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Quand j’étais petit on s’amusait à se poser des questions étranges qui portaient sur des concepts exotiques à propos de piscines remplies de seins, de chattes ou de culs. Personne ne comprenait vraiment où tout ça voulait en venir mais je me rappelle assez bien m’imaginer le soir nager dans une piscine de seins et que ça me semblait assez cool. Des années plus tard, je surfe sur un internet constitué essentiellement d’organes génitaux et de fantasmes en quête d’accessibilité. D’une certaine manière je fais du surplace entre cette piscine et mon écran, mais maintenant au moins je sais pourquoi cette question m’obsède.
Quand le groupe Their Names m’a envoyé leur clip Burning Star réalisé par Romain Laurent, il ne pouvait pas mieux viser. Un héros perdu dans le cosmos des tentations se laisse tomber au creux de ses fantasmes pour rebondir de seins en cul en cherchant un absolu qu’il n’atteindra jamais. Ne serait-ce pas là une définition de la quête du Tag Parfait ? J’en ai bien peur.
Notre équipe de Tours est heureuse vous convie au vernissage de son exposition "Prostitution : du fantasme à la réalité", qui aura lieu le mercredi 5 juillet à 17h00, au Bureau Information Jeunesse, situé au 57 avenue de Grammont à Tours.
Cette exposition s'inscrit dans le cadre des réflexions et actions menées par le groupe de travail « Prostitution cachée », composé de nombreux partenaires qui ont souhaité développer des moyens de prévention ciblant un public jeune âgé entre 18 et 25 ans.
Elle est conçue autour de trois thématiques : l'histoire de la prostitution, les clichés les plus fréquemment véhiculés (notamment ceux que l'on retrouve dans l'enquête menée auprès d'environ 800 jeunes) et l'argumentaire qui va à l'encontre de ces clichés.
L'exposition se tiendra au BIJ du 5 juillet au 15 septembre 2017.
Merci de nous faire part de votre présence par mail à l'adresse suivante : evenementMdN37@mouvementdunid.org ou par téléphone au 02 47 05 63 88.
Si l’orgasme est une obsession moderne, ce n’est valable qu’en occident. La revue d’anthropologie Terrain dans son dernier numéro intitulé « Jouir ? », nous montre...
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Tumblr, la plateforme qui apparaissait il y a quelques années comme un outil efficace pour la diffusion de contenu explicite, est en train de resserrer la vis à ce sujet. Suivant les traces de Twitter et sans doute pour faire plaisir à Verizon, la société qui a mis la main sur Yahoo en juillet 2016, Tumblr propose désormais un Safe Mode pour filtre le contenu dit « sensible ».
Message reçu de la part de Tumblr mardi 20 juin
Concrètement, tous les posts ou les blogs tumblr sensibles (comprendre le contenu explicite, mais aussi violent, discriminant ou les incitations à l’automutilation. Lire plus à ce sujet ici) seront dorénavant masqués par défaut à partir du 5 juillet si vous avez activé le safe mode, si vous êtes mineur (le safe mode est imposé et ne peut être retiré sauf en changeant sa date de naissance) ou si vous n’êtes pas connecté à votre compte Tumblr.
Disclaimer à l’entrée d’un tumblr « sensible » avec le Safe Mode
Ce changement de politique de la plateforme de David Karp a pour but d’éviter que les mineurs qui fréquentent régulièrement le site ne tombent sur du contenu qui ne leur serait pas destiné. Une intention louable et similaire à la nouvelle politique de Twitter qui s’inscrit dans un mouvement international pour le contrôle de l’accessibilité de la pornographie par les mineurs.
Cependant, ces restrictions auront vraisemblablement pour effet de chasser le contenu porno de la plateforme. En effet, avec une utilisation assez massive sur Tumblr pour diffuser du porno (que ce soit à titre personnel, culturel ou commercial, soit environ 20% du trafic), l’activation du Safe Mode qui a pour second effet d’en limiter sa diffusion, va sans aucune doute réduire son attractivité pour la sphère adulte et rassurer les nouveaux propriétaires du site.
Ce changement arrive à un moment judicieux, pile une semaine jour pour jour après la finalisation du rachat de Yahoo (propriétaire de Tumblr depuis 2013) par la société Verizon. Connaissant les incompatibilités entre les sphères mainstream et adulte, cette nouvelle politique va sans doute au-delà de la simple protection des mineurs.
Disclaimer version mobile
The Internet is for porn. De moins en moins.
Nom de code : «Sagace». Elle a commencé l’échangisme à 18 ans. Elle en a maintenant 39 et ne se dit pas prête d’arrêter : ayant fait le tour de cet univers (le meilleur et le pire), «Sagace» publie –en collaboration avec un auteur de Fluide Glacial– une BD hilarante, décapante et jouissive.
L’expérience du «pluralisme en partenariat sexuel» vous tente ? Avant toute chose, lisez Une vie d’échangiste, BD co-signée par Monsieur le chien et Sagace. Lui est auteur chez Fluide Glacial. Elle se présente comme «une femme de 39 ans, deux enfants, de Montpellier, qui n’a jamais fait passer sa vie de femme derrière sa vie de mère.» Très didactique, et surtout très drôle, la BD met en scène les débuts de Monsieur le chien dans l’univers mystérieux de l’échangisme. Sagace joue les initiatrices. Cela prend beaucoup de temps car Monsieur le chien est non seulement célibataire, mais peureux et surtout fantasmeur. 50 pages de remise au point précèdent donc le passage à l’acte. 50 pages que l’on dévore, avide d’anecdotes croustillantes sur les clubs, racontées au titre de mise en garde. Si vous croyez que l’échangisme, c’est du cul tout cuit, détrompez-vous. Sagace énumère les multiples règles à respecter en club, détruisant sans pitié les pauvres illusions de Monsieur le chien. Et les nôtres, au passage.
Fantasme 1 : toutes celles qui vont en club ont envie de sexe
«Dans les figures classiques, tu as le monsieur qui est TRES content de venir. Sa femme moins», raconte Sagace. Heureusement, il y a aussi le couple «qui a le cul festif : le sexe est devenu un loisir très important, voire le premier.» Mais bon, il y a toujours dans les clubs un pourcentage de femmes qui viennent clairement pour «la paix des ménages». Elles s’assoient au bar, puis attendent que leur mari ait trouvé un couple à son goût en sirotant un verre où puiser de la patience. Le mari fait un tour d’inspection, repère une jolie femme, retourne chercher la sienne qu’il offre «en échange»… Sagace conclue : «C’est pour ça qu’on peut croiser parfois des femmes branlant un type sans grande conviction», ou qui refusent toutes les propositions d’un air maussade, voire pire : qui ont l’air de s’ennuyer alors que leur mari, lui, ne cesse de circuler entre le baisodrome, les coins-calins ou les douches.
Sagace n’hésite pas à dénoncer ce cas de figure, trop fréquent. Il ne faut jamais partir en club, sans avoir clairement énuméré tout ce qu’on est prêt à accepter l’un de l’autre : si tu baises avec une fille, tu le fais à côté de moi. Si un homme te plaît, tu m’en parles avant et tu me dis où tu pars t’isoler avec lui. Si je veux me taper plusieurs mecs à la chaîne, il faut que ce soit toi qui les choisisse et je veux le faire devant toi, avec toi : ne me laisse jamais seule. D’où l’idée des listes. Dresser, chacun de son côté, la liste de ce qu’on veut bien faire avec des inconnu.e.s… ou pas. Embrasser ? Sucer ? Sodomie ? Trio HFF ? Trio HHF ? Plus (combien) ?
La règle du couple : «entrer ensemble, rester ensemble»
Pour Sagace, il est vital qu’un couple ne se sépare jamais à l’intérieur du club mais forme bloc, en permanence. «La règle de rester ensemble, surtout pour les débutants, ne m’apparaît pas comme une règle, ça devrait être la base, le socle. On vient ensemble, on reste ensemble, c’est hyper simple. Beaucoup d’hommes l’oublient, malheureusement. Des nanas font la gueule, toutes seules au bar. Là c’est clair que ça se passe pas comme prévu. Il y a des hommes qui font les avances et s’en foutent de leur femme. Ca m’est arrivé : un homme, la soixantaine, m’offre une coupe de champagne. Je suis assise dans le canapé, mon conjoint est allé chercher à manger au buffet. L’homme s’assoit à côté de moi, cuisses écartées, il a les couilles qui coulent sur le coussin. Ca me fait rire intérieurement. Je lui demande où est sa femme. Et là, le geste vague et méprisant, il me montre un fauteuil seul, à l’autre bout de la pièce, où il y a sa femme, sans coupe, sans rien, à attendre. La violence totale. Même plus la stupéfaction. Non, juste la confirmation que ce type est une merde. Je lui demande si il vient souvent (régulièrement), je lui demande pourquoi ils viennent en club : L’ENNUI !, il me répond…». Sagace se fait un plaisir d’éjecter l’intrus. Pas question de lui «faire l’aumône de mon cul, ni de ma compagnie». Pour elle, c’est une leçon acquise. Son ex lui avait «fait le coup de disparaître», alors qu’elle débutait dans les clubs. «Je l’ai cherché 20 minutes, le retrouvant en train de se faire sucer derrière un rideau.» Plus jamais ça, pense-t-elle.
Fantasme 2 : tous ceux qui vont en club sont beaux et bandants
Il y a aussi des soirées ratées chez les échangistes. «Une soirée-club, c’est comme un vide-grenier. Des fois, il y a des super affaires, des fois rien», raconte Sagace dans la bande dessinée. Les hommes sur place peuvent juste avoir envie de faire l’amour au côte à côte avec d’autres couples. Quand on s’approche d’eux, leur femme dit : «Pas touche». Ou bien l’homme signale : «C’est complet». Certains couples viennent pour voir. D’autres sont mal-appariés. Parfois vous flashez sur une femme, mais l’homme qui l’accompagne ne plait pas à votre partenaire… Comment faire ? Parfois c’est le contraire : votre partenaire veut se taper un mec, mais vous n’avez pas forcément envie de faire l’amour avec la compagne du mec en question. Il faut donc négocier. «OK pour cette fois. La prochaine fois, ma voix compte double». Et que faire en cas de panne ? Sagace mentionne les fois, pas si rares, où la femme s’éclate avec un inconnu tandis que l’homme… s’évertue à bander, en vain, pour la compagne de l’inconnu. Il n’est pas si évident d’être dur ou mouillée dans un lieu de promiscuité. Des gens passent, se masturbent en vous regardant, commentent, vous frôlent… Le mieux, suggère Sagace, c’est de ne pas faire durer la situation (l’un s’éclate, l’autre reste piteusement flasque). S’amuser oui, mais toujours à deux.
Et que faire quand on est confronté à des couples désunis ?
«En club on est pas là pour faire la psy de couples, ni pour régler leurs problèmes, explique Sagace. Si je vois une femme un peu en retrait, je lui parle à elle. J’ai largement le souvenir d’hommes qui ne discutent qu’entre eux pour échanger leurs épouses. C’est pourquoi, quand je m’adresse à un couple, je lui parle à elle. C’est à la femme que je demande. Si je la sens sur la réserve, je demande si ils sont débutants, etc. Si vraiment ça ne prend pas, je laisse tomber. Soit on lui plaît pas, soit elle est pas hyper motivée d’être là, et c’est pas mon problème. Ce qui est mon problème, c’est de passer un moment avec une femme qui se force, et ça, c’est clairement non.» Dans la bande dessinée, Sagace se veut encore plus claire : «La seule et unique règle en club ? C’EST LA FEMME QUI DECIDE». Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agit pas d’un libre-service. On ne va pas en club comme on va au bordel. Les échangistes sont là pour s’amuser, si possible en couple. Dans le cas contraire, il y a un problème. Mais c’est leur problème : «Je n’explique pas aux couples qu’ils doivent s’accompagner. Je ne suis pas là pour imposer mon expérience, je ne connais pas leur histoire, leurs arrangements, ni leurs motivations. Le mec peut être impuissant, il peut accepter d’amener sa femme, mais pas envie de voir les rapports qu’elle a avec les autres hommes. La femme peut ne plus avoir envie de sexe, et accompagne son mari pour qu’il ne soit pas trop frustré, etc. Je n’ai pas de leçon à donner.»
L’échangisme c’est «jouer à deux»
Là, en revanche, où Sagace en donne, c’est sur la question vitale du choix : dans un club, le rapport de force est inversé, dit-elle. Idéalement, c’est la femme qui choisit. Idéalement, son compagnon est complice. «Deux est le vrai chiffre sacré chez les libertins», dit Sagace. Contrairement aux idées reçues, l’échangisme n’est donc pas une affaire de jeu à quatre, cinq ou plus. Même quand les clubs sont ouverts aux hommes seuls (les soirées dites «trio», suivant un euphémisme galant), c’est «à deux» qu’un couple entame les négociations : des étrangers se présentent, se donnent à voir, tendent leurs signaux… Le couple choisit. «Chéri, le type là est pas mal».
L’avantage de ce type de jeu, dit Sagace, c’est qu’il permet de se couper du réel, surtout s’il a lieu ailleurs qu’à la maison. «Le club, je le vois comme un terrain de chasse, c’est bien cadré. Je ne veux pas m’asseoir dans mon canapé manger des crêpes avec les gosses, et être en levrette au même endroit le soir, c’est pas possible.» Dans cet espace dédié, coupé de la vie quotidienne, des hommes et des femmes s’amusent à jouer des rôles qui n’ont, si possible, plus rien à voir avec leurs identités sociales… «Pour moi ce qu’il se passe en club est en dehors du temps, c’est un autre monde, et je l’ai intégré à un point que une fois sortie, j’ai même du mal à me dire que j’y étais, que c’était moi dedans. Ce qu’il se passe là bas n’existe pas vraiment, ça n’a pas d’incidence, c’est l’arrière plan. Je suis autre.» Pour Sagace, ce jeu libère. Elle en est si persuadée que non contente d’en faire une BD, Sagace organise maintenant des soirées Découvertes (1) réservées aux femmes.
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A LIRE : Une vie d’échangiste, de Sagace et Monsieur le chien, éditions Carabas, sortie le 7 juin 2017.
NOTE 1 : «Il y a tant à profiter avec les clubs : sécurité pour des rencontres fortuites, installations, relaxation, gratuité, buffet, boisson, massages parfois !, que vraiment c’est très dommage que ça ne soit pas plus connu.» (Sagace)
L’expression « star du porno » – et son homologue anglais « porn star » – est devenue un concept, une stratégie, un réflexe pour les journalistes web qui en usent et en abusent dans les médias généralistes, au point de la vider de son sens premier. Que dissimule ce modus operandi éditorial à l’heure où les vraies stars du X se font rares ?
Le statut de « star du porno » est en voie de disparition et se pose malgré lui en baromètre d’une industrie troublée. En 2015, dans le cadre d’une enquête que je menais sur l’invasion des boys et girls next door, j’interviewais Ghislain Faribeault, alors vice-président média de la société Marc Dorcel : « Les consommateurs construisent leurs propres fantasmes. Un nom ne suffit plus pour vendre, » confiait-il, faisant le lien avec l’apparition d’Internet et des catégories sur les sites de streaming, nouvelles références pour les fappeurs.
Aujourd’hui, cette classification par pratiques et le succès de l’amateur vont de pair avec une moindre médiatisation des professionnels du X. Si le Français moyen connaissait Laure Sainclair et Clara Morgane en l’an 2000, grâce à leurs passages sur les grosses émissions de télé ou à la cérémonie culte des Hot D’or, disparue depuis, est-il capable de citer les actrices incontournables de 2017 ? Pas sûr. En revanche, demandez-lui son tag préféré, il n’hésitera pas une seconde.
L’ère de l’hyperboleAlors je ris quand je vois passer ces titres aguicheurs dans la presse web traditionnelle, articulés autour de cette expression passe-partout qui recouvre une réalité, si ce n’est révolue, bien plus complexe que ce concept publicitaire. « Star du porno ». Je ris de le voir mis à toutes les sauces, et mâché, remâché jusqu’à l’agueusie : Crissy M. : star du X, elle devient prédicatrice et témoigne ; Benoît Assou-Ekotto future star du porno ? ; Des stars pornos racontent les choses les plus bizarres qu’on leur a demandé de faire…
Justement, dans cet article de Vice, parmi les anecdotes insolites de « stars », on trouve celles de Princess Paris et Carmel Anderson, des actrices qui n’ont que quelques scènes au compteur. Même tendance à l’exagération dans l’intitulé de cette brève de star24.tv, Le nouveau parrain des Anges ? Une ex-star du porno gay ! : pour Benjamin Cano dont il est ici question, le business adulte ne représente pourtant qu’un « court épisode de sa vie ». Un peu léger pour se voir couronner de l’étiquette de « porn star »… Médias confidentiels et mastodontes, par tactique, réflexe ou ignorance, tous cèdent au jeu du mot aux alouettes.
Bien sûr, derrière ces choix de titraille se cache une logique de référencement, elle-même régie par des enjeux financiers. Caser certains termes dans un article le rend plus visible sur la toile, générant a priori plus de trafic donc plus de fric. C’est le cas de « star du porno », véritable hameçon à clics. Je me rappelle de la rédac chef d’un féminin pour lequel j’ai travaillé, qui m’expliquait que le service marketing, en se basant sur les recherches des lecteurs sur leur site, établissait une liste de mots-clés utilisée ensuite pour définir la ligne éditoriale. Elle m’avait de fait commandé un papier sur le « coup d’un soir », pratique qui devait ABSOLUMENT apparaître dans le titre et le chapeau.
Analyse Sémant(r)iqueAu-delà de l’usage technico-commercial de l’expression « porn star », pourquoi est-il si facile, si indolore, si banal pour les journalistes web – ou ceux qui les dirigent – d’employer un tel langage ? Il y a peu, « porn » et « star » étaient des vocables provocants qui titillaient la rétine. Maintenant il n’y a guère que ma grand-mère qui s’en émeuve. La porn star s’est si profondément infiltrée dans la culture mainstream grâce à cet Internet qui, paradoxe, l’a tuée pour n’en garder que l’enveloppe, que ni les rédacteurs ni les lecteurs ne s’interrogent sur son sens. Ceux-là emploient « star du porno » comme synonyme d’ « acteur porno », niant quelque part un métier et une industrie – « star » n’est pas un travail.
Devenue coquille vide, cette formule joue le rôle de réceptacle : on y projette nos propres définitions et fantasmes. C’est aussi cette place laissée à l’imaginaire qui explique son potentiel de séduction. Moi, quand je vois passer « porn star » dans ma timeline Facebook, j’oublie que l’on m’oriente ; un voyant s’allume dans ma tête. Mon inconscient me raconte : « porn star = cul-ture ». Je voyage aussitôt dans le temps. J’atterris dans un âge d’or que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, au milieu des bites et des biftons qui coulent à flots. Je me rappelle de ces grands noms qui ont fait l’histoire du X et marqué mon adolescence, Signor Rocco Siffredi en chef de fil. Des vestiges soudain bien réels. Bref, j’ai envie de cliquer.
Par ailleurs, il est intéressant de noter qu’un titre comprenant « porn star » s’embarrasse de moins en moins du pseudo de ladite personne. Cet article publié sur news.sfr.fr, Législatives : une ex-star du porno candidate dans les Yvelines, réduit ainsi son héroïne à une fonction. Les actrices et acteurs du secteur ne sont plus identifiés, identifiables. Anonymes comme ces amateurs qui leur font de l’ombre, remplaçables par tout un chacun, ils disparaissent derrière la fameuse tournure fourre-tout, dans un sournois processus de déshumanisation… Ou de déculpabilisation ? Plus facile de prononcer « porn star » quand on ne l’associe pas à une femme ou un homme avec une vie et un nom, j’imagine.
Résultat, peut-être que l’on trouve dans ces deux petits mots une synthèse parfaite de la place du porn dans notre société – omniprésent mais tabou –, de son traitement médiatique – hypocrite – et de l’état de santé de la presse dominante – soumise.
Le Festival du Film de Fesses revient à Paris du 29 juin au 2 juillet pour une quatrième édition joyeusement érotique. On avait interviewé l’une de ses créatrices en 2014, Maud Bambou : depuis, ce rendez-vous cinéphile et festif s’est déployé en imposant sa ligne édito exigeante, son élégance et son humour, tout en se tenant à distance du grand méchant porno – en tout cas dans sa stratégie com. Son objectif ? Rendre ses lettres de noblesse à un genre sous-estimé et trop souvent associé aux téléfilms cul-cul sur M6.
Cette année, le FFF s’empare de salles mythiques du Quartier Latin, le Reflet Médicis et la Filmothèque, avec une jolie programmation de longs-métrages – notamment de Catherine Breillat et Claire Denis –, une compétition de courts, un quizz Q ou encore un ciné-concert. L’accent sera mis sur les femmes réalisatrices qui auront leur nuit dédiée le samedi 1er juillet : « Viva la vulva ». Et la soirée de clôture se déroulera dans un nouveau lieu aux faux airs berlinois, la Station Gare des Mines à Aubervilliers. À vos fesses, prêts, feu, partez !
→ Retrouvez le programme détaillé dans l’événement Facebook / Tarifs : voir les sites du Reflet Médicis & de La Filmothèque
Mes dernières sorties dans le Paris de la fesse joyeuse. Saviez-vous que Musset, Flaubert et Mérimée, étaient tous des « encolés » ? On tombe sur...
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Précisons que le sexe renvoie aux caractéristiques physiques de l'homme et de la femme, tandis que le genre renvoie aux attributs dits masculins ou féminins, soit les stéréotypes associés à chacun des sexes. Avec la reconnaissance par la loi et les chartes de ces nouveaux concepts, un homme sera considéré « transgenre » sur sa seule affirmation, sur son « ressenti ». S'il se sent de l'autre « genre », il faut le reconnaître comme femme. Aucune balise pour cadrer quoi que ce soit. Ce faisant, on redéfinit la notion de femme.
- Genre, transgenre, transsexualité et féminismeMuch gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
I have a new book: A handbook for resistance, available in print or ebook.
Main post image via Sora Choi by Bryan Huynh or W Korea May 2017.
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Les fortes chaleurs entraînent des faps pénibles. Pourtant c’est à ce moment-là que les corps se dénudent le plus sur les TL du X. Comme une malédiction qui touchent les fappos sans climatisation. On a le dos qui colle, les fesses mouillées, tout cela n’est pas très agréable. Alors avec le beau temps, on s’échappe, on traîne dehors, on remet à plus tard les séances qui nous régalaient tant quand les températures étaient plus clémentes. La nuit tombée, quand un souffle d’air nous chatouille les parties, on passe à l’attaque, à la trique.
Brise nocturne envahissant la turne, doigts qui galopent, mains qui enveloppent, les mouvements sont un tourment.
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Trenchcoat, la plateforme de Kayden Kross (sans Stoya dorénavant) a sorti un trailer plutôt alléchant.
Pretty psyched about the final cut of our 1st site trailer for https://t.co/wLreHaUTJc@VickiChase @manuelferrara pic.twitter.com/6GKoZDT8oD
— Kayden Kross (@Kayden_Kross) June 12, 2017
Jasmine Summers quitte le porno. Apparemment un agent pas très clair à l’origine de son ras-le-bol du milieu.
Officially quitting Porn
— Jasmine Summers (@JustJasminexxx) June 12, 2017
Sinon, Vex lance des t-shirts. Deux coloris pour plus de choix et une grosse bite pour le style.
WE'RE DOING THE THING pic.twitter.com/8PoL9Hhwg4
— Vex Ashley (@vextape) June 15, 2017
Allez, on essaye de changer le regard que la plupart des gens portent sur les actrices et les acteurs ?
Go me #graduation2017 pic.twitter.com/j6HlWLogTU
— Mocha Puff (@xMochaPuffx) June 17, 2017
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Lily Ivy fait le tour du monde pour profiter de la vie et parce que c’est bien de visiter de nouveaux paysages et de nouvelles villes. On apprend toujours plein de choses sur soi-même. Voici son itinéraire.
Elle a commencé par Paris.
I really love how these turned out✨ Most of my shoots are nature oriented and/or erotic but these have a different feel + it's a fun change pic.twitter.com/NaNfqgLajj
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 15, 2017
Paris baby✨ pic.twitter.com/7rco59P9Sh
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 14, 2017
Parisian sunsets✨ pic.twitter.com/1Am5PLIcqT
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 13, 2017
Photoshoot today!! ✨ pic.twitter.com/eYqN2Ik3f3
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 14, 2017
Hm, I wonder where I am… 🤔✨ pic.twitter.com/glQGlx34tt
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 14, 2017
Puis direction Marseille et les calanques.
Marseille exploring pic.twitter.com/YgxzwVCCIM
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 17, 2017
Cassis isn't too bad… ✨ pic.twitter.com/CzgEXIxeJV
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 17, 2017
I got to drive the boat ✨ pic.twitter.com/to7eIl5Mke
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 17, 2017
Et la petite vue depuis les falaises de Cassis. Un endroit que je connais bien *wink wink*.
Today was magical✨ pic.twitter.com/hWcJWbXO9p
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 17, 2017
Maintenant, elle est en Suisse. Bon voyage !
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Lilo régale toujours et j’ai envie de faire comme le gars qui a acheté son Snapchat pour la complimenter sur sa maîtrise exceptionnelle de l’art du maquillage.
— ✩Lilo✩ (@LeeLudicrous) June 13, 2017
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La team du Tag Parfait représentait le fap sur le Hellfest. Un super moment passé en enfer. On va attendre le retour de Carmina, askip il y aura de la vidéo.
La team #fapfapfap RPZ au @hellfestopenair pic.twitter.com/YqvJtWQAnu
— Le Tag Parfait (@letagparfait) June 17, 2017
Ce week-end @carm_ina et @Nayrash se font le #Hellfest2017 pic.twitter.com/ezJVK5mdYh
— Le Tag Parfait (@letagparfait) June 15, 2017
Qui d’autre que Charlotte Sartre cite du Cioran avec un gif de DP ?
“Is it possible that existence is our exile and nothingness our home?”
― Emil M. Cioran pic.twitter.com/SQI9Bma0NB— charlotte sartre (@GothCharlotte) June 14, 2017
Les papas ont été bien fêtés cette année, les daddies aussi.
Happy Daddy Day to all the real Daddies, Big Daddies, and Daddios.
ily pic.twitter.com/ZOEzyEN401— Katrina Jade (@kj_fetishmodel) June 18, 2017
Oui.
Cool Amber Rose has a bush but have you seen mine?
— Karlee (@karleegreyxxx) June 12, 2017
Il fait chaud : mangez des glaces !
I really hope that @latex__lips and @switchava continue to let me indulge in my kink, I mean, sweet tooth this summer ☀️ pic.twitter.com/XSaxr0ZYDm
— Oh, Margot (@slitsville) June 13, 2017
Rimjob and Burgers, ils ouvrent quand une chaîne de restaurant sur ce thème ?
Bae: I just want to put a burger on your butt and eat them both at the same time.
Me: pic.twitter.com/CUi5g4ZbtB— Elora (@Elora_Sage) June 14, 2017
Super mignons ces deux-là.
Couple of Disney dingus' right here. @krisscottxxx pic.twitter.com/AB2H5RBLny
— Logan Pierce (@WhoisLogan) June 16, 2017
Eux aussi sont plutôt mignons.
A post shared by Karla Kush (@karla_kush420) on Jun 18, 2017 at 5:19pm PDT
Le gif m’a fait trop rire. Charlotte est toujours trop marrante.
Realized I've been jerking off for about 3 hours (on and off) and my pussy hurts now pic.twitter.com/6uG7KNnsky
— charlotte sartre (@GothCharlotte) June 18, 2017
J’attendais le retour du fuseau avec impatience dans le monde de la mode. J’espère qu’August Ames sera une trend setter.
who's a coooool cat 19 AUGGY THATS WHO #zishy #augustames #youngauggy #msmaplefever
A post shared by August Ames (@msmaplefever) on Jun 17, 2017 at 11:44am PDT
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En été, les maillots sont plus présents, à la plage ou à la piscine, robe légère et exhib dans les rues. J’en rêve. Voyons voir à quoi on a eu droit cette semaine.
my botanical bae pic.twitter.com/Aexh6vRhfw
— fractal booty (@shycloud_CB) June 13, 2017
I wanted to share the #uncensored version w you fine folks!! Photo by #Zvaal#BoobsareGood pic.twitter.com/SzrGcu8cAY
— Andrea Rosu (@Andrea_Rosu) June 13, 2017
drip. pic.twitter.com/gqvjvTRajw
— Kira Noir (@thekiranoir) June 16, 2017
a couple photos I took of @SexxxyIvy pic.twitter.com/sdtzne76yF
— Owen Gray (@veryowengray) June 17, 2017
sorry I'm late I had to condition my hair n do a scrub pic.twitter.com/s8kB7FuFVc
— janice (@thejanicexxx) June 17, 2017
A post shared by London Andrews (@londonandrews) on Jun 16, 2017 at 12:54am PDT
love me pic.twitter.com/tn0gVeLNKT
— Persephone (@dontslutshame) June 17, 2017
"ooops" pic.twitter.com/65GQ3sUgxe
— Ersties (@Ersties) June 17, 2017
#onmywaytodisturbyourwalkwiththelord pic.twitter.com/koyMVoQBay
— Porndon Ramsay (@isabeldresler) June 18, 2017
— Riley Reid (@rileyreidx3) June 18, 2017
— Chloe Cherry (@chloecherryxxx) June 18, 2017
Sunbathing indoors pic.twitter.com/3xx0a8QNWR
— ♡Chew♡ (@Sleepy_Chew) June 12, 2017
— Morgan Lee (@morganleexxx) June 13, 2017
teabagging my cat pic.twitter.com/8WVInDNW8N
— forestbonnie (@firenips) June 14, 2017
Anatomy 101 pic.twitter.com/f6Fh9KUGsO
— Aiden Riley (@contentwh0re) June 16, 2017
.@jonnidarkko is not easily impressed pic.twitter.com/O3Bauw7aeS
— Danger (@Abella_Danger) June 16, 2017
I feel lame for being MIA last week. Please accept this as a token of my apology. pic.twitter.com/TphDD8fab2
— Llewyn Davis (@ImLlewynDavis) June 12, 2017
Unadorned~ pic.twitter.com/LsM1WMoIE5
— Div (@DivSavel) June 13, 2017
the stars are like the trees in the forest, alive and breathing
and they're watching me pic.twitter.com/cAdWY5p3aX— Monica✨ (@planetmonica) June 13, 2017
— ADRIA RAE ✨ (@adriaraexx) June 14, 2017
Gold bra giving me feels pic.twitter.com/kZNPODupzM
— chaysexs (@chayseblack) June 14, 2017
fantasy to reality ✨ pic.twitter.com/6wVhKBEHKD
— Kylie Maria (@kylieluvsyouuu) June 16, 2017
Good Morning Twitter pic.twitter.com/Xoz9SL4Wz7
— Llewyn Davis (@ImLlewynDavis) June 18, 2017
Je vous invite à aller mater les créations de Rivi sur sa chaîne Youtube. Je ne sais pas trop si elle continue la cam, mais elle fait des belles choses.
New Vid. https://t.co/N55Uoi5PtN pic.twitter.com/aiJoj1wzUb
— Rivi (@OfficialRivi) June 18, 2017
Photo de une : Lily Ivy à Paris
La nouvelle Assemblée Nationale, élue dimanche 18 juin, compte dans ses rangs 223 femmes, soit 38,6% des députées, contre 27% en 2012 et 18,5% en 2007. Cette nette progression permet à la France de se hisser du 64 ème au 17ème rang mondial quant à la représentation des femmes à l'Assemblée.
- FranceUne nouvelle revue s’invite dans le monde infini de l’érotisme : Aventures Magazine, 84 pages de cochonneries élégantes sur papier glacé. Le pari de ce bimestriel téméraire réside dans l’esthétique mi-vintage mi-contemporaine, les contenus exigeants et l’état d’esprit léger.
Aventures s’adresse à l’imaginaire cul des femmes et des hommes en proposant photographies, illustrations, BD, nouvelles sensuelles ou encore petites annonces… Et en bonus, vous aurez le plaisir « d’effeuiller » un joli poster recto verso pour l’accrocher dans votre chambre.
La sortie du premier numéro au thème explicite – « Sans dessous dessous » – est prévue pour le 24 octobre 2017. On a hâte de l’avoir entre nos mains de fappeurs ! En attendant, pour en savoir plus et soutenir l’aventure Aventures, direction la plateforme de crowdfunding Ulule : vous avez jusqu’au 4 juillet pour faire gonfler la cagnotte (objectif : 6 000€).
⇒ À retrouver en librairie à partir d’octobre : 10€ le numéro, ou dans votre boîte aux lettres sous pli confidentiel : 60€ l’abonnement 1 an en France (soit 6 numéros).
Une aiguille de chrome plantée sous le ciel… L'artiste suisse Nicole Dufour expose une sculpture qui, dit-elle, peut soigner les peines et protéger tous ceux ou toutes celles dont le coeur a été déchiré.
Surplombant le lac Léman, en Suisse, un grand parc ombragé (le domaine de Szilassy) sert de cadre à la 13ème Triennale de sculpture Bex et Arts. Parmi les vieux arbres, disséminées entre les herbes hautes, les ancolies et les boutons d’or, 33 sculptures en plein air invitent à faire la pause devant le panorama. «La vue sur les Alpes reste toujours aussi belle, remarque le critique d’art Etienne Dumont. Une carte postale, avec juste ce qu’il faut de réalité augmentée pour faire plus moderne.» La réalité augmentée c’est par exemple cette sculpture hyper-réaliste d’aiguille à coudre mesurant 8 mètres (1), fichée dans la terre comme par la main d’un dieu couturière. La sculpture est signée Nicole Dufour, une artiste fascinée par la perfection de cette tige d’acier. Tel un paratonnerre, mais penché, son aiguille galvanisée brille d’un éclat létal fortement contrasté avec le bleu du ciel. Elle exerce une attraction presque magnétique, tant sa forme suscite à la fois d’inquiétude et d’apaisement. A la voir, on se demande : mais pourquoi les aiguilles sont-elles toujours si ambivalentes ?
Qu’est-ce qu’une aiguille ?
Un corps perçant comme un regard, surmonté par une meurtrière : l’aiguille a tout de la tueuse. Et pourtant, elle répare. Elle fait saigner mais, sans elle, nos déchirures resteraient béantes. «Il faut souffrir pour guérir», dit Nicole, par allusion aux points de suture qui permettent de refermer les bords d’une plaie, ainsi qu’on referme ceux d’un vêtement. Comme des talismans guérisseurs, l’artiste s’entoure d’aiguilles. Chez elle, partout, des aiguilles noires tressées en fibres pendant aux murs, de toutes tailles. Des aiguilles noires s’allongent au plafond de son atelier, en rangs serrés. Des aiguilles se dressent, vigilantes, rigides, au bord de ses fenêtres : magie obscure des herses protectrices. A force d’en créer, Nicole s’est environnée d’aiguilles sorcières, par centaines, qui forment autour d’elle comme les bataillons d’une armée. «Ce sont mes fétiches, dit-elle. Elles me donnent de l’énergie. Les aiguilles ont quelque chose de conducteur.» Quand on essaye d’en savoir plus, l’artiste évoque à mots couverts la difficulté de cicatriser… «Pas de transformation possible sans douleur», dit-elle, en caressant de l’œil une de ses aiguilles.
Le double-sexe de l’aiguille et son pouvoir de faire saigner
Ayant «fait corps avec [s]es aiguilles», Nicole Dufour, certainement, rêve d’être à leur image quelque chose qui rend plus fort. Un poison-antidote, une épine de rose, un venin d’abeille, une griffe de chat… C’est d’ailleurs toujours en termes duels que l’imaginaire des aiguilles se développe autour de leur bisexualité : à la fois mâles et femelles, les aiguilles percent comme un dard et se font enfiler comme un chas. Les aiguilles ont le double sexe. D’un côté la pointe et de l’autre, cette ouverture qu’on appelle «œil», très fortement évocatrice en Occident de la «jeune fille». L’anthropologue Yvonne Verdier consacre au symbolisme de l’œil une extraordinaire analyse dans son livre culte, Façons de dire, façons de faire, dans lequel elle établit le parallèle entre «voir» et «saigner». Il existe en effet, dit-elle, une façon très particulière d’utiliser le verbe «voir» dans la langue rurale française : quand une fille «voit», cela signifie qu’elle voit le sang qui marque ses dessous. Autrement dit : une fille qui «voit», c’est une fille menstruée. Une fille qui ne «voit pas» est impubère. Quant à la femme ménopausée, elle ne «voit plus». «Voir, c’est voir la marque, car marquer c’est aussi métaphoriquement avoir ses règles (2)», explique Yvonne Verdier qui fait le lien avec les premiers exercices de couture au cours desquels, les jeunes filles apprennent à manier les aiguilles et «marquent» leur trousseau «au point de croix, au fil rouge», se piquant parfois les doigts alors qu’elles brodent des initiales sanglantes sur le linge de leur future vie de femme mariée et… déflorée.
Quand les filles ont leurs «roses»
Le destin social des femmes est puissamment associé à leur destin biologique de mère. Voilà pourquoi, au printemps, le mot œil désigne toutes ces manifestations de la nature revitalisée : «Voici le temps où, tout comme une jeune fille, la «nature» (terme désignant aussi le sexe de la femme) ouvre la paupière et «voit» («voir» servant à désigner les règles féminines)», explique Lucie Desideri, dans un article passionnant sur les Alphabets initiatiques. «Saisie au jeu des métaphores, elle renaît en ouvrant ses propres «yeux» : «œil» est le nom de la source qui resurgit, «œil», celui des bourgeons et des entailles des greffons gorgés de sève, «œil» partout ouvert jusque sur les ailes des papillons.» Lucie Desideri note, au passage, que le nom des fleurs associées au printemps évoque par ailleurs l’aiguille : ainsi le perce-neige transperce-t-il la peau blanche de la neige, tout comme l’aubépine au nom perforant. Dans l’univers polysémique des contes, les jeunes filles qui «voient» sont aussi celles qui, souvent, se piquent à des fuseaux. Le rapport «œil-sang» est si fort que ces jeunes filles sont nommées comme Blanche-neige, tantôt Blanche-épine, tantôt Fleur d’épine, tantôt Proserpine, suivant les versions qui, toutes, brodent sur le thème d’une éclosion printanière assimilée au «fleurissement intime» et sanglant.
L’œil est percé d’une jeune fille en son centre
Allant plus loin, Lucie Desideri note qu’en Grec ancien le mot koré désigne aussi bien la «jeune fille» que la «pupille» des yeux, cette «fente percée au centre de l’iris», dit-elle. L’acte de voir, dans d’autres langues ou dialectes, ramène aussi à l’idée des menstrues, ainsi qu’en témoignent les mots qui signifient à la fois «pupille» et «jeune fille» : «pupilla» en latin, «niña», «ménina» en espagnol et portugais ; «signorella» en italien ou en corse… Une autre anthropologue, Danièle Dossetto, confirme que le mot «œil» est lui-même souvent associé à l’image d’un trou traversé par une tige ou un manche. Ce n’est pas innocent : «On a ainsi l'«œil» ou «œillard» de la meule par lequel celle-ci est fixée sur son axe, l’«œil» de l’outil, destiné à recevoir le manche, l'«œil» de la grue, de la perle, de la roue, de l’étau… par où passent les câbles, le fil, l’essieu, la vis, etc.» L’œil, c’est la jeune fille qui saigne et qui voit. L’œil, c’est le trou dans l’aiguille qui la perce. L’œil est un orifice par où s’opèrent les transformations. Nicole Dufour n’a pas choisi en vain d’être celle qui, comme Sainte Rose de Lima (1585-1617), avait fait de l’aiguille l’instrument de son salut : cette Espagnole, née dans une famille pauvre au Pérou, brodait pour aider ses parents tout en se livrant aux prières et aux mortifications (3). Des témoins affirment qu’elle entrait en extase lorsqu’elle tirait son aiguille et revenait à elle en la ramenant vers le tissu…
A VOIR : 13ème Triennale de sculpture Bex et Arts.
NOTES
(1) L’aiguille de Nicole Dufour mesure 6 mètres hors sol. Il faut rajouter 2 mètres enterrés.
(2) «Le terme est ainsi défini par Littré : marquer, premier jour des règles d’une femme.» Source : Yvonne Verdier, Façons de dire, façons de faire, Paris, 1979, p. 186.
(3) La légende raconte que sa mère, penchée sur son berceau, ayant cru apercevoir une rose épanouie sur son visage, s’écria : «Désormais, tu seras ma Rose», changement de nom qui fut confirmé par la Sainte Vierge dans une vision qu’eut plus tard la jeune fille.
A LIRE : Façons de dire, façons de faire, d’Yvonne Verdier, Gallimard, Paris, 1979.
«Alphabets initiatiques», de Lucie Desideri, Ethnologie française, vol. 33, n°4, 2003, p. 673-682.
«Du tablier aux vêtements fendus. Contribution provençale à une étude de l’apparence féminine» de Danièle Dossetto, Terrain, n° 29, 1997, p. 127-138.
A LIRE EGALEMENT : L’homme qui faisait l’amour avec une rose / Epingler l’homme de sa vie / Le destin de la femme est-il celui du sang ? / Des linceuls érotiques
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Actuellement en train de danser à poil sur un vieux Kassav’, je prends mon courage à deux mains pour écrire quelques mots d’introduction à cette 199e édition des gifs de la semaine. Que dire de plus si ce n’est que samedi prochain on fête nos 7 ans avec vous au Petit Bain ? Je peux aussi vous raconter que les 5 prochains gifs rehaussent sensiblement le thermostat et quelques crushs vous attendent au tournant de ces boucles, mais vous commencez à connaître l’histoire.
Pendant que le Pornhub Game atteint timidement la France, de l’autre côté de l’Atlantique c’est le feu intégral. On vous a déjà parlé de Vampire Collective qui fait tourner la tête des Californiens, mais à un rythme lent d’une vidéo par trimestre, il faut être patient pour fapper sérieusement. J’en profite donc pour vous dire qu’ils ont une nouvelle vidéo et qu’elle est aussi agréable que de se faire masser l’entre-jambe.
Vampire Collective – Coffee & Sex
Une fois n’est pas coutume, ce gif que vous connaissez sans doute n’est pas une création du Tag Parfait. Un peu débordé par la vie, je suis tombé dans la facilité d’aller sur Reddit. Mais n’est-il pas incroyable ? Honnêtement, je n’aurais jamais pu faire mieux. Alors laissons ce petit ver en forme de sperme vous faire la danse du ventre pour vous séduire.
Will Havoc a beaucoup de classe entre ses tatouages et ses fringues mi-bad boy, mi-business man (enfin quand il pense à les garder sur lui). Il mérite donc de se faire prendre sèchement par Korra Del Rio qui est… mais… wow. La connaissez-vous ? Quand j’ai googlé son nom en ajoutant astucieusement le terme « porn » à côté, je suis tombé de ma chaise, le souffle coupé. C’est incroyable le porn, tous les jours on découvre l’amour.
Korra Del Rio & Will Havoc – TS Mistress Korra Del Rio Dominates a Douchebag – Kink
Je suis assez fier de ce gif de waterboarding porno filmé à la GoPro dans une baignoire. Déjà parce qu’il forme une boucle parfaite comme un cauchemar duquel vous ne pouvez pas sortir et aussi parce qu’il me permet d’en remettre une couche sur une des dernières productions de Ryan Madison qui m’obsède autant qu’il me saoule. Si le cœur vous en dit, vous pouvez admirer ces 36 minutes de porn hardcore qui ne fait pas dans la demi-mesure avec un sens du spectacle, de la mise en scène et de la réalisation admirable. Sinon vous pouvez aussi passer votre chemin, y a du Riley Reid tout doux juste en-dessous.
Ryan Madison & Stella Cox – Porn Fidelity
J’ai mis du temps à apprécier Riley Reid parce que j’avais la tête trop tournée vers les milfs. Quand on vieillit, on oublie les teens, la différence d’âge commence à vous rappeler à votre propre existence et on est tenté de passer du fap au seum. En fait, elle incarne avec une justesse déconcertante la teen, pas celle « barely legal » mais la girl next door de 20 ans qui ne fait jamais la gueule. Si vous avez envie de découvrir un peu plus Riley, matez une de ses scènes en VR, passez une journée avec elle sur Life Selector ou appréciez tout simplement son petit camel toe qui donne chaud.
A day with Riley Reid – Life Selector
Photo en une : Mista
Avez-vous déjà rêvé de vivre dans un monde entièrement dédié à l’amour, au corps, aux sexualités ? Du 9 au 16 juillet, le festival des créativités érotiques EroSphère rend ce fantasme possible.
Créé par le collectif artistique et engagé Erosticratie il y a cinq ans, ce rendez-vous estival et parisien fait la part belle au participatif. Pendant une semaine, on échange et on met la main à la chatte. Peu importe le genre, l’identité et les préférences sexuelles, chacun.e est invité.e à expérimenter, ressentir, dialoguer au fil du OFF (9-11 juillet) ; de la soirée de mi-parcours « Les Avant-goûts » (11 juillet) ; du IN (13-15 juillet) ; et de L’Immersive, un module final de 8h où il s’agira d’exploiter les apprentissages de la semaine passée (16 juillet).
Performances d’artistes, jeux de rôles et initiations en tout genre – dont l’intrigant atelier féministe « Ma chatte à moi » –, à EroSphère, la seule règle est l’exploration sensuelle et inventive du corps : le vôtre, celui des autres, le corps au sens physique, philosophique et polémique du terme. Alors c’est un peu intello, un peu cher aussi (190€ le pass complet 4 jours), mais c’est surtout un espace unique qui vous promet un dépaysement absolu.
Après le dernier « pixels parfaits » sur Wolf girl with you, je me suis dit que ce serait bien de vous proposer quelque chose de plus interactif, plus proche d’un vrai jeu mais toujours pour nous, les grands qui aiment quand c’est chaud. Et voilà que pour Noël 2016, MangaGamer, distributeur occidental d’eroge japonais, a enfin proposé en Anglais l’un des jeux d’une série très appréciée au Japon : Rance VI.
Rance dans toute sa superbe. En même temps elle a été très méchante.
Rance VI est, comme son nom l’indique, le sixième volume d’une série d’eroge à succès démarrée en 1989, qui compte pour l’instant 9 épisodes et quelques spin-offs. Créée par la société AliceSoft, développeur d’eroge mais pas que, cette série nous raconte les aventures de Rance, un héros atypique promis à un destin grandiose car, contrairement au commun des mortels dont le niveau maximum est fixé à la naissance, son potentiel est sans limites. Couplé à une libido elle aussi sans limites, ce postulat de départ nous promet moult rebondissements. Ce sont majoritairement des jeux de rôles dans lesquels vous ferez évoluer les personnages, avec des mécaniques de jeu qui peuvent changer complètement d’un épisode à l’autre. Dans le cas présent, Rance VI sorti initialement en 2004 est considéré comme un dungeon crawler, un genre à part entière qui consiste à vous balader dans des zones délimitées avec des déplacements en case par case. Ce type de jeu a connu ses heures de gloire dans les années 90 avec des titres comme Dungeon Master ou Eye of the beholder, même s’il est difficile pour moi d’expliquer leur succès vu l’absence de filles à poil dedans.
Ah voila du bon rpg des familles japonaises.
Contrairement aux dungeons crawlers habituels où votre équipe est constituée dès le départ, Rance VI vous propose de constituer au fil du jeu un pool de personnages dans lequel vous pourrez piocher à tout moment, sous réserve de leur état de fatigue ou d’affinité avec le héros. Chaque combat réduisant leur jauge d’endurance, il faudra ainsi les manager pour arriver à la fin des niveaux. Une apparente complexité qui est compensée par le fait que même ceux qui ne participent pas aux combats gagnent de l’expérience, ce qui évite le syndrome de la team d’élite entourée de bas niveaux. On retrouve évidemment les archétypes habituels avec les guerriers solides, soigneurs et magiciens en papier mâché, et toutes leurs variantes.
Le jeu nous offre une relative liberté dans le choix des destinations avec une carte du monde où l’on peut choisir le prochain théâtre des opérations en fonction des quêtes en cours et de la progression du groupe. Les environnements sont assez variés mais plutôt basiques, le budget graphisme est passé dans les artworks, ce qui n’est pas plus mal pour un eroge. En parcourant les niveaux, on tombera sur les classiques coffres, leviers et portes, mais aussi sur des éléments plus originaux comme des étoiles et cœurs géants qui feront avancer l’intrigue et créeront des interactions entre les équipiers grâce à de petites saynètes sympathiques.
Le dungeon crawler dans toute sa beauté.
Ces nouveautés sont de plaisants intermèdes entrecoupant une expédition. Dans le même genre, les cartes sont saupoudrées de nuages et d’étoiles rouges qui proposent des combats très ardus en guise de challenges et des combats de boss bien badass pour conclure les quêtes. Cette façon de prévenir avant les combats difficiles contraste avec le système des combats aléatoires qui se déclenchent à mesure que nous parcourons les niveaux. On retrouve d’ailleurs l’autre grande tradition des RPGs japonais qui consiste à mettre sur votre chemin des ennemis presque insurmontables tant que le niveau / équipement requis n’est pas atteint, un travers pardonnable au vu des autres qualités du titre.
Heureusement car, mine de rien, du combat il va y en avoir souvent. Ceux-ci sont toutefois assez simples et mettent face à face simultanément un maximum de 6 héros et 6 ennemis disposés sur 2 lignes verticales : avant et arrière. Fort logiquement, les guerriers placés en première ligne protégeront l’arrière constitué des soigneurs et attaquants à distance. Vous mélangez un poil de stratégie avec la gestion des coups simples / rapides et puissants / lents, les dégâts potentiels à optimiser, l’ordre d’action des ennemis / personnages et cela donne un cocktail plutôt sympa. Pas de quoi mettre les RPGs classiques en danger mais assez fun. Et si la lassitude vous gagne, il existe un mode semi automatique qui vous soulagera pour les combats répétitifs, sans rendre les moments difficiles complètement triviaux. Que demande le peuple ?
Il y a deux sortes d’eroge hétéro, ceux dont le héros masculin peut être remplacé par un robot avec une bite tellement il est transparent, et les autres. Rance, le protagoniste de référence en devient presque inclassable tellement il pousse le stéréotype masculin à la caricature. Faites la liste de tous les travers habituellement réservés aux hommes et vous serez proche de sa description. Il est sexiste, obsédé, macho, imbécile, impulsif, violent, impatient, malpoli, fondamentalement égoïste, vantard, j’en passe et des meilleures. Son but dans la vie est simple : devenir le plus puissant et se taper toutes les jolies filles. Malgré ses innombrables défauts, il est facile de s’attacher au personnage et à ses principes un peu tordus qui l’empêchent de faire du mal aux femmes, mais pas de leur voler leur virginité plutôt sauvagement. Ce doit être son côté Rocco Siffredi. Le jeu évite le style héros badass avec son harem en introduisant d’autres personnages masculins comme sidekicks ou pnj, même si vous ne verrez pas l’ombre de leur chibre. Rance se réserve tous les beaux morceaux. Côté casting féminin, il y a évidemment pléthore de proies pour lui, le gars a de l’amour à revendre.
L’amour vache est il de l’amour ? Vous avez deux heures.
Bon il s’agit en fait plutôt de lubricité pour être honnête et il la réserve aux plus mignonnes, c’est qu’il est difficile le bougre. Parmi elles, certaines cèdent tout de suite à ses avances, comme Sill son esclave magicienne aux cheveux roses avec qui il forniquera même en public, alors que d’autres lui vouent une haine tenace qui nécessitera une montagne de patience pour être surmontée, comme pour Sanaka la chevalière en armure qu’il avait défloré dans un épisode précèdent. Les petits gars d’AliceSoft sont généreux et proposent ainsi plusieurs dizaines de partenaires à combler dont la plupart profitent d’un background touffu, que ce soit un personnage récurrent ou pas. C’est d’ailleurs suffisamment rare qu’un eroge prenne le temps de développer un vrai scénario et des personnages pour être noté. Je vous épargnerai les catastrophes que j’ai rencontrées en remplissant ma mission divine en quête de pixels parfaits. Le chef Gonzo ne me contredira pas si je dis que le porn n’a pas obligatoirement besoin d’un scénario, mais que quand il y en a un bon c’est tout de même mieux. Surtout qu’avec une durée située entre 40 et 50 heures de jeu, il faut bien cela pour tenir jusqu’à la fin.
Il ne respecte rien, c’est mon héros.
Alors ça y est, il y en a qui commencent à couiner comme quoi 40 – 50h de jeu c’est trop long pour quelques images de cul fixes. D’abord, je ne pense pas que l’on puisse qualifier de « quelques » les plus de 250 superbes artworks que l’ont fait miroiter aux plus courageux d’entre nous. Rance VI prend juste le temps de tisser des liens entre vous et celles dont vous découvrirez l’intimité. C’est justement l’effort fourni pour faire craquer les plus récalcitrantes qui donne toute sa valeur au résultat final. De nombreux eroges choisissent de se focaliser sur la partie « ero » en délaissant plus ou moins le côté jeu ; ici ce n’est clairement pas le cas. Au gré des missions principales et secondaires, vous allez collecter des orbes de différentes couleurs qui vous permettront de progresser dans vos relations avec les autres personnages et d’améliorer leurs capacités en passant. Ce mécanisme nous laisse ainsi choisir vers qui concentrer « nos efforts de séduction ». Vous avez un crush pour Maria, la +size aux cheveux bleus armée d’un lance roquette ? Économisez vos orbes pour lui prouver au plus vite votre amour viril.
Business as usual.
Les joueurs d’eroge étant d’ailleurs souvent atteints de collectionnite aigüe, un game designer facétieux n’a rien trouvé de mieux que de nous proposer de capturer les monstres féminins pour les dresser à avoir des orgasmes. Ah le salaud, à cause de mon fétichisme pour les relations sexuelles inter-espèces, me voilà reparti dans les premiers niveaux à la recherche de nouveaux trophées. Ces systèmes demandent effectivement un peu de farming pour débloquer toutes les filles, vous n’allez pas pouvoir en profiter en restant une main sur la barre espace et l’autre sur la bite ou tout autre organe sexuel. C’est par contre la garantie que vous méritez vos récompenses les enfants. De son côté, MangaGamer a fait du sacré bon boulot en récupérant les versions non censurées et haute résolution des dessins. Le trait est sûr et les proportions parfaites, on sent que les artistes d’AliceSoft ont du métier. Surtout quand on se rappelle que le jeu est sorti en 2004.
Je préfère de beaucoup les femmes grenouilles aux hommes grenouilles.
On a trop souvent tendance à considérer les eroges comme des jeux de seconde zone destinés à des joueurs peu exigeants en manque de leur fix de hentai. La grande majorité des productions va effectivement dans ce sens, que ce soit en mettant de côté le gameplay ou en nous vendant un simple diaporama en guise de jeu. Alors quand on a pris la mauvaise habitude de foncer à toute vitesse à travers les catalogues de jeux et que l’on tombe sur un morceau comme Rance VI, ça fait très mal. Vous pouvez oublier les jeux flash, clickers et 90% des eroges classiques après une rencontre pareille, Rance est juste énorme. Un jeu de cul qui vous fait continuer la partie même après la scène bien hot ? Je re-signe quand vous voulez. Et si cela ne suffisait pas à vous convaincre, MangaGamer vous offre en bonus Rance 5D, l’épisode précédent. La place manque pour en faire le test complet, mais même seuls les deux valent carrément le coup. L’attente pour les voir arriver fut longue mais bon sang, ce sont des jeux comme on en voudrait plus par chez nous. Alors n’hésitez pas à leur montrer qu’il existe un marché de joueurs exigeants hors du Japon.
Développeur : AliceSoft
Disponible sur MangaGamer en version téléchargeable ou physique
Notre délégation du Bas-Rhin est l'un des 4 lauréats français du Prix du citoyen européen décerné par le Parlement européen
Le Mouvement du Nid (Délégation du Bas-Rhin) a été soutenu dans sa candidature à ce prix par le député européen Edouard Martin. Depuis plus de 45 ans à Strasbourg et au-delà, notre délégation aide et accompagne les personnes prostituées et lutte contre le système prostitutionnel qui les exploite. Ce projet est mis en œuvre par une équipe de 2 salariées, 25 bénévoles actifs et une quarantaine de sympathisant(e)s.
Qu'est-ce que le Prix du Citoyen européen ?
Le Parlement européen décerne chaque année depuis 2008 le Prix du citoyen européen à des projets et des initiatives qui facilitent la coopération transnationale et promeuvent la compréhension mutuelle au sein de l'Union européenne. Le prix, qui a une valeur symbolique, vise aussi à reconnaître le travail de celles et ceux qui promeuvent les valeurs européennes à travers leurs activités quotidiennes.
Remise du prix
Les lauréats se verront remettre une médaille d'honneur lors d'une cérémonie qui aura lieu mercredi 27 septembre 2017 au Bureau d'information du Parlement européen en France, à 17 h 30, en présence de Sylvie Guillaume, Vice-présidente du Parlement européen et présidente du jury de la Chancellerie. Ils seront également invités à participer à la cérémonie européenne qui aura lieu à Bruxelles en octobre prochain.
Notre délégation de Montpellier organise le 30 juin à Aniane une projection-débat du documentaire "Les survivantes de la prostitution" d'Hubert Dubois. A cette occasion, sera à nouveau présentée l'exposition d'affiches contre les stéréotypes liés à la prostitution intitulée "une nouvelle loi, de vieux stéréotypes".
La soirée se déroulera au lieu-dit "La Lauze", à Aniane, dans le département de l'Hérault. La soirée commencera à 19h30 et l'entrée est gratuite.
35 000 personnes (selon les organisateurs) ont défilé le samedi 10 juin dans les rues de Toulouse, sous un soleil de plomb. La marche a été précédée d’une série de prises de parole associatives, place du Capitole où se tenait toute la journée le village associatif. La fête s’est ensuite poursuivie dans un peu partout dans les bars et les clubs de la ville rose.
Yagg se trouvait dans la capitale de la région Occitanie ce week-end là et vous a rapporté quelques photos.
Photos: Xavier Héraud
Lire également: A la rencontre des associations LGBT toulousaines: la ville rose est-elle LGBT-friendly?
35 000 personnes (selon les organisateurs) ont défilé le samedi 10 juin dans les rues de Toulouse, sous un soleil de plomb. La marche a été précédée d’une série de prises de parole associatives, place du Capitole où se tenait toute la journée le village associatif. La fête s’est ensuite poursuivie dans un peu partout dans les bars et les clubs de la ville rose.
Yagg se trouvait dans la capitale de la région Occitanie ce week-end là et vous a rapporté quelques photos.
Photos: Xavier Héraud
Lire également: A la rencontre des associations LGBT toulousaines: la ville rose est-elle LGBT-friendly?
Hey readers, I have a new book! Please help me spread the word about How To Be A Digital Revolutionary!
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Despite the pinchers, lobsters like to keep things vanilla and prefer to have sex in the missionary position. #NationalLobsterDay pic.twitter.com/jxkJo9RUhl
— Bedsider (@Bedsider) June 15, 2017
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Main post image via the incredible gallery of Hubba Hubba Revue: Burlesque Nation on the DNA Lounge Blog.
Hey @Pornhub, great that you're doing https by default, but you need to still fix some things to do it right https://t.co/IIxxzPCWMb
— Internet of Dongs (@internetofdongs) June 15, 2017
The post Sex News: Uber sued, new federal anti-sex propaganda, Eroshare shuts down appeared first on Violet Blue ® | Open Source Sex.
Si la 200ème semaine des gifs du Tag Parfait arrive bientôt, côté gay on soufflera gentiment nos 30 bougies dans deux semaines. En attendant, et parce qu’on a pas besoin d’avoir un chiffre rond pour fêter son anniversaire, votre site de porno « underground » vous invite à danser pour ses 7 ans et c’est au Petit Bain le 24 juin parce que « Bordel, quand on fappe sur la piste. On est venu tiser, manger des huîtres. Pas d’embrouilles tag stéatopyge, sinon ça va twerker, est-ce que tu piges ? ».
Que des boulets de canon dans ma team. À l’image du dernier Pirates des Caraïbes, compliqué d’éviter les bombes qui défileront sur la piste du Fap Club. En bons professionnels de la pyrotechnie, les différents musiciens qui vous ambianceront jusqu’à l’aube feront feu de tout bois, même celui caché dans votre caleçon.
Quel est le comble du russe blanc ? Ça donne des hauts-le-hacker – Pornhub
Pour venir, plusieurs transports s’offrent à vous. Sans nul doute, l’hélicoteub est le plus adapté pour cette soirée qui promet de vous envoyer au septième ciel. Évitez les bouchons en toute simplicité et profitez de la vue exquise de la capitale en chaleur.
Retrouvez l’appli Ubercopter sur le Fap Store – Pornhub
Le 24 juin, c’est la fête du « nopor » mais c’est aussi, et surtout, le jour de la marche des Fiertés LGBT à Paris. J’invite donc tous ceux qui voudraient s’y rendre à se manifester sur le Discord du Tag Parfait. Des titulaires de la Fap Team s’y retrouvent pour débuter la fête au plus tôt et j’espère que ce monsieur en fera partie.
Que tous ceux qui sont dans la vibe, fappent des mains – Pornhub
Ce n’est pas parce qu’on passe une bonne soirée, qu’il faut rentrer saoul au volant et sans son Sam de service ! Pensez-y avant de vous faire arrêter, c’est seulement dans les films qu’on peut niquer la police.
22, v’la les flics – police33.Com
Si jamais il vous reste des forces après le before, l’apéro-huître et le fap club jusqu’à 6 heures du mat, vous pouvez toujours nous faire profiter de votre after sex. Le filtre SnapChat rose efface les cernes…mais pas les tâches.
Rose is the new black – Xhamster
En couverture : JCVD sur la route du Fap Club
D’ici quelque temps, le Pornhub Game n’aura plus rien à envier au Youtube Game : créativité, excitation, vidéos qui buzz, clashs, monétisation à peu près au même niveau que dans le mainstream et surtout l’usage d’un excellent outil pour étendre ses activités de la cam au porn, du blog au porn, ou du porn à la cam ! Longtemps resté-e-s à l’écart (à quelques exceptions près), les Françaises et Français commencent enfin à s’y mettre et à titiller (souvent masqués) les compteurs de vues. Qui seront les prochain-e-s à conquérir votre fap ? Qui deviendra la star française de Pornhub ? Les dés sont lancés avec ce top 11 des amateurs français du tube phare.
SextwooSi vous ne connaissez pas Sextwoo c’est que vous n’êtes pas un habitué de la sex cam. Véritable star française de la plateforme Cam4, Cassie affole les compteurs quand elle se connecte avec son mec, John, pour des lives qui enchantent leurs fans depuis 2011. En février 2017, elle apparaît sur Pornhub et un nouveau carton se prépare. Elle poste quelques rediffusions de live, mais ce n’est pas ce qui nous excite le plus (un peu comme regarder un match de foot en replay), ses vidéos spécialement conçues pour la plateforme s’appuient sur ce qui fait l’essence des meilleurs couples amateurs : réalisme, sexe en public, quelques tags bien sentis et surtout une fraîcheur qu’on a totalement perdue dans le « pro-am » (l’amateur professionnalisé). Sa vidéo sur un vélo d’appartement chroniquée sur Le Bon Fap vient tout de juste de dépasser le million de vues, lui ouvrant les portes du fap international et un nouvel élan dans sa carrière. Longue vie à la Sextwoo TV.
Linoo AmorsLinoo Amors est-elle la reine des amatrices française sur Pornhub ? Avec ses 44 millions de vues (pour seulement 46 vidéos), elle dépasse la très active Vic Alouqua et se place aisément sur la première marche du game FR ! Sens du spectacle, de la mise en scène et du déguisement, Linoo a peut-être trouvé la recette secrète pour rendre zinzins les fappeurs de l’Hexagone : jouer sur les codes et les tags qu’on aime tout en gardant la proximité qu’offrent les vidéos faites à la maison. Un must follow.
Monsieur CronosEst-il vraiment utile de vous présenter Monsieur Cronos et Philyra ? C’est sûrement la dixième fois qu’on vous dit d’aller les voir, mais dans ce top spécial France, il était impossible de ne pas vous rappeler à leur existence (même s’ils sont pas très très actifs en ce moment). Pionniers dans l’utilisation de la plateforme pour monétiser leurs vidéos pornos, ce couple qui préfère garder l’anonymat a réussi à remettre un peu d’esthétique dans le porn indépendant et amateur. Une valeur sûre.
LeoLuluElle s’appelle Léo et lui Lulu, le jeune couple parisien LeoLulu est arrivé récemment dans le Pornhub Game en tapant un énorme drift sur le parking des amateurs en mode « poussez-vous donc là, on arrive dans l’exhib à toute vitesse ». S’ils cultivent leur anonymat (on ne voit que furtivement leurs têtes), leur passion pour le sexe outdoor ou dans les cabines d’essayage à Paris risque de rapidement vous faire tourner la tête. Saint-Sernin est d’ailleurs devenu maboule en découvrant le boule de Léo qu’elle travaille très sérieusement à coup de squat fessiers et autres donkey kicks. Ils sont promis à un grand avenir et c’est tout ce qu’on leur souhaite, que ce soit sur le tube ou sur Chaturbate. D’ailleurs si vous êtes de vrais fans, vous pouvez aussi leur demander contre 2000 tokens une vidéo custom. L’été va être très très chaud sur Paris.
Horny FrenchiesIls portent bien leur nom, car ils sont Français et sacrément chauds. Les Horny Frenchies appartiennent au mouvement des coquins masqués qui pratiquent l’exhibition et le sexe « outdoor ». Il faut dire que le frisson d’être gaulé en pleine fellation dans l’ascenseur vaut bien d’être filmé et partagé aux fappeurs qui n’aiment pas payer. Avec 7 vidéos, ce couple n’est pas encore très actif, mais demeure très excitant, on regrettera seulement que leur terrain de jeu reste finalement très « indoor ». À quand la petite vidéo dans un parc à l’écart ? My body is ready en tout cas.
Charlie LiveshowVous connaissez sans doute Charlie Liveshow via son blog du même nom qu’elle alimente quotidiennement et ses shows webcams. Elle utilise aussi Pornhub depuis 4 ans pour tester des sextoys, faire des tutos, animer son émission de radio 4 jours par semaine ou proposer des vidéos gratuites comme un petit carwash dans la nature. Si Youtube a ses Youtubeuses, Charlie est sans doute une des premières Pornhubeuses françaises (va valoir trouver un nom plus simple), utilisant habilement cet outil pour promouvoir le plaisir.
LadyOulalaLadyOulala est sur tous les fronts. Blogueuse, camgirl, coquine, libertine, webmaster… 180 vidéos au compteur ici ou sur Xhamster, cette Lilloise de 32 ans a bien compris que pour amener des tippeurs sur sa room, il fallait les chercher où ils sont, c’est-à-dire vraisemblablement en train de mater du porn gratuit. Une technique très astucieuse qui l’amène parfois à poster plus que de raison en cherchant à faire plaisir à tout le monde sans forcément incarner les tags qu’elle propose. Puis cette histoire de « fan » qui se fait sucer alors qu’on repère bien que c’est le même mec sur toutes les vidéos, c’est un peu too much pour nous. Ceci dit, rien ne vous empêche de vous faire votre propre opinion.
Les dessous de KmilleKmille est une sexperte, une blogueuse sextoy qui n’hésite pas à vous donner des conseils sexo sur son site. Sur sa page Pornhub, qui est une prolongation logique de son site, tout comme Youtube est un outil indispensable aux blogueuses, elle teste ses toys et la lingerie dans des conditions réelles, c’est à dire à poil. Kmille est donc une Pornhubeuse au même titre qu’une Youtubeuse, à la petite différence près que ses vidéos ne seront pas censurées sur cette plateforme. Un exemple à suivre.
Les GourmandsLes Gourmands, c’est Sylvie & David, couple uni qui aime s’aimer en se filmant, le plus souvent en gros plans. Comme beaucoup d’autres amateurs, ils avancent plus ou moins masqués et avec les moyens du bord, ce qui n’empêche pas les prises de vue sous marines et les ralentis sur éjaculation. Très actifs, ils ont lâché plus de 77 vidéos en deux ans sur le site. Qu’attendez-vous pour les rejoindre ?
Alice coquineSize does matter. Alice Coquine a une paire de boobs qui pourrait bien vous assommer si vous collez trop près votre nez de l’écran. Au rythme tranquilou d’une vidéo par mois, Alice partage ses envies et ses désirs armée de sa GoPro en mode grand-angle et parfois d’un homme qu’on imagine être son mec (il a une belle teub, par contre on n’en voit pas plus). Les fétichistes des #bigboobs trouveront sur sa page un îlot de bonheur, les autres aussi finalement, puisque personne ne peut résister aux vidéos dans des cabines d’essayage !
Anna FuriosaPassée par Le Tag Parfait, vous connaissez certainement Anna Furiosa. Des couettes, de la soumission, de la domination, de la lingerie et beaucoup de noir, voici l’univers d’Anna qu’on vous invite à suivre sur Pornhub. Déjà très active sur les autres plateformes comme VTC, on espère que cette toute nouvelle chaîne amènera toujours plus de fap.
Yihaaaaa ! Votre dévoué sexplorateur a encore donné de son corps pour participer à la grande soirée libertine de l’année organisée par Wyylde sur le thème du Far West, ce qui donne la soirée Wyylde Wyylde Sex … Tout un programme 🙂 Voici, pour vous, le compte rendu de cette soirée très chaude. Rendez vous à…
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Chinkoman est un super-héros japonais qui lutte à coup de pénis contre les méchants. Au Japon, les buildings sont des pénis en érection. Les gens ont des glands érigés à la place de la tête. Même les chiens. Mais pourquoi ?
Jirô Ishikawa est un auteur de manga que pratiquement personne ne lit au Japon. Ce sont des manga «sans queue ni tête» où les personnages ont des têtes de nœud. Ils passent leur temps à se masturber. Certains fréquentent les bordels. Il y en a qui glandent et leurs histoires tournent court. Mais ceux qui prospèrent ne semblent pas moins prisonniers de la déréliction générale. Ça «bande à vide » dans l’oeuvre de Jirô… les Éditions Matière viennent d’en publier un aperçu de choix. Sous le titre C’est comme ça, l’anthologie rassemble neuf récits d’angoisse (1) articulés autour des principales obsessions de Jirô Ishikawa : «le sexe, sous des jours tour à tour grotesques, ridicules, excitants, oppressants, morbides ; l’étrangeté du quotidien ; la dureté et l’absurdité de la vie sociale.» À mi-chemin entre farce et cauchemar, le travail de Jirô trace le portrait apocalyptique d’une société rongée par la lèpre de l’ultra-libéralisme : des pénis partout comme autant d’injonctions à la performance. Les employés de bureau passent leurs journées à travailler et quand vient le soir, il vont aux «putes» entre collègues.
Démonstrations de virilité dans les Hostess Clubs
Au Japon, dans les années 1980 marquent l’expansion de la bulle, l’argent coule à flot, surtout dans les quartiers chauds. Avec ses collègues de travail, un salarié peut très bien «claquer» 100 000 yens dans un club à hôtesse : c’est l’entreprise qui paye. Les tarifs pratiqués dans ces boîtes sont d’autant plus élevés que les filles ne couchent pas. La tension sexuelle monte au fil des verres d’alcool. Les allusions grivoises se multiplient. Dans les pantalons ça durcit et les collègues ne se gênent pas pour comparer leurs bosses. L’anthropologue Anne Allison qui enquête sur ce terrain glissant note que la plupart des clients de clubs viennent (aux frais de leur boîte) afin de se «mettre à leur avantage». Le mot en japonais, difficile à traduire, est jikokenji-yoku : «désir de se mettre à poil et parader». Animés par ce désir d’auto-célébration collective, les collègues de bureau performent par groupes de 4 à 10, ce qui leur donne l’avantage du nombre et assure, sans conteste, la supériorité du masculin. Les hôtesses doivent subir, sans jamais cesser de sourire, les assauts de plaisanteries lestes qui permettent aux hommes de se confirmer et se réassurer dans leur virilité. Dans l’univers des clubs, la femme n’est que le faire-valoir de travailleurs en complets-cravate dont les démonstrations hétéros-stéréotypées n’ont d’autre but que certifier leur idéal conforme : un homme, un vrai, doit être fort, dur, sexiste et résistant. L’avenir de la nation en dépend. Car, ainsi que le souligne Anne Allison avec humour : «si les femmes au Japon travaillent, les hommes, eux, font carrière.» Toute la différence est là. Des femmes, on attend qu’elles se marient et deviennent mère au foyer. Des hommes, qu’ils accomplissent leur devoir, avec le sens de la discipline et surtout du sacrifice : chaque soirée passée dans un club est une soirée «pour l’esprit d’équipe». On soude les corps, de la même manière, dans l’armée : en emmenant la troupe au bordel.
«Négocier une sorte d’existence au sein de la société»
C’est dans ce contexte très particulier de boom économique et d’hyper-compétitivité qu’un jeune garçon grandit. Il s’appelle Jirô. Il est né en 1967 et a grandi dans une île perdue. À 14 ans, il découvre une revue de manga underground et déviante : Garo. «Ah bon, c’est comme ça ? Il est donc possible de négocier une sorte d’existence au sein de la société»? Son destin est tracé. Jirô se met à dessiner, comme ses auteurs-phare, des histoires de cul absurdes sur fond de dérision. À 18 ans, il monte à Tôkyô et, surprise, parvient à gagner sa vie pendant un an et demi grâce à ces travaux… «Puis quelque chose a changé en moi», dit-il, en termes évasifs. Sans donner de détail, Jirô résume : il a viré «clodo». «J’ai soudain réalisé que je n’avais plus envie de dessiner des récits amusants, mais envie de réaliser des illustrations plus psychédéliques et abstraites. Je me suis retrouvé embarqué dans des difficultés insurmontables. J’ai fini par faire les poubelles, par travailler comme ouvrier dans des conditions extrêmes… Tout ça m’a conduit à me couper de mes relations avec les éditeurs, avec la société, avec les gens… En 1993, j’ai sérieusement envisagé d’arrêter de dessiner pour de bon. À la place, j’ai fait toutes sortes de conneries… et puis des trucs juste pour gagner ma vie au jour le jour.»
Ramasser des frites dans les poubelles : Jirô l’a fait
Laurent Bruel, le co-créateur des Éditions Matière, décrypte ce que Jirô n’exprime qu’à demi-mots : «la toile de fond profondément dépressive et suicidaire de son existence.» Voici comment le traducteur de C’est comme ça (Patrick Honnoré) le formule, dans un mail : «Parce qu’on sent la douleur qu’il a à vivre. Et même sur le plan strictement factuel, même s’il ne donne pas de détails, on peut imaginer des choses terribles.» Jirô n’en parle que par allusion : il vit dans un espace de deux tatamis au fin-fond d’une banlieue de Tôkyô. «Je n’ai pas de frigo, je vis dans des bouts de carton. L’hiver, je me caille ! Un jour, un SDF m’a dit “Eh bien, tu vis à la rude, toi !” C’est là que j’ai compris que ça fait longtemps que je vis dans des conditions difficiles.» Comment en est-il venu là ? Patrick Honnoré suggère : «C’était l’époque de la bulle spéculative au Japon et les agences de pub avaient assez d’argent pour payer. Après, les yakuzas passaient derrière et faisaient jouer les artistes (au mahjong ou aux dés, entre autres) ou les rendaient accros à une substance quelconque, et l’argent changeait de main. Au bout de quelques mois de ce régime, lorsque les artistes étaient trop lessivés pour continuer à dessiner, ils se voyaient proposer par leurs “protecteurs” une cascade de postes de plus en plus dégradants et nocifs dans des lieux du type usines de dioxine…»
Outsider art au Japon
De fait, Jirô affirme être tombé malade. Dans quelles usines ou quels chantiers perd-il la santé ? Nul ne sait. Officiellement, sa vie bifurque sous l’effet «de longues périodes de souffrance [qui] le plongent dans une grave dépression. […] Il cherche une aide dans diverses substances pharmaceutiques, sous l’influence desquelles ses dessins se transforment. […] Ishikawa s’accroche pourtant. Il entreprend d’autopublier des petits fascicules réalisés à la main, qu’il met en vente essentiellement à la librairie Taco ché, à Tokyo, dans le quartier de Nakano. Il y développe, hors de tout contrainte commerciale, esthétique ou narrative, des récits bruts, volontiers grotesques, emprunts de fantaisie, d’autodérision et de drôlerie, tracés d’une main virtuose et minutieuse. […] Par bien des aspects, à commencer par sa totale liberté, le travail d’Ishikawa s’apparente à un art brut. Il constitue sans conteste un outsider art : “Ici, on me considère comme le fond du panier. Et même plus bas que ça. […] Je n’ai aucun talent, c’est ce que je me dis tout le temps. Les gens disent plutôt : bizarre, malsain, dénué de sens, aucune imagination.” De fait, si des expressions telles que “paria”, “clochard céleste”, “suicidé de la société”, “artiste maudit” n’étaient si galvaudées, on les croirait forgées sur mesure pour l’auteur de “Un futur clodo”». Cette biographie pudique et élégiaque se trouve sur le site des Éditions Matière. Pour Laurent Bruel et surtout Reno Leplat-Torti (2), grâce à qui Jirô expose maintenant à Marseille (exposition «France Invasion», du 17 juin au 17 juillet), publier et défendre Jirô, c’est une question de vie ou de mort.
Vers 1996, la bulle a crevé, plongeant le Japon dans une crise économique que le tsunami de 2011 a encore agravé. Les clubs à hôtesses ont pratiquement disparu. Mais cela n’empêche pas Jirô d’être encore et toujours celui qu’on aimerait écraser, l’enfant maudit d’une époque durant laquelle les hommes allaient se décharger «en bande».
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À LIRE : C’est comme ça, de Jirô Ishikawa, traduit par Patrick Honnoré, Éditions Matière, 2017.
Chinpoko Jiro, de Jiro Ishikawa, éditions Le Dernier cri, 2017.
Novuo, de Jiro Ishikawa, éditions Le Dernier Cri, 2017.
À LIRE EGALEMENT : Nightwork: Sexuality, Pleasure, and Corporate Masculinity in a Tokyo Hostess Clubs, d’Anne Allison, University of Chicago Press, 2009.
À VOIR : Exposition “France Invasion” : 60 tableaux, collages et doudous cousus main à la Friche Belle de Mai (Marseille, éditions du Dernier Cri), du 17 juin au 17 juillet.
«L’exposition “France Invasion” a été organisée afin de permettre la venue de Jirô Ishikawa en France. C’est une part du dispositif qui comprend la publication de C’est comme ça, et d’un petit volume sérigraphié au Dernier Cri. Elle présente des planches de manga et des illustrations originales. Toutes sont en vente. Les prix ont été délibérément fixés à un niveau bas afin de permettre à un maximum de personnes de s’offrir un ou des dessins de Jirô, et ainsi financer son voyage et son séjour, et amortir son retour au Japon. Aucune institution n’est associée : c’est Reno Leplat-Torti qui s’est occupé d’organiser tout ça, avec la complicité de Taco-ché, de Pakito Bolino et du Dernier Cri et, dans une moindre mesure, la nôtre. Il y a déjà eu une exposition à la galerie La Jetée, à Montpellier, qui présentait une centaine de pièces. La galerie P38, à Paris, un peu plus de 120. Le Dernier Cri, à Marseille, accrochera une soixantaine de dessins.» (Laurent Bruel)
Le Dernier Cri : 41 rue Jobin, Marseille
NOTES
(1) «La sélection s’est faite à partir d’une base réduite. En trente ans, bien qu’il n’ait publié que deux ouvrages, Jirô a produit une énorme quantité de dessins, illustrations, bande dessinées… Je n’ai pas eu accès, loin s’en faut, à la totalité de cette œuvre – si tant est que cette totalité existe encore. Il m’est impossible d’en évaluer le volume. Je pense que beaucoup de planches ont disparues. Au Japon, les dessins des mangakas n’ont valeur que d’usage, sous leur forme imprimée. Sauf à avoir été réalisés de la main d’auteurs superstars, les originaux n’ont pas de valeur, ils sont bradés à vil prix ou stockés dans de telles conditions qu’il ne passent pas les épreuves du temps, de l’humidité et de l’exiguïté des logements.
Je suis d’abord parti du volume « Giro », qui est un recueil d’histoires de longueur très variable, et de quelques uns des nombreux petits volumes que Jirô imprime et façonne lui-même (sous le nom des éditions Paper Eight et met en vente à la librairie Taco-ché. Les Éditions Matière ayant une vocation matérialiste et un net penchant à exprimer cette vocation sous une guise minimale, j’ai commencé par écarter les récits les plus psychédéliques et les plus explicitement spiritualisants. Par l’intermédiaire de Reno et d’Ayumi Nakayama, j’ai demandé à Jirô s’il avait d’autres récits de la veine de ceux que j’avais sélectionnés. Au lieu de fournir une sélection d’œuvres existantes, Jirô a réalisé un nouveau récit complet de 32 pages, « Nuit de Tokyo ». Il a également repris quelques dialogues et quelques images de certains des récits déjà parus dans « Giro ». Ceci fait, nous avons bénéficié du privilège rare, dans le domaine du manga, de pouvoir travailler à partir des planches originales : un émissaire les a rapportées du Japon, si bien que nous avons pu les scanner en très haute définition et effectuer un travail de reproduction sur mesure.» (Laurent Bruel, Éditions Matière).
(2) «Après avoir été enseignant en école d’art, Reno Leplat-Torti est à présent, entre autres activités, directeur artistique de l’atelier galerie la Jetée, à Montpellier. En 2014, il a fait partie de l’équipe qui a monté les expositions « Heta-uma » et « Mangaro » à Sète et à Marseille. À cette occasion, il s’est lié d’amitié avec Jirô (ce dernier, qui faisait l’objet d’un très rude et incompréhensible ostracisme de la part des autres artistes japonais, a trouvé en Reno une forme de sécurité et de réconfort), et a poursuivi avec lui, à distance, une intense correspondance. Au moyen d’un dictionnaire, Jirô lui écrit en « français », mot à mot, des lettres qu’il complète de dessins. Reno lui répond en anglais ou en dessins, sans aucune assurance que ses messages soient compris… C’est dire l’approximation du langage qu’ils partagent. Ce partage est néanmoins réel. Ils ont échangé ainsi durant trois ans, et sont parvenus à organiser de la sorte les expositions actuelles, la venue de Jirô, la sortie de plusieurs publications, etc.» (Laurent Bruel, Éditions Matière).
Une main qui touche mes seins, des doigts qui me fouillent. Cambrure, cris assumés: les voisins vont adorer! L’orchidée texturée fait monter le niveau de mes fluides. Flic, flac entends tu le rire de mon sexe quand, bien titillé, il s’inonde? Njoy pur dans mon cul, dilation suprême et délicieuse. Je me branle comme toi…
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Le mot d’ordre de la 22e Marche des fiertés lyonnaise est « Ici et ailleurs, nos droits ne sont pas négociables ! ».
Mais à cette revendication, les organisateurs veulent accoler une second mot d’ordre qu’on pourrait résumer par « pas de territoire réservé à l’extrême droite ».
David Souvestre, président de la Lesbian and Gay Pride de Lyon, explique :
« Outre le fait que ces groupuscules d’extrême droite sont homophobes, il est important qu’il n’y ait pas de quartier interdit. Nous devons envoyer un message de solidarité aux autres organisateurs de Marche des fiertés en Pologne ou en Bulgarie où les manifestations sont obligées d’être statiques à cause de la menace de l’extrême droite. »
Ce second mot d’ordre n’a pas besoin de pancartes ou de slogans. Pour les militants lyonnais, il faut surtout que la marche revendicative passe par le quartier du Vieux Lyon que les groupuscules radicaux revendiquent comme leur fief.
C’était déjà la volonté des organisateurs en 2015 mais la préfecture du Rhône s’y était opposé. Le parcours avait dû être changé.
Un avis négatif de la préfecture« La préfecture nous avait alors indiqué qu’il n’y aurait plus de défilé ou rassemblement revendicatif dans le Vieux Lyon. La parole n’a pas été tenue », affirme David Souvestre qui cite le rassemblement contre la GPA organisé par la Manif pour tous en juin de cette même année 2015.
Pour cause d’Euro de football, la Marche des fiertés 2016 avait été décalée au mois de juillet et délocalisée en partie rive gauche du Rhône.
Pour cette année 2017, les organisateurs sont revenus à la charge. Avec, cette fois-ci, la ferme idée de ne pas lâcher sur le parcours.
Dès le mois de décembre, la Lesbian and Gay Pride de Lyon a déposé le parcours en préfecture : départ place Bellecour, puis pont Bonaparte, quai Romain Rolland dans le Vieux Lyon, pont la Feuillée, et retour place Bellecour via la rue Paul Chenavard et place des Jacobins.
La réponse de la préfecture du Rhône est arrivée très tard, au début de ce mois de juin, quelques jours avant la marche.
La réunion s’est tenue en présence des services de sécurité, des pompiers et des représentants de la Ville de Lyon. Au cours de cette réunion, le préfet délégué à la sécurité a émis un avis négatif s’agissant du passage dans le Vieux Lyon.
Les arguments de la préfectureContactée par Rue89Lyon, la préfecture du Rhône a donné quelques précisions. Pour ces « experts de la sécurité », c’est surtout le risque terroriste qui inquiète. Les provocations et affrontements liés à l’extrême droite sont pris en compte mais dans une moindre mesure et, surtout, ce n’est pas la présence de ces groupuscules dans le quartier qui a été mise en avant auprès des organisateurs.
« Ce sont des menaces possibles mais cela peut se produire à n’importe quel endroit de Lyon », explique-t-on.
La préfecture avance deux arguments contre un passage par le Vieux Lyon :
– Les 15 000 personnes attendues par les organisateurs et les chars risquent de bloquer simultanément les principaux ponts pour accéder au Vieux Lyon. Ce qui est particulièrement problématique pour les services de secours.
– Avec la Saône d’un côté et les petites ruelles de l’autre, il n’y a pas de « zones d’expansion naturelle » pour favoriser l’évacuation rapide du quai Romain Rolland.
« Une décision politique »Le président de la Lesbian and Gay Pride a pris acte de cette opposition à une partie du parcours mais persiste :
« Un commandant de police nous a dit en réunion qu’il n’y avait pas d’impossibilité et que s’il y avait la volonté politique, les forces de l’ordre et les pompiers s’adapteraient. »
David Souvestre rembobine le film :
« On a bien conscience des risques actuels et des complications pour le maintien de l’ordre de passer dans le Vieux Lyon, à cause de la présence des groupuscules. C’est pour cela qu’on s’y est pris six mois avant la date de la Marche. La préfecture ne nous a pas répondu, préférant jouer la montre et nous mettre au final la pression pour qu’on change de parcours. Cette fois-ci on ne cédera pas. »
Sur le fond, les organisateurs répondent en deux temps. Tout d’abord, ils ferraillent sur la topographie des lieux :
La LGP fait des propositions« Le risque terroriste est partout. Les rues de la Presqu’île sont étroites et ne permettent pas plus une « zone d’expansion », pour reprendre les termes de la préfecture. »
Ensuite, deux propositions sont avancées pour trouver une sorte de terrain d’entente :
– la mise en place de « sas de sécurité » dans le cortège.
– la limitation du nombre de chars avec pour objectif de ne pas bloquer deux ponts en même temps.
« Ça fait douze ans que j’organise la Marche des fiertés, affirme David Souvestre. Si on doit s’adapter, on s’adapte ».
Et de conclure :
« Nous partons du principe que s’ils ont su sécuriser, sur exactement le même parcours, en février 2014, une manifestation festive avec des chars, à savoir la « Manif pour tous » qui a rassemblé 30 000 manifestants selon la Préfecture, ils doivent être également en mesure de le faire pour nous qui rassemblons entre 7 000 et 10 000 personnes, toujours selon la préfecture. La décision ne sera donc que politique ».
Après avoir refusé d’étudier un itinéraire « alternatif », les organisateurs risquent une interdiction partielle de la Marche. À moins que la préfecture du Rhône ne finisse par céder. Réponse dans quelques jours.
À lire sur Rue89Lyon
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Ma relation avec le site Efukt est compliquée. Parfois je les oublie parce qu’ils enchaînent les merdes et parfois je suis admiratif sur leur capacité à récupérer les moments les plus improbables du porn. Cette compilation des moments les plus gênants mérite cette fois-ci toute votre attention car on passe par des sommets de folie. Ce top commence et finit par Psycho-ThrillersFilms, site californien qui mixe porno (enfin des filles nues) et films d’horreur sans moyen. Perturbant mais pourquoi pas hein ?
En troisième position, on retrouve Veronica Chaos, notre cam-girl ventriloque à l’imagination très fertile. Elle a reproduit avec des marionnettes ce mash-up du Cooking by the Book de la série islandaise pour enfants Bienvenue à Lazy Town avec un titre de Lil’ Jon, une blague de 2008 qui fait sans doute partie de mes memes préférés. Je n’ai rien à ajouter sur cette version pour adultes, si ce n’est que si j’étais riche j’achèterais bien toutes ses vidéos pour me faire une soirée binge-watching du malaise.
La suite fait la part belle aux femmes avec un duo lesbien de clowns qui prennent du plaisir sans les hommes, une parodie de Fight Club par Suicide Girls, sobrement intitulé Dyke Club, une femme qui en aspire une autre et un fétichisme de femme géante qui me laisse assez dubitatif. Le tout dure cinq bonnes minutes, c’est intense et parfait pour faire une pause au bureau avec ses collègues.
Clique sur l’image si tu aimes bien délirer
À force de bosser pour Le Bon Fap, à mater ce qui est disponible dans le catalogue des vidéos légales postées sur les tubes, on peut commencer à ressentir une certaine lassitude. Pour vous situer le concept de notre joli site, il s’agit de sélectionner ce qui nous plaît dans les scènes postées par les productions (et ceux qui en détiennent les droits) sur Pornhub ou Xhamster par exemple. Après avoir pillé le contenu X, les plateformes, toujours peu légales aux yeux du droit à la propriété intellectuelle, proposent à celles et ceux qui font le porno de gagner l’argent qu’ils ne gagnent plus à cause d’eux. Beau retournement de situation.
Alors avec les rédactrices et rédacteurs de LBF, nous scrutons ce qu’ils balancent pour vous en servir la substantifique moelle. Délicieux ! Seulement, quand il s’agit des boîtes mainstream, on s’ennuie vite. Les filles sont nouvelles, souvent, mais le reste ne bouge pas d’un iota. Rien de vraiment exaltant n’est sorti depuis la patte Greg Lansky (qui commence à s’émousser). J’ai envie d’exploser, de m’ébaudir devant une vidéo, son style, l’actrice ou l’ambiance, la bouche ouverte sans pouvoir la refermer, les yeux écarquillés.
Cette émotion, ce choc, je l’ai régulièrement devant ce que les indépendants de la rubrique Porhub Models upload sur le tube. C’est fou. La fraîcheur et l’amateurisme sont sans doute deux raisons principales à mon exaltation. Que ce soit Mark Rockwell (qui fait pourtant du porno classique) ou la flopée de couples amateurs, je me remets toujours difficilement de ces visionnages. Il n’y a qu’à voir les Français qui commencent à prendre très au sérieux de cette possibilité de diffuser leurs réalisations et de gagner de l’argent sans avoir de logistique : une chaîne Pornhub, un compte Twitter et roulez jeunesse !
Le futur du porno se déroule actuellement sur Pornhub, c’est une réalité dure à encaisser pour les vieux de la vieille.
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J’en remets une couche avec Fist Pump Films. Impatient de voir si ça va nous mettre une claque ou pas.
Marvelous @Mistress_Grey is shiny AF! pic.twitter.com/5HEgZTu2a2
— Fist Pump Films (@fistpumpfilms) June 8, 2017
Conner Habib connaît le monde du porno pour y avoir bossé et le défendre. Je vous invite à lire ce thread sur le X comme art et le fait que la société doit apprendre à mieux vivre avec le sexe plutôt qu’à chercher à juger le porno (enfin c’est ce que j’ai compris). Beaucoup de questions me viennent en lisant ce qu’il exprime. Mais ce sera sans doute un autre débat.
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And now, a word on the woefully clumsy "feminist porn"and "ethical porn" movements.— Conner Habib (@ConnerHabib) June 11, 2017
Bryan Gozzling a fait un tweet que j’aurais pu écrire. Sauf que je ne me serais pas mis au-dessus des autres avec ce « real ones » et surtout, j’aurais mis vraiment les trois points de suspension.
Pls stop hating on women who dress sexy and post nudes. You're ruining it for the rest of us real ones..
— Based Daddy (@BryanGozzling) June 11, 2017
Un petit tuto pour ne pas dire de la merde à son actrice ou camgirl favorite. Respectez bien ce qui est écrit !
Hey, Internet! Next time you engage w/ a female sex worker take a quick peek at this Do’s & Don’ts list. You can do it! Reach for the stars! pic.twitter.com/tnp59bSLef
— Greg Battiste (@greg_battiste) June 7, 2017
Par exemple, les fans de Lena Paul auraient pu lire ces quelques remarques pourtant simples à suivre. Ça se déroule.
It's annoying to constantly answer this: I have gone down ONE cup size since entering porn. I did not lose weight bc I wanted to. I was ill.
— Lena Paul (@lenaisapeach) June 12, 2017
Ceux d’Adriana Chechik aussi. Bordel, ils sont cons quand même.
Angry that some of you think it's ok to call me a milf! I'm 25 btw. Also don't say ur watching me illegally. It's fucking illegal assholes!!
— adriana chechik (@adrianachechik) June 10, 2017
Sinon, Vex a préféré aller voter plutôt que de passer du temps au lit avec Amarna Miller. Qui aurait fait pareil parmi les Insoumis ?
I paid £100, crossed the ocean and missed out on a extra day in bed with @AmarnaMiller to go and vote.
— Vex Ashley (@vextape) June 8, 2017
Lena Paul en a marre, comme moi, des tweets automatiques OnlyFans. C’est une vraie alternative, utilisée par de nombreuses personnes. Ça devient incontournable.
I respect the hustle yall but if I see another "I've just got a new fan! Follow me on OnlyFans!" spam imma use teeth next time we fuck onset
— Lena Paul (@lenaisapeach) June 5, 2017
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Sinon, dans le monde sympa de la cam et du X, il est toujours compliqué de gagner son argent. Gonzo nous disait à son intervention au Web2Day qu’il n’y a pas d’investisseurs. Rajoutons à cela qu’en tant qu’indépendant, il est difficile de trouver un système de paiement favorable aux travailleurs du sexe. La preuve avec Mary Moody. Mais les exemples sont légion.
Google wallet shut down my account cause I'm a dirty little slut.
— Mary Moody (@missmarymoody) June 8, 2017
On en parlait dans le précédent Koi2Neuf. Voici les résultats des Xbiz Cam Awards.
1st XBIZ Cam Awards Show Lights Up Versace Mansion #XBIZMiami @MyFreeCams https://t.co/bC98zIsUkn pic.twitter.com/aL7WlDHCW5
— XBIZ (@XBIZ) June 5, 2017
Quand les cam models reçoivent un colis de leur wishlist, ça fait toujours plaisir. Les boutiques de sextoys l’ont bien compris.
Quand tu reçois enfin ton colis @EspaceLibido pic.twitter.com/CNUIUTD8wf
— Espace Libido (@EspaceLibido) June 7, 2017
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Quand Charlotte Sartre débarque chez toi, toujours penser à nettoyer ses cabinets. Une marque d’amour qui saura être remarquée et récompensée.
I cleaned my toilets I'm so excited ❤️
— Lance Hart (@lancehartfetish) June 9, 2017
Moi et ma meuf (déso).
Y'all pic.twitter.com/tmcxKOYw3M
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 11, 2017
Je l’aime bien cette Pepper.
Pray for my sweater puppies. #byewinter pic.twitter.com/Va95rXbgRo
— pepper (@pepperheartsu) June 11, 2017
Les jeunes et leur téléphone, ça va vraiment trop loin.
priorities when in bondage @thejanicexxx pic.twitter.com/MWvr6FtNck
— Owen Gray (@veryowengray) June 5, 2017
Sinon, au Tag on a un vrai combat en ce moment : les titres traduits de Pornhub. On n’en peut plus. Alors avec cette influence phénoménale qu’on possède, on a réussi à faire changer UN titre bien nul. Petit à petit, nous réussirons cette mission !
Fixed pic.twitter.com/SHUhqudIN0
— Pornhub ARIA (@Pornhub) June 7, 2017
Est-ce qu’on pourrait créer une catégorie du meilleur selfie aux prochains Xbiz Awards ? J’aimerais qu’Evan Stone gagne ce prix.
— Evan stone (@Evanstonexxx) June 6, 2017
Apprenons-en un peu plus sur le pipi avec notre experte Charlotte Sartre (que j’aime trop).
the asparagus thing is actually a myth it doesn't affect how your piss tastes. believe me I've drank a lot of piss. coffee piss is the worst https://t.co/1kPTmltMXl
— charlotte sartre (@GothCharlotte) June 8, 2017
Bonne vanne de Lana Rhoades.
Every time I see a ATM sign I think Ass to mouth pic.twitter.com/6lMxvQX5iK
— Lana Rhoades (@LanaRhoades) June 9, 2017
J’ai pas compris cette blague. Qui m’explique ?
I'm going to name you Kevin Spacey ❤️ pic.twitter.com/hSoHzPLRU3
— August Ames (@AugustAmesxxx) June 10, 2017
Et encore un tweet digne des meilleurs Twittos rigolos. Merci les actrices X pour la rigolade.
5 guys yesterday…
Vs.
5 Guys today… 🥜
pic.twitter.com/eL7faEHGI9— Ava Austen (@Ava_Austen) June 11, 2017
J’ai ri, même si partager un mème sur Insta c’est pêché !
A post shared by Penny Pax (@pennypaxparty) on Jun 11, 2017 at 12:20pm PDT
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Heureusement, il reste Twitter pour apprécier les amateurs, les pros et le reste dans leur plus simple appareil et sous leur meilleur angle.
On commence par Amber Rose, même si elle ne fait pas partie du milieu X, mais bon, elle vaut le coup cette photo.
#amberroseslutwalk https://t.co/F0U7TspSN4 pic.twitter.com/GTYySANBMv
— Amber Rose (@DaRealAmberRose) June 10, 2017
Et il y en a qui suggère déjà implicitement une parodie XXX.
How'd I do @DaRealAmberRose #AmberRoseChallenge #BushLivesMatter pic.twitter.com/IZZe6dqM3P
— Aaliyah Hadid (@letmesuckyadick) June 11, 2017
photo of me drunk, last night#nsfw #naked pic.twitter.com/NvRWGBUCaa
— Aella (@Aella_Girl) June 11, 2017
Recent shots by James Banasiak ❤ pic.twitter.com/qXFkAtjJz2
— Olive Glass (@Olive_Glass_) June 8, 2017
Hi all. Support @allanamato new book https://t.co/0lwMsFN4Sw pic.twitter.com/q5C3FryhrQ
— Sophie Dee (@sophiedee) June 8, 2017
1st peak of my FIRST gangbang here: https://t.co/zw5bSJ2P6m
You can read a full article about it here: https://t.co/WsHlJzTd5B
@HardXNews pic.twitter.com/yclMhsVt2i— Lana Rhoades (@LanaRhoades) June 9, 2017
https://t.co/swhoRZkSNV The staggering @Skin_Diamond a long time and favorite collaborator, turning it up for SERAPH, live on @kickstarter pic.twitter.com/TqpwT5gtAu
— allan amato (@allanamato) June 10, 2017
10. I don't own any non-thong bikinis. I love tanning my ass and showing it off ✨ pic.twitter.com/54HOFiusH2
— Carmita-Bonita.Com (@RumpasaurusREXX) June 10, 2017
Keep calm and eat my ass. #goodnight pic.twitter.com/OSezRZ4Mif
— Bishop Black (@BiszhopBlaczk) June 10, 2017
boop pic.twitter.com/DUndHGzFRZ
— LaceyLaLa! (@laceylalalacey) June 11, 2017
hi, i'm tan af and i love it pic.twitter.com/EGQhERUm8E
— lena (@lenanersesian) June 7, 2017
Bonjour les loulous ! Comment ça va vous ? Passez une bonne journée #nude #naked #wet #inthepool #tits #titson #sexy #hot #nsfw pic.twitter.com/hkCaT72RYH
— Nephael (@Nephael) June 8, 2017
La vie est belle à condition de se donner les moyens.
Merci à vous pour votre présence au quotidien #NGOT @CamaSutrax pic.twitter.com/Zm6GHIZvAZ— DiscreteAliyah (+18) (@DiscreteAliyah) June 5, 2017
Some people are as sweet as they are sexy. (My friend #DanteDeMoan's adult debut on @CrashPadSeries!) #iheartporn https://t.co/hz8C5v0E40 pic.twitter.com/s25pBd2igk
— Jiz Lee (@jizlee) June 6, 2017
Check out my latest update… https://t.co/mLs2Gk0jDY pic.twitter.com/B4fmwViQ4s
— Karla Lane (@karlaxxxlane) June 5, 2017
Vacation Vibes pic.twitter.com/2Qo53USUU2
— Kasey Warner (@doesnteatmeat) June 6, 2017
† sac/religious obsessions † pic.twitter.com/bF2t37DmNb
— Vex Ashley (@vextape) June 6, 2017
Gimme all your hopeless hearts & make me ill
Get me back in the Top 2 on @Xtremeplaypen today by voting here: https://t.co/k5yaX3go1p pic.twitter.com/MYgGXYt3pL
— Blath. (@blathh) June 6, 2017
Who's gonna fill my holes when I'm in Vegas later this month??
Book me the 21-26th. @SkynTalentXXX pic.twitter.com/K7GYrsBINY— Littyyuh! (@LydiaBlackXo) June 8, 2017
I forgot to tell you guys I was on cam again. I suck. Lol. But these are from earlier. ✨ pic.twitter.com/s2f6tCE1TV
— Rosie May (@ohrosiemay) June 10, 2017
Riviera girls pic.twitter.com/kTacvYowzn
— Ivy Lebelle (@IvyLebellexxx) June 11, 2017
There's always dildos stuck to things in model houses. Always. pic.twitter.com/YjNoKq2XbE
— Lena Paul (@lenaisapeach) June 12, 2017
Les soirées au coin du feu avec Lou Charmelle, c’est quelque chose.
Blowjob by the fire ^^ #wildcamping https://t.co/AyZZlZAcoI pic.twitter.com/aOKgOTZxDt
— Lou Charmelle (@LCharmelle) June 9, 2017
Self portraits 🥀 pic.twitter.com/zckjiWPqlG
— Xöe (@Xoetrope) June 11, 2017
A post shared by Christy Mack (@christymack) on Jun 11, 2017 at 12:00am PDT
Photo de une : Ivy Lebelle par Nikki Hearts.
7 ans, l’âge de raison ? Pas pour Le Tag Parfait qui fête son anniversaire au Petit Bain le samedi 24 juin et vous promet une longue soirée indécente en l’honneur de ses activités explicites.
Pour l’occasion, on invite nos amis à danser jusqu’au petit matin dans la tendresse de l’été naissant. Le club ouvre à minuit, les pré-ventes à 7 € sont disponibles sur Weezevent ou Digitick, sinon on vous demandera 10 € sur place. Vous pouvez aussi tenter de gagner des places, pour ça, il suffit de nous envoyer un gentil mail sur concours@letagparfait.com, on tirera au sort les gagnants.
Si vous êtes déterminé à entrer dans un marathon décadent, l’orgie nocturne débutera dès 18h avec Le Paris Oyster Club #9 (entrée gratuite), un apéro iodé à savourer en terrasse, histoire de bien se chauffer avant d’affronter le dancefloor et ses remous à partir de minuit.
LINE UP :
♥ Wicca ɐɔɔıʍ (Deviant Disco !) – DJ
Sonorités sombres, basses entêtantes, synthés italo : malgré sa prédilection assumée pour les ambiances club lorgnant vers la techno, Wicca ne méprise pas pour autant quelques légèretés entre la disco et la house. Ça groove ? Alors ça se danse.
♥ Fils de Vénus – DJ
L’amour, la fête, la nuit. Le collectif parisien des Fils de Vénus rebondit depuis 5 ans de soirée en soirée pour propager la sainte parole de ce triptyque nocturne. Affranchis des codes ronflants de la nuit parisienne, ils s’appuient sur un éclectisme musical et festif pour distribuer tout l’amour qu’ils ont en eux.
♥ Gonzo & BigInJapan (Le Tag Parfait) – DJ
Adeptes du tout-terrain, Gonzo et BigInJapan sont autant dans leur élément à 14h qu’au bout de la nuit. Au Paris Oyster Club comme dans les soirées du Tag Parfait, ils sautent allègrement du funk à la house, de la variété française au disco, de l’italo à la techno. Ils clôtureront ce Fap Club avec une seule idée en tête : faire danser et transpirer.
♥ Peter&Steven – VJ
Le collectif Peter&Steven excelle dans l’art de mettre en vidéo des images diluées dans le bain de la culture porn. Aux côtés du Fap Club depuis quelques années, ils seront naturellement de la partie pour souffler la 7e bougie du Tag Parfait.
INFOS PRATIQUES :
Le Petit Bain
7 Port de la Gare, 75013 Paris
Entrée gratuite 18h (Paris Oyster Club) -> minuit
Accès au club : minuit → 6h : 7€ en prévente sur Weezevent, Digitick ou Resident Advisor / 10€ sur place
Tapez «scandale de l’art» sur Google : depuis les nudités du Jugement dernier (Michel-Ange) jusqu’au «plug anal» géant de Mc Carthy, il n’est question que d’obscénités. L’art contemporain, notamment, semble se faire une spécialité des provocations sexuelles. Pourquoi ?
Ainsi qu’en témoigne le film palme d’or de Cannes, l’expression «art contemporain» suscite généralement des réflexions négatives : on vous parle de Piss Christ, un crucifix immergé dans l’urine et le sang (Andres Serrano, 1987), de Cloaca, la machine à caca (Wil Delvoye, 2000), du doigt d’honneur en marbre de 11 mètres de haut intitulé L.O.V.E (Maurizio Cattelan, 2010) ou encore des photos «pornos» de Jeff Koons et sa femme la Cicciolina (2008). L’énumération s’accompagne parfois d’une réflexion ironique sur cette manie des artistes à vouloir concurrencer Duchamp, mais en vain : lorsque, en 1917, Marcel Duchamp achète un urinoir pour en faire un oeuvre d’art, qu’il signe au pinceau (du nom de «R. Mutt») et qu’il nomme Fontaine, il place d’emblée la barre très haut… «Le chiotte chef d’oeuvre de l’art est un oxymoron», explique Alain Boton. Autrement dit : quelque chose d’aussi absurde qu’une «obscure clarté». Auteur de Marcel Duchamp par lui-même (ou presque), Alain Boton signe dans le dernier numéro de la Revue du Mauss (Religion, le retour ?), un article éclairant sur ce qu’est l’art contemporain au regard des religions. Intitulé L’Eros mimétique mis à nu par ses célibataires mêmes, cet article présente la grande vertu de n’être ni pour ni contre l’art contemporain, mais au-dessus de la mêlée, à une hauteur telle qu’on se sent brusquement beaucoup plus intelligent. Ca fait du bien.
Pourquoi l’urinoir de Duchamp symbolise-t-il l’art contemporain ?
Partant du principe que ce qu’il appelle l’art moderne-contemporain commence vers 1850, Alain Boton entame ainsi son raisonnement : «Il est un motif qui façonne directement ou indirectement une grande partie des objets culturels que les modernes ont créé depuis 1850 à nos jours. C’est le motif : refusé par les uns donc réhabilité par les autres. Il est le moteur de l’art dit d’avant-garde.» Pour Alain Boton, il est significatif que les oeuvres d’art, à partir du XIXe siècle, soient d’autant plus célèbres qu’elles ont été conspuées au début. Leur destin, d’une certaine manière, se rapproche de celui des martyrs : sacrifiés par les uns, sacralisés par les autres. Ce mécanisme s’enclenche au XIXe siècle. Mais le premier artiste à en prendre conscience c’est Duchamp. Aux prémisses de sa découverte, il y a un scandale. En 1912, Marcel Duchamp se fait refuser un tableau au Salon des indépendants. L’année suivante, ce même tableau est exposé à New York lors de l’Armory Show, un événement mythique puisqu’il se donne pour but de faire connaître les avant-gardes européennes aux Etats-unis. L’exposition va de Corot à Picabia, en passant par Courbet, Gauguin, Munch ou Picasso, soit plus de mille oeuvres hautement séditieuses, parmi lesquelles celle de Duchamp suscite les réactions de rejet les plus violentes.
Scandale, stupeur et horripilement
Philippe Dagen raconte : «L’ex-président Theodore Roosevelt déclare sa désapprobation. La presse dénonce une opération au mieux immorale, au pire anarchiste - accusation sérieuse dans le contexte de l’époque. Ces articles font venir à l’Armory Show près de 300 000 visiteurs, dans une ambiance énervée. Parmi les œuvres qui cristallisent la colère, la palme revient au Nu descendant l’escalier n° 2, de Marcel Duchamp, qui avait été déjà écarté du Salon des indépendants de Paris l’année précédente. Pour le décrire, on parle d’une «explosion dans une fabrique de tuiles» et les caricaturistes ne sont pas en reste.» Le scandale, cependant, fait la gloire de Duchamp : à sa très grande surprise, le voilà invité à des cocktails mondains, prétextes pour l’élite new-yorkaise de se démarquer de la foule outragée des culs-terreux. Duchamp, alors, «découvre ou croit découvrir dans l’art moderne tel qu’il s’est développé depuis le milieu du XIXe siècle une constante. Une constante qui lui semble si déterminante qu’il le nommera la loi de la pesanteur.» Cette loi peut être résumée ainsi : «Pour qu’un objet créé par un artiste devienne un chef-d’œuvre de l’art, il faut qu’il soit d’abord refusé par une majorité scandalisée de telle sorte qu’une minorité agissante puisse trouver un gain en termes d’amour-propre à réhabiliter l’artiste et son œuvre et ainsi se différencier des «autres»».
Quoi de plus contradictoire avec la notion de chef d’oeuvre qu’un… ?
Pour vérifier la justesse de cette loi, Marcel Duchamp décide de la mettre à l’épreuve du réel. Le principe est le suivant : n’importe quel objet peut devenir un «chef d’oeuvre de l’art» s’il commence sa carrière par un refus ostensible. Marcel Duchamp choisit donc un objet totalement inadéquat pour devenir un chef d’oeuvre de l’art. «Un urinoir», explique Alain Boton. Après quoi, Marcel Duchamp attend «l’occasion de présenter cet urinoir dans les bonnes conditions, c’est-à-dire de telle sorte que son urinoir soit refusé. L’occasion se présentera en 1917 à New York lors d’une grande exposition appelé The Big Show.» Son urinoir, comme il s’y attendait, est refusé. La presse fait écho à l’affaire. S’agit-il d’un canular ? D’une mauvaise plaisanterie ? Ou d’une révolution de l’art ? Plusieurs décennies passent. L’urinoir (qui, entre-temps a disparu et dont Duchamp fournit plusieurs répliques «certifiées») devient «l’oeuvre la plus controversée de l’art du XX siècle» (Wikipedia). Lors de son inauguration sous les huées, en février 1977, le centre Pompidou présente une grande rétrospective Marcel Duchamp dont l’urinoir occupe la part centrale. L’art moderne et contemporain devient alors le champ par excellence de la guerre du bon goût. Chacun y va de son argument. Duchamp triomphe. Il avait donc raison !?
L’expérience n’est concluante que si les intentions sont cachées aux cobayes
Pour Alain Boton, il est vital de comprendre que Duchamp n’est pas un artiste mais un chercheur en sciences humaines. Ses «créations» ne sont pas des oeuvres, mais des expériences. Avec l’urinoir, Duchamp veut vérifier une théorie sur le fonctionnement de la société occidentale contemporaine. «Pour bien montrer que c’est dans une véritable expérience qu’il se lance et pas dans une provocation, il va se tenir au plus près de la méthode de la science expérimentale qui commence toujours par la mise au point d’un protocole (1), le problème étant pour lui de garder ce protocole secret. En effet s’il venait à être connu, les comportements des milliers d’intervenants seraient définitivement biaisés et l’expérience annulée. Pour autant, il faut qu’en fin de parcours ce protocole apparaisse de telle sorte qu’on prenne acte de cette expérience et de son résultat.» Son protocole doit rester secret pour ne pas fausser l’expérience. En même temps, il doit être lisible à la fin de l’expérience, c’est-à-dire une fois l’urinoir devenu chef d’oeuvre de l’art. «Pour concilier ces deux paramètres – cacher à ses contemporains et dévoiler la découverte aux générations futures–il créera La Mariée mise à nu par ses célibataires, même, qu’on nomme aussi Le Grand Verre. Ce tableau, associé aux notes qui le décrivent, plus d’une centaine de pages, est le schémas fonctionnel du monde de l’art : il décrit par quels mécanismes psychologiques et sociologiques une pissotière accède à la postérité.»
Marcel Duchamp aurait «codé» son protocole dans Le Grand Verre
Fier d’être celui qui, le premier, a découvert le pot aux roses, Alain Boton affirme qu’il a totalement décrypté La mariée mise à nu. La mariée, c’est notre société, dit-il, dont le moteur est le désir d’être unique. Dans notre société, dominée par l’impératif d’originalité et d’innovation, les individus sont tenus de se démarquer et pour cela tous les moyens sont bons : afficher une sexualité «différente», par exemple. Se distinguer par les vêtements. Ou prétendre qu’on aime ce que les autres trouvent vulgaire. «Ainsi si aujourd’hui encore il est courant de penser que le désir d’innovation des artistes est la cause motrice de l’évolution de l’art moderne, et si les scandales sont considérés comme des conséquences inévitables dues au conformisme de la masse, Duchamp par son expérience montre que c’est l’inverse : le refus scandalisé par les uns (qui conditionne la réhabilitation par les autres) est la cause de cette évolution et l’innovation la conséquence.» Pour le dire plus clairement : les objets d’art n’ont aucune valeur intrinsèque. Leur valeur dérive de leur capacité à susciter un débat. Ce sont des objets prétexte à disputes. L’art, dans ce contexte de compétition, n’est qu’un «espace de lutte identitaire où chacun se positionne par rapport à l’autre. Notamment par l’indignation.» Certains s’indignent que Versailles accueille une exposition de Murakami. D’autres s’indignent que Murakami soit calomnié. L’oeuvre de Murakami n’est que le miroir où se mirent les uns et les autres.
Dégoûts et des couleurs : Be yourself, express yourself, etc
«Le processus d’art moderne a pour principale fonction, pour ne pas dire pour seule fonction, de nous permettre de mettre en action nos jugements de goût afin de nous différencier.» Que les jugements ou l’oeuvre soient intéressants ne change rien à l’affaire. L’art n’est qu’un terrain de bataille discursif, chacun s’employant à défendre une oeuvre qui, en miroir, lui renvoie de lui-même une image valorisante : celle d’un être qui se distingue des autres. Voilà pourquoi les oeuvres d’art ont tout intérêt à faire scandale. Mais, même aujourd’hui alors que «le rôle dynamique du scandale dans l’art avant-gardiste est connu et reconnu», on continue de croire qu’il faut défendre des artistes parce qu’ils sont «lapidés» par l’opinion publique ou «bannis» par leur gouvernement. Alors qu’en réalité, ces oeuvres sont juste des éléments constitutifs de notre identité, identité que nous construisons en les défendant ou en les attaquant… Bien que l’enjeu de ces débats ne soient ni les oeuvres, ni les artistes, mais tout simplement notre amour-propre, il serait cependant inadéquat de s’en moquer. Duchamp lui-même n’avait probablement pas d’autre but que dévoiler la mécanique de notre système social lorsqu’il a «créé» l’urinoir. Le résultat de son expérience, bien sûr, est vexant. Nous, les modernes, nous sommes donc capables par amour-propre de contempler un urinoir au Musée ?
Le processus logique de l’art : une machine qui tourne à vide
Dès 1913, à peine âgé de 26 ans, Marcel Duchamp avait déjà prévu deux choses concernant notre société. Premièrement qu’elle canoniserait un urinoir (comme les chrétiens ont divinisé un SDF). Deuxièmement, que cette logique exponentielle (basée sur le désir de différenciation) amènerait fatalement notre société à la crise que nous traversons en matière d’art, mais aussi de pensée et de croyance. A quoi bon s’illusionner ? Ainsi que l’explique Alain Boton, en termes drôlatiques, Marcel Duchamp a «vu avant les autres que le processus mécanique de rupture ne pouvait qu’amener une crise prévisible. Dans une démarche très socratique ou très aïkido, il n’aura fait que canaliser ce processus vers une aberration visible, un chiotte au firmament de l’art d’une époque.» En 1992, Nathalie Heinich, avait déjà –dans La Gloire de Van Gogh, Essai d’anthropologie de l’admiration– postulé que l’objet d’art n’était qu’un moyen de se démarquer des autres. En 1998, Pierre Bourdieu l’avait à son tour noté dans Les Règles de l’art : les oeuvres sont des prétextes qui nous permettent de nous livrer à la seule activité qui nous motive vraiment, la seule activité qui sous-tend toute l’agitation du monde moderne, à savoir la recherche individuelle d’une identité différenciée. Et maintenant ? Nous sommes, en 2017, toujours accros à cette forme d’addiction qu’est le fait de prendre parti pour/contre une oeuvre. La présence dans l’oeuvre d’urine ou de sperme donne, semble-t-il, au jeu plus d’attrait.
L’art contemporain et l’illusion narcissique
L’expérience de Duchamp démontre «les capacités extraordinairement hallucinogènes de l’amour-propre dans le jugement de goût, capable de remplir un urinoir de toutes sortes de qualités, toutes plus raffinées les unes que les autres». Il serait peut-être temps d’ouvrir les yeux… Si l’oeuvre de Duchamp a quelque chose à nous apprendre, maintenant, c’est d’en finir avec les faux débats et prendre un peu de hauteur par rapport à ce qui motive nos «indignations»… «J’insiste sur le fait que c’est uniquement en situant les intentions de Duchamp au niveau spirituel élevé qu’est l’ironie socratique qu’on peut tirer bénéfice de son expérimentation, conclue Alain Boton (lors d’une conférence en ligne ici). L’ironisme d’affirmation comme Duchamp appelait sa méthode n’a pas pour but la dénonciation du snobisme des autres, mais de permettre à l’homme moderne de se comprendre lui-même.» Autrement dit : regardez-vous dans l’urinoir. Que voyez-vous ? Et si c’était le désir éperdu d’être comme lui, un objet manufacturé mais unique ?
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A LIRE : L’Eros mimétique mis à nu par ses célibataires mêmes, d’Alain Boton, dans Revue du MAUSS, n° 49, « Religion. Le retour ? Entre violence, marché et politique », dirigé par Alain Caillé, Philippe Chanial et François Gauthier, 2017, Paris, La Découverte.
A LIRE AUSSI :
Marcel Duchamp par lui-même (ou presque), d’Alain Boton, Editions Fage, 2013.
Eloge de la futilité, d’Alain Boton, Journal des anthropologues, 2014.
Marcel Duchamp, artiste ou anthropologue ?, d’Alain Boton, dans Revue du MAUSS, 2011.
Les Règles de l’art, de Pierre Bourdieu Paris, Seuil, coll. Sciences humaines, 1998.
La Gloire de Van Gogh, Essai d’anthropologie de l’admiration, de Nathalie Heinich, Paris, Minuit, 1992.
NOTE (1) Protocole : «étant donnés ceci-cela, si je fais ci et ça, il devra se passer et ça». Si la prédiction se révèle exacte cela valide la théorie.
ILLUSTRATION :Philip Colbert with Marcel Duchamp #asamuse . Marcel Duchamp, Fountain, 1917, porcelain. Philip Colbert for The Rodnik Band.
“Lotts’ computer isn’t just her best friend — it’s her main revenue generator and her connection, not only to her fans but also to the outside world. Lotts is a social media star in the truest sense of the word. She is one of a growing number of independent, live streaming video personalities who can make thousands of dollars in just a few hours broadcasting mostly unremarkable acts for a captive internet audience. She just happens to do some of it naked.”
* The semi-nude lives of webcam stars (Engadget)
“When news broke of Worth County, Georgia Sheriff Jeff Hobby’s execution of a mass frisk of 900 high school students, I was asked whether there was any conceivable lawful justification for this mass search. … According to the complaint … Deputies inserted fingers inside girls’ bras, and pulled up girls’ bras, touching and partially exposing their bare breasts … Deputies touched girls’ vaginal areas through their underwear (…)”
* The 900 Gropes (Simple Justice)
“Despite an ongoing crackdown against “spiritual pollution,” as the Communist party once called it, porn is alive and well on China’s internet. Censors have closed down many services in recent years, but in a constant game of cat and mouse, providers and users have found other ways to share adult content, whether it’s self-made or pirated from the likes of Japan’s 1pondo Studio. ”
* Watching porn on China’s censored internet is an infinitely evolving cat-and-mouse game (Quartz)
“The stats from Israel’s most popular porn website, x-nxx, back him up: “Israeli sex” is the most popular category among the site’s users. People like porn they recognize, believes Shay. “I always look for Mizrahi actors,” he adds, referring to Jews of Middle Eastern or North African origin. “But it’s harder to recruit them.””
* Israeli porn is booming, and the industry insists it’s about more than just sex (Haaretz, thanks P!)
“FreeThinkers doesn’t have its own website yet; instead, it uploads most of its content to the tube sites for distribution. Freeman tells me that FreeThinkers has been filming hardcore porn for about 10 months, and its NSFW Twitter page proudly declares that FreeThinkers is the “first Official Nigeria/Africa porn company.””
* The Newest Porn Economy Is in Nigeria (MEL Magazine)
Finally Vice gets back to its roots. “In 2007, if your friends didn’t trick you into watching a very specific clip of two women kissing, shitting in a cup, eating their own shit, and then vomiting everything in their mouths, they probably didn’t spend much time online. ”
* Ten Years of ‘2 Girls 1 Cup,’ the Most Memorable Brazilian Shit on the Internet (Motherboard)
I guess this was inevitable? “In Italy on Friday, my Daily Beast colleague Barbie Latza Nadeau reports that there was “a ten-minute segment on Italian prime time TV about whether Comey would be a good lover because of the “length of his digits.””
* James Comey Is The Sex Symbol America Needs Right Now (Daily Beast)
See also: James Comey and the Predator in Chief (NYT)
“For six hours on Jun 10 at New York’s ThoughtWorks, participants with a range of backgrounds — from coding to design to sex therapy — worked in teams to imagine products that fall under the vast umbrella of sex tech. Though the term often covers forms of adult content — VR pornography, for example — the event’s website made clear the criteria for hackathon participation : “While we recognize sexuality is a diverse field, we will not be accepting hack teams for anything related to pornography or entertainment.””
* This hackathon wants to help destigmatize the sex tech industry (Mashable)
“But in Wonder Woman, she doesn’t really know how to use her womanly wiles to manipulate men, which means two things: that the first modern female superhero star doesn’t depend on her sex appeal to save the world, and that her sexual curiosity is all her own.”
* ‘Wonder Woman’ Is The Sex-Positive Hero We Need (Bustle)
“The adult industry generally treats all porn featuring transgender stars as part of a small and edgy niche, often categorized with derogatory terms like “tranny” and “shemale.” That is despite these categories being incredibly popular and marketed to straight, cisgender men. Trans stars would normally never share the spotlight in a major feature film, and it’s typically seen as taboo — and potentially career damaging — for “mainstream” performers like drake to work with trans co-stars.”
* Trans Porn Stars Take On The Mainstream In Groundbreaking Shoot (Voactiv)
Main post image by Aype Beven (D.E.P), via Enkil.
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— jacob (@jacobbullards) June 3, 2017
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Tic, tac, tic, tac. Dans 2 semaines c’est notre anniversaire au Petit Bain, mais aussi la 200e édition des Gifs de la semaine ! Vous voulez quoi de beau pour fêter ça ? Faites vos propositions en commentaire et on essayera d’y répondre. Et n’oubliez pas de nous soutenir sur Patreon, même un petit peu, ça nous aide vraiment. Sinon au menu du jour : 5 gifs qui me fascinent.
C’est décidé, quand je serai mort, dispersez mes cendres sur Xtube pour que je sois réincarné en voyeur. Le tube spécialisé dans le contenu amateur gay et fétichiste regorge de pépites comme ce furry torturé jusqu’à la petite mort. Quelle ingéniosité ! Quel talent ! J’en ai mal à la teub rien qu’en le regardant.
Furrious est sur Xtube (mais n’y fait pas grand chose encore)
Riley Reid est devenue au fil du temps l’actrice la plus populaire du monde (c’est pas moi qui le dis, c’est Pornhub). Enième pied de nez aux clichés que le porn doit supporter, Riley n’est pas blonde, n’a pas de seins refaits (voire presque pas), ne fait pas forcément dans le hardcore et joue superbement bien la girl next door. Voilà le vrai secret de la réussite ! Elle est aussi terriblement excitante quand elle joue les performeuses enivrées par les bites qui jaillissent au-dessus de sa tête.
Riley Reid & Bill Bailey, Isiah Maxwell, John Strong, Jon Jon – Reidmylips
ALERTE. Un nouveau studio vient de faire son apparition ! Il devrait vous retourner le ciboulot car il parle de la pratique numéro 1 chez les fappeurs : le RIMJOB. Chez Girls Rimming, la mission est claire, on lèche, on lèche et on se tord de plaisir. Si seulement la vie pouvait se résumer à prendre son pied les quatre pattes en l’air…
Teaser – Girls Rimming
Strapless Dildo devrait être exposé dans un musée tellement leurs vidéos sont belles et sensuelles. Ce gif organique rappelle un peu ce bon vieux Andrew Blake dans son obsession pour les collants, les femmes et les détails qui tuent. Matez d’ailleurs les pieds au fond au lieu de regarder cette entrejambe, vous allez découvrir des chaussettes hautes très excitantes.
Merry Pie & Rossy Bush – Strapless Dildo
Sasha Foxxx est dans le déni d’orgasme et torture les bites des hommes cagoulés, c’est sa passion du dimanche dans son shorty en jean sur un canapé vraiment très moche. Je ne sais pas qui s’est occupé du décor de cet appartement mais il ne met pas à l’honneur le rire sadique de Sasha. Point intéressant, si le mec ne peut pas voir son visage et sa bite non plus, à qui est-il adressé ? A vous ?
Sucking Off Scuba Steve ;) – Pornhub
Le jour du chien est un thriller à l’américaine, modèle narratif et thématique. En effet, dans son nouveau roman, Patrick Bauwen a privilégié l’action et mis en avant le criminel plutôt que le policier. Son histoire rythmée par des chapitres courts est pleine de rebondissements – quelques fois un peu tirés par les cheveux, mais ces surprises susciteront l’adhésion du lecteur qui cherche à comprendre, voire à résoudre, la fameuse « énigme du mal ».
Dans Le jour du chien, le protagoniste qui s’oppose à l’assassin en série est un médecin urgentiste – Chris Kovak, charmeur, adepte de l’humour sarcastique et profondément blessé par la mort de sa femme, Djeen, déchiquetée par une rame de métro trois ans plus tôt.
Un soir où il prend le métro pour rentrer chez lui, Kovak est agressé et blessé. Son agression ayant été filmée et diffusée sur la Toile, quand il se réveille après son opération, le médecin-urgentiste découvre l’inconcevable : sur la vidéo, Djeen est vivante.
Pour rajouter de la complexité au suspense, Patrick Bauwen a choisi de dérouler son histoire en utilisant les points de vue de plusieurs personnages : Chris Kovak ; le meurtrier psychopathe qui s’est nommé lui-même le Chien, Inquisiteur ou Guerrier Saint, et qui semble connaître tous les recoins les plus sombres de Paris, des squats aux profondeurs du métro et aux catacombes ; la juge Audrey Valenti tombée sous le charme du veuf inconsolable et le policier qui enquête sur la nouvelle série de meurtres.
Comme il a réussi à me surprendre de belle façon, je pardonne à Patrick Bauwen d’avoir utilisé l’un des clichés les plus véhiculés pour évoquer le syndrome d’Asperger. Toutes les personnes souffrant de Troubles du Spectre Autistique (TSA. Le syndrome Asperger en fait partie) n’ont pas un QI atteignant les cimes de l’Himalaya.
Il reste que Le jour du chien plaira beaucoup aux amateurs du genre. Un conseil, ami lecteur, ne rate pas un seul indice ! Une bien belle gourmandise que ce thriller !
Patrick Bauwen dirige un service d’urgence dans un hôpital de la région parisienne. Il partage sa vie entre ses deux passions : l’écriture et la médecine d’urgence.L’œil de Caine (2007) a obtenu le prix Polar des lecteurs du Livre de Poche et le Prix Carrefour du 1er roman, Monster (2009), le Prix Maison de la Presse et Seul à savoir (2010), le Prix Littré.
Extrait (p. 12 à p.13)
[…]
Je m’appelle Christian Kovak. Mes amis m’appellent Chris. Je suis médecin aux urgences. Il est vingt-trois heures, et je viens de prendre le métro pour rentrer chez moi après une journée de travail interminable. Dans un peu moins d’une minute, ma vie va changer.
Là maintenant, je suis avachi sur mon siège, les paupières lourdes. Ma tête cogne contre la vitre au rythme des soubresauts du wagon qui parcourt le tunnel. A chacune de mes inspirations, je perçois le parfum caractéristique du métro parisien, mélange d’odeurs humaines, de caoutchouc chaud et de produits chimiques. Certains trouvent cette odeur désagréable. Pas moi : je la trouve rassurante. Elle signifie que votre existence est sur des rails. Tranquille. Le docteur Kovak plongé dans la monotonie. On se lève, on bosse, on rentre, et on recommence. Comme ça, pas besoin de réfléchir.
Au fait que ma femme est morte il y a plusieurs années, et que je suis incapable de remonter la pente, par exemple.
Il n’y a pas si longtemps, nous étions là, tous les deux, nous nous promenions à vélo, pique-niquant dans les parcs en été, déambulant sur les berges du canal Saint-Martin à l’automne, souriant comme des enfants devant les vitrines au moment de Noël. Nous avions nos habitudes, nos rituels de couple : se lever ensemble quel que soit notre emploi du temps, commencer la journée par un café crème, dévorer les épisodes de nos séries télé favorites d’une seule traite pendant le week-end, déjeuner une fois par semaine au restaurant chinois, s’accorder un verre de vin chacun avant une soirée coquine. Deux amoureux vivant dans leur bulle, année après année.
Et d’un coup, plus rien. Désormais, chacun de ces détails est une plaie ouverte qui vous rappelle la mort de l’autre. […]
Le jour du Chien, Patrick Bauwen, éditions Albin Michel 432 pages 21,50 €
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Le jeudi 25 mai, se tenait une nouvelle édition des soirées concoctées par Laslo Sardanapale, « Embrassez qui vous voulez ». Sublimer les sens, tous les sens, c’est là l’idée originale qu’à eu Laslo qui a « créé les soirées auxquelles il aurait aimé être invité ». Ce concept, inédit rassemble dans un lieu chic et cosy, les mondes…
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Un bref moment d’héroïsme se déroule principalement à Marseille, ville que connaît bien Cédric Fabre puisqu’il y vit et y travaille en tant que journaliste indépendant. Il y anime aussi des ateliers d’écriture. Fabre est notamment l’auteur de Marseille’s Burning (éd. La Manufacture de Livres). C’est lui qui a coordonné le recueil Marseille Noir (Asphalte éditions).
Si vous ne connaissez pas l’écriture de Cédric Fabre, apprenez que le type qui a inventé le roman noir et le type qui a créé cet écrivain ont dû coucher ensemble. Un bref moment d’héroïsme est une critique politique de Marseille et de la faune qui la peuple, de la déshumanisation qui sévit dans les grandes métropoles et de la déliquescence du lien social. C’est aussi un regard affûté sur l’Homme, ses travers et ses richesses.
Depuis quelques temps, dès qu’un élu prononce un discours à Marseille, une horde d’activistes l’en empêche en organisant dans la foule de véritables bastons violentes et artistiques. Ces fight mobs sont organisés par Paolo, inventeur du concept et meneur du groupe, et Lang, ancien photographe de guerre au passé trouble. Tous deux ont été amoureux d’Olivia, la fille d’Old Maurice, tuée dans un attentat sur une plage de Tunisie.
Quand Lang est abordé par Awa, elle n’a pas à le supplier beaucoup pour qu’il accepte de l’aider à récupérer son fils, Arsène.
Un bref moment d’héroïsme respire l’humain. Et qui dit humain, dit aussi passions, mensonges, manipulations, vérités, entraide, amour, résilience. Cédric Fabre aime Marseille mais aussi ses personnages. Quelle finesse psychologique possède cet auteur ! Et derrière ses tournures de phrases, quelle poésie !
Le noir n’existerait pas sans la lumière et vice versa. Fabre entraîne le lecteur dans un récit de vies cassées où les moments d’existence contés, les détails qui pourraient lui paraître insignifiants ou superflus sont autant de réflexions mûries, de leçons de vie que de pépites.
La lecture de ce roman n’est pas de tout repos, crois-moi, ami lecteur. Tout comme les personnages de Cédric Fabre, tu prendras des coups. Mais ce roman noir t’amènera aussi à croire, si tu en doute, que chacun d’entre nous possède le pouvoir d’agir sur soi et sur son environnement.
Un bref moment d’héroïsme est un roman-cadeau, un hymne vivifiant, un hommage vibrant à tous les laissés-pour-compte, ceux qui chutent, ceux qui restent à terre et ceux qui arrivent à se relever.
Bref, j’ai kiffé grave ! Merci, Cédric Fabre pour ce très beau moment de lecture !
Extrait (p.40 à p.42)
Je hais cette place, Castellane, avec sa fontaine au milieu et son basson toujours vide au centre duquel s’élève sur plusieurs mètres une colonne coiffée d’une statue de femme portant un navire dans les bras alors qu’en bas, c’est un flot ininterrompu de bus et de voitures qui tournent autour d’elle sur trois voies. Un navire dans le nuage de pollution au-dessus des bagnoles ? L’histoire de cette ville, c’est une succession de malentendus avec des accessoiristes, sans même parler des responsables du casting. La place est gorgée de cafés-bars et de restaus, des terrasses pleines à péter de càcous, avec leurs gourmettes et leurs chaînes plaquées or autour du cou, leurs pantacourts et baskets de marque, maillot de l’OM ou chemisette rose et des tas de doigts qui triturent en permanence des tas de clés de bagnole ou de scooter à trois roues comme si c’étaient des chapelets. Le càcou, indéboulonnable, c’est une sorte de version postmoderne et postindustrielle de l’idiot du village, genre un modèle sérialisé, la figure à la fois ultime et has been du néofolklore antipop de notre métropole tiersmondialisée, la preuve à lui seul que la fabrication d’utopies dans cette ville et dans ce monde est un artisanat en faillite.
Je suis installé à la terrasse du troquet qu’elle m’a indiqué, je sais rien de cette femme. Juste qu’elle connaissait mon nom et mon numéro, qu’elle sait que j’ai été reporter-photographe et que j’ai couvert des guerres, essentiellement en Afrique, pendant quinze ans. Ce qui m’a intrigué et poussé à accepter de la rencontrer, c’est qu’elle était persuadée que j’accepterais de l’aider.
— Vous verrez, vous ne pourrez pas refuser, elle a tranché, d’une voix aiguë, avec un léger accent d’Afrique noire, avant de couper la communication.
Evidemment, comme un con je suis là et c’est évident, elle me connaît parfaitement parce qu’elle sait que c’est le genre de rendez-vous que je serais incapable de décliner. Elle s’en doute aussi, que sa voix perchée, cristalline et humide, elle évoque un mouvement du bassin. Je projette qu’il y a quand on a été élevé par les sœurs de l’Immaculée Conception toute son adolescence, dans la culture du silence, du péché et de la prière, qu’on parvient à développer par la suite un tel niveau de sensualité.
— Grégoire Lang ? Je peux m’asseoir ?
Elle est en face de moi, immense, mince, la peau claire, des yeux verts en amande aux pupilles parsemées d’éclats scintillants.
— Vous n’êtes pas certaines que c’est moi ? Vous ne me connaissiez donc pas de vue ?
— J’avais peur de ne pas vous reconnaître, après toutes ces années.
Je sursaute sans doute.
— Vous vous appelez ?
— Je peux m’asseoir, même si mon prénom ne vous dit rien ?
Je désigne la chaise en face de moi d’un signe de la main, je sais que je suis devenu un mufle, je m’en félicite pas, j’aurais dû me lever, mais quelque chose me cloue le cul à ma chaise.
Elle a un peu plus de la trentaine, la tête haute, le regard fier et les traits tirés. Elle a les cheveux courts, défrisés et épais, elle porte une croix sur un chemisier vert olive un chouïa transparent sous lequel elle a eu le bon goût de mettre un soutif noir à dentelle. Des seins que je devine en forme de lotus, généreux, comme diraient les critiques spécialisés. Le mec qui a inventé les seins et le mec qui a inventé la générosité se connaissaient forcément et leur route a dû croiser celle du mec qui a inventé la souplesse dans les doigts. […]
Un bref moment d’héroïsme, Cédric Fabre, éditions Plon, collection Sang Neuf. 350 pages 17 €
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Ecrivain et journaliste franco-suisse, François Hauter a été correspondant en Afrique, en Chine et aux Etats-Unis. Il est lauréat du Prix Albert Londres et du prix Louis Hachette pour son ouvrage Planète chinoise (éd. Carnets Nord). Les Enfants perdus est son second roman, après Rouge glacé (éd. Stock).
Avec Les Enfants perdus, François Hauter aborde le thème de la parentalité en opposant deux parents à la réussite sociale « éclatante » aux difficultés qu’un père Haïtien connait pour élever sa fille alors qu’il est pauvre comme Job.
Stanilas, veuf et homme d’affaires strasbourgeois apprend que son fils Alexandre est recherché par la police australienne. Personne ne sait où il se trouve.
Jade, la fille de Rose – requin de la finance internationale basée à Hong-Kong, vient d’être arrêtée en Thaïlande pour trafic de drogue. Elle risque la peine de mort.
Bienaimé qui tente de survivre en Haïti décide de partir travailler au Qatar afin de permettre à sa fillette de pouvoir suivre des études et d’avoir, un jour, une vie meilleure.
L’idée d’opposer la réussite sociale à la parentalité est intéressante. Au travers de son roman Les Enfants perdus, Hauter pose plusieurs questions : comment s’émancipent des enfants délaissés par des parents carriéristes ? Quelle est la place de l’humanisme dans une société devenue matérialiste à l’extrême ? Est-il possible de nouer des liens familiaux quand ils sont quasi inexistants ?
Il est dommage que les personnages de François Hauter tournent le plus souvent à la caricature, le message délivré dans Les Enfants perdus – il n’est pas trop tard pour s’éveiller à la vie – aurait eu plus de puissance.
A noter que, dans cette histoire, ce sont les parents qui sont perdus, bien plus que leurs enfants.
Extrait (p.21 à p.23)
Rose entendait sans les écouter les plaisanteries masculines échangées par les membres de son conseil d’administration. Après cette séance où elle avait obtenu ce qu’elle voulait, ces messieurs se détendaient comme des gamins autour de l’imposante table de réunion, dominant de cent dix étages la baie de Hong-Kong.
Francis, l’assistant de Rose, profita de cet instant de flottement pour se glisser près d’elle et lui passer un mot.
Elle pâlit et se dit qu’elle avait quitté le camp des vainqueurs.
Elle rebrancha ses téléphones et, à la surprise générale, Rose Delabaume se leva et quitta précipitamment son fauteuil, se justifiant d’un lapidaire :
— Désolée, une affaire personnelle très urgente.
Des regards inquisiteurs et un grand silence accompagnèrent cette femme toujours avare de la moindre émotion.
La crème de l’establishment financier de l’ex-colonie britannique était réunie autour de la table et Rose devait avoir de tragiques raisons pour traiter ses hôtes si cavalièrement.
Arrivée presque en chancelant à la porte de son bureau grand comme un court de tennis, elle se précipita vers un fauteuil et s’y effondra. Elle suffoqua une longue minute, et les poings serrés sur les yeux, s’abandonna à un long frisson.
— Pas croyable ! Quelle conne ! Mais quelle conne !
C’était tellement brutal, inattendu !
Elle se précipita derrière son immense bureau et aboya au téléphone :
— Francis, venez immédiatement !
A peine entré, l’assistant fut accueilli par une sorte de rugissement :
— Qui nous défend à Bangkok ? Dressez-moi la liste des meilleurs avocats sur place ! Prenez un rendez-vous avec le Premier ministre thaï, le général machin-chose, j’ai oublié son nom. Et le chef de la police, un autre général j’imagine ! Vous notez, Francis ? Pour quand les rendez-vous ? Mais le plus vite possible, demain ! Ça urge ! Quel est mon agenda cet après-midi, après le déjeuner avec les membres du conseil ?
Francis énuméra : la réunion hebdomadaire avec les directeurs régionaux à quinze heures, puis une interview avec le correspondant du Financial Times avant quelques collaborateurs entre dix-sept et dix-neuf heures.
— Enfin, madame, vous dînez au China Club à vingt heures avec nos deux gros courtiers de Singapour.
— Annulez-moi tout ça, expliquez à tous que j’ai de graves soucis familiaux, sans plus de détails. Préparez-moi un mot personnalisé pour chacun d’eux, je signerai. Je pars à Bangkok après le déjeuner. Faites préparer l’avion. Prévenez le bureau là-bas, qu’on vienne me chercher, et faites réserver la suite habituelle à l’Oriental. Le journaliste du FT, je le prendrai au téléphone en vol. insistez, je veux lui parler ! Vous entendez ! Faites prendre une valise chez moi par le chauffeur. Ah oui, préparez-moi aussi une mallette avec trois cent mille dollars en liquide. De grosses coupures. Dépêchez-vous !
Les enfants perdus, François Hauter, Editions du Rocher 334 pages 19,90 €
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L’été a pointé le bout de ses rayons et c’est l’occasion pour moi de faire mon premier test lingerie. J’ai donc choisi d’essayer l’ensemble soutien gorge et string dentelle transparente de Leg Avenue, photos à l’appui. C’est un joli ensemble, peu coûteux et sexy qui devrait vous plaire.
Un ensemble sexy, léger et facile à porterCet ensemble soutien gorge et string dentelle de Leg Avenue existe en deux coloris, noir et turquoise. J’ai opté pour le noir, car je trouve vraiment que cette couleur est généralement la moins risquée et pourtant toujours très efficace.… Lire la suite
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« I would have done anything for you. » Susurrés par Annie (Sophie Kennedy Clark), les premiers mots du court-métrage The Silent Man (Nowness) nous rappellent ces amours irraisonnés à la fin inévitablement tragique. L’héroïne de Charlotte Colbert, réalisatrice britannique prometteuse, vient de se faire larguer. L’absence de celui qu’elle aime encore est insupportable. Elle se réveille seule dans une vie en noir et blanc et réceptionne un gros colis : une sex doll à l’effigie de son ex.
Ce drame amoureux magnifie l’absurdité du chagrin, unissant le romantisme d’hier aux outils contemporains. Annie se pomponne pour son premier rendez-vous avec la poupée en silicone, comme si de rien n’était, pendant qu’un voisin de son âge (Simon Amstell), tout aussi isolé, l’épie à travers ses jumelles entre deux branlettes. S’ensuit des scènes intimes à la fois drôles et tristes, avec cette playlist enivrante qui souligne le grotesque des situations – pouce levé pour l’insert sur le vibromasseur échoué par terre.
The Silent Man cerne avec finesse et humour des problématiques qui font frémir les anti-transhumanistes : la baise avec les machines, le deuil version digitale. Dans le même esprit, il y a l’épisode Be Right Back de la série Black Mirror, qui raconte comment Martha en vient à commander un clone de son défunt mari… Alors, l’avenir des cœurs brisés (et du marché qu’il sous-tend) passera-t-il par ces nouveaux artifices ?
Chaturbate grignote du terrain dans la culture mainstream. Une comédie musicale consacrée à la plate-forme de cam est programmée en avant-première dans le cadre du Hollywood Fringe Festival de L.A en juin.
« Aussi drôle que scandaleuse » (si on en croit son community manager), Chaturbate: The Musical! raconte les aventures de Laura London, une jeune artiste qui rêve de conquérir Broadway, mais qui dissimule un sale petit secret… Pour arrondir ses fins de mois, chaque soir, elle s’expose aux yeux gourmands des amateurs de cam. Quand le producteur du musical pour lequel elle auditionne découvre sa double-vie, sa carrière est dangereusement menacée.
Si vous êtes de passage à Hollywood ce mois-ci (sait-on jamais), rendez-vous au Sacred Fools Theater pour un show à l’américaine signé Dan Margules (livret), David Jayden Anthony (musique) et Chris Edgar (paroles).
Vu sur Université X, BD pornographique de Manolo Carot
Après La Déesse, je viens de lire Université X 1, une autre BD des éditions…
Cet article provient de Littérature érotique
Vu sur La Déesse, BD érotique de Katia Even et Nephyla
La Déesse est une BD érotique réalisée par deux femmes, Katia Even (pour le scénario)…
Cet article provient de Littérature érotique
Les violences qu'elles subissent dans l'indifférence générale ne font pas de bruit. Osera-t-on le dire ? Ce sont des femmes, des prostituées, et qui plus est des prostituées noires...
Depuis bientôt 30 ans, des milliers de jeunes femmes nigérianes, de plus en plus jeunes, sont acheminées vers l'Europe dans le cadre des réseaux de proxénétisme, pour être vendu.e.s sur les trottoirs de l'Europe à des acheteurs de sexe qui nourrissent un commerce lucratif pour les exploiteurs.
Malgré les démantèlements de réseaux, le nombre de victimes est en constante augmentation du fait d'une organisation criminelle qui excelle à s'auto-reproduire.
Traitées comme des esclaves, les femmes sont acheminées, stockées, maltraitées, utilisées et rentabilisées. Commerce de femmes noires pour répondre aux prétendus « besoins sexuels » d'hommes européens blancs et aisés, cette colonisation new look prospère dans l'indifférence générale.
Dans toute la France, les délégations du Mouvement du Nid, comme beaucoup d'autres associations, tentent de faire face à cette problématique nouvelle et souvent déconcertante.
Nous avons tenté de comprendre le pourquoi et le comment, et d'identifier le problème posé, à défaut d'identifier toutes les réponses.
[Abonnez-vous à notre revue !
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A lire dans Prostitution et Société n°191
Le témoignage de Beckie, emblématique des histoires de vie des personnes que nos délégations rencontrent : « Elle m'a laissée dans la rue, avec d'autres Nigérianes »
Un entretien avec Patricia Kouakou, médiatrice de l'ALC : « Au Nigéria, les filles portent le poids des familles »
Notre dossier : « La prostitution des femmes nigérianes »
■ Pourquoi écris-tu de la romance ? Julie-Anne de Sée : Ce genre n’est pas celui dans lequel se sont inscrits mes livres précédents. Jusqu’alors, j’ai écrit des romans et des nouvelles érotiques, dans lesquels il est plus souvent question de passion amoureuse et charnelle. Toutefois, je ne souhaite pas être cataloguée uniquement dans ce … Read More →
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HBO s’encanaille. Le 10 septembre prochain, la chaîne américaine lance The Deuce, une série de huit épisodes sur le porn des années 70 avec un casting irrésistible : James Franco, Amber Skye Noyes et Maggie Gyllenhaal. Entre trafics mafieux et sexualité débridée, David Simon (le créateur de The Wire) nous invite dans les bas-fonds d’un New York sulfureux à l’heure de la légalisation du X. Rythmées par Move On Up de Curtis Mayfield, les images urbaines, festives et noctambules du premier teaser promettent une bonne dose de plaisir télévisuel.
Réalisé par Catherine Corringer, “High Mothers” est un film mêlant fiction et performance qui invente «des maternités antispécistes». Qu'est-ce ? Réponse lors de la projection –le 11 puis le 14 juin, au Festival Côté Court– de cette rêverie mystique sur les alternatives à la fécondation.
La phrase du philosophe Spinoza – «Nul ne sait ce que peut un corps» – est le point de départ de son oeuvre. Depuis 12 ans qu’elle réalise des films, Catherine Corringer –comédienne, vidéaste et artiste expérimentale– ne fait jamais que traiter explicitement du masculin et du féminin dans une quête de dépassement qui la pousse, sans cesse, à éprouver ses limites, autant que les nôtres. Dans Day’s night (2005), Catherine habillée en petit garçon se livre aux jeux sadiques de l’enfance, jouant avec ses fluides avec une cruauté jouissive. Dans In Between (2006), sous le regard d’acier d’une «Maîtresse» de cérémonie, elle scarifie un homme qui s’abandonne entre ses griffes, jusqu’à ce que le sang les recouvre tous deux. Il n’y a aucun trucage. Dans This is the girl (2007), elle filme une femme-fontaine qui se fait jouir à puissants jets, démontrant in vivo que les femelles peuvent éjaculer (et bien plus loin que les mâles). Dans Smooth (2009), primé au Porn Film Festival de Berlin, Catherine filme un homme dont l’anus «invaginé» donne naissance de façon presque surnaturelle à des fleurs blanches. Il n’y a aucun trucage, là non plus. Dans QueenS (2012), elle joue en caméra subjective avec des poupées qui se confondent avec des momies au visage recouvert d’un masque mortuaire. Le dernier film de Catherine Corringer, High Mothers, tourne autour d’une suspension aux crocs de boucher filmée comme un féérique arrachement à la pesanteur. Lentement, très lentement, Catherine dont le dos est orné d’un tatouage d’oiseau laisse son esprit s’extraire littéralement du corps. C’est un film sur la naissance d’un être qui a été produit non pas par reproduction sexuée, mais par dédoublement.
Queer c’est quoi ?
Le cinéma de Catherine Corringer est queer, un mot qui se traduit «étrange», «louche», «bizarre». A l’origine, il s’agit d’une insulte homophobe. L’insulte est récupérée vers la fin des années 1980 aux Etats-Unis par des homosexuel.le.s ostracisé.e.s par leurs propre communauté : les folles, par exemple, sont loin de correspondre aux standards du gay-viril-sur-lui. Elles ne sont pas respectables. Pas plus que les lesbiennes SM… Le mot queer désigne maintenant les personnes dont la combinaison sexe-genre-sexualité est un peu trop compliquée à définir : homo travesti, hétéro aimant se faire prendre au gode-ceinture, XX-boy, trans non-opéré tendance bi, fille adepte de pratiques gays… Ca n’entre pas facilement dans les cadres. Les queers présentent par ailleurs une fâcheuse propension à «performer» le genre, c’est-à-dire qu’ils-elles trouvent intéressant de reproduire les attitudes conventionnelles des machos ou des bimbos, qu’elles-ils imitent pour s’amuser, en inversant les rapports de force. Dans la communauté queer, on ne culpabilise pas de porter des talons aiguilles. Ni d’utiliser des godes en forme de pénis. Tout est jeu de rôle dans ce mouvement décomplexé qui brouille comme à plaisir les catégories, change de genre comme de culotte et prend ses opposants au piège de leurs propres clichés. Issue du mouvement queer, Catherine Corringer s’amuse il-elle aussi à semer le trouble, en filmant des corps de telle sorte qu’on ne puisse deviner leur âge, ni leur identité, et dont les formes ambiguës évoluent comme au ralenti dans des atmosphères de rêve.
La scissiparité, inscrite au coeur de l’embryogenèse
Posant l’idée que le corps est infiniment plastique, Catherine Corringer fait des métamorphoses le coeur d’une oeuvre au caractère ludique et liturgique à la fois qui explore toutes les formes de reproduction… toutes sauf celle qui dans notre culture est considérée comme «normale» : il n’y a pas de pénétration génitale dans ses films. Il y a en revanche quantité d’échanges peau à peau, de parthénogenèse et d’hybridation. La reproduction est l’ensemble des processus par lesquels une espèce se perpétue. Dans les films de Catherine Corringer, ces processus prennent l’allure d’initiations féériques à d’autres joies et, surtout, d’autres altérités. Dans High Mothers, par exemple, les géniteurs ne copulent pas. Ce sont deux créatures non-phalliques qui extraient des insectes gluants de leur bas-ventre afin d’en nourrir un utérus artificiel, sorte de chrysalide dont la langue-pédoncule s’agite doucement. Elle réclame des psychotropes. Ce qui grandit en elle finit, lentement, par murir sous la forme jumelle de deux corps qu’il faut séparer… «On sait qu’après la fécondation, l’oeuf se divise en deux, explique Catherine. Une cellule donne deux cellules qui se divisent à leur tour.» S’inspirant du développement embryonnaire qui passe par le stade de la segmentation, qu’on appelle mitose, Catherine Corringer met en scène l’humain dans un «monde clonique» où chaque individu engendre des doubles qui se divisent eux-mêmes en êtres capables de se différencier. Certaines cellules deviennent le placenta, d’autres le foetus. Dans le foetus lui-même, certaines cellules deviennent des nerfs, d’autres des muscles. L’humain apparaît donc en ce monde suivant un processus très proche de celui que les savants nomment la «multiplication végétative». Autrement dit : le dédoublement.
Diviser pour s’élever
Nous sommes des êtres dupliqués. Tout en nous se divise, à commencer par nos réflexions qui prolifèrent en souvenirs, projections, pensées négatives et d’espoir, désirs ou dégoûts. C’est sur la base de ce simple constat que Catherine Corringer fonde ce film spéculaire, dont les images en effet miroir produisent sur le spectateur un effet presque hallucinogène. On croit voir double. Le film s’intitule d’ailleurs High Mothers par allusion à l’expression «planer». «Quelqu’un sous drogue en anglais est high», précise Catherine qui ajoute : «Dans High Mothers, c’est pareil : le film est un trip en soi, qui va de plus en plus loin, jusqu’à l’ultime hallucination» : une sorte d’accouchement, accompli par deux mères, dont l’une –connue sous le nom de Victor– est un homme avec des seins. L’autre, sourcils rasés, regard de mutante, est une géante musclée. Les deux mères fonctionnent en symbiose, mues par l’identique désir d’échapper à la gravité. Elles nourrissent l’utérus et attendent. Quand l’utérus est prêt, découpant son enveloppe avec un soin presque religieux, elles en dégagent le contenu vivant dont la naissance s’accomplit vers le haut par une suspension, instant de grâce suivi d’une extatique vision. Le film dure 26 minutes dont les dernières semblent se prolonger comme au fil d’une éternité révélée. 26 minutes, le temps d’une cérémonie ?
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A VOIR : High Mothers, au Festival Côté Court, Studio 104, 104 rue Jean Lolive à Pantin. Programme 4 de la sélection : Compétition Art Vidéo.
Séances : dimanche 11 juin à 22h et mercredi 14 juin à 20h (mercredi, en présence de l’équipe du film).
Le film sera également projeté le dimanche 18 juin à 18h lors d’une rencontre autour 4 films de Catherine Corringer à la galerie d’Art : La Ralentie. 22-24 rue de la Fontaine au roi 75011 Paris, en présence de Sarah Chiche et de Thierry Savatier.
High Mothers (2017) 26 min. Avec Victor Marzouk, LV, Valerie Dassbach, Catherine Corringer. Chef opérateur : Emmanuel Valette.
POUR EN SAVOIR PLUS : «Sur deux vidéos récentes de Catherine Corringer», article de Pierre Henri Castel, publié dans La clinique lacanienne, 2014. «Payer de son corps», article de Ruwen Ogien, Artpress, 2011. «Les testicules élémentaires», d’Agnès Giard, Libération, 2009.
On peut, sur le site de Catherine Corringer (http://www.catcor.net) commander ses vidéos, connaître les dates de leur projection ainsi que celles de ses performances.
■ Pourquoi écris-tu de la romance ? Bernard Grandjean : Je suis sensible aux ambiances que dégagent les lieux « chargés d’histoires » (j’ai tendance à mettre un « s » à ce vieux cliché). Par exemple, les châteaux XVIIIe – j’ai une certaine passion pour le Siècle des Lumières – leurs parcs remplis de faux … Read More →
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S’il vous fallait encore une preuve que le porn c’est du chiqué, Efukt vient de publier une vidéo qui devrait mettre fin à toutes vos croyances sur la question. Les castings dans la rue ? Faux. Les auditions pour des calendriers ? Pareil. Les taxis qui sont faux mais qui semblent être vrais ? FAKE ! Tout comme les hôpitaux, le sperme en quantité déraisonnable, les lunettes d’espion et je sais pas quoi d’autre encore. Rien n’est réel à partir du moment où l’on prend une caméra, c’est le propre de la création.
Si vous pensiez que cette folie ne pouvait atteindre Little Caprice, celle qui semble si vraie, si nature, si parfaite, et bien vous vous plantez le dildo dans l’œil. Repérée par le site (ou envoyée par Caprice elle-même…), cette séquence est assez éloquente. Pas de pénétration, pas d’orgasme et pourtant beaucoup de plaisir à l’écran. Pourquoi ? Qui est ce petit bonhomme au corps sec et musclé ? Nous ne savons rien si ce n’est que le porn n’est qu’une illusion.
Clique sur l’image pour voir la vidéo (parce qu’on peut pas l’intégrer en fait)
L’Impératrice revient avec Sultan des îles, un morceau léger et funky issu du Maxi « Séquences », clin d’œil au septième art et à la musique des seventies. Réalisé par Parachutes, produit par Slowdance, le clip parodie une bande-annonce de polar aux accents érotiques. Dans un bar de nuit, de jeunes et belles personnes flirtent en toute impunité quand un meurtrier masqué fait son entrée et égorge quelques filles. La même histoire est transposée dans différents décors de films de genre – italien, américain, asiatique, français – avec pour toile de fond des paroles douces et enveloppantes : « Ces filles qu’ils déshabillent, sans un regard… ». On ne saurait trop vous recommander ce voyage cinématographique indécent.
EP disponible le 16 juin 2017
Je me demandais, au cas où on me pose la question un jour sur le Discord, quelle était mon actrice préférée. Du but en blanc, je n’ai pas de réponse précise. Il y a des filles sur lesquelles je fantasme vraiment. Liza Del Sierra par exemple. La dernière fois, elle tweetait depuis Toulouse : comment j’aurais réagi si par un hasard total elle me lisait sur le Tag et qu’elle avait glissé en DM pour me rencontrer. Je pense que j’aurais plongé sous ma couette, recroquevillé sur moi-même à me dire qu’il était impossible de survivre à une telle entrevue. Elles sont peu nombreuses celles qui agitent la complexe alchimie du désir IRL. Holly Michaels en fait partie. C’est donc elle qui me rendrait fou, ma foi. Saint-Sernin n’est pas de marbre et à l’idée de plonger mon regard dans le sien, je vacille. À l’idée de plonger ma tête dans sa poitrine, je défaille.
Holly n’est plus vraiment actrice, elle n’est pas plus sur Twitter, mais elle a une belle place sur Le Bon Fap. Je creuse les tubes pour mettre toutes ses scènes (dispo en légal) sur le site. Réserve de fap épuisable, mais inépuisable envie. Toujours active à la cam, elle gagne sa vie sur MyFreeCams.
Mais je vous dis ça et plus j’y pense et plus je me dis que j’en préfère une autre. Il n’y a rien de plus fluide que les coups de cœur de fap.
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On commence avec Arabelle Raphael. Elle a fait son coming-out d’escorte sur Twitter. Elle nous a tout bien expliqué sur la vie d’une travailleuse du sexe sur de multiples fronts.
Don't assume I'm single because I do sex work. People can love us too.
— arabelle raphael (@ArabelleRaphael) May 29, 2017
I have many deep and loving relationships. I have a husband, a girlfriend, friends and lovers all over the world. And I'm also a sex worker
— arabelle raphael (@ArabelleRaphael) May 29, 2017
Many of us are partnered some just not to choose to share it with fans/clients (which is a personal decision I have no judgements of)
— arabelle raphael (@ArabelleRaphael) May 29, 2017
En plus, elle a partagé pas mal d’anecdotes sur sa vie. À dérouler, comme on dit. Je l’aime beaucoup.
Silly social media masturbatory game. Why, yes! pic.twitter.com/hB5THU9orR
— arabelle raphael (@ArabelleRaphael) June 4, 2017
Dans la rubrique la vie des sex workers, évitez de partager leur vrai nom, il y a des raisons pour lesquelles ils ont pris volontairement un pseudo. Moi par exemple, c’est Saint-Sernin, avec un tiret.
If you respect the privacy of sex workers you'll gain much more respect back from us pic.twitter.com/IKPSF8DVQh
— Owen Gray (@veryowengray) May 29, 2017
& if I don’t have my stage name on the socialmedia profile we're connected, I don’t want u to tag me to articles that out me as a sex worker https://t.co/HnhcD4i1uN
— Paulita Pappel (@PaulitaPappel) May 29, 2017
Blath nous réexplique que tout type de porno vaut le coup d’exister. Et d’être acheté.
Porn doesnt need to be a be a “beautiful and respected form of art” to be worth paying for.https://t.co/XygNZSZams pic.twitter.com/xnrIfC2Fhw
— Blath. (@blathh) May 30, 2017
Toujours cette prod dont je n’ai encore rien vu. Il me tarde. Leur teasing fonctionne bien.
The picturesque 'Vamp Tramp' herself @gapelifeordie #getfisted #fistpumptheworld pic.twitter.com/4gmQCI9tiA
— Fist Pump Films (@fistpumpfilms) May 29, 2017
Working with @fistpumpfilms and @ryanmclane is still so unreal I can't stop gawking at these photos! keep a close eye out for my scene! 🤡 pic.twitter.com/SVL1BobC8z
— Kat Monroe (@KatMonroexxx) May 29, 2017
Cette photo m’a mis dans tous mes états.
Today was quite #WICKED thank you @thejessicadrake @wickedarmstrong & co.!!! pic.twitter.com/GXRZPd3kfg
— SMALL HANDS (@thesmallhands_) June 4, 2017
Dion de Rossi est dispo. Engagez-la !
Just applied to @beaddfmodel I really, really wanna do my first MMF, B/G ANAL, TS, and of course ALL THE LESBIAN PORN Wish me luck 🤞✨ pic.twitter.com/9iBIxHfnNW
— Dion De Rossi (@DionDeRossi) June 4, 2017
Pour en savoir un peu plus sur la vision du porno de Remy Lacroix qui attend sereinement son bébé.
OK fine, I'll play. pic.twitter.com/2EOpkLpI4a
— Ashley Brianna (@_mommahex) June 3, 2017
L’actrice la plus populaire de l’année a parlé et Kimmy Granger aussi. Leur corps, leur choix les copains : fermez vos bouches ! Allez, on passe à autre chose.
I REFUSE to get a boob job, Botox, fake nails, plastic surgery, etc. I love myself EXACTLY as I am & am proud to call myself all natural.
— Riley Reid (@rileyreidx3) June 1, 2017
I'm really sick of people telling me to not get my tits done. You can all fuck right off.
— kimmy granger (@kimmygrangerxxx) May 29, 2017
Et sans photoshop aussi !
Stretch marks are normal, embrace them. Fuck unrealistic expectations of beauty. #IEvenGetButtPimples #GetOverIt pic.twitter.com/jKSIgwDKS7
— Honey Gold (@HoneyGoldxx) May 30, 2017
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Minnie Scarlet est indépendante. Elle vogue dans le NSFW sur son propre navire. Arrivée au port Twitter, elle déballe son stock de la cale et nous balance un thread sur une arnaque supposée d’Ariel Rebel. La jeune Québécoise et son copain feraient des trucs pas très honnêtes. Je vous laisse dérouler en cliquant sur le premier tweet.
heres my regular PSA since MY domain still redirects to her shitty blog: ariell rebel ripped me + MANY other young girls off
— ✨Minnie✨Scarlet✨ (@MinnieScarlet) June 3, 2017
i hate to say it but i hope more and more people speak up about it… i know, she makes it hard for everyone w/ threats & stuff tho. https://t.co/fbtRmg0Pdx
— ✨Minnie✨Scarlet✨ (@MinnieScarlet) June 3, 2017
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XBiz se met à la page et comprend la puissance de l’industrie cam. C’est pourquoi ils ont organisé un salon avec cérémonie de récompenses sur le thème. C’est à Miami et il y a du beau monde. Et la semaine pro, vous verrez les résultats.
About to start the XBIZ MIAMI seminar on social media w/ @Nikki_Night & @MelodyKush pic.twitter.com/T7jChCoWH5
— Ramona Flour 18+ (@RamonaFlour) June 1, 2017
No wonder it was so damn hot in Florida! @RamonaFlour @XBIZLeah @veronika_rosexx @Whitney_Wonders @chaturbate @XBIZ pic.twitter.com/7tnVbV8IE9
— 19Honeysuckle (18+) (@19_honeysuckle) June 3, 2017
Introducing the cock in all my vids!! Thanks for being my date! ❤️ pic.twitter.com/tZwe5wxbcp
— Jenny Blighe (@JennyBlighe) June 3, 2017
Spent the week at a summit being one of the few @MyFreeCams models, & did it loud & proud
& I still can't believe I won best cosplay! pic.twitter.com/H6HBqXgciS
— CATJIRA♥ (@catjiratv) June 4, 2017
Hanging with @Alexis_Texas @ElegantAngelxxx #XBIZMiami pic.twitter.com/wZhXHIZR5g
— Ariana Marie (@ArianaMariexxx) June 1, 2017
Pendant ce temps, Veronica Chaos continue ses cams à l’ancienne.
Tonight's show was me as Velma fucking a WereSlappy while reading about the human brain! ^_^ Grab a recording for 99 tks! pic.twitter.com/09L52tn4YK
— Veronica Chaos (@VeronicaChaos) June 4, 2017
Miss Noir se fait un bon gros tip des familles. Genre 5 000 dollars dans sa poche là sans être en ligne en plus.
I CANNOT BREATHE pic.twitter.com/2WHl1yMxoM
— Noir_xx (@lilmissnoir) May 30, 2017
Ma cam model préférée est à Barcelone. Si loin et si proche à la fois.
Barcelona BAYBEEEEE pic.twitter.com/RF7njcVjIH
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 3, 2017
Follow my IG as well to keep up with my selfies of me in front of beautiful places around Europe: "nakedbl0ndeee" ✨ pic.twitter.com/8L8zxk3n7R
— Earth Angel (@LilyIvyMFC) June 4, 2017
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Honey Gold se creuse une bonne place dans nos petits cœurs de fappos. En plus, elle est marrante.
I googled myself.
I wasn't ready @ThePervCity @Eric_John pic.twitter.com/ugzXqGEONz
— Honey Gold (@HoneyGoldxx) May 30, 2017
Freshie Juice, la divine, a trouvé de beaux sextoys sur Amazon.
Amazon treasures pic.twitter.com/blD4KZHOkB
— Freshie Juice (@FreshieJuice) June 2, 2017
Oh an the "double decker" for those for a threesome experience pic.twitter.com/dMZsXnmdSZ
— Freshie Juice (@FreshieJuice) June 3, 2017
Mr. Jack is kinda terrifying and that mustache looks like it's shedding a considerable amount pic.twitter.com/UxtRb4KgKo
— Freshie Juice (@FreshieJuice) June 3, 2017
Il se passe quoi hors cadre pendant un tournage ? Ça :
REAL BTS @ajbucksxxx the PA creeper strikes again!!! pic.twitter.com/nCT3mGe9h4
— Bree Mills (@TheBreeMills) June 3, 2017
Petit moment touchant. On découvre que Johnny Sins est un grand timide. Regardez-le répondre à toutes ces questions, il est si mignon.
How to get a bigger dick – Q&A with Johnny Sins || SinsTV https://t.co/GfBDJ0W58o
— Kissa Sins (@KissaSins) May 29, 2017
Dani Daniels est toujours dans la place. Elle fait même la une de magazines qui ont l’air classe. J’ai pas lu, vous me direz si c’est bien.
Peep the cover, the editorial, and th of article about me https://t.co/oJZ2bJ60p7 pic.twitter.com/a7lZwIUU1Z
— DANI DANIELS (@akaDaniDaniels) June 1, 2017
Que de bons souvenirs avec Janine !
Enema of the State is 18!! Forever proud. @blink182 #littlebrothers pic.twitter.com/YsQ1mXIyMG
— Janine Lindemulder (@msjaninelinde) June 1, 2017
L’image la plus marrante de la semaine. Vive le POV !
in case you were wondering how your POV porno gets shot, this is @fakespiderbites and @XCorvus777 pic.twitter.com/10UgVEL3jI
— janice (@thejanicexxx) June 2, 2017
Attention pour les éjac faciales, visez bien les gars.
I have cum in my eyes
— Kissa Sins (@KissaSins) June 2, 2017
This is what happens when you get cum in your eye… pic.twitter.com/xcfwYEKnop
— Lelu Love (@lelulovexo) June 3, 2017
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Et toujours cette belle collec’ de gens tout nus. Toujours autant de respect pour celles et ceux qui s’exposent ainsi.
at house of yes in NYC a year ago pic.twitter.com/gtf3gLPe9W
— janice (@thejanicexxx) May 30, 2017
Going to the gym now who would like to be my training partner? #fitgirl #hotbody #porn #amateur #pornhub #amateurcouple #french pic.twitter.com/wgRYEuSOZ9
— leolulu (@LeoLulu_XXX) May 31, 2017
Des fois, les gens sont présents depuis un moment dans ta TL, mais pour une raison ou une autre, tu ne les avais pas remarqués. Eh bien, je viens de remarquer cette belle camgirl française : Discrète Aliyah. En même temps, c’est dans son pseudo.
#NouvellePhotoDeProfil pic.twitter.com/2KrwekKEZR
— DiscreteAliyah (+18) (@DiscreteAliyah) May 31, 2017
good morning ⛓ pic.twitter.com/EyOWCbXYId
— fractal booty (@shycloud_CB) May 31, 2017
Panties pic.twitter.com/pRwKwDQa2d
— Mary Kalisy (@MaryKalisy) June 1, 2017
Gain lifetime Snapchat access by sending a $30 amazon gift card to leeludicrous@gmail.com for daily uncensored fun! pic.twitter.com/zwGdHOHlQN
— ✩Lilo✩ (@LeeLudicrous) June 1, 2017
How long has it been since I shot new photos?! ❤️ pic.twitter.com/2dyENqPNRc
— Vixen Vu (@TheRealVixenVu) June 2, 2017
Ready for the show in Venezia ❤️ https://t.co/xwlbD942vV pic.twitter.com/StVo2BouV9
— Littlecaprice-dreams (@Caprice_Dreams) June 2, 2017
Hey hey. I'm a nervous wreck. pic.twitter.com/HiJuYxTPGH
— Cambrielle Cain (@CambrielleCain) June 3, 2017
— Mayu_Neko (@Mayu_Neko888) June 4, 2017
— 🦊 Violet Vulpes 🦊 (@VioletVulpes) June 3, 2017
happy happy happy ☀️✨ pic.twitter.com/jB5Iym2Ava
— Monica✨ (@planetmonica) June 3, 2017
Nudes all the time on my private snap! 🤤 pic.twitter.com/kTzGl10ke3
— Kylie Maria (@kylieluvsyouuu) June 4, 2017
Lovely ladies @FreshieJuice and @GingerS_ pic.twitter.com/Qi3eu0M0Ra
— Christopher Cooper (@ARTofCOOP) June 4, 2017
Booty is getting rounder!! pic.twitter.com/frVHTivhC3
— Lily Love (@Lily_lovexxx) June 5, 2017
When you're looking like a snack pic.twitter.com/F9EgMyQ03l
— Freshie Juice (@FreshieJuice) May 29, 2017
Had so much fun with @LilyLanexxx yesterday ❤️ pic.twitter.com/ykBdIoRAF4
— Trash Monster (@jenna_valentine) May 31, 2017
It's beach time! #southbeach pic.twitter.com/ca1qnsAdMk
— Alex Legend (@AlexLegendxXx) June 1, 2017
Today. pic.twitter.com/RcHPSPZN1A
— Karlee (@karleegreyxxx) June 2, 2017
bask pic.twitter.com/Tzxp6zYsTi
— Danger (@Abella_Danger) June 3, 2017
Photo de une : Jenna Valentine & Lily Lane avant de jouer avec du sang.
Le verdict vient de tomber. L’ex-compagnon de la star du porno Christy Mack, Jonathan Paul Koppenhaver, vient d’être condamné à la prison à perpétuité avec une peine de sureté de 36 ans. Plus connu sous le nom de « War Machine », cet acteur et professionnel de la MMA (Arts Martiaux Mixtes), a été reconnu coupable par le tribunal de Los Angeles de non moins que 29 chefs d’accusation dont agression sexuelle (plusieurs chefs d’inculpation), séquestration, étranglement, coercition et dissuasion de témoin.
War Machine, former MMA fighter Jonathan Koppenhaver, sentenced to life in prison for kidnapping, sehttps://t.co/uAyWnlllAy pic.twitter.com/yQ07GSDuiD
— Learn Blogging (@elearnblogging) June 5, 2017
Les faits remontent à 2014. Accusée par son compagnon d’entretenir une relation avec son ami Corey Thomas, Christy Mack a été victime d’une agression sans précédent. Tout d’abord tabassée, séquestrée puis violée, c’est avec le nez, les dents et les cotes cassés, ainsi qu’avec une lésion au foie et un hématome à la cuisse que l’actrice réussit à s’extirper du lieu du drame.
Trois ans plus tard, lors de l’audience, l’actrice encore particulièrement traumatisée par ces événements n’a pu qu’exprimer son immense crainte de se retrouver devant son ex-compagnon une nouvelle fois : « Je sais que lorsqu’il sortira, il me tuera. »
Today was a great victory for myself, as well as victims of DV everywhere. Please continue to speak out, and stay strong!
— Christy Mack (@ChristyMack) March 20, 2017
Après avoir tenté de mettre fin à ses jours en cellule, War Machine dit regretter ses agissements et être heureux d’être condamné à perpétuité : « Je ne ressens que de la joie en moi maintenant que je sais que je vais être condamné à la perpétuité. J’entends souvent des hommes dans les cellules voisines pleurer après avoir écopé de peines similaires, mais comment pourrais-je pleurer ?«
Jonathan Koppenhaver, aka War Machine, addresses the court before being sentenced. @reviewjournal pic.twitter.com/eh8OPa2Wyh
— Bizuayehu Tesfaye (@bizutesfaye) June 5, 2017
Poppy Cox est une performeuse, réalisatrice, costumière, sexe-bikeuse passionnée de vélo. Anglaise, ou plutôt Londonienne, elle vit actuellement à Berlin. Elle a les cheveux roses, orange, ou parfois blond platine, la peau crémeuse, des formes comme un joli gâteau plein de chantilly. Son regard malicieux se coordonne à un sourire lumineux. Vous l’aurez compris, Poppy Cox est éclectique. Aussi féministe que pétillante, ses apparitions dans les courts-métrages signés Erika Lust m’ont donné envie de vous faire découvrir cette actrice rayonnante.
Poppy en secrétaire des années 50 dans Mad Men Porn. Poppy en strip-teaseuse dans Birthday Surprise ou encore Poppy en mangeuse d’homme dans A Talk Too Dirty. Il y en a pour tous les goûts, mais une chose est sûre : vous allez déguster de somptueuses culottes hautes et autres soutiens-gorge balconnet. Après tout, ce sont eux qui font la beauté du corps de l’actrice. Son déhanché et ses coups de langue appuyés par un regard de braise nous font rapidement grimper aux rideaux.
Tout aussi combattive que Maria Riot ou encore Silvia Rubi, Poppy Cox s’évertue à proposer un cinéma pornographique alternatif, toujours plus en phase avec la diversité des sexualités et des corps : « Les gens avec qui je travaille comprennent que la sexualité est diverse, qu’il n’y a pas qu’un seul type de désir », confie-t-elle à Erika Lust.
Pas étonnant, donc, de retrouver sur son CV le job de strip-teaseuse au sein de feu le célèbre peep-show coopératif Lusty Lady de San Francisco. Mais tenez-vous bien, ce n’est que le début d’une longue liste de passions. Poppy a plusieurs cordes à son arc. Actrice porno certes mais aussi maquilleuse, costumière et performeuse au sein du collectif londonien Le Couteau Jaune, Poppy ne s’arrête jamais. Particulièrement active sur la scène européenne, elle est même nommée dans la catégorie des artistes-performers de l’année lors des Erotic Awards 2006.
« Pour les travailleurs du sexe, c’est important d’avoir d’autres sources de revenu, explique Poppy Cox dans son interview pour Erika Lust. Si vous ne pouvez pas travailler pour une raison ou une autre, parce que vous êtes malade ou que vous avez besoin d’une pause, vous êtes bloqué parce que vous dépendez d’une seule activité. C’est pour ça que je fais d’autres choses à côté : je fais des costumes, je travaille dans la mode… Ça me permet d’équilibrer avec l’industrie du sexe. »
Et sinon, vous connaissez les bike sexual ? Et bien l’explosive Poppy en fait également partie. Fascinée par les vélos et l’aspect plus que sexuel de cette machine à pédales, l’actrice s’est alliée à Rev Phil, l’une des figures majeures de la culture cycliste de Portland, pour créer le festival Bike Smut.
Réunissant des passionnés de selles en cuir, de punk et de petites jupes dans le vent, les participants animent les soirées avec des projections et des performances cyclo-pornographiques queer. Autant vous dire que ça swingue grave. Pour rendre la fête encore plus folle, ces activistes du dérailleur ont parcouru plus de 25 pays. Une belle réussite. On espère les revoir prochainement dans la capitale.
Le label HMS Records – qu’on aime particulièrement ici pour ses atmosphères tendues qui sentent bon la nuit et le cuir – revient au Badaboom (Paris) ce vendredi 9 juin à partir de 23h30. Pour l’occasion, Massimiliano Pagliara sera de la partie, ainsi que La Mverte (dont le premier single sort le 16 juin) et Nadia Ksaiba. Sur place, il vous faudra débourser entre 12 et 15 euros pour danser à moins que la chance soit avec vous et vous apporte une des deux paires de places qu’on vous fait gagner. Comment faire ? C’est très simple, envoyez-nous un mail sur concours@letagparfait.com avec un mot doux et on tirera au sort les gagnants.
● MASSIMILIANO PAGLIARA ●
SC • https://soundcloud.com/massimilianopagliara
Massimiliano Pagliara, DJ et producteur un peu partout où ça compte, Cocktail d’Amore, Panorama Bar, Robert Johnson… Ses sets envoient les foules directement dans les galaxies de l’amour. Les surdoués sont (souvent) des gens discrets qui aiment (parfois) le disco. Tout cela caractérise à merveille cet italien, berlinois d’adoption où il découvrit l’âpre mais gouteuse nightlife locale. Face au choc que lui procure la musique électronique, il multiplie les gigs et se construit une impressionnante et éclectique collection de disques comprenant aussi bien du Legowelt, du Prosumer, du Daniel Wang ou des travaux de Patrick Cowley. Mais c’est en produisant que ce véritable artiste exprimera pleinement son talent avec son studio quasi-100 % analogique, la création de son home-label Balihu Records, un EP sur Rush Hour en 2009, des collaborations avec Discodromo, Jules Etienne (Egyptian Nipples) et nd_baumecker, pour finalement taper dans l’oeil d’Ata et devenir l’une des coqueluches de la maison Live at Robert Johnson avec deux albums sortis en 2011 (‘Focus for infinity’) et en 2014 (‘With one another’).
● LA MVERTE ●
SC • https://soundcloud.com/la-mverte
La Mverte est un jeune producteur parisien féru de synthétiseurs et de sons analogiques. A peine sorti son premier EP « Through The Circles », la prestigieuse Red Bull Music Academy l’embarque au Japon pour sa 14ème édition fin 2014. Il y rencontre Alejandro Paz, avec qui il sort dans la foulée l’EP à quatre mains « The Line ».
Bretelles sous le perfecto, moustache et bouclettes noires donnent le ton quant à l’ambivalence d’un garçon élégant et espiègle, dont le son aime autant s’acoquiner d’ambiances interlopes aux mélopées cold-wave, que de fragrances d’italo-disco infectieuses.
Il prépare désormais son premier album pour la rentrée 2017 (Her Majesty’s Ship / [PIAS]).
● NADIA KSAIBA ●
SC • https://soundcloud.com/nadiaksaiba
Nadia Ksaiba joue house et puisse une partie de son inspiration dans les musiques à synthés des années 80. Elle est l’auteure du petit hit Virtual Lover paru sur Phantasy, le label d’Erol Alkan.
«Philippe, dans ton pays, quand tu fais l’amour aux femmes nawa (blanches), est-ce qu’elles crient kwa kwa kwa, elles aussi, comme les nôtres ?». Le jour on lui pose cette question, en pleine jungle d’Amazonie, l’anthropologue Philippe Erikson tombe des nues. Kwa kwa ?
Intitulé «Jouir ?», le nouveau numéro de la revue d’anthropologie Terrain porte sur l’orgasme qu’il «décline à l’interrogative, en observant les manières variées de le penser, le simuler, le susciter ou de s’en détourner dans différentes sociétés.» Dès le premier article, le décor est planté. L’anthropologue Philippe Erikson raconte dans quelles circonstances il a appris que le cri de jouissance féminin, chez les indiens Matis, est l’équivalent… d’un cri de douleur. «Kwa, kwa, kwa», usuellement, se traduit «aie aie aie» ou «ouille, ouille, ouille», dit-il. Aussi quelle surprise le jour où il comprend que le «kwa kwa kwa des Matis ne marquait pas simplement la souffrance mais, plus globalement, le fait d’éprouver une sensation corporelle intense et brusque.»
Que déduire d’une telle découverte ? Pas grand chose, en soi. Ce qu’en termes savants (et non sans un brin d’humour) Philippe Erikson nomme les «interjections égophoriques» ou «endopathiques» (1) ont beau être différentes, ce n’est pas à partir de ces trop maigres éléments qu’il est possible de comprendre comment on jouit chez les Matis, par comparaison avec les Jivaros, par exemple ou même avec les Nawa (les blancs). Au Japon, l’orgasme se dit «J’y vais» (iku), en Grande Bretagne «Je viens» (I come), à Taiwan « Agréable » (shûfû), aux Pays Bas «Délicieux» (lekker), en Espagne «C’est bon » (que rico), en France «Oh oui». Et alors ? Alors rien. C’est la raison pour laquelle le nouveau numéro de Terrain pèse lourd : 228 pages. Il n’en fallait pas moins pour brosser la diversité des pratiques, des usages et des représentations en matière de jouissance. Dans l’espace et dans le temps, bien que le corps humain ne change pas (une tête, un tronc, quatre membres… dix trous ?), il serait inadéquat, voire impertinent, de penser que la jouissance soit construite de la même manière. Il ne s’agit pas de nier, bien sûr, que les processus physiologiques soient les mêmes, mais. La sexualité, comme toutes les autres activités (manger, marcher, aimer, souffrir), se construit, se vit et s’exprime culturellement, suivant des logiques variables dont la revue Terrain s’attache, dans son numéro 67, à étudier les nuances.
L’humain nu ou, plutôt, vêtu… de self-control : pas d’érection, jamais
Prenons le cas des Matis, par exemple. Bien qu’ils abordent sans faux-fuyants la question sexuelle, allant jusqu’à parler explicitement des paresseux qu’ils apprivoisent et dont ils usent comme partenaires, il serait erroné de les croire «libres» : gare au «stéréotype d’Amérindiens égrillards s’égayant joyeusement dans une nature aussi luxuriante que lascive dont ils feraient intrinsèquement partie.» De fait, les indiens sont «pudiques» explique Philippe Erikson, c’est-à-dire, plus précisément, qu’ils contrôlent strictement leur corps au point que «les jeux amoureux auxquels les couples se livrent si volontiers et si publiquement», pour audacieux qu’ils soient, ne s’accompagnent JAMAIS d’aucune érection. Lévi-Strauss le note ainsi : il n’a jamais vu ne serait-ce qu’«un début d’érection». Pierre Clastres, autre spécialiste de l’Amazone, confirme en termes similaires : «En près d’un an parmi les Aché, je n’ai jamais vu d’érection». La nudité «n’est [donc] pas incompatible avec un souci scrupuleux de la pudeur», commente Philippe Erikson, qui précise : cette pudeur consiste à cacher les muqueuses. La vulve doit rester close. Le gland ne doit JAMAIS être décalotté. C’est d’ailleurs à se demander si l’absence de vêtement ne force pas les indiens à exercer sur eux-mêmes un contrôle corporel tel qu’ils sont capables de résister même aux stimuli les plus vifs. De fait… il est courant de voir «deux hommes tendrement enlacés en public, dans un hamac, ou vautrés dans le sable, se livrant à des caresses relativement osées» sans qu’aucun deux ne bande.
Sexualité ou combat ? «Le premier de nous deux qui jouira»
Ces jeunes gens qui se tripotent le sexe sont des beaux-frères, c’est-à-dire des rivaux en amour. Philippe Erikson voit dans leurs échanges une forme ritualisée de duel : loin de se procurer du plaisir, ces garçons se mettent au défi de rester stoïquement flasque. S’ils n’y parviennent pas, ils s’efforceront en tout cas de bloquer l’éjaculation. C’est à qui provoquera l’autre de la façon la plus lascive. Le combat n’a qu’un but : tester ses «capacités de résistances». Autrement dit : serrer les dents, ne pas perdre la face. Soulignant le paradoxe apparent de ces jeux destinés à «déjouir » plus qu’à jouir, Philippe Erikson insiste sur le caractère hautement «cérémonialisé» de ces épreuves de force. Certains visiteurs étrangers ont d’ailleurs parfois droit à ces palpations-plaisanteries. On attrape leur pénis à travers le pantalon. «La victime, stoïque et consentante, est tenue de se laisser faire, mais sans atteindre l’orgasme, sous peine d’une requalification infâmante». Ce genre de jeu –qui vise peut-être aussi à déjouer les «pièges de l’affinité» entre hommes– n’est pas sans évoquer les duels qui opposent les épouses aux maris à Dakar. Ismaël Moya (anthropologue à Paris Nanterre) cite ainsi une femme de 48 ans : «Le matin, quand mon mari se réveille, je lui tapote le pénis puis je lui dis, en faisant comme ça [l’index pointé vers son sexe, menaçant], “ce soir, t’es mort”. Ici, les femmes doivent savoir provoquer leur mari. Tu fais ça dès le matin et, toute la journée, quand il sera au travail, il ne pensera qu’à toi et à ce qui l’attend. Il saura que ce soir, c’est le grand combat. Et la nuit venue, il sait que je vais le clouer.»
En wolof, la lutte sénégalaise est la métaphore de la sexualité
Ismaël Moya décrit ainsi le processus : «La sexualité ordinaire des couples mariés suit un schéma identique. Le léewtoo, autrement dit les préliminaires, débute le matin, voire plusieurs jours avant, par les provocations (cokkaas) de l’épouse, et se poursuit dès le retour du mari à la maison, tout au long de la soirée. L’acte sexuel, quant à lui, est l’affaire de quelques dizaines de minutes. Passer à l’acte sans ces préliminaires inspire plus de dégoût que d’excitation.» Un mari lui explique : «Nous ne sommes pas des animaux.» Traduction : nous savons nous contrôler. La sexualité, ne serait-elle finalement, qu’une histoire de contrôle corporel ? Ismaël note avec malice que ce combat conjugal oppose des femmes actives à des hommes passifs qu’elles mettent en demeure de bander. Leur arsenal de séduction, dont Ismaël livre un aperçu déroutant (photos à l’appui), comprend des encens fait maison, des parfums de corps et des parfums de chambre macérés parfois pendant des mois, aux noms évocateurs. «Autrefois, ils s’appelaient Nemmali (“achever de tuer”) ou Doggali (“fermer les yeux du défunt”).» Maintenant : Dadjima (“défonce-moi”), Kumay Teul (“fais-moi rebondir ”), Naif (“cravacher”), Tojj Xuur (“écrase-testicule”), Sauce u Kani (“sauce pimentée”), etc. Les épouses disposent aussi d’une batterie de dessous tintinnabulants et de ceintures-bijoux appelés «perles de hanche» ornés d’injonctions explicites –«Baise-moi», «Pénètre-moi», «MMKONE» («madame connaît»), «Fais-moi jouir»–, dont le ton comminatoire tient presque l’ultimatum : vas-y, prouve que tu es un homme.
Les hommes mis au pied… du lit
«Des statistiques datant de 2008 circulent dans la presse du Sénégal et de l’étranger : 97% des femmes au Sénégal connaissent l’orgasme.». Faut-il s’y fier ? «Hélas, comme souvent, l’anthropologie ne peut que décevoir, se moque Ismaël Moya. Il s’agit de “belles paroles” (wax bu rafet). […] Le plaisir féminin reste secondaire ; c’est celui de l’homme qui est fondamental. […] On peut toutefois se demander si, dans ce contexte, la position des hommes est si favorable qu’il n’y paraît. Si l’arsenal érotique des femmes est impressionnant et que la course aux armements fait rage, la gamme des produits luttant contre les dysfonctionnements sexuels est tout aussi fournie.» Sommés d’avoir la trique, les hommes consomment une énorme quantité de produits dopants : «coup démarreur», sirop Bazooka du Nigeria, Ajanta’s Stamina indien, Men’s Coffee erection of the penis 100 chinois, pilules Atomix «au gingembre», etc. «La perspective du “grand combat” semble susciter bien des angoisses…», conclue Ismaël Moya qui suggère une hypothèse : et si tout ce branle-bas avait «d’autres effets que d’extraire un orgasme aux hommes» ? Le plaisir, bien qu’il soit situé au coeur du dispositif, n’est en effet ni le but, ni l’aboutissement de l’activité sexuelle qui semble, bien plutôt, servir des intérêts d’ordre stratégique : elle «confère à l’épouse une capacité d’agir, c’est-à-dire une forme de maîtrise sur son mari.» Sous-tendue par des rapports de force qui jouent à de multiples niveaux, cette activité elle-même ne se limite pas à l’étreinte mais englobe la préparation des encens, le défi, les «belles paroles» et l’argent du mari, offert en cadeau le lendemain soir. Tout comme Philippe Erikson le notait avec les indiens Matis, dont les interactions sexuelles n’ont pas pour but de jouir, mais de prouver sa valeur en société, il serait inadéquat de penser la sexualité humaine comme un moyen d’obtenir de l’orgasme.
C’est tout l’intérêt de la revue Terrain qui, au travers de multiples exemples (l’industrie des sextoys au Japon, la danse-frottis aux Etats-Unis, la chasse amoureuse dans les Dolomites, les cyber-extases virtuelles, les spasmes de sainte mystique, etc) «conduit plutôt à se demander si la centralité de l’orgasme dans notre conception de la sexualité n’entraîne pas une forme de myopie analytique.» Comme le suggère Ismaël Moya, il serait peut-être temps de se demander à quoi sert le sexe, au-delà de nous faire crier «kwa kwa kwa» ou «oui, c’est bon».
A LIRE : Terrain n°67, Jouir ? coordonné par Emmanuel Grimaud, Anne-Christine Taylor-Descola et Agnès Giard. Revue dirigée par Vanessa Manceron et Emmanuel de Vienne. En librairie depuis le 10 mai 2017. En vente en ligne ici.
Cette revue présente pour particularité d’être imprimée comme une revue d’art et distribuée auprès du grand public afin de diffuser la recherche académique.
RENDEZ-VOUS : Rencontre-débat «Jouir ?» avec les auteurs du numéro, le samedi 10 juin 2017, de 17h à 20h, au Musée du Quai Branly, Salon Jacques Kerchache. Evenement Facebook ici.
NOTE 1 : «La notion d’égophorique est initialement proposée par Hagège en 1974, puis popularisée par Tournadre (2004). Elle renvoie à l’idée que le locuteur utilise une information personnelle ou intime, fondée sur sa conscience phénoménologique» (Source : Philippe Erikson, dans Terrain n°67)
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Vu sur Réédition du recueil Entre ses cordes
Le recueil de nouvelles érotiques Entre ses cordes a été publié en 2012 dans la…
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Je vais aller à la plus grande soirée libertine de l’année organisée par Wyylde qui se déroulera le 10 Juin 2017. Pour faire plaisir à mes lectrices qui suivent le blog souvent depuis très longtemps (et/ou celles qui souhaitent me rencontrer), j’ai décidé de faire un concours pour en inviter une à entrer avec moi en…
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Hier je regardais en arrière et nous étions en janvier, aujourd’hui nous sommes déjà en juin, le temps passe plus vite qu’un boomerang au-dessus de nos têtes. D’ailleurs on a dépassé nos 7 ans, cette longévité qui m’étonne se fête le 24 juin au Petit Bain, on espère vous y voir nombreux ! En attendant, voici 5 gifs pour égayer votre dimanche. Si vous en voulez 5 autres spécialement réalisés par Manon des sources, il faudra vous abonner à notre Patreon, telle est la nouvelle règle de 2017. – Gonzo
Daisy Haza aka Daisy Summers est en pleine montée d’orgasme ou en pleine montée tout court. Faut dire que l’association weed et sexe est souvent du plus bel effet, vous propulsant dans l’espace tel un Thomas Pesquet le zob à l’air dans sa fusée. Enfin n’allez pas croire qu’on vous invite à faire quoi que ce soit, d’après l’article L. 3421-4, on pourrait avoir des soucis. – Gonzo
Daisy Haze est de retour sur Le Bon Fap
Recette pour un apéro réussi : prenez Rocco Siffredi, entourez-le de 20 actrices, huilez abondamment et mettez le tout au four. Vous obtiendrez le rêve de tout « étalon » italien ou une installation d’art moderne, c’est au choix.
Rocco Siffredi et son reverse gang bang
Leolulu, un couple parisien porté sur l’exhib est arrivé dans le Pornhub Game français en dévastant la concurrence (et le coeur de Saint-Sernin) en moins de 10 vidéos. Avec un corps à couper le souffle sculpté par un entraînement rigoureux à la salle, ils sont promis à un très bel avenir sur Pornhub et Chaturbate, même s’ils préfèrent garder l’anonymat. – Gonzo
Leolulu – Flashing in the park
A quoi ça sert un cockring si t’arrives pas à bander ? Pas de dickshaming, mais les teubs molles dans le porn j’ai du mal à comprendre, surtout en présence de Jasper Blue. Ce micro coup de gueule me permet d’annoncer une nouvelle vidéo gentiment BDSM avec une des actrices indépendantes les plus intéressantes de mon historique. Allez la voir si vous aimez les fesses rougies par la paume des mains et une ceinture en cuir. – Gonzo
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Je n’aurai sans doute jamais l’occasion de disputer une partie de strip-mahjong avec de vrais humains. Ça ne me gêne pas ; grâce à la magie 2D d’Animahjong X, j’ai déshabillé des infirmières, des PDG, des idols et beaucoup d’autres en enchaînant chow, pung et kong. Vous pouvez essayer vous aussi : près de 25 ans après sa sortie, le jeu est disponible en téléchargement gratuit. – Le Serbe
Image en une : Nekopara Vol. 3
Note de la blogueuse : Oui, je réponds à mes propres questions. Vous avez le droit de parler de schizophrénie. ■ Pourquoi écris-tu de la romance ? Julie Derussy : French Girl est ma première romance, mais je me suis toujours intéressée de près (voire de très très près) aux sentiments et à l’intimité de … Read More →
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■ Pourquoi écris-tu de la romance ? Caroline Costa : Si j’écris de la romance, c’est, avant tout, parce que j’aime les « happy ends ». Et quoi de plus passionnant qu’une histoire d’amour, au début forcément contrariée (sinon, en quatre pages, l’histoire est terminée !) ? La romance est un excellent prétexte au développement des sentiments bien sûr, … Read More →
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Il y a plusieurs manières d’être chômeur. Certains passent leurs journées à chercher un nouveau travail, les mains tremblantes ; d’autres profitent tranquillement de leur allocations en esquivant les appels de leur conseiller. Dans les deux cas, la consommation de pornographie de l’individu sans emploi est susceptible de grimper en flèche : après tout, le stress et l’ennui stimulent les envies. Même Google le dit.
Dans son livre Everybody Lies, l’ancien ingénieur du moteur de recherche Seth Stephens-Davidowitz raconte l’histoire de Google Correlate. Grâce à cet outil, les chercheurs peuvent découvrir quelles requêtes sont le plus corrélées à leur sujet d’étude. Exemple : quand les prix de l’immobilier augmentent, les Américains tapent plus souvent “hypothèque”. En branchant leur création sur le sujet du taux de chômage aux Etats-Unis, Stephens-Davidowitz et ses collègues ont découvert que le mot-clé le plus lié à lui était… “Slutload”, comme le site porno.
“Ça peut sembler étrange au premier abord, mais les gens qui n’ont pas d’emploi ont vraisemblablement beaucoup de temps à tuer, explique Stephens-Davidowitz dans Business Insider. Un grand nombre d’entre eux sont coincés à la maison, dans la solitude et l’ennui”. Ces malheureux seraient à l’origine d’un torrent de requêtes X qui aurait permis aux ingénieurs de Google de prédire le taux de chômage avant la publication des chiffres officiels.
Cum hoc ergo propter hoc, rappelleront les latinistes-sophistes : la corrélation n’implique pas la causalité. Dans ce cas précis, on a tout de même envie d’y croire. Si vous avez déjà été au chômage, on parie que vous aussi.
J’ai déjà fait un article de présentation du concept de Vac Bed (dans cet article) et un article d’unboxing et de montage du Vac Bed de mon partenaire EurocatSuits.com (dans cet article). Aujourd’hui, voici donc l’article de test où je vais vous donner mes sensations et retour d’expérience dans l’utilisation d’un Vac Bed. Attention, c’est exceptionnellement…
Cet article Test du Vac Bed d’Eurocatsuits.com, une expérience extraordinaire est apparu en premier sur NXPL.
■ Pourquoi écris-tu de la romance ? Gilles Milo-Vacéri : Je n’écris pas particulièrement de la romance ! Mes lecteurs me connaissent et me lisent essentiellement dans les genres du polar / thriller, de l’érotisme ou encore de l’historique. Cela dit, dans tous mes récits, je glisse régulièrement une belle histoire d’amour au second plan. Pour … Read More →
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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Lire : Mort de Simone Veil, figure engagée pour les droits des femmes, et plus encore. Plusieurs autres articles au sujet de cette femme politique et féministe d'envergure qui a marqué le XXe s.
- Fil de presse & infolettre mensuelleUne nuit la beauté éclabousse le jour
un mot et tout est dit
un soupir une lumière
les ailes déploient leurs passerelles
Exalté par le dernier article de Lula sur le porno espagnol, j’ai pornhubé «tapas» en espérant tomber sur quelque chose de dulce. En Prince du scroll, je trouve un billet pas cher sur EasyFap et m’envole pour les rues pavées du quartier gay de Madrid, Chueca. Sous la chaleur ambiante et les tintos de Verano qui dévergondent les plus réservés, des hommes s’accostent en criant et s’embrassent en riant. ¡Jajaja!
Dans ce pays où Google traduit automatiquement votre site préféré en El Etiqueta Perfecta, je me demande si l’amour n’est pas un long porn tranquille.
Dans ma valise, j’ai : Trenton Ducati, une teub arquée, une touze floue, un fail de tee-shirt et une caresse anale. Répète et un ajoute un gif.
Au premier coup d’œil, c’est à rien y comprendre. Jeremy Spreadums a une GoPro sur le front et une beuteu dans la bouche. Ridant sur la Ducati de Trenton, Jeremy fait du wheeling comme un Dieu.
Trenton Ducati & Jeremy Spreadums – MenPov
Petit fap au calme pour un petit scénar’ bien sympa. Le jeune homme qui fait des arcs de cercle avec sa queue matait des photos sur sa tablette quand est arrivé une belle femme et un type. Celle-ci lui fait un strip-tease tout mignon pendant que l’autre type se branle en bavant sur cette jolie courbe. Un fap de pote où tout le monde en a pour son compte.
Trouvé sur xhamster
Florilège des positions les plus cool à faire entre amis sur un seul canapé. Malheureusement, ce gif est flou et mis à part sur les tubes, pas de source au moins digne d’un 720p. Plus je regarde cette vidéo et plus j’ai l’impression de voir la version porno gay du Guernica de Picasso ou de la période violette (bleue pour les non-daltoniens) d’Yves Klein.
Des sourires et des hommes – GayGroupSex Video
Quoi qu’il fasse, Dominic a un type derrière lui pour l’accompagner. Qu’il n’arrive pas à faire un créneau ou couper en 7 une pizza quatre fromages, un homme en noir lui vient en aide pour faire de sa vie un bonheur où la routine se ponctue de réussite en réussite. Pour les tee-shirts en revanche, il va falloir améliorer les réglages.
Dominic – Maskurbate
À la trompette, Chet Baker. Le musicien de jazz joue du piston comme personne. En intro, il improvise sur un Do qui s’étale vers le Ré du cul. La puissance des notes boul … heu bleues.
Elder Dudley & President Nelson – Mormonboyz
En couverture: La Gay Pride de Madrid
■ Pourquoi écris-tu de la romance ? Pauline Derussy : Toute jeune déjà, j’imaginais des histoires d’amour pour m’endormir avec le sourire. En écriture, je reviens toujours à l’amour sous toutes ses formes. Pour moi, c’est le même grand frisson d’une toute première rencontre quand je crée mes personnages et que je les fais voler … Read More →
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