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Bonjour à tous, grande nouvelle j’ai créé un espace sur « Discord » pour que les lecteurs de NouveauxPlaisirs.fr puissent chatter en direct, se contacter entre eux, partager des liens, images, gifs, vidéos et enfin échanger en vocal entre eux pour ceux qui le veulent. Discord est une super fonctionnalité, très complémentaire des forums et des articles,…
L’article Nouvelle fonctionnalité sur NXPL : serveur de chat et vocal Discord est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Pas le temps de niaiser cette semaine. Il y a des retours inattendus, des bouches qui s’ouvrent contre des pratiques abusives dans le business, de jolies filles, pas assez de beaux garçons, de l’empathie, de l’amour et des culs. Super programme pour votre rendez-vous hebdomadaire que vous avez rendu incontournable par votre assiduité à le consulter. Merci à vous de lire ce que les gens du porno ont à dire.
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L’événement, passé inaperçu, de cette semaine est le retour de Bonnie Rotten au porno. Elle avait pourtant juré ses grands dieux que maintenant qu’elle était mère, ce n’était plus possible. Mais elle a changé son fusil d’épaule et Brazzers en profite pour la récupérer en contract star. C’était son anniversaire en plus.
Here’s my birthday surprise for you all! Excited to be with @Brazzers more details coming soon!!!!! pic.twitter.com/N3BJBqynCw
— Bonnie Rotten® (@thebonnierotten) May 9, 2018
Un thread essentiel pour les jeunes femmes qui se lancent dans le porno aux États-Unis. Performeuse, c’est une carrière et il faut l’envisager ainsi, il s’agit d’un métier. Heureusement que Lena Paul donne quelques tips pour éviter à certaines de se faire avoir.
NEW PORN GIRL TIP THREAD: 1. Don’t sign lengthy agency contracts. They only benefit the agent and are typically predatory. It’s better to self book or to go with a smaller, more flexible agent than to be a worker drone for what are basically glorified human traffickers.
— Lena Paul (@lenaisapeach) May 11, 2018
Et Lena en a fait un autre, bien technique, sur le côté finance.
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La semaine dernière, je vous parlais de LA Direct Models, une agence qui s’occupe des actrices/performeuses. Elle a une terrible réputation, ne s’occupant que des têtes d’affiche et laissant dans la mouise celles qui ne rapportent pas assez, etc.
Adria Rae est représentée par eux. Et elle a lancé une alerte sur leur comportement qui manquait d’humanité. Elle s’est fait très rapidement suspendre son compte officiel. Twitter est toujours prompt à réagir sur les lanceurs d’alerte pour protéger les personnes incriminées. Mais quand il s’agit de lutter contre le harcèlement en ligne des sex workers, c’est autre chose.
Wow I say cunt one time. if you’re going to suspend one suspend both @Twitter @misskellixxx pic.twitter.com/QiIRXzncC1
— ADRIA RAE (@IStandWithAdria) May 12, 2018
Bref, Adria Rae parlait des frais d’annulation que son agence lui imputait au nom des productions quand elle ne pouvait se rendre sur un tournage. Elle n’avait pas une panne de réveil, c’était plutôt des raisons sérieuses comme une tentative de suicide ou un avortement.
Il semble que son agent manipulait son monde en prenant des « kill fees » dont personne d’autre n’avait entendu parler. Elle a ouvert un autre compte et raconte tout en détail sur son Tumblr. Allez voir !
Later today I will be posting a detailed account of what has happened. I know some people are in the dark since my Twitter was reported by one of LADM’s employees. I hope that this will help clear up any misunderstanding. Thank you again for your support #istandwithadria
— ADRIA RAE (@IStandWithAdria) May 11, 2018
Les collègues l’ouvrent suite à cette prise de parole courageuse.
I find it funny some companies have the balls to charge girls kill fees but the company alone flakes out on shoots as much as models. I’ve been canceled on 15x my entire adult career and never once was paid for the company flaking. But they expect us to pay them when we do. Smh https://t.co/n3JRbpZlM1
— Tia fuckin Cyrus (@Tia_Cyrus) May 12, 2018
#Istandwithadriarae been through similar bullshit with LAD. I’m so happy you are still here and fighting to use your voice,platform, and story to change this from happening time & time again to girls in our industry. Thank you so much for speaking out. https://t.co/2Yah8L4X0u
— Karina White (@karinawhite1990) May 12, 2018
I had a lot of issues with LA Direct as well when I was with them in 2013. I’m actually pretty positive 99.99% of females who have worked with them have had issues with them. I’m proud of @IStandWithAdria for speaking out like so many girls wish they had the balls to do
— Karmen Karma (@KarmenKarma) May 12, 2018
Got charged kill fees as well even when medical issues prevented me from working … https://t.co/wXKP1qwC50
— Sydney Cole (@sydneycolexxx) May 13, 2018
In good news, glad to see a toxic fucking scum bag sex trafficker *cough* @directmodels *cough* finally eating shit and getting pushed out of this industry. #ByeBitch
— Nadya Nabakova (@nadyanabakova) May 11, 2018
Et voilà pourquoi Twitter est important. L’info peut y circuler et permettre aux personnes débutantes de ne pas se faire arnaquer.
I signed when I was 18 I had no idea. I had read some bad things but nothing serious when I researched them initially. I didn’t have any insider opinion either I was clueless. https://t.co/1RYCGyCegh
— ADRIA RAE (@IStandWithAdria) May 12, 2018
Après l’amour se répand et le soutien s’organise.
— Dana Vespoli (@danavespoli) May 12, 2018
THIS INDUSTRY IS FAILING ITS PERFORMERS BY ALLOWING AGENTS/ PRODUCERS TO TREAT US LIKE WE DONT MATTER.
— G (@GiaPaige) May 10, 2018
Et bonne nouvelle, la production va rembourser les frais d’annulation.
I spoke with Mile High today. They said any and all kill fees would be reimbursed to me from my anal scene that I fainted in.
— ADRIA RAE (@IStandWithAdria) May 12, 2018
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Roxy Raye, que vous commencez sans doute mieux sous le surnom de Miss Froots Loops, continue le porno, tout en travaillant à côté.
Btw, I’m still doing porn this year. I’m working hard on building back up a strong work ethic, skills and contacts for a new future. You guys are still going to see and hear me. I just wanted to voice that.
— Roxy Raye (@RoxyRayeXXX) May 11, 2018
Elle se la joue daronne en conseillant de toujours avoir un plan B après le porno. Ce n’est pas bête.
Even being college educated, I felt scared to go back into the world again after doing porn. I now have a really hard full time job, and I’m feeling liberated. Break out of your shell.
— Roxy Raye (@RoxyRayeXXX) May 11, 2018
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Facebook, toujours de plus en plus zinzin avec la censure. Un post partageant une publication de Vex Ashley à propos des lois SESTA/FOSTA aux États-Unis a été supprimé et l’utilisatrice interdite de publication. La liberté d’expression prend une gifle et pas une qui fait plaisir.
When you write a post on Facebook to call out how an adult content creator was wrongfully banned on the Facebook-owned photo sharing service Instagram and your own post about this gets you suspended. There was no nudity anywhere. pic.twitter.com/sQyqmIF4Da
— (((A.V. Flox))) (@avflox) May 11, 2018
This is the result of someone trying to share my written words about the @fourchambered instgram being deleted. WRITTEN WORDS.
I don’t understand anymore. https://t.co/fZl5vnhTBK— Vex Ashley (@vextape) May 12, 2018
Arabelle Raphael s’exprime aussi sur les lois dangereuses pour les travailleurs du sexe.
I talked to @HuffPost about FOSTA https://t.co/ER7CPscBE6
— Arabelle Raphael (@ArabelleRaphael) May 11, 2018
Brenna Sparks s’intéresse de très près à la cryptomonnaie et elle écrit même sur le sujet. Avec la censure et les lois répressives autour du porno et du travail du sexe, cette alternative semble faite pour eux et elles.
I wrote a column on why the adult industry needs cryptocurrencies. Please check it out and read https://t.co/baIb0jwZrr pic.twitter.com/SFXQ0MU63J
— Brenna Sparks (@brennasparksxxx) May 7, 2018
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Chloe Lewis travaille dur pour réussir et donner au monde une plateforme de cam équitable et respectueuse. Elle nous explique, toujours dans sa politique de transparence, quels sont les problèmes qu’elle rencontre. Cliquez pour lire tous les tweets.
What are the three biggest problems facing https://t.co/FSCai4ogFS? #askNood
— Chloe Lewis (@newchloe18) May 10, 2018
Elle a atteint 25 000 comptes d’utilisateur.
New Milestone!
Thanks to YOU, our incredible community has reached 25,000 registered users! Don't mind us over here celebrating! pic.twitter.com/GyCKSEBL43
— Nood (@noodApp) May 10, 2018
En plus, Mary Moody streame sur Nood. Il n’y a plus aucune raison d’aller voir ailleurs.
THAT FACE! Oh yeah and @missmarymoody is pretty cute too!
LIVE
→ https://t.co/lE4MZEfZeh pic.twitter.com/Oa3LQcH8nT— Nood (@noodApp) May 9, 2018
Well… It's starting to look like a real live streaming site!
LIVE
→ https://t.co/cKkbOKazfX pic.twitter.com/j28b2Wxyc2— Chloe Lewis (@newchloe18) May 10, 2018
Nous aussi, on aime quand les camgirls sont heureuses.
I love seeing camgirl smiles. I live for this.
— Chloe Lewis (@newchloe18) May 7, 2018
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Lele O fait du porno en ombres chinoises. J’espère pas secrètement que cette teub servira dans une de ses prochaines vidéos.
LeoLulu ont perdu leur Instagram. Encore la folle censure de Facebook/Instagram que personne ne comprend.
So yesterday we reach 100k on @instagram -I was about to tweet about it in the morning but my account has been deactivated overnight
— LeoLulu (@LeoLulu_XXX) May 8, 2018
Anyway, gonna try getting it back but I doubt it, in the mean time you can follow me on https://t.co/phA4PVi3dC
— LeoLulu (@LeoLulu_XXX) May 8, 2018
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Les photos du spécial bondage dans Hustler Taboo sont arrivées en jpeg, dirait-on !
masculine femininity//dominant submission shot by @davenaz @HustlerTaboo pic.twitter.com/k4Ikk7GZEE
— danger (@Abella_Danger) May 8, 2018
Lets take it back with our girl @ANGELAWHITE! She's so amazing that we have to revisit her sizzling cover shoot with us. #TABOOMagazine #March2018 #AngelaWhite pic.twitter.com/AgugWr21O9
— HUSTLER Taboo (@HustlerTaboo) May 10, 2018
Et une autre photo de bondage, aérien cette fois-ci.
New set with AmbiBambi up now at https://t.co/IXIVkURf4w pic.twitter.com/I3FIXPKkdY
— The Dark Arts (@yedarkarts) May 8, 2018
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Nos performeuses ont du talent : Ingrid Mouth a réalisé un très court-métrage d’animation en pâte à modeler. Il s’agit d’un conte sur la reproduction des sirènes. Mais j’ai peut-être mal interprété la chose.
Claymation attempt number 3- Mermaid mating habits pic.twitter.com/qAZSXHfExn
— Ingrid Mouth (@IngridMouth) May 12, 2018
Luna & James ont un rond de serviette à leurs noms dans les Quoi de neuf. Leur exploration des éléments continue avec le feu.
| NEW VIDEO |
E03. FEU
Episode three of our elements series is out! This might be our best piece of work ever. Check it out on @ManyVids https://t.co/YRMHOwIZrL pic.twitter.com/Elxk5kM1jP— Luna & James (@LunaXJames) May 12, 2018
Le porno devrait plus souvent ressembler à ça, une représentation heureuse du sexe sans chercher la performance absolument, où les rapports sont sains et où l’amour prime. Mais bon Anal Acrobats, c’est bien aussi.
Laughing. Real human interactions. Just a reminder folks, this really can happen during sex, and it’s STILL sexy. pic.twitter.com/ZydpIIQEeC
— Jess Melendez (@realtalk_jess) May 8, 2018
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J’ai une fascination pour Pierce Paris. Il a une structure musculaire vraiment impressionnante et une teub qui va avec. Je suis tombé des nues quand j’ai vu ce qu’il faisait avec ses testicules dans cette scène pour Bromo. Il se les rentre dans le cul et se fait baiser ensuite. Je ne vous encourage pas à reproduire ça chez vous, mais c’est quand même assez étonnant. Cliquez pour voir ce spectacle étonnant.
Un podcast sur le porno gay, si le sujet vous intéresse et que vous comprenez l’anglais. Attention, ce n’est pas Netflix, il n’y a ni images ni sous-titres.
our newest episode features the editor of @Str8UpGayPorn @ZacharySire. we talk about how one becomes a porn blogger, what happens when you bite the hand of the industry that pays your bills, and the wildly successful 1st annual @Str8UpGayAwards.https://t.co/SVdO169RXZ pic.twitter.com/OmvPTFyw7I
— Porno Cultures Podcast (@pornocultures) May 11, 2018
Eliza Ibarra est partout en ce moment avec son grand corps tout mince. C’est pour ça que j’en parle.
We already love @Eliza22Ibarra
Look for her soon on https://t.co/Rr8VC4YVi2#xxx #elizaibarra #trenchcoatx #fridayfeeling pic.twitter.com/Azu7Qi8AuX
— TRENCHCOATx (@TRENCHCOATx) May 12, 2018
Daddy est encore allé à l’opéra avec baby girl.
Had an awesome time at the @LAOpera for the opening night of Rigoletto tonight! It was perfect Plus no one had any idea that I had a remote control vibrator stuck up this girls pussy all night! Bravó! pic.twitter.com/zvAXZ7SgAi
— 𝕯𝖆𝖉𝖉𝖞 𝕭 (@BryanGozzling) May 13, 2018
Petite anecdote de prout sur un tournage avec Emma Hix. Mais pas bien saisi si c’était un pet de fouf ou pas…
HAHAHA so I farted on set in the middle of a shooting a scene today. It was a solo so ALL EYES WERE ON ME. incredicably awkward but incredibly funny. Other porn girls don’t you dare say “ew” cuz you know this has happened to you at least once
— EMMA HIX (@emmahixofficial) May 12, 2018
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Mon petit espace dédié à Nadya Nabakova de l’espace. (J’ai l’impression qu’elle efface chaque tweet d’elle que je mets ici, je suis parano ?)
Queen of the galaxy pic.twitter.com/tYSCm6a1Yy
— Nadya (@nadyanabakova) May 13, 2018
— Nadya (@nadyanabakova) May 12, 2018
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Ce mème ressemble tellement à Vex et à son collectif Four Chambers.
— Four Chambers (@fourchambered) May 7, 2018
Vex qui était d’ailleurs au Met Gala.
Wilted blossom end of season romance pic.twitter.com/O7F3nZoQui
— Vex Ashley (@vextape) May 9, 2018
Avec ses ami·e·s sur le tapis rouge.
the reverence III by @fourchambered with the heavenly presence of @vextape + @biszhopblaczk + @dwam + @linabembe + @dantedionys + myself https://t.co/rOOlt99pFb pic.twitter.com/JJY0SwIdVW
— maría riot (@riotmaria) May 11, 2018
Lance Hart est un gros baboss. Il ne va pas tarder à venir te demander des feuilles. Sauf que lui et sa meuf sont pro-armes.
kids these day with their poi bullshit
back in my day, all we needed was three sticks pic.twitter.com/gfnGe6Jy8X
— 𝙻𝙰𝙽𝙲𝙴 𝙷𝙰𝚁𝚃 (@lancehartfetish) May 8, 2018
L’anticapitaliste pro-armes Charlotte Sartre fait dans la théorisation de la consommation éthique.
Piss drinking is the only ethical consumption under capitalism
— Charlotte Sartre (@GothCharlotte) May 11, 2018
Ouiiiiii c’est la fête !
Gonna be one of those days! :D pic.twitter.com/qSlyv8BT6R
— thingsmydickdoes (@TMDickDoes) May 9, 2018
Pas mal d’entre vous devraient être assez choqués par les propos de Kayden Kross. J’espère que vous ne la détesterez pas trop.
I’m confused because @manuelferrara is excited about his new toy but it just looks like a ball sack dressed up like Aladdin. pic.twitter.com/UbVrgzZ8kI
— Kayden Kross (@Kayden_Kross) May 12, 2018
Bonne vanne du partenaire d’Anna Furiosa.
Moi : – on va à la manif ? @Annaxx220 : – … pic.twitter.com/ME31onzT0P
— Matt Deep aka Lil Deep (@MattDeepX) May 12, 2018
Que fait un Allemand quand il va à l’étranger ? Il va chez Aldi évidemment.
First thing to do in the US: shop at @AldiUSA pic.twitter.com/n9DAIBOCxL
— Anny Aurora (@AnnyAuroraPorn) May 10, 2018
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Bon en vrai, tous ces tweets à la suite sous prétexte de célébrer le sexy et la nudité érotique, j’ai juste la flemme d’écrire un commentaire pour chacun.
J'ai deux amours dans la vie : mon mec et mes bas résilles #exhib #nakedinthestreet #camgirl #MondayMotivation pic.twitter.com/7eRlbLWbRf
— Juicy Jane (@HitachiAddict) May 7, 2018
Thinking of you like : https://t.co/VCUZsSNPUp pic.twitter.com/zeTQ0z3kYe
— Olly (@OllyPlumx) May 7, 2018
hello there #boobs #pussy #wet #CamGirl pic.twitter.com/moiimHAL51
— marjohoho (@marjolainecm) May 9, 2018
Mon set « Daydream in Blue » shooté par @Ayahuasca_ est dispo sur mon patreon! https://t.co/16QsC0JDFa pic.twitter.com/rCdpi8hJ2t
— Catin Haineuse (@MetauxLourds) May 9, 2018
a couple photos I took of Henna N in Brooklyn pic.twitter.com/1fOnm1jf4g
— Owen Gray (@veryowengray) May 9, 2018
"i was an angel living in the Garden of Evil." pic.twitter.com/jSy7MBmMz6
— Trish Collins (@TrishCllns) May 9, 2018
#oldiesbutgoodies by Vincent Mille pic.twitter.com/y1TPtHNqhS
— Misungui Bordelle (@MBordelle) May 10, 2018
I'm the one that will survive pic.twitter.com/2EsBfdFgS6
— Alex (@AlexDeLaFlor) May 10, 2018
Sinon je souhaite un bon dimanche à tous les autres, vous voyez les personnes super sympa qui respecte et ont une éducation ! Bonne journée mes padawans je vous fais de grosss bisouxxx pic.twitter.com/uolNib1dQ1
— Leianam (@leia_nam) May 13, 2018
Bonjour, il y a une semaine, c'était shoot en forêt. Cette aprem, on continue notre tour du monde sur @UfancyMe_ pic.twitter.com/ZhLo1ygU0T
— Margaux SexyLicorne (@MargauxLicorne) May 13, 2018
En plein extase… Une photo vaut mille mots. pic.twitter.com/REuVfDsMxj
— ᴸᴼᴸᴬ ᴴᴼᴼᴾ (@Lolahoopxx) May 13, 2018
Art comes in many forms, if you do nude work don’t let others shame you and don’t think less of yourself you’re an amazing person with the amazing confidence to shelter the amazing art that is you we’re all born naked photo: @_hrtbrk pic.twitter.com/c7g1jx27Q9
— Sabrina (@SabrinaTheBunny) May 12, 2018
I am Conner Habib, I am 40, I have a hairy chest, and these are my armpits. Hello to you. pic.twitter.com/LyHVuJYURI
— Conner Habib (@ConnerHabib) May 9, 2018
Afternoon fun pic.twitter.com/Rx7Otef6hy
— Kali Sudhra (@Kali_Sudhra) May 9, 2018
2 bonnes raisons de vous abonner à mon patreon :)https://t.co/hf56lwxhVC pic.twitter.com/XVvBdmgH6V
— Penelopemeow (@Penelopemeow1) May 13, 2018
Have you ever wondered if there was more to life other than being really, really, ridiculously good looking? pic.twitter.com/HXSR2hhfia
— Victoria (@youwantsumfuck) May 8, 2018
Online @chaturbate https://t.co/IJMujiuOxA pic.twitter.com/1jNN1rPVn3
— Sasha (@shackle_shot) May 11, 2018
#Brazzershouse3 was quite the experience pic.twitter.com/irjrqGHO7I
— Kira Noir (@thekiranoir) May 11, 2018
— Audrey Angel MFC (@xoaudreyangel) May 11, 2018
Photo de une : Adria Rae
Vous avez fait un mauvais rêve ? Au sortir d’un rêve perturbant, les gens se demandent «Qu’est-ce ça voulait dire ?», utilisant le «ça» de Freud pour mettre à distance ce qu’ils croient être un désir refoulé. D’autres cherchent à se rassurer : «Pas grave, c’était mon inconscient».
L’inconscient a bon dos. On lui attribue nos rêves, surtout les plus choquants : la faute à mon inconscient. «Je n’étais pas conscient puisque je dormais, j’étais donc inconscient», disent les gens, qui font l’amalgame entre plusieurs définitions du mot. Mais au fond, qu’est-ce que l’inconscient ? S’attelant à l’énorme tâche de définir cette notion, Bernard Lahire y consacre une partie de son magistral opus (490 pages) L’Interprétation sociologique des rêves. Sa démonstration prend pour point de départ le préjugé commun : «être éveillé, c’est être conscient ; être endormi c’est être inconscient.» Et si c’était le contraire ?
La conscience vient par les rêves : démonstration en trois points
Voici comment il articule sa pensée. Premièrement, dit Bernard Lahire, si on se rappelle des rêves, c’est qu’on en a conscience : il faut en finir avec l’idée freudienne du rêve comme «voie royale vers l’inconscient». Deuxièmement, les rêves expriment souvent des vérités : ils font sauter les verrous de la bienséance, contrairement à l’idée freudienne qui associe le rêve à un mécanisme de censure. Troisièmement, ce n’est pas parce qu’on rêve sans censure que le rêve est un espace de liberté où l’individu pourrait donner libre cours à ses pulsions : le rêve incorpore notre vécu social, c’est-à-dire nos blocages et nos prisons mentales. Même dans les moments où l’individu est seul, dans le noir de ses paupières fermées, déconnecté de son environnement, plongé dans la narcose, son activité psychique est structurée par les mondes sociaux qui l’entourent depuis (voire avant) sa naissance… Ce qui s’agite et remue en nous dans le rêve est fait de tout ce «qui décide de ce que “nous” faisons, disons, pensons ou sentons» dans la vie éveillée, souvent comme des zombis d’ailleurs, car au fond nous ne savons même pas pourquoi nous travaillons (pour gagner de l’argent?), pourquoi nous aimons (parce qu’il-elle est drôle ?), pourquoi nous mourons (un cancer ?). Peut-être que les rêves le savent, eux.
Mais reprenons par le début : «être éveillé, c’est être conscient» ?
Si on se rappelle des rêves, c’est qu’on en a conscience
Question de départ : «L’entrée dans le sommeil ne signe-t-elle pas la perte de conscience, et le réveil une reprise de conscience ?» Réponse de Bernard Lahire : cela dépend. Parfois être endormi équivaut à être évanoui : on ne se rappelle plus rien. Le trou noir. C’est comme si on avait «perdu connaissance». Mais si on se rappelle quelque chose ? «Les souvenirs de rêve au réveil prouvent que le rêveur avait bien conscience de ce dont il a rêvé. S’il rêvait vraiment à son insu, non consciemment, cela rendrait l’accès au rêve totalement inaccessible et nous ne pourrions pas même nommer ce dont nous serions totalement ignorants. Certains chercheurs en neurosciences (tels que Lionel Naccache et Stanislas Dehaene) ont raison d’évoquer le critère de “rapportabilité” (1) pour définir le caractère conscient ou non d’une activité psychique : ce que je ne perçois pas et ce dont je ne peux donc parler est non conscient, mais ce que je perçois et dont je peux parler est forcément conscient.» Pour le dire brièvement : s’il est possible de rapporter une expérience, elle était consciente.
On en est conscient, mais dans la non-conscience
Etre conscient pendant le rêve n’a cependant rien à voir avec le fait de savoir qu’on rêve. De fait, on rêve sans s’en rendre compte, sans le vouloir, sans le contrôler (sauf quand on s’entraîne à le faire, mais c’est difficile) et sans savoir ce que veut dire le rêve. On le subit, en ayant l’impression qu’il est réel. N’est-ce pas le cas de la majorité des choses que nous réalisons au cours de nos vies ? «On peut être conscient sans être intentionnellement aux commandes», explique Bernard Lahire. C’est le cas du rêve, «mais aussi de tous les actes routiniers de la vie ordinaire éveillée que nous accomplissons souvent “en pilote automatique”». Poussant l’analyse plus loin, il dit : «On peut être conscient d’une chose sans être conscient de ce qui nous détermine à faire ou à penser cette chose. Par exemple, une personne peut être tout à fait consciente d’aimer l’ordre, tout en n’étant pas consciente de ce qui la pousse à être ordonnée ; elle peut aimer lire des romans policiers, sans savoir ce qui guide son goût pour ce genre de littérature.» Ce qu’il appelle la «non‐conscience des causes» est la forme d’aveuglement la mieux partagée du monde. Nous ignorons souvent ce qui nous pousse dans la vie ou ce qui motive nos affects.
«Les hommes se trompent quand ils se croient libres»
Ne sommes-nous pas tous des dormeurs, rêvant debout, croyant être «éveillés» ? Citant Spinoza, Bernard Lahire se moque : «Les hommes se trompent quand ils se croient libres ; car cette opinion consiste en cela seul qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes qui les déterminent. Leur idée de la liberté consiste donc en ceci qu’ils ne connaissent aucune cause à leur action. Ils disent certes que les actions humaines dépendent de la volonté, mais ce sont là des mots et ils n’ont aucune idée qui leur corresponde. (2)» Les propos de Spinoza sont confirmés par d’innombrables études : «l’être humain ne peut en aucun cas être réduit à un sujet souverain, conscient, intentionnel, maître absolu de ses décisions, de ses pensées et de ses actes, transparent à lui‐même, etc.», explique le sociologue qui s’appuie, entre autres, sur ce que les chercheurs ont appelé l’«effet‐cocktail». Dans une salle bondée, bruyante, nous avons souvent l’impression d’un brouhaha ambiant : seuls nos propos sont audibles. Le reste relève du bruit de fond… Pourtant, si quelqu’un dans la salle prononce notre prénom, nous le captons immédiatement. Cela signifie que nous percevons souvent les choses sans le savoir, mais nous les sélectionnons.
La conscience existe-t-elle réellement ?
De même, les parents se réveillent la nuit quand ils entendent leur bébé pleurer. Le système de la perception est sélectif. Nous percevons beaucoup de choses de façon «subliminale» (choses qui modifient nos comportements à notre insu) et nous n’en prenons que rarement conscience. «On peut rapprocher ce genre de perceptions des “petites perceptions” de Leibniz, qu’Ellenberger considère dans son Histoire de la découverte de l’inconscient comme le premier théoricien de l’inconscient (3)», explique Bernard Lahire. Nous sommes influencés, et doublement : d’abord par ce que nous percevons en permanence sans le savoir, ensuite par ce que nous avons intériorisé au cours de notre vie sans nous en rendre compte. La plupart des individus qui se croient doués d’une «conscience réflexive», c’est-à-dire d’un jugement leur permettant d’effectuer des choix en toute autonomie ont en effet «oublié» que ces choix sont en général déterminés par un ensemble de choses enregistrées depuis la petite enfance et qui relèvent du non-dit. La mère qui s’inquiète lorsque l’enfant s’éloigne ou qui s’énerve lorsque l’enfant pose une question à laquelle elle ne peut pas répondre communique “implicitement” une “règle” : “Ne ne quitte pas / ne me surpasse pas ou je souffre.” Les parents, bien sûr, nieront ces choses car eux-mêmes reproduisent des comportements qui ont été intériorisés, sans l’aide des mots.
«Je pense, donc je suis» : péché d’orgueil philosophique ?
Les enfants qui deviennent des adultes sont «porteurs de schémas d’expériences, de schèmes interactionnels, affectifs, perceptifs, évaluatifs, etc., dont ils ignorent l’existence et qui n’ont été voulus consciemment par personne», résume Bernard Lahire qui parle d’habitus (4). Le fait que la plupart de nos actes, nos perceptions, nos représentations et nos jugements de goût soient déterminés par des expériences dont nous n’avons pas forcément souvenir, encore moins conscience, n’est d’ailleurs pas sans poser problème aux «amoureux de la liberté» : pour ces défenseurs du cartésianisme, le «sujet» exerce une activité de conscience réflexive, toute‐puissante. Il est maître de soi et du monde. Dans les faits, pourtant, il faut bien se rendre à l’évidence : nos processus psychiques sont pour la plupart non-conscients ou non-intentionnels. Des flux de pensée nous traversent bien malgré nous ; des émotions nous submergent, hors-contrôle. Dès 1899, «le neurologue Sigmund Exner, contemporain et collègue de Freud à Vienne, écrivait que “nous ne devrions pas dire ‘je pense’, ‘je ressens’, mais plutôt ‘ça pense en moi’, ‘ça ressent en moi’”, une bonne vingtaine d’années avant que Freud ne publie sa célèbre distinction entre le ça, le moi et le sur‐moi (Das Ich und das Es, 1923). (5)»
Savons-nous la nuit des choses qui restent incompréhensibles le jour ?
L’idée que l’humain ne soit pas constamment un «sujet souverain» scandalise la plupart des penseurs de l’époque. Quand cette idée s’impose en Occident, l’inconscient fait figure de repoussoir : «on considéra la partie inconsciente de nos pensées comme la partie “sauvage”, stupide, inférieure», explique Bernard Lahire. C’est probablement pour cette raison que Freud lui-même, qui défendait courageusement cette idée novatrice, associa l’inconscient aux désirs refoulés. A sa suite, la plupart des chercheurs continuèrent de faire le lien entre l’inconscient et les pulsions obscures ou le «repos de la volonté», opposant de façon tranchée «une situation sans “moi”, dans laquelle nous plongerait le sommeil, à des situations éveillées au sein desquelles un “moi” volontaire piloterait l’ensemble de nos comportements et de nos pensées». Il serait temps d’en finir avec le système de distinction entre le «ça» et le «moi», suggère Bernard Lahire qui cite cette hypothèse d’Alfred Adler en 1933 : «L’homme sait plus qu’il ne comprend (6). Est‐ce que son savoir n’est pas éveillé pendant le rêve alors que sa compréhension dort ?»
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A LIRE : L’Interprétation sociologique des rêves, de Bernard Lahire, éd. la Découverte, 2018.
A LIRE AUSSI : «Il n’y a pas de rêve heureux»
NOTES
(1) Stanislas Dehaene et Lionel Naccache, « Toward a cognitive neuroscience of consciousness : basic evidence and a workspace framework », Cognition, n°79, 2001, p. 1‐37.
Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient. Freud, le Christophe Colomb des neurosciences, éd. Odile Jacob, Paris, 2009, p. 229.
(2) Baruch Spinoza, Éthique (1677), traduit par R. Misrahi, Éditions de l’éclat, Paris, 2005.
(3) Ellenberger Henri F., Histoire de la découverte de l’inconscient, traduit de l’anglais par Joseph Feisthauer, éd. Fayard, Paris, 1994.
(4) Pierre Bourdieu, Esquisse d’une théorie de la pratique, Librairie Droz, Genève, 1972, p. 179.
(5) Stanislas Dehaene, Le Code de la conscience, éd. Odile Jacob, Paris, 2014,p. 75.
(6) Alfred Adler, Le Sens de la vie. Étude de psychologie individuelle (1933), tradut de l’allemand par le Dr. H. Schaffer en 1950, Éditions Payot, Petite Bibliothèque Payot, Paris, 1968.
En ce dimanche de mai, nous avions envie de dédier cinq gifs à une des porn stars les plus cool de sa génération : Abella Danger.
La vie nous apporte parfois des instants qui chavirent. En voyant cette photo passer sur ma timeline, mes yeux ont roulé dans leur orbite, il fallait vous remontrer la puissance d’Abella. On commence par cette levrette presque SFW avec Ricky Johnson pour Vixen.
Abella rend dingue. Certains tapent du poing sur leur bureau, d’autres claquent leur teub au sol pour se détendre ou bien décident de détruire un lit à coup de rein et de poignet. Attention Small Hands (c’est le nom de l’acteur pour ceux qui suivraient pas), tu vas finir par tout casser si tu continues comme ça.
Abella c’est aussi un boule, rond et majestueux, un PAWG qui accueille du hardcore, façon Kristina Rose. Pour tenir les fappeurs et fappeuses éveillés, il convient donc de travailler à la salle ce don que Mère Nature lui a offert. Une nouvelle occasion d’admirer son popotin tout suant.
La réduire à un boule, ça serait trompeur. Danger c’est un petit corps, taillé pour l’amour et la performance. Elle prend, elle donne, toujours en s’y jetant à corps perdu. Comme ici entre les jambes de Luna Star chez les filles de Girlsway.
Dis-moi ce que tu penses / J’aime aussi / L’amour et la violence
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Comme vous le savez si vous avez lu l’article d’hier, Nouveauxplaisirs.fr soutient la lutte contre le cancer du sein au côté de l’association PinkBraBazaar à travers l’évènement #PINKBRATOSS qui a lieu aujourd’hui. Pour sensibiliser les femmes à l’importance du dépistage du cancer du sein, la journée #PINKBRATOSS organise des lancers de soutiens-gorge et demande aux…
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Un projet de loi sur la commercialisation du ventre des femmes et la vente d'enfants arrive comme un test : les femmes au pouvoir vont-elles appuyer la défense de la dignité de la vie humaine ou voteront-elles en faveur du marché qui considère que les femmes sont une source de matière première et de profits pour une industrie en plein essor ? Bref, les femmes au pouvoir oseront-elles un regard différent ?
- Biotechnologies, GPA, PMAL’article #PinkBraToss : une journée pour la santé du sein est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Disponible sur Netflix depuis le 13 avril dernier, “Je ne suis pas un homme facile” est LE film féministe de l’année. Ce premier film d’Eléonore Pourriat dépeint un monde dans lequel les femmes auraient la place des hommes. Nous, on vient de le voir et on a adoré. Voilà pourquoi.
Pourquoi aime-t-on ce film féministe ?Parce qu’Eléonore Pourriat est une réalisatrice engagée (et c’est rare) : en 2010, la scénariste et actrice a tourné son premier court métrage, “Majorité opprimée”.… Lire la suite
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L’impératrice est du genre à se faire désirer. Beaucoup de ses sons sensuels sont venus caresser nos oreilles avant que ne débarque un tout premier album, intitulé Matahari, du nom de l’espionne légendaire. L’impératrice, c’est un monde à la fois rétro et atemporel, fait de clips kitsch, de références pop éclatées et d’atmosphères langoureuses. Rêveries solitaires, troubles amoureux et ombres féminines traversent ce voyage musical placé sous le signe du fantasme. Afin de mieux comprendre cette femme fatale, j’ai discuté avec Charles de Boisseguin, leader de ce groupe à six têtes.
Récemment, nous avons consacré sur le Tag un article au clip de Paris. Je crois que c’est votre clip le plus référentiel, puisque s’y côtoient Uma Thurman, Brigitte Bardot, Kim Basinger…L’Impératrice, c’est une façon de rendre hommage à toutes ces icônes féminines, intensément pop ?
Bien sûr. On essaie avec L’impératrice de faire chapeau bas à toutes les femmes qui nous inspirent. L’idée avec ce clip, c’était de filer la métaphore de Paris en tant que femme en l’associant à un personnage d’actrice. On voulait faire ressentir cette impression de liberté, de dangerosité et de fragilité…de nostalgie, aussi. Cette comédienne se perd dans ses rôles comme l’on se perd dans la capitale la nuit. D’une manière plus imagée, je crois que lorsque tu vis à Paris, tu es soumis aux exigences sociales. Au fil des rencontres et des soirées, tu n’es jamais vraiment toi-même, et comme la comédienne, tu te retrouves contraint à porter un costume différent, tu déambules toujours masqué. Vivre à Paris c’est un jeu de dupes constant.
Justement, ce premier album s’inspire d’une professionnelle du jeu de masques, l’espionne Mata Hari. Une icône qui, sur grand écran, a tour à tour été incarnée par Greta Garbo, Jeanne Moreau, Sylvia Kristel, comme si chaque Mata Hari nous renvoyait aux transgressions et à la sensualité de son temps. Qu’est-ce que cette figure représente pour toi ?
Mata Hari était la femme libre par excellence, celle qui s’affranchit du rang auquel on veut la cantonner. Une femme très culottée qui a construit sa carrière sur des mensonges et des illusions, s’est retrouvée sur la scène de l’Olympia à danser devant des milliers des personnes pour la simple raison qu’elle avait su s’inventer un personnage. Toute sa vie est bâtie sur une forme de schizophrénie. Avec L’impératrice on voulait retranscrire ce côté multifacettes, cet archétype de la femme libre et puissante, sensuelle et élégante. Sans oublier ce petit quelque chose d’insaisissable.
La féminité, justement, est omniprésente dans votre univers, envoûtante, plurielle, respectée. Comment la décrirais-tu, « ta » féminité ? C’est ce « petit quelque chose d’insaisissable » que tu évoques ?
La féminité habite toute notre musique. Cette féminité fantasmée, je l’associe à la sensibilité, la délicatesse, la grâce. Oui ce sont des images un peu clichés, mais je voulais qu’on perçoive à travers le personnage de L’impératrice cette notion d’hyper sensibilité. L’image de la féminité est très forte en ce moment dans le paysage musical. Tu n’as qu’à voir la réception de l’album de Clara Luciani, qui est très féministe (je pense à un morceau comme La grenade). Mais nous, on est moins dans le subversif que dans l’hédonisme. On ne se cherche pas à s’engager dans quoi que ce soit.
Ce qu’il y a de transgressif chez L’impératrice, c’est sa façon de décloisonner les genres : on parlera de disco, de pop, de jazz, de funk. C’est un groupe dégenré, en quelque sorte. Ce n’est pas un peu compliqué de rester sur la même longueur d’ondes avec tous ces styles ?
Il était important qu’au sein du groupe, l’on suive tous le même fil rouge en ce sens. J’aime à dire qu’en terme de bande l’on se situe entre la cellule familiale et la classe d’école (il rit). L’impératrice ce sont avant tout six musiciens qui viennent d’univers très différents – du classique, du baroque, du jazz. C’est leur rencontre qui fait cette machine hybride qu’est le groupe. On part dans tous les sens car c’est comme ça que l’on fonctionne, c’est notre mode d’expression. De manière générale, je dirais que notre univers est avant tout sensoriel. On aime raconter de petites histoires pour en faire de grandes aventures. Jouer avec les assonances musicales des mots par exemple.
C’est toujours important à tes yeux de faire passer l’émotion par ces mots qui s’enlacent, et plus encore par la langue française ?
Oui, et je crois qu’avec des groupes comme La Femme, l’usage de la langue française s’est totalement décomplexé. Chaque groupe aujourd’hui possède son propre langage. Nous, on aime surtout les mots précieux, que l’on utilise pas tellement au quotidien, le lexique désuet, prendre les gens au dépourvu. J’aime faire le parallèle avec Lomepal, qui renverse la vulgarité de façon élégante, en générant des images très fédératrices. Nous par exemple, avec le clip kitsch de Matahari, on est presque dans du S.A.S version soft…mais sans toute la misogynie qui va avec (il rit).
Face à cet aspect polymorphe, n’était-ce pas essentiel de sortir un premier album, afin de recentrer le propos, de réunir en un tout cohérent des morceaux qui ont parfois l’allure de songes évasifs ?
En fait, non ! On a décidé de faire un album parce que l’on avait suffisamment de morceaux pour cela. Puis bon c’est un peu une obligation médiatique de sortir un album, car cela te permet de présenter ta musique sur les plateaux-télé par exemple. Mais j’ai compris que c’était important en observant les réactions positives du public. Un premier album, c’est riche de sens à leurs yeux, c’est une façon de sceller leur fidélité depuis tout ce temps. C’est une étape importante. Mais on a toujours fuit les étiquettes, il ne s’agissait pas de rendre tout cela cohérent, ce serait perdre en mystère.
Tu parles de mystère mais c’est le mot de « fantasme » qui me vient à l’esprit en écoutant Matahari. Quelle place occupe-t-il dans votre univers ?
Nos fantasmes gravitent entre candeur et nostalgie. On aborde la musique avec spontanéité mais toujours en fantasmant cette idée de la belle femme des années soixante dix, son romantisme, son charme lointain. Dans les années soixante dix tout était un peu plus tabou dans les représentations, moins frontal, un peu plus prude, moins “explicite” à mes yeux. Aujourd’hui tout est devenu la norme, et je fantasme cette nostalgie d’un érotisme moins évident et permissif, qui flirte de façon soft avec l’interdit. Les seventies, c’est aussi Romy Schneider, cette beauté froide hyper inaccessible. Chez Flore, qui incarne L’impératrice avec sa voix un peu enfantine, on retrouve justement cette inaccessibilité, cette distance très désirante. Elle reste très réservée sur scène, toise les gens du regard, avec dignité. Ce qui, chez les mecs, tu peux me croire, suscite des fantasmes incroyables (il rit).
Cet érotisme vintage est parfois très abstrait. Je pense au clip d’Erreur 404, qui exploite à fond l’imaginaire des romans photos et en fait quelque chose de sensuel. Cela t’amuse de jouer avec ces fantasmes « à l’eau de rose » ?
Oui, car ces magazines un peu cheap, qui n’existent plus trop maintenant, sont de véritables boîtes à fantasmes, abscons, poétiques et désuets. J’aime ces transgressions pour ravis de la crèche. Après, un morceau comme Agitations Tropicales est déjà plus cul. Là, on navigue carrément dans un délire du genre Planète Sexor, avec des cosmonautes, une planète porno et des partouzes exotiques (il rit). Nos sons débordent toujours de sous-entendus et de double-sens. C’est savoureux de les associer à la voix de Flore qui est très légère et ingénue. Au premier degré, nos chansons n’ont rien de porno, car l’aspect sexuel n’est jamais imposé, mais susurré. De toute façon, je crois qu’y a toujours un peu de second degré quand tu fais de la pop, c’est par essence une musique immédiatement accessible et qui joue constamment sur le décalage.
Ce décalage-là, il est permanent entre vos clips et vos morceaux. J’ai l’impression que ce sont deux univers distincts, qui se répondent, se contredisent, se fantasment mutuellement. Comment l’envisages tu ?
Quand il s’agit de penser les clips, je rencontre déjà les réals, puis je leur parle des morceaux, et des thèmes principaux qui s’en dégagent, je mets en évidence les idées et les images qui me tiennent à cœur. Ce qui m’intéresse ensuite, c’est d’avoir leur vision, leur interprétation de ce que j’ai pu leur raconter. On part d’un scénario de base, qui est celui du morceau, et je leur demande de l’interpréter à leur façon. On n’oublie jamais qu’un clip est avant tout un terrain d’expression pour le réalisateur. J’aime être surpris, et avec ces clips, on essaie de brouiller les pistes. Il faut faire en sorte que les gens laissent libre cours à leur imagination, mais tout en conservant cet écrin seventies auquel on tient depuis nos débuts. On ne se dirigera jamais vers un urbanisme brut comme peut le faire le groupe Bagarre par exemple.
Cette dualité entre musique et clip, c’est aussi une dualité entre cauchemars et rêves (« C’est comme une fille qu’on embrasse/ Mais dont le souvenir s’efface / Dites moi si je sors / Du rêve, du cauchemar » entend-t-on dans Paris). Dans vos sons, il y a ce mélange de frissons et de sensualité qui renvoie aux giallo de Dario Argento…
Le clip de Sultans des îles est justement un hommage aux giallo d’Argento ! J’aime l’intensité graphique de son cinéma, si dominante d’ailleurs qu’elle éclipse parfois le scénario. Mater un film d’Argento c’est comme admirer une série de peintures. Puis il faut avouer que sa Trilogie des Trois Mères (constituée de Suspiria, Inferno, Mother of Tears) nous offre des personnages de femmes admirables. Sa grande obsession c’est la femme. J’aime la façon dont il va découdre cette féminité, la mettre en pièces, avec le geste le plus sublimé et baroque qui soit. Quand une femme meurt dans un film d’Argento, par delà le gore, on se retrouve dans de l’esthétisme pur.
A t’écouter en ce moment, on se rappelle que tu étais critique – et plus précisément, journaliste musical. Avec L’impératrice, tu parviens réellement à délaisser ce regard conceptuel, cette distance pas très sexy, pour te laisser complètement aller dans l’émotion ?
Oui car c’est justement l’aspect théorique qui m’a fait quitter le journalisme musical. Frank Zappa disait qu’écrire sur la musique, c’est comme danser sur l’architecture. Au final, tu te rends vite compte que tout le monde est là à se branler sur ses articles, en négligeant l’intention artistique qui se trouve derrière un album, en préférant inventer des métaphores, des accroches. Alors qu’ne fois que tu te mets à faire de la musique, il y a toute cette créativité qui t’emporte. Moi, si je n’ai pas une suite d’accords suffisamment suaves, je n’arrive pas à composer un morceau.
Niveau suave, sexe et sonorités, quand un artiste comme Sébastien Tellier balance Sexuality, cela te parle ?
Complètement. De toute façon, depuis La ritournelle, Tellier incarne justement ce suave sensible à la française. Après j’ai un peu du mal à comprendre le langage très onirique de Sébastien Tellier – je dois lire ses interviews pour ça. Ses mots me déroutent un peu, mais j’aime ses mélodies.
Dans la catégorie chanson française, tu aimes citer au détour de tes interviews l’album Première Consultation, le chef d’oeuvre social et grivois de Doc Gynéco. Il représente quoi, pour toi, cet album ?
Meilleur album ever ! (il rit) J’avais quatorze piges quand je l’ai écouté, un âge où tu es obsédé par ce corps qui change, par ta sexualité et tes hormones. Première Consultation est la bande son de nos adolescences. Mais par-delà ce côté très porn, ce que j’aime chez Doc Gynéco c’est cet aspect crâneur, beau gosse et second degré, qui sait rester romantique. Il te raconte qu’il baise avec n’importe quelle meuf, alors qu’il est totalement attaché à sa “taspé”. C’est un vrai ghetto lover.
Poursuivons sur l’Hexagone : L’impératrice fait partie du label Microqlima, aux côtés de groupes comme Pépite et Isaac Delusion. Tu te sens proche de ces mondes musicaux, très nostalgiques, romantiques, sensuels ?
Chez Pépite, ils sont plus dans les mots d’amour. C’est très à fleur de peau. Il y a une sensibilité magnifique qui se dégage de leurs sons. Quant à Isaac Delusion, ils naviguent dans une forme de rêverie constante. Mais nos trois univers sont très distincts, au sein de cette figure tutélaire qu’est Microqlima.
Ce que l’on retrouve dans cette trinité, ce sont ces sensations planantes. D’ailleurs, les morceaux de L’Impératrice ne sont pas simplement aériens mais spatiaux et cosmiques. Je pense à Ma Starlight (« T’es mon space invader / Mon aerolover / Ma galaxie« ) ou Balade Fantôme (« Perdue dans l’espace, je viens de croiser la route des cosmonautes fantômes« )…Serais-tu obsédé par l’espace ?
Je crois que toute cette dimension spatiale est inconsciente, ou bien qu’elle provient surtout de l’usage des synthétiseurs. Meme si dans cet album on trouve Ma Starlight, qui pour le coup est un pur fantasme de l’espace…mais vu d’un parking bétonné ! Au final, c’est juste l’histoire très terre à terre d’un gamin amoureux d’une étoile.
Cet espace, ce n’est pas la note d’intention de tous vos sons : l’évasion ?
Oui, j’aime l’idée que la musique, celle de Jean Michel Jarre, Kraftwerk ou Air par exemple, soit un échappatoire constant. C’est ce que l’on souhaite partager avec L’Impératrice : le désir d’un ailleurs.
Propos recueillis par Clément Arbrun
L’art de faire des dessins érotiques n’est pas facile. Moi j’adore ça, pouvoir partir d’une simple courbe et créer un dessin qui vit et inspire des sentiments aussi puisants, je trouve cela génial. J’ai découvert quatre dessinateurs qui m’ont vraiment tapés dans l’oeil lors de mes pérégrinations sur Internet sur le thème #CULture. Je vous…
L’article Découverte de Petite Bohème, Alpha Channeling, Yssa et Cata Gellen est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Selon la dernière enquête Ipsos parue en février 2018, 12% des femmes en France ont été violées. Or on sait que 94% des auteurs d’agressions sexuelles sur des femmes sont des hommes. Et comme le dit Virginie Despentes, "Si je suis entourée d’amies qui ont été violées, logiquement je suis entourée d’amis qui ont violé."
Dans cet épisode, on réfléchit à ce qu’est le viol. Quelles images a-t-on généralement d’un viol et d’un violeur ? Correspondent-elles à la réalité ? Le viol, est-ce que ça relève du pouvoir ou de la sexualité ?
Réponses avec avec Noémie Renard, ingénieure en biologie, essayiste féministe créatrice du site antisexisme.net et autrice de "En finir avec la culture du viol"(Les Petits Matins).
RÉFÉRENCES
Énormément de chiffres et de références ont été citées dans cet épisode, on peut tous les retrouver dans le livre de Noémie Renard, "En finir avec la culture du viol" (Les Petits Matins). Son site antisexisme.net, plein de ressources féministes, extrêmement riche, complet, sourcé… et en particulier son travail sur les interactions sexuelles à coercition graduelle.
RECOMMANDATION DE L’INVITÉE
La chanson "Crying" de Roy Orbison
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon, produit par Binge Audio. Production : Joël Ronez. Rédaction en chef : David Carzon. Réalisation : Quentin Bresson. Chargée d’édition et production : Camille Regache. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Direction artistique : Julien Cernobori. Éditrice : Albane Fily. Générique : Théo Boulenger.
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A l’heure où chacun peut tourner son propre porno, c’est bel et bien la question du « chacune » qui se pose. Car oui, n’en déplaise à certains, la nouvelle garde du X est féminine. C’est ce que nous assure le New York Times au gré d’un pertinent panorama.
De Kelly Shibari à Nina HarthleyPorno queer, alternatif, féministe, féminin, tout simplement : la journaliste Amanda Hess est partie à la rencontre de celles qui feront le porno de demain. S’entrecroisent performeuses et cinéastes, bien déterminées à faire évoluer les mentalités, bannir les stéréotypes et reconsidérer le rôle de la femme dans le sexe explicite. C’est ce à quoi travaille la model plus-size Kelly Shibari (Penthouse), qui s’est mise à produire ses propres films polissons après avoir remarqué qu’il « n’y [avait] pas de femmes enveloppées dans le porno, et encore moins d’asiatiques obèses, car le porno conserve cette vision stéréotypée de l’asiatique fine, mince et dépourvue de courbes – c’est comme ça que les américains blancs envisagent la sexualité des asiatiques« .
Identique déboulonnage en règle des représentations policées du sexe du côté de l’actrice agenre Jiz Lee, chargée du marketing des productions Pink & White, initiées par la cinéaste militante Shine Louise Houston (à qui l’on doit le culte Crash Pad Series). Flippée de s’enfermer dans un monde où les performeuses « devaient toutes ressembler à Stormy Daniels« , Jiz Lee est aujourd’hui partisan·e d’une porn culture aux larges horizons où s’enlacent « personnes trans, de couleur, queer, de toutes les tailles, personnes âgés, handicapées« . Bref, du cul hors des sentiers battus.
Cette vision du porno en melting pot n’est pas une utopie. Studios indépendants, porno amateurs et cams le démontrent. Optimiste, la camgirl Ingrid Mouth voit en l’apogée de cette alternative 2.0 une manière élargie de shooter « son propre contenu, sa propre histoire, en générant sa propre audience« . Une (r)évolution globale. Car comme l’entend Heather Berg, professeur en gender studies à l’Université de Californie du Sud, « la décentralisation de l’industrie confère plus de pouvoir aux travailleurs du sexe : il est aujoud’hui plus facile de produire et de distribuer son propre contenu, sans être dépendant d’un quelconque patron« . Mais au fait, c’est qui, le patron ? La très charismatique daronne Nina Hartley par exemple, partisane du porno-éducatif, un X bienveillant dont le mantra serait « si tu ne fais pas cette chose chez toi gratuitement et pour t’amuser, ne le fais pas devant la caméra pour de l’argent« .
Le porno post-#MeTooRiche de perspectives, l’article prend le pouls d’une forme d’expression polémique à l’ère #MeToo, entre espoirs nourris et piques bien senties. Impossible de ne pas retenir cette saillie incisive de la réalisatrice Nikki Hearts, compagne de l’actrice Leigh Raven : « désormais, nous attendons juste la mort de ces vieux hommes blancs« . Car comme toute industrie, le porno traîne encore derrière lui un « vieux monde » dont beaucoup souhaitent le déclin. C’est à la misogynie ambiante que rétorque ce panoptique. Offrir la parole aux pornstars, c’est privilégier une vision honnête de leur profession, loin des fantasmes de victimisation. N’en déplaisent à ceux et celles qui les érigent en martyrs, les actrices X ne sont pas « des personnes désespérées, motivées par l’appât du gain et forcées à la soumission« , nous rappelle Amanda Hess, qui voit d’un bon œil l’usage des réseaux sociaux pour faciliter cette révolution du porno. Medium de libération de la parole, le web social serait une composante essentielle de ce X féminin.
Bref, le New York Times délivre un constat porn-positif, qui nous suggère que le remède aux travers du X n’est en rien sa diabolisation, mais le porno lui-même. Pour ce faire, il suffirait de ne plus considérer le X comme un bouc émissaire mais comme un objet culturel, (ré)appropriable par tous…et toutes. Belle chose, l’article échappe au piège de l’opposition basique entre mainstream (forcément misogyne) et indé (forcément éthique) en notant par exemple les limites du porno queer et féministe, de son budget à son audience. Il est tout de même rassurant de voir qu’outre-atlantique, l’on se pose les bonnes questions quant à la considération de la culture pornographique.
Lust, pionnière du porno néo-féministe.
Notant que «les rêves malheureux ou de malchance sont toujours plus fréquents que les rêves heureux», le sociologue Bernard Lahire enquête : se pourrait-il que le rêve reflète non pas nos désirs, mais nos soucis ? Ce serait l’espace des choses à résoudre ?
Utilisé dans son sens commun, le mot «rêve» évoque des situations très enviables, voire chimériques : «Je rêve de devenir millionnaire», «Je rêve de faire le tour du monde», «prendre ses rêves pour la réalité», etc. Pourtant, la majorité des rêves relèvent du cauchemar. En 1972, c’est ce que les psychologues Calvin Hall et Robert Van de Castle établissent au terme d’une gigantesque étude quantitative : ils passent plus de 20 ans à collectionner les rêves de gens du monde entier – soit 50 000 en tout. Conclusion : de façon universelle, les rêves récurrents sont souvent des rêves d’agression, de relations sexuelles malsaines ou dérangeantes, de poursuite (le rêveur fuit), de ratage, de désarroi (voyages sans fin, labyrinthiques), de chute, etc.
On rêve «plus de mauvaises choses que de bonnes choses»
Prenant un échantillon de 1000 rêves (obtenus de 200 hommes et femmes adultes), dans son ouvrage The Individual and his dreams, Calvin Hall –en collaboration avec un autre chercheur, Vernon Nordby– explique : les rêves malheureux ou de malchance sont toujours plus fréquents que les rêves heureux : «Il y avait une agression, un malheur ou un échec dans 931 rêves, et un acte amical, une bonne fortune ou un succès dans 573 rêves. La conclusion est évidente. Beaucoup plus de mauvaises choses que de bonnes choses se produisent dans les rêves. Cette conclusion est aussi mise en évidence par les résultats obtenus à partir d’une analyse des émotions vécues dans les rêves. Les émotions de tristesse, de colère, de crainte et de confusion sont mentionnées 565 fois dans les rapports de 1 000 rêves de jeunes adultes. Les émotions heureuses sont mentionnées seulement 137 fois. (1)»
Le rêve est-il une répétition générale d’événements à venir ?
Dans un ouvrage intitulé L’Interprétation sociologique des rêves récemment publié aux éditions La Découverte, Bernard Lahire résume : «les rêves malheureux ou de malchance sont toujours plus fréquents que les rêves heureux. […] Pour paraphraser Aragon, on pourrait dire qu’“il n’y a pas de rêve heureux”. Cela ne signifie pas que les rêves sont le déversoir de tous les malheurs, mais l’activité psychique a davantage à faire avec des problèmes non résolus […], des désirs frustrés, des tensions et des contradictions de la vie diurne». S’il faut en croire le sociologue, les rêves nous confrontent par anticipation à ce qu’il faut résoudre ou surmonter : examens, entretiens d’embauche, voyages, conflit professionnel ou conjugal… Sa théorie présente ceci d’intéressant qu’elle tempère l’idée commune selon laquelle le rêve serait la réalisation d’un souhait ou d’un désir inassouvi. Cette idée vient de Freud, dont la célèbre formule –«Le rêve est l’accomplissement (déguisé) d’un désir (réprimé, refoulé)»– date de 1899.
«Le rêve est l’accomplissement (déguisé) d’un désir (refoulé)» ?
Cette formule, énoncée dans l’ouvrage-phare L’Interprétation des rêves (Die Traumdeutung) repose sur le préposé suivant : les rêves ne sont pas que des lambeaux d’images confuses et ineptes. Les rêves ont une signification. Cette idée n’est pas nouvelle bien sûr : Freud indique lui-même qu’il l’emprunte à un auteur grec du IIe siècle, Artémidore de Daldis (auteur de L’Onirocritique), que bien d’autres penseurs –au cours des siècles suivants– reprendront sous diverses formes. Le génie de Freud, c’est d’intégrer cette idée dans un système d’interprétation scientifique. Freud propose une méthode permettant de comprendre les rêves. Le problème, c’est que sa grille de lecture présente des défauts. Pour le sociologue Bernard Lahire, il s’agit «d’en corriger les faiblesses, les manques et les erreurs» (2), à commencer par la première d’entre elle : il serait faux de croire que le rêve a pour fonction «l’accomplissement du désir». Encore plus faux de réduire les désirs en question à des désirs sexuels.
L’Onirocritique, version sexuelle
Dans L’Interprétation des rêves, Freud ne cesse d’insister sur la nature sexuelle des images oniriques : «Freud a beau s’en défendre, c’est lui‐même qui […] affirme que les “machineries” et “appareils compliqués des rêves” renvoient aux “organes génitaux” ». C’est aussi lui «qui fait des objets longs et fermes tels que parapluie, tronc d’arbre, barre, canne, armes telles que poignards, couteaux ou piques des symboles de pénis.» Lui, enfin, qui réduit les «objets tels que coffres, boîtes, cavernes, chapelles et armoires des substituts du vagin, ou qui ramène l’impression de déjà‐vu dans les rêves à l’organe génital de la mère (écrivant même que ça renvoie “toujours” à l’organe en question)»… En limitant le contenu des rêves au sexuel, Freud n’est guère convaincant. Pour étayer sa théorie, il affirme que le rêveur se censure, raison pour laquelle le contenu des rêves serait crypté, voire anodin en apparence : rêver de train serait érotique. Rêver d’un fruit ? érotique. Rêver d’un escalier ? érotique. Etc.
«Les bases d’interprétation proposées par Freud sont trop étroites»
Très tôt, la théorie généralisante de Freud suscite la critique. Dès 1907, Théodore Flournoy, psychologue genevois, suggère d’élargir l’analyse aux émotions dans leur ensemble : pourquoi les limiter au registre sexuel ? «C’est ce qui émotionnellement nous travaille qui peut faire l’objet de rêve, résume Bernard Lahire : toutes les choses qui font peur, angoissent, inquiètent, bouleversent, attristent ou enthousiasment, peuvent donner lieu à des rêves. De même, le psychiatre suisse Eugen Bleuler […] déclare dans une conférence donnée à Zurich en 1912 “que la “signification essentiellement sexuelle” de l’inconscient comme lieu des désirs infantiles refoulés était une théorie trop étroite.» C’est encore Yves Delage (3) qui, en 1920, critiquait cette tendance à «rechercher partout […] l’influence sexuelle sur toutes nos pensées et nos actions. L’importance de ce facteur a beau être fort grande, il est abusif de tout ramener à lui a priori de façon systématique.»
Il y a des choses qui travaillent en nous, dans le noir
Proposant un modèle d’interprétation des rêves plus ouvert, Bernard Lahire pose l’hypothèse suivante : que les rêves permettent de cerner les soucis du rêveur et les «problématiques qui travaillent en lui». Cela expliquerait le phénomène des rêves récurrents. On ne règle pas ses problèmes en un jour. Dans le rêve, tout n’est qu’épreuves, tensions, trouble. Citant Wittgenstein (Leçons et conversations), Bernard Lahire fait du rêve une machine à broyer du noir : «Le fait est que chaque fois que quelque chose vous préoccupe, des soucis, un problème qui importe beaucoup dans votre vie –tel le problème sexuel– peu importe ce dont vous partez, vous serez finalement et inévitablement ramené à ce thème constant.» Il importe donc de s’intéresser aux rêves, comme à la clé de nos énigmes individuelles. Quelle erreur, s’énerve Bernard Lahire, de continuer à croire que «le rêve ne serait qu’un «fatras d’images et d’impressions diverses» et qu’il n’y aurait donc aucune interprétation possible du rêve.»
Il est possible, peut-être même vital, de comprendre ses rêves. La suite au prochain article.
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A LIRE : L’Interprétation sociologique des rêves, de Bernard Lahire, éditions La Découverte, 2018.
NOTES
(1) Traduction par Bernard Lahire (L’Interprétation sociologique des rêves, 2018)
(2) Bernard Lahire se défend de vouloir mettre bas Freud. A contraire, c’est lui «rendre hommage», dit-il, que «soumettre son travail à l’examen critique» afin de n’en retenir que les propositions théoriques pertinentes : «Freud a eu, en tout premier lieu, le mérite de prouver qu’avec le rêve on n’a pas affaire à une production aléatoire et désordonnée d’images, de sons et d’impressions mais bien à une production qui a sa logique et qu’il est raisonnable de vouloir interpréter.» En deuxième lieu, Freud a eu la perspicacité de faire le lien entre les expériences oniriques et la vie éveillée. On rêve de choses vécues, en lien avec le passé et avec l’appréhension d’événements à venir. «Enfin, il a proposé une description en grande partie pertinente de certaines grandes propriétés formelles du “langage intérieur” du rêveur et des caractéristiques du travail du rêve (figuration‐visualisation, symbolisation, métaphorisation, condensation, dramatisation‐hyperbolisation‐exagération).»
(3) Yves Delage, cependant, n’échappe pas aux fourches caudines de Bernard Lahire qui l’accuse d’aveuglement intellectuel : «vingt ans après la parution de L’Interprétation du rêve, le zoologiste Yves Delage pouvait encore affirmer de façon péremptoire que «la plupart de nos rêves, quatre‐vingt‐dix‐neuf sur cent si l’on veut, sont sans signification particulière et [qu’]il n’y a rien d’autre à leur demander que cet intérêt de roman, cette diversion à la monotonie de la vie réelle [...]”».
Ce dimanche, il faisait beau, il faisait chaud, en somme il faisait une journée idéale pour aller se poser dans un transat’ à siroter un p’tit rosé en se cultivant. Et si vous me suivez sur Twitter, vous savez aussi que ce dimanche c’était le Festival des Journalopes, consacré au journalisme indépendant et féministe ! Les Journalopes, ce sont “6 femmes journalistes féministes qui parlent de sexe, de droits reproductifs, d’amour, de liberté, de censure, de violences conjugales, de guerre et de géopolitique.”
Parmi les diverses activités proposées, il y avait évidemment un stand de découverte de magazines bien dans le thème.… Lire la suite
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La gestation pour autrui (GPA) est une méthode procréative consistant en l’insémination d’une «mère porteuse» avec des embryons conçus généralement à partir d’ovules d’une donneuse. Il n’y a alors aucun lien biologique entre celle qui porte et l’enfant à naître. Les «parents d’intention» sont des couples hétérosexuels dont la femme est infertile, des couples homosexuels ou des hommes célibataires. En France, la GPA est interdite en vertu du principe d’indisponibilité du corps humain, qui limite la liberté de disposer de soi, en empêchant les individus de faire de leur corps l’objet d’un contrat – gratuit ou non – et donc d’un contrat de procréation.
Ce principe souffre d’exceptions : tatouage et piercing, don du sang et d’organes, stérilisation, expérimentation médicale sur des sujets sains contre indemnisation… Autant d’«atteintes» consenties au corps faisant l’objet d’une convention. Il n’est pas exclu qu’un jour la GPA figure parmi ces exceptions.
En attendant, les futurs parents se tournent vers l’étranger (Canada, États-Unis, Ukraine, Russie…). De retour en France, se pose le problème de la reconnaissance du lien de filiation entre l’enfant et les parents d’intention.
Problèmes à l’état-civilLégalement, l’enfant a pour parents ceux figurant sur son acte de naissance étranger. Néanmoins, la justice est réticente à transcrire sur les registres de l’état-civil français ces actes de naissance mentionnant les parents d’intention. La France a été condamnée à plusieurs reprises par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui considère ces refus comme une violation du droit des enfants au respect de leur vie privée et familiale.
Le 5 juillet 2017, la Cour de cassation a jugé que l’acte de naissance ne peut être transcrit que partiellement, reconnaissant uniquement le père biologique. En complément, elle reconnaît la possibilité pour son époux ou épouse d’adopter l’enfant.
Ce faisant, la Cour de cassation place les enfants dans une situation d’insécurité juridique. Leur filiation n’est pas totalement reconnue alors même qu’ils bénéficient d’un acte d’état-civil étranger en règle. Quoiqu’on pense de la GPA, les droits des enfants – non responsables de leur mode de conception – doivent primer. Pour le respect de l’intérêt de tous les enfants, il est urgent que notre droit évolue.
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« Chaque fois que vous croyez les mots d'une femme prostituée, chaque fois que vous signez une pétition pour un vrai changement dans le commerce du sexe, chaque fois que vous refusez le mot « travail du sexe », chaque fois que vous parlez en faveur des personnes prostituées, chaque fois que vous faites changer les lois, chaque fois que vous travaillez avec les femmes prostituées qui vivent avec le traumatisme, vous prenez une immense part pour redonner espoir aux femmes et aux filles qui avaient oublié que l'espoir existe. » Rebecca Mott, survivante de la prostitution, écrivaine.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexePour appliquer une loi, il faut une volonté politique et des moyens. Les promesses des moyens n'ont pas encore été tenues. La baisse à l'automne 2017 du plus petit budget de l'État, celui de l'égalité entre les femmes et les hommes, 0,006% de la loi de finances, a particulièrement inquiété les associations. Celui de 2018 est annoncé égal à celui qui avait été prévu début 2017. Les 20 millions d'euros promis pour le parcours de sortie de prostitution en 2013 sont devenus 6,5 millions début 2017 puis 5 millions pour 2018.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexePrévention par les jeunes, regards d'adultes. C'est la double entrée de la brochure publiée par la délégation du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône. Le chantier est immense. Face à la banalisation du X, qui n'est rien d'autre que de la prostitution filmée, elle a jugé urgent d'ouvrir ce nouveau champ d'analyse, de proposer des pistes de réflexion et d'action.
Sur un sujet aussi essentiel, il est en effet surprenant de constater l'absence totale de débat public ; comme si une sidération empêchait toute remise en cause. Pourtant, le X est plus que jamais devenu une entreprise de dégradation de l'autre, où se croisent misogynie, racisme, sadisme et viol.
Comment faire l'économie d'une réflexion sur l'impact d'un tel matériel sur les vies individuelles mais aussi sur les représentations sociétales des femmes, des hommes et de la sexualité ?
Lors de séances de prévention, la délégation a donc pris un chemin original en demandant aux jeunes eux-mêmes, filles et garçons, de produire les messages qu'ils souhaiteraient diffuser : Quand un garçon me regarde, je suis dégoûtée si je sais qu'il se masturbe devant des films, déclare une jeune fille. Un jeune homme avoue, lui, être tombé dans la drogue aux films de cul.
Ces réflexions sur le vif sont assorties d'analyses produites par une psychologue clinicienne, un philosophe et une pédiatre engagée en faveur des droits des femmes, lors du colloque organisé à Marseille par la délégation en novembre 2016, ainsi que par le sociologue Sonny Perseil, récemment interviewé dans notre revue. En développant par exemple son travail d'accompagnement auprès d'une jeune actrice X, la psychologue met à jour l'exploitation sexuelle et le harcèlement moral qui font le quotidien de ce milieu sans pitié. Des pistes sont également ouvertes sur l'importante bataille culturelle à mener et sur les outils d'éducation à la sexualité à concevoir.
La brochure, diffusée dans les services CDI et santé des lycées et dans les universités locales, est disponible sur demande auprès de la délégation.
Article rédigé par Claudine Legardinier et paru dans Prostitution et Société n°195.
Lancée en juillet 2017, la plateforme de cam freemium UfancyMe fait doucement, mais sûrement, sa place dans le PCF, le Paysage de la Cam Française. En attirant des camgirls des autres plateformes, le site est devenu un passage obligé pour les viewers qui préfèrent la langue française au lieu de réviser leur Duolinguo sur Chaturbate. Pour vous faire une idée de qui se connecte et pourquoi, on vous a concocté un petit guide des cinq camgirls qui nous ont tapé dans l’oeil ce mois-ci.
Natsuko_koiNouvelle arrivée dans le (presque) foisonnant milieu cam girl hexagonal, Natsuko_koi prouve qu’elle n’a pas froid aux yeux. Animée par des tags qui feraient rougir même les plus aguerris d’entre nous, Natsu la joue hardcore dans la cam. Pour 70 tokens, elle part en gorge profonde. Pour 95, elle fait pipi dans un verre. À 200… c’est 4 doigts dans le cul au menu. Une graduation stupéfiante qui ne doit pas cacher la vraie raison pour laquelle on se connecte à sa room : sa voix. À la fois douce et ferme, sexy et envoutante, c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on fait claquer quelques tokens pour l’entendre dire notre nom. Un sampler coquin avec lequel on pourrait jouer des heures. Si cette description ne vous a pas convaincu, peut-être que ce micro teasing devrait vous aider à comprendre notre intérêt pour ses shows.
Juicy Jane#helloyou #OnlineHere @UfancyMeLive
–> 17 h 00 !
#Amateur #ass #anal #batgot #blowjob #boobs #CamGirl #EffiQass #exhibition #follow #GirlNextDoor #hotasfuck #livesex #NaughtyGirl #NGOT #nsfw #porn #pussy #perfectass #RT #sex #Sexy #tits #xxx #naturalgirls2018 #naturalbeauty pic.twitter.com/ikFujF3wph— Natsuko_koï +18 (@Natsuko_koi) April 23, 2018
Née des effluves de v a p o r w a v e et de dragon, Juicy Jane est tatouée, internetisée, hitachisée, toujours mouillée. Une découverte qui nous ramène dans sa room pour se détendre, jouer au cum deny ou au roi du silence (pour 16 tokens, elle ne dit plus rien pendant 3 minutes) et y rester parce qu’on s’y sent bien. Un peu comme si on discutait avec une copine sur un canapé, sauf qu’elle serait à poil et qu’on pourrait lui demander de nous montrer son boule et d’y mettre de l’huile de massage dessus. Quand elle n’est pas en ligne, vous pouvez aussi la suivre sur Twitter, et on ne dit pas ça parce que la moitié de ses RT viennent du Tag et du Bon Fap.
Anna FuriosaEst-ce encore utile de vous présenter Anna Furiosa ? Pour ceux du fond qui ont séché les cours du Tag Parfait, Anna évolue dans la sphère indépendante française entre porno, camgirl et collaborations diverses. On la retrouve régulièrement sur UfancyMe comme ambassadrice de la plateforme pour des shows simples et détendus où le son des fessées claque dans l’air. Des shows à la saveur de soumission et avec une pointe d’originalité… Pour 21 tokens vous pourrez par exemple la rhabiller.
ÉphémèreCam à thème, cosplay et univers singulier, difficile de ne pas passer à côté d’Ephémère, camgirl la plus créative de UfancyMe. Si vous doutiez encore que la webcam était une question d’univers, rejoignez la #TeamEphe dans sa room. À chaque show, son concept : cuisine pour les gourmets, yoga pour les sportifs, jeu du pendu avec les viewers, lecture érotique en ASMR, en solo ou à deux avec Roger666, dominatrice ou pas. Vous n’êtes pas encore convaincu ? Cosplayeuse, ambiance steampunk, son compte Uplust regorge de photos de ses créations.
Nikita BellucciEx-porn star, mais toujours présente dans la cam, Nikita Bellucci passe de temps en temps une tête sur UfancyMe pour quelques shows brûlants. Violent teasing, show anal et franc-parler, on a vite chaud quand elle se connecte. Proche de ses fans, elle passe parfois plus de temps à discuter dans la room qu’à performer, mais c’est aussi ça qu’on vient chercher, de l’interaction et de la vie même avec une des actrices les plus connues de France. Puis avec ce qu’elle s’est pris dans la tronche ces derniers mois, on ne peut que vous inciter à venir faire pleuvoir les tokens sur son boule, elle les vaut bien.
Chaque jour que la vie me donne, je mate du porno, des femmes nues sur Internet et quelques mecs qui balancent leur teub énorme au format jpg. Chaque jour, j’ai peur de devenir un peu plus l’ombre de moi-même et de plonger dans l’enfer de l’addiction et de l’escalade des tags. Ne plus être capable de me masturber autrement qu’en triple péné/douche de pisse/prolapsus et autres joyeusetés. Eh bien, j’attends encore de devenir cet être qui serait l’esclave de la pornographie diabolique. Au contraire, plus j’avance, plus je frissonne intensément en regardant simplement une belle poitrine, une courbe de hanche. Je me fais des solos soft et je vibre comme si c’était le dernier Dwayne Johnson. Je deviens contemplatif, du porno à la David Fincher.
C’était une semaine plutôt légère. On ne va pas trop se prendre la tête. On kiffe tranquillement avec le soleil et nos gens préférés du X.
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Les rockstars sont de sortie pour je ne sais quelle production.
THIS is ART!!!!! @joannaangel @thesmallhands_ pic.twitter.com/QgZt3GGBIf
— Mike Quasar (@mikequasar) May 3, 2018
Le porno indé berlinois propose des choses bien différentes. On suit Sex School avec attention.
A day on set with us@theparkermarx @linabembe @SadieLune @BiszhopBlaczk @DanteDionys @lindseyy____ @PralineManon and many more amazing people!!! Directed by @Poppy__Sanchez pic.twitter.com/4x4KHgmrta
— Sex School (@SexSchoolHub) May 5, 2018
Emma Hix a charbonné pour s’acheter une Audi. Pourquoi pas après tout ?! Chacun ses rêves et les fappos seront bien gardés.
I GOT A NEW CAAAARR I worked my ass off, hustling everyday, doing the best I could, and I finally spoiled myself I named it carrrlaaa lol pic.twitter.com/ykiIvfGxKa
— EMMA HIX (@emmahixofficial) May 6, 2018
Mike Quasar a arrêté la déprime et propose du contenu. Il a l’air plutôt content de cette scène pour Zero Tolerance. Elena Koshka grimpe irrésistiblement dans le Top du porno.
WORLD EXCLUSIVE!!! @IsiahMaxwell is officially the world's luckiest man!! I've shot a lot of cool stuff in 25 years but this might be the coolest. @elenakoshkaxoxo and @AlexaGraceXXX . Coming soon from @ZTentertainment pic.twitter.com/CkVG174Cxh
— Mike Quasar (@mikequasar) May 7, 2018
Une nouvelle production démarre sur le network Spizoo.
https://t.co/bcipwC1S4m HAS OFFICIALLY LAUNCHED!!@msevilalexanova @revampedlyfe @Violet_Monroe @cadey_mercury @RileyNixon_ @nikkiknightly @SamanthaRone1 @xoJillianJanson @thealixlynx @felicityxfeline @CameronCanela @SpizooNetwork #reality #raw #interview #bookher #realsex pic.twitter.com/FMu3Pus1Eq
— RawAttack (@rawattack) May 4, 2018
Celestia Vega, la gameuse/Youtubeuse, se lance plus sérieusement dans le porno et a rejoint une agence pour tourner avec les pros.
Now available for bookings via @DirectModels
Tag your favorite companies/sites you'd like to see me work with pic.twitter.com/Je1f2jvsvc
— Celestia Vega (@CelestiaVega) May 4, 2018
Pas de chance, cette agence reçoit beaucoup de plaintes de la part des modèles qui ont signé avec.
Companies, if you’re booking me through LADM, I don’t know about it. They don’t tell me. So if I no call no show, I am so sorry.
I want to be in front of your camera and create really magical and fun smut. I wouldn’t just…not show up. That’s not me. Know that.
— Hadley Viscara (@HadleyViscara) May 3, 2018
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On dépense notre argent dans quoi cette semaine ? Peut-être Arwen Datnoid avec sa poitrine qui a pris beaucoup d’ampleur dernièrement.
Nordic Perfection.
In your eyes I am perfection. Prove it. @iWantClips https://t.co/at5vK8IHxJ pic.twitter.com/qNSndsYZvM— May 27 B-Day!!! Arwen Datnoid (@Arwen_Datnoid) May 2, 2018
Leolulu sont revenus de vacances. Ils ont pensé à nous apparemment.
Jungle Babe Photoset by @LeoLulu_XXX https://t.co/YJy0I9aQWn Find it on #ManyVids! pic.twitter.com/da0fv55vbb
— LeoLulu (@LeoLulu_XXX) May 3, 2018
J’ai un crush sur Jasmine Grey et Llewyn Davis. Ici, ils baisent avec Holly Beth. Bref, c’est beau.
Sold! This vid is on fire! Holly Beth & Jasmine Grey Share Cock https://t.co/exZh5ikUi1 #ManyVids pic.twitter.com/98JlJ4J0UM
— Holly Beth (@LittleHollyBeth) May 5, 2018
My Sweet Apple sont au Mexique. Qu’est-ce qu’on voyage en matant du porno.
New video being uploaded to @ManyVids
Naughty #Cancun Find it soon on https://t.co/PCiKuu5bcc#xxx #nsfw #porn #outdoors #naughty #mexico pic.twitter.com/YOVRcQbG53
— MySweetApple (@mysweetapplexxx) May 5, 2018
Flora Rodgers se fait surprendre en fâcheuse situation. S’ensuivra un JOI pour les adeptes du genre.
Caught by Coworker / JOI on @amtrporn #amateurporn : https://t.co/BapKejTBeQ pic.twitter.com/RaVTXzrS1G
— Flora (@florarodgerss) May 1, 2018
Et on termine avec Natalie Mars et Lena Kelly qui s’aiment en harnais et dans les fesses.
"Lascivious Leather Lesbians" featuring @LENAKELLYXXX
ManyVids: https://t.co/k91XJGYmYi pic.twitter.com/zyg8jnRtBq
— Natalie Mars (@theNatalieMars) May 1, 2018
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Nood est la plateforme de sexcam qui monte et qui devrait dominer le marché parce que Chloe Lewis est super. Elle nous tient au courant de ses bilans comptables et de la progression du site.
Nood sold 9.6% more tokens per day in April compared to March. We sold a total of 446,907 tokens in April. Net loss of $15,311 for April.
— Chloe Lewis (@newchloe18) May 2, 2018
So excited with the traffic growth on @noodApp since March 1st… You guys rock! pic.twitter.com/6hc0wymD7R
— Chloe Lewis (@newchloe18) May 5, 2018
D’un autre côté, les cam models n’ont toujours pas d’alternative à leur carte bancaire FirstChoice Pay qui a coulé dernièrement. Paxum devait fournir en CB, mais c’est plus long que prévu. Et FirstChoice garde l’argent selon IndieBill. Tellement de bâtons dans les roues de nos petites copines d’Internet. C’est injuste.
Apparently FirstchoicePay is now blocking models earnings on cards above $500. i.e. if you had $650 left on your card, the $150 above 500 cannot be used at the moment. They said they'd issue a communication around end of May about "maybe" reimbursing models earnings. Sorry :(
— IndieBill (@getIndieBill) May 4, 2018
Félicitations à Lily Ivy pour son diplôme. On est très fiers qu’elle arrive à mener de front études et cam. Bravo à elle et aux autres modèles qui doivent aussi travailler à côté et vivre tout simplement.
I will be logging onto @MyFreeCams in just a few mins to celebrate my college graduation! Lots of fun stuff planned and it would mean the world to me to see lots of you there pic.twitter.com/YXhKQE6dV0
— (@LilyIvyMFC) May 5, 2018
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Le couple My Sweet Apple réagit à la controverse de DJ Khaled qui clame partout refuser de faire des cunni.
Breakfast's ready! pic.twitter.com/9M6lQNOhlF
— MySweetApple (@mysweetapplexxx) May 2, 2018
Lola Hoop et son mec aussi.
Quand on a faim…on mange!!! pic.twitter.com/DRnu53NOvq
— antares (@gvan_libertin) May 6, 2018
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Je n’y jette pas souvent un œil, mais il se passe des choses en France côté cul. On fait un petit tour.
Sur Cam4, il y a encore de l’activité avec Marjolaine.
qui en veut encore ? #CAM4 pic.twitter.com/4zP2RJTZQd
— marjohoho (@marjolainecm) May 2, 2018
Camilla White Fox saupoudre du queer et du jolie sur nos TLs. Ses vidéos sont dispo sur IndieBill.
à poil(s) et fière
(avec en guest star mon bananier qui est en train de faire une nouvelle feuille #proudplantmom ) pic.twitter.com/R3qBMSE4sr— Camilla (@CamillaWhiteFox) May 3, 2018
Trish Collins devient une icône.
The search goes on…
(by: u/chassepoulet) pic.twitter.com/4NptpbBEbx
— Trish Collins (@TrishCllns) May 4, 2018
Anna Furiosa continue de taffer dur.
Je serais en live ce soir sur @UfancyMe_ a partir de 21h
Je compte sur vous pour venir me distraire et me chauffer pic.twitter.com/GU5FCLMGSU— 𝓐𝓷𝓷𝓪 𝓕𝓾𝓻𝓲𝓸𝓼𝓪 (@Annaxx220) May 4, 2018
On trouve du beau monde sur UFancyMe.
Je suis actuellement en live sur @UfancyMeLive mes petits monstres ! pic.twitter.com/GqnCTXIix8
— Une Petite Fée. C (@petite_c) May 4, 2018
Mylena Johnson a eu un ptit chat pour son anniversaire. La chance !
Je vous présente mon cadeau d'anniversaire : Naomi #MaBeauté #Bengal #BengalStory#Kitty #Cutie #WelcomeBaby pic.twitter.com/oo4gSeAF4L
— Mylena Johnson (18+) (@MylenaJohnson) May 6, 2018
J’ai découvert que la chienne d’Ava Courcelles faisait la pub pour sa maîtresse. C’est un bon chien chien ça !
bonne semaine les zamis et n oubliez pas que de mardi a vendredi sur https://t.co/DhKsZR1y7K ma maman @AvaCourcelles sera en soh webcam de 16 a 18h30 avec moi et mon frerot #Moustache le caniche foufou #bonnenhumeur #Ambiancecool pic.twitter.com/qw7p95GKet
— RosieCourcelles (@RosieCourcelles) May 7, 2018
Et Chloe Sanchez est drôlement jolie, même en pyjama. Petit crush.
Photo prise à mon insu lol soirée pyjama entre filles et vous ? pic.twitter.com/YMFOqJcRn6
— Chloe Sanchez (@chloesanchezX) May 5, 2018
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C’était le 4 mai, les fans de Star Wars ont pu fapper pour célébrer May The Force Be With You.
#MayThe4thBeWithYou @lenaisapeach pic.twitter.com/SzKQtkmk8i
— Babes (@Babes) May 4, 2018
May 4th be with you #starwars pic.twitter.com/PlSy0VcakH
— Emily Bloom (@TheEmilyBloom) May 4, 2018
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C’était l’anniversaire de Ryan Bread.
ITS @ryanbreadd BIRTHDAY! Here’s some of my favorite photos I’ve taken. Of a Bread, and in general. You’re a ray of light and I’m so honored to create with you. pic.twitter.com/06pUpe46cL
— Olivia Wildin (@oliviawildin) May 5, 2018
happy birthday, dear @ryanbreadd! you're an angel & i love you. pic.twitter.com/9Dy0cNUV9p
— xjalbxxx (@xjalbxxx) May 5, 2018
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Ma belle Nadya Nabakova est là. Quel plaisir de la voir !
A post shared by Nadya Nabakova (@nadyanabakova) on May 6, 2018 at 2:06pm PDT
Je suis tombé à la renverse.
When your tits are out of this world pic.twitter.com/E690i3KVDf
— Nadya Nabakova (@nadyanabakova) May 2, 2018
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Charlotte a acheté une URL. Elle pourrait en faire un site de rencontres.
I won “https://t.co/3CCjIwghMf” in a domain auction I can’t wait to use it lol
— Charlotte Sartre (@GothCharlotte) May 5, 2018
Elle devient une icône, elle aussi.
A post shared by Charlotte Sartre (@gothcharlotte) on May 4, 2018 at 12:31pm PDT
Nikki Nightly fait du porno et des blagues sur scène. Incroyable qu’on puisse pratiquer différentes activités en étant performeuse. C’est fou. Je ne pensais pas du tout du tout.
My last comedy show! Check it out! pic.twitter.com/z8oDRq4wYt
— Nikk at Knight (@nikkiknightly) May 3, 2018
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La belle vie, c’est de pouvoir contempler la nudité mise librement et délibérément sur Internet. On se régale.
Le boss m’a dit, si tu ne mets pas cette photo d’Abella Danger dans le Quoi de neuf, t’es viré. J’ai cédé aux menaces.
A post shared by @ trenchcoatxphotos on May 6, 2018 at 1:37pm PDT
Having one of my visits with The Nothing. pic.twitter.com/jtirxJz1eL
— LAZ FYRE (@LAZFYRE) May 1, 2018
I woke up to 17,000 followers! That was very nice. pic.twitter.com/pZhoabGeN3
— LEXI LORE (@LexiLore) May 1, 2018
plant girl in RGB
(: https://t.co/Xc5GCK9aUH) pic.twitter.com/qySvmLG05u
— hherb & cloudd (@hherbncloudd) May 1, 2018
Super excited to get these rewards out.. the amazing @shessobootyful shot my gorgeous @BlackSheepLatex so beautifully! what do you think.. do i need to shoot more latex sets?https://t.co/nEOCBhUoKA pic.twitter.com/tcqdHcbudg
— hex hypoxia (@thehexhypoxia) May 1, 2018
New Scene for @DPxxx
“Booty Burglars” pic.twitter.com/chdGmbnjVg— Ms.Banks (@SarahBanksXxx) May 1, 2018
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Photo de une : Abella Danger pour Vixen et pour faire plaisir au boss.
il y a quelques jours, j’ai passé une soirée dans le club libertin Le Cupidon à Paris. j’en profite donc pour vous donner une description du club et mon avis. Venez explorer ce club avec moi… Le club libertin Le Cupidon est installé en plein cœur de Paris, au 3 rue Villedo, dans le premier arrondissement.…
L’article Découverte du club libertin Le Cupidon à Paris est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Sur une route de campagne qui s’étire à l’infini, un homme marche, tombe, se relève, marche, tombe… Comme en boucle, avec la régularité d’une machine qui cependant s’épuise – on l’entend à son souffle rauque –, l’artiste Eric Pougeau se met en scène dans une vidéo hypnotique à l’efficacité redoutable.
Les images se gravent dans l’esprit. Elles ne vous quitteront plus. Cette vidéo est visible jusqu’au 26 mai à Dunkerque, dans le cadre du festival Fais pas ton mauvais genre, organisé en collaboration avec l’émission Mauvais Genre de François Angelier. Elle fait partie d’une exposition – «A mon seul désir»– qui était accueillie début 2018 au siège Agnès B et dont le commissaire, Jean-François Sanz, fournit maintenant une version nouvelle, augmentée de nouveaux artistes et de pièces suplémentaires. Parmi les pièces nouvelles : cette vidéo d’Eric Pougeau, sobre et fulgurante. Elle dure à peine 5 minutes. Eric Pougeau a mis trois ans à la faire. Il a fallu faire «des essais de chute», dit-il, pour obtenir le mouvement le plus évocateur d’un homme foudroyé par une balle ou frappé par une batte invisible et qui s’effondre.
Des essais de chute ?
«Entre l’entraînement aux chutes, la formation finalement d’une équipe technique, 4 tournages avant d’être satisfait à la fois du rendu à l’image et des chutes, la post production, l’enregistrement de la musique, tout ça c’est étalé sur 3 ans, sachant que chaque tournage m’handicapait ensuite à cause de l’impact des chutes sur mon corps. C’est un plan séquence de 11 minutes, dont j’ai seulement gardé les 5 premières. Je voulais garder une énergie qui disparaÎt au fur et à mesure à cause de la fatigue.» De fait, la fatigue et la douleur –on le sent bien– envahissent Eric Pougeau sur cette vidéo minimaliste, dénuée de pathos. L’absence apparente de drame la rend bien plus violente encore.
«Avance», dit-elle
Une route droite. Un horizon sans fin. L’obligation de se relever, après chaque chute. «Je me suis beaucoup entrainé, dit Eric. J’ai mis du temps à être satisfait de mes chutes, je cherchais un geste qui puisse être répétitif comme une machine.» Après ses entraînements, il avait du mal à marcher pendant plusieurs jours. «Il y a 2 phrases que je pourrais citer qui m’accompagnent depuis des années. Une première d’Henry Miller à propos de Rimbaud, «Tout à l’excès, inhumain avec lui même», et la deuxième de George Jackson un des leader du Black Panther qui de sa cellule écrit : “Il se peut que je fuis mais dans ma fuite je cherche une arme”.»
«31-03 Blues»
Le titre de la vidéo –«31-03 Blues»– n’apparaît qu’à la fin, dans le générique, sur un air de guitare dépouillé. «Le 31 mars c’est mon jour de naissance, et le Blues derrière c’est une figure que les bluesmen du Delta utilisaient souvent dans le titre de leur chanson, accompagné d’une date, d’un sentiment, d’une humeur, etc.» Eric Pougeau met toujours le début à la fin. Ou le contraire. Une de ses premières oeuvres c’est une tombe de marbre noir, gravée en lettres d’or «Fils de pute». Il «compte bien, le moment venu, y faire glisser sa dépouille, raconte Céline du Chéné dans le chapitre qu’elle lui consacre de son Encyclopédie pratiques des mauvais genres. Mais cette dernière volonté s’avère plus délicate à réaliser qu’on ne le croit, car, jusqu’à présent, les cimetières contactés manifestent peu d’empressement à accueillir ce type de sépulture.»
Le jour dit, Eric pourra récupérer sa tombe
A la lettre T pour «Tombe», Céline du Chéné raconte qu’Eric Pougeau est toujours à la recherche d’un conservateur de cimetière qui serait prêt à accueillir son corps. «Les refus s’enchaînant, l’affaire reste à ce jour en suspens. Fort heureusement, Antoine de Galbert, grand collectionneur d’art et acquéreur de cette tombe, s’est engagé à la conserver jusqu’à utilisation.» La tombe est donc visible à la Maison Rouge, dans un petit jardin intérieur couvert de graviers… en attendant le jour où, selon le contrat, elle devra être restituée à l’artiste.
En attendant ce jour, Eric tombe, ne cesse de tomber, mais «étant donné, dit-il, que chaque relevé de chute s’apparente à une naissance et que le blues est une des musiques que j’écoute depuis toujours, tout comme Bob Dylan qui a dit cette phrase dans la chanson It’s Alright, Ma (I’m Only Bleeding) : “Celui qui n’est pas occupé à naître est occupé à mourir”», Eric ne cesse de se relever.
«Tout va bien, maman (je saigne juste)»
«Je crois que ç’a s’apparente à tout mon travail depuis le début car il s’est agit en moi de mettre en marche l’idée d’un homme qui tombe et qui se relève, cela me paraissait essentiel et nécessaire de la faire, et j’étais le seul à pouvoir faire ce film, il fallait donc que je chute. Je me suis rendu compte qu’au delà des discours, du sens et des interprétations, ce qui s’imprimait avant tout dans tous mes travaux, c’était mon esprit, ce que je suis, et qu’il fallait que cette idée simple, d’un homme qui marche, qui chute, qui se relève, existe. Et pour ce qui est de l’aspect cauchemardesque, il se peut aussi que même sur une route au milieu de nulle part, cet homme qui pourrait être en fuite soit encore vampirisé par les autres au point de chuter, poussé par une lourdeur qu’il fuit, mais se relève toujours, naît. »
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EXPOSITION : A mon seul désir (jusqu’au 26 mai 2018). La Plate-forme : 67-69 rue Henri Terquem, 59140 Dunkerque. Tél. 03 28 58 25 66
Commissariat de l’exposition : Jean-Francois Sanz. Co-commissariat : Ewen Chardronnet, Margaret Haines, Jeanne Rethacker.
A LIRE : Encyclopédie pratique des Mauvais Genres, Céline du Chéné, éditions Nada, sortie le 12 octobre 2017.
A LIRE EGALEMENT : «Quand parler de viol c’est faire mauvais genre» , «Sexe, peyotl et magie»,
Profitant de la niche parlementaire de son groupe, la députée LREM de l’Allier Laurence Vanceunebrock-Mialon s’apprête à déposer à la mi-mai une proposition de loi pour interdire les « thérapies de conversion » en France. En mars, le Parlement européen a condamné ces pseudo-traitements visant à “guérir” les gays et les lesbiennes de leur homosexualité, et appelé à leur interdiction dans tous les États de l’Union européenne. Ce qui a peut-être provisoirement donné aux eurodéputé·es l’illusion de leur utilité, mais ne changera sans doute pas grand-chose, puisque les votes de l’Assemblée de Strasbourg n’ont aucune valeur contraignante…
Pour l’heure, Malte reste donc le seul pays européen à proscrire les thérapies de conversion. Et pour cause : si elles sont très répandues dans les pays où les fondamentalistes évangéliques sont nombreux (comme les États-Unis), elles sont beaucoup plus rares de ce côté-ci de l’Atlantique. Les principales organisations LGBT en conviennent : en France, ce problème est marginal, voire quasiment inexistant. Dans notre pays, les différentes églises chrétiennes (protestantes ou catholiques) préfèrent parler d’“accompagnement des personnes homosexuelles” et prôner l’abstinence à leurs ouailles non-hétérosexuelles. Et si on peut (à juste titre) trouver cela inhumain et absurde, on voit mal quelle loi pourrait, demain, les en empêcher. Au pays de la séparation des églises et de l’État, sur quelle base juridique pourraient se fonder les député·es pour demander aux différents courants religieux de modifier leur doctrine sur l’homosexualité ?
Des priorités à revoirComme à la grande époque du sarkozysme triomphant, quand le moindre fait divers devait se traduire par une nouvelle mesure sécuritaire, on risque donc de se retrouver face à une loi d’affichage. On peut d’avance prédire que celle-ci ne sera que très rarement appliquée et n’aboutira qu’à un nombre infime de condamnations. Nul doute en revanche que le gouvernement la brandira fièrement dans l’espoir de faire reluire son peu glorieux bilan en matière de droits LGBT…
On est pourtant loin des priorités actuelles du mouvement LGBT français, en tête desquelles figure l’ouverture de la PMA aux femmes lesbiennes et les droits des personnes trans. Tout au long de leur parcours de transition, ces dernières se trouvent très souvent confrontées à de nombreux médecins (notamment des psychiatres) qui nient leur transidentité, la conçoivent comme une pathologie, tentent de les dissuader de transitionner et cherchent à les faire rentrer dans le “droit chemin” de la cis-hétéronormativité. S’il y a des “thérapies de conversion” qu’il faut interdire d’urgence, ce sont celles-ci…
L’article « Thérapies de conversion » : une loi, pour quoi faire ? est apparu en premier sur Heteroclite.
Dans la chaleur d’un printemps capricieux, les gifs naissent et explosent tels des bourgeons trop pressés de sortir. Cette semaine, nous avons en guest star un corps spongieux fier et dressé, tutoyant les cieux, visant la Lune (mais surtout le plafond) : la bite. Tordue, tendue, maltraitée ou caressée, la voici sous toutes ses coutures.
Avez-vous déjà testé cette position ? Assez technique, elle permet à Lexi Lore d’avoir une position dominante (ce qui change des coups de rein de Ryan). C’est intéressant mais il y a deux soucis : il vous faudra une solide érection si vous ne voulez pas finir avec la bite cassée à l’hôpital mais surtout… pourquoi personne ne s’occupe de l’anus de Ryan Madison ?
Candy May aime la bite de son mec, c’est indéniable. La preuve ? Ses vidéos par dizaines où elle est glorifiée, mise en avant, aimée, lustrée, caressée, frottée… Ca faisait longtemps qu’on n’était pas allé voir ses petites productions maison… Mise au point impeccable, soin du détail, jolis POV. Une valeur sûre de la scène indépendante.
LeoLulu, notre couple champion du stream, est actuellement en vadrouille en Espagne (à Séville plus précisément). Ils nous envoient quelques cartes postales de leurs vacances ensoleillées. Les paysages sont à couper le souffle, c’est vraiment impressionnant. A découvrir bien sûr sur leur fameuse chaîne Pornhub.
Il existe un tag où la frustration s’exprime à son paroxysme : le ruined orgasm. Attaché, vous n’avez pas le droit de toucher votre sexe et on vous amène doucement mais sûrement jusqu’à l’orgasme (ici Lilu), qui se déroulera sans être touché, comme un astronaute qui aurait perdu son attache avec la Station Spatiale Internationale. Il est parfois bon de ne plus avoir le contrôle.
L’univers SFM, un plaisir sans fin où le porno futa peut s’exprimer sans passer par des artifices un peu grotesques (quoi que…). Chez Agent Red Girl par exemple, un des nombreux Patreon dédiés à la production de porno animé, on pratique exclusivement le Futanari en 3D. Voilà beaucoup de créativité qu’on vous invite à regarder et à découvrir.
Image en une : Lexi Lore
L’association de lutte contre le sida AIDES était l’une des organisations présentes à l’aéroport. Moussa Camara était en effet lui-même militant dans son antenne de Nîmes. Il a fui son pays du fait de sa bisexualité, pénalisée en Guinée, après avoir vu son ancien compagnon se faire brûler vif. Depuis le mois dernier, Moussa est détenu dans un centre de rétention à Nîmes. En apprenant son expulsion, l’association AIDES s’est organisée dans l’urgence, appelant à la mobilisation via les réseaux sociaux et faisant parvenir l’information au Ministère de l’Intérieur.
Par conséquent, plusieurs autres associations lyonnaises étaient présentes à l’aéroport jeudi 3 mai, occupant une partie du Hall A depuis le début d’après-midi : le Planning Familial, Agir pour l’Égalité, le collectif des Raciné·e·s, l’Association LGBTI de Lyon 2 ou encore le collectif Les Méduses. D’autres personnes étaient venues sans être rattachées à une quelconque organisation, en leur nom propre. En tout, une quarantaine de militant·es se trouvaient sur les lieux, en majorité des jeunes.
Des personnes brandissaient des pancartes, avec des inscriptions telles que « Sauvez la vie de Moussa, restez debout ». Des flyers étaient aussi distribués aux passager·es du vol pour leur expliquer comment protester et empêcher le décollage de l’avion.
Vers 16h30, les personnes mobilisées ont appris que Moussa ne serait pas expulsé le jour même, ce qui a provoqué de nombreux applaudissements de leur part. Le jeune Guinéen a été placé en détention suite à son refus d’embarquer. Cependant, la menace d’expulsion pèse toujours sur lui. L’association AIDES, dans un communiqué datant du 30 avril, demande «la libération immédiate de Moussa et le réexamen de sa demande d’asile par l’OFPRA [Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides]».
Une comparution pour rébellion s’ajoute à la menace d’expulsionLe lendemain, vendredi 4 mai, une nouvelle mobilisation avait lieu, cette fois devant le Tribunal de Grande Instance de Lyon, où Moussa comparaissait pour rébellion. Les militant·es présent·es, une cinquantaine, attendaient fermement les résultats de l’audience. Le jeune homme risque jusqu’à un an de prison et de lourdes amendes. Ce volet pénal n’empêche pas qu’il puisse, en plus, être expulsé. Son avocate demande l’autorisation pour le réfugié de pouvoir faire un recours auprès de la CNDA (Court Nationale du Droit d’Asile). S’il n’est pas expulsé d’ici dimanche, la durée légale de sa rétention administrative sera terminée, ce qui lui éviterait d’être renvoyé en Guinée, mais ne le protégera pas d’une condamnation éventuelle pour rébellion.
Comme la veille, plusieurs associations et collectifs se trouvaient sur place, dont AIDES. Des feuilles blanches, avec le hashtag #LibérezMoussa, étaient brandies. Les réseaux sociaux sont en effet beaucoup sollicités pour informer et rassembler. La députée LREM de l’Allier Laurence Vanceunebrock-Mialon a d’ailleurs tweeté sur son compte : «il est apparu que Moussa a reconnu lui-même avoir menti. Il n’est pas gay et n’a pas assisté à la mort de son compagnon brûlé vif», ce qui n’a pas manqué de faire réagir les associations. La délégation régionale Auvergne-Rhône-Alpes de l’organisation AIDES a rappelé qu’être en couple avec une femme n’empêchait pas d’avoir des relations avec des hommes, et que, dans le climat d’homophobie en Guinée, mieux valait pour certain·es ne pas dévoiler leur orientation sexuelle. Par ailleurs, la médiatisation autour de Moussa Camara est telle que, bisexuel ou non, il sera en danger s’il retourne dans son pays natal.
Le verdict doit être rendu dans l’après-midi du 4 mai. En attendant, les soutiens nationaux à Moussa Camara ne faiblissent pas. De quoi, malgré tout, garder espoir.
L’article #LibérezMoussa : la mobilisation pour Moussa se poursuit à Lyon est apparu en premier sur Hétéroclite.
Exercices de Kegel pour tout le monde, on va se muscler le pelvis et le vice avec des déhanchés à faire pâlir Elvis. Masters du cremaster, prolapse de la prostate : trop d’allitérations, trop d’anatomies contractées et diffractées… les chakras sous poppers, on s’évade vers le Shambhala du porno.
Je sais pas vous, mais perso je suis beaucoup plus friand de rimjob dans la vie que dans le porno. Le filmage, la performance d’acteur, va savoir, souvent ça me chatouille pas… Mais là je suis resté scotché au cul de DeAngelo Jackson sans fast forward. Et, y a pas que le cul, DeAngelo est un pur bogoss, une gymqueen à la gueule et au corps parfaits qu’on pourrait lustrer pendant des plombes. À défaut de worshipper, voici toujours de quoi scroller avec son insta protéiné.
Vendu à un pervers par son manager, ce boxeur va prendre cher. Attaché au locker, rudoyé, ce doux Jésus du porngame porte sa croix. Un short déchiré en guise de pagne et c’est parti pour une branlette miraculeuse qui fait monter la (para)sève. Cloué par l’orgasme, le messy messie est soumis à une séance de post-orgasm torture par un vieux dégueu qui ne se lave pas les mains. Pour finir, après avoir bien tendu ses deux joues, le boxeur se fait fouiller le cul. Fruit de la passion…
Cyd St Vincent dans ses œuvres… Après une éjac faciale sur canapé, Cyd donne à Essex des cours de fisting. La main bien au chaud, Essex s’applique et Cyd explose dans un orgasme bruyant et rieur. Work that pussy, boy!
Quand tu vois Chucho Martin loucher sur les bazars de Tim Kruger et Caio Veyron, tu te dis que, non, c’est pas possible de les prendre en même temps dans le cul. Ben ce gars c’est unepièceenplus.com, il engloutit tout ce qui passe à portée de trou comme un fucking vortex. On se lasse pas de la vue de ses lèvres de cul qui aspirent tout sur leur passage. Après un triple cumshot, tout le monde à la douche pour une golden shower finale.
Préparez-vous à une grosse détente avec cette branlette ASMR. Des notes de synthé cosmique, un murmure de prof de yoga et des chatouillis sur la teub pour une stimulation tout en douceur. Une éjac bien crémeuse nous emporte sur un nuage tout blanc : ça mouille au pays des merveilles.
Dans une semaine aura lieu la sixième édition de la Fête du Slip à Lausanne. L’année dernière, le festival avait été riche en découvertes avec une sélection pointue de films et performances vivantes – cette édition le sera tout autant. La bonne nouvelle, c’est que la plupart de ces films sont disponibles en ligne. Pour ceux qui ne seront pas présents à Lausanne, je vous ai tout récapitulé une partie de la sélection pour vous aider à organiser votre projection privée (avec l’avantage certain que vous pourrez vous masturber, alors que le public du festival ne le pourra pas, hélas).
Vous le savez peut-être, la Fête du Slip remettra deux prix à la fin du week-end prochain : le Slip d’Or, décerné par un jury de professionnels, et le prix du public basé sur le vote des spectateurs à la fin de chaque projection. Il y a donc 6 films en compétition pour le Slip d’Or et 12 pour le prix du public. Voici la liste de ceux que vous pouvez vous procurer en ligne. Si vous préférez venir nous rejoindre en Suisse, il est encore temps !
Trinity – Mrs. NaughtyLa réalisatrice australienne revisite le candaulisme avec Lina Bembe, Rooster et Parker Marx. À la différence des threesomes MMF plus classiques, ici les hommes n’ont pas peur de se toucher, bien au contraire. Disponible sur le site de Bright Desire.
The Tinder Challenge – Paulita PappelUn film hyper fun mêlant réalité et porno-fiction : des jeunes femmes se lancent dans une compétition dans divers pays, le but étant de marquer le plus de points en chopant sur Tinder. À retrouver sur le site Ersties.
Share – Marit ÖstbergUn plan à trois lesbien qui représente très bien l’esprit du porno queer berlinois des années 2010. Un classique du genre donc, à streamer sur PinkLabel.Tv
Honeydew – VesperalCocorico pour cette production française que nous avons déjà eu l’occasion de voir à Berlin et à Paris. Un méli-mélo langoureux et doux de corps de peaux et de miel. Disponible également sur PinkLabel.TV.
Quelques-uns des courts métrages de la célèbre collection XConfessions sont également sélectionnés, dont deux réalisés par la française Olympe de G. Les voici plus en détail.
The Bitchhiker – Olympe de G.Une motarde qui n’a pas peur de prendre les choses en main. Cambouis et pegging au programme de ce sublime film avec Olympe elle-même et Parker Marx. Disponible sur Lust Cinema.
Don’t Call Me A Dick – Olympe de G.L’esthétisme des corps filmé en haute définition. Rooster , Bishop Black, Heidi Switch sont magnifiquement mis en valeur dans ce film sensuel qui a été sélectionné partout et a gagné des prix au festival CineKink, une référence. Disponible sur Lust Cinema.
Tie Me Up! A Shibari Documentary – Erika LustUn docu-porno qui vous donnera envie d’aller explorer l’art des cordes. Pensez à lever la tête la prochaine fois que vous allez en forêt des fois qu’il y ait un beau jeune homme accroché à un arbre. Eris a peut-être oublié de détacher Parker, qui sait ? Disponible sur Lust Cinema.
The Toilet Line – Goodyn GreenSouvent, en boîte, ça pécho sévère. Et bien sachez que c’est vrai et que ce court-métrage en est la preuve. Pourquoi s’embêter à ramener la personne chez soi alors qu’il y a des toilettes sur place ? Jasko Fide et Ze Royale font preuve d’inventivité sur les positions. On peut s’en inspirer. Disponible sur Lust Cinema.
La Fête du Slip a toujours fait la part belle aux courts-métrages gay et cette année la sélection tient ses promesses.
House of Air – Brian Fairbairn et Karl EcclestonSi vous ne regardez qu’un seul des clips que je vous propose ici, regardez celui-ci. C’est court, mais intense, drôle et sexy.
Flower – Matt LambertCe film a déjà gagné au PornFilmFestival Berlin 2017, il est donc en bonne place pour se qualifier également à la Fête du Slip. Un très beau film gay, à ne manquer sous aucun prétexte. Disponible gratuitement sur Helix Studios.
Penis Poetry – Antonio Da Silva et Andre Medeiros MartinsUn dernier court-métrage pour la route, mais pas des moindres. Déjà l’année dernière avec son film Be Sexual, Antonio Da Silva m’avait fait tourner la tête avec tant de bites aussi bien mises en valeur dans leurs pantalons de costumes. Cette année on aura droit à quelque chose de bien plus poétique apparemment. J’ai hâte ! Film à acheter sur AntonioDaSilvaFilms.
Bien entendu, vous vous doutez que Four Chambers n’ont pas été oubliés. Le festival diffusera 3 de leurs derniers courts métrages qui sont de plus en plus beaux, personne ne peut le nier. Pour les voir, il vous suffit de devenir mécène du collectif sur Patreon et vous pourrez accéder à l’ensemble de leur filmographie.
Gloaming – Four ChambersUn duo sublime entre Bishop Black et Rooster. Les couleurs et la lumière nous envoûtent, l’alchimie entre les deux hommes nous emporte.
L’Appel du Vide – Four ChambersDans ce film Vex est entourée de Mickey Mod et Owen Gray et évoque le concept du candaulisme et des relations libres, à sa manière toujours artistique.
Idolatry – Four ChambersInstant de domination féminine pour Lupa Vaux qui prend un malin plaisir à observer Parker Marx l’adorer comme on adore une idole.
Voilà ! Vous avez tout à disposition pour passer un bon moment en compagnie de vos pornstars indé préférées ! Et n’oubliez pas La Fête du Slip c’est le week-end prochain, les 11, 12 et 13 mai 2018 à Lausanne. Venez ! On y sera.
Vers 1924, George Grosz réalise une série d’aquarelles sur les prostitués de Berlin. Elles disparaissent lorsque les nazis arrivent au pouvoir : il s’agit d’en finir avec l’image d’un pays ravagé par la «décadence»… En 2017, les aquarelles réapparaissent. Et là, surprise.
On croyait ces oeuvres perdues, anéanties. Voici qu’elles resurgissent, près de 80 ans plus tard dans le cadre d’une exposition intitulée «L’art ’dégénéré’ - confisqué et vendu». Fin 2017, le grand public peut enfin s’en régaler –plus de 1000 planches ou gravure signées Emil Nolde, Franz Marc, Otto Dix, August Macke – sont maintenant visibles à Bern. Ces pièces miraculées proviennent pour la plupart de musées allemands «nettoyés» par les nazis qui, pour s’en débarrasser, ont eu l’idée de les vendre à bas prix : pourquoi détruire, si on peut rentabiliser ? Hildebrand Gurlitt (1895-1956) –qui était, dans les années 20, un artiste d’avant-garde– devient le négociant privilégié du régime hitlérien dont il doit remplir les caisses en bradant à l’étranger ces œuvres d’«art dégénéré». Une partie d’entre elles atterrit en secret dans deux de ses appartements, situés à Salzbourg et à Munich… Lorsque le scandale éclate, Hildebrand Gurlitt est mort. Son fils –déjà très âgé– meurt à son tour, sans descendant, en léguant la totalité des oeuvres au Musée de Bern, en Suisse. Voilà pour la grande histoire. Maintenant la petite.
Ringveiren : le Cercle de l’anneau
La première lithographie-aquarelle de Grosz (1) montre un matelot efféminé qui exhibe son érection sous une jupette en mousseline transparente. Un vieux beau s’appuie crânement sur sa canne, près d’une créature indéterminée aux lèvres peintes.
Mais c’est l’autre lithographie-aquarelle (2) qui attire surtout le regard : elle montre un jeune, très jeune, garçon. Il porte un foulard orange, un maillot de corps à rayures, des bracelets clinquants… Curieuse tenue en vérité. Serait-ce un membre du «Cercle de l’anneau» ?
Si oui, cette gravure a la valeur d’un témoignage précieux. Les Cercles de l’anneau font en effet partie de ces phénomènes, peu documentés, que les nazis ont tenté d’effacer de la mémoire nationale et sur lesquels aucun historien à ma connaissance n’a travaillé, contribuant ainsi à perpétuer «l’oubli» de ces gangs problématiques. Car les Cercles de l’anneau sont en réalité des gangs. Des gangs d’orphelins, âgés de 14 à 18 ans, qui «peuplent les terrains vagues des faubourgs berlinois (une zone composée d’un “anneau” d’avenues, d’où leur surnom).» En 1930, on compte 14 000 de ces vagabonds à Berlin, vivant de vol et de prostitution, au grand dam de ceux qui vont bientôt diriger le pays…
«Visages vicieux, troubles, de voyous»
En août et septembre 1932, dans ces mois qui précèdent l’accession d’Hitler au pouvoir, un jeune journaliste français, Daniel Guérin, part sac au dos visiter l’Allemagne et en rapporte des articles qui tirent la sonnette d’alarme. La misère est telle, dit-il, que le pays pourrait bien basculer dans «la peste brune». C’est d’ailleurs le titre du livre qu’il publie par la suite et qui compile ses alarmantes observations. Daniel Guérin est, à l’époque, un des rares à prévoir le pire. Un des rares surtout à porter son attention sur les inquiétants troupeaux de jeunes sans toit ni loi qui hantent les faubourgs mal-famés. Voici comment il les décrit dans La Peste Brune : «Un dimanche, dans les environs de Berlin, nous rencontrons par hasard, sur la route, une troupe étrange. […] Ils font, comme on dirait aujourd’hui, très «blousons noirs». Visages vicieux, troubles, de voyous. Et sur la tête les couvre-chefs les plus bizarres : melons noirs ou gris à la Charlot, vieux chapeaux de femme, aux bords relevés en «amazone» avec plumet et médailles, casquettes prolétariennes du type navigateur ornées, au-dessus de la visière, d’un énorme edelweiss».
Une horde d’adolescents sauvages, dévoyés, asociaux
Daniel Guérin relève également qu’ils portent des «mouchoir ou foulard, de couleur criarde, noué n’importe comment autour du cou.» Sa description est une liste de signes distinctifs bizarres : «torses à demi nus émergeant d’un tricot de peau très échancré à grosses rayures, bras striés de tatouages fantaisistes ou orduriers, oreilles bouclées de pendentifs ou d’énormes anneaux, culottes de peau surmontées d’une immense ceinture triangulaire, également en peau, toutes deux peinturlurées de chiffres ésotériques, de profils humains, d’inscriptions telles que Wild-frei (sauvage et libre) ou Raüber (bandits). Au poignet, un énorme bracelet de cuir. Bref, un mélange insolite de virilité et d’effémination». A la tête du groupe qu’il croise, «un grand gars, aux lèvres sensuelles, aux yeux cernés de noir, porte un étendard. C’est Winnetou, le «caïd» de la bande.» [Sa photo ci-dessous à droite (3)]
Il n’est pas très loquace. Mais il nous en dit tout de même assez pour que nous apprenions l’essentiel : nous avons affaire à une Wild-clique, une bande sauvage, un gang d’adolescents dévoyés, asociaux, une communauté de gars rejetés par la société.» De retour à Berlin, Daniel Guérin fait le tour des rédactions de la presse de gauche pour en savoir plus. On lui donne un nom : Christine Fournier.
Des délinquants juvéniles qui font tâche
En 1930, une journaliste, Christine Fournier, est la première à enquêter. Christine Fournier est une collaboratrice de l’hebdomadaire anti-nazi A.I.Z. (Arbeiter Illustrierte Zeitung), publié par Willy Munzenberg, un «affairiste et propagandiste stalinien». Le sort de ces enfants lui importe. Patiemment, avec sollicitude, elle parvient à les approcher, les fréquente, lie amitié et obtient leur confiance, puis leurs confidences. Le 20 janvier 1931, elle dépeint leur de vie dans un long article (4) intitulé 'Ringverein der Jugend' (Les jeunes du Cercle de l’anneau). A Daniel Guérin, elle explique : «Les cliques, en Allemagne, ne sont pas chose nouvelle. Elles sont nées du chaos de la guerre et de l’après-guerre... Dès 1916 et 1917, on pouvait rencontrer dans les faubourgs et la banlieue des grandes villes des troupes du même acabit. C’étaient des adolescents dont les pères étaient au front, les mères à l’usine. Personne à la maison ne s’occupait d’eux. L’inflation de l’après-guerre et, depuis deux ans, le chômage ont multiplié ces gangs.»
Sa majesté des mouches, version urbaine
Dans l’article qu’elle leur a consacré (4), Christine Fournier décrit avec précision leur organisation : à Berlin, dès la fin des années 20, leur confédération s’est réparti le territoire urbain. Chaque quartier est occupé par un gang dirigé par un «roi de l’anneau» et porte un nom spécifique : «Sang de Tartares », «Crime sauvage», «Terreur des filles», «Apaches rouges», «Sang de Cosaques», «Ossements sanglants», «Gosiers à la gnole [Schnapps Guzzlers]», «Sang d’indiens», «Amour noir» ou «Pirates des bois». Dans d’autres régions allemandes, des organisations similaires ont vu le jour, notamment dans la zone Rhin-Ruhr qui est tenue par les auto-proclamés «Pirates à l’edelweiss» et qui se sont attribués des villes : «la troupe de Shambeko» tient Düsseldorf, les «Navajos» règnent sur Cologne… S’inspirant des romans de Karl May, remplis de valeureux Peaux-Rouges (l’équivalent du romancier-aventurier Gustave Aimard en France), ces délinquants juvéniles survivent grâce au rêve collectif qu’ils portent : ils se voient comme des rebelles, les membres d’un tribu d’enfants libres.
«Des révoltés et non pas des révolutionnaires»
A cette jeunesse déracinée, les hordes offrent «la vie en commun, la camaraderie, le goût du danger et de l’aventure». Christine Fournier voit dans les cliques un salut : «Pour échapper à la tentation du suicide, ils se créent un monde à leur fantaisie, un monde reposant sur des préceptes entièrement différents de ceux admis par la morale courante, un monde livré à l’instinct le plus effréné, un monde de haine contre la société qui les abandonne.» À l’aube des années trente, les membres de l’anneau ont d’ailleurs mis au point des rituels de passage que Christine Fournier décrit à voix basse : «Il y a des rites secrets d’initiation, dit-elle… La nuit, dans quelque bois désert, au bord d’un des nombreux lacs qui entourent l’agglomération berlinoise. Les épreuves sont parfois terribles : combats au couteau, immersion, tout habillé, dans le lac ; épreuve du feu ; acte d’amour pratiqué par le postulant devant la «clique» dans un temps fixé que le «caïd» contrôle, chronomètre en main. Mais il y a pire encore...».
Des rituels d’initiation barbares
Daniel Guérin observe les photos que Christine Fournier a pu prendre : des adolescents nus, ligotés à des arbres, poignets dans le dos, entourés des membres de la clique, nus également, brandissant des emblèmes phalliques… «La fête de l’initiation, reprend Christine Fournier, dégénère toujours en une beuverie sans nom, une orgie folle. Les lectures de ces jeunes, bien sûr, ont pu jouer un certain rôle : ils imitent peut-être des rites primitifs. Mais je crois, bien plutôt, qu’il s’agit d’un retour spontané à la barbarie. La civilisation, après tout, n’est qu’un très mince, récent et fragile vernis...». Quittant son informatrice, anxieusement Daniel Guérin s’interroge : «Je ne peux me défendre d’une angoisse : celui qui saurait les enrégimenter pourrait bien faire de ces apaches de mi-carême de vrais bandits.» Deux ans après cette rencontre, Christine Fournier lui raconte : après qu’Hitler fut arrivé au pouvoir, elle a un jour croisé un «sinistre et puissant» S.A. dans une rue de Berlin. A sa plus grande surprise, celui-ci s’est mis à l’appeler d’une voix affectueuse. C’était Winnetou.
Les pirates à l’edelweiss
La plupart des délinquants ont donc, semble-t-il, adhéré à l’ordre, enfilant l’uniforme officiel. Mais d’autres ont persévéré dans leur rébellion, comme ce fut le cas pour certains pirates à l’edelweiss. En 2003, l’un d’entre eux témoigne dans une auto-biographie adaptée au cinéma : Kohldampf, Knast un Kamelle (La Faim, la Taule et le Carnaval). Il s’appelle Jean Jülich (1929-2011). Lorsqu’il meurt, à 82 ans, un article publié dans The Indépendant relate son histoire : «en 1944, pas moins de 5 000 vauriens vivaient en hors-la-loi à Hambourg, Leipzig, Frankfort et autres villes lourdement bombardées du Rhin-Ruhr. […] Étant mineurs, ils n’avaient pas été mobilisés. Filles et garçons portaient les cheveux longs, des shorts courts et des vêtements décorés d’edelweiss. […] Le groupe Navajo de l’arrondissement Ehrenfeld de la ville de Cologne offrait des abris aux évadés des camps de concentration, aux déserteurs et aux travailleurs forcés en fuite.» Dans son livre, Jean Jülich raconte qu'ils pratiquaient le vandalisme, se castagnaient régulièrement avec les jeunesses hitlériennes, peignaient «A bas Hitler» à la peinture et s’amusaient à faire dérailler les trains de munition. Lors d’une rafle, en 1944, il fut capturé avec d’autres qui –étant plus âgés que lui– furent pendus (7 adultes et 6 mineurs dont le plus jeune, Barthel Schink, était âgé de 16 ans). Jülich réussit à survivre dans un camp qui fut libéré en 1945.
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A LIRE : La Peste Brune, de Daniel Guérin, éd. Spartacus, 2018.
EN SAVOIR PLUS : «Berlin 1930 : Sin City», article Les 400 Culs, Libération ; «Berne : le Kunstmuseum débrouille avec prudence l’héritage Gurlitt», article d’Etienne Dumont, Bilan.
A VOIR : l’exposition «L’art ’dégénéré’ - confisqué et vendu», qui était –entre novembre 2017 et mars 2018– au Kunstmuseum Bern devrait se déplacer à Berlin dans un futur proche. Une énorme exposition sur l’art dégénéré est en cours de montage. Après cette exposition, le sort des oeuvres restera en suspens jusqu’en 2022. Seront-elles rendues à l’Allemagne ? Le Musée d’art de Bern prendra sa décision lorsque l’enquête sur la provenance des oeuvres sera achevée.
A LIRE AUSSI : SM le maudit, scénariste : Christophe Bier, dessinateur : Yxes, éditions La Musardine, 2018.
NOTES
(0) La revue Vice a consacré un article aux gangs d’enfants vagabonds, que je m’abstiens de citer dans mon article car il établit de façon très discutable un lien entre le mouvement des “Oiseaux migrateurs” (Wandervogel) –des groupes de jeunes sillonnant les campagnes pour se resourcer dans la nature– avec le phénomène des gangs d’orphelins qui survivent dans les villes grâce au vol, des petits boulots et la prostitution.
(1) George Grosz : ABENDS (Le Soir). Lithographie und Aquarell auf geripptem Büttenpapier. 48 x 56.7 cm. Kunstmuseum Bern, Legs Cornelius Gurlitt 2014. Provenance en cours d’examen / absence à ce jour de soupçon de spoliation.
(2) George Grosz. Berliner Typen (Types berlinois). Lithographie, Aquarell, Farbkreide auf geripptem Büttenpapier, 45 x 59.1 cm. Kunstmuseum Bern, Legs Cornelius Gurlitt 2014. Provenance en cours d’examen / absence à ce jour de soupçon de spoliation
(3) La photo de Winnetou a-t-elle été prise par Christine Fournier ou par Daniel Guérin ? Elle fait en tout cas partie des archives Daniel Guérin, probablement à la BDIC.
(4) Il existe une version résumée et traduite en anglais de cet article mythique –publié dans le Neueweltbühne en janvier 1931– en appendice de l’édition anglaise de La Peste brune : The Brown Plague: Travels in Late Weimar & Early Nazi Germany, de Daniel Guérin, Duke University Press, 1994.
Gros instant What The Fap avec le dernier clip expérimental de Hyenaz, le groupe avant-gardiste de musique électronique berlinoise. Du Not Safe For Work qui ravira les férus de body art, de hardcore et de performances arty.
Le duo Hyenaz – Mad Kate et XIL de leurs blazes – nous revient avec le clip de Proximity, vaste partouze d’images maltraitées, de sons distordus et de corps enchevêtrés. Une sorte de capharnaüm technoide pétri de culture underground et clubbing, de pornographie sans filtre, d’expérimentations électroniques et d’art avant-gardiste, tendance body art, happenings, danse contemporaine. N’en jetez plus ! La chanteuse Peaches disait d’eux : « c’est un duo de performers monstrueux« . Difficile de la contredire face à ces images syncopées débordant d’ultraviolence émotionnelle et physique. On se croirait chez Gaspar Noé, en plus cinglé.
Dans le monde excessif de Hyenaz, les sons sont aussi stridents que les scènes subliminales, similaires à des pulsions scopiques, et la baise prend l’apparence disproportionnée d’une vaste pièce de théâtre expérimentale – pour spectateurs avertis uniquement. On cherche le nirvana, mais c’est plutôt l’enfer que l’on trouve, tendance cauchemars baroques, visages déformés et bave verte démoniaque.
Allez savoir pourquoi, l’atmosphère étouffante, cradingue et sexuelle de cet imaginaire de la nuit m’a évoqué ces quelques vers de l’immense Georges Bataille, issus du sulfureux poème « Mademoiselle Mon Coeur » :
Tu es belle comme on tue
Le coeur démesuré j’étouffe
Ton ventre est nu comme la nuit
Ma putain
Mon coeur
Je t’aime comme on chie
A Mulhouse, notre délégation organise avec Accord 68 une soirée projection autour des "Conversations avec Françoise Héritier" (CD n°2) de Patric Jean 12, rue du Chêne, de 18h30 à 20h30
Nous vous invitons à échanger autour du CD 2 de Françoise Héritier sur le thème « la construction du rapport entre le masculin et le féminin » (projection débat du CD n°1 le 11/05/2017).
Nous souhaitons que cette rencontre soit un temps d'enrichissement personnel et collectif, et sera l'occasion de rendre hommage à cette grande dame féministe disparue l'an dernier.
Pour plus d'informations, cliquez sur le lien ci-dessous
http://www.prostitutionetsociete.fr/cultures/films/conversations-avec-francoise-heritier
Merci de confirmer votre présence par mail à alsace-68@mouvementdunid.org
Du 25 mai au 3 juin 2018, notre délégation marchera le long de la Route de l'Abolition avec des survivant.e.s de la prostitution et de la traite, dont Rosen Hicher, qui avait fait une longue marche pour l'abolition en 2014. L'objectif : témoigner, interpeler la société, et dénoncer cet esclavage sexuel.
Quatre ans après la marche pour l'abolition de la prostitution de la survivante Rosen Hicher, la délégation du Mouvement du Nid Bas-Rhin organise du 25 mai au 3 juin prochain une nouvelle Marche des survivant-e-s de la prostitution et de la traite des êtres humains. Elle sera l'occasion de donner la parole aux victimes, d'interpeller la société et les politiques sur la mise en oeuvre de la nouvelle loi du 13 avril 2016 et de dénoncer l'esclavage sexuel qui perdure en Europe.
Une dizaine de personnes, militant.e.s et survivant.e.s, participeront à cette Marche, avec l'intention d'aller à la rencontre des citoyen.ne.s et des politiques locaux, pour échanger autour de la réalité de la prostitution, appeler à un engagement collectif pour permettre la pleine application de la loi de 2016, qui se place du côté des victimes et non plus des bourreaux, et rappeler que la prostitution et la traite des êtres humains sont également des formes d'esclavage, dont on célèbre l'abolition tous les ans le 10 Mai.
Aujourd'hui, ce sont en effet des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants qui sont réduits à l'état d'esclaves aux portes de l'Europe en Libye. Beaucoup arrivent sur nos côtes après un voyage éprouvant et violent. Et beaucoup, au lieu de trouver asile et protection sur le territoire européen, sont récupéré·e·s par des groupes criminels et victimes de traite partout en Europe, notamment dans l'exploitation sexuelle. Cette Marche pour l'abolition, c'est également l'occasion de dénoncer cet esclavage pratiqué non seulement à nos frontières mais également sur notre sol, de demander la même garantie des droits aux personnes victimes et plus de moyens pour parvenir à une abolition effective des systèmes d'exploitation de la personne humaine.
C'est pourquoi, pendant 8 jours, nous suivrons les sentiers de la Route des abolitions de l'esclavage : partants de Strasbourg, nous passerons par Molsheim, St Odile, Chatenois, Colmar, Fessenheim, Ensisheim, Thann, Belfort et finirons à Champagney, où nous organiserons un débat citoyen autour de la prostitution au sein de la Maison de la négritude.
Une canotte Leetchi pour la logistique
Pour que la Marche se déroule au mieux, nous demandons votre soutien pour :
Nous vous invitons également à nous rejoindre et marcher avec nous, que ce soit pour tout ou partie du parcours de la Marche !
Et pour que vous puissiez être tenu.e.s au courant de l'avancée du projet, nous posterons régulièrement des nouvelles sur notrePage Facebook et le blog dédié à la Marche (en cours de création) !
Contacter l'équipe du Mouvement du Nid -Bas-Rhin
09 77 91 83 12 ou 03 88 32 77 67
Le Mouvement du Nid propose à Lyon une soirée unique sur le thème de la prostitution infantile au Cinéma Bellecombe le jeudi 24 mai à partir de 20 h, avec la projection de "Lilet Never Happened" de Jacco Groen, en sa présence
Lilet Never Happened raconte l'histoire de Lilet, une fille de 12 ans prostituée à Manille, très populaire auprès des pédophiles occidentaux. Son assistante sociale tente désespérément de protéger Lilet de l'industrie du sexe, mais elle rechute encore et encore.
ProgrammeToute l'équipe de la délégation vous attend !
Infos événement
Jeudi 24 mai 2018 à partir de 20 h
Cinéma Bellecombe - 61 rue d'Inkermann, 69 006 Lyon
Tarif 5 € - paiement sur place en chèque ou espèces
+ d'infos sur l'évenement Facebook/Ciné-débat-LiletNeverHappened
Lilet Never Happened, réalisé en 2012, est le premier long métrage de Jacco Groen.
Il a été sélectionné par 24 festivals et a remporté de nombreux prix dont ceux du :
Satané pénis, il n’obéit pas toujours au doigt et à l’œil. 30% des hommes seraient confrontés à des problèmes d’éjaculation précoce au cours de...
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Cinématographie et pornographie sont de vieux amants qui n’ont jamais cessé de s’enlacer. Le patrimoine du fap révèle de sacrées friponneries, aujourd’hui réunies dans Grivoiseries et autres joyeusetés, un foisonnant coffret deux-dvds façonné par les éditions Saint-Ambroise. Le porn d’antan a encore de beaux jours devant lui.
« Rarissimes, nouvellement restaurés, les films érotiques et pornographiques des premières années du cinéma sont surprenants, insolites, imaginatifs, coquins, choquants ou parfois, simplement navrants » nous tease-t-on d’entrée sur la jaquette de Grivoiseries et autres joyeusetés : Oeuvres érotiques et pornographiques d’antan.
Au menu, plus de deux-cent cinquante minutes de X recouvrant toute la première moitié du vingtième-siècle. Deux DVDs qui nous promènent de l’époque Lumière (Déshabillé, Flirt en chemin de fer, Une joueuse enragée) à celle des grands Chaplin (Dernières cartouches, La nouvelle secrétaire, Le harem en folie).
Des titres croustifondants qui nous rappellent que la pornographie est un concept flou et fuyant, qui se (re)définit sans cesse à l’aune des moeurs, de la censure et des transgressions de son époque. De la câlinerie taquine en pleine rue aux danses olé-olé des cabarets, des effeuillements sensuels en chambrettes (ah, les dessous féminins de jadis !) aux cartoons ultra-lubriques à base de pénis voraces, ces pornos-là ont autant de visages que les pornotubes d’aujourd’hui ont de tags. De l’explicite dans l’air du temps donc, pour le meilleur…et pour le pire, entre fantasmes coloniaux (Un noir vaut deux blanches), orientalistes (Le Harem en folie) et savamment misogynes (plein).
Mais rassurez-vous, l’ambiance durant ces quatre heures trente de songes en noir & blanc est moins à la chaire d’université qu’à la chair tout court, désuète mais joyeuse. Seins de naïades lesbiennes, perversions voyeuristes, fesses caressées, fellations féroces et poitrines opulentes traversent cette escale gauloise. Soit dit en passant, on se réjouira du spectacle imparfait qui s’offre à nos yeux : des pénis pas toujours turgescents, des corps tous très différents (tout en formes et en rondeurs), des performances sexuelles très souvent laborieuses (surtout les levrettes) et des pilosités aussi abondantes que les crépitements de l’image. Contempler cela, c’est assister, amusé, aux prémisses d’une culture encore boiteuse et gorgée de maladresses. Une pérégrination cinéphile d’ors et déjà disponible chez vos bons dealers de vidéos pour la modique somme de 18 euros.
Comment réfléchir à sa masculinité ? A l'heure des combats féministes et du mouvement #MeToo, comment se construisent les identités masculines ? Quels stéréotypes de genre pèsent sur les hommes ? Quels rapports de domination existent entre eux ? Pourquoi certains vont jusqu'au viol ?
À l'inverse des masculinistes qui cherchent à retrouver une virilité perdue, comment déconstruire ses pratiques de domination, ses injonctions intériorisées à la virilité ? C'est ce que j'ai cherché à comprendre dans ce podcast. Parce qu’interroger les masculinités est un enjeu féministe, une pratique nécessaire pour faire changer les rapports de domination.
Un podcast à soi par Charlotte Bienaimé, le premier mercredi du mois. En partenariat avec le mensuel Causette.
Avec :
- Les danseurs de la compagnie K-libre, de la compagnie Amalgame à Merville
- Gianfranco Rebucini, anthropologue, auteure d'une thèse : « Les masculinités au Maroc. Pour une anthropologie des genres et des sexualités dans la ville de Marrakech »
- Mélanie Gourarier, anthropologue, auteure du livre « Alpha mâles, séduire les femmes pour s'apprécier entre hommes »
- Florian Vörös, sociologue, auteur d'une thèse « Les usages sociaux de la pornographie en ligne et les constructions de la masculinité »
Lectures :
- King Kong Théorie , Virginie Despentes
- Journal d'un garçon noir , Yann Gael, dans Marianne et le garçon noir
Remerciements :
Marie Dessaux et l'association Amalgame - Barbara Wolffman de l'association Télédebout - Les Culottées du bocal - Cyril et Marie - Fatima Benommar - Raphael Poulain - Martin Winckler - D' de Kabal
Liens :
- Le court métrage « Sois un homme »
- Concours « Buzzons contre le sexisme »
- Mathilda Education
- « Masculinités, enjeux sociaux de l'hégémonie », Raewyn Connel
- « Marianne et le garçon noir », Léonora Miano
- « Refuser d'être un homme » John Soltenberg
- « De l'ennemi principal aux principaux ennemis » Léo Thiers Vidal
- Les culottées du bocal
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d'actualité et d'analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse.
- Fil de presse & infolettre mensuelleDeuxième Partie (extrait)
THE LOVESICK MAN
2016 – 2017
Chapitre 4
Cache-cache
Les escaliers ne sont pas très éclairés et les marches vieilles et irrégulières. Rien à voir avec le restaurant au cadre Narniesque où ils étaient attablés quelques minutes plus tôt. Un verre de Bourgogne à la main, elle grimpe devant lui en se demandant s’il en profite pour mater ses fesses. Cette pensée lui provoque un sourire. Elle patiente sur le palier avant qu’il ne passe devant elle et entrebâille la porte en chêne. Ils avancent ensuite dans couloir, longe une salle de bains où trône une baignoire ancienne. Étrange. Son compagnon de soirée lui demande ensuite d’ouvrir les portes d’une vieille armoire et d’y pénétrer. Elle se retourne vers lui, amusée.
— C’est ta nouvelle façon de…?
— Pousse le fond de l’armoire, Lalli. Obéis pour une fois. Je te suis.
Intriguée, l’écrivain s’exécute. Un air de folk psychédélique est diffusé en sourdine dans la pièce du XIXe siècle qu’elle découvre avec ravissement. Love me, someday… Jesse Sykes & the Sweet Hereafter.
Courant le long des murs, se devinent des étagères de tailles diverses, croulant sous de nombreux livres. Des tapis persans recouvrent ici ou là un plancher de chêne dont les lames usées ont dû supporter de nombreux pas. Deux lustres anciens sont accrochés au plafond orné de moulures de plâtre. Des fauteuils et des chauffeuses Napoléon III sont disposés de part et d’autre d’une table basse et d’un guéridon en acajou. Deux canapés aux coussins de velours rayés vert pâle et orangé font face à une cheminée en serpentine verte aux tons profonds et aux jambages délicatement cannelés et légèrement galbés. Devant la plaque en fonte représentant Diane et son amante Calisto brûle un feu aux longues flammes jaunes. A sa droite, deux fenêtres donnent sur la cour où, en se penchant, elle aperçoit des gens dîner à la terrasse du restaurant voisin de celui qu’ils viennent de quitter. Un peu plus loin dans l’angle, un immense miroir dans un cadre à écoinçons et mascarons en bois doré reflète leurs silhouettes nimbées de la lumière tremblotante de bougies. Son compagnon est vêtu d’un costume bleu marine très chic. Le col de sa chemise blanche est fermé par une cravate aux motifs fins rouge et or. Elle porte une jupe noire, un chemisier sobre et des Louboutin.
Il s’assoit sur l’un des canapés et pose son verre de Bloody Mary sur la plancher. Elle remarque alors ses chaussettes rouges.
— Raconte-moi…
— Que je te raconte ?
— Il a repris contact, non ?
— Oh ! Tu me surveilles ?
— Toujours.
— Alors, tu en sais autant que moi. « Me voici de retour. Il n’est jamais trop tard, même pas quand tout se passe sans et de moi. »
— Et maintenant ?
— Je suis dans ce salon hors du temps en compagnie de mon éditeur préféré. Tu portes toujours des chaussettes rouges quand tu es en costard ?
— Ne change pas de sujet.
— Tu es intéressant comme sujet.
— Lalli…
— Tu penses savoir beaucoup de moi pour m’avoir lue, écoutée…
— J’aime tes fêlures. Celles que les autres ne connaissent pas.
— Chut.
— J’aime quand tu te défends.
— Chut. Je peux ?
— Tu me demandes si tu peux… J’aime. Toi, tu peux tout. Tout.
— OK. Je vais dénouer ta cravate.
— Non ! Si tu touches à ma cravate, je te mords.
Elle rit. Il la dénoue et la lui jette.
— Enlève tes chaussures.
— Quoi ?
— On dit comment.
— Comment ?
— Enlève tes chaussures… et tes chaussettes. Tu adores te balader pieds nus sur les planchers. Allez… je ne vais pas te forcer.
— Me forcer ? Moi ? Je n’ai rien à prouver.
Elle le regarde dénouer ses lacets, retirer ses chaussettes comme un enfant. Elle le lui dit. Il les lui balance au visage, se relève d’un bond et s’approche jusqu’à l’attraper et la coller au mur.
— Comme un enfant ?
Sa question, tout contre sa bouche, sa façon de la tenir, leurs mains entrelacées à hauteur de sa tête, son sourire sur ses lèvres, le bleu de ses yeux… Lalli le désire. Oui, elle a envie qu’ils poursuivent ce jeu.
— Je parle de ta…
Il goûte ses lèvres, sans façon, et commence à retrousser sa jupe avec une rage mesurée. Elle le repousse, passe derrière lui et le mord au cou en plaquant son ventre à son cul.
— C’est vrai, tu mords quand tu fais l’amour.
Que sait-il d’autre ? Beaucoup et si peu.
— Toi aussi. Je le sais. Je le sens.
Il lève la main, saisit sa nuque et rapproche son visage du sien. Elle suce ses doigts qui passent par là et l’entraîne sur le canapé. Sans qu’il résiste, elle déboutonne sa chemise, lui ordonne d’enlever son pantalon et son boxer. Effronté et joueur, il attend la suite. Lalli le pousse à nouveau en l’embrassant et mordant ses lèvres. Il ouvre son chemisier, dégrafe son soutien-gorge avec dextérité et dézippe la fermeture de sa jupe qui glisse au sol.
— Egalité.
— Tu ne portes pas de bas.
— Ce n’est pas mon truc. Mais je reconnais que cela te va à ravir. J’aime tes jambes…
— J’aime ton joli cul. Je vais te prendre comme j’en ai envie.
— Qu’imagines-tu ? Que vas-tu me faire ?
— Te contraindre à subir… T’aider à lâcher prise. Te faire l’amour pendant des heures. Utiliser ta cravate pour attacher tes poignets.
— Oui…
— Tu as dit oui.
— Oui. Dès que je réussirai à me détacher, j’abuserai de toi et te rendrai la pareille.
— Même pas peur.
Il est assis, les poignets attachés devant lui, la chemise ouverte. Elle le regarde, excitée par le feu de son regard. Agenouillée sur le plancher, sa langue lèche l’intérieur de ses cuisses avec une lenteur qu’elle lui sait exaspérante, jusqu’à goûter ses couilles, remonter et redescendre le long de sa hampe. Il frémit. Un peu. Lalli mordille ses cuisses et saisit sa queue. Douce et chaude. Il frissonne. Quand elle prend son gland en bouche, il soupire et saisit ses cheveux.
— Je crois que ma queue n’a jamais été aussi dure.
De longues minutes plus tard, elle l’allonge et le chevauche. Elle s’aplatit sur lui et tout contre l’oreille lui murmure qu’elle va enfoncer un doigt en lui. Pour commencer.
— Qui va tuer l’autre, Norbert ?
Norbert ?! Lalli se réveille en sursaut, étonnée de s’être assoupie. A ses côtés, cul par-dessus tête, git un roman vaguement parfumé rose par un écrivain qui roule pour une maison d’édition spécialisée dans les romans d’amour depuis 1949.
La chick lit et ses romans sans épices ! Au moins, celui-ci aura réussi à me plonger dans un rêve éro… Norbert ! Norbert aurait un si joli cul ? Norbert ? Mon Norbert et ses yeux bleus ? Et ce parfum… Il… Les poignets liés ? NORBERT ? Norbert… Sérieux ! Lalli ! Reprends-toi !
Un coup d’œil à son portable lui permet de vérifier qu’elle n’a ni loupé la sonnerie de son réveil ni reçu de message privé de Twitter.
The Lovesick Man l’avait prévenue qu’il sortirait ce soir sans son téléphone. « Vous ne pourrez pas me joindre après 11 heures. N’oubliez pas de m’envoyer un indice. » Elle irait donc à lui seule, dans ce quartier parisien dont les rues ne lui étaient pas familières. Inventer ce jeu de piste parisien les avait amusés.
Ils devaient se retrouver dans un bar à whisky, coloré et animé. Rue Daunou. L’horaire imprécis de leur rencontre – entre 18 et 21 heures – ressemblait à celui des rendez-vous fixés par des techniciens Enedis. Après ce bar, il lui avait promis de l’emmener dans un lieu secret qu’il avait envie de lui faire découvrir.
Ce matin, très tôt, Lalli s’était redressée. Assise sur le lit, elle avait réfléchi à ce qu’elle allait porter pour cette entrevue clandestine. La lumière grisée qui pénétrait à travers les voilages de l’unique fenêtre éclairait à peine sa chambre d’hôtel, ce qui lui avait laissé présager des températures extérieures hivernales. Elle avait opté pour des bottines à talons et un jeans bootcut. Et s’était rendormie.
Il est encore bien trop tôt pour se rendre à ce rendez-vous, une douche la réveillera. En passant devant, elle monte le thermostat à 25°C.
La salle d’eau est entièrement carrelée écru, chic et sobre. Le pommeau de douche sort de l’angle opposé à la porte, aucun bac. Les serviettes de bain sont disposées sur l’étagère qui surplombe les toilettes, sur la gauche. En face, surmontée d’un miroir arrondi, la vasque du lavabo imite à la perfection un marbre usé et fendillé. Seul point faible et possiblement dangereux, la prise électrique. Se sécher les cheveux dans cette pièce exiguë après y avoir pris une douche, les pieds nus dans une pellicule d’eau, doit revenir à programmer son suicide par électrocution. Pour l’heure, Lalli n’a aucune envie de mourir. Ses nerfs et ses sens sont excités à l’idée de rencontrer physiquement celui avec qui elle correspond depuis de si nombreux mois.
Elle rouvre la porte de la salle d’eau et, nue, commence à sécher sa longue crinière devant le bureau. A son arrivée, le réceptionniste lui avait confié un sèche-cheveux. Tout le temps de sa montée vers le deuxième étage où se situait la chambre, elle avait ri, seule dans le minuscule ascenseur. C’était bien la première fois qu’on lui refilait un séchoir de main à la main. Mais qu’est-ce que c’était que cet hôtel 3 étoiles où une vieille dame tapie dans un fauteuil Louis XIV vous expliquait qu’ils étaient volatils ?
Lalli pouffe à nouveau. Puis, revenant sur ses pas, elle relève ses cheveux à la va-vite avec un élastique, hydrate sa peau d’un lait parfumé à la figue verte et au jasmin avant d’opter pour un léger maquillage.
Elle s’habille, glisse les bagues à ses doigts et s’assoit sur le lit après avoir chaussé ses boots rouge grenat. Couleurs ou N&B ? Deux shoots et un clic. Son correspondant doit maintenant détenir les indices qu’elle a choisis de lui envoyer. Elle l’imagine regarder les mains de toutes les femmes du bar américain ou pencher la tête pour reluquer leurs chaussures en se demandant s’il va s’adresser à la bonne personne. Cela lui provoque un nouveau rire.
Bon, inutile de rester ici à regarder les heures défiler. Pourquoi ne pas aller se balader dans ce quartier du vieux Marais ? Observer les gens en imaginant leur vie, grignoter un plat dans une brasserie, y lire ou y écrire. Ou déjeuner et papoter avec un ami écrivain ? Et savourer tous ces instants qui la rapprochent de cet inconnu. Sera-t-il enfin au rendez-vous ?
Avant de sortir, Lalli griffonne des mots sur un vieux cahier de brouillon.
Je t’écris des lettres que je garde pour moi. Est-ce que tu me désires encore ? Bien sûr que non ! Me désirer moi, quelle idée ! Comment même puis-je y songer ? Aujourd’hui, le soleil peine à jouir… Ces mots, tu ne les liras pas. Je ne les posterai pas. Ces mots se tuent… Moi aussi.
J’ai perdu ma plume… La nuit est sans lune et, dans la cuisine, personne ne bat le briquet… Ce soir, je boirai un Smokehead pour oublier tout ce que je n’ai pas écrit… Je n’aimerais pas perdre la mémoire et que disparaissent certains souvenirs. Surtout ceux qui n’existent pas en corps. Beaux sont les mots qui se transforment en caresses, douces et sauvages. Sensuelles et épicées. Comme un Bloody Mary.
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Je suis mon ombre
l'encre de l'âme
et dessous la peau
l'indicible même
de 21h00 à 05h30
Découvrez le programme de la NUIT ÉLASTIQUE du samedi 13 octobre 2018 avec son dancefloor unique, son espace shibari, son grand bar, son immense donjon SM, ses deux niveaux et plein de surprises pour une nuit originale et radicalement fétichiste.
TICKETS EN PRÉVENTE Billetterie Weezevent PRIX DES TICKETS SUR PLACE ► Couple (une femme + un homme) = 50 €Capacité : 250 personnes.
1. Entrée et accueil accueil de la clientèle et des personnalités par Olivier PéPhotos (appareils photos, smartphones ou autres) STRICTEMENT INTERDITES dans la backroom.
TENUE FETICHISTE STRICTEMENT OBLIGATOIRE Tenue vinyle, latex, wetlook, simili-cuir ou cuir véritable strictement obligatoire.Il pleut sur la France comme il pleut sur la vie des travailleurs et travailleuses du sexe depuis des semaines. La menace continue de peser sur ces braves personnes avec les lois aux États-Unis. Je le répète chaque semaine, car nombre de voix du X s’élèvent contre elles. Les conséquences sont réelles sur le monde de la prostitution. Des témoignages de personnes concernées parlent déjà de disparition de filles et de suicides en hausse dans leur communauté. Les lois veulent s’attaquer au trafic du sexe, mais elles mettent en danger toute la sororité des travailleuses du sexe (et travailleurs aussi). Le porno est aussi visé par la définition très élargie des termes légaux. Il sera le prochain à s’en prendre plein la figure et ce ne sera pas du fake cum pour le shoot photo.
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Un nouveau projet de loi est en cours d’ailleurs. Il vise à pouvoir saisir les comptes bancaires des sites. Attaque au porte-monnaie plus rapide qu’un direct du droit. Je laisse l’impeccable Conor Habib vous expliquer ça. Cliquez pour lire la suite.
1
This new bill – started by Mark Rubio and Elizabeth Warren – comes on the heels of FOSTA.
It has already passed the House.
This is huge and horrible. Let me explain. https://t.co/obuz0rkpB7— Conner Habib (@ConnerHabib) April 24, 2018
Vex Ashley a écrit un article sur Medium pour s’exprimer sur SESTA/FOSTA aux États-Unis et le Digital Economic Act en Grande-Bretagne. Le porno devrait vivre davantage dans la lumière.
I wrote something intended as an annoyingly long Instagram caption but I turned it into a medium post >>
On laws and sex online and censorship and space to exist.https://t.co/Ft6j7dVvAn
— Vex Ashley (@vextape) April 24, 2018
Charlotte Sartre râle, comme d’autres, sur les personnalités qui profitent de l’image « hoe culture » sans prendre vraiment parti quand cette communauté est en danger.
Girls like Cardi B and Amber Rose love claiming hoe life then not saying ANYTHING about SESTA/FOSTA. You don’t get to ride the coat tails of your sex work into celebrity and stardom and then all of a sudden stop giving a shit about your peers. Remember where you bitches came from
— Charlotte Sartre (@GothCharlotte) April 25, 2018
Pareil pour la célèbre Karley Sciortino, la Slutever, qui dirige des docu sur le monde du sexe.
it would be great if @Slutever would do an episode on the effects of sesta/fosta instead of riding the coattails/capitalizing off of every actual slut out here on the fucking front lines. no one gives a fuck about your weed lube, becky
— Princess Tori Lux (@PrincessToriLux) April 29, 2018
Tout ça n’empêche pas certaines d’avoir de l’humour.
My reaction to FOSTA: pic.twitter.com/j8KBfSLraC
— Sydney Leathers (@sydneyelainexo) April 28, 2018
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Il s’agit de la 69e édition du Quoi de neuf dans le porn, 69 semaines que je me farcis des kilomètres de tweets. Pauvre de moi. Ce serait le moment rêvé pour faire des blagues lourdes, mais on va juste s’allonger tête-bêche et s’embrasser tendrement sur les parties.
J’en profite pour faire un erratum. Dans le n°68, je parlais d’une nouvelle production porno par VM Entertainment. J’avais mal mené mes recherches, car il s’agirait simplement d’un clip vidéo pour un dénommé The Psycho Sexual, avec une sélection qualitative de porn stars dedans.
Behind the Scene with the @XNicoleAnistonX & @Romi_Rain last night in Vegas … pic.twitter.com/tgPkji4ZXh
— PsychoSexual (@ThePsychoSexual) April 23, 2018
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On est avec Janice Griffith sur ce coup, contre Cindy Gallop et son site de porno qui n’en veut pas l’étiquette. Communication naze.
a PORN site named “make love not porn” will never feel okay to me. porn is not a bad word. it is not a dirty nasty thing. porn is allowed to be just porn.
— janice (@rejaniced) April 27, 2018
Arabelle en rajoute sur le besoin d’acceptation du porno (ou tout du moins de ne pas insulter et mettre en danger celles et ceux qui en font).
I'm just in the wrong society. I want to be able to eat ass on camera and still spoken to with respect afterwards
— Arabelle Raphael (@ArabelleRaphael) April 27, 2018
Lee Roy Myers, toujours dans sa démarche d’unifier la communauté du X, voudrait organiser des soirées ciné pour partager des moments sympas et de rencontre.
How many Adult Industry folks (porn, cam, SW's of all types) in Vegas would be interested in some fun group events like large projection Saturday cartoon watching at WoodRocket's studio? Free. Just want to get folks together to hang out and meet and have fun relaxing time.
— Lee Roy Myers (@leeroymyers) April 27, 2018
Il rappelle aussi que la fétichisation derrière le tag interracial est raciste.
Just a reminder that Interracial as a porn Category labels two people of different races having sex as taboo and it’s a fucking racist and outdated idea that porn companies should get rid of. Porn of people of different races having sex is good. Treating it like a fetish is bad.
— Lee Roy Myers (@leeroymyers) April 25, 2018
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On achète quoi comme porno cette semaine ? Peut-être le duo Mercy West et Ingrid Mouth qui se branlent l’une l’autre.
Also for your to-watch list: this lil jamboree with @_MercyWest_ https://t.co/6YLKnnnRjr pic.twitter.com/gAV5xAk3RG
— Ingrid Mouth (@IngridMouth) April 24, 2018
Ou plutôt la vidéo de l’espace concoctée par la douce Catjira dans son cosplay de Lola Bunny ?
Slam Bam Thank You Ma'am
The #Spacejam XXX parody you always wanted #LolaBunny cosplay based on @SakimiChanArt art https://t.co/GqSoFkytYgGet the full video: https://t.co/tyE87ptkya pic.twitter.com/PkjNtavdBs
— CATJIRA ♡ (@catjiratv) April 24, 2018
Lucy Everleigh et Owen Gray sortent une sextape qu’on adore déjà sans en avoir rien vu.
New video!
https://t.co/zPg7HfT2rl pic.twitter.com/ox6xE5pL8Y
— Lucy Everleigh (@LucyEverleigh) April 26, 2018
Et ce rimjob est devenu iconique ! Je le veux sur un pin’s.
Selection: @LucyEverleigh & @veryowengray in ‘New Hookup Sex Tape’ https://t.co/M5zwTMPfDf pic.twitter.com/wLynzGFwY6
— Eros Select (@eroselect) April 27, 2018
Si ce n’est pas déjà fait, prenez un abonnement chez Bruce & Morgan, le couple le plus fluide du porn mondial. Sexe hardcore et uro zinzin au programme. C’est super.
Preview for our latest creation, "A Rough Fuck".
New black mask, new wide angle lens and best of all… new monitor, so we can actually see what we’re doing as we record. Watching myself drink piss and get fucked with a foot on my head is HOT!!
>>>> https://t.co/HZMXAq6Pj2 pic.twitter.com/9InXWpVYEj
— Bruce and Morgan (@BruceAndMorgan1) April 28, 2018
Et si vous voulez de la fellation, je vous conseille Io.
Sold a video! "Deep Throat". Get yours on @amtrporn : https://t.co/PCAbWkCUaS #amateurporn pic.twitter.com/iCSoEoAykh
— io (eye-o) veil (@iox_veil) April 27, 2018
Un pledge pour le Patreon sexy et plein de cosplays de Sabrina, ça vous tente ?
Releasing the nude selfie set of this tomorrow for $20, https://t.co/JVW6zPgnpM pic.twitter.com/56lTEznYv3
— Sabrina (@SabrinaTheBunny) April 28, 2018
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Sweetheart Video prépare un film sur le roller derby. Hâte de voir ce que ça donne. Il y a du beau monde et même Stoya. Si je ne me trompe, il s’agit d’un retour au porno (pour d’autres prods qu’elle-même) pour l’icône du X.
Are you ready for the BIG Reveal! @RickyGreenwoodX #TalkDerbyToMe superstar #rollerderby cast is… @stoya @JoannaAngel @ElsaJeanxxx @kj_fetishmodel @ArabelleRaphael @GiaPaige @SovereignSyre @carmencalixxx ! We present the #PussyPosse #DerbyGirls! pic.twitter.com/wTOxG6QoDL
— SweetHeart Video (@SweetHeartVids) April 26, 2018
Shot an awesome movie for @SweetHeartVids @MileHighMovies. Low Life skate shop babes taught us all the moves. #talkderbytome pic.twitter.com/QDanP7M3zl
— Arabelle Raphael (@ArabelleRaphael) April 26, 2018
C’est sympa tout ça, mais c’est un mec qui tourne un film sur le derby, un sport que les femmes utilisent souvent pour revendiquer leur place dans la société.
Before we reveal @RickyGreenwoodX #TalkDerbyToMe full cast today–Can u guess @JoannaAngel co-star?! Here's the storyboard & clues.. she was the first alt-porn contract star for a big name studio & has the most perfect alabaster skin & dark hair!
Who's our #rollerderby star? pic.twitter.com/uzgQkCE7zq— SweetHeart Video (@SweetHeartVids) April 26, 2018
Casting alléchant chez Girlsway. La seconde photo fait exploser les compteurs du kif.
Can we talk about the fact that I finally got to shoot with @undeux for @girlswaynetwork?! pic.twitter.com/cATdkNagyk
— ANGELA WHITE (@ANGELAWHITE) April 29, 2018
Le monde devient social. Même si Spizoo n’est pas une production majeure, la voir débarquer sur OnlyFans est un signe du temps, une preuve que l’ancien modèle fonctionne mal et qu’il faut s’adapter pour conquérir une génération qui n’est plus celle des DVDs.
@Donnie_Rock69 had a scene he was about to shoot with another talent. He happened to see @SadieHolmesxxx getting out of makeup for her separate scene. He just couldn’t keep it in his pants. She didn’t mind
Spizoo Onlyfans bringing the realest rawest BTS moments pic.twitter.com/h8kXMVI280
— Spizoo (@SpizooNetwork) April 29, 2018
Rocky Emerson chez Lance Hart, en voilà une excellente nouvelle.
Yesterday’s dance party with @RockyEmersonXXX #danceparty #sweetmoves pic.twitter.com/eFIaEzCzro
— 𝙻𝙰𝙽𝙲𝙴 𝙷𝙰𝚁𝚃 (@lancehartfetish) April 25, 2018
Le porno n’a pas vocation à éduquer à la sexualité, mais parfois il le fait. C’est en tout cas le projet de Sex School dirigé par Princesa Limonera avec Poppy Sanchez derrière la caméra.
Sexy #SexEd! Sex School's first Trailer is out! Featuring some familiar hearththrobs who have won us over in films at our festival @linabembe @SadieLune @theparkermarx incl. last year's guest of honour @BiszhopBlaczk #SexEducation #letstalkaboutsex pic.twitter.com/6VLmV5sJtb
— LondonPFF (@LdnPFF) April 26, 2018
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Lindsey Love a parlé de son activité pleine de réussite à ses parents et sa mère prie pour qu’elle gagne aux Xbiz Awards. Le Seigneur entendra ses suppliques, j’en suis sûr.
I'm so happy I told my mom & dad about my porn. I just told mom (a conservative Christian from the south) about my XBIZ nomination and she said she'd pray for me to win!! How cute is that??? I'm so happy she supports me!
— Lindsey Love (@_LindseyLove) April 27, 2018
Ils sont trop mignons ces deux-là.
I guess it’s National Picnic Day, sooo HAPPY NATIONAL PICNIC DAY! pic.twitter.com/WtE56TZIw2
— ♡jas♡ (@jasminegreyxxx) April 23, 2018
J’ai vu ça, j’étais un peu excité, je me suis senti bizarre, j’ai voulu partager pour ne pas me sentir seul.
— itsDed (@Redpanded) April 27, 2018
Cette photo ne plaira pas à Facebook. La substance sur le visage de Marley Brinx découle d’une activité sexuelle, c’est certain (à 99%).
Told ya I was going out with a bang. pic.twitter.com/k6LrxHq47j
— Marley Brinx (@MarleyBrinx) April 29, 2018
Nadya Nabakova est toujours la plus belle pour moi.
— Nadya Nabakova (@nadyanabakova) April 25, 2018
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Alex de la Flor est la tendance du moment. Je la vois partout.
me + @AlexDeLaFlor
shot by: @LakeOkane pic.twitter.com/tpsxPwPoyp
— N O V ▲ (@NovaPatra) April 26, 2018
Rain Room w/ @NovaPatra coming May 1st –
here's a sneak peek bc i just can't contain my excitement.
this is the BEST video i've ever done.
thank you @LakeOkane pic.twitter.com/XEAhfF3Mrl— Alex (@AlexDeLaFlor) April 28, 2018
Art of Posing 101 – A striptease (ft. @TheEmilyBloom taking a set of pics)
ADLF: https://t.co/YkoqTLc1ar
MFC: https://t.co/07lOfvtH3w
MV: https://t.co/ueRvkMGylF pic.twitter.com/rsoi1d3wXR— Alex (@AlexDeLaFlor) April 29, 2018
if you know me you know i have an intense love for bodysuits but the @SinsLifeXXX one is definitely my favorite pic.twitter.com/gIJP6hFNnB
— Alex (@AlexDeLaFlor) April 27, 2018
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Ça me fait penser à moi qui mets mon plus beau caleçon pour sortir en date et qui rentre tout seul après.
When you get cute for the camshow and nobody shows pic.twitter.com/pjIgbWFSbO
— (@LilyIvyMFC) April 25, 2018
Chez Lele O, on boit du vin. Je me demande la note qu’il a sur Vivino.
On boit du vin à midi chez ma grand mère. Je suis dead pic.twitter.com/6cw2yYjmle
— Lele O (@ohshititslele) April 25, 2018
Tranquillement, mais sûrement, on se prépare pour le Tour de France.
OMG MY NEW @pornpedallers KIT ARRIVED!!!! pic.twitter.com/xaQ070WgtH
— MLK (@misslouisekay) April 26, 2018
Missy Martinez répond toujours présente pour une bonne vanne.
Relationship Goals: pic.twitter.com/N6hu20gCqe
— Missy Martinez (@MissyXMartinez) April 29, 2018
Requête légitime. Il va falloir que Pornhub commande énormément de t-shirts à ce rythme.
I don't post my content on @Pornhub, but hell, there's so many stolen vids of me on there I feel I deserve a pornhub T-shirt as a tribute
— Cindy (@GoodGalCin) April 23, 2018
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Collection de belles images pour satisfaire les imaginations et vous lancer à toute vitesse sur le tremplin du plaisir.
I look cute with bangs pic.twitter.com/btBvdQ4aj7
— ♡Chew♡ (@Sleepy_Chew) April 29, 2018
For @ThePsychoSexual pic.twitter.com/0swiVPJymf
— Nicole Aniston (@XNicoleAnistonX) April 23, 2018
Hello Guys! pic.twitter.com/BVAwuqE9qm
— Mylena Johnson (18+) (@MylenaJohnson) April 24, 2018
Radiant booty @Abella_Danger pic.twitter.com/oFfFDBu3DY
— Brazzers (@Brazzers) April 24, 2018
I want everything on the @AtelierBordelle website…
I love the set I already have thanks to a lovely client pic.twitter.com/BjiF3wR1x8— Ava Austen (@Ava_Austen) April 25, 2018
I love my back pic.twitter.com/ypMEUgFJ1E
— Queen Arie' Faye (@BookingArieFaye) April 25, 2018
Dirty girl
Twitchet pic.twitter.com/oyqGpTVDml
— VOTE Estella Bathory #SHAFTAS BEST BBW (@EstellaBathory) April 25, 2018
Omg is this my new headshot?! I think it is! pic.twitter.com/7N6BkfwJuj
— Bailey Jay (@BaileyJayTweets) April 27, 2018
— adriana chechik (@adrianachechik) April 27, 2018
— Trish Collins (@TrishCllns) April 28, 2018
Chanell took some photos of meeee pic.twitter.com/IuRtEllS4T
— MinnieScarlet (@MinnieScarlet) April 28, 2018
Gold Model pic.twitter.com/idvi4slqAf
— APOLONIA LAPIEDRA (@APOLONIAPORN) April 23, 2018
Good Morning, everyone pic.twitter.com/0JWOKUNnDp
— MySweetApple (@mysweetapplexxx) April 25, 2018
Lady in blue comin’ through pic.twitter.com/MLNFYdZPX6
— Ivy Lebelle (@IvyLebellexxx) April 25, 2018
Shower time… https://t.co/PiMljSjfgz pic.twitter.com/vg67Wv0eOJ
— Karla Lane #BodyPositive (@karlaxxxlane) April 26, 2018
the @HunnyDaniels archives. pic.twitter.com/R1hu5Pq2p7
— xjalbxxx (@xjalbxxx) April 27, 2018
— ana rose (@anaroseofficial) April 29, 2018
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— Little Lucy They/Them (@ittybits_xo) April 23, 2018
Tie my up tie me down…
Picture by the dark arts photo. pic.twitter.com/xKrqzwAYx0
— Aphrodite Pandemos (@BiszhopBlaczk) April 24, 2018
I’ve been waiting to share these but I can’t wait no more!!!! Thank you @gogetglitter for making me a sparkly princess pic.twitter.com/QCrWFs6VDa
— Kendra Sunderland (@KSLibraryGirl) April 26, 2018
A wilted flower pic.twitter.com/0gGhLeynLg
— Vex Ashley (@vextape) April 27, 2018
Temptation | @ItsAlinaLopez pic.twitter.com/mzoLGssTB2
— Jakoby King (@jakobyking) April 28, 2018
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Good night pic.twitter.com/9fh1URrMOn
— Lele O (@ohshititslele) April 28, 2018
Webcam goddess life pic.twitter.com/9ULmDc9keM
— (@LilyIvyMFC) April 29, 2018
Woke up thinking about fortnite pic.twitter.com/6Z5WEMA343
— Riley Reid (@rileyreidx3) April 29, 2018
Photo de une : Nicole Aniston par on ne sait pas qui.
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Dans “SM le maudit”, BD cruelle inspirée de Faust, un homme signe un contrat avec une productrice de film qui abuse de lui : il a signé sa perdition. L’occasion de plonger dans les déviances sexuelles de Berlin, Métropolis de la débauche.
«Berlin, 1930. La République de Weimar vit ses derniers moments. Siegfried se travestit dans un cabaret érotique. La tenancière, une naine à monocle, lui voue un amour exclusif. Mais le jeune garçon rêve de gloire et de cinéma. Un casting providentiel le propulse dans les griffes de Hilda von Kroft, autoritaire patronne de la Femdom Produktion. Elle fait du naïf acteur la nouvelle égérie d’un genre très spécial.» Dans une BD coup de poing –SM le maudit (éditions La Musardine)–, au graphisme inspiré des caricatures d’Otto Dix et des films de Fritz Lang, le scénariste Christophe Bier et le dessinateur Yxes brodent autour des mythiques «années Weimar» un récit halluciné qui semble à peine exagéré au regard des nombreux témoignages de l’époque : juste avant l’arrivée au pouvoir de Hitler, le 30 janvier 1933, ainsi que le raconte André Gide «Berlin a l’air de se prostituer du haut en bas».
«Du vice, encore du vice ! Un choix colossal !»
Gide en sait quelque chose : l’auteur des Nourritures terrestres fait régulièrement des escapades à Berlin-la-Sodome, attiré –comme des milliers d’autres touristes sexuels– par son atmosphère de bacchanale frénétique. Il emmène d’ailleurs volontiers avec lui Malraux qui, en 1934, se retrouve avec Gide dans un hôtel dont les grooms sont –à sa plus grande stupéfaction– tous plus jeunes et plus «disponibles» les uns que les autres. A Berlin, les partouzes touchent toutes les catégories de la population. Le fils de Thomas Mann, qui découvre cette ville «corrompue» à 17 ans, résume en un hymne ironique ce qu’il pense : «Entrez donc, Mesdames et Messieurs, chez moi, ça va fort, ou plutôt ça s’en va à vau-l’eau. La vie nocturne de Berlin, ah mes enfants, le monde n’a encore rien vu de pareil ! Autrefois, nous avons eu une jolie armée ; à présent, nous avons de jolies perversions ! Du vice, encore du vice ! Un choix colossal !». Philippe Simonnot (ancien professeur d’économie du droit à Paris Nanterre), qui cite ces anecdotes dans son ouvrage Le Rose et le Brun, résume ainsi la situation : «la révolution sexuelle ravageait le Berlin des twenties.»
Révolution sexuelle à Weimar
«Échangisme et sexe de groupe étaient promus au rang de mode de vie. […] Les préservatifs étaient en vente libre, les avortements se pratiquaient dans l’indifférence. […] Les revues pornographiques s’affichaient dans de nombreux kiosques». Les baigneurs, hommes et femmes, enfants et adultes, sont nus dans la piscine de Gartenstrasse, au centre de la capitale. Les clubs où des hommes peuvent danser ensemble, enlacés, embrassés, sont nombreux malgré l’interdiction officielle de l’homosexualité (1). De fait, il existe, dans le Berlin des années folles –«comme aujourd’hui dans le quartier du Marais, à Paris»– des centaines de bars fetish ou de cabarets transgenre, sans compter des restaurants gay-friendly, des parcs transformés la nuit en baisoirs et des lieux de prostitution où les filles comme les garçons, parfois âgé-e-s d’à peine 14 ans, attendent en buvant de l’alcool. Certaines prostituées sont nues sous leur manteau de fourrure. Des travestis habillés en femme stationnent dans les toilettes pour dames. Des lesbiennes habillées en hommes campent dans les toilettes pour hommes…
Des jouvenceaux au visage fardé
Dans une thèse de doctorat portant sur Hambourg (autre grande ville pécheresse), la chercheuse Laurence Tamagne apporte quelques précisions : «En 1929, 13% seulement des prostitués [mâles] étaient des occasionnels, alors que 87% étaient des professionnels. En 1930, les professionnels ne sont plus que 41%. » Quid de la prostitution des mineurs ? «En 1925, 11% des prostitués étaient mineurs ; ils étaient 35% en 1926, 49% en en 1928, 52,8% en 1930. La concurrence était sérieuse.» La montée du chomage explique en grande partie le phénomène : «en 1925, 48% des prostitués étaient au chômage ; en 1931, ils étaient 83% dans cette situation.» Il n’est donc pas rare de croiser dans la rue des ados aux allures voyantes : certains sont en tenue de golf ou s’habillent en culotte courte comme des écoliers pervers. D’autres sont «habillés en poupée, poudrés, les yeux faits, et du rouge aux lèvres». On peut se les offrir pour une pièce de 10 Reichsmark : moins de 30 euros, une misère. Dans Eros en chemise brune, de Michel Angebert, un ouvrage de 1000 pages qui se lit comme un polar, le panorama de la permissivité de l’époque donne le vertige.
Orgie à tous les étages
Citant l’«enquêteur» Louis-Charles Royer, qui –comme beaucoup d’autres curieux de l’époque– vient visiter les bas-fonds allemands pour le frisson canaille, Michel Angebert nous emmène avec lui à travers une série de lieux tous plus «croustillants» (ironie) les uns que les autres. Il y a une boîte de nuit, ouverte 24/24, appelée L’Eldorado où la chanteuse-étoile nommée Hansi Sturm (Jeanne Tempête) joue les Dalida d’1m80. La brunette nommée Muguette dissimule sous ses dessous soyeux «de quoi faire le bonheur d’une femme. Et même de plusieurs. Quant à la blonde languide qui fait, […] avec un cache-sexe, un numéro de danseuse nue, c’est un jeune baron qui a mal tourné. Il y en a, comme ça des douzaines.» Charles Royer croise aussi dans le cabaret Klub un éphèbe qui «fait ce qu’on veut : l’homme ou la femme» et qui porte à la main droite une chevalière ornée d’une pierre. Soudain, il en jaillit deux minuscules poignards. «A bon entendeur, salut !», dit l’éphèbe, provocateur.
Les «délinquants juvéniles»
Que Berlin offre le spectacle d’une ville décadente ou émancipée n’est qu’une question de point de vue. Pour beaucoup, c’est la ville de la liberté. Elle attire d’ailleurs «la fleur de la jeunesse homosexuelle d’Angleterre, regroupée dans le cénacle élitiste des Neo-Pagans» qui regroupe toute une aristocratie d’intellectuels : le poète Rupert Brooke, l’économiste John Maynard Keynes, le philosophe Bertrand Russell, le romancier E.M. Forster… sans oublier l’écrivain Christopher Isherwood, dont la semi auto-biographie (Adieu à Berlin) inspirera le film Cabaret (Bob Fosse, avec Lizza Minelli). Isherwood est l’un des Anglais qui séjourna le plus longtemps à Berlin : entre 1930 et 1933, il assiste, médusé, au basculement d’un monde. Adieu paradis. Dans ses livres, volontiers nostalgiques, Isherwood décrit les garçons allemands comme «de beaux jeunes gens aux corps superbement développés», des athlètes de 16-17 ans un brin bagarreurs, amateurs de luttes amoureuses frôlant le passage à tabac. De belles brutes.
Pourquoi ce goût pour les jeux sadiques ?
Ce goût pour la violence dont Isherwood s’étonne («beaucoup d’entre eux aimaient être battus, pas trop fort, avec une ceinture») est-il significatif ? Si oui, de quoi ? Dans la bande-dessinée SM le maudit, il n’est pas anodin que l’action se déroule dans le Berlin de 1930. La cruauté du récit se justifie dans ce contexte : elle y prend la valeur d’une amère vérité historique. Chaque image, dessinée en hommage à une oeuvre de Weimar, fait naître le sentiment paradoxal de la révolte et de l’attirance. On désire le désordre autant qu’il nous heurte. C’est ce même sentiment mitigé qu’Isherwood exprime en quelques lignes fulgurantes lorsqu’il fait «la relation entre les “cruelles femmes” bottées qui exercent leur commerce devant le Kaufhaus des Westens (le plus grand magasin de Berlin) et les jeunes brutes en uniforme nazi qui agressent les Juifs.»
Les fantasmes : vecteurs de désordre ?
On pourrait trouver choquant qu’Isherwood fasse le lien entre la sexualité sadomasochiste et le phénomène nazi. Les jeux de domination relèvent de fantasmes. Quel rapport avec les opinions politiques ? Pour Isherwood, cependant, la limite ne semble pas si claire : «Lorsqu’une de ces dames bottées reconnaissait un client potentiel, elle l’empoignait, le mettait dans un taxi et l’embarquait pour le fouetter. Les S.A. ne font-ils pas exactement la même chose avec leurs clients – sauf que leurs séances de fouet ne sont pas du cinéma ? Le premier acte n’était-il pas une sorte de répétition générale pour le second ?». Sa question fait frémir. Il est facile de se sentir coupable lorsqu’on cherche un exutoire dans le plaisir sexuel, surtout s’il est «déviant». Lorsque des analystes comme Simonnot ou Angebert, à l’instar d’Isherwood, désignent coupables les pulsions érotiques en affirmant que ces pulsions déterminent «les comportements les moins rationnels» et poussent des millions d’hommes et de femmes à «se perdre» «dans un rêve «agissant», celui de la chute, que penser ?
La suite au prochain article.
A LIRE : SM le maudit, scénariste : Christophe Bier, dessinateur : Yxes, éditions La Musardine, 2018.
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NOTE (1) Dans le Code pénal allemand, promulgué à la fin du XIXe siècle, le paragraphe 175 punit les rapports homosexuels masculins. Il est à noter qu’«à cette époque l’empire allemand est le seul état européen à faire de l’homosexualité un délit en bonne et due forme.» (Simonnot, Le Rose et Le Brun, p. 45). Dans les faits, même si la police fait régulièrement des descentes dans les pissotières des grandes villes, la loi n’est pas strictement appliquée et la plupart des homosexuels s’affichent au grand jour.
J’ai reçu un tout nouveau jouer à tester : le Flickering Intimate Arouser de CalExotics. Et oui, il s’agit bien encore d’un stimulateur clitoridien. Allait-il détrôner le Starlet Womanizer ? Un sacré challenge, qui je l’annonce déjà, n’a pas été relevé…
Un sextoy avec une noble cause…J’avais mis ce jouet dans ma liste au père Noël pour deux raisons (je vous laisse deviner laquelle avait de nobles intentions) : il était censé reproduire l’effet d’un coup de langue bien placé sur le clitoris, et une partie des bénéfices reçus pour l’achat de tout Flickering Intimate Arouser est reversé à l’association Living Beyond Breast Cancer (www.LBCC.org).… Lire la suite
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Le Collectif d'aide aux femmes exploitées sexuellement (CAFES) est un regroupement de femmes ayant un vécu en lien avec la prostitution et souhaitant s'en éloigner. À l'instar de nombreuses victimes d'exploitation sexuelle et de traite de personnes, nous questionnons la volonté du gouvernement libéral de décriminaliser la prostitution ainsi que toutes les drogues.
- Prostitution au Canada et au QuébecDimanche pluvieux, dimanche heureux avec les gifs de la semaine. Parcourant l’océan du triple X sur notre petite barque, on récupère dans nos filets des poissons multicolores en forme de gifs. Des petites boucles fabriquées à la main, fragments de porno et reflets de la variété des images produites en flux continu sur Internet. Profitez de cet instant et si vous en voulez plus, sachez que cinq autres gifs vous attendent en souscrivant à notre Patreon.
On connaît tous la scène pour l’avoir vu dans approximativement 18 000 teen movies : la teen taquine qui fait du pied à son petit ami sous la table. Les petits cochons de Bang Bros s’amusent à renverser – littéralement – le concept et c’est plutôt amusant à mater. Si si, ce drôle de gif bien footjob en témoigne. Moralité du fap: prendre son pied, ou celui de l’autre, au fond peu importe, pourvu qu’on ait l’ivresse (et son daron au téléphone juste à côté).
Luna et James font du porno léché – dans tous les sens du terme. Branlettes belles comme du Brahms, pipes en clair-obscur, coups de langues qui caressent l’oeil. A force de fuck frénétique, on en oublie la beauté contemplative du porno, cet instant du suspension douce avant l’éjaculation. Tout est là, réjouissant nos sens d’esthète.
Teen Fidelity ne fait pas dans la bluette teenage, sinon ça se saurait. Autant vous dire que ce gif aux accents de first time anal mainstream ne changera pas la donne. Le plus amusant, c’est ce contraste entre le corps à corps hardcore et cette expression de jovialité insouciante sur le visage d’Abella Danger qui vaut tous les stickers-chatons du monde. Décidément, le porno est plein de surprises, toujours à deux doigts (ou plus) du cartoon pour adultes.
Oubliez la menthe à l’eau et le lait fraise : Made In Canarias vous propose de vous rafraîchir en ces temps pré-estivaux avec une bonne dose de squirting qui fuse. A deux doigts de l’euphorie (ou plutôt quatre), ma nerdy girl est squirtée comme jamais.
A la rédaction du Tag, on prend autant au sérieux l’urophilie que l’haltérophilie, quitte à risquer la douche dorée. Du coup, vous pensez bien que lorsque Simply Elegant Films balance du tag pee desperation, on savoure. Au creux de ce gif chiadé comme du Sofia Coppola s’illustre le fétiche de la meuf qui se pisse dessus, tout simplement. Fap de niche, oui, mais admirablement troussé. 2018 sera l’année du Pisse & Love, on y croit.
Image en une : LeoLulu
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Depuis le vote de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, plusieurs dispositifs se sont mis en place. Ils commencent à changer la société et soutiennent la volonté des personnes prostituées d'en sortir : parcours de sortie de la prostitution, acteurs sociaux mieux formés, « clients » verbalisés et responsabilisés, efforts de prévention et de sensibilisation...
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Malgré ce nouveau contexte encourageant, nous souffrons des fortes baisses des subventions publiques qui nous font craindre pour la pérennité de plusieurs de nos délégations départementales. Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes à la croisée des chemins. La nouvelle loi appuie notre ambition de toujours : réduire enfin, pour la première fois dans l'histoire, le nombre de victimes de la prostitution. Nous avons la volonté et l'énergie mais manquons de moyens financiers.
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Crédit photo : ©David Robert Bliwas.
Il y a quelques années, Nicolin a obtenu le poste rêvé par de nombreux mâles : travailler dans un studio de production pornographique. Mais attention, il n’est pas acteur, plutôt graphiste, un poste à tout faire dans ce milieu – sauf passer devant la caméra.
Dans cet album, Mes années les plus hard, préfacé par Clara Morgane, il raconte ses « années les plus hard » sous une forme, elle, très gentillette. On découvre ainsi une succession de gags, avec peu de scènes d’actions et une consigne : pas trop de nichons. Une sorte de Boule et Bill dans un autre univers. Un peu dommage, mais conforme à la ligne de Fluide Glacial : du rigolo adulte mais pas trop trash.
Avec ce cahier des charges, l’album est plutôt réjouissant. Forcément inégal, il contient quelques scènes mémorables, telle ce moment où il doit remplacer le cameraman, cette partie de jambes en l’air – qui ne peuvent que lui rappeler le travail – ou cette séquence assez hilarante où il doit choisir des traductions de films à la volée… avec calembours graveleux obligatoires !
De manière générale, l’aspect quasi-mignon a un côté positif : il rend l’ensemble plus humain. Face à la gêne du personnage, l’on s’amuse. Puis l’on découvre aussi que même dans des productions X bien calibrées, des performeurs peuvent réellement prendre du plaisir – jusqu’à réaliser des bonus hors-caméra – et que, s’il est clair que ce boulot fait fantasmer beaucoup de monde, il peut aussi devenir un peu trop obsédant.
Rien de révolutionnaire donc, mais un document amusant et plutôt réussi. Ce témoignage presque grand public sur un thème souvent honteux (et pourtant si partagé !) pourrait même être intelligemment utilisé pour briser la glace sur le sujet !
Nicolin – Mes années les plus hard – Fluide Glacial – 10,95 €
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19h30. Rue Bui Vien en plein coeur de Ho Chi Minh Ville. Les néons pulsent et les platines tournent à fond. J’attends tranquillement Luna et James au Ong Cao Craft Beer. Quand je vois les deux tourtereaux arriver, leur jeunesse et leur beauté insolente me sautent aux yeux. La fine fleur du porno amateur français se la coule douce dans la chaleur moite du Vietnam. Petite bière en main, nous voilà partis pour une interview au calme, entre mondialisation et amour du travail bien fait.
Pouvez-vous vous présenter ?
Luna : J’ai 23 ans, j’ai une licence de droit. J’avais le choix entre suivre un master ou partir faire le tour du monde avec James. J’ai donc choisi la seconde option. Mais je ne sais pas encore si je ferais un master plus tard ou si je m’arrête là. On verra où ça nous mène, pas de décision prise pour l’instant.
James : Moi c’est James. J’ai un master en commerce international. J’ai rencontré Luna lors de mon retour de Singapour, pendant mes études. Ce qui était à la base une relation purement sexuelle s’est transformé en une relation qui dure. Aujourd’hui, cela fait un an et demi que nous sommes ensemble.
Comment vous êtes-vous lancés dans le porno ?
James : On a commencé le porno il y a un an. Notre tout premier voyage était à Prague, ça faisait un mois qu’on se connaissait. On était à l’aéroport, j’étais en train de lire un article sur mon téléphone. Le sujet était : comment gagner sa vie en étant cam model ? J’en ai parlé à Luna. C’était juste une blague à la base…
Luna : À Prague, il y avait certaines journées où on ne pouvait pas vraiment sortir à cause de la météo. Il m’a donc montré Chaturbate. Au début, je me suis dit que ça allait être un truc à la Chatroulette, je n’avais jamais entendu parler de ça. Du coup, on a commencé à regarder, on a vu des rooms hyper sympas, on est tombés sur un live de My Sweet Apple, hyper joyeux avec une très bonne ambiance. Une fois rentré de Prague, je lui ai dit : « allez, on se lance ! »
James : J’ai été un peu pris par surprise, je ne savais même plus si j’avais envie de continuer de faire ça. Ma première expérience a été un peu mitigée.
Luna : En même temps, on a fait ça comme des « gitans ». J’avais un ordinateur-tablette avec la pire webcam du monde calée sur un meuble. C’était ridicule même si au début, quand tu commences, Chaturbate te propulse dans les premières pages. Donc pour notre première fois, on a dû faire huit mille personnes ! Au début on s’est dit : on va se connecter, on va voir ce que ça donne. Puis il y a très vite eu un énorme engouement, des gens très intéressés…
James : J’ai toujours été assez pudique. J’avais jamais tourné de sextape avant, pareil pour Luna. Du coup il y a eu pas mal de timidité la première fois. On se retrouvait nus face à plusieurs milliers de personnes ! C’était super impressionnant. Mais quand on a éteint la caméra, notre sentiment était hyper positif. Cela nous a intrigués. On a fait ça pendant 6 mois.
Grâce à Lustery on a tourné notre première vraie sextape et on s’est rendus compte que produire nos propres vidéos nous plaisait encore plus que faire du live. On a alors peu à peu abandonné le live et on s’est tournés à fond vers la vidéo. C’est pour ça qu’aujourd’hui on met exclusivement des vidéos sur ManyVids et Pornhub.
Extrait de Nightclub Hook Up
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
James : On est inspirés par des gens comme Erika Lust et Four Chambers. My Sweet Apple a été une inspiration au début aussi. Maintenant on aimerait y ajouter un côté plus artistique. Il faut que visuellement ce soit splendide !
Luna : On a conscience que nos vidéos sont plus chères que la moyenne sur ManyVids, mais on essaie vraiment d’assurer tout un travail, une qualité, une recherche…
James : Il y a un an, on n’y connaissait vraiment rien au monde de l’audiovisuel, on a tout appris en autodidacte : le montage, la retouche-photo… On a vraiment travaillé très dur tous les deux.
Vous reconnaissez-vous dans la nouvelle scène indépendante qui émerge en France en ce moment ?
James : On a pris connaissance de cette scène sur Pornhub assez tardivement, sachant qu’on a commencé par la cam. Maintenant qu’on commence à s’intéresser à ce genre de plateformes, on est heureux de trouver cette communauté – ça donne toujours cette impression d’appartenir à un mouvement. On est heureux d’y contribuer, mais ça reste très informel pour l’instant. Mais on devine que d’ici quelques années on parlera peut-être d’un nouveau style de porno amateur français…
Luna : C’est difficile à dire parce qu’on ne s’est jamais vus dans une case, ou identifiés à quoi que ce soit. C’est peut-être la distance géographique qui fait ça. Là, on a juste l’impression de faire ce qui nous plaît. Du coup, si on fait partie du même mouvement, tant mieux ! Mais on n’a pas ce sentiment d’appartenance pour autant.
Comment gérez-vous les plateformes sur lesquelles vous êtes présents ?
Luna : La cam sur Chaturbate s’est arrêtée quand on a quitté la France, il y a 8 mois. La connexion internet ne suivait pas, le décalage horaire, les heures régulières et le fait qu’on bougeait de pays tous les mois, ce n’était pas pratique.
James : On a bougé quasiment à 100% sur ManyVids. Aujourd’hui ça se complique un peu parce qu’on aimerait faire du multi-plateforme. Être à la fois sur Manyvids et sur Pornhub. On bosse de plus en plus avec des sites comme Lustery ou Bellesa [après s’être pris un méchant shistorm en 2017, ce site porno pour femmes s’est relancé en 2018 sur un terrain… plus légal. NDLR] . On ne veut pas faire un contenu qu’on propulse partout. Nous, on veut vraiment essayer de segmenter et de marquer, d’éviter le cannibalisme entre les plateformes.
Luna : Sur ManyVids on fait en sorte d’être très régulier et de poster une vidéo vraiment travaillée tous les vendredis soirs. C’est ce qu’on fait depuis le début, c’est ce qui marche, et c’est ce qui nous plaît ! Mais on a eu une idée il n’y a pas très longtemps : on s’est dit qu’on aimerait faire ça pour Pornhub…
James : Pourquoi ne pas proposer un contenu qui serait beaucoup moins travaillé visuellement que les autres, un truc beaucoup plus brut où l’on ferait entrer les gens dans notre vie ? On est tous les deux de grands fans de vlogs sur Youtube alors pourquoi on ne serait pas les premiers « Porn vloggers » pour Pornhub ? On amènerait les gens directement en voyage avec nous, avec juste une caméra pour leur faire découvrir notre expérience…tout en incluant des scènes de sexe naturel.
Luna : Le premier épisode est sorti cette semaine.
Extrait du vlog porno de Luna X James disponible sur Pornhub
Vous portez quel regard sur le porno en 2018 ?
James : On a vraiment envie de donner l’impression que la caméra est là, mais si elle était absente, on ferait la même chose. L’idée nous est venue parce qu’on en avait un peu marre de voir nos vidéos volées et sorties de leur contexte, genre : « asiatique de campagne baisée par un homme blanc ». On veut que les gens nous suivent et nous connaissent en tant que couple, alors on est prêts à les inviter dans notre intimité. On veut reconnecter le sexe avec la réalité – et les personnes qu’il y a derrière. On aimerait que le porno en 2018, ce ne soit plus des personnes derrière des queues et des vagins.
Vous sentez-vous libres dans ce que vous faites ?
Luna: Complètement. Dans ce qu’on fait. Dans ce qu’on diffuse. Dans tout.
James : Oui et non. On a fait ce métier parce qu’on n’a pas de boss et qu’on peut faire ce qu’on veut en termes de créatif – ce qui est possible grâce à internet, et à toutes les plateformes qui sont mises à notre disposition aujourd’hui. Mais en même temps, on le voit bien avec Instagram, on se rend vite compte à quel point on est précaire. Dépendant de ces outils. On a beaucoup de liberté, mais le sexe, même en 2018, est quelque chose qui peut être censuré.
Luna : Après, c’est le lot de tous les métiers. Il peut y avoir des variations selon les conjonctures donc si jamais on a un problème avec une plateforme, on changera.
James : On souhaite pour le porno en 2018 (et les années à venir !) que les amateurs continuent à diffuser du contenu… Et pas un retour en arrière, où seuls les studios auraient la priorité.
Faites-vous vos scénarios en fonction de la demande ?
James : Non. On s’est demandé : est-ce qu’on fait dans le « demi-frère trouve sa soeur endormie et la baise » ? Mais on ne peut pas, ça ne nous ressemble pas. On est ouverts pour tester plein de trucs, on a des vidéos custom qui sont commandées. Des gens nous demandent de réaliser leurs fantasmes aussi, mais on essaye de ne pas tomber dans ce genre de clichés qui profitent aux algorithmes. Si ça plaît et que ça marche, tant mieux. Si ça ne plaît pas, ce n’est pas grave. On produit notre contenu et ensuite on fait en sorte de trouver quelle plateforme nous correspond le mieux.
Comment réussissez-vous à allier réalisation et voyages ?
James : C’est simple : on reste au moins un mois dans chaque destination. On ne voyage pas avec un backpack. On est toujours dans des Airbnb et dans des endroits où on peut vraiment se poser et bosser. On reste souvent pendant 6 mois sur la même base pour ensuite partir en week-end, juste avec un sac à dos et une caméra.
C’est quoi la prochaine destination ?
Luna : On part une semaine en Malaisie.
A l’origine, le Cap d’Agde fut construit à l’initiative du Général de Gaulle pour répondre à l’essor du tourisme populaire de masse. La première commune touristique de France s’est établie par hasard à côté d’un camping tenu par deux frères naturistes (qui par la suite s’improviseront investisseurs dans l’immobilier). C’est seulement en 1985, qu’un copain coquin des deux frangins décide d’ouvrir le premier club échangiste du camp naturiste – le Cap D’Agde avait la réputation d’être le Ibiza de l’époque. Depuis, le camp et sa plage, dites de “La Baie des Cochons” n’ont cessé de devenir un haut lieu de pèlerinage pour les libertins d’Europe. L’été dernier, j’ai eu l’occasion de découvrir toute la complexité de ce lieu unique, bien moins hétéronormé que l’on pourrait le croire. Entre considérations architecturales, pseudo analyses socio-démographiques et confessions coquines pudiques, je vous propose une plongée dans la station balnéaire la plus chaude d’Europe.
Du tourisme populaire au tourisme libertinIl est 15h00, j’ai les mains moites en attendant P. – mon copain – devant le guichet de l’entrée. Le camp est entièrement clôturé et son accès est réglementé. Pour franchir la porte, on doit se munir d’un pass. Une fois la porte passée, comme je l’avais imaginé, je me retrouve plongée dans une ambiance hypersexualisée. Sous les arches des galeries marchandes, on se remémore l’atmosphère de Pigalle, tant les sex shops, les magasins de lingerie coquine et de vêtements fetish sont nombreux. Les boulangeries proposent des meringues et autres pâtisseries en forme de zizis. Aux tables des restaurants coexistent jovialement les familles de naturistes et les libertins, reconnaissables à leurs accessoires ostensibles : larges cockrings en acier, seins refaits, chaînettes de taille et talons hauts.
En marchant pour rejoindre notre appartement, je constate que l’architecture elle-même favorise l’exhibitionnisme : les bâtiments sont construits en arc de cercle, fenêtres donnant sur l’intérieur. Depuis les terrasses on peut tout voir sur 180°, y compris les voisins des appartements du dessous – les balcons étant agencés en paliers descendants. L’intérieur même des studios semble avoir été pensé pour les voyeurs : la douche est en plein milieu de notre salon. Comme je l’apprendrais plus tard, cette infrastructure providentielle n’est pas le fruit de l’imagination débridée d’un architecte pervers, mais conçue pour offrir un ensoleillement maximal aux vacanciers venus en masse des quatre coins de la France, grâce à une inclinaison de ses façades à 45°.
La douche, au milieu du salon
La Baie des Cochons, une contrée en auto-gestionPour gagner la baie, il faut marcher une quinzaine de minutes depuis la plage naturiste et dépasser la paillotte qui sépare les naturistes des libertins. Au début, on ne voit rien…ou presque. En regardant mieux, on distingue de nombreuses caresses. Une femme branle nonchalamment son compagnon ; un homme tète les seins de sa copine en scrutant les promeneurs avec attention ; un petit vieux avec un bob blanc se pignole furieusement sur sa serviette tout en matant un couple faire l’amour en cuillère. Ça se tripote partout avec plus ou moins de conviction, en lézardant paresseusement au soleil. La moyenne d’âge avoisine la quarantaine. Un groupe de trois copains nous hèle tandis que nous marchons main dans la main. Avec sa carrure, sa cambrure et ma (relative) jeunesse, nous ne passons pas inaperçus. On décide de s’installer pas trop loin d’eux, sait-on jamais, ils sont tous plutôt pas mal.
J’ai l’oeil qui divague dans tous les sens. J’observe tout avec délectation : les cockrings sur les pénis ramolos ; les pubis féminins rasés et cachés par des ventres flasques ; les Russes à la bouche siliconée qui viennent en escarpins sur le sable ; les couples de tout âge qui se caressent amoureusement ; les pet boys qui marchent en laisse en direction du coin gay. Et bien sûr, les trois copains qui me font des petits clin d’oeil.
Une architecture rêvée pour les voyeurs
Un cercle se forme près d’un couple allongé sur des paréos. Elle est blanche, il est noir, ils s’agitent en levrette près de nous. Le cercle grossit de plus en plus. D’après P. – qui est déjà venu plusieurs fois – le cercle va très vite s’auto-réguler : les habitués sont trop attachés au lieu et ne tolèrent aucun écart de conduite ou vocabulaire déplacé. La plage est une contrée en auto-gestion, une zone de non droit, l’incroyable réalisation d’un vieux rêve “d’amour libre” anarchiste.
P. me raconte comment il contrôle la foule des plagistes. D’un geste de la main il les tient à distance, choisit un nouveau partenaire de jeu ou fait s’asseoir le public. Ceux qui sont au premier rang ne veulent pas se faire dépasser et demandent alors aux autres de s’asseoir à leur tour. Il se font en quelque sorte les modérateurs de la scène et empêchent tout débordement, comme ils le feraient sur un site de cam.
C’est l’inverse d’un spectacle de magicien, tout le monde espère être appelé pour monter sur scèneLe cercle se rétrécit de plus en plus autour du couple, les branleurs jouent des coudes pour se rapprocher et se masturbent de concert. Certains tendent leur sexe vers la femme, comme s’ils espéraient qu’elle les prennent en bouche. Pour paraphraser P. : “c’est l’inverse d’un spectacle de magicien, tout le monde souhaite être appelé pour monter sur scène.” Ce ne sera pas pour cette fois. Ils s’arrêtent et s’enlacent, tandis qu’autour d’eux résonnent des applaudissement. Une coutume locale.
Je ne suis pas tellement émoustillée par les centaines de corps avachis autour de moi, mais je suis franchement exhibitionniste et la plage est le lieu idéal pour assouvir ce genre de fantasmes. Puis surtout, j’ai entièrement confiance en mon copain. Bientôt, plus d’une cinquantaine de personnes nous entourent. A la demande de P., ils ne s’approchent pas. Ils restent également muets, ce qui me convient très bien – j’avais très peur des commentaires façon Jacquie et Michel.
Bien que se donner en spectacle en pleine lumière et aux yeux de tous soit particulièrement grisant, cette foule compacte est déstabilisante et j’ai du mal à soutenir les regards, surtout après la salve d’applaudissement qui ponctue notre orgasme. Un spectateur s’approche de P. pour le féliciter. J’en profite pour quitter ses bras et rejoindre les trois mignons qui n’ont rien perdu du spectacle.
Ils me confient que comme les autres hommes seuls ils se font refouler des boîtes, des bars et même des restaurants “réservés aux couples”…mais qu’ils ont beaucoup de succès avec les femmes. Des trois jours passés sur place je n’ai pas vu un seul groupe de femmes seules, mais il parait que des groupes de copines d’âge mûr viennent y passer du bon temps.
Durant ce jeu les sauveteurs sont venus vérifier que P. n’était pas en train de me noyer après m’avoir attachée. Oups.
Alors que nous discutons, un homme s’assoit à nos côtés pour me féliciter : “Ce sont les jeunes filles comme toi qui continuent à faire vivre la légende du Cap !”. Il nous raconte que dans les années 80-90, avant Internet et les réseaux sociaux, il y avait bien plus de jolies jeunes filles sur la plage. Aujourd’hui, les jeunes couples préfèrent anticiper leur séjour au Cap et se retrouvent via les sites libertins. La rencontre se fait alors non plus sur la plage mais dans les après-midi “mousse” des boîtes en plein air ou dans les nombreux saunas. Ses propos font écho à ceux de Michel et Denise, les sympathiques patrons du seul club SM du camp : les jeunes couples sont formatés par les sites libertins et possèdent une approche très graduelle de la chose : côte-à-côtisme, mélangisme, puis échangisme. Ils sont habitués aux clubs où les hommes seuls sont interdits et ont peur des écarts de conduite de ces derniers.
Je viens de me livrer sans pudeur et avec beaucoup de plaisir aux regards de 150 personnes, mais le monologue qu’il déclame me met très mal à l’aise. Ses mots sont flatteurs mais terriblement crus, on dirait qu’il commente une vidéo Pornhub. Il détaille longuement mon corps, la forme et la carnation de mon vagin, me demande ce que j’ai ressenti dans telle ou telle position. Avant que je puisse trouver la bonne répartie, les trois potes s’esclaffent, lui demandant s’il est envoyé par BFM !
Si tout à l’heure l’ambiance était bon enfant, que ce soit avec le couple mixte ou avec mon mec, j’entends très vite des commentaires racistes fuser autour de nous lorsque je commence à jouer avec mes nouveaux copains, noirs. “Elle en veut, trois noirs pour elle seule, elle va se faire défoncer” – “Eh ben, il a pas une si grosse bite que ça, pour un noir !” Je ne m’explique pas ce changement brutal de comportement. Est-ce parce qu’aux yeux des voyeurs le gang bang avec des hommes noirs est une transgression, un tabou social ? Est-ce dû à l’effet de surprise devant la matérialisation d’un fantasme porno qu’ils n’avaient jamais vu en vrai ?
D’un coup je me sens l’actrice d’un mauvais film de boules. Le manque de respect atteint son comble lorsqu’on découvre qu’un des astiquateurs vient de gicler sur l’une de leurs serviettes. Écoeurés, on arrête tout. Je les embrasse, désolée.
Le spectacle est aussi dans le publicCet premier après-midi me laisse un peu échaudée. Mais en continuant mon investigation des divers clubs échangistes, saunas, et BDSM, je finis par comprendre pourquoi P. trouve ce supermarché de la baise si érotique.
Le très beau club le Clair Obscur, seul club SM du Cap, à la programmation très éclectique
Le spectacle n’est pas que sur la scène, il est aussi dans le public. L., habitué rencontré sur place me raconte ses “journées ponctuées de longues marches dans les dunes et son plaisir à se branler de-ci de-là, la bite au vent, caressé par des rayons du soleil, dans un anonymat délicieux”. Ou comment il aime “mater les voyeuses qui s’immiscent dans les rangs des spectateurs masculins pour voir ce qui se déroule dans l’arène.” Son jeu préféré est de les repérer, de s’en approcher et de se caresser discrètement de façon à ce qu’elles s’en rendent compte et que leurs yeux délaissent le spectacle pour se poser sur sa queue. “Voir quelqu’un qui se caresse en regardant la voyeuse d’à côté, qui elle même mate la scène, mais m’observe aussi à la dérobée, ça peut bien plus m’exciter !” me confie également P. – galvanisé par cette mise en abîme du voyeurisme.
J’approche les jolis plagistes, dont un vendeur de beignet insoudoyable, à qui nous proposons d’acheter tout son stock s’il vient jouer avec nous. Deux jours de suite le même scénario se répète : je repère un mec seul, mignon. Je lui souris franchement, lui fait des signes de la main pour qu’il installe sa serviette à côté des nôtres. Pas de réponse. Quand mon copain s’absente, je l’invite à nouveau. Il regarde derrière son épaule, et se pointe lui-même du doigt, pour vérifier que je m’adresse bien à lui. Puis enfin, il arrive. Le premier est décevant, je suis pas certaine qu’il ait bien compris qu’il s’agit d’un jeu partagé avec mon amoureux. Très vite, nous lui faussons compagnie.
Le second, par contre, est ravissant. Un corps doré, musclé comme une statue grecque. Il s’intègre tout de suite à la dynamique du jeu. Un grand cercle se crée très vite autour de nous. Au milieu de la foule se trouve un couple gay d’un certain âge – nous l’avions regardé jouer avec beaucoup de tendresse plus tôt dans l’après midi. Mon chéri est encore plus gourmand que moi, il leur fait signe d’approcher…et engloutit l’un d’entre eux. Je me demande comment la foule et mon bel éphèbe vont réagir à ce foursome-bisexuel-intergénérationnel qui vient de spontanément se créer. Je crains de subir à nouveau des commentaires emplis de haine, mais à ma grande surprise, personne ne dit rien. Le public est enchanté. Nous aussi. Pourtant le Cap d’Agde n’est pas un modèle de mixité sexuelle, et si hétéros et gays cohabitent, ils évoluent surtout dans des lieux séparés. Aucun club ne revendique d’étiquette queer.
Prêt pour le QAKC
Du Point P au Point GDans le QAKC, seul club gay du Cap, qui a la particularité de bien vouloir accueillir tous les genres et les sexualités, y compris dans les backrooms, nous faisons la décilieuse rencontre de V. Alors que P. fait une nouvelle fois preuve de ses talents de gorge profonde, je me glisse près d’eux pour les observer, une main dans la culotte. Je reste à distance et mate tout le spectacle avec de grands yeux. Mais bientôt, V. m’invite à les rejoindre. Avec moi, ses gestes sont très doux, pas maladroits mais peu assurés, alors qu’avec P., il est bien plus entreprenant.
Nous apprendrons plus tard que V. est gay, marié, et n’avait jamais touché avant aujourd’hui une fille de sa vie. Il vient régulièrement au Cap et me raconte que la première fois où il était venu, il y a une dizaine d’années, la fréquentation gay était très marginale. A l’époque, il avait assisté à des scènes homophobes assez violentes. D’après lui, depuis 4-5 ans les rapports gay/hétéros se sont adoucis. Si les gays représentent encore une minorité, ils sont bien mieux acceptés, et en plus grand nombre. Il explique ce changement par deux raisons. Premièrement, les lieux de drague gay de la régions disparaissent. La plage mythique de l’Espiguette – aux alentours de Nîmes – est délaissée, car la nouvelle mairie d’extrême droite fait tout pour chasser la communauté homosexuelle en envoyant la police municipale à cheval dans les dunes. De même, le Grand Travers, vers Montpellier, a été fermé et réaménagé en parking, les gays se sont alors rabattus sur le Cap d’Agde. Deuxièmement, depuis les manifs d’opposition au Mariage pour Tous, une certaine solidarité se serait créée.
Sur la piste de danse du QAKC tout le monde se mélange mais dans les backrooms. A l’exception d’une domina qui tient son petdog en laisse, je suis la seule fille. Ca irrite deux jeunots, qui s’énervent et m’insultent pour m’inciter à partir. Heureusement, le videur s’impose et me donne raison. Le lendemain, je décide de venir équipée. Je me harnache de mon gode-ceinture…pour le plus grand bonheur de P. Ce soir, on ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir de bite. Pourtant, à ma grande surprise, je me retrouve vite entourée de gays curieux qui me proposent de les dépuceler sur les banquettes en skaï. La scène est surréelle, entre orgie initiatique et atelier de découverte du Point G (“c’est comme le point P mais dans un vagin.”).
Tout est possible, donc tout peut devenir érotiquePour V., le Cap n’aurait aucun intérêt à devenir Queer : “ Le Cap a été créé par un père de famille. Son objectif était de se faire du blé, pas d’œuvrer à une libération sexuelle ou de questionner les identités. C’est un lieu très commercial. Si la « bonne morale » n’a pas eu le dessus sur ce lieu et qu’aujourd’hui il existe tel qu’il est, c’est uniquement parce qu’on ne veut pas casser la poule aux œufs d’or. La culture queer ne trouve pas sa place dans ce type d’économie. Elle est trop éloignée d’un intérêt marchand. Voire même, elle le dénonce.”
Le Cap et sa plage restent malgré tout bien moins “normés” que j’aurais pu le croire, que cela soit en terme d’hétéro-normativité ou de la diversité des pratiques sexuelles – ou des couples. Ces cinq jours on été pour nous un véritable marathon du sexe, tant le territoire à explorer est riche et propice à la réalisation de tous les fantasmes et de tous les jeux, qu’ils soient SM, candaulistes, exhibitionnistes, voyeuristes voire ostréiphiles.
Dans ce Disneyland du sexe où tout est excessif, exubérant et de plus en plus outrancier à mesure que la nuit tombe, se dégage une liberté peu commune et rafraîchissante. Tout jeu ou sexualité y semble possible. Et puisque tout est possible, tout peut devenir érotique… surtout si comme moi vous y venez en aussi bonne compagnie. En tous cas, nous on y retourne cet été. Avec toi ?
Être un homme, c'est savoir depuis l’enfance qu’il est possible de payer une femme pour avoir un rapport sexuel. Cela veut aussi dire avoir été racolé au moins une fois dans sa vie. D'ailleurs, la prostitution est partout autour de nous, jusque dans notre langage. “Putain”, “bordel” et “pute” sont des mots que nous prononçons sans y penser parfois plusieurs dizaines de fois par jour…
Quel rôle joue la prostitution dans la construction de la virilité ? Pourquoi certains hommes deviennent-ils des “prostitueurs” réguliers, c'est à dire des hommes qui paient des prostituées ? Au contraire, qu’est-ce qui pousse un homme à refuser la prostitution ?
Écrivaine et militante féministe depuis 1971, Florence Montreynaud s’est engagée au MLF et au Planning Familial dès les années 70 et a fondé le mouvement Les Chiennes de Garde. Elle a longuement étudié les hommes qui paient des prostitués - les “prostitueurs" - avant de fonder et de fédérer Zéromacho, un réseau international d’hommes engagés contre la prostitution.
RECOMMANDATION DE L’INVITÉ
Florence Montreynaud recommande “L’attrape-coeurs” de J-D Salinger (1951) et de vous engager dans le réseau Zéromacho, en signant le manifeste “Des hommes disent “NON” à la prostitution”.
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon, produit par Binge Audio. Production : Joël Ronez. Rédaction en chef : David Carzon. Réalisation : Quentin Bresson. Chargée d’édition et production : Camille Regache. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Direction artistique : Julien Cernobori. Éditrice : Albane Fily. Générique : Théo Boulenger.
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