J’ai passé tellement de temps dans des conférences à écouter des chercheures de renommée mondiale que je me dois de partager ce que j’ai appris.
Les vulves c’est le fun, on aime ça, c’est agréable, doux et humide et ça procure plein de sensations agréables. Sauf quand ça commence à déconner et que ça devient L’ENFER!
La ménopause/périménopause est un des facteurs qui peuvent déclencher un branle-bas de combat vulvaire. La chute du taux d’œstrogène entraîne un amincissement des tissus qui peut provoquer des irritations, des infections, de la sécheresse vaginale, des envies de pipi répétées, des infections urinaires et autres joyeusetés (c’est ce qu’on appelle le syndrome génito-urinaire de la ménopause). Ces problèmes sont pénibles, ils ont un impact sur la qualité de vie et le bien-être sexuel et ils peuvent également entraîner de graves complications pour les personnes âgées.
Bonne nouvelle cependant : nous n’avons pas à nous résigner et à attendre que ça passe.
Il existe des solutions sûres, abordables et non invasives : les préparations hormonales topiques. Elles sont composées d’œstrogène ou de DHEA et se présentent sous forme de crèmes, de comprimés vaginaux ou d’anneaux. Elles sont efficaces et bien tolérées, et peuvent même être utilisées par la plupart des personnes ayant des antécédents de cancer. Elles sont aussi recommandées pour les gars trans qui prennent de la testostérone.
Pourquoi n’y a-t-il pas un attroupement joyeux de femmes périménopausées devant les pharmacies du monde entier?
Parce c’est encore insuffisamment prescrit. Les symptômes vulvo-vaginaux ne sont toujours pas pris au sérieux par le corps médical et la supplémentation hormonale pour les symptômes de la ménopause a une mauvaise réputation depuis le début des années 2000 à cause de l’étude WHI qui a établi un lien entre le THS (traitement hormonal substitutif) et des effets graves sur la santé tels que la formation de caillots sanguins et le cancer. Et ce sont ces données qui sont restées dans les mémoires et qui font peur aux médecins comme aux patientes. Même si elles n’ont pas été correctement interprétées.
Et lorsqu’on reçoit une ordonnance pour des œstrogènes topiques, du moins en Amérique du Nord, ce sont toujours ces risques et ces effets secondaires qui sont mentionnés sur la notice. Cependant, il ne s’agit pas du même mode d’administration, ni de la même concentration que celle utilisée dans l’étude…
Il est nécessaire de mieux former les professionnel.le.s de la santé à l’accompagnement de la ménopause. Après tout, la moitié de leur patientèle va passer par là. Et si pour certaines c’est sans conséquences, celles qui ont des effets négatifs ont besoin de recevoir des soins adéquats et compatissants pour leurs symptômes vulvo-génitaux et autres.
Vous n’avez pas à me faire confiance, je ne suis ni médecin ni professionnelle de la santé. Je ne suis que la fille qui fabrique des organes génitaux dans sa cave. En revanche vous pouvez faire confiance à la Dr Rachel RUBIN, urologue, et à ses collègues qui travaillent sans relâche pour former les médecins et faire passer le message dans des conférences, des articles et via les médias sociaux. Ces professionnelles de la santé savent de quoi elles parlent et défendent sans relâche les patientes qui ont des symptômes pas cools en lien avec la ménopause/périménopause. Et pour cela, elles ont une petite médaille sur mon mur des célébrités qui travaillent pour des génitaux heureux et en santé..
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