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Créée à partir de cadavres d’humains, le monstre inventé par Mary Shelley incarne ce qu’elle est : une tueuse. Mary a tué sa mère en naissant. Puis elle a tué son père, moralement, en tombant amoureuse d’un poète fou, adepte de l’amour libre.
Difficile de comprendre le roman Frankenstein sans savoir qui était son auteur, ni d’où elle venait. Mary Wollstonecraft-Godwin (1797-1851) n’a pas grandi dans n’importe quelle famille. Elle porte le nom des deux philosophes radicaux anglais le plus importants et le plus controversé de l’époque. Son père – William Godwin – est un penseur politique radical, anarchiste avant l’heure. Sa mère – Mary Wollstonecraft – est une pionnière du féminisme et une sympathisante révolutionnaire dont la vie amoureuse défraye la chronique : elle a d’abord une liaison avec le célèbre peintre Fussli, qui est marié. Après leur rupture, elle part pour la France en septembre 1792 et s’installe à Paris… un mois avant que le roi Louis XVI soit guillotiné (janvier 1793) ! C’est là, dans l’atmosphère de danger et d’hystérie sanglante des années 1792-1794, qu’elle tombe amoureuse de Gilbert Imlay, un aventurier américain dont elle tombe enceinte et qui l’abandonne juste avant la naissance de leur enfant (Fanny). Elle le poursuit à Londres, mais en vain. Elle part ensuite en Scandinavie et tire de ce voyage aux confins de l’Europe un récit contemplatif, publié en 1796, dont les poètes Wordsworth et Coleridge font leur source d’inspiration. William Godwin tombe amoureux d’elle en lisant ce récit et se met à lui faire la cour. Mary trouve en lui l’âme sœur. Ils emménagent dans une résidence appelée Polygone, composée de deux maisons contiguës afin que leur vie de couple n’empiète pas sur leur indépendance respective.
William, apôtre des unions libres, épouse la mère de Mary Shelley
Bien qu’il ait écrit des textes pour l’abolition du mariage, William épouse Mary (mars 1797) quand celle-ci tombe enceinte, pour que l’enfant naisse dans la légitimité. L’enfant s’appelle Mary mais ne connaîtra jamais sa mère : celle-ci meurt 11 jours plus tard (le 10 septembre 1797), des suites de l’accouchement. William Godwin écrit à sa mort : «Je n’ai pas le moindre espoir, désormais, que je puisse jamais connaître à nouveau le bonheur.» Il se remarie néanmoins 4 ans plus tard avec une femme qui a déjà deux enfants parce que ses affaires vont si mal qu’il craint de ne pouvoir élever seul ses deux filles. Au sein d’une famille recomposée de bric et de broc, Mary Wollstonecraft-Godwin grandit donc avec sa demi-sœur, Fanny Godwin et les deux enfants rapportés : Charles et Jane Claire Clairmont. Les époux Godwin ouvrent une maison d’édition, mais elle fait faillite. Godwin doit sa survie à de généreux donateurs qui le sauvent de la prison. Bien que les créanciers le poursuivent, il se débrouille pour donner à ses filles, une éducation soignée : Mary a une gouvernante et un professeur particulier. Elle grandit en lisant les pamphlets de son père et se nourrit d’esprit dissident. C’est donc fidèle aux utopies de ses parents, sous la double influence de ces deux philosophes qui prônent l’égalité entre les sexes, qu’elle essaye de devenir une femme adulte, adulte et libre.
Quand Mary rencontre Percy
Elle a 17 ans lorsqu’elle rencontre Percy Shelley, un poète inconnu, qui admire son père et s’est même proposé de rembourser ses dettes. On l’appelle Mad Shelley, Shelley «le fou». Il a 21 ans et contrairement aux garçons aristocrates de son âge il ne suit pas d’études à l’Université : il a été expulsé d’Oxford pour une composition qui fait horreur aux directeurs : De la nécessité de l’athéisme (1811). Il a refusé de se rétracter. Sa famille le voue aux gémonies. Enfant, Percy était martyrisé par les écoliers : trop frêle, trop doux, trop rêveur. En réaction aux persécutions, il joue au sorcier, torture ses soeurs à l’électricité, joue avec des acides et, sous prétexte d’alchimie, fait exploser des combustibles au risque de se tuer. Le docteur Cabanes, dans un ouvrage consacré aux Grands névropathes, raconte qu’à la vue d’un incendie qui se propage d’une barque à une grange, Percy rayonne : «Il avait voulu «jouer à l’enfer», et il éprouvait comme une joie satanique à contempler cet incendie dont il était l’auteur. Peut-être y avait-il dans cet amour précoce du feu […] l’un des présages de sa carrière poétique.»
Parfum de scandale
Percy est donc «fou», ainsi qu’il se plaît à le dire, c’est-à-dire athée, révolté, libertaire, végétarien et adepte d’amour libre. Quand son père lui coupe les vivres, Percy tombe amoureux d’une fillette de seize ans (il en a alors 19), Harriet Westbrook, fille d’un riche hôtelier, et l’épouse après un romanesque enlèvement. Peu après, il se lie avec Godwin, se jette tête baissée dans la politique, écrit des textes intitulés La marche du diable (1812) ou Réfutation du déisme (1814) qui attirent l’attention du gouvernement. Ça sent le fagot ! Le docteur Cabanes raconte que «pour se soustraire à des poursuites imminentes, il erre d’un bout de l’Angleterre à l’autre». Son ménage s’en ressent. Il se brouille avec Harriet (alors mère d’une petite fille) et tombe amoureux de Mary Shelley. William Godwin abjure Percy de renoncer à cette passion illicite et d’épargner la réputation sans tâche de sa fille… Percy menace de se suicider, brandit un revolver et une bouteille de laudanum puis s’enfuit avec Mary, qu’il emmène dans un tour frénétique de l’Europe à travers la France, la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas. A son retour en Angleterre, il apprend qu’Harriet est de nouveau enceinte de lui. Mary aussi est tombée enceinte. Impossible d’abandonner son épouse… pas plus que sa maîtresse : le voilà bigame. Il s’installe (entre l’été 1815 et l’été 1816) près de la forêt de Windsor, entouré de ses deux femmes, bientôt rejointes par la sœur de Mary – Jane Claire Clairmont – qui, elle aussi, joue les filles insoumises : Claire a eu une liaison avec le poète Byron, qui est marié.
L’été 1816 et le projet Frankenstein
Harriet accouche d’un fils (Charles) en novembre 1814, mais elle a conscience que Percy ne l’aime plus. Mary à son tour accouche d’une fille, qui décède presque immédiatement, puis retombe enceinte, et accouche d’un garçon (William). La situation devient intenable. Ne supportant plus son épouse, ni la réprobation universelle dont il fait l’objet, Percy s’enfuit encore une fois avec Mary… Claire se joint volontiers au duo. En Suisse, Claire retrouve celui qu’elle aime – Byron – et dont elle est alors enceinte sans le savoir encore. Byron lui-même est en exil, suite à une sombre histoire d’inceste : il a eu une liaison avec sa demi-sœur et doit fuir l’Angleterre, le temps de se faire oublier. C’est dans ce contexte pour le moins trouble et tendu que ces adeptes d’amour libre décident de passer l’été ensemble, un été qui – cette année-là – prend les allures d’une fin du monde. Il pleut. Il pleut même si violemment que Percy et Byron manquent périr sur le lac Léman, un jour d’orage au cours duquel les arbres sont déracinés par le vent.
Comme une sinistre malédiction
Les éléments s’acharnent sur eux. C’est comme si leur conduite impie et leurs liaisons fatales les poursuivaient jusque dans les villas où ils ont trouvé refuge. Hélas, la ville natale de Jean-Jacques Rousseau (leur idole), n’est pas la cité riante dont ils rêvaient. Elle est frappée par une série de désastres funestes : ténèbres en plein jour, tempêtes dévastatrices, crue, inondations… Il pleut sans cesse et il fait froid. Il n’y pas de lumière : pour Mary, c’est le signe d’une damnation. Sa vie est celle d’une femme qui a tué sa mère en naissant et qui, bientôt, va provoquer d’autres morts : lorsqu’ils rentrent à Londres, Fanny se suicide au laudanum et Harriet (enceinte d’un autre homme que Percy) se jette dans la Tamise. Deux mois après la mort de sa femme, Percy épouse Mary. Mary achève l’écriture de Frankenstein, un roman traversé par le sentiment de l’absolue solitude : celle d’une femme réprouvée, coupable malgré elle-même. La créature de Frankenstein, c’est elle, qui doit à la fois assumer sa liberté et la souffrance qu’elle inflige aux autres du seul fait d’avoir voulu librement aimer.
Frankenstein : un roman familial ?
Dans Frankenstein créé des ténèbres, le chercheur Simon Swift (Université de Genève) écrit : «Pour Mary, la famille représentait un lieu où les individus se blessent involontairement les uns les autres. […] Frankenstein est un livre consacré à l’investigation des forces étranges et ambiguës qui hantent les familles. De même que ce roman lugubre raconte […] l’incapacité d’une famille aimante à se protéger de l’horreur, le cercle familial de Mary était voué à se restreindre. Sa sœur Fanny se suicida et Mary qui avait déjà donné naissance à deux enfants (dont une petite prématurée), perdra encore deux de ses quatre enfants, ainsi que son mari qui se noya en 1822.» Quand il se noya, Percy avait à peine 29 ans. Son corps ne fut retrouvé que 10 jours après sa disparition, sur le rivage de Viareggio. Le docteur Cabanes raconte : «la figure, les mains, toutes les parties qui n’étaient pas protégées par les vêtements, n’avaient plus de chair.» Lorsque Byron vit la masse informe des os, il voulut récupérer le crâne, «mais comme on se souvint qu’il avait transformé en verre à boire un crâne qui lui avait été confié on ne voulut pas exposer celui de Shelley à cette profanation sacrilège.» La loi toscane imposait de brûler les corps. Les restes de Shelley furent donc posés «sur un bûcher, élevé le long du rivage, comme celui de Patrocle, et, tandis que la flamme faisait son office, Byron pontifiait en récitant des vers de l’Iliade.» Ainsi mourut celui pour qui Mary avait tout sacrifié.
L’enfer, c’est là qu’il voulait aller
Quand il est mort, Percy, depuis quelques semaines, souffrait de cauchemars affreux. Il avait demandé un poison pour mettre fin à ses jours, «au cas où». A peine six ans auparavant, lorsqu’il était en Suisse, Percy avait noté sur le registre de l’hôtel son nom en toutes lettres accompagné – dans la case «Commentaires» – des mots, en grec ancien : «humaniste, démocrate et athée». Pour les protéger, il n’écrit qu’en initiales les noms des deux jeunes femmes qui l’accompagnaient : MWG (Mary Wollstonecraft-Godwin) et J.-C. (Jane Clairmont). Dans la case «Destination», il avait marqué : «L’Enfer». La page du registre est reproduite dans l’ouvrage Frankenstein, créé des ténèbres. Curieusement, le nom de Jane Clairmont a été biffé peu de temps après leur passage à l’hôtel. Se peut-il que Byron soit allé à Chamonix barrer le nom de celle dont il venait d’apprendre qu’elle était enceinte ? Voulait-il ainsi la soustraire au scandale ou l’éliminer de sa vie ? Impossible de savoir. La vie de Claire est de toute manière définitivement gâchée, comme celle de Mary. Elle a commis un acte impardonnable au regard de l’époque. Byron ne veut pas d’elle. Elle attérit avec son enfant à la charge de Percy et quand celui-ci meurt en 1822, sans le sou, elle s’exile en Russie où elle devient préceptrice puis revient, devenue vieille, s’établir en Italie. Henry James s’inspire d’elle pour écrire son roman Les papiers d’Aspern. Quant à Mary, elle survit pauvrement d’une rente chichement allouée par son beau-père puis meurt à 57 ans d’une tumeur cérébrale.
Reste la question : vaut-il mieux se conformer aux normes, pour épargner ceux qu’on aime ? ou prendre le risque d’attirer sur soi et sur les siens la réprobation générale, au nom d’un idéal ?
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A LIRE : Frankenstein, créé des ténèbres, dirigé par Nicolas Ducimetière et David Spurr, Coédition Gallimard / Fondation Martin Bodmer.
A VOIR : Le Retour des ténèbres – Musée Rath, Genève – Jusqu’au 19 mars 2017.
NOTE : Merci à mes lecteurs pour les corrections concernant les dates.
Pensez vous connaître les histoires de Blanche Neige et sa compère Raiponce ? Moi, je suis persuadé que vous n’avez jamais lu des histoires de ces deux jeunes filles comme celles qui se trouvent dans cette bande dessinée. Découvrez grâce à cette superbe bande dessinée l’histoire de Blanche Neige que personne n’a osé raconté jusqu’ici.…
Cet article BD: Blanche Neige « La fille à a chevelure magique » de Trif & Celestini est apparu en premier sur NXPL.
La tension monte. Pas dans les slips et les culottes, mais dans le débat. Ovidie a mis le feu aux poudres avec son documentaire anti-tubes et depuis ça part un peu dans tous les sens. D’un côté, les défenseurs du business qui souhaitent que leurs vidéos arrêtent d’être piratées. De l’autre, les défenseurs d’une certaine forme de liberté que mettraient à mal les mesures prisent pour censurer les tubes. Au milieu, l’argument de la protection de l’enfance et des conditions de travail des actrices et acteurs.
Malgré tout ça, de plus en plus d’actrices américaines collaborent de près avec le vilain Mind Geek, cette multinationale détenant moult tubes et productions pornographiques et qui est la cible principale des accusations du moment. Janice Griffith en pense quoi de tout ça ? Elle qui a tourné dans le film de Pornhub, la parodie de Riverdale, et qui poste chez les Verified Amateurs de ce même tube. Elle s’en fout, je crois, elle a autre chose à penser. Comme lutter pour qu’on reconnaisse enfin les actrices comme des personnes humaines et les femmes comme maîtresse de leur corps et de leur choix. Plus je suis le Twitter porno, plus l’évidence devient évidente, la société a besoin d’accepter le travail du sexe comme quelque chose de légitime, acceptable et non dégradant.
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Encore et toujours Janice Griffith. Elle a posté cette photo d’Allan Amato qui a bien sûr fait réagir. Les rageux n’ont pas manqué, mais le soutien des autres filles du X et de la cam fut unanime. Elle fait avancer les choses, à son échelle, et c’est bien.
by @allanamato pic.twitter.com/Rpc6spqKG9
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 20, 2017
Un autre qui fait avancer le schmilblick, c’est Lance Hart bien sûr. Avec ses tenues provocantes, il mériterait bien une petite fessée.
Get yourself a girl that's really a dude in vintage lingerie in a beach cave (photos by @isabeldresler) #relateable #queer #alphabottom pic.twitter.com/lEpAH0Poah
— Lance Hart (@lancehartfetish) March 15, 2017
Amarna Miller fait mille choses. J’ai du mal à la suivre. Elle parle dans plein d’émissions et podcasts. Elle écrit des articles pour le site d’Ariel Rebel. Elle poste des vidéos sur sa chaîne Youtube. J’en oublie évidemment. Il faudrait un numéro spécial entièrement consacré à sa créativité sans limites.
— Amarna Miller (@AmarnaMiller) March 18, 2017
Le buzz de la semaine, cette interview d’un lama multicolore à la BBC interrompue par une camgirl.
that time I walked in on rainpaca during an important interview with BBC pic.twitter.com/Ty653NIkD9
— Jas Ahptik (@ahptik) March 13, 2017
La future production de Dorcel a animé les TL. Megan Rain est la star et je suis bien content de la voir apparaître entre deux blagues de Twittos rigolos.
Le casting du film événement "L’INFILTRÉE" s'annonce vraiment (très) prometteur… #insideDorcel #teasing pic.twitter.com/wCVuH0nQoV
— Marc Dorcel (@dorcel) March 13, 2017
Jessy Dubai cherche des experts en rimjob. Avec Gonzo, on aimerait bien postuler, mais pas facile de laisser tomber le Tag et le Bon Fap.
Apply now!! pic.twitter.com/aIMZMYcqlj
— JESSY DUBAI (18+) (@tsjessy) March 15, 2017
Jessy a aussi vécu une drôle d’histoire de fantômes. Bientôt dans Mystères sur TF1.
Are u afraid of ghosts or live people?
I was in bed at 3 am and…… pic.twitter.com/ArgVetmzH5— JESSY DUBAI (18+) (@tsjessy) March 19, 2017
Content d’apprendre que Karlee Grey partage ma vision de la fellation.
I owe you a blowjob for absolutely no reason other than the fact I want to give you one
— QUEEN (@karleegreyxxx) March 17, 2017
J’ai découvert l’univers de Lovisa Grey. C’est très artistique.
Cover yourself in yoghurt and baby powder then you can smell like a nappy like me ✨ pic.twitter.com/b7fCsGK4za
— Lovisa Grey (@LovisaGrey) March 18, 2017
Petit cours d’espagnol du Mexique : comment dire le popotin ?
Mexican Spanish 101:✨Pompis✨ pic.twitter.com/MudXAaKdWc
— Lina Bembe (@linabembe) March 17, 2017
Je ne suis pas assez les séries Disney Channel, mais j’ai ri. J’aurais plutôt mis un petit logo Kink. Parce que ça ressemble vachement à du Maîtresse Madeline dans l’esprit.
Who wants iZoey? pic.twitter.com/jCRNTnLSOs
— Zoey Monroe (@mszoeymonroe) March 18, 2017
J’ai regardé Voyage au centre de la Terre 2 cette semaine. Il y avait Vanessa Hudgens que j’adore et The Rock. Voilà.
getting fisted by The Rock pic.twitter.com/ApQpbjvcNQ
— Lexi Belle (@OMGitsLexi) March 13, 2017
Je sais que ça n’arrivera pas malheureusement, mais je rêve d’un Greg Lansky avec Chanel Santini. Ce serait top !
So this happened @adrianachechik get ready! #evilangel pic.twitter.com/LziDbivZUz
— Chanel (@CCSantini) March 19, 2017
Message d’espoir : il y a un porn pour chacun, si vous n’avez pas encore trouvé le vôtre, continuez à chercher ou faites-le vous-même !
I didn't fully understand the potential of porn for empowering a healthy sexuality until I found the kind of porn that truly turns me on.
— Paulita Pappel (@PaulitaPappel) March 14, 2017
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Quelques photos de nudité gratuite, parce que c’est plaisir de mirer.
Some window light and @AnnadeVilleXXX being gorgeous. Coming soon to https://t.co/5pJMIOiMA2 pic.twitter.com/pNwl9dlgcR
— Daniel Hoyt (@DangerNinja) March 15, 2017
— Nadia (@_NadiaJay_) March 15, 2017
kind of dying over this lingerie pic.twitter.com/bTxwdoImUY
— SUKI (@suki_nin) March 15, 2017
Lana del rey & sunshine pic.twitter.com/Lf1zHjiQqj
— Lana Rhoades (@LanaRhoades) March 14, 2017
@RileyReyXXX on set for #HCGB @MaitresseM pic.twitter.com/O5EtwmrlvB
— Kink.com (@kinkdotcom) March 13, 2017
— Buzzed Baby Nixon (@RileyNixon_) March 19, 2017
Light + body pic.twitter.com/Rca8L0kvni
— Lenore Holloway (@Lenore_Holloway) March 17, 2017
.@jpcluff photo by @jpcluff pic.twitter.com/Tb8DUsEXsZ
— ✨Ashe Maree✨ (@AsheMareexoxo) March 18, 2017
Snow Day pic.twitter.com/jRmxZNgDAH
— Clint.Blvck (@_blackmagicpunk) March 14, 2017
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— Blath. (@blathh) March 13, 2017
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— Honey Gold (@HoneyGoldxx) March 16, 2017
Shower time before my afternoon dick gets here pic.twitter.com/N7fko7l668
— Natasha Nice (@BeNiceNatasha) March 19, 2017
Soft and cuddly pic.twitter.com/ri2MolpIvC
— ♡Chew♡ (@Sleepy_Chew) March 20, 2017
Photo de une : Lana Rhoades
Si vous traînez du côté de Barcelone le 7 avril prochain, ne ratez pas la septième édition des Guarrantinas Sesiones, des événements consacrés aux innombrables facettes de la sexualité : rendez-vous au centre artistique Mutuo à partir de 20 heures pour une soirée sur le thème de la pénétration.
Cinq performances, des oeuvres vidéo, une exposition collective et des discussions vous permettront de dépasser les rapports insertifs traditionnels, “d’approfondir ce que signifie pénétrer et être pénétré, (…) d’aller plus loin que le simple va-et-vient ». Au moins, c’est ce que promet le programme. Ce premier aperçu des pièces exposées nous semble assez frontal niveau pénétration :
Pour participer, deux options : précommander sa place pour 15 euros où débarquer le soir même et débourser 20 euros. Un prix justifié par le “menu dégustation” et la coupe de champagne qui attendent chaque invité. On suppose que la majeure partie de nos lecteurs ne seront pas en Espagne le 7 avril, mais au cas où, dépêchez vous : les places sont limitées.
En novembre dernier, 53,7% des électeurs californiens ont dit “Non” à la Proposition 60. Grâce à leur vote, les acteurs porno ont pu continuer à tourner sans être contraints d’enfiler un préservatif. Si elle avait été adoptée, cette loi aurait permis à n’importe quel citoyen de Californie de poursuivre les contrevenants. Malgré ses airs de mesure de protection, la Proposition 60 cherchait surtout à pousser l’industrie à l’exil.
L’industrie s’était mobilisée comme jamais pour contrer le projet de loi. Manifestations, conférences de presses, campagnes de sensibilisation… Quand la Proposition 60 a été rejetée, ses représentants ont revendiqué une grande victoire.
Malheureusement, de nombreux obstacles attendent encore l’industrie du X. Certains sont autrement plus dangereux que la défunte Prop. 60. Eric Paul Leue, le directeur du principal lobby pro-X, la Free Speech Coalition (FSC), les énumère dans un article publié le 20 mars par XBIZ.
Eric Paul Leue
Les blocages financiers. Le cas de Fetlife a montré que les différents services qui permettent d’envoyer et recevoir de l’argent sur Internet ne sont pas forcément porno-friendly. Un processeur de paiement peut décider de mettre un terme au partenariat qui l’unit à un site X du jour au lendemain. Et dans ce cas, il n’y pas grand-chose à faire.
La “crise de santé publique”. C’est le nouveau dada des politiciens américains anti-X : faire passer une résolution qui déclare que le porno est une “crise de santé publique”. Si cette mesure seule n’a aucun effet, elle pourra sans doute être utilisée pour faire passer des lois plus agressives. L’Utah, la Virginie, le Tennessee, le Dakota du Sud et le Texas l’ont adoptée.
Le filtrage arbitraire. “La Caroline du Sud a fait passer une loi qui mandate l’installation de filtre anti-porno sur chaque ordinateur, tablette ou téléphone vendu dans l’Etat, explique Eric Paul Leue. Un total de 27 Etats sont en train d’adopter une législation similaire”.
La vérification de l’âge. Ici, il est évidemment question de la Digital Economy Bill britannique. Grâce à cette loi furieusement liberticide, les politiques d’outre-Manche pourront bannir tous les sites qui ne mettent pas en place un système de vérification d’âge extrêmement sévère. Elle suppose la création d’une base de donnée nationale des consommateurs de porno.
Cal/OSHA. Pour Eric Paul Leue, la California Occupational Safety and Health Administration est la menace la plus immédiate pour l’industrie du X. Cette agence gouvernementale en charge de l’hygiène publique californienne pourrait décider d’adopter les nouvelles mesures proposées par l’AIDS Healthcare Foundation, l’émettrice de la Prop. 60. Comme d’habitude, il est question de préservatifs obligatoires, voire de digues dentaires et de protections pour les yeux.
Laurence Rossignol sur le plateau du Padreblog
Eric Paul Leue, la Free Speech Coalition, l’AIDS Healhcare Foundation… Tout ceci concerne avant tout les Etats-Unis. Quant à la Digital Economy Bill, elle est strictement britannique. Dès lors, pourquoi vous parler de tout ça ? Parce que ce vent anti-pornographie s’est propagé en Israël, en Suède et qu’il souffle désormais sur la France.
Le 19 Février dernier, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, Laurence Rossignol, a annoncé qu’elle avait l’intention de « lutter contre l’industrie pornographique » lors d’une interview pour un blog catholique. Son plan de bataille passe par la mise en place de contrôles d’âge plus restrictifs.
Depuis, le mouvement gonfle. L’Ifop a réalisé une étude sur « la consommation de pornographie chez les adolescents et son influence sur leurs comportements sexuels » à la demande de l’Observatoire de la Parentalité et de l’Éducation Numérique (OPEN). Ses résultats ont été diffusés hier. Ils sont sans doute évoqués en ce moment-même par deux groupes de réflexion réunis pour réfléchir au sujet des violences faites aux enfants. Rappelons qu’au Royaume-Uni, la protection de l’enfance a servi à faire passer les mesures anti-pornographie des Conservateurs. L’avenir du porn se présente mal.
La première fois que j’ai entendu parler du Hush c’était pour le lancement de sa campagne IndieGoGo en mai 2016. Pour être honnête, je ne sais même plus si c’était un spam, un article sur le Tag ou une pub sur un site moins recommandable. Par contre je me souviens qu’il faisait chaud. Le genre de chaleur qui vous fait tourner la tête et faire des choses qui ne sont pas dans vos habitudes de mâle hétéro – comme se prêter au financement participatif d’un plug anal bluetooth.
Je me souviens aussi que la date de livraison prévue correspondait plutôt pas mal avec la période estivale où je serai seul chez moi, sans femme ni enfants. Un moment propice aux introspections. La commande passée et la température redescendue, vient évidemment le moment du doute. Pourquoi ai-je pris un plug anal ? Que va dire ma chérie ? Était-ce vraiment une bonne idée de prendre le modèle le plus large pour seulement quelques dollars de plus ? Je partais pour annuler ma commande et puis finalement je me suis ravisé. J’avais envie d’essayer, c’est tout. Son look simple et solide m’a tapé dans l’oeil au point de tenter une aventure dont les hommes hésitent habituellement à parler.
Comme dans la plupart des campagnes du style, il a pris du retard sur son planning et l’été est passé. Dommage, mais comme Lovense sait communiquer avec ses backers, je n’étais pas vraiment inquiet sur le fait qu’il arriverait bientôt. J’y repensais de temps en temps avec un mélange d’excitation et d’appréhension puis un beau jour de septembre, il est enfin arrivé. D’ailleurs si vous voulez un supplément d’adrénaline, faites vous envoyer ce genre de paquet au boulot, vous allez voir ça marche bien. Près de mon écran, il m’attend dans son emballage discret. Je le garde là sous mes yeux tout le reste de la journée. Invisible, il me fait pourtant déjà de l’effet même si je sais que je vais devoir attendre de rentrer pour le déballer. Dans le métro, j’ai l’impression d’avoir un panneau dans le dos avec marqué en rouge : « J’ai un plug anal dans la poche ». Ce n’est pourtant pas la première fois que je rentre avec un sextoy mais cette fois il est pour moi.
Transfert de la fusée vers le site de tirEnfin au calme et à l’abri des regards indiscrets, je peux ouvrir mon petit paquet. Rien que la boîte conforte l’impression de sérieux que j’ai eu lors de l’achat. Lovense nous met un beau jouet dans une boîte de la même qualité. Du carton bien solide au toucher velouté fait office d’écrin pour ce bel objet. Il a le genre de design que l’on croirait issu de la recherche spatiale avec ses formes recherchées : un embout profilé pour une insertion graduelle, des rainures faites pour garder le lubrifiant là où il faut et les indispensables dispositifs de sécurité pour cette utilisation. Lovense me promet le moteur de vibration le plus puissant de sa catégorie et vu le poids de l’engin, je suis tenté de les croire.
L’ensemble donne une bonne impression de solidité et de puissance, pas une seule jointure ou faiblesse qui laisserait penser que le plug va vous claquer dans les doigts au plus mauvais moment. Et pour ce genre de chose, la tranquillité d’esprit est primordiale. Nous sommes d’ailleurs évidemment dans le haut de gamme des toys actuels avec le waterproof et la batterie de rigueur. Un fist de fer dans un gant de silicone non allergisant, il est plutôt agréable avec un toucher peau de pêche mais j’ai une interrogation sur le fait que cela rende la mise en place moins aisée, à vérifier le moment venu. D’autant plus que j’ai pris le modèle large. 4,5 cm de diamètre pour 9,7 cm de corps insérable, cela ne me semblait pas si massif à l’écran. J’aurais peut-être dû être moins gourmand et choisir son petit frère qui fait seulement 3,8 cm pour la même longueur. Heureusement que j’ai été voir mon revendeur de lube pour lui prendre sa meilleure cuvée.
Prêt pour aller de l’autre coté.
Début des tests du système de navigationPendant qu’il charge, je passe sur mon smartphone pour installer l’application qui va me permettre de contrôler l’engin. Pour ce toy là, l’utilisation optimale passe en effet par la connexion bluetooth entre votre téléphone et lui, même si il reste possible de changer de mode de vibration via l’unique bouton présent dessus. Après avoir créé un compte utilisateur sur le serveur de Lovense et appairé sans soucis le Hush, j’ai accès à toutes les fonctionnalités modernes promises lors du lancement de la campagne. L’application permet évidemment de transformer votre téléphone en télécommande avec le choix de modifier la puissance par palier ou, de façon plus intéressante, comme un variateur tactile. On monte ensuite d’un cran dans le futur et le bon goût avec le contrôle par le son. Soit par le micro, le délire ultime si votre voisin/voisine attaque le mur mitoyen à la perceuse, soit avec vos mp3 via le lecteur intégré. Spoiler : vous n’écouterez plus vos chansons préférées de la même façon.
Tout ça c’est déjà pas mal mais il en reste encore un gros morceau à découvrir avec les fonctions en ligne. Et ouais, c’est le futur les amis et vos zones érogènes vont apprécier. Les fonctions connectées sont divisées en deux concepts : contrôle et playlists. Le premier est assez explicite, vous pouvez ainsi déléguer le pilotage de votre plug à un utilisateur distant, de quoi se faire de nouveaux amis sur Internet ou vous laisser ambiancer au bureau par votre dominatrice préférée. Prévu pour un usage prolongé, ils disent sur la boîte. Le deuxième, mon préféré, permet de créer, partager et récupérer des séquences de variations de puissance pour les réutiliser plus tard. Envie de préparer la séance de vibrations anales de votre homme ? Pas de souci. Pour ceux qui veulent juste lâcher prise et juste surfer sur la vague, attrapez une playlist bien notée et profitez de la ride la tête dans l’oreiller.
Contrôle par palier et variateur tactile
Allumage des propulseurs et décollageUn après-midi arrive enfin où les planètes sont alignées, la maison est vide et je n’ai rien de prévu. Mon Hush m’attend depuis maintenant plusieurs jours dans mon petit placard personnel. Il n’est pas caché, juste hors de portée des yeux. J’aurais pu essayer de m’en occuper avant mais soyons réalistes, la première fois n’est pas le moment idéal pour un quickie dans la salle de bain avant d’aller au lit. Ça demande un peu de préparation et de tranquillité. Ma pression sanguine monte sensiblement alors que je réunis tout le matériel nécessaire et me prépare un coin douillet sur le lit. Après un peu de préparation mentale grâce à une sélection de futanari que ne renierait pas Le Serbe, je me sens chaud pour passer à la suite. Le hentai c’est ma came mais vous faites comme vous voulez de votre côté.
J’ai beau être plutôt prêt, je me dis qu’il va quand même falloir prendre son temps. Le corps humain est peut-être super flexible, on va y aller mollo. Je ne lésine pas sur le lube et badigeonne généreusement tout ce qui a un rapport avec la suite. Faut ce qu’il faut, pas de petites économies. Après avoir gentiment préparé le terrain, j’applique à la lettre mon plan de bataille à base d’avancées furtives toujours plus audacieuses. Lube et relube, je progresse sans douleur mais avec des sensations nouvelles jusqu’à ce que j’arrive sur la partie la plus large de la bête. Je ne vais pas vous mentir, à ce moment-là je mets la main qui tenait le plug en mode autopilot avec pour seule instruction : en avant toute. Je déconnecte tous mes systèmes non vitaux, décontraction complète et esprit vide. Le plus dur est passé, le Hush finit de se mettre en place tout seul, solidement arrimé à mon boule. J’y suis enfin.
A fond de cinquième et c’est parti.
Houston, nous sommes en approche…À partir d’un certain âge, on commence à bien connaître son corps mais là, tandis que je reprends mon souffle, gisant sur le flanc, j’ai droit à une nouvelle panoplie de sensations. Alors qu’une partie de mon cerveau m’informe que quelque chose n’est pas tout à fait normal au niveau de mon fondement, une autre partie commence à flipper un peu et demande un rapport sur cet étrange intrus et les dégâts potentiels. L’objet est pour l’instant inerte et ne répond pas aux sollicitations de mes muscles internes. Pour autant sa présence est loin d’être désagréable, différente pour sûr mais plutôt sympa. Pas question de rusher cette première fois, je prends le temps de bien faire connaissance avec lui vu la suite du programme.
Après plusieurs minutes de flirt et de jeux innocents, j’attrape mon téléphone pour y aller plus sérieusement. Pas de soucis de connexion, le Hush est bien détecté et reconnu, premier bon point. Je commence par les basiques avec le contrôle par paliers. Rien à dire, ça vibre bien, le niveau max est très supportable, loin de la torture anale que j’imaginais. Malheureusement le rendu est plutôt plat, pas étonnant avec ce mode de contrôle je dirais. Le variateur tactile est bien plus intéressant avec des degrés plus fins et la possibilité de faire des enchaînements plus complexes pourtant rien n’y fait, les sensations sont là mais pas le plaisir. La concentration nécessaire pour piloter le plug interfère avec celle requise pour bien profiter. Je suis un peu frustré mais pas découragé, il me reste encore une fonction solo à essayer.
Playlists et micro
Mise en or(bite) réussieEn tant qu’hommes, les conventions de genre en matière de sexe nous obligent souvent à avoir le contrôle et être actif. Mais moi pour une fois, je ne veux rien avoir à gérer, je veux juste être là pour profiter et passer un bon moment. Alors direction la section des playlists pour me dégotter de quoi me faire plaisir sans responsabilités. Rubrique des best-of, j’ignore tout ce qui me promet moins de 10 minutes de bonheur. Une playlist nommée « Make me cum » qui fait 12:51 ; maintenant on peut parler. J’appuie sur lecture et pose mon téléphone à l’abri. Je ne sais pas vraiment ce qui m’attend mais je m’en fiche un peu à vrai dire. YOLO comme disent les jeunes. Je décide de pimenter mon nouvel état d’abandon avec un petit challenge, pas question de me tripoter pendant les 3 premières minutes.
La séquence commence par une montée très progressive vers le point le plus haut, les yeux clos je m’imagine au début des montagnes russes qui s’ouvrent devant moi mais là où j’attends une chute vertigineuse, je n’ai qu’une longue descente. Je suis encore frustré mais je me dis que déléguer le contrôle c’est aussi faire confiance. Et en effet, la suite devient bien plus mouvementée, de cahots en grands huit, mon arrière-train est gentiment malmené et il aime définitivement ça. Un pop-up mental m’informe que je viens de réussir mon haut fait des 3 minutes d’abstinence. On va pouvoir passer aux choses sérieuses. Pas besoin de vous faire un dessin, même les filles savent à peu près comment ça se passe.
Ca va secouer.
Rentrée dans l’atmosphère imminenteLes pics de vibrations m’arrachent des râles que j’essaie d’étouffer dans mon oreiller. Je suis en sueur et j’ai l’esprit tellement embrumé que, proche de la fin et au milieu d’une longue plage à puissance max, j’ai l’une des pensées les plus connes que l’on peut avoir dans ces moments-là. Et si je devenais accro du boule ? Si je ne pouvais plus jouir qu’avec de l’anal ? On est entre nous, on se dit tout. Oui j’y ai pensé une seconde. Appelons ça un moment d’insécurité masculine. J’ai honte, très honte mais après m’être mis une belle gifle mentale, j’ai continué mon affaire de plus belle. De toute façon, dans l’état où je suis maintenant, cela pourrait être vrai que je n’en ai plus rien à faire.
La montée sauvage que j’attendais pour me finir commence, je lâche la rambarde de sécu de mon wagonnet virtuel et je décolle comme un rocketeer dans le ciel. Le turbo enclenché, je traverse les nuages et, une fois arrivé au zénith, le feu d’artifice final explose dans ma tête. Toute la gamme y passe, les petites qui partent dans tous les sens et ricochent dans ma boîte crânienne, les discrètes qui explosent les tympans et bien sûr les grosses colorées illuminant la voûte céleste. La sensation forte m’a semblé durer une éternité mais me voici déjà en train de redescendre doucement, ma chute freinée par le ronronnement de ma fusée arrière. Je profite de cette plage de calme pour arrêter l’engin sans brusquerie. Tout est tranquille et serein maintenant. Je reprends doucement mes esprits en jouant de-ci de-là avec mon Hush toujours en place. À vrai dire, je n’ai pas vraiment envie de revenir tout de suite dans le monde réel et ses injonctions de genre. Allez, encore quelques minutes avant de redevenir un homme respectable, je sais maintenant où aller pour m’échapper.
Oui, j’ai eu un peu peur mais j’aurais eu des remords de ne jamais avoir osé essayer. Évidemment tout le monde n’a pas obligatoirement envie de tester l’autre côté du miroir, ce n’est pas une obligation. Mais pour celles et ceux qui sont curieux de voir le côté face de leur pièce, respectez-vous, respectez votre bouli et ne confiez cette mission qu’à des auxiliaires de confiance comme le Hush. Ne cédez pas à la tentation facile d’un accessoire inadapté qui risque de vous laisser tomber au mauvais moment. Rien que d’y penser j’en frissonne. Vous méritez le top. Et comme l’a si justement dit Gonzucius, un moine onaniste chinois du XIIeme siècle : « Pour bien connaître le monde qui nous entoure, il ne faut pas avoir peur de s’explorer à fond. » Je lui ai fait confiance et maintenant ma conscience aussi s’en trouve élargie mais je ne le regrette pas – bien au contraire.
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Devant le succès des stimulateurs clitoridiens à aspiration (ou succion comme vous voulez), les fabricants mènent une guerre à l’innovation sans merci. Aujourd’hui je teste le dernier stimulateur de chez Satisfyer, le Satisfyer Pro Deluxe. Voyons voir cela ensemble. Description du Satisfyer Pro Deluxe Le Satisfyer Pro Deluxe est livré dans une boite en carton…
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Depuis la loi qui condamne les clients en France, la prostitution a changé de visage : elle s’exerce non plus dans la rue mais sur Internet. Cela change beaucoup de choses. Il n’y a plus de face à face. On fait son marché sur des profils en ligne… et après ?
Dans la rue, un client avisait une «pute» (mâle ou femelle), regardait sa silhouette, la dévisageait puis demandait «C’est combien ?». Maintenant, on prend rendez-vous dans le cyberespace, après échange de textos ou de mails. Les travailleurs-ses du sexe se présentent volontiers comme escorts et affirment avec un brin de mépris qu’il n’y a rien de commun entre leurs prestations et celle d’un «tapin». Leur travail serait plus «propre». Qu’en est-il ? Dans un article consacré à la catégorie particulière des escort boys, un sociologue analyse la façon dont les marchandages sexuels ont changé. Cette enquête passionnante se trouve dans un ouvrage collectif intitulé Corps en péril, récemment publié aux éditions Paris Nanterre, et qui s’attaque à la vaste question des dangers qui entourent tel ou tel usage du corps. Se prostituer, par exemple, quand on est un étudiant de 20 ans. Réaliser des fantasmes alors qu’on est né avec une déficience mentale. Disséquer un cadavre quand on est étudiant en médecine. Ne pas mettre de préservatif alors qu’on travaille dans une association de lutte anti-sida, etc. L’ouvrage met au jour les contradictions humaines avec beaucoup de doigté. Dans le cas de la prostitution, notamment, le chercheur Vincent Rubio souligne de façon éclairante à quel point il est difficile de cerner cette activité nommée «prostitution» lorsqu’on se penche, comme lui, sur des cas singuliers (qui ne sont peut-être pas si singuliers que cela…)
Ces corps qui en disent long sur notre société
«Lorsque les corps se trouvent placés dans des situations délicates, douloureuses, troublantes» ils deviennent le «miroir grossissant, parfois déformant» de nos existences tourmentées, explique Philippe Combessie, qui dirige l’ouvrage. Prenons l’exemple des escort boys. Le sociologue Vincent Rubio consacre depuis environ 10 ans toute son attention à ce phénomène mal connu : l’escorting non seulement est un phénomène récent, dit-il, mais «il a attiré des personnes qui n’étaient pas identifiées jusque-là comme fournisseurs de services sexuels rémunérés.» Les lois répressives ont donc paradoxalement favorisé une prostitution flottante, celle de jeunes adultes «issus majoritairement des classes moyennes, voire, pour une partie non négligeable d’entre eux (un peu plus d’un tiers), des catégories sociales supérieures.» Il peut s’agir de fils d’employé-e-s, d’aide-soignant-e-s mais également de chef d’entreprise, d’enseignant-e-s ou bien encore d’ingénieur-e-s. «Parmi ces “nouveaux visages” de la prostitution figurent de jeunes hommes (18-25 ans), le plus souvent des étudiants, et dont les services sont destinés à des hommes.»
Première surprise : les escort boys n’ont pas besoin d’argent
Non seulement ces escorts sont bien insérés socialement, mais bien intégrés du point de vue familial. Ils ne sont pas enfants battus, ni victimes de chantage. Ils ne sont pas aux abois sur le plan financier. Personne ne les force à exercer cette activité. «Si la dimension économique n’est pas absente de leurs préoccupations, elle n’y figure donc nullement au sens d’un revenu qui serait indispensable à leur survie, insiste Vincent Rubio. Ni en rupture, ni isolés, leur recours à la prostitution ne semble pas lié à une quelconque contrainte.(1)» On pourrait se demander «Mais pourquoi le font-ils ? ». A cette question, volontairement, le sociologue ne répond pas : ce serait trop facile. Il se contente de dire que le libre choix des escorts «n’est pas synonyme de choix professionnel. Aucun d’entre eux n’envisage l’activité prostitutionnelle comme un métier qu’il souhaiterait exercer et dans lequel il projette son avenir.» L’ironie veut d’ailleurs que les escorts aient eux-mêmes une vision «particulièrement négative de la prostitution», qu’ils assimilent le plus souvent à la traite forcée et exercée dans les pires conditions.
Deuxième surprise : ils font attendre le client
Ces jeunes qui se prostituent librement ne possèdent ni protecteur ni souteneur. Pour se protéger physiquement, mais surtout mentalement contre le stigmate du sexe vénal, ils mettent en place de multiple remparts. Pas facile de garder une image positive de soi quand on met son corps en location… Toute la stratégie des escorts repose sur l’idée du choix : ce sont eux qui choisissent non seulement le client, mais où, quand et comment la rencontre aura lieu. Vincent Rubio note avec surprise qu’il se passe parfois trois mois entre le premier contact et le premier rendez-vous. L’escort veut-il se faire désirer ? Non. Il veut surtout vérifier, par échanges de mails, à qui il a affaire : reculant le moment du «passage à l’acte», l’escort fait passer une batterie de tests aux hommes qui le contactent. «Je fais le tri, je sélectionne les profils», dit l’un d’entre eux. Il arrive même que ce soit lui qui, prenant l’initiative, contacte le premier des clients dont le profil lui plait.
Troisième surprise : ils choisissent le client
A l’inverse de ce qui se passe dans la rue (où le client a l’impression d’être celui qui décide), c’est l’escort qui fait son marché, donnant la préférence aux hommes «gentils, aimables» mais surtout avec lesquels il a l’impression d’avoir des affinités. Vincent Rubio souligne d’ailleurs avec sagacité que le choix en question est en tous points semblable à celui qui préside au choix d’un conjoint : les critères de sélection sont basés sur les points communs, les choix de vie, les goûts en matière de livre ou de musique, les lieux de vacances, le sport, la religion… Plus il y a de points communs, plus l’escort se sent rassuré. Le client aussi d’ailleurs. Voilà à quoi servent les échanges qui, parfois pendant plusieurs mois, précèdent la rencontre : il s’agit pour l’escort «de ne pas mettre son corps “entre les mains” – ou, a fortiori, “à la disposition” – de “n’importe qui” et, finalement, d’éviter de se sentir “sali”, “souillé” ou bien encore, […] “pas à sa place” dans ce type de relations.» Le libre-arbitre permet de mettre à distance la souillure. Le problème, c’est qu’à force de dialoguer avec leur client avant la passe… les escorts se mettent à nu
Quatrième surprise : ils ne se protègent pas
L’ennui avec les confidences : elles finissent par faire tomber la frontière entre vie privée et vie publique. L’escort et le client se parlent parfois tellement de ce qu’ils font – le boulot, les études, les sorties, les passions – qu’ils finissent par abolir la nécessaire distance qui permet à l’escort de se protéger. Dans la rue, les tapineuses mettent des vêtements voyants, se maquillent, refusent d’embrasser et ne donnent jamais leur vrai nom, ce qui leur permet de faire ce métier comme si elles jouaient un rôle, afin de préserver leur intégrité. Dans le milieu de l’escorting, le garçon vient au rendez-vous dans une tenue guère différente de celle qu’il porte tous les jours et sa performance sexuelle flirte dangereusement avec la «sincérité» : il se fait appeler par son vrai prénom, il embrasse, il «y va au feeling», parce qu’il s’agit d’être plus «vrai» que ces putes qui lui servent de repoussoir et dont il veut à toute force se démarquer. «Moi je ne suis pas une pute, je me donne par choix, je ne mens pas». Difficile de trouver la juste distance lorsqu’on prétend offrir du «cul» plus «authentique».
Cinquième surprise : ils se lavent beaucoup
Pour compenser cette forme de dégradation que représente le fait de se livrer intimement au client, les escorts insistent énormément sur la douche : elle est prise deux fois, avant et après la passe, autant par souci d’hygiène que pour «blanchir» leur âme. Par ailleurs, le préservatif est obligatoire, histoire de bien marquer l’aspect professionnel de l’étreinte. Ce qui, du coup, entraîne une prise de risque accrue lorsque l’escort se retrouve avec des amants. Avec ceux qui ne payent pas, ses compagnons ou ses sex-friends, l’escort aura tendance à ne pas prendre de préservatifs qui lui rappellent trop «le travail». Paradoxalement, le souci qu’il a de rejeter la souillure au loin lui fait donc adopter des conduites dangereuses. Il se met en danger pour garder son corps pur et son coeur immaculé… Ce n’est qu’une des multiples conséquences du déplacement de la prostitution sur Internet, indique Vincent Rubio. Les humains ont toujours besoin de se protéger contre la réprobation morale et cela peut les amener à y perdre la santé, voire la vie.
A LIRE : «Se protéger. Mais de quoi ? Corps, santé et commerce du sexe. Récit d’un jeune escort», de Vincent Rubio. Dans le livre Corps en péril, corps miroir. Approches socio-anthropologiques, sous la direction de Philippe Combessie, Presses universitaires de Paris Nanterre, Collection Le social et le politique.
NOTES
(1) Cette catégorie de prostitués n’est peut-être pas représentative de l’ensemble des travailleurs-ses du sexe, mais «rien n’assure, a contrario, qu’il s’agisse d’une niche tout à fait marginale.» (Vincent Rubio, dans Corps en péril, corps miroir. Approches socio-anthropologiques, sous la direction de Philippe Combessie, Presses universitaires de Paris Nanterre)
Haro sur le porno ! Le nouveau bouc-emissaire des maux de notre société s’invite dans le débat public à la faveur d’un récent combat de Laurence Rossignol, actuelle Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes. Ses mots sont particulièrement durs : « Il faut lutter contre l’accès des jeunes, des mineurs à l’image pornographique qui est avilissante pour l’amour, l’égalité femmes-hommes et la représentation qu’on a de ce qu’est la sexualité ». Mais cohérents avec ses positions abolitionnistes (« Nous voulons l’extinction de la prostitution« ) et contre le sexisme (« La pornographie est une violence faite aux femmes« ). Toutefois, elle admet ne pas avoir encore les armes pour combattre l’industrie et regrette même que la liberté d’expression puisse servir « à tout, et aussi à défendre la pornographie et l’accès à la pornographie sur le net« .
Dans son esprit, le porno est unifié, globalisé, dégradant, violent, avilissant et la réponse est simple : interdire son accès coûte que coûte aux mineurs (et peu importent les conséquences sur les autres).
Dans le cadre des actions annoncées par la ministre dans son plan national des violences faites aux enfants, une étude a été commandée par l’association OPEN (Observatoire de la Parentalité et de l’Éducation Numérique) à l’Ifop, dont les résultats sont diffusés aujourd’hui. Réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 27 février 2017 auprès d’un échantillon de 1 005 personnes, représentatif de la population âgée de 15 à 17 ans, elle s’interroge sur « la consommation de pornographie chez les adolescents et son influence sur leurs comportements sexuels » et se demande si on se dirige vers une « Génération Youporn ».
Cette enquête ne tombe pas par hasard, car demain matin deux groupes de réflexion représentant « tous les acteurs économiques, associatifs et institutionnels impliqués » ont rendez-vous pour réfléchir au sujet des violences faites aux enfants. A l’issue de cette journée, l’association OPEN et la DGCS (Direction générale de la cohésion sociale) poursuivront ces réflexions avec un groupe de travail pour l’inscrire dans le temps.
La génération Youporn, c’est eux, c’est aussi nousÇa ne vous surprendra pas, les jeunes regardent du porno sur Internet. A mesure de l’arrivée d’Internet dans les foyers, de la généralisation du haut débit et des smartphones, les jeunes se sont tournés massivement vers le Net pour en regarder. 63% des hommes et de 37% des femmes interrogés ont par exemple déjà vu du porno sur Internet en 2017. Cette consommation se fait quasi-exclusivement sur des sites gratuits (97% surfent sur des sites porno gratuit, contre 78% pour le reste de la population), même s’il est important de rappeler qu’il est impossible de posséder une carte de paiement en France avant 16 ans.
A l’inverse, la télévision qui était l’ancien vecteur de pornographie chute de manière spectaculaire : en 2003, 70% des adolescents avaient vu un film X à la télévision au cours des 12 derniers mois. En 2017, ce pourcentage descend à 16%. Le support privilégié sur Internet reste le smartphone qui arrive en tête devant l’ordinateur portable et celui de bureau – discrétion oblige.
Leur première fois devant du contenu interdit aux mineurs se situe autour de 14,5 ans (en baisse de 0,3-0,4 points depuis 2013). Leur fréquence de visionnage n’est pas très intense : 36% des hommes interrogés disent en voir une fois par mois, contre 21% des femmes. Et les adolescents de plus de 15 ans qui en regardent plus d’une fois par jour ou presque sont seulement 4% (2% pour les femmes). Quand on les questionne sur la légalité du contenu qu’ils voient : ils sont 53% des hommes à trouver qu’ils étaient trop jeunes, 59% pour les femmes.
Quelle est l’influence du porno sur les jeunes ?La question principale qui anime cette étude porte sur l’impact de la consommation pornographique des mineurs de plus de 15 ans. On apprend que le porn a eu pour 12% des hommes et 18% des femmes une influence négative sur leur vie sexuelle. Cette donnée qui ne manquera pas d’être commentée nous laisse sur notre faim et on touche malheureusement la limite des enquêtes quantitatives : impossible de savoir précisément à quel niveau le porno a eu un mauvais impact sur leur vie sexuelle. En regardant autrement ces chiffres, on peut aussi constater que le porn n’a finalement pas d’influence négative pour 88% des hommes et 82% des femmes interrogés. Est-ce suffisant pour dire que le porno n’a pas d’impact négatif, car il est neutre ou positif pour la très grande majorité des interrogés ?
Il est assez logique de relier influence et éducation. Pour 48 % des hommes interrogés, le porno a participé à l’apprentissage de leur sexualité (mais seulement 10% admettent qu’il a participé pour « beaucoup ») et 37% pour les femmes (seulement 3% répondent « beaucoup »). Cette influence est particulièrement forte chez les minorités sexuelles et religieuses (73% des musulmans). Sur-représentation qui se retrouve également dans la reproduction de scènes ou de pratiques vues dans leur vie sexuelle chez les ados homosexuels. Ils sont 60% (presque trois fois plus que les autres) à avoir reproduit des actes vus à l’écran. Cette différence statistique mériterait également d’être approfondie. Est-ce que le porno est bénéfique pour les minorités sexuelles dans leur apprentissage au sein d’une société qui les stigmatise et où le dialogue avec les parents peut s’avérer particulièrement difficile ?
D’autres données méritent votre attention dans cette étude, on vous laisse les regarder en détail (et prendre les pincettes qu’il faut face à ce genre d’études). Maintenant passons au cœur du problème.
Quelles solutions aux problèmes des jeunes d’aujourd’hui ?Sommes-nous face à une génération Youporn ? Oui, les jeunes regardent du porno sur Internet et principalement sur les tubes : gratuits, mobile-friendly et accessibles. On pourrait s’interroger sur l’absence de disclaimer à l’entrée de ces sites, mais ce dispositif n’a jamais empêché personne d’en regarder. Le porno sur Internet a bientôt 20 ans et est aussi vieux que le sont nos historiques. Ceux qui avaient l’ADSL au début des années 2000 ne se privaient pas pour cliquer sur « Oui, je suis majeur », c’est donc un faux problème.
Par contre, l’influence du porno chez les jeunes pose de vraies questions. Nous avons essayé d’y répondre avec cet article de Ludivine qui remet dans son contexte social la création de contenu pornographique. Qu’en sera-t-il des des groupes de travail demain et de l’association OPEN ?
A ce sujet, nous avons eu Thomas Rohmer, président de OPEN et expert au Haut Conseil de la Famille de l’Enfance et de l’Âge (HCFEA), au téléphone. Il se défend d’être contre le porno et ne souhaite surtout pas tendre vers un modèle à l’anglaise pour lutter contre l’accès du porno aux mineurs. Nous sommes d’ailleurs d’accord sur beaucoup de choses. Par contre, qu’en sera-t-il de Laurence Rossignol ? La protection de l’enfance est un moyen particulièrement habile pour lutter contre l’industrie pornographique, c’est d’ailleurs la méthode employée par David Cameron pour convaincre l’opinion publique avec un certain succès, car personne ne se lève pour défendre le porno si on l’accuse de mettre nos enfants en danger.
Autre souci : cette étude est intéressante et a le mérite d’apporter des données concrètes sur la consommation du porno chez les mineurs, mais elle peut également servir d’arme pour défendre des intérêts personnels. On pense notamment aux principaux producteurs français qui ont toujours eu une attitude hostile vis-à-vis des tubes (à juste titre quand il s’agit de lutter contre le piratage de leur contenu, moins quand c’est juste un simple problème de concurrence).
« Il faudra contraindre et fermer l’accès à des sites Internet à des gamins »La méthode la plus simple défendue par notre ministre et par le gouvernement anglais pour interdire l’accès de ces sites aux mineurs serait d’entrer un numéro de carte bleue afin de vérifier l’âge des visiteurs. Si cette technique paraît difficile à mettre en place, elle arrangerait cependant bien des gens : elle mettrait un frein net au porno gratuit (vers lesquels les mineurs se tournent en priorité), renforcerait le positionnement des producteurs français (qui luttent contre les tubes) et conforterait Ovidie dans sa lutte contre « l’ubérisation du porno », ce « business de geeks et d’experts en montages financiers ».
Que deviendraient alors les pornographies disponibles et les représentations des minorités sur ces sites ? Des sites gratuits dont le seul but est le partage (sans forcément en tirer profit) ? De la webcam porno dont le modèle freemium est en pleine expansion ? Du porno indépendant qui se sert des tubes porno pour développer une pornographie différente ? Des amateurs qui postent du contenu sur les différentes plateformes à leur disposition ? Nous avons peur au Tag Parfait que la lutte légitime contre la violence faite aux enfants et aux femmes ne serve de caution pour imposer une vision moins libre de la société et finalement défendre d’autres intérêts économiques avec un cynisme redoutable.
Il est utile de répéter que la réponse à l’influence (négative ou positive) du porno sur les jeunes s’appelle l’éducation (qu’elle soit celle des parents ou celle à l’école dans le cadre des cours d’éducation sexuelle) ou bien le contrôle parental, mais pas l’excès de contrôle de la pornographie en ligne.
Cependant, malgré les nuages sombres qui s’approchent de la France, le contexte électoral change la donne. Dans trois semaines, Laurence Rossignol ne sera plus au gouvernement. Et on espère que le groupe de travail monté par l’association OPEN poursuivra ses réflexions et aura l’intelligence de considérer la pornographie en ligne dans son ensemble : c’est-à-dire la diversité des contenus qu’elle propose et des clients ou consommateurs qui la regardent.
Le taulier étant en repos (mérité) pour des raisons de festivités d’anniversaire, c’est moi Carmina, qui prends le relais pour vous faire rêver un peu avec les gifs de la semaine, le rendez-vous incontournable des fappeuses et des fappeurs. Ne soyez pas étonnés de retrouver ici une sélection variée car l’équipe y va toutes les semaines de son petit gif préféré, afin de donner à l’ensemble de la sélection un côté frais et inattendu pour satisfaire le plus grand nombre d’entre vous ! Allez on laisse place à la sexyness en images animées. Bon dimanche !
On vous parlait cette semaine du Studio Darkness de Nico Bertrand car il vaut vraiment le coup d’oeil. L’Espagne est en train de réussir un pari intéressant : pouvoir proposer des alternatives indépendantes et féministes tout en développant une ligne mainstream, voire en mélangeant le tout. On aura l’occasion d’y revenir prochainement. En attendant, admirez Amber Nevada sucer le pouce de Anneke, c’est tout ce qu’on aime — Gonzo
Amber Nevada & Anneke Necro – Nice to Meet You – Darkness Studio
Le pauvre Takuya est prêt à tout pour voir un peu plus longtemps la culotte d’Eriko, y compris enchaîner les tasses de café. Yu-No, l’eroge dont est extrait ce gif, déborde de ce genre d’érotisme facétieux. On ne le recommande que trop, surtout aux amateurs de pantsu. — Le Serbe
Je ne pouvais pas résister à vous glisser un gif de ma vidéo coup de cœur du moment, et au risque de vous spoiler ce sont les dernières secondes que je vous ai capturées ici. N’étant pas très fan de latex j’étais hésitante au vu du titre, mais oh là là que cette vidéo est parfaite ! — Carmina
Amarna Miller et Parker Marx – Latex Sessions – Lust Cinema
L’esprit humain est curieux. Voici une scène où Andrea Sky pisse dans son évier rempli de vaisselle pour satisfaire la curiosité de ses fans. De l’uro-délire comme on commence à en voir de plus en plus chez les « amateurs » de Pornhub. La demande semble croissante comme notre curiosité. Du moment qu’il reste transparent, pour moi c’est ok. — Gonzo.
Andrea Sky – Piss on the dishes – Pornhub
À découvrir absolument si vous aimez l’intimité et les vidéos faites maison : Lustery le nouveau projet de Paulita Pappel vous permet de découvrir des scènes de vrais couples filmées par leurs soins. Moments authentiques et torrides en prévision, comme ici avec Mickey et Lina. Délicieux ! — Carmina
Image en une : Amarna Miller dans Latex Sessions
“At the time our Constitution was adopted, there were no laws in the United States against obscenity. Sexually explicit expression was widely available. It was only in the nineteenth century that religious moralists, such as Anthony Comstock, instituted laws prohibiting the distribution of “obscene” materials.”
* The Constitution’s Complex Relationship With Sex & Obscenity (TIME)
“Sergi Santos is a man with a mission: He wants to make sure robotic sex dolls that enjoy the sex as much as the humans ― or at least act like they do. The Barcelona-based engineer has just created a sex doll named “Samantha,” who is equipped with the latest advancements in artificial intelligence.”
* Engineer Creates Sex Robot That Needs To Be Romanced First (Huffington Post)
“On the Internet, she goes by the name Vanessa Luna, starring in porn videos that highlight her ample rear end. Police believe she used her real name, Ruth Planas, to help women enlarge their own butts by operating an unlicensed clinic in a West Miami-Dade strip mall.”
* A porn actress, a bogus doc and a butt implant gone bad — it’s a Miami crime story (Miami Herald)
“Our intervention strategies to understand and address the problems from these issues must be nuanced and complex. Simplistic answers such as “because of misogyny” will be unsuccessful, as they do not reflect the complexity of the motivations behind nonconsensual nude photo sharing.”
* Why Men Post Revenge Porn Pictures (Psychology Today)
This is fantastic. “In a new survey from LGBTQ advocacy organization GLAAD, conducted by Harris Poll, those open minds are reflected in the numbers: 20% of millennials say they are something other that strictly straight and cisgender, compared to 7% of boomers. The people in that group may be be a little sexually curious about people of their own gender or may reject the notion that they have a gender in the first place.”
* Behind the TIME Cover Story: Beyond ‘He’ or ‘She’ (TIME)
See also: Get to Know the New Pronouns: They, Theirs, and Them (Advocate)
A wild ride from start to finish. pic.twitter.com/3FpxoKProO
— Elizabeth DeLoria ☹️ (@elizabethdanger) March 18, 2017
“Other smokers report much the same — that the link between marijuana and arousal is so strong as to be problematic. But the internet is equally rife with stories of weed-related erectile dysfunction, suggesting a dual meaning for “stoner boner”: Either it’s an automatic, insistent hard-on, or it’s a frustratingly flaccid member. What could account for this contradiction?”
* What dudes won’t tell you about pot and sex (Mic)
“The museum’s website boasts that it is “probably the only museum in the world to contain a collection of phallic specimens belonging to all the various types of mammal found in a single country.” That’s a very specific niche to fill.”
* The Icelandic Phallological Museum Is a Unique Monument to the Glory of the Penis (Unicorn Booty)
GREAT article. “In Pornocracy: The New Sex Multinationals, a new documentary playing at SXSW, French filmmaker Ovidie argues that the rise of free porn online has ruined the industry, forcing performers into rough and degrading acts in order to stand out and corrupting the sexual expectations of our youth. … But Ovidie—a self-professed “proud femporn director for 17 years, now mainly documentarist”—seems confused about porn’s past and way too pessimistic about its future. Yes, the industry has changed, but it was way less rosy to start with than Ovidie portrays it and things are way less dire than she says they are now.”
* Yes, Porn Is Kinkier Than It Used to Be. It’s Also More Feminist, Varied, and Inclusive (Reason)
“Until the early 1900s, it was common for American towns and cities to have a red-light district filled with saloons, dance halls, brothels, and other venues that offered a continuum of indulgences in intoxication and sex. San Francisco had three—the Barbary Coast was the most famous—but, starting in the 1890s and ending in the 1910s, across the country cities large and small segregated their “sporting class” into neighborhoods designated for scandalous behavior. ”
* Most American Cities Once Had Red-Light Districts (Atlas Obscura)
Note: Article defines sex as reproduction and suggests pleasure is for perverts. “Experts say that whether and how reproduction works is just one of a number of medical and biological questions related to long-duration space travel to which we need better answers and more, more-diverse data.”
* Space Sex Is Serious Business (FiveThirtyEight)
“Concerned from the beginning about labelling a stranger a sex offender, I wouldn’t publicly acknowledge the insinuation until more than a month later. I would avoid the question when asked, and fight off the temptation to acknowledge the hundreds of messages that would tie him inexorably to my case.”
* How I Hunted My Sex-Assault Suspect Online and on Mexico Streets (Daily Beast)
Don't let the next few days of swooning obits let you forget: https://t.co/eB8NXbq5XU
— dr timaree (@timaree_leigh) March 19, 2017
Main post image via: Painted Ladies and Broken Figurines: The dark feminist art of Jessica Harrison (Dangerous Minds; Jessica Harrison)
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Le 16 mars à l’occasion du National Panda Day, Pornhub a lancé Panda Style. Du porno participatif et écolo pour sauver nos nounours préférés. Retour sur une initiative au poil et l’occasion de se demander si baiser pour la bonne cause peut devenir un business model.
C’est devenu légendaire, les pandas géants préfèrent dormir que draguer. Plus de 60% des pandas adultes ne montreraient aucun intérêt pour le sexe. Au début des années 2000, des chercheurs chinois ont découvert que leur passer des images d’autres pandas qui se câlinent le bambou booste leur libido. Une éducation sexuelle intensive avant de les réintroduire dans la nature. Et qui semble porter ses fruits ! La population mondiale est en légère hausse (2060 pandas au total). Combat gagné ? Pas si sûr…
Green fuckingD’après Pornhub, la qualité médiocre du porno panda et la courte durée des vidéos pose problème. Alors pour les aider à se mettre dans l’ambiance, le géant du porno gratuit fait appel à vous. Pas besoin d’envoyer des bougies parfumées ou un CD de Marvin Gaye au zoo le plus proche. Pour chauffer les pandas, il va falloir mettre la main à la pâte. Filez dans un magasin de farce et attrapes, trouvez un costume pour votre plan cul et vous, et filmez vos ébats. Si la fourrure synthétique vous file de l’eczéma, le body-painting est également autorisé. Uploadez tout ça sur Pornhub dans la catégorie « Panda Style ». L’idée, c’est de rassembler une base de données suffisante pour que les zoologistes puissent émoustiller tous les pandas du globe.
Charity businessAlors oui, c’est peut-être un peu creepy d’imaginer un ours de 135 kilos s’exciter devant votre sextape. Mais Pornhub va donner 100 $ pour chaque vidéo uploadée et 1 cent pour chaque vidéo vue à des associations de protection des pandas. Et oui, vous pouvez aussi mater pour la bonne cause. Pour l’instant, on ne trouve que 6 vidéos dans la catégorie « Panda Style » (dont 3 envoyées par le site) et 150 000 vues au compteurs. Vous avez jusqu’au 16 avril pour faire péter le score, si ça vous tente. Pornhub avait déjà lancé l’année dernière des campagnes de soutien à PETA ou la Movember Foundation. Plus de trafic pour le site, plus de fonds pour les assos. En février, des étudiants de Stanford ont créé IjustCame où 1 cent est reversé à une fondation caritative pour chaque FAP. Bientôt un gangbang contre le réchauffement climatique ou un bukkake anti-nucléaire ? En tout cas, le couple porno et charity business, lui, ne connaît pas de coup de mou.
Un coup de pub de plus pour Pornhub après l’affichage de leur logo sur les chasse-neiges lors de la vague de froid qui vient de toucher l’est de l’Amérique du Nord. Mélanger intérêt général et marketing, une stratégie mise une place depuis 5 ans qui permet d’attirer le regard des médias. Nous compris, c’est vrai. Mais franchement, du porn pour les pandas… On ne pouvait pas résister…
Créée en 2012 par Viviane Morey et son frère Stéphane, la Fête du Slip est un festival autour des genres et sexualités qui présente des créations dans tous les domaines : cinéma, performances vivantes, expositions photo et artistiques, ateliers, débats, scène… tout ce que vous avez toujours voulu voir de chaud regroupé dans une seule ville, que l’on m’a tout de suite décrite comme la plus rebelle des helvètes.
Des sommets enneigés encadrent le lac sur lequel se reflète le timide soleil d’hiver. Changement de décor drastique pour ce premier festival 2017 : me voici à Lausanne en direction de la cinquième Fête du Slip. Pour des questions de logistique, je ne pouvais hélas pas assister aux Préliminaires, la soirée d’ouverture (bien nommée) lors de laquelle l’artiste Claude Violante a chauffé le public. Du coup, je suis la première arrivée en ce vendredi 3 mars et je compte bien ne plus rien louper. L’équipe est sur le pied de guerre, en train de fignoler les détails de leur plan de communication très graphique et abouti qui sera déployé en live sur les réseaux sociaux. Je récupère mon accréditation presse et me mets à l’étude très sérieuse du programme du week-end.
Une partie de l’équipe de la Fête du Slip
Je commence par l’ouverture des deux expositions. La première, Head Over Heels, une installation autour de l’horizontalité nous invite à nous retrouver dans ce qui ressemble à première vue à des petits cocons cosy avec lumières tamisées et sons apaisants, mais qui sont en réalité des espaces de réflexion sur notre rapport aux corps et aux autres. La deuxième, l’Aquarium, est une série de photos de bondage, fruit du travail de deux français Frankie Vega et Amaury Grisel. Sur l’une des images je reconnais Guillaume qui m’avait initiée au Shibari l’année dernière.
De retour à l’Arsenic, l’espace où ont lieu entre autres les projections porn, je décide d’attaquer dans le dur et de commencer directement par une des trois séances de courts métrages explicites. Mais soudain, je repère une chevelure grise qu’on reconnaîtrait n’importe où : Vex Ashley de Four Chambers est sur place pour présenter 3 scènes, dont une nommée pour le Slip d’Or 2017 et pour répondre à d’éventuelles questions sur son travail. J’aurai la chance d’être à ses côtés tout le week-end, ainsi que de Pandora Blake et Parker Marx, ce qui non seulement représentera une très charmante compagnie, mais aussi une source d’informations et de conseils précieux venus de l’intérieur du business.
Vex Ashley
La Fête du Slip a programmé la projection de scènes explicites divisées en 3 groupes : Porn 1, Porn 2 et les six nommés pour le Slip d’Or. La sélection est d’une qualité incroyable, en plus d’être variée et inclusive. De l’animation, du stop-motion et bien sûr des vidéos toutes plus hot les unes que les autres. À chaque séance les spectateurs sont mis à contribution et doivent voter pour leur scène préférée afin de pouvoir attribuer le prix de l’audience dimanche.
Mon coup de cœur du premier jour : Be sexual de Antonio Da Silva un court qui met en avant des hommes en costume, bien sous tout rapports, heureux dans leur vie de banquier et de père de famille, qui s’adonnent à des pratiques homosexuelles entre collègues à l’abri des regards dans les toilettes. L’ensemble avait un côté très réél, et les corps filmés sans que l’on puisse voir aucun visage mettaient en exergue les nombreux pénis en érection dépassant d’un costume élégant mais si anonyme,ce qui rendait le tout incroyablement excitant. Je me vois également très intriguée par Bald, Love and Blood du susnommé Amaury Grisel.
Les tickets pour les séances se vendent comme des petits pains et même avec mon accréditation on me refuse l’entrée de la séance suivante. Qu’à cela ne tienne, le programme vivant mérite aussi le détour. J’emmène Vex voir le sublime Golden Flux de Marianne Chargois, cette fois avec plaisir et sans crainte par rapport au pipi (qui n’est pas ma tasse de thé rappelons-le). Nous filons ensuite sur un des autres lieux où se déroulent les activités de la Fête du Slip, Le Bourg, un ancien cinéma du début du siècle dernier resté dans son jus, où ont lieu les DJ sets.
Le lendemain, tout le monde se retrouve dans une ambiance très studieuse pour le meeting entre professionnels. En effet, les festivals sont un lieu de rassemblement pour le public certes, mais aussi des moments où il est aisé d’entrer en contact avec ses pairs pour les gens qui font le porn. Réalisateurs(trices), performer(ses) et autres organisateurs d’événements et chercheur(ses) en porn studies prennent un moment pour discuter tous ensemble et s’échanger leurs adresses mail.
Vex Ashley & Gala Vanting
Pandora Blake
Parker Marx
Vex m’embarque ensuite pour quatre heures de projection de porno sans interruption. Je me retrouve à regarder ma vidéo préférée de Four Chambers Red Light, ce qui occasionne un petit moment drôle où je me rends compte que j’ai à la fois Vex habillée à ma gauche et nue à l’écran devant moi. Je lui demande naïvement si cela ne l’excite pas de se voir sur grand écran : « Non la seule chose que je vois ce sont les défauts du montage, le moment ou la vidéo glitche, celui où j’ai filmé avec la mauvaise focale… ». Malgré ce qu’elle en dit, j’ai le pressentiment que c’est ce court qui aura les faveurs du public grâce à son esthétique et à la chaleur torride qui se dégage de la performance de Vex et Mickey Mod.
Je peux enfin voir les nommés pour le Slip d’Or et nous sommes tous d’accord : la compétition semble déjà gagnée par le court de Lilith Luxe et Jesse James : Birth, un plan fixe de domination et de fisting assez violent, par dessus lequel elle a enregistré sa voix qui raconte comment elle a découvert qu’elle était stérile et les sentiments difficiles que cela lui avait procuré. La vidéo est époustouflante, on en sort complètement estomaqué et en se posant mille questions sur sa vie et son corps, mais aussi étonné, dégoûté, excité… Une belle mention également pour Thank You de Noel Alejandro, ancien collaborateur d’Erika Lust, qui nous propose une scène gay très chaude et très naturelle, où les dialogues ont apparemment été entièrement improvisés.
Lucie Blush
En ressortant (un peu secouée je dois le dire) de la salle de projection, je croise Lucie Blush et la félicite pour sa scène Heat avec Owen Gray et Lina Bembe, qui est pour l’instant la scène qui m’a donné le plus envie de m’isoler de tout le festival. Le public étant de plus en plus nombreux sur les prémices du festival, je manque la performance de danse de Gerard Reyes que l’on m’a tant vantée. Je vous laisse avec le trailer qui ne fait qu’ajouter à ma déception, mais quand un jour je vous raconterai ce que j’ai fait à la place, vous verrez que je n’y ai pas perdu au change.
La deuxième soirée d’affilée est un peu plus dure à encaisser que la précédente et cela se voit sur le visage des gens (ou derrière leurs lunettes de soleil) en ce dimanche matin. Après le café-croissants, je profite du calme pour m’entretenir avec Stéphane et Viviane, les créateurs de l’événement ainsi que Gérald, responsable de la communication, qui me confient leur bonheur de voir que l’édition soit une telle réussite. La Fête du Slip est une association où tous les travailleurs sont bénévoles, ce qui leur permet d’investir toutes les subventions pour améliorer l’édition suivante. Ils m’ont dit également aimer le fait que les performers et réalisateurs se mêlent à la foule et soient si accessibles. En effet, on les a vu tous les week-end répondre aux questions de journalistes, étudiants, fans…
Viviane Morey
Je décide d’abandonner Vex quelques heures pour me rendre à la projection qui me tient à cœur : How to survive a plague un documentaire nommé aux Oscars qui retrace la création et l’action d’Act Up à la toute fin des années 1990, et la façon dont ils ont réussi à faire plier la FDA et à apporter la trithérapie aux malades du SIDA. Sans surprise, c’est très réussi : les images d’archives d’une époque pas si lointaine mêlées aux interviews des survivants de l’épidémie en font un film poignant. Viviane Morey nous explique qu’il était important pour la Fête du Slip de parler aussi de ce thème et que la programmation de ce long-métrage semblait évidente.
Le trophée de la 5e édition de la Fête du Slip
Toutes les bonnes choses ayant une fin, il est désormais temps de se rendre à la cérémonie de clôture et de remise des prix. Mes pronostics étaient justes : le Slip d’Or revient bien évidemment à Lilith Luxe et Birth, le prix de l’audience à Red Shift de Four Chambers et les deux réalisatrices repartent avec une sculpture de Raquel Dias. Les mentions spéciales sont pour Blue Room, une scène queer avec Jiz Lee qui met en avant la compatibilité entre un sexe intense et en toute sécurité, et enfin Sauce Andalouse de Mathias Antonietti, un film en stop motion drôle et gore qui revisite le mythe d’Eros et Thanatos.
Lilith Luxe et son Slip d’Or
La soirée se termine en douceur, au Bourg. Je ne pourrai pas non plus assister à la leçon de pole dance prévue la semaine prochaine. Je dois rentrer, loin de l’autre côté du lac. J’emporte avec moi une émotion vive ainsi qu’une envie folle de se revoir pour regarder encore des heures de porno excitant, émouvant, beau et engagé, tous ensemble, comme une famille.
Photos prises par mes soins.
Un petit immeuble en banlieue parisienne. Rendez-vous de site de rencontres habituel. Pas de pression, elle n’en fait jamais trop. Jolie robe, pas de dessous, maquillage des yeux pétillant, bouche glossée. Parfum de circonstance, sucré et animal. Elle sonne. Nathan le propriétaire ouvre. Elle rentre. Il est petit, rond, sympathique. Elle a convenu d’une rencontre…
Cet article Texte érotique: le Chat-Homme est apparu en premier sur NXPL.
Le concept du swipe démocratisé par Tinder est devenu un modèle et une norme. Applis de recrutement, de cinéma, de networking, de recherches immobilières : tout est prétexte à zapper du bout du pouce. Avec son interface rose et grise inspirée du géant du dating, l’application britannique Sextoii propose ainsi d’acheter sextoys et accessoires luxurieux parmi plus de 250 références.
Il y en a pour tous les genres et toutes les pratiques. Un bijou anal Julian Snelling, un dildo design Lelo, un boxer smoking LHM ? Faites vos jeux ! Dans ce supermarché du plaisir, on éjecte les joujoux qui nous indiffèrent d’un geste… Et l’on envoie ceux qui nous tapent dans l’œil direct dans une wishlist. C’est simple, ludique, rapide : une alternative aux stores classiques avec leur catégorisation rarement intuitive. Et la livraison est garantie « 100% discrète ».
Sextoii est disponible sur iOS et Android… Mais pour l’instant, les frais de port restent très élevés – la marque est implantée à Londres. Il faudra attendre un peu avant de voir la même chose arriver chez nous.
Coûts de production faibles, climat méditerranéen, fantasmes latinos… Le porno alternatif s’est mis à l’heure espagnole. En témoigne le très arty Darkness Studio lancé par le réalisateur et photographe barcelonais Nico Bertrand. Vitrine de son porn éthique, espace d’exploration, Darkness joue sur les faces claires et obscures de la sexualité. « Le consentement et l’égalité sont deux valeurs véhiculées par mes films. Le désir n’est pas un territoire réservé à un genre, » explique Nico. Ni à une pratique, nous fait dire son catalogue.
Sur son site, les abonnements de 1, 3 ou 6 mois ouvrent droit à tous les fétichismes : les pieds vernis d’Amarna Miller dans Smoking barefeet, la blouse d’infirmière en latex de Nenetl Avril dans Harpsichord, les larmes érotiques de Maria Riot dans Dacryphilia… Ici, les femmes sont les héroïnes ; la grâce, leur quête. « Depuis que j’ai étudié la photographie, capturer la beauté est au cœur de mon travail. J’applique le même concept en vidéo. L’esthétique est un outil qui aide à renforcer un objectif : dans mon cas, traiter le sexe pour ce qu’il est, un art. »
Nico a découvert sa vocation d’esthète avec le vieux reflex de son padre. Il a déployé ses talents dans la pub, la réalisation de clips et de courts-métrages, s’intéressant très vite à la nudité, avant de tourner sa première scène porno en 2014 avec Necro Annenke : Saliva – une histoire de bave dans les bois. « C’était juste une expérience pour moi, mais soudain je me suis fait connaître auprès de l’industrie et j’ai tourné avec des pros. » Depuis, Nico n’arrête pas. Et il marche clairement dans les pas d’Erika Lust, elle aussi basée à Barcelone… La nouvelle vague porno serait donc hispanique ?
Les membres de l’industrie pornographique ne parlent pas toujours d’une même voix. Certains personnages font débat ; certains sujets n’en finissent plus de susciter des controverses. Malgré ces différences, il semble que tous les pornographes s’accordent à dire que Christopher Mallick est l’escroc numéro 1 du X. Depuis 2010, cet entrepreneur spécialisé dans les services de paiement en ligne dans le milieu adulte est accusé d’avoir volé plusieurs dizaines de millions de dollars à des milliers de sites X. Mais est-il vraiment coupable ?
Un homme d’affaires médiocreChristopher Mallick en 2008
John Christopher Mallick est né au Texas en février 1959. Son père, George Mallick, était un authentique self-made man qui avait fait fortune dans le pétrole et l’immobilier ; en 1989, son “empire commercial” était évalué à 10 millions de dollars. A l’époque, ce père prodige était également suspecté d’avoir couvert de cadeaux son meilleur ami Jim Wright, alors président de la Chambre des Représentants, en échange de quelques faveurs politiques. Pendant qu’il se défendait maladroitement contre ces accusations, son fils accumulait les procédures judiciaires.
Au milieu des années 80, le jeune entrepreneur Christopher Mallick était déjà un habitué des tribunaux. Il a été poursuivi au Texas, en Californie et dans l’Etat de New York pour rupture abusive de contrat, harcèlement, fraude… Malgré la tutelle de son grand-père et de son père, un magnat de la viande, il manquait visiblement de compétence : les disputes financières et les banqueroutes se multipliaient dans son sillage. S’il n’avait pas lâché les études à 15 ans pour se lancer dans les affaires, il aurait peut-être pu s’épargner ces galères – et toutes les suivantes.
Premiers pas dans le bizLa carte ePassporte
Tous ces problèmes ne l’ont pas empêché d’être embauché en tant que consultant par le processeur de paiement Paycom en 1999 [désormais Epoch, plus gros PSP adulte, ndlr]. A l’époque, cette entreprise spécialisée dans la gestion des transactions entre internautes, sites pornographiques et établissements bancaires était en pleine santé. Trois ans après sa création par le programmeur Joel Hall et le développeur web Clay Andrews, elle employait déjà 170 personnes. Le meilleur restait à venir : en 2000, seuls 6,8% de la population mondiale avaient accès à Internet.
Mallick n’a pas tardé à atteindre le grade de PDG de Paycom. En 2005, il avait accumulé assez de parts pour être considéré comme le troisième propriétaire de l’entreprise. Malheureusement, ses relations avec Joel Hall et Clay Andrews étaient devenues si conflictuelles qu’il a été mis à la porte avant la fin de l’année. Dans une plainte déposée suite à cette séparation brutale, Paycom affirme que Mallick complotait en vue de prendre le contrôle du service. Il aurait essayé d’embaucher des proches et d’exploiter les problèmes d’alcool d’Andrews pour le faire licencier.
L’homme d’affaires douteux n’est pas parti de Paycom les mains vides. Ses indemnités de licenciement comprenaient ePassporte, un processeur de paiement qu’il avait lui-même lancé en 2003. Les pornographes s’étaient vite entichés de cette plate-forme, notamment parce qu’elle permettait d’effectuer des transactions rapides et discrètes. Elle était également simple d’accès et facile à utiliser : après avoir envoyé ses fonds vers un compte bancaire ouvert par ePassporte à la St. Kitts-Nevis-Anguilla National Bank (SKNA), chaque nouveau client recevait une carte de paiement Visa. Grâce à elle, il pouvait disposer de son argent à tout moment. En théorie, au moins.
Poker et pornoChristopher Mallick à Paris, en 2007
Les pornographes n’étaient pas les seuls fidèles d’ePassporte. En fait, ils étaient même loin d’être ses clients les plus juteux. Au milieu des années 2000, la mode du poker a poussé de nombreux sites de jeu vers le service de Christopher Mallick. L’argent des commissions coulait à flot quand le Congrès des Etats-Unis a décidé d’interdire les paris en ligne en adoptant l’Unlawful Internet Gambling Enforcement Act en septembre 2006. Malgré les risques de poursuites, deux processeurs de paiement ont continué à travailler dans le secteur : eWalletXpress et ePassporte, bien sûr.
Pendant un temps, cette décision a permis à la plate-forme de gagner encore plus d’argent. Les affaires n’avaient jamais été aussi bonnes. Et puis, en avril 2008, Christopher Mallick a décidé d’abandonner le marché du poker sur Internet après que le FBI lui a signalé qu’un procureur fédéral avait lancé une enquête sur les paris en ligne. “Ca représentait quelque chose comme 75% de nos revenus, a-t-il déclaré au journaliste Sanjiv Bhattacharya en 2011. Ca nous a coûté une fortune d’abandonner ce business. Et je suis convaincu que nous n’aurions pas eu de problème légal si nous avions persisté”.
ePassporte n’a fait parvenir aucun avertissement aux joueurs avant de les abandonner. Aucun de ses responsables n’a jugé bon de les prévenir, ni même d’avertir le service d’assistance. “Pourquoi ne pas avoir laissé un peu de temps à vos clients (…) pour qu’ils retirent leurs fonds des sites de poker ? s’était alors indigné l’administrateur du blog Poker King. Ça n’aurait pas fait de mal. A la place, nous avons eu droit à la fermeture sans préavis, à la mauvaise communication et au chaos général. Si j’avais encore de l’argent dans un compte ePassporte, je n’attendrais pas trop. Retirez votre argent tant que vous le pouvez encore”. Dans l’industrie du X, ces événements n’ont malheureusement pas inquiété.
Middle Men : sur, par et pour Christopher MallickChristopher Mallick sur le tournage de Middle Men, 2008
Ce revers n’a pas abattu les rêves de Christopher Mallick. En fait, les affaires ne l’intéressaient pas vraiment ; son plus vieux rêve, c’était le cinéma. “Je m’étais mis en tête de travailler pour ne plus avoir à travailler, a-t-il expliqué à Sanjiv Bhattacharya. De faire en sorte qu’ePassporte puisse tourner tout seul. Parce qu’en réalité, j’ai toujours voulu faire des films. (…) Je suis un écrivain frustré. J’ai des idées créatives”. C’est pour cette raison qu’il a créé la société de production Oxymoron Entertainment en 2005, quelques semaines après s’être fait virer de Paycom.
En 2006, alors que son entreprise empochait des millions de dollars grâce au poker, Christopher Mallick avait chargé son ami Andy Weiss d’écrire un scénario basé sur sa vie. George Gallo, l’auteur de Bad Boys et Midnight Run, s’était joint au projet peu de temps après.
Andy Weiss concevait Middle Men (« les intermédiaires ») comme une série pour la chaîne privée HBO. George Gallo l’a transformé en film dont il serait le réalisateur. Ensemble, ils ont imaginé l’histoire de Jack Harris, un homme d’affaire entraîné dans l’industrie du X par Wayne Beering et Buck Dolby, les inventeurs drogués et irresponsables du premier processeur de paiement de l’histoire – on vous laisse deviner qui est inspiré de qui. Pendant qu’ils écrivaient, Christopher Mallick délaissait ePassporte pour écumer Hollywood à la recherche d’acteurs. Tout se présentait bien.
Le début des ennuisLe tournage de Middle Men a pris fin en décembre 2008. Le rôle de Jack Harris avait été confié à Duke Wilson (La famille Tenenbaum, 3h10 pour Yuma). Giovanni Ribisi (Il faut sauver le soldat Ryan, Lost in Translation) incarnait Wayne Beering et Gabriel Macht (En territoire ennemi, La recrue) Buck Dolby. Le film a été diffusé à des spectateurs-testeurs au printemps 2009. Leurs notes étaient excellentes et les grands distributeurs commençaient à se montrer intéressés. Mallick était aux anges. En tant que seul producteur du projet, il avait déboursé 31 millions de dollars. Le retour sur investissement s’annonçait généreux.
En mai 2009, l’homme d’affaire, les trois acteurs principaux de Middle Men et une dizaine de membres de l’équipe de tournage se sont rendus à Cannes pour présenter leur travail, grosse soirée à l’appui. Malheureusement, le film n’a convaincu aucun acheteur potentiel. Il a fallu attendre le mois de mars 2010 pour qu’un contrat de distribution soit signé avec Paramount. Entre temps, Christopher Mallick a été visé par deux plaintes : la première accusait le prochain long-métrage d’Oxymoron Entertainment de viol de droits d’auteur, la seconde de rupture de contrat oral et de fraude dans une affaire de technologie 3D.
Middle Men est sorti en salles aux Etats-Unis en août 2010. Le bide a été immédiat. Les 250 salles qui ont projeté le film lors du premier week-end d’exploitation n’ont généré que 325 000$ de recettes malgré les bonnes critiques. Christopher Mallick, cloué au lit après s’être brisé le genou en tombant dans des escaliers quelques semaines plus tôt, n’a pu que constater l’ampleur des dégâts. Même romancée, sa vie n’intéressait personne. Il était temps de prendre des vacances. La vraie catastrophe approchait.
FiascoChristopher Mallick à Cabo San Lucas, septembre 2010
Cabo San Lucas, sur la côte Pacifique du Mexique, est une destination de stars. John Travolta, Oprah Winfrey et Cindy Crawford y ont leurs habitudes, Arnold Schwarzenegger s’y est fait construire une villa. En septembre 2010, Christopher Mallick pensait y trouver le calme après le fiasco de son film. Malheureusement, quelques minutes après l’atterrissage de son jet privé, son téléphone s’est mis à sonner sans relâche. ePassporte avait un problème majeur : Visa International avait décidé de rompre ses relations commerciales avec la St. Kitts-Nevis-Anguilla National Bank. Sans l’entreprise financière, son service de paiement en ligne ne pouvait pas fonctionner. Les comptes de ses 100 000 clients étaient désormais gelés. Plus aucun achat ou retrait d’argent n’était possible.
Cette fois, ePassporte s’est empressé de joindre ses clients par mail : “Ce 2 septembre 2010 à minuit, heure du Pacifique, nous avons été avertis que Visa International avait suspendu le programme qui le liait à notre banque partenaire (St. Kitts Nevis Anguilla National Bank). (…) Nous ignorons encore pourquoi Visa a pris une mesure aussi drastique. (…) Nous vous recontacterons dès que nous en saurons plus. D’ici là, soyez assurés que vos fonds sont en sécurité”.
Le 7 septembre 2010, le spécialiste de la cybersécurité Brian Krebs a publié un billet de blog dans lequel il montre que Visa International a cessé de collaborer avec ePassporte à la demande de la SKNA. L’entreprise financière lui a affirmé que la St. Kitts Nevis Anguilla National Bank attendait de cette rupture qu’elle “règle certaines déficiences”. Elle a ajouté : “Il est important de noter que les propriétaires de cartes prépayées SKNA sont toujours en mesure d’accéder à leurs fonds au travers de la SKNA ou de l’agent de la SKNA, ePassporte.com ».
Des millions dans la natureJack Harris (Duke Wilson), Wayne Beering (Giovanni Ribisi) et Buck Dolby (Gabriel Macht) dans Middle Men
ePassporte accusait Visa International, Visa International accusait la SKNA. La SKNA, elle, refusait de faire le moindre commentaire sur la situation. Pendant ce temps, les forums fréquentés par les webmasters porno s’enflammaient. Certains d’entre eux avaient entreposé de grosses sommes chez ePassporte, jusqu’à 250 000$. Entre 20 et 100 millions de dollars étaient retenus par le processeur de paiement. Certaines personnes ont supposé que tout ceci n’était qu’un coup de pub pour Middle Men. Leur thèse a été balayée par le passage du temps : les semaines s’écoulaient et personne ne parvenait à récupérer son argent.
Christopher Mallick a d’abord tenté de calmer la foule en publiant un message rassurant sur Go Fuck Yourself, l’un des forums de référence pour les professionnels du X en ligne : “Soyez assuré que quand nous saurons, vous saurez et que vous serez tous satisfaits par les résultats. Une fois de plus, votre argent est en sécurité”. Bien sûr, cela n’a pas convaincu grand-monde. Finalement, ePassporte a annoncé sa fermeture en octobre 2010.
Déjà très remontés, les professionnels du X se sont déchaînés après la mort d’ePassporte. Le compte Facebook de Christopher Mallick a été piraté, des menaces ont été envoyées à ses amis. Un groupe Facebook créé en 2011, Christopher Chris Mallick Hate Club, affirme qu’il s’est accaparé les fonds de ses clients pour créer un système pyramidal. Le compte Twitter Chris Mallick Scam l’affuble d’un masque de voleur. Les noms de domaine christophermallick.net et jchristophermallick.com ont été achetés et remplis de textes accusateurs par des webmasters rancuniers.
Et si ce n’était pas une arnaque ?Le siège social de Mastercard, New York
Plus de six ans après, difficile de dire si quiconque est jamais parvenu à récupérer ses fonds. Après tout, Christopher Mallick a déclaré en 2011 : “95% des gens qui réclament leur argent sont des menteurs”. Les forums français, américain et roumains s’énervent dès qu’il est évoqué. En Anglais, “Mallick” est devenu synonyme d’arnaque. Ne dites plus “I got ripped off” mais “I got mallicked”.
Les causes de l’effondrement d’ePassporte restent mystérieuses. Bien que cette hypothèse passe pour la plus vraisemblable, Christopher Mallick s’est-il vraiment enfui avec l’argent de ses clients ? Difficile de savoir ce qu’il est advenu de lui ; l’homme d’affaires semble avoir disparu d’Internet. Sur des blogs décrépits, ses détracteurs affirment qu’il devait être jugé en 2015. Nous n’avons pas trouvé de trace de son procès. L’autre hypothèse, c’est que Visa International ne répondait pas vraiment à une demande de la SKNA.
Comme Mastercard, Visa a souvent été accusée d’être responsable de la censure économique qui frappe parfois les sites X. Ces deux entreprises financières essentielles au traitement des transactions en ligne auraient des règles strictes concernant le contenu hébergé par leurs partenaires. En janvier dernier, le réseau social Fetlife a fait disparaître des centaines de groupes et des milliers de fétichismes de sa base de données pour contenter ses processeurs de paiement, qui auraient réclamé cette censure pour se plier aux directives de « l’une des deux sociétés de cartes bancaires ». Les fétichismes concernés étaient taxés d’« immoraux ».
Visa a-t-elle mis un terme à sa collaboration avec ePassporte pour se débarrasser des pornographes ? Depuis qu’elle s’est installée sur Internet, l’industrie est considérée comme une source de problèmes par les services de paiement. Nous y reviendrons dans un article plus approfondi à paraître bientôt.
Jeudi 16 mars 2017 de 20h00 à 21h30
Au local associatif : 2 rue de la Loubière, 13006 Marseille,
métro Cours Julien / Notre Dame du Mont
Comment améliorer la prévention des risques prostitutionnels - y compris auprès des jeunes hommes "clients" (ou susceptibles de le devenir ? Comment toucher les personnes en situation de prostitution et les informer qu'elles peuvent trouver du soutien ou un accompagnement ? Des enjeux et des défis qui se renforcent particulièrement à l'égard des personnes qui sont hors des circuits de prévention habituels.
Avec nos partenaires dont le CeGIDD de Marseille, notre délégation des Bouches-du-Rhône propose des approches et des outils pour la prévention dans les centres de dépistages. Nous vous proposons de participer à notre temps de travail du jeudi 16 mars, ouvert au public pour pouvoir échanger sur ces sujets.
Flyers de prévention utilisés dans les salles d'attente des Centres de dépistages du SIDA et des IST. Cliquer sur les vignettes pour agrandir.
Indie sex writer and friend Andre Shakti just launched a Patreon for her new column, I Am Poly & So Can You. Her rewards are terrific. Click on over and say hi!
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
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— RosenLab (@DalCaSHLab) March 15, 2017
Main post image: Captain America and actual nazi fighter Chris Evans in a shoot for Flaunt Magazine, circa 2004.
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La réalité virtuelle dans le porno devient de plus en plus courante. Si elle est encore un marché de niche, elle avance petit à petit et se fraie un chemin dans le coeur des fappeurs et des fappeuses. Du côté de la sexcam, les plateformes s’activent aussi pour proposer des essais (encore limités) de webcam VR. On a pu essayer ceux de Cam4 l’année dernière, on vous a parlé de la startup Terpon spécialisée dans l’équipement en streaming, il faut maintenant compter sur un nouvel acteur et pas des moindres.
L’équipe de VirtualRealPorn, pionnière dans la production de porno en réalité virtuelle, lance le jeudi 16 mars à 8h30 (heure française) son premier show webcam en VR avec Amarna Miller. Peu d’infos ont encore filtré sur Virtual Real Cams et cette expérience immersive mais connaissant le grand sérieux des Espagnols quand il s’agit de réalité virtuelle, on ne peut que vous inviter à vous inscrire pour voir ça de plus près.
Le show est prévu uniquement pour les personnes équipées du Oculus DK2/Rift ou du HTC Vive et promet une 3D stéréoscopique à 180° avec une fréquence de balayage de 60 images par seconde, soit la même qualité technique que les vidéos qu’ils proposent déjà sur leur site Internet.
Malheureusement, comme nous sommes seulement équipés d’un Samsung Gear VR, nous ne pourrons pas être de la partie demain matin. Par contre, si vous avez la chance d’y participer, n’hésitez pas à venir nous raconter votre expérience.
À quoi ressemblerait le porno gay contemporain sans Peter De Rome, réalisateur et photographe américain d’origine française mort à 90 ans (le plaisir conserve) ? Avec son biopic documentaire Peter De Rome: Grandfather of Gay Porn, Ethan Reid dépeint le rôle avant-gardiste du « grand-père du porno gay ». Il nous immerge dans les sixties et seventies érotiques, des films homemade que De Rome tournait sous le manteau alors même que les relations homosexuelles étaient illégales, jusqu’à ses premières productions financées.
Les images d’archives englobent les témoignages de Peter De Rome, vieillard attachant aux lunettes d’intello britannique, et de réalisateurs et acteurs comme Kristen Bjorn, Wakefield Poole et Jake Genesis. Influencé par le cinéma hollywoodien, De Rome s’est distingué par ses films qualitatifs où la narration et l’esthétique étaient reines. En intégrant Peter De Rome: Grandfather of Gay Porn à son catalogue, NakedSword Film, le « Netflix du porn gay », vous permet désormais de faire ce charmant voyage dans le temps.
Pour rendre hommage à De Rome, la plateforme a également fait l’acquisition de deux de ses longs-métrages : Adam & Yves (1974) et The Destroying Angel (1976), des bijoux vintage de la culture porno gay. Tim Valenti, le président de Falcon Studios et NakedSword, en est très fier : « Je pense que c’est important, maintenant plus que jamais, de se rappeler que nous n’avons pas toujours eu les libertés dont nous jouissons aujourd’hui. Peter De Rome était un précurseur et nous lui devons tous beaucoup. »
Artiste spécialisée dans la «confusion», Aurélie Dubois hybride les corps mâles et femelles ou s’amuse à mixer des anatomies repoussantes et bizarres.
En 2015, Aurélie Dubois fait un micro-trottoir dans Paris, montrant les images de ses oeuvres aux passants pour filmer leurs réactions : «C’est trash», «C’est dégueulasse», «C’est répugnant», sont les phrases les plus souvent prononcées de même que les questions : «Là femme, là homme et là c’est à l’envers alors ?». «En fait elle fait un mélange entre les deux. C’est pour montrer qu’on est… différent ?», demandent des étudiantes. Ces réactions illustrent une peur, toujours la même : celle d’un monde sans limites claires entre soi et les autres. Aurélie Dubois s’est fait une spécialité de jouer sur la corde sensible de cette peur, avec une joie maligne. Du 16 au 26 mars, ses oeuvres dérangeantes sont exposées lors d’une rétrospective, au 24Beaubourg, une galerie située près du centre Pompidou. L’exposition s’intitule «Voir peut-il rendre fou?» par allusion au fait, peut-être, qu’Aurélie Dubois voudrait nous entraîner dans cet univers de confusion mentale qui consiste à abolir la frontière entre son corps et celui des autres…
Le petit laboratoire du clonage artistique
Paul Ardenne, Commissaire de l’exposition, commente : «Dans toute image produite par Aurélie Dubois, un corps humain. Mais lequel ?» Le sien, souvent nu, et ceux de tous les «êtres qui gravitent autour du sien». Aurélie met volontiers en scène son anatomie admirable, amalgamée avec celle d’hommes, de singe, d’enfants, de poupées ou même d’arbres au fil de croisements génétiques aberrants, voire «abominables», pour reprendre un terme souvent utilisé dans les textes sacrés lorsqu’il est question des transgressions les plus funestes. Les pires de toutes –travestissement, bestialité, inceste, etc– ce sont celles justement qui touchent aux frontières séparant les sexes, les âges, les espèces ou les règnes. Aurélie Dubois s’amuse volontiers avec ce genre d’interdits, n’hésitant jamais à accentuer encore l’aspect rebutant-fascinant de ses oeuvres en déformant les visages et les corps jusqu’à la laideur.
Faut-il être dupe d’un discours «engagé» ?
Son goût pour le protéiforme s’arrange volontiers d’un discours qu’elle veut militant : il s’agit, dit-elle, d’un «appel à la résistance et à la vigilance, face aux diktats de notre société contemporaine». La formule est si ridiculement enflée qu’il est difficile d’y croire. Ca sonne creux. L’artiste auto-proclamée «de garde» pense probablement bien faire en caressant les bonnes causes dans le sens du poil… bonnes causes qu’elle dessert joyeusement. Il n’y a qu’à voir la tête des passants. Qui voudrait d’un monde peuplé de femmes à barbe et de gamines au visage prématurément ridé de septuagénaire ? Là où l’oeuvre d’Aurélie Dubois est intéressante vient justement de ce qu’elle provoque : un irréductible sentiment d’horreur. En opposition totale avec ce qu’elle prétend défendre (l’idéal d’un monde où les gens seraient heureux de vivre avec un corps hétéroclite),Aurélie Dubois représente un monde fortement anxiogène, avec un goût morbide pour les clonages contre-nature. «Vivre, c’est muter», dit-elle. Ce qu’on pourrait traduire «vivre c’est se perdre», irréversiblement. Son oeuvre exsude la peur de la dissolution.
Ce processus en cours qui nous travaille au corps
Ses dernières oeuvres sont d’immenses dessins d’un mètre cinquante tracés à la mine graphite sur du «papier moisi» (dit-elle) ou sur des «feuilles utilisées dans le bâtiment pour faire disparaitre les fissures». Aurélie y a tracé des figures qui s’entrelacent les unes aux autres, en fondus-enchainés proche du film gore : une femme tient un crâne aux orbites noires entre les mains, une autre se masturbe, une autre se fait écarter la mâchoire, une dernière dort allongée. Une tresse de cheveux lui sort du sexe comme un serpent et relie toutes les autres figures. C’est la même tresse de cheveux serpentine qui, sur un autre dessin géant, enroule les dents mal plantées dans une bouche, étrangle une petite fille ou sert de cordon ombilical à un bébé… Les cheveux dans ces dessins torturés illustrent l’idée centrale : tout est lié. Mort et vie inextricablement. Masculin et féminin. Animal et humain. Impossible de trancher nettement les limites.
«Mascarade pileuse» : inversion sexuelle et chevelure
Ce sentiment d’être reliée à tout –à ce qui l’entoure, aux êtres qu’elle aime et à sa propre disparition–, il n’est pas innocent qu’Aurélie Dubois le représente comme une tresse de cheveu. Dans un article intitulé «Pilosités héroïques et femmes travesties», l’historien François Delpech raconte l’anecdote suivante : en 713 après J.-C. le magnat visigoth Théodomir, enfermé dans une forteresse espagnole, fit croire aux assaillants musulmans qu’il possédait d’innombrables troupes. «Il fit monter sur les remparts les femmes de la ville après les avoir munies de bâtons susceptibles de passer de loin, pour des lances, et avoir arrangé leurs chevelures de telle sorte que les assiégeants puissent les prendre pour des hommes». La légende existe, sous différentes formes, dans beaucoup d’autres mythes indo-européens, toujours accompagnée de précisions sur les coiffures des femmes. «Les cheveux sont au centre même de l’anecdote», insiste François Delpech qui fait de la «mascarade pileuse» le ressort principal des stratégies de travestissement.
Cheveux et psychisme : même pouvoir d’excorporation
Le système pileux occupe une place privilégiée dans les cultures humaines. Florent Pouvreau dans Du poil et de la bête, le formule ainsi : «La qualité d’interface du poil, comme zone de contact entre l’intérieur et l’extérieur du corps, dépasse [souvent] le seul rapport d’échange et implique un rapport d’identité». Raison peut-être pour laquelle Aurélie Dubois fait des cheveux le nouveau support de son travail : les cheveux, par «illusion d’optique» peuvent facilement faire passer un homme pour une femme (et réciproquement). Mais les cheveux, surtout, renvoient à l’idée d’une toile : ils tissent autour du corps comme les rêts d’une pensée qui ne cesse de se projeter hors du corps. Les cheveux poussent sans cesse. La pensée s’extériorise de même : traversant la fragile paroi de notre tête, elle entre dans la tête des autres, elle essaie de penser à la place de l’autre… Impossible, sur le plan psychique, de faire franchement la différence entre notre corps et celui des personnes que nous regardons. Si nous voyons quelqu’un se faire mal, nous faisons la grimace. Notre capacité d’empathie est telle qu’il nous arrive parfois de «sentir» physiquement des choses à distance. Il y a là un danger, certainement. Chaque jour, nous essayons de protéger qui nous sommes (qui nous croyons être). La peur de perdre pied nous guette. C’est dans ce monde privé de repères, d’angoisse diffuse et de souffrance partagée qu’Aurélie nous invite à la suivre.
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EXPOSITION : «Voir peut-il rendre fou ?», du 16 au 26 mars 2017 au 24Beaubourg : 24, rue Beaubourg 75003 Paris // Vernissage le jeudi 16 mars 2017. «Voir peut-il rendre fou» sur facebook.
A LIRE : «Pilosités héroïques et femmes travesties : archéologie d’un stratagème», de François Delpech, dans Bulletin Hispanique, tome 100, n°1, 1998. pp. 131-164.
Pour en savoir plus sur Aurélie Dubois : «Vieillard-midinette : la foire aux atrocités» ; «Alice au pays du sexe»
Acteur porno, c’est un métier. Assurer des journées entières de tournage n’est pas à la portée de tout le monde. Un performeur de talent ne peut pas perdre ses moyens face à la caméra. On attend de lui qu’il maîtrise suffisamment son corps pour offrir un divertissement satisfaisant.
Le truc, c’est que les angoisses liées au corps et à la performance sexuelle voilent souvent le jugement des critiques du X. On oublie que le porno n’est jamais que de la fiction. Tout le monde ne peut pas être Daniel Day Lewis ; de la même façon, tout le monde ne peut pas être Rocco Siffredi. La dernière vidéo d’eFukt le rappelle efficacement.
Clique sur cette attitude angoissée pour voir la vidéo
Dans “Random Guys Try to Fuck a Pornstar”, quatre “average-ass motherfuckers” se mesurent à l’impressionnante Christy Mack derrière les vitres teintées du Bangbus. Evidemment, pas un seul ne tient la distance. L’administrateur d’eFukt va jusqu’à écrire que “chacun d’entre eux se ridiculise brutalement”. On ne leur en veut pas, parce qu’acteur porno, c’est un métier.
Pour tenter d'expliquer le phénomène de l'islamophobie, de savants auteurs occidentaux, se considérant comme des spécialistes de l'islam, insistent sur l'histoire des croisades et des guerres coloniales.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeLes marques Fleshlight et Kiiroo viennent à nouveau de s’associer pour sortir un masturbateur pour homme MASSIF. Après le Onyx, c’est au tour du Launch de faire son apparition. Cette énorme machine futuriste permet à votre antique Fleshlight de s’articuler autour de votre engin grâce à la puissance de la mécanique.
S’il peut s’utiliser en mode solo, il est avant tout conçu pour se connecter en Bluetooth à tout un tas de programmes interactifs en partenariat avec la marque hollandaise : vidéos, réalité virtuelle, cams et jeux vidéo qui vous permettront de vous approcher toujours plus près de « vraies » sensations sexuelles tout en étant devant votre ordi comme un bon nerd. Le sextoy s’active en fonction de ce qui défile à l’écran (jusqu’à 180 mouvements par minute !) et adapte sa course pour des sensations plus ou moins profondes. En gros, c’est une sorte d’assistant à fap, vous n’avez qu’à le tenir entre vos mains et vous accrocher au siège.
La largeur du Launch est vraiment très impressionnante, à vue de nez le double d’un Fleshlight classique, son prix aussi (comptez environ 188€ sur le site de Fleshlight) mais le résultat semble très prometteur, surtout si on est déjà équipé de tout l’arsenal du fappeur du futur avec un Stamina STU, un casque de VR et la plateforme Feelme qui centralise tout le contenu compatible avec l’objet.
Dans l’optique de partager avec vous ces sensations nouvelles, je vais tenter d’en gratter un et vous faire un retour rapidement. Et pourquoi ne pas essayer de le contrôler par la pensée ? Ou bien de mettre un pied dans le futur et ne plus jamais revenir ? Ou peut-être finir comme ce brave homme proche de l’infarctus. J’ai hâte.
Vous allez rigoler, mais je vais me plaindre de mon taf. Quel culot tout de même d’écrire dans cette rubrique les lamentations d’un pauvre fappeur qui passe son temps à mater des timelines d’actrices pornos pour en sélectionner la substantifique moelle. Quel culot ! Il existe quand même plus compliqué que lâcher des likes sur des tweets.
Je n’exprime pas vraiment de plaintes en vérité, mais plutôt une difficulté que je découvre au fur et à mesure de mon expérience de curateur sur les réseaux sociaux. Passons de l’autre côté du rideau et levons le voile ensemble sur les petits secrets et les vices cachés de ce boulot peu commun.
Je dispose de plusieurs comptes pour ne rien rater des tweets du monde fabuleux du porno. En termes de quantité, je dépasse aisément les 1 000 comptes suivis. Ça en fait des paires de nichons et des doigts qui entrouvrent les fentes humides du désir. Vous comprenez bien qu’il n’est pas possible de tout voir. Quand bien même je passerai mes journées à ça, la plupart des actrices, acteurs et producteurs habitent aux USA et s’expriment donc au milieu de la nuit pour le Français que je suis. Tâche compliquée.
Twitter a eu la bonne idée dernièrement de sélectionner, avec un algorithme, les tweets manqués qui pourraient nous plaire. Un sacré coup de pouce pour mon boulot. C’est vraiment super, car les tweets intéressants remontent le plus souvent dans cette section. Grâce à ça, je passe rarement à côté d’un buzz ou d’une histoire bizarre qui a fait réagir du monde.
Cependant, cette méthode de curation n’est pas entièrement satisfaisante. Pas de panacée pour le fappos. Le phénomène des bulles filtrantes court jusque dans le porn et j’en suis victime. À force de liker les tweets de Janice Griffith (comme la semaine dernière), je me retrouve avec un maximum de ses pensées sur la vie. Certes, elles sont intéressantes, mais j’ai besoin d’explorer d’autres actrices et acteurs. Alors si Twitter me sort toujours les mêmes ou des proches du même cercle, je ne suis pas rendu. Je ne peux pas me satisfaire de Janice et Lance Hart.
Voilà, c’était ma petite vie de curateur. Je tenais à vous expliquer ça au cas où vous trouviez que trop de gens revenaient en permanence. Sachez que je fais mon possible pour varier les personnes mises ici en avant et vous donner le plus large éventail de ce qui se fait dans le X et la cam actuellement.
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Les Transgender Erotica Awards ont eu lieu la semaine dernière et il y a une tripotée de gagnants. Sans doute un coup de ma bulle filtrante perso, mais j’ai surtout vu Chanel Santini sortir du lot. Elle a gagné la « Best New Face ».
Best New Face ❤️🤗 pic.twitter.com/hy28dfJZfD
— Chanel (@CCSantini) March 7, 2017
Aubrey Kate est la daronne des TS, elle gagne tout apparemment et ne manque pas de nous le rappeler.
— Aubrey Kate (@AUBREYKATEXXX) March 6, 2017
Il y avait vraiment du beau monde. C’est moi ou il y a eu une demande en mariage ?
Highlights from last night's @TGEroticaAwards at @AvalonHollywood! pic.twitter.com/ybShyzVg6k
— TS Jelena Vermilion✨ (@IsisIntrepid) March 5, 2017
Some TEA show winners highlights! @AUBREYKATEXXX @NATASSIADREAMSX @kylieluvsyouuu @HoneyFoXXX! credit: @ReelSeduction @AVNMediaNetwork pic.twitter.com/4oA1gh56CW
— The TEAs (@TGEroticaAwards) March 9, 2017
So many great memories from #TEA2017 @TGEroticaAwards here one with @CCSantini Great girl, great vibes!! #ART pic.twitter.com/LlrE7bzd2D
— TS Tatiana Summer ♚ (@TatianaSummer) March 8, 2017
Three gorgeous young ladies: Jane Marie (I call her Ms. Kitty), @CCSantini, & @TSYasmin pic.twitter.com/t03WBjyWLw
— Otola Photography (@OtolaPhoto) March 7, 2017
Il semble que Chelsea Poe ait un avis divergent sur les cérémonies.
I really feel like there needs to be less competition in porn industry events rather its film fests or awards shows.
— Chelsea Poe (@ChelseaPoe666) March 8, 2017
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Il est arrivé un truc pas banal à Lance Hart. Pour gérer ses réseaux sociaux, il fait appel à des bots. Malheureusement, ils se sont mis à liker de la pédopornographie. Ce qui est plutôt intolérable en général et en particulier pour Lance qui défend un porno éthique et responsable.
I will never use a bot again. Sorry for the confusion and drama this caused. I hope this clears this up. pic.twitter.com/qhwGKScALO
— Lance Hart (@lancehartfetish) March 7, 2017
Sans transition, Lance, le seul et l’unique, lance un concours un peu bizarre avec pour premier lot : une scène avec lui. La meilleure façon de lui tâter la bite, les fans sont en ébullition.
fuck it. let's just get weird :)https://t.co/lgNGkXrnZN@PervOutPay pic.twitter.com/oRajapzUGK
— Lance Hart (@lancehartfetish) March 7, 2017
Veronica Chaos, la ventriloque du X, parle de sa maladie, mais surtout du fait qu’elle travaille dur pour ne pas que les spectateurs s’en rendent compte. Encore une fois, une leçon d’étiquette à l’intention des malotrus.
Getting frustrated at people saying I don't look sick. I work hard to make sure I don't so I can make $ when I do feel good enough to work.
— Veronica Chaos (@VeronicaChaos) March 8, 2017
Encore un peu d’étiquette pour corriger le comportement des Twittos. Adria Rae nous explique qu’il ne faut pas toujours sexualiser l’image des femmes, même des actrices, même si elles postent de l’explicite sur leur compte. Tout n’est pas matière à fap. Calmez-vous et hydratez-vous !
@adriaraexx I wasn't even trying to show my ass like just because you've seen me naked doesn't mean you have to sexualize everything I do.
— ADRIA RAE ✨ (@adriaraexx) March 8, 2017
Sachez-le, le X rend tolérant ! Eh oui, ça peut vous paraître étonnant, mais c’est vrai.
Being in porn, I've become so understanding and non judgemental
— Emma Hix (@emmahixxx) March 12, 2017
C’est un mouvement naissant, mais qui devrait continuer. La migration des cam models sur de nouvelles plateformes pour vendre leurs contenus. Vu l’immensité des blaireaux masculins qui font chier les filles pour une remarque ou un harcèlement plus prononcé, elles cherchent à se mettre à l’abri des indélicats et font perdre au reste de la communauté les moments sympas partagés à la cam. Un exemple : Sultry Sinns fuit le direct. Elle préfère Snapchat, les plateformes vidéos et OnlyFans. Ce dernier étant un Twitter payant pour contenu explicite. Moins d’agression et plus d’argent, les filles cherchent le calme. Et l’opportunité de nouveaux défis avec Youtube.
OnlyFans & YouTube have both been a big part in those steps. Live cam has been a massive negative headspace for me for a long time
— BISHHH for YouTube (@sultrysinns) March 12, 2017
so 'offline' work & snapchats is where I'm focusing myself. This has meant a considerable drop in income but that stress is so different
— BISHHH for YouTube (@sultrysinns) March 12, 2017
Et puis, Vex est allé à la Fête du Slip, festival de porno indépendant plutôt qualitatif que notre envoyée spéciale Carmina a couvert avec grâce et sérieux. Si jamais vous n’avez pas suivi ses stories sur Snapchat, l’article ne devrait plus tarder.
MERCI & AU REVOIR @LaFeteduSlip
✖️ pic.twitter.com/mNjyC0u2BE— Vex Ashley (@vextape) March 6, 2017
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Sinon, c’était la journée des droits de la femme. Plusieurs manières de montrer son soutien à la sororité.
Samantha Bentley invite à se soutenir et à prendre conscience de son corps, de son esprit et de son pouvoir en tant que femme.
Happy #InternationalWomensDay embrace your body, your mind and the power you hold as a woman. Lift each other up instead of down. 🦄 pic.twitter.com/cLSzD8xGCD
— Samantha Bentley (@TheBadBentley) March 8, 2017
Jenna J. Fox, elle, salue l’amour que lui portent ses fans féminines, car il est moins facile d’assumer son amour du porno quand on est une femme.
Happy #womensday to all my #ladyfans❤️❤️ pic.twitter.com/QByUYrXmiU
— Jenna Foxx(18+) (@RealJennaFoxx) March 8, 2017
Les cam models font ça à plusieurs. Quoi de mieux que de créer du contenu ce jour-là ?
Happy #InternationalWomensDay ✨ pic.twitter.com/EEliYt3ROK
— ✨Holly Beth✨ (@LittleHollyBeth) March 9, 2017
Et chez les amatrices de strapon, on fête ce jour dignement et dans la bonne humeur.
https://t.co/KrfOqIQfXA @AidenStarr @MaitresseM #LoreleiLee #strapon #gangbang #pegging #femdom pic.twitter.com/5VZ8MwHYCa
— Her Strapon (@herstrapon) March 12, 2017
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La vidéo de la semaine vient de Mocha Puff. Elle est dédiée à Trump et il est visible qu’elle ne le porte pas dans son cœur. Elle nous donne un cours extrait de son twerk anti-Trump qui finit dans les souillures de la pisse et de la merde (sans le caca sur le tweet ci-après). Oui, elle chie littéralement sur une photo du président des États-Unis de l’Amérique.
NEW UPLOAD
FUCK DONALD TRUMP by xMochaPuffx *GRAPHIC*
Putting this fucking asshole in his place, beneath my https://t.co/AFptSq9cos pic.twitter.com/jlbdFrTwzj— Yung QTPI #BLM (@xMochaPuffx) March 10, 2017
Cette audace lui a valu la censure sur Pornhub et ManyVids, qui n’acceptent pas les fèces sur leur plateforme. Mais, Mocha soulève un point de leur CGU. Les insultes raciales sont également interdites et pourtant, les vidéos sur le N-Word ne sont pas supprimées. Deux poids, deux mesures.
Let it be known that @pornhub and @ManyVids both find my poop to be more offensive than white women calling black men nigger pic.twitter.com/UViKS5EXEV
— Yung QTPI #BLM (@xMochaPuffx) March 11, 2017
Manyvids LOVES racist content though!!! THANK YOUO THOSE WHO BOUGHT IT BEFORE IT WAS REMOVED. Y'ALL THE MVP's !! FUCK YOU @ManyVids pic.twitter.com/eXcb8LUEMc
— Yung QTPI #BLM (@xMochaPuffx) March 10, 2017
Évidemment, Janice s’en est mêlée.
hey @ManyVids instead of taking the time to DM me you should just search "the n word" on your own website and remove those videos :) https://t.co/ELWEpFZgLH
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 10, 2017
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Si vous n’étiez pas encore fan de Janice Griffith, vous l’êtes maintenant.
I wish @Nick_Offerman was my dad
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 6, 2017
Ce truc de modifier le corps des actrices, c’est fou. Même délire avec les effaceurs de tatouages. C’est quoi le problème ?
I really appreciate the companies that DON'T edit my fat pussy lips.
— Elsa Dream Jean (@ElsaJeanxxx) March 6, 2017
On n’y pense pas quand on fappe, mais le métier d’actrice est un vrai métier. Il faut jouer le plaisir, c’est une performance physique en plus. Et pour être au top, il faut pratiquer. Lana Rhoades ne manque aucun entraînement : inspirez, expirez, inspirez, étirez, bloquez. Le gaping nécessite beaucoup de discipline.
Practing gaping… don't watch if you don't like gapes & buttholes lol pic.twitter.com/agmACZYxeY
— Lana Rhoades (@LanaRhoades) March 8, 2017
Mercy West parle de ses idées de scénario. Je suis pas mal intéressé par voir ce que ça donnerait.
I would love to do a Hooters girl humiliation scene. I want to be the new girl that is desperate for the job but has no "Hooters". #UseMe
— Mx. Mercy West (@xXxMercyWestxXx) March 8, 2017
C’est vrai qu’elle est jolie Chloe Couture. Faut que je trouve une chouette vidéo d’elle à mettre sur Le Bon Fap.
You're pretty and I like touching your face @chloecouturexox pic.twitter.com/AIQDM3rcZx
— JennUGH (@jenna_valentine) March 9, 2017
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Rions un peu avec les porn stars !
Les CMs commencent à créer leur propre mème, c’est pas trop tôt.
So you want to be a pornstar… pic.twitter.com/kXeif2ZLZS
— PervCity (@ThePervCity) March 10, 2017
Je veux le même. Ils l’ont au téléshopping ?
Look at this magnificent thing pic.twitter.com/t3lEar2nzn
— Blaze Fyre (@BlazeFyre) March 11, 2017
The next time someone I barely know asks "How's LA" I'm just gonna send them this: pic.twitter.com/Sgf3yyn82s
— Kasey Warner (@doesnteatmeat) March 7, 2017
August Ames peut prendre sa retraite. Elle est dans un mème. Accomplissement indépassable de toute une vie.
Yay I made something pic.twitter.com/IwEFiaGGSR
— August Ames (@AugustAmesxxx) March 8, 2017
Les résultats sportifs avec Charlotte Sartre. Stade 2 pourrait en prendre de la graine.
Giants 4 – Dodgers 2 pic.twitter.com/ebexiPWYqt
— charlotte sartre (@GothCharlotte) March 8, 2017
Bonne ambi sur les tournages de Madeline.
Wonder what REALLY goes on @HCGBSite? @RileyReyXXX @TommyPistol @DamonDice8 @willhavocxxx @thesmallhands_ @protarzan77 directed this 2 day! pic.twitter.com/ptRIBZJka4
— Madeline Marlowe (@MaitresseM) March 8, 2017
La mélodie des vagues, le rythme des marées. On sentirait presque les embruns sur son visage.
If you put your ear to my @TheOriginalDoc pocket pussy, you can hear the ocean https://t.co/QR2BpElYp8 pic.twitter.com/9bUIo617Gv
— Missy Martinez (@MissyXMartinez) March 11, 2017
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Le saviez-vous, le porno aime beaucoup les chats. Mais les chats aiment-ils le porno ? Sans doute pas, ces créatures n’aiment que les gratouilles et dormir.
なかょしさん( ͡° ͜ʖ ͡°) pic.twitter.com/08HwZtqf58
— Marica Hase xxx まりか (@marica_1029) March 11, 2017
This is the real king of our house. My 15 yr old mane coon cat runs our house all he does is eat, sleep & get high. #thegoodlife #retirement pic.twitter.com/CSm3QkCQbZ
— Frosted™ (@LucasFrostxxx) March 6, 2017
Thought I'd take a break from all my bomb ass pictures to show you my lil kitten
A post shared by Kendra Sunderland (@therealkendrasunderland) on Mar 10, 2017 at 12:52pm PST
Ready for @Wood_Rocket production week. Lots of new Porn Star stuff coming up soon! In the meantime, here's a picture of Road House the cat. pic.twitter.com/5kkSLd8Vw3
— Lee Roy Myers (@leeroymyers) March 10, 2017
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Bien entendu, les Koi2Neuf ne seraient rien sans la partie finale, celle qui m’évite d’écrire une conclusion fine et raffinée.
So @jenna_valentine has perfect skin and will also devour your soul. pic.twitter.com/U1KTiC0E0r
— Nikki Hearts (@NikkiHeartsx) March 6, 2017
Looking for a Pay Pig. Now, who thinks they're worthy? @alexharpermodel pic.twitter.com/EvCsBZyMyA
— AlexHarper (@alexharpermodel) March 6, 2017
how was your day? pic.twitter.com/okCwWxVnsE
— xjalbx (@jalbxxx) March 9, 2017
Playing with a beautiful girl @LunaCorazonA pic.twitter.com/eMwJHuMq9k
— Mary Kalisy (@MaryKalisy) March 7, 2017
I have the most beautiful friends ever @MissAsheGrey @Lula_mfc pic.twitter.com/rb5vXB9Nqv
— ✨Infinite_T✨ (@TheInfinite_T) March 7, 2017
Pony girl play time. @Kinky_Alexandra can ride me any day pic.twitter.com/Febr2uQ48r
— Oh, Margot (@slitsville) March 11, 2017
Does under boob beats side boob ? I say yes. My latest shots of @therealkendrasunderland
A post shared by Greg Lansky (@greglansky) on Mar 8, 2017 at 11:31am PST
Squeezing into clothes pic.twitter.com/AkmJk3csF1
— Ana Foxxx (@AnaFoxxx) March 10, 2017
"Don't worry, baby"
See the full, uncensored prettiness on Patreon now! https://t.co/Y2HpgAW3B3 pic.twitter.com/KpdxxEymt5— Xöe (@Xoetrope) March 8, 2017
buns in the sun. pic.twitter.com/NFW1wWiDtZ
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La très belle Ana, toujours présente, merci les bulles filtrantes.
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Un calvo ✨ de maridas @elianasilla
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Renversante cette Kylie Page. Trop la finesse du jeu de mots, ça ne sent pas du tout que je suis à bout d’inspiration depuis des semaines. Quel artiste ce Saint-Sernin !
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Image en une : anamercury_
Récemment, Laurence Rossignol déclarait face au père Hervé Grosjean vouloir interdire les sites pornographiques pour (entre autre) protéger les plus jeunes. La question de l’impact négatif de la pornographie sur les jeunes est une inquiétude récurrente pour nos médias. Cette inquiétude véhicule très souvent des interrogations d’ordre moral. Que vont devenir ces millions de jeunes ayant accès massivement à de la pornographie ? Des pervers ? Des agresseurs ? Des déçus de l’amour ? Des garçons obsédés par la taille de leur sexe ? Des filles prêtes à tout pour plaire aux garçons ? Est-ce qu’un∙e jeune fan de porno sera plus instable qu’un∙e jeune fan de James Bond ?
Une chose est sûre, la pornographie est une production culturelle consommée en masse, y compris par les jeunes. Différentes études établissent qu’environ 80% des 14-19 ans ont déjà vu des images pornographiques.
Extrait du documentaire Pornocratie d’Ovidie
Avant d’entrer plus dans le détail, il est nécessaire de poser le cadre de ce qui va suivre. À aucun moment cet article n’a pour but de nier que certaines sociétés de production pornographique – comme d’autres entreprises capitalistes – ont pour objectif premier la rentabilité, faisant fi des conditions de travail en exploitant leurs travailleuses. C’est le cas des sociétés présentées dans le documentaire Pornocratie. Il n’est pas non plus question d’excuser les productions pornographiques véhiculant des représentations problématiques (sexiste, raciste, classiste, transphobe…).
Ensuite, il faut voir ici la pornographie comme un genre de productions multiformes. Il suffit de faire un petit tour sur Le Bon Fap pour se rendre compte que la porno n’est pas un ensemble lisse et hétérogène de films identiques. Et parce que les médias ont tendance à présenter la pornographie de façon binaire et hétéro centré (c’est à dire « pénis dans vagin »), cet article empruntera la même vision.
Et enfin, cet article n’a pas but de nier que la pornographie, comme toute production culturelle, puisse avoir un impact sur ses consommateurs et consommatrices, l’excitation sexuelle est bien la preuve d’effets. Mais il me semble nécessaire d’apporter quelques petites précisions et grosses nuances.
Cela étant dit, penchons-nous sur les « effets néfastes » de la pornographie sur les adolescents.
Recontextualisons la production de pornographiePublicité de Depiltech
Si on considère que la pornographie est sexiste et a un impact, alors il faut considérer que toutes les productions culturelles sont sexistes et ont un impact. Du dernier James Bond aux pubs utilisant le corps des femmes pour vendre des produits qui n’ont rien à voir entrecoupés d’articles expliquant que la fellation (le plaisir de l’homme) est le ciment du couple ou encore comment perdre trois kilos avant l’été. Cela vaut également pour les vêtements, livres, musiques… Et soyons fous, mentionnons également ces hommes accusés d’agressions sexuelles et faisant toujours partie du gouvernement. Vous l’aurez compris, la société est sexiste dans son ensemble. La pornographie – produite dans un système sexiste – offre également des représentations sexistes, mais elle n’est que le reflet de notre société. Il serait en fait très étonnant que la pornographie ne soit pas sexiste, au contraire du reste de la société.
Le fantasme de la soubrette chez Marc Dorcel
Le but est ici de remettre la pornographie dans son élément, c’est-à-dire une société véhiculant déjà des représentations problématiques. Mais le problème dépasse la simple pornographie, le problème est plus grand et concerne l’ensemble de la société.
Pourtant, les médias et notre société ont tendance à présenter les films X comme exclus du système dans lequel ils sont produits. Comme s’ils échappaient aux influences du monde, une sorte de bulle hermétique, un monde déconnecté du nôtre. Enfin pas tout à fait. Hermétique au monde extérieur, la pornographie déverserait ses mauvaises influences dans notre société. Influente dans un sens, hermétique dans l’autre. De plus, ce raisonnement illogique va totalement à l’inverse de la façon dont nous considérons les autres productions culturelles.
Mais est-ce qu’un porno peut nous influencer ?Pour le fun, supposons qu’une production culturelle soit influente mais pas influencée. Je ne parle pas des effets corporels que peuvent produire des images, mais d’impacts psychologiques et comportementaux, de la reproduction des comportements vus dans des films pornographiques. Existe-t-il des théories expliquant qu’un contenu a un effet ? Il y a effectivement une théorie disant que les gens sont directement influencés par le média consommé [Théorie béhavioriste de Watson, 1913, tirée des travaux de Pavlov, 1890]. Mais cette théorie fut contredite et complexifiée [Entre autre par la théorie des effets limités de Katz et Lazarsfeld en 1955] considérant non pas les gens comme passifs et inertes mais bien actifs face aux médias consommés. Si influence il y a, c’est dans une certaine mesure. En définitive, ce débat de l’influence d’un média sur ses consommatrices et consommateurs est vieux de plus de 70 ans et il n’y a à ce jour toujours aucun consensus.
Don Jon de Joseph Gordon-Levitt
Il faut garder à l’esprit que les gens possèdent une grille de lecture avant même de consommer un média. C’est-à-dire qu’au moment où une personne se place devant un film porno, elle a déjà un avis, un point de vue, un sentiment, un ressenti. C’est la raison pour laquelle, par exemple, deux individus devant une même œuvre artistique dans un musée peuvent avoir deux interprétations diamétralement opposées. Cela vaut pour un tableau, une sculpture, un film d’action ou encore un porno. Le spectateur ou la spectatrice consomme et réinterprète le porno armé·e de sa grille de lecture, cette dernière étant façonnée par la société et l’éducation.
Accuser la pornographie de produire des effets néfastes sur ses spectateurs et spectatrices, c’est donc considérer ces dernier∙e∙s comme vierges de toute représentation du monde, sans aucune grille de lecture. Désigner la pornographie comme seule responsable de comportements problématiques, c’est oublier que notre éducation, notre socialisation ont façonné notre vision du monde. C’est oublier que toutes les productions culturelles – de James Bond aux chansons françaises comportent aussi ce que nous reprochons à la pornographie.
Résumons. La pornographie toute seule peut-elle inciter les gens à avoir des comportements sexistes et violents ? La réponse est non. La pornographie, ainsi que l’ensemble de la société violente et sexiste peut-elle inciter les gens à avoir des comportements violents et sexistes ? Oui, mais dans ce cas il n’est pas simplement question de débattre sur la pornographie mais sur l’ensemble des productions culturelles de notre société, ainsi que notre société toute entière.
Qu’en est-il des plus jeunes ?Est-ce qu’on peut considérer de la même façon un adulte et un∙e adolescent∙e, alors que ce∙tte dernièr∙e est en pleine période de préparation et d’apprentissage de la sexualité ? Prennent-ils et elles la pornographie comme source d’information sur la sexualité ?
La pornographie est effectivement considérée comme une façon de découvrir la sexualité, mais ce n’est pas le canal d’information exclusif. L’enquête CSF (Contexte de la Sexualité en France), une grande étude sur la sexualité des français réalisée en 2005-2006, montre que les principaux canaux d’information sont massivement l’école puis la télévision et la radio. Comme le fait remarquer Virginie De Luca Barrusse, Internet n’est pas proposé comme réponse dans ce questionnaire, mais l’accès facilité à Internet aujourd’hui permet de penser qu’il prendrait au moins la même place que les médias télévision et radio. [« Usages d’Internet et représentations de la sexualité chez les jeunes : quels liens ? ». Dans « Éducation à la sexualité, du social à l’intime : l’émergence d’Internet et des réseaux sociaux », La Santé de l’homme, n°418 – mars-avril 2012]
Si la porno permet aux jeunes (entre autres) de répondre à certaines de leurs questions, de fournir une nouvelle source d’informations concernant la sexualité, ce n’est pas une source exclusive, mais bien complémentaire du reste de la société.
Mais s’ils et elles se servent (partiellement) de la pornographie pour faire leur éducation sexuelle, savent-ils et elles vraiment différencier les films de la réalité ? Oui, les jeunes semblent parfaitement savoir que la pornographie n’est pas la représentation du réel. De la même façon qu’ils et elles savent que les comédies romantiques ne sont pas représentatives de la vie réelle. Parce que les productions ont un scénario, des caméras, des projecteurs…
Equipe de tournage d’une production Badoink © Nick Melillo/Badoink
Une enquête belge qui a demandé à 319 adolescent.e.s s’ils et elles étaient d’accord avec « les films pornographiques montrent des relations sexuelles réalistes ». Il en ressort que 60% des consommateurs/trices et 72% des non-consommateurs/trices (garçons et filles confondus) ne sont pas d’accord avec cette affirmation. Ils et elles ne sont que 13% – consommateurs/trices et non-consommateurs/trices confondus – à être d’accord avec cette affirmation. Ce dernier chiffre est particulièrement intéressant puisque consommer (ou pas) de la pornographie ne semble pas entrer en jeu dans leur perception de la pornographie.
C’est peu ou prou ce qu’on retrouve dans l’enquête pornresearch.org : les jeunes semblent conscients des préoccupations dont ils font l’objet, et surtout font preuve de réflexion et d’analyse critique concernant leur consommation pornographique.
La plus grande enquête menée sur les jeunes et Internet a interrogé 25 000 enfants ainsi que leurs parents dans 25 pays entre 2009 et 2011. Il s‘en dégage qu’un quart des enfants a vu des images sexuelles explicites et que 4% des interrogé∙e∙s ont été bouleversé∙e∙s par ces images. Les enfants les plus vulnérables psychologiquement semblent être les plus choqués par les images pornographiques, ce qui démontre l’importance d’une éducation aux images et à la sexualité.
Que reproche-t-on à la pornographie ?D’ailleurs, si l’on applique ce raisonnement de l’effet direct à une autre production culturelle, l’on peut se rendre compte de l’irrationalité de la chose. Si un individu a pour passion d’assister à des tragédies grecques, et si cet individu venait à tuer, mettrait-on la faute sur les tragédies grecques ? Cela paraîtrait insensé que de désigner pour unique responsable un divertissement. Quand bien même la consommation de cette production culturelle serait quotidienne, on pointerait certainement d’autres raisons du doigt ou un manque d’éducation à ce genre de production culturelle.
Alors pourquoi désigner la pornographie comme unique responsable des comportements problématiques des consommateurs et consommatrices de porno – alors qu’il nous paraîtrait insensé de le faire pour une autre production culturelle ? Pourquoi considérer la pornographie comme un simple divertissement ? Qu’est ce qui dérange à ce point la société et les médias ? Voyons ensemble quelques pistes.
Affiche contre la pornographie (USA)
La première raison est liée à la pornographie en elle-même et à ce qu’elle représente : la sexualité. Il serait long et fastidieux de faire une revue historique de la sexualité à travers les époques et les civilisations (et ce n’est pas le propos de l’article), mais pour faire court, il y a en Occident une représentation morale de ce que serait une « bonne » sexualité. Tout ce qui ne correspondrait pas à cette « bonne » sexualité est moralement et socialement déprécié.
Entre le XIIème et le XIIIème siècle, l’instauration du mariage chrétien monogame et indissoluble en Occident a délimité l’activité sexuelle légitime. Bien que l’activité sexuelle non reproductive était déjà déconseillée et réprimandée, l’église a en quelque sorte légiféré cette vision de la sexualité. La pornographie est tout le contraire de la sexualité reproductive : elle montre une sexualité récréative, comportant des pratiques non reproductives, exécutées par des professionnel∙le∙s payé∙e∙s pour avoir une sexualité non reproductive. Il n’est donc jamais question de faire des enfants, mais de luxure, l’un des sept péchés capitaux. La pornographie peut donc être considérée comme mettant en péril l’ordre moral en mettant en scène des actes amoraux.
Si l’on ajoute à ça que la pornographie rime pour beaucoup avec masturbation – qui est une forme de sexualité, mais toujours non reproductive – rien ne va plus.
La deuxième raison est liée à la façon dont est considérée et traitée la pornographie par la société. Production culturelle consommée en masse et jugée vulgaire, beaucoup refusent de voir la pornographie comme un art ou même faisant partie de la culture (bien que cela tende à changer avec différentes initiatives : festival, webzine, émissions…). On retrouve ici un mépris de classe vis-à-vis de la pornographie, une distinction entre ce que serait le mauvais goût (dont fait partie la pornographie, un truc du peuple) et le bon goût (qui exclut la pornographie et qui serait une pratique d’élites).
En définitive, il semblerait qu’en désignant la pornographie responsable de divers maux sociétaux, on ne s’interroge pas sur notre société et notre système dans laquelle la pornographie est produite. On peut aller jusqu’à penser qu’utiliser de tels arguments ne sert pas le bien commun, mais une vision morale de la pornographie et de la sexualité.
En attendant une véritable réflexion sur le porno, il s’avère que notre société, les médias et Madame Rossignol s’enferment dans une vision moraliste de la sexualité et de la pornographie, empêchant une réflexion plus générale sur notre société et plus approfondie sur le sexisme, le racisme, l’homophobie, la transphobie, le classisme, le validisme ou encore le non-consentement, la violence et le viol. Elles omettent ainsi tout un pan de la pornographie, un pan militant et politique. Certaines productions intègrent un consentement clair et explicite ; d’autres œuvrent à faire avancer les droits des actrices tout en offrant une représentation plus éclectique des genres et des sexualités, à l’instar de la pornographie féministe.
La huitième édition de la Queer Week a commencé ce vendredi et se prolongera jusqu’au 18 mars. Née dans les locaux de Science Po Paris et soutenue depuis cette année par Paris 8, la Queer Week est une manifestation indépendante qui se veut espace de réflexion libre autour des genres et des sexualités. Cette année encore, vous pourrez assister à des conférences, ateliers, débats, projections, expositions et rencontres. Une précision cependant : dans le contexte politique actuel, la Queer Week se veut « toujours plus militante, toujours plus solidaire ».
Ce dimanche, la journée était consacrée à de portraits de femmes, avec notamment celui d’Audre Lorde, poétesse américaine noire, militante féministe, lesbienne, engagée contre le racisme, à travers le documentaire « Audre Lorde, the Berlin years »
Si vous avez manqué le début, pas de panique, le programme reprend dès demain avec des thématiques quotidiennes qui donnent envie : « Exploration de la santé sexuelle », « Sorcières », « Kink », « Image, langage et mondialisation », et enfin « R-assemblage décolonial ». Mon coup de coeur se porterait sur la journée Kink, qui propose initiation au Shibari, conférence sur le shokushu ero – « érotisme du tentacule » avec Agnès Giard, puis une initiation au SM et au Dogtraining.
Notez également que le collectif féministe Garçes Sciences Po propose aujourd’hui des conférences/tables rondes autour de la pornographie et que vous pourrez m’y retrouver à 19h aux côtés de Sam Bourcier et François Ronan-Dubois.
Ember Stone, Van Wylde – Coming For You
Ginger Fox, Neeo – Hot Afternoon Fuck
Azazai, Matt Denae – My Muse
New fetishy indie porn site: Studio Darkness:
Lily Cade, Amarna Miller – Everything is for you (pics)
Nenetl Avril – Harpsichord (pics)
Maria Riot – Dacryphilia (pics)
New site: Butt Formation! Cute girls being pushed by thir trainers, with a focus on butts :)
Frida’s Workout (pics)
Carla Pons’ workout video (pics)
Squats
Cassie Fire’s workout
Lunges
Megan Sage, Johnny Castle – Waiting Game
Alexis Brill, Kristof Cale – Come And Get It
Alexis Adams, Kirsten Lee, Brad Sterling – Three Lovers
Go look: Pink Label website has relaunched and it’s like Netflix for indie porn filmmakers with 500+ movies!
Jill Kassidy, Ryan D. – Hello Lover
Jillian Janson, Brad Sterling – Cum In Me Now
Lily Rader, Brick Danger – Dirty Girl
Melissa Moore, Johnny Castle – Put Some Panties On
Megan Sage, Tyler Nixon – Return The Favor
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“Anyway, the proof is in the pudding, or in this case, the semen, so I gave Trak a spin. I’d already been through the needlessly complicated process of having my sperm analyzed in a lab. If Trak could simplify that process for other men and at the same time teach them something about what’s hanging between their legs, I thought, it might actually justify that $200 price tag.”
* I’m not shooting blanks but I didn’t need a doctor to tell me that (Engadget)
“The pizza delivery narrative is “actually a relatively new thing” in the many-thousand-year-long history of pornography, according to Joe Rubin, a co-founder of independent film preservation and distribution company Vinegar Syndrome, which specializes in cult films, including vintage pornography. He explains that in the history of erotica, the conceit of a delivery person showing up at a woman’s door and exchanging goods for sex is less than a century old.”
* “Did Someone Order a Pizza?” (Eater)
“For this week’s Sex Lives podcast, I watched VR porn for the first time and was, well, horrified. But Vocativ staff writer Tracy Clark-Flory has a more optimistic view. She’s been hanging out on VR-porn sets, and testing VR porn, webcams, and interactive experiences for years. As she tells it, one of the biggest surprise of VR porn is that viewers don’t actually want the horrifying stuff — they want to be cuddled. …”
* Virtual-Reality Porn Is Killing Boners (NY Mag)
“The clitoris really isn’t that confusing. Or it shouldn’t be, anyway. Nonetheless, acknowledging the shape, size, or even existence of this essential body part has not always been par for the course—even in the medical profession. As a 2005 report from the American Urological Association puts it, “the anatomy of the clitoris has not been stable with time as would be expected. To a major extent its study has been dominated by social factors.””
* The Still-Misunderstood Shape of the Clitoris (The Atlantic)
“If horror movies have long taught us there is no greater monster than adolescent female sexuality, Raw offers a twist for the ages. In Julia Ducournau’s breathtakingly depraved new movie, all it takes is one taste for Justine (Garance Marillier), a young veterinary student, to lose herself to a lust she’ll never overcome.”
* Raw (Slate)
“Much of the destructive, extra-punishment punishment we inflict on sex offenders is due to the widely held belief that they’re more likely to re-offend than the perpetrators of other classes of crimes … The problem, as Adam Liptak writes at the New York Times, is that the claim just isn’t true.”
* The big lie about sex offenders (NYT)
“Dr. Radosh, 75 and a neuropsychologist by training, calls it “sexual bereavement,” which she defines as grief associated with losing sexual intimacy with a long-term partner. The result, she and her co-author Linda Simkin wrote in a recently published report, is “disenfranchised grief, a grief that is not openly acknowledged, socially sanctioned and publicly shared.””
* When a Partner Dies, Grieving the Loss of Sex (NYT)
“Whilst research is mixed on the harmful effects of internet porn and some men are choosing to give it up for good, a new study has shed light on the different types of porn users there are and which are healthy and unhealthy. …a recent study in the Journal of Sexual Medicine has identified three different types of porn user: the recreational, the compulsive, and the distressed.”
* This Study Explains The Difference Between Healthy And Unhealthy Porn Users (Esquire UK)
“It started off as nothing more than a small fishing village on the Gulf of Thailand. …After almost half a century, Pattaya has transformed itself from a getaway destination for international soldiers during the Vietnam War to Thailand’s best-known red light district among sex tourists from every corner of the world.”
* No sex please, we’re Thai (Bangkok Post)
Main post image via: Girl in trouble: The mysterious vintage bondage photos known only as ‘Mr. Steinberg’s Model’ (Dangerous Minds)
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Non, «courtier» ou «business», ne sont pas des termes d’économie. Ce sont des mots du «joli monde», celui de la prostitution. Un dictionnaire spécialisé –Du Couvent au Bordel– inventorie ce que la langue français doit aux gagneuses et à leurs macs.
Dans le milieu de la prostitution les mots pour le dire foisonnent en un jargon inépuisable de termes, tous plus insolites les uns que les autres, qui ne cessent d’évoluer depuis le XVIe siècle. Sensible à cette pléthore lexicale, Claudine Brécourt-Villars –spécialiste de la littérature et des idées de la fin du XIXe siècle et du début du XXe– énumère dans un livre-objet à la facture précieuse les termes les plus imagés. On y apprend notamment que le mot bizness «anglicisme introduit en France au milieu du XIXe siècle par les pickpockets anglais», est rapidement attesté (dès 1895) au sens de «travail de la prostituée». Les businessmen peuvent donc en rabattre : leur métier à l’origine ne consiste guère qu’à vider des bourses trop pleines. Et que dire des courtiers ? Leur nom qui vient du néerlandais makelare («intermédiaire»), lui-même dérivé de makein («trafiquer») a donné… «maquereau, l’homme qui vit de la prostitution des filles». Voilà qui n’est pas vraiment glorieux. Claudine Brécourt-Villars rajoute avec un brin d’humour : «Au fil des temps, maquereau a fini par être confondu avec le nom donné au poisson de mer, dont le dos tacheté de vert et de bleu évoque les costumes voyants et les bijoux clinquants portés par les proxénètes à la fin du XIXe siècle».
Cave, catin, bocard, boxon ou boulangère…
Dans Du Couvent au bordel, dictionnaire fabriqué avec un soin particulier (grammage, typo, encollage), au titre imprimé en forme de calligramme érotique, la chercheuse livre sa moisson de mots. Milord, mondaine, montretout, musardine, pierreuse, poniffe, Prosper, putanisme… Chaque locution est accompagnée de citations truculentes. On les fait rouler sous la langue avec le même plaisir qu’on se prend à caresser la couverture couleur chair de l’ouvrage : c’est littéralement un livre à textures et à confiture. Un régal, donc, et l’occasion d’apprendre que le mot «salope», par exemple, dérive peut-être d’un nom d’oiseau, tout comme «grue», «cocotte», «poule» ou «chouette»… «Salope. Appellation dénigrante d’origine obscure, peut-être composée de sale et de hoppe, dérivé de huppe, oiseau réputé pour sa saleté, attestée en 1775 au sens de femme malpropre. Par glissement sémantique, […] femme aux moeurs dissolues».
Des termes souvent péjoratifs
Bien qu’elle apprécie la verdeur de ces mots, la chercheuse note, avec amertume, que «les marchandes d’amour sont stigmatisées», y compris par leurs propres clients. Comparées aux volatiles de basse-cour, aux batraciens, voire aux larves d’insectes, les prostituées portent des noms qui les avilissent. «“Araignées de luxure” ou “de pissotière” offrent la parfaite représentation du rejet que suscitent ces filles, considérées comme avilissantes. S’ajoutent à ce florilège “chienne”, “guenon”, “truie”, femelles” réputées pour leur lascivité» sans oublier «morue» bien sûr (à cause de l’odeur), quand ce n’est pas un nom de maladie («vérole») ou d’instrument de cuisine (par allusion au fait qu’elles font bouillir la «marmite» ou chauffer la «casserole» du souteneur). Tout cela n’est guère flatteur.
Féminisme avorté sous la Révolution
Ces mots, souvent insultants, en disent long sur «la condition des prostituées dans la société française et, inévitablement, sur celle des femmes». Il n’est d’ailleurs pas innocent que durant la Révolution française, les filles publiques aient multiplié les doléances, dans l’espoir que leurs droits soient enfin reconnus et qu’en réponse à leurs tentatives des fins esprits se soient moqués d’elles, en les ramenant à ce qu’elles étaient : «garces, putains, toupies, maquerelles, etc». Il n’y a pas de plus sûr moyen, pour mâter les femmes qui réclament l’égalité que de leur dire tout cru quels termes injurieux les désignent. Une des publications les plus célèbres du genre date de 1790. Elle est publiée chez un éditeur fictif : la «Société philantropine», située «rue Tiron». La brochure s’intitule : Réclamation des courtisanes parisiennes adressée à l’Assemblée nationale. Claudine Brécourt-Villars en cite un extrait savoureux dans son dictionnaire.
Réclamation des courtisanes adressée à l’Assemblée Nationale
Il s’agit d’un pastiche bien sûr. Cette «facétie» (selon les mots de Gaston Capon, auteur des Maisons closes au XVIIIe siècle) repose sur une fiction. La fiction est la suivante : au moment de l’abolition des titres nobiliaires, les filles publiques de Paris réclament l’abolition des vilains mots qui servent à les désigner, qu’elles nomment des «titres déshonorants». Elles se réunissent donc en Assemblée de femmes (toutes de la même profession), «pour concerter les moyens les plus prompts et les plus sûrs de réprimer, dans notre langue, tout ce qui porte atteinte à la bienséance et au maintien de l’honneur». Leur but : «réclamer l’abolition de ces termes impropres, qui compromettent à la fois la délicatesse des deux sexes». Elles élisent tout d’abord leur présidente : le vote désigne «Mademoiselle Testard» présentée comme une «marchande […] familiarisée depuis longtemps avec tous les membres du corps législatif»… Que faut-il comprendre par là ?
Comment faire quand on n’a pas de C** au C** ?
Une note en bas de page fournit l’explication suivante : «Instruite sans doute du mot de Piron à Madame de** que POUR FAIRE DES VERS IL FALLAIT DES COUILLES AU CUL, Mademoiselle Testard a présumé qu’il en fallait autant pour faire de bonne prose. Delà, ses assiduités auprès des Représentants de la Nation, et parmi les douze cents dont elle peut se flatter de connaître à fond les deux tiers, aucun n’a démenti l’opinion qu’elle en avait conçu». Traduction : à défaut d’avoir des attributs virils, Mademoiselle Testard se débrouilla pour les approcher de si près que les couilles de douze cents membres de l’Assemblée lui imprimèrent par derrière la force nécessaire à la rédaction en prose de ce discours. Et quel discours !
Interdire l’usage des «épithètes dégoutantes»
Ce Discours –totalement fictif bien sûr– dénonce avec inspiration «ces propos indécents, dont l’éjaculation incendiaire expose à tout moment le nom […] des courtisanes parisiennes». Mademoiselle Testard suggère une réforme : il faut désormais que soient interdites non seulement les appellations dégradantes de la Corporation mais les «épithètes dégoutantes dont nous sommes si souvent les victimes, malgré nos complaisances». Mademoiselle Testard demande alors à ses consoeurs de l’aider à dresser la «liste abhorrée» des mots à interdire. Elle propose que cette liste soit remise à l’Assemblée Nationale et qu’un décret sanctionne juridiquement leur utilisation… C’est alors qu’une autre femme, Madame André, intervient.
«“Conasse” est le premier mot que j’offre à votre indignation»
Madame André n’y va pas par quatre chemins : «Mesdames, dit-elle, “Conasse” est le premier mot que j’offre à votre indignation. […] Il nous est adapté sans cesse par des milliers de Petits-maîtres impuissants qui ne devraient trouver dans notre grandeur que le reproche de leur petitesse». L’argument est si bien tourné qu’on croirait presque, à le lire, qu’il s’agit d’un authentique. Une véritable féministe n’aurait pas formulé la chose autrement. Hélas, l’esprit «facétieux» qui a composé la brochure imagine qu’une prostituée (Manon St Pré) interrompt vivement l’allocution de Madame André en criant : «Et foutre Mesdames, pourquoi voulez-vous interdire ce faible moyen de vengeance aux malheureux individus que le Ciel a privé de ses faveurs». Ce qui met fin au récit. La brochure s’achève, laissant le lecteur à mi-chemin entre la sympathie pour les prostituées et le désir de protéger ces mots qui, malgré tout, ont une raison d’être. Une mauvaise raison, certainement, mais… aucune censure jamais n’abolira le bazar.
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A LIRE : Du couvent au bordel. Mots du joli monde, de Claudine Brécourt-Villars, Gallimard Hors collection, La Table Ronde, 2017.
Avec Le vertige des falaises, roman méchamment beau et cruel, Gilles Paris aborde à nouveau l’un de ses thèmes favoris, l’enfance. A une différence près : ici, l’héroïne est une adolescente âgée de 14 ans. Ce qui, pour cet auteur, est une première.
Mise en abîme et chant choral.
Gilles Paris a choisi d’isoler les membres de cette famille sur une île inconnue où chacun cache ses secrets derrière des murs transparents et froids.
L’écrivain a posé son histoire sur l’Île où règne depuis plus de trente ans une famille très riche, les Mortemer. Ils vivent en haut des falaises, à Glass, une très grande maison toute en verre et en acier construite par Aristide, le grand-père architecte, sur un terrain qui appartenait à la famille d’Olivia, sa femme.
Leur fils, Luc, s’est marié à la belle et intelligente Rose qui est venue s’enfermer avec eux. Devenu père de Marnie, Luc a fini par quitter sa femme, sa fille et l’Île pour partir habiter sur le Continent et voyager à travers le monde. Mais que s’est-il passé derrière ses murs vitrés ?
Au fil des pages, le lecteur découvrira que cette famille n’est pas aussi lisse que les murs de Glass. Elle cache beaucoup de secrets. Ceux-ci seront révélés par Olivia et Marnie Mortemer et quelques personnages secondaires.
Olivia est née sur cette terre sauvage dont elle connaît tous les habitants. Certains lui obéissent par amour ou par respect, tel le médecin ou le curé. D’autres accepteront de l’argent pour se taire et oublier certains faits.
A 14 ans, rousse à la peau blanche, Marnie vient d’enterrer son père et veille sur sa mère qu’elle adore, Rose souffre d’un cancer inéluctable. Gamine sauvage, Marnie n’obéit à personne, – et surtout pas à Prudence qui sert aveuglément la famille –. Elle ne sourit jamais et fugue régulièrement, au grand plaisir de sa grand-mère Olivia qui l’aime par-dessus tout.
Marnie aime passionnément l’Île qu’elle connaît par cœur pour l’avoir parcourue en baskets ou pieds nus. L’adolescente n’imagine pas vivre dans un autre endroit, même si elle rêve de visiter le Continent. Pourtant, elle s’y rendra avec Vincy, l’adolescent qui l’attire et dont elle ne sait que faire.
Marnie semble vivre dans son monde, à l’écart de tous et de tout, sauf de sa mère et de l’Île. Et c’est bien là tout l’astuce de Gilles Paris : aveuglé le lecteur en ayant créé un personnage aussi flamboyant que sa chevelure ; une adolescente insolente, avide de vivre alors qu’elle est entourée d’adultes qui meurent les uns après les autres. Marnie la rousse indomptable qui n’est peut-être pas aussi innocente que certains pourraient le croire.
Le vertige des falaises est l’un des romans les plus aboutis que Gilles Paris ait jamais écrit. Mais gageons que l’auteur de Au pays des kangourous, L’Eté des lucioles et du best-seller Autobiographie d’une courgette (adapté au cinéma par Claude Barras, Ma vie de courgette) n’a pas dit son dernier mot !
Extrait (p.9 à 10)
Marnie
Papa est mort. Je devrais avoir du chagrin, je n’en ai aucun. J’irais bien jouer avec Jane, mais la main baguée de grand-mère Olivia m’emprisonne. Le vent, lui, me décoiffe, et des mèches rousses me rendent aussi aveugle que Jane. Je ne vois plus le trou béant dans lequel deux costauds de l’Île font descendre le cercueil d’où papa ne s’enfuira plus. Il n’aurait pas aimé être mort de son vivant. J’entends leurs efforts, ce lit en bois qui cogne sa nouvelle demeure sur laquelle nous allons lâcher une poignée de terre. Tout comme il y a un ana, après la mort de grand-père Aristide. Ils sont enterrés l’un près de l’autre comme deux amis qu’ils n’étaient pas. C’est comme ça dans la famille. On ne pense jamais à haute voix, sauf au bord des falaises, là où le vent emporte tout. Je retiens mes mèches, ramasse de la terre rouge et la jette sur le bois vernis. Olivia retire vivement sa main. La bague m’a griffée, je saigne un peu. Les larmes glissent sous ses lunettes, ses rides les retiennent. Elle vient de perdre son fils qui n’aimait que les casinos, les voitures de sport, et les jolies femmes. Je répète juste ce que j’ai entendu derrière les portes. Le vent se lève comme toujours sur cette Île, la terre tourbillonne au-dessus du cercueil. Olivia tremble. Je ne sais pas si c’est le chagrin ou le climat changeant de l’Île. Elle salut de la tête Géraud le médecin, et Côme le curé. Elle ne se risquera pas à les embrasser. Chez les Mortemer, on garde ses émotions pour soi. Elle vient d’attraper mes doigts, sans s’y accrocher cette fois, comme lors de nos promenades le long des falaises. On remonte lentement l’allée du cimetière, la maison des morts avec toutes ces tombes grisâtre où ont été ensevelis des hommes, des femmes et des enfants que je n’ai pas connus et pour lesquels je ne ressens rien. Tout comme avec grand-père et papa. J’ai mes raisons. Olivia s’appuie sur mon épaule et fait peser son grand âge. En un an elle a perdu un mari et un fils. Je serais presque heureuse de rentrer à la maison si maman n’était pas malade. On n’a pas besoin des hommes. Ils n’apportent que du malheur.
Le vertige des falaises, Gilles Paris, éditions PLON, 240 pages 16,50 €
En librairie le 6 avril 2017
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Nous sommes deux femmes québécoises originaires du Maghreb, et comme la grande majorité des Maghrébines, nous sommes musulmanes. Cependant, nous ne nous identifions pas par rapport à notre religion, mais par notre identité féminine.
- Femmes du mondeBon dimanche les amis ! J’ai deux bonnes nouvelles : la première, c’est qu’on a 7 ans aujourd’hui et qu’on ne compte pas s’arrêter là ! La seconde, c’est que le printemps arrive et que ça me donne un mojo dantesque. Pour fêter toutes ces belles choses, voici une sélection sous influence de nos gifs maison. Cinq doses chargées à bloc de cette substance très puissante qu’on appelle le pr0n.
Voilà ce qui arrive quand on prend trop d’acide et que tout monte d’un coup : on décolle plus fort que la fusée Ariane. Cependant, on doit plus cette montée spectaculaire à la teub du mec de ScarlettKnightley qu’à Timothy Leary d’après mes sources. Le sexe est parfois plus intense que le LSD 25.
Scarlett Knightley – Highschool Chronicles – Pornhub
Riley Reid retourne chez Stagliano pour le 3e volume de ses aventures humides. D’après une étude très poussée sur notre historique internet, le futur dans le porn serait ouvert au squirt-shot – la version féminine du cum-shot. Bon ici, on est plus dans du self-squirt-shot, un genre aussi vieux que le premier mec qui a un jour décidé de s’auto-sucer (ou essayer) et qui s’est retrouvé à goûter son sperme. Au Tag, on vous laisse expérimenter ce que vous voulez, y’a pas de mal à jouer avec ses fluides, bien au contraire.
Riley Reid – Evil Squirters #3 – Evil Angel
L’ennemie jurée de Riley Reid, c’est Remy Lacroix, ici présente. On la retrouve chez Mark Rockwell foncedée devant cet orgasme qui n’en finit pas. Si le premier gif traitait de l’acide, celui-ci serait plutôt la weed si j’en crois l’incapacité de Remy à ouvrir les yeux pendant toute la scène. Finalement, rien de nouveau sous le soleil californien.
Remy Lacroix – Edge Play with Remy Lacroix – Mark Rockwell
Je ne sais pas à quoi carbure Abella Danger, mais je veux bien l’adresse de son dealer car ça a l’air d’envoyer du lourd. En vérité, sa dose s’appelle Xander Corvus dans cette scène chez Brazzers repérée par Saint-Sernin sur Le Bon Fap. Totalement fascinant (mais peut-être un peu surjoué, on vous laisse vous faire votre avis…).
Abella Danger & Xander Corvus – Brazzers
Arrêtons la drogue deux secondes. La GROSSE tendance sérieuse du moment c’est de faire des exercices de fitness puis de tourner du porn. On connaissait déjà Fitness Rooms et ses intros interminables tournées au Club Med Gym du coin, il va falloir maintenant compter sur Buttformation dont le but est simple : vous former le boule avec des squats puis monter sur la Tour Eiffel. Le boule ; ma came.
Amirah Adara – Bootygains Checkup – Buttformation
En couverture : la stoneuse-hula-hoppeuse Remy Lacroix
Le 8 Mars, c’était la Sexo Académie sur la cuisine coquine avec l’excellent (et fort sympathique) Jérôme Marchand. Comme d’habitude, sur un format court de 19h30 à 21h30, Flore d’Union a organisé une soirée fort agréable, sexy et instructive. Toute l’idée des Sexo Académies est d’explorer de manière ludique ce qui tourne autour de la sexualité…
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Voici quelques extraits du Coran où il est dit que les hommes peuvent battre leurs femmes au simple soupçon d'infidélité ou quand elles n'obéissent pas...
- Femmes, religions et intégrismesPlus j’écoute mon peuple, et plus je pense que les femmes sont malades d’espoir, comme le dit le poète à propos du peuple palestinien – malades d’espoir et d’amour.
Plus la haine sexiste est claire, plus notre besoin d’amour devient irrépressible. Plus la laideur virile sourit, plus notre besoin de beauté grandit, inassouvi, meurtri. Plus ils sont brutaux, plus noues avons besoin de tendresse. Et puisque les hommes s’érigent en Homme, les femmes cherchent un refuge, et, plus encore, l’humanité en chacun d’eux … alors, plus l’inhumain jouit et rit en l’homme, et plus grandit, irréductible, notre doute en l’humanité, c’est à dire aussi, en notre propre humanité.
Face à cela, nulle ne peut survivre sans espoir. Ou sans amour. D’où qu’il vienne. Car cette haine pousse au désespoir. Au suicide, collectif ou individuel. Faire de 50 nuances de Grey un best-seller est un suicide collectif. Aimer un boulet, c’est un suicide intérieur.
Anastasia Steel est la victime typique de la haine virile. Elle tente de laver, dans sa propre humanité, l’inhumanité de l’homme qui la hait. Elle blanchit les crimes de l’homme qui la torture dans son amnésie et son espoir, son « plus jamais ça » lancé comme une condition, puis une supplique. Elle lui prête un âme, et avec obstination dénie la perversité de celui qui n’en a pas. Elle lui prête son âme, et, pour cela, parfois, absorbe l’abjection de l’homme qui jouit d’anéantir l’âme d’autrui. Elle tente de guérir l’immoralité virile par son idéal moral à elle : l’espoir qu’il va changer, l’espoir que l’Homme peut changer. Elle tente de trouver, derrière le sadisme du bourreau, la douleur de l’enfant, derrière le sado-porno, l’amour de l’amant … pour effacer le visage immonde de l’homme qui jouit de la douleur d’autrui.
Elle ne lui donne pas son cœur, mais son âme. C’est son sacrifice. Pour que subsiste quelque chose d’humain malgré le ravage. Elle ne peut pas renoncer à chercher le visage humain dans les ruines de la relation, elle doit rétablir la logique morale entre haine et amour, entre douleur et plaisir, entre injustice et justice … car sinon, c’est l’humanité qui s’effondre, tout ce en quoi elle croit – elle-même ne compte déjà plus, depuis longtemps. Elle oppose, comme une objection, son humanité à la négation virile de l’humanité des femmes. C’est cette urgence philosophique et intime qui la rend si « naïve », en fait si amnésique et si généreuse, en un mot idéologique tellement « amoureuse », qu’elle reviendra chaque fois auprès du bourreau pour le soigner de son inhumanité.
L’héroïne de 50 nuances de Grey est une victime de violences conjugales. On le sait.
Mais derrière elle, je vois mon peuple.
Infatigable humaniste, sourde obstinée, inépuisable généreuse, intraitable cartésienne, qui, face aux crachats virils, prête aux hommes tant de maladresses, de naïveté, de peurs, d’inconscience, de « passions » ou de « pulsions », quand ils noues blessent, noues volent, noues violent ou détruisent nos liens avec nos soeurs et nos filles. Je vois tant d’efforts pour essayer de « leur faire comprendre », « leur faire sentir », tant de compassion pour d’hypothétiques souffrances passées qui les rendraient si odieux au présent. Tant d’efforts aussi pour ne plus penser, ne pas savoir et oublier, si vite, les faits et les noms. Contraintes à l’oubli pour survivre auprès d’eux sans devenir un cible ou folle.
Les femmes sont ce peuple qui donne naissance aux humains puis crée l’humanité et la recrée dans le silence de chaque morte, de chaque violée.
Notre oeuvre est millénaire et immense. Oeuvre d’âme. Précieuse. Inestimable. A inscrire au « patrimoine de l’humanité » comme ils disent, car, sans cette oeuvre, les hommes ne pourraient pas se regarder dans un miroir (ni dans les yeux d’une femme ni dans leur « Histoire » d’hommes), et on assisterait au plus grand suicide et meurtre collectifs de toute leur histoire (le premier véritablement juste et justifié).
Notre oeuvre est belle. Mais il est temps qu’elle cesse.
Car tant que noues mettrons en eux nos espoirs et notre amour, ils continueront à noues tuer au lieu de se tuer, à noues haïr au lieu de se répugner.
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Les rois mages espagnols sont passés avec leurs cadeaux vibrants de toutes les couleurs et toutes les formes. Ils doivent bien se la donner après le boulot. Et comme nous avons été bien gentils, nous voilà récompensés par un paquet surprise dans lequel nous découvrons un beau sextoy à mouvement rotatif : le Bonnie and Clyde.
Lors du test du précedent jouet de chez Adrien Lastic, nous avions été épatés par la profusion de formes au catalogue. Et vu la qualité de l’engin, il était clair que nous allions refaire un tour là-bas pour les fêtes. Aurions-nous cette fois un design encore plus fou ? Pour homme ? Pour femme ? Les deux, mon capitaine ? Finalement, plutôt que de risquer une forme plus originale que pratique, ils sont restés sur du classique mais avec un twist. Et en l’occurence, c’est le cas de le dire. Le Bonnie and Clyde fait partie de la grande famille des vibros rabbit popularisée par Samantha dans la série Sex In The City. Leurs caractéristiques principales sont un appendice de stimulation clitoridien et un mouvement rotatif du membre principal. Ça promet.
J’ai dit classique mais chez Adrien Lastic, la notion de classique est différente des autres. Son look de culturiste en slip de combat noir lui donne un coté carrément badass qui impressionne un peu. Comme ses camarades, il est recouvert de silicone 100% sans phtalates avec un toucher super doux. Un corps d’acier dans un gant de velours. Deux moteurs indépendants font vibrer et tourner ses extrémités. Chacun dispose de 10 modes de vibration différents, modifiables via la télécommande universelle ou directement sur l’engin, ce qui est en fait plus pratique. Le terme d’engin n’est d’ailleurs pas usurpé car la bête affiche fièrement près de 23 cm de long pour un diamètre de 3,9 cm. Pour les moins gourmandes, il existe heureusement un modèle plus modeste : le Mini Bonnie qui fait juste 19 cm de long pour 3,1 de diamètre.
La différence entre le Bonnie and Clyde et les rabbits de base se situe dans un axe de mouvement supplémentaire. En plus de la rotation habituelle, les facétieux ingénieurs ont rajouté au membre principal un effet d’ondulation comme une vague. De quoi faire monter au 7ème ciel en deux temps, trois mouvements. Doté d’une batterie rechargeable par USB et waterproof, la norme pour la plupart des accessoires dans cette gamme de prix, il permet au moins de se débarrasser de la corvée de faire mousser son bain à la main.
Alors qu’il est sensé nous apporter joie et bonheur, le déballage rituel nous a plongé dans la frustration. Rien d’imputable au bel outil, il semble génial, mais il est bien trop gros. Minize n’aime pas utiliser les sextoys exagérément grands et préfère ceux à dimension humaine (juste en proportion, hein, il est tellement drôle de jouer avec un objet extraterrestre ou complètement loufoque…). Une impression confirmée avec la mise en route car ses spasmes donnent vraiment envie de l’essayer sur le champ. Après quelques minutes de réflexion, c’est avec désarroi que nous décidons de ne pas tenter le coup. Bien que Minize rêve de sentir cette vague de douceur tournoyante, le jouet est bien trop grand à son goût. Au lieu de l’abandonner dans notre table de nuit, nous l’offrirons à quelqu’une qui en profitera vraiment. Il y avait bien Carmina, la reine du toy, la pro du vibro, mais son tiroir doit sûrement déjà déborder de ce genre de babioles sataniques…
Alors pourquoi ne pas plutôt en profiter pour dévergonder une âme pure dans notre entourage ? Cela tombe bien car après avoir fait le tour des intéressées potentielles nous avons trouvé notre pauvre Justine, innocente, vierge de toute dépravation motorisée : Anna. Nous lui laissons la parole.
Anna et Clyde Grey
Like a virgin…
J’ai un peu honte de l’avouer mais c’est vrai, je n’ai jamais utilisé de sextoy auparavant. Je sais pourtant que je suis loin d’être la seule femme dans ce cas mais je ne peux pas m’empêcher de culpabiliser un peu, c’est comme ça. Beaucoup de personnes en parlent ouvertement et même ne se cachent pas d’en utiliser en couple ! Cette idée ne m’a jamais traversé l’esprit. A quoi bon si l’on a déjà un partenaire pour profiter de ces moments-là ? D’ailleurs même célibataire, je n’ai jamais cherché non plus à me toucher toute seule. Ce n’est pas que je n’en ressentais pas le besoin quelques fois, juste que l’idée de le faire seule ne me convenait pas. Alors regarder des films porno, vous imaginez. Vous pouvez parler d’une vraie débutante. Pourtant de plus en plus de femmes en utilisent et j’en entends tellement parler qu’il fallait que je saute le pas, ne serait-ce que pour me faire ma propre opinion sur ces effets que l’on me décrit comme formidables.
Touched for the very first time
Préparation mentale. L’appréhension est immense. Ce n’est qu’un objet censé me donner du plaisir pourtant je tremble simplement en ouvrant la boîte dans mon lit. Je prends l’objet convoité d’une main peu assurée. Un bon point, il est extrêmement agréable au toucher. Par contre, mon Dieu, comme il est grand. Je suis impressionnée par la taille du « sexe ». En le parcourant de mes doigts, ma première réaction fut : « Oh bordel, je vais jamais y arriver !« . Mais pas question de m’arrêter là. La deuxième partie pour le clitoris est parfaite par contre, je suis un peu rassurée. Avant de passer à l’action, je fais d’abord connaissance avec mon nouveau camarade en testant les différents modes de puissance, histoire de voir ce que cela donne sans pour autant le mettre tout de suite sur mon sexe. Un premier rendez-vous en quelque sorte, la partie curiosité de l’engin.
Maintenant que les présentations sont faites, je suis plus à l’aise pour me jeter à l’eau. Je m’installe confortablement et lance 50 Nuances de Grey. J’étais sérieuse quand je disais que le porno n’était pas vraiment une source d’envie pour moi. Je me retrouve plutôt dans le côté inexpérimenté de la vierge qui va dépasser ses limites auprès d’un homme qui la fait physiquement rêver, même si je fais l’impasse sur son côté sado. J’ai beau être novice, je connais mon corps et c’est avec la partie clito que j’ai voulu commencer mon aventure. Cette première fois fut aussi intense que rapide. J’ai été impressionnée par la rapidité des effets que cela a eu sur moi avec un premier orgasme atteint en moins de deux minutes. Je ne m’attendais carrément pas à des stimuli aussi efficaces. Ne voulant pas arrêter en si bon chemin et tellement satisfaite de mon jouet, j’ai retenté l’expérience encore six fois en commençant à jouer avec les puissances et les variations pour faire durer ces moments et prendre encore plus de plaisir. Inutile de dire que les résultats furent tout aussi concluants. J’ai fini la tête dans la couette et les cheveux emmêlés. Je ne pensais vraiment pas devenir accro au Bonnie and Clyde en quelques minutes alors qu’il ne faisait pas partie de mon existence jusqu’à présent. Terrassée et n’ayant de toute façon pas de lubrifiant sous la main, je décide de remettre à plus tard la suite de de la découverte de mon nouveau meilleur ami.
J’ai laissé passer plus de temps que je ne le pensais entre le test final en interne et ma première fois. Non pas que je sois déçue de l’expérience, c’est même plutôt l’inverse, juste que la partie clito me satisfait tellement que je n’ai pas ressenti le besoin d’aller plus loin. Je crois même que j’ai développé une sorte d’addiction à mon BFF rose. Ah elle est belle la novice qui tombe amoureuse de son toy. Pas question de m’arrêter là vu le chemin parcouru, ce soir j’y met un bon coup, histoire de finir le test dans les règles. Enfin bon, c’est ce que j’avais prévu avant de faire ma truffe et d’acheter mon lubrifiant sans bien regarder l’étiquette. Oh, j’ai bien fait attention à prendre à base d’eau pour ne pas abimer mon Bonnie avec un lubrifiant à base de silicone. Par contre le coup du spécial mentholé, je ne l’ai pas vu venir… Après l’application généreuse que vous pouvez imaginer, il a bien dû se passer 2-3 secondes avant qu’il n’agisse et que l’information ne parvienne à mon cerveau. S’ensuit saut + course dignes des olympiades en direction de la salle de bain, nettoyage à grande eau mais le mal est fait. Je suis juste en état de sangloter dans mon lit en serrant très fort mon doudou sur batterie.
Avance rapide jusqu’à aujourd’hui, Oldchap m’a dépanné avec le produit adéquat et je m’y remets. Histoire de me mettre en condition et d’activer mes fonctions lubrificatrices naturelles, je commence gentiment par une petite session externe. Elle se révèle d’ailleurs plutôt difficile à interrompre pour passer au plat de résistance. Avec une entrée comme celle là, j’ai tendance à me resservir sans toucher au reste du repas. Au bord du précipice, je passe à la suite et prépare la zone et l’outil comme il faut. Position allongée sur le dos, un bon gros coussin derrière la tête et c’est parti. Ça passe avec un peu de difficulté mais ça passe quand même. Un petit instant de repos pour me décontracter et m’habituer au volume, j’allume le sextoy et le voilà qui commence à faire ses tours à l’intérieur de moi. La sensation est agréable et plutôt originale. Je n’ai jamais ressenti ça avant, les hommes font rarement l’hélicoptère dans mon vagin pendant l’amour, dehors oui mais dedans non. Pour autant, rien de formidable ou de nature à me faire approcher d’un orgasme, dommage.
Pas question de rester sur ma faim alors je décide de lui donner un petit peu d’aide en lui faisant faire en même temps de longs mouvements de va-et-vient. Une plutôt bonne idée vu les gémissements que je m’entends lancer à travers la chambre. Je continue comme cela pendant plusieurs minutes sans parvenir à atteindre le point de non-retour. J’ai beau essayer de l’emmener assez loin en moi pour mettre en contact sa petite partie charnue avec la mienne, rien à faire, il est bien trop gros et long pour que cela soit possible. Cela aurait pourtant été le feu d’artifice garanti. Tristesse. En fait le seul avantage d’avoir un calibre pareil, c’est que je peux le lâcher complètement et il continue à tourner tout en restant bien en place. Malheureusement je suis maintenant en sueur, je commence à fatiguer et ressentir une légère gêne. Il ne m’a pas emmené tout en haut mais il a quand même eu de l’effet. Il ne me reste plus qu’à repasser en stimulation externe pour me finir en beauté, j’ai bien pris le coup de main de ce côté-là.
Lavée, coiffée et au chaud dans mon gros pyjama, je fais le bilan de ces expériences. J’ai définitivement appris des choses sur moi-même grâce au Bonnie and Clyde. L’imagerie un peu crade et vulgaire que j’avais de ce genre d’engin a vibré en éclat. Alors oui, il ressemble à un gros sexe prêt à vous exploser mais en fait il est capable de beaucoup de douceur. Attention quand même, pour celles qui aiment, il peut aussi vous bousculer bien comme il faut. Ce n’est juste pas mon truc. Bizarrement, la partie que l’on pourrait considérer comme principale ne l’est pas pour moi. Elle est utile et efficace mais tout de même secondaire. Du moins en solo. Avec un partenaire pour le piloter et s’occuper de moi en même temps, ce sera sûrement différent. Je repasserai peut-être ici pour vous en parler, qui sait ? En attendant de le trouver, j’ai de quoi patienter sans m’ennuyer avec mon jouet préféré.
Le Bonnie and Clyde est en vente sur notre boutique pour 84,50 €
Le vendredi 10 mars est un beau jour pour le porno. Aujourd’hui, XConfessions a révélé le premier court-métrage gay de son catalogue, Refugee’s Welcome. Le célèbre photographe et réalisateur Bruce LaBruce y raconte l’histoire d’un réfugié syrien qui trouve l’hospitalité en Allemagne malgré la barrière de la langue.
Comme tous les films diffusés par XConfessions, Refugee’s Welcome est basé sur un témoignage anonyme. Cette fois, c’est celui d’un certain QuentinQueer : “Il y a quelques années, j’ai été déplacé de mon pays natal à cause de guerres qui n’ont rien à voir avec moi et qui sont hors de mon contrôle. J’ai été contraint à voyager pendant des mois jusqu’à ce que je finisse dans un pays si différent du mien que je n’aurais jamais cru pouvoir le considérer comme ma maison. Et puis j’ai rencontré un homme”.
Erika Lust, la créatrice de XConfessions, n’est pas peu fière de Refugee’s Welcome. Dans un petit billet rédigé spécialement pour l’occasion, elle écrit : “brutal, doux, sexy, romantique et terriblement émouvant, ce film raconte comment nos différences peuvent devenir des similarités ; comment, dans un monde sans dessus dessous, l’amour et le désir restent les plus grandes forces qui soient”. Le court-métrage est disponible ici.
Comme l’usage des préservatifs constitue quelque chose d’ultra important dans une sexualité protégée, je ne manque pas de tester de temps en temps les nouveautés à travers mes sorties libertines. Les préservatifs Manix Skyn sont certainement les préservatifs les plus utilisés dans mon cercle libertin et je suis personnellement un inconditionnel. Alors quand Manix annonce…
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Parler d'emblée et exclusivement des enfants c'est vouloir faire oublier qu'ils sont mis au monde par des femmes.
- Biotechnologies, GPA, PMAEn ce moment, je lis pas mal de romances (dis-moi ce que tu lis, je te dirai ce que tu écris). J’en profite donc pour vous parler de quelques titres qui m’ont beaucoup plu, et qui ont su dépasser l’éternel cliché de la jeune femme naïve et du mec hyper puissant (pour des raisons X … Read More →
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D’après une nouvelle étude de l’Université québécoise de Laval intitulée Profiles of Cyberpornography Use and Sexual Well-Being in Adults, il existe trois types de consommateurs de X sur Internet : les récréatifs, les compulsifs et les souffrants (“distressed”).
• Les consommateurs récréatifs n’ont pas de problème particulier. Leur niveau de satisfaction sexuelle est haut, ils sont peu compulsifs et n’évitent pas les contacts intimes dans la vie de tous les jours. Leur durée de visionnage par semaine s’élève en moyenne à 24 minutes.
• Du côté des consommateurs compulsifs, les choses se compliquent ; le niveau de satisfaction sexuel est bas, les comportement impulsifs et d’évitement sont courants. Pour cette catégorie, la durée de visionnage hebdomadaire moyenne atteint les 110 minutes.
• Les souffrants sont les plus à plaindre. Leurs niveaux de satisfaction sexuel est bas. Ils sont peu compulsifs. Ils évitent tant que possible les contacts véritables et sont souvent victimes de troubles sexuels. En général, ils regardent 17 minutes de porno par semaine.
Les auteurs de l’étude ont sondé 830 personnes à l’aide de questionnaires pour parvenir à cette classification. 70% d’entre elles étaient des femmes et 80% se sont déclarées hétérosexuelles. 35% étaient mariées ou en cohabitation. L’âge moyen des participants était de 25 ans.
La bonne nouvelle, c’est que la catégorie des consommateurs récréatifs regroupe 75% des participants. Les deux autres catégories comptent respectivement pour 12,7% et 11,8% du total. Conclusion de Marie-Pier Vaillancourt Morel, l’un des auteurs de l’étude : les amateurs de porno sont “une population hétérogène composée de sous-groupes qui vivent des expériences différentes”. On préfère cet enfonçage de porte ouverte à un verdict qui rend le porno responsable des troubles sexuels de ses consommateurs.
Jonathan Todd
Profiles of Cyberpornography Use and Sexual Well-Being in Adults nous évoque une autre classification en trois catégories des consommateurs de pornographie. Dans son Content Publishing Program, son guide à l’usage des utilisateurs des tubes porno, Jonathan Todd (à qui on doit Youporn) dénombre trois types de visiteurs : les “whackers”, les “hawks” et les “lookers”.
• Les“whackers” regardent un petit nombre de pages et de vidéos. Ils passent, se touchent et s’en vont.
• Les“hawks” savent ce qu’ils sont venus chercher ; ils se fraient un chemin dans les nouvelles scènes jusqu’à trouver leur cible, la consomment et passent à autre chose. Ils génèrent un grand nombre de pages vues mais ne regardent qu’une seule vidéo.
• Les “lookers” , quant à eux, sont « les vrais connaisseurs ». Ils flânent et enchaînent les recherches sur de longues durées.
Les “whackers”, les “lookers” et les “hawks” ont-ils quelque chose à voir avec les récréatifs, les compulsifs et les souffrants de l’étude québécoise ? Les comportements cadrent bien. Pourtant, nous avons du mal à croire qu’il soit possible de caser tous les consommateurs de X du monde dans des catégories aussi monolithiques. Comme n’importe quel aspect de la sexualité, le fap ne serait-il pas fluide ?
21ème gifs gay de la semaine comme les 21 siècles qui nous séparent de l’an zéro. Chiffre anal par excellence que l’on fête avec candeur et luxure, péché capital, sur le Tag Parfait. Ici, je voue un culte au cul sans rémission. Quelques blagues vaseuses, un peu d’humour foireux mais toujours, toujours avec amour. En somme, je suis le Guillaume Canet du Fap qui tourne un film de merde sans pour autant rater les prises de vue de la femme parfaite. Le porno gay, c’est ma Cotillard.
Ce petit filtre flou-rosé des seventies qu’on aime tant dans les films René Château Vidéo. À travers ce miroir rougeoyant s’entremêlent les ornements kitch aux fesses de Jack Hunter et Alessandro Haddad. Les pisse-froid qui préféraient le porno d’avant rétorqueront que ces acteurs n’ont plus de grosses moustaches ou de pubis touffu. Et ben vous savez quoi ? Tant mieux !
Alessandro Haddad & Jack Hunter – CockyBoys
Ça, c’est la tête d’Austin Everett quand il se prend un (ou deux) doigts dans le cul. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça n’a pas l’air de lui faire trop mal. En même temps, avec un fister aussi hors-pair qu’Arad, on ne peut se sentir qu’au Paradis.
Arad & Austin Everett – NextDoorsStudios
Dans le porn, le milieu amateur est sans nul doute la catégorie la plus recherchée sur les tubes. Gay ou non, ce que l’on souhaite tous voir dans une grosse prod’ c’est justement le point faible du porneur. Ce quart de seconde où il ne joue plus, ne simule plus pour la caméra et prend tout simplement son pied au point d’en avoir les mollets qui tremblent et le blanc des yeux en neige. Je ne sais pas qui est ce jeune twink à mèche mais j’ai l’impression d’avoir trouvé le moment pile où il en fait moins des caisses que d’habitude… Ou pas.
Des mecs fappent en matant une nana qui fappe en matant un mec qui suce un autre mec… Une mise en abyme bien trop profonde pour moi et mes goûts primaires de fappeur.
Anonyme – Pornhub
François Sagat, c’est le Tom Hardy du porno gay. Même quand il fait de la figuration pour aider des potes, il prend toute la lumière. Et la lumière, c’est sur ses fesses bodybuildées qu’elle se concentre. Une entrée dans le champ comme celle-ci, il n’y a rien de plus épique. Vite, un Oscar !
François Sagat & Trenton Ducati & Jimmy Durano – TitanMen
En couverture : Guillaume Canet
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Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Main post image: Aura Skulskyte in ‘Vertigo’ (sticksandstonesagency.com)
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Plutôt que d'allumer les "étincelles" qu'elle escomptait, Sophie Grégoire a embrasé par ses propos les réseaux sociaux, tant en français qu'en anglais.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesVotre réveil sonne. Grâce à une application pour smartphone qui suit vos cycles de sommeil, vous émergez au meilleur moment. Une petite douche et vous enfourchez votre vélo, direction boulot : votre bracelet connecté mesure votre rythme cardiaque et calcule les calories brûlées. La pomme et le café que vous absorbez face à votre ordinateur finissent indexées dans un analyseur de régime alimentaire. Votre déjeuner, votre pinte entre amis et votre dîner aussi. Vous êtes un adepte du quantified self, un vrai ; ce soir, quand vous vous glisserez dans votre lit, vous enfilerez l’anneau pénien connecté i.Con avant de faire l’amour. Pas question de rater une occasion de vous mesurer pour vous optimiser.
On aimerait dire que les gens comme ça n’existent pas. La simple existence du i.Con nous en dissuade : si quelqu’un a pensé à créer un cockring connecté, c’est sans doute parce qu’il existe un marché pour lui. Dévoilé il y a quelques jours par la marque British Condoms, le i.Con permettra à ses utilisateurs de mesurer le nombre et la vitesse de leurs coups de reins, la fréquence et la durée de leurs rapports sexuels, la circonférence de leur verge et la température de leur peau, entre autres. Prix annoncé : 59,99 livres, environ 70 euros. 90 000 Britanniques auraient déjà ouvert leur porte-monnaie. Sortie prévue dans le courant de l’année 2017.
Vous l’avez sans doute déjà compris, nous ne sommes pas très fans du i.Con. Qui a envie de vivre son plaisir comme une séance d’entraînement ? De consulter ses statistiques après chaque contact, de suivre sa courbe de progression ? On peine à comprendre comment cela pourrait être intéressant, l’obsession de la performance n’est jamais bonne. Et puis, le i.Con est un objet connecté. Après un hack, les informations qu’il a récoltées pourraient bien finir sur Internet. Comme toujours, mieux vaut laisser tomber les périphériques et faire simple.
Si vous aimez les bosses, les bouquins et les burnes, ne ratez pas le «Salon du Livre Cul de Paris» (Paris Ass Book Fair), qui rassemble, du 10 au 12 mars, trente exposants internationaux spécialisés dans les éditions queer-cuir et anarcho-féministes.
En prélude à l’immense Salon du Livre qui ouvre le 24 mars porte de Versailles, le Salon du Livre Cul accueillera pendant trois jours à Paris le meilleur des productions papier alternatives –fanzines, livres d’artistes, bande dessinée, littérature– ayant en commun «d’explorer le sexe, le genre, leurs troubles et leurs représentations». Troublé et troublant, ce le sera. Venus de Mexico, Berlin, Brooklyn ou Lausanne, les éditeurs réunis par par Arthur Dumpling (Cock au soleil) et Vincent Simon (Septembre éditions) présentent la caractéristique d’avoir en moyenne moins de trente ans –gage de folie, certainement– et une nette propension à aimer l’odeur de soufre. Les noms des maisons d’éditions ? Printing on fire, Blame 201, Gay 4 Pay, etc.
Ca se passera à la galerie Arts Factory où seront présentées également trois expositions bien pensées pour attiser l’ambiance : celle de Tom de Pékin inspirée par les photos de soldats allemands nus dans la nature et des wandervögel, celle du japonais Twotom (prononciation de Tsutomu) créateur de mode, dessinateur spécialisé dans les bunny boys, et surtout l’exposition historique Queer Zines, présentée pour la première fois à Paris.
Une exposition sur l’histoire de la contre-culture
A l’origine de cette exposition : Philip Aarons, un collectionneur avide de partager son amour de la transgression. Depuis les années 1970, Philip Aarons s’efforce de préserver l’histoire des marges LGBT, telle qu’elle se fait au travers des revues amateur, des pamphlets underground ou des affiches sauvages dont il garde précieusement la trace afin qu’elles continuent d’inspirer les artistes et les chercheurs contemporains. De sa collection, il livre une bribe aux allures de manne précieuse : plus de deux cents fanzines et publications dont les plus anciennes sont les légendaires Straight to Hell (New York, 1971) et Fanzini (Vancouver, 1972) créés après les émeutes de Stonewall «qui marquent l’avènement du mouvement d’affirmation homosexuelle en Amérique du Nord» (1). L’exposition, en évolution constante, fait le tour du monde depuis 2008, donnant son nom à un ouvrage d’archives dont l’éditeur – le Canadien AA Bronson– a déjà publié deux volumes d’anthologie (2).
Queer Zine : un projet en marche
«Il n’est pas anodin de présenter l’exposition Queer Zines, pour sa première française, au sein d’une foire, explique Vincent Simon. Une foire est un lieu de rencontre réelle pour une communauté qui s’est construite à distance par l’échange de publications. Plus que dans un musée, l’exposition est ici vivante, connectée à celles et ceux qui font l’actualité des publications queer, qui y puisent enseignements et inspiration. Elle s’en nourrit aussi : à l’occasion de la Paris Ass Book Fair, de nouveaux titres rejoindront la collection de Philip Aarons qui viendront enrichir les prochaines versions de l’exposition. (2)» Plus qu’une exposition, Queer Zines est un projet participatif qui engage l’histoire en marche des éditions queer «d’au moins deux façons», indique Vincent Simon : elle est une «esquisse de récits et d’analyses historiques encore à écrire» autant qu’une «invitation à continuer» le combat ou la réflexion.
Comment être heureux quand on sort du cadre ?
Le combat ? Il nous concerne tous et toutes. C’est ce qu’expriment avec conviction les éditeurs de la revue Homocore (San Francisco, 1988-1991) dont Vincent Simon a traduit le manifeste : «Vous n’avez pas besoin d’être gay, il vous suffit d’être différent, comme les mecs hétéros qui ne sont pas des connards machistes, les femmes qui ne veulent pas être l’accessoire de mode d’un groupe punk, ou n’importe quelle personne qui, en raison d’une décision personnelle, est réprouvée. La sexualité occupe une part importante dans cette affaire, mais elle n’est pas la seule. (…) Même les mecs hétéros sont maltraités s’ils se comportent comme des pédés, quoi que cela puisse bien signifier. Les questions gays ne sont pas réservées aux amis et amants de même sexe.» Les questions gays ou féministes sont celles de tout le monde, c’est une vérité qu’on a tendance à oublier.
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A VOIR : Paris Ass Book Fair : à la galerie Arts Factory . Du 10 au 12 mars 2017 . Entrée libre. 27 rue de charonne, 75011 Paris. Horaires : VENDREDI 10 Mars 17h - 21h / SAMEDI 11 Mars 13h - 21h / DIMANCHE 12 Mars 13h - 19h. Paris Ass Book Fair sur Facebook
A LIRE : Queer Zines vol. 1 et 2, publié par AA Bronson, éditions Printed Matters. En vente sur place.
EN PARALLELE : À l’occasion de la Paris Ass Book Fair la Bibliothèque Kandinsky du Centre Pompidou, organise le dossier documentaire Publish or Perish : Dada Queer dans ta boîte aux lettres qui rassemblera des publications, des correspondances et des documents émanant de la scène internationale du mail art, du rubber stamp art et des publications d’artistes, des années 1970 et 1980. L’exposition sera l’occasion de compulser quelques moments précurseurs de la production de zines d’artistes en connectant des scènes culturelles et des productions éditoriales alternatives. D’Ulises Carrión à Anna Banana et General Idea, et par ricochet, de l’École d’art infantile jusqu’aux mail artists radicaux hongrois, c’est un paysage d’une formidable créativité et inventivité matérielle qui se dessine dans ces connexions.
Exposition du 8 au 21 mars 2017, Bibliothèque Kandinsky – Centre Pompidou, Niveau 3
Mercredi 8 mars à 18h30 : Rencontre avec AA Bronson
Entrée libre sur réservation obligatoire à : reservation.bibliothequekandinsky@centrepompidou.fr
Source : catalogue de la Paris Ass Book Fair, édité par Vincent Simon.
NOTES
(1) Source : feuille de salle de l’exposition Paris Ass Book Fair, édité par Vincent Simon.
(2) L’ouvrage Queer Zines, vol 1 et vol. 2, sera en vente lors de la Paris Ass Book Fair. Par ailleurs, AA Bronson (responsable de l’exposition Queer Zines, en partenarait avec Philip Aaron) sera l’invité du Centre Beaubourg (Bibliothèque Kandinsky) le 8 mars 2017, à 18h30.
(3) Source : feuille de salle de l’exposition Paris Ass Book Fair, édité par Vincent Simon.
Femmes solidaires et notre délégation du Loiret vous proposent une rencontre suivie de la représentation de la pièce "Fille du Paradis", une adaptation talentueuse du texte inoubliable de Nelly Arcan, Putain.
Infos pratiques8 mars 2017
Le Hangar, 5 rue de la Forêt à Chalette-sur-Loing
Renseignements et réservations au 02 38 93 17 96. Tarifs : 12 euros / 15 euros.
Femmes solidaires et nos militant.e.s du Loiret vous attendent pour échanger et présenter leurs actions dès 18h30. La représentation de "Fille du paradis" débute à 20h30 et dure une heure.
"Fille du paradis" et PutainLa pièce est à découvrir sur le site de la Compagnie Madani qui propose une vidéo ainsi qu'une revue de presse et un livret de présentation.
Notre revue, Prostitution et Société, a également fait paraître une critique de la pièce.
A l'occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la délégation sarthoise du Mouvement du Nid vous invitent, avec le Collectif 8 mars, à l'événement intitulé "Tout est possible au féminin" : les associations du Collectif proposeront des animations et des échanges avec le grand public ainsi qu'une projection-débat du film de Cyril Mennegun, Louise Wimmer.
Louise Wimmer, interprétée par Corinne Masero, est une femme de 40 ans, divorcée et isolée, qui travaille, mais est contrainte de vivre dans sa voiture, en attendant de trouver un logement décent. À partir de 14 heures, le collectif 8 mars (CIDFF Sarthe, Cultures du coeur, Femmes solidaires, Mission locale de l'agglomération mancelle, délégation sarthoise du Mouvement du Nid, Planning familial 72, SOS Femmes Accueil 72, Partage, et Toutes capables), accueillera le public pour deux séances.
Mercredi 8 mars 2017
Le Mans - Place des Comtes du Maine
Salle Les cinéastes - Projection du film Louise Wimmer
Salle Philippe Goude - Rencontre avec les associations
Rencontre exclusive avec Laurence Noëlle, survivante de la prostitution, pour une conférence/débat sur le thème de la résilience : et maintenant, comment vais-je faire pour être heureux malgré mes blessures ?
Notre délégation des Hauts-de-France vous attend nombreuses et nombreux, à l'occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Merci au public, venu très nombreux, et à Laurence Noëlle dont le témoignage a marqué tous les participant.e.s !
Compte rendu
Résilience : et maintenant, comment vais-je faire pour être heureux malgré mes blessures ?
A l'occasion de la Journée Internationale de la Lutte des Femmes du 8 mars 2017, le Mouvement du Nid des Hauts-de-France a organisé une conférence animée par Laurence Noëlle, survivante de la prostitution, formatrice en relations humaines et auteure du livre Renaître de ses hontes.
La conférence intitulée « Résilience : et maintenant, comment vais-je faire pour être heureux malgré mes blessures ? » avait pour objet d'engager une réflexion profonde sur les mécanismes de la reconstruction à partir du témoignage poignant de Laurence Noëlle.
Dans la matinée s'est tenue la conférence de presse. Une trentaine de personnes étaient présentes : journalistes presse (La Voix du Nord, La Croix du Nord), radio (France Bleu), indépendant.e.s et des étudiant.e.s en école de journalisme accompagnés de leur professeur. Durant 1h30, les journalistes ont pu échanger avec Bernard Lemettre et Laurence Noëlle au sujet de la pénalisation des "clients" et des traumatismes subis par une personne prostituée. Afin de compléter l'information orale, les numéros 188 et 190 de la revue Prostitution et Société ont été mis à la disposition de chacun.
L'après-midi, les étudiant.e.s de l'IAE (Ecole Universitaire de Management) et des membres de l'association ont mis en place la configuration de la salle. Une soixantaine de chaises avaient été placées. La sonorisation avait été prêtée par la mairie, notamment grâce à l'intervention du CSPD. Les portes du 17 Parvis Saint-Maurice se sont ouvertes à 18h00. A 18h40, la salle était comble.
La conférence a débuté par une courte introduction faite par les étudiantes de l'IAE qui ont alors révélé au public les résultats de leur sondage portant sur la prostitution en général. Ce dernier mettait en exergue les nombreuses idées reçues de l'opinion publique sur le sujet. Une première réflexion sur la prostitution était alors engagée.
Laurence Noëlle a ensuite mené durant deux heures l'intégralité de la conférence, portée par son vécu, sa force de vie et sa propre expérience du phénomène de la résilience. Le public a été extrêmement réceptif à son discours qui s'est achevé dans des applaudissements continus. Ce moment de partage et de grande émotion fut immortalisé par des photos prises par les soins de Marc Helleboid, photographe indépendant et militant au Mouvement du Nid des Hauts-de-France.
Les journaux régionaux ont fait écho à l'événement, parmi eux :
les quotidiens La Voix du Nord et Nord Eclair (dans le numéro du mercredi 8 mars 2017- rubrique « Région ») ; l'hebdomadaire Croix du Nord (dans le numéro du vendredi 10 mars 2017).
Bernard Lemettre a été contacté par RCF Radio afin de prendre la parole dans l'émission "Vies de Famille" animée par Lorraine Laparra, à deux reprises : le lundi 13 mars 2017 et le mardi 28 mars 2017.
Informations pratiquesLe 8 mars 2017 à 18h30,
17 parvis St-Maurice à Lille (à 100m de la gare Lille-Flandres).
Entrée gratuite.
Renseignements au 06 85 21 89 71 et par mail en utilisant le formulaire de contact de la délégation des Hauts-de-France.
Cette conférence propose d'explorer la résilience sous ses multiples facettes, de comprendre ses mécanismes afin de mieux aider enfants, adolescents, adultes en difficulté à transformer leurs blessures, souffrances, traumatisme, pour de nouveau éveiller leur envie de vivre et ainsi, se reconstruire.
Laurence Noëlle a connu dès l'enfance maltraitance, inceste et prostitution
à 17 ans. Brisée par ces années de souffrance, elle a réussi à se reconstruire. Aujourd'hui femme accomplie, elle est conférencière et formatrice professionnelle d'adultes, spécialisée en relations humaines et dans la prévention de toutes sortes de violence.
Rencontre exclusive avec Laurence Noëlle, survivante de la prostitution, pour une conférence/débat sur le thème de la résilience : et maintenant, comment vais-je faire pour être heureux malgré mes blessures ?
Notre délégation des Hauts-de-France vous attend nombreuses et nombreux, à l'occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Merci au public, venu très nombreux, et à Laurence Noëlle dont le témoignage a marqué tous les participant.e.s !
Compte rendu
Résilience : et maintenant, comment vais-je faire pour être heureux malgré mes blessures ?
A l'occasion de la Journée Internationale de la Lutte des Femmes du 8 mars 2017, le Mouvement du Nid des Hauts-de-France a organisé une conférence animée par Laurence Noëlle, survivante de la prostitution, formatrice en relations humaines et auteure du livre Renaître de ses hontes.
La conférence intitulée « Résilience : et maintenant, comment vais-je faire pour être heureux malgré mes blessures ? » avait pour objet d'engager une réflexion profonde sur les mécanismes de la reconstruction à partir du témoignage poignant de Laurence Noëlle.
Dans la matinée s'est tenue la conférence de presse. Une trentaine de personnes étaient présentes : journalistes presse (La Voix du Nord, La Croix du Nord), radio (France Bleu), indépendant.e.s et des étudiant.e.s en école de journalisme accompagnés de leur professeur. Durant 1h30, les journalistes ont pu échanger avec Bernard Lemettre et Laurence Noëlle au sujet de la pénalisation des "clients" et des traumatismes subis par une personne prostituée. Afin de compléter l'information orale, les numéros 188 et 190 de la revue Prostitution et Société ont été mis à la disposition de chacun.
L'après-midi, les étudiant.e.s de l'IAE (Ecole Universitaire de Management) et des membres de l'association ont mis en place la configuration de la salle. Une soixantaine de chaises avaient été placées. La sonorisation avait été prêtée par la mairie, notamment grâce à l'intervention du CSPD. Les portes du 17 Parvis Saint-Maurice se sont ouvertes à 18h00. A 18h40, la salle était comble.
La conférence a débuté par une courte introduction faite par les étudiantes de l'IAE qui ont alors révélé au public les résultats de leur sondage portant sur la prostitution en général. Ce dernier mettait en exergue les nombreuses idées reçues de l'opinion publique sur le sujet. Une première réflexion sur la prostitution était alors engagée.
Laurence Noëlle a ensuite mené durant deux heures l'intégralité de la conférence, portée par son vécu, sa force de vie et sa propre expérience du phénomène de la résilience. Le public a été extrêmement réceptif à son discours qui s'est achevé dans des applaudissements continus. Ce moment de partage et de grande émotion fut immortalisé par des photos prises par les soins de Marc Helleboid, photographe indépendant et militant au Mouvement du Nid des Hauts-de-France.
Les journaux régionaux ont fait écho à l'événement, parmi eux :
les quotidiens La Voix du Nord et Nord Eclair (dans le numéro du mercredi 8 mars 2017- rubrique « Région ») ; l'hebdomadaire Croix du Nord (dans le numéro du vendredi 10 mars 2017).
Bernard Lemettre a été contacté par RCF Radio afin de prendre la parole dans l'émission "Vies de Famille" animée par Lorraine Laparra, à deux reprises : le lundi 13 mars 2017 et le mardi 28 mars 2017.
Informations pratiquesLe 8 mars 2017 à 18h30,
17 parvis St-Maurice à Lille (à 100m de la gare Lille-Flandres).
Entrée gratuite.
Renseignements au 06 85 21 89 71 et par mail en utilisant le formulaire de contact de la délégation des Hauts-de-France.
Cette conférence propose d'explorer la résilience sous ses multiples facettes, de comprendre ses mécanismes afin de mieux aider enfants, adolescents, adultes en difficulté à transformer leurs blessures, souffrances, traumatisme, pour de nouveau éveiller leur envie de vivre et ainsi, se reconstruire.
Laurence Noëlle a connu dès l'enfance maltraitance, inceste et prostitution
à 17 ans. Brisée par ces années de souffrance, elle a réussi à se reconstruire. Aujourd'hui femme accomplie, elle est conférencière et formatrice professionnelle d'adultes, spécialisée en relations humaines et dans la prévention de toutes sortes de violence.
Pouvez-vous nous dire un peu plus sur votre parcours et pourquoi vous avez commencé à produire des films pornos ? Je me considère comme une réalisatrice. Je produis mes propres films mais je suis aussi une créatrice. J’ai eu ma première expérience avec le porno étant jeune, et ma première réaction a été une vraie…
Cet article Interview d’Erika Lust sur son initiative ThePornConversation.org est apparu en premier sur NXPL.
Survivantes de la prostitution est un documentaire clé pour comprendre les mécanismes du système prostitueur à partir de l'expérience même de celles qui l'ont vécu et désormais le combattent. Notre délégation du Var vous espère nombreux pour voir ce film dynamique et touchant puis débattre à l'issue de la projection !
Infos pratiquesMercredi 8 mars 2017 de 12h00 à 14h30
à la Bibliothèque universitaire de la Faculté de Droit de Toulon
Salle “Europe”
Entrée libre. La projection est suivie d'un débat avec la délégation du Mouvement du Nid du Var.
Survivantes de la prostitutionRosen Hicher et Laurence Noëlle ont connu l'expérience de la prostitution. Aujourd'hui, elles militent pour l'abolition du système prostitueur et vont à la rencontre d'autres victimes de cette violence qui les a marquées à vie. Documentariste aguerri, Hubert Dubois filme, d'avril à décembre 2013, un moment charnière de leur engagement.
À lire sur le site de notre revue.
Above is a pretty fantastic video showing Lais Oliveira Skateboards in slow motion, shot by Marian Sell and put to the music of DJ Shadow. So many of my favorite things in one video… The skaters are Josh Elan and Pete Betti. Close-up shots of those gorgeous decks are on Marian Sell’s excellent website.
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Ce recueil se présente comme une longue lettre sous forme de quatrains, écrits quotidiennement et publiés sur le fil de Twitter à la façon de vagues, répétitives, mais jamais semblables, cherchant à combler l'espace de l'absence et du silence.
- PoésieLe photographe Keffer déambule tout habille de noir depuis dix ans dans la nuit parisienne à l’aide de son flash. Ses aventures nocturnes ont donné naissance en 2008 au projet The Night Day – a story about the other side, une revue sélective des oiseaux et autres animaux qu’on croise une fois la nuit tombée.
Accompagné de Andrew Claristidge (Acid Washed/Mille Feuilles) et Erwan Sene, il jouera au club Salò ce samedi de minuit à 6h00. L’occasion d’entrer dans sa Boite Noire et de croiser celui que vous connaissez sûrement à travers le Tag Parfait.
Pour gagner des places et entrer sans stress samedi, il vous suffit simplement de nous envoyer un gentil mail sur concours@letagparfait.com. Les gagnants seront prévenus vendredi matin.
Nous vous attendons nombreux, nombreuses pour cette projection de plusieurs courts-métrages destinés à nourrir les débats et engager la lutte contre les violences faites aux femmes ! Une soirée organisée par notre délégation des Bouches-du-Rhône et l'EPIDE de Marseille dans le cadre de la Journée internationale pour les Droits des Femmes.
Infos pratiquesMardi 7 mars 2017, à 20H30
à l'Établissement pour l'Insertion par l'Emploi (EPIDE) de Marseille
2 traverse de l'Oasis
13015 Marseille
Informations : 06 68 06 72 86
Entrée gratuite.
Avant d’être réalisatrice et productrice de porno éthique, Anoushka est une vraie cinéphile. Elle s’inspire entre autres de Wong Kar-Wai et de l’âge d’or hollywoodien pour nourrir son travail, qu’elle veut esthétique, sincère et léger. Avec le lancement de son site « Not a sexpert », à la fois vitrine et espace d’échanges, elle entend bouleverser la sphère du X.
Comment êtes-vous venue au porno ?
J’ai étudié l’histoire de l’art, le cinéma, la communication et le marketing ! Un travail de directrice de production chez French Lover TV m’a fait rencontrer Ovidie, une pionnière du porno féministe. J’ai eu envie de réaliser mes propres films, avec les mêmes valeurs, mais ma patte. Finalement, cette carrière est un hasard et une évidence : j’ai toujours parlé de cul naturellement avec mes amis, aimé raconter mes anecdotes et débattre de ces questions. Mon entourage me soutient dans mes choix. J’ai la chance d’avoir une famille ouverte d’esprit et pas puritaine. Mes parents sont un peu des hippies, d’anciens soixante-huitards assez libres qui m’ont toujours incitée à faire mes expériences, dans les limites du raisonnable. Ils sont fiers que j’apporte une vision constructive du X.
Quelle définition en donneriez-vous ?
Pour moi, le sexe est formidable et la pornographie est un art, un moment de partage où l’alchimie entre les personnages est essentielle. Il s’agit d’apprendre à connaître son corps et celui de l’autre, à se connaître, à communiquer. La pornographie peut être un outil pédagogique. Il faut l’expliquer aux jeunes et non l’interdire comme le veut la Ministre Laurence Rossignol.
Quel porn regardez-vous ?
J’en consomme peu… L’Empire des sens d’Oshima m’a initiée au genre érotique quand j’étais jeune : j’ai été troublée par la construction des protagonistes, par leur passion dévorante et le traitement de la luxure jamais trash. J’ai ensuite essayé de regarder du porno mainstream avec mon copain de l’époque, mais je n’ai pas accroché. C’était tellement surjoué ! Plus tard, j’ai découvert le porno féministe, Ovidie, Erika Lust et le studio JoyBear Pictures. Je me suis davantage retrouvée dans ces films, plus doux, authentiques, qui font monter le désir au travers de l’ambiance, et dans lesquels un réel soin est porté à l’image. Ce sont souvent les femmes qui valorisent l’esthétique et ne montrent pas que du cul.
Quels sont les défauts du porno mainstream actuel ?
Globalement, le porno grand public est machiste, parce qu’il reflète la société. Il se focalise sur la pénétration. On commence rarement un film par un cunnilingus. En revanche les fellations sont reines. Les femmes sont objetisées. Le sexe est souvent déshumanisé et on oublie à quel point il est exceptionnel. On a perdu l’habitude de regarder la sexualité d’hommes et de femmes de tous les jours, parce que le marketing est plus fort que tout. Par ailleurs, comme Ovidie le montre dans son documentaire Pornocratie, les tubes ont en partie tué l’industrie. Ils ont rendu le porno de plus en plus accessible et le public fainéant. La logique du profit pousse à produire plus et plus vite, ce qui a un impact sur la qualité des histoires et participe à la disparition des dialogues. Néanmoins, il y a de la place pour tout le monde et je ne vais pas décrier ce porno. Je veux au contraire m’en servir pour montrer qu’il existe des alternatives, d’autres normes qui s’inscrivent dans la parité. Moi je souhaite montrer le plaisir de la femme sublimé tout autant que le désir de l’homme.
Comment décririez-vous vos productions ?
Elles sont réalistes, authentiques, tournées en équipe réduite, sans pression, « comme à la maison », ni mécaniques, ni séquencées. Je m’attache à l’intime et aux détails, en passant du temps sur les préliminaires et les orgasmes crédibles. Montrer la pénétration est intéressant, mais pas central. Je souhaite saisir un porno du quotidien auquel on puisse s’identifier. L’image, la lumière, le body art tiennent aussi un rôle central dans mes films. Dans Papillon de Nuit que je suis en train de monter, j’ai filmé une scène de fellation en contre-jour. J’ai utilisé la lumière pour découper les parties du corps et faire monter le désir. Mon but est de surprendre et de (me) faire plaisir. Je propose un porno ouvert à tous, où les femmes ne sont pas montrées comme des bouts de viande et les hommes comme des beaufs.
Jetez-vous des ponts entre le cinéma tradi dont vous venez et le cinéma X ?
Je reprends les codes du septième art. J’aime beaucoup les cinéastes asiatiques, en particulier Wong Kar-Wai. Il y a Alejandro González Iñárritu, Xavier Dolan et Gus Van Sant dont les esthétiques m’inspirent. Et le cinéma classique, John Cassavetes avec ses personnages toujours dans l’urgence. Je lui rends d’ailleurs hommage dans Gloria, un film que Canal Plus va diffuser en septembre 2017. La phase de préparation de ce long-métrage a duré six mois, sur la base d’un storyboard. J’ai d’ailleurs tourné un plan-séquence en travelling, en m’inspirant de ce qu’a fait Gaspar Noé dans le clip Protect me From What I want de Placebo.
Quel est le pitch de votre film Gloria ?
Gloria fait référence à ma vie, comme la majorité de mon travail ; j’aime parler de mes fantasmes, de ce qui me touche. L’héroïne, Gloria, mène une vie standardisée aux côtés de Mathieu, son compagnon, avec qui elle n’a jamais eu d’orgasme. Partagée entre son désir d’émancipation et la compassion qu’elle éprouve pour son copain, elle commence à consulter une kinothérapeute. La spécialiste lui conseille le sexe comme catharsis. De cette quête intime se dégage une question : légèreté ou gravité, quel est l’état qui colle le mieux à la condition humaine ?
Pourquoi avoir lancé le site « Not a sexpert » ?
J’avais envie de montrer mon travail. « Not a sexpert » est une maison pour mes films. J’y diffuse des petites fictions autoproduites et thématiques que je complète par des interviews-jeux des acteurs, avec leurs conseils, leurs anecdotes intimes, leurs visions. Par exemple, Avec ou sans toi, qui met en scène Julie Valmont, traite de la masturbation féminine, et Papillon de nuit, avec Mia Wallace et Doryann Marguet, de BDSM. Mon but est d’apporter un regard sur une problématique et pas de donner de leçon, d’où le nom « Not a sexpert ».
En 2017, est-ce difficile de réaliser du porno quand on est une femme ?
Il y a eu de grandes avancées, notamment grâce à des pionnières qui se sont donné les moyens de réussir. Mais tout est plus difficile pour les femmes que pour les hommes. De nombreux tabous persistent autour d’elles et du sexe… Il faut évoluer avec son temps ! Les femmes sont libres de leur corps et de leurs choix. Elles doivent s’investir dans le milieu, amener leur fraîcheur et leur légèreté. Ce serait dommage de laisser le porno aux mains des hommes qui en offrent une vision unilatérale.
Être féministe, c’est quoi ?
Ce n’est pas un gros mot ! Tout le monde devrait être féministe. Pendant longtemps, je n’osais pas le dire. Aujourd’hui, j’en suis fière. Pour moi, ce n’est pas une opposition entre les hommes et les femmes. C’est essayer d’obtenir la parité, c’est aimer les hommes au point de vouloir être au même niveau qu’eux.
À quoi ressemblera le porno du futur ?
Les réalisateurs ne doivent pas perdre de vue la quête d’authenticité, or je la trouve incompatible avec des avancées techniques telles que la réalité virtuelle. Je pense que le porno du futur reviendra aux fondamentaux, remettra le dialogue au centre et s’éloignera de la production industrielle.
La Suffragette Week s’ouvrira avec une soirée tremplin pluridisciplinaire, en partenariat avec le Collectif féministe de Bourg. Le festival se poursuivra avec un afterwork à base « de quizz, de mix et de philandrie » à partir de 19h. Mercredi 8 mars aura lieu une pièce de théâtre, Ursule et Madame, récital de salle de bain (tour de chant lyrique et décadent). La pièce raconte l’histoire d’une chanteuse lyrique has-been qui fume dans sa baignoire pour rencontrer « la folie », mais elle est mal en point. Avec son état de santé, va t-elle arriver à sortir de sa salle de bain ?
Musique & cinémaL’avant-dernier jour sera dédié au voyage avec la prestation du duo mixte de rap afghan 143Band (photo), suivie de la projection de leur documentaire Rebel Beats, accompagné d’une rencontre avec Emeralada Ayakashi du collectif hip-hop Madame Rap et de l’ex-Femen Eloïse Bouton.
Le festival se clôturera le lendemain avec la projection de trois films. Born in Flames de Lizzie Borden raconte la prise de conscience politique de plusieurs groupes féministes après des révolutions socialistes à New York. Le documentaire East Punk Memories de Lucile Chaufour retrace l’histoire de douze punks dans les années 80 à Budapest et Girls on tape du collectif Rosa Vertov explore l’implication et l’importance des femmes dans le courant post-punk. Mais ce n’est pas fini, car le festival reviendra pour une soirée jeudi 26 mars avec le groupe féminin Nova Twins et le groupe de punkettes survitaminées Décibelles.
Du 7 au 12 mars à La Tannerie, 123 place de la Vinaigrerie – Bourg-en-Bresse
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La Journée internationale des femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et des suffragettes au début du 20ème siècle, pour de meilleures conditions de travail et l'obtention du droit de vote. En ce sens, le 8 mars est l'occasion de réfléchir sur la situation des femmes en emploi au regard de leur cheminement vers l'égalité.
- Femmes, travail, économie, pauvretéPsst! Our revolutionary sponsor and dear friends Pink Label have relaunched and it’s like Netflix for indie porn filmmakers with over 500 movies! Go take a peek, it’s amazing!
There were a lot of stories that had to be debunked (or omitted from) today’s roundup…
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Why do we stigmatize STIs like syphilis, but accept other illnesses as normal? | Daily Xtra https://t.co/eGEKXeyFOb
— Race Bannon (@BannonRace) March 6, 2017
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Du 13 au 24 mars se tient à New York la 61ème convention annuelle de l'ONU Femmes, réunissant initiatives gouvernementales et des ONG internationales. Le MDN sera présent dans la délégation française et participera notamment aux événements organisés par CAP International, la coalition de 16 associations dont il est membre fondateur.
Le 14 mars à 18h30, CAP International co-organise avec les gouvernements français et suédois au siège de l'ONU une conférence intitulée : « Quand les victimes comptent : mettre fin à la demande de prostitution et aux trafics à des fins d'exploitation sexuelle – un nouveau paradigme et une politique juste ».
L'événement se tiendra dans la salle de conférence n°12 du siège de l'ONU.
Asa Regnér, Ministre suédoise de l'Enfance, des Personnes âgées et de l'Égalité des sexes, et Laurence Rossignol, Ministre française des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes interviendront, ainsi que plusieurs personnalités des associations de CAP International, dont Cherry Smiley, fondatrice des Femmes indigènes contre l'industrie du sexe (Canada).
Plus tôt dans la journée, c'est à un « side event », événement parallèle, que la coalition abolitionniste internationale convie les participantes et participants de la #CSW61, à la Community Church de New York à 10h30.
Dans la continuité du congrès international qui s'est déroulé en Inde en janvier, La dernière fille sera la première : mettre fin à l'exploitation sexuelle des filles et des femmes les plus discriminées, cet événement s'intéressera à la façon dont la prostitution et le trafic d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle touchent d'abord les plus vulnérables, et à la façon dont les associations de terrain oeuvrent pour changer les choses.
La Coalition pour l'Abolition de la Prostitution (CAP international), fondée par 14 associations de terrain en 2013, regroupe désormais 16 membres, qui agissent en soutien de toutes les personnes prostituées (femmes, hommes et enfants) et en opposition au système prostitutionnel qui exploite leurs précarités et vulnérabilités.
La Coalition milite pour l'adoption de politiques publiques basées sur les principes suivants :
Du 13 au 24 mars se tient à New York la 61ème convention annuelle de l'ONU Femmes, réunissant initiatives gouvernementales et des ONG internationales. Le MDN sera présent dans la délégation française et participera notamment aux événements organisés par CAP International, la coalition de 16 associations dont il est membre fondateur.
Le 14 mars à 18h30, CAP International co-organise avec les gouvernements français et suédois au siège de l'ONU une conférence intitulée : « Quand les victimes comptent : mettre fin à la demande de prostitution et aux trafics à des fins d'exploitation sexuelle – un nouveau paradigme et une politique juste ».
L'événement se tiendra dans la salle de conférence n°12 du siège de l'ONU.
Asa Regnér, Ministre suédoise de l'Enfance, des Personnes âgées et de l'Égalité des sexes, et Laurence Rossignol, Ministre française des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes interviendront, ainsi que plusieurs personnalités des associations de CAP International, dont Cherry Smiley, fondatrice des Femmes indigènes contre l'industrie du sexe (Canada).
Plus tôt dans la journée, c'est à un « side event », événement parallèle, que la coalition abolitionniste internationale convie les participantes et participants de la #CSW61, à la Community Church de New York à 10h30.
Dans la continuité du congrès international qui s'est déroulé en Inde en janvier, La dernière fille sera la première : mettre fin à l'exploitation sexuelle des filles et des femmes les plus discriminées.]], cet événement s'intéressera à la façon dont la prostitution et le trafic d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle touchent d'abord les plus vulnérables, et à la façon dont les associations de terrain oeuvrent pour changer les choses.
La Coalition pour l'Abolition de la Prostitution (CAP international), fondée par 14 associations de terrain en 2013, regroupe désormais 16 membres, qui agissent en soutien de toutes les personnes prostituées (femmes, hommes et enfants) et en opposition au système prostitutionnel qui exploite leurs précarités et vulnérabilités.
La Coalition milite pour l'adoption de politiques publiques basées sur les principes suivants :
Times Square n’a pas toujours été le décor bien propre que nous connaissons aujourd’hui. Dans les années 70, suite à la légalisation du X, l’intersection la plus célèbre de New York était avant tout un repère de pornographes plus ou moins mafieux. Un drôle de moment de l’histoire des Etats-Unis qui sera retracé cet été dans The Deuce, la nouvelle série de David Simon (The Wire, Generation Kill) pour HBO. Pour attirer l’attention des spectateurs potentiels, la chaîne privée vient de dévoiler des photographies des personnages incarnés par les deux têtes d’affiches, James Franco et Maggie Gyllenhaal.
James Franco prête ses traits à des frères jumeaux, Vincent et Frankie Martino. Le premier est barman, le second étudiant à l’université de New York. Ensemble, ils vont devenir des figures de l’industrie pornographique et de son centre névralgique original, Times Square. Maggie Gyllenhaal joue Candy, une prostituée. Le magazine Entertainment Weekly, qui a diffusé les deux clichés, affirme que ces personnages évolueront auprès d’innombrables gangsters entre violence, cocaïnomanie et début de l’épidémie de VIH.
David Simon a su montrer la guerre des gangs et la guerre d’Irak avec justesse. Il semble qu’il ait décidé d’adopter la même méthode pour parler du X : « Les stéréotypes et les idées que nous entretenons à propos des prostituées et des gens qui travaillent dans le porno sont trop vagues, a déclaré Maggie Gyllenhaal à Entertainement Weekly. J’espère que cette série parviendra, d’une certaine façon, à braquer les projecteur sur ce groupe de gens qui n’est jamais sorti de l’ombre. » On a hâte de voir ça.
Un autre petit test? Allez, un autre petit test! Cette fois-ci, c’est une exclusivité avec le premier test worldwide du vibromasseur Daya, de Passage du Désir qui va se retrouver dans ma ch…ambre pour un chouette test. Ce jouet, premier du genre, a une double fonction de type Rabbit, en plus d’être un vibromasseur classique, il…
Cet article Test du Daya de Passage Du Désir, le test exclusif d’un rabbit à succion du clitoris est apparu en premier sur NXPL.
Bim, bam, boum, devinez qui déboule ? C’est l’actu du porno sur Twitter. N’ayez pas peur, c’est plutôt positif et rigolo. Le porn, ce n’est pas que du cinéma, il s’agit aussi d’hommes et des femmes et de personnes transgenres qui vivent leur vie sur les réseaux comme tout un chacun. Joie, coup de gueule, coup de pub, selfie et amitiés. Vérité balancée au nez des indélicats qui ne les réduisent qu’à leur génitalité, pas génial, alors on s’efforce de les rendre un peu plus vivants à vos yeux. Idée, vœu pieux pour iceux et icelles qui finissent au pieu pour nous rendre joyeux.
____________________________
Cette semaine est consacrée à Janice Griffith. En grande partie. Celle qui s’impose toujours plus sur les plateaux, s’impose énormément dans mes TLs. Ma bulle filtrante déconne, elle est partout, elle tweete tout le temps, en permanence. Malade ces derniers jours, elle a eu un flot ininterrompu, dense. La grippe nuit à la santé des Twittos. Retour sur sa logorrhée qui a tout de même de bons côtés.
Suivre Janice, c’est marcher dans les pas d’une fille qui fait du porno. Ce n’est pas anodin dans notre société, c’est même plutôt mal vu par la plupart ce qu’elle fait pour gagner sa vie. La lire, c’est avancer vers la compréhension, vers la tolérance. La fav, c’est accepter qu’on a parfois le mauvais comportement. La RT, c’est voir que les autres souffrent pour des raisons qu’on n’envisageait pas. Aimer Janice, c’est rendre le monde (au moins sur Twitter) un peu meilleur, un peu plus évolué.
Dure semaine pour notre actrice. Elle a commencé avec la maladie de la barre de métro pleine de virus. Un gros rhume.
my roommate is bringing me soup n tissues because she love me this is me sick cold n w some medicine pic.twitter.com/FSssiCjXyx
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Elle a continué avec l’histoire dite du CM de Harvest Snaps qui a merdé. Tout a débuté avec ce tweet (enfin je crois) :
@HarvestSnaps wait…I love you so much…..
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Il a reçu une réponse de la marque. Le CM a ensuite effacé cette interaction, pourtant tout à fait normale.
guys they tweeted me and then deleted it what did I do to deserve this @HarvestSnaps pic.twitter.com/bLfPVqjXXY
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Puis, ils ont justifié la disparition de la réponse, en se prévalant de la sacrosainte protection des enfants qui mangent des biscuits apéro de hipsters. Comme si tout le monde voyait les réponses sur Twitter.
S’en est suivie une levée d’indignation à juste titre de la part des Twittos. La marque s’est bien fait pourrir en mention. Les gens ne comprenant pas qu’ils fassent une différenciation dans la relation clientèle selon le job de chacun. C’est comme si Samsung refusait de répondre à Saint-Sernin sur Twitter, sous le prétexte fallacieux que je partage des photos de rimjob à qui mieux mieux.
Ce simple tweet supprimé a meurtri Janice. Il lui a rappelé que la société ne la voyait pas comme une personne dans la norme. Qu’on cherche à la blesser directement comme les connards qui traitent les actrices de tous les noms et les menacent, elle le supporte. Mais qu’une marque qu’elle apprécie la rejette. C’était trop dur.
i can deal with death and rape threats regularly but @HarvestSnaps are the first people to make me cry on twitter lol
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
its exhausting to beg to be seen as human all of the time
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 1, 2017
Par conséquent, Harvest Snaps a perdu plusieurs consommateurs, dont Janice. Et moi aussi, si jamais je vais aux USA et que je veux manger des snacks.
i was legitimately eating them just now – how am i supposed to purchase from a company that's ashamed to have me as a customer @HarvestSnaps
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Dans son malheur, elle a pu se rendre compte que beaucoup de ses followers et confrères et consœurs la soutenaient. C’est le bonheur de Twitter. Certes, il y a beaucoup de cons extérieurs à ton cercle proche qui viennent t’agresser, mais quand il le faut, ceux qui te suivent pour les bonnes raisons sont là pour te montrer leur appui et leur amour.
I love my lil sex work family and community of supporters so much
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
De cette histoire de mauvais CM, on peut retenir que lorsqu’on affiche son soutien à quelqu’un, les autres le font aussi. Cercle vertueux de l’amour du porno.
this is why i make such a big deal about people standing in solidarity w sex workers, when you publicly show you accept us, others do too.
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
À part ça, Janice nous rappelle tous les jours, les bons comportements à avoir et les mauvais à proscrire quand on interagit avec des actrices (d’ailleurs, mon conseil pour ces interactions est de ne pas en avoir) :
Ne pas dire à quelqu’un qu’on ne connaît pas qu’on veut baiser avec lui. La proximité qu’on peut ressentir en aimant une actrice, en la voyant s’adonner aux pratiques les plus sales, ne justifie pas l’expression d’un désir trop urgent.
i rly don't like it when people i'm not in a sexual relationship tell me they want to fuck me
please dont do it
just jerk off to me in peace— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Même les compliments anodins sont parfois vécus comme relou. Difficile de se mettre à la place d’une actrice qui reçoit quotidiennement des sollicitations diverses. Soyons légers et compréhensifs, si jamais la nécessité d’exprimer notre admiration est irrépressible. Janice invite à faire passer la bonne parole à ceux que nous côtoyons qui n’auraient pas encore pigé. C’est une bonne idée.
instead of complimenting me go explain to someone why insulting sex work(ers) is wrong.
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 3, 2017
Faire des blagues qui rabaissent les autres ou qui usent de termes offensants est certes tentant (c’est ainsi que font les tenants du fameux second degré pour dénoncer), mais ça n’en est pas moins justifié cette utilisation péjorative. En aucun cas, on ne lutte contre ce genre de propos en employant les mêmes mots.
"it's just a joke! why are you so offended!" – casual whoreophobia and hatred of sex work perpetuates violence against our community.
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 3, 2017
Malgré tout cet épisode Harvest Snaps, Janice réitère les louanges envers ses marques préférées. Exemple avec un fabricant de produits véganes.
hi @FollowYourHeart i got your box and i absolutely LOVE your vegan parmesan it's my favorite one i've tried *-* pic.twitter.com/1NIhhRYWx6
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 3, 2017
Le CM de cette marque lui a répondu et le tweet est encore en ligne. On en est là maintenant, à se réjouir qu’un CM n’ait pas effacé un tweet anodin parce qu’il s’adresse à une actrice porno. C’est un peu triste quand même.
@FollowYourHeart I am thank youuuuuu
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 3, 2017
Sinon, Janice a toujours de très jolis seins.
lazy pic.twitter.com/qIN8bsqEiZ
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 1, 2017
Je pourrais commenter ses autres tweets très longtemps. Mais il faut savoir s’arrêter. Surtout que les copines veulent aussi être dans ce Koi2Neuf. On finit juste sur Janice Griffith avec une belle installation lumineuse.
this is instagram safe i promise // @ronenv
A post shared by Janice Griffith (@rejaniced) on Feb 28, 2017 at 8:23pm PST
____________________________
Bon, il n’y a pas que Janice dans la vie, il y a le vice aussi et d’autres tweets.
Notamment ceux d’Alice Karina. Cam model sur MFC, elle anime surtout le Film Club sur son profil. Alice reprend à sa sauce sexuelle et sensuelle les grands films et personnages du cinéma. Attention, vous ne la verrez pas incarner Vin Diesel ou les Transformers, on est sur un autre registre que je vous laisse découvrir.
The New Nouvelle Vague pic.twitter.com/pMnQ7U1GIL
— Alice Karina (@AliceKarinaMFC) February 28, 2017
Je suis aussi tombé sous le charme de Rosie May, fraîcheur matinale d’un jour de fête de travail.
uhhhhhh –> https://t.co/fGYLT4spGD pic.twitter.com/b2JwzzkJcB
— Rosie May (@ohrosiemay) March 5, 2017
Kylie Page semble sur le retour. Ce n’est pas qu’elle m’avait manqué, mais presque.
this year i'm going to get so nasty… stay tuned
— Kylie Page (@KyliePageXXX) March 2, 2017
Ça prépare également des coups fourrés chez Girlsway, avec sans doute une minisérie sur le thème Cluedo. Je pense que c’est Madame Pervenche avec le Wand dans la cam room.
This is a clue about the upcoming #GirlswayMovie pic.twitter.com/dRJ69Fi13N
— Bree Mills (@TheBreeMills) March 3, 2017
Des parodies sont en préparation de-ci de-là.
Playing #blackwidow for @badoinkofficial #cosplay
A post shared by Valentina Nappi (@instavalentinanappi) on Mar 2, 2017 at 6:15pm PST
A post shared by LanaBanana (@lanarhoades) on Mar 4, 2017 at 5:44pm PST
Dorcel fait tourner Apolonia. J’ai envie de dire, c’est pas trop tôt !
Rodando para @dorcel @dorcel_XXX pelicula lesbica en chaletazo en Sitges pic.twitter.com/mt1wsLniHO
— APOLONIA LAPIEDRA (@APOLONIAPORN) March 2, 2017
Petter Hegre, le fameux photographe, a musclé son jeu avec une avancée unique dans le monde. Pas sûr que ça serve vraiment de voir l’épiderme d’aussi près. Que voulez-vous ? La course à l’armement technologique est inexorable !
A post shared by Hegre.com – Since 2002 (@petterhegre) on Feb 28, 2017 at 1:02pm PST
Si Chanel moulait sa teub, vous l’achèteriez ? Je dois avouer que pour moi la réponse n’est pas évidente.
Question for everyone: There are dildos molded after male performers, would you buy one molded after a transgendered one? ❤️ if yes #share
— Chanel (@CCSantini) March 1, 2017
____________________________
Logan, un film recommandé par le porno.
Logan. Was. Too. Fucking. Good.
— cosmickitten_ (@jasminegreey) March 4, 2017
Logan was something else. Can't recommend it enough.
— Llewyn Davis (@ImLlewynDavis) March 4, 2017
____________________________
Les actrices et modèles cam, elles font des blagues aussi. Ça se marre pas mal dans le milieu. Gare à vous les Twittos rigolos !
Chelsea compare la baise au basket, il y a de l’idée. Dans mon cas personnel, j’aurais plutôt rapproché ça d’un match de Ligue 1. Vu qu’il n’y a jamais beaucoup de buts…
Asking a porn star how many times have you been fucked is like asking Lebron James how many times he made it in the hoop.
— Chelsea Poe (@ChelseaPoe666) March 2, 2017
Cloe Palmer aka Pavlov’s Whore compare l’art du swallow au monde du vin. Pareil, il y a de l’idée, mais pas sûr que ce soit une affaire de millésime. Surtout dans un bukkake.
I am the sommelier of cum.
— Pavlov's Whore (@pavlovswhore) March 2, 2017
Souvent tu te lances à fond dans le travail et tu n’as plus le temps de rencontrer du monde, donc de baiser. L’avantage quand tu es camgirl comme Conner, c’est qu’au moins il te reste une sexualité, même si c’est seulement durant les shows.
Sexuality: camgirls
— ConnerJay (@_ConnerJay) March 2, 2017
Petite question : où habite Molly pour être en jupe en février ? À Nice ?
Well you know…. @NikkiEliotMFC pic.twitter.com/QD8Bbw570d
— Molly (@molly_mfc) February 28, 2017
Cadence Lux fait des bonnes vannes aussi.
Thinking about a burrito pic.twitter.com/gyLA7aLQzc
— Cadence Lux (@thecadencelux) March 2, 2017
Les potes du daron de Piper Perri sont des sacrés rigolos, ils ont fait un chouette montage. Un peu plus sale que le nôtre sur Le Bon Fap.
My friends dad made a meme of me….again. pic.twitter.com/nJjSJ6oju3
— Piper Perri (@PerriPiper) March 3, 2017
Lance Hart conserve son titre de mec super avec une danse à la Michael Jackson de toute beauté.
So @lancehartfetish is not my lover. Or is he? 🤔 pic.twitter.com/LCiz5g1681
— Wolf Hudson (@WolfHudsonIsBad) March 3, 2017
____________________________
Ces deux-là ne sont-elles pas trop mimi ? Sérieusement ?!
Help me wish my beautiful and amazing fiancé @SaraLuvvXXX the HAPPIEST OF BIRTHDAYS ❤ pic.twitter.com/VPDNHkPU2G
— Bree Mills (@TheBreeMills) March 1, 2017
Pendant ce temps, Kristina Rose est toujours aussi zinzin. C’est bon de voir que dans ce monde en ébullition, il y a des choses qui resteront à jamais solides.
Woke up, had phone sex with my prisoner…
— Coochie Mane (@KristinaRosexxx) March 1, 2017
Qui veut un poster du beau Charles Dera pour afficher dans les toilettes ? En remplacement du catalogue La Redoute.
POSTERS!!!!!! Now available for US delivery . $9.99 Payments made to Venmo Charles Dera. Leave your address. pic.twitter.com/BnMivmpF7F
— Charles Dera (@RealDera) March 2, 2017
Lana Rhoades et moi, on va bientôt se marier. C’est obligé, c’est moi qu’elle décrit dans ce tweet.
I like men who are super sweet. That's the to my ❤️.
Can't deal with a arrogant asshole.
The nice guy finishes first in my book— Lana Rhoades (@LanaRhoades) March 2, 2017
____________________________
On n’oublie pas l’essentiel, les selfies dénudés, vidéos et autres photos suggestives qui vous ont fait descendre jusqu’ici, malgré la longueur effrayante (CMB) de ce qui précède.
It's catching on ☺️🦊🤗 pic.twitter.com/8NL7fDYRmx
— Ana Foxxx (@AnaFoxxx) March 3, 2017
Why I don't wear shorts in public pic.twitter.com/GCawFfJCWN
— Carmita-Bonita.Com (@RumpasaurusREXX) March 3, 2017
It's automatically artistic when it's in black and white, right? pic.twitter.com/EtlIjH0QeB
— Llewyn Davis (@ImLlewynDavis) February 27, 2017
I'm on the edge with you pic.twitter.com/iZMEMbuMmx
— ✨Nina North✨ (@NinaNorth19) March 4, 2017
Bailey is alive & well! Check her site https://t.co/2booWGXuE8 for the latest sexy or her snapchat: baileysnapsyay pic.twitter.com/rOiuoH7HGh
— Bailey Jay (@BaileyJayTweets) March 3, 2017
A post shared by Memes and pics of my butt (@instacum_) on Mar 2, 2017 at 1:59pm PST
seattle mornings ☁️ pic.twitter.com/U21gueMy7H
— fractal booty (@shycloud_CB) March 2, 2017
Taking selfies cause I can't shower because I have no hot water. pic.twitter.com/7ix8IMyIws
— Ramona Flour (@RamonaFlour) March 2, 2017
I had sex for @ZTentertainment today #DangerAss from front 2 back pic.twitter.com/rI0AbPO10r
— Danger (@Abella_Danger) March 2, 2017
Frisky and refreshed and ready to play. Put me to work, please! pic.twitter.com/tjtmSIGLfR
— Oh, Margot (@slitsville) March 2, 2017
— becca (@beckysinsxx) March 2, 2017
Jamais trop pigé le délire avec les bagnoles et les filles en bikini. Par contre, j’ai totalement capté le cul d’Adria Rae. Un sacré délire.
KVBMW pic.twitter.com/KP90A9Fdyo
— ADRIA RAE ✨ (@adriaraexx) March 2, 2017
Et pour terminer, concours : qui c’est le plus mignon ? C’est le tifien d’Owen Gray ?
snug life pic.twitter.com/ejPuREHe4p
— Owen Gray (@veryowengray) March 1, 2017
Ou le tifa d’Harriet ?
I miss my cats so much :-( pic.twitter.com/NjjbfzErcs
— Harriet Sugarcookie (@HSugarCookie) March 1, 2017
Photo de une : Janice Griffith, bijou Ana Mercury
Bim, bam, boum, devinez qui déboule ? C’est l’actu du porno sur Twitter. N’ayez pas peur, c’est plutôt positif et rigolo. Le porn, ce n’est pas que du cinéma, il s’agit aussi d’hommes et des femmes et de personnes transgenres qui vivent leur vie sur les réseaux comme tout un chacun. Joie, coup de gueule, coup de pub, selfie et amitiés. Vérité balancée au nez des indélicats qui ne les réduisent qu’à leur génitalité, pas génial, alors on s’efforce de les rendre un peu plus vivants à vos yeux. Idée, vœu pieux pour iceux et icelles qui finissent au pieu pour nous rendre joyeux.
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Cette semaine est consacrée à Janice Griffith. En grande partie. Celle qui s’impose toujours plus sur les plateaux, s’impose énormément dans mes TLs. Ma bulle filtrante déconne, elle est partout, elle tweete tout le temps, en permanence. Malade ces derniers jours, elle a eu un flot ininterrompu, dense. La grippe nuit à la santé des Twittos. Retour sur sa logorrhée qui a tout de même de bons côtés.
Suivre Janice, c’est marcher dans les pas d’une fille qui fait du porno. Ce n’est pas anodin dans notre société, c’est même plutôt mal vu par la plupart ce qu’elle fait pour gagner sa vie. La lire, c’est avancer vers la compréhension, vers la tolérance. La fav, c’est accepter qu’on a parfois le mauvais comportement. La RT, c’est voir que les autres souffrent pour des raisons qu’on n’envisageait pas. Aimer Janice, c’est rendre le monde (au moins sur Twitter) un peu meilleur, un peu plus évolué.
Dure semaine pour notre actrice. Elle a commencé avec la maladie de la barre de métro pleine de virus. Un gros rhume.
my roommate is bringing me soup n tissues because she love me this is me sick cold n w some medicine pic.twitter.com/FSssiCjXyx
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Elle a continué avec l’histoire dite du CM de Harvest Snaps qui a merdé. Tout a débuté avec ce tweet (enfin je crois) :
@HarvestSnaps wait…I love you so much…..
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Il a reçu une réponse de la marque. Le CM a ensuite effacé cette interaction, pourtant tout à fait normale.
guys they tweeted me and then deleted it what did I do to deserve this @HarvestSnaps pic.twitter.com/bLfPVqjXXY
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Puis, ils ont justifié la disparition de la réponse, en se prévalant de la sacrosainte protection des enfants qui mangent des biscuits apéro de hipsters. Comme si tout le monde voyait les réponses sur Twitter.
S’en est suivie une levée d’indignation à juste titre de la part des Twittos. La marque s’est bien fait pourrir en mention. Les gens ne comprenant pas qu’ils fassent une différenciation dans la relation clientèle selon le job de chacun. C’est comme si Samsung refusait de répondre à Saint-Sernin sur Twitter, sous le prétexte fallacieux que je partage des photos de rimjob à qui mieux mieux.
Ce simple tweet supprimé a meurtri Janice. Il lui a rappelé que la société ne la voyait pas comme une personne dans la norme. Qu’on cherche à la blesser directement comme les connards qui traitent les actrices de tous les noms et les menacent, elle le supporte. Mais qu’une marque qu’elle apprécie la rejette. C’était trop dur.
i can deal with death and rape threats regularly but @HarvestSnaps are the first people to make me cry on twitter lol
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
its exhausting to beg to be seen as human all of the time
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 1, 2017
Par conséquent, Harvest Snaps a perdu plusieurs consommateurs, dont Janice. Et moi aussi, si jamais je vais aux USA et que je veux manger des snacks.
i was legitimately eating them just now – how am i supposed to purchase from a company that's ashamed to have me as a customer @HarvestSnaps
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Dans son malheur, elle a pu se rendre compte que beaucoup de ses followers et confrères et consœurs la soutenaient. C’est le bonheur de Twitter. Certes, il y a beaucoup de cons extérieurs à ton cercle proche qui viennent t’agresser, mais quand il le faut, ceux qui te suivent pour les bonnes raisons sont là pour te montrer leur appui et leur amour.
I love my lil sex work family and community of supporters so much
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
De cette histoire de mauvais CM, on peut retenir que lorsqu’on affiche son soutien à quelqu’un, les autres le font aussi. Cercle vertueux de l’amour du porno.
this is why i make such a big deal about people standing in solidarity w sex workers, when you publicly show you accept us, others do too.
— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
À part ça, Janice nous rappelle tous les jours, les bons comportements à avoir et les mauvais à proscrire quand on interagit avec des actrices (d’ailleurs, mon conseil pour ces interactions est de ne pas en avoir) :
Ne pas dire à quelqu’un qu’on ne connaît pas qu’on veut baiser avec lui. La proximité qu’on peut ressentir en aimant une actrice, en la voyant s’adonner aux pratiques les plus sales, ne justifie pas l’expression d’un désir trop urgent.
i rly don't like it when people i'm not in a sexual relationship tell me they want to fuck me
please dont do it
just jerk off to me in peace— janice hates trump (@thejanicexxx) February 28, 2017
Même les compliments anodins sont parfois vécus comme relou. Difficile de se mettre à la place d’une actrice qui reçoit quotidiennement des sollicitations diverses. Soyons légers et compréhensifs, si jamais la nécessité d’exprimer notre admiration est irrépressible. Janice invite à faire passer la bonne parole à ceux que nous côtoyons qui n’auraient pas encore pigé. C’est une bonne idée.
instead of complimenting me go explain to someone why insulting sex work(ers) is wrong.
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 3, 2017
Faire des blagues qui rabaissent les autres ou qui usent de termes offensants est certes tentant (c’est ainsi que font les tenants du fameux second degré pour dénoncer), mais ça n’en est pas moins justifié cette utilisation péjorative. En aucun cas, on ne lutte contre ce genre de propos en employant les mêmes mots.
"it's just a joke! why are you so offended!" – casual whoreophobia and hatred of sex work perpetuates violence against our community.
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 3, 2017
Malgré tout cet épisode Harvest Snaps, Janice réitère les louanges envers ses marques préférées. Exemple avec un fabricant de produits véganes.
hi @FollowYourHeart i got your box and i absolutely LOVE your vegan parmesan it's my favorite one i've tried *-* pic.twitter.com/1NIhhRYWx6
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 3, 2017
Le CM de cette marque lui a répondu et le tweet est encore en ligne. On en est là maintenant, à se réjouir qu’un CM n’ait pas effacé un tweet anodin parce qu’il s’adresse à une actrice porno. C’est un peu triste quand même.
@FollowYourHeart I am thank youuuuuu
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 3, 2017
Sinon, Janice a toujours de très jolis seins.
lazy pic.twitter.com/qIN8bsqEiZ
— janice hates trump (@thejanicexxx) March 1, 2017
Je pourrais commenter ses autres tweets très longtemps. Mais il faut savoir s’arrêter. Surtout que les copines veulent aussi être dans ce Koi2Neuf. On finit juste sur Janice Griffith avec une belle installation lumineuse.
this is instagram safe i promise // @ronenv
A post shared by Janice Griffith (@rejaniced) on Feb 28, 2017 at 8:23pm PST
____________________________
Bon, il n’y a pas que Janice dans la vie, il y a le vice aussi et d’autres tweets.
Notamment ceux d’Alice Karina. Cam model sur MFC, elle anime surtout le Film Club sur son profil. Alice reprend à sa sauce sexuelle et sensuelle les grands films et personnages du cinéma. Attention, vous ne la verrez pas incarner Vin Diesel ou les Transformers, on est sur un autre registre que je vous laisse découvrir.
The New Nouvelle Vague pic.twitter.com/pMnQ7U1GIL
— 🆗🆗🆗 (@AliceKarinaMFC) February 28, 2017
Je suis aussi tombé sous le charme de Rosie May, fraîcheur matinale d’un jour de fête de travail.
uhhhhhh –> https://t.co/fGYLT4spGD pic.twitter.com/b2JwzzkJcB
— Rosie May (@ohrosiemay) March 5, 2017
Kylie Page semble sur le retour. Ce n’est pas qu’elle m’avait manqué, mais presque.
this year i'm going to get so nasty… stay tuned
— Kylie Page (@KyliePageXXX) March 2, 2017
Ça prépare également des coups fourrés chez Girlsway, avec sans doute une minisérie sur le thème Cluedo. Je pense que c’est Madame Pervenche avec le Wand dans la cam room.
This is a clue about the upcoming #GirlswayMovie pic.twitter.com/dRJ69Fi13N
— Bree Mills (@TheBreeMills) March 3, 2017
Des parodies sont en préparation de-ci de-là.
Playing #blackwidow for @badoinkofficial #cosplay
A post shared by Valentina Nappi (@instavalentinanappi) on Mar 2, 2017 at 6:15pm PST
A post shared by LanaBanana (@lanarhoades) on Mar 4, 2017 at 5:44pm PST
Dorcel fait tourner Apolonia. J’ai envie de dire, c’est pas trop tôt !
Rodando para @dorcel @dorcel_XXX pelicula lesbica en chaletazo en Sitges pic.twitter.com/mt1wsLniHO
— APOLONIA LAPIEDRA (@APOLONIAPORN) March 2, 2017
Petter Hegre, le fameux photographe, a musclé son jeu avec une avancée unique dans le monde. Pas sûr que ça serve vraiment de voir l’épiderme d’aussi près. Que voulez-vous ? La course à l’armement technologique est inexorable !
A post shared by Hegre.com – Since 2002 (@petterhegre) on Feb 28, 2017 at 1:02pm PST
Si Chanel moulait sa teub, vous l’achèteriez ? Je dois avouer que pour moi la réponse n’est pas évidente.
Question for everyone: There are dildos molded after male performers, would you buy one molded after a transgendered one? ❤️ if yes #share
— Chanel (@CCSantini) March 1, 2017
____________________________
Logan, un film recommandé par le porno.
Logan. Was. Too. Fucking. Good.
— cosmickitten_ (@jasminegreey) March 4, 2017
Logan was something else. Can't recommend it enough.
— Llewyn Davis (@ImLlewynDavis) March 4, 2017
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Les actrices et modèles cam, elles font des blagues aussi. Ça se marre pas mal dans le milieu. Gare à vous les Twittos rigolos !
Chelsea compare la baise au basket, il y a de l’idée. Dans mon cas personnel, j’aurais plutôt rapproché ça d’un match de Ligue 1. Vu qu’il n’y a jamais beaucoup de buts…
Asking a porn star how many times have you been fucked is like asking Lebron James how many times he made it in the hoop.
— Chelsea Poe (@ChelseaPoe666) March 2, 2017
Cloe Palmer aka Pavlov’s Whore compare l’art du swallow au monde du vin. Pareil, il y a de l’idée, mais pas sûr que ce soit une affaire de millésime. Surtout dans un bukkake.
I am the sommelier of cum.
— Pavlov's Whore (@pavlovswhore) March 2, 2017
Souvent tu te lances à fond dans le travail et tu n’as plus le temps de rencontrer du monde, donc de baiser. L’avantage quand tu es camgirl comme Conner, c’est qu’au moins il te reste une sexualité, même si c’est seulement durant les shows.
Sexuality: camgirls
— ConnerJay (@_ConnerJay) March 2, 2017
Petite question : où habite Molly pour être en jupe en février ? À Nice ?
Well you know…. @NikkiEliotMFC pic.twitter.com/QD8Bbw570d
— Molly (@molly_mfc) February 28, 2017
Cadence Lux fait des bonnes vannes aussi.
Thinking about a burrito pic.twitter.com/gyLA7aLQzc
— Cadence Lux (@thecadencelux) March 2, 2017
Les potes du daron de Piper Perri sont des sacrés rigolos, ils ont fait un chouette montage. Un peu sale que le nôtre sur Le Bon Fap.
My friends dad made a meme of me….again. pic.twitter.com/nJjSJ6oju3
— Piper Perri (@PerriPiper) March 3, 2017
Lance Hart conserve son titre de mec super avec une danse à la Michael Jackson de toute beauté.
So @lancehartfetish is not my lover. Or is he? 🤔 pic.twitter.com/LCiz5g1681
— Wolf Hudson (@WolfHudsonIsBad) March 3, 2017
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Ces deux-là ne sont-elles pas trop mimi ? Sérieusement ?!
Help me wish my beautiful and amazing fiancé @SaraLuvvXXX the HAPPIEST OF BIRTHDAYS ❤ pic.twitter.com/VPDNHkPU2G
— Bree Mills (@TheBreeMills) March 1, 2017
Pendant ce temps, Kristina Rose est toujours aussi zinzin. C’est bon de voir que dans ce monde en ébullition, il y a des choses qui resteront à jamais solides.
Woke up, had phone sex with my prisoner…
— Coochie Mane (@KristinaRosexxx) March 1, 2017
Qui veut un poster du beau Charles Dera pour afficher dans les toilettes ? En remplacement du catalogue La Redoute.
POSTERS!!!!!! Now available for US delivery . $9.99 Payments made to Venmo Charles Dera. Leave your address. pic.twitter.com/BnMivmpF7F
— Charles Dera (@RealDera) March 2, 2017
Lana Rhoades et moi, on va bientôt se marier. C’est obligé, c’est moi qu’elle décrit dans ce tweet.
I like men who are super sweet. That's the to my ❤️.
Can't deal with a arrogant asshole.
The nice guy finishes first in my book— Lana Rhoades (@LanaRhoades) March 2, 2017
____________________________
On n’oublie pas l’essentiel, les selfies dénudés, vidéos et autres photos suggestives qui vous ont fait descendre jusqu’ici, malgré la longueur effrayante (CMB) de ce qui précède.
It's catching on ☺️🦊🤗 pic.twitter.com/8NL7fDYRmx
— Ana Foxxx (@AnaFoxxx) March 3, 2017
Why I don't wear shorts in public pic.twitter.com/GCawFfJCWN
— Carmita-Bonita.Com (@RumpasaurusREXX) March 3, 2017
It's automatically artistic when it's in black and white, right? pic.twitter.com/EtlIjH0QeB
— Llewyn Davis (@ImLlewynDavis) February 27, 2017
I'm on the edge with you pic.twitter.com/iZMEMbuMmx
— ✨Nina North✨ (@NinaNorth19) March 4, 2017
Bailey is alive & well! Check her site https://t.co/2booWGXuE8 for the latest sexy or her snapchat: baileysnapsyay pic.twitter.com/rOiuoH7HGh
— Bailey Jay (@BaileyJayTweets) March 3, 2017
A post shared by Memes and pics of my butt (@instacum_) on Mar 2, 2017 at 1:59pm PST
seattle mornings ☁️ pic.twitter.com/U21gueMy7H
— fractal booty (@shycloud_CB) March 2, 2017
Taking selfies cause I can't shower because I have no hot water. pic.twitter.com/7ix8IMyIws
— Ramona Flour (@RamonaFlour) March 2, 2017
I had sex for @ZTentertainment today #DangerAss from front 2 back pic.twitter.com/rI0AbPO10r
— Danger (@Abella_Danger) March 2, 2017
Frisky and refreshed and ready to play. Put me to work, please! pic.twitter.com/tjtmSIGLfR
— Oh, Margot (@slitsville) March 2, 2017
— becca (@beckysinsxx) March 2, 2017
Jamais trop pigé le délire avec les bagnoles et les filles en bikini. Par contre, j’ai totalement capté le cul d’Adria Rae. Un sacré délire.
KVBMW pic.twitter.com/KP90A9Fdyo
— ADRIA RAE ✨ (@adriaraexx) March 2, 2017
Et pour terminer, concours : qui c’est le plus mignon ? C’est le tifien d’Owen Gray ?
snug life pic.twitter.com/ejPuREHe4p
— Owen Gray (@veryowengray) March 1, 2017
Ou le tifa d’Harriet ?
I miss my cats so much :-( pic.twitter.com/NjjbfzErcs
— Harriet Sugarcookie (@HSugarCookie) March 1, 2017
Photo de une : Janice Griffith, bijou Ana Mercury
Le 17 février, la direction des affaires civiles et du sceau du ministère de la Justice a publié une circulaire précisant les conditions d’application des dispositions relatives au changement de prénom contenues dans la loi du 18 novembre 2016, dite «de modernisation de la Justice du XXIème siècle». Ces dispositions avaient été saluées comme allant dans le bon sens (quoique perfectibles) par plusieurs associations réclamant un changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes trans (Acthe, En Trans, Le Jardin des T, Trans 3.0, Prendre Corps, l’Inter-LGBT, Homosexualités et Socialisme ou encore GayLib) mais d’autres (OUTrans, Acceptess-T, la Fédération LGBT, le collectif Existrans, l’Association nationale transgenre…) s’étaient montrées beaucoup plus sceptiques, voire critiques face à un texte qu’elles jugeaient par certains aspects «rétrograde».
La circulaire du 17 février indique que, face à un cas de «transsexualité du demandeur» (sic), «caractérise un intérêt légitime au changement de prénom la volonté de mettre en adéquation son apparence physique avec son état civil en adoptant un nouveau prénom conforme à son apparence et ce, indépendamment de l’introduction d’une procédure de changement de sexe». À Lyon, une table ronde sur le changement de prénom (pour transidentité ou pour d’autres motifs) réunira jeudi 9 mars deux sociologues, un historien et un avocat.
Changer de prénom. Entre normes juridiques et normes sociales, jeudi 9 mars à 18h dans le Grand amphithéâtre, Université Lumière Lyon 2, Campus Berges du Rhône, 18 quai Claude Bernard-Lyon 7
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En reconstituant les téléconnexions complexes entre la Terre, le ciel et le destin des humains –ceux de Percy et de Mary Shelley, adeptes de l’amour libre–, l’historien Gillen D’Arcy Wood donne à la crise climatique de 1816 une valeur prédictive aux allures d’apocalypse.
Quand, le 10 avril 1815, le mont Tambora – en Indonésie – explosa avec une force apocalyptique, personne ne fit le lien entre cette éruption et la cascade de désastres météorologiques mondiaux des trois années suivantes qui donna naissance aux romans Frankenstein et Vampyr, sur fond de pestes, de famines et de désastres. Dans L’Année sans été, Gillen D’Arcy Wood, spécialiste de l’art au XIXe siècle reconverti dans l’histoire de l’environnement, «tente de relever un incroyable et formidable défi : reconstituer les événements cataclysmiques» qui affectèrent la vie des humains, à commencer par celle d’une jeune femme libérée – Mary Wollstonecraft-Godwin, future Mary Shelley – dont il fait le fil rouge de sa descente aux enfers… En 1815, Mary avait 17 ans. Elle était belle, cultivée, idéaliste et indépendante. Mais surtout très amoureuse du poète Percy Shelley, déjà marié, dont elle a un enfant (William). Mary est adepte de l’amour libre. Après l’explosion du Tambora sa vie n’est plus qu’à l’image du volcan : elle s’effondre sur elle-même, cratère sinistre de tous les espoirs.
La Pompéi de Sumbawa
La tragédie commence ainsi : «après un millier d’années de sommeil, projetant, avec une force biblique, son contenu dans la stratosphère», le Tambora précipita, partout dans le monde, des communautés humaines dans le chaos. Sur place, l’explosion fut si violente qu’elle raya pratiquement de la carte une civilisation entière : en quelques heures, les habitants de l’île de Sumbawa disparurent sous un mètre d’ignimbrite fumante (1). Le nuage de cendres stratosphérique se mit ensuite à encercler la planète, affectant le système climatique mondial. Cela commença par un grand voile noir de débris carbonisés… «Dans un rayon de 600 km, il y eut deux jours d’obscurité». Les Anglais qui occupaient alors l’Indonésie, terrifiés, rapportèrent qu’ils ne voyaient plus leurs propres mains. Pendant une semaine, toute l’Asie du Sud-Est fut recouverte d’un manteau de débris volcaniques qui détruisirent ou empoisonnèrent les rizières, soit 95 % de la récolte de riz.
Tuer l’enfant qu’on ne peut vendre comme esclave
L’eau contaminée par les cendres riches en fluor provoquait des maladies. Les famines furent telles que «des milliers de Balinais tentaient de vendre leurs enfants ou eux-mêmes en échange de quelques poignées de riz». Hélas pour eux, le gouverneur de Java, Stamford Raffles, avait rendu illégal le commerce des esclaves, «éliminant involontairement le seul filet de sécurité sociale connue de ses sujets». Les occupants britanniques furent alors confrontés à cette vision dantesque : «des corps d’enfants alignés sur les plages de Bali, tués par des parents dans l’impossibilité de les échanger contre de la nourriture et refusant sans doute de les voir lentement mourir de faim comme eux-mêmes.» Mais le désastre climatique n’en était qu’à ses débuts… Des réactions chimiques à la poussière aboutirent à la formation de cent mégatonnes d’aérosols dans la haute atmosphère. Ce «nuage sulfurique» faisant écran à l’échelle du globe, empêcha le soleil de réchauffer la terre, provoquant une mini ère glaciaire en Europe de l’ouest (2), ravagée par des inondations et des tempêtes titanesques…
Tableaux d’enfer, cieux de braise
A travers toute l’Europe, des artistes – sensibles au changement atmosphérique – se mettent à peindre le ciel en feu, irradiant comme une fournaise hostile et glaciale. L’anglais William Turner peint des horizons d’un rouge maléfique (3). Depuis son atelier du port de Greifswald, en Allemagne, Caspar David Friedrich fait lui aussi un ciel dont la densité chromatique correspond à la «profondeur de l’aérosol optique» de l’éruption du Tambora (4). Le poète Keats parle de «fin du monde». En mai 1816, la poussière volcanique retombe sous forme de neige rouge sur Tarente, ville du sud de l’Italie, semant la terreur parmi les habitants. En juillet, le voile planétaire plonge Genève dans l’obscurité, où l’on allume les lumières comme à minuit : Byron qui assiste à ce phénomène effrayant depuis son balcon de la villa Diodati écrit un poème apocalyptique qu’il appelle Ténèbres. «C’est l’Apocalypse Now de Byron», se moque l’historien (qui n’apprécie guère le style ampoulé du poète) mais reconnaît tout de même que Byron anticipe admirablement le désastre qui va bientôt fondre sur l’humanité.
Repas d’orties, de mulots et d’argile
En ce début du XIXe siècle, il ne faisait pas bon «rater» une moisson : «la plupart des humains dépendaient d’une agriculture de subsistance et vivaient de manière précaire entre deux récoltes.» De l’Irlande à l’Inde, quand les récoltes furent submergées par les inondations, décimées par les tornades ou au contraire anéanties par d’incompréhensibles sécheresses, des légions de paysans affamés se mirent à faire l’aumône, abandonnant derrière eux les enfants dans des villages fantômes. Entre 1816 et 1818, vivre sur terre devint : «souffrir de la faim». Pendant l’été 1816, «des touristes voyageant en France prirent la masse des mendiants encombrant les routes pour des armées en déroute. […] Aux Etats-Unis, dans le Vermont, les villageois ont survécu en se nourrissant de porc-épic et d’orties bouillies, pendant que les paysans du Yunnan, en Chine, en étaient réduits à sucer de l’argile blanche.»
Ici commence l’histoire de Mary
«Au tout début du tristement célèbre été perdu de 1816, Mary Godwin, alors âgée de dix-huit ans, s’enfuit en Suisse avec son amant, Percy Shelley, et leur bébé, pour échapper à l’atmosphère glaciale de la maison de son père à Londres.» Gillen D’Arcy Wood ne donne pas de détails concernant cette «fuite», laissant le lecteur faire ses propres recherches. L’exposition qui se déroule actuellement au Musée Rath de Genève – Le Retour des ténèbres – permet d’en savoir plus, ainsi que l’ouvrage capital – Frankenstein, Créé des ténèbres – catalogue d’une exposition hélas achevée au Musée Bodmer… Il s’avère que les fuyards ne choisissent pas la Suisse par hasard : cette destination leur est suggérée par Claire Clairmont, demi-sœur de Mary, qui les accompagne. Claire s’est en effet entichée du poète Byron qu’elle veut retrouver à Genève. Elle est d’ailleurs enceinte de Byron (mais elle ne le sait pas encore quand ils partent). Ils sont jeunes, utopistes et rebelles.
Ménage à cinq au bord du Léman
Le trio emménage d’abord (le 13 mai 1816) à l’hôtel Sécheron, renommé pour l’accueil des touristes anglais. Byron arrive le 26 mai accompagné de son médecin (et amant) Polidori. L’amitié qui se noue entre eux devient telle qu’ils décident de passer l’été sur les bords du lac Léman. Percy, Mary et Claire louent la «maison Chapuis». Byron et Polidori emménagent dans la «Villa Diodati», située à quelques centaines de mètres et qui devient leur lieu de réunions. Hélas, contrairement à toute attente, l’été n’est pas au rendez-vous : «Une pluie presque incessante nous confine le plus souvent à la maison», écrit Mary (5). A Genève, «on compte 130 jours de pluie entre avril et septembre», confirme l’historien qui souligne l’ampleur du désastre : parmi tous les pays d’Europe, c’est la Suisse qui subit les plus violentes retombées de la catastrophe climatique (6). «La souffrance humaine a été la pire en Suisse», dit-il. Ce dont le cercle des Shelley ne pouvait que se rendre compte… Leurs ascensions et leurs promenades les confrontent sans cesse à la vision d’enfants au ventre gonflé, aux bras squelettiques qui tendent la main d’un œil vitreux.
Mort lente par inanition : l’agonie des Suisses
En temps normal, une famille suisse devait consacrer au moins la moitié de ses revenus à l’achat de pain. Dès août 1816, le pain se fait rare et le chaos s’installe. Dans le canton de Vaud, un prêtre écrit : «Il est effrayant de voir […] avec quelle avidité des squelettes d’hommes dévorent les mets les plus repoussants». Il cite «des cadavres» sans préciser de quoi. «Le plus choquant de tout fut le sort de certaines mères désespérées. […] Face à la crise, certaines familles suisses abandonnaient leurs nouveau-nés tandis que d’autres choisissaient de tuer leurs enfants par humanité. Pour ce crime, des femmes affamées furent arrêtées et décapitées.» Nul doute que cette horreur inspire les récits qui voient naître les nouveaux monstres de la modernité. La créature de Frankenstein et le vampire ne sont pas des êtres surnaturels. Ce sont des créatures réelles, issues de «l’épisode climatique extrême le plus dévastateur jamais vu sur notre planète depuis sans doute des milliers d’années» et qui préfigure, ainsi que le répète Gillen D’Arcy Wood, ce qui va arriver à nouveau si nous ne mettons pas fin à la pollution : une vie de mort-vivant dans un enfer de glace.
La nuit de tous les dangers
Au cours de la nuit du 16 juin 1816, alors que l’orage s’abattait sur eux, Mary Godwin, Percy Shelley, Claire Clairmont, Byron et John Polidori, se livrèrent probablement à leurs lectures pour faire peur – des contes allemands et des vers de Coleridge – puis Byron suggéra que chacun écrive une histoire de mort-vivant. «Dans son film de 1986, le réalisateur britannique Ken Russell imagine Shelley avalant de la teinture d’opium pendant que Claire Clairmont fait une fellation à Lord Byron, affalé sur une chaise. Si les orgies sexuelles dans le salon restent peu probables, même pour le cercle des Shelley, la consommation de drogue sous l’inspiration de Coleridge, le sublime poète toxicomane, l’est beaucoup plus. Comment expliquer autrement les hurlements d’un Shelley s’enfuyant de la pièce au moment où Byron récite le poème psycho-sexuel à suspense Christabel, tourmenté par sa vision d’une Mary Shelley la poitrine nue, avec des yeux au bout des seins ?». 1816 fut décidément l’année de la terreur. Sortant cette «tragédie mondiale de deux siècles d’oubli», Gillen D’Arcy Wood nous livre une recherche aux allures prophétiques qui se lit comme un avertissement.
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LA SUITE DE CE DOSSIER sur Frankenstein, le féminisme et l’amour libre : lundi 22 mars.
A LIRE : L’Année sans été, Gillen D’Arcy Wood, éd. la Découverte.
Frankenstein, créé des ténèbres, dirigé par Nicolas Ducimetière et David Spurr, Coédition Gallimard / Fondation Martin Bodmer.
Le retour des ténèbres – L’imaginaire gothique depuis Frankenstein, dirigé par Justine Moeckli et Merel van Tilburg, éditions DoPe Press.
A VOIR : Le Retour des ténèbres – Musée Rath, Genève – Jusqu’au 19 mars.
NOTES
(1) Le nombre de morts à Sumbawa fut estimé à plus de 100 000, «un nombre sans égal dans l’histoire» (Source : L’Année sans été, Gillen D’Arcy Wood).
(2) Une chute drastique des températures saisonnières de 5 ou 6°, notamment en Europe de l’ouest. (Source : ibid.)
(3) Deux tableaux de Turner, notamment Didon bâtissant Carthage (1815) et Déclin de l’empire carthaginois (1817) immortalisent les couchers incandescents de l’époque. Pour en savoir plus : C. S. Zerefos et alii, «Atmospheric Effects of Volcanic Eruptions as Seen by Famous Artists and Depicted in Their Paintings», dans la revue Atmospheric Chemistry and Physics, n°7, 2007, p. 4027‑4042.
(4) Karl Friedrich Schinkel : The Banks of the Spree near Stralau (1817), Two Men by the Sea at Moonrise (1817) ; Woman in front of the Setting Sun,etc.
(5) Message extrait d’une lettre à sa soeur Fanny, restée à Londres.
(6) Quand le prix du grain triple en 1817, «l’aliment de base devint subitement inaccessible pour des centaines de milliers de Suisses, non seulement dans les régions agricoles mais aussi dans les villes industrielles, où le salaire hebdomadaire d’un fileur en 1817 […] était inférieur au prix d’une livre de pain». (Source : L’Année sans été, Gillen D’Arcy Wood).
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Chant d’automne
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l’hiver va rentrer dans mon être :
colère, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé.
En reconstituant les téléconnexions complexes entre la Terre, le ciel et le destin des humains –ceux de Percy et de Mary Shelley, adeptes de l’amour libre–, l’historien Gillen D’Arcy Wood donne à la crise climatique de 1816 une valeur prédictive aux allures d’apocalypse.
Quand, le 10 avril 1815, le mont Tambora – en Indonésie – explosa avec une force apocalyptique, personne ne fit le lien entre cette éruption et la cascade de désastres météorologiques mondiaux des trois années suivantes qui donna naissance aux romans Frankenstein et Vampyr, sur fond de pestes, de famines et de désastres. Dans L’Année sans été, Gillen D’Arcy Wood, spécialiste de l’art au XIXe siècle reconverti dans l’histoire de l’environnement, «tente de relever un incroyable et formidable défi : reconstituer les événements cataclysmiques» qui affectèrent la vie des humains, à commencer par celle d’une jeune femme libérée – Mary Wollstonecraft-Godwin, future Mary Shelley – dont il fait le fil rouge de sa descente aux enfers… En 1815, Mary avait 17 ans. Elle était belle, cultivée, idéaliste et indépendante. Mais surtout très amoureuse du poète Percy Shelley, déjà marié, dont elle a un enfant (William). Mary est adepte de l’amour libre. Après l’explosion du Tambora sa vie n’est plus qu’à l’image du volcan : elle s’effondre sur elle-même, cratère sinistre de tous les espoirs.
La Pompéi de Sumbawa
La tragédie commence ainsi : «après un millier d’années de sommeil, projetant, avec une force biblique, son contenu dans la stratosphère», le Tambora précipita, partout dans le monde, des communautés humaines dans le chaos. Sur place, l’explosion fut si violente qu’elle raya pratiquement de la carte une civilisation entière : en quelques heures, les habitants de l’île de Sumbawa disparurent sous un mètre d’ignimbrite fumante (1). Le nuage de cendres stratosphérique se mit ensuite à encercler la planète, affectant le système climatique mondial. Cela commença par un grand voile noir de débris carbonisés… «Dans un rayon de 600 km, il y eut deux jours d’obscurité». Les Anglais qui occupaient alors l’Indonésie, terrifiés, rapportèrent qu’ils ne voyaient plus leurs propres mains. Pendant une semaine, toute l’Asie du Sud-Est fut recouverte d’un manteau de débris volcaniques qui détruisirent ou empoisonnèrent les rizières, soit 95 % de la récolte de riz.
Tuer l’enfant qu’on ne peut vendre comme esclave
L’eau contaminée par les cendres riches en fluor provoquait des maladies. Les famines furent telles que «des milliers de Balinais tentaient de vendre leurs enfants ou eux-mêmes en échange de quelques poignées de riz». Hélas pour eux, le gouverneur de Java, Stamford Raffles, avait rendu illégal le commerce des esclaves, «éliminant involontairement le seul filet de sécurité sociale connue de ses sujets». Les occupants britanniques furent alors confrontés à cette vision dantesque : «des corps d’enfants alignés sur les plages de Bali, tués par des parents dans l’impossibilité de les échanger contre de la nourriture et refusant sans doute de les voir lentement mourir de faim comme eux-mêmes.» Mais le désastre climatique n’en était qu’à ses débuts… Des réactions chimiques à la poussière aboutirent à la formation de cent mégatonnes d’aérosols dans la haute atmosphère. Ce «nuage sulfurique» faisant écran à l’échelle du globe, empêcha le soleil de réchauffer la terre, provoquant une mini ère glaciaire en Europe de l’ouest (2), ravagée par des inondations et des tempêtes titanesques…
Tableaux d’enfer, cieux de braise
A travers toute l’Europe, des artistes – sensibles au changement atmosphérique – se mettent à peindre le ciel en feu, irradiant comme une fournaise hostile et glaciale. L’anglais William Turner peint des horizons d’un rouge maléfique (3). Depuis son atelier du port de Greifswald, en Allemagne, Caspar David Friedrich fait lui aussi un ciel dont la densité chromatique correspond à la «profondeur de l’aérosol optique» de l’éruption du Tambora (4). Le poète Keats parle de «fin du monde». En mai 1816, la poussière volcanique retombe sous forme de neige rouge sur Tarente, ville du sud de l’Italie, semant la terreur parmi les habitants. En juillet, le voile planétaire plonge Genève dans l’obscurité, où l’on allume les lumières comme à minuit : Byron qui assiste à ce phénomène effrayant depuis son balcon de la villa Diodati écrit un poème apocalyptique qu’il appelle Ténèbres. «C’est l’Apocalypse Now de Byron», se moque l’historien (qui n’apprécie guère le style ampoulé du poète) mais reconnaît tout de même que Byron anticipe admirablement le désastre qui va bientôt fondre sur l’humanité.
Repas d’orties, de mulots et d’argile
En ce début du XIXe siècle, il ne faisait pas bon «rater» une moisson : «la plupart des humains dépendaient d’une agriculture de subsistance et vivaient de manière précaire entre deux récoltes.» De l’Irlande à l’Inde, quand les récoltes furent submergées par les inondations, décimées par les tornades ou au contraire anéanties par d’incompréhensibles sécheresses, des légions de paysans affamés se mirent à faire l’aumône, abandonnant derrière eux les enfants dans des villages fantômes. Entre 1816 et 1818, vivre sur terre devint : «souffrir de la faim». Pendant l’été 1816, «des touristes voyageant en France prirent la masse des mendiants encombrant les routes pour des armées en déroute. […] Aux Etats-Unis, dans le Vermont, les villageois ont survécu en se nourrissant de porc-épic et d’orties bouillies, pendant que les paysans du Yunnan, en Chine, en étaient réduits à sucer de l’argile blanche.»
Ici commence l’histoire de Mary
«Au tout début du tristement célèbre été perdu de 1816, Mary Godwin, alors âgée de dix-huit ans, s’enfuit en Suisse avec son amant, Percy Shelley, et leur bébé, pour échapper à l’atmosphère glaciale de la maison de son père à Londres.» Gillen D’Arcy Wood ne donne pas de détails concernant cette «fuite», laissant le lecteur faire ses propres recherches. L’exposition qui se déroule actuellement au Musée Rath de Genève – Le Retour des ténèbres – permet d’en savoir plus, ainsi que l’ouvrage capital – Frankenstein, Créé des ténèbres – catalogue d’une exposition hélas achevée au Musée Bodmer… Il s’avère que les fuyards ne choisissent pas la Suisse par hasard : cette destination leur est suggérée par Claire Clairmont, demi-sœur de Mary, qui les accompagne. Claire s’est en effet entichée du poète Byron qu’elle veut retrouver à Genève. Elle est d’ailleurs enceinte de Byron (mais elle ne le sait pas encore quand ils partent). Ils sont jeunes, utopistes et rebelles.
Ménage à cinq au bord du Léman
Le trio emménage d’abord (le 13 mai 1816) à l’hôtel Sécheron, renommé pour l’accueil des touristes anglais. Byron arrive le 26 mai accompagné de son médecin (et amant) Polidori. L’amitié qui se noue entre eux devient telle qu’ils décident de passer l’été sur les bords du lac Léman. Percy, Mary et Claire louent la «maison Chapuis». Byron et Polidori emménagent dans la «Villa Diodati», située à quelques centaines de mètres et qui devient leur lieu de réunions. Hélas, contrairement à toute attente, l’été n’est pas au rendez-vous : «Une pluie presque incessante nous confine le plus souvent à la maison», écrit Mary (5). A Genève, «on compte 130 jours de pluie entre avril et septembre», confirme l’historien qui souligne l’ampleur du désastre : parmi tous les pays d’Europe, c’est la Suisse qui subit les plus violentes retombées de la catastrophe climatique (6). «La souffrance humaine a été la pire en Suisse», dit-il. Ce dont le cercle des Shelley ne pouvait que se rendre compte… Leurs ascensions et leurs promenades les confrontent sans cesse à la vision d’enfants au ventre gonflé, aux bras squelettiques qui tendent la main d’un œil vitreux.
Mort lente par inanition : l’agonie des Suisses
En temps normal, une famille suisse devait consacrer au moins la moitié de ses revenus à l’achat de pain. Dès août 1816, le pain se fait rare et le chaos s’installe. Dans le canton de Vaud, un prêtre écrit : «Il est effrayant de voir […] avec quelle avidité des squelettes d’hommes dévorent les mets les plus repoussants». Il cite «des cadavres» sans préciser de quoi. «Le plus choquant de tout fut le sort de certaines mères désespérées. […] Face à la crise, certaines familles suisses abandonnaient leurs nouveau-nés tandis que d’autres choisissaient de tuer leurs enfants par humanité. Pour ce crime, des femmes affamées furent arrêtées et décapitées.» Nul doute que cette horreur inspire les récits qui voient naître les nouveaux monstres de la modernité. La créature de Frankenstein et le vampire ne sont pas des êtres surnaturels. Ce sont des créatures réelles, issues de «l’épisode climatique extrême le plus dévastateur jamais vu sur notre planète depuis sans doute des milliers d’années» et qui préfigure, ainsi que le répète Gillen D’Arcy Wood, ce qui va arriver à nouveau si nous ne mettons pas fin à la pollution : une vie de mort-vivant dans un enfer de glace.
La nuit de tous les dangers
Au cours de la nuit du 16 juin 1816, alors que l’orage s’abattait sur eux, Mary Godwin, Percy Shelley, Claire Clairmont, Byron et John Polidori, se livrèrent probablement à leurs lectures pour faire peur – des contes allemands et des vers de Coleridge – puis Byron suggéra que chacun écrive une histoire de mort-vivant. «Dans son film de 1986, le réalisateur britannique Ken Russell imagine Shelley avalant de la teinture d’opium pendant que Claire Clairmont fait une fellation à Lord Byron, affalé sur une chaise. Si les orgies sexuelles dans le salon restent peu probables, même pour le cercle des Shelley, la consommation de drogue sous l’inspiration de Coleridge, le sublime poète toxicomane, l’est beaucoup plus. Comment expliquer autrement les hurlements d’un Shelley s’enfuyant de la pièce au moment où Byron récite le poème psycho-sexuel à suspense Christabel, tourmenté par sa vision d’une Mary Shelley la poitrine nue, avec des yeux au bout des seins ?». 1816 fut décidément l’année de la terreur. Sortant cette «tragédie mondiale de deux siècles d’oubli», Gillen D’Arcy Wood nous livre une recherche aux allures prophétiques qui se lit comme un avertissement.
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LA SUITE DE CE DOSSIER sur Frankenstein, le féminisme et l’amour libre : lundi 22 mars.
A LIRE : L’Année sans été, Gillen D’Arcy Wood, éd. la Découverte.
Frankenstein, créé des ténèbres, dirigé par Nicolas Ducimetière et David Spurr, Coédition Gallimard / Fondation Martin Bodmer.
Le retour des ténèbres – L’imaginaire gothique depuis Frankenstein, dirigé par Justine Moeckli et Merel van Tilburg, éditions DoPe Press.
A VOIR : Le Retour des ténèbres – Musée Rath, Genève – Jusqu’au 19 mars.
NOTES
(1) Le nombre de morts à Sumbawa fut estimé à plus de 100 000, «un nombre sans égal dans l’histoire» (Source : L’Année sans été, Gillen D’Arcy Wood).
(2) Une chute drastique des températures saisonnières de 5 ou 6°, notamment en Europe de l’ouest. (Source : ibid.)
(3) Deux tableaux de Turner, notamment Didon bâtissant Carthage (1815) et Déclin de l’empire carthaginois (1817) immortalisent les couchers incandescents de l’époque. Pour en savoir plus : C. S. Zerefos et alii, «Atmospheric Effects of Volcanic Eruptions as Seen by Famous Artists and Depicted in Their Paintings», dans la revue Atmospheric Chemistry and Physics, n°7, 2007, p. 4027‑4042.
(4) Karl Friedrich Schinkel : The Banks of the Spree near Stralau (1817), Two Men by the Sea at Moonrise (1817) ; Woman in front of the Setting Sun,etc.
(5) Message extrait d’une lettre à sa soeur Fanny, restée à Londres.
(6) Quand le prix du grain triple en 1817, «l’aliment de base devint subitement inaccessible pour des centaines de milliers de Suisses, non seulement dans les régions agricoles mais aussi dans les villes industrielles, où le salaire hebdomadaire d’un fileur en 1817 […] était inférieur au prix d’une livre de pain». (Source : L’Année sans été, Gillen D’Arcy Wood).
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Chant d’automne
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l’hiver va rentrer dans mon être :
colère, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé.
Le printemps qui vient c’est comme l’excitation qui vous prend, le début d’une longue aventure qui finira sur une plage ensoleillée à la fin de l’été, dans une explosion démente. Cette vision tantrique de la vie est un peu biaisée par la réalité, on a tendance à s’exciter très vite, à jouir sans attendre et à roupiller illico. Dans mes bonnes résolutions de l’année, j’avais pensé à choisir la première option, celle qui savoure sans en découdre. Force est de constater que la chair est faible et quand je vois le boule de Bobbi Starr soumettre le valeureux Danny Wylde, j’explose plus vite qu’un bourgeon aux premiers rayons de soleil. Quam minimum credula postero.
Viola Bailey fait une étonnante découverte dans le Airbnb qu’elle vient de louer pour ses vacances à Paris : un malicieux personnage a fait un trou dans la porte et y a glissé sa teub. Ce glory-hole improvisé ne semble pas tellement l’effrayer. Je suis désolé de vous spoiler la suite, mais oui, elle va très rapidement sucer ce sexe qui frappe à la porte. Il en va ainsi dans le monde merveilleux de la pornographie.
Viola Bailey – DDF Network
J’adore Jasper Blue pour plein de raisons. La première est évidente, elle suce vraiment super bien. La seconde est qu’elle mérite vraiment que vous achetiez ses vidéos. Enfin, la troisième est un détail qui a son importance : elle a chez elle un exemplaire de The Curse of Lono (à gauche de l’écran), un récit de Hunter S. Thompson qui se passe à Hawaii en 1980. Bouquin réédité chez Taschen que je vous conseille vivement de lire si vous aimez le running, les drogues et son esprit tordu.
Jasper Blue – Girlfriend Experience – Pornhub Amateur
Vous vous rappelez quand Bobbi Starr régnait dans le hardcore et le BDSM ? Cette incroyable actrice me manque terriblement et si je continue à regarder ce gif en boucle je pense que je vais pleurer. Marre du temps qui s’écoule trop vite.
Bobbi Starr & Danny Wylde – Divine Bitches
J’ai tendance à m’enfoncer trop loin dans Internet pour trouver fap à ma main. Pourtant il existe des classiques modernes qui ne souffrent pas de recherches interminables. Prenez Brandi Love, appelez notre fierté nationale Joss Lescaf puis mettez les au lit. Le résultat est simple et beau comme cette main qui cherche le bonheur pendant que l’autre le tien fermement.
Brandi Love & Joss Lescaf – Blacked
Dans le monde des eroge, les animations de qualité sont rares. Faute de budget, les développeurs se contentent souvent de déformer une illustration unique pour créer une impression de mouvement. C’est parfois suffisant, parfois atroce, mais toujours ridicule comparé à un véritable travail d’animation. Le nouvel incontournable pour amateurs de futanari SUCCUBUS T.G.D le montre bien.
Magenta Rose – SUCCUBUS T.G.D
Image en une : Bobbi Starr, évidemment
La vie de Gilles était tranquille. Et puis un jour, il est parti sans crier gare et mis les voiles vers l’île de la Réunion. C’est à travers des lettres qu’il a laissées derrière lui qu’une amie découvrira les raisons de cette fuite. Deux jeunes filles aguicheuses et perverses n’y sont pas étrangères… Le lecteur sera emporté par les récits des trois personnages tourmentés par le désir, parfois honteux, parfois sadique ou masochiste, tantôt revendiqué haut et fort, tantôt subi comme une faiblesse. Les filles ne rêvent pas que de fleurs d’oranger et de roses mais aussi des pépins et des épines.
L’Appel du large, c’est un récit de vie sur le sexe et l’immoralité à travers l’histoire d’un homme que le désir rend fou.
L’AUTEUR
Camille Colmin, dans une belle écriture rabelaisienne met en scène des personnages ambigus. Un roman érotique particulier que l’on peut prêter ou offrir car la belle langue ennoblit tout.
Pour cette 26ème édition, le Festival International de l’Erotisme ouvre ses portes ces 24, 25 et 26 mars 2017 de 14h00 à 02h00 au Brussels Kart Expo.
Cette année, une image plus élégante, « La Black & White Edition » aussi éblouissante que provocatrice.
Très loin d’un univers aseptisé et idéalisé, le monde fetish vous emmène dans le cadre bien réel des tenues de dominas, soumis et de pratiques BDSM dévoilées pour un public averti.
Si cet univers vous interpelle, si l’expérience vous tente, au Festival International de l’Erotisme vous avez l’opportunité d’entrer dans cette atmosphère de cuir et de chaines, de mise en scène portées sur la domination, à travers des règles bien établies, un respect de soi, de l’autre et ce, loin des idées préconçues.
ADRESSE
Festival International de l’Erotisme – rue Alphonse Gosset 9 – 1702 Grand Bigard – Belgique
CONTACTS, RESERVATIONS & INFORMATIONS
As longtime readers know, I’ve been a vocal critic of Playboy since the beginning of this website — over 15 years ago. Not because I dislike nudie mags, obviously, or to dis the remarkable journalism Playboy has been host to in the past. What’s continually irritated me about Playboy is they way in which they’ve spectacularly failed to embrace sex culture and sex-positivity ushered in with the modern Internet.
Around 2000, when I began this site, several websites had sprung up featuring skilled photography of unbelievably sexy, and still tasteful (yet slightly explicit) galleries of beautiful women. They thrived and exploded in different directions with diversity that Playboy sometimes rejected outright — specifically when it came to tattooed, queer, diverse, or kinky women. I found it kind of offensive that the sex magazine which held my respect for publishing Hunter S. Thompson couldn’t get its shit together when finally faced with the sex-positive revolution.
I’ll admit I relished blogging things like MetArt galleries while Playboy struggled to have a functional website — MetArt, a “fair trade” erotic site founded in 1997. And doing this kind of online publishing as a woman. As in, “let’s be proud of our bodies, our sexuality, unapologetic about our sex drives, celebratory about being pleasure-seeking, and unshameable.”
It’s the shame part that brings me to the latest chapter in Playboy’s internet sexuality life-crisis. You probably remember how in October 2015 the magazine announced that it was doing away with nudity. Claiming the “battle” had been won to normalize sex, the then-CTO told press that since the internet was so soaked in freaky porn, the types of nudes Playboy featured were now passé.
Of course, most of us knew he was both ironically right and totally wrong. The internet is indeed soaked in porn guys with dated mindsets about sex and gender and pleasure find freaky — as in, sexual diversity that doesn’t cling to a narrow definition of pleasure. And yeah: Playboy’s formulas were passé by 2005, when they had barely started to put the magazine online and were featuring women that upheld conventional sexual beauty standards of the 1980s.
Despite the internet and sex blogs and the sex-positive sex-ed revolution, Playboy never took a risk with sex and it never truly sexually evolved. Disavowing nudes with a wholly sex-negative statement about the wilds of internet porn made sense to me for a magazine that had no idea what the viewers of such material really wanted. It felt to me like the magazine had finally admitted it didn’t really like sex. That shame was actually its commodity, not pleasure.
A couple weeks ago, the magazine once again changed its mind. Hugh Hefner’s son described to media a tense situation on the board after nudity was removed, and spoke out against the decision on the generally obvious grounds that Playboy without nudity doesn’t make sense for the brand.
Sounds like good news, right? Not exactly. The magazine’s newest issue declares “Naked is Normal” for Playboy March / April 2017. Yet it has managed to out-sex-negative itself again by keeping the models’ pussies either covered by objects, or by erasing them into nonthreatening Barbie mounds with Photoshop.
You read that right: The new Playboy is pussy-phobic. Naked is not really normal.
The Vagina Monologues started in 1996, for fuck’s sake. So now, other than an occasional article we have little reason to look at Playboy, other than out of morbid curiosity about an aging brand that’s still terrified of taking sexual risks. To the point of — once again — insulting viewers.
So now, as I’ve been lovingly curating for you for over 15 years, here are the tasteful, sexually celebratory, and diverse babes we deserve. These galleries will not leave you high and dry.
Pxie – Spank
Karissa Diamond – Make Me Purr
Zarina A. – Tenixo
Ardelia A. – Lonha
Lucy Heart – Wenty
Inga – My Big Love
Simone Miles – African American
Heaven Starr – Republic Indecency
Gwen Stanberg – Fixer Upper
Kerry – Erotica
Liuba – Carnival
Liona Levi, Luna Corazon – Mischievous
Penelope Cum, Stella Cox – Curious
Kira – Evening Comes
Eselda – The Exciting Meeting
Clelia – Simply Red
Olesya D. – Show Off
Jasmin Veracruz – Sushi Lips
Michelle Rodriguez – Whole Paycheck
Lucy Li – Flenad
Paula Shy- Revaza
Ryan Keely – Nurse Me
Dani Daniels – The NYC Project
Milla – Testing RS5
Li Moon – First Time
Adel C. – Alishu
Pammie Lee – Tamoi
Kristell – Strapped
Eva Kahil – Rope
Sakura – Bound & Determined
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On aurait pu s'attendre à ce que quelqu'un, en haut lieu, fasse le lien entre la technologie numérique et la détérioration du vivre-ensemble dans nos écoles, collèges et lycées. Comment le fil a-t-il pu échapper à notre vigilance ?
- ÉducationL’Eau de Draps Affolante de YesforLov (je le redis ou pas que cette marque est française ? ;-)) est un dérivé de l’huile du massage du même nom dont je suis déjà une fan absolue. Sauf qu’il s’agit ici à préparer le lieu de vos ébats et d’enrichir l’atmosphère érotique avec une odeur propice aux caresses et…
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Dans le cadre du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, la délégation du Rhône du Mouvement du Nid vous propose une série de rencontres-débats avec une figure emblématique de la lutte contre la prostitution : Rosen Hicher.
Infos pratiquesVendredi 3, samedi 4 et dimanche 5 mars 2017
de 19h à 21h30
au Flâneur, Guesthouse
56 rue Sébastien Gryphe - Lyon 7ème
Entrée gratuite.
Trois thèmes seront abordés lors de trois soirées :
le vendredi 3 mars : L'expérience de la prostitution, le témoignage de Rosen Hicher.
le samedi 4 mars : Abolir la prostitution, pourquoi et comment ?
le dimanche 5 mars : Comment aider les personnes prostituées à en sortir ?
Rosen Hicher, ancienne prostituée qui a parcouru 800 km à pied pour sensibiliser le public à la question de l'exploitation sexuelle, témoignera pendant trois soirs sur son expérience de la prostitution et sur le combat qu'elle mène aujourd'hui pour son abolition.
L’Inde fascine par ses contradictions en matière de cul. Pays pudibond et patriarcal, il condamne le sexe hors mariage, mais fait aussi partie des plus gros consommateurs de porno. Consciente du manque vertigineux d’informations autour de la pornographie, la réalisatrice et activiste Madhureeta Anand compte démystifier le genre avec Know Your Porn : un projet de websérie documentaire qui vient d’amorcer sa campagne de crowdfunding.
Connue pour son travail politique, l’artiste prend les tabous à bras-le-corps. Dans Kajarya, son docu-fiction bollywoodien sorti en 2013, elle traitait de l’infanticide des bébés de sexe féminin. Au cours de ses actions militantes, elle a rencontré des hommes de la middle-class de New-Delhi qui lui ont parlé de leur rapport au porno. Elle a ainsi découvert qu’ils en visionnaient régulièrement via des groupes privés WhatsApp, sans faire la distinction entre contenus mainstream, scènes de viol et pédopornographie.
La pornographie est-elle légale en Inde ? Le sexe que vous voyez dans ces films est-il une représentation fidèle ou transformée de la réalité ? Qu’est-ce que l’addiction au porno ? Avec les cinq épisodes de Know Your Porn, Madhureeta Anand souhaite amorcer un débat sociétal. L’objectif est pédagogique : il est essentiel que les hommes aient une consommation plus responsable du X et que par ricochet, les femmes soient moins harcelées au quotidien.
« En Inde, près de 70% du trafic Internet est généré par le porno, or le public n’est pas sensibilisé à ces images, » rappelle Madhureeta Anand, convaincue que l’évolution des mœurs passe par l’éducation sexuelle… Trois organisations sociales se sont engagées à diffuser Know Your Porn dans leurs réseaux nationaux : Men Engage, Azad Foundation and CHSJ. La série sera également disponible sur la chaîne YouTube MAfilms, envoyée sur WhatsApp en guise de cheval de Troie, montrée et commentée dans les établissements scolaires.
«La transmysoginie est la discrimination spécifique à laquelle font face les femmes trans, comme de considérer qu’ayant un pénis, elles ne sont pas tout à fait des femmes et ont encore une part de masculinité». C’est l’association Act Up-Sud-Ouest qui donne cette définition dans un communiqué publié le 22 février contre le nouveau film «certifié transphobe» d’Audrey Dana, Si j’étais un homme. S’il existe une «discrimination spécifique», au croisement du sexisme et de la transphobie, qui vise les femmes trans, il existe une réponse toute aussi spécifique : le, ou plutôt les, transféminisme(s).
La chercheuse trans Karine Espineira, auteure de plusieurs ouvrages sur les transidentités, s’apprête justement à donner une conférence à ce sujet à l’Université Lumière Lyon II. Pour elle, le transféminisme apparaît «officiellement» en 2003 avec la publication du Manifeste transféministe par l’Américaine Emi Koyama. C’est «un féminisme par et pour les personnes trans» qui est aussi «un féminisme de convergence des luttes» et «intersectionnel» en cela qu’il prend en compte différents critères d’oppression : le genre, le sexe, l’orientation sexuelle, la race, la classe…
Contre un certain féminisme transphobeDe la même façon que l’afroféminisme s’est développé en réaction au manque de considération d’un féminisme majoritairement blanc pour les expériences spécifiques des femmes noires, le transféminisme s’est construit contre l’invisibilisation des femmes trans dans la plupart des courants féministes et/ou lesbiens et gays, voire contre la franche hostilité qu’elles peuvent y rencontrer.
Certaines militantes de la «deuxième vague du féminisme» (apparue dans les années 60 et 70) manifestent en effet très tôt leur opposition à la «transsexualité» (selon le terme en usage à l’époque). L’universitaire Janice Raymond publie ainsi en 1979 The Transsexual Empire («L’Empire transsexuel»), une violente charge contre les femmes trans. Elle les accuse de perpétuer des «mythes patriarcaux» et des stéréotypes sur la féminité, de «coloniser» les luttes féministes et même de «violer les corps des femmes» à travers les opérations de réattribution sexuelle…
L’une des femmes trans nommément attaquées dans le livre de Janice Raymond, Sandy Stone, lui répond en 1987 dans un livre ironiquement intitulé The Empire Strikes Back («L’Empire contre-attaque»), qui insiste sur l’importance pour les personnes trans de construire un discours féministe sur leur propre vécu, notamment pour échapper à une approche pathologisante et psychologisante des transidentités. Cet ouvrage séminal peut donc être vu comme un des livres fondateurs des transféminismes.
Contre la standardisation des vécus transCette ligne de fracture entre différents courants se réclamant tous du féminisme est toujours bien réelle aujourd’hui. En décembre, des féministes anti-trans américaines (rebaptisées par leurs opposant-e-s TERFs, pour Trans Exclusionary Radical Feminists) se sont ainsi indignées, à l’unisson de la droite religieuse et conservatrice, de la couverture du magazine National Geographic représentant une fillette trans. À leurs yeux, le combat des trans se fait au détriment des luttes de celles qu’elles estiment être les seules «vraies» femmes : les femmes non-trans. Et l’essor (tout relatif en ce qui concerne la France) des études universitaires sur le genre tendrait à effacer les études féministes… «Dans le monde francophone, ce conflit existe aussi, mais il est plus feutré. L’opposition aux personnes trans ne se dit pas aussi clairement. C’est peut-être dû à la montée en puissance plus tardive des questions trans en France» estime Karine Espineira.
La chercheuse rejette par ailleurs l’accusation souvent faite aux femmes trans de se plier aux stéréotypes de genre plutôt que de les subvertir. «Cette critique est liée au fait qu’historiquement, les femmes trans qui ont été le plus mis en avant, notamment dans les médias, ont souvent été des personnes peu politisées. Elles délivraient un «récit trans» très standard et très normatif, qui ne mettait pas en péril l’ordre du genre. Ce modèle est devenu quasiment hégémonique, jusqu’à aujourd’hui, parce qu’on estime qu’il «passe mieux» dans les médias.
De ce fait, les trans féministes et les hommes trans sont très peu visibles. Pourtant, dès qu’on s’intéresse un peu à l’associatif militant, à des structures comme Chrysalide (association lyonnaise, NdlR) ou OUTrans, on se rend compte qu’ils sont extrêmement présents». Chrysalide, justement, conclura la conférence de Karine Espineira par une intervention qui sera sans doute l’occasion de rappeler à quel point il est primordial d’articuler ensemble questions trans et questions féministes.
Festival Fais pas genre
Les transféministes, conférence de Karine Espineira (suivie d’une intervention de l’association trans lyonnaise Chrysalide), en partenariat avec Les UNvisibles de Stonewall, mercredi 8 mars de 16h à 18h à la Maison de l’Étudiant
Troisième édition du festival Fais pas genre, organisé par l’association étudiante L’Envolée culturelle, du 7 au 9 mars sur le campus Porte des Alpes de l’Université Lumière Lyon II à Bron
À lire
– Manifeste d’une femme trans et autres textes de Julia Serano (éditions Tahin Party, 2014). Traduits et publiés en français pour la première fois par une maison d’édition lyonnaise, il s’agit d’extraits du premier livre de l’Américaine Julia Serano, Whipping Girl: A transsexual woman on sexism and the scapegoating of femininity (Seal Press, 2007).
– La Transidentité. De l’espace médiatique à l’espace public de Karine Espineira (éditions L’Harmattan)
Photo de Une : Karine Espineira © Naïel Lemoine
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Brian Gross travaille dans les relations presse. Sa tête ne vous dit sûrement rien, son nom non plus. Pourtant c’est grâce à lui et sa boîte BSG PR que vous retrouvez des marques adultes (porno, sex toy, sex cam, dating…) dans la presse mainstream américaine (et souvent internationale). On ne s’en rend pas bien compte tant le porno nous semble « partout » mais être une marque adulte vous ferme systématiquement un nombre de portes considérable. Le job de Brian c’est de laisser ces portes entrouvertes et de créer des ponts entre les deux univers qui semblent souvent incompatibles. Intrigués par le talent du bonhomme, on a glissé dans sa boîte mail pour en apprendre un peu plus sur ses secrets de fabrication, même si en maitre de la communication qu’il est, on apprendra surtout que pour réussir, il faut travailler dur.
Peu de gens connaissent votre travail en France. Pouvez-vous nous raconter rapidement votre parcours et votre histoire ?
Je suis né et j’ai grandi dans le sud de la Californie. J’ai commencé ma carrière en 1993 comme stagiaire chez Def American Recordings, au département promotion. J’ai fait mon chemin dans l’industrie de la musique jusqu’en 1999 puis je suis devenu responsable du marketing et de la promotion chez Vivid Entertainment. Ensuite, en janvier 2011, j’ai lancé ma boîte BSG PR.
Vous avez commencé à travailler pour des marques dans le mainstream avant de vous spécialiser dans l’adulte. Quelles sont les différences entre ces deux univers ?
Toutes les marques sont traitées de la même façon en interne. Ce qui importe, c’est la manière dont une marque veut se faire remarquer. Les défis viennent de l’extérieur, les opportunités aussi. Il faut les créer, les utiliser, avoir du succès avec elles. Le sexe, la musique… Mon état d’esprit, c’est d’être agressif et de repousser les limites.
Des rock stars au porn stars, real quick © Chelsea Lauren
Quelles sont les changements significatifs que vous avez observé dans la relation qu’ont les médias avec le sexe depuis l’avènement d’internet ?
Internet a ouvert des portes, ils nous a forcé à communiquer plus souvent à propos de la sexualité, tant dans les médias qu’entre individus.
Quel est votre secret pour atteindre au facilement les médias mainstream ? Qu’est-ce qui fait la différence avec les autres agences ?
Il n’y a pas de secret, il faut travailler dur. Je ne sais pas vraiment ce qui me différencie de mes collègues. Je sais juste qu’on travaille tous dur pour nos clients et avec les gens des médias qu’on fréquente tous les jours.
Les mots doux de Sasha Grey à son égard pour la sortie de « The Girlfriend Experience »
Vous arrive-t-il de refuser des clients ?
J’aime les défis mais oui, j’ai déjà refusé des clients.
Avez qui avez-vous préféré travailler durant votre carrière ?
J’ai adoré travailler avec la majorité des clients que j’ai eu la chance de représenter durant ma carrière. Ils m’ont poussé à en faire plus, à bosser encore plus dur et faire toujours mieux.
Janine Lindemulder (Vivid) sur la pochette de Enema of the State de Blink 182, c’est lui
Quels sont vos meilleurs coups ?
Je ne sais pas quels ont été mes meilleurs coups. Ce que je sais, c’est à quel point il est important de s’investir à fond dans son travail chaque jour. J’ai été très chanceux, j’ai eu beaucoup d’opportunités de travailler pour des gens incroyables et des événements incroyables, mais aussi d’être le témoin des réussites de mes proches.
Malgré la crise économique que traverse l’industrie du porno avec l’avènement des tubes, est-ce que le sexe vend toujours ?
Le sexe continue à vendre, y’a pas de doute. Les industries changent. Elles grossissent, elles se contractent, elles engendrent des effets qui t’obligent à rester debout et à encaisser les coups. Comme j’accorde l’attention qu’ils méritent aux gens qui m’engagent, j’ai toujours une charge de travail conséquente.
Comment va évoluer l’industrie adulte dans les prochaines années ?
Elle sera toujours menacée, que ce soit par une personne en particulier, un endroit ou un changement d’environnement. Les gens intelligents savent tirer des opportunités incroyables d’idées inédites. C’est quelque chose que l’industrie adulte fait depuis toujours.
Ca faisait longtemps que je voulais aller le voir et ça y’est, j’ai enfin pu aller voir le spectacle Les Demoiselles du K-Barré ! Inspiré du style cabaret, ce show burlesque mélange humour, chant, danse et glamour pour détruire les clichés et mettre à l’honneur La Femme.
Détente et bonne humeur des Demoiselles du K-BarréLes Demoiselles du K-Barré, c’est une troupe constituée de 4 femmes et 1 homme, qui s’amusent à moquer les codes de la séduction et du glamour, avec un certain grain de folie permanent.… Lire la suite
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Fresh off the Oscars, the men of 'Moonlight' are now the newest faces — and bodies — of Calvin Klein underwear. https://t.co/tJuEsObKYZ pic.twitter.com/Hd4XV7wP5K
— Mic (@mic) February 27, 2017
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Can't make it out today? Curious about #StillWorking? Listen to the podcast, feat curator @MaxineHolloway– https://t.co/f6YQiLEMcE#360BA
— Ambassadors Circle (@theACircle) February 25, 2017
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Naître femme n'est pas gage d'une longue vie paisible dans de nombreux pays du monde, et les données d'une ONG argentine donne froid dans le dos. Ainsi, on apprend que, dans le pays du Cône Sud toutes les 30 heures, un féminicide est commis. Seulement au cours des sept dernières années, quelque 2384 femmes et filles ont été tuées sur le territoire national.
- Femmes du mondeLa marque de sextoys Lovense a toujours une bonne raison de débarquer dans les colonnes du Tag Parfait. Au mois d’avril dernier, elle a commercialisé le premier plug contrôlé par Bluetooth. Il y a trois semaines, nous avons fait le tour du monde en parvenant à contrôler son oeuf vibrant Lush par la pensée. Aujourd’hui, sa dernière campagne Indiegogo remporte un tel succès que nous sommes bien obligés de lui consacrer un article.
La campagne Sex Tech For Every Bedroom relève moins du crowdfunding que du lancement de produit. Grâce à elle, Lovense a révélé quatre nouveaux sextoys connectés qui innovent sans s’éloigner des architectures classiques : un bullet vibrator conçu pour être utilisé dans toutes les positions sans glisser des mains, un magic wand sans fil, un jouet pour prostate muni d’une tête orientable et un stimulateur de point G qui vibre moins qu’il ne titille.
Lorsqu’elle a été lancée le 15 février dernier, Sex Tech For Every Bedroom ne réclamait que 10 000$. Au moment où nous écrivons cet article, elle en a déjà récolté plus de 140 000 auprès de 2 500 internautes : à 16 jours de son terme, son objectif est rempli à 1 440%. Si le pack qui réunit les trois sextoys pour femmes est déjà épuisé, les offres à l’unité sont toujours accessibles. Si vous vous laissez tenter, vous serez livrés au mois d’août prochain.
Des femmes de tous âges et de milieux variés venues y célébrer l'évènement et socialiser se sont heurtées à des manifestants et manifestantes qui, non seulement les ont harcelées verbalement, mais ont tenté de les empêcher physiquement d'entrer dans l'immeuble.
- Genre, transgenre, transsexualité et féminismeSi ce projet est adopté au Sénat, la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel sera modifiée pour ajouter l'identité de genre et l'expression de genre à la liste des motifs de distinction illicite. Cela semble très positif, mais certaines questions clés sont passées sous silence.
- Genre, transgenre, transsexualité et féminisme