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La Fondation Scelles et la DGCS ont rendu publique ce matin l'étude de terrain menée par les sociologues Jean-Philippe Guillemet et Hélène Pohu, sur 4 villes test, Narbonne, Bordeaux, Strasbourg et Paris, entre janvier 2018 et juillet 2019. Celle-ci vient confirmer que lorsqu'elle est pleinement appliquée, la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, est la seule politique qui permet des avancées en faveur des personnes en situation de prostitution.
Les principaux résultats de la loi sont les suivants :
Des chiffres en constante progression
L'approche non partisane et scientifique des deux sociologues qui ont rencontré tous les acteurs/trices de terrain, a permis de constater une progression constante de l'application de la loi.
Sur les 4 villes étudiées :
Pour autant, même si elle s'accélère depuis 18 mois, l'application de la loi sur l'ensemble du territoire n'a pas encore une ampleur suffisante, constate la Fondation Scelles.
« Elle repose encore trop souvent sur les volontés individuelles et demande ainsi une véritable impulsion interministérielle et des moyens à la hauteur du changement d'échelle que représente son application intégrale ».
La Fondation publie donc des recommandations, qui rejoignent celles formulées régulièrement par le Mouvement du Nid.
Aux termes de nos échanges, réflexions et rencontres du 10 au 13 octobre à Liège pour célébrer les 50 ans du Centre d'action laïque, nous avons rédigé un appel qui confirme le caractère universel de la laïcité. Nous avons donné une définition du principe et nous invitons les États à enchâsser ce principe dans leurs constitutions et dans les traités internationaux.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeAu nom de Dieu
Au nom de la patrie
Ils sont venus saccager nos vies
Nier notre droit à un pays
Notre délégation de Loire-Atlantique a reçu avec émotion les contributions versées par la famille et les ami•es de madame Anne Godec, sympathisante, hélas décédée en septembre 2019. Celle-ci avait souhaité que des dons soient faits à la délégation en sa mémoire.
Madame Anne Godec, dont les obsèques ont eu lieu le 19 septembre 2019, a eu comme souhait :plutôt que des fleurs, des dons en faveurs de l'association du Mouvement du nid, la délégation de Loire Atlantique.
Ses souhaits ont été respectés par sa fille Solène et M. Calmet, son conjoint.
Ils ont désiré que la somme récoltée puisse alimenter l'action de prévention, en finançant notamment des outils comme nos BD et de la documentation, ainsi que des aides directes aux personnes prostituées que la délégation accompagne.
visuel : Les oiseaux, Matisse.
L’article #CestMoiQuiChoisis – 11 octobre – Journée Internationale des Droits des filles est apparu en premier sur Fédération GAMS.
De ma brève et juvénile incursion chez les poètes et dramaturges grecs, le personnage qui a laissé le plus de traces dans ma mémoire est celui d'Antigone, création de Sophocle. Antigone était une rebelle, défiant les décrets arbitraires de son oncle, Créon, roi de Thèbes, au nom de l'amour, de la liberté et de la justice. Une femme libre, qu'on ne peut s'empêcher d'admirer et d'aimer. Voici son histoire sur fond de culture patriarcale.
Plusieurs siècles avant Jésus-Christ, à Thèbes, Étéocle et Polynice, (...)
Que ce soient des jeunes filles ou des femmes plus âgées (qui ont été "initiées" à la prostitution vers l'âge de 13-14 ans pour la plupart), la responsabilité des acheteurs est la même. Parler de "clients", c'est faire le jeu de ceux qui érigent la prostitution comme un travail.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeConcerts, jeux, ateliers, découverte de l'économie sociale et solidaire et bien entendu espace de rencontre entre les associations locales et les citoyen•nes : rendez-vous les 28 et 29 septembre 2019 au Parc de la Citadelle, à Strasbourg, pour « La rentrée des associations » ! Le Mouvement du Nid vous y attend.
Infos pratiquesLa délégation du Mouvement du Nid du Bas-Rhin a rencontré plus de 200 personnes prostituées en 2018 à raison de 88 sorties effectuées sur les lieux de prostitution. L'équipe offre également un accueil inconditionnel dans ses permanences (deux par semaine) : 250 personnes prostituées ont ainsi été reçues et soutenues. La délégation agit aussi en prévention et formation des professionnel•les.
Venez discuter avec l'équipe de ses convictions et de ses actions en faveur de l'aide aux personnes prostituées et le combat contre le système prostitueur et toutes les autres formes de violences faites aux femmes.
Infos pratiques
Entrée libre.
28 et 29 septembre 2019 au Parc de la Citadelle, à Strasbourg.
Il fallait les voir ces 20 dernières années nous expliquer que les publicités sexistes on s’en foutait, tout comme le langage, l’éducation sexiste ou la taxe rose. Seules comptaient, disaient-ils de ceux qui ont étudié le sujet, les violences sexuelles. C’est qu’on n’y avait pas pensé, pauvres truffes qui se contentions de les subir, pauvres connes qui ne sont rien sans qu’on leur explique où pisser et comment le faire.
Personnellement, depuis que je m’y intéresse, il y a eu une petite variante ; je m’y intéresse mal. Pas comme il faut. Je n’emploie pas les bons mots, je ne sors pas les bonnes études et je vexe à peu près tous les hommes de bonne volonté (et ils étaient nombreux) qui étaient tout prêts à m’écouter si j’avais eu une once de bonne foi.
Lorsqu’il y a eu le mouvement #MeToo, je me suis tout de même dit qu’en leur posant cet énorme étron au milieu du salon, cela allait être difficile qu’ils pinaillent. C’est beau la naïveté à mon âge.
Tout a été tenté.
Nous étions tour à tour, mythomanes, folles, hystériques, dignes des meilleurs collabos, incapables d’estimer des situations à leur juste valeur, infoutues de comprendre l’humour, inaptes à saisir l’essence de la France (qu’on reconnaîtrait apparemment aux types qui violent des femmes, tout en expliquant qu’ils sont l’archétype du séducteur à a française), ruinant la vie de types qui devenaient tous des Dreyfus en puissance.
Certains sont allés jusqu’à reconnaître les violences. Mais ils ont ressorti ce concept merveilleux, déjà vu lors des affaires DSK ; le puritanisme infoutu d’admirer les traditions françaises de galanterie. Ce n’est pas qu’il n’y avait pas violence, nous disaient-ils, il y a violence amoureuse, de qui fait toute la différence. Tu voyais ces coqs en érection sur leur tas de fumier, te dire encore et encore que c’est CA la France madame, cette si excitante domination sexuelle entre hommes et femmes que tu appelles violence et qu’ils appellent sexe.
Et là j’ai tout bonnement commencé à me dire qu’il y avait encore du boulot.
« Mesdames, on est contre le viol… tout contre », ricanaient-ils grassement.
L’inertie masculine est une chose merveilleuse, tant elle est matinée d’une mauvaise foi proverbiale. Ils savent. Ne vous leurrez pas, ils savent. Ils savent qu’on ne met pas de main aux fesses, qu’on ne traite pas les femmes de salope qui ne vous disent pas bonjour, qu’on ne force pas la copine qui a trop bu et que non c’est non. Ils savent et ils font parce qu’ils en ont le pouvoir. Ils savent et ils font parce que leurs copains ne leur disent rien, parce qu’on pourra bien hurler que ca fait mal, qu’a minima ca gâche la journée d’avoir encore été prise pour un déversoir à sperme, c’est un peu comme si un réverbère leur parlait. Enfin. Ces gars là, dont la plupart des activités se passent à se gratter le cul entre la machine à café et une video youtube de chat qui pète, donnent déjà des leçons d’incompétence à des astrophysiciennes, des mathématiciennes ou des historiennes. Et on penserait que nos petits sentiments, nos petites plaintes de femmes lambda, leur feraient quelque chose ? Ils savent et ils ne font rien parce que le silence masculin, la corporation masculine, le boy’s club masculin les tient tous par les couilles. Je n’excuse pas, j’explique. Bros before hoes disent les américains. « Les potes avant les putes ». Ce qui fait que le moindre connard sera soutenu parce que la mythologie masculine veut qu’on se soutienne entre couilles, que Jean-Michel Gros Con vaut toujours mieux que n’importe quelle femelle, et que très peu de mecs ont envie d’être mis à part du merveilleux groupe des mecs qui en ont.
Oh ils accordent parfois de la valeur aux femmes, ne nous y trompons pas. Lorsqu’elle leur est apparentée. C’est le seul angle qui marche parfois c’est dire le peu d’espoir qu’on a. « Mais traiterais tu ta sœur ainsi ? » tente-t-on parfois (en oubliant que la plupart des viols ont lieu dans le cercle familial donc oui sans doute qu’il pourrait traiter sa sœur comme ca).
Et puis il y a eu une focalisation médiatique politique et féministe sur les féminicides. Pourquoi pas, t’es là avec ton espoir qui pèse encore 20 tonnes, ou tu te dis qu’ils ne vont pas oser. Quand on te présente le corps d’une femme lardé de couteau, balancé du 5eme étage, ou écrasé par une bagnole, y’a moyen qu’ils s’émeuvent. Mais on avait choisi le mauvais mot dis donc. C’est qu’on est maladroite. C’est pourtant pas compliqué ; ils sont tous prêts à être contre le viol et le féminicide si
- on ne leur en parle pas trop
- on emploie les mots qui leur plaisent
- on parle d’abord des mecs violés et des mecs battus.
- on écarte tous les cas où les femmes l’ont bien cherché.
Je disais hier dans un article sur la bonne victime de viol qu’il fallait qu’elle soit morte, caramba encore raté, même mortes voilà qu’ils nous trouvent encore dans notre tort. Mais que n’a-t-elle choisi un gars comme moi ? Pourquoi se foutent-elles avec des gros cons ?
L’inertie masculine en matière de droits des femmes est chose terrifiante. Terrifiante parce qu’on ne peut plus se bercer de l’illusion qu’ils ne savent pas. Ou qu’ils ne comprennent pas. Ou qu’on leur a mal expliqué. Ils auraient tous cette incroyable compétence dans tous les domaines, qui leur font régulièrement expliquer à des femmes spécialistes leur propre domaine d’expertise, mais devant le sexe seraient des enfants perdus qui ne savent plus rien. Ils perdraient devant leurs potes en train de tenir des propos sexistes, toute capacité d’analyse. « ah bon lorsque Jean-Michel disait que les femmes sont toutes des grosses putes c’était pas un trait d’humour brillant à la Desproges, que tu n’as évidemment pas compris, femelle inculte, voire la dénonciation du sexisme par des propos sexistes ? ». Oh je les vois pérorer un peu partout sur l’incurie de Schiappa, sur ces salauds de violeurs, tout en continuant à rigoler grassement avec des types qui sont misogynes parce qu’il faut séparer l’œuvre de l’artiste n’est ce pas. (et puis il soigne le cancer/a défendu une victime de viol/ est spécialiste de la plantation du rhododendron/s’occupe bien de sa vieille maman). Je les vois savoir que leurs potes sont des agresseurs sexuels « mais quand même on est pas sûr ».
Le backlash est là, énorme, terrible et pire on le voit moins, on se fait baiser la gueule parce que tous les media, productions culturelles ont désormais bien compris que le féminisme fait vendre et nous balancent du feminism washing à tout va. Productions culturelles indigentes dans lesquelles on a collé trois bonnes femmes et dont on se contente vaguement en se disant que c’est toujours ca, articles douteux sur les féminicides où des journaux prétendent avoir constitué des task forces dédiées aux féminicides tout en dédiant des éditos à des pensées masculinistes. Je n'arrive même pas à me réjouir de créations comme Unbelievable sur Netflix. Déjà parce que c'est le quotidien de plein de femmes que de n'être pas crues quand elles disent avoir été violées et frappées (et en fait je préfère regarder un truc qui ne me rappelle pas des trucs glauques) et parce que voir des types avoir des épiphanies devant cette série, me donne des remontées gastriques. "Vous rendez-vous compte ? halala incroyable ca m'a fait mal au bide." Moins que les vraies femmes, dans la vraie vie qui avaient témoigné apparemment. Que voulez-vous, on ne sait pas faire une bonne mise en scène dans la vraie vie.
Je me souviens avoir expliqué un jour à un journaliste, qui voulait écrire sur le harcèlement, et donner à la fois la parole aux harceleurs et aux harcelé-e-es, que ca ne marchait pas comme ca, qu’il n’y avait pas 15 mn pour les juifs et pour les nazis. Il n’a pas compris je crois parce que le fait est beaucoup ne sont pas tout à fait convaincus que le viol c’est mal. Qu’il faut arrêter de violer ou de harceler les femmes. Oh bien sûr, si tu leur montres Mindhunters avec un tueur en série, là ils arrivent à comprendre. Mais le reste du temps (99,99999999999999% du temps) c’est difficile. Et comme on n’a pas toute la chance d’être violée par un tueur en série, ma foi on ne rentre pas dans leurs petites cases de la bonne victime. C’est comme s’il devait y avoir débat sur le viol ou sur le violences faites aux femmes, pour vraiment savoir s’il y a des coupables et des victimes.
Les hommes ont parfaitement compris et intégré ce que nous subissons. Mieux ils ont tout aussi compris que cela tient à leur comportement (direct, lorsqu’ils agressent, indirect lorsqu’ils se taisent face aux hommes qui agressent) ; et comme ils ne tiennent pas à changer une once de leur comportement, les violences ne reculeront pas.
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Pendant plus de 50 ans, Micheline Carrier a porté, diffusé et défendu la parole des femmes et leur quête d'égalité, ici comme à l'étranger, contre vents et marées. Par son action, elle a fait avancer la condition et les droits humains des femmes avec une persévérance et une détermination dans l'adversité qui forcent l'admiration.
- Micheline Carrier (1944 - 2019)Venez rencontrer la délégation des Alpes-Maritimes du Mouvement du Nid sur son stand, lors de ce week-end qui rassemblera plus de 300 associations sur près d'un kilomètre...
Merci à tous les citoyen•nes curieux et intéressés qui ont visité notre stand ! Nous avons apprécié ces échanges au cours desquels nous avons expliqué les convictions du Mouvement du Nid, son combat contre les violences faites aux femmes et pour l'égalité Femmes Hommes. Nous avons présenté nos actions de rencontre et d'accompagnement des personnes prostituées, basées sur l'accueil et le soutien inconditionnel.
[Comme est on est un peu maso par ici, le blog est ré-ouvert aux commentaires]
Je les vois partout. Je sais que du premier au 104eme féminicide, ils nous demanderont uniquement pourquoi on parle de féminicide en alternance avec « pourquoi n’est-elle pas partie avant cette connasse naïve/halala ces sales vaches connasses toujours à s’intéresser aux bad boys alors qu’il y a des braves gars comme moi pas misogynes pour un sou ».
« Mais enfin ca n’existe pas le mot féminicide ! » Comme s’il y avait des mots qui avaient toujours existé, que le langage n’était pas en soi une construction, un truc établi une bonne fois et on n’y touche plus. On a des mauvais petits ersatz de Marchel Duchamp du langage à chaque femme massacrée c’est fascinant.
21 ans cette année. 21 ans que je pénètre dans le foutu garage où mon père s’est suicidé. J’ai pensé mille fois le démolir pierre par pierre. J’y vais, je rentre, je sais exactement ce que je faisais ce jour-là et je réfléchis à comment on aurait pu l’éviter, si c’était souhaitable et aussi égoïstement ce que cela a a changé dans ma vie (tout). 21 ans que je vois des sales merdeux instrumentaliser le suicide de gars comme mon père pour éviter de parler des violences faites aux femmes par les hommes. Je dis de gars comme mon père parce qu’il cochait comme la majorité des hommes qui se suicident toutes les cases ; moyen utilisé, raisons, incapacité de parler etc. Ces gens s’en contrefoutent en général puisque le moindre mec qui oserait exprimer son mal être sur les réseaux sociaux est moqué, vilipendé, voire poussé au suicide. Qu’on ne vienne donc pas me prétendre que le suicide des mecs les intéressent c’est un mensonge, une sale petite instrumentalisation. Les mecs sont tellement mal à l'aise avec la fragilité masculine que c'est le seul argument qu'ils sont en bouche d'ailleurs lorsqu'il s'agit de contrer la propagande masculiniste et fasciste de certains. "Halala qu'est ce qu'il est fragile" braillent-ils face à un masculiniste comme si le problème était là.
Oui les hommes complètent plus leur suicide. Oui les hommes sont les premières victimes des violences. Guess what ca a même été théorisé par les féministes. Seulement les solutions qu’on propose pour mettre fin à ce cycle infernal ne plaisent pas parce qu’il faudra évoquer que ça a tout à voir avec la construction de la virilité. Tout à voir avec le fait que dés le plus jeune âge, on apprend à un garçon qu’on règle ses problèmes par les poings sinon on est une « terme homophobe » et qu’on ne chiale pas sinon on est une « terme sexiste ». Et quand tu vois que même le plus féministe des mecs (c’est celui qui est pour la prostitution et qui aime bien photographier des femmes à poil dans le cadre de la body positivity) n’a qu’une idée en tête c’est faire usage de violence (toute verbale hein) lorsqu’un type est sexiste, tu te dis qu’on n’a pas le cul sorti des ronces. Il faut être respecté des femmes apprend-on partout ; se faire humilier par un mec c’est déjà pas trop mais alors par une femme… et il semble que les hommes ont l’indignation chatouilleuse.
Le fait est que l’essentiel des viols et des violences physiques et des violences psychologiques et des féminicides ont lieu dans le couple hétérosexuel et que c’est invariablement un homme qui frappe/viole/tue une femme. Il existe mille et une formes de conjugalité mais non c’est dans ce schéma là que se déroulent l’essentiel des violences.
Et c’est là que ca coince. Parce qu’autant on est prêt à admettre que Patrice Allègre ne doit pas trop trop aimer les femmes pour les massacrer et les violer, autant ca passe moins d’un mec totalement lambda. Alors on essaie de combler les trous en se demandant comment notre vision du couple (et le pavillon avec le chien le gâteau a trois étages payé une blinde avec le couple au sommet on passe d’une femme la gorge ouverte sous le nez des mômes). Alors on individualise. On évite l’éléphant dans la pièce (tiens merde c’étaient tous des hommes) pour se concentrer sur l’accessoire, le steak était trop cuit, elle avait une jupe trop courte. On tente de rendre les pseudo raisons de frapper ou de tuer ridicules afin de montrer combien il devait être déséquilibré. Parce que ca permet ainsi de ne pas s’intéresser aux causes profondes de la violence masculine et d’en faire un problème systémique.
Enfin merde. Si les hommes sont responsables de l’immense majorité des crimes et délits, victimes et auteurs principaux des homicides, responsables des accidents de la route les plus graves, responsables de la quasi majorité des violences sexuelles, est ce que non ca n’a rien à voir avec le fait que cela soit des hommes et la construction masculine ?
On nous dit mais c’est quoi ca le féminicide tuer une femme parce qu’elle est femme. Le féminicide c’est tuer une femme pour des raisons misogynes, parce qu’on estime qu’elle ne s’est pas comportée comme une femme devrait se comporter. Elle n’a pas obéi à son mari, elle l’a quittée. Elle n’a pas fait correctement sa part de tâches ménagères. Elle ne s’est pas habillée comme il le souhaitait. Tout ceci ne sont évidemment que des prétextes, ne nous y trompons pas. Il frappe parce qu’il estime qu’il a le droit de frapper sa femme parce que dans notre société – même là oui en 2019 – tout concourt à dire qu’on est propriétés des hommes et qu’on leur doit quelque chose sinon ils s’énervent.
Je ne peux m’empêcher de penser, en permanence aux dizaines de fois où on m’a expliqué que Samantha Geimer savait à quoi s’attendre en allant chez Polanski comme si cette réalité évidente, toute simple m’avait échappée ; aller chez un homme seule c’est s’exposer à un viol parce que les hommes sont comme ca. Et bien ne pas faire ce que veut un homme c’est s’exposer à ce qu’il s’énerve et c’est comme ca. Il n’y a rien à changer.
Observez qu’on interroge toujours pourquoi les femmes ne partent pas mais jamais pourquoi les hommes tuent. Comme si ca allait de soi. Comme si, même là, il fallait éviter d’être tuées et pas de tuer.
Observez nos pathétiques tentatives pour tenter de réduire les violences faites aux femmes par les hommes. Elles sont toujours après. Après les viols. Après les coups. Après les morts. Comme si on avait abdiqué. Comme si on savait qu’on ne pouvait pas faire grand-chose au fond avant parce qu’ils sont comme ca, qu’ils dérapent, qu’ils s’énervent, qu’ils ont du tempérament, qu’ils ont un peu sanguins, qu’ils ont de la testostérone à revendre, qu’ils ont du mal à se contrôler. Et comme on doit faire leur ménage, des pipes et penser à ce à quoi ils n’ont pas pensé, on doit aussi penser à ce qu’il faut faire pour ne pas les mettre en colère.
Personnellement beaucoup d’hommes sur les réseaux sociaux m’ont prise dans leur toile d’araignée. Ils m’ont tellement répété année après année que si je ne réponds pas correctement à toutes leurs demandes, alors ils se comporteront mal avec les femmes (et ca sera de ma faute). C’est un raisonnement extraordinaire, totalitaire et fascisant dans lequel je suis tombée à pieds joints.
Le fait est que plein d’hommes haïssent les femmes. Oh je n’ai pas de chiffres, non. J’ai juste en tête, comme des millions de femmes, a minima tous les moments où les hommes ont fermé leur gueule quand leurs potes se comportaient comme des porcs et qu’ils fermaient tous leur gueule, parce que ce n’est pas si grave, que c’est juste une blague, que par ailleurs il n’est pas comme ca, et puis il est tendu en ce moment et puis y’a pire dans la vie tout de même.
le fait que les violences physiques et sexuelles se déroulent dans un contexte hétérosexuel, qu’on nous a vendu comme quelque chose d’à la fois profondément naturel (donc normal) et où hommes et femme s’aiment d’un amour tendre empêchent de réfléchir à ce que sont les violences patriarcales. Un homme violent pourrait frapper n’importe qui dans la rue si son problème était juste la violence. Un homme violent et misogyne pourrait frapper n’importe quelle femme dans la rue si son problème était juste la misogynie. (ne venez pas prétendre qu’il le fait parce que les volets sont clos, le nombre de mecs qui frappent leur femme qui hurle et que tout le voisinage entend montre que votre théorie est foireuse). Il frappe parce qu’ils le peuvent, ils frappent parce que l’histoire du mariage (vous y tenez tant à votre histoire quand il s’agit de justifier des conneries allons y gaiement) a dit que la femme était la propriété du mari et que, ma foi, ca compte encore.
Je ne comprends pas pourquoi on est si long. Enfin si je le comprends, parce que tout ceci n’a au fond pas grande importance. Parce qu’au fond la violence exercée contre les femmes par des hommes est toujours plus au moins justifiée. Même dans les cas d’assassinats.
Elle aimait les bad boys
Elle était restée
Elle est sortie tard le soir
toutes les raisons sont là toujours pour dédouaner les hommes violents et aussi s’en distancier.
Je ne vois plus d’issue. Atwood disait « les femmes ont peur d’être tuées par les hommes, les hommes ont peur que les femmes se moquent d’eux ». Elle donne beaucoup trop d’importance à ce que les hommes pensent des femmes. Les hommes ont peur que les autres hommes se moquent d’eux. Ils ont peur qu’ils se moquent d’avoir été quittés, qu’ils remettent en cause leur virilité, qu’ils soient traités de manière homophobe. La violence masculine n’est pas un problème individuel qu’on gérera par des politiques à l’avenant. Ca laissera toujours entendre qu’un homme violent uniquement pour des raisons qui lui sont propres et que les dizaines de personnes violées, frappées et tuées chaque année le sont par autant d’individus tous différents les uns des autres. La violence n’est pas un avatar de la virilité, elle en fait partie à part entière. La violence EST virile.
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Le 21 juin dernier, le gouvernement fédéral a inclus dans le Code criminel deux mesures essentielles de lutte contre la traite de personnes qui pourraient porter un dur coup aux exploiteurs d'adolescentes et de femmes au Québec.
- Chroniques de Marie SavoiePlus de 300 associations étaient présentes lors du forum associatif À l'Asso de Rouen ! Parmi elles, le Mouvement du Nid était présent grâce à la délégation de la Seine-Maritime.
Sur notre stand, nous avons été heureux d'accueillir de nombreux curieux•ses et sympathisant•es et e partager avec eux et elles les fondements de notre action auprès des personnes prostituées, l'accueil et soutien inconditionnel.
La délégation a également présenté les brochures de sensibilisation et de prévention du Mouvement du Nid.
Merci à tous les citoyen•es intéressés par notre action qui ont pris le temps d'échanger !
infos pratiques
Samedi 7 septembre 2019
Boulevard Pasteur, Rouen
Pour toute information voir en ligne.
L’article Cinéma : «le mariage de Vérida» ou le dur destin des filles gavées en Mauritanie est apparu en premier sur Fédération GAMS.
Juin a été pour moi incroyablement triste. Coup sur coup, j'y apprenais le départ de mon amie Djemila Benhabib pour Bruxelles et celui de mon amie Micheline Carrier, éditrice de ce site depuis 17 ans, vers des horizons où, j'espère, l'égalité est souveraine !
- SociétésAlors que s'ouvre ce 3 septembre 2019 le "Grenelle des violences conjugales" à Matignon, notre association explique pourquoi elle a décidé de s'investir dans ce travail collectif.
Début juillet, grâce à la mobilisation de nombreuses individu·es et associations féministes, ainsi que de l'association des familles des victimes de féminicide, un rassemblement s'est tenu Place de la République à Paris pour exiger la mobilisation pleine et entière de toute la société, et en particulier de l'Etat contre les féminicides. En effet, en six mois, 75 femmes avaient été assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint [1]. Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé l'organisation d'un "Grenelle" sur le sujet le 3 septembre.
Le Mouvement du Nid est pleinement impliqué dans cette mobilisation. L'association a participé au travail conduit par la Fondation des femmes pour recueillir les propositions des associations de terrain. Nous participons au Grenelle à Matignon ainsi que dans les départements où nous sommes présents.
En effet, l'action de notre association auprès des victimes de la prostitution nous conduit nécessairement à participer, pour plusieurs raisons.
D'abord, parce que les féminicides, le fait de tuer une femme parce qu'elle est une femme dans le contexte d'une société sexiste, dépassent les violences conjugales. Chaque année, des personnes prostituées sont tuées, parce qu'elles sont des femmes. Elles sont, davantage que la population générale, victimes de violences sexistes et sexuelles (6 fois plus exposées au viol, multiples violences physiques et psychologiques, importante surmortalité).
Ensuite, la prostitution s'inscrit dans un continuum de violences sexuelles, allant du viol au harcèlement sexuel, et dans une longue tradition patriarcale de mise à disposition des femmes et de leurs corps au profit des hommes et de leurs prétendus « besoins sexuels irrépressibles ». La prostitution banalise et institutionnalise l'idée selon laquelle les hommes peuvent imposer un acte sexuel, que ce soit par la contrainte physique, morale, psychologique mais aussi par la contrainte économique et l'exploitation de la précarité d'autrui. « Les trois espaces où tout est permis sont le couple, la famille et la prostitution », déclare Muriel Salmona, psychiatre. Les violences qui s'exercent dans un lieu clos, dans l'intimité d'une chambre ou dans un hôtel de passe demeurent insuffisamment dénoncées. On considère, en effet, que c'est du domaine privé. Maintenues dans une chape de plomb, les victimes se terrent dans un silence honteux qui les isole, renforçant encore davantage le sentiment de puissance des agresseurs.
Enfin, la prostitution est une forme de violence conjugale. Des femmes victimes de violences conjugales sont soumises par leur conjoint à la prostitution. La stratégie des « lover boys » est très courante dans la prostitution, notamment la prostitution des mineurs : après avoir identifié une victime potentielle, souvent fragile, les proxénètes simulent une relation amoureuse et prostituent ensuite leur « petite-amie ».
La question des féminicides doit être appréhendée dans le cadre d'une politique publique transversale (allant de la prévention au traitement judiciaire et pénal de ces violences) et intégrant toutes les violences faites aux femmes. Ces violences perdurent parce qu'elles ne sont pas comprises comme des violences spécifiques, s'intégrant dans un continuum, faisant système, mais comme des drames individuels. Elles sont provoquées par une seule et même idéologie : le sexisme.
La stratégie des agresseurs des femmes est similaire d'une violence à une autre. Les victimes connaissent souvent plusieurs types de violences dans leur vie. Les politiques publiques à construire en la matière doivent le prendre en compte. Pour que le nombre de victimes de violences diminue effectivement, l'énergie et les moyens à déployer aujourd'hui doivent intégrer tous les types de violences. Pour toutes ces raisons, nous avons participé à l'élaboration et soutenons les revendications recueillies par la Fondation des femmes pour préparer ce Grenelle.
[1] depuis, ce sont 101 femmes au total qui ont été victimes de féminicides conjugaux depuis le début de l'année
En hommage à la grande féministe Micheline Carrier, créatrice du site web Sisyphe, décédée le 22 juin 2019, Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) présente un récital unique, ouvert au public.
Vendredi, 6 septembre 2019, à 19 hElle t'écrit un poème ininterrompu infini
une lettre impossible dans une enveloppe bleue
elle te vit du ventre amazonien de la nuit
toi qui la veilles les lèvres sur l'épaule du rêve
Notre délégation de Martinique et les associations Culture Egalité et Siwo.972 vous invitent à une soirée d'échanges pour faire le point sur les réalités et les mythes de la prostitution !
Préjugés, traitement politique divers, la prostitution nous interpelle, car si elle se passe souvent sur la voie publique, elle touche à l'intime.
Est-elle une forme ultime de la violence sociale entre les sexes ou une transaction commerciale comme les autres ?
Loin des clichés et de la bien pensance, le 26 juillet, échangeons ensemble, entre femmes, sur une réalité habitée majoritairement par nous, les femmes.
Le carbet débutera par une présentation des associations, puis nous visionnerons le film documentaire Les survivantes de la prostitution, avant de vous laissez la parole en dégustant les smoothies de Siwo.972. En partenariat avec l'association Culture Egalité et Siwo.972, grâce au soutien de la Fondation Raja-Danièle Marcovici.
Infos pratiquesLa prostitution, mythes & idées reçues. Le Carbet de l'égalité
Vendredi 26 juillet 2019 de 18:00 à 20:00, à Siwo.972 (75 Rue Moreau de Jonnes, Fort-de-France)
Renseignements et inscription (obligatoire) au 06 96 53 71 16 ou au 06 96 19 92 53 et par message sur la page de la délégation.
On peut en penser ce qu'on veut, la vie offre tout de même des moments très agréables. Des bonheurs tout simples. Le premier bonheur de ce jour, c'est d'ouvrir les yeux sur deux chats allongés près de moi dans ce que j'imagine être un profond sommeil. Naïveté de croire un chat endormi du seul fait qu'il ait les yeux fermés.
- Les Carnets de Sisyphe 2002-2011 / Brassens, philoEn 2018, l'équipe a privilégié les partenariats pour pouvoir contribuer à des actions marquantes et de grande ampleur auprès du grand public.
En janvier puis en mars, la délégation s'est ainsi associée à Osez le Féminisme ! 25 pour collecter et distribuer des produits d'hygiène féminine aux femmes migrantes et sans domicile. Cette démarche est l'occasion de mettre le projecteur sur les diverses violences que vivent ces dernières et de les dénoncer.
Toujours en mars et avec Osez le Féminisme ! 25, les bénévoles ont co-animé un "caféministe" sur le thème des agressions sexuelles et notamment de l'inceste, avec l'autrice Mélusine Vertelune. En avril, la délégation a animé l'atelier « Bilan des 2 ans de la loi » au Feminist-Camp d'Osez le Féminisme !-France.
À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes à Lons le Saunier, la délégation tenait un stand d'information en partenariat avec le CIDFF 39 et Sida Solidarité.
Enfin, les bénévoles ont agi plus particulièrement en direction des professionnel•les de l'action sanitaire et sociale en acceptant l'invitation du CHRU Minjoz de Besançon, le 2 février 2018, pour intervenir auprès de leur équipe sociale. Après avoir présenté ses missions et donné des informations sur la prostitution, notamment sur les facteurs de risques et les conséquences physiques et psychologiques de cette activité, les bénévoles ont présenté la législation actuelle.
De nombreux échanges ont été possibles avec l'ensemble des travailleurs sociaux qui ont apprécié d'obtenir des informations précieuses pour faire face à un sujet méconnu.
Première année de mise en œuvre concrète du volet social de la loi avec les parcours de sortie, 2018 a été marquée par une libération de la parole des personnes en situation de prostitution et une forte augmentation des demandes d'accompagnement (+30%).
Approuvé par l'Assemblée générale de l'association les 15 et 16 juin 2019 à Paris, le rapport annuel du Mouvement du Nid permet de revenir sur une année riche en activité et en enseignements.
Ainsi, ce sont 40 personnes qui ont pu emprunter un parcours de sortie de la prostitution, accompagnées par les 16 délégations (antennes locales) agréées du Mouvement du Nid ont mis en place en 2018. 40 personnes dont la vie a changé, via l'obtention de ces parcours, avec le plus souvent un titre de séjour, un logement, et l'insertion vers l'emploi, et qui ont désormais la possibilité d'une autre vie.
Pour Christine Blec, présidente de l'association en 2018, « cela montre un premier effet majeur de la loi, qui est de permettre que des femmes et des hommes s'autorisent à demander de l'aide aux associations reconnues ».
« Même si beaucoup de chemin reste à faire dans la mise en œuvre de cette loi, notamment pour que les parcours de sortie puissent être accessibles à plus de personnes, c'est un signe fort de la pertinence des politiques publiques mises en place », continue Stéphanie Caradec, la directrice.
Deux délégations ont préparé et mis en œuvre des stages « clients », à Lille et à Mulhouse. Faire en sorte que la loi serve aussi à décourager la demande par la responsabilisation des « acheteurs » de sexe, en les confrontant à la réalité de leurs actes, est un pas essentiel vers un changement des mentalités.
Augmentation forte des demandes d'accompagnement
L'association a constaté une forte augmentation des visites dans ses locaux (13 573, soit +30% /2017) et du nombre total de personnes accompagnées (1351) de 30% également. C'est selon nous un signe des premiers effets majeurs de la loi du 13 avril 2016,. « En 2018, le fait le plus marquant est la libération de la parole des personnes en situation de prostitution, dit Claire Quidet, actuelle préisdente. Cela se voit à travers l'accompagnement, mais aussi à travers le fait que les personnes prostituées sont plus nombreuses à vouloir témoigner publiquement des violences qu'elles ont subi ».
Fidèle à son engagement depuis plus de 80 ans, en 2018, le Mouvement du Nid a encore été le premier relais de la parole des personnes concernées au premier chef par la violence du système prostitueur.
Dans les médias et dans les événements publics comme celui que nous avons organisé le 23 novembre 2018 à Paris, une conférence inédite réunissant huit survivantes de différents pays, la honte commence à changer de camp.
En 2018 encore, l'association a été, aux côtés des personnes prostituées, particulièrement active sur le front judiciaire. Elle a décidé de se porter partie civile dans des procès de proxénétisme (Rennes), ou de viols sur personnes vulnérables (Metz). Nous avons obtenu des sanctions pénales exemplaires à l'encontre des agresseurs.
Augmentation des demandes en prévention
Par ailleurs, les actions de prévention dans les collèges et lycées sont en nette augmentation. En 2018, 21 000 jeunes ont été sensibilisés pour plus de 6 000 heures de bénévolat. L'émergence de la question de la prostitution des mineur.e.s, croissante ou dont la visibilité augmente, s'est manifestée par une augmentation du nombre de classes rencontrées par nos délégations. Et l'association a continué son engagement auprès du grand public en multipliant par deux le nombre d'événements de sensibilisation (164).
Contre la QPC, en soutien d'une loi à appliquer pleinement
Enfin, au deuxième semestre 2018, le Mouvement du Nid a initié la mobilisation contre la question prioritaire de constitutionnalité déposée par les associations réglementaristes. La campagne #nabrogezpas a très largement mobilisé en décembre, et obtenu le succès que l'on sait avec la décision de conformité totale du Conseil constitutionnel.
En 2018 encore, le Mouvement du Nid a donc été sur tous les fronts, en développant sa créativité et son inventivité pour faire avancer concrètement la mise en œuvre d'une société sans prostitution.
Le Rapport annuel complet est ici ->
Rapport annuel 2018Cela fait 80 ans que le Mouvement du Nid agit contre les causes et les conséquences de la prostitution, qui était, et reste un combat d'avenir !Retour ligne automatique
A l'occasion du numéro 200 de notre revue, il nous a semblé essentiel de faire un point sur l'association, qui agit avec les personnes prostituées, contre le système prostitueur depuis toujours. Un numéro exceptionnel à découvrir de toute urgence !
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Sommaire :
Edito Un combat d'avenir
70 ans de Témoignages
Extraits de témoignages recueillis depuis 70 ans par les revues du MDN
Actu
France : Un moteur pour des lois progressistes
International : Une engagement de toujours
Rencontre : bénévoles, survivantes et personnalités parlent du Mouvement du Nid
Eclairage
Un mouvement précurseur
En 80 ans, le Mouvement du Nid a beaucoup évolué, avec son temps. D'abord ancré dans le catholicisme social, il est aujourd'hui au coeur des mouvements féministes et de lutte contre les violences faites aux femmes. Mais ses principes progressistes et humanistes, son inventivité ont toujours été au coeur de sa philosophie
Dossier
Un dossier consacré aux actions du Mouvement du Nid sur le terrain :
Avec les personnes prostituées, contre le système prostitueur
En presque 80 ans d'existence, le Mouvement du Nid a acquis une connaissance du terrain et une expérience uniques de l'accompagnement des personnes prostituées. C'est en écoutant les personnes rencontrées sur les lieux de prostitution, puis reçues dans les permanences, et en tirant les enseignements de ses actions de terrain, qu'il a ensuite construit sa philosophie. Association de terrain, mouvement de société, c'est sur cette expérience qu'il construit encore aujourd'hui les piliers de son action, avec les personnes prostituées, contre le système prostitueur. Dans ce dossier, nous dressons un panorama concret et vivant des activités du Mouvement du Nid et de leur impact.
Cultures
La culture au service de la parole des personnes prostituées
Pour parcourir ce numéro en pdf
Ps200completLire plus de publications sur CalaméoNotre rapport annuel est disponible ! 2018 a été une année marquée par une forte augmentation des demandes d'accompagnement auprès de notre association et par la mise en oeuvre de la loi du 13 avril 2016, notamment au travers de ses parcours de sortie. Nos près de 500 bénévoles, dans 27 délégations et antennes, ont rencontré plus de 5 900 personnes, accompagné 1 300 d'entre elles, et fait plus de 30 000 heures de bénévolat !
Agréée dans 17 départements, nos délégations ont par ailleurs accompagné 40 personnes qui ont pu bénéficier d'un parcours de sortie de la prostitution
Mettre en œuvre l'abolitionnisme, à l'écoute des personnes prostituées,
avec inventivité et persévérance
EN 2018, le fait le plus marquant est pour nous la libération de la parole des victimes de la prostitution, 2 ans après l'adoption de la loi du 13 avril 2016 qui mettait en n un terme à la pénalisation des personnes prostituées et à l'impunité des « clients ». Les visites dans nos locaux (13 573) ont augmenté de près de 30 % ! Près de 6 000 contacts ont été établis sur les lieux de prostitution et via Internet et plus de 1 300 personnes ont été accompagnées. C'est pournous un signe fort que les personnes prostituées refusent toute fatalité.
Mise en oeuvre du volet social de la loi
Nombreuses sont celles qui attendent un soutien de l'État notamment via les parcours de sortie de prostitution. Les 16 délégations agréées du Mouvement du Nid ont travaillé étroitement avec les com- missions départementales sur le sujet. Pour celles qui y ont eu accès, c'est un véritable changement de vie qui commence. La mise en œuvre de ces parcours a impliqué des dizaines de bénévoles et salarié.e.s dans nos délégations, mobilisé.e.s à la fois pour cet accompagnement et pour la formation et la sensibilisation des institutions.
Dans le même temps, les personnes prostituées sont plus nombreuses à vouloir témoigner publiquement des violences qu'elles ont subi. Fidèle à son engagement depuis plus de 80 ans, en 2018, le Mouvement du Nid a encore été le premier relais de la parole des personnes concernées au premier chef par la violence du système prostitueur. Dans les médias et dans les événements publics comme celui que nous avons organisé le 23 novembre, une conférence inédite réunissant huit survivantes de di érents pays, la honte commence à changer de camp.
Contrairement à ceux qui semblent découvrir qu'il y a des violences dans la prostitution, nous savons qu'elles existaient avant la loi. Ce qui a changé, c'est que plus qu'auparavant, les violences sont exprimées par les personnes elles-mêmes ! Elles se sentent davantage légitimes à demander une reconnaissance des violences subies et à réclamer que justice soit faite.
Et l'association a été, à leurs côtés, particulièrement active sur le front judiciaire. Elle a décidé de se porter partie civile systématiquement en cas de meurtre de personne prostituée, et s'est portée partie civile dans des procès de proxénétisme (Rennes), ou de viols sur personnes vulnérables (Metz). Nous avons obtenu des sanctions pénales exemplaires à l'encontre des agresseurs.
Contre le système prostitueur
L'association a été mobilisée aux côtés des personnes prostituées donc, mais aussi contre le système prostitueur. Deux délé- gations ont préparé et mis en œuvre des stages « clients ». Faire en sorte que la loi serve aussi à décourager la demande par la responsabilisation des « acheteurs » de sexe, en les confrontant à la réalité de leurs actes, est un pas essentiel vers un changement des mentalités, auquel l'association contribue (voir page 38).
Autre axe majeur pour faire évoluer la société : la prévention. Alors que la lutte contre la marchandisation de l'être humain fait désormais partie des programmes de l'Éducation nationale, les actions de prévention dans les collèges et lycées sont en nette augmentation. En 2018, 21 000 jeunes ont été sensibilisés pour plus de 6 000 heures de bénévolat. L'émergence de la question de la prostitution des mineur.e.s, croissante ou dont la visibilité augmente, s'est manifestée par une augmentation des classes rencontrées par nos délégations. Et l'association a continué son engagement auprès du grand public en multipliant par deux le nombre d'événements de sensibilisation (164) et en continuant d'éditer et de di user la revue Prostitution et Société.
Le Mouvement du Nid a initié la mobilisation de l'opinion publique et le combat juridique contre la question prioritaire de constitutionnalité déposée par les associations réglementaristes. Cette attaque idéologique a contraint l'association, nationale- ment et localement, à se mobiliser avec ses allié.e.s pour rétablir la vérité et montrer que la loi, si elle ne produit pas encore tous ses e ets, est juste. La campagne #nabrogezpas a très largement mobilisé en décembre et le succès acquis début 2019 par la décision du Conseil constitutionnel a permis de se concentrer sur l'objectif premier : mettre en œuvre la loi.
En 2018 encore, le Mouvement du Nid a donc été sur tous les fronts, résistant aux obstacles, mais aussi en développant sa créativité et son inventivité pour faire avancer concrètement la mise en œuvre d'une société sans prostitution.
Christine Blec,
Présidente nationale du Mouvement du Nid-France
Téléchargez notre rapport annuel complet ici
J'ai l'immense tristesse de vous annoncer le décès de Micheline Carrier le 22 juin à la suite d'une rupture d'anévrisme cérébral massive. C'est la perte d'une amie pour plusieurs d'entre nous et celle d'une de ses voix les plus courageuses, radicales et authentiques pour l'ensemble du mouvement féministe. Elle est pour moi l'une des rencontres essentielles de ma vie, une amie et une complice de haut vol. Créatrice du site Sisyphe en juin 2002, elle m'a invitée à la rejoindre à l'automne de la même année pour donner à la parole des femmes la plus grande visibilité possible. Ce site encyclopédique est l'œuvre de sa vie.
- Micheline Carrier (1944 - 2019)Aux premières lueurs de l'été, une infatigable fer de lance de la cause des femmes s'en est allée. Pendant plus de 50 ans, Micheline Carrier a porté, diffusé et défendu la parole des femmes et leur quête d'égalité, ici comme à l'étranger, contre vents et marées.
- Micheline Carrier (1944 - 2019)Oui, Micheline Carrier est une grande perte pour le mouvement féministe. Une grande perte pour toutes celles et ceux qui luttent pour un monde meilleur, où chacun-e prendra la place qui lui revient, en toute liberté, en toute justice, sur simple reconnaissance de ses mérites.
- Micheline Carrier (1944 - 2019)Cette journée à destination des professionnel.le.s du travail socio-éducatif s'inscrit dans le cadre de la commission départementale de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains. Elle vise à faire le point sur l'impact du numérique dans la socialisation et le processus adolescent. Un état des lieux de la prostution des mineur.e.s sera ensuite mené, afin de mettre au clair les engrenages qui amènent des filles ou des garçons, déjà fragilisés, à des situations que jeunes comme adultes peuvent avoir encore du mal à qualifier de prostitutionnelles, mais dont la violence ne fait pas débat.
Infos pratiquesAdolescence numérique et prostitution des mineur.e.s. Repérer, prévenir, accompagner
Auditorium – Centre Hospitalier Intercommunal
40 avenue de Verdun
94000 Créteil
Accès :
ligne 8 du métro, arrêt Créteil Université ; RER A : station Saint Maur-Créteil.
Une liaison en bus est assurée par le TVM vers l'établissement.
Inscription obligatoire auprès de la délégation départementale aux droits des femmes et à l'Égalité du Val-de-Marne (DDFE).
Note d'intentionLes technologies numériques révolutionnent les manières d'interagir entre les individus. Elles apportent aux jeunes des opportunités nouvelles et de formidables possibilités d'ouverture sur le monde. Mais dans le même temps, certains phénomènes inquiètent : cyber-harcèlement, cyber-sexisme, sextos volés...Si ces cyber-violences, au pouvoir de dissémination très important, impactent différemment les adolescent.e.s, elles fragilisent ceux déjà en difficulté et parfois de manière peu visible pour les adultes. Il en va de même pour la pornographie, qui encourage des représentations de la sexualité fausses, sexistes et violentes, ou encore du cyber-proxénétisme qui, discrètement, repèrent des jeunes fragiles et relativement isolés puis organise, toujours avec des outils numériques, leur exploitation.
Proposée par le Mouvement du Nid du Val-de-Marne, la journée d'étude du vendredi 28 Juin, vise à faire d'abord le point sur l'impact des nouvelles technologies dans la socialisation et le processus adolescent. Jocelyn Lachance, sociologue, nous expliquera en quoi l'usage des nouvelles technologies modifie-t-il la sociabilité des adolescent.e.s, leur rapport au monde et aux adultes, l'accès à l'information, leurs expérimentations notamment affectives, leur représentation de la sexualité... Un état des lieux de la prostitution des mineur.e.s sera ensuite mené, afin de préciser son contexte et de mettre au clair les engrenages qui amènent des jeunes, filles ou garçons, déjà fragilisés, à des situations que jeunes comme adultes peuvent avoir encore du mal à qualifier de prostitutionnelles, mais dont la violence ne fait pas débat.
L'après-midi, une première table ronde entre différents acteurs.trices départementaux aura pour but d'aider à mieux repérer les signaux faibles de mal-être chez les jeunes concernés, et de donner des points de vigilance pour améliorer le signalement, la prise en charge, et développer la relation de confiance dans la relation d'aide. Une deuxième table ronde permettra de faire le point sur l'importance de judiciariser les situations prostitutionnelles de mineur.e.s.
Programme
Télécharger le programme ci-dessous ! Cliquez sur l'image ci-contre.
9h00 Accueil / Café
9h15 Ouverture par Monsieur Laurent PREVOST, Préfet du Val-de-Marne
9h20 Mot d'accueil par Monsieur Stéphane PARDOUX, Directeur du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil
9h30 : Adolescence numérique, la genèse d'une socialisation nouvelle
Jocelyn LACHANCE, Sociologue, Enseignant à l'Université de Pau
10h45 : Pause
11h : Prostitution des mineur.e.s : états des lieux et enjeux d'une approche globale pour la prévention et l'accompagnement des jeunes victimes.
Claire QUIDET, responsable départementale du Mouvement du Nid pour le Val-de-Marne, et présidente nationale de l'association.
Benoît KERMORGANT, sociologue, chargé de prévention au Mouvement du Nid
12h15 : Clôture de la matinée par Madame Guylène MOUQUET-BURTIN, Directrice académique des services de l'éducation nationale du Val-de-Marne
Déjeuner libre 12h30 à 14 h
14h : Table ronde 1. Mieux repérer les conduites prostitutionnelles des adolescent.e.s, mieux engager la relation d'aide, pour une prise en charge efficace.
DPEJ
PJJ - UEMO
Maison des adolescents
Éducation Nationale
Mouvement du Nid
15h30 : Table ronde 2. Les enjeux de la judiciarisatioon des conduites prostitutionnelles chez les jeunes.
Raphaëlle WACH, substut du Procureur en charge des Mineurs, Parquet de Créteil
Annie KOSKAS, Avocate, ancien bâtonnier du barreau du Val-de-Marne
Avocate spécialisée - Mouvement du Nid
16h30 : Conclusion par Madame Laure BECCUAU, Procureure de la République
Parce que son féminisme n'a jamais été une mode, mais l'affirmation des justes causes déterrées à même les racines profondes des discriminations envers les femmes parce qu'elles sont des femmes.
- Micheline Carrier (1944 - 2019)Mon amie Micheline Carrier était (qu'il est difficile d'utiliser l'imparfait) une femme d'exception à bien des égards. Par son intelligence, son esprit de justice et son courage d'abord.
- Micheline Carrier (1944 - 2019)La délégation de l'Hérault, depuis 2013, adapte son champ d'action au contexte spécifique de la prostitution par internet. En 2018, 400 annonces ont été identifiées sur le territoire ; l'équipe a noué un contact avec 196 personnes. 5 personnes ont débuté un accompagnement avec la délégation.
La délégation de l'Hérault, depuis 2013, adapte son champ d'action au contexte spécifique de la prostitution par internet. Une "cellule internet" a été constituée au sein de la délégation, réunissant 7 bénévoles, une salariée et une volontaire en service civique.
En 2018, 400 annonces ont été identifiées sur le territoire ; l'équipe a noué un contact avec 196 personnes. 5 personnes ont débuté un accompagnement avec la délégation.
La prostitution sur internet dans la régionL'équipe a identifié quinze sites d'annonces sur Montpellier, dont cinq alimentés en permanence (ils reçoivent continuellement de nouvelles annonces et des commentaires de "clients"). Le nombre d'annonces par site s'échelonne de 15 à 90.
La délégation a repéré plusieurs types d'exploitation sexuelle :
La prise de contact avec les personnes utilisant ces sites a été pensée selon trois buts principaux :
L'équipe a suivi une méthodologie empirique guidée par les retours des personnes contactées. Le moyen de communication privilégié par celles-ci étant le SMS, la délégation a mis en activité un téléphone portable pour ce seul usage.
Un texte a été rédigé pour la première prise de contact, amendé en tenant compte des retours ; trois versions différentes ont été élaborées pour s'adapter au profil des personnes contactées. Dans tous les cas, l'équipe a veillé à éviter tout terme pouvant créer un sentiment de stigmatisation.
Lorsqu'un contact est noué, l'équipe de la cellule internet discute en temps réel sur un groupe WhatsApp afin de choisir collectivement la réponse à apporter.
Aussi présent.e.s pour les personnes dans la rue
Dans le même ordre d'idée – briser l'isolement des personnes en situation de prostitution – l'équipe a couvert en 2018 tous les secteurs de prostitution de rue sur Montpellier et un secteur proche du Gard. 76 personnes ont été rencontrées au fil de 21 sorties effectuées par 11 bénévoles, 2 salariées et 1 volontaire en service civique.
Les personnes rencontrées sont diverses : femmes, personnes trans, travestis. Des Françaises (de très jeunes filles se disant à leur compte), des Nigérianes, des Bulgares, des Roumaines, des Espagnoles, des Algériennes...
Des victimes de la traite des êtres humains sont constamment amenées depuis d'autres villes de France et d'Europe. Les réseaux organisent ces déplacements dans le but de répondre aux demandes de la "clientèle" mais aussi pour empêcher tout ancrage des personnes prostituées. Il s'agit de renforcer l'isolement et la vulnérabilité des victimes du réseau en empêchant que ces dernières puissent créer des liens de confiance avec les associations ou autres personnes ressources.
Focus : La prostitution sur internet, tendance lourde depuis deux décenniesEn France, 24 000 personnes prostituées seraient mises à disposition des "clients" par le biais d'un site internet, soit 65% du total des personnes prostituées dans le pays, environ 37 000. L'usage des télécommunications par les proxénètes est ancien (le Mouvement du Nid était en contact, dès le début des années 80, avec des personnes faisant paraître des annonces par Minitel !) s'est fortement accru depuis les années 90.
Internet présente de nombreux avantages pour l'organisation et l'exploitation de la prostitution d'autrui : des coûts dérisoires, en toute impunité. Les "clients" prostitueurs, avec une discrétion totale, accèdent à des catalogues en ligne, choisissent une femme et reçoivent par SMS un numéro de chambre d'hôtel. Le décorum est étudié pour attirer de nouveaux "clients" prostitueurs, des hommes qui n'auraient pas imaginé recourir à la prostitution "de rue" et qui ont une image plus valorisante des "escortes" achetées sur le web.
Nous notons cependant que les réseaux agissant sur Internet sont de plus en plus ciblés par la police et que de nombreux "clients" utilisant ce moyen de contact ont été interpelés depuis la loi d'avril 2016.
Extrait du Rapport annuel du Mouvement du Nid, 2019.
La délégation de Paris a effectué une dizaine de rencontres en 2018, lui permettant de nouer près de 60 contacts avec des personnes prostituées, 45 femmes et deux personnes transgenres.
La plupart de ces personnes étaient Roumaines, d'autres originaires du Maghreb ou d'Afrique sub-saharienne.
Les membres de la délégation observent le maintien de la tendance déjà repérée les années précédentes : de moins en moins de personnes dans les rues, fortement exposées à des vols avec violences et des agressions sexuelles ; peu de "clients" ; des personnes prostituées qui rapportent encore trop souvent un harcèlement policier particulièrement dans les 18ème et 19ème arrondissements de Paris.
Dans les quartiers nord de la ville, les personnes prostituées ont signalé à la délégation qu'elles ne reçoivent plus ou trop rarement la visite de travailleurs sociaux et de santé qui passaient auparavant, venant d'autres associations.
Pour la délégation, l'activité de rencontre est en plein redéploiement, suite à l'arrivée de nouveaux bénévoles.
La survenue du meurtre d'une personne prostituée, Vanesa Campos, assassinée au Bois de Boulogne le 16 août 2018 a plongé la délégation dans la tristesse et la révolte : Une personne prostituée de plus violentée et tuée. Les bénévoles du Mouvement du Nid Paris pensent à Vanesa (...) Nous rappelons (...) que malheureusement la prostitution tue tous les jours. Le passage à l'acte de violence (le meurtre en l'espèce) est possible parce qu'un envi- ronnement complaisant garantit à l'agresseur une forme d'impunité, a dénoncé l'équipe dans un communiqué, interrogeant la part de responsabilité de la société toute entière dans les meurtres, les viols, les tortures, les violences physiques et psychologiques dont ces femmes, personnes transgenres et hommes sont victimes (...) Nous dénonçons la discrimination faite aux personnes victimes du système de violence qu'est le système prostitueur (...) les personnes telles que Vanesa, dans des conditions particulièrement dures, sont confrontées au pire quotidiennement uniquement pour qu'une poignée d'hommes, “des clients”, des violeurs, puissent continuer à jouir de leurs privilèges sexuels sur le corps des plus vulnérables.
L'équipe de la Sarthe, constituée d'une dizaine de bénévoles, effectue des actions de rencontre dans les environs du Mans ainsi que dans la ville elle-même. Le contact a été établi avec une soixantaine de personnes en 2018.
Ces personnes sont en majorité d'origine africaine, venues en général de l'ouest du continent ; elles ont été amenées par des réseaux. Âgées de 45 à 55 ans, elles sont installées dans des camionnettes ou dispersées dans les bois, près de sorties d'autoroute et sur la nationale Le Mans - Laval.
Dans l'agglomération mancelle (centre-ville, quartier de la gare et des Sablons, quartiers sud) l'équipe a également rencontré des personnes, en majorité Africaines ou d'Europe de l'Est. De plus, chaque matin des personnes arrivent par le TGV et repartent en soirée, un système qui existe déjà depuis plusieurs années.
Avec l'association L'Arbre, la délégation de la Sarthe a pris pied dans le quartier des Sablons, grâce au point d'accueil mobile – un camping-car – partagé entre plusieurs associations. Positionné soit près d'un collège soit près d'un centre commercial, ce lieu convivial, aménagé par une bénévole du Mouvement du Nid aidée par des personnes du quartier et une animatrice, reçoit de plus en plus de visites et permet de toucher des personnes qui n'auraient pas été rencontrées autrement.
L'équipe souhaite développer son action de rencontre mais du fait de l'étendue de la zone à couvrir, chaque temps de rencontre exige une journée entière de disponibilité pour les deux bénévoles qui le prennent en charge.
En 2018, le Mouvement du Nid est intervenu dans les quatre cycles de l'École nationale de la magistrature relatifs aux violences faites aux femmes, a co-créé et animé une formation de trois jours pour la Fédération nationale des CIDFF et a co-animé le module relatif à la prostitution dans le diplôme universitaire de Paris 8 sur les violences faites aux femmes.
Le Mouvement du Nid attache une grande importance à la formation des professionnel•les. Nous considérons en effet que les personnes prostituées devraient avoir accès au droit commun, et être accompagnées dans toutes leurs démarches, efficacement et sans préjugés.
Nous souhaitons rester un "mouvement-relais", qui accueille de façon inconditionnelle, puis oriente autant que possible vers les professionnel•les pour ce qui relève de l'action sociale, de la santé, de l'action judiciaire, etc.
Les formations initiales sont le plus souvent lacunaires pour ce qui concerne le système prostitutionnel. Par notre action, nous nous efforçons de former, en tous domaines, celles et ceux qui doivent orienter ou prendre en charge les personnes en situation de prostitution pour mettre fin à la stigmatisation dont elles font l'objet et leur permettre d'accéder à leurs droits et à des alternatives.
Les délégations départementales sont régulièrement mobilisées localement pour organiser des formations, et de plus en plus fréquemment depuis l'adoption de la loi du 13 avril 2016. Au niveau national, notre action de formation est de mieux en mieux identifiée et reconnue également : les partenariats de long terme se développent avec plusieurs institutions.
Ainsi, depuis plusieurs années, l'École nationale de la magistrature fait appel au Mouvement du Nid. En 2018, l'association a été mobilisée sur l'ensemble des cycles de formation continue en lien avec système prostitutionnel : la lutte contre le proxénétisme, la prostitution des mineurs et les violences sexuelles. Une quarantaine de policier.e.s ou magistrat.e.s, ont participé à chacun de ces cycles. Ces formations avec des professionnel.le.s en poste sont particulièrement interactives. Les retours sur nos interventions sont toujours très positifs.
Le Mouvement du Nid est également intervenu cette année à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis auprès des étudiant•es du Diplôme universitaire violences faites aux femmes, coordonné par Ernestine Ronai, responsable de l'Observatoire des violences faites aux femmes du conseil départemental de Seine-Saint-Denis et Édouard Durand, juge des enfants.
Ce diplôme a vocation à répondre aux attentes et aux besoins de tous les professionnel•les amenés à identifier, signaler et traiter des situations de violences. Il s'adresse principalement aux intervenants dans les domaines de la santé, du champ social, de l'éducation, de la justice et aux agents des collectivités territoriales en charge des droits des femmes, de la protection de l'enfance ou de la politique de la ville. Il est très important et significatif que la question de la prostitution y fasse l'objet d'un module de formation.
En 2017, nous avions créé avec l'Amicale du Nid pour la Fédération des centres d'information pour les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) une formation de deux jours sur l'accompagnement des personnes en situation de prostitution. Elle est proposée chaque année aux CIDFF, en particulier ceux souhaitant demander l'agrément pour accompagner des personnes dans les Parcours de sortie de prostitution. Cette nouvelle formation complète notre intervention dans le cadre du cycle sur les violences faites aux femmes sur le système prostitutionnel, qui est dispensée deux fois chaque année à la FNCIDFF.
Nous avons enfin été sollicités par notre association partenaire Osez le féminisme ! pour l'une de ses formations nationales (Feminist Camp) pour présenter la loi du 13 avril 2016 et le bilan de sa mise en œuvre. Une trentaine de militantes ont participé à cet atelier.
Soucieux de développer notre action, nous avons en 2018 déposé une demande de financement pour former davantage de professionnel.le.s sur l'enjeu crucial de la prostitution des mineurs. Nous avons obtenu un financement qui va nous permettre de mieux répondre aux demandes individuelles et de structures qui constatent le besoin d'être formées à ces enjeux pour mieux accompagner les victimes.
La prostitution au programme de la formation initiale du travail social
Notre effort de formation correspond aux exigences de la nouvelle situation créée par la loi du 13 avril 2016. Le texte a introduit officiellement dans les programmes de formation des travailleurs et travailleuses sociales une formation à la prévention de la prostitution et à l'identification des situations de prostitution, de proxénétisme et de traite des êtres humains (Code de l'action sociale et des familles, article L451-1).
Bonjour
Je serai lundi 24 juin à 19 heures à la maison de la poésie à Paris pour parler avec vous de mon livre, des violences sexuelles et de la culture du viol.
J'espère vous y voir très nombreuses et nombreux.
Voici le lien pour vous inscrire.
The post Rencontre à la maison de la poésie appeared first on Crêpe Georgette.
Sous-titré "Repérer, prévenir et accompagner", ce colloque intéressera particulièrement les intervenant.e.s de l'action sociale et éducative pour les mineur.e.s. et jeunes adultes. Des ateliers d'approfondissement sont d'ailleurs proposés dans cet esprit, le surlendemain.
Infos pratiquesCes deux rendez-vous
Colloque
Mardi 4 juin 2019
Participation gratuite
Ateliers d'approfondissement
Jeudi 6 juin 2019
Participation de 50 €
auront lieu à la Maison de la Vie Associative
26 rue Victor Hugo
92240 Malakoff
Inscriptions et renseignements auprès de la délégation des Hauts-de-Seine : iledefrance-92@mouvementdunid.org et 01 43 66 54 76
Intention et programmeTéléchargez le programme ! (également consultable ci-dessous)
Certains comportements des jeunes en milieu scolaire, dans les activités sportives et de loisirs, que l'on qualifie parfois de micro-violences, ont un impact destructeur sur l'estime de soi et la santé globale de celles et ceux qui en sont victimes. Insultes, harcèlement, cyber-violences, réputations... ont souvent pour point commun de s'en prendre au genre ou à la sexualité - vraie ou supposée - des jeunes en ligne de mire.
Cette journée de formation annuelle, proposée par la délégation du Mouvement du Nid des Hauts de-Seine, dresse un état des lieux de ces violences sexistes et de leurs nouvelles formes, encouragées par les jeux-vidéos, les réseaux sociaux, ou encore la télé-réalité.
Céline Chanteau, doctorante en sociologie et enseignante agrégée d'EPS en collège, aidera à comprendre la logique machiste qui sous tend ces comportements et donnera, avec Bastien Carpentier, comédien formateur en théâtre-forum, des pistes de réflexions.
Il s'agit en effet de répondre à ces actes sans pour autant conforter les garçons dans des positions virilistes par des attitudes trop autoritaires qui leur permettent d'être dans des rapports de forces et de gagner des combats symboliques.
Nous savons aussi que les stéréotypes sexistes entretiennent un terreau sur lequel se développent les violences sexuelles. Laurence Noëlle, survivante de la prostitution et intervenante lors des stages pour les "clients" de la prostitution - prévus par la loi du 13 avril 2016 - nous expliquera par quel dialogue, quelle pédagogie on peut faire prendre conscience de leurs actes aux auteurs et travailler sur leurs représentations de la vie affective et sexuelle.
L'après-midi, une table ronde sur la prostitution des mineur.e.s aura pour but d'aider à mieux repérer les signaux faibles de mal-être chez les jeunes concernés, et de donner des points de vigilance pour améliorer le signalement, la prise en charge et développer la confiance dans la relation d'aide.
Puis nous nous intéresserons aux conséquences de la prostitution organisée à La Jonquière (frontière franco-espagnole) en termes d'hypersexualisation des modèles féminins et sur les représentations des jeunes des Pyrénées-Orientales vis-à-vis de leur sexualité et de l'égalité filles garçons.
Enfin, parce que chaque année, des participant.e.s à nos colloques souhaitent pouvoir aller plus loin dans les échanges de pratiques, une journée sous forme d'ateliers est organisée jeudi 6 juin en petit effectif sur le thème de la prostitution des mineur.e.s.
. Le Nouvelliste - Égalité hommes-femmes : des enjeux prioritaires identifiés
Une récente étude permet à la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie de cibler des enjeux prioritaires relativement à la quête visant à atteindre l'égalité entre les hommes et les femmes.
. Le Soleil - Un projet de loi pour rendre la justice plus efficace et aider les personnes vulnérables
Pour rendre la justice pénale plus efficace et rapide, la ministre de la Justice, Sonia LeBel, a déposé jeudi un projet de loi qui a aussi une composante sociale.
. Le Temps - La grève des femmes de Suisse expliquée au reste du monde
Surprise : la Suisse, ce pays si prospère où règne la paix sociale et qui a adopté depuis longtemps le terme de "cheffe", va connaître une grève de ses femmes historique ce vendredi. La Suisse n'a jamais brillé en matière de droits des femmes.
. Ligue pour la défense de la laïcité et des libertés - Tunisie. Cri d'alarme d'une psychologue : Les filles voilées souffrent de "troubles psychogènes"
Pas besoin d'être psy pour comprendre qu'un voile, ça voile !! ça étouffe, ça fait poser des questions….
. La Presse - Quelles femmes dérangent vraiment ?
En réponse à la chronique d'Isabelle Hachey publiée hier . C'est avec stupéfaction que nous avons pris connaissance de la chronique d'Isabelle Hachey dans laquelle elle attaque les quelque 600 membres de Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec).
. La Gazette des femmes - Le suffrage féminin ou comment repenser la nation : un mouvement inachevé ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, on ne trouvait pas, jusqu'à aujourd'hui, d'histoire du vote féminin au Québec.
. La Presse - Qui s'intéresse encore à la cause des femmes ?
Au-delà des discours et des stratégies politiques, force est de constater que la protection des droits des femmes ne constitue pas une priorité des opposants au PL21 et des politiciens adhérant au multiculturalisme canadien.
. Les Glorieuses - Rebecca Amsellem rencontre Vivian Gornick
Vivian Gornick est l'autrice de plusieurs romans incroyables tels que Attachement féroce ou La femme à part. Elle vit actuellement à New York. Elle a 83 ans.
. Newswire/Ministère de l'Éducation du Québec - Félicitations aux lauréates du concours Chapeau, les filles ! et de son volet Excelle Science
Le 23e gala national du concours Chapeau, les filles ! et de son volet Excelle Science s'est tenu à l'Assemblée nationale. Au total, 66 femmes de toutes les régions du Québec ont reçu un prix soulignant leur remarquable parcours de formation.
. Le Soleil - Appels d'offres de 1 milliard $ pour la construction de 30 maisons des aînés
Les bâtiments devront être mis en service au plus tard en septembre 2022. Coût total estimé pour l'ensemble des maisons : 1 milliard $. Les 30 maisons des aînés et pavillons alternatifs seront répartis dans toutes les régions administratives de la province.
. TRADFEM - Je fais mon coming-out… en tant que personne critique du genre
Le fait est que nous ne discutons pas pour savoir si les personnes transgenres méritent des droits. Nous débattons de la question de savoir si les droits des personnes transgenres devraient primer sur ce qui existe comme droits et mesures de protection basés sur le sexe et chèrement acquis des femmes et des filles.
. 24 Minutes - Avortement : Le Sénat vote l'allongement de 12 à 14 semaines du délai de l'IVG
Laurence Rossignol, l'ancienne ministre des Droits des femmes, a réussi à faire adopter, à la faveur d'un hémicycle peu rempli, un allongement de deux semaines du délai légal de l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
. Le Devoir - Paradoxes et discriminations au coeur du système de soutien des religions
Le groupe Pour les droits de femmes du Québec (PDF Québec) est un des seuls, sinon le seul, à avoir réclamé en commission parlementaire d'examen du projet de loi 21 une révision complète du système de fiscalité présentement favorable aux religions.
. Le Nouvel Observateur - "Femmes, portez plainte ou taisez-vous à jamais"
D'ex-ministres et parlementaires, militantes féministes, victimes de Denis Baupin, journalistes et universitaires appellent à respecter la parole des femmes victimes de violences sexuelles.
. POSITIVR - Voici 21 raisons de dire merci à une militante féministe
Longtemps le terme de "féministe" est passé pour un gros mot… Fort heureusement, depuis quelques années, le combat de ces femmes qui ont tant oeuvré pour l'égalité des sexes semble enfin reconnu à sa juste valeur.
. Révolution féministe - Féminismes adjectivés : TOUCHE PAS À MON PATRIARCAT ?
Vous avez sans doute remarqué que le seul féminisme qui bénéficie d'une visibilité médiatique importante et plutôt favorable est le féminisme libéral : "pro-sexe", pro-prostitution, pro-porno, pro-trans et généralement pro-voile.
. TRADFEM - Comment l'Enquête nationale sur les femmes disparues et assassinées a trahi les femmes et les filles autochtones
Après des décennies de travail réclamant que l'on mette fin à la crise des femmes et des filles autochtones du Canada qui sont maltraitées et assassinées par des hommes, on a fait disparaître les femmes et les filles autochtones de notre propre enquête grâce à deux grandes présomptions au sujet d'enjeux féministes controversés.
. Slate France - Le premier auteur de l'histoire était une autrice
Elle s'appelait Enheduanna et a composé (au moins) deux hymnes à la déesse sumérienne Inanna il y a quarante-trois siècles.
. La Presse - Portrait de Régine Laurent : "Je lui dois ça"
Nommée pour présider la commission spéciale créée dans la foulée de la mort tragique d'une fillette de 9 ans à Granby, Régine Laurent assure que les conclusions qui émaneront de l'exercice "ne dormiront pas sur une tablette".
. Le Soleil - Une pionnière des Forces armées honorée par l'Université Laval
Jennie Carignan est la plus haute gradée militaire au Québec, et demeure la première femme à commander une unité de combat dans l'histoire des Forces armées canadiennes.
. Le Devoir - Fiscalité et religion : la neutralité s'impose
Tout part de l'attribution du statut d'organisme de bienfaisance enregistré (OBE) qui permet aux donateurs de bénéficier d'un crédit d'impôt.
. Le Devoir - "Brisez le silence", dit aux femmes le Dr Mukwege, prix Nobel de la paix
Le viol dans les guerres et les conflits armés est une "arme de destruction massive", dont les effets se font sentir sur plusieurs générations, a dénoncé le gynécologue-obstétricien.
. La Presse - Grèce : sous pression, le gouvernement "modernise" la définition du "viol"
Le gouvernement grec a fait marche arrière et accepté d'incorporer dans la définition juridique du viol la notion de "l'absence de consentement", après des pressions dans ce sens d'Amnistie Internationale et d'organisations féministes et transgenre.
. Atlantico - Pourquoi LGBTQ+ pourrait devenir GBTQ+ : bienvenue dans le marasme des luttes non-genrées
Au cours de la Bradford Pride qui s'est tenue samedi dernier, des lesbiennes ont manifesté sous le slogan "lesbians don't have penises", réclamant le droit de choisir leur partenaire en fonction du sexe et non de l'identité de genre.
. BFM TV - La FIFA était-elle au courant des agressions sexuelles au sein de l'équipe afghane dès 2017 ?
C'est une petite bombe qu'a sortie le quotidien anglais "The Guardian". Selon le journal, la FIFA et l'AFC (la Confédération Asiatique de Football) auraient menti sur la date à laquelle ils auraient pris connaissance d'accusations de viol et de harcèlement sexuel sur des membres de l'équipe féminine d'Afghanistan.
. Le Devoir - Laïcité : le pouvoir régalien des enseignants
Selon l'auteur, le devoir de réserve devrait s'appliquer au niveau préscolaire, dans les centres de la petite enfance et les maternelles, là où les enfants sont les plus fragiles et malléables. Les pouvoirs régaliens sont ceux qui relèvent de l'autorité de l'État.
. La Presse - Personnalité de la semaine : Monia Chokri pour son long métrage "La femme de mon frère"
La vie fait parfois des cadeaux inattendus. Cette semaine, dans la mienne, ce fut la rencontre de Monia Chokri, la jeune et brillante cinéaste québécoise qui a remporté le Coup de coeur du jury dans la section Un certain regard au Festival de Cannes, la semaine dernière, pour son long métrage La femme de mon frère.
. France 24 - Débarquement en Normandie : ces femmes qui ont contribué à la victoire des Alliés
"Souvent grandes oubliées de l'Histoire, les femmes ont joué un rôle primordial durant le Débarquement du 6 juin 1944. Focus sur ces héroïnes de guerre, qui ont contribué à l'arrivée des Alliés en Normandie. Sans l'Irlandaise Maureen Sweeney, le débarquement aurait pu être un fiasco.
. 50/50 Magazine - Le jeune Ahmed des frères Dardenne : le rapport aux femmes d'un jeune musulman radicalisé
Un jeune garçon orphelin de père trouve un appui auprès d'un imam. Un lien d'emprise se tisse.
. Le Journal de Montréal - De tête et de cœur
Mardi soir, j'étais à la Soirée Hommage Québecor. Deux grandes artistes de tête et de cœur y étaient honorées : la poète Denise Boucher et la chanteuse Louise Forestier.
. Le Soleil - La DPJ n'a pas toujours raison
Dans les dossiers que j'ai pu consulter, une tendance se démarque : la DPJ, assez tôt dans le processus, distribue des rôles.
. La Presse - Le milieu culturel s'outille contre le harcèlement
La salle était comble, hier, à la Cinémathèque québécoise, pour le lancement officiel d'"Il était une fois... de trop", un outil didactique et pratique conçu par l'Inis, à la demande du ministère de la Culture et des Communications.
. HESPRESS - Marrakech : 500 participantes venues de plus de 75 pays au Sommet Women In Africa
Cette troisième édition s'articulera autour d'une principale thématique : "Comment les femmes africaines engagent le monde et créent un nouveau paradigme". Ce choix émane de la volonté des organisateurs d'opérer un changement de paradigme et d'amorcer une relation "équilibrée" et "égalitaire" avec les autres continents
. Le Devoir - Rapport d'enquête sur les femmes et filles autochtones assassinées - Les poings sur la table
La faiblesse criante de cette commission, c'est qu'elle évacue le travail pour lequel elle a été mandatée : comprendre pourquoi les filles et les femmes autochtones se promènent "avec des cibles dans le dos". Invoquer à répétition le colonialisme ou le racisme ne suffit pas à donner l'heure juste puisque les hommes amérindiens sont victimes des mêmes préjugés sans nécessairement connaître le même sort.
. Les Carnets de Nadia Geerts - Les "salauds" et les "vraies féministes"
Je reprendrai en guise de support d'analyse deux des thématiques abordées par les auteurs – ou devrais-je écrire "autrices" ? -, à savoir le voile et la prostitution.
. Slate France - La moitié des malades du sida sont des femmes, mais les recherches se font d'abord sur les hommes
Trop peu de femmes figurent dans les essais cliniques d'élaboration des traitements et vaccins potentiellement efficaces. Pourtant, sur les 35 millions de personnes dans le monde vivant avec le virus du sida, la moitié sont des femmes.
. INCROYABLE - Malawi. Cette femme devenue chef a annulé 850 mariages d'enfants et renvoyé les filles à l'école
Theresa Kachindamoto est la cadette d'une famille de 12 enfants et descend des chefs de village de la région de Monkey Bay au Malawi. Quand ce fut son tour de devenir chef après 27 ans passés en tant que secrétaire de collège, elle s'est consacrée à l'interdiction des mariages d'enfants par leurs parents.
. Le Journal de Montréal - Applications, réseaux sociaux : un rapport dénonce l'essor de la "prostitution 2.0"
Les proxénètes gèrent leurs activités sur la messagerie WhatsApp, repèrent leurs proies sur Instagram et appâtent les clients via des petites annonces déguisées sur Internet.
. Le Devoir - Avortement : inquiétude chez les médecins québécois
Alertée par le vent pro-vie qui souffle sur les États-Unis, la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Diane Francoeur, croit que la province n'est pas à l'abri des discours haineux qui poussent certains médecins québécois pratiquant des avortements à cesser de le faire. L'annonce récente du gouvernement Legault, s'engageant à rapatrier au Québec les femmes qui devaient jusqu'ici être envoyées aux États-Unis pour subir des avortements tardifs après 24 semaines de grossesse, a mis en lumière la difficulté d'assumer une telle pratique, croit-elle.
. Le Journal de Montréal - Détresse dans les CHSLD
Depuis février, plus de 8500 PAB travaillant dans le réseau public partout au Québec ont répondu à un sondage inédit sur leurs conditions de travail, à la demande de la Fédération des soins et services sociaux (FSSS-CSN).
. Le Devoir - Enquête sur les femmes autochtones. Les commissaires ratissent large
L'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a-t-elle vu trop grand en proposant 231 recommandations, en plus des 21 adressées spécifiquement au Québec ?
. RT France - USA : un homme s'identifiant femme écrase la concurrence aux Championnats universitaires d'athlétisme féminin
Né homme, l'athlète s'identifie désormais femme, et peut à ce titre participer aux épreuves du circuit féminin.
. Le Journal de Montréal - Grand Prix du Canada et prostitution
Attention aux offres d'emploi très payantes mais douteuses. Des proxénètes pourraient recruter en marge du Grand Prix du Canada.
. TVA Nouvelles - Après la pédiatrie sociale, Québec financera la gériatrie sociale
Ce projet pourrait faire en sorte d'éviter certains problèmes de santé qui découlent de la solitude. L'isolement social a des effets néfastes non seulement sur la santé mentale, mais aussi sur la santé physique. Qu'est-ce que la gériatrie sociale ?
. Le Devoir - Moins seules pour avorter
On connaît les "doulas" à l'accouchement, celles qui procurent un soutien émotionnel au moment de la naissance. Mais depuis quelques années, le métier de doula à l'avortement sort de la confidentialité.
. Slate france - Les tests sur les souris de laboratoire pénalisent les femmes
Les scientifiques affirment préférer éviter les souris femelles, dont les variations hormonales tendraient à compliquer l'analyse des résultats. Un argument jugé fallacieux par Rebecca Shansky, neuroscientifique à l'université de Northeastern (Boston).
. Axelle Magazine - Diariata N'Diaye, créatrice d'une appli qui aide les femmes victimes de violences
Depuis des années, Diariata N'Diaye, slameuse française, sensibilise le jeune public sur les violences faites aux femmes. Elle a également créé une application solidaire, déclinée en bracelet connecté.
. Radio-Canada - Enquête sur les femmes autochtones : le rapport dénonce un "génocide canadien"
Les commissaires lancent 18 "appels à la justice" en guise de recommandations, dont la création d'un ombudsman et d'organismes de surveillance de la police.
. Le Journal de Montréal - Une Russe, première femme nommée à la tête de l'ONU à Genève
Docteure en économie, Tatiana Valovaïa, 61 ans, succède au Danois Michael Moller qui dirigeait le siège européen de l'ONU depuis 2013.
. Les Lettres persanes - Une lecture politique des romans (à succès) écrits par des femmes ces dernières années en Iran
En tant qu'homme, lorsque j'ai lu les dix romans les plus vendus écrits par des femmes durant ces dernières années, je me suis dit sans étonnement : “oh, tout est à propos des pères”. Mais après plusieurs jours de réflexion et de relecture, je suis arrivé à une autre conclusion : “ooh !! tout est à propos du pouvoir politique.
. Le Journal de Montréal - Mourir d'aimer
Pour avoir mis fin aux jours de son grand amour, Jocelyne Lizotte, Michel Cadotte est condamné à deux ans de prison moins un jour. Rendue aux derniers stades de la maladie d'Alzheimer, Mme Lizotte avait souvent exprimé le souhait de recevoir l'aide médicale à mourir.
Selon l'enquête Virage, dans les douze mois précédant l'enquête, 580 000 femmes et 197 000 hommes âgé-e-s de 20 à 69 ans vivant en France métropolitaine déclarent avoir subi des violences sexuelles.
Que disent faire les femmes pour tenter d'échapper à ces violences sexuelles ?
- ne pas sortir le soir
- ne pas emprunter les transports en commun le soir
- payer pour des taxis ou des VTC
- ne pas sortir seule mais entre ami-e-s
- se faire raccompagner chez elles
- tenir leurs clés dans la main pour s'en servir comme d'une arme
- avoir une bombe de laque comme arme
- feindre de téléphoner
- modifier son trajet
- ne pas énerver leur conjoint
- ne pas refuser de rapport sexuel avec leur conjoint
- modifier leur habillement
- ne pas sourire dans la rue
- ne pas se tenir trop droite
- ne pas faire du running n'importe où
- ne pas trop boire
- ne pas consommer trop de drogues
- vérifier mon verre en permanence en soirée
- vérifier ce que font mes amies en soirée
- dormir les fenêtres fermées en permanence
- mettre le nom de famille uniquement sur la boîte aux lettres
- choisir un pseudo neutre sur les sites d'annonces type Le bon coin
- avoir une bombe lacrymo ou au poivre dans son sac
- tenter, dans les transports en commun d'avoir les fesses collées contre une paroi
- ne pas écouter de musique dans l'espace public pour rester vigilante
- ne pas aller se promener dans des lieux déserts
- éviter les parking et si on ne peut pas, choisir une place près de la sortie
- éviter les contacts visuels avec les hommes dans la rue
Liste non exhaustive.
Que disent faire les hommes pour tenter d'échapper à ces violences sexuelles ?
- rien
Même si les hommes sont moins nombreux que les femmes à subir des violences sexuelles, les études l'attestent ; ils en subissent également et pourtant rien dans leur éducation ne les prépare à y échapper. C'est là qu'on constate que tous les "bons conseils" administrés aux femmes pour se prémunir du viol n'en sont pas, sinon ils s'appliqueraient à tout le monde. La culture du viol, c'est à dire les idées reçues sur le viol, les victimes et les auteurs, non contente de toucher les femmes victimes de viol, touche aussi l'ensemble des femmes en limitant leur liberté de mouvements et en établissant autour d'elles une politique coercitive qui les fait vivre dans la peur permanente, non seulement d'être violées mais qu'on leur reproche de l'avoir été.
La seule manière d'éviter le viol c'est que le violeur ne viole pas. Faire porter la responsabilité de ne pas être violées aux femmes et du sexisme et constitue une claire politique de restriction de la liberté de mouvements des femmes.
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Il y a quelque temps encore, les universitaires se sentaient des obligations envers la rigueur, l'exactitude des faits, et un engagement pour une argumentation honnête. La lettre ouverte signée par plusieurs universitaires et publiée par Ricochet nous indique que ces exigences sont choses du passé. Au lieu de faire une démonstration argumentée sur les raisons de s'opposer au PL 21, l'article s'attaque à la réputation de Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec), un organisme féministe comptant plus de 600 membres.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeOn rencontre parfois la poésie en personne. Impossible de ne pas la suivre sans perdre sa vie. Elle te prend par la main. Elle déleste tes épaules de tout le poids accumulé des paroles percées de vide. Vidées de vie Elle t'enlace d'une bulle de vulnérabilité ouverte sur le monde. Et pose sur ta bouche des mots allaités à l'infini.
- PoésiePendant trois jours à la Halle de Martigues se tient la 30ème édition du Salon des Jeunes ! Des activités éducatives, sociales, culturelles et sportives du territoire sont présentés sur les quelques 11 000m2 de la Halle aux nombreux partenaires, services de la collectivité, institutions, associations réunis ! Parmi eux, fidèle à son habitude, la délégation du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône anime un stand et propose de nombreuses activités pour parler de l'égalité Femmes Hommes !
Infos pratiquesLe salon des jeunes de Martigues se tient du jeudi 16 au samedi 18 mai 2019,
à la Halle de Martigues.
Horaires d'ouverture :
Pour tout renseignement, rendez-vous sur le site de la Mairie !
Comme tous les deux ans, la délégation du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône assure une présence forte au salon des jeunes de Martigues. Plus de 700 jeunes sont ainsi sensibilisés aux questions de violence de genre, d'égalité et de prévention de la prostitution.
Cette année, un nouveau jeu de prévention sera au cœur du stand : un jeu de l'oie sur l'égalité et le respect dans le domaine des relations affectives et sexuelles.
Nous offrirons notre "grand classique", toujours très apprécié des jeunes et des adultes, la presse à badges : venez fabriquer vos badges après avoir choisi vos illustrations et vos slogans pour afficher votre engagement envers le respect et l'égalité, les deux valeurs phares du Salon !
La section Paris 5/13 de la Ligue des Droits de l’Homme vous propose de voir le film le dimanche 26 mai à 11h au Cinéma L’Escurial suivi d’un débat avec Mme chauvenet, sociologue et Mme Jah-Njike, entre autres, administratrice de la Fédération nationale GAMS (France). [Jeu concours] La #LDH, partenaire, comme à @FederationGAMS de la […]
L’article #Female Pleasure – Concours est apparu en premier sur Fédération GAMS.
Nous les signataires, des juristes de tous âges et de tous horizons, spécialisés pour la plupart en droit constitutionnel ou en droit public, souhaitons contribuer à l'important débat public qui a cours autour du projet de loi no 21, en faisant ressortir l'état du droit quant à la capacité de l'État de légiférer dans l'intérêt général en matière de laïcité. Nous voulons sortir des chapelles idéologiques fondées sur une prétendue hégémonie des droits individuels et contribuer, par notre expertise, au bien commun.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeTout le Québec sait maintenant que Nadia El Mabrouk a été censurée à cause de ses opinions sur la laïcité. Coïncidence : à cette même période, je venais d'écouter "Les insolences du frère Untel", un électrochoc nécessaire à la société, dans le cadre de l'émission "Aujourd'hui l'histoire", du 4 décembre 2018, à Radio-Canada.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeMise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleNotre campagne d'appel aux dons de printemps est lancée ! Vos dons sont vitaux pour notre action, avec les personnes prostituées et contre le système prostitueur. Avec vos dons, vous nous aidez à construire un nouveau monde !
Cher.e donateur.trice et ami.e,
Trois ans ont passé depuis le vote de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées. Trois ans, c'est peu comparé aux siècles d'enracinement du système prostitueur et de son cortège de violences. Et pourtant, les progrès dont nous sommes déjà les témoins sont immenses !
Pour les personnes prostituées d'abord. Avec le travail en coopération des acteurs sociaux au niveau local, elles sont mieux appuyées dans leurs démarches. Les parcours de sortie de la prostitution, véritables accélérateurs pour trouver des issues, en sont le symbole. Les violences frappant les personnes prostituées sont aussi de plus en plus dénoncées et condamnées plus fermement qu'auparavant.
Pour la société ensuite : un sondage IPSOS - CAP International - Mouvement du Nid a révélé le 21 janvier 2019 que les Français.e.s sont désormais massivement favorables à cette loi dépénalisant les personnes prostituées et interdisant l'achat d'actes sexuels ! 74 % pensent que la prostitution est une violence et pour 84 % des répondants, qu'elle a des conséquences gravissimes sur les personnes qui en sont victimes.
Au Mouvement du Nid, nous sommes très fiers d'apporter notre pierre à ce changement de société qui s'enracine ! Nous nous battons de toutes nos forces pour passer à la vitesse supérieure avec toujours la même immense ambition : plus aucune victime de la prostitution !
Avec le changement législatif, avec le changement de mentalités, cet objectif se concrétise. Notre mobilisation est plus que jamais urgente et nécessaire car, vous le savez, les financements sont dérisoires comparés aux enjeux, et parce que nos adversaires guettent la moindre occasion de revenir en arrière. Nous devons changer d'échelle !
Aidez nos 500 bénévoles et 17 salarié.e.s à poursuivre et intensifier leurs actions de rencontre et d'accompagnement au service des personnes prostituées, à dialoguer avec les jeunes en prévention dans les lycées, à former et convaincre les élu.e.s et les acteurs sociaux de s'engager aux côtés des personnes prostituées !
Votre don est essentiel à la poursuite de nos actions, aux côtés des personnes prostituées, contre le système prostitueur.
Témoignages de jeunes femmes
accompagnées par nos délégations
« « Je ne veux plus être une victime" »
« Grâce à vous, aux associations qui m'ont
on a toujours profité de moi, aidée, j'ai une nouvelle chance. Vous êtes mes anges, je vous remercie vraiment. »
CHAQUE DON COMPTE !
Voici un aperçu des actions que nous mettons en place avec votre aide.
Chaque année, 1 000 permanences sont tenues dans toute la France par nos 26 délégations, qui reçoivent 10 000 visites ¶
22 000 heures de bénévolat sont nécessaires pour ce travail !
Depuis 2017, 15 délégations du Mouvement du Nid sont désormais agréées dans leur département et peuvent obtenir pour les personnes accompagnées l'attribution d'un Parcours de sortie.
PS : Vous nous faites confiance, nous vous devons la transparence. Consultez notre rapport d'activité et financier sur notre site. Le Mouvement du Nid est habilité à percevoir des legs.
Pour télécharger le bulletin à nous renvoyer par courrier, cliquez ici ->
Merci à toutes et tous pour votre aide !
La consultation est terminée ! Nous avons reçu de nombreuses réponses qui nous donnent encore plus envie de vous proposer un site de qualité, aux contenus éclairants et qui continue de jouer son rôle de sensibilisation et de partage des expériences et des connaissances sur le système prostitutionnel. Nous avons été frappées par la qualité de vos contributions et du temps que vous avez pris pour nous répondre. Nous vous disons un grand merci !
màj 29/04/2019
Merci à toutes et tous pour votre aide !
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Vous êtes plus de 30000 visiteurs et visiteuses à venir sur notre site tous les mois, nous en sommes très fiers ! Pour mieux répondre à vos attentes et continuer à proposer des contenus que vous ne trouvez nulle part ailleurs, nous préparons une nouvelle version de notre site. Vous pouvez nous aider en répondant à ce questionnaire, il vous en coûtera moins de 2 minutes et nous offrons un petit cadeau aux deux cents premiers répondant.e.s !
Nous organisons, avec Osez le féminisme 69, une soirée-débat le 25 avril 2019 autour de la loi du 13 avril 2016, qui vient d'avoir 3 ans. Nous vous attendons nombreuses et nombreux pour discuter de sa mise en oeuvre, de ce qu'elle a déjà apporté et de ce qu'il reste à faire ! C'est à 19h à la Maison des sociétés d'Oullins.
A l'occasion des 3 ans de la loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, les bénévoles d'Osez Le Féminisme 69 et du Mouvement du Nid du Rhône s'associent pour une soirée débat sur cette thématique.
La soirée s'articulera autour de 3 temps :
> Genèse et présentation de la loi
Pourquoi et comment cette loi a été votée ? Quel est son objectif ? Son contenu ?
> Point d'actualité sur son application et les parcours de sortie
Notre délégation est agréée dans le Rhône pour les parcours de sortie de la prostitution. Après un long temps de mise en place, les premiers viennent d'être accordés. Comment se déroulent-ils ?
> Questions et échanges
Nous vous attendons nombreux.ses 😉 !
Maison des sociétés, 37 rue Raspail, Oullins, de 19h à 22h
Pour s'abonner à Prostitution et Société, seulement 25 euros pour 4 numéros, c'est ici ->Je m'abonne
Edito
Printemps abolitionniste (voir dossier)
Témoignage
Danielle : "Maintenant, je marche la tête haute"
Actu
France :
Rencontre
Muriel Fabre-Magnan, professeure de droit : "Consentir à se mettre à la disposition d'autrui n'est pas la liberté"
Eclairage
Suzzan Blac : votre souffrance est réelle
Dossier
Le printemps abolitionniste
Initiatives
Les actions des délégations du Mouvement du Nid France et de ses partenaires
Cultures
Quand Mme Pelletier posera les véritables bases du débat, qu'elle décrira les fondements même du principe du voile, (de la prostitution), qu'elle s'indignera des causes profondes de ces assujettissements, je croirai qu'elle défend toutes les femmes contre la domination masculine et qu'elle contribue au débat sur la laïcité.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeOn croit rêver en entendant des féministes se porter à la défense du « droit » au hijab et même au niqab, au nom de la liberté des femmes de porter ce qu'elles veulent. Cette position radicale dénote une incompréhension des enjeux liés à l'islam politique qui menace toutes les libertés.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeTrois ans après l'adoption de la loi du 13 avril 2016, deux mois après sa validation définitive par le Conseil constitutionnel, et alors que le Premier Ministre a rappelé l'engagement du Gouvernement dans la lutte contre le système prostitutionnel, les associations agréées par l'Etat pour sa mise en oeuvre se rassemblent pour présenter un bilan d'étape.
Nos trois associations, Amicale du Nid, FNCIDFF et Mouvement du Nid, sont agréées dans 40 départements (soit 60% du total) et participent aux commissions préfectorales multi-acteurs créées par la loi. Elles interviennent chaque année auprès de plusieurs milliers de personnes prostituées et mettent en place les premiers parcours de sortie. Fortes de cette expérience de terrain, nous pouvons dire que la loi a déjà changé beaucoup de choses pour les personnes prostituées, chez les professionnel.le.s, et pour la société dans son ensemble.
La prostitution n'est plus un sujet tabou, et les personnes prostituées ne sont plus vues comme les coupables. Le fait que ce soit une politique publique reconnue est un progrès en soi, qui permet à tous les acteurs locaux de prendre conscience de la situation et de la nécessité de lutter contre la prostitution et d'aider les personnes, explique Hélène de Rugy, directrice de l'Amicale du Nid.
Depuis 18 mois, les commissions fonctionnent enfin dans près de 70 départements français. Rien que dans nos associations, 130 personnes ont pu bénéficier d'un changement de vie avec le parcours de sortie de la prostitution. 90% d'entre elles ont obtenu par ce biais un titre de séjour et une allocation financière complémentaire, ce qui est considérable au regard de la tendance du droit au séjour en France actuellement.
Ca me sauve la vie, Je vais être comme toutes les autres jeunes femmes, Aujourd'hui, je marche la tête haute, je peux à nouveau dormir sont quelques témoignages de personnes entrées en parcours de sortie.
Nous nous félicitons aussi que le proxénétisme soit jugé plus sévèrement, et que les victimes soient reconnues comme telles, comme l'a montré le récent procès de Poitiers. Grâce à la loi, les condamnations pour violences commises contre les personnes prostituées sont désormais plus fréquentes et plus sévères (voir dossier de presse).
Environ 3000 hommes ayant sollicité un acte sexuel ont par ailleurs été interpellés, démontrant que là où la pénalisation des “clients” est appliquée, elle est très efficace. Parmi eux, plusieurs centaines ont assisté à des stages “clients”. Les organisatrices/teurs de ces stages témoignent qu'ils contribuent réellement à faire changer de regard sur la prostitution. Rosen Hicher, survivante de la prostitution, intervient plusieurs fois par mois dans l'un de ces stages : Les stages clients, c'est une des choses les plus importantes de la loi. Et on se rend bien compte en ce moment qu'il y a une prise de conscience de la société. Quand ils arrivent à la fin du stage, les hommes réalisent qu'ils étaient complètement inconscients de la réalité.
La loi a également changé la donne en matière de prévention et permis l'émergence d'un sujet qui était jusque-là tabou : celui de la prostitution des mineur.e.s, un phénomène jugé en augmentation et qui devient une préoccupation importante. Les délégations du Mouvement du Nid agréées pour intervenir dans les établissements de l'Education nationale, tout comme les intervenant·es des CIDFF et de l'Amicale du Nid constatent une explosion des demandes d'interventions sur le sujet.
Plus profondément, le changement s'ancre au sein de la société française elle-même, comme l'a montré le sondage réalisé en janvier 2019 par IPSOS pour CAP international. Pour 78% des personnes interrogées, la loi est une bonne chose. Pour 71%, il ne devrait pas être possible d'acheter l'accès au corps et à la sexualité d'autrui.
Pour autant, nos associations attirent l'attention sur la nécessité de poursuivre les efforts et d'aller plus loin dans l'application de la loi. Partout où elle est appliquée, la loi fonctionne, elle donne des résultats et change la vie des victimes ! Mais parce qu'elle est insuffisamment appliquée, trop de personnes restent encore sans alternatives à la prostitution.
Nous appelons l'Etat à affirmer une véritable volonté politique pour appliquer l'ensemble des volets de la loi, avec les moyens nécessaires. Le changement de société est en marche ; il faut le renforcer et l'accélérer.
Pour cela, nous demandons :
Contact presse : Sandrine Goldschmidt 01 42 70 92 40
A l'occasion des 3 ans de la loi n° 2016-444 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, les associations du Collectif Abolition 34 : Amicale du Nid 34, CIDFF, Citoyennes Maintenant, Mouvement du Nid, Osez le Féminisme ! 34, Psyc & Genre, Zéromacho, organisent une table ronde sur l'application pleine et entière de cette loi dans ses quatre piliers.
Infos pratiquesMaison des Relations Internationales Nelson-Mandela
14 rue Descente en Barrat
au bout de l'Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier
le 10 avril 2019 de 18h00 à 20h00
Après des années de débats, inspirée de la politique suédoise suivie par la
Norvège, l'Irlande, le Canada, la loi du 13 avril 2016 renforce la politique abolitionniste de la France et lui donne de nouveaux moyens.
Elle s'inscrit dans la lutte pour l'égalité entre les femmes et les hommes et contre le système prostitutionnel, système de violence produit
par les rapports sociaux de sexe.
Quatre piliers équilibrent son impact :
Le collectif Abolition 34 demande l'application totale de la loi
et les moyens pour le faire !
Geneviève DUCHE, administratrice de l'Amicale du Nid,
autrice de Non au système prostitutionnel, une analyse féministe
et abolitionniste du système prostitutionnel
Florence MONTREYNAUD, historienne et linguiste,
autrice de Zéromachos : des hommes disent NON ! à la prostitution
Pascale MATHEY, directrice adjointe de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale
Christophe BARRET, Procureur de la République (sous réserve)
introduction et prises de paroles protocolaires par Françoise Mariotti,
Présidente du Comité Territorial Amicale du Nid 34,
animation par Pauline Chevaillier, Mouvement du Nid
conclusion par Marion Carcélès, Présidente d'Osez le Féminisme ! 34
La parole sera donnée à la salle à la fin de la table ronde, puis
les invitées dédicaceront leur ouvrage. Un vin d'honneur est offert par la Mairie du Montpellier.
Dans l'émission du 3 mars dernier animée par Denis Lévesque sur le réseau TVA, on a pu entendre deux jeunes musulmanes voilées, étudiantes en éducation, s'opposer avec véhémence au projet de loi sur la laïcité.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeA l'occasion du 3e congrès mondial contre l'exploitation sexuelle des femmes et des filles organisé par CAP international, une déclaration solennelle a été adressée aux autorités allemandes pour mettre fin immédiatement à la légalisation de l'exploitation sexuelle des femmes en Allemagne.
Déclaration de Mayence
Jeudi 4 avril 2019
Lettre ouverte à la chancelière, au gouvernement et au Parlement allemands
Interdisez l'achat l'actes sexuels et fermez les bordels !
Offrez de vraies alternatives et parcours de sortie aux victimes de la prostitution !
Mettez un terme immédiatement à la promotion par l'Etat de l'exploitation sexuelle des femmes, qui viole la dignité humaine et les obligations de l'Allemagne envers la loi internationale en matière de droits humains
Nous, survivantes allemandes et internationales de la prostitution et de la traite à des fins d'exploitation sexuelle, associations de terrains qui soutiennent et accompagnent les victimes de ces crimes, militantes et militants des droits humains et des droits des femmes, associations et mouvements combattant toutes formes de violences sexistes et sexuelles sommes choqué·es, blessé·es et révolté·es de la législation et des politiques publiques allemandes en matière de prostitution. Depuis 2002, le gouvernement allemand a organisé et protégé un système d'exploitation sexuelle massive et de violation des droits humains des femmes les plus pauvres et les plus vulnérables.
Réuni·es à Mayence à l'occasion du 3e congrès mondial contre l'exploitation sexuelle des femmes et des filles, nous en appelons solennellement à la chancelière allemande, au gouvernement et au Parlement pour qu'ils mettent fin immédiatement au soutien par l'Etat de l'exploitation sexuelle des femmes les plus marginalisées.
Pour ce faire, nous demandons instamment au gouvernement allemand de :
Respecter ses obligations internationales en pénalisant l'exploitation de la prostitution, y compris le fait de tenir un bordel et de tirer toute forme de profit de la prostitution d'autrui.
De reconnaître qu'acheter un acte sexuel d'un autre être humain en profitant de ses vulnérabilités économiques est une forme de violence sexiste et sexuelle et d'interdire l'achat d'actes sexuels.
S'assurer qu'aucune politique ou loi répressive ni aucun contrôle ne soit imposé aux personnes prostituées, qui ne devraient jamais être pénalisées pour l'exploitation dont elles sont les victimes.
D'établir une politique nationale de sortie de la prostitution, avec des programmes qui offrent protection, assistance et soutien socio-économique aux victimes de la prostitution et de la traite. Ces programmes doivent comprendre l'accès au logement social, à des titres de séjour pour les victimes étrangères, à du soutien physique et psychologique, à la formation et à l'insertion professionnelle.
De reconnaître la responsabilité de l'Etat allemand dans l'exploitation sexuelle de centaines de milliers de femmes, et de donner des compensations aux victimes de la prostitution et de la traite, dont l'exploitation dans des bordels approuvés par l'Etat a été autorisée et encouragée par les lois de 2002 et 2017.
Nous demandons instamment à la chancelière Angela Merkel et aux chefs des partis politiques de recevoir une délégation des signataires avant la fin mai 2019 Le gouvernement doit pénaliser l'exploitation de la prostitution d'autrui et l'achat d'actes sexuels, fermer les bordels, et offrir protection sociale, soutien réel et des alternatives économiques aux victimes de la prostitution et de la traite en Allemagne. Nous sommes déterminé·es à agir, y compris par des actions légales nationales et internationales, pour que l'Allemagne commence enfin à respecter ses obligations internationales en matière de droits humains d'ici la fin de l'année 2019.
Signataires :
Survivantes :
Marie Merklinger, Sandra Norak, Rosen Hicher, Amelia Tiganus, Mickey Meji, Cherie Jimenez, Rachel Moran, Marie Drouin, Simone Watson, Fiona Broadfoot, Grizelda Grootboom, Filcaise, Jeanette Westbrook ; Autumn Burris Viktoria Kirikova, Valerie Pelletier, Lorraine Roy, Marie Michaud, Marie-Anne Morin, Martina Esther
Associations :
SOLWODI
CAP International
Armut und Gesundheit in Deutschland e.V.
1000 Opportunities (Sweden)
Awaken (USA)
Bagong Kamalayan
Breaking Free (USA)
Build A Girl Project (UK)
Bulgarian Women's Lobby
CATW-Asia Pacific.
CATWLAC
Center Against Human Trafficking and Exploitation Lithuania
Centre for Women War Victims – ROSA, Zagreb, Croatia
CLEF - Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes
Coalition Against Trafficking in Women (CATW)
Coalition Against Trafficking in Women (USA)
Comisión para la investigación de malos tratos a mujeres (Spain)
Conseil National des Femmes du Luxembourg, asbl
Culture Reframed (USA)
Democracy Development Center (Ukraine)
Donna M Hughes
Equality Now
European Network of Migrant Women
European Women's Lobby
EWL Coordination Belgium:Vrouwenraad Conseil des Femmes
Femmes pour le dire, Femmes pour agir
MARTA Centre
Burkhard Haneke
Vancouver Rape Relief
ALARM Gegen Sexkauf & Menschenhandel e V
Hungarian Women's Lobby
Immigrant Council of Ireland
Ingeborg Kraus
Iniciativa Pro Equidad (Columbia)
Initiative Stopp Sexkauf (Austria)
INSGENAR - Institute of Gender, Law and Development
IROKO (Italy)
Isala asbl (Belgium)
Italian Coordination of the European Women's Lobby
KAFA Organization (Lebanon)
KARO e.V.
Kofra e.V. - Kommunikationszentrum für Frauen zur Arbeits- und Lebenssituation
Lawig Bubai
Le Monde selon les femmes asbl (Beligium)
Living in Freedom Together-LIFT (UK)
Lobby Europeo de Mujeres en España
Marburger Bürgerinitiative bi-gegen-bordell Initiative
Mouvement du Nid (France)
National Center on Sexual Exploitation (USA)
NAWO
New York State Anti-Trafficking Coalition
NGO Democracy Development Center (Ukraine)
NGO National Council of Women (Ukraine)
Observatoire des violences faites aux femmes
Olena Zaitseva
Plataforma Portuguesa para os Direitos das Mulheres
Prostitution Research & Education (San Francisco)
Realstars (Sweden)
Resistenza Femminista (Italy)
Réussir l'égalité Femmes-Hommes
Rights4Girls (USA)
Ruhama (Ireland)
Samaritana Transformation Ministries
Sanctuary for Families
Sexual Exploitation Research Project (SERP) Ireland
SISTERS - für den Ausstieg aus der Prostitution ! e.V.
SPACE International
Stigamot (Island)
Survivor Exit Foundation (South Africa)
Survivors for Solutions
Swedish Women's Lobby
Talikala
TERRE DES FEMMES - Menschenrechte für die Frau e.V.
The EVA Center (Boston)
The Lobby Europeo de Mujeres en España
Unizon (Sweden)
Verein Feministischer Diskurs (Austria)
women@thewell (UK)
Women's Association “IZVOR” (Croatia)
Women's Front (Norway)
Women's Support Project (Scotland)
Women's Front (Sweden)
World Without Exploitation (USA)
Dans le débat sur la laïcité que le gouvernement Legault vient de rouvrir, Québec solidaire s'est prononcé en faveur du statu quo, notamment pour éviter que des femmes musulmanes qui tiennent à rester voilées en toutes circonstances ne soient écartées de certains postes de la fonction publique.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrisme. AFEAS - Pour un droit de la famille avant-gardiste : au coeur de la réforme, la reconnaissance de l'enfant et des rôles sociaux des parents et des aidant.e.s !
Nous demandons de créer des mécanismes d'information efficaces sur le droit de la famille et d'appliquer l'analyse différenciée selon les sexes au droit de la famille avant de légiférer.
. Radio-Canada - La Maison d'hébergement pour femmes francophones fête ses 10 ans dans l'incertitude
Malgré une demande importante pour les services offerts, l'avenir du financement public de l'organisme est encore flou.
. Mediapart - Le tableau noir du "féminisme blanc"
D'abord se dire : à quoi bon ? A quoi bon répondre, commenter, critiquer, souligner les omissions volontaires, les caricatures, les amalgames que peut contenir un livre ? Cette question à propos de celui de Françoise Vergès, "Un féminisme décolonial".
. Roj Info - Une armée de veuves drapées de noir
L'écrivaine Medya Doz a accompagné les combattantes des YPJ dans les phases ultimes de l'offensive contre la dernière enclave de Daesh, Baghouz.
. La Ruche, le Fonds de solidarité de la CLES -
https://laruchequebec.com/projet/fonds-solidarite-cles-5744/"target="blank">Je lutte pour l'égalité, je soutiens le fonds de solidarité de la CLES
Chaque année, la CLES a près de 2 000 contacts avec des femmes souhaitant sortir de la prostitution et avoir de l'aide pour le faire.
. Le Lézard - Le gouvernement du Canada annonce la composition du nouveau Comité consultatif scientifique sur les produits de santé destinés aux femmes
La présidente et les neuf membres permanents sont issus de différentes régions du pays et possèdent des connaissances et des compétences très variées.
. Radio-Canada - Des mères canadiennes de moins en moins jeunes
Le taux de fécondité des femmes canadiennes a subi un changement radical depuis le tournant du siècle, avec une baisse chez les femmes âgées de moins de 30 ans et une hausse chez les 30 ans et plus.
. RTBF - Symbole de l'émancipation des iraniennes : la boxeuse Sadaf Khadem bloquée sur le sol français
Sadaf Khadem est sous le coup d'un mandat d'arrêt avec son entraîneur.
. Le Télégramme - Vote des femmes. Sa toute première voix le 29 avril 1945
Dans sa petite maison du quartier de la Madeleine, à Morlaix (Finistère), Marguerite Hameury, "née Féat", précise-t-elle d'emblée dans un sourire complice, se souvient encore des élections municipales organisées après la Libération.
. Le Devoir - Agressions sexuelles : une loi bloquée au Sénat par la procédure
Adopté à l'unanimité par les députés en 2017, le projet de loi C-337 obligerait les avocats à suivre un cours de perfectionnement sur le droit relatif aux agressions sexuelles avant de postuler à la magistrature, afin d'éviter la nomination de juges obtus demandant par exemple à une victime — comme cela s'est vu en 2014 — pourquoi elle n'a pas serré les jambes.
. Le Mouvement du Nid - En trois ans, la loi a déjà changé beaucoup de choses !
Fortes de notre expérience de terrain, nous pouvons dire que la loi a déjà changé beaucoup de choses pour les personnes prostituées, chez les professionnel.le.s, et pour la société dans son ensemble.
. Le Journal du dimanche - Macron s'attaque à "l'islam politique" et remet la révision de la loi de 1905 sur la table
Emmanuel Macron a tenu à être ferme à l'égard de "l'islam politique" qui viendrait menacer la République. "On parle de gens qui, au nom d'une religion, poursuivent un projet politique, celui d'un islam politique, qui veut faire sécession avec notre République", a détaillé le chef de l'Etat devant les journalistes.
. Le Devoir - Pourquoi je quitte Québec solidaire
Stupéfiant paradoxe : un parti féministe en principe devient dans la pratique le défenseur de ce symbole de domination des femmes par les hommes.
. Le Devoir - Laïcité. Les enfants d'abord
D'ailleurs, partout où la laïcité existe, c'est l'enseignant de l'école publique qui la symbolise, bien avant le juge, le policier ou le gardien de prison. C'est méconnaître la réalité quotidienne du travail de l'enseignant que d'imaginer que celui-ci n'exerce pas d'autorité.
. Le Soleil - IPS : les médecins payés inutilement, selon l'IRIS
En plus des patients, à qui profitent les “superinfirmières” ? Pour l'IRIS, la réponse est claire : aux médecins.
. Télérama - Pourquoi les lesbiennes sont-elles privées de parole à la télé ?
Même quand le sujet les concerne directement, comme la PMA, elles sont rarement invitées sur les plateaux télévisés. État des lieux, à l'occasion de la Journée internationale de la visibilité lesbienne ce 26 avril.
. La Libre Belgique - Le hijab est une prison sexiste, mortifère, aliénante
Vous êtes-vous demandé pourquoi le premier acte des islamistes est d'imposer le voile, alors que celui des femmes libérées de Daech, de l'esclavagisme sexuel, est de brûler les hijabs ?
. Radio-Canada - Les lois sur la prostitution contestées devant les tribunaux
L'avocat de la défense présentait ses arguments finaux, mardi à Kitchener, en Ontario, lors d'une contestation des lois sur la prostitution, une cause qui pourrait déterminer si les changements adoptés en 2014 contreviennent à la Charte des droits et libertés.
. La Presse - Un homme violent n'est pas un bon père. Comment l'"aliénation parentale" menace femmes et enfants
La théorie de l'aliénation parentale prétend que l'enfant qui rejette un parent le fait à cause d'un lavage du cerveau par l'autre parent.
. Le Journal de Montréal - Le Soudan ou la révolution au féminin
Les Soudanaises de toutes les générations ont été sur la ligne de front de toutes les manifestations réclamant le départ d'Omar el-Béchir.
. RFI - #MyRedLine, la campagne en ligne des Afghanes contre le retour des talibans
Depuis plusieurs semaines, les Afghanes publient leur "ligne rouge" sur les réseaux sociaux, craignant de voir leurs droits bafoués en cas de retour des talibans au pouvoir.
. Le Devoir - Des travailleuses domestiques exploitées
Le 24 avril est la journée des 24 heures d'actions féministes. Cette journée constitue un appel international de la Marche mondiale des femmes.
. Le Monde - Les États-Unis s'opposent à une résolution de l'ONU contre le viol comme arme de guerre
Les États-Unis continuent de se montrer hostiles à ce document en raison des termes employés, en l'occurrence "parce qu'il comprend un vocabulaire sur l'aide aux victimes issu de services de planification familiale".
. Basta Mag - Hongrie. Natalité, famille, patrie : comment Viktor Orban renvoie les femmes hongroises au foyer
En Hongrie, le discours raciste et nationaliste de Viktor Orban va de pair avec la volonté de renvoyer les femmes à la maternité.
. Marianne - Au Québec, la gauche radicale, les libéraux et les intégristes font alliance contre la laïcité
Le deuxième pilier de l'alliance anti-laïque est plus politique : il s'agit de la gauche québécoise, et son parti Québec solidaire (QS).
. Les Affaires - L'intimidation a des conséquences mentales et économiques à long terme
Le fait d'avoir été intimidé à l'école gonflait de 40 % le risque d'être victime d'une maladie mentale à l'âge de 25 ans.
. La Presse - Des évêques bloquent l'aide à des ONG qui tolèrent la contraception
Un moratoire exigé par les évêques de l'Ontario et de l'Ouest prive de fonds le tiers des 183 organisations non gouvernementales (ONG) de pays pauvres financées par Développement et Paix. Pourquoi ?
. Le Devoir - Islamisme tous azimuts
Pâques sanglantes au Sri Lanka. Près de 300 morts et 500 blessés dans une série d'attentats quasi simultanés contre des cibles catholiques ou étrangères. C'est la "piste islamiste" qui ressort ! Une fois de plus, et là où on ne l'attendait pas…
. Le Monde - Google : des employées et activistes anti-harcèlement sexuel dénoncent des représailles en interne
"Google mène des représailles contre plusieurs organisateurs" d'une protestation interne contre le harcèlement sexuel et pour l'égalité chez le géant du numérique, ont dénoncé, dans un e-mail interne envoyé lundi 22 avril, deux des figures du mouvement.
. Slate France - Chez les moins de 18 ans aussi, les féminicides font rage
Dans l'immense majorité des dossiers de meurtre où des ados sont victimes d'un meurtre commis par leur partenaire ou ex-partenaire, les victimes en question sont des filles (et les coupables des garçons).
. VIMEO - Déclaration de Québécoises laïques originaires du Maghreb et du Moyen-Orient ! Regardez la vidéo.
. TRADFEM - Le porno a une foule de conséquences nocives – nous devons faire quelque chose avant qu'il ne soit trop tard
Le porno est considéré comme un droit, non seulement par le lobby de l'industrie du sexe, mais aussi par beaucoup de progressistes.
. Le Journal du dimanche - Le collectif féministe mondial Women 7 "lance l'assaut" contre le G7
Les féministes s'invitent au G7. Quatre mois avant le sommet qui se tiendra fin août en France, à Biarritz, une centaine d'ONG se mobilisent pour que la question des inégalités femmes-hommes figure au cœur des discussions entre les dirigeants des sept pays les plus industrialisés de la planète.
. LCI - Attentats au Sri Lanka : état d'urgence déclaré, nouvelle explosion lors d'une opération de déminage
Dimanche, huit explosions ont eu lieu au Sri Lanka, dans divers endroits du pays, dont des églises chrétiennes. Un groupe islamiste local soupçonné.
. Le Devoir - La défaite de Rachel Notley et l'effacement des femmes à la tête des provinces
La défaite de Rachel Notley aux élections albertaines de mardi marque l'effacement complet de la présence de femmes à la tête de provinces canadiennes.
. Le Monde - Il y a 20 ans, la tuerie de Columbine choquait l'Amérique
Le 20 avril 1999, deux adolescents, Eric Harris et Dylan Klebold, ont pénétré dans le lycée de Columbine, à Littleton, Colorado, armés de pistolets, de fusils à pompe, de carabines et de couteaux de chasse.
. Le Soleil - Traite de personnes : l'héritière de l'empire Seagram risque 27 mois de prison
Une riche héritière de l'ancienne distillerie montréalaise Seagram a plaidé coupable, vendredi, à des accusations liées à son rôle dans un complot de traite de personnes aux États-Unis.
. VOA Afrique - Dans les tribus d'Irak, mariages forcés et femmes "esclaves"
Combien de femmes sont victimes de ces traditions à travers le pays et combien tentent de mettre fin à leurs jours ?
. Le Devoir - La commission parlementaire entendra 36 groupes et individus
Les consultations particulières se tiendront du 7 au 16 mai et dureront six jours.
. Axelle Magazine - Des béguinages à l'architecture féministe
Dans un monde où les concepteurs et les bâtisseurs sont des hommes, le mémoire de fin d'études de l'architecte d'Apolline Vranken explore des pistes féministes, dont les premières traces remontent au Moyen-Âge.
. Huffington Post - De plus en plus d'ados hospitalisés après avoir tenté de mettre fin à leurs jours
Selon des données compilées par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le taux d'hospitalisation des enfants et adolescents âgés entre 10 et 19 ans qui ont tenté de mettre fin à leurs jours a plus que doublé en dix ans.
. TRADFEM - Prostitution – Sous pression des féministes espagnoles, le Parti socialiste mise sur l'abolitionnisme
Manifeste. Nous nous efforcerons d'abolir la prostitution et d'éradiquer la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle, de promouvoir la dignité des femmes, de garantir des alternatives et de mettre fin aux réseaux et aux mafias qui profitent de cet esclavage.
. Le Devoir - Laïcité rime avec égalité !
Madame Pelletier, contrairement à ce que vous affirmez, le principe de laïcité proposé par le gouvernement actuel sera pour une première fois une norme juridique qui servira à protéger les femmes des atteintes à leur égalité, comme il protégera le droit de toutes les citoyennes et de tous les citoyens d'être traités également.
. Radio-Canada - Menacée sur les réseaux sociaux, Valérie Plante prône la "tolérance zéro"
"Préoccupée" par les nombreuses menaces violentes reçues ces dernières semaines en raison de ses prises de position contre le projet de loi sur la laïcité du gouvernement Legault, Valérie Plante ne compte pas en rester là.
. Le Journal Métro - 1 femme sur 5 qui quitte un refuge retourne chez son agresseur, selon des données
Des femmes qui y retournent malgré le risque, car le refuge ne peut les garder plus longtemps, parce qu'elles n'ont pas d'argent pour un logement, ou parfois parce qu'elles croient que c'est la meilleure façon de protéger leurs enfants.
. Radio-Canada - L'Institut maritime du Québec sera dirigé par une femme pour la première fois
C'est Mélanie Leblanc qui a obtenu le poste de directrice.
. Le Journal de Montréal - Heures supplémentaires obligatoires : la FIQ obtient "un plan d'action concret" de la ministre McCann
Selon Mme Bédard, la ministre McCann s'est engagée à ce que les plans d'action déterminés avec les équipes syndicales locales soient déployés avant la période estivale.
. Le Devoir - Miriam Toews : s'unir, au-delà de l'horreur
Entre 2005 et 2009, dans une colonie mennonite recluse de la Bolivie, femmes et fillettes se réveillent régulièrement le corps couvert d'ecchymoses, leurs draps tachés de sang, les mains attachées par des cordes.
. La Presse - L'ex-journaliste Michèle Boisvert sera déléguée du Québec à Paris
Avec Michèle Boisvert, Québec aura une représentante dotée d'un bon réseau dans les milieux d'affaires québécois et d'une aptitude certaine à la représentation.
. Le Devoir - Laïcité. Pas de statut particulier pour Montréal
Des élus des quatre partis représentés à l'Assemblée nationale ont fermé la porte mardi à l'octroi d'un statut particulier pour Montréal.
. Le Journal de Montréal - États-Unis. Avortement, la bataille suprême
Ce droit, plusieurs États le grugent petit à petit, au point où – c'est immanquable – la cause finira par retourner devant le plus haut tribunal du pays.
. Le Devoir - Pour un enseignement sans prosélytisme
Nous, signataires de ce texte, sommes d'anciennes dirigeantes et d'anciens dirigeants d'organisations syndicales du secteur de l'éducation. Nous donnons un appui public et enthousiaste au projet de loi 21.
. Le Monde - Le déséquilibre démographique se chiffre à 23 millions de femmes manquantes depuis 1970
Un garçon à tout prix : une partie de l'humanité refuse de s'en remettre au hasard de la conception et s'efforce de mettre au monde des descendants mâles avant tout.
. Huffington Post France - Anne Lebreton : "LREM ne doit pas rater le rendez-vous de la féminisation"
Tous les candidats déclarés à l'investiture LREM sont des hommes. Une bataille de testostérone qui ferait presque oublier la promesse de Macron d'accorder toute leur place aux femmes.
. France Info - Incendie de Notre-Dame de Paris : les enquêteurs privilégient "la piste accidentelle à ce stade"
"Rien ne va dans le sens d'un acte volontaire."
. Radio-Canada - "Le Québec est plus rassembleur qu'il en a l'air", dit Josée Boileau
Grand livre d'amour à une province qu'elle aimerait voir devenir pays, J'ai refait le plus beau voyage permet à Josée Boileau de réaffirmer l'harmonie qui règne au Québec, malgré les apparences de division dans lesquelles nous plongent certains débats actuels.
. Le Devoir - Violences sexuelles : l'UQAM adopte une politique progressiste mais édulcorée
L'Université du Québec à Montréal (UQAM) vient d'adopter une des politiques les plus progressistes contre les violences sexuelles, qui comporte toutefois des reculs par rapport aux propositions d'un comité chargé de rédiger ce plan attendu depuis des années. Cette politique vise à combattre non seulement le harcèlement et les agressions sexuelles, mais aussi le "sexisme" et la "culture du viol".
. Racine rouge - Coïts, Andrea Dworkin : la domination masculine expliquée à la racine
Cette année paraît pour la première fois une belle traduction française par Martin Dufresne de Intercourse, intitulée Coïts, maintenant disponible dans les librairies françaises.
. La Presse - Une femme de 29 ans a imaginé l'algorithme pour voir un trou noir
Encore totalement inconnue du grand public en début de semaine, la chercheuse américaine Katie Bouman est devenue une vedette mondiale après la publication mercredi de la première image d'un trou noir, rendue possible par un algorithme qu'elle avait conçu.
. La Presse - Pas de réforme du mode de scrutin sans parité
Le temps arrive enfin de passer à un mode de scrutin plus représentatif et plus équitable, alors qu'une réforme s'annonce.
. Le Devoir - Le devoir de mémoire de Marie-Claire Blais
Réveil pour les uns, rappel pour les autres, l'essai que livre Marie-Claire Blais s'inscrit dans ce refus de se taire, dans cette volonté de témoigner d'un ici maintenant anxiogène et de critiquer les dérives de cette "tromperie" qu'a été l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche.
. Le Journal de Montréal - Devenu femme, un tueur veut changer de prison
Un meurtrier ayant passé une douzaine d'années en cavale s'est engagé dans un bras de fer juridique avec les services correctionnels pour être transféré dans un pénitencier mieux adapté à ses besoins, depuis qu'il est devenu une femme.
. 20 Minutes - Soudan : Pourquoi les femmes sont-elles au cœur de la révolte ?
Les femmes occupent une grande place dans les manifestations au Soudan qui ont contribué à renverser le président Omar el-Béchir. Un rôle historique qu'elles ont toujours joué dans la société soudanaise.
. RTBF - Kenya : la politique s'invite dans la téléréalité
"Miss President", une nouvelle émission, a été lancée fin janvier à la télévision kényane. L'équivalent de la "Star Académie" version politique. Elles sont 40 femmes au départ, jugées sur leur capacité de leadership.
. Huffington Post - Heures supplémentaires obligatoires : la FIQ s'adresse au Tribunal
Après sa Journée sans TSO (temps supplémentaire obligatoire), le 8 avril, la Fédération interprofessionnelle de la santé veut un plan à court, moyen et long termes pour résoudre le problème une fois pour toutes.
. Le Journal de Montréal - Les instruments de musique plus nocifs que le vin, écrit Charkaoui
L'imam Adil Charkaoui, organisateur de la manifestation contre la Loi sur la laïcité de l'État de dimanche dernier, continue d'afficher des positions islamistes tranchées sur les comptes de médias sociaux qu'il contrôle.
. Sisyphe - L'“Empowerment” des femmes : un concept creux dans les mains du patriarcat néolibéral
L'institutionnalisation du concept l'a rendu flou, voire creux. Quant aux résultats des programmes où "l'empowerment des femmes" est préconisé, ils sont loin d'être concluants.
. France Info - "60 millions de consommateurs" dénonce la toxicité des principaux produits ménagers
Pour dresser ce constat, le magazine a décortiqué la composition de 60 produits ménagers, en scrutant leurs étiquettes mais aussi les fiches de données de sécurité que doivent remplir les fabricants.
. Le Devoir - Projet de loi sur la laïcité : une avancée tangible
Texte signé par plus de 1000 personnes. Le projet de loi ne se limite donc pas à mettre en oeuvre le seul principe de la neutralité, mais ajoute une pierre à l'édifice de la laïcité.
. Radio-Canada - Le projet de loi sur la laïcité, produit d'un État mature, affirme l'avocate Julie Latour
L'avocate Julie Latour estime que la laïcité est "le socle d'un État pluraliste" et que le projet de loi 21 du gouvernement de François Legault vient établir clairement ce principe.
. Urbania - Le point du mari : des mères québécoises se font-elles recoudre sans leur consentement ?
Question "d'améliorer" le plaisir sexuel des hommes, certains médecins ajouteraient un point supplémentaire quand ils font la suture d'un périnée déchiré par un accouchement.
. TV5 Monde - Élections en Inde : face à Modi, trois femmes puissantes
Trois femmes politiques influentes se dressent sur le chemin du Premier ministre indien Narendra Modi dans sa campagne pour un deuxième mandat à la tête du géant d'Asie du Sud, à l'occasion des élections législatives qui débutent jeudi.
. Le Devoir - Protéger les minorités ou le rigorisme religieux ?
On croit rêver en entendant des féministes se porter à la défense du hidjab et du niqab. Cette position radicale dénote une incompréhension des enjeux liés à l'islam politique qui menace toutes les libertés.
. Le Devoir - La disposition de dérogation, un geste d'affirmation politique
En invoquant la disposition de dérogation à titre préventif, le gouvernement a agi de façon fort avisée, permettant ainsi au projet de loi 21 de demeurer dans le périmètre du politique, plutôt que de prendre, comme à l'habitude, le chemin des tribunaux.
. La Presse - La justice après #MOIAUSSI
Si elle recevait 1$ chaque fois qu'on
lui dit que la culture du viol n'existe pas, Suzanne Zaccour croit qu'elle pourrait à elle seule mettre fin au sous-financement des centres pour femmes violentées.
. Marie-Claire - Comment Trump a propulsé malgré lui des femmes progressistes vers la Maison Blanche
Plus jeunes, issus de minorités, inconnus du grand public et en majorité féminins, ces visages de l'aile gauche incarnent un souffle nouveau dans le paysage politique américain.
. Le Soleil - Infirmières : le 8 avril à l'année
Les syndicats d'infirmières dénoncent depuis plus d'une décennie que le recours au temps supplémentaire obligatoire est devenu une façon de gérer le personnel dans le réseau de la santé.
. Le Devoir - Le "rideau de verre" perdure pour les femmes en théâtre
Pour chaque mise en scène confiée à une femme, deux hommes ont eu le même privilège.
. Radio-Canada International - Avoir un enfant au Canada fait perdre à la mère des revenus pendant 5 ans, mais fait augmenter ceux du père
Pour les femmes plus jeunes, de 25 à 29 ans, la perte de revenu atteint 14% pendant cinq ans comparativement aux femmes qui ne donnent pas naissance.
. TRADFEM - Comment la philanthropie et les organisations internationales soutiennent et promeuvent la prostitution en tant que "travail du sexe"
Depuis l'adoption du Protocole de Palerme en 2000, d'innombrables interprétations du sens de la traite des personnes ont été publiées, et bon nombre de ces interprétations erronées persistent dans les lois nationales contre la traite.
. Irréductiblement féministe - L'Université populaire de Nantes se soumet aux transactivistes et bafoue le féminisme
L'Université Populaire bat sa coulpe, régurgite une propagande qu'elle endosse tel un mantra ; le tout suinte le repentis à plein nez.
. Le Devoir - Laïcité et progressisme
C'est la première fois qu'une loi va proclamer en son article premier que "l'État du Québec est laïque" et que la Charte des droits et libertés de la personne sera modifiée pour inclure l'"importance fondamentale que la nation québécoise accorde à la laïcité de l'État".
. Tarek Fatah - Le Québec montre l'exemple au reste du Canada avec l'interdiction des symboles religieux
Quatre gouvernements consécutifs ont tenté d'appliquer une loi sur la séparation de l'Église et de l'État, mais ont échoué.
. Huffington Post Québec - Pourquoi les maladies cardiaques tuent plus de femmes que d'hommes ?
Le sexisme dans la recherche cardiovasculaire signifie qu'on méconnait souvent la crise cardiaque chez les femmes, qui en outre ont aussi moins de chance de profiter des thérapies, des interventions et des possibilités de réadaptation recommandées.
. Daily Geek Show - Liberté et autonomie : voici les Babayagas, ces féministes qui ont décidé de vieillir ensemble
Vingt et une femmes de 60 à 80 ans partagent cette utopie communautaire pour vivre libres, loin des maisons de retraite. Et elles ont dû se battre pour y parvenir ! Néanmoins, ces féministes engagées sont parvenues à lever des fonds et à nouer des partenariats avec la région, la ville de Montreuil et l'office HLM.
. Le Soleil - Moins d'idéologie, moins de souffrances
Le Dr Alain Naud trouve inhumain que des médecins, des établissements de santé et des maisons de soins palliatifs imposent leur idéologie à des malades qui réclament l'aide médicale à mourir.
. Université de Montréal - Les femmes ont transformé le monde du travail dès la Grande Dépression
Les deux chercheuses tentent aussi de comprendre pourquoi les femmes sont restées sur le marché du travail après la crise en dépit des salaires qui restaient bas.
. Le Devoir - Laïcité. Droits et devoirs
Quel est le pays où 75% des musulmans sont en faveur de l'interdiction du port du voile islamique chez les fonctionnaires, y compris les enseignants ? La France !
. INA - 5 avril 1971 : le manifeste des 343
Dans cette publication, 343 femmes, connues ou inconnues s'accusent volontairement d'avoir eu recours à l'avortement. Plusieurs témoignages vidéo.
. Le Devoir - Le plafond de verre des Japonaises
Le premier ministre du Japon promettait en 2014 de relancer l'économie de son pays en augmentant fortement le nombre de femmes sur le marché du travail. Mais cinq ans plus tard, les constats sont amers.
. Sortir à Paris - Des visites guidées féministes à Paris
L'occasion de (re)découvrir Paris au féminin, sa richesse culturelle mais aussi son histoire à travers le prisme du féminisme.
. VOA Afrique - Lori Lightfoot, première femme noire maire de Chicago
Les habitants de Chicago ont élu une femme noire et ouvertement homosexuelle à la tête de leur ville, une première dans cette cité marquée par les inégalités sociales et la violence due aux armes à feu.
. Terriennes - "Tchika" première revue pour féministes en herbe
"Tchika" sonne comme "chica", qui signifie petite fille en espagnol. C'est le nom de ce magazine francophone d'un tout nouveau genre.
. Le Soleil - Dix fois plus d'aides médicales à mourir demandées que prévues
Déposé à l'Assemblée nationale mercredi, le Rapport sur la situation des soins de fin de vie au Québec révèle que 1632 personnes ont reçu l'aide médicale à mourir entre le 10 décembre 2015 et le 31 mars 2018.
. Huffington Post Québec - Des femmes des "Héritières du suffrage" tournent le dos à Trudeau pendant son discours
M. Trudeau s'adressait mercredi matin dans la Chambre des communes aux 338 participantes à cet événement, qui réunit cette semaine à Ottawa des jeunes femmes de 18 à 23 ans de toutes les circonscriptions du pays.
. Les Échos - La "féministe du Vatican" démissionne pour dénoncer le "machisme de l'Église"
Lucetta Scaraffia, la directrice de "Femmes Église Monde", le mensuel féminin de l'"Osservatore Romano", le quotidien du Saint-Siège, ne se contente pas de mots. Elle claque la porte avec l'ensemble du comité éditorial.
. Bastamag - Six étudiantes en médecine sur dix ont subi des violences sexuelles
Plus on fait de stages en hôpital, plus la probabilité d'être victime augmente. Les services de chirurgie, et dans une moindre mesure les services d'urgence ou de réanimation, sont les plus dangereux.
. Le Figaro - Aux États-Unis, les femmes se battent depuis 40 ans pour entrer dans la Constitution
C'est une bataille vieille de quarante ans que les féministes américaines refusent de perdre.
. L'aut'journal - Laïcité : un projet de loi attendu dont il faut se réjouir
Comme la grande majorité des Québécoises et des Québécois, Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) reçoit le projet de loi 21 avec satisfaction et soulagement.
. La Presse - Le droit à l'erreur
Quand on tente d'expliquer la faible présence des femmes dans les sphères de pouvoir par leur plus grande hésitation à s'y aventurer, on est prompt à invoquer leurs ambitions trop timides, le manque de confiance qui les paralyse, le syndrome de l'imposteur qui les afflige plus que les hommes, dit-on.
. Libération - Le Conseil de l'Europe adopte la "première définition internationale" du sexisme
Le Conseil de l'Europe, vigie des droits de l'Homme en Europe, a annoncé avoir adopté un texte intégrant la "première définition à l'échelle internationale du sexisme" afin de contribuer "à mettre fin à ce phénomène". Le texte, une recommandation adressée aux 47 pays membres de l'organisation paneuropéenne, adopté par le Comité des ministres du Conseil de l'Europe, définit le sexisme comme une manifestation des rapports de force historiquement inégaux" entre femmes et hommes "conduisant à la discrimination et empêchant la pleine émancipation des femmes dans la société", selon un communiqué du Conseil. Sexisme et violence envers les femmes et les filles sont liées, insiste la recommandation, "puisque le sexisme 'ordinaire' fait partie d'un continuum de violences", créant un "climat d'intimidation, de peur, de discrimination, d'exclusion et d'insécurité"
. La Presse - Contrôle des armes à feu : des médecins montent au front
Des médecins d'un peu partout au Canada - appuyés par d'autres professionnels de la santé - viennent de former une coalition baptisée Médecins canadiens pour un meilleur contrôle des armes à feu, qui se bat pour l'adoption de lois plus strictes sur le contrôle des armes à feu, notamment l'interdiction des armes de poing et de toutes les armes d'assaut.
. FAFMQ - Budget du québec et pensions alimentaires pour enfants : Un moment historique pour des milliers de familles monoparentales !
La Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ) est heureuse de l'annonce de la bonification de l'exemption des pensions alimentaires pour enfants qui passe de 100$ à 350$ par enfant à l'aide sociale, à l'aide financière aux études, à l'aide au logement et à l'aide juridique.
. Slate France - En 2019, certains profs n'ont toujours rien compris à l'égalité filles-garçons
En somme, on pense d'emblée le système scolaire comme étant non sexiste, mais celles et ceux qui l'étudient pointent des mécanismes de discrimination.
. Streetpress - Violences sexuelles sur les femmes autistes, un scandale passé sous silence
Afin d'évaluer le nombre de femmes autistes de haut niveau (sans déficience) intellectuel touchées par ces violences sexuelles, des chercheurs ont décidé de mener une enquête sur internet.
. Le Devoir - Des familles de femmes assassinées veulent rencontrer la ministre Guilbault
Ces proches de victimes demandent une enquête publique sur les méthodes policières dans les enquêtes sur des meurtres et des disparitions.
. Radio-Canada - La première astronaute canadienne incite les femmes à se tourner vers les sciences
Plus de 500 de personnes étaient présentes à Saskatoon pour entendre Roberta Bondar, la première astronaute du Canada et la première neurologiste du monde à avoir pratiqué son art dans l'espace.
. La Presse - Legault présente un projet de loi sur la laïcité "modéré" dans une allocution
Dans cette adresse à la nation de deux minutes, François Legault revient sur les grandes lignes du projet de loi 21 qui fait l'objet de nombreuses discussions au sein de la population.
. Le Devoir - Enfin une loi sur la laïcité
Nous avons plusieurs raisons de nous réjouir, au Mouvement laïque québécois (MLQ), du projet de loi 21 sur la laïcité de l'État.
. Le Point - Les Slovaques choisissent le changement et une femme comme présidente
Les Slovaques ont choisi le changement en élisant samedi à la présidence l'avocate libérale Zuzana Caputova, première femme à ce poste dans leur histoire, qui incarne pour beaucoup un contrepoids face aux populistes au pouvoir.
“L'empowerment des femmes” est actuellement devenu une priorité des grandes organisations internationales telles que l'ONU, le BIT, la Banque Mondiale, afin d'atteindre leurs objectifs de développement durable, de réduction des discriminations, de la pauvreté et de la faim.
- Femmes, travail, économie, pauvretéLe 22 mars dernier, nous avons créé le carré féministe dans le but de rendre visible cette aspiration à la démocratie et à l'égalité entre tous les citoyennes et les citoyens. Cette initiative s'est déroulée dans le calme et fut saluée par de nombreux manifestants.
- Algérie, Égypte, Maroc, TunisieAoût 1939. Sylvanie Penn s'entasse avec ses deux sœurs et son petit frère dans un wagon de train. C'est au pensionnat d'Eremo qu'ils sont envoyés, loin, très loin de la maison de l'Anneau d'hier. Là-bas, il faut cacher son corps et retenir son amour ; les religieuses leur enseignent la peur, la honte et le sacrifice de soi.
- LittératurePremière française d'"El Proxeneta" au festival "elles font leur cinéma" à Rouen, en présence des bénévoles de notre délégation, qui participeront au débat en fin de projection
Vendredi 29 mars à 20h 30 au cinéma Omnia
C'est un documentaire exceptionnel qu'a réalisé l'Espagnole Mabel Lozano, le témoignage d'un proxénète repenti, qui a écopé de 17 ans de prison (mais n'en a purgé que 3) et qui aujourd'hui dénonce le système proxénète.
Voici ce qu'en dit notre revue Prostitution et Société :
El Proxeneta
Rendez-vous le 29 mars à 20h30 à l'Omnia à Rouen !
Ce n'est pas un mythe, mais bien une réalité. La prostitution touche de plus en plus d'étudiant-e-s, mais de quelles façons ?
Venez nous aider à y répondre , votre avis est important !
Le 3 avril à 19h, aux "DIx Fûts", 106, rue Colbert
Nous vous proposons d'échanger librement autour de différents axes ;
Existe-t-elle à Tours ?
Qui est concerné ?
Quelles formes prend elle ?
Quelles en sont les causes ?
Et les conséquences ?
Et bien d'autres réflexions...
Pour animer ce débat, trois intervenant-e-s seront présent-e-s ;
Magali Besnard - Représentante du Mouvement du Nid 37
Olivier Sorel - Docteur en psychologie et directeur clinique de l'ARCA
Océane Fouet - Chercheuse sur le sujet de la prostitution étudiante
J’entends partout dire que « les choses ont beaucoup changé » depuis #MeToo. Des journalistes me demandent de confirmer ce fait, bien certains que je vais faire preuve d’un enthousiasme démesuré. C’est si bien me connaître.
1. Je ne suis pas sociologue
2. Si j’étais sociologue et que je disais, moins d’un an après le lancement d’un mouvement qui n’a pas été étudié, que « les choses ont changé » je serais une mauvaise sociologue.
Qu’est ce qui a changé ? Par rapport à quoi ? Quels outils statistiques avions-nous avant et avons-nous maintenant pour dire que les choses ne sont plus les mêmes ? Quelles choses ? Le nombre de plaintes ? Sait-on s’il est dû à une meilleure perception des victimes de ce qu’elles ont vécu, une meilleure prise en compte des plaintes dans la police ? Les idées reçues sur le viol ? A-t-on une idée de ce qu’elles étaient avant (a priori oui) et de ce qu’elles sont maintenant ? (non) Comment déterminer qu’il n’y aurait de toutes façons pas eu une évolution naturelle en la matière et que #MeToo n’a rien changé ? Bref, le fait est qu’on ne sait pas grand-chose.
Mais fions-nous un instant à la perception que certaines et certains ont de ce mouvement. Pour beaucoup cela leur a permis de parler et de réaliser ce qu’ils avaient vécu. Maintenant des femmes, qui n’en avaient pas conscience avant, savent qu’elles ont été harcelées. Des femmes savent qu’elles ont été agressées sexuellement. Des femmes savent qu’elles ont été violées. Toutes ces expériences qu’elles avaient rangées dans des cases « mauvaise expérience », « le jour où j’ai couché avec un connard » ou « mon chef ce gros con » ont pris une autre place.
J’ai conscience que je vais choquer en posant cette question, mais et ? Je vais prendre mon propre exemple il sera plus clair. Il m’a fallu une petite quinzaine d’années pour réaliser que j’avais vécu un viol. C’était bien avant MeToo je le précise. Ca n’a strictement rien changé à ma vie, n’en déplaisent à celles et ceux qui voudraient y voit un trauma absolu. J'ai simplement réalisé. Mais était-ce à moi de le faire ? Est-ce moi qui ai un potentiel risque de récidive ? Je ne nie pas l’intérêt qu’il y a à le constater d’un point de vue personnel évidemment, ni même pour avoir une idée claire du nombre de victimes de violences sexuelles si on se situe au niveau du collectif, mais comment peut-on penser que la lutte contre la violence sexuelles peut réussir avec des auteurs totalement et définitivement invisibles ?
Personne ne s’étonne jamais que #MeToo soit un mouvement de victimes et qu’il n’y ait pas de mouvement d’auteurs de violences sexuelles. Le fait est qu’on - en tout cas moi - n’a aucune envie d’entendre des kyrielles d’hommes dire qu’ils ont violé dans un grand mea culpa général. Mais s’il y a environ un demi-million de femmes majeures victimes de violences sexuelles chaque année, en tenant compte du nombre de potentiels récidivistes (plusieurs enquêtes américaines semblent dire qu’on est entre 60 et 70% de violeurs récidivistes chez les violeurs non détectés ; est-ce la même chose chez les agresseurs sexuels, on n’en sait rien, on n’a pas de chiffres c’est formidable cette ignorance assumée dans ce qui serait censé être un combat de tous les instants), on va se dire, en étant sympa, que 250 000 hommes, chaque année, devraient faire le constat qu’ils ont commis qui une agression sexuelle, qui un viol, qui du harcèlement ; OU SONT-ILS.
Vous savez c’est comme lutter contre un ennemi invisible. Dans mon esprit je sais bien qui il faut viser. Dans une campagne de lutte pour la sécurité routière, je vise tous ceux qui prennent le volant, donc logiquement dans une campagne de lutte contre les violences sexuelles, je vise les hommes, parce que les statistiques en France me disent qu’à 98% les violeurs sont des hommes. Je ne peux pas faire ca. Je ne peux toujours pas désigner après #MeToo les hommes comme les cibles des campagnes contre les auteurs de violences sexuelles.
Je dois prendre des précautions. Je dois rassurer. Je dois expliquer. Je dois leur expliquer le bien que va leur faire #MeToo « mais tu sais grâce à cela les femmes vont devenir des sujets de leur sexualité et tu auras toujours accès à leur vagin ne t’inquiète pas ». Beaucoup d’hommes ont besoin de savoir ce que #MeToo leur apportera. C'est une nouvelle violence de constater à quel point beaucoup d'hommes n’acceptent de parler des violences subies par les femmes u'à la certitude que cela ne changera rien pour eux. C’était toute la phrase de Edouard Philippe qui certes adoptait un air compassé, prenait des mots vaguement neutres en disant « on peut aussi faire attention, d'abord, à conserver une forme de civilité entre les hommes et les femmes, dans une relation qui serait systématiquement une relation de méfiance. On ne doit pas non plus s'interdire – je vais peut-être choquer en disant cela – une certaine forme de séduction intellectuelle qui ne peut jamais être une forme de violence, qui ne peut jamais être une forme de contrainte, mais qui peut être une forme de séduction. »
Je n’ai pas oublié, je n’ai pas pardonné. Alors que des dizaines de milliers de femmes en France expliquaient la violence qu’elles subissaient et qu’il aurait fallu interroger. S’il y a autant de comportements qui ne relèvent pas du pénal et qui pourtant ne sont pas sollicités et sont importuns alors qu’est ce qu’il y a dans l’hétérosexualité comme part de violence intrinsèque ? Alors que les témoignages de violences sexuelles affluaient, il fallait que le premier ministre exprime l’opinion de milliers d’hommes, à savoir « ok mais quand et comment va-t-on continuer à avoir accès à vos orifices, qu’est ce que #MeToo va m’apporter à moi homme hétéro ». Car le problème est bien là.
J’entends beaucoup dire « oh mais ils confondent tout. On leur parle de violences sexuelles, ils parlent de sexe ». Ils ne confondent rien. Ils savent que l’hétérosexualité à la française, qu’ils appellent libertinage qu’ils appellent gauloiserie, qu’ils appellent sexualité rude, est fondée sur une certaine violence, est fondée sur le fait d’insister, de pousser, de faire céder. Non que ca soit très différent ailleurs ; simplement on ne convoque pas aux Etats-Unis ou en Chine 1000 ans d’exception culturelle française pour expliquer doctement que la sexualité d'un homme est un peu violente. Et ils savent fort bien que le jour où la peur aura changé de camp, où on saura pleinement, où on réalisera, on n’aura toujours pas le pouvoir d’empêcher le viol mais on aura le pouvoir de refuser leurs petits chantages, leurs petites menaces, leurs petites tentatives, leurs blagues lourdes dans le creux de l’oreille quand personne n’entend, leurs compliments non sollicités, leur chantage pour baiser alors que tu veux dormir alors tu cèdes pour dormir plus vite, leurs menaces d’aller voir ailleurs alors que tu t’en fous au fond en vrai juste les gamins s’il part il se passe quoi pour les gamins, juste leurs chantages « une pipe et puis je t’aide à la vaisselle ma chérie ». Et ils savent que oui ils baiseront moins ce jour là. Ils savent que le jour où ils devront être attentifs et respectueux pour avoir accès à nos corps de femmes hétéros, ca va être plus compliqué. On n’ose pas trop leur dire parce qu’il faut vendre un féminisme pas trop misandre, qui est aussi pour les hommes, qui va aussi leur apporter plein de choses.
Alors qu’est ce que #MeToo a changé ? quelle certitude avons-nous que les dizaines de milliers d’hommes qu’on a désigné comme violeurs, harceleurs et agresseurs ont changé ? et qu’est ce qu’il faudrait pour qu’ils changent surtout ? Il n’y aura plus de viol le jour où les violeurs arrêteront de violer c’est aussi simple que cela, pas le jour où les victimes parleront. Les violeurs ont-ils arrêté ? L’inertie masculine est si profonde que tout ce qu’ont trouvé certains hommes pour lutter contre les violences sexuelles est de dire qu’ils n’ont pas violé. On en est là. Il y a eu cet homme, il y a quelques jours qui m’a mailée. Il me trouvait géniale donc il voulait me parler de lui. Il m’a expliqué qu’il n’était pas violent envers les femmes mais, que, quand même lorsqu’elles ne voulaient pas coucher avec lui, il avait envie de se suicider. Bon. Même quand ils se croient irréprochables, ils arrivent à être à côté de la plaque c’est magique. Il faudrait leur promettre, je crois, qu’on va continuer à être gentille, à vouloir relationner avec eux, pour qu’ils condescendent, un jour à admettre ce qu’ils ont fait et continuent à faire. Alors un jour peut-être je dirais que « les choses ont changé » pas aujourd’hui.
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Le Mouvement du Nid est heureux de vous inviter à vous joindre au départ de la première Marche mondiale des Survivantes de la prostitution, avec Rosen Hicher, survivante française et initiatrice de cette marche, ce lundi 25 Mars à Strasbourg à 10h devant le Conseil de l'Europe et/ou 11h30 sur la Passerelle des Deux Rives entre Strasbourg et Kehl !
La Marche partira de Strasbourg pour une arrivée à Mayence (Mainz) en Allemagne le 2 avril où aura lieu le Congrès International pour l'Abolition de la Prostitution !
Rosen Hicher, Anne Darbes et d'autres survivantes s'arrêteront à chaque étape devant des maisons closes afin de dénoncer l'horreur de l'esclavage sexuel et de la réglementation de la prostitution.
Rosen partira de Strasbourg, pour arriver le premier soir à Rheinau, puis Baden-Baden, Karlsruhe, Germersheim, Mannheim, Worms, Oppenheim et Mainz le 2 avril.
Le 27 mars, Rosen Hicher participera à des événements à Stuttgart avec l'association allemande Sisters.
Le 28, elle participera à son arrivée à une manifestation à Karlruhe, avec une survivante allemande, Sandra Norak, et Ingebork Kraus, psychotraumatologue.
Enfin, le 2 avril, elles seront accueillies à Mayence par une conférence de presse à l'institut français, pour l'ouverture du Congrès de CAP international contre l'exploitation sexuelle des femmes et des filles !
Nous vivons actuellement un magnifique soulèvement populaire pacifique contre le système politique en place. La présence massive des femmes dans les cortèges témoigne des profondes transformations de notre société et exige une reconnaissance des droits des femmes dans une Algérie égalitaire.
- Algérie, Égypte, Maroc, TunisieLa Maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé sur twitter « Tout mon soutien à l'avocate Nasrin Sotoudeh, incarcérée en Iran parce que militante des droits humains et de l'émancipation des femmes. J'appelle à signer la pétition lancée par le conseil national des barreaux pour sa libération. »
- Femmes du mondeLe 3e congrès contre l'exploitation sexuelle des femmes et des filles de la Coalition abolitionniste dont le Mouvement du Nid est membre fondateur, se déroule du 2 au 5 avril à Mayence, en Allemagne. Après Paris en 2014, New Delhi en 2017, les 27 associations de terrain, venues de 18 pays, se retrouveront donc à Mayence pour une rencontre exceptionnelle, avec de nombreuses survivantes.
La première journée sera l'occasion d'accueillir Rosen à l'issue de sa marche et des survivantes de plusieurs pays dont l'Allemagne qui feront une conférence de presse pour dénoncer l'exploitation sexuelle dans un pays qui incarne le réglementarisme., et qu'un récent documentaire appelle même « Bordell Deutschland ». Les survivantes Rosen Hicher (France), Sandra Norak (Allemagne), Marie Merklinger (Allemagne), Cherie Jimenez (Etats-Unis), Rachel Moran (Irlande), Mickey Meji (Afrique du sud), Marie Drouin (Québec), Amelia Tiganus (Roumanie).
C'est l'association Solwodi, membre de CAP international, qui accueille se congrès, avec le soutien de l'ensemble du mouvement abolitionniste allemand.
Les 3 et 4 avril, le colloque international accueillera plus de 300 participant·es et 40 intervenant·es de 30 pays différents. Des survivantes, des représentant·es d'associations, d'institutitons publques et politiques, des journalistes, des universitaires reconnus seront présent·es
De nombreux thèmes seront abordés pendant ces deux jours : les conséqueneces physiques et psychologiques de la prostitution, la situation en Allemagne, les politiques publiques de lutte contre l'exploitation des femmes et des filles.
Pour en savoir plus :
https://www.capworldcongress.org/
Notre association a donné la parole à des personnes accompagnées par l'équipe de bénévoles et salariées. Avec l'agence Imagora Photo, nous les avons regardé-e-s, nous les avons écouté-e-s, nous les avons photographié-e-s. L'expo "L'Envol" est née de ces échanges. Venez la découvrir ainsi que nos actions, cet automne, en France et Allemagne !
Depuis 80 ans, les bénévoles militants du Mouvement du Nid agissent avec les personnes prostituées, contre le système prostitutionnel. Dans la région Grand Est, l'aventure a commencé à Strasbourg par des rencontres en 1958 pour se formaliser en 1972 par la création de la délégation. Mulhouse suivra en 1980, puis Metz en 1990. Depuis les trois délégations d'Alsace et de Moselle poursuivent leurs activités de rencontres sur les lieux de prostitution, d'accompagnement des personnes pour des alternatives à la prostitution et mènent des actions de prévention, formation et plaidoyer pour faire grandir le projet de société d'abolition de la prostitution.
Au fil de toutes ces années, ce sont des centaines de personnes, femmes et hommes de toutes nationalités et tous âges, qui ont été rencontrées et accompagnées dans toute leur histoire spécifique et unique.Notre association a souhaité donner la parole à des personnes accompagnées par l'équipe de bénévoles et salariées. Laissez-vous surprendre par la force de leur combat et de leurs témoignages, expressions de leurs projets pour un nouvel ENVOL. Avec l'agence Imagora Photo, nous les avons regardé-e-s, nous les avons écouté-e-s, nous les avons photographié-e-s.
Découvrir le site de l'exposition.
ProgrammeDe nombreuses occasions de découvrir l'exposition et d'échanger avec nos bénévoles vous sont proposées tout l'automne et jusqu'en mars, en France mais aussi en Allemagne !
24 septembre au 11 octobre 2018 / Exposition et conférence
Du lundi au vendredi de 08h30 à 12h00 et de 14h00 à 17h30,
à la Maison diocésaine de Strasbourg,
27 rue des Juifs.
Entrée libre.
Vernissage de l'exposition le mardi 25 septembre à 11h00.
3 octobre 2018 à 20h00 / Conférence
Sortir de la prostitution et traite des êtres humains, c'est
possible ! Bénévoles du Mouvement du Nid et personnes accompagnées en témoignent.
15 au 19 Octobre 2018 / Exposition
à Sarrebrücken, Allemagne
Mensacafé à l'Université de Saarlandes
Campus D41
Vernissage mardi 16 octobre à partir de 19h30.
22 au 26 Octobre 2018 / Exposition et conférence
à St. Ingbert, Allemagne
vhs-Zentrum
Kohlenstr. 13
24 octobre 2018 à 19h30 / Conférence
"Die Realität über Menschenhandel und Prostitution in Deutschland" (La réalité de la traite des êtres Humains et de la prostitution en Allemagne)
20 novembre au 2 décembre 2018 / Exposition
à l'Espace muséographique Victor Schoelcher
21 Rue de la Libération
68740 Fessenheim
10 au 14 décembre 2018 / Exposition
au Parlement Européen de Strasbourg
Vernissage le mardi 11 décembre 2018 à 18h00.
8 au 22 mars 2019
à Weinheim, Allemagne
Kunsthaus Klüber Hauptstrasse 58
Vernissage le 8 mars 2019.
D'autres lieux sont prévus : Champagney, Belfort, Communauté de communes de Thann / Cernay, Lycée et Centre des Droits de l'Homme de Sélestat, Épinal, Conseil de l'Europe, Villers les Nancy, Nancy... contactez la délégation du Bas-Rhin et suivez sa page Facebook pour vous tenir informé.e !
Le Mouvement du Nid du Bas-Rhin a déménagé au 6 rue d'Ingwiller à Strasbourg. Ne manquez pas la quinzaine de portes ouvertes du 4 au 15 mars 2019 !
L'équipe de la délégation sera heureuse de vous faire
découvrir ce nouveau lieu d'accueil !
Les horaires d'ouverture seront les suivants :
Lundi et jeudi : 09H – 12H
Mardi et vendredi : 9H – 12H et 14H - 18H
Mercredi : 14H – 17H
Par ailleurs, la délégation vous offre la possibilité d'organiser un temps d'échange autour de la loi du 13 Avril 2016 avec vos équipes.
Pour l'organisation, téléphonez au 03 88 32 77 67 ou envoyez-nous un mail !
J'ai eu des nouvelles des fées
Les fées sont accablées
Blasées
Fatiguées
Tellement fatiguées
Quelles que soient leur origine, couleur de peau, religion ou absence de religion, classe sociale, ou orientation sexuelle, les femmes subissent toutes et dans le monde entier, les effets du système patriarcal.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesNous sommes à la fin des années 1970. J'assiste en tant que représentante d'un groupe féministe à une réception donnée au Salon rouge de l'Assemblée nationale. J'ai la jeune vingtaine et je suis intimidée par le lieu prestigieux où je me trouve et les personnalités politiques qui m'entourent. J'aperçois tout près de moi le premier ministre, René Lévesque, en conversation avec quelques journalistes.
- Femmage/hommage à pionnières et à féministesL'association du Mouvement du Nid du Rhône et la MJC du Vieux-Lyon vous invitent au vernissage de l'exposition photos "No es un trabajo" le jeudi 7 mars 2019 à partir de 19 h 30.
Créée par le Mouvement du Nid, l'exposition photographique « No es un trabajo » dévoile la vie de ces femmes qui font face à l'ignorance de la société et vendent leur corps pour vivre ou survivre à l'abri des regards.
Afin de rendre compte de la réalité de la prostitution et de leur donner la parole, nous avons tissé des liens avec ces personnes pour comprendre ce qu'elles vivent et ont vécu ainsi que les raisons qui les animent.
Dans une optique de non-jugement et de libération de la parole, cette exposition est une mise en lumière de la violence sous-jacente que subissent ces corps de femmes au profit du désir d'autrui. Derrière ces scènes de vie qui peuvent paraître ordinaires, il faut prendre conscience d'un quotidien agressé et meurtri.
Photographes : Anouck I Ling et Margot Raymond
Programme de la soirée
• 19 h 30 : présentation du Mouvement du Nid
• 19 h 45 : lecture de témoignages de personnes prostituées par Milène Le Goff, comédienne
• 20 h : découverte de l'exposition photo et apéritif convivial
Vernissage / expo photos : No es un trabajo
Jeudi 7 mars 2019 - 19 h 30
MJC Vieux-Lyon - La Brèche Espace d'Arts
5 place St-Jean - 69 005 Lyon
Depuis 20 ans, notre délégation de la Sarthe rencontre et accompagne des personnes prostituées, forme des professionnel.les et fait de la sensibilisation. Le 19 mars, elle accueillera notamment Rosen Hicher, survivante de la prostitution, lors d'une après-midi de rencontre avec le public pour marquer cet anniversaire. A cette occasion, le prix de la Fondation EDF lui sera remis
L'association a été choisie par un jury composé de salariés et d'acteurs de la société civile parmi 28 associations des Pays de la Loire pour son action de lutte contre la prostitution notamment des plus jeunes. Depuis 2010, les Trophées des Associations récompensent et valorisent les petites et moyennes associations qui mènent au quotidien des actions remarquables en faveur des jeunes.
La remise du prix se fera donc lors de la rencontre festive qui se déroulera à l'espace Henri Barbin, de 14h à 18h30, au 31 boulevard Jean-Jacques Rousseau au Mans. Ce sera l'occasion de faire le bilan de 20 ans d'activité pour la délégation.
Une exposition, des projections vidéos seront également proposés.
La rencontre sera suivie d'un cocktail.
En 20 ans, la délégation a accompagné chaque année une vingtaine de personnes, rencontrés des centaines d'élèves pour la prévention et organisé de nombreuses rencontres, conférences, théatres-forums, colloques et formations.
Notre délégation des Bouches-du-Rhône intervient lors de cette journée organisée à la Faculté des sciences médicales et paramédicales, qui entend croiser les analyses d'universitaires et d'expert.e.s associatifs et de la société civile sur les mécanismes et les conséquences des violences faites aux femmes.
Avec la participation de M. François Wioland, responsable de la délégation du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône. L'intervention de M. Wioland s'intitule La Spirale de l'emprise : Mécanisme et processus. Cas particulier de la prostitution et de la pornographie. La délégation des Bouches-du-Rhône a accueilli et accompagné des jeunes femmes victimes d'exploitation sexuelle filmée (pornographie) et de prostitution. Un ouvrage, Pornographie : imaginaires et réalités [1], a été publié en 2018. Il présente des réflexions de jeunes sur la sexualité et la pornographie alternées avec les contributions de professionnel.le.s de l'action médico-sociale et éducative produites lors du colloque "Prostitution et pornographie : imaginaires et réalités" qui a eu lieu à Marseille en 2016.
Les violences faites aux femmes. Corps sous emprisemardi 05 mars 2019 de 09h00 à 16h30
Faculté des sciences médicales et paramédicales Timone.
Salle de conférences Maurice Toga
L'inscription est gratuite mais obligatoire à l'adresse eumcolloque@gmail.com.
Accès
Accès
De l'aéroport de Marignane, prendre la navette Bus jusqu'à la gare Saint Charles. De la gare Saint-Charles, prendre le Metro ligne 1 direction La Fourragère, arrêt Timone.
Parking publics les plus proches 248 Rue Saint Pierre ou 145 bd Baille
Cette journée est le fruit d'une rencontre entre des personnes touchées par la voix des femmes violentées à travers le monde et désirant le temps d'une journée croiser les regards sur les faits, les mécanismes, les conséquences de la violence infligée au monde féminin.
Issus du milieu universitaire, des professionnels de la société civile, du milieu associatif, les intervenants choisis s'interrogent sur ce fait de société grave, qui peut toucher toutes les femmes, à tout moment, et dans tous les pays.
[1] Disponible sur commande.
Avec un réseau de mots lancinants, comme le son des vagues qu'elle entend même dans le bruissement des feuilles, Élaine Audet nous attire ici dans un filet de vertiges, d'images, de couleurs, d'envoûtements où le désir et la passion battent le rythme. Quête ardente de l'autre et de l'univers en soi, la nature habite cette poésie et lui livre ses plus belles images, ses constantes et profondes métamorphoses.
- Écrits d'Élaine Audet. TRADFEM - La guerre transgenriste menée contre les femmes
L'Equality Act sacrifie la sécurité des femmes dans les salles de bain, les vestiaires et les refuges pour victimes de violence conjugale.
. La Presse - Abus sexuels : le pape publie sa législation pour le Vatican
Le pape a publié vendredi une loi sur la prévention et la lutte contre les violences sur mineurs et personnes vulnérables, dont les abus sexuels, s'appliquant aux employés de la Curie et de l'État de la Cité du Vatican, ainsi qu'au corps diplomatique.
. Le Monde - Un garage automobile de femmes démonte les préjugés au Sénégal
"Dès le départ, j'ai voulu un garage 100% féminin pour montrer au monde entier que c'est un métier qui peut être exercé par une femme aussi bien qu'un homme", lance Ndèye Coumba Mboup.
. Le Devoir - La laïcité de l'État : un projet de loi légitime
Comme prévu, le projet de loi 21 interdit le port des signes religieux — ils n'ont pas besoin d'être ostentatoires — aux employés de l'État en "autorité", ce qui comprend les enseignants et les directeurs d'école, mais non pas les éducatrices, tant en garderie que dans les services de garde à l'école.
. Le Journal de Montréal - Laïcité : les Québécois derrière Legault
Une majorité de la population est favorable à l'interdiction des signes religieux chez les employés de l'État en position d'autorité. Les Québécois souhaitent même que la CAQ aille plus loin.
. La Presse - La cinéaste Agnès Varda s'éteint à 90 ans
Seule représentante féminine de la Nouvelle vague, celle qui fut pendant 30 ans la compagne du cinéaste Jacques Demy, est morte dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 90 ans.
. Axelle Magazine - Le pays qui torture ses féministes
Mohammed Ben Salmane passe pour un prince héritier moderne voulant enfin réformer son royaume, l'Arabie saoudite, vers davantage de respect des droits humains, mais la réalité contredit ses promesses.
. La Gazette des femmes - Johan Bävman, le papa suédois
Sept ans ensemble avec cette beauté. C'est avec ces mots que Johan Bävman soulignait récemment sur son compte Instagram le septième anniversaire de son fils, Viggo.
. Le Devoir - Le poste de numéro 2 de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) occupé par une Canadienne
La Québécoise Catherine Cano a été nommée administratrice de l'organisation.
. Le Soleil - La petite histoire d'un long débat sur les signes religieux
La Coalition avenir Québec (CAQ) dépose jeudi le 28 mars son projet de loi, très attendu, sur la laïcité de l'État. Le Soleil vous propose un retour en arrière : la petite histoire de ce long débat.
. ActuaLitté - Trois femmes récompensées, opposantes à la misogynie d'Arabie saoudite
Le PEN America vient de rendre hommage à trois militantes des droits des femmes d'origine saoudienne. Leurs arrestations, l'an passé, avaient été condamnées dans le monde entier.
. Les éditions du remue-ménage -
EREMO. Chroniques du désert, 1939-1945
Après Permafrost (Leméac, 1997), le roman Eremo est la suite des Inenfances de Sylvanie Penn, que Louky Bersianik souhaitait faire paraître juste avant sa mort.
. Huffington Post - Enquête indépendante sur la pédophilie dans l'Église de Montréal depuis 1950
Une juge à la retraite de la Cour supérieure, Anne-Marie Trahan, a accepté le mandat de diriger cette enquête qui s'étendra aux diocèses de Saint-Jérôme, Valleyfield, Saint-Jean-Longueuil et Joliette.
. The Conversation - Comment déconstruire les stéréotypes pour plus d'égalité hommes-femmes
Selon l'indice Women, Business and the Law de la Banque mondiale, les femmes ne se voient accorder en moyenne que les trois quarts des droits reconnus aux hommes.
. Le Monde - "Ayons l'ambition de vouloir arrêter l'utilisation du viol comme arme de guerre"
Une quarantaine de victimes de violences sexuelles dans différents pays en guerre se sont réunies pour la première fois, mardi 26 et mercredi 27 mars, au Luxembourg à l'invitation de la grande-duchesse Maria Teresa et autour des deux Prix Nobel de la paix 2018, le docteur congolais Denis Mukwege et la jeune yézidie Nadia Murad.
. Le Devoir - Vers la parité dans les représentations du Québec à l'étranger
La ministre des Relations internationales, Nadine Girault, s'engage à instaurer la parité homme-femme dans les représentations du Québec à l'étranger.
. Radio-Canada - Le gouvernement ira plus loin que Bouchard-Taylor en matière de laïcité
La Coalition avenir Québec (CAQ) entend imposer l'interdiction du port de signes religieux aux directeurs d'école et à tous les employés de l'État qui portent une arme.
En 1976, L'Euguélionne, premier grand livre féministe écrit au Québec, fait sur un ton poétique teinté d'ironie le bilan des formes d'oppression subies par les femmes à travers les siècles et jette les bases de ce que Louky Bersianik nomme "l'archéologie du futur".
- Louky Bersianik (1930-2011)La langue est le plus merveilleux miracle de l'homme. Qui a écrit le premier poème et en quelle langue ?
- PoésieBourdieu
« La virilité est apprise et imposée aux garçons par le groupe des hommes au cours de leur socialisation pour qu'ils se distinguent hiérarchiquement des femmes. La virilité est l'expression collective et individualisée de la domination masculine. »
Dès qu’un petit garçon naît, tout va être fait pour qu’il se prépare à son futur rôle d’homme. On va corriger sa posture, mettre en avant des qualités jugées masculines, canaliser ses émotions (trop féminines !), l’habiller d’une certaine façon et pas d’une autre. On le guidera dans le choix de ses jouets, de la musique qu’il doit aimer et même dans la couleur des vêtements qu’il doit porter. Ce passage du bébé au garçon puis à l’homme sera tout entier guidé par un seul but : le différencier sur tous les points des filles. L’expression si connue « pleure pas t’es pas une fille » est d’une double violence ; elle nie au petit garçon la possibilité de s’exprimer par les larmes, et elle explique aux filles qu’il n’y aurait rien de plus honteux, pour un homme, que d’être vu comme elles. Il n’existe pas d’équivalent chez les petites filles ; bien évidemment elles doivent devenir des femmes mais il est parfois sinon toléré, du moins compris que certaines aient des désirs de loisirs ou d’attitudes jugées masculines. Pas convaincu-es ? L’expression « garçon manqué » peut bien évidemment désigner une femme de façon péjorative mais elle peut aussi lui être adressée sous forme de compliment (car il est bien entendu que le plus grand compliment qu’on puisse faire à une femme c’est qu’elle est presque aussi bonne qu’un homme) : « Aurélie ? elle joue très bien au foot : Un vrai garçon manqué ». A l’opposé il n’y aura jamais aucun contexte où dire d’un homme qu’il est une « femmelette » par exemple est positif. La féminisation des hommes, qu’on voit beaucoup dans les milieux sportifs par exemple, n’est jamais positive et a toujours pour but d’humilier l’autre (« alors les pleureuses, vous avez encore perdu ce match »). Dans nos sociétés, les valeurs dites masculines sont fortement valorisées mais pas les féminines. Une femme qui aurait des comportements dits masculins serait sans aucun doute critiquée et réprimée mais ses choix pourraient être compris, sinon acceptés. A contrario, un homme qui aurait des choix dits féminins, déchoirait de sa classe de genre initiale. C’est bien pour cela que les activités dites féminines (cuisine, couture…) adoptent un autre vocabulaire (beaucoup plus technique par exemple) lorsqu’ils sont adoptés par des hommes. Certaines études montrent par exemple que les hommes ayant adopté des métiers traditionnellement féminins ont tendance à se voir plus talentueux que les femmes qui l’exercent, qui le feraient juste parce que cela serait quelque part, dans leur nature profonde.
Un garçon est également incité, éduqué, littéralement dressé à haïr les hommes qui ne correspondent pas aux normes viriles de l’époque, ceux soupçonnés d’homosexualité. Malgré les tentatives répétées et piteuses de certains pour nous expliquer que « chochotte » n’est pas un mot homophobe, il l’est bien. Et le fait, là encore de répéter à longueur d’année aux garçons « de ne pas faire leur chochotte » car les sentiments de peur/de tristesse/de fragilité sont réservées aux femmes et aux homosexuels, on leur met bien en tête qu’il n’y a rien de pire que de l’être. Les garçons hétérosexuels vont donc pratiquer en continu et tout au long de leur vie une répression féroce envers les homosexuels et tous les hommes suspectés de l’être. Cette répression leur permet aussi de rappeler que eux « n’en sont pas » et sont donc parfaitement virils.
Les pays occidentaux ont une longue histoire de répression des masculinités des hommes racisés. Je vous invite à la lecture du livre Marianne et le garçon noir, dirigé par Leonora Miano ou l’écoute de ce épisode de podcast. Je diviserai ces masculinités en deux groupes ; la masculinité des hommes arabes et noirs et celle des hommes juifs (ashkénazes, même si diviser les juifs en deux groupes distincts et non poreux n’est pas juste il n’en demeure pas moins que c’est l’idée raciste qu’on étudie et elle les voir bien ainsi) et asiatiques. La masculinité des hommes noirs et arabes vue de pays occidentaux a amplement été étudiée ; elle n’est pas vue comme positive, puisque jugée « trop » virile, « trop masculine » et donc dangereuse. La répression qui s’exerce sur leurs corps – et qu’on constate par exemple avec les violences policières à leur encontre (qui n’a que très peu choqué, sinon les concerné-es - en est un bon exemple. Les descriptions des corps d’hommes noirs dans le sport, le rap ou que sais-je en témoigne là encore ; ce ne sont que corps vus comme différents de la norme blanche, sur-musclés et animalisés. L’idée d’une sexualité démesurée de ces hommes va d’ailleurs de pair ; ils aiment plus le sexe que la normale parce qu’ils sont (trop) virils. Le simple fait de voir dans n’importe quel migrant mineur, un majeur qui se cache a, aussi selon, moi quelque chose à voir avec cela. Le petit garçon mâle noir ou arabe n’a pas le temps d’être un enfant. A peine né qu’il est déjà un homme, un homme trop homme, un homme dangereux.
A l’inverse les hommes juifs et asiatiques sont féminisés ; on les voit comme fragiles et faibles. On rappelle ça et là que les hommes juifs n’ont pas été assez virils pour vaincre les nazis par exemple. C’est une idée très établie dans l’antisémitisme du début du XXème siècle (voir par exemple ce texte). On caricature les hommes asiatiques, forcément soumis et courbés, sournois… tout comme des femmes ! La construction de la virilité des hommes blancs se construit donc aussi en opposition à celle des hommes racisés.
Et donc c’est contre toutes ces minorités (on entendra minorités au sens politique et pas numéraire), les femmes, les homosexuel-les (et au sens large les LGBT) et les hommes racisés que les garçons blancs vont se construire et devenir des hommes.
Dans son livre, La fabrique des garçons, Sophie Ayral, montre que si les garçons sont beaucoup plus punis que les filles à l’école et pour des actes beaucoup plus graves. Pour autant, les professeurs tendent à leur trouver des excuses (« boys are boys ») au contraire des filles qu’ils trouvent sournoises et se plaignant pour un rien. Le système de mauvais comportement/sanctions, avec parfois des élèves garçons punis de façon virile par les profs hommes, fabrique donc des mâles et du mal. On tolère leurs mauvais comportements avec les filles et d’autres petits garçons jugés plus faibles, et on ne les sanctionne que lorsqu’ils deviennent vraiment trop violents tout en continuant tout de même à leur trouver des excuses. Rappelez-vous que la violence masculine n’est pas toujours un problème : « le jeune loup aux dents longues », « l’homme qui a du tempérament » ou « le sang chaud » sont autant d’expressions qui nous explique qu’une certaine violence masculine est toujours souhaitable sinon souhaitée. Le harcèlement des petites filles (de la jupe soulevée au fait de l'ennuyer aux toilettes) commence dés le plus jeune âge et nous est vendue comme une attitude naturelle, certes un peu agressive mais témoignant de l'amour que les garçons porte aux filles. "Il t'a tiré les cheveux ? oui mais c'est parce qu'il t'aime bien voyons ! ".
Le sociologue Michael Kimmel a écrit un livre sur la socialisation des jeunes blancs hétérosexuels aux Etats-Unis qui s’appelle « Guyland : The Perilous World Where Boys Become Men ». Il y analyse le comportement des adolescents et hommes entre 15 et 25 ans. Il montre par exemple que les violences sexuelles peuvent être une composante de ce passage vers l’âge adulte. Il l’appelle le guy code (« code des mecs ») et le définit comme un ensemble d’attitudes, de valeurs et de traits qui composent ce qu’on appelle être un homme. Il se caractérise par trois faits. Le premier est de se sentir supérieur aux femmes et de pouvoir être agressif envers elles. Le deuxième est le culte du silence qui entoure les auteurs de violences sexuelles et qui les encourage à continuer parce que les témoins ont peur d’en subir à leur tour, d’être par exemple frappés ou harcelés. Cela laisse penser aux auteurs que tout le monde encourage le guy code. Le dernier et troisième fait est d’entourer et de protéger les agresseurs afin de leur éviter de prendre leurs responsabilités dans les actes commis.
Il démontre aussi que le passage à la virilité des jeunes hommes blancs se fait sur l’écrasement, la moquerie et l’humiliation des minorités dont nous avons déjà parlé puisque ces jeunes hommes blancs considèrent qu’elles sont en train de leur voler leur place et leurs privilèges. Privilèges dont on leur a expliqué toute leur vie qu’ils étaient naturellement mérités. Il suffit de voir le vrai regard d’incrédulité lorsqu’on explique que les hommes blancs n’arrivent pas aux postes à responsabilité par la seule force de leur talent pour comprendre ce problème.
Je prétends donc qu’il est impossible de comprendre ce qu’il s’est passé dans la ligue du lol (mais aussi avec le 18-25, également avec Marsault mais également avec autant de groupes beaucoup moins constitués) si on ne s’interroge pas sur la construction de la virilité blanche et surtout contre qui elle se construit. Il ne s’agit pas, question m’a été posée, de dire que seuls les hommes blancs harcèlent bien évidemment. Il importe de se poser la question des boy’s club ; lorsque j’en ai parlé sur twitter il semble que l’expression ait été prise au pied de la lettre comme un club véritablement formé. Le boy’s club désigne pour moi simplement la socialisation masculine, du vestiaire à la salle à café, des comités de direction aux pages privées facebook où l’on construit et entretient sa masculinité sur le dos des minorités.
Il serait donc à mon sens une erreur de penser que les hommes qui harcèlent arrivent à des postes de pouvoir, malgré le fait qu’ils aient harcelé. Ils y arrivent plutôt entre autres grâce à cela parce qu’une certaine violence est tolérée, tout au moins lorsqu’elle est blanche et masculine parce qu’elle constituera, selon la classe sociale où il sera ensuite le « jeune loup aux dents longues » ou le « fort en gueule ».
Il est à noter qu’aucun des hommes de la ligue du lol n’a réfléchi au fait que toute la ligue était masculine et ce que cela en dit. Ils ne sont évidemment pas les seuls ; la masculinité est tellement intouchable que la moindre des féministes qui ose rappeler que l’immense majorité des violeurs sont des hommes subit des mois de harcèlement.
Il a été admis qu’ils harcelaient (et par exemple dans le cas du 18-25 et de la ligue du lol les cibles sont strictement les mêmes) mais on ne s’est pas interrogé sur pourquoi c’étaient ces cibles là qui étaient visées. Eux-mêmes dans leurs excuses ont tous évoqué la jeunesse qui justifie justement mon analyse « j’avais besoin de ce passage pour devenir un homme ; le harcèlement en particulier misogyne a été une composante de mon état d’homme ».
Même s’il est évidemment nécessaire de dénoncer qui le 18-25, qui la ligue du lol, qui Marsault, parce que les victimes sont réelles avec des conséquences dramatiques sur leur vie et leur santé, il est important de comprendre que c’est la construction de la virilité qui a créé ce genre de comportement, que c’est parce qu’on considère que le passage à l’état d’homme passe par une certaine violence qu’il y a eu harcèlement. Il n’y a rien de très différent, sinon dans l’ampleur avec les comportements que les femmes, les LGBT dénoncent tous les jours à leur encontre. Les blagues que nous devons supporter, les caquètements de poule à l’assemblée nationale, les verres après le boulot auxquels nous ne sommes pas conviées, les strapontins, les silences moqueurs lorsqu’on arrive, les naturelles co-optations, tout cela c’est le boy’s club. Oh pas un club constitué, rien de très loi 1901. Juste une socialisation masculine qui exclue, humilie, et terrorise. Et tant que l’on persistera à en faire des épiphénomènes, à ne sanctionner que lorsque les cris sont trop nombreux, le phénomène ne s’arrêtera pas (mais en a-t-on vraiment envie).
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Le 1er février, le Conseil constitutionnel a déclaré les articles du Code pénal relatifs à la pénalisation des "clients" prostitueurs conformes à la Constitution, et publié communiqué et dossier documentaire pour expliquer cette décision.
Vous pouvez les lire intégralement ici :
Décision 2018-761
Ou télécharger les documents en pdf ici :
Dossier documentaire
Communiqué de presse
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleLe Mouvement du Nid, la CLEF et Osez le féminisme !, parties intervenantes dans la procédure, se réjouissent de la décision du Conseil constitutionnel qui, en rejetant la demande d'abrogation de la pénalisation des "clients" prostitueurs le 1er février 2019, confirme définitivement le choix qu'a fait la France en avril 2016 d'une législation abolitionniste dépénalisant les victimes du système prostitutionnel et interdisant l'achat d'actes sexuels.
En effet, dans leur décision rendue le 1er février, les sages rejettent les arguments selon lesquels la prostitution relèverait de la liberté d'entreprendre, la reconnaissant ainsi une nouvelle fois pour ce qu'elle est : une violence faite à l'encontre des personnes qui la subissent.
Les membres du Conseil constitutionnel ont reconnu que le principe de dignité est objectif et non subjectif. Renoncer à ses droits fondamentaux n'est pas une liberté : ils sont inaliénables et universels, explique Maître Lorraine Questiaux. qui a défendu nos associations devant le Conseil constitutionnel.
En mettant ainsi un coup d'arrêt à la contestation d'une loi progressiste par ses adversaires de toujours, promoteurs d'un modèle de société où, au lieu d'alternatives décentes, il est proposé aux plus précaires, aux plus vulnérables, de se transformer en produits de consommation de viol tarifé pour ceux qui ont le pouvoir de l'argent, le Conseil constitutionnel positionne notre pays du côté de l'égalité femmes-hommes, rappelle Céline Piques, porte-parole d'Osez le féminisme.
L'objectif de la loi est de protéger les personnes qui ont besoin de l'être, de sanctionner tous ceux qui les exploitent, mais aussi de transformer la société en profondeur vers l'égalité entre les femmes et les hommes, en refusant les violences contre les femmes, en affirmant que la liberté sexuelle ne peut exister sans désir réciproque, explique Christine Blec, Présidente du Mouvement du Nid.
Alors que l'Allemagne et les Pays-Bas sont confrontés à l'échec de leur modèle réglementariste, que l'Espagne ou la Belgique regardent du côté de la France pour mettre fin à un modèle qui augmente le trafic d'êtres humains de façon catastrophique, cette confirmation est une très bonne nouvelle, dit Jocelyne Adriant-Mebtoul, Présidente de la CLEF.
Désormais, ni la désinformation, ni les mensonges sur les effets de la loi ne doivent plus venir ralentir son application pleine et entière. Le gouvernement s'est d'ailleurs clairement engagé dans cette voie, par la position de soutien à la loi au Conseil constitutionnel, et mardi dernier au Sénat par l'affirmation de la secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, Mme Marlène Schiappa, de l'engagement du gouvernement contre le système prostitutionnel et pour l'application de la loi.
La violence ne s'est pas accrue avec la loi. La prostitution n'est pas devenue plus clandestine, et au contraire, de nombreuses personnes ont pu porter plainte contre les réseaux proxénètes qui les exploitent et être entendues alors que cela n'aurait jamais été possible auparavant.
En près de 3 ans, plus de 3000 "clients" ont été interpellés, plus de 130 personnes ont bénéficié d'un parcours de sortie. Cela n'est qu'un début : en effet, les personnes qui empruntent des parcours de sortie ont un meilleur accès au droit, à la réinsertion et au logement, et reprennent confiance en elles. S'il a fallu du temps pour mettre en place les dispositions de la loi, le rythme de son application s'est accéléré ces derniers mois. Les personnes prostituées sont en effet de plus en plus nombreuses à demander les parcours de sortie de prostitution.
Nous encourageons donc les associations communautaires qui ont jusque là refusé de prendre part à son application, à cesser d'imputer à la loi ce qui relève de la violence du système prostitutionnel, et à abandonner une posture qui empêche les personnes prostituées d'avoir accès à leurs droits fondamentaux et aux aides auxquelles elles ont droit.
Selon un récent sondage Ipsos pour CAP international, 78% des Français·e.s sont favorables à la loi et 80% estiment que la prostitution est une violence. Après 5 ans de débats législatifs qui ont mené à l'adoption de la loi par le Parlement, après la décision du Conseil Constitutionnel qui entérine cette loi définitivement, après l'engagement du gouvernement à la soutenir, la voie est désormais libre pour son application pleine et entière.
Retrouvez la décision complète du Conseil constitutionnel ici -> https:/www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2019/2018761QPC.htm'>https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2019/2018761QPC.htm
Plusieurs féministes dénoncent depuis longtemps les conséquences sur toutes les femmes des revendications de du lobby transgenre omniprésent (et omniscient ?) : ouverture des dortoirs, vestiaires, toilettes et prisons réservés aux femmes ; acceptation des trans dans les compétitions sportives féminines ; intégration des femmes trans dans les statistiques concernant les femmes, ce qui fausse certaines réalités ; demandes afin qu'on cesse de parler de femmes enceintes, de maternité, de mère, mais plutôt de personnes enceintes ; remplacement de femmes menstruées par « menstruateurs », etc.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeDans le bleu de nos yeux du dimanche
encore lourds de l'or du rêve
le blanc a mangé les couleurs
seul le cri des arbres strie le silence
Bonjour à toutes et toutes
J'ai la grande joie de vous annoncer la sortie de mon livre "Une culture du viol à la française. Du troussage de domestique à la liberté d'importuner." le 21 février 2019 aux Editions Libertalia.
Le livre est en précommande via ce lien.
Des dates de présentation du livre sont prévues ; je mettrai l'article à jour au fur et à mesure
J'ai très hâte d'avoir vos retours (et du stress aussi oui ! ) et d'éventuellement vous rencontrer.
Voici les premières dates de présentation du livre :
Paris, mardi 19 février, 19 heures, Violette and Co 102, rue de Charonne, 75011 Paris.
Marseille, vendredi 22 février, 19 heures, librairie L’Hydre aux mille têtes, 96, rue Saint-Savournin, 13001 Marseille.
Lyon, samedi 23 février, 15 heures, librairie Terres des livres, 86, rue de Marseille, 69007 Lyon.
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Le Mouvement du Nid se réjouit du fort soutien de la société à la loi de 2016 que montre le sondage Ipsos publié dans Le Parisien.
Après la publication de 7 tribunes (voir ci-dessous) dans les médias, de médecins, de survivantes de la prostitution, de ministres, de parlementaires et associations féministes dans le cadre de la campagne #nabrogezpas, (plus d'un millier de signatures individuelles), ce soutien de la population à une loi progressiste qui ne demande qu'à être pleinement mis en œuvre est très bienvenu.
A la veille de l'audience au Conseil constitutionnel qui examinera une question prioritaire de constitutionnalité contre la pénalisation des « clients », c'est un signe clair envoyé par la société d'un refus de la marchandisation des êtres humains et des violences faites aux femmes.
Ainsi 78% répondent "c'est une bonne chose" à la question : « Depuis 2016, la loi interdit d'acheter un acte sexuel et sanctionne les clients de la prostitution, et non plus les personnes prostituées. Si elles souhaitent arrêter leur activité, ces dernières peuvent bénéficier d'un accompagnement social. Cette loi est-elle selon vous une bonne chose ou une mauvaise chose. Le taux est de 82 % chez les jeunes.
En outre, 74% des personnes interrogées considèrent que la prostitution est une violence, le taux est même de 80% chez les femmes. 71% considèrent qu'il ne devrait pas être possible d'acheter l'accès au corps et à la sexualité d'autrui.
Enfin, le Mouvement du Nid se réjouit que sur la pénalisation des « clients », lorsqu'on demande au Français s'ils sont opposés ou favorables à l'abrogation de la loi de 2016 et donc au fait que les clients qui ont recours à une prestation sexuelle tarifée ne soient plus sanctionnés, 71% répondent qu'ils sont contre l'abrogation, et même 75% chez les femmes.
Christine Blec, Présidente du Mouvement du Nid, se réjouit de ces résultats "qui montrent que le changement de société qui était l'ambition de cette loi a commencé. Nous espérons maintenant que ce choix du législateur, largement soutenu par la population, ne sera pas remis en cause par le Conseil constitutionnel. Si les Sages confirment la loi de 2016, alors nous pourrons continuer à tout faire pour que sa mise en œuvre soit la plus complète et large possible, et que d'ici quelques mois, ou quelques années, le nombre de victimes de la prostitution puisse enfin réellement diminuer ».
Pour Lorraine Questiaux, avocate, qui représentera l'association à l'audience mardi, « tout comme le mouvement #metoo l'a exprimé ces résultats révèlent que la société est en train de faire son autocritique et se libère progressivement de mensonges qui rendent possible la haine des femmes et un système d'exploitation des plus vulnérables ».
Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid, ajoute : « A l'inverse, si les sages abrogeaient, ce serait un signal catastrophique à envoyer aux jeunes, qui seraient encouragés à considérer les femmes comme des objets marchandisables, à l'opposé de tout ce pour quoi les mouvements féministes luttent depuis des années ».
Pour les survivantes de la prostitution, qui se sont exprimées ces derniers jours dans une tribune lue au square Louise Michel à Paris, « Une société qui déciderait d'œuvrer pour faciliter la vente du corps, donc d'êtres humains, ferait un pas en arrière après l'abolition de l'esclavage. Ne faisons pas marche arrière ! »
Tribunes parues à ce jour :
L'Obs : Une loi pour la dignité humaine
Le Monde : Dépénaliser serait une catastrophe
Le Parisien [Lettre au Premier ministre >http://www.leparisien.fr/faits-divers/prostitution-monsieur-le-premier-ministre-protegeons-notre-modele-abolitionniste-13-01-2019-7987608.php
Le Huffpost : Parce qu'il n'y a pas de prostitution heureuse, la loi doit continuer à la combattre
L'Humanité :A l'intersection du capitalisme, du racisme et du sexisme il y a la prostitution
Le JDD : « Nous ne voulons pas d'un droit d'abus sexuel » (édition papier du 20 janvier)
Prostitution et Société :Nous qui avons connu la prostitution et en sommes sorties, nous ne voulons pas que nos les « clients » soient impunis
À la suite du désaveu de la ministre de l'Environnement MarieChantal Chassé, des chroniqueurs ont fustigé le principe de parité soulignant, entre autres, que la compétence devrait toujours être l'élément primordial pour choisir un.e membre du conseil des ministres. Tous ces hommes qui ont pratiqué le pouvoir depuis la nuit des temps auraient d'abord été choisis pour leurs compétences ? Combien de candidats ont été choisis, parfois, tout simplement parce que c'était « un chum », le « chum » d'un « chum », un contributeur à la caisse du parti, ou quelqu'un à qui on en devait une. Et pour combien d'autres raisons aussi troubles ?
- Politique QuébecSisyphe répond à l'appel lancé par #Polysesouvient par une lettre adressée au premier ministre François Legault au sujet du registre des armes à feu. Individus et groupes peuvent adresser cette lettre à M. François Legault, premier ministre, Francois.Legault.ASSO@assnat.qc.ca
- Polytechnique, 6 décembre 1989Au lendemain de la publication dans Le Parisien-Aujourd'hui en France de la lettre ouverte au Premier ministre de 6 ministres et 69 associations, le Mouvement du Nid se réjouit de la mobilisation exceptionnelle de l'ensemble du mouvement féministe et pour l'égalité entre les femmes et les hommes face au risque de consécration par le Conseil constitutionnel d'un droit des hommes à imposer un acte sexuel par la contrainte financière.
>> Article du Parisien http://www.leparisien.fr/faits-dive...
Une cinquantaine de personnalités, dont les médecins Axel Kahn, René Frydman, Christophe André ou encore Emmanuelle Piet et Muriel Salmona, plusieurs anciennes ministres en charge des droits des femmes et issues de trois familles politiques dont Najat Vallaud Belkacem, Yvette Roudy, Laurence Rossignol et Roselyne Bachelot, mais aussi des parlementaires et des personnalités féministes, comme Inna Sevchenko, Caroline de Haas, Karine Plassard, Isabelle Alonso, Florence Montreynaud, Blandine Métayer et des survivantes de la prostitution Rosen Hicher, Laurence Noelle, Anne Darbes et Maité Lonne ont exprimé leur engagement pour le maintien de l'interdiction de l'achat d'actes sexuels (pénalisation des "clients").
L'ensemble des associations françaises de lutte contre les violences sexuelles (viol, harcèlement sexuel, inceste, mutilations sexuelles, violences conjugales, prostitution) et sexistes s'était rassemblé dès la fin d'année 2018 pour réclamer le maintien dans son intégralité de la loi historique du 13 avril 2016 renforçant la lutte contre le système prostitueur et l'accompagnement des personnes prostituées.
La plateforme #NAbrogezPas a ainsi réuni en quelques semaines 69 associations, dont les grands réseaux de l'égalité femmes-hommes (Fédération Nationale Solidarité femmes, Osez le Féminisme !, Collectif National pour les Droits des Femmes, Femmes solidaires, Marche Mondiale des Femmes, le CNIDFF, FEMEN etc…), mais aussi de nombreuses autres associations spécialisées (Collectif Féministe contre le Viol, Fédération nationale GAMS, Association française des femmes médecins, Le Planning familial 75, CQFD Lesbiennes Féministes etc…) http://nabrogezpas.strikingly.com/
A l'heure où certains cherchent à faire reconnaître la prostitution comme une activité commerciale par le Conseil constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à la dépénalisation de ceux qui exploitent la violence prostitutionnelle - les proxénètes et les « clients » (comme l'Allemagne et les Pays-Bas l'ont fait il y a 20 ans, laissant exploser la traite des êtres humains) - celles et ceux qui défendent les droits des femmes et luttent contre les violences font front, alertent l'opinion publique, et seront présents à l'audience du Conseil constitutionnel le 22 janvier. Le Mouvement du Nid, qui rencontre 5000 personnes prostituées chaque année sur 26 départements, reste mobilisé, aux côtés des personnes prostituées, contre le système prostitueur.
Tribunes des associations et personnalités :
Prostitution :« Monsieur le Premier ministre, protégeons notre modèle abolitionniste » (6 ministres et 69 associations)
Loi sur la prostitution : « Dépénaliser serait une catastrophe » (collectif de 20 médecins renommés)
Prostitution : une loi pour la dignité humaine
Que serait-il arrivé si la « gestation pour autrui » était née à l'initiative d'un groupe de femmes ? Y avez-vous déjà pensé ?
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Edito
Ecoutons les survivantes !
Témoignage
La mère de Sabrina raconte : entraînée dans la prostitution à 15 ans par un loverboy, elle y est toujours dix ans après
Actu
France :
Rencontre
Mickey Meji, survivante de la prostitution : Le modèle abolitionniste est le seul à correspondre à ce que souhaitent les personnes prostituées
Eclairage
Initiatives
Les actions des délégations du Mouvement du Nid France et de ses partenaires
Cultures
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Edito
Halte à l'intox !
Témoignage
Anne Darbes : "Etre trans n'est pas le problème. Le problème, c'est d'être une femme"
Actu
France : Meurtre de Vanesa Campos, QPC contre la loi, tribune du Mouvement du Nid contre la désinformation
Monde :
L'abolition progresse en Espagne
Nevada : les bordels légaux remis en question ?
Rencontre
Sheela Saravanan, anthropologue : "La maternité de substitution est fondée sur toutes les grandes inégalités mondiales"
Eclairage
Femmes migrantes, des cibles pour les agresseurs
Dossier
Soutenir une victime de prostitution : un guide pour les proches
Initiatives
Les actions des délégations du Mouvement du Nid France et de ses partenaires
Focus sur un département : l'Indre-et-Loire
Alsace : L'envol, l'exposition qui donne la parole aux survivantes
Seine-Maritime : une nouvelle pièce de théatre, "Et toi, combien tu vaux" ?
Lancement d'une coalition internationale pour l'abolition de la maternité de substitution
Cultures
Sauvage, de Camille Vidal-Naquet
Shéhérazade, de Jean-Bernard Marlin
Beyonce est-elle féministe, de Margaux Collet et Raphaëlle Rémy-Leleu
Une fille dans la jungle, de Delphine Coulin
Hier j’ai posté un thread sur twitter sur les féminicides ; j’y expliquais que les hommes qui tuent leur compagne sont en général vierges d’autres crimes comparables. Les hommes violents avec leur compagne ne sont pas pour l’immense majorité, violents avec d’autres hommes. Sans surprise, des hommes sont venus me balancer des statistiques sur les homicides – comme si je pouvais les ignorer – pour m’expliquer que les hommes tuent avant tout d’autres hommes, chose que je n’avais évidemment jamais contestée et qui n’était pas le propos de mon thread.
Je suis comme toujours allée jeter un œil sur leur TL ; aucune évocation, à aucun moment d’un quelconque engagement face à ce sujet. Les chiffres sur les hommes qui sont tués ont juste été utilisés pour tenter de desservir mon propos (ce qui n’est pas grave), et de minorer le nombre de femmes tuées par leur conjoint (ce qui l’est bien davantage).
j’ai de plus en plus tendance – parce que je suis concernée par les deux sujets d’ailleurs – à comparer ce genre de rhétorique à la rhétorique négationniste. Ces hommes n’en ont rien à foutre des hommes assassinés, des hommes qui se suicident sauf si cela peut leur permettre de tenter de faire taire une féministe qui parle de la souffrance des femmes. C’est quand même assez fascinant de haïr à ce point les femmes que de nier qu’elles sont, parfois, tuées par un homme.
Mon père s’est suicidé. Cela a fait 20 ans cette année ; cela a été un anniversaire compliqué. Même si cela n’explique évidemment pas tout et qu’il y a des raisons singulière et individuelles à son acte, j’ai depuis longtemps une très claire vision de ce que cela peut être d’être un homme et des contraintes viriles. J’évoquais le négationnisme parce que mon père était également un ancien déporté et, sans surprise, 50 ans de syndrome de stress post traumatique non traité car « un homme ca ne va pas chez le psy » ont pu participer à son suicide.
Je suis donc, tant humainement qu’intellectuellement, scandalisée et peinée pour tout dire par les méthodes de ces hommes. Pensent-ils sérieusement que les militantes féministes ignorent les statistiques ? pensent-ils qu’elles ne connaissent pas le coût de la virilité ?
J’avais lu un très bon texte où une militante féministe anglaise expliquait la différence de réception de ses travaux lorsqu’elle travaille sur les hommes et les femmes. Si je me souviens bien de son travail, elle travaille sur les violences sexuelles subies par les femmes et elle aide également les hommes SDF. A chaque fois qu’elle a évoqué son travail sur les femmes, elle a reçu des tombereaux d’injures voire de menaces. Elle na jamais été insultée ou menacée lorsqu’elle évoque son travail sur les hommes ; il est loué et complimenté et jamais critiqué. Personne ne lui a jamais rappelé que certes il y a plus d’hommes SDF mais beaucoup plus de femmes pauvres par exemple. Au contraire lorsqu’elle publie sur les violences sexuelles faites aux femmes, on lui explique que des hommes sont violés (elle le sait), que tous les hommes ne sont pas des violeurs (elle ne l’a jamais dit). Tout est là pour minorer les statistiques concernant les violences sexuelles.
Cela me rappelle très exactement le négationnisme en clair. Les négationnistes passent leur temps à instrumentaliser d’autres génocides, d’autres assassinats de masse (dont ils se foutent éperdument, ils ne les évoquent jamais hors contexte du génocide juif) pour mieux nier le génocide juif. Ils le font – c’est une évidence mais dans ces temps de confusion politique peut-être en suis-je réduite à devoir le rappeler – parce qu’ils haïssent les juifs, parce qu’ils sont antisémites. Il n’y a jamais eu d’autres raisons au négationnisme que celle-là et il n’y a aucune autre raison que la haine des femmes au masculinisme. Le masculinisme n’a jamais défendu les hommes sinon il se préoccuperait de leur suicide ou du nombre d’hommes assassinés. Le masculinisme est juste là pour nier les souffrances des femmes parce que ses militants nous haïssent cela n’est pas plus compliqué que cela. Ce type de masculinistes n’a pas fait des souffrances masculines son combat ; après tout il y a désormais plein d’études sur la masculinité, pourquoi n’en prendraient ils pas leur part ? mais non les morts sont à juste pour minorer les femmes assassinées. C’est une haine qui m’est assez incompréhensible, je dois l’avouer.
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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleL’idée la plus courante en matière de violences conjugales est que les femmes battues n’ont qu’à partir. Ainsi il n’est pas rare, sur les réseaux sociaux, lorsqu’on apprend qu’une femme a été tuée par un homme qui la battait depuis longtemps, de culpabiliser la victime en se demandant si elle ne devait pas aimer cela, au fond, pour être restée. Dans une affaire où la victime a subi un viol si brutal par son conjoint qu’elle en est décédée, un commentaire sous l’article dit : « Elle avait déjà été soignée pour des blessures mais aucune plainte n’avait été déposée à l’époque : la peur, voire la bêtise, de ces femmes les rend aveugle pour leur plus grand malheur. » Eclaircissons de suite ce point, la violence conjugale ne doit pas être confondue avec des pratiques sadomasochistes qui impliquent le consentement de tous les protagonistes. Et essayons d’analyser les raisons qui font qu’une femme battue ne quitte pas son conjoint.
Il est extrêmement rare qu’un homme commence dés les premiers mois de la relation à frapper sa femme. Va se mettre en place tout un processus qui a souvent été comparé à de l’emprise sectaire, ou, plus récemment, par la chercheuse Jules Falquet, à la torture pratiquée sur des opposants politiques (elle a ainsi travaillé sur des pratiques de torture et de violence conjugale au Salvador). C’est un conditionnement qui permet à l’homme violent d’avoir la femme – parfois également les enfants – sous son emprise la plus totale sans qu’elle pense même à s’interroger sur ce qu’elle subit.
Ce processus peut prendre différentes formes : (Bien évidemment, il ne s'agit pas de considérer que ces actes sont forcément conscients et réfléchis. Peu d'hommes violents rédigent le parfait manuel du mari violent. Mais cela n'est pas parce que ces actes ne sont pas forcément réfléchis, qu'ils ne sont pas analysables).
- il va passer par un isolement progressif de la femme. Il va l’isoler de sa famille, de ses amis, de ses collègues. Souvent il insinuera chez elle un doute permanent quant aux bonnes intentions de sa famille. « Es-tu sûre qu’ils veuillent ton bien ? Moi seul le veux, d’ailleurs ta meilleure amie m’a fait des avances, que j’ai évidemment refusées. Tu ne peux faire confiance à personne, sinon à moi ».
- il sapera sa confiance en elle en minimisant systématiquement tout ce qu’elle fait et en se donnant toujours le beau rôle. Elle fait tous les jours la cuisine ? Oui mais 99% de ce qu’elle cuisine est de toutes façons immangeable. Il fait la cuisine une fois l’an ? Il en fera un événement extraordinaire qui ne se reproduit pas, juste parce qu’elle ne le veut pas/ne le mérite pas.
- tous les accomplissements de la femme seront minimisés ; elle a eu une promotion ? C’est un coup de chance et ses supérieurs vont sûrement le regretter… mais dieu merci il sera là pour la soutenir quand elle échouera… car elle va forcément échouer.
Depuis l’enquête de l’ENVEFF, au début des années 2000, les violences psychologiques ont été prises en compte pour calculer le nombre de victimes de violences conjugales dans le couple. C’est une donnée qui a été beaucoup moquée, comme si on allait comptabiliser la moindre remarque maladroite. C’est ne rien comprendre à la violence conjugale que de la faire commencer aux coups. C’est donc un tout qu’il faut comprendre et étudier pour ne plus se demander pourquoi elles ne partent pas. Il est capital de ne jamais minorer la violence psychologique car elle est aussi destructrice que la violence physique et peut mener les victimes à de graves troubles psychiques. Sous emprise, les femmes ne partent pas, parce que cela n’est même plus une option pour elles, elles ne l’évoquent même plus tellement leur mari a sapé leur confiance en elles, jusqu’à penser qu’elles méritent tout ce qui leur arrive. Cette emprise s’instaure progressivement par des jeux pervers mis en place par le conjoint. Il va par exemple, systématiquement, à tout moment de la journée, corriger sa femme sur des mots qu’elle emploie ou une tâche qu’elle accomplit. Cela contribuera à faire baisser son estime d’elle-même et à ce qu’il ait sur elle une toute puissance ; sans lui je ne fais que me tromper, je suis toujours dans l’erreur, il est indispensable à ma vie. Il remet systématiquement en cause ce qu’elle pense. Si par exemple elle lui fait remarquer qu’il lui a mal parlé, il lui dira qu’elle a mal compris. Il moquera toutes ses opinions, ses pensées, ses réflexions. Là encore cela aboutira à de la dévalorisation et cela conduira la femme battue à douter de ce qu’elle vit. Il s’arrangera pour brouiller les repères. Il la f rappera tout en lui disant qu’il l’aime par exemple ; cela envoie des messages très contradictoires qui conduisent la victime à ne plus savoir où elle en est. Chaque erreur – même la plus minime – sera sanctionnée, moquée, ridiculisée. Les échecs du couple seront attribués à la victime et les succès à l’agresseur.
La victime est donc comme scindée en deux. Une part d’elle dit qu’il faut fuir, la part sous emprise se dit qu’elle doit mal comprendre ce qu’il se passe. Elle se sent pleine d’angoisse et de honte. Arrive un climat d’abandon où on se dit qu’il est de toutes façons trop tard pour partir. Vont aussi apparaître des phénomènes de clivage psychique où la femme va à l’extérieur adopter une certaine attitude et une autre quand elle est seule avec son mari. Cela explique pourquoi certains sont très étonnés d’apprendre qu’une femme qu’ils connaissaient était battue depuis longtemps. Cela ne veut pas dire qu’elle ment, juste qu’elle avait vécu une dissociation. Qui plus est, comme on l’a vu, l’homme violent va souvent isoler la femme battue de ses amis, sa famille, ses collègues. Or cela pourrait justement être eux qui lui ferait prendre conscience que ce qu’elle vit n’est pas normal, chose qu’elle n’a souvent plus la capacité de faire, ayant subi un véritable lavage de cerveau.
La psychiatre Marie-France Hirigoyen synthétise ainsi le phénomène d’emprise : « L’emprise est un phénomène de violences psychologiques qui s’installent dans le temps. Ca commence par une phase de séduction narcissique, une alternance de violences et de marques d'affection. Un brouillage s'opère. Des choses agréables sont dites, suivies par des choses déplaisantes qui vont être justifiées par des petites phrases comme « oh ça va, tu n’as pas le sens de l’humour ! » La personne sous emprise qui reçoit ces dénigrements va les intégrer, se dire « c'est vrai ».»
Jules Falquet a décrit dans le livre Pax neoliberalia, Perspectives féministes sur (la réorganisation de) la violence les points communs entre la violence conjugale et la torture. Le seul point de différence qu’elle relève est que dans les pratiques de torture exercées au niveau d’un état par exemple, il y a un « bon » tortionnaire et un « méchant » afin de durablement déstabiliser la personne torturée. Dans le couple, le mari incarne souvent les deux et va passer d’un rôle à l’autre. Il humiliera et frappera, puis s’excusera et offrira des fleurs par exemple. Lorsqu’on est prise dans une relation de ce type, il est extrêmement difficile, voire impossible, de prendre du recul et de constater que ce comportement n’est pas normal. Au contraire le conditionnement opéré par l’homme violent fera qu’on aura tendance à minimiser les coups et donner une importance démesurée au geste « gentil » (le fait qu’il se soit excusé). Les années de conditionnements préalables font qu’à terme on estime mériter les coups et pas les excuses.
Il existe beaucoup de points communs entre la torture et la violence conjugale :
- dans les deux cas il y a un espace clos (le foyer conjugal et la salle de torture ex Guantánamo) qui est un espace de non droit hors de toute règle sociale.
- Le temps y est contrôlé, comme le sommeil ou l’alimentation.
- il y a un isolement matériel, psychologique, social
- les personnes au courant ne disent rien parce qu’elles ont peur ou parce qu’elles ont-elles aussi subi la manipulation de la personne violente, que ce soit un mari violent ou un tortionnaire
- le tortionnaire ou le mari violent sont imprévisibles et organisent leur violence. L’imprévisibilité permet d’avoir un contrôle total sur la victime. Si elle ne sait jamais quand les coups vont arriver, elle sera constamment sur ses gardes et ne pensera plus qu’à son bourreau en permanence.
- la menace de coups, le simulacre de violence est permanent ce qui permet là aussi d’asseoir son pouvoir. Le tortionnaire est donc tout puissant à la fois réellement et symboliquement. Il offre des « grâces » temporaires et imprévisibles : « ce soir je ne te frapperai pas » pour que la victime en arrive à être reconnaissante de ce qui n’est que la normalité, pour mieux la frapper 5 mn après au moment où elle ne s’y attend pas.
Tout ceci aura, vous l’aurez compris, des effets dévastateurs sur la victime de tortures ou de violences conjugales : dissociation (on observe ce qui se passe tout en étant comme détachée de son corps), auto destruction, confusion (certaines personnes victimes de tortures ou de violences conjugales ont pu développer par exemple des formes de paranoïa), les relations aux autres sont faussées et dures à reconstruire, dévalorisation, culpabilité.
Une autre des raisons qui fait que les femmes battues ne partent pas est une raison économique. Très souvent, peu à peu, le mari violent a mis la main sur les ressources de la femme ; il peut lui avoir pris ses papiers, sa carte bleue, l’avoir fait arrêter de travailler (parfois elle a même arrêté de son propre chef après des mois à lui expliquer qu’elle était trop nulle pour l’emploi qu’elle exerçait). Habiter une zone où il y a peu de structures d’accueil voire d’hébergement joue également dans le fait de rester. Et comment gagner un commissariat, un foyer d’accueil si vous êtes sans voiture et sans transport en commun ?
Les femmes battues peuvent également avoir peur de se retrouver à la rue, sans ressource et cette peur est encore accentuée s’il y a des enfants dans le couple. Cette peur s’accentue si les femmes sont étrangères et encore plus si elles sont en situation irrégulière. Ont-elles tort ? Une étude de la CIMADE au sujet de l'accueil des femmes sans papier venues signaler des violences a permis de réaliser les faits suivants : sur 75 commissariats, 38% des commissariats faisaient subir aux femmes un interrogatoire, 5% des commissariats affirmaient qu’une femme en situation irrégulière n’était pas en mesure de porter plainte. Moins de la moitié des commissariats appliquaient les lois et jurisprudences en vigueur. Il y a donc un vrai risque pour une femme sans papier à porter plainte. Une femme qui parle mal le français peut avoir peur d’être mal comprise ou qu’on convoque son mari comme traducteur. Elle peut moins bien connaître ses droits ou les lois en vigueur (son mari peut d’ailleurs lui avoir menti sur le sujet).
On évoque assez peu la peur, étrangement, lorsqu’il s’agit de quitter un mari violent. Comprenez (et cela serait bien que la police, la gendarmerie, les médecins, les services sociaux, la justice l’entende) que PERSONNE ne connait aussi bien le conjoint violent que sa victime. Elle sait ce que cela veut dire lorsqu’il hausse un sourcil, elle sait ce dont il est capable lorsqu’il prend une voix très douce, elle a appris à savoir ce qui l’attend rien qu’à la façon dont il ouvre la porte d’entrée. Elle connait le moindre de ses gestes, sait les analyser. Et elle sait aussi que lorsqu’elle lui est entièrement dévouée, il la frappe, l’humilie, la torture et la viole. Qu’est ce qui permettrait de penser qu’il va arrêter lorsqu’elle va accomplir un acte de désobéissance suprême ? Par quelle espèce de miracle s’arrêterait il parce qu’elle part ? Le principal motif de mort au sein du couple (un homme tue sa femme) est la séparation. Cela n’est pas une affabulation de femme paranoïaque que de penser qu’elle risque d’être tuée si elle part ; c’est un fait. Dans l'enquête menée par Mercader, Houel et Sobota, il est dit « Plus de la moitié des hommes (55 %) tuent une femme qui les quitte ou menace de le faire, et une proportion presque équivalente (53 %) une femme qui les trompe, ou qu’ils soupçonnent de le faire ; quand on réunit ces deux mobiles, qui peuvent coexister, on obtient une proportion de 75 %. » Il y a donc un vrai risque à ne serait-ce qu’évoquer le fait qu’on veut partir.
A l’heure actuelle, les féministes ont deux analyses souvent vues comme antagonistes mais que je voie comme complémentaires au sujet des femmes battues. La première consiste, selon la théorie de l’impuissance acquise (Si un sujet n’a aucune maîtrise sur ce qui lui arrive - que cela soit positif ou négatif – il devient alors passif et résigné), à considérer que les femmes battues ne partent pas parce qu’elles sont entièrement sous l’emprise de leur mari. Cette théorie a été critiquée par certains féministes qui ne voulaient pas faire des femmes battues, des victimes passives et résignées. Beaucoup les présentent donc désormais comme des combattantes qui sont limitées dans leurs moyens de fuite par des problèmes publics, sociaux et légaux (manque des structures, peu d’aide policière et judiciaires, indifférence de leurs amis/famille etc) que par leur résignation. Je pense que les phénomènes d’emprise ne doivent pas être négligés et minimisés ; si on comprend comment fonctionne l’emprise (comme elle peut fonctionner dans les cas de torture étatique par exemple), on détectera mieux la mise en place, par un conjoint violent, d’une toile d’araignée autour d’une femme, et ce parfois avant qu’arrivent les coups. Mais ne doivent surtout pas être négligés les manquements étatiques pour la protection des femmes battues (et des enfants qui bien souvent sont présents). Sans structure d’accueil, sans arrêt de travail pour organiser sa fuite, voir ses avocats, la police, les médecins, on ne peut fuir.
Mais encore une fois, il est capital de répéter une chose. Personne ne connait mieux l’homme violent que sa victime. Si elle estime qu’il y a des risques réels à fuir, il est capital d’en tenir compte. Lorsque Virginie Mannechez a quitté son père qui la violait depuis des années, son premier geste a été d'aller à la gendarmerie car elle savait très exactement ce dont son père était capable. Elle a ensuite contacté un foyer de femmes battues, ce qui montre qu'elle avait une conscience aiguë de ce qu'elle vivait. Elle fut abattue par son père, ainsi que son employeur, le 7 octobre 2014.
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Nous vous attendons nombreuses et nombreux sur notre stand, au pied du sapin de la place Kleber, dans le Village du Partage ! Venez échanger avec notre équipe et faire vos emplettes de Noël : tout ce que nous vendons a été créé par les bénévoles de la délégation du Mouvement du Nid du Bas-Rhin avec la participation de personnes accueillies.
Infos pratiquesStand ouvert toute la journée, Place Kléber
Rendez-vous sur le site officiel du Marché de Noël de Strasbourg pour connaître le calendrier des événements et les plans d'accès.
A quelques semaines de l'examen par le Conseil constitutionnel de la Question prioritaire de constitutionnalité sur la pénalisation des "clients", plus de 65 associations lancent une mobilisation exceptionnelle pour dire "n'abrogez pas" ! #Nabrogezpas
Signer l'appel : http://nabrogezpas.strikingly.com/
Paris, le 20 décembre 2018
« L'homme fait ce qu'il veut, il impose. Il achète votre détresse. Il n'y aurait pas de prostitution, sans demande masculine » Anne Darbes, survivante française
« La prostitution n'est ni du travail, ni du sexe. C'est de la violence sexuelle ». Rachel Moran, survivante irlandaise
« Il existe des droits constitutionnels irréfragables comme la dignité. Le modèle abolitionniste est le seul qui soit conforme à ces droits ». Mickey Meji, survivante, Afrique du sud
« Je ne peux pas laisser des gens parler à notre place, ce n'est pas possible que des hommes puissent violer contre de l'argent." Rosen Hicher, survivante, France
Le Conseil Constitutionnel est saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité visant à abroger l'interdiction de tout achat d'un acte sexuel issue de la loi du 13 avril 2016 renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et l'accompagnement des personnes prostituées.
Plus de 60 associations de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, ainsi que des personnalités féministes, se mobilisent et demandent au Conseil constitutionnel d'écouter la parole des survivantes de la prostitution et de ne pas abroger.
Parmi elles, 13 associations se sont déjà portées parties intervenantes auprès du Conseil constitutionnel en défense de la loi : Osez le Féminisme !, la CLEF (Coordination pour un lobby européen des femmes, qui réunit 67 associations), le Mouvement du Nid, Mémoire Traumatique et Victimologie, l'Amicale du Nid, CAP international, Zéromacho, la Fondation Scelles, l'AVFT (Association de lutte contre les violences faites aux femmes au travail), le CFCV (Collectif féministe contre le viol), la Maison des femmes de Paris, EACP (Equipes d'action contre le proxénétisme), Regards de femmes (aux côtés d'Yvette Roudy) défendront devant le Conseil Constitutionnel le maintien de cette loi essentielle. Toutes les autres associations s'associent à cette démarche (voir liste complète en bas de ce mail).
Il ne peut y avoir d'égalité entre les femmes et les hommes, sans lutte contre toutes les violences sexuelles et sexistes, y compris la prostitution.
Les signataires
Collectif national droits des femmes (CNDF), Osez le féminisme !, Collectif féministe contre le viol (CFCV), FEMEN, Fédération nationale solidarité femmes (FNSF/39 19), la CLEF (Coordination pour un lobby européen des femmes), Mémoire traumatique et victimologie, Femmes solidaires, Elues contre les violences faites aux femmes, Regards de femmes, Marche Mondiale des femmes, CQFD Lesbiennes féministes, FDFA (femmes pour le dire, femmes pour agir), CNFF, Choisir la cause des femmes, L'égalité c'est pas sorcier, Clara Magazine, Coalition against Trafficking in Women, Réseau féministe Ruptures, Amicale du Nid, Mouvement du Nid, Fondation Scelles, Le monde à travers un regard, CRIFIP, AFCJ, EACP, L'escale, MJF, ACPE, Cadac, SOS les mamans, CNIDFF, Le CRI, Zonta club de France, CAP international, Fit une femme un toit, Chiennes de garde, CPL, Zeromacho, Résistances de femmes, SOS sexisme, Encore féministes, Rajfire, Fédération nationale GAMS, Maison des femmes de Paris, Planning familial 75, Zero impunity, l'Assemblée de Femmes, Alliance des femmes, La ligue du droit international des femmes, Réussir l'égalité femmes hommes, Libres MarianneS, Femmes migrantes debout, Féministe Euromed (IFE-EFI), Collectif lesbiennes féministes Bagdam, PCF, Les trois quarts du monde, Lobby européen des femmes, Espace Simone de Beauvoir, Collectif alouette, Alliance des femmes, Mue, Moi aussi amnésie, Association française des femmes médecins, Association francophone des femmes autistes, Réseau international des Mères en lutte, Abandon famille Tolérance zero, Collectif Droits des femmes 21
Je lis ces juristes, réels ou autoproclamés, parler à des féministes, qu’ils jugent, forcément, incapables de comprendre le droit, incapables de comprendre une décision de justice, toutes pleines qu’elles seraient, de ressentiment, de pensées terre à terre, de bile et de colère. C’est ce qui nous caractériserait, leur semble-t-il, cette incapacité à prendre de la hauteur face à une décision de justice qui a, encore, acquitté un violeur.
Il est curieux de croire que la justice se rend, dans notre pays, dans une atmosphère de parfaite impartialité. Il est naïf de penser que Le Grand AvocatTM n’utilise pas des subterfuges discriminatoires, dont il est d’ailleurs souvent conscient, pour défendre son client. Il ne s’agit évidemment pas ici de remettre en cause le droit d’un homme à être défendu mais de s’interroger sur ce qui fait que telle ou telle défense fonctionne, jour après jour.
L’idée que la Justice se rendrait dans une parfaite neutralité est, depuis longtemps, mise à mal. Une étude a démontré que l’indulgence du juge face à l’accusé est influencée par le moment de la journée où se déroule le procès. On sait également que les violences sexuelles en France sont commises à part égale dans toutes les classes sociales ; pourtant ce sont, comme pour la quasi-totalité des autres délits et crimes d’ailleurs, les classes populaires qui sont surreprésentées dans les tribunaux, puis condamnées. Aux Etats-Unis, face à un jury entièrement blanc, un accusé noir aura plus de risques qu’un blanc d’être condamné. Il suffira d’un seul juré noir, pour que la discrimination cesse. On sait que le verdict peut être influencé par le sexe, l’âge, la catégorie socio-professionnelle et l’appartenance ethnique des membres du jury. On a montré que les hommes du jury vont s’identifier davantage à l’auteur du viol et les femmes à la victime. Une victime de violence sexuelle si elle est jugée non crédible, pourra ne pas obtenir justice. Et la crédibilité se joue à peu de choses ; ainsi en Suède une majorité de policiers et de procureurs interrogés pensaient pouvoir juger de la véracité d’une victime sur les émotions qu’elle exprime. Or différentes études cliniques ont montré que les attitudes d’une victime après le viol peuvent être très « incohérentes ». Elle peut rire, plaisanter ou au contraire hurler sans que cela ne dise rien de ce qu’elle a subi. Dans certains postes de police américains, on forme désormais d’ailleurs les policiers à ne plus tenir compte de l’attitude générale de la victime.
Le jury sera influencé négativement si une victime de viol souffre de problèmes mentaux, est toxicomane ou qu’il la juge attirante ; et c'est très préjudiciable pour les victimes car les malades mentales et les personnes toxicomanes sont, plus que le reste de la population, susceptibles d'être sexuellement agressées. Une autre étude suggère également que le jury aurait de préjugés clairs si une victime de viol connaissait déjà son agresseur (ce qui est le cas, rappelons-le, dans la plupart des cas de violences sexuelles).
On sait également que des acteurs et actrices du système judiciaire, sont, en France, soumis à de nombreux préjugés sur les violences sexuelles. Ainsi une étude de Véronique le Goaziou intitulée Les viols dans la chaîne pénale montrait que certains acteurs de la chaîne pénale continuaient à penser qu’un viol digital (un viol fait avec un doigt) n’a pas à être jugé aux assises mais au tribunal correctionnel. C’est remettre en question l’esprit même de la loi sur le viol qui ne qualifie pas ce qui a été utilisé pour violer. Ces acteurs du système judiciaire peuvent estimer pour de multiples raisons que la loi devrait être changée mais il faut en ce cas œuvrer pour, et ne pas la créer des inégalités de fait devant la loi en envoyant au regard de ses convictions personnelles, qui devant les assises, qui devant le tribunal correctionnel. Cette étude est très utile pour démonter une idée reçue couramment entendue ; ce serait les jurés qui feraient n’importe quoi face aux violences sexuelles alors que les autres acteurs de la chaîne pénale, du haut de leurs connaissances et diplômes, seraient exempts de tout reproche. L’étude montre au contraire les très nombreux stéréotypes dont ils souffrent. Audrey Darsonville, professeure de droit, qui a étudié les raisons des classements sans suite des plaints pour viol démontre ainsi que certaines affaires sont classées en raison de la fragilité de la victim et voici ce qu’elle en dit : « À défaut, la vulnérabilité de la victime devient un élément discriminant à son encontre lors de poursuites pénales au lieu d'être un élément de nature à accroître sa protection par les autorités de poursuite. » Il est donc capital de bien percevoir qu’il existe de nombreux stéréotypes sexistes à l’œuvres dans les tribunaux.
En 2014, un rapport fut remis au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, intitulé « Eliminating judicial stereotyping : Equal access to justice for women in gender-based violence cases » (éliminer les stéréotypes judiciaires : un accès égal pour les femmes à la justice face aux crimes sexo-spécifiques). Il s’agissait de démontrer que la justice n’est pas rendue de manière neutre, que celles et ceux qui rendent la justice (juges, avocat, jury etc) peuvent avoir des stéréotypes sexistes qui ne permettront donc pas que la justice soit rendue de manière neutre et objective. Le rapport montrait qu’il y avait plusieurs conséquences à ces stéréotypes sexistes ; par exemple que cela affecte l’impartialité de celles et ceux qui jugent, que cela joue sur leur compréhension des crimes et délits et que cela influence leur vision du criminel. On se souvient par exemple de ce magistrat français qui face à un homme accusé de violences conjugales, avait reproché à la femme de se soustraire à son “devoir conjugal”. On se souvient aussi de ce procès pour viol collectif en Espagne où un des juges avait affirmé qu’il y avait pour lui rapport consenti dans la mesure où la victime ne s’était pas débattue. C’était tout de même assez révélateur qu’un magistrat, chargé de juger un dossier de violences sexuelles, soit à ce point ignorant de ce qui se passe dans un viol. Pour information deux phénomènes ont pu se passer à ce moment là ; soit la victime a souffert de paralysie involontaire (sidération) pendant le viol qui est un phénomène désormais bien connu et documenté, soit elle a jugé que face à plusieurs hommes, il n’y avait rien d’autre à faire que subir pour éviter d’être en plus frappée voire tuée. Dans les deux cas, il n’y avait, évidemment, aucune espèce de consentement.
Dans les siècles précédents, il n’y avait qu’une réelle méthode pour prouver qu’on avait été violée. Etre tuée par son violeur en était une ; on était alors morte mais avec un honneur sauf et visiblement c'était le mieux qui pouvait nous arriver. L’autre était d’être extrêmement sérieusement blessée ce qui prouvait qu'on avait absolument pas voulu ce viol. En effet l'opinion majoritaire pensait qu'une femme en parfaite santé avait les moyens physiques de repousser un violeur. Si l’on n’avait pas physiquement résisté, c’est qu’on était consentant. On a parfois l’impression que cette opinion, fausse je le répète, continue à exister dans l’esprit de bon nombre de français.
On sait également grâce à une enquête menée par l’Ipsos que certains (donc de potentiels jurés, de potentiels magistrats et de potentiels avocats) ont des stéréotypes face aux violences sexuelles. Ainsi par exemple 13% des personnes interrogées pensent qu’un homme ne peut pas être violé et 36% d’entre elles pensent qu’une femme est en partie responsable du viol qu’elle a subi si elle est allée chez un inconnu. Le sondage est très intéressant car il permet de lister tous les préjugés auxquels sont soumis les français en matière de violences sexuelles. Il ne reste plus qu'à (avec un petit peu de volonté politique et beaucoup d'argent) mettre en place les outils pour les combattre ; indice investir massivement dans l'éducation est un excellent moyen.
Nous sommes dans une société qui reste profondément sexiste parce que, depuis au moins un millénaire (je suis généreuse sur cette date, la naissance du sexisme même si elle n’est pas datée est plus ancienne), des stéréotypes extrêmement négatifs sont propagés sur les femmes. Elles seraient fourbes, elles voudraient le malheur des hommes, elles ne cesseraient par leur comportement de causer le malheur de l’humanité. Pensez à tous ces personnages mythologiques (Eve, Pandore pour ne citer que les plus connues) qui fondent l’histoire de l’occident. Il n’est tout de même pas anodin de constater que Eve, un des personnages mythologiques fondateurs du catholicisme, religion dont l’influence n’est plus à démontrer dans ce qu’est la France aujourd’hui, a perdu l’humanité toute entière ! Il serait vain de penser que nous n’avons tous et toutes pas été profondément influencés par cette vision des femmes. Nous sommes imprégnés par ce sexisme toxique qui s’exprime dans les arts, le langage, la politique et tous les domaines de la vie et nous restons pour beaucoup, persuadés qu’une femme est quand même moins droite qu’un homme, est fourbe, ment beaucoup et souvent d’ailleurs pour faire chier les hommes. Cette idée est profondément présente lorsque nous parlons des violences sexuelles faites aux femmes. Les femmes mentent, les femmes veulent faire souffrir les hommes donc… elles mentent sur le viol, c’est tout aussi simple que cela. Donc lorsque Le Grand AvocatTM arrive avec sa défense cousue main, à base de femmes vengeresses et hystériques qui ne cessent de mentir, cela fonctionne et cela fonctionnera encore longtemps. Et il ne s’agit pas encore une fois de lui interdire de le faire mais de montrer pourquoi cela fonctionne et pourquoi on ne peut se satisfaire d’une justice fondée sur des préjugés sexistes.
Pas convaincus ? Prenons un autre exemple. Note, cet exemple n’a pas vocation à dire que l’antisémitisme n’est pas présent en France ou qu’il est mieux combattu que le sexisme ; c’est faux dans un cas comme dans l’autre bien évidemment. Simplement les mécanismes de l’antisémitisme me semblent parfois mieux compris et peuvent donc aider à comprendre, par le parallèle une situation sexiste. Imaginez une société profondément antisémite, société qui n’en a pas pleinement conscience d’ailleurs mais où une bonne partie de la population est tout de même persuadée que les juifs se prennent pour le centre du monde, ont des privilèges et ne cessent de se plaindre, de jouer les victimes et d’inventer de l’antisémitisme (mince on dirait vraiment que je parle de la France). Dans cette société-là, un homme en frappe un autre en proférant des injures antisémites. Personne ne les a vus et c’est parole contre parole, même s’il y a bien quelques personnes pour témoigner que l’accusé avait peut-être établi un climat un petit peu hostile aux juifs. Arrive le procès et l’antisémite est bien sûr défendu. Le Grand AvocatTM va alors fortement malmener la victime. Oh il n’évoquera pas sa judéité, pas du tout. Mais il lui demandera s’il n’en a pas assez de se victimiser, s’il n’a pas l’impression d’avoir donné une impression de supériorité aux autres, s’il ne ment pas. Bref il exploitera, consciemment ou non, tous les préjugés antisémites existants. Et notre antisémite sera acquitté. La justice est-elle rendue ? Devra-t-on se satisfaire du verdict parce que la Justice serait, selon l’expression consacrée, aveugle ? Parce que, par un mystérieux phénomène, celles et ceux qui ont jugé, celles et ceux qui ont défendu, ont tout d’un coup perdu tous leurs préjugés en rentrant au tribunal ? Cela parait absurde ? Et pourtant c’est ce qu’on demande aux féministes jour après jour, à chaque nouvel acquittement de violeur. (Bien évidemment, on pourrait étendre ma réflexion à d’autres minorités politiques, il serait par exemple intéressant de constater les verdicts – si elles ont pu aller jusqu’au procès – des personnes qui ont porté plainte pour contrôle au faciès par exemple).
Et est-ce que la justice est rendue pour les personnes victimes de violences sexuelles quand on sait à quel point notre société est sexiste, et donc celles et ceux qui jugent également ? La première réaction de notre président et de notre premier ministre face à #metoo a été de parler des menteuses potentielles. C’est la première chose qui leur est venue à l’esprit ; en cela, ils sont bien des français totalement moyens qui pensent, comme beaucoup, que les femmes mentent, et spécialement pour embêter les hommes. C’est, ne nous le cachons pas, la première chose qui nous vient à l’esprit quand une femme nous dit avoir été violée.
Elle ment.
Elle veut faire chier un mec.
Ce mec pourrait être moi. Ou mon frère.
Elle exagère.
On sait qu’il y a peu de fausses allégations de viol. Ce n’est pas moi qui l’affirme – comme j’ai pu le lire ça et là – mais de nombreuses études menées dans différents pays. A l’heure actuelle ce qu’on sait des personnes qui ont menti sur des questions de violences sexuelles c’est que ce sont davantage des mineurs, des malades mentales et des personnes souffrant d’addictions. Or ce sont justement aussi ces trois catégories de populations, qui sont, plus que les autres, sujettes aux violences sexuelles. Il y a peu de fausses allégations et pourtant c’est ce qui prédomine tous les débats sur les violences sexuelles, justement à cause du sexisme qui a aidé à fonder l’image d’une femme fourbe et menteuse. Rappelez-vous qu’il y a eu quelques procès pour des gens s’étant auto proclamées victimes de terrorisme ; dieu merci cela n’a pas disqualifié l’ensemble des personnes victimes. On a simplement jugé les menteurs et les escrocs sans faire peser quoi que ce soit sur les victimes.
Et dans ce contexte de suspicion généralisé à l’égard des femmes, la plaidoirie du Grand avocatTM marchera encore longtemps. Mais qu’on ne dise plus aux féministes de « circulez il n’y a rien à voir ». La plaidoirie du Grand Avocat ne fonctionne pas parce qu’il est formidable, sait s’élever au-dessus des masses hystérisées mais parce qu’il a exploité de tous petits stéréotypes sexistes minables qui ont fait tilt chez celles et ceux chargés de juger. A nous de faire en sorte que ce genre de plaidoirie fonctionne de moins en moins en dénonçant inlassablement les stéréotypes sexistes, les stéréotypes en matière de violences sexuelles y compris chez le Grand avocatTM. Mais encore faudrait-il qu’on nous écoute.
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De nombreuses actions sont organisées à Tours et ses environs dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, par les pouvoirs publics et de nombreux acteurs engagés contre les violences, dont le Mouvement du Nid.
Infos pratiquesTélécharger le programme ci-dessous pour découvrir l'ensemble des actions organisées dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
2018 - Indre-et-Loire - 25/11 Lutte contre les violences faites aux femmesJournée d'information vendredi 30 novembre 2018 de 9h30 à 19h00
Stands d'information animés par les professionnel.le.s et conférences thématiques. La délégation du Mouvement du Nid d'Indre-et-Loire propose une conférence de 17h à 17h30 : "Le phénomène prostitutionnel, ses différentes formes notamment chez le public jeune".
Salle Polyvalente Paul Tixier,
Les Halles, Place Gaston Pailhou à Tours.
Le Mouvement du Nid demande au tribunal administratif de Périgueux d'annuler l'obligation de quitter le territoire français prononcée à l'encontre de Mercy Okotié le 10 novembre dernier. Victime de la traite des êtres humains via des réseaux de prostitution nigériane, elle a réussi à s'extirper du réseau avec l'aide d'une association locale, les Madeleines de Poitiers. Mais, faute de passeport, elle n'a pu obtenir la protection de la France auprès de l'OFPRA.
Éligible au parcours de sortie, elle n'a pas non plus pu obtenir d'autorisation provisoire de séjour. Candidate au parcours de sortie en avril 2018, son dossier devait être présenté lors d'une commission départementale de lutte contre la prostitution de la Vienne qui a malheureusement été annulée suite à des difficultés internes de l'association agréée dans le département. C'était son dernier espoir de régularisation.
Elle était donc sans papiers, lorsqu'elle a été interpellée le 9 novembre alors qu'elle avait pris un bus pour rejoindre son ami. Depuis, elle est détenue au centre de rétention de Toulouse.
Victime des pires violences sexuelles et sexistes, de chantage, de menaces de mort sur elle et sa famille, séquestrée et contrainte à la prostitution pour rembourser une dette fictive de 35 000 euros, elle risque aujourd'hui d'être renvoyée dans son pays et d'être à la merci de ses tortionnaires. C'est inadmissible !
Nous ne pouvons pas accepter que la loi française soit ainsi bafouée et avec elle les droits élémentaires de l'être humain.
Des tribunaux administratifs ont, ces deux dernières années, su mobiliser les nouveaux outils de la loi de 2016 pour protéger les victimes de la prostitution. Ainsi en 2017, le tribunal administratif de Versailles avait annulé l'OQTF d'une personne accompagnée par une délégation départementale du Mouvement du Nid et enjoint le préfet du département concerné d'organiser une commission départementale rapidement et d'examiner sa demande de parcours de sortie.
Mercy doit pouvoir rester en France et bénéficier des dispositions protectrices de la loi du 13 avril 2016 !
Le Comité de Soutien à Mercy Okotié recueille vos signatures sur la pétition de soutien Sauvons Mercy, victime de la traite humaine, en cours d'expulsion et en danger de mort. La photographie provient de cette page.
La Semaine de la rose blanche, à la fois une commémoration de la tuerie de l'école Polytechnique et une campagne de financement pour éveiller l'intérêt scientifique des jeunes filles, bat son plein.
- Polytechnique, 6 décembre 1989Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, notre délégation des Hauts-de-France vous invite à découvrir l'exposition photographique À corps perdu, autour de visites individuelles ou collectives.
Infos pratiquesVisite active en groupe ou personnelle, remise de documentation.
Les mardi 27 et mercredi 28 novembre 2018
de 9h00 à 18h00
Salle Jean Jaurès
49 rue Jean Jaurès à Wattrelos.
Les 29 et 30 novembre et le 1er décembre 2018,
dans le hall de la Mairie de Wattrelos.
Pour tout renseignements, appelez la mairie : 03 20 65 51 31 ou la délégation des Hauts-de-France du Mouvement du Nid au 06 85 21 89 71.
Pour découvrir l'exposition : Nord : "À corps perdu !", l'expo photo
Note d'intentionAu moment où la loi sur la pénalisation du client de la prostitution est votée, il est de notre devoir de l'accompagner dans une large démarche de prévention. Cette loi est un outil pour faire tomber les chaînes de la prostitution. Si cette loi n'est que répressive, elle ne servira à rien. Elle doit agir sur les hommes et les femmes, leur permettre de changer de mentalité et de regard face à des discours sur la prostitution souvent fatalistes.
C'est dans cet esprit que nous poursuivons nos actions de prévention de la prostitution.
L'exposition « À corps perdu ! » nous questionne sur les rapports de domination dans la prostitution et sur les conséquences pour celles et ceux qui la subissent. Elle permet de déconstruire de très nombreux stéréotypes véhiculés par les jeunes comme par les adultes.
Cet outil pédagogique est également une porte d'entrée pour aborder la sexualité grâce aux témoignages des personnes qui s'expriment sur la façon dont elles souhaitent construire leur vie affective et sexuelle.
C'est grâce à la conjugaison de ces moyens législatifs et éducatifs que nos petits garçons et nos petites filles grandiront dans une république où il n'y aura pas de place pour la prostitution.
Chaque matin elle compose la toile de sa vie
avec ses mortes ses infinies ses constellations
ces voix qui montent des deux côtés du temps
et recommencent le chant à même son corps
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelle. Châtelaine - Aidantes naturelles : des mères prises en sandwich entre leurs enfants à élever et leurs parents qui vieillissent
Culpabilité. Avec un grand ou un petit c, ce mot fait partie du quotidien des "mères sandwichs".
. Condition féminine Canada - Un nouvel investissement fédéral pour accroitre le nombre de femmes dans le secteur forestier au Canada
L'Institut forestier du Canada recevra 467 000 $ pour un projet de 36 mois intitulé "Plan d'action pour l'égalité entre les sexes dans l'industrie forestière".
. Le Monde - À l'issue de longs débats, l'Assemblée adopte la loi contre les violences éducatives ordinaires
La proposition de loi contre les "violences éducatives ordinaires"(VEO), examinée lors de la niche parlementaire du MoDem, a finalement été adoptée, à la quasi-unanimité. Seule la députée apparentée Rassemblement national Emmanuelle Ménard (Hérault) a voté contre.
. Slate France - Victoria's Secret ne célèbre pas les femmes, elle les manipule
Faire défiler des mannequins en lingerie pour le simple plaisir de les regarder ? Une stratégie toujours d'actualité pour Victoria's Secret, qui diffusera son défilé annuel le 2 décembre 2018.
Mise à jour annuelle de l'affiche.
- Femmes & enfants tués depuis Polytechnique (1989)Quels sont les lieux et les formes de prostitution ? Qui sont les personnes en situation de prostitution ? Cette rencontre, organisée par l'Amicale du Nid, en partenariat avec l'Université Bretagne Sud et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale du Morbihan, est consacrée à la restitution du diagnostic de la prostitution, réalisé avec le réseau partenarial morbihannais, et aux perspectives pour lutter contre le système prostitutionnel dans le département. Notre délégation du Morbihan intervient au cours de la matinée.
Événement reportéNous apprenons que les organisateurs de l'événement souhaitent reporter à une date ultérieure la tenue de la restitution du diagnostic territorial sur la prostitution. Nous vous tenons au courant dès que nous aurons la nouvelle date.
Infos pratiquesVendredi 23 novembre 2018 de 9h00 à 12h30
Télé-amphithéâtre de l'IUT de Lorient
Également à suivre en vidéo-conférence à l'IUT de Pontivy et à la Faculté des Sciences de Vannes, à travers le C@mpus numérique.
Ouvert à tou.te.s sur inscription.
ProgrammeIntervenantes :
Véronique Solère, Directrice de cabinet à la Préfecture du Morbihan
Nathalie Bourgougnon, Chargée de mission égalité à l'Université Bretagne Sud
Intervenantes :
Marie-Renée Jamet, Déléguée départementale du Mouvement du Nid
Lucie Gil, Chargée de mission diagnostic et communication à l'Amicale du Nid
Céline Touati, Capitaine de Police, Sûreté Départementale, Commissariat de Lorient
Intervenantes :
Judith Trinquart, Médecin légiste, Secrétaire générale de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie
Marie-Renée Jamet, Déléguée départementale du Mouvement du Nid 56
Intervenante :
Marie-Claude Venant, Déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes dans le Morbihan
Animatrice : Hélène de Rugy, Déléguée générale de l'Amicale du Nid
Programme 23/11/2018 - LorientDébat, conférence, échange, la délégation de la Haute-Garonne invite les habitant.e.s de Toulouse et sa région à se mobiliser pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Comme chaque année, la délégation du Mouvement du Nid de la Haute-Garonne se mobilise pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, en rappelant que la prostitution est l'une des premières d'entre elles.
Les 3 temps forts du programme :A la cour d'assises de Moselle, deux "clients" de personnes prostituées ont été condamnés pour viols et violences à 12 et 18 ans de prison. A ces peines lourdes, le jury a donné les motivations suivantes : les deux mis en cause « ont commis des viols, qualifiés de crimes, sur plusieurs prostituées sur une durée de 2 ans. Ces faits sont constitutifs d'une démarche d'abus de personnes vulnérables, du recours à des personnes se livrant à la prostitution comme on utilise un objet dans le seul but de satisfaire un désir égoïste »
Pour Lorraine Questiaux, avocate du Mouvement du Nid, “Ce verdict d'assises et sa motivation démontrent le changement dans les mentalités.
Un jury citoyen tiré au sort a été capable, à l issue de 3 jours d un procès qui a mis en lumière ce que la prostitution est vraiment, d'en tirer toutes les conséquences et de définir le recours à la prostitution comme un acte imposé par la violence et la contrainte sur des personnes vulnérables. Ils ont “saisi” l' intention du client de nier l'humanité et le désir des personnes prostituées. 2 ans seulement après le vote de la loi, une telle décision est la preuve que l'abolition est possible !”
Les victimes, dont l'une était accompagnée par le Mouvement du Nid, ont obtenu 25 000 euros de dommages et intérêts, alors que rarement les dédommagements dépassent les 10 000 euros.
Les faits reprochés aux 2 hommes se sont déroulés en France et au Luxembourg entre 2013 et 2015 et étaient caractérisés par une extrême brutalité. Viols, sans préservatifs, coups, tortures ont été perpétrés sur des jeunes femmes très vulnérables, toxicomanes.L'une des 6 victimes identifiées a ainsi expliqué pendant l'enquête que ces violences avaient eu pour conséquence la nécessaire ablation de ses organes reproducteurs.
Pour Christine Blec, présidente du Mouvement du Nid,« cette affaire est emblématique de ce que nous mettons en lumière depuis 80 ans. Dans la prostitution, les personnes prostituées sont en position de vulnérabilité face à des hommes qui s'octroient non seulement le droit de les acheter, mais celui de les « punir » par des violences supplémentaires, s'ils ne s'estiment pas satisfaits de la situation. Dans la prostitution, l'argent est un prétexte à l'impunité des violences et du viol(1) ».
"Ce n'est certainement pas en exonérant les "clients" de toute responsabilité comme le réclament aujourd'hui ceux qui ont déposé une question prioritaire de constitutionnalité pour faire abroger leur pénalisation, que les personnes prostituées seront mieux protégées » mais bien en poursuivant le changement de société que l'on commence à observer, et avec la décision historique prise lors de ce procès », ajoute Grégoire Théry, porte-parole ».
(1) voir à ce propos l'article paru dans notre revue Prostitution et Société : http://www.prostitutionetsociete.fr/eclairage/point-de-vue/article/le-paiement-pretexte-a-l-impunite-du-viol-et-du-feminicide-prostitutionnels
Vincent Potié, avocat et ancien Bâtonnier au barreau de Lille, et Grégoire Théry, directeur de CAP international, interviennent lors de cette conférence dont le sujet questionne très largement la société et constitue une nouvelle étape des progrès de l'égalité Femmes Hommes et de la lutte contre les violences. Comment le consentement peut-il s'exprimer ? À quelle occasion ? Sous quelle forme ? Peut-il s'appliquer dans toutes les situations ? Même en matière de prostitution ?
Infos pratiquesMardi 20 novembre 2018, Lille
à la Halle au sucre
1 rue de l'Entrepôt
Entrée gratuite sur réservation : rendez-vous sur cette page pour vous inscrire !
Pour tout renseignement, contactez la délégation du Mouvement du Nid des Hauts-de-France ou par téléphone au 06 85 21 89 71.
Cette rencontre à l'initiative de Hermeline Malherbe, présidente du Département des Pyrénées-Orientales, et de Ségolène Neuville, vice-Présidente du Département en charge de la délégation Égalité et Inclusion sociale et de l'Assemblée Départementale, offre de nombreuses informations pour l'accompagnement des femmes en situation de prostitution ou à risque prostitutionnel.
Infos pratiquesLundi 18 février 2019 à 14h00
Salle Canigou, Site Christian Bourquin
30 rue Pierre Bretonneau à Perpignan
Contact et renseignements :
Observatoire des Violences faites aux femmes du Département des Pyrénées-Orientales (Odvef 66) 04 68 85 80 83
odvef66 arobase cd66 point fr
Par Ségolène Neuville, Vice-Présidente du Département en charge de la délégation Égalité et Inclusion sociale
Par la Compagnie L'Escargot, issue de l'organisme de formation Étincelle.
Prise de contact interactive avec le public autour de la thématique du repérage et de l'accompagnement des personnes en situation de prostitution par la mise en scène de saynètes inspirées de situations réelles rencontrées par les professionnel·le·s.
• Bilan de la loi du 13 avril 2016 contre le système prostitutionnel
• Présentation du dispositif de parcours de sortie de la prostitution et des associations locales agréées
• Présentation d'outils de prévention à destination des professionnel·le·s
Par Jean-Michel Fedon, Directeur Départemental de la Cohésion Sociale
et Gaëlle Henry, Chargée de développement, Mouvement du Nid – Délégation de l'Hérault.
Le texte intitulé "Quebec feminists maintain support for public sector hijab ban", diffusé sur le site de Europe solidaire sans frontières (ESSF)(1) critique la Fédération des femmes du Québec (FFQ) en raison du report de la discussion prévue à l'agenda de son Assemblée du 28 octobre dernier, concernant le port de signes religieux, incluant le port du niqab. Ce texte est trompeur et déforme la réalité sur plusieurs points. Lire la suite :
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article46874