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Derrière son apparence ludique et son côté bobo geek, le Mapping reste un laboratoire incontournable pour tous les adeptes et les curieux des techniques de l’audiovisuel mises au service de la pensée et du dérèglement des sens. Audiobidouilleurs, plasticiens du photon, gagas de l’hologramme, fous du beat et architectes du vide donneront vie, dix jours durant, à ce que Michel Foucault appelait une hétérotopie. Soit une localisation spatio-temporelle de l’utopie où se juxtaposent des expériences incompatibles dans l’espace réel. Expériences qui véhiculent à l’intérieur de la société où elles puisent leur énergie, une image en négatif de ce que cette même société génère comme modèles de conduite et échelles de valeurs.
Les incontournables
Outre les DJ’s et maîtres du clubbing, dont plus aucune manifestation artistique ne se passe (la fête-exutoire faisant office d’antichambre à l’empire de la consommation), le festival reconduira notamment sa formule dédiée aux professionnels. Avec six «workshops » dévolus à la transmission de savoir-faire dans les domaines du mapping LED et vidéo, de l’art génératif, de la programmation de modules et du design scénographique. Fidèle au découpage thématique qui fit le succès de l’édition 2013, la cuvée 2014 accueillera également son traditionnel VJ Contest international (vendredi 30 et samedi 31 mai) dans l’antre du Spoutnik.
Des conférences (sur le détournement des technologies vidéoludiques, le 27 mai à la HEAD), des projections de films (sur le rapport entre artistes et nouvelles technologies) et de nombreuses performances égraineront cette nouvelle programmation. À signaler parmi elles: la traditionnelle session de mapping architectural qui se projettera cette année sur un bâtiment à l’esthétique seventies du quartier de Pont-Rouge, bâtiment d’ailleurs voué à disparaître dans le cadre du redéploiement urbanistique de cette zone. Généré live et in situ, ce show visuel et sonore sera orchestré par le collectif français «1024 architecture», qui fit ses débuts au Mapping en 2005. Mais s’il y a un domaine de l’expérimentation artistique qui promet beaucoup cette année, c’est sans aucun doute celui de l’installation.
Potentialités
L’expérience hallucinatoire est communément associée à l’ingestion de substances. Mais on peut très bien y accéder par un jeûne prolongé, une lecture de pièces du poète visionnaire William Blake, ou une expérience esthétique. L’artiste hollandais Matthijs Munnik, formé dans les académies de Groningen et de La Haye, s’inscrit dans cette longue tradition de recherches sur les effets hallucinatoires, notamment à travers es stimulations lumineuses sur le cerveau (effet flicker, Dream Machine).
plein les yeux
Ses «Citadelles», sortes de grandes armoires à surfaces luminescentes, génèrent un effet acoustique et visuel entraînant une surcharge sensorielle chez le spectateur. Pour s’adapter, la rétine réorganise alors cette masse d’influx en une série de formes géométriques et de fractales qui innervent le cerveau humain et créent un effet d’hallucination. Pur produit de l’oeil du spectateur, ce phénomène, insaisissable à travers une caméra, sera à découvrir au Bâtiment d’art contemporain, QG du Festival. Autre artiste explorant l’univers de nos perceptions: le Français Christian Delécluse, qui enseigne à l’École Spéciale d’Architecture de Paris. Aficionados de l’art numérique, son projet «Innerspace» utilise les potentialités hypnotiques de la lumière et du son pour questionner la formation des perceptions chez le spectateur. Ce dernier, invité à regarder dans un espace modulé aléatoirement par des faisceaux lumineux et des sons produits par Diemo Schwartz (et le logiciel «catart» qu’il a créé), traverse divers stades de perception sensorielle (chaos formel, ordre géométrique), l’incitant tantôt au contrôle, tantôt au lâcher prise. Enfin, il ne faudra pas manquer l’artiste suisse Zimoun dont les architectures sonores constituent de puissantes expériences immersives. Conjuguant son obsession pour l’aspect répétitif de la mécanique et une fascination pour les objets du quotidien, ses constructions minimalistes mettent en tension les modèles ordonnés du modernisme et les forces chaotiques de la vie. Pour cette dixième édition du Mapping festival, il sera associé à l’excellent duo Delgado Fuchs, dans le cadre d’un projet intitulé «A normal working day».
Une semaine sans cumpi, c’est comme une semaine sans soleil. Heureusement que la joyeuse équipe de boulangers-pâtissiers-confiseurs du Tag Parfait est là pour vous fournir en grosses baguettes et en petites chouquettes sept jours sur sept. Le porn c’est le pétrin, nos tabliers sont sales et on a toujours la gueule enfarinée mais on ne lâche rien, jamais. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que le Tag Parfait ne livre l’Élysée tous les matins. On vous laisse avec le plateau pâtissier de la semaine, attention à ne pas vous en mettre partout.
• AB 1576 a gravi un nouvel échelon mercredi en obtenant l’approbation du Committee on Appropriations. On n’a absolument rien compris à la mission de ce comité mais on sait que cette décision est grave et qu’elle va permettre à AB 1576 d’arriver devant le Congrès. Le vote est prévu pour la semaine prochaine, on y croit.
• Le service de messagerie instantanée Kik a un bel avenir devant lui : sa communauté, déjà forte de 120 millions d’utilisateurs dans le monde entier, ne cesse de grandir. Le problème, c’est que Kik se bat avec des bots qui inondent ses utilisateurs de photos et de messages vaguement porno en espérant les rediriger vers de faux sites de cam. Le très sérieux Forbes en a fait un article fort intéressant.
• Il y a quelques semaines, le Douchebag Millionaire Dan Bilzerian balançait la porn star Janice Griffith dans une piscine depuis le toit d’une maison. Bilan : un pied cassé pour l’actrice, qui a finalement décidé de porter plainte. La nouvelle est tombée hier ; on espère sincèrement que ça va le calmer un peu.
• Selon une nouvelle étude très sérieuse, les Françaises préfèrent les fraises et le chocolat au sexe. Apparemment, la majeure partie de la gent féminine Hexagonale considère aussi que la privation de nourriture est pire que la privation de sexe. Les Français, eux, préfèrent le sexe. Tout va bien.
• Joie, Four Chambers revient avec une nouvelle vidéo intitulée Persephone. Cam Damage et Owen Gray, nerveux, y dévorent ensemble la chair d’une grenade bien juteuse. Étrange et fascinant, comme toujours.
• Bonnie Rotten s’essaye à la réalisation avec le studio DreamZone, un spécialiste des parodies. Pour sa première incursion derrière la caméra, la porn star tatouée de partout s’est lancée dans un remake du film Les Nerfs à vif de Martin Scorsese. Apparemment, Bonnie Rotten a choisi de reprendre à la lettre le scénario original. Est-ce une si bonne idée ?
• Mardi, Custom4U a encore trouvé un nouveau moyen de faire plaisir à ses utilisateurs en rajoutant dix fétichismes à son catalogue qui en comptait déjà soixante-deux. Bienvenue à Food Play, Wrestling, Public Nudity, Blindfold, Strap-Ons, Boots, Armpit, Corsets, Ball Gags, et Rope.
• Le sexe anal est toujours assez tabou dans nos contrées et c’est fort malheureux. Au delà du fait que parler de sodomie à table ne soit pas encore très bien accepté, l’absence de recherches scientifiques sur ce genre de pratiques pose un vrai problème ; Debby Herbenick, chercheuse à l’Université de l’Indiana, décortique pour nous les tenants et les aboutissants de cette fâcheuse frilosité.
• On parle toujours de ce qui se passe après le porn, mais jamais avant ; tous ces acteurs, quel métier exerçaient-ils avant de se lancer dans le porn ? Heureusement que les petits mecs de Behind Kink sont là pour poser la question dans les couloirs de l’Armory. Xander Corvus a un parcours pour le moins intéressant.
• Science et sexualité ne font pas toujours bon ménage. Il y a quelque décennies, les médecins s’amusaient comme des petits fous avec les femmes qui avaient le malheur d’être sexuellement épanouies ; à l’époque, c’était une maladie. Agnès Giard nous raconte leur histoire.
I lied!
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Unknown Photographer
Il était 14.32 ce mardi 06 mai lorsque Guillaume N., 42 ans posta la phrase suivante en commentaire d'un blog féministe : "je n'avais jamais vu les choses ainsi et je vous remercie d'avoir pris la peine de me les expliquer".
L'auteure du blog, une certaine ValerieCG dut être transportée en urgence à l'hôpital pour une crise d'asthme soudaine et inexpliquée. "C'est la première fois que cela m'arrive, nous confie-t-elle en exclusivité, les injures je peux encaisser, les trolls aussi, MAIS CA".
Le monde féministe fut en émoi et se réunit en urgence dans un lieu tenu secret. On vit ainsi des femmes qui ne s'étaient pas parlées depuis 1986 se serrer dans les bras. Que faire, comment réagir ? Quelle stratégie adopter ?
ValérieCG qui s'était depuis reprise, s'exprima en ces termes : "mais admettons qu'il se cache forcément quelque chose sous cette phrase. Nous devons fuir. Londres nous attend".
Le monde féministe affolé, se demandait si on assistait pas à un backlash d'ampleur mondiale.
Le premier ministre, avec la fermeté qu'on lui connait, n'hésita pas une seconde et Guillaume N. fut neutralisé par le RAID le 07 mai au matin alors qu'il prenait son starbucks a 13.25 euros. On vit à ce moment là l'ancien président Nicolas S. porter des féministes évanouies.
"Non mais les gars j'avais juste un peu abusé du Gaillac le midi et je ne savais plus ce que je disais" déclaré Guillaume N. à la sûreté nationale.
La France respirait. L'ONU placée en l'alerte maximale interrompit sa session extraordinaire. Poutine, dont les chars étaient aux portes de Besançon, rebroussa chemin.
L'honneur était sauf ; aucun homme en pleine possession de ses moyens n'avait jamais été d'accord avec une féministe.
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The post Insolite ; un homme dit que les féministes ont raison [gorafi like] appeared first on Crêpe Georgette.
Le rappeur transgenre Mykki Blanco est passé directement par la case prison en arrivant au Portugal, lundi dernier. L’artiste afro-américain affirme avoir été victime de racisme et d’homophobie de la part d’un policier. L’incident s’est produit à l’aéroport de Lisbonne, alors que Blanco et son photographe cherchaient un taxi. En demandant un renseignement à un agent, il se serait entendu dire, de la bouche du policier: «Casse-toi, pédé!» (vai-te embora bicha). Le Californien a très bien compris, et répliqué par un «Go fuck yourself», a-t-il raconté sur Facebook.
600 euros d’amende
Après une brève détention, Blanco a écopé d’une amende de 600 euros pour insulte à agent de la force publique. Sur Facebook, le rappeur a estimé qu’au-delà de son apparence transgenre, la réaction du flic tenait aussi à une hostilité à l’encontre d’un Noir qui affiche sa réussite sociale. «Il y a une part de ma personnalité qui veut toujours voir si les gens ont vraiment des préjugés, qui veut toujours confronter mon optimisme très Côte ouest à la réalité de la discrimination», a-t-il résumé sur les réseaux sociaux.
Vu sur Francesca, Récit d’une prostituée
Texte très dense, Francesca est le récit de pratiques, de réflexions, d’explications, de descriptions, une immersion dans les pensées qui s’accumulent d’une femme mariée, une Française qui se prostitue à Madrid. Les phrases sont souvent assez longues, parfois alambiquées. Le rythme est effréné : aucune pause, on a l’impression de lire en apnée. (Heureusement, ce texte […]
Cet article provient de Littérature érotique
Vu sur À toute volée, Collectif
Le thème de la fessée érotique, proposé pour un appel à textes de la collection e-ros, a produit bien plus que le recueil À corps et à cris. J’avais en effet sélectionné cinq textes pour ce recueil. Bien d’autres m’étaient parvenus. Gilles Milo-Vacéri avait ainsi proposé dix courtes nouvelles. Une d’entre elles avait été retenue […]
Cet article provient de Littérature érotique
Une chatte et un tupperware – flickr/alleykitten
Une soirée entre copines où on vend des trucs en plastique qui permettent de ne pas dépérir : et non, ce n’est pas une bonne vieille soirée Tupperware, mais une soirée sex-toys. Fabricants et magasins s’y intéressent et mettent en place des réseaux de vendeuses, « ambassadrices », ou « animatrices ».
Dédramatiser le sex-toy
Ava Oiknin anime le réseau Fun Girls, qui a organisé plus de 5000 soirées en France visant à vendre des produits de la marque Fun Factory. « Et les chiffres grimpent chaque mois ! Les animatrices, les Fun Girls, sont formées gratuitement, à la fois sur l’aspect vente mais aussi sur la sexualité et la pédagogie, deux notions fondamentales dans ce métier. C’est aussi ce qui attire les Fun Girls : ce n’est pas que de la vente. Il y a une véritable implication personnelle, une mission pour diffuser notre message rassurant, ouvert, complice et curieux. La sexualité, c’est joyeux, c’est fun ! Nous ne disons pas à nos clientes ce qu’elles doivent faire ou à quoi elles doivent ressembler, mais implicitement, on leur pose la question de ce qu’elles aimeraient faire, seule ou avec leur amoureux, de leur désir. On a tous parfois un peu peur de se lâcher, de s’autoriser un petit délire avec son partenaire. Mais briser la routine, même le temps d’une soirée, c’est vital pour la vie amoureuse ! »
Selon Ava, ce genre de soirée peut amener des personnes réfractaires à se décrisper par rapport aux sex-toys : « Les ambassadrices sont formées de telle sorte qu’elles expliquent en quoi un jouet peut être utile dans sa vie intime ou encore dans sa vie de couple, mais elles ne font pas de prosélytisme. Le sex-toy n’est pas un objet évident. Et pour certain(e)s, il ne le sera jamais, et cela ne signifie pas qu’ils seront malheureux! Le sex-toy est un objet intime, et il arrive que des femmes se sentent coupables d’en avoir envie par peur de passer pour une coquine ou des hommes peuvent se sentir menacés de concurrence déloyale face à un rabbit ! Mais en petit comité, en vente à domicile avec une animatrice drôle et chaleureuse qui montre comment ça marche, tout le monde se détend et le sex-toy perd son image sulfureuse pour devenir un objet sensuel et au service de son client ! »
Vive la France
Ces soirées sont peut-être un moyen de développer l’utilisation du sex-toy par les français, moins friands d’orgasmes vibratoires que leurs voisins européens. « La France n’est pas la championne du monde des sex-toys, car dans les affaires d’amour, les français sont exigeants, à raison, et parfois un peu… conservateurs. Mais l’amour n’est pas qu’une question de sex-toy. La romance, le jeu amoureux, la séduction, la sensualité sont cruciaux. Et ça, les français maîtrisent pas mal ! Un sex-toy, ça permet faire les choses différemment. On change ses habitudes, on manipule un objet, donc il y a d’autres possibilités, que l’on soit célibataire ou en couple. »
C’est même l’occasion de parler de sex-toys avec un public… inattendu : « Une animatrice nous a raconté l’histoire de la grand-mère d’une cliente, une femme de près de 80 ans, qui est arrivée en plein milieu d’une soirée sans prévenir, et qui ne s’est pas démontée pour deux sous. A la vue de tous ces jouets, elle a soupiré en regrettant de ne pas avoir eu ce genre d’objets du temps de sa jeunesse. Comme quoi ! Ah si jeunesse savait, ah si vieillesse pouvait… »
Un truc pour filles ?
Le Passage du Désir a créé un réseau similaire à celui de Fun Factory, avec sa « Love force » : des filles (70 pour le moment) qui organisent des soirées pour des filles. Et les hommes dans tout ça? Les vendeurs en magasin constatent la même chose : « les filles viennent souvent en groupe pour faire des achats, mais les mecs viennent quasi systématiquement seuls », m’explique Jonathan, vendeur à Paris. Les vendeuses de la « love force » ne disent pas autre chose. Laura Cherfi, qui a déjà organisé de nombreuses soirées, n’en a fait qu’une seule pour hommes. « C’étaient mes amis, j’ai organisé ça avant Noël pour qu’ils fassent des cadeaux à leurs copines ! Mais en général les mecs ont peur de parler de sexualité entre eux. Cette intimité partagée, ça pourrait suggérer une autre intimité entre eux et ça froisse leur virilité. Par exemple, si j’aborde le sujet de la prostate, ils vont se renfrogner, mais vont venir me demander des précisions seul à seul. »
Même chose côté Fun Factory, qui organise des soirées « Mon chéri party » pour s’échanger des tuyaux sur la façon de faire jouir son homme. Et pourquoi pas des « Ma Chérie Party » entre hommes? « C’est notre rêve! Qu’il ne soit pas tabou pour les hommes de se réunir pour parler sexualité plutôt que de forcément parler sport ou travail ! Nous sommes persuadés qu’il y a des tas d’hommes qui adoreraient organiser une « Ma Chérie Party » avec leurs amis – mais les tabous freinent les ardeurs. Ça ne fait pas « mâle » d’avouer qu’on a des choses à apprendre en sexualité dans un pays latin ! Sur 5.000 soirées que nous avons déjà organisées, la présence masculine est très modeste : ils étaient présents dans seulement… 500 soirées dans le cadre de soirées couples. Notre société occidentale valorise la performance, le culte de la perfection et du score, ce qui transforme parfois la sexualité en enjeu social. Notre discours va à contre-sens: il s’agit de parler de liberté individuelle du plaisir, d’apprentissage, de partage, de patience. »