34513 éléments (2947 non lus) dans 75 canaux
«Vous avez besoin de Jésus», «Allez en enfer!», «Dégueulasse!» Gays, Noirs et efféminés, les cinq membres des Prancing Elites ne sont pas encore tout à fait habitués à recevoir en plein visage ce type de type de commentaires, quand ils dansent dans les rues et sur les terrains de sport du Sud profond. «On veut juste que les gens sachent que c’est OK d’être soi-même», explique Kentrell, 27 ans, leader du groupe. Bottines aux pieds, collants scintillants, «hot-pants» et maquillage: ils sont loin de passer inaperçu, depuis une dizaine d’années dans le très conservateur Etat d’Alabama. Ils en jettent et ils en veulent.
Avatar queer
Repéré par la star du basket Shaquille O’Neal (au grand dam de beaucoup de fans de ce dernier), le groupe poursuit à sa manière la tradition des J-Settes, variation sudiste des pom-pom girls, où des filles dansaient sur la musique des fanfares sur les terrains de foot, les parquets de baskets ou lors de parades de fin d’année. Avatar queer, les Prancing Elites ont débuté dans les boîtes gay, avant de s’aventurer dans la rue, voire de squatter les défilés officiels sous les yeux écarquillés des habitants de Mobile ou d’autres bleds perdus au bord du Golfe du Mexique.
Hip-hop, glamour, religion et une pincée de sociologie politique: du pain béni pour la chaîne américaine Oxygen, qui depuis cette semaine consacre à ce groupe haut en couleurs un «docu-réalité», un format très en vogue aux Etats-Unis. Au fil de douze épisodes à petit budget, on y découvre la personnalité des cinq danseurs actuels de la troupe, qui ne s’identifient pas comme transgenres, mais qui s’appellent en utilisant des pronoms féminins. La tête haute et avec talent, «elles» affrontent quolibets et insultes, tandis que la caméra suit leur ascension, les encouragements et les sourires qui se dessinent sur les visages du public.
Meet indie erotica’s perfect couple: Filthy Housewives and Bisexual Husbands.
"Obscenity’s harm remains in the eye of the beholder." http://t.co/todEoGCvfL pic.twitter.com/daR5XI5rm6
— Nerve (@Nerve) April 22, 2015
Gratitude to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
Thank you to our sponsor in France, Explicite Art.
Attention women in red blouses: do NOT go on a picnic with this man. He has no manner of luck at all. #safetyfirst pic.twitter.com/NqJb2B7ur0
— Pulp Librarian (@PulpLibrarian) April 19, 2015
Thank you to our sponsor, Nubile Films.
A la différence de la violence des hommes (considérée comme naturelle), celle des femmes relève de l’énigme. Pour l’historienne Fanny Bugnon, auteur du livre Les Amazones de la terreur, le cas de Nathalie Ménigon est exemplaire : la presse en a fait une amoureuse de hamster.
A la fin des années 60, «des femmes et des hommes font, aux quatre coins du globe, le choix des armes pour porter les couleurs – la couleur, pourrait-on dire, même si elle connaît des nuances : le rouge – de la révolution. L’implication des femmes constitue justement l’une des caractéristiques majeures de cette violence». Au moment même où le mot «révolutionnaire» devient à la mode, «Pacifisme, tiers-mondisme, anti-impérialisme, critique du capitalisme, féminisme : le suffixe «isme» occupe le devant de la scène de la dynamique protestataire d’une période où changer le monde semble à portée de main, où l’utopie se fait réalité» et où abattre des cibles humaines paraît conforme à l’idée qu’on se fait d’un monde meilleur. Parmi les militantes les plus violentes de cette galaxie de mouvements que sont alors Fraction armée rouge en Allemagne, Action directe en France, ou les Brigades rouges en Italie, l’une d’entre elles retient particulièrement l’attention de la presse en France : Nathalie Ménigon.
Le 17 novembre 1986, accompagnée de Joëlle Aubron, elle exécute le responsable de la régie Renault, Georges Besse. Il a été nommé en 1984 par le gouvernement socialiste pour redresser l’entreprise nationale, «à la faveur d’un plan de restructuration draconien prévoit la suppression de plus de 20 000 employés». Il est abattu devant son domicile parisien à 20h. Le fait que les tueuses soient deux femmes fait l’effet d’un choc immense. Le Figaro titre : «Des tueuses à bout portant». Leur sang-froid interpelle. Elles ne laissent aucune chance à celui dont elles ont décidé la mort. Elles attendent sur le trottoir du Boulevard Edgar-Quinet, patiemment. Lorsque Georges Besse est déposé par son chauffeur de l’autre côté de la chaussée, l’une dit «C’est bon, on y va», se dirige vers lui, tire de très près. Une fois qu’il est tombé, deux coups l’achèvent. Une balle dans la tête, une autre dans le thorax, à trente centimètres. Puis les femmes s’enfuient. Une blonde, une brune. Nathalie Ménigon et Joelle Aubron deviennent «les femmes les plus recherchées de France».
Une tueuse est amoureuseLorsqu’elles comparaissent en 1989 dans le box des accusés, la presse souligne son incompréhension. Le visage détendu des tueuses semble contredire leur acte. «Impossible de voir en Nathalie Ménigon la tueuse du PDG de Renault quand elle sourit nonchalamment à son destin en pouffant sous ses boucles brunes dans le box de la Cour d’assise de Paris», note un journaliste qui assiste au procès. Pour l’historienne Fanny Bugnon, l’insistance avec laquelle les médias soulignent l’aspect féminin des terroristes renforce le sentiment de l’incompréhension. Fanny Bugnon y voit une forme très révélatrice de sexisme. Dans notre société, les femmes sont en effet plutôt considérées comme des victimes. Et lorsqu’elles ne sont pas victimes, on leur cherche des excuses : elles étaient sûrement amoureuses ? Sous l’emprise d’un homme ? Elles bénéficient souvent d’une certaine mansuétude. On les juge moins sévèrement que les hommes. Souvent même, on les juge incapables de faire le mal. Les violences qu’elles exercent ne sont pas répertoriées au titre de violence. «La première manière d’invisibiliser la capacité des femmes à être violentes, et certainement la plus simple, consiste en effet à taire cette violence et à ne pas les nommer, ce qui constitue une manière efficace de réaffirmer la différence sexuelle», résume Fanny Bugnon.
La violence des femmes est transgressive dans les sociétés qui cherchent à renforcer la distinction mâle-femelle. Dans ces sociétés-là, c’est l’homme qui a le monopole de la violence. Voilà pourquoi, lorsque Ménigon est jugée, de très nombreux journalistes insistent sur le fait qu’ils ne comprennent pas ses actes. «Que déduire du soin apporté par Nathalie Ménigon, ancienne salariée de la BNP, à nourrir convenablement ses deux chèvres, ses quatre chats et ses quinze hamsters ?», demande un journaliste, qui met en avant l’aspect tendre, voire maternel, de la tueuse comme s’il y avait là une forme d’aporie. Un autre écrit : «On sent que derrière sa violence déchaînée, cette jeune femme blessée a un cœur».
Aimer les chiens et les hamstersIl ne semble pas incompréhensible qu’un assassin puisse avoir une vie de famille et que les bourreaux puissent aimer les chiens. En revanche, quand il s’agit d’une femme… cela dépasse les limites du croyable. Nathalie Ménigon prend du coup l’aspect d’un monstre. Ses actes deviennent le fruit d’une folie et non pas d’un choix réfléchi, ni d’une prise de position (aussi douteuse soit-elle). Il s’agit de la classer dans la catégorie des folles. «C’était Nathalie la furie !», titre Paris Match au lendemain de sa première arrestation (en septembre 1980). Tout comme les Furies, les Harpies ou les Gorgones de la mythologie gréco-latine, les femmes terroristes sont donc placées du côté de ces figures qui n’appartiennent plus au genre humain. Ou alors elles sont comparées à des amazones, c’est-à-dire «pas vraiment femmes» : les ennemies des hommes sont celles qui s’arrogent le droit de leur ressembler.
Comme pour alimenter, aux yeux du grand public, ce fantasme de la guerre des sexes, les journalistes reprennent sans vraiment vérifier une étrange information. «Les policiers assurent que Nathalie Ménigon donnait des morceaux de la serviette de Georges Besse à manger à ses hamsters» (Libération). L’information, d’abord relayée par des agences de presse, est reprise dans tous les journaux. Partout, les articles publiés le 24 février 1987 racontent que Nathalie Ménigon donnait des lambeaux de la serviette en cuir (volée à la victime) à ronger aux «hamsters qu’elle affectionnait tant»… Il s’avère que c’était une erreur. Un article publié dans Le Monde rétablit les faits : «les confidences policières recueillies par nos confrères précisaient, en réalité, que Nathalie Ménigon avait fabriqué un holster – étui d’arme au poing – avec ladite serviette. Holster, hamster, la consonance des mots et le goût du sensationnel ont fait le reste».
Fanny Bugnon cite l’anecdote, pour le moins croquante, «une anecdote qui illustre de manière saisissante le fantasme de cruauté à l’égard de Nathalie Ménigon», dit-elle. Holster, hamster… «Surprenante méprise phonétique qui alimente les accusations de sadisme et de perversion» portées contre celle que, dans le même temps, on présente comme une petite fille qui «haïssait ses petites copines de l’école Sainte-Marie-Madeleine», alors qu’«à deux ans déjà, elle adorait les lapins». L’historienne fait le parallèle avec Marie-Antoinette (si douce avec les petits moutons, si méchante avec le peuple) puis conclut : «L’imaginaire social mobilisé en cette fin du XXe siècle rappelle celui de temps plus anciens.» Il semble, en vérité, que depuis au moins la Révolution, la femme n’ait pas le droit d’être un meurtrier comme les autres.
.
Croquis d’audience représentant une violente altercation entre les leaders du groupe terroriste Action Directe (Jean-Marc Rouillan (à gauche), Nathalie Ménigon (au centre), Joëlle Aubron à droite)) et les gendarmes lors de leur comparution au palais de justice de Paris le 2 mai 1994, après que le juge Yves Jacob eut donné son verdict. Jean Chesnot AFP
À LIRE : Les Amazones de la terreur, de Fanny Bugnon, Payot-Rivages.
A la différence de la violence des hommes (considérée comme naturelle), celle des femmes relève de l’énigme. Pour l’historienne Fanny Bugnon, auteur du livre Les Amazones de la terreur, le cas de Nathalie Ménigon est exemplaire : la presse en a fait une amoureuse de hamster.
A la fin des années 60, «des femmes et des hommes font, aux quatre coins du globe, le choix des armes pour porter les couleurs – la couleur, pourrait-on dire, même si elle connaît des nuances : le rouge – de la révolution. L’implication des femmes constitue justement l’une des caractéristiques majeures de cette violence». Au moment même où le mot «révolutionnaire» devient à la mode, «Pacifisme, tiers-mondisme, anti-impérialisme, critique du capitalisme, féminisme : le suffixe «isme» occupe le devant de la scène de la dynamique protestataire d’une période où changer le monde semble à portée de main, où l’utopie se fait réalité» et où abattre des cibles humaines paraît conforme à l’idée qu’on se fait d’un monde meilleur. Parmi les militantes les plus violentes de cette galaxie de mouvements que sont alors Fraction armée rouge en Allemagne, Action directe en France, ou les Brigades rouges en Italie, l’une d’entre elles retient particulièrement l’attention de la presse en France : Nathalie Ménigon.
Le 17 novembre 1986, accompagnée de Joëlle Aubron, elle exécute le responsable de la régie Renault, Georges Besse. Il a été nommé en 1984 par le gouvernement socialiste pour redresser l’entreprise nationale, «à la faveur d’un plan de restructuration draconien prévoit la suppression de plus de 20 000 employés». Il est abattu devant son domicile parisien à 20h. Le fait que les tueuses soient deux femmes fait l’effet d’un choc immense. Le Figaro titre : «Des tueuses à bout portant». Leur sang-froid interpelle. Elles ne laissent aucune chance à celui dont elles ont décidé la mort. Elles attendent sur le trottoir du Boulevard Edgar-Quinet, patiemment. Lorsque Georges Besse est déposé par son chauffeur de l’autre côté de la chaussée, l’une dit «C’est bon, on y va», se dirige vers lui, tire de très près. Une fois qu’il est tombé, deux coups l’achèvent. Une balle dans la tête, une autre dans le thorax, à trente centimètres. Puis les femmes s’enfuient. Une blonde, une brune. Nathalie Ménigon et Joelle Aubron deviennent «les femmes les plus recherchées de France».
Une tueuse est amoureuseLorsqu’elles comparaissent en 1989 dans le box des accusés, la presse souligne son incompréhension. Le visage détendu des tueuses semble contredire leur acte. «Impossible de voir en Nathalie Ménigon la tueuse du PDG de Renault quand elle sourit nonchalamment à son destin en pouffant sous ses boucles brunes dans le box de la Cour d’assise de Paris», note un journaliste qui assiste au procès. Pour l’historienne Fanny Bugnon, l’insistance avec laquelle les médias soulignent l’aspect féminin des terroristes renforce le sentiment de l’incompréhension. Fanny Bugnon y voit une forme très révélatrice de sexisme. Dans notre société, les femmes sont en effet plutôt considérées comme des victimes. Et lorsqu’elles ne sont pas victimes, on leur cherche des excuses : elles étaient sûrement amoureuses ? Sous l’emprise d’un homme ? Elles bénéficient souvent d’une certaine mansuétude. On les juge moins sévèrement que les hommes. Souvent même, on les juge incapables de faire le mal. Les violences qu’elles exercent ne sont pas répertoriées au titre de violence. «La première manière d’invisibiliser la capacité des femmes à être violentes, et certainement la plus simple, consiste en effet à taire cette violence et à ne pas les nommer, ce qui constitue une manière efficace de réaffirmer la différence sexuelle», résume Fanny Bugnon.
La violence des femmes est transgressive dans les sociétés qui cherchent à renforcer la distinction mâle-femelle. Dans ces sociétés-là, c’est l’homme qui a le monopole de la violence. Voilà pourquoi, lorsque Ménigon est jugée, de très nombreux journalistes insistent sur le fait qu’ils ne comprennent pas ses actes. «Que déduire du soin apporté par Nathalie Ménigon, ancienne salariée de la BNP, à nourrir convenablement ses deux chèvres, ses quatre chats et ses quinze hamsters ?», demande un journaliste, qui met en avant l’aspect tendre, voire maternel, de la tueuse comme s’il y avait là une forme d’aporie. Un autre écrit : «On sent que derrière sa violence déchaînée, cette jeune femme blessée a un cœur».
Aimer les chiens et les hamstersIl ne semble pas incompréhensible qu’un assassin puisse avoir une vie de famille et que les bourreaux puissent aimer les chiens. En revanche, quand il s’agit d’une femme… cela dépasse les limites du croyable. Nathalie Ménigon prend du coup l’aspect d’un monstre. Ses actes deviennent le fruit d’une folie et non pas d’un choix réfléchi, ni d’une prise de position (aussi douteuse soit-elle). Il s’agit de la classer dans la catégorie des folles. «C’était Nathalie la furie !», titre Paris Match au lendemain de sa première arrestation (en septembre 1980). Tout comme les Furies, les Harpies ou les Gorgones de la mythologie gréco-latine, les femmes terroristes sont donc placées du côté de ces figures qui n’appartiennent plus au genre humain. Ou alors elles sont comparées à des amazones, c’est-à-dire «pas vraiment femmes» : les ennemies des hommes sont celles qui s’arrogent le droit de leur ressembler.
Comme pour alimenter, aux yeux du grand public, ce fantasme de la guerre des sexes, les journalistes reprennent sans vraiment vérifier une étrange information. «Les policiers assurent que Nathalie Ménigon donnait des morceaux de la serviette de Georges Besse à manger à ses hamsters» (Libération). L’information, d’abord relayée par des agences de presse, est reprise dans tous les journaux. Partout, les articles publiés le 24 février 1987 racontent que Nathalie Ménigon donnait des lambeaux de la serviette en cuir (volée à la victime) à ronger aux «hamsters qu’elle affectionnait tant»… Il s’avère que c’était une erreur. Un article publié dans Le Monde rétablit les faits : «les confidences policières recueillies par nos confrères précisaient, en réalité, que Nathalie Ménigon avait fabriqué un holster – étui d’arme au poing – avec ladite serviette. Holster, hamster, la consonance des mots et le goût du sensationnel ont fait le reste».
Fanny Bugnon cite l’anecdote, pour le moins croquante, «une anecdote qui illustre de manière saisissante le fantasme de cruauté à l’égard de Nathalie Ménigon», dit-elle. Holster, hamster… «Surprenante méprise phonétique qui alimente les accusations de sadisme et de perversion» portées contre celle que, dans le même temps, on présente comme une petite fille qui «haïssait ses petites copines de l’école Sainte-Marie-Madeleine», alors qu’«à deux ans déjà, elle adorait les lapins». L’historienne fait le parallèle avec Marie-Antoinette (si douce avec les petits moutons, si méchante avec le peuple) puis conclut : «L’imaginaire social mobilisé en cette fin du XXe siècle rappelle celui de temps plus anciens.» Il semble, en vérité, que depuis au moins la Révolution, la femme n’ait pas le droit d’être un meurtrier comme les autres.
.
Croquis d’audience représentant une violente altercation entre les leaders du groupe terroriste Action Directe (Jean-Marc Rouillan (à gauche), Nathalie Ménigon (au centre), Joëlle Aubron à droite)) et les gendarmes lors de leur comparution au palais de justice de Paris le 2 mai 1994, après que le juge Yves Jacob eut donné son verdict. Jean Chesnot AFP
À LIRE : Les Amazones de la terreur, de Fanny Bugnon, Payot-Rivages.
Il y a des familles avec un papa et une maman, et puis il y a les autres: des parents homosexuels, bi ou trans, vivant en couple ou séparés. L’image traditionnelle, bien monolithique, et la réalité. La brochure d’information «Familles arc-en-ciel», en partenariat avec la Ville de Genève, se donne précisément comme objectif de parler de cette diversité.
A qui s’adresse-t-elle? «Principalement aux professionnels qui travaillent avec les enfants et les familles, tel les éducateurs, les enseignants, les travailleurs sociaux ou ceux de la santé, mais aussi aux familles arc-en-ciel elles-mêmes et à leurs proches», détaille Chatty Ecoffey, coprésidente de l’association 360 et de l’association faîtière Familles arc-en-ciel, les deux associations à l’initiative de cette publication.
Certains se questionnent sur des points juridiques (les deux partenaires peuvent-ils prendre des décisions d’ordre médicale pour leur enfant?), d’autres s’interrogent simplement sur la façon dont ils peuvent évoquer le sujet de ces familles, que ce soit à leurs élèves s’ils sont enseignants, ou à leur proches, leurs amis, leurs enfants.
Modèles
Selon des estimations de spécialistes, ces enfants seraient près de 30’000 en Suisse. La réalité des familles arc-en-ciel demeure méconnues pourtant, faute à un déficit de représentation: «Dans les contes, à la télévision, dans les manuels de cours, les élèves se voient imposé un modèle hétéronormé de la société et de la famille», regrette la militante. Charge à chacun, aux enseignants en particuliers, de ne plus réduire la réalité au modèle papa-maman-enfant, et d’éviter ainsi que les enfants se questionnent sur la légitimité de leurs familles. «Une famille ça peut aussi être un enfant et deux papas qui s’aiment… ou qui ne s’aiment plus, d’ailleurs…», plaisante Chatty Ecoffey. Au delà d’une simple source d’informations, aussi complète soit-elle, cette brochure est une invitation faite aux familles arc-en-ciel de donner plus de visibilité à leur configuration familiale.
Publiée à 3500 exemplaires, la brochure est distribuée notamment dans les crèches, le service des écoles et des institutions pour l’enfant, le service de la jeunesse de la Ville de Genève. Elle peut être consultée et commandée sur internet (www.association360.ch/homoparents). Le soirée de lancement aura lieu le mardi 28 avril à 19h30, à la Madeleine des enfants (Genève), et est ouverte à tous. Inscription obligatoire jusqu’au 23 avril, par e-mail à: homoparents@360.ch.
Plus d’infos sur:
» Groupe homoparents de l’Association 360, Genève
» Faîtière Familles Arc-en-ciel
Vu sur Shooting Mona, Roman K.
Roman K. signe un troisième texte dans la collection e-ros : Shooting Mona. Le roman, adressé en même temps que Les Trips insulaires de Carline, a donc (puisque ce titre, rappelez-vous, a été publié il y a un an et demi) séjourné longtemps sur mon ordinateur. Entre temps a été publié Tulle doré, il y […]
Cet article provient de Littérature érotique
Coup de tonnerre dans le comptage de fleurette télévisé. «Die Bachelorette», un reality show de la chaîne privée alémanique 3+ a fait le buzz, ce week-end Outre-Sarine. En cause: le outing d’un des candidats qui se disputent la main de la ravissante Frieda Hodel dans un décor thaïlandais kitschissime. Affirmant avoir reçu des «informations de lecteurs», le quotidien «20 Minuten» a balancé que Emanuel Brunner, un beau brun de 23 ans, était à voile et à vapeur.
L’intéressé, bizarrement, a immédiatement confirmé: «J’ai eu des rapports avec des hommes… Je suis aussi allé sur des plages naturistes, j’aime tout essayer, je n’ai pas de frontières.» De quoi faire tiquer Pink Cross: «Est-ce que n’importe quel insider gay peut contacter «20 Minuten» pour outer quelqu’un?»
Können sich nun alle schwulen "Insider" bei @20min melden und die Zeitung outet jeden? http://t.co/aVMhqlW3No #irritiert
— PINK CROSS (@pinkcross_ch) April 17, 2015
Cliquer sur l’image pour agrandir
D’autres observateurs ont noté que l’opération avait tout du coup de pub. Après les gays dans l’«Amour est dans le pré», pourquoi pas un bi dans ce type de show? D’ailleurs, Emanuel a généreusement arrosé les réseaux sociaux de photos dénudées, dont un intéressant nudie au supermarché.Regardé de travers
«J’ai eu un week-end éreintant. Plein de gens bizarres qui me jettent des regards dans la rue», a commenté l’apollon zurichois dans «20 Minuten». Il admet avoir reçu quelques félicitations (y compris dans son club de foot de Pfäffikon) et des propositions coquines des deux sexes sur Facebook. Que demande le peuple!
Vu sur Le Diallèle, Noirceuil
Je ne me serais jamais penchée sur ce livre si on ne me l’avait pas offert, et je serais passée à côté d’un récit à la fois étrange et particulièrement bon. Pourquoi ce livre ne me semblait pas particulièrement engageant? Pour le titre sans doute. Le diallèle, le cercle vicieux prend cependant l’aspect d’un carré, […]
Cet article provient de Littérature érotique
Vu sur Newsletter Infernal n°12
La newsletter Infernal n°12 de la librairie érotique Enfer vient de paraître. Une sélection de livres sur le thème de l’humour, évocation de nouveautés (Jardin secret de RosaBonnet, les éditions du 38 et notamment Nue devant lui d’Aline Tosca), interview de Frédérique Gabert à l’occasion de la publication de Perséphone, Reine des morts. C’est en […]
Cet article provient de Littérature érotique
C’est Cassandra qui a organisé le rendez-vous : une séance photo en tenue sexy. Miguel a gracieusement accepté de nous prêter les vêtements et de nous photographier dans sa boutique Demonia. Nous voilà donc, Cassandra Maraval, Clarissa Rivière, Axelle Féline et moi, à vagabonder dans le magasin. Cuir, dentelles ? Je me cherche une tenue … Lire la suite →
The post Demonia girls appeared first on Julie Derussy.
Notre chroniqueur Bob Howard a fini par recevoir « Camille » , roman de Léo Barthe (pseudonyme du romancier Jacques Abeille) qui ne l’a pas laissé insensible.
Gérard, jeune hobereau orphelin de province, est élevé par son oncle, courtisan déchu. Le jeune homme est sous la tutelle légale de cet oncle distant et s’isolant dans ses rêves de retour en grâce. Gérard aura pour seule présence maternelle une paysanne, Marianne, devenue sur ordre du Comte sa nourrice. Gérard va grandir à l’écart du monde et de ses usages. Il se cultive dans la bibliothèque de son oncle, apprend le maniement des armes avec un ancien soldat, bat la campagne et peint. Un innocent.
Et puis un jour, au début de l’été de ses 17 ans, arrive Camille. Jeune rejeton d’une famille de haute noblesse à la beauté aussi épicène que son prénom. Ce visiteur va faire de cet été, le moment le plus important de la vie de Gérard. Un voyage sans retour.
En dire plus sur le déroulement du récit serait révéler ce qui ne doit pas l’être. Ce roman est un roman d’initiation. Camille est le ver dans l’innocence de Gérard. Elle va l’emmener là où il n’avait jamais imaginé aller, lui faire découvrir le continent noir du sexe, de son sexe. Et il va la suivre, simplement. Notre gentil sauvage de la libido n’a aucun préjugé ce qui lui permet d’ouvrir de grands yeux devant les splendeurs qui lui montre Camille et Mariette, sa servante. Il ne lâchera jamais la main de sa guide, une Eurydice tentatrice remontant des Enfers pour emmener son naïf Orphée au plus profond de son obscurité.
Camille a le sexe “bataillien”, un sexe qui a un goût de suaire, une senteur doucereuse de corruption et l’odeur âcre d’un champ de bataille. Léo Barthe situe son roman à la fin du XVIIIème siècle, celui des Lumières et il en utilise aussi la langue. Et quelle langue ! Le style est délicieux. Le vocabulaire érotique est d’une grande richesse. Il évite le pastiche, la parodie stylistique pour nous donner à lire et entendre le vocabulaire du sexe dans son jus. On fornique à l’imparfait du subjonctif, on se pâme avec une richesse sémantique formidable. Comment ne pas être se délecter à lire “Prends garde à ne pas déculer !” ou “… je veux seulement que tu ne perdes rien de ce qui te fore et t’égueule.”, ne pas s’amuser avec Camille et Gérard qui jouent avec la concordance des temps :
J’eusse bien préféré que tu m’enculasses
Encore eut-il fallu, Monsieur, que vous me montriassiez votre cul pour que je le patinasse au préalable.
Il y a un tel amour de la langue chez Leo Barthe, une telle maîtrise que jamais le vocabulaire érotique, les images ne paraissent désuètes ou ridicules.
L’auteur n’emprunte pas uniquement le vocabulaire du passé. On retrouve aussi dans Camille l’influence des Lumières, de la philosophie du XIXème siècle ainsi que des auteurs et artistes érotiques de ces deux siècles. On se surprend à évoquer, entre autres, Rousseau, Sade, Olympe de Gouge, Masoch, Freud et le Courbet de l’Origine du monde mais sans lourdeur, sans prétention encyclopédique ; ce n’est pas un “concours de bites” littéraire. Léo Barthe parvient même, dans le récit de l’initiation sadienne de la jeune Camille, à rendre hommage au divin marquis mais dans un style bien plus léger, bien plus troublant sans en perdre le caractère subversif.
Je vous recommande chaudement ce livre. Préparez-vous à descendre de plus en plus profondément avec Gérard dans les désirs de Camille. Préparez-vous à prendre plaisir de ce que vous y verrez. Et c’est cela la grande réussite du roman : nous donner à voir et à apprécier la jouissance sous toutes ses formes même les plus effrayantes.
PS : Faire la critique de “Camille” pour notre Camille fût pour moi une mise en abîme des plus réjouissantes.
Note de Camille : j’aurais bien lu Camille aussi, mais un esprit mal intentionné l’a dérobé à la rédac’ de l’Express…
Vu sur Zénobie, la mystérieuse, Léo Barthe
Je suis décidément fascinée par l’écriture de Léo Barthe/Jacques Abeille. Après la lecture de Camille, réédité dans la collection Lectures amoureuses de la Musardine, cette même maison d’édition a évoqué la publication antérieure d’un roman dont on m’avait parlé il y a longtemps déjà, Zénobie, la mystérieuse. J’ai sauté sur l’occasion pour lire cet autre […]
Cet article provient de Littérature érotique
Quelle a été la genèse de l’exposition C’est pas mon genre !, présentée en 2013 dans le cadre de la Biennale du design de Saint-Étienne et dont vous étiez les commissaires ?
Marc Monjou et Rodolphe Dogniaux : Tout a commencé par une commande de la Banque centrale européenne, qui organise chaque année des journées culturelles européennes à Francfort. En 2011, préparant une édition dédiée à la France, la BCE a demandé à la Cité du design et à l’Ecole supérieure de design de Saint-Étienne de proposer une intervention sous forme d’exposition. L’école nous a sollicités, au titre de responsables du post-diplôme design de recherche, pour porter ce projet. Le cahier des charges était relativement simple : il s’agissait de produire une exposition sur le design français et les jeunes Français. Ne nous satisfaisant pas de cet angle purement national, nous avons cherché une problématique plus contemporaine. Nous avons recensé des débats que nous avions eus avec Marie-Haude Caraës, directrice de la recherche de l’époque. Nous de battions alors beaucoup de la place des femmes dans le design, à partir notamment de la lecture de textes d’Alexandra Midal, une historienne du design qui pose, comme acte de naissance de la discipline, la rationalisation de l’organisation de la cuisine, pensée en 1841 aux États-Unis. Nous avons opté pour une approche sociétale, qui consistait à questionner le rapport du design aux femmes, tout en mettant en lumière des jeunes créatrices et créateurs contemporains.
Dans ce contexte, comment avez-vous abordé le thème du genre ?
Marc Monjou et Rodolphe Dogniaux : Il est certain que l’on entend bien davantage parler de designers hommes que femmes. Ainsi, nous avons étudié toutes les premières de couverture de la revue spécialisée Intramuros, que nous avons triées en deux colonnes : les hommes à gauche, les femmes à droite. À peine 5% des numéros évoquaient des femmes designers en couverture. Or, dans les écoles de design, les étudiantes représentent une majorité de nos promotions. Nous avons trouvé quelques éléments d’explication, notamment dans une étude canadienne : on y découvrait que les hommes font la plupart du temps exactement le métier pour lequel ils ont été formés. Les femmes ont tendance à aller dans les périphéries du design plutôt que dans du pur design d’objet. S’ajoutent à ce phénomène des explications plus traditionnelles, comme la difficulté à concilier vie professionnelle et vie familiale.
Comment avez-vous composé votre exposition ?
Marc Monjou et Rodolphe Dogniaux : L’exposition présente de nombreux objets, dans des registres très différents : design d’édition, design industriel, design d’objet, design graphique, design critique, etc. On y trouve des affiches, des chaises, des bics, des marteaux… Nous avons d’abord rassemble une soixantaine d’objets répondant à notre cahier des charges. Puis nous les avons répartis en familles, plus ou moins sérieuses, plus ou moins critiques. Certains objets nous ont intéressés par leur côté littéral. D’autre sont plus métaphoriques ou symboliques. Comme le projet La Dot, de Marie Pendariès, qui montre une femme qui arbore de la vaisselle en porcelaine comme armure.
Pouvez-vous nous donner des exemples de familles retenues ?
Marc Monjou et Rodolphe Dogniaux : Dans Battues battantes, nous avons mis en perspective des produits qui parlent des violences faites aux femmes – en particulier des affiches commandées par des collectivités – et des objets emblématiques de femmes au combat, comme le soutien-gorge d’une société française spécialisée dans le matériel de boxe. Dans la famille Madame est servie, nous avons sélectionné une série d’aspirateurs qui appartiennent au fonds du Musée d’art moderne de la ville de Saint-Etienne. L’aspirateur est en effet un objet emblématique de la tradition française des arts ménagers. Cette sélection apparaît ici comme un prétexte historique pour évoquer le cantonnement de la femme à l’espace domestique. Les arts ménagers ont pu formuler comme objectif la libération du temps de la ménagère. Nous savons aujourd’hui que le modèle social a plutôt été conforté par ces objets.
N’existe-t-il pas des aspirateurs pour hommes ?
Marc Monjou et Rodolphe Dogniaux : Nous n’en avons pas trouvés. En revanche, nous avons montré dans l’exposition une tondeuse fabriquée par la marque française Staub, spécialisée dans les motoculteurs. Ils ont imaginé une tondeuse « pour femmes ». C’est-à-dire qu’ils en ont simplifié la mécanique – elle est électrique – et raccourci les poignées. La tondeuse est tout de même bleue, elle a conservé sa fonction – tondre. L’action est surtout d’ordre ergonomique. L’adaptation est parfois uniquement visuelle. Comme le marteau ou les bics que nous avons sélectionnés, qui sont simplement roses. Il s’agit en quelque sorte du niveau le plus bas et le plus grossier d’un objet conçu pour la femme. Ces deux derniers objets étaient montrés dans la famille Vide ton sac.
Que trouvait-on dans ce sac ?
Marc Monjou et Rodolphe Dogniaux : Nous y explorions, de manière relativement critique, le sac comme symbole de l’identité féminine. Que contiendrait-il aujourd’hui ? On y trouvait notamment l’un des appareils les plus polémiques de l’exposition, intitulé Projet IVG, conçu par Maxime Gianni. Il s’agit d’un objet en chrome destiné à pratiquer des avortements en autonomie. Cet objet n’a bien sûr pas pour vocation à être distribué, il relève de ce que l’on appelle le design critique. En imaginant cet objet, le designer pose la question de l’autonomie, de la permanence et de la défense, des acquis, etc. Dans le même registre, le Barbie Foot de Chloé Ruchon a également beaucoup plu. Il s’agit de la fusion entre deux archétypes de jeux genrés, l’un identifié comme masculin, l’autre comme féminin.
Comment l’exposition a-t-elle été reçue ?
Marc Monjou et Rodolphe Dogniaux : Les réactions ont été très bienveillantes. En design, il est assez rare qu’une exposition porte un point de vue, pose des questions, interroge une situation sociale. Cette originalité a beaucoup interpellé ; C’est pas mon genre ! a compté parmi les succès publics et médiatiques de la Biennale du design 2013. En dépassant la juxtaposition d’objets exposés pour leur valeur technique, esthétique ou plastique, l’exposition a aussi constitué une occasion d’aborder le design différemment.
The post Entretien avec Marc Monjou et Rodolphe Dogniaux appeared first on Heteroclite.
Pour la première fois, Nnous emmenons Indiana voir la mer … Nnous sommes le dimanche 8 mars, il commence à faire beau et c’est le moment idéal pour l’emmener voir la mer. Nnous allons également profiter de cette promenade pour continuer son éducation, et surtout prendre l’air un peu avec les premiers rayons de soleil. Le soleil est avec Nnous. C’est formidable. Même si Nnous avons plein de choses à faire il est bon de prendre du temps pour Nnous. Nnous sommes partis de bonne heure pour profiter pleinement de toute la journée. Nnous avons pris ses croquettes. Nnous ne rentrerons que le soir. Mais pas trop tard car demain il y a école pour les filles. Et Nnous devons aller travailler.
Indiana découvre la mer pour la première fois. Il n’aime pas l’eau. Il ne veut pas se baigner. Marcher au bord de l’eau oui rentrer dedans non. IL y a très peu de monde et c’est agréable de se promener ainsi.
Certaines femmes ne ressentent rien lorsqu’elles sont réglées. D’autres éprouvent une sensation de pesanteur. Les moins chanceuses souffrent. Leurs douleurs sont parfois telles qu’il leur faut prendre des antalgiques et parfois même aller aux urgences. Bilan pour la France : 9,5 milliards de… pertes.
Si vous souffrez une fois par mois, c’est peut-être normal. Mais c’est peut-être le symptôme d’une maladie – l’endométriose – qui touche une à deux femmes adultes sur dix en France. Bien qu’elle concerne 14 millions de personnes en Europe et 180 millions sur la planète, les médecins connaissent rarement cette maladie qui attaque, invisible, le bas-ventre des femmes et qu’ils mettent en moyenne 7 ans à identifier. Au bout de 7 ans de souffrance, lorsque le diagnostic est enfin posé, l’endométriose a parfois fait de tels ravages qu’il est déjà trop tard : la femme ne peut plus avoir d’enfant. Dans un livre intitulé «La maladie taboue», Marie-Anne Mormina, créatrice d’un site d’information sur l’endométriose, explique la façon dont se déroule généralement la vie d’une «endogirl».
Prenons une fille nommée Lilli, dit-elle. «Son enfance se déroule tranquillement, sans que rien de particulier ne se passe. […] Et puis nous y voilà, le grand jour est enfin arrivé : Lilli a ses règles. Les premiers temps ne se passent pas si mal. Les cycles se mettent en place. «Quand même ça fait un peu mal, maman – Oui, ma fille, c’est vrai…«Le temps passe. «Quand même, maman, ça fait vraiment mal. – Oui, ma fille, c’est vrai… Mais le médecin te l’a bien dit : c’est normal, Lilli, c’est comme ça…«. Un jour Lilli a tellement mal qu’elle vomit et s’évanouit en plein cours au lycée. Le médecin ne s’inquiète pas plus que ça. On va lui donner un antidouleur plus fort et puis elle va commencer à prendre la pilule, ça aide bien (1). Les années passent. Lilli jongle entre les anti-douleurs, les pilules, et puis les allers-retours aux urgences aussi, parce que vraiment, vraiment, ça fait mal, les règles. Un jour, Lilli rencontre celui qui deviendra sa première fois… Elle ne savait pas que faire l’amour ça voulait aussi dire avoir mal. Même après, quand c’est fini… même au bout de plusieurs fois… Les années passent encore. Lilli a beau expliquer, insister, changer de gynécologue… personne ne comprend qu’elle a vraiment mal. C’est normal. Il faut prendre un peu sur vous, Mademoiselle !».
Jusqu’au jour où «à la faveur d’une situation critique comme une rupture de kyste, une hémorragie trop importante, une crise de douleurs plus sévère qu’une autre, un des soignants aura enfin la puce à l’oreille.» Parfois aussi, c’est parce que Lilli ne parvient pas à avoir d’enfant… «Alors le relai est passé à un chirurgien» qui procède à une cœlioscopie diagnostique «avec introduction d’une caméra miniaturisée dans le nombril pour explorer l’intérieur de l’abdomen». A son réveil, Lilli apprend enfin ce qu’elle a. Elle est soulagée de savoir que ses douleurs, non, ce n’était pas normal. Non, elle n’était ni une folle, ni une douillette. Mais pour autant, est-elle sauvée ? Hélas. On ne guérit pas de l’endométriose, c’est une sorte de cancer qui vous poursuit jusqu’à la ménopause (2). Il ne vous tue pas. Mais il peut détruire votre vie.
«L’endométriose est une maladie complexe, exclusivement féminine, mal connue, caractérisée par la présence hors de l’utérus de cellules qui normalement tapissent la muqueuse utérine (endomètre). Les cellules endométriales s’implantent dans les organes voisins (ovaires, vessie, intestin, etc.) et réagissent aux fluctuations hormonales survenant lors du cycle menstruel. Elles provoquent alors aux endroits où elles se trouvent des lésions, nodules et/ ou kystes ainsi que des réactions inflammatoires avec formation de tissu cicatriciel et d’adhérences entre les régions avoisinantes. Les manifestations cliniques de l’endométriose sont variables selon le type d’atteinte : règles douloureuses, douleurs pelviennes chroniques et infertilité chez 30 à 40% des femmes concernées. Le délai entre la première consultation et le diagnostic est de sept ans en moyenne, Beaucoup de temps perdu…». Pour le docteur Zacharopoulou, gynécologue et chirurgienne, qui signe la préface du livre, l’ignorance qui entoure cette maladie relève d’un non-dit qui peut s’avérer fatal. «Certaines femmes souffrent dans la solitude, d’autres ne réussissent pas aller jusqu’au bout de leurs études, d’autres encore sont licenciées à cause d’arrêts de travail répétés liés à la douleur !».
L’endométriose empêche aussi d’avoir une vie de couple normale. Difficile de rester amoureux d’une femme qui, une fois par mois, se plie en deux de douleur, souffre de fatigues chroniques, est incapable de porter des sacs, négocie chaque relation sexuelle, ne trouve pas d’emploi fixe et, dans 30 à 40% des cas reste stérile. Le pire, c’est que plus le temps passe plus les douleurs s’installent. L’opération chirurgicale destinée à retirer les cellules endométriales des organes qu’elle a attaqué doit parfois être répétée. «Il faut nettoyer, «curer» comme ils disent, pour éliminer le plus possible l’endométriose de nos corps». Mais l’opération ne résout pas le problème des douleurs qui reviennent à l’assaut, à chaque début de cycle, activées par la montée d’œstrogènes.
La maladie est incurable. «Aucun traitement spécifique n’existe à ce jour». Les traitements font parfois plus de mal que de bien et surtout sont appliqués à tort et à travers par des médecins souvent mal informés qui ignorent les règles élémentaires de prudence. Ils préconisent par exemple des injections d’agoniste de la GnRH, un puissant traitement hormonal qui provoque une ménopause artificielle, parfois sans même prévenir leur patiente des effets secondaires qui sont importants, voire dangereux, ni des résultats qui sont douteux : beaucoup de souffrances et de risques pour rien. «Le célèbre blog Pharmacritique le dénonce en rappelant les abus, dérives et non-sens dans le traitement de la prise en charge de l’endométriose en France (1). Il signale qu’aux Etats-Unis sont mentionnés des problèmes cardio-vasculaires, des répercussions sur la santé mentale, des effets gastro-intestinaux, dermatologiques, urino-gynécologiques, etc. […] Là où en France on ne parle que de risques accrus de dépression, de problèmes hormonaux et de risque d’ostéoporose».
Sans compter que «dans les faits, peu de femmes constatent une réelle amélioration grâce aux analogues, et la plupart rechutent assez rapidement.» Les analogues sont en effet si puissants qu’il ne faut pas en prendre plus de six à douze mois au cours de sa vie. Pendant quelques mois, les douleurs provoquées par l’endométriose sont donc suspendues, mais en parallèle la femme souffre de chaleurs, devient obèse, perd ses cheveux, a des fuites urinaires et des crises de larmes… «Au bonheur des dames !». Après quoi, une fois le traitement aux analogues fini, c’est reparti dans la spirale infernale des douleurs pelviennes et des sensations de se faire éventrer à coups de couteau.
Si les femmes étaient mieux informées et les médecins mieux formés, Marie-Anne Mormina estime que la France ferait des millions d’économies : les femmes n’auraient plus besoin d’aller voir à répétition des médecins pour être mises en arrêt de travail, ni de multiplier des examens inutiles, des appels aux médecins de nuit, des arrivées catastrophes aux urgences. «Les coûts directs et indirects de cette maladie sans notre pays seraient de 9,5 milliards d’euros par an (en intégrant la perte de productivité). Imaginez les économies que l’Etat ferait si la recherche trouvait enfin le traitement efficace ! Or la recherche n’est absolument pas financée. Aucun appel d’offres pour financement de l’Etat n’est lancé dans ce domaine et, pour en avoir parlé directement avec le représentant d’un des plus grands groupes privés d’investisseurs médicaux, ils ne sont tout bonnement pas intéressés par le sujet !». Pourquoi ? Parce que l’endométriose n’est pas connue (3). Son nom ne dit rien à personne. Ce n’est pas une maladie «bankable», en somme. Raison pour laquelle c’est aux malades de faire connaître, haut et fort, ce dont elles souffrent.
Aux Etats-Unis, les «endogirls» se sont déjà organisées. Pour surmonter la honte, elles s’appuient sur des exemples connus de femmes célèbres touchées par l’endométriose : Hillary Clinton, Padma Lakshmi, Whoopi Goldberg, Susan Sarandon, Pamela Anderson… En France, Sonia Dubois, Raphaëlle Ricchi, Laetitia Millot et la chanteuse Imany ont brisé le silence. «D’autres noms circulent, car il est évident que les femmes concernées sont nettement plus nombreuses. […] Si seulement celles qui se taisent avaient le courage de parler, cela nous aiderait tellement !». Il semblerait que Marilyn Monroe aussi en souffrait.
A LIRE : «La maladie taboue», Marie-Anne Mormina, Fayard.
A CONSULTER : Lilli H contre l’endométriose, site d’information créé en 2001 par Marie-Anne Mormina. Le célèbre blog Pharmacritique.
NOTES
(1) «Une des erreurs les plus fréquentes qui aident l’endométriose à passer inaperçue est la prescription de la pilule contraceptive aux jeunes filles qui se plaignent de règles douloureuses. En prenant ce traitement, on sait maintenant que, si l’adolescente ressent un mieux, cela ne signifie pas pour autant que le problème est réglé : l’endométriose attend simplement de pouvoir se développer, emmagasinant ses forces pour être plus virulente dès que libérée. Pis : elle peut même être active, abîmer le corps en toute tranquillité puisque les symptômes qui risqueraient de la faire repérer sont désormais masqués. Jusqu’au jour où un kyste devient trop gros, par exemple, permettant de découvrir le pot aux roses, en même temps que les dégâts parfois irréversibles. Si le médecin prescripteur de la pilule avait été au courant que les symptômes de la demoiselle correspondaient à une maladie, il aurait d’abord écarté tout risque qu’elle l’ait. Mais, comme il ne le sait pas, il prescrit en toute bonne foi un produit qui va potentiellement mener sa patiente à l’enfer.»
(2) Parfois, la maladie entre en rémission. Un traitement, par miracle, a marché. Parfois, c’est la ménopause qui vient résoudre le problème. On peut alors enfin vivre tous ses rêves d’adolescence, avec cinquante de retard.
(3) Marie-Anne Mormino évoque à mots couverts les soupçons qui pèsent sur certains groupes pharmaceutiques. Ceux qui produisent les analogues et qui les vendent à des prix élevés, sont peut-être aussi ceux qui font tout pour qu’aucun traitement viable ne soit mis au point…
ILLUSTRATION : Photos de l’artiste Nicole Dufour, qui réalise des tressages à partir de draps de lit ayant «vécu» les amours, les accouchements, les épanchements de sang et de fluides durant parfois quelques générations. Draps imbibés d’une mémoire familiale.
Certaines femmes ne ressentent rien lorsqu’elles sont réglées. D’autres éprouvent une sensation de pesanteur. Les moins chanceuses souffrent. Leurs douleurs sont parfois telles qu’il leur faut prendre des antalgiques et parfois même aller aux urgences. Bilan pour la France : 9,5 milliards de… pertes.
Si vous souffrez une fois par mois, c’est peut-être normal. Mais c’est peut-être le symptôme d’une maladie – l’endométriose – qui touche une à deux femmes adultes sur dix en France. Bien qu’elle concerne 14 millions de personnes en Europe et 180 millions sur la planète, les médecins connaissent rarement cette maladie qui attaque, invisible, le bas-ventre des femmes et qu’ils mettent en moyenne 7 ans à identifier. Au bout de 7 ans de souffrance, lorsque le diagnostic est enfin posé, l’endométriose a parfois fait de tels ravages qu’il est déjà trop tard : la femme ne peut plus avoir d’enfant. Dans un livre intitulé «La maladie taboue», Marie-Anne Mormina, créatrice d’un site d’information sur l’endométriose, explique la façon dont se déroule généralement la vie d’une «endogirl».
Prenons une fille nommée Lilli, dit-elle. «Son enfance se déroule tranquillement, sans que rien de particulier ne se passe. […] Et puis nous y voilà, le grand jour est enfin arrivé : Lilli a ses règles. Les premiers temps ne se passent pas si mal. Les cycles se mettent en place. «Quand même ça fait un peu mal, maman – Oui, ma fille, c’est vrai…«Le temps passe. «Quand même, maman, ça fait vraiment mal. – Oui, ma fille, c’est vrai… Mais le médecin te l’a bien dit : c’est normal, Lilli, c’est comme ça…«. Un jour Lilli a tellement mal qu’elle vomit et s’évanouit en plein cours au lycée. Le médecin ne s’inquiète pas plus que ça. On va lui donner un antidouleur plus fort et puis elle va commencer à prendre la pilule, ça aide bien (1). Les années passent. Lilli jongle entre les anti-douleurs, les pilules, et puis les allers-retours aux urgences aussi, parce que vraiment, vraiment, ça fait mal, les règles. Un jour, Lilli rencontre celui qui deviendra sa première fois… Elle ne savait pas que faire l’amour ça voulait aussi dire avoir mal. Même après, quand c’est fini… même au bout de plusieurs fois… Les années passent encore. Lilli a beau expliquer, insister, changer de gynécologue… personne ne comprend qu’elle a vraiment mal. C’est normal. Il faut prendre un peu sur vous, Mademoiselle !».
Jusqu’au jour où «à la faveur d’une situation critique comme une rupture de kyste, une hémorragie trop importante, une crise de douleurs plus sévère qu’une autre, un des soignants aura enfin la puce à l’oreille.» Parfois aussi, c’est parce que Lilli ne parvient pas à avoir d’enfant… «Alors le relai est passé à un chirurgien» qui procède à une cœlioscopie diagnostique «avec introduction d’une caméra miniaturisée dans le nombril pour explorer l’intérieur de l’abdomen». A son réveil, Lilli apprend enfin ce qu’elle a. Elle est soulagée de savoir que ses douleurs, non, ce n’était pas normal. Non, elle n’était ni une folle, ni une douillette. Mais pour autant, est-elle sauvée ? Hélas. On ne guérit pas de l’endométriose, c’est une sorte de cancer qui vous poursuit jusqu’à la ménopause (2). Il ne vous tue pas. Mais il peut détruire votre vie.
«L’endométriose est une maladie complexe, exclusivement féminine, mal connue, caractérisée par la présence hors de l’utérus de cellules qui normalement tapissent la muqueuse utérine (endomètre). Les cellules endométriales s’implantent dans les organes voisins (ovaires, vessie, intestin, etc.) et réagissent aux fluctuations hormonales survenant lors du cycle menstruel. Elles provoquent alors aux endroits où elles se trouvent des lésions, nodules et/ ou kystes ainsi que des réactions inflammatoires avec formation de tissu cicatriciel et d’adhérences entre les régions avoisinantes. Les manifestations cliniques de l’endométriose sont variables selon le type d’atteinte : règles douloureuses, douleurs pelviennes chroniques et infertilité chez 30 à 40% des femmes concernées. Le délai entre la première consultation et le diagnostic est de sept ans en moyenne, Beaucoup de temps perdu…». Pour le docteur Zacharopoulou, gynécologue et chirurgienne, qui signe la préface du livre, l’ignorance qui entoure cette maladie relève d’un non-dit qui peut s’avérer fatal. «Certaines femmes souffrent dans la solitude, d’autres ne réussissent pas aller jusqu’au bout de leurs études, d’autres encore sont licenciées à cause d’arrêts de travail répétés liés à la douleur !».
L’endométriose empêche aussi d’avoir une vie de couple normale. Difficile de rester amoureux d’une femme qui, une fois par mois, se plie en deux de douleur, souffre de fatigues chroniques, est incapable de porter des sacs, négocie chaque relation sexuelle, ne trouve pas d’emploi fixe et, dans 30 à 40% des cas reste stérile. Le pire, c’est que plus le temps passe plus les douleurs s’installent. L’opération chirurgicale destinée à retirer les cellules endométriales des organes qu’elle a attaqué doit parfois être répétée. «Il faut nettoyer, «curer» comme ils disent, pour éliminer le plus possible l’endométriose de nos corps». Mais l’opération ne résout pas le problème des douleurs qui reviennent à l’assaut, à chaque début de cycle, activées par la montée d’œstrogènes.
La maladie est incurable. «Aucun traitement spécifique n’existe à ce jour». Les traitements font parfois plus de mal que de bien et surtout sont appliqués à tort et à travers par des médecins souvent mal informés qui ignorent les règles élémentaires de prudence. Ils préconisent par exemple des injections d’agoniste de la GnRH, un puissant traitement hormonal qui provoque une ménopause artificielle, parfois sans même prévenir leur patiente des effets secondaires qui sont importants, voire dangereux, ni des résultats qui sont douteux : beaucoup de souffrances et de risques pour rien. «Le célèbre blog Pharmacritique le dénonce en rappelant les abus, dérives et non-sens dans le traitement de la prise en charge de l’endométriose en France (1). Il signale qu’aux Etats-Unis sont mentionnés des problèmes cardio-vasculaires, des répercussions sur la santé mentale, des effets gastro-intestinaux, dermatologiques, urino-gynécologiques, etc. […] Là où en France on ne parle que de risques accrus de dépression, de problèmes hormonaux et de risque d’ostéoporose».
Sans compter que «dans les faits, peu de femmes constatent une réelle amélioration grâce aux analogues, et la plupart rechutent assez rapidement.» Les analogues sont en effet si puissants qu’il ne faut pas en prendre plus de six à douze mois au cours de sa vie. Pendant quelques mois, les douleurs provoquées par l’endométriose sont donc suspendues, mais en parallèle la femme souffre de chaleurs, devient obèse, perd ses cheveux, a des fuites urinaires et des crises de larmes… «Au bonheur des dames !». Après quoi, une fois le traitement aux analogues fini, c’est reparti dans la spirale infernale des douleurs pelviennes et des sensations de se faire éventrer à coups de couteau.
Si les femmes étaient mieux informées et les médecins mieux formés, Marie-Anne Mormina estime que la France ferait des millions d’économies : les femmes n’auraient plus besoin d’aller voir à répétition des médecins pour être mises en arrêt de travail, ni de multiplier des examens inutiles, des appels aux médecins de nuit, des arrivées catastrophes aux urgences. «Les coûts directs et indirects de cette maladie sans notre pays seraient de 9,5 milliards d’euros par an (en intégrant la perte de productivité). Imaginez les économies que l’Etat ferait si la recherche trouvait enfin le traitement efficace ! Or la recherche n’est absolument pas financée. Aucun appel d’offres pour financement de l’Etat n’est lancé dans ce domaine et, pour en avoir parlé directement avec le représentant d’un des plus grands groupes privés d’investisseurs médicaux, ils ne sont tout bonnement pas intéressés par le sujet !». Pourquoi ? Parce que l’endométriose n’est pas connue (3). Son nom ne dit rien à personne. Ce n’est pas une maladie «bankable», en somme. Raison pour laquelle c’est aux malades de faire connaître, haut et fort, ce dont elles souffrent.
Aux Etats-Unis, les «endogirls» se sont déjà organisées. Pour surmonter la honte, elles s’appuient sur des exemples connus de femmes célèbres touchées par l’endométriose : Hillary Clinton, Padma Lakshmi, Whoopi Goldberg, Susan Sarandon, Pamela Anderson… En France, Sonia Dubois, Raphaëlle Ricchi, Laetitia Millot et la chanteuse Imany ont brisé le silence. «D’autres noms circulent, car il est évident que les femmes concernées sont nettement plus nombreuses. […] Si seulement celles qui se taisent avaient le courage de parler, cela nous aiderait tellement !». Il semblerait que Marilyn Monroe aussi en souffrait.
A LIRE : «La maladie taboue», Marie-Anne Mormina, Fayard.
A CONSULTER : Lilli H contre l’endométriose, site d’information créé en 2001 par Marie-Anne Mormina. Le célèbre blog Pharmacritique.
NOTES
(1) «Une des erreurs les plus fréquentes qui aident l’endométriose à passer inaperçue est la prescription de la pilule contraceptive aux jeunes filles qui se plaignent de règles douloureuses. En prenant ce traitement, on sait maintenant que, si l’adolescente ressent un mieux, cela ne signifie pas pour autant que le problème est réglé : l’endométriose attend simplement de pouvoir se développer, emmagasinant ses forces pour être plus virulente dès que libérée. Pis : elle peut même être active, abîmer le corps en toute tranquillité puisque les symptômes qui risqueraient de la faire repérer sont désormais masqués. Jusqu’au jour où un kyste devient trop gros, par exemple, permettant de découvrir le pot aux roses, en même temps que les dégâts parfois irréversibles. Si le médecin prescripteur de la pilule avait été au courant que les symptômes de la demoiselle correspondaient à une maladie, il aurait d’abord écarté tout risque qu’elle l’ait. Mais, comme il ne le sait pas, il prescrit en toute bonne foi un produit qui va potentiellement mener sa patiente à l’enfer.»
(2) Parfois, la maladie entre en rémission. Un traitement, par miracle, a marché. Parfois, c’est la ménopause qui vient résoudre le problème. On peut alors enfin vivre tous ses rêves d’adolescence, avec cinquante de retard.
(3) Marie-Anne Mormino évoque à mots couverts les soupçons qui pèsent sur certains groupes pharmaceutiques. Ceux qui produisent les analogues et qui les vendent à des prix élevés, sont peut-être aussi ceux qui font tout pour qu’aucun traitement viable ne soit mis au point…
ILLUSTRATION : Photos de l’artiste Nicole Dufour, qui réalise des tressages à partir de draps de lit ayant «vécu» les amours, les accouchements, les épanchements de sang et de fluides durant parfois quelques générations. Draps imbibés d’une mémoire familiale.
Vous sentez que ça veut venir, tout est parfait, l’orgasme est proche… mais vous n’arrivez pas à jouir sans imaginer un de vos fantasmes favoris. Et là comme par magie, à peine vous y avez pensé, que ça y’est, il arrive, redoutable, l’orgasme s’empare de vous ! Et bien, sachez que vous n’êtes pas toute seule à fantasmer et que ce n’est pas anormal.
Bon, on est entre nous, ça ne sert à rien de se mentir. Combien d’entre vous ont déjà pensé à quelque chose d’autre pendant qu’elle faisait « bounga bounga » avec le kiki d’amour ?… Lire la suite
Cet article Fantasmer pendant l’amour, c’est tromper ? est apparu en premier sur Desculottees.
Le libertinage fascine… Pour mieux le comprendre avant de tenter peut-être l’aventure, visitez les blogs libertins. Outre l’information et les rencontres, le net permet...
The post Plumes dans le cul – Top 15 des blogs libertins appeared first on Paris Derrière.
Cela doit être fatigant de poser nu pour un peintre : ce n’est pas si facile de rester immobile… Et pourtant, je trouve cette idée très fantasmatique. Je ne suis pas la seule. Dans sa nouvelle « La féministe et le peintre », Jean-Baptiste Messier raconte l’histoire d’une jeune femme d’origine asiatique, Kim, sage-femme, heureuse dans son … Lire la suite →
The post Le fantasme du peintre appeared first on Julie Derussy.
Les événements de Stonewall, en juin 1969 à New York, symbolisent le début du mouvement gay et lesbien moderne. Mais s’il fallait trouver un précurseur à cet élan public de revendications, on pourrait le dénicher quatre ans plus tôt. La première manif homosexuelle date en effet du 17 avril 1965. Ce jour-là, à Washington, une quinzaine d’hommes et de femmes avaient le culot de brandir sous les fenêtres de la Maison-Blanche des slogans tels que «Les homosexuels aussi sont des citoyens américains». Le président d’alors, Lyndon Johnson, aurait été indigné par ce rassemblement.
Le contexte de l’époque était marqué par le maccarthysme. Les hommes et les femmes dont l’homosexualité était notoire avaient été licenciés en masse des services de l’Etat américain. On reprochait à ces «pervers» d’être vulnérables à un hypothétique chantage par des agents communistes. C’est sous ce prétexte que Frank Kameny, un astronome, avait été viré des services cartographiques de l’armée, quelques années plus tôt.
A visage découvert
Après avoir tenté – en vain – de contester son licenciement devant les tribunaux, Kameny était devenu l’un des animateurs de la Mattachine Society à Washington. Cette organisation semi-clandestine fut l’une des premières au monde à faire défiler des homosexuels à visage découvert. Outre la réintégration des homosexuels dans l’administration, elle exigeait la dépénalisation de l’homosexualité et sa suppression du registre des maladies mentales.
«Si on se bat pour être employés, on doit avoir l’air employables»
Pour la manif de la Maison-Blanche, Kameny avait briefé ses militants. Eva Freund était parmi eux: «On devait s’habiller comme il faut. Les mecs en complet cravate et les femmes en jupe ou en robe. Kameny disait: Si on se bat pour être employés, on doit avoir l’air employables.» Le rassemblement, surveillé par la police et filmé par des individus non identifiés, a duré une petite heure, sous le regard médusé de quelques passants et touristes. «Il y a eu un ou deux ricanements, plus par confusion que par préjugés», a raconté Jack Nichols, un autre participant. Comme les émeutes de Greenwich Village le seront en 1969, la marche des militants de la Mattachine Society sera passée sous silence par les médias de l’époque.
Docu de 2013 sur la Mattachine Society (en anglais):
Meet indie erotica’s perfect couple: Filthy Housewives and Bisexual Husbands.
After discovering the incredible body of work belonging to Australian photographer Justin Fox late Friday night, and all the stunning, dreamy nude editorials, I was hooked. Then I found the gallery dedicated to his photography cohort and cat companion Mia, and all her work in photo sets and videos with beautiful babes of all kinds, and realized I was hooked.
Like many readers here, I’ve loved spotting cats in porn, and especially cherish the Indifferent Cats In Amateur Porn Tumblr. But Mia is the opposite of indifferent, and when you see her mimicking the poses of Fox’s all-natural glamour nudes, you know she’s really digging her impromptu modeling gigs.
We can tell how much the models love working with this feline pinup superstar, but Mia, your fan base just got bigger!
Content copyright © 2015 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Meet indie erotica’s perfect couple: Filthy Housewives and Bisexual Husbands.
"You'll find a good girl. If you find one that says 'no,' that's the one you want." HE ACTUALLY JUST SAID THAT.
— Alice Dreger (@AliceDreger) April 15, 2015
Thank you to our French sponsor, Dorcel Club.
Thank you to our Dutch sponsor, Abby Winters.
Thank you to our Bay Area sponsor, HardTied.
Thank you to our sponsor, Cocky Boys.
Main post image via: GIRLSGETAHEAD: DOCUMENT JOURNAL (premiermodelstyle.com)
Content copyright © 2015 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.L’initiative populaire «Le droit suisse au lieu de juges étrangers» inquiète les associations LGBT nationales. La collecte de signatures a débuté le mois dernier pour ce texte de l’UDC, qui vise à dégager la Suisse de la Convention européenne des droits de l’homme au nom de la «souveraineté nationale». Ce qui fâche le parti populiste, c’est surtout le blocage par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) d’une initiative de l’UDC adoptée en 2010, sur le renvoi des criminels étrangers.
Danger pour l’état de droit
Cette nouvelle initiative a soulevé un tollé parmi de nombreux acteurs de la société civile et les ONG. Elle «ne met pas uniquement en danger la sécurité juridique, l’état de droit et la liberté en Suisse, mais également les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres» écrivent les groupes LGBT signataires: la faîtière Famille arc-en-ciel, Network, TGNS, FELS et LOS, dans un communiqué.
Les organisations LGBT rappellent que si l’instance strasbourgeoise juge parfois différemment que la justice suisse, c’est que certaines situations ne sont pas couvertes par le droit helvétique. «C’est particulièrement le cas pour les minorités telles que les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres [pour qui] la possibilité de s’adresser à la CEDH représente un instrument important.» En 2009, par exemple, les juges européens avaient donné gain de cause à une femme transsexuelle discriminée par son assurance.
A noter que si la Suisse mettait fin à sa coopération avec la Cour européenne des droits de l’homme, elle se retrouverait au ban du Conseil de l’Europe, aux côtés de la Biélorussie, du Kazakhstan et l’Etat du Vatican.
http://www.rts.ch/emissions/temps-present/6651740-des-transsexuelles-nommees-desir.html|On les appelle des “trans”, pour transsexuelles. Belles et épanouies, ce sont désormais des femmes, nées avec un sexe d’homme, qui souffrent pourtant en silence car la société ne leur fait guère de place. A quelques exceptions, elles n’ont guère d’alternatives à la prostitution. Il y en a près de 300 en Suisse romande. Mais le travail du sexe est aussi un refuge pour elles, un lieu où on les accepte et les désire.
Ce n’est hélas plus à démontrer: l’homophobie fait des ravages parmi les jeunes, notamment dans le milieu scolaire. Or les statistiques sur la dépression et le suicide éclipsent parfois une autre réalité: celle de la résilience. Comment se blinde-t-on contre la haine et l’ignorance? ou même en fait-on une force?
Plusieurs enquêtes, notamment dans les lycées du Québec, ont montré que l’hostilité déclenchée par un coming-out pouvait aussi mettre en marche des mécanismes de soutiens ou d’alliances. «Je pouvais toujours leur parler de mon orientation sexuelle», raconte Marianne, une étudiante interrogée en 2011, à propos de ses camarades hétéros qui l’ont soutenue. «Ils ne trouvaient pas que j’en parlais trop. Ils faisaient des blagues qui me faisaient me sentir bien dans ma peau. Je pouvais me sentir en confiance.»
Approche positive
VoGay organise une soirée de débat et de témoignages sur ce sujet, dans le cadre de son programme «Si on échangeait?», prolongement du service Accueil et écoute créé il y a 15 ans au sein de l’association gay vaudoise. «Nous avons décidé d’avoir une approche positive, du moins pragmatique. Cela change un peu de l’approche négative (risque) ou pessimiste (victimisante), voire jugeante que l’on peut entendre dans certains discours de prévention», explique l’animateur du groupe, Florent Jouinot. La soirée est ouverte à toutes les personnes intéressées.
Mardi 21 avril, dès 19h. Entrée libre au local de VoGay (ancien Espace Mozaïk); rue des Côtes-de-Montbenon 15, Lausanne. www.vogay.ch
Le recueil Jeux de miroirs vient de paraître aux éditions du 38, dans la collection Paulette dirigée par Aline Tosca. J’y ai signé une nouvelle, « Paulina dans le miroir ». Vous pouvez également y retrouver Clarissa Rivière, Ava Castel, Angel Aigu, Céline Mayeur et Olivia Billington ; il y a aussi deux autres recueils sur ce … Lire la suite →
The post Eros dans le miroir appeared first on Julie Derussy.
Autour du documentaire d'Angèle Diabang, et en présence de Louis Guinamard, journaliste auteur de Survivantes. Femmes violées en RDC, la délégation du Mouvement du Nid d'Indre-et-Loire vous convie à cette soirée d'information et d'échanges, avec Osez le féminisme 37, Peuples solidaires de Touraine, Frères des Hommes, l'Association d'aide aux victimes en Syrie, Échange et développement, le collectif féministe PCF/Front de gauche, le CNDFF.
Infos pratiquesavec C.N.P. cinémas Studio
Au cinema Studio, 2 des Ursulines à Tours
participation aux frais : 3 euros pour les abonnés, 4 euros pour les non-abonnés.
Nous sommes le jeudi 7 décembre 2014 au Caire, et pour 26 hommes, c’est la honte qui s’abat. Vingt-six silhouettes presque nues avancent douloureusement vers le camion de la police venu pour eux. C’est une rafle dénuée de toute humanité devant laquelle maints spectateurs pourtant applaudissent. Le show est diffusé en direct à la télévision et animé sur place par la journaliste égyptienne Mona Iraqi, qui a elle-même dénoncé les hommes. Les acteurs, ce sont eux: les homosexuels. Ces dépravés, ces déviants, ces pervers, ces malades.
«On entend ça tous les jours: que nous sommes malades, que nous sommes déviants»
Les mots pèsent bien une tonne sur les épaules de ces parias de la société égyptienne. «On entend ça tous les jours», témoigne Ahmed. «Dans la rue et dans les médias. Que nous sommes malades, que nous sommes déviants, que nous sommes obsédés par le sexe. Que nous transmettons le sida. Et que nous irons tous en enfer». Ahmed est égyptien. Ahmed est gay. Et sa famille ne le sait pas. Il ajoute que «ce serait trop difficile pour eux de comprendre. L’homosexualité est considérée ici comme une pratique, pas comme une identité».
Devant le triste spectacle qu’offre ce mois de décembre, la mince communauté cairote des activistes LGBT s’active. Le système judiciaire n’octroie aucun droit ni dignité à ceux «coupable de perversion». Déjà au bout de quelques heures de détention, les témoignages de viol filtrent. Les hommes auraient été «offerts en cadeau aux autres prisonniers» par les officiers de police. Pour autant, trouver un avocat va être difficile. Peu acceptent d’être médiatisés comme «les avocats des gays». Les insinuations d’être eux-mêmes homosexuels sont courantes et rebutent.
«On travaille avec une autre ONG dans ces cas-là. Mais tout se fait très discrètement. Avec la répression qui frappe en ce moment les acteurs de la société civile, s’ils s’affichaient en plus avec des activistes pour les droits des homosexuels, ce serait leur fin. Et puis il faut aussi que les accusés acceptent d’être aidés. Ils pensent souvent qu’ils ne le méritent pas car ce qu’ils sont et font n’est pas bien». Ces mots viennent de Marwa*, une jeune homosexuelle. Avec cinq amis également homosexuels, ils ont créé Bedayaa en juillet 2010, une association visant à venir en aide, protéger et écouter la communauté LGBT dans la vallée du Nil (Égypte et Soudan). Réunis par la volonté d’organiser une communauté soudée et efficace, ils commencent par recueillir des témoignages, faire des enquêtes sauvages dans la rue, à leurs risques et périls. 95% des sondés nient la présence d’homosexuels en Egypte, tandis que les 5% restants la trouve «acceptable tant qu’ils ne demandent aucun droit».
Après deux ans à documenter les diverses violations subies, l’association lance son site internet (gqmn.weebly.com) et ses premiers ateliers. N’importe qui ne peut pas y assister. «On fonctionne par un réseau de confiance. La personne doit nous être recommandée par quelqu’un que l’on connaît déjà et à qui on fait confiance. Il nous arrive de faire des entretiens personnels également», déclare Marwa. Tous les vendredis, homosexuels, lesbiennes, bisexuels, et transsexuels se réunissent dans un café du centre ville et parlent des problèmes avec leur famille, des violences expérimentées, du prochain film à regarder, aussi. Amira, cofondatrice de Bedayaa, précise que la plupart viennent chercher un soutien moral et psychologique. Le reniement par la famille est fréquent, en conséquence beaucoup cachent leur sexualité. Ahmed avoue que deux de ses cousins l’ont découvert en fouillant dans ses affaires et ont menacé de tout dire à ses parents. «J’ai dû leur promettre de changer, mais évidemment, il n’en est rien». Quant à Amira, elle se souvient qu’une fois, un jeune homme est venu à un atelier avec sa mère. Elle sourit en racontant que celle-ci est repartie «en admettant au moins que nous ne sommes pas de mauvaises personnes. Pas de drogues, pas de sexe dans la rue!».
Touchés, mais pas à terre
Mais aujourd’hui, après les espoirs d’ouverture sociale et morale guidés par la révolution de 2011, l’heure est à la répression farouche. Le régime d’al-Sissi veut «se racheter une morale et une bonne dose de confiance», ajoute Scott Long, un activiste indépendant, à l’origine de la création de la section LGBT d’Human Rights Watch. «Les Frères musulmans, alors qu’ils étaient au pouvoir en 2012, n’avaient pas à prouver quoique ce soit puisqu’ils sont eux-mêmes religieux». En en faisant des scandales médiatiques, l’occasion est aussi «de détourner l’attention du public des réels problèmes sociaux, économiques et politiques du pays», précise Hossam Baghat, directeur d’Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR). D’ailleurs, certains journalistes ont avoué ici et là avoir reçu des consignes afin de cultiver les choux gras de ces affaires de décence.
«Après la révolution, les gens ont pensé qu’ils pouvaient tout changer. Les minorités sont devenues plus visibles…»
Et la traque s’organise. Espionnés sur internet, les victimes de ce recrû de bonnes mœurs sur l’autel de la religion, ferment leurs comptes sur les réseaux sociaux et arrêtent d’utiliser les applications sur leurs téléphones portables pour se retrouver. «J’évite aussi d’avoir un «look trop gay» dans la rue», ajoute Ahmed. A Bedayaa, on échange informations et messages d’alerte. On tente de rester unis. Mais pour l’instant et jusqu’à nouvel ordre, les ateliers sont suspendus. Trop dangereux. Marwa et Amira sont un peu amères. «Après la révolution, les gens ont pensé qu’ils pouvaient tout changer. Les minorités sont devenues plus visibles. On marchait dans la rue, on parlait, on faisait la fête plus librement. Une vague de visibilité a déferlé entre 2011 et 2012. La police était affaiblie et à partir de 2012, la société a décidé qu’elle allait être la police. La police des mœurs. Une nouvelle forme de pression sociale est apparue. Le gouvernement provisoire de Mansour et le nouveau, celui de Sissi, ont suivi». La déception est flagrante sur leur visage, mais point de résignation. «Nos rencontres hebdomadaires sont suspendues, pas supprimées. Et nous sommes toujours là, à disposition. La porte est ouverte.»
Mona Iraqi a de son côté affirmé lors d’une interview qu’elle «n’a rien contre les homosexuels» et s’est contentée de dénoncer des pratiques sexuelles ayant lieu contre de l’argent. Elle est maintenant poursuivie pour diffamation et fausses informations.
» http://www.freewebs.com/bedayaa/
* Afin de protéger les personnes homosexuelles citées dans cet article, leurs noms ont été modifiés.
Note: Les 26 hommes arrêtés le 7 décembre 2014, ont été innocentés et relâchés pour «preuves insuffisantes» dans un jugement du 13 janvier 2015.
Avez-vous déjà expérimenté la sensation d’être nu(e) comme un ver dans l’eau ? Se faire caresser de partout par le fluide, c’est possible à...
The post J’ai testé la piscine pubique de Paris appeared first on Paris Derrière.
Pensez-vous que les astres ont une action sur votre vie ? Peu importe. Lisez «L’Etrange encyclopédie du docteur K». Que vous soyez «sceptiques ou astro-dépendants», ce livre vous concerne car au-delà des ondes astrales – dont l’influence n’est pas avérée – il traite des «résonances» qui, elles, sont bien réelles.
Peu importe qu’une chose soit vraie ou fausse : si elle entre en résonance avec nous, elle peut nous modifier. Revenants, planètes amies, esprit protecteur, troisième œil. Toute la question est de savoir quelle prise psychologique nous offrons à ces choses dont nous nions l’existence, tout en ayant un peu peur d’elles… ou un peu envie d’y croire. Dans un livre, récemment publié par la société d’ethnologie de Nanterre, intitulé L’Etrange encyclopédie du docteur K., l’anthropologue Emmanuel Grimaud, chercheur au CNRS, aborde l’astrologie sous un angle inédit : il s’agit d’art brut autant que de poésie métaphysique. Ce livre reproduit le travail d’un étonnant astrologue indien, collection unique en son genre de portraits réalisés à partir du zodiaque des personnes parfois disparues depuis des milliers d’années.
Tout commence au début des années 50. Né dans une caste de brahmane du nord de l’Inde, le «docteur Kulkarni» appartient par son père à la septième génération d’astrologues. Il se fait appeler Pandit, qui signifie «savant», voire «médecin», parce que les astrologues en Inde ont pour fonction d’aider les gens suivant des principes considérés comme aussi rigoureux que la neurologie. Alors que depuis au moins le XVIe siècle en Europe l’astrologie est reléguée au rang d’ésotérisme charlatan, en Inde elle bénéficie d’une faveur telle que les revenus de l’astrologie y sont estimés à 400 milliards de roupies en 2004. Il y a là-bas une véritable «industrie de la destinée». Se marier, avoir un enfant, jouer en bourse… Rien ne se fait sans consulter les jyotishis, spécialistes du sidéral.
Au début, bien qu’il grandisse la tête dans les étoiles, Kulkarni s’intéresse peu aux astres. Il veut devenir artiste. Il finit par travailler comme dessinateur sur des chantiers de fouilles archéologiques. Son travail consiste à reconstituer en images des scènes de vie à partir de tessons de poterie, des graviers et de fragments d’os. Son travail le confronte souvent à des crânes. Kulkarni leur redonne un visage. Un jour, du fond d’une tranchée touchant aux strates d’un lointain passé, un cercueil contenant un squelette de femme est exhumé. Kulkarni s’efforce de dessiner celle qu’il appelle «la mère». Il lui redonne vie, par le biais de portraits remplis d’une étonnante énergie vitale. Les passions de la mère, ses traits psychologiques dominants, lui apparaissent aussi clairement qu’en photo. Il ouvre un cabinet de consultation astrologique et entreprend de peaufiner sa méthode, basée sur l’examen du crâne. «Réputé pour avoir conçu une méthode de dessin inédite permettant, sans l’avoir jamais vue et à partir de son horoscope, de recomposer le visage d’une personne, le Pandit mûrit ensuite le projet monumental d’une encyclopédie astrologique illustrée de la destinée humaine». Les consultations qu’il donne, essentiellement à des femmes, mais aussi des criminels, des drogués, des célébrités ou des hommes d’affaires, sont uniques en leur genre. Il dessine le portrait du client et fournit, sur une feuille en décalque, le même portrait… sans peau ni chair. Chaque client peut donc se voir et, sur la feuille de dessous, voir son crâne. A ces deux portraits, le Pandit joint un diagnostic astrologique en forme de poème étrange.
«Voici le portait d’une femme experte dans l’art d’embrasser, de toucher, de caresser et de masser. Sa peau est comme de la crème de lait. Attardez-vous sur son squelette et vous comprendrez la délicatesse de sa peau. Quel beau contraste !».
«Regardez cette femme, elle est très belle, elle possède un diplôme universitaire, une licence es études commerciales. Mais son histoire est une très grande affaire de séduction, de prostitution dans les hautes sphères de l’état. Tout visage décèle un danger !».
«Et voici un homme dangereux, un voleur, il a pillé les siens et s’est enfui de la maison. Son visage est aussi dangereux que son crâne».
Certains clients viennent pour lui demander le portrait d’un proche, parce qu’ils n’en possèdent pas de photographie. Kulkarni demande alors simplement les dates de naissance. Parfois c’est le contraire : on lui fournit un portrait. A lui d’établir la date de naissance exacte de la personne… C’est «scientifique», explique-t-il. La forme que les êtres et les roches avaient avant d’être érodés ou dissous par le temps n’est pas le résultat du hasard. Notre visage est en effet l’émanation directe du crâne qui le sous-tend. Or le crâne, lui-même et la façon dont la chair le recouvre résulte directement du jeu des astres sur nos morphologies. Tout vient de ces interactions qui renvoient, in fine, au mouvement des planètes, suivant le jeu subtil de ce qu’Emmanuel Grimaud nomme «les affinités».
«Pourquoi votre nez est-il plus décalé vers la gauche ? Pourquoi vos oreilles sont-elles plus longues que les miennes ? […] Si vous venez me voir, je décèle tout ce qui vous échappe et que vous ne voyez plus, car personne ne peut se voir tel qu’il est, même dans un miroir. Il ne rencontre que son image inversée».
Il existe un rapport d’affinité indéniable entre notre crâne et notre visage. Allant plus loin dans l’analyse, le Pandit établit le rapport d’affinité qui unit nos os aux planètes, dont l’union amoureuse modèle non seulement nos traits mais notre psychisme lui-même, dit-il. Les humains tout comme les paysages montagneux subissent chaque année l’érosion, celle du vent, de la pluie et de l’action des forces naturelles. «Vous serez vous-même un objet archéologique dans quelque temps. Vous l’êtes déjà, vous ne cessez de vous modifier.» Rien ne meurt, tout n’est que changement. De ce point de vue, «il n’y a pas moyen de séparer les hommes de minéraux». Ce sont des corps affectés par des influences invisibles, parmi lesquelles le Pandit détecte celle des objets célestes. Sa méthode, originale, mélange curieux de physiognomonie et d’astro-connexion, ouvre «des possibilités de lecture et d’action, en envisageant la personne dans un cadre interactif plus large à cheval entre le visible et l’invisible», explique Emmanuel Grimaud, dans un texte d’introduction à la fois pointu et troublant. Cette astrologie, dit-il, pense les humains (et non humains) «en devenir» et «en recherche constante d’équilibre au sein d’une configuration de forces. Pour le dire vite, les habitants de la Terre sont comparables à des accumulateurs d’énergie qui se chargent et se déchargent continuellement, en fonction de forces entrant dans leur champ de sensibilité et qui, à force de buter sur des murs invisibles, sont forcés d’adopter des chemins».
«Voici le portrait d’une jeune fille qui dit à son compagnon : «Ne t’attache pas à moi. Suis ton propre chemin. Je vais mourir !». Très belle, venant d’une autre ville, sa beauté s’est en effet révélée fatale. Elle fut violée et assassinée. J’ai réalisé cette peinture avant l’apparition de la photographie en couleur».
Le Pandit affirme que ses dessins «remédient à une absence». Il décrit le cosmos comme une sorte d’imprimante qui laisse par touches, ses traces et ses empreintes. En remontant l’échelle des causes, au-delà des influences que peut avoir sur nous la façon dont nous mangeons, dont nous vivons, notre éducation, notre milieu socioculturel, il y a les astres qui englobent toutes ces influences et les dépasse. Est-on coupable de vouloir entrer en résonance avec les étoiles et les planètes ? Dans notre culture, il est bien vu de raconter ses souvenirs sur un divan pour essayer d’expliquer qui l’on est ; d’attribuer ses mouvements d’humeur aux hormones ; ou d’imputer sa baisse de libido à une carence en fer. Nous subissons en permanence une multitude d’impacts, avec des variations d’intensité diverses et qui nous affectent plus ou moins suivant la façon dont nous les appréhendons.
Nous sommes un champ de bataille pour les «emprises», dit Emmanuel Grimaud, définissant l’humain comme espace traversé par le désir, situé au centre d’un «champ de force composé, pour les plus éloignés, par les divinités et les planètes et, pour les plus proches, par d’autres personnes ou d’autres corps» mus par l’attraction ou la répulsion. Cherchant à identifier qui nous sommes, nous ne cessons de le trouver non pas dedans mais dehors. C’est comme si notre cerveau n’était qu’un fantôme. Comme si notre Moi était fait de choses venues de très loin dans le temps et l’espace. A la fois «vestiges» et «vertiges»…
A LIRE : L’Etrange encyclopédie du docteur K., d’Emmanuel Grimaud. Publié par la société d’ethnologie de l’Université de Paris OUest Nanterre.
EXPOSITION : Morpho-astrologie. Les œuvres du Pandit étaient exposées ce week-end à la Salle Saint Bruno, à Paris. Hélas, l’exposition a duré… trois jours.
Salle saint Bruno : 9 rue Saint-Bruno 75018 Paris // 01 53 09 99 22 //
Pensez-vous que les astres ont une action sur votre vie ? Peu importe. Lisez «L’Etrange encyclopédie du docteur K». Que vous soyez «sceptiques ou astro-dépendants», ce livre vous concerne car au-delà des ondes astrales – dont l’influence n’est pas avérée – il traite des «résonances» qui, elles, sont bien réelles.
Peu importe qu’une chose soit vraie ou fausse : si elle entre en résonance avec nous, elle peut nous modifier. Revenants, planètes amies, esprit protecteur, troisième œil. Toute la question est de savoir quelle prise psychologique nous offrons à ces choses dont nous nions l’existence, tout en ayant un peu peur d’elles… ou un peu envie d’y croire. Dans un livre, récemment publié par la société d’ethnologie de Nanterre, intitulé L’Etrange encyclopédie du docteur K., l’anthropologue Emmanuel Grimaud, chercheur au CNRS, aborde l’astrologie sous un angle inédit : il s’agit d’art brut autant que de poésie métaphysique. Ce livre reproduit le travail d’un étonnant astrologue indien, collection unique en son genre de portraits réalisés à partir du zodiaque des personnes parfois disparues depuis des milliers d’années.
Tout commence au début des années 50. Né dans une caste de brahmane du nord de l’Inde, le «docteur Kulkarni» appartient par son père à la septième génération d’astrologues. Il se fait appeler Pandit, qui signifie «savant», voire «médecin», parce que les astrologues en Inde ont pour fonction d’aider les gens suivant des principes considérés comme aussi rigoureux que la neurologie. Alors que depuis au moins le XVIe siècle en Europe l’astrologie est reléguée au rang d’ésotérisme charlatan, en Inde elle bénéficie d’une faveur telle que les revenus de l’astrologie y sont estimés à 400 milliards de roupies en 2004. Il y a là-bas une véritable «industrie de la destinée». Se marier, avoir un enfant, jouer en bourse… Rien ne se fait sans consulter les jyotishis, spécialistes du sidéral.
Au début, bien qu’il grandisse la tête dans les étoiles, Kulkarni s’intéresse peu aux astres. Il veut devenir artiste. Il finit par travailler comme dessinateur sur des chantiers de fouilles archéologiques. Son travail consiste à reconstituer en images des scènes de vie à partir de tessons de poterie, des graviers et de fragments d’os. Son travail le confronte souvent à des crânes. Kulkarni leur redonne un visage. Un jour, du fond d’une tranchée touchant aux strates d’un lointain passé, un cercueil contenant un squelette de femme est exhumé. Kulkarni s’efforce de dessiner celle qu’il appelle «la mère». Il lui redonne vie, par le biais de portraits remplis d’une étonnante énergie vitale. Les passions de la mère, ses traits psychologiques dominants, lui apparaissent aussi clairement qu’en photo. Il ouvre un cabinet de consultation astrologique et entreprend de peaufiner sa méthode, basée sur l’examen du crâne. «Réputé pour avoir conçu une méthode de dessin inédite permettant, sans l’avoir jamais vue et à partir de son horoscope, de recomposer le visage d’une personne, le Pandit mûrit ensuite le projet monumental d’une encyclopédie astrologique illustrée de la destinée humaine». Les consultations qu’il donne, essentiellement à des femmes, mais aussi des criminels, des drogués, des célébrités ou des hommes d’affaires, sont uniques en leur genre. Il dessine le portrait du client et fournit, sur une feuille en décalque, le même portrait… sans peau ni chair. Chaque client peut donc se voir et, sur la feuille de dessous, voir son crâne. A ces deux portraits, le Pandit joint un diagnostic astrologique en forme de poème étrange.
«Voici le portait d’une femme experte dans l’art d’embrasser, de toucher, de caresser et de masser. Sa peau est comme de la crème de lait. Attardez-vous sur son squelette et vous comprendrez la délicatesse de sa peau. Quel beau contraste !».
«Regardez cette femme, elle est très belle, elle possède un diplôme universitaire, une licence es études commerciales. Mais son histoire est une très grande affaire de séduction, de prostitution dans les hautes sphères de l’état. Tout visage décèle un danger !».
«Et voici un homme dangereux, un voleur, il a pillé les siens et s’est enfui de la maison. Son visage est aussi dangereux que son crâne».
Certains clients viennent pour lui demander le portrait d’un proche, parce qu’ils n’en possèdent pas de photographie. Kulkarni demande alors simplement les dates de naissance. Parfois c’est le contraire : on lui fournit un portrait. A lui d’établir la date de naissance exacte de la personne… C’est «scientifique», explique-t-il. La forme que les êtres et les roches avaient avant d’être érodés ou dissous par le temps n’est pas le résultat du hasard. Notre visage est en effet l’émanation directe du crâne qui le sous-tend. Or le crâne, lui-même et la façon dont la chair le recouvre résulte directement du jeu des astres sur nos morphologies. Tout vient de ces interactions qui renvoient, in fine, au mouvement des planètes, suivant le jeu subtil de ce qu’Emmanuel Grimaud nomme «les affinités».
«Pourquoi votre nez est-il plus décalé vers la gauche ? Pourquoi vos oreilles sont-elles plus longues que les miennes ? […] Si vous venez me voir, je décèle tout ce qui vous échappe et que vous ne voyez plus, car personne ne peut se voir tel qu’il est, même dans un miroir. Il ne rencontre que son image inversée».
Il existe un rapport d’affinité indéniable entre notre crâne et notre visage. Allant plus loin dans l’analyse, le Pandit établit le rapport d’affinité qui unit nos os aux planètes, dont l’union amoureuse modèle non seulement nos traits mais notre psychisme lui-même, dit-il. Les humains tout comme les paysages montagneux subissent chaque année l’érosion, celle du vent, de la pluie et de l’action des forces naturelles. «Vous serez vous-même un objet archéologique dans quelque temps. Vous l’êtes déjà, vous ne cessez de vous modifier.» Rien ne meurt, tout n’est que changement. De ce point de vue, «il n’y a pas moyen de séparer les hommes de minéraux». Ce sont des corps affectés par des influences invisibles, parmi lesquelles le Pandit détecte celle des objets célestes. Sa méthode, originale, mélange curieux de physiognomonie et d’astro-connexion, ouvre «des possibilités de lecture et d’action, en envisageant la personne dans un cadre interactif plus large à cheval entre le visible et l’invisible», explique Emmanuel Grimaud, dans un texte d’introduction à la fois pointu et troublant. Cette astrologie, dit-il, pense les humains (et non humains) «en devenir» et «en recherche constante d’équilibre au sein d’une configuration de forces. Pour le dire vite, les habitants de la Terre sont comparables à des accumulateurs d’énergie qui se chargent et se déchargent continuellement, en fonction de forces entrant dans leur champ de sensibilité et qui, à force de buter sur des murs invisibles, sont forcés d’adopter des chemins».
«Voici le portrait d’une jeune fille qui dit à son compagnon : «Ne t’attache pas à moi. Suis ton propre chemin. Je vais mourir !». Très belle, venant d’une autre ville, sa beauté s’est en effet révélée fatale. Elle fut violée et assassinée. J’ai réalisé cette peinture avant l’apparition de la photographie en couleur».
Le Pandit affirme que ses dessins «remédient à une absence». Il décrit le cosmos comme une sorte d’imprimante qui laisse par touches, ses traces et ses empreintes. En remontant l’échelle des causes, au-delà des influences que peut avoir sur nous la façon dont nous mangeons, dont nous vivons, notre éducation, notre milieu socioculturel, il y a les astres qui englobent toutes ces influences et les dépasse. Est-on coupable de vouloir entrer en résonance avec les étoiles et les planètes ? Dans notre culture, il est bien vu de raconter ses souvenirs sur un divan pour essayer d’expliquer qui l’on est ; d’attribuer ses mouvements d’humeur aux hormones ; ou d’imputer sa baisse de libido à une carence en fer. Nous subissons en permanence une multitude d’impacts, avec des variations d’intensité diverses et qui nous affectent plus ou moins suivant la façon dont nous les appréhendons.
Nous sommes un champ de bataille pour les «emprises», dit Emmanuel Grimaud, définissant l’humain comme espace traversé par le désir, situé au centre d’un «champ de force composé, pour les plus éloignés, par les divinités et les planètes et, pour les plus proches, par d’autres personnes ou d’autres corps» mus par l’attraction ou la répulsion. Cherchant à identifier qui nous sommes, nous ne cessons de le trouver non pas dedans mais dehors. C’est comme si notre cerveau n’était qu’un fantôme. Comme si notre Moi était fait de choses venues de très loin dans le temps et l’espace. A la fois «vestiges» et «vertiges»…
A LIRE : L’Etrange encyclopédie du docteur K., d’Emmanuel Grimaud. Publié par la société d’ethnologie de l’Université de Paris OUest Nanterre.
EXPOSITION : Morpho-astrologie. Les œuvres du Pandit étaient exposées ce week-end à la Salle Saint Bruno, à Paris. Hélas, l’exposition a duré… trois jours.
Salle saint Bruno : 9 rue Saint-Bruno 75018 Paris // 01 53 09 99 22 //
Une page est sur le point de se tourner pour les nuits lausannoises et romandes: le 43&10 c’est bientôt fini! «Avec un gros pincement au coeur», l’association Lilith a annoncé que sa soirée LOL du 24 avril serait la dernière dans célèbre établissement de la rue de Bourg. Une date avec DJ Yazz est aussi prévue samedi, pour une ultime nuit deep house. Ouvert en 2000, le 43&10 est l’un des derniers clubs estampillés «gay et lesbienne» de Suisse, avec le Heaven de Zurich.
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/pere-offre-recompense-moindre-indice/story/10088858|Voilà maintenant plus de trois ans et demi que ce libraire annemassien de 34 ans a été tué sur un chemin pierreux menant au paintball d’Etrembières(F), un lieu de drague bien connu des gays du Genevois. Le père de Grégory, Noël Mercier, poursuit son combat avec les amis de son fils. Ils ont réuni 10’000 euros pour toute personne apportant des renseignements sur le meurtre, en espérant que les langues se délient enfin, pour pallier les ratés de l’enquête.
Le mystère entourant une fusillade survenue lundi sur le campus d’une université de Caroline du Nord, à Goldsboro, se dissipe peu à peu. Un individu avait ouvert le feu dans la bibliothèque, faisant un mort. Les soupçons s’étaient orientés vers un ancien étudiant, arrêté par hasard le lendemain, alors qu’il était endormi sur un plage de Floride.
Kenneth Morgan Stancil, 20 ans, est décrit comme un jeune suprémaciste blanc. Son profil Facebook au nom de «White Knight» laisse peu de doute sur ses opinions. Dans le champ profession, il avait écrit «Enforcer at White Pride» («Agent de l’ordre auprès de Fierté blanche»). Quarante-huit heures avant les coups de feu à l’uni, il s’était fait tatouer le visage avec le chiffre «88», code synonyme de «Heil Hitler». Il portait déjà d’autres tatouages d’inspiration néonazie.
Ancien patron
La victime: Ron Lane (à dr.), ici avec son compagnon Chuck Tobin, décédé en 2014.
L’enquête s’achemine désormais vers un assassinat, voire vers un crime de haine, selon Qnotes, site LGBT de Caroline du Nord. En effet, Stancil connaissait sa victime. Ron Lane, 44 ans, était responsable des polycopiés, service où l’étudiant avait décroché un job. Le jeune avait été viré en mars pour absentéisme, selon la direction de l’uni. La mère du suspect a une autre explication. Selon elle, son fils a été licencié après avoir repoussé les avances sexuelles de son patron. Devant le juge de Floride, il aurait laissé entendre que la victime était pédophile. «Un abuseur d’enfants de moins!» a-t-il lancé au magistrat, selon le «Orlando Sentinel».Ron Lane, employé de l’université depuis 18 ans, était ouvertement gay. Qnotes relève qu’il avait récemment perdu son compagnon dans des circonstances tragiques. Le jeune homme avait été retrouvé mort dans une forêt quatre mois après sa disparition. Un décès accidentel, selon la police.
Meet indie erotica’s perfect couple: Filthy Housewives and Bisexual Husbands.
Thank you to our French sponsor, Dorcel Club.
Thank you to our Dutch sponsor, Abby Winters.
Thank you to our sponsor, Cocky Boys.
Thank you to our Bay Area sponsor, HardTied.
Content copyright © 2015 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Please consider helping, and raising awareness for, the family member of a friend who founded a trans community drop-in support group and was targeted by a hostile parent of one of her clients. The father of a questioning young trans person called the police on the clinic’s founder – and she has been held by police and charged with “contributing to the delinquency of a minor”.
My name is Julianna Fialkowski.
Two months ago, I began a transgender community and support group in the barren and unforgiving climate of small town Lynchburg, VA.
In the process of helping persons of all ages to explore their identities in a safe space with like minded sponsors and adults, I have come to be personally attacked by the hateful parent of an attending minor.
Within just eleven days of meeting this child, their father has brought police to disrupt my life, taking out his frustration and fear on me.
Ms Fialkowski was also forced to endure a strip-search “exposing myself and my breasts before four male deputies.” The police also threatened to send her to a male jail facility.
Click here to learn more and support Julianna’s Legal Fees by Julianna Tourmaline Fialkowski (GoFundMe)
According to Julianna Fialkowski, 25, she found out about the unnamed, 17-year-old transmale after a cry for help went out on the social media site Facebook late last month. The youth claimed that he was self harming- adding that he was suicidal.
(…) Fialkowski found the youth’s house through an internet search, and accompanied by a prayer chaplain from a local trans support group, went to the home to offer their assistance. After a dispute between the youth and his parents, the youth left the house, indicating to that his father had kicked him out and that he had permission to leave.
Fialiowski said that she and the prayer chaplain, Lindy Ramsey, took the youth to Ramsey’s home where he was offered a place to stay temporarily, an offer the pair claimed they had made the youth’s parents aware of.
(…) However, police returned later with a warrant for her arrest charging her with contributing to the delinquency of a minor – a Class 1 misdemeanor.
She turned herself into the Lynchburg Police department later that night and said that she was misgendered by the magistrate who along with police and jail officials addressed her as “Sir” and “Mr. Fialkowski” throughout the process.
See also: Lynchburg transadvocate arrested after assisting at-risk youth (gayrva.com)
Content copyright © 2015 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Vingt-quatre centimètres de large, huit de long et 4kg sur la balance de cuisine. C’est un véritable fardeau que porte Micha entre les jambes. Le magazine «Vice» consacre un intéressant portrait à ce sympathique Berlinois de 45 ans, qui a réalisé une spectaculaire augmentation de son sexe.
«Avec le temps, le silicone devient une partie de ton corps»
Ça lui a pris il y a une vingtaine d’années, quand des amis lui ont offert une pompe à vide. Un cadeau-gag… «Mais j’étais bien trop curieux pour ne pas essayer, raconte Micha. Au début, je le faisais secrètement, ensuite je sortais dans les boîtes comme ça. Je trouvais que c’était une super sensation.» Tellement super que le jeune homme passe à l’injection de solution saline. Une technique qui donne du volume à la bite pour une durée de 24 ou 48 heures. Enfin, il y a cinq ans, Micha a opté pour le silicone, définitif. «Au début, il te procure un sentiment de corps étranger, puis, avec le temps, il devient une partie de ton corps.» Le résultat est impressionnant et à déconseiller aux âmes sensibles.
Sac placé judicieusement
Le quadragénaire dit mener une «vie normale». Il lui faut juste passer du temps à entretenir son paquet avec des crèmes pour assouplir la peau et soutenir ses parties avec un robuste slip en latex. «J’essaie de m’assurer que ce n’est pas trop évident. Mais ce n’est pas aussi facile que de s’acheter une nouvelle paire de pantalons», admet-il. Dans la rue, un sac en bandoulière placé judicieusement lui permet de dissimuler la spectaculaire bosse.
Et le sexe alors? Micha répond sans fausse pudeur. Non, il n’a pas d’érections gigantesques, elles se déroulent sous le volume de l’énorme prépuce. «Quand tu atteins une certaine taille, il y a des choses que tu ne peux plus faire. En tout cas plus avec tout le monde, et pas sans un peu de préliminaires. Par contre, il y a d’autres trucs que tu peux faire», explique-t-il. Certaines de ses partenaires lui disent que son pénis «ressemble maintenant à un cul ou à une bouche», qu’ils souhaitent pénétrer. Pourquoi pas, fait Micha, même s’il avoue que personnellement, la transformation ne lui «apporte pas grand-chose» au niveau sexuel.
«Ça ne me fait pas me sentir plus viril»
En tout cas, au milieu de Folsom Europe, la grande kermesse fetish berlinoise, tous les regards convergent. Habitués et touristes se relaient pour soupeser le monstre. Micha rigole, répond aux questions avec candeur. «Ça ne me fait pas me sentir plus viril, courageux ou cool que d’autres gens. Mais j’ai le sentiment que je ne suis pas pris au piège dans mon corps de naissance.»
Venez célébrer avec les militantEs du Mouvement du Nid du Bas-Rhin et Rosen Hicher le 69ème anniversaire de la fermeture des maisons closes, à partir de 11h00 au club de la presse, place Kléber ! Nous vous présenterons les rendez-vous que nous organisons pour l'occasion du 13 au 17 avril 2015.
13 avril 1946 - 13 avril 2015 : 69ème anniversaire de la fermeture des maisons closes.
Infos pratiquesConférence de presse mardi 14 avril 2015 à 11h au Club de la Presse
10 place Kléber à Strasbourg
Rosen Hicher racontera sa marche de près de 800 km - en 2014 - entre Saintes et Paris contre l'esclavage sexuel (la prostitution). Elle a parcouru toutes les villes dans lesquelles elle a été prostituée pendant 22 ans pour sensibiliser les éluEs et sénateurs/trices sur la proposition de loi visant à lutter contre le système prostitutionnel. Elle milite activement pour la pénalisation des "clients". Elle sera en Alsace du 13 au 17 avril 2015.
Le Mouvement du Nid – Strasbourg présentera les rendez-vous organisés à cette occasion. Cette conférence de presse sera suivie à 12h30 d'une rencontre avec les EluEs AlsacienNEs signataires de la tribune abolitionniste.
Contact et inscription : Isabelle Collot / Mouvement du Nid alsace-67@mouvementdunid.org - 06.71.82.81.48
À lire sur ce site :
Le 12 octobre, marchons avec Rosen pour l'abolition de l'esclavage sexuel !
Rosen : un marathon pour l'abolition
Vu sur Fantasmes et Miroirs, Collectif
Six nouvelles dans ce recueil Fantasmes et Miroirs. Je n’évoquerai pas mon propre texte, Si semblables, car j‘en ai déjà dit quelques mots ICI. Passons aux cinq autres nouvelles. Et tout d’abord, une appréciation globale sur celles-ci : je les ai trouvées bonnes. L’ensemble du recueil est même de très bonne facture. Elle (nouvelle narcissique) de […]
Cet article provient de Littérature érotique
Osez 20 histoires de sexe à plusieurs… Promesse tenue : voilà un recueil où les étreintes s’enchaînent, débordent, où les possibilités se multiplient. La plupart du temps, c’est très joyeux, festif, ça fait envie. Parfois, ça vire un peu trop au porno sans scénario. En tout cas, c’est une lecture troublante. Pour ce recueil, j’ai … Lire la suite →
The post Patchwork érotique appeared first on Julie Derussy.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/d9761c1e-e130-11e4-aa18-ff4de01147fa/Le_mariage_pour_tous_en_Suisse_un_pas_important_vers_l%C3%A9galit%C3%A9_des_droits|Dans une tribune, le conseiller national socialiste valaisan, défend l’idée de laisser aux couples homosexuels la possibilité de se marier. «Cela réglerait surtout un grave problème actuel: le partenariat enregistré étant réservé aux homosexuels, il a inévitablement un effet discriminatoire. Son inscription dans des formulaires officiels – de l’Etat ou de l’hôpital, mais également en voyage ou dans un CV – indique ainsi immédiatement l’orientation sexuelle de l’individu. Il s’agit d’une intrusion dans la sphère privée, avec des risques de discrimination évidents. Ce n’est pas acceptable.» Pour le jeune élu socialiste, cette réforme participe d’une lutte en faveur de l’égalité des droits, au même titre que la répression anti-homophobie, qu’il défend dans une initiative actuellement débattue au Parlement.
Brodant sur le lien entre «menstruel» et «monstrueux», le film Alien Tampon parle avant tout d’une peur, largement partagée en Occident : la peur de la «génitrice». Nous en avons si peur que nous préférons déléguer ce rôle à des femmes venant de pays moins développés, sur qui nous comptons pour «pondre» les enfants à notre place…
Le film Alien Tampon – pour l’instant à l’état de projet – raconte l’histoire d’une étudiante qui a eu le malheur d’enfiler un tampon infecté de sang vert extra-terrestre. La voilà transformée en monstre. La terre est en danger car elle infecte à son tour toutes les personnes qu’elle rencontre.
En février 2015, la bande-annonce est lancée sur Internet. But : convaincre les investisseurs de miser sur un éventuel long-métrage. Le projet, chapeauté par le réalisateur Jan Zenkner, ne ressemble pour l’instant qu’à une parodie de film de zombie délirant. «Menstrueux !», entonnent en chœur les amateurs de série Z, qui se régalent d’avance et pour cause : la bande-annonce mélange belles blondes à gros flingues et détournements bizarres de tampons gluants. Stupide, potache et de mauvais goût, le projet de film Alien Tampon suscite un vif intérêt sur les réseaux sociaux. Pourquoi ? Parce qu’il flirte avec des fantasmes qui touchent les fibres sensibles de notre imaginaire, tissant avec d’innombrables autres œuvres – romans et films – la trame d’une hantise collective : la hantise de la maternité, associée à une forme de dégénérescence contagieuse.
Il n’est en effet pas innocent que la femme, dans de nombreux récits de science-fiction américains ou européens, soit considérée comme le vecteur principal d’épidémies frappant l’humanité. Comme par hasard, la maladie – très proche d’une MST – fait régresser les humains à un stade primitif. Ceux qui sont infectés par le «virus alien» mutent en créatures décérébrées, comparables aux fourmis rouges. Les voilà qui pullulent, guidés par une forme d’instinct collectif qui les pousse à se sacrifier au seul profit de leur groupe. L’être qui les dirige, comme par hasard, prend les traits d’une reine pondeuse. Dans Alien Tampon, il s’agit d’une fille devenue femme, c’est-à-dire fertile. «Voilà pourquoi faut pas énerver une femme quand elle a ses règles», s’amuse une commentatrice, soulignant avec justesse l’équation posée dans le film entre les cycles menstruels et la menace d’un désordre. Quand une femme devient potentiellement une reproductrice, c’est le début des ennuis.
La figure maternelle est-elle donc si monstrueuse dans notre société ? Oui, répond Marika Moisseeff, ethnologue, psychiatre et chercheuse au CNRS, pour qui la science-fiction apparaît comme une véritable mythologie contemporaine. Depuis le début des années 2000, Marika Moisseeff démonte les ressorts de films grand public – Starship Troopers, Alien, Xtro, La mutante – dont elle révèle les significations secrètes. Ces films ne sont pas que de simples produits d’une industrie du divertissement, dit-elle. Ils sont l’équivalent des mythes gréco-romains, des récits amérindiens, des contes africains ou des traditions orales aborigènes… Ce sont des dispositifs conçus pour transmettre un savoir concernant la réalité, une vision du monde. Mais à la différence des discours scientifiques, philosophiques ou théologiques, qui entendent délivrer une vérité absolue ou trouver LA solution d’un problème, le discours mythologique brode à l’infini sur une trame, sans jamais imposer de réponse claire ni définitive à nos questions (1). Chaque mythe possède plusieurs versions et s’enrichit d’adaptations nouvelles qui renvoient indéfiniment cette réponse à plus tard, confrontant l’auditeur-spectateur à l’insondable mystère des choses.
Concernant le rapport de la femme avec les aliens, à quelle vérité cachée nous renvoie un film comme Alien Tampon ? Dans un texte intitulé «La Procréation dans les mythes contemporains», Marika Moisseeff explique : dans notre imaginaire occidental moderne, il est mal-vu d’enfanter. Plus une espèce est «évoluée» (avancée sur le plan technologique), moins elle procrée et plus elle devient dépendante d’espèces moins évoluées pour se reproduire. Elle délègue cette fonction à des machines ou à des créatures inférieures. Avant de devenir réalité, la PMA, l’IVG et le clonage étaient des topos récurrents de la science-fiction. De plus en plus nombreuses sont les femmes qui, à l’instar de Marcela Iacub (2), se montrent favorables à l’idée que le fœtus soit délocalisé hors du corps de la mère. On appelle cela l’ectogenèse. La plupart des futurologues prévoient d’ailleurs qu’il sera possible, d’ici quelques décennies, de confier le «fardeau» de la gestation à des utérus artificiels. Les biotechnologies, disent-ils, délivreront les femmes de ce qu’ils appellent une «charge» : l’accouchement. Pour ces adeptes du «progrès», il semble injuste que les femmes restent inféodées aux nécessités de la reproduction biologique. La femme aussi, tout comme l’homme, devrait avoir le droit de faire un enfant sans nécessairement le porter dans son ventre. Marcela Iacub va plus loin : elle accuse les hommes de vouloir maintenir les femmes sous leur joug, en les reléguant au rôle de génitrices, en les maintenant dans l’obligation d’assumer le devoir de survie biologique. Son discours est séduisant, car il repose sur une vision largement partagée aujourd’hui de la maternité. Tomber enceinte, c’est un peu comme devenir une grosse vache.
Mais d’où vient cette vision si négative de la maternité ? Pourquoi associe-t-on l’image d’une mère à celle d’une créature momentanément dépossédée d’elle-même et rendue stupide, faible, dépendante ? C’est ici que Marika Moisseeff attaque. Pour elle, tout cela relève d’une construction culturelle de la différence homme-femme. Il faudrait se défaire de ce schéma pour se libérer, suggère-t-elle. Prisonniers d’une vision binaire des rapports mâle-femelle (culture-nature, intelligence-affect), nous vivons dans la hantise du «biologique». Et cette hantise nous mène droit dans le mur. La solution, ce n’est pas de créer des utérus artificiels. La solution, c’est d’en finir avec cette hantise de la maternité, assimilée à une forme de maladie affectant les fonctions intellectuelles et l’autonomie des femmes. Pour détruire ce schéma, il faudrait d’abord prendre conscience qu’il domine notre pensée. Marika Moisseeff le prouve. Dans notre imaginaire, dit-elle, porter un enfant pendant neuf mois, puis accoucher, sont des «activités peu propices à l’accession aux cimes de la spiritualité auxquelles l’évolution a porté l’humanité» (3). Son ironie est mordante. Elle cite, à l’appui, de très nombreux exemples de cette pensée morbide qui mine notre société.
«Fin 1999, un hebdomadaire français proposait d’établir une liste de faits qui caractériseraient l’humanité de l’an 2000 au regard de celle de l’an 2100 et quelque. Nous retiendrons celui-ci : “En l’an 2000, les gens étaient enfantés à l’intérieur de leur mère, comme les animaux“. La grossesse, l’enfantement naturel, la nécessité d’être englobé dans un corps de femme avant de naître, relèguerait donc l’humanité au rang de l’animalité. Ce constat pourrait ne relever que de l’anecdote s’il ne constituait une constante dans les récits et les films de science-fiction qui ont pour thème la procréation. Le premier du genre est Le Meilleur des mondes (Huxley 1932). Les enfants y sont fabriqués en flacon et élevés dans des centres spécialisés tandis que la viviparité, terme scientifique utilisé à dessein par Huxley pour signifier l’horrible obligation animale d’en passer par un ventre féminin pour naître, y est perçue comme une infâme chose du passé, ne subsistant plus qu’à l’état de survivance honteuse dans quelques réserves de sauvages. L’apogée de la civilisation correspond dans cette utopie à l’avènement de la stérilisation généralisée. Celle-ci s’accompagne de la disparition de la famille, du mariage, de toutes formes de relation de parenté qui sont devenus autant d’obscénités. De fait, dans ce mythe d’anticipation, la pornographie est rattachée, non au sexe, mais à l’enfantement».
Dans son roman Aldous Huxley dénonçait déjà, de façon prémonitoire, la logique propre à notre société, tendue vers toujours plus de factice «liberté». En Occident, nous avons d’abord inventé la pilule puis chanté «les vertus de l’amour et de la volupté sexuelle libérée du joug reproducteur» (4), ainsi que le formule Marika Moisseeff. Ce faisant, nous avons associé d’une part le sexe aux nobles sentiments (ce qui est abusif) et d’autre part la maternité aux basses besognes (ce qui est très regrettable). La part du travail reproductif assumé par les femmes est devenu synonyme de déchéance. Pire : de menace. La figure de la génitrice a progressivement été associée aux «dangers de l’involution», c’est-à-dire du retour en arrière de l’humanité. Faut-il s’en étonner ? Nous avons fini par penser que «faire des enfants» était le propre des êtres inférieurs, tout juste capables de se reproduire, comme des bêtes, à la chaîne. Dans les films de propagande, ainsi que le souligne Marika Moisseeff, «les méchants sont montrés comme totalement soumis aux lois de la sélection naturelle réduite à la loi du plus fort, à savoir celui qui réussira à produire le plus grand nombre d’individus de son espèce. Le savoir populaire associe l’archaïsme d’une espèce, d’une culture, d’un genre, à sa propension à accorder la suprématie aux activités reproductrices : la quantité d’énergie consacrée à la reproduction est supposée inversement proportionnelle à celle dédiée au développement de la connaissance et à sa transmission, c’est-à-dire au développement de la culture proprement dite» (5). Où nous mène cette vision du monde ?
Très logiquement à l’immigration. Nous vivons dans une société schizophrénique, guidée par une logique totalement contradictoire qui nous pousse, irrésistiblement, à prôner l’ouverture des frontières à des populations que nous dénigrons. Ces populations – qui se reproduisent beaucoup plus vite que nous – sont constituées de femmes jugées inférieures, des «ventres», tout juste capables de produire des enfants que, en toute logique, nous considérons comme des monstres. Nous faisons entrer des populations dites «étrangères» chez nous, afin qu’elles participent, soi-disant, à notre «croissance économique» et, dans le même mouvement, nous produisons des films de science-fiction qui parlent d’invasions extra-terrestres. En anglais «étranger» se dit alien. Nous reportons sur l’autre (l’étranger) la responsabilité d’assurer le renouvellement des générations et, dans le même temps, nous l’accusons de nous infecter et de nous faire régresser. Nous dénigrons la figure de la mère, nous bestialisons les génitrices et, dans le même temps, nous allons inséminer des femmes pauvres dans d’autres pays. Au final, qui sont les monstres ? Qui sont les envahisseurs ? La question est ouverte. Question que tous nos films de science-fiction ne cessent de nous poser. Rappelez-vous dans Starship troopers à quoi ressemblent les uniformes des armées humaines qui luttent soi-disant pour que triomphe l’intelligence. Des uniformes allemands de la seconde guerre mondiale.
A LIRE : «La Procréation dans les mythes contemporains», de Marika Moisseeff. Texte paru dans Anthropologie et sociétés : Le mythe aujourd’hui, numéro 2, en 2005 (vol. 29, p. 69-94)
«Les lolitas ou l’histoire d’une altérité structurelle», de Marika Moisseeff. Publié dans la revue Adolescence, numéro 49, en 2004 (p. 605-618).
NOTES
(1) «En maintenant le fossé abyssal entre connaissance et vérité, la mythologie est le moteur de remises en question perpétuelles : elle apporte moins de réponses ou de solutions qu’elle n’incite à les chercher en prenant la forme d’une vérité cachée» (Source : «La Procréation dans les mythes contemporains», de Marika Moisseeff).
(2) A la question posée par le journaliste du site Les Mutants : «Quand on étudie l’histoire des biotechnologies, on constate que l’ectogénèse a intéressé très tôt les chercheurs : Julian Huxley et Hermann Müller en parlaient déjà dès les années 1920. Or cette piste de recherche est restée largement inexplorée, y compris dans l’expérimentation animale. Ce désintérêt relatif doit-il, selon vous, être associé à l’obligation implicite pour la femme de remplir ses devoirs «naturels» de maternité ? Ne peut-on le rapprocher de la répugnance vis-à-vis de la pratique des» mères porteuses «, notamment dans certains pays (dont la France) qui l’interdisent formellement ?, Marcella Iacub répond :
«On pense qu’on ne peut pas aimer un enfant qui n’est pas passé par un corps, c’est faire peu de cas de la paternité ! L’ectogénése fait de la gestation une technique, de même que la gestation pour autrui. On pourrait au contraire enfin débarrasser les femmes de cette charge. D’autres problèmes comme l’avortement seraient dédramatisés car il est toujours plus facile d’avorter une machine qu’une femme. Cela instituerait aussi un rapport symétrique à l’enfant entre l’homme et la femme… Au-delà de contraintes techniques, car l’ectogénése est en effet très complexe à mettre en place, il y va plutôt d’une répugnance d’ordre symbolique : un enfant né de la sorte ne serait pas humain, il y a aussi l’impact du Meilleur des Mondes, l’idée que la technique nous dépossède au moment où l’on s’en sert, etc. Mais j’espère qu’il y a des personnes qui pensent autrement…». (Source : entretien avec Marcella Iacub, intitulé»L’Empire du ventre«)
(3) (4) et (5) Source : «Les lolitas ou l’histoire d’une altérité structurelle», de Marika Moisseeff.
Brodant sur le lien entre «menstruel» et «monstrueux», le film Alien Tampon parle avant tout d’une peur, largement partagée en Occident : la peur de la «génitrice». Nous en avons si peur que nous préférons déléguer ce rôle à des femmes venant de pays moins développés, sur qui nous comptons pour «pondre» les enfants à notre place…
Le film Alien Tampon – pour l’instant à l’état de projet – raconte l’histoire d’une étudiante qui a eu le malheur d’enfiler un tampon infecté de sang vert extra-terrestre. La voilà transformée en monstre. La terre est en danger car elle infecte à son tour toutes les personnes qu’elle rencontre.
En février 2015, la bande-annonce est lancée sur Internet. But : convaincre les investisseurs de miser sur un éventuel long-métrage. Le projet, chapeauté par le réalisateur Jan Zenkner, ne ressemble pour l’instant qu’à une parodie de film de zombie délirant. «Menstrueux !», entonnent en chœur les amateurs de série Z, qui se régalent d’avance et pour cause : la bande-annonce mélange belles blondes à gros flingues et détournements bizarres de tampons gluants. Stupide, potache et de mauvais goût, le projet de film Alien Tampon suscite un vif intérêt sur les réseaux sociaux. Pourquoi ? Parce qu’il flirte avec des fantasmes qui touchent les fibres sensibles de notre imaginaire, tissant avec d’innombrables autres œuvres – romans et films – la trame d’une hantise collective : la hantise de la maternité, associée à une forme de dégénérescence contagieuse.
Il n’est en effet pas innocent que la femme, dans de nombreux récits de science-fiction américains ou européens, soit considérée comme le vecteur principal d’épidémies frappant l’humanité. Comme par hasard, la maladie – très proche d’une MST – fait régresser les humains à un stade primitif. Ceux qui sont infectés par le «virus alien» mutent en créatures décérébrées, comparables aux fourmis rouges. Les voilà qui pullulent, guidés par une forme d’instinct collectif qui les pousse à se sacrifier au seul profit de leur groupe. L’être qui les dirige, comme par hasard, prend les traits d’une reine pondeuse. Dans Alien Tampon, il s’agit d’une fille devenue femme, c’est-à-dire fertile. «Voilà pourquoi faut pas énerver une femme quand elle a ses règles», s’amuse une commentatrice, soulignant avec justesse l’équation posée dans le film entre les cycles menstruels et la menace d’un désordre. Quand une femme devient potentiellement une reproductrice, c’est le début des ennuis.
La figure maternelle est-elle donc si monstrueuse dans notre société ? Oui, répond Marika Moisseeff, ethnologue, psychiatre et chercheuse au CNRS, pour qui la science-fiction apparaît comme une véritable mythologie contemporaine. Depuis le début des années 2000, Marika Moisseeff démonte les ressorts de films grand public – Starship Troopers, Alien, Xtro, La mutante – dont elle révèle les significations secrètes. Ces films ne sont pas que de simples produits d’une industrie du divertissement, dit-elle. Ils sont l’équivalent des mythes gréco-romains, des récits amérindiens, des contes africains ou des traditions orales aborigènes… Ce sont des dispositifs conçus pour transmettre un savoir concernant la réalité, une vision du monde. Mais à la différence des discours scientifiques, philosophiques ou théologiques, qui entendent délivrer une vérité absolue ou trouver LA solution d’un problème, le discours mythologique brode à l’infini sur une trame, sans jamais imposer de réponse claire ni définitive à nos questions (1). Chaque mythe possède plusieurs versions et s’enrichit d’adaptations nouvelles qui renvoient indéfiniment cette réponse à plus tard, confrontant l’auditeur-spectateur à l’insondable mystère des choses.
Concernant le rapport de la femme avec les aliens, à quelle vérité cachée nous renvoie un film comme Alien Tampon ? Dans un texte intitulé «La Procréation dans les mythes contemporains», Marika Moisseeff explique : dans notre imaginaire occidental moderne, il est mal-vu d’enfanter. Plus une espèce est «évoluée» (avancée sur le plan technologique), moins elle procrée et plus elle devient dépendante d’espèces moins évoluées pour se reproduire. Elle délègue cette fonction à des machines ou à des créatures inférieures. Avant de devenir réalité, la PMA, l’IVG et le clonage étaient des topos récurrents de la science-fiction. De plus en plus nombreuses sont les femmes qui, à l’instar de Marcela Iacub (2), se montrent favorables à l’idée que le fœtus soit délocalisé hors du corps de la mère. On appelle cela l’ectogenèse. La plupart des futurologues prévoient d’ailleurs qu’il sera possible, d’ici quelques décennies, de confier le «fardeau» de la gestation à des utérus artificiels. Les biotechnologies, disent-ils, délivreront les femmes de ce qu’ils appellent une «charge» : l’accouchement. Pour ces adeptes du «progrès», il semble injuste que les femmes restent inféodées aux nécessités de la reproduction biologique. La femme aussi, tout comme l’homme, devrait avoir le droit de faire un enfant sans nécessairement le porter dans son ventre. Marcela Iacub va plus loin : elle accuse les hommes de vouloir maintenir les femmes sous leur joug, en les reléguant au rôle de génitrices, en les maintenant dans l’obligation d’assumer le devoir de survie biologique. Son discours est séduisant, car il repose sur une vision largement partagée aujourd’hui de la maternité. Tomber enceinte, c’est un peu comme devenir une grosse vache.
Mais d’où vient cette vision si négative de la maternité ? Pourquoi associe-t-on l’image d’une mère à celle d’une créature momentanément dépossédée d’elle-même et rendue stupide, faible, dépendante ? C’est ici que Marika Moisseeff attaque. Pour elle, tout cela relève d’une construction culturelle de la différence homme-femme. Il faudrait se défaire de ce schéma pour se libérer, suggère-t-elle. Prisonniers d’une vision binaire des rapports mâle-femelle (culture-nature, intelligence-affect), nous vivons dans la hantise du «biologique». Et cette hantise nous mène droit dans le mur. La solution, ce n’est pas de créer des utérus artificiels. La solution, c’est d’en finir avec cette hantise de la maternité, assimilée à une forme de maladie affectant les fonctions intellectuelles et l’autonomie des femmes. Pour détruire ce schéma, il faudrait d’abord prendre conscience qu’il domine notre pensée. Marika Moisseeff le prouve. Dans notre imaginaire, dit-elle, porter un enfant pendant neuf mois, puis accoucher, sont des «activités peu propices à l’accession aux cimes de la spiritualité auxquelles l’évolution a porté l’humanité» (3). Son ironie est mordante. Elle cite, à l’appui, de très nombreux exemples de cette pensée morbide qui mine notre société.
«Fin 1999, un hebdomadaire français proposait d’établir une liste de faits qui caractériseraient l’humanité de l’an 2000 au regard de celle de l’an 2100 et quelque. Nous retiendrons celui-ci : “En l’an 2000, les gens étaient enfantés à l’intérieur de leur mère, comme les animaux“. La grossesse, l’enfantement naturel, la nécessité d’être englobé dans un corps de femme avant de naître, relèguerait donc l’humanité au rang de l’animalité. Ce constat pourrait ne relever que de l’anecdote s’il ne constituait une constante dans les récits et les films de science-fiction qui ont pour thème la procréation. Le premier du genre est Le Meilleur des mondes (Huxley 1932). Les enfants y sont fabriqués en flacon et élevés dans des centres spécialisés tandis que la viviparité, terme scientifique utilisé à dessein par Huxley pour signifier l’horrible obligation animale d’en passer par un ventre féminin pour naître, y est perçue comme une infâme chose du passé, ne subsistant plus qu’à l’état de survivance honteuse dans quelques réserves de sauvages. L’apogée de la civilisation correspond dans cette utopie à l’avènement de la stérilisation généralisée. Celle-ci s’accompagne de la disparition de la famille, du mariage, de toutes formes de relation de parenté qui sont devenus autant d’obscénités. De fait, dans ce mythe d’anticipation, la pornographie est rattachée, non au sexe, mais à l’enfantement».
Dans son roman Aldous Huxley dénonçait déjà, de façon prémonitoire, la logique propre à notre société, tendue vers toujours plus de factice «liberté». En Occident, nous avons d’abord inventé la pilule puis chanté «les vertus de l’amour et de la volupté sexuelle libérée du joug reproducteur» (4), ainsi que le formule Marika Moisseeff. Ce faisant, nous avons associé d’une part le sexe aux nobles sentiments (ce qui est abusif) et d’autre part la maternité aux basses besognes (ce qui est très regrettable). La part du travail reproductif assumé par les femmes est devenu synonyme de déchéance. Pire : de menace. La figure de la génitrice a progressivement été associée aux «dangers de l’involution», c’est-à-dire du retour en arrière de l’humanité. Faut-il s’en étonner ? Nous avons fini par penser que «faire des enfants» était le propre des êtres inférieurs, tout juste capables de se reproduire, comme des bêtes, à la chaîne. Dans les films de propagande, ainsi que le souligne Marika Moisseeff, «les méchants sont montrés comme totalement soumis aux lois de la sélection naturelle réduite à la loi du plus fort, à savoir celui qui réussira à produire le plus grand nombre d’individus de son espèce. Le savoir populaire associe l’archaïsme d’une espèce, d’une culture, d’un genre, à sa propension à accorder la suprématie aux activités reproductrices : la quantité d’énergie consacrée à la reproduction est supposée inversement proportionnelle à celle dédiée au développement de la connaissance et à sa transmission, c’est-à-dire au développement de la culture proprement dite» (5). Où nous mène cette vision du monde ?
Très logiquement à l’immigration. Nous vivons dans une société schizophrénique, guidée par une logique totalement contradictoire qui nous pousse, irrésistiblement, à prôner l’ouverture des frontières à des populations que nous dénigrons. Ces populations – qui se reproduisent beaucoup plus vite que nous – sont constituées de femmes jugées inférieures, des «ventres», tout juste capables de produire des enfants que, en toute logique, nous considérons comme des monstres. Nous faisons entrer des populations dites «étrangères» chez nous, afin qu’elles participent, soi-disant, à notre «croissance économique» et, dans le même mouvement, nous produisons des films de science-fiction qui parlent d’invasions extra-terrestres. En anglais «étranger» se dit alien. Nous reportons sur l’autre (l’étranger) la responsabilité d’assurer le renouvellement des générations et, dans le même temps, nous l’accusons de nous infecter et de nous faire régresser. Nous dénigrons la figure de la mère, nous bestialisons les génitrices et, dans le même temps, nous allons inséminer des femmes pauvres dans d’autres pays. Au final, qui sont les monstres ? Qui sont les envahisseurs ? La question est ouverte. Question que tous nos films de science-fiction ne cessent de nous poser. Rappelez-vous dans Starship troopers à quoi ressemblent les uniformes des armées humaines qui luttent soi-disant pour que triomphe l’intelligence. Des uniformes allemands de la seconde guerre mondiale.
A LIRE : «La Procréation dans les mythes contemporains», de Marika Moisseeff. Texte paru dans Anthropologie et sociétés : Le mythe aujourd’hui, numéro 2, en 2005 (vol. 29, p. 69-94)
«Les lolitas ou l’histoire d’une altérité structurelle», de Marika Moisseeff. Publié dans la revue Adolescence, numéro 49, en 2004 (p. 605-618).
NOTES
(1) «En maintenant le fossé abyssal entre connaissance et vérité, la mythologie est le moteur de remises en question perpétuelles : elle apporte moins de réponses ou de solutions qu’elle n’incite à les chercher en prenant la forme d’une vérité cachée» (Source : «La Procréation dans les mythes contemporains», de Marika Moisseeff).
(2) A la question posée par le journaliste du site Les Mutants : «Quand on étudie l’histoire des biotechnologies, on constate que l’ectogénèse a intéressé très tôt les chercheurs : Julian Huxley et Hermann Müller en parlaient déjà dès les années 1920. Or cette piste de recherche est restée largement inexplorée, y compris dans l’expérimentation animale. Ce désintérêt relatif doit-il, selon vous, être associé à l’obligation implicite pour la femme de remplir ses devoirs «naturels» de maternité ? Ne peut-on le rapprocher de la répugnance vis-à-vis de la pratique des» mères porteuses «, notamment dans certains pays (dont la France) qui l’interdisent formellement ?, Marcella Iacub répond :
«On pense qu’on ne peut pas aimer un enfant qui n’est pas passé par un corps, c’est faire peu de cas de la paternité ! L’ectogénése fait de la gestation une technique, de même que la gestation pour autrui. On pourrait au contraire enfin débarrasser les femmes de cette charge. D’autres problèmes comme l’avortement seraient dédramatisés car il est toujours plus facile d’avorter une machine qu’une femme. Cela instituerait aussi un rapport symétrique à l’enfant entre l’homme et la femme… Au-delà de contraintes techniques, car l’ectogénése est en effet très complexe à mettre en place, il y va plutôt d’une répugnance d’ordre symbolique : un enfant né de la sorte ne serait pas humain, il y a aussi l’impact du Meilleur des Mondes, l’idée que la technique nous dépossède au moment où l’on s’en sert, etc. Mais j’espère qu’il y a des personnes qui pensent autrement…». (Source : entretien avec Marcella Iacub, intitulé»L’Empire du ventre«)
(3) (4) et (5) Source : «Les lolitas ou l’histoire d’une altérité structurelle», de Marika Moisseeff.
C’est dans une tenue décontractée que Frédéric Manthé m’a ouvert la porte de son studio, à deux pas de la Défense. J’entre sur la pointe des pieds. C’est le lundi de Pâques, il est 10:00 du matin et à cette heure-ci tout le monde dort encore. Personnellement, j’aurai bien prolongé ma nuit d’une heure ou deux. Je baille, Frédéric ferme les volets et allume le petit radiateur chauffant près du matelas qui occupe la pièce principale. Il me demande de me mettre nue « si ça ne te gêne pas », bien sûr, pour qu’il puisse être entièrement libre durant son massage. « Tantrique, le massage » précise-t-il. Tantrique, ça rime dans ma tête avec érotique et ça me rend un peu nerveuse. Frédéric me sourit alors avec bienveillance, lance un album de musique » zen » et m’invite à prendre place sur le matelas. « Allez » me dis-je en prenant mon courage à deux mains « de un, c’est pour la bonne cause (vous, bien sûr) et de deux, qui ne tantra n’a rien ! »
(Pour les réclamations sur la qualité de mes jeux de mots, vous pouvez toujours me laisser un commentaire en bas de page…)
C’est quoi le tantrisme ?Le tantrisme, d’après mon cher Wiki, c’est « un ensemble de textes, de doctrines, de rituels et de méthodes initiatiques, qui ont pénétré de façon diffuse la plupart des branches de l’hindouisme.» En bref, (pour largement vulgariser le tout), c’est un guide spirituel qui donne à l’être humain des moyens de s’élever spirituellement (comme toute religion qui se respecte, en somme). Ce courant a pris naissance en Inde, il y a plus d’un millénaire. Et là, vous allez me dire : « Mais alors, si je le compare à l’islam ou à la chrétienté, ce n’est pas forcément basé sur le sexe, donc ? » Et vous avez… raison !
D’ailleurs, selon Alexandre Astier (l’historien, pas le roi Arthur), si le tantrisme a très souvent revêtu cette connotation érotique c’est que « la transgression d’interdits sociaux et moraux, ainsi que l’utilisation de la force sexuelle dans le tantrisme ont beaucoup fait fantasmer les Occidentaux. Il s’agit cependant d’une vraie démarche religieuse et spirituelle complexe, très rigoureuse et très difficilement accessible ».
Bref, si le mot « tantrique » est si sulfureux de nos jours, c’est donc que nos siècles de frustrations sexuelles religieuses y sont peut-être pour quelque chose…
Et le massage tantrique, ce n’est pas sulfureux peut-être ?Oui … et non ! Le massage tantrique n’est pas aussi « charnel » et « sexuel » que l’on peut se l’imaginer, c’est avant tout une quête spirituelle de soi. (ouiii, même si tout rapport sexuel peut aussi s’inscrire dans une (qué-) quête personnelle et spirituelle, je vous l’accorde.) Simplement, ici, on fait abstraction de ses projections et de ses fantasmes (Bye, bye Johnny Depp !) et on se concentre sur soi et son petit nombril. Je vous explique comment cela s’est passé :
Durant les 3/4 de mon massage, mon « énergéticien » (comme il aime être appelé) n’a pas touché à mes zones érogènes (seins, fesses, sexe), il s’est surtout attardé sur mes mains, mes pieds, mon dos, ou encore mes reins. Ce massage, contrairement à ceux que l’on peut recevoir en spa, n’étais pas forcément « relaxant ». Je sentais peu à peu ma peau qui s’éveillait à toutes ses « caresses », mes sens qui se décuplaient progressivement. Au lieu de m’endormir profondément (comme cela peut m’arriver dans ce genre de situation), j’étais dans un état de semi-conscience et mon corps frissonnait à la moindre goutte d’huile de massage ou au plus subtil effleurement de peau. D’après Frédéric :
« Quand on vient chercher un massage tantrique, il faut ne rien chercher en particulier. Le corps doit s’ouvrir naturellement à tous ses déclencheurs. C’est un massage qui va permettre de développer une énergie de transformation pour chercher son « moi suprême » : savoir qui l’on est vraiment pour mieux se comprendre et se construire. Le masseur n’est que l’accompagnateur de ce voyage. »
Durant le dernier quart, Frédéric a posé sa main sur mon sexe, en la laissant immobile. De cette façon, j’avais l’impression que tout mon corps (et pas simplement mon sexe) se transformait en « récepteur à plaisir ». J’ai découvert que mes mains, par exemple, pouvaient être de puissantes zones érogènes. A la fin de la séance, Frédéric a laissé glisser une serviette sur mon corps, très lentement de haut en bas. J’étais dans un état sensitif tel que cela m’a procuré un effet incroyable ! Oui, une simple serviette… (comme quoi, les Lelo, c’est surfait )
Mais, c’est de la masturbation ?!Pour Frédéric c’est loin de résumer l’étendue de cette pratique. C’est une façon de partir de l’excitation clitoridienne (j’imagine que sur l’homme, c’est sur un autre organe) pour éveiller l’ensemble du corps et surtout de l’esprit. A l’inverse, la masturbation « classique » (s’il existe une masturbation « classique ») tend plutôt à nous centrer sur le plaisir exclusif et très intense de notre entrejambe, en vue de l’orgasme. Ce qui n’est pas le cas lors d’un massage tantrique.
Selon mon masseur :
« Souvent le massage tantrique tel qu’il est proposé part dans une sensualité et reste dans cette sensualité. L’idée c’est de pouvoir s’échapper pour explorer d’autres plans plus subtils, plus spirituels et plus émotionnels. Rester dans cette sensualité, cela peut nous faire beaucoup de bien certes – même parfois plus qu’avec son partenaire – mais cela nous rend dépendant de notre masseur. Là, il s’agit de s’évader. »
Et pour ceux qui veulent aussi s’évader, voici la clé —> site web de Frédéric, gérant de Ayuneda.
Et Joyeuses Pâques à tous !
Leave Blank:Do Not Change:Your email:
Personne n’a pu échapper au phénomène Christine and the Queens. Jusque dans chaque grotte on a entendu sa voix mélodieuse et emportée. Oui, Christine a la rage. Elle ne chante pas, elle défend une idée, elle combat ses fantômes, elle incante des prières, mais surtout, elle exhorte au courage d’être soi. Christine est un personnage qui s’invente au delà des conventions et des codes identitaires normatifs, elle définit les contours d’un personnage à la féminité masculine, au libre-penser et à la langue bien pendue.
Christine n’est pas militante, elle n’en a pas besoin, son existence même est un acte politique; elle visibilise l’entre-genre, l’anti show-business, le néo-féminisme avec une grâce et une fraîcheur qui désarme les plus conservateurs. A n’en pas douter, ceux qui oppriment, les «haters», chantonnent dans leurs voitures sur les refrains de Christine, tant elle amène ses pions avec subtilité. Et c’est là l’une de ses forces, elle instille une pensée libertaire dans tous les esprits.
Mais Christine, c’est aussi une musicienne, une danseuse, une chanteuse. Ces mots-là ne suffisent pas, ils semblent mineurs. On aimerait plutôt parler de compositeur ou chorégraphe, puisque cette star en devenir fait tout, contrôle chaque aspect de sa production avec un soin et un perfectionnisme ambitieux, pour ne pas dire obsessionnel.
A la présenter ainsi, on aurait vite fait de la croire inatteignable, perchée sur les sommets vertigineux du talent, de l’exigence et du succès. Il n’en est rien, Christine est «un petit machin dans un costume» comme elle se plaît à le rappeler lors d’interviews. Lorsqu’elle parle de ses débuts dans la musique, on pourrait presque croire que c’est dû au hasard, un chemin pris au détour d’une nuit, sur le dos de la jambe. Les mots labeurs, travail, larmes, sueur, peurs n’existent pas dans son répertoire. Est-ce par modestie ou pudeur, ou simplement qu’elle vit tout ce travail dans tant de joie qu’ils ne semblent pas pénibles?
Rencontre avec une jeune femme légère, douce, qui rit beaucoup, dont l’esprit vif résonne comme un écho à ses chorégraphies.
360° – Tout s’est passé assez vite pour toi depuis 2010, lorsque tu te retournes et prends de la distance, es-tu surprise par tes talents?
Christine – Surprise, oui, je ne veux pas faire de fausse modestie et parler de talent, mais plutôt de succès, car je ne m’y attendais pas. Au vu des références que j’ai, je ne pensais pas que ça parlerait à tant de monde. C’est assez joli que ce soit le cas.
– Tu ne pensais pas rencontrer un public si large parce que tu n’es pas consensuelle?
– Oui, et parce que mes références ne le sont pas toutes. Bien sûr j’aime des grandes stars telle que Beyoncé, mais j’ai aussi des références queer telles que Klaus Nomi, The Knife ou Planningtorock, qui réfléchissent sur le genre. Mon personnage n’est pas très extrême mais je défends certaines choses que je ne voulais pas abandonner, et il est des compromis que je ne voulais pas faire. Je ne savais pas trop ce que ça allait donner comme résonances.
– Quand on écoute ta musique avec plus d’attention, on sent qu’il y a une prise de position politique, un peu malgré toi, simplement parce que tu dis les choses et que tu es qui tu es.
– Oui c’est vrai, malgré moi, c’est intéressant comme angle, parfois j’avais l’impression d’être un personnage très militant rien qu’en arrivant quelque part en costume masculin. Ça peut sembler un détail mais dans certaines situation ça peut devenir très militant. Comme lorsqu’en interview on te demande quel fond de teint tu mets, ce sont des petits détails, insignifiants, mais quand même, j’ai l’impression que rien qu’en proposant une autre façon d’être une chanteuse, et d’être une femme, avec une façon d’envisager sa sexualité différemment, ça peut devenir politique et militant.
– On a d’ailleurs vu le buzz autour de la couverture du magazine «Elle», le tollé suscité parce que tu as osé dire que la photo choisie n’était pas ta préférée, et que tu aurais choisie celle où tu apparais plus forte, plus guerrière… moins féminine.
– C’était assez hallucinant, moi je souhaitais simplement commenter une discussion sur la représentation de la femme. C’est intéressant et révélateur de constater que ça a été récupéré bien différement et tourné en «Christine fait sa diva», je trouve ça très misogyne. «Elle fait sa princesse, elle fait des caprices» ce sont des remarques qu’on ne fait qu’aux femmes. Je voulais simplement continuer ma réflexion, celle qui m’anime depuis le début de mon projet musical.
– Avec le succès que tu connais actuellement, pourras-tu garder ce ton, cette liberté?
– J’essaie de le faire, et pour l’instant, ça va. Ça risque de créer encore ce genre de petits buzz, mais si j’arrêtais de le faire, je ne verrais même plus d’intérêt à ce projet. Le personnage de Christine est aussi né de cette colère, de cette frustration, je me rallie toujours à ce sentiment là, pour m’affranchir et me libérer du regard des autres, ce qui n’est pas évident lorsque l’on est autant observé. Je risquerais de devenir quelqu’un d’aseptisé et de faire attention à tout ce que je raconte, ce qui serait la mort de la spontanéité.
– Quels seraient les modèles féminins actuels qui ont réussi à s’affranchir?
– Lorde. Je trouve que pour son âge et vu comme elle a été au centre d’un tourbillon médiatique avec ses titres, elle a su défendre le droit à une existence imparfaite. J’ai adoré lorsqu’elle a pris position sur les réseaux sociaux pour dire aux médias d’arrêter de retoucher ses photos et laisser ses traces d’acné. J’aurais adoré entendre ce genre de message quand j’étais ado, je trouve ça très libérateur. Elle le fait avec beaucoup d’intelligence et de cohérence. J’aime aussi beaucoup Beyoncé, et la façon dont elle a fait intervenir dans son dernier album le mot féminisme. Je trouve très bien qu’elle le fasse, qu’elle le ramène à un anti-gros mot, qu’elle permette d’aborder le féminisme avec décontraction. Si elle peut l’amener dans le débat, le rendre un peu plus cool et sexy, ce serait pas mal.
– Tu aimes beaucoup le hip-hop américain. C’est un milieu hyper sexualisé. Chez toi ce n’est pas présent, ou pas encore?
– Pas encore je pense. Je suis une grande fan de Gainsbarre, lorsqu’on parle de créer une représentation féminine différente, j’aimerais bien pouvoir aller là, être une Gainsbarre. Du coup, je me prendrais plein d’insultes telles que «salope», mais ce n’est pas grave.(rires)
Valeureux, Christine. Elle est courageux. Elle va au bout de sa pensée libertaire, avance sur ce chemin osé, et tellement important. Christine nous offre un premier album indispensable, des concerts vivants et investis, et une personnalité rare qui remue les médias, sans genre, sans drapeau, sans étiquette. Longue vie au roi Christine!
Sous la bonne étoile? Christine aka. Héloïse Letissier est gémeaux, c’était évident. Les gémeaux sont aux signes astrologiques ce que Nicki Minaj est au string ou Demis Roussos à la pilosité: l’excellence. Sandra Gaudin, reine romande de l’astrologie, a analysé son thème astral. Voici ce qu’elle a pu interpréter.Qui est-elle?
Héloïse a un très joli thème, très positif. Elle aurait des idéaux élevés, une vision du monde et des gens très exigeante. C’est une artiste travailleuse, visionnaire et perfectionniste. oui, cette gémeaux ascendant balance est une artiste née, aucun doute sur cela. Ecriture, image, danse, c’est une touche à tout qui, par son ambition et son travail, transforme tout en or. Dans son thème, il y a beaucoup de signes d’air, des signes en mouvement perpétuels, qui créent curiosité et besoin de stimulation. Beaucoup de personnages en elle aussi, rien qu’avec ses trois planètes en gémeaux, ça en fait déjà six, c’est une véritable boule à facettes.
Son avenir?
Heureuse, elle le serait et le sera, mais aurait peut-être de la peine à le voir. C’est une grande perfectionniste qui pense beaucoup, qui ne s’arrête jamais. Il est probable qu’elle ne se limite pas à ses succès musicaux mais évolue vers d’autres domaines artistiques. Probable aussi qu’elle s’engage davantage pour des causes humanitaires ou écologiques. C’est un volcan en contstante ébullition, c’est comme ça qu’elle se sent vivante.
Comment la séduire
Héloïse serait une grande séductrice et aurait des coups de cœurs assez constants. Sa Vénus en Gémeaux indique qu’elle va vivre un bel été, fait de gaieté et de belles rencontres. Ayez l’âme épistolaire pour lui plaire, sachez utilisez les mots, elle aurait un faible pour les gens engagés à l’esprit vif. Il faut la faire rêver.
Pourquoi un assureur de 63 ans, Tiziano Gallo, a-t-il ouvert le feu sur sa fille dans son sommeil avant de retourner l’arme contre lui? Le drame, survenu jeudi à l’aube à San Giorgio delle Pertiche, bouleverse cette bourgade de la région de Padoue. Les langues se délient dans le village, comme sur les réseaux sociaux: le papa, veuf, n’aurait pas supporté qu’Alessia, sa fille unique de 33 ans, soit «différente».
«Alessia est morte parce qu’elle était lesbienne. Après ce qui s’est produit, on ne peut plus ignorer ce conflit familial qui existait. C’était un problème sérieux pour Alessia, elle me l’avait confié», raconte Mirko au quotidien «Mattino de Padova». Ce jeune homme explique qu’il est dur de s’assumer à San Giorgio, où les homosexuels sont traités avec mépris, selon lui. C’est justement ce qui l’avait rapproché d’Alessia.
«Pédé de merde»
Alessia aurait eu une amie, qu’elle aurait tenté de présenter à son père. Mais le sexagénaire aurait refusé. Mirko dit avoir conseillé à la jeune femme de quitter la maison familiale. Employée d’une grande brasserie de Padoue, «elle avait un travail stable. Elle aurait très bien pu vivre ailleurs. Si elle ne l’a jamais fait, bien sûr, c’était parce qu’elle voulait rester auprès de son père, sa seule famille.»
Le jeune gay connaissait le papa, qui l’aurait insulté et menacé à plusieurs reprises à cause de son homosexualité. Un jour, il lui aurait lancé: «Casse-toi pédé de merde. J’espère qu’une voiture te roule dessus».
Absence d’action contre l’homophobie
La justice n’a pas communiqué, pour l’instant, sur les motifs du crime. Mattia Galdiolo, de l’association LGBT Arcigay de Padoue, estime que si l’hypothèse d’un acte homophobe se confirmait, elle montrerait «les conséquences inévitables de la négligence avec laquelle les services sociaux traitent l’homophobie et la transphobie dans le milieu familial et le manque d’activités culturelles qui visent à réduire les stéréotypes et l’homophobie dans notre région.»
He may not know it, but I’ve been a big fan of photographer Aphro Oner – aka APHROcentricity – for many years. Out of the clear sky, the other day he @ replied me on Twitter telling me to check out his *other* site The Lust Project. And I think the way I feel about it is more than lust; I highly recommend you stop by, ogle, admire, and keep up with this amazing artist whose work has added to my life in ways that resonate deeply.
That @ reply made my day!
Content copyright © 2015 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.La formation musicale Art of Voice se produit pour nous soutenir ! À chacun, chacune de choisir le prix de son entrée : la somme est reversée à la délégation du Mouvement du Nid du Loiret pour financer ses actions : accompagnement des personnes, prévention...
Infos pratiquesConcert gospel par Art of Voice
Le samedi 11 avril à 20h30
à l'Eglise Saint Marceau, 121 rue St Marceau à Orléans
Participation libre, concert organisé au profit de la délégation du Mouvement du Nid du Loiret. Les spectateurs pourront participer à un jeu-concours doté d'une bande-dessinée.
http://www.liberation.fr/societe/2015/04/09/refus-d-un-ambassadeur-gay-au-vatican-le-pape-ecorne-son-image_1238079|C’est le pape François en personne qui aurait retoqué un futur ambassadeur de France au Vatican, sous prétexte qu’il serait gay. C’est ce qui rendrait non «vaticano-compatible» le diplomate Laurent Stefanini. L’image du souverain pontife, réputé (un peu) plus ouvert que ses prédécesseurs sur l’homosexualité, en prend un coup. Sous Benoît XVI, en 2008, le Vatican avait retoqué au même poste un diplomate gay et pacsé, après dix mois de bras de fer.
Mars 2416. Le vaisseau « 8ème amour » rencontre un succès qui dépasse toutes les espérances de la République depuis sa mise en oeuvre il y à 3 ans. Dédié aux plaisirs et aux bonheurs sous toutes ses formes, la réputation de ce complexe s’est désormais répandue au delà des frontières, atteignant même nos galaxies alliées. Il…
Cet article 2416. Bilan du vaisseau « 8ème amour » 3 ans après son ouverture est apparu en premier sur NXPL.
Un ressortissant hongrois a été reconnu coupable de trafic d’être humain et de racket par un tribunal de Floride, jeudi, raconte le «Miami Herald». Andras Janos Vass, 25 ans, avait monté une société baptisée Never Sleep Inc. «Jamais dormir»: une raison sociale choisie avec un sacré cynisme, puisqu’elle servait de paravent à des activités de prostitution forcée, d’abord à New York, puis à Miami dès 2012.
Des jeunes hommes d’une vingtaine d’années étaient recrutées en Hongrie, via le site de drague GayRomeo, dont certains au sein de la communauté tzigane. «Ils pensaient qu’ils passeraient quelques mois à New York et feraient des dizaines de milliers de dollars avant de retourner dans leur famille», a expliqué une enquêtrice.
A huit dans un studio
En arrivant aux États-Unis, les jeunes hommes étaient privés de leurs papiers d’identité et entassés dans un studio, où ils recevaient leurs clients ou effectuaient des prestations sexuelles via webcam. Selon l’accusation, les garçons devaient ainsi travailler jusqu’à 20 heures par jour sans voir la couleur de l’argent qu’ils gagnaient. Trois des victimes ont témoigné, mais le réseau aurait exploité jusqu’à huit jeunes hommes à la fois.
Deux autres Hongrois sont également poursuivis dans cette affaire: Viktor Berki, 28 ans, et un ancien policier de 31 ans, Gabor Acs. Ce dernier affirmait pouvoir s’en prendre aux familles des jeunes prostitués grâce à ses contacts au pays. Le trio prétendait également être capable de faire disparaître les récalcitrants.
Vass encourt entre 21 ans et 155 ans de prison. Sa peine sera prononcée le 2 juin. Ses deux complices attendent leur procès en prison.
Support ethical, indie erotica and sex ed publishing at Digita Publications, where all sales go to the authors!
Gratitude to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
Monica Jones explains to the UN the problem with criminalisation. #Sexwork #facesofprostitution https://t.co/cQWyvyshvP
— Scarlet Alliance (@scarletalliance) April 3, 2015
Thank you to our sponsor, Nubile Films.
Thank you to our sponsor and friends, Pink Label TV.
Thank you to our sponsor in the UK, Joybear.
Jedominemonmari.com est un blog détonnant qui conseille les femmes titillées ou excitées à l’idée de dominer leur tendre moitié dans le cadre de jeux...
The post Comment dominer son mari ? Trucs et astuces appeared first on Paris Derrière.
Une des rares organisations LGBT en Asie centrale, Labrys, a été la cible d’une tentative d’incendie, au soir du 3 avril. Plusieurs cocktails Molotov ont visé ses bureaux, dans la capitale Bichkek. Les bouteilles ont explosé dans la cour de l’immeuble, sans faire de victimes. Les auteurs de l’attaque n’ont pas été identifiés.
Sur son site, l’association indique qu’elle a déjà fait l’objet de menaces et ses militants de tentatives d’agression. La situation s’est aggravée depuis que l’ancienne république soviétique (5 millions d’habitants) songe à se doter d’une loi contre la soi-disant «propagande homosexuelle». Le projet, introduit en mars 2014, est inspiré des dispositions adoptées en Russie en 2013. Il prévoit jusqu’à 1 an de prison et de lourdes amendes pour ceux qui font la promotion publique des rapports sexuels non traditionnels.
Le Conseil de l’Europe et l’ONU ont mis en garde Bichkek contre un texte qui porte atteinte aux droits de l’homme. Le président kirghize, Almazbek Atambaev, réserve pour l’instant sa position. L’homosexualité est légale au Kirghizstan depuis 1998.
Aucune confiance en la police
«Le gouvernement et le président, en tant que garant de la Constitution, ont le devoir de condamner publiquement les manifestations de toute forme de haine dans le pays et d’abolir toute initiative qui d’une manière ou d’une autre affecte les droits des différents groupes dans la société», a rappelé Syinat Sultanalieva, une porte-parole de Labrys. L’organisation dit ne pas avoir l’intention de solliciter la protection des forces de l’ordre, «car hélas, la police kirghize est elle-même une source de violence contre les communautés LGBTIQ.»
Sur 1769 inscrits sur les listes à travers le canton, ce sont 316 candidats aux prochaines élections municipales genevoises qui ont accepté de répondre aux questions de la Fédération des associations genevoises LGBT, le mois dernier. La participation a été très variable selon le parti: plus du tiers au PS et à Ensemble à gauche, contre un sur sept au MCG et au PLR, voire un sur dix à l’UDC. Les résultats détaillés, par commune et par liste, sont consultables depuis aujourd’hui sur le site de la Fédération.
Dans leurs grande majorité, les répondants se montrent sensibles au travail des groupes et des associations. «Il est indispensable que les communes proches des préoccupations de leurs habitantes et habitants promeuvent la diversité et se positionnent clairement pour l’inclusion des minorités», écrit par exemple Catherine Thobellem (Verts/Genève). Même sentiment chez Stéphane Valente (MCG/Vernier), «parce que le taux de suicide chez les jeunes LGBT est un fléau».
«Aberration»
De rares candidats expriment leur rejet des associations LGBT: elles «sont basées sur des principes, donc elles sont biaisées à la base. Elles ne peuvent absolument rien apporter de constructif au débat si ce n’est des visions erronées et totalement irréalistes», d’après Dominique Vuagnat (UDC/Onex), pour qui la «notion d’orientation sexuelle est une aberration en soi». Son camarade de parti Pascal Altenbach (Genève) refuse le financement public de ce qu’il appelle la «police des braguettes»: «Les inclinations sexuelles sont du domaine du privé et ponctionner l’argent des contribuables, c’est admettre que la tolérance ne suit pas un chemin naturel mais que l’on doit forcer artificiellement les citoyens à être tolérants.»
Les projets de sensibilisation concrets aux questions LGBT sont néanmoins accueillis très favorablement. Micaël Chanez (Hors Parti/Troinex) salue des initiatives susceptibles de l’aider dans la pratique de son métier: «Je suis policier municipal et j’ai affaire à l’ensemble de la population, chaque individus ayant ses spécificités.» Les actions dans le domaine du sport sont souvent citées, par exemple par Laurence Corpataux (Verts/Genève): «Je pense qu’il y a beaucoup non-dits, de peurs, de fantasmes liés au rapprochement des corps dans l’action sportive puis dans les vestiaires. Cela est source de mise à l’écart, de stigmatisation et de violence à l’écart des personnes LGBT.»
Trans et précarité
Abordée dans le questionnaire, l’aide aux personnes trans en situation de précarité semble susciter davantage de réticences et d’incompréhension parmi les répondants. Certains, notamment dans les communes, doutent de pouvoir agir efficacement; d’autres expriment des réserves vis à vis des trans «qui s’affichent de façon ostentatoire par provocation» (Joël Jousson, Ensemble à Veyrier). La situation des personnes transgenre, «parfois dramatique, n’est que trop rarement reconnue par l’Etat», rappelle pour sa part Annick Ecuyer (Ensemble à Gauche/Genève).
» Tous les résultats du questionnaire
Des élus sortants engagésLe questionnaire rappelle, par ailleurs, l’engagement de plusieurs élus sortants de l’Exécutif en Ville de Genève, en l’occurrence Esther Alder (Verts), Sandrine Salerno (PS) et Sami Kanaan (PS) à travers leur soutien au projet Totem et aux Assises «La diversité au travail».
Sandrine Salerno est également à l’origine de la création du poste de chargé de projets LGBTIQ rattaché au Service Agenda 21- Ville Durable. «A travers ce poste, une réelle politique de diversité et d’inclusion est mise en place en Ville de Genève, en collaboration avec les différents départements de la Ville […] La Ville de Genève dans son rôle d’employeur a d’ailleurs, sur ma proposition, débuté des actions de lutte contre l’homophobie et la transphobie au travail», rappelle la conseillère administrative.
Vu sur Avril-mai 2015 : précommandes dans la collection e-ros
Les publications du 20 avril et du 20 mai de la collection e-ros sont disponibles en précommande. – Shooting Mona de Roman K. est un roman à l’écriture crue publié dans la collection e-ros & ceteri. Un modèle pose nue pour des photographes amateurs. On lui demande ensuite de réaliser des « extras »… Roman K. a […]
Cet article provient de Littérature érotique
C’est une soirée «Pleine Lune», nous dit la dame de l’accueil qui porte une jolie robe noire, élégante, et sexy juste ce qu’il faut. Nous n’avons pas regardé le «programme» avant de venir au club. Nous avions juste envie de passer la soirée dans un sauna libertin à Toulouse. Dans la ruelle qui nous mena…
Cet article Soirée pleine lune aux Bains de Saint-Aubin est apparu en premier sur NXPL.
Vu sur AT Triolisme 2 – collection e-ros
Devant le succès rencontré par notre collectif Triolisme, Scènes à trois personnages publié en février 2014, dans la collection e-ros & ceteri des éditions Dominique Leroy, nous souhaitons proposer un nouveau recueil de textes érotiques sur le thème du triolisme, avec une parution prévue en février 2016. Nous lançons donc un nouvel appel à textes […]
Cet article provient de Littérature érotique
«Straight to Hell», fondé en 1971 à New-York par Boyd Mac Donald est sans aucun doute l’un des piliers ayant constitué les fondements de la mise en forme d’une certaine presse gay underground à tendance salace et classée triple X. La première spécificité de STH tient principalement à la publication d’histoires vraies, recueillies au fond d’un backroom au petit matin et fleurant bon le soufre et la sueur.
Les héros de STH sont le plus souvent les lecteurs eux-mêmes, mis en abîme pour leurs quinze minutes de gloire inavouable sur papier photocopié. Les exploits sexuels les plus extraordinaires de tout ce beau monde se retrouvent épinglés au fil des pages dactylographiées à la machine à écrire et illustrées d’une ribambelle d’éphèbes poseurs en noir et blanc. Une pointe de second degré peut aussi parfois faire partie de la recette-miracle rendant ce fagzine particulièrement truculent.
A chaque parution un sous-titre explosif annonce la couleur, dont le plus célèbre: Straight to Hell Magazine: The Manhattan Review of Unnatural Acts. On trouve aussi notamment d’autres perles du type: U.S. Chronicle of Crimes Against Nature; The American Journal of Dick Licking; Feeled and Creemed; Splorch Illustrated; The Official Organ of The Great East Ball Lickers Union; W.H.O.R.E. International; The Society for the Preservation of Quality Blow Job; American Journal of Debauchery… et la liste est encore longue.
On imagine donc assez facilement que STH n’avait pas que des supporters tout de cuir vêtus sortis tout droit d’un shooting de Robert Mapplethorpe. Ce climat un brin tendu n’empêcha guère Boyd Mac Donald d’ajouter le préfixe de « Révérend » à son nom, histoire de faire monter encore un peu la pression du côté des puritains acharnés et son journal d’être tiré à 10’000 exemplaires au faîte de sa gloire.
Boyd présentait volontiers STH en tant qu’objet parodique assorti d’une tribune de libre pensée qui servirait certainement en temps et heure d’outil de travail pour historiens et anthropologues et il n’avait certainement pas tort. Il a capturé à la perfection les heures les plus chaudes de la scène underground ainsi que l’ennemi numéro un: les égarements du commun des mortels dans les méandres de la tentation homosexuelle.
Les tournures stylistiques peu alambiquées et les fautes d’orthographe étaient elles aussi conservées intactes afin de maintenir le réalisme de toute la démarche. D’une certaine manière, STH est le modèle absolu de fagzine trash en accord total avec son lectorat: une forme d’auto-voyeurisme qui en a fait le meilleur ami des onanistes friands de papier. Peu avant sa mort en 1983, Boyd Mac Donald publia encore un dernier livre: «Scum», dans lequel la moindre douche de camping est prétexte à des orgies infinies et les camps de scouts sont tenus par de pervers archétypes de l’abus d’autorité en uniforme. De quoi faire trembler l’Amérique puritaine plus que de raison, sachant aussi que «The truth is the biggest turn-on» (la pure vérité est ce qu’il y de plus excitant au monde) demeure la citation la plus explicite du Révérend Boyd Mac Donald.
Ayant marqué son temps en poussant un peu loin les limites du supportable pour une grande partie de ses concitoyens homophobes déclarés, en créant un objet culte, il fait encore des émules de nos jours. Une rétrospective STH a notamment été réalisée à Berlin en 2008 par le curateur Billy Miller à la galerie Exile durant laquelle l’artiste Jan Wandrag a proposé un hommage intitulé: «Straight To Hell: In Cock We Trust»: un titre à la hauteur de ceux de feu Boyd Mac Donald.
Scum: True homosexual experiences. An S.T.H. Chapbook, Vol. 13, Fidelity Publishing, 1993, ISBN 0962555827
Exposition STH à la galerie EXILE, Berlin http://thisisexile.com/exhibitions/sth/