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Auditionné à l'Assemblée nationale, Éric Borghini a reconnu l'existence du racisme et de l'homophobie dans le football, contrairement à Noël Le Graët, ex-président de la FFF qui s'était indigné des accusations en 2020.
L’article « Oui, il y a du racisme et de l’homophobie dans le football », déplore Éric Borghini, membre du comex de la FFF est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Auditionné à l'Assemblée nationale, Éric Borghini a reconnu l'existence du racisme et de l'homophobie dans le football, contrairement à Noël Le Graët, ex-président de la FFF qui s'était indigné des accusations en 2020.
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Auditionné à l'Assemblée nationale, Éric Borghini a reconnu l'existence du racisme et de l'homophobie dans le football, contrairement à Noël Le Graët, ex-président de la FFF qui s'était indigné des accusations en 2020.
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Cet article Pop-Kultur, le festival berlinois qui phosphore provient de Manifesto XXI.
Fin août, nous nous sommes rendus au festival Pop-Kultur à Berlin. Avec sa programmation foisonnante et pluridisciplinaire, cet événement à taille humaine redonne goût au format festival. Quel est le secret de cette organisation ?Dans la cour de la Kulturbrauerei, la nuit mercredi 30 août aux alentours de 22h, un tonnerre de cloches retentit. La nuit est fraîche mais Krista Papista n’en a cure et saute partout vétue d’un bikini fait de cloches et de chaînes. En transe, l’artiste chypriote scande les noms de « Livia, Elena, Maricar, Mary Rose, Sierra, Arian, Asmita » un hommage à des victimes de féminicide. C’est le titre d’une chanson de son dernier album, Fucklore, dont elle présente une performance exclusive ce premier soir du festival Pop-Kultur. Pendant trois jours, l’événement berlinois porté par le puissant Musicboard de la ville a ainsi joyeusement mélangé d’autres performances inédites, des concerts d’artistes reconnues comme Anika et des émergent·es, des discussions ; bref des moments pointus et des propositions grand public réunis sans aucune hiérarchie.
Ramifications pop« Nous sommes comme un champ de champignons » résume Christian Morin, programmateur de Pop-Kultur quand je lui demande de résumer la vision de la pop présentée par le festival cette année. Ça tombe bien les champis sont l’emblème de cette édition ! Je n’aurais pas vraiment de réponse à ma question, hors de question de définir la force mutante de la pop et de se limiter à un genre musical stricto sensu pour Mr Morin. C’est en partie pour cela qu’il compose la programmation du festival en trio avec Yesim Duman et Pamela Owusu-Brenyah, pour explorer plusieurs directions et réunir différentes communautés.
Anika, Lost-Voices © Dominique Brewing
Un espace en particulier du festival incarne bien cela, la Çaystube où s’est produit Krista Papista, qui comme l’explique Yesim « n’est pas seulement un lieu physique ; il symbolise les valeurs inclusives du festival et prend différentes formes. » La petite scène a accueilli aussi bien le concert de l’australienne Banoffee qu’un grand karaoké qui a fait le bonheur des festivalier·es. La programmatrice, actrice des scènes queers, qui travaille à mettre en avant les perspectives post-migration développe : « L’aspect « queer » du programme de Pop-Kultur est en constante évolution. Il vise à créer un sentiment d’unité au sein de la communauté LGBTQ+ tout en reconnaissant les expériences et les défis uniques auxquels sont confrontés les individus queer de divers horizons. » La venue de la troupe britannique Drag Syndrom (dont les artistes sont atteints du syndrome de Down) incarne bien cette ambition. Le pouvoir critique du queer se retrouvait malicieusement dans la programmation en résonance au Championnat d’Europe de football 2024 : Pop-Kultur présentait « Colonastics » une performance interactive qui se moque de la culture du football en invitant chacun·e à faire les gestes rituels des supporters avec les artistes. « Les participants se sont beaucoup amusés et ont peut-être réfléchi aux rituels de la culture footballistique qui ne sont pas souvent remis en question. » conclut Yesim Duman.
Financé par la ville de Berlin, le Ministère de la culture allemand et l’Union Européenne, Pop-Kultur est porteur d’une mission culturelle pour l’intérêt général, ce qui confère une place à part dans le paysage des festivals de Berlin. Cet état d’esprit se retrouve dans son attention portée aux émergent·es et à des productions inédites, principalement via des résidences croisées avec d’autres villes (Detroit, Accra, Tel Aviv, Kampala cette année) et les commandes, une idée qu’on a emprunté au monde de l’art contemporain. Ainsi la britannique Anika a présenté un live inédit Lost Voices, tiré de son dernier album Change.
Tami T © Kathe deKoe
Côté prog, même si le festival ne laisse donc quasi aucun genre de côté, quelques genres et esthétiques se distinguent. L’hyperpop d’abord, avec le producteur américain Casey MQ qui a délivré un concert intimiste impeccable et la productrice suédoise Tami T, incroyablement touchante avec tous ses instruments recouverts de fourrure rose ou de paillettes. Elle a même osé le gode-instrument, attaché en direct avec une corde. Ensuite, le rock où on a pu retrouver les canadiens de Crack Cloud en grande forme ; mais surtout découvrir l’énergie explosive de cumgirl8 et Get Jealous. La légende raconte que les américaines de cumgirl8 se sont rencontrées sur un genre de chat roulette, et de là est né un girls band punk, furieusement queer (quoiqu’un peu chaotique). Beaucoup plus teenage, le trio de Get Jealous et son énergie leader Otto impressionnent. Dans un autre registre, la rappeuse sud-africaine superstar Sho Madjozi a enflammé la scène de Kesselhaus. Quelques françaises étaient également à l’affiche : Fishbach, Tigre bleu et Sam Quealy. Un petit échantillon de ce que Christian Morin appelle un « genre de french new wave ». Outre le son il s’agit pour lui d’un phrasé particulier : « D’une certaine manière, la façon de chanter dans la chanson française traditionnelle a toujours un impact dans les chansons d’aujourd’hui. »
Toutes les salles de Kulturbrauerei semblent accessibles aux personnes à mobilité réduite, et je dois bien admettre que je réalise n’avoir jamais autant vu de personnes en fauteuil au premier rang. Un constat qui laisse songeur. Est-ce que c’est l’effet du voyage, de l’étranger qui rend plus attentif·ve ? L’équipe de sécurité et des bénévoles semblent en tout cas particulièrement bien formé·es à la prise en charge des agressions, y compris verbales. Lors du concert de l’artiste mui zyu (qui a sorti le très bel album Rotten bun for an egless century), un homme blanc beugle : « Honkong, Honkong food ». Imperturbable face à cette manifestation raciste, l’artiste poursuit son concert pendant qu’un vigile sort le pélo. Devant la salle, une membre du staff explique tant bien que mal au bonhomme le tort commis.
mui zyu © Dominique Brewing
Cette réactivité, elle s’explique d’abord par la composition des équipes comme le raconte Florian Wachinger, chef de projet et coordinateur des sujets de sensibilisation : « En employant une équipe aux profils diversifiés pour la gestion et de sensibilisation des visiteurs, avec des expert·es dans leurs domaines, ainsi qu’une infrastructure accessible, nous nous efforçons de créer un environnement accueillant et sûr pour tous les visiteurs·ses. » Pour s’assurer que cette ligne soit bien respectée, le festival déploie ensuite un briefing écrit en amont du festival et organise une réunion préalable entre la direction de la sécurité et l’équipe de gestion des invités. Définitivement, là où le festival est devenu un peu trop synonyme de grosse teuf, Pop-Kultur remet la qualité de l’expérience et la découverte à l’honneur.
Image à la Une : Concert de Krista Papista © Camille Blake
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Fin août, nous nous sommes rendus au festival Pop-Kultur à Berlin. Avec sa programmation foisonnante et pluridisciplinaire, cet événement à taille humaine redonne goût au format festival. Quel est le secret de cette organisation ?Dans la cour de la Kulturbrauerei, la nuit mercredi 30 août aux alentours de 22h, un tonnerre de cloches retentit. La nuit est fraîche mais Krista Papista n’en a cure et saute partout vétue d’un bikini fait de cloches et de chaînes. En transe, l’artiste chypriote scande les noms de « Livia, Elena, Maricar, Mary Rose, Sierra, Arian, Asmita » un hommage à des victimes de féminicide. C’est le titre d’une chanson de son dernier album, Fucklore, dont elle présente une performance exclusive ce premier soir du festival Pop-Kultur. Pendant trois jours, l’événement berlinois porté par le puissant Musicboard de la ville a ainsi joyeusement mélangé d’autres performances inédites, des concerts d’artistes reconnues comme Anika et des émergent·es, des discussions ; bref des moments pointus et des propositions grand public réunis sans aucune hiérarchie.
Ramifications pop« Nous sommes comme un champ de champignons » résume Christian Morin, programmateur de Pop-Kultur quand je lui demande de résumer la vision de la pop présentée par le festival cette année. Ça tombe bien les champis sont l’emblème de cette édition ! Je n’aurais pas vraiment de réponse à ma question, hors de question de définir la force mutante de la pop et de se limiter à un genre musical stricto sensu pour Mr Morin. C’est en partie pour cela qu’il compose la programmation du festival en trio avec Yesim Duman et Pamela Owusu-Brenyah, pour explorer plusieurs directions et réunir différentes communautés.
Anika, Lost-Voices © Dominique Brewing
Un espace en particulier du festival incarne bien cela, la Çaystube où s’est produit Krista Papista, qui comme l’explique Yesim « n’est pas seulement un lieu physique ; il symbolise les valeurs inclusives du festival et prend différentes formes. » La petite scène a accueilli aussi bien le concert de l’australienne Banoffee qu’un grand karaoké qui a fait le bonheur des festivalier·es. La programmatrice, actrice des scènes queers, qui travaille à mettre en avant les perspectives post-migration développe : « L’aspect « queer » du programme de Pop-Kultur est en constante évolution. Il vise à créer un sentiment d’unité au sein de la communauté LGBTQ+ tout en reconnaissant les expériences et les défis uniques auxquels sont confrontés les individus queer de divers horizons. » La venue de la troupe britannique Drag Syndrom (dont les artistes sont atteints du syndrome de Down) incarne bien cette ambition. Le pouvoir critique du queer se retrouvait malicieusement dans la programmation en résonance au Championnat d’Europe de football 2024 : Pop-Kultur présentait « Colonastics » une performance interactive qui se moque de la culture du football en invitant chacun·e à faire les gestes rituels des supporters avec les artistes. « Les participants se sont beaucoup amusés et ont peut-être réfléchi aux rituels de la culture footballistique qui ne sont pas souvent remis en question. » conclut Yesim Duman.
Financé par la ville de Berlin, le Ministère de la culture allemand et l’Union Européenne, Pop-Kultur est porteur d’une mission culturelle pour l’intérêt général, ce qui confère une place à part dans le paysage des festivals de Berlin. Cet état d’esprit se retrouve dans son attention portée aux émergent·es et à des productions inédites, principalement via des résidences croisées avec d’autres villes (Detroit, Accra, Tel Aviv, Kampala cette année) et les commandes, une idée qu’on a emprunté au monde de l’art contemporain. Ainsi la britannique Anika a présenté un live inédit Lost Voices, tiré de son dernier album Change.
Tami T © Kathe deKoe
Côté prog, même si le festival ne laisse donc quasi aucun genre de côté, quelques genres et esthétiques se distinguent. L’hyperpop d’abord, avec le producteur américain Casey MQ qui a délivré un concert intimiste impeccable et la productrice suédoise Tami T, incroyablement touchante avec tous ses instruments recouverts de fourrure rose ou de paillettes. Elle a même osé le gode-instrument, attaché en direct avec une corde. Ensuite, le rock où on a pu retrouver les canadiens de Crack Cloud en grande forme ; mais surtout découvrir l’énergie explosive de cumgirl8 et Get Jealous. La légende raconte que les américaines de cumgirl8 se sont rencontrées sur un genre de chat roulette, et de là est né un girls band punk, furieusement queer (quoiqu’un peu chaotique). Beaucoup plus teenage, le trio de Get Jealous et son énergie leader Otto impressionnent. Dans un autre registre, la rappeuse sud-africaine superstar Sho Madjozi a enflammé la scène de Kesselhaus. Quelques françaises étaient également à l’affiche : Fishbach, Tigre bleu et Sam Quealy. Un petit échantillon de ce que Christian Morin appelle un « genre de french new wave ». Outre le son il s’agit pour lui d’un phrasé particulier : « D’une certaine manière, la façon de chanter dans la chanson française traditionnelle a toujours un impact dans les chansons d’aujourd’hui. »
Toutes les salles de Kulturbrauerei semblent accessibles aux personnes à mobilité réduite, et je dois bien admettre que je réalise n’avoir jamais autant vu de personnes en fauteuil au premier rang. Un constat qui laisse songeur. Est-ce que c’est l’effet du voyage, de l’étranger qui rend plus attentif·ve ? L’équipe de sécurité et des bénévoles semblent en tout cas particulièrement bien formé·es à la prise en charge des agressions, y compris verbales. Lors du concert de l’artiste mui zyu (qui a sorti le très bel album Rotten bun for an egless century), un homme blanc beugle : « Honkong, Honkong food ». Imperturbable face à cette manifestation raciste, l’artiste poursuit son concert pendant qu’un vigile sort le pélo. Devant la salle, une membre du staff explique tant bien que mal au bonhomme le tort commis.
mui zyu © Dominique Brewing
Cette réactivité, elle s’explique d’abord par la composition des équipes comme le raconte Florian Wachinger, chef de projet et coordinateur des sujets de sensibilisation : « En employant une équipe aux profils diversifiés pour la gestion et de sensibilisation des visiteurs, avec des expert·es dans leurs domaines, ainsi qu’une infrastructure accessible, nous nous efforçons de créer un environnement accueillant et sûr pour tous les visiteurs·ses. » Pour s’assurer que cette ligne soit bien respectée, le festival déploie ensuite un briefing écrit en amont du festival et organise une réunion préalable entre la direction de la sécurité et l’équipe de gestion des invités. Définitivement, là où le festival est devenu un peu trop synonyme de grosse teuf, Pop-Kultur remet la qualité de l’expérience et la découverte à l’honneur.
Image à la Une : Concert de Krista Papista © Camille Blake
Cet article Pop-Kultur, le festival berlinois qui phosphore provient de Manifesto XXI.
Aujourd’hui, je teste la nouvelle version de l’Aneros Vice, l’Aneros Vice 2. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas Aneros et le modèle Vice sortit en 2011, il s’agissait du premier masseur prostatique vibrant de la célèbre marque Aneros, leader (de loin) sur la qualité des masseurs prostatiques. Voyons voir ensemble ce qu’apporte cette…
L’article Test de l’Aneros Vice 2 est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
On le sait et le répète à l’envi, la communication est essentielle dans un couple, pour assurer la bonne harmonie et éviter les non-dits qui créent des frustrations. Cela vaut aussi pour la sexualité, mais bien souvent, on reste coi. Les mots ne viennent pas, la gêne s’empare de nous et on finit par éviter la discussion. Pourquoi est-ce si embarrassant de parler de sexe en couple ? Nous avons quelques pistes à partager avec vous.
La sexualité est stigmatisée et vous avez intériorisé ces stigmasNous sommes tous-tes le produit de notre éducation et de la culture environnante. Or, la sexualité nous est souvent présentée comme une donnée honteuse, plutôt qu’un élément de fierté qu’il faudrait assumer.
En conséquence, même une personne ouverte, qui ne voit pas la sexualité comme un danger ou une honte, a bien souvent intériorisé des préjugés stigmatisants. Les injonctions sur la sexualité créent une pression psychologique, qui peuvent bloquer et faire peur à certaines personnes.
Photo by Pragyan Bezbaruah on Pexels.com Vous avez essayé de parler de sexe par le passé et avez eu de mauvaises expériencesPeut-être avez-vous déjà pris votre courage à deux mains et osé partager un fantasme. Malheureusement, votre partenaire vous a fait passer pour un-e weirdo, a détourné le sujet ou a clairement affirmé que c’était « vulgaire d’en parler comme ça » ?
Forcément, une telle expérience bloque l’envie de parler de sexe en couple. On se dit qu’il vaut mieux se taire, par peur du rejet ou de créer un conflit.
Vous trouvez que c’est sale de parler de sexe et ne savez pas quels mots utiliserPour parler de sexe, il est nécessaire d’y mettre les mots et le problème est que souvent on ne sait pas lesquels choisir justement. Cette difficulté est en partie due à la stigmatisation que subit la sexualité dans son ensemble.
Les cours d’éducation sexuelle ou de SVT à l’école, associent souvent les mots « pénis » et « vagin » à chlamydia ou HIV, donc à un vocabulaire de la maladie. Il est trop rare qu’on parle des aspects positifs de la sexualité (au mieux, on rappelle que l’appareil reproductif devrait aboutir à des grossesses). Pour aborder les mots du sexe, l’accès privilégié devient la pornographie gatuite, qui ne représente pas la réalité du sexe et offre des représentations néfastes et dégradantes pour les femmes.
L’influence de la pop culture et de ses scripts sexuels insensésQu’il s’agisse de la musique ou des films romantiques, le sexisme ordinaire est présent partout. Imaginez deux personnages (souvent hétéros), qui se sont à peine dit trois mots, tombent fou amoureux et ont une sexualité jouissive, sans jamais rien échanger sur eux, ni leurs envies sexuelles. Voici en résumé les scripts de scènes « romantiques », et nos chers contes de fée ne sont pas mieux.
Nous savons tous-tes que c’est pensé pour nous faire rêver. Cependant, on finit par penser qu’il s’agit de modèles idéaux à suivre. Un couple « matche» ou «ne matche pas», et un regard ou un « swipe » suffirait pour le savoir. Pourtant, sur tous les aspects d’une relation, dont la sexualité, on ne peut se passer de communiquer et d’apprendre à réellement se connaître, pour que ça dure et fonctionne bien.
Vous n’êtes pas complice avec votre partenaireCombien de couples se mettent ensemble, sans prendre le temps de se connaître ? L’attirance physique et la NRE (New Relationship Energy) des débuts enivrent, mais une relation a besoin de plus, pour instaurer un climat de confiance et faire naître une réelle complicité. Comment peut-on parler de sexe ouvertement avec une personne dont on craint le jugement ou à qui on ne se confie jamais ?
Photo by SHVETS production on Pexels.comC’est important de se sentir proche de son/sa partenaire, d’être capable de lui faire part de nos pensées, d’avoir envie de partager plus que notre lit et notre espace. Pouvoir se montrer entièrement naturel-le avec l’autre, de partager qui nous sommes, même nos fantasmes sexuels, est un signe de bonne santé du couple.
Des traumas sexuels qui restent présentsUne personne qui a vécu des traumatismes sexuels (agressions sexuelles, viol conjugal, inceste…), peut avoir plus de difficulté à parler de sexualité avec son/sa partenaire. Aborder ce sujet peut susciter des angoisses, faire remonter des mauvais souvenirs ou juste mettre très mal à l’aise. Cela se comprend parfaitement et il n’y a pas à culpabiliser ou à ressentir de la honte. Il faut souvent du temps, du travail sur soi, un entourage bienveillant et un accompagnement psychologique pour réussir à guérir de ses traumatismes.
Voici quelques explications aux difficultés qu’on peut avoir parler de sexe en couple. Mais, la bonne nouvelle est que ce n’est pas insurmontable ! Prendre conscience de la source des difficultés est une première étape pour débloquer le verrou et commencer à exprimer son désir à travers les mots.
L’article Parler de sexe en couple, pourquoi est-ce si difficile ? est apparu en premier sur Desculottées.
Dans son premier long métrage, Bryan Marciano s’inspire d’histoires vraies pour raconter les défis qu’affrontent de jeunes LGBTIQ+ mis à la rue par leurs parents. Émouvant, riche et concret. Des places à gagner pour l'avant-première!
L’article L’Arche de Noé, pour réparer les blessures de l’homophobie est apparu en premier sur 360°.
Dans son premier long métrage, Bryan Marciano s’inspire d’histoires vraies pour raconter les défis qu’affrontent de jeunes LGBTIQ+ mis à la rue par leurs parents. Émouvant, riche et concret. Des places à gagner pour l'avant-première!
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Les conservateurs, en mal de notoriété, épuisent les féministes avec un énième texte contre l’écriture inclusive. Ce texte veut interdire cette écriture à celles et ceux qui reçoivent des fonds publics. Anti-égaconditionnalité !
L’article Guerre d’usure contre l’écriture inclusive… et l’égaconditionnalité est apparu en premier sur Les Nouvelles NEWS.
Les conservateurs, en mal de notoriété, épuisent les féministes avec un énième texte contre l’écriture inclusive. Ce texte veut interdire cette écriture à celles et ceux qui reçoivent des fonds publics. Anti-égaconditionnalité !
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Cet article Costanza Spina & éditions trouble : une discussion croisée sur l’amour, la communauté et la presse féministe provient de Manifesto XXI.
Le premier essai de Costanza Spina paru en juin dernier, Manifeste pour une démocratie déviante, est aussi la première publication des éditions trouble. Un choix manifestement politique et engagé, pour une nouvelle maison qui s’inscrit dans la continuité du magazine féministe expérimental Censored. Rencontre au sommet, avec l’éditrice Clémentine Labrosse et l’auteurice, fondateurice de Manifesto XXI.Le 9 juin dernier, Manifeste pour une démocratie déviante faisait son entrée en librairies avec sa couverture brillante et ses glyphes élégants. D’emblée placé dans les rayons de l’avant-garde féministe, aux côtés des classiques de bell hooks, Audre Lorde ou du plus récent Les hommes hétéro le sont-ils vraiment ? (Léane Alestra), l’essai de Costanza Spina déroule une réflexion vive et empouvoirante sur la force révolutionnaire des « amours queers face au fascisme », pour reprendre le sous-titre. Premier ouvrage du journaliste et fondateurice de Manifesto XXI, c’est aussi la publication inaugurale des éditions trouble, lancées par Apolline et Clémentine Labrosse, les cofondatrices du magazine Censored – qui fête ce vendredi ses 5 ans avec la release de leur dernier numéro, « It’s about time ! ». Une première fois partagée donc, pour des consœurs médiatiques qui s’accompagnent de longue date.
Au détour de leur mois de promo, Costanza présentait une lecture performée de son texte au Palais de Tokyo dans le cadre d’une invitation autour de l’exposition Hors de la nuit des normes, hors de l’énorme ennui (à voir jusqu’au 7 janvier 2024). On a profité de cet événement parisien pour se retrouver avec Coco et Clémentine, sur une terrasse baignée de la canicule de fin de saison. En découle cette riche discussion croisée sur la conception du livre, la révolution romantique et les failles des mouvements militants, mais aussi sur la nouvelle maison d’édition trouble, les écritures queers, l’axe astrologique bélier-balance et l’avenir de la presse féministe.
Coco Spina et Clémentine Labrosse le jour de la signature du contrat du livre, à Belleville (Paris)La manière dont tu édites est un sujet politique. Il y a de l’amour aussi dans les relations éditeurice-auteurice.
Clémentine Labrosse
Pour commencer, pouvez-vous me raconter l’histoire de votre rencontre ?
Clémentine Labrosse : C’était il y a environ cinq ans, au moment où on créait Censored, ma sœur Apolline et moi. À l’époque, on était trois dans la team, avec notre frère Louis, en famille. C’est lui qui m’a dit « il faut absolument que tu rencontres Costanza, qui a aussi un média qui existe depuis plus longtemps, Manifesto XXI, et qui pourrait t’aider ». Dès les débuts, Costanza a fait preuve d’une bienveillance énorme envers Censored. Nous, on n’y connaissait absolument rien au monde de l’édition, on était complètement autodidactes. De fil en aiguille, Coco a écrit un premier texte dans le numéro Censored « Chrysalide » sur le thème de l’amour, en 2020. Au début, j’avoue, je ne comprenais pas exactement où Coco voulait en venir, je l’ai découvert en lisant son article. J’avais une totale confiance, je connaissais son travail sur Manifesto. D’ailleurs, on a fait une double publication : le texte a été partagé sur nos deux médias. Cet article-là a été l’un des premiers déclics sur la question de l’amour et de la révolution romantique.
Donc c’était une évidence pour le livre de travailler autour de ces thématiques-là, que vous aviez déjà explorées ensemble ?
Costanza Spina : Pour être honnête, au début je ne savais pas où je voulais en venir en termes de thématiques. On avait juste cette envie de faire un truc ensemble. Je voulais travailler sur l’amour, mais les autres propositions que j’avais eues de maisons d’édition me paraissaient un peu contraignantes. Je n’aime pas du tout travailler avec des gens qui me disent quoi faire, comment penser… J’avais envie de créer un objet queer, avec un style… qu’on se fasse plaisir en travaillant, que ce soit un processus vraiment libre. Sur ça, on se rejoint vraiment, chez Censored comme chez Manifesto. Du coup j’ai commencé à travailler sur l’amour, mais la question des extrême-droites était aussi là. À un moment donné, des ponts se sont dessinés. L’idée est un peu née en faisant.
Clémentine : Pour nous, ça avait beaucoup de sens que Costanza soit la première personne qu’on édite, puisqu’il avait déjà écrit dans Censored. On s’est rendu compte que dans la revue, beaucoup d’articles et de textes nous procuraient une certaine frustration, qu’on voulait aller plus loin. Il y avait eu des choses qui s’étaient passées, aussi bien pour les auteurices que pour nous, et une fois que le numéro était publié, c’était un peu fini. On s’est dit : « il faut aussi aller exploiter ce qu’il y a déjà dans les revues plutôt que d’aller encore chercher des nouvelles personnes ». C’est cette idée de lien, de prolongement, qui a amené à la naissance des éditions trouble.
Quand tu crées une maison d’édition engagée, tu as aussi la responsabilité d’apporter le soin et la considération suffisante à la personne qui écrit.
Clémentine Labrosse
Les éditions trouble s’inscrivent donc dans la continuité de Censored ? Qu’est-ce que cela ouvre comme nouvelles portes dans la diffusion d’idées et d’imaginaires féministes ? Allez-vous réussir à garder l’hybridité de la revue à travers les livres ?
Clémentine : Oui, c’est une évidence que les éditions trouble sont la suite logique de Censored. Je savais depuis longtemps que je voulais être éditrice : apporter un soin aux textes, accompagner des personnes, les aider à sortir leurs réflexions, c’est un truc que j’aime vraiment. Je me suis aussi rendu compte que je n’étais pas capable de le faire avec n’importe qui, n’importe comment. Donc ça a demandé une réorganisation interne, déjà parce que c’est impossible de faire de la tune avec Censored ! On imprime en France, il n’y a que des beaux papiers qui coûtent cher, on publie des personnes pas forcément connues, on n’est pas dans cette logique Instagram… Alors pour éditions trouble, on a tout de suite voulu en faire une association, en réponse au modèle économique compliqué de Censored. Si on veut continuer à diffuser des textes féministes, queers, antiracistes, engagés, on ne le fera pas pour l’argent, donc il faut assumer le côté associatif. Finalement, éditions trouble prend le dessus sur Censored, et en devient la maison d’édition. L’association publie donc un périodique d’une part, et des livres d’autre part.
On n’a jamais trop su où caser Censored : au début on s’est dit que c’était un média, puis en fait non c’est de l’édition, on ne sait pas trop, donc on appelle ça « projet éditorial ». On veut conserver cette forme un peu hybride et expérimentale à travers les éditions, mais on a aussi conscience de ses limites. En fait, je ne voudrais surtout pas qu’on soit perçu comme élitiste. C’est vrai que quand tu regardes la couverture de Censored, la première ou la dernière, on ne met pas de texte d’explication, on décrit très peu ce qu’il y a à l’intérieur, donc c’est un peu flou. Je crois que c’est un équilibre à trouver. Si on ne donne pas la clef, personne ne peut aller dans notre univers. Donc maintenant, on fait l’effort de guider, d’expliquer un peu plus ce qui se trouve dedans.
C’est clairement un choix fort de lancer sa maison d’édition par un « manifeste » aussi éminemment politique. Qu’est-ce que ça annonce de la ligne éditoriale à venir ?
Clémentine : Oui, ça va dans l’idée de non-lucrativité et d’engagement. On a voulu montrer qu’on allait être radicales, que ce n’est pas parce qu’on va publier de la poésie ou de la science-fiction que ça sera dénué d’engagement. C’était une façon de donner le ton. Sachant qu’un manifeste, c’est un mot qui est déjà fort, et les sujets qu’aborde Costanza dans son livre sont très forts, surtout dans ce contexte politique. C’est une manière de nous décentrer des questions uniquement féministes qu’on a pu avoir au début, parce qu’on est deux sœurs, meufs cis blanches, donc on a découvert l’engagement par cette porte-là, mais cette maison d’édition sera plus généraliste que ça. On veut potentiellement aller éditer des sujets autour de l’écologie par exemple. Aussi bien sur les sujets que sur les formats – poésie, science-fiction, roman, essai politique –, on tient à la diversité, qui ne sort pas de nulle part puisque dans Censored, il y a de la critique sociale, de la littérature, des essais, des brouillons de romans, des témoignages personnels… c’est un peu le bordel mais c’est assumé. La maison d’édition sera tout aussi bordélique ! Sauf que ce sera sous forme de livres, pour prendre le temps d’aller dans les sujets en profondeur et d’accompagner encore plus les auteurices.
© éditions troubleComment s’organiser concrètement pour gagner la bataille des mots, pour proposer des programmes politiques qui fonctionnent ?
Costanza Spina
Comment est-ce que tu envisages cette nouvelle responsabilité d’éditrice à accompagner ses auteurices ?
Clémentine : J’ai un exemple assez parlant. Dans le dernier Censored, j’ai retranscrit un entretien entre Toni Morrison et Angela Davis, et j’ai appris que Toni Morrison avait édité Angela Davis. Et la manière dont elles parlent ensemble de l’amitié qui se crée… C’est quelque chose qu’on entend assez peu dans le monde de la littérature, les liens entre les personnes qui écrivent et celles qui éditent et publient. Coco et moi, en fait, on a noué une relation de ouf. J’ai l’impression qu’on a travaillé ce livre en y mettant notre cœur…
Coco : Littéralement ! (rires) [En mars 2023, à la fin de l’écriture du livre, il tombait malade et subissait une greffe de cœur, ndlr]
Clémentine : En fonction de qui t’accompagne sur ton écriture, le livre change, le format change. Tout ça dépend d’un contexte personnel et politique évidemment, mais aussi du lien que tu as avec les personnes qui sont là pour t’écouter et prendre soin. Sans vouloir généraliser, j’ai eu d’autres expériences avec des maisons d’édition plus importantes, où j’ai constaté qu’être éditeurice, c’est apporter un vrai soin au texte et à la personne qui écrit. Et tout le monde ne le fait pas. C’est aussi ça qui est important quand tu crées une maison d’édition engagée : non seulement tu publies des textes engagés, mais tu as aussi la responsabilité d’apporter toi-même le soin et la considération suffisante…
Toni Morrison avait à l’époque réalisé, en rejoignant une grosse maison d’édition : « mais en fait, tous les livres des personnes noires racisées sont mal traités ». Il faut s’en rendre compte, les maisons d’édition en France – et j’en fais partie – sont très blanches, même dans les maisons indé. Du coup j’aimerais amorcer, au-delà du travail que je fais à mon humble niveau, une réflexion autour de ça. Pour les prochains livres, et si je veux éditer des personnes racisées ou qui traitent de questions qui ne concernent pas mon vécu à moi, j’aimerais rendre ça plus collectif, aller chercher des éditeurices au-delà de notre petit cocon. La manière dont tu édites est un sujet politique. Il y a de l’amour aussi dans les relations éditeurice-auteurice.
Coco Spina et son chat Haïku © photo Jehane MahmoudLa pensée queer est une chance pour les démocraties à venir.
Costanza Spina
Coco, après dix ans de militantisme queer féministe, comment t’est venue l’idée d’aborder l’angle des amours queers via le prisme du fascisme ? Car le titre ne s’inscrit pas dans une construction utopique hors-sol mais marque d’emblée une confrontation au réel. Pourquoi l’importance de réhabiliter ce terme et cette lecture ?
Coco : Parce que le champ politique en ce moment est très polarisé. On l’a constaté au cours des dix dernières années, il y a eu une polarisation des idéologies assez radicale dans les pays occidentaux et particulièrement européens, entre un progressisme qui essaie de faire émerger des idées féministes et queers intersectionnelles dans une certaine mesure, et la montée des extrême-droites. Comme tout le monde, je me demande comment ces deux phénomènes peuvent cohabiter, et qu’est-ce que ça produit. Surtout, face à l’émergence de l’extrême-droite, comment s’organiser concrètement pour gagner la bataille des mots, pour proposer des programmes politiques qui fonctionnent ? Parce que parfois, on se retrouve un peu démuni·es en termes de moyens et de stratégie face à ces adversaires. Après dix ans de militantisme, tu vois qu’il y a des choses qui marchent, d’autres qui marchent moins, tu fais un bilan. Ce que j’ai constaté, c’est que les choses qui fonctionnent bien sont celles qui sont ancrées dans une réalité, comme créer un média, toutes sortes d’associations ou de projets qui vont servir à une communauté. Je pense que se réancrer dans le réel est très important.
Justement est-ce qu’au terme de toutes ces années d’engagement, cela ne témoignerait pas d’une forme de défaite, dans le sens où les mouvements de luttes n’ont pas réussi à éradiquer le fascisme, qui est carrément revenu en force ? Doit-on le lire désormais comme une invitation à changer aussi nos manières de militer ?
Coco : Je pense que déjà c’est hyper compliqué de demander à nos mouvements intersectionnels de vaincre, d’éradiquer totalement l’extrême-droite. Mon expérience est celle d’une personne blanche qui a vécu dans des grandes villes, comme Paris ou Marseille. Je ne sais pas du tout comment m’adresser à d’autres populations, quels sont les enjeux politiques d’autres géographies, d’autres endroits de France par exemple. Donc je ne saurais pas comment organiser des communautés ailleurs que celles que j’ai connues, déjà. Je ne pense pas qu’on puisse convaincre tout le monde. Par contre, là où il y a peut-être eu quelques échecs, c’est dans l’organisation de nos communautés queers, et des combats féministes : les féministes qui se font la guerre, celles, blanches cis, qui vont voler les idées des personnes queers, nous les queers quand on est violent·es entre nous, comment on gère nos conflits dans nos communautés… Tout cela a affaibli les luttes après #MeToo. Je trouve qu’on n’a pas fait preuve d’assez d’unité, et on s’est aussi beaucoup recroquevillé·es sur les réseaux sociaux, en érigeant des stars de notre militantisme et en pensant que parce qu’il y avait deux trois personnalités qui émergeaient sur Instagram, on était en train de gagner une lutte. Comme le dit Sarah Schulman, utiliser les outils du capitalisme pour vaincre le capitalisme n’a pas vraiment de sens. Je pense que c’est là qu’on a connu quelques échecs, plus que dans le fait d’éradiquer le fascisme.
Ce livre est le résultat d’amitiés. Il se lit comme on écoute des conversations qu’on a avec des potes le soir autour d’un verre, et c’est vraiment ce qui s’est passé. C’est l’histoire d’une communauté.
Costanza Spina
Si on devait résumer : qu’ont les communautés queers à apprendre au reste du monde ? Quel est le point le plus marquant qui ressort pour toi de tout ce travail ?
Coco : C’est la phrase qui revient souvent dans le livre : la pensée queer et féministe nous apprend que chaque vie compte. Qu’est-ce que ça veut dire qu’une vie compte ? Quand on dit « black lives matter », « queer lives matter », etc. – c’est assez hallucinant de devoir rappeler à des gens que certaines vies comptent, si vous y pensez deux secondes, c’est d’un cynisme monstrueux ! Mais voilà, la pensée queer peut un peu remettre les pendules à l’heure sur ce qu’est une démocratie. C’est-à-dire un endroit où les vies des gens comptent, un endroit fondé sur le principe d’égalité et de soin de la société. Aujourd’hui, selon mon humble expérience, les seules personnes qui croient encore en ça et qui sont capables de prodiguer ce soin, ce sont les personnes queers féministes, avec tous les défauts qu’il y a dans ces communautés, mais je pense que la pensée queer est une chance pour les démocraties à venir.
Le livre témoigne d’une réflexion très collective, qui nous rappelle qu’un·e auteurice n’écrit jamais seul·e : tu cites des personnes, tu rends des hommages, que ce soit par des notes de bas de page, ou bien des choses très intimes, en évoquant des ami·es, des discussions plus informelles, impalpables. Pour sortir du « célébritisme » que tu dénonces, puisque tu signes quand même un ouvrage avec ton nom dessus, t’es-tu déjà posé cette question de comment éviter de devenir « star d’une génération » ? Comment veille-t-on à remettre du collectif, tout en répondant à des enjeux de promotion ?
Coco : C’est vraiment une très bonne question. Déjà, on a toujours travaillé de façon collective dans Manifesto. Ce n’est pas du tout un projet personnifié, au point que les gens ne savent pas qui est derrière, et beaucoup n’ont réalisé que maintenant que j’en faisais partie ! Au début, ça nous faisait un peu chier, mais aujourd’hui on se rend compte que c’est plutôt cool, ça veut dire que ça a fonctionné. Et ce livre est le résultat d’amitiés. L’amitié est vraiment le maître-mot. Il se lit comme on écoute des conversations qu’on a avec des potes le soir autour d’un verre, et c’est vraiment ce qui s’est passé. Il est construit, pour beaucoup, sur des discussions, des témoignages, avec des gens de Marseille, de Paris, vous… Il y a des livres qui ont été lus, mais il y a aussi énormément d’échanges. C’est l’histoire d’une communauté en fait.
Quant à mon ego personnel, l’idée c’est toujours d’avoir une réflexion entre le « je » et le « nous ». C’est vraiment, en astrologie, l’axe balance-bélier, sur lequel je me situe très fortement ! (rires) L’axe « qui suis-je ? » et « qui sommes-nous ensemble ? » – « qui suis-je, dans cet ensemble ? » Le « je suis » est ce qui t’entraîne, qui te donne confiance en toi, parce qu’on en a quand même besoin. Par contre, ce bélier doit être contrebalancé par le « nous sommes », et c’est toute l’idée du « pouvoir du dedans » de Starhawk, de développer un pouvoir immanent, etc. C’est peut-être cool d’être « je suis » mais je suis assez convaincu que le « je suis » Instagram avec plein de followers et « je m’adresse moi seul·e à une communauté », c’est assez peu utile pour la lutte.
Clémentine : Une petite anecdote : on a fait une relecture collective de ce livre, il n’y avait pas que moi, l’éditrice, mais aussi plein d’autres personnes, dont toi d’ailleurs. À la fin, Costanza a absolument insisté pour qu’on place au tout début du livre un texte disant « ce livre a été relu, corrigé, amélioré par… » avec une liste de toutes les personnes qui sont repassées sur le texte. Généralement, ce genre de choses passe toujours à la fin, c’est un peu caché, les gens dans l’ombre. Coco a vraiment tenu à mettre ce passage au tout début, de manière très visible.
© éditions troubleIl y a sans doute plein d’écritures queers. Ce qui les réunit, c’est une joyeuse expression de l’individu, qui résonne avec le collectif.
Costanza Spina
J’aimerais parler du style de l’ouvrage, à la fois politique et profondément intime, poétique : existe-t-il d’après vous une écriture queer ?
Coco : Il n’y en a pas qu’une, mais plusieurs. Le mot « queer » en lui-même, tu ne peux pas vraiment le définir, c’est là son essence. C’est ce qui trigger beaucoup les philosophes mecs cis blancs ! Du coup il y a sans doute plein d’écritures queers. Je pense que ce qui les réunit, c’est juste une joyeuse expression de l’individu, qui résonne avec le collectif. Ce sont des techniques d’expérimentation, l’envie de briser des frontières entre les genres… peut-être que c’est une écriture sans genre en fait, tout simplement. Une écriture genderfuck. Mais tout le monde peut avoir la sienne.
Clémentine : Ce que je recherche, pour Censored mais aussi pour les livres, c’est ça : briser un peu les formats attendus. C’est toujours difficile de nommer et définir, parce qu’en réalité on va presque inventer de nouveaux genres avec les éditions trouble – on a cette prétention-là ! Et cela va aussi se décliner sur le visuel, l’esthétique et le format du livre. Le fond et la forme doivent aller ensemble, c’est vraiment ce qui nous guide. Apolline, qui est la cofondatrice et directrice artistique, a beaucoup réfléchi à comment décloisonner par l’objet et la matérialité. On a voulu faire un livre carré, un peu brillant, avec une typo avec des glyphes, une écriture violette. On a fait exprès, rien n’est laissé au hasard, pour un petit peu troubler – « trouble », voilà. C’est la réponse que je peux apporter à ça : on veut décloisonner. Je n’ai pas envie de m’emparer du terme queer pour qualifier notre démarche mais ça rejoint cette idée-là quelque part.
Ce qui vous lie à la base, c’est d’être acteurices de médias indépendants. Quel avenir présagez-vous pour le futur de la presse et des éditions féministes ?
Coco : Honnêtement je ne sais pas, mais je veux vraiment inviter nos lecteurices à nous soutenir, et à le faire avec de l’argent, parce que tout le monde a la capacité de financer et soutenir des médias, à des hauteurs différentes – ça peut aussi être de les faire passer, les prêter, les repartager sur les réseaux. Mais on doit impérativement sortir de cette idée que le journalisme est gratuit, et surtout le journalisme queer. Parce que la première étape pour aller contrer nos adversaires politiques, c’est d’avoir des journalistes, des auteurices, qui vont au front et n’ont pas peur de dire des choses. Moins d’abonnements Netflix et plus d’abonnements à Censored, Manifesto, XY… Il faut sortir de cet argumentaire « on n’a pas d’argent ». Il y a des gens queers qui peuvent tout à fait soutenir les médias. Des fois, c’est juste boire une pinte de moins dans le mois. Oui les queers sont précaires, mais les journalistes queers sont précaires aussi, les médias queers aussi, et ça dépend vraiment de nous de décider quels médias on veut lire demain.
Clémentine : Alors moi personnellement j’ai très peur ! Déjà je salue tout le travail sur Manifesto XXI, je trouve que c’est dingue, bientôt dix ans d’existence. Je crois que ça n’existe pas ailleurs, et le fait de tenir, de savoir se réinventer, de réfléchir, c’est vraiment important. Mais je vois bien qu’il y a des initiatives, des médias qui veulent se créer, mais aussi et surtout qu’il y en a plein qui disparaissent. Je pense notamment au collectif Éditer en féministes, lancé par plusieurs maisons d’édition indépendantes féministes. J’ai tout de suite voulu les rejoindre, je me suis dit « ça a l’air génial et révolutionnaire, il faut absolument se partager et collectiviser les infos ». J’entendais Juliette Rousseau, des éditions du commun, en parler, et finalement, c’est la fatigue ultime. En fait, on est épuisé·es. Comment, quand tu galères déjà dans ton média ou ta maison d’édition, tu peux trouver le temps de t’organiser avec d’autres ? Coco parlait de la nécessité d’avoir de l’argent, c’est une certitude. Moi j’aimerais faire un appel de forces, d’allié·es. Il faut absolument de la conscience politique de l’importance de ces rares espaces d’expression et d’invention de tout ça. Et on ne tient toustes qu’à un fil, malheureusement. Chez Censored, on a traversé un bon burn-out en mars. Là on va passer en annuel parce qu’on n’y arrive plus, parce que la question de l’argent est compliquée, parce que les gens ne se rendent pas compte par exemple que c’est important de précommander, parce qu’il faut qu’on paye un imprimeur, que c’est douze mille euros à avancer. Il y a plein de trucs difficiles à expliquer et à exprimer. Et nous, derrière, est-ce qu’on la joue « c’est trop cool ce qu’on fait » ou « on est épuisé·es » ? Parce que c’est un tabou. Je pense qu’il faut aussi parler de nos peurs, du fait qu’on n’a pas le temps de tisser des liens, de survivre aussi, de faire survivre nos médias et nos collectifs.
Pour en savoir plus et soutenir les éditions trouble :
Relecture et édition : Anne-Charlotte Michaut
Image à la Une : © Jehane Mahmoud
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RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références citées dans l’épisode et sa transcription écrite à la page https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/dans-la-tete-des-ados
CRÉDITS
Les Couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le mercredi 4 octobre 2023 au studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Prise de son : Quentin Bresson. Réalisation et mixage : Paul Bertiaux. Production, édition et montage : Naomi Titti. Marketing et communication : Jeanne Longhini & Lise Niederkorn. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Marion Lavedeau (Upian). Composition identité sonore : Jean-Benoît Dunckel. Voix identité sonore : Bonnie El Bokeili. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
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« Je crois que je fais un peu une fixette en ce moment… Je voudrais à tout prix parvenir à l’orgasme vaginal que je n’ai jamais atteint. Problème, ça m’empêche un petit peu de profiter à fond pendant l’acte avec mon mari. Pourrai-je un jour y arriver vous croyez ? Ou devrais-je arrêter ça tout de suite ? » Alice.
Comment avoir un orgasme vaginal ? Notre sexologue répond :Tout d’abord, j’ai envie de préciser un point important sur l’orgasme féminin. Il n’y a pas deux sortes d’orgasme, un clitoridien et un vaginal, différents l’un de l’autre. L’orgasme correspond au point culminant de l’excitation érotique, et son déclenchement fait suite à la stimulation adéquate de l’une des zones érogènes génitales féminines, c’est-à-dire du clitoris ou du vagin. Dans un cas comme dans l’autre, la survenue de l’orgasme sous-entend qu’il y a du désir sexuel en plus de la stimulation, mais pas seulement. Il faut également une certaine dose de laisser-aller.
Or, compte tenu du type de Lire la suite sur Union
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Vous avez prévu de dîner avant une partie de jambes en l’air ? Voici quelques conseil
De l’équilibre dans l’assietteUne alimentation équilibrée comprenant des fruits, des légumes, des grains entiers, des protéines maigres et des graisses saines peut vous aider à vous sentir bien dans votre corps, à maintenir votre énergie et à favoriser une circulation sanguine adéquate. Les fruits et légumes frais sont riches en vitamines, en minéraux et en antioxydants qui peuvent favoriser la santé générale et la circulation sanguine. Certains, comme les agrumes, les fraises et les betteraves, sont particulièrement connus pour améliorer la circulation sanguine.
Certains aliments sont des alliés de la sexualitéLes protéines maigres, telles que le poulet, le poisson, les œufs et les légumineuses, peuvent vous fournir de l’énergie et vous aider à maintenir votre endurance.
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Voici un petit guide de bonnes pratiques pour un pénis en bonne santé et des érections de qualité.
Un pénis heureux est un pénis propreSmegma, bactéries, urine… votre pénis est une muqueuse très fragile et sa propreté est primordiale. Lavez votre pénis régulièrement avec de l’eau tiède et un savon doux, en veillant à nettoyer doucement sous le prépuce si vous n’êtes pas circoncis. Évitez les produits chimiquesagressifs, car ils peuvent irriter la peau. Buvez suffisamment d’eau pour maintenir une bonne hydratation, car cela contribue à une peau saine.
Pensez à bien utiliser des préservatifs lors de rapports sexuels pour prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST) et les grossesses non désirées.
Un pénis en bonne santé dans un mode de vie équilibréMangez des aliments riches en nutriments, comme des fruits, des légumes, des grains entiers et des protéines maigres. Une alimentation équilibrée favorise la santé générale, y compris la santé sexuelle. L’exercice régulier améliore la circulation sanguine,...Lire la suite sur Union
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Typhaine D nous ravit dans sa seule en scène : un féminisme étincelant, pétillant d’inventions de mots, car elle a le sens des mots et des mots à rendre au féminin comme ils l’étaient avant Richelieu, dit-elle. Ses Contes à rebours osent remettre à l’endroit les Cendrillon, Blanche-Neige et autres supercheries du « mascouillinisme » […]
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Cet article Lettre ouverte des artistes réfugié·es politiques, artistes en exil provient de Manifesto XXI.
Le 11 octobre, un collectif d’artistes résident·es à l’Atelier des artistes en exil publie cette lettre sur Instagram pour dénoncer leur malaise et le manque de transparence au sein de l’association. Nous la relayons aujourd’hui avec de nouvelles signatures.Cher·e·s toustes, ami·e·s,
C’est avec un mélange de tristesse, de frustration et de détermination que nous nous adressons à vous aujourd’hui. Nous, artistes en exil, avons été témoins de comportements oppressifs et de chantages émotionnels au sein de notre communauté. Face à ces injustices, nous avons décidé de partager publiquement cette lettre ouverte avec vous pour exprimer notre profonde insatisfaction et dénoncer les maux qui minent notre espace créatif. Depuis son ouverture, l’Atelier fut un refuge, un lieu d’aide et de solidarité, un espace de sécurité, de rassemblement, de rencontre, d’échange, d’entraide, de création et de convivialité. Pour certain·e·s, ce fut le premier et/ou le seul lieu qui ressemblait à un chez-soi, rappelant au moins une partie de familiarité, un sentiment rapprochant d’un sentiment perdu depuis l’exil, que toustes les artistes partagent comme un traumatisme collectif marquant cette communauté d’artistes.
Depuis un certain temps, nous vivons toustes sous le joug d’une direction, subissant le fardeau d’une reconnaissance soi-disant salvatrice apportée par cette structure. Nous avons enduré en silence, car nous nous sentions redevables. Mais aujourd’hui, nous ne pouvons plus rester silencieux·ses face à l’oppression exercée par l’Atelier. Cette « institution », censée nous soutenir, utilise les mêmes mécanismes que les institutions oppressives que nous avons fuies dans nos pays d’origine.
Nous sommes ici en tant qu’artistes, en tant qu’individus, chacun·e portant avec elleux une histoire, une identité, et des fragilités uniques. Nous sommes ici en exil, un état qui ne peut être réduit à un simple label ou à un concept « sympa » à vivre. L’exil est une réalité complexe, parfois douloureuse, souvent pleine de défis. Nous demandons simplement à être respecté·e·s en tant que tels, avec nos histoires et nos vulnérabilités, sans être réduit·e·s à des stéréotypes ou à des marchandises.
Ce que nous dénonçons aujourd’hui, c’est le manque de transparence dans la gestion de notre atelier. Nous exigeons d’être informé·e·s et impliqué·e·s dans les décisions qui affectent notre espace commun et notre bien-être en tant qu’artistes. Nous dénonçons également le non-respect envers nos histoires, nos différentes fragilités et nos pratiques artistiques. Nous sommes des êtres humains, pas des objets à exposer ou à exploiter pour des motifs personnels ou financiers. Nous ne pouvons plus tolérer que l’Atelier exploite nos histoires et les problèmes géopolitiques pour se construire une image, tout en négligeant nos véritables besoins. Nous ne pouvons plus accepter des conditions de travail sous pression, imposées par cette direction, qui prétend nous aider.
Les drapeaux arc-en-ciel sont hissés, transformés en logo pendant les prides, et des slogans tels que « Stop aux guerres » sont scandés au nom de l’Atelier. Mais derrière ces apparences, nous sommes confronté·e·s à une réalité bien différente. Nous sommes contraint·e·s d’accepter des propositions de l’Atelier qui ne servent pas nos intérêts réels. Nous mettons ici en lumière la fétichisation de nos histoires personnelles, un phénomène insidieux qui nie notre humanité et notre individualité. Nous ne sommes pas des curiosités exotiques à étaler ou des récits tragiques à exploiter pour susciter la pitié. Nous sommes des artistes, des créateur·rices, des personnes qui cherchent simplement à s’exprimer et à partager leur art et leur histoire avec le monde. Nous ne pouvons plus accepter d’être réduit·e·s au silence. Ce qui nous est demandé dépasse de loin ce que l’Atelier nous offre. Depuis la création de cet Atelier, aucune évolution concrète n’a été proposée à aucun·e artiste. Ce lieu se transforme en un exil au sens le plus vrai du terme – une cage dorée où nos ailes sont coupées. Nous ne pouvons plus faire un pas sans que cela soit associé à l’image de l’Atelier des artistes en exil. Nous sommes pris·es au piège, sans possibilité de nous échapper. Un sentiment de mépris s’installe et une paranoïa extrême nous envahit, car nous ne faisons plus confiance et nous ne nous sentons plus en sécurité.
Malgré notre participation collective à la construction de l’image de cette structure, nous sommes complètement dénigré·e·s et maintenu·e·s dans un état de soumission. Aucune opportunité d’évolution ne nous est offerte. Nous devons accepter les conditions imposées sinon c’est l’invisibilisation ! Il y a quelques années, une personne anonyme nous a averti·es en publiant un message sur les réseaux sociaux : « Aidez les artistes en exil, la direction monopolise l’association ». À l’époque, nous n’avons pas voulu y croire. Nous avons soutenu la direction, mais malheureusement, c’est la réalité. Nous avons besoin de vous pour effectuer cette transition, nous pourrions être contraint·e·s de quitter ces lieux. Nous voulons un espace qui nous appartienne, un espace que nous gérons nous-mêmes. Nous sommes souvent sous-payé·e·s et/ou non-payé·e·s, participant à la création d’un journal sans aucune reconnaissance. L’association perçoit des bourses en notre nom, auxquelles nous avons difficilement accès. De plus, l’association prélève 20% sur toutes nos ventes d’œuvres, même parfois sur les bourses. Malgré la mise à disposition gratuite des locaux par la ville de Paris, la direction prétend que les 20% prélevés sont équivalents soi-disant à un loyer. En effet, nous mettons en question la légalité de certaines démarches entretenues par la direction, et nous nous interrogeons sur les compétences professionnelles en matière d’accompagnement et de connaissances dans les domaines psychologiques et sociaux conformément à nos profils et nos besoins. Nous mettons en question aussi la santé mentale, les compétences et les sensibilités interculturelles et linguistiques de certains membres de la direction.
Aujourd’hui, nous brisons le silence, car cela ne peut plus durer. Nous refusons d’être exploité·e·s davantage. En publiant cette lettre, nous voulons faire entendre notre voix collective. Nous demandons le respect, la dignité et l’égalité pour tous les membres de notre communauté. Nous appelons à un changement radical dans la manière dont notre atelier est géré, mettant l’accent sur la transparence, le respect mutuel et l’appréciation de la diversité qui fait notre richesse.
Nous sommes uni·es dans notre démarche, fort·es dans notre détermination. Nous espérons que cette action marquera le début d’un dialogue ouvert et honnête au sein de notre communauté, un pas vers un avenir où chaque artiste sera respecté·e, soutenu·e et célébré·e pour sa singularité. Ensemble, nous pouvons créer un espace où l’art et l’humanité triomphent de l’oppression et de l’ignorance. Nous vous appelons à vous joindre à nous, à soutenir notre cause et à nous aider à obtenir le changement que nous méritons. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que l’Atelier des artistes en exil redevienne ce qu’il devrait être : un lieu d’accueil, de soutien et de croissance pour les artistes en exil. Un atelier d’artistes qui soit véritablement inclusif, respectueux et inspirant pour toustes.
Avec espoir et détermination,
Les artistes en exil
Liste des signataires
Artistes membres aae :
Aida Salender
Aram Tastekin
Ayoub Moumen
Babak Vatandoost
Bahareh Ghanadzadeh
Yazdi Diyana Babapour
Hala Alsayasneh
Hamza Abuhamdia
Hasan Ocal
Hristine Zarembo
Ismat Aka sim-marek
Maryam Samaan
Mehdi Yarmohammadi
Nasrin Moradi
Orion Lalli
Rezvan Zahedi
Lassine Traoré
Et 18 artistes anonymes
Artistes passé·es par aae :
Kubra Khademi
Rada Akbar
Droit de réponse de l’atelier des artistes en exil
Le 11 octobre dernier, une première lettre ouverte signée par 27 artistes et anciens membres de l’atelier a suscité émotion et de nombreux questionnements au sein, et à l’extérieur de notre communauté.
En dehors de certains propos diffamatoires qui ont été publiés et relayés, nous entendons et comprenons certaines déceptions, frustrations et colères.
Crée en 2017, l’atelier fait face depuis quelques mois à une situation sans précédent. L’arrivée toujours grandissante d’artistes en exil, et le manque de financements nous ramènent aux difficultés humaines, administratives et financières auxquelles nous devons faire face en tant qu’association.
À ce jour, nous comptons environ 600 artistes membres, et l’équipe fixe n’est constituée que d’une vingtaine de personnes qui travaillent sans relâche pour un objectif commun : l’accompagnement et le bien-être des artistes en situation d’exil.
L’atelier est avant tout un espace d’accueil et de création, permettant aux artistes de disposer gratuitement d’espaces et de matériel de travail, d’un suivi social et juridique, de cours de français, de formations, de bourses à la création… et ceci ne changera pas.
Il est vrai que malgré notre implication constante, il est de plus en plus difficile d’accompagner toutes les personnes sur des projets d’évolution artistique personnels dans leur entièreté, lorsqu’une majorité fait face à une situation d’urgence.
Au vu de la situation géopolitique actuelle, la priorité est de pouvoir permettre à des artistes de se loger, se nourrir, se soigner, d’être en sécurité afin de pouvoir créer.
Les espaces de création (ateliers d’arts plastiques, céramique, salles de danse, de musique, d’écriture, studio photo…) restent toujours accessibles, l’équipe disponible, tout comme l’accompagnement artistique. Nous poursuivons la programmation de nos événements et du festival, bien qu’il soit désormais plus compliqué pour nous d’accompagner tous les besoins, ambitions et envies, avec des demandes toujours croissantes et une équipe réduite.
Nous remercions chaleureusement les personnes et les institutions qui comprennent, nous apportent leur appui et nous témoignent leur solidarité. Nous remercions également tous les artistes qui ont publié une deuxième lettre de soutien envers notre association, et qui nous accompagnent avec force pour défendre ce lieu qui nous est si cher.
L’atelier restera un lieu d’accueil, de partage et de bienveillance où aucun comportement discriminatoire n’est toléré.
Nous sommes ouverts aux propositions conduisant vers des changements positifs au travers d’un dialogue ouvert. Des réunions avec les membres de l’atelier des artistes en exil et l’équipe ont eu lieu, d’autres sont prévues, afin de faire le point sur notre fonctionnement et sur les expériences que nous partageons.
Nous nous tenons également à la disposition de quiconque souhaiterait nous poser des questions : public@aa-e.org
NB : À titre d’exemple et afin de rétablir une partie des faits dénoncés dans cette première lettre, nous souhaitons préciser que n’avons jamais prétendu payer un loyer, les locaux que nous occupons au 6 rue d’Aboukir Paris 2e sont mis à disposition par la Ville de Paris.
Les 20% évoqués sont dirigés vers un fond commun d’aides d’urgence, dans une perspective mutualiste où les artistes qui reçoivent au travers du réseau ou matériel fourni par l’atelier, partagent avec les artistes qui ne perçoivent rien (comme il est précisé dans la charte des artistes de l’aa-e, signée au moment de la réception de leur carte de membre).
Par ailleurs, nous ne prélevons pas ce pourcentage sur les bourses, qui reviennent intégralement aux artistes, après acquittement des cotisations sociales en vigueur.
Article mis à jour le jeudi 26 octobre 11h30
Image à la Une : Ayoub Moumen, performance au festival Jerk Off à la Flèche d’Or © Romain Guédé
Cet article Lettre ouverte des artistes réfugié·es politiques, artistes en exil provient de Manifesto XXI.
J’adore les calendriers de l’Avent, et encore plus les calendriers de l’Avent érotiques. Aujourd’hui, je vais vous présenter le calendrier de l’Avent Feel The Magic Shiver. Un calendrier de l’Avent qui m’a été envoyé par mon partenaire Senkys.com. Évidemment, avec 24 sextoys et accessoires, nous ne pouvons faire un test exhaustif de tous les sextoys…
L’article Calendrier de l’Avent Érotique Feel The Magic Shiver est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Pubertet (« puberté » en Français), c’est le nom d’une mini-série scandinave divisée en huit chapitres et qui a pour but d’offrir un cours d’éducation sexuelle aux enfants et adolescents. Diffusé à la télévision nationale en Norvège, ce programme explique en détail les transformations qui ont lieu à la puberté, en mettant en scène des vrais corps nus, le tout avec un ton ultra décomplexé et une dose d’humour. Osé et cool.
Pubertet, ce cours d’éducation sexuelle qui ne cache rienPubertet, c’est le cours d’éducation sexuelle qu’on aurait adoré avoir à l’école ou voir sur notre télévision, comme c’est le cas des petits norvégiens. Chaque épisode donne des explications sur un élément différent lié à la période de la puberté des garçons et des filles. Comment commence la puberté ? Qu’est-ce que la poitrine, le pénis d’un garçon, le vagin d’une fille ? Pourquoi les garçons muent-ils ? En quoi consistent les règles et quel est leur rôle ? L’essentiel à savoir au moment de l’adolescence, pour comprendre sa transformation vers un corps d’adulte, est parfaitement expliqué en cinq minutes de vidéo.
Pour vous mettre dans l’ambiance des vidéos, imaginez une femme qui sort de la douche avec une serviette, l’animatrice l’arrête et lui retire sa serviette pour montrer son corps nu. Elle pointe la vulve poilue de la femme en affirmant « Voici à quoi ressemble le corps d’une femme à la puberté » ! S’ensuit un gros plan sur la vulve, puis l’animatrice avec ses mains gantées, détaille la vulve, montre les lèvres interne et externes, avant de les écarter pour montrer le clitoris. Plus tard, elle dessinera l’emplacement des ovaires sur le corps de la femme, tout en fournissant des explications sur leur rôle.
Copie d’écran Youtube de l’émission Pubertet Mieux comprendre son corps pour mieux vivre sa puberté et sa sexualité est essentielAu vu de certains commentaires sous les vidéos, il semblerait que des gens soient choqués de ces vidéos, montrant le corps humain en gros plan, dans le détail, en indiquant s’adresser aux enfants. D’ailleurs, la vidéo commence avec un message d’avertissement indiquant que certains parents pourraient être gênés de ce programme. Quand on voit le scandale que provoque le programme d’éducation sexuelle EVRAS en Belgique, accusé notamment de promouvoir la pédophilie, menant à des écoles brûlées, on comprend qu’il reste du chemin !
Pourquoi s’offusquer d’un programme éducatif, sous prétexte qu’il aborde sans tabou la sexualité ? Accuser l’éducation sexuelle de promouvoir une forme de pédophilie ou de perversion, c’est se voiler la face sur les effets néfastes de l’ignorance sexuelle pour les futurs adultes. C’est aussi prendre les enfants pour des idiots.
Je me souviens qu’enfant, ma mère m’avait acheté un bouquin destiné aux pré-adolescents et adolescents qui traitait de divers sujets comme le flirt, le premier baiser, le corps humain, la sexualité, les préservatifs, les MST etc. Je l’avais dévoré avec joie, car j’y avais appris plein de choses ! J’avais la sensation de mieux comprendre qui j’étais en tant que jeune fille, qui étaient les garçons, j’avais compris l’intérêt du préservatif, que c’était normal d’avoir ses règles, et ça m’avait fait un bien fou ! D’autant plus qu’il y avait des images explicites qui permettaient de bien comprendre comment tout cela fonctionnait. Je n’en suis pas ressortie traumatisée, au contraire.
En plus de cela, j’étais bien contente de comprendre après lecture d’un livre éducatif que ma vulve n’avait rien d’anormale et que la masturbation n’était pas destinée qu’aux garçon et n’avait rien de sale. Je suis intimement convaincue que ce livre m’a aidé à être bien dans mon corps et dans ma sexualité. Dommage que je ne me souvienne absolument pas de la référence de ce livre. Connaître son corps et son fonctionnement est essentiel pour respecter son corps, ne pas en avoir honte et explorer sereinement sa sexualité.
Utile pour les petits et les grandsPubertet décomplexe l’éducation sexuelle pour les petits comme pour les grands. Le programme rappelle à tous-es les fondalentaux ! Quand on voit que les poils des femmes restent encore un sujet de société comme le montrait le web-documentaire Poilorama, que 61% des femmes ayant subi une IVG ne pensaient pas être à risque de grossesse, il est utile de vouloir expliquer aux enfants avec honnêteté à quoi sert et comment fonctionnent leur zizi, leur minou et leur corps en général.
Ci-dessous, un épisode de Pubertet. Les vidéos sont en Norvégien, mais des sous-titres en Français sont disponibles. Toutes les autres vidéos sont disponibles sur la chapine Youtube.
Vidéo d’éducation sexuelle PubertetL’article Pubertet, programme d’éducation sexuelle de la télé norvégienne est apparu en premier sur Desculottées.
Cet article Guerre en Palestine : dire la honte en France provient de Manifesto XXI.
Parmi celles et ceux qui prennent la mesure de l’actualité terrible de la guerre entre le Hamas et Israël, l’un des sentiments les mieux partagés avec la colère et la peur, c’est la honte.J’aimerais partager un peu de cette honte que je ressens, non pour faire étalage d’une vertu mal placée, mais parce que j’espère encore qu’on peut faire de son poids écrasant un moteur. J’ai besoin de dire cette honte pour qu’un jour peut-être l’histoire se souvienne qu’ici aussi les peuples ne sont pas leurs gouvernements, qu’il y a bien des gens en France qui entendent les cris de la population de Gaza et ne veulent pas s’en détourner. Que nous ne voulons pas tous·tes être les témoins indifférents et passifs d’un génocide en Palestine. Nous avons honte de savoir que nous, les Occidentaux·ales riches, ne sommes une fois de plus pas capables de secourir celles et ceux qui subissent une guerre résultant en partie de notre histoire coloniale.
Depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, j’ai honte de la médiocrité des prises de parole politiques. Des petits calculs électoraux et des gros sabots de certain·es. De ceux qui ont bégayé pour condamner le terrorisme du Hamas, de l’antisémitisme qui s’est si vite déchaîné, du peu de place laissé à la simple compassion. J’ai honte du soutien total accordé à l’État d’Israël par le gouvernement. De la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a rendu visite aux soldats de Tsahal alors même que la moitié des logements de Gaza ont été détruits par les frappes israéliennes. J’ai honte de Darmanin qui n’a pas hésité à dire que « la haine du juif et du flic se rejoignent », tout en interdisant des manifestations en soutien à la Palestine. Le mépris à peine voilé pour l’émotion de celles et ceux qui soutiennent la cause palestinienne est dangereux ; et ce moment révèle encore une fois les deux poids deux mesures qui existent dans la société française. J’ai honte qu’encore Darmanin prenne à partie Karim Benzema et que sur ordre de l’Intérieur, on arrête l’intellectuelle palestinienne Mariam Abu Daqqa, qu’on stoppe net sa tournée de conférences, qu’on l’assigne à résidence pour quarante cinq jours. Je m’étouffe d’entendre Marine Le Pen se poser en « bouclier » pour les juif·ves français·es. J’ai honte que la guerre entre le Hamas et Israël rappelle à quel point la France se fascise. Et devient bête. Quelle est l’utilité politique de menacer de fermeture administrative le Chamas Tacos de Valence parce qu’une lettre (le C) ne brille pas ? Je veux dire, comment peut-on être aussi malade de suspicion raciste et de stupidité ? Cette liste des décisions politiques qui font honte depuis quinze jours pourrait être encore allongée, tant les aberrations sur le plan international et intérieur sont nombreuses.
J’ai honte du travail grossier de certain·es confrères et consœurs journalistes. Des angles déshumanisants, des mots qui trahissent les doubles standards. Qu’on demande aux intervenant·es arabes ou palestinien·nes de condamner les violences du Hamas avant de pouvoir s’exprimer, là où les invité·es israëlien·nes peuvent répondre à des questions sans qu’on leur demande de dénoncer l’apartheid. Ce moment fait ressortir l’inanité d’un traitement de l’actualité courte-vue, uniquement à chaud, et les biais d’une profession malade de son entre-soi. Celles et ceux qui entretiennent des traitements médiatiques discriminants font un mal profond en nommant mal les choses.
Dans ces moments terribles, je veux néanmoins dire merci aux auteurs et autrices qui prennent la parole pour mettre les mots justes sur l’indicible. Parce que le combat n’est pas égal, nous avons d’autant plus besoin des voix palestinien·nes. Dans l’enfer de ces jours sombres, il est d’autant plus scandaleux que l’autrice Adania Shibli ait été déprogrammée de la foire du livre de Francfort. Plus que jamais, dans un monde de polarisation et de violence, celles et ceux qui travaillent le texte sont les gardien·nes de la nuance. Vous qui, comme Karim Kattan, tentez de nous éclairer sur une ligne de crête, soyez remercié·es.
J’ai honte, enfin, de notre ignorance générale sur les sujets de géopolitique au Proche-Orient et de notre difficulté à trouver les mots justes pour dire à nos ami·es – qu’iels soient juif·ves, arabes, musulman·es, palestinien·nes – que nous voyons leur douleur et que nous la partageons. J’ai honte de bénéficier du confort que l’empire colonial d’hier nous permet aujourd’hui : regarder de loin tant de guerres, pouvoir éventuellement couper les notifications et agir « en fonction de comment on se sent ». C’est le plus honteux des privilèges, et parce qu’elles ne subissent pas le racisme ou l’antisémitisme, trop peu de personnes blanches en ont conscience. Lutter contre l’indifférence, c’est lutter contre la honte et c’est un devoir. Par l’information, les dons et l’action politique.
Image à la Une : © Chahina Moses, place de la République à Paris lors du rassemblement du jeudi 19 octobre 2023
Relecture & édition : Sarah Diep, Anne-Charlotte Michaut, Léane Alestra, Costanza Spina
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Le jeudi 19 octobre, les professionnel.les de la petite enfance se sont mobilisé.e.s. Ce secteur souffre depuis des années de la mise en place d’un marché privé lucratif qui crée de mauvaises conditions de travail et d’accueil des enfant
L’article « Pas de bébés à la consigne » exige un véritable service public de la petite enfance est apparu en premier sur Les Nouvelles NEWS.
Les Islandaises vont cesser le travail - rémunéré ou non -ce mardi. Pour l'égalité salariale et la lutte contre la violence sexuelle et sexiste. Une violence accrue qui creuse les écarts de salaire.
L’article Islande : première grève des femmes depuis 48 ans, avec la Première ministre est apparu en premier sur Les Nouvelles NEWS.
Une seule prise de doxycycline après un rapport permet de prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes comme la syphilis, la chlamydia ou la gonorrhée. Cette affirmation est de plus en plus présente dans nos communautés et pour cause, certain·e·x·s ont commencé à utiliser cette stratégie dite de la DoxyPEP. Mais si cela est vrai, pourquoi est-ce que les autorités et les organismes de prévention n’encouragent-ils pas à le faire et ne favorisent-ils pas son accès? Point de situation.
L’article DoxyPEP, la pilule magique contre les IST? est apparu en premier sur 360°.
Depuis leur création en 1973, les Editions des femmes-Antoinette Fouque jouent un rôle moteur dans la vie éditoriale, intellectuelle et culturelle française en mettant en lumière les créations d’autrices. Les Editions des femmes proposent fictions, récits, biographies, essais, livres audio. Proposition de lecture pour l’automne 2023. L’EVENEMENT DE NOEL De natura florum de Clarice Lispector […]
L’article Éditions des Femmes-Antoinette Fouque : programme automne 2023 est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Le saviez-vous ? Le 9e arrondissement de Paris compte 46 prétendus « salons de massages » asiatiques (sur 375 dans tout Paris) qui sont en réalité des lieux de prostitution, avec des esclaves sexuelles victimes de la traite des femmes. Cette activité illégale a pignon sur rue, et fait même de la publicité, avec des […]
L’article Zeromacho: « LA LOI L’INTERDIT » est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Responsable de douleurs lors des rapports sexuels et donc d’une plus grande difficulté à atteindre l’orgasme, elle fait partie d’une symptomatologie plus vaste: Le syndrome génito urinaire de la ménopause (GSM pour les anglo-saxons). Le SGUM Il se manifeste par un certains nombre de symptôme génito-urinaires: sécheresse vaginale, démangeaisons, brûlures, irritations, fuite urinaires, cystites plus … Continuer la lecture de « La sècheresse vaginale de la ménopause »
Cet article La sècheresse vaginale de la ménopause est apparu en premier sur SEXOLOGIE MAGAZINE.
Il a subi des tirs de mortiers, des insultes, du lynchage, été tabassé dans un guet-apens, et en dépit d'une quinzaine de plaintes déposées et multiples sollicitations d'élus, il continue de se faire agresser sans réponse de la justice.
L’article Aude : victime d’antisémitisme et d’homophobie, Jean dénonce l’inaction des politiques est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Il a subi des tirs de mortiers, des insultes, du lynchage, été tabassé dans un guet-apens, et en dépit d'une quinzaine de plaintes déposées et multiples sollicitations d'élus, il continue de se faire agresser sans réponse de la justice.
L’article Aude : victime d’antisémitisme et d’homophobie, Jean dénonce l’inaction des politiques est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Il a subi des tirs de mortiers, des insultes, du lynchage, été tabassé dans un guet-apens, et en dépit d'une quinzaine de plaintes déposées et multiples sollicitations d'élus, il continue de se faire agresser sans réponse de la justice.
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59 hommes et 17 femmes ont été arrêtés ce 21 octobre dans le nord-est du pays, lors d'un prétendu « mariage gay », illégal et passible de quatorze ans de prison, en vertu d'une loi de 2014.
L’article Nigeria : 76 « homosexuels présumés » appréhendés lors d’une fête d’anniversaire est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
59 hommes et 17 femmes ont été arrêtés ce 21 octobre dans le nord-est du pays, lors d'un prétendu « mariage gay », illégal et passible de quatorze ans de prison, en vertu d'une loi de 2014.
L’article Nigeria : 76 « homosexuels présumés » appréhendés lors d’une fête d’anniversaire est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
59 hommes et 17 femmes ont été arrêtés ce 21 octobre dans le nord-est du pays, lors d'un prétendu « mariage gay », illégal et passible de quatorze ans de prison, en vertu d'une loi de 2014.
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Salaires des ingénieur.es : Les salaires des femmes ont moins augmenté que ceux de leurs homologues masculins et l’écart de salaires qui tendait à se réduire a de nouveau augmenté L’Association Femmes Ingénieures organise un grand forum virtuel « Ingénieur.e ? C’est pour moi » le 30 Novembre prochain pour que des jeunes au collège […]
L’article Les salaires des femmes ont moins augmenté que ceux de leurs homologues masculins est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Sylvie Kimissa est femme de chambre à l’Hôtel Ibis des Batignolles à Paris depuis plus de 10 ans. Pour elle c’est un beau métier mais qui au quotidien est extrêmement dur et fatigant. Pour cette raison, elle et ses collègues avait entamé en 2019 une grève qui a duré 22 mois et qu’elles ont gagné […]
L’article Sylvie Kimissa : « On croit que toutes les femmes de chambre sont illettrées » est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Impossible de passer à côté de Petite Bohème quand on pénètre dans le monde de l’illustration érotique moderne ! Cette illustratrice française n’a pas peur de montrer une sexualité féminine qui s’exhibe, prend du plaisir et jouit ouvertement. Sur Instagram, des milliers d’abonné-es ne se lassent pas de découvrir ses nouvelles créations sexy, et nous non plus ! Desculottées est ravie d’avoir pu interviewer cette dessinatrice érotique mystérieuse et d’essayer d’en apprendre plus sur elle, son travail, ses sources d’inspiration.
Qui se cache derrière le pseudo Petite Bohème ?J’me présente, je m’appelle Henri… non je suis Pauline donc une femme, je le précise car malgré mon pseudo, on me pose souvent la question. Alors que certains artistes aiment jouer sur cette ambiguïté… moi je revendique le fait d’être une nana qui fait des dessins de fesses ! Mais je fais tout pour préserver mon anonymat car ma liberté d’expression en dépend.
Illustration érotique de Petite Bohème ©Très peu de personnes savent qui je suis. À l’heure du grand déballage et des selfies, c’est totalement jubilatoire… Je vis à la fois à Reims (la raison) dont je suis originaire et à Paris (ma ville de cœur), j’y ai étudié et travaillé pendant 12 ans, car j’ai un pied-à-terre là-bas.
Comment est née ta rencontre avec le monde du dessin ?À l’école primaire, une maîtresse a fait remarquer à mes parents que j’avais un vrai potentiel pour le dessin. Du coup, ils ont tout fait pour que je cultive cette passion et que j’en fasse mon métier. J’ai passé un bac “Arts appliqués” qui m’a permis d’intégrer une école d’arts graphiques. On peut donc dire que je dessine depuis toujours !
Illustration érotique de Petite Bohème ©Comment décrirais-tu l’univers d’illustratrice de Petite Bohème, et quels messages souhaites-tu faire passer à travers ton art ?
Je suis graphiste freelance depuis longtemps donc j’ai un job créatif mais avec beaucoup de contraintes. J’avais besoin de retrouver une totale liberté dans mon expression artistique et d’aller là où on ne m’attendait pas donc je me suis lancée dans l’illustration sexy.
Je veux montrer tout simplement qu’on peut être une femme et dessiner, parler de sexualité sans tabou.
Illustration érotique de Petite Bohème © La femme est au cœur de tes illustrations, reconnaissables immédiatement avec ce rouge flamboyant et cette sensualité provocatrice. Qu’est-ce qui t’a donné envie d’exprimer ton féminisme de cette manière ?Le séisme #metoo a éveillé en moi une vraie conscience féministe (mieux vaut tard que jamais).
Je ne dessine plus de la même manière, je me pose beaucoup de questions par rapport à ma vision de la sexualité féminine totalement formatée par le porno phallocrate. Ma génération a bâti sa sexualité à partir de ces images de femmes objets, de femmes soumises où l’acte sexuel se limite au plaisir des hommes.
Les féministes sont souvent taxées de mal baisées mais ce sont une grande majorité de femmes qui le sont en réalité, et toutes devraient pouvoir jouir autant que les hommes.
Les femmes doivent donc pouvoir parler de ce qu’elles veulent et de ce qu’elles ne veulent pas. Chacun de mes dessins montrent des femmes qui prennent du plaisir. Et mon prochain objectif est de dessiner un peu plus d’hommes qui s’appliquent à cela.
Illustration érotique de Petite Bohème © Où puises-tu ton inspiration ?Le travail des illustratrices Delphine Cauly et Apollonia Saint-Clair m’ont beaucoup inspiré et motivé pour me lancer. J’adore le travail des photographes Guy bourdin et Ren Hang.
J’aime aussi les photos des années 80, le passage de l’érotisme au porno, il s’en dégage une grande sensualité et douceur.
Mis à part le travail d’Erika Lust et Olympe de G que je trouve salutaire et inspirant, le porno d’aujourd’hui ne m’inspire pas beaucoup. Il est trop dans l’efficacité, la performance, et véhicule une certaine violence.
Pour toi, qu’est-ce qui est le plus dur et le plus beau dans le métier d’illustratrice ?À part la censure qui complique un peu mon travail sur les réseaux sociaux, je ne trouve rien de difficile dans ce que je fais. Beaucoup d’illustrateurs souffrent de bosser seuls, moi je kiffe, je suis un vrai ermite.
Mais de temps en temps j’aime bien qu’on vienne me chercher pour faire des collaborations. J’adore mon job et j’ai beaucoup de chance !
Illustration érotique de Petite Bohème © Un sort est jeté, tu n’as le droit de garder qu’un seul de tes dessins, lequel serait-il et pourquoi ?Je n’aime pas beaucoup mes dessins car je ne vois que les défauts… mais j’adore « Love me tender », parce que la tendresse bordel !
Illustration érotique « Love Me Tender » de Petite Bohème © Si ta sexualité était une oeuvre d’art, comment la nommerais-tu ?« La gourmandise » car je suis une véritable épicurienne !
Retrouvez toutes les illustrations de Petite Bohème sur sa page Instagram @petite_boheme et sa page @sexy_boheme ! Vous pouvez également retrouver la présence de ses dessins dans le Kamasutra lesbien, le Kamasutra féministe, ou encore le livre Masturbation.
L’article Petite Bohème, illustratrice de la sexualité féminine sans tabou est apparu en premier sur Desculottées.
Dans cette chronique, je continue à discuter avec Julien. Un homme cisgenre, hétéro, avec qui je partage certaines de mes pensées. Il est fictif, sans être irréel. Julien ça pourrait être toi, moi et/ou nous.
L’article Bras de fer œdipien est apparu en premier sur 360°.
Cela faisait quelque temps que je n’avais pas eu l’occasion de retourner au club libertin et restaurant le Secret. L’occasion faisant le larron, passant non loin du club un après-midi, j’ai donc décidé d’y aller pour à la fois voir la nouvelle décoration et revoir l’adorable patron Guillaume, quelqu’un que j’apprécie vraiment par sa passion…
L’article Retour au club libertin Le Secret est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
En 2021, il y aura eu l’épidémie de Coronavirus et l’augmentation de l’usage des sextoys. La marque phare Womanizer parlait même d’une hausse de vente de +130% au Canada et +4% en France durant la pandémie ! 1 La vente sur internet et le renouveau des sexshops physiques durant la dernière décennie ont aidé à démocratiser le plaisir féminin et à le rendre moins honteux. Pensés pour les femmes, moins axés sur une sexualité consommatrice et plus orientés vers le bien-être, des nouvelles boutiques comme le Sexshop Bodyhouse pour n’en citer qu’un, changent le regard des femmes sur leur propre plaisir sexuel, pour le bien de toutes !
Démocratisation du plaisir féminin dans l’espace publicSi je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne connaîtront jamais, je pense à cette époque où sexshop rimait avec « endroit glauque ». La génération 90’s et encore plus les générations précédentes, se souviennent probablement très bien de ces boutiques cachées, avec un rideau sombre à l’entrée pour pénétrer à l’intérieur à l’abri des regards.
Si ces « boutiques de sexe » ont très vite été associées aux hommes, étant les premiers consommateurs du genre, saviez-vous que le tout premier sex-shop a été créé par une femme ?
Beate Uhse, créatrice allemande du tout premier sexshop dans les années 60Le premier sex-shop européen a été ouvert en 1962 par Beate Uhse, pilote et femme d’affaires allemande. C’est dans les années 30 que les premières boutiques semi-clandestines arrivent en France, mais l’invasion des sex-shops sur le territoire a lieu dans la foulée de mai 68. La répression qu’ils subissent des politiques les poussent à créer des boutiques aux vitrines opacifiées et à interdire l’accès aux mineur-es. Ces lieux sont surtout spécialisés dans la vente de pornographie. On n’y vend pas encore de sextoys et les féministes dénoncent ces boutiques d’oppression du corps des femmes. 2
Casser le tabou de la masturbation féminineHeureusement, les choses évoluent dans le bon sens et désormais certains sexshops ont une dimension plus féministe. Les femmes sont à l’honneur, les lieux de vente sont lumineux, avec des devantures ouvertes sur l’extérieur et des produits dédiés au plaisir des femmes.
Devanture d’une boutique BodyHousePetit rappel historique : on trouve des traces d’objets servant au plaisir sexuel dans toutes les civilisations humaines ! Le premier godemichet daterait de 28 000 ans avant Jésus Christ et était également utilisé en tant que marteau. Cependant les sextoys se sont démocratisés et sortis de plus en plus du tabou dans les années 1980. Avec leur émergence, c’est le plaisir féminin et la masturbation féminine qui sont sortis de l’ombre, avec l’aide de références pop culture, comme le fameux sextoy Jack The Rabbit popularisé par la série Sex&The City. En devenant accessibles dans des sexshops – appelés aussi loveshops – les sextoys ont féminisé les boutiques, et les fabricants se sont mis à développer des vibros de différentes formes, aux couleurs pop et flashy, qui s’éloignent de plus en plus d’une apparence imitant forcément le pénis masculin. Désormais, les stimulateurs clitoridiens, aussi bien que de la lingerie ou des accessoires érotiques envahissent les sexshops, pour le plus grand plaisir de toutes !
Intérieur d’un sexshop Bodyhouse, tourné vers le plaisir féminin La sexualité, un terrain d’épanouissement pour soi et son coupleLes nouveaux modèles de sexshops permettent de mieux intégrer que la sexualité est une activité ludique qui apporte du bien-être intime, permet l’épanouissement et de gagner en confiance en soi. Evidemment, cela fonctionne plus facilement si on s’autorise à explorer ses désirs, qu’on les assume pleinement et qu’on a des partenaires respectueux de nous et de notre consentement. Entre les nouveaux sextoys connectés pour couples, les sextoys masculins pour atteindre l’orgasme prostatique et toutes les nouveautés sextoys pour femmes, il y a l’embarras du choix ! Il ne vous reste plus qu’à trouver un sexshop pour donner vie à vos envies les plus hum hum…
Article sponsorisé en partenariat avec Bodyhouse.fr.
1 https://www.lalibre.be/lifestyle/love-sex/partout-dans-le-monde-les-ventes-de-sextoys-explosent-litteralement-5e70bd86f20d5a29c678f8bd 2 https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/sexe-4-anecdotes-que-vous-ignoriez-sur-les-sex-shops-7797784522L’article Comment les sexshops ont changé la vie sexuelle des femmes est apparu en premier sur Desculottées.
«Ce livre parle de moi. Et de bite, aussi.» Voici comment débute le recueil de Thomas Gravereau. Audacieux pour un premier ouvrage et pourtant l’approche a fonctionné sur moi : j’ai adoré. J’avoue avoir été partagée entre curiosité et réticence quand j’ai lu « Chronique sur ma masculinité » sur la couverture. Vous n’êtes pas sans savoir que la DA de notre site Desculottées est plutôt orienté féminité mais, c’est justement le fait qu’un homme prenne la parole sur son genre qui m’a interpellé.
Déconstruire sa masculinitéLoin des « ouin-ouin » que je craignais, l’auteur qui est homosexuel et le revendique dès le début de son livre, laisse entrevoir un parti pris intelligent et engagé comme on aime. Je dois admettre que j’ai tout de même été un peu déçue, que ce ne soit pas un homme hétéro-cis qui en soit l’auteur.
Dans ce livre, Thomas Gravereau revient sur son histoire personnelle. Celui d’un homme en décalage avec ce que la société attend de lui, forcé de courir derrière la «bonne masculinité» et de revêtir le costume social régi par son entrejambe. J’ai aimé le portrait tantôt clairvoyant, tantôt grinçant qu’il dresse de notre société, en n’évitant pas de pointer du doigt les carcans imposés à chacun.
Illustrateur, Thomas Gravereau dessine l’amour sous toutes ses formes, ses identités, ses sexualités et ses couleurs. Il partage ses travaux décomplexés et piquants sur son Instagram (@thomas.gravereau), les vend sur son eshop si vous êtes intéressés et dans une sélection de concept stores en Europe.Dans ce recueil de chroniques, il décortique l’histoire de sa masculinité depuis sa plus jeune enfance, quand il a compris l’importance que prenait son pénis dans sa vie, et la place qu’il a pour les autres. Et en parlant des autres, Thomas se rend rapidement compte que leur entre entrejambe aussi l’intéressent.
« Ma vie n’est pas plus fascinante qu’une autre; elle est un prétexte pour questionner le rôle que l’on réserve aux garçons, l’éducation d’un fils ou d’un élève ainsi que l’omniprésence du sexe dans notre société. Pour réfléchir aussi, à ce que nous sommes aujourd’hui et à ce que nous pouvons devenir »
« Pourvu qu’il soit dur », Thomas Gravereau
Il dit plusieurs fois avoir écrit ce bouquin pour le gamin qu’il était, et pour tous les autres gamins. Parce qu’il aurait aimé lire ce genre d’ouvrage quand il était jeune, sentir qu’il n’était pas seul, qu’il y avait plein d’autres petits garçons qui se posaient les mêmes questions, qui souffraient autant, se questionnaient si souvent. Il dit avoir écrit aussi pour les pères, les mères, les familles, les entourages, de près comme de loin. Pour que les gens sachent, qu’ils arrêtent d’imaginer, qu’ils protègent, mais surtout que la société change.
Pourvu qu’il soit dur, Thomas Gravereau. Sorti en Mars 2023 aux Éditions Albin Michel.
L’article « Pourvu qu’il soit dur » de Thomas Gravereau, lire sur la masculinité est apparu en premier sur Desculottées.
Cher Mag, Lorsque ton actuel réd en chef, Robin Corminboeuf, m’a contactée pour me
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Cet article LAZE : la fantastique raveuse qui nous emmène loin du réel provient de Manifesto XXI.
Pour sa 3ème édition, le NDK Festival investit 5 lieux du 18 au 26 octobre à Caen, faisant la part belle aux nouveaux courants des musiques électroniques et clubbing. On a intercepté l’artiste LAZE avant son set ce samedi soir. Elle nous raconte comment elle s’est construit sa place sur la scène techno marseillaise, et au-delà.De son vrai nom Lisa Ferrari, la Marseillaise LAZE n’a pas peur de la vitesse. Tombée dans la musique électronique depuis toute jeune, elle s’est créé un univers « multivibe extravangaza » dans lequel elle fait entrer en collision hard dance, speed bass, trance, avec des sonorités break ou drum’n bass. La dj, également productrice, a sorti l’an dernier son premier EP Lost Treasures sur Raise Records. Un disque qu’on avait déjà salué dans nos pages pour ses subtiles compositions autant oniriques qu’énergiques, qui nous laisse à penser que LAZE est la parfaite partenaire de rave. Ses longs morceaux à la progression jamais linéaire nous emmènent dans un voyage entre gros kicks et mélodies aériennes, pour nous déposer en sueur à l’aube des afters face à la mer.
Après avoir fait ses armes au sein du collectif Caisson Gauche dont elle est membre, signée chez Raise Records, elle a publié des tracks sur plusieurs labels locaux et nationaux : Southfrap Alliance, Du Cœur Records, Explity, ou encore ses chouchous de Matière Production. À la veille de son set au NDK Festival ce samedi 21 octobre à Caen aux côtés notamment de la Bretonne Célélé (grande adepte de musiques qui vont vite, elle aussi), elle nous raconte ses inspirations et son parcours d’artiste marseillaise sur la scène techno actuelle.
J’essaie de lier les émotions réparatrices des paysages fantastiques de jeux vidéo dans ma musique.
LAZE
Manifesto XXI – Ton univers musical est orienté teuf, high speed energy et gros kicks. Comment es-tu tombée dans la rave ?
LAZE : J’ai découvert la musique électronique assez jeune, de manière assez solitaire. Quand je suis arrivée au lycée, j’ai pu vivre en live et partager la musique avec d’autres personnes. Aux alentours de Marseille, il y a beaucoup de free parties et j’ai donc commencé à sortir avec une communauté d’habitué·es et mes ami·x. Par la suite, à force d’écouter de plus en plus de musique, de faire des playlists pour mes potes et tous les moments qu’on passait ensemble, l’envie de mixer s’est imposée. La production est venue un peu plus tard, avec une envie d’en apprendre plus sur la musique, dont la composition m’avait toujours intriguée.
Tes morceaux sont souvent assez longs, autour de cinq minutes, ça semble témoigner de cet ancrage dans une vibe de rave, avec des dj sets où les lignes de basses se prolongent à l’infini d’un morceau à l’autre. Est-ce que ta pratique de mix a influencé ta production ?
J’ai déjà beaucoup réduit la longueur de mes morceaux ; le premier que j’ai sorti, c’était sur le label Matière et il faisait plus de 8 minutes ! Je pense que je ne suis vraiment pas dans cette quête de la basse infinie mais au contraire de marquer des temps différents et de séparer les multiples idées que je peux essayer d’intégrer en un seul morceau, et il me faut à peu près toujours ces cinq minutes pour arriver à dire tout ça !
Ton premier EP Lost Treasures trouve des inspirations dans les jeux vidéo et les univers numériques. Est-ce que c’est une façon pour toi d’échapper au réel ?
Cet EP, c’était un hommage à un jeu vidéo qui m’a particulièrement marquée et aidée dans ma jeunesse, et plus précisément pendant la période collège, qui s’appelait Aion. En effet, ce jeu a été super important pour moi puisqu’il a été une sorte de refuge, comme une seconde réalité. La liberté que je pouvais ressentir était vraiment libératrice et les paysages fantastiques ainsi que les musiques des jeux m’ont fait ressentir beaucoup d’émotions réparatrices. Le fait que ce soit souvent des MMORPG en ligne m’a montré une sociabilité nouvelle et virtuelle dans des espaces très spéciaux, et j’ai la chance d’avoir rencontré une communauté très bienveillante durant ces expériences. J’essaie beaucoup de lier ces émotions positives que j’ai pu ressentir dans les jeux dans ma musique et surtout dans mes compositions.
Les milieux de la techno sont souvent très masculins, même si ça change doucement. Comment t’y es-tu fait ta place toi ?
J’ai eu la chance d’être portée par un projet dont je faisais partie, Caisson Gauche Records. Malheureusement le milieu de la musique électronique est en effet encore très masculin, et Caisson Gauche, un collectif pourtant composé majoritairement d’hommes, m’a cependant beaucoup mise en avant et portée sur la scène marseillaise, dans laquelle ils étaient déjà très implantés. Grâce à ce partage d’expériences, j’ai eu accès à beaucoup d’opportunités, d’abord sur la scène locale et ensuite française, afin de représenter une autre facette du collectif, et j’en suis très fière.
Ce beau début d’histoire ne supprime évidemment pas les barrières que l’on rencontre dans ce milieu en tant que femme et les comportements sexistes de certains hommes de la scène. Mais j’ai espoir dans la force des collaborations, des initiatives envers les minorités, et dans une prise de conscience collective de la part des hommes qui dominent encore les milieux festifs.
Qui sont les autres dj, producteur·ices qui t’inspirent ?
Majoritairement des femmes, comme Anetha, Miss Jay, Ninajirachi, TDJ, Zorza, Caiva, TTristana, VTSS.
Marseille est en train de popper à plein d’égards, artistiquement et musicalement on s’y intéresse plus que jamais. Comment tu vois évoluer ces dynamiques ? Est-ce que ça a été une scène porteuse pour toi, pour débuter et te développer ?
Marseille, c’est la scène qui m’a vue grandir et j’y suis très attachée. J’aime tellement jouer ici ! Le push qu’il y a autour de ma ville en ce moment me donne espoir en l’installation d’une scène musicale et culturelle plus stable et plus pérenne. Après beaucoup d’années pour les artistes marseillais·es à être caché·es et inaccessibles, je sens qu’il est enfin temps d’y accorder un peu de lumière car souvent les Marseillais·es sont resté·es dans l’ombre de ce qu’il pouvait se passer dans la capitale. Le souci reste pour moi un grand manque d’infrastructures pour accueillir cette vague culturelle émergente, mais j’espère que cette émulsion fera bouger les choses !
C’est quoi la suite pour toi ?
Un EP en janvier sur le label de G.ear, Matière, avec qui je travaille beaucoup, et j’ai hâte de sortir ça ! Beaucoup de collaborations artistiques comme avec la graphiste Roxi Basa, avec qui on développe un univers visuel riche autour de l’EP.
Tu vas enchaîner une date à Berlin le 20 octobre, puis le NDK le 21. Comment tu vas faire pour garder la pêche ?
Essayer de bien dormir et boire beaucoup de Club Mate !
Une chose qui te donne trop hâte d’être à NDK ?
Le reste du line up qui est incroyable, et découvrir le public de Caen <3
Pour la voir ce samedi au NDK Festival à Caen, toutes les infos sont à retrouver ici !
Écouter la playlist du festival par là :
Relecture : Caroline Fauvel
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Pour la justice, la paix et la liberté, face aux"propagateurs fascistes de haine" et pour soutenir les populations d'Israel et de Palestine, Les Guerrières de la Paix appellent à se rassembler dimanche 22 octobre
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Le Parlement européen, rend hommage à Mahsa Amini et au mouvement de contestation du régime en Iran avec le Prix Sakharov pour la défense de la liberté d'esprit.
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Dans un monde en constante évolution, Yako redéfinit le jeu des 7 familles en y injectant un souffle de modernité. Osez aborder et partager avec la nouvelle génération des sujets comme la diversité et la tolérance. Un jeu des 7 familles coloré et inspirant composé de différents schémas familiaux que les enfants rencontrent à l’école ou […]
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Enquête Kantar Public pour la mutuelle MGEN et la Fondation des Femmes Ménopause, d’une étape intime de la vie à un véritable sujet sociétal : 80 % des Françaises et des Français estiment qu’il faut libérer la parole. Partenaires depuis 2017, la mutuelle MGEN et la Fondation des Femmes s’associent pour la deuxième fois autour […]
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En avril 2023, Caroline Darian publie son livre « Et j’ai cessé de t’appeler papa ». Dans ce témoignage poignant, l’autrice raconte les agissements de son père et leurs répercussions. Il est accusé d’avoir drogué sa mère pendant des années afin de la violer et de la livrer à d’autres hommes. À partir du moment où elle […]
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Pratique fort bien connue et répandue quoiqu’interdite dans certains états Américains. Elle désigne non seulement l’introduction du pénis dans la bouche, mais également toutes les stimulations buccales du pénis et des bourses: baisers, léchages, mordillages… Selon la psychanalyse freudienne Elle représenterait symboliquement l’acte de téter. Le « Sexologia Lexikon« nous dit que dans ce cas: « le pénis … Continuer la lecture de « Les Mots du Sexe: La Fellation »
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Dans le prochain épisode des Couilles sur la table, Victoire Tuaillon recevra Didier Valentin alias Dr Kpote, animateur de prévention vie affective et sexuelle dans les collèges, lycées et formations professionnelles, et auteur de l'essai « Pubère la vie. À l'école des genres » (éd. Du Détour, 2023)
Un épisode à retrouver sur toutes les plateformes de podcast et sur le site binge.audio dès le jeudi 26 octobre 2023.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd’hui va être le jour des premières fois. Première fois que je vais acheter un jouet sexuel pour moi. Première fois que je vais m’en servir. Première fois que je vais faire un article pour NouveauxPlaisirs.fr… Et pourquoi pas acheter un masturbateur… Jusqu’à présent, je n’avais pas vraiment considéré l’achat de jouet pour pénis. Je…
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Un traitement médical qui « satisfait les hommes et les enfants » : à l’occasion de la journée mondiale de la ménopause, six hommes devisent sur CNews.
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Cet article On a diggé pour vous la folle programmation de Positive Education provient de Manifesto XXI.
Le Positive Education revient du 31 octobre au 5 novembre à Saint-Étienne. Une édition XXL qui s’étend autant le jour, à la Halle Éphémère, que la nuit à la Cité du Design. Comme d’habitude, la programmation est dénicheuse, alors voici le top 5 des lives et dj sets qu’on attend avec impatience.Il semblerait que Positive Education ait gagné une année de sursis à la Cité du Design, et le festival stéphanois se montre décidé à honorer le lieu qui l’a vu grandir avec une septième édition XXL. L’ouverture des festivités se fait le mardi 31 octobre, veille de jour férié, et l’événement s’étire ensuite jusqu’au weekend. Nouveauté de cette année : en plus des habituelles soirées qui se prolongent jusqu’au petit matin dans les hangars de la Cité du Design, la programmation s’accompagne désormais de son versant diurne.
Les après-midi, le festival s’installe dans la Halle Éphémère pour mettre à l’honneur des projets plus hybrides et expérimentaux, mais aussi des ateliers (comme avec la productrice Flore le 2 novembre, pour un cours de production sur Ableton), et des conférences, dont un talk que nous animerons le samedi 4 novembre avec Desire, Jennifer Cardini, Simone Thiébaut (Parkingstone) et Naja Orashvili & Giorgi Kikonishvili (Bassiani, Tbilissi) autour de la question « La teuf queer doit-elle rester une contre-culture ? » (en anglais).
Comme chaque année, le festival parvient à réunir de gros noms internationaux et des stars dans leur genre, sans jamais abandonner ses exigences en matière de musiques expérimentales et avant-gardistes. On a particulièrement hâte des performances de Catnapp, Amnesia Scanner, Two Shell ou encore dj lostboi (l’alias tout doux de Malibu), du dj set ambiance rave 90’s de KI/KI ou du live A/V onirique de upsammy & Jonathan Castro. Mais on a également les yeux rivés sur quelques pépites up and coming qui titillent notre intérêt. Voici notre top 5 des lives et dj sets qu’on ne manquera pas.
Officium & Catherine Danger
☆ le 31 octobre de 19h à 20h à la Halle Éphémère
Déjà acolytes sonores il y a quelques années de cela avec le projet Geoid Color Circle, Officium et Catherine Danger n’ont depuis jamais cessé de collaborer. Depuis leurs bases arrière, respectivement à Marseille et Bruxelles, les deux artistes ont continué de nourrir leurs univers live machines au gré de résidences ou de featurings. L’album Lazybones de Officium, sorti en avril dernier sur le label Teenage Menopause, recense plusieurs titres augmentés de la voix hypnotisante de Catherine Danger : le duo nous emmène dans une rave mélancolique, où se mêlent dub ténébreuse et chuchotements mystiques. C’est donc non sans hâte que l’on attend le live de ces deux électrons libres et un peu obscurs !
ojoo
☆ le 31 octobre 23h15 à 0h45 à la Cité du Design (scène 2)
© Ayman RahouhiD’origine marocaine, désormais installée à Bruxelles, la dj ojoo (fka OJOO GYAL) déploie des mixes de sonorités distordues et futuristes, dans lesquels fusionnent illbient, musique concrète, non-club, avec du dancehall old-school, du dembow, du grime et toutes sortes de bizarreries breakées. Ayant intégré cette année le roster SHAPE, l’artiste s’est fait sa place sur les line-up de toutes les meilleures scènes et radios d’Europe, d’Amsterdam à Milan en passant par Berlin, ou encore Cracovie où on a pu récemment la voir au Unsound Festival. Résidente sur Noods (Bristol) et Stegi Radio (Athènes), elle s’affirme avec son éclectisme sonore savant, qui malmène autant les tempos que les textures. Une session de massage auditif garantie haute qualité.
Tatyana Jane & Amor Satyr
☆ le 31 octobre de 1h45 à 3h15 à la Cité du Design (scène 2)
S’imposant depuis près de trois ans maintenant sur la scène underground parisienne avec ses sets décrits comme une « ode à la vitalité », Tatyana Jane vient tout juste de sortir son premier EP Clavaria Formosa le 29 septembre sur Boukan Records, une véritable plongée dans ses origines et son héritage culturel, mêlant les sons et rythmes traditionnels du Cameroun à des sonorités électroniques entre broken beat, bass music et house. Pour le Positive Education, elle s’associe pour un b2b inédit avec le dj et producteur prolifique Amor Satyr, « romantic raver » auto-proclamé qui s’est installé dans le paysage du dancefloor mondial avec une passion sans limite pour la culture soundsystem. Ensemble, les deux artistes résident·es de Rinse risquent bien de faire exploser les murs de la Cité du Design sous des bpm galopants entre dancehall, tribal rave, jungle et breakbeat, et de gagner la place des leaders les plus audacieux·ses de la scène club actuelle.
Loto Retina
☆ le 4 novembre de 19h à 20h à la Halle Éphémère
Moitié du duo Alto Fuero avec Victoria Palacios, régulièrement collaborateurice de la performeuse Anne Lise Le Gac avec ses flûtes faites maison, Loto Retina évolue dans une esthétique cyber-gnomique. Ses samples aux relents hyperpop sont augmentés de bruitages et boucles humanoïdes : ça tousse, ça dégouline et ça s’écrase, ça bipe et ça crisse… Un chaos très maîtrisé, qui nous happe dans une transe cartoonesque. Préparez-vous à la·e suivre car en live, iel jongle et danse entre ses pads et clavier pour une perf haute en couleurs.
Baraka
☆ le 4 novembre de 23h à 0h à la Cité du Design (scène 1)
© Arthur CouvatBaraka, la « bonne étoile », est l’association cosmique de Hawa Sarita et Cristofeu. D’un côté, une dj et chanteuse franco-marocaine, également poétesse à l’origine d’un ouvrage collectif de poésie paru en 2021, Au-delà du club. De l’autre, un producteur à l’esthétique trance psychédélique, qu’on a pu voir collaborer avec Von Riu (Jerry Horny). Le duo se retrouve dans leur passion pour le neo-breakbeat et la techno acid façon 90’s. Baraka est une explosion célébrant cet amour commun pour la club culture, à coups de beats incisifs et de nappes synthétiques aux inspirations trip-hop. Leur premier EP éponyme, sorti il y a un an, les a amené·es jusqu’à performer au Panorama Bar à Berlin le mois dernier. Un combo assurément festif, profondément hypnotique, qui nous emmène loin, carrément au-delà du club.
Sélection et rédaction : Sarah Diep et Soizic Pineau
Image à la une : © Juliette Valero
Retrouvez la programmation, la billetterie et toutes les infos pratiques sur le Positive Education ici !
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Obligatoires depuis 2001, les cours d'éducation à la sexualité -et à l'égalité- sont rares et contestés par l'extrême droite, qui investit les associations de parents d'élèves. Des cours indispensables pour protéger les filles des violences sexuelles.
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Alors que les studios d’animation Disney fêtent leurs 100 ans, un sondage IFOP révèle que l’attention portée à l’inclusion et la diversité dans les derniers films déplaît à une partie du public français…
L’article Féminisme, inclusion et diversité chez Disney : 62 % des Français.e.s sont contre est apparu en premier sur Les Nouvelles NEWS.
Chères amies du Front féministes international L’action que nous lançons contre les travaux de la Conférence de La Haye qui visent à promouvoir le recours à la GPA mondialement est très importante. Nous sommes très inquiètes. Une fois que le mot « maternité de substitution -GPA » sera inclus dans un instrument international, la maternité de substitution […]
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Une rencontre bouleversante au tout début de sa carrière d’éducatrice spécialisée a décidé de la suite de ses engagements. Aujourd’hui, Brigitte Ragel est présidente du Groupe d’Etudes sur l’Enfance Maltraitée (GEEM) d’Ille-et-Vilaine. Avec les membres de son GEEM, elle a organisé en juin à Rennes une journée régionale de réflexion sur les incidences des violences […]
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Le 11 octobre, les 35 chercheuses suivantes ont été primées Groupe 1. Analyser, anticiper et prédire Amandine Asselin – « Rendre les constructions plus durables » Alice Briole – « Améliorer la prise en charge des patients touchés par la drépanocytose, première maladie génétique en France » Louise Denis – « Des échographies innovantes pour […]
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Saisie par une vingtaine de plaignants qui demandaient l'égalité pour la communauté LGBT+, la plus haute instance judiciaire s'est déclarée inapte à statuer sur la reconnaissance légale du mariage pour tous, renvoyée au corps législatif.
L’article La Cour suprême de l’Inde refuse de statuer sur la légalité du mariage entre personnes de même sexe est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Saisie par une vingtaine de plaignants qui demandaient l'égalité pour la communauté LGBT+, la plus haute instance judiciaire s'est déclarée inapte à statuer sur la reconnaissance légale du mariage pour tous, renvoyée au corps législatif.
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Avec Killers Of The Flower Moon, le réalisateur livre une exaltante fresque historico-politique. Épique, crépusculaire, captivante, elle réunit, pour le meilleur, Leonardo DiCaprio et Robert De Niro, ses acteurs fétiches.
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La conférence sociale du lundi 16 octobre a donné lieu à des annonces de discussions à venir sur l’index de l’égalité et sur le congé parental. Service minimum pour la grande cause du quinquennat.
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Cet article FACT : L’unique festival français dédié à la création trans, incontournable à Lyon provient de Manifesto XXI.
Sur deux semaines du 25 octobre au 5 novembre, le festival lyonnais FACT, qui célèbre les artistes trans, revient avec une édition foisonnante : découvrez la programmation avec nous !Depuis 2019, le FACT, Festival d’Arts et Création Trans, est l’unique festival en France dédié à la mise en avant de la création contemporaine des artistes transgenres. Sa programmation tout public, pluridisciplinaire et internationale se déploie chaque automne entre octobre et novembre, et invite en résidence des artistes d’Uruguay et du Brésil, en partenariat avec le festival uruguayen La Semana de Arte Trans. En réaction à une montée en puissance préoccupante de mouvements réactionnaires qui prennent pour cible les droits des minorités sexuelles et de genre, notamment des personnes transgenres, en remettant en question leurs droits fondamentaux, le FACT veut soutenir et célébrer la multiplicité des existences, et souhaite être un espace où une diversité de voix, de parcours et de récits peuvent se croiser.
Nous croyons que les savoirs issu des communautés LGBT et transgenre sont nécessaires pour comprendre les enjeux de notre présent et construire des futurs plus humains et éthiques.
l’équipe du FACT
Le FACT vise à être un moment convivial et intergénérationnel, où des artistes et publics de tous âges se rencontrent et se rassemblent autour d’une programmation artistique dans quatre lieux culturels alternatifs de Lyon : le Théâtre des Clochards Célestes, le Théâtre de L’Elysée, le Grrrnd Zero, et le Sonic.
Pour l’édition 2023, on pourra autant faire la rencontre de Kalil Bat et son Afro-Trans Diary, qu’aller au JARDIN FUTUR / CLUB SABOTAGE où Ève Magot fera une relecture peu érudite du mythe fondateur de la Genèse, texte souvent utilisé pour justifier un système de genre rigide et binaire.
Il y aura également la conférence dansée Alvorada de l’artiste brésilienne Eliara Queiroz, en collaboration avec Michaëla Danjé, dans laquelle elle retrace des histoires de corps, de migration et d’urbanisation dans la construction des grandes villes du Brésil, et remet en question l’effacement continu des existences « désobéissantes » (du 2 au 4 novembre au Théâtre des Clochards Célestes).
À ne pas rater, une nuit dansante Toujours plus trans, au Grrrnd Zero avec le collectif Convergences des Slut·tes, aura lieu le samedi 28 octobre à Vaux-en-Velin, où se dérouleront des lives, des DJ sets, des performances, des surprises et toujours plus de fête. Soirée ouverte aux personnes trans et inter, non-binaires, en questionnement, ainsi qu’aux ami·es et allié·es. Enfin, nous avons sélectionné l’après-midi de contes avec Willow conteureuse – histoires de princesse à barbe et dragonnescargot à l’amour trans – pour le plaisir d’écouter des histoires. Ouvert à tout le monde, enfants et adultes, à partir de 6 ans pour la première partie, et 8 ans pour la deuxième, le dimanche 5 novembre, 15h, au Théâtre des Clochards Célestes.
Foncez donc au FACT pour fêter, autour de la date de la fête des morts, la beauté de différentes formes de vie… it’s a fact.
Image à la Une / Poster du FACT : Mélodie Preux
Pour plus d’infos, la programmation du FACT // Instagram du festival
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Bien sûr, séduire sa voisine de palier peut sembler un défi délicat, mais avec la bonne approche et une dose de respect, cela peut se transformer en une expérience inoubliable. Dans cet article, nous allons explorer trois axes pour vous aider à établir une connexion avec votre voisine, tout en respectant les limites de la vie en communauté.
1. Établir une communication amicale et discrèteLe premier axe pour draguer sa voisine de palier consiste à établir une communication amicale et discrète. Pour commencer, soyez attentif aux moments opportuns pour engager la conversation. Si vous croisez fréquemment votre voisine dans le hall d’entrée, à la buanderie, ou devant les boîtes aux lettres, saisissez ces occasions pour échanger quelques mots. Vous pouvez commencer par un simple « Bonjour » ou un compliment sincère sur sa tenue.
Il est essentiel de respecter sa vie privée et de ne pas la déranger lorsque cela ne convient pas. Si elle est occupée ou semble pressée, attendez un moment plus approprié pour engager une discussion. L’objectif initial est de créer une ambiance amicale et détendue, où elle se sent à l’aise en votre présence.
...Lire la suite sur UnionCet article Comment draguer sa voisine de palier ? est apparu en premier sur Union.
L’enquête de Laure Daussy « La réputation » jette une lumière crue sur les engrenages qui peuvent conduire à des meurtres de jeunes filles. Et sur l’omerta qui entoure ce phénomène.
L’article « La réputation » : ces « filles faciles » imaginaires en danger de mort est apparu en premier sur Les Nouvelles NEWS.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), rapporteur national indépendant sur la lutte contre la traite des êtres humains, s’inquiète du renoncement de la France à tenir ses engagements internationaux et de l’impact sur la crédibilité de la parole portée par la France sur la scène internationale. .Des engagements internationaux non respectés Le […]
L’article Traite des êtres humains : la France ne tient pas ses engagements est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Reflexions sur le genre Sur le thème de « qui a peur du grand méchant loup », la question des minorités sexuelles semble banale, presque autant que le chômage, et la réponse qui nous vient tout naturellement à l’esprit est « personne ». Il faut en effet préciser que le loup ayant connu 68, les questions sexuelles ne terrorisent … Continuer la lecture de « Qui a peur des minorités sexuelles ? »
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Pour commencer l’automne et s’assurer de le traverser avec le plus de douceur possible, nous
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La bête noire des cinémas et des métros parisiens, la punaise de lit, sait se faire discrète d’ordinaire. Mais c’est elle aujourd’hui qui fait le buzz et qui créé un climat d’angoisse dans la capitale. Les Français la redécouvrent donc à travers mille articles qui la dépeignent comme un monstre assoiffé de sang.
Bernard Weber crée le buzzBernard Werber, l’auteur du best-seller Les Fourmis, qui connait bien la vie des insectes, ajoute un clou au pilori de ce pariât de la société en évoquant sur France Culture la sexualité bien particulière de ce petit insecte. Est-il d’organiser un #metoo chez les punaises de lit ? Après avoir lu la suite de cet article, vous en conviendrez certainement !
Déjà les punaises de lit bandent tout le temps et ont près de 200 rapports par jour. Cela aurait pu rappeler l’ambiance légère de la révolution sexuelle des soixante-huitard sauf que les mâles ont des pénis perforateurs. Ils endommagent les carapaces à tire -larigot pour y mettre leur sperme.
Ils perforent tout ce qui passe près d’eux, surtout sur les autres mâles (à près de 50%), un peu les femelles, et parfois les autres insectes qu’ils confondent avec des congénères. Et ils expulsent une quantité de sperme phénoménale par rapport à leur taille. Si on fait le ratio avec les humains, ce serait trente litres de sperme qui seraient émis à chaque éjaculation.
Une espèce en pleine mutationPour contrer la violence de cet acte sexuel, les femelles, comme les mâles, ont développé sur leur dos des vagins miniatures. Chez les mâles, ils ne servent à rien. Mais chez les femelles, ces minis vagins sont reliés au vagin principal pour mieux accompagner le...Lire la suite sur Union
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La sexualité des femmes matures est un sujet complexe et fascinant, car elle diffère souvent de celle des femmes plus jeunes. Les femmes matures ont accumulé une richesse d’expériences et de connaissances au fil des années, ce qui se reflète dans leur vie sexuelle.
1. Confiance en soi et connaissance de son corps
Une caractéristique distinctive de la sexualité des femmes matures est la confiance en soi et la connaissance de leur propre corps. Avec l’âge, de nombreuses femmes ont appris à accepter et à apprécier leur corps tel qu’il est, ce qui peut les rendre plus à l’aise dans leur intimité. Elles connaissent souvent mieux leurs zones érogènes et savent ce qui les excite. Cette confiance en soi peut mener à une expérience sexuelle plus satisfaisante et épanouissante.
2. Évolution des priorités
Les priorités en matière de sexualité évoluent avec l’âge. Les femmes matures peuvent se concentrer davantage sur la qualité de leur expérience sexuelle plutôt que sur la fréquence. Elles sont plus enclines à rechercher des connexions émotionnelles profondes et à privilégier l’intimité et la communication dans leurs relations sexuelles. Cela peut se traduire par des expériences sexuelles plus enrichissantes sur le plan émotionnel.
...Lire la suite sur UnionCet article En quoi la sexualité des femmes matures est-elle si singulière ? est apparu en premier sur Union.
SIMA SAMI ISKANDAR BAHOUS, DIRECTRICE EXÉCUTIVE D’ONU FEMMES : « REPRODUCTIVE RIGHTS ARE HUMAN RIGHTS. WHEN SAFE AND LEGAL ABORTION IS RESTRICTED WOMEN ARE FORCED TO RESORT TO LESS SAFE METHODS, OFTEN WITH DISASTROUS RESULTS. » Le droit à l’avortement est un droit fondamental, constitutif avec la contraception de l’émancipation des femmes, donc de leur liberté et […]
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La ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes a reçu les associations de lutte contre le système prostitutionnel et la traite des êtres humains et a réaffirmé sa volonté de mettre en place une stratégie interministérielle de lutte contre le système prostitutionnel. Nous, associations agissant auprès des personnes en situation de prostitution, […]
L’article Lutte contre la prostitution et la TEH. Les associations prennent note des engagements de la ministre Bérangère Couillard est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Jordy Oumira est créateur de contenu spécialisé dans la sexualité et les relations de couple. Essentiellement présent sur Instagram sous le nom de @mister.ose, cela fait trois ans que son objectif est de lever les tabous afin d’aider les gens à s’épanouir vis à vis de leur sexualité. Jordy Oumira était journaliste radio, mais quelques années […]
L’article Mister Ose : « C’est justement en en parlant que l’on pourra avoir une sexualité et des relations épanouies… » est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Une histoire savoureuse La sexologie, discipline récente, apparue à la fin du XIXème siècle s’est d’abord intéressée à l’homme, «l’animal dominant». Il est aussi vrai qu’étant parfaitement visible, l’examen anatomique de son instrument était plus aisé. Sa constitution avait été, certes, découverte de nombreux siècles auparavant, mais la médecine moderne balbutiante nous apportait un début … Continuer la lecture de « Le clitoris et la psychanalyse »
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Certaines personnes pensent qu’il est nécessaire d’avoir des rapports sexuels régulièrement pour être « normal(e)». L’enjeu de l’acte est inscrit dans une dimension sociale. Cette interrogation sur la « normalité » peut être extrêmement forte et aller jusqu’à nourrir des doutes, et même provoquer une remise en cause. Or, on s’aperçoit que souvent, c’est la « normalité » de l’autre … Continuer la lecture de « À quoi sert le rapport sexuel: Se sentir normal (e)? »
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Revoioir le test: À quoi sert le rapport sexuel Si, parmi les questions de l’exercice précédent, vous avez privilégié la réponse 7, c’est que vous avez adopté une sorte de « contrat » qui régit votre relation. L’acte sexuel est alors une sorte de récompense en échange de comportements attendus. C’est un mode de fonctionnement qui n’est pas … Continuer la lecture de « À quoi sert le rapport sexuel: Le « contrat »? »
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J’ai remarqué lors de discussions avec des amies, qu’un nombre important d’entre elles avaient du mal à aimer l’apparence de leur vulve. Beaucoup de ces femmes considèrent, en effet, leur vulve comme un endroit de leur corps visuellement pas attirant, voire laid. Un constat du désamour de l’apparence de la vulve Une de mes très…
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Les entreprises ne doivent plus justifier les inégalités professionnelles par des choix de vie privée des femmes. C’est le principal message d’une conférence organisée par Les Glorieuses.
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Pour sa 22e édition, le Lausanne Underground Film Festival continue d’explorer les créations artistiques à la marge. Cette année, la rencontre lausannoise propose un coup de projecteur sur une figure du cinéma underground longtemps oubliée: Doris Wishman.
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Revoir le test: À quoi sert le rapport sexuel Si à la question « à quoi sert l’acte sexuel », vous avez choisi la réponse 5, 6 ou 8, c’est que vous recherchez une qualité relationnelle avec votre partenaire. Le plaisir compte, mais il devient la conséquence d’une harmonieuse relation sensuelle et non plus son objectif. Les sens … Continuer la lecture de « À quoi sert les rapports sexuels: Partager émotions, plaisirs, sentiments. »
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La Commission de Discipline de la LFP a estimé que les chants entonnés par les ultras Rennais, lors du match de championnat contre Nantes ce 1er octobre étaient davantage injurieux qu’homophobes, n'infligeant donc qu'une amende au club.
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Cet article Barbie : après la vague, le goût amer de la dissonance provient de Manifesto XXI.
Près de deux mois après la sortie de Barbie, quel bilan dressons-nous du phénomène ? Au lieu de se satisfaire du « en même temps » qui a pullulé dans les médias, nous écrivons notre inquiétude face à la dissonance cognitive artistique et politique du film de Greta Gerwig.On ne présente plus Barbie. Ni la poupée vendue à 58 millions d’exemplaires chaque année, ni le film sorti en juillet dernier, hissant sa réalisatrice au rang de « première femme à dépasser le millard de dollars de recette ». Avec un budget équivalent à celui de la production du film (150 millions de dollars !) et une industrie en manque de purple washing, Barbie réunit les ingrédients de ce qui, avec deux mois de recul, semble constituer une formule nouvellement méta de production cinématographique mainstream. Comme tout produit massivement diffusé dans un paysage globalisé, Barbie a créé des lignes de démarcations : un succès inattendu en Chine et une censure au Koweït et en Algérie pour « propagande homosexuelle » (il faudra nous la montrer) ou « atteinte à la morale publique ». Le film divise aussi sur son utilité, pris comme un outil pour diffuser largement le féminisme ou au contraire comme un moyen de rassurer nos vieux oncles réacs.
On est allé voir Barbie par curiosité, avec espoir presque. Il nous a intrigués – nous collaborateur·ices de Manifesto XXI, comme d’autres journalistes et critiques – pour finalement nous alarmer : à quoi bon exiger de meilleures politiques de représentation à l’écran si elles ne servent qu’à générer un profit qui finira par nous écraser ? La vague Barbie (parlons de marée plutôt que de cinéma) nous met face à un dilemme. D’un côté, on veut évidemment défendre le travail d’une réalisatrice qui tente de renverser un storytelling de superproductions centrées sur les hommes. De l’autre, on est obligé de se rendre à l’évidence : la lutte féministe est employée pour réécrire une histoire de marque et enrichir une multinationale. C’est un constat effrayant, preuve que le capitalisme est capable de tout digérer et de parler notre langue. Barbie vient chercher du côté de notre propension à la nostalgie, de nos souhaits d’être enfin représenté·es, de notre culture cinéphile indé. Il nous a faussement promis un blockbuster anti-patriarcal (si tant est que cela existe) et nous a laissé avec un goût amer, un sentiment de défaite.
La dissonance cognitive comme fil roseEn 2016, Mattel dévoile de nouvelles Barbies aux diversités physiques « inclusives » ; les poupées sont maintenant plus rondes, plus petites, racisées, ou présidentes. Mais les ventes ne repartent pas à la hausse, ou du moins n’égalent pas le succès passé de la marque. Flashforward to 2022 et l’annonce d’une production Warner x Mattel réalisée par Greta Gerwig. L’appétence des studios hollywoodiens pour les cinéastes indépendants n’est pas nouvelle (Taika Waititi pour Marvel, Rian Johnson pour Disney), mais la combinaison Mattel-Gerwig interroge déjà : une réalisatrice et scénariste indé (Frances Ha, Lady Bird) qui s’empare d’un jouet générationnel rejeté par les féministes ?
Ce n’est pas un film pour enfant qui accompagnerait une nouvelle génération de jouets, mais un film pour adultes qui jouent au consumérisme libidinal.
Le film tente en vain de conjuguer cette dissonance. Le monde de la néo-Barbie regorge d’auto-référencement, de clins d’œil à l’industrie du cinéma et à son histoire. Dans son casting aussi, parce que la Barbie stéréotypée, héroïne du film, est jouée par une Margot Robbie qui a trop souvent été reléguée à sa plastique, et qu’on ne peut s’empêcher de voir en Ken les débuts de Ryan Gosling, ex-enfant du Disney Club longtemps prisonnier d’une image lissée de beau gosse. Il faudrait laisser ça à Greta Gerwig, le film affiche une conscience de son médium et de son histoire. Il joue avec ses contradictions morbides : Barbie admet le prix écologique délétère de sa fabrication, fait référence à l’expérience du jeu dans sa mise en scène et ses décors, donne au conseil d’administration de Mattel un rôle à part entière et pose maladroitement les bases du féminisme, même s’il n’est ni intersectionnel ni nourri d’une conscience de classe…
De manière autrement méta, la dissonance cognitive qui réveille des Barbies – jusque-là léthargiques face à l’arrivée du patriarcat à Barbieland – ressemble à un aveu de la réalisatrice : les femmes sont prises dans l’impossible idéal féminin comme Greta Gerwig est prise dans le désir de filmer une icône féministe qui n’existe pas et qui doit être inventée dans les règles de Mattel. La dissonance cognitive fait aussi partie de notre expérience de spectateur·ice quand on apprécie un film qui nous gaslight sur le prétendu féminisme-par-essence de la poupée Barbie, ou qu’on plonge la tête la première dans les méandres d’une nostalgie enfantine en plastique. Ce n’est pas un film pour enfant qui accompagnerait une nouvelle génération de jouets, mais un film pour adultes qui jouent au consumérisme libidinal. Mattel a constitué un capital nostalgie qui n’attendait plus qu’à être exploité, et c’est cette même nostalgie qui habite le personnage de la mère, Gloria, fantasmant un supposé retour en enfance à Barbieland qu’elle finira par rejoindre, la révolte féministe n’ayant apparemment pas sa place dans le monde réel.
Faut-il encore exiger un cinéma de la « représentation »?Hollywood a déjà bien amorcé la réédition de ses classiques twistés féministes et inclusifs : Ghostbusters, Wonder Woman, La Petite Sirène… tous accusés de wokeness par les conservateur·ices. Ces films se retrouvent pour un moment seulement les étendards d’une industrie inclusive et moderne. Et nous voilà pris au piège : on veut toujours exiger la fin de l’invisibilisation mais sans se contenter des quotas superficiels qui éclipsent le développement de nouveaux récits, de nouvelles subjectivités. On se réjouit des personnages de Barbie présidente et médecin incarnées respectivement par des actrices noires et trans, mais à quoi cela sert si elles ne parlent pas ?
Barbie se trouve à cet endroit justement parce que le film est animé d’un féminisme de surface qui ne peut en aucun cas être radical, participant au relooking complet de la marque qui le produit. Il est en permanence dans l’anticipation de la critique et surjoue le potentiel humoristique : Mattel est une multinationale obsédée par le capital, son conseil d’administration n’est composé que d’hommes blancs, c’est le monde réel qui influence Barbieland et pas l’inverse… Mattel reconnaît ses fautes, métamorphose un produit sexiste en icone féministe, et se rachète du même coup un capital sympathie. Faute avouée, à moitié pardonnée ?
Comme la société du Moyen Âge s’équilibrait sur Dieu ET sur le diable, ainsi la nôtre s’équilibre sur la consommation ET sur sa dénonciation.
Jean Baudrillard, Le Système des objets (1972)
La représentation féministe et inclusive aménagée par le film est aussi peu convaincante. Si les Barbies sont libres d’être ce qu’elles souhaitent (matriarcat oblige), il n’y a aucune allusion à une pluralité des sexualités par exemple. Dommage, quand on sait que les Barbies n’ont pas attendu Ken pour que les enfants simulent l’amour lesbien avec leurs poupées… Autre symptôme: le vrai personnage de Barbie, c’est Ken, brillamment défendu par Ryan Gosling et soutenu par un scénario qui, in fine, donne bien plus de grain à moudre à son personnage masculin qu’à l’héroïne supposée. C’est finalement le personnage le plus complexe du film, lui qui se « métamorphose » lorsqu’il questionne, avec l’aide de Barbie, la place de l’homme dans la société. La résolution du film est tout aussi glaçante: le matriarcat est rétabli à Barbieland (un monde imaginaire donc), le patriarcat reste bien au chaud dans le monde réel, et ce n’est sûrement pas la fin de la poupée mais celle de « la barbie stéréotypée ». It has to sell.
Nos luttes sont anesthésiées à tel point que le film n’offre que le récit d’une émancipation universaliste et dépolitisée, amputée d’un féminisme intersectionnel et d’une conscience de classe. Ce sont autant de sous-cultures, de combats politiques qui ont été réduits à de simples esthétiques et digérés par un capitalisme envieux de nouveaux gadgets.
Du succès écrasant du film – plus d’un milliard de dollars de recettes, un empire de produits dérivés et collaborations, une concentration médiatique populeuse – on pouvait prévoir les désirs de franchisation. Mattel n’a bien sûr rien inventé en matière de merchandising, mais ce qui est inédit c’est que la suite a été vite trouvée, et qu’elle n’augure rien de bon. Ce sera un film Polly Pocket en duo avec la MGM et réalisé par Lena Dunham, autre réalisatrice indé à qui l’on doit notamment Girls. La marque a même déclaré : « Polly Pocket est une franchise emblématique qui résonne auprès des enfants depuis plus de trois décennies. L’incroyable nostalgie évoquée par Polly, associée à la nouvelle approche de Lena et à la vision du personnage de Lily, introduira auprès du public une toute nouvelle interprétation de cette marque classique. » C’est une leçon de marketing faussement déguisée en cinéma. Le capitalisme ultra-tardif peut survivre en huis-clos, sans avoir besoin de récits extérieurs puisqu’il peut en trouver au supermarché. Plus besoin de mythologie ou d’adaptation littéraire, vive les films UNO.
Non seulement il y a capitalisation sur notre nostalgie et nos luttes féministes, mais les marques se rachètent dans le même temps une image pro-suffragette. Ce cinéma est bien loin de « nous ressembler », preuve que les politiques de représentations atteignent une limite indéniable. L’inclusif comme argument de vente, déjà bien usé par les plateformes, est un vernis qui s’écaille vite : la lutte s’illustre non plus seulement avec le « qui » mais surtout le « comment », et les travailleur·euses culturels sont en première ligne. Après une grève longue de plus de 4 mois qui a paralysé Hollywood, les syndicats des scénaristes et acteur·ices (Writers Guild of America, SAG-AFTRA) annoncent avoir trouvé un accord de 3 ans avec les dirigeants des studios qui améliorent considérablement l’encadrement de l’IA et les formules de rémunérations sans toutefois limiter la précarisation grandissante des « petites mains ». Les recettes colossales de Barbie nous effraient aussi parce qu’elles signent un enrichissement des studios sans garantie d’une redistribution salariale. Or, on ne saurait parler de féminisme sans parler de travail.
A lire aussi : La poupée – Des amis qui vous veulent du bien, par Fania Noël
Relecture et édition : Benjamin Delaveau et Apolline Bazin
Cet article Barbie : après la vague, le goût amer de la dissonance provient de Manifesto XXI.
Depuis sa naissance, elle sait qu’elle est une femme. Lydia se livre à nous sur les difficultés qu’elle ressent en tant que femme transgenre, qui a grandi au sein d’une famille de confession musulmane.
Avant de commencer, un petit rappel de définition. Une personne transgenre est une personne pour qui le sexe qu’elle porte depuis la naissance ne correspond pas au genre qu’elle est, mais qui ne souhaite pas pour autant changer physiquement de sexe. Une personne transsexuelle est souvent associée aux personnes qui ont effectuées une chirurgie de réassignation sexuelle, cependant c’est un terme qui tend à disparaître, car trop associé à la terminologie des psychiatres, comme indiqué dans notre Petit dico des genres sexuels. Les psychologues et médecins parlent également de « dysphorie du genre » pour définir toute personne qui se sent en inadéquation avec son sexe de naissance.
Depuis quand sais-tu que tu es une femme transgenre ?Je le sais depuis ma tendre enfance. Je me souviens que mes parents regardaient des vidéos de chants berbères à la télévision et je voulais toujours danser comme les danseuses. Je prenais le foulard de ma mère et me mettais alors à les imiter. Je savais que j’étais un garçon physiquement pour les autres, mais à l’intérieur de moi je sentais clairement que j’étais une fille. Quand je marchais dans la rue, la perception que j’avais de moi était que j’étais une petite fille, même si tout le monde voyait un petit garçon.
Comment vit-on dans un corps qu’on ne considère pas comme le sien ?Tu te sens constamment gênée dans toutes tes interactions.
Quand j’étais petite et que j’étais dans les vestiaires avec les autres garçons, je ne me sentais pas à ma place. J’avais envie d’aller rejoindre les filles dans les vestiaires, mais c’était impossible car on me disait « tu es un garçon ». Tu te retrouves à avoir toujours honte, à avoir peur qu’en regardant les autres garçons on te traite de « pédé ». En même temps, tu es forcée à toujours rester avec ces garçons avec lesquels tu ne te sens pas bien.
Les discussions qu’ils ont ne t’intéressent pas, les jouets qu’on t’offre à ton anniversaire ne te correspondent pas… On te fait comprendre que tu es autre chose que ce que tu sais être et tu n’as pas d’autre choix. Alors tu joues un rôle constamment et tentes de vivre avec les complexes que cela te crée.
Photo de Lydia de dos Est-ce qu’on ressent parfois de la culpabilité ?Je dirais que tu ne ressens pas vraiment de la culpabilité, mais que tu te sens inadaptée. Tu as l’impression de ne pas être à la bonne place, de toujours être gauche dans tout ce que tu fais et dis, d’être toujours bizarre par rapport aux autres. T’es constamment déconnectée des autres. Tu ressens aussi une forme d’injustice, de rancœur et de la tristesse.
Tu es de confession musulmane, cela change-t-il quelque chose à ta situation ?Je pense que peu importe d’où tu viens ou ta religion, c’est dans tous les cas une situation difficile d’être transgenre. C’est vrai cependant que la société musulmane est très machiste. Tu es obligé d’être l’homme viril, de passer du rôle de fils à celui de mari et ce n’est pas négociable. Du coup, tu grandis avec un modèle auquel tu ne t’identifies pas du tout. Mon père voulait toujours que je l’aide à réparer la voiture, démonter les meubles, à faire des activités « d’homme », mais je disais toujours non. Il a fini par abandonner, mais je sentais bien que ça le vexait. Evidemment, il y a aussi des femmes qui font ce genre d’activités, mais moi je sentais que ce n’était pas un rôle qui me convenait.
Tes proches savent-ils que tu es une femme transgenre ?Ma meilleure amie est au courant, ainsi qu’une autre très bonne copine. J’en parle rapidement sans entrer dans les détails avec quelques personnes aussi, mais c’est tout. Ce n’est pas le genre de réalité que tout le monde est capable d’entendre, et de toute manière, je n’ai pas ressenti le besoin de le partager avec tout le monde. J’ai eu des plans cul qui m’acceptaient en tant que femme, mais mon copain actuel n’est pas au courant de ma dysphorie, car je n’ai pas envie qu’il me trouve bizarre.
Je sais pertinemment qu’il souhaite être dans une relation de type homosexuelle, et qu’il m’aime physiquement « en tant qu’homme », alors pour l’instant je garde cela secret. Je ne lui impose pas de me voir en tenue féminine ou autre. Pour ma famille, je suis également un homme. Ils me posent souvent des questions pour savoir si je fréquente quelqu’un, quand est-ce que je compte me marier etc… mais je les évite. Je ne veux pas les mêler à cette partie de ma vie pour le moment.
Quel rapport entretiens-tu au quotidien avec ton corps ?Je ne me suis jamais vraiment occupée de mon corps car je ne l’aimais pas, il ne me convenait pas. Je n’ai jamais voulu entretenir ce corps qui m’étouffe, ce qui m’a conduit à manger beaucoup et à ne pas pratiquer d’activités sportives. Je n’en ai jamais pris soin, car je n’en étais pas fière et n’en voulais pas. Je l’ai donc laissé à la ruine.
Penses-tu vouloir un jour passer par une opération de changement de sexe ?Non, car je pense être capable de me « féminiser » de manière satisfaisante sans en arriver là. Je ne me vois pas investir autant de temps, argent et difficultés pour être « une copie de femme ». Si on était dans un film de science-fiction et qu’on pouvait vraiment me changer en « vraie » femme biologiquement, je le ferais. Je préfère mettre des tenues de femme dans l’intimité, m’épiler, porter des perruques, mettre des crèmes de femme, plutôt que m’opérer ou prendre des hormones. Cela n’est pas adapté pour moi. Je préfère renoncer à l’idée d’avoir une vulve et garder mon sexe masculin, plutôt que d’avoir un « faux vagin ». Ce pénis c’est le mien au final, il fait partie de moi.
Que penses-tu des personnalités publiques comme Conchita Wurst ou Caitlyn Jenner ?Je ne m’y identifie pas du tout. Pour moi, ce sont des bêtes de foire plus que des modèles. Elles se présentent ainsi et sont donc aussi perçues de cette manière. Une personne trans à barbe d’un côté, et de l’autre une personnalité de la famille la plus médiatisée du moment, je ne peux pas m’y identifier. Je m’identifierais plus à des histoires de personnes lambda, moins médiatiques.
Tu parlais de ta « relation homosexuelle » avec ton partenaire. Te sens-tu appartenir à la communauté gay ?Non, pas du tout. J’ai déjà été dans plusieurs soirées gays, mais je ne m’y sens pas à ma place non plus.
J’ai l’impression de n’appartenir ni à la communauté gay ni à la communauté hétéro. Dans la perception que j’ai de moi, je suis une femme hétéro qui aime les hommes.
Quand je fais l’amour, je ne suis pas un homme qui fait l’amour, je suis véritablement une femme.
Et les mecs que tu fréquentes, sont-ils toujours gays ?Ça dépend. Il y a des hommes qui couchent avec le garçon qu’ils voient. Mais il y en a d’autres qui perçoivent la femme que je suis et couchent avec cette femme. Ceux-là sont loin d’être des homosexuels. Ce sont généralement des hommes qui fréquentent des femmes, et qui aiment ma féminité, mes formes de femme et la féminité en moi qui veut se révéler. C’est cela qui les excite et pas mon pénis.
Aimerais-tu fonder une famille dans le futur ?Oui j’adorerais ça. Je ne sais juste pas encore comment faire.
Pour finir, ressens-tu une forme de jalousie envers les femmes cisgenres ?Oui, je les envie, car à mes yeux, elles ont tout. Elles ont le corps naturel que je n’ai pas, elles deviennent des épouses, des mères. Elles ont la bénédiction de tous-tes dans leur rôle de femme, tandis que moi j’ai l’impression de passer a coté de ma vie, que toutes ces étapes dans la vie d’une femme me sont interdites. Et je dois admettre que cela est dur supporter.
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Cet article La poupée – Des amis qui vous veulent du bien, par Fania Noël provient de Manifesto XXI.
Avez-vous déjà vécu une situation sexiste sans réussir à mettre le doigt sur ce qui clochait exactement ? La remarque anodine d’un camarade militant qui reste en travers de la gorge, une réaction véhémente d’un ami pourtant progressiste ou bien la « blague » cringe d’un collègue ? Le diable est dans les détails, le sexisme le plus difficile à dénoncer est peut-être celui qu’on appelle « bienveillant », celui des hommes « bien », bien diplômés, bien gentils, bien entourés et bien « féministes ». Dans ce cycle de 8 chroniques, la chercheuse et militante afroféministe Fania Noël vous propose de décortiquer des situations quotidiennes avec une courte fiction éclairée ensuite par une notion de critical feminist theory. [6/8]La scène se déroule lors du comité de rédaction d’une revue maxiste-anarchiste autonome nommée Visible. Ce mardi de septembre, l’équipe débat d’un article traitant du film Barbie, et rien ne se passe comme prévu…
Fred : Non mais à un moment, faut être sérieux, 1h de réunion sur un film !
Alice : Non, ça fait 1h qu’on est sur une opposition idéologique.
Cela faisait plus précisément 1h et 13 minutes que les débats faisaient rage dans le local exigu mis à disposition par un collectif ami. Généralement, les réunions mensuelles du comité de rédaction étaient pliées en 2h30, décomposées ainsi :
Il était déjà 18h39, et la bataille rangée opposant d’un côté Alice, Gaëtan et Solène, et de l’autre Nikolas et Fred battait son plein. Au cœur de la discorde, l’article soumis par E.M : « Abrutir le prolétariat et banalisation de l’Histoire : critique croisée de la réception de Barbie et d’Oppenheimer » Etienne, qui avait intégré le comité de rédaction il y a 4 mois, faisait office de médiateur, essayant tant bien que mal de concilier l’intérêt collectif (être d’accord sur le contenu éditorial) et son intérêt personnel (arriver à la soirée de Mathilde avant 20h).
Etienne : Là, on est dans un cul-de-sac, on pourrait peut-être envoyer l’article aux camarades d’autres revues pour avoir leur avis ?
Nikolas : Non, mais non, être un comité autonome ça veut aussi dire porter ses couilles et avoir des discussions difficiles Et surtout ne pas céder à la censure !
Solène : Oh pitié ne parle pas de censure ! Je pensais qu’on était anarchistes ici, comment on censure au juste sans pouvoir de coercition ?
Gaëtan : C’est juste un article nul, mal écrit.
Fred : Ouais, mais ce n’est pas le sujet. Parce que vous voulez le censurer, pardon, ne pas le publier, pas pour une question de style, mais parce que c’est interdit de critiquer un film qui est une propagande américaine capitaliste.
Alice : Oh, donc tu es d’accord que c’est indigeste et mal écrit.
Fred : Soit, mais la critique tient.
Solène : Pour de la critique, il y en a, mais il y a absolument zéro pensée critique ou approche critique. Tu vas me dire qu’écrire que « Barbie met en scène l’humiliation prolétarienne via la flagellation symbolique et corporelle des Ken, qui sont l’équivalent des ouvriers travaillant avec leurs corps transpirant les déceptions du prolétariat »,
Solène s’arrête et prend une bouffée d’air de la façon la plus théâtrale qui soit : Désolée, je dois prendre mon souffle vu qu’il n’y a pas de ponctuation. Je continue : « et leur regard perdu dans les rêves déchus et aspirations anéanties par la bourgeoisie. L’humiliation sur grand écran porte du rouge à lèvres et des talons, mais dans nos rues, nos bars, nos salles de concert, jettent un regard de pitié et de dédain à l’homme prolétaire pour mieux s’envelopper dans les bras du bourgeois. »
Nikolas : Un texte, ça se retravaille, on fait ça tout le temps.
Gaëtan : Nico, le style illisible vient simplement s’ajouter au fait que l’argument est réactionnaire. Je suis désolé, mais c’est un texte d’Incel qui est fâché que des filles canons ne lui donnent pas l’heure. Et très clairement, faire des hommes prolétaires les victimes des femmes, et dire que les Ken, des hommes qui ne travaillent pas, sont leur manifestation… ? Ça n’a aucun sens.
Fred : Donc, vous voulez qu’on publie un éloge d’un film sur une poupée d’un empire capitaliste.
Alice : Ce qu’on veut, c’est ne pas publier un texte sexiste et réactionnaire, qui pleurniche parce que les femmes sont allées voir Barbie en masse, au lieu d’aller voir un film dans lequel une bande de mecs a créé la bombe atomique.
Fred : On n’est pas pour garder la partie sur Oppenheimer.
Solène : Ah ben non, vous ne pouvez pas pick and choose ce qui vous arrange, faut assumer, parce que quand votre gaillard finit de critiquer Barbie, suppôt du capitalisme impérialiste, pour ensuite faire l’éloge d’un film sur la putain de bombe atomique où il n’y a pas d’images des victimes…
Gaëtan : Et vous savez très bien que si vous gardez les deux parties de l’article, ce sera clair pour toute personne avec deux neurones que ce sont des thèses réactionnaires qui sont défendues.
Fred : Vous ne voulez pas discuter de retravailler le texte, et je répète, on coupe, restructure des textes constamment. Et c’est un truc fondamental, depuis que Niko et moi avons créé la revue. Il y a quelque chose dans ce texte, ce n’est peut-être pas dans l’air du temps, ou bien-pensant blabla, mais il y a vraiment quelque chose dans ce texte sur la frivolité, la superficialité, et aussi je suis sûr que nos camarades féministes matérialistes voient le bullshit de girl boss.
Alice : Bizarrement, leurs critiques de l’auteur portent sur l’humiliation de l’homme prolétaire.
Nikolas : Oh, donc maintenant on va dire que le prolétariat masculin n’est pas opprimé ?
Il était 19h28 et s’il partait maintenant, Etienne avait une chance d’être à l’heure chez Mathilde.
Solène : Oh vas-y, laisse tomber, moi je me casse. Soit VOUS choisissez de publier le texte en entier soit vous ne le PUBLIEZ pas. Mais si vous le publiez, je vous préviens, je dirai publiquement que j’étais contre.
Alice : Pareil.
Gaëtan : Moi aussi.
Nikolas : Eh ben super l’esprit d’équipe ! Lâcher ses camarades et se désolidariser publiquement au moindre désaccord. Putain, vous ne survivriez pas deux minutes s’il y avait une révolution.
Alice : Dit le mec qui pleure pour une poupée.
Solène : Oh mais mec, je crois que t’as pas compris, je dirai publiquement qu’on était contre ET on se casse.
Nikolas : Putain ridicule, niquer une orga pour une pim…
Alice : « Pimbêche », c’est le mot que tu cherchais, non ?
Nikolas : Oh ben vas-y, cancel moi.
Alice : Un, va te faire voir. Deux, au moins votre aspirant Zola il « porte ses couilles » comme tu dis, alors que vous deux, vous voulez juste trouver quelqu’un qui les porte à votre place.
Fred : Franchement Alice tu pousses un peu, cette revue c’est notre bébé avec Niko. Et depuis ton arrivée avec Solène on a jamais mis de veto.
Alice : Eh ben bonne vie à deux avec votre enfant !
—
Ce qu’en dit Margaret Mead :
De nombreuses sociétés ont éduqué leurs enfants de sexe masculin dans le simple but de leur apprendre à ne pas être des femmes, mais une telle éducation entraîne inévitablement une perte, car elle apprend à l’homme à craindre de perdre ce qu’il a, et à être à jamais quelque peu hanté par cette crainte. Mais lorsqu’en plus d’apprendre qu’il ne doit à aucun prix être une fille, il est continuellement forcé de rivaliser avec les filles à l’âge même où les filles mûrissent plus vite que les garçons, et que les femmes se voient confier des tâches que les filles assument plus facilement, une ambivalence plus aiguë s’installe.
Margaret Mead, Male and female: a study of the sexes in a changing world, p. 315
Cette citation de l’anthropologue Margaret Mead s’étend à tout ce qui est apprécié par les femmes : le maquillage, le rose, fêter son anniversaire, etc.. mais aussi aux espaces qui se féminisent. On notera que depuis que les sciences humaines et sociales se sont féminisées elles sont considérées comme des sciences « molles », alors qu’il n’y a pas si longtemps être philosophe était le summum du prestige. La réaction des hommes à la sortie de Barbie a été, sans surprise, un mélange de mauvaise foi accompagnée de rage. Bien sûr, il y a les attendus des masculinistes et autres réactionnaires de la culture qui détestent tout ce qui ne fait pas l’apologie de « la séduction » (viol, harcèlement sexuel), de « l’iconoclaste » (relation prédatrice avec des mineurs), ou de « l’autorité » (tout ce que vous pouvez imaginer d’oppressif mais sous une forme esthétisée, de préférence en noir et blanc).
Dans le cas présent, le comité Visible, de la gauche radicale, anarchiste, est face à un problème récurrent dans ce type d’organisations. Fred et Nikolas ont visiblement détesté le film mais leur vision masculiniste les empêche d’en faire une critique non réactionnaire. Ils tentent de cacher la misogynie qui caractérise leur avis en le saupoudrant d’une analyse de classe, mais on voit bien que le problème qu’ils ont avec le film est dû au fait qu’aucun homme cis-het ne délivre les poupées Barbie, et qu’en fait elles étaient plus brillantes et articulées avant que la horde de Ken ne prenne le pouvoir. Il est intéressant de noter que la critique du film n’utilise aucun cadre d’analyse matérialiste pour mettre en lumière les endroits où le film a des écueils. Le principal écueil – en plus de quand même renforcer des dérives de suprématie blanche, de validisme, etc – est de baser l’abolition du patriarcat sur la proposition faite aux hommes de devenir de meilleures personnes, en travaillant sur soi . Si le film Barbie est problématique, c’est qu’il est beaucoup trop généreux et sympathique avec la classe des oppresseurs, en plus de ne pas affronter franchement la violence du patriarcat, car lobotomiser des femmes pour s’assurer de récupérer tout ce qu’elles ont créé et prendre leur place méritait bien plus qu’un prank final.
La proposition que l’on trouve dans l’œuvre de bell hooks (La volonté de changer ou A propos de l’amour) la volonté de changer des hommes n’est pas ni un pré-requis ni la pierre angulaire de l’abolition du patriarcat, c’est le combat féministes qui reste indispensable.
Aux Etats-Unis, dans le monde universitaire, on les appelle les « theories bro », ils hantent les couloirs des départements et font souvent leurs thèses en 9 ou 10 ans, sont misogynes, mais pas contre les femmes, seulement envers celles qui n’ont pas rejoint la lutte du prolétariat. Et bien qu’ils aient des théories à rallonge sur la superficialité, le capitalisme, la féminité et la figure de la girl boss, si un sosie de Margot Robbie manifestait un intérêt romantique ou sexuel pour eux, ils fonceraient sans hésiter (sans que cela garantissent qu’il se comportent avec décence, en effet une étude de 2007 montre que les hommes en couple avec des femmes qui réussisent mieux qu’eux sont davantage susceptibles de les tromper, en guise de revanche symbolique).
Un autre point intéressant est que les profils comme Nikolas et Fred ne sont pas des masculinistes assumés, ils sont au contraire maîtres dans l’art d’opérer subtilement, en silence, pour conserver leur place. Cela se manifeste par un soutien mou aux féministes, par des protestations tièdes contre les actes sexistes, tout en insistant pour comprendre. Le plus souvent, pour ces hommes venant d’une classe sociale disposant d’un capital symbolique et de la position sociale qui va avec, le prolétariat masculin (qui existe en-dehors de la race pour eux), est une figure fantasmagorique leur servant à la fois de bouclier et d’objet de projection pour déployer leur vision patriarcale d’une société sans classe où tous les hommes auraient accès à ce que le système raciste, patriarcal et capitaliste offre aux hommes bourgeois.
Pour aller plus loin : Margaret Mead, Male and female: a study of the sexes in a changing world (1949), traduction de l’équipe Manifesto
Relire :
Note de bas de page [1/8]
Le dîner [2/8]
L’enterrement [3/8]
Le procès [4/8]
La commission [5/8]
Prochaine chronique le 14 novembre
Édition et relecture : Apolline Bazin
Illustration : Léane Alestra
Cet article La poupée – Des amis qui vous veulent du bien, par Fania Noël provient de Manifesto XXI.
Dès notre naissance, nous avons un genre qui nous est assigné, d’après les organes génitaux visibles que nous avons. Cette situation d’assignation fait dire au médecin « c’est une fille / c’est un garçon » et exclut la variété d’identités de genre existantes. Attention cependant à ne pas confondre les genres sexuels, avec l’orientation sexuelle, les comportements sexuels et l’identité sexuelle ! Dans le langage courant, le sexe et le genre sont peu dissociés et la société attribue des comportements sociaux à une personne en fonction de son sexe. Pourtant, diverses identités de genre existent. Pour y voir plus clair, nous vous proposons un petit dico des genres sexuels.
Définition de genres sexuelsAvant de vous proposer le lexique, rappelons que le Genre est un concept en sciences sociales, qui fait état de la construction sociale derrière les représentations de la masculinité et de la féminité. En ce sens, le genre (donnée sociale) est à différencier du sexe (donnée biologique) et l’identité de genre peut être différente de l’identité sexuelle (par ex : je peux être née femme biologiquement, mais avoir une autre identité de genre).
La binarité de genre est cette conception traditionnelle que le féminin et le masculin ont des rôles déterminés. Il est intéressant de réfléchir sur les identités de genre, car la société a construit des hiérarchies sociales en fonction du genre et certaines identités ont été/sont discriminées, voire vues comme pathologies.
AndrogyneAndrogyne est un terme issu du grec, constitué de andros (homme) et gynè (la femme). On fait souvent référence à l’androgynie en tant que caractéristique physique, quand une personne a des traits physiques qui présentent à la fois des caractéristiques associées au féminin et au masculin. L’androgynie vue comme identité de genre est non-binaire et bigenre (voir plus bas les définitions) et implique que la personne se sent à la fois appartenir aux caractéristiques dites masculines et féminines, sans pour autant que ce soit forcément de façon 50/50.
AgenreUne personne agenre est une personne qui s’identifie comme n’ayant aucune identité de genre. On peut aussi dire « neutrois ».
Symbole neutrois BigenreUne personne qui a deux identités de genre.
Bispirituel-leLa bispiritualité est relative aux sociétés autochtones traditionnelles, comme celles des Indiens natifs d’Amérique. Elle désigne les personnes dont les normes de genre sont différentes de celles admises dans les sociétés occidentales, ainsi on ne peut la penser selon les critères occidentaux. Certaines tribus considèrent par exemple qu’il y a au moins quatre genres : hommes masculins, hommes féminins, femmes masculines, femmes féminines. Les bispirituel-les sont aussi connu-es sous les noms « berdache », « être aux deux esprits », « two-spirit » (2S).
CisgenreL’identité de genre cisgenre implique que le genre ressenti par une personne correspond à son sexe biologique assigné à la naissance. Si vous êtes une personne née de sexe masculin et que vous vous considérez « homme » vous êtes un homme cis, si vous êtes née de sexe féminin et vous considérez « femme », vous êtes une femme cis. C’est l’identité de genre favorisée dans les sociétés où l’hétéro-normativité est au cœur du modèle social. Côté étymologie, notons que le préfixe -cis vient du latin et signifie « du même côté ».
Gender FluidEn français, l’ « identité de genre fluide » désigne les personnes qui ne se définissent pas d’un genre particulier et dont le ressenti de genre évolue selon les moments. Ce sont des personnes qui ne se sentent pas représentées par les constructions binaires « masculin » et « féminin » et oscillent entre les deux.
IntersexeLes personnes intersexes sont des personnes « nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions traditionnelles du sexe masculin ou du sexe féminin » selon la définition admise par l’ONU. L’intersexualité implique une difficulté à définir les organes génitaux de la personne intersexuée, généralement détectée à la naissance. En France, la Haute Autorité de Santé estime qu’il y a environ 2% de naissance de bébés intersexes.
Il est courant en France et dans d’autres pays de forcer une attribution de sexe à la naissance pour les enfants intersexes, ce qui est considéré comme une mutilation génitale dans le droit international. L’ONU l’affirme : « Nul besoin de « corriger » le corps des enfants intersexes : ces enfants sont parfaits tels qu’ils sont! »
Non-binaireUne personne non-binaire a une identité de genre qui se place en dehors de la norme « féminin »/ »masculin » et donc hors de l’hétéronormativité promue par la société. Etre non-binaire, c’est se sentir ni homme ni femme, être entre les deux, un peu des deux ou aucun des deux. On trouve donc au sein de la non-binarité, les personnes androgynes, agenres, bigenres et gender fluid par exemple.
Dans le langage, les anglophones utilisent «they / them » pour parler d’une personne non-binaire, tandis que les non-binaires francophones utilisent régulièrement « iel » ou « ille » (jonction de « il » et « elle »), afin d’éviter de « genrer » le langage. Mais ces solutions ne sont pas sans défauts et difficultés pour s’exprimer et se passer entièrement de la binarité du langage.
Drapeau de la fierté non-binaire TransgenreLe terme générique « trans » fait référence à une personne transgenre, à savoir une personne dont l’identité de genre n’est pas la même que celle assignée selon son sexe à sa naissance (VS personne cisgenre, voir plus haut).
Le terme transgenre est préféré aujourd’hui au terme transsexuel, car ce dernier est associé au regard pathologique porté sur la transidentité depuis les années 50 dans le monde de la sexologie et de la psychiatrie. Le « transsexualisme » était présent dans la liste des troubles mentaux établie par l’Association Américaine de Psychologie en 1980. Par ailleurs, le terme transgenre met l’accent sur la contestation d’une société qui enferme ses citoyen-nes dans un système de binarité de genre.
Sachez également qu’une personne transgenre qui effectue une opération de changement de sexe (chirurgie de réassignation sexuelle) ne doit pas nécessairement être appelée « transsexuelle ». Si étymologiquement « transsexuel-le » fait référence à l’idée de changer de sexe (le préfixe latin « trans- » signifie « être au delà »), cette dénomination appuie l’idée que le genre est forcément lié à l’organe génital et va donc à l’encontre des discours contre la transphobie. Si vous souhaitez plus d’informations, nous vous conseillons de lire l’article « Les expressions à éviter à propos de la transidentité » du blog La vie en queer. Lisez aussi notre témoignage d’une femme transgenre musulmane.
Après le petit dico des genres sexuels, découvrez aussi notre petit dico Bdsm.
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Chronique de la solitude d'une jeune femme,"Le Ravissement" a reçu le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film de l'année.
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Le téléphone rose, également connu sous le nom de ligne de conversation intime, est un service téléphonique qui offre une plateforme pour des conversations érotiques et sensuelles entre adultes consentants. Bien qu’on le croit encore désuet, le téléphone rose est toujours d’actualité ! En voici 5 avantages :
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Voir le test: À quoi sert le rapport sexuel Comme il est précisé dans l’ouvrage dont cet article est extrait, il existe différents niveaux de la sexualité, distinguant le pulsionnel lié au climat hormonal, le compulsif en rapport avec une quête égo-centrée du plaisir et le relationnel qui correspond à un épanouissement harmonieux. Il est … Continuer la lecture de « À quoi sert le rapport sexuel: Apaiser ses pulsions? »
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“Femme ! Vie ! Liberté !” : depuis septembre 2022, ce slogan féministe venu d’Iran parcourt le monde entier. Apparu après le décès de Jina Mahsa Amini le 16 septembre 2022 – une femme iranienne et kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs pour avoir mal porté son voile – cette devise se fait l’écho d’un soulèvement révolutionnaire, initié par le peuple contre le gouvernement de la République islamique d’Iran. Un régime dictatorial brutal qui sévit depuis 1979, et dont le pouvoir théocratique s’incarne notamment dans une violence patriarcale décomplexée.
En quoi la domination masculine est-elle structurante du régime de la République islamique d’Iran, et comment se déploie-t-elle ? Quel est le rôle de la religion dans le maintien des structures patriarcales du pays ? De quelle manière l’oppression de genre s’articule avec toutes les discriminations sous la dictature iranienne ? Et comment cela touche jusqu’aux questions écologiques ?
Pour décrypter les systèmes de domination en Iran, Victoire Tuaillon reçoit Chowra Makaremi, anthropologue au CNRS (Centre National de Recherches Scientifiques). Dans son essai « Femme ! Vie ! Liberté ! Échos d’un soulèvement révolutionnaire en Iran » (éd. La Découverte, 2023), elle documente l’insurrection en cours et remonte à ses origines dans l’histoire iranienne, jusqu’à la révolution islamique de 1979. Selon Chowra Makaremi, ces formes de désobéissance dans une société de surveillance comme l’Iran peuvent nous inspirer pour nos luttes en France, et partout en Occident.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références citées dans l’épisode et sa transcription écrite à la page https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/femme-vie-liberte-revolution-en-iran
CRÉDITS
Les Couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le jeudi 7 septembre 2023 au studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Prise de son : Estelle Colas. Réalisation et mixage : Quentin Bresson. Production, édition et montage : Naomi Titti. Marketing et communication : Jeanne Longhini & Lise Niederkorn. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Marion Lavedeau (Upian). Composition identité sonore : Jean-Benoît Dunckel. Voix identité sonore : Bonnie El Bokeili. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis la promulgation de la loi, les patients séropositifs et les agents de santé craignent d’être dénoncés à la police, toute personne reconnue coupable d’une vague « promotion » de l’homosexualité risquant jusqu’à vingt ans de prison.
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A l’occasion du lancement de la Semaine de l’Entreprise Responsable et Inclusive, trois managers de terrain expliquent comment passer de la théorie à la pratique.
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Déscolarisation, mariages d’enfants, mutilations génitales féminines… La situation des droits des filles dans le monde reste dramatique. Le 11 octobre, Journée internationale des droits des filles, l’ONG Plan International France appelle à une prise de conscience générale sur l’urgence d’agir et à la mise en place de mesures ambitieuses par les gouvernements de tous […]
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Basée à Nantes, les travailleuses, est une association crée en 2021 qui aide et accompagne les femmes lors de situations complexes au travail. Marie-Océane Gelly et Colombe Le Tarnec en sont les cofondatrices. Elles suivent de nombreuses femmes victimes de harcèlements, de discriminations … « Nous avons créé l’association Travailleuses ! en novembre 2021 et animé […]
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La newsletter Les Glorieuses, engagées depuis huit ans pour l’égalité salariale, salue l’attribution du prix Nobel à l’économiste Claudia Goldin, spécialiste de la situation des femmes sur le marché du travail. Dans un entretien avec le Financial Times le 3 mars 2022, Claudia Goldin affirmait : « En ce qui concerne l’écart salarial entre les […]
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Le plaisir importe peu si, à vos yeux, la finalité de l’acte sexuel est la reproduction. Au pire, ce n’est qu’un bref moment désagréable à passer, au mieux, cela peut donner du plaisir. Dans cette optique, l’enjeu du rapport sexuel c’est la fécondation, et l’enfant à naître. Cet objectif a longtemps été la finalité « officielle » … Continuer la lecture de « À quoi sert le rapport sexuel: Procréer? »
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Depuis 2014, main dans la main, Israéliennes et Palestiniennes, appellent chaque année les dirigeants à mettre fin au conflit qui tue tant d’enfants. Le 4 cotobre, elles marchaient pour la paix à Jérusalem, puis sur les rives de la mer Morte,
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Cet article Nyokobop 2023 : un voyage sonore en 5 jours, 5 dates, 5 lieux provient de Manifesto XXI.
Pour sa 5ème édition, le festival Nyokobop propose une nouvelle formule intense : 5 dates, sur 5 jours, dans 5 salles de Paris. Du 14 au 18 novembre, on y écoutera la crème des musiques contemporaines hybrides issues des quartiers et des clubs à travers le monde, de l’afrobeat nigérian au reggaeton féministe en passant par du rnb autotuné.Depuis plusieurs années, le festival parisien porté par Le Hasard Ludique célèbre la diversité des musiques contemporaines issues de territoires trop peu représentés sur nos scènes. Singeli, neo-perreo ou électro chaabi, pop ou expérimentales, Nyokobop cherche à pour en finir une bonne fois pour toutes avec le concept problématique de « musique du monde », en donnant à voir la richesse du paysage musical mondial.
Cette année, le format est plus intense que jamais : du 14 au 18 novembre, l’événement réunit 5 dates dans 5 lieux différents de Paris, avec des concerts live mais aussi des soirées club. L’ouverture aura lieu à La Gaîté Lyrique avec l’artiste dominicaine Yendry, influencée par la pop rnb des années 90 autant que la musique latine traditionnelle ou la gqom, et le rappeur Sadandsolo, installé à Bruxelles, qui mêle des drums trap à une autotune harmonieuse. Le lendemain, mercredi 15 novembre, on continue de surfer sur une vibe soul et rnb à Petit Bain : l’artiste nigérian Nonso Amadi, basé au Canada et qui a sorti cette année son premier album, partagera le line-up avec la « rockstar panafricaine » Lady Donli et son jazz alternatif high life.
Le Hasard Ludique accueille à domicile le jeudi 16 novembre, pour une soirée co-curatée avec la plateforme Mahalla, qui promeut les scènes d’Asie du Sud-Est et d’Afrique du Nord. Au programme : le mahraganat, un genre d’électro né dans les quartiers populaires du Caire qui croise rythmiques locales égyptiennes et rap autotuné, de l’artiste, dj et productrice cairote El Kontessa. Les Tunisiennes Koast et Badiâa Bouhrizi seront aussi à l’honneur, avec leurs productions envoûtantes dans lesquelles résonnent leurs influences méditerranéennes, africaines et orientales.
Enfin, deux nuits club clôtureront la semaine dans la transe et la sueur. Vendredi 17 novembre, c’est à La Machine du Moulin Rouge qu’on ira danser sur le neo-perreo et le reggaeton des queens du genre que l’on ne présente plus, La Zowi et Ms Nina, et les dj sets du crew JetLag. L’événement s’achève (et nous achève) avec une programmation techno expé le samedi 18 à La Station : le duo d’origine ouïghoure None Sounds y livrera ses boucles acides et ses beats ralentis aux inspirations mystiques. Kampala fera aussi résonner son énergie avec le groupe Nihiloxica, dont le dernier album est sorti fin septembre, et le collectif d’artistes et dj subversif·ves Anti-mass, qui milite pour faire de la place aux queers, femmes et autres minorités.
Toutes les infos sont à retrouver ici !
Image à la Une : © Chloé Grienenberger
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Face à elle, je me sens si petite. Seins nus, cheveux au vent, je me sens fière. J’avance. D’abord sa fraîcheur me surprend les pieds. Quand elle s’abat sur mes genoux, je songe qu’il faudra que je danse pour lutter contre le froid. J’avance. Elle frappe mes cuisses et pour éviter un peu de sa…
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Les sextoys sont-ils les nouveaux meilleurs amis de la femme ? Nous, c’est ce qu’on pense et probablement que Marilyn validerait aussi l’adage. On a testé l’édition spéciale Womanizer Marilyn Monroe, un sextoy raffiné et élégant, aux vibrations intenses et savoureuses.
Womanizer Marilyn Monroe, une utilisation simple et instinctivePremièrement, l’emballage est trop joli, avec cette photo de Marilyn Monroe et le sextoy apparent. Il suit la lignée habituelle des packagings Womanizer et on aime toujours autant. Dans le coffret, on retrouve le sextoy et ses deux embouts, le chargeur usb , une housse de rangement en coton et le manuel d’utilisation.
L’utilisation est très instinctive et l’ergonomie au top pour pouvoir l’utiliser seule ou à deux. L’autonomie est très bonne (180 min), pour un temps de chargement de 120 min. C’est donc possible de l’utiliser plusieurs semaines régulierement sans avoir besoin de le recharger. La texture du silicone est hyper agréable, ce qui rend le contact avec le sextoy plus doux et chaleureux.
La marque propose deux têtes d’embouts différentes, pour adapter l’utilisation à l’anatomie clitoridienne de chacun.e. Il y a d’ailleurs d’autres embouts disponibles sur le site si jamais ceux-ci ne vous conviennent pas totalement.
C’est un sextoy utilisable dans l’eau, car certifié Waterproof IPX7 et disponible en quatre couleurs différentes. On a une préférence pour les versions Black Marble et White Marble, qui sont très esthétiques.
Il est beau et il fait du bien, que demander de plus ?Niveau usage, un bouton On/Off et un bouton +/- pour régler l’intensité des vibrations. On ne peut pas faire plus simple pour utiliser tranquillement son stimulateur clitoridien.
Le Womanizer Marilyn Monroe monte jusqu’à 10 niveaux d’intensité, mais pour être honnête avec vous, durant les tests, pas moyen d’aller au delà du niveau 3, qui était déjà bien assez fort. Mais, nos corps et sensibilités étant toutes différentes, à vous de trouver votre rythme ! On aurait d’ailleurs aimé pouvoir varier les modes de vibrations, en gardant la même intensité.
La mythique technologie Pleasure Air de Womanizer est toujours aussi agréable, on ne s’en lasse pas. Point positif +++ : quand on fait une légère pression sur le bouton on/off le mode de stimulation revient au plus bas, pour finir son orgasme en douceur, et éviter un arrêt brutal. C’est ce que Womanizer appelle l’option « Afterglow ».
Si c’est votre première utilisation d’un Womanizer, il vous faudra peut-être apprivoiser la sensation intense. N’hésitez pas à utiliser un lubrifiant pour sextoy à base d’eau, pour aider votre usage.
Et pour les orgasmes ? Oui, il y en a. Beaucoup. Et qui arrivent vite. On a failli oublier de l’écrire, tellement c’est devenu une évidence avec les sextoys Womanizer.
Le Womanizer Marilyn Monroe coûte 129 €.
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La Journée Internationale de la Fille a lieu tous les ans le 11 octobre. Le moment d’aborder des sujets de discrimination liés au genre. Une série de sondages OpinionWay-Règles Élémentaires, montrent que les jeunes filles scolarisées ont toujours du mal à gérer leurs règles à l’école. Le manque d’informations empêche des menstruations sereines et crée un sentiment de stress. Il est essentiel d’améliorer l’éducation sexuelle, incluant la santé sexuelle, à l’école.
Les premières règles surviennent de plus en plus tôtL’âge moyen des premières règles est en baisse : 12 ans et 2 mois (soit 5 mois de moins qu’ il y a 30 ans) et 80% des jeunes filles ont leurs premières règles avant 13 ans, soit avant la fin de la 5ème. 1 20% des jeunes filles ont leurs règles à l’école primaire, mais ces établissements ne sont pas du tout équipés pour gérer les règles. Il existe pourtant des initiatives féministes comme Marguerite & Cie, qui propose des distributeurs de tampons et serviettes bio à disposer gratuitement dans les établissements scolaires.
L’Education Nationale est également en retard sur la transmission pédagogique. Aujourd’hui, le seul enseignement dans le programme officiel sur les règles se fait, le plus souvent, en classe de SVT en 4ème… Il est déjà bien trop tard, vu l’âge d’arrivée des premières règles.
Informer sur les règles pour un meilleur bien-êtreTrois quart des jeunes filles qui ont pu bénéficier d’informations à l’école sont unanimes : être informées sur les règles leur a permis de mieux comprendre leur corps, étape clé pour l’égalité, et accompagner l’entrée dans la puberté.
Près de la moitié des jeunes filles interrogées affirment qu’avoir reçu des informations sur les règles leur permet de se sentir plus à l’aise pendant la période menstruelle.
Saviez-vous qu’une jeune fille sur 3 a déjà subi des moqueries ou des discriminations liées à ses règles ? 2 L’éducation menstruelle est essentielle pour tous-tes, afin de limiter les discriminations sexistes et l’impact des règles sur la vie des jeunes filles et femmes.
Source : Communiqué octobre 2023 de Règles Elémentaires Avoir ses règles à l’école est source de stress et d’inégalitésAvoir ses règles à l’école est un facteur de stress pour 80% des jeunes filles, car elles manquent d’informations et les lieux ne sont pas adaptés. 3 Toilettes inadaptées, absence de poubelle, de papier toilette, de savon pour se laver les mains, de protections disponibles ni d’endroit pour se reposer.
Par ailleurs, les professeur-es et personnel-les encadrant es sont peu formé·es à accueillir ce sujet, et à développer de l’empathie envers les élèves menstruées.
Ainsi, 36% des filles de 11 à 18 ans ont déjà manqué l’école dans l’année à cause de leurs règles, et ce chiffre passe à 53% pour les plus de 15 ans.
L’association Règles Elémentaires qui lutte contre la précarité menstruelle et le tabou des règles propose ainsi comme socle d’éducation menstruelle :
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Il peut sembler étrange de poser cette question, pourtant, ses réponses vont nous conduire au cœur des problématiques sexuelles. L’objectif du rapport sexuel détermine aussi son enjeu, et donc les critères de réussite ou d’échec. Il peut aussi révéler une distance considérable entre l’objectif énoncé et l’enjeu émotionnel réel. Ainsi, une femme qui accepte de … Continuer la lecture de « À quoi sert le rapport sexuel? »
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Petite, je détestais porter des robes car elles m’empêchaient de me mouvoir aisément et de jouer au foot avec les garçons. J’étais très sensible, mais sûrement pas fragile. Evidemment, on m’a traité toute mon enfance de « garçon manqué ». Voilà où commence le problème initial. Dès la petite enfance, nous sommes conditionnées à penser que pour être reconnue comme fille, il faut jouer la femme fragile. Il faut répondre à une injonction de société selon laquelle la femme est faible et l’homme est fort. Le pire, c’est qu’on finit par croire que c’est vrai.
Si j’étais un hommeDernièrement, je regardais le film français Si j’étais un homme. C’est l’histoire d’une femme, récemment divorcée, mère de deux enfants et qui travaille dans le secteur BTP. Alors qu’elle est au fond du gouffre psychologiquement, elle se réveille un matin et découvre qu’elle a désormais un pénis à la place de sa vulve. Ce qui a le plus retenu mon attention dans ce film et m’a donné envie de rédiger cet article, ce sont les représentations homme/femme qui en ressortent.
Le personnage principal Jeanne, se fait rejeter par son mec. Elle n’a aucune confiance en elle et se fait entièrement mépriser et dominer par ses homologues masculins au travail. La vie semble totalement la dépasser. La femme fragile par excellence, mais alléluia, son nouveau phallus va lui faire pousser des ailes ! D’abord, il faut qu’elle apprenne à maîtriser son « Pinpin » (oui, je vous assure, c’est comme cela qu’ils l’ont surnommé dans le film) et pour cela, passage obligé de la masturbation. Visiblement, les hommes ont un besoin frénétique et incontrôlable de se masturber d’ordre névrotique ! Les hommes aussi ont droit à leur lot de clichés dans ce film. En tout cas, une fois Pinpin apprivoisé, Jeanne prend confiance en elle, devient de plus en plus forte, gagne le respect à son boulot, a plus d’autorité auprès de ses enfants et assume désormais fièrement qui elle est. Merci le membre viril ! Merci la testostérone !
Y a-til un sexe fort et un sexe faible ?Qu’essaie-t-on de nous dire à travers ce film ? Les femmes doivent-elles nécessairement se comporter comme des hommes pour se faire respecter ? Les femmes sont le sexe faible et les hommes le sexe fort ? Etre une femme forte est forcément signe d’un caractère de type masculin ?
Le parallèle effectué entre force mentale, assurance, gain de respect et masculinité est parfaitement évident. Le pire dans tout cela, c’est que derrière ce film se cache une réalisatrice. En prétendant vouloir casser des stéréotypes, elle ne fait que les enfoncer. Elle a visiblement bien intégré les représentations souhaitées par la société. Heureusement que Game Of Thrones est là pour nous montrer des femmes reines, dominantes et mères de dragons. Encore que, ceci a lieu dans un monde féerico-imaginaire, et que la représentation des femmes n’est pas toujours exempte de visions sexistes.
Si j’étais un homme reflète une construction sociale admise insupportable. Pourquoi les femmes sont-elles majoritairement représentées comme faibles, fragiles et en proie au doute de soi constant ? Pourquoi si une femme ne rentre pas dans ce schéma, on affirme qu’elle agit « comme un mec » (ou qu’elle a une b*te qui lui a poussé dans la nuit) ?
Une femme forte serait ainsi privée de sa féminité, ce qui la rendrait donc moins séduisante, auprès d’une cible masculine hétérosexuelle. Si une femme forte est « comme un mec », alors un homme hétéro ne peut être séduit que par une femme ayant l’air faible, peu dangereuse, domptable. Par conséquent, la société attribue aux femmes des vertus de fragilité dans le but de les rendre plus désirables aux yeux des hommes, et moins effrayantes.
Préfères-tu être une femme fragile ou être « un homme manqué » ?Une femme au fort caractère, qui rit à gorge déployée, qui assume pleinement sa sexualité sans s’en cacher, qui ose séduire ouvertement, impressionne plus d’un homme. Il y a un autre cliché à déconstruire derrière cela : celui de l’homme super viril, qui n’a peur de rien et a une confiance en lui indestructible, grâce à son puissant pénis. Comme nous l’évoquions dans l’article Sexualité masculine, virilité et clichés, l’homme se construit avec l’idée qu’il est un chef de guerre sexuel, ce qui génère en lui la hantise de ne pas être à la hauteur.
Si la femme, qui détient ce vagin insatiable, se met à s’assumer, alors qu’on aime la fantasmer comme fragile, n’y a-t-il pas danger pour l’ego ? On remarque d’ailleurs que le fantasme de l’actrice porno reflète l’idéal égotique pour l’homme. Une femme qui adore le sexe, désire avidement le sexe masculin, mais se laisse totalement dominer par celui-ci. Elle n’a aucun désir propre, on ne s’inquiète pas de ses envies réelles, ni de son plaisir. Elle ne remet jamais en cause la puissance du mâle. Il suffit de la prendre et elle jouit non-stop pendant des heures. Oui, bien sûr…
Les stéréotypes de genre commencent dès la petite enfance, rien que dans les contes pour enfants. La princesse est toujours coincée dans son donjon – ou autre symbole d’enfermement – et attend d’être sauvée du prince charmant. Et quand ce n’est pas le cas, elle prouve sa force en se comportant « comme un homme », à l’image de Mulan de Walt Disney. Désespérant.
« Vous êtes plus fragiles que des fillettes, mais coup par coup, je saurai faire de vrais hommes de vous » (paroles présentes dans la chanson)L’humain a ses fragilités, ce n’est pas un attribut féminin. En tant que femmes, nous ne devons pas perpétuer cette image, car nous sommes les premières à pouvoir la casser et la relativiser. Les personnes qui ont une sacrée paire d’ovaires n’ont rien à envier aux paires de couilles.
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Cet article Référendum en Australie : un premier pas vers la reconnaissance des peuples aborigènes ? provient de Manifesto XXI.
Le 14 octobre prochain, l’Australie tient un référendum historique qui pourrait aboutir à une reconnaissance constitutionnelle des peuples aborigènes, structurellement marginalisés par l’État colonial australien. Karri Walker, juriste aborigène Nyiyaparli à l’Assemblée des premiers peuples de Victoria, a répondu à nos questions pour mieux comprendre les enjeux d’un vote crucial pour l’avenir des peuples aborigènes en Australie.Est-ce que les subalternes peuvent parler ? » demande la philosophe indienne Gayatri Spivak dans son fameux article du même nom. Pour la théoricienne décoloniale, « dans le contexte de la production coloniale, le subalterne n’a pas d’histoire et ne peut pas parler, la femme subalternisée est encore plus profondément dans l’ombre ». D’ailleurs, pour être entendu·es, encore faut-il qu’on reconnaisse que les subalternes ont une voix. C’est bien tout l’enjeu du référendum à venir en Australie, pays revendiqué par l’explorateur britannique James Cook en 1770. Le 14 octobre 2023, il sera demandé à toustes les Australien·nes s’iels sont favorables à une modification de la Constitution, par voie de référendum, afin de créer un organe consultatif permanent chargé de conseiller le Parlement et l’exécutif sur les questions relatives aux Aborigènes. La proposition s’appelle « la Voix ». Donner une « voix » aux peuples aborigènes dans la Constitution et les reconnaître légalement comme les premiers peuples d’Australie pour commencer à réparer le mal commis par l’État colonial sur les populations aborigènes, voilà l’espoir que porte le vote « oui » pour la juriste Karri Walker. Déterminée à faire avancer les droits aborigènes, cela fait plus de deux ans que Walker participe à l’élaboration des fondations du premier traité entre l’État de Victoria (dont la capitale est Wurundjeri Woi-Wurrung Country, aussi connue sous le nom de Melbourne) et les peuples aborigènes de la région.
Manifesto XXI l’a rencontrée pour nous parler d’un sujet et de problématiques trop peu connus en France. Elle insiste sur l’importance du référendum pour la « Voix » aborigène en Australie et nous donne à voir de nouvelles voies pour la souveraineté des peuples autochtones dans le reste du monde.
Manifesto XXI – Quels sont les enjeux du référendum du 14 octobre 2023 pour qu’une « Voix » aborigène soit intégrée dans la Constitution australienne ?
Karri Walker : La Constitution australienne de 1901 a été écrite sans reconnaissance ni participation des peuples aborigènes comme premiers peuples de la terre d’Australie. Par conséquent, les peuples aborigènes luttent depuis plusieurs décennies pour une reconnaissance des peuples aborigènes dans la Constitution australienne. En 2017, d’éminent·es chef·fes aborigènes se sont réuni·es et, pour la première fois, sont parvenu·es à un consensus sur une reconnaissance constitutionnelle dont les positions sont rassemblées dans « The Uluru Statement from the Heart » (La Déclaration du cœur d’Uluru). La déclaration demande trois choses pour les peuples premiers, dans un ordre précis : une voix, un traité et la vérité. L’idée de la première demande est que la Constitution soit amendée afin de reconnaître les peuples aborigènes comme les premiers peuples du pays. Pour ce faire, une institution consultative permanente, entièrement composée de personnes aborigènes, serait créée et aurait pour rôle de conseiller le Parlement et l’exécutif sur les problématiques qui affectent les peuples aborigènes. Aujourd’hui, les décisions sont prises par le Parlement au nom des groupes de personnes très variés que sont les communautés aborigènes, et ce sans que nous ayons notre mot à dire sur ces politiques. Un référendum est donc organisé le 14 octobre, à l’initiative du gouvernement fédéral d’Anthony Albanese (Parti travailliste), pour trancher si oui ou non le peuple australien souhaite que les peuples aborigènes aient une « Voix » dans la Constitution.
Concrètement, quelle est la réalité quotidienne et les difficultés que rencontrent aujourd’hui les peuples et communautés aborigènes ?
Les communautés aborigènes sont sujettes à de nombreuses difficultés, violences et discriminations quotidiennes mais leurs modalités varient selon où l’on vit dans le pays. Par exemple, dans le nord de l’Australie, il y a une très grave crise du logement et beaucoup de personnes sont sans domicile fixe avec un équivalent de 20 personnes vivant dans une maison de 2/3 pièces. Par conséquent, les conditions de santé sont détériorées, l’accès à l’eau est un problème, mais surtout, le système carcéral et légal impacte gravement nos communautés. Par exemple, 100% des jeunes personnes incarcérées dans le Territoire du Nord sont aborigènes alors que nous représentons environ 3% de la population australienne. Les personnes aborigènes composent plus d’un tiers des prisonnier·es en Australie.
Ce que l’on voit est un vrai cercle vicieux. C’est la conséquence directe de la colonisation qui continue en Australie. Tant de personnes aborigènes sont désespérées et déconnectées de leurs cultures, et lorsque l’on n’est pas connecté·e à son pays, sa terre, sa culture, on commence à perdre le sens de qui l’on est et on se tourne vers l’alcool, la drogue et le crime. L’espoir avec ce référendum est de commencer à pouvoir faire en sorte que les cultures aborigènes soient célébrées, non seulement par les personnes aborigènes mais aussi par les non-aborigènes.
L’enjeu aujourd’hui est d’obtenir un outil très puissant afin que les peuples aborigènes commencent à reprendre de la force et du pouvoir. On pourra enfin commencer à participer au système démocratique et à pratiquer notre auto-détermination.
Karri Walker
Certaines personnalités politiques aborigènes, comme Lidia Thorpe du Parti vert, ont dénoncé le référendum comme étant « une insulte à l’intelligence des peuples premiers » et sous-entend qu’il s’agit en réalité d’un piège colonial. Comment vous situez-vous là-dessus en tant que juriste aborigène ? Pourquoi soutenez-vous le « oui » ?
Je suis d’accord avec le sentiment de Lidia Thorpe dans le sens où ce qui est vraiment important pour elle, c’est l’obtention d’un traité, car cela a toujours été l’objectif de nos communautés. Mais je ne pense pas que nous devrions dire non pour autant à la proposition la plus progressiste en la matière que nous ayons depuis plus de deux cents ans. La question qui est posée, c’est : est-ce que, oui ou non, les Australien·nes veulent d’une « Voix » aborigène ? Ce n’est pas « non », astérisque « je veux un traité ». Je sais aussi que, si le « non » l’emporte, cela sera vu par les médias comme la preuve que les Australien·nes sont très résistant·es à un changement de Constitution et, dans ce contexte-là, je vois encore moins comment un traité pourrait être envisagé. Bien sûr qu’une « Voix » constitutionnelle ne va pas régler tous les problèmes auxquels nos communautés font face. L’enjeu aujourd’hui est d’obtenir un outil très puissant afin que les peuples aborigènes commencent à reprendre de la force et du pouvoir. On pourra enfin commencer à participer au système démocratique et à pratiquer notre auto-détermination.
En tant que juriste aborigène, je pense qu’il est extrêmement important que les documents fondateurs de l’Australie nous reconnaissent comme les gardien·nes originelles de cette terre. Et, plus globalement, le référendum est très important afin d’ouvrir des discussions sur les injustices que nous avons vécues et celles que nous continuons de subir. C’est un petit pas en avant mais un premier pas pour commencer à réparer le mal qui a été commis.
Karri Walker, juriste aborigèneMon espoir est que la moralité gagnera le jour du vote et que le peuple votera « oui ».
Karri Walker
Les sondages actuels montrent que le « non » est en passe de l’emporter alors que, il y a quelques mois encore, le « oui » était largement en avance. Quel est le discours médiatique à l’heure actuelle ? Comment expliquez-vous ce changement d’opinion ?
Lorsque Anthony Albanese a gagné les élections l’année dernière, après quasiment dix ans de droite au pouvoir, sa première annonce en tant que Premier ministre a été de dire qu’il s’engageait à mettre en œuvre la Déclaration d’Uluru dans son intégralité et qu’il se fixait comme objectif de terminer son premier mandat en faisant de la « Voix » une réalité. C’était une prise de position très forte à un moment où le soutien pour la « Voix » était fort. Depuis environ 8/9 mois, l’opposition a eu beaucoup de temps pour s’organiser et a investi énormément de ressources pour faire campagne pour le « non ». La Constitution australienne est un document de principes. Cela veut dire qu’elle ne peut pas préciser les modalités opérationnelles de l’institution qui serait créée à l’issue du référendum comme la régularité des rencontres, les personnes qui y siégeront, la manière dont elle s’articulera avec le reste du Parlement… L’opposition a donc utilisé cette réalité constitutionnelle pour dire que l’on demandait aux gens de voter pour un chèque en blanc. Le message de l’opposition a été : « Si vous ne savez pas, votez non » (« If you don’t know, vote no »). Je ne veux pas donner trop de crédit à l’opposition mais c’est un message très fort et facile à comprendre. La campagne pour le « oui », elle, a plus de 32 messages différents. Et tout cela dans un contexte où la majorité des Australien·nes ne comprennent pas la Constitution et ne la connaissent pas, contrairement aux États-Unis où les amendements sont l’objet de débats que la population s’approprie. De prime abord, je pense que les gens n’ont pas tout de suite compris la proposition pour la « Voix », alors que le message pour le « non » est très clair.
Il y a aussi cette peur raciste qui existe depuis deux cents ans, l’idée que si l’on donne trop de pouvoir et de droits aux personnes aborigènes, soudainement iels renverseraient la démocratie. L’opposition a été très intelligente et a recruté des dirigeants aborigènes qui sont désormais les porte-paroles de cette campagne pour le « non ». Récemment, Jacinta Price [sénatrice aborigène du Territoire du Nord, ndlr] a déclaré que la colonisation avait bénéficié aux peuples aborigènes. Je ne comprends tout simplement pas comment l’on peut dire ça alors que la colonisation a résulté en un génocide et des dépossessions à tous les niveaux. Des mots très violents ont été dits pendant cette campagne et je pense qu’il faut aussi prendre très au sérieux l’impact que cela a sur la santé mentale des communautés aborigènes. La conséquence d’une victoire du « non » serait désastreuse et j’ai du mal à entrevoir ce que l’on pourra construire et continuer à la suite de ça. Les sondages ne sont pas bons mais, comme on l’a vu avec le Brexit ou l’élection de Trump, les sondages ne sont pas le résultat. Mon espoir est que la moralité gagnera le jour du vote et que le peuple votera « oui ».
Le changement, ça prend du temps, donc malheureusement il faut être patient·e et commencer à obtenir quelques changements et pouvoir ensuite discuter traité et souveraineté.
Karri Walker
À quoi ressemble le paysage politique aborigène aujourd’hui et qui sont les acteur·ices principaux·les de la campagne ?
Le gouvernement Albanese a fait un plutôt bon travail pour ne pas faire du référendum une question de politique partisane dans le sens où cela serait « son affaire » de Premier ministre. Il a reconnu que cette question du référendum pour une « Voix » est bien plus large, profonde, et dépasse le cadre politique classique. Il y a deux organisations qui structurent la campagne pour le « oui », qui opèrent indépendamment l’une de l’autre et qui sont, malheureusement, divisées pour des questions de personnalités. Nous avions eu la même chose pour, non pas un référendum, mais le sondage national sur le mariage pour les couples de même sexe en 2017. À l’exception faite qu’il n’y avait qu’une seule organisation et qu’elle avait un message très clair et cohérent. Je pense que cette division sur le référendum du 14 octobre participe de la confusion des électeurices.
La stratégie des deux organisations a vraiment été d’évacuer tout ce qui divise sur la question aborigène, comme le terme de « Blak sovereignty » [qui fait référence aux mouvements historiques et politiques pour la souveraineté des peuples aborigènes en Australie, ndlr] et de structurer l’argumentaire comme un moment où chaque Australien·ne avait un rôle à jouer et que cela renforcerait la démocratie.
Pensez-vous que c’était la bonne stratégie que de ne pas cliver davantage ?
L’Australie est tellement tendue lorsqu’il s’agit de changer quoi que ce soit dans sa relation aux communautés aborigènes que oui, lorsque l’on voit le niveau de racisme que provoque la simple évocation d’une « Voix » constitutionnelle, je pense qu’il fallait organiser le débat en ces termes. Le changement, ça prend du temps, donc malheureusement il faut être patient·e et commencer à obtenir quelques changements et pouvoir ensuite discuter traité et souveraineté.
Un rassemblement en soutien du « oui » à New YorkC’est intéressant car c’est bien le droit australien que vous avez choisi d’investir alors qu’il est intrinsèquement colonial et occidental. Qu’est-ce que peut apporter une perspective aborigène sur la loi et le droit ? Chercher à décoloniser le droit occidental a-t-il un sens ?
Je veux croire qu’il est possible de décoloniser le droit occidental bien que cela ne se fera pas en une nuit. Des réformes comme la « Voix » ou la signature d’un traité me laissent penser qu’on pourrait un jour arriver à ce que la loi bénéficie aux peuples aborigènes, plutôt qu’elle leur enlève du pouvoir. La loi a été utilisée dans ma famille pour faire beaucoup de mal : emprisonner des proches, retirer ma mère de sa famille biologique… Mais nous avons aussi vu quelques lueurs dans l’histoire australienne où le droit a pu être un outil pour la justice sociale et pour reconnaître certains droits aux communautés aborigènes. Les constitutions et les lois donnent un cadre pour ce qu’est une vie humaine digne et, sans un système légal qui reconnaît les droits aborigènes, nous ne serons jamais libres. C’est pourquoi il est important pour moi qu’il y ait des juristes aborigènes qui travaillent cette matière et qui soient dans ces espaces afin d’effectuer des réformes structurelles et redonner du pouvoir aux peuples aborigènes.
Vous travaillez actuellement pour la rédaction du premier traité de l’histoire australienne entre un État, l’État de Victoria (dont Melbourne est la capitale), et les communautés aborigènes du territoire. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’objectif et les enjeux de ce futur traité ?
Quand les Britanniques ont envahi l’Australie pour la première fois, iels ont déclaré la terre « Terra Nullius », c’est-à-dire une terre qui n’appartient à personne. Et c’est grâce à ce mensonge légal, cette construction légale, que les colons ont acquis la terre australienne. Le sujet n’était pas de dire que les peuples aborigènes n’étaient pas là mais plutôt que nous étions vu·es comme n’ayant pas de système de gouvernance qui, selon les Britanniques, valait le coup d’être reconnu. Par conséquent, il n’y a eu aucun traité entre les peuples aborigènes et l’État colonial comme cela a pu être le cas dans d’autres colonies. Un traité est un accord entre deux entités souveraines, reconnues comme telles, et en raison de la manière dont la colonisation australienne s’est déroulée, nous n’en avons pas. Nous sommes le seul pays du Commonwealth à ne pas avoir de traité. C’est une des raisons pour lesquelles il y a une si grande violence coloniale en Australie.
Récemment, l’État de Victoria a commencé le premier processus de traité de l’histoire entre un État australien et l’Assemblée des premiers peuples de Victoria (First Peoples’ Assembly of Victoria) pour laquelle je travaille. L’Assemblée est composée de 31 protecteur·ices traditionnel·les de Victoria qui ont été élu·es par leurs communautés pour les représenter dans les négociations du traité. Ces deux dernières années, nous avons rédigé un nouveau cadre légal sur la manière et les règles dont les négociations sur le traité vont se dérouler. L’idée est que le cadre des négociations permette que les discussions soient équitables et, notamment, que ce soit les peuples aborigènes qui dictent le processus plutôt que ce soit le gouvernement de Victoria. Par exemple, nous nous sommes mis·es d’accord pour que l’autorité qui supervise et contrôle que chaque partie respecte le cadre établi soit entièrement composée de personnes aborigènes. Aussi, nous avons établi un fond pour l’autodétermination qui permettra de soutenir financièrement les représentant·es aborigènes afin qu’iels puissent avoir les ressources pour être en mesure de négocier le traité et faire face à l’État de Victoria. Les négociations doivent commencer l’année prochaine. Bien évidemment, le résultat du référendum pour la « Voix » va être très important et impactera sûrement le futur des négociations du traité.
Au-delà du résultat du référendum qui va structurer les discussions autour des droits aborigènes pour les années à venir, qu’est-ce que vous espérez pour l’avenir des communautés aborigènes ?
Ce qui me préoccupe vraiment ces jours-ci, c’est ce qui va se passer dans nos communautés si le « non » l’emporte. J’espère que les gens vont se déplacer, aller voter « oui », et qu’iels montreront vraiment leur soutien en allant manifester pour nos communautés si le « non » l’emporte. En cas d’échec, l’impact sur la santé mentale des personnes aborigènes va être dévastateur car cela voudra dire que nous ne comptons pas et que nous n’appartenons pas à ce pays. Et si le « oui » l’emporte, j’espère que ce sera le début pour avoir lentement – enfin pas trop lentement quand même ! (rires) – des évolutions positives. On pourra commencer à pratiquer notre autodétermination et à la mettre en mouvement grâce au fait que les peuples aborigènes pourront prendre des décisions sur les problèmes qui les impactent. Il y a tant de choses dont l’Australie peut apprendre des cultures aborigènes. J’ai envie que ces cultures puissent être célébrées. Mais pour ce faire, il va notamment falloir que le système carcéral soit totalement révisé car ce qu’il se passe dans les prisons est quelque chose dont l’Australie devrait être incroyablement honteuse.
Traduction : Benjamin Delaveau
Relecture : Apolline Bazin et Sarah Diep
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L’association Sidaction qui est engagée pour les personnes vivant avec le VIH, a sondé avec l’Ifop les jeunes âgés de 15 à 24 ans en 2021. Il en ressort que la baisse du sentiment d’information sur le VIH/sida s’accélère, un mouvement accentué par l’isolement lié à la crise sanitaire du Covid-19 et d’un déficit d’information général sur ce sujet crucial de santé sexuelle.
Dégradation des connaissances et désinformationsSeuls 51% des sondés s’estiment bien informés sur les lieux où aller se faire dépister, une diminution de 20 points par rapport à 2014. « L’érosion déjà constatée l’an passé se poursuit, nous atteignons le score le plus bas depuis notre premier sondage en 2009. » observe Florence Thune, directrice générale de Sidaction.
Les idées reçues et les fausses informations liées au virus du sida augmentent de manière inquiétante :
Rappelons que le VIH se transmet :
À retenir : VIH signifie virus de l’immunodéficience humaine. C’est un rétrovirus qui infecte les cellules du système immunitaire de l’être humain. L’abréviation SIDA signifie syndrome d’immunodéficience acquise. Elle décrit l’ensemble des symptômes et des infections liés à une déficience acquise du système immunitaire. Il a été prouvé que le sida est la phase finale d’une contamination au VIH.
Des traitements existent-ils ?Il existe le traitement préventif post-exposition (PPE) qui combine des médicaments, des tests en laboratoire et des conseils. Le traitement PPE doit commencer quelques heures après une exposition potentielle au VIH et dure quatre semaines environ. Après l’exposition potentielle au VIH, actuellement on considère qu’une prise rapide des médicaments entre 2h et 72h après l’exposition peut empêcher l’infection au VIH. Mais, rappelons qu’il n’est pas possible de soigner le VIH actuellement.
Des médicaments antirétroviraux sont utilisés pour traiter l’infection au VIH. Ils permettent de bloquer la prolifération du VIH dans l’organisme. Ainsi une personne suivant une thérapie antirétrovirale efficace n’est plus infectieuse.
Le VIH, invisibilisé par la Covid-19 semble ne plus exister pour les jeunes« Peu de sujets émergent et sont traités en dehors de la COVID-19, qui impose sa cadence et prend toute la place médiatique. La question du VIH/sida, déjà peu visible avant la crise sanitaire, est encore plus absente des radars médiatiques » explique Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP. La crise sanitaire a causé une chute du dépistage du VIH et un risque de reprise de cette épidémie.
41% des sondés estiment qu’il y a de moins en moins de contamination chez les 15-24 ans. Pourtant, cette tranche représente 13% des nouvelles découvertes de séropositivité en 2019. Seules 34% des personnes interrogées déclarent avoir utilisé systématiquement un préservatif lors d’un rapport sexuel (-9 points par rapport à 2020). Se sentiraient-ils invincibles face au virus du sida ? Sidaction parle de « syndrome du super héros ».
Il est urgent de reprendre les actions de prévention et de sensibilisation au VIH/sida et à la santé sexuelle auprès des 15-24 ans, et éviter ainsi une aggravation de l’épidémie de VIH parmi les jeunes »
Florence thune, directrice générale de Sidaction
23% n’ont jamais bénéficié d’un enseignement ou d’un moment d’information spécifique sur le VIH au cours de leur scolarité.
Pour plus d’informations sur le VIH/Sida, sur l’association Sidaction et pour faire un don, rendez-vous sur le site http://sidaction.org/.
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Rikkie Kollé, Miss Pays-Bas, et Marina Machete, récemment sacrée Miss Portugal, lauréates transgenres, concourront prochainement au Salvador pour le titre de Miss Univers, succédant à l'espagnole, Angela Ponce, pionnière de la compétition en 2018.
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