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La langue est le plus merveilleux miracle de l'homme. Qui a écrit le premier poème et en quelle langue ?
- PoésieBourdieu
« La virilité est apprise et imposée aux garçons par le groupe des hommes au cours de leur socialisation pour qu'ils se distinguent hiérarchiquement des femmes. La virilité est l'expression collective et individualisée de la domination masculine. »
Dès qu’un petit garçon naît, tout va être fait pour qu’il se prépare à son futur rôle d’homme. On va corriger sa posture, mettre en avant des qualités jugées masculines, canaliser ses émotions (trop féminines !), l’habiller d’une certaine façon et pas d’une autre. On le guidera dans le choix de ses jouets, de la musique qu’il doit aimer et même dans la couleur des vêtements qu’il doit porter. Ce passage du bébé au garçon puis à l’homme sera tout entier guidé par un seul but : le différencier sur tous les points des filles. L’expression si connue « pleure pas t’es pas une fille » est d’une double violence ; elle nie au petit garçon la possibilité de s’exprimer par les larmes, et elle explique aux filles qu’il n’y aurait rien de plus honteux, pour un homme, que d’être vu comme elles. Il n’existe pas d’équivalent chez les petites filles ; bien évidemment elles doivent devenir des femmes mais il est parfois sinon toléré, du moins compris que certaines aient des désirs de loisirs ou d’attitudes jugées masculines. Pas convaincu-es ? L’expression « garçon manqué » peut bien évidemment désigner une femme de façon péjorative mais elle peut aussi lui être adressée sous forme de compliment (car il est bien entendu que le plus grand compliment qu’on puisse faire à une femme c’est qu’elle est presque aussi bonne qu’un homme) : « Aurélie ? elle joue très bien au foot : Un vrai garçon manqué ». A l’opposé il n’y aura jamais aucun contexte où dire d’un homme qu’il est une « femmelette » par exemple est positif. La féminisation des hommes, qu’on voit beaucoup dans les milieux sportifs par exemple, n’est jamais positive et a toujours pour but d’humilier l’autre (« alors les pleureuses, vous avez encore perdu ce match »). Dans nos sociétés, les valeurs dites masculines sont fortement valorisées mais pas les féminines. Une femme qui aurait des comportements dits masculins serait sans aucun doute critiquée et réprimée mais ses choix pourraient être compris, sinon acceptés. A contrario, un homme qui aurait des choix dits féminins, déchoirait de sa classe de genre initiale. C’est bien pour cela que les activités dites féminines (cuisine, couture…) adoptent un autre vocabulaire (beaucoup plus technique par exemple) lorsqu’ils sont adoptés par des hommes. Certaines études montrent par exemple que les hommes ayant adopté des métiers traditionnellement féminins ont tendance à se voir plus talentueux que les femmes qui l’exercent, qui le feraient juste parce que cela serait quelque part, dans leur nature profonde.
Un garçon est également incité, éduqué, littéralement dressé à haïr les hommes qui ne correspondent pas aux normes viriles de l’époque, ceux soupçonnés d’homosexualité. Malgré les tentatives répétées et piteuses de certains pour nous expliquer que « chochotte » n’est pas un mot homophobe, il l’est bien. Et le fait, là encore de répéter à longueur d’année aux garçons « de ne pas faire leur chochotte » car les sentiments de peur/de tristesse/de fragilité sont réservées aux femmes et aux homosexuels, on leur met bien en tête qu’il n’y a rien de pire que de l’être. Les garçons hétérosexuels vont donc pratiquer en continu et tout au long de leur vie une répression féroce envers les homosexuels et tous les hommes suspectés de l’être. Cette répression leur permet aussi de rappeler que eux « n’en sont pas » et sont donc parfaitement virils.
Les pays occidentaux ont une longue histoire de répression des masculinités des hommes racisés. Je vous invite à la lecture du livre Marianne et le garçon noir, dirigé par Leonora Miano ou l’écoute de ce épisode de podcast. Je diviserai ces masculinités en deux groupes ; la masculinité des hommes arabes et noirs et celle des hommes juifs (ashkénazes, même si diviser les juifs en deux groupes distincts et non poreux n’est pas juste il n’en demeure pas moins que c’est l’idée raciste qu’on étudie et elle les voir bien ainsi) et asiatiques. La masculinité des hommes noirs et arabes vue de pays occidentaux a amplement été étudiée ; elle n’est pas vue comme positive, puisque jugée « trop » virile, « trop masculine » et donc dangereuse. La répression qui s’exerce sur leurs corps – et qu’on constate par exemple avec les violences policières à leur encontre (qui n’a que très peu choqué, sinon les concerné-es - en est un bon exemple. Les descriptions des corps d’hommes noirs dans le sport, le rap ou que sais-je en témoigne là encore ; ce ne sont que corps vus comme différents de la norme blanche, sur-musclés et animalisés. L’idée d’une sexualité démesurée de ces hommes va d’ailleurs de pair ; ils aiment plus le sexe que la normale parce qu’ils sont (trop) virils. Le simple fait de voir dans n’importe quel migrant mineur, un majeur qui se cache a, aussi selon, moi quelque chose à voir avec cela. Le petit garçon mâle noir ou arabe n’a pas le temps d’être un enfant. A peine né qu’il est déjà un homme, un homme trop homme, un homme dangereux.
A l’inverse les hommes juifs et asiatiques sont féminisés ; on les voit comme fragiles et faibles. On rappelle ça et là que les hommes juifs n’ont pas été assez virils pour vaincre les nazis par exemple. C’est une idée très établie dans l’antisémitisme du début du XXème siècle (voir par exemple ce texte). On caricature les hommes asiatiques, forcément soumis et courbés, sournois… tout comme des femmes ! La construction de la virilité des hommes blancs se construit donc aussi en opposition à celle des hommes racisés.
Et donc c’est contre toutes ces minorités (on entendra minorités au sens politique et pas numéraire), les femmes, les homosexuel-les (et au sens large les LGBT) et les hommes racisés que les garçons blancs vont se construire et devenir des hommes.
Dans son livre, La fabrique des garçons, Sophie Ayral, montre que si les garçons sont beaucoup plus punis que les filles à l’école et pour des actes beaucoup plus graves. Pour autant, les professeurs tendent à leur trouver des excuses (« boys are boys ») au contraire des filles qu’ils trouvent sournoises et se plaignant pour un rien. Le système de mauvais comportement/sanctions, avec parfois des élèves garçons punis de façon virile par les profs hommes, fabrique donc des mâles et du mal. On tolère leurs mauvais comportements avec les filles et d’autres petits garçons jugés plus faibles, et on ne les sanctionne que lorsqu’ils deviennent vraiment trop violents tout en continuant tout de même à leur trouver des excuses. Rappelez-vous que la violence masculine n’est pas toujours un problème : « le jeune loup aux dents longues », « l’homme qui a du tempérament » ou « le sang chaud » sont autant d’expressions qui nous explique qu’une certaine violence masculine est toujours souhaitable sinon souhaitée. Le harcèlement des petites filles (de la jupe soulevée au fait de l'ennuyer aux toilettes) commence dés le plus jeune âge et nous est vendue comme une attitude naturelle, certes un peu agressive mais témoignant de l'amour que les garçons porte aux filles. "Il t'a tiré les cheveux ? oui mais c'est parce qu'il t'aime bien voyons ! ".
Le sociologue Michael Kimmel a écrit un livre sur la socialisation des jeunes blancs hétérosexuels aux Etats-Unis qui s’appelle « Guyland : The Perilous World Where Boys Become Men ». Il y analyse le comportement des adolescents et hommes entre 15 et 25 ans. Il montre par exemple que les violences sexuelles peuvent être une composante de ce passage vers l’âge adulte. Il l’appelle le guy code (« code des mecs ») et le définit comme un ensemble d’attitudes, de valeurs et de traits qui composent ce qu’on appelle être un homme. Il se caractérise par trois faits. Le premier est de se sentir supérieur aux femmes et de pouvoir être agressif envers elles. Le deuxième est le culte du silence qui entoure les auteurs de violences sexuelles et qui les encourage à continuer parce que les témoins ont peur d’en subir à leur tour, d’être par exemple frappés ou harcelés. Cela laisse penser aux auteurs que tout le monde encourage le guy code. Le dernier et troisième fait est d’entourer et de protéger les agresseurs afin de leur éviter de prendre leurs responsabilités dans les actes commis.
Il démontre aussi que le passage à la virilité des jeunes hommes blancs se fait sur l’écrasement, la moquerie et l’humiliation des minorités dont nous avons déjà parlé puisque ces jeunes hommes blancs considèrent qu’elles sont en train de leur voler leur place et leurs privilèges. Privilèges dont on leur a expliqué toute leur vie qu’ils étaient naturellement mérités. Il suffit de voir le vrai regard d’incrédulité lorsqu’on explique que les hommes blancs n’arrivent pas aux postes à responsabilité par la seule force de leur talent pour comprendre ce problème.
Je prétends donc qu’il est impossible de comprendre ce qu’il s’est passé dans la ligue du lol (mais aussi avec le 18-25, également avec Marsault mais également avec autant de groupes beaucoup moins constitués) si on ne s’interroge pas sur la construction de la virilité blanche et surtout contre qui elle se construit. Il ne s’agit pas, question m’a été posée, de dire que seuls les hommes blancs harcèlent bien évidemment. Il importe de se poser la question des boy’s club ; lorsque j’en ai parlé sur twitter il semble que l’expression ait été prise au pied de la lettre comme un club véritablement formé. Le boy’s club désigne pour moi simplement la socialisation masculine, du vestiaire à la salle à café, des comités de direction aux pages privées facebook où l’on construit et entretient sa masculinité sur le dos des minorités.
Il serait donc à mon sens une erreur de penser que les hommes qui harcèlent arrivent à des postes de pouvoir, malgré le fait qu’ils aient harcelé. Ils y arrivent plutôt entre autres grâce à cela parce qu’une certaine violence est tolérée, tout au moins lorsqu’elle est blanche et masculine parce qu’elle constituera, selon la classe sociale où il sera ensuite le « jeune loup aux dents longues » ou le « fort en gueule ».
Il est à noter qu’aucun des hommes de la ligue du lol n’a réfléchi au fait que toute la ligue était masculine et ce que cela en dit. Ils ne sont évidemment pas les seuls ; la masculinité est tellement intouchable que la moindre des féministes qui ose rappeler que l’immense majorité des violeurs sont des hommes subit des mois de harcèlement.
Il a été admis qu’ils harcelaient (et par exemple dans le cas du 18-25 et de la ligue du lol les cibles sont strictement les mêmes) mais on ne s’est pas interrogé sur pourquoi c’étaient ces cibles là qui étaient visées. Eux-mêmes dans leurs excuses ont tous évoqué la jeunesse qui justifie justement mon analyse « j’avais besoin de ce passage pour devenir un homme ; le harcèlement en particulier misogyne a été une composante de mon état d’homme ».
Même s’il est évidemment nécessaire de dénoncer qui le 18-25, qui la ligue du lol, qui Marsault, parce que les victimes sont réelles avec des conséquences dramatiques sur leur vie et leur santé, il est important de comprendre que c’est la construction de la virilité qui a créé ce genre de comportement, que c’est parce qu’on considère que le passage à l’état d’homme passe par une certaine violence qu’il y a eu harcèlement. Il n’y a rien de très différent, sinon dans l’ampleur avec les comportements que les femmes, les LGBT dénoncent tous les jours à leur encontre. Les blagues que nous devons supporter, les caquètements de poule à l’assemblée nationale, les verres après le boulot auxquels nous ne sommes pas conviées, les strapontins, les silences moqueurs lorsqu’on arrive, les naturelles co-optations, tout cela c’est le boy’s club. Oh pas un club constitué, rien de très loi 1901. Juste une socialisation masculine qui exclue, humilie, et terrorise. Et tant que l’on persistera à en faire des épiphénomènes, à ne sanctionner que lorsque les cris sont trop nombreux, le phénomène ne s’arrêtera pas (mais en a-t-on vraiment envie).
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Le 1er février, le Conseil constitutionnel a déclaré les articles du Code pénal relatifs à la pénalisation des "clients" prostitueurs conformes à la Constitution, et publié communiqué et dossier documentaire pour expliquer cette décision.
Vous pouvez les lire intégralement ici :
Décision 2018-761
Ou télécharger les documents en pdf ici :
Dossier documentaire
Communiqué de presse
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleLe Mouvement du Nid, la CLEF et Osez le féminisme !, parties intervenantes dans la procédure, se réjouissent de la décision du Conseil constitutionnel qui, en rejetant la demande d'abrogation de la pénalisation des "clients" prostitueurs le 1er février 2019, confirme définitivement le choix qu'a fait la France en avril 2016 d'une législation abolitionniste dépénalisant les victimes du système prostitutionnel et interdisant l'achat d'actes sexuels.
En effet, dans leur décision rendue le 1er février, les sages rejettent les arguments selon lesquels la prostitution relèverait de la liberté d'entreprendre, la reconnaissant ainsi une nouvelle fois pour ce qu'elle est : une violence faite à l'encontre des personnes qui la subissent.
Les membres du Conseil constitutionnel ont reconnu que le principe de dignité est objectif et non subjectif. Renoncer à ses droits fondamentaux n'est pas une liberté : ils sont inaliénables et universels, explique Maître Lorraine Questiaux. qui a défendu nos associations devant le Conseil constitutionnel.
En mettant ainsi un coup d'arrêt à la contestation d'une loi progressiste par ses adversaires de toujours, promoteurs d'un modèle de société où, au lieu d'alternatives décentes, il est proposé aux plus précaires, aux plus vulnérables, de se transformer en produits de consommation de viol tarifé pour ceux qui ont le pouvoir de l'argent, le Conseil constitutionnel positionne notre pays du côté de l'égalité femmes-hommes, rappelle Céline Piques, porte-parole d'Osez le féminisme.
L'objectif de la loi est de protéger les personnes qui ont besoin de l'être, de sanctionner tous ceux qui les exploitent, mais aussi de transformer la société en profondeur vers l'égalité entre les femmes et les hommes, en refusant les violences contre les femmes, en affirmant que la liberté sexuelle ne peut exister sans désir réciproque, explique Christine Blec, Présidente du Mouvement du Nid.
Alors que l'Allemagne et les Pays-Bas sont confrontés à l'échec de leur modèle réglementariste, que l'Espagne ou la Belgique regardent du côté de la France pour mettre fin à un modèle qui augmente le trafic d'êtres humains de façon catastrophique, cette confirmation est une très bonne nouvelle, dit Jocelyne Adriant-Mebtoul, Présidente de la CLEF.
Désormais, ni la désinformation, ni les mensonges sur les effets de la loi ne doivent plus venir ralentir son application pleine et entière. Le gouvernement s'est d'ailleurs clairement engagé dans cette voie, par la position de soutien à la loi au Conseil constitutionnel, et mardi dernier au Sénat par l'affirmation de la secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, Mme Marlène Schiappa, de l'engagement du gouvernement contre le système prostitutionnel et pour l'application de la loi.
La violence ne s'est pas accrue avec la loi. La prostitution n'est pas devenue plus clandestine, et au contraire, de nombreuses personnes ont pu porter plainte contre les réseaux proxénètes qui les exploitent et être entendues alors que cela n'aurait jamais été possible auparavant.
En près de 3 ans, plus de 3000 "clients" ont été interpellés, plus de 130 personnes ont bénéficié d'un parcours de sortie. Cela n'est qu'un début : en effet, les personnes qui empruntent des parcours de sortie ont un meilleur accès au droit, à la réinsertion et au logement, et reprennent confiance en elles. S'il a fallu du temps pour mettre en place les dispositions de la loi, le rythme de son application s'est accéléré ces derniers mois. Les personnes prostituées sont en effet de plus en plus nombreuses à demander les parcours de sortie de prostitution.
Nous encourageons donc les associations communautaires qui ont jusque là refusé de prendre part à son application, à cesser d'imputer à la loi ce qui relève de la violence du système prostitutionnel, et à abandonner une posture qui empêche les personnes prostituées d'avoir accès à leurs droits fondamentaux et aux aides auxquelles elles ont droit.
Selon un récent sondage Ipsos pour CAP international, 78% des Français·e.s sont favorables à la loi et 80% estiment que la prostitution est une violence. Après 5 ans de débats législatifs qui ont mené à l'adoption de la loi par le Parlement, après la décision du Conseil Constitutionnel qui entérine cette loi définitivement, après l'engagement du gouvernement à la soutenir, la voie est désormais libre pour son application pleine et entière.
Retrouvez la décision complète du Conseil constitutionnel ici -> https:/www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2019/2018761QPC.htm'>https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2019/2018761QPC.htm
Plusieurs féministes dénoncent depuis longtemps les conséquences sur toutes les femmes des revendications de du lobby transgenre omniprésent (et omniscient ?) : ouverture des dortoirs, vestiaires, toilettes et prisons réservés aux femmes ; acceptation des trans dans les compétitions sportives féminines ; intégration des femmes trans dans les statistiques concernant les femmes, ce qui fausse certaines réalités ; demandes afin qu'on cesse de parler de femmes enceintes, de maternité, de mère, mais plutôt de personnes enceintes ; remplacement de femmes menstruées par « menstruateurs », etc.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeDans le bleu de nos yeux du dimanche
encore lourds de l'or du rêve
le blanc a mangé les couleurs
seul le cri des arbres strie le silence
Bonjour à toutes et toutes
J'ai la grande joie de vous annoncer la sortie de mon livre "Une culture du viol à la française. Du troussage de domestique à la liberté d'importuner." le 21 février 2019 aux Editions Libertalia.
Le livre est en précommande via ce lien.
Des dates de présentation du livre sont prévues ; je mettrai l'article à jour au fur et à mesure
J'ai très hâte d'avoir vos retours (et du stress aussi oui ! ) et d'éventuellement vous rencontrer.
Voici les premières dates de présentation du livre :
Paris, mardi 19 février, 19 heures, Violette and Co 102, rue de Charonne, 75011 Paris.
Marseille, vendredi 22 février, 19 heures, librairie L’Hydre aux mille têtes, 96, rue Saint-Savournin, 13001 Marseille.
Lyon, samedi 23 février, 15 heures, librairie Terres des livres, 86, rue de Marseille, 69007 Lyon.
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Le Mouvement du Nid se réjouit du fort soutien de la société à la loi de 2016 que montre le sondage Ipsos publié dans Le Parisien.
Après la publication de 7 tribunes (voir ci-dessous) dans les médias, de médecins, de survivantes de la prostitution, de ministres, de parlementaires et associations féministes dans le cadre de la campagne #nabrogezpas, (plus d'un millier de signatures individuelles), ce soutien de la population à une loi progressiste qui ne demande qu'à être pleinement mis en œuvre est très bienvenu.
A la veille de l'audience au Conseil constitutionnel qui examinera une question prioritaire de constitutionnalité contre la pénalisation des « clients », c'est un signe clair envoyé par la société d'un refus de la marchandisation des êtres humains et des violences faites aux femmes.
Ainsi 78% répondent "c'est une bonne chose" à la question : « Depuis 2016, la loi interdit d'acheter un acte sexuel et sanctionne les clients de la prostitution, et non plus les personnes prostituées. Si elles souhaitent arrêter leur activité, ces dernières peuvent bénéficier d'un accompagnement social. Cette loi est-elle selon vous une bonne chose ou une mauvaise chose. Le taux est de 82 % chez les jeunes.
En outre, 74% des personnes interrogées considèrent que la prostitution est une violence, le taux est même de 80% chez les femmes. 71% considèrent qu'il ne devrait pas être possible d'acheter l'accès au corps et à la sexualité d'autrui.
Enfin, le Mouvement du Nid se réjouit que sur la pénalisation des « clients », lorsqu'on demande au Français s'ils sont opposés ou favorables à l'abrogation de la loi de 2016 et donc au fait que les clients qui ont recours à une prestation sexuelle tarifée ne soient plus sanctionnés, 71% répondent qu'ils sont contre l'abrogation, et même 75% chez les femmes.
Christine Blec, Présidente du Mouvement du Nid, se réjouit de ces résultats "qui montrent que le changement de société qui était l'ambition de cette loi a commencé. Nous espérons maintenant que ce choix du législateur, largement soutenu par la population, ne sera pas remis en cause par le Conseil constitutionnel. Si les Sages confirment la loi de 2016, alors nous pourrons continuer à tout faire pour que sa mise en œuvre soit la plus complète et large possible, et que d'ici quelques mois, ou quelques années, le nombre de victimes de la prostitution puisse enfin réellement diminuer ».
Pour Lorraine Questiaux, avocate, qui représentera l'association à l'audience mardi, « tout comme le mouvement #metoo l'a exprimé ces résultats révèlent que la société est en train de faire son autocritique et se libère progressivement de mensonges qui rendent possible la haine des femmes et un système d'exploitation des plus vulnérables ».
Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid, ajoute : « A l'inverse, si les sages abrogeaient, ce serait un signal catastrophique à envoyer aux jeunes, qui seraient encouragés à considérer les femmes comme des objets marchandisables, à l'opposé de tout ce pour quoi les mouvements féministes luttent depuis des années ».
Pour les survivantes de la prostitution, qui se sont exprimées ces derniers jours dans une tribune lue au square Louise Michel à Paris, « Une société qui déciderait d'œuvrer pour faciliter la vente du corps, donc d'êtres humains, ferait un pas en arrière après l'abolition de l'esclavage. Ne faisons pas marche arrière ! »
Tribunes parues à ce jour :
L'Obs : Une loi pour la dignité humaine
Le Monde : Dépénaliser serait une catastrophe
Le Parisien [Lettre au Premier ministre >http://www.leparisien.fr/faits-divers/prostitution-monsieur-le-premier-ministre-protegeons-notre-modele-abolitionniste-13-01-2019-7987608.php
Le Huffpost : Parce qu'il n'y a pas de prostitution heureuse, la loi doit continuer à la combattre
L'Humanité :A l'intersection du capitalisme, du racisme et du sexisme il y a la prostitution
Le JDD : « Nous ne voulons pas d'un droit d'abus sexuel » (édition papier du 20 janvier)
Prostitution et Société :Nous qui avons connu la prostitution et en sommes sorties, nous ne voulons pas que nos les « clients » soient impunis
À la suite du désaveu de la ministre de l'Environnement MarieChantal Chassé, des chroniqueurs ont fustigé le principe de parité soulignant, entre autres, que la compétence devrait toujours être l'élément primordial pour choisir un.e membre du conseil des ministres. Tous ces hommes qui ont pratiqué le pouvoir depuis la nuit des temps auraient d'abord été choisis pour leurs compétences ? Combien de candidats ont été choisis, parfois, tout simplement parce que c'était « un chum », le « chum » d'un « chum », un contributeur à la caisse du parti, ou quelqu'un à qui on en devait une. Et pour combien d'autres raisons aussi troubles ?
- Politique QuébecSisyphe répond à l'appel lancé par #Polysesouvient par une lettre adressée au premier ministre François Legault au sujet du registre des armes à feu. Individus et groupes peuvent adresser cette lettre à M. François Legault, premier ministre, Francois.Legault.ASSO@assnat.qc.ca
- Polytechnique, 6 décembre 1989Au lendemain de la publication dans Le Parisien-Aujourd'hui en France de la lettre ouverte au Premier ministre de 6 ministres et 69 associations, le Mouvement du Nid se réjouit de la mobilisation exceptionnelle de l'ensemble du mouvement féministe et pour l'égalité entre les femmes et les hommes face au risque de consécration par le Conseil constitutionnel d'un droit des hommes à imposer un acte sexuel par la contrainte financière.
>> Article du Parisien http://www.leparisien.fr/faits-dive...
Une cinquantaine de personnalités, dont les médecins Axel Kahn, René Frydman, Christophe André ou encore Emmanuelle Piet et Muriel Salmona, plusieurs anciennes ministres en charge des droits des femmes et issues de trois familles politiques dont Najat Vallaud Belkacem, Yvette Roudy, Laurence Rossignol et Roselyne Bachelot, mais aussi des parlementaires et des personnalités féministes, comme Inna Sevchenko, Caroline de Haas, Karine Plassard, Isabelle Alonso, Florence Montreynaud, Blandine Métayer et des survivantes de la prostitution Rosen Hicher, Laurence Noelle, Anne Darbes et Maité Lonne ont exprimé leur engagement pour le maintien de l'interdiction de l'achat d'actes sexuels (pénalisation des "clients").
L'ensemble des associations françaises de lutte contre les violences sexuelles (viol, harcèlement sexuel, inceste, mutilations sexuelles, violences conjugales, prostitution) et sexistes s'était rassemblé dès la fin d'année 2018 pour réclamer le maintien dans son intégralité de la loi historique du 13 avril 2016 renforçant la lutte contre le système prostitueur et l'accompagnement des personnes prostituées.
La plateforme #NAbrogezPas a ainsi réuni en quelques semaines 69 associations, dont les grands réseaux de l'égalité femmes-hommes (Fédération Nationale Solidarité femmes, Osez le Féminisme !, Collectif National pour les Droits des Femmes, Femmes solidaires, Marche Mondiale des Femmes, le CNIDFF, FEMEN etc…), mais aussi de nombreuses autres associations spécialisées (Collectif Féministe contre le Viol, Fédération nationale GAMS, Association française des femmes médecins, Le Planning familial 75, CQFD Lesbiennes Féministes etc…) http://nabrogezpas.strikingly.com/
A l'heure où certains cherchent à faire reconnaître la prostitution comme une activité commerciale par le Conseil constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à la dépénalisation de ceux qui exploitent la violence prostitutionnelle - les proxénètes et les « clients » (comme l'Allemagne et les Pays-Bas l'ont fait il y a 20 ans, laissant exploser la traite des êtres humains) - celles et ceux qui défendent les droits des femmes et luttent contre les violences font front, alertent l'opinion publique, et seront présents à l'audience du Conseil constitutionnel le 22 janvier. Le Mouvement du Nid, qui rencontre 5000 personnes prostituées chaque année sur 26 départements, reste mobilisé, aux côtés des personnes prostituées, contre le système prostitueur.
Tribunes des associations et personnalités :
Prostitution :« Monsieur le Premier ministre, protégeons notre modèle abolitionniste » (6 ministres et 69 associations)
Loi sur la prostitution : « Dépénaliser serait une catastrophe » (collectif de 20 médecins renommés)
Prostitution : une loi pour la dignité humaine
Que serait-il arrivé si la « gestation pour autrui » était née à l'initiative d'un groupe de femmes ? Y avez-vous déjà pensé ?
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Edito
Ecoutons les survivantes !
Témoignage
La mère de Sabrina raconte : entraînée dans la prostitution à 15 ans par un loverboy, elle y est toujours dix ans après
Actu
France :
Rencontre
Mickey Meji, survivante de la prostitution : Le modèle abolitionniste est le seul à correspondre à ce que souhaitent les personnes prostituées
Eclairage
Initiatives
Les actions des délégations du Mouvement du Nid France et de ses partenaires
Cultures
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Edito
Halte à l'intox !
Témoignage
Anne Darbes : "Etre trans n'est pas le problème. Le problème, c'est d'être une femme"
Actu
France : Meurtre de Vanesa Campos, QPC contre la loi, tribune du Mouvement du Nid contre la désinformation
Monde :
L'abolition progresse en Espagne
Nevada : les bordels légaux remis en question ?
Rencontre
Sheela Saravanan, anthropologue : "La maternité de substitution est fondée sur toutes les grandes inégalités mondiales"
Eclairage
Femmes migrantes, des cibles pour les agresseurs
Dossier
Soutenir une victime de prostitution : un guide pour les proches
Initiatives
Les actions des délégations du Mouvement du Nid France et de ses partenaires
Focus sur un département : l'Indre-et-Loire
Alsace : L'envol, l'exposition qui donne la parole aux survivantes
Seine-Maritime : une nouvelle pièce de théatre, "Et toi, combien tu vaux" ?
Lancement d'une coalition internationale pour l'abolition de la maternité de substitution
Cultures
Sauvage, de Camille Vidal-Naquet
Shéhérazade, de Jean-Bernard Marlin
Beyonce est-elle féministe, de Margaux Collet et Raphaëlle Rémy-Leleu
Une fille dans la jungle, de Delphine Coulin
Hier j’ai posté un thread sur twitter sur les féminicides ; j’y expliquais que les hommes qui tuent leur compagne sont en général vierges d’autres crimes comparables. Les hommes violents avec leur compagne ne sont pas pour l’immense majorité, violents avec d’autres hommes. Sans surprise, des hommes sont venus me balancer des statistiques sur les homicides – comme si je pouvais les ignorer – pour m’expliquer que les hommes tuent avant tout d’autres hommes, chose que je n’avais évidemment jamais contestée et qui n’était pas le propos de mon thread.
Je suis comme toujours allée jeter un œil sur leur TL ; aucune évocation, à aucun moment d’un quelconque engagement face à ce sujet. Les chiffres sur les hommes qui sont tués ont juste été utilisés pour tenter de desservir mon propos (ce qui n’est pas grave), et de minorer le nombre de femmes tuées par leur conjoint (ce qui l’est bien davantage).
j’ai de plus en plus tendance – parce que je suis concernée par les deux sujets d’ailleurs – à comparer ce genre de rhétorique à la rhétorique négationniste. Ces hommes n’en ont rien à foutre des hommes assassinés, des hommes qui se suicident sauf si cela peut leur permettre de tenter de faire taire une féministe qui parle de la souffrance des femmes. C’est quand même assez fascinant de haïr à ce point les femmes que de nier qu’elles sont, parfois, tuées par un homme.
Mon père s’est suicidé. Cela a fait 20 ans cette année ; cela a été un anniversaire compliqué. Même si cela n’explique évidemment pas tout et qu’il y a des raisons singulière et individuelles à son acte, j’ai depuis longtemps une très claire vision de ce que cela peut être d’être un homme et des contraintes viriles. J’évoquais le négationnisme parce que mon père était également un ancien déporté et, sans surprise, 50 ans de syndrome de stress post traumatique non traité car « un homme ca ne va pas chez le psy » ont pu participer à son suicide.
Je suis donc, tant humainement qu’intellectuellement, scandalisée et peinée pour tout dire par les méthodes de ces hommes. Pensent-ils sérieusement que les militantes féministes ignorent les statistiques ? pensent-ils qu’elles ne connaissent pas le coût de la virilité ?
J’avais lu un très bon texte où une militante féministe anglaise expliquait la différence de réception de ses travaux lorsqu’elle travaille sur les hommes et les femmes. Si je me souviens bien de son travail, elle travaille sur les violences sexuelles subies par les femmes et elle aide également les hommes SDF. A chaque fois qu’elle a évoqué son travail sur les femmes, elle a reçu des tombereaux d’injures voire de menaces. Elle na jamais été insultée ou menacée lorsqu’elle évoque son travail sur les hommes ; il est loué et complimenté et jamais critiqué. Personne ne lui a jamais rappelé que certes il y a plus d’hommes SDF mais beaucoup plus de femmes pauvres par exemple. Au contraire lorsqu’elle publie sur les violences sexuelles faites aux femmes, on lui explique que des hommes sont violés (elle le sait), que tous les hommes ne sont pas des violeurs (elle ne l’a jamais dit). Tout est là pour minorer les statistiques concernant les violences sexuelles.
Cela me rappelle très exactement le négationnisme en clair. Les négationnistes passent leur temps à instrumentaliser d’autres génocides, d’autres assassinats de masse (dont ils se foutent éperdument, ils ne les évoquent jamais hors contexte du génocide juif) pour mieux nier le génocide juif. Ils le font – c’est une évidence mais dans ces temps de confusion politique peut-être en suis-je réduite à devoir le rappeler – parce qu’ils haïssent les juifs, parce qu’ils sont antisémites. Il n’y a jamais eu d’autres raisons au négationnisme que celle-là et il n’y a aucune autre raison que la haine des femmes au masculinisme. Le masculinisme n’a jamais défendu les hommes sinon il se préoccuperait de leur suicide ou du nombre d’hommes assassinés. Le masculinisme est juste là pour nier les souffrances des femmes parce que ses militants nous haïssent cela n’est pas plus compliqué que cela. Ce type de masculinistes n’a pas fait des souffrances masculines son combat ; après tout il y a désormais plein d’études sur la masculinité, pourquoi n’en prendraient ils pas leur part ? mais non les morts sont à juste pour minorer les femmes assassinées. C’est une haine qui m’est assez incompréhensible, je dois l’avouer.
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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleL’idée la plus courante en matière de violences conjugales est que les femmes battues n’ont qu’à partir. Ainsi il n’est pas rare, sur les réseaux sociaux, lorsqu’on apprend qu’une femme a été tuée par un homme qui la battait depuis longtemps, de culpabiliser la victime en se demandant si elle ne devait pas aimer cela, au fond, pour être restée. Dans une affaire où la victime a subi un viol si brutal par son conjoint qu’elle en est décédée, un commentaire sous l’article dit : « Elle avait déjà été soignée pour des blessures mais aucune plainte n’avait été déposée à l’époque : la peur, voire la bêtise, de ces femmes les rend aveugle pour leur plus grand malheur. » Eclaircissons de suite ce point, la violence conjugale ne doit pas être confondue avec des pratiques sadomasochistes qui impliquent le consentement de tous les protagonistes. Et essayons d’analyser les raisons qui font qu’une femme battue ne quitte pas son conjoint.
Il est extrêmement rare qu’un homme commence dés les premiers mois de la relation à frapper sa femme. Va se mettre en place tout un processus qui a souvent été comparé à de l’emprise sectaire, ou, plus récemment, par la chercheuse Jules Falquet, à la torture pratiquée sur des opposants politiques (elle a ainsi travaillé sur des pratiques de torture et de violence conjugale au Salvador). C’est un conditionnement qui permet à l’homme violent d’avoir la femme – parfois également les enfants – sous son emprise la plus totale sans qu’elle pense même à s’interroger sur ce qu’elle subit.
Ce processus peut prendre différentes formes : (Bien évidemment, il ne s'agit pas de considérer que ces actes sont forcément conscients et réfléchis. Peu d'hommes violents rédigent le parfait manuel du mari violent. Mais cela n'est pas parce que ces actes ne sont pas forcément réfléchis, qu'ils ne sont pas analysables).
- il va passer par un isolement progressif de la femme. Il va l’isoler de sa famille, de ses amis, de ses collègues. Souvent il insinuera chez elle un doute permanent quant aux bonnes intentions de sa famille. « Es-tu sûre qu’ils veuillent ton bien ? Moi seul le veux, d’ailleurs ta meilleure amie m’a fait des avances, que j’ai évidemment refusées. Tu ne peux faire confiance à personne, sinon à moi ».
- il sapera sa confiance en elle en minimisant systématiquement tout ce qu’elle fait et en se donnant toujours le beau rôle. Elle fait tous les jours la cuisine ? Oui mais 99% de ce qu’elle cuisine est de toutes façons immangeable. Il fait la cuisine une fois l’an ? Il en fera un événement extraordinaire qui ne se reproduit pas, juste parce qu’elle ne le veut pas/ne le mérite pas.
- tous les accomplissements de la femme seront minimisés ; elle a eu une promotion ? C’est un coup de chance et ses supérieurs vont sûrement le regretter… mais dieu merci il sera là pour la soutenir quand elle échouera… car elle va forcément échouer.
Depuis l’enquête de l’ENVEFF, au début des années 2000, les violences psychologiques ont été prises en compte pour calculer le nombre de victimes de violences conjugales dans le couple. C’est une donnée qui a été beaucoup moquée, comme si on allait comptabiliser la moindre remarque maladroite. C’est ne rien comprendre à la violence conjugale que de la faire commencer aux coups. C’est donc un tout qu’il faut comprendre et étudier pour ne plus se demander pourquoi elles ne partent pas. Il est capital de ne jamais minorer la violence psychologique car elle est aussi destructrice que la violence physique et peut mener les victimes à de graves troubles psychiques. Sous emprise, les femmes ne partent pas, parce que cela n’est même plus une option pour elles, elles ne l’évoquent même plus tellement leur mari a sapé leur confiance en elles, jusqu’à penser qu’elles méritent tout ce qui leur arrive. Cette emprise s’instaure progressivement par des jeux pervers mis en place par le conjoint. Il va par exemple, systématiquement, à tout moment de la journée, corriger sa femme sur des mots qu’elle emploie ou une tâche qu’elle accomplit. Cela contribuera à faire baisser son estime d’elle-même et à ce qu’il ait sur elle une toute puissance ; sans lui je ne fais que me tromper, je suis toujours dans l’erreur, il est indispensable à ma vie. Il remet systématiquement en cause ce qu’elle pense. Si par exemple elle lui fait remarquer qu’il lui a mal parlé, il lui dira qu’elle a mal compris. Il moquera toutes ses opinions, ses pensées, ses réflexions. Là encore cela aboutira à de la dévalorisation et cela conduira la femme battue à douter de ce qu’elle vit. Il s’arrangera pour brouiller les repères. Il la f rappera tout en lui disant qu’il l’aime par exemple ; cela envoie des messages très contradictoires qui conduisent la victime à ne plus savoir où elle en est. Chaque erreur – même la plus minime – sera sanctionnée, moquée, ridiculisée. Les échecs du couple seront attribués à la victime et les succès à l’agresseur.
La victime est donc comme scindée en deux. Une part d’elle dit qu’il faut fuir, la part sous emprise se dit qu’elle doit mal comprendre ce qu’il se passe. Elle se sent pleine d’angoisse et de honte. Arrive un climat d’abandon où on se dit qu’il est de toutes façons trop tard pour partir. Vont aussi apparaître des phénomènes de clivage psychique où la femme va à l’extérieur adopter une certaine attitude et une autre quand elle est seule avec son mari. Cela explique pourquoi certains sont très étonnés d’apprendre qu’une femme qu’ils connaissaient était battue depuis longtemps. Cela ne veut pas dire qu’elle ment, juste qu’elle avait vécu une dissociation. Qui plus est, comme on l’a vu, l’homme violent va souvent isoler la femme battue de ses amis, sa famille, ses collègues. Or cela pourrait justement être eux qui lui ferait prendre conscience que ce qu’elle vit n’est pas normal, chose qu’elle n’a souvent plus la capacité de faire, ayant subi un véritable lavage de cerveau.
La psychiatre Marie-France Hirigoyen synthétise ainsi le phénomène d’emprise : « L’emprise est un phénomène de violences psychologiques qui s’installent dans le temps. Ca commence par une phase de séduction narcissique, une alternance de violences et de marques d'affection. Un brouillage s'opère. Des choses agréables sont dites, suivies par des choses déplaisantes qui vont être justifiées par des petites phrases comme « oh ça va, tu n’as pas le sens de l’humour ! » La personne sous emprise qui reçoit ces dénigrements va les intégrer, se dire « c'est vrai ».»
Jules Falquet a décrit dans le livre Pax neoliberalia, Perspectives féministes sur (la réorganisation de) la violence les points communs entre la violence conjugale et la torture. Le seul point de différence qu’elle relève est que dans les pratiques de torture exercées au niveau d’un état par exemple, il y a un « bon » tortionnaire et un « méchant » afin de durablement déstabiliser la personne torturée. Dans le couple, le mari incarne souvent les deux et va passer d’un rôle à l’autre. Il humiliera et frappera, puis s’excusera et offrira des fleurs par exemple. Lorsqu’on est prise dans une relation de ce type, il est extrêmement difficile, voire impossible, de prendre du recul et de constater que ce comportement n’est pas normal. Au contraire le conditionnement opéré par l’homme violent fera qu’on aura tendance à minimiser les coups et donner une importance démesurée au geste « gentil » (le fait qu’il se soit excusé). Les années de conditionnements préalables font qu’à terme on estime mériter les coups et pas les excuses.
Il existe beaucoup de points communs entre la torture et la violence conjugale :
- dans les deux cas il y a un espace clos (le foyer conjugal et la salle de torture ex Guantánamo) qui est un espace de non droit hors de toute règle sociale.
- Le temps y est contrôlé, comme le sommeil ou l’alimentation.
- il y a un isolement matériel, psychologique, social
- les personnes au courant ne disent rien parce qu’elles ont peur ou parce qu’elles ont-elles aussi subi la manipulation de la personne violente, que ce soit un mari violent ou un tortionnaire
- le tortionnaire ou le mari violent sont imprévisibles et organisent leur violence. L’imprévisibilité permet d’avoir un contrôle total sur la victime. Si elle ne sait jamais quand les coups vont arriver, elle sera constamment sur ses gardes et ne pensera plus qu’à son bourreau en permanence.
- la menace de coups, le simulacre de violence est permanent ce qui permet là aussi d’asseoir son pouvoir. Le tortionnaire est donc tout puissant à la fois réellement et symboliquement. Il offre des « grâces » temporaires et imprévisibles : « ce soir je ne te frapperai pas » pour que la victime en arrive à être reconnaissante de ce qui n’est que la normalité, pour mieux la frapper 5 mn après au moment où elle ne s’y attend pas.
Tout ceci aura, vous l’aurez compris, des effets dévastateurs sur la victime de tortures ou de violences conjugales : dissociation (on observe ce qui se passe tout en étant comme détachée de son corps), auto destruction, confusion (certaines personnes victimes de tortures ou de violences conjugales ont pu développer par exemple des formes de paranoïa), les relations aux autres sont faussées et dures à reconstruire, dévalorisation, culpabilité.
Une autre des raisons qui fait que les femmes battues ne partent pas est une raison économique. Très souvent, peu à peu, le mari violent a mis la main sur les ressources de la femme ; il peut lui avoir pris ses papiers, sa carte bleue, l’avoir fait arrêter de travailler (parfois elle a même arrêté de son propre chef après des mois à lui expliquer qu’elle était trop nulle pour l’emploi qu’elle exerçait). Habiter une zone où il y a peu de structures d’accueil voire d’hébergement joue également dans le fait de rester. Et comment gagner un commissariat, un foyer d’accueil si vous êtes sans voiture et sans transport en commun ?
Les femmes battues peuvent également avoir peur de se retrouver à la rue, sans ressource et cette peur est encore accentuée s’il y a des enfants dans le couple. Cette peur s’accentue si les femmes sont étrangères et encore plus si elles sont en situation irrégulière. Ont-elles tort ? Une étude de la CIMADE au sujet de l'accueil des femmes sans papier venues signaler des violences a permis de réaliser les faits suivants : sur 75 commissariats, 38% des commissariats faisaient subir aux femmes un interrogatoire, 5% des commissariats affirmaient qu’une femme en situation irrégulière n’était pas en mesure de porter plainte. Moins de la moitié des commissariats appliquaient les lois et jurisprudences en vigueur. Il y a donc un vrai risque pour une femme sans papier à porter plainte. Une femme qui parle mal le français peut avoir peur d’être mal comprise ou qu’on convoque son mari comme traducteur. Elle peut moins bien connaître ses droits ou les lois en vigueur (son mari peut d’ailleurs lui avoir menti sur le sujet).
On évoque assez peu la peur, étrangement, lorsqu’il s’agit de quitter un mari violent. Comprenez (et cela serait bien que la police, la gendarmerie, les médecins, les services sociaux, la justice l’entende) que PERSONNE ne connait aussi bien le conjoint violent que sa victime. Elle sait ce que cela veut dire lorsqu’il hausse un sourcil, elle sait ce dont il est capable lorsqu’il prend une voix très douce, elle a appris à savoir ce qui l’attend rien qu’à la façon dont il ouvre la porte d’entrée. Elle connait le moindre de ses gestes, sait les analyser. Et elle sait aussi que lorsqu’elle lui est entièrement dévouée, il la frappe, l’humilie, la torture et la viole. Qu’est ce qui permettrait de penser qu’il va arrêter lorsqu’elle va accomplir un acte de désobéissance suprême ? Par quelle espèce de miracle s’arrêterait il parce qu’elle part ? Le principal motif de mort au sein du couple (un homme tue sa femme) est la séparation. Cela n’est pas une affabulation de femme paranoïaque que de penser qu’elle risque d’être tuée si elle part ; c’est un fait. Dans l'enquête menée par Mercader, Houel et Sobota, il est dit « Plus de la moitié des hommes (55 %) tuent une femme qui les quitte ou menace de le faire, et une proportion presque équivalente (53 %) une femme qui les trompe, ou qu’ils soupçonnent de le faire ; quand on réunit ces deux mobiles, qui peuvent coexister, on obtient une proportion de 75 %. » Il y a donc un vrai risque à ne serait-ce qu’évoquer le fait qu’on veut partir.
A l’heure actuelle, les féministes ont deux analyses souvent vues comme antagonistes mais que je voie comme complémentaires au sujet des femmes battues. La première consiste, selon la théorie de l’impuissance acquise (Si un sujet n’a aucune maîtrise sur ce qui lui arrive - que cela soit positif ou négatif – il devient alors passif et résigné), à considérer que les femmes battues ne partent pas parce qu’elles sont entièrement sous l’emprise de leur mari. Cette théorie a été critiquée par certains féministes qui ne voulaient pas faire des femmes battues, des victimes passives et résignées. Beaucoup les présentent donc désormais comme des combattantes qui sont limitées dans leurs moyens de fuite par des problèmes publics, sociaux et légaux (manque des structures, peu d’aide policière et judiciaires, indifférence de leurs amis/famille etc) que par leur résignation. Je pense que les phénomènes d’emprise ne doivent pas être négligés et minimisés ; si on comprend comment fonctionne l’emprise (comme elle peut fonctionner dans les cas de torture étatique par exemple), on détectera mieux la mise en place, par un conjoint violent, d’une toile d’araignée autour d’une femme, et ce parfois avant qu’arrivent les coups. Mais ne doivent surtout pas être négligés les manquements étatiques pour la protection des femmes battues (et des enfants qui bien souvent sont présents). Sans structure d’accueil, sans arrêt de travail pour organiser sa fuite, voir ses avocats, la police, les médecins, on ne peut fuir.
Mais encore une fois, il est capital de répéter une chose. Personne ne connait mieux l’homme violent que sa victime. Si elle estime qu’il y a des risques réels à fuir, il est capital d’en tenir compte. Lorsque Virginie Mannechez a quitté son père qui la violait depuis des années, son premier geste a été d'aller à la gendarmerie car elle savait très exactement ce dont son père était capable. Elle a ensuite contacté un foyer de femmes battues, ce qui montre qu'elle avait une conscience aiguë de ce qu'elle vivait. Elle fut abattue par son père, ainsi que son employeur, le 7 octobre 2014.
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Nous vous attendons nombreuses et nombreux sur notre stand, au pied du sapin de la place Kleber, dans le Village du Partage ! Venez échanger avec notre équipe et faire vos emplettes de Noël : tout ce que nous vendons a été créé par les bénévoles de la délégation du Mouvement du Nid du Bas-Rhin avec la participation de personnes accueillies.
Infos pratiquesStand ouvert toute la journée, Place Kléber
Rendez-vous sur le site officiel du Marché de Noël de Strasbourg pour connaître le calendrier des événements et les plans d'accès.
A quelques semaines de l'examen par le Conseil constitutionnel de la Question prioritaire de constitutionnalité sur la pénalisation des "clients", plus de 65 associations lancent une mobilisation exceptionnelle pour dire "n'abrogez pas" ! #Nabrogezpas
Signer l'appel : http://nabrogezpas.strikingly.com/
Paris, le 20 décembre 2018
« L'homme fait ce qu'il veut, il impose. Il achète votre détresse. Il n'y aurait pas de prostitution, sans demande masculine » Anne Darbes, survivante française
« La prostitution n'est ni du travail, ni du sexe. C'est de la violence sexuelle ». Rachel Moran, survivante irlandaise
« Il existe des droits constitutionnels irréfragables comme la dignité. Le modèle abolitionniste est le seul qui soit conforme à ces droits ». Mickey Meji, survivante, Afrique du sud
« Je ne peux pas laisser des gens parler à notre place, ce n'est pas possible que des hommes puissent violer contre de l'argent." Rosen Hicher, survivante, France
Le Conseil Constitutionnel est saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité visant à abroger l'interdiction de tout achat d'un acte sexuel issue de la loi du 13 avril 2016 renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et l'accompagnement des personnes prostituées.
Plus de 60 associations de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, ainsi que des personnalités féministes, se mobilisent et demandent au Conseil constitutionnel d'écouter la parole des survivantes de la prostitution et de ne pas abroger.
Parmi elles, 13 associations se sont déjà portées parties intervenantes auprès du Conseil constitutionnel en défense de la loi : Osez le Féminisme !, la CLEF (Coordination pour un lobby européen des femmes, qui réunit 67 associations), le Mouvement du Nid, Mémoire Traumatique et Victimologie, l'Amicale du Nid, CAP international, Zéromacho, la Fondation Scelles, l'AVFT (Association de lutte contre les violences faites aux femmes au travail), le CFCV (Collectif féministe contre le viol), la Maison des femmes de Paris, EACP (Equipes d'action contre le proxénétisme), Regards de femmes (aux côtés d'Yvette Roudy) défendront devant le Conseil Constitutionnel le maintien de cette loi essentielle. Toutes les autres associations s'associent à cette démarche (voir liste complète en bas de ce mail).
Il ne peut y avoir d'égalité entre les femmes et les hommes, sans lutte contre toutes les violences sexuelles et sexistes, y compris la prostitution.
Les signataires
Collectif national droits des femmes (CNDF), Osez le féminisme !, Collectif féministe contre le viol (CFCV), FEMEN, Fédération nationale solidarité femmes (FNSF/39 19), la CLEF (Coordination pour un lobby européen des femmes), Mémoire traumatique et victimologie, Femmes solidaires, Elues contre les violences faites aux femmes, Regards de femmes, Marche Mondiale des femmes, CQFD Lesbiennes féministes, FDFA (femmes pour le dire, femmes pour agir), CNFF, Choisir la cause des femmes, L'égalité c'est pas sorcier, Clara Magazine, Coalition against Trafficking in Women, Réseau féministe Ruptures, Amicale du Nid, Mouvement du Nid, Fondation Scelles, Le monde à travers un regard, CRIFIP, AFCJ, EACP, L'escale, MJF, ACPE, Cadac, SOS les mamans, CNIDFF, Le CRI, Zonta club de France, CAP international, Fit une femme un toit, Chiennes de garde, CPL, Zeromacho, Résistances de femmes, SOS sexisme, Encore féministes, Rajfire, Fédération nationale GAMS, Maison des femmes de Paris, Planning familial 75, Zero impunity, l'Assemblée de Femmes, Alliance des femmes, La ligue du droit international des femmes, Réussir l'égalité femmes hommes, Libres MarianneS, Femmes migrantes debout, Féministe Euromed (IFE-EFI), Collectif lesbiennes féministes Bagdam, PCF, Les trois quarts du monde, Lobby européen des femmes, Espace Simone de Beauvoir, Collectif alouette, Alliance des femmes, Mue, Moi aussi amnésie, Association française des femmes médecins, Association francophone des femmes autistes, Réseau international des Mères en lutte, Abandon famille Tolérance zero, Collectif Droits des femmes 21
Je lis ces juristes, réels ou autoproclamés, parler à des féministes, qu’ils jugent, forcément, incapables de comprendre le droit, incapables de comprendre une décision de justice, toutes pleines qu’elles seraient, de ressentiment, de pensées terre à terre, de bile et de colère. C’est ce qui nous caractériserait, leur semble-t-il, cette incapacité à prendre de la hauteur face à une décision de justice qui a, encore, acquitté un violeur.
Il est curieux de croire que la justice se rend, dans notre pays, dans une atmosphère de parfaite impartialité. Il est naïf de penser que Le Grand AvocatTM n’utilise pas des subterfuges discriminatoires, dont il est d’ailleurs souvent conscient, pour défendre son client. Il ne s’agit évidemment pas ici de remettre en cause le droit d’un homme à être défendu mais de s’interroger sur ce qui fait que telle ou telle défense fonctionne, jour après jour.
L’idée que la Justice se rendrait dans une parfaite neutralité est, depuis longtemps, mise à mal. Une étude a démontré que l’indulgence du juge face à l’accusé est influencée par le moment de la journée où se déroule le procès. On sait également que les violences sexuelles en France sont commises à part égale dans toutes les classes sociales ; pourtant ce sont, comme pour la quasi-totalité des autres délits et crimes d’ailleurs, les classes populaires qui sont surreprésentées dans les tribunaux, puis condamnées. Aux Etats-Unis, face à un jury entièrement blanc, un accusé noir aura plus de risques qu’un blanc d’être condamné. Il suffira d’un seul juré noir, pour que la discrimination cesse. On sait que le verdict peut être influencé par le sexe, l’âge, la catégorie socio-professionnelle et l’appartenance ethnique des membres du jury. On a montré que les hommes du jury vont s’identifier davantage à l’auteur du viol et les femmes à la victime. Une victime de violence sexuelle si elle est jugée non crédible, pourra ne pas obtenir justice. Et la crédibilité se joue à peu de choses ; ainsi en Suède une majorité de policiers et de procureurs interrogés pensaient pouvoir juger de la véracité d’une victime sur les émotions qu’elle exprime. Or différentes études cliniques ont montré que les attitudes d’une victime après le viol peuvent être très « incohérentes ». Elle peut rire, plaisanter ou au contraire hurler sans que cela ne dise rien de ce qu’elle a subi. Dans certains postes de police américains, on forme désormais d’ailleurs les policiers à ne plus tenir compte de l’attitude générale de la victime.
Le jury sera influencé négativement si une victime de viol souffre de problèmes mentaux, est toxicomane ou qu’il la juge attirante ; et c'est très préjudiciable pour les victimes car les malades mentales et les personnes toxicomanes sont, plus que le reste de la population, susceptibles d'être sexuellement agressées. Une autre étude suggère également que le jury aurait de préjugés clairs si une victime de viol connaissait déjà son agresseur (ce qui est le cas, rappelons-le, dans la plupart des cas de violences sexuelles).
On sait également que des acteurs et actrices du système judiciaire, sont, en France, soumis à de nombreux préjugés sur les violences sexuelles. Ainsi une étude de Véronique le Goaziou intitulée Les viols dans la chaîne pénale montrait que certains acteurs de la chaîne pénale continuaient à penser qu’un viol digital (un viol fait avec un doigt) n’a pas à être jugé aux assises mais au tribunal correctionnel. C’est remettre en question l’esprit même de la loi sur le viol qui ne qualifie pas ce qui a été utilisé pour violer. Ces acteurs du système judiciaire peuvent estimer pour de multiples raisons que la loi devrait être changée mais il faut en ce cas œuvrer pour, et ne pas la créer des inégalités de fait devant la loi en envoyant au regard de ses convictions personnelles, qui devant les assises, qui devant le tribunal correctionnel. Cette étude est très utile pour démonter une idée reçue couramment entendue ; ce serait les jurés qui feraient n’importe quoi face aux violences sexuelles alors que les autres acteurs de la chaîne pénale, du haut de leurs connaissances et diplômes, seraient exempts de tout reproche. L’étude montre au contraire les très nombreux stéréotypes dont ils souffrent. Audrey Darsonville, professeure de droit, qui a étudié les raisons des classements sans suite des plaints pour viol démontre ainsi que certaines affaires sont classées en raison de la fragilité de la victim et voici ce qu’elle en dit : « À défaut, la vulnérabilité de la victime devient un élément discriminant à son encontre lors de poursuites pénales au lieu d'être un élément de nature à accroître sa protection par les autorités de poursuite. » Il est donc capital de bien percevoir qu’il existe de nombreux stéréotypes sexistes à l’œuvres dans les tribunaux.
En 2014, un rapport fut remis au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, intitulé « Eliminating judicial stereotyping : Equal access to justice for women in gender-based violence cases » (éliminer les stéréotypes judiciaires : un accès égal pour les femmes à la justice face aux crimes sexo-spécifiques). Il s’agissait de démontrer que la justice n’est pas rendue de manière neutre, que celles et ceux qui rendent la justice (juges, avocat, jury etc) peuvent avoir des stéréotypes sexistes qui ne permettront donc pas que la justice soit rendue de manière neutre et objective. Le rapport montrait qu’il y avait plusieurs conséquences à ces stéréotypes sexistes ; par exemple que cela affecte l’impartialité de celles et ceux qui jugent, que cela joue sur leur compréhension des crimes et délits et que cela influence leur vision du criminel. On se souvient par exemple de ce magistrat français qui face à un homme accusé de violences conjugales, avait reproché à la femme de se soustraire à son “devoir conjugal”. On se souvient aussi de ce procès pour viol collectif en Espagne où un des juges avait affirmé qu’il y avait pour lui rapport consenti dans la mesure où la victime ne s’était pas débattue. C’était tout de même assez révélateur qu’un magistrat, chargé de juger un dossier de violences sexuelles, soit à ce point ignorant de ce qui se passe dans un viol. Pour information deux phénomènes ont pu se passer à ce moment là ; soit la victime a souffert de paralysie involontaire (sidération) pendant le viol qui est un phénomène désormais bien connu et documenté, soit elle a jugé que face à plusieurs hommes, il n’y avait rien d’autre à faire que subir pour éviter d’être en plus frappée voire tuée. Dans les deux cas, il n’y avait, évidemment, aucune espèce de consentement.
Dans les siècles précédents, il n’y avait qu’une réelle méthode pour prouver qu’on avait été violée. Etre tuée par son violeur en était une ; on était alors morte mais avec un honneur sauf et visiblement c'était le mieux qui pouvait nous arriver. L’autre était d’être extrêmement sérieusement blessée ce qui prouvait qu'on avait absolument pas voulu ce viol. En effet l'opinion majoritaire pensait qu'une femme en parfaite santé avait les moyens physiques de repousser un violeur. Si l’on n’avait pas physiquement résisté, c’est qu’on était consentant. On a parfois l’impression que cette opinion, fausse je le répète, continue à exister dans l’esprit de bon nombre de français.
On sait également grâce à une enquête menée par l’Ipsos que certains (donc de potentiels jurés, de potentiels magistrats et de potentiels avocats) ont des stéréotypes face aux violences sexuelles. Ainsi par exemple 13% des personnes interrogées pensent qu’un homme ne peut pas être violé et 36% d’entre elles pensent qu’une femme est en partie responsable du viol qu’elle a subi si elle est allée chez un inconnu. Le sondage est très intéressant car il permet de lister tous les préjugés auxquels sont soumis les français en matière de violences sexuelles. Il ne reste plus qu'à (avec un petit peu de volonté politique et beaucoup d'argent) mettre en place les outils pour les combattre ; indice investir massivement dans l'éducation est un excellent moyen.
Nous sommes dans une société qui reste profondément sexiste parce que, depuis au moins un millénaire (je suis généreuse sur cette date, la naissance du sexisme même si elle n’est pas datée est plus ancienne), des stéréotypes extrêmement négatifs sont propagés sur les femmes. Elles seraient fourbes, elles voudraient le malheur des hommes, elles ne cesseraient par leur comportement de causer le malheur de l’humanité. Pensez à tous ces personnages mythologiques (Eve, Pandore pour ne citer que les plus connues) qui fondent l’histoire de l’occident. Il n’est tout de même pas anodin de constater que Eve, un des personnages mythologiques fondateurs du catholicisme, religion dont l’influence n’est plus à démontrer dans ce qu’est la France aujourd’hui, a perdu l’humanité toute entière ! Il serait vain de penser que nous n’avons tous et toutes pas été profondément influencés par cette vision des femmes. Nous sommes imprégnés par ce sexisme toxique qui s’exprime dans les arts, le langage, la politique et tous les domaines de la vie et nous restons pour beaucoup, persuadés qu’une femme est quand même moins droite qu’un homme, est fourbe, ment beaucoup et souvent d’ailleurs pour faire chier les hommes. Cette idée est profondément présente lorsque nous parlons des violences sexuelles faites aux femmes. Les femmes mentent, les femmes veulent faire souffrir les hommes donc… elles mentent sur le viol, c’est tout aussi simple que cela. Donc lorsque Le Grand AvocatTM arrive avec sa défense cousue main, à base de femmes vengeresses et hystériques qui ne cessent de mentir, cela fonctionne et cela fonctionnera encore longtemps. Et il ne s’agit pas encore une fois de lui interdire de le faire mais de montrer pourquoi cela fonctionne et pourquoi on ne peut se satisfaire d’une justice fondée sur des préjugés sexistes.
Pas convaincus ? Prenons un autre exemple. Note, cet exemple n’a pas vocation à dire que l’antisémitisme n’est pas présent en France ou qu’il est mieux combattu que le sexisme ; c’est faux dans un cas comme dans l’autre bien évidemment. Simplement les mécanismes de l’antisémitisme me semblent parfois mieux compris et peuvent donc aider à comprendre, par le parallèle une situation sexiste. Imaginez une société profondément antisémite, société qui n’en a pas pleinement conscience d’ailleurs mais où une bonne partie de la population est tout de même persuadée que les juifs se prennent pour le centre du monde, ont des privilèges et ne cessent de se plaindre, de jouer les victimes et d’inventer de l’antisémitisme (mince on dirait vraiment que je parle de la France). Dans cette société-là, un homme en frappe un autre en proférant des injures antisémites. Personne ne les a vus et c’est parole contre parole, même s’il y a bien quelques personnes pour témoigner que l’accusé avait peut-être établi un climat un petit peu hostile aux juifs. Arrive le procès et l’antisémite est bien sûr défendu. Le Grand AvocatTM va alors fortement malmener la victime. Oh il n’évoquera pas sa judéité, pas du tout. Mais il lui demandera s’il n’en a pas assez de se victimiser, s’il n’a pas l’impression d’avoir donné une impression de supériorité aux autres, s’il ne ment pas. Bref il exploitera, consciemment ou non, tous les préjugés antisémites existants. Et notre antisémite sera acquitté. La justice est-elle rendue ? Devra-t-on se satisfaire du verdict parce que la Justice serait, selon l’expression consacrée, aveugle ? Parce que, par un mystérieux phénomène, celles et ceux qui ont jugé, celles et ceux qui ont défendu, ont tout d’un coup perdu tous leurs préjugés en rentrant au tribunal ? Cela parait absurde ? Et pourtant c’est ce qu’on demande aux féministes jour après jour, à chaque nouvel acquittement de violeur. (Bien évidemment, on pourrait étendre ma réflexion à d’autres minorités politiques, il serait par exemple intéressant de constater les verdicts – si elles ont pu aller jusqu’au procès – des personnes qui ont porté plainte pour contrôle au faciès par exemple).
Et est-ce que la justice est rendue pour les personnes victimes de violences sexuelles quand on sait à quel point notre société est sexiste, et donc celles et ceux qui jugent également ? La première réaction de notre président et de notre premier ministre face à #metoo a été de parler des menteuses potentielles. C’est la première chose qui leur est venue à l’esprit ; en cela, ils sont bien des français totalement moyens qui pensent, comme beaucoup, que les femmes mentent, et spécialement pour embêter les hommes. C’est, ne nous le cachons pas, la première chose qui nous vient à l’esprit quand une femme nous dit avoir été violée.
Elle ment.
Elle veut faire chier un mec.
Ce mec pourrait être moi. Ou mon frère.
Elle exagère.
On sait qu’il y a peu de fausses allégations de viol. Ce n’est pas moi qui l’affirme – comme j’ai pu le lire ça et là – mais de nombreuses études menées dans différents pays. A l’heure actuelle ce qu’on sait des personnes qui ont menti sur des questions de violences sexuelles c’est que ce sont davantage des mineurs, des malades mentales et des personnes souffrant d’addictions. Or ce sont justement aussi ces trois catégories de populations, qui sont, plus que les autres, sujettes aux violences sexuelles. Il y a peu de fausses allégations et pourtant c’est ce qui prédomine tous les débats sur les violences sexuelles, justement à cause du sexisme qui a aidé à fonder l’image d’une femme fourbe et menteuse. Rappelez-vous qu’il y a eu quelques procès pour des gens s’étant auto proclamées victimes de terrorisme ; dieu merci cela n’a pas disqualifié l’ensemble des personnes victimes. On a simplement jugé les menteurs et les escrocs sans faire peser quoi que ce soit sur les victimes.
Et dans ce contexte de suspicion généralisé à l’égard des femmes, la plaidoirie du Grand avocatTM marchera encore longtemps. Mais qu’on ne dise plus aux féministes de « circulez il n’y a rien à voir ». La plaidoirie du Grand Avocat ne fonctionne pas parce qu’il est formidable, sait s’élever au-dessus des masses hystérisées mais parce qu’il a exploité de tous petits stéréotypes sexistes minables qui ont fait tilt chez celles et ceux chargés de juger. A nous de faire en sorte que ce genre de plaidoirie fonctionne de moins en moins en dénonçant inlassablement les stéréotypes sexistes, les stéréotypes en matière de violences sexuelles y compris chez le Grand avocatTM. Mais encore faudrait-il qu’on nous écoute.
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De nombreuses actions sont organisées à Tours et ses environs dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, par les pouvoirs publics et de nombreux acteurs engagés contre les violences, dont le Mouvement du Nid.
Infos pratiquesTélécharger le programme ci-dessous pour découvrir l'ensemble des actions organisées dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
2018 - Indre-et-Loire - 25/11 Lutte contre les violences faites aux femmesJournée d'information vendredi 30 novembre 2018 de 9h30 à 19h00
Stands d'information animés par les professionnel.le.s et conférences thématiques. La délégation du Mouvement du Nid d'Indre-et-Loire propose une conférence de 17h à 17h30 : "Le phénomène prostitutionnel, ses différentes formes notamment chez le public jeune".
Salle Polyvalente Paul Tixier,
Les Halles, Place Gaston Pailhou à Tours.
Le Mouvement du Nid demande au tribunal administratif de Périgueux d'annuler l'obligation de quitter le territoire français prononcée à l'encontre de Mercy Okotié le 10 novembre dernier. Victime de la traite des êtres humains via des réseaux de prostitution nigériane, elle a réussi à s'extirper du réseau avec l'aide d'une association locale, les Madeleines de Poitiers. Mais, faute de passeport, elle n'a pu obtenir la protection de la France auprès de l'OFPRA.
Éligible au parcours de sortie, elle n'a pas non plus pu obtenir d'autorisation provisoire de séjour. Candidate au parcours de sortie en avril 2018, son dossier devait être présenté lors d'une commission départementale de lutte contre la prostitution de la Vienne qui a malheureusement été annulée suite à des difficultés internes de l'association agréée dans le département. C'était son dernier espoir de régularisation.
Elle était donc sans papiers, lorsqu'elle a été interpellée le 9 novembre alors qu'elle avait pris un bus pour rejoindre son ami. Depuis, elle est détenue au centre de rétention de Toulouse.
Victime des pires violences sexuelles et sexistes, de chantage, de menaces de mort sur elle et sa famille, séquestrée et contrainte à la prostitution pour rembourser une dette fictive de 35 000 euros, elle risque aujourd'hui d'être renvoyée dans son pays et d'être à la merci de ses tortionnaires. C'est inadmissible !
Nous ne pouvons pas accepter que la loi française soit ainsi bafouée et avec elle les droits élémentaires de l'être humain.
Des tribunaux administratifs ont, ces deux dernières années, su mobiliser les nouveaux outils de la loi de 2016 pour protéger les victimes de la prostitution. Ainsi en 2017, le tribunal administratif de Versailles avait annulé l'OQTF d'une personne accompagnée par une délégation départementale du Mouvement du Nid et enjoint le préfet du département concerné d'organiser une commission départementale rapidement et d'examiner sa demande de parcours de sortie.
Mercy doit pouvoir rester en France et bénéficier des dispositions protectrices de la loi du 13 avril 2016 !
Le Comité de Soutien à Mercy Okotié recueille vos signatures sur la pétition de soutien Sauvons Mercy, victime de la traite humaine, en cours d'expulsion et en danger de mort. La photographie provient de cette page.
La Semaine de la rose blanche, à la fois une commémoration de la tuerie de l'école Polytechnique et une campagne de financement pour éveiller l'intérêt scientifique des jeunes filles, bat son plein.
- Polytechnique, 6 décembre 1989Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, notre délégation des Hauts-de-France vous invite à découvrir l'exposition photographique À corps perdu, autour de visites individuelles ou collectives.
Infos pratiquesVisite active en groupe ou personnelle, remise de documentation.
Les mardi 27 et mercredi 28 novembre 2018
de 9h00 à 18h00
Salle Jean Jaurès
49 rue Jean Jaurès à Wattrelos.
Les 29 et 30 novembre et le 1er décembre 2018,
dans le hall de la Mairie de Wattrelos.
Pour tout renseignements, appelez la mairie : 03 20 65 51 31 ou la délégation des Hauts-de-France du Mouvement du Nid au 06 85 21 89 71.
Pour découvrir l'exposition : Nord : "À corps perdu !", l'expo photo
Note d'intentionAu moment où la loi sur la pénalisation du client de la prostitution est votée, il est de notre devoir de l'accompagner dans une large démarche de prévention. Cette loi est un outil pour faire tomber les chaînes de la prostitution. Si cette loi n'est que répressive, elle ne servira à rien. Elle doit agir sur les hommes et les femmes, leur permettre de changer de mentalité et de regard face à des discours sur la prostitution souvent fatalistes.
C'est dans cet esprit que nous poursuivons nos actions de prévention de la prostitution.
L'exposition « À corps perdu ! » nous questionne sur les rapports de domination dans la prostitution et sur les conséquences pour celles et ceux qui la subissent. Elle permet de déconstruire de très nombreux stéréotypes véhiculés par les jeunes comme par les adultes.
Cet outil pédagogique est également une porte d'entrée pour aborder la sexualité grâce aux témoignages des personnes qui s'expriment sur la façon dont elles souhaitent construire leur vie affective et sexuelle.
C'est grâce à la conjugaison de ces moyens législatifs et éducatifs que nos petits garçons et nos petites filles grandiront dans une république où il n'y aura pas de place pour la prostitution.
Chaque matin elle compose la toile de sa vie
avec ses mortes ses infinies ses constellations
ces voix qui montent des deux côtés du temps
et recommencent le chant à même son corps
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelle. Châtelaine - Aidantes naturelles : des mères prises en sandwich entre leurs enfants à élever et leurs parents qui vieillissent
Culpabilité. Avec un grand ou un petit c, ce mot fait partie du quotidien des "mères sandwichs".
. Condition féminine Canada - Un nouvel investissement fédéral pour accroitre le nombre de femmes dans le secteur forestier au Canada
L'Institut forestier du Canada recevra 467 000 $ pour un projet de 36 mois intitulé "Plan d'action pour l'égalité entre les sexes dans l'industrie forestière".
. Le Monde - À l'issue de longs débats, l'Assemblée adopte la loi contre les violences éducatives ordinaires
La proposition de loi contre les "violences éducatives ordinaires"(VEO), examinée lors de la niche parlementaire du MoDem, a finalement été adoptée, à la quasi-unanimité. Seule la députée apparentée Rassemblement national Emmanuelle Ménard (Hérault) a voté contre.
. Slate France - Victoria's Secret ne célèbre pas les femmes, elle les manipule
Faire défiler des mannequins en lingerie pour le simple plaisir de les regarder ? Une stratégie toujours d'actualité pour Victoria's Secret, qui diffusera son défilé annuel le 2 décembre 2018.
Mise à jour annuelle de l'affiche.
- Femmes & enfants tués depuis Polytechnique (1989)Quels sont les lieux et les formes de prostitution ? Qui sont les personnes en situation de prostitution ? Cette rencontre, organisée par l'Amicale du Nid, en partenariat avec l'Université Bretagne Sud et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale du Morbihan, est consacrée à la restitution du diagnostic de la prostitution, réalisé avec le réseau partenarial morbihannais, et aux perspectives pour lutter contre le système prostitutionnel dans le département. Notre délégation du Morbihan intervient au cours de la matinée.
Événement reportéNous apprenons que les organisateurs de l'événement souhaitent reporter à une date ultérieure la tenue de la restitution du diagnostic territorial sur la prostitution. Nous vous tenons au courant dès que nous aurons la nouvelle date.
Infos pratiquesVendredi 23 novembre 2018 de 9h00 à 12h30
Télé-amphithéâtre de l'IUT de Lorient
Également à suivre en vidéo-conférence à l'IUT de Pontivy et à la Faculté des Sciences de Vannes, à travers le C@mpus numérique.
Ouvert à tou.te.s sur inscription.
ProgrammeIntervenantes :
Véronique Solère, Directrice de cabinet à la Préfecture du Morbihan
Nathalie Bourgougnon, Chargée de mission égalité à l'Université Bretagne Sud
Intervenantes :
Marie-Renée Jamet, Déléguée départementale du Mouvement du Nid
Lucie Gil, Chargée de mission diagnostic et communication à l'Amicale du Nid
Céline Touati, Capitaine de Police, Sûreté Départementale, Commissariat de Lorient
Intervenantes :
Judith Trinquart, Médecin légiste, Secrétaire générale de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie
Marie-Renée Jamet, Déléguée départementale du Mouvement du Nid 56
Intervenante :
Marie-Claude Venant, Déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes dans le Morbihan
Animatrice : Hélène de Rugy, Déléguée générale de l'Amicale du Nid
Programme 23/11/2018 - LorientDébat, conférence, échange, la délégation de la Haute-Garonne invite les habitant.e.s de Toulouse et sa région à se mobiliser pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Comme chaque année, la délégation du Mouvement du Nid de la Haute-Garonne se mobilise pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, en rappelant que la prostitution est l'une des premières d'entre elles.
Les 3 temps forts du programme :A la cour d'assises de Moselle, deux "clients" de personnes prostituées ont été condamnés pour viols et violences à 12 et 18 ans de prison. A ces peines lourdes, le jury a donné les motivations suivantes : les deux mis en cause « ont commis des viols, qualifiés de crimes, sur plusieurs prostituées sur une durée de 2 ans. Ces faits sont constitutifs d'une démarche d'abus de personnes vulnérables, du recours à des personnes se livrant à la prostitution comme on utilise un objet dans le seul but de satisfaire un désir égoïste »
Pour Lorraine Questiaux, avocate du Mouvement du Nid, “Ce verdict d'assises et sa motivation démontrent le changement dans les mentalités.
Un jury citoyen tiré au sort a été capable, à l issue de 3 jours d un procès qui a mis en lumière ce que la prostitution est vraiment, d'en tirer toutes les conséquences et de définir le recours à la prostitution comme un acte imposé par la violence et la contrainte sur des personnes vulnérables. Ils ont “saisi” l' intention du client de nier l'humanité et le désir des personnes prostituées. 2 ans seulement après le vote de la loi, une telle décision est la preuve que l'abolition est possible !”
Les victimes, dont l'une était accompagnée par le Mouvement du Nid, ont obtenu 25 000 euros de dommages et intérêts, alors que rarement les dédommagements dépassent les 10 000 euros.
Les faits reprochés aux 2 hommes se sont déroulés en France et au Luxembourg entre 2013 et 2015 et étaient caractérisés par une extrême brutalité. Viols, sans préservatifs, coups, tortures ont été perpétrés sur des jeunes femmes très vulnérables, toxicomanes.L'une des 6 victimes identifiées a ainsi expliqué pendant l'enquête que ces violences avaient eu pour conséquence la nécessaire ablation de ses organes reproducteurs.
Pour Christine Blec, présidente du Mouvement du Nid,« cette affaire est emblématique de ce que nous mettons en lumière depuis 80 ans. Dans la prostitution, les personnes prostituées sont en position de vulnérabilité face à des hommes qui s'octroient non seulement le droit de les acheter, mais celui de les « punir » par des violences supplémentaires, s'ils ne s'estiment pas satisfaits de la situation. Dans la prostitution, l'argent est un prétexte à l'impunité des violences et du viol(1) ».
"Ce n'est certainement pas en exonérant les "clients" de toute responsabilité comme le réclament aujourd'hui ceux qui ont déposé une question prioritaire de constitutionnalité pour faire abroger leur pénalisation, que les personnes prostituées seront mieux protégées » mais bien en poursuivant le changement de société que l'on commence à observer, et avec la décision historique prise lors de ce procès », ajoute Grégoire Théry, porte-parole ».
(1) voir à ce propos l'article paru dans notre revue Prostitution et Société : http://www.prostitutionetsociete.fr/eclairage/point-de-vue/article/le-paiement-pretexte-a-l-impunite-du-viol-et-du-feminicide-prostitutionnels
Vincent Potié, avocat et ancien Bâtonnier au barreau de Lille, et Grégoire Théry, directeur de CAP international, interviennent lors de cette conférence dont le sujet questionne très largement la société et constitue une nouvelle étape des progrès de l'égalité Femmes Hommes et de la lutte contre les violences. Comment le consentement peut-il s'exprimer ? À quelle occasion ? Sous quelle forme ? Peut-il s'appliquer dans toutes les situations ? Même en matière de prostitution ?
Infos pratiquesMardi 20 novembre 2018, Lille
à la Halle au sucre
1 rue de l'Entrepôt
Entrée gratuite sur réservation : rendez-vous sur cette page pour vous inscrire !
Pour tout renseignement, contactez la délégation du Mouvement du Nid des Hauts-de-France ou par téléphone au 06 85 21 89 71.
Cette rencontre à l'initiative de Hermeline Malherbe, présidente du Département des Pyrénées-Orientales, et de Ségolène Neuville, vice-Présidente du Département en charge de la délégation Égalité et Inclusion sociale et de l'Assemblée Départementale, offre de nombreuses informations pour l'accompagnement des femmes en situation de prostitution ou à risque prostitutionnel.
Infos pratiquesLundi 18 février 2019 à 14h00
Salle Canigou, Site Christian Bourquin
30 rue Pierre Bretonneau à Perpignan
Contact et renseignements :
Observatoire des Violences faites aux femmes du Département des Pyrénées-Orientales (Odvef 66) 04 68 85 80 83
odvef66 arobase cd66 point fr
Par Ségolène Neuville, Vice-Présidente du Département en charge de la délégation Égalité et Inclusion sociale
Par la Compagnie L'Escargot, issue de l'organisme de formation Étincelle.
Prise de contact interactive avec le public autour de la thématique du repérage et de l'accompagnement des personnes en situation de prostitution par la mise en scène de saynètes inspirées de situations réelles rencontrées par les professionnel·le·s.
• Bilan de la loi du 13 avril 2016 contre le système prostitutionnel
• Présentation du dispositif de parcours de sortie de la prostitution et des associations locales agréées
• Présentation d'outils de prévention à destination des professionnel·le·s
Par Jean-Michel Fedon, Directeur Départemental de la Cohésion Sociale
et Gaëlle Henry, Chargée de développement, Mouvement du Nid – Délégation de l'Hérault.
Le texte intitulé "Quebec feminists maintain support for public sector hijab ban", diffusé sur le site de Europe solidaire sans frontières (ESSF)(1) critique la Fédération des femmes du Québec (FFQ) en raison du report de la discussion prévue à l'agenda de son Assemblée du 28 octobre dernier, concernant le port de signes religieux, incluant le port du niqab. Ce texte est trompeur et déforme la réalité sur plusieurs points. Lire la suite :
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article46874
Aborder les conséquences liées à la prostitution est une question fondamentale dans l'accompagnement des personnes en situation de prostitution. Les conséquences sont parfois invisibles, déniées, dévastatrices... Pour mieux accompagner, il faut comprendre certains maux tels que le phénomène de décorporalisation, la mémoire traumatique ou les facteurs de vulnérabilité.
Infos pratiques7 décembre 2018 à 18h30
À l'Espace Simone de Beauvoir
15 Quai Ernest Renaud
44100 Nantes
Entrée libre et gratuite.
Une conférence de Judith Trinquart, médecin légiste et secrétaire générale de l'Association Mémoire Traumatique et Victimologie,
organisée par la délégation du Mouvement du Nid de Loire-Atlantique.
A l'Espace Jean Dame, 17, rue Léopold Bellan, 75 002 PARIS.
SPACE international, CAP international, Osez le féminisme organisent le 23 novembre au soir à l'espace Jean Dame à Paris (17, rue Leopold Bellan), un événement exceptionnel où interviendront des survivantes de la prostitution.
Rachel Moran, Mickey Meji, Anne Darbes et Rosen Hicher, et d'autres seront présentes pour le premier événement mondial #metoo et prostitution.
A leurs côtés, Ashley Judd, actrice américaine, militante féministe pour la justice sociale, autrice, figure de #metoo et co-fondatrice de Time's Up, les assurera du soutien du mouvement féministe dans leur combat pour mettre fin à cette violence.
Les survivantes, Irlandaise, Sud-africaine, Françaises, seront rejointes par d'autres, pour dire à la tribune ce que le mouvement #metoo n'a pour l'instant pas été en mesure d'entendre.
Les violences sexuelles dénoncées par le mouvement #metoo, harcèlement sexuel, violences physiques, psychologiques, agressions, viols, sont omniprésentes dans la prostitution.
En outre, c'est dans la prostitution que se rejoignent tous les systèmes de domination : domination masculine, domination par la couleur de peau ou l'appartenance ethnique, domination économique. Ce sont toujours les plus vulnérables, qui constituent l'écrasante majorité des victimes.
Cette majorité est aujourd'hui contrainte au silence, non parce qu'elle ne s'exprime pas (voir nos témoignages), mais parce qu'on ne l'écoute pas. Le 23 novembre, 300 personnes seront là pour l'écouter !
Au côté d'Ashley Judd, des associations française et internationales de lutte contre les violences faites aux femmes seront présentes. Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol prendra la parole, tout comme Ruchira Gupta, fondatrice d'Apne Aap, la plus grande association d'aide aux jeunes filles et femmes exploitées sexuellement en Inde.
Nous voulons aussi que les mensonges de l'industrie du sexe ne soient plus “gobés”(1) : La prostitution est une violence sexuelle et les agresseurs (proxénètes, « clients » prostitueurs) doivent être tenus pour responsables et sanctionnés pour les violences qu'ils infligent. Alors qu'une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) a été déposée par le lobby pro-prostitution pour supprimer la pénalisation des “clients” prostitueurs prévue par la loi du 13 avril 2016, nous voulons dénoncer leur imposture qui consiste à faire croire que c'est la loi qui serait responsable des violences. Non, ce sont les agresseurs, proxénètes et “clients” prostitueurs, qui violentent et assassinent les personnes prostituées.
Avec cet événement, nous voulons que la majorité silencieuse, celle que nous rencontrons sur le terrain et dans nos permanences, soit enfin entendue. Que les milliers de victimes du système prostitueur soient protégées et accompagnées vers la sortie de la prostitution, comme le permet, si elle est pleinement appliquée, la loi de 2016.
Un événement co-organisé par SPACE international, CAP international, le Mouvement du Nid et Osez le féminisme, avec le soutien d'Abolition 2012
LES INVITÉES
Marraine de la soirée
Ashley Judd : actrice américaine, figure de #METOO, co-fondatrice de Time's up, militante féministe pour la justice sociale, et personnalité de l'année 2017 pour le TIME Magazine.
Premières intervenantes
Rachel Moran : fondatrice de SPACE intl - Survivors of Prostitution Abuse Calling for Enlightment, auteure de “Paid For – My Journey Through prostitution”.
Mickey Meji : fondatrice de KWANELE, premier mouvement de survivantes de la prostitution Sud-Africaines, Directrice du plaidoyer à Embrace Dignity.
Rosen Hicher : initiatrice de la Marche de Rosen pour l'abolition de la prostitution. Co-fondatrice du Mouvement français des survivantes de la prostitution. Intervenante dans les stages de responsabilisation des clients de la prostitution.
Anne Darbes : Auteure du roman autobiographique « Le visage de l'autre », Anne Darbes a connu la prostitution en tant qu'homme puis en tant que femme.
Ruchira Gupta : fondatrice d'Apne Aap, association indienne qui a permis à 20.000 jeunes filles de sortir de la prostitution, militante féministe, autrice
Emmanuelle Piet : Présidente du Collectif féministe contre le viol, qui a fait une étude sur les femmes victimes de viol qui ont également connu la prostitution, à partir des appels reçus au numéro Viol femmes information 0 800 05 95 95
En tant que survivantes de la prostitution, nous remarquons une tendance généralisée des médias à transformer les mots que nous utilisons pour nous décrire et pour raconter notre histoire.
- Paroles de femmes prostituées et de "survivantes"Ce lundi 12 novembre, le Conseil d'Etat a décidé de transmettre au Conseil constitutionnel la « QPC » (question prioritaire de constitutionnalité) contre la pénalisation du recours à la prostitution d'autrui déposée par des associations militant pour la libéralisation du commerce du sexe.
Dans les médias, les lobbyistes et leur avocat cherchent à faire croire que leur procédure juridique contre la loi de 2016 est motivée par la recherche de la protection des droits fondamentaux (santé, sécurité) des personnes prostituées. Mais « les arguments juridiques qu'ils ont soulevés au Conseil d'Etat sont ceux de la liberté d'entreprendre, et de la disproportion de la peine pour les clients » (qui, rappelons-le, encourent une amende quand jusqu'en 2016 les personnes prostituées encouraient une peine de prison), explique Lorraine Questiaux, chargée de mission juridique du Mouvement du Nid.
Les membres du Conseil constitutionnel auront donc à trancher une question fondamentale de société : ils devront dire pour l'ensemble de la société, si la liberté de commerce prime sur les droits humains que sont le droit à la dignité, à l'intégrité des êtres, au respect du bien-être des personnes et à l'égalité entre les femmes et les hommes.
Pénaliser le client, c'est poser un interdit sociétal sur l'achat des êtres humains pour du sexe, sur la destruction de la santé des personnes les plus discriminées. C'est permettre de lutter contre le viol et l'exploitation des plus pauvres, de celles et ceux qui sont contraints à la prostitution par la force, la précarité ou l'absence d'alternatives. Pénaliser est indispensable pour abolir la violence : car sans « acheteur » il n'y a pas de prostitution !
Deux camps s'opposent donc : d'une part, celui, soutenu par le droit existant, qui reconnait que la prostitution est une exploitation de l'individu (qui plus est les plus vulnérables et les plus discriminés, majoritairement des personnes racisées, des femmes, des enfants, des personnes trans), qu'il s'agit d'une violence et d'une discrimination graves. De l'autre, le camp de ceux qui veulent un monde dans lequel le désir du plus fort, celui qui a le pouvoir financier, prime sur le désir du/de la plus faible.
« C'est incompatible avec une société d'égalité entre les femmes et les hommes, qui prône la réciprocité du désire », souligne Christine Blec, Présidente du Mouvement du Nid. « Il est important de prendre la mesure de l'importance des questions de société que soulève cette QPC », ajoute –t-elle, « car la prostitution n'est pas une question périphérique. Elle nous concerne toutes et tous, elle est à l'intersection de tous les systèmes de domination, des riches sur les pauvres, des hommes sur les femmes, des blancs sur les personnes racisées ».
Pour nous, militantes et militants des droits humains, et d'une société qui soutient les plus vulnérables, c'est clair : nous ne voulons pas d'une société où le viol tarifé est un marché comme un autre, dans laquelle les seules valeurs reconnues par le droit sont celles qui se confondent avec les intérêts des privilégiés !
Le Mouvement du Nid est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique qui lutte contre les causes et les conséquences de la prostitution.
Chaque année, nous rencontrons plus de 5 000 personnes prostituées sur les lieux de prostitution et en accompagnons un millier dans nos permanence.
L'association est agréée Education nationale, Ofpra et pour les parcours de sortie de la prostitution mis en place par la loi du 13 avril 2016
Revue d'articles concernant les femmes et ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleLa FFQ qui se dit solidaire des "marginalisées" (dont les femmes racisées et les autochtones surreprésentées dans la prostitution) les laisse, en fait, en pâture aux proxénètes, aux bandes de rues et au crime organisé.
- Prostitution au Canada et au QuébecUne exposition et deux temps forts de rencontres et débats : la Médiathèque de Tours accueille à la rentrée et durant deux mois "La prostitution : du fantasme à la réalité", un projet qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre les violences et pour l'égalité Femmes - Hommes.
Infos pratiquesLieu des événements : Médiathèque François Mitterrand de Tours
2 esplanade François Mitterrand
La délégation du Mouvement du Nid d'Indre-et-Loire a créé cette exposition suite à un diagnostic territorial mené par un collectif de plusieurs partenaires sur les problématiques du vivre-ensemble, qui abordait la question de la prostitution des jeunes de 18 à 30 ans.
Les panneaux s'articulent autour de l'histoire de la prostitution et présentent les clichés les plus fréquemment véhiculés du phénomène - notamment ceux des jeunes. L'expo offre une large part aux témoignages et aux faits et chiffres mis à jour par le diagnostic territorial.
Notre exposition aide à prendre la mesure des stéréotypes sexistes
et des clichés réduisant souvent les femmes à des objets sexuels et de consommation. Au sein de notre société circule une "culture" pornographique qui banalise le système prostitutionnel. L'urgence est de rééquilibrer l'égalité Femmes - Hommes avec une démarche éducative et de prévention, en ouvrant un espace de parole, d'échanges et de réflexion.
"La prostitution : du fantasme à la réalité" veut être un outil de promotion de l'égalité filles-garçons par le décryptage du formatage sexuel orchestré par l'industrie pornographique et sa démystification.
Du 4 septembre au 31 octobre 2018 à la Médiathèque François Mitterrand de Tours.
Film – débat Les Survivantes de la prostitution, projection en présence de Rosen Hicher et Hubert DuboisLa projection de ce documentaire sera suivie d'échanges avec son réalisateur, Hubert Dubois, et Rosen Hicher, l'une des survivantes au centre du film.
Le documentaire suit Rosen Hicher et Laurence Noëlle, qui ont été des victimes de la prostitution. Leurs récits intimes contredisent les fantasmes sur ce que l'on dit être le plus vieux métier du monde et sur le soi-disant libre choix de celles qui l'exercent.
Les deux femmes racontent avec courage la maltraitance et l'inceste qu'elles ont subis durant leur enfance et qui les ont pour ainsi dire formatées. Elles témoignent de la honte de soi, des stratégies de survie pour tenir le coup (le recours à des mécanismes de défense, à la drogue et à l'alcool).
Elles parlent aussi des clients, de leur mépris et de leur violence, et de ces actes sexuels accomplis à la chaîne, sans désir ni plaisir.
Rosen Hicher et Laurence Noëlle, aujourd'hui engagées dans le combat abolitionniste, ont fondé en France le Mouvement des Survivantes, rejoignant ceux qui existent déjà outre Atlantique et dans quelques pays européens.
Le 12 octobre 2018 à 20h00, à la Médiathèque François Mitterrand de Tours.
Table-ronde : Hypersexualisation, culture pornographique et prostitutionnelle et médias numériques, quelle société pour demain ?Table ronde avec Oliver SOREL, directeur de l'Association de Recherches en Criminologie Appliquée (ARCA), Arnaud Sylla (psychologue clinicien spécialiste de l'adolescence et des médiations numériques), Magali Besnard (Mouvement du Nid) et Nadine Lorin (Déléguée départementale aux Droits des Femmes et à l'Égalité).
En quoi l'utilisation des médias numériques peut-elle entraîner un comportement à risque ? Quel lien les jeunes en situation de prostitution entretiennent-ils avec internet ? En quoi ce moyen de communication est le nouveau terrain de chasse des proxénètes et des clients ? A l'appui du rapport Jouanno au nom de l'égalité des femmes, les intervenant.e.s pourront débattre de ces questions d'actualité.
Le 20 octobre 2018 à 15h00, à la Médiathèque François Mitterrand de Tours.
La poésie partage avec l'amour
l'art de traverser le corps
et d'un seul souffle irréversible
verser tout l'univers en toi
Dans le dernier numéro de sa revue trimestrielle Prostitution et Société, le Mouvement du Nid publie l'adaptation française du guide de l'association québecoise la CLES (Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle). Un précieux outil pour améliorer la compréhension du système prostitutionnel et aider les proches désireux de venir en aide à une victime de prostitution.
Être prostituée constitue une situation de violence massive. S'en échapper est une course d'obstacles de longue haleine, qui peut être grandement facilité par le soutien des proches de la victime : ami.e.s, membres de la famille, enseignants ou mentors...
Parfois, ces derniers ne parviennent pas à remplir ce rôle : soit parce qu'ils et elles sont trop désemparés pour agir ; soit encore parce que leur propre douleur, ou leur méconnaissance des réalités vécues par la victime,
leur fait adopter des paroles ou des attitudes qui aggravent encore la situation.
En adaptant dans ces pages un guide conçu par la CLES à partir de témoignages de proches des victimes, le Mouvement du Nid espère aiguiller les
personnes bienveillantes qui souhaiteraient être un soutien pour un ou une de leurs proches en situation de prostitution.
Si, en lisant ce dossier, des proches décident de s'investir, cela constitue en soi une démarche très utile et constructive, car comprendre la réalité de l'exploitation sexuelle représente une condition sine qua non à toute démarche d'aide ou de soutien.
A lire dans ce dossier :
Comprendre le système prostitutionnel pour mieux accompagner un·e proche victime
Les conséquences sur la vie des jeunes femmes, des filles et des adolescentes
Se confier à des proches, mission impossible ?
Une tempête émotionnelle à traverser ensemble
Les attitudes nuisibles/les attitudes aidantes
Sortie de la prostitution : l'ambivalence, une étape nécessaire
La CLES,fondée en 2005, regroupe 50 organismes et plus de 150 membres individuels dans une démarche critique de l'industrie du sexe. Effectuées sur le terrain par huit travailleuses, les missions de la CLES se déclinent en trois principaux volets :
Pour lire l'intégralité du dossier, cliquez-ici
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Mathieu Bélisle : Yolande Geadah, diriez-vous que nous assistons actuellement au Québec à une querelle de la laïcité ?
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeAprès la projection des films Sauvage et Shéhérazade, le cinéma le Rex vous propose un débat en présence de bénévoles de notre délégation du Nid de la Sarthe.
infos pratiquesLundi 8 octobre 2018
Projections de
Suivies d'une rencontre avec la délégation sarthoise de Mouvement du Nid pour une discussion autour de la prostitution chez les adolescent.e.s.
2 Rue de la Gare
72600 Mamers
Tarif unique pour les lycéen.ne.s à 2€.
Les films
Shéhérazade, drame de Jean Bernard Marlin, 1h52.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
Zachary, 17 ans, sort de prison. Rejeté par sa mère, il traîne dans les quartiers populaires de Marseille. C'est là qu'il rencontre Shéhérazade...
Au terme de cette histoire de bruit et de fureur, sidérante immersion dans le quotidien des gamins des rues de Marseille, il n'y aura pas de rédemption. Une simple étincelle peut à tout instant rallumer l'incendie. L'Humanité.
Sauvage, drame de Camille Vidal-Naquet, 1h39.
Interdit aux moins de 16 ans.
Léo, 22 ans, se vend dans la rue pour un peu d'argent. Les hommes défilent. Lui reste là, en quête d'amour. Il ignore de quoi demain sera fait. Il s'élance dans les rues. Son cœur bat fort.
Ce tableau très sombre d'une réalité sociale de notre pays serait certainement insoutenable si le cinéaste et Félix Maritaud, l'acteur qui incarne Léo, n'avaient donné au personnage une dimension solaire.
La Croix
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleNous avons travaillé avec la Compagnie de l'Aube à la création de cette pièce de théatre inédite qui devait être jouée les 13 et 21 octobre en région rouennaise. Nous vous attendons nombreuses et nombreux !
La pièce a pour ambition de sensibiliser le grand public aux réalités du système prostitutionnel et de faire reconnaître les personnes prostituées comme victimes de violences physiques, sexuelles et psychologiques.
Le texte cherche surtout à amener le public à réfléchir, à remettre en question les principales idées reçues sur la prostitution. La pièce a été écrite par plusieurs membres de la troupe qui se sont basés sur plusieurs témoignages de personnes prostituées, ainsi que sur l'expérience des bénévoles de l'association. Elle est le fruit de plusieurs temps d'échange avec les militant·e·s de la délégation du Mouvement du Nid.
La pièce vise encore à attirer l'attention sur les difficultés des personnes à sortir de la prostitution et sur la nécessité et l'urgence de mettre en place les moyens, prévus par la loi de 2016 pour les soutenir et leur venir en aide. L'évènement pourra également servir à prévenir un public jeune du risque prostitutionnel.
La pièce met en scène un père de famille, qui au fil de la journée, par le biais de rencontres et d'événements, remet en question son regard sur la prostitution. Elle fait intervenir des personnages ayant un lien avec la prostitution : ancienne personne prostituée, « client » … leurs témoignages sont des témoignages réels issus de Prostitution et Société.
« Je tourne en rond , je ne m'en sors pas , en fait , j'ai le sentiment qu'on me demande d'y retourner. A la limite, il aurait mieux valu que je passe par la prison pour revenir sur le marché du travail. Après la prison, au moins, on parle de réinsertion. Nous, on n'a rien fait ; on a commis aucun crime. Mais personne ne nous donne la moindre chance. Il faudrait des passerelles. Aider celles qui veulent s'en sortir, on ne nous donne rien , on ne nous soutient pas. On nous laisse dans le vide. Pour franchir les portes, il faut tout le temps se battre. » Quitter , c'est difficile , ne pas y retourner , c'est difficile » (témoignages extraits de la revue Prostitution et Société
Le 13 octobre à 20h Sotteville-les-Rouen, salle du Grenier du Bois Petit
Le 21 octobre à 18h à Canteleu, salle Jean Hannier
Entrée : 5 euros / 3 euros tarif réduit
Contact :
par téléphone : 06 89 25 81 92 / 06 10 05 86 14
Page Facebook : Délégation de Seine-Maritime
Elle te sait dans l'éclat fauve de sa pensée
quand monte le soleil à sa fenêtre
dans la pluie d'or sur les hanches du rêve
sous le drap bleu où vit un ange
La Rentrée des associations de Strasbourg, ce sont de nombreuses animations gratuites et 300 stands associatifs ! Parmi eux, celui de la délégation du Bas-Rhin du Mouvement du Nid.
Infos pratiquesRendez-vous les samedi 22 (12h00 - 19h00) et dimanche (11h00 - 18h00) 23 septembre 2018 au Parc de la Citadelle, à l'Esplanade.
Accès tram : Trams C ou E, arrêt Esplanade
Accès bus : Bus 15 et 30 (arrêts Rome, Esplanade ou Ankara)
Parking vélo gratuit.
La délégation du Mouvement du Nid du Bas-Rhin, qui vient de fêter ses 60 ans d'existence, agit toute l'année en soutien aux personnes prostituées et pour la sensibilisation des citoyen.ne.s à la lutte contre les violences faites aux femmes. Notre équipe sera ravie de discuter avec vous lors de ces deux jours de rencontres associatives !
Notre stand est situé dans le village "Accès aux droits et solidarité", espace G.
Téléchargez le plan et le programme complet des exposants en cliquant ici !
Mi-août 2018, une femme prostituée trans, Vanessa Campos, était tuée au Bois de Boulogne, suite à l'agression de plusieurs hommes qui, semble-t-il, voulaient dépouiller son "client". Fin mai 2018, Nicoletta, femme prostituée roumaine, était tuée par un "client" à Nîmes. Celui-ci n'était pas d'accord avec le tarif demandé par la jeune femme de 26 ans.
Ces deux nouveaux féminicides prostitutionnels viennent malheureusement allonger la liste des violences subies par les personnes prostituées, violences que nous dénonçons depuis des décennies et qui vont souvent jusqu'au meurtre.
Mi-août 2018, une femme prostituée trans, Vanessa Campos, était tuée au Bois de Boulogne, suite à l'agression de plusieurs hommes qui, semble-t-il, voulaient dépouiller son "client". Fin mai 2018, Nicoletta, femme prostituée roumaine, était tuée par un "client" à Nîmes. Celui-ci n'était pas d'accord avec le tarif demandé par la jeune femme de 26 ans. Ces deux nouveaux féminicides prostitutionnels viennent malheureusement allonger la liste des violences subies par les personnes prostituées, violences que nous dénonçons depuis des décennies et qui vont souvent jusqu'au meurtre.
Dans ces deux affaires, le Mouvement du Nid a décidé de se porter partie civile. Christine Blec, présidente de l'association, explique sa démarche : Nous oeuvrons depuis 80 ans aux côtés des personnes prostituées, contre le système prostitueur. En nous portant partie civile, nous visons à faire entendre et reconnaître la violence vécue dans ce système qui est à l'intersection de toutes les dominations. Le Mouvement du Nid, qui se porte régulièrement partie civile dans des procès, le fera désormais systématiquement en cas de meurtre de personne prostituée.
Pour que la violence à l'égard des personnes prostituées, et la longue litanie des féminicides prostitutionnels qu'elle engendre (voir notre rubrique In Memoriam sur le site de notre revue), puisse enfin reculer, poursuit Christine Blec, pour que le nombre de victimes diminue, nous demandons en outre des mesures d'urgence pour l'application pleine et entière de la loi du 13 avril 2016. (lire aussi notre communiqué du 29 août : Meurtre de Vanesa Campos : le Mouvement du Nid demande des mesures d'urgence à Gérard Collomb.).
Au-delà de ces mesures, qui, bien appliquées partout en France, permettraient enfin reconnaissance et accès aux droits pour toutes les personnes victimes du système prostitutionnel, nous publions conjointement avec Osez le féminisme une tribune dans le Huffington Post, intitulée "Arrêtons la désinformation, la loi prostitution ne met pas les personnes prostituées en danger !".
Nous y dénonçons la récupération du meurtre de Vanessa Campos à des fins politiques par les adversaires de la loi. A leur tête, Médecins du Monde, qui a surfé sur la vague d'indignation, par ailleurs justifiée, pour déposer avec d'autres associations début septembre une QPC auprès du Conseil d'Etat, dans l'espoir de voir la loi abrogée.
Dans cette tribune, nous soulignons combien accuser la pénalisation du "client" dans le meurtre du Bois de Boulogne est absurde. Et d'autant plus, comme l'explique notre porte-parole Claire Quidet, qu'abroger la loi du 13 avril 2016 reviendrait à supprimer tout espoir de soutien et d'accompagnement pour les personnes prostituées, tout en laissant le champ libre aux proxénètes et aux "clients".
→ lire la tribune ici : Arrêtons la désinformation, la loi prostitution ne met pas les personnes prostituées en danger de mort, par Céline Piques (Osez le féminisme) et Christine Blec (Mouvement du Nid).
Les débats sur le voile sont régulièrement relancés, que ce soit à travers l'école, l'ex-salariée de la crèche Baby-Loup, l'UNEF et sa représentante voilée ou autres burkinis. Pourquoi une telle sensibilité, une telle hystérisation lorsque la question du voile se pose ?
- Voile ou foulard islamique : histoire et symboleNos bénévoles seront présents toute la journée place Jean Macé pour vous présenter leurs actions de soutien aux personnes prostituées, de sensibilisation et de prévention du risque prostitutionnel.
Infos pratiquesDimanche 8 septembre 2018
de 10h à 18h00
Place Jean Macé, 69007
Les forums des associations offrent à chacun.e la possibilité de venir s'informer et découvrir les activités proposées dans leur ville. Nos bénévoles de la délégation du Mouvement du Nid du Rhône espèrent vous accueillir sur leur stand !
Comme chaque année, notre délégation du Mouvement du Nid de Seine-Maritime participe à l'événement "A l'asso de Rouen", grand moment de la vie associative qui fête ses 10 ans d'existence !
Infos pratiquesSamedi 8 septembre de 10h00 à 18h00
Des centaines de bénévoles vous accueillent pour dialoguer, prendre vos inscriptions et vous convier à leurs prochains rendez-vous. Parmi eux, notre délégation du Mouvement du Nid de Seine-Maritime, qui soutient sur le terrain les personnes prostituées et sensibilise à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Rendez-vous sur notre stand, avenue Pasteur !
Télécharger le plan et la liste des associations participantes
J'ai récemment entendu parler d'une tendance déroutante. Apparemment, les cliniques travaillant auprès d'enfants qui présentent des problèmes de dysphorie sexuelle (gender dysphoria) ont constaté une augmentation soudaine du nombre d'adolescentes qui s'identifiaient comme garçons.
- Genre, transgenre, transsexualité et féminisme
MERCI,
LISE
PAYETTE,
de ce que vous avez fait pour le Québec et pour les femmes !
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleSuite au meurtre de Vanesa Campos, cette femme trans péruvienne de 36 ans, dans la nuit du 16 au 17 août dernier, 8 personnes ont été interpellées et 5 mises en examen. Une information judiciaire est ouverte. Le Mouvement du Nid salue l'interpellation rapide des auteurs présumés et envisage de se porter partie civile dans cette affaire, particulièrement emblématique de la violence du système prostitueur, pour que des peines à hauteur de la gravité du crime soient prononcées à l'encontre des auteurs.
Plusieurs médias avancent par ailleurs que l'arme du crime, un Sig Sauer de la Police nationale, pourrait être un pistolet volé à des policiers alors qu'ils recouraient à la prostitution des personnes qu'ils sont censés protéger, et non pas exploiter sexuellement. Si ces faits extrêmement graves étaient avérés, le Mouvement du Nid exige une réponse pénale et administrative exemplaire.
Au-delà de la sanction indispensable, il faut que l'ensemble des personnes chargées de la protection des victimes connaissent la nouvelle loi, soient formées à son application sur le terrain, pour rompre avec une tradition d'impunité en matière de violences faites aux personnes prostituées.
Alors que plusieurs associations ont affirmé ces derniers jours que ce meurtre serait la conséquence de l'adoption de la loi du 13 avril 2016, le Mouvement du Nid affirme qu'il n'en est rien et qu'il faut au contraire accélérer la mise en œuvre des dispositions protectrices de la loi.
« Il est parfaitement irrationnel de penser que c'est la pénalisation des clients prostitueurs, remplaçant celle des personnes prostituées elles-mêmes, qui a poussé cinq à huit agresseurs qui sévissaient déjà dans le Bois de Boulogne avant la loi à assassiner Vanessa Campos » estime Christine Blec, présidente du Mouvement du Nid. « Chaque année, et ceci depuis bien avant la loi de 2016, des personnes prostituées sont assassinées. Dans la grande majorité des cas, par des clients prostitueurs, parfois par d'autres personnes qui exploitent leur situation. ». Lorraine Questiaux, responsable de la délégation de Paris, renchérit : « Cela prouve que ce n'est en aucun cas le lieu de prostitution qui est un facteur déterminant mais bien plutôt le sentiment de pouvoir, de haine et d'impunité qui peut animer les clients prostitueurs envers des personnes prostituées ».
Dépénaliser l'achat d'acte sexuel et le proxénétisme, comme le demande le lobby du « travail du sexe », ne ferait que renforcer ces violences : c'est ce que démontre l'expérience de l'Allemagne, 17 ans après la légalisation [1] Pendant cette période, 80 personnes prostituées ont été assassinées alors qu'en Suède, il n'y en a eu aucune depuis le votre de la première loi de pénalisation du client au monde.
La loi d'avril 2016 offre au contraire des outils concrets qui permettent de faire reculer les violences et l'extrême vulnérabilité des personnes prostituées. Il faut donc que le Gouvernement garantisse leur mise en œuvre immédiate, et débloque des moyens budgétaires pour le faire :
1- La loi a créé une circonstance aggravante pour toute violence à l'encontre des personnes prostituées. Cette mesure dissuasive doit être utilisée dans toutes les procédures de violence à l'encontre des personnes prostituées.
2- La loi instaure un nouveau titre de séjour de protection pour les personnes prostituées étrangères. La généralisation de son octroi est une des mesures de protection les plus fortes pour lutter contre la vulnérabilité et l'isolement des personnes prostituées étrangères. Elle peut aussi largement contribuer à rétablir un sentiment de confiance entre les personnes prostituées et la police.
3- La loi impose à tous les préfet.e.s de France d'adopter une politique de protection et d'assistance aux personnes prostituées sur leur département, en plus d'une politique de sortie de la prostitution. Nous demandons au ministère de l'Intérieur la publication urgente de ces plans d'actions dans tous les départements.
4- Cette situation rappelle de façon dramatique à quel point la formation de l'ensemble des professionnel.le.s prévue dans la loi, y compris des policiers, est une priorité.
Nous demandons donc un rendez-vous urgent à Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, et réitérons notre appel au Président de la République de faire de l'application de la loi du 13 avril 2016 une priorité.
[1] https://www.trauma-and-prostitution.eu/fr/2018/06/10/situation-en-allemagne-17-ans-apres-la-depenalisation-du-proxenetisme
CP de notre délégation de Paris du 23 août 2018 : http://mouvementdunid.org/Le-meurtr...
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En éclaireur, encore et toujours !
TémoignageSimon : à mon arrivée, j'ai découvert que ma mère et ma tante se prostituaient
Actu France : Marche des survivantes en Alsace
Colloque à l'Assemblée nationale : la Délégation aux droits des femmes s'engage sur la loi du 13 avril 2016
Le Mouvement du Nid, partie civile à Rennes, salue un jugement exemplaire !
Une information judiciaire ouverte contre Vivastreet, le site ferme sa rubrique "rencontres"
Le proxénétisme de mineur·e·s, au coeur de l'actualité et d'un procès marquant
Belgique : débat sur la prostitution après plusieurs meurtres de personnes prostituées
Jeanne Cordelier, écrivaine : "Ecrire pour faire éclater le silence"
EclairageJ'ai eu besoin de faire éclater le silence. Sur les réalités de la prostitution, tout le monde avait du scotch sur la bouche. J'en avais trop vu, trop entendu, trop vécu, pour ne pas le partager. Tout est sorti ; comme un abcès qu'on crève. Il fallait que je crie. J'aurais été capable de tuer pour que la vérité sorte. Je m'étais dit, je vais gagner ; ceux qui m'ont salie, je vais leur cracher dessus. L'écriture, c'est ce qui m'a fait naître. Je me souviens du jour où je suis passée devant chez Gallimard et où j'ai vu mon livre dans la vitrine. J'ai pleuré. Et je me suis dit, je les ai eus !
Des violences conjugales à la prostitution
DossierSurvivantes contre le silence
InitiativesAprès des siècles de parole muselée, l'émergence des « survivantes », ces dernières années, a apporté un poids décisif aux organisations abolitionnistes qu'elles sont venues rejoindre. Face aux représentantes du « travail du sexe », les survivantes de la prostitution entendent avec la force de leur expérience peser sur l'opinion mais aussi sur les choix politiques.
Partout dans le monde, et pour la première fois, des femmes dénoncent publiquement les violences qu'elles ont vécues dans l'exploitation sexuelle commerciale. Au delà de leur témoignage
personnel, elles mettent en lumière les dommages occasionnés à la société tout entière. Et elles élaborent des programmes permettant aux femmes en situation de prostitution de trouver des alternatives.
Les survivantes n'ont pas de liens avec l'industrie du sexe et n'ont aucun intérêt financier à défendre. Les moyens dont elles disposent pour se faire entendre, financièrement et politiquement, sont donc sans commune mesure avec ceux des représentant.es des lobbies pro-prostitution. Pourtant, rien ne peut empêcher cette parole de résonner dans le monde entier...
Nous avons voulu faire connaître ces survivantes et l'importance de leurs messages. Une parole puissante qui peut tout simplement changer le monde. On l'a vu, à New Delhi en 2017, lors du second Congrès mondial contre l'exploitation sexuelle des femmes et des filles, ou lors de la CSW 2018, devant les Nations Unies, leur force à la tribune est sans égale. Elle a déjà largement pesé dans les choix politiques de pays comme la France et l'Irlande après la Suède, la Norvège et l'Islande. Et ce n'est qu'un début.
Les actions des délégations du Mouvement du Nid France et de ses partenaires
A la recherche de Ginka, de Philippe Broussard
Porn Valley, de Laureen Ortiz
Le visage de l'autre, de Anne Darbes
Milena ou le plus beau fémur du monde, de Jorge Zepeda Patterson
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La planète abolitionniste a besoin de la France !
TémoignageGisèle : "la prostitution, c'est pire que si j'avais fait de la prison" !
EclairageLa loi de 2016 a gagné des partisans dans le monde entier
Actu FranceLes 2 ans de la loi du 13 avril 2016
RencontreNoémie Renard, chercheure en biologie, autrice du blog Antisexisme et de "en finir avec la culture du viol"
La prostitution fait partie de la culture du viol
La planète abolitionniste
InitiativesEn 2018, où en est la planète abolitionniste ?
Depuis la création de CAP international en octobre 2013, la coalition abolitionniste dont le Mouvement du Nid est un des membres fondateurs, beaucoup de choses ont changé sur la scène internationale.
L'échec patent du réglementarisme, obligé de pousser toujours plus loin sa logique absurde de « réduction des risques », de multiplier les « chartes éthiques » et les mesures législatives
pour tenter de contrôler un proxénétisme par ailleurs totalement dépénalisé, fait que peu d'états imaginent se tourner vers ce système.
Sur le plan législatif, des lois abolitionnistes ont été adoptées dans trois pays importants : le Canada, l'Irlande et la France. D'autres pays étudient cette voie et prennent mieux en compte la responsabilité de la demande dans le système prostitutionnel.
Pour autant, les lobbies pro-prostitution ne désarment pas, et ont trouvé dans certaines ONG de droits humains ou agences de l'ONU des relais puissants. L'essor de la traite des êtres humains à des fins de prostitution, commerce malheureusement très lucratif et facilité par Internet, l'émergence d'un vaste « marché mondial du sexe » nourri par la demande des « clients » font peser une menace sur les femmes et enfants les plus vulnérables à l'exploitation sexuelle.
Face à ces pressions, les abolitionnistes s'organisent et agissent. L'ancrage de terrain et les campagnes de CAP international, le partenariat avec les autres coalitions abolitionnistes et le mouvement des Survivantes de la prostitution portent haut et fort la nécessité de s'attaquer à la demande, qui est la raison pour laquelle un grand « marché du sexe » mondialisé existe.
Zeromacho : des hommes disent NON à la prostitution !par Florence Montreynaud
Sands of Silence : waves of courage, de Chelo Alverez Stehle
Intouchables ? People, justice et impunité, par Yaël Mellul et Lise Bouvet
La part du ghetto, par Manon Quérouil-Bruneel et Malek Dehoune
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TémoignageTransformer l'essai !
Magali : maintenant, je sais que c'est possible !
Magali a 23 ans. Aujourd'hui, elle crie son bonheur d'être une des premières à avoir obtenu un des parcours de sortie de prostitution prévus par la loi de 2016. Pour elle, et pour sa fille, c'est l'espoir d'un avenir meilleur. Le premier espoir depuis bien longtemps.
Lire la suite ici ->
http://prostitutionetsociete.fr/tem...
Blandine Métayer et Isabelle Linnartz, comédiennes
Tant que les femmes seront violées, achetées, insultées, dégradées, sous-payées et prostituées, il n'y aura pas d'égalité possible >http://prostitutionetsociete.fr/eclairage/interviews/article/tant-que-les-femmes-seront-violees-achetees-insultees-degradees-sous-payees-et]
#METOO : les personnes prostituées sont aussi des victimes de violences sexuelles !
http://prostitutionetsociete.fr/ecl...
Sauve qui peut les prostitueurs !
Tout est bon pour avoir la peau de la loi de 2016. Dernière arme en date, un documentairequi, sans rougir de honte, exploite le seul meurtre de femme prostituée survenu en Suède depuis que le pays a initié la pénalisation des "clients" prostitueurs en 1999. On en reste le souffle coupé. Car le silence est total, en revanche, sur les dizaines de meurtres qui composent le bilan de pays comme l'Allemagne, ou les Pays-Bas, qui ont invité les prostitueurs à fair e leur marché en toute liberté.
DOSSIER
2 ans de loi : transformer l'essai
En avril, cela fera déjà 2 ans que la loi visant au renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel a été votée ! Que s'est-il passé depuis ?
Comment cette loi, qui opérait une révolution de la politique française en matière de prostitution, est-elle mise en œuvre ?
Fondée sur 4 piliers (notre infographie), cette loi posait deux principes fondamentaux.
Le premier, c'est le fait que, désormais, l'État se positionne aux côtés des personnes prostituées, les reconnaissant comme victimes d'un système. Étant victimes, elles ne doivent plus être pénalisées, mais des parcours de sortie peuvent leur être proposés.
Comment ce dispositif se met-il en place, qu'en disent les personnes qui l'empruntent ?
Second principe fondamental posé par la loi du 13 avril 2016 : l'interdiction d'achat d'actes sexuels, via la pénalisation du « client », et la mise en place de stages de sensibilisation. Mesure très commentée et décriée pendant le débat sur la loi, quels sont ses effets ?
Les adversaires de la loi disent qu'elle serait responsable d'une augmentation des violences envers les personnes prostituées. Qu'en disent les intéressées, qu'en est-il vraiment ?
L'objectif de ce dossier est de faire le point sur ce début d'application, les points positifs et les difficultés rencontrées, et de faire des recommandations pour la poursuite de sa mise en œuvre, tout en rappelant une évidence. S'il a fallu plus de 7 ans pour faire voter la loi, il est probable qu'il faudra plus de 7 ans pour que son application pleine et entière porte ses fruits. Il ne s'agit donc pas d'un bilan, mais d'un point d'étape.
A lire en ligne :
Interviews
InitiativesDécès de Françoise Héritier, compagne de route de l'abolitionnisme
Une culture d'agression, par Richard Poulin
L'autre héritage de 68, par Malka Marcovich
Bangkok Nites
Là où les putains n'existent pas
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TémoignageLes parcours de sortie, enfin !
[Parcours de combattantes
Nous avons rassemblé des propos de personnes cachant à sortir de la prostitution accompagnées par le Mouvement du Nid. Elles illustrent ce qui tient souvent de la quadrature du cercle. ]
Actu FranceNaïma : ce qui est dur, c'est de tout recommencer de zéro, de out reconstruire, avec les autres, avec la vie professionnelle. Sur mon CV, il y a un trou de 3 ans...
[Le MDN salue la mise en place des premiers parcours de sortie de la prostitution, et demande plus de moyens pour leur mise en oeuvre !]
[Après l'affaire Weinstein, la parole des femmes se libère]
Actu Inter[Belgique : la fin d'un "bordel sans nom" ?http://www.prostitutionetsociete.fr... -
Israël en route pour le modèle nordiquehttp://www.prostitutionetsociete.fr...
RencontreMaud Olivier, rapporteur de la loi à l'Assemblée nationale : "Cette loi demande des signaux politiques forts
Éclairage[Japon-Corée : "femmes de réconfort, des plaies toujours à vif
http://www.prostitutionetsociete.fr...
Points sur les iAppelées, en vertu d'un euphémisme cher aux agresseurs, « femmes de réconfort », 200 000 femmes appartenant aux pays vaincus par l'armée impériale japonaise ont été kidnappées, déportées, violées, torturées dans le but d'assurer le « repos du guerrier » nippon, avant et pendant la 2e guerre mondiale.
[Partout et à tout moment -
[Les clients aux abois -
DossierOn est en droit de penser que les clients n'en sont qu'au début de leur lobbying. On se souvient de l'élégant manifeste "Touche pas à ma pute" où des intellectuels parisiens clamaient leur détresse.
Les parcours de sortie
InitiativesAvec la mise en place des parcours de sortie, l'accompagnement des personnes prostituées est au coeur de la loi du 13 avril 2016, comme il a toujours été au coeur de l'action du Mouvement du Nid. Pour nous, il s'agit d'un outil fondamental et essentiel pour faire du projet abolitionniste une réalité.
Cette loi progressiste va ainsi offrir à celles qui le souhaitent la possibilité de trouver des alternatives à la prostitution, avec l'appui de l'Etat et de l'ensemble des acteurs réunis dans les commissions qui doivent être mises en place dans chaque département, y compris dans ceux où la prostitution était invisible et passée sous silence.
Désormais, le travail d'accompagnement, de pédagogie et de prévention que nous menons s'inscrit dans la politique de l'Etat. Pour nos associations, c'est l'occasion d'un nouvel élan. Mais c'est surtout pour notre pays un changement de regard radical sur la prostitution. Au lieu d'en faire une honte pour les victimes, la loi reconnaît que celles-ci ne sont pas coupables et que le devoir de la société est de les soutenir dans leur volonté d'en sortir, de les accompagner et de prévenir les comportements prostitutionnels, auprès des jeunes et des adultes.
Ce changement de regard commence déjà à opérer alors que la loi est encore loin d'être appliquée dans son intégralité. En 2017, de nombreux départements ont commencé à travailler sur la mise en place de la commission et les conditions d'attribution des parcours de sortie. Mais les freins sont encore nombreux. Et surtout, l'Etat ne donne pas toujours de direction claire pour l'appliquer.
Nous avons voulu faire le point sur l'état d'avancement des parcours de sortie, pour mettre en évidence à la fois la formidable opportunité de ces parcours, et le risque - aujourd'hui réel - qu'ils ne soient pas appliqués dans l'esprit de la loi ni dans l'intérêt des victimes de la prostitution.
Ces commissions sont le bon outil. Il s'agit maintenant de le faire fonctionner et de dépasser les hésitations et les interprétations divergentes. Car les inquiétudes sont réelles face aux refus opposés aux dossiers présentés à Nice et à Bordeaux et aux menaces sur les financements. Quant aux retards dans la mise en place des commissions, ils sont d'autant plus nuisibles qu'une évaluation de la loi doit être rendue dès avril 2018…
Les actions du Mouvement du Nid - France et de ses délégations et partenaires
Andreaa une campagne inspirée de "Girls of Paradise"
Mineurs en situation ou à risques prostitutionnels : guide pratique
Prix du citoyen européen pour la délégation du Bas-Rhin
Le client sur la sellette à Sarrebrück
Emmanuel Macron reçoit Nadia Murad
Une enquête sur le harcèlement de rue
-Décès de Kate Millett : une féministe aux côtés des personnes prostituées
http://www.prostitutionetsociete.fr...
-I am jane Doe dénonce Backpage : un documentaire frappe un grand coup pour dénoncer la façon dont les géants d'Internet sont les complices des proxénètes dans l'exploitation sexuelle des adolescentes
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-La petite danseuse de 14 ans
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Éditorial
"Utilisons les outils de la nouvelle loi !"
Témoignage
Nadia : Le X, c'est des viols à répétition
On est fragile dans ce monde là. Ca peut très mal finir. J'aurais pu devenir une loque. Je pourrais être morte. Aujourd'hui je n'aspire plus qu'à une vie normale, à un travail normal. Mais quand on a été prostituée et star du X, on porte un fardeau.
Actu France
[Avril 2017 : Elections présidentielle et législatives : pour l'abolition, le combat continue ]
Une des revendications du Mouvement du Nid-France est la fin des arrêtés anti-prostitution qui continuent à pénaliser les victimes et sont contraires au principe de la loi du 13 avril 2016
Actu Inter
Allemagne : une loi qui ne satisfait personne
Le 1er juillet, la nouvelle loi allemande sur la prostitution est entrée en vigueur. Issu du constat d'échec de la loi de 2002 qui légalisait la prostitution, rendait l'ouverture de bordels presque sans contrôle, et ne protégeait pas les femmes victimes de la prostitution, le nouveau texte ne satisfait personne.
Rencontre
Sonny Perseil, sociologue, chercheur au CNAM :La pornographie, du proxénétisme à l'échelle industrielle
Pourquoi est ce qu'un proxénète qui fait travailler des prostituées dans un studio est-il mis en prison alors qu'un autre qui fait tourner des actrices pour le même type d'actes est encouragé à le faire ? L'un est privé de liberté, l'autre reçoit une récompense… Il s'agit d'un arbitraire social, d'une aberration au regard du principe d'égalité devant la loi.
Éclairage
[Proxénétisme en ligne, les subterfuges de Vivastreet
Elle avait 14 ans et elle disait sur son annonce en avoir 20. Elle s'était inscrite comme masseuse sur Vivastreet. Le 16 novembre 2016, ses parents ont porté plainte contre le site pour proxénétisme sur mineure. En décembre, le Mouvement du Nid, alarmé par "l'impunité dont semble bénéficier le proxénétisme sur Internet,", a déposé plainte à son tour. L'enquête a été confiée à l'Office central de répression de la traite des êtres humains
Points sur les i
[Partout et à tout moment -
[Les nouveaux marchés du sexe -
On voit déjà pointer le futur : avec le développement de l'intelligence artificielle, le grand catalogue du marché du sexe propose désormais les "robots sexuels". (...) A l'instar de la poupée gonflable, non seulement ils peuvent être produits en série, mais en plus nul besoin d'exploiter de "vrais être humains". Ne nous laissons pas abuser par cette idée un peu trop parfaite, au risque d'oublier que le diable est dans les détails"...
Dossier
La pornographie, c'est de l'exploitation sexuelle filmée
De plus en plus confronté à des personnes prostituées qui confient les violences qu'elles subissent dans l'industrie pornographique, mais aussi aux jeunes pour qui le X fait désormais fonction "d'éducation sexuelle", la Mouvement du Nid-France estime que le temps est venu d'ouvrir ce nouveau champ d'analyse et d'action politique.
Pour nous, la société doit cesser de faire passer des violences sexuelles pour des productions culturelles et combattre la pornographie pour ce qu'elle est : l'exploitation sexuelle filmée de femmes, c'est-à-dire des images de violences réelles commanditées et infligées à des femmes, des hommes et des enfants pour le profit d'une industrie multimilliardaire totalement intégrée à tous les rouages de la société.Actrices et acteurs sont rémunérés pour effectuer des actes sexuels non simulés, ce qui relève de la prostitution, les producteurs et diffuseurs étant donc des proxénètes. La seule différence avec la prostitution "classique" est la présence d'une caméra qui, non seulement, ne suffit pas à transformer le réel en fiction mais, au contraire, démultiplie l'acte prostitutionnel par la diffusion illimitée des images.
Violences sexuelles, proxénétisme, achat d'actes sexuels, marchandisation de la personne...toutes nos problématiques sont posées dans la pornographie.
Pour nous, il s'agit d'abord de soutenir et d'accompagner les victimes de violences qui nous contactent, mais avec des objectifs plus larges : tenter de faire cesser l'impunité qui règne sur les plateaux de tournage, lieux où la violence n'est pas simulée mais directement subie, notamment par les actrices. Sensibiliser l'opinion, faire de la prévention auprès des jeunes en portant une éducation à la sexualité et à l'égalité.Une commission sur l'exploitation sexuelle filmée a été créée au Mouvement du Nid. Et un colloque est en préparation. Nous y reviendrons prochainement.
Initiatives
Les actions du Mouvement du Nid - France et de ses délégations et partenaires
FDFA, une ligne d'écoute qui peine à décoller
Le réseau Matilda, des ressources vidéo pour la prévention
Un premier aperçu de la traite des êtres humains en FranceCultures
Exit, autobiographie de Grizelda Grootboom, survivante sud-africaine.
Exit"La caissière et la putain", d'Alain Piot
Dictionnaire des féministes, sous la direction de Christine Bard
Kollontaï : la révolution, le féminisme, l'amour et la liberté, textes choisis et présentés par Patricia Latour
Cliquez ici pour parcourir le numéro en ligne.
Prostitution et Société n°192 avril-juin 2017Lire plus de publications sur Calaméo
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Éditorial
Loi : déjà un an et des efforts à redoubler !
"L'avenir est ouvert. La mobilisation, elle, n'est pas terminée !
Témoignage
Beckie : Elle m'a laissée dans la rue avec d'autres Nigérianes
"Maintenant, je suis domiciliée au Mouvement du Nid qui m'a proposé de rejoindre un lieu sécurisé, ce que j'ai accepté. Pour l'instant, je suis en situation irrégulière. Je demande à être protégée en France parce que ma vie est en danger. Je vous en serai reconnaissante".
Actu France
[Avril 2017 : un an après la loi, entre bilan et revendications >http://www.prostitutionetsociete.fr/actualites/actualites-france/article/un-an-apres-l-adoption-de-la-loi-entre-bilan-et-revendications]
Dès le lendemain de la promulgation de la loi, l'inversion de la charge pénale des personnes prostituées vers les clients de la prostitution a été effectivement mise en œuvre. Alors que chaque année, plus de 1500 personnes prostituées étaient arrêtées au titre du délit de racolage, plus aucune personne prostituée n'a été interpellée pour ce motif après le 14 avril 2016.
Actu Inter
L'Irlande rejoint le club des pays abolitionnistes
Depuis le 14 février 2017 ; l'Europe compte un nouveau pays abolitionniste : l'Irlande a adopté une loi dépénalisant les personnes prostituées et interdisant l'achat d'actes sexuels.
Rencontre
Patricia Kouakou, médiatrice à l'ALC : Au Nigéria, les filles portent le poids des familles
Éclairage
GPA : la femme, une machine à produire ?
La Coordination lesbienne en France se bat aux côtés d'autres associations féministes pour l'abolition universelle de la GPA, gestation pour autrui. A travers le monde, on peut en effet payer des femmes pour implanter dans leur ventre des embryons à qui elles devront donner naissance, pour ensuite n'avoir plus aucun droit ni lien avec l'enfant.
Points sur les i
Pénaliser la demande : pas si difficile !
Le volet répressif de la loi du 13 avril 2016 pour le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel a été le premier à être mis en oeuvre. Alors que, pour les détracteurs de la pénalisation des "clients", c'était un arsenal législatif au mieux inapplicable, au pire, anticonstitutionnel, l'expérience a montré qu'il n'en était rien.
Dossier
La prostitution des femmes nigérianes
Situation « alarmante ». C'est l'adjectif utilisé par l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) pour décrire l'ampleur du recrutement des jeunes femmes et filles nigérianes « délibérément amenées pour l'exploitation sexuelle » en Europe.
La majorité vient de la région de Bénin City, des états d'Edo et du Delta, dans le sud du Nigéria.40.000 à 45.000 femmes nigérianes auraient été victimes de traite des êtres humains (TEH) entre 1990 et 2005, dont deux tiers vers l'Europe1, les autres étant acheminées vers le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et de l'Ouest et l'Asie2. Sans compter la traite interne au Nigéria et les femmes contraintes à la prostitution en raison des déplacements de population dus à l'avancée de Boko Haram.
Initiatives
Les actions du Mouvement du Nid - France et de ses délégations
Cultures
Rosen en marche pour l'abolition, un documentaire de Catherine Tissier, 84'
http://www.prostitutionetsociete.fr...
"Pour en finir avec les mafias", Emmanuelle Auriol
http://www.prostitutionetsociete.fr...
Prostitution et Société n°191 : parcourez le numéro en ligne
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Suite au meurtre de Vanesa, une personne prostituée trans au Bois de Boulogne dans la nuit du 16 au 17 août dernier, notre délégation de Paris, qui rencontre des personnes prostituées sur les lieux de prostitution, publie un communiqué de presse que nous relayons ici
La tristesse en premier lieu. Une personne prostituée de plus violentée et tuée.
Les bénévoles du Mouvement du nid Paris pensent à Vanesa et s'indignent de toutes les violences qu'elle a subies dans ce système prostitueur, qui auront conduit à sa mort le 16 août dernier.
Nous rappelons que l'espérance de vie dans la prostitution est de 43 ans et que malheureusement la prostitution tue tous les jours.
La colère ensuite, car le passage à l'acte de violence (le meurtre en l'espèce) n'est possible que si un environnement complaisant garantit à l'agresseur une forme d'impunité. C'est donc que notre société a sa part de responsabilité dans tous les meurtres, les viols, les tortures dont ces femmes, personnes transgenres et hommes sont quotidiennement victimes depuis toujours.
Nous dénonçons la discrimination faite aux personnes victimes du système de violence qu'est le système prostitueur. Ce système est à l'intersection de toutes les dominations : celle des hommes sur les femmes, des riches sur les pauvres, du Nord sur le Sud ….
Nous dénonçons les « viols tarifés » commis dans la prostitution et punis uniquement d'une contravention. Le droit pénal français a créé cette infraction de recours à la prostitution punie d'une amende, alors qu'il s'agit d'un crime commis sous la contrainte économique des femmes, personnes transgenres et hommes les plus pauvres et vulnérables.
Avec la loi du 13 avil 2016, la France a fait un premier pas vers la reconnaissance de la violence du système prostitueur, mais le code pénal reste discriminant.
Il faut absolument que la protection des victimes devienne une priorité de l'Etat, et que la loi, qui prévoit à la fois la sanction des prostiteurs et l'accompagnement des victimes, la lutte contre le proxénétisme et l'éducation à la non marchandisation de l'être humain, soit pleinement appliquée, dans son entièreté, et avec des moyens.
Dès lors qu'il y a prostitution il y a vulnérablité, il y a contrainte…. Si la loi n'est pas appliquée, et le crime reconnu cela voudrait dire que les violences faites aux plus vulnérables ne seraient donc pas aussi graves que celles faites aux autres citoyennes et citoyens !!!!
Nous dénonçons le continuum des violences : les insultes, les violences physiques et psychologiques, les discriminations que subissent les personnes telles que Vanesa qui dans des conditions particulièrement dures sont confrontées au pire quotidiennement uniquement pour qu'une poignée d'hommes, « des clients » des violeurs, puissent continuer à jouir de leurs privilèges sexuels sur le corps des plus vulnérables.
Le meurtre très violent de Vanesa démontre bien le lien qui existe entre la haine que notre société continue à éprouver pour les femmes et les personnes transgenres et qui se traduit par l'idée que leurs corps peuvent tout à fait être vendus et achetés. Réifiées avec toute la complaisance de la société certains vont encore plus loin dans la logique de déshumanisation et n'éprouvent aucun mal à les violenter et les tuer …
La prostitution est du viol et de l'esclavage, le nier c'est faciliter le passage à l'acte, c'est banaliser le meurtre de Vanessa et de toutes les autres.
MOUVEMENT DU NID PARIS, LE 23 AOÛT 2018
Pendant qu'en Occident, nous utilisons des images de femmes portant le voile pour vendre des produits et des services, ou pour afficher notre ouverture au multiculturalisme, en Afghanistan – mon pays d'origine –, en Iran, au Pakistan et dans d'autres pays arabo-musulmans, des millions de femmes tentent de s'en débarrasser.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeNous combattons le culturalisme, qui consiste à défendre des droits différents en fonction de la couleur et de la culture des femmes, en fait de leur ethnie et de leur religion.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesCette main nue qui la touche
sur l'écorce du rêve
porte aux jointures l'oiseau
et son ciel intangible
Aujourd'hui, qu'avons-nous gagné ? Après de chaudes luttes, les femmes ont arraché des droits. Elles ont gagné la parité salariale dans des professions et des métiers. Pourtant, les inégalités salariales persistent.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesCroire que nous avons cessé de lutter, que nous avons baissé les bras, c'est mal connaître les baby-boomers. Vous dites, Catherine, que nous avons « lutté pour (n)ous débarrasser de l'emprise du clergé sur (n)os esprits ». Ce n'est malheureusement pas pour le remplacer par d'autres « absolus ».
- Politique QuébecLa décision du gouvernement libéral du Québec de renoncer à défendre sa propre loi sur la neutralité religieuse n'a pas soulevé de vagues. Pourtant cette décision n'a rien de banal et cache des enjeux importants.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismec’est une douleur qui me fait écrire. une douleur de n’avoir pas vécu. mise au monde par une amoure inattendue, éblouissante, une amie qui sait écouter mon cœur, et, très étonnamment, par les Gay games qui se tiennent actuellement à Paris, pour la première fois depuis 1982.
Un Rainbow sur la façade de la mairie de paris. Une larme multicolore sur le visage officiel de mon histoire. Hier, danser sur le parvis de l’hôtel de ville, crever le monde hétéroviril comme une bulle inoffensive, et poser, au centre, ma gravité, mes gestes libres, mes regards désirants sur des femmes aussi hétéro qu’amusées, sur des femmes moins hétéros et souriantes comme jamais, occuper l’espace de tout mon cœur, dont la musique crie la joie, pour la première fois, à ciel ouvert. La Gay pride est une pride exotique, captée par les hommes, au profit des industries du toy et du viol. Les gay games, par son format officiel, c’est la foule des badauds devenue la marge, le sport mondial devenu un genre, la culture malestream devenue has-been, le cœur historique de paris reniant son histoire de persécution et de haine. Arracher la culture de masse, arracher la pierre aveugle et sans mémoire, s’en faire une écharpe et parader. Euphorie éphémère, pure logique de carnaval d’un pouvoir de plus en plus écrasant, … mais quelle expérience !
Aller au gymnase, entrer d’une seule inspiration dans mon monde étrange devenu le monde : finie l’apnée, voici le cri et les applaudissements ! Fini le silence, la honte, le mur vu de trop près, à moie ce lieu d’enfance où mon corps n’a jamais appris à admirer ni aimer les sportives comme a il dû apprendre à aimer le geste et la dureté virils. Ce terrain de basket qui sent la couille et le cri de triomphe dominateur, aujourd’hui, il est Rainbow ! Je l’ai repeint d’un geste aux milliers de mains, à mes couleurs. Il est tapageur, ostentatoire, innocemment indécent, bruyant, nos joies ne se tairont pas ! Il n’y a pas que la colère qui se crie dans les rues ! Les hommes qui pavanent aujourd’hui dans leurs muscles dansent en talon aiguilles, et, puis-je le dire ? pour une fois, je les trouve beaux. Fini ce lieu de liesse où mon peuple est humilié, où triomphent la force et l’agressivité, cette cage où les femmes sont gagnantes de seconde catégorie et supportrices des hommes ! Aujourd’hui, elles dansent comme des hommes : applaudies, admirées pour leur technique, immenses, médaillées – et elles embrassent leur amour et leur fierté devant le podium !
Moie qui n’ai de couleur que le violet, celui des coups et de mon cœur féministe et lesbien, aujourd’hui je le laisse couler comme larme dans son arc-en-ciel originel, je retrouve, par ses couleurs, la couleur universelle : féminine – le genre de la vie – et lesbienne – tout le spectre du possible dans l’amour.
Dans cette bouffée de joie, une tristesse soudain remonte, et éclate à la faveur d’une discussion avec une amie. Pourquoi la non-mixité ? ne sommes noues pas des êtres humains comme les autres ? ça serait pas un Meetic déguisé ?
Je ne reviens pas sur la non-mixité. Christine DELPHY a eu le premier et le dernier mot là-dessus pour moie : https://entreleslignesentrelesmots.blog/2012/11/27/christine-delphy-la-non-mixite-une-necessite-politique-2005/
son blog si riche : https://christinedelphy.wordpress.com/2018/04/01/andrea-dworkin-parle-de-la-liberte-dexpression-de-lheterosexualite-des-productions-erotiques-et-de-son-travail-decriture/
Sur le Meetic … comme si la société hétérovirile n’était pas un Meetic pansexuel au profit des hommes, où noues, hétéro ou lesbiennes, sommes du gibier, des cibles, des pièges ou des humains superflus.
J’étouffe de vivre où je ne peux pas vivre. C’est nouveau. je sors de l’anesthésie et de la renonciation.
***
pour une fois, parlons des miettes de l’oppression dans ma vie.
ça me déchire quand une mère de famille me parle des peines d’amour de son enfant : 5 ans, son enfant pleure dans ses bras, elle le console, ses promesses ont la force des décennies de vie à venir ; 7 ans, son enfant dessine un cœur pour conclure sa petite lettre d’amour, elle la cachète d’un bisou d’un autre amour, et de ces mots : « même s’ils se moquent de toi, sache que je t’aime, et des gens t’aimeront comme moi, je suis fière de toi » ; portes claquées, interminables coups de fil à la copine, sa jeune ado ne sort pas de la chambre du week end, elle ose parfois une incursion pour déposer quelque chose à manger et un conseil maladroit ; 17 ans, son enfant passait ses week ends chez sa copine, et là, il vient d’être largué avant les vacances : drame et prophéties éternelles, elle sait que l’amour reviendra, et le lui dit de ses yeux qui couvent et portent …
je n’ai pas connu ça, ma mère non plus. Elle ne m’a jamais vu pleurer par amour, je n’ai jamais entendu ces mots qui consolent, alors qu’elle les a en elle, mais elle les a pour un amour qui existe, un amour permis. Si j’avais pleuré, elle aurait demandé, il aurait fallu que je mente, or là dessus, juste là, sur ma blessure, je ne veux pas mentir. Alors j’ai tu mes pleurs. je n’ai parlé à personne, et je n’ai donc jamais rien compris aux subtilités naïves des peines de cœur. les gens traversent les épreuves, moi, je les oublie car elles se taisent. Depuis que j’aime et pleure en silence, je n’ai pas la force des gens qui vivent et traversent, j’ai peur et je suis seule. Je suis restée derrière la vitre d’où les enfants seules regardent les autres vivre, je suis sur le seuil, mon amour est une ombre au seuil de l’amour, je suis cette ombre sur le seuil de la rencontre … pas même , car les ombres franchissent les seuils, elles ont un au-delà du seuil, un avenir.
Je hais les premières fois. Je n’en ai pas eues. Une première fois à l’âge où les autres sont experts, c’est un « enfin », qui n’est pas un début, ça a le goût, piquant d’être amer, de l’inespérée et de la dernière. J’ai plus tremblé de perdre que de découvrir. C’est cruel de vivre ses premières fois sans espoir, sans ce souffle du temps immense à venir, des possibles à tenter – même le désespoir à l’âge du tendre est plein de souffle ; jeté dans le suicide – ce que j’ai connu – il est tragique … mais le tragique sans espoir d’être entendu, c’est du pathétique, parfois du comique, ça ne remplit pas, ça assèche, et au lieu d’apprendre à respirer à plein poumons, sur la falaise, l’océan qui suffoque tout alentours, on reste en apnée, muette d’infinis inexprimés.
C’est cruel de vivre ses premières fois après les avoir vécu tant de fois à travers les yeux des autres. ça ne fait pas histoire, ça ne fait pas vivre, ça rend seule, ça creuse l’amour jusqu’à son cœur si peu sensé – et je me dis « à quoi bon ? ».
ça me fait mal quand quelqu’un qui a vécu plus d’une dizaine de relations vient me dire « je me sens seule, je trouverai jamais quelqu’un ». j’ai vécu 3 relations dans ma vie, chacune de moins de 6 mois, et j’ai un âge où les hétéros sont divorcées avec deux enfants. Personne n’a de compassion pour cette solitude, sauf les autres lesbiennes – mais noues sommes trop isolées pour porter une « culture collective » de cette solitude.
En écrivant cela, j’entends les rires, et l’écho des centaines de commentaires haineux qui circulent sur ce blog (et que je censure, je ne laisserai pas à des bites ou affiliées le droit de parler ici), et je me rappelle combien de fois ma plainte sincère est devenue la corde pour me lyncher : « évidemment qu’elle est seule, avec ses idées radicales, personne ne peut la supporter » / « les féministes, toutes imb… » / « les lesbiennes, des mochetés ». Cela fera l’objet d’un second article dans cet série, j’écrirai sur le poids de l’écran (au sens de Nicole Claude Mathieu), le poids de l’homme dans mes relations lesbiennes. Mais je précise que j’ai vécu seule, dans cette solitude sans référence, durant plus de 15 ans avant de devenir féministe. Et ce, parce que j’ai aimé les femmes – bien avant de rejeter les hommes.
Quand une hétéro dit se sentir seule, on lui dit « tu n’as pas trouvé le bon ». Quand une lesbienne se plaint, on lui dit pareil « Tu n’as pas trouvé LE bon ». La première est maladroite, l’autre s’est trompée, et plus elle aime et espère, et plus elle se leurre. Si le seul monde auquel nous renvoie notre solitude est celui du maître prêt à noues « apprendre à aimer la trique », l’envie d’être seule le dispute à l’horreur de l’être.
…
L’article lesbian diary (1) est apparu en premier sur Féministes radicales.
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleForte de son expérience de terrain auprès et avec les personnes prostituées, l'association oriente son action pour une sexualité libre de tout rapport marchand. Engagée depuis une vingtaine d'années dans une démarche de prévention et de sensibilisation, la délégation des Hauts-de-Seine rencontre chaque année près de 2 500 jeunes dans le département. A l'échelle nationale, en 2017, ce sont plus de 20 000 jeunes qui ont suivi des sessions de prévention. Contactez-nous pour toute demande
Consultez le guide "Education à la vie relationnelle, affective et sexuelle" réalisé par notre délégations des Hauts-de-Seine pour 2018 / 2019 et déclinable dans toutes nos délégations.
Guide Education 2018Lire plus de publications sur CalaméoLe Mouvement du Nid assure des séances d'éducation à la vie relationnelle, affective, et sexuelle, telles que prévues dans le code de l'éducation et en insistant sur les points suivants :
. Le développement des compétences psycho-sociales (estime de soi,
écoute de l'autre...)
. L'égalité filles-garçons et la lutte contre les discriminations
. La réalité du système prostitutionnel et ses conséquences
. La lutte contre les violences sexuelles
. L'importance d'une vision positive de la vie affective et sexuelle
NOS AGRÉMENTS
Association reconnue d'utilité publique. depuis 1976
Agrément Ministère de la Jeunesse et des Sports. depuis 2004
Agrément du Ministère de l'Education Nationale. 2012 renouvelé en 2017 Agrément au titre de l'engagement de Service Civique. 2012 renouvelé en 2018
SOMMAIRE
PROGRAMME DE PRÉVENTION
. Prévention auprès des 12 - 16 ans
. Prévention auprès des 16 - 20 ans . Prévention auprès des étudiant.e.s
FORMATS D'INTERVENTION
. Groupe de parole
. Théâtre-forum – Demain nous appartient ! (16-20 ans) . Spectacle-multimédia – On change quoi ? (14-16 ans) . Stand-forum
OUTILS PEDAGOGIQUES
. Bande Dessinée – Pour toi Sandra
. Brochure d'information – Entre nous on change quoi ?
. Brochure d'information – Prostitution, putain de galère !
. Préservatifs – « Un orgasme, ça n'a pas de prix ! »
. Revue et site internet – Prostitution et Société 26 . Le Mouvement du Nid-France dans les Hauts-de-Seine
Le soutien public est indispensable et garantit notre indépendance. Les dons représentent 35 % de nos ressources. 71 % des ressources que nous collectons sont directement consacrées à nos missions sociales.
Le Mouvement du Nid-France, réuni en Assemblée générale le 10 juin, a adopté son rapport financier et son rapport annuel 2017.
Grâce aux donateurs et donatrices, près de 500 bénévoles, dans 26 départements, ont rencontré plus de 5 800 personnes et accompagné 1 001 d'entre elles. Ces actions doivent énormément à la générosité publique.
Plus de 70 % des dons que nous recevons sont consacrés à nos missions sociales : rencontre et accompagnement des personnes prostituées, prévention du risque prostitutionnel auprès des jeunes, sensibilisation de l'opinion et formation des professionnel.le.s de l'action sociale.
Côté prévention, nous avons sensibilisé plus de 20 000 jeunes en lycées et collèges, et plus de 5 000 personnes lors de 75 événements grand public.
Voici des éléments qui permettent de mesurer le travail accompli par notre association grâce à votre soutien. En plus des quelques chiffres significatifs ci-dessous, nous vous invitons à découvrir notre rapport annuel
Christine Blec,
présidente du Mouvement du Nid-France.
À Clichy, le 04 juillet 2018
Le bénévolat, notre force
Au Mouvement du Nid, ce sont des bénévoles qui accomplissent l'essentiel de nos missions. Le bénévolat permet un lien particulier avec les personnes prostituées, sur un registre différent des travailleurs sociaux.
Notre relation n'est pas formalisée par le contrat d'une institution, elle est basée sur la confiance, sur
notre implication personnelle et la leur.
En 2017, nos bénévoles ont effectué 34 863 heures de travail bénévole pour mener les missions
sociales de notre association. Valorisées sur la base du salaire minimum de la convention collective des établisse- ments d'action sociale sans hébergement, ces heures représentent une valeur de 339 513 euros !
Le don en ligne, facile et sûr pour vous, moins coûteux à gérer pour nous !
Le Mouvement du Nid met à disposition de ses donateurs et donatrices un outil simple et parfaitement sécurisé pour le don en ligne par carte bancaire : la plate-forme de paiement Hello Asso, http://bit.ly/MDN-HelloAsso. Et depuis juin 2018, il est également possible de faire un don par prélèvement automatique. Le prélèvement auto- matique vous permet d'organiser votre soutien sur le long terme. Il allège notre gestion et sécurise nos ressources.
Votre générosité mérite l'information et la transparence
Fondée il y a plus de 80 ans, notre association, le Mouvement du Nid, est reconnue d'utilité publique : il peut recevoir des dons et des legs. Le Mouvement du Nid est exonéré de tous droits de succession, l'ensemble des fonds reçus est donc mis au service de notre action. La reconnaissance d'utilité publique atteste par ailleurs que le Mouvement du Nid est une association poursuivant un but d'intérêt général, dont l'action est pérenne, consolidée par les garanties suivantes : Une solidité financière tangible, une comptabilité transparente et précise ; une vaste assise de bénévoles, lui offrant une influence nationale ; des statuts protecteurs, assurant la cohérence des buts et des moyens de l'association, un fonctionnement démocratique et une gestion financière désintéressée.
Nos comptes sont certifiés par un commissaire aux comptes. Nous vous les communiquons sur simple demande.
Le numéro 195 de notre revue trimestrielle Prostitution et Société est sorti !
Il consacre un dossier complet à la Planète abolitionniste, c'est à dire à toutes les pays, associations et coalitions qui appliquent ou promeuvent le modèle législatif "franco-suédois". Egalement à ne pas manquer, une interview de Noémie Renard, autrice de 'En finir avec la culture du viol"
Vous pouvez vous abonner pour 1 an, 4 numéros, pour 25 euros seulement !
Ce trimestre encore, notre revue, la seule en France consacrée entièrement à la prostitution, propose des dossiers, interviews, actus, initiatives, pages culture.
-* A l'occasion de la sortie de son livre, "En finir avec la culture du viol", nous avons rencontré Noémie Renard, qui rappelle que "la prostitution fait partie de la culture du viol".
-* A lire également, dans notre rubrique "Eclairages", un article sur la question de la prostitution des mineur·e·s en France, et un article complet sur les nouveautés législatives aux Etats-Unis, avec la loi Sesta-Fosta et la fermeture du site Backpage.
-* Un dossier complet est donc consacré à la planète abolitionniste, avec les dernières actions à l'international de notre coalition CAP international, avec une infographie-planisphère qui décrit les différentes organisations (voir ci-dessous), et des interviews exclusives de Sarah Benson, présidente de CAP international, et Taina Bien-Aimé, directrice de la CATW (Coalition contre la traite des femmes).
-*Les initiatives de nos délégations et partenaires, avec notamment l'audition de notre association devant le comité de bioéthique à propos de la "GPA" (grossesse pour autrui).
-* Les pages Cultures, avec une recension du dernier livre de Florence Montreynaud, "Zéromacho : des hommes disent NON à la prostitution"
Vous pouvez retrouver le sommaire complet de ce numéro ici :
http://www.prostitutionetsociete.fr...
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Grâce à son service de consultation mobile installé dans un camion, la Permanence d'Accès aux Soins de Santé (PASS) Colette Gynéco améliore l'accès aux soins pour les personnes prostituées. Notre délégation des Bouches-du-Rhône est désormais partenaire.
PASS Colette Gyneco est destiné aux femmes sans droits à la sécurité sociale, à qui l'équipe propose des consultations médicales généralistes orientées vers la gynécologie de prévention : dépistage, suivi gynécologique et/ou généraliste, écoute et avis médical, soins infirmiers...
Grâce à une assistante de service social, le soutien apporté va plus loin et aide à s'intégrer dans notre système de santé des personnes qui en sont tenues à l'écart par les problème de papiers, de logement, absence de sécurité sociale...
Ce programme fait écho aux actions entreprises par notre délégation des Bouches-du-Rhône en faveur de l'inclusion sociale des personnes et de leur accès à leurs droits fondamentaux.
Nous publions ci-dessous le planning pour juillet/août pour les consultations à bord du camion PASS Colette Gynéco. Vous pouvez également télécharger les flyers de présentation (en anglais et en français) pour les contacter ou prendre rendez-vous.
Planning PASS Colette Gyneco 3/07/18 : Plateforme Demandeur D'Asile (PADA) rue des Pénitents bleus 13001
4/07/18 : UHU Saint Louis, rue du Ruisseau Mirabeau 13015
11/07/18 : ADJ Amicale du Nid Boulevard Baille 13005
17/07/18 : PADA 13001
18/07/18 : UHU Saint Louis, rue du Ruisseau Mirabeau 13015
25/07/18 : CHRS Jane Pannier, aux Réformés 13005 ou CHRS Claire-Joie bd d'Athènes 13001
31/07/18 : PADA 13001
1/08/18 : UHU Saint Louis, rue du Ruisseau Mirabeau 13015
8/08/18 : ADJ Autres Regards Rue de Bône 13005 ou CHRS Claire-Joie boulevard d'Athènes 13001
28/08/18 : PADA 13001
29/08/18 : UHU Saint Louis, rue du Ruisseau Mirabeau 13015
Elle gît magnifique sur le sable
là où la vague l'a laissée
sans doute lasse de la caresser
dans le sens de l'éternité
Dans le procès du réseau de proxénétisme de Poitiers, où comparaissaient 21 prévenu·e·s, le tribunal a envoyé un message politique fort, selon notre avocate Lorraine Questiaux. Dans cette affaire où le Mouvement du Nid s'était porté partie civile, des peines de prison de 1 à 8 ans ont été prononcées, y compris à l'encontre de l'homme français qui avait été le « logeur » de femmes du réseau.
Pour le Mouvement du Nid, avec ce jugement, c'est une des premières fois que la justice reconnaît le réel degré de responsabilité de chacun dans ce réseau et tient compte du fait que les femmes proxénètes sont d'anciennes victimes.
En effet, des femmes nigérianes du réseau qui avaient été victimes d'exploitation sexuelle et violences pendant des années avant de devenir « mamas », ont été condamnées à des peines de 4 ans de prison (dont 1 à 2 avec sursis), nettement inférieures à celles des prévenus nigérians hommes (de 5 à 8 ans), accusés d'appartenir à la mafia nigériane.
Par ailleurs, en condamnant le logeur français à une peine de 3 ans de prison ferme et 33 000 euros d'amende, le tribunal a entendu la responsabilité de ceux qui créent un environnement favorable à l'établissement d'un réseau de prostitution comme à Poitiers, et profitent ainsi de l'exploitation des plus vulnérables.
Le Mouvement du Nid se félicite que le tribunal ait entendu sa parole et son expertise et rendu une décision juste, et espère que ce procès fera jurisprudence.
Notre rapport annuel est disponible ! 2017 a été une année très riche en actions, "Avec les personnes prostituées, contre le système prostitueur" ! Nos près de 500 bénévoles, dans 26 délégations et antennes, ont rencontré plus de 5 800 personnes, accompagné 1001 d'entre elles, et fait plus de 25 000 heures de bénévolat ! Côté prévention, elles et ils ont sensibilisé plus de 20 000 jeunes en lycées et collèges, et formé plus de 2300 professionnel·le·s, pour près de 10 000 heures de bénévolat !
En 2017, nous avons relevé le défi de la loi, nous appelons à un changement d'échelle !Après une année 2016 marquée par l'adoption de la loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, fruit de longues années de combat, 2017 a été, pour le Mouvement du Nid, l'année du début de sa mise en œuvre concrète.
Cela a nécessité pour l'ensemble de nos délégations et pour les instances nationales, une mobilisation quotidienne. Demander l'agrément pour les parcours de sortie de prostitution, tout d'abord, pour une majorité de délégations – quinze d'entre elles l'ont obtenu – faisant de notre l'association la plus présente dans le dispositif. Nous avons dû nous mobiliser pleinement avec les délégations aux droits des femmes, dans la préparation puis la tenue des premières commissions départementales de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains. Dans le même temps, nous avons appris, avec les personnes accompagnées, à constituer les dossiers de parcours de sortie pour les présenter à ces commissions. De cette façon, les personnes accompagnées par le Mouvement ont fait partie des toutes premières à obtenir ces parcours, entre juillet et octobre. À la fin de 2017, elles étaient une dizaine à en bénéficier au sein de l'association.
Parallèlement, le Mouvement a continué ses autres activités. Tout d'abord, la rencontre et l'accompagnement inconditionnel qui sont le cœur de son action depuis toujours. Cette année encore, nous avons rencontré plusieurs milliers de personnes sur les lieux de prostitution, et accompagné plusieurs centaines d'entre elles dans nos permanences d'accueil. Outre celles qui souhaitent bénéficier d'un parcours de sortie, nous soutenons toutes celles qui nous le demandent dans leurs démarches, vers la sortie de pros- titution ou non, et continuerons à le faire.
En 2017, la formation des professionnel.le.s a revêtu une importance particulière. Le Mouvement du Nid a été sollicité pour former les actrices et acteurs des nouvelles commissions départementales au système prostitutionnel, à la nouvelle loi et à l'accompagnement des personnes prostituées. La demande est croissante, et l'activité de formation devient un enjeu majeur pour notre mouvement.
Par ailleurs, nous avons continué nos actions de prévention et de sensibilisation, qui sont également au cœur du changement social du projet abolitionniste. Éduquer les jeunes à une vie a ective, sexuelle et relationnelle respectueuse et égalitaire, pour faire qu'un jour, acheter un acte sexuel ne soit plus envisagé, le Mouvement du Nid, dont l'agrément Éducation nationale a été renouvelé, le fait depuis des décennies. Là encore, avec la nouvelle loi, cela devient une politique de l'État, qui doit se développer pleinement.
La sensibilisation et le plaidoyer, au niveau local et au niveau national, ont pris une place importante dans notre action. Faire en sorte que la loi soit connue et pleinement mise en œuvre, la faire connaître à nos partenaires à l'international, au nouveau Parlement et au nouvel exécutif, a été nécessaire en 2017. En outre, avec les diminutions de subventions au deuxième semestre, il a fallu, encore et toujours, redoubler d'e orts de conviction sur la nécessité que l'ensemble de la société soit à la hauteur du changement d'échelle que cette nouvelle loi opère dans la lutte contre la prostitution et l'accompagnement des personnes. Un changement d'échelle pour la société, comme pour notre Mouvement !
Les 203 militantes et militants et les 20 salarié.e.s du Mouvement du Nid ont pleinement, cette année encore, 80 ans après la première intuition du fondateur du Mouvement du Nid, oeuvré dans le but d'une société plus juste, où les violences faites aux femmes, dont la violence qu'est la prostitution, ne seront plus acceptées. Elles et ils continueront à le faire, afin de réussir enfin à faire reculer le système prostitueur !
Christine Blec,
présidente du Mouvement du Nid - France
Télécharger le rapport
Nos chiffres clés
La Ville de Québec a dévoilé dix nouvelles plaques commémoratives Ici vécut en hommage à dix personnalités ayant marqué son histoire, dont quatre femmes parmi lesquelles Jeanne Lapointe.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesNon exhaustive, cette sélection de presse permet un coup d'œil sur les événements de 2017 et des réactions du Mouvement du Nid reprises dans les médias.
Télécharger l'extrait de notre rapport annuel 2017 relatifs à nos passages dans les medias en cliquant sur la vignette ci-dessous.
2017 - Sélection de presse du Mouvement du NidChaque nouveau visage de l'amour
nous prend toujours au dépourvu
il recouvre soudain tout le paysage
du voile de la beauté en flammes
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleClichy, le 31 mai 2018
Le Mouvement du Nid se félicite que le parquet de Paris ait pris la décision d'ouvrir une information judiciaire à l'encontre du site de petites annonces sur Internet Vivastreet.
Cette demande d'instruction fait suite à la plainte déposée par l'association en 2016. Le Mouvement du Nid salue la volonté du parquet de se saisir de cet enjeu.
Pour la Présidente du Mouvement du Nid, Christine Blec, « Avec la loi du 13 avril 2016, la France s'est dotée d'outils essentiels pour lutter contre le système prostitutionnel. Mais malgré cet arsenal législatif, il fallait renforcer l'action de la justice en matière de lutte contre le proxénétisme. Tirer profit de la prostitution d'autrui est condamnable partout en France. Il n'y avait aucune raison pour qu'Internet fasse exception, alors que depuis plus de dix ans, 60% de la prostitution est promue par ce biais ».
Pour Lorraine Questiaux, chargée de mission juridique, "le fait que le Parquet ouvre une information judiciaire marque un tournant et montre une volonté de faire évoluer le traitement par la justice de ces affaires. Il a fallu 18 mois après le dépôt de notre plainte pour qu'un juge soit saisi. Nous restons vigilant·e·s. La qualité de l'instruction de cette affaire sera déterminante pour la suite ».
Si l'ambition de l'Etat est la même que la nôtre - à savoir, réduire le nombre de victimes de la prostitution -, cela passe nécessairement par la lutte contre le proxénétisme sur internet. L'offre de prostitution en ligne n'a cessé d'augmenter ces dix dernières années. En 2015, notre enquête Proscost dévoilait ainsi que 62% de la prostitution serait désormais « promue » par le biais d'Internet.
Aujourd'hui, de nombreux sites Internet font non seulement office d'intermédiaires entre les personnes prostituées et les acheteurs de sexe, mais en tirent en plus des profits considérables.
Chaque semaine, des articles de presse font état de condamnations de proxénètes, y compris sur mineur.e.s, qui ont utilisé des sites d'annonce pour promouvoir la prostitution des personnes qu'ils exploitaient. Dans toutes ces affaires, les sites Internet ont non seulement favorisé cette exploitation, et son ampleur grâce au public qu'ils touchent, mais ont aussi eux-mêmes tiré un profit financier direct de cette exploitation.
Plusieurs enquêtes journalistiques ont ainsi montré que le site Internet Vivastreet :
• Consacrait sa rubrique payante Erotica (dont le nom a changé depuis) à des offres de prostitution (France Inter et Le Monde). Cette rubrique comporte 7000 annonces.
• Tirait « entre 11 et 21 millions d'euros de profit annuel » de cette même rubrique, ce qui la plaçait au cœur de son « modèle économique » (Le Monde).
Dans un pays abolitionniste, il était impensable qu'un site tirant profit de la prostitution reste dans l'impunité. Cela va dans le sens de l'histoire. Aux Etats-Unis, le site Backpage a été fermé par le FBI en mars dernier pour les mêmes raisons, et une loi a été votée (la loi « SESTA-FOSTA »), permettant aux victimes de trafic sexuel via des sites de petites annonces de se retourner contre les sites. La semaine dernière, le parlement anglais a aussi publié les conclusions d'un rapport d'enquête sur le proxénétisme en ligne qui a pointé la responsabilité de Vivastreet.
Le code pénal (article 225-6) qualifie de proxénétisme « le fait, par quiconque, de quelque manière que ce soit : • De faire office d'intermédiaire entre deux personnes dont l'une se livre à la prostitution et l'autre exploite ou rémunère la prostitution d'autrui • De tirer profit de la prostitution d'autrui, d'en partager les produits ou de recevoir des subsides d'une personne se livrant habituellement à la prostitution ».
Par ailleurs (article 225-7), « l'utilisation, pour la diffusion de messages à destination d'un public non déterminé, d'un réseau de communication électronique » est reconnue comme une circonstance aggravante du proxénétisme.
La prostitution, peu importe comment on l'appelle ou la qualifie est une pratique violente et déshumanisante envers les femmes. La lettre qui suit exprime notre opinion à ce sujet. Nous vous invitons à la signer.
- Prostitution au Canada et au QuébecNotre délégation des Hauts-de-France, avec l'appui de l'association De l'autre côté du trottoir et des étudiant.e.s de l'IAE de Lille vous invite à une rencontre pour faire le point sur l'application de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées.
Après une présentation du phénomène prostitutionnel particulièrement au niveau régional, l'équipe de la délégation échangera avec vous sur les avancées offertes par la loi du 13 avril et les obstacles qui retardent sa pleine application.
Cette conférence qui intéressera en premier lieu les acteurs de l'action sociale, les professionnel.le.s de la justice, de la santé, de l'éducation, les militant.e.s pour l'égalité femmes-hommes et les droits humains... est aussi destinée à tout.e citoyen.ne soucieux de mieux comprendre le système prostitutionnel, qui a des répercussions sur l'ensemble de la société.
Infos pratiques29 mai 2018, à 11h00
Parvis Saint-Maurice, Lille
Notre événement sera suivi d'une conférence de presse.
Ce jeudi 24 mai au matin, CAP international et le Mouvement du Nid organisent à l'Assemblée nationale (salle Colbert) un colloque consacré à la prostitution, intitulé : "Prostitution et traite des êtres humains en France et en Europe : état des lieux et perspectives comparées pour mettre fin à ces formes de violence et d'exploitation sexuelles".
Le colloque se déroulera en Salle Colbert de 9h à 13h30, et accueillera de nombreu·s·e·s expert·e·s de l'application des politiques publiques en matière de prostitution, en Europe et en France.
Salle Colbert, Assemblée nationale
Le colloque est complet.
Programme et intervenant.e.s
Danielle Bousquet, présidente du Haut Conseil à l'Egalité entre les Femmes et les Hommes
Pierre Cabaré, député, Vice-président de la délégation aux Droits des Femmes de l'Assemblée nationale
Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid
Une violence sexuelle et un obstacle à l'égalité
Marie-France Casalis, porte-parole du Collectif féministe contre le viol
La prostitution dans le continuum des violences faites aux femmes
Grégoire Théry, directeur de la Coalition pour l'Abolition de la Prostitution (CAP international)
Une exploitation des groupes les plus vulnérables
Les enjeux actuels de la lutte contre l'exploitation sexuelle à l'échelle européenne
Ingeborg Kraus, psychothérapeute allemande
Situation en Allemagne, 17 ans après la dépénalisation du proxénétisme
Stéphanie Caradec, directrice du Mouvement du Nid
Point sur la mise en œuvre des 4 piliers de la loi du 13 avril 2016
Guillaume Lescaux, procureur de la République du TGI de Fontainebleau
Mise en œuvre de l'interdiction d'achat d'actes sexuels et des stages de responsabilisation
Laurence Noëlle, co-fondatrice des Survivantes de la prostitution, formatrice en milieu pénal et carcéral, intervenante dans les stages « clients »
Retour sur la mise en œuvre des stages de responsabilisation des clients de la prostitution
Marie-Pierre Rixain, députée, Présidente de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale
L'action de la délégation aux droits des femmes pour la mise en œuvre de la loi
Le colloque sera suivi d'une conférence de presse
Le Mouvement du Nid et CAP international ont présenté à l'Assemblée nationale un bilan comparé des législations européennes en matière de prostitution et de traite des êtres humains. Après l'échec des modèles allemand et néerlandais, un nombre croissant d'Etats dont la France optent avec succès pour le modèle "nordique" de pénalisation des "clients", de soutien aux victimes, et de lutte contre le proxénétisme.
Le Mouvement du Nid et CAP international ont présenté à l'Assemblée nationale un bilan comparé des législations européennes en matière de prostitution et de traite des êtres humains.
Après l'échec des modèles allemand et néerlandais, un nombre croissant d'Etats dont la France optent avec succès pour le modèle nordique de pénalisation des clients, de soutien aux victimes, et de lutte contre le proxénétisme.
Ingeborg Kraus, psychothérapeute allemande, a fait état de l'échec dramatique du modèle réglementariste de légalisation du travail du sexe en Allemagne. Quinze ans après la dépénalisation du proxénétisme et la légalisation des bordels, la police allemande compte 3500 bordels, plus de 400 000 personnes prostituées, dont une écrasante majorité de femmes étrangères victimes de la traite des êtres humains.
En mai 2013, le journal Der Spiegel avait consacré un dossier entier à l'Allemagne-bordel : comment l'Etat a promu la traite des femmes..
Avec 25 000 personnes prostituées, les Pays-Bas qui ont adopté une politique identique font le même constat. La police néerlandaise estime que 50 à 90% personnes prostituées dans un bordel légal sont en fait contraintes à la prostitution. La majorité d'entre elles sont des victimes étrangères de la traite des êtres humains.
A l'inverse, la Suède ne compte plus que quelques milliers de personnes prostituées et la police a démontré que les réseaux internationaux se détournaient de son territoire.C'est le résultat d'une loi de 1999 qui dépénalise les personnes prostituées, développe une politique de sortie de la prostitution et pénalise les proxénètes et les clients prostitueurs a insisté Per-Anders Sunesson, ambassadeur suédois en charge de la lutte contre la traite des êtres humains.Il a aussi rappelé que, bien que sceptique au moment de l'adoption de la loi en 1999, 75% de la population suédoise soutenait à présent cette politique publique abolitionniste.
Près de 20 ans après l'adoption de ces législations radicalement opposées, le bilan est sans appel selon Grégoire Théry, directeur exécutif de CAP international : la violence prostitutionnelle et la traite des êtres humains reculent dans les pays qui luttent contre le proxénétisme et l'achat d'acte sexuel tout en protégeant les personnes prostituées. C'est aussi ce que disent le Parlement européen, l'Assemblée du Conseil de l'Europe et Europol depuis 2014. Le Canada (2014), l'Irlande du Nord (2017), la France (2016) et l'Irlande (2017) ont depuis adopté des législations équivalentes.
Le défi pour la France qui vient d'adopter cette nouvelle législation est donc à présent d'engager le recul effectif de la prostitution et de la traite des êtres humains, désormais reconnues comme des formes de violence sexuelle.
La porte-parole du Mouvement du Nid, Claire Quidet, a rappelé qu' « imposer un acte sexuel par l'argent est une violence sexiste et sexuelle, au même titre que le viol, l'inceste ou le harcèlement sexuel. Marie-France Casalis, du Collectif Féministe Contre le Viol, a établi unlien évident entre viols durant la minorité, violences familiales et mise en prostitution :plus de 380 appelantes au numéro vert Viols femmes information ont spontanément fait état de situations de prostitution.
Pierre Cabaré, Vice-Président de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, et Marie-Pierre Rixain, présidente de la même délégation, ont respectivement ouvert et conclu le colloque en affirmant l'importance d'une mise en œuvre ambitieuse de l'ensemble des dispositions du droit français en matière de prostitution et de lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains.
Echec du modèle de légalisation du “travail du sexe”…au Pays-Bas
http://www.liberation.fr/planete/2014/01/14/pays-bas-dans-l-ombre-des-vitrines_972814
et en Allemagne
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/prostitution-en-allemagne-la-loi-du-commerce_1302886.html
Le Parlement européen et le Conseil de l'Europe recommandent le modèle nordico-français.
Parlement européen
Punish the client, not the prostitute
Résolution du Conseil de l'Europe :
Prostitution, traite et esclavage moderne en Europe
Un projet de loi sur la commercialisation du ventre des femmes et la vente d'enfants arrive comme un test : les femmes au pouvoir vont-elles appuyer la défense de la dignité de la vie humaine ou voteront-elles en faveur du marché qui considère que les femmes sont une source de matière première et de profits pour une industrie en plein essor ? Bref, les femmes au pouvoir oseront-elles un regard différent ?
- Biotechnologies, GPA, PMA« Chaque fois que vous croyez les mots d'une femme prostituée, chaque fois que vous signez une pétition pour un vrai changement dans le commerce du sexe, chaque fois que vous refusez le mot « travail du sexe », chaque fois que vous parlez en faveur des personnes prostituées, chaque fois que vous faites changer les lois, chaque fois que vous travaillez avec les femmes prostituées qui vivent avec le traumatisme, vous prenez une immense part pour redonner espoir aux femmes et aux filles qui avaient oublié que l'espoir existe. » Rebecca Mott, survivante de la prostitution, écrivaine.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexePour appliquer une loi, il faut une volonté politique et des moyens. Les promesses des moyens n'ont pas encore été tenues. La baisse à l'automne 2017 du plus petit budget de l'État, celui de l'égalité entre les femmes et les hommes, 0,006% de la loi de finances, a particulièrement inquiété les associations. Celui de 2018 est annoncé égal à celui qui avait été prévu début 2017. Les 20 millions d'euros promis pour le parcours de sortie de prostitution en 2013 sont devenus 6,5 millions début 2017 puis 5 millions pour 2018.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexePrévention par les jeunes, regards d'adultes. C'est la double entrée de la brochure publiée par la délégation du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône. Le chantier est immense. Face à la banalisation du X, qui n'est rien d'autre que de la prostitution filmée, elle a jugé urgent d'ouvrir ce nouveau champ d'analyse, de proposer des pistes de réflexion et d'action.
Sur un sujet aussi essentiel, il est en effet surprenant de constater l'absence totale de débat public ; comme si une sidération empêchait toute remise en cause. Pourtant, le X est plus que jamais devenu une entreprise de dégradation de l'autre, où se croisent misogynie, racisme, sadisme et viol.
Comment faire l'économie d'une réflexion sur l'impact d'un tel matériel sur les vies individuelles mais aussi sur les représentations sociétales des femmes, des hommes et de la sexualité ?
Lors de séances de prévention, la délégation a donc pris un chemin original en demandant aux jeunes eux-mêmes, filles et garçons, de produire les messages qu'ils souhaiteraient diffuser : Quand un garçon me regarde, je suis dégoûtée si je sais qu'il se masturbe devant des films, déclare une jeune fille. Un jeune homme avoue, lui, être tombé dans la drogue aux films de cul.
Ces réflexions sur le vif sont assorties d'analyses produites par une psychologue clinicienne, un philosophe et une pédiatre engagée en faveur des droits des femmes, lors du colloque organisé à Marseille par la délégation en novembre 2016, ainsi que par le sociologue Sonny Perseil, récemment interviewé dans notre revue. En développant par exemple son travail d'accompagnement auprès d'une jeune actrice X, la psychologue met à jour l'exploitation sexuelle et le harcèlement moral qui font le quotidien de ce milieu sans pitié. Des pistes sont également ouvertes sur l'importante bataille culturelle à mener et sur les outils d'éducation à la sexualité à concevoir.
La brochure, diffusée dans les services CDI et santé des lycées et dans les universités locales, est disponible sur demande auprès de la délégation.
Article rédigé par Claudine Legardinier et paru dans Prostitution et Société n°195.
A Mulhouse, notre délégation organise avec Accord 68 une soirée projection autour des "Conversations avec Françoise Héritier" (CD n°2) de Patric Jean 12, rue du Chêne, de 18h30 à 20h30
Nous vous invitons à échanger autour du CD 2 de Françoise Héritier sur le thème « la construction du rapport entre le masculin et le féminin » (projection débat du CD n°1 le 11/05/2017).
Nous souhaitons que cette rencontre soit un temps d'enrichissement personnel et collectif, et sera l'occasion de rendre hommage à cette grande dame féministe disparue l'an dernier.
Pour plus d'informations, cliquez sur le lien ci-dessous
http://www.prostitutionetsociete.fr/cultures/films/conversations-avec-francoise-heritier
Merci de confirmer votre présence par mail à alsace-68@mouvementdunid.org
Du 25 mai au 3 juin 2018, notre délégation marchera le long de la Route de l'Abolition avec des survivant.e.s de la prostitution et de la traite, dont Rosen Hicher, qui avait fait une longue marche pour l'abolition en 2014. L'objectif : témoigner, interpeler la société, et dénoncer cet esclavage sexuel.
Quatre ans après la marche pour l'abolition de la prostitution de la survivante Rosen Hicher, la délégation du Mouvement du Nid Bas-Rhin organise du 25 mai au 3 juin prochain une nouvelle Marche des survivant-e-s de la prostitution et de la traite des êtres humains. Elle sera l'occasion de donner la parole aux victimes, d'interpeller la société et les politiques sur la mise en oeuvre de la nouvelle loi du 13 avril 2016 et de dénoncer l'esclavage sexuel qui perdure en Europe.
Une dizaine de personnes, militant.e.s et survivant.e.s, participeront à cette Marche, avec l'intention d'aller à la rencontre des citoyen.ne.s et des politiques locaux, pour échanger autour de la réalité de la prostitution, appeler à un engagement collectif pour permettre la pleine application de la loi de 2016, qui se place du côté des victimes et non plus des bourreaux, et rappeler que la prostitution et la traite des êtres humains sont également des formes d'esclavage, dont on célèbre l'abolition tous les ans le 10 Mai.
Aujourd'hui, ce sont en effet des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants qui sont réduits à l'état d'esclaves aux portes de l'Europe en Libye. Beaucoup arrivent sur nos côtes après un voyage éprouvant et violent. Et beaucoup, au lieu de trouver asile et protection sur le territoire européen, sont récupéré·e·s par des groupes criminels et victimes de traite partout en Europe, notamment dans l'exploitation sexuelle. Cette Marche pour l'abolition, c'est également l'occasion de dénoncer cet esclavage pratiqué non seulement à nos frontières mais également sur notre sol, de demander la même garantie des droits aux personnes victimes et plus de moyens pour parvenir à une abolition effective des systèmes d'exploitation de la personne humaine.
C'est pourquoi, pendant 8 jours, nous suivrons les sentiers de la Route des abolitions de l'esclavage : partants de Strasbourg, nous passerons par Molsheim, St Odile, Chatenois, Colmar, Fessenheim, Ensisheim, Thann, Belfort et finirons à Champagney, où nous organiserons un débat citoyen autour de la prostitution au sein de la Maison de la négritude.
Une canotte Leetchi pour la logistique
Pour que la Marche se déroule au mieux, nous demandons votre soutien pour :
Nous vous invitons également à nous rejoindre et marcher avec nous, que ce soit pour tout ou partie du parcours de la Marche !
Et pour que vous puissiez être tenu.e.s au courant de l'avancée du projet, nous posterons régulièrement des nouvelles sur notrePage Facebook et le blog dédié à la Marche (en cours de création) !
Contacter l'équipe du Mouvement du Nid -Bas-Rhin
09 77 91 83 12 ou 03 88 32 77 67
Le Mouvement du Nid propose à Lyon une soirée unique sur le thème de la prostitution infantile au Cinéma Bellecombe le jeudi 24 mai à partir de 20 h, avec la projection de "Lilet Never Happened" de Jacco Groen, en sa présence
Lilet Never Happened raconte l'histoire de Lilet, une fille de 12 ans prostituée à Manille, très populaire auprès des pédophiles occidentaux. Son assistante sociale tente désespérément de protéger Lilet de l'industrie du sexe, mais elle rechute encore et encore.
ProgrammeToute l'équipe de la délégation vous attend !
Infos événement
Jeudi 24 mai 2018 à partir de 20 h
Cinéma Bellecombe - 61 rue d'Inkermann, 69 006 Lyon
Tarif 5 € - paiement sur place en chèque ou espèces
+ d'infos sur l'évenement Facebook/Ciné-débat-LiletNeverHappened
Lilet Never Happened, réalisé en 2012, est le premier long métrage de Jacco Groen.
Il a été sélectionné par 24 festivals et a remporté de nombreux prix dont ceux du :
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleJe suis mon ombre
l'encre de l'âme
et dessous la peau
l'indicible même
Le Collectif d'aide aux femmes exploitées sexuellement (CAFES) est un regroupement de femmes ayant un vécu en lien avec la prostitution et souhaitant s'en éloigner. À l'instar de nombreuses victimes d'exploitation sexuelle et de traite de personnes, nous questionnons la volonté du gouvernement libéral de décriminaliser la prostitution ainsi que toutes les drogues.
- Prostitution au Canada et au QuébecNous nous tournons vers vous, car nous connaissons votre attachement à notre cause, avec les personnes prostituées, contre le système prostitueur ! Aidez-nous à saisir cet avenir à portée de main, à faire éclore une société moins violente et moins sexiste, qui refuse l'exploitation des plus vulnérables. Avec votre don, vous nous aidez sur le terrain.
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Depuis le vote de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, plusieurs dispositifs se sont mis en place. Ils commencent à changer la société et soutiennent la volonté des personnes prostituées d'en sortir : parcours de sortie de la prostitution, acteurs sociaux mieux formés, « clients » verbalisés et responsabilisés, efforts de prévention et de sensibilisation...
Au Mouvement du Nid, nous en sommes témoins au quotidien, c'est une nouvelle société qui éclot aujourd'hui. Un monde que vous nous avez aidés à construire, où les personnes prostituées ne seraient plus exclues et marginalisées, mais accueillies et soutenues ; où garçons et filles grandissent en apprenant qu'acheter le corps, la sexualité d'autrui, c'est interdit.
Depuis toujours, nous aidons les personnes prostituées qui nous le demandent à s'échapper de la prostitution, qu'elles ne supportent plus, qui les tue littéralement. Nous nous sommes emparés des parcours de sortie de la prostitution et sommes à présent l'association qui est agréée dans le plus grand nombre de départements pour les mettre en œuvre.
L'effort produit par les 500 bénévoles et 17 salarié.e.s du Mouvement du Nid est immense. Dans chaque département où nous sommes présents, nous devons être à la hauteur des demandes d'accompagnement toujours plus nombreuses, de l'énergie et de la motivation déployées par les personnes pour changer leur vie. Les perspectives ouvertes par la loi suscitent leur espoir ; elles s'autorisent à rêver à un avenir hors de la prostitution.
Malgré ce nouveau contexte encourageant, nous souffrons des fortes baisses des subventions publiques qui nous font craindre pour la pérennité de plusieurs de nos délégations départementales. Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes à la croisée des chemins. La nouvelle loi appuie notre ambition de toujours : réduire enfin, pour la première fois dans l'histoire, le nombre de victimes de la prostitution. Nous avons la volonté et l'énergie mais manquons de moyens financiers.
Nous nous tournons vers vous, car nous connaissons votre attachement à notre cause, avec les personnes prostituées, contre le système prostitueur ! Aidez-nous à saisir cet avenir à portée de main, à faire éclore une société moins violente et moins sexiste, qui refuse l'exploitation des plus vulnérables. Avec votre don, vous nous aidez sur le terrain.
Votre soutien est vital. Merci !
Christine Blec, présidente du Mouvement du Nid
Votre don vous donne droit à une déduction fiscale atteignant 66% du montant que vous nous versez.
Vous pouvez nous faire un don par chèque en téléchargeant notre bon de soutien, ou par carte bancaire grâce à notre partenaire Hello Asso.
Chaque année, 1 000 permanences sont tenues dans toute la France par nos 26 délégations, qui reçoivent 9 000 visites // Plusieurs milliers de démarches spécifiques sont mises en œuvre // 18 000 heures de bénévolat sont nécessaires pour ce travail !
Depuis 2017, 15 délégations du Mouvement du Nid sont désormais agréées dans leur département et peuvent obtenir pour les personnes accompagnées l'attribution d'un Parcours de sortie.
Un soutien sur tous les plans !Emploi Apprentissage du français, préparation aux entretiens professionnels, rédaction de CV. // Estime de soi, reconstruction Groupes de paroles, soutien psychologique, visites (domicile, hôpital, prison), maintien du contact par téléphone et courriels... Ateliers de soutien à la parentalité, ateliers créatifs, artisanat, cuisine et diététique... // Aide juridique Conseil et défense dans des procédures pénales, fiscales ou de surendettement, aide à la régularisation, garde des enfants... Plusieurs centaines de consultations ont été délivrées dans toute la France. // Santé Accès aux soins et aux démarches de santé en accompagnant les personnes dans les services adaptés : consultations médicales, demande d'AME ou de CMU, centres de dépistage et contraception... // Culture Visites de musées, sorties, concerts, promenades à la découverte des villes...
Et pour nous aider, partagez !N'hésitez pas à partager notre Appel aux dons, sur Facebook
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Crédit photo : ©David Robert Bliwas.
La CLES tient à faire connaître ses vives inquiétudes après l'adoption d'une résolution du Parti libéral du Canada visant à décriminaliser la prostitution. Adoptée sans aucune discussion et classée dans les 15 priorités des membres, cette résolution a de quoi inquiéter les survivantes de la prostitution et les femmes qui tentent d'en sortir.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeOpposées à une proposition des Jeunes Libéraux du Canada, des survivantes du commerce du sexe, des partisan-e-s des droits des femmes et des organisations anti-traite du monde entier exhortent le premier ministre Justin Trudeau à défendre et à faire respecter la loi canadienne sur la prostitution.
- Prostitution au Canada et au QuébecÀ la suite d'une chronique de Nadia El-Mabrouk concernant les lois sur l'« identité de genre », un groupe d'universitaires et de militants n'a pas tardé à répliquer. Je crois nécessaire de réagir car plusieurs de leurs arguments reposent sur des affirmations sans fondements. Voyons cela comme le début d'une conversation qui aurait dû avoir lieu avant l'adoption des lois et des règlements.
- Genre, transgenre, transsexualité et féminismeCela fait 5 ans que près de 1000 femmes sont mortes et d´autres ont été blessées dans l'effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, où elles travaillaient dans des conditions inhumaines, contre un salaire misérable.
- Femmes du mondeNous tenons à vous faire part de notre profonde inquiétude face à l'ouverture politique affichée de permettre le port de signes idéologiques à caractère religieux, notamment le hidjab, dans les services de police.
- Débat sur les signes religieux dans les services publicsLa CFVF rencontre cet après-midi la Rapporteure spéciale de l'Organisation des Nations unies sur la violence contre les femmes.
- Violences et harcèlementL'argument le plus couramment utilisé pour s'opposer à la parité c'est de présumer de l'incompétence des femmes, et la crainte qu'elles ne méritent pas leur place. S'est-on déjà interrogé sur celle des hommes ?
- Politique QuébecCe colloque vise à faire le point sur l'impact des nouvelles technologies dans la socialisation des adolescent.e.s. Les interventions abordent certains usages alarmants, comme les pratiques de mise en scène de soi ou la consommation de pornographie et présentent des approches pédagogiques positives et des outils pour adapter son rôle d'éducateur à ces réalités. Le 7 juin, les participant.e.s peuvent approfondir ces questions sous la forme d'ateliers, organisés en petit effectif : études de cas, schémas d'accompagnement (avec notamment des pistes d'orientation) pour les jeunes victimes de cyber-harcèlement, d'agressions sexuelles ou encore de prostitution.
Infos pratiquesMardi 5 Juin 2018
Colloque départemental "Adolescence numérique : une nouvelle donne
pour l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle. Repérer – Prévenir – Accompagner."
Jeudi 7 Juin 2018
Ateliers d'approfondissement
Participation de 50 euros.
Lieu
Espace des Grésillons
40 rue François Kovac, Gennevilliers
Métro ligne 13, arrêt Gabriel Péri.
Bus lignes 54, 140, 175, 177, 235, 276, 340, 577 , arrêt Gabriel Péri.
Inscription obligatoire auprès de la délégation des Hauts-de-Seine du Mouvement du Nid. Merci d'indiquer à quelle(s) journée(s) vous souhaitez participer.
Un courriel de confirmation vous sera envoyé.
Attestation de formation remise sur place.
Les technologies numériques révolutionnent les manières d'interagir avec les autres sur Internet et les réseaux sociaux. Elles apportent aux jeunes des opportunités nouvelles et de formidables possibilités d'ouverture sur le monde. Comment aider les jeunes à profiter de ces technologies, tout en protégeant, notamment sa vie affective et sexuelle ?
Un certain nombre de jeunes cependant ressentent un besoin de protection face au cyber-harcèlement, cyber-sexisme, sextos volés... Dans le même temps, le visionnement des images violentes, la consommation de pornographie, le proxénétisme en ligne, tendent à se développer et à toucher les jeunes de plus en plus tôt. Si les cyber-violences, au pouvoir de dissémination très important, impactent différemment les adolescent.e.s, elles fragilisent ceux déjà en difficulté et souvent de manière peu visible pour les adultes.
Proposée par la délégation du Mouvement du Nid des Hauts-de-Seine, la journée d'étude gratuite du 5 juin vise à faire le point sur l'impact des nouvelles technologies dans la socialisation et le processus adolescent. Les différentes interventions aborderont les usages dont il faut vraiment s'inquiéter, notamment à propos de la mise en scène de soi et de la consommation de pornographie. Seront également présentés des approches pédagogiques positives et des outils permettant d'adapter son rôle d'éducateur à ces réalités, en particulier en termes d'éducation à la vie affective et sexuelle, à l'égalité filles-garçons, et de prévention du risque prostitutionnel et autres violences sexuelles.
Parce que chaque année, les participant.e.s à nos colloques souhaitent pouvoir aller plus loin dans les échanges de pratiques, une journée sous forme d'ateliers le jeudi 7 juin, est organisée en petit effectif. Il s'agira de mener des études de cas et de proposer des schémas d'accompagnement (avec notamment des pistes d'orientation) pour les jeunes victimes de cyber-harcèlement, d'agressions sexuelles ou encore de prostitution.
ProgrammeLe programme peut être téléchargé en cliquant sur ce lien.
Mardi 5 Juin - Colloque – Adolescence numérique (gratuit)
Ouverture par Monsieur Patrice Leclerc, Maire de Gennevilliers, et Madame Mélanie Giraud, Déléguée Départementale aux Droits des Femmes et à l'Egalité auprès de la DDCS, Préfecture des Hauts-de-Seine.
Jocelyn Lachance, Sociologue, Enseignant à l'Université de Pau
En quoi l'usage des nouvelles technologies modifie-t-il la sociabilité des adolescent.e.s, leur rapport au monde et aux adultes, l'accès à l'information, leurs expérimentations notamment affectives, leur représentation de la sexualité ?
Marion Haza, Psychologue, Présidente de l'Association de Recherche Clinique sur l'Adolescence
L'impact psychologique de la connexion permanente sur le processus adolescent. Comment les adolescent.e.s font-ils face aux chamboulements pubertaires dans ce monde numérique ? Comment exposent-ils ou protègent-ils leurs corps ?
Séraphia Scherrer, Commissaire de Police de Gennevilliers
L'alerte est donnée par des éducateur.trice.s, enseignant.e.s, policier.e.s, responsables d'associations sur le développement de la prostitution de collégiennes dans plusieurs villes des Hauts-de-Seine. Etat des lieux et perspectives pour faire face à ce phénomène.
Sonny Perseil – Sociologue – Chercheur au CNAM / LIRSA
Sonia Lebreuilly – Socio-sexologue – Educatrice en santé sexuelle
Quelle approche pédagogique positive, quels outils à l'heure du numérique et des nouvelles interfaces d'expérimentation offertes aux adolescent.e.s ? Comment aborder ce qui se passe sur les réseaux sociaux, comment ouvrir une réflexion avec les jeunes sur la pornographie ?
Jeudi 7 Juin – Ateliers d'approfondissement (participation de 50 euros)
Nombre de places limité. 3 ateliers tournants dans la journée.
Atelier 1 - Eduquer à l'usage des outils numériques
Samuel Comblez, psychologue, Association E-Enfance
Développer la capacité des jeunes à interagir avec du recul comme lecteur ou en scripteur. Donner des conseils sur l'usage notamment des réseaux sociaux.
Atelier 2 - Identifier les jeunes victimes de violences (cyber-harcèlement, violences sexuelles) et engager la relation d'aide
Pauline Hauvuy , psychologue, Association ACPE
Reconnaitre les signes de maltraitances, les impacts du trauma chez les jeunes, les impératifs et les écueils de la prise en charge des victimes de violences…
Atelier 3 - Accompagner les jeunes en situation de prostitution
Pauline Chancerelle, Educatrice spécialisée Mouvement du Nid Ile-de-France
Lorraine Questiaux, Avocate, Mouvement du Nid Paris
Les différentes formes de prostitution et modalités de la prise en charge en Région Parisienne.
Lorsque des hommes décident qu'ils veulent entrer dans les espaces réservés aux femmes, le mot "femme" ne signifie plus qu'une "identité".
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesDeux ans après l'adoption de la loi visant au renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel et à l'accompagnement des personnes prostituées, les 60 associations de lutte contre les violences sexistes et sexuelles du collectif Abolition 2012 lancent une mobilisation nationale, avec les personnes prostituées, pour l'accès aux droits et la sortie de la prostitution. Des rassemblements se dérouleront dans plusieurs villes de France les 12 et 13 avril (voir liste ci-dessous).
Deux ans après le 13 avril 2016, l'heure ne peut être qu'à un bilan d'étape : à plusieurs égards, cette loi-cadre commence seulement à être mise en œuvre. 55 personnes bénéficient aujourd'hui d'un parcours de sortie de la prostitution, assorti le cas échéant d'un titre de séjour permettant de travailler et d'une allocation financière. Tous les acteurs réunis au niveau départemental dans les commissions de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains se retrouvent engagés à leurs côtés pour les soutenir dans ces parcours. Par ailleurs, plus de 2000 « clients » ont été verbalisés et des stages de responsabilisation ont été organisés dans 4 départements (voir communiqué Abolition 2012 du 29 mars ci-dessous).
C'est un début prometteur qui montre que la loi est un outil qui fonctionne. Nous demandons que le Gouvernement et le Président de la République s'engagent à présent à aller plus loin dans la mise en œuvre de la loi, pour que les milliers de personnes qui souhaitent avoir accès à ces nouveaux droits le puissent.
En se mobilisant pendant près de sept années en soutien de l'adoption de la loi du 13 avril 2016, les associations abolitionnistes et féministes ont permis que s'ouvrent de nouveaux droits pour les personnes prostituées et victimes de la traite des êtres humains :
Avec le mouvement #MeToo et l'engagement du Président de la République qui a décidé de faire de l'égalité femmes-hommes la grande cause du quinquennat, il est inimaginable que la voix des personnes prostituées ne soit pas entendue, que tous les moyens ne soient pas mis en oeuvre pour l'application effective de la loi.
Si nous continuons à nous mobiliser aujourd'hui, c'est que nous voulons qu'un maximum de personnes puissent avoir accès à ces nouveaux droits.
De leur côté, ceux qui s'opposent de façon dogmatique à la loi au nom de la reconnaissance idéologique du « travail du sexe » n'ont rien obtenu pour les droits des personnes. Aujourd'hui, au lieu de s'emparer de la loi et de se mobiliser pour que les personnes en prostitution puissent obtenir ces droits, ils se contentent d'empêcher qu'elle puisse produire des effets. A leurs yeux, ce serait à cause de la loi et depuis sa mise en œuvre (très partielle par ailleurs) que la prostitution serait soudainement devenue un monde de violences, d'exploitation et d'abus par les clients de la prostitution.
Ce qu'ils proposent –légalisation ou dépénalisation du travail du sexe, ce qui revient au même- a pourtant fait la preuve à travers le monde de son échec. Les législations allemande et néerlandaise de dépénalisation du proxénétisme et d'impunité pour les acheteurs de sexe, au nom de la « légalisation du travail du sexe » ont lourdement échoué à mieux protéger les personnes prostituées, et ont contraire favorisé l'exploitation sexuelle des êtres humains.
Face à cette attitude, nous affirmons aujourd'hui que la loi est bonne, et qu'il faut qu'elle soit mise en œuvre pleinement.
C'est pourquoi nous réitérons notre appel au Gouvernement en faveur d' une mise en œuvre pleine et entière, et sur tout le territoire, de l'ensemble des dispositions prévues par la loi française, et notamment :
LISTE DES MOBILISATIONS D'ORES ET DÉJÀ PRÉVUES
12 avril : Paris, Strasbourg
13 avril : Nantes, Metz, Nice
Merci de nous contacter pour plus de renseignements (lieux, horaires, etc.)
Contact presse : Sandrine GOLDSCHMIDT
06 62 53 63 51
Les associations du collectif parlent de la prostitution et de la loi du 13 avril :
Raphaëlle Rémy-Leleu, Osez le féminisme
« Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c'est masquer que les hommes ont le droit de les acheter" F.Héritier. La prostitution est du viol tarifé. »
Muriel Salmona, Association Mémoire traumatique et victimologie :
« Grâce à la loi de 2016, les conséquences graves psychotraumatiques de la prostitution sont enfin reconnues et mieux prises en charge »
Christine Blec, Mouvement du Nid :
« 2 ans après, ce n'est encore que le début d'une transformation profonde : pour les personnes prostituées, qui sont désormais soutenues, et pour l'ensemble de la société, qui ne peut plus considérer les rapports entre les femmes et les hommes de la même manière. »
Marie-Hélène Franjou, Amicale du Nid
« La prostitution a des effets dévastateurs sur la santé physique, psychique et sexuelle des personnes qui la subissent, il convient de continuer à agir pour son abolition et notamment par la pénalisation des clients prostitueurs. »
Marion Duquesne, Les Effronté·es
« Tant que les États ne soutiendront pas de façon volontaireet empathique les personnes en situation de prostitution, leur vulnérabilité les exposera aux pires systèmes de prédation et d'exploitation. »
Nelly Martin, Marche Mondiale des femmes
« La loi de 2016 encourage les femmes étrangères victimes de la traite des êtres humains à sortir de la prostitution en leur donnant une protection, un parcours d'insertion sociale et professionnelle, une autorisation de séjour provisoire renouvelable et une aide financière. »
Michèle Vianès, Regards de femmes :
Poser l'interdit, par la loi, de l'achat d'un acte sexuel, est le fondement de toute
« éducation non sexiste pour que les enfants, filles et garçons, se construisent en adultes respectueux de leur corps et de celui de l'autre. »
Françoise Brié, Fédération nationale solidarité femmes (FNSF)
« Violences conjugales et prostitution peuvent être liées. Ainsi au 3919, parmi les violences sexuelles relevées, des femmes victimes de violence par leur conjoint ou ex-conjoint révèlent avoir été forcées à la prostitution. La violence conjugale précarise : des femmes peuvent devoir échanger des services contre des actes sexuels du fait de l'absence de ressources ou deviolenceséconomiques.La prostitutionestunedesformes de violence à l'encontre des femmes »
Yves Charpenel, Fondation Scelles
« La loi 2016 est historique pour les droits humains, elle est une réponse globale à un phénomène criminel global : elle consacre le statut de victimes pour les personnes prostituées pour mieux les protéger et les accompagner, renforce la lutte contre les trafiquants en les dissuadant d'investir sur des territoires devenus hostiles, et impulse un changement des mentalités en posant l'interdit de l'achat du corps d'autrui et la responsabilité des ‘clients' »
Elda Carly, Equipes d'action contre le proxénétisme :
« Sans client, pas de proxénète. La lutte contre l'achat d'acte sexuel fait partie intégrante de la lutte contre le proxénétisme. »
Sabine Salmon, Femmes Solidaires
« Femmes solidaires a accompagné des victimes de la prostitution souhaitant sortir du système prostitutionnel. Nous constatons que la place des associations est importante aux cotés de ces femmes car leurs démarches sont parfois complexes et la solidarité indispensable dans ce chemin parfois difficile. Il faut continuer d'accompagner les associations pour qu'elles accompagnent à leur tour les femmes. Cette chaîne humaine est la clé de la réussite de cette loi. »
Florence Montreynaud, Encore féministes :
« C'est très important d'avoir cette loi en France. Enfin elle considère la prostitution comme une violence, dont les prostituées sont les victimes, et dont les agents, ceux qui exercent cette violence, sont proxénètes et surtout les prostitueurs »
Gérard Biard, Zeromacho
« Nous sommes des hommes de tous âges, origines et conditions, et nous refusons le système prostitueur car nous souhaitons construire un monde ou personne n'imaginera d'acheter le corps d'autrui et où les plaisirs du sexe ne seront liés ni à l'argent ni à la violenc »e. »
Carmelina de Pablo, Elu.e.s Contre les Violences faites aux Femmes (ECVF) « Les élu.e.s et les collectivités territoriales ont un rôle primordial à jouer pour l'application de chaque volet de la loi du 13avril 2016. »
Françoise Morvan, La CLEF
« NON à l'accès libre ou marchand des corps des femmes, en France, en Europe et dans le monde entier ! La loi du 13 avril 2016, la loi qui fait réellement progresser l'égalité femmes/hommes et les droits des femmes ! »
Collectif Abolition 2012
Liste des associations appelant aux rassemblements sur l'ensemble du territoire :
Amicale du Nid, Mouvement du Nid, Fondation Scelles, Elues contre les violences faites aux femmes, Regards de femmes, la CLEF, Osez le féminisme, FDFA (femmes pour le dire, femmes pour agir), CNFF, Choisir la cause des femmes, L'égalité c'est pas sorcier, Femmes solidaires, Clara Magazine, Coalition against Trafficking in Women, Réseau féministe Ruptures, Mémoire traumatique et victimologie, Résistances de femmes, Fédération nationale solidarité femmes, Commission genre et mondialisation d'Attac, Le monde à travers un regard, CRIFIP, AFCJ, EACP, Collectif féministe contre le viol, L'escale, MJF, ACPE, CNDF, Cadac, SOS les mamans, CNIDFF, Le CRI, Zonta club de France, Fit une femme un toit, Chiennes de garde, CPL, Zeromacho, Marche Mondiale des femmes, CLF, SOS sexisme, Encore féministes, les moutons noirs, Les Effronté.es, Rajfire, Fédération nationale GAMS, Maison des femmes de Paris, Planning familial 75, Zero impunity, l'Assemblée de Femmes, La ligue du droit international des femmes, Réussir l'égalité femmes hommes, Libres MarianneS, Femmes migrantes debout, Efi-Ife, Collectif lesbiennes féministes Ba-ham, collectif fièr·e·s et révolutionnaires du PCF, Les trois quarts du monde, Lobby européen des femmes, Espace Simone de Beauvoir, Collectif alouette, Mue
L'intention du député fédéral A. Housefather de déposer un projet de loi privé visant à décriminaliser le recours aux mères porteuses vient réveiller un débat mis en sourdine depuis quelque temps. Il faut reconnaître que la maternité de substitution (appelée aussi gestation pour autrui ou mère porteuse) à des fins commerciales se répand au point d'être considérée aujourd'hui comme un marché très lucratif.
- Biotechnologies, GPA, PMALes auteures réunies dans cet ouvrage par le Réseau des citoyennes pour l'indépendance (le RéCI, comité des OUI Québec) croient, pour leur part, que l'édification d'un Québec-pays offre une dynamique exceptionnelle pour la mobilisation citoyenne des femmes et leurs droits.
- Politique Québec. Le Devoir - Le désarroi des infirmières, symptôme d'un capitalisme autodestructeur
Nancy Fraser propose des pistes d'analyse qui permettent de comprendre l'alarmante situation des conditions de travail des infirmières comme la manifestation plus large d'une crise de la "reproduction sociale".
. Entre les lignes, entre les mots - "Logique" de la masculinité toxique : de la pornographie des poupées sexuelles
Le silence des poupées sexuelles est considéré comme l'un de leurs principaux avantages par les propriétaires masculins.
. Le Devoir - Accros à la pornographie dès huit ans
Comment un bambin de six ans peut-il en venir à forcer un autre enfant à lui faire une fellation ? Qui sont ces petits, aux comportements sexuels problématiques et intrusifs ? Au banc des accusés : la pornographie.
. La Presse - Bill Cosby reconnu coupable d'agression sexuelle
Bill Cosby a été reconnu coupable jeudi d'agression sexuelle par un jury populaire de Pennsylvanie, au terme d'un deuxième procès qui pourrait apparaître comme la première victoire judiciaire de l'ère #MeToo.
. Le Devoir - Agressions sexuelles : Québec pressé de mieux protéger les enfants
Les agressions sexuelles dans les écoles primaires et secondaires sont loin d'être un phénomène « marginal », plaide une coalition d'organismes qui exhorte Québec à adopter une loi pour s'y attaquer.
. La Presse - Les portes claquées
Près de 80 ans plus tard, inspiré par le bel entêtement des suffragettes, le Groupe Femmes, Politique et Démocratie s'est, pour la troisième année consécutive, présenté cette semaine au Parlement pour revendiquer une loi sur la parité, qui permettrait de corriger la sous-représentation des femmes en politique.
. Le Temps - Femmes et sciences, un solide plafond de verre
Les anglophones appellent ce phénomène le leaky pipe issue, ou problématique du tuyau percé. Faute de structures d'accueil suffisantes en Suisse, combien de scientifiques talentueuses ont-elles été contraintes d'abandonner leurs projets de carrière ?
. Le Devoir - Pourquoi les auteurs des tueries de masse sont-ils presque toujours des hommes ?
Pour comprendre cette surreprésentation masculine, certains auteurs suggèrent que la glorification de la violence, un comportement assigné au genre masculin dans la culture populaire, est une piste à explorer. D'autres observent que, dans la culture occidentale, la masculinité est souvent synonyme de violence.
. Le Huffington Post France - Je suis féministe et j'en cherche encore la bonne définition
je sais qu'être féministe ce n'est être parfaite dans son féminisme. C'est croire en un idéal atteignable, en une utopie réaliste, et s'accommoder des tâtonnements qui accompagnent cette quête. Le "je" est politique, le "je" est engagement et en cela il est salutaire.
. L'Union - Qui sont les "célibataires involontaires", dont se revendique Alek Minassian ?
"Incel", c'est la contraction de l'expression "involuntary celibate", à savoir "célibataire involontaire" en français. Ce groupe, composé majoritairement d'hommes hétéros entre 18 et 35 ans, se rassemble sur internet pour partager sa haine des femmes.
. Le Devoir - Écrire ce qui est beau et bon, selon Nicole Brossard
« Je me souviens très bien de la critique Suzanne Lamy, qui m'avait dit : “C'est la première fois que je vois le mot clitoris dans un recueil de poèmes” », raconte l'écrivaine de 74 ans, qui recevra jeudi soir à l'occasion du festival Metropolis bleu le premier prix Violet, couronnant une auteure canadienne issue de la communauté LGBTQ.
. La Presse - Pourquoi ?
À la suite de la tuerie d'Isla Vista, en 2014, comme après la tragédie de Polytechnique, deux interprétations s'affrontaient quant au sens à donner à une telle tragédie.
. Le Devoir - Tuerie de Toronto - Alek Minassian aurait été motivé par une haine des femmes
Une publication de l'auteur allégué de l'attaque au camion-bélier, dans les minutes précédant le carnage, suggère qu'il voulait s'en prendre aux femmes. La police de Toronto a laissé entendre une "prédominance féminine" parmi les victimes.
. Slate France - La fabrique des ‘bad boys'
"Quand un garçon rejoint une fraternité, il est trois fois plus probable qu'il commette un viol", explique Michael Kimmel, sociologue à l'université de Stony Brook, à New York.
. Je suis féministe - Les grandes affaires juridiques portées par des femmes autochtones au Canada : l'affaire Lavell
Depuis les années 1970, les femmes autochtones ont connu des défaites juridiques amères qui ont de quoi attirer de sévères critiques au système judiciaire, mais qui se sont parfois suivies par de francs succès qui ont de quoi inspirer toutes les féministes.
. La Presse - Une nouvelle production des "Fées ont soif" au Rideau Vert
Coup de théâtre ! Le sujet de la parité au théâtre prendra une couleur surprenante en 2018-2019 dans la programmation du Rideau Vert. Denise Filiatrault annoncera aujourd'hui que les cinq pièces de la saison seront mises en scène par des femmes et que le tout commencera le 25 septembre avec l'oeuvre phare de Denise Boucher, "Les fées ont soif".
. Le Huffington Post Québec - La GRC perçevait le mouvement féministe sous le prisme "communiste"
Des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) étaient si occupés à chercher des communistes infiltrés dans le mouvement naissant de libération des femmes qu'ils ont pratiquement fait fi d'une révolution sociale légitime ayant transformé la vie de millions de personnes.
. Cheek Magazine - Le club de lecture, nouveau haut lieu du féminisme ?
Phénomène culturel plébiscité dans les pays anglo-saxons, la pratique du club de lecture, ou “book club”, connaît en France un regain d'interêt, après être tombée en désuétude.
. Radio-Canada - Laure Adler : admirer les femmes pour mieux les défendre
"Nous souffrons d'un déficit très grave de l'enseignement de l'histoire des femmes, ce qui fait que nous manquons cruellement de nourriture intellectuelle, terrestre et amoureuse." C'est pour cette raison que la journaliste et auteure Laure Adler vient de publier le Dictionnaire intime des femmes.
. Journal Métro - La face cachée de l'itinérance chez les femmes
"80% des femmes [que nous accueillons] sont victimes de violence et sont prêtes à l'accepter afin d'éviter de se retrouver dans la rue. Et lorsqu'elles s'y retrouvent, elles sont 20% plus à risque que les autres femmes de se faire violer. 100% des femmes que nous accueillons vivent dans la pauvreté.
. Sisyphe et TRADFEM - La Coalition contre la traite des femmes dénonce un projet des Jeunes libéraux du Canada visant à décriminaliser l'achat de sexe et le proxénétisme
Cet appel à l'action faisait suite à une résolution proposée par les Jeunes libéraux du Canada, intitulée « Dépénalisation du travail consensuel du sexe et du commerce du sexe », qui doit être déposée à la Convention nationale du Parti libéral cette semaine.
. Radio-Canada - Le député libéral Francis Drouin fait face à une allégation d'agression sexuelle
La police régionale d'Halifax enquête sur une agression présumée qui se serait produite juste après 2 h du matin dans la rue Brunswick, en face de la Citadelle, au centre-ville de Halifax, près de l'endroit où se tenait le congrès du Parti libéral du Canada. Le bureau de Francis Drouin a confirmé qu'il était visé par une allégation.
. Le Devoir - "La crise de la masculinité" : haro sur la propagande masculiniste
Ils se disent en crise, une "crise de la masculinité" qui n'est rien d'autre qu'un "mythe", estime Francis Dupuis-Déri dans un essai qui, dans le bruit ambiant, cherche à remettre les pendules à l'heure.
. TV5 - Emmanuelle Piquet, celle qui veut apprendre aux petites filles à agir contre le sexisme
Pour chaque cas, la psychopraticienne met en place une stratégie, qu'elle appelle "Flèches de résistance" afin que les petites et jeunes filles arrêtent de raser les murs, en gardant le silence. Verbaliser le malaise est nécessaire dans ces stratégies.
. RetroNews - 21 avril 1944 : les Françaises obtiennent le droit de vote
C'est depuis Alger que le Comité français de libération nationale publie son plan d'organisation de la France après la Libération. L'article 17 donne aux Françaises le droit de voter et d'être éligibles aux élections.
. L'ACPPU - L'équité encore inatteignable dans le corps professoral au Canada
Selon un nouveau rapport de l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université (ACPPU), le personnel enseignant des établissements postsecondaires n'est pas aussi diversifié que la population étudiante de niveau collégial et universitaire ou la population active en général, et les écarts salariaux entre les genres et les races perdurent.
. RTL - "Les Figures de l'ombre" : l'histoire méconnue de ces femmes adaptée en série
Vous ne connaissez peut-être pas leurs noms mais ces femmes ont contribué à l'histoire de la conquête spatiale des États-Unis.
. Le Devoir - Natasha Kanapé Fontaine et la puissance salvatrice de l'éclair
"La mémoire se transmet par le sang. Mémoire écorchée, démembrée, violée. Mémoire effacée de la conscience du peuple", écrit-elle dans Nanimissuat. Île tonnerre.
. La Presse - Pour un débat ouvert et inclusif sur l'identité de genre
J'aimerais apporter une courte réponse à la réplique publiée par un groupe de militants et d'universitaires à la suite de la parution de ma chronique sur l'"identité de genre".
. Le Devoir - Québec. Les députés devront suivre une formation sur le harcèlement
Face aux cas de harcèlement et de violences sexuelles, les élus de l'Assemblée nationale sont loin de s'imposer la même reddition de comptes que celle qu'ils exigent des cégeps et des universités du Québec.
. Libération - "Jeunesse à vendre", le tabou de la prostitution adolescente
Un documentaire poignant, diffusé ce mercredi soir sur France 5, se penche sur les adolescentes qui se prostituent et pointe leur difficile prise en charge. Elles ont entre 13 et 16 ans, viennent de tous les milieux sociaux.
. Le Devoir Laïcité et liberté
Cette prétendue liberté qui permettrait au fonctionnaire de brandir son voile ou son turban comme un drapeau n'est pas seulement la recette de la guerre civile. Elle érige la liberté religieuse au-dessus de toutes les autres.
. La Presse - Les héritiers de #metoo
C'est en pensant à leurs filles, Mira et Violet, que les journalistes du New York Times Jodi Kantor et Megan Twohey, lauréates d'un prix Pulitzer, ont prononcé un émouvant discours devant leurs collègues, lundi. La plus haute récompense en journalisme aux États-Unis leur a été remise à toutes les deux, ainsi qu'à Ronan Farrow, du New Yorker.
. Prostitution et société - Intouchables ? People, justice et impunité
L'une est avocate, l'autre philosophe. Elles ont décortiqué 500 articles de presse liés à des affaires très médiatiques qui, de 2003 à 2017, ont mis en cause des hommes en vue, Polanski, Cantat, Tron, DSK.
. Terrafemina - 10 films féministes et badass à regarder avec sa fille
L'éducation des jeunes filles passe aussi par le cinéma. Voici dix films où les héroïnes prouvent qu'elles existent. Inspiré du roman autobiographique du même nom, Wild raconte l'incroyable épopée de Cheryl Strayed. Avec ses 821 millions de revenus au box-office, Wonder Woman a été le film de super-héros le plus rentable de l'année 2017. Une réussite commerciale et critique.
. French Morning - Des Français lancent un réseau d'entraide pour les femmes ingénieures
À l'occasion de la journée de l'égalité des salaires aux États-Unis, les deux entrepreneurs installés à New York depuis près de six ans organisent un meetup pour parler des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes, en présence de la consule générale de France à New York, Anne-Claire Legendre.
. Le Journal des femmes - Viol : l'horrible stratégie du régime syrien
La guerre qui sévit en Syrie depuis 8 ans a causé le décès de milliers de personnes, mais elle a aussi produit des victimes silencieuses. Plus de 7 000 civils, des femmes surtout, ont été violés par les forces pro-Assad entre 2011 et 2017.
. L'Actualité - Doit-on laisser les hommes importuner les femmes au nom de la liberté sexuelle ?
Au Canada, une personne sur cinq pense qu'il est correct de laisser les hommes avoir des comportements déplacés envers les femmes, révèle la dernière étude de CROP.
. Les Echos.fr - Le premier enfant creuse les inégalités professionnelles hommes-femmes
Les auteurs d'une étude du ministère du Travail en France constatent que dès l'entrée sur le marché du travail, femmes et hommes ne sont pas forcément égaux. La première naissance, joue un rôle majeur dans cette situation.
. Le Devoir - Le rôle méconnu de la femme préhistorique
Notre version de la préhistoire est principalement masculine. Mais depuis 2003, la philosophe et historienne des sciences Claudine Cohen s'applique à réhabiliter le rôle stratégique des femmes avant l'invention de l'écriture.
. La Presse - Égalité hommes-femmes - Le tabou des quotas
Tant pis, disent-ils, les femmes n'ont qu'à prendre leur place. si c'était si simple, ce serait déjà fait. Leur prémisse, selon laquelle il faut rester démocratique, s'appuie sur un contresens, puisque notre société elle-même repose sur une inégalité majeure, celle d'un système qui discrimine les femmes depuis toujours. Ce que je viens d'écrire n'est pas une opinion, mais une donnée objective.
. Le Journal de Montréal - 17 photos poignantes des Indiennes qui manifestent contre la violence sexuelle faite aux femmes
Depuis quelques semaines, les Indiennes marchent par milliers dans les rues pour dénoncer les violences sexuelles qui sévissent dans le pays d'Asie. L'Inde est tristement reconnue pour le nombre élevé de viols commis sur les femmes (et touristes) du pays.
. Le Parisien - "Mieux qu'une amende" : les clients de prostituées plébiscitent les stages de sensibilisation
Hors-la-loi depuis 2016, les clients de prostituées peuvent suivre un stage les informant de la réalité sordide de la prostitution.
. Le Devoir - Dans les marges du surréalisme
Occultées de la mémoire collective au profit des Breton, des Soupault ou des Aragon, les femmes surréalistes, auteures et illustratrices, refont surface et forment le sujet d'une très belle exposition.
. TV5 - Affaire Weinstein : un prix Pulitzer pour le New York Times et le New Yorker
Des journalistes du New York Times et du magazine The New Yorker ont reçu lundi le prix Pulitzer, plus haute récompense du journalisme aux États-Unis, pour leur couverture de l'affaire Harvey Weinstein qu'ils ont révélée début octobre.
. Le Devoir - La foire "Papier" passe à l'ère #MoiAussi
La 11e foire Papier, l'activité phare de l'Association des galeries d'art contemporain (AGAC), se tiendra cette semaine, teintée de plusieurs inédits. L'événement printanier est le premier à se tenir dans la foulée des scandales des inconduites sexuelles.
. La Presse - Les (quelques) femmes au Festival de Cannes en chiffres
Sur les 268 cinéastes ayant vu leur film récompensé par une des plus hautes distinctions du festival (ces dernières années par la Palme d'or, le Grand Prix et le Prix du jury), 11 étaient des femmes, soit 4% du total, selon un décompte de l'AFP. Mais des sélections officielles relativement récentes, comme 2012 ou 2010, ne comptaient que des films réalisés par des hommes.
. Le Devoir - L'optimisme prudent d'une féministe rabat-joie
Un virage ! Ce n'est pas nous, mais Erin Wunker, professeure au Département d'anglais de l'Université Dalhousie à Halifax, qui le dit. Du coup, une question s'impose : de féministe rabat-joie, la présidente de l'organisme Femmes canadiennes dans les arts littéraires serait-elle en train de devenir féministe optimiste ?
. Europe 1 JDD - Pénalisation des clients : "Affirmer que la loi de 2016 aggrave la situation des personnes prostituées n'a aucun sens"
Muriel Salmona, Patrick Pelloux, Emmanuelle Piet et d'autres professionnels de la santé s'insurgent contre les critiques faites à la loi de 2016 pénalisant les clients de la prostitution.
. L'Actualité - Québec - Parité hommes-femmes en politique : les élus disent non à une loi et aux quotas
Les élus de l'Assemblée nationale qui étudient cette question depuis plus de deux ans en sont venus à la conclusion suivante : pas besoin de loi imposant au moins 40 % de candidatures féminines et pas question non plus de recommander aux partis politiques d'atteindre des quotas de candidates.
. Le Devoir - "Décider entre hommes" change de main
Cette production médiatique bien connue (plus de 13 160 abonnés au compteur en date de vendredi après-midi) se présente comme l'"Observatoire de la surreprésentation injustifiée des hommes dans les sphères de décision et d'influence".
. Révolution féministe - Féminisme : la revolution inachevée
Entretien avec Marie-Jo Bonnet, historienne et "une des activistes les plus célèbres du MLF".
. Le Figaro - L'appel de 119 sénateurs : "Les droits de l'enfant sont plus importants que le désir d'enfant"
Les questions relatives à l'éthique du vivant, en particulier celles qui concernent le don de la vie, sont difficiles à trancher parce qu'il s'agit en réalité de régir les mœurs. Or, les mœurs sont rarement filles de la loi.
. Le Point - Une "chasse aux sorcières" féministes dans l'industrie sud-coréenne du jeu vidéo
Associations et syndicats se sont élevés contre une recrudescence d'attaques sexistes contre les femmes et, surtout, d'actes de censure contre celles qui oseraient défendre des positions féministes.
. Le Devoir - Le voile est une barrière imposée aux femmes pour restreindre leur champ de liberté
Lettre adressée à la mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante. Nous tenons à vous exprimer notre profonde consternation devant votre déclaration d'être "très ouverte" à l'introduction de signes idéologiques à caractère religieux, notamment le hidjab, dans les services policiers. Par quelle logique serait-il admis qu'un représentant ou une représentante d'une institution étatique arbore sa croyance religieuse ou politique ?
. La Presse - Transgenrisme - La fabrication du consentement
La tendance lourde est au remplacement de la notion de sexe, fait biologique, par celle d'"identité de genre", relevant du ressenti. Le site du ministère fédéral de la Justice la définit comme le "sentiment d'être une femme, un homme, les deux, ni l'un ni l'autre, ou d'être à un autre point dans le continuum des genres".
. La Gazette des femmes - Le sacrifice migratoire des Géorgiennes
Dans cet ancien pays de l'URSS qui tente tant bien que mal de se rapprocher de l'Union européenne, les opportunités d'emplois bien rémunérés sont faibles. Personne ne croit les chiffres officiels du taux de chômage l'estimant à 11,8%.
. Ouest France - Le Nobel éclaboussé par des scandales sexuels
Entre accusations de viol et démissions en cascade, l'Académie suédoise, qui décerne le prix Nobel de littérature, est secouée par un scandale digne de l'affaire Weinstein… avec un fort accent français.
. Le Huffington Post Québec - Ève Torres : de lobbyiste pour l'islam politique à Québec solidaire
Pourquoi devrions-nous nous inquiéter d'une telle candidature ? Parce que jusqu'à tout récemment, Ève Torrès était à l'emploi d'un lobby qui s'est donné pour mission de torpiller trois fondamentaux de notre démocratie : le principe de séparation de l'État et des Églises, la liberté d'expression et l'égalité entre les femmes et les hommes. Le voile d'Ève Torrès n'est pas anecdotique.
. Slate France - Un candidat républicain suggère de punir l'avortement de peine de mort
En mars 2016, Donald Trump, alors en campagne, avait déclaré qu'il devrait y avoir "une certaine forme de punition" pour les femmes ayant subi une IVG, sans pour autant se prononcer sur la forme qu'elle devrait prendre.
. Lettres Québécoises - Que sont les écrivaines devenues ?
L'Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) compte 55 % de femmes parmi ses membres. Alors, pourquoi sont-elles moins présentes dans l'espace médiatique ? Les chiffres sont effarants : Lori Saint-Martin rapporte qu'en 2015 les hommes ont consacré 64 % de leurs articles à des livres écrits par un homme et 27 % à des ouvrages écrits par une femme.
. Le Devoir - Une policière représente une institution
Mettre une norme religieuse au coeur du fonctionnement des institutions publiques qui ont un pouvoir coercitif n'est absolument pas une mesure d'ouverture antiraciste. En effet, le hidjab ne peut être réduit au statut de symbole.
. La Presse - Sexisme inversé
Que se passerait-il si nous vivions dans un monde inversé où les femmes étaient au pouvoir ? Voilà la prémisse de la provocante comédie romantique Je ne suis pas un homme facile, premier long métrage d'Éléonore Pourriat.
. Axelle Magazine - "On ne naît pas homme, on le devient" : entretien avec Olivia Gazalé
La philosophe Olivia Gazalé a étudié la virilité. Pour elle, il s'agit d'un idéal dangereux qui a pris toute l'humanité au piège : les femmes, en les considérant comme inférieures, et les hommes, en les contraignant à obéir à des injonctions inatteignables.
. Cheek Magazine - "La Mécanique du crime" : un documentaire choc pour en finir avec les féminicides
Lorraine de Foucher démontre le caractère systémique des homicides conjugaux et explore les solutions disponibles pour lutter contre ce phénomène de société trop souvent banalisé.
. L'Actualité - Il faudrait le leur demander
C'est vrai qu'il existe un écart notable entre les ambitions politiques des deux sexes. Aux États-Unis, chez les diplômés universitaires, 15 points séparent la proportion d'hommes (38 %) et de femmes (23 %) qui ont déjà envisagé de se porter candidats aux élections. Mais cette résistance s'évanouit sous l'effet des encouragements.
. Radio-Canada - Prostitution : les responsables du site Backpage font face à des accusations
Sept responsables de Backpage.com, un grand site de petites annonces à qui l'on reproche de favoriser le trafic et la prostitution de mineurs, ont été accusés aux États-Unis de blanchiment et association de malfaiteurs, selon des poursuites rendues publiques lundi.
. France Culture - Pierre Curie : "Quand Mary Cassatt a découvert la peinture de Degas, elle a compris que c'était l'avenir de la peinture, la voie qu'elle cherchait"
Entretien avec Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André et co-commissaire de l'exposition Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris au musée Jacquemart-André à Paris jusqu'au 23 juillet 2018.
. La Presse - La parité sans pitié
Il ne vous reste que 216 ans à attendre avant que la femme soit l'égale de l'homme... C'est quoi, 216 ans, dans une vie ? Cette prédiction n'est pas la mienne, mais celle du rapport annuel sur la parité du Forum économique mondial, qui souligne que, pour la première fois en 10 ans, les inégalités hommes-femmes se sont accentuées en 2017.
. Street Press - Ici des femmes battues, violées ou mariées de force, apprennent à se reconstruire
Dans un immeuble dont l'adresse est confidentielle, 60 jeunes femmes se reconstruisent après des violences sexuelles ou sexistes. Les UniversElles, seul centre d'hébergement exclusivement pour femmes de moins de 25 ans victimes, nous ouvre ses portes.
. Radio-Canada - Le nom d'une femme pour un pavillon à l'Université Laval ?
Aucun bâtiment d'envergure ne porte le nom d'une femme à l'Université Laval. Des professeurEs veulent faire rebaptiser le pavillon des sciences de l'éducation au nom de Jeanne Lapointe, une intellectuelle avant-gardiste qui a sombré dans l'oubli.
. SciencePost - Pourquoi les auteurs de tueries de masse sont rarement des femmes ?
Les tueries de masse, encore plus que les autres types de violence, sont un phénomène masculin. Les hommes représentent en effet 96% des tueurs de masse.
. RFI - La Suède, ou l'avant-garde du féminisme en Europe
En Europe, et dans le monde, depuis la naissance du phénomène #MeToo - la dénonciation sur les réseaux sociaux du harcèlement sexuel - on voit les sociétés évoluer. La Suède quant à elle, se distingue.
. Le Nouvel Observateur - En Hongrie, on apprend que "les garçons et les filles n'ont pas les mêmes aptitudes intellectuelles"
Et dans le livre destiné aux nouveaux cours de morale obligatoire, ils se voient avertis qu'"avoir des relations sexuelles hors mariage est un péché". Les écoliers rêvassent sur des illustrations qui réduisent la femme à son foyer, ils apprennent par cœur des poèmes et des chansons célébrant la mère traditionnelle, écoutent des histoires où l'épouse qui ne fait pas briller sa maison comme un sou neuf est punie par son mari. "Les femmes sont bonnes pour la cuisine, leur rôle c'est de s'occuper de la maison et de faire des enfants." Voilà la vision de la femme que promeut le gouvernement conservateur et nationaliste du premier ministre Viktor Orban, résume la militante des droits des femmes Julia Spronz.
. L'Acadie Nouvelle - Une première clinique de sages-femmes au Nouveau-Brunswick
Les employées de la première clinique de sages-femmes de la province ont procédé à l'inauguration de leurs nouveaux locaux, jeudi, à Fredericton. Les femmes enceintes de la région de la capitale provinciale peuvent dorénavant être accompagnées gratuitement pendant et après leur grossesse par l'une des trois sages-femmes de la clinique.
. Basta - Les espaces "non-mixtes", un choix plus que légitime dans les stratégies de luttes collectives
Lieux d'expression et de prise de conscience libérés de la présence des groupes dominants, les espaces non-mixtes permettent de redécouvrir ses forces et d'élaborer des stratégies de lutte collective.
. Le Devoir - Port de signes religieux par les policiers : laïcité inachevée
Le conseiller Marvin Rotrand est revenu à la charge pour réclamer du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qu'il autorise ses agents à porter le hidjab, le turban ou la kippa.
. Libération - La régression sociale en cours touche d'abord les femmes
Quand il supprime plus de 120 000 postes dans le secteur public, où les femmes représentent 60% des effectifs, ou quand il réforme la fiscalité sur les retraites, Emmanuel Macron affaiblit concrètement l'égalité entre les sexes.
. Deboutte à bout - Une femme qui dérange est forcément "dérangée"
Toutes les femmes qui expriment haut et fort leur mécontentement le savent, toutes celles qui dénoncent les injustices, brandissent les drapeaux de la colère et de l'indignation vous le diront, les grandes gueules féminines sont automatiquement étiquetées "crisses de folles", hystériques et autres noms de délurées réservés aux femmes, et surtout, conçus spécialement pour elles.
. Le Journal de Québec - Front commun contre le délai de prescription en matière d'agression sexuelle
Les avocats Marc Bellemare et Alain Arsenault, qui ont représenté de nombreuses victimes d'agression, ont qualifié de "véritable honte" le maintien du délai de prescription.
. Le Devoir -
Turlutez-nous ça !
Merveilleuse Mary Travers ! La grande Gaspésienne (1895-1941) aura été à la jonction des deux courants majeurs de notre tradition orale.
. Le Courrier du Sud - Le Musée de la Femme propose de s'exercer à l'empathie
L'exposition Délyres et des elles propose de mettre l'accent sur une « muséologie féministe » où la démarche empathique est considérée comme une forme de résistance. Présentée au Musée de la femme de Longueuil jusqu'au 31 août 2018.
. RFI Afrique - Winnie Madikizela-Mandela, un destin hors du commun
Winnie Madikizela-Mandela, égérie de la lutte contre l'apartheid, s'est éteinte à 81 ans. Surnommée "Mama Wethu", la "mère de la nation", cette figure controversée est restée populaire jusqu'au bout, malgré ses frasques et ses déboires avec la justice.
. Le Huffington Post Québec - Les prostituées autochtones considérées comme de simples "biens remplaçables"
Une militante pour les droits des "travailleuses du sexe" à Vancouver a soutenu mercredi que les femmes autochtones qui ont disparu ou ont été assassinées étaient considérées finalement comme de simples "biens remplaçables", et qu'elles méritaient certainement un meilleur traitement du système judiciaire.
. Zonebourse - L'Oréal – UNESCO : des hommes s'engagent pour les femmes et la science
Dans la lignée de l'initiative HeForShe de l'ONU, le programme lancé par la Fondation L'Oréal et l'UNESCO a pour ambition de créer une coalition d'alliés masculins afin d'accélérer le changement et favoriser l'égalité des chances pour les femmes dans la science.
. Polémia - La réalité, ce n'est pas l'islamophobie, mais l'occidentophobie
Ce qui est mis en cause ici, c'est l'athéisme, la sécularisation générale, l'égalité des sexes, le matérialisme, la priorité du plaisir. Les terroristes sont d'abord des gens qui ne supportent pas les droits égaux pour les femmes, la laïcité, la fin du machisme patriarcal.
. Le Devoir - Le cabinet Trudeau est divisé sur la rémunération des mères porteuses
Si certains ministres se disent ouverts à légaliser la pratique, d'autres croient qu'il s'agit d'une pente glissante qui pourrait fragiliser davantage les femmes vulnérables.
. Le Huffington Post - Catherine Tait, une femme à la tête de CBC/Radio-Canada pour la première fois en 82 ans
Il s'agit de Catherine Tait, une productrice anglophone bien connue dans le milieu de la télévision et du cinéma. La ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, a insisté sur cette première en présentant Mme Tait à la presse, mardi matin, dans le foyer de la Chambre des Communes.
. Le Monde - Être mère célibataire au Maroc, un long calvaire
Au Maroc, où les relations extraconjugales sont passibles de prison ferme et l'avortement interdit, 50 000 naissances hors mariage sont enregistrées chaque année.
. TRADFEM - Connaissez-vous les règles de la misogynie ?
Première règle de la misogynie : Les femmes sont responsables de ce que font les hommes. - 2ème règle : C'est un crime de haine pour une femme de dire non à un homme. - 3ème règle : Les femmes qui parlent en leur propre nom sont coupables d'exclusion et égoïstes.
. Radio-Canada - Salaire égal pour travail égal en Ontario, d'autres défis pour les commerçants
Le gouvernement de Kathleen Wynne poursuit la mise en œuvre des mesures pour favoriser l'équité en milieu de travail, comme il l'a annoncé l'an dernier.
. La Presse - L'incroyable Michèle Ouimet
J'ai vu Michèle Ouimet partir à la retraite avec un gros pincement au cœur. Je ne m'habitue pas à sa chaise vide, non loin de la mienne. La chaise d'une journaliste d'exception, redoutable et redoutée, batailleuse toujours en quête de vérité.
. Froffy's Delight - Une histoire du féminisme de l'Antiquité grecque à nos jours
Séverine Auffret, agrégée de philosophie, éditrice de l'œuvre de la philosophie du 17ème siècle, nous propose aujourd'hui, édité aux éditions de l'Observatoire, Une histoire du féminisme de l'Antiquité grecque à nos jours.
. La Tribune Afrique - Qui est Basani Maluleke, première femme noire à la tête d'une banque en Afrique du Sud ?
C'est en 2015 en effet qu'African Bank fait appel à cette stratège au parcours sans faute pour siéger à son conseil d'administration.
Nous, survivantes de l'industrie du sexe, qui avons été des Fanny, des Ariane, des Natacha, fugueuses ou non, sous l'emprise de proxénètes ou non, sorties de cette industrie ou non, sommes profondément écœurées.
- Prostitution au Canada et au QuébecLa loi du 13 avril 2016 renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et l'accompagnement des personnes prostituées transforme la société, change la compréhension et la prise en compte du sujet sur les territoires, et commence à changer la vie des femmes en situation de prostitution : nous demandons à présent un changement d'échelle pour engager un recul effectif et mesurable de la violence prostitutionnelle en France !
Présentes sur l'ensemble du territoire français, nos soixante associations et réseaux de lutte contre toutes les formes de violences sexuelles et sexistes se sont mobilisées pour l'adoption de la loi du 13 avril 2016.
Un an et demi avant le mouvement #MeToo, cette loi a révolutionné les politiques publiques en matière de prostitution : jusqu'en avril 2016, la prostitution était encore la dernière forme de violence sexuelle pour laquelle les victimes étaient non seulement stigmatisées et réduites au silence mais aussi pénalisées par la loi (délit de racolage), alors que les auteurs (les hommes qui imposent un acte sexuel par l'argent) étaient totalement impunis.
La loi d'avril 2016 est donc en premier lieu une loi de justice qui a inversé la charge pénale des personnes prostituées vers les acheteurs de sexe. C'est aussi une loi qui reconnaît, comme le constatent nos soixante associations, que la prostitution fait partie du continuum des violences contre les femmes et qu'elle constitue en soi un obstacle fondamental à l'égalité entre les femmes et les hommes.
VOIR les citations de nos associations dans le dossier de presse ci-dessous
Cette reconnaissance de la violence prostitutionnelle ouvre logiquement de nouveaux droits pour les personnes prostituées reconnues comme des victimes d'un système d'exploitation et non plus des délinquantes : droits au séjour, à une aide financière, à un parcours de sortie de la prostitution, à une indemnisation des préjudices subis devant les tribunaux.
Les associations d'aide aux personnes prostituées à travers le monde ne s'y trompent pas. En Inde, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, en Irlande ou au Liban, nos associations partenaires regardent la France depuis 2 ans avec une pointe d'admiration et d'envie : alors que les personnes prostituées sont pénalisées dans la grande majorité des Etats, la France est ce grand pays qui a dépénalisé les victimes, pénalisé l'achat de sexe et adopté une politique nationale de sortie de la prostitution.
Mais sur le terrain, il reste énormément à faire pour transformer les promesses de la loi en réalités tangibles !
Plusieurs dispositions de la loi étaient d'application immédiate : plus aucune personne prostituée n'a été arrêtée pour délit de racolage après le 13 avril 2016 et plus de 2000 clients prostitueurs ont déjà été interpellés. Des premiers stages de responsabilisation des acheteurs de sexe ont été organisés avec succès dans plusieurs départements . Nous nous en réjouissons !
La remise gracieuse des dettes fiscales, la reconnaissance d'une circonstance aggravante pour toute violence à l'encontre d'une personne prostituée, la protection accordée aux victimes qui portent plainte ou aux témoins, l'accès à une indemnisation des préjudices subis étaient aussi d'application immédiate et ont commencé à être utilisées dans les procédures administratives et judiciaires.
Mais d'autres dispositions de la loi – qui a amendé pas moins de 9 codes législatifs – commencent seulement à être mises en place. La mise en œuvre de la loi a nécessité 6 décrets d'application et plusieurs circulaires
VOIR notre chronologie dans le dossier téléchargeable ici
C'est notamment le cas de tout le dispositif de sortie de la prostitution qui nécessitait au préalable :
Il aura fallu un an et demi pour octroyer les premiers parcours de sortie de la prostitution, donnant accès à un titre de séjour (APS) pour les victimes étrangères et à une aide financière (AFIS) pour les personnes ne bénéficiant d'acun minimal social. En quelques mois, 55 parcours de sortie de la prostitution ont été notifiés par les préfectures. C'est une avancée considérable pour les 55 personnes concernées dont les perspectives d'avenir ont radicalement changé du jour au lendemain.
A lire : le témoignage de Magali
Mais c'est très peu au regard des 10 000 personnes prostituées et victimes de la traite des êtres humains en contact avec nos associations. Le Gouvernement a annoncé un objectif de 600 parcours de sortie de la prostitution dès 2018. Cet objectif doit être tenu.
Mais d'ores et déjà, la situation a changé dans les 34 départements où les préfet.e.s ont mis en place une commission départementale en charge de la mise en œuvre de la loi. Dans chacun de ses départements, l'ensemble des acteurs de terrain (associations, police, justice, préfecture, Pôle Emploi, centres d'hébergement, DIRRECTE, ARS, travailleurs sociaux) ont été réunis afin d'élaborer une politique publique globale et cohérente de soutien aux personnes prostituées et de lutte contre le système prostitutionnel au niveau local. C'est la première fois dans l'Histoire française que tous les départements français ont l'obligation de définir une politique locale en la matière.
Deux ans après l'adoption de la loi, nos soixante associations demandent donc au Président de la République et au Gouvernement de mobiliser toutes les forces de l'Etat afin de :
Téléchargez le dossier complet de Prostitution et Société consacré à l'évaluation des 2 ans de la loi
Les associations du Collectif Abolition 2012
Amicale du Nid, Mouvement du Nid, Fondation Scelles, Elues contre les violences faites aux femmes, Regards de femmes, la CLEF, Osez le féminisme, FDFA (femmes pour le dire, femmes pour agir), CNFF, Choisir la cause des femmes, L'égalité c'est pas sorcier, Femmes solidaires, Clara Magazine, Coalition against Trafficking in Women, Réseau féministe Ruptures, Mémoire traumatique et victimologie, Résistances de femmes, Fédération nationale solidarité femmes, Commission genre et mondialisation d'Attac, Le monde à travers un regard, CRIFIP, AFCJ, EACP, Collectif féministe contre le viol, L'escale, MJF, ACPE, CNDF, Cadac, SOS les mamans, CNIDFF, Le CRI, Zonta club de France, Fit une femme un toit, Chiennes de garde, CPL, Zeromacho, Marche Mondiale des femmes, CLF, SOS sexisme, Encore féministes, les moutons noirs, Les effronté·ees, Rajfire, Fédération nationale GAMS, Maison des femmes de Paris, Planning familial 75, Zero impunity, l'Assemblée de Femmes, La ligue du droit international des femmes, Réussir l'égalité femmes hommes, Libres MarianneS, Femmes migrantes debout, Efi-Ife, Collectif lesbiennes féministes Ba-ham, collectif fièr·e·s et révolutionnaires du PCF, Les trois quarts du monde, Lobby européen des femmes, Espace Simone de Beauvoir, Collectif alouette, Mue
Notre délégation de la Sarthe a le plaisir de vous inviter à la projection de ce film dynamique et touchant qui sera suivi d'un débat avec Rosen Hicher, survivante de la prostitution.
Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, la délégation du Mouvement du Nid de la Sarthe vous invite à une projection du documentaire Les Survivantes de la prostitution,
le 22 mars à 18h30
à La Maison des Associations
4 rue d'Arcole, Le Mans.
Entrée libre.
Rosen Hicher et Laurence Noëlle ont connu l'expérience de la prostitution. Aujourd'hui, elles militent pour l'abolition du système prostitueur et vont à la rencontre d'autres victimes de cette violence qui les a marquées à vie. Documentariste aguerri, Hubert Dubois filme, d'avril à décembre 2013, un moment charnière de leur engagement.
La projection sera suivie d'une rencontre avec Rosen Hicher, co-fondatrice en France du mouvement des Survivantes, figure emblématique de la lutte contre la prostitution, qui a parcouru entre septembre et octobre 2014 près de 800 kilomètres à pied pour sensibiliser le public à la question de l'exploitation sexuelle.
Notre délégation de la Sarthe a le plaisir de vous inviter à la projection de ce film dynamique et touchant qui sera suivi d'un débat avec Rosen Hicher, survivante de la prostitution.
Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, la délégation du Mouvement du Nid de la Sarthe vous invite à une projection du documentaire Les Survivantes de la prostitution,
le 22 mars à 18h30
à La Maison des Associations
4 rue d'Arcole, Le Mans.
Entrée libre.
Rosen Hicher et Laurence Noëlle ont connu l'expérience de la prostitution. Aujourd'hui, elles militent pour l'abolition du système prostitueur et vont à la rencontre d'autres victimes de cette violence qui les a marquées à vie. Documentariste aguerri, Hubert Dubois filme, d'avril à décembre 2013, un moment charnière de leur engagement.
La projection sera suivie d'une rencontre avec Rosen Hicher, co-fondatrice en France du mouvement des Survivantes, figure emblématique de la lutte contre la prostitution, qui a parcouru entre septembre et octobre 2014 près de 800 kilomètres à pied pour sensibiliser le public à la question de l'exploitation sexuelle.
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la voix le silence et son espace
le versant libre des mots
Les éditions Citadelles & Mazenod ont eu l’extrême gentillesse de m’envoyer un livre dont j’attendais la parution en trépignant : Ravissement Les représentations d’enlèvement amoureux dans l’art, de l’antiquité à nos jours de l’historien d’art Jérôme Delaplanche.
L’auteur explique « Les représentations d’enlèvement définissent un système entièrement masculin. Ce sont des œuvres d’art créées par des hommes, pour des hommes, et illustrant des récits imaginés par des hommes, pour des hommes. Elles présentent les femmes enlevées de telle sorte que nous sommes associés à la convoitise masculine, nous offrant l’image érotisée et complaisante d’une victime frémissante ».
Entendons nous bien. Jérôme Delaplanche est historien d’art et directeur du département d’histioire de l’art de l’Académie de France à Rome. Toute accusation visant à le faire passer pour un Savonarole féministe serait aussi ridicule que déplacée. Mais cet ouvrage tombe à point nommé à un moment où toute analyse d’une œuvre d’art au prisme des rapports de genre est considérée comme une volonté de censure féministe. Le choix du thème « enlèvement » n’est pas anodin vous l’aurez compris, puisque comme le rappelle l’auteur, le « rapt » est aussi une autre face, désuète, de parler de viol. L’enlèvement, le ravissement est donc comme il l’affirme « une forme de viol ».
En tant que féministe, j’étais donc très intéressée par son analyse puisqu’explorant depuis déjà longtemps, ce qu’on nomme la « culture du viol » je n’oublie pas qu’on peut prendre le mot culture au sens le plus restreint et réfléchir donc aux représentations culturelles – et donc artistiques - du viol.
Delaplanche nous explique que dans la conception traditionnelle de l’histoire de l’art, il n’y a pas à travailler de manière systématique sur les rapports sociaux entre les sexes. Lui se propose de les étudier mais sans jugement et entend donc naviguer entre deux eaux : « entre le féminisme moraliste et la lecture traditionnelle « aveugle » ». J’avoue ne pas souscrire totalement à sa position parce qu’à partir du moment où on prend acte de la domination masculine, qu’on observe qu’il y a érotisation de la violence masculine (ce que l’auteur fait tout au long du livre) alors forcément le constat se teinte d’un jugement, selon moi. Mais c’est une question intéressante qu’il pose ici – et que j’aurais aimé qu’il développe (une idée pour un prochain livre ?)
Le chapitrage qu’il a décidé d’adopter est passionnant parce que vous y retrouverez l’ensemble des idées reçues autour des violences sexuelles.
Le premier chapitre se concentre autour du rapt animal en explorant l’idée d’un désir masculin irrépressible et animal victime du charme maléfique des femmes. On y retrouve par exemple un tableau de Cabanel, Nymphe enlevée par un faune ou Nessus et Déjanire de Picasso. On le retrouve dans l’image du primate (Frémiet et son Gorille enlevant une femme), du centaure, du satyre ou de l’étalon.
Le deuxième se concentre sur le rapt historique ; il y aurait un sens dans l’histoire à enlever des femmes, que ces dernières seraient inaptes à comprendre. On y retrouve évidemment certains tableaux ayant pour thème l’enlèvement d’Hélène. Dans ce chapitre l’auteur questionne la nudité féminine dans de nombreux tableaux comme celui de Primatice. Il questionne la présence de deux femmes nues qui n’ont pas vraiment d’utilité ici, et qui semble en quelque sorte constituer une justification à l’enlèvement d’Hélène, une « sorte d’allégorie à la culpabilité de la femme ». L’auteur montre que la beauté d’Hélène de Troie est très utilisée pour justifier la violence masculine. Il rappelle ainsi Eschyle « O criminelle Hélène ! Que de héros toi seule as fait périr devant Troie ! ». En nous montrant différentes représentations de l’enlèvement des sabines, Delaplanche nous montre les différents sens qu’ont voulu lui donner les auteurs. A la Renaissance ce thème est surtout utilisé comme symbole des Noces pour symboliser la toute puissance du mari et apprendre aux futures épousées l’obéissance. On retrouve cette idée sur une huile sur bois de di Giovanni de 1488. Chez Poussin la violence est plus perceptible et Picasso dans sa propre interprétation du thème nous montre un massacre contemporain.
Le troisième chapitre se concentre sur l’idée du rapt consenti, la sournoiserie des femmes qui se font passer pour des victimes alors qu’elles sont pleinement consentantes. C’est le cas de certains tableaux représentant l’enlèvement d’Hélène comme celui de Guido Reni (vers 1626-1629) ou ceux autour de l’enlèvement d’Europe.
Le quatrième chapitre se concentre autour de l’ambiguïté du terme ravissement ; transport du corps vers un autre lieu mais aussi transport des sens, extase. L’idée est que les femmes ont un plaisir sexuel, charnel bien supérieur à celui des hommes et qu’au fond elle les domine. En découle un ensemble de peintures où des figures mythologiques féminines enlèvent des hommes (les sirènes, les nymphes et Hylas etc).
On ne saurait que souhaiter que davantage d’ouvrages réalisent le même type d’analyse que ce ravissement de Jérôme Delaplanche. Les études au prisme des rapports de sexe sont une richesse supplémentaire pour les disciplines comme l’histoire de l’art, les études en cinéma ou autres. L’auteur a réalisé un travail remarquable par son chapitrage, je le répète qui recouvre l’ensemble des idées reçues accolées aux violences sexuelles. En le lisant, en tant que féministe et militante, il ne s’agit pas pour moi, je crois important de le rappeler – de porter un jugement sur ces œuvres mais de montrer, par exemple, combien les idées reçues autour des violences sexuelles sont anciennes et profondément ancrées dans notre culture. Ainsi l’image des « monstres » qui enlèvent et violent des femmes continue à être d’actualité même si le monstre change de visage au fil des siècles. Le constater et l’analyser permet de justement montrer la prégnance de cette idée. On retrouve également dans nombre des œuvres étudiées, l’idée de femmes ravies (heureuses) à l’idée d’être ravies (enlevées) qui participe au mythe des femmes cherchant à provoquer leur viol.
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À Lorient, notre délégation du Morbihan vous convie à une exploration de l'histoire de la prostitution vue à travers des œuvres artistiques, conduite par Anne- Marie Chiron, historienne de l'art.
Infos pratiquesLe vendredi 16 mars à 18h00
Salle du Cercle Saint-Louis
Place Anatole Le Braz à Lorient
Entrée libre.
Dans le cadre des célébrations organisées pour la Journée Internationale des Droits de la femme, la délégation du Mouvement du Nid du Morbihan reçoit l'historienne Anne-Marie Chiron, pour une conférence intitulée : Comment le fantasme a servi de support aux artistes.
Nous évoquerons également l'état du fait prostitutionnel aujourd'hui dans notre région.
A un mois des deux ans de la loi du 13 avril 2016 pour le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel et l'accompagnement des personnes prostituées, le Mouvement du Nid publie dans sa revue Prostitution et Société une évaluation de sa mise en oeuvre. Suivez tout au long de ce mois les éléments de cette évaluation sur le site de la revue et nos réseaux sociaux !
En avril, cela fera déjà 2 ans que la loi visant au
renforcement de la lutte contre le système
prostitutionnel a été votée ! Que s'est-il passé depuis ?
Comment cette loi, qui opérait une révolution de la
politique française en matière de prostitution, est-elle mise
en oeuvre ? Fondée sur 4 piliers (notre infographie), cette loi posait deux
principes fondamentaux.
Le premier, c'est le fait que, désormais, l'État se positionne aux côtés des personnes prostituées, les reconnaissant comme victimes d'un système. Étant victimes, elles ne doivent plus être pénalisées, mais des parcours de sortie peuvent leur être proposés. Comment ce dispositif se met-il en place, qu'en disent les personnes qui l'empruntent ?
Second principe fondamental posé par la loi du 13 avril 2016 : l'interdiction d'achat d'actes sexuels, via la pénalisation du « client », et la mise en place de stages de sensibilisation. Mesure très commentée et décriée pendant le débat sur la loi, quels sont ses effets ?
Les adversaires de la loi disent qu'elle serait responsable d'une augmentation des violences envers les personnes prostituées. Qu'en disent les intéressées, qu'en est-il vraiment ? L'objectif de ce dossier est de faire le point sur ce début d'application, les points positifs et les
difficultés rencontrées, et de faire des recommandations pour la poursuite de sa mise en oeuvre, tout en rappelant une évidence. S'il a fallu plus de 7 ans pour faire voter la loi, il est probable qu'il faudra plus de 7 ans pour que son application pleine et entière porte ses fruits. Il ne s'agit
donc pas d'un bilan, mais d'un point d'étape.
Nous publierons progressivement sur le site de Prostitution et Société les différents éléments de l'évaluation. Aujourd'hui, lisez notre interview de Christine Blec, Présidente du Mouvement du Nid :"La loi a de premiers effets positifs. Il faut aller plus loin !"
À un mois des deux ans de la loi du 13 avril 2016 pour le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel et l'accompagnement des personnes prostituées, le Mouvement du Nid publie dans sa revue Prostitution et Société une évaluation de sa mise en oeuvre. Suivez tout au long de ce mois les éléments de cette évaluation sur le site de la revue et nos réseaux sociaux !
En avril, cela fera déjà 2 ans que la loi visant au
renforcement de la lutte contre le système
prostitutionnel a été votée ! Que s'est-il passé depuis ?
Comment cette loi, qui opérait une révolution de la
politique française en matière de prostitution, est-elle mise
en oeuvre ? Fondée sur 4 piliers (notre infographie), cette loi posait deux
principes fondamentaux.
Le premier, c'est le fait que, désormais, l'État se positionne aux côtés des personnes prostituées, les reconnaissant comme victimes d'un système. Étant victimes, elles ne doivent plus être pénalisées, mais des parcours de sortie peuvent leur être proposés. Comment ce dispositif se met-il en place, qu'en disent les personnes qui l'empruntent ?
Second principe fondamental posé par la loi du 13 avril 2016 : l'interdiction d'achat d'actes sexuels, via la pénalisation du « client », et la mise en place de stages de sensibilisation. Mesure très commentée et décriée pendant le débat sur la loi, quels sont ses effets ?
Les adversaires de la loi disent qu'elle serait responsable d'une augmentation des violences envers les personnes prostituées. Qu'en disent les intéressées, qu'en est-il vraiment ? L'objectif de ce dossier est de faire le point sur ce début d'application, les points positifs et les
difficultés rencontrées, et de faire des recommandations pour la poursuite de sa mise en oeuvre, tout en rappelant une évidence. S'il a fallu plus de 7 ans pour faire voter la loi, il est probable qu'il faudra plus de 7 ans pour que son application pleine et entière porte ses fruits. Il ne s'agit
donc pas d'un bilan, mais d'un point d'étape.
Nous publierons progressivement sur le site de Prostitution et Société les différents éléments de l'évaluation. Aujourd'hui, lisez notre interview de Christine Blec, Présidente du Mouvement du Nid :"La loi a de premiers effets positifs. Il faut aller plus loin !"
Nous vous écrivons parce qu'il nous est difficile de détecter la cohérence des député-es de l'Assemblée nationale, tous partis confondus, à propos de la décision récente du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) de changer les exigences d'authentification pour la photo de mise en candidature aux fins d'une élection.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeL'Indre-et-Loire met en place plusieurs événements, rencontres et spectacles pour que chacun•e se mobilise en faveur des droits des femmes ! Le 10 mars, notre délégation et ses partenaires vous attendent à Tours pour débattre et partager vos idées dans les domaines de l'égalité et la lutte contre les violences.
Infos pratiquesSamedi 10 mars de 14h00 à 18h00
Le long de la rue Nationale, à Tours.
Le Collectif 8 mars, qui rassemble le CIDFF 37, Femmes Solidaires 37, LGBT Touraine, la délégation du Mouvement du Nid d'Indre-et-Loire, 37, Osez le Féminisme 37, le Planning Familial 37, le Réseau des jeunes ambassadeurs et ambassadrices pour l'égalité entre les femmes et les hommes et Stop Harcèlement de Rue 37,
met en place un Mur d'expression et stands formant un parcours rue Nationale à Tours, pour se questionner et échanger ensemble sur les droits des femmes.
Chaque stand correspond à une thématique :
À travers ces différents stands, les associations participantes aborderont différentes sphères de lutte où les inégalités ne sont encore que trop présentes, telles que la santé, l'éducation, le travail, la sphère publique et les violences faites aux femmes.
Afin d'introduire le parcours de chaque côté de la rue nationale, un stand de présentation « Où en est-on dans les droits des femmes ? » et un bref historique des luttes menées sera l'occasion pour le public de faire le point sur les inégalités à l'égard des femmes en Touraine et en France.
Tou.te.s les tourangelles et tourangeaux sont invités à découvrir ce parcours pour faire le point sur leurs connaissances en matière de droits des femmes. En se déplaçant de stand en stand, muni.e.s d'un « Bingo des clichés sexistes », les passants pourront interroger leurs représentations et leurs croyances, et ainsi s'engager à une attitude plus respectueuse à l'égard des femmes et des filles !
Télécharger le programme complet des rendez-vous organisés dans l'Indre-et-Loire dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes !
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Le Collectif 13 Droits des femmes, dont fait partie notre délégation des Bouches-du-Rhône invite à se mettre en grève le 8 mars à partir de 15h40, l'heure à partir de laquelle les femmes travaillent gratuitement, compte tenu des inégalités salariales. Une manifestation est organisée à 18h00 sous l'ombrière du Vieux-Port.
Le 17 mars, les associations vous donnent rendez-vous à Aix pour débattre.
Pas de progrès social sans égalité femmes/hommes ! Venez manifester aux côtés Collectif 13 pour les droits des femmes le 8 mars.
Téléchargez les tracts ci-dessous !
La CSW62, 62ème conférence de l'ONU sur les droits des femmes, se déroule du 12 au 23 mars à New York. C'est l'occasion pour toutes les associations internationales (ONG) de se réunir et organiser conférences et débats. Avec CAP international et 11 de ses associations membres, le Mouvement du Nid y portera la voix du mouvement abolitionniste.
Cette année, la CSW a pour thèmes principaux l'émancipation des femmes "rurales", et Internet. La première thématique rejoint celle mise en avant par CAP International, la coalition d'associations de terrain abolitionnistes mondiale dont nous sommes membres fondateurs. Depuis deux ans en effet, la question des femmes vulnérables, en ligne de mire pour les exploiteurs, trafiquants et proxénètes, est au coeur de notre analyse. Parmi elles, les femmes rurales sont particulièrement ciblées dans de nombreux pays. Déplacées pour raisons économiques, de la campagne à la ville ou de l'Afrique, l'Asie ou l'Amérique latin à l'Europe, et contraintes à leur arrivée à la prostitution.
CAP International organise un événement à la "Salvation army" mardi 13 mars à 8h30, avec des intervenantes de grande qualité, des survivantes d'Afrique du Sud, des Etats-Unis, des militantes de Colombie, Suède, sur le thème "construire des solidarités" entre femmes rurales et urbaines pour mettre fin à l'exploitation sexuelle". Nous serons présent.e.s et vous informerons en direct des échanges sur notre compte twitter @mouvementdunid. Vous pourrez également retrouver des comptes-rendus sur notre page Facebook, et notre compte instagram (@mouvementdunid).
Vendredi 16 mars à 15h, dans l'enceinte des Nations unies, CAP International organise également un événement avec son association irlandaise Ruhama, parrainé par le gouvernement irlandais intitulé : "présenter les défis et envisager les solutions de lutte contre la traite à des fins d'exploitation sexuelle et d'autres formes d'exploitation sexuelle des femmes et des filles. A ne pas manquer également sur les réseaux sociaux.
Par ailleurs, nous participerons à un événement organisé par une ONG taïwanaise, lundi 12 mars à 10h30, consacrée à la façon dont Internet peut favoriser l'émancipation des femmes rurales, et permettre, dans le contexte de la prostitution, de pouvoir rencontrer et accompagner le cas échéant des femmes qu'il était difficile de toucher auparavant.
Enfin, la semaine sera l'occasion pour le Mouvement du Nid, qui fait partie de la délégation française, de porter la question de la prostitution au niveau international et de montrer que l'abolitionnisme est en expansion mondiale. 11 associations de CAP International seront représentées à New York, ainsi que la coalition états-unienne la CATW (coalition Against Trafficking in Women) et SPACE International, association internationale de survivantes de la prostitution.
Ces deux ONG organiseront également des événements auxquels nous participerons :
Space International donnera la parole à 4 survivantes, Rachel Moran, Vednina Carter, Mickey Meiji et Cheri Jimenez sur le rôle des médias dans les représentations erronnées de la prostitution.
La CATW, avec Equality Now et l'ONU femmes, organise jeudi 15 mars à 8h15 un événement consacré aux liens entre le mouvement metoo et la prostitution
Enfin, la Fondation Scelles organise mercredi soir à 18h un événement consacré à la lutte contre le proxénétisme en ligne, un sujet en pointe, particulièrement aux Etats-Unis.
Vous pourrez donc suivre toute la semaine l'ensemble de ces événements sur les réseaux sociaux du Mouvement du Nid :
Twitter : @mouvemendunid
Instagram : @mouvementdunid]
Page Facebook : Mouvement du Nid France
À l'occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, l'équipe de salariées et bénévoles du Mouvement du Nid du Bas-Rhin est heureux de vous inviter à l'après midi Portes ouvertes organisée au siège de l'association !
Infos pratiquesPortes ouvertes au Mouvement du Nid du Bas-Rhin,
1 Quai Saint Jean 67000 Strasbourg
de 14h00 à 20h00
A l'occasion de cet événement, vous pourrez admirer l'exposition l'Envol, réalisée avec l'association Imagora à l'occasion des 80 ans de la fondation de notre délégation. Vous y découvrirez les portraits et témoignages d'une quinzaine de personnes accompagnées par la délégation. Pour un aperçu en ligne, cliquez ici.
Tout au long de l'après-midi, des bénévoles et salariées seront là pour vous présenter l'association et son projet dans une ambiance conviviale.
À 18h30, la projection du documentaire Les Survivantes de la prostitution clôturera la journée.
Nous vous attendons nombreux et nombreuses !
En dehors de cet événement, si votre structure ou association souhaite un temps d'information sur le sujet du système prostitutionnel, sur la loi du 13 avril 2016, contactez le 03 88 32 77 67 pour échanger avec nous.
Notre délégation du Mouvement du Nid de l'Hérault offre dans deux lycées des Pyrénées-Orientales des représentations de théâtre participatif : "Filles, Garçons, demain nous appartient !"
Ces représentations sont réservées à un public scolaire. Pour découvrir toutes les actions organisées dans les Pyrénées-Orientales à l'occasion de la Journée internationale des droits des Femmes, téléchargez le programme !
Filles, garçons, demain nous appartient !Cette intervention de prévention et de citoyenneté associe la représentation théâtrale participative, le débat et l'information par les intervenant•e•s du Mouvement du Nid. Elle vise l'échange - de façon ludique et dynamique, en laissant la part belle à l'improvisation ! - sur les questions d'égalité femmes-hommes, de sexisme, l'impact du sexisme dans les relations, la violence sexuelle, l'achat d'un acte sexuel, la réalité et le quotidien de la prostitution…
Le théâtre participatif alterne des scènes où le public peut être acteur et des scènes où il est spectateur. La cohérence des différentes parties est rendue grâce aux différents genres artistiques : le drame, la poésie et l'humour…
Une partie-conclusion rassemble tous les personnages et les intervenant•e•s.
Le 5 mars 2018, notre délégation de l'Héraut et la Compagnie les Bradés jouent Filles, garçons, demain nous appartient ! au Lycée Rosa Luxembourg de Canet-en-Roussillon et au Lycée Jean Lurçat de Perpignan. Bonnes représentations à tou•te•s !
INTERET PEDAGOGIQUECet outil de prévention vise à
sensibiliser et prévenir les conduites sexistes, le risque prostitutionnel, et promouvoir l'égalité filles-garçons ;
interroger sur les pratiques de violences que les jeunes peuvent subir ou constater dans la société ;
favoriser l'implication des jeunes pour trouver des solutions ;
amener à réagir sur des situations de violences psychologiques ou physiques ;
faire évoluer les comportements au sein comme au dehors de la structure scolaire et dans l'environnement quotidien ;
développer une prise de conscience de l'impact néfaste de certaines situations inégalitaires et des avantages collectifs et individuels d'une société plus égalitaire entre les femmes et les hommes.
En 1982, Alice Walker publie, La Couleur pourpre qui lui vaut, l'année suivante, le prix Pulitzer pour la fiction et l'American Book Award. Elle est ainsi la première femme noire à avoir obtenu le prestigieux Pulitzer. Le livre a reçu un accueil critique et public exceptionnel.
- Livres commentésVoilà un livre essentiel, une somme. Rhéa Jean, philosophe québécoise, y expose en quoi la prostitution mine l'autonomie des femmes, sur le plan de leur sexualité comme de leur place dans le monde du travail, ainsi que leurs droits durement acquis contre le viol et le harcèlement sexuel. Elle y défend le concept d'autonomie sexuelle qu'elle contribue activement à construire.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexe