Le terme "rape culture" a été mis de l'avant dans les années 1970, par des féministes américaines qui luttaient contre les violences faites aux femmes.
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Le terme "rape culture" a été mis de l'avant dans les années 1970, par des féministes américaines qui luttaient contre les violences faites aux femmes.
- ViolencesVous travaillez dans l'action sociale et éducative, ou êtes militant•e associatif, ou "simple" citoyen•ne, et vous cherchez à agir en soutien aux personnes prostituées ? Venez partager la soirée de rentrée de notre délégation des Bouches-du-Rhône et envisager des actions ou une formation à nos côtés.
infos pratiquesMercredi 14 septembre 2016, à partir de 20h00
à la Délégation du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône, 2 rue de la Loubière, 13006
Métro 2 Notre Dame du Mont / Bus 74.
Pour nous contacter, utilisez notre formulaire !
La 36ème édition de l'Antigone des Associations se tiendra le dimanche 11 septembre 2016 à Montpellier ! Parmi les 1200 associations présentes, le Mouvement du Nid de l'Hérault vous accueille sur son stand !
Infos pratiques9h00 à 19h00, tram ligne 1 arrêt Antigone.
Notre stand porte le numéro 375, il est situé place du Millénaire.
Vous pouvez consultez un plan de l'Antigone des Associations et le programme de toutes les animations sur le site de la Mairie de Montpellier.
Avec 300 autres associations, le Mouvement du Nid de Seine-Maritime s'installe dans l'avenue Pasteur, de 10h00 à 18h00 le samedi 10 septembre.
Infos pratiquesSamedi 10 septembre 2016
Avenue Pasteur (notre stand se situe près de la Poste)
de 10h00 à 18h00.
Venez rencontrer le Mouvement du Nid dans les Alpes-Maritimes, mais aussi 300 autres associations évoluant dans de nombreux domaines (sport, culture, patrimoine, solidarité...) au Rendez-Vous des Associations de Nice !
Infos pratiquesSamedi 10 septembre 2016 de 10h00 à 18h00,
Palais des expositions de Nice.
Notre stand porte le numéro 57.
Pour toute information, rendez-vous sur le site de la mairie de Nice !
En guise d'exemple, un hôtel de la ville d'El Jadida près de Casablanca, qui dispose d'une piscine, signale l'interdiction du "burkini" par le biais de panneaux réservés à cet effet. Le « burkini » est un voilement du corps des femmes qui contribue à les effacer davantage de l'espace public et à sous-tendre l'idée qu'elles ne seraient que des objets sexuels « impurs » méritant une nouvelle injonction vestimentaire pour répondre au mieux aux exigences patriarcales de « décence » ou de « pudeur » qui ne s'applique pas aux hommes. Ce « burkini » sert la domination masculine sous couvert de « religion ».
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismePour nous aider à soutenir les personnes en situation de prostitution et financer nos actions, venez chiner à la braderie solidaire du Nid du Haut-Rhin !
Pour la troisième année consécutive, le Mouvement du Nid du Haut-Rhin organise son Marché aux Puces ! Rendez-vous à Mulhouse, le 4 septembre, rues Wilson et Déroulède, dès 8 heures du matin !
Simples promeneurs, amateurs de trouvailles et jolis souvenirs, brocanteurs, sympathisants et militants associatifs... nous nous réjouissons de partager ensemble un moment convivial. Notre partenaire Nouvel Élan Bourtzwiller (ANEB) propose une buvette.
Nous vous invitons à nous soutenir en prenant un stand ou en venant chiner mais aussi pour vous promener, manger, boire, échanger avec nous ou avec des personnes de tous horizons.
Nus réalisons cette manifestation pour financer des actions en direction des personnes que nous rencontrons et accompagnons dans le cadre de nos missions. Nous comptons sur votre présence, et pour faire circuler l'information !
Voici la nouvelle édition de Vivacité, le festival des Associations ! L'élément prend place comme chaque année dans le vaste Parc Borély. Venez rencontrer l'équipe du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône et 400 autres acteurs de la vie associative, culturelle et sportive.
Pour toute information, rendez-vous sur le site de la Cité des Associations.
Dimanche 4 septembre 2016
De 10h à 19h
Parc Borély
C'est l'occasion idéale de prendre un premier contact avec nos militantEs, qui seront ravis d'échanger avec vous et vous présenter leurs actions.
Les militantEs de la délégation du Gard du Mouvement du Nid vous attendent lors de ce rendez-vous annuel, qui rassemble des centaines d'associations de Nîmes et de ses environs sur l'Esplanade Charles de Gaulle.
Rendez-vous sur notre stand, toute la journée du 3 septembre 2016.
Le Forum des associations se tient sur l'Esplanade Charles de Gaulle.
C'est une occasion à ne pas manquer de découvrir le tissu associatif de Nîmes et es environs. Les nombreux bénévoles présents agissent dans des domaines variés tel que la culture, l'éducation, le social, l'environnement, l'humanitaire ou la santé... Sur notre stand, nous aurons le plaisir de répondre à toutes vos questions sur nos actions de rencontre et de soutien auprès des personnes prostituées et échanger sur les enjeux citoyens de l'abolition : égalité femmes-hommes, prévention des violences, refus de la marchandisation des corps et de la sexualité...
Des revues et des brochures seront à votre disposition.
Photo : Esplanade Charles-de-Gaule à Nîmes © José Luiz Bernardes Ribeiro
. Radio-Canada - La police enquête sur la mort suspecte de l'artiste Annie Pootoogook
Le corps de la dame âgée de 46 ans, native des Territoires du Nord-Ouest, a été localisé à environ deux kilomètres du Musée des beaux-arts du Canada, qui expose plusieurs de ses oeuvres.
. La Presse - María Pagés : femme, flamenca et féministe
L'art est le reflet de l'époque dans laquelle on vit. C'est le constat que fait d'emblée María Pagés quand on lui parle de la place de la femme dans le flamenco aujourd'hui.
. RFI - Journée mondiale de l'avortement
L'OMS estime à environ 22 millions le nombre des avortements à risques pratiqués dans le monde chaque année, pour la plupart dans les pays en développement.
. Le Devoir - "En Iran, l'existence d'une femme vaut deux fois moins que celle d'un homme"
"Les revendications en faveur de la démocratie, de l'égalité des sexes et des droits de la personne n'ont pu engendrer de changements juridiques", écrivent Homa Hoodfar et Shadi Sadr.
. L'Actualité - L'armée met sur pied une équipe pour enquêter sur les agressions sexuelles
Les 18 membres qui forment l'Équipe d'intervention en cas d'infraction sexuelle seront dépêchés dans six régions du Canada.
. Le Monde - Les adolescentEs, cibles de violences sexistes et sexuelles en ligne
Une adolescente sur cinq a déjà été insultée en ligne sur son apparence physique. C'est l'un des multiples constats d'une étude publiée sur le "cybersexisme" chez les 12-15 ans.
. Le Devoir - Hoodfar a été interrogée sur ses écrits féministes
La professeure Homa Hoodfar, libérée lundi après trois mois de détention en Iran, a été interrogée jusqu'à neuf heures par jour par les autorités iraniennes à cause de ses écrits sur la diversité sexuelle et le féminisme dans les pays musulmans.
. La Presse - Trump et Clinton s'affrontent dans un débat musclé et tendu
Hillary Clinton a évoqué son programme, en avançant des propositions concrètes, soulignant les progrès accomplis ces huit dernières années.
. TRADFEM - Le libre choix en matière de prostitution : Ce serait bien de l'avoir !
Pour chaque cri d'un ou d'une "travailleuse du sexe" affirmant que c'est la "stigmatisation sociale" qui la menace, il existe au moins 89 femmes qui crient pour échapper à cette industrie.
. Québec Science - Partage des tâches inégal dans les labos
La place des femmes en recherche scientifique semble encore être à la cuisine. Elles ne sont pas aux chaudrons, mais bien aux pipettes, aux microscopes et aux boîtes de Petri ; bref, à la partie expérimentale d'une étude.
. Gènéthique - GPA : le droit à l'enfant n'existe pas
Pour la seconde fois, l'hôtel Hilton à Bruxelles accueillait ce weekend l'association Men Having Babies, venue "présenter aux couples de même sexe les possibilités de recourir à une ‘mère porteuse' aux États-Unis".
. Révolution féministe - Émancipation des femmes : Ni identitaire Ni communautariste
Où est le féminisme quand leur est refusé le droit à "la politisation de leur intimité" droit conquis par les "féministes blanches" lorsqu'elles affirmèrent le "privé est politique" ? Entrevue avec Martine Storti.
. Le Monde - Présidentielle américaine, J – 44 : le « New York Times »... et des acteurs s'engagent derrière Clinton
Le journal assure que son choix est d'abord un choix positif en faveur de Mme Clinton, "basé sur le respect pour son intellect, de son expérience, de sa fermeté et de son courage.
. Journal de Montréal - Le tchador est de retour
La ministre Stéphanie Vallée s'apprête à rouvrir le débat sur le port du tchador par les employées de l'État avec le « projet de loi 62.
. Le Devoir - Éloge du journalisme, par Josée Boileau
Être tenace, être curieuse, être persévérante, ne surtout pas craindre l'opinion, mais se méfier de "la force des puissants" et par-dessus tout des risques de compromission.
. Entre les lignes entre les mots - Le débat sur la prostitution s'est embourbé dans l'idéologie du libertarisme
La prostitution est un exemple marquant de la confusion qui règne entre les concepts de liberté personnelle et commerciale.
. Le Devoir - Au Japon, les femmes sur la pointe des pieds en politique
L'élection de Renho Murata, sénatrice de 48 ans d'origine taïwanaise et première femme, à la tête du premier parti d'opposition est signe d'un changement d'attitude dans un marché du travail encore largement masculin.
. Algérie patriotique - Acharnement judiciaire contre l'écrivaine anti-intégriste Djemila Benhabib au Québec
Le procès de Djemila Benhabib s'ouvre le 26 septembre prochain, à Montréal. Elle est soutenue par de larges pans de la société québécoise.
. Nouvel Observateur - Pénélope Bagieu : “La BD girly et la BD féministe, c'est la même chose”
Dans les Culottées, des histoires courtes mettent en avant la force intrinsèque des femmes devant des situations difficiles, quels que soient l'époque et le continent.
. FranceTV Info - Donald Trump en onze phrases sexistes
Alors qu'il accuse sa rivale Hillary Clinton de jouer la "carte féminine" pour remporter l'élection présidentielle américaine, Donald Trump a finalement décidé de parler aux femmes.
. Slate - Les femmes qui regrettent d'être mères, le symptôme d'une société qui va mal
Le pays ne s'attendait certainement pas à entendre de ses citoyens que "les enfants, non merci". "Plus jamais". "Un cauchemar". "Beurk".
. Ricochet - La langue du plafond de verre - Cultiver son jardin : un geste politique
La Presse, comme d'autres médias de masse, continue de référer à certaines fonctions au masculin, masquant les accomplissements des femmes.
. Le Devoir - S'atteler à la tâche
La maraîchère Mylaine Massicotte, énergique brin de femme de 32 ans, levée dès potron-minet, enchaîne les saisons et chacune d'elles apporte son lot de tâches.
. Radio-Canada - Abécédaire du féminisme
À l'occasion du lancement du livre Abécédaire du féminisme aux Éditions Somme toute, écouter la montée de lait de Manal Drissi sur le féminisme (cliquer haut de page).
. La Presse - Un film-choc et bouleversant de Deepa Mehta
Ils étaient six : cinq hommes majeurs et un mineur. Tous les six, à bord d'un autobus privé emprunté, étaient ivres et excités lorsqu'ils ont aperçu leur proie.
. Jeune Afrique - Maroc : les femmes, enjeu des législatives du 7 octobre
En matière de candidatures féminines au sein des partis politiques, le Maroc se trouve relégué au dernier rang des pays du Maghreb. L'héritage patriarcal domine encore.
. Libération - Dans son programme, Hillary Clinton roule à gauche
L'ex-"première dame" a bâti un programme de plus en plus progressiste, influencé par le succès de Bernie Sanders, allant même au-delà des propositions de Barack Obama.
. Le Devoir - Quatre décennies de lutte en livres
40 ans deboutte (titre faisant référence au slogan « Québécoises deboutte ! » du Front de libération des femmes du Québec), l'exposition souligne les 40 ans des éditions du Remue-ménage.
. Libération - La Pologne sur le point d'interdire de fait l'IVG
La journée s'annonce lourde, jeudi le 21 septembre, au Parlement polonais, qui doit se prononcer sur une proposition de loi très controversée interdisant de facto l'avortement, dont les conditions sont pourtant déjà particulièrement restrictives depuis 1993. À l'initiative du texte, le comité "Stop Avortement" qui regroupe des organisations pro-vie.
. Le Figaro - À la Maison-Blanche, pour imposer une idée, les femmes ont leur technique
Barack Obama s'autoproclame féministe. Mais, d'après ses plus proches conseillères, citées par le Washington Post, difficile pour ses collaboratrices de parvenir à se faire entendre sans être interrompues en permanence.
. CNRS - La médaille d'or 2016 du CNRS est attribuée à Claire Voisin, mathématicienne
La mathématicienne Claire Voisin est la lauréate de la médaille d'or 2016 du CNRS, la plus haute distinction scientifique française.
. France TV Info - Nadia Murad : de l'esclavage sexuel chez Daech à la tribune de l'ONU
Nadia Murad Basee Taha, une yézidie de 23 ans, a été nommée ambassadrice de l'ONU pour la dignité des victimes du trafic d'êtres humains.
. Le Devoir - Équité salariale. À force de solidarité féminine"
Adoptée il y a 20 ans, la Loi sur l'équité salariale fait maintenant bien partie de la réalité du monde du travail.
. Radio-Canada - Le débat sur la laïcité, douloureux mais nécessaire
"Ce n'est pas qu'un débat local. Ces questions-là agitent toutes les sociétés et démocraties occidentales." Pour sa première chronique au 15-18, Marie-France Bazzo revient sur cet enjeu qui a enflammé les débats au Parti québécois, et soutient que la question sur la laïcité est en voie de devenir incontournable.
. Le Journal des femmes - Companion, l'appli qui prétend protéger du viol
Cinq étudiants de l'Université du Michigan ont eu l'ingénieuse idée de créer Companion, une application "garde du corps" qui permettrait de raccompagner ses proches virtuellement grâce à la géolocalisation.
. Le Huffington Post Québec - Burkini et accommodements arbitraires
Les médias québécois nous apprenaient récemment que des parents musulmans menacent de retirer leurs fillettes de l'école si celles-ci n'obtiennent pas la permission de porter le burkini pour les cours de natation.
. TV5 - Nasa : des mathématiciennes noires au coeur de la conquête spatiale américaine
Des mathématiciennes noires géniales ont joué un rôle très important dans les grands succès du programme aérospatial américain, faisant aussi éclater préjugés et barrières sociales au temps de la ségrégation raciale.
. Le Devoir - Femmes immigrantes : une règle sur le parrainage bientôt annulée
Le gouvernement Trudeau s'apprête à renverser une mesure controversée qui force les femmes immigrantes parrainées par leur conjoint à rester en couple au moins deux ans, à défaut de quoi elles risquent l'expulsion vers leur pays d'origine.
. La Coordination Lesbienne en France - Contre la GPA - Des lesbiennes féministes pensent aussi que le corps des femmes n'est pas une marchandise
Est-ce une surprise si nous constatons que les lesbiennes se positionnent plus fréquemment contre la GPA que les gays ? Beaucoup d'homosexuels masculins sont actifs pour défendre, dans leur intérêt propre, le recours aux mères porteuses et œuvrent pour imposer leurs idées à tout le mouvement LGBT et au-delà.
. Le Devoir - États-Unis - Santé, mensonges et présidentielle
Même si Donald Trump et Hillary Clinton appartiennent à la même génération, on ne retient que la fragilité de la santé physique de la seconde sans se questionner de manière analogue sur la salubrité mentale du premier.
. Slate France - Des e-mails révèlent un climat sexiste dans l'entreprise Apple
L'image que souhaite se donner Apple est celle d'une entreprise jeune, ouverte, diverse et progressiste. Mais la réalité est peut-être un peu moins rose.
. La Presse - Voyage au pays du courage
Elizabeth Hinton rentre de trois mois en bateau en Méditerranée, au large de la Sicile. Mais ce n'était pas exactement des vacances.
. Le Journal de Québec - Justin à la mosquée
Déjà taxé par certains de multiculturalisme jovialiste et de féminisme de façade, voilà que le premier ministre canadien est maintenant accusé d'avoir cautionné la ségrégation sexuelle lors de son passage récent dans une mosquée d'Ottawa.
. GoodPlanet Info - Les violences au sein du couple ont coûté 3,6 milliards d'euros en 2012 à la France
Seul un cinquième de ces coûts concerne les frais médicaux et de police/justice. Les femmes sont les premières victimes de ces violences.
. Revue Relations - Le diaconat pour les femmes ?
Le 12 mai 2016, lors de l'assemblée de l'Union internationale des supérieures générales des communautés religieuses féminines à Rome, le pape François avait évoqué la possibilité de créer une commission chargée de clarifier la question du diaconat des femmes.
. Medium France - Ce que j'ai appris en ne lisant que des auteurs féminins pendant un an
Très souvent, les livres écrits par des hommes ont un homme comme personnage principal.
. Le Nouvel Observateur - Comment Daech vend des esclaves sexuelles sur Telegram, WhatsApp et Facebook
Capturées, les femmes sont enfermées et photographiées, avant d'être cataloguées par âge, état matrimonial, localisation, prix estimé et nom du propriétaire.
. El Watan - Algérie : Enlèvements et assassinats. Les femmes et les enfants sont les plus ciblés
Le phénomène des enlèvements et des assassinats de femmes et d'enfants s'accroît dangereusement dans la société.
. La Dépêche - En marge de la PMA, le don de sperme sauvage en France…
Les motivations des donneurs sont très diverses : "du donneur altruiste, à celui, compulsif, dans un sentiment de toute puissance", sans oublier ceux qui entrent dans le circuit pour l'argent ou pour le sexe…
. L'Actualité - Ces malades qui nous gouvernent
Même s'il risque de nuire à sa campagne, le « secret » de Hillary Clinton - celui d'avoir attendu 48 heures avant d'annoncer qu'elle souffrait d'une pneumonie - semble bien anodin en comparaison des mensonges de nombreux ex-chefs d'État au sujet de leur santé.
. Le blogue de Louise Mailloux - Soutenons Djemila
Aurait-on imaginé un État qui subventionne, les yeux fermés, des écoles privées confessionnelles où l'on soumet les élèves à des versets haineux, violents et sexistes tirés du Coran et qui obligent les élèves à porter le voile islamique ?
. Les Nouvelles/News - Et si on arrêtait de financer le sexisme ?
Comment sont financés les films qui entretiennent la culture de la domination masculine ? Même question pour les séries, les jeux vidéos, le théâtre, les expos de peintres hommes et tout ce que les artistes peuvent produire.
. Le Devoir - Nelly à coeur ouvert
Film plus intéressant et éclaté qu'une biographie traditionnelle, sans les aspects vraiment croustillants que certains peuvent attendre, avec une poésie impressionniste.
. La Gazette des femmes - Japon - Les visages cachés de la sexualité féminine
La société japonaise "glorifie le sexe masculin, alors que celui des femmes est tabou". Et au quotidien, les Japonaises semblent vivre leurs désirs dans l'ombre.
. Radio-Canada - Des voitures roses pour les femmes de Rio
Croisées dans le métro, les femmes sont unanimes : elles se sentent plus en sécurité depuis l'entrée en vigueur d'une loi, en 2006, séparant les hommes des femmes dans les trains entre 6h et 9h, puis de 17h à 20h.
. Le Devoir - Ségrégation sexuelle à la mosquée : Trudeau n'excuse pas sa présence
Lundi, M. Trudeau s'est rendu à l'Ottawa Muslim Association pour prononcer quelques mots aux musulmans réunis pour célébrer la fête du sacrifice. Les hommes occupaient le plancher principal, tandis que les femmes étaient reléguées à un balcon à l'arrière.
. Châtelaine - Pourquoi ne se soucie-t-on pas du sort de Homa Hoodfar ?
On tend à oublier que les femmes qui mènent des "activités féministes" le font parfois au péril de leur vie, encore en 2016.
. Le Devoir - Pénurie de stages pour les infirmières immigrantes
Le Québec se prive de près de 400 nouvelles infirmières par an en raison du manque criant de stages disponibles pour les immigrantes qui ont obtenu un diplôme à l'extérieur de la province.
. L'Actualité - Des femmes et des dollars
Des études connues ont montré que chaque dollar d'aide au développement versé à une femme accroît le bien-être de sa famille (et l'économie de son pays) 10 fois plus que si le même dollar est donné à un homme.
. Télérama - “No Land's Song” : le combat de solistes iraniennes pour fuir la censure
Le réalisateur iranien avait filmé durant plusieurs mois le parcours du combattant de la compositrice Sara Najafi, sa soeur, pour organiser un concert de chanteuses solistes, interdites de scène depuis la révolution islamique de 1979.
. Radio-Canada - L'épidémie silencieuse qui tue des Américaines
Pourquoi l'espérance de vie des Américaines blanches a-t-elle diminué au cours des dernières années ? Elles peuvent s'attendre à vivre un mois de moins que les hispanophones ou les Noires.
. Géopolis - Arabie Saoudite : les femmes veulent faire tomber la tutelle masculine
Ni Daech, ni al-Qaïda, ni même l'ancestral ennemi perse, aujourd'hui ce sont les Saoudiennes qui constituent la véritable menace de changement pour la monarchie wahhabite, gardienne des lieux saints.
. La Presse - Pauvres actrices !
Une étude interne réalisée ce mois-ci par l'Union des artistes (UDA) auprès de ses 13 229 membres actifs et stagiaires (50% hommes et 50% femmes) montre que l'écart des revenus entre les femmes et les hommes s'est creusé depuis une décennie.
. Le Devoir - Sandra Ozzola, éditrice d'Elena Ferrante : la femme qui a vu l'ours
L'écrivaine italienne à très grand succès publie sous un pseudonyme depuis 25 ans. Et, tel Réjean Ducharme, son identité demeure mystérieuse.
. Radio-Canada - Les journalistes américaines plus harcelées que jamais
La journaliste américaine Olivia Nuzzi a reçu des menaces de viol de la part d'un candidat républicain, exemples du type de harcèlement qu'il lui a envoyé périodiquement au cours de la dernière année."
. Entre les lignes entre les mots - Le triomphe des pornographes
Le triomphe des pornographes est une victoire du pouvoir sur la justice, de la cruauté sur l'empathie, et des profits sur les droits humains.
. L'Actualité - Comment convaincre les femmes de faire un MBA ?
La parité des sexes, devenue une norme dans les programmes professionnels tels que la médecine, la médecine dentaire et le droit, continue d'échapper à la plupart des écoles de commerce. Pourquoi ?
. La Presse - Vers une fondation pour Djemila Benhabib
Avec un procès en diffamation contre elle le 26 septembre, Djemila Benhabib envisage la mise sur pied d'une fondation pour défendre la liberté d'expression. "Le silence n'est pas une option."
. News Monkey - Hillary dans Humans of New York : "Les femmes sont vues à travers un prisme différent", et celles-ci lui répondent
Hillary Clinton, la candidate démocrate aux élections présidentielles américaines raconte ses premiers pas à Harvard et dit comment elle est perçue, en tant que femme.
. Le Devoir - Une première autochtone prend la tête du CSF
L'Attikamek de 45 ans, Éva Ottawa, qui a grandi à Manawan, dans Lanaudière, a deux baccalauréats, en sociologie et en droit.
. Radio-Canada - Un calendrier pour aider les femmes victimes d'agression au N.-B.
Depuis janvier, Lise Mazerolle a décidé de lancer le calendrier "lingerie calendar 2017" pour aider les femmes à se libérer des jugements, de leurs peurs et se sentir confiantes.
. Parlons Info - Un féminisme en acte ou en puissance ?
Souvent rejeté ou intériorisé le féminisme renait avec les réseaux sociaux, et l'ouverture du débat sur la scène politique. Mais de plus en plus, on constate l'apparition d'anti-féminisme et de néo-féminisme. Qui sont les féministes ?
. Le Journal de Montréal - L'impossible débat
L'immigration et la remise en question identitaire qui en découle soulèvent un débat qui est nul et non avenu au Canada.
. La Gazette des femmes - Le militantisme narratif
Après plusieurs années d'opinions, de slogans, de débats, l'approche narrative reprend du galon, revalorisée notamment par des voix féministes.
. L'Actualité - La milliardaire au cœur féministe
Quand Melinda Gates décide qu'un enjeu de société ou de santé publique mérite plus d'attention, le reste de la planète prête l'oreille. Cette influence, Melinda Gates a décidé de la mettre au service des droits des femmes.
. TV5 - Lutter contre le "sexisme ordinaire" qui entame la confiance des femmes
Des comportements "nichés dans notre inconscient collectif" qu'entend combattre le gouvernement en annonçant mercredi une campagne contre le sexisme.
. 50/50 - Le dernier mot d'Annie : Leïla, femme arabe qui a lutté pour sa liberté…
Cet été, en plein débat sur le burkini, je reçois un message de Leïla C. sous la forme d'une lettre à un intellectuel français.
. La Gazette des femmes - Quand les médicaments menacent la santé des femmes
Avant leur mise en marché, les médicaments sont testés sur des animaux de laboratoire, puis sur des humains. Dans les deux cas, les femelles et les femmes demeurent largement sous-représentées, quand elles ne sont pas carrément exclues des recherches scientifiques.
. Le Huffington Post Québec - Radicalisme : le nouveau mot fourre-tout
Non satisfait de s'attaquer seulement à l'intégrisme religieux, le CPRMV fait d'une pierre deux coups pour réduire une multitude de discours et de pratiques complexes au seul "radicalisme", comme si tout cela équivalait.
. News Republic - À Visa pour l'Image, le long calvaire des femmes réfugiées
Elles vivent les mêmes difficultés que les hommes, mais sont en outre exposées aux violences sexuelles, à la prostitution.
. La Presse - Le procès Cosby fixé au 5 juin 2017
Le procès pénal pour agression sexuelle de Bill Cosby démarrera le 5 juin 2017 et s'annonce comme une nouvelle étape dans la déchéance de l'acteur américain.
. La Presse - Propos controversés d'un juge fédéral : ouverture des audiences
Des audiences commenceront mardi à Calgary dans le but de déterminer si Robin Camp, ce juge fédéral qui a demandé à une présumée victime d'agression sexuelle pourquoi elle n'avait pas serré ses genoux face à son prétendu agresseur, pourra continuer à exercer ses fonctions.
. Sans compromis - Une entreprise de plomberie refuse un job à une femme car elle pourrait distraire ses collègues masculins
Ce refus d'embaucher une femme révèle la triste réalité : avoir un vagin permet aux patrons de nous discriminer sans autre argument et sans être inquiétés.
. Le Quotidien - Luxembourg. Prostitution : un statut de victime qui fait débat
Pour le Conseil national des femmes du Luxembourg (CNFL), le projet de loi qui entend réformer la lutte contre l'exploitation de la prostitution ne va pas dans le bon sens.
. French China.org CN - De plus en plus de femmes chinoises congèlent leurs ovules à l'étranger
Au cours des trois dernières années, la demande pour ce type de services a enregistré une croissance annuelle de 10 à 15% aux États-Unis. Marché lucratif.
. TV5 - Un voyage en Antarctique pour valoriser les femmes
Elles sont australiennes, canadiennes, françaises ou autrichiennes, mais toutes, scientifiques. Soixante-dix-huit femmes seront réunies en Antarctique du 2 au 21 décembre 2016.
. Les Nouvelles/News - Journées du Matrimoine : "On n‘est pas que des muses"
Panthéonnes, Sorcières, Audacieuses, Compagnonnes… Pour leur deuxième édition, les journées du Matrimoine se déploient à travers des parcours dans les villes et dans les plus grands musées.
. Radio-Canada - Des Québécoises libres de porter le burkini à l'école
Au moins deux écoles secondaires du Grand Montréal offrant des cours de natation entre leurs murs considèrent le burkini comme un accommodement raisonnable, inscrit dans le code vestimentaire de l'élève.
. Les VigilantEs - En burkini, messieurs ? Revue de presse féministe
Tout le monde l'aura compris, hijab, abaya, niqab, burqa et burkini, vêtements qui ne concernent que les femmes, se multiplient au fur et à mesure que l'islamisme gagne du terrain.
. Le Devoir - Le burkini, version aquatique du hidjab
Que sert d'avoir la liberté d'aller à la plage seulement si nous cachons tout notre corps ? Sommes-nous assez naïves pour penser que celles qui "choisissent" le burkini auraient pu tout aussi bien choisir le bikini ?
. TRADFEM - Robert Jensen : Peut-on débattre de l'idéologie du mouvement transgenre ?
La plupart des personnes impliquées dans les mouvements féministes savent à quel point le débat sur les enjeux transgenre est devenu fielleux, et celles et ceux d'entre nous qui s'identifient aux principes féministes radicaux sont désormais habitué.e.s à être qualifié.e.s de "transphobes".
. Le Huffington Post Québec - Affaire Brock Turner : pourquoi certains athlètes d'université accusés d'agression sexuelle sont protégés
Surnommé "le violeur de Stanford" par les médias, Brock Turner est sorti de prison ce vendredi 2 septembre après seulement trois mois derrière les barreaux.
. Le Devoir - Union européenne - Une dame de fer nommée Margrethe Vestager
La commissaire à la Concurrence poursuit sa guerre contre l'évasion fiscale avec audace. La Danoise, mère de famille et ancienne ministre, est en réalité un animal politique.
. Radio Canada International - Les rapports hommes-femmes au Canada sont-ils moins violents aujourd'hui ?
Si l'on analyse les relations hommes-femmes au Canada sous l'angle du problème de la violence, les plus récentes données peignent un portrait toujours inquiétant et très peu flatteur qui cadre mal avec cette image mondiale de société égalitaire que l'on prête au Canada.
. Prostitution et société - Luxembourg : Encore un effort pour être abolitionniste !
Avec son Plan d'action national Prostitution, le Luxembourg tente à son tour de réduire les violences prostitutionnelles et de renforcer la lutte contre le proxénétisme. Mais il opte au final pour une politique mi-figue, mi-raisin.
. Le Devoir - Marguerite Bourgeoys, pédagogue d'avant-garde
Marguerite Bourgeoys, à l'invitation de Maisonneuve, arrive à Montréal à l'âge de 33 ans. Elle est laïque, riche de son expérience d'enseignante, spécialiste d'une pédagogie révolutionnaire.
. La libre Belgique - Et si on interdisait le voile islamique des petites filles ?
Ici, le visage n'est pas masqué mais la personne voilée est une enfant, dont l'État doit faire respecter "l'intérêt supérieur", comme le veut notamment la Convention de l'Onu relative aux droits de l'enfant.
98.5 FM - Le sens du devoir ; un nouvel essai de Lise Payette
Entrevue de Lise Payette par Benoît Dutrisac à l'occasion de la sortie de son dernier livre où elle revient sur ses engagements, sur son départ du Devoir, et parle de son nouveau site où elle écrira ses chroniques.
. Le Monde - Brésil : la présidente Dilma Rousseff destituée
Telle la cible expiatoire des maux du Brésil, Dilma Rousseff a été jugée comme la principale responsable de la crise économique, de la récession et du chômage, de la paralysie politique et de l'immoralité politique.
. Jeune Afrique - Libération des femmes tunisiennes : qu'est devenu l'héritage de Bourguiba ?
La promulgation par Habib Bourguiba du Code du statut personnel (CSP), le 13 août 1956, moins de cinq mois après l'indépendance, fut un geste d'une audace politique inouïe. Le texte, qui porte la marque de son époque, transforme la femme tunisienne en sujet de droit.
. France Info - Procès des Khmers rouges : des femmes mariées de force racontent leur calvaire
Le 23 août 2016, les langues se sont déliées au tribunal spécial de Phnom Penh, chargé de traduire en justice les anciens dirigeants khmers rouges encore en vie.
Consultez les fils de presse des années et des mois antérieurs, une ressource documentaire inestimable.
Le 12 septembre 2016 à 20h00.
Lieu : Le Lion d'Or – 1676, rue Ontario Est, Mtl.
Coût : 20$ (taxes non incluses).
Billets disponibles à la billeterie du Lion d'Or ...
Prise de parole - Lecture théâtrale - Poésie - Musique
Depuis plusieurs semaines la polémique du burkini enflamme le pays à un point qui laisserait croire que c'est le dernier attentat en date. Témoins des remous que cette affaire provoque, nous constatons que les islamistes nous ont enfermé collectivement dans un dispositif pervers qui se déploie en quatre temps.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeSince several weeks now, the controversy surrounding the burkini ignites the country to such an extent that we could believe this is the latest attack to have taken place. Witnesses of the swirl this matter induced, we observe that Islamists have collectively confined us in a perverted device that takes place in 4 ways.
- Textes en anglais/English SectionEt au milieu de ce brouhaha fort prévisible, voilà que surgit un autre discours, moins prévisible, car provenant de féministes qui défendent les droits humains universels : "Certes, je considère le voile islamique comme un phénomène sexiste, mais je préfère laisser ce débat aux femmes musulmanes parce que je suis blanche, parce que je suis occidentale."
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeL'amour serait un aller simple
toujours en cours à jamais en jeu
vers la soif d'inconnu en soi
vers l'infini aux bras de long feu
Éternelles burqas du silence :
capes d'invisibilité…
Ignorées transparentes surtout
ne pas exister.
On marche beaucoup dans les films de Chantal Akerman, dans des espaces ouverts ou fermés, avec ou sans but. Le 6 octobre 2015, la réalisatrice a mis fin au voyage, l'écran est devenu blanc…
- Cinéma & ThéâtreNous, les femmes de la MMF, avons participé aux différents ateliers et actions organisées dans le cadre du FSM pour dénoncer les changements climatiques, toutes les formes de violence envers les femmes, les politiques de privatisation et les mesures d'austérité, la montée des fondamentalismes...
- SociétésLe langage ne sert pas seulement à représenter, il permet d'instaurer, d'entretenir des rapports et en particulier des rapports de domination. La mise en mots peut être une mise à mort, réelle ou symbolique. Certains mots ont pour objectif une euphémisation du réel, d'un réel inquiétant. Ainsi, depuis quelques années, l'adjectif “modéré" a envahi l'espace public. Et voici que s'avance un autre terme, tout gonflé, tout boursouflé de son importance, un terme qui s'infiltre partout, qui forme comme un martèlement des bottes sur la chaussée : c'est le mot “islamophobie”.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeOn pourrait facilement comparer Déborah Cherenfant à une « tornade entrepreneuriale ». Cette jeune femme dynamique a plus d'une corde à son arc et elle ne se gêne pas pour foncer et aller de l'avant ! Afin de suivre ses deux passions, l'entrepreneuriat et la mode, elle a immigré d'Haïti au Québec en 2005 pour poursuivre ses études aux HEC Montréal.
- Femmage/hommage à pionnières et à féministesJ'aimerais simplement rappeler à ces messieurs de gauche et libertaires que le burkini, surgeon de la burka, n'est rien d'autre qu'une pratique mutilante, au même titre que l'excision, que les lèvres à plateau ou que les pieds bandés des petites Chinoises…
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeÀ la suite des articles sur la prostitution parus dans Le Devoir, le 23 juillet dernier (1), j'aimerais apporter certaines nuances au "bilan" établi par la journaliste Hélène Buzetti. Je suis une survivante de la prostitution et je peux vous affirmer que certaines femmes ont l'impression davantage d'avoir été choisies par l'"industrie du sexe" que d'avoir choisi d'y "évoluer".
- Prostitution au Canada et au QuébecLe 23 juillet 2016, Hélène Buzzetti, correspondante parlementaire du quotidien Le Devoir à Ottawa, a présenté ce qui se veut "un bilan" des effets de la Loi C36 sur la prostitution qui est en vigueur depuis décembre 2014 et qui pénalise les acheteurs de sexe.
- Prostitution au Canada et au QuébecCes derniers jours, une photo circule abondamment sur les réseaux sociaux : celle de deux athlètes féminines, une Allemande et une Égyptienne, s'affrontant au cours d'un match de volleyball de plage. L'une en bikini, l'autre en survêtement et hijab. Les débats que la photo n'a pas manqués de susciter ont vu ressurgir des arguments familiers, mais hélas toujours aussi vivaces. Reprenons-les donc un à un…
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeJustice sociale, droits humains et politique sont les trois enjeux qui ont forgé la carrière et la vie personnelle de cette journaliste reconnue nationalement et internationalement. Sue Montgomery s'est définitivement démarquée par ses démarches courageuses, qui ont amené des gens à penser autrement.
- Femmage/hommage à pionnières et à féministesLes féministes sont très souvent accusées de dire que tout homme est un violeur.
Je suis toujours surprise de l'énergie à véhiculer des rumeurs autour des féministes, rumeurs que nous passons un temps assez considérable à démentir. Ce temps ne peut être consacré à une lutte active et c'est assez ironique lorsqu'on se rappelle que beaucoup de gens nous disent qu'on ne s'occupe pas "des vrais problèmes". Si vous cessiez peut-être d'inventer des rumeurs et des ragots, on perdrait un peu moins de temps. Mais bref. Comme j'ai constaté que cette idée se répand de plus en plus, essayons une bonne fois pour toutes d'y répondre pour enfin passer à autre chose.
Dés leur petite enfance, leurs parents, leurs amis, l'école, la télévision, les productions culturelles diverses et variées indiquent aux femmes qu'il faut "faire attention". Il n'est pas question de faire attention aux voitures, à la foudre, aux malfaiteurs, aux voyous mais aux violeurs.
On nous apprend que nous risquons d'être violées dan une rue sombre le soir.
Nous risquons d'être violées dans un parking.
Nous risquons d'être violées sur une aire d'autoroute.
Nous risquons d'être violées si on fait du jogging.
Nous risquons d'être violées si on boit trop.
Nous risquons d'être violées dans une boîte de nuit.
Bref nous risquons absolument partout d'être violées (sauf évidemment chez nous) et tous les hommes inconnus nous sont présentés comme des violeurs en puissance, des "pervers", des "tarés" dont il faut se méfier. Les hommes sont les hommes, nous dit-on, il faut donc faire attention où on va, qui on croise, comment on s'habille, à quelle heure on sort.
Dans le cadre d'une enquête réalisée par l'association Mémoire traumatique et l'Insee, on constate que pour les viols commis sur des enfants entre 0 et 5 ans, seuls 2% d'entre eux sont commis par des inconnus, pour les enfants de 6 à 10 ans, c'est 4%, 12% sur les adolescents entre 11 à 14 ans et 15% pour ceux entre 15 à 17 ans 15%. Dans tous les autres cas, l'enfant ou l'adolescent connaissait son agresseur.
A l'âge adulte (entre 18 et 75 ans, en métropole) on estime que 84 000 femmes sont victimes de viols et de tentatives de viol. 90% d'entre elles connaissent leur agresseur ; dans 37% des cas il s'agit du conjoint.
On constate donc que quel que soit leur âge, les femmes sont davantage victimes de violences sexuelles par des hommes qu'elles connaissent (je dis "homme" car dans 96% des cas l'agresseur est un homme) et pas par des inconnus.
Les féministes travaillent d'abord à faire reconnaître le viol pour ce qu'il est ; un crime commis par un homme qu'on connait. Pas par un homme inconnu dans un parking, pas par un homme défiguré en manque de sexe, pas par un clone de Marc Dutroux. Un Monsieur tout le monde.
C'est une idée extrêmement difficile à faire entendre car nous avons toutes et tous grandi avec l'idée du violeur inconnu du parking.
Nous travaillons à ce que les femmes aient moins peur dans l'espace public et nous essayons de montrer que la victime n'est jamais responsable de son viol quels que soient sa tenue, l'heure de sortie, le lieu qu'elle fréquente ou les gens qu'elle fréquente.
Nous expliquons qu'une femme n'a pas à contrôler ses sorties au prétexte que nous vivons sur l'idée fausse que le dehors est plein de dangers. Nous expliquons au contraire, parce que les statistiques le montrent, qu'un violeur est un homme connu de la victime, voire, souvent, son conjoint ou un membre de sa famille quand elle est mineure.
Alors pourquoi dire que "tout homme est un violeur" ? Il s'agit en fait de dire que nous n'avons aucun moyen de repérer un violeur. Il n'a pas un physique particulier, n'appartient pas à une catégorie socioprofessionnelle particulière, n'a pas une couleur de peau spécifique, ou une religion particulière. Nous pouvons seulement dire qu'un violeur est un homme lambda, qu'à ce titre n'importe quel homme que je peux connaître peut en être un. Ce ne sont pas des fantasmes, des exagérations mais des faits.
90% des victimes de viols connaissaient leur agresseur. 90%.
Dire que tous les hommes sont des violeurs veut simplement dire que le viol est commis par des hommes lambda, des hommes normaux (même si le terme ne veut pas dire grand chose). Que n'importe lequel des hommes que nous croisons peut effectivement en être un.
Il y a quelques temps, une association anglaise avait lancé un cours sur le consentement à l'université ; grosse levée de boucliers avec un homme posant avec un panneau "je ne ressemble pas à un violeur". Or, les études le montrent, les victimes ont été violé par des connaissances voire des proches dans leur immense majorité ; des gens avec qui elles ont ri, discuté, couché et parfois épousé. Un violeur peut être un père, un cousin, notre coiffeur, un collègue, un mari, notre meilleur ami. Rien ne permettait de savoir qu'ils violeraient. Parce que justement ils étaient des hommes tout à fait lambda. Lorsqu'on dit donc que tous les hommes sont des violeurs, on essaie de dire et répéter qu'on ne peut pas éduquer seuls les hommes concernés (puisqu'on ne les repère pas) et qu'on doit donc travailler avec l'ensemble des hommes sur la problématique du consentement par exemple.
Pour rappel, il y a 84 000 viols de femmes adultes et 11 000 d'hommes adultes par an. L'urgence est là. Travailler sur nos représentations du viol, éduquer au consentement.
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Quel incroyable événement ! des éléments dans l’interview :
http://www.feministcurrent.com/2016/07/25/podcast-womyns-gathering-2016/
« This week, 300 women have gathered for a five-day long feminist meeting in an “eco-domain” in Normandy, France. The will discuss topics like heterosexuality, lesbianism, anti-racism, ecofemism, and more. There will also be open mic nights and parties as a goal of the week is not only to further feminist analysis, but “rediscover the joy and freedom found in women-only space and to re-energize. I spoke with two of the organizers, Catherine Weiss and Anne B, to learn more about Womyn’s Gathering 2016 over the phone from France.” »
Télécharger l’interview :
http://www.feministcurrent.com/podcast-download/21659/podcast-womyns-gathering-2016.mp3?ref=download
L’article Womyn’s Gathering 2016, interview by Megan Murphy est apparu en premier sur Féministes radicales.
. Le Devoir - Vive la rentrée… sexiste
Toutes proportions gardées, force est de constater que les cours de littérature des femmes n'intéressent… que les femmes. Les autres ne se sentent pas concernés.
. Diacritik - Les facettes du contemporain : oser ouvrir nos lectures littéraires
La nécessité d'une approche bi-sexuée de la littérature n'est plus à défendre. "C'est dans les textes littéraires que se construit la personnalité."
. Marianne - Pascale Boistard : "Il y a sur notre territoire des zones où les femmes ne sont pas acceptées"
La lutte pour la défense des droits des femmes est, par son histoire même, grandement liée à la défense de la laïcité. Et il y a des reculs.
. Bonnes nouvelles - La Gambie décrète l'interdiction du mariage des enfants
Dans une déclaration diffusée jeudi 7 juillet par les médias publics, le président gambien Yahya Jammeh a décrété l'interdiction du mariage des enfants dans son pays, menaçant de prison ferme les fiancés et parents qui ne respecteraient pas cette décision.
. Voir - La face cachée du cours Éthique et culture religieuse
Ce cours soulève de nombreux problèmes philosophiques, éthiques, pédagogiques et juridiques. S'agit-il vraiment d'un cours de "culture religieuse" et qu'est-ce que la "culture religieuse" ?
. Lyon Capitale - Michèle Vianès dénonce un apartheid sexué à Villefranche
Le vrai racisme, c'est de ne pas reconnaître aux femmes de confession ou de filiation musulmane d'avoir accès au droit universel.
. Cheek Magazine - Women's Power : Les “nouveaux féminismes” à l'honneur sur France Culture
Dans Women's Power : les nouveaux féminismes, la documentariste Charlotte Bienaimé part à la rencontre des féministes françaises. Toute la semaine sur France culture.
. Les Nouvelles/News - Chez les dirigeants sociaux-démocrates, cherchez la femme
Une réunion pour "discuter des prochaines échéances européennes, sur l'avenir de l'Europe. Sur ces 19 dirigeants… 18 hommes.
. Gènéthique et BBC - Mères porteuses, des indiennes témoignent de leur traumatisme
L'Inde est connue pour son vivier de mères porteuses à bas prix. Ces dernières sont des femmes issues de familles pauvres, motivées par l'aspect financier de la GPA.
. Le Figaro - Burkini au Conseil d'État : le problème n'est pas la laïcité, mais l'islamisme
Le port du "burkini" est une tentative de stigmatisation envers toutes celles qui, de confession musulmane, le refusent et refusent le port du voile, refusent l'uniformisation de leur vie.
. Le Huffington Post France - Le burkini est-il le dernier attentat islamiste en France ?
La première grande inversion dans ce débat est l'occultation de l'enjeu féministe. Le deuxième niveau de ce dispositif est de nous enfermer dans des alternatives impossibles, des culs-de-sac juridiques et politiques.
. Radio-Canada - 625 000 $ pour contrer l'exploitation sexuelle à Longueuil
L'argent servira notamment à embaucher un coordonnateur et à financer des interventions sur le terrain.
. Le Huffington Post Québec - La violence des femmes et le supposé déni féministe
D'emblée, il convient de souligner que, contrairement à ce qui est mentionné dans cet article, les féministes ont reconnu depuis longtemps que les femmes peuvent avoir recours à la violence, rejetant d'ailleurs l'idée que l'agressivité et la violence sont dans la nature des hommes.
. L'Express - Parité au Parlement : la France dégringole au classement international
La nouvelle édition du guide de la parité du HCE montre que la France, avec 26,2% de femmes élues à l'Assemblée nationale, se classe 60e au classement international établi par l'Union interparlementaire en juin 2016, sur 191 pays, alors qu'elle était 36e quatre ans plus tôt. Avec 19,4% de femmes, les États-Unis arrivent 96èmes.
. Journal de Québec - Les cégeps s'attaqueront à la violence sexuelle
Le réseau collégial doit toutefois s'assurer que des équipes soient mises en place dans chaque cégep pour coordonner la campagne et apporter le support nécessaire à des victimes.
. TV5 - Pendant ce temps, l'excision tue chaque jour
Une succession de morts violentes, en cet été 2016, dans plusieurs pays où l'on pratique toujours massivement l'excision vient nous rappeler que les mutilations génitales féminines restent un fléau ravageur.
. Marianne - Burkini : pourquoi il ne faut pas laisser faire
À moins d'être aveugle, comment ne pas voir que le surgissement de cette question du burkini vient s'ajouter à la longue liste des attaques répétées contre l'indifférenciation et à l'affirmation d'une visibilité radicalement différente : débats posés par le foulard à l'école, la prière dans la rue, le repas dans les cantines, les programmes scolaires, l'apartheid sexuel dans les piscines publiques, le refus qu'une femme puisse être examinée par un médecin homme à l'hôpital public...
. L'Acadie nouvelle - Un don de 100 000$ pour les refuges pour femmes victimes de violence
Pour une sixième année consécutive, la Fondation caritative Mary Kay Ash s'est engagée à verser une somme de 100 000$ à des refuges pour femmes victimes de violence dans tout le Canada.
. La Presse - La ministre Wilson-Raybould questionnée sur un cas de violence conjugale
Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale dénonce « l'incohérence » du gouvernement Trudeau qui, d'une part, élabore une stratégie sur la violence basée sur le sexe et qui, d'autre part, a accepté l'extradition d'une Canado-Américaine qui tentait de fuir son mari violent.
. TV5 - Disparition de Sonia Rykiel, couturière-écrivaine-gastronome. Et plus encore
La styliste, créatrice de mode, inventrice, mais aussi gastronome et écrivaine Sonia Rykiel est morte à Paris à l'âge de 86 ans, terrassée par la maladie de Parkinson.
. Radio-Canada - Une étude s'inquiète de livres disponibles dans des bibliothèques islamiques au Canada
Ce n'est pas tant la présence de livres véhiculant des propos extrémistes qui a inquiété les auteurs, mais le fait qu'ils n'aient rien trouvé pour contredire les idées véhiculées par cette documentation.
. La Presse - Femmes dans la construction : Action travail des femmes dépose une plainte
Action travail des femmes allègue que le système de Carnet référence construction encourage la discrimination systémique basée sur le sexe et entrave la possibilité des femmes de rester dans l'industrie.
. Le Devoir - La fondation de Montréal (2/4) - Un monde de femmes
Des femmes laïques comme Jeanne Mance, qui s'élancent seules vers l'Amérique, on en trouve partout au moment de la fondation de Montréal. Toute l'originalité de celle-ci tient justement dans la place des femmes et les laïcs.
. Marianne - Burkini : fausse question laïque, vraie question politique
Voir là une "intolérance", c'est mettre les choses à l'envers, c'est oublier (c'est-à-dire abandonner) toutes les musulmanes qui entendent échapper à ces stigmatisations infamantes.
. L'Actualité - Rachel Notley, la PM écolo qui verdit l'Alberta
Ses arguments ont fait mouche, son plan a été salué par les groupes environnementaux et plusieurs bonzes de l'industrie pétrolière !
. TV5 - Burkina Faso : Sonnon Palenfo, agricultrice propriétaire et cheffe de famille
La coutume aurait voulu qu'elle se remarie à un frère de son mari pour qu'un homme s'occupe de la famille. Elle a refusé. Les agriculteurs alentour voient cela d'un mauvais oeil et voudraient l'exproprier.
. La Presse - Djemila Benhabib affrontera une école privée musulmane devant les tribunaux
Le procès visant l'auteure et ancienne candidate du Parti québécois Djemila Benhabib, accusée de diffamation contre une école privée, Écoles musulmanes de Montréal (EMMS), débutera le mois prochain.
. Radio-Canada - Le legs d'Anne-Marie Séguin : apprivoiser la mort à sa façon
Anne-Marie Séguin est décédée samedi matin dans la sérénité, entourée de ses proches. Catherine Perrin s'entretient avec son amie Marcia Pilote sur le parcours de fin de vie unique de cette femme, qui a décidé de vivre de façon heureuse, malgré un cancer incurable.
. Le Huffington Post Québec - Le racisme de la gauche régressive
Dire que la religion musulmane n'est pas une religion qu'il faut critiquer comme les autres parce que c'est la religion des opprimés, c'est comme dire que le judaïsme est la religion des voleurs et des banquiers.
. TV5 - Grâce de Jacqueline Sauvage, meurtrière devenue icône de la lutte contre les violences conjugales
Ce vendredi 12 août 2016, le tribunal a rejeté sa demande de libération conditionnelle. Victime de violences conjugales pendant 47 ans, Jacqueline Sauvage fait appel de ce rejet de sortie conditionnelle.
. IMAZPRESS - Brésil : à côté des stades, des enfants pauvres se prostituent
Cette pauvreté fait grimper la toxicomanie et la prostitution des enfants, qui sévissent à quelques pas des plus beaux stades brésiliens.
. AWID - Manifesta : Votre plateforme pour faire campagne en faveur de la justice de genre
Manifesta est à la fois une nouvelle communauté numérique en réseau et un outil de renforcement des mouvements, fondés sur des principes féministes et de droits humains.
. Les Décodeurs - Jeux olympiques : ces pays où les femmes font mieux que les hommes
La performance des Canadiennes est un vrai pied de nez à l'histoire de l'olympisme : en 1896, pour les premiers JO modernes, seuls les hommes étaient autorisés à participer.
. La Presse - "Il faut mettre fin à la guerre à la féminité"
Se déclarer "féministe", comme l'a fait le premier ministre Justin Trudeau au printemps, ne doit pas être perçu comme un aveu de faiblesse ou un manque de masculinité par les hommes, affirme la ministre de la Condition féminine, Patty Hajdu.
. Le Devoir - Trudeau nomme la première femme leader parlementaire d'un gouvernement
Le premier ministre Justin Trudeau a choisi la députée ontarienne d'origine sikhe Bardish Chagger pour succéder à Dominic LeBlanc. Âgée de 36 ans seulement.Mme Chagger est, en 149 ans, "la première personne qui n'est pas un homme blanc à être leader parlementaire du gouvernement".
. Le Huffington Post Maghreb - Non Monsieur Plenel, le burkini n'est pas un vêtement comme un autre !
Le burkini n'est pas un vêtement comme un autre et je sais de quoi je parle puisque je suis une femme de culture musulmane et vivant dans un pays, le Maroc, où l'islam est religion d'Etat.
. L'Actualité - Une remarquable portraitiste retrouvée
Elle fut la plus grande portraitiste du XVIIIe siècle, la préférée de Marie-Antoinette, une autodidacte qui réinventa la manière de peindre la royauté, une vedette internationale dans un métier d'hommes, une entrepreneure rusée, une aventurière, une témoin privilégiée d'un des grands bouleversements de l'histoire.
. Radio-Canada - Ottawa dispose d'une liste de femmes pour baptiser des édifices
Le gouvernement fédéral dispose d'une liste de 29 Canadiennes célèbres qui mériteraient de voir leur nom apposé sur des édifices fédéraux.
. Le Devoir - Les médailles aux femmes, les éloges aux hommes
À un journaliste qui lui demandait si elle était "la prochaine" Michael Phelps ou Usain Bolt, la gymnaste Simone Biles a répondu : "Je ne suis ni la prochaine Michael Phelps ni la prochaine Usain Bolt. Je suis la première Simone Biles !"
. Les Martiennes - Féminisme : Sélection de films et de livres, à lire ou à voir (ou pas) (partie 2)
Quelques mois après le décès de Benoîte Groult, nous vous recommandons le roman graphique de Catel, Ainsi soit-elle. Notre seconde recommandation est un long-métrage sur l'enfer des prostituées au Maroc.
. Le Huffington Post - On n'y échappera pas : il faudra discuter de l'interdiction de la burka dans l'espace public !
Si notre société tolère dans l'espace public la manifestation patente de l'oppression des femmes, elle valide le fait que cette oppression est acceptable et acceptée.
. Osez le féminisme ! - "Niquez les toutes" : le viol, un jeu d'enfants pour Jacquie et Michel
Depuis la sortie du jeu Pokémon Go, les détournements sont nombreux. Osez le Féminisme ! s'indigne de voir qu'un jeu populaire peut aussi, en toute impunité, être approprié par des pornographes pour commettre une apologie du viol et promouvoir de la pornographie.
. Nouvel Observateur - “La romancière Asli Erdogan a été arrêtée en Turquie, je suis inquiète pour elle"
Dans la nuit du 16 au 17 août, Asli Erdogan a été arrêtée chez elle, après que le journal "Özgür Gündem", où elle est membre du conseil d'administration, a été interdit. ”
. Radio-Canada - Femmes autochtones : Québec se contentera de l'enquête fédérale
Québec ne lancera pas sa propre enquête publique sur les allégations de violence contre des femmes autochtones de Val-d'Or. Le gouvernement Couillard préfère laisser le fédéral aborder la question dans le cadre plus large de son Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
. Sen360 - Elieshi Lema, une amazone des lettres africaines
Roman féministe, Terre aride, de la Tanzanienne Elieshi Lema, s'inscrit dans la grande tradition de la critique sociale qui a fait les beaux jours de la littérature africaine en ses débuts.
. Les Carnets de Nadia Geerts - Burkini : et pendant ce temps, y en a qui doivent bien se marrer…
Je n'ai pas de recette, mais j'ai une certitude : le burkini est une nouvelle manière de contrôler le corps des femmes, mais aussi de s'emparer de l'espace public pour y instaurer un nouvel état de fait, une nouvelle "normalité" islamiste.
. La Presse - Cyberintimidation : les délinquants du Web
Cible de harcèlement en ligne, l'animatrice Pénélope McQuade a décidé de réagir publiquement, hier, dans nos pages. Sa sortie est courageuse, mais surtout utile.
. Huffington Post Québec - Afrique du Sud : dans les régions minières, une femme sur quatre a été violée
En Afrique du Sud, une femme sur quatre vivant dans la "ceinture de platine", le bassin minier du nord du pays, a été violée, révèle une étude de Médecins sans frontières (MSF) .
. L'Actualité - Les femmes du djihad : de simples victimes ?
Les femmes qui rejoignent les rangs de Daech ou Groupe État islamique jouent un rôle bien plus névralgique qu'on ne le soupçonne.
. El Moudjahid - Forum social mondial : Soutien à la lutte de la femme sahraouie
L'Alliance internationale des femmes a réaffirmé, à Montréal, son soutien et sa solidarité avec la lutte et la résistance de la femme sahraouie pour la liberté et l'indépendance.
. Le Devoir - La nécessité de la parité
Il faut comprendre ce que sont les inégalités systémiques : les conséquences d'un dispositif bâti sur des traditions qui ont toujours tenu les femmes loin de la politique et des lieux de décision.
. Le JDD - Affaire Jacqueline Sauvage : "Une grâce totale du Président éviterait un appel"
Nous avons décidé de relancer une pétition pour demander au président de la République une grâce totale ce qui éviterait un appel.
. La Presse - Jeunes libéraux : non à un quota de 40% à 60% de candidates
Plusieurs jeunes hommes sont intervenus au micro pour s'opposer à la proposition, plaidant que la compétence des candidats doit primer dans le recrutement. Les organisateurs du congrès ont sourcillé en constatant que seuls des hommes prenaient la parole.
. Zenit - Devant d'anciennes victimes de la prostitution, le pape demande pardon
En rendant visite à des femmes rescapées du trafic de la prostitution dans un foyer de la communauté "Pape Jean XXIII" à Rome, le pape Français a demandé pardon pour les chrétiens qui ont commis des abus et pour l'inertie des gouvernants, qui ne prennent pas de décisions pour mettre fin à cet esclavage.
. Journal de Montréal - Des filles trimballées partout au pays
Le Québec est une des quatre plaques tournantes de la traite de personnes au Canada, et le phénomène prend de plus en plus d'ampleur puisque le corridor de cette industrie illégale s'étend jusqu'en Alberta.
. TV5 - Et maintenant des poupées gonflables… enfants !
Leur réalisme est troublant. Après les modèles femmes, voici les poupées gonflables au corps d'enfant. Ces objets sexuels mesurent parfois entre 1m ou 1,5m. Soit la taille d'une fille âgée entre cinq et dix ans.
. Le Devoir - Le Forum social mondial vu par les apprentis reporters de l'INM
Une quinzaine de jeunes de 16 à 25 ans ont joué les reporters au Forum social mondial dans le cadre de l'École d'été de l'Institut du Nouveau Monde. La cause des réfugiés prévaut-elle sur celle des violences faites aux femmes ?
. L'Actualité - Lettre à l'homme qui écrit aux vedettes sur Facebook
Cher confrère (que j'aimerais plus frère et moins con) de la gent masculine. Il est temps qu'on se parle, d'homme à homme. Connues ou pas, toutes les femmes sur Internet semblent affronter un fléau commun : ton envie irrépressible d'envoyer des photos de ton appareil reproducteur.
. Révolution féministe - Pour un Parti Féministe Laïque !
Ce parti féministe sera donc républicain, universaliste et mixte car il s'agit de construire ensemble une société pleinement égalitaire sachant que les droits des femmes et enfants profitent toujours à l'ensemble de la société.
. Le Monde - Mort de la romancière Françoise Mallet-Joris
La romancière Françoise Mallet-Joris, l'auteure du Rempart des Béguines, est morte à l'âge de 86 ans.
. Radio-Canada - L'or et un record olympique pour Penny Oleksiak au 100 m libre
En montant sur le podium pour la quatrième fois à Rio, Oleksiak est devenue l'athlète canadienne la plus médaillée de l'histoire au cours des mêmes Jeux olympiques d'été.
. Le Courrier international - États-Unis. Agressions sexuelles sur les campus : ce qu'il faut savoir
D'après une étude menée en 2015 sur 27 campus américains, 20% des étudiantes et 5% des étudiants subissent au moins un contact sexuel non consenti durant leurs quatre années d'université.
. Le Monde - La demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage rejetée
La procureure de Melun, Béatrice Angelelli, a annoncé que le tribunal d'application des peines (TAP) de Melun (Seine-et-Marne) avait rejeté vendredi 12 août la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage.
. Huffington Post France - Réponse à Nathalie Goulet sur la journée burkini
Le burkini, pas plus que le voile islamique, ne sont des obligations religieuses, mais des manifestations de la propagande wahhabite en France et dans le monde.
. Médiapart - Quand les femmes marchaient sur Pretoria
Elles étaient noires, blanches, métisses, indiennes, elles étaient 20 000 rassemblées en silence devant les bâtiments du gouvernement à Pretoria ce 9 août 1956 pour protester contre les lois injustes de l'apartheid. Ce 3 août 2016, elles étaient quatre femmes noires, silencieuses brandissant des pancartes devant le Président Zuma pour lui rappeler qu'une femme sur trois est victime de violence.
. Libération - Sexisme. Les si "belles" et si "mignonnes" sportives des Jeux olympiques
Lorsqu'ils parlent des Jeux de Rio, les médias, français comme étrangers, raflent sans peine la médaille d'or du sexisme.
. Gazette des femmes - Patricia Isasa : survivre à la dictature argentine
Plus de 30 ans plus tard, six de ses tortionnaires ont été condamnés à la prison, et son histoire a été transformée… en opéra. "Une fois que justice est rendue, il faut entretenir la mémoire."
. Les Nouvelles/News - Au Royaume-Uni, une femme sur deux victime de harcèlement sexuel au travail
Ampleur du phénomène, influence de l'âge, conséquences pour les victimes et les auteur.e.s du harcèlement… Tout sauf une plaisanterie.
. Le Devoir - Forum social mondial - Les Premières Nations en appui aux luttes sociales mondiales
Le Forum social mondial 2016 a été lancé mardi par une grande marche et un spectacle qui a regroupé quelques milliers d'altermondialistes. En tête de cortège, les premiers peuples du continent.
. Ouest France - Barack Obama est féministe, et il explique pourquoi
À quelques mois de la fin de son mandat, Barack Obama publie un long manifeste féministe dans le magazine Glamour. "Quand tout le monde est à égalité, nous sommes tous plus libres."
. TV5 - Mélusine Mallender, aventurière à moto
Dans des pays comme l'Iran, le Rwanda et le Népal, elle a rencontré des femmes qui en disent long sur leurs sociétés et la diversité insoupçonnée des formes de l'autonomisation.
. Atlantico - États-Unis : Hillary Clinton aurait maintenant 80% de chances de l'emporter face à Donald Trump
C'est ce qu'indiquent trois modèles de prédiction des élections, dont celui du site FiveThirtyEight.
. Le Huffington Post - À 41 ans, la gymnaste ouzbèke Oksana Chusovitina épate à Rio
Les Jeux olympiques sont souvent l'occasion de découvrir des personnes ― et des histoires ― inspirantes. La gymnaste ouzbèke Oskana Chusovitina est l'une d'entre elles.
. Radio-Canada - Le Forum social mondial sur le point de prendre son envol à Montréal
Le 12e Forum social mondial (FSM) débutera mardi par une grande marche altermondialiste dans le centre-ville de Montréal.
. Le Devoir - Aminata Traoré, invitée indésirable ?
Le Canada a refusé à Aminata Traoré, une ex-ministre malienne, l'entrée au pays, où elle devait participer au Forum social mondial (FSM), organisé pour la première fois dans un pays situé au nord de l'équateur.
. TV5 - Quand Wikipedia s'engage pour les femmes sans pages
Le projet de Wikipedia lancé à Genève, Suisse francophone, pour combler l'« écart de genre » sur l'encyclopédie en ligne s'installe au cœur de la francophonie.
. La Tribune - Tomber en amour avec Barbara. Pour toujours.
Quand Barbara débarque à Québec en 1987, Marie-Thérèse Fortin est sortie du Conservatoire depuis cinq ans, mais cherche toujours sa voie dans la vie. Barbara lui fait entendre la sienne.
. Les Martiennes - Jessica Valenti, Lena Dunham, pourquoi les féministes doivent rester sur les réseaux sociaux
Toute sa carrière, Jessica Valenti, cette éditorialiste du Guardian n'a cessé de recevoir des insultes. Il s'agit d'un ças de cyber-harcélement à l'encontre de cette porte-parole de sa génération.
. La Presse - Une première médaille canadienne au 4 x 100 m libre féminin
Le Canada a récolté sa première médaille aux Jeux olympiques de Rio, samedi, lorsque l'équipe féminine du relais quatre fois 100 mètres style libre a décroché le bronze en fin de soirée.
. FranceTV Info - Rio 2016 : tenue islamique de rigueur pour quatre athlètes saoudiennes aux JO
Pour participer aux Jeux, ces Saoudiennes ont dû obtenir l'accord d'un parent masculin (père ou frère) qui a l'obligation de les accompagner pendant la compétition, comme l'exige la loi islamique en vigueur en Arabie Saoudite.
. TV5 - Rio 2016 - de l'exclusion à la mixité des épreuves, une histoire des femmes aux JO
Près de 4 700 femmes participent aux Jeux olympiques de Rio de 2016. Retour sur les grandes dates et débats qui ont marqué l'Histoire des femmes aux Jeux olympiques.
. Le Devoir - Le goût des autres - Leçon de ténèbres
Anne Hébert est ma night-mère. Elle fait partie d'un triumvirat d'écrivains qui ont allumé chez moi l'étincelle d'une vocation. C'est toujours avec elle ou contre elle que j'écris.
. RTL - En 1972, s'ouvre le procès sur l'avortement
Le procès de Marie-Claire, 16 ans, pour s'être faite avortée, va changer le destin des femmes.
. Terriennes - Raymonde Tillon, éternelle résistante
Raymonde Tillon est décédée, dimanche 17 juillet, dans un silence médiatique assourdissant.
. L'Express - La prompte réaction de l'Allemagne face aux réfugiés syriens qui battent leur femme
En Allemagne, plus de 2 000 Syriens qui se plaignaient de l'interdiction leur étant imposée de ne pas pouvoir battre ou agresser leurs épouses, ont demandé aux autorités à être exilés en Autriche.
. La Connectrice - Prix du droit des femmes 2016. Machisme ordinaire. Quand les garçonnets agressent les fillettes
Récemment, la maman d'une fillette de 4 ans s'était révoltée après avoir reçu la circulaire d'un centre aéré qui préconisait le port de short ou pantalon sous la robe pour ne pas être importunée par les garçons de 10-12 ans.
. Irréductiblement féministes ! - Politiques, intellectuels, médias, reprenez-vous vite !
L'enquête progressant, il fut rapidement établi que ni l'attentat de Nice, ni plus tard l'assassinat de Saint Etienne du Rouvray, n'étaient l'œuvre de malades mentaux délirants.
. Brain Damaged - Ava DuVernay est la première femme noire à réaliser un blockbuster !
Ava DuVernay est la première femme noire à réaliser un film au budget dépassant les 100 millions de Dollars avec A Wrinkle in Time.
. Le Huffington Post Québec - Début de l'enquête nationale sur les femmes autochtones le 1er septembre
La fin de l'enquête est prévue pour le 31 décembre 2018. Son budget est de 53,8 millions de dollars.
. Le Courrier international -
Brésil. Prostitution : la face sombre des Jeux olympiques
L'affluence engendrée par les Jeux olympiques de Rio entraîne un phénomène parallèle : en mal d'argent, des femmes viennent de tout le pays pour se prostituer le temps de la compétition.
. La Presse - Michèle Audette, "un réservoir inépuisable d'énergie"
Déterminée. Batailleuse. Énergique. Femme de convictions. Communicatrice hors pair. Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la personnalité de Michèle Audette, l'un des cinq commissaires nommés hier par le gouvernement Trudeau.
. Le Devoir - Lucille Dumont 1919-2016 - Une grande dame et des chansons
À une époque où il n'était pas évident d'imposer la chanson d'ici, Lucille Dumont avait fait connaître les auteurs québécois et n'avait jamais cessé de le faire.
. L'Actualité - L'Assemblée nationale est sexiste et en voici la preuve
Temps de parole, postes d'influence et budgets : le pouvoir est encore entre les mains des hommes.
. Le Devoir - Hommage à la députée Sylvie Roy. Une femme frondeuse, loyale, ouverte sur le monde
Durant ses 13 ans de vie parlementaire, Sylvie Roy a rempli plusieurs fonctions comme porte-parole de l'opposition et de l'opposition officielle de l'ADQ puis de la CAQ.
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Pour la première fois, une femme, Yuriko Koike, a été élue dimanche gouverneure de Tokyo, au moment où la ville se prépare à accueillir les Jeux olympiques de 2020.
. TV5 - Rio 2016 - Des athlètes réfugiées aux JO : le rêve après l'horreur
Pour la première fois dans l'histoire des Jeux olympiques, une équipe de réfugiés dont la moitié de femmes, participera à la compétition.
. Le Devoir - Mères porteuses - Un jugement de la Cour du Québec ouvre la porte au tourisme procréatif
"Maintenant, on sait que les couples québécois vont aller en Inde ou ailleurs dans le monde, peu importe les conditions exécrables dans lesquelles les mères porteuses évoluent là-bas."
. Tribune de Genève - Les premiers artistes de l'Humanité étaient des femmes
Pour étayer sa théorie, le chercheur s'est appuyé sur les empreintes des mains que l'on retrouve un peu partout dans les grottes préhistoriques du monde entier.
. La Presse - Ottawa abolira la discrimination envers les épouses autochtones
Le gouvernement fédéral a entrepris d'éliminer de la Loi sur les Indiens les dispositions qui dépouillent les femmes autochtones de leur statut lorsqu'elles épousent un non-Autochtone.
. Radio-Canada - Si ma soeur doit porter le voile, je le porterai aussi
Des hommes iraniens ont commencé à porter le hijab dans les médias sociaux, appuyant ainsi une campagne contre l'obligation pour les femmes de porter le voile en Iran.
. Le Journal de Montréal - La députée Sylvie Roy meurt à 51 ans
Députée à l'Assemblée nationale du Québec depuis 2003, elle s'était notamment illustrée en étant la première, au Salon bleu, à exiger une commission d'enquête sur la construction, dès 2009.
. La Presse - Déborah Cherenfant, personnalité de la semaine
Jeune entrepreneure de 31 ans originaire d'Haïti, elle a remporté le prix Femmes de mérite du Y des femmes dans la catégorie Entrepreneuriat.
. Le Devoir - Deux Québécoises de 12 ans dans la Silicon Valley
Deux jeunes Québécoises d'à peine 12 ans ont réussi à se hisser en finale du prestigieux Technovation Challenge de San Francisco, une compétition internationale visant à encourager les jeunes filles de tous les pays du monde à s'initier à la technologie.
. Euronews - Les femmes vont-elles faire gagner "Hillary" ?
Plusieurs sondages suggèrent en effet qu'une large majorité des électrices américaines voteront pour Hillary Clinton en novembre.
Consultez les fils de presse des années et des mois antérieurs, une ressource documentaire inestimable.
Elle saurait venu le temps
de marcher dans les pas de l'ombre
au fond de la forêt fraîche
de trouver seule le chemin du retour
Le 1 août 2003, Marie Trintignant succombait aux coups d'un homme violent. Ce dossier pour se souvenir que la violence masculine tue chaque jour, et parmi toutes les classes sociales.
- SociétésPierres angulaires de notre démocratie, la liberté d'expression et son corollaire, la liberté de critiquer, sont sérieusement remis en cause au nom d'une vision falsifiée de la lutte contre le racisme, qui assimile la critique de l'islam à une forme de racisme, en la qualifiant d'« islamophobie ».
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeLe génocide et l'ethnocide
En 1941, Churchill déclarait, deux mois après l'invasion de l'URSS : "L’agresseur se comporte avec une cruauté extraordinaire. Au fur et à mesure que les armées avancent, des districts entiers sont exterminés. Des dizaines de milliers d’exécutions – littéralement des dizaines de milliers– sont perpétrées par les unités de police allemandes. Nous sommes en présence d’un crime qui n’a pas de nom. ("We are in the presence of a crime without a name").
Le juriste juif polonais, Raphaël Lemkin, créa en 1943 le terme de "génocide" : "La guerre qui vient de se terminer a concentré notre attention sur le phénomène de destruction de populations entières, groupes nationaux, raciaux et religieux, tant du point de vue biologique que du point de vue culturel. (...)Tandis que la société cherche protection contre les crimes individuels, ou plutôt contre des crimes dirigés contre les individus, nous ne pouvons relever un sérieux effort en vue d'éviter et de punir le meurtre et la destruction de milliers d'êtres humains. Plus fort même, un nom adéquat pour le phénomène n'existait même pas.(...) L'expression "meurtre de masse" rendrait-elle le concept précis de ce phénomène ? Nous sommes d'avis que non, puisqu'elle n'inclut pas le motif du crime, plus spécialement encore lorsque le but final du crime repose sur des considérations raciales, nationales et religieuses. (...) Toutes ces considérations nous ont amenés à voir la nécessité de créer pour ce concept particulier un terme nouveau, à savoir le Génocide. Ce mot est formé de deux entités : "genos ", terme grec, d'un côté, signifiant race ou clan, et "cide " suffixe latin de l'autre comportant la notion de tuer. Ainsi. le terme "génocide", prendra rang dans la famille des termes tyrannicide, homicide, patricide".
En 1948 l'ONU adopta la "Convention internationale sur la prévention et la punition du crime de génocide" dont Lemkin fut le principal rédacteur. Les définitions du génocide varient ; ainsi certains retiendront le caractère systématique et planifié et d'autres non. Des massacres de masse commis sur des critères politiques ou sociaux comme ceux commis sous Mao ou Pol Pot échappent pour certains à la définition du génocide.
Il s'agit donc bien de comprendre qu'il n'est pas question de considérer qu'un génocide est plus grave qu'un crime de masse mais de comprendre qu'ils ne s'opèrent pas de la même manière, ne touchent pas les mêmes populations. Il est donc important de bien nommer les choses pour bien les comprendre. On l'a malheureusement oublié - cela permettrait pourtant d'éviter de dire bien des âneries - mais la prise de conscience du génocide juif pendant la seconde guerre mondiale, et des moyens industriels mis en oeuvre pour le mettre en oeuvre, date seulement et véritablement du procès Eichmann de 1979.
Comme le rappelle Sophie Gourion dans le tumblr Les mots tuent : "Mal nommer un objet c’est ajouter au malheur de ce monde".
Le terme "ethnocide" est lui aussi également créé par Lemkin mais il prend un sens nouveau lors de la période de la décolonisation ; il désignera alors le fait de détruire une civilisation sans pour autant tuer les personnes concernées. Il peut être utilisé par exemple pour désigner la destruction de la culture d'ethnies minoritaires.
Pourquoi ce long préambule ?
Je crois que la définition du mot "génocide" est à peu près comprise et acceptée par tous et toutes ; elle n'allait pourtant pas de soi il y a 60 ans. Nous sommes aujourd'hui capables de comprendre que le génocide désigne un événement particulier qu'il est important de nommer et étudier précisément.
La naissance du mot "femicide"
En 1976 Diana Russell et Jill Radford créent le mot de "fémicide" que Russell définit comme le fait pour des hommes de tuer des femmes parce qu'elles sont des femmes. Lorsqu'un cambrioleur tue une bijoutière qui refuse de lui ouvrir les coffres, les raisons ne sont pas les mêmes que lorsqu'un homme tue sa femme parce qu'elle veut le quitter. Tous les meurtres de femmes ne sont donc pas des féminicides.
Encore une fois il ne s'agit pas de dire qu'un meurtre crapuleux est moins grave ou que le meurtre d'une femme est plus grave que celui d'un homme mais de bien nommer les actes pour lutter efficacement contre.
Le fémicide s'exprime rarement comme le génocide c'est à dire qu'on ne tue pas (ou extrêmement rarement) toutes les femmes d'une nation ou d'une région entière. Si on le fait, on tue en général également les hommes et il s'agit alors d'un génocide même si on peut néanmoins noter qu'il existe des crimes sexospécifiques dans les génocides ; ainsi les femmes sont souvent violées avant et/ou après avoir été tuées ce que sont moins souvent les hommes (je dis "moins souvent" car le viol d'hommes dans les génocides est peu documenté mais il doit être, à mon sens, plus fréquent qu'on ne le croie). Ainsi on ne peut dire que les femmes tutsies ont été victimes d'un fémicide puisque les hommes tutsis ont également été assassinés pendant la même période.
Il existe quelques exemples de fémicides de masse comme en Chine par exemple où beaucoup de nouvelles-nées ont été tuées à la naissance à cause de la politique de l'enfant unique et du fait que, de façon quasi universelle, les couples préfèrent avoir un garçon qu'une fille.
A noter qu'on ne parle pas de fémicide pour l'avortement sélectif de fœtus femelles puisqu'il ne s'agit pas de personnes (c'est le cas en Inde) ; on préfère parler de foeticide féminin.
Le fémicide concerne donc le meurtre de femmes tuées parce qu'elles sont des femmes ; cela concerne entre autres la lapidation des femmes, ce qu'on appelle des crimes d'honneur, le fait de tuer sa femme parce qu'elle veut partir/a souri au voisin/s'habille trop court/et toutes autres magnifiques raisons trouvées pour expliquer qu'on tue sa femme car elle ne s'est pas comportée comme une société sexiste le lui a enseigné. Pour Russell, le fémicide implique beaucoup d'autres faits comme par exemple le fait de refuser aux femmes de pouvoir avorter dans de bonnes conditions ce qui les expose à des dangers potentiellement mortels en terme d'asepsie. D'autres féministes y ajoutent la mortalité maternelle si elle est due à un manque d'hygiène pouvant être évité, les crimes lesbophobes, les décès liés à des mutilations génitales, ceux liés au manque de nourriture ou de soins médicaux détournés au profit des hommes etc.
L'apparition du mot "féminicidio" avec Ciudad Juarez
Le mot féminicidio a été créé par l'anthropologue mexicaine Marcela Lagarde pour décrire les meurtres de femmes au Mexique et au Guatemala à partir du début des années 90. En effet si elle avait repris le terme "fémicide" (soit femicidio en espagnol), il aurait été l'équivalent en symétrie du terme "homicide" ce qui n'aurait pas rendu compte de son sens précis.
Ciadad Juarez est une ville frontalière des Etats-Unis au nord du Mexique.
A partir des années 60, s'installent au Mexique des usines d'assemblage, les fameuses maquiladoras qui étaient censées résoudre la crise économique mexicaine :
- en fournissant de l'emploi en particulier aux exilés ruraux dont l'augmentation massive avait créé un grand nombre de bidonvilles
- en augmentant l'investissement étranger au Mexique
- en augmentant les exportations donc les richesses mexicaines
- en contrant les départs vers les Etats-Unis puisque les mexicains trouveraient des emplois sur place.
Les maquiladoras bénéficient d'une exonération des droits de douane ; on y assemble des marchandises à moindre coût puis on les exporte. Elles emploient en général des femmes très peu payées qui peuvent être renvoyées du jour au lendemain. Il y a très peu de syndicalisation, (il est de toutes façons désapprouvé et réprimé) et beaucoup d'accidents du travail. La main d'œuvre est très abondante et les gens très pauvres et sans emploi. On sait donc que peu de gens oseront se plaindre, d'autant plus lorsqu'il s'agit de femmes migrantes rurales, appartenant parfois à des minorités, isolées et loin de leur famille. Il n'y a que peu de transports publics et d'éclairage nocturne à Ciudad Juarez ; les usines ont parfois investi dans quelques bus de nuit pour les travailleuses mais cela reste rare. Les travailleuses ne sont donc en sécurité nulle part.
En 1994 est signé l'ALENA un accord de libre-échange entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique. Les Etats-Unis ont pu ainsi importer librement et en grande quantité des produits agricoles issus de l'agriculture intensive ; cela a déstabilisé profondément l'économie mexicaine (ainsi de nombreux produits de base ont beaucoup augmenté ; la tortilla a augmenté de 279% entre 1994 et 2004). Les paysans mexicains ont fait faillite, sont alors partis vers les villes frontalières pour tenter de trouver du travail dans les maquiladoras ce qui a entraîne une baisse des salaires et une importante hausse de la criminalité (gangs, trafic de drogue etc).
En quelques années le visage de la population de Ciudad Juarez a beaucoup changé puisque composé à 70% de femmes jeunes, seules et pauvres.
Il est important de comprendre la situation économique du Mexique si l'on veut comprendre les féminicides mais cela serait une grave erreur de faire porter la "responsabilité" des féminicides à l'unique capitalisme (et cela serait une tout aussi grave erreur que de l'oublier).
C'est à partir de 1993 et ce pendant une décennie qu'on constate que beaucoup de femmes, adolescentes et parfois pré-adolescentes des classes les plus pauvres de la société (et appartenant parfois à des minorités ethniques) disparaissent. On retrouve parfois leur corps ; la plupart du temps cela n'est pas le cas. Les corps retrouvés ont souvent été violés, torturés, démembrés, mutilés. On les retrouve seuls ou en groupes, jetés comme des ordures. Il est impossible de savoir le nombre de femmes disparues ; on parle de 1500 ; les associations de victimes estiment qu'il y en a beaucoup plus. Il est difficile de vous résumer l'affaire des disparues de Ciudad Juarez autrement que par d'horribles faits qui illustrent l'incurie des autorités et l'impunité des meurtriers ; des "meurtriers" trouvés opportunément qu'on torture jusqu'à ce qu'ils avouent et qui sont assassinés en prison ainsi que parfois leur avocat. Des familles de victimes qui apprennent 3 ans après que les restes de leur fille étaient dans une morgue locale. Des mères de victimes assassinées. Des familles qui font appel à des experts indépendants pour faire authentifier les ossements de leur enfant. Le gouverneur de province, devenu ensuite ministre de la Justice qui explique qu'il n'y a pas de disparition mais que si par hasard il y en avait, ca n'étaient de toutes façons que des filles faciles. Des découvertes de charniers mal menées où les familles de victimes finissaient le travail mal fait par la police en ramassant eux mêmes indices et restes humains. Des enquêtes truquées et bâclées où l'on donnait le premier nom de disparue qui venait à des ossements. Des gangs qui inventent le "rape tree" où l'on étale sur un arbre les vêtements de celle-s qu'on a violé-es comme un défi au gang rival.
Corruption, machisme, incompétence, incurie et impunité.
Un rapport de 1998 a mis en cause près de 200 fonctionnaires pour négligence dans la conduite des enquêtes sans qu'ils soient renvoyés.
Les hypothèses les plus folles ont couru entre sectes sataniques, trafics d'organes et serial killers. Les recherches plus sérieuses nous disent simplement et tristement que les hommes vivent dans un tel climat d'impunité qu'ils tuent des femmes ; il n'y a pas 1, 10 ou 20 criminels mais sans doute presque autant que de victimes, qui, comme dans la plupart des féminicides, connaissaient leur meurtrier qui était une connaissance ou un proche. Certains journalistes comme Diana Washington Valdez implique des politiques et des policiers dans les viols et les meurtres, soit directement, soit indirectement car ils protègeraient certains auteurs, des narcotrafiquants.
En 2009 le Mexique a été condamné par la Cour interaméricaine des droits de l’homme pour avoir failli "à son devoir d’enquêter et de garantir les droits à la vie” de trois femmes retrouvées assassinées en 2001 dans un champ de coton de Ciudad Juárez".
Marcela Lagarde qui a travaillé sur le féminicide au Mexique a constaté que le cas de Ciudad Juarez est loin d'être isolé et présent dans de nombreuses villes du Mexique ; dans 65% des cas les femmes qui avaient été retrouvées assassinées avaient déposé plainte pour violence. Elle a démontré que pour qu'il y ait féminicide, il faut que l'Etat ne donne pas de garanties suffisantes aux femmes en ce qui concerne leur sécurité dans les lieux privés, au travail, dans des espaces de loisir ou dans l'espace public. Elle considère donc que le féminicide doit être considéré comme un crime d'état ; il englobe l'ensemble des faits où lorsque des femmes disparaissent ou sont assassinées, la seule réponse de l'état est l'inertie, le silence, l'inactivité voire la corruption. Entre 2012 et 2013, 3892 femmes ont été assassinées au Mexique ; 613 seulement on fait l'objet d'une enquête et 1.6% d'entre eux ont été jugés.
Un texte remarquable proposant des analyses approfondies des féminicides mexicains : Des assassinats de Ciudad Juárez au phénomène des féminicides : de nouvelles formes de violences contre les femmes ? de Jules Falquet
Le féminicide est reconnu comme tel dans le code pénal mexicain depuis 2012.
Beaucoup de pays sud-américains ont travaillé sur la notion de féminicide car la violence envers les femmes y est parfois très élevée. Ainsi on estime qu'environ 4000 femmes ont été assassinées au Honduras entre 2002 et 2013 ; là encore l'état, la justice et la police ont été mis en cause pour leur passivité voire leur complicité dans ces crimes. Le féminicide a été inscrit en 2013 dans leur code pénal.
Cela a été le cas en 2007 pour le Costa Rica, le Guatemala en 2008, le Chili en 2010, le Pérou en 2011, le Salvador, l'Argentine et le Nicaragua en 2012, la Bolivie en 2013.
En Europe les crimes de féminicides sont reconnus en Espagne depuis 2004 et en Italie depuis 2013 (femminicidio).
Milan, 2012. Campagne contre les féminicides. / MAULE/Fotogramma/ROPI-REA (La Croix)
L'OMS catégorise le féminicide en 4 types :
- le féminicide intime : un crime individuel commis par un partenaire ou un ex partenaire ; cela concerne 35% de l'ensemble des meurtres commis sur les femmes dans le monde
- Les crimes dits crimes d'honneur ; un membre de la famille tue une femme ou une fille qui aurait commis une transgression sociale de genre (avoir été violée peut être considéré comme une transgression sociale de genre).
- le crime lié à la dot ; tuer une femme pour un conflit lié à la dot qui devrait être versée par la famille de la femme.
- Le féminicide non intime : il s’agit d’un crime commis par une personne qui n’a pas de lien intime ou familial avec la victime.
Les féminicides où le racisme est présent
Appartenir à plusieurs minorités, au sens politique du terme (par exemple être une femme noire) vous expose à davantage de dangers. C'est dans cette optique qu'il convient d'étudier les féminicides des femmes autochtones au Canada. Pour comprendre la situation des femmes autochtones dans ce pays, je vous invite à visiter le site de l'association des femmes autochtones du Canada. Les femmes autochtones courent trois fois plus de risques de violence que les autres femmes ; on estime qu'en 30 ans 1186 d'entre elles ont disparu ou ont été assassinées. Au moins 1017 femmes autochtones ont été victimes de meurtres entre 1980 et 2012 (16 % des homicides féminins) alors qu'elles ne constituent que 4,3 % de la population féminine. Il a été démontré que les enquêtes de police ont été mal menées et bâclées. Justin Trudeau avait promis en 2015 lors de la campagne électorale de lancer une commission d'enquête ; une consultation auprès des familles des femmes autochtones disparues ou assassinées a eu lieu et pris fin en février 2016. On s'achemine donc (enfin espérons le) vers une commission nationale d'enquête. En juin 2016, la ministre des affaires autochtones déclarait que la police avait régulièrement tendance à mal enquêter sur les cas de morts suspectes de femmes autochtones laissant ainsi parler ses préjugés. Au Canada, les femmes autochtones souffrent d'être perçues comme des "femmes faciles", des prostituées, des alcooliques et des droguées.
On a pu constater que dans certains cas médiatisées de tueurs en série célèbres comme Robert Pickton au Canada ou Lonnie David Franklin Jr, récemment jugé aux Etats-Unis, le fait que leurs victimes aient été souvent racisées et parfois droguées et prostituées (ou considérées comme telles) a fait que le travail d'enquête de police a souvent été bâclé.
Comment lutter contre les féminicides ?
L'OMS recommande entre autres de
- renforcer la détection des cas de féminicides ; il convient donc de multiplier la collecte de données qu'il est nécessaire de bien étudier et analyser
- former le personnel de santé au sens le plus large à repérer les cas de féminicides et de violences conjugales. "Une des meilleures méthodes ayant fait leurs preuves est l’échelle d’évaluation du danger, qui évalue spécifiquement le risque qu’une femme qui se fait soigner suite à des violences exercées par un partenaire intime soit ultérieurement tuée par son partenaire".
- former et sensibiliser la police et tous les membres du système judiciaire
- Renforcer la prévention ; pour réduire les féminicides, il faut avant tout diminuer la violence conjugale.
- Travailler sur le rapport entre la possession d'armes à feu et le féminicide. Pour les pays concernés réduire la possibilité d'avoir une arme à feu et durcir la législation en particulier pour les auteurs de violences contre une femme.
- Renforcer la recherche, les lois et la prise de conscience concernant le crime " d’honneur".
Le cas de la France
En France le fait de tuer pour des raisons racistes ou homophobes constitue une circonstance aggravante ce qui n'est pas le cas du sexe. En effet, rien n'est prévu pour les meurtres commis à cause du sexe de la victime. Comme le souligne Diane Roman, "le Code pénal ne prend en compte que le statut de l’auteur du crime, et pas celui de la victime". Pourtant, en matière d’expression publique, la diffamation et l'injure sexistes sont bien punies. Ilserait donc logique de reconnaître la spécificité des violences physiques sexistes comme le recommandent d'ailleurs toutes les juridictions internationales.
Le mot "féminicide" a été ajouté le 16 septembre 2014 au vocabulaire du droit et des sciences humaines par la Commission générale de terminologie et de néologie comme "l’homicide d’une femme, d’une jeune fille ou d’une enfant en raison de son sexe. Note : Le féminicide peut désigner un meurtre à caractère individuel ou systématique." La même année l'association féministe Osez le féminisme demandait l'inscription du féminicide au Code pénal.
Il y a eu 122 femmes mortes sous les coups de leur conjoint en 2015 en France. Cela ne reflète pas la totalité des féminicides commis en France qui peuvent aussi être le fait d'inconnus par exemple. Il y aurait urgence à reconnaître le féminicide dans le code pénal français et, comme le préconise l'OMS à former et sensibiliser les personnels de santé, la police, la gendarmerie, les personnels de justice, les services sociaux divers à reconnaître et identifier la violence sexo-spécifique.
The post Qu’est ce qu’un féminicide ? appeared first on Crêpe Georgette.
Tombé dans l'oubli en Europe, le roman de l'Américaine Marilyn French est pourtant l'ouvrage féministe qui a été le plus lu au monde derrière Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. Marilyn French (1929-2009) s'est largement inspirée de sa propre vie pour écrire Toilettes pour femmes.
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ÉditorialLe projet abolitionniste est déjà en marche
TémoignageEnfin votée : le 13 avril 2016, la loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel était publiée au Journal of ciel. Nous avons salué une révolution progressiste, féministe et humaniste, et c'est à nouveau le mot “révolution” que nous utilisons dans notre dossier, dans lequel nous vous exposons les principales avancées portées par le texte.
Nous inaugurons une société dans laquelle le droit à ne pas être prostituéE n'est plus vide de sens et où la liberté et l'autonomie sexuelles ont gravi un nouvel échelon. Une société nouvelle qui prend en compte les situations inextricables où les victimes du système prostitutionnel sont plongées, et qui se place résolument à leurs côtés ; un monde enfin où nos enfants grandissent en apprenant que de même qu'on ne tue pas, qu'on ne vole pas, on n'achète pas le corps de l'autre et que nul n'est en droit d'aliéner la sexualité !
Alice : En sortir, un parcours de combattante.
Actu FranceAlice l'analyse aujourd'hui avec une lucidité chèrement acquise : “J'étais la proie idéale”. Co-victime des violences conjugales commises par son père, malmenée et manipulée par ce dernier, elle a enduré plusieurs années de prostitution dans des “bars à champagne”. Un jour, elle est parvenue à s'en échapper. Elle évoque les épreuves qu'elle a traversées, les manques dont elle a souffert et les rencontres décisives.
Une loi décisive, une victoire historique
Après des années de mobilisation, un pas historique est donc franchi. Le 6 avril 2016, l'Assemblée nationale a adopté en troisième et dernière lecture la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées. La loi est entrée en vigueur le 13 avril 2016, soit 70 ans jour pour jour après la fermeture des “maisons closes”.
À lire sur ce site, Loi Prostitution : une révolution française.
Actu InterProstitution en Suisse : grand malaise et petit bricolage
RencontreEn butte à une situation de plus en plus ingérable, certains de nos voisins montrent une indécision et des changements de cap qui sont l'aveu d'un profond malaise. La Suisse, par exemple, n'a rien de l'eldorado tant vanté par les médias…
Laurence Rossignol, Ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes : La loi Veil de notre génération !
ÉclairageViolences conjugales, la prise en charge des agresseurs
Points sur les iAlors qu'un meurtre sur cinq est le résultat de violences au sein du couple en France, des dispositifs innovants comme les “groupes de responsabilisation” mis en place en direction des agresseurs, semblent pouvoir casser la chaîne des violences et prévenir la récidive. Une piste pour de futures actions auprès des “clients” ?
Lobbying proxénète, lançons l'alerte !
DossierTous les lobbys usent du même ressort : brandir l'étendard de la liberté individuelle pour mieux défendre les intérêts de l'industrie. Le lobby du tabac a centré le débat sur la liberté et le plaisir du fumeur, cachant ainsi les intérêts des fabricants, de même que l'industrie du sexe a compris qu'il fallait afficher un souci des personnes prostituées. Proxénètes et trafiquants créent couramment des associations de défense des droits des prostituées, couverture idéale pour leur lobbying.
La loi du 13 avril 2016, une révolution française
À télécharger sur le site de notre revue
La loi du 13 avril 2016 renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et l'accompagnement des personnes prostituées s'inscrit dans le droit l des grandes avancées pour les droits des femmes qui ont marqué l'histoire. Pour la première fois, la loi interdit tout acte sexuel imposé par l'argent, dépénalise les personnes prostituées, en fait de véritables sujets de droit et engage la société à leurs côtés en développant une politique nationale de sortie de la prostitution.
Cette loi essentielle est l'emblème du combat contre les violences, sociales et sexuelles ; elle est un progrès pour les droits humains et pour l'égalité. Elle n'est pas un simple texte de plus. Elle modifie, sur le fond, plusieurs de nos codes : code de l'action sociale et des familles, code de procédure pénale, code du travail, code de l'éducation, code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, etc. Contrairement aux ordonnances de 1960, quasiment restées lettre morte, la loi s'inscrit dans le marbre en tant que question institutionnalisée et placée au rang de priorité. La loi sera évaluée dans deux ans. Reste à l'appliquer...
InitiativesLes actions du Mouvement du Nid - France et de ses délégations
CulturesFondation Scelles, Prostitutions : exploitations, persécutions, répressions
Karin Bernfeld, Plainte contre X
Geneviève Duché, Non au système prostitutionnel
Patric Jean, Conversations avec Françoise Héritier
PROSTITUTION ET SOCIÉTÉ NUMÉRO 188 - PROSTITUTION UNE RÉVOLUTION FRANÇAISELire plus de publications sur CalaméoIl est temps de partir lui dit l'oiseau
son chant ponctué de ruptures
une promesse d'ailes en trilles
laisse la porte ouverte passe la vague
Trois ans et trois consultations depuis que le 2ème plan d'action gouvernemental en matière d'agressions sexuelles 2008-2013 est échu. Plus de trois ans également que le gouvernement promet un plan d'action en matière d'exploitation sexuelle.
- ViolencesEn remontant au plus loin des traces écrites des civilisations antiques, en fouillant dans les annales des histoires sumériennes, j'ai découvert avec stupéfaction que le voile découle à l'origine d'une illusion optique. En effet, une croyance sémitique très ancienne attestée en Mésopotamie, considérait la chevelure de la femme comme le reflet de la toison pubienne ! Donc, il a fallu très tôt lui couvrir la tête, afin de lui occulter le sexe !
- Voile ou foulard islamique : histoire et symboleSakine Cansiz est une combattante féministe laïque kurde connue pour son charisme, son courage, sa combativité, sa constance et son aura au sein de la communauté kurde. « Sara » est son nom de guerre car elle fut une figure emblématique de la résistance kurde contre la répression turque. Sakine Cansiz a très tôt compris qu'il ne fallait surtout pas céder à la hiérarchisation des luttes et encore moins oublier de se battre pour sa propre survie dans ce système oppresseur qu'est le patriarcat.
- Femmes, guerre, pacifismeLe 16 juin, la cour d'Appel de Douai a condamné au civil Dominique Strauss-Kahn et sept autres mis en cause à indemniser le Mouvement du Nid à hauteur de 20000 euros au titre de son préjudice moral, et 2000 euros au titre du préjudice matériel.
Notre association se réjouit de cette décision qui rectifie le sentiment d'impunité laissé par les multiples relaxes prononcées par le tribunal correctionnel en premier ressort et épingle la responsabilité de huit personnes qui ont profité à divers titres de la prostitution d'autrui.
Le Mouvement du Nid se félicite que la Cour d'Appel a considéré qu'un "client" (à savoir Dominique Strauss-Kahn) participe pleinement au système prostitutionnel. Fait notable et très satisfaisant, les juges du siège ont considéré que le recours à la prostitution d'autrui était en soi une réification des femmes. La Cour a su saisir les rouages du système prostitutionnel en ne cachant pas sa nature inégalitaire, fondée sur un rapport de domination, a analysé Lorraine Questiaux, responsable de la mission juridique du Mouvement du Nid. La Cour a en effet reconnu que si un silence certain était maintenu sur [la] qualité de prostituées [des femmes] participant aux soirées où Dominique Strauss Kahn était lui-même présent, il n'en demeure pas moins que ce dernier avait une parfaite connaissance de la présence de professionnelles, ses exigences sexuelles orientées vers des rapports de domination où la femme n'était qu'un objet sexuel, pratiques qui ne relèvent pas des rencontres libertines ou échangistes, ne pouvant être satisfaites que par des femmes qui acceptent de se prostituer et dont le consentement est donc acquis moyennant une rémunération.
La condamnation a été prononcée à l'encontre de huit mis en cause : Anne-Sophie Alson, races Henrion, René Kojfer, Fabrice Paszkowski, Emmanuel Riglaire, David Roquet, Dominique Strauss-Kahn, Antoine Tran Van Thanh.
Contact presse :
Lorraine Questiaux
Isabelle Thieuleux
Le procès dit "du Carlton" , en février 2015, avait permis la comparution de quatorze prévenus, dont Dominique Strauss Kahn, ancien directeur du FMI, accusé de proxénétisme aggravé. Le Mouvement du Nid s'était constitué partie civile et accompagnait quatre des jeunes femmes venues témoigner.
Nous entendions saisir cette occasion pour mettre en lumière, loin du libertinage invoqué par la défense, la gravité des faits. Parce nous accueillons quotidiennement des personnes prostituées – y compris des "escortes" - nous connaissons l'étendue des dégâts qu'elles subissent au plan physique et psychique : traumatismes, dépressions, sexualité détruite, tentatives de suicide...
Tout au long du procès, les jeunes femmes parties civiles - Jade, Mounia, et deux anonymes - ont témoigné avec un courage qui va marquer l'opinion publique. Grâce à elles, un degré supplémentaire est franchi dans la prise de conscience de l'impact de la prostitution sur l'image et le statut des femmes, et les violences endurées par les victimes. Le "Carlton" fut le procès des proxénètes mais aussi des "clients". Il a fait exploser le mythe de la prostitution de luxe et fait connaître l'essentiel des réalités de la prostitution tout court.
En rapportant le viol collectif sur une jeune fille ivre morte ou la facilité avec laquelle un des prévenus se fait amener une mineure de 17 ans pour la tirer, en multipliant les témoignages du racisme et de la misogynie insondables qui règnent dans ce système, le procès avait peint un système où tout est possible dès lors que règnent en maîtres l'argent, le pouvoir et l'impunité.
Ces trois semaines de procès se sont conclues, hélas, par la relaxe de la qualification de proxénétisme aggravé de treize des quatorze prévenus, un verdict qui avait suscité chez nous, nos alliés et, nous le croyons, une bonne part du grand public, un fort sentiment d'injustice. Pour les victimes, le verdict avait été perçu comme un nouvel abandon, une fin de non-recevoir face aux violences endurées.
Notre association avait alors décidé de faire appel au civil, pour ne pas rester les bras croisés devant un jugement pénal injuste pour les parties civiles. Le jugement pénal, en prononçant la relaxe, n'avait pas permis de les indemniser alors que le procès a montré de manière éclatante qu'elles avaient subi des violences, et donc un préjudice.
Le/la directeur/rice est responsable de la gestion et direction du Mouvement du Nid afin de répondre aux objectifs stratégiques tels que définis par le Comité national (CA) de l'association.
Responsabilités
Expérience, profil
Bac + 5 en gestion de projet, management des associations ou équivalent
3 ans d'expérience pertinente
Adhésion au projet et valeurs du Mouvement du Nid
Langues parlées
Langue de travail : français en priorité, anglais en complément
Qualités du candidat, Compétences requises
Qualités analytiques et rédactionnelles
Capacités d'organisation et de planification des actions et des équipes
Capacités d'organisation personnelle (hiérarchisation et planification de son activité)
Conduite de projets (montage et gestion), recherche de financements et gestion des ressources humaines
Capacités de gestion financière
Expérience d'action en milieu associatif et militant et de mobilisation d'équipes salariées et bénévoles.
Maîtrise de l'anglais
informations
Poste basé à Clichy - Paris (métro Mairie de Clichy), CDI
salaire à discuter en fonction des qualifications et de l'expérience.
Pour postuler envoyez avant le 4 juillet 2016 à president@mouvementdunid.org :
Un CV
Une lettre de motivation exposant notamment les raisons pour lesquelles vous souhaiteriez rejoindre le Mouvement du Nid et les éléments qui vous permettent de penser que vous correspondriez aux attentes du poste de direction.
Mille et une nuits pour te dire
dans l'espace duel inventé à deux
mille et un mots pour ralentir
la chute vitale dans l'ininterrompu
Notre délégation de la Sarthe réagit aux propos de Jean-Claude Boulard, maire du Mans, suite à ses propos tenus lors du colloque Droit(s) au(x) sexe(s), le 3 juin 2016.
La délégation sarthoise du Mouvement du Nid, association de terrain, abolitionniste, indépendante de toute structure politique et religieuse a pris connaissance de l'article paru sur le journal Ouest-France du 4 juin 2016, relatant des propos tenus dans le cadre du colloque du 3 juin intitulé Droit(s) au(x) sexe(s).
En tant qu'association à caractère social qui accompagne de nombreuses femmes prostituées, nous nous inscrivons en faux sur tous les clichés véhiculés dans cet article.
Le Mouvement du Nid rappelle que la nouvelle loi de lutte contre le système prostitutionnel a été portée par plusieurs partis et avec le soutien du Collectif Abolition 2012 (regroupant plus de 60 associations mobilisées contre toutes les formes de violences sexuelles et sexistes).
Après de nombreux débats et prises de position entre députéEs, sénateurs, sénatrices, cette loi finalement adoptée par une majorité des députéEs le 6 avril 2016, confirme la position abolitionniste de la France, mettant fin à 76 ans de répression à l'encontre des personnes prostituées (abrogeant le délit de racolage, sanctionnant le client, renforçant la lutte contre les réseaux, offrant de nouvelles perspectives dans l'accompagnement et la reconstruction des personnes, créant un parcours de sortie de la prostitution et développant la prévention). Nous sommes heureux de constater que les personnes prostituées sont désormais libérées du statut de délinquantes et qu'elles bénéficieront de nouveaux droits.
Concernant la condamnation de l'achat de services sexuels, cette loi fait appel à la responsabilisation du client et n'a rien à voir avec des positions moralistes ; elle a pour objectif de lui faire prendre conscience que la prostitution est une violence et que sa démarche favorise le développement des réseaux et le trafic des êtres humains. La prostitution s'inscrit dans une longue histoire patriarcale de mise à disposition du corps des femmes au profit de prétendus besoins sexuels irrépressibles masculins.
Bon nombre de clients pour se donner bonne conscience se persuadent que les personnes prostituées trouvent leur épanouissement sexuel dans ces rapports marchands. Les nombreux témoignages que nous publions dans notre revue nous affirment le contraire.
Bien entendu à aucun moment les clients ainsi que les opposants à la loi n'envisageront l'activité prostitutionnelle pour les femmes de leur entourage (leur fille, sœur, épouse...).
Désormais il est interdit d'imposer à autrui un acte sexuel : que ce soit par la contrainte physique, psychologique, abus d'autorité et contraintes financières. Cet article a déjà fait couler beaucoup d'encre, focalisant l'attention des citoyens et occultant l'essentiel de la loi, il n'en demeure pas moins que l'opinion commence à changer de regard sur la prostitution.
Certains médias ont tendance à rendre glamour la prostitution en représentant une image de femme libérée, indépendante. Ces "indépendantes" constituent une toute petite minorité. Quand certaines prostituées affirment qu'elles ont le choix, en réalité, c'est tout ce qui leur reste pour conserver un peu d'estime d'elles-mêmes.
La prostitution est un univers dominé par la violence, celle-ci est enfin reconnue comme telle par la loi. La prostitution est dans l'immense majorité des cas une violence à l'encontre des personnes et une exploitation de leur vulnérabilité (la traite se cumulant souvent avec d'autres trafics) Cette loi est une avancée majeure pour le respect de la personne humaine et les droits des femmes mais aussi une avancée dans la lutte contre le trafic et la traite des êtres humains laquelle représente un nouvel esclavage moderne (90% des personnes prostituées sont aujourd'hui des victimes du proxénétisme ou de la traite).
Si les propos parus dans l'Ouest France vous ont interpellés, citoyenNEs, éluEs, associations, réagissez !
Délégation du Mouvement du Nid
Espace Gisèle Halimi
30 avenue Félix Geneslay
paysdeloire-72@mouvementdunid.org /
fb.com/mouvementdunid72
Pour la deuxième année, le Mouvement du Nid est partenaire du festival Féministe et écocitoyen organisé par Femmes Solidaires à Miramas. Conférence, projection de courts-métrages, sensibilisation autour du Mondial de Foot (matchs à Marseille)… le Mouvement du Nid profitera de cet événement pour sensibiliser sur les réalités de la prostitution dans les Bouches-du-Rhône.
Infos pratiquesSamedi 11 et dimanche 12 juin 2016
Entrée libre, festival tout public.
En plein air, au Domaine de Cabasse, 13140 Miramas
Concerts les deux soirs, animations, ateliers adultes et enfants, espace Créateurs et Artisans, vente de produits biologiques locaux, espace restauration...
Pour toute information, contactez Femmes Solidaires Miramas
Je suis tout simplement abasourdie que vous décriviez l'acte de prostitution comme une « profession » et un « service ». La sexualité est la sphère la plus intime de l'être humain. Depuis quand la gauche se fait-elle championne de la vente de tout désir humain ?
- Paroles de femmes prostituées et de "survivantes"Lors de son Assemblée générale des 4 et 5 juin 2016 à Angers, les militantEs du Mouvement du Nid-France ont voté à une très large majorité la charte de l'association, qui dispose désormais d'un document de référence pour l'action.
Charte associative du Mouvement du NidAdoptée en Assemblée générale le 5 juin 2016
I - Identité
Le Mouvement du Nid, association de terrain et mouvement de société, agit en soutien aux personnes prostituées et en opposition au système prostitueur qui exploite leur précarité et leurs vulnérabilités. Il travaille sur les causes et les conséquences de la prostitution
Présent dans plusieurs dizaines de départements auprès de plusieurs milliers de personnes prostituées, l'association est reconnue d'utilité publique et bénéficiant des agréments d'Etat Education populaire et Education nationale.
II - Convictions et missions
Témoin des réalités quotidiennes de la prostitution, dépositaire des témoignages et récits de vie de milliers de personnes prostituées, convaincu que le système prostitutionnel est un obstacle majeur à l'égalité femmes-hommes, une violence en soi, et une atteinte à l'intégrité et à la dignité de la personne humaine, le Mouvement du Nid milite pour l'abolition du système prostitutionnel et l'avènement d'une société libérée de l'exploitation marchande de la sexualité.
Ayant obtenu en 2016, après de nombreuses années de mobilisations, l'adoption d'une loi abolitionniste qualifiant la prostitution de violence, l'association veut contribuer au recul effectif de la prostitution et à sa disparition par la réduction de la demande, la prévention des entrées dans la prostitution, et le développement d'alternatives réelles et durables permettant une sortie de prostitution.
Née au coeur du christianisme social des années 1930, l'action militante du Mouvement du Nid s'inscrit dans le champ des grands combats humanistes, et notamment féministes, pour l'égalité, l'émancipation individuelle et collective, la justice et la solidarité. Le Mouvement du Nid est une association abolitionniste indépendante de toute structure politique ou religieuse.
III- Nos actions Le Mouvement du Nid déploie ses actions autour de six priorités :
Pour le soutien aux personnes prostituées :
Contre le système prostitutionnel et ses complicités :
IV - Ethique de fonctionnement
Le Mouvement du Nid fonde son action sur la rencontre avec les personnes prostituées. Il place le respect de la personne et son émancipation au cœur de toutes ses actions. Il apporte un soutien inconditionnel, et en dehors de tout jugement, à toutes les personnes prostituées qui en font la demande.
Mouvement relais, notre association développe des partenariats avec les acteurs de l'accompagnement social. Elle tisse aussi des liens avec les associations partageant son projet de société.
Pour mener à bien son action, le Mouvement du Nid mobilise des militant.e.s, des bénévoles et de salarié.e.s. Ils agissent dans l'esprit des statuts, dans le respect du règlement intérieur, et selon les orientations votées chaque année en Assemblée générale. Le Comité national (CA) de l'association est composé de militant.e.s du Mouvement, issu.e.s d'une délégation départementale, et élu.e.s par l'Assemblée générale.
L'Euro 2016 rassemble des millions de spectateurs et de supporters, et nous savons qu'il n'y a pas de grandes manifestations sportives - toutes à forte dominante masculine - sans commerce du sexe et sans organisation d'un marché aux femmes... Le championnat d'Europe se déroule dans un pays qui a rejoint il y a deux mois les nations pionnières de l'égalité femmes-hommes en votant une loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. Profitons-en pour faire changer les regards sur l'achat d'actes sexuels et la prostitution !
La délégation du Mouvement du Nid de Paris lance ce 9 juin 2016 une campagne de prévention en direction des acheteurs ou potentiels acheteurs de sexe, en partenariat avec la Mairie de Paris et le Ministère des familles, de l'enfance et des droits des femmes.
Notre association rencontre chaque année plus de 5000 personnes prostituées, partout en France. En les accompagnant et en les soutenant, nous recueillons la parole de celles et ceux que la violence et la réification - le fait d'être traitée comme un objet - ont jusqu'alors réduits au silence.
Ce qu'elles racontent est bien loin des mythes qui entourent la prostitution. Si chaque histoire est unique, les parcours de ces personnes présentent des similitudes significatives :
Le prix d'une passe n'est donc pas seulement de quelques dizaines d'euros.
Forts de ces constats et de l'interdit posé par la nouvelle loi, nous voulons mettre en responsabilité les hommes qui, en achetant du sexe, permettent à un système d'exploitation et de violence d'exister, de prospérer et de s'étendre. Nous voulons les amener à se questionner.
Nous voulons faire connaître les visages et les parcours des personnes qui constituent la majorité des personnes prostituées en France. Ces personnes ont une histoire, une vie. Elles nous regardent droit dans les yeux.
La campagneTrois portraits de femmes, accompagnés du slogan le prix d'une passe n'est pas celui que tu crois, déclinées en affiches et au format cartes postales - avec des informations au verso. Le tout en version française et anglaise.
À Paris, de nombreuses diffusions et affichages sont prévus :
Dans la Fan-zone et devant le Parc des Princes ;
Au Pavillon de Paris, sur les berges de Seine, dans les Offices de tourisme, dans les fédérations de supporters européens ;
Dans les Antennes jeunes et les Kiosques jeunes au Champ de Mars, à la Goutte d'or et à la Canopée des Halles ;
Dans les mairies et les Maisons des Associations ;
En régions, des diffusions sont prévues dans les Fan zones installées dans différentes villes de France ainsi que les mairies et les Maisons des Associations ; ainsi que des diffusions des cartes postales réalisées par les délégations du Mouvement du Nid et leurs partenaires.
Contacts presseLorraine Questiaux, responsable de la délégation du Mouvement du Nid de Paris, et Justine Rocherieux, Coordinatrice Ile-de-France – Mouvement du Nid : 01 43 66 54 85 / iledefrancecoordination@mouvementdu...
Cabinet de Hélène Bidard, Adjointe à la Maire de Paris en charge de l'égalité femmes-hommes, de la lutte contre les discriminations et des droits humains : 01 42 76 49 61
Ministère des familles, de l'enfance et des droits des femmes : 01 40 56 55 46 / cab-fed-presse@feddf.gouv.fr
Télécharger la campagneLes affiches, les cartes postales.
L'Euro 2016, nous est apparu comme le moment idéal pour lancer une campagne nationale de prévention de l'achat d'actes sexuels en premier lieu car c'est un évènement qui va rassembler des millions de spectateurs et de supporters, hommes comme femmes. Mais aussi car il n'y a pas de grandes manifestations sportives, toutes à forte dominante masculine, sans commerce du sexe et sans organisation d'un « marché aux femmes ». Le Mouvement du Nid – Paris a initié une campagne de prévention en direction des acheteurs ou potentiels acheteurs de sexe, en partenariat avec la Mairie de Paris et le Ministère des familles, de l'enfance et des droits des femmes.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeLe bilan associatif 2015 est extraordinaire grâce à l'implication et à l'engagement des militantEs, des bénévoles, des salariéEs et des volontaires en Service civique. Plus de 30 000 heures de bénévolat pour mettre en œuvre la rencontre et l'accompagnement des personnes prostituées, la formation des acteurs sociaux, la prévention auprès des jeunes, l'information et la sensibilisation du public, le plaidoyer pour l'adoption d'une vraie politique publique et le vote d'une loi abolitionniste.
Le rapport d'activité, qui bénéficie des rapports détaillés de chacune des 26 Délégations restitue une nouvelle fois l'ampleur des initiatives conjointes des Délégations du Mouvement du Nid-France, du Comité national et du Secrétariat national. Au fil des pages, c'est tout le projet du Mouvement qui est ici mis en valeur autour de ses six priorités. Mouvement d'engagement citoyen, cette mission, incarnée au plan local et national,voire international, nous l'avons vécue avec responsabilité et optimisme.
Le bilan associatif 2015 est extraordinaire grâce à l'implication et à l'engagement des militantEs, des bénévoles, des salariéEs et des volontaires en Service civique. Plus de 30 000 heures de bénévolat pour mettre en œuvre la rencontre et l'accompagnement des personnes prostituées, la formation des acteurs sociaux, la prévention auprès des jeunes, l'information et la sensibilisation du public, le plaidoyer pour l'adoption d'une vraie politique publique et le vote d'une loi abolitionniste.
Cette mobilisation citoyenne – flagrante à travers toutes les pages de ce rapport – porte en elle le défi qui anime toutes les instances du Mouvement du Nid, celui de voir progresser notre société libérée de l'exploitation prostitutionnelle.
Pour cela notre engagement associatif n'a pas connu de répit durant toute l'année. D'abord auprès de 5 807 personnes exploitées sur les lieux de prostitution, principalement la nuit. L'accompagnement relais pour 1 234 personnes avec notamment la volonté de répondre au défi de sortie de prostitution.
Notre expertise au service de la formation des acteurs sociaux s'est poursuivie afin qu'avec nous ils entrent plus efficacement dans le dispositif d'aide aux personnes et plus globalement dans la lutte et la compréhension des violences faites aux femmes et pour la construction de l'égalité femmes-hommes.
Notre engagement auprès des jeunes pour construire l'égalité et les sensibiliser aux risques prostitutionnels s'est encore développé cette année avec un record de présence du Mouvement dans 354 établissements scolaires permettant le débat et la responsabilisation de plus de 26 000 jeunes.
En cette année d'attente de la loi notre mobilisation de la société a continué intensément à travers 278 évènements d'information et de sensibilisation. C'est considérable. Ce rapport montre la richesse, la diversité et l'originalité parfois des initiatives des Délégations à travers toute la France. Mouvement de société, nous l'avons ainsi démontré et confirmé notre place d'acteur principal en matière de prévention, de formation et de sensibilisation du grand public sur la prostitution.
Enfin ce rapport affirme concrètement notre détermination à faire évoluer les politiques publiques en recherchant le soutien des associations abolitionnistes et féministes, en sensibilisant les partis politiques, les éluEs et en assumant le débat avec les opposants au projet de loi et à la pénalisation des "clients" prostitueurs en menant en Délégations et au plan national un intense plaidoyer.
Voici donc un rapport d'activité de référence sur ce qu'est le Mouvement du Nid-France aujourd'hui. Nous pouvons être fierEs du vécu associatif et de notre engagement abolitionniste.
Jacques Hamon
Président national du Mouvement du Nid-France
Cliquez sur les vignettes pour télécharger les documents.
Chiffres clés 2015
Ces derniers temps, que ce soient dans des séries ou des films, je me suis systématiquement retrouvée à regarder des scènes où un homme quelconque dit à un garçon "tu prendras bien soin de ta mère" avec la merveilleuse variante "C'est maintenant toi le chef de famille".
[petit aparté pour les gens qui pourraient avoir l'idée saugrenue de me dire que "ce n'est pas un combat important et que je ne me préoccupe que de conneries". Vous allez immédiatement taper "viol" dans le moteur de recherche du blog, vous aurez de la lecture pour une semaine et vous penserez à vous excuser. Merci d'avance]
[Spoiler] Dans la série Colony les extra-terrestres sont arrivés sur Terre et ils ne sont pas sympa-sympa. Ils ont organisé une milice humaine et face à eux, s'est organisée une armée de résistance. Un pote du héros est arrêté et la femme du pote n'a que le temps de se planquer elle et son fils. Elle doit aussi calmer l'enfant qui pleure, forcément, le faire taire et pendant ce temps la milice abat sous ses yeux un homme qu'elle connaît. Arrive le héros qui a alors cette phrase sublime, face à un gosse de 5 ans en pleurs "tu prendras bien soin de ta mère". Le gamin a 5 ans, il est d'évidence incapable de ne gérer ne serait ce qu'un paquet de farine (et c'est normal, rappelez-vous il a 5 ans) mais on lui demande de s'occuper de sa mère, qui rappelons-le a fait preuve d'un grand sang-froid face à une situation plus que tendue. Je pourrais multiplier les exemples. Peu importe que le gamin ait 5 ans ou 12, peu importe qu'il soit en larmes ou pas, surgit toujours cette phrase qui nous dit clairement qu'un môme de sexe masculin sera toujours plus apte qu'une femme adulte.
Vous allez me rétorquer que c'est pour donner confiance à l'enfant et autres fadaises que les gens trouvent toujours pour excuser les situations sexistes. L'argument fonctionnerait si l'on disait aussi à une fillette de 5 ans de prendre soin de son père, ce qu'on n'a jamais vu nulle part. J'imagine encore mieux un héros se pencher à hauteur d'une petite fille de 5 ans qui a perdu sa mère et lui susurrer "c'est maintenant toi le chef de famille". Si par hasard l'enfant mâle a une sœur, même si elle est plus âgée, le même schéma se reproduit, l'enfant se voit confier la responsabilité de ces péronnelles inconscientes.
Ces phrases qu'on entend très régulièrement, sans qu'elles soient spécialement mises en avant ou aient une importance quelconque, forment un tout bien clair, une culture où les femmes sont vues comme des incapables, des mineures, des inconscientes, incapables de s'occuper d'elles mêmes et des autres. Un garçonnet est plus apte à gérer des extra-terrestres génocidaires qu'une femme adulte, rien que parce qu'il est un (futur) homme. Un futur homme sera toujours plus complet, plus courageux, plus logique, plus prompte à prendre des décisions que n'importe quelle femme. Nous intégrons insidieusement qu'un garçon vaut mieux qu'une femme dans une situation exceptionnelle ; ce qui explique sans nul doute les réactions incroyables de violence et d’imbécillité lorsque dans un film ou un jeu video le personnage principal est une femme.
Et parallèlement, très curieusement, dans ce contexte-là, c'est encore aux femmes qu'on confie le soin de s'occuper des enfants au quotidien. On pourrait se dire que vu leur incapacité chronique en toutes choses, il vaudrait beaucoup mieux confier les mômes aux hommes, mais non (pas si bête) d'un coup on leur accorde un quelconque intérêt. Oh pas une valeur non n'exagérons pas non plus ; une connaissance intuitive, un instinct, un truc donné par la nature. Comme le dit Guillaumin " Enfin, l'intuition (si spécifiquement "féminine") classe les femmes comme l'expression des mouvements d'une pure matière. D'après cette notion les femmes savent ce qu'elles savent sans raisons. Les femmes n'ont pas à comprendre, puisqu'elles savent. Et ce qu'elles savent elles y parviennent sans comprendre et sans mettre en oeuvre la raison : ce savoir est chez elles une propriété directe de la matière dont elles sont faites." C'est une façon bien pratique de nier toute compétence à celles qui sont massivement chargées (toujours des femmes) des soins aux enfants en expliquant qu'elles DOIVENT avoir cet instinct de s'en occuper mais comme il est quasiment inscrit dans leur patrimoine génétique, il n'a logiquement aucune valeur. Cela serait comme se vanter d'avoir un cœur ; nul mérite là dedans.
Les femmes doivent donc s'occuper des enfants, mais sous surveillance ; maritale, sociale, parentale, familiale, psychiatrique ou que sais-je. Ce don qu'elles ont, donné par la nature, leur jouent des tours, tour à tour trop fusionnelles ou laxistes, elles demeurent quand même des êtres profondément irrationnels qui, face à des situations d'exception (l'invasion de nos fameux extra-terrestres donc) ne sauront s'en sortir sans mâle. Ces situations sont quand même fascinantes ; on sait qu'en France par exemple les femmes assurent l'essentiel des tâches ménagères et soins aux enfants (plus il y a enfants, plus leur temps de travail augmente alors que celui du mari diminue). Ce sont des tâches qu'on leur laisse faire seules la plupart du temps, estimant que vu le peu de valeur des dites tâches et cet espèce de gène du balayage et de la couche à changer qu'elles ont, elles devraient pouvoir s'en sortir sans faire trop de conneries. Mais, dés que le mari disparaît, tout devient différent. Il convient de ne pas laisser une femme sans surveillance, oui même en 2016 ; le mâle de la famille de 5 ans devient alors un substitut du père.
Cela me rappelle cette histoire survenue la semaine dernière, où un gamin de 5 ans a réussi dans un zoo, à filer sous une glissière de sécurité et rentrer dans l'enclos d'un gorille qui a été abattu. Les deux parents ont été cloués au pilori mais spécialement la mère (femme, noire et grosse, trois excellentes raisons dans notre merveilleux monde pour lui dénier le statut d'être humain). Je suis chaque fois fascinée quand je croise un gamin de cet âge là par sa rapidité ; ca marche parfois à peine et il suffit de détourner une seconde le regard pour qu'il ait gagné l'Australie. Je regarde les femmes qui s'en occupent en me demandant très sincèrement chaque fois comment elles tiennent. Je vois mon état de ce matin - je n'ai pas assez dormi - et je me demande ce qu'il se passerait si j'avais en plus un gamin à garder. N'importe qui d'un peu de bonne foi sait qu'il est impossible de surveiller 24 heures sur 24 un môme, mais pourtant un accident est vu comme un abominable échec de l'instinct maternel, une anomalie insupportable.
L'élevage des enfants (note le mot "élevage" n'est pas un mot péjoratif, il a été développé par des sociologues comme Delphy pour distinguer l'élevage justement de l'éducation) n'a pas de valeur en tant que tel puisqu'il est censé aller de soi. Il ne nécessite pas de talent féminin (alors qu'il en nécessite un chez les hommes qui n'ont pas, eux, cette petite part génétique appelée "instinct maternel"). Il n'a donc pas de valeur et doit donc être gratuit (ou être mal payé s'il est le fruit d'un travail), sans faille et aller de soi.
Il y a donc, comme toujours, une double injonction et une double humiliation portant sur les femmes.
D'une part elles sont censées savoir s'occuper des enfants et ce à tous instants, aucun moment de répit ne leur est accordé. La pression est de toutes façons si forte qu'elles se surveillent entre elles, en s'imposant au fil des années des règles qui changent en fonction des saisons. Rien que de plus normal que de chercher à donner de la valeur à des capacités que la société dédaigne à reconnaitre mais, malheureusement comme souvent, cela passe par le dénigrement des autres mères.
De l'autre, on leur rappelle sans cesse, en particulier si elles ont un fils, qu'elles ne vaudront jamais autant que lui, qu'elles seront toujours suspectées d'être aptes à faire n'importe quoi.
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Le Grand Prix attire des milliers de touristes venus faire la fête dans ce Montréal débordant d'énergie et prêt à leur dérouler le tapis rouge. Pendant trois jours et trois nuits, les limousines arpenteront dans les rues, le champagne coulera à flots, les restaurants et les clubs afficheront complet et les commerçants souriront en entendant sonner leurs tiroirs-caisses.
- Prostitution au Canada et au QuébecHier, Buzzfeed US a publié la lettre qu'une victime de viol a souhaité lire au violeur qui l'a agressée pendant le procès. Une twitta Queer becca m'a gentiment proposé de la traduire.
Elle a également été traduite par Buzzfeed France.
Je souhaitais voir cette lettre traduite car elle est importante ; non pas parce qu'elle représente l'ensemble des victimes de viols, non pas parce qu'elle permet de comprendre les traumatisme après un viol. Toutes les victimes sont différentes ; il serait absurde de penser qu'elles réagissent toutes de la même façon. Cette lettre est importante parce qu'elle illustre ce que nous appelons la culture du viol. Elle illustre ce que quasi toute victime - homme comme femme - a pu entendre à un moment de sa vie ; le déni, la minimisation et la culpabilisation. Ici c'est le violeur qui est essentiellement porteur des propos culpabilisants, parfois ca sera la police, la famille, le petit ami, les amis, les collègues.
Il serait dangereux de penser que le violeur tient ce genre de propos parce qu'il est un violeur ; avant de l'être, il est aussi un homme lambda, qui tient des propos d'homme lambda comme on peut en entendre chaque jour à propos de chaque affaire de viol.
Voilà je vous laisse avec ce texte. Merci encore à la traductrice qui a travaillé seule, vite et beaucoup.
Votre honneur, pour la majeure partie de ma déclaration, j'aimerais m'adresser à l'accusé directement
Tu ne me connais pas, mais tu as été en moi, et c'est pour cela que nous sommes là aujourd'hui.
Le 17 janvier 2015, était un samedi soir tranquille à la maison. Mon père avait préparé à manger, et j'étais attablée avec ma petite sœur, en visite pour le week-end. Je travaillais à temps plein, et l'heure d'aller me coucher approchait. J'avais prévu de rester seule à la maison, regarder un peu la télé et lire, pendant qu'elle, allait faire la fête avec ses ami.e.s. Puis, vu que c'était ma seule nuit avec elle, je n'avais rien de mieux à faire, alors pourquoi pas, il y a une fête à 2 balles, à 2 minutes de chez moi, j'allais m'y rendre, danser stupidement, et embarrasser ma petite sœur. Sur le chemin, j'ai plaisanté sur le fait que les étudiant.es de 1ere année porteraient des appareils dentaires. Ma sœur m'a charriée sur le fait que je portais un cardigan beige, comme le ferait une bibliothécaire, à une fête étudiante. Je me suis donné le surnom de « Big Mama », car je savais que j'allais être la plus vieille là-bas. J'ai fait des grimaces, j'ai baissé ma garde, et bu bien trop vite de l'alcool, oubliant le fait que ma tolérance avait fortement diminué depuis le lycée.
Tout ce dont je me souviens ensuite, c'est que j'étais dans un brancard. J'avais du sang séché et des bandages sur le dos des mains et au niveau de mes coudes. J'ai pensé que j'étais peut être tombée, et que je me trouvais dans un bureau de l'administration du campus. J'étais très calme, et je me suis demandé où ma sœur pouvait bien se trouver. Un officier de police est alors venu m'expliquer que j'avais été agressée sexuellement. Toujours aussi calme, je lui ai dit qu'il devait s'adresser à la mauvaise personne, je ne connaissais personne à cette fête. Quand on m'a finalement autorisée à utiliser les toilettes, j'ai baissé le pantalon d’hôpital qu'ils m'avaient fourni, puis j'allais baisser ma culotte, mais je n'ai rien senti. Je me rappelle encore de la sensation de mes mains qui touchent ma peau, et qui se referment sur du vide. J'ai baissé la tête pour regarder et je n'ai rien vu. La fine pièce de tissu, la seule chose entre mon vagin et tout le reste avait disparu et tout en moi se tut. Je n'ai toujours pas de mots pour décrire cette sensation. Pour pouvoir continuer à respirer, j'ai pensé que le policier l'avait découpée pour s'en servir comme preuve.
Puis, j'ai senti des aiguilles de pin qui me démangeaient l'arrière de la nuque, et j'ai commencé à les retirer de mes cheveux. J'ai pensé que peut-être les aiguilles de pin étaient tombées sur ma tête alors que j'étais sous un arbre. Mon cerveau s'adressait à mes tripes, pour leur dire de ne pas s'évanouir. Parce que mes tripes étaient en train de crier : « Aide-moi, aide-moi ! »
Je me suis traînée de pièce en pièce, enroulée dans une couverture, disséminant des aiguilles de pin derrière moi, en en laissant un petit tas dans chacune des pièces où je m'asseyais. On m'a demandé de signer un papier qui disait «Victime de viol» et je me suis mise à penser que quelque chose était vraiment arrivé. Mes vêtements m'ont été confisqués, et je me trouvais nue tandis que les infirmières mesuraient et photographiaient les différentes écorchures présentes sur mon corps.
Nous avons toutes les trois enlevé les aiguilles de pin de mes cheveux, six mains pour remplir un sac en papier. Pour me calmer, elles me disaient que c'était juste la faune et la flore, la faune et la flore.
Plusieurs écouvillons ont été insérés à l'intérieur de mon vagin et de mon anus, on m'a fait des piqûres, donné des médicaments, j'ai eu un appareil photo pointé entre mes 2 jambes. Je me suis retrouvée avec de longs spéculums en moi, et mon vagin enduit avec de la peinture bleue pour y chercher des écorchures.
Après quelques heures de ces traitements, ils m'ont laissée me doucher. Je me tenais là, examinant mon corps sous les jets d'eau, et j'ai décidé que dorénavant, je ne voulais plus de mon corps. Il me terrifiait, je ne savais pas qui l'avait pénétré, s’il avait été contaminé, qui l'avait touché. Je voulais me débarrasser de mon corps comme on enlève une veste, et le laisser à l’hôpital avec tout le reste.
Cette même matinée, la seule chose qui m'avait été dite, c'est que j'avais été trouvée derrière un container à poubelles, que j'avais été peut-être pénétrée par un étranger, et que je devais me faire retester pour le sida, car les résultats ne sont pas toujours concluants la première fois. Mais que pour le moment, je devais rentrer chez moi, et retrouver ma vie normale. Imaginez reprendre pied avec la réalité, avec seulement cette information. Ils m'ont fait de gros câlins, et je suis sortie de l’hôpital, sur le parking, portant le pantalon et le pull qui m'avaient été fournis, vu que l'on m'avait seulement autorisée à garder mon collier et mes chaussures.
Ma sœur est venue me récupérer, le visage mouillé de larmes et pétrie d'angoisses. J'ai désiré la rassurer immédiatement. Je l'ai regardée, je lui ai demandé de me regarder, je suis là, je vais bien. Tout va bien, je suis là. Mes cheveux sont propres et ont été lavés, ils m'ont donné le shampoing le plus étrange, calme-toi et regarde-moi. Regarde ce pantalon et ce sweat bizarre, j'ai l'air d'une profe de sport, rentrons à la maison, allons manger quelque chose. Elle ne savait pas que sous mon jogging, j'avais des griffures et des pansements, que mon vagin était douloureux, et qu'il avait pris une étrange couleur sombre en à cause de toutes les insertions, que ma culotte avait disparu, et que j'étais trop vide pour continuer à parler. Que j'étais également effrayée, que j'étais dévastée. Ce jour-là, nous sommes rentrées à la maison, et pendant des heures ma sœur m'a, en silence, serrée dans ses bras.
Mon petit ami n'a pas su ce qui était arrivé, mais il m'a appelée ce jour-là, et m'a dit : «Je me suis vraiment inquiété pour toi la nuit dernière, tu m'as fait peur, est-ce que tu es bien rentrée chez toi ?»
J'étais terrifiée. C'est là que j'ai appris que je l'avais appelé cette nuit là, durant mon trou noir, laissé un message vocal incompréhensible, et que nous avions également parlé au téléphone, il se faisait du souci pour moi car j'avais du mal à articuler, il m'a répété plusieurs fois d'aller trouver ma sœur. Une fois encore, il m'a demandé : «Que s'est-il passé la nuit dernière ? Est-ce que tu es bien rentrée à la maison ?» Je lui ai répondu que oui, et j'ai raccroché pour me mettre à pleurer.
Je n'étais pas prête à dire à mon petit ami ou à mes parents, qu'en fait, j'avais été probablement violée derrière un container à poubelles, mais que je ne savais pas par qui, quand, ou comment. Si je leur disais, je savais que j'allais voir la peur sur leurs visages, et que la mienne allait se multiplier par dix. Au lieu de ça j'ai prétendu que tout ça n'était jamais arrivé.
J'ai tenté de sortir tout ça de mon esprit, mais c'était trop difficile. Je ne parlais plus, je ne mangeais plus, je ne dormais plus, je n'interagissais plus avec personne. Après le travail, je me rendais dans des endroits isolés pour pouvoir crier. Je ne parlais plus, je ne mangeais plus, je ne dormais plus, je n'avais plus d'interactions avec personne, et je me suis isolée des personnes que j'aimais le plus.
Pendant toute une semaine après l'incident, je n'ai eu aucun appel et aucune nouvelle à propos de cette nuit, ou ce qu'il avait pu m'arriver. La seule chose qui prouvait que ce n'avait pas été juste un mauvais rêve, c'était le pull de l’hôpital que j'avais dans mes tiroirs.
Un jour, alors que j'étais au travail, feuilletant les nouvelles, je suis tombée sur un article. Dedans j'ai lu et appris comment j'avais été trouvée inconsciente, mes cheveux ébouriffés, mon collier enroulé autour de mon cou, mon soutien-gorge enlevé de ma robe, cette dernière retirée de mes épaules et remontée au-dessus de la taille, que j'étais nue jusqu'à mes bottes, les jambes écartées, et que j'avais été pénétrée par un objet inconnu, par quelqu'un que je n'ai pas reconnu. C'est comme ça que j'ai appris ce qui m'était arrivé, assise à mon bureau, lisant les infos au boulot. J'ai appris ce qui m'était arrivé en même temps que le monde apprenait ce qui m'était arrivé. C'est là que les aiguilles de pin dans mes cheveux ont fait sens, elles ne venaient pas d'un arbre. Il m'avait enlevé ma culotte, ses doigts m'avaient pénétrée. Je ne connais pas cette personne. Je ne connais toujours pas cette personne. Lorsque j'ai lu ce qui m'était arrivé, je me suis dit : Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi. Je ne pouvais rien digérer ou accepter de ce qui était écrit. Je ne pouvais pas imaginer ma famille lire ça sur Internet. J'ai continué à lire. Dans le paragraphe suivant, j'ai lu quelque chose que je n'oublierai jamais. J'ai lu que selon lui j'avais aimé ça. Que j'avais aimé ça.
Encore une fois, je n'ai pas de mots pour décrire ça.
C'est comme si vous lisiez un article sur une voiture ayant eu un accident, et qu'on a trouvée cabossée dans un fossé. Peut-être que la voiture avait aimé avoir un accident. Peut-être que l'autre voiture n'avait pas voulu lui créer un accident, seulement lui rentrer un peu dedans. Les voitures ont des accidents tout le temps, les gens ne sont pas toujours très attentifs, qui peut dire qui est vraiment fautif ?
Et là, en bas de l'article, après que j'eusse appris les moindres détails de mon agression sexuelle, l'article donnait ses temps de natation. Elle a été trouvée, respirant encore, mais ne répondant plus, ses sous-vêtements à 30 cm de son ventre nu, recroquevillée en position fœtale. Au fait, il est vraiment bon en natation. Mettez aussi ma vitesse, si c'est ce qu'on censé faire. La fin d'un article, est je pense là ou vous listez vos capacités pour annuler toutes les choses horribles qui ont pu arriver.
Le soir où l'article est sorti, j'ai demandé à mes parents de s'asseoir, et je leur ai dit que j'avais été agressée sexuellement, de ne pas regarder l'info car c'était trop pénible, qu'ils devaient juste savoir que j'allais bien et que j'étais là. Mais alors que j'en étais à la moitié de mon récit, ma mère devait me tenir car je ne tenais plus debout.
La nuit suivant l'agression sexuelle, il a répondu qu'il ne connaissait pas mon nom, qu'il ne serait pas capable de m'identifier dans une file, n'a mentionné aucune conversation entre nous deux, rien. Juste une danse et des baisers. Danser est un terme mignon ; était-ce des claquements de doigts et de tournoiements, ou juste des corps frottant l'un contre l'autre dans une pièce bondée? Je me demande si ces baisers étaient juste des visages mollement pressés l'un contre l'autre? Quand l'inspecteur lui a demandé s’il avait prévu de me ramener à son dortoir, il a répondu non. Quand l'inspecteur lui a demandé comment nous nous étions retrouvés derrière la benne à ordures, il a répondu qu'il ne savait pas. Il a admis avoir embrassé d'autres filles durant cette fête, l'une d'entre elle était ma sœur qui l'a repoussé. Il a admis avoir voulu tirer un coup avec quelqu'un. J'étais la plus faible du troupeau, complètement isolée et vulnérable, physiquement incapable de me défendre par moi-même, et c'est sur moi qu'il a jeté son dévolu. Parfois, je me dis que cela ne serait jamais arrivé si je n'y était pas allée. Mais j'ai réalisé que cela serait arrivé, mais à quelqu'un d'autre. Tu étais sur le point d'accéder à quatre ans de filles bourrées et de fêtes, et si c'est comme ça que tu démarres, alors il est normal que tu ne puisses pas continuer. La nuit après que c'eût été arrivé, il a dit qu'il pensait que j'avais aimé ça car j'avais caressé son dos. Une caresse dans le dos.
Il n'a jamais mentionné un consentement de ma part, ne nous a même pas mentionnés discutant, juste une caresse dans le dos. Encore une fois, dans le journal, j'ai appris que mes fesses et mon vagin étaient complètement à découvert dehors, mes seins avaient été tripotés, des doigts insérés violemment en moi en même temps que des aiguilles de pin et des débris, ma peau et mon visage frottés à même le sol derrière une benne à ordures, pendant qu'un tout jeune étudiant en érection fourrait mon corps inconscient et à moitié nu. Mais je n'en ai aucun souvenir, alors comment prouver que je n'ai pas aimé ça ?
J'ai pensé qu'il n'y aurait aucune chance que cela finisse en procès. Il y avait des témoins, des saletés dans mon corps, il a fui mais a été retrouvé. Qu'il allait régler ça, s'excuser platement, et qu'on passerait tous les deux à autre chose. Au lieu de ça, on m'a dit qu'il avait engagé un puissant avocat, des experts en témoignage, des détectives privés qui allaient essayer et trouver des détails à propos de ma vie privée pour s'en servir contre moi, trouver des failles dans mon histoire pour nous discréditer ma sœur et moi, dans le but de prouver que cette agression sexuelle était en réalité un malentendu. Qu'il allait utiliser tous les moyens possibles pour convaincre le monde qu'il avait été simplement trompé.
On ne m'a pas seulement dit que j'avais été agressée sexuellement, on m'a dit que parce que je ne pouvais pas m'en rappeler, techniquement, je ne pouvais pas prouver que ce n'était pas désiré. Et cela m'a fait du mal, cela m'a endommagée, cela m'a presque brisée. C'est la confusion la plus déprimante qui puisse être faite, j'ai été agressée sexuellement, presque violée, dehors à la vue de tous, mais on ne sait pas si cela compte comme une agression sexuelle. J'ai du me battre pendant une année pour montrer que quelque chose n'allait pas avec cette situation.
Quand on m'a dit que je devais me préparer au cas où l'on ne gagnerait pas l'affaire, j'ai dit que ne pouvais pas me préparer à ça. Il était coupable à la minute où je me suis réveillée. Personne ne pouvait me dissuader du mal qu'il m'avait fait. Le pire de tout, c'est que j'avais été avertie : Maintenant, il sait que tu ne te souviens pas, c'est lui qui va écrire l'histoire. Il peut dire ce qu'il veut et personne ne peut contester. Je n'avais pas de pouvoir, pas de voix, j'étais sans défense. Ma perte de mémoire serait utilisée contre moi. Mon témoignage était faible, incomplet, et on m'a fait croire que je n'avais pas assez pour gagner. Son avocat a sans cesse rappelé au jury, que le seul qu'on pouvait croire était Brock, car je n'avais aucun souvenir. Cette impuissance était traumatisante.
Au lieu de prendre du temps pour me soigner, j'ai pris du temps pour me souvenir de la nuit dans ses moindres détails, dans le but de me préparer aux questions de l'avocat qui seraient envahissantes, agressives, et auraient pour but de me déstabiliser, de nous contredire moi et ma sœur, tournées dans le but de manipuler mes réponses. Son avocat, au lieu de dire : «Avez-vous remarqué des écorchures?» demandait : «Vous n'avez pas remarqué d'écorchures, n'est-ce pas?» Tout cela faisait partie d'une stratégie. L'agression sexuelle était claire, mais au lieu de ça, je me retrouvais au procès en train de répondre à des questions telles que :
« Quel âge avez-vous ? Combien pesez-vous ? Qu'avez-vous mangé ce jour là ? Qu'avez-vous mangé durant le dîner ? Qui a préparé le dîner ? Avez-vous bu durant le dîner ? Non, même pas de l'eau ? Quand avez-vous bu ? Qu'avez-vous bu ? Dans quoi avez-vous bu ? Qui vous a donné à boire ? Combien de verre avez-vous l'habitude de boire ? Qui vous a déposée à cette fête ? À quelle heure ? Mais où exactement ? Que portiez-vous ? Pourquoi alliez-vous à cette fête ? Qu'avez-vous fait quand vous êtes arrivée ? Êtes-vous sure que vous avez fait ça ? Que veux dire ce SMS ? À qui envoyiez-vous des SMS ? Quand avez-vous uriné ? Où avez-vous uriné ? Avec qui avez-vous uriné à l’extérieur ? Votre portable était-il en silencieux quand votre sœur vous a appelée ? Vous rappele- vous de l'avoir mis sur silencieux ? Vraiment, car à la page 53 j'aimerais souligner que vous aviez dit qu'il était prêt à sonner. Buviez-vous au lycée ? Avez-vous dit que vous étiez une fêtarde ? Combien de trous noirs avez vous déjà eus ? Allez-vous dans les fêtes étudiantes ? Êtes-vous fidèle avec votre petit ami ? Êtes-vous sexuellement active avec lui? Quand avez-vous commencé à sortir ensemble ? Le tromperiez-vous ? Avez-vous déjà trompé quelqu'un par le passé ? Qu'avez-vous voulu dire quand vous avez dit que vous vouliez le récompenser ? Vous souvenez-vous l'heure à laquelle vous vous êtes levée ? Portiez-vous votre cardigan ? De quelle couleur était votre cardigan ? Vous souvenez-vous d'autre chose durant cette nuit ? Non ? Très bien, alors laissons Brock compléter cette histoire. »
J'étais assaillie de questions réductrices qui disséquaient ma vie privée, ma vie amoureuse, mon passé, ma vie familiale, des questions ineptes, accumulant des détails sans importance pour essayer de trouver une excuse à ce gars qui m'a mise à moitié nue, avant même de se soucier de me demander mon nom. Après une agression physique, j'ai été harcelée de questions destinées à m'attaquer, à dire « Regardez, ses dires ne concordent pas, elle ne sait pas ce qu'elle dit, c'est pratiquement une alcoolique, elle voulait probablement baiser, c'est comme s’il était un athlète, ils étaient tous les deux saouls, peu importe ce dont elle se souvient à l’hôpital, cela arrive après les faits, pourquoi prendre cela en compte, Brock a beaucoup à perdre, il traverse une période difficile en ce moment. »
Et est venu le moment pour lui de témoigner, et j'ai appris ce que cela voulait dire d'être à nouveau une victime. J'aimerais vous rappeler que la nuit après que cela soit arrivé, il a dit qu'il n'avait jamais eu l'intention de me ramener à son dortoir. Il a dit n'avoir aucune idée de pourquoi nous étions derrière une benne à ordure. Il a dû partir car il ne se sentait pas bien quand il a soudain été poursuivi et attaqué. Ensuite il a appris que je ne me souvenais de rien.
Une année après, donc, une nouvelle histoire est apparue. Brock avait une nouvelle histoire plutôt étrange, qui sonnait presque comme si elle avait été maladroitement écrite par un jeune adulte, avec des baisers et des danses, des mains qui se tenaient et s'écroulant amoureusement au sol, et le plus important, c'est que dans cette histoire, tout d'un coup il y avait du consentement. Un an après l'incident il s'en est souvenu, ah oui, au fait, elle a dit oui, à tout.
Il a dit qu'il m'avait demandé si je voulais danser. J'ai apparemment dit oui. Il m'a demandé si je voulais aller à son dortoir, j'ai dit oui. En suite il m'a demandé s’il pouvait me doigter et j'ai dit oui. La plupart des garçons, ne demandent pas « Est-ce que je peux te doigter ? » D'habitude il y a une progression naturelle des choses, se dévoilant de façon consensuelle, pas une séance de questions/réponses. Mais apparemment, je lui ai donné une totale permission. Il est très clair. Même dans son histoire, je n'ai dit que 3 mots, oui, oui et oui, avant qu'il ne me mette au sol à moitié déshabillée.
Voilà une info pour le futur, si tu ne sais pas si une fille peut consentir, regarde si elle peut prononcer une phrase complète. Tu n'as même pas pu faire ça. Juste une suite cohérente de mots. Où est la confusion là dedans ? C'est juste du bon sens.
Selon lui, la seule raison pour laquelle nous nous trouvions à terre, c'est parce que j'étais tombée. Écoute bien : si une fille tombe par terre, aide-la à se relever. Si elle est trop saoule pour simplement marcher et se relever, ne la chevauche pas, ne la baise pas, ne lui enlève pas sa culotte pour insérer ta main dans son vagin. Si une fille tombe, relève la. Si elle porte un cardigan par dessus sa robe, ne lui enlève pas pour pouvoir toucher ses seins. Peut-être qu'elle a froid, c'est peut-être pour ça qu'elle porte un cardigan.
La suite de l'histoire, c'est que deux mecs à moto se sont approchés de toi, et tu t'es enfui. Pourquoi, quand ils t'ont plaqué au sol, ne leur as-tu pas dit : « Arrêtez, elle va bien, demandez-lui, elle est là-bas, elle vous le dira. » Tu m'avais bien demandé mon consentement, non ? J'étais bien consciente, non ? Quand le policier est arrivé et a interrogé le vilain mec qui t'a plaqué, il ne pouvait pas parler tellement ce qu'il avait vu le faisait pleurer.
Ton avocat a sans cesse pointé du doigt le fait qu'on ne pouvait pas savoir, quand elle était devenue inconsciente. Et tu as raison, peut-être que je bougeais encore les yeux et que je n'étais pas encore complètement amorphe. Ce n'est pas important. J'étais trop saoule pour parler anglais, trop saoule pour consentir bien avant que je me retrouve allongée sur le sol. Je n'aurais jamais dû être touchée.
Brock a déclaré : « À aucun moment je n'ai constaté qu’elle ne répondait pas. Si à un seul moment je m'étais rendu compte qu'elle ne répondait pas, j'aurais arrêté immédiatement. » Voilà le truc : si ton plan était d'arrêter au moment où je ne pouvais plus répondre, c'est alors que tu ne comprends toujours rien. Même quand j'étais inconsciente, tu n'as pas arrêté. Quelqu'un d'autre à dû le faire. Deux mecs à moto ont remarqué dans le noir que je ne bougeais plus, et ont dû te plaquer au sol. Comment n'as-tu pu rien remarquer alors que tu étais au-dessus de moi ?
Tu dis que tu te serais arrêté et que tu serais allé chercher de l'aide. Tu dis ça, mais je veux que tu expliques comment tu m'aurais aidée, pas à pas, à travers tout cela. Je veux savoir, si ces vilains mecs ne m'avaient pas trouvée, comment la nuit se serait déroulée. Je me demande : Aurais-tu remis ma culotte par dessus mes bottes ? Défait le collier enroulé autour de ma nuque ? M'aurais-tu resserré les jambes et m'aurais-tu couverte ? Enlevé les aiguilles de pin de mes cheveux ? M'aurais-tu demandé si les écorchures sur ma nuque et mes fesses me faisaient mal ? Aurais-tu été chercher un ami pour lui dire : « Aide-moi à la ramener au chaud et dans un endroit confortable. » Quand je pense à ce qu'il aurait pu se passer si ces deux mecs n'étaient pas arrivés, je ne peux pas fermer l’œil. Que me serait-il arrivé ? Pour ça tu n'auras jamais de réponse, ça tu ne peux pas l'expliquer même un an après.
Pour couronner le tout, il affirme que j'ai joui une minute, après une minute de pénétration avec les doigts. Les infirmières ont dit qu'il y avait eu des écorchures, des lacérations et de la terre dans mes parties génitales. Est-ce arrivé avant ou après que j'aie joui ?
Déclarer sous serment à nous tous, que oui je l'avais voulu, que oui je l'avais permis, et que tu es la vraie victime de ces deux personnes qui t'ont attaqué sans que tu ne saches pourquoi, c'est épouvantable, fou, égoïste et blessant. C'est une chose d'être blessée, c'en est une autre d'avoir quelqu'un qui travaille sans relâche pour diminuer la gravité de cette souffrance légitime.
Ma famille a dû voir des photos de ma tête attachée à un brancard plein d'aiguilles de pin, de mon corps dans la boue, avec les yeux fermés, mes cheveux en bataille, mes membres pliés, et ma robe relevée. Et même après ça, ma famille a dû écouter ton avocat dire que les photos avaient été prises après l'événement, que l'on pouvait les rejeter. Entendre l'infirmière confirmer qu'il y avait des rougeurs et des écorchures à l'intérieur de moi, des traumatismes significatifs au niveau de mes parties génitales, mais que c'est ce qui arrivait quand ont doigte quelqu'un, et il avait déjà corroboré ça. Écouter ton avocat dresser un portrait de moi, le portait d'une fille déchainée, ce qui justifierait ce qui m'est arrivé. L'écouter dire que j'avais l'air saoule en parlant au téléphone à cause de ma façon loufoque et stupide de m'exprimer. De préciser que dans le message vocal, je parlais de récompenser mon copain, et que nous savions tous à quoi je pensais. Je vous assure que mes récompenses ne sont pas transmissibles, et sûrement pas à des inconnus qui pourraient m'approcher.
Il a causé des dommages irréversibles à moi et à ma famille durant le procès et nous sommes restés assis, l'écoutant silencieusement modeler l’histoire de la soirée. Mais finalement, son témoignage peu crédible et la logique tordue de son avocat n'ont trompé personne. La vérité s'est imposée et a parlé d'elle-même.
Tu es coupable, 12 jurés t'ont déclaré coupable de 3 crimes, au delà de toute possibilité d'innocence de ta part, cela fait 12 votes par crimes, 36 votes qui les confirment, une condamnation sans appel. Je pensais alors que c'était terminé, qu'il reconnaîtrait ce qu'il avait fait, qu'il s'excuserait sincèrement, que nous avancerions tout les deux, et irions mieux. Et puis j'ai lu ta déclaration.
Si tu espères qu’un de mes organes va imploser à cause de la colère et que je vais en mourir, j'en suis presque là. Tu n'es pas très loin de la vérité. Ce n'est pas une autre histoire de baise alcoolisée, imprégnée de mauvaises décisions. Quelque part tu ne comprends toujours pas, quelque part tu parais toujours confus. Je vais maintenant lire des passages des déclarations de l'accusé et y répondre.
Tu as déclaré : « Étant bourré, je ne pouvais pas prendre les meilleures décisions, tout comme elle ne le pouvait pas. »
L'alcool n'est pas une excuse. Est-ce que c'est un facteur ? Oui. Mais ce n'est pas l'alcool qui m'a déshabillée, m'a doigtée, trainant ma tête sur le sol, alors que j'étais pratiquement nue. Avoir trop bu est une erreur de débutant je l’admets, mais ce n'est pas un crime. Tout le monde dans cette pièce a déjà, ou connait quelqu'un qui, durant une soirée, a regretté d'avoir trop bu. Regretter d'avoir trop bu, ce n'est pas la même chose que de regretter une agression sexuelle. Nous étions tous les deux bourrés, la différence c'est que je ne t'ai pas enlevé ton pantalon et ton caleçon, t'ai fait subir des attouchements, et ai pris la fuite. Là est la différence.
Tu as déclaré : « Si je voulais la connaître, j'aurais dû lui demander son numéro, plutôt que de lui proposer de la ramener dans ma chambre. »
Je ne suis pas en colère parce que tu ne m'as pas demandé mon numéro. Même si tu me connaissais, je n'aurais pas voulu être dans cette situation. Mon copain me connaît, mais s’il m'avait demandé de me doigter derrière une benne à ordure, je l'aurais giflé. Aucune fille ne veut se retrouver dans cette situation. Aucune. Je me fiche de savoir si tu as leur numéro ou non.
Tu as déclaré : « J'ai bêtement pensé que c'était possible pour moi de faire ce que tout le monde faisait autour de moi, ce qui voulait dire boire. J'avais tort. »
Encore une fois, tu n'es pas coupable d'avoir bu. Tout le monde autour de toi n'était pas en train de m'agresser sexuellement. Tu es en tort pour avoir fait ce que personne autour de toi ne faisait, c'est-à-dire presser ton sexe en érection contre mon corps nu et sans défenses, bien à l'abri dans une zone sombre, où les gens qui faisaient la fête ne pouvaient plus me voir ou me protéger, et où ma propre sœur ne pouvait pas me trouver. Tu n'es pas coupable d'avoir bu des shots, m'enlever et jeter ma culotte comme un emballage de bonbon pour insérer tes doigts dans mon corps, c'est là qu'est ton erreur. Pourquoi ai-je encore besoin d'expliquer ça ?
Tu as déclaré : « Durant le procès, je n'ai pas voulu la victimiser. C'est la faute de mon avocat et sa façon de définir les choses. »
Ton avocat n'est pas ton bouc émissaire, il te représente. Ton avocat a-t-il dit des choses inconcevables, rageantes, dégradantes ? Tout à fait. Il a dit que tu as eu une érection, parce que tu avais froid.
Tu as déclaré que tu es en train de mettre en place un programme à destination des universités et des lycées où tu parleras de ton expérience « pour dénoncer la culture de l'alcool sur les campus et la promiscuité sexuelle qui s'en suit. »
La culture alcoolisée des campus. C'est cela que l'on dénonce ? Tu penses que c'est ça contre quoi je me suis battue durant toute l'année précédente ? Pas la prévention à propos des agressions sexuelles sur les campus, ou le viol, ou apprendre à reconnaître le consentement ? La culture alcoolisée des campus. En finir avec le Jack Daniels, ou la vodka. Si tu veux parler de l'alcool à des gens, va à une réunion des alcooliques anonymes. Tu te rends compte qu'avoir un problème avec la boisson, est complètement différent de boire et de forcer quelqu'un à avoir un rapport sexuel? Apprends aux mecs comment respecter les filles, pas à moins boire.
La culture de l'alcool et la promiscuité qui s'en suit. Qui s'en suit, comme un effet secondaire, comme un accompagnement dans ton assiette. Quand est-ce que la promiscuité rentre en jeu ? Je ne vois pas de gros titres qui disent : « Brock Turner, coupable d'avoir trop bu et de la promiscuité sexuelle qui s'en suit. ». « Les agressions sexuelles sur les campus. » Voilà le titre de tes diaporamas. Sois-en assuré, si tu échoues à définir le titre de ton exposé, je te suivrai dans n'importe quelle classe où tu iras, et je donnerai un exposé complémentaire.
Enfin, tu as déclaré : « Je veux montrer aux gens qu'une nuit passée à boire peut ruiner une vie. »
Une vie, une seule, la tienne, tu as oublié la mienne. Laisse-moi corriger ta phrase : « Je veux montrer aux gens qu'une nuit passée à boire peut ruiner deux vies. » La tienne et la mienne. Tu en es la cause, j'en suis la conséquence. Tu m'as fait vivre l'enfer avec toi, tu m'as fait revivre cette nuit encore et encore. Tu as détruit nos deux mondes, le mien s'est effondré en même temps que le tien. Si tu penses que j'ai été épargnée, que j'en suis sortie indemne, qu'aujourd'hui j'en suis sortie sans aucune conséquence, pendant que toi, tu subis les plus graves conséquences, tu te trompes. Personne n'en est sorti vainqueur. Nous avons tous été dévastés, nous avons tous essayé de chercher une signification à toute cette souffrance. Ta souffrance était concrète : on t'a enlevé tes titres, tes diplômes, ton inscription à la fac. Mes blessures à moi se trouvaient à l'intérieur, invisibles, je les porte avec moi. Tu m'as pris ma valeur en tant que personne, ma vie privée, mon énergie, mon temps, ma sécurité, mon intimité, mes secrets, ma propre voix, jusqu'à aujourd'hui.
Tu vois, nous avons une chose en commun : c'est que nous avons tout les deux du mal à nous lever le matin. Je sais ce que ça fait de souffrir. Tu as fait de moi une victime. Dans les journaux, mon nom c'était « une femme alcoolisée et inconsciente » : 10 syllabes, et rien de plus. Pendant longtemps, j'ai cru que c'est tout ce que j'étais. J'ai dû me forcer pour réapprendre mon nom, mon identité. J'ai dû réapprendre que je n'étais pas qu'une victime. Que je ne suis pas juste une fille victime de l'alcool à une fête étudiante, pendant que toi tu es le nageur modèle d'une université prestigieuse, innocent jusqu'à preuve du contraire, avec tant à perdre. Je suis un être humain qui a été blessé de façon irrémédiable, ma vie a été mise sur pause durant une année, en attendant de savoir si je valais quelque chose.
Mon indépendance, ma joie, ma gentillesse, et mon mode de vie qui était stable, se sont vus déformés au-delà du possible. Je suis devenue renfermée, en colère, me dévalorisant, j'étais fatiguée irritable, vide. L'isolement à ce moment-là me faisait souffrir. Tu ne peux pas me redonner la vie que j'avais avant cette nuit-là. Pendant que tu te souciais de ta réputation en miettes, moi je mettais des cuillères au frigo toutes les nuits, comme ça lorsque je me levais et que mes yeux étaient gonflés par les pleurs, je prenais les cuillères et les appliquais sous mes yeux pour diminuer les gonflements, ce qui me permettait de pouvoir voir à nouveau. Tout les jours, j'arrivais une heure en retard au travail, je m'excusais d'aller pleurer dans les escaliers, je peux te citer les meilleurs endroits pour pleurer sans que personne ne t'entende. C'était tellement douloureux que j'ai dû expliquer à mon patron tous les détails pour qu'il comprenne la raison de mon départ. J'avais besoin de temps, parce que continuer comme ça chaque jour n'étais plus possible. Je me suis servi de mes économies pour m'éloigner le plus possible. Je ne suis pas retournée au boulot pleinement, car j'allais devoir prendre des semaines pour me rendre aux interrogatoires et au procès, qui était sans cesse repoussé. Ma vie a été mise en pause durant un an, mon monde s'est effondré.
La nuit, je suis incapable de dormir si je n'ai pas une lumière allumée, comme si j'avais cinq ans, car j'avais peur de faire des cauchemars, où l'on me toucherait sans que je puisse me réveiller. J'ai aussi fait ce truc qui consistait à attendre que le soleil se lève et que je me sente assez en sécurité pour pouvoir dormir. Pendant 3 mois je suis allée me coucher à six heures du matin.
J'étais fière de mon indépendance, dorénavant j'ai peur d'aller me promener le soir, d'aller à des soirées boire avec des amis auprès desquels je pourrais me sentir bien. Je suis devenue un petit Bernard l'Hermite, ayant toujours besoin de quelqu'un à ses cotés, d'avoir mon petit ami à mes cotés, dormant à coté de moi, me protégeant. C'est embarrassant à quel point je me sens faible, comment je continue à vivre timidement, toujours sur mes gardes, prête à me défendre, prête à être en colère.
Tu n'as aucune idée de combien il a été difficile de reconstruire des parties de moi, qui aujourd'hui sont toujours faibles. Cela m'a pris huit mois pour simplement parler de ce qui m'est arrivé. Je ne pouvais plus avoir de contact avec mes amis, avec n'importe qui autour de moi. Je criais sur mon petit ami, sur ma famille, quand ils essayaient d'aborder le sujet. Tu ne m'as jamais laissé oublier ce qui m'était arrivé. À la fin des auditions, du procès, j'étais trop épuisée pour pouvoir parler. J'étais vidée, silencieuse. Je suis rentrée à la maison, j'ai éteint mon téléphone, et durant des jours je n'ai parlé à personne. Tu m'as envoyée sur une planète où je vis seule. Chaque fois qu'un nouvel article voyait le jour, je vivais avec la peur paranoïaque que toute ma ville natale découvre et sache que c'était moi la fille qui a été agressée sexuellement. Je ne voulais que personne ait pitié de moi, et je suis toujours en train d'accepter le fait qu'être une victime fait partie de mon identité. Tu as fait de ma propre ville natale, un endroit où je ne me sens pas à l'aise.
Tu ne peux pas me rendre les nuits où je n'ai pas dormi. Le fait que je me sois effondrée en larmes si je regardais un film avec une fille qui était blessée, pour le dire simplement, cette expérience a augmenté mon empathie pour les autres victimes. J'ai perdu beaucoup de poids à cause du stress, alors que les gens pensaient que c'est parce que j'avais beaucoup couru ces derniers temps. Il y a des périodes pendant lesquelles je ne veux pas qu'on me touche. Je dois à nouveau apprendre que je ne suis pas fragile. Que je peux faire des choses, que je suis équilibrée, que je ne suis pas que livide et fragile.
Quand je vois ma petite sœur souffrir, qu'elle est incapable de travailler à l'école, quand elle est privée du fait d'être joyeuse, quand elle n'arrive pas à dormir, quand elle pleure tellement au téléphone qu'il lui devient dur de respirer, me répétant encore et encore qu'elle est désolée de m'avoir laissée seule cette nuit là, désolée, désolée, désolée. Quand elle se sent plus coupable que toi, alors là je ne te pardonne pas. Cette nuit, j'aurais dû l’appeler pour essayer de la trouver, mais tu m'as trouvée en premier. La conclusion de ton avocat commence comme ça : « Sa sœur a dit qu'elle allait bien, et qui la connaît mieux que sa sœur ? » Tu as tenté d'utiliser ma sœur contre moi ? Tes arguments était tellement faibles, tellement invraisemblables, que c'était presque embarrassant. Ne t'avise pas de la toucher.
Tu n'aurais jamais dû me faire ça. Deuxièmement, tu n'aurais jamais dû m'obliger à me battre pendant si longtemps pour te dire que tu n'aurais jamais dû me faire ça. Mais voilà, ce qui est fait est fait, personne ne pourra changer ça. On a maintenant tous les deux un choix à faire. On peut laisser ça nous détruire. Je peux continuer à être blessée et en colère, et toi tu peux continuer à être dans le déni, ou alors nous pouvons y faire face tous les deux, j'accepte la douleur, tu acceptes la punition, et nous passons à autre chose.
Ta vie n'est pas finie, tu as encore des dizaines d'années devant toi pour réécrire ton histoire. Le monde est vaste, il ne s'arrête pas à Palo Alto et à Stanford, tu vas pouvoir trouver ta place, une place où tu pourras être utile et être heureux. Mais pour le moment, tu ne peux plus hausser les épaules et prétendre qu'il y a eu une confusion. Tu ne peux pas prétendre qu'il ne s'est rien passé. Tu as été accusé de m'avoir violée, intentionnellement, de m'avoir forcée, sexuellement, tu avais l'intention de nuire, et tout ce que tu admets c'est d'avoir bu de l'alcool. Ne viens pas parler de la manière dont ta vie a pris un tournant dramatique parce que l'alcool t'a fait faire de mauvaises choses. Essaye de savoir comment prendre tes responsabilités pour ce que tu as fait.
Pour en venir à la sentence, quand j'ai lu le rapport du contrôleur judiciaire, je ne pouvais pas y croire, j'étais pleine de colère, qui a fini par se transformer en une profonde tristesse. Mon témoignage a été déformé et sorti de son contexte. Je me suis durement battue durant ce procès, et je n'accepterai pas que les conclusions soient minimisées par un contrôleur judiciaire qui a tenté d'évaluer mon état et mes désirs en quinze minutes de conversation, dont la majorité du temps a été utilisé pour répondre à mes questions sur le système judiciaire. Le contexte est également quelque chose d'important. Brock n'a pas encore dit ce qu'il avait à déclarer, et je n'ai pas lu ses remarques.
Ma vie a été mise en pause durant une année. Une année de colère, d'angoisse et de doutes, jusqu’à ce qu'un jury de mes pairs rende un jugement qui validait les injustices que j'avais dû endurer. Si Brock avait admis ses torts et qu'il avait des remords, qu'il s'était proposé de régler les choses bien avant, j'aurais considéré la possibilité d'une peine plus légère, prenant en compte son honnêteté, reconnaissante que nos vies puissent avancer. Au lieu de cela, il a pris le risque d'aller au tribunal, a ajouté des insultes à la douleur, et m'a forcée à revivre les douloureux détails de ma vie sexuelle et de ma vie privée, brutalement mises à la vue de tous. Il m'a poussé moi et ma famille, durant une année, à travers des souffrances inutiles et inexplicables, et il doit subir les conséquences d'avoir tenté d'esquiver ses crimes, d'avoir questionné ma souffrance, de nous avoir fait attendre pendant si longtemps le travail de la justice.
J'ai dit au contrôleur judiciaire que je ne désirais pas voir Brock pourrir en prison. Je ne dis pas qu'il ne mérite pas d'être derrière des barreaux. La proposition du contrôleur judiciaire qui est de moins d'une année dans la prison du comté est bien trop indulgente, c'est se moquer de la gravité de ses agressions, c'est une insulte envers moi et toutes les femmes. C'est un message qui dit à quelqu'un que vous ne connaissez pas, qu'il peut vous pénétrer sans consentement, et que pour cela il recevra moins que la peine minimale prévue. Il ne devrait pas y avoir de conditionnelle. J'ai aussi dit au contrôleur judiciaire que ce que je voulais pour Brock c'est qu'il comprenne, qu'il comprenne et qu'il admette ce qu'il a fait de mal.
Malheureusement, après avoir lu les déclarations de l'accusé, je suis profondément déçue, et je sens qu'il n'exprime sincèrement aucun regret ou aucune responsabilité pour ce qu'il a fait. Je respecte totalement son droit à avoir un procès équitable, mais même après que douze jurés l'ont unanimement considéré comme coupable de trois crimes, la seule chose qu'il admette c'est d'avoir consommé de l'alcool. Quelqu'un qui ne prend pas la pleine mesure des ses actions ne mérite pas d'avoir une moitié de sentence. C'est extrêmement blessant de tenter de dissimuler un viol derrière de la promiscuité. Par définition, le viol ce n'est pas une absence de promiscuité, le viol est une absence de consentement, et cela me perturbe fortement qu'il n'arrive pas à faire la différence.
Le contrôleur judiciaire a conclu que l'accusé est jeune, et qu'il n'avait aucune condamnation auparavant. Selon moi, il est assez vieux pour se rendre compte que ce qu'il a fait est mal. Dans ce pays vous pouvez partir à la guerre à l'âge de 18 ans. À 19 ans, vous êtes assez vieux pour subir les conséquences dues au fait que vous avez tenté de violer quelqu'un. Il est jeune, mais il est suffisamment vieux pour s'en rendre compte.
En raison du fait que ceci est une première condamnation, je comprends qu'on puisse tenter d'être clément.e. D'un autre côté, notre société, ne peut pas pardonner à tout le monde sa première agression sexuelle, ou un viol où l'on se sert de ses doigts. Cela n'a aucun sens. La gravité d'un viol doit être claire, nous ne devons pas créer une culture où l'on montre que le viol est quelque chose de grave seulement car cela conduit à un procès. Les conséquences d'une agression sexuelle doivent être suffisamment sévères pour que l'on puisse exercer un jugement clair, même si l'on a trop bu. Assez sévère pour être dissuasif.
Le contrôleur judiciaire a insisté sur le fait qu'il ait dû abandonner une scolarité qu'il a durement gagnée grâce à la natation. La vitesse à laquelle Brock nage, n'a pas à atténuer la gravité de ce qu'il m'est arrivé, et ne doit pas atténuer la sévérité de sa condamnation. Si c'était la première condamnation pour agression sexuelle d'une personne d'un milieu moins privilégié, accusée de trois crimes, et qui aurait nié toutes les accusations autres que celles d'avoir trop bu, quelle aurait été sa sanction ? Le fait que Brock soit un athlète d'une université privée ne devrait pas être une raison pour être clément, mais une opportunité de montrer à tous que les agressions sexuelles sont illégales, quelle que soit la classe sociale.
Le contrôleur judiciaire a conclu dans cette affaire, que comparé aux autres crimes de même nature, cela pouvait être considéré comme moins grave parce que l'accusé avait trop bu. C'était grave. C'est tout ce que j'ai à dire.
Qu'a-t-il fait pour prouver qu'il méritait qu'on le laisse tranquille ? Il s'est seulement excusé d'avoir bu, et n'a toujours pas reconnu que ce qu'il m'a fait subir est une agression sexuelle. À nouveau, il a fait de moi une victime, continuellement et sans relâche. Il a été reconnu coupable de trois crimes, et il est temps pour lui d'accepter les conséquences de ses actes. Il ne mérite aucune excuse.
Il sera à tout jamais vu comme un agresseur sexuel. Cela ne s'effacera jamais, comme ce qu'il m'a fait ne s'effacera jamais. Cela ne s'en va pas après quelques années. Cela fera toujours partie de moi, c'est une partie de mon identité. Cela a changé pour toujours mon fardeau, la façon dont je vivrai le reste de ma vie.
En conclusion, je voudrais dire merci. Merci à l'interne qui m'a fait du porridge ce matin-là, quand je me suis réveillée à l’hôpital, à l'officier de police qui a attendu avec moi, aux infirmières qui m'ont apaisée, à l'inspecteur qui m'a écoutée et qui ne m'a jamais jugée. À mes avocats qui m'ont apporté un soutien indéfectible, à mon thérapeute qui m'a appris à trouver du courage dans ma vulnérabilité, à mon patron pour avoir été sympathique et compréhensif, à mes incroyables parents qui m'ont appris à transformer ma douleur en force, à ma grand-mère qui a introduit du chocolat dans ce tribunal pour pouvoir venir me le donner, à mes ami.e.s qui m'ont rappelé comment être heureuse, à mon petit ami pour sa patience et son amour, à mon invincible sœur qui est l'autre moitié de mon cœur, à Alaleh, mon idole, qui s'est battue sans relâche et n'a jamais douté de moi. Merci à tous ceux impliqués dans ce procès pour leur temps et leur attention. Merci aux filles à travers le pays qui ont écrit des cartes à mon avocat pour pouvoir me les donner, à tous ces inconnus qui tenaient à moi.
Plus important, je veux remercier les deux hommes qui m'ont sauvée, que je n'ai pas encore pu rencontrer. Je dors avec deux motos que j'ai dessinées au-dessus de mon lit, pour ne pas oublier qu'il y a des héros dans cette histoire. Que l'on fait attention les uns aux autres, avoir senti qu'ils me protégeaient et qu'ils m'aimaient, c'est quelque chose que je n'oublierai jamais.
Enfin, à toutes les filles autour du monde, je suis avec vous. Durant les nuits où vous vous sentez seules, je suis avec vous. Quand les gens doutent de vous ou remettent en cause vos dires, je suis avec vous. Je me bats chaque jour pour vous, alors n'arrêtez jamais de vous battre, je vous crois. Comme l'a dit un jour l'auteure Anne Lamott : « Les phares ne parcourent pas une île pour chercher des bateaux à secourir, ils se tiennent là et rayonnent. » Même si je ne pourrai pas sauver tout les bateaux, j'espère qu'en m'exprimant aujourd'hui, vous avez engrangé un peu de lumière, quelque chose qui vous fait savoir qu'on ne peut pas vous faire taire, une minuscule satisfaction que justice ait été faite, et que vous soyez un peu plus assurée que nous y arrivons, et sachez par dessus tout que vous êtes importantes, que personne ne peut vous remettre en question, que personne ne peut vous atteindre, que vous êtes magnifiques. Que l'on doit vous donner de la valeur, vous respecter de façon indéniable, chaque minute de chaque jour, vous êtes puissantes et personne ne peut vous enlever ça. Aux filles du monde entier, je suis avec vous. Je vous remercie.
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Le Dr Kenneth Zucker, 65 ans, directeur pendant des décennies de la Clinique sur l'identité de genre (GIC) de Toronto et une des références académiques les plus importantes dans le domaine de la dysphorie du genre, s'est fait congédier cavalièrement à la suite d'une croisade sans merci menée par des militants transgenres qui s'opposaient à l'approche préconisée par la GIC pour traiter les enfants transgenres.
- Homosexualité, lesbianisme, transsexualité, transgenre, queerFinalement, la ministre Stéphanie Vallée a dû se rendre à l'évidence et retirer la partie du projet de loi 59 concernant les discours haineux.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeVendredi dernier, dans le village d'Al-Karam, des dizaines de « pieux » musulmans, émules de Daesh, ont saccagé et brûlé plusieurs maisons de leurs concitoyens coptes. Puis, ils se sont emparés d'une dame de 70 ans, l'ont entièrement dévêtue et l'ont exhibée toute nue, à travers le village.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeArticles et communiqués les plus récents publiés sur Sisyphe.
- Fil de presse & infolettre mensuelleAu Québec, une avancée certaine, en matière de protection de la liberté d'expression a été opérée grâce à l'écoute de la Ministre de la Justice. Elle a retiré la partie 1 de son projet de loi 59 portant sur "la prévention et la lutte contre les discours haineux et les discours incitant à la violence…"
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeSisyphe est en vacances jusqu'au début d'août.
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse provenant de diverses sources en ligne.. La Gazette des femmes - Tennis féminin : un jeu de séduction ?
Le tennis est le sport féminin le plus glamour, et probablement le plus populaire. L'apparence des joueuses captive les médias et les fans, en plus d'attirer les commanditaires.
. Réseau International - Déclaration choquante d'un initié du domaine médical
Le Dr Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet, a récemment fait une annonce disant qu'un nombre scandaleux de publications d'études sont au mieux, peu fiables, quand elles ne sont pas complètement mensongères, en plus de frauduleuses.
. Le Devoir - 12e festival chants de vielles - Le legs d'Élizabeth Gagnon
Magnifique passeuse de savoirs et d'imaginaires entre chanson francophone, musiques traditionnelles et musiques du monde, Élizabeth Gagnon prend sa retraite.
. Les Martiennes - "Tout est de la faute des féministes !"
Selon les ennemis des droits des femmes, le monde s'écroule. Et les féministes sont coupables de cette "décadence".
. Le Devoir - Femme et autochtone, une combinaison dangereuse
Agressions sexuelles, vols, voies de fait et bien d'autres : les femmes autochtones étaient en 2014 deux fois plus susceptibles d'être victimes de violence que les hommes de leur communauté.
. MyTF1News - Prostitution : "On constate une explosion du nombre de femmes voulant décrocher"
Alors que six clients ont été condamnés depuis l'entrée en vigueur de la loi sur la pénalisation des "achats d'actes sexuels" le 14 avril, Lorraine Questiaux du Mouvement du Nid répond aux questions de MyTF1News.
. Huffington Post - L'opposition exige un geste de Couillard pour faire libérer Homa Hoodfar en Iran
L'opposition dénonce l'inaction du gouvernement Couillard dans le dossier de Homa Hoodfar, cette professeure de l'Université Concordia qui croupit dans une prison iranienne depuis plus de trois semaines.
. Les Nouvelles/News - L'appli féministe des Glorieuses dans les abribus parisiens
Plutôt que des publicités, des portraits de femmes marquantes ou un quizz féministe. C'est ce que les Parisien.ne.s et touristes peuvent désormais découvrir sur une centaine d'abribus.
. Radio-Canada - Une jeune femme handicapée conteste la loi sur l'aide médicale à mourir
L'aide médicale à mourir devrait être disponible pour tous ceux qui souffrent de maladies graves et irrémédiables, même si leur mort naturelle n'est pas raisonnablement prévisible.
. La Presse - Les autorités mexicaines abusent des femmes arrêtées, selon Amnesty International
« Quand on parle de violence contre les femmes, la méthode préférée de l'État (mexicain) est la violence sexuelle. Ça a été une découverte effrayante », commente l'auteure du rapport.
. Libération - Toute la rigueur républicaine contre l'islam radical
Refuser la stratégie de la peur et de l'intimidation, défendre le droit de critiquer les dogmes religieux, c'est ce que réaffirme le comité de soutien à l'essayiste Djemila Benhabib.
. Le Devoir - États-Unis - Pour un droit réel à l'avortement
La Cour suprême des États-Unis vient de faire une brèche attendue dans la stratégie privilégiée depuis des années par le mouvement pro-vie américain.
. Le Devoir - Le legs de Madame art public
Francyne Lord a dirigé le Bureau d'art public de Montréal pendant plus de 25 ans. Elle part la tête pleine de bons souvenirs et la conscience tranquille.
. Le Figaro - Le prix Lumière 2016 pour Catherine Deneuve
La comédienne, âgée aujourd'hui de 72 ans, sera la première femme à recevoir ce prix qui récompense chaque année une personnalité du 7e art.
. La Presse - Une femme comme colistière de Clinton ?
Hillary Clinton osera-t-elle ajouter à la nature historique de sa campagne présidentielle en choisissant en plus une femme comme colistière ?
. TV5 - Vera Baboun, femme de paix, à la tête de la ville palestinienne de Bethléem
La première femme maire de la ville a dû essuyer les regards de travers, les critiques et les coups bas d'une classe politique patriarcale et conservatrice.
. La Presse - Congédiée parce qu'elle est blanche ?
Si un animateur d'origine haïtienne ou mexicaine avait été écarté en raison de la couleur de sa peau, il aurait, avec raison, crié à l'injustice et au racisme. Quand c'est l'inverse, on réagit comment ? De la même manière.
. Révolution féministe - Prostitution : entendre les voix des survivantes
Il faut nier la réalité des dommages causés par la prostitution parce que, si elle était connue, elle interfèrerait avec le business de l'exploitation sexuelle.
. Le Huffington Post Québec - En 2016, les publicités sexistes ne sont pas disparues du paysage québécois
On est peut-être en 2016, mais les publicités à connotation sexuelle et sexiste ne sont pas disparues du paysage québécois pour autant.
. Cheek Magazine - Lena Dunham et Sheryl Sandberg encouragent l'entraide entre les femmes
Quand Sheryl Sandberg, la numéro 2 de Facebook, lance une campagne intitulée "Together Women Can" pour encourager l'entraide et la solidarité entre les femmes, elle peut évidemment compter sur le soutien de Lena Dunham.
. Le Devoir - Fête nationale - Marche en forêt sur les pas du pays
Il nous reste à explorer, pour nous Québécois d'expression française, quelle est la condition existentielle de notre être-au-monde.
. Le Journal de Montréal - Des titres au féminin pour les employées de la construction
Des travailleuses de la construction en ont assez d'être considérées comme « charpentier » ou « plâtrier » et veulent féminiser ces noms sur leur carte de compétence.
Gènéthique - L'Académie de Médecine le réaffirme : "hommes et femmes sont différents"
Cette déclaration est « destinée à sensibiliser le grand public et les médecins », car l'Académie de médecine souhaite une « meilleure prise en compte des différences entre les sexes au niveau médical ».
. Entre les lignes entre les mots - Faire entendre – donc comprendre – que les femmes existent
Modifier la grammaire ou le vocabulaire pour rendre visible les femmes et favoriser l'égalité des femmes n'est ni illégitime ni arbitraire.
. Radio-Canada - Le Nouveau-Brunswick investit pour l'équité salariale en éducation
La mesure touche environ 3000 travailleuses de soutien en éducation, soit des aides-enseignantes, des aides-bibliothécaires et des adjointes administratives.
. Jeune Afrique - Pour en finir avec les violences faites aux veuves en Afrique
À l'occasion de la sixième Journée internationale des veuves, qui a lieu chaque année le 23 juin, Sylvia Bongo Ondimba et Jeannette Kagame, respectivement premières dames du Gabon et du Rwanda, mettent en garde contre la stigmatisation et les abus dont les veuves sont trop souvent l'objet.
. Radio-Canada - Mystère autour de l'emprisonnement de Homa Hoodfar
On est toujours sans nouvelles de la professeure d'anthropologie et de sociologie de l'Université Concordia qui est détenue dans une prison au nord de Téhéran, en Iran, depuis le 6 juin dernier.
. Le Point - Tourisme sexuel : un Français condamné à 16 ans de prison
Un Français a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle, mercredi devant les assises à Versailles, pour avoir violé ou agressé sexuellement au moins 66 garçons au Sri Lanka, en Tunisie et en Égypte.
. Le Devoir - Benoîte Groult. Prendre conscience de son oppression
Pour la professeure Lori Saint-Martin, de l'UQAM, la grande force de Benoîte Groult est de s'adresser à tout le monde.
. Radio-Canada - Se faire avorter ? C'est selon votre code postal aux États-Unis
De nombreux États ont adopté des séries de lois qui restreignent fortement l'accès à ce service médical. Des mesures controversées, sur lesquelles la Cour suprême se prononcera dans les prochains jours.
. L'Orient Le Jour - Mariées à 13 ans, elles perpétuent la tradition avec leurs filles
Une bouche de moins à nourrir. C'est ce que se disent des familles syriennes en donnant en mariage leurs filles de 13 ou 14 ans à des hommes qui peuvent être âgés de 30 ans.
. Les Nouvelles/News - USA : Who Talks de l'élection présidentielle ? Des hommes of course
Qui parle de la campagne présidentielle américaine ? Qui l'analyse, la décortique, à quelle fréquence ? Sont-ce des hommes ou des femmes ? Ce sont les questions auxquelles a voulu répondre le Women's Media Center (WMC).
. TV5 - Disparition de Benoîte Groult, celle dont la plume légère combattait pour les droits des femmes
Merveilleuse écrivaine, généreuse féministe, Benoîte Groult, toujours sur le pont, souriante, conquérante, prête à aider toute initiative destinée à défendre les droits des femmes.
. Huffington Post France - Daech, un mouvement islamiste porteur d'un projet de féminicide
Ces communautés de femmes sont commandées par le principe de l'asservissement sexuel et reproductif de celles qui y sont parquées.
. Voir - Radio-Canada : l'ombudsman donne raison à une plainte de Djemila Benhabib
Radio-Canada a manipulé une entrevue de Djemila Benhabib pour lui faire dire le contraire de sa pensée et laisser croire que tous les musulmans étaient anti-charte.
. TV5 Monde - Virginia Raggi, première femme élue maire de Rome, une ville fondée par une louve
Dans la liste des cinq difficultés que la jeune nouvelle maire de Rome aura à affronter, le Guardian britannique a placé : "être une femme dans la politique italienne".
. Irréductiblement féministe - Orlando, tuerie homophobe ou terrorisme islamiste ?
Encore un immonde carnage et qui rappelle d'autres attaques : 49 morts et 53 blessés gays et lesbiennes dans une boîte gay, à Orlando USA.
. Le Courrier - Plus combatives, toujours battues
Au Salvador, malgré l'introduction d'une loi couplée à un programme gouvernemental d'assistance aux femmes battues, la violence de genre n'a pas diminué. Les féminicides sont même en hausse.
. À dire d'elles - Soyons vieilles et heureuses de l'être
J'espère que vous aussi à la fin de cet article vous serez vieilles. Parce que ce matin, en lisant un court ouvrage de Marie de Hennezel et Bertrand Vergely, "Une vie pour se mettre au monde", c'est le constat que je me suis fait.
. La Presse - Créatrices, oui ; égales, non
Dès qu'on examine les chiffres dans un domaine précis - la création, dans ce cas-ci - on découvre avec stupéfaction que les femmes ne sont pas sorties du bois ni de l'auberge.
. Le Devoir - Les femmes en prison dans l'angle mort du milieu carcéral
En tant que chercheuses et citoyennes, nous sommes consternées de constater que les besoins des femmes incarcérées semblent encore une fois être passés sous silence.
. Le Nouvel Observateur et Rue89 - On a regardé une féministe regarder les youtubeuses beauté
Avec Mona Chollet, auteure de l'essai féministe Beauté fatale, nous avons passé l'après-midi devant des youtubeuses beauté à la recherche d'un frémissement d'émancipation.
. Comité Laïcité République - Appel : Pour un féminisme laïque et universaliste (Colloque "Place aux femmes !", 18 juin 2016)
Il aura fallu des siècles de combats pour que le principe d'égalité entre hommes et femmes, en droits, en devoirs et en dignité, soit enfin reconnu.
. 20 minutes - Affaire du Carlton : DSK condamné au civil à 10.000 euros de dommages et intérêts
Le Mouvement du Nid souligne : "L'une des dispositions de la décision de la cour d'appel précise que Dominique Strauss-Kahn ne pouvait ignorer la qualité de prostituées des femmes présentes."
. Le Huffington Post Québec - Le projet de loi 492 visant à interdire l'éviction des aînés à faible revenu de leur logement est adopté
La nouvelle loi interdira à un propriétaire d'évincer un locataire à faible revenu âgé de 70 ans et plus, qui réside à cet endroit depuis plus de 10 ans.
. Mediapart - Un mois après le coup d'État : une interview avec la présidente Dilma Rousseff
Au Brésil, la culture de la violence et de l'inégalité des sexes persiste, et elle a trouvé, dans ce procès contre une présidente, des canaux pour son expression, parce qu'elle servait aux objectifs des putschistes.
. Le Huffington Post Québec - Tuerie d'Orlando : la gauche doit avoir le courage de critiquer l'islam
La gauche ne laisse jamais passer un attentat djihadiste sans en profiter pour traiter ceux qui critiquent l'islam de racistes. Ils oublient que plusieurs musulmans expriment publiquement l'idée que l'islam doit être réformé.
. Les Nouvelle/News - Du féministe grisonnant au « serment pour l'égalité salariale », ce qu'il faut retenir des United States of Women
La Maison Blanche organisait cette semaine les "United States of Women". Plus de 5 000 personnes, dont de nombreuses célébrités, rassemblées pour discuter des droits des femmes.
. La Presse - Le parc Claude-Jutra devient le parc Ethel Stark
La cheffe d'orchestre et violoniste Ethel Stark a cofondé en 1940 la symphonie féminine, le premier orchestre symphonique féminin au Canada, orchestre qu'elle a dirigé durant 28 ans.
. Le Devoir - Garde partagée - Des enfants rendus vulnérables ?
Fait marquant, la violence conjugale n'est pas prise en compte dans le jugement qui est rendu sur la garde de l'enfant.
. RT - L'ex-directeur de la police de Cologne demande pardon aux victimes du Nouvel An
"Je demande à ces femmes de me pardonner", a-t-il déclaré. Albers a ainsi endossé la pleine responsabilité des erreurs de la police de Cologne qui est soupçonnée de dissimulation, voire même de mensonges.
. Le Huffington Post France -
Une sage-femme peut désormais réaliser des IVG médicamenteuses et des vaccins
Les sages-femmes peuvent désormais pratiquer des IVG médicamenteuses et prescrire un arrêt de travail de 4 jours maximum à la patiente.
. Radio-Canada - Nouveau Cabinet en Ontario : 40% de femmes
La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, a procédé lundi à son premier remaniement ministériel depuis son élection, il y a deux ans.
. Cheek Magazine - Pourquoi le féminisme est aussi l'affaire des hommes
On suspecte les féministes d'agir contre les hommes, jusqu'à vouloir les émasculer.
. Le Devoir - L'inhumain au coeur de l'humain
Carnets de l'incarnation reprend des sujets chers à l'essayiste et romancière, Nancy Huston. Prostitution, pornographie, maternité, féminité versus masculinité, identité, enfance…
. Journal de Montréal - Hillary et le syndrome Marois
"Je ne pense pas que nous ayons déjà eu un candidat avec autant de qualifications à ce poste." C'est avec ces mots que le président Barack Obama a donné son appui à la première femme candidate démocrate à la présidence des États-Unis.
. Alliance de la fonction publique du Canada - Loi fédérale sur l'équité salariale : bientôt une réalité
Le Comité spécial sur l'équité salariale de la Chambre des communes recommande l'adoption d'une loi proactive sur l'équité salariale, qui s'appliquerait tant au secteur public qu'au secteur privé.
. Entre les lignes entre les mots - Un Bateau des femmes pour Gaza prendra la mer en septembre
La Coalition de la Flottille de la Liberté a demandé aux membres du Parlement européen de soutenir le Bateau des femmes pour Gaza qui projette de naviguer vers Gaza à la mi-septembre.
. Le Devoir - Femmes en création - Tendre à l'égalité dans les fonds publics versés
Réalisatrices équitables, qui cherche depuis 2007 l'atteinte de l'équité pour les femmes en réalisation cinématographique au Québec, parie qu'imposer une égalité entre hommes et femmes sur la distribution de l'argent public rétablirait la situation.
. Sans compromis - Gynophobie : un mot pour lutter contre les maux
La réalisatrice Lisa Azuelos est aussi une féministe engagée. Son dernier projet est de faire reconnaître la gynophobie pour mieux lutter contre les violences faites aux femmes.
. Le Devoir - Une tragédie multiple
Le massacre d'Orlando, le pire attentat aux États-Unis depuis le 11 septembre 2001, est un drame à la signification et aux ramifications multiples.
. À dire d'elles -Tu ne tueras point
Une femme choisit qui elle veut aimer, femme ou homme, tu ne le supportes pas ? Tu ne le supportes pas, alors tu les tues ? Et tu invoques Dieu ? Mais Dieu t'a dit de ne pas tuer.
. Le Devoir - Carnage dans un club d'Orlando : au moins 50 morts et 53 blessés
Un Américain soupçonné de liens avec le groupe État islamique (EI) a perpétré dimanche aux États-Unis le pire attentat "terroriste" depuis le 11-Septembre 2001, avec au moins 50 morts dans une boîte de nuit gaie de Floride.
. La Gazette des femmes - De victime à traînée, le mythe increvable
Malgré 30 ans de changements législatifs, des victimes d'agression sexuelle se heurtent encore à des affirmations du genre "elle l'a bien cherché" en cours de procès.
. Journal de Montréal - "Acheter des services sexuels, c'est criminel"
La police veut essayer de réduire la prostitution durant la fin de semaine du Grand Prix en rappelant aux clients qu'ils peuvent aller en prison.
. Radio-Canada - L'Ontario fixe une cible pour que les femmes forment 40% des conseils d'administration du gouvernement
Le gouvernement "encourage" les entreprises à s'engager à ce que les femmes constituent 30% des nominations à leurs conseils d'administration.
. Slate France - L'Euro 2016, c'est aussi la fête du sexisme
Quand tu as le sentiment qu'un truc est sexiste et qu'on te répond « T'as rien compris ! Ho ! C'est de l'humour ! », c'est que le truc en question est VRAIMENT sexiste.
. Au féminin - La percutante lettre d'une victime à son violeur épargné par la justice
La semaine dernière, un étudiant de l'Université de Stanford et champion de natation a été déclaré coupable de viol sur une jeune femme. Dans une lettre, sa victime rappelle à quel point son crime a bouleversé sa vie.
. Le Devoir - L'après-charte des valeurs : sauve qui peut !
Il y a comme une fâcheuse tendance qui se dessine avec cette nouvelle course à la chefferie du Parti québécois. Faire table rase de l'infamante charte (mal nommée) des valeurs québécoises.
. L'Actualité - Une femme présidente, ça change le monde ?…
Tous ne sont pas convaincus que Hillary Clinton ferait avancer la cause des femmes en devenant présidente des États-Unis. Mais la portée symbolique de son élection pourrait à elle seule déplacer des montagnes.
. Les Affaires - Femmes au c.a. : la société mère de Tim Hortons rejette une proposition
Les actionnaires de la société mère de Tim Hortons et Burger King ont rejeté une proposition réclamant la création d'une politique officielle pour favoriser la nomination de femmes au sein de son conseil d'administration, qui n'en compte actuellement aucune.
. Grazia - Qu'est-ce que le Sommet mondial des Femmes, qui a débuté le 9 juin à Varsovie ?
Créé en 1990, le Sommet Mondial des Femmes est le plus grand forum économique des femmes. Le "Davos des femmes".
. Radio-Canada - Un ministre ontarien démissionne pour laisser sa place à une femme
Le ministre ontarien des Affaires municipales, Ted McMeekin, veut aider la première ministre Kathleen Wynne à atteindre la parité hommes-femmes au sein de son conseil des ministre.
. Terriennes - Au procès de Jean-Pierre Bemba, le viol reconnu crime de guerre et contre l'humanité
En reconnaissant coupable de crimes contre l'humanité, le 21 mars 2016, le sénateur et ancien vice-président de la République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba, la Cour pénale internationale de La Haye a implicitement admis que le viol utilisé comme arme de guerre relevait de cette accusation.
. Le Devoir - Iran - Une ex-professeure de Concordia emprisonnée
Mme Homa Hoodfar a été appréhendée alors qu'elle séjournait en Iran pour des raisons personnelles. Elle s'intéresse particulièrement à la question de la place des femmes en politique dans ses recherches.
. Ricochet - Vingt minutes
On refuse de détruire la vie d'un homme pour un geste « de vingt minutes », oubliant qu'une vie de femme entière ne suffira peut-être pas à réparer les conséquences de ce même geste.
. Radio-Canada - Hillary Clinton devient la première femme candidate à la Maison-Blanche
"C'est la première fois dans l'histoire de notre pays qu'une femme est investie par l'un des grands partis. Cette victoire appartient à toutes les générations de femmes qui se sont battues et qui ont fait des sacrifices pour rendre ce moment possible."
. Le Nouvel Observateur - Primaire démocrate : Hillary Clinton victorieuse, Bernie Sanders pose ses exigences
Sanders a prétendu, ces dernières semaines, que le système des "super-délégués" (non élus) lui volait la victoire, mais la réalité est tout autre.
. Le Devoir - La prison Leclerc interdite d'accès
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, refuse d'ouvrir les portes à une "mission d'observation". La situation donne à penser que des droits fondamentaux sont bafoués.
. La Presse - Allégations d'abus sur des femmes à Val-d'Or : un ex-policier de la SQ pourrait être poursuivi au criminel
Une femme algonquine interviewée lors de l'émission Enquête de Radio-Canada l'an dernier a raconté aux enquêteurs avoir été violée par quelqu'un qui correspond en plusieurs points à sa description.
. Canoe - Exploitation sexuelle : les autorités omniprésentes durant la semaine du Grand Prix
À moins d'une semaine du Grand Prix de Montréal, où la prostitution est omniprésente dans la métropole, les autorités ont décidé de mener une campagne de sensibilisation en matière d'exploitation sexuelle.
. CCLJ - Le Parlement bruxellois reconnaît le "fémicide"
La reconnaissance de ce terme, désignant les meurtres d'une femme "parce que femme", ainsi que tout acte pouvant entraîner la destruction de la vie d'une femme, tels que les viols ou les mutilations génitales, est essentiel pour la lutte contre toutes ces pratiques.
. Les Nouvelles/News - Investiture en vue pour Hillary Clinton
"Entrant à grands pas dans l'Histoire", résume l'agence de presse, elle "va devenir la première femme tête d'affiche d'un grand parti U.S. pour la présidentielle".
. La Presse - Scandale après une peine jugée trop légère pour un viol à Stanford
Six mois de prison, dont trois fermes. La sentence légère pour le viol d'une étudiante inconsciente par un autre élève de l'université Stanford fait scandale aux États-Unis.
. Le Devoir - La garde partagée est en train de devenir… la nouvelle norme
La souplesse du congé parental et l'existence du congé de paternité ont transformé les modèles de garde des enfants lors d'une séparation conjugale.
. France Info - L'Iran des proxénètes selon Chahdortt Djavann
Dans Les putes voilées n'iront jamais au paradis !"(Grasset), elle dénonce le sort réservé aux femmes en Iran, pays où la prostitution est partout. "L'islamisme est le pire des régimes, il contrôle la vie intime de chacun".
. Le Devoir - Médecine : les étudiantes discriminées ?
La Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) s'inquiète du nombre croissant d'étudiantes en médecine qui se disent questionnées par les établissements sur leur projet de maternité.
. TV5 - Paula Modersohn-Becker, la femme qui peignait les femmes
A l'aube du XXe siècle, l'Allemande Paula Modersohn-Becker porta sur le corps féminin un regard inédit et précurseur.
. Le Devoir - Élisabeth Vigée Le Brun, la grande portraitiste de l'histoire
C'est l'expo de l'été du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), forte de ses 90 tableaux, dont certains jamais présentés.
. VOA Afrique - Une centaine de magistrats réunis au Vatican contre la traite des êtres humains
Dix recommandations sont faites aux États, les appelant notamment à mobiliser des ressources pour faire condamner en justice davantage de trafiquants, à allouer les fonds illégaux saisis pour la réhabilitation des victimes, à accorder à celles-ci une aide légale, une protection et une assistance médicale, et à poursuivre les clients de réseaux de prostitution.
. Le Nouvel Observateur - Les possibles du féminisme. Agir sans "nous" - entretien avec la politologue québécoise Diane Lamoureux
Diane Lamoureux est professeure de philosophie politique à l'Université Laval, au Québec, militante et spécialiste de la pensée féministe.
. Diacritik - Siri Hustvedt : Portrait d'une artiste plurielle sur la scène de nos préjugés (Un monde flamboyant)
Comment être reconnue par le monde de l'art quand on est… une femme ? Comment tenter de devenir soi-même à travers des personnages créés de toutes pièces ?
. Gènéthique - États-Unis : un bilan des lois anti-ivg pour l'année 2016
2016 semble voir se multiplier les mesures de limitation de l'avortement aux États-Unis : 30 lois ont été votées dans 14 états différents.
. La Banque mondiale - Les femmes stimulent le développement de l'énergie solaire en Afrique subsaharienne
Solar Sister est une entreprise sociale qui recrute, forme et aide des femmes africaines à développer une activité de vente d'éclairages et de réchauds propres dans leurs communautés.
. Le Devoir - Se tenir debout ?
Pourquoi la verticalité nous semble-t-elle opposer une résistance ? J'ai demandé à quatre guerriers et amazones : "Comment se tenir debout ?"
. Les Nouvelles/News - Taraneh Alidoosti affiche son féminisme
Tout en expliquant ce symbole du " poing levé" tatoué sur son bras, elle a ainsi réagi sur Twitter : "On se calme, et OUI, je suis féministe !"
. Le Devoir - Les spectateurs du Grand Prix interpellés contre l'exploitation sexuelle
À quelques jours du week-end du Grand Prix du Canada, à Montréal, divers organismes mettent en garde contre l'exploitation sexuelle qui y a lieu à l'aide d'une campagne de sensibilisation pour les touristes et la population.
. La Presse - Brésil : les femmes manifestent contre « la culture du viol »
Des milliers de manifestantes ont défilé mercredi après-midi dans plusieurs villes du pays, notamment Rio et Porto Alegre, et surtout Sao Paulo, où elles étaient plus de 5000 à protester.
. Le Progrès - Une semaine sans tablette, sans console et sans portable pour devenir raisonnable
Cette opération, venue du Québec et portée par Jacques Brodeur et Serge Tisseron, n'est pas un rejet total des nouvelles technologies mais une incitation à leur usage raisonné.
. The Times of Israël - Une étude exhume les non-dits du traitement des corps des femmes par les nazis
Le dernier livre du Dr Beverley Chalmers n'est pas le genre de livre que les gens souhaitent lire. Pourtant, ils le devraient.
. Les Échos - L'esclavage moderne touche 46 millions de personnes dans le monde
Le document avance une hausse de 28% par rapport à il y a deux ans.
. Libération - Indonésie : la castration chimique autorisée pour les délinquants sexuels
Plus précisément, la mesure vise à protéger les mineurs victimes d'abus sexuels en complément de la loi sur la protection de l'enfance.
. Le Figaro - La Pologne rouvre la procédure d'extradition contre Roman Polanski
Le ministre de la Justice va contester devant la Cour suprême du pays la décision prise fin 2015 de ne pas livrer le célèbre réalisateur qui réside à Paris. En 1977, il avait reconnu avoir eu une relation sexuelle avec une mineure de 13 ans.
. Le Devoir - Le temps d'Anne Hébert
Dans la courte histoire littéraire du Québec, cette vie vouée à la littérature à laquelle répond la faveur constante du public est suffisamment rare pour qu'on s'y arrête et tente d'en comprendre les motifs.
On peut consulter les fils de presse des mois précédents dans cette même rubrique.
- Fil de presse & infolettre mensuelleCette formation offerte par notre délégation des Hauts-de-Seine aux professionnelLEs de l'action sociale et l'éducation étudie les évolutions du "travail socio-éducatif dans le cadre de la nouvelle loi de lutte contre le système prostitutionnel".
Infos pratiquesSalle du Mont-Blanc
2 rue du Mont-Blanc à Antony (92)
Participation gratuite, sur inscription (places limitées) au 01 43 66 54 76 ou iledefrance-92 arobase mouvementdunid.org. Un email de confirmation vous sera envoyé.
ProgrammePar Aude Arlé et Sophie Arvaguez, sociologues à l'Université de Perpignan.
Co-auteures de l'étude "De la construction de l'identité de genre, le
phénomène prostitutionnel à la Jonquera éprouvé par de jeunes frontaliers [1]".
Par Marion Fareng, psychologue, anciennement en charge des consultations de victimologie à la délégation de Paris du Mouvement du Nid.
La délégation des Hauts-de-Seine du Mouvement du Nid organise cette journée de formation afin de permettre aux acteurs socio-éducatifs de faire le point sur les enjeux pour le travail social de la nouvelle loi votée le 6 avril 2016 sur le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel.
La nouvelle loi consacre l'engagement abolitionniste de la France, avec des mesures importantes pour venir à bout de la violence prostitutionnelle : abrogation du délit de racolage pour les personnes prostituées et reconnaissance en tant que victimes, responsabilisation des clients, formation des acteurs sociaux et prévention auprès des jeunes. Autant de nouvelles responsabilités qui seront désormais mises en œuvre avec l'appui indispensable de tous les acteurs sociaux.
La matinée aura pour objectif d'analyser l'impact sur la société du système prostitutionnel à partir de deux études. L'une sur les conséquences du phénomène prostitutionnel de la Jonquera en Espagne sur les jeunes frontaliers, l'autre sur le coût économique social et humain du système prostitutionnel en France.
L'après-midi, l'analyse de cas concrets permettra d'y voir plus clair sur les nécessités de repérage et de prise en charge des traumatismes liés aux violences, notamment sexuelles, subies par les personnes en situation ou en danger de prostitution. Les outils de prévention du Mouvement du Nid seront également présentés en conclusion de la journée.
[1] À lire sur le site de notre revue : Bordels de la Jonquera, parcs d'attraction machistes : une étude percutante met du sel sur les plaies.
La Suède a fait de Nous sommes tous des féministes, de l'auteure nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, une lecture obligatoire pour les élèves du secondaire.
- Lectures éparsesDès les premières lignes de cet essai au style pamphlétaire, l'auteure y va d'une déclaration coup de poing. « J'ai porté dix ans le voile. C'était le voile ou la mort. Je sais de quoi je parle ». Née en Iran, Chahdortt Djavann a 13 ans quand Khomeini accède au pouvoir. Elle parle avec horreur des années où elle a été forcée de porter le tchador. Ce sinistre vêtement est une « prison ambulante, un stigmate, l'étoile jaune de la condition féminine ».
- Lectures éparsesToi l'émeute dans le sang le crâne
l'horizon violé sous la peau
l'enfance en pâture le verrou
en moi l'eau l'écho l'éclisse de ton cri
Nous vous invitons à nous rejoindre lors de ce week-end de mobilisation et de combat autour de la prostitution, de la pédocriminalité et des intégrismes, organisé par Femmes contre les intégrismes, Femmes Solidaires, le Collectif Libertaire Anti-Sexiste – CLAS, le groupe Kronstadt de la Fédération anarchiste, le Mouvement du Nid et l'Amicale du Nid. Avec le soutien et la participation de Thérèse Rabatel, adjointe au Maire de Lyon, déléguée à l'égalité femmes-hommes et aux personnes en situation de handicap.
Infos pratiquesVendredi 27 et samedi 28 mai 2016
à la Maison des Associations du 3ème arrondissement de Lyon
Château Sans-Souci, Salle Paul Scherrer
36 avenue Lacassagne.
Participation : pour assister aux concerts et aux tables-rondes, participation libre, pour les repas, participation de 11 euros.
ProgrammeVendredi 27 mai
Élisabeth Claude (militante anarcha-féministe, animatrice de l'émission hebdomadaire « Femmes Libres » sur Radio Libertaire),
Jeanne Cordelier (survivante et écrivaine, co-auteure de Ni silence, ni pardon – L'inceste : un viol institué)
Rosen Hicher (survivante)
Delphine Reynaud (ancienne coordinatrice pendant 12 ans du Collectif Féministe Contre le Viol)
Mélusine Vertelune (survivante et militante anarcha-féministe, co-auteure de Ni silence, ni pardon – L'inceste : un viol institué)
Groupe anarkopunk lyonnais à l'occasion de la sortie de leur nouvel album Combattons le mâle par la racine.
Samedi 28 mai
Élisabeth Claude (co-auteure de Anarchisme, féminisme, contre le système prostitutionnel)
Jeanne Cordelier (survivante , auteure de La Dérobade)
Geneviève Duché (féministe, universitaire, Présidente de l'Amicale du Nid et auteure de Non au système prostitutionnel ! Une analyse féministe et abolitionniste du système prostitutionnel)
Rosen Hicher (survivante et militante abolitionniste)
Maudy Piot (psychanalyste, présidente et fondatrice de l'association Femmes pour le dire, femmes pour agir, nommée en tant qu'experte au Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes)
14h00 : Table ronde / débat à propos des intégrismes
Atika Bouriah (militante associative, Présidente de l'association Femmes Contre les Intégrismes )
Chahla Chafiq (écrivaine et sociologue d'origine iranienne, auteure notamment de Demande au miroir et Islam politique, sexe et genre, à la lumière de l'expérience iranienne)
Élisabeth Claude (militante anarcha-féministe, animatrice de l'émission hebdomadaire « Femmes Libres » sur Radio Libertaire)
Noëlle Navarro (psychologue clinicienne et sexologue)
La délégation du Mouvement du Nid de l'Indre-et-Loire, Osez le féminisme ! 37, le CIDFF 37 et le CNP vous convient à une projection du documentaire "Les Survivantes" suivie d'un débat pour évoquer les combats pour l'abolition de la prostitution et le soutien aux personnes prostituées.
Infos pratiquesAvec le Cinéma National Populaire / Cinémas Studio
2 rue des Ursulines à Tours
Lorsque clients et proxénètes sont des hommes à 99% et la majorité des personnes prostituées des femmes, il apparaît clairement que le système prostitueur est un pur produit de la domination masculine.
Quand on dit mon corps m'appartient, on se bat pour le droit à disposer de son propre corps. Pourtant, les "clients" prostitueurs continuent à disposer du corps d'autrui en toute impunité.
En France, l'Assemblée nationale a adopté le 6 avril 2016 une loi qui réaffirme la position abolitionniste de la France, reconnaissant que les personnes prostituées sont dans leur grande majorité victimes d'exploitation sexuelle, et pénalisant les "clients". Cette loi a suscité de nombreux débats. À quand l'abolition ?
Le documentaire Survivantes de la prostitution d'Hubert Dubois sera suivi d'un débat en présence de Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid-France.
Lire sur le site de notre revue la recension du documentaire Survivantes de la prostitution.
La Révolution française a donné lieu à un grand brassage d'idées. Une fois la monarchie abolie, la République proclamée et la laïcité décrétée, il fallait rebâtir un nouvel ordre de valeurs. S'en est suivi un foisonnements d'écrits. La plus originale et, à mon avis, la plus authentiquement révolutionnaire de ces propositions est celle d'Olympe de Gouges. Dans le style déclamatoire de l'époque, Olympe de Gouges exhorte les Françaises à revendiquer plus de justice, mais cette fois - et c'est là l'élément révolutionnaire - pour elles-mêmes.
- Lectures éparsesDes constructions qui finissent par installer dans les imaginaires collectifs et hégémoniques une femme faite pour l'affect, la douceur et bien sûr le plaisir, face à un homme qui serait fait pour la conquête, le pouvoir, le leadership… Dans cette séparation – genrée, sexuée et stéréotypée – du monde, la femme, même politique, doit rester celle qu'elle doit être, celle qui doit « performer » son genre et rester sous la main d'un homme, qui lui performe sa masculinité en étant dans des processus multiples – dont le sexe – de domination.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesDans un premier article, j'ai parlé du vocabulaire utilisé autour du sujet de la prostitution. J'ai ensuite parlé de l'invisibilité des femmes migrantes puis abordé la question de l'exploitation humaine et des réseaux prostitutionnels.
Je vais donc maintenant aborder la loi d'avril 2016 intitulée "Loi n° 2016-444 du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées".
Il est important de garder en tête que sur les 30 à 40 000 personnes qui se prostituent en France, 90% sont des femmes étrangères dont la plupart sont sans papier (source : Cabiria). On ne peut donc étudier la question de la prostitution, et les lois votées, sans connaître la position de la France quant à l'immigration. Chacun-e aura pu constater les conditions dans lesquelles vivent certain-es demandeurs d'asile et migrants. Nous sommes également bien informé-es quant au respect de la France de la convention de Genève puisque nous faisons retenir en Turquie ou ailleurs des potentiels demandeurs d'asile. Nous renvoyons également chez eux des gens dont la vie est en danger, des malades, des mineur-es. Nous continuons à pratiquer des tests osseux pour déterminer l'âge de certain-es alors qu'il a été prouvé maintes et maintes fois que ces tests ne sont pas fiables. Des migrant-es en danger de mort dans leur pays se voient refuser des demandes d'asile. La Cimade montre que depuis la réforme du droit d'asile et son entrée en vigueur en Ile de France en novembre, il est plus compliqué de déposer une demande d'asile. Le tribunal administratif de Paris a condamné de nombreuses fois la Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile pour violation du droit d'asile. On enferme régulièrement en centre de rétention des personnes, dans des buts fort mal définis.
Je pourrais multiplier les liens sur le sujet mais cela suffit à démontrer une chose. Les droits des étrangers sont régulièrement bafoués en France et il faudrait être sacrément naïf pour penser qu'être prostituée (et même victime d'exploitation) va changer quelque chose quant à la position française sur l'immigration.
La protection des prostituées, la question du titre de séjour
Déjà soyons tout de suite clairs sur un sujet ; comme me l'a confirmé un juriste, seules les personnes victimes d'exploitation pourront avoir un titre de séjour. Il n'a jamais été question dans la loi, malgré tout ce qui nous a été dit dans les media, que toute prostituée étrangère ait un titre de séjour fusse-t-il temporaire. Seules seront concernées les personnes victimes d'exploitation ; c'est très loin de ce qu'on a entendu parler lorsque celles et ceux à l'initiative de cette loi sont allées la promouvoir à peu près partout.
Celles et ceux qui dénonceront leur proxénète, si les faits sont avérés vrais (la fameuse suspicion) se voient appliquer cet article de loi : "Sauf si sa présence constitue une menace à l'ordre public, une carte de séjour temporaire portant la mention " vie privée et familiale " est délivrée à l'étranger qui dépose plainte contre une personne qu'il accuse d'avoir commis à son encontre les infractions visées aux articles 225-4-1 à 225-4-6 et 225-5 à 225-10 du code pénal ou témoigne dans une procédure pénale concernant une personne poursuivie pour ces mêmes infractions. La condition prévue à l'article L. 311-7 n'est pas exigée. Cette carte de séjour temporaire ouvre droit à l'exercice d'une activité professionnelle. Elle est renouvelée pendant toute la durée de la procédure pénale, sous réserve que les conditions prévues pour sa délivrance continuent d'être satisfaites. En cas de condamnation définitive de la personne mise en cause, une carte de résident est délivrée de plein droit à l'étranger ayant déposé plainte ou témoigné." (comprenons toujours que c'est une possibilité et pas une obligation que de délivrer une carte de séjour).
Pour celles et ceux souhaitant sortir de la prostitution qui sont exploitées (toujours si les faits sont avérés vrais) mais qui n'ont pas porté plainte, c'est cet article qui s'applique "Une autorisation provisoire de séjour d'une durée minimale de six mois peut être délivrée, sauf si sa présence constitue une menace pour l'ordre public, à l'étranger victime des infractions prévues aux articles 225-4-1 à 225-4-6 et 225-5 à 225-10 du code pénal qui, ayant cessé l'activité de prostitution, est engagé dans le parcours de sortie de la prostitution et d'insertion sociale et professionnelle mentionné à l'article L. 121-9 du code de l'action sociale et des familles. La condition prévue à l'article L. 313-2 du présent code n'est pas exigée. Cette autorisation provisoire de séjour ouvre droit à l'exercice d'une activité professionnelle. Elle est renouvelée pendant toute la durée du parcours de sortie de la prostitution et d'insertion sociale et professionnelle, sous réserve que les conditions prévues pour sa délivrance continuent d'être satisfaites." On comprendra que peu d'employeurs vont choisir d'engager et former des gens qui seront peut-être expulsés d'ici six mois. L'article est également délibérément imprécis sur "le parcours de sortie". Et encore une fois, il s'agit uniquement des prostituée dont il a été prouvé qu'elles étaient exploitées et pas de l'ensemble des prostituées étrangères.
Dans la loi d'avril 2016 il est écrit : "La personne engagée dans le parcours de sortie de la prostitution et d'insertion sociale et professionnelle peut se voir délivrer l'autorisation provisoire de séjour mentionnée à l'article L. 316-1-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile."
Comme me l'a souligné un avocat, tout est dans le "peut se voir" qui est bien différent de "se verra". Les lois sont rédigées extrêmement précisément et il ne s'agit pas d'un détail innocent. On comprend ici qu'il n'y aura jamais de délivrance automatique de titre de séjour à une personne étrangère souhaitant ne plus se prostituer et on laisse donc au pouvoir totalement discrétionnaire du préfet le droit de délivrer ou non un titre de séjour provisoire. On comprendra l'intention en lisant l'échange entre Sergio Coronado et Maud Ollivier. Coronado souligne que le pouvoir discrétionnaire du préfet est un frein à la délivrance du titre de séjour alors qu'il y a eu plainte et témoignage. Voici ce que Maud Ollivier lui répond : "le simple dépôt d’une plainte ne signifie pas que celle-ci soit fondée. Le risque de détournement peut être extrêmement important. Il en va de même pour le témoignage. Il est donc important de conserver le pouvoir d’appréciation du préfet." et voici ce que Najat Vallaud-Belkacem rajoutait "il faut que le préfet puisse apprécier si l’accusation qui a été portée contre les auteurs de traite est crédible ou s’il s’agit, cela peut exister, d’une accusation imaginaire ou calomnieuse."
On appréciera d'ailleurs la suite "Selon l’article L. 316-1, lorsque l’étranger satisfait aux conditions définies par cet article et qu’il a rompu tout lien avec les auteurs présumés des infractions de traite, la carte de séjour temporaire d’une durée minimale de six mois lui est délivrée par le préfet."
Comme s'il était facile et évident pour une victime de traffic de "rompre des liens" avec des trafiquants !
Constatons deux choses :
- deux féministes dont l'une parle de "risque extrêmement important" évoquent le danger des fausses allégations de violences sexuelles (l'exploitation prostitutionnelle en est une). Nous ne le tolérerions pas en matière de viol comment peut-on le tolérer en matière d'exploitation ?
- effectivement les conditions d'entrée en Europe sont si complexes que certain-es peuvent mentir pour y rester (on n'a aucune idée des chiffres à ce sujet car dans tous les cas c'est un sujet difficile politiquement à traiter ; on se souvient de Nafissatou Diallo ; une femme ment et c'est la totalité des femmes migrantes qui sont considérées comme de potentielles menteuses). Demandons nous plutôt pourquoi ces conditions d'entrée sont ainsi plutôt qu'à faire de tout-e migrant-e un menteur en puissance.
La loi du 18 février 2016 relative aux droits des étrangers en France crée une carte de séjour pluriannuelle ; ne sont pas concernées par la délivrance de cette carte les femmes victimes de violences conjugales ou familiales et les personnes victimes d'exploitation humaine.
Il est donc important de comprendre et connaître la position de la France quant aux migrant-es pour bien comprendre cet article de loi. Une rapide lecture pourrait penser qu'il est extrêmement positif qu'on attribue désormais un titre de séjour aux prostituées. On comprend bien ainsi que c'est une possibilité soumise au pouvoir du préfet et que, dans les faits, il y aura peu de prostituées qui auront droit à un titre de séjour et que cela ne concernera que les prostituées exploitées contrairement à ce qui nous avait été dit. Même dans le cas de prostituées exploitées, dont certaines se sont abondamment servies pour faire passer la loi, on constate que subsiste avant tout la possibilité qu'elles mentent et inventent une exploitation pour "avoir des papiers".
La pénalisation des clients.
Rappelons qu'avant la loi d'avril, la loi condamnait déjà le recours à des prostituées vulnérables et/ou mineures.
Dominique Ambiel, conseiller pour la communication de Raffarin de 2002 à 2004, a eu une simple amende de 2500 euros pour "sollicitation de prostituée mineure" ce qui n'est pas très cher payé d'autant que la jeune fille était rom, population très précaire, fragile et discriminée en Europe.
Les footballeurs Karim Benzema et Franck Ribéry (soulignons tout de même que Benzema était lui aussi mineur ce qui en fait un cas un peu différent) ayant eu recours à une prostituée mineure ont bénéficié d'un non lieu en 2014.
Et voici enfin une autre affaire qui se passe à Bordeaux en 2015. Des jeunes prostituées rom, dont certains ont moins de 15 ans, sont prostitués par leurs parents. 18 hommes sont jugés pour avoir eu des "relations sexuelles" (je conserve le terme même s'il est entendu que je le réfute, un mineur-e ne pouvant consentir à une relation sexuelle tarifée) avec eux et pour des faits de corruption de mineur. Le second chef d'inculpation a été abandonné au prétexte que les prostitués faisaient plus vieux que leur âge (??? ; il a quand même été rappelé que certains accusés étaient jugés pour la deuxième fois pour des faits similaires avec les mêmes victimes dont ils connaissaient donc parfaitement l'âge) et "de leur attitude très racoleuse à l'égard de leurs clients" (????? ; ah ces ados forcés de se prostituer et qui aguichent... ). Les victimes n'ont pas eu droit aux demandes d'indemnisation demandées car "Le tribunal a relevé que les victimes ne justifiaient pas, à la lecture des rapports d'expertises psychiatriques, d'un préjudice moral." Contente d'apprendre qu'un gamin de 13 ans violé de multiples fois n'a pas de préjudice moral.
La plupart des clients ont eu des peines avec sursis (même s'il y a quand même eu inscription au Fijais).
Il y avait donc pourtant largement en France des lois pour condamner les clients de prostituées mineur-es et les clients de prostituées vulnérables ; je ne pense pas qu'il y a eu une vraie volonté d'appliquer ces lois. Pour être claire, je pense que les violences y compris sexuelles commises sur les migrant-es, prostituées ou non, laissent totalement indifférents la majorité de la population. Il suffit d'ailleurs de constater la différence de traitement et de réception entre les violences sexuelles de Cologne et les violences sexuelles commises sur des migrantes. Nous nous habituons à voir des enfants rom mendier, à les voir dormir dehors et aussi à se prostituer. Et comme "ils font plus vieux que leur âge" et "racolent" l'intolérable devient tolérable.
Arrivons-en à la pénalisation du client votée en 2016 donc.
Posons d'emblée les choses ; est-ce que cela me pose un problème que des hommes paient pour du sexe des femmes en majorité précaires économiquement, sans papier, très souvent racisées ?
Oui.
Mais il me pose le même problème lorsque quelqu'un embauche un-e immigré-e sans papier et donc sans lui fournir un contrat de travail valable lui donnant des droits et une protection sociale. On pense par exemple, puisque c'est le cas le plus courant, pour les femmes migrantes, au travail domestique.
Il est bien clair que les étrangères, a fortiori sans papier, sont fragilisées et que leur capacité à consentir ou non est sérieusement altérée par leur situation. Dire non à un client alors qu'il peut par exemple vous dénoncer à la police (ou vous le faire croire) est difficile. Mais il en est de même pour n'importe quel immigré sans papier. Je citais cet exemple dans un précédent article "Une femme immigrée qui vivait en Allemagne depuis trente ans a été dénoncée par son ancien employeur, qu’elle avait quitté parce qu’il ne la rémunérait pas. "
Je ne pense pas - et c'est là où je diffère avec les féministes abolitionnistes - que c'est le fait de vendre du sexe qui crée l'exploitation. C'est leur situation (femme + migrante + souvent racisée + souvent sans papier) qui crée l'exploitation ; et on constate d'ailleurs que les femmes sans papier qui travaillent comme femmes de ménage, le textile, ou autres, sont elles aussi victimes d'abus y compris sexuels. J'avais d'ailleurs cité cet exemple "Ainsi, une prostituée albanaise s'est vue offrir un emploi de serveuse dans un restaurant par l'ANPE. Outre le fait que l'employeur ne voulait pas déclarer la totalité des heures effectuées, il lui a fait comprendre qu'elle devrait aussi avoir des rapports sexuels avec lui si elle acceptait cette place."
Il ne s'agit pas de comparer le sexe et une autre activité ; ni de dire que vendre du sexe c'est pareil que de vendre des services domestiques (si le sexe était comparable à d'autres activités alors on n'aurait pas créé des crimes et délits spécifiques au sexe). mais il s'agit de montrer que les abus et violences ne sont pas spécifiquement liés au commerce du sexe.
Le second problème à pénaliser le client est de savoir pourquoi on le pénalise.
Beaucoup de féministes abolitionnistes considèrent qu'acheter du sexe est comparable à un viol.
Le problème est que le client ne sera jamais que condamné à une amende de 5eme classe.
Soit on considère que l'achat de sexe est un viol, et on condamne en ce cas le client à la même peine qu'un violeur, soit on n'emploie pas cet argumentaire là car il semble dire qu'il y a viol et viol ; viol de non prostituée (15 ans de prison) et viol de prostituée (une amende de 5eme classe).
On a donc décidé de pénaliser l'achat de sexe (et donc de créer un nouveau délit en matière sexuelle) ; mais dans quel contexte ?
Paola Tabet a beaucoup travaillé sur ce qu'elle appelle les échanges économico-sexuels. Elle explique en effet que le mot "prostitution" n'est pas clair pour qualifier l'ensemble des échanges d'argent contre du sexe (je vous invite à lire ou relire le résumé que j'avais fait de son livre qui est extrêmement intéressant). Où commence donc et finit la prostitution ? Est-ce pénalement condamnable d'acheter du sexe à une prostituée mais pas à une autre femme ? Est ce que celui - suivez mon regard - qui promet une promotion en échange de sexe - peut être soumis à cette loi ?
Je reviendrais brièvement sur le fait que les policiers interrogés dans le cadre de la rédaction de cette loi ont tous et toutes déclaré qu'elle n'était pas applicable ; au fond cela n'est pas parce qu'une loi ne pourra être appliquée - par exemple à cause du manque d'effectifs - qu'elle est mauvaise. Je souhaite en revanche revenir sur la manière d'appliquer cette loi. Comment arrêter un client sans surveiller les prostituées (et donc les empêcher de gagner leur vie alors que, je le répète, comme la plupart sont sans papier, elles ne peuvent pas exercer une autre activité) ? Est-on sûr-e qu'il n'y aura pas de contrôle des papiers de la prostituée si on arrête son client ? Une étude réalisée par la Cimade au sujet de l'accueil des femmes sans papier venues signaler des violences a permis de réaliser les faits suivants : sur 75 commissariats, 38% des commissariats faisaient subir aux femmes un interrogatoire, 5% des commissariats affirmaient qu’une femme en situation irrégulière n’était pas en mesure de porter plainte. Moins de la moitié des commissariats appliquaient les lois et jurisprudences en vigueur.
Le strass souligne qu'en avril et mai 2016 des prostituées chinoises ont été arrêtées et placées en centres de rétention.
On sait que beaucoup des prostituées étrangères ne peuvent pas exercer une autre activité car elles n'en ont légalement pas le droit. Elles ont donc un besoin vital de l'argent donné par le client qui lui, n'a qu'une envie de sexe/pouvoir/ce qu'on veut (qui n'est en aucun cas vitale donc). Qui des deux va prendre le plus de risques ? Le client peut parfaitement se passer de ce qu'il est venu chercher ; la prostituée ne peut se passer de l'argent. Ce sera donc elle qui changera de lieu pour que le client ne soit pas arrêté, négociera la passe plus vite, ira dans un lieu plus désert etc. Bref la loi la met en danger.
Il faut encore une fois être naïf pour penser que les prostituées auront, comme je l'ai lu, le pouvoir sur le client ; elles restent sans papier pour la plupart ! Elles restent donc soumises aux dénonciations, aux arrestations arbitraires ! Et une prostituée qui a été arrêtée, harcelée, insultée des dizaines de fois par la police, comme en témoignent ce rapport de la LDH et cet article n'a aucune raison de faire confiance en la police et de voir en elle, un corps chargé de la protéger.
"Des abus de la part des policiers ont lieu quotidiennement. La répression est de plus en plus violente", déplore Aiying, qui vient d'arriver, lunettes sur le nez et téléphone à la main. "La police a appris à dire pute en chinois pour mieux nous insulter. Ils auraient aussi bien pu apprendre à dire bonjour", dit-elle en souriant.
En termes de répression, la dernière pratique consiste à déchirer les papiers d'identité des marcheuses, puis de les contrôler à nouveau deux secondes plus tard. Comme Hua, Aiying est en France depuis deux ans. "La situation n'a fait qu'empirer", déclare-t-elle, maussade. Elle me dit que les prostituées ont affaire à de plus en plus de clients déglingués qui les tabassent pour ne pas payer. "De toute façon, ils savent que nous ne porterons pas plainte car nous risquerions de perdre nos logements."
L'abrogation du délit de racolage passif
Le délit de racolage passif a été abrogé par la loi. Mais comme l'a montré Morgane Merteuil à de nombreuses reprises, de nombreuses villes ont pris des arrêtés municipaux qui le pénalisent toujours. Comme le rappelle cet article, des quartiers de Toulouse et de Montpellier sont interdits aux prostituées. On constate qu'à Toulouse les prostituées risquent jusqu'à 38 euros d'amende si elles travaillent dans certains quartiers.
Mais alors quoi faire ?
C'est à la fois extrêmement simple et extrêmement compliqué.
Une part - difficile à quantifier - des femmes qui se prostituent souhaiterait faire autre chose et elles n'en ont pas la possibilité puisque leur statut de sans papier les empêche de le faire. Faciliter l'accès au travail légal des immigré-es permettrait d'éviter donc certaines situations. Je doute que cette idée soulève l'enthousiasme politique à 1 an des présidentielles, remarquez.
Comme je l'ai démontré dans les autres articles, c'est directement le fait de ne pouvoir venir facilement en Europe, qui pousse tout droit nombre de migrants dans les bras de réseaux qui les endettent et commettent sur eux toutes sortes de violences. C'est la précarité de leur situation en France qui les rend vulnérables à toutes sortes d'abus.
Il parait donc illusoire de vouloir lutter contre les réseaux d'exploitation humaine sans demander à ce que les murs de la forteresse Europe désépaississent. Comme cela n'est absolument pas le cas et qu'au contraire ils tendent à se renforcer (et ce dans l'indifférence la plus générale ; la photo d'un gamin noyé n'ira pas jusqu'à faire voter pour des partis ne provoquant pas ce genre de situations), on peut en conclure - et ce sans aucune exagération - qu'il n'y a pas de réelle volonté politique et collective de lutter contre les réseaux prostitutionnels. C'est pourtant assez simple ; une femme par exemple nigériane qui souhaite venir en France n'a aucune chance de pouvoir le faire légalement. Elle va donc payer une somme énorme à un passeur. La solution la plus rapide pour rembourser est la prostitution ; elle n'a de toutes façons guère d'autres possibilités puisqu'elle ne peut pas travailler de façon légale. Facilitez lui l'entrée en France et le cas du passeur est réglé. Encore une fois je doute que cette idée - pourtant simple - soit adoptée par un quelconque parti politique qui pourrait gagner des élections.
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La délégation du Mouvement du Nid de l'Hérault vous invite à une projection du documentaire L'Imposture, suivie d'échanges avec la journaliste Claudine Legardinier, auteure du livre La prostitution, une guerre contre les femmes.
L'absence des principales intervenantes, du fait de la grève des transports observée le jeudi 19 mai, nous conduit à annuler ce ciné-débat. Vous avez été nombreux à vouloir y participer, nous revenons bientôt avec une nouvelle date !
Infos pratiquesLe 19 mai 2016 à 19h00, entrée gratuite
Salle Pétrarque, 2 Place Pétrarque à Montpellier
Pour toute information, contacter notre équipe au 04 67 02 01 23.
L'Imposture, 2013 La tendance actuelle à faire de la prostitution un métier "comme un autre" est démentie par des femmes qui se sont prostituées. Avec lucidité et courage, elles dévoilent la face cachée de ce prétendu "travail du sexe" qui ne relève pas d'un choix éclairé procurant richesse, plaisir et liberté. Elles ont 22, 34 ou 48 ans, elles habitent Montréal, Québec ou Ottawa... Ces femmes qui ont récemment quitté la prostitution ou qui tentent d'en sortir, mènent un âpre combat pour se réinsérer socialement et retrouver quiétude et sécurité. Filmé avec une caméra de proximité, ce documentaire nous plonge au cœur de leur réalité. Dans ce long processus parsemé d'embûches, chacune cherche à reprendre le contrôle de sa vie, à retrouver l'estime de soi et à s'offrir une place au soleil. Face au manque de moyens existants, une chercheure anthropologue met en place une ressource autonome pour soutenir ces femmes dans leur démarche.
Le livreProstitution, une guerre contre les femmes, 2015
Claudine Legardinier remet l'abolitionnisme au cœur de la lutte féministe dans son nouvel ouvrage paru en octobre 2015. Pour elle, c'est du tort que la prostitution fait aux femmes. Et à toutes les femmes. Double peine pour les premières concernées, qui sont d'abord des accidentées de la vie, elle est pour toutes une entrave majeure à la longue marche vers l'autonomie et l'égalité : un conservatoire des pires stéréotypes, une arme majeure d'exclusion du monde des hommes, un insidieux plafond de verre. C'est à d'autres que vont les profits et bénéfices : clients, proxénètes, Etats, secteurs divers (médias, immobilier, loisirs, etc). Avec le soutien d'une incessante propagande médiatique et intellectuelle, tous en font une utilisation dont les femmes sont les premières à payer le prix...
L'auteureClaudine Legardinier, journaliste indépendante, a recueilli des dizaines de témoignages de personnes prostituées. Elle a publié plusieurs livres : La prostitution, Les trafics du sexe, Le plus vieux métier du monde ? et en collaboration avec le sociologue Saïd Bouamama, Les clients de la prostitution, l'enquête. Auteure de nombreux articles, elle a collaboré au Dictionnaire critique du féminisme et au Livre noir de la condition des femmes.
Sur le site de notre revue, découvrez les recensions de L'Imposture est de Prostitution, une guerre contre les femmes.
Ce livre, Africaines et diplômées à l’époque coloniale (1918-1957) de Pascale Barthélémy, m' a été offert par l’intermédiaire de ma wish list merci mille fois !
L'auteure travaille sur les femmes africaines vivant dans l'AOF c'est à dire la fédération d'Afrique Occidentale française, qui comprenait en 1895 les pays et régions suivantes ; la Côte d'Ivoire, le Dahomey (Bénin), la Guinée, la Haute-Volta, La Mauritanie (à partir de 1920), le Niger (1922), le Soudan français et le Sénégal.
Il y eut environ un millier de femmes formées par la France pour devenir sages-femmes, infirmières-visiteuses ou institutrices. Pascale Barthélémy en a rencontré 88.
Au début des années 20, 2 filles sur 1000 vont à l'école et à la veille des indépendances c'est 35 sur 1000. Le chiffre a sûrement été surévalué par la puissance coloniale.
Après la première guerre mondiale, se met en place une politique de "préservation de la race" car le pouvoir colonial a peur de la dépopulation dans ses colonies ce qui l'affaiblirait. Se met donc en place une politique de santé publique. Créer des écoles sur place coûte moins cher que de faire venir des françaises. C'est avec le Front populaire et certaines féministes que se mettent en place ces écoles ; auparavant la scolarisation des femme n'intéressait pas le pouvoir colonial, seulement les missionnaires. On souhaite à la fois éduquer les colonisés pour que l'économie en profite mais ne pas trop le faire afin qu'ils n'égalent jamais les blancs.
Pour les colons l'école dans les colonies permet de contrôler les populations et dans les cas des femmes de s'assurer qu'elles seront des bonnes mères et de bonnes épouses. Si les femmes sont éduquées, elles éduqueront mieux leurs enfants, selon les souhaits de la France. Les contenus proposés aux élèves africaines ne sont souvent pas adaptés ; on oublie les spécificités locales (ainsi on étudie des plantes inconnues en Afrique, ou on leur apprend à cirer un plancher..).
Le pouvoir colonial espère que ces femmes épouseront des africains eux aussi diplômés pour former une "famille moderne" (nucléaire et monogame).
En 1918 se fonde l'école de médecine de Dakar pour les sages-femmes. En 1938, l'école normale de jeunes filles à Rufisque (pour institutrices). En 1930 on crée le diplôme fédéral d'infirmière visiteuse (pour aider les sages femmes).
Avant 1930 il y a augmentation du nombre de filles envoyées à l'école puis baisse ensuite car l'éducation des filles n'est plus prioritaire.
Plusieurs femmes féministes françaises ont travaillé sur l'éducation des jeunes filles africaines ;
- Cecile Brunschvicg sous secrétaire d'état à l'éducation nationale qui propose l'organisation d'un service social au Togo et au Sénégal.
- Denise Moran Savineau qui écrit 800 pages sur la condition de la femme africaine et qui veut inciter les filles africaines à aller à l'école
- Germaine le Goff qui arrivé à 20 ans au Soudan français en tant qu'institutrice puis dirigea l’École normale de Rufisque de 1938 à 1945 (elle est évoquée dans le livre de Mariama Bâ Une si longue lettre).
Leur féminisme est qualifié par l'auteure de "volontiers maternaliste".
L'entrée à l'école de médecine et l'EN est difficile avec un dossier déterminant. On choisit soigneusement qui on y fait entrer car devra ensuite participer à la politique coloniale/ Beaucoup de jeunes filles sont forcées à entrer à l'EN alors qu'elles voudraient sages-femmes (mieux payé, plus prestigieux, moins surveillé). Ainsi Mariama Bâ a été poussée par la directrice de son école. Il y a également moins de préjugés de genre associés aux sages-femmes ; l'instituteur étant considéré comme un métier d'homme. la vie n'est pas facile pour les jeunes filles qui ont souvent de longs déplacements entre leur lieu de naissance et le lieu où est située l'école. Qui plus est, la vie à l'internat, qui dure entre 2 et 4 ans, n'est pas facile et très réglée.
En 1946, le régime de l'Indigénat est aboli et à partir de 1947-1950, les programmes scolaires sont alignés sur ceux de la métropole.
Au départ beaucoup de métisses (père français blanc, mère noire africaine) sont envoyées dans les écoles. On avait auparavant créé pour elles l'orphelinat des métisses de Bamako en 1923 et en 1926 celui de Ouagadougou.
De nombreuses jeunes filles sont forcées à aller à l'école en menaçant leurs parents ou en les incitant fortement (menace de faire perdre le statut de chef de village par exemple). Les tirailleurs sont fortement incités à mettre leurs filles à l'école. Il y a eu peu d'initiatives individuelles ; envoyer une fille à l'école signifie en effet perdre de la main d'œuvre utile.
La pratique est néanmoins intégrée chez eux qu'on appelle les eurafricains qui sont les descendants des premiers métis dés de l'union des colons et des africains à partir du XVème siècle.
La plupart des élèves des écoles sont des filles de fonctionnaires et de commerçants. Il y a également une adhésion des petits employés qui souhaitent voir leur enfants avoir une meilleure situation qu'eux. Il y a eu à toutes les époques beaucoup plus de dahoméennes que des autres pays ; cela s'explique par le fait qu'il y avait là bas des missions anciennes. Il y avait aussi également beaucoup de sénégalaises. La plupart des élèves étaient de citadines issues de capitales, de grandes villes ou de villes proches des voies de chemins de fer. Il est beaucoup plus difficile de "recruter" des élèves dans les régions plus éloignées.
Le pouvoir colonial soupçonne que les africaines sont gouvernées par leur atavisme qui existe encore plus chez le femmes que chez les hommes. On les pense incapables d'abstraction, irrationnelles. Le but n'est donc pas vraiment de leur donner une bonne instruction mais de les empêcher d'être "trop sauvages". Elles sont très surveillées car on les soupçonne, dés le retour de village, de reprendre leurs mauvaises habitudes ce qu'on appelle "l'atavisme du milieu". On les penses lentes, paresseuses, fainéantes, oisives, imprévoyantes, immatures et insouciantes. On met donc de plus en plus de cours de morale où on leur rappelle en permanence ce que la France a fait pour elles.
On instaure un système qui avait été créé pour la Bretagne ; la surveillance mutuelle. Avant le cours on donne un petit objet en bois à une des élèves. Elle doit le donner à celle qu'elle entend parler autre chose que le français.
On impose la pratique du sport aux jeunes filles ainsi que le port de vêtements de sport qui vont à l'inverse de leur culture.
On tient pour autant à ce qu'elles n'apprennent pas "trop" sinon la famille africaine risquerait de se fragiliser. Le pouvoir colonial ne souhaite pas que les jeunes filles soient totalement françaises mais conservent des habitudes africaines tout en ayant conscience que la France et sa civilisation est supérieure.
Les jeunes filles quittent l'école à 21 ans.
En 1934, il y avait 159 sages-femmes dans toute l'AOF (une pour 95 000 habitants soit 27 fois moins qu'en métropole). Elles sont souvent mutées dans leur région de naissance contrairement aux institutrices. Elles doivent beaucoup se déplacer pour montrer que le pouvoir colonial est partout présent. Elles doivent faire en sorte que les femmes qui doivent accoucher aillent dans des maternités.
Il existe dans les villages des matrones qui aident les femmes à accoucher ; les sages-femmes doivent donc les convaincre d'adopter des habitudes françaises. A posteriori elles disent avoir travaillé en bonne intelligence avec elles et ont tendance à éluder les éventuels problèmes rencontrés. Les sages-femmes arrivent à avoir une certaine autonomie car elles ne s'occupent que d'affaires de femmes.
Les sages-femmes servent aussi à contrôler les mères africaines jugées ignorantes. Beaucoup de femmes accouchent seules et l'introduction des méthodes françaises, comme aller dans une maternité, les obligent à planifier leur accouchement pour pouvoir, par exemple, aller à la maternité. Cette dernière est vue comme symbole de pouvoir colonial ; accoucher chez elles les rassure. La médicalisation de la grossesse est vue comme une perte de contrôle ; on les force par exemple à accoucher en position allongée (position qui s'est imposée en France à la fin du XVIIIèm:e siècle). Cette position est plus confortable et digne pour le praticien ; la femme en couches monte au niveau du médecin alors que la sage-femme était à sa hauteur. les mères sont juéges ignorantes et doublements ignorantes si elles sont africaines. On juge qu'il n'y a pas de sentiment maternel chez elles.
En formant des sages-femmes et des institutrices, la France contribue à diffuser un modèle familial occidental.
La plupart de ces femmes ont épousé des hommes diplômés avec qui elles ont eu le même nombre d'enfants en moyenne qu'une femme non diplômée. Leurs enfants ont généralement été scolarisés.
Elles n'ont pas pu acquérir l'autonomie qu'elles souhaitaient prises entre pouvoir colonial et pouvoir masculin.
Beaucoup de ces femmes diplômées ont été féministes en promouvant un féminisme différentialiste ou on négocie avec les hommes. Elles ont été critiquées par les hommes africaines car considérées comme occidentalisées. Elles ont créé des associations des revues, participé à des actions syndicales et réseau. Elles ont parfois été militantes pour l'indépendance.
L'éducation des filles en Afrique a été une entreprise très limitée ; 3.5% de la population féminine était scolarisée à la veille de l'indépendance.
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Nous sommes un collectif de féministes universalistes laïques, engagées dans la lutte contre les violences machistes et pour que l'égalité de droit entre les femmes et les hommes soit une réalité tout comme la reconnaissance des droits humains.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesAujourd'hui, nous approchons plus de 5 000 personnes chaque année, sur les 40 000 qu'il nous faudrait toucher. 200 de nos militants les accompagnent et instaurent la relation humaine dont elles ont besoin pour se reconstruire. Mais nos moyens sont insuffisants et votre soutien financier est essentiel. Grâce à votre don, vous êtes sur le terrain avec nous. Agissons pour enrayer cette spirale du malheur !
Chère amie, cher ami,
J'attire votre attention aujourd'hui sur l'indispensable accompagnement des personnes prostituées pour les sortir de leur effroyable quotidien… Pensez-vous sincèrement que le froid, la pluie, les insultes soient le pire de ce qu'elles subissent ? Le plus terrible de ce qu'elles endurent, c'est la honte d'être achetée comme un objet, d'être enfermées dans la "prison de l'argent" qu'elles doivent – presque toujours – remettre à des proxénètes.
Les bénévoles du Mouvement du Nid agissent sur le terrain, au plus près de ces femmes (et parfois ces hommes) que la vie a mené sur le trottoir. Nombreuses sont celles maintenant qui sont prostituées via internet, exposées aux violences des proxénètes et des « clients ». Nous devons briser leur isolement.
Aujourd'hui, nous approchons plus de 5000 personnes chaque année dans la rue, sur les 40 000 qu'il nous faudrait toucher.
200 de nos militants les accompagnent et instaurent la relation humaine dont elles ont besoin pour retrouver leur dignité et se reconstruire.
Le 13 avril dernier a été promulguée la loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées. Cette loi crée un dispositif de sortie de la prostitution dans chaque département. Nous allons nous emparer de ces avancées pour renforcer encore nos actions d'accompagnement et de soutien.
Mais nos moyens sont insuffisants et votre soutien financier est essentiel. Grâce à votre don, vous êtes sur le terrain avec nous, et nous avons besoin de vous.
Il est urgent que nous agissions pour enrayer cette spirale du malheur ! Merci !
Jacques Hamon
Président du Mouvement du Nid-France
Clichy, 5 mai 2016
Notre association est reconnue d'utilité publique, nous pouvons recevoir vos dons et vos legs.
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nidnational@mouvementdunid.org ; 01 42 70 92 40
Image : Notre nouvelle campagne de communication, offerte par l'agence McCann-Paris,
met l'accent sur l'exploitation et la détresse des personnes en situation de prostitution.
Les Bourreaux : Le Mouvement du Nid lance une campagne choc contre la violence prostitutionnelle
Ce matin une femme politique qualifiait un homme, accusé d'agressions et de harcèlements sexuels, de "dragueur réputé lourd".
Nous avons énormément de mal à bien nommer les choses en matière d'agressions sexuelles parce que nos définitions ne prennent jamais en compte une chose ; le fait de ne pas tenir compte du consentement de la victime.
Pour beaucoup d'entre nous, dépasser ses limites, insister, pousser un peu fait partie du "jeu de la séduction" et de l'attitude de certains hommes. Nous avons intégré que certains hommes insistent, c'est comme ça. Et certains hommes ont intégré qu'à force d'insister, ils obtiendront parfois ce qu'ils veulent. On perd toujours à ce "jeu" là ; prenez à la rigolade l'agression pensant ainsi apaiser les choses, vous serez une salope. Repoussez vivement l'agresseur, vous savez une mal baisée qui ne connait pas la rigolade. L'agression sexuelle est, dans l'esprit de beaucoup, ce qu'est une agression physique, un acte forcément violent, impliquant des poings ou un couteau, qui se passe davantage sur un parvis de cathédrale allemande que dans le salon feutré d'un parti politique. L'agression sexuelle du racisé pauvre contre la drague lourde du chefaillon de parti politique.
Les hommes sont un peu lourds, nous apprend-on ; comme si l'insistance en matière sexuelle venait avec la socialisation masculine. "Si on ne peut plus rigoler" entend-on souvent.
Rigoler, drague lourde, les mots sont légions pour qualifier les agressions sexuelles. Le consentement féminin ne compte pas. Il suffisait de dire non, va-t-on entendre, sans penser qu'on n'a déjà pas à entendre ce genre de phrases dites, répétées et insistantes qui non, n'ont pas à faire partie d'une relation entre hommes et femmes. On me répondra que je veux interdire la drague, ce qui fera une énième fois, l'amalgame entre drague et agressions sexuelle. Insister pour obtenir ce qu'on veut d'une femme est une plaisanterie connue de tous, un jeu masculin qui se joue seul.
Beaucoup vont ainsi nommer les agressions sexuelle, de la drague lourde. On nous expliquera qu'il ne faut pas rester seule avec untel ou qu'il ne faut pas mettre de décolleté devant Machin. On nous préviendra que Truc est un peu lourd, et qu'il "aime beaucoup les femmes". Jamais on ne nous dira qu'il est un agresseur sexuel et surtout jamais on ne le lui dira. On ne le stoppera que rarement, y compris quand cela se sait dans son entourage amical, familial et professionnel. Le tout Paris médiatique a ainsi longtemps discuté du cas DSK, beaucoup de gens ont témoigné "qu'en effet il était un peu lourd" "en effet il ne fallait pas se retrouver seule avec lui" "que c'était un grand séducteur" mais personne, jamais n'a rien fait. On utilisera des euphémismes en continu parce qu'on est tout bonnement incapable de voir une agression sexuelle.
On fait beaucoup de cas des agressions sexuelles et des viols subis par les femmes en théorie. Lorsque personne n'est nommé, les hommes vont jusqu'à se mettre du rouge à lèvres pour dénoncer ce qu'on subit ou écrire des textes où ils montrent combien ils ont été héroïques pour nous défendre. Lorsqu'une femme relate son agression sans rien dire de l'agresseur, beaucoup font des tourniquets avec leurs bras pour expliquer ce qu'ils aimeraient faire aux agresseurs.
Lorsque l'agresseur est connu - et qu'il ne correspond pas au profil d'un agresseur sexuel - les choses sont bien différentes. Du troussage de domestique à la chance de sa vie, à celle qui faisait plus que son âge, les coupables ont toutes les excuses, toujours.
Les agresseurs sexuels sont souvent connus de leurs cercles parce qu'ils ont souvent un tel sentiment d'impunité qu'ils ne s'emmerdent plus à se cacher. Pourquoi le feraient-ils ? Ils savent qu'ils ne risquent rien. Il suffit de voir d'ailleurs ce qui se passe aujourd'hui ; la femme de l'agresseur présumé est plus accusée que lui pour mille et une raisons ; la meilleure étant encore que son physique qui serait disgracieux a du pousser son mari à en agresser d'autres. Les femmes entourant un agresseur sexuel sont d'ailleurs souvent accusées de ses délits. La mère ? une femme étouffante à cause de qui le coupable a un Oedipe mal soigné qu'il règle en agressant des femmes. La femme ? Une mocheté qui lui refuse de coucher avec lui, le pauvre. Encore une fois, le viol et les agressions sexuelles sont les seuls crimes et délits où la victime devient coupable et par extension, toutes les femmes ayant traversé la vie de l'accusé, voire même toutes les femmes qui ont rendu la vie de ce pauvre homme impossible. On se souviendra encore de certains violeurs en série dont on expliquait que toute la rage venait du fait qu'aucune femme n'avait voulu coucher avec eux.
Nous sommes dans une impasse face à la lutte contre les agressions sexuelles et le viol car nous refusons de voir ce qui se passe. Nous refusons d'admettre que c'est notre façon d'envisager la sexualité masculine (irrépressible, lourdingue, pulsionnelle) qui nous empêche de lutter contre le viol. Beaucoup d'hommes sont tellement plus préoccupés par des mythes sur le viol, comme l'idée que les femmes passent leur temps libre à porter faussement plainte pour viol ou que les féministes voient en tout homme un violeur, qu'ils n'entament pas le début du commencement d'une réflexion sur le sujet des agressions sexuelles.
Collectivement, nous avons beaucoup de travail pour comprendre qu'un supérieur hiérarchique qui drague une subordonnée se met d'office dans une position de harcèlement puisqu'elle ne peut que difficilement lui dire non sans risquer des ennuis professionnels.
Collectivement, nous devons bannir les mots "drague lourde". Soit on drague, en arrêtant au moindre geste, mot, attitude signalant un refus soit on insiste, agresse, harcèle. On ne peut prendre le risque de la zone grise, on ne peut continuer des centaines d'année à louvoyer et à permettre que des centaines de milliers de femmes soient harcelées, agressées et violées chaque année.
Collectivement, on doit cesser d'amadouer, rassurer, excuser, les fameux hommes qui n'ont rien fait. Pourquoi tiennent-ils autant à se mettre en avant ? Est-ce le sujet ? A parler de ceux qui n'ont rien fait, on ne parle plus de ceux qui ont fait et de celles qui ont subi.
La drague lourde n'existe pas.
La drague lourde est du harcèlement, de l'agression, de la violence. Nommons la comme telle afin de ne pas donner l'impression qu'on la tolère, qu'on l'admet, qu'on la considère comme licite.
Vos amis "draguent lourdement" ? Stoppez-les. Il n'y a pas de si, il n'y a pas de mais. On a tous et toutes connu de ces gens qu'on nomme dragueurs lourds car on n'ose penser que nos potes ou collègues sont des agresseurs sexuels.
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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse provenant de diverses sources médiatiques.
- Fil de presse & infolettre mensuelleVoici le résumé de Georges Vigarello - Les métamorphoses du gras : Histoire de l'obésité qui raconte la perception de l'obésité au cours des siècles, et ce à partir du Moyen-âge. Il est difficile de savoir qui est considéré gros ou très gros avant le XIXème siècle dans la mesure où l'on ne se pèse pas.
Moyen-âge :
Au milieu du XIVème, celui qui est gros a du prestige dans un monde où la faim sévit. La grosseur et la grandeur témoignent d'un vigueur au combat et d'une grande force. Dans les romans médiévaux sont mis en avant les interminables repas. L'ours, animal gros, grand, fort mais aussi agile et rapide est un animal prestigieux. Le gros est donc rarement injurié au Moyen-âge. C'est un peu différent pour le très gros à qui on reproche sa gloutonnerie et son avidité qui sont des péchés. Même si l'on n'est pas capable d'estimer le poids du "très gros", cela désigne celui qui a du mal à se mouvoir, à monter à cheval, à faire la guerre.
La perception du corps évolue puisque les techniques de combat évoluent ; le chevalier doit à la fois être fort et agile. Va donc se substituer à l'image de l'ours celle du lion. Pour les femmes c'est vers la fin du XIIIème siècle qu'on commence à donner de l'importance à la finesse de la taille.
Il n'y a pas d'image de la grosseur dans l'iconographie médiévale avant le XVème siècle ; les personnages sont à peu près tous semblables . On commence à dessiner des hommes gros à partir du XVème siècle.
Il n'y a pas de jugement esthétique ; uniquement un jugement moral et de santé.
On commence à établir un système de classe sociale où les hommes du peuple sont représentés comme gros, lourdauds, alors que les nobles sont vus plus fins.
Epoque moderne :
A partir du XVIème siècle, on commence à juger le gros qui serait lent, fainéant, voire inintelligent. Alors que le Moyen-âge jugeait la gloutonnerie, la modernité juge la mollesse, la paresse. A cette époque, le chevalier fait place au courtisan qui n'a pas besoin d'être fort.
Commence à apparaître un langage méprisant les hommes gros.
La maigreur n'est pas plus acceptée car elle rappelle la mort, la famine, la peste, la stérilité féminine et serait synonyme de la mélancolie.
On tend deplus en plus aux XVIème et XVIIème siècles à représenter le gros en peinture (ex Rubens).
Il reste difficile de déterminer qui est vu comme gros. Le mot "embonpoint" (sens positif) qui apparait au XVIème siècle montre combien il est difficile de comprendre qui est considéré comme gros sans mesures chiffrées. Ainsi la marquise de Sévigné dans une lettre se désespère de voir sa fille "maigre" et souhaite la voir devenir "grasse" mais pas "grosse".
L'esthétique féminine reste une esthétique du haut du corps ; on ne s'intéresse pas à la grosseur du bas du corps.
On commence à voir apparaître des régimes et des vêtements censés serrer le corps jugé trop gros ; sangles, lacets etc. Le corset se généralise.
Le XIXème siècle :
Le corps masculin tolère des grosseurs, pas le corps féminin ; la taille féminine doit être fine et étranglée alors que celle de l'homme peut varier. On a une nouvelle esthétique avec l'apparition du bourgeois ; son ventre symbolise son opulence financière.
La critique du gros porte sur l'impuissance, la stérilité, le manque vital. Les médecins commencent à donner des moyennes de taille et des poids pour les hommes et les femmes.
Apparaît le mot "obésité" qui définit une maladie. On insiste sur le pathologique face aux personnes "très grosses". Les régimes du XIXème siècle portent sur l'idée de tonifier le gros, car on redoute l'affaissement. On utilise entre autres les bains froids et l'électricité.
Le chiffre autour du poids s'installe au début du XIXème siècles. Dés le 2eme tiers du siècle, on associe taille et poids. On commence à faire des typologies des personnes grosses ; les hommes grossissent au niveau du ventre et les femmes sur l'ensemble du corps. L'homme ventru est vu positivement s'il n'a pas l'air "affaissé". Mais cela peut aussi être vue comme un défaut ; la fatuité.
La rondeur est vue comme plus spécifiquement féminine car l'inactivité est vue comme un défaut typiquement féminin) et l'on commence à opérer des classements. Par exemple les prostituées souvent vues comme "naturellement" paresseuses seraient plus grosses que les autres femmes.
L'homme jeune doit être mince, à la taille étranglé, avec un torse bombé. On accentue son apparence avec une ampleur de veste démesurée et du rembourrage artificiel. L'homme mûr peut avoir du ventre. La femme doit être mince et fragile même si on constate qu'elle grossit en vieillissant.
Vers la seconde moitié du XIXème siècle, on juge de plus en plus sévèrement la femme grosse. Le mot embonpoint ne désigne plus quelque chose de positif ; il annonce la grosseur. Les nouveaux loisirs comme la baignade où l'on se dénude, la multiplication de miroirs en pied, l'évolution des robes qui moulent désormais le bas du corps poussent à davantage de pressions pour être mince.
Une critique sociale dénonce le gros comme celui qui est riche et qui exploite le peuple, maigre.
A cette époque l'obésité est associée à la dégénérescence.
On voit apparaître le thermalisme et de plus en plus de publicités pour des régimes amincissants.
XXème siècle :
La minceur est capitale mais aussi la musculature.
Chez l'homme l'apparition du veston croisé favorise un corps mince. Les femmes doivent être minces, élancées à cause des vêtements aux lignes étroites et sans taille. Le très gros devient monstrueux. Dés les années 20, les publications se multiplient autour de l'idée de maigrir et l'on évoque la cellulite qui inquiète. Les pathologies et thérapies associées au poids se multiplient. On commence à évoquer la souffrance des obèses en public en raison de l'ostracisme subi.
Epoque contemporaine :
Le constat s'inverse. Grâce aux statistiques, on constate que les gros ne sont pas les plus riches. L'obésité est vue comme un mal, un fléau, une épidémie. On voit apparaître des jugements face à elle (2005 deux ados gagnent en justice à NY contre McDonald's pour leur prise de poids).
L'obèse est vu comme quelqu'un incapable de se maîtriser et sans volonté alors qu'auparavant on le voyait comme celui qui "abuse". Les souffrances autour de l'obésité sont évoquées.
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Deux projections du documentaire "Survivantes de la prostitution" sont offertes par la délégation de Seine-Maritime du Mouvement du Nid mardi 3 mai : l'une dans l'après-midi, destinée aux acteurs sociaux, et suivie d'une conférence, l'autre en soirée sur le campus de l'université de Mont Saint-Aignan, suivie d'un échange avec le public. Laurence Noelle, formatrice et survivante de la prostitution, et notre équipe animent ces deux temps pour échanger différemment sur ce sujet crucial pour l'égalité femmes/hommes et la lutte contre les violences.
Infos pratiquesCette après-midi est à destination des assistantEs sociaux et sera animée par un membre de notre équipe, avec la participation de Laurence Noëlle.
Cette soirée se déroule sur le campus universitaire et a vocation à toucher le public étudiant. Laurence Noëlle et notre équipe vous proposent un débat à l'issue de la projection.
Les deux séances seront suivies d'un pot afin de pouvoir échanger différemment avec celles et ceux qui le désirent !
Survivantes de la prostitutionRosen Hicher et Laurence Noëlle ont connu l'expérience de la prostitution. Aujourd'hui, elles militent pour l'abolition du système prostitueur et vont à la rencontre d'autres victimes de cette violence qui les a marquées à vie. Documentariste aguerri, Hubert Dubois filme, d'avril à décembre 2013, un moment charnière de leur engagement.
À lire sur le site de notre revue.
Voici le résumé du livre de Serge Tcherkézoff Tahiti - 1768 Jeunes filles en pleurs, la face cachée des premiers contacts et la naissance du mythe occidental
Avant de commencer le résumé de ce livre, quelques remarques préliminaires.
Le sujet du livre est la déconstruction des mythes (racistes et sexistes) autour des femmes tahitiennes. Il montre comment, en quelques récits hâtifs et ethnocentrés de colonisateurs, on a construit tout un mythe de liberté sexuelle voire de lubricité des femmes tahitiennes.
On a souvent tendance à voir l'autre au prisme de ses propres valeurs, de sa propre culture, en interprétant un geste comme ayant partout le même sens.
Ce livre devrait être lu par tout-e ethnologue et tou-e sociologue. Sa lecture incitera chacun-e à se méfier de ce qu'il croit voir et des conclusions qu'il en tire trop hâtivement.
A partir du moment où Constantinople tombe aux mains des turcs, l'Occident cherche une autre route pour arriver aux Indes Orientales afin de continuer entre autres le commerce d'épices.
Les premiers contacts en Polynésie furent pour coloniser et trouver des mines à exploiter (au XVIèeme et au XVIIème) : le conquistador.
Les suivants dés la seconde moitié du XVIIIème étaient davantage "artistiques" et "scientifiques". Il y avait un intérêt pour la géographie et une volonté d'étudier les populations locales. Les Occidentaux étaient ) la recherche d'hommes à l'"état de nature". On n'est plus face à des conquistadors mais des "découvreurs", des artistes et des naturalistes (l'auteur met le mot "découvreur" entre guillemets pour montrer qu'utiliser ce mot parle uniquement des actions de celui qui découvre un lieu qu'il ne connaît pas ; un local ne découvre rien).
L'Antiquité est très à la mode à cette époque avec de fréquentes comparaisons de ce que l'on voit avec la mythologie. L'Antiquité est vue comme une période où l'on glorifie l'amour et le corps humain ; on en vient donc à glorifier le corps des femmes.
Byron arrive en Polynésie en 1766, Wallis en 1767, Bougainville en 1768, Cook en 1769.
Byron et Wallis ont tiré sur les habitants ce qui a forcément modifié le comportement de ces derniers face aux nouveaux arrivants. Bougainville n'est pas au courant de cela (impossible de savoir si cela aurait changé ses observations) et parle donc de l'île de Vénus.
Le mot "Polynésie" est créé en 1716 ; il signifie "nombreuses îles".
Au XVIIIème, il y a une unité du genre humain avec les races qui montrent la variété de l'humanité. L'homme originel est forcément blanc ; s'il y a des hommes noirs c'est du au climat, à l'alimentation, à l'habitat. C'est une modification vue comme naturelle donc les peuples sont appelés "naturels". Le blanc l'est aussi, il représente la nature du dessein divin.
Au XIXème, avec la zoologie, on croit moins à l'unité du genre humain. La nature se morcèle et certains sont vus comme plus proches des animaux que des humains. Les noirs ne sont plus vus comme des blancs dont la peau a foncé mais comme des êtres fondamentalement différents. On commence donc à hiérarchiser les êtres. (ce qui ne signifie pas qu'il n'y avait pas de racisme avant). Ce sont les missionnaires qui continuent à défendre l'idée d'une unité de la race humaine (sinon il leur serait impossible de continuer à évangéliser s'ils considéraient les noirs comme pas tout à fait humains).
Lorsque les espagnols arrivent aux îles Marquise en 1595, ils sont obsédés par la couleur de peau blanches de habitants et la beauté des femmes. En 1688, Dampier qui décrit les australiens les voit comme un peuple "laid et misérable".
En 1831-1832, on invente le mot "Mélanésie" afin de distinguer les noirs de ceux à la peau plus claire.
Bougainville passera 2.5 jours à terre en Polynésie qu'il appellera "jardins d'Eden" ou "Nouvelle Cythère". Il parle d'hospitalité sexuelle, de sexe en public, de danse lascive, de polygamie, de passion pour l'amour (le sexe). Il est persuadé que les adolescentes polynésiennes ont une totale liberté sexuelle. Lorsqu'il arrive, des tahitiens viennent à sa rencontre avec une jeune adolescente qui se met nue et s'offre aux hommes présents. La scène se reproduira à terre. Bougainville n'a aucune conscience qu'elles sont forcées à le faire ; pour lui elles le font par amour du sexe.
Pour l'auteur, il se pourrait (aucune certitude là dessus) que les tahitiens aient envoyé des jeunes filles vierges aux blancs afin qu'elles tombent enceintes et captent des pouvoirs qu'auraient pu avoir les blancs. Il n'est nul question ne lubricité là dedans. On peut aussi supposer que les tueries orchestrées par les occidentaux venus précédemment, ont pu pousser les tahitiens à offrir des jeunes filles en guise d'apaisement.
Les français n'ont aucune conscience que leur présence ait pu beaucoup surprendre les tahitiens ; ils pensent que si on leur présente des adolescentes, cela doit être comme cela chaque jour.
Bougainville note bien que les jeunes filles pleurent après avoir été déflorées mais il n'en fait pas grand cas. Pour lui, si elle se dénude et montre des marques d'embarras c'est simplement parce qu'elle minaude. Tout le vocabulaire employé par les français montre que la femme tahitienne est vue comme une victime d'une guerre galante; c'est une conquête.
Cook arrive en 1769 à Tahiti ; il ne connait pas le récit de Bougainville. Il parle beaucoup des danses lubriques où les femmes sont nues. Il note combien les femmes bougent leurs hanches ce qui pour lui est forcément signe de lubricité.
L'auteur montre que les danses tahitiennes mettent l'accent sur les mains, les doigts et les hanches. Les pieds sont cachés et ne bougent que très peu. Il n'y a pas de signification sexuelle pour les tahitiens derrière ce mouvement de hanches.
Les danses auxquelles ont assisté les anglais pourraient pour l'auteur être des rites de fécondité ou d'initiation mais il n'a pas de certitude là dessus.
Les européens ont souvent tendance à décrire les tahitiens comme nus alors qu'ils ont un pagne cachant leur sexe. Il y a donc de multiples extrapolations ; ils les voient nus, alors qu'ils ont un pagne. La nudité est pour un occidental vu comme un symbole de lascivité ce qu'elle n'est pas à Tahiti. Bouger les hanches en dansant signifie pour eux un appel au sexe.
A Tahiti, on se dénudait également du haut face à quelqu'un de supérieur socialement parlant ; rien de sexuel là dedans. C'est une sorte de salut à celui ou celle qui est supérieur-e hiérarchiquement.
Un des mutins du Bounty Morrison qui vécut deux ans à Tahiti et dont le livre fut publié en 1935 expliqua bien qu'il n'y avait pas de sexe en public, que les danses ne débouchaient pas sur des orgies et qu'on n'exposait pas son sexe hors des moments où l'on dansait.
On constate donc en réétudiant les journaux et témoignages sur Tahiti :
- qu'il n'y eut pas d'amour en public
- qu'il n'y eut pas d'amour libre
- que la danse n'avait rien de lascive
Restent deux faits :
- la présentation de jeunes filles nues
- les danses où l'on est nu
Il conclut au caractère très rituel de la présentation de jeunes filles. Il pense que lorsque les tahitiens ont vu arriver les occidentaux qui avaient le pouvoir de donner la mort à distance (canons, fusils) et des outils leur permettant de travailler plus vite (outils en fer), ils les ont pris pour des sortes de dieux dont il fallait capter le pouvoir par la fécondation d'une vierge.
Pour la danse, l'on se dénude par salut et aussi pour être fécondée, là encore il n'est pas question de lascivité. Ce sont des jeunes femmes vierges mais en âge d'être fécondées qui se dénudent.
Ces récits, qui ont continué au XIXème et au XXème siècle, ont profondément marqué les esprits occidentaux quant à l'idée que nous nous faisons de Tahiti. L'auteur cite encore des exemples récents où cette idée de "l'île de l'amour" est fort présente. Il montre ainsi au travers de ces exemples comment calquer nos propres représentations mentales sur d'autres, conduisent à des interprétations totales erronées de leurs coutumes.
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Dans les collines rocailleuses de la Cisjordanie palestinienne, des paysans ont appris il y a longtemps à s'adapter aux extrémités du climat qui font du printemps la saison la plus courte.
- Femmes du mondeLa délégation des Bouches-du-Rhône offre une après-midi de formation pour aider les acteurs sociaux à renforcer leurs compétences et capacités d'accompagnement des personnes prostituées.
Infos pratiquesVendredi 29 avril de 13h30 à 16h30 dans les locaux du RSOEB
Avenue Paul Eluard Canto Perdrix Est / 13500 Martigues
Sur inscription au 04 91 92 04 84 ou paca-13 arobase mouvementdunid.org.
IntervenantEs
François Wioland, délégué pour les Bouches-du-Rhône du Mouvement du Nid
Hélène Rémond, psychologue clinicienne travaillant auprès Mouvement du Nid
Programme :
La prostitution dans notre culture et nos représentations
Accompagnement
Prétendre que "le terrorisme n'a rien à voir avec l'islam" est aussi problématique que de dire que "tous-toutes les musulman-es sont des terroristes". Ces deux affirmations ne sont que des généralisations à l'emporte-pièce sur un sujet complexe.
- Femmes, religions et intégrismesProjection de courts-métrages et débats à Nice à l'initiative de notre délégation des Alpes-Maritimes ! Destinée à tous les citoyenNEs sensibles à l'urgence de réagir face aux violences faites aux femmes, cette soirée a pour ambition de réfléchir, partager et échanger entre partenaires de tous horizons.
Infos pratiques27 avril de 19h30 à 21h30
Court-Circuit Café, 4 rue Vernier à Nice
Si vous pensez qu'il y a un besoin d'éveiller les consciences des citoyens et des citoyennes à l'urgence de réagir sans concession aux violences faites aux femmes...
Si vous pensez que ces violences se fondent sur les mêmes racines : domination patriarcale, dévalorisation de la femme, éducation sexiste et sexualisante, mise à la disposition des hommes de la sexualité des femmes, de leur fécondité, de leur travail domestique, de leur travail en entreprise, ...
Si vous pensez qu'il faut sensibiliser à la correspondance des racines de toutes les violences faites aux femmes par un travail avec des partenaires associatifs d'horizons diversifiés ...
Venez en discuter le mercredi 27 avril de 19h30 à 21h30 au Court-Circuit Café de Nice (4 rue Vernier à Nice) pour développer une réflexion citoyenne sur toutes les violences faites aux femmes : injonctions culturelles, traite, violences et viol conjugal, lesbophobie, prostitution, inégalité de genre, ...
Métro parisien, heure de pointe. Ce moment où le graal à atteindre est cette fameuse place contre la porte devant un strapontin levé. Les écouteurs dans les oreilles.
Le regard entre, il se bloque à 30 cm de moi. Je connais bien le regard, je l'ai rencontré à l'âge de 13 ans dans les yeux de mon prof de maths et depuis il ne m'a jamais lâché. Il est grand ou petit, gros ou mince, riche ou pauvre. Il est toujours il.
Il passe sur mon visage, descend. Les seins. Il estime, il soupèse, il fantasme, il suppose, il rêve, il imagine. Le regard a ce drôle de sourire, ce sale demi sourire. Il sait ce que je ressens, il aime ce que je ressens. Il aime l'idée d'humilier, de mettre mal à l'aise, nous voir remonter le sac, croiser les bras, baisser les yeux, fermer le manteau, tourner la tête. Notre gêne l'excite.
Le regard laisse sur la peau une trace de limace, ces grosses limaces rouges qui sortent après la pluie, écœurantes lorsqu'on les écrase. Partout où il passe, le regard laisse cette trace, infime, mais présente de salissure, de meurtrissure infime mais réelle.
J'ai envie de m'engloutir sur place, j'ai envie de raboter mes seins au cutter, tout couper comme si cela changerait quelque chose. Je donne mon féminisme tout entier pour que le regard se pose ailleurs, sur d'autres seins et d'autres fesses.
Le regard jouit, il a percé le masque d'impassibilité. Il sait que je suis mal à l'aise. Il sait que je feins, que je simule.
C'est compliqué de décrire ce qu'on ressent face au regard. C'est compliqué de décrire l'impression de salissure et d'humiliation mélangées à une totale impuissance. Que faire ? Se mettre à lui hurler dessus d'arrêter de nous regarder ? Voilà qu'après avoir voulu les castrer, les féministes se mettent en tête de vouloir aveugler les hommes. "Mais enfin je ne faisais rien de mal, je l'ai juste regardée, elle est folle". Ai-je envie de mener un combat pour un regard, pour ce regard ? Combat perdu d'avance, rentrer dans le combat lui montrerait que je l'ai remarqué, ce qu'il souhaite.
Comment décrire le regard. Ce regard qui veut te faire sentir morceau de viande, détritus bon à percer, à trouer, à pénétrer, à humilier, à transpercer.
Il faudrait que j'affronte le regard. Je l'ai fait, parfois. Parfois je n'ai juste eu pas le courage. Pas l'envie. Pas la force. On nous éduque à craindre le regard, on nous éduque à le subir, à se taire, à le minimiser, à se dire qu'on exagère. Cela n'est qu'un regard, pense un peu aux femmes violées.
Je regarde le regard. Je fais en sorte qu'il croie que je le regarde mais je regarde, loin derrière lui, je transperce sa tête, je suis bien loin derrière lui. Les minutes sont des heures. Un simple regard à affronter et je suis épuisée. Chaque jour, le metro. Le regard part. Le regard a laissé sa vilaine petite trace sur moi et je suis fatiguée, le regard me coule dessus comme un crachat.
Fait-elle du cinéma pour un simple regard. Si on n'a plus le droit de regarder les filles à présent. Elle s'imagine des choses. Elle fantasme. Laide comme elle est en plus. Un oedipe mal réglé encore un. Elle est vraiment fragile. Elle veut quoi, qu'on ne drague plus c'est ça ? La saleté est dans son oeil , c'est ce qu'elle veut au fond qu'elle décrit. Voilà qu'elle s'attaque au regard à présent. Elle a des problèmes quand même.
Je me demande combien de femmes connaissent ce regard, combien sauront de quoi je parle ou elles se rappelleront de ces moments insupportables, anormaux mais normaux, atroces mais banals où un simple regard devient une salissure, une blessure, une attaque.
Je n'ai rien à faire contre le regard ; on m'a vendu que c'est un hommage, un impondérable du désir masculin, ce que veulent toutes les femmes.
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« Parle de ta religion », « Qui est le créateur de l'univers ? », « Reconnais la musulmane et le juif dans cette image ». Voici des exemples de questions auxquelles doivent répondre les enfants du primaire dans le cours Éthique et Culture religieuse (ÉCR).
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrisme / Georges Leroux, ÉCRJ'emploierai systématiquement dans cet article les termes "réseau" et "exploitation humaine" plutôt que "traite" comme expliqué dans cet article. J'emploierai le mot "traite" lorsque je parlerai par exemple de la Convention de Palerme puisque c'est le terme "traite" qui y est employé.
La question des réseaux prostitutionnels a été centrale dans le vote de la loi d'avril 2016. Les chiffres qui circulent à ce sujet sont fortement contradictoires ; on va de 5% à 90% de femmes exploitées par des réseaux dans la prostitution. Je montrerai combien il est difficile au fond de ranger des histoires individuelles dans des cases aussi simples ; que "exploitées" ou non "exploitées". On peut être exploitée un moment dans la prostitution, ne plus l'être, puis l'être à nouveau. On peut être exploitée dans un travail domestique, et considérer que les revenus bien supérieurs de la prostitution sont plus intéressants même s'ils impliquent de la violence. L'exploitation commence également souvent avec le conjoint donc il a très peu été question dans toutes les discussions autour de la prostitution. On peut être victime de violence sans être victime d'un réseau. On peut constater comme le dit Thérèse Blanchet que les hommes, pourtant eux aussi trompés, abusés, ne sont jamais vus comme victimes de trafic et pourquoi ce sont toujours les corps des femmes qui sont vus comme vulnérables.
Les privilèges à migrer
Avant de parler des réseaux, il importe de comprendre pourquoi ces réseaux existent et quelles sont les difficultés à migrer selon ses moyens financiers, sa couleur de peau et sa nationalité.
Un article de slate montrait que les blanc-hes qui ont migré sont systématiquement appelés des "expatriés" alors que les racisé-es sont appelés des "immigré-es".
Voyager que ce soit pour les loisirs ou le travail nécessite de rassembler un grand nombre de conditions, qu'on appellera privilège :
- Il importe d'avoir de l'argent. L'argent n'est pas seulement indispensable pour voyager (prendre un moyen de transport, trouver un logement, se nourrir) mais il peut être aussi nécessaire pour entrer dans un pays.
Sofia Manseri racontait ainsi dans cet article les conditions nécessaires pour accueillir un membre étranger de sa famille s'il souhaitait vous rendre visite.
Avec ce lien, vous trouverez les conditions nécessaires pour faire la demande d'un visa (et non pas pour l'obtenir) pour venir en France si on est un-e touriste malien-ne. Constatons qu'il faut apparemment travailler pour venir en France (le cas des personnes sans emploi n'est pas évoqué), fournir un relevé du compte bancaire sur les 3 derniers mois. Vous devez pouvoir justifier de vos moyens de subsistance pendant votre séjour : 32,5 euros par jour et par personne si vous êtes accueilli par un proche, 65 euros par jour et par personne si vous êtes dans un hôtel payé à l'avance, 120 euros par jour et par personne dans tous les autres cas. Il serait compliqué pour un-e français-e d'attester de ces sommes . En 2013, le salaire moyen au Mali était de 35 480 FCFA soit 54 euros.
- Il importe d'avoir la "bonne" nationalité. Nous ne sommes pas tous et toutes égaux face au voyage quel qu'en soit le but. Un-e français-e peut migrer relativement tranquillement sans être considéré-e comme un futur migrant illégal et sans papier. Un algérien, un camerounais ou un chinois qui voyage seront généralement considérés comme de potentiels "clandestins" sauf s'ils apportent la preuve de très hauts revenus. Rappelons tout de même que l'argent n'épargne pas les situations de ce genre : Gail Pheterson rappelle la situation d'une professeure haïtienne qui devait participer à un colloque aux Etats-Unis. On lui a refusé l'entrée dans le pays en supposant qu'elle venait pour se prostituer.
- Il importe d'avoir la "bonne couleur" de peau. Dans cet article, Amandine Gay, une féministe française et noire, raconte les discriminations qu'elle a rencontrées lorsqu'elle a souhaité se rendre aux Etats-Unis. La même expérience est relatée par cette autre femme. Ici une femme zimbabwéenne raconte ce qu'elle vit selon l'aéroport où elle atterrit. De nombreux articles ont également relayé les fouilles des cheveux des femmes noires dans les aéroports.
- Il est plus difficile de migrer si l'on est un homme. Comme je l'avais montré dans un précédent article, les femmes qui migrent sont souvent considérées comme de futures victimes de l''exploitation. C'est d'ailleurs tout ce que dit la Convention de Palerme, si l'on est une femme qui souhaite migrer et qui a choisi de payer une très forte somme d'argent à un passeur pour qu'il l'aide à le faire, on sera une victime de "la traite" ce que ne sera pas un homme. Le problème n'est pas ici de considérer que la femme est victime du passeur mais cela permet souvent de nier qu'elle a eu une volonté de migration comme un homme. Nier la volonté de migration des femmes, en faire des victimes fragiles permet de fabriquer des politiques discriminatoires à leur encontre et de les renvoyer sans états d'âme dans leur pays d'origine sans tenir compte de leur volonté d'en partir.
- Cet article montre les difficultés immenses rencontrées par les gens qui ont un titre de séjour en France et qui doivent le faire renouveler. Une phrase est assez éloquente ("Entre temps [de recevoir le récépissé lui permettant de travailler, or il y a du retard dans les traitements], l’employeur de mon amie, une agence d’intérim, a rompu son contrat de travail : elle risque des sanctions pour l’embauche d’un étranger en situation irrégulière."
Si on n'est pas égal face au voyage de loisirs, on l'est encore moins face à la migration pour trouver une vie meilleure qui implique de rester plus longtemps voire définitivement dans le pays de destination.
Je ne reviendrais pas sur le fait qu'il est quasi impossible d'obtenir un titre de séjour, quel qu'il soit pour venir en Europe si l'on vient d'Afrique et d'Asie. Le fait me semble acté et il serait un peu long de revenir sur l'ensemble des politiques migratoires françaises et européennes à ce sujet. Comme le montrent Nasima Moujoud et Dolorès Pourette : "Les récits de migrantes en France montrent que les personnes qui n'ont pas les moyens financiers ou juridiques de quitter leur pays par les voies" officielles" sont tenues d'emprunter des circuits illégaux. (...) La "traite" des femmes apparaît de ce fait comme un "système"» où se conjuguent les conditions de vie défavorisées dans le pays d'origine, la nécessité de les fuir, les disparités entre pays riches et pays pauvres et l'impossibilité de migrer autrement que par des moyens informels. Ces éléments constituent les conditions nécessaires à l'existence des formes contemporaines d'exploitation et de "traite" des femmes. Si les femmes avaient d'autres possibilités pour migrer ou se soustraire à des situations invivables, ces formes dites modernes d'esclavage n'existeraient pas, ou du moins ne revêtiraient pas une telle importance."
Il existe bel et bien des réseaux qui "aident" les migrant-es. Le mot "aider" entre guillemets illustre bien à mon sens la difficulté à évoquer ces réseaux. Comme le montre Guillemaut par exemple, beaucoup de ces passeurs, que nous considérons ( à raison) comme des escrocs abusant de la misère humaine, sont vus (à raison) par celles et ceux qui les paient comme des gens qui vont leur permettre d'accéder à leur rêve de migration. Ces réseaux extorquent des sommes d'argent démesurées aux migrant-es, sont parfois violent-s avec eux et parfois les conduisent à la mort.
Migrer quand on est une femme pauvre souvent racisée
Dans ce contexte-là, avec la politique migratoire européenne et française que l'on connait, quel peut être le parcours de quelqu'un qui souhaite migrer en France pour travailler ?
Pendant dix ans, à Lyon et Toulouse, Françoise Guillemaut a travaillé avec des femmes africaines dont certaines se sont prostituées. Elle suggère qu'il y a eu deux périodes de migrations. La première période se situe dans les années 80 et a surtout concerné des Camerounaises et les Ghanéennes ; il n'était alors pas compliqué d'avoir un visa. Beaucoup ont alors obtenu leur régularisation par le mariage. Rappelons d'ailleurs que le titre de séjour obtenu en tant que conjoint d’un citoyen français est valable un an. Si l'on se sépare de son conjoint, on peut voir son titre de séjour non renouvelé. Il est donc extrêmement compliqué pour une femme victime de violences conjugales avec un titre de séjour "vie privée et familiale" de dénoncer son conjoint ou de le quitter.
La deuxième période commence à la fin des années 1990 ; c'est là que certaines ont du faire appel à des réseaux de passeurs pour venir à cause du durcissement des politiques migratoires européennes. D'autres sont venues par leurs propres moyens ; le parcours est encore plus dangereux pour elles que pour les hommes puisque s'ajoutent des violences sexuelles. Les violences rencontrées sont de trois ordres comme le montre Claire Escoffier : le viol au cours du parcours par d'autres migrants ou par des habitants des pays qu'on traverse (pouvant déboucher sur des IST ou une grossesse non désirée), le viol par des hommes avec qui elles s'associent parfois (des pseudos maris) pour tâcher d'être en très relative sécurité, des viols par les douaniers, la police et les militaires pour négocier leur passage.
Nous l'avons vu dans un article précédent, il existe peu de solutions s'offrant aux femmes migrantes en France : le travail domestique, le travail de soin aux personnes et la prostitution. La majorité des femmes migrantes, en particulier lorsqu'elles sont en situation illégale, témoignent de situations d'exploitation par leurs employeurs, leurs clients (la prostitution), la police etc. Ce n'est pas la prostitution qui crée ces situations (puisqu'elles existent dans les autres activités qu'elles pratiquent) mais le fait d'être clandestine, le fait d'être femme, le fait d'être parfois racisée.
L'exploitation humaine dans la prostitution ?
L'ensemble des associations abolitionnistes travaillant sur le sujet de la prostitution s'accordent en général à dire que la majorité des prostituées exerçant en France sont victimes des réseaux.
Il est très difficile de déterminer ce qu'est un "réseau" ou la fameuse "traite". Comme on l'a vu, la Convention de Palerme en donne une définition si extensive que cela inclut toutes les femmes migrantes qui ont payé un réseau de passeurs, qu'elles aient ou non été victimes de violences physiques et sexuelles.
Certain-es chercheurs choisissent d'opter pour une définition qui inclut le sentiment de tromperie de la migrante. Etait-elle au courant de ce qu'elle allait faire ? Lui a-t-on promis une chose pour lui en proposer une autre, sans quelle ait le choix ? La somme qu'elle devait payer a-t-elle sans cesse augmenté au point avec des délais de remboursement de plus en plus courts ?
Parler de "réseau" sans plus se questionner que cela, évite comme le montre Cabiria, de questionner ce qui permet que le trafic continue d'exister ; les différences de richesse entre pays, la fermeture de frontières aux personnes mais non aux capitaux, le sexisme, le racisme, la transphobie etc. Cabiria montre la différence souvent ténue entre le smuggling (aide à franchir une frontière) et le trafficking (exploitation humaine).
Pour Louise Toupin, parler uniquement des femmes victimes d'exploitation dans la prostitution, nous fait oublier toutes les personnes victimes d'exploitation dans d'autres domaines que le sexe comme par exemple le travail domestique. On confond ainsi la nature d’une activité et ses conditions d’exercice. Voici ce qu'en disent d'ailleurs Marjan Wijers et Lin Lap-Chew traduites par Toupin, lorsque certains comparent prostitution et esclavage.
"L’abolition de l’esclavage n’a pas à voir avec l’abolition d’un certain type de travail, mais avec l’abolition d’un certain type de relations de pouvoir (en l’occurrence la propriété) qui est considéré comme une violation des droits humains. Après l’abolition de l’esclavage, les gens ont continué à travailler dans les champs de coton et le travail domestique a continué d’être exécuté. C’est seulement dans le cas de la discussion sur la prostitution que l’objet dérive vers l’abolition de l’activité comme telle, plutôt que l’abolition d’un certain type de relations de pouvoir dans la prostitution. La comparaison avec les autres formes (modernes) d’esclavage démontre à l’évidence que ce n’est pas l’activité comme telle, mais les conditions dans lesquelles ces activités prennent place qui doivent constituer la cible principale. Les droits humains qui y sont violés sont les droits des femmes comme travailleuses."
Françoise Guillemaut a travaillé avec 477 femmes prostituées dans 4 pays européens. Près de 80 % ont une dette de voyage et 80 % d’entre elles envoient de l’argent à leur famille. Les femmes ont toutes eu la volonté de quitter leur pays selon 4 raisons analysées par Guillemaut :
- échapper aux discriminations de genre
- développer des possibilités économiques pour elles et leurs famille
- pression de la famille
- s'individualiser, augmenter son capital social et culture
Sur les 477 prostituées, 19% ont connu un départ contraint. L'une a été forcée par un inconnu, les autres par les parents, les fiancés, les petits amis ou le mari. Il est important de rappeler que la prostitution contrainte et forcée peut l'être par le mari. La cellule familiale est un haut lieu de violences pour les femmes où elles peuvent être battues et/ou violées. Forcer à la prostitution n'est pas d'une autre nature que les violences conjugales connues. Une étude réalisée par la Cimade au sujet de l'accueil des femmes sans papier venues signaler des violences a permis de réaliser les faits suivants : sur 75 commissariats, 38% des commissariats faisaient subir aux femmes un interrogatoire, 5% des commissariats affirmaient qu’une femme en situation irrégulière n’était pas en mesure de porter plainte. Moins de la moitié des commissariats appliquaient les lois et jurisprudences en vigueur.
L'étude réalisée par Payoke souligne que 7% des prostituées ont été kidnappées. Dans l'immense majorité des cas, les raisons évoquées pour les femmes victimes d'exploitation sont le besoin d'argent et la recherche d'un travail. C'est une fois entrées dans ces réseaux par besoin d'argent que les violences ont commencé. Cette étude est confirmée par un rapport de 2005 commandé par l'UNICEF et le Haut-commissariat aux droits de l'Homme souligne que 1 à 3% des femmes ont été emmenées contre leur volonté. Les raisons principales de l'entrée dans le réseau sont économiques. Les femmes ont bel et bien subi des violences une fois dans le réseau, pendant le voyage et à l'arrivée dans le pays de destination ; mais il est important de constater qu'elles ont eu le souhait de migrer. Cela n'enlève rien aux violences qu'elles ont subi, cela ne veut évidemment pas dire qu'elles les ont cherchées, mais il est important de parler de leur volonté de migrer. Ne pas en tenir compte pourrait laisser croire qu'il suffit de les renvoyer chez elles pour que tout s'arrange.
Nicola Mai a travaillé sur les migrantes prostituées en Angleterre. Il a constaté que 13% d'entre elles ont été sujets de différentes formes d'exploitation dont 6% ont dit qu'elles ont été forcées à se prostituer sans qu'elles n'aient jamais consenti à le faire. La plupart des femmes qui ont été exploitées l'ont été car elles étaient dans des relations conjugales où le conjoint leur a menti et les a contraintes à se prostituer. Presque toutes celles qui ont été prostituées de force continuent à se prostituer en Angleterre et font une différence claire entre la prostitution forcée et celle qui ne l'est pas. Quoi qu'on puisse penser de la prostitution, il est important de faire une distinction entre la prostitution forcée et celle qui ne l'est pas. Cela ne veut pas dire que la prostitution qui ne l'est pas sera exempte de violences, bien évidemment.
Tiantian Zheng a travaillé sur la prostitution des femmes chinoises. Elle n'a pas constaté de cas de prostitution forcée. Elle souligne qu'il y a sans aucun doute des femmes nord-coréennes qui sont forcées à l'être mais cela n'a pas été l'objet de son étude. Elle constate qu'il y a peu de travail pour les femmes venues de régions rurales et que l'ensemble du travail proposé est fait d'exploitations diverses. La prostitution n'est absolument pas un gage de non exploitation mais cela reste le mieux payé. En Chine, il faut payer mensuellement une carte de résident temporaire si on a migré d'une région à l'autre. Pour Zheng, la lutte contre l'exploitation est avant une lutte contre l'immigration intérieure et extérieure. C'est une idée qui revient dans beaucoup de travaux sur la prostitution, la lutte contre l'exploitation est aussi et surtout une lutte contre l'immigration illégale. Arrêter les passeurs permet aussi et surtout de tarir le flux des migrants dont on ne veut pas sur notre sol.
Thomas M. Steinfatt a travaillé sur l'exploitation dans la prostitution au Cambodge ; il obtient un chiffre de 3% de femmes prostituées sous la contrainte en utilisant la définition suivante : est une victime de trafic humain : celle ou celui qui se prostitue alors qu'il a moins de 18 ans et celle, adulte, qui est surveillée et n'a pas la possibilité de quitter le lieu où elle se prostitue. Il témoigne de la difficulté à prendre en compte les prostitués mineures dans la mesure où l'on utilise des euphémismes pour mentionner leur âge. Il utilisait auparavant une autre définition ; est victime de trafic celle qui a une dette de passage, mais il a choisi de modifier sa définition. Son travail montre combien il est compliqué de trouver une définition claire et simple de l'exploitation.
Therese Blanchet a travaillé sur 496 femmes migrantes bengladeshi qui ont migré au Moyen-orient (Emirats Arabes Unis, Koweït, Bahrain) et en Inde. Il est pour elle extrêmement difficile de parler de trafic ; elle le dit elle même dans certains cas, il lui est impossible de déterminer si la femme a subi un trafic ou pas : "More or less informed, cheated, used and abused, more or less benefited financially, made richer and wiser by the experience, the stories are difficult to squeeze in little boxes". (plus ou moins informées, trompées, utilisées et abusées, en ayant plus ou moins tiré un bénéfice financier, en étant devenues plus riches et plus malignes, il est compliqué de ranger leurs histoires dans de petites boîtes". Elle souligne elle aussi, que, souvent, l'exploitation commence au domicile familial ou conjugal.
La difficile comptabilité des personnes victimes de la traite
Beaucoup de pays dans le monde mène une politique migratoire de fermeture des frontières. Ainsi en Chine, Tiantian Zheng souligne que les nord coréenn-es qui seraient venus illégalement pourraient être emprisonnés. Se dire victime d'exploitation par la prostitution peut parfois leur permettre d'échapper à cela et d'être aidées.
Guillemaut fait le même constat lors de son étude ; il lui a fallu de nombreuses années pour entendre autre chose que les discours faits aux représentants des autorités : "À titre d’exemple, notre recherche a permis de recueillir deux sortes de récits pour une même personne : celui qui est conté aux représentants des autorités (préfecture, police, travailleurs sociaux), qui correspond au récit d’une victime-type et grâce auquel les femmes espèrent obtenir quelques droits ou subsides ; celui qu’elles nous confient, plus proche de la réalité de l’expérience migratoire vécue."
* Sine Plambech, une anthropologue danoise, a travaillé sur la situation de migrantes nigérianes. Les femmes qu'on pense victimes d'exploitation sont certes expulsées mais avec de l'argent, ce que ne reçoivent pas les femmes non victimes : "In the end the women learn what to say to get certain reactions. If you say that you went to Europe to earn money for your family, you knew that you would sell sex and you bought the illegal papers yourself, then you probably won’t get help. If you say that you didn’t know you were going to sell sex, you get help" (Les femmes apprennent ce qu'il faut dire. Si tu dis que tu es venu en Europe pour gagner de l'argent, te prostituer et que tu as acheté de faux papiers, tu n'obtiendras aucune aide. Si tu dis que tu ne savais pas que tu allais te prostituer, tu en auras).
Il ne s'agit évidemment pas de dire que toutes les femmes victimes d'exploitations mentent ou que les migrantes sont des menteuses . Il s'agit de comprendre qu'avec les politiques migratoires de nombreux pays, il est parfois nécessaire de mentir si l'on veut y rester. On a ainsi beaucoup condamné Nafissatou Diallo d'avoir menti pour obtenir un titre de séjour américain ; c'est ne rien comprendre à la situation de l'ethnie dont vient Diallo et à la politique migratoire américaine. Mentir pour mener à bien son processus migratoire devient une nécessité devant la forteresse Europe. Certaines femmes peuvent donc se dire victimes de trafic pour espérer ne pas être expulsées. cela ne doit pas conduire à nier l'existence de l'exploitation dans la prostitution mais à simplement constater que cela complexifie les études qui peuvent être faites.
Il est extrêmement compliqué d'avoir des chiffres fiables sur l'exploitation des femmes dans la prostitution et sur le rôle des réseaux. Il y en aurait qu'une seule que cela serait une de trop.
Voir toutes les femmes migrantes prostituées comme des victimes de trafic ne permet pas de voir les situations fort complexes auxquelles elles doivent faire face ; comment définit-on le fait d'être victime ? Lorsqu'on décide de son plein gré de verser une somme faramineuse (et qu'on sait l'être) à un passeur, qu'on sait qu'il n'y aura pas d'autre moyen que la prostitution pour la rembourser, est-on une victime ? Autant que celle enlevée et droguée ? Où mettre des degrés dans l'exploitation et doit-on en mettre ? Comment situer la vulnérabilité d'une femme ? Lorsqu'on vient d'un pays aussi pauvre que le Nigeria par exemple, est-on par définition vulnérable et doit-on être aussitôt considérée comme une victime, mettant ainsi de côté nos volontés propres de migrer ?
Il semble dangereux de dissocier les femmes migrantes clandestines qui ne se prostituent pas - et qui vivent des situations d'exploitation et de violences - de celles qui le font car on semble dire que cela serait la prostitution qui crée l'exploitation. On le sait cela n'est pas le cas et les nombreuses études auxquelles j'ai fait référence montrent combien les femmes dans des métiers comme le travail domestique sont victimes d'abus divers.
Il importe de rappeler qu'on peut être forcé à la prostitution par son conjoint, son mari. Est-ce en ce cas la prostitution qu'il faut questionner ou la domination masculine ?
Et surtout il semble dangereux de parler des réseaux dont sont victimes les femmes prostituées sans oublier que celles qui sont entrées dans ces réseaux l'ont fait car il n'y avait pas d'autres moyens pour gagner de l'argent et venir en Europe.
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Vivre mot à mot comme un envol
une chute sans fin rassemblée
espace et parachute déployés
écrire jusqu'à l'autre bout de soi
Même si, dans les dernières décennies, les femmes sont devenues de plus en plus nombreuses à poursuivre des formations scientifiques, la science est toujours dominée par les hommes. Qui plus est, en dépit des réalisations des femmes et de leurs succès, la science est restée associée aux caractéristiques et aux comportements masculins.
- Femmes et SciencesEn quelques jours, j'ai pu assister à plusieurs scènes très caractéristiques de la relation des hommes au féminisme.
Si vous interrogez beaucoup de hommes dits de gauche en 2016, ils se diront tout à fait féministes mais viendra le moment où il faudra transformer l'essai. Viendra le moment où il faudra assister à du militantisme féministe. Viendra le moment où il faudra écouter les femmes parler de sexisme. Et là ces fameux hommes de gauche auront beaucoup de mal.
Il y a quelques jours donc, une femme s'est plainte d'avoir été agressée sexuellement à Nuit debout à Paris. En tant que militante féministe, qui travaille plus particulièrement sur les violences sexuelles, ce genre de récit me met chaque fois en colère. Je me souviens à ce moment là de toutes les femmes qui ont été limitées dans leurs mouvements, leurs loisirs, leur vie car elles ont été agressées sexuellement. On sait très bien que tant que la société n'aura pas définitivement pris en compte ce problème comme un problème systémique et non pas individuel que cela perdurera. On fait donc avec. On sait qu'aller dans une foule nous expose à des risques. On sait qu'inviter quelqu'un chez soi nous expose à des risques. On sait qu'aller chez un homme nous expose à des risques. On sait que côtoyer des hommes nous expose à des risques. C'est ainsi.
Suite à ce témoignage d'autres femmes sont intervenues pour témoigner de la même expérience à Nuit debout.
Et, aussitôt, comme à chaque fois (COMME A CHAQUE FOIS) un homme est intervenu pour dire qu'il n'avait pas constaté ce genre de comportements et que ca n'était pas l'esprit de Nuit debout. J'ai donc un message à adresser aux agresseurs sexuels. Messieurs, soyez un peu responsables. Portez de grands panneaux avec marqué "agresseur sexuel" et sonnez le clairon avant d'agresser que tout le monde soit prévenu. Certains ne font apparemment pas confiance aux femmes agressées ; peut-être feront-ils confiance aux agresseurs ?
Les femmes agressées ont donc remis en place cet homme. S'en est donc suivie une longue conversation que j'ai suivie silencieusement. Comme toujours, ont complètement été mis de côté les agressions faites à ces femmes parce qu'il fallait se recentrer sur les sentiments que ressentait ce garçon qui se sentait blessé et vexé qu'on ne lui ai pas dit les choses poliment. C'est à chaque fois stupéfiant pour moi et tellement blessant ; une femme parle de son viol et de son agression mais elle devrait encore se préoccuper des sentiments des hommes qui écoutent. Ce qui devient le plus important n'est pas le fait de trouver un moyen de mettre fin aux agressions et au viol mais de ne pas blesser les hommes qui écoutent. Cet homme n'a pas eu de parole de soutien ou de réconfort face à ces femmes, il n'a pas souhaité en savoir plus sur la place des femmes dans l'espace public, comme elles le vivent et comment les hommes les y accueillent. Il a juste eu besoin qu'on lui dise qu'il était gentil. Cette indifférence là face à ce qu'avaient subi les femmes était d'une grande violence à lire. Pour lui, comme pour tant d'autres, ce qui était choquant n'est pas que des femmes soient agressées mais qu'elles soient agressives.
La deuxième conversation a eu lieu hier où une féministe demande "aux copines féministes" d'aider une de ses amies victime de menaces de mort par son ex ; elle cherchait une association pouvant fournir par exemple une aide juridique. Elle nous met un screenshot des sms de l'ex qui sont d'une extrême violence. Face à ce genre d'urgence, il n'y a pas grand chose à faire. Soit on a des idées, des conseils, des adresses et on les donne. Soit on n'en a pas et on se tait. Un homme a jugé bon de réagir à l'expression "copines féministes" et de se sentir exclu. Encore une fois cet égoïsme absolu, décomplexé, total m'a sidérée. Cet homme se sentait exclu du sujet, il voulait pouvoir dire qu'il était attristé par cette situation . Il n'a pas eu une parole de tristesse face à ce que subissait cette femme, il a simplement eu envie de parler de lui, de ce qu'il ressentait lorsqu'on ne lui demandait pas son avis et qu'on ne le sollicitait pas. La première phrase de cet homme avait été de se plaindre qu'on l'empêchait de compatir ; pourtant il n'a jamais compati, il a parlé de lui et de ses sentiments.
Et c'est cela qu'on constate chaque fois, y compris lorsqu'on parle des sujets comme le viol ou la violence conjugale. On aura toujours plusieurs hommes qui auront besoin qu'on cesse de parler du sexisme, pour parler de leur ressenti face au sexisme.
Il sont tous contre le viol, contre le sexisme, contre les violences sexo-spécifiques mais ils sont surtout pour le fait de pouvoir le dire. Ile veulent de la place pour en parler entre eux et nous dire qu'ils sont contre le viol. Enfin les viols qu'ils constatent. Les viols qu'ils valident. Il faut aussi qu'on consacre une large part à leur ressenti et leurs sentiments ce qui montre qu'ils n'en ont au fond pas grand chose à foutre de ce qu'on vit.
Une grande partie des hommes qui lira ce texte va d'ailleurs discuter de "généralités que je fais" qui "les blesse" et "les amalgame" et pas du sexisme.
On voit surgir aujourd'hui beaucoup de questionnements face à certaines commissions en non mixité à Nuit debout. Et bien c'est pour ce genre de raisons ; parce que nombre d'entre vous sont toxiques et que comme nous ne sommes pas extra-lucides, il est plus facile de vous considérer comme tous toxiques. Injustice ? Le sexisme est une injustice. Les racismes sont une injustice. L'homophobie est une injustice. La transphobie est une injustice. Exclure les hommes de quelques réunions pour un temps donné, ne constitue pas une discrimination systémique ; cela n'est donc pas une injustice. Je ne vois jamais ces amateurs de mixité manifester leur désapprobation de manière claire à la non mixité installée de fait et partout (conseils d'administrations, sénat, assemblée nationale... tip ; si vous avez envie de me montrer les quelques photos de femmes sénatrices ou députées vous venez de valider ma démonstration. Quand on peut encore sortir et exhiber ce genre de photos, c'est qu'elles sont peu nombreuses).
La non mixité est nécessaire aux féministes. Elle est vitale. Beaucoup de femmes ce matin témoignaient de leur expériences de réunions mixtes pour parler du sexisme ; toutes ont témoigné qu'une immense partie de la réunion s'est passée à re-expliquer que le sexisme est une réalité. Très peu de temps est consacré à la lutte contre le sexisme ; on passe plus de temps à en expliquer l'existence et à rassurer les hommes présents.
Je ne saurais pas expliquer la violence que cela peut constituer pour moi car j'ai au fond fini par l'intégrer je crois. Je parle (généralement) des sujets validés par les non féministes ; les violences sexuelles. Lorsque mes articles étaient ouverts aux commentaires, on passait un temps assez monstrueux avec des habitué-es, à expliquer aux nouveaux venus qu'ils n'étaient pas visés. C'est là qu'est la violence ; je parle des dizaines de milliers de viols vécus chaque années par des femmes et des hommes sont tellement passionnés par le sujet qu'ils préfèrent parler d'eux et de leur resenti. Comment voulez-vous ensuite ne pas avoir l'impression d'une profonde et totale indifférence ?
La non mixité permet de passer à l'essentiel : trouver des moyens de lutte, trouver des moyens d'action.
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Partir, nous partirons. Avec tampon, sans tampon... nous partirons. Comme des maudits et alors ? Comme des forçats... Sur le ventre peut-être, malades à crever ; sur les poings et les genoux, sur les ongles un par un, quitte à les perdre tous, sur les canines peut-être ; sanglants à force d'y laisser la peau, comme des écorchés s'il le faut ; nous partirons...
Nicole Caligaris Les Samothraces (citation trouvée dans la thèse Communautés d’itinérance et savoir-circuler des transmigrant-e-s au Maghreb de Claire Escoffier)
Il y a 30 à 40 000 prostituées en France dont 90% d'étrangères. Il est donc impossible de parler de prostitution sans parler d'immigration, de processus migratoires et des lois françaises et européennes sur l'immigration.
J'aborderai dans un article suivant la question du trafic et des réseaux.
Le mot "migrant-e" permet de souligner la complexité des processus de migrations. On parle désormais de transmigrations (pour des gens qui transitent dans un pays dans lequel ils ne souhaitent pas rester) ; parler de "migrant-e" et pas d'"immigré-e" permet de rendre compte des processus de migrations qui ne sont pas toujours achevés. On peut rester longtemps dans un pays, changer régulièrement de pays (en particulier pour éviter les contrôles policiers mais pas que), aller et venir entre un pays de destination et d'origine, changer de choix de destination...
Le migrant est avant tout vu comme un homme (comme en témoignent les discours de Marine le Pen) qui migre pour des raisons économiques ou en tant que demandeur d'asile. Les femmes qui migrent sont donc invisibilisées et il y a longtemps eu peu de travaux sur elles. La proportion de femmes qui migre est pourtant à peu près comparable à celle des hommes ; ainsi en 2013, on comptait 53% d'hommes migrants contre 47% de femmes migrantes.
On n'imagine pas que les femmes puissent être sujets de leur migration ; on ne les voit ni comme des travailleuses ni comme des demandeuses d'asile comme le soulignent Laura Oso : "La femme migrante apparaît comme économiquement inactive et donc comme non digne d'intérêt en tant qu'objet d'étude ou sujet politique. Enfin, l'invisibilité de la migration féminine s'inscrit dans un cadre plus large : la sous-estimation des femmes comme actrices du développement (en tant qu'élément moteur de ce développement)." et Nasima Moujoud et Dolorès Pourette : "Les discours politiques et publics sur la "traite" et le "trafic" d'êtres humains passent le plus souvent sous silence un aspect essentiel du phénomène : la volonté des personnes de migrer vers des pays riches qui ferment leurs frontières."
Les femmes ont donc longtemps été vues comme attendant passivement le mari qui aurait migré ou le rejoignant dans une politique du regroupement familial. Cela questionne d'ailleurs les préjugés européens sur les femmes maghrébines et africaines souvent vues comme plus rassurantes, courageuses et discrètes que les hommes.
Claire Escoffier rappelle qu'"En France, la pratique du regroupement familial massif qui a eu lieu à partir des années 74 a contribué à réduire la figure de la femme migrante à celle d’une mère de famille nombreuse "dépositaire" de la culture d’origine, défenseuse des valeurs-refuges et soumise à une autorité masculine dominatrice. Les migrations féminines ont été alors qualifiées de "passives", les femmes étant perçues comme n’ayant ni spécificité ni compétences propres alors qu’elles avaient souvent des qualifications dans leur pays d’origine."
Les femmes migrantes depuis les années 90 sont essentiellement perçues comme des victimes de trafics d'êtres humains ce qui a l'inconvénient de nier qu'elles ont une volonté claire de migrations. On peut d'ailleurs vouloir migrer et être victime d'exploitation y compris sexuelle ; l'un n'exclut pas l'autre. Et Laura Agustin de montrer que "Il est frappant qu’encore en 2001, la femme qui quitte la maison pour la même raison que l’homme – pour améliorer son sort en travaillant – soit si largement perçue comme y étant poussée, obligée, contrainte ou forcée."
Les dangers subis par les femmes migrantes
Les femmes migrantes seules sont généralement victimes d’une triple discrimination : en tant que personne migrante, en tant que femme et en tant que femme seule et migrante. Ces discriminations peuvent être cumulables et ne sont donc pas exclusives l’une de l’autre.
Il est plus difficile pour une femme mariée de migrer que pour un homme. Dans le cadre du mariage, l'homme est davantage vu comme un pourvoyeur d'argent pour qui l'activité de migrations est logique alors que la femme est davantage supposée s'occuper de la famille et du foyer.
Beaucoup ont également tendance à considérer qu'une femme seule qui migre est une potentielle prostituée et/ou une potentielle victime d'exploitation ce qui explique beaucoup de politiques migratoires limitant les mouvements des femmes. Gail Pheterson rappelle ainsi que beaucoup de femmes haïtiennes souhaitant entrer de façon légale aux Etats-Unis se voyaient refuser l'entée au prétexte qu'elles risquaient de devenir prostituées.
Les femmes qui migrent sont soumises aux mêmes dangers que les hommes mais risquent en plus des violences sexuelles et donc d'être contaminées par des IST ou de tomber enceintes. Dans ces cas là elles risquent donc également d'accoucher pendant leur trajet et de devoir, en plus de leur propre sécurité, assurer celle d'un nouveau-né.
Les activités des femmes migrantes
Les femmes migrantes sont les plus sujettes à la précarité et à l'inactivité et ce quel que soit le secteur d'activité. En 2009, 42% des femmes immigrées de 15 à 64 ans sont sans emploi, contre 33% des femmes non immigrées. Pour les hommes, les taux sont respectivement de 23% et 25%. L’écart entre le taux d’activité des femmes et des hommes est encore plus marqué au sein de la population immigrée qu’au sein du reste de la population.
Les femmes migrantes exercent en Europe principalement 3 types d'activités ; le travail domestique, le soin aux personnes (ce qu'on appelle le care).
Selon les politiques migratoires du pays d'arrivée (et de ses lois face à la prostitution) elles peuvent le faire de manière légale ou illégale. Rappelons - même si cela semble évident - qu'en France si l'on a pas un titre de séjour ouvrant droit au travail, on ne peut travailler de façon légale.
Nasima Moujoud et Dolorès Pourette indiquent que "L'absence d'accès à l'emploi contraint les femmes à se tourner vers des activités non déclarées. Les itinéraires des prostituées étrangères que nous avons rencontrées montrent que, même quand elles parviennent à obtenir un titre de séjour provisoire (trois mois), une autorisation de travail et un emploi (toujours dans les activités de services), les pratiques discriminatoires les maintiennent dans des activités dégradantes et dans un statut stigmatisé. Ainsi, une prostituée albanaise s'est vue offrir un emploi de serveuse dans un restaurant par l'ANPE. Outre le fait que l'employeur ne voulait pas déclarer la totalité des heures effectuées, il lui a fait comprendre qu'elle devrait aussi avoir des rapports sexuels avec lui si elle acceptait cette place".
Il existe des similitudes dans les secteurs d'activité (prostitution, travail domestique, soins aux personnes) comme le montrent Nasima Moujoud et Dolorès Pourette : "Il s'agit de secteurs d'emploi informels, non reconnus, réservés aux femmes et aux jeunes filles — et parfois à des garçons ou des jeunes hommes — les plus démunies. Il s'agit de deux secteurs invisibilisés en tant que secteurs d'emploi, d'une part parce que ces activités sont réalisées au cœur du privé et de l'intime, d'autre part parce qu'elles reposent sur des activités "traditionnellement" réservées aux femmes, et supposées ne pas nécessiter de professionnalisation, ni produire de richesse économique. (...) Par ailleurs, services domestiques et travail sexuel partagent des conditions de travail similaires. L'invisibilité des activités effectuées, des lieux privés où elles sont réalisées et le fait qu'il s'agisse de services rendus à des particuliers favorisent les abus : l'exploitation physique, sans respect de la personne, du travail effectué, des tarifs ou de la rémunération demandés, ni des horaires de travail ; la stigmatisation et les atteintes psychologiques dues à des attitudes humiliantes, dégradantes, insultantes. La domesticité comme le travail sexuel sont des secteurs éminemment dévalorisés, sous-payés, non professionnalisés qui échappent à la législation du travail et largement réservés aux femmes en situation administrative et politique précaire."
Des préjugés racistes et sexistes
Les femmes migrantes comme nous l'avons vu sont victimes de multiples discriminations ; en tant que femmes, en tant que migrantes, en tant que femmes potentiellement racisées. Elles souffrent donc de préjugés rattachés à leur condition.
En Italie la loi Bossi Fini de 2002, si elle a facilité l'expulsion de très nombreux étrangers, a permis, sous la pression de familles italiennes, la régularisation de nombreuses étrangères qui travaillaient auparavant pour elles de façon illégale en s'occupant des personnes âgées de la famille. Cette loi a donné beaucoup de droits et de latitudes aux employeurs, bien peu aux employées. Comme le dit Francesca Scrinzi "Lorsqu’on a besoin d’elles on les traite d’indispensables remplaçantes des mères italiennes ; lorsqu’il s’agit de leur reconnaître des droits, ne serait-ce que l’octroi d’un permis de séjour et d’un contrat en règle, on leur rappelle qu’elles ne sont qu’un succédané des Italiennes telles qu’on les voudrait, et qu’on leur rend service en acceptant de les accueillir."
En Espagne, les femmes latino-américaines sont employées pour s'occuper des personnes âgées à cause de leurs supposées patience, soumission et docilité. Pour le travail domestique, on emploie davantage les femmes maghrébines, supposées plus fortes et plus rapides.
L'essentiel des femmes migrantes philippines en France est employée sans contrat de travail comme domestiques ; là encore les employeurs les jugeant "dociles" et "déférentes".
En France, beaucoup de femmes africaines sont engagées comme nourrices pour leur supposées qualités maternelles.
Précarité et violences
Les secteurs domestiques et de soins aux personnes sont en France les secteurs les plus précaires et les moins payés. Sans surprise, ce sont les secteurs les plus féminisés et là où il y a le plus de femmes migrantes. Les femmes y subissent de nombreux abus, violences (sexuelles ou non) et discriminations.
Ainsi le témoignage de Perla, 45 ans, chinoise : "Arrivée en France, elle a été embauchée chez des Wenzhou (Chinois originaires de la région du même nom, située dans la province du Zhejiang) comme "nourrice". Payée 450 € par mois, elle travaillait, tous les jours, toute la journée, avec seulement deux jours de repos par mois. Elle n'était en outre ni nourrie, ni logée — elle mangeait aux Restos du cœur et payait environ 100 € par mois pour un lit dans un logement appartenant à une famille de Chine du Sud, dans lequel elle dort avec cinq autres personnes, dont deux hommes."
Chantal, 33 ans, ivoirienne : "Mes premiers employeurs, ils me faisaient travailler plus de douze heures par jour et ils ne payaient pas les heures supplémentaires. Je me sentais exploitée, on s'est très bien engueulés, ils m'ont licenciée en disant que je ne faisais pas le travail... Ensuite il y a eu deux familles, je suis restée quatre ans à chaque fois."
Témoignage rapporté au PICUM : "Une femme immigrée qui vivait en Allemagne depuis trente ans a été dénoncée par son ancien employeur, qu’elle avait quitté parce qu’il ne la rémunérait pas. Maisha l’aide à planifier son retour qui reste cependant traumatisant parce qu’elle est malade et ne bénéficié ni d’un soutien familial ni d’un soutien médical et ne peut se reposer sur aucun réseau social dans son pays d’origine, qu’elle avait quitté jeune femme et dans lequel elle rentre à l’âge de la retraite, sans l’aide sociale."
Il est important de comprendre que la situation des femmes migrantes est souvent faite de violences (sexuelles ou non) parce qu'elles sont et femmes (parfois racisées) et migrantes.
Il serait faux de penser que c'est uniquement l'activité prostitutionnelle qui crée cette violence ; cela reviendrait à nier les violences dont elles sont victimes hors prostitution.
Cette situation est liée à la domination masculine, aux préjugés racistes qu'elles subissent mais également à la politique migratoire européenne.
Beaucoup de migrantes, comme nous le verrons, dans un prochain article, ont été trompées, volées, escroquées, frappées ou violées parce qu'elles ont du faire appel à des réseaux, ne pouvant venir en Europe de façon légale.
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Cet article est le premier d'une série consacrée à la loi sur la prostitution qui a été votée le 06 avril 2016. Le sujet est complexe et long à traiter, j'ai donc décidé d'y consacrer une série d'articles plutôt qu'un seul.
Le premier est donc consacré à certains termes utilisés lorsqu'on parle de la prostitution.
L'expression "traite des noirs" désigne le fait, pendant plusieurs siècles, de faire le commerce d'hommes, de femmes et d'enfants noirs africains. Ce commerce est mené par des réseaux organisés et passe par la capture, la torture, les violences (sexuelles ou non) et la coercition de ces personnes qui sont vendues, puis déportées vers des pays où elles seront esclaves. Cette traite est légale et est facilitée, encouragée par les états qui la pratiquent et en tirent profit.
On commence à la fin du XIXème siècle à parler de "traite des blanches", expression qui a été étudiée et pour laquelle on a pu démontrer qu'elle avait été inventée par des membres de la Société des Nations pour des raisons morales : la prostitution était un mal à enrayer, et il fallait contrôler, surveiller et limiter les femmes migrantes pour leur propre bien. Est-ce qu'il y a eu des femmes blanches travaillant dans des bordels étrangers ? Oui. Est ce qu'il y a eu des femmes contraintes à le faire ? Oui. Est ce le fait de réseaux internationaux qui procédaient à des enlèvements en masse ? Non. Alain Corbin a ainsi montré que cela a permis de contrôler les migrations des femmes. En faisant planer le spectre d'une hypothétique traite, on les convainquait que le domicile familial restait l'endroit le plus sûr pour elles, contrairement au travail salarié et à la migration.
L'expression "traite des blanches" soulève d'ailleurs différents problèmes :
- elle met au même plan la traite des noirs et la prostitution contrainte de femmes blanches. Même si cette dernière est évidemment condamnable, elle n'est en rien comparable ni dans les causes ni dans les effets à la traite des noirs.
- elle relativise la traite des noirs. Si l'on pense que les noirs ne sont plus les seuls à avoir connu l'esclavage, alors on peut relativiser ce qu'ils ont vécu et se dire qu'il n'y a plus à revenir sur le passé esclavagiste de certains pays puisqu'ils vivent à leur tour cette atrocité là.
- elle alimente des rumeurs antisémites.
Beaucoup de rumeurs font des juifs d'Europe de l'Est les principaux trafiquants dans la traite des blanches ; rumeurs qui dureront plusieurs dizaines d'années comme en témoigne la rumeur d'Orléans en 1969. Cette rumeur fait courir le bruit que lorsqu'une jeune femme se rendait dans la cabine d'essayage d'un magasin de vêtements tenu par un commerçant juif, elle était enlevée par une trappe existant dans la cabine, droguée puis envoyée dans un bordel à l'étranger.
On constatera d'ailleurs que la rumeur n'est toujours pas éteinte et que certains blogs antisémites continuent à faire passer l'idée qu'il y aurait une exploitation sexuelle par des réseaux juifs de femmes blanches chrétiennes des pays de l'est à destination d'Israël.
Les rumeurs actuelles, depuis le début des années 90, concernent d'ailleurs toujours les pays de l'Est avec des trafiquants de chair humaine essentiellement venus de ces pays. Il y a évidemment des trafiquants venus de l'est ; il n'est pas question de le nier mais de plutôt pointer les fantasmes qu'on a autour des hommes des pays de l'est, forcément cruels, violents et sanguinaires. La série de films Hostel (qui ne concerne pas directement la prostitution mais met quand même en scène un réseau international, utilisant des filles comme appât) est un bon exemple de reconstruction fantasmée de la réalité.
- Elle alimente des rumeurs racistes avec l'idée que les étrangers - particulièrement les racisés - rêvent de "nous" enlever par tous les moyens "nos femmes". Cette construction mentale a déjà sévi pendant les périodes esclavagistes et coloniales où les hommes esclaves et les colons étaient vus comme des violeurs en puissance de femmes blanches. On en a ici un autre exemple.
Dans ce contexte, on comprend que le mot "traite" prend un sens très particulier qu'il serait sans doute préférable de réserver à la traite des noirs ; le mot "trafic" ou "exploitation des êtres humains" lui est sans doute préférable.
Le mot "traite" est néanmoins celui qui a été choisi dans la convention de Palerme en 2000 et en particulier dans le "Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée".
En voici la définition : "L’expression “traite des personnes” désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes;"
Constatons déjà plusieurs choses
- sont systématiquement associés dans ce protocole "les femmes et les enfants". Cela pose évidemment un problème clair d'associer femmes et enfants : une femme n'est pas un enfant, elle est considérée comme légalement apte par exemple à donner un consentement - par exemple sexuel - que ne peut donner un enfant. Si les femmes sont davantage victimes d'exploitation (en particulier parce qu'elles sont davantage victime de violences sexuelles tout en étant autant victimes de violences physiques, économiques etc) que les hommes, elles ne peuvent pour autant être considérées comme le sont les enfants victimes d'exploitation.
Cela pousse, comme on le verra dans l'article suivant, à ne jamais voir les femmes comme des sujets de migrations. Elles sont invisibilisées et seules les migrations des hommes sont étudiées. Les femmes qui migrent sont forcément vues comme passives (on considère uniquement la migration féminine sous l'angle du regroupement familial) ou des victimes de trafic. Les hommes sont pourtant également victimes de violences, de passeurs et de trafiquants mais on ne remet pas en cause pour autant leur désir initial de migration.
- la Convention met au même plan l'exploitation à des fins sexuelles et non sexuelles ce qui rejoint la volonté de certaines féministes de considérer toutes les formes d'exploitation vécues par les femmes, comme le travail forcé et pas seulement l'exploitation sexuelle. Le travail forcé des femme, qui peut comporter également des violences sexuelles, reste relativement peu étudié en France.
- la définition de la Convention est délibérément imprécise sur le point de la "situation de vulnérabilité". D'un côté c'est une bonne chose afin de pouvoir prendre en compte les situations très complexes pouvant être rencontrées, de l'autre cela permet beaucoup d'interprétations. Est ce que des personnes venant de pays pauvres d'Afrique et migrant vers l'Europe ne sont pas, par définition, en situation de vulnérabilité économique ? Ne risque-t-on pas, avec une définition très extensive, de nier les volontés de migration pour ne voir que des victimes d'exploitation ?
Selon l'OIT, en 2012, il y avait en Europe 880 000 travailleurs forcés : 70% sont victimes d'exploitation par le travail forcé, 30% sont victimes d'exploitation sexuelle. 58% de ces personnes sont des femmes. Les activités principalement concernées par le travail forcé sont : l'agriculture, le travail domestique, la production manufacturée et la construction.
Voici la définition donné par l'OIT du travail forcé "Le travail forcé est le terme utilisé par la communauté internationale pour décrire des situations dans lesquelles les personnes impliquées – femmes et hommes, filles et garçons – doivent travailler contre leur gré, contraints par leur recruteur ou leur employeur, par exemple en utilisant la violence ou la menace de violence, ou par des moyens plus subtils comme le surendettement, la confiscation des papiers d’identité ou des menaces de dénonciation aux services d’immigration. "
- Le point très problématique de la Convention de Parme est l'arrticle qui suit celui ci dessus et qui dit : "Le consentement d’une victime de la traite des personnes à l’exploitation envisagée, telle qu’énoncée à l’alinéa a du présent article, est indifférent lorsque l’un quelconque des moyens énoncés à l’alinéa a a été utilisé". On peut - évidemment - se questionner sur la valeur du consentement d'une personnage vulnérable mais systématiser l'absence de valeur du consentement de ces personnes conduit à créer une perception monolithique des migrations. On le verra dans les prochains articles ; beaucoup de migrant-es se sont retrouvées dans des réseaux qui les ont exploité-es parce qu'il n'y avait pas d'autre moyen pour venir en Europe. Ils avaient une volonté claire de migrer mais l'impossibilité à venir simplement les a forcé-es à faire appel à un réseau. Dire qu'ils n'ont consenti à rien, nous permet d'oublier le fort désir de ces gens de migrer et surtout notre capacité à leur fermer la porte européenne au nez à triple tour.
Les mouvements abolitionnistes usent de mots précis pour définir la prostitution. La prostitution est souvent assimilée à de l'"esclavage" et l'on parle de "système prostitutionnel". Bref la comparaison avec le système esclavagiste et la traite des noirs est évidente. Quelles que soient les coercitions dont sont victimes les femmes victimes d'exploitation sexuelle, il me semble dommage de continuer à employer un vocabulaire inadapté et correspondant à des situations historiques précises.
Même si l'on peut déplorer l'inaction et l'inertie de la majeure partie des états en matière de travail forcé, il n'est pas possible de le comparer à un système esclavagiste et à la traite des noirs qui nécessitait, comme on l'a vu, que les états y participant légalisent ce système.
Il me semble important de parler de "travail forcé", de "travail sexuel forcé" (ou d"exploitation sexuelle" si on ne veut pas considérer la vente de sexe comme un travail) plutôt que d'"esclavage" qui recouvre là encore des situations historiques précises.
nb ; on me fait remarquer qu'il n'est peut-être pas exact de dire que les femmes sont autant victimes de violences que les hommes. C'est quelque chose de difficile à estimer.
On sait qu'en termes de violences physiques et d'homicides, les hommes sont plus victimes que les femmes.
On sait qu'en termes de violences sexuelles, les femmes sont plus victimes que les hommes.
En matière de migrations, il y a encore d'autres type de violences :
- violences policières; militaires etc (contrôles abusifs, arrestations arbitraires etc)
- menaces verbales, chantage etc
- propos racistes/sexistes
- violences liées à l'argent (escroquerie etc)
(et il y a encore sans doute beaucoup d'autres types de violences)
Il est très difficile de savoir si ces violences touchent plus les hommes que les femmes.
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En associant le plaisir vendu par l'industrie du sexe au mot bourreaux, la nouvelle campagne du Mouvement du Nid-France s'attaque à un immense mensonge, qui voudrait faire passer la prostitution pour une prestation de service récréative, un job glamour.
Dans la réalité, les personnes prostituées vivent un quotidien de violence et de peur. Les personnes les plus vulnérables sont sur-représentées dans la prostitution. Si l'opinion publique est familière des réseaux et des trafics qui font régulièrement les gros titres, elle méconnaît l'ampleur de l'exploitation qui sévit dans le système prostitueur. Une femme en situation de prostitution est la proie d'une myriade de profiteurs, explique Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid-France. Vigiles, rabatteurs, bailleur complaisant ou gestionnaires de sites “de rencontre”… Qui peut être assez naïf pour croire que les énormes sommes brassées dans la prostitution laissent indifférents les criminels et les profiteurs en tout genre ?
Le Mouvement du Nid-France a souhaité, avec cette campagne, évoquer l'envers du décor de la prostitution et des acteurs qui restent habituellement incognito. Le film met en scène la myriade de proxénètes, d'acteurs et de profiteurs qui organisent et tirent profit de la prostitution d'autrui. En effet, tant que perdure la complaisance à l'égard de la prostitution, ces bourreaux pourront prendre leur plaisir aux dépens des femmes et des enfants. Cette longue chaîne d'exploiteurs prospère sur le manque d'alternatives, de perspective et d'autonomie dont souffrent les femmes les plus vulnérables. Ils sont les fossoyeurs du plaisir et de la liberté sexuelle, dénonce Grégoire Théry, secrétaire général du Mouvement du Nid-France.
L'association, qui accompagne plusieurs milliers de personnes prostituées chaque année, est témoin d'un proxénétisme aux mille visages. Les revenus prodigieux de l'exploitation de la prostitution sont captés tant par des réseaux criminels que par des organisations terroristes et des criminels ordinaires, comme le conjoint ou le petit ami qui use de violence psychologique ou physique. Pour l'illustrer, l'agence McCann-Paris a adroitement mis en scène des proxénètes qui ne sont pas des barons du crime mais des hommes banals - à ceci près qu'ils s'enrichissent en organisant la livraison d'une personne prostituée vers un client.
La responsabilité des “clients” dans cette tragédie vient d'être en toute logique reconnue par le législateur, remarque Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid. Notre rôle, à nous association, est de pousser les gens à interroger leurs stéréotypes : quelle réalité cache cette porte ornée d'un néon ? Contrairement à l'immense majorité des personnes prostituées, les “clients” peuvent à tout moment faire le choix de quitter la prostitution, cesser d'être agresseur et complice des proxénètes.
Le film L'affiche
Survivantes de la prostitution est un documentaire clé pour comprendre les mécanismes du système prostitueur à partir de l'expérience même de celles qui l'ont vécu et désormais le combattent. Notre délégation du Var vous espère nombreux pour voir ce film touchant puis débattre à l'issue de la projection !
Infos pratiquesMercredi 13 avril de 18h00 à 20h00
Au Pradet, cinéma Espace des Arts
Entrée : 2 euros
Tout public.
Rosen Hicher et Laurence Noëlle ont connu l'expérience de la prostitution. Aujourd'hui, elles militent pour l'abolition du système prostitueur et vont à la rencontre d'autres victimes de cette violence qui les a marquées à vie. Documentariste aguerri, Hubert Dubois filme, d'avril à décembre 2013, un moment charnière de leur engagement.
À lire sur le site de notre revue.
Le documentaire Femmes contre Daesh diffusé à TV5 la semaine dernière est à la fois empreint d'un réalisme pragmatique et d'une certaine poésie évoquant le chemin de la guerre que suivent des combattantes kurdes.
- Femmes, guerre, pacifismeOn m'a récemment mailée pour me demander ce qu'était exactement la culture du viol. Même si j'ai déjà beaucoup écrit sur le sujet, je me suis dit qu'il n'était pas inutile de faire un nouvel article en tentant de formuler au mieux et le plus précisément possible.
Beaucoup de gens qui entendent pour la première fois, l'expression "culture du viol" sont choqués pour 4 raisons :
- Le mot culture est pour eux associé à des choses extrêmement positives ce que n'est évidemment pas le viol ; on pense par exemple au "ministère de la culture". Bref il y aurait une sorte d'oxymore en rapprochant les mots "viol" et "culture".
- Le viol est pour eux associé à un acte "barbare", "inhumain", "que seule une bête pourrait commettre", il leur paraît donc choquant de rapprocher cela du mot "culture".
- Comme le viol est sévèrement puni par la loi en France, ils ont du mal à comprendre qu'on puisse considérer qu'il y aurait une tolérance face au viol.
- Comme tous et toutes considèrent que le viol est une horreur et qu'ils ne connaissent personne qui légitime le viol, ils ne voient pas qui entretiendrait une telle culture.
Quelques chiffres :
Selon l’enquête Contexte de la sexualité en France (CSF) réalisée par l’Inserm et l’Ined en 2006 à l’initiative de l’ANRS, 16 % des femmes et 5 % des hommes déclarent avoir subi des rapports sexuels forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie.
Selon les enquêtes Cadre de vie et sécurité (Insee-ONDRP) 2010, 2011 et 2012, 83 000 femmes et 13 000 hommes ont été victimes de viol ou de tentatives de viol. Les personnes interrogées sont âgées de 18 à 59 ans et vivent en métropole ; le chiffre est sans aucun doute beaucoup plus important si l'on compte les mineur-es.
11% des femmes portent plainte, le chiffre des plaintes pour les hommes est "non significatif" (extrêmement bas donc).
- A propos de l'expression "culture du viol"
Les historiens Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker parlent, au sujet de la première guerre mondiale, de "culture de guerre". On constate bien ici qu'on rapproche là encore deux mots qui peuvent sembler antinomiques. Les deux historiens souhaitent simplement représenter "la manière dont les contemporains se sont représentés et ont représenté le conflit". On peut donc parfaitement et simplement appliquer cette définition à la culture du viol et se dire que l'expression "culture du viol" désigne la façon dont on se représente le viol dans une société donnée à une époque donnée.
- Comme le souligne Denys Cuche, "Rien n'est purement naturel chez l'homme. Même les fonctions humaines qui correspondent à des besoins physiologiques, comme la faim, le sommeil, le désir sexuel, etc.., sont informées par la culture : les sociétés ne donnent pas exactement les mêmes réponses à ces besoins". Le viol n'est donc pas un comportement "animal" (terme qu'on emploie souvent pour qualifier un comportement "naturel"), "bestial", "barbare", "de personne non civilisée", "de bête". C'est en cela qu'il n'y a rien d'antinomique à rapprocher les mots "viol" et "culture". Le viol est un comportement culturel ; cela veut dire qu'il est construit culturellement, qu'il n'est pas dû à une hormone, une pulsion, des testicules à vider ou que sais-je.
Partant de là comment peut-on définir la culture du viol ?
La culture du viol se définit avant tout par un grand nombre de mythes autour du viol que nous partageons tous plus ou moins.
C'est un concept difficile à comprendre car nous sommes parallèlement éduqués à voir le viol comme "la pire chose qui puisse arriver" "l'horreur ultime" dont "on ne va jamais se remettre" ; on verra qu'il n'y a rien d'incohérent là dedans et qu'on peut d'un côté entretenir une parfaite tolérance quant au viol et de l'autre vouloir punir - du moins dans la loi - ceux qui en commettraient.
- Le viol et toutes les violences sexuelles subis par les femmes sont vus comme des phénomènes inéluctables qui seraient dus à la nature masculine. C'est ainsi qu'on explique le viol en disant qu'un homme a "eu des pulsions", a "eu un trop plein de testostérone", "n'a pas pu se retenir" etc. On constatera pour autant que si vraiment le viol était une histoire de pulsions impossibles à maîtriser, alors tous les hommes sauteraient sur n'importe quelle femme à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, même dans un lieu bondé. Or cela n'est pas du tout le cas.
C'est une composante forte de la culture du viol de dire "qu'on ne peut rien faire contre" en se fondant sur l'idée que les hommes ont un besoin vital de sexe. On retrouve beaucoup cet argument dans les débat actuels sur la pédocriminalité des prêtres que certain-es imputent à leur célibat. L'argument me semble particulièrement dangereux ; si vous considérez qu'un corps d'enfant et qu'un corps de femme sont interchangeables, il y a un problème clair.
- Si le viol est quasi lié à une mystérieuse nature masculine qu'on ne saurai maîtriser, alors il n'y a qu'une seule façon de l'éviter ; demander aux femmes de prendre des précautions quant à leur tenue, leur comportement, leurs attitudes, leurs heures de sortie, leurs lieux de sortie, la musique qu'elles écoutent. Pour vous faire une idée, vous rentrez chez vous après être allé au cinéma, votre appartement est dévasté, les cambrioleurs ont uriné sur vos vêtements et tué le chat. Là la police vous demande : "vous sortez de chez vous ? De nuit ? Mais êtes vous inconscient? Et en plus quand vous sortez vous n'embauchez pas de garde du corps pour surveiller votre maison ? Qui plus est vous partez sans emmener le chat et l'intégralité de votre garde-robe ? N'aviez-vous pas une secrète envie que le chat meure ? Y teniez-vous vraiment à ce manteau ? Vous cherchez un peu les problèmes, non ?"
Voilà le genre d'absurdités qu'entendent beaucoup de victimes de violences sexuelles ; si ce n'est directement par la police, leur famille, leurs amis ou la justice, cela sera par les media ou les productions culturelles.
La deuxième idée qui participe donc à la culture du viol est que la responsabilité du viol est de la faute des victimes elles-mêmes qui n'ont pas su se protéger. Il est très rare que la responsabilité du violeur soit entièrement mise en cause. Ainsi prenons le cas du viol commis par Roman Polanski. Cet homme a drogué et fait boire une adolescente de moins de 15 ans pour la violer analement et vaginalement. Et voilà que certains évoquent "qu'elle est venue chez lui" ; mais rassurez-moi, est ce que dés qu'on vient chez vous, vous adoptez ce genre de comportement ? Où en êtes vous au stade de croire que "les hommes sont comme ça", que les hommes font ce genre de choses et que c'est aux femmes de le savoir ?
- La troisième idée importante dans la culture du viol c'est de se faire du viol une idée fausse. Pour la majorité des gens, le viol est commis par un inconnu, souvent déséquilibré, avec une vie sexuelle inexistante, sur une jolie jeune femme de 20 ans en mini jupe qui a eu l'imprudence de sortir tard le soir dans un lieu désert (le petit chaperon rouge a vraiment fait des ravages). Comme nous sommes quasi tous et toutes éduqués à croire à ce mythe, pourtant amplement démonté par les statistiques (tant sur le lieu, que sur l'habillement, la victime ou le violeur) nos comportements reflètent ces mythes. Nous disons à nos amies de ne pas rentrer seules ou trop tard. Nous leur disons de ne pas s'habiller comme ci ou comme cela. Nous leur conseillons de faire attention à leur verre et de ne pas trop boire.
Disons-nous à nos amis de ne boire car sous l'effet de l'alcool, ils pourraient violer quelqu'un ? Pourquoi est-il à peu près admis qu'on doit dire à quelqu'un de ne pas boire s'il conduit car il pourrait se tuer et tuer quelqu'un mais absolument impossible de lui dire que s'il boit, il peut violer ?
C'est impossible parce qu'il est bien admis par toutes et tous que le violeur est un inconnu. Sauf qu'avec 100 000 viols par an au bas mot, cela fait beaucoup de violeurs sans ami inconnus de tous, non ? Peut-être y'a-t-il une sorte d'exoplanète où vivent des millions d'inconnus qui en débarquent pour violer et repartent ensuite ?
C'est là que nous pouvons répondre aux deux questions posées en début d'article.
Nous sommes en effet tous et toutes conditionnés à voir le viol comme "quelque chose d'horrible" ; lorsqu'un blogueur américain dit qu'il veut décriminaliser le viol, je n'ai pas vu de gens trouver que c'était une chouette idée. En revanche, lorsque nous commençons à réfléchir un peu plus en profondeur à ce que nous qualifions de viol, et donc d'horrible, on constate que nos déclarations ne sont plus du tout les mêmes.
Nous sommes d'un coup très prompts à ne pas voir de viol là où il y en a pourtant un. Nous trouvons des circonstances atténuantes au violeur ("quand même il fait de bons films", " elle est moche c'est limite un service à lui rendre à ce niveau là") et des circonstances accablantes pour la victime ("elle a souri sur une photo en 1983, ca en dit long").
Nous allons donc tous et toutes trouver que des viols commis par des personnalités aussi rares que Michel Fourniret sont absolument atroces et nous aurons beaucoup plus de mal à considérer qu'il s'agit du même acte lorsque c'est un gamin de 20 ans, en fac de droit, bac mention TB, qui a violé une camarade lors d'une soirée très alcoolisée. Et comme, vous l'aurez compris, le viol par connaissances "bien sous tout rapport" est beaucoup plus répandu que le viol "à la Fourniret", on est rapidement amené à ne plus trouver le viol si horrible que cela puisqu'on ne considère même plus qu'il s'agit de viol. J'ai un exemple que je cite souvent car je le trouve très caractéristique. Le film "40 ans toujours puceau" est une comédie américaine qui a eu un très grand succès. On nous raconte, comme le titre l'indique, la vie d'un homme de 40 ans toujours vierge. ces collègues de travail cherchent donc tous les moyens de le dépuceler et lui proposent donc un soir de trouver une fille extrêmement ivre (alors qu'il est sobre) car elle ne se refusera pas à lui et ne s'apercevra pas qu'il est vierge. S'en suit une scène qui est censée être drôle ; beaucoup de gens auraient énormément de mal à comprendre qu'on parle ici de violer une femme (puisqu'on lui conseille de choisir des femmes vraiment extrêmement ivres). Beaucoup trouveraient qu'on exagère, qu'on casse tout le délire et que "m'enfin c'est quand même pas Fourniret". Il est évident que le réalisateur, ni le scénariste, ni les comédiens n'ont aucune idée qu'ils ont tourné, écrit, et joué une scène de viol et c'est bien là tout le problème. Le fait qu'énormément des spectateurs aient vu ce film sans voir qu'ils riaient d'une scène où on lui avait conseiller de violer une fille est lui aussi caractéristique que nous baignons dans une culture où l'on encourage le viol... sans l'appeler ainsi.
Dans ce contexte là, il n'est pas non plus illogique que le viol soit très puni dans la loi ; il l'est oui ... sauf que comme nous sommes tous et toutes bien convaincus de ce qu'est un viol (ceux commis par Fourniret donc qui n'arrivent quasiment jamais), nous entretenons un climat, une ambiance, une CULTURE, où il est extrêmement difficile pour une victime de porter plainte tant elle est convaincue qu'elle l'a bien cherchée/qu'elle exagère/que ce qu'elle a vécu n'est pas un viol puisque cela n'était pas dans un parking souterrain avec un grand couteau tenu par un homme très laid.
- Chaque viol est traité sous l'angle du cas individuel et isolé ce qui pousse à penser qu'il s'agit d'accidents isolés. En clair un violeur est vu comme un malade mental même s'il faudrait néanmoins nuancer cette assertion car dans le cas où le violeur est rom/africain/arabe/noir/musulman/né en "banlieue" on a au contraire tendance à essentialiser son crime.
C'est ainsi que nous ne parvenons pas à voir le viol comme un acte profondément ancré dans nos cultures ce qui nous empêche au fond de mener toute action et réflexion contre les crimes et délits sexuels.
Il est nécessaire de faire un paragraphe sur la culture du viol face aux hommes victimes. Elle existe tout autant mais ne s'exprime pas du tout de la même manière.
Les chiffres en début d'articles vous montrent que beaucoup d'hommes sont victimes de violences sexuelles. Pourtant, personne ne leur dira plus de "faire attention", de "ne pas rentrer tard" et de "ne pas trop boire". Je ne dis pas qu'il faut spécialement le leur dire mais si l'on a tendance à éduquer les filles dans la peur, on a tendance à éduquer les garçons en valorisant des comportements intrépides qui seraient garants de leur virilité. On dira à un garçon de ne pas rouler trop vite ("c'est un garçon ils sont comme ça la testostérone leur fait faire des trucs idiots") mais on ne lui dira pas de faire attention aux autres hommes qui pourraient le violer. On considère que cela n'existe pas pour deux raisons : les hommes sont censés savoir se défendre, si ca arrive, en fait les victimes n'en sont pas puisque les hommes sont censés savoir se défendre.
La majorité des agressions sexuelles et des viols sur des hommes sont commises par des hommes et ramène directement à l'homosexualité. Comme il est entendu pour beaucoup qu'un homme est censé savoir se défendre, s'il a été violé c'est qu'il n'a pas été assez fort (donc pas assez viril), c'est donc qu'il l'a voulu et qu'il est homosexuel. Je ne peux ici développer davantage mais je ne vous apprendrais pas que nous vivons dans une société homophobe (et non le fait d'avoir voté le mariage pour tous n'a pas changé cela) ; l'homme violé ne sera donc plus une victime mais coupable d'être homosexuel.
Le viol par une femme n'est même pas imaginable dans nos sociétés et ce pour plusieurs raisons :
- un homme est forcément plus fort qu'une femme
- si un homme a une érection, c'est qu'il est consentant (j'en profite pour faire un bref aparté. Il se peut, si vous avez été violé-e ou agressé-e que vous ayez eu des réactions physiques - mouiller, bander, éjaculer - peut-être avez-vous eu un orgasme. Il existe des effets tout à fait mécaniques du corps qui ne sont pas liés à l'excitation. Il n'y a donc absolument pas à s'en vouloir pour cela et personne n'a à vous dire le contraire).
- tous les hommes ont envie de toutes les femmes ; il ne peut qu'être heureux de ce qui lui arrive.
Lorsqu'on parle de "culture du viol" il ne s'agit pas de dire que vous soutenez le viol voire même en commettez. Il s'agit de faire comprendre que nous baignons dans une culture où le viol est minimisé, naturalisé, excusé voire même toléré (si cette phrase vous choque je vous renvoie aux affaires de viol célèbres et de ce qui a pu se dire sur les violeurs et leurs victimes). Il y a énormément de viols de femmes, d'hommes et d'enfants en France. Nous sommes tous prêts à dire, sans jamais aller plus loin, que "le viol est horrible et que les violeurs sont des êtres immondes". Si le viol est considéré comme si horrible, pourquoi la plupart des victimes de viol se sentent-elles aussi souvent coupables ? Le sentiment est tellement partagé par un grand nombre de victimes qu'on ne peut raisonnablement croire qu'il n'est qu'une expression individuelle. Reconnaître que la culture du viol existe est une nécessité pour faire diminuer le nombre de violences sexuelles.
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Comment rendre audible la parole occultée des personnes prostituées, rendre visible la violence du système prostitutionnel ? Contre les idées reçues et le déni, la journaliste Claudine Legardinier tend son micro à des dizaines de personnes prostituées et construit une enquête à charge contre le système prostitueur. Notre délégation du Rhône vous invite à une conférence suivie d'échanges sur un sujet central pour les droits des femmes et la dignité humaine.
Infos pratiquesJeudi 7 avril 2016 à 18h00
À Lyon, Mairie du 1er arrondissement - salle du Conseil
2 Place Sathonay
Entrée libre
Violence pour les personnes prostituées, le système prostitutionnel représente aussi un préjudice pour l'ensemble des femmes. C'est l'analyse que développera Claudine Legardinier lors de cette soirée organisée par la délégation du Mouvement du Nid du Rhône et accueillie par la mairie du 1er arrondissement de Lyon.
Journaliste indépendante et auteure de Prostitution : une guerre contre les femmes, Claudine Legardinier fera une présentation de son travail suivie d'un échange ouvert avec le public et d'une séance de dédicaces.
Nous vous attendons nombreuses et nombreux !
Le livre, l'auteureLe vote par l'Assemblée nationale, en dernière lecture, de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel est une victoire historique. La loi met fin à 76 ans de répression à l'encontre des personnes prostituées en abrogeant le délit de racolage et offre de nouvelles perspectives pour la prévention, la réinsertion et l'accompagnement. En sanctionnant le recours à la prostitution, elle pose une nouvelle étape dans la défense de la liberté et l'autonomie sexuelles : il est interdit d'imposer à autrui un acte sexuel par contrainte financière.
Les députéEs ont ainsi voté, à la majorité absolue, en faveur d'un texte transpartisan, qui a bénéficié d'un long travail des éluEs et de la société civile. Nous pensons en premier lieu aux milliers de personnes prostituées que nous rencontrons chaque année, a déclaré Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid. Aujourd'hui, la société, de la manière la plus solennelle, déclare qu'elles ne sont plus des délinquantes. Au contraire, la loi reconnait le préjudice qui leur est causé dans la prostitution et ouvre de nouveaux moyens pour les soutenir.
Quant à la pénalisation des "clients", cette mesure nécessaire répond à plusieurs enjeux. De manière pragmatique, rappelle Grégoire Théry, c'est une condition sine qua non d'une action efficace contre le trafic des êtres humains, qui n'existe que pour répondre à la demande des “clients”. Les personnes prostituées trouveront également plus aisé de porter plainte contre un “client” violent dans ce nouveau cadre juridique, qui inverse la responsabilité pénale et les libère de la répression.
La loi accorde une grande attention à la prévention et s'inscrit dans la lutte contre les violences et pour la promotion femmes / hommes, dans la lignée de la législation punissant le viol puis le viol conjugal. Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid, souligne cette dimension : Tous les garçons qui grandiront désormais en France sauront que, de même qu'il est interdit de voler, de tuer… il est interdit de s'emparer du corps, de la sexualité d'autrui par la force ou par l'argent. C'est aussi un message puissant envoyé aux filles, qui rappelle qu'elles ont le droit de vivre en toute autonomie leur sexualité.
Pour le Mouvement du Nid, la loi qui vient d'être votée est un véritable renversement des politiques publiques. L'association se réjouit de l'abrogation du délit de racolage et appelle à la mise en œuvre immédiate des mesures de protection, d'accompagnement et de sortie de la prostitution prévues par le texte. Soixante-dix après la loi dite Marthe Richard, qui a décidé de la fermeture des maisons closes, ce vote historique ouvre la porte à une politique inédite et de taille à affronter les enjeux posés par le système prostitueur dans ses dimensions actuelles, appuyé sur les nouvelles technologies et tirant profit de toutes les vulnérabilités.
L'Alsace est une région à la pointe de la mobilisation abolitionniste. À l'occasion des 80 ans de la fermeture des maisons closes en France (loi Marthe Richard du 13 Avril 1946), les délégations alsaciennes du Mouvement du Nid proposent des rendez-vous militants avec le soutien des collectivités et municipalités.
Au programmeOuvrez l'œil : c'est à Strasbourg que vous pourrez découvrir dès le 6 avril la nouvelle campagne de sensibilisation du Mouvement du Nid ! Guettez nos affiches, qui ne laisseront personne indifférent !
Lundi 11 avril
De 14h00 à 19h00, portes ouvertes à la délégation du Mouvement du Nid du Bas-Rhin (1 quai Saint-Jean à Strasbourg) : rencontres avec les militants, projection de film, débat.
Mercredi 13 avril
Ces regards croisés entre le passé et le présent, dans des pays aux législations différentes, permettra d'ouvrir et d'enrichir le débat en lien avec la nouvelle législation française.
Jeudi 14 avril
Sur inscription auprès de la délégation, petit-déjeuner pour les acteurs sociaux, par découvrir notre équipe et nos locaux et discuter ensemble de la rencontre et l'accompagnement des personnes prostituées.
L'Alsace, une région abolitionniste de longue dateQuelques dates phares de ce combat
Lancée en 2004, la « Route des abolitions de l'esclavage », s'inscrit dans le projet international de « la Route de l'esclave » soutenu par l'O.N.U. et l'UNESCO sur le devoir de mémoire et se veut être la déclinaison de la Loi du 10 mai 2001 adoptée par la France tendant à la reconnaissance de la traite négrière et de l'esclavage comme crime contre l'humanité.
Dans la Région Grand Est, trois maires des municipalités qui sont inscrites dans ce projet ont accepté de signer la tribune abolitionniste proposée par le Mouvement du Nid : Fessenheim (68), Pontarlier (25) et Emberménil (54). Aujourd'hui, la prostitution et la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelles sont des nouveaux visages de l'esclavage.
Image : ©ELLE, "Prostitution : les féministes manifestent pour dire non", nov.2013.
5 avril 2016 de 9h00 à 13h00 à l'IFME de Nîmes,
2117 chemin du Bachas 30900 Nîmes
Sur inscription (bulletin à télécharger)
avant le 25 mars 2016.
Nos partenaires de l'Amicale du Nid ont mené un travail de recherche, avec la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité du Languedoc-Roussillon, pour dessiner un état des lieux régional de la prostitution des jeunes.
L'objectif de ce diagnostic a été de recueillir et d'analyser des informations pertinentes détenues par une grande diversité d'acteurs locaux pour aboutir à une connaissance plus précise des phénomènes prostitutionnels concernant les jeunes de la région et de mettre en place des actions pertinentes pour les jeunes.
Un questionnaire concernant la prostitution des jeunes de 12 à 25 ans a été diffusé via Internet auprès des différents professionnel-le-s de la Région (ProfesseurEs, éducateurs-trices, infirmierEs, assistantEs sociaux, bénévoles d'association, police, justice ...) dans le deuxième semestre 2015.
Plus de 250 professionnelLEs de la région ont répondu à ce questionnaire et nous ont apporté une matière précieuse pour analyser la question de la prostitution des jeunes et des mineurs, tant en terme quantitatif que qualitatif, en Languedoc-Roussillon.
Dans le département du Gard s'est mis en place, dès le début de ce travail de recherche, un groupe de soutien technique, composé d'associations locales (Mouvement du Nid, Arap'Rubis, CIDFF) et d'institutions (gendarmerie, police), pour être au plus proche de la réalité de ce département. Les partenaires organisent le 5 avril une demi-journée de restitution du diagnostic régional de la prostitution des jeunes.
ProgrammeEn 1961, Claire Kirkland-Casgrain a donné, par sa seule personne, corps, voix et visage aux espoirs de toutes les femmes du Québec.
- Femmage/hommage à pionnières et à féministesDans les artères bleues du doute
coule le mal de toi et de l'infini
une pulsation fauve sous la peau
un fracas de frontières au pied
. TerraFemina - Le cauchemar du harcèlement sexuel chez les femmes astronomes
Les témoignages d'astrophysiciennes, qui ont préféré garder l'anonymat afin d'éviter d'éventuelles représailles, nous révèlent la misogynie banalisée et le harcèlement sexuel qui rongent ce milieu très masculin et poussent les femmes vers la sortie.
. Le Nouvelliste - Prix de la liberté d'expression : Djemila Benhabib succède à Raïf Badawi
L'auteure québécoise Djemila Benhabib recevra le 3 mai le Prix de la liberté d'expression pour l'ensemble de son oeuvre à l'occasion de la 2e édition du Difference Day, dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
. TV5 - Dans "Les Habitants" , Raymond Depardon donne la parole aux femmes
Le nouveau documentaire de Raymond Depardon, Les Habitants, apparaît comme un film "féministe".
. Reporterre - Le Poèmaton, la cabine enchantée qui dit des poèmes
De loin, elle a l'apparence d'un Photomaton. Isolé en son sein, on y écoute un poème. Cette invention artistique circule sur les routes de la région lyonnaise, suspendant le temps pour les petits et grands qui y pénètrent.
. Le Devoir - Violence conjugale. Les refuges canadiens débordent
Les plus récentes données produites par la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes (FMHF) démontrent qu'au moins 8000 femmes victimes de violence se sont vu refuser l'accès à des refuges en 2014-2015.
. Radio-Canada - Pornographie juvénile : 80 accusés en Ontario, dont un employé de garderie
Les accusations déposées : agressions sexuelles, exploitation sexuelle, fabrication, distribution et possession de matériel de pornographie juvénile.
. Revue des deux mondes - 29 avril 1945 : Les Françaises votent pour la première fois
Le vote des femmes en France est consacré par l'ordonnance du 21 avril 1944 prise par le Gouvernement provisoire du général de Gaulle, à Alger.
. Le Courrier international - Yémen. Forte émotion après l'assassinat d'un blogueur pour athéisme
Omar Batawil, un jeune homme de 18 ans qui critiquait le fondamentalisme religieux sur Facebook, a été assassiné à Aden.
. La Presse - La faute à la testostérone du Parlement ?
Combien de temps faudra-t-il encore à certains homo sapiens pour réaliser que ce n'est pas parce qu'on partage près de 98% de notre génétique avec les bonobos et les chimpanzés qu'on a le droit de se comporter comme des grands singes ?
. Huffington Post Québec - "Le gouvernement de Justin Trudeau est hypocrite" - Hala Yassin
Elle s'en prend aux libéraux qui justifient les crimes de guerre d'Israël, à son avis, et au gouvernement Trudeau qui vend des armes à l'Arabie saoudite.
. La Presse - Sexe, abus et omerta
Dans le tumulte de l'affaire Ghomeshi et des dénonciations anonymes à l'UQAM, le sujet a donné lieu à des discussions dans le milieu universitaire.
. Sans compromis - L'Inde impose un "bouton d'urgence" sur tous les téléphones mobiles
À partir du 1er janvier 2017, tous les téléphones vendus en Inde devront être équipés d'un "panic button", un dispositif permettant d'alerter immédiatement les secours en cas de problème.
. Slate France - La violence verbale inouïe envers les femmes qui ne veulent pas d'enfant
Le fait de ne pas être mère, la trentaine passée, surtout si c'est un choix, est presque toujours considéré comme une anomalie. De la part même de professionnel-les de la santé.
. L'Actualité - PDG : où sont les femmes ?
Pour la troisième année de suite, la part de femmes a baissé chez les nouveaux PDG au Canada et aux États-Unis, parmi les 2500 plus importantes sociétés cotées en bourse dans le monde.
. Huffington Post Québec - Cher(e) étudiant(e) de Sciences Po, aie le courage d'être une femme libre !
Le 20 avril dernier, tu as organisé (par simple bonté ?) une journée pour célébrer le voilement des femmes avec une tranquillité d'âme déconcertante.
. Le Devoir - Bébé Carmen
Carmen est cette enfant thaïlandaise qui a vécu dans les limbes pendant quinze mois en attendant que l'on décide qui, de la mère porteuse ou du couple homosexuel, devait en hériter.
. Le Peuple - Panique au Danemark : la reine refuse le modèle multiculturel
Le chef de l'État danois, sa Majesté la Reine Margrethe II, a accordé pour son 75ème anniversaire une interview qui provoque la panique dans le monde du politiquement correct. Qu'a-t-elle donc dit de si grave ?
. Ressources Prostitution - La prostitution est intrinsèquement violente
La prostitution est intrinsèquement violente parce que, par définition, elle implique des relations sexuelles non désirées.
. Les Nouvelles/News - Toujours pas d'écrivaine au bac littéraire
"Depuis 20 ans que j'enseigne au lycée, pas une auteure femme n'a été au programme de littérature en terminale L.
. Les Martiennes - Les Martiennes fêtent leurs 5 ans : ce qui a changé depuis l'affaire DSK
Lorsque nous avons créé ce blog en 2011, il s'agissait de prendre la parole sur l'égalité femmes/hommes, en dénonçant notamment de nombreux préjugés ou stéréotypes sexistes.
. Huffington Post - La parité, une question de démocratie
Le 25 avril 2016 marque le 76e anniversaire de l'obtention du droit de vote des femmes du Québec. Tout au long du 20e siècle, des femmes remarquables ont lutté pour que les Québécoises obtiennent des droits égaux.
. Le Devoir - Lettre à la vérificatrice générale du Québec. La Santé a besoin d'un examen d'urgence
Dans un geste sans précédent, des ex-ténors du réseau de la santé sollicitent une vérification urgente de la vérificatrice générale sur les impacts de la réforme du ministre Gaétan Barrette, notamment sur les patients.
. La Presse - Quand la dépendance se conjugue au féminin
La dépendance aux drogues, aux médicaments et à l'alcool frappe toutes les classes sociales, peu importe l'âge ou le sexe.
. TV5 - Féminismes : Martine Storti veut "sortir du manichéisme"
La philosophe Martine Storti propose d'échapper aux extrémismes qui tiraillent la France. Après avoir lu à la loupe les penseurs de droite et ceux d'une certaine extrême gauche, elle dénonce leurs erreurs.
. Le Devoir - Les salons de massage érotique à Coderre
Ces "bordels" semblent fonctionner en toute impunité. Aux yeux des fonctionnaires, ils sont simplement classés comme des établissements de "soins personnels".
. L'Actualité - La fumisterie du cannabis médical
Un des problèmes avec l'usage médical du cannabis est qu'il contient plus de 70 cannabinoïdes différents, et plusieurs centaines de composés divers.
. Journal Métro - Des bonds de géant accomplis pour les femmes en 50 ans
Les 23 et 24 avril 1966, à l'initiative de l'activiste Thérèse Casgrain, près de 400 femmes fondent la Fédération des femmes du Québec (FFQ).
. Les Nouvelles/News - Jour J à l'ONU pour l'accord sur le climat
La cérémonie de signatures marque un premier pas vers l'entrée en vigueur de l'accord de Paris sur le climat. Sa mise en œuvre concrète ne devra pas oublier les femmes, avertit Ségolène Royal.
. Le Devoir - Éthique et culture religieuse - Un cours réducteur qui rate la cible
Éducation au pluralisme ? Certes. Mais pas en réduisant la diversité à sa dimension religieuse. Dialogue interculturel ? Oui, mais pas en survalorisant le dialogue religieux.
. Gazette des femmes - Natasha Kanapé Fontaine : la puissance du « je »
Poète, slameuse, écrivaine, comédienne, peintre et militante pour les droits autochtones et environnementaux, Natasha Kanapé Fontaine coiffe ses différents chapeaux la tête haute et le cœur empli d'espoir.
. Revue Relations - Nuit debout : Place à la parole citoyenne, non à la comédie du grand mépris
On comprend que Christian Rioux aime l'ordre. Mais quand même : disjoncter comme il le fait dans sa chronique "La comédie du Grand Soir" (Le Devoir, 15 avril 2016), au sujet d'un grand rassemblement populaire citoyen, en contexte d'apathie et de cynisme ambiants, laisse pantois.
. Marianne - "Hijab Day" à Sciences Po Paris : un rendez-vous manqué mais une provoc' réussie
Mais où sont donc les près de 300 participants annoncés sur la page Facebook du "Hijab Day" ?
. Le Devoir - Par la pinède et par la voix
Les Premières Nations ont beaucoup à offrir : leurs liens étroits avec la nature et l'énergie tellurique, une cosmologie, une mémoire, l'art en voie royale de catharsis et d'exploration. On tend l'oreille.
. TV5 - Pour la première fois, une femme noire sur un billet américain
Pour la première fois, une femme noire, l'abolitionniste et ancienne esclave Harriet Tubman, va figurer sur un billet américain, a décidé mercredi le Trésor en mettant fin à un long suspense.
. Le Devoir - L'immeuble renommé à la mémoire de Claire Kirkland-Casgrain
L'immeuble de la Cour municipale de Montréal portera désormais le nom de la première députée québécoise Claire Kirkland-Casgrain, a annoncé Denis Coderre.
. Les VigilantEs - "Hijab day", les féministes disent : non merci !
Ce vendredi, l'association Salaam Sciences Po organise à Sciences-Po Paris un "Hijab day". Dans des pays islamisques, des femmes au péril de leur vie tentent, de s'affranchir de cette contrainte sexiste.
. Le Devoir - La conservatrice Rempel dénonce un Parlement sexiste
Dans une lettre ouverte publiée en anglais lundi, Michelle Rempel dénonce le sexisme qu'elle dit avoir subi sur la colline parlementaire : traitée de "bitch", invitée à discuter lorsqu'elle sera "moins émotive", informée par un collègue qu'elle l'"allume quand [elle est] directe".
. Gazette des femmes - La fée des étoiles
L'astrophysicienne québécoise Victoria Kaspi a reçu la plus haute distinction accordée à un scientifique au Canada. Une première pour une femme !
. CSDHI - Iran : Les mollahs lâchent 7000 agents contre les femmes dans les rues de Téhéran
Mogheri a eu droit aux sourires mielleux de Javad Zarif, heureux de la voir voilée. Les 67 femmes pendues par Rohani et son gouvernement, Zarif compris, ne disent pas merci à Mogherini.
. Le Monde - Guinée : les femmes et les enfants, victimes collatérales d'Ebola
En Guinée Conakry, 679 femmes sur 100 000 meurent suite à des complications pendant ou après la grossesse ou l'accouchement.
. Le Devoir - Loi anti-LGBT au Mississippi - L'aboutissement logique de la laïcité "ouverte" ?
La "Loi protégeant la liberté de conscience de la discrimination gouvernementale" (House Bill 1523) adoptée récemment au Mississippi est ignoble. Elle est aussi l'aboutissement logique des principes relevant de la laïcité "ouverte".
. Slate - Le plus grand bordel de Berlin est soupçonné de trafic d'êtres humains
Depuis mercredi 13 avril au soir, les deux patrons de l'Artemis, le plus grand bordel de la capitale allemande, dorment en prison. Ils sont soupçonnés de fraude fiscale, de travail au noir et de traite d'êtres humains.
. La Presse - Transport public : campagne contre les divers crimes sexuels
Divers inspecteurs et policiers de la région de Montréal sont présents ce mardi aux stations de métro et de train de banlieue ainsi que dans les voitures de métro afin de marquer le lancement d'une campagne sur les crimes sexuels dans le transport collectif.
. Entre les lignes entre les mots - Susan Cox : Non, les "poupées sexuelles enfantines" n'empêcheront pas les pédophiles d'agresser
Une entreprise de pornographie japonaise, Trottla, fabrique des poupées sexuelles réalistes de fillettes, en prétendant qu'elles vont "épargner des agressions sexuelles à des enfants".
. Le Monde - Guinée : les femmes et les enfants, victimes collatérales d'Ebola
En Guinée Conakry, au cours de sa vie, c'est une femme sur 26 qui risque de mourir en couche.
. Le Courrier international - La Saison des femmes : quand les Indiennes nous parlent de sexe
Sous le titre original de Parched (Assoiffées), la réalisatrice Leena Yadav a subtilement tissé la trame de trois destins de femmes d'un même village persécutées par leur mari ou leur patron.
. TF1 Monde - À 19 ans, elle brave les traditions et dirige un orchestre de femmes en Afghanistan
Negin Khpalwak, 19 ans, originaire de Kunar dans l'Est de l'Afghanistan aime la musique. Mais peu de gens de son âge ont lutté avec autant d'acharnement pour poursuivre leur passion face à l'hostilité des traditions familiales et des menaces.
. Le Devoir - Changer le monde (trois vers à la fois)
On savait déjà que certains professeurs employaient le slam comme cheval de Troie afin de doucement rouler l'idée de la poésie jusque dans le cœur et la tête des ados. On savait moins que le tout petit haïku peut servir les mêmes nobles et ambitieux objectifs.
. Journal de Québec - Ados et amours violents
Une adolescente sur cinq au Québec a vécu de la violence sexuelle de la part de son amoureux, révèle l'une des plus vastes études jamais réalisées sur le sujet.
. Le Devoir - Aide médicale à mourir. Prudence mal dosée
Le gouvernement fédéral a écarté les propositions les plus controversées du comité parlementaire spécial sur l'aide médicale à mourir et a exclu de l'aide à mourir les malades graves qui ne sont pas près de mourir.
. TRADFEM - Les hommes hétérosexuels sont-ils aussi victimes de violence conjugale ?
La présente étude énumère et examine les différents résultats obtenus sur le rôle des femmes en tant qu'auteures de VEPI (Violence Envers un Partenaire Intime).
. Le Devoir - Les partis d'opposition demandent réparation au nom des femmes du Québec
L'élue péquiste Carole Poirier a dénoncé sans retenue vendredi la "politique économique et sociale ouvertement antifemmes" du gouvernement libéral.
. Cheek Magazine - Nuit Debout : Quelle place pour les féministes dans le mouvement ?
Une société égalitaire doit aussi l'être entre les sexes. Place de la République, entre canettes de bière et sandwiches merguez, tous les participants à Nuit Debout s'accordent à le dire.
. Radio-Canada - Le Canada riche, mais inégalitaire pour les enfants, selon l'UNICEF
Le Canada se classe au 26e rang sur 35 pays dans les quatre principaux domaines utilisés pour comparer le bien-être des enfants, soit le revenu, l'éducation, la santé et la satisfaction à l'égard de la vie.
. Marianne - Quand un ministre ultraorthodoxe refuse de lui serrer la main, Marisol Touraine ne bronche pas
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, est une féministe à géographie variable.
. La Presse - Prostitution juvénile - Opération historique contre des clients à Laval
Dans la foulée des récentes fugues d'adolescentes happées par l'univers de la prostitution juvénile, la police de Laval a dévoilé hier une opération historique contre une dizaine d'hommes qui seront accusés d'avoir sollicité les services sexuels de mineures.
. Sans compromis - Une entrevue avec Simone de Beauvoir occultée pendant 27 ans
Il y a 30 ans, le 14 avril 1986, mourait Simone de Beauvoir. Quelques semaines plus tard, Radio-Canada diffusait pour la première fois une entrevue exceptionnelle avec elle, réalisée en 1959 à Paris par le journaliste Wilfrid Lemoyne pour l'émission Premier Plan.
. Le Devoir - Les femmes, ces machines à fabriquer des djihadistes
Sans faire de bruit, la machine de guerre du groupe armé État islamique (EI) a mis en place une stratégie redoutable pour recruter des femmes en Occident, y compris au Québec.
. Le Vif - Une chef de district au Malawi annule 850 mariages précoces et renvoie les jeunes filles à l'école
Pionnière dans la lutte pour les droits de la femme et des enfants au Malawi, Theresa Kachindamoto a ordonné aux 50 fonctionnaires du district de conclure un accord destiné à bannir le mariage précoce de Dedza, sous peine de suspension.
. La Presse - Widia Larivière : il faut parler des Autochtones vivants
"Il faudrait peut-être commencer aussi à s'intéresser aux femmes autochtones pendant qu'elles sont en vie", lance Widia Larivière, Algonquine ayant grandi à Québec.
. Le Devoir - 30 ans après son décès - La liberté sexuelle de Simone de Beauvoir
À l'intersection de la vie et de l'oeuvre de Beauvoir, la liberté sexuelle nous apparut alors le concept tout désigné pour mesurer toute l'actualité de sa pensée et de sa vie pour nous aujourd'hui.
. Châtelaine - Est-ce qu'avoir un utérus est discriminant au travail ?
Des femmes sont congédiées ou perdent leurs avantages au travail, car elles veulent avoir des enfants ou reviennent de congé de maternité.
. France 3 - Une universitaire toulousaine raconte le sexisme envers les femmes journalistes politiques
Comment Danièle Breem, une des premières journalistes politiques femmes, se faisait uriner sur les pieds par ses collègues quand elle lisait ses papiers à l'antenne ? Comment Anne Sinclair s'est-elle retrouvée à cirer les chaussures de Jean-François Khan avant un débat ?
. Le Devoir - Proxénètes - Le projet de loi sur la traite des personnes pourrait être réécrit
Le gouvernement libéral confirme qu'il évalue la possibilité de réécrire le projet de loi sur la traite et l'exploitation des personnes, qui avait pourtant eu l'aval des Communes et du Sénat.
. Prochoix - La grande voix de Maya Surduts s'est éteinte
Une voix, rauque et forte, du féminisme vient de s'éteindre. Maya Surduts, qui incarnait la CADAC (Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception) depuis plus de vingt ans, vient de nous quitter.
. Le Huffington Post Québec - Les enfants, premières victimes de Boko Haram
Deux ans après l'enlèvement très médiatisé des 276 écolières de Chibok, dans le nord du Nigeria, par les islamistes de Boko Haram, on est toujours sans nouvelles de la plupart des captives.
. Radio-Canada - Avortement sélectif des filles au sein de la communauté indo-canadienne
Les Canadiennes d'origine indienne de l'Ontario qui ont au moins deux enfants donnent naissance à plus de garçons. Les avortements sélectifs expliquent en majeure partie cette conclusion.
. La Presse - La stratégie, château fort masculin ?
Dans les cours que donne l'Association Échecs et Maths à Montréal, les filles composent le tiers des participants, mais dans le volet compétitif, cette proportion chute.
. Le Devoir - La fée, sa vie, le temps, sa soif d'images
À 80 ans bien sonnés, Denise Boucher, auteure de Les fées ont soif, publie Boîte d'images (L'Hexagone), un septième recueil, fait de poèmes écrits au fil du temps, à différentes époques.
. Slate Afrique - Le voile, un symbole de 3.000 ans de machisme religieux
Depuis des années, tout le monde parle du voile, de plus en plus de personnes portent le voile, pas seulement à Bamako ou au Caire, mais aussi à Londres, Paris ou New York. Symbole religieux ou signe religieux ?
. La Presse - La victoire de Rosen Hicher
La loi votée cette semaine par l'Assemblée nationale française et qui pénalise les clients des prostituées, c'est un peu, beaucoup la victoire de Rosen Hicher, ancienne prostituée.
. Le Devoir - "Ennemie de l'État, amie des ouvriers"
Elle est toute menue, Kalpona Akter. Mais elle a une grande influence dans ce pays où plus de la moitié des sept millions d'habitants gagnent leur vie grâce à l'industrie du textile.
. Le Journal de Montréal - Pakistan. Les premières policières dans les zones tribales sont chrétiennes
Dans ces zones lourdement infiltrées par des groupes jihadistes, et où les femmes sont le plus souvent confinées aux tâches ménagères, aucune musulmane n'a postulé.
. YouTube - Pour que nous puissions VIVRE - Natasha Kanapé Fontaine
Une autre tragédie dans la communauté autochtone de Lac-Simon, en Abitibi. Une autre mort. Un poème écrit dans l'urgence.
. TV5 - Dans les mots de Marguerite "Duras et elles", exposition inspirée
Les toiles de Betty Clavel et les photographies de Véronique Durruty sont toutes empreintes des textes de Marguerite Duras, écrivaine française et cinéaste disparue en mars 1996, voilà tout juste 20 ans.
. Le Courrier international - Le Mississippi légalise la discrimination envers les homosexuels
Les commerces de l'État du Mississippi pourront désormais refuser de servir des couples homosexuels.
. Le Monde - La pénurie de crèches pousse à bout les Japonais
L'imbroglio a mis en porte-à-faux le premier ministre, qui claironne depuis son retour au pouvoir en décembre 2012 sa volonté de faciliter l'emploi des femmes.
. L'Actualité - L'Affaire Turcotte
Sept années après les tragiques événements, bien des gens peinent à comprendre comment un médecin jusque-là sans histoire a pu tuer ses deux enfants de trois et cinq ans.
. Les Glorieuses - Les femmes puissantes font-elles peur aux hommes ?
Je me souviens d'un professeur d'économie qui nous suggérait de trouver notre compagnon pendant nos études universitaires. Après, disait-il, ce sera impossible. Pourquoi ? Car les femmes diplômées rebutent.
. Le Devoir – La surprenante ignorance de Georges Leroux
Dans son livre, le philosophe présente une défense complaisante et naïve du cours ECR, ignorant la manière dont il est enseigné. On a beau chercher dans les 350 pages de cette brique un quelconque questionnement sur les orientations du cours ou une quelconque remise en question des contenus, on n'en trouve aucun.
. TV5 - Maison Blanche : les hommes, défi d'Hillary Clinton pour briser le plafond de verre
Hillary Clinton a en novembre la meilleure chance de l'histoire américaine de briser un plafond de verre hautement symbolique, en devenant la première femme à entrer à la Maison Blanche. Mais les hommes vont-ils l'en empêcher ?
. Le Devoir - La France franchit le pas de la pénalisation des clients
Les contrevenants à l'interdiction de "l'achat d'actes sexuels" seront à l'avenir passibles d'une amende de 1 500 euros (2 250 dollars canadiens), pouvant grimper à 3 700 euros (5 550 dollars canadiens) en cas de récidive.
. Radio-Canada - Quand des policiers québécois en mission font des bébés en Haïti
Depuis 2010, les policiers déployés dans les missions de paix ont eu une vingtaine d'enfants un peu partout dans le monde ; 15 d'entre eux ont vu le jour en Haïti.
. La Presse - Des mois de tergiversations
Un groupe de 127 membres de l'UQAM s'inquiète de la suppression du poste d'intervenante auprès des victimes d'agressions sexuelles créé dans la foulée du mouvement #AgressionNonDénoncée.
. Le Monde - À la BNF, une militante de la culture pour tous
"Sincère et droite". C'est ainsi que Stéphane Martin, le président du Musée du quai Branly, définit Laurence Engel, nommée ce mercredi 6 avril en conseil des ministres à la présidence de la Bibliothèque nationale de France (BNF).
. Le Huffington Post France - Pourquoi la France s'apprête à pénaliser les clients de prostituées
Ce mercredi 6 avril 2016, la France doit adopter une politique publique de lutte contre la prostitution inspirée du modèle dit "nordique" dont nous aimerions éclaircir ici les tenants et les aboutissants.
. Le Devoir - Femmes autochtones - Le mandat du SPVM élargi à tout le territoire québécois
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pourra désormais enquêter sur toutes les plaintes criminelles de femmes autochtones contre tous les corps policiers du Québec, partout dans la province, a annoncé le gouvernement québécois.
. Libération - Se mettre du côté de celles qui n'ont pas le choix
Le port du voile et la « mode islamique » doivent pouvoir être critiqués. Si pour certaines, c'est un acte volontaire, il peut aussi signifier pour d'autres enfermement et ségrégation entre les sexes.
. Le Devoir - Rita Lafontaine 1939-2016 - Une voix, un ton, un accent
"Rita Lafontaine, c'est d'abord et avant tout une voix, la voix, l'accent et l'intonation des premiers personnages de Michel Tremblay, ces femmes frustrées, ces femmes en colère des grandes pièces des années 1960-1970".
. Radio-Canada - La comédienne Rita Lafontaine s'éteint à 76 ans
Née le 8 juin 1939 à Trois-Rivières, elle a commencé sa carrière au théâtre avec le dramaturge Michel Tremblay. Elle a notamment été de la première distribution de sa pièce Les Belles-Sœurs, en 1968.
. Huffington Post Québec - Un comité proposera des noms de femmes pour les prochains billets de banque
Le gouverneur de la Banque du Canada a instauré un comité de sept membres qui sera chargé de rédiger une liste de femmes canadiennes "emblématiques" qui pourraient apparaître sur les prochains billets de banque.
. Le Figaro - Hôtesses d'Air France, burkini, transports séparés : accommodements raisonnables ou islamisation ?
Le 16 mars dernier, se tenait un dîner d'étudiants comme tant d'autres à la London School Economics. À un petit détail près : filles et garçons étaient placés à des tables séparées, chaque groupe étant, en outre, isolé du regard de l'autre par un panneau géant.
. Radio-Canada - Congédiement en raison de la grossesse : le nombre de plaintes en hausse
En 10 ans, le nombre de Québécoises enceintes ou nouvellement mères qui ont déposé une plainte aux normes du travail pour cause de congédiement ou de représailles a bondi de 41%.
. Libération - Piège grossier
Pourquoi avoir voulu à toute force imposer ce mot ambigu, "islamophobie", dont chacun voit bien qu'il porte en lui un piège grossier ?
. TV5 Monde - Des mères sans frontières dans la lutte contre le jihadisme
La traque des jihadistes mobilise les forces de sécurité et les services du renseignement du monde entier mais aussi celles qui les connaissent plus intimement : leurs mamans.
. Radio-Canada - La Belgique aura sa charte des valeurs
Le gouvernement belge a approuvé un projet de déclaration sur les droits et devoirs des nouveaux arrivants. Une démarche qui rappelle certains aspects du projet de charte des valeurs du Québec.
. Le Devoir - Austérité - Les centres de femmes sonnent l'alarme
Dans la foulée des décisions prises par le gouvernement de Philippe Couillard depuis son arrivée au pouvoir, l'R des centres de femmes du Québec, qui se décrit comme le plus « grand réseau féministe d'action communautaire autonome », a senti le besoin de sonder le terrain.
. Radio-Canada - Les femmes de l'Estrie rendent hommage à Claire Kirkland-Casgrain
Le legs de Claire Kirkland-Casgrain s'étend même jusqu'aux jeunes générations.
. RTS - Les femmes politiques souvent victimes de violentes menaces
Les femmes sont faiblement représentées en politique, mais celles qui sont au pouvoir reçoivent parfois des coups d'une violence inouïe, en particulier via les réseaux sociaux.
. Le Devoir - Les vies de Vi
Avec ce quatrième livre, Thúy creuse son sillon et revient avec de nouvelles chroniques d'apprentissage, ses histoires migratoires mi-vietnamiennes, mi-nomades, qu'elle sculpte, semble-t-il, de tout bois.
. Jeune Afrique - Tunisie : le boom de la fécondation in vitro
Embryonnaire au milieu des années 1990, l'offre est devenue abondante, pléthorique même. Il existe maintenant une douzaine de centres d'assistance à la procréation dans le secteur privé.
. TV5 - Foot : cinq championnes du monde américaines attaquent leur fédération de foot pour discrimination salariale
Cinq championnes du monde américaines attaquent leur Fédération de foot en justice pour discrimination salariale.
. Radio-Canada - La mort m'a dit, un touchant documentaire de Marcia Pilote
Comment se préparer à mourir ? C'est la question que pose l'animatrice Marcia Pilote à son amie d'enfance Anne-Marie Séguin dans le documentaire La mort m'a dit.
. La Presse - Les femmes de l'Île-du-Prince-Édouard auront accès à l'avortement
Le gouvernement libéral provincial a annoncé qu'il ne s'opposerait pas à une poursuite déposée par le groupe Abortion Access Now devant la Cour suprême de l'Île-du-Prince-Édouard.
. Radio-Canada - Après Val-d'Or, d'autres femmes autochtones brisent le silence
Des femmes autochtones de plusieurs régions du Québec osent aujourd'hui dénoncer les abus sexuels de policiers dont elles ont été victimes.
On peut consulter les fils de presse des mois précédents dans cette même rubrique.
- Fil de presse & infolettre mensuelleBernard Lemettre, responsable régional du Mouvement du Nid dans le Nord-Pas-de-Calais et ancien président de l'association, est invité par la librairie Siloë de Nîmes pour évoquer son combat contre le plus vieil esclavage du monde.
Infos pratiquesJeudi 31 mars 2016 à 18h30
Amphithéâtre du Lycée Saint Vincent de Paul à Nîmes
Pour toute information, contacter la librairie Siloë au 04 66 67 88 01 et par courriel.
Bernard Lemettre, homme du Nord, se bat depuis plus de quarante ans avec le Mouvement du Nid, tout à la fois pour aider les femmes à quitter le plus vieil esclavage du monde et obtenir l'abolition de la prostitution.
Lors du procès du Carlton à Lille, il a témoigné de la réalité qui se vit dans le monde de la prostitution, et de la honte qui habite ses victimes. Le Mouvement du Nid se bat sans relâche au coté des hommes et des femmes pour que les mentalités changent profondément. La prostitution n'est pas un mal nécessaire !
Bernard Lemettre racontera ses combats et ses engagements tout au long de cette soirée à l'initiative de notre délégation du Gard. Il dédicacera son ouvrage : Je veux juste qu'elles s'en sortent. Mon combat pour briser les chaînes de la prostitution.
Dans son livre "Le harem et l'occident", la sociologue Fatima Mernissi soulignait, que, si pour elle, les femmes orientales subissent un enfermement spatial (image du harem), les femmes occidentales subissent l'enfermement dans une image, "le harem de la taille 38". Mernissi montrait ainsi les pressions insidieuses mais fortes, certes non inscrites dans la loi mais bien présentes, qui conduisent les femmes vivant en Occident, à adopter, à grands coups d'injonctions et de souffrances, un corps conforme aux canons de beauté.
Il n'existe pas de loi visant directement le vêtement féminin non religieux en France. Il existe des lois sur le voile - loi de 2004 - des lois sur la burqa qui sont des vêtements portés exclusivement par les femmes. La loi sur le racolage passif (Loi sur la Sécurité Intérieure de 2001) a parfois été considérée comme une manière de réglementer le vêtement féminin puisque le port de tel ou tel vêtement a parfois suffi à la police pour verbaliser des femmes ; des arrêtés municipaux ont également été décidés comme celui de 2014 de la ville de la Madeleine qui fait explicitement référence, lui, aux "tenues indécentes" interdites dans certains quartiers de la ville (l'indécence n'étant pas définie). Il existe depuis août 2016 des arrêtés municipaux pour interdire le port du burkini (et apparemment de tout vêtement considéré comme "religieux") sur certaines plages françaises.
Mais, de manière générale, il existe en revanche des règles non dites sur le vêtement féminin. Cécile Duflot, entre son jean et sa robe colorée, en a fait les frais et a subi insultes, quolibets et harcèlement sexiste et sexuel au sein même de l'assemblée nationale. Beaucoup de femmes ministres ou députées disent d'ailleurs qu'elles ont tendance à modifier leur tenue sitôt en poste par crainte des remarques. La plupart des femmes sont de manière générale conditionnées dés leur enfance à "faire attention" à leur tenue vestimentaire par crainte des violences sexuelles ; on fera attention à ne pas "provoquer", "chercher les problèmes", "faire salope", "laisser entendre que". C'est en cela que le vêtement féminin a un statut tout à fait particulier ; les femmes sont plus que fortement incitées à être féminines (on moque celles qui ne le sont pas, ou pas "de la bonne façon" comme Merkel) mais lorsqu'elles rentreront dans un milieu très masculin, cette féminité qui passe entre autres par le vêtement, deviendra leur ennemi puisqu'il sera symbole de frivolité, de bêtise, de jeunesse, d'inexpérience.
Le vêtement féminin ne peut donc être analysé comme un simple vêtement. Il est lourd de symboles et extrêmement signifiant. Ainsi si 27% des français déresponsabilisent un violeur qui aurait violé une femme en mini jupe et/ou décolleté, on voit encore une fois à quel point le vêtement féminin est considéré par beaucoup comme porteur d'un sens extrêmement lourd. Imaginerait-on quelqu'un dire "il portait un pull à col roulé ce qui m'a donné envie de commettre une escroquerie à l'assurance" ? On considère donc qu'un simple vêtement peut susciter le viol ; on donne donc au vêtement féminin un sens qu'a beaucoup moins le vêtement masculin. C'est au fond assez logique ; les actes des femmes (et le fait de mettre tel ou tel vêtement en est un) sont toujours étudiés au prisme de la respectabilité qu'elles sont censées incarner.
Dans son livre Mythologies du vivre-femme, Corinne Mencé-Caster souligne qu'il n'y a pas une seule construction de la féminité et de la masculinité. Logiquement donc il n'existe pas non plus une seule façon d'être féministe et de défendre ses droits quand on est une femme. Le féminisme occidental a grandi avec l'idée que les femmes avaient le droit de montrer leur corps sans risquer pour cela des agressions sexuelles, des réflexions, des interdictions diverses et variées. Cet exemple a longtemps été présenté comme un modèle seul et unique de féminisme. Il convient de préciser que le féminisme occidental des années 70 ne peut se réduire, comme certains tendent de le dire, au fait d'avoir voulu porter un bikini. La défense d'avoir le droit de porter ce qu'on veut (du pantalon au travail au bikini à la plage) était en fait la défense de porter ce qu'on veut sans brimades, punitions, licenciements et violences. On ne saurait donc dire et lire comme on l'entend dernièrement que le bikini est un combat féministe. C'est le fait de ne pas être agressée et violentée qui l'est et ce quelle que soit sa tenue.
On ne vivra pas sa féminité - et on ne défendra pas ses droits - dans une société marquée par exemple par la religion comme dans une société qui l'est moins. Corinne Mencé-Caster parle ainsi du concept de "féminité pieuse" développé par Claire Donnet dans un article où elle a travaillé sur un site, très célèbre il y a quelques années, Hijab and the city. Claire Donnet écrit ainsi "D’une part ces bloggeuses, au croisement de multiples rapports de domination, se réapproprient les représentations essentialisées de la femme et s’en servent stratégiquement pour changer leur condition au sein de leur groupe confessionnel. Elles s’insèrent dans l’ordre normatif préexistant pour le changer (...) D’autre part, en intégrant la hijab comme un accessoire de mode (bien qu’il conserve pour elles toute sa valeur religieuse), elles rendent visible dans l’espace public leur appartenance musulmane tout en s’insérant dans un code vestimentaire moderne. Elles perturbent ainsi des identités préétablies perçues comme essentielles et mutuellement exclusives."
Mencé-Caster montre par cet exemple, ainsi que par celui des sociétés antillaises, qu'il n'y a pas une seule façon dont la féminité se construit et que les féministes occidentales gagneraient énormément à le comprendre plutôt qu'à supposer que leur exemple est un modèle. Le féminisme occidental doit faire extraordinairement attention à ne pas considérer que l'exemple de libération qu'il propose est le seul et unique. Il conviendra à certaines, pas à d'autres ; et les femmes au carrefour de plusieurs discriminations (le fameux "race, genre, classe") continuent à ne pas être écoutées, pire à être insultées et humiliées par ce féminisme là.
On l'aura compris, la liberté des femmes de porter tel vêtement est fondamentale ; non pas parce que "chacun fait ce qu'il veut" ; cette antienne néo libérale ne veut strictement rien dire et tend à faire passer son confort personnel au mépris de l'intérêt du groupe mais parce que le vêtement féminin a toujours et est encore un moyen de contrôle des femmes.
Inciter ou interdire le port de tel ou tel vêtement est une manière de contrôler la liberté de circulation des femmes.
Si je souligne à une femme "qu'habillée ainsi elle risque le viol" alors je lui fais peur et risque de limiter sa liberté de mouvement. Et c'est ce qui est fait tous les jours en France sans que quiconque s'en émeuve ; pire on trouvera que c'est un conseil de "bon sens".
Si je souligne à une femme qui porte le foulard ou le burkini qu'elle ne doit pas le porter dans certains lieux, alors je limite également sa liberté de mouvements puisque fort logiquement, si elle en a le choix , elle n'ira pas là où on ne veut pas d'elle. On me répondra que "ce n'est qu'un foulard" et "qu'elle peut bien l'enlever". Si ce n'est qu'un foulard ou un burkini, que de temps perdu à en parler en ce cas et certain-es sont incohérent-es. Le "elle n'a qu'à l'enlever" procède de la même violence que le propos visant à dire à une femme de ne pas mettre une minijupe. C'est la même construction mentale qui consiste à protéger la femme malgré elle, à la rendre responsable de ce qu'elle pourrait subir, et à faire d'elle une imbécile incapable de comprendre qu'elle participe à sa propre aliénation.
Nul ne dit que tel vêtement est féministe, du moins pas plus qu'une courgette, un presse-étoupe, ou une jante. Une personne est féministe, pas un objet. Il ne s'agit donc pas de voir le foulard ou le burkini comme féministes ou anti féministes.
Personnellement, je ne défends pas le droit des femmes à porter le voile ou à ne pas le porter car je ne souhaite pas faire du foulard un vêtement particulier face aux autres. J'estime que ce n'est pas mon rôle de donner un sens aux vêtements que porte une femme. C'est justement une habitude typiquement sexiste et patriarcale que de donner du sens à tout vêtement féminin : "et tel vêtement qui fait pute, et tel vêtement qui fait djihadiste, et tel vêtement qui est trop sexy et tel vêtement qui participe à la soumission des femmes etc". Ce sont nos regards sur tel vêtement qui ont du sens, pas le vêtement. On ne jugera pas un homme (du moins s'il porte des vêtements dits occidentaux) au regard de ce qu'il porte. Les hommes sont en général jugés sur leurs actes et leurs paroles. Une femme quand à elle, verra ses vêtements être symbole de ce qu'elle est, dit et pense (ou plutôt ne pense pas). L'exemple de Pamela Anderson est à ce type exemplaire ; la majorité des commentaires lors de son passage en France n'ont pas porté sur son combat (qu'on peut juger légitime ou pas) mais sur la taille de son décolleté. Latifa Ibn Ziaten est également très attaquée (et qu'on ne s'y trompe pas les attaques procèdent du même système sexiste et patriarcal) ; là encore sa tenue serait censée disqualifier ses paroles. Une femme n'est pas ce qu'elle dit mais ce qu'elle porte.
Je défends le droit des femmes à porter n'importe quel vêtement parce que l'on sait bien que si l'on commence à interdire tel ou tel vêtement alors les conséquences sur l'ensemble du groupe "femme" seront immédiates.
- Les femmes seront davantage limitées dans leur mouvement : si l'on fait peser tout un tas de menaces directes ou implicites sur les femmes en fonction de leur vêtement alors elles limiteront leurs mouvements. C'est très exactement ce qu'ont provoqué chez moi des textes écrits par Luc Le vaillant et Siné. Ces deux hommes, sous couvert de défendre la liberté des femmes, fustigeaient les femmes portant un foulard en soulignant qu'elles n'étaient pas bandantes (je cite Siné) et qu'on ne pouvait pas les mater à loisir (je cite Le vaillant). Faire de ma liberté d'habillement une condition d'érection, voilà qui est finement amené mais qui me donne simplement envie de me terrer chez moi pour éviter de croiser ce genre d'individu. Je me demanderais toujours si ces deux hommes ont réellement supposé que les femmes portant un foulard allaient l'enlever dans la seconde, folles d'impatience à l'idée de subir de tels hommages. C'est au fond ce que j'entends beaucoup de la part de certains hommes contre le burkini ou le foulard ; certaines femmes ne respecteraient plus ce droit ancestral français de mater à loisir vendu aux femmes comme un hommage.
- En interdisant tel ou tel vêtement, on justifiera les discriminations subies par les femmes ; si on se permet de juger tel ou tel vêtement alors on justifie les discriminations subies par celles qui les portent. Il serait normal d'insulter une femme portant le foulard car "elle n'a qu'à l'enlever". Il serait normal d'insulter une femme en burkini car "elle n'a qu'à l'enlever". Et... il serait normal d'insulter une femme en robe fleurie à l’assemblée nationale car... que doit-elle faire ?
Certain-es évoquent le fait que le voile, la burqa, ou le burkini pourraient avoir un "effet de contagion" et évoquent qu'on pourrait bientôt voir des lieux en France où on ne pourrait plus s'habiller comme on veut. C'est encore une fois dangereux d'imputer à certaines femmes la responsabilité des agressions que subissent d'autres femmes. Si un homme insulte une femme en bikini parce qu'il considère que le burkini est un indispensable de toute garde-robe respectable, alors la loi peut permettre de le punir pour cela. En aucun cas, il n'y a à contrôler les vêtements des femme pour en protéger d'autres. Une femme ne dit pas plus avec son burkini que je ne dis avec mon bikini. Dire que c'est une manière pour elle d'expliquer aux autres femmes qu'elles sont indécentes vous appartient ; vous préférez juger des pensées des femmes au regard de leurs vêtements plutôt que de leurs paroles. Ne prétendons pas juger des pensées des unes au regard de ce qu'elles mettent ou ne mettent pas.
Nous pouvons et devons questionner et travailler sur la féminité ; comment s'incarne-telle ? Nous devons nous interroger sur le vêtement féminin et le sens qu'il peut prendre ainsi que sur les questions de la pudeur ou de l'impudeur, qui concernent essentiellement le corps féminin. Voilà pourquoi il est d'ailleurs inepte de comparer le burkini, vêtement féminin, avec un combinaison de plongée, vêtement mixte.
Cette obsession pour les vêtements féminins dits musulmans - sans jamais interroger le vêtement dit occidental (qu'on me pardonne ces formules maladroites) - tend à faire des femmes qui les portent des mineures sous tutelle, incapables de comprendre ce qui est bon pour elles. C'est très exactement une attitude sexiste (et ici raciste) ; c'est donc aller à l'inverse de ce que nous défendons.
Rappelons enfin qu'il n'existe pas un machisme qui serait propre, naturel, presque congénital pour employer une expression à la mode (plus que problématique) au monde arabo-musulman et aux personnes qui en sont issues. Comme je le démontrais, notre pays est rempli de règles tacites sur l'habillement féminin. Nous entendons chaque jour depuis notre naissance des lieux communs sur nos vêtements qui feraient "trop salope" ou qui nous "feraient chercher les ennuis". C'est, triste ironie, le président de la commission qui a dirigé les travaux sur la burqa qui disait qu'il n'était pas étonnant vu les tenues de certaines jeunes filles que les garçons "s'imaginent des choses". La misogynie est évidemment à combattre quelles que soient les personnes s'en rendant coupables ; mais en punissant les hommes responsables de comportements misogynes et certainement pas en limitant la liberté de mouvements des femmes ou en leur demandant de s'habiller ou se déshabiller au gré des lois sexistes en vigueur. Forcer une femme à se déshabiller sur une plage française est une très grande violence, menée avec l'assentiment de l'état ; elle est à l'antithèse de tout combat féministe.
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Prostitution et gestation pour autrui (ou maternité de substitution) ont bien des choses en commun, et d'abord elles sont le produit de cette ancienne, très ancienne appropriation du corps des femmes par les hommes sur laquelle s'appuie le patriarcat et la domination masculine. Elles sont le contraire de la liberté et de l'autonomie des femmes.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeIl est désormais possible pour nos donateurs et donatrices de verser leur don depuis leur ordinateur, en quelques minutes, sur notre site. Nous avons choisi de travailler avec Helloasso car cette association offre un outil de collecte de don gratuit : 100% du don est reversé au Mouvement du Nid. Helloasso garantit la sécurisation des transactions et ne conserve aucune information bancaire. Plus de 13 000 associations l'utilisent, dont le Secours populaire, Transparency international, Action contre la faim...
Notre association, reconnue d'utilité publique, agit sur le terrain auprès de milliers de personnes prostituées dans 26 départements français. Les dons sont essentiels pour nous permettre de maintenir et développer nos actions de rencontre et d'accompagnement des personnes prostituées et de prévention du risque prostitutionnel auprès des jeunes. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale de 66% de son montant.
Pour un aperçu du Mouvement du Nid en quelques minutes, regardez cette vidéo et prenez connaissance de nos Rapports d'activité !
Cette formation organisée par la délégation du Mouvement du Nid du Morbihan s'adresse aux acteurs et actrices des secteurs médico-social et éducatif, aux bénévoles associatifs, aux parents... Face aux risques encourus par les jeunes aux prises avec le harcèlement en ligne, nos intervenantEs poursuivent trois ambitions : repérer, prévenir et accompagner.
Infos pratiques24 Mars 2016
08h45 à 17h30, Amphithéâtre Paul Ricoeur, Lycée Dupuy de Lôme, rue Le Coutaller à Lorient.
Formation gratuite, entrée sur inscription, attestation de présence disponible.
merci d'utiliser notre formulaire !
Avec le soutien et en présence de madame Marie-Claude Venant, Chargée de mission pour les droits des femmes et pour l'égalité Femmes-Hommes du Morbihan,
et madame Marion Clément, Chargée de mission pour les droits des femmes et pour l'égalité Femmes-Hommes du Finistère.
Dans le cadre de la Convention régionale et académique pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif, signée le 4 décembre 2014, la question de l'éducation à l'égalité et au respect fait partie des axes prioritaires.
Parmi les thématiques de prévention développées par le Mouvement du Nid, celles de l'égalité filles-garçons, de l'éducation à une sexualité libre et sans violences, du respect de chacun et de l'estime de soi sont essentielles pour favoriser des attitudes responsables et donner des signaux d'alerte chez les jeunes.
En 2016, le Mouvement du Nid vous propose une journée d'étude pour aborder les risques de cyber-violences chez les jeunes. Ces phénomènes récents, qui s'avèrent être en plein développement, restent encore méconnus et les jeunes victimes insuffisamment prises en charge.
La matinée sera consacrée à l'approfondissement du rapport des jeunes à l'identité virtuelle, en particulier sur les réseaux sociaux. Nous analyserons ce que recouvre la notion de cyber-violence afin d'en montrer les aspects sexistes et sexuels et les risques encourus par les jeunes. Nous examinerons des situations concrètes de cyber-harcèlement, de chantage sexuel et d'entrée vers la prostitution. Ce sera l'occasion d'étudier comment l'identité virtuelle travaille le rapport au corps, notamment par la pornographie.
L'après-midi, l'étude de cas pratiques permettra de faire le point pour aider les jeunes à se protéger et à déjouer ces risques de violences.
journée de formation interdépartementale "De l'identité virtuelle aux risques réels chez les jeunes" Programmepar Victor Portier, responsable de formation à l'association E-enfance qui lutte contre les cyber-violences (harcèlement sexuel et autres formes de violences).
Par Aude Ventejoux, chercheuse en psychologie à l'Association ARCA de Tours (service de criminologie et victimologie appliquées).
Par Christine Laouénan, journaliste, écrivaine, formatrice.
Par Dr Judith Trinquart, médecin légiste, spécialiste de la prise en charge médico-judiciaire des victimes des violences sexuelles.
Secrétaire générale de l'« Association Mémoire traumatique et victimologique »
avec Dr Judith Trinquart, Aude Ventejoux, Victor Pottier et Christine Laouénan.
La proposition de loi pour le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel est en cours d'un vote laborieux au Parlement français et en butte à des sénateurs en majorité hostiles à ce qu'on responsabilise les prostitueurs-acheteurs, à ce que l'on remette en question ce “droit de l'homme” à s'approprier le corps des femmes, d'enfants et d'hommes.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeDans le cadre du 8 mars, Journée internationale des Femmes, le Collectif 8 mars reçoit la journaliste Claudine Legardinier, auteure du livre Prostitution, une guerre contre les femmes.
Infos pratiques17 mars à 20h30
Centre Léo Lagrange
90 Avenue Maginot (à 3 mn de l'arrêt de tram Christ Roi)
Salle Gentiana
A l'occasion de la sortie de son dernier livre, Prostitution, une guerre contre les femmes Claudine Legardinier, journaliste indépendante qui recueille depuis 30 ans des témoignages de personnes prostituées, remet l'abolitionnisme au cœur de la lutte féministe et démontre de façon magistrale les raisons pour lesquelles tout le système prostitueur construit les femmes en objets de désir, pas en sujets de parole.
Malgré cette réalité, la société persiste à perpétuer l'idée selon laquelle la prostitution serait un mal nécessaire, une nécessité sociale, notamment pour prévenir les viols et autres agressions. Un mythe battu en brèche avec force par l'auteure.
Faut-il s'habituer à ce que le commerce des sexes soit l'une des activités les plus rentables avec la vente d'armes et le trafic de drogues ?
Portée par l'utilité de son combat, l'auteure sait nous emporter par sa force de conviction.
Lire notre présentation du livre sur le site de notre revue, Prostitution et Société !
Notre délégation de Loire-Atlantique vous invite à une soirée de débat consacrée au système prostitutionnel et ses enjeux pour l'égalité Femmes-Hommes, en compagnie de Claudine Legardinier, journaliste.
Infos pratiques16 mars 2016 à 19h00, à la Manufacture des Tabacs de Nantes, 10 bis Bd Stalingrad.
Entrée : prix libre
La Journée internationale des droits des femmes est l'occasion de célébrer les victoires remportées pour l'égalité des sexes mais aussi de dresser un bilan de la situation des femmes et des violences qu'elles subissent encore aujourd'hui. Parmi ces violences… la prostitution. Violence pour les personnes prostituées, le système prostitutionnel représente aussi une nuisance pour l'ensemble des femmes. C'est l'analyse que développera Claudine Legardinier lors de cette soirée organisée par la délégation du Mouvement du Nid de Loire-Atlantique, en partenariat avec l'Espace Simone de Beauvoir.
Journaliste indépendante et auteure de Prostitution : une guerre contre les femmes, Claudine Legardinier fera une présentation de son travail suivie d'un échange ouvert avec le public et d'une séance de dédicaces.
Nous vous attendons nombreuses et nombreux !
Le livre, l'auteureVoici le résumé du livre Le viol un crime presque ordinaire de Audrey Guiller et Nolwenn Weiler. (j'ai surtout relevé des chiffres pouvant être utiles dans le livre).
La définition du viol varie selon les pays. Ainsi en Angleterre et au pays de Galles, le viol ne peut être commis que par un homme. En Australie, il y a deux définitions selon que le viol est commis en temps de guerre ou de paix.
Il y a 75 000 viols par an en France ce qui fait 206 viols par jour et concerne une femme sur 6. 80% des victimes sont des femmes. Les viols collectifs concernent 7% des cas. 63% des femme violées l'ont été dans l'enfance ou à l'adolescence par des connaissances. Le viol concerne toutes les catégories sociales. Avant 18 ans, les victimes se retrouvent davantage chez les cadres. Après 18 ans, on les retrouve chez les cadres, les artisans, les commerçants. Les victimes de viol connaissent des dégradations de leur santé physique et morale. Il y a 5 fois plus de tentatives de suicide chez elles. 60% des violeurs ont entre 19 et 59 ans. 24% ont entre 15 et 18 ans.97% des violeurs sont des hommes. Le Comité Féministe Contre le Viol amené une enquête sur 300 agresseurs. 23% d'entre eux appartenaient à des professions médicales et paramédicales. 17% étaient dans l'enseignement et l'animation. 13% avaient des responsabilités d'encadrement.
42% des violeurs ont connu un environnement violent. 17% ont été violés.
Les media ne parlent du viol que s'il y a plainte ou procès et toujours sous l'angle de l'histoire individuelle. On ne voit que les prédateurs, pas les cas les plus courants. En 2010 le taux d'élucidation des affaires de viol était de 73%. Entre 1990 et 2000, la durée moyenne d'une instruction était de 3 ans. Entre le viol et le jugement, la durée moyenne est de 5 ans. La moitié des affaires jugées comme des agressions sexuelles sont des viols. En 1995 à Créteil, un quart des affaires était déqualifié à la demande du procureur. Des sources font état de circulaires encourageant la correctionnalisation.
Pour les viols jugés en cours d'assises, les accusés appartiennent à 93% à des classes populaires. 41% sont des chômeurs ou des précaires. Pourtant le viol concerne toutes les classes sociales.
Une enquête de Montréal montre que 60% des femmes et 17% des hommes ont peur de marcher seul dehors la nuit.
Le livre nous indique ce qu'a coûté son viol à une victime : 11 000 euros d'avocat, 250 euros de soins médicaux, 1250 euros de psychothérapie, 2000 euros de frais de déplacement pour le procès, une incapacité de travail de 1 an qui équivaut à 20 000 euros. Cela lui aura coûté 34500 euros et le fonds d'indemnisation des victimes lui aura remboursé 22 000 euros.
En 2010, 5175 victimes ont été indemnisés.
Les hommes violents coûteraient 2.5 milliards à la société entre les services de santé, de police, de justice mis à contribution ainsi que les pertes productives occasionnées.
Pour soigner les violeurs, il y a l'injonction de soin ou l'obligation de soin. L'injonction est difficile à suivre car les médecins coordinateurs sont débordés. En 2010, 32 tribunaux de grande instance, 16 départements n'avaient pas de médecin coordinateur.
Il est difficile de connaître le taux de récidive car il n'y a pas de coordination à ce sujet au niveau national.
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Cette journée de formation réservée aux professionnels des champs médico-psycho-sociaux fait intervenir le Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône pour évoquer les échanges menées avec des garçons lors de séances de sensibilisation à la prostitution.
Infos pratiquesLundi 14 Mars 2016 de 8h30 à 16h00
Journée d'échanges de pratiques professionnelles autour de l'éducation à la sexualité organisée par le Réseau Santé Ouest Etang de Berre (RSOEB)
Salle des Conférences - Hôtel de Ville de Martigues
Entrée libre.
Inscription obligatoire, par courriel ou par téléphone au 04 42 44 11 62.
François Wioland, délégué départemental du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône, et Hélène Rémond, psychologue et intervenante pour le Mouvement du Nid, viennent présenter leurs échanges avec les garçons rencontrés lors de séances de sensibilisation autour de la prostitution et du sexe tarifé animés par le Mouvement du Nid : les week-ends, on part à la Jonquera pour s'éclater
Cette journée est tout particulièrement destinée aux professionnels de proximité, travailleurs sociaux, animateurs, éducateurs… Le programme complet est disponible sur le site du Réseau Santé Ouest Etang de Berre (RSOEB).
À l'heure de cette délocalisation massive des cultures qu'on aime nous présenter comme une mondialisation, je vous garantis que la lutte des femmes ne fait que commencer, car le machisme venu d'ailleurs est mis à l'abri de la critique féministe.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesNous redoutons que le rapport ne fasse que condamner la GPA pratiquée à titre commercial pour avancer ce qu'on appelle pudiquement la GPA éthique. Or, la reconnaissance par les instances du Conseil de l'Europe d'une GPA dite « éthique » ou d'une GPA « encadrée » faussement opposée à une GPA « commerciale » serait d'une grande hypocrisie et ne ferait que cautionner ce qui se passe actuellement à l'international : l'exploitation d'êtres humains à des fins de reproduction.
- Biotechnologies, GPA, PMALa GPA (gestation pour autrui) éthique serait aujourd'hui inévitable ; certains de ses promoteurs la présentent même comme souhaitable, car elle permettrait d'empêcher la GPA commerciale. Mais GPA éthique et GPA commerciale sont en fait Docteur Ethique et Mister Profit. C'est la raison pour laquelle leur réglementation conjointe ne peut se faire qu'en catimini, à très haut niveau, et avec la contribution appuyée des lobbys qui en tirent profit. C'est ce que préparent ces jours-ci la Conférence de la Haye et le Conseil de l'Europe.
- Biotechnologies, GPA, PMALes hommes ont reconnu récemment que les femmes étaient des hommes comme les autres. Ils ont calmé la dernière révolte par leurs lois révolutionnaires, de 1970 (par exemple, fin de la Puissance paternelle) à 2014 (loi sur l’égalité qui, entre autres, rejette la médiation pénale en cas de violences conjugales ou appelle à l’égalité de revenus salaires) en passant par la qualification du viol conjugal, le viol par inceste et le harcèlement sexuel au travail.
Pffiou, avec tout ça les pôvres zozommes se sont sentis bousculés … ils ne trouvent plus leur place d’homme et de père face aux femmes castratrices.
Oui, leur place. Car la virilité est affaire de place … un petit trou bien chaud, un poste de contrôle, un comptoir colonial minimal sur un terrain qui aurait pu être féminin (le corps d’une femme, le lien mère-enfant ou les liens sociaux entre femmes).
Messieurs, rassurez-vous. J’ai parlé à la confrérie des p’tits filous, et je vous apporte la bonne nouvelle en ces jours de fanfaronnade féministe.
Dans une mini série d’articles, la confrérie et moi vous rappelons quelques bons plans.
Le plan P pour les hommes en mal de pouvoir : l’abonnement Free.ppr
Chers frères,
Pour un accès illimité à une activité de détente quand vous avez la haine de n’être que le faux bourdon de l’espèce humaine, souscrivez un abonnement Free.ppr (free point pépère) dans le cadre d’un CSSD (contrat social sexiste démocratique) :
– en passant vous faire connaître à la mairie, vous pouvez tamponner votre nom sur l’identité d’un enfant et effacer la filiation de la mère qui lui a donné la vie ;
– en vivant sous le même toit que la mère, vous pouvez bénéficier de ses services et « jouer au père » (quelques rares sorties, des actes symboliques et sadiques comme jeter l’enfant en l’air, des ordres distribués avec discernement et paternalisme à la mère et à l’enfant) et ainsi acquérir un capital sympathie auprès de tous les professionnels et du voisinage qui un jour pourra attester que vos droits SUR l’enfant sont légitimes et que les jérémiades de la mère sont du vent ;
– et, si elle veut reprendre sa liberté : nulle inquiétude, l’enfant porte votre nom et votre autorité paternelle est quasi inaliénable. Même en cas de crime commis sur la mère. Même s’il est commis devant l’enfant. Même en cas de crime commis sur l’enfant (coups assimilables à une tentative de meurtre in utéro, destruction de la mère au moment où les soins de la mère sont vitaux pour l’enfant, tabassage de l’enfant assimilables à une tentative de meurtre, viol à l’enfance ou à l’adolescence …).
– Ainsi, pour la modique somme de 80 euros par mois (que vous n’êtes pas tenu de payer) et sans autre obligation ou engagement, vous avez accès libre à un enfant et, de fait, à sa mère.
Parmi les activités antistress auxquelles vous avez libre accès quand vous avez tamponné votre nom sur un enfant et/ou une femme, il y a d’indémodables jeux :
* le caprice … officiellement votre « autorité parentale » – n’oubliez pas, en patriarcat, le caprice de l’Homme fait loi. Vous ne voyez pratiquement plus l’enfant (la dernière fois, c’était il y a 6 mois quand vous l’avez embarqué en sortie pour attendrir votre nouvelle proie), mais aujourd’hui, ça vous défrise que l’enfant soit vu par un orthophoniste ? Veto. Le diplôme en victimologie de la psychologue ne vous revient pas ? Veto. ça vous gonfle de vous sentir obligé de dire oui à tout ce qu’assume votre ex ? Veto sur l’école qu’elle a choisi. Veto sur l’hospitalisation de l’enfant pour sa crise d’asthme – elle n’avait qu’à vous écouter et mieux faire le ménage.
* la toupie (chantage affectif, imprévisibilité, promesses et déception),
* le yoyo (accaparement et abandon, coups de pression et indifférence)
* le marionnettiste (faire passer la femme pour une hystérique ou une mauvaise mère aux yeux de l’enfant, auprès de l’école ou du médecin, faire passer l’enfant pour une peste auprès de la belle-mère, faire passer vos caprices pour des impondérables ou pour les caprices d’une de vos marionnettes) ;
* le théâtre d’ombres chinoises – le principe de l’ombre chinoise est qu’une réalité toute simple peut devenir monstrueuse, et un infime détail peut devenir immense … idéal en cas de garde classique, où vous êtes peu en contact avec vos jouets antistress. Ainsi, insinuez, ça aura la taille d’une vérité, affirmez, ça aura la taille d’une preuve … et, auprès de l’enfant, réservez-vous les rôles du père-loisir, père-voyage [aux frais de l’entreprise], père-surprise (sidérant, pour marquer les esprits et qu’on en parle longtemps), sortez le grand jeu aux dates anniversaires ou au moment où vous rendez l’enfant à la mère, n’hésitez pas les grandes scènes de pleurs avec l’enfant dans les bras ou les coups de pression sur la mère … puis ne vous privez pas de quelques piqures de rappel sous forme de mails à la mère et de coups de fil paternels … appelez pendant le dîner de l’enfant ou juste après son coucher (pas de soucis, si le juge a spécifié que vous avez le droit à ce coup de fil, votre ex est obligée de réveiller votre enfant, sinon vous pouvez porter plainte pour non présentation d’enfant) ou pendant les vacances chez la mère … et n’oubliez jamais qu’un coup de fil bien placé rapporte autant sinon plus qu’une visite. Ne l’oubliez pas quand vous regrettez votre jouet antistress pendant une semaine : vous êtes le papa-surprise, le papa-week-end ! celui qui fait passer la mère pour la sorcière-corvées ! N’allez pas faire les devoirs avec l’enfant, malheureux ! ou alors seulement pour jouer au professeur et apprendre à l’enfant les basiques : qui sait et qui s’écrase dans sa nullité ;
* le billard français … votre jeu de boules préféré ! vous tenez en main votre boule de privilège, et vous la lancez sur une victime, qui ira percuter la troisième boule, votre cible, en rebondissant à l’infini sur les bords de la table de billard qui est le système social sexiste. Vous faites deux victimes en un coup, et si votre cible se retourne, elle s’en prendra à votre pion. Vous voulez casser la mère sans vous faire voir ? jeter lui dans les jambes l’enfant que vous avez angoissé. et réciproquement : infligez à l’enfant la mère en burn-out que vous avez fabriquée. Ou la maîtresse angoissée … ce jeu de quilles marche à merveille, un vrai plaisir facile, sadique et lâche comme on les aime chez les p’tits filous !
* le labyrinthe fou – idéal en cas de garde alternée. Le principe est simple : exigez une organisation millimétrée de la part de la mère et un renoncement parfait de votre enfant à ses liens affectifs, surtout avec la mère et ses frères et sœurs, puis désorganisez tout, avec méthode. Quand vous pestez contre le poids qu’est tout enfant, rappelez-vous qu’il vous permet de rendre folle votre ex, et il économise une pension alimentaire : vous ne payez rien pour son entretien, rien à la mère et rien à votre nouvelle compagne qui fait tout le travail ! Et rien pour les frais médicaux !! vous le savez, hein, si l’enfant tombe malade, vous laissez la mère gérer ça durant sa garde.
Parmi les activités de détente qui passeront à l’aise sous le nez d’un professionnel lors d’une enquête sociale ou même d’une mesure d’investigation :
* le papa coq … La « maman poule » vous a toujours gonflé ? celle qui vous a empêché de frustrer l’enfant, lui montrer un bon coup qui commande, le faire monter sur la moto à 5 ans, le malmener pour voir ce qu’il a dans le ventre, le faire attendre pour dîner que vous rentriez à 21h (les after c’est sacré !), le faire dîner de chips et de bonbons avec les copains bourrés devant call of duty ou un film policier où on découpe des femmes … La castratrice n’est plus là, c’est le moment de vous lâcher sur l’enfant !
* le papa glue … C’est quoi ces mères qui voient des risques partout ? bien-sûr que vous pouvez dormir avec votre enfant, meuh non vous risquez pas de l’écraser quand il est bébé, c’est important qu’il s’imprègne de l’odeur paternelle … si les pensions n’étaient pas si exorbitantes, les pères pourraient payer une chambre à leur enfant, hein ! C’est quoi ces idées sur des trucs malsains ou même les grands mots : « inceste », « agression sexuelle », « climat incestueux » … le bisou paternel, c’est sacré, même baveux ! si l’enfant est dégoûtée, ça serait pas des caprices par hasard ? et pourquoi une fille serait gênée par le regard de son père sur ses tenues ou ses formes ? ça reste un homme, et elle, c’est pas une petite femme ? Mes frères, je vous le dis tout de faux : ne vous laissez pas intimider par le climat anti-sexe et anti-homme actuel !
* le papa grue … intimidez quand vous murmurez, serrez la mâchoire ou le poing quand vous parlez, criez quand réclamez, hurlez quand vous accusez, et soudain, soyez charmant, puis entre deux multipliez les faux raisonnements pseudo-savants … Mais surtout, parlez moins, écrivez, par lettres recommandées. Vous le savez, mes frères, tout ça marche sur les gens impressionnables par la loi, quant aux autres, votre aplomb leur mettra le doute.
* le papa forceur … « non, c’est oui et un petit oui vaut un grand encore » … vous connaissez par cœur ce mode d’emploi des femmes ? hé ben, pour les enfants, c’est pareil. Laissez s’exprimer votre créativité, trop longtemps réprimée par les rabat-joie moralistes et puritaines. Appuyez vous sur la notion de « présomption de consentement » dans la famille, consentement de l’enfant aux volontés du père, consentement de la conjointe aux désirs du conjoint, consentement aux initiations sexuelles chez les mineurs d’un certain âge … si on vous cherche, invoquez le bon sens ou sortez la plaquette du ministère de la justice sur les agressions sexuelles.
Abonnement Free.ppr pour nos frères de prison : l’option JAP-JAF.
La confrérie n’oublie pas les papas qui ont mal joué et se sont retrouvés convoqués par les flics pour des broutilles.
Alors, tout d’abord, sachez que si vous accusez votre femme de ce que vous lui avez fait, ça passe à l’aise, même si vous faites 30 kg de plus qu’elle : vous vous en sortez avec un classement sans suite, et vous avez en prime le plaisir de la voir interrogée par les flics comme une vraie coupable lors d’une confrontation musclée.
Si malgré tout, vous risquez le tribunal lors d’une confrontation, rassurez vous, vous n’y arriverez qu’une fois sur 200 ou moins encore. Et, quand vous avec la rage que votre voisine appelle la police alors que vous vous êtes débrouillé pour neutraliser votre femme, rappelez vous : « il n’y a pas de garde à vue en matière de violences conjugales », c’est un p’tit filou du commissariat qui nous l’a dit, et il n’y a jamais de comparution immédiate (sauf si en même temps, on vous accuse d’avoir commis un acte grave contre un homme … par exemple, une baston qui se finit au couteau ! faites attention quand même, cartonner un homme, ça compte au minimum double ou triple par rapport à une femme ou un enfant).
Si jamais on vous reproche un crime hyper-flagrant (tentatives évidentes de meurtre, genre avec un fil électrique, par défenestration ou une voiture, ou viol aggravé devant les enfants), keep cool, vous n’irez pas aux Assises. Tout est correctionnalisé en matière de crimes sexistes – vous pouvez dire merci à nos Pères fondateurs du contrat social .
En gros, les copains de la confrérie des p’tits filous ont fait le calcul : c’est 3 mois ferme pour un ou plusieurs crimes (y a un tarif de gros) (entre 6 mois et 12 mois de sursis) ; pour vous donner une idée, c’est entre du simple sursis et 3 mois ferme si vous étranglez votre conjointe, puis vous la rouez de coups par terre, puis vous la traînez dans la chambre, puis vous l’étouffez à l’oreiller (vous vous arrêtez quand l’enfant de 4 ans hurle puis court appeler la police) et vous la violez le temps que la police sonne à la porte (bien tenté le sourire courtois en leur ouvrant, mais cette fois vous avez laissé parlé un témoin) …
popopo … c’est tendu, mais keep vraiment cool … Sachant que, pour les crimes d’hommes jugés par la justice des hommes, une peine ferme sur deux se finit par le port du bracelet électronique en toute liberté (« liberté » = pas touche à « votre » victime, hein, celle que vous venez de tenter de tuer, par contre vous faites ce que vous voulez avec les dizaines de millions d’autres qui vivent dans votre pays), sachant aussi que, si vous avez un projet d’insertion au moment de votre récidive, vous ne serez pas réincarcéré … le risque que vous avez de voir en vrai des barreaux est hyper-invraisemblable.
Et deux vraies bonnes nouvelles :
1) même dans ces cas invraisemblables, vous gardez votre autorité parentale ! et même des droits de visite ! Il y a un accord souterrain JAP-JAF (juge d’application des peines et juges aux affaires familiales) qui protège vos droits inaliénables sur les sujets qui portent votre nom. Vous pourrez imposer à votre ex d’emmener les enfants à la prison, en la menaçant de porter plainte pour non présentation d’enfant, vous pourrez l’obliger à leur lire les lettres aux mots choisis que vous leur enverrez et exiger une réponse … et si votre ex est indisponible (elle est invalide ou morte), ne vous inquiétez pas, ce sont ses parents qui devront emmener vos enfants en visite médiatisée : vos droits sur vos enfants seront respectés … pas de double peine en plus de la prison, vous avez déjà payé votre dette à la société, c’est vos droits, vos enfants, on est en démocratie, quenenni !
2) les juges des différentes juridictions ne se parlent pas !! vous avez un casier judiciaire long comme la cape d’un p’tit filou ? y a même une enquête pour viol sur un mineur quelque part ? RAS : le juge des droits parentaux, c’est comme votre patron, il n’a pas accès au dossier ! finger in ze noze ! Votre ex est protégée par une ordonnance de protection, et il y a même une mesure d’éloignement contre vous ? RAS. Le JAF ne veut rien savoir : lui il s’occupe des droits SUR l’enfant …. du coup, vous aurez une garde classique, et c’est votre ex qui devra se débrouiller pour pas venir vous chercher tout en respectant vos droits caprices. Le Juge pour enfant non plus ne veut rien savoir des violences conjugales sur la mère de l’enfant qu’il doit protéger. Vous pouvez avoir détruit l’image maternelle jusqu’au bout, jusqu’à la dépression post-partum, jusqu’à la psychiatrisation de la mère, le juge pour enfant s’en fout, il s’occupe de la capacité des parents à être parents … et vous, comme vous êtes en forme et plutôt charmant, vous avez toutes vos chances. Restez optimiste réaliste.
Voilà voilou !
en espérant que ces conseils vous rassureront, même s’il faut rester vigilant face au pouvoir matriarcal qui a imposé la journée de La Femme … un homme averti vaut mieux.
pensées masculinistes
La Confrérie des P’tits Filous
L’article Les bons plans du 8 mars … pour les hommes est apparu en premier sur Féministes radicales.
Avec l'avènement du féminisme islamique, qu'en est-il actuellement de cette communauté d'intérêts et d'objectifs avec le mouvement féministe ?
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesVendredi 11 mars 2016
Palais des Rois de Majorque
Entrée libre, dans la limite des places disponibles : inscriptions et renseignements à l'Observatoire Départemental des Violences Envers les Femmes 66 (ODVEF 66) 04 68 85 86 07.
Cette après-midi de sensibilisation, organisée par le Département et la Direction Académique des Services de l'Éducation Nationale, fait intervenir plusieurs acteurs de terrain, associations de soutien aux femmes victimes de violences, dont la délégation du Mouvement du Nid de l'Hérault. Elle est animée par Clarisse Agostini, de l'association Du Côté des Femmes.
Percutant et pertinent, le documentaire donne la parole à des personnes vic mes du système prostitutionnel, et offre ainsi un regard lucide très précieux... Le film est suivi du témoignage d'un ancien "client" de la prostitution, aujourd'hui militant abolitionniste, qui évoquera son expérience passée et son engagement actuel.
Remise des prix aux élèves ayant participé à cette initiative pilote.
Exposition réalisée en partenariat avec la faculté Paul Valéry de Montpellier et un groupe d'étudiantEs.
Marina est une jeune fille comme les autres. Dans les galères quotidiennes d'une existence banale. Les petits boulots, les fins de mois difficiles... Rien de plus. Rien de grave. Sa rencontre avec un jeune homme, faussement prévenant, vont l'entraîner dans l'univers sombre d'un réseau de prostitution. Violence mentale et physique, espace clos, horizon bouché, addictions... Marina oscillera entre révolte, avilissement et résignation. A moins que ne survive l'intime espoir d'une échappatoire...
La nuit est longue sur la place
Un homme marche sur le quai d'attente
Et d'autres milliers d'autres tapis dans l'ombre
Attente
Comme on pouvait s'y attendre, le procès de l'ex-animateur radio-canadien Jian Ghomeshi pour assaut sexuel a beaucoup plus mis l'accent sur ce que les victimes ont fait de « mal » que sur le comportement de leur agresseur.
- ViolencesD'année en année, à chaque 8 mars, force est de constater que la violence sexiste et misogyne gagne en se drapant dans le silence qui lui a si bien réussi à travers le temps. C'est ce silence-là, celui de la solidarité masculine exemplaire, que l'écrivaine France Théoret fait voler en éclats avec son dernier livre Va et nous venge.
- LittératureEst féministe toute personne qui croit à l'égalité sociale, politique et économique des sexes.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesMadame, il y a lieu d'être inquiètes pour nos concitoyennes incarcérées au provincial quand on apprend que depuis dix ans la situation matérielle continue de se détériorer dans les centres de détention québécois.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesJe finissais ce livre, début janvier, quand des informations arrivèrent d'Allemagne : la nuit de la Saint-Sylvestre, des centaines d'hommes, la plupart d'origine maghrébine, se livrèrent à des agressions sexuelles (attouchements et viols) contre des centaines de femmes, principalement dans le quartier de la gare de Cologne, mais aussi dans d'autres villes allemandes.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeLe Mouvement du Nid, c'est là où je trouve du soutien. C'est quelque part une famille, un nouveau commencement. C'est l'espoir de s'en sortir, de commencer une nouvelle vie sans la prostitution.
Nella
Nous qui sommes les témoins quotidiens de tant de violences et de souffrances, nous ne pouvons nous résoudre à rester impuissants. C'est ensemble, avec notre engagement et vos dons que nous pourrons démontrer à Nella, et aux milliers de personnes rencontrées chaque année, qu'une autre vie est possible.
Aidez-les à envisager l'avenir autrement, aidez-nous à mieux les accompagner, car c'est touTEs ensemble que nous gagnerons cette bataille pour le respect et la dignité de l'être humain.
Toutes ces personnes comptent sur vous, et en leur nom, nous vous remercions chaleureusement de l'aide que vous leur apporterez.
Jacques Hamon
Président du Mouvement du Nid-France
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Un reçu fiscal à joindre à votre déclaration de revenus vous sera adressé. Nous envoyons les reçus fiscaux en février de l'année suivant la perception de votre don afin de limiter nos frais de gestion.
Comment nous adresser votre don par chèqueRédiger votre chèque à l'ordre du Mouvement du Nid et faites-le nous parvenir à l'adresse suivante :
Mouvement du Nid
8 bis rue Dagobert
BP 63
92114 Clichy Cedex
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Ce livre est dédié aux personnes en situation de prostitution et aux personnes qui en sont sorties. Il est né de la parole d'un grand nombre d'entre elles, parole le plus souvent formulée pendant le processus de sortie ou après, quelques années après, lorsque le trauma s'estompe et la reconstruction se fait.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeQu'elles soient réfugiées en Jordanie, au Liban ou en Turquie, ou bien rejetées sur les routes de l'exil vers l'Europe du Nord, les femmes syriennes font face à des situations d'extrême vulnérabilité dues à leur sexe.
- Femmes du mondeÀ la lumière de sept ans d'expérience à titre de juge administratif à la Régie des alcools, des courses et des jeux, je veux proposer cette réflexion sur les récents événements concernant l'exploitation sexuelle de jeunes fugueuses des Centres jeunesse au Québec qui seraient recrutées par des gangs de rue.
- Prostitution au Canada et au QuébecLes quarante dernières années ont vu l'émergence, au plan international, des luttes féministes dans les pays dits musulmans. Bien entendu ces luttes ont toujours existé.
- Femmes musulmanesQuand la jeune femme se réveilla le lendemain matin, la chienne était toujours là, qui lui fit grande fête. Daphné, qui s'habituait à la magie des lieux, demanda à haute voix un solide petit déjeuner et ne fut point surprise quand un plateau, chargé de viennoiseries et d'autres douceurs, apparut sur la table de sa cuisine.
- Littérature. La Presse - Japon. Où sont les femmes ?
Dans les innombrables petits restaurants de Tokyo et de Kyoto, bondés tous les soirs, il y a très peu de femmes.
. L'Actualité - Garderies : inquiétant virage
Depuis sept ans, le gouvernement du Québec cherche à détourner les jeunes familles des garderies éducatives à tarif réduit, comme les CPE, et à les pousser vers les garderies commerciales à plein tarif.
. Sans compromis - “La France est vraiment un pays sexiste” : visite chez Annie Ernaux
Annie Ernaux est le nom d'un puzzle dont les pièces s'assemblent, livre après livre, pour former une des œuvres majeures de notre époque.
. France Musique - Femmes chefs d'orchestre : une évolution à petits pas
En 2016, les femmes chefs d'orchestre sont encore largement minoritaires en France : 21 femmes pour 586 hommes, selon les chiffres de la SACD (société des auteurs et compositeurs dramatiques).
. La Revue Relations - La résistance, l'impératif de notre temps
La résistance est un aspect essentiel de l'existence. Exister, c'est résister à la domination, à la fatalité, à l'impuissance, au mal, à l'injustice.
. La Presse - Où est donc ancré Philippe Couillard
Le premier ministre Couillard semble englué dans la rectitude politique, à un point où il est en train de devenir le clone de Justin Trudeau.
. Le Devoir - Femmes mariées, féminisme et pouvoir
Le décès récent de Claire Kirkland-Casgrain remet à l'ordre du jour les anciennes prescriptions du Code civil sur les femmes mariées, puisque c'est elle qui a fait adopter la loi 16 qui les a profondément modifiées en 1964.
. Sans compromis - Pakistan – Contre la loi sur le blasphème, liberté pour Asia Bibi !
Celles et ceux qui ont été tué-e-s par ce terrible attentat près des balançoires d'un jardin public de Lahore, se mobilisaient encore il y a dix jours en soutien à Asia Bibi, emprisonnée depuis sept ans pour blasphème.
. Le Devoir - Elles réussissent le test
Outre ses qualités intrinsèques, peut-être aussi que Table rase était à ce point rafraîchissant parce qu'on croise peu sur nos scènes des textes qui réussissent avec un tel panache le fameux test de Bechdel.
. Journal de Montréal - Musulmans modérés recherchés !
Ne les cherchez pas, car les « musulmans modérés » n'existent pas, sauf sous la plume de ceux qui l'affirment et chez les islamistes radicaux eux-mêmes. Ceux qui existent cependant, ce sont les millions de musulmans, citoyens démocrates.
. TRADFEM - Meghan Murphy : Définir le féminisme. Voici pourquoi il nous faut être radicales dans notre mouvement
Ce n'est pas un hasard si un terme directement associé aux femmes est devenu dépolitisé, récupéré et réduit à une dimension d'autonomisation personnelle.
. Ressources prostitution - "Le modèle nordique est notre seul espoir"
Il s'agit de femmes que l'on entend trop rarement dans le prétendu débat concernant le "travail du sexe", et ce en dépit de leur immense expérience des divers aspects de cette industrie.
. Le Huffington Post Québec - Rallye Aïcha des Gazelles : les Québécoises poursuivent l'aventure
Le Rallye Aïcha des Gazelles, c'est une aventure automobile, sportive - mais surtout humaine. "Ce sont les enfants atteints d'un cancer à qui nous dédions toutes nos journées qui nous donnent la force de le faire".
. Femmes solidaires - Contre les viols par l'armée djiboutienne et l'impunité : grève de la faim de dix femmes djiboutiennes
L'impunité érigée en système en République de Djibouti rend impossible toute reconstruction pour ces femmes.
. Le Devoir - Femmes de conscience
L'essayiste et chroniqueuse Catherine Voyer-Léger n'a rien, elle, d'une religieuse, mais elle en connaît un bout sur le dédale de la conscience puisqu'elle explore le sien avec franchise et style.
. Les Inrocks - Bientôt les femmes ne seront peut-être plus en danger dans la rue
Les inégalités femmes/hommes s'expriment aussi dans l'espace public et dans la rue. Pour y mettre fin, l'association “Womenability” s'est lancée dans un tour du monde de 25 villes, afin de trouver des solutions, pour “rendre la rue aux femmes”.
. Le Devoir - Leçons pour la vieillesse
Dans La vieillesse par une vraie vieille, Janette Bertrand nous amène à nous questionner sur la place des vieux dans la société et sur le genre de vieillesse qu'on peut, qu'on veut se donner, alors que l'espérance de vie s'est accentuée.
. TV5 - Béatrice Thiriet, profession : compositrice de musique de film
Auteure des bandes originales du 'Cœur des hommes', de 'Lady Chaterley' ou 'Bird People', Béatrice Thiriet fait partie des très rares femmes compositrices de musique de film.
. Iran Manif - La division sexuelle, le pilier de l'intégrisme islamiste
Cette vision dans son ensemble montre que la division et la discrimination sexuelles sont le pilier de l'intégrisme islamiste. En vérité les intégristes ne pensent pas que les femmes soient humaines.
. Urbania - Jugement Ghomeshi : quelques précisions s'imposent
La lecture du jugement laisse croire qu'aucune expertise sociologique ou psychologique fut soumise pour expliquer le comportement des victimes après l'agression.
. Le Devoir - Claire Kirkland-Casgrain 1924-2016 - Décès d'une pionnière du Québec moderne
Claire Kirkland-Casgrain sera la première Québécoise à recevoir des funérailles nationales. Grâce à elle, les femmes ne sont plus considérées comme des êtres de seconde zone, comme le prescrivait le Code civil.
. Radio-Canada - Colère et déception après l'acquittement de Jian Ghomeshi
Manifestation devant le tribunal, intervention d'une manifestante Femen et explosion de la twittosphère, l'acquittement de Jian Ghomeshi a laissé peu de gens indifférents.
. Ministère des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes - Discours de Laurence Rossignol à la 60ème session de la Commission de la Condition de la Femme
Vingt ans ont passé depuis la déclaration de Pékin. Aujourd'hui, nous constatons que les engagements sont parfois remis en question, sous l'influence de courants conservateurs, des extrémismes religieux et d'un certain relativisme culturel.
. KissKissBankBanK - Ni les femmes, ni la terre
En Amérique Latine, la lutte des femmes se mêle à la lutte pour la Terre. Pénétrée, exploitée, violée par une société à la recherche du profit, la Terre souffre comme les femmes.
. L'aut'journal - Projet de loi n°59 sur les discours haineux et nouvelle politique d'immigration
Le projet de loi n°59 est jugé liberticide par la plupart des intervenants, mais la ministre Vallée continue malgré tout de faire la sourde oreille face aux critiques qui lui ont été adressées. Pourquoi ?
Le Centre des actualités de l'ONU - ONU-Femmes signe un partenariat avec des médias pour promouvoir l'égalité des sexes
Les organisations signataires du partenariat s'engagent à mettre davantage l'accent sur les droits des femmes et l'égalité des sexes dans leur couverture de l'actualité.
. Le Journal de Montréal - La guerre des hypocrites
Nos dirigeants politiques n'osent même pas nommer, leur propre ennemi, l'ennemi de la démocratie, l'islamisme radical.
. Le Devoir - Modulation des frais de garde - Un groupe féministe dénonce une mesure "régressive"
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) doit se prononcer sur la recevabilité d'une plainte de discrimination « indirecte et systémique » envers les femmes, les enfants et les familles relativement à la modulation des frais des services de garde imposée par le gouvernement Couillard.
. L'Actualité - Difficile d'imaginer un budget plus anti-Harper
Le discours sur le budget aborde des enjeux généralement occultés depuis une dizaine d'années à Ottawa, ou qui n'occupaient que quelques lignes pour la forme.
. Condition féminine Canada - Le Canada renouvelle son engagement envers l'égalité des sexes à l'ONU
Le Canada sollicitera un siège à la Commission de la codition de la femme pour le mandat de 2017 à 2021, espérant ainsi pouvoir contribuer davantage à l'orientation des travaux de la Commission visant à aplanir les difficultés auxquelles se butent les femmes et les filles dans le monde entier.
. Le Soir - Bruxelles n'est plus qu'une sirène
C'est la tristesse surtout qui est infinie, elle suinte des pavés, elle dégouline des trottoirs. C'est le seul mot qui franchit les lèvres, "nos" lèvres, car voilà, c'est bien cela qui achève de nous achever : c'est chez nous, cette "chose".
. Nouvel Observateur - Droit des femmes : Mme Rossignol veut promouvoir la lutte contre le "féminicide"
Le "féminicide" s'applique à "la persécution de femmes parce qu'elle sont femmes (..) c'est une volonté d'effacement d'un groupe".
Le Devoir - Léa Pool, entre les lauriers et l'ailleurs
Rare cinéaste de son sexe à connaître une carrière prolifique au cinéma de fiction québécois depuis trente ans, Léa Pool était destinée à défoncer des portes : première femme cinéaste à remporter le prix du meilleur film avec cette Passion d'Augustine, en 18 ans de gala.
. TV5 - "Femmes en colère" pour l'égalité des salaires, voilà 50 ans en Belgique
Voilà 50 ans, les 3000 ouvrières de la Fabrique nationale de Herstal, près de Liège, en Belgique francophone, se mirent en grève. Une exposition retrace actuellement la saga de ces "femmes machines", devenues militantes.
. Radio-Canada - L'exploitation sexuelle des enfants prendra des proportions épidémiques, croit la GRC
"L'exploitation sexuelle d'enfants facilitée et commercialisée au moyen d'Internet prendra très bientôt des proportions épidémiques au pays et à l'échelle internationale et l'exploitation sexuelle d'enfants menace les fondements mêmes de notre société".
. Entre les lignes entre les mots - Mission internationale Justice pour Berta Cáceres
De nombreux représentants de réseaux sociaux de plusieurs parties du monde demandent que toute la lumière soit faite sur l'assassinat de la dirigeante indigène Berta Cáceres, survenu le 3 mars.
. Le Devoir - Le gala du cinéma québécois. La passion d'Augustine balaie tout
Meilleur film, meilleure réalisation, meilleure actrice à Céline Bonnier pour un premier rôle, meilleure actrice de soutien pour Diane Lavallée en soeur Lise, meilleurs costumes, meilleures coiffures. Léa Pool est la première lauréate du meilleur film en 18 éditions de ce gala rebaptisé.
. L'Actualité - 3 agressions sexuelles sur 1000 se soldent par une condamnation. Pourquoi ?
En 2014, 633 000 agressions sexuelles ont été déclarées par les Canadiens de 15 ans et plus. De ce nombre, à peine 1 814 ont mené à une condamnation. Le taux d'acquittement pour agression sexuelle (9%) est en outre deux fois plus élevé que les autres crimes (4%).
. Entre les lignes entre les mots - Contrat sexuel, contrat social, contrat de travail
Au passage, nous nous sommes fait littéralement avoir ! La propriété de la personne est une fiction politique… nous ne sommes pas les entrepreneurs libres de notre vie. Le contrat sexuel (est) préalable du contrat social.
. Le Journal de Montréal - Le PLQ nouveau !
La récente arrestation, par l'UPAC, de l'ancienne ministre des Affaires municipales et ex-vice-première ministre, Nathalie Normandeau et ses coaccusés, pour corruption, a provoqué un séisme au Québec.
. Le Devoir - Femmes en grève, Collectif des Hyènes en jupon
Après un premier numéro portant sur le sexisme ordinaire paru en 2015, le collectif féministe radical des Hyènes en jupons frappe à nouveau avec ce recueil ayant pour sujet la grève des femmes/les femmes en grève.
. Le Journal de Montréal - Dur pour les femmes sur les chantiers
Les femmes ont tellement la vie dure sur les chantiers au Québec que malgré tous les efforts de l'industrie pour leur faire plus de place, leur nombre n'a augmenté que de 1 % en près de 20 ans.
. Le Y des femmes - Capsules vidéo sur l'hyoersexualisation
Le Y des femmes de Montréal vous invite à découvrir ses 4 capsules vidéos traitant de l'influence de l'hypersexualisation sur la jeunesse québécoise.
. Le Huffington Post France - Tout le mal que la pub fait aux femmes dénoncé dans une campagne choc
Pour Women Not Objects, la publicité est loin d'être la meilleure amie de la femme.
. Le Devoir - Discours haineux - Une loi de trop
Le projet de loi 59 est une abomination. Obnubilée par les bonnes intentions - réprimer l'expression de haine et d'intolérance est un objectif louable en démocratie -, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a perdu de vue les torts potentiels à la liberté d'expression.
. La Presse - Une pièce et un billet pour les femmes canadiennes
Le Canada a lancé une pièce d'un dollar pour fêter le centième anniversaire du droit de vote des femmes et la banque centrale a lancé un concours pour faire figurer une femme célèbre sur un billet.
. Marianne - Pénaliser le fondamentalisme religieux par la défense de l'égalité hommes-femmes
L'égalité entre les hommes et les femmes fait partie de nos valeurs les plus fondamentales. Et nos outils juridiques devraient permettre aux procureurs de la République de poursuivre les discours publics prônant ouvertement leur remise en cause.
. À dire d'elles - Correctionnalisation du viol : l'éternel recommencement ?
il s'agit de transformer le crime de viol (pénétration) en délit d'agression sexuelle sans pénétration. C'est une pratique illégale, qui concerne une majorité des plaintes pour viol.
. Le Devoir - La fin des hommes n'est pas arrivée
Au-delà des statistiques, il est crucial de reconnaître que l'égalité des droits ne se traduit pas nécessairement par une égalité de faits.
. L'Actualité - Affaire Ghomeshi : leçons d'un procès
La journaliste Anne Kingston a couvert le procès pour Maclean's. Ses billets quotidiens apportent une réflexion approfondie sur le rapport du système judiciaire avec les victimes d'agression sexuelle.
. Centre d'actualités de l'ONU - La responsable d'ONU Femmes et le Premier ministre canadien veulent dynamiser la lutte pour l'égalité des sexes
Au cours d'une conversation sur la façon de parvenir dans les faits à l'égalité des sexes, le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et la Directrice exécutive d'ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, ont souligné que cet objectif doit mobiliser l'ensemble de la société, et pas uniquement les femmes.
. L'Express - Le Conseil de l'Europe rejette un rapport recommandant la GPA "altruiste"
"C'est une victoire de peu. Le combat n'est pas terminé", a réagi la députée PS et militante féministe Anne-Yvonne Le Dain.
. MSN - Le Danemark appelle ses imams à prêcher l'égalité hommes-femmes
La ministre de l'Immigration danoise Inger Støjberg a appelé les imams de son pays à prêcher l'égalité hommes-femmes, après la diffusion d'images tournées en caméra cachée où certains religieux justifient l'inégalité.
. L'aut'journal - Les services de garde publics, une lutte féministe essentielle
Quand le Québec s'est doté d'une politique familiale ambitieuse, à l'aube du 21e siècle, c'était pour assurer un accès universel et une égalité des chances à nos enfants, mais aussi pour permettre aux femmes du Québec qui le souhaitaient de se réaliser professionnellement et d'être plus autonome financièrement.
. La Presse - Fugues : les compressions de Québec mises en cause
Les fugues doivent devenir une « priorité provinciale », et les efforts doivent cibler les jeunes filles sous le joug de proxénètes, écrit le vérificateur André Lebon.
. Huffington Post Québec - Les internautes outrés par les remarques d'analystes sur le sourire et la voix de H illary Clinton
Hillary Clinton a connu d'excellents résultats mardi lors des primaires américaines. Elle a livré un excellent discours de remerciement qu'on peut écouter ici.
. Au féminin - Le top 15 des lois les plus absurdes imposées aux Iraniennes
Des interdits qui couvrent tout le champ de vie des femmes comme chanter, refuser d'avoir des relations sexuelles avec son mari, conduire mal voilée, étudier la biologie, la littérature anglaise et 75 autres filières universitaires, etc.
. Les eFFRONTées - 1 papa+1 papa=1 GPA
Nous, les effronté-e-s, nous inscrivons dans cette lignée de féministes abolitionnistes du système prostitutionnel et contre la GPA, qui limite les femmes à un ventre et à l'éternel rapport de luttes sociales en marchandisant celles qui sont soumises à la précarité.
. Châtelaine - Et si on envoyait promener la culpabilité ?
On a beau en parler, en pleurer ou en rire, noircir les pages de magazine : on n'a pas encore réglé le cas de notre maudite culpabilité. Pourquoi ?
. Ressources prostitution - "L'industrie du sexe s'est organisée en tant que groupe de pression"
recherche de solutions pour enrayer le sida permettait d'obtenir d'importantes subventions de la part des gouvernements, et des organisations internationales pro travail du sexe ont donc mis sur pied des projets de prévention basé sur la réduction des méfaits.
. La Presse - La "patate chaude" du féminisme
Anne-Sophie, 17 ans, a choisi le féminisme comme thème de son projet de fin d'année. Le but, c'était de défaire les clichés dont il fait l'objet..
. L'Actualité - Le sperme et l'ovule ne sont pas égaux au Canada
Le premier est considéré comme une fourniture médicale, mais pas le second.
. Le Devoir - Haro sur des produits de beauté
Le recours fréquent aux cosmétiques, parfums et autres produits de beauté peut aller jusqu'à doubler l'exposition des adolescentes à certains perturbateurs du système endocrinien au potentiel toxique.
. Urbania - Madame la ministre : le désaveu de vos larmes
Mais que peut bien vouloir une ministre de la Condition féminine en désavouant le féminisme ? Se faire du capital politique ?
. TV5 - Féminisation des mots : la France en retard
Le masculin l'emporte sur le féminin. Cette règle de grammaire française est enseignée aux écolière et écoliers depuis trois siècles. Au nom de l'égalité entre les sexes, n'est-il pas temps d'infléchir certains principes linguistiques ?
. Le blogue de Jocelyne Robert - La solidarité féministe transgénérationnelle, ça se peut-tu ?
Vu le nombre de fois que de jeunes féministes montrent la porte à leurs aînées, vu surtout leur silence, leur oubli ou leur déni, il m'arrive de douter…
. La Presse - Barrette, la culture de l'intimidation
Mais pourquoi cette sortie mesquine ? Une tentative d'intimidation pour remettre à sa place Mme Lamarre, qui le critique à l'Assemblée nationale ?
. Le Nouvel Observateur - Le problème avec le “féminisme islamique”
Il faut se garder de prétendre qu'on peut atteindre l'égalité des femmes par le religieux. Lorsque la religion devient la loi, c'est toujours la femme qui en pâtit.
. La Presse - Condamnation d'un proxénète - Sept ans de prison pour un "parasite"
Un parasite. Un manipulateur extrême hostile aux femmes, incapable d'introspection. Un contrôlant violent qui voyait sa victime à peine majeure comme une esclave sexuelle.
. Le Devoir - Connaissez-vous Annette ?
Elle était là, devant la caméra, bien vivante et fière de dire qu'elle était féministe. Annette Côté-Savoie a 105 ans.
. La Presse - Plaidoyer joyeux pour le féminisme
L'écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie avait environ 14 ans la première fois qu'on l'a qualifiée de féministe. À l'époque, elle n'avait qu'une vague idée de ce que cela voulait dire.
. Ressources prostitution - "Pretty Woman" : 25 ans de mensonges au sujet de la prostitution
La prostitution se développe sur des mensonges. Les 25 dernières années, l'un des principaux promoteurs de désinformation à ce sujet a été le film "Pretty Woman".
. Jeune Afrique - Portraits : vingt femmes qui inspirent l'Afrique et le monde
Difficile d'écarter des profils d'exception – et l'Afrique en regorge -, mais aucune sélection qui se veut succincte n'est parfaite. Une sélection non exhaustive de femmes dont les parcours et l'exemple nous inspirent, classées en cinq catégories.
. Le Huffington Post France - Les hommes qui n'aimaient pas les femmes... non excisées
L'islam sert de vecteur, de cadre légal et de prétexte à une maltraitance ordinaire des femmes.
. Les Glorieuses - La fin du mythe de la perfection
L'idéal de la femme "moderne" repose sur une double attente impossible. Il faut être à la fois être une mère parfaite, une femme romantique, avoir un intérieur magnifique et rougir au moindre compliment.
. La Presse - La chasse aux proxénètes donne peu de résultats
Le tableau, que nous avons obtenu montre que c'est à Montréal que le plus grand nombre d'accusations contre des proxénètes, soit 234, ont été portées.
. Le Devoir - Les jours d'après
De combien de rapports, statistiques en main, un collectif comme Réalisatrices équitables se sera-t-il fendu pour tâcher d'expliquer pourquoi les femmes cinéastes, nombreuses au documentaire, s'effaçaient à la barre des films de fiction ?
. Le Devoir - Malgré le recul du tabagisme, la santé des Canadiennes ne s'améliore pas
Les Canadiennes sont de plus en plus nombreuses à être obèses ou à vivre avec des problèmes de santé mentale, souligne une étude de Statistique Canada.
. Irréductiblement féministe - 8 mars, une éprouvante journée
Il n'y a aucune compétition entre féminisme et antiracisme : le féminisme est transverse à toutes les autres oppressions.
. Radio-Canada - Les jeunes, plus féministes qu'avant ?
La nouvelle génération commence à redéfinir le féminisme. Et elle le fait avec des moyens différents, en s'appropriant les luttes passées, mais aussi en mettant de nouvelles revendications sur la table.
. Hypathie - Simone de Beauvoir et les femmes - Marie-Jo Bonnet
Simone de Beauvoir a disparu le 14 avril 1986, il va y avoir 30 ans. Icône du féminisme, elle appartient désormais à l'histoire et aux historien.nes qui feront la critique de son oeuvre et de sa vie. Marie-Jo Bonnet est de celles-ci.
. Le Devoir - Pauline Marois décrit un parcours semé d'embûches
Citoyens, artistes, et souverainistes de toutes les générations ont rendu un vibrant hommage à la "première première ministre du Québec".
. Le Journal de Montréal - Le travail des femmes il y a 100 ans
Une série de photos montrant des femmes à l'œuvre au début du 20e siècle, effectuant des tâches traditionnellement féminines ou occupant des emplois de façon temporaire en attendant le retour des hommes de la guerre, illustre l'énorme chemin parcouru en 100 ans en Occident.
. Le Devoir - L'Euguélionne, future librairie féministe à Montréal
Une réflexion sur la place des oeuvres de femmes en librairie a fait naître le projet de librairie coopérative féministe L'Euguélionne, pensé et parti par un quintette de jeunes d'entre 20 et 30 ans — avec Camille Toffoli, Sandrine Bourget-Lapointe et Nicolas Longtin-Martel.
. À dire d'elles - Arrêtez de nous tuer ! #8mars
Aujourd'hui, je publie le cri et l'appel d'une femme, Pauline Arrighi, militante féministe, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes,. Un cri contre les violences commises tous les jours à notre encontre à travers le monde.
. Ricochet - Féminisme - Une force toujours vive
Comment renier la force même de notre société, celle du Québec, où les femmes ont pris une place comme peu d'endroits au monde ? Où bien des femmes – dont moi et Marie-France Bazzo – ont bénéficié d'acquis importants.
. Sans compromis - #8mars – Journée des femmes : la véritable histoire du 8 mars
La Journée internationale de luttes pour les droits des femmes fête ses 104 ans ! Ses origines reposent en réalité sur un mythe. Françoise Picq, historienne, l'a "démasqué" dès la fin des années 1970.
. Le Soleil - Pour le maintien et l'amélioration de la loi C-36
Depuis l'élection de Justin Trudeau, des défenseurs et défenseuses de l'industrie du sexe l'implorent de renverser une nouvelle loi reliée à la prostitution.
. RFI - Les femmes, une "chance inexplorée" pour l'Afrique
À quelques jours de la Journée internationale des femmes, une journée de débats intitulée "Les femmes, avenir du continent africain", a été organisée par Le Monde Afrique en partenariat avec RFI, à Paris le 23 février dernier.
. Les InROCKS - Lancement d'une Fondation des femmes pour en finir avec les inégalités entre les sexes
La Fondation des Femmes a pour objectif sera de fournir une aide financière, matérielle et juridique aux associations de défense des droits des femmes existantes.
. Le Journal de Montréal - Pour les femmes, liberté économique et qualité de vie vont de pair, selon l'IEDM
Ce sont dans les pays les plus libres économiquement que les femmes ont davantage accès aux soins de santé, à l'éducation et au monde du travail.
. Radio-Canada - Sommet des femmes de Montréal
Être féministe en 2016 : Entrevue d'Anne-Marie Dussault avec Francine Pelletier, Martine Desjardins, Elsie Lefebvre et Flavie Payette Renouf.
. Le Devoir - CSF - Tournée sur le consentement dans les cégeps
Un rappeur de Montréal-Nord, la présidente du Conseil du statut de la femme, et une journaliste indépendante parcourront les cégeps de la province en mars et en avril avec leur conférence Sexe, égalité et consentement.
. Le Devoir - Sommet des femmes - Féministes... et fières de s'afficher comme telles
Elles étaient plus d'un millier à avoir répondu à l'appel du collectif apolitique mis sur pied l'automne dernier. Mille à s'être déplacées des quatre coins du Québec pour participer aux deux jours du sommet qui doit réunir des femmes et des hommes de tous les horizons, de tous les partis politiques.
. La Presse - Cachez-moi ce vilain féminisme
Je me disais alléluia ! Après des années, voire des décennies, à faire peur au monde, le mot « féministe » est enfin réhabilité, restauré, pardonné et compris dans toute sa splendide simplicité.
. Le Devoir - États-Unis. La question brûlante de l'avortement divise la Cour suprême
Les juges de la haute cour ont avancé des arguments frontalement opposés quand ils ont examiné pendant 90 minutes la légalité des restrictions d'un nombre croissant d'États américains au droit à l'IVG, notamment le Texas.
. Le Matin - Afrique. Les coopératives féminines se familiarisent avec le changement climatique
L'organisation féminine "ConnectinGroup International" se dit favorable à la création d'un réseau d'associations et de coopératives porteuses de projets innovants et sobres en perspective de la tenue à Marrakech de la Conférence de l'ONU sur le climat en novembre prochain.
. Le Devoir - L'Église ne célébrera pas de "sous-mariage"
Le chancelier du Diocèse de Montréal conteste l'interprétation de la ministre Vallée. Professeure de sciences des religions, Marie-Andrée Roy rappelle : "Le fait qu'au Québec le mariage religieux est aussi civil assure une égalité de droit aux femmes."
. L'Actualité - Femmes au bord de la falaise de verre
Les femmes ont tendance à être nommées à des postes de pouvoir lorsqu'une organisation est dans le pétrin, des situations forcément précaires qui les mettent plus à risque d'échouer. Et d'être punies ensuite pour les déroutes provoquées par leurs prédécesseurs.
. Rue 89 Lyon - Quand les femmes se révoltaient à Lyon : la grève des ovalistes
Au XIXème, les conditions de salaire et de vie des femmes étaient bien plus terribles que celles des hommes. Quelques années après les canuts, des ouvrières, les ovalistes, envahissent les rues de Lyon…
. France Inter - Laure Salmona, association mémoire traumatique et victimologie
"Nous vivons dans une société qui organise le déni, la loi du silence autour du viol. C'est la culture du viol où tout est mis en place pour banaliser voire excuser le viol."
. Le Devoir - Le penser mou
Dans une entrevue, la ministre Thériault, ne reculant devant aucune contradiction, s'est proclamée "beaucoup plus égalitaire que féministe". Comme s'il y avait l'honneur d'un côté, et le déshonneur de l'autre.
. Blogue de Djemila Benhabib - Ma réaction à la décision du Conseil de presse
Cette décision n'est pas autre chose que le résultat d'une vulgaire, sinon grossière "job de bras".
. Le Devoir - Mères porteuses : de quels droits parle-t-on ?
La position du Conseil du statut de la femme (CSF) sur la question des mères porteuses m'a à la fois attristée, au point de me tirer les larmes des yeux, et révoltée, au point de me donner envie de prendre la parole et de participer au débat public.
. La Presse - Les féminisss extrémisss
Réduire "l'égalité", comme le dit Mme Thériault, à dire aux femmes "let's go, vas-y", à en faire une question de volonté personnelle, c'est faire abstraction des obstacles systémiques qui subsistent pour que l'égalité hommes-femmes soit atteinte.
. Le Devoir - Féminisme - Plus qu'une étiquette
La ministre québécoise de la Condition féminine, Lise Thériault, a déclaré être plus "égalitaire" que féministe. Une déclaration qui n'est pas sans conséquence.
. L'Actualité - Lise Thériault, le féminisme et le dictionnaire
"Beaucoup plus égalitaire que féministe." Ici, le cordonnier proverbial n'est pas seulement mal chaussé : il ne semble carrément pas saisir le concept de "chaussure".
. Entre les lignes entre les mots - Vierges, saintes et putes
Attention à l'hymen ! C'est ta dignité. C'est la seule chose qui te donne de la valeur.
. SIAWI - France : Kamel Daoud ou la défaite du débat
Kamel Daoud ne regrette pas un mot de sa chronique publiée dans Le Monde le 5 février, sur les violences de Cologne durant la nuit du Nouvel An.
Le rôle du gouvernement est de mettre en place dans sa vision politique, économique et sociale, une vision dont l'objectif est d'éliminer les barrières systémiques qui empêchent la participation pleine et entière de toutes les femmes. Mettre quelques femmes dans des postes de commande, dire aux femmes « toi aussi, tu le peux » et rejeter du revers de la main les analyses féministes en prétendant que les politiques économiques sont neutres et technocratiques, ce n'est pas abattre des barrières. C'est être en faveur du statu quo, c'est laisser les inégalités se creuser, c'est nier les droits des femmes.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesLa librairie Thuard accueille la journaliste Claudine Legardinier pour cette conférence débat co-animé par notre équipe de la Sarthe.
Infos pratiquesVendredi 18 mars à 18h00
Librairie Thuard
24 rue de l'étoile, Le Mans
Claudine Legardinier, qui recueille depuis 30 ans des témoignages de personnes prostituées, remet l'abolitionnisme au cœur de la lutte féministe et démontre les raisons pour lesquelles tout le monde prostitueur formate les femmes en objets de désir, pas en sujets de parole.
Lire notre présentation du livre sur le site de notre revue, Prostitution et Société !
Le Mouvement duNid du Bas-Rhin et les EfFronté-e-s 67 animent cette rencontre avec la députée Maud Olivier, rapporteure de la loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
Infos pratiquesAvec le soutien de la Ville de Strasbourg
Mercredi 2 mars 2016 à 18h30
Centre administratif
1 parc de l'Étoile à Strasbourg
Contact : Mission droits des femmes et égalité de genre au 03 68 98 51 04
Dans son nouveau livre Après Charlie, l'auteure et militante québécoise Djemila Benhabib part des assassinats des dessinateurs pour brosser le paysage de l'avancée de l'islam radical aujourd'hui. Elle a achevé l'écriture d'Après Charlie juste avant le 13 novembre. C'est un hymne à la laïcité et à la démocratie et une ode aux journalistes qu'illumine la figure de Charb.
- Charlie Hebdo, libertés et MahometElle crierait écrirait volerait
dans les éclats de ta joie
trous noirs cristaux bleus
chants d'éboulis sur sa vie
La Concertation montréalaise femmes et emplois majoritairement masculins (CMFEMM) a pris l'initiative de réunir des organismes multisectoriels concernés par l'employabilité des femmes immigrantes pour former un comité de travail* spécifiquement pour favoriser l'intégration des femmes immigrantes dans les métiers majoritairement masculins.
- Femmes, travail, économie, pauvretéDans le cadre de son partenariat avec l'association Tarmac, notre délégation de la Sarthe a organisé une formation ouverte aux usagers de l'association (CAD, HUDA, Foyer, Accueil d'urgence, CHRS.....) et aux travailleurs sociaux, avec l'intervention de Laurence Noëlle, survivante de la prostitution et formatrice professionnelle.
Infos pratiquesVendredi 26 février 2016
de 16h00 à 18h00
À l'Étape, rue de la Douelle au Mans
Projection du documentaire Pas à vendre
Laurence Noëlle apportera son témoignage et évoquera la question de la prostitution. Elle est aujourd'hui formatrice professionnelle, co-fondatrice de la branche française des Survivantes de la prostitution et auteure d'un ouvrage, Renaître de ses hontes.
Le collectif "Elles et nous" et la délégation du Mouvement du Nid du Nord-Pas-de-Calais vous proposent cette conférence animée par Bernard Lemettre, responsable de la délégation et ancien président du Mouvement du Nid - France.
Infos pratiquesJeudi 25 février 2016, de 18h30 à 20h00, lieu à préciser à proximité de l'arrêt de bus ligne 14 "Les Bateliers".
Pour toute information complémentaire merci de contacter la délégation du Nord-Pas-de-Calais (coordonnées ci-contre).
Bernard Lemettre présentera le Mouvement du Nid et les actions de la délégation du Nord-Pas-de-Calais, sa lutte contre le système prostitutionnel et notamment sa participation au procès Carlton.
Un moment d'échanges sera consacré à vos questions et réflexions sur le sujet, avec le Collectif "Elles et nous".
Souriante, Martine Desjardins m'accueille au siège social du Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) dont elle est la présidente depuis quelques mois. Dans son bureau sobre, les ouvrages sur des étagères et quelques objets témoignent de son engagement dans différents domaines. Cette jeune femme brillante au regard vif et affable dégage une énergie positive.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesLe 2 février 2016, Irène Corradin a assisté aux Assises pour l'abolition Universelle de la GPA (Gestation pour autrui), qui se tenaient à l'Assemblée nationale française sous l'impulsion de Laurence Dumont, députée PS du Calvados et première vice-présidente de l'Assemblée et organisées par des associations de gauche. Voici son compte-rendu.
- Biotechnologies, GPA, PMAUn autre scandale vient d'éclater. Encore, une histoire d'agression sexuelle. Cette fois-ci, on parle du cinéaste Claude Jutra. Un homme qui a fait au moins une victime. Certains montent aux barricades pour le défendre, prétendent que c'est impossible, que cet homme était tout sauf un abuseur.
- ViolencesMontréal, le 18 février 2016 – « Alors qu'un peu partout dans le monde, les féministes et les parlements se mobilisent pour abolir la maternité pour autrui (MPA), voilà que le Conseil du statut de la femme (CSF) choisit d'appuyer une industrie basée sur l'exploitation des femmes pauvres et la marchandisation de leur corps et de celle des enfants. C'est plus qu'un recul, c'est une trahison. »
- Santé, Sciences & Technos"Propager l'idée que l'homosexualité et la pédophilie sont une seule et même chose, c'est extrêmement dangereux."
- Homosexualité, lesbianisme, transsexualité, transgenre, queer. La Presse - La ministre de la Condition féminine, Lise Thériault, ne se dit pas féministe
Le conseil de la vice-première ministre aux femmes : « Tu veux prendre ta place ? Faire ton chemin ? Let's go, vas-y ! ».
. Le Devoir - Garderies - La CSN poursuit sa lutte, malgré les ententes
Malgré les récentes ententes conclues entre Québec et les associations représentant les garderies de la province, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance une nouvelle campagne de mobilisation pour défendre les services de garde subventionnés.
. Les Nouvelles/News - Le sens des mots
Meilleur de sa catégorie, viol, excision… les mots ne sont pas précédés des mêmes préjugés selon l'identité des personnes concernées.
. Le Devoir - Québec permet le mariage sans les obligations
Il serait donc possible d'être marié religieusement avec une personne qui demeurerait un simple conjoint de fait aux yeux de l'état civil. L'affaire sidère celui que le gouvernement a chargé de la réforme du Code de la famille.
. Le Devoir - Mères porteuses. Entre commerce et droits de la personne
Au moment où le Conseil du statut de la femme du Québec (CSF) appelle à une ouverture à l'égard des mères porteuses, l'Europe resserre l'étau sur la maternité pour autrui (MPA) dans l'espoir de freiner l'expansion d'une lucrative industrie axée sur la location de ventres bon marché.
. Châtelaine - Femmes, autochtones et engagées !
Elles sont jeunes, brillantes, engagées et vivent entre Montréal et leur communauté. Portrait de quatre femmes autochtones qui font bouger le Québec.
. Slate France - "Fatima", un beau chemin vers la vie de trois femmes d'aujourd'hui
Fatima a reçu le 26 février trois César : celui du meilleur espoir féminin pour la jeune comédienne Zita Hanrot ; celui de meilleure adaptation, et celui de meilleur film.
. Sans compromis - Détecteur de sexisme au cinéma : Silence, on change de rôle !
Jessica Chastain, Juliette Binoche, Queen Latifah et Freida Pinto lancent une société de production destinée à financer et promouvoir des films qui changent l'image des femmes sur grand écran.
. Radio-Canada -Le rapport fédéral sur l'aide à mourir va au-delà de ce que permet la loi au Québec
Le comité parlementaire chargé d'étudier la question recommande d'élargir l'accessibilité à l'aide médicale à mourir en l'ouvrant aux patients psychiatrisés et éventuellement aux mineurs.
. Égale - Daoud, islamophobe ? Contre-enquête
Kamel Daoud, journaliste et écrivain algérien, affirme vouloir "arrêter le journalisme", "être fatigué de tout ça". Un collectif d'universitaires l'accuse d'alimenter l'islamophobie.
. Le Devoir - Un outil pour trouver des livres jeunesse sans sexisme
Le YWCA de Québec dévoilait jeudi la plateforme Web « Kaléidoscope », un répertoire de livres pour enfants sans contenu sexiste ou stéréotypé.
. TV5 - Elections en Iran : les femmes veulent peser plus, sans grand espoir
Les femmes en Iran représentent plus de la moitié de la population, mais elles ne sont que 3% au Parlement et, sans grand espoir, mènent campagne pour y être plus nombreuses après les élections de vendredi.
. La Gazette des femmes - Les Olympe de Gouges : soeurs retrouvées
Que faire pour que les filles cultivent leur confiance en elles-mêmes, plutôt que le dénigrement de soi et des autres ?
. Huffington Post France - Le Conseil de l'Europe promeut-il la GPA commerciale ?
Le 15 mars, à huis clos, la Commission des questions sociales de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe votera le rapport "Droits humains et questions éthiques liées à la gestation pour autrui".
. TV5 - "Égalité, mon œil !", quand les droits des femmes s'affichent
Le Parti communiste français à Paris accueille, jusqu'au 8 mars 2016, une exposition de plus de 100 affiches consacrées aux grandes causes du féminisme.
. La Presse - Lise Payette et les années 50
"Claude Jutra était mon ami", a écrit Lise Payette, vendredi, dans une chronique où elle semble confondre pédophilie et homosexualité.
. La Presse - Cliniques d'avortement : un projet de loi pour créer des périmètres de sécurité
"Cette loi est importante et doit voir le jour rapidement", plaident la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, celle des médecins spécialistes et 13 autres organismes.
. Huffington Post France - Nous avons besoin de plus de femmes expertes dans les médias
La présence de hommes dans les médias est hégémonique. Ils représentent 83% des experts, 78% des sujets et 70% des porte-parole interrogés dans les médias en France.
. Le Devoir - Après Val-d'Or, une transparence nécessaire
Lettre ouverte relative à l'enquête sur les agressions qu'auraient commises des agents de la Sûreté du Québec en poste à Val-d'Or à l'égard de femmes autochtones.
. La Presse - Des tabous et des hommes
La parole d'un homme qui se dit victime d'agression sexuelle vaut-elle plus que celle d'une femme ? Cette question troublante a été posée à la suite du scandale Jutra.
. Le Devoir - Prioriser l'accès des femmes au pouvoir
La ministre de la Condition féminine Lise Thériault affirme que les femmes restent sous-représentées non seulement en politique, mais aussi en affaires et dans les postes de direction.
. Les Nouvelles/News - Tchad. "L'affaire Zouhoura", un acte politique comme chaque viol
Une lycéenne tchadienne, fille d'un candidat à la présidentielle aurait été victime d'un viol collectif par des fils d'hommes politiques.
. Le Devoir - Les écrans de l'exclusion
Hollywood lave plus mâle et plus blanc. Les réseaux de télévision américains aussi. Même les productions en ligne perpétuent la grande discrimination des fictions favorables au "white boys' club".
. Ressources Prostitution - "Le féminisme est une rupture anthropologique qui fonde un autre monde" G.Duché
Le livre de Geneviève Duché Non au système prostitutionnel ! est une analyse pluridisciplinaire du système prostitutionnel produit par des rapports sociaux spécifiques et des trajectoires individuelles marquées par des vulnérabilités profondes.
. La Presse - Québec a payé 9 millions pour plus de 600 changements de sexe
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) rembourse les frais liés à la vaginoplastie (création d'un sexe féminin) ou à la phalloplastie (création d'un sexe masculin).
. Entre les lignes entre les mots - Nouvelles configurations familiales et maintien de l'assignation des femmes au travail domestique
Jacqueline Heinen analyse les bouleversements intervenus dans les rapports familiaux depuis les années 70, l'histoire et le geste d'adopter, les liens sociaux tissés entre adultes et enfants.
. Le Devoir - Affaire Jutra - L'art ne peut innocenter quiconque
Au fond, le scandale réside tout autant dans le silence et la compromission d'hier que dans l'effrayante révélation d'aujourd'hui.
. Sans compromis - Une nouvelle forme de violence contre les femmes se répand sur le Web
La haine contre les femmes n'est pas un phénomène marginal. En octobre 2015, l'ONU a publié un rapport qui démontre 73 % des femmes internautes dans le monde ont expérimenté une cyberviolence sexo-spécifique.
. Entre les lignes entre les mots - Combattre les violences sexistes ou sexuelles
Les auteur-e-s donnent des définitions (harcèlement sexuel, agression sexuelle, viol, contrainte, sexisme au travail, sexisme ordinaire, violence au travail).
. Le Devoir - L'armure fissurée, la parole libérée
Un premier roman, présenté comme une autofiction. Une histoire de négligence parentale, de violence familiale et d'inceste. Encore une.
. Huffington Post - Pour en finir avec le pédophile-ami : la prévention
Pour que l'enfant soit capable de reconnaître une situation d'exploitation sexuelle il doit avoir été encouragé à faire respecter son corps et son intimité.
. Le Devoir - Femmes chefs d'orchestre : la fin d'un tabou
Le 4 février dernier, l'Orchestre symphonique de Birmingham (CBSO) a annoncé la nomination de Mirga Gražinyte-Tyla, chef d'orchestre lithuanienne de 30 ans, au poste de directrice musicale pour les trois prochaines saisons.
. Le Devoir - Le Sénat français veut renforcer l'interdiction des mères porteuses
Les sénateurs se disent soucieux de ne pas ouvrir "la porte à un 'droit à l'enfant' et à une procréation de convenance."
. TV5 - Sexiste Orelsan ? Le rappeur relaxé au nom de la liberté d'expression
Le rap d'Orelsan constitue-t-il une provocation à la violence envers les femmes ? Poursuivi par des associations féministes, il a été relaxé au bénéfice de la "liberté d'expression".
. FranceTV Info - Figure de la lutte pour les droits des femmes, Thérèse Clerc s'est éteinte à 88 ans
Pendant quarante ans, elle a participé aux principaux combats pour les droits des femmes. Toute sa vie, du MLAC aux Babayagas, Thérèse Clerc a pensé et agi pour les femmes.
. Le Devoir - Bennett pense que la GRC a mal compté
La ministre fédérale des Affaires autochtones reprend à son compte les allégations des communautés autochtones selon lesquelles, dans bien des cas, des meurtres ont été catalogués comme des suicides ou des accidents par les autorités pour classer l'affaire plus vite.
. Le Devoir - Les mères porteuses bénévoles reçoivent l'aval du Conseil du statut de la femme
Le recours aux mères porteuses est "une réalité" qui ne "peut continuer à [être] ignorée".
. Le Huffington Post Québec - Sur la notion de consentement et la définition du mot garçon
Pendant de trop nombreuses années, pas un seul jour ne pouvait passer sans que je pense à cette saleté. Mon comportement avait donc toutes les apparences d'un consentement. Pourtant...
. Le Devoir - Une première femme reçoit la médaille d'or en sciences et génie du Canada
L'astrophysicienne Victoria Kaspi, de l'Université McGill, grande spécialiste mondiale des étoiles à neutrons, a reçu la médaille d'or Gerhard-Herzberg en sciences et en génie du Canada, la plus haute distinction décernée depuis 25 ans par le CRSNG.
. Les Nouvelles/News - Pour "changer les réflexes", un manifeste pour l'égalité dans les médias
"Changer les réflexes" des médias pour que soient invité.e.s "au micro, sur les plateaux de télévision, dans les articles, autant de femmes que d'hommes en tant qu'experts".
. Le Devoir - La fêlure
Au nom de l'art et du cinéma québécois, devrait-on passer l'éponge sur les penchants apparemment pédophiles de Claude Jutra ? Devrait-on feindre d'ignorer la part d'ombre d'un parcours par ailleurs "lumineux" ?
. L'Actualité - Forces armées canadiennes : "Ce que je vise, c'est l'élimination complète des comportements sexuels dommageables et inappropriés"
Le grand patron des Forces armées canadiennes, le général Jon Vance, n'a pas de quoi se péter les bretelles. L'épidémie de violences sexuelles dans les rangs militaires ne s'est pas résorbée depuis son entrée poste, en juillet dernier.
. Radio-Canada - Québec lance un programme pour aider les jeunes dans les "milieux à risque"
Québec injecte 3 millions de dollars dans un programme destiné à renforcer la capacité de municipalités à se mobiliser contre des phénomènes qui menacent la sécurité des jeunes.
. La Presse - Boulot, sextos, nonos
Au Québec, c'est la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité au travail, l'organisme qui a remplacé la défunte CSST, qui veille à l'application de la loi québécoise à l'égard du harcèlement, loi réformée en 2004 et pionnière au Canada à cet égard.
. Le Devoir - Luce Julien nommée rédactrice en chef au Devoir
Signe que les temps changent, Le Devoir a recruté en dehors de la sphère traditionnelle de l'imprimé sa nouvelle rédactrice en chef, Luce Julien.
. La Gazette des femmes - Portrait d'humaine no 1 : Camélia Handfield
Je ne serais pas l'humaine que je suis si je n'avais pas eu de modèles.
. Les Nouvelles/News - Au Kenya, huit ans après, la douleur des victimes de viols "post-électoraux"
Elles sont des centaines de Kényanes à avoir subi des viols collectifs à la suite de l'élection présidentielle de 2007. Bilan : isolement, souffrance physique, psychologique, non assistance médicale.
. TRADFEM - Meghan Murphy : Toute femme qui a été violentée ou agressée sait combien facilement on retourne auprès d'un agresseur
Comme on pouvait s'y attendre, le procès pour assaut sexuel de l'ex-animateur radio-canadien Jian Ghomeshi a beaucoup plus mis l'accent sur ce que les victimes ont fait de "mal" que sur le comportement de leur agresseur.
. Le Figaro Vox - Thérèse Hargot : "La libération sexuelle a asservi les femmes'"
La promesse "mon corps m'appartient" s'est transformée en "mon corps est disponible" : disponible pour la pulsion sexuelle masculine qui n'est en rien entravée.
. Le Devoir - Prostitution. S'attaquer à la demande
Tout le monde cherche LA solution pouvant "protéger" les mineures des proxénètes. Pendant ce temps, très peu, trop peu de gens s'intéressent à l'industrie du sexe.
. Le Huffington Post France - France : Féminisme et multiculturalisme, le conflit
À partir d'un certain nombre d'exemples choisis dans l'actualité récente, la philosophe Susan Moller Okin montrait comment, au nom du respect des cultures des groupes et des populations minoritaires, les sociétés occidentales en arrivaient de plus en plus souvent à relativiser, à tolérer voire à justifier, en leur sein même, des pratiques attentatoires à la liberté et à la dignité des femmes : mariages forcés, polygamie, excision, crimes d'honneur...
. Le Devoir - Affaire ghomeshi - Quel procès pour la violence à caractère sexuel ?
Il faut dire à quel point c'est une façon d'éluder l'objet du procès et d'ignorer ce qui caractérise ce type de relations sentimentales. En effet, les relations que des femmes (et des hommes) entretiennent avec des vedettes telles que Ghomeshi s'inscrivent d'abord et avant tout dans des relations de pouvoir.
. Marianne - Starbucks, Ikea, H&M… ces firmes qui cachent les femmes que l'Arabie saoudite ne saurait voir
Starbucks n'a pas hésité à interdire l'entrée d'un de ses établissements aux femmes en Arabie saoudite. Dans un pays qui pratique encore la condamnation à mort par lapidation, le cynisme de cette justification donne des frissons.
. La Presse - Le groupe de pédophiles a obtenu le statut d'OSBL
Le club de pédophiles frappé par la police il y a deux semaines avait obtenu par la supercherie un statut d'organisme sans but lucratif pour promouvoir ses actions et offrir des services de sécurisation des communications, a reconnu le gouvernement hier.
. Le Journal de Montréal - Lise Payette, le féminisme revanchard… Et alors ?"
Celle qui a lutté toute sa vie pour l'égalité homme femme défend plus que jamais ses idées et ne compte pas s'excuser un instant auprès des Richard Martineau de ce monde qui l'accusent de ressasser un discours féministe revanchard.
. Le Devoir - Contrer l'exploitation sexuelle des jeunes filles
L'entrée dans la prostitution juvénile est, pour la plupart des jeunes filles piégées, un processus. Plus on intervient tôt dans ce processus, mieux c'est. Aussi, la prévention est incontournable.
. La Tribune - Lise Payette continue de se battre pour l'égalité homme-femme
Elle en exhorté les quelque 200 étudiants de l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke à "ne jamais abandonner" l'idée de construire une société basée sur l'égalité homme-femme.
. L'Actualité - Attention aux pitounes
Une équipe de chercheuses des universités Princeton et Stanford, aux États-Unis, ont découvert que le cerveau ne traite pas les êtres humains de la même manière lorsqu'ils sont présentés comme des objets sexuels. La zone cérébrale qui reconnaît leur humanité… s'éteint.
. Le Devoir - Prostitution - Le PQ veut débattre des clients des fugueuses
Les hommes qui abusent des adolescentes en fugue ont été jusqu'à maintenant totalement exclus des préoccupations du gouvernement, a déploré jeudi la députée péquiste Carole Poirier, à propos de la crise qui secoue les centres jeunesse depuis quelques semaines.
. La Presse - Un mémo aux professeurs prédateurs
"Note à propos des relations entre enseignants et étudiants". C'est le titre d'une lettre envoyée la semaine dernière aux enseignants du collège de Maisonneuve.
. Le Devoir - Joute partisane sur le thème de l'exploitation sexuelle
Un document de travail sur l'exploitation sexuelle qui date de 2014 rapporte que les "nouvelles pratiques sexuelles associées à de l'exploitation sont en émergence chez les jeunes" partout au Québec.
. Le Point - Zika : l'ONU demande aux pays d'autoriser l'accès à l'avortement
Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme a en particulier visé les États d'Amérique du Sud, dont beaucoup n'autorisent ni l'avortement ni la pilule contraceptive, et qui ont conseillé aux femmes d'éviter de tomber enceintes à cause du risque posé par le virus.
. Le Devoir - Fais-moi mal, Johnny
Le vieux mythe voulant que les femmes soient (au fin fond d'elles-mêmes) des "bêtes sexuelles" a longtemps saboté les victimes d'agressions sexuelles. Tout procès devenait vite le leur et elles perdaient souvent leur cause par conséquent.
. TV5 - Un guide juridique pour les Françaises victimes de violences
Quelles démarches peuvent entreprendre les femmes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques ? Deux avocates françaises ont décidé d'écrire un guide juridique complet pour les aider à connaître leurs droits et les recours possibles.
. La Presse - Loi C-452 sur la traite des personnes. Ottawa souhaite l'entrée en vigueur "dès que possible"
"S'il y a une volonté réelle de bouger, le premier ministre Trudeau n'a qu'à appeler sa ministre de la Justice pour émettre le décret, dit l'ex-députée Maria Mourani. Il n'y a rien de bien compliqué à émettre un décret".
. Slate France - En Allemagne, l'enfer des femmes réfugiées dans les centres d'accueil
La plupart d'entre elles ne se sentent pas en sécurité dans ces centres d'hébergement mixtes dans lesquels plusieurs agressions sexuelles ont déjà été rapportées. Les témoignages alarmants se multiplient.
. Le Devoir - Margaret Forster n'est plus
Décédée le 8 février des suites d'un cancer à l'âge de 77 ans, Margaret Forster est l'auteure d'une quarantaine de romans et de biographies primés. Elle s'est consacrée, sa carrière durant, à examiner la condition féminine à la lumière des différents bouleversements sociopolitiques survenus au cours du XXe siècle.
. Radio-Canada - Violence sexuelle sur les campus : six universités, dont celle de Sherbrooke, vont dresser un portrait
Le Groupe de travail sur le respect et l'égalité de l'Université d'Ottawa a déjà colligé des données qui révèlent que 16% des étudiantes et 8% des étudiants disaient avoir vécu un épisode de violence sexuelle.
. Le Devoir - Les libéraux accusés de négliger la lutte contre l'exploitation sexuelle
Alors qu'une cinquième adolescente fréquentant le Centre jeunesse de Laval a été portée disparue lundi, le Parti québécois (PQ) a accusé le gouvernement Couillard de faire preuve de négligence dans le dossier de l'exploitation sexuelle.
. Blogue de Lily Thibault - Nos gars
Les papas, parlez-vous à vos gars ? Parlez-vous de sexualité à vos garçons ? Parlez-vous de consentement avec eux ?
. Info Afrique - Violences : 65% des femmes d'Afrique Centrale en sont victimes
Naître femme en Afrique, terre de la prépondérance du patriarcat, des coutumes et traditions archaïques, et du tas de mauvaises interprétations religieuses, n'est de nature ni à reconnaître ce droit, ni à brider l'acharnement et l'arbitraire parfois spontané contre les femmes.
. FranceTV Info - France. Le Sénat supprime un amendement sur le harcèlement dans les transports
Alors que le gouvernement a lancé son plan contre le harcèlement sexiste dans les transports, les sénateurs, eux, balaient le sujet d'un revers de la main.
. La Presse - Monique Leroux : Passer le flambeau
Le 9 avril prochain, huit ans après avoir été la première femme au plus haut poste du Mouvement Desjardins, Monique Leroux va dire au revoir à ses quelque 45 000 employés. Monique Leroux a été sauvée de la sécheresse des chiffres par des notes de musique.
. AlterASIA - Cambodge - L'insuffisance de femmes à la tête des syndicats freine leurs revendications
Les ouvrières luttent pour faire entendre leurs revendications sur le congé maternité, la santé reproductive et l'hygiène de leur lieu de travail, y compris par les syndicats qui les représentent.
. Le Devoir - De la crèche au cimetière
Régis Debray et Didier Leschi dans un livre à la fois précis, instructif et délicieux intitulé La laïcité au quotidien soumettent une quarantaine de cas précis à l'examen d'une laïcité qui ne serait ni ouverte ni fermée, mais simplement laïque.
. La Presse - Les failles de l'âme
La scène se passe dans un palais de justice qui restera anonyme, la cause étant encore en cours. On demande à une jeune femme d'identifier son présumé pimp, qui se trouve dans la salle d'audience.
. La Gazette des femmes - La pilule abortive, qu'est-ce que ça change ?
Dès cette année, les quelque 84 000 Canadiennes qui interrompront leur grossesse auront accès au Mifegymiso, mieux connu sous le nom de pilule abortive.
. La Presse - Portes déverrouillées aux centres jeunesse : un chef de police interpelle Québec
La loi interdit à ces mêmes centres de priver de liberté leur clientèle, sinon dans de rares cas. Rappelons que ces jeunes sont mineures.
. Le Devoir - France Théoret, femme de devoir (malgré elle)
Mais qui donc est cette personne que le titre de ce dernier opus de France Théoret, Va et nous venge, interpelle ? Peut-être s'agit-il de l'auteure elle-même, qui venge ici quatre femmes dont elle partage les histoires.
. Hypathie - Pornification : De la folie des grandeurs au cinéma porno
J'ai lu Pornification de Jean-Luc Marret. Sous la forme d'un roman, il raconte le parcours, la gloire puis la déchéance de Karin Schubert.
. Le Devoir - L'Unicef fait état de 200 millions de victimes de mutilations génitales
Dans les 30 pays où cette pratique est la plus répandue la majorité des filles ont été excisées avant l'âge de cinq ans.
. Le Figaro - Droits des femmes et islam radical : pour Ségolène Royal, c'est "Circulez, il n'y a rien à voir"
"La laïcité, il y a d'autres priorités sur le droit des femmes", a estimé Ségolène Royal, mercredi 3 février sur l'antenne de France Inter.
. Radio-Canada - Des massothérapeutes en ont ras le bol de la sollicitation sexuelle
Selon la FMQ, la situation découle en partie du fait que des "travailleurs du sexe" utilisent la massothérapie comme couverture pour offrir leurs services.
. La Presse - Après #Agression NonDénoncée
Peu importe l'issue du procès Ghomeshi, sa surmédiatisation doit être l'occasion de reprendre là où on l'avait laissé le débat public sur les agressions sexuelles.
. Sans compromis - Non, le client n'est pas roi : vers une victoire sur la prostitution
Le 3 février, l'Assemblée nationale a entériné la loi contre le système prostitutionnel et pour l'accompagnement des personnes prostituées.
. Le Devoir - Mobilisation mondiale contre le blogueur misogyne Roosh V
Des dizaines de villes de partout dans le monde, dont Montréal, se mobilisent pour empêcher des rassemblements organisés par le blogueur misogyne Daryush Valizadeh, qui prône la légalisation du viol "si c'est fait dans une propriété privée". Le maire Denis Coderre a joint sa voix aux maires du monde entier.
. La Presse - Fugueuses exploitées sexuellement : 33 victimes à Laval en 2015
La grande majorité des adolescents en fugue chaque année à Laval proviennent du centre jeunesse.
. Le Devoir - Ne pas avoir peur de dénoncer
« "N'ayez pas peur et dénoncez." C'est le message qu'a tenu à livrer l'une des présumées victimes de Jian Ghomeshi, après un contre-interrogatoire qu'on a décrit comme "musclé".
. TV5 - Un diplôme universitaire pour mieux combattre les violences faites aux femmes
Depuis mars 2015, en France, l'Université Paris 8 en partenariat avec le Département de la Seine-Saint-Denis, au Nord de Paris, propose à des professionnels du milieu social, scolaire, juridique ou médical une formation inédite en France.
. Le Devoir - Halte à la "location des ventres" !
Alors que le recours à celles que l'on nomme communément les "mères porteuses" se généralise en Amérique du Nord et en Europe, plusieurs organisations féministes européennes ont voulu lancer un cri d'alarme.
. Le Figaro - "La GPA, c'est la fin de la mère" (Marie-Jo Bonnet)
- La gestation pour autrui, c'est avant tout la destruction de la mère. D'ailleurs on ne parle même plus de maternité mais de "gestation".
. Le Devoir - Une femme nue pour dessert
Dans un resto branché du centre-ville : une femme presque nue bariolée d'une vingtaine d'ingrédients gît sur une table en guise de dessert…
. La Presse - Noémie, si près, si loin
L'histoire de Martine, qui a découvert que sa fille Noémie avait commencé à se prostituer pour son amoureux, un pimp. Une chose qu'elle a depuis entendue : gardez le lien avec votre fille. C'est ce lien-là qui deviendra une bouée de sauvetage.
. Les Échos - Le buzz des Etats-Unis : nouveau plan contre les inégalités salariales
Les entreprises de plus de 100 salariés doivent désormais communiquer les données salariales par sexe, race et appartenance ethnique.
. Le Devoir - Revendiquer le droit au débat
À un mois à peine du Sommet des femmes, les organisatrices du collectif apolitique pour l'égalité plaident pour un droit à la diversité des discours féministes.
. Sans compromis - L'emprise : pourquoi les femmes victimes de violences conjugales ne peuvent pas fuir
Ne ment-elle pas ? N'est-ce pas sa faute puisqu'elle n'a pas réagi ? Penser cela, c'est adhérer à une culture du déni de la violence particulièrement injuste qui culpabilise les victimes.
. Le Devoir - Sexisme - À quand la parité culturelle ?
La parité en politique, même si elle est loin d'être acquise et institutionnalisée, s'impose progressivement comme un objectif à atteindre. Le moment est venu de parler également de parité culturelle.
. Radio-Canada - Jour J pour Jian Ghomeshi
C'est ce matin à Toronto que s'ouvre le procès de Jian Ghomeshi en Cour de l'Ontario à Toronto. L'accusation d'avoir vaincu la résistance par l'étouffement est celle qui peut entraîner la peine la plus lourde en vertu du Code criminel.
. Le Journal de Montréal - Marketing des femmes
Le premier ministre Philippe Couillard a ajouté quelques femmes au conseil des ministres. Les regards se sont rapidement tournés vers les exclus.
. Libération - De l'archaïque misogynie ordinaire
Les violences subies par les femmes, à Cologne ou ailleurs, illustrent encore une volonté de les chasser d'un espace public pensé comme masculin. Il m'importe peu que les agresseurs de Cologne soient marocains ou syriens, musulmans ou non - en tout cas, ce n'est pas sous cet angle que j'analyse les choses.
. La Presse - Posons quelques questions
On a appris la semaine dernière qu'après plusieurs mois de recherches, le conseil d'administration du Devoir avait finalement trouvé une personne pour succéder à son directeur Bernard Descôteaux.
N'idéalisez pas vos idoles. Surtout lorsque celles-ci sont des hommes. Les stars du rock ne sont pas des dieux. Et lorsque que votre comédien, réalisateur, ou musicien préféré s'avère être un violeur ou un conjoint violent, essayez de ne pas laisser votre admiration brouiller cette réalité.
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