l’événement. On sait seulement que les statuts du lieu prohibe les événements religieux ou politiques.
La maire de Genève, Sandrine Salerno, a donné son avis sur la question au micro de OneFM: «On ne va pas pouvoir l’en empêcher, car la salle est un lieu privé et le droit ne nous permet d’agir pour interdire que [Lou Engle] y soit.» La maire socialiste propose cependant d’utiliser un subterfuge et faire appel à une atteinte à l’ordre public, façon Dieudonné. Elle ajoute qu’elle sera présente si son agenda lui permet lors des manifestations contre ce prêcheur haineux.
Du côté des associations, la croisades s’organise, comme l’annonce au «Matin» Delphine Roux, coordinatrice de la Fédération genevoise des associations LGBT: «Nous allons faire une demande aux autorités compétentes pour que Lou Engle ne puisse pas venir. Nous pensons avoir de bonnes chances d’être entendus: la Ville et le canton se sont toujours positionnés clairement contre l’homophobie.»
Alors que les débats font encore rage dans de nombreux pays face aux questions sur le mariage gay et l’adoption homoparentale, l’Eglise anglicane américaine a toujours un coup d’avance. Ainsi Gene Robinson avait été le premier évêque ouvertement gay, après avoir officiellement révélé son homosexualité en 1986. Ce père de deux enfants a aussi été le premier à se marier avec un homme, Mark Andrew, en 2004. Et voilà le prélat de 66 ans qui annonce son divorce dans les colonnes du site The Daily Beast.
Sans expliquer les raisons exactes de cette séparation, Gene Robinson a déclaré que sa «foi dans le mariage n’est pas entamée». «L’amour peut durer même si le mariage ne peut pas», a-t-il ajouté. Le chef du diocèse épiscopalien du New Hampshire a en outre réaffirmé toute sa reconnaissance et sa considération pour son partenaire de 25 ans et il a invité leurs amis à prier pour eux dans cette épreuve.
La ville de Copenhague a pris au mot Krista Siegfried. Sur la scène de l’Eurovision 2013, la candidate finlandaise avait conclu sa chanson «Marry Me» avec un baiser à une autre femme. Un an après, la capitale danoise accorde la chance aux couples hétéros et gays de se marier pendant le concours 2014. Trente couples européens – y compris russes – ont répondu à cette proposition, et se passeront la bague au doigt.
«Depuis 2010, nous avons eu beaucoup de succès dans l’organisation de mariages dans des endroits choisis par les couples eux-mêmes. L’Eurovision est une excellente occasion d’offrir de tels mariages», explique Thomas Jakobsen, directeur du service de la population à Copenhague et responsable des cérémonies de mariage dans la ville.
De fait, le 9 mai marquera un anniversaire au Danemark: cela fera 25 ans que le pays unit les couples de même sexe. Il a été le premier du monde à le faire, d’abord sous forme d’un partenariat enregistré, puis avec le mariage égalitaire dès 2012. Une noce géante fêtant ce quart de siècle sera célébrée samedi sur le Eurovision Mile, un parcours dans le centre-ville qui retrace toute l’histoire de l’Eurovision depuis ses débuts. Les tourtereaux seront entourées par des fans du concours. Le lendemain, tout ces couples se retrouveront pour un voyage en bateau sur le canal. Les mariages seront célébrés autour du port de Copenhague. Le tout, évidemment, en musique…
Maddy O’Reilly, Bruce Venture – First We Play
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Un couple qui échange «des baisers et des caresses dans un lieu public». Sur les plages méditerranéennes, la scène est a priori totalement banale. A moins qu’il ne s’agisse de deux hommes ou, en l’occurrence, de deux femmes.
Ainsi un couple de lesbiennes de 29 et 34 ans risque-t-il de se retrouver devant les tribunaux pour attentat à la pudeur. En mai 2013, raconte «La Repubblica», elles ont été interpellées un peu à l’écart de la plage de Fregene, près de Rome. Un témoin venait d’appeler la police et les avait dénoncées pour attentat à la pudeur.
«La tête haute»
L’avocat du couple assure que ses clientes n’étaient pas en train de consommer des actes sexuels, «sauf si vous considérez encore un baiser entre deux femmes comme des ébats», a ironisé Me Gianluca Arrighi. Il souligne que les deux femmes avaient pris soin de s’installer loin des familles pour être plus tranquilles et pour s’abriter du vent – mais en aucun cas pour s’adonner aux joies du sexe en plein air.
Le Ministère public a indiqué que l’enquête préliminaire était close. Le Parquet doit décider de la suite à donner à l’affaire. «S’il y a un procès, on y fera face la tête haute», a déclaré l’avocat.
Ils sont nombreux ces petits mecs au cours des 15 dernières années à m'avoir expliqué la vacuité de mes combats féministes.
Les bars interdits aux femmes seules ? Oui mais le viol c'est plus grave.
La féminisation des noms de métier ? Oui mais le viol c'est plus grave.
Les femmes à moitié nues dans des vitrines de grands magasins ? Oui mais le viol c'est plus grave.
Les chanteurs qui massacrent leur compagne ? Oui mais le viol c'est plus grave.
Le Mademoiselle ? Oui mais le viol c'est plus grave.
Les scénaristes de série à succès qui disent des conneries sexistes ? Oui mais le viol c'est plus grave.
Les humoristes qui embrassent de force des filles dans la rue ? Oui mais le viol c'est plus grave.
Les femmes interdites dans les sous-marins ? Oui mais le viol c'est plus grave.
Les stabilos pour femmes ? Oui mais le viol c'est plus grave.
Les photos volées ? Oui mais le viol c'est plus grave.
La burqa en Afghanistan avait apporté, au début des années 2000, une grande bouffée d'air frais à ces petits mecs qui ne savaient plus bien quoi évoquer pour qu'on ferme nos gueules. Instrumentaliser ce que vivaient les femmes afghanes a permis à tout ces petits mecs d'essayer de nous faire taire. En vain.
Mes combats n'étaient pas assez sérieux. Pas un vrai combat. Occupe toi des vrais combats, occupe toi du viol, m'a-t-on dit. Alors j'ai parlé du viol. Mais j'en ai mal parlé dites donc. J'ai culpabilisé les hommes. Je n'ai pas été assez pédagogue. J'ai fait peur. J'ai fait croire qu'il y avait des violeurs partout. C'est qu'elle ne veut pas nous éduquer. C'est qu'elle ne veut pas nous parler alors qu'on cherche juste à dialoguer lorsqu'on la traite de connasse à moitié folle. Mais pourquoi n'ai je pas parlé du viol comme les petits mecs voulaient que j'en parle ?
Oh je ne suis pas la seule. Toutes les féministes parlent mal du féminisme. Toutes les féministes dégoûtent les pauvres petits mecs du féminisme et après ils ne veulent plus l'être alors qu'ils étaient totalement impliqués à la base, si on vous jure.
Les petits mecs avaient cru comme leur père et leur grand-père que le féminisme coïnciderait avec une libération sexuelle où les femmes seraient à leur disposition pour baiser, sans exiger le mariage et sans les faire chier plus que cela. Mais c'est qu'on ne s'est pas arrêté là dites donc et qu'on a exigé des droits. C'est qu'on n'est pas malines nous autres, à rien faire qu'à embêter les hommes, pourtant plein de bonne volonté. C'est qu'on est pénible à leur signaler que les discriminations vécues par les femmes ont peut-être un quelconque rapport avec eux.
La crise et la totale dépolitisation de ces sales petits mecs les a conduits à adopter une vague posture cynique, vaguement détachée - sauf devant un page rank evidemment - qui consiste à courageusement attaquer sur tous les réseaux sociaux, les minorités. Un combat un peu beau, un combat un peu propre, un combat un peu compliqué et ils viennent avec leur haine sous le bras comme un gosse resté au stade anal.
Ils pensent que te traiter de gouine mal baisées est juste une figure de style un peu exagérée, une façon de parler. Te comparer aux nazis devient juste un moment un peu rigolo entre potes où on "énerve les féministes".
Pensez, ils se sont persuadés que le mâle était en pleine crise identitaire. La génération Beigbeder qui a cru que bosser dans la pub et niquant des gamines à peine majeures faisait de toi quelqu'un de cool.
Ils ne foutent rien, jamais - t'expliquant que cela ne sert à rien donc mieux vaut rester assis sur son cul - ; les réseaux sociaux c'est pas du sérieux hein vous nous faites chier. Et va donc t'occuper des vrais combats dans la vraie vie. N'encombre pas les réseaux avec tes problèmes de bonne femme.
Ils se pensent ouverts d'esprit parce qu'ils regardent une triple anale, l'air détaché, en bouffant leur repas paléo dégueulasse. Le mec de droite avance à découvert et nous explique clairement que l'égalité hommes/femmes, homos/hétéros ne passera pas par lui. Le sale petit mec, qui se pense vaguement libertaire, ne réalise pas encore tout à fait que la perte de ses privilèges l'emmerde. Il n'arrive à pas à s'avouer qu'il est une merde réactionnaire qui, passées ses trois blagues de cul, est aussi confit en dévotion qu'une vieille bigote. Alors il trolle. Alors il hait.
Oh il aime bien les homosexuels hein. Aucun souci. M'enfin on va pas exagérer et arrêter de se traiter de pd entre potes. On déconne on te dit. Tu nous fait chier sur un "pd" alors qu'il y a des lois anti homosexualité en Ouganda ? Il est où ton vrai combat ?
Il se persuade que le politiquement correct c'est le féminisme. Ou est-il allé chercher cela ? A quel moment exact de sa vie d'âne inculte a-t-il cru que les femmes avaient les mêmes droits que les hommes ? A quel moment a-t-il pensé qu'on formait un lobby puissant, tellement puissant qu'on n'a aucune place dans aucun cercle de pouvoir ?
Nous étions 50 hier devant l'ambassade du Nigeria. 99% de femmes. Aucun de ces sales petits mecs donneurs de leçons. Aucun de ces sales petits mecs à la moralité de curé. Aucun de ces sales petits mecs trop contents de rester planqués derrière leur smartphone, à ne rien foutre, trop occupés à préparer leur prochaine punchline.
J'ai vaguement cru - comme à chaque fois - que des lycéennes enlevées, violées, battues, par un groupe de tarés et dangereux arriverait à mobiliser l'attention de ces sales petits mecs. J'ai vaguement eu l'espoir qu'ils pouvaient et nous troller la gueule et se mobiliser.
Glorieuse et totale indifférence. Ils sont curieusement, totalement silencieux. Je réalise à chaque fois, parce que je suis optimiste, parce que je ne veux pas y croire, parce que je n'arrive pas à croire, qu'ils se contrefoutent des droits des femmes.
Ces sales petits mecs. Si haineux. Si droits dans leurs certitudes du F2 dans Paris à 1500 euros par mois. Où étiez vous hier.
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The Voice, 3 hommes (dont un bleu) et une femme
Je n’ai pas la télé, ce qui me vaut souvent les sarcasmes de mes collègues (« mais comment tu vis alors ? »). Mais grâce aux rediffusions internet, je peux quand même assouvir un penchant télévisuel inavouable (mais je suis sous pseudo là) : regarder The Voice le dimanche.
J’aime le chant, les chanteuses et les chanteurs. J’adore même le karaoké et j’y ai mes hits bien à moi. Donc j’aime The Voice pour le panel de voix que cette émission me donne l’occasion d’entendre.
Dans cette émission, il y a 4 coachs (Florent Pagny, Garou, Mika et Jennifer) qui sélectionnent au fil des semaines les « talents » qu’ils vont garder dans leur équipe, en jugeant les performances vocales et les interprétations des candidats. Vous aurez déjà noté que le jury est composé de 3 garçons et 1 fille.
Petit à petit, les filles s’amenuisent
Au fur et à mesure de la saison, le vote du public devient de plus en plus important. Dans une première phase, les candidats sont présentés trois par trois. Un candidat est sélectionné par le public, un autre est sauvé par son coach. Au fil des semaines, la présence féminine s’amenuise au sein des équipes. Il s’avère que quasi-systématiquement, un garçon remporte le vote du public. Le coach doit du coup choisir parmi les candidats qui restent. Ce qui fait que, mécaniquement, au gré des performances, il y a de moins en moins de filles.
Arrivent alors les demi-finales. A ce stade, cette année, 5 garçons sont présents, pour 3 filles. Ces 3 filles encore en lice sont dans 3 équipes différentes, donc chacune fait face à un garçon. Je l’avais déjà remarqué dans les émissions précédentes : le public vote pour les garçons. Il serait intéressant de disposer des chiffres que TF1 ne doit pas manquer de disposer sur ses votants : je mettrais ma main à couper que le public qui prend la peine d’envoyer des SMS pour influer sur le sort des candidats est majoritairement féminin. Je pense que notre société n’incite pas vraiment les (jeunes) filles, naturellement douces et pas bagarreuses comme les garçons, à devenir des leaders. En ce sens, il faut admirer des garçons, forts et charismatiques. Chez les filles, les fêlures et la fragilité sont à l’honneur (ça marche pour les candidates de The Voice). Et quand elles sont mises en concurrence avec un homme fort, le résultat s’impose de lui-même.
Ce qui devait arriver arriva donc. En demi-finale, les coachs répartissent 50 points entre les 2 candidats, alors que le vote du public compte pour 100. Dans les 3 équipes qui mettaient face à face une fille et un garçon, les coachs ont favorisé les filles (Elodie, Stacy King, Manon). En toute subjectivité, je dirais qu’ils ont fait leur boulot en respectant le cahier des charges de l’émission : c’est un concours de voix, ils ont évalué honnêtement les performances des candidats, et les 3 filles étaient un peu meilleures. J’aurais voté pareil. Sauf que le résultat de The Voice, c’est le public qui en décide. Public de votants qui n’est pas un professionnel de la chanson, et qui fait partie de la société. Donc des jeunes filles qui votent pour des beaux mecs. Exit les 3 belles voix féminines.
Serait-ce un accident?
J’ai voulu vérifier si cette saison de The Voice était un accident, ou si c’était pareil tous les ans. J’en ai fait un petit tableau récapitulatif grâce aux données trouvées sur Wikipédia. Pour chaque round de compétition faisant appel au vote du public, j’ai comptabilisé les victoires de garçons et de filles dans des duels mixtes. Voici le résultat :
Le résultat a confirmé mon pressentiment : les filles ne gagnent pas contre les garçons. La première saison était plus équilibrée, mais au fur et à mesure des années, les filles sont de moins en moins présentes dans les rounds avancés. Avec 4 garçons en finale, est-ce une apogée? TF1 va-t-il jusqu’à influencer le cours de l’émission, afin de plaire à un public qu’il sait statistiquement féminin? Je n’en sais rien, mais la course actuelle au data marketing me fait douter Je n’ai pas encore essayé le radio crochet de France Inter, mais je m’y mettrai l’année prochaine. Voir si il y a un peu plus de suspense ou si là aussi, c’est le genre qui compte plus que l’artiste.
Et vous, que pensez-vous de cette hypothèse?
Vu sur Sex friends, ép. 1, Eva M. Bennett
Je suis curieuse devant toutes ces séries, romans par épisodes, qui fleurissent dans l’édition numérique. Après S.E.C.R.E.T. 2, épisode 1, j’ai enchaîné sur la lecture d’un autre livre numérique gratuit, première épisode de la série Sex friends, écrite par Eva M. Bennett, des éditions Addictives. Une maison d’édition que je ne connaissais pas et que […]
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«Que ce soit pour les couples homosexuels ou hétérosexuels, que ce soit sur le végétal, l’animal et a fortiori sur l’humain, je suis contre toute manipulation sur le vivant.» Voilà les mots de José Bové, le politicien moustachu qui en son temps brûlait des champs de maïs génétiquement modifié. Aujourd’hui eurodéputé dans le groupe Europe Ecologie-Les Verts, le tribun s’oppose à la procréation médicalement assistée (PMA), rapporte e-licco.
Dans une interview donnée à la chaîne catholique KTO, le destructeur de fast-food, qui entre en campagne pour les élections européennes, explique qu’il est opposé à toute manipulation du vivant. On pensait sa lutte concentrée sur les OGM, mais il l’étend jusqu’à faire un joli amalgame entre les organismes génétiquement modifiés et la procréation médicalement assistée.
Cela est d’autant plus surprenant que son groupe au parlement européen milite en faveur de la PMA pour les couples de femmes. Mais en période de campagne électorale, tout est bon pour séduire les électeurs catholiques.
Brian Sloan travaille pour rendre l’expérience du fap encore meilleure. À cette fin honorable, il vient d’inventer l’Autoblow 2, une version robotisée des Fleshlight et autres Tenga. Quand le marché du sextoy féminin parie tout sur le fap assisté par les robots vibrateurs depuis des années, le pendant masculin ne jure encore que par l’huile de coude. Marre, s’écrie Sloan avec sa machine à sucer.
L’Autoblow, dans sa nouvelle version, contient un robot qui masse par le truchement de rangées de billes en chapelet le sexe en érection du fappeur iconoclaste. La gaine pénienne ressemble à un Fleshlight suranné, mais le suceur mécanique n’est pas tout à fait terminé. Sloan avait besoin de 45 000 dollars pour achever la production de son nouvel outil. À ce jour, la campagne sur IndieGogo a explosé le plafond et Autoblow 2 a récolté plus de 125 000 dollars. De quoi produire en Chine, là où est installé Brian Sloan, des millions de ces robots pour l’International Fap Appreciation Society.
Au-delà de la nouvelle marrante que représente un robot suceur, qui a plu à nombre de médias, Sloan mène une révolution pour le plaisir masculin. Même si dans l’interview de Vice, on pourrait croire qu’il veut remplacer les filles, le développement de machines à branler mains libres tend à déculpabiliser la pratique masturbatoire, à la rendre plus proche d’une relation sexuelle. Dans l’essai du Fleshlight VStroker par Gonzo, ce dernier avoue l’avoir particulièrement apprécié parce qu’il a pu faire au sextoy « l’amour à la sauvage ». Dans mon essai du Tenga Flip Hole, j’ai été chamboulé par les lignes qui disparurent entre branlette solitaire et sexe avec partenaire. Il semblerait donc que l’avancée du fap assisté vers une pratique sexuelle ordinaire se profile de plus en plus. Serait-ce la mort du fap ? Je n’espère pas.
Sloan souligne aussi que la branlette mains libres est très utile pour les handicapés ou les personnes qui ont des difficultés à se mouvoir comme celles atteintes de sclérose. L’Autoblow permet de satisfaire les besoins sexuels d’une frange de la population à laquelle on s’intéresse peu dans ce domaine.
Avec l’Autoblow, on ne se touche plus vraiment, l’expression va perdre de son sens. Mais une question subsiste. L’appareil n’a pas l’air léger, comment tient-il sur notre engin ? Faut-il quand même le soutenir d’une main ? Est-ce en réalité un haltère à pénis ? Et à pleine puissance, peut-il s’envoler ?
Et de deux. Jeudi 1er mai dernier, à Varsovie, près de 200 ultranationalistes ont manifesté sous l’Arc-en-ciel, une oeuvre de l’artiste polonaise Julita Wojcik. Non, ils n’étaient pas là pour défendre l’égalité. Aux cris hurlant «Homosexualité interdite!», ils ont lancé des oeufs pourris contre l’installation.
Déjà en novembre l’année passée, ce mouvement homophobe avait incendié l’Arc-en-ciel, rappelle le site «gazeta.pl». Et durant la rénovation pour refleurir l’oeuvre, ils avaient aussi empêché les ouvriers de travailler et bloqué le chantier.
Les leaders du groupe arguent que l’arche fleurie installée sur la place Zbawiciela compte six couleurs, au lieu des sept de l’arc-en-ciel traditionnel. Elle est donc pour eux le symbole LGBT: «Maintenant ils veulent nous obliger à promouvoir la pédophilie», pouvait-on entendre à travers les mégaphones. L’artiste a toujours défendu son oeuvre comme «un appel positif à la tolérance», sans se concentrer spécifiquement sur la question des droits LGBT.
L’Arc-en-ciel incendié le 11 novembre 2013:
Pour le port obligatoire de la capote dans le porno américain, il y avait la Mesure B au niveau du comté de Los Angeles, il y a désormais la proposition de loi AB 1576 au niveau de l’État de Californie. Cette dernière passe les étapes décisives de la démocratie américaine qui est plutôt difficile à suivre. En ce moment, la loi qui astreindra tout le monde à tourner avec capote dans l’État est discutée et votée devant diverses commissions avant de se voir promulguée. En septembre dernier, l’AB 640 avait poursuivi le même but, mais s’était vue rejetée.
Les forces en présenceDeux forces sont en présence. D’un côté, ceux qui sont pour l’obligation de protection, il y a Isadore Hall, l’élu démocrate de Californie qui porte le projet de loi, et la AIDS Healthcare Foundation (AHF), des lobbyistes forcenés et bien entraînés avec à leur tête Michael Weinstein. De l’autre, il y a l’industrie du X, producteurs, acteurs, réalisateurs et les associations qui les représentent : la Free Speech Coalition (FSC) et l’APAC qui regroupe spécifiquement les actrices et acteurs. Ceux-là sont contre la loi.
Le 29 avril, tout ce beau monde s’est retrouvé à Sacramento, dans la salle d’audience du comité de l’Assemblée californienne des arts, divertissements, sports, tourisme et médias internet. Des débats ont eu lieu pendant 45 minutes et, à la fin, le comité de 7 élus a voté avec quatre voix pour la proposition de loi AB 1576, une contre et une abstention (deux élus étaient absents, mais un a voté par procuration).
Aux côtés de Isadore Hall, se trouvaient Rand Martin, représentant de l’AHF ainsi que les tristement célèbres Cameron Bay et Rod Daily, acteurs contaminés par le VIH en août 2013. Ces personnes ont parlé en faveur de la loi.
L’industrie du X avait dépêché des membres imposants autour de Marc Randazza, leur avocat. Parmi les figures connues, étaient présentes Kayden Kross, Maîtresse Madeline, Bella Rossi, Lorelei Lee, Mickey Mod, ainsi que Peter Acworth, patron de Kink, Michael Chate de chez Mindgeek et le boss de Treasure Island Matt Mason. Sans oublier Diane Duke de la FSC. La coalition du porn contre le projet de loi étonne et prouve l’implication du milieu quand on voit un représentant du géant Mindgeek main dans la main avec Acworth l’irréprochable producteur. On pourrait appeler ça la « trêve des capotes » entre les tubes et les studios.
Les arguments en présenceNiveau argument, Isadore Hall et les pro-capotes envoient du lourd. Avec le témoignage de Cameron Bay, dur de ne pas se dire que le système de dépistage mensuel était un peu bancale.
« J’aimerais préciser que les tests de l’industrie n’ont pas signalé mon VIH ; je l’ai signalé », avertit Bay. Par un concours de circonstances, à la suite d’une blessure sur un tournage, Cameron s’est fait tester et c’est ainsi qu’on lui a annoncé son infection. « J’avais encore une semaine entière avant de refaire un test, j’étais considéré comme apte à travailler dans le système PASS. »
Hall en rajoute avec de grandes phrases : « Depuis trop longtemps, l’industrie a prospéré sur un modèle qui exploite ses employés et fait passer le profit devant la sécurité au travail. » Il n’oublie pas, non plus, de mentionner que les deux tiers des votants de Los Angeles se sont exprimés en faveur du port obligatoire lors de l’adoption de la Mesure B. Il ruse aussi en comparant le rejet des pornographes à celui des autres secteurs qui ont dû adopter des mesures de sécurité par décret, comme les cigarettiers pour les avertissements sur les paquets ou les restaurateurs face à l’interdiction de fumer à l’intérieur.
La raison principale motivant la loi pour ses défenseurs reste la protection des employés du porno, on imposerait le port du préservatif comme le port du casque est nécessaire sur les chantiers. Mais l’industrie du X a ses propres arguments.
Le porno californien se gère tout seul depuis des lustres, il s’encadre avec des structures comme la FSC et a mis en place le système PASS pour protéger ses employés, qu’il a immédiatement modifié quand l’affaire Bay/Daily a révélé une brèche dangereuse. Désormais les tests se font tous les 14 jours.
Les poids lourds du secteur menacent de s’expatrier au Nevada, comme Wood Rocket qui s’y est déjà installé. Hall rétorque que filmer du porno sans capote est déjà illégal là-bas, mais les avis divergent. Randazza, l’avocat du porno, dit le contraire. La baisse du nombre de permis de filmer dans le comté de Los Angeles, après la Mesure B, prouve que les productions trouvent des solutions alternatives pour continuer à tourner sans capote. Le comté aurait perdu en 2013 un demi-million de dollars, sans compter les entreprises de services qui travaillent pour l’industrie et perdent des contrats. Randazza sort le chiffre de 8 milliards de chiffres d’affaires qui pourrait s’envoler de la côte Pacifique vers le désert du Nevada.
Au-delà des discussions sur l’illégalité des tournages, des menaces de déménagement, des questions sur les incohérences de la loi (comme la protection pour le sexe oral qui n’est pas prévue), il est une question majeure, celle du droit des performeurs à disposer de leur corps. Kayden Kross est intervenue devant le comité pour présenter une pétition de 259 signatures d’actrices et d’acteurs contre l’AB 1576, ce qui représenterait environ 25 % de la profession. Encore un signe fort d’implication du milieu sur cette loi. Mais Kayden a surtout souligné le danger d’une utilisation inadéquate du préservatif. N’étant pas prévue pour l’usage professionnel, la capote irrite les parties internes créant des lésions favorisant les infections et rendant le travail pénible et douloureux pour certaines actrices.
Voilà le nœud du problème, la liberté est au centre du débat. Le porno ne veut pas se voir imposer quoi que ce soit. Il souhaite avoir le choix et les actrices qui s’expriment désirent pouvoir tourner avec ou sans protection, afin de pratiquer leur métier confortablement.
AB 1576 passera devant un autre comité prochainement, mais la date n’est pas encore annoncée. Nous verrons si la liberté, si chère aux États-Unis, sera un argument suffisant pour contrer la volonté de l’AHF de faire passer sa loi. Kink a mis les moyens et avec ses divers sites, la lutte s’organise. Sur BehindKink et Kinky.com, des vidéos et des articles promeuvent la résistance contre la loi. On trouve même une lettre-type à envoyer aux membres du Congrès californien. Lorelei Lee rend compte de la session du 29 avril, dont on trouve aussi des extraits vidéos. En faveur de la loi, le mouvement FAIR s’organise également. Il a même un compte Twitter certifié.
Vu sur Secrets d’initiées, S.E.C.R.E.T. 2, ép. 1, L. Marie Adeline
Il y a quelques semaines, j’ai lu le premier épisode gratuit de S.E.C.R.E.T. Je doutais initialement de son intérêt, la lecture m’a convaincue que la série de L. Marie Adeline pouvait être intéressante. Je me suis à présent penchée sur Secrets d’initiées, autrement appelé S.E.C.R.E.T. 2, et plus particulièrement, à nouveau, sur le premier épisode […]
Cet article provient de Littérature érotique
Le bois, l’amour, la nature, la beauté des courbes… j’étais tombé amoureux du bois avec la marque Nobessence. J’ai été contacté par Idée du Désir il y a quelques semaines. Quoi ? un fabriquant de sextoys en bois Français … je fais un tour sur le site, et là c’est la révélation. Mon dieu, ces […]
Cet article Test du godemichet en bois l’Orchidée d’Idée du Désir est apparu en premier sur NXPL.
«Je regrette qu’un détail aussi trivial vienne gâcher une campagne qui a été décente par ailleurs». Steve Wiles, un candidat républicain au Sénat de Caroline du Nord feignait l’indignation après être devenu la risée des réseaux sociaux, ce week-end. L’agent immobilier de 34 ans à l’allure austère a été «outé» dans la presse locale comme Mona Sinclair.
Cette tonitruante drag queen a officié dans une boîte gay de la région, le Club Odyssey, jusqu’en 2010. Or deux ans plus tard, Steve Wiles prenait la tête de la croisade pour l’interdiction du mariage gay dans l’Etat. «Connaissant son passé, pourquoi se lancer dans une telle histoire? C’est un hypocrite» a commenté le patron de la boîte dans le «Winston-Salem Journal» (via).
Rétropédalage
L’ambitieux politicien a d’abord vigoureusement démenti avoir été Mona Sinclair – et être homosexuel –, avant de s’empêtrer dans un piteux rétropédalage. Selon lui, les shows de drag queen n’étaient qu’un banal job d’étudiant. «Ce boulot était embarrassant, mais je devais bien trouver un gagne-pain», a pleurniché Steve Wiles sur Facebook, tout en dénonçant un coup bas de ses rivaux au sein du Parti républicain. «Personne ne m’a laissé un héritage pour survivre dans la région la plus chère de Caroline du Nord», a-t-il poursuivi. L’apprenti politicien a fini par effacer le message. En fait, Mona Sinclair prenait son «embarrassant job d’étudiant» très au sérieux: l’artiste était aussi agent de drag queen et organisateur de divers concours de travestis.
French erotic photographer and filmmaker Roy Stuart is one of my all-time favorites, ever. For well over a decade, no single erotic photographer has consistently produced work that is gorgeous, reliably arousing, and even though not always to my exact tastes, constantly inspires my fantasy-seeking-lizard-brain to try on new views of eros.
By stumbling across this interview with Stuart in C-Heads Magazine, I found out today that Mr. Stuart has a new book — Glympstorys ($42.42). I have to add it to my collection as soon as I can, because I think I own every book he’s ever made (or been in), and this one won’t disappoint me. You can find the book’s promo .pdf and more sample images here.
Stuart explains in the C-Heads interview,
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.It has been 5 years since your last book was published. Do you feel that this new book is a further development of you after those years?
Yes, now with this new publisher it is possible to advance the discovery that women can be beautiful as they are, gone are all useless female adornments like high heels, stockings, excessive make-up, we can finally see females as if they stepped out of a dream but there is also the warning to men to be careful because female sexuality is much superior to men’s and coupled with romantic love, thoroughly capable of transporting you onto other fabulous dimensions, it is very strong medicine, it can destroy you.
Dans son petit cahier s’affiche une écriture bien appliquée. Pourtant, des dissertations, Virginia n’en a pas beaucoup rédigé dans sa jeunesse. A 16 ans, cette grande brune originaire de Salta, province très conservatrice du nord de l’Argentine, quitte l’école. «Dès 13 ans, j’ai commencé à me travestir, j’ai découvert très tôt ma sexualité. Et rapidement aussi, j’ai lâché les cours. Parce qu’on se moquait de moi et parce que je ne me sentais pas à ma place dans un système binaire où tout est divisé entre garçons et fille: les toilettes, les cours de sport, etc.», explique-t-elle.
Virginia commence alors à vivre dans la rue et à se prostituer, parce qu’elle n’a pas de formation, et «parce que c’est l’exemple que te montrent tes pairs». Un parcours assez classique chez les personnes transsexuelles en Argentine.
C’est pour leur donner une nouvelle chance professionnelle qu’est née fin 2011 une école originale: le «Bachillerato popular Mocha Celis», qui accueille aujourd’hui gratuitement une centaine d’élèves dans les anciens locaux d’une compagnie de chemin de fer du quartier de Chacarita, à Buenos Aires. «En tournant un documentaire, j’ai découvert cette réalité: 85 % des personnes trans n’avaient pas fini leurs études secondaires, et une grande majorité avait envie de les reprendre», conte le directeur et initiateur de l’école, Francisco Quiñones. «Au début, on a pensé les aider à retourner dans le système scolaire classique, mais elles risquaient de revivre les discriminations et moqueries vécues plus jeunes. Donc on a décidé de créer une école de toute pièce», poursuit-il.
80 % vivent au moins en partie de la prostitution
Le nom de l’institution, Mocha Celis, vient d’une travestie qui n’osait pas dire à ses amies qu’elle était analphabète, mais qui apprit peu à peu à lire et à écrire en prison, avant d’être assassinée dans les années 1990. «C’est l’histoire de beaucoup de personnes», souligne Francisco. L’espérance de vie des personnes trans se situe en effet autour de 35 ans en Argentine, du fait du sida, de la drogue, des violences de rue et de la répression policière. Et 80 % vivent au moins en partie de la prostitution.
Un vrai cursus
C’est encore le cas de beaucoup d’élèves du Bachillerato Mocha Celis, qui travaillent la nuit et dorment le matin. Les cours commencent donc l’après-midi. Au programme du cursus, qui dure trois ans: des cours de langue, d’histoire, de mathématique, mais aussi quelques matières plus originales, comme l’histoire du coopérativisme ou du militantisme trans.
A cela, s’ajoute un module d’insertion professionnelle, par exemple pour apprendre à rédiger un CV. En parallèle, l’école propose aussi des ateliers plus pratiques, cuisine, coiffure, massage, secrétariat ou communication. «Quand des élèves s’absentent, on les appelle, on voit si tout va bien, s’ils ont un problème», poursuit Francisco. Ecole et centre social, le Bachillerato popular offre une attention qui inclut un suivi sanitaire et administratif si besoin. Ici, tout le monde se connaît, et les portes sont ouvertes. Dans la cuisine, deux trans papotent avec une grand-mère. Car le cursus accueille aussi d’autres personnes qui souhaitent reprendre leurs études, notamment beaucoup de personnes âgées. «Pour nous, c’est intéressant de rencontrer des gens qui viennent d’ailleurs», souligne Virginia.
Objectif: l’université
D’autres partagent une cigarette ou un sandwich dans la toute nouvelle cafeteria. Les locaux viennent en effet d’être rafraîchis grâce à une aide de l’Etat. «Nous avons la chance d’être soutenus par un gouvernement sensible aux revendications des LGBT», remarque Luciano Ceva, le président de l’association. L’Argentine a en effet adopté ces dernières années deux lois avant-gardistes: le mariage gay a été légalisé en 2010, tout comme le droit au changement d’état civil sur simple demande en 2012. Jusqu’ici bénévoles, les vingt professeurs de l’école espèrent aussi être rémunérés cette année. Le ministère du Travail accompagne enfin l’association lors de tournées dans les quartiers et les hôtels où vivent les personnes trans, pour leur parler de l’école, qui s’agrandit peu à peu, avec une trentaine d’élèves par année. La première promotion devrait être diplômée fin 2014, recevant un titre équivalent à un baccalauréat technique. Ensuite, les élèves qui le souhaitent pourront s’inscrire à l’université. Virginia, déjà déléguée de sa classe, sait déjà ce qu’elle souhaite, faire du droit: pour défendre ses amies.
Le Lelo Lyla 2 est un beau sextoy noir, un œuf vibrant télécommandé. L’idée de l’œuf télécommandé n’est pas nouvelle : il s’agit pour un partenaire de le porter dans son sexe tandis qu’un autre en contrôle les vibrations. Le principe joue également sur des fantasmes de voyeurisme, puisqu’il est théoriquement possible de se livrer […]
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«Blue Human Condition» (Condition humaine en bleu): c’est le nom d’une œuvre du sculpteur américain Mark Chatterley qui a fait beaucoup parler d’elle, la semaine dernière parmi les 20’000 habitants de la petite ville d’Adrian, Michigan. L’installation, qui représente sept formes humaines de sexe indéterminé qui s’appuient les unes contre les autres, a été dévoilée devant l’hôtel de ville.
Pour l’artiste, la statue représente la difficulté de survivre, de nos jours, sans se soutenir les uns les autres. Ce n’est pas l’interprétation qu’en ont fait la plupart des administrés d’Adrian. Beaucoup ont surtout trouvé que la pose des personnages était, comment dire… équivoque. La polémique s’est enflammée dans le journal local. Sur le site des autorités municipales, un internaute a résumé l’opinion de beaucoup d’habitants (selon lui): «Ce n’est pas juste, c’est même malhonnête de dire que nous avons l’esprit mal tourné et que nous sommes des prudes réprimés sexuellement», a-t-il écrit, soulignant que ses enfants de 10, 11 et 13 ans avaient tous trouvé la sculpture «dégoûtante», et évitaient de passer à proximité. L’administré a fini par réclamer l’enlèvement de l’œuvre au nom d’un audacieux «droit à la liberté de vue» (sic), comme le relève le Huffington Post.
«Contacts génitaux» détaillés
Un pasteur local a vu dans «Blue Human Condition» rien de moins qu’une orgie homosexuelle. «Il n’y a personne que je connaisse qui ne la perçoive pas comme une abomination», a lancé le Révérend Rick Strawcutter. Ce dernier a réalisé une vidéo, où il détaille les «contacts génitaux» figurés par la statue – pourtant asexuée. Pour le prédicateur, ce n’est pas un hasard si la sculpture a été dévoilée peu après que la Ville a adopté une ordonnance antidiscrimination qui protège notamment les personnes LGBT: c’est un «monument à la perversion et à l’abomination», le signe que le jumelage d’Adrian avec Sodome est en marche.
Il n’a pas fallu une semaine aux autorités pour prendre acte de ce tollé. Quelques jours après son inauguration, la statue de Chatterley a été recouverte d’une pudique bâche bleue, avant d’être déplacée dans un coin du parc municipal, à l’abri des regards de la plupart des promeneurs. L’artiste, originaire du Michigan, s’est montré peu ému par la tempête provoquée par son œuvre. «Ce travail, je l’ai réalisé avant tout pour moi, parce que je voulais le voir exister», s’est contenté d’expliquer Mark Chatterley.
A new Treats! Magazine came out today, and the video above is one of its online features. It’s called Soccer Girls, and while some may find it cheesy, I liked its lightness and playful vibe. Ben Watts is the photographer, and the models are Audra Marie, Ayla Parker, Heidi Edwards, Lindsay Byard and Marie-Charlotte Mahul. I’ll be poking around the new Treats! content over the weekend, and I’ll be sure to post anything hot or noteworthy I find here.
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Donnez-moi le la. Ou un le. Mais pas d’entre-deux. L’Arménie, le Bélarus et la si gay-friendly Russie ne veulent aucune fausse note lors du concours de l’Eurovision mouture 2014. Et encore moins de transgenre, merci bien. La raison de leur colère? Le candidat autrichien Cunchita Wurst, de son vrai nom Thomas Neuwirth. Chanteur travesti, en robe et barbu, il veut défendre les causes LGBT sur l’air de «Rise like a Phoenix». Et les outrés lui volent dans les plumes.
Une insulte à la Russie
Dans une lettre adressée au comité de sélection russe, le politicien Vitaly Milanov a demandé, selon «The Guardian», de n’envoyer aucun candidat à ce concours, qui ne serait qu’une «Manifestation gay à l’échelle européenne». Sur Twitter, il pousse la chanson encore plus loin, en appelant au boycott total de ce «Sodom Show» qui insulterait des millions de Russes s’il était diffusé sur le territoire, où la «propagande homosexuelle» est interdite.
Depuis, le tribun qui a soutenu en 2011 une loi locale contre la propagande homosexuelle, est presque revenu sur ses propos. Plus de boycott, mais l’exclusion pure et simple de Conchita Wurst. Des pétitions en ligne circulent, relate Rue89, pour pousser les organisateurs à éjecter le candidat autrichien: «Cette compétition internationale très populaire, que nos enfants vont regarder, est devenue l’antre de la sodomie à cause des libéraux européens». Une pétition du même acabit circule également au Bélarus.
Bis repetita
Et même d’autres candidats se joignent au choeur. En lice pour l’Arménie, Aram MP3 déclare à quel point le «mode de vie [de Conchita Wurst] n’est pas naturel». Sur le site du concours, il est décrit comme une personne remplie d’humour, pleine de contrastes et de surprises… Ce qui est certain, c’est qu’il a une drôle de manière d’interpréter #JoinUs, slogan de la manifestation, organisée cette année à Copenhague. L’Eurovision, qui se déroulera du 6 au 10 mai, a toujours eu le même refrain: pas de politique. Une mélodie pas très entraînante pour les pays de l’Est qui, à cause de lois homophobes, ne l’entendent pas de cette oreille.
"Lundi, cela fera trois semaines que le groupe de militants nigérians Boko Haram a kidnappé 191 adolescentes et les retient dans la forêt de Sambisa en toute impunité. On est sans aucune nouvelle des jeunes filles, âgées pour la plupart de 16 à 18 ans, depuis le 14 avril.Ce soir-là, la veille de leur examen final à la Government Girls Secondary School de la ville de Chibok, au nord-est du Nigeria, elles ont été réveillées par le bruit d’hommes armés qui défonçaient les fenêtres et mettaient le feu à leurs salles de classe.
En quelques heures, 234 d’entre elles avaient été entassées dans des camions et emmenées dans la jungle. 43 ont réussi à s’échapper. Certaines ont sauté des camions du convoi, qui roulait lentement, d’autres se sont enfuies en atteignant la forêt.
Le sort de leurs camarades demeure un mystère. Chaque jour qui passe augmente la probabilité que les adolescentes aient été violées, peut-être tuées, en captivité. Compte tenu de la signification du nom du groupe Boko Haram, «interdiction de l’éducation occidentale,» et de leur objectif d’éradiquer toute laïcité dans le nord du Nigeria largement musulman, il n’est pas tellement étonnant que le groupe ait l’habitude d’enfermer des enfants dans des écoles avant d’y mettre le feu.
A ce jour, il s’agit de leur plus grand enlèvement de masse. Les lycéennes ont été emmenées dans la jungle pour servir d’esclaves sexuelles, mais leur enlèvement dépasse la volonté de trouver «des cuisinières et des épouses.» Pour Boko Haram, il s’agit de démanteler la fragile société existante en attaquant ses institutions essentielles: les écoles.
Boko Haram, qui vise les enfants, est l’organisation terroriste la plus haineuse qu’on puisse imaginer. Depuis ses débuts en 2002, l’agressivité de ses militants n’a fait que croître. Boko Haram s’oppose à l’éducation occidentale parce que selon ses membres, celle-ci représente une menace pour la pureté de la société islamique multi-centenaire du nord du Nigeria. Les atrocités qu’ils commettent masquent des griefs légitimes partagés par la majorité des 177 millions d’habitants du pays.
Malgré la grande richesse pétrolière du Nigeria, ses citoyens ne bénéficient que de très peu de services publics de base, comme l’éducation. La plupart des écoles publiques sont payantes et seuls ceux qui ont les moyens peuvent s’y inscrire. L’éducation est autant un symbole de l’espoir d’un avenir prospère qu’un moyen pratique pour y parvenir. Ces institutions deviennent des cibles faciles pour des bandes de jeunes hommes sans foi ni loi comme les membres de Boko Haram.
Les tactiques de Boko Haram n’ont rien de nouvelles. Les talibans aussi visent les écoles de filles. Et les échos ailleurs en Afrique sont tout aussi inquiétants. En 1996, Joseph Kony, fondateur de l’Armée de résistance du seigneur qui a depuis été inculpé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité, a enlevé 139 écolières dans leurs dortoirs du St. Mary’s College dans le nord de l’Ouganda. Une nonne, sœur Rachele Fassera, a suivi les filles dans la forêt et réussi à négocier leur libération, à l’exception de 30 d’entre elles.
Dix-huit ans plus tard, Kony, qui a kidnappé 30.000 enfants en vingt ans, court toujours. Malgré les renforts américains envoyés sous la forme de forces spéciales venues aider les soldats africains à le traquer, Kony est toujours quelque part entre la République Centrafricaine et le Soudan, dans une région de la taille de la Californie, accompagné d’environ 250 partisans qui étaient, à l’origine, ses victimes. Enlevés à leurs foyers lorsqu’ils étaient enfants, eux aussi furent violés et forcés de tuer des membres de leur famille et d’autres enfants.
Paradoxalement, beaucoup des jeunes membres de Boko Haram sont aussi des victimes. Ils attaquent le genre d’écoles auxquelles ils n’ont jamais eu l’occasion d’aller. Les rangs toujours croissants de Boko Haram regorgent de garçons et de jeunes hommes qui ont été scolarisés dans des écoles pour almajirai, des madrasas d’Afrique occidentales."
Source : SLATE
Devant le silence de la communauté internationale, devant le silence complice de nos médias, ne laissons pas disparaître les femmes enlevées par Boko Haram.
Rassemblons nous devant l'ambassade du Nigeria le lundi 5 mai à 19h, pour exiger du gouvernement nigérian et de la communauté internationale la mobilisation des moyens nécessaires à leur sauvetage et à leur retour dans leurs familles.
Ne laissons plus le silence gagner. Battons nous contre les violences faites aux femmes, en France comme au Nigeria.
Les manifestants des rassemblements à travers le monde ont choisi la couleur rouge.
Venez si vous le pouvez avec la tête couverte en rouge, ou avec un vêtement rouge.
Ambassade du Nigéria 173 Avenue Victor Hugo, 75116 Event FacebookTweet
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Il y a longtemps que je n’avais pas autant ri devant un eFukt. Leur fine équipe avait flirté avec le bien trop sale et le carrément flippant ces dernières semaines, mais là, on retrouve l’esprit léger du porn WTF dont ils détiennent le secret, dans cet épisode tiré du site antédiluvien Old Farts,Young Tarts.
Deux vieux gentlemen discourent sur un canapé, la scène se passe à Noël, un souffle festif égaie leur conversation. L’un d’entre eux est devenu docteur, « a cool doctor », l’autre en a fini avec son alcoolisme. Que de bonnes nouvelles ! Soudain, une jeune femme pénètre dans cette saynète parfaitement dialoguée et interprétée. C’est la fille de l’ancien buveur invétéré. Le docteur s’enquiert de sa situation professionnelle : « she’s a prostitute », lui répond-on en toute décontraction. Le toubib, le regard acéré du spécialiste ne se trompant jamais, s’effraie. Il a détecté les symptômes d’une maladie rare chez la demoiselle : « your daugther has vaginality ». Oh mon Dieu ! Ce doit être grave, car il a revêtu un masque chirurgical tenant plutôt de la digue dentaire, mais quand même, ça fait flipper.
Clique pour découvrir cette maladie rare qu’est la « vaginalité »
La suite, vous la devinez, il va la guérir à sa façon et tout se terminera dans l’amour intergénérationnel et la bonne santé. La magie d’eFukt opère avec son montage et la musique bien choisie qui multiplient le coefficient d’hilarité par l’infini. C’est pour du porn comme ça qu’on se lève le matin et qu’on lance nos pouces vers le ciel. Vive Internet.
These glorious digital “paintings” are from French artist LostFish. I’m dying to buy a print, and her portfolios make me feel a new tattoo coming on… Luckily, she has a lot of art for sale in the sidebar of her blog.
Self-taught, LostFish began her creative development as a freelance character designer, but quickly turns to an artistic universe, creating digital paintings.
Her influences are mostly classical, inspired by the Flemish painters and the art of the 19th century, both in painting and photography, she draws mostly strange and sometimes disturbing girls, half woman and half child.
Via High Fructose.
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Encore une EXCLU @lui : @Rihanna nue en couverture du n°7 ! Dispo en kiosque dès demain. http://t.co/iEvO1d24MF pic.twitter.com/MqDVFZbzif
— Lui Magazine (@lui) April 29, 2014
30 mises au point à propos de nos analyses, nos convictions, nos propositions concrètes. Un format "questions-réponses" nourri par les questions et objections que nous entendons dans nos débats avec le grand public.
Votre question n'y figure pas ? Posez-la nous !
Pourquoi toute cette agitation ?« Les personnes prostituées ont-elles vraiment besoin de tout ce bruit fait autour d'elles ? Pourquoi ne pas les laisser travailler ? »
— La prostitution, c'est une affaire privée qui regarde d'abord les personnes prostituées. Certaines aimeraient surtout qu'on les laisse tranquilles.
— Reconnaître la « liberté » des personnes prostituées, leurs raisons personnelles, semble partir d'un bon sentiment. Faut-il pour autant valider un concept de « liberté de se prostituer » qui, sous couvert de vie privée sert d'abord les intérêts de ceux qui profitent de la prostitution : proxénètes et "clients".
Devenus de respectables acteurs économiques dans certains pays, ils ne demandent pas mieux qu'on les laisse, en toute tranquillité et en privé, fournir et consommer des femmes.
Les défenseurs du système prostitueur, en nous qualifiant de putophobes, déplacent le curseur pour faire oublier que les abolitionnistes s'attaquent aux proxénètes et aux "clients" prostitueurs et non aux personnes prostituées !
Nous combattons toute forme de répression des personnes prostituées, et jamais nous n'intervenons sur la sexualité des personnes dans leur vie privée. Mais la prostitution ne relève pas de la vie privée : il s'agit d'un marché, d'une institution sociale qui affecte les rapports femmes/hommes et la société dans son ensemble. Et nous pensons que les personnes prostituées sont douées de compétences plus profitables pour la société comme pour elles-mêmes.
— Il y a d'autres priorités. Il vaudrait mieux lutter contre la pauvreté et le chômage.
— En période de crise, des personnes de plus en plus nombreuses et de plus en plus jeunes en sont réduites à devenir prostituées : c'est une véritable négation de leur droit à l'emploi, du droit à vivre libéré de la pauvreté et de la précarité. Ces situations de prostitution, résultantes des acci- dents de la vie, de problèmes économiques et sociaux dont on sait combien ils sont démultipliés par les inégalités sexistes, doivent être considérées au même titre que toutes les autres formes d'extrême pauvreté. Quelle politique globale en faveur de l'emploi, de la dignité et de l'égalité oserait les laisser dans l'ombre ?
— Il y a aussi des hommes parmi les personnes prostituées. Ce n'est donc pas spécialement une exploitation des femmes...
— Oui, parmi les personnes prostituées, certaines sont des hommes. Mais parmi leurs "clients", tous ou presque sont des hommes ! C'est ce qui nous permet d'affirmer que le système prostitueur est organisé pour un profit masculin. Ce système maintient des corps de femmes à la disposition des hommes en leur garantissant ce que la condamnation du viol leur a retiré : la possibilité de disposer du corps des femmes dans un "rapport" sexuel à sens unique niant le désir de l'autre.
Obtenu, jadis impunément, par la contrainte physique ou psychologique, impuni dans le cadre du mariage et dans le monde professionnel jusqu'à la reconnaissance du viol conjugal et du harcèlement sexuel il y a à peine vingt ans, le droit des hommes à disposer du corps des femmes persiste dans le système prostitueur au nom d'un argument devenu caduque partout ailleurs : les besoins sexuels irrépressibles masculins.
Ainsi, alors qu'un employeur conditionnant une augmentation à l'obtention de faveurs sexuelles de la part de sa salariée serait condamné, les hommes prostitueurs obtiennent impunément les mêmes faveurs contre une rémunération.
— Aujourd'hui, tout s'achète et tout se vend. Est-ce si grave de vendre son corps si c'est un moyen de gagner sa vie ?
— Dire que tout s'achète et tout se vend revient à accepter que certains organisent ce commerce. Or, peut-on acheter et vendre l'accès au corps et au sexe d'autrui ? Pour nous, la réponse est non : ce serait légitimer un rapport de force, en l'occurrence marchand, dans la sexualité. Une société démocratique ne peut condamner ses citoyenNEs à de tels expédients destructeurs et à une logique marchande, qui finit toujours par exploiter les plus vulnérables. Des mouvements de plus en plus nombreux refusent la marchandisation de la santé, de la culture ou de l'éducation ; les abolitionnistes travaillent de la même façon à extraire la sexualité du champ du marché.
— Quels sont aujourd'hui les besoins essentiels des personnes prostituées ?
— La régularisation des personnes étrangères est un point crucial pour les victimes des réseaux. Plus largement, les personnes prostituées (toutes nationalités confondues) ont besoin de parole et de réparation. Elles souffrent de l'enfermement, de l'absence de perspectives. Il leur faut des lieux pour être accueillies, écoutées, sans jugement.
La rencontre humaine bénévole et gratuite, noyau de l'activité du Mouvement du Nid, est capitale. Elle joue le rôle d'un socle sur lequel s'appuyer pour se reconstruire et envisager un avenir. Un prélude nécessaire avant tout "diagnostic" qui relève de l'expertise des travailleurs sociaux.
La proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel répond à des besoins essentiels, en développant des passerelles pour sortir de la prostitution et en coordonnant l'action des différents interlocuteurs des personnes prostituées.
Celles-ci étaient ignorées jusqu'ici par la société française : si la loi "lutte contre le système prostitutionnel [1]" est votée – avec les moyens de sa mise en œuvre –, il s'agira d'un progrès sans précédent.
— L'abolition va aboutir à renvoyer les étrangères ; c'est un positionnement raciste.
— Les abolitionnistes sont sur le point d'obtenir, au contraire, que les personnes prostituées étrangères ne soient plus dans l'obligation de dénoncer leurs proxénètes pour obtenir des papiers et un statut.
Le racisme à dénoncer, c'est celui du système prostitueur ! Il monnaye le corps des femmes les plus vulnérables, partout sur la planète ; en priorité celles appartenant aux pays les plus pauvres et aux minorités ethniques. La traite des êtres humains et le "tourisme sexuel" reposent sur des représentations terriblement racistes. Pour attirer les "clients", l'industrie du sexe joue de stéréotypes colonialistes : Asiatique soumise ou Africaine sexuellement insatiable...
— En quoi la prostitution est-elle une atteinte à l'égalité entre les femmes et les hommes ? Elle ne concerne pourtant qu'un petit nombre de femmes...
— Dans une société qui se targue de faire avancer l'égalité, la prostitution constitue un territoire d'exception, "épargné" par les exigences égalitaires des femmes. Les hommes y retrouvent le "temps d'avant" où ils disposent et du pouvoir sexuel et du pouvoir financier.
En maintenant ce bastion inégalitaire, le système prostitueur nuit aux femmes, à toutes les femmes. Il symbolise leur subordination et de leur relégation potentielle au statut de marchandise sexuelle. Et comme toutes les autres discriminations sexistes, il fait obstacle à l'égalité sociale, économique et politique.
D'ailleurs, les associations féministes soutiennent l'abolition du système prostitueur dans la continuité du combat contre le droit de cuissage, contre le viol, le viol conjugal et le harcèlement sexuel ; après l'inégalité en droits et l'usage de la contrainte, l'argent demeure un instrument massif de la mise à disposition des femmes au profit des hommes.
— Il y a des clients respectueux. Pourquoi la prostitution serait-elle forcément une violence ?
— Les Nations Unies, le Parlement européen, de nombreux pays dont la France, intègrent la prostitution (quelle que soit sa forme) parmi les violences faites aux femmes. Ceci découle de l'abondance des agressions verbales, physiques, sexuelles, psychologiques et même des meurtres – notamment infligées par les clients prostitueurs, presque toujours impunément du fait du huis clos qui cache la prostitution derrière des murs.
Mais au-delà de ces violences généralisées, c'est l'acte sexuel imposé qui constitue lui-même une violence. Enchaîner des actes sexuels par obligation – même avec des "clients" qui seraient respectueux – relève d'une violence sexuelle extrêmement lourde. Les dommages psychiques et les traumatismes qui en résultent sont destructeurs. Une tribune signée par une vingtaine de médecins, publiée par Le Monde le 12 novembre 2013 [2], prévenait crûment : La prostitution, c'est un nombre incalculable et quotidien de pénétrations vaginales, anales, buccales non désirées. La question de la santé des personnes prostituées ne peut être posée si l'on refuse d'ouvrir les yeux sur cette réalité.
Au Mouvement du Nid, les milliers de personnes que nous accompagnons témoignent de cette violence propre au fait d'être prostituée, et ce, indépendam- ment des conditions dans lesquelles les actes prostitutionnels ont lieu.
— Les prostituées sont des professionnelles. Elles savent se protéger.
— Qu'entend-on par « se protéger » ? Si l'on pense aux IST, les personnes prostituées sont les premières à vouloir employer des préservatifs, une précaution minimale qui dépend toute- fois du bon vouloir des « clients ». Eux sont souvent prêts à payer le prix pour des passes « sans capote ».
Les IST sont la partie émergée de l'iceberg. Nous l'avons évoqué ci-dessus, la prostitution est en elle-même une atteinte à la santé. Un rapport de l'IGAS (2012) décrit des conséquences dévastatrices sur la santé des personnes en situation de prostitution : stress post-traumatique, troubles psychosomatiques et anxio-dépressifs, troubles du sommeil et de l'alimentation, maladies gynécologiques, cardiovasculaires et broncho-pulmonaires, dépressions... Les personnes prostituées sont en outre bien plus exposées que le reste de la population aux addictions aux drogues, à l'alcoolisme, à une mortalité précoce et au risque de suicide.
Quant à l'idée qu'une "professionnelle" saurait éviter les agressions (par exemple en ayant du temps pour jauger le "client"), elle aboutit scandaleusement à rejeter la faute des agressions sur les victimes ! Si une méthode infaillible existait en la matière, nul doute qu'elle serait connue, depuis le temps que les personnes prostituées sont la proie de violences perpétuelles, quels que soient les lieux et formes de prostitution.
— Le problème, ce n'est pas tant la prostitution que les conditions d'exercice.
— Une personne prostituée, quelles que soient ses conditions d'exercice, effectue à répétition, sans désir, des actes sexuels imposés par la contrainte physique, financière ou sociale. Elle subit les mêmes conséquences que n'importe quelle autre victime de violence sexuelle ! Les traumatismes occasionnés sont aussi nombreux dans les établissements "de luxe" que dans la rue ; et les violences des "clients" sont les mêmes.
"Clients" prostitueurs, tous coupables ?« Tout allait très bien tant qu'on n'en parlait pas. Pourquoi vouloir à tout prix les mettre sous les projecteurs ? »
— Est-ce si répréhensible que des hommes cherchent à se détendre en allant voir des prostituées ?
— Ce qu'achète le client prostitueur, c'est le droit d'échapper aux règles et aux responsabilités qui fondent la vie en société. Dans la prostitution, il trouve le dernier espace qui le protège du devoir de répondre de ses actes : un territoire d'exception où les violences et humiliations qu'il exerce sont frappées de nullité, au prétexte qu'il a payé. Et qu'il se montre "poli" ou non, il impose un acte sexuel au mépris du désir d'autrui.
Ces hommes font "leur marché" dans un vivier de femmes touchées par la précarité, les violences, les proxénètes et les réseaux. D'importants textes comme le Protocole de Palerme (Convention de l'ONU contre la criminalité transnationale organisée, 2000) ou la Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (2005) demandent aux États de décourager la demande dénoncée comme trafics. Ces textes invitent à adopter des mesures sociales, culturelles, éducatives mais aussi législatives pour y parvenir. Peut-on continuer à les ignorer ?
— Pénaliser les clients est une déclaration de haine à la sexualité masculine.
— C'est l'idée que défendent par exemple Élisabeth Badinter et quelques autres intellectuels médiatisés. Mais où ont-ils vu que la sexualité masculine devait forcément être prédatrice, masturbatoire et totalement indifférente au désir de l'autre ? Ce que nous questionnons, c'est la représentation traditionnelle d'un désir prédateur, d'une sexualité violente, d'une pulsion prétendument irrépressible qui autoriserait l'exploi- tation d'autrui. Les violeurs aussi ont longtemps bénéficié de l'indulgence sociale parce qu'ils auraient été les victimes de ces pulsions.
— L'État se mêle de tout. On n'a plus le droit de rien. La vraie motivation des abolitionnistes, c'est la répression.
— Certes, on ne fume plus dans les lieux publics et les chauffards ont perdu de leur aura. Les accidents de la route sont devenus la violence routière et le nombre des morts a significativement diminué. Faut-il regretter ces progrès du vivre ensemble ? En ce qui concerne la prostitution, il ne faut pas confondre abolition et prohibition. La prohibition ne change rien à la société, et n'apporte aucune amélioration à la situation des personnes prostituées qui sont autant poursuivies (sinon plus) que les proxénètes et les clients. L'abolition pose une politique d'ensemble et cesse de faire peser la répression sur les personnes prostituées, ce qui constitue notre première exigence. En revanche, nous exigeons l'inversion de la charge pénale afin, tout simplement, de placer enfin les clients prostitueurs face à leurs responsabilités. Pour nous, interdire l'achat d'un acte sexuel sans supprimer la répression à l'encontre des personnes prostituées n'est pas concevable.
— Si l'on veut s'en prendre à la prostitution, pourquoi pénaliser la demande et pas l'offre ?
— Parce que les personnes prostituées, qui sont victimes du système prostitueur, doivent être protégées et non pouruivies. Pourquoi sanctionner la demande ? Parce que les "clients" imposent un acte sexuel, ce qui, en toute autre occasion, est sanctionné. Le cadre prostitutionnel ne doit plus permettre l'exception. Imposer un acte sexuel en usant de la violence, de la contrainte, de la menace ou de la surprise est un viol ; l'obtenir par situation d'autorité, un harcèlement sexuel ; par intimidation en tant qu'adulte sur un enfant, un viol sur mineurE. Il est donc temps de mettre fin au droit des hommes à imposer un acte sexuel par cette autre situation d'autorité qu'est la contrainte financière.
Et la liberté sexuelle ?On a eu assez de mal à progresser en matière de liberté sexuelle. S'en prendre à la prostitution, n'est-ce pas remettre en cause un acquis fondamental ? »
— Que fait-on du consentement des personnes qui sont d'accord pour être prostituées ?
— Qu'est-ce que le consentement ? Imprécis, le mot recouvre, comme l'explique la philosophe Geneviève Fraisse, une gamme de sens allant de adhérer à se résigner. Nous sommes bien placés pour savoir que la majorité des personnes en situation de prostitution exercent sous une forme ou une autre de contrainte (financière, psychologique ou mafieuse) ; et que le consentement d'un instant ne doit pas enfermer à vie.
Par ailleurs, le consentement ne change rien à la réalité de l'exploitation. Des esclaves ont pu consentir à l'esclavage, des Noirs à l'apartheid, des citoyens à la dictature. La question n'est pas celle du consentement des exploitéEs mais celle des valeurs que nous voulons défendre : l'addition de consentements individuels ne suffit pas à faire un projet de société. Oui, des personnes peuvent en venir volontairement, sans la contrainte d'un tiers, à se prostituer. Pour autant, nous pensons que personne ne devrait être réduit à vendre l'accès à son corps pour survivre ou pour mieux vivre. Pénaliser les "clients", c'est donner corps à ce principe.
— Et le besoin sexuel des personnes handicapées ?
— Isolés socialement ou handicapés, les "clients" ? Toutes les enquêtes montrent le contraire : la grande majorité des "clients" prostitueurs sont des hommes valides, qui ont des partenaires sexuels, parfois nombreux. Nous entendons aussi les associations de personnes en situation de handicap, qui pour beaucoup d'entre elles alertent sur le risque de créer un ghetto supplémentaire. Promouvoir des postes d'assistantes sexuelles (la demande, quand elle existe, est masculine) renforce le regard stigmatisant de la société, en jugeant les personnes handicapées comme incapables de vivre une sexualité éventuellement différente mais égalitaire et réciproque. Ce que demandent la majorité d'entre elles, ce n'est pas une passe à heure et jour fixe mais une intégration facilitée à la vie sociale, avec les possibilités de rencontres qu'elle ouvrirait (accès aux restaurants, bars, cinémas, boîtes de nuit, etc.).
Des consentements individuels peuvent-ils engager une société toute entière ?
• L'exemple du don d'organe est éclairant. En France, nul n'est autorisé à payer autrui pour obtenir un de ses organes. Pourtant, bien des donneurs seraient vraisemblablement consentants pour en obtenir une rémunération. Si la loi rend l'achat d'organes impossible, c'est afin d'éviter que ne se développe un marché (doublé d'un trafic) et de garantir que nul ne soit réduit à se séparer d'un organe pour des raisons financières. L'interdiction est donc totalement dissociée du consentement potentiel des personnes : il s'agit d'une mesure de protection des plus vulnérables.
• L'exemple du salaire minimal montre aussi que s'en tenir au seul consentement individuel peut aboutir à des choix rétrogrades. Il est évident que certaines personnes seraient prêtes à travailler pour une rémunération inférieure au salaire minimal. Cela doit-il remettre en cause l'interdiction de payer quiconque moins que le salaire minimal ? Ici, la frontière éthique n'est pas fondée sur le consentement des travailleurs mais sur l'idée que se fait la société d'une rémunération digne.
— Vous voulez définir une bonne et une mauvaise sexualité. Au fond, vous êtes des puritains.
— Payer pour obtenir un rapport sexuel revient à l'imposer par l'argent. En quoi est-ce compatible avec la liberté sexuelle ? Nous menons un combat pour une sexualité libérée de l'emprise du marché tout comme nous avons lutté pour la libérer de l'ordre moral et des rapports de violence et de domination. Oserait-on accuser les féministes d'avoir obtenu la condamnation du viol, au prétexte que cela porte atteinte à la liberté sexuelle des violeurs ?
Les abolitionnistes du XXIème siècle militent pour que la sexualité, sous toutes ses formes, s'affranchisse des lois du marché comme de celles du patriarcat. Le droit de vivre sans être exploité sexuellement est le corollaire du droit de vivre à sa guise sa propre sexualité. Ce que nous refusons, ce n'est pas le droit à disposer de notre propre corps mais bien le droit à disposer du corps de l'autre.
— Qu'aurions-nous réellement à perdre dans une société sans prostitution ?
— Une société sans prostitution ne perdrait rien en termes de sexualité. Il n'existe en effet aucune expression sexuelle, ni aucun acte sexuel, qui lui serait spécifique : tout ce que peut obtenir un "client" dans le cadre prostitutionnel, il pourrait aussi l'obtenir gratuitement d'une partenaire non prostituée. La prostitution intègre toutes les pratiques sexuelles et ne se distingue que par son caractère marchand. La sexualité hétéro, gay, trans, SM existe dans, et en dehors de la prostitution et continuera d'exister dans une société sans prostitution. Nous accuser de rejeter, par "conservatisme moralisateur", une identité sexuelle qui serait propre aux seules personnes prostituées (putophobe étant assimilé à homophobe ou lesbophobe) ne tient pas la route.
Non seulement nous n'aurions rien à perdre, sinon la violence, la négation de l'autre et la toute puissance de l'argent, mais nous aurions beaucoup à gagner à une société où ne seraient plus ignorés le désir et le plaisir au féminin. Le chemin est long vers le plaisir des femmes. Délivrées, au moins partiellement, de la crainte des grossesses et des violences, il leur faut maintenant accéder à l'expression de leur propre désir. Face aux fantasmes prostitutionnels et à une norme pornographique de plus en plus envahissante qui lie plaisir et violence, une société sans prostitution serait à même de recréer un nouvel imaginaire non fondé sur la violence et l'exploitation de l'autre et donc à construire de nouveaux rapports sociaux et amoureux.
Une loi, pourquoi faire ?« Voilà qu'on légifère sur tout ! En quoi une loi de plus va-t-elle résoudre quoi que ce soit ? »
— Légaliser la prostitution permettrait de mieux contrôler la traite et le proxénétisme et de mieux protéger les personnes prostituées.
— Le bilan affiché au bout d'une douzaine d'années par les Pays-Bas et l'Allemagne, qui ont dépénalisé le proxénétisme sous couvert de légaliser la prostitution, s'avère au contraire, de l'aveu même des autorités, catastrophique : développement de la main-mise du crime organisé, explosion du secteur illégal, détérioration de la situation des personnes prostituées, dont la majorité demeurent sous contrainte et soumises au diktat des patrons proxénètes, etc.
Pire, ce choix politique a entraîné des conséquences sociales globales dommageables : exclusion des femmes du monde des affaires, où de plus en plus de contrats se signent entre hommes dans les bordels ; légitimation du proxénète, promu au rang de chef d'entreprise et donc d'acteur majeur de l'économie mais aussi du « client », encouragé à adopter un comportement de consommateur décomplexé et exigeant ; banalisation de la prostitution comme débouché pour les jeunes filles, avec l'enfermement et l'absence d'avenir qui l'accompagnent. Est-ce vraiment ce que l'on veut en France ?
— L'opposition à la proposition de loi est vive. D'ailleurs, des célébrités sont intervenues dans les médias pour défendre les prostituées.
— On constate que les 343 salauds (17 en réalité), fiers de brandir leur manifeste pour préserver le droit d'être "client", n'ont pas levé le petit doigt pour défendre les personnes prostituées lorsque la Loi de Sécurité intérieure de 2003 a aggravé leur pénalisation. Ce n'est qu'aujourd'hui, face à une proposition de loi qui compte abroger le délit de racolage et permettrait aux personnes prostituées d'envisager des alternatives, que ces hommes sortent du bois : affolés à l'idée que dorénavant, les "clients" pourraient avoir à répondre de la violence qu'ils exercent. C'est leur droit à exploiter sexuel- lement les femmes qu'ils défendent, et rien d'autre. Ils sont d'ailleurs souvent les chantres d'une représentation esthétisme de la prostitution, un fantasme déconnecté d'une réalité faite de violences et d'atteintes à la santé physique et psycholo- gique. Leur manifeste a agi comme un repoussoir, la majorité des hommes ne voulant pas être assimilés à ce cénacle d'hommes du show-biz clamant, avec un instinct de propriétaire, touche pas à ma pute !.
— Si une loi est votée en France, les réseaux se contenteront de s'installer aux frontières.
— Les réseaux... sont déjà aux frontières. La meil- leure piste à suivre est d'encourager nos voisins à adopter une législation hostile à l'industrie du sexe, pénalisant proxénètes et "clients". Il faut comprendre que s'attaquer à la demande revient à s'attaquer directement aux profits des proxénètes ; ceux-ci, comme toute multinationale, font un calcul de rentabilité en fonction des législations de chaque pays. Des écoutes policières suédoises ont montré que les réseaux se détournent du pays devenu un terrain impropre au développement de leur activité.
Une loi européenne n'est pas envisageable à court terme car les États ont des positions opposées sur le sujet : l'Allemagne et les Pays-Bas ont dépénalisé partiellement le proxénétisme tandis que la Suède interdit tout achat d'un acte sexuel, pénalise les proxénètes et protège les personnes prostituées. Mais les idées font leur chemin. Pour la première fois, en 2014, le Parlement européen a voté une résolution, qui affirme que la prostitution bafoue les droits des femmes et qu'elle est en contradiction avec la Charte Européenne des Droits fondamentaux (lire : Prostitution : le Parlement européen vote en faveur de la pénalisation des clients et du soutien aux victimes !).
— Concrètement, comment va-t-on s'y prendre pour interpeller le client d'une escorte qui la recevra chez lui ou dans une chambre d'hôtel ?
— La police suédoise, aguerrie par plus de 10 ans d'expérience, parvient bel et bien à traquer et sanctionner toute sollicitation d'un acte sexuel tarifé, y compris sur Internet. Concrètement, les policiers suédois se font passer pour des clients sur les sites web, prennent les rendez-vous et les annulent après avoir noté l'adresse. Ils se positionnent ensuite en surveillance sur les lieux et y cueillent les "clients". Par la même occasion, ils identifient aussi les proxénètes qui déposeraient ou contrôleraient les personnes qui y sont prostituées. Tant que les clients pourront entrer en contact avec des personnes prostituées, la police pourra identifier et interpeller ces clients.
L'abolition, une utopie ?
« Abolir le plus vieux métier du monde ! Il faut vraiment ne douter de rien... Comment une pareille idée pourrait-elle constituer un projet politique ? »
— Une loi d'abolition va renforcer la clandestinité de la prostitution, et donc la dangerosité de l'activité des personnes prostituées.
— La clandestinité est indissociable de la prostitution, confort des "clients" et hypocrisie oblige. Avec l'usage du Minitel puis d'Internet pour le recrutement de "clients", le phénomène n'a fait que s'accentuer. Bien entendu, la pénalisation du racolage y contribuait : ce délit va être abrogé. Et l'ensemble des mesures de la proposition de loi, y compris la pénalisation des "clients", va dans le sens d'une plus grande protection des personnes et de leur santé.
Pourquoi ? Parce que pour la première fois, le rapport de force sera partiellement en faveur de la personne prostituée. Si un client tente de la contraindre à un acte qu'elle refuse, rechigne à payer... il s'expose à être dénoncé : la personne prostituée n'aura rien à prouver, car le simple fait de la solliciter sera illégal.
Cet argument de la clandestinité n'est jamais que l'aveu de la dangerosité de l'activité prostitutionnelle. Il porte sur le lieu d'exercice, alors que le danger fondamental pour les personnes prostituées tient au fait de se retrouver seule avec le client, à huis clos. Le danger, c'est de monter dans la voiture, d'ouvrir la porte de l'hôtel, de s'enfermer dans le box du "bar montant". Pénaliser les "clients", c'est ôter un peu de pouvoir à l'agresseur.
— Abolir le système prostitueur, c'est un peu comme vouloir abolir la pluie...
— Cet aveu d'impuissance, en faveur du statu quo, précède souvent un couplet louant les avantages des "maisons closes". Personne ne s'aviserait pourtant, au nom du même argument, de défendre le racisme en ces termes : Puisqu'il est tenace, réglementons-le pour rendre les lynchages moins mortels.
Ce fatalisme, qui n'est rien d'autre que de la complaisance pour l'archaïsme qu'est la prostitution, éloigne toute possibilité de progrès. Or l'abolition du système prostitueur n'a rien d'une utopie, c'est un objectif accessible à court terme.
L'abolition de l'esclavage n'a pas conduit à son éradication. Par contre, elle a engagé l'État et toute la société aux côtés des esclaves et contre le système esclavagiste. De même, l'abolition du système prostitueur et la qualification de la violence prostitutionnelle permettront enfin d'adopter une série de mesures, notamment en faveur des personnes prostituées, inscrites dans le cadre d'une politique globale et cohérente. Il s'agit là d'un nouveau consensus social et d'un vrai choix de société.
— « Abolition » est un terme fumeux. On se demande s'il veut dire quelque chose...
— Le terme recouvre au contraire des principes clairs conduisant à des propositions concrètes. L'abolition du système prostitueur un projet progressiste, un tournant de civilisation visant à préserver le corps humain et la sexualité de la commercialisation et des lois du marché. En conséquence :
–* Nul ne peut tirer un profit quelconque de la prostitution d'autrui, ni organiser ou faciliter la marchandisation du corps humain et de la sexualité. Toutes les formes de proxénétisme sont donc interdites ; –* Nul ne peut accéder au corps d'autrui et à sa sexualité ou obtenir un rapport sexuel contre une rémunération : c'est donc l'interdiction de l'achat de tout acte sexuel, la mise en œuvre de politiques de prévention et d'éducation à l'égalité et à une sexualité respectueuse de l'autre et de son désir ; –* Nul ne doit être réduit à vendre l'accès à son corps et à sa sexualité pour vivre et chacun a un droit effectif et opposable à ne pas être prostituéE : il en découle la mise en œuvre de politiques d'alternatives à la prostitution et d'aide à la sortie (incluant l'effacement des dettes fiscales) ainsi que l'abrogation de toute forme de répression contre les personnes prostituées.
Ce que les mots veulent dire
Le système prostitueur organise l'achat et la vente de l'accès au corps d'autrui et à sa sexualité. Il cumule deux formes de domination : celle des hommes sur les femmes, celle des plus riches sur les plus pauvres. Archaïque, il garantit la mise à disposition, pour les hommes, du corps des femmes (et des enfants, et dans une moindre mesure, d'autres hommes). Il s'appuie sur les inégalités, notamment Nord/Sud, pour alimenter un "marché" du sexe prospère partout dans le monde.
Quand on pense "prostitution", c'est souvent la prostituée qui occupe le devant de la scène, une représentation qui fige notre pensée. On pourrait aussi définir la prostitution comme l'achat d'un rapport sexuel à autrui, ce qui montrerait la place centrale du "client" prostitueur ; ou encore comme l'intégration des actes sexuels dans le champ du marché, ce qui mettrait en exergue le rôle du proxénète mais aussi de nos sociétés. De nombreux États autorisent non seulement cette marchandisation de la sexualité mais l'encouragent, escomptant leur part de profits.
C'est ce droit à disposer du corps d'autrui contre une rémunération que les abolitionnistes du système prostitueur veulent abolir, en exigeant que la sexualité soit libérée de l'emprise du marché.
[1] À lire notre communiqué de presse : L'Assemblée nationale fait le choix de briser la violence prostitutionnelle.
[2] Ce sont les acheteurs de sexe qu'il faut pénaliser, Le Monde, 12 novembre 2013. Disponible en ligne [avril 2014] à l'adresse http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/12/ce-sont-les-acheteurs-de-sexe-qu-il-faut-penalise_3512622_3232.html.
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Le Lelo Ida est un sex-toy prévu pour être inséré dans le vagin d'un partenaire pendant la pénétration. Comme tous les produits Lelo, son packaging et ses finitions sont parfaites, et il revêtu du même silicone doux que les autres jouets de la même marque. Malheureusement, chez Lelo, il me semble à la longue que l'on préfère soigner le design à l'ergonomie, et l'Ida faillit lamentablement à ses promesses
Cet article Test du Lelo Ida: la catastrophe est apparu en premier sur NXPL.
«C’est une grande réalisation pour notre pays, et non un pas en arrière», a assuré le sultan Hassanal Bolkiah, quand il a annoncé l’application de la Charia. Drôle de façon d’annoncer l’application des prescriptions pénales islamiques sorties tout droit du Moyen-Age. Elle entrera en vigueur dès demain, jeudi 1er mai. Le souverain du micro-Etat du sud-est asiatique, l’un des plus riches du monde grâce à ses ressources gazières et pétrolières, a indiqué aujourd’hui que les lois seraient progressivement introduits. Dans un premier temps, les dispositions prévoyant des amendes et des peines de prison entreront en vigueur. Ensuite – à une date non spécifiée – arriveront les peines d’amputation pour les vols, avant les lapidations, prévues pour les personnes coupables d’immoralité. Les cas d’adultère et d’homosexualité sont explicitement visés, tout comme le blasphème envers l’islam.
Histoire grandiose
Hassanal Bolkiah, au pouvoir depuis 1968, a qualifié la Charia de «partie de l’histoire grandiose de la Nation». Jusqu’à présent, les questions pénales au Brunei étaient réglées par des lois héritées de l’Empire britannique. L’homosexualité masculine était passible de 10 ans de prison et d’une forte amende. Quant aux tribunaux islamiques, ils se contentaient de régler les affaires de statut personnel (mariage, succession, etc.)
La décision a provoqué un tollé international. En avril, un porte-parole de la Commission des droits de l’homme de l’ONU s’est notamment dite très inquiet de «la violence et la discrimination» à l’encontre des minorités et des femmes. Le sultanat, enclavé dans le territoire malaisien sur l’île de Bornéo, est peuplé de moins d’un demi-million d’habitants, musulmans malais en majorité.
Mickey Mod, le taulier de Behind Kink, lance Uncut, une série de courte interview de porn stars, où le naturel est à l’honneur. Pour le premier volet, Dana DeArmond, reine de la décontraction et de la double pénétration, blablate le front luisant, sans maquillage et les ongles jaunes cocus.
On n’apprend rien, elle disserte comme au fond d’un bar sur Kirsten Dunst et Kristen Stewart, elle argumente sur la double anale comme pratique existante la plus virile : « c’est réaffirmer ton hétérosexualité ». Elle se dit aussi mécontente de sa condition d’adulte et nous révèle, mais on le savait déjà, qu’elle adore le porno bizarre. Ce qu’elle affirme là, c’est son goût pour l’étrange, par exemple cette scène où un mec se masturbe en faisant semblant de l’interviewer au téléphone. Elle trouve « awkward » de filmer un solo masculin dans un porno destiné au public hétéro et Dana met ainsi le doigt sur l’essence de l’excitation chez certains, cette attirance pour l’inattendu, l’inavoué, le tabou personnel. Dana mouille devant l’étrange parce que l’étrange met mal à l’aise et, contrairement au dicton, quand y a de la gêne, y a du plaisir dissimulé pas loin.
Clique pour mater la reine Dana au naturel
Voilà l’interview Uncut de Dana DeArmond, espérons que Rohff ne confondra pas les studios de l’Armory avec la boutique de Booba, parce qu’il risquerait de manger une dérouillée sévère par Maîtresse Madeline. Il fera moins le malin dans un ElectroSluts agrémenté de chevillage en règle.
Cette ardente militante de la cause des homosexuels a créé en 2003 une structure associative – l’Adfho (Association de défense des homosexuels du Cameroun) – qui lutte activement contre l’ordonnance présidentielle de 1972 qui place, de manière illégale, l’homosexualité au rang des délits. Depuis, Alice N’Kom ou «La papesse des homos», comme la surnomment certains de ses concitoyens, parcourt inlassablement le pays, de commissariats en tribunaux, pour assister et défendre ceux qui risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour le seul fait d’avoir consenti des rapports homosexuels. Sacrée «Africaine de l’année» par le New Yorker en 2012, son combat la conduit plus que jamais à faire inscrire l’homosexualité comme un droit fondamental au sein de la Charte internationale des droits de l’homme. Elle était de passage à Genève début mars. Elle y participait à la soirée événement du Festival international du film sur les droits humains autour de «Global Gay», documentaire de Frédéric Martel et Rémi Lainé qui dresse l’état des lieux des avancées et reculs en matière de droits LGBT dans le monde. Rencontre avec une militante du droit exemplaire.
Quelles sont les sources de l’homophobie au Cameroun?
– C’est l’église catholique qui a mis le feu aux poudres et lancé la croisade anti-gays, à travers Monseigneur Victor Tonyé Bakot. Durant la messe de fin d’année, en 2005, face à un auditoire important, cet Archevêque de Yaoundé a tenu des propos ouvertement homophobes.
Qu’a-t-il dit?
– Des mensonges. Il a dénoncé le fait que les homosexuels qui se trouvaient dans la haute sphère de l’administration faisaient pratiquer l’homosexualité à tous les jeunes qui voulaient faire leur entrée dans la fonction publique. Il a laissé entendre que la fonction publique camerounaise était infestée de gays, qu’ils tenaient les postes de recrutement et d’influence, imposant aux jeunes aspirants de se coucher sur le canapé. Un jeune qui ne consentirait pas à ces pratiques n’aurait d’autre solutions que d’être au chômage. Un propos très grave puisqu’au Cameroun, il n’y a que des chômeurs. Lorsque vous touchez le problème du chômage, vous êtes au coeur des familles.
Comment ce discours a-t-il pris dans la population?
– Le discours de l’Archevêque a suscité un tsunami médiatique. Les jours qui ont suivi, les journaux ne parlaient que de ça. Plusieurs listes de noms d’homosexuels présumés travaillant dans l’administration ont été publiées, sans aucune éthique déontologique. Les gens achetaient les photocopies des journaux à prix d’or. Les rumeurs fusaient. On entendait dire qu’un tel était homo. La conséquence a été d’apporter beaucoup de troubles dans les familles, notamment chez les enfants dont le nom du père apparaissait dans les journaux. Certains ont refusé d’aller à l’école. D’autres menaçaient de se suicider, si bien qu’au début 2006, le Président a considéré qu’il fallait stopper cette dérive médiatique qui générait des conséquences désastreuses. Le 11 février 2006, il a pris la parole à l’occasion de la fête de la jeunesse pour dénoncer ces spéculations journalistiques et rappeler que la liberté d’expression s’arrête où commence la vie privée, qui est sacrée au Cameroun.
La situation s’est-elle ensuite apaisée?
– Pas vraiment. Si les journaux ont cessé d’alimenter la psychose, l’église catholique a mené des actions très nombreuses, diffusant des messages dans toutes les églises, joignant aux prières des phrases du type: «Dieu, préserve-nous du fléau de l’homosexualité». Une situation hallucinante, où les gens priaient tous les jours contre l’homosexualité.
Comment ce discours a-t-il ensuite infusé les sphères du pouvoir?
– L’église catholique est très puissante chez nous. Elle possède des églises, mais aussi des universités, des collèges, tout un ensemble de moyens de diffusion très efficace. Elle a en outre l’avantage de compter parmi ses fidèles le Président de la République, Paul Biya. Tous les papes font un voyage au Cameroun même si nous sommes un état laïque. Les relations avec le Vatican sont très fortes. Notre Président est déjà allé rencontrer le Père (sic) François qui, en infléchissant le discours de l’Eglise, en revenant vers les commandements fondamentaux, nous permet d’intervenir dans le débat et d’espérer que les emprisonnements cesseront à l’avenir.
«Le Christ n’est pas bantou que je sache!»
J’ai été obligée de leur faire la guerre pour leur rappeler les crimes que l’église catholique a perpétré: l’Inquisition, mais surtout, la traite négrière transatlantique qui a permis l’enrichissement pendant quatre siècles d’une église déniant toute humanité à une partie du monde, suite à une ordonnance papale de Nicolas V. Il faut le leur rappeler, car beaucoup de gens ne connaissent pas l’histoire. Les gens d’église en particulier, qui ne voient pas que leur discours, leurs vêtements, leurs titres, et jusqu’à leurs noms sont des importations. Le Christ n’est pas bantou que je sache!
Que leur dites-vous au sujet de l’homosexualité?
– Un jour un Cardinal m’a demandé sur un plateau de télévision: «Maître, avouez que si vos parents étaient homos, vous ne seriez pas là.» Je lui ai répondu: «Je n’en sais rien, et vous confondez la sexualité avec la fertilité. Vous ne le savez peut-être pas Monseigneur, mais il y a aussi des bisexuels, et quand on est bi on peut faire des enfants. De même, lui ai-je encore dit, une personne peut avoir des enfants avec une personne de sexe opposé. Si elle change ensuite d’orientation à un moment de sa vie, est-ce que pour autant elle ne serait plus père ou mère de ces enfants ?» Je ne suis pas catholique mais j’ai appris avec le temps à les combattre sur leur terrain. Que dit la Bible? Le petit Jésus a deux papas. Il y a Joseph, en chair et en os, et celui qu’on ne connaîtra jamais, qui ne fait pas l’amour… Dieu. Donc la filiation n’a rien à voir avec la sexualité puisqu’on peut faire un enfant sans avoir forniqué. Personne ne nous a dit que l’ADN de Jésus ne correspondait pas à la filiation directe de Joseph. L’autre preuve, c’est Adam et Ève. Il n’y a pas eu de rapport sexuel pour que Ève naisse! C’est pour ça que nous, les vieilles dames ménopausées, on sait que nous n’aurons plus d’enfants, mais nous continuons à faire l’amour allègrement. Vous voyez, j’essaie de mettre en garde les gens de l’église au Cameroun, car à force de manipuler les esprits, de monter les gens les uns contre les autres, ils s’éloignent du deuxième commandement: aime ton prochain comme toi-même. Ne le juge pas.
Quelle est la situation au Cameroun aujourd’hui?
– Aujourd’hui, on a cloué le bec à l’église catholique. Après l’arrivée du Pape François, j’ai refait une démarche auprès d’un Cardinal qui avait dit à la télévision que les homosexuels étaient moins que des animaux, invoquant le fait que les animaux n’étaient pas homosexuels. Je lui ai répondu que ce n’était pas parce qu’il ignorait quelque chose, que cette chose n’existait pas. Parce que figurezvous que vous avez la même proportion d’homosexuels chez les animaux, qu’ils soient à plumes, à poils ou à écailles que chez les êtres humains. Et bien ce Cardinal, qui m’avait promis de venir redire ces propos devant une télévision étrangère, a révisé quelque peu son avis sous l’influence du Pape François qui a clairement dénoncé les discriminations envers les homosexuels.
Mais les violences à l’égard des homosexuels continuent malgré tout au Cameroun?
– Oui, mais ça, c’est notre faute. On ne fait pas assez, c’est un combat. Un combat qui a plusieurs terrains, dont le premier est l’éducation. L’ignorance est terrible. Et c’est à nous de nous battre contre les vraies causes et d’éclairer les gens qui ont subi le lavage de cerveau des familles et l’endoctrinement de l’église. Lorsque j’apporte à ces gens des arguments différents que ceux de l’église, beaucoup réalisent soudain que l’on met en prison des gens pour des raisons totalement illégales. Il faut donc replacer le puzzle dans le bon sens, et c’est à nous de le faire. Et aussi longtemps que la Communauté internationale, dont le devoir est de se battre pour tous les êtres humains, ne constituera pas une coalition, comme celle qui s’est constituée contre le SIDA, contre l’Apartheid en Afrique du Sud, le combat ne sera pas gagné. Car ce combat n’est pas seulement celui de l’Adfho, l’association que j’ai créée en 2003 pour défendre les homosexuels, mais celui de tout être humain. Dans un ring, l’ADFHO n’est même pas un poids plume par rapport à la machine idéologique que l’on a en face. Ils ont tout: les médias, les églises et le pouvoir de manipuler les esprits. Nous, qu’avons-nous à part un petit discours? Peut-être 200 à 300 personnes qui m’ont écoutée une fois à la télé. Même les magistrats disent que c’est un délit.
Sur quelles bases juridiques condamne-t-on aujourd’hui l’homosexualité au Cameroun?
– Sur la base d’une ordonnance présidentielle introduite illégalement dans le code pénal. Il s’agit de la 347bis qui prévoit l’homosexualité sur la liste des infractions punies par le code pénal. Et ce «bis» a une histoire. Le Cameroun est indépendant depuis 1960. Notre code civil et pénal date de 1965, avant d’être modifié en 1967. Personne ne saura jamais pourquoi le Président a décidé en 1972 de briser la séparation des pouvoirs en intégrant cette ordonnance dans le code pénal sans passer par le vote du parlement. En 1965, l’homosexualité ne dérangeait personne. Le législateur ne l’avait pas prévue.
Toutes les condamnations de ces dernières années ont été prononcées sur la base de cette ordonnance de 1972? Il n’y a pas eu de modifications de la loi comme en Ouganda?
– Oui, c’est sur la base de ce texte illégal qu’ont été prononcées toutes les condamnations. C’est ça la particularité du Cameroun. Et aujourd’hui nous devons faire comprendre au Président, aux magistrats, à tous ceux qui tiennent les reines des systèmes politique et judiciaire, par des séminaires et des formations, qu’un droit humain n’est pas un droit que l’on peut sanctionner au niveau d’un État. Il faut leur expliquer qu’il ne sert à rien de transformer cette ordonnance en loi, puisqu’elle sera illégale en regard de la Constitution du Cameroun qui dit bien que la loi internationale est au-dessus d’elle. Et le Cameroun a ratifié et signé suffisamment de textes pour ne plus pouvoir voter une loi interne contre l’homosexualité, puisque c’est un droit fondamental. Le Cameroun n’a qu’une voie à suivre qui est celle du respect de la protection de la vie privée.
Y a-t-il des représentants politiques, des personnes haut placées qui relaient votre plaidoyer?
– Le Cameroun est un environnement qui n’est pas démocratique. Nous avons à la tête du pays un monsieur qui a 81 ans, qui est là depuis 32 ans et qui a tous les pouvoirs. Aujourd’hui, il a envie d’être tranquille. Mais c’est à nous d’étudier les failles de ce monsieur et de faire pression avec l’aide de la Communauté internationale. Les Occidentaux doivent rappeler aux chefs d’État africains leurs engagements internationaux pris par rapport à leurs peuples.
Est-ce qu’un film comme «Global Gay» sera diffusé au Cameroun?
– Bien entendu que non. Quand les journalistes, comme ceux de France 24, viennent au Cameroun, on utilise beaucoup de subterfuges pour qu’ils puissent entrer sur le territoire. Nous avons un réseau à la fois diplomatique et impliquant la société civile locale qui nous permet de faire délivrer des visas. De toute façon nous avons la loi avec nous. Tout l’arsenal juridique et constitutionnel nécessaire se trouve dans nos textes pour faire du Cameroun un état de droit. Mais il faut le rappeler à nos autorités en permanence.
La société civile s’implique-t-elle dans ce combat?
– On ne peut rien demander à la société civile si la loi fondamentale n’est pas respectée. Si vous considérez que le vol est un délit, vous ne pouvez pas attendre de la population qu’elle soutienne le voleur. Tant qu’on n’aura pas levé ce verrou pénal, et fait de l’homosexuel un citoyen comme un autre, qui a droit à la protection du législateur, rien ne bougera.
Comment avez-vous fait pour obtenir des acquittements lors de procès d’homosexuels?
– En plaidant très fort! J’ai aussi remarqué qu’en prenant la peine d’informer, avant la séance, le magistrat qui ne connaît rien de l’homosexualité, hormis ce que lui dit le prêtre à l’église, les choses bougent. J’essaie donc d’engager en amont une préparation sous forme de discussion. Je lui apporte des documents, des textes qu’il n’a jamais lus, pour lui permettre de replacer dans son vrai contexte le délit qu’il va être obligé d’examiner et de sanctionner. Quand vous faites cela, vous perturbez les juges. Sans ce travail préalable, ils sont pris dans le feu de l’action du procès, et ne cherchent même pas à obtenir des aveux. Ils n’ont souvent même pas de preuves. Ils condamnent des homosexuels seuls à la barre, alors qu’il faut au moins deux personnes pour qu’un rapport homosexuel ait lieu! Je leur suggère que l’homosexualité n’est pas un délit, puisqu’un délit suppose un agresseur et une victime.
Sur quels types de preuves les juges établissent-ils alors les condamnations?
– Allez demander aux juges! Il n’y en a pas. Le procureur, qui détient les procès verbaux de la police judiciaire va par exemple invoquer un rapport médical. Il faut savoir qu’ils font passer des visites anales aux homosexuels présumés. Ce qui prouve bien que lorsqu’ils arrêtent quelqu’un, ils n’ont pas de preuves. Ils appellent un médecin militaire qui n’en a rien à faire des lois et lui demandent d’examiner le diamètre de l’anus. En fonction du nombre de doigts que l’on peut y introduire, ils établissent la culpabilité. Jean-Claude Roger Mbédé, qui est mort en janvier, a passé un an et demi en prison sur la seule base d’un texto! Vous imaginez! Aucun dossier que j’ai plaidé ne tenait. Mais vous n’avez pas le temps. Le juge ne vous écoute pas. Il a entendu dire que l’homosexualité était un fléau. Il était à l’église le dimanche. Et le lundi, il doit juger, la tête encore pleine de toutes les horreurs que le prêtre a dites.
Est-ce que les discriminations envers les homosexuels s’appliquent de la même manière visà- vis des hommes que des femmes?
– Oui. J’ai au moins trois femmes en prison qui ont écopé du maximum de la peine, soit 5 ans.
Est-ce que les morts de Jean-Claude Roger Mbédé et d’Eric Ohena ont changé quelque chose?
– Non, l’État nie toute implication, alors que ce sont des meurtres. Tant qu’on présentera les homosexuels comme des animaux, un policier n’aura pas de scrupule à exercer la violence. Moi-même j’ai subi de nombreuses menaces de mort. J’ai déposé plainte partout où j’ai pu, mais je n’ai jamais été convoquée.
Vous êtes escortée?
– J’ai signé des contrats avec des sociétés de protection. Pour la maison et mes enfants. C’est ce que je consens à présent. Vous savez, cela fait 45 ans que je suis avocate. J’ai plaidé à toutes sortes de procès: des assassins, des grands bandits, des condamnés à mort. Je n’avais jamais reçu de menaces, alors même que je défendais des gens qui avaient commis des actes préjudiciables pour la population.
Y a-t-il selon vous des causes communes à l’homophobie au Cameroun et dans d’autres pays africains. On sait par exemple qu’en Ouganda, l’implication des églises évangéliques est grande. Les propos homophobes qu’elles tiennent s’inscrivent dans un discours anti-occidental. Est-ce aussi le cas au Cameroun?
– Pas encore, mais si on ne fait pas attention, le Cameroun pourrait basculer dans la liste noire des pays qui ont à leur tête des chefs d’État despotiques. Pour l’instant, les églises évangéliques n’ont pas le même impact qu’en Ouganda. On est plus dans un discours catholique traditionnel et radical, qui s’appuie sur la famille plus que sur une forme d’anti-occidentalisme. Les évangéliques sont néanmoins présents. Ils ont même acheté des plages de diffusion à la télévision. Et ils peuvent diffuser des messages homophobes au nom de Dieu. Face à eux, nous n’avons guère d’audience. J’aimerais que nous puissions avoir nos propres médias, nos propres journaux, afin que l’on parle enfin des droits de l’homme.
Comment voyez-vous l’avenir?
– Le combat continuera et on ne lâchera jamais. Mais ce combat n’est pas seulement l’affaire des associations et des militants, il est celui de tous. Et pour cela, il doit être mené au niveau international. Il nous faut parvenir à l’établissement d’un texte mondial sur la dépénalisation de l’homosexualité. Avec la mondialisation, le langage de chefs d’État, comme Yoweri Museveni ou Robert Mugabe, qui estiment ne devoir recevoir de leçons de personne, est dangereux. Car la mondialisation ne lui donne pas le droit de se singulariser sur les problèmes essentiels. Il faut dire à Museveni et Mugabe, et à tous ceux qui agissent comme s’ils étaient seuls, qu’on ne laissera pas l’humanité basculer dans cet enfer-là. Je suis convaincue que les solutions existent. Vous savez, quand mon président est malade, il ne va pas à la faculté de médecine de Yaoundé. Il vient ici, en Suisse. Il prend tout l’argent de l’État, il loue l’Intercontinental pour une durée indéterminée. Il se déshabille bien devant un médecin suisse sans chercher à savoir si il est homo. Il met le chèque en blanc et dit: soigne-moi et guéris-moi. Quand quelqu’un est tributaire de vous pour sa santé, vous pouvez lui parler. Mais ceci est également valable pour les responsables politiques étrangers auprès de qui notre Président aime se dire démocrate et faire bonne image. Il sait qu’à cause de moi, vous risquez de savoir qu’il entrave ses engagements vis-à-vis du droit international. Et cela ne lui fait guère plaisir. Les leviers sur lesquels on peut appuyer sont nombreux pour assurer l’éducation et la responsabilisation de ceux qui sont à la tête de ces États-là. La médiatisation à l’échelle internationale est également cruciale. Elle permet de faire pression et de relayer le combat. C’est à elle, au soutien des ONG, de l’ONU, des Ambassadeurs, et à la visibilité que vous me donnez que je dois ma survie actuelle.
C’était samedi à Genève: le quatrième épisode de la soirée 360°Fever/LaGravière, avec en vedette: Hard Ton et Greta Gratos, entre autres. Découvrez notre sélection de photos, en attendant la prochaine fête, le vendredi 16 mai à l’Usine.
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