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Les personnes en situation de prostitution sont particulièrement touchées par la crise sanitaire que traverse notre planète avec la pandémie de COVID19. En France, deux mois de confinement ont mobilisé en urgence toutes nos délégations pour pouvoir assurer l'accès aux biens de première nécessité pour les personnes accompagnées.
Au Mouvement du Nid, nous remercions nos centaines de membres (bénévoles et salarié·es) qui ont redoublé d'énergie et d'inventivité pour trouver des solutions d'urgence. “Nous avons pu, en quelques semaines, apporter de l'aide à près de 1 000 personnes prostituées en difficulté. Distributions alimentaires ou de tickets services, hébergement d'urgence, soutien psychologique, maintien du lien social à distance”, explique Stéphanie Caradec, la directrice de l'association
Nous tenons à remercier la population pour sa générosité qui nous a permis pendant cette période de récolter plus de 12 000 euros de dons. "Nous remercions également la Fondation des femmes grâce à qui nous avons pu fournir de l'aide financière et matérielle aux personnes en situation très précaire, et leur proposer des hébergements d'urgence. Le partenariat se poursuit au moins jusque fin mai”, poursuit la directrice.
Par ailleurs, nous avons été contacté·es pendant cette période par au moins 110 personnes que nous ne connaissions pas auparavant. Beaucoup d'entre elles, ont manifesté pendant ces deux mois leur souhait de ne plus avoir à retourner dans la prostitution, et de pouvoir vivre de manière moins précaire.
Avec le début du déconfinement, et alors que notre association se prépare à accueillir à nouveau progressivement des personnes prostituées dans ses locaux, "il faut plus que jamais appliquer la loi du 13 avril 2016 pour pouvoir combattre la précarité et les violences qu'engendre le système prostitueur. Cette précarité et cette une mise en danger des victimes de la prostitution ont été révélées avec encore plus d'ampleur par la crise.", affirme Claire Quidet, Présidente de l'association.
Pour cette raison nous renouvelons avec fermeté nos demandes au Président de la République et au gouvernement français d'assurer à toutes les personnes précaires des ressources au niveau du seuil de pauvreté. Nous demandons pour elle à nouveau 3 garanties- droits et dignité :
▶️ Un droit au séjour pour toutes
▶️ Une aide financière
▶️Un hébergement gratuit
Témoignages
Rhône : « Certaines nous disent qu'elles n'ont pas envie de retourner dans la prostitution quand le confinement sera terminé… L'une, qui a besoin d'un hébergement d'urgence, voudrait bien trouver une solution plus pérenne et arrêter. »
Nord : "Elles sont très déstabilisées, elles qui ont l'habitude d'être dans la rue. Une bonne moitié d'entre elles avaient déjà entamé des démarches de sortie de prostitution. Nous faisons en sorte de garder le lien, à Lille et dans d'autres villes de la région."
Hérault : "Une femme par exemple, a dû retourner vivre chez sa mère pendant le confinement. Elle était en parcours de sortie, en travail en alternance. Elle s'inquiète de l'isolement et de la suite."
Nos actions sur le terrain :
▶️ Rhône : le confinement déclencheur de la sortie de prostitution
▶️Eure-et-Loir : répondre à l'urgence et garder espoir
▶️ Paris : des besoins criants émergent
▶️ Loire-Atlantique : une nouvelle façon d'accompagner les personnes
▶️ Haute-Garonne : de très nombreux contacts téléphoniques
▶️ Hauts-de-France : mises à l'abri et distribution massive d'aide d'urgence
▶️ Hérault : un lien social indispensable
▶️Bouches-du-Rhône : accompagner, aider, rassurer
Ce que la pandémie révèle essentiellement sur la prostitution, c'est une plus grande haine des consommateurs envers les femmes qu'ils exploitent, me confient des survivantes et des femmes qui ne voient pas d'autres alternatives à leur survie actuellement.
Dans l'Eure-et-Loir, notre délégation suit régulièrement une vingtaine de personnes. La salariée de la délégation a appelé chaque matin pendant toute la durée du confinement chacune d'entre elles.
Noura, salariée de la délégation, raconte : « Nous avons beaucoup été sollicitées pour l'aide alimentaire, depuis la première semaine. Les Restos du cœur à Dreux ayant du fermer, nous avons fait des livraisons de colis, aidés par certain·es bénévoles de l'association fondée par Coluche. Nous avons aussi du trouver des hébergements d'urgence. La semaine du 27 avril, nous avons pu avoir une réservation d'hôtel par le 115 pour une femme qu'on accompagne depuis très longtemps. Elle ne pouvait plus payer son loyer, elle a été mise à la rue en plein confinement. Nous avons pu obtenir une réservation d'hôtel pour six semaines pour elle ».
Dans ce département qui a été un des pionniers des parcours de sortie, la crise sanitaire a gelé toutes les démarches. « le problème, c'est que quatre personnes que nous suivons ont été admises en parcours de sortie en décembre, explique Noura. Mais, étant en situation irrégulière, elles n'avaient pas encore obtenu leur autorisation de séjour provisoire au 17 mars. Elles ont eu besoin d'aide d'urgence pendant tout ce temps ». Le plus dur a été de garder espoir. « C'est très dur pour elles qui ont déjà beaucoup attendu de ce parcours, de devoir encore attendre, attendre, attendre. Nous leur disons qu'elles ne sont pas seules dans cette situation, que tout rentrera dans l'ordre après la crise, nous tentons de les rassurer. Petit à petit, ça va mieux. ».
Un café virtuel entre personnes accompagnées
Le soutien psychologique et le maintien du lien social ont donc également été essentiels pendant cette période. Pour certaines, confinées avec leurs enfants, cela a été du temps qu'elles ont pu leur consacrer. Pour d'autres, la solitude pèse.
Pour lutter contre l'isolement, la délégation a organisé des réunions à distance entre les femmes. Pendant le confinement, un « café virtuel » a eu lieu. « Ca s'est très bien passé, explique Noura. Elles étaient six. Des femmes bulgares et nigérianes.De nouveles relations entre ces femmes sont nées, notamment depuis que plusieurs d'entre elles ont obtenu des parcours de sortie. Elles s'entraident dans leurs démarches ».
En définitive, s'il a fallu faire face à beaucoup de situations difficiles, des choses positives ont été possibles pendant cette période. Mais la délégation a des craintes pour l'avenir et notamment pour les parcours de sortie. Des discussions ont commencé avec la déléguée aux droits des femmes pour voir comment les choses vont se passer. « On a pu parler de ce temps perdu pour les femmes, maintenant, des avancées et des mesures au niveau national ». Plus que jamais, le soutien aux personnes prostituées est indispensable.
Notre pays, comme le monde entier, traverse aujourd'hui une crise sanitaire et sociale éprouvante.
Depuis le début de cette crise, l'ensemble des bénévoles et salarié·es du Mouvement du Nid est témoin des situations de grandes difficultés et de dénuement total de très nombreuses personnes prostituées. Dans ce contexte, votre soutien est plus que jamais essentiel, vital !
Depuis mi-mars avec le confinement, nous imaginons des solutions, nous travaillons d'arrache-pied pour garder le contact avec les personnes en situation de prostitution malgré le confinement : mises en place de permanences téléphoniques, de soutien psychologique, informations sur les mesures sanitaires, distribution de produits de première nécessité, mises à l'abri, obtention de nuitées d'hôtel.
▶️ Nous offrons de la chaleur humaine, des mots pour rassurer et plaisanter, nous racontons des histoires aux enfants...
Beaucoup de personnes prostituées vivaient déjà dans la précarité et étaient marginalisées. La COVID-19 a démultiplié leur détresse. Nous entendons partout le souhait de quitter la prostitution, d'en finir avec une violence qui les emprisonne et ne leur laisse même pas de quoi subsister dignement.
▶️Nous avons obtenu des pouvoirs publics que les parcours de sortie et d'autres dispositifs soient maintenus malgré la crise, avec la mise en place de commissions départementales dématérialisées dédiées à la protection des personnes victimes de la prostitution, du proxénétisme ou de la traite des êtres humains.
▶️Pour tenir bon dans ces circonstances extraordinaires, nous sollicitons votre aide. Dès maintenant, il faut tout faire pour permettre aux personnes de vivre dans la dignité. Et il faut empêcher la COVID-19 de briser leur espoir de quitter la prostitution, en leur permettant l'accès aux dispositifs de soutien et de réinsertion. La crise actuelle a déjà entraîné une hausse des demandes d'accompagnement, et ce n'est que le début. Aidez-nous à soutenir toutes les personnes prostituées qui font appel à nous !
Soyez assurée, assuré de notre reconnaissance et de la bonne utilisation de votre soutien financier.
Claire Quidet, Présidente du Mouvement du Nid
▶️ Retrouvez toutes nos actions de soutien depuis le début du confinement ici : http://www.mouvementdunid.org/-Evenements-et-manifestations-
▶️Pour faire un don, vous pouvez soit le faire directement en ligne ici https://www.helloasso.com/associati...
Soit imprimer le bulletin ci-dessous et nous le renvoyer avec votre règlement
Pendant la durée du confinement, nous créons cette rubrique "COVID19 sur le terrain". Deux à trois fois par semaine, nous vous racontons comment les membres du Mouvement du Nid, éditeur de ce site, continuent à maintenir le lien et à apporter de l'aide aux personnes en situation de prostitution. Aujourd'hui, la délégation de Paris.
« L'union fait la force. Donc unissons-nous, pensons aux un·es et aux autres.
Nous devons être unis, et ce sera facile entre nous ».
Message d'un atelier créatif dématérialisé.
La délégation de Paris accompagne toute l'année plus de 80 personnes en situation de prostitution ou en parcours de sortie. Depuis mi-mars, l'accueil et la permanence physique sont fermés, mais comme ailleurs, l'activité continue.
Avec une permanence téléphonique très active. Depuis le début du confinement, ce sont 50 personnes qui sont accompagnées très régulièrement par la salariée et les bénévoles.
« Les demandes et les besoins sont très divers, explique Alexandra. Déménagements, distribution d'aides de tout type, récoltes de dons pour les femmes enceintes... nous avons aussi pu mettre à l'abri une femme grâce au partenariat avec la Fondation des femmes. »
En plus de l'astreinte téléphonique et des demandes des personnes qu'on connaît déjà, l' équipe de Paris a reçu des appels de 15 nouvelles personnes ».
« nous sommes contactés par de nouvelles personnes qui ne contactaient plus les associations depuis longtemps. Des besoins criants émergent. C'est particulièrement difficile pour les personnes en situation irrégulière » (pour qui le Mouvement du Nid demande une régularisation NDLR).
Continuer à créer et partager, se soutenir
La délégation a décidé de poursuivre l'atelier de médiation artistique, de façon dématérialisée.
« Cela fonctionne très bien, c'est une bouffée d'air pour beaucoup, des échanges riches, collectifs et moteurs, des créations artistiques inédites, explique Alexandra. Un échange est programmé du lundi au jeudi afin que chacun puisse y trouver son rythme ».
Enfin, les séances psy en partenariat avec l'institut de victimologie ont toute leur pertinence par téléphone pendant cette période. Les créneaux sont pleins.
Des sorties sur les lieux de prostitution (Bois de Boulogne, de Vincennes, boulevards périphériques) ont repris depuis deux semaines. Les bénévoles tentent de rentrer en contact avec celles qui se retrouvent les plus isolées.
À l'approche du déconfinement, il est essentiel qu'elles sachent qu'elles peuvent se tourner vers des associations.
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Pendant la durée du confinement, nous créons cette rubrique "COVID19 sur le terrain". Deux à trois fois par semaine, nous vous racontons comment les membres du Mouvement du Nid, éditeur de ce site, continuent à maintenir le lien et à apporter de l'aide aux personnes en situation de prostitution. Aujourd'hui, la délégation du Rhône.
« Certaines nous disent qu'elles n'ont pas envie de retourner dans la prostitution quand le confinement sera terminé… L'une, qui a besoin d'un hébergement d'urgence, voudrait bien trouver une solution plus pérenne et arrêter. »
La rupture actuelle conduit certaines femmes à de nouvelles aspirations. La délégation poursuit activement ses actions depuis mi-mars…autrement. Pour les personnes accompagnées, le confinement a beaucoup changé la donne.
Un des bénévoles a en charge la permanence téléphonique ainsi que deux services civiques qui restent notamment en contact avec celles qui sont en parcours de sortie. Trois parcours sont en cours et un 4e venait d'être accepté avant le confinement. « Nous avons pu rassurer les personnes en leur confirmant que les délais pour les démarches étaient prolongés », explique Marine. Certaines des femmes suivies, en majorité des femmes nigérianes, enceintes, ont pu poursuivre les contacts avec les sages-femmes et tout s'est bien passé.
A nouveau dans la précarité
Avant le confinement, la délégation était beaucoup sollicitée pour des démarches de demande d'asile. Les recours composaient environ 80 % de l'accompagnement. « Ces personnes ne nous contactent plus actuellement. Le bouche à oreille a fonctionné, elles sont moins stressées puisqu'elles savent que les délais ont été prolongés.
En revanche, nous voyons revenir vers nous des personnes qui étaient devenues autonomes, qui avaient trouvé un travail, souvent informel, et qui sont à nouveau dans la précarité. »
La question des aides sociales est cruciale. Des femmes suivies subissent les retards dans les versements de leurs aides financières et le manque de contacts directs avec les assistantes sociales les fragilise. « Elles doivent téléphoner, attendre parfois 20 minutes et certaines ne comprennent pas comment procéder (taper 1, etc). De plus, certains numéros sont payants… » Un des bénévoles est chargé de les aider dans leurs démarches. Il parvient à leur fixer des RV informels, en prenant les précautions nécessaires, le temps de faire signer les documents nécessaires.
Reprise de la rencontre sur le terrain
La gendarmerie a contacté la délégation à propos d'une femme qui se trouvait dans une camionnette en pleine campagne. Le contact a pu se nouer rapidement. « Une vitre était cassée, elle avait peur ; elle nous a demandé de l'aider pour quelques courses et elle a fini aussi par formuler son besoin de nuitées d'hôtel. Nous lui en avons financé cinq, ce qui lui a permis de se reposer. »
Un binôme se rend, en respectant évidemment toujours avec les gestes barrière, une fois par semaine sur les routes de campagne où des femmes vivent dans leur camionnette. « Elles sont totalement isolées. Nous distribuons de l'eau, du pain, des conserves. Il s'agit d'équato-guinéennes amenées d'Espagne par les réseaux. » En revanche, la délégation a du stopper les contacts en ville, certain·es des bénévoles pouvant être des personnes à risque. De même, le projet Internet lancé en décembre dernier a du être temporairement suspendu, le téléphone et l'ordinateur étant indispensables pour les urgences du quotidien.
Pendant la durée du confinement, nous créons cette rubrique "COVID19 sur le terrain". Deux à trois fois par semaine, nous vous racontons comment les membres du Mouvement du Nid, éditeur de ce site, continuent à maintenir le lien et à apporter de l'aide aux personnes en situation de prostitution. Aujourd'hui, la délégation de Loire-Atlantique
« Certaines, au début, ne nous appelaient pas parce qu'elles n'avaient plus de quoi téléphoner ».
Pour les jeunes femmes suivies par la délégation de Loire-Atlantique, les besoins sont définis par téléphone dans cette période de confinement. L'accès à celui-ci est donc déterminant. « Le département a mis en place des tickets service (7 €/jour pendant 15 jours), explique Anne Marie. La délégation a de son côté un système qui permet , au moyen d'un code, d'envoyer aux personnes des recharges téléphoniques d'une valeur de 10 €."
La distribution de tickets-service demande d'infinies précautions. « Il faut être en capacité de le faire et de se rendre aux points de rencontre. 2 personnes sur 8 ont dit oui. Mais nous n'avons pas de masque, aucune protection, il faut donc être très prudent. Nous allons essayer d'en obtenir par la délégation aux droits des femmes. » Depuis le recueil de ces informations, les bénévoles ont été fournis en masque par la région.
La délégation s'efforce de garder les liens par tous les moyens, et à tous les niveaux. La visioconférence est le moyen désormais utilisé quotidiennement : pour les réunions collectives, pour assurer l'encadrement technique pour la jeune salariée, pour les bénévoles qui sont en contact téléphonique avec les personnes suivies. L'outil fonctionne bien.
Anne-Marie appelle personnellement toutes les bénévoles. « Certaines ont besoin d'être soutenues. Ce n'est pas si simple, le contact téléphonique ; avoir au bout du fil des personnes en pleurs ou qui posent des demandes qui peuvent être ingérables… Il faut baliser ces échanges. Nous les faisons remonter auprès de notre salariée qui, en tant que professionnelle, peut recentrer les demandes et faire le point des suivis. »
La période génère un énorme travail, y compris sur le plan administratif. Et les perspectives sont chargées puisque, parmi la cinquantaine de personnes que suit la délégation, beaucoup, même si elles sont encore dans la prostitution, ont pour objectif d'en sortir.
Ce matin le chant d'une nuée d'oiseaux
la ramène sur le versant de la beauté
là où les ailes soulèvent des montagnes
de peur sur les lèvres en quarantaine
À la Une, en gros plan, on voit des souliers rouges à talons hauts de trente centimètres, derrière, une boîte rouge sur laquelle sont écrits les mots : fille de joie, maîtresse, femme de mauvaise vie, cagneuse, débauchée, escorte, belle de nuit…
Dans le cadre du programme ToutesSolidaires, nous sommes très heureux·ses d'avoir pu signer une convention avec la Fondation des Femmes. Alors que déjà, nos délégations, dans 27 départements, ont pu venir en aide à plus de 600 personnes, ce nouveau partenariat est une aide supplémentaire précieuse pour les personnes prostituées accompagnées par le Mouvement du Nid pendant le confinement. Un grand merci à l'équipe et aux donateurs et donatrices !
« Le bonheur se lisait sur son visage », raconte Bernard, bénévole, à propos d'une des premières femmes à avoir pu bénéficier d'un hébergement en hôtel grâce à ce programme. « Elle est Nigériane, accompagnée par la délégation depuis presque trois ans, allant d'échec en échec auprès de l'OFPRA et la CNDA (demande d'asile), deux fois chacun. On travaille avec elle en vue de la commission "sortie de prostitution". Son objectif, être hôtesse de l'air, elle n'en démord pas et j'ai fini par prendre attache auprès d'un contact pour pouvoir l'aider dans cette voie à la fin du confinement », explique-t-il.
Avant d'être hébergée dans cet hôtel, cette jeune femme, vivant confinée dans 25 mètres carrés avec d'autres avec une toute petit fenêtre, était épuisée.
En quelques jours, déjà trois femmes se retrouvant en situation d'urgence depuis le confinement ont déjà pu être mises à l'abri. Au total, ce sont 120 personnes qui pourront bénéficier du programme ToutesSolidaires de la Fondation des femmes.
En plus de l'accès à 30 nuitées d'hôtel d'urgence, estimées en fonction des besoins précis de chacune de nos délégations locales, beaucoup vont, grâce à cette aide, avoir accès à des produits de première nécessité, pour elles, et pour leurs enfants.
Ces aides, au-delà de l'aspect financier, sont d'une valeur immense pour l'association et en premier lieu pour les personnes qu'elle accompagne, et viennent compléter les partenariats locaux mis en place, et les dons, qu'on voit arriver depuis le début de la crise, et qui ont déjà permis de venir en aide à plus de 600 personnes.
Ces aides précieuses ne doivent pas se substituer à la responsabilité de l'Etat de venir en aide aux plus vulnérables. Les politiques publiques doivent prendre en charge cette aide, pour ne laisser personnes sous le seuil de pauvreté (voir nos demandes ici http://mouvementdunid.org/IMG/pdf/l...
#ToutesSolidaires, est un programme partenarial de la Fondation des femmes, né du constat des besoins exceptionnels des associations de lutte contre les violences générés par la situation inédite du confinement, et qui a permis d' identifier des solutions pour répondre à ces besoins.
A ce jour, la Fondation des femmes a déjà collecté plus deux millions d'euros d'aide.
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Nous ne sommes pas des magicien·nes. Mais nous avons à cœur d'accompagner, de rediriger et de rassurer pour éviter que les personnes se laissent démoraliser.
Cinq bénévoles de la délégation poursuivent les suivis par téléphone et se chargent de faire des courses pour des personnes accompagnées. Certaines personnes se trouvent dans des situations très difficiles qui demandent des réponses urgentes. Pour l'une d'entre elles, la délégation a lancé des démarches auprès de la Caisse d'allocations familiales (CAF) mais du fait d'une situation qui engage deux départements, les délais sont trop longs.
La plupart ont cessé la prostitution depuis le début du confinement. Mais certaines personnes cherchent des solutions de fortune sur les réseaux sociaux. Une personne trans suivie par la délégation a conservé des relations avec des "habitués" qui payent pour des rendez-vous par webcam : Les « clients » appellent à toute heure du jour et de la nuit, les hommes mariés par exemple, mais également des couples. Comme ils payent beaucoup moins que pour un acte de prostitution réel, elle est obligée d'en faire beaucoup et est complètement déphasée explique Floriane.
Mais il y a aussi les bonnes nouvelles. Une autre, âgée de 22 ans, toxicomane avec deux enfants, a heureusement pu être prise en charge pour une interruption volontaire de grossesse (IVG). Et un homme qui avait pu obtenir des papiers travaille aujourd'hui comme agent des services hospitaliers dans un EHPAD ; il assure qu'il peut désormais payer le logement que lui a trouvé l'Amicale du Nid et refuse toute aide, sauf l'écoute téléphonique, en remerciant l'Etat français de l'avoir accueilli.
Pendant la durée du confinement, nous créons cette rubrique "COVID-19 sur le terrain". Deux à trois fois par semaine, nous vous racontons comment les membres du Mouvement du Nid, éditeur de ce site, continuent à maintenir le lien et à apporter de l'aide aux personnes en situation de prostitution. Aujourd'hui, la délégation des Hauts-de-France.
Jeudi 16 avril au soir, une femme en situation de prostitution à Lille a été la première à pouvoir bénéficier du partenariat #toutessolidaires mis en place entre le Mouvement du Nid et la Fondation des femmes. Elle est maintenant logée dans une chambre d'hôtel jusqu'à la fin du confinement à son grand soulagement ainsi qu'à celui des bénévoles de la délégation.
La délégation des Hauts-de-France, basée à Lille, distribue aussi des tickets repas aux femmes les plus en difficulté, soit une soixantaine de personnes : des tickets d'une valeur d'environ 50 € mais aussi un peu d'argent pour leurs frais urgents, par exemple de pharmacie. Pour alimenter ce fonds, elle dispose de ressources diverses (partenariat Fondation des femmes, bons du Secours Catholique, chèques de donateurs). Depuis le début du confinement, la délégation avait déjà rassemblé 4 000 euros au 10 avril.
Il y a une belle solidarité, explique Bernard Lemettre, responsable de la délégation. Heureusement car la situation des 230 femmes que nous suivons, majoritairement étrangères, est difficile. Souvent sans papiers, sans aucun revenu, elles vivent cloîtrées dans de toutes petites pièces et ne voient personne. Elles en sont très déstabilisées, elles qui ont l'habitude d'être dans la rue. Une bonne moitié d'entre elles avaient déjà entamé des démarches de sortie de prostitution. Nous faisons en sorte de garder le lien, à Lille et dans d'autres villes de la région.
Avec Marie-Pierre, une autre bénévole, ils circulent à deux, avec toutes les précautions possibles, en voiture, vitre à moitié baissée pour faire passer aux femmes des attestations en anglais puisqu'elles n'ont pas d'ordinateur.
Nous nous approchons de leur domicile, sans entrer, nous échangeons quelques paroles à distance, mais c'est déjà utile pour les rassurer et leur montrer qu'elles ne sont pas seules. Nous leur apportons une aide pour tout l'essentiel mais pas seulement. On parle, on rit aussi…
Pendant la durée du confinement, nous créons cette rubrique "COVID-19 sur le terrain". Deux à trois fois par semaine, nous vous racontons comment les membres du Mouvement du Nid, éditeur de ce site, continuent à maintenir le lien et à apporter de l'aide aux personnes en situation de prostitution. Aujourd'hui, la délégation de l'Hérault.
A Montpellier, les salariées et bénévoles redoublent d'inventivité pour rompre l'isolement renforcé par le confinement.
Aide matérielle en priorité, bien sûr, mais c'est aussi un temps où les activités collectives pendant les permanences physiques ne peuvent avoir lieu. La délégation propose des ateliers artistiques à distance autour de thèmes. Des femmes envoient des photos.
France, une bénévole de la délégation, maintient le contact en particulier avec deux femmes, autour d'un moment de lecture ou d'une conversation.
Je lis des livres à la fille de J. Des fois elle veut, des fois elle ne veut pas. Elle adore Blanche-neige, alors je la lui lis à chaque fois. Elle est contente. Je pense que sa maman écoute quand je lis.
Pour F., jeune femme algérienne, qui n'avait ni télé ni internet au début du confinement, la bénévole a aussi consacré du temps à lui lire des histoires par téléphone au début.
C'était horrible pour elle. J'ai réussi à lui procurer internet et l'Amicale du Nid lui a procuré la télé. Elle n'avait plus du tout de crédit sur le téléphone. Un jour où c'était vraiment dur, j'ai insisté, j'ai trouvé un site pour recharger son téléphone et internet. Je parle beaucoup avec elle.
Ça va mieux, mais quand je ne l'appelle pas pour pas l'envahir, c'est elle qui appelle.
Déceler les situations de détresse, répondre aux appels, appeler les personnes habituellement suivies pour avoir de leurs nouvelles et maintenir le lien. Chacune, chacun fait en fonction de ses capacités.
Afin d'augmenter ses capacités d'aide dans cette période difficile, la délégation a mis en place une cagnotte solidaire que vous pouvez retrouver ici https://www.lepotcommun.fr/pot/71id9a4d
Préparation d'une distribution d'aide par l'équipe de la délégation
Pendant la durée du confinement, nous créons cette rubrique "COVID-19 sur le terrain". Deux à trois fois par semaine, nous vous racontons comment les membres du Mouvement du Nid, éditeur de ce site, continuent à maintenir le lien et à apporter de l'aide aux personnes en situation de prostitution. Aujourd'hui, la délégation de la Haute-Garonne.
Je tiens à ma vie. La mort est dehors. Non.
Non, elle ne sort pas. C'est ce que dit une des femmes accompagnées par notre délégation de Toulouse depuis le début du confinement.
En Haute-Garonne, la délégation accompagne une centaine de personnes en situation de prostitution, dont environ 70 très régulièrement.
Depuis le début du confinement, les permanences physiques ne peuvent plus avoir lieu. Mais elles se poursuivent en ligne. Les bénévoles appellent chaque personne au moins une fois par semaine, plus lorsque nécessaire. En première ligne, Anne raconte :
J'appelle au moins une fois par semaine, mais parfois ce sont elles qui appellent. Une pour demander des couches pour son bébé, pour parler de leurs problèmes de loyer. D'autres, simplement pour papoter.
Elles en ont besoin. Elles le disent, pour elles, c'est dur de vivre ça. Beaucoup ont vécu des traumatismes lourds, et le confinement les réactive parfois. La bénévole cherche une solution pour qu'elles puissent avoir un rendez-vous psy par téléphone.
Le confinement rebat les cartes, aussi pour les personnes en parcours de sortie, elles ont donc besoin d'être rassurées sur la suite de leur parcours. Une femme par exemple, a du retourner vivre chez sa mère pendant le confinement. Elle était en parcours de sortie, en travail en alternance. Elle s'inquiète de l'isolement et de la suite.
Pour les parcours de sortie, l'association s'assure avec les pouvoirs publics que la période actuelle ne va pas les mettre en péril.
Le maintien du lien, pour trouver des solutions aux problèmes immédiats, pour rassurer, simplement pour échanger, fait la différence. C'est ce que font au quotidien les membres de l'association.
Mobilisé plus que jamais sur le terrain dans 27 départements, Le Mouvement du Nid porte - avec 26 associations de lutte contre les toutes les formes de violences sexuelles et sexistes – des recommandations fortes auprès du Président de la République, du Gouvernement et du Parlement pour venir en soutien de toutes les personnes prostituées touchées de plein fouet par la crise sanitaire et économique.
Nos 27 associations demandent au Gouvernement de ne laisser personne sous le seuil de pauvreté(1026 euros par mois) et de garantir à toutes les personnes prostituées, y compris étrangères, un hébergement, des ressources et un titre de séjour avec accès au marché du travail.
Alors que l'Assemblée nationale examine en ce moment même le deuxième projet de loi de finances rectificative (PLFR2) pour financer de nouvelles mesures d'urgence face à la crise du COVID-19, le Mouvement du Nid tient à exprimer :
De façon transversale, le Mouvement du Nid refuse la logique d'opposition des publics les plus vulnérables, ainsi que la mise en concurrence des associations intervenant à leurs côtés de façon complémentaires.
Ces annonces vont dans le bon sens et interviennent en complément de premières avancées que nous rappelions le 31 mars.
Nous maintenons évidemment, avec la même détermination, le reste de nos recommandations adressées au Président, au Premier Ministre et à la Secrétaire d'Etat.
Ces recommandations demandent à présent la mobilisation de l'ensemble du Gouvernement, et en premier lieu du Ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, du Ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie et du Ministre de la Santé, Olivier Véran.
* Mobilisation du Mouvement du Nid sur le terrain : https://www.facebook.com/Mouvement-...
Communiqué de presse du 11 avril :
Il reste très peu de témoins vivants de la grippe espagnole qui déferla sur le monde en 1918 et 1919. Annette Côté-Savoie l'a connue et en garde un vif souvenir. On guérissait vite, ou on trépassait aussi vite", écrit-elle dans ses mémoires (1). Annette avait neuf ans en 1919, quand cette grippe meurtrière a frappé son village natal de Sainte-Claire, aux abords de la Beauce. Sa famille n'a pas été épargnée.
- Chroniques de Marie Savoie26 associations se sont jointes au Mouvement du Nid, pour publier une lettre ouverte au Président de la République, au Premier Ministre et à la Secrétaire d'Etat à l'égalité femmes hommes, dans laquelle l'association demande la mise en place immédiate de mesures ambitieuses et novatrices pour les personnes précaires, parmi lesquelles les personnes en situation de prostitution.
Depuis, des associations de lutte contre les violences faites aux femmes, féministes, et des survivantes de la prostitution ont signé ce courrier.
Voir la liste ci-dessous
Comme vous pouvez le lire dans ce courrier, nous demandons la mise en place de trois garanties “droits et dignité” : un logement, des ressources, un droit au séjour régulier qui puissent bénéficier à toutes les personnes prostituées.
▶️ Pour toutes les personnes ayant des droits ouverts (situation régulière sur le territoire + logées à leur compte + bénéficiaires d'un revenu quel qu'il soit) :
✅ une garantie de revenu minimal de 1026 euros (RSA, AFIS, ADA, ARE, ASS, AAH réévalués au niveau du seuil de pauvreté)
▶️ Pour toutes les personnes empêchées dans l'ouverture de droits (personnes étrangères sans titre de séjour et/ou personnes sans ressources, et/ou personnes sans-abri) :
✅ un hébergement gratuit et adapté +
✅ une aide financière d'urgence “COVID-19” de 564,75 euros minimum +
✅ un titre de séjour de 6 mois renouvelable, avec accès au marché du travail.
Télécharger le courrier
Depuis le début du confinement, nos 500 membres répartis dans 28 départements français agissent auprès des personnes en situation de prostitution lourdement impactées par le confinement. Elles et ils nous racontent le quotidien des personnes accompagnées mais aussi les grandes difficultés de nombreuses personnes dont certaines se retrouvent à la rue, en situation d'extrême précarité (voir exemples ci-dessous)
Juliette, une femme congolaise de 26 ans, à Nice, hébergée depuis le début du confinement par son proxénète a décidé de porter plainte et de fuir son hébergement. Elle est aujourd'hui dans un centre d'hébergement d'urgence, accompagnée à distance par le Mdn. Elle nous demande quel va être son avenir après le confinement.
Sofia, 26 ans à Mulhouse n'a aucun accès au droit commun. Pourtant, la ville a relogé toutes les personnes sans-domicile fixe et leur attribue 7€ par jour pour manger. Déboutée de sa demande d'asile, elle n'y a pas accès. Seule la solidarité associative locale lui permet de survivre.
Hope, 20 ans, femme nigériane victime de la traite des êtres humains, expulsée d'Allemagne vers l'Italie avant le confinement (malgré un recours) est sans abri à Strasbourg depuis 15 jours. Elle ne peut pas retourner en Allemagne où une ONG devrait la prendre en charge. Nous ne trouvons pas de place du fait du confinement des centres d'hébergement d'urgence.
A Marseille, Joy, une femme nigériane de 22 ans, en « parcours de sortie de prostitution » ne peut plus payer son loyer. Son contrat de travail qui complétait son Allocation financière d'insertion sociale a été interrompu du fait du confinement. Son propriétaire ne tient pas compte de la trêve hivernale et la menace d'expulsion. Elle nous appelle à l'aide.
Ludo, un homme bulgare de 47 ans, en contact avec notre association à Strasbourg depuis 3 ans, était à la rue depuis 6 jours, sans ressources de la prostitution depuis le confinement. Il a finalement obtenu une place dans un hôtel Formule 1. Il nous demande de l'aide pour une demande de RSA. Il ne veut pas retourner dans la prostitution après le confinement.
Valérie, confinée avec son fils étudiant de 19 ans, a découvert qu'il était prostitué, notamment du fait de sa précarité. Elle nous demande des conseils pour aborder ce sujet avec lui.
Liste des associations signataires :
Je m'attendais à mieux de la part du Devoir qu'un mauvais reportage sur la détresse des acheteurs de la prostitution et les astuces « innovantes » d'un groupe qui maintient des femmes dans l'exploitation sexuelle. Mais c'est bien ce à quoi ressemble l'article de Jessica Nadeau, « L'industrie du sexe ne s'arrête pas ».
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeInfolettre de Sisyphe - avril 2020
- Fil de presse & infolettre mensuelleUn programme intense pour cet événement tout public pour réfléchir sur les meilleures pratiques pour la prise en charge (médicale, judiciaire, sociale...) et le soutien des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. La responsable de notre délégation des Bouches-du-Rhône intervient sur le phénomène prostitutionnel à partir de 17h00.
Infos pratiquesVendredi 3 avril 2020
de 13h00 à 19h00
Auditorium du Centre hospitalier du Pays d'Aix
Avenue des Tamaris
Informations auprès de efedel.event@gmail.com
Floriane Boudouard, responsable de la délégation du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône, intervient à partir de 17h00.
Le 31 mars au matin, nous avons fait un nouveau point avec nos équipes locales sur la situation des personnes accompagnées. Le contact reste établi avec la plupart et nous tentons de répondre à leurs besoins d'urgence. Voici les constats, actions et revendications que nous portons aujourd'hui
1-QUELQUES CONSTATS ET ACTIONS D'URGENCE
▶️ Dans un contexte où certaines voient l'arrêt de leurs démarches de sortie de prostitution, nous assurons un soutien psychologique constant, au moins téléphonique. A Paris notamment, un soutien téléphonique auprès de psychologues professionnels est proposé aux personnes qui en font la demande.
▶️ Nous les aidons à avoir accès aux produits de première nécessité (nourriture, couches-culottes, attestations)... La plupart de celles avec qui nous sommes en contact restent confinées.
▶️ La question de l'hébergement d'urgence reste la plus tendue. Dans de nombreuses régions, le 115 n'est plus en mesure de répondre (Var, Haut-Rhin). Des personnes que nous accompagnons sont réticentes à s'orienter vers l'habitat collectif par peur de la contagion.
▶️ Nous avons aussi la possibilité de payer, dans certaines délégations, quelques nuits d'hôtel pour des personnes en risque d'être à la rue. Des associations comme la Croix-Rouge ou ADSF nous font remonter les situations d'urgence.
▶️ Nous envisageons de remettre en place des sorties sur les lieux de prostitution (mais nous n'avons pas de matériel de protection) et souhaitons pouvoir rouvrir les permanences dans des conditions de sécurité optimales une fois le #confinement terminé.
2-NOS RECOMMANDATIONS ET REVENDICATIONS
▶️ DROIT AU SÉJOUR Nous avons obtenu l'assurance que les titres de séjour étaient prolongés automatiquement de 3 mois.
▶️PARCOURS DE SORTIE Les Parcours de sortie ont été prolongés de 6 mois, ainsi que les droits qui y sont liés ; et notamment l'aide financière (AFIS). Nous demandons à ce que toutes les personnes prostituées puissent bénéficier d'un minima social.
▶️COMMISSIONS DÉPARTEMENTALES Le confinement étant amené à se prolonger, les cas critiques risquent de se multiplier. Nous souhaitons que soit rapidement lancée une mobilisation générale des commissions départementales de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains. Dans l'Essonne, la commission s'est d'ores et déjà mise en place de façon dématérialisée via une plateforme numérique qui permet de signaler les situation d'urgence.
▶️HÉBERGEMENT Nous demandons que les commissions départementales de lutte contre la prostitution établissent de façon urgente un protocole avec les associations agréées pour
Une orientation vers les centres d'hébergement spécialisés prostitution et/ou violences faites aux femmes
En l'absence de cette première solution une orientation vers un autre lieu défini localement par la commission départementale
Si besoin, réquisition de chambres d'hôtel et mises à l'abri
▶️ RECOURS À LA PROSTITUTION Enfin, les « clients » habituels continuent de contacter par téléphone les personnes prostituées. Certains proposent plus d'argent pour qu'elles acceptent de les recevoir « à tout prix » . Nous aidons les personnes prostituées face à ces situations. Nous demandons à ce que ceux qui sont repérés soient interpellés et poursuivis pour mise en danger d'autrui.
Voici une revue de presse des articles parus pour lesquels le Mouvement du Nid a été sollicité
Voici quelques articles déjà parus :
Ouest-France
https://www.ouest-france.fr/sante/v...
La Voix du Nord
https://www.lavoixdunord.fr/736858/...
La Croix
https://www.la-croix.com/France/Exc...
LaNouvelle République
https://www.lanouvellerepublique.fr...
Elle (qui se contente de reprendre les propos de Claire dans Ouest-France mais ne nous a pas contactées
https://www.elle.fr/Societe/News/Co...
Le Monde
https://www.lemonde.fr/planete/arti...
Sputnik France
https://fr.sputniknews.com/france/2...
France Bleu
« [J]e ne sais pas ce que c'est « être une femme » », « il ne s'agit toujours bien que d'un corps dont le fonctionnement est imparfait et un peu arbitraire, refusant d'être réduite à ce qui se cache à l'intérieur de ma coquille de chair » écrit Martine Delvaux dans le numéro de mars de la Gazette des femmes.
La délégation du Mouvement du Nid de l'Indre-et-Loire est contrainte d'interrompre tout accueil du public et réunions collectives dans les locaux de la délégation. Toutefois, le lien est maintenu grâce à une permanence téléphonique et aux mails.
Au vu du contexte sanitaire et des mesures prises par le gouvernement relatives au Covid 19, nous vous informons des dispositions aménagées par le Mouvement du Nid de l'Indre-et-Loire quant à son activité :
L'accueil téléphonique est assuré du lundi au vendredi, de 11h00 à 12h30 et de 14h00 à 16h00, au 06 24 81 08 27.
Seuls les mails envoyés à l'adresse : regioncentre-37@mouvementdunid.org ou les messages envoyés par le formulaire de contact du site seront traités.
Photo by Priscilla Du Preez on Unsplash.
ÉVÉNEMENT ANNULÉ
Cette initiative inédite veut donner des outils de compréhension à tous ceux qui peuvent être amenés à rencontrer des jeunes mineur•es en danger afin de mieux identifier, défendre et orienter les victimes.
Inscription obligatoire par mail
Renseignements au 06 88 45 32 48.
Jeudi 19 mars de 14h00 à 17h00
Auditorium Saint-Louis
Place A. Le Braz à Lorient
Le Mouvement du Nid, qui agit contre le système prostitueur et pour les personnes prostituées, a mis au point, avec Polymnia, startup de développement des arts oratoires, animée par des étudiant.e.s en Droit (Champion de France 2018 de débat et d'éloquence) et en partenariat avec la Mairie de Nanterre, une simulation d'un procès d'assises inspirée de faits réels, dans laquelle interviennent des témoins, experts, accusés, victimes et leurs avocats.
Le but : sensibiliser au phénomène de la prostitution des mineur•es. Cette initiative inédite veut donner des outils de compréhension à tous ceux qui peuvent être amenés à rencontrer des jeunes mineur.e.s en danger afin de mieux identifier, défendre et orienter les victimes.
Un procès simulé pour comprendre l'exploitation sexuelle des mineur•esEn organisant une simulation d'audience de Cour d'assises mettant en scène un proxénète, un client-prostitueur et deux jeunes victimes, toute la problématique du phénomène est abordée grâce à la lecture des faits, des chefs d'accusation, des réquisitoires et des plaidoiries de la défense. Le procès fictif fera entrer le public au cœur du système judiciaire pour révéler la réalité de la prostitution des mineur•es, les conséquences pour les victimes et la stratégie des exploiteurs sexuels jugés pour proxénétisme.
Prenez part au procès !Lors de cette audience de Cour d'assises, une fois n'est pas coutume, le public présent sera invité à s'impliquer : 6 personnes de l'assistance seront tirées au sort pour être jurés aux côtés des magistrat•es de la Cour. Toutes les autres personnes auront l'occasion de voter à la fin de la simulation. Le but étant de donner son point de vue sur les faits et les arguments développés par le Procureur et les avocats.
Un procès suivi d'une table rondeParce qu'il s'agit aussi d'apporter des informations sur l'exploitation sexuelle des jeunes, un temps d'échange clôturera la manifestation avec la participation d'institutions et d'associations du département.
Nos partenaires
Alors que je cherchais sur l'Internet un article que j'avais écrit en 2019, quelle ne fut pas ma surprise de trouver un article d'Adèle Clapperton-Richard sur le site Canadian Committee on Women's History – Comité canadien de l'histoire des femmes (CCWH – CCHF), critiquant un de mes textes d'opinion publié dans Le Devoir en janvier 2019.
Je demandais alors s'il était permis de critiquer le militantisme transgenre.
Suite aux annonces du gouvernement et à l'évolution de l'épidémie de COVID 19 en France, le Mouvement du Nid adapte son organisation. Notre première pensée va aux personnes les plus fragiles et précaires et notamment les personnes prostituées accompagnées par nos bénévoles et salarié·es. Toutes les mesures possibles sont prises pour tenter de les protéger au mieux
Nous maintenons une astreinte téléphonique dans nos délégations pour pouvoir faire face aux situations les plus urgentes partout où c'est possible.
nos permanences sont fermées pour éviter d'exposer toutes les personnes à la propagation du virus
Des activités de rencontre sur les lieux de prostitution pourront se poursuivre en extérieur et en respectant les mesures de protection.
Nous avons contacté les autorités compétentes pour poser les questions urgentes concernant la continuité des parcours de sortie de la prostitution et le renouvellement des titres de séjour pour les personnes étrangères.
Nous nous renseignons sur la possibilité de systématiser les commissions départementales dématérialisées.
Pour les demandeuses et demandeurs d'asile, des mesures de fermeture et de report ont été mises en place. Elles sont consultables sur le site de l'OFPRA ici https://www.ofpra.gouv.fr/fr/l-ofpr...
Elle est l'ermite au souffle de feuilles
les yeux dévorés par les mots
la voix envahie de vent et de silence
l'amour venu s'écrire en toi
Dans le cadre de la Journée internationale des droits des Femmes notre équipe de la Sarthe vous accueille dans ses locaux du Mans.
Infos pratiquesRendez-vous à partir de 15h00
Pôle Associatif Roger Bouvet
35 rue de Degré (1er étage)
72000 Le Mans
De 15h00 à 19h00, jeudi 12 mars, notre équipe de la Sarthe est heureuse de vous accueillir dans ses locaux pour échanger et vous faire découvrir ses actions.
Pour mieux vous accueillir, nous vous propos de nous informer de votre venue :
Nous vous attendons à l'Espace Simone de Beauvoir de Nantes pour partager la projection de ce très beau film écrit par des femmes accompagnées par notre partenaire, l'Amicale du Nid. Un temps d'échanges est prévu après la séance.
Infos pratiques
11 mars 2020
de 19h00 à 21h00
Espace Simone de Beauvoir à Nantes
15 quai Ernest Renaud, 44100 Nantes
Faire le jour
Cette fiction collective, largement inspirée de faits réels, a été écrite par ces cinq femmes accompagnées par la réalisatrice Zoé Cauwet, avec l'aide de salariées de l'Amicale du Nid. Ce film très émouvant qui a demandé près de 9 mois d'écriture, a été financé par le Fonds asile migration intégration (FAMI). Pour que d'autres femmes puissent à leur tour se libérer de la violence.
L'histoire
Lorsqu'Allegria rencontre Mauricette dans la rue pour lui donner un dépliant d'une association d'aide aux personnes en situation de prostitution, les deux femmes sont rapidement prises à partie par trois hommes qui tentent de les agresser. Elles courent alors se protéger dans le bar restaurant tenu par Wassia qui fait aussitôt tomber son rideau de fer. Dans ce huis clos protégé et chaleureux, six femmes se sentent suffisamment en confiance pour se dévoiler, raconter leur parcours émaillé de souffrances, de violences. Excision, violences conjugales, traite à des fins d'exploitation sexuelle, prostitution, agressions sexuelles dans les hôtels sociaux… les langues se délient alors. Ces femmes dépeignent leur combat pour retrouver leur dignité, protéger leurs enfants et s'insérer.
La dernière qui se raconte, Mauricette, est encore dans la prostitution. Soutenue et encouragée par les femmes qui l'entourent, cette jeune femme qui a été prostituée par sa tante lorsqu'elle était adolescente dans son pays d'origine, décide cette nuit-là d'arrêter. Un choix capital pour elle qui pensait ne jamais pouvoir s'en sortir.
Avec Pierrette Pape, présidente d'Isala, association belge agissant en soutien aux personnes prostituées, ce débat public portera sur les droits des femmes et l'égalité Femmes Hommes au prisme des politiques publiques de la prostitution.
Dans un contexte de banalisation du proxénétisme et de la prostitution,
qu'en est-il des droits des femmes en Belgique ? Et plus largement, en Europe ?
Eros-centers, vitrines, hangar de l'amour... Telle est la réalité de la Belgique, si proche de Lille.
À partir de cas concrets rencontrés par l'association isala, Pierrette Pape nous montrera le lien entre toutes les formes de violence contre les femmes et la prostitution. C'est ce constat qui pousse à la nécessité d'une large mobilisation pour une Europe à même de lutter en faveur des droits des femmes.
Infos pratiquesLe 10 mars 2020 à 19h00
Halles aux sucres
11 rue de l'Entrepôt, Lille
Entrée gratuite, sur réservation par mail hautsdefrance-59@mouvementdunid.org et par téléphone au 06 85 21 89 71.
Violences physiques, violences verbales, arrachages de pancartes. Au moins trois survivantes de la prostitution et plusieurs bénévoles d'associations abolitionnistes dont le Mouvement du Nid ont été agressées le 8 mars 2020 lors des manifestations de lutte pour les droits des femmes.
Le Mouvement du Nid adresse un message fort de soutien aux victimes et dénonce fermement ces agressions qui visent à faire taire les survivantes de la prostitution.
Des femmes qui ont le courage de témoigner et de s'élever contre un système prostitueur qui fait dans le monde des millions de victimes, femmes et enfants en premier lieu.
La Présidente du Mouvement du Nid, Claire Quidet, s'insurge : « Aujourd'hui des personnes qui ont le courage d'exprimer les violences qu'elles ont vécues dans la prostitution sont insultées et même agressées physiquement. Parce qu'elles osent une vérité bien loin du diktat du lobby "pro travail du sexe", qui sert les intérêts et les profits des proxénètes et des prostitueurs, tout semble permis pour les réduire violemment au silence".
“C'est tellement plus confortable pour la société de ne pas entendre cette parole”, confirme Stéphanie Caradec, directrice de l'association qui accompagne chaque année plus de 1300 victimes de prostitution. “Les associations qui accueillent et accompagnent de manière inconditionnelle les personnes prostituées sont malmenées, diffamées, ce qui complique notre travail de terrain en soutien à ces personnes. C'est inadmissible et il faut que ces violences cessent”.
Dans le contexte de la libération de la parole des femmes suite au mouvement #Metoo, il est insupportable que celle des plus opprimées d'entre elles soit non seulement peu entendue, mais réduite à néant, censurée.
Témoignages recueillis par le Mouvement du Nid
Les victimes de cette agression ont ensuite porté plainte. Deux d'entre elles ont du passer la nuit aux urgences.
Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, le festival Ô féminin accueille une représentation de la pièce Et toi combien tu vaux ?, écrite à partir de témoignages de personnes prostituées.
Le Festival accueille de nombreuses œuvres, consultez le programme ci-dessous !
Voici une présentation de la pièce Et toi combien tu vaux ?. Pour assister à la représentation, rendez-vous le 7 mars à 11h00. Restez pour l'apéro (à midi) : des bénévoles de notre délégation de Seine-Maritime sont sur place pour échanger avec vous !
Espace Yannick Boitrelle, 123 route de Lyons, St Léger du Bourg Denis
Programme19h00 : inauguration avec "MR TEUF" (artiste musicien autodidacte)
20h30 : "BERTHE MORISOT, la passion impressionniste" - par La Compagnie Grains de Scène
11h00 : "ET TOI COMBIEN TU VAUX ?" - par Les Compagnons de la Nouvelle Aube
12h00 : Apéro-débat avec la présence d'un représentant du Mouvement du Nid
13h00 : intermède avec Clémence B (compositeure, interprète)
14h00 : "LE LAVOIR" - par la compagnie Le Tourniquet
16h00 : "STABAT MATER FURIOSA" - par l'Atelier Acte II de Creil
17h30 : intermède avec Zazouille et Gallynez - "Parenthèse pour dire ces mots-là..." (clownes)
18h00 : "MOTS D'ELLES" - par la Compagnie Azerty
19h00 : intermède avec Zélie DEVOS et "LES JOSETTES ROUGES" (chorale féministe)
20h00 : "MATRIOCHKA OU L'ART DE S'EVIDER" - par Les Oiseaux de Pas Sages
Final avec BREAK DARNET (danse urbaine)
Restauration et buvette sur place.
Informations et réservations au 02.35.08.04.24 ou acla76 arobase wanadoo point fr (en précisant le nom de la pièce et si vous souhaitez un Pass 2 jours).
Les tarifs
A l'occasion du 8 mars, notre délégation de la Haute-Garonne participe au Festival Sœurcières organisé par Osez le féminisme 31. Le programme est très riche : des conférences (le matrimoine, l'histoire des féminismes, la prostitution et la pornographie...), des concerts et de la danse, des arts du cirque, des contes, de la radio live... et un village associatif où se restaurer, se divertir et discuter.
Infos pratiquesRendez-vous au Café culturel Folles Saisons
197 Route de Saint-Simon
31100 Toulouse
Programme
14h00 : Ouverture de l'événement, accueil du public et village associatif
14h30 : Discours d'ouverture (OLF et Folles Saisons) / performance de circaciennes / témoignages d'une survivante de la prostitution et d'une réfugiée du réseau ALDA
16h à 18h : 3 ateliers
18h30 : "sabbat" (batucada des Sardinha da mata + spectacle de feu des circaciennes + flashmob des chiliennes)
Village associatif
19h30 : Buffet (Graines d'amour)
6€ par personne [OLF prend en charge la moitié du prix de chaque repas qui sont habituellement à 12€]
20h30 : Spectacle de contes féministes avec les Culottées du Bocal
21h : Spectacle de danse féministe avec la Compagnie Sarah Boy
21h30 : Concert
Voici les stands qui composeront le village associatif :
OLF : Cente de goodies et de crêpes / Fresque participative / Jeux de société féministes
Mouvement du Nid : Vente de goodies et de thé
Céza, Lucille et K-Mille : Vente de produits artisanaux féministes
Good Morning Toulouse : Radio live
Pas d'avenir sans une plus grande égalité ! C'est la conviction du collectif 8 mars, qui réunit à Tours plusieurs associations, dont le Mouvement du Nid. Venez dialoguer sur leurs stands le samedi matin et fabriquez des pancartes l'après-midi, pour préparer la manifestation !
Infos pratiquesLe Collectif du 8 Mars oeuvre au quotidien pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Nous luttons contre le sexisme, le racisme, l'homophobie et la transphobie.
C'est pourquoi nous agissons ensemble pour le 8 Mars. Cette journée n'est pas la "Journée de la Femme", mais la Journée pour les Droits des Femmes !
Le Collectif du 8 Mars a le plaisir de vous convier à nous rencontrer la journée du Samedi 7 Mars sur la place Jean Jaurès au cœur de Tours.
Parce qu'aujourd'hui encore, il n'y a pas d'avenir sans une plus grande égalité.
Ensemble, tous.tes concerné.e.s, faisons reconnaître nos droits !
Téléchargez le flyer du collectif ains que le programme des initiatives dans l'Indre-et-Loire en faveur des droits des femmes.
Organisée par le Zonta Club, cette table ronde réunit différents professionnel·les (avocat·es, gynécologues, psychologues) et des acteurs associatifs comme un intervenant de notre équipe des Bouches-du-Rhône.
Infos pratiquesSamedi 7 mars 2020 à 19h30
La coque
Place Henri Verneuil , Marseille 2ème
Table ronde, repas et débat sur inscription - 42 euros par personne.
Informations et réservation auprès du Zonta de Marseille
Le consentement des mineur·es a été mis en lumière par Vanessa Springora à travers son livre en janvier 2020. À cette occasion a aussi été mis en question la complaisance des protagonistes de la jeunesse de Vanessa Springora et celle de toute une caste médiatico-économique au rayonnement important.
Cette question du consentement forcément libre revient comme un catéchisme des tenant de la prostitution et des métiers du sexe. C'est souvent le point d'entrée faussé d'un raisonnement voulant à tout prix aboutir à la banalisation de la prostitution, comme à l'époque certains travaillaient à banaliser la criminalité sexuelle à l'encontre des mineurs.
Lors de cette table ronde, François Wioland, ancien délégué pour les Bouches-du-Rhône du Mouvement du Nid – France et régulièrement Directeur d'Accueil Collectifs de Mineurs (ACM) apportera un regard sur la responsabilité des adultes d'aujourd'hui.
Il sera question du rôle de ces adultes dans la construction des mineurs d'aujourd'hui qui sont en attente de sincérité, de confiance et de sécurité. Trois exigences qui sont au cœur de tout accompagnement social, et notamment à l'égard des personnes en situation de prostitution- majeures comme mineures.
"Solidarité...S", c'est le mot d'ordre de cet événement programmé dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes et qui réunit de nombreuses associations orléanaises. Parmi elles, la délégation du Mouvement du Nid du Loiret vous attend sur son stand !
Pour la 3e année consécutive, le collectif "Qu'est-ce qu'elles veulent encore ?!" donne la parole à celles et ceux qui souhaitent s'informer, créer, s'exprimer pour construire une société d'égalité entre toutes et tous.
=> Télécharger le dossier de presse !
Samedi 7 mars 2020
Place de la République, à Orléans, de 14h à 19h.
En juin 2017, le gouvernement canadien a adopté la loi C-16 pour ajouter "l'expression ou l'identité de genre" aux motifs de discrimination interdits par la Charte canadienne des droits de la personne.
- Chroniques de Marie SavoieA l'occasion du 4 mars, journée mondiale de lutte contre l'exploitation sexuelle, le Mouvement du Nid rend publique sa campagne de prévention contre la prostitution des mineurs et en particulier trois nouvelles vidéos de sensibilisation aux dangers de la prostitution, de la pornographie (prostitution filmée), et des préjugés sexistes. Objectif : la prise de conscience collective de la violence prostitutionnelle.
Quelle éducation à la vie affective et sexuelle voulons-nous offrir aux nouvelles générations ? Beaucoup de parents et d'adultes encadrants s'inquiètent aujourd'hui de l'essor de la prostitution et de la pornographie impliquant des mineur·es.
La Journée internationale de lutte contre l'exploitation sexuelle, le 4 mars, est l'occasion de réfléchir avec eux·elles et de dénoncer les causes de cette forme de violence : le sexisme et le racisme, la marchandisation des êtres humains et le fait de traiter en objets des femmes et des enfants. Il n'a jamais été aussi simple d'être proxénète qu'aujourd'hui, grâce aux facilités permises par les réseaux sociaux (prise de contact avec des victimes potentielles) et les outils offrant en tout anonymat de louer en ligne une chambre d'hôtel, un chauffeur ou encore d'échanger de l'argent. Dans le même temps, les jeunes sont martelés de messages consuméristes et sexistes, présentant l'achat d'actes sexuels comme une activité économique ordinaire et gommant la violence intrinsèque de l'exploitation sexuelle.
Trois vidéos pour rompre avec les idées reçues
Le Mouvement du Nid lance le 4 mars prochain 3 vidéos de sensibilisation abordant la prostitution, la pornographie et les préjugés sexistes.
Proxolab et Porno, hors cadre, amènent les jeunes à réfléchir à la prostitution et à la pornographie du point de vue des personnes exploitées, à mieux cerner les rapports de pouvoir et de domination qui y sont poussés à l'extrême.
On n'est pas des caricatures leur offre de s'exprimer sur leurs idéaux en matière de vie affective amicale, amoureuse - et sexuelle : qu'est-ce qui fait qu'une rencontre peut nous rendre heureux, heureuse ?
La campagne nationale, soutenue par le Secrétariat d'Etat chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, comporte trois volets :
relayée par le réseau du Mouvement du Nid et ses partenaires associatifs et institutionnels travaillant dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (vidéos à relayer ci-dessous)
les trois spots seront utilisés comme support pédagogique dans les classes des 16 académies où intervient le Mouvement du Nid.
le Mouvement du Nid propose une nouvelle formation spécifiquement centrée sur la question de la prostitution des mineur·es, à destination des personnels éducatifs, des travailleurs/euses sociaux et tous les personnes confrontées la prostitution des mineur·es.
Cette formation s'articule en 5 modules, au choix, selon vos besoins :
1 – La prostitution des mineur.es : une réalité à appréhender.
2 – L'adolescent.e ou l'adulte en devenir : quels changements, quels enjeux ?
3 – Cyber-violences, hypersexualisation, pornographie : des modèles ?
4 – Repérer, accueillir et accompagner : penser la relation d'aide.
5 - La prévention : un levier pour interroger les représentations et éveiller l'esprit critique
Pour tout renseignement sur nos formations, écrire à formation@mouvementdunid.org
Le mouvement du Nid, acteur de terrain, de prévention et de formation
Le Mouvement du Nid est une association de terrain, agissant en soutien auprès de personnes en situation de prostitution. Un grand nombre d'entre elles a connu avant ses 18 ans des épisodes de prostitution et/ou de violences sexuelles. Depuis 30 ans, le Mouvement du Nid s'implique dans la prévention et l'éducation à la vie affective et sexuelle, ce qui lui permet de rencontrer plus de 20 000 jeunes par an sur tout le territoire français. Il organise également des sessions de formation des professionnel·les sur la prostitution des mineur·es.
Cette journée, entièrement gratuite, est consacrée à la santé des femmes et plus particulièrement à leur accès aux soins. À partir de 14h00, une représentation de la pièce de théâtre J'aimerais arrêtée sur la prostitution étudiante, d'après une expérience réelle, permet d'aborder le sujet auprès de professionnel·les de santé qui sont bien souvent un des premiers interlocuteurs pour les personnes en situation de prostitution.
Ce salon Santé des femmes prend place dans le cadre de la Journée des droits des femmes. Il est organisé par la Direction cohésion sociale politique de la ville/ lutte contre les discriminations, Égalite femmes-hommes du Conseil de Territoire du pays de Martigues en collaboration avec le Service Observatoire et Promotion de la Santé du Pays de Martigues.
Infos pratiquesÀ la Maison du Tourisme de Martigues, le 03 mars 2020 à partir de 10h00.
Public adulte et adolescent
Renseignements 04 42 06 93 50
Programme détaillé ci-dessous.
À 14h00, spectacle J'aimerais arrêtée sur la prostitution étudiante, par la Compagnie du Sablier. D'après le livre Prostitution étudiante : en sortir de François Wioland du Mouvement du Nid.
Ce spectacle présente les échanges réels avec une jeune étudiante se déclarant "profondément ancrée dans la prostitution".
Programme
• De 10h à 12h ateliers et stands
• 13h30 réouverture des portes
• 14h spectacle au sujet de la prostitution étudiante de la Compagnie du Sablier d'après le livre "Prostitution étudiante : en sortir"
de François Wioland du Mouvement du Nid.
• 16h à 17h30 ateliers et stands
Partenariat et animations
Service de diabétologie de l'Hôpital de Martigues Maison départementale de la solidarité
Service Prévention éducative et accès au droit
Stand d'aromathérapie
Atelier de massage assis,
Association Santé Environnement France
CEGID, centre de dépistage de l'hôpital de Martigues Association Cyclosein
Atelier de fabrication de cosmétiques bio
Exposition sur le parcours de santé
Marc Dutroux est un électricien belge, qui, en 2004 a été condamné pour « assassinats, de viols sur mineurs, de séquestrations, d'association de malfaiteurs et de trafic de drogue. ». Il a été arrêté en 1996 ; il a été condamné pour avoir assassiné An Marchal et Eefje Lambrecks et violé Henrieta Palusova, les sœurs Manckova, Laetitia Delhez, Sabine Dardenne, An Marchal, Eefje Lambrecks, Julie Lejeune et Melissa Russo. Cette affaire, tant par l’horreur de faits que par l’incurie des services de police et de justice a eu un retentissement international. Dés son arrestation, Dutroux est mythifié et devient Le Pédophile, Le Monstre.
Je me suis souvent demandée pourquoi Dutroux avait incarné ce rôle alors que bien d’autres hommes comme Christian Van Geloven ou Didier Gentil ont commis des actes tout à fait atroces. Il me semble qu’il n’y a pas d’argument rationnel à cela mais on peut en revanche constater combien nos obsessions autour du pédocriminel et assassin Dutroux ont ralenti la lutte contre les violences sexuelles sur les enfants et les mineur-e-s en général. Rappelons-le une nouvelle fois ; selon l’enquête Virage, 40% des femmes interrogées dans cette enquête et 60% des hommes ont connu les premières violences sexuelles lorsqu’ils avaient moins de 15 ans. A plus de 80% ces violences ont été commises par la famille ou les proches.
Et pourtant année après année, plus de 20 ans après l’arrestation de Dutroux, les hommes qui violent des enfants ont encore dans notre inconscient, son profil et son modus operandi : un homme, frustre, qui enlève des enfants pour les violer dans des conditions atroces et parfois les tuer. Un homme mal inséré socialement, qui vit de petits boulots et de délits divers.
Cette image pratique participe à la culture du viol c’est-à-dire à l’ensemble des idées reçues autour des violeurs, des victimes et des viols eux-mêmes.En définissant Dutroux comme étant l’archétype du violeur d’enfants, de fait nous tendons à montrer que tous ceux qui ne commettent pas des actes de la même gravité que ceux de Dutroux (et bien peu le font) ne sont au fond pas si terribles.
Il ne s’agit pas de comparer ici les actes de Polanski et Dutroux. Même s’il le dit pour de très mauvaises raisons, Finkielkraut a raison de dire que Polanski n’est pas Dutroux. Dans son esprit, cela l’exonère de tout crime. Dans le mien cela signifie simplement que Polanski n’est pas un assassin et qu’il est sans aucun doute capable de s’amender (plus aucune victime n’a rapporté des faits de viol après 1983) ; ca n’empêche pas qu’il ait commis des viols, qu’il n’a pas été condamné pour cela et qu’il se permet des remarques tout à fait déplacées pour le dire gentiment, lorsqu’on lui rappelle ses actes.
Mais ce qui est intéressant c’est de constater combien Polanski a au fond pris la place de Dutroux dans l’esprit du grand public. Je suis modératrice de contenus sur Internet depuis les début des années 2000 ; sans prétendre que les commentaires seraient une source fiable pour jauger l’opinion française, il me semble intéressant de montrer combien ils ont évolué. Il y a encore dix ans, la grande partie de la société française était pro-Polanski en accusant la victime qui a porté plainte de tous les maux. Elle était régulièrement trainée dans la boue, comme sa mère, insultée etc. Et je pourrais très exactement dater le moment où l’opinion publique a commencé à changer, c’est octobre ou novembre 2019 au moment du témoignage de Valentine Monnier. Il ne se passe pourtant rien de très nouveau ; on sait déjà que Polanski a violé Geimer, on a X autres témoignages. Mais celui-ci semble changer la donne ce qui n’a rien de très rationnel au fond.
On pourrait s’en réjouir, mais, vous finissez par me connaitre, je ne peux m’empêcher de m’étonner d’une société si prompte à condamner Polanski (alors qu’il était l’homme à défendre 6 mois avant) alors que, d’un autre côté, l’immense majorité des victimes de viols continuent à dire qu’elles sont mal reçues et soutenues par leur famille, leur ami-e-s, la police etc lorsqu’elles parlent. Et les réseaux sociaux nous montrent chaque jour ce qu’il se passe lorsqu’une victime parle ; elle est là aussi trainée dans la boue. J’étais ainsi très étonnée de voir des hommes, qui en temps normal se contrefoutent des violences sexuelles, voire même sont masculinistes, prendre fait et cause contre Polanski.
Je crois au fond que Polanski joue un rôle d’épouvantail confortable. Rôle que jouera peut-être Matzneff, s’il décide, comme je le crois, de balancer quelques noms dans la presse, pour redevenir l’objet de nos attentions. Je parlais de culture du viol tout à l’heure pour définir les idées reçues entourant les violeurs. Deux idées sont très courantes :
- la première est l’altérisation du violeur ; c’est-à-dire que nous faisons du violeur un être rare, forcément monstrueux, forcément loin ce que nous sommes (si on est un homme), forcément loin des hommes que nous fréquentons (si on est une femme ou un homme). Cette idée aide beaucoup d’hommes à ne jamais s’interroger sur leurs comportements sexuels ; ils savent (cas Dutroux) qu’ils n’ont jamais enlevé des enfants pour les violer à répétition et enfin les tuer. Ils savent (cas Polanski) qu’ils ne sont pas de richissimes réalisateurs avec 9 accusations de viol aux fesses. Et c’est, à mon sens, tout l’écueil de #MeToo. S’il est important de parler des violences sexuelles par secteur d’activité pour mettre en place des bonnes pratiques dans ces secteurs, cela contribue aussi malheureusement à faire croire, que le problème est circonscrit à un domaine ou que c’est le domaine qui crée le viol. C’est ce qu’on avait par exemple lu au moment de l’affaire DSK, la politique était un milieu difficile, avec beaucoup de stress, ce qui expliquait qu’il ait « craqué » (alors qu’être interimaire à Sodexo c’est une bonne planque tranquille et sans stress). S’il est important de nommer ceux dont on sait qu’ils ont violé, on se heurte là encore à un mur ; nommer des hommes célèbres, médiatiques, sert paradoxalement l’immense majorité des violeur qui, eux, ne sont ni célèbres, médiatiques. Cela leur permet encore une fois de se distancier et de se dire que puisqu’ils ne sont pas comme ces hommes célèbres, alors les viols qu’ils ont commis ne le sont pas non plus.
- la deuxième est le danger extraordinaire à imputer à la célébrité et à la richesse l’impunité donc a pu bénéficier Polanski. Il existe des biais dans la justice et ce quel que soient les crimes et délits commis. En clair il y a plus de pauvres en prison que de riches et cela vaut pour les violences sexuelles. Cela s’explique de différentes façons, les pauvres subissent plus de contrôles (des services sociaux par exemple) ce qui peut permettre de détecter une situation d’inceste. Les pauvres sont moins armés pour se défendre face à la justice. Mais ce biais ne doit pas nous faire oublier que l’immense majorité des victimes ne portent pas plainte, que s’il y a plainte, les deux tiers sont classés sans suite et qu’un procès n’aboutit pas forcément à une condamnation (on se souvient du viol de cette enfant de 11 ans où il y a eu acquittement au premier procès). La réalité est donc toute simple ; l’immense majorité des violeurs s’en tirent sans mal. Pas parce qu’ils sont riches et célèbres mais parce tout simplement par sexisme et misogynie. Nous avons tous et toutes grandi dans une société où l’on nous apprend que les femmes sont fourbes (2000 ans de christianisme où l’un des principaux personnages féminins Eve, fout tout en l’air par ruse, en faisant croquer à Adam la pomme, ca laisse des traces), qu’elles mentent, qu’elles font des histoires pour rien, qu’elles sont hystériques et mal lunées. Les hommes s’en tirent parce qu’une femme ne vaut pas grand-chose. Alors bien sûr il y a des biais racistes ou de classe ; un homme noir qui viole une femme blanche risque davantage la prison qu’un homme blanc. Un homme pauvre risque davantage la prison qu’un homme riche. Mais ne nous y trompons pas, la richesse et la célébrité de Polanski l’ont aidé mais ce n’est pas cela qui a aidé à constituer son impunité. L’immense majorité des personnes violées l’ont été par des hommes qui n’étaient ni riches, ni célèbres et qui s’en sont très bien sortis. Imputer le viol (et son impunité) à la richesse et à la célébrité c’est encore une foi oublier qu’il existe des femmes riches et célèbres et qu’elles ne violent pas. C’est encore une fois procéder à une stratégie d’altérisation pour les hommes qui dénoncent Polanski en leur permettant de ne pas s’interroger sur leurs propres comportements puisqu’ils n’ont de toutes façons rien à voir avec lui. Rappelez-vous que la majorité des victimes ne portent pas plainte parce que nous avons organisé une société où avoir été violée est honteux, où on ne se rend pas toujours compte qu’on l’a été (si on est persuadée que le viol conjugal n’existe pas, on n’ira pas porter plainte si ca nous arrive) et où l’intégrité d’une femme compte moins que le fait de mettre un pauvre homme devant la justice.
Les hommes qui violent, violent parce qu’ils le peuvent. Parce que notre société au-delà d’un discours convenu sur certains types de viols (les plus horribles, ceux qui n’arrivent quasiment jamais) nous berce avec des idées reçues sur les « vrais violeurs », les « bonnes victimes » et ce qu’est un « vrai viol ». Les hommes qui violent violent parce qu’on leur a expliqué dès leur plus jeune âge, que c’est ce qu’on fait quand on est un bonhomme, qu’au fond les filles finissent par aimer ça et que, de toutes façons une fille valant moins qu’un garçon, elle doit se soumettre à ses désirs. Elle compte au fond si peu. Les hommes violent, parce qu’ils se convainquent que ce n’était pas vraiment un viol (« je n’avais pas de couteau ») qu’elle a aimé ça au fond ou qu’elle l’a cherché cette salope. Et ils sont appuyés par ca par toute la société. Relisez, pour ceux d’entre vous qui ne sont pas féministes ce que vous avez pu dire de Samantha Geimer il y a dix ans, lorsqu’elle n’était pas la parfaite victime à utiliser pour défendre Polanski. Les faits n’ont pas changé mais vous les trouviez curieusement acceptables il y a dix ans. Alors un biais social oui ; oui le plombier est plus jugé et va plus en taule que le notable s’il est accusé de viol. Mais en faire une simple histoire de classe, éviterait encore une fois la question principale ; ce sont les hommes qui violent. Et ils violent parce que nous leur offrons un assentiment tacite, en trouvant dans la majorité des cas des circonstances atténuantes aux violeurs et aggravantes pour les victimes.
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Arrêtée, emprisonnée, torturée : la militante iranienne de 44 ans raconte son chemin de croix, de son emprisonnement à son exil au Canada, dans La liberté n'est pas un crime, coécrit avec la journaliste Rima Elkouri et paru le jeudi 27 février.
Les mille et une secondes
à ne pas être voulue, à arriver comme un cheveu tombé dans la soupe au rire jaune, l'enfant fille moins utile, il n'est pas un elle, la surpopulation et son lot de trop.
Je mettrai mes mots dans tes mots et tu mettras tes mots dans les miens. De cette façon, nos vies resteront enlacées dans la mémoire infinie du temps.
- Louky Bersianik (1930-2011)A l'occasion des élections municipales, le Mouvement du Nid a décidé d'interpeller les villes sur leur politique en matière de lutte contre la prostitution. Nous publions dans le prochain numéro de Prostitution et Société un dossier spécial consacré au "pouvoir des maires". Et nous lançons huit défis à relever aux candidat·es !
Vous pouvez également interpeller vos candidates et candidats dans votre municipalité, afin qu'ils relèvent ces défis !
Sur la question de la prostitution, l'État et le département ne sont pas les seuls à pouvoir engager une politique publique. Les maires sont en première ligne. La clé pour engager un travail de fond au niveau des municipalités est la présence d'une vraie volonté politique des élu·es. À l'occasion des élections municipales de mars 2020, nous détaillons dans un dossier spécial de Prostitution et Société, notre revue, ce que peuvent faire les maires, les bonnes pratiques, les leviers et nos recommandations pour la prochaine mandature, à partir des exemples de villes qui ont tenté l'expérience.
Le dossier complet est à lire ici ->
Nous leur lançons également 8 défis à relever pour mieux appliquer et faire appliquer la loi, dans l'intérêt des personnes en situation de prostitution et dans un objectif d'égalités hommes femmes !
Nous déplorons l'image caricaturale du féminisme générée par les dérapages de la présidence actuelle de la Fédération des femmes du Québec (FFQ). Ce n'est pas sans tristesse que nous constatons que cela rejaillit sur la FFQ, car les femmes sont en train de perdre une voix importante qui a compté depuis cinquante ans.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesUne personne prostituée du bois de Boulogne a été écrasée par une voiture la nuit dernière. Les 1ers éléments indiquent que cela pourrait être un meurtre. C'est le 3e cas d'extrêmes violences envers des personnes prostituées en 10 jours.
C'est insupportable !
🔴 Le système prostiTUEUR continue de tuer.
C'est intolérable.
Il faut appliquer pleinement la loi et la renforcer. Aucune impunité pour les proxénètes comme pour les "clients" prostitueurs.
🔴 La prostitution est une violence. Les personnes prostituées en sont les victimes. Elles doivent être considérées comme telles et protégées par les institutions (police, justice).
C'est une urgence !
🔴 Le changement est sensible sur les territoires qui s'y engagent. Mais c'est insuffisant. Il manque une volonté politique forte au plus haut niveau de l'Etat. Nous demandons des engagements rapides et forts du gouvernement !
Je tiens à soutenir le député Viersen pour sa prise de position en faveur des femmes dans la prostitution lors du débat du 5 février à la Chambre des Communes du Canada. Étant moi-même une survivante de la prostitution, je constate que le député a voulu démontrer le non-sens total que représente la défense du « droit » des hommes d'acheter l'accès au corps de femmes vulnérables.
- Paroles de femmes prostituées et de "survivantes"Tron, Cantat, DSK, Polanski : Ces quatre affaires ont rythmé les deux dernières décennies médiatiques en France et, au-delà des hommes mis en cause, ont été l'occasion de mettre les violences faites aux femmes en avant.fets. Il s'agit de parler des violences dont il est question, en plus de rappeler au lecteur les détails juridiques des affaires, mais surtout d'analyser le discours médiatique qui les entoure et l'impact social ou politique qu'il a pu avoir.
- Violences et harcèlementDu 3 mars au 5 avril, la pièce "les survivantes", co-écrite par Isabelle Linnartz et Blandine Métayer à partir des témoignages de personnes en situation de prostitution accompagnées par notre association et publiés dans Prostitution et Société, est jouée au théatre 13 Jardin à Paris.
Une pièce exceptionnelle, qui allie écriture et mise en scène artistiques, comédien·nes de très haut niveau et réalité de l'expérience vécue, que le Mouvement du Nid est fier de co-produire.
A ne pas manquer !
Inspirée de témoignages recueillis par le Mouvement du Nid, Les Survivantes retrace le parcours de cinq femmes tombées dans la prostitution. La souffrance, la peur mais aussi l'humour qui caractérisent ces personnes prostituées et leurs espoirs sont toujours au cœur du combat ... Face à elles, au milieu d'elles, un homme...
Entre le va et vient des camions et le bruit lancinant de l'autoroute, quel avenir attend les survivantes de la prostitution ? Cachées dans les profondeurs d'une station-service près de la frontière belge, cinq femmes au parcours différent vont se révéler dans un même combat : sortir de l'enfer de la prostitution. Face à un homme qui incarne tour à tour trois clients et un proxénète, elles vont nous livrer leur histoire, détruisant les mécanismes fantasmagoriques savamment entretenus par une société complice. Les doutes, les blessures physiques et morales, la vacuité de leur corps transformé en objet sont les seules références objectives à cette tragédie humaine.
Aujourd'hui plus que jamais, la migration des populations et les pays en guerre favorisent la traite des êtres humains et l'esclavage sexuel. La marchandisation des corps via les réseaux sociaux s'est banalisée au même titre que la violence qui les accompagne. Il y a donc urgence à sortir du silence qui entoure encore l'un des tabous les plus tenaces, la prostitution, en donnant la parole à ces femmes.
Chaud et froid au bord de cette autoroute sans destination... On y passe, on y vit, on y meurt ?
Non, on s'en sort.
Pour réserver votre place : https://www.theatre13.com/saison/spectacle/les-survivantes--2
Du 3 mars au 5 avril 2020, du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 16h, au théatre 13 Jardin, 103 boulevard Auguste Blanqui, Paris 13e, Métro Glacière (attention bien entrer l'adresse exacte dans les GPS°
Journalistes : écrire à communication@mouvementdunid.org et télécharger le dossier de presse ici ->
Pour les associations de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants qui souhaitent obtenir un tarif de groupe, merci d'écrire à communication@mouvementdunid.org
LES SURVIVANTES
Texte d'Isabelle Linnartz et Blandine Métayer
Mise en scène Isabelle Linnartz
Compagnie les Turbulentes
1h20 sans entracte – tout public à partir de 12 ans
Avec Amel Charif (Clara), Gigi Ledron (Mimi), Isabelle Linnartz (Birgit), Jean-Claude Leguay (Le Père, l'Employé de banque, le Comédien, le Mac, le Marin), Blandine Métayer (Rose), Catherine Wilkening (Carmen)
Collaboration artistique Paula Brunet Sancho, Lumière Arnaud Jung, Scénographie Catherine Bluwal, Création sonore et composition musicale Sheldon
Production Compagnie Les Turbulentes. Coproduction Le Mouvement du Nid. Spectacle créé en collaboration avec le Théâtre 13 / Paris
Réservations : www.theatre13.com ou 01 45 88 62 22 (du lundi au samedi de 14h à 19h, le dimanche de 14h à 15h)
Prix des places : 22€ ; tarif réduit 16€ (le 13 de chaque mois : tarif unique à 13€), 11€ (scolaires), 7€ (allocataires du Rsa)
Je suis à chaque fois frappée par le vocabulaire entourant les femmes qui témoignent avoir été victimes de violences sexuelles. Elles seraient « dignes » nous dit-on. Elles auraient témoigné avec un « courage plein de dignité ». Le mot courage revient beaucoup également sans que personne ne s’étonne qu’il faille du courage pour parler de viol. On devrait dire qu’on a été violée comme on a été agressée dans la rue parce qu’il n’y a aucune honte à avoir, ni aucun courage spécifique à témoigner si ce n’est que nous sommes encore dans une société qui en veut, profondément, aux victimes de viol de l’avoir été.
Une femme perd extrêmement facilement sa dignité pour peu qu’elle ait eu une attitude en rapport avec le sexe, qui va de respirer à être violée, en passant par mettre des jupes – courtes ou pas – , des pantalons – moulants ou pas, des cheveux qui volent au vent ou des cheveux laissant voir la nuque, un foulard trop relâché ou trop coloré, des rapports sexuels avec des hommes, des rapports sexuels avec des objets, des rapports sexuels tout court, lorsqu’elles parlent de leur anatomie, de leurs règles, du fait que parfois elles vont aux toilettes ou se mouchent. Une femme ca se salit facilement et encore plus si elle est mise au contact de la bite d’un homme ; c’est d’ailleurs assez fascinant cette capacité que les bites d’hommes auraient à salir les femmes sans se salir elles-mêmes. Sans doute un autowash intégré allez savoir. C’est captivant d’écouter ces hommes dire qu’ils ne voudraient pas coucher avec des femmes qui ont eu beaucoup de partenaires sexuels masculins ou qui ont été violées (c’est visiblement un peu pareil pour eux) comme s’ils avaient intégré qu’être en contact avec un pénis d’homme, ça salit. Tiennent-ils le leur avec une pince lorsqu’ils urinent ? sont-ils dépourvus de cette capacité à être salis ?
Et donc lorsqu’une femme est violée, par une sorte de double alto arrière mental, elle est « salie ». Pas le violeur hein, lui ca va. Juste sa victime. Elle doit donc tout faire pour retrouver sa dignité perdue et pour cela, disons-le tout net, le suicide reste encore une bonne solution. On aime bien ça les victimes de viol suicidées, déjà elles évitent de nous faire chier avec leurs souffrances, ca coûte pas cher à la sécu et on peut faire de grandes phrases sur « le viol on ne s’en remet jamais » (tant pis pour celles et ceux qui aimeraient bien s’en remettre). La victime suicidée est silencieuse, donc on peut lui faire dire ce qu’on veut et ca c’est toujours confortable.
Alors beaucoup de victimes vont polir leur discours, le rendre acceptable et tolérable. Exprimer une douleur bourgeoise tout en maitrise de soi et en contention pour ne surtout pas passer pour ne hystérique. L’historien Alain Corbin émettait l’hypothèse que si, au 19eme, on enfermait les prostituées dans des couvents, à leur faire ravauder des draps, c’était pour qu’au contact de ces linges blancs, elles retrouvent en quelque sorte une pureté d’âme. C’est ce qu’on cherche chez la victime de viol ; qu’elle recouvre ce qu’elle aurait irrémédiablement perdu, sa propreté, sa pureté virginale. Personne pour se dire qu’au fond le seul à être sali, et durablement c’est le violeur. Alors on polit longuement nos discours. On ne rentre pas dans les détails, on fait preuve d’un chagrin manifeste mais pas trop expansif non plus. On ne souhaite ô combien jamais la mort d’un violeur (sauf si on est la mère d’un enfant violé à la limite). On exprime une souffrance tout en yeux écarquillés, en mains tordues sur lesquelles la caméra fait un gros plan et jamais, personne ne dit qu’elle a passé sa nuit à hurler en se souvenant car ca ne ferait pas bien sérieux tout cela.
Je maitrise tellement bien le phénomène que beaucoup pensent que je n’ai jamais été violée, y compris chez certaines féministes. Je ne sais si ca me donne droit à une médaille ou quoi (j’accepte, je suis vénale).
Jusque dans l’expression de la possible souffrance après un viol, les femmes doivent conserver un certain quant à soi, une pudeur bourgeoise ; il faut montrer qu’on souffre certes mais pas trop pour ne pas tomber dans l’hystérie qui mène tout droit à l’accusation de mythomanie.
Beaucoup ont lu, avec parfois délectation les écrits de Matzneff sur les viols qu’il a pratiqués. Je sais qu’une victime ne pourrait raconter cela ; ce serait vu comme sordide, elle étalerait trop son intimité. Quand même il y a des limites.
Il n’y a pas de dignité perdue après un viol.
Même après avoir eu la bite de ton père dans la bouche
Même après t’être chiée dessus de douleur
Même après l’avoir supplié de te baiser parce que sinon il te tuait
Même après lui avoir léché les semelles car il te le demandait.
Même parce que tu as eu peur, une peur si atroce que tu te réveilles 15 ans après en chialant de douleur et que tu n’en parles à personne, parce que ca te semble un peu ridicule tout de même.
Il n’y a pas de dignité à recouvrer après un viol surtout face à une société qui ne le mérite pas à ne pas nous croire, à nous traiter de putes, de menteuses et de salopes.
Nous sommes entretenues dans l’idée que nous aurions perdu quelque chose, que nous aurions nos preuves à faire, que vraiment nous devons montrer qu’on n’a jamais été d’accord. La manifestation d’une souffrance contenue en est une. Mais nous devons aussi montrer qu’on reste fréquentable, baisable pour le prochain homme qui passe et donc se garder de tout propos agressif, misandre, qui, on le sait, pourrait les faire fuir.
Dire que les femmes qui témoignent de violences sexuelles sont dignes me fait toujours penser à plusieurs choses ;
- qu’elles ont vécu des choses indignes ; mais indignes pour qui ?
- qu’il y aurait une bonne attitude à avoir pour témoigner, rester dans le témoignage plein de sobriété avec une ou deux phrases choc tout de même, et si on peut te tirer trois larmes mais pas plus c’est pas plus mal.
Ou sont les femmes folles d’avoir été violées ?
Ou sont les femmes qui ne rêvent que d’arracher les couilles de leur violeur ?
Ou sont les femmes qui ne voudront plus jamais d’un homme dans leur vie ?
Ou sont les femmes qui n’en ont à peu près rien à foutre d’avoir été violées, même si elles considèrent cela grave par ailleurs ?
Ou est la dignité d’une société qui nous méprise, nous chie à la gueule, nous dit qu’on doit faire les efforts pour ne pas être violées, qu’on doit ensuite – parce que ca arrivera forcément – raconter, dire mais pas trop pour ne pas effrayer le tout venant avec nos horreurs.
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