Vu sur Parfois sans mon homme, Mélanie Bauche
Publié sur Amazon, ce roman érotique, Parfois sans mon homme, est le récit à la…
Cet article provient de Littérature érotique
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Blowjob, DP, premier émoi lesbien, voici les gifs de la semaine présentés par votre dévouée Manon des Sources. N’ayez crainte, je ne vais pas commencer à parler de moi à la troisième personne. Juste une petite envie de vous rappeler que vous allez vous amuser en ce dimanche pluvieux (oui bon, ok, seulement dans le nord-ouest) face à un condensé d’images qui ne vont pas seulement s’animer sous vos yeux mais aussi dans votre esprit et vos fantasmes.
On ne commence pas en douceur cette semaine. Grosse gorge-profonde et gagging sont au rendez-vous du côté des Hoby Buchanon. Rien à voir avec le pays du Bouchonnois où l’ouverture de la chasse fait quelques envieux. En même temps, l’amateur de l’amateur devient chose rare, il est de plus en plus difficile à trouver. Comme dirait l’autre : « l’amateurisme c’est une communion avec la nature du porn, c’est un contact avec dame nature lorsque l’aurore darde ses rayons d’argent à travers les écharpes de brume. »
Petit moment confession en voyant ce gif. Alors seulement âgée de huit ans, je me laisse bouger des hanches devant les clips TV qui passaient sur M6 avant le Hit Machine du samedi présenté par Charly et Lulu. Le son de la pluie commence à prendre de l’ampleur dans les enceintes et le refrain commence : « All the things she said« . Les deux chanteuses se tiennent la main sous un tonnerre de regards et de jugements. Leurs bouches s’approchent dangereusement et voilà qu’apparait au fond de mon ventre mon premier émoi lesbien. Les chemises blanches, les jupes courtes et tous les fantasmes d’écolières me donnent instinctivement un coup de chaud sur mon île de Lesbos là où il ne pleut que des larmes de jouissance.
Lumière tamisée, contraste à bloc et DP dantesque, bienvenue chez Pure Taboo. La maison offre une petite jeunesse au porno mainstream en proposant des court-métrages entièrement scénarisés sur fond de thriller. Dans cet extrait, une sale histoire de crise d’adulescence et de mannequin en plastique. Deux hommes perdus – Seth Gamble et Xander Corvus, sont obligés de subir une sacrée scène de squirting et de pénétrer à double sens la sulfureuse Kristen Scott. J’vous l’dis, c’est plus ce que c’était la jeunesse prude américaine.
Toujours le bon angle, le bon endroit et le bon coup de langue pour satisfaire ses partenaires, Owen Gray fait encore des siennes. En d’autres termes, l’américain n’arrête pas de nous faire rêver. Si bien que Cali (Carter), parfaitement calée sur sa chaise haute, n’a pu que repenser à ce qu’elle chantonnait à son mari hier : « Quand je fais l’amour avec toi, je pense à lui. Quand je fais l’amour avec lui, je ne pense plus à toi. » Normal. En tout cas, c’est ce qu’elle m’a dit.
Après un passage éclair des Pussy Riot sur le terrain de la finale de la coupe du monde, retournons voir ce que nous disent les femmes masquées (ohé-ohé). Du côté de Drown in Sex, l’appel du massage buccal à crier plus fort que les membres du groupe punk. On commence tout en bas, quelques coups de langue par-ci, par-là et la remontée peut s’opérer en toute sérénité. A la semaine prochaine ! Love xxx
Image en une : Merry Pie
L’été lazy, lézarde, prends tes mains, fais toi du bien. Au bord de l’eau ou au bureau, pense à toi, pense à moi. Daydreaming ou redtubing, des gifs pédés bien lubrifiés. Go fuck yourself!
Qu’importe le fake, pourvu qu’on aie l’ivresse… Pour vous les beliebers, un petit cadeau juteux. Ce selfie effronté à la langue bien pendue finit maculé comme il semble le réclamer. Baby, baby, baby, oh…
On retrouve notre lézard préféré, la teub à la main et un dildo dans l’arrière-train. Ça me rend tout chose quand il nous gratifie d’un regard cam ou que sa tête part en arrière pendant qu’il se branle le cul. Squirting squamate, je te mate!
Time to squ squ squ : Phoenix se fatigue le bras et les doigts pour nous offrir une branlette généreuse. Casquette posée sur les sourcils, tattoo au fond du trou, Skene et Bartholin, bouge ton bassin : de l’eau tiède sous le Tower Bridge.
Une branlette en forme de ruban de Möbius : top ET bottom, cream ET pie, dildo ET fleshlight, pourquoi choisir quand on peut avoir le beurre, le cul de la crémière, la mayo et la crème fraîche? J’ai le béguin pour cette bouteille de Klein : vite, il faut la remplir, ça déborde!
On avait dit pas les dents ? Apparemment, ce dragon n’a pas retenu la leçon, on se demande s’il n’est pas là pour un détartrage. Il se fait donc caresser la plaque dentaire au KY avant un bon pilonnage des gencives. On finit le soin avec un peu de sperme mentholé: plaisir et fraîcheur. Alors, qui a encore peur du dentiste ?
Image en une : Goodbye Gauley Mountain
Forte de son expérience de terrain auprès et avec les personnes prostituées, l'association oriente son action pour une sexualité libre de tout rapport marchand. Engagée depuis une vingtaine d'années dans une démarche de prévention et de sensibilisation, la délégation des Hauts-de-Seine rencontre chaque année près de 2 500 jeunes dans le département. A l'échelle nationale, en 2017, ce sont plus de 20 000 jeunes qui ont suivi des sessions de prévention. Contactez-nous pour toute demande
Consultez le guide "Education à la vie relationnelle, affective et sexuelle" réalisé par notre délégations des Hauts-de-Seine pour 2018 / 2019 et déclinable dans toutes nos délégations.
Guide Education 2018Lire plus de publications sur CalaméoLe Mouvement du Nid assure des séances d'éducation à la vie relationnelle, affective, et sexuelle, telles que prévues dans le code de l'éducation et en insistant sur les points suivants :
. Le développement des compétences psycho-sociales (estime de soi,
écoute de l'autre...)
. L'égalité filles-garçons et la lutte contre les discriminations
. La réalité du système prostitutionnel et ses conséquences
. La lutte contre les violences sexuelles
. L'importance d'une vision positive de la vie affective et sexuelle
NOS AGRÉMENTS
Association reconnue d'utilité publique. depuis 1976
Agrément Ministère de la Jeunesse et des Sports. depuis 2004
Agrément du Ministère de l'Education Nationale. 2012 renouvelé en 2017 Agrément au titre de l'engagement de Service Civique. 2012 renouvelé en 2018
SOMMAIRE
PROGRAMME DE PRÉVENTION
. Prévention auprès des 12 - 16 ans
. Prévention auprès des 16 - 20 ans . Prévention auprès des étudiant.e.s
FORMATS D'INTERVENTION
. Groupe de parole
. Théâtre-forum – Demain nous appartient ! (16-20 ans) . Spectacle-multimédia – On change quoi ? (14-16 ans) . Stand-forum
OUTILS PEDAGOGIQUES
. Bande Dessinée – Pour toi Sandra
. Brochure d'information – Entre nous on change quoi ?
. Brochure d'information – Prostitution, putain de galère !
. Préservatifs – « Un orgasme, ça n'a pas de prix ! »
. Revue et site internet – Prostitution et Société 26 . Le Mouvement du Nid-France dans les Hauts-de-Seine
Depuis 2016, le porno en réalité virtuelle génère autant de revenus que les jeux vidéo du même gabarit. C’est ce que nous apprend une récente analyse de stats émise par la plateforme VOD de porno immersif SexLikeReal et développeur à succès d’une application de porn VR.
Le futur, c’est maintenant ? A en croire le site , le porn VR pourrait rivaliser avec le gaming VR en terme de chiffres. Selon Alex Novak, boss de la plateforme X aux 600 000 utilisateurs inscrits, les 481 vidéo jeux en réalité virtuelle diffusés depuis 2016 sur la plateforme de distribution Steam ont rapporté pas moins de 50 millions de dollars. C’est aussi ce qu’ont rapporté 6000 vidéos pornographiques en réalité virtuelle diffusées ces deux dernières années, depuis l’arrivée sur le marché de l’Oculus Rift – l’an passé, le porno en VR a engendré 18 millions de dollars. Pour expliquer cette vivacité des faps augmentés pour adultes, Novak précise que les contenus explicites en réalité virtuelle sont moins volés que leurs équivalents non-interactifs. Ils feraient ainsi moins l’objet des tant dénoncés « méfaits » des plateformes gratuites de streaming. Et pour arriver à ce chiffre, la plateforme a extrapolé ses propres données à l’ensemble du marché du porno VR, une méthode contestable mais qui arrive à un résultat qui nous semble plutôt réaliste.
Cependant, comme le précise le site spécialisé VentureBeat, cette analogie de poids est à relativiser. Les données de SexLikeReal se basent sur un leak des chiffres de Steam, et ne prennent pas en compte les jeux vidéo sur PlayStation VR et Oculus Home : faites-le et vous obtenez un total de 130 millions de dollars de revenus. Il n’en reste pas moins que vidéoludisme et pornographie constituent aujourd’hui les principaux nerfs de la réalité virtuelle. « Le premier vrai BOOM de la réalité virtuelle ? C’est le porno » nous assurait il y a peu le très renommé Wall Street Journal, intrigué par les productions de Naughty America. Si ces données laissent à penser à une démocratisation du X en VR, elles mettent également en évidence les liaisons qui unissent jeux vidéo et porno, univers immersifs en quête permanente de révolution technologique.
Il y a peu, on a été intrigués par un profil Pornhub singulier, un artiste installé à Aix-en-Provence qui se met en scène en dansant dans des videos en parallèle avec des filles qui se font des shows cam.
Charles Winthrop Norton est un artiste plasticien qui a beaucoup voyagé, Bali, Singapour, New York et Paris, il étudie notamment l’architecture et la communication visuelle et le design.
Si quand l’interroge il nous répond ironiquement qu’il en est arrivé à diffuser sur Pornhub en s’y inscrivant, il évoque quand même ses errances urbaines, attentif au mouvement des corps et à leur équilibre.
Dans ses vidéos, il reste (presque) habillé contrairement aux modèles féminins avec lesquels il se met en parallèle, il tient à s’exprimer au-delà de la nudité, en juxtaposant deux contenus qui ne se répondent pas forcément, et qu’il arrange à sa manière, et mettre en avant son corps comme un outil de travail dans la performance et la danse, l’amour.
A travers ses créations, l’artiste créé un lien virtuel entre ses performances et ces vidéos. Une manière ambigüe d’interroger la séduction par le prisme du porno. Une interrogation ou une critique ? On vous laisse en juger.
Le Père-Lachaise peut s’enorgueillir d’être le plus vaste des cimetières parisiens, 44 hectares de calme et d’histoire au vu des personnalités qui y reposent....
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Le soutien public est indispensable et garantit notre indépendance. Les dons représentent 35 % de nos ressources. 71 % des ressources que nous collectons sont directement consacrées à nos missions sociales.
Le Mouvement du Nid-France, réuni en Assemblée générale le 10 juin, a adopté son rapport financier et son rapport annuel 2017.
Grâce aux donateurs et donatrices, près de 500 bénévoles, dans 26 départements, ont rencontré plus de 5 800 personnes et accompagné 1 001 d'entre elles. Ces actions doivent énormément à la générosité publique.
Plus de 70 % des dons que nous recevons sont consacrés à nos missions sociales : rencontre et accompagnement des personnes prostituées, prévention du risque prostitutionnel auprès des jeunes, sensibilisation de l'opinion et formation des professionnel.le.s de l'action sociale.
Côté prévention, nous avons sensibilisé plus de 20 000 jeunes en lycées et collèges, et plus de 5 000 personnes lors de 75 événements grand public.
Voici des éléments qui permettent de mesurer le travail accompli par notre association grâce à votre soutien. En plus des quelques chiffres significatifs ci-dessous, nous vous invitons à découvrir notre rapport annuel
Christine Blec,
présidente du Mouvement du Nid-France.
À Clichy, le 04 juillet 2018
Le bénévolat, notre force
Au Mouvement du Nid, ce sont des bénévoles qui accomplissent l'essentiel de nos missions. Le bénévolat permet un lien particulier avec les personnes prostituées, sur un registre différent des travailleurs sociaux.
Notre relation n'est pas formalisée par le contrat d'une institution, elle est basée sur la confiance, sur
notre implication personnelle et la leur.
En 2017, nos bénévoles ont effectué 34 863 heures de travail bénévole pour mener les missions
sociales de notre association. Valorisées sur la base du salaire minimum de la convention collective des établisse- ments d'action sociale sans hébergement, ces heures représentent une valeur de 339 513 euros !
Le don en ligne, facile et sûr pour vous, moins coûteux à gérer pour nous !
Le Mouvement du Nid met à disposition de ses donateurs et donatrices un outil simple et parfaitement sécurisé pour le don en ligne par carte bancaire : la plate-forme de paiement Hello Asso, http://bit.ly/MDN-HelloAsso. Et depuis juin 2018, il est également possible de faire un don par prélèvement automatique. Le prélèvement auto- matique vous permet d'organiser votre soutien sur le long terme. Il allège notre gestion et sécurise nos ressources.
Votre générosité mérite l'information et la transparence
Fondée il y a plus de 80 ans, notre association, le Mouvement du Nid, est reconnue d'utilité publique : il peut recevoir des dons et des legs. Le Mouvement du Nid est exonéré de tous droits de succession, l'ensemble des fonds reçus est donc mis au service de notre action. La reconnaissance d'utilité publique atteste par ailleurs que le Mouvement du Nid est une association poursuivant un but d'intérêt général, dont l'action est pérenne, consolidée par les garanties suivantes : Une solidité financière tangible, une comptabilité transparente et précise ; une vaste assise de bénévoles, lui offrant une influence nationale ; des statuts protecteurs, assurant la cohérence des buts et des moyens de l'association, un fonctionnement démocratique et une gestion financière désintéressée.
Nos comptes sont certifiés par un commissaire aux comptes. Nous vous les communiquons sur simple demande.
Le Womanizer j’en avais tellement entendu parler, on me l’avait tellement vendu comme le Saint Graal, le bienfaiteur ultime des clitoris du monde entier que mon esprit sceptique s’est réveillé : comme Saint Thomas je devais voir pour croire. Espace Plaisir a eu la gentillesse de m’envoyer le Womanizer pro 40, me donnant l’occasion de me faire ma propre opinion. J’aurais aimé être originale, dire qu’on en faisait tout un plat pour pas grand chose mais il faut bien se rendre à l’évidence : ce sextoy est formidable.… Lire la suite
Cet article Le Womanizer Pro 40 : addiction garantie est apparu en premier sur Desculottées.
Selon une étude TripAdvisor, 71% des Français estiment “être plus câlins en été que le reste de l’année”.
Cela te surprend? Il ne t’a pas échappé que la saison estivale battait son plein et que, comme tous les étés, il n’y ait pas que le climat qui subisse une vague de chaleur. En effet, toi aussi tu as remarqué que ton corps était particulièrement en ébullition, que tu avais régulièrement des images coquines en tête… Bref, que ta libido était comme réveillée.… Lire la suite
Cet article Pourquoi a-t-on plus envie de faire l’amour en été ? est apparu en premier sur Desculottées.
Alors que la censure et l’obscurantisme cherchent à effacer les tétons de toutes les photos qui se trouvent dans l’espace public et sur les réseaux sociaux, je vais prendre le contre-pied dans cet article, faire un peu de fond pour expliquer pourquoi nous en avons, comment ils fonctionnent, pourquoi ils nous attirent et pourquoi cela…
L’article Nos tétons sont magnifiques ! est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Personne dans le porno n’aurait pu prédire cette tendance mais pourtant elle est bien réelle : les couples anonymes qui s’exhibent et baisent devant leur caméra ont touché en plein coeur les fappeurs en générant un nombre affolant de vues en moins d’un an. Trois raisons à ce succès : l’anonymat permet aux couples d’oser le porno sans prendre de « risque », il permet aussi aux spectateurs de se projeter plus facilement car leur imagination n’est plus contrainte par un visage existant et enfin, avec des cadrages qui s’arrêtent souvent juste avant les yeux, on peut s’amuser à toucher du regard un nouvel interdit : leur visage.
On parle ici d’un anonymat à la frontière très fine, qui joue des angles et du cadrage, pas de l’anonymat libertin caché derrière un masque ou un loup. Un succès d’autant plus étonnant que les yeux et le regard demeurent fondamentaux dans le processus d’excitation. Pour vous aider à percer le mystère de cette tendance et peut être vous faire happer par elle, voici huit couples incontournables sur Pornhub qui donnent un nouveau souffle au porno.
Carry LightInscrit début 2017, le compte Carry Light fait figure, aux côtés des Français LeoLulu et des Californiens de Vampire Collective, de pionniers dans le genre « couple anonyme qui amasse les vues« . Restés assez simples dans leur porno, vous ne trouverez pas de séance de dilatation anale au sommet de l’Everest, mais des vidéos assez proches de la sextape, avec une petite préférence pour le creampie et les grands angles. 200 millions de vues plus tard, on retrouve finalement CarryLight sur un autre sommet : celui des plus grosses chaînes de la plateforme. Une place amplement méritée.
LeoLuluImpossible de passer à côté de LeoLulu, notre fierté nationale qui parcourt maintenant la planète pour satisfaire leur impressionnante fanbase (230 000 abonnés !). Amour, crossfit, yogapants et exhibition, ils ont su mieux que personne développer leur propre style et faire vibrer les spectateurs. Si l’anonymat reste le coeur de leurs vidéos, on les sent de plus en plus détendus avec les angles de vues et le cadrage, n’hésitant pas à flirter avec l’impossible : voir la tête de Leo (dont la requête « leolulu face » explose sur Google). Notre couple préféré serait-il à deux doigts de faire une « MadeInCanarias » comme on dit dans le milieu, c’est-à-dire faire tomber les masques ? Le suspens est insoutenable.
Claudia ClassOfficiant exclusivement sur Pornhub, Claudia Class n’a pas vraiment développé un style qui lui est propre, mais s’inspire largement des petites tendances qui animent la plateforme depuis quelque temps. Vous trouverez donc ce couple dans plein de situations cocasses qui font cliquer : dans une cabine d’essayage, du faux-cest, jouer aux jeux vidéo, partir dans un quickie anal, en voiture, jouer avec le reflet d’un miroir… est-ce suffisant pour figurer dans ce top ? Non, mais Claudia a d’autres atouts : un boule phénoménal et un choix de lingerie pertinent qui permet de créer des associations superbes, comme dans leurs vidéos taguées french maid.
ThePerfectCplJeune couple américain, ThePerfectCpl aime tout particulièrement ce hit combo amateur : anal et public. Sans tenter le diable et risquer de se faire choper par un regard innocent dans la rue ou au H&M du coin, ils préfèrent partir à l’aventure en forêt ou à la campagne pour pratiquer la levrette en plein air. Est-ce vraiment sérieux de s’enculer sous la neige ou au sommet d’une montagne ? ThePerfectCpl a la réponse : oui, vous aimez vraiment trop regarder ça. Nous aussi.
Adventures CoupleDans la même catégorie « sodo en doggy » mais finalement moins aventureux que les américains cités plus haut, Adventures Couple nous vient d’Espagne, plus précisément de la ville de Squirt City (ça doit être vers l’Andalousie, à vérifier sur Google Maps). Un peu monocorde, ce couple joue une seule partition mais la bonne : celle du creampie en anal majeur. On ne peut pas leur en vouloir, ce tag en version amateur provoque systématiquement des arythmies cardiaques aux fappeurs.
Louise et MartinLa particularité des couples français est d’associer leurs prénoms pour créer leur nom : LeoLulu, Jane & Jake ou Louise et Martin. Une petite fantaisie qu’on essayer de théoriser autour du concept de « Nouvelle Vague du porno français« . On est content qu’ils existent du coup, un vent de fraîcheur nous emporte depuis un an et on ne va pas bouder notre plaisir. Evidemment, comme pour les autres couples, on pourrait leur reprocher d’un peu trop accrocher à la ligne éditoriale des autres. Mais avec un sens du cadrage et de la lumière un peu plus poussé qu’ailleurs, Louise et Martin arrivent à proposer autre chose qu’une simple redite des vidéos qui affolent l’algorithme de Pornhub et c’est tant mieux.
April EighteenApril a commencé sa petite carrière dans le streaming à 18 ans (d’où son nom), c’est du moins ce qu’elle semble nous dire par son nom de scène. La benjamine du game avance avec peu de moyens mais beaucoup d’envie. Du POV à la GoPro, des gros plans à foison pour créer une jolie proximité et du porno amateur qui a su rester simple. Pas de suite dans des hôtels, pas d’excursions dans des pays lointains, pas de cadrage trop précis, pas de folies mais juste un terrain connu et des vidéos à la saveur de sextape authentique : ils tournent sur leur canapé, dans leur chambre ou leur salle de bain. April Eighteen cartonne car c’est la girl next door que les gens attendent, tout en simplicité et en volupté.
Youngg CoupleArrivé sur Pornhub il y a tout juste six mois, Youngg Couple est un parfait mélange des autres couples, un menu best of anonyme. Rien d’innovant au premier abord : de l’anal, du doggy, un peu de verdure, un joli hôtel, un yoga pant, un cosplay french maid, un corps de rêve… Si vous avez l’impression d’avoir déjà vu tout ça, ce n’est pas un mirage, ils s’inspirent bien des autres qui s’inspirent aussi des autres, à la queue leuleu comme les vidéos à la chaîne des Youtubeurs. On touche ici aux limites du procédé et de la formule gagnante pour toucher les spectateurs. Les vues engendrent les dollars, les dollars apportent les vues… Sauf que… pour le moment on ne s’en lasse pas. Difficile de rester insensible face à leurs vidéos qui n’apportent rien de nouveau mais qui restent tout à fait excitantes. Comme le porno depuis l’avènement du gonzo ? Un éternel recommencement ? Evidemment.
Image en une : Aventures Couples
Vous avez tendance à envisager le porno comme un business majoritairement masculin ? Vous n’avez pas forcément tort. Raison de plus pour s’intéresser à ces femmes qui font bouger l’industrie X d’aujourd’hui. Décentralisation, streaming, uberisation ou réalité virtuelle, le secteur évolue vite, porté par une poignée de femmes déterminées à le faire avancer dans le bon sens.
Shirley LaraImpossible d’ignorer cette working girl dont le regard plane sur nombre de nos excursions sur internet. Car Shirley Lara n’est rien de moins que la directrice des opérations de Chaturbate, l’hégémonique plateforme de live cam – et la « plus innovante », à en croire la cérémonie des Adult Webcam Awards de 2016. C’est après avoir bossé pour des sites d’informations people que Lara découvre les sites de « solo girl » (des filles se dénudent et performent face-caméra) puis les plateformes de cam. Comme l’indique XBiz, cette accro de fitness croit dur comme fer aux atouts de sa boîte – la pluralité de ses applis, la fidélité de sa communauté, la qualité des expériences qu’elle propose. Bref, « faire de l’argent avec Chaturbate est incroyablement facile » assure-t-elle. Aux yeux de la trentenaire sex positive, interrogée le temps d’une entrevue, Chaturbate propose « la meilleure façon de gagner de l’argent pour les modèles tout en amenant la meilleure expérience utilisateur possible« , c’est à dire en garantissant l’interaction qui selon elle est au coeur du processus. Avec la création des Chaturbate Female Empowerment Award, Lara appuie ses convictions – démontrer que la webcam est une manière pour les femmes de prendre le pouvoir, et pour les travailleurs du sexe de s’émanciper.
Alison BodenBooster Kink.com à l’ère du stream X gratuit, c’est là l’ambition d’Alison Boden, nouvelle boss depuis mai dernier de Cybernet Entertainment, la compagnie détentrice de la plateforme de fantasmes BDSM et fétichistes . »Faire grossir notre marque, notre influence et notre audience, plus globalement notre compagnie, bien sûr, mais mon but est surtout de changer la manière dont la société perçoit et entend la sexualité » affirme celle qui fut durant huit ans Vice Présidente au département Technologie de Kink. Succédant au fondateur Peter Acworth, elle relève le défi sans frousse, ses quinze années de taf au sein du marché pour adultes parlent pour elle. Depuis ses débuts en 2003 dans le business des sextoys, l’entrepreneuse a tout fait : directrice de marketing, organisatrice de projets, ingénieur-système. Un CV qui ne sera pas de trop pour faire fonctionner la machine à l’heure où « une grande majorité des consommateurs ne paient pas pour les contenus porno« , déplore-t-elle au San Francisco Chronicle. Interrogée par Vice, cette native de Pittsburgh met l’accent sur le talent des réalisateurs qui font Kink, la fine distinction entre fantasmes et réalité éthique (il y est question d’interracial), le respect de la vie privée des consommateurs (c’est ce que défend la Electronic Frontier Foundation, dont elle est membre). Mais aussi sur les vertus quasi humanistes qu’elle entend bien conférer à sa boîte bondage : produire ce porno de niche afin que « les gens se connectent les uns les autres, se sentent normaux en voyant leurs désirs représentés au sein de la société« . Bref, « pour qu’ils se sentent moins seuls« .
Janice GriffithOn adore la performeuse, passionnelle et sulfureuse, et on admire l’entrepreneuse, férue d’innovations investie dans le projet SpankChain depuis 2017 – elle en est la co-fondatrice. Avec cette plate-forme destinée à l’industrie adulte s’appuyant sur la blockchain, Janice Griffith souhaite faciliter le paiement par cryptos lors de votre achat de porno, ainsi que l’interaction entre viewers et cameuses, sans intermédiaires. L’idée derrière « SC » et l’application décentralisée CryptoTitties est ainsi de valoriser les artisans du porn en faisant fi de frais de service trop exubérants – autrement dit, le site ne récupère pas la majorité des gains de celles et ceux qu’il accueille. Le système proposé par SpankChain vous permet aussi de tipper votre camgirl favorite. Pour cette control freak assumée (et amatrice de weed), le blockchain est, comme le porno, un espace de libertés. « La nouvelle génération de pornographes a une chance à saisir et peut faire changer les choses. Les gens nous décrivent comme des employés alors que nous sommes en réalité tous en freelance. Il y a une vraie opportunité de faire changer les choses et je veux y prendre part. Il est temps » teasait l’ambitieuse dans nos pages.
Bella FrenchSous ce nom romantique se cache la co-fondatrice de la plateforme de vente de vidéos ManyVids. L’ancienne actrice X montréalaise, autoproclamée « sapiosexuelle » et « ninja vegan en devenir », n’a jamais caché ses désirs d’indépendance, de ses débuts en tant que camgirl à ses intentions mécénales chez ManyVids : « Je souhaite révolutionner l’industrie du divertissement pour adultes, en donnant aux créateurs de contenus les outils nécessaires pour rencontrer le succès, suivant leurs propres exigences, un traitement juste et le soutien de leur communauté » détaille-t-elle à Xbiz. French fait la part belle aux créations originales et alternatives face à un vieux monde qui s’écroule. Cette licenciée en commerce de la Montréal Business School peut aujourd’hui se targuer de gérer le numéro un des sites de vente de clips porno. Cela fait déjà cinq ans que la plateforme carbure, bien aidée par le charisme des camgirls et la qualité éditoriale des studios qui s’y exposent – Owen Gray par exemple.
Ela DarlingOn ne présente plus l’autoproclamée VR Porn Queen. La texane s’est d’abord effeuillée pour Craiglist, le temps de quelques shooting softcore, avant de s’envoler à Los Angeles – c’est là que commence sa carrière dans le porno avec son entrée chez Kink (la série des Fucking Machines). C’est en cofondant VRTube en 2014 que cette ancienne bibliothécaire se voit propulsée pionnière dans le domaine de l’érotisme en réalité virtuelle – elle n’a alors que 31 ans. Son idée est fantasmatique au possible : scanner en 3D des actrices et les intégrer dans un environnement virtuel, explorable à 180 et 240 degrés. Darling poursuivra sur sa lancée deux ans plus tard en contribuant au projet Cam4VR de Cam4, porno immersif à 360° et en 3D.
Celle qui se définit comme une « fucking nerd » défend depuis des années l’apport d’une réalité virtuelle de grande qualité au sein de l’industrie pornographique, continuité logique d’une culture qui n’a cessé de se réinventer au fil des innovations technologiques. « Au fil de mes années de taf au sein du marché VR pour adultes et plus précisément à travers mon expérience chez Cam4VR, j’ai compris que la réalité virtuelle avait besoin de l’industrie pour adultes, et l’industrie pour adultes de la réalité virtuelle » explique-t-elle à Xbiz. Le temps d’une entrevue, Darling dit être inspirée par Nina Hartley, la porte-parole du porno éducatif, et Louise Houston, l’un des grands noms du X queer. Des valeurs sûres pour une artiste militante, engagée au sein du Adult Performer Advocacy Committee, lequel a pour effet de protéger les droits des performers et leur assurer un environnement professionnel plus sain. Comme elle l’indique dans le portrait que lui a consacré Rolling Stone, la réalité virtuelle lui permet en ce sens de faire du X un medium inclusif, adressé « aux hommes blancs, mais aussi aux personnes de couleur et à tous les types de corps, aux personnes blessées ou handicapés« .
Erika Lust
Productrice, cinéaste et business woman, la suédoise Erika Lust est la figure de proue de la pornographie féministe. Avec sa série de clips XConfessions initiée en 2013 (plus de cent aujourd’hui), cette diplômée en sciences politiques fait la part belle aux fantasmes de son audience – laquelle génère ses scénarios – et à une vision authentique du sexe. Vision qu’elle ne cesse de défendre, de sa plateforme avant-gardiste Lust Cinema à sa boîte de distribution Erotic Films. Reconnue pour son illustration du plaisir féminin et ses exigences de conditions de tournage « éthiques« , Lust bosse avec des équipes majoritairement féminines et se fait la voix d’un X aux antipodes des productions mainstream trop phallocentrées. « Mes films renvoient une image positive de la sexualité et en illustrent la grande variété en décrivant le sexe comme quelque chose de drôle et plein de passion. Je dirige des films pour les gens qui ne veulent pas voir du sexe présenté sous un angle cheap, sans goût et vulgaire. Tous ces trucs autour du « porno pour femmes » et du « porno pour hommes » sont des mythes » nous explique-t-elle. Suivant ces convictions intimes, Lust tente tout, du « porno sans sexe » pensé pour YouTube à sa ligne de vêtements porn-positive, Power Pussy. Des fripes auréolées de slogans forts type : “Eat pussy, it’s organic”. Of course.
Women In AdultLe magazine spécialisé Xbiz a eu la riche idée de lancer en 2006 la rubrique Women In Adult. Une mise en lumière de ces femmes de l’ombre qui évoluent dans ce secteur réputé (à juste titre) très masculin. Une centaine d’interviews et de portraits vous attendent, une manière de voir le secteur sous un autre angle.
Rendez-vous chaque mercredi pour retrouver une nouvelle BD de Mathilde !
Vous pouvez retrouver Mathilde et ses dessins sur son blog et sur son compte Instagram.… Lire la suite
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Dans la ville de Vezelay, où se trouve la tombe de Georges Bataille, une exposition lui est consacrée. Evénement rare, presque inouï, dans ce bourg qui n’a gardé de Bataille que l’image un peu négative d’un homme dissolu, soupçonné de sorcellerie… Mais pourquoi ?
Il existe en Bourgogne une petite ville haut perchée, à l’épicentre de forces invisibles dont Georges Bataille a fait son fief : Vezelay… Wikipedia décrit ainsi le lieu : «renommée en raison de la basilique Sainte-Marie-Madeleine et de la colline classées au patrimoine mondial de l’humanité, elle est le point de départ de l’une des principales voies de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. De grands écrivains du XXe siècle, comme Romain Rolland, Georges Bataille ou Jules Roy, ont habité sur la “colline inspirée”.» C’est sur cette mystérieuse colline que Bataille loue une modeste petite maison, où il vit pendant la guerre, où il retourne pendant 18 ans afin d’écrire ses principales oeuvres théoriques. C’est aussi à Vezelay qu’il est enterré (alors qu’il est mort à Paris, en juillet 1962). Et pourtant le bourg ne commémore sa mémoire que du bout des lèvres, comme à reculons. L’image scandaleuse de Bataille reste si forte encore qu’il a fallu plusieurs années avant qu’une exposition lui soit consacrée. Sous le titre Les Saintes de l’abîme, elle se déroule cet été jusqu’en septembre.
La part maudite de Vezelay
A la Maison Jules Roy qui abrite cette exposition, on a exigé qu’une des oeuvres soit recouverte d’un coffrage réservant aux plus courageux-ses la vision d’un sexe nu. Bataille aurait certainement été ravi, tant cette censure apparente l’oeuvre problématique à un autel… L’exposition regroupe des photos d’Elizabeth Prouvost, grande adepte de Bataille, sous le titre «Les Saintes de l’abîme». Elle a été montée par Christian Limousin, poète, critique d’art, spécialiste de Bataille et ardent défenseur de sa mémoire dans la région. «Christian Limousin habite lui-même tout près de Vézelay, raconte Elizabeth Prouvost. Il est un lecteur inconditionnel de Bataille et consacre une grande partie de sa vie à rétablir la «présence» de Bataille à Vézelay.» Jouant les guides, Christian Limousin n’hésite en effet jamais à faire visiter Vezelay aux amateurs en «pèlerinage». En 2007, notamment, il fait découvrir les lieux à une journaliste (Catherine Pont-Humbert) qui consacre une émission radio formidable à Bataille (1). Il lui raconte : «Vézelay, c’est l’endroit où on ne parle pas spécialement de Bataille. Il reste la part maudite du bourg. Il continue finalement de le dynamiter.»
Le café des Six Fesses
De fait, la maison où Bataille a vécu ne comporte qu’une plaque minimaliste : «Ici vécut Georges Bataille, écrivain (1897–1962)». Ce lieu revêt pourtant une grande importance dans la vie de Bataille. Tout commence en en pleine guerre. L’ex-bibliothécaire (2), gravement malade, cherche un refuge. «Il arrive ici à la suite d’une longue errance à travers la France». Après la Normandie et le Cantal, «il arrive donc ici [dans l’Yonne] en mars 1943 pour soigner sa tuberculose. Il rejoint toute une colonie d’intellectuels qui s’était réfugiée à Vézelay, pensant qu’on y mangeait mieux qu’à Paris, parce que le ravitaillement était sur place, finalement, et que les allemands étaient moins présents là qu’ailleurs.» Comme par un fait exprès, la maison se situe dans la rue qui conduit à la basilique de Vezelay. «C’est la rue Saint-Étienne du nom de l’église du bas du village. Bataille habite à peu près au milieu de cette montée, place du grand puits, un puits qui n’a jamais eu d’eau, dit-on.» A l’angle de cette rue, en montant, il y avait (il y a toujours d’ailleurs) «un café qu’autrefois on appelait les Six fesses parce qu’il était tenu par trois vieilles filles.» Bataille en fait son QG : «c’est de là qu’il pouvait téléphoner à Paris, lors de la création de Critique pour être en communication avec Pierre Prévost, son rédacteur en chef».
Les reliques de Marie Madeleine
Si Bataille a mauvaise presse à Vézelay, ce n’est cependant pas à cause de ce café… C’est à cause de ce qui se trouve plus haut dans la rue : la basilique Marie Madeleine. Il s’y rendait régulièrement, la faisait visiter à ses amis de passage. Ce «sommet» de l’art roman contient parmi les plus belle sculptures du 12 siècle, notamment celles de la luxure et du désespoir, au réalisme grotesque, et celles de multiples démons aux postures outrancières. Dans la crypte reposent les reliques de sainte Marie-Madeleine. Fait inouï : alors que la basilique est fermée, Bataille en obtient les clés. C’était «quand même un bibliothécaire de la Nationale, un haut fonctionnaire pour les gens du coin, raconte Christian Limousin. Et donc, à un moment, il hérite des clés ou des doubles des clés. Et c’est là que commence un certain mythe vézelien, assez tenace, sur Bataille organisateur de messe noire : puisqu’il avait les clés, il ne pouvait, compte tenu des ses écrits, qu’organiser des messes noires dans l’imaginaire local.» Bataille lui-même aimait noircir le tableau concernant sa vie de débauche. Son goût pour les monstres et les ténèbres (sans oublier son activité au sein de la société secrète Acephale) ne pouvait que nourrir la légende. L’exposition ne va certes pas contribuer à faire de Bataille un saint…
Pourtant, Bataille se définissait comme un saint. «Un saint, peut-être un fou», mais pourquoi ? La suite au prochain article.
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EXPOSITION : Les Saintes de l’Abîme, photographies d’Elizabeth Prouvost, du 20 juillet au 2 septembre, Maison Jules Roy.
LIVRE D’ART : Les Saintes de l’Abîme, photographies d’Elizabeth Prouvost, accompagnées de textes de Christian Limousin, Véronique Bergen, et du fac-similé d’un poème écrit par Claude Louis-Combet, éditions Humus, 2018.
NOTES
(1) L’émission «Une vie Une oeuvre» (1h27) du dimanche 3 juin 2007. On peut l’entendre ici et la retrancription des propos (Pauvert, Surya, enregistrements d’entretiens avec Bataille, etc) est ici.
(2) Nommé bibliothécaire au Département des Médailles de la Bibliothèque nationale en 1924, Bataille doit quitter son poste pour des raisons de santé (Source : Pileface)
Il me paraît incroyable qu’au bout de deux ans et demi je n’aie toujours pas pris le temps d’écrire ce billet. Le sujet du jour est pourtant de la plus haute importance : vous faire l’éloge d’un performer dont vous avez déjà entendu parler au moins une fois (bon ok mille fois) si vous nous suivez un peu. N’y allons pas par quatre chemins : on aime Parker Marx, c’est dit.
Une image valant mille mots, je vais tout de suite commencer par démontrer mon hypothèse par un exemple visuel :
Parker dans Sex & Sensibility pour XConfessions
J’ai presque envie de dire qu’on pourrait s’arrêter là, mais ce serait trop simple et ma foi un peu réducteur. Parker est un peu le boy next door ultime, celui qu’on croise tous les matins dans sa cage d’escalier et qu’on ne voit peut-être pas du premier coup, mais dont le charme délicat finira par nous faire se retourner systématiquement sur son passage. Il est beau sans doute, grand, oui, un peu mystérieux c’est vrai, séduisant évidemment. Alors oui, je pourrais m’étendre sur sa plastique pendant des heures, vous parler de son corps tout en muscles discrets, de ses fesses à croquer ou de sa mâchoire virile ainsi que de sa magnifique b… mais bref vous avez des yeux, nul besoin donc, d’épiloguer. Parlons plutôt de sa carrière.
Photo par Antoine Doyen
Parker, qui nous vient d’Angleterre comme son délicieux accent le laisse deviner, évolue depuis 2015 sur la scène porno indépendante et a eu la chance, ou la présence d’esprit peut-être, de ne s’entourer que des meilleurs. C’est après quelques mois à peine qu’il entame sa collaboration avec Erika Lust, qui sera fructueuse. Dès le premier film Carne, il donne le ton : attaché sur une chaise, réduit à un objet de plaisir, il crève pourtant l’écran, en performer impeccable qui sait être présent au bon moment et se faire discret quand il le faut pour laisser la place à ses partenaires de s’épanouir. C’est également ce qui frappe dans Latex Sessions avec Amarna Miller, ou encore le court-métrage The Bitchhiker de la française Olympe de G. Dominant ou dominé, il explore librement les différentes facettes de sa sexualité et ce toujours avec justesse, faisant l’unanimité parmi ses pairs mais aussi auprès des fappeurs et fappeuses.
Parker et Olympe de G – The Bitchhiker pour XConfessions
Mais je vous le dis, Parker n’est pas qu’un physique et finalement c’est peut-être là que ça devient intéressant. Loin du cliché de l’acteur porno machine démontrant une virilité quelque peu toxique à base de gonflette, qui vient juste pour une éjac faciale et s’en va, Parker est un homme avec un cerveau. À l’écoute, informé et actif dans sa communauté, il n’hésite pas à prendre position et à s’impliquer quand il le faut. Il a même traversé la Manche et l’Europe pour venir s’installer à Berlin, afin d’être là où tout se passe. On le retrouvera même dans le projet à venir Sex School : des vidéos porno éducatives pleines de bon sens, où il nous donnera des conseils sur comment réussir son premier threesome par exemple. Enfin, il suffit de suivre son compte twitter ou de l’avoir vu ne serait-ce qu’une fois lors d’une projection ou en interview pour comprendre rapidement que c’est un performer complet avec qui on a envie de travailler.
Les réalisatrices avec qui il a tourné ne s’y sont pas trompées. Et ainsi on le retrouve notamment dans deux courts-métrages de Four Chambers, dont le chef d’oeuvre Idolatry, une superbe mise en images de la domination féminine, où il est impeccable donnant la réplique à la non moins parfaite Lupa Vaux.
Voyageant partout où on a besoin de lui, on aura pu également pu également le croiser à Paris pour le tournage des deux derniers films d’Ovidie, Les Prédatrices mais surtout Chloé, qui lui aura valu d’être un des premiers performers indépendants disponible en VOD chez Dorcel, excusez-moi du peu. Voilà donc Parker avec un pied de l’autre côté de la barrière, dans le monde du porno mainstream, vers lequel il semble se diriger, si l’on en croit sa présence dans le Fake Taxi il y a quelques jours.
Passion torride entre @linabembe et @Theparkermarx
https://t.co/88EcErv5kl #ChloeLEmbrasement @ovidieofficiel #DorcelCLub #InternationalKissingDay pic.twitter.com/jxreY2cE8B— Marc Dorcel (@dorcel) July 6, 2018
Espérons alors que les studios porn des États-Unis ne finissent pas par nous voler ce performer indispensable dans notre vieille et belle Europe, et qu’on le croisera toujours qui à Barcelone, qui à Londres ou Lausanne, sur un plateau de tournage ou dans un festival, toujours aussi charmant qu’à son habitude.
Photo en une : © Antoine Doyen
Le Womanizer Classic est un des sextoys nouveaux-nés de la marque Womanizer. C’est un objet pensé uniquement pour stimuler le clitoris de la femme grâce à un système d’aspiration. Après quelques essais, le constat est édifiant : l’orgasme ne se fait jamais attendre et affiche présent à tous les rendez-vous ! Ce Womanizer est à l’image de sa réputation : ad-dic-tif !
Un look discret et cuteJ’ai eu l’occasion de découvrir le Womanizer Classic, grâce à notre partenaire Passage Du Désir.… Lire la suite
Cet article Test du Womanizer Classic : le sextoy qui pulse est apparu en premier sur Desculottées.
Rythme estival arrivant tout doucement sur votre rubrique du Tag préférée. L’ombre est un oasis, la transpiration une malédiction. Les fils d’actualités sont remplis de bikinis et de sable fin. On sentirait presque l’odeur chloré des piscines avec vue sur la mer. Un petit son de Hamza dans les oreilles, on slide avec style sur les boulis plein de crème solaire. Encore une grosse paire de boobs, puis une belle teub, boum chakalaka.
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C’est très important ce que dit Angela White dans cette interview.
.@ANGELAWHITE on how sex workers, including porn actors, still face discrimination when they leave the porn set. #InterviewAU pic.twitter.com/pvSITVPoIf
— Interview (@InterviewAU) July 17, 2018
"The Fast and the Furious franchise, we don’t expect them to teach us how to drive safely. It’s entertainment, that’s what it is." – @ANGELAWHITE on why she doesn't always use condoms in porn. #InterviewAU pic.twitter.com/Z5AhkJLIIy
— Interview (@InterviewAU) July 17, 2018
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Ça tease chez Carré Rose !
Coming soon… pic.twitter.com/Sw4MrsAQiP
— Carré Rose Films (@CarreRoseFilms) July 22, 2018
Ivy de Luna tease aussi.
Have you seen my first scene as a X performer? I've recorded a little teaser for you. Find the whole clip in https://t.co/mTAvU9XMjR @AmtrPorn #amateurporn Shot by @irinavega for @altporn4u. pic.twitter.com/8DJbabWHGz
— Ivy de Luna (@ivy_de_luna) July 21, 2018
Allez au moins mater le trailer de cette scène avec Moth & Rust qu’Apollonia Saintclair a illustré. Vous ne verrez pas ça souvent.
I am so happy to announce the release on July 26, of my collaboration with adult film director @erikalust.
Take a look at the trailer: https://t.co/JKc08ez19G pic.twitter.com/nJo3LzbMzm— Apollonia Saintclair (@e_sympathique) July 21, 2018
Ivy donne chaud. C’est pas la canicule qui te fait transpirer, c’est elle.
i decided to drop my new video early!! i've never made a sex tape before and it's unlike anything i've ever filmed.. full of genuine pleasure and a look into what i fuck like in my personal life ♡♡♡ https://t.co/EqP8mDAzZ9 + https://t.co/ORkDMYJVND pic.twitter.com/xt7s4kD35L
— ivy (@ivyhasacat) July 17, 2018
Hâte de voir la version métal des pornos massage.
Metal Massage delivering the most metal experience to your massage with @thesmallhands_ and I coming soon to @BurningAngel pic.twitter.com/OKdn8R8BJs
— Owen Gray (@veryowengray) July 17, 2018
Fake Hub travaille ses différents univers maintenant en utilisant les mêmes personnages. On rentre dans une nouvelle dimension. Comme dans les séries Marvel, nos héroïnes commencent dans un Fake Taxi qui les mènera au Fake Hostel, puis ensuite elles iront à l’audition d’un Fake Agent et iront déposer plainte auprès d’un Fake Cop. Ils sont malins.
‘@FakeTaxi to @FakeHostel: Part 2’ has gone down a treat!
We’ll be doing more Fake Crossovers in 2018 & beyond!
Watch the latest Crossover with @FridaSante & @MissLyallXXX at https://t.co/gFGmRFfX3C pic.twitter.com/ZNWlJ9m0n9
— Fake Taxi (@FakeTaxi) July 17, 2018
Et ils ont embauché Parker Mark chez Fake Taxi. Excellent.
Big dick @FakeTaxi Driver gave me & @theparkermarx a Ride I’ll never forget pic.twitter.com/5SDxE5FVuT
— Lindsey (@lindseyy____) July 19, 2018
Kayden Kross va donc sortir un vrai film chez Tushy.
5 scenes
All anal
Coming soon @tushy_com #epicshitonly #movieoftheyear pic.twitter.com/yEhB51dMKg
— Abigail Mac (@MsAbigailMac) July 17, 2018
Un peu de pipi sur OnlyFans.
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— Charlotte Sartre (@GothCharlotte) July 19, 2018
Pour les passionnés de reverse cowgirl.
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Retrouvez la fine fleur du cuir dans cette production Jane Way !
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Luna & James ont répondu aux questions de Pornhub pour leur blog. Toujours intéressant de lire ce que nos vidéastes préférés racontent.
New Model Citizens interview with our favorite wanderers, @LunaXJames : https://t.co/lylec1FgfK pic.twitter.com/zfMxcahyNY
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Belle ambiance sur les tournages des films du Démon.
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— TonyOrlando (@TonyOrlandoxxx) July 19, 2018
Les vacances se passent bien pour Anna de Ville et Kira Noir qui découvrent Paris.
So much fun today @thekiranoir pic.twitter.com/li6fbHt4Qk
— Anna de Ville (@AnnadeVilleXXX) July 17, 2018
Si c’est pour un tournage, ça promet.
The amazing one and only @JohnnySins pic.twitter.com/20ePzFD6rW
— Liam Riley (@liamrileycb) July 19, 2018
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On a bien rigolé sur Le Bon Fap avec ça. Dites-moi votre titre en commentaire !
C'est quoi votre titre de film porno ? Ne trichez pas ! pic.twitter.com/i7IJUc4iBv
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Alors pourquoi autant de plugs anals de la même taille ?
the aftermath of cleaning out ONE drawer in my bedroom pic.twitter.com/ArR9Q4Pnqy
— Celestia Vega (@CelestiaVega) July 20, 2018
Find you a boy who can do both (l’autre truc étant vous dominer et baiser violemment).
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Oh les belles photos !
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It’s the weekend and I sure am also missing shooting @LydiaBlackXo with my beautiful wife @ChChristian. More of that soon please! #fbf pic.twitter.com/5NfbYGuYsu
— Daniel the Ninja (@DangerNinja) July 21, 2018
Photo de une : Emma Choice dans un train.
L’été est une période propice à la robinsonnade. Alors laissez-vous tenter par le dernier numéro du trimestriel Aventures Magazine, placé sous le signe des déshabillés estivaux, des hormones agitées sous les cocotiers et autres fièvres érotiques entre deux têtes piquées. Cela fait quasiment un an que cette chaleureuse revue poursuit ses péripéties dans le milieu un peu trop roupillant de la presse sexy. Déshabillons-la.
Retour vers le FéticheAventures se savoure comme un cocktail. Léger, frais, coloré et piquant : notre palais est provoqué sans que cela soit désagréable. Cette « heureuse alliance, entre humour et esthétisme dans le but avoué de sortir des sentiers battus« , dixit l’édito du premier numéro (octobre 2017), détone dans le paysage éditorial francophone. C’est un objet graphique olé-olé qui regorge de photographies léchées, de textes chauds aux mots roses, de bande dessinées coquines sous ses phylactères, de données historiques aussi – le cinéphile Christophe Bier nous abreuve de sa science des séries bis. A la croisée des sens, le trash potache enlace l’érotisme le plus à fleur d’épiderme. Plus qu’une énième revue cul-turelle auscultant « la chose« , sa co-instigatrice Joan Riviera l’envisage en « projet bibliophile, presque patrimonial, où il ne s’agit pas de regarder ce qui se passe dans une chambre à coucher, mais de donner à lire du texte et des images, à travers une diversité de mediums : peintures, collages, shootings, bande dessinée, fictions d’auteurs français ». Une partie fine sur papier.
Mais rien de foutraque dans ce fascicule. Lancé avec un capital de huit mille euros seulement, à mi chemin entre fanzine classieux et publication pour librairies, Aventures est l’expression pulsionnelle et sans pubs d’une « culture érotique née du livre, de la presse, du papier » susurre Joan. Hommage aux revues désuètes des seventies, ses vertus vintage se traduisent par ses choix d’icono et de rubriques, courrier des lecteurs et petites annonces s’immisçant entre trois pubs anti-pudibondes. Au sein d’un format souple hérité du magazine Lui, tout un monde se déplie à l’instar des posters de Playboy : irrévérence sexy façon L’écho des Savanes, strip-tease sépias, moustachus aux bustes galbés, vices au grain VHS où résonnent les orgasmes de Brigitte Lahaie. « J’entretiens un rapport fétichiste avec cette période. Je suis nostalgique de sa liberté éditoriale, subversive, mais pas de l’époque en soi : je sais bien que la révolution sexuelle n’a pas eu lieu » s’amuse sa directrice.
Mauvais genresL’idée n’est pas seulement de nous divertir au gré des kitscheries bien croquées et autres « sudukus », mais de fantasmer une époque révolue. Cette rétromania carburant aux romans-photos d’antan puise alors à la source du sexe : le désir de projection. Avec lui s’alignent les sensibilités, des rêveries féminines soft de la dessinatrice Delphine Cauly aux câlineries gay de Tom de Pékin. Qu’il s’esquisse ou s’écrive, le corps déborde des cases. La chair s’affirme intense et sauvage, séduisante, provoc’ et jouisseuse, quel que soit son genre. « La lecture érotique exige un effort de projection. Pour être émoustillé il faut avoir envie de s’y jeter. Puisque quand il s’agit de fantaisies érotiques on peut se projeter n’importe où, je m’évertue avec Aventures de dégenrer au possible : dépasser l’hétéronormé et tirer à l’universalisme » détaille en ce sens Joan.
Férus de bouquineries encombrées d’Hara Kiri, suiveurs de comptes Insta sensuels et amateurs de grivoiseries peuvent tous y glisser leurs doigts à l’unisson. Sans faire de concessions, Aventures s’adresse autant aux esthètes du nu artistique qu’aux amoureux de l’autodérision à la Brain Magazine, à ceux qui ont conservé leurs Charlie période Choron comme aux jeunes lecteurs de Vice – génération Pornhub. Pourtant, malgré cette diversité, Aventures reste insolite, et cette singularité n’est pas sans conséquences. Comptant avant tout sur ses abonnés pour subsister (pas si étonnant pour une revue érotique), le magazine se vend à raison de trois à cinq cent exemplaires par numéro. Alors que s’organise l’opus de rentrée des classes, sa co-créatrice ne cache pas sa déception face à cet accueil relativement froid. « A ma grande surprise, Aventures fonctionne mieux en Fnac qu’en librairies indés, détaille-t-elle, les libraires ne comprennent pas tous ce qu’est la revue, ne l’exposent pas, comme s’ils étaient gênés ou en avaient honte ». On s’étonne de cette réticence à l’heure où le vintage n’a jamais été aussi tendance, où le public ne cache pas son attrait pour les revues alternatives (la mouvance des mooks) et où le sexy attise toujours autant la curiosité.
« Comme tout magazine indé sans pub, notre vie repose sur notre lectorat et aujourd’hui, la situation financière est telle qu’il va falloir le re solliciter sur nos réseaux afin de tenir un peu plus longtemps » achève Joan. Souhaitons à Aventures de faire perdurer bon gré mal gré ses excursions explicites dans nos rayons.
Les réseaux sont toujours plus étendus, les infos circulent plus vite et pourtant… l’incommunication règne. On a beau «taper du like», on se sent mal-aimé-e, suivant une logique disséquée depuis 30 ans par la revue “Hermès” qui fête son anniversaire au moment même où sort un pamphlet sans pitié sur la génération Y.
Dans La vie est bonne, pamphlet graphique cru et acéré, les personnages ont tous des comptes Twitter pour poster leurs selfies : «Et après je mets deux-trois hashtags qui vont bien. Et bam après je balance.» Ils draguent, mais ça ne marche pas trop. Ils parlent mais à moitié absents, un oeil vissé sur le smartphone. Il y a ceux qui refusent «de vivre avec l’obsolescence programmée de [leurs] sentiments» (sic) et celles qui sont sur Internet : pas trop de temps à perdre avec un type encombrant. «De toute façon t’as jamais cru en moi. Moi chui ultra connue sur Instagram et toi ça te fait rien», dit l’une d’elles.
Comme par un fait exprès, cette BD grinçante, présentée comme une peinture des moeurs contemporaines «qui fustige avec humour et justesse la vacuité du digital» sort en même temps que le numéro anniversaire de la revue Hermès («30 ans d’indisciplines») consacrée au «tournant communicationnel» que représente l’arrivée massive des réseaux et des outils connectés dans les échanges humains. «Internet s’est généralisé, avec un succès incommensurable. Chacun passe des heures sur les smartphones et les écrans», explique Dominique Wolton, le créateur de la revue. Avec quelles conséquences ?
«Informer» (transmettre une donnée) vs “communiquer” (échanger, négocier)
«Le triomphe de l’information ne conduit pas à plus de confiance, dit-il. Les secrets et les rumeurs n’ont jamais eu autant de succès.» De fait, plus la société se veut transparente, plus elle génère –comme par réaction– le sentiment d’être mystifié. «En principe, chacun voit tout et sait tout, et en même temps chacun pense qu’avec de plus en plus d’information, il y a de plus en plus de mensonge, de fake news, de manipulation, etc.» Depuis qu’il a créé Hermès, en 1988, Dominique Wolton ne cesse de dénoncer les effets pernicieux du scientisme actuel : «Internet et le numérique sont considérés depuis 50 ans comme le symbole du progrès» Mais c’est oublier un peu vite que le progrès est une illusion. Les machines ont beau être plus performantes, plus fiables, plus rapides, elles restent des outils au service d’humains qui, eux, tâtonnent et doutent. Les machines transmettent des données toujours plus précises et complexes. Quant aux humains, ils restent empêtrés dans des échanges émotionnels et des négociations complexes.
L’illusion d’une meilleure communication humaine
La force de la technique, dit Wolton, «c’est évidemment l’information, qui est plus “rationnelle” que la communication humaine.» L’information laisse, en théorie, le moins de place possible à l’interprétation. Elle est censée être objective. La communication humaine, en revanche, «suppose toujours la relation, donc la prise en compte de l’autre, du récepteur, de l’altérité» : le message ne sera jamais le même selon qu’on s’adresse à un supérieur, à une personne de sexe opposé ou à un inconnu. «Avec la communication humaine, on n’est jamais certain de réussir. Les aléas et l’imprévu dominent». Moteur de frustration ou de colère, la communication tour à à tour «déçoit, inquiète, perturbe.» C’est pour cela que chacun préfère finalement la «technique, et les prodiges de l’interactivité, par rapport à la communication humaine, avec ses incertitudes», insiste Dominique Wolton qui s’inquiète des conséquences : le problème avec l’illusion du progrès, dit-il, c’est qu’elle pousse un nombre croissant de personnes à passer par les machines «comme si la technique devenait la condition d’une meilleure communication humaine.»
Plus on «informe», moins on «communique” ?
Cette «fascination pour la technique», dit-il, encourage les adeptes d’outils connectés à croire qu’il est possible d’optimiser les échanges humains à l’aide de gadgets high-tech. Pire encore : elle les pousse à penser que nos contradictions sont des choses nuisibles. Autrement dit : que les machines seraient des modèles à suivre. Mais les machines ne tiennent pas compte de l’altérité. Ces machines qui, en apparence, facilitent le rapport à l’autre (messages instantanés, appels vidéos, géolocalisation, etc), ne participent guère qu’à l’avènement d’un «monde globalisé […] et de plus en plus enfermé dans les incommunications politiques, religieuses et culturelles», conclut Dominique Wolton. Il est frappant de constater la similitude entre ses propos (ses mises en garde) et le contenu de l’album intitulé La vie est bonne, peuplé de personnages qui aspirent à la différence (respectant l’injonction Be Yourself), obsédés par le nombre de leurs followers et portant condamnés à perdre leur identité sur des réseaux qui réduisent les êtres à des scores de popularité…
Réseaux, «jeux de miroirs à haute valeur narcissique ajoutée»
Ainsi que l’explique Eric Letonturier (dans ce même numéro d’Hermes qui célèbre les 30 ans d’existence de la revue), «les formes d’attachement qu’établissent les réseaux sociaux reposent sur une rationalité instrumentale visant à tirer avantage des ressources relationnelles trouvées et simplement entretenues au moyen de brèves nouvelles et d’un suivi de “l’actualité” de ses “amis” sous forme de “like” ». C’est ce qu’Eric Letonturier appelle le social engineering : une technique de communication qui consiste «à s’auto-indexer en quelques “tags”, à s’objectiver en un profil selon une police de normes pour se rendre socionumériquement conforme et attractif», puis à maximiser sa visibilité électronique par des moyens qui, paradoxalement, consistent à se conformer aux standards. Voulant se distinguer, l’adepte des réseaux nie sa singularité. Voulant se dévoiler, il parle en anonyme sur des «forums, tchats et autres salons où, exposé sans masque ni secret, l’on s’enivre des illusions que renvoient les jeux de miroirs à haute valeur narcissique ajoutée.» Croyant sortir de la solitude, il utilise des outils qui ne permettent pas de créer de relation réelle. Car la relation réelle, affirme Eric Letonturier, n’est possible qu’à cinq conditions : «l’altérité, le temps, le silence, le secret et l’oubli.» A-t-on droit à l’oubli sur les réseaux ? Peut-on y prendre son temps ? Internet respecte-t-il les secrets ?
A LIRE : Revue Hermès («30 ans d’indisciplines»), dirigée par Dominique Wolton, rédacteur en chef : Bernard Valade, 360 pages, juin 2018, 25 euros.
A LIRE : La vie est bonne, de Violente Viande (scénariste) et Lucy Macaroni (illustratrice), éditions Payot, mai 2018, 15,90 euros.
Salut les fappos ! Actuellement en train de fondre sous le soleil normand, je me hâte de vous préparer les gifs qui font suite à notre victoire. Un zeste de pamplemousse d’une part, de la nécrophilie de l’autre, je vous laisse choisir votre camp. Dans tous les cas, la masse du fap va s’abattre sur vous. Je vous préviens, ça va gronder fort dans les chaumières, à votre place je penserais à changer de baraque pour ne pas déranger les voisins. Pour ça, je vous conseille vivement les services de Property Sex pour un service complet et un fap de qualité !
Profitons de l’été pour faire le plein de vitamines. Vous pouvez opter pour la version classique du jus de fruit pressé dans un verre ou vous diriger vers l’option « pamplemousse », technique employée par Megan. Je ne sais pas si c’est une astuce bien spécifique à nos amis les québécois mais visiblement la soif estivale s’appréhende au minimum à deux. Pour que la recette soit complète, il vous suffit de :
– Faire un trou dans un pamplemousse
– Le faire glisser délicatement le long du pénis de votre choix
– Venir imbriquer votre bouche autour dudit pénis pour bloquer le fruit
– Exercer une pression puis faire un mouvement de va-et-vient. Fraicheur garantie !
Complètement obnubilée par sa console, l’amatrice en oublie presque la vraie vie de la baise. La frustration du bout de sa langue et de son regard déchire mon cœur tout mou. La pauvre Miss Banana se voit délicatement retirer le meilleur des joujoux. Comment remédier à un tel déchirement ? Suffit de regarder la suite de la vidéo pour constater que l’entrainement sur la manette s’applique à tous les joystick.
« Version Caravagesque sur Le Bon Nécrophile » Oui, ça peut surprendre aux premiers abords mais à quoi s’attendre de plus quand on commence une vidéo avec la sulfureuse Charlotte Sartre ? D’abord mutine puis plus que coquine, la jeune actrice ajoute à son panthéon des baises celle de l’amour absolu. Et quand je dis amour, je parle bien du fantasme du prof de tennis qu’elle met savamment en application. Un revers par-ci, un amorti par-là pour un smash final sexy-obscur.
Actuellement à la recherche d’un appartement en Bretagne, je pars voir les offres de location proposées par Propertysex. Après avoir été mise en relation avec Harley Dean, l’agente me propose un rendez-vous dans les plus brefs délais. Visite faite, nous voilà à discuter des conditions pour la signature du bail. Quand soudain ! « Il y a un peu de monde sur le balcon, si on passait dans la chambre ? J’ai du y laisser la cravate du notaire. »
Du côté de chez Young Sex Parties la soirée monte d’un cran. Après un défilé de raisins léchés puis croqués, les jeunes demoiselles passent aux figues fraîches. A dévorer à deux langues avant d’y appliquer une crème légèrement salée. Une fois le fruit entièrement recouvert vous pouvez le déguster avec douceur et légèreté (voir ci-dessus).
Image en une : Charlotte Sartre
La Nuit Elastique est organisée chaque mois depuis plus de 20 ans par l’association loi 1901 (ce qui signifie : sans but lucratif) « Modernité Relative ». Au fil des années et des générations, ses membres se sont renouvelés à plusieurs reprises, certains membres actifs ayant déménagé, parfois dans des contrées très lointaines, d’autres étant accaparés par une nouvelle vie familiale, une activité professionnelle trop intense ou des problèmes de santé. Même si ces anciens membres continuent, pour la plupart, à fréquenter régulièrement la Nuit Elastique, elles et ils sont peu nombreuses et nombreux à pouvoir rejoindre à nouveau l’équipe active (même si la porte leur reste toujours grande ouverte). Depuis sa création en mai 1998, l’équipe de la Nuit Elastique ne compte véritablement plus qu’un seul et unique membre d’origine : son créateur et organisateur Francis Loup Dedobbeleer.
Le temps est venu de donner un souffle nouveau et une nouvelle énergie en formant une nouvelle équipe plus forte, plus dynamique, plus artistique, plus militante et plus nombreuse en accueillant de nouveaux membres qui viendront renforcer l’équipe actuelle.
Ce que nous vous demandons :
– de nous donner un coup de main en nous aidant dans la promotion de la soirée sur les réseaux sociaux, en mettant avec nous sur pied des expositions de photos/peintures/dessins ou durant 2 heures juste avant l’ouverture de la soirée pour l’installation du matériel et de la déco
– réaliser des photos lors de soirée en respectant l’intimité des participant(e)s
– participer à l’animation de notre espace shibari comme encordeuse/encordeur ou modèle
– installer gratuitement un stand de vente de vos produits ou d’information
Ce que nous vous offrons en échange (de 2 petites heures d’aide de votre part) :
– pas de rémunération (nous sommes une association sans but lucratif)
– votre entrée gratuite + une entrée gratuite pour une personne de votre choix
– une planche de 5 tickets boissons pour celles et ceux qui nous aident dans l’installation, la mise en place des expositions et l’animation de l’espace shibari
– la promotion de vos créations (photos ou autres) ou vos produits sur notre site avec un lien direct vers votre site web à vous
Chaque année, lors de la semaine du 14 Juillet, se déroule à Paris le festival Erosphère, un festival participatif des arts érotiques, une exploration dingue de son corps et de la sexualité. Je ferai un article sur le festival 2018 dès que les photos seront disponibles mais je souhaite, aujourd’hui sans attendre, partager avec vous…
L’article Le Tantra, ma découverte de l’orgasme extatique est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Il se pourrait qu’au cours des prochaines semaines, le blogue cercle O vous apparaisse bizarre, que sa mise en page devienne un brin confuse, etc.
Pas de panique, tout va bien, madame la marquise!
Il appert que je suis à faire le nécessaire pour rendre le site compatible avec une structure transactionnelle. La raison en est fort simple : je vais bientôt offrir, à partir de ce site, des contenus originaux et exclusifs et payants qui prendront diverses formes. Certaines personnes constateront que c’est une vieille idée qui reprend vie… ;- )
Oh, je continuerai à diffuser des contenus gratuits dans le blogue cercle O comme je le fais depuis 2001.
L’article Le blogue cercle O mue est apparu en premier sur cercle O.
Le Tag Parfait is a French online magazine dedicated to porn culture. Founded in 2010, it gathers about ten freelance journalists who write articles, reports and interviews about porn and offer a selection of the most interesting videos (on a second website called Le Bon Fap).
Determined to develop our project in English, we are looking for a writer/journalist in the United States (ideally a native speaker based on the West Coast) who would be able to work in French.
Most of the work will consist in writing articles in English (in relation to our editorial line) and translating articles from French to English (making sure they match the American culture).
If you are interested or if you know someone who could be interested by this offer, please send us an email to hello@letagparfait.com.
Le 20 juillet 2018 à 20h au Complexe Aquitain de Bordeaux, la Revue Far Ouest organise une soirée autour du documentaire Les Amateurs Professionnels qui traite de la cam et des camgirls, du féminisme et des travailleur·euses du sexe.
Carmina sera là et présentera un reportage en 4 épisodes de 10 minutes chacun, du quotidien de la cam, mais vous pourrez aussi y croiser Romy Alyzée, modèle et photographe et Marie Savage, la fondatrice de la revue Berlingot (artbook imprimé artistique érotique explorant la fluidité du genre et des sexualités). Suite à la projection aura lieu un débat sur le féminisme et le travail du sexe, puis un DJ set de momomo en partenariat avec l’asso WattsArt, histoire de bien profiter de la festivité bordelaise.
La Revue Far Ouest qui a réalisé ces reportages est un média d’auteur.e.s en ligne qui raconte le Sud-Ouest sous forme de feuilletons vidéo ou texte, en s’interrogeant sur des sujets ancrés localement mais qui relèvent de questions beaucoup plus larges. Et ce n’est pas si souvent que ça qu’on parle de porno à Bordeaux, donc foncez !
Prévente à 5€ – Complexe Aquitain
229 Cours de la Marne, 33800 Bordeaux
Tram C : Arrêt Gare Saint Jean
Lorsque vous discutez avec une inconnue en ligne, êtes-vous sûr qu’il s’agit d’une humaine ? Jusqu’au 26 juillet, la galerie d’art Charlot vous invite à rencontrer cinq fembots de sinistre mémoire : ces robots de dialogue féminins sont liés à un scandale retentissant sur Internet.
Rappelez-vous Ashley Madison. Ce site canadien de rencontres en ligne proposait aux personnes mariées de leur arranger des plans cul adultères. En été 2015, un groupe anonyme –«The Impact Team»– vole et publie toutes les données internes d’Ashley Madison, le code du site Web et les identités des clients. Les pirates dévoilent surtout le pot aux roses : il n’y a pratiquement aucune femme humaine sur le site. «Ashley Madison avait créé une armée de 75 000 chatbots féminins pour attirer les 32 millions d’utilisateurs masculins dans des (coûteuses) conversations.» En 2017, un collectif d’artistes réunis sous le nom de !Mediengruppe Bitnik (1) récupère une centaine des robots de dialogue conçus par Ashley Madison, leur configure un visage en 3D, leur adjoint une voix synthétique et les expose à San Francisco, Berlin, Athènes puis Londres afin de confronter les visiteurs à la question de l’intimité sur Internet.
Une armée de Fembot pour allumer des mâles humains
L’œuvre –présentée pour la première fois au Centre Culturel Suisse à Paris (2)– revient dans la capitale française, au sous-sol de la galerie Charlot, dans l’ambiance tamisée d’une lumière rose. Cinq d’entre elles vous attendent. «Monté sur des stands, les spectateurs rencontrent les fembots à hauteur des yeux comme des machines-créatures séduisantes.» Leurs voix artificielles résonnent : «Y a-t-il quelqu’un à la maison, lol ?», «Tu es occupé ?», «Qu’est-ce qui t’amène ici ?»… Elles semblent guère n’avoir que 30 mots de conversation. Mais qu’on ne s’y trompe pas. A l’origine, chacune de ces fembots possédait un stock de plusieurs centaines de «pick-up lines», des phrases pré-formatées permettant de simuler un dialogue.
Des «tentatrices automatisées»
Parmi ces phrases, il y avait bien sûr des informations du style «J’habite dans le 6e arrondissement» ou «J’ai 25 ans et j’ai les yeux verts». Mais il y avait aussi des tournures et des expressions destinées à pourvoir ces machines d’une personnalité. Et ça marchait. Toutes artificielles qu’étaient ces créatures, elles parvenaient semble-t-il à convaincre. «Au total, plus de 11 millions d’hommes auraient été en contact avec ces tentatrices automatisées, capables de produire de la prose hautement suggestive au kilomètre», raconte Nicolas Santolaria. Dans son livre «Dis Siri», publié en 2016 chez Anamosa, l’enquêteur s’inquiète : au-delà des relations sentimentales, les chatbots sont en passe devenir des interfaces d’usage courant, dit-il, qui nous habitueront –insidieusement– à «parler» aux machines au lieu de taper des commandes sur un écran.
Les chatbots vont envahir le monde
«Commander une pizza ou un billet de train passera désormais, de plus en plus souvent, par un dialogue avec un chatbot.» Faut-il s’en inquiéter ? Nicolas Santolaria affirme que oui : «les chatbots vont très rapidement s’améliorer, leur psittacisme rudimentaire ayant vocation à être remplacé par des techniques d’apprentissage perfectionnées. […] Ils auront pour mission, selon le philosophe Éric Sadin, de plonger l’utilisateur dans “une relation client ininterrompue”, le maintenant dans une phénoménologie relationnelle presque exclusivement marchande.» Ce que les chatbots annoncent, dit-il, c’est donc non seulement l’envahissement du monde par des interfaces à vocation marchande mais la progressive contamination des humains par un mode d’interaction ayant pour seul et unique enjeu : la simple satisfaction des besoins.
Les analtérités : plus «cools» que les humaines ?
A force d’échanger avec des chatbots, nous pourrions bien trouver cela bien plus agréable qu’échanger avec des humains, affirme Santolaria car ces «autres» qui n’existent pas et qu’il nomme des «analtérités» présentent l’avantage «d’offrir un véritable confort relationnel». Ils sont là pour nous séduire, nous amuser et, au passage, «apprendre à nous connaître» (formule hypocrite qu’on pourrait traduire : dresser notre «profil conso») pour mieux cibler nos besoins (ce qu’on pourrait traduire : nous vendre des produits). L’écrivain et philosophe Éric Sadin, dont Santolaria cite avec bonheur les propos, a publié de roboratives analyses de ce mécanisme. Les systèmes d’intelligence artificielle, dit-il, sont «conçus en vue de deux objectifs majeurs» : 1. «suggérer des offres de produits» (supposés adaptés à chaque profil), 2. «instaurer une organisation automatisée des affaires humaines tendue vers leur plus haute optimisation».
Le règne de l’utilitarisme (et du profit optimisé)
Pour Éric Sadin, la siliconisation du monde est en marche. Méfiez-vous, dit-il, de ces chatbots aux voix craquantes et des logiciels de dialogue programmés pour nous séduire, nous comprendre, choisir nos musiques ou évaluer nos humeurs. Dans une interview coup de poing accordée à la revue Hermès, il le résume ainsi : «Ce n’est plus seulement l’attention des personnes qui entend être captée, mais la vie, dans la perspective d’instaurer une société toute entière fondée sur le feedback, la rétroaction, où chaque fragment du réel se trouve collecté et traité en vue de lui faire prendre le meilleur cours supposé, répondant généralement à des intérêts privés ou à de seules visées utilitaristes.» Appelant les citoyens et les institutions à se défendre contre les «tenants de l’industrie du numérique», Éric Sadin prône des mesures renforcées de protection des données. Et que les chatbots aient l’obligation de s’identifier comme tels avant de nous parler. Qu’on ne se fasse pas embobiner.
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A VOIR : Ashley Madison Angels At Work. Dans le cadre de l’exposition Data Dating (jusqu’au 26 juillet 2018), à la galerie Charlot : 47 rue Charlot 75003 Paris.
A LIRE : « Dis Siri ». Enquête sur le génie à l’intérieur du smartphone, de Nicolas Santolaria, éditions Anamosa, 2016.
La silicolonisation du monde. L’irrésistible expansion du libéralisme numérique, d'Éric Sadin, éd. L’échappée, coll. « Pour en finir avec », 2016.
Revue Hermès («30 ans d’indiscipline»), dirigée par Dominique Wolton, rédacteur en chef : Bernard Valade, 360 pages, juin 2018, 25 euros.
NOTES
(1) Le « collectif » est en fait un duo : l’artiste Carmen Weisskopf et son alter-ego Domagoj Smoljo, situés entre Zurich et Londres.
(2) L’oeuvre s’intitule Ashley Madison Angels At Work. Lorsqu’elle est présentée pour la première fois au Centre Culturel Suisse à Paris, les 61 robots que la firme Ashley Madison avait créé pour «occuper» le marché de Paris étaient présents dans l’installation. A la Galerie Charlot, seuls 5 de ces robots sont présents.
Derrière le mythe des poitrines généreuses… il y a la réalité !
Rendez-vous chaque mercredi pour retrouver une nouvelle BD de Mathilde !
Vous pouvez retrouver Mathilde et ses dessins sur son blog et sur son compte Instagram.… Lire la suite
Cet article Mathilde sonne la boobs alert est apparu en premier sur Desculottées.
Bye Bye Netflix ! Et si maintenant, la tendance était d’écouter des séries plutôt que de les regarder ? Produite par Audible et disponible au téléchargement depuis cet été, L’Appli Rose se revendique comme la première série audio érotique.
Dix conversations sur le sexe et l’amourL’Appli Rose est un contenu original en 10 épisodes de 40 minutes environ, interdit aux mineurs, qui nous immerge dans les conversations érotiques d’hommes et de femmes rencontrés via Rose, une application imaginaire de rencontre pour adultes.… Lire la suite
Cet article “L’Appli Rose” : une série audio érotique qui renouvelle le dating est apparu en premier sur Desculottées.
Le Zumio est un stimulateur clitoridien sorti l’année dernière qui s’annonçait comme une révolution avec un concept unique inventé par des femmes. Bref, malgré le message marketing bien huilé, je n’avais été que très peu convaincu par ce sextoy qui était trop puissant (oui le clitoris c’est délicat, trop de puissance ça peut faire mal…).…
L’article Exclusivité : Test du Zumio Caress, une version très largement améliorée est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Jacky Goldberg, journaliste et réalisateur français, a produit le film Flesh Memory, et y dresse le portrait d’une trentenaire américaine, Finley Blake, cam-girl qui se bat pour la garde de son fils, qu’on a confié à son mari uniquement en évoquant sa profession “peu raisonnable”.
Avant cela, il a d’abord réalisé plusieurs courts-métrages (L’enclave et Far From Manhattan) et un documentaire sur Judd Apatow (This is Comedy, 2014), il est aussi critique de cinéma, notamment pour les Inrocks. Et son amour du porn n’est plus à prouver.
Jacky est ami avec Finley depuis plus de 10 ans, il s’est inspiré de son MySpace pour imaginer son premier reportage sur la vie d’une jeune new-yorkaise, et maintenant il s’attache à rapporter ce qu’est la vie d’une camgirl. Ce dernier projet s’est présenté comme un labeur de trois années, financé par Jacky lui-même. Ce film est nécessaire, pour voir l’envers du décors de la cam girl, et il mérite un financement.
Le crowdfunding servira à couvrir les frais de la réalisation et si l’objectif de 5000€ est dépassé, l’argent sera dédié à l’enregistrement de la musique composée par Leonardo Ortega et à rémunérer des prestataires qui ont travaillé souvent bénévolement ou pour des prix très faibles tout au long du projet. Le kickstarter est ouvert jusqu’au 10 août 2018, et vous pourrez trouver votre compte dans les contributions, photos dédicacés, DVD du reportage et autre poster. On vous invite à soutenir le projet.
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Criteria for my Kink Your Kindle selections: All fiction must contain explicit, realistic sex within rich storylines framed by excellent writing, with complex and compelling characters. All nonfiction must be accurate, nonjudgemental, and sex-positive, with preference for an all-gender, all-orientation approaches. Must be new or very recent.
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On va faire court cette semaine. Beaucoup plus de choses à regarder qu’à lire, parce que je suis fatigué et que ces Quoi de neuf sont ce qui me prend le plus de temps de travail dans ma semaine. Voilà, c’était la note personnelle. Pour le reste, n’oubliez pas que les personnes qui travaillent pour notre plaisir sont à respecter tout autant que vos darons. Ce sont des gens comme vous et nous, ils et elles ont une vision de la sexualité et de son expression qui peuvent différer de la vôtre, mais qui ne méritent absolument pas la haine récoltée habituellement. Éduquez vos potes !
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On commence par du bonheur. Cette vidéo est extraordinaire. Il s’agit d’un gang bang, on est à la fin du shooting, ça fait des petites photos promo, quand soudain… Brian Bonds fait sa demande en mariage à Mason Lear. Moi, je trouve tellement doux et plein d’amour. J’ai lâché une petite larme. Quand je vous dis que le porno, c’est aussi de l’amour. (À noter qu’il y en a un qui bande encore.)
Yesterday at the end of our big gang bang, @BrianBondsXXX proposed to @MrMasonLear and it was easily the most romantic thing we've ever seen here on the RFC set! Congrats, guys! @owenhawk @I_Que_Grande @SeanHardingXXX @RayDaltonXXX @jacechambersxxx @ScottDeMarcoXXX @SaxonWestXXX pic.twitter.com/HfiLzUgIQu
— RAW FUCK CLUB (@rawfuckclub) July 11, 2018
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La vraie bonne nouvelle de ces derniers jours.
Finally shooting my first gangbang tomorrow! Very exciting.
— Natalie Mars (@theNatalieMars) July 9, 2018
Kayden Kross tourne à nouveau pour Greg Lansky. Derrière la caméra évidemment. J’avais été époustouflé par sa réalisation d’un Vixen bien meilleur que les autres.
Directing something huge and awesome for @tushy_com pic.twitter.com/ilXaF6LZKf
— Kayden Kross (@Kayden_Kross) July 15, 2018
Il y a des pornos en préparation qui promettent.
Awesome! pic.twitter.com/kcyVISDXuA
— Charles Dera (@RealDera) July 10, 2018
Abella Danger va bientôt se toucher dans Fitting Room.
thank you so much @FittingRoomCom for making me feel so welcomed and loved #newnew #comingsoon pic.twitter.com/w2RyR8JZrM
— danger (@Abella_Danger) July 15, 2018
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La fameuse expo Pornhub Nation a ouvert et je ne sais toujours pas ce que c’est.
Can you tell how excited I was to see this?? You already know I had to take a picture with the beautiful @Abella_Danger pic.twitter.com/FMloq9YBlx
— Eliza Ibarra (@Eliza22Ibarra) July 14, 2018
last night was so much fun!! thank you @Pornhub & @Banksie231 pic.twitter.com/9d6QLfF5B7
— ButteryBubbleButt (@BrittanyBenz_) July 13, 2018
me yelling at people to go watch @brookecandy via @laurenmalbrecht
A post shared by Maggie West (@maggiewest) on Jul 14, 2018 at 8:54pm PDT
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J’aimerais qu’on inscrive ces paroles de Missy Martinez au frontispice des mairies et qu’elle devienne notre Marianne.
Watch porn, pay your taxes, eat ass, drink water and be good person
— Missy Martinez (@MissyXMartinez) July 15, 2018
Je suis toujours étonné par la peur d’attraper une IST en couchant avec des performeurs pornos. Même en Europe, ce sont les personnes les plus sûres et éduquées quant aux transmissions sexuelles. Je n’en dirais pas autant de vous.
Did you know porn performers are tested EVERY 2 weeks and are 80% less likely to have an STD?! Take control of your sexual health and get tested, kids!! pic.twitter.com/k00oP7dnln
— Missy Martinez (@MissyXMartinez) July 12, 2018
Janice Griffith fait toujours réfléchir.
thank you @rejaniced you’re so fucking amazing pic.twitter.com/GdY7u3ohob
— sophie bee (@pogform) July 11, 2018
Darcie Dolce a franchi le pas et a opté pour ne pas être représentée par un agent. Elle était chez la problématique agence LA Direct Models, dont le patron, Derek Hay, fait face à plusieurs accusations. J’espère qu’on la verra davantage désormais, car la méthode du gars pour obtenir des faveurs était d’empêcher certaines filles de tourner, de les mettre au placard.
SELF BOOKING AWARD WINNING TALENT AVAILABLE AVAILABLE FOR ALL YOUR SOLO or GG NEEDS!! Punctual & professional, no agency fees or drama! Book me directly via email djdarciedolce@gmail.com call or text me if you have my number pic.twitter.com/5ct8dRIz1P
— Dj Darcie Dolce (@DjDarcieDolce) July 11, 2018
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Je ne voulais pas faire d’allusion au petit tournoi de football qui a eu lieu très récemment, mais comme Abella Danger chambre, je suis bien obligé.
congrats france! you won the world cup! so well deserved after all your hard work! i’m sure it must have felt amazing after losing to italy in 2006
— danger (@Abella_Danger) July 15, 2018
Le mec de Dani Daniels fait une pub à laquelle je ne crois guère pour un whiskey produit par Joanna Angel et son mec aux petites mains.
Our good friend @joannaangel has a whiskey brand @doomswhiskey with her hubby @thesmallhands_ … This is the most incredible whiskey I have ever tasted…this coming from a man with 30 years of whiskey tasting under his belt. 100 proof but smooth as a b… https://t.co/xUrNg4roFW pic.twitter.com/IrKfWocjBY
— Evil Genius Vic (@EvilGeniusVic) July 12, 2018
Le look de Nina Hartley traverse les années aussi bien qu’elle-même.
Aaaaand the back: #Neon #NinetiesNina Thanks, @FritzTarlenheim ! pic.twitter.com/TqP3L5LRZP
— Nina Hartley® (@ninaland) July 12, 2018
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Bruce & Morgan font dans le cumwalk, je suis aux anges.
If your face is covered in your boyfriend's cum, does it really matter that your nipples are showing through your pee-soaked shirt?
I'm asking for a friend… ;)
– Morgan pic.twitter.com/qZN3Lp4ODX
— Bruce and Morgan (@BruceAndMorgan1) July 15, 2018
Une offre spéciale pour le OnlyFans de Jiz Lee.
I'm offering new OnlyFans a free 2-day trial subscription. If you haven't received an invitation and want in: register and @ reply here with your OnlyFans handle and I'll add you. Think of it like an adult-friendly Patreon! (Photo by @aericmg.) https://t.co/vugFr70c5H pic.twitter.com/FlMcEERbi4
— Jiz Lee (@jizlee) July 16, 2018
Je suis tellement Morgan de Flora.
Crys·tal·lize · Full video available exclusively for members of https://t.co/Y398FW90MY pic.twitter.com/0A3CC8zIsH
— Flora (@FloraxRodgers) July 14, 2018
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Court thread sur la puissance entrepreneuriale et artistique des cam girls. Elles ont révolutionné le fap et sont devenues des créatrices de contenus incontournables aujourd’hui. Elles ont travaillé dur et ont montré la voie pour que le porno se renouvelle. Je pense notamment aux amateurs Pornhub qui n’existeraient probablement pas sans la cam.
For a long time, the industry regarded camgirls to be amateurs or viewed as w/ less experienced than those in mainstream adult. But it's beautiful to see that camgirls are now recognized for what they are; Self-made successes, entrepreneurs, producers, talented performers.
— JoeyKim.tv (@JoeyKimTV) July 13, 2018
Mais bon, la cam c’était mieux avant, déjà.
Camming is getting cheaper and cheaper. like i remember when i would sell videos for 1800 tokens now people think 10 tokens for a video is expensive.
— ☾ StormysSlutAccount ☽ (@TrueDaddyIssues) July 11, 2018
Les cams de Scarlett & Jake ont l’air d’être pleines de bonne humeur. Du David Laforge et Miss Shibari.
We are alive—extremely hungover, but last night was the fricken best! We will be on at 11 instead of 10 tonight for the edging torture show. See you love there <3 pic.twitter.com/mKUKsyA2ku
— •Scarlett&Jake• (@Cookinbaconaked) July 14, 2018
Indriya a voulu faire un live pendant un match de foot, mais la FIFA a fait censurer les images. On ne rigole pas avec les droits télé. J’espère que ça n’ira pas plus loin.
Je suis en live sur #ufancyme !
Venez voir le match #FRACRO avec moi
https://t.co/ETIo8tz321 pic.twitter.com/wkSmCync6k— Indriya (@Indriya2_0) July 15, 2018
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Le documentaire de Carmina a été projeté dans une église lors du Festival du journalisme organisé par Le Monde. Eh bé !
— Carmina (@carm_ina) July 14, 2018
Erika Lust se fait censurer sur Youtube parce qu’elle fait parler des personnes prostituées dans ses vidéos. C’est fou.
Well, my @Youtube account has officially been shut down and all of my NON-EXPLICIT content has gone This is why I believe FOSTA-SESTA is to blame: https://t.co/D59p8NeyQZ
— Erika Lust (@erikalust) July 11, 2018
La bonne nouvelle dans l’histoire de Vex qui a tout perdu par la censure de Patreon, c’est qu’elle a pris le temps d’apprendre à faire des gorges profondes. Enfin, c’est surtout une bonne nouvelle pour la personne avec qui elle couche.
The upside of losing my income and purpose in life is I’ve had a lot of extra time to focus on my true passions like learning to deep throat.
— Vex Ashley (@vextape) July 9, 2018
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Que dire face à toute cette beauté qui nous est offerte ?
— childless milf (@facelessfuckers) July 13, 2018
Happy Friday the 13th. I’m online. Click here or you’ll get 7 years of bad luck: https://t.co/va7QaXhyNX pic.twitter.com/NbXqK5z2f8
— moth + rust (@mothandrust_) July 13, 2018
Don't mind Me. Just dropping some lewds. RT to spread the lewd awareness. Bout to film a really great custom video lolol pic.twitter.com/MxukVQk54Z
— Arwen Datnoid (@Arwen_Datnoid) July 13, 2018
in case anyone forgot #booty pic.twitter.com/PaEGMIeqFn
— Whitney Wright (@whitneywrightx) July 14, 2018
Kinbaku
Which happiness of being in the ropes of @DirtyVonP pic.twitter.com/lrLl0GBH24— Mylena Johnson (18+) (@MylenaJohnson) July 14, 2018
Birthday Slut pic.twitter.com/8UvqAL2A90
— Lala Ivey (@lalaiveyxxx) July 14, 2018
Happy Saturday. pic.twitter.com/gTUXp3PHra
— Lucy Goose (@MissLucy_Goose) July 14, 2018
— (@alicekarina_) July 14, 2018
— Aphrodite Pandemos (@BiszhopBlaczk) July 15, 2018
— ♡Chew♡ (@Sleepy_Chew) July 15, 2018
retweet if u think i need more cum on my face pic.twitter.com/OZaEpd2l8b
— july 31 (@ZoeyIslandMFC) July 9, 2018
They’re just bodies. pic.twitter.com/bPUUgnAPjV
— Ivy Wolfe (@alittlewolfe) July 11, 2018
i took some cute pictures of @jayxaustin by the creek yesterday lookin all golden hour n shit #dicks pic.twitter.com/By0yqbjMCi
— "Daddy" Dresler (@isabeldresler) July 11, 2018
— childless milf (@facelessfuckers) July 12, 2018
p r i s pic.twitter.com/mr2yCuJ8Qp
— Visser (@vthebrave) July 13, 2018
Some early morning fun with @tmronin pic.twitter.com/XtN3ct1vPQ
— Kinsley Karter (@KinsleyKarter) July 9, 2018
Alexa, turn on, androgyny. pic.twitter.com/ldw77RH8tO
— Chelsea Kos (@c_kosss) July 10, 2018
When the printer runs out of magenta. pic.twitter.com/9i0UfCNbZF
— RitsyBunni (@RitsyBunni) July 11, 2018
It’s always a fun time on set with these sexy ladies… #lovelife pic.twitter.com/CJiF0pMz6Y
— Eddie Jaye XXX (@EddieJaye) July 12, 2018
"There is always some madness in love." Crossing over, finally. With Vespa and Nico. #latex #rubberdolls #rubbergirls pic.twitter.com/ORdvqOtZFA
— Reflective Desire (@reflectivelatex) July 12, 2018
catch this jpeg pic.twitter.com/jQCYwEEt4Z
— budget princess (@rand_mia) July 12, 2018
— Nikk at Knight (@nikkiknightly) July 12, 2018
Happy Saturday! Don't forget to take some time to rest and relax today :) pic.twitter.com/noZzMy9Pgn
— Violet (@JoiedeVi) July 14, 2018
It’s 100 degrees in here and this fan feels amazing pic.twitter.com/yvqfU2yCv8
— Kissa Sins (@KissaSins) July 15, 2018
Shooting on set with @joybearpictures and life is pretty hard. #reunionsxxx #ethicalporn #joybear photo and makeup by: @soraya_makeup pic.twitter.com/kGY152Sumz
— Kali Sudhra (@Kali_Sudhra) July 10, 2018
feed me cherries and tell me your secrets pic.twitter.com/lZ5J2gJxcL
— Xöe (@Xoetrope) July 10, 2018
— Ava D’Amore (@switchava) July 13, 2018
Photo de une : Violet par elle-même
Le site de jeux vidéo pour adulte Nutaku a promis d’organiser le premier tournoi d’esport X. Une initiative motivée par le marketing, évidemment.
Avis aux fappeurs de compétition. Jeudi 12 juillet, la plateforme de jeux vidéo pornographiques Nutaku a annoncé qu’elle organiserait bientôt « le tout premier championnat d’esport pour adulte », sobrement intitulé : Lewd Gaming Championship. Le tournoi doit faire s’affronter 64 joueurs de Tits’n’Tanks, un genre de World of Tanks japonisant, pour un prize pool de 25 000 dollars (quand même). Tous recevront un abonnement Premium d’un an à YouPorn, le sponsor officiel de l’événement. Aucune date d’inscription n’a été annoncée.
Tits’n’Tanks a été développé par Gamebau, qui se présente sur son site officiel comme « l’un des plus grands fournisseurs de contenu digital pour l’Amérique latine et la Grande Chine. » Comme Apple interdit toute application contenant des images pornographiques sur son iTunes store, Tits’n’Tanks est disponible sur Android uniquement. Parce qu’on vous aime, on l’a testé pour vous.
Avis aux trouillards, Tits’n’Tanks n’est pas disponible sur le Play Store de Google ; il doit être téléchargé depuis le site de Nutaku, installé à la main et mis à jour au premier lancement. Son tutoriel expose admirablement ses deux buts : détruire ses adversaires avec son tank et prendre soin de ses coéquipières pour débloquer des bonus de combat. Tous les poncifs du jeu pour smartphone japonais sont là : menus chargés, système de progression complexe, items et options de personnalisation par brouettes, loterie… Les joueurs les plus riches pourront fendre cette jungle de contenu en achetant des diamants, l’inévitable monnaie virtuelle du jeu.
Le mode solo de Tits’n’Tanks alterne phases de combat à gérer du bout des pouces, « discussions » façon visual novel et intercalaires pornographiques. Ces images, en décalage avec la direction artistique générale, sont souvent jetées au visage du joueur sans avertissement — n’allez pas jouer dans le métro — et donnent l’impression que le jeu a été développé en version SFW avant d’être doublé d’une dimension X. Pour le dire franchement, elles sont jolies mais elles n’apportent pas grand-chose.
Tits’n’Tanks dispose aussi d’un mode multijoueur plutôt fourni. Le bon vieux team deathmatch et les affrontements coopératifs côtoient des modes qui permettent de gagner plus d’items. Les joueurs les plus ambitieux pourront même participer à des championnats. Malheureusement, les serveurs semblent un peu vides : les quelques parties que nous avons disputées nous ont opposées à des armées de bots. Nous n’avons pas croisé un seul humain, ce qui est un peu triste.
Le Lewd Gaming Championship a sans doute été créé pour attirer plus de joueurs vers Tits’n’Tank et Nutaku. Interrogé par le magazine VentureBeat, le chef de produit du site, Ben Faccio, a déclaré : « TnT est définitivement l’un de nos titres les plus convoités. (…) Nous croyons que TnT va attirer de nombreux joueurs lubriques et emmener le monde de l’eSport vers un nouveau niveau ». Ce qui doit évidemment profiter au propriétaire de Nutaku, le géant canadien de la pornographie MindGeek, également propriétaire de YouPorn — le « sponsor officiel » du tournoi.
Ce n’est pas la première fois que MindGeek cherche à s’incruster dans l’esport, un secteur fréquenté par des hommes jeunes et avides de vidéos sur Internet, son coeur de cible. En 2016, YouPorn avait déjà monté et sponsorisé une équipe de gamers professionnels, la Team YP. Controversée auprès du public et rapidement éjectée des compétitions de l’Electronic Sports League du fait de son affiliation avec un site pornographique, elle semble n’avoir pas vécu bien longtemps : son site officiel n’a pas été mis à jour depuis mai 2017. Cette mort prématurée n’est pas étonnante. Au fond, la Team YP était d’abord une opération marketing finement pensée — exactement comme le Lewd Gaming Championship. Il n’y a bien que des pornographes pour faire autant parler d’eux avec seulement 25 000 dollars.
Imaginez une cité où règne la dictature du poids. Les habitantes sont en surcharge pondérale. Les minces sont martyrisées. De cette fable cruelle, l’artiste S.E Otto a fait un livre d’art –“Colossale finesse”– en hommage aux culs, les vrais, les gros.
Et si les femmes sveltes devenaient l’équivalent des chrétiennes massacrées par les Romains ? Dans Colossale finesse –livre d’art dépliant composé de fresques décadentes– voilà les maigres pourchassées, livrées aux arènes ou torturées par des obèses triomphantes. L’oeuvre principale de ce livre s’intitule Adipocratia. «Il s’agit d’un décaptyque de pantomime silhouettée (théâtre d’ombres) antique, inspiré par le Satyricon de Petronius et Die Abenteuer des Prinzen Achmed (Les Aventures du prince Ahmed) de Lotte Reinigeren (1926). J’y ai imaginé une cité vésuvienne en 79 de notre ère, à la veille de sa destruction volcanique, où règne la dictature du poids. Les habitantes (aucun mâle n’y est toléré) partagent leur temps entre beuveries et parties fines, et déploient des trésors d’ingéniosité à martyriser les sveltes, réduites d’ailleurs en esclavage pour cette raison. Les dix tableaux sont émaillés de dialogues, en latin, détournés des épigrammes fleuris, et parfois orduriers, de Martial.»
Les travers du «droit» à la différence
Fasciné par «les rondeurs et les courbes», dont il traque les débordements à travers l’histoire, l’art et la science, l’artiste français Otto –plus connu comme Son Excellence Otto (S.E. Otto)– livre dans le résultat de ses dernières réflexions sur notre société. «Il s’agit d’une fable, vous l’aurez compris. En outrant le contre-pied, j’ai voulu stigmatiser les diktats de la mode et les iniques canons esthétiques actuels, négation absolue du corps authentique. Le propos n’est pas de chanter la gloire d’une “particularité” au détriment d’une autre. On ne revendique pas le droit à une “différence” en contestant le droit à son opposé, c’est absurde. Mais cet angle m’a amusé et il faut parfois savoir radicaliser le propos pour le mieux faire entendre. Je ne fais pas l’apologie du poids prétendument en excès, même s’il correspond à mes affinités esthétiques, je n’en fais pas mystère ; je dis simplement que les femmes sont belles telles qu’elles sont, et non comme elles “devraient être”, si l’on en croit la poignée de jean-foutres et jeanne-foutresses qui a décrété, je ne sais sur quelles bases idiotes, que la femme pesant plus de 45 ou 50 kg n’était pas digne d’attention et, donc, impropre à la séduction.»
Lutter contre l’adipophobie… ?
Son travail en hommage aux corps amples ne vise pas tant à «réhabiliter» les grosses qu’à dénoncer l’aspect absurde d’un système social qui vilipende les individus sur la base de leur ratio muscle/graisse. Otto force le trait bien sûr. Quitte à montrer d’attirantes femmes «d’excès», autant se faire plaisir en les dévoilant sous toutes leurs faces : vues de dos, de dessus, de dessous, ses icônes occupent, littéralement, les pages d’Adipocratia en conquérantes impitoyables. Elles tyrannisent les maigres, se livrent à des orgies de saucisses et de godes, fréquentent les lupanars 100% lesbiens, transforment les moins de 80 kilos en vomitoires et s’adonnent copieusement aux échanges en latin, détournant les proverbes sur un mode loufoque. Adipocratia c’est aussi l’occasion de réviser ses locutions (le latin est traduit en anglais et français). A part manger, jouir et tuer, les habitantes de cette cité hors-norme se vouent au culte d’une déesse aux mensurations fantastiques, surnommée Adipys «toute puissante et toute féconde» : c’est «une déesse à l’image de ses louangeuses, mais en nettement plus “phénoménale”, statut de divinité oblige, explique Otto. Elle incarne la générosité, l’abondance, la richesse.»
… ou dénoncer les ressorts de la domination ordinaire ?
Le fait que les adeptes d’Adypis soient mises en scène comme des tyrans femelles n’a cependant rien d’innocent. Tout système de domination fait reposer son efficace sur un système d’exclusion. Dans Adipocratia les maigres servent de bouc émissaire. «C’est un des principes basiques de tout pouvoir dictatorial, confirme Otto. Définir l’ennemi, voire l’inventer au besoin, donne une direction aux frustrations du peuple, centralise son mécontentement et détourne son attention des vrais problèmes qui l’accablent. La population doit être maintenue dans la peur (de l’autre, du différent, puisqu’il est toujours synonyme de crainte ou de mépris), car la peur interdit le discernement ; c’est fondamental…» Les écrasantes muses d’Otto sont donc ambivalentes. A la fois désirables et effrayantes, belles et monstrueuses, elles incarnent par excellence le pouvoir aliénant des idéologies «de masse» dont leur cul matérialise l’impact. Se faire écraser par elles ? C’est courir le risque d’une mort par étouffement. «Au-delà d’un certain volume fessier, cela devient une réalité, sans parler des risques pour les cervicales». Il est d’ailleurs significatif qu’Otto prône l’usage d’un appareil photo appelé pespectomètre pour faire des auto-portraits pendant un face-sitting. Invention médico-légale du début du XXe siècle, le perspectomètre était employé par la police criminelle. Il a été créé pour prendre des photos de cadavres «vus du ciel», permettant un quadrillage métrique assez précis des scènes de meurtre.
Comment couronner une carrière de philogyne ?
La mort plane sur Adipocratia. L’ouvrage s’achève d’ailleurs sur une magnifique affiche de Son Excellence Otto en statue funèbre : allongé, le visage enfoui sous les fesses d’une muse. Cette affiche intitulée «Jusqu’à la fin» (VSQVE AD FINEM) est un clin d’œil au célèbre gisant Victor Noir du Père Lachaise. Abordant la question des idéologies mortifères «sous un angle inédit», Otto se met donc en scène à la fois comme un amateur de bonne chair et comme un contempteur éclairé des systèmes d’oppression. Tout en chantant la gloire des femmes aux postérieurs sublimes, il souligne avec acuité l’aspect morbide des diktats corporels. Traiter des images du corps, c’est toujours traiter, par ricochet, celles de la société. Raison pour laquelle le mot «Adipocratia» emprunte au grec sa terminaison en kratein («gouverner») qui a donné les mots démocratie, autocratie ou gérontocratie. L’adipocratie est, littéralement, un régime fort dirigé par des femmes de poids. Comme par un fait exprès, le livre Colossale Finesse est imprimé en format affiche de propagande. L’esthétique sombre et sophistiquée de cette dystopie graphique participe d’un discours critique sur les conditionnements dont nous croyons être libérés.
Toute lutte pour la liberté des corps est vaine
Les injonctions contradictoires sont partout, et parfaitement intériorisées, ainsi qu’explique Otto : «Ne nous y trompons pas, le premier ennemi des femmes dans cette lutte (sans fin) pour la liberté de leur corps, sont les femmes elles-mêmes ; voir, entre autre, la presse féminine dont le moindre et timide “dossier rondeurs” (mais sans dépasser la taille 40/42 !) ne peut être contre-battu que par un culpabilisant “dossier régime” quelques pages plus loin.» Pour dénoncer ce «conditionnement», Otto s’appuie sur une esthétique singulière –le «néoclassique funèbre»– inspiré «de l’antique et des arts académiques de la seconde moitié du XIXe siècle» ainsi que des affiches soviétiques ou italiennes de l’entre deux guerres. Mélangeant les styles, Otto revendique un univers grinçant, à la croisée des propagandes publicitaires et militaristes dont il renvoie dos à dos les slogans. «Cet ensemble délicieusement démodé constitue l’avancée la plus conservatrice (et absurde) de la rétro-garde artistique, dont je me targue d’être l’unique représentant. À l’avant-garde, j’opposerais toujours l’arrière.»
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A LIRE : Colossale finesse, de S.E Otto, éditions Timeless, 2018.
EN SAVOIR PLUS : «La sodomie au service de la dictature»
QUI EST SON EXCELLENCE OTTO : «Je suis homme de lettres, tyran et franc-tireur. J’ai fondé le 27 mai 2000 Nova Sodomia (novasodomia.com), la première tyrannie virtuelle, ou crypto-satrapie, afin de donner un ciment cohérent à mes errances politiques, artistiques et voluptueuses. Afin de complaire aux amateurs les plus blasés de saletés et d’âneries littéraires, j’ai signé, à ce jour, trois tomes d’une vaste autobiographie dont j’ignore moi-même l’étendue. En vil conteur d’obscénités poursuivant inlassablement son œuvre de démembrement du (calamiteux) genre érotique, j’y ai exploré tour à tour les aspects les moins efficaces et les plus comiques de la sexualité (Le Foutre de guerre, Tabou 2006), les affres du pouvoir absolu et ses étranges contingences libidineuses (La philosophie dans le devoir, Tabou 2010), et le tourisme sexuel dans une inquiétante invitation au voyage dans le Berlin naufragé des années 20 (Siegfried Follies, Tabou 2016). À ces “élégantes cochonneries”, qui ont laissé les critiques littéraires dans la perplexité, voire dans l’impasse, ce qui n’a de cesse de me réjouir, s’ajoutent deux ouvrages de type pictural : un luxueux livre-univers Une indécence française (Timeless, 2012), important catalogue d’affiches, de photos et d’illustrations retraçant les douze premières années de Nova Sodomia.»
Inspirée par l’article de SoFoot sur les 7 meilleurs films X de la coupe du monde, je suis partie vadrouiller sur l’internet du porn avec les idées perverties. Comme chacun sait, toute chose mérite sa version pour adulte avec des boulis aussi ronds qu’un ballon de foot et des cris de joie à en faire rougir les plus fervents supporteurs. En attendant, j’espère que ça vous échauffera pour la finale d’anthologie qui se prépare ce soir entre la France et la Croatie. Mains sur le coeur ou mains dans le slip, le plaisir n’attend pas.
Petit passage sur Le Bon Fap pour voir ce que la planète football a à nous dire. J’entends d’ici You’ll never walk alone, les fessées de Danny D et le cri de joie du ballon qui se trouve entre les fesses de Mea Melone, le tout sur un gazon parfaitement tondu. On soulignera le dévouement de Danny face au but et la performance plus qu’exceptionnelle des deux adversaires, prêtes à encaisser tous les coups.
« Match ou baise, il faut choisir ». Niet, niet, niet, laissons le plaisir s’exprimer à deux : la tête dans l’écran, les pieds dans les chaussettes hautes et le cul en l’air, voilà le combo parfait pour élever son supportérisme dans les plus hautes sphères et chanter à tue tête : « ¡Coronados de gloria vivamos. O juremos con gloria morir! ». Dommage que l’Argentine ne soit plus de la partie (jajajaja).
Partie favorite et finalement éliminée en huitième de finale, l’équipe espagnole a le seum. Pourtant, regardez ce joli cadeau pensé et réalisé par nos Canariens préférés : une écharpe à l’effigie du pays, la télé en marche, une culotte en coton et des seins qui font boum-boum. C’est joli et au moins, leur histoire se termine bien.
La coupe du monde c’est aussi un beau défilé de maillots. Dans la continuité des Made In Canarias, restons du côté de l’Espagne où la chaleur grimpe à une vitesse fulgurante. Dû au polyester présent dans le tissu, la sueur perle et l’envie de fap explose… Non, je déconne, en réalité c’est un mauvais bail parce que le maillot fini juste par sentir la transpiration et t’as le dos tout trempé alors que tu viens à peine de commencer (testé et pas approuvé).
Amérique du sud représente ! Bien que les deux équipes ne soient plus en compétition, on aime les voir jouer le mondial jusqu’au bout. Après tout, c’est un peu ça la coupe du monde : la rencontre entre différentes cultures, un moment de partage et une bonne dose d’entraide dans l’exécution d’une levrette bien sentie. Une jambe à droite, une jambe à gauche, le postérieur bien levé, les seins à l’air, le Brésil mouche complètement ses deux adversaires argentines. Sacré match !
Image en une : Olivier Giroud
Deuxième Partie
THE LOVESICK MAN
2017 – 2018
Lalli raccroche, un léger sourire aux lèvres. Norbert ! Toujours à vouloir tout savoir sur sa vie alors qu’elle ne savait rien de la sienne. Ou très peu. Elle l’imaginait toujours à courir les pince-fesses, d’une ville à l’autre, d’un pays à l’autre, à longueur de semaines et toute l’année. Oui, Norbert était un homme à ne s’épanouir que dans les salons dorés, une flûte de Champagne à la main et un badge pendant à son cou, une bise « Comment tu vas ? » déposée à la va-vite sur une joue poudrée qui mouillait déjà sa petite culotte, un serrement de la main et du biceps des journalistes dont l’un de ses poulains attendait une critique élogieuse. Dans son bureau, il aboyait des ordres à sa secrétaire mais avec le sourire. D’ailleurs, il changeait souvent de secrétaire, par lassitude autant que par habitude. Elles étaient toutes moulées sur le même modèle : seins hauts, cheveux longs, jambes infinies, cul ferme et rebondi. Par facilité, les nouvelles étaient baptisées comme les précédentes : Maggie. Surnom venant du prénom de l’actrice qui avait joué la secrétaire dans le film éponyme de Steven Shainberg. L’employeur de Maggie, un avocat, aime lui donner la fessée. Norbert aussi.
Lalli pouffe en allumant une cigarette. Elle sort la fumer sur le pas de la porte, un mug de thé brûlant à la main. Ses yeux se perdent sur les coulants de la rivière. Des colverts remontent le courant. Un héron cendré fend le ciel, d’un vol lent, lourd et puissant. L’air est encore frais. Pourtant, le printemps est déjà à l’œuvre. Ici ou là, les arbustes bourgeonnent ou fleurissent.
L’écrivain jette son mégot dans le pot en terre qu’il faudrait vider. Si elle voulait apporter quelques pages de plus à lire à Norbert, il n’était plus temps de rêvasser.
L’envie d’alcool la saisit. Elle aspira et expira plusieurs goulées en fermant les yeux. Rester concentrée sur le manuscrit. Replonger dans la guerre…
Vukovar, 18 novembre 1991
Camouflé sous un filet, Lobanov était allongé à plat ventre, les coudes posés sur le sol. Entre ses mains, une paire de jumelles rivée sur les scènes d’exaction qui se déroulaient dans le stade, tout proche. En juillet, Vukovar avait été encerclée. La JNA avait déployé des moyens aériens, navals et terrestres. Pour avoir subi un pilonnage intensif – jusqu’à 2000 obus par jour, la cité des loups était dévastée. En septembre, peu après la proclamation de « l’autonomie de la population serbe dans les territoires ethniques et historiques sur lesquels elle vivait en Croatie » par le Conseil national serbe, la brigade de la garde motorisée avait quitté Belgrade pour rallier Vukovar.
Après 87 jours de siège, les combattants croates du commandant Mile Dedaković venaient de se rendre. Les troupes serbes de Vojislav Šešelj poursuivaient leur destruction en s’attaquant aux habitants.
Qu’auraient pu faire 1800 soldats d’une garde nationale peu armée et secondée de volontaires civils face à 36000 hommes surentrainés et équipés d’armes lourdes aux ordres de cet ultranationaliste serbe ? Et nous qui restons à mater… Bullshits ! Velika Srbija pourra titrer que Vukovar est une ville qui n’existe plus !
Dans le stade, les soldats de la JNA séparaient les femmes, les enfants et les vieillards des hommes en âge de se battre. Les cris, les pleurs et les ordres aboyés résonnaient au milieu du staccato des Zastava M70. Adultes ou pas, ceux qui résistaient ou obéissaient trop lentement étaient abattus d’une balle dans la nuque.
Depuis sa planque, Piotr observait un groupe d’hommes particulièrement agressifs. Ils étaient tous vêtus de tuniques noires mais coiffés indifféremment de cagoules roulées ou de bérets noirs alors que d’autres arboraient un crâne rasé façon hooligans. Certains d’entre eux assénaient des coups de pied à leurs victimes agonisantes ou décédées, au milieu des rires de leurs frères d’armes. Ils semblaient n’obéir à personne en particulier mais se déplaçaient sur le terrain comme un seul homme.
En zoomant, Lobanov réussit à repérer le logo qu’ils arboraient, brodé sur l’épaule : un tigre. Son attention fut alors attirée par une silhouette surgie de nulle part et qui sembla imposer le respect à cette troupe surexcitée.
Rasé de près, – comme les autres, d’ailleurs –, fusil-sniper posé sur l’épaule comme à un retour de chasse, cet homme de corpulence moyenne traînait plus qu’il n’amenait un pauvre bougre au blouson gris clair ; dans leur sillage, un berger allemand. La proie fut jetée au sol, devant la meute enragée qui s’était rapprochée d’eux. A genoux, les bras écartés, le prisonnier leva les mains et se mit à prier pour qu’on lui laisse la vie sauve, le visage levé vers le ciel.
Le chef lui asséna un coup de crosse en pleine figure en hurlant : « Oustachi ! » Alors que le blessé venait de tomber à la renverse et tentait de s’enfuir, le chien bondit et lui sauta à la gorge. Les hurlements de la victime provoquèrent à nouveau les rires. Pour parachever ce meurtre sordide, deux Tigres tirèrent le corps déchiqueté sur quelques mètres et éclatèrent sa boite crânienne contre un plot en béton. Puis, levant leurs armes au-dessus de leurs têtes et se retournant vers leur chef, ils hurlèrent : « Arkana ! Arkana ! Arkana ! »
Alors, ce seraient eux les Arkanovci. La Garde des volontaires serbes dont ceux d’ici parlent en chuchotant comme s’ils craignaient de les voir apparaitre en prononçant leur nom à voix haute. Srpska Dobrovoljačka Garda… La SDG.
Piotr Lobanov avait tellement crispé ses mains sur sa paire de jumelles que ses doigts en étaient engourdis. Ce n’était pas les premiers morts qu’il voyait tomber. Depuis son débarquement, des cadavres, il y en avait eu. Mais c’était la première fois qu’il assistait à un tel déchainement de violences. Et les ordres qu’il avait reçus étaient formels : ne pas bouger. Quoi qu’il se passe, il ne devait pas intervenir.
Quoi qu’il se passe…
Deux jours plus tard, quand une quinzaine de Tigres d’Arkan avaient obligé deux cent soixante et une personnes blessées à monter dans des bus dont la destination finale était la ferme d’Ovčara, à cinq kilomètres au sud-est de Vukovar, Piotr les avait suivis. Le plus jeunes des prisonniers avait 16 ans. Parmi eux, une seule femme. Enceinte de cinq mois.
LETTRE 2 1er avril 2017
Les cerisiers sont en fleurs, les blancs, les roses. Les forsythias aussi. Comme les primevères qui colorient l’herbe de leurs corolles aux tons pastel. Les oiseaux s’époumonent et je serais parfois tentée de vous écrire des pages et des pages pour vous raconter n’importe quoi, ou presque. Comme Rosalie à David dans le film de Sautet.
Il a plu. Suffisamment pour m’imposer l’attente. Je n’ai pas terminé de tondre le jardin… J’ai fini un roman allemand. Une enquête policière menée par un commissaire qui vit avec le Papa et la Mémé sourde comme un pot. Rita Falk (l’auteur) est mariée à un officier de police. J’ai souvent ri à certaines scènes décrites ou en lisant certains dialogues. Je vais poursuivre avec Le ventre des femmes de Françoise Vergès.
En récoltant la sève de bouleau, je me demandais si vous connaissiez cette méthode, si vous la pratiquiez entre vos heures de bureau et celles passées dans votre grange et toutes les autres auxquelles vous ne faites pas allusion mais qui se devinent pour qui sait lire.
Le ciel s’assombrit, il n’est pas certain que je tonde. J’aimerais être à vos côtés. Devenir souris pour vous observer en silence. Vous voir bouger. Entendre votre voix. Oui… Quand je pense à vous, je rêve d’ailleurs. De nos corps qui se cherchent, de nos bouches qui se prennent, de nos mains qui s’agrippent, de nos silences qui disent tant. D’aucuns pourraient dire que ces envies sont folie mais je m’en moque. Ce n’est pas invention, cela est. Je le sens quand vous vous rapprochez de moi, quand vous ouvrez vos portes. Alors, les kilomètres qui nous séparent paraissent accessoires. Tout le reste aussi.
« Le temps passe, on l’évite Ne passons pas trop vite » Lady Sir
Extrait de THE LOVESICK MAN, L’homme qui parlait aux oiseaux
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Adriàn de la Vega : C’est un reclassement bizarre, un peu comme ce qu’on a fait en France en 2014 [le reclassement de la transidentité en tant qu’Affection Longue Durée (ALD) : de l’ALD 23 (affection psychiatrique de longue durée) à l’ALD 31 (hors-liste)]. Il faut que la France arrête de s’enorgueillir de cela parce que cela n’a abouti à rien, les protocoles officiels n’ayant pas changé. Si la terminologie a son importance, ce sont avant tout les pratiques qui m’intéressent. C’est un premier pas, mais c’est vrai que cela ne va jamais assez vite quand on est concerné·e directement. C’est urgent, il faut que les pratiques changent aussi.
Que reprochez-vous au système de transition à la française ?Adriàn de la Vega : En France, si tu veux faire une transition médicale, tu as deux possibilités : tu as la SoFECT [Société Française d’Étude et de prise en Charge de la Transidentité], qui est une équipe d’expert·e·s autoproclamé·e·s officiel·le·s et qui développent une approche très psychiatrisante, à l’ancienne ; et tu as les autres médecins, ce qu’on appelle “le parcours privé”. Dans le second cas, tu n’es pas sûr·e d’être remboursé·e par la Sécurité sociale mais c’est plus respectueux de ta personne. Il y a aussi des initiatives comme l’Espace Santé Trans, à Paris, où des médecins trans ou allié·e·s reçoivent tout le monde, sans jugement. Il y a deux ans, j’ai travaillé avec elles et eux sur des protocoles qui venaient du Canada, plus respectueux.
Le problème, c’est qu’il y a beaucoup de médecins-conseils qui refusent de te prendre en charge si tu n’as pas établi un diagnostic psychiatrique ou si tu n’es pas suivi·e par la SoFECT. C’est une atteinte au droit de choisir ses médecins [reconnu par la loi du 4 mars 2002, à l’article L. 1110-8 du Code de la santé publique]. C’est pour cela que les associations trans ne discutent plus avec la SoFECT et la boycottent depuis plusieurs années déjà.
En tant que militant, est-ce également ce combat que vous menez ?Adriàn de la Vega : Pour le moment, je travaille sur la médiatisation des personnes trans, avec l’aide des écrits de Karine Espineira, une sociologue trans spécialiste de la question et dont je conseille l’ouvrage La Transyclopédie : tout savoir sur les transidentités [aux éditions Des Ailes sur un tracteur]. Mon autre cheval de bataille, c’est aussi le changement d’état-civil libre et gratuit. Malgré [la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle permettant] le changement de prénom libre et gratuit en mairie, on observe que cela dépend du bon-vouloir des mairies. Certaines inventent même leurs propres formulaires, comme dans certains arrondissements de Paris.
Personnellement, je n’ai pas encore modifié mon état-civil parce que cela se passe encore devant un Tribunal de Grande Instance (TGI) et, politiquement, je refuse cela. Même si, depuis 2016, tu n’as plus besoin de payer un·e avocat·e ou d’apporter des «preuves» médicales de ta transidentité pour obtenir ce changement, tu dois fournir des témoignages de tes proches qui disent que tu vis bien, ce qui est particulièrement humiliant et éprouvant, mentalement comme physiquement. Ce n’est pas normal. Encore une fois, les législateur·trice·s disent que l’on n’est plus psychiatrisé·e·s, mais en même temps, elles et ils ne nous font pas confiance.
Face à cela, j’ai rencontré le Défenseur des Droits Jacques Toubon, à la Mairie de Paris. Il n’était pas trop au fait de ce qu’il se passait et a été vague sur la question. Mais c’est compliqué, parce que rien n’est clair, aujourd’hui. La seule chose qui est précisée dans la loi, c’est que tu ne peux pas discriminer quelqu’un en fonction de son identité de genre. Les législateur·trice·s sont très lâches et font en sorte qu’il y ait tellement d’imprécisions que notre traitement relève de l’appréciation de chacun·e, comme d’habitude. Être une personne trans, c’est un peu ça : être à l’appréciation de tout le monde.
Sur YouTube, les scandales de contenus démonétisés pour des raisons souvent obscures se succèdent. Cela signifie que la plateforme choisit de rendre certaines vidéos inéligibles à de la publicité. Leurs créateur·trice·s ne toucheront donc pas d’argent et ces vidéos ne seront plus «recommandées». Est-ce un phénomène que vous connaissez ?Adriàn de la Vega : Cela m’arrive tout le temps, que le contenu soit pédagogique ou pas, que je dise un gros mot ou pas. Dès qu’il y a le mot «trans», je vais devoir demander une vérification manuelle auprès de YouTube. Mais mes vidéos sont à peine monétisées, dix fois moins que les autres vidéos. Ce ne sont pas les annonceurs qui ont choisi de faire ça, mais YouTube de manière drastique. Il y a plein d’annonceurs qui seraient prêts à faire du pinkwashing. YouTube, je dirais même Google, sont LGBT-phobes.
Toutes mes vidéos, sauf deux ou trois, sont en mode restreint (donc accessibles uniquement aux personnes connectées sur YouTube). Ce qui veut dire que le contenu est filtré. C’est soi-disant pour protéger les enfants, mais c’est une fausse excuse parce qu’il existe déjà une version de YouTube «family» et je ne vois pas ce qu’il y a de choquant pour les enfants dans le fait de voir des personnes trans, gays, bis… C’est un choix très politique de Google.
Dans l’une de vos vidéos, vous dénoncez le discours à propos des personnes trans véhiculé par le documentaire Être fille ou garçon, le dilemme des transgenres diffusé dans l’émission Zone Interdite (sur M6). Quel impact est-ce que ces émissions, qui se veulent «progressistes», peuvent avoir sur l’image des trans ?Adriàn de la Vega : C’était presque honteux, arrogant, malhonnête. La journaliste avait choisi sciemment d’effacer une partie entière de la communauté trans alors qu’elle affirmait «dépeindre la réalité». C’était de la rétention d’informations, pas du journalisme. Elle disait vouloir présenter sa vision des trans, sauf que ce qui importe, ce n’est pas sa vision, mais c’est une information objective. J’ai réagi dans une vidéo et les gens étaient assez d’accord avec moi. Je n’ai rien contre les trans qui sont passé·e·s dans cette émission, même si, quand on voit toujours les mêmes têtes dans les documentaires sur la transidentité, il faut se poser des questions. Pour moi, le moins pire, c’est le documentaire Trans, c’est mon genre diffusé dans l’émission Infrarouge (sur France 2), qui ne comporte que des témoignages face caméra, avec beaucoup de profils différents et sans commentaires.
Une mauvaise visibilité n’amène à rien, les gens savent déjà que les personnes trans existent. Regarde les femmes trans : on peut dire qu’elles sont plus visibles que les hommes trans, mais c’est une mauvaise visibilité, qui n’est ni choisie, ni intelligente et ce sont elles qui en souffrent le plus.
Je dis cela aussi aux hommes trans : stop la trans-misogynie. C’est transphobe de dire qu’un homme trans est forcément féministe parce qu’il aurait vécu des discriminations sexistes. C’est comme dire que les femmes trans ont des privilèges masculins, ce n’est pas vrai. C’est important de faire de la pédagogie partout, surtout sur les questions trans. Je fais beaucoup de conférences grand public avec des gens qui n’y connaissent rien, mais j’en fais aussi dans des centres LGBT. À celui d’Arras, la majorité de gens sont des hommes blancs, gays et pourtant ils font des efforts. Comme quoi, c’est possible, il suffit de le vouloir.
Dans l’une de vos vidéos, vous dénoncez une «fétichisation» des personnes trans. Pouvez-vous nous en parler ?Adriàn de la Vega : C’est une des facettes de la transphobie. Ce sont surtout les femmes trans qui en souffrent, notamment parce que «femme trans» est une catégorie sur les sites pornos. Idem pour les intersexes. Les cis [personnes non-transgenres] ont un rapport très malsain avec les parties génitales des trans. Ils déshumanisent complètement les personnes trans, qui deviennent juste des corps bizarres. Les gens se permettent alors de poser des questions très désobligeantes comme «tu as quoi entre les jambes» alors qu’on a tous des corps différents. Et c’est insupportable.
Dans ces cas-là, il faut leur rentrer dedans. La gentillesse n’a jamais donné de droits à personne. Il faut être pédagogue, mais tu ne peux pas ouvrir une porte qui n’a pas de serrure avec une clé. Parfois, cela ne sert à rien, il faut que tu la défonces. Quand les gens me posent une question indiscrète, si je suis fatigué ou pas de bonne humeur, je vais les envoyer promener. Et il faut que les gens acceptent la colère de certaines personnes trans au lieu de la balayer. Il faut la comprendre. Il y a des colères qui sont saines, comme dirait Ségolène Royal…
En tant que YouTubeur, vous semblez entretenir des relations étroites avec les associations…Adriàn de la Vega : J’ai créé ma chaîne parce qu’on manquait d’informations sur les problématiques trans en français. Beaucoup de gens me contactent et me demandent : «salut, je suis trans, comment je fais pour transitionner ?». Ce n’est pas normal. Je fais alors l’intermédiaire avec les associatifs, qui sont des pros. Moi, je crois aux associations, je les trouve superbes et elles font un travail formidable. J’ai des listes de contacts d’associations, des numéros dans plusieurs villes. Je ne suis pas là pour juger les vies de chacun·e mais pour donner des infos, comme je le fais avec les personnes cis à travers mes vidéos, dans lesquelles je propose de la pédagogie grand public intelligible.
Si on reste dans l’émotionnel, comme dans le documentaire de M6, cela ne mènera à rien. Les gens vont ressentir de l’empathie sur le moment mais elles et ils ont besoin de vraies infos. Si on adapte les différents discours à chaque public, chacun·e y trouvera son compte. Mais les associations n’en ont pas le temps. Elles se substituent tellement à l’État sur les questions d’accès aux soins et de soutien psychologique, qu’elles ne peuvent pas le faire. On est complémentaires, il faut de tout et c’est important que personne ne soit dénigré·e ni qu’il y ait d’enjeux d’hégémonie entre les un·e·s et les autres.
Vous avez été élu «personnalité LGBT de l’année» lors de la première édition des Out d’Or, en 2017. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?Adriàn de la Vega : La cérémonie des Out d’Or est critiquable (par exemple, il me semble qu’insister sur le coming-out n’est pas particulièrement pertinent). Mais j’y tiens beaucoup en raison des efforts et des progrès qu’elle représente. Par exemple, les présentatrices étaient toutes des femmes. C’est un projet qu’il faut encourager, surtout que les organisateur·trice·s savent entendre les critiques qui leur ont faites. Ce n’est que la deuxième édition et elles et ils ont peu de moyens ! Personnellement, les Out d’Or m’ont permis d’être visible. Petit à petit, ça pourrait devenir comme les Glad Awards qui ont maintenant une influence énorme aux États-Unis.
Je ne suis pas favorable à une catégorie spéciale «acteur·trice transgenre» dans les festivals. En revanche, j’aime bien l’idée de catégories non-genrées. Mais je pense qu’il faudrait donner plus de prix aux femmes. Elles en ont moins, elles sont moins bien payées dans le cinéma, quand elles ne sont pas cantonnées à des rôles stéréotypés. Il faudrait que les jurys changent, c’est un problème de patriarcat. C’est fou qu’on en vienne à créer des festivals particuliers, même si c’est utile, parce que les jurys n’arrivent pas à être un peu neutres.
Personnellement, je suis un acteur, je suis trans et j’ai choisi d’être visible. Mais un·e acteur·trice trans peut faire le choix inverse. À chaque personne de décider, d’être visible quand elle le veut, si elle le veut, avec qui elle veut. Il faut prendre le temps de faire du cas par cas, ça nous humaniserait un petit peu. On n’est pas qu’un sujet ; on ne peut parler «des trans» comme on parlerait «du foot».
Dans votre discours durant les Out d’Or, vous évoquiez des figures qui vous inspirent. Vous considérez-vous comme un modèle ?Adriàn de la Vega : Je pense qu’en France, on a un gros problème avec les associations : on ne médiatise pas les militant·e·s. Cela commence à se faire, mais en tant que personnalité politique et militante, je pense que je suis le seul et ce n’est pas pour me jeter des fleurs que je le dis ! Certaines personnes trans sont connues mais ce sont plutôt des vlogueur·se·s, comme Laura Badler, une de mes ami·e·s. Mais je suis le seul à être dans une démarche militante assumée sur YouTube. D’ailleurs, je vois bien que, quand on invite des YouTubeur·se·s LGBT, on me présente comme étant «l’engagé, le militant»… C’est vrai que, sur YouTube, je ne parle pas de moi, je ne documente pas ma transition, mais je parle plutôt de la vie de tous les jours (un pragmatisme qui m’a été inspiré par Giovanna Rincon et les militant·e·s de terrain).
Malgré tout, je dois avouer que les gens me peoplelisent beaucoup, elles et ils me starifient. C’est un peu ce qui se passe aux États-Unis : il n’y a jamais eu autant de figures trans, ni autant d’agressions sur les minorités et les plus précaires. Et je ne fais pas partie des plus précaires, tout va pour le mieux pour moi et j’ai conscience que j’ai beaucoup de chance. Je parle bien en public, j’ai la tête qui passe bien à l’écran, je le sais… Je compte bien profiter de cette chance pour faire entendre toutes nos voix, pas seulement celles des «trans glamours», dont je fais partie. Il ne faut pas oublier que la peoplelisation des personnes trans, ça n’aide pas les personnes trans de tous les jours.
Vous ferez justement partie des têtes d’affiche de la deuxième saison des Engagés, une websérie de fiction sur la vie militante et associative LGBT, qui se déroule à Lyon. Comment avez-vous rejoint ce projet ?Adriàn de la Vega : J’ai aimé le scénario que l’on m’a donné. Je précise que ma participation aux Engagés n’est pas un acte militant en soi. Simplement, j’ai le droit, comme tout le monde, d’avoir des rêves et des envies. Mais je pense qu’il n’y a aucune série au monde, à part la websérie Brothers qui est réalisée par des hommes trans, avec un personnage trans comme le mien.
Le rôle de Jonas Ben Ahmed dans Plus belle la vie est un rôle pédagogique. Il est là pour être «le trans». Ce n’est pas le cas de mon personnage. C’est important que la transidentité ne soit pas centrale dans l’histoire. En revanche, la transphobie dans le milieu LGBT l’est. Mon personnage n’est pas en questionnement. Le malaise, il vient d’autres personnages, qui savent ce qu’est une personne trans mais, quand cela les concerne directement, réagissent comme beaucoup de gens : «je n’ai pas de problème avec les trans tant qu’elles et ils restent loin de moi».
Est-ce qu’au cinéma, il faut se battre pour que les rôles trans soient joués par des acteur·trice·s trans ou pour que ces dernier·ère·s puissent jouer n’importe quel rôle, y compris des personnages cis ?Adriàn de la Vega : Les deux. Laverne Cox [l’actrice transgenre qui joue dans la série Orange is the new black] l’avait dit dans l’un de ses discours : il faut commencer par faire jouer les personnages trans par des acteur·trice·s trans. Effectivement, je pense qu’ensuite, c’est important qu’elles et ils puissent jouer des rôles autres que trans.
Vous avez été parrain de la Marche des Fiertés d’Arras et avez participé à celle de Lyon samedi 16 juin. Qu’en avez-vous pensé ?Adriàn de la Vega : À Lyon, on a parlé de la PMA mais pas des personnes trans, qui sont pourtant aussi concernées par la PMA et la conservation des gamètes. C’est moi qui ai lancé un slogan «Droit des trans, c’est maintenant», mais les organisateur·trice·s n’y ont pas pensé spontanément. C’est vrai que dans leurs discours, j’aurais aimé entendre un petit mot sur la réforme de l’état-civil qui n’avance pas, mais c’est comme d’habitude, tu sais.
Tu as vu le mot d’ordre de Paris ? [«Les discrimination, au tapis. Dans le sport, comme dans nos vies !»]. C’est les Jeux Olympiques. Je trouve cela un peu léger, contrairement à Arras, où le thème retenu était un peu général («ensemble, on va plus loin») et permettait d’aborder tous les sujets : sida, migrants, trans, PMA. Comme quoi, on peut tout avoir.
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Photo © Jean Combier
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They're blaming what is obviously a politically motivated arrest on attempts to investigate trafficking. Perfect example of how this noble cause is used as an excuse to harass sex workers. https://t.co/sIrutx9fD0
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Comme nous l’avons vu dans notre précédente chronique, sociologie et sexualité sont faites pour s’entendre. Savoir ce qui se joue sous la couette (et pas uniquement en terme de positions ou de pratiques) est utile tant pour les personnes qui cherchent – après tout, c’est notre travail – que pour celles qui sont dessous ou…
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À l’heure où tout le monde se pignole sur la Marseillaise, laissez-moi vous donnez de saines nourritures pour vos futures branlettes. Prépuce anulingus trique désertique jizz fist. Le seul sillon que j’ai envie d’abreuver c’est ton SIF bébé.
Quand Sean Taylor croise deux minets sauvages dans le désert, il les chope au lasso et leur met des œillères de jute pour les plier à ses désirs. Attachés l’un à l’autre, les deux soumis encaissent coups de soleil et de badine. Après une session ballstretching et edging, Sean Taylor branle ses deux proies jusqu’à un orgasme tremblant.
Zack et Chase Acland transpirent le love dans cette vidéo aussi douce qu’une raie bien fournie. Matching tattoos en forme de cœur sur le pouce, piercings et toisons fauves là où il faut, nos deux pandas éclatants nous font entrer dans leur intimité. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont un régime omnivore: bite, cul, bouche, tout y passe. On se met bien entre rouquins.
Kenny Host en prend plein la gueule dans cette vidéo qui tape au fond de la glotte. Ivan Gregory lui fait bouffer chaque centimètres de sa queue dans toutes les positions. On ne se lasse pas de voir Ivan se servir de Kenny comme d’un fleslight à qui on met bien cher. Mention spéciale à ces veines de bodybuilda qui me font tomber en pâmoison.
Quand Harlem débarque à Paris, ce n’est pas comme dans Sense8 pour filmer Montmartre ou ce plug géant qu’est la Tour Eiffel. Ici le seul cheese acceptable c’est du fromage de bite. Après s’être fait démonter la pomme d’adam et le cul, Harlem vire sa cuti. Et on n’est pas déçu par ce retournement de situation vu comment le minet au regard noir encaisse. Une baise crue et intense comme on les aime avec Harlem.
Race Cooper, Sylvain Lyk et Ale Tedesco sont dans un bateau. Le crisco tombe à l’eau. Qu’est-ce qui reste ? Une scène de fist où des culs affamés dévorent des bras jusqu’au coude. Pour commencer en douceur, Sylvain se fait cracher au fond du gosier. Après une mise en bouche, on passe aux choses sérieuses avec un fist profond et gluant. La chenille redémarre ensuite avec un petit train touristique où on oublie pas le guide. Pour finir, Sylvain rend la monnaie de leur pièce à Ale et Race qui hurlent leur bonheur anal à la face du monde. Leur philosophie? Viser la lune, toujours le poing levé.
La nouvelle loi a modifié la procédure pour le changement d’état civil ainsi que les conditions pour obtenir ce changement. La personne requérante doit «démontrer par une réunion suffisante de faits que la mention relative au sexe sur ses actes d’état civil ne correspond pas à celui dans lequel elle se présente et est connue». L’absence de traitement médical ne peut plus justifier le refus de la demande. Les deux éléments de preuve principaux sont le changement de prénom préalable et les attestations de proches.
Aujourd’hui, la modification de la mention du sexe se fait toujours devant un juge, mais via une procédure qui n’impose plus le recours à un avocat. Le rôle des associations est alors central pour accompagner les requérant·es dans un univers juridique souvent complexe. Quant à la demande de modification du prénom, elle se fait dorénavant en mairie.
Une loi largement insuffisanteLa nouvelle loi a démédicalisé et simplifié la procédure de changement d’état civil et il faut s’en féliciter. Elle reste néanmoins largement insuffisante. L’obligation qui perdure de devoir passer devant un juge est regrettable, car elle implique un risque de refus de sa part et des délais longs (entre six et huit mois à Lyon). En outre, avoir instauré deux procédures parallèles pour le changement de prénom et de la mention du sexe crée des situations déséquilibrées : les délais sont différents (environ deux mois pour le prénom) et il n’est pas exclu d’obtenir des décisions contradictoires… Que penser d’une acceptation de changement de prénom par l’officier d’état civil mais d’un refus de changement de la mention du sexe par le juge ?
Pour sortir de cette situation insatisfaisante, plusieurs axes de réflexion s’imposent. La priorité semble être d’instaurer un changement d’état civil déclaratif et gratuit directement en mairie, ce qui respecterait le droit à l’autodétermination individuelle. Certain·es envisagent également le rajout d’une troisième mention, celle du sexe neutre (une demande qui est très loin de faire l’unanimité parmi les associations trans). Le plus simple serait peut-être de supprimer carrément de l’état civil la mention du sexe, dont on se demande à quoi elle peut servir à une époque où la loi est censée accorder les mêmes droits aux hommes et aux femmes…
Photo © Julie Mazens
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J’ai eu la chance d’être invitée à la projection du film Lutine par sa réalisatrice Isabelle Broué, au cinéma l’Accattone. La projection était suivie d’un débat avec David Simard, philosophe diplômé en psycho-sexologie, en pleine rédaction d’une thèse de doctorat sur le sujet de la « Médicalisation de la sexualité : des perversions à la santé sexuelle. Enjeux épistémologiques, anthropologiques et politiques » (pour une fois qu’on comprend un titre de thèse, on le notera), puis d’un cercle de parole ouvert autour d’un verre.… Lire la suite
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Pour terminer cette première saison des Couilles sur la table, les auditrices et auditeurs ont la parole. On écoute et on tente de répondre aux questions et aux doutes sur la virilité, les masculinités, le féminisme, la biologie, la place des hommes dans la société.
Merci à Pauline, Sarah, Thibaud, Nina, Christophe, Marie, François-Xavier, Coralie, Lucas, Oscurio, Théo, Laura, Mélissa, Sofien pour leurs lettres, messages, questions, et à tous les auditrices et auditeurs qui écoutent, partagent, écrivent !
Cet épisode a été enregistré en public au Binge Audio Summer Festival.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS CET ÉPISODE
“Ces études à la con qui nous prennent pour des connes” (Titiou Lecoq, Slate, 2011)
"Testostérone : préjugés, hormone et influence" (Viviane Thivent, Cité Sciences, 2009)
"A quoi servent les groupes de copines sur Whatsapp? " (Henri Rouillier, Rue 89, 2018)
"Le Fight Club Féministe, Manuel de survie en milieu sexiste" (Jessica Bennett, Autrement, 2018)
"Boys Don’t Cry ! Les coûts de la domination masculine" (Delphine Dulong, Christine Guionnet & Erik Neveu // Presses Universitaires de Rennes, 2012). A lire, une critique-résumé ici.
"Hétéro, cisgenre et monogame : qui rêve encore d’être « normal » ?" (Maïa Mazaurette, Le Monde, mai 2018)
“Pour une nouvelle éducation sentimentale”, de la revue de critique sociale Harz Labour
La chanson “Les Hommes”, de Henri Tachan (1975)
CRÉDITS
A la réalisation, le “jeune” Quentin Bresson -- plus rapide que l’éclair, l’oreille alerte, les idées frétillantes, c’est lui qui prend le son de tous les épisodes, qui les mixe et les réalise. A l’édition, Camille Regache, ses yeux de lynx et ses conseils avisés. A la direction artistique, Julien Cernobori et son goût impeccable. A la production, le bulldozer Joël Ronez. A la direction générale, Gabrielle Boeri-Charles, sans qui on dormirait probablement tous sous les ponts, et sa lumineuse alliée Albane Filly, qui s’occupe aussi souvent de l’édition. Ce générique dont on ne se lasse pas est signé du subtil Théo Boulanger… L’indispensable Juliette Livartowski est en charge de l’organisation et le rédac chef, c’est David Carzon, qui a toujours raison.
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La corrida obéit-elle à l’équivalent d’un script sexuel ? Dans un article lumineux sur la mise à mort du toro, le sociologue Philippe Combessie, relève des éléments troublants : le spectacle de la corrida dévoile en filigrane l’évolution de notre société.
Le matador : un «violeur de tabou» ? Pour l’anthropologue Julian Pitt-Rivers, tel est le tueur de toro, dans la mesure où (dit-il) l’estocade par une épée d’acier peut être comparée à la pénétration sexuelle d’un «vagin ensanglanté» (par les menstrues). Le spectacle taurin montre donc un «héros » qui commet «l’acte contre nature» (1). Son analyse n’est pas sans rappeler celle de la psychanalyste Marie-Frédérique Bacqué, qui assimile les spectateurs de corrida à des enfants qui, entrouvrant une porte interdite, surprennent leurs parents en train de faire l’amour (2). Dans un volume de la revue SociologieS, tout entier consacré aux rapports souvent troubles entre Thanatos et Eros, le sociologue Philippe Combessie –surtout connu pour ses travaux sur la prison et sur la sexualité– propose une analyse des évolutions parallèles, depuis quelques décennies, entre la corrida espagnole et la sexualité.
Code des mouchoirs pour les toros
Tout d’abord, explique-t-il, on ne peut pas comprendre la corrida sans en connaître les règles. Les voici : élevé en plein champ, le toro bravo (sauvage) «ne doit jamais rencontrer d’homme à pied» : c’est qu’il n’est pas question de combattre un animal domestique, ou, pire, dressé comme un fauve de cirque. «Trois situations se présentent. 1 – Si [le taureau] se montre inapte au combat, blessé par exemple lors du transport […] voire dénué de tout instinct de charge qui fait, dit-on, la caractéristique de son espèce, l’autorité qui préside la corrida sort un mouchoir vert : l’animal est exclu du ruedo (la piste) puis abattu, dans l’ombre des coulisses, comme on le fait dans tous les abattoirs. 2 – S’il se montre au contraire combatif, il est, à l’issue d’un combat destiné, disent les amateurs, à lui permettre d’exprimer sa “bravoure”, mis à mort par l’épée. Après qu’un attelage de mules […] a tiré son cadavre hors du ruedo, sa carcasse est découpée à destination des restaurants de la ville. 3 – Si le toro fait preuve d’une détermination exceptionnelle dans sa façon de charger, un mouchoir bleu apparaît au balcon présidentiel après la mise à mort, lui octroyant un tour de piste post mortem. Le public se lève et applaudit la dépouille promenée à pas lent, pendant que la musique de l’orchestre accompagne son dernier voyage.»
Qu’il ne se laisse pas abattre !
La dramaturgie sanglante de la corrida repose donc sur une ambiguïté : bien qu’il soit condamné à mort et que sa fin soit «inéluctable», il importe que le toro lutte contre la fatalité et qu’il soit mortellement dangereux. «Malgré le caractère foncièrement inégal du combat, les risques qu’encourent les hommes n’ont pas été amoindris, au contraire», rappelle Philippe Combessie, soulignant la différence avec les spectacles de cirque, par exemple, où des règles de sécurité toujours plus strictes imposent que «les humains soient protégés». À rebours de cette tendance générale, l’univers de la corrida met en exergue la prise de risque : la règlementation impose un contrôle de chaque bête, pour vérifier qu’elle est indemne de toute manipulation. «En 2013, 14 agents de police espagnols ont été formés à l’imagerie médicale pour vérifier l’intégrité des cornes», rappelle le sociologue. Le spectacle doit donc, avant tout, être celui «de l’effroi humain devant le caractère à la fois inéluctable et imprévisible de la mort».
Le script sexuel de la corrida
Une corrida compte en tout six lidias (combats). Leur caractère répétitif permet progressivement d’en saisir les nuances. C’est ce que découvre, par exemple, Simone de Beauvoir : en 1960, dans son livre La force de l’âge, elle explique : «Ce qui me plut, la première fois, ce fut surtout la fête qui se déployait sur les gradins [...] Mais, comme la plupart des spectateurs novices, je trouvai [...] que le torero avait la partie trop facile. Je ne compris absolument pas ce qui justifiait les applaudissements.» A force d’y retourner, chaque dimanche, son jugement s’affine : «Je compris que le taureau était bien loin de donner infailliblement dans le leurre : pris entre les caprices de la bête et l’exigeante attente des spectateurs, le torero risquait sa peau ; ce danger était la matière première de son travail : il le suscitait, il le dosait avec plus ou moins de courage et d’intelligence ; en même temps, il l’esquivait avec un art plus ou moins sûr. Chaque combat était une création. Peu à peu, je démêlai ce qui en faisait le sens, et parfois la beauté. (3)»
Une esthétique queer ? un script trans’ ?
Les toreros «portent des bas, une culotte et une veste brodées, derrière la tête un chignon postiche et par-dessus une toque noire en astrakan frisé» ; le costume n’a guère évolué depuis plusieurs siècles, contrairement à la mode ! Une aficionada interviewée (4) par Philippe Combessie trouve aujourd’hui «dans l’ensemble du spectacle, une esthétique du queer». Le sociologue analyse pour sa part le déroulement de chaque combat comme un «script trans, lorsque le matador qui depuis le début endossait, tant avec sa cape de soie rose qu’avec sa muleta de serge rouge, un rôle archétypal féminin de séduction puis d’esquive, se découvre, à la fin du troisième tiers, doté d’une lame de 80 centimètres qui va pénétrer, jusqu’à la garde, le corps du taureau, animal qui se trouve alors “féminisé” nous dit Julian Pitt-Rivers, qui va même jusqu’à préciser : “La lame d’acier, plus fine encore qu’une verge de bovin, le pénètre à l’endroit prévu, ce vagin dont l’a doté le picador, sur le mons veneris de sa crête”».
«Dans les arènes comme dans un lit ?»
Si le costume n’a pratiquement pas changé, le déroulement de chaque lidia a, en revanche «évolué depuis le XIXe siècle» : le troisième tiers, qui comprend la mise à mort, autrefois très bref, dure maintenant jusqu’à dix minutes. Cet allongement est progressivement apparu au début du XXe siècle, au moment même –précise le sociologue– où commence à se développer le «flirt amoureux» (lire à ce sujet un éclairant article d’Olivier Sabarot). Quel lien entre le flirt et la mise à mort ? Il faut savoir que, pour tuer, le matador doit s’armer d’une épée. Problème : elle est lourde. «Devoir tenir aussi longtemps à la main une épée d’acier s’est révélé, sur le plan pratique, un handicap ; aussi, à partir de 1960, de plus en plus de matadors fournissaient un certificat médical (indiquant une faiblesse au poignet) pour qu’il leur soit permis de n’utiliser qu’une épée en fer blanc, dite estoque simulado. Tant et si bien qu’en 1992, un Real decreto stipule que tous les matadors, même sans certificat médical, peuvent démarrer ce 3e tiers avec une arme fictive, légère, et ne l’échanger contre une épée d’acier qu’au tout dernier moment.» Reculant le moment fatal, les toreros peuvent donc allonger le temps des préliminaires à la pénétration finale, qui se trouve même, depuis les années 1990, assez strictement déconnectée de la phase qui a précédé… Faut-il y voir une coïncidence ? «C’est à l’époque où l’usage du préservatif est intégré dans le répertoire sexuel courant, introduisant une séparation entre les caresses préliminaires et le moment où le couple envisage la pénétration sexuelle que l’on voit pareille interruption juste avant la pénétration de l’épée».
Ceux qui renouent «avec la vérité de la mort»
Soulignant la similitude, Philippe Combessie décrit ce moment –«la minute de vérité»– comme une forme de basculement «redoublé par le fait que l’orchestre cesse de jouer» : brusquement, dit-il, «les gradins se font silencieux. C’est que va être mis à mort un toro qui vient de faire montre de ce que les aficionados appellent “bravoure”, “noblesse”… façons d’attribuer à un animal des qualités humaines.» Comme par un fait exprès, lorsque le matador plonge entre les cornes du taureau pour faire pénétrer la lame d’acier dans la poitrine de l’animal, on voit de plus en plus souvent le torero attendre. Il n’abrège pas sa mort. Dans les années 1910, le torero se dépêchait d’achever l’animal, à l’aide d’un «verduguillo : une espèce de poignard au manche très allongé qui, visant la nuque, est destiné à provoquer une mort immédiate.» Depuis une vingtaine d’années, le mode opératoire évolue : le matador «tend à laisser l’animal prendre conscience qu’il est mortellement atteint». L’animal alors lutte alors pour rester debout le plus longtemps possible et l’on assiste alors à un clivage dans les gradins, entre les spectateurs qui s’émeuvent de la souffrance animale – conformément à l’évolution de la société à cet égard –, et ceux qui, au contraire, «accompagnent l’agonie d’applaudissements lents», comme si, s’identifiant à la bête, ils saluaient sa volonté de faire face à la mort qui arrive (6).
Morituri te salutant
Pour le sociologue, l’attitude des afficionados qui saluent l’agonie est significative du changement qui affecte notre rapport à la mort : n’est-il pas singulier, note-t-il, que «les médecins d’aujourd’hui [soient] invités à dire la vérité d’un éventuel diagnostic fatal, quand il était suggéré à leurs prédécesseurs de mentir, à tout le moins par omission» ? En Occident, la plupart des patients exigent la «vérité» concernant leur maladie. Nous voulons savoir. Raison pour laquelle, maintenant, le toro bravo est invité à faire la preuve de ce que les adeptes interprètent comme du «stoïcisme, […] même à l’instant le plus fatidique». Ce que Philippe Combessie dessine donc –à travers cette description d’une pratique qui peut sembler gratuitement cruelle– c’est moins l’évolution de la corrida que celle de nos propres attentes. Nous aspirons à voir un animal «faire face». Il est d’ailleurs élevé spécifiquement dans cet objectif. Mais, dans le même temps, nous aspirons aussi à voir le matador risquer sa vie. «Comme les catholiques ont régulièrement besoin de miracles, les aficionados ont régulièrement besoin de voir que les matadors meurent aussi», raconte Philippe Combessie, qui cite les propos étonnants de l’un d’entre eux : «en 1982, alors qu’aucun matador n’était mort de ses blessures depuis 1975, J. Posada déclarait : “Il faudrait qu’un taureau tue un matador, une vedette. C’est nécessaire malheureusement.”» Neuf ans plus tard, deux toreros ayant été tués, il avait confirmé son point de vue. Les humains doivent mourir aussi, sinon le spectacle n’aurait aucun sens.
Comme un orgasme simultané
Philippe Combessie note que « l’une des figures idéelles de la corrida serait celle d’une mort simultanée du toro bravo et du matador – comme a pu le devenir l’orgasme partagé en matière de sexualité. Plus d’un tiers des matadors tués par un taureau l’ont été lors de la mise à mort. Être tué par son partenaire au moment même où on le tue pourrait constituer l’asymptote de la tauromachie espagnole à pied. C’est du moins la thèse du film Matador de Pedro Almodóvar (1986) ; c’est également le choix de scénario du plus récent Blancanieves de Pablo Berger (2013). » La mort et la sexualité semblent indissociables dans l’imaginaire humain – ne dit-on pas parfois de l’orgasme qu’il s’agit d’une « petite mort » ?
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A LIRE : «¿Viva la muerte? Thanatos mis en scène à l’ombre d’Éros : analyse d’une catharsis à double imbrication», de Philippe Combessie, SociologieS, Dossier Eros et Thanatos, mis en ligne le 13 novembre 2017.
NOTES
(1) Julian Pitt-Rivers, « Le sacrifice du taureau », Le Temps de la réflexion, T. IV, Paris, Éditions Gallimard, 1983.
(2) Marie-Frédérique Bacqué, « La corrida entre pulsion de vie et pulsion de mort », dans Porcher Jocelyne & Carlos Pereira (dir.), Toréer, sans la mort ? Versailles, Éditions Quae, pp. 63-71.
(3) Simone de Beauvoir, La force de l’âge, Paris, Éditions Gallimard, 1960.
(4) Olivier Sabarot, « Séduire : agresser ou charmer ? Un aperçu historique », Ethnologie française, vol. 43, n°3, 2013.
(5) Une étudiante en science politique, 24 ans.
(6) Cette évolution et ce clivage avaient déjà été repérés par le philosophe Francis Wolff, Philippe Combessie en propose une analyse sociologique, qui reprend une des distinctions opérées par Simone de Beauvoir. Référence : Francis Wolff, Philosophie de la corrida, Paris, Fayard, 2007.
Sia, soumise accomplie, rêvait d’abnégation. Elle voulait ressentir l’essence même de ce mot qui représentait à ses yeux le don le plus ultime qu’une soumise puisse faire à son maître : renoncer à tout ce dont il déciderait de la priver pour l’amener à la perfection dans la soumission.
Guidée par son maître dans un huis clos intense, Sia repoussera sans cesse ses limites pour tenter de lui démontrer sa volonté et ses capacités à se soumettre, s’abandonnant parfois jusqu’à oublier la réalité. Mais ne risque-t-il pas la pousser trop loin ? Ne se perdra-t-elle pas dans son cheminement vers l’abnégation ?
Une chose est sûre, elle ne sortira pas indemne de sa quête d’absolu.
Rendez-vous chaque mercredi pour retrouver une nouvelle BD de Mathilde !
Vous pouvez retrouver Mathilde et ses dessins sur son blog et sur son compte Instagram.… Lire la suite
Cet article Mathilde et l’homme à poils est apparu en premier sur Desculottées.
Je regarde par la fenêtre et je vois les murs des maisons. Elles sont en briques, d’un rouge vermillon, une couleur profonde, chaude. Quand le soir arrive et que le soleil descend à l’horizon, ces briques restituent la chaleur emmagasinée durant la journée. Un souffle brûlant se déploie dans les rues et vient s’infiltrer chez moi. C’est une chaleur apaisante et intense à la fois. Je ne sais pas trop ce que j’essaie de dire en écrivant cela, mais le porno est quelque chose de profond également, il est intense et apaisant, il soulage le soir venu. Mais il peut être vécu difficilement comme ces murs qui embrasent la ville. Les gens peuvent avoir des réactions de rejet en ressentant ce phénomène naturel, mais je ne pense pas qu’ils iraient jusqu’à frapper les briques, les détruire ou les insulter, ils passeraient leur chemin et iraient acheter un climatiseur.
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Toujours de solution de rechange pour Vex et Four Chambers. Patreon leur avait envoyé une plaque incitant les créateurs et artistes à briser les règles. A part celles de Patreon évidemment…
Hey, you wanna see something ironic? Patreon actually sent us a celebratory plaque with a @neilhimself quote that literally says “break rules” and then asked us to leave for breaking the rules. pic.twitter.com/n55ehtbO3D
— Vex Ashley (@vextape) July 2, 2018
Et pour la soutenir, vous pouvez acheter un poster, un t-shirt ou un autre goodie.
The Four Chambers store is currently the only place we’re open for business! We have shirts, badges, books and these fancy new screenprinted posters
>> https://t.co/ErL8jZJoYc pic.twitter.com/pImn4erG37— Four Chambers (@fourchambered) July 3, 2018
Bien content que la justice sanctionne le harcèlement en ligne. On gagnerait tous et toutes à ne plus risquer ces comportements menaçants et insultants lorsqu’on souhaite s’exprimer comme on l’entend.
A post shared by NIKITA BELLUCCI (@nikita_bellucci) on Jul 6, 2018 at 12:25pm PDT
Natalie Mars fait face à un harceleur costaud depuis deux ans qui n’arrête pas de lui envoyer des messages menaçants. Quelle vie d’être sex worker, je vous jure. Vous ne pouvez pas les lâcher un peu ?
These are a few more leading up to my trip to Berlin. He had it in his mind that I would like to meet him and spend time with him, despite having spent the past 2 years telling me what an ugly, cowardly person I am. Keep in mind that I never replied to any of these. pic.twitter.com/XZM4POtaIK
— Natalie Mars (@theNatalieMars) July 8, 2018
Le conseil d’Owen Gray aux aspirant·e·s porn stars, lisez le livre de Jiz Lee. Parce qu’on n’est pas encore débarrassé de tous les jugements sévères liés à la pratique du nu ou du porno.
Every day people of all kinds ask me how to get in to porn and every day I tell them to read “Coming out like a pornstar” by @jizlee first. If porn is still something you need to do then start with making your own content. Make porn that represents your own sexual experience.
— Owen Gray (@veryowengray) July 9, 2018
Dorcel a fait tourner Lina Bembe et Parker Marx, des figures du porno indépendant européen. La vieille garde s’ouvrirait-elle à la nouvelle ?
It’s kinda wild that despite having a bunch of incredible French fans, this week is my first ever appearance on @dorcel_XXX. The first of many? I hope, mais seul l'avenir le dira! https://t.co/b08OVU66lY
— Parker Marx (@theparkermarx) July 7, 2018
Et un petit conseil pour les performeuses. N’hésitez pas à prendre vos fondations avec vous et le reste aussi, on ne sait jamais.
Tip for new girls: ALWAYS bring some makeup to set. MUAs won’t always have your exact foundation shade, you could be allergic to other products, AND I’ve seen makeup artists use the same built in mascara wand on all their girls so make sure you bring that as well
— Dolly Leigh (@MissDollyLeigh) July 8, 2018
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C’était l’anniversaire de Tommy Pistol. Tout le monde a l’air de beaucoup l’aimer.
Happy birthday to a person that has had sex in more weird costumes than anyone I know. My friend @TommyPistol!!! pic.twitter.com/SS6EnkGnHB
— Lee Roy Myers (@leeroymyers) July 2, 2018
Happy birthday @TommyPistol … you are an incredible actor and a very SPECIAL person! pic.twitter.com/j35l0xnxce
— Bree Mills (@TheBreeMills) July 2, 2018
Ça clashe toujours un peu Greg Lansky, dirait-on… Mais que tous les pornos puissent avoir leur place est une bonne chose. Surtout les plus alternatifs.
I like art & I like porn I just don’t really like art-porn.
— 𝕯𝖆𝖉𝖉𝖞 𝕭 (@BryanGozzling) July 3, 2018
Lucas Frost, le bogosse, a demandé la main d’Adria Rae. Sur un terrain de golf… Et en cachant la bague dans un trou… Pourquoi pas. J’espère qu’il prendra bien soin d’elle.
I love you @LucasxFrost pic.twitter.com/vVioJcyfAT
— ADRIA RAE (@adria_raexxx) July 4, 2018
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Je n’ai toujours pas eu le temps de regarder le nouvel épisode du vlog de Luna & James. Vous me raconterez !
| NEW VLOG |
Episode 7 of The Sex Diaries is live on @Pornhub @PornhubModels https://t.co/Nx8RIDzU8v
Au menu du jour : Tender wake up sex, camera shopping and sending polaroids to fans! Go watch it now pic.twitter.com/09i6FOqOAz
— Luna & James (@LunaXJames) July 3, 2018
Qui est chaud pour un petit porno vampire ?
New #clip sale! Fucked and Eaten by Succubus #Execuutrixx Get yours on #iWantClips! https://t.co/SnRQZ2uYCe pic.twitter.com/QxO0DmKZip
— Quin (@ThatMissQuin) July 7, 2018
Bientôt le premier porno d’Olly en ligne.
En mars j’ai eu la chance de tourner avec @anoushka_nsp Baptême de porn pour moi, en compagnie du sweet @marcus_quillan. J’ai hâte de partager ça avec vous pic.twitter.com/ZwQMQYLNil
— Olly (@ollyMallory) July 8, 2018
Liara Roux x Viktor Belmont : la rencontre qu’on attendait depuis un moment.
Third launch video for https://t.co/F8VS0HZaTZ is up now!! @MSTRVKTR is super hot! I'm really excited to share this one.
See it here: https://t.co/RqGNNiO2u4 pic.twitter.com/du75pDDw77
— Liara Roux (@LiaraRoux) July 8, 2018
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Miss Alice rejoint la communauté de Nood. Elle a déjà plusieurs shows et ça semble bien se passer.
Hey team, Im going to pop up on @noodApp in about 20 mins to do a little test stream, make sure i have all my settings right :)
Come play and help me work it all out !!
— MissAlice_94 (@MissAlice_94) July 5, 2018
Natsuko Koï mérite notre attention, même si elle met beaucoup trop de hashtags dans ses tweets.
When u #RT me u make me #wet #ImLive #live #livecam #livesex #Livestream #stream #showtime #OnlineNow #online #OnlineHere @UfancyMe_ #camgirls #camgirl #cammodel #exhibitions #exhibition #FreeSexChat #followme #giovedìgnocca #GIRLNEXTDOOR #Girls #porn #sexy #sex #sexcam #webcams pic.twitter.com/SJIGabYtQT
— Natsuko_koï +18 (@Natsuko_koi) July 5, 2018
Arwen Datnoid fait simple et ça marche.
Did you guys know I have boobs? pic.twitter.com/chrMrPqcD2
— Arwen Datnoid (@Arwen_Datnoid) July 5, 2018
Indriya a fait un camathon, belle performance.
7h30 de stream, 8218 token… vous explosez mon record en un soir ! Je perdais l'esprit au point de me servir de LU comme cache tetons Maaarci ! pic.twitter.com/0XSYINSSoB
— Indriya (@Indriya2_0) July 6, 2018
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Qui n’est pas encore mécène de Métaux Lourds ? Elle ne fait pas de porno, juste de la photo (parfois c’est NFSW quand même).
Nouvelle vidéo sur mon Patreon! https://t.co/16QsC0JDFa pic.twitter.com/NmIBlRzU9V
— Catin Haineuse (@MetauxLourds) July 8, 2018
Trinity Bree fait aussi plutôt dans le modeling et la photo érotique, toujours sur Patreon. Si ça vous chante.
It’s my birthday!
I turned 24 and am so happy with where my life is right now, I never expected to be so confident with both my body and identity, and to have so many friends and supporters who believe in me!
(This set is now up on Patreon!) https://t.co/MsBhvNK90p pic.twitter.com/xSfmMK8tXU
— Trinity Bree (@Trinity_Bree) July 2, 2018
Vous connaissez Alpha Channeling ?
A post shared by Alphachanneling (@alphachanneling) on Jul 5, 2018 at 4:51pm PDT
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C’était la fête du jour d’indépendance aux USA au fait.
Fourth of July fun with the beautiful @AlexDeLaFlor
Shot by me ! pic.twitter.com/D2fq9vLeax— Princess (@SlutAppeal) July 4, 2018
A post shared by Lunita (@luna5star) on Jul 4, 2018 at 3:46pm PDT
A post shared by Anikka Albrite (@alotofbritesmiles) on Jul 4, 2018 at 5:10pm PDT
Happy 4th of July! @tmronin @cupcakedujour
A post shared by Lexi Belle (@omgitslexi) on Jul 4, 2018 at 5:00pm PDT
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Ces deux-là sont toujours les plus mignons.
@deepinjas appreciation post. The kindest, funniest, most compassionate, hard working, all around greatest person I know.
She’s got a really nice butt too. pic.twitter.com/3Ks13nADkK
— Oliver Davis (@ImOliDavis) July 9, 2018
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Messieurs, soyez doux quand vous pratiquez l’anal sur votre douce amie ou doux ami. Faut faire aussi attention avec les strap-on.
My first time doing anal https://t.co/k6G7zP5Eiv
— ♡Chew♡ (@Sleepy_Chew) July 7, 2018
C’est la nouvelle tendance sur Pornhub.
Now that’s what I’m talkin about pic.twitter.com/Xcdf2DktuG
— Casha (@Nuedvixx) July 9, 2018
Non, je préfèrerais discuter. J’ai pas mal de choses qui me pèsent en ce moment.
Want to cum all over my glasses? pic.twitter.com/AE16xq9Xuv
— Alex Chance (@AlexChancexxx) July 7, 2018
Le creampie, mais pas le crime. Hop en prison !
You’re under arrest! pic.twitter.com/LuxyfFf7oH
— Porn Edits (@PornEdits) July 3, 2018
Du rimjob au goût sucré (ou de biscuit apéro, j’ai du mal à identifier).
You know what’s up. pic.twitter.com/eJmsH7QoDW
— Evelyn Claire (@LuvEvelynClaire) July 8, 2018
À peu de chose près, une des seules façons de me faire apprécier le foot.
A post shared by Greg Lansky (@greglansky) on Jul 6, 2018 at 12:31pm PDT
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Mais qui sont toutes ces belles personnes ? Cliquez et suivez-les !
perspectives pic.twitter.com/HEURl3i7fa
— ‘79 Subaru Brat (@heauxlistic) July 3, 2018
Tuesday motivation because why not. pic.twitter.com/HXQWpC5ANp
— Ady Sweet (@AdySweetMFC) July 3, 2018
Sunshine Goddess pic.twitter.com/AkGEFKGwrr
— (@LilyIvyMFC) July 4, 2018
#MondayMotivation hello my loves i wish you a nice day. It's too hot #sexy #sex #camgirl #teen #boobs #porn #blackandwhitephotography pic.twitter.com/8dwrjmKYGX
— L'ensorceleuse (+18) (@TrissWitch) July 4, 2018
— childless milf (@facelessfuckers) July 6, 2018
Hey Guys! Mooooorniiiiing pic.twitter.com/ojJ4TyMIq0
— Mylena Johnson (18+) (@MylenaJohnson) July 4, 2018
— Taylor (@housewifeswag) July 4, 2018
Loungin around. pic.twitter.com/aro4MAPi7j
— Lacey London (@Shelacedya) July 6, 2018
Shower time pic.twitter.com/QCDJwHPbtc
— Lala Ivey (@lalaiveyxxx) July 6, 2018
press your luck on the first thing you think of pic.twitter.com/oGNAl1xs2O
— Allysa Étaín (@allysa_etain) July 6, 2018
Rare occasion off me wearing pants pic.twitter.com/1AfUNuHbzp
— 𝐸𝑀𝑀𝒜 𝐿𝒪𝒰𝐼𝒮𝐸 (@emmalouisee18) July 8, 2018
Added the photoset of that sexy one-piece outfit I wore for June.
Come get it now~https://t.co/fRVTLgbq9z pic.twitter.com/BrwY0Foxw5— Thixenshelby@AnimeExpo (@vixenshelby) July 2, 2018
Why don't you come on over? pic.twitter.com/2IUFfqOviN
— Valerie August (@fatalvalerie) July 5, 2018
Starting the day with a threesome with @BlakeWildex and a special man Now we’re working on something special for you, watch this space! pic.twitter.com/77tPyiX2DQ
— Laney Day (@LaneyDayx) July 6, 2018
Around the world #InternationalKissingDay pic.twitter.com/9ytmW8cW9k
— MySweetApple (@mysweetapplexxx) July 6, 2018
Good Morning #boobs #realboobs #cutesmile #showerhour #morning #GoodMorning #TongueOutTuesday #coquine #Swaity pic.twitter.com/ZMUy3MNt3x
— Swaity&Foxy (@swaityandfoxy) July 3, 2018
girl/girl show starting SOON!!! https://t.co/zXAy7IQsGX @chaturbate @xlunaskye pic.twitter.com/wGKH231N7O
— ButteryBubbleButt (@BrittanyBenz_) July 5, 2018
Snapchat gets to see it uncensored Todays the last day of the sale! pic.twitter.com/yEnYRuCwMT
— Jade (@SweetLilJade) July 7, 2018
Watermelon booty. pic.twitter.com/osQii68XIw
— Trish Collins (@TrishCllns) July 7, 2018
Diamonds all over my body Shinin’ all over my body #shotwithiphone by @GregLansky pic.twitter.com/SOGFdiSep7
— Keke s U (@KSLibraryGirl) July 7, 2018
Photo de une : My Sweet Apple par eux-mêmes.
Voulez-vous rejouer une scène du film “Titanic” ? C’est possible. Donnez rendez-vous par FaceTime à la personne aimée. Fixez ce rendez-vous depuis la galerie Charlot à Paris, afin de vivre à deux un «Moment Vraiment Magique». C’est le titre de l’oeuvre.
L’oeuvre –un système pour couple– s’intitule A Truly Magical Moment. Elle a été créée par l’artiste, compositeur et interprète de musique expérimentale Adam Basanta. Nè à Tel-Aviv, Adam Basanta vit et travaille à Montréal. Il créé des dispositifs acoustiques et mobiles (1) dont l’installation A Truly Magical Moment constitue une des pièces les plus étonnantes. Cette pièce, actuellement exposée à la galerie Charlot, dans le cadre de l’exposition Data Dating, fonctionne seulement si deux personnes se donnent rendez-vous sur FaceTime (2) avec le désir de partager trente secondes d’ivresse.
Prêts pour un vertige dématérialisé ?
L’oeuvre permet de rejouer une séquence cinématique pure, celle durant laquelle deux amoureux, se prenant par les mains, tournoient jusqu’à ce que la vitesse de giration rende flou le monde environnant. Les amoureux en loop se donnent le vertige. Plus rien n’existe que leurs deux seuls corps reliés l’un à l’autre… Imaginez la scène. C’est le moment durant lequel Kate Winslet tourbillonne avec Di Caprio dans Titanic. Vous aussi vous pouvez le faire (sur une musique bien plus enivrante d’ailleurs). Allez ensemble ou séparément à la galerie Charlot. L’un de vous deux doit appeler par mail sur FaceTime : atrulymagicalmoment1@gmail.com. L’autre doit appeler en se synchronisant (il lui faudra composer un mail fourni sur place par la galerie). Après quoi… Voici ce que cela donne. Yeux dans les yeux, grâce aux iPhone, les amoureux-ses peuvent tous et toutes s’offrir un vrai vertige dématérialisé.
«Internet a dédoublé la vie romantique de millions de personnes»
Cela peut sembler anecdotique, mais l’oeuvre de Basanta inaugure l’ère de dispositifs inédits dont nous serions bien avisés d’examiner le potentiel. Pour Valentina Peri, organisatrice de cette exposition, «L’avènement d’Internet et des smartphones a dédoublé la vie romantique de millions de personnes, qui désormais habitent à la fois le monde réel et leur propre “monde du téléphone”.» Avec quelles conséquences ? Mue par le désir de comprendre le phénomène au moment même où se mettent en place de nouvelles modalités d’échanges affectifs, Valentina a rassemblé une dizaine d’artistes qui tous proposent leur analyse sous un angle différent. Il y a par exemple ce trio de créatifs sur Instagram (Tom Galle, Moises Sanabria, John Yuyi) qui s’amusent à se promener dans New York munis d’énormes casques de réalité virtuelle. Ils ne voient rien autour d’eux, ou plutôt ils ne voient personne ce qui rend leur performance d’autant plus drôle : sur le casque, ils ont collé un auto-collant Tinder, qui est (avec Grinder), une appli de rencontre par géolocalisation favorisant les coups d’un soir.
Hookup : le sexe sans lendemain
Par opposition aux sites de rencontre sur lesquels ont bavarde pour faire connaissance, Tinder est un site de hookup, terme emprunté au lexique gay pour désigner les plans culs. Sur Tinder, «pas de profil à créer, l’appli aspire le profil Facebook et met directement votre photo ; ensuite, c’est un défilé de visages que l’on balaie du doigt, vers la gauche pour éjecter d’un «nope», vers la droite pour aimer d’un «like», comme on remplirait son panier de courses. Si la cible est OK, ça forme un «match». Ne restera plus que quelques phrases d’approche avant de planifier le rencart.» (Source : Le Nouvel Observateur). Ce mouvement du doigt sur l’écran est appelé swipe : on fait un swipe right (vers la droite, pour dire j’aime) ou un swipe left (vers la gauche : je n’aime pas). Lorsque les artistes enfilent leur casque, affichant publiquement l’activité à laquelle ils se livrent, les voilà qui miment dans le vide le swipe left des compulsifs, éliminant tous les profils les uns après les autres en consommateurs exigeants.
tinderVR02_10m from Galerie Charlot on Vimeo.
Faire réseau avec des «ami-e-s baisables»
Il en est du swipe comme d’une nouvelle forme d’interaction affective. Avec l’avènement des réseaux sociaux et des applis qui permettent de «zapper» les profils, le mouvement de l’index fait maintenant partie des nouveaux moyens d’entrer en contact. Mais d’autres choses changent : «Internet permet l’anonymat, ce qui donne un sentiment d’impunité à double tranchant, explique Valentina. D’un côté, cela libère (on s’autorise le sexe sans lendemain), d’un autre côté cela favorise l’expression de la haine en ligne ou la propension qu’ont les gens à s’envoyer directement des dick-pic.» Les dick-pic sont des photos d’érection en guise de bonjour, style «Voilà ma came, tu prends ?» Valentina s’avoue parfois troublée par ces nouveaux codes. Elle a conçu l’exposition comme une forme d’exploration des pratiques émergentes et des bricolages en cours dont même les nouvelles générations ne maîtrisent pas toujours les règles. «Tout le monde est dans une sorte d’apprentissage», dit-elle, ce qui rend le travail des artistes d’autant plus intéressant : leurs créations à la fois anticipent et questionnent les pratiques sentimentales et/ou sexuelles à venir. Au-delà des jugements faciles ou prématurés.
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A VOIR : exposition Data Dating (jusqu’au 26 juillet 2018), à la galerie Charlot : 47 rue Charlot 75003 Paris.
NOTES
(1) Adam Basanta a notamment créé des hauts-parleurs distribuant des messages d’amour et des rideaux d’écouteurs diffusant du «son blanc» à la douceur hypnotique.
(2) FaceTime est une application gratuite de type Skype pré-installée, disponible, sur tous les appareils Apple : on peut s’offrir un Vrai Moment Magique sur son ordinateur Macintosh ou sur son iPad, aussi bien que sur son iPhone.
Aujourd’hui, je vais tester le tout nouveau Womanizer Premium, sommet de la hiérarchie dans la gamme Womanizer. Lisez l’article, c’est un petit conseil amical d’Adam car ça vaut le coup 🙂 Sans dévoiler la conclusion, c’est juste le meilleur du marché (zut, j’ai dévoilé la conclusion …) Deux nouveaux Womanizer ! … et ils valent…
L’article Test du Womanizer Premium, le top de l’orgasme clitoridien est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Chose promise, chose du(r)e, voilà les gifs de la semaine pour une spéciale anal, spéciale petit cul et spéciale amour du bouli. Ça fait beaucoup, j’en conviens mais quand on fap, on ne compte pas. Et comme j’aime les choses bien faites, partons sur du pur amateur signé « Couple », avec la fougue d’une midinette de 18 ans née au mois d’avril et la sagesse d’une petite annonce faite avec les doigts.
Même si l’année scolaire est terminée et que tout le monde part sur le chemin des vacances, je vous propose d’amener votre cahier de révision et de venir vous torturer les méninges au dessus du boule des Young Couple. Difficile de rester concentré face à tant de splendeur mais l’appel de l’équation parfaite doit impérativement l’emporter. Faisons comme ça : un petit cul parfait (y’) + une grosse envie (r)2 x le fantasme de l’écolière (t3) = une sodomie intergalactique.
Normal qu’il fasse aussi chaud ces derniers temps, April Eighteen is in da place. Toujours accompagnée de son magnifique boule, de sa petite dentelle et de la bite démesurée de son bien aimé, la jeunesse dévergondée du mois d’avril nous donne clairement envie de nous découvrir de plus d’un fil. Le mois de mai est visiblement passé par là aussi…
Sous le regard expert et la plume ardente de Gonzo, vous avez pu découvrir la semaine dernière une jolie compilation des pires annonces publicitaires du mois de juin. Entre la réclame faite pour allonger votre pénis de 9cm (avec effet immédiat!!!) et Nadine de Courbevoie qui cherche un plan cul juste à côté de chez toi, j’ai préféré faire dans la dentelle façon Brazzers. La sandwich qui tombe, la jupe qui se relève, un doigt dans les fesses et mamie qui ne remarque rien. Classique. Mais n’oublie pas, TOI AUSSI VIENS NIQUER LES MAMANS DU COIN.
Ni Dieu, ni maître, avec Dirty et Couple. D’après le journal Le Tag Parfait, fondé en 1880 par Gonzo Blanqui, la devise de l’anarchisme se refait une petite beauté pour être au plus près de la réalité. Des « osons » par-ci et des « vous avez osé ? » par-là toisent les cris et les esprits de tous les plus révolutionnaires. Un « venez pas ici tout en passant par là » serait aussi tout à fait judicieux pour décrire l’action militante de ce couple qui n’a définitivement pas froid aux yeux.
On termine avec les Adventures Couple qui nous feront saliver jusqu’à la semaine prochaine avec cette eau de jouvence. Très bonne quand appliquée sur le visage, elle révèle également tous ses secrets après une sodomie bien sentie. Perle de fap, cinq minutes de pure douceur.
Image en une : Lena Paul & Aidra Fox dans « Peer Pressure: The Celebrity«
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Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Main post photo: the ever-gorgeous Nereyda Bird, featured in Lui Magazine. More of her can be seen at Jim Malucci Photography.
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L’été vient avec l’ensemble des chouettes activités lascives dans lesquelles on peut se plonger au gré des moments disponibles offerts par les vacances et son temps libre. Aujourd’hui, je vais vous parler du Gel de Massage Intégral et lubrifiant YesForLov, un outil parfait pour de telles activités estivales. Présentation du Gel de Massage Intégral et…
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Pour ce débat sur les discriminations, les bénévoles de l’association Rimbaud ont d’abord expliqué leur volonté d’“ouvrir le dialogue” à propos des LGBT-phobies avec des adolescents âgés de 15 à 18 ans. Pour ce faire, l’association propose des interventions dans les collèges et lycées, à partir d’une base créée en 2009 en coopération avec SOS Homophobie. Grâce leur obtention d’un agrément de l’Éducation nationale, l’association a un accès plus facile aux établissements, même si les bénévoles n’interviennent pour le moment qu’au sein d’établissements publics par manque de sollicitations d’établissements privés. La question d’intervenir auprès d’enfants plus jeunes et d’adultes s’est posée, mais les bénévoles ont regretté ne pas avoir trouvé le bon format pour le moment. Une personne du public a souligné que les enfants auraient un “rôle de prescription”, qui sous-entendrait que s’ils comprenaient le message de l’association, les parents normaliseraient à leur tour ce discours. Le public a également soulevé des lacunes d’éducation sexuelle au sein des écoles, une remarque complétée par les bénévoles de l’Association Rimbaud, qui ont proposé des cours “d’éducation sentimentale”, pour recentrer les réflexions sur les sentiments plutôt que simplement les pratiques sexuelles.
Des discriminations au sein même de la communautéDans un second temps, le débat a porté sur les discriminations au sein de la communauté LGBT. En effet, l’audience a rappelé qu’ “on s’attend à ce qu’au sein de la communauté, ce serait plus ouvert, plus sympa mais nous appartenons à une société déjà sexiste, raciste etc. Ce n’est pas parce que l’on appartient à une communauté que nous n’avons pas des privilèges ou des comportements oppressifs et qu’il y a des relations de pouvoir entre communautés”. Plusieurs personnes du public ont alors donné des exemples, parlant de leur expérience personnelle ou non. Il a notamment été question de biphobie, les personnes bisexuelles étant peu visibles au sein de la communauté, considérées comme “libertines”, “instables”, voire “traîtres” à la cause LGBT. La bisexualité pourrait même être occultée, au profit de l’attribution d’ “homosexualité” ou d’ “hétérosexualité” suivant la personne avec laquelle les personnes bi sont en relation.
Des mécanismes d’exclusion à l’égard de personnes neuroatypiques ont également été soulignés, face à des comportements considérés comme “inattendus” – “alors même que chacun.e [au sein de la communauté] revendique une autodétermination”, comme le regrettait un membre du public.
À deux jours de la Marche des Fiertés, une personne a également voulu attirer l’attention sur le “validisme” et les personnes en situation de handicap. Des handicaps pas toujours visibles, mais pas moins importants pour autant. À Paris, un char sera justement apprêté, samedi 30 juin, pour les personnes à mobilité réduite, grâce à l’association Handi-queer. Mais à Lyon, rien n’a été prévu cette année, d’où la volonté de cette personne de sensibiliser le public à la question du handicap et leur demander de faire attention, lors de la Marche, à ne pas bousculer les autres autour de soi.
Enfin, les profils sur les application de rencontre ont été pointés du doigt, mentionnant souvent des préférences en termes “d’origine ethnique”, mais également de “forme du corps”, de “dimensions”. “Certain.e.s demandent même “si tu es clean”, témoigne une personne du public, une question discriminant les personnes séropositives. Face à cette situation, certain.e.s ont avancé l’argument que des préférences sont possibles, tant que l’on reste “ouvert.e” et que ces préférences ne deviennent pas des critères discriminants. D’autres préfèrent mettre l’accent sur “ce que l’on veut plutôt que ce que l’on ne veut pas” – ou même, se centrer sur les passions plutôt que les attraits physiques.
Trouver des solutions “en interne” contre ces discriminations ?Plusieurs personnes ont soulevé leur attente d’une “bienveillance” au sein de cette communauté, elle-même discriminée et victime de violences “externes” (de la part de personnes non-LGBT+). L’hypothèse avancée dans le débat a été qu’en luttant contre les discriminations internes à la communauté, il serait plus aisé de dessiner des outils à mettre en place “en externe”. En ce sens, le Centre LGBTI de Lyon a mis en place et affiché une Charte d’accueil détaillant ces comportements, de sorte à ce que les personnes ayant un comportement discriminant sans le savoir en prennent conscience sans que les personnes qui se sentent discriminées aient à s’expliquer. D’autres solutions ont été mentionnées, comme le fait de ne pas genrer lorsque l’on dit “bonjour”, ou de demander directement à la personne comment elle désire être appelée. Quant aux applications de rencontre, face à “ceux qui arborent leurs discriminations, arborez votre ouverture”.
L’article LGBT-phobies et discriminations : comment lutter contre elles ? est apparu en premier sur Hétéroclite.
Ce changement de classification de la « transsexualité » est salué par l’Association Nationale Transgenre (ANT) – qui était intégrée aux travaux de l’OMS – comme «la fin de la psychiatrisation de la transidentité», même si l’association rappelle «la maltraitance médicale [toujours d’actualité dans le] système de santé français». D’autres associations, à l’instar de Chrysalide (Lyon), tout en saluant «cette avancée», dénoncent une exclusion des personnes non-binaires et le maintien d’un diagnostic différentiel (plutôt que l’autodétermination des personnes trans). L’ANT appelle donc à continuer à faire pression sur l’OMS, la CIM-11 devant encore être votée par les pays membres en mai 2019 et n’entrant en application que le 1er janvier 2022.
Photo © Martin Colombet pour Libération
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Je n’aime pas la notion de « vieux de la vieille » dans les forums et groupes bdsm. On y sent ce mépris à peine déguisé dans cette expression qui dit en gros « moi je sais… et vous, vous ne savez pas, bande de petits cons. »
J’essaie de me rappeler, quand j’étais « nouveau » dans ce milieu moi-même, il y a vingt ans, face aux pratiques dites bdsm. Les vieux du moment aussi se sentaient menacés par l' »ouverture du milieu », par toute cette déferlante de cultures alternatives entrant dans la culture populaire et mainstream, l’internet aidant.
Je les entends encore se lamenter : « aujourd’hui avec la nouvelle génération, le respect est moins présent »… Ou encore : « il y a moins de vrais pratiquants… »
C’était mieux avant?Aujourd’hui, ceux et celles qui se la jouent « vieux de la vieille » aiment bien se moquer des lecteurs de la trilogie « Fifty Shades of Grey » qui dénaturerait selon eux le vrai esprit du bdsm. À ce compte-là, je leur rétorquerais : pas plus pas moins qu’Histoire d’O, où l’on apprend en bout de ligne que Sir Stephen n’est qu’un membre d’un réseau international de prostitution… ni davantage que la trilogie de la belle au bois dormant d’Anne Rice où la soumise se transforme en domina… ni…
Cela dit, je considère que la néo-porno à la Upper Floor et la déferlante de photos léchées et de vidéos mal léchées dans Fetlife ou Hamster machin font bien plus de ravages dans les esprits et les pratiques, qu’un roman Harlequin sulfureux plutôt inoffensif. Tout de même, il suscite des vocations… :- )
Pourquoi? Parce que beaucoup croient que que ce qu’ils voient dans toutes ces photos et ces clips vidéos dans cette néo-porno, c’est ça du bdsm, que c’est comme ça que ça doit se passer dans une relation de pouvoir, que c’est ce qui attendu d’un « Maître » et d’une « soumise », que toutes ces disciplines olympiques, où l’ingéniosité rivalise d’adresse avec des dangers réels, sont la marque de vrais pratiquants estampillés catégorie A1…
Remarquez, c’est pas mieux avec toute la représentation du parfait dominant dans la trilogie d’E.L. James.
Les stéréotypes bdsm ont la tête dureJe vis la relation de pouvoir sur une base continue depuis la naissance de ce blogue en 2001.
Oh, pas avec la même personne. Plusieurs relations se sont succédé au fil du temps : des relations à temps plein, à temps partiel, freelance, en co-propriété, de couple, des rencontres coup-de-dés.
Quand je parle de relation de pouvoir sur une base continue (expression que je préfère à relation 24/7, qui mêle plus qu’elle n’éclaire), je ne dis pas que je me promène constamment avec une cravache en main, un contrat bdsm dans mon portefeuille, et que j’attends de ma compagne qu’elle m’offre son cul à tout bout d’champ pour une diablerie de mon cru.
Non. Je dis : base continue, dans le sens qu’à tout moment la femme qui se soumet à moi connait sa place dans notre relation et je connais la mienne. Tout comme elle reconnaît ma place et que je reconnais la sienne. Même si personne dans notre entourage ne peut percevoir un quelconque « signe » de soumission ou de domination.
Oh, forcément, ma vision d’une relation de pouvoir a évolué au fil du temps. Je n’aurais pas écrit le paragraphe précédent il y a vingt ans. Ma pensée a évolué, elle s’est construite au fil du temps sur des bases empiriques et pratiques, bien davantage que sur des bases théoriques plutôt inexistantes.
Ce qui était au départ l’exploration de fantasmes avec ma conjointe de l’époque, s’est transformé au fil du temps en façon de vivre mon intimité, ma sexualité, ma relation de couple, ma vie.
Phoque les clichésEt au fil du temps, je me suis aperçu que vivre la relation de pouvoir sur une base continue et saine, n’avait rien à voir avec les clichés véhiculés par la culture populaire, ni avec les nombreux mythes et légendes qui inondent Fetlife, y compris chez les gens « de la scène ».
Au moment où je réfléchissais à ces questions, bien en selle entre deux délicieuses, je suis tombé sur une entrevue donnée par Stefanos et Shay à Ayzad, un journaliste italien explorant les sexualités alternatives :
When my latest book was published last week, I was rather surprised by the prevalent reaction among both reviewers and readers alike. One of the most frequent comment to my beginners’ guide to sensible and healthy BDSM relationships is of amazement for its description of kinky games and mindsets so different from their “normal” portrayals – namely 50 shades of Grey and porn.
In fact, I had to stop and think to realize that I am privileged to see erotic domination and submission games from the vintage point of somebody with over a quarter of century of direct experience of this lifestyle.
This is more than enough time to get over the loads of bullshit about ‘true BDSM’ preached by most alternative media as well as the mainstream ones, but people inexperienced with the reality of the Scene are especially prone to believe its myths and legends.
As a matter of fact, most of them actually try to follow them to the letter – often to their disappointment.
Je vous laisse vous organiser avec la traduction, vous êtes de grandes personnes.
L’article Vivre la relation de pouvoir, et non pas la fantasmer est apparu en premier sur cercle O.
Le numéro 195 de notre revue trimestrielle Prostitution et Société est sorti !
Il consacre un dossier complet à la Planète abolitionniste, c'est à dire à toutes les pays, associations et coalitions qui appliquent ou promeuvent le modèle législatif "franco-suédois". Egalement à ne pas manquer, une interview de Noémie Renard, autrice de 'En finir avec la culture du viol"
Vous pouvez vous abonner pour 1 an, 4 numéros, pour 25 euros seulement !
Ce trimestre encore, notre revue, la seule en France consacrée entièrement à la prostitution, propose des dossiers, interviews, actus, initiatives, pages culture.
-* A l'occasion de la sortie de son livre, "En finir avec la culture du viol", nous avons rencontré Noémie Renard, qui rappelle que "la prostitution fait partie de la culture du viol".
-* A lire également, dans notre rubrique "Eclairages", un article sur la question de la prostitution des mineur·e·s en France, et un article complet sur les nouveautés législatives aux Etats-Unis, avec la loi Sesta-Fosta et la fermeture du site Backpage.
-* Un dossier complet est donc consacré à la planète abolitionniste, avec les dernières actions à l'international de notre coalition CAP international, avec une infographie-planisphère qui décrit les différentes organisations (voir ci-dessous), et des interviews exclusives de Sarah Benson, présidente de CAP international, et Taina Bien-Aimé, directrice de la CATW (Coalition contre la traite des femmes).
-*Les initiatives de nos délégations et partenaires, avec notamment l'audition de notre association devant le comité de bioéthique à propos de la "GPA" (grossesse pour autrui).
-* Les pages Cultures, avec une recension du dernier livre de Florence Montreynaud, "Zéromacho : des hommes disent NON à la prostitution"
Vous pouvez retrouver le sommaire complet de ce numéro ici :
http://www.prostitutionetsociete.fr...
Et télécharger le bulletin d'abonnement ici :
http://www.prostitutionetsociete.fr...
Ça peut arriver à chacun.e d’entre nous, vous êtes tranquille en train de traverser une rue, une voiture, un vélo brûle un feu. Comme ont...
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Une étude récente sur l’homosexualité dans le foot révèle qu’un supporter sur deux déclare avoir un jugement négatif sur l’homosexualité et que celle-ci reste un tabou pour 63% des joueurs professionnels et 74% des jeunes joueurs. «Pédé», «enculé», «tafiole» : nul besoin d’avoir passé son enfance au bord du terrain pour savoir que ces insultes sont monnaie courante quand la partie bat son plein. La course à la performance, la valorisation de la virilité et le fanatisme démesuré des supporters sont autant de raisons qui semblent expliquer l’homophobie dans le football.
« Peut mieux faire mais fait des efforts »Si le constat est accablant, le mauvais élève football montre des signes d’amélioration.
Le plus récent remonte au 8 juin, lors de l’affiche amicale France-États-Unis à Lyon. À cette occasion, les numéros de maillot des joueurs américains étaient ornés des couleurs de l’arc-en-ciel en soutien à la campagne américaine You Can Play, qui défend les droits des lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels et des trans dans le sport. Depuis 2012, cette campagne pour l’homosexualité dans le foot a noué de nombreux partenariats avec des ligues de sport ainsi qu’avec plusieurs universités, toutes engagées pour mieux défendre l’égalité, le respect et la sécurité de tou·tes les sportifs et sportives.
Très investi dans la cause LGBT, le football britannique (considéré comme le meilleur championnat au monde et surtout le plus médiatisé) s’engage sur le terrain en soutenant la campagne Rainbow Laces. Lancée par l’association caritative Stonewall, qui promeut les droits LGBTI, cette opération tire son nom des lacets arc-en-ciel qu’arborent chaque année des joueurs de Premier League.
Il y a moins d’un an, l’arbitre Ryan Atkin, évoluant en Angleterre, a révélé son homosexualité. Dans toute l’histoire du football, il est le premier membre du corps arbitral à briser ce tabou. Interviewé par Sky Sports, il a affirmé qu’«être gay n’a aucune importance quand il s’agit d’arbitrer un match de football». Selon lui, «l’homophobie est toujours un problème, mais les choses s’améliorent tous les jours. On peut changer le jeu et la culture si on change les esprits. Les gens bien dans leur peau au travail sont plus efficaces. La même chose est vraie dans le sport professionnel». Prochaine étape : carton jaune à chaque insulte homophobe, M. Atkin ?
En 2013, la Russie avait choqué l’opinion internationale en votant une loi interdisant «la propagande homosexuelle devant mineurs», laissant clairement comprendre l’hostilité du gouvernement et de l’opinion russes à l’encontre de la communauté LGBT. Cinq ans plus tard, les choses ne s’améliorent pas : les actes homophobes ne sont toujours pas punis par la loi. Selon un récent sondage, 81% des Russes pensent que l’homosexualité est répréhensible.
La dernier haut fait à ce sujet revient au militant britannique Peter Tatchell, interpellé près de la place Rouge jeudi 14 juin, à quelques heures du coup d’envoi de la Coupe du monde. Il arborait une pancarte sur laquelle était inscrit : «Poutine échoue à agir contre la torture d’homosexuels en Tchétchénie». Il a été embarqué par la police moscovite. À sa sortie, il continuait à proclamer qu’«il ne peut y avoir de relations sportives normales avec un régime comme celui de Vladimir Poutine». Ce militant majeur des droits LGBT au Royaume-Uni a subi ainsi sa troisième arrestation en Russie. Il avait déjà été interpellé à Moscou en 2007 lors d’une Pride rythmée par des violences, durant laquelle il avait notamment été frappé au visage.
Malgré cela, Vladimir Poutine a assuré aux supporters gays qu’ils seraient les bienvenus lors de la Coupe du monde. Rappelons qu’en Russie, et notamment dans la capitale, de nombreux commerces interdisent l’accès aux homosexuel·les, à l’aide de pancartes affichées à l’entrée.
L’homosexualité dans le foot : et la France dans tout ça ?Difficile de recenser des cas de coming-out dans le football français. Au niveau professionnel, Olivier Rouyer est le seul joueur à avoir franchi le pas, plus de dix ans après avoir raccroché les crampons, jugeant que «[s]a carrière en aurait pâti [s’il] l’avait annoncé alors [qu’il] évoluai[t] encore au haut niveau». Yohann Lemaire a eu le courage en 2009 d’évoquer son homosexualité alors qu’il évoluait en DHR (à trois divisions du football professionnel). Pris à partie par ses coéquipiers et mis au placard par ses dirigeants, il retente le coup un an après sous l’impulsion du président de la Fédération Française de Football. C’est un échec : les dirigeants du club le recalent, à nouveau.
Depuis, Yoann Lemaire milite pour l’égalité des chances dans le football. Il joue des matchs de charité aux côtés des champions du monde 98, a sorti un livre intitulé Je suis le seul joueur de foot homo, enfin j’étais… et, en 2017, il a intégré la réserve citoyenne de l’Éducation nationale. Interrogé récemment par Le Point sur la question de l’évolution des mentalités, il a toutefois du mal à cacher son amertume : «quand je reviens dans mon club, je retombe sur le même coach, les mêmes dirigeants, et ça n’a pas évolué, ils ne veulent toujours pas en parler : ça les emmerde».
Un tabou dans le football féminin aussiCréée en janvier 2012, l’association Les Dégommeuses poursuit deux objectifs majeurs : la promotion du foot féminin et la lutte contre le sexisme, les LGBT-phobies et plus généralement toutes formes de discrimination. «Les choses bougent au niveau du foot féminin mais l’homosexualité est un tabou encore et toujours. Pas un joueur ou joueuse en activité, en France, n’a fait son coming–out» déplore Veronica Noseda, membre du Comité d’administration de l’association.
S’il est si dur de s’assumer dans ce sport, c’est selon elle parce que «le foot est un univers extrêmement genré où l’expression de la virilité est maximale». Afin de remédier à cette situation, l’association propose des tables rondes auprès des jeunes dans les clubs de football. Leur dernier fait d’armes ? Un coming-out collectif. Mais «les gens ne sont pas prêts, ils ont encore peur du jugement des autres» prévient Veronica Noseda. Preuve que le chemin de l’acceptation de l’homosexualité dans le foot est encore long…
Photo © Jens Dresling
L’article L’homosexualité dans le foot : le même maillot, pas les mêmes droits est apparu en premier sur Hétéroclite.
Tout le monde tremble et sue, les rideaux de fer se lèvent et ça court dans tous les sens pour acheter une télé, une paire d’escarpins, une machine à pain… Eh bien bonne nouvelle c’est aussi les soldes sur le shop du Tag Parfait. Vous avez des dizaines de produits qui bénéficient d’une super réduction, mais on vous a sélectionné quelques articles qui valent le coup d’oeil.
Qui dit soldes dit fringues non ? On pense à s’acheter des sandales, une robe d’été… Bon chez nous on est plutôt parti sur la robe dans sa version lycra qui donne des envies de sale plutôt que de salsa. Robe courte Stella / 17,97€ au lieu de 59,90€
C’est une combinaison fort sympathique ma foi, avec un drapé travaillé et des fronces qui mettent en valeur n’importe quel boule. En plus le plumetti c’est super tendance. Combinaison Rue des Demoiselles / 26,40€ au lieu de 88€
Les soldes c’est aussi l’occasion de refaire les stocks, notamment des oeufs de Tenga, parce qu’on en a jamais assez. Et si c’est votre première fois, au moins vous l’aurez eu en promo. Tenga Egg Dance – Keith Haring / 5,39€ au lieu de 8,99€
Svakom est une marque de luxe et par essence pas forcément abordable. Là, le Emma, Magic Wand chauffant avec une tête amovible, est à -30%, et pour tout ce qu’il pourra stimuler ça vaut le coup de le mettre dans le panier. Vibromasseur chauffant Emma / 76,93€ au lieu de 109,90€
Stimuler la prostate et le périné, c’est le double effet kisscool qui permet à ce joli toy d’apporter moult sensations incroyables, chez Nexus on ne rigole pas avec l’anus, au Tag Parfait non plus. Le Nexus est même testé et approuvé par la prostate du taulier. Nexus Neo / 44,17€ au lieu de 58,90€.
Pendant qu’on parle d’anus, Malesation, la marque allemande numéro un dans notre coeur (et dans notre cul) a sorti cette petite mallette du plaisir masculin avec tout le nécessaire pour prendre son pied : trois cockrings, une chapelet anal, un masseur prostatique, un buttplug et une poire à lavement ! Indispensable pour passer du bon temps à deux ou en solitaire. Premium anal set / 83,95 € au lieu de 119,90 €
Pourquoi manger bio, et faire son ménage au vinaigre blanc si c’est pour se mettre des trucs pas net dans le fondement ? Bois Audacieux propose des toys en bois qui sont du meilleur effet, ici, un gode anal qui saura combler vos envies natures. Gode Bois l’Audacieux / 65,17€ au lieu de 86,90€
Adepte de sensations fortes ne veut pas dire qu’on refuse les prix doux… Un set de trois paires de pinces à tétons pour torturer à loisir qui voudra bien. Set 3 chaînes pinces seins Spartacus / 44,10€ au lieu de 63,00€
Des boules de geisha connectées, un coach sur le smartphone, c’est l’avenir du sextoy ? Musclez vous le pelvis, et au lieu de jouer à Candy Crush dans le métro, faîtes des exercices de Kegel. G Ball 2 / 69,99€ au lieu de 99,99€
Un essentiel c’est le rabbit, stimulation interne et externe c’est un combo vraiment top. Ce toy de Minds of Love est simple et efficace, tout pour le plaisir quoi. Seducer Double Vibromasseur / 48,93€ au lieu 69,90€
Fun Factory se place là quand il s’agit de sextoy, là un stimulateur dédié au point G ET la prostate, pour que tout le monde y trouve son compte. Vibromasseur Woody – Fun Factory / 79,92€ au lieu de 99,90€
S’amuser c’est super facilement avec les doigts (better with fingers), et ce qui est top c’est de tunner un doigt. On peut poser une bague pour vibrer digitalement, avec 6 modes, mais qui sert aussi de télécommande pour d’autres toys de la gamme. Doigt Vibrant G Ring / 28,69€ au lieu de 40,99€
Pour faire passer tout ça, vous pouvez toujours jouer la carte de la gourmandise avec du lubrifiant. Si la marque JO propose quelques parfums pour le moins originaux (on pense au tiramisu que vous pouvez allègrement badigeonner sur le pubis de votre partenaire pour un moment dégustation) ici c’est le parfum Bubble Gum chez Mixgliss au bon goût d’enfance qui profite d’une ristourne. Mixgliss Eau – Sweet Bubble Gum 70ml / 6,23€ au lieu de 8,90€
Image en une : Louise et Martin à la plage.
Sus aux Ouibus trop mornes : un petit génie a décidé de pimper ses bus en peinturlurant nos pornstars chéries. Viens dans notre Bus Magique, sur le fleuve de l’amour.
Bus in Kerala you cannot be serious mate pic.twitter.com/jS7MvL8zxF
— No (@Basi_cally) June 29, 2018
Ava Addams, Johnny Sins, Keiran Lee, Jordi, Mia Khalifa, Sunny Leone. Vous ne rêvez pas, c’est bien leurs visages lisses qui s’affichent sur ces bus privés de la compagnie Chikkoos Tours and Travels, « éditions spéciales » spécifiquement réservées à une jeune clientèle. Des transports en commun qui font le tour de Kerala (Inde) tout en rendant hommage aux vedettes de la génération Pornhub. Les illustrations sont signées par l’illustrateur Rithesh (qui a pour habitude de caricaturer les célébrités), le rendu est kitsch à souhait mais l’idée est belle. Il y a un aspect très catch dans ces figurations : torses dénudés, couleurs criardes et goût de spectacle. A l’intérieur ? Des enceintes et des néons assurant une ambiance disco, prompte à enjailler les teenagers.
« Si certains portraitisent les stars du cinéma, les politiciens ou les personnalités sportives sur les devantures des bus, pourquoi ne pas carrément représenter des vedettes de films pour adultes ? » avance fièrement Sheril, le propriétaire des véhicules, à The News Minute. Soucieux de jouer sur le potentiel pop de la porn culture (certains bus de la même compagnie puisent dans l’imaginaire des blockbusters hollywoodiens), le trentenaire précise, caustique : “J’ai vu beaucoup de gens jeter un oeil au bus, mais si vous leur demandez, ils prétendront qu’ils ne connaissent pas ces stars« . A défaut de bus magique, ce « pornstar tour » a fait l’objet d’un buzz magique sur les réseaux sociaux, amusant même Keiran Lee, superstar de Brazzers.
Impressive
— Keiran Lee (@KeiranLee) June 30, 2018
«Il n’y a pas d’histoire de France sans la sexualité». Dans un ouvrage intitulé “L’Archéologie pornographique”, Zrinka Stahuljak, Professeur à Los Angeles, s'interroge : quel lien unit Gilles de Rais et la notion de République ? La légalisation du divorce et l’amour courtois ?
Septembre 1870 : au lendemain de la «défaite dévastatrice essuyée face aux Prussiens», la IIIe République est proclamée. Décembre 1870 : des philologues français adoptent La Chanson de Roland comme origine linguistique et littéraire de la «nation française». Pourquoi La Chanson de Roland ? Parce qu’elle raconte l’histoire d’un homme qui sacrifia sa vie pour protéger l’armée de Charlemagne… Charlemagne, roi des Francs, connu comme le grand vainqueur des Saxons (une peuplade germanique) ! Mais le revanchardisme anti-prussien n’explique pas à lui seul ce choix. Il s’avère que le Moyen Âge est terriblement à la mode depuis plusieurs décennies, sous l’influence d’artistes romantiques qui fantasment les chevaliers, les sorcières et les ménestrels en héros d’une mythologie nouvelle. Sous leur influence, le Moyen Âge devient la matrice d’une vision encore prégnante de l’identité nationale française.
Des «soins de l’âme» aux «soins mentaux»
Tout commence en 1793, lorsque l’Assemblée constituante abolit l’Eglise et que les «soins de l’âme» (désormais désignés comme «soins mentaux») sont confiés à «une catégorie nouvelles, les aliénistes». Les médecins, qui «supplantent peu à peu» les autorités religieuses au XIXe siècle, notamment «en matière de sexualité», appuient leurs théories concernant l’hystérie ou les perversions sur une histoire qu’ils font remonter à l’an 800 (le couronnement de Charlemagne). But : proposer «des preuves historiques à l’appui de leur théories». Ils instituent Jeanne d’Arc en cas exemplaire de névropathe, puisqu’elle avait des hallucinations et classent les saintes visionnaires du Moyen Âge dans la catégorie des personnes souffrant d’«états morbides du système nerveux». Par opposition à Jeanne, Gilles de Rais (qui fut son compagnon de guerre avant d’être pendu puis brûlé en 1440) devient le modèle idéal du «sadique congénital» et d’innombrables récits lui sont consacrés par des médecins qui le diagnostiquent : voilà un «cas» typique d’aliénation morale. Ces médecins qui font du Moyen Âge le berceau de leur science nouvelle, affirment que la «nation française» ne date pas de l’Antiquité, non : son origine remonte aux débuts de l’ère féodale. De même, les premiers cas recensés de «folie érotique», disent-ils, se trouvent dans les procès en sorcellerie.
«Satan ne serait qu’une maladie»
«Satan ne serait qu’une maladie», s’exclame Michelet. Pour les médecins du XIXe siècle, le mysticisme médiéval encourage tous les débordements : certains assimilent les «délires» provoqués par la ferveur à des formes de «monomanies» confinant au «désordre génésique». Zrinka Stahuljak en fournit toutes sortes d’exemple dans son ouvrage qui pointe notamment l’influence d’un écrivain romantique à succès, Paul Lacroix (surnommé le Bibliophile Jacob), le premier à «traduire» les minuties du procès de Gilles de Rai… Sa version est fantaisiste : il met la confession de Gilles à la première personne et s’étale avec complaisance sur la description d’actes de sodomie avec des enfants. C’est cette source prétendument «fiable» que des médecins aussi connus que Krafft-Ebing citent dans leurs traités. Mais l’influence de Paul Lacroix ne s’arrête pas là : dès 1852, il publie une histoire de la prostitution en 6 volumes, contenant un chapitre entier sur «les rues honteuses au Moyen Âge» dont il s’amuse à décrypter les noms. Pour Lacroix, les noms des rues sont révélatrices des moeurs anciennes de leurs habitants. Son ouvrage contribue à populariser l’image d’un Paris «moyenâgeux» peuplé de maquerelles et de voyous.
Le salon de Paul Lacroix… situé à la rue d’Enfer
C’est Paul Lacroix qui invente l’expression «archéologie pornographique» dont la chercheuse Zrinka Stahuljak fait le titre de son ouvrage. Paul Lacroix défendait l’idée que l’histoire était avant tout l’histoire des pratiques populaires, sexuelles y compris. Il voulait exhumer le vieux Paris à travers les noms des rues qui, disait-il, étaient les noms des choses qu’on allait y faire. Il s’avère que Paul Lacroix avaient beaucoup d’amis dans l’élite artistique de l’époque. «Durant les premières années de la monarchie de juillet, son salon, rue d’Enfer, avait pour habitués Victor Hugo, Sainte-Beuve, Alexandre Dumas, Frédéric Soulié et Gérard de Nerval. […] Lacroix, Hugo, Sainte-Beuve et Dumas fréquentaient aussi régulièrement le salon de Charles Nodier, à la bibliothèque de l’Arsenal […] où ils retrouvaient Lamartine, Musset, Balzac, Vigny, Deschamps, Jules Janin, Delacroix et Liszt.» Tous ces artistes se passionnent pour le Moyen Âge. Or, à cette même époque, «la restauration des monuments nationaux devient une priorité institutionnelle et étatique.» Ils sont presque tous mêlés au phénomène : la mode gothique, les récits de miracles, la publication des gestes épiques font leurs délices.
Le Ministère de l’Intérieur s’occupe des ruines, des putes et des fous
«En 1830 l’historien François Guizot, récemment nommé Ministre de l’Intérieur, milite avec succès pour la création du poste d’Inspecteur général des monuments historiques», attribué en 1834 à Prosper Mérimée. Le même Guizot participe à la fondation de la Société de l’histoire de France, en 1833. En 1834 est ensuite créé le Comité historique des arts et des monuments, aux activités duquel Victor Hugo participe. Beaucoup d’amis de Paul Lacroix sont impliqués dans des commissions chargées de dresser l’inventaire des bâtiments que l’Etat doit restaurer ou des documents anciens qui sont publiés afin de «populariser l’étude et le goût de notre histoire nationale», comme le formule Guizot. Ainsi que Zrinka Stahuljak le démontre, ceux qui gèrent les archives et les monuments anciens, d’une part, et ceux qui gèrent les affaires de moeurs sont souvent très proches. C’est le Ministère de l’Intérieur –à l’origine de la restauration des monuments– qui a la charge des prostituées au XIXe siècle. En 1838, c’est aussi le Ministère de l’Intérieur qui se charge officiellement d’envoyer les individus à l’asile (1).
Les codes chevaleresques posent problème
Poussant l’analyse plus loin, la chercheuse met en lumière l’étonnante convergence entre les études médicales et les études historiques : le succès des recherches sur l’amour courtois prend tout son sens à la lumière du débat virulent qui oppose pendant huit ans les pro et les anti-divorce. De juin 1876 à juillet 1884, les Français se déchirent autour de la question. Faut-il autoriser les conjoints à se séparer ? Dans le cas contraire, n’est-ce pas promouvoir des unions malheureuses qui aboutissent à des tromperies, voire à des crimes passionnels ? Au même moment, comme par un fait exprès, les Français se passionnent pour l’histoire de Lancelot, amoureux de la reine Guenièvre. Mais les médecins protestent : comment nommer «courtois» l’amour hautement problématique des chevaliers pour une dame mariée ? Ils voient dans les codes chevaleresques une forme de dégénérescence et militent pour le mariage courtois, faisant de l’amour entre conjoints la forme la plus «recommandée» d’union matrimoniale. Ce que la chercheuse Zrinka Stahuljak ne manque pas de désigner, avec ironie, comme un tour de passe passe idéologique : au XIXe siècle, le mariage d’amour devient l’opium du peuple.
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A LIRE : L’Archéologie pornographique. Médecine, Moyen Âge et histoire de France, de Zrinka Stahuljak, éditions universitaires de Rennes, 2018.
NOTE (1) «La loi de 1838 fait de la santé mentale la prérogative de l’Etat, dans le portefeuille du Ministère de l’Intérieur, en officialisant la procédure de certification et d’envoi des individus dans les asiles.» Source : L’Archéologie pornographique
Rendez-vous chaque mercredi pour retrouver une nouvelle BD de Mathilde !
Vous pouvez retrouver Mathilde et ses dessins sur son blog et sur son compte Instagram.… Lire la suite
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Le 22 juin dernier avait lieu la projection en avant-première du documentaire Planète Kinbaku, du nom de cette pratique érotique originaire du Japon, consistant à attacher et immobiliser une personne avec des cordes de chanvre ou de jute. Entre torture, érotisme et délires artistiques, ce documentaire nous révèle comment le kinbaku noue des liens entre les êtres à travers le monde.
Ce que j’ai aimé dans Planète KinbakuPlanète Kinbaku est un documentaire très intéressant pour découvrir cette pratique plutôt sulfureuse.… Lire la suite
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Vu sur Ange contre démon, Théo Kosma
J’ai depuis des mois des eBooks de Théo Kosma sur ma liseuse. J’en lis un…
Cet article provient de Littérature érotique
Grâce à son service de consultation mobile installé dans un camion, la Permanence d'Accès aux Soins de Santé (PASS) Colette Gynéco améliore l'accès aux soins pour les personnes prostituées. Notre délégation des Bouches-du-Rhône est désormais partenaire.
PASS Colette Gyneco est destiné aux femmes sans droits à la sécurité sociale, à qui l'équipe propose des consultations médicales généralistes orientées vers la gynécologie de prévention : dépistage, suivi gynécologique et/ou généraliste, écoute et avis médical, soins infirmiers...
Grâce à une assistante de service social, le soutien apporté va plus loin et aide à s'intégrer dans notre système de santé des personnes qui en sont tenues à l'écart par les problème de papiers, de logement, absence de sécurité sociale...
Ce programme fait écho aux actions entreprises par notre délégation des Bouches-du-Rhône en faveur de l'inclusion sociale des personnes et de leur accès à leurs droits fondamentaux.
Nous publions ci-dessous le planning pour juillet/août pour les consultations à bord du camion PASS Colette Gynéco. Vous pouvez également télécharger les flyers de présentation (en anglais et en français) pour les contacter ou prendre rendez-vous.
Planning PASS Colette Gyneco 3/07/18 : Plateforme Demandeur D'Asile (PADA) rue des Pénitents bleus 13001
4/07/18 : UHU Saint Louis, rue du Ruisseau Mirabeau 13015
11/07/18 : ADJ Amicale du Nid Boulevard Baille 13005
17/07/18 : PADA 13001
18/07/18 : UHU Saint Louis, rue du Ruisseau Mirabeau 13015
25/07/18 : CHRS Jane Pannier, aux Réformés 13005 ou CHRS Claire-Joie bd d'Athènes 13001
31/07/18 : PADA 13001
1/08/18 : UHU Saint Louis, rue du Ruisseau Mirabeau 13015
8/08/18 : ADJ Autres Regards Rue de Bône 13005 ou CHRS Claire-Joie boulevard d'Athènes 13001
28/08/18 : PADA 13001
29/08/18 : UHU Saint Louis, rue du Ruisseau Mirabeau 13015
I’m back after taking a short break; I got depressed for a minute after SESTA-FOSTA passed and had to regroup. Above image: Becky Berardi of The BadAss Becky Show, via Twitter.
Find this post interesting? Support its creation on my Patreon page.
Much gratitude to our sublime sponsor, Nubile Films.
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Difficile de laisser les gens vivre selon leur choix. Tous les jours, nous avons sur Twitter et dans l’actualité la preuve que les manières d’être se décalant d’une certaine norme reçoivent un systématique jugement accompagné d’un rappel à l’ordre. Ici, nous nous intéressons au porno et à sa culture, elle existe oui. Depuis que je me penche sérieusement sur le quotidien des travailleuses (et travailleurs) du sexe du milieu X, je vois comme il est compliqué de simplement pratiquer le métier qu’elles ont choisi.
Nous avons vu Vex Ashley et quelques Suicide Girls (ainsi que le Tag) se faire suspendre leurs comptes Patreon, souvent leur unique source de revenus. Si le cas de Four Chambers a alerté au vu de la somme qu’elle récoltait pour produire son art, cette chasse au cul est régulière depuis longtemps. Il y a quelque temps, Liara Roux avait été censurée par Patreon. AirBnB ne loue plus aux personnes qu’ils identifient comme sex workers. Instagram supprime les comptes comme pour Leolulu qui ont perdu et retrouvé les leurs je ne sais combien de fois. Facebook soûle tellement que la plupart des pornographes ont choisi de ne pas communiquer dessus. Le vrai problème causant ces censures est le système financier. Les processeurs de paiement et les banques n’aiment pas vraiment l’argent du porno. Il faudra faire une vraie enquête là-dessus, mais First Choice Bank (la carte bancaire des camgirls) avait cessé ses activités suite à ça. Et c’est pareil pour Patreon aujourd’hui. D’obscurs messieurs en costume-cravate font comprendre aux entreprises que si elles souhaitent lever des fonds ou garder leur compte, il faudrait que les gens tout nus qui utilisent leurs services ne les utilisent plus.
Est-ce que Cyprien ou Norman se font censurer de la sorte quand ils utilisent les réseaux sociaux ? Est-ce que les vidéastes profitant de Tipeee tremblent chaque mois à l’idée que la plateforme supprime leur compte ? Est-ce qu’un commerçant sur Amazon fait des insomnies en pensant à Paypal qui lui supprimerait son compte sans l’avertir ?
Ce n’est pas simple d’être dans le porno sur un plan économique et financier, ce n’est pas facile de faire les choses légalement. Évidemment, ça se rajoute au reste de la stigmatisation.
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Le fait de la semaine fut Patreon qui suspend le compte du collectif Four Chambers. Finies les belles vidéos ? Non, elle cherche un autre moyen de diffuser et récolter l’argent des abonnés. Lisez son thread.
H’Okay. Lets do this. @fourchambered got the call to say that we can no longer exist on Patreon anymore.
— Vex Ashley (@vextape) June 27, 2018
Quelques médias ont repris la nouvelle.
It’s me https://t.co/L0mZQM8DzX
— Vex Ashley (@vextape) June 30, 2018
Pornapocalypse now https://t.co/uPy5HGWCqk
— Vex Ashley (@vextape) June 29, 2018
Cam Damage a fait quelques astuces et elle a récupéré son Patreon. Magie.
IM UN-SUSPENDED! Thanks @PatreonSupport ! Also note: I’m lucky here. I hope everyone else gets their patreon back too. I will likely be making a pay site to avoid these issues in future.
— Camille Hannibal Damage (@thecamdamage) June 28, 2018
Il y a aussi cette sombre histoire des pirates de comptes de porn stars.
Opting out of social media is no longer optional, many businesses rely on it as do adult stars https://t.co/CPJqW2GcYF via @thedailybeast
— Aurora Snow (@MissAuroraSnow) July 1, 2018
Le coup de gueule des BBW contre les studios qui ne les mettent jamais en avant, malgré le succès qu’elles ont.
I'm so fucking SICK OF COMPANIES MAKING MONEY OFF OF BBWS BUT THEN DECIDING WE AREN'T FUCKING MARKETABLE SO THEY REFUSE TO GIVE US THE SAME OPPORTUNITIES AS OUR THIN/AVERAGE COUNTERPARTS
— Taylor (@housewifeswag) July 1, 2018
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Luna & James cèdent à la pratique des soldes sur leur boutique ManyVids. Et en plus, ils ont sorti une nouvelle vidéo.
| PROMOTION |
– 25 % OFF ALL OUR VIDS ONLY TODAYhttps://t.co/fBpywshrBO@ManyVids @ManyVidsUploads pic.twitter.com/9BN9VUFrWM— Luna & James (@LunaXJames) June 30, 2018
New video "Duchesse" coming tomorrow on @ManyVids @ManyVidsUploads pic.twitter.com/aUh5wvtklE
— Luna & James (@LunaXJames) June 28, 2018
Interview de My Sweet Apple sur Pornhub. Comment traduit-on Model Citizens ? Les citoyens modèles ou les modèles citoyens ? Je préfère le double sens.
New #ModelCitizens featuring @mysweetapplexxx on the Pornhub blog!
Go read it now —-> https://t.co/onw606SmcI pic.twitter.com/eivRxGhqXX
— Modelhub (@modelhubcom) June 29, 2018
Le contenu d’Anah Habana donne envie.
Go go go!
Based on a true story.
Swedish Massage.
Out now! @ManyVids https://t.co/8qd3GlCD8w pic.twitter.com/RPbSmU0VLF
— Anah (@AnahHabana) June 30, 2018
Le catalogue de Dominic Rystan s’étoffe de jolies choses.
https://t.co/K3Q2CHLgNz check out my vids
if yr a co-star and want this preview taken down for any reason lemme know. pic.twitter.com/XbCy1l1tgV
— Dominic Rystan (@DomTheStud) July 1, 2018
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Ça a l’air plutôt sympa de baiser avec Chanel Santini.
Jerking off with Santini by ChanelSantini @manyvids https://t.co/927fDPCqY4 pic.twitter.com/XZvKToaNPn
— Chanel Santini (@CCSantini) July 1, 2018
Ça a l’air bien aussi avec Viktor Belmont.
https://t.co/PloCy2GjUO • @thegraciejane knows just what I want pic.twitter.com/qjtr5xFs0J
— Viktor Belmont (@MSTRVKTR) June 25, 2018
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Notre crypto-porngirl préférée rentre chez SpankChain.
It’s official, I’m a @SpankChain advisor! pic.twitter.com/pHW2P4Tu7D
— Brenna Sparks (@brennasparksxxx) July 1, 2018
Des bisous et des sourires, le porno qu’on aime.
Put lots of kissing and smiles in porn
— Cookie Cosmos (@Cosmos_Cookie) June 30, 2018
L’absence d’August Ames pèse encore.
miss you so much @AugustAmesxxx
— danger (@Abella_Danger) June 29, 2018
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Est-ce qu’on fait un achat groupé pour les frais de port ou quoi ?
We Found Some Wanna Fuck Pocket T-Shirt – Get them while they last! – https://t.co/8VQWOeZevx pic.twitter.com/b6TGjvleNn
— DANI DANIELS (@akaDaniDaniels) June 26, 2018
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Carmina nous a expliqué le caudaulisme sur Viceland.
Qu'est-ce que le candaulisme ? @carm_ina répond à toutes vos questions sexuelles.#vicelabs pic.twitter.com/dIyGuG4wnz
— VICELAND France (@VICELANDFR) June 27, 2018
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Eh bé dit donc !
You guys are gonna love what we did for @mofosnetwork @LouieSmalls69_ pic.twitter.com/sZ5unVcWoD
— Hime Marie (@HimexMarie) June 27, 2018
YIIIIHAAAAA
I want a 15 foot gold statue of this out front of my house #mood @FemdomEmpire pic.twitter.com/z7qArUlJM9
— Marley Brinx (@MarleyBrinx) July 1, 2018
Si jamais vous mourrez d’envie de connaître la barre chocolatée préférée de votre porn star favorite, la réponse est sans doute sous ce tweet.
What is your favorite chocolate bar?
— Lee Roy Myers (@leeroymyers) July 2, 2018
Non seulement le porno gratuit transforme nos enfants en de sordides pervers, mais il traumatise aussi nos chats innocents. Ça va trop loin !
Oh no il a l'air traumatisé à vie pic.twitter.com/vKGfEtaAVi
— Carmina (@carm_ina) June 25, 2018
Au fait, c’est la Coupe du monde de foot, MDR
Today im a proffesional #Futbol player. Who wants to play me #worldcup pic.twitter.com/DopBE8ONM1
— Dante Colle (@dante_colle) June 25, 2018
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Et malgré l’adversité, ils et elles continuent de nous faire profiter de leur beauté.
— Video Girl 𝕸𝖚𝖙𝖎 (@mutinaea) June 28, 2018
Cun Art•° pic.twitter.com/fbrVmaHkow
— LoviaSG (@LoviaSg) June 28, 2018
hEY pic.twitter.com/O6Re24Sll5
— Rσвιи мaɛ (@RobinMaeeee) June 29, 2018
— Queen Faye (@ImQueenPixie) June 29, 2018
Si tu veux cette photo et les 22 autres du set du mois
Ça se passe ici https://t.co/yR8tSb0vsd
L'argent me sert à acheter de la lingerie, des perruques, des sextoys, payer mes shoots…bref tout ce qu'il faut pour créer + de contenu#fatbulous #curves #bbw #proutiful pic.twitter.com/4NOALw86cp— Penelopemeow (@Penelopemeow1) June 25, 2018
#NewProfilePic pic.twitter.com/xXdcPJFZAt
— Suz Ellis (@redhotsuz) June 30, 2018
— LeoLulu (@LeoLulu_XXX) June 30, 2018
Blue succubus.
Did you guys enjoy this hot week-end ? pic.twitter.com/XByefnZioH
— Trish Collins (@TrishCllns) July 1, 2018
cum seee me! #Merica @chaturbate https://t.co/zXAy7IQsGX pic.twitter.com/FY3i8znBNY
— ButteryBubbleButt (@BrittanyBenz_) July 2, 2018
the most potent, venomous scorpion you’ll ever fucking meet pic.twitter.com/yJtB63ZmzS
— xXxMETALPUSSY (@YUNGSADISTlC) June 29, 2018
Lana x @Sixty6Mag pic.twitter.com/QuzWLEt3SO
— Lana Rhoades (@LanaRhoades) June 26, 2018
Goodmorning snapchat.https://t.co/4iuN9YB88M pic.twitter.com/qQZuRbCZNs
— Bailey Jay (@BaileyJayTweets) June 26, 2018
Gender Bender is coming out on @xconfessions tomorrow. Go and watch the wonderful @Kali_Sudhra and me go om a date and have some mindblowing sex in cinematic black n white. Directed by @erikalust #pride #nonbinary #queer pic.twitter.com/MY49g6grvc
— Dante Dionys (@DanteDionys) June 27, 2018
Light Fetish featuring @thehexhypoxia is now live! Later tonight catch my new series debuting titled A Keen Vantage, teasers are up now for 1+ and 7+patrons! https://t.co/xq1AxXhN2H pic.twitter.com/6nUvgeNLQF
— Michelle (@shessobootyful) June 27, 2018
open for a surprise pic.twitter.com/U4LqimEx14
— Oliver Davis (@ImOliDavis) June 29, 2018
Leaving my in Mykonos! pic.twitter.com/ejLjnNBEpd
— Kendra Sunderland (@KSLibraryGirl) July 1, 2018
Mmmm pic.twitter.com/KNWR4SBngl
— Lindsey Love (@_LindseyLove) July 2, 2018
I've had some fun shooting these! Check out my Instagram!
Good night babies!#tealer #pornhub #love #happy #goodnight #girlfriend pic.twitter.com/rvv6E4VvKO
— Lele O (@ohshititslele) June 25, 2018
Photo de une : Trish Collins par elle-même
Tapez les premiers mots d’une question sur Google : «Veut-elle». Le moteur de recherche propose : «Veut-elle sortir avec moi ?», «Veut-elle me quitter ?», «Veut-elle me revoir ?». C’est ce qu’on appelle l’autocomplétion. Un artiste en a fait le moteur d'un magnifique poème d’amour.
Quand un homme répond favorablement à vos messages, comment l’interpréter ? Que signifie sa gentillesse ? Avant les années 2000, on demandait conseil à des proches. Maintenant on va sur Internet et on tape des questions pour trouver la réponse : «Veut-il… ?», «Veut-elle… ?». S’appuyant sur les recherches les plus fréquemment effectuées sur Google concernant l’amour, un artiste a créé une machine à générer automatiquement des requêtes. L’oeuvre s’intitule Glaciers. Il s’agit d’un poème en diptyque, constitué de trois écrans, trois liseuses reliées à Internet. Sur la première on peut lire, à l’encre électronique : «Veut-il m’épouser / Veut-il sortir avec moi / Veut-il être mon petit copain». Sur la seconde : «Veut-elle m’épouser / Veut-elle être ma petite copine / Veut-elle m’embrasser». Sur la troisième : «Je ne veux jamais…» (1). Suivent les trois choses qu’on «ne veut jamais», et dont je préfère ici ne pas dévoiler la nature. Il faut aller voir cette oeuvre pour en savoir plus. Elle est actuellement exposée à la galerie Charlot (Paris), dans le cadre d’une exposition intitulée Data Dating, consacrée à «l’impact des nouvelles technologies dans le domaine de l’amour et des relations sexuelles».
Recherches Google «avec la saisie semi-automatique»
Pour Valentina Peri, anthropologue de formation, organisatrice de l’exposition Data Dating (jusqu’au 26 juillet 2018) et co-directrice la galerie Charlot depuis 2011, il n’est pas anodin que les gens se tournent vers le Web pour trouver des réponses concernant leur vie intime. C’est à Google qu’ils s’adressent, semble-t-il, lorsqu’ils sont amoureux. Ils vont sur Google taper des questions dont les motifs les plus fréquents reviennent sous la forme de phrases pré-écrites dans le moteur de recherche. Le système est désigné sous le nom d’autocomplétion ou encore complétion automatique. Son fonctionnement est simple : «Lorsque vous lancez une recherche sur Google, vous pouvez trouver des informations plus rapidement à l’aide des prédictions de recherche». Ces prédictions correspondent aux recherches les plus souvent faites par les autres utilisateurs «dans votre région» et sur la base des mêmes mots.
Une oeuvre constituée de prédictions
Générées automatiquement par le biais d’un algorithme, calculant «la fréquence de recherche d’un terme par les Internautes», ces prédictions constituent une étonnante vitrine des préoccupations qui agitent l’ensemble des Internautes partageant la même aire géographique et linguistique. Ces préoccupations évoluent au fil du temps, bien sûr. Certaines peuvent varier au cours de la journée. D’autres changent une fois par semaine… Il y en a qui ne changent pratiquement jamais… C’est ce miroir que nous tend l’artiste Zach Gage. Son oeuvre s’intitule Glaciers par allusion aux infimes variations amoureuses qui font évoluer les prédictions de recherche sur Google. Son oeuvre est faite pour le long, très long terme. Bien qu’elle ait été créée en 2016, les mots n’ont pratiquement jamais changé sur les trois écrans. Tels des «glaciers», en apparence ils ne bougent pas. Et pourtant : «bien qu’elles semblent statiques, chaque oeuvre se rafraîchit une fois par jour.»
Un poème d’amour proche de la prière
Chaque jour, Valentina Peri va les lire. Les mots restent les mêmes. Ou presque. Les requêtes sur Google restent quasi similaires, comme si les mots «Veut-il», «Veut-elle» ou «Je ne veux jamais» étaient toujours, inévitablement, suivis des mêmes répétitives interrogations : «Veut-il m’épouser ?», «Veut-elle m’embrasser ?». Dans cent ans, quels mots s’afficheront sur les écrans ? Quelles questions les enfants de nos enfants poseront-ils au réseau, dans l’attente d’une réponse impossible ? De ces questions, Zach Gage a fait le «moteur perpétuel» d’un poème qui ne prendra jamais fin. Le poème n’apportera jamais de réponses. Il ne fera jamais qu’afficher les trois premières des dizaines de milliers de questions classées par ordre statistique… Les trois premières qui nous tiennent au coeur. Les trois premières questions, les plus anonymes, les plus poignantes.
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A VOIR : exposition Data Dating (jusqu’au 26 juillet 2018), à la galerie Charlot : 47 rue Charlot 75003 Paris.
NOTE 1 : Le poème est en anglais. A la date du 19 juin 2018, les strophes en étaient : «Does he want to marry / Date me / Be my boyfriend», «Does she want to marry me / Be my girlfriend / Kiss me». Concernant la question «I never want to…», je laisse en suspens.
C’est dans une ambiance festive et déterminée que s’est déroulée la Marche des Fiertés ou Gay Pride ce samedi à Paris. Entre messages politiques, drapeaux arc-en-ciel et chars musicaux, les centaines de personnes qui ont défilé, ont souhaité faire passer de nombreux messages ayant tous un objectif final commun : dire stop à l’homophobie.
La Marche des Fiertés démarrait à Concorde pour terminer à Place de la République. Entre les deux, un long passage par la rue de Rivoli où je me suis postée pour ne rien louper du long cortège.… Lire la suite
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En plein milieu de cette coupe du monde de football, je me tourne vers la plus belle des coupes dans le porno : le sexe oral (et l’anal aussi, mais ça, ça sera pour la semaine pro). Quatre petits gifs et une surprise prêts à vous faire vriller en ce premier dimanche de juillet. Tenez-vous donc prêts à des entraînements à n’en plus finir, à une horde de supporteurs entre vos jambes, à un gros coup de chaleur et à des buts de folie. GOOOOOAAAAALLLL !
La peur l’étreint, l’envie la submerge, la salive lui emplit la bouche, sa chaleur corporelle dépasse des sommets. Vous l’aurez compris, Gina Valentina vient de se faire kidnapper. La coopération et la soumission semblent la meilleure des armes pour s’attaquer au couple Casey Calvert et Mick Blue. Un coup de langue sur madame, hop là, surprise et un coup de langue pour monsieur. Alors si on s’attendait à celle-là…
Après avoir rencontré Luna x James dans un bar à Hô Chi Minh Ville, les deux amoureux sont partis s’exiler sur la fameuse île de Pho Quoc au Vietnam. Cocotiers, chaleur de l’eau qui dépasse l’entendement et une belle palanquée de scènes à tourner. Autant vous dire qu’on a été plus que ravis de découvrir le rendu de cette belle vadrouille : une caméra embarquée, un enchaînement de levrettes face à la mer et une sacrée belle technique de fellation à même la roche.
Sous les conseils avisés de la grande April Eighteen, me voilà sur le profil de Rosie Skywalker. Je me rends compte par la suite que Saint-Sernin avait, évidemment, déjà fait un Bon Fap sur l’amatrice. Peu importe, ma curiosité absolument insatiable prend le dessus quand je vois sa bouche aussi rouge, ses seins aussi beaux et mon envie de fap aussi grande. Vous penserez à me remercier dans les commentaires.
Allongée et mains attachées. Voilà la combinaison gagnante pour une baise de qualité. Dans ce cas précis, la fellation renversée est grandement recommandée par nos experts afin de se soumettre entièrement et d’engloutir au plus profond de nos envies l’objet de tous les désirs. Pour une suite un peu plus hardcore en mode bave, petite claque et gorge profonde, c’est par ici que ça se passe. Merci Kate Truu pour ce dévouement.
Sur ce, on se dit à la semaine prochaine ! Bise.
Image en une : Gina Valentina
Elle gît magnifique sur le sable
là où la vague l'a laissée
sans doute lasse de la caresser
dans le sens de l'éternité
On les pensait à l’abri, ou du moins, on voulait le croire, mais Vex Ashley a annoncé mercredi soir que Four Chambers avait été prié de quitter la plateforme de crowdfunding Patreon. Ce n’est hélas pas une surprise. En effet, depuis quelque temps des comptes de perfomers porno, camgirls, modèles, Suicide Girls se sont vus avertis voire suspendus : en somme toute personne ayant trait de près ou de loin à l’érotisme ou la pornographie.
A post shared by Vex Ashley (@vextape) on Jun 27, 2018 at 2:03pm PDT
C’est un énorme coup de massue sur les créateurs de contenu. Four Chambers était la figure de proue sur Patreon où ils recevaient plus de 20 000 dollars mensuels de la part de leur communauté. Cela leur permettait de produire des vidéos dans des conditions exceptionnelles et de payer les performers à un tarif bien au delà de la moyenne (soit 1100$ par scène, quel que soit leur genre ou leur statut dans l’industrie). Bien sûr, ils savaient que les conditions d’utilisations de Patreon, encore durcies à la fin de l’année dernière pour ce qui concernait le contenu adulte, ne permettaient pas vraiment leur présence sur la plateforme, mais tout le monde fermait les yeux en se disant que chacun y trouvait son compte.
Dans la foulée de cette annonce, de nombreux autre comptes se sont fait suspendre, dont celui de Prune, puis le nôtre. Pourquoi cet acharnement soudain ? Il semblerait que Patreon subisse des pressions des banques et de leurs processeurs de paiement, notamment Stripe et PayPal qui refusent d’être associés au travailleurs du sexe et au business adulte en général. Il faut le savoir : c’est le système bancaire qui est le plus grand frein et de fait censeur du business adulte, qui rappelons-le est parfaitement légal. Tout cela arrive à la suite du passage de la loi américaine SESTA – FOSTA. Suite à ces pressions, Patreon est donc passé en mode proactif et recherche par elle-même les comptes qui ne ne respectent pas les conditions générales, plutôt que d’agir sur signalement, comme c’est plus souvent le cas.
La situation devient de plus en plus complexe. Aucune plateforme de crowdfunding n’est désormais accessible pour les créateurs de contenu érotique ou pornographique. Il faut maintenant se replier sur des sites de vente en VOD, comme ManyVids ou IndieBill, mais ces sites étant expressément dédiés au monde de l’adulte, il s’agit d’une démarche tout à fait différente. En effet, si le crowdfunding permet la création, il permet surtout le rassemblement d’une communauté libre et indépendante autour d’un projet, quel qu’il soit. Et c’est là que le bât blesse, le porno est encore une fois considéré comme un medium à part, qui ne serait pas digne de figurer aux côtés d’autre projets artistiques, d’autres contenus créatifs. Pourquoi le considérer différemment ? Le refus systématique des plateformes grand public d’accueillir ce type de contenu participe au stigma, laisse croire que faire de la pornographie n’est pas un métier valable et que l’on ne mérite pas d’avoir nos créations en une des grand sites comme tous les autres artistes.
Vex le résume parfaitement : « Exister sur Patreon nous a donné l’opportunité de faire de la place et d’avoir notre travail exposé aux côtés de créateur de tous genres. Nous étions dans les premiers sur le site à avoir utilisé le sexe explicite et nous avons aidé d’autres travailleurs du sexe et créateurs de porno à trouver leur maison ici dans cette communauté et faire de l’argent et aider le site à grandir et devenir ce qu’il est aujourd’hui. Nous tous en tant que communauté, avons prouvé qu’il est possible de traiter le podcast que vous écouter de la même manière que le porno que vous regardez, que l’argent des personnes qui supportent le porno n’est pas sale ou dangereux à manipuler, que si l’on respecte et inclus le travail autour de la sexualité cela peut-être (la seule chose qui intéresse le capitalisme) une bonne affaire. »
En attendant, nous restons dans l’attente des prochaines nouvelles de Vex et de Four Chambers, pour les suivre où qu’ils aillent, et nous ne manquerons pas de vous tenir au courant si d’aventure un site de crowdfunding décidait contre vents et marées d’accueillir les naufragés du système.
Dans le procès du réseau de proxénétisme de Poitiers, où comparaissaient 21 prévenu·e·s, le tribunal a envoyé un message politique fort, selon notre avocate Lorraine Questiaux. Dans cette affaire où le Mouvement du Nid s'était porté partie civile, des peines de prison de 1 à 8 ans ont été prononcées, y compris à l'encontre de l'homme français qui avait été le « logeur » de femmes du réseau.
Pour le Mouvement du Nid, avec ce jugement, c'est une des premières fois que la justice reconnaît le réel degré de responsabilité de chacun dans ce réseau et tient compte du fait que les femmes proxénètes sont d'anciennes victimes.
En effet, des femmes nigérianes du réseau qui avaient été victimes d'exploitation sexuelle et violences pendant des années avant de devenir « mamas », ont été condamnées à des peines de 4 ans de prison (dont 1 à 2 avec sursis), nettement inférieures à celles des prévenus nigérians hommes (de 5 à 8 ans), accusés d'appartenir à la mafia nigériane.
Par ailleurs, en condamnant le logeur français à une peine de 3 ans de prison ferme et 33 000 euros d'amende, le tribunal a entendu la responsabilité de ceux qui créent un environnement favorable à l'établissement d'un réseau de prostitution comme à Poitiers, et profitent ainsi de l'exploitation des plus vulnérables.
Le Mouvement du Nid se félicite que le tribunal ait entendu sa parole et son expertise et rendu une décision juste, et espère que ce procès fera jurisprudence.
Second test de la série sur les lubrifiants de la marque Satisfyer, je teste maintenant le lubrifiant à base d’eau Gentle Light. Présentation et test du lubrifiant Satisfyer Gentle Light Ce lubrifiant est conçu pour une lubrification douce comme la soie. Voyons ça ensemble. Il est livré dans une bouteille de 150 ml, dotée là…
L’article Test du lubrifiant Satisfyer Gentle Light est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Cette semaine, on met la tête bien au fond de la dalle pour patauger dans les cristaux liquides. Pixels ixés + écrans tactiles = deepdream au cœur de la matrice: « you take the red pill, you stay in wonderland, and I show you how deep the rabbit hole goes. »
Devin Reynolds se prend pour Alice au pays des délices. Il glisse sa teub dans un curieux petit objet sur lequel est écrit « Fuck me » et le voilà propulsé de l’autre côté du Fleshlight. Ce que Devin y trouva : une caresse plastique élastique à l’envers à l’endroit. Long live the new flesh!
Canne télescopique bien en main, Nick Forte va à la pêche au gros depuis son balcon. Attiré par l’appât, Paul Barbaro mord à l’hameçon. Nick remonte sa ligne mais c’est un renard argenté qu’il a ferré. Pas d’écailles donc mais un joli pelage blanc qui fait l’affaire de notre pêcheur. Bouffage de pêche et d’asticot au menu pour nos deux pécheurs mignons.
Mason Lear et Phoenix Savage pour une baise à l’aise en toute simplicité. Canapé marron de tonton, à poil, galochage tripotage tatouage et là, ce regard coquin. Instant complice, le nez dans l’entrecuisse, prélude à une chevauchée fantastique.
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Deux purs bogosses et une balle ovale. Un short qui glisse négligemment, une invitation innocente pour un ride et voilà Fame et Ghamo engagés dans une partie dont l’issue est déjà connue : le match est truqué, tout le monde sait qu’ils sont number one sur le podium de notre cœur. Pendant que Fame enchaîne les positions en mode kamasutra workout, Ghamo se fait péter le cul et les cordes vocales en chantant un hymne qui vient du fond de la prostate. Pas de médaille en chocolat pour ces deux là, mais un bon gros trophée en or massif : touchdown!
Il s’en passe de belles dans les écuries après la course : deux étalons montés comme des chev… oh wait! Petite incursion chez les furries avec cette scène toute en croupe languissante et naseaux frémissants. Un bottom maintenu par la queue en prend pour son grade et va savourer le goût du vainqueur alors que celui-ci explose dans un grand hennissement. Ça s’encanaille chez les canassons !
Il n’est plus vraiment nécessaire de présenter Anna Polina. Travailleuse du sexe depuis près de neuf ans maintenant, ancienne égérie Dorcel et surtout grande amoureuse de son métier, la talentueuse star du X est devenue une référence sur la scène française. Un modèle pour les jeunes actrices.
Quelle est ta définition du porno ?
Du contenu visuel à visée masturbatoire, du contenu de sexe explicite. La première chose qui définit la pornographie, c’est le côté explicite de la représentation de la sexualité. Puis le fait que ce soit vraiment fait pour exciter. Par exemple, certaines séquences dans le cinéma traditionnel ne sont pas excitantes (en théorie) même si on peut faire du sexe relativement poussé… et je me rends compte de la contradiction au moment où j’en parle ! J’avais déjà donné l’exemple de Baise-moi de Virginie Despentes. C’est un film traditionnel punk, avec des scènes de sexe explicites, mais tu ne te branles pas dessus au final. Donc je n’appellerai pas ça un porno.
Quand tu as commencé dans le porno, tu avais déjà une idée précise de ce que tu allais faire ?
Absolument pas. En toute franchise je me suis lancée dans le porno parce que j’avais lu des bouquins et que je trouvais ça super marrant. Je me disais que c’était super punk ! Le porno avait l’air d’être quelque chose de « cool ». J’étais fan de Virginie Despentes et j’avais lu le bouquin de Coralie Trinh Thi, la co-réalisatrice de Baise-moi. Et là je me suis dis : « mais faut absolument que j’essaie !« .
Cette initiation au X s’est faite progressivement ?
En plusieurs étapes. La première fut la lecture de Coralie Trinh Thi. J’avais 19 ans, j’étais à la fac, et je me suis retrouvée au Cours Florent. La seconde année, j’ai commencé à être hôtesse en parallèle de mes cours de théâtre. Je faisais un peu de strip-tease dans des petites boîtes parisiennes. Un jour où je m’ennuyais, j’ai tapé sur internet le nom d’un réalisateur de films pornos, et il y avait juste une fiche de casting à remplir. De là, j’envoie quelques photos à la con (horribles même !) puis il m’a contacté, et j’ai fait ma première scène. Mais sans peur, sans stress. C’était génial. J’ai tout de suite accroché à cet univers. Si je pouvais revenir en arrière, je referais exactement la même chose. Dans le porno, les gens sont plus sympas, plus intéressants aussi, décomplexés par rapport au corps. Il y a comme une ambiance de colonie de vacances. J’ai accueilli ce premier tournage comme un cadeau, vraiment.
C’est un univers que tu connaissais déjà un peu ? Tu regardais déjà du porno avant ?
Pas du tout. Simplement, l’émission Paris Dernière m’avait marqué – toutes ces séquences nocturnes qui mettaient en scène des actrices X. Bien sûr j’avais regardé un petit peu de films X, mais j’étais tout sauf une grande « visionneuse ». J’aimais beaucoup la personnalité de Melissa Lauren par exemple, une jeune femme qui était en contrat chez Marc Dorcel à cette époque-là. Je l’avais écouté en interview et je m’étais dit qu’elle était trop bien cette femme. C’était un genre de Wonder Woman, classe et belle. Sa vie correspondait pour moi à un certain idéal de liberté.
Attache-moi – Pedro Almodovar
J’ai vu que tu étais fan de Pedro Almodovar, qu’est ce que tu aimes dans son cinéma ?
Tout ! Les films d’Almodovar me réconcilient avec l’humain. J’aime ce côté espagnol, les couleurs, la musique, l’intensité, cette passion extrêmement assumée. Puis ce regard porté sur l’amour et la sexualité. Attache-moi est mon film romantique préféré, c’est le plus beau film d’amour du monde. Cette histoire est un vrai conte de fées : « Je capture une femme, je sors d’un asile, je couche avec elle une fois, et elle va tomber amoureuse« .
Tu trouves qu’il y a une proximité entre le porno et Almodovar ? Le fait d’être face à des choses dérangeantes, mais qui nous font du bien ?
Bien sûr. Je pense qu’en tant que travailleuse du sexe, on ne peut que se retrouver dans le cinéma d’Almodovar. Car on ressent un amour énorme pour les prostituées, les marginaux, les transgenres, les travestis. Je me retrouve là dedans et j’aime moi aussi les personnes « transgressives ». Il y a du relief dans ses films. Il sait capter chez l’individu ce quelque chose d’abimé et de beau à la fois.
Tu crois qu’on pourrait un jour retrouver du porno au cinéma ?
Ah non. C’est impossible. Je pense que ça n’arrivera pas. Nous vivons dans une société ou l’on nous fait croire qu’on est « libéré » en nous vendant 50 Shades of Grey dans les supermarchés, mais à côté de ça tout est de plus en plus compliqué. Je pensais aux Valseuses récemment et à l’époque il y avait une liberté. Ça baisait sur le tournage ! Et pour 50 Shade of Grey on est quand même dans une comédie romantique ratée avec du SM pour papa et maman absolument horrible. Les gens ont l’impression de se sentir libres en regardant ça, c’est si triste. Je trouve qu’on fait tout pour que les gens soient frustrés, stagnent dans une sorte de misère sociale et sexuelle, qui contraste avec leur mise en avant sur les réseaux sociaux.
Te sens-tu inspirée par une personnalité comme Ovidie ?
En toute franchise, c’est une personne que j’apprécie. Tout d’abord parce que c’est une bonne réalisatrice de films X : elle a réalisé l’un de mes films préférés et une de mes références ultimes : Le Baiser. Ovidie explore la bisexualité d’une manière extrêmement intelligente et excitante. C’est une personne gentille et douce. Et je trouve ça bien qu’il y est une femme intelligente pour s’exprimer sur le porno. Après je trouve qu’elle manque d’amour quand elle parle des acteurs et des actrices, qu’elle rentre trop vite dans les clichés. J’ai un petit peu de mal avec ça, c’est trop sec, trop dur. Parfois elle peut enfoncer des portes ouvertes. C’est pour ça j’apprécie Ovidie, mais que j’ai plus de tendresse pour Céline Tran (Katsuni) ou Coralie Trinh Thi, de vrais modèles pour moi.
Pourquoi être passée du nom de Lilith Marshall à celui d’Anna Polina ?
Simplement parce qu’à la base je ne pensais pas du tout faire carrière dans le X ! Lilith Marshall c’était juste une grosse blague. Lilith comme Lilith (dans La Bible) et Marshall comme Marshall Matters (Eminem). À l’époque j’avais dit à mon copain que j’allais faire du X, et il ne m’avait pas du tout prise au sérieux. Je pensais qu’en changeant complètement mon nom il allait galérer à me retrouver sur internet… mais il y est finalement parvenu bien évidemment. C’est dès l’instant où je me suis dit que je voulais faire carrière dans le X que j’ai pris « Anna Polina ». Anna c’est mon prénom, je n’aime pas les pseudonymes. Je ne supportais pas qu’on m’appelle Lilith.
Est-ce que cela t’arrive de regarder les vidéos dans lesquelles tu as pu tourner ?
Quand j’étais plus jeune, j’en étais incapable. Déjà regarder des photos de soi c’est compliqué, car on se découvre des défauts physiques qu’on ne se connaissait pas. C’est difficile d’être confrontée à son image. C’est pour ça que pendant très longtemps, je n’ai pas pu regarder mes vidéos. Ces deux-trois dernières années je me suis mise à voir des making of de certains films dans lesquels j’ai pu tourner… pas pour m’auto-complaire de mes défauts, mais parce que ça me rappelle des périodes de ma vie. Le X représente neuf ans de ma vie. Mes amours, mes petits copains, mon évolution physique.
Tu es née en URSS. Que penses-tu de tes dix premières années en Russie et de ton choix de faire du porno en France ? Comment perçois-tu la censure du porno en Russie?
La pornographie était déjà interdite en Russie quand j’étais en contrat chez Dorcel. La Russie est une dictature, qui opprime la liberté de l’homme de la femme, donc le fait qu’ils interdisent le porno n’est pas très étonnant. Ça ne les préoccupe même pas, ils n’ont pas l’air frustrés par cette censure. Pourtant il y a énormément d’actrices X en Russie, d’escortes qui viennent de Russie, c’est une réalité. Ils regardent tous du porno, seulement pour eux ce n’est « pas bien », il ne faut pas en parler, c’est interdit.
Tu gardes une proximité avec la Russie ?
Alors oui, déjà parce qu e ma famille y vit. J’essaie de m’y rendre une fois par an. Puis via mes sites j’ai beaucoup de Russes qui me parlent, alors je suis toujours contente de faire un Insta live et de parler un petit peu en russe. Généralement mes fans russes me disent toujours des choses très agréables, j’ai jamais eu un seul hater. Je regarde également des actrices russes et il m’arrive d’en côtoyer sur des tournages.
Ce rapport aux haters justement, parviens-tu à le gérer ?
Quand je suis rentrée dans le porno je savais pas du tout que j’allais en faire mon métier. Les conséquences je les avais déjà plus ou moins mesuré en lisant Despentes – qui parlait de la difficulté d’être actrice X et de l’assumer. Mais c’est vrai qu’à l’époque il n’y avait pas encore cette facilité de la critique qui passe par le net. En revanche je me rends compte que la plupart des gens donnent beaucoup d’amour aux actrices porno, nous soutiennent, s’intéressent à nous quand on tombe malade, quand on ne va pas bien. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne se fait pas traiter de pute parfois. Forcément ça arrive. Mais au final si t’es une nana qui fait de la télé-réalité, tu te tapes les mêmes insultes au quotidien. On va t’attaquer sur ton physique, sur le fait que tu sois une femme. Cette cruauté, elle vise la femme qui s’expose en général et pas spécifiquement l’actrice X.
Il existe une solidarité entre les actrices ?
Il y en a oui. Mais il y a surtout un respect vis-à-vis des anciens. Quand je dis « ancien » c’est-à-dire pour ceux qui restent au moins deux-trois ans. Moi, ça fait déjà neuf ans. Les gens se permettent de me critiquer sur mon âge en disant que je vais arriver un jour en déambulateur ! Mais j’adore, parce qu’on se connait depuis tellement longtemps qu’il y a un respect mutuel. Dans ma vie, j’ai connu des coups durs, et les gens du X sont intervenus plein de fois. Après, entre les actrices du X, je trouve pas spécialement qu’il y ait une franche solidarité.
Si tu devais citer un de tes meilleurs tournages ?
Il y en a tellement ! Alors je dirais mon tournage à Punta Cana, avec 12 jours d’open bar et les copains, on s’était bien marré. Juste magique. Je crois même avoir baisé sur des cailloux cette semaine-là, mais ça ne m’avait pas gêné. J’ajouterai le tournage d’un Dorcel, La Bourgeoise. C’est là que j’ai rencontré ma meilleure amie, et mon copain de l’époque était cameraman sur ce film. Que demande le peuple ?
Luxure pic.twitter.com/swYYbE5YMH
— Annapolinaxxx (@annapolinaxxxx) June 6, 2018
Au fond Dorcel, ça représente quoi pour toi ?
C’est particulier. C’est bien plus qu’une relation de business. J’ai vu des gens arriver et partir là-bas. J’adore l’ambition de Dorcel, l’humanité avec laquelle ils traitent les acteurs et les actrices. Leur manière de travailler peut sembler difficile, mais est intéressante. Ce n’est pas du porno « papa, maman » comme beaucoup le disent. Il y a des scènes très fortes, carrément intenses, et d’autres moins, c’est normal. C’est une boîte dont dont on peut être fiers en France. Marc Dorcel c’est un peu la « parisienne chic » du X.
Tu tournes beaucoup de films ? Comment ça se passe au niveau de l’organisation ?
Ça dépend toujours des personnes avec qui tu bosses. Ce qu’il faut savoir c’est qu’aujourd’hui tout a changé grâce aux réseaux sociaux. Une fille peut se faire un nom en tournant pour des prods comme Brazzers, Digital, Dorcel, et ensuite faire de la cam, vendre des trucs sur Skype, faire des shows durant les salons d’érotisme, mais aussi avoir un Only Fans et vendre son propre contenu. Ce qui peut la faire tourner qu’une fois tous les deux mois, ça dépend vraiment de la manière dont elle parvient à gérer sa carrière. Puis il y a beaucoup de filles (de l’Est généralement) qui font de l’escort à côté. De mon côté, je n’ai jamais enchaîné beaucoup de tournages : la seule fois où j’ai essayé de faire dix jours de porno d’affilés, au bout de quatre je me suis retrouvée au maquillage avec les yeux qui coulaient, fatiguée, c’était trop compliqué de me maquiller, j’en avais carrément marre. Je pense que tourner à un rythme de fou pendant deux ans peut dégoûter de ce milieu et de ce métier.
Tourner est un travail, cependant parviens-tu à y trouver un plaisir sexuel ?
Oui. Pas à chaque fois évidemment. Cela dépend de plein de choses. Comme la température du plateau. Quand il fait trop froid c’est horrible, pareil quand il fait trop chaud. Mais si l’équipe est réduite et se met un peu au second plan, qu’il y a un bon feeling, tu peux prendre ton pied.
Comment as-tu vécu ton passage derrière la caméra ?
En ce qui concerne la réalité virtuelle c’était une super expérience. J’ai bossé avec Hervé Bodilis le directeur de production deMarc Dorcel. Il m’a connu alors que je n’avais que 20 ans, m’a fait signé mon contrat à l’époque, m’a encouragé dans ma carrière. Puis il m’a donné l’opportunité de choisir mon cast, d’écrire moi même ma scène, c’était presque excitant. Après la réalité virtuelle c’est extrêmement compliqué, parce qu’on peut ne tourner qu’en plans-séquences. Donc ça fatigue les acteurs, les équipes, il y a des contraintes d’espaces. Je préfère la réalisation classique.
Et la réalisation classique du coup, c’était comment ?
Je l’ai fait deux fois seulement. Mon premier était un petit budget qui s’appelait Profession Hardeuse et c’est un peu mon bijou. Ca n’a servi à rien financièrement parlant, mais j’ai aimé les filles que j’ai dirigé, les cadreurs avec qui j’ai bossé. Je crois que c’est ce que j’ai fait de mieux de toute ma carrière. Sinon, je viens de réaliser un autre film pour Canal +, avec un budget plus gros, donc forcément plus de pression et moins de libertés, mais c’était tout de même super plaisant. J’ai essayé de faire passer mes idées féministes dedans et j’aimerais bien renouveler l’expérience.
Quels sont tes tags préférés ?
Le tag Gay ! Deux mecs ensemble ça m’excite vachement. Sinon j’aime bien le tag MILF. J’adore les prods Dorcel, Brazzers, Porn Digital. Mais j’aime bien l’amat’, car regarder des filles connues ça ne m’excite pas forcément : je sais trop comment tout ça fonctionne !
On a pu te voir dans « Vitrine« , le clip de Vald avec Damso. Tu écoutes du rap ?
Je suis une grande fan de rap. Quand j’étais plus jeune, j’écoutais beaucoup Tandem, les Psy 4 de la Rim, je suis passée par toutes les phases. Si j’ai une grande affection pour le rap, c’est aussi parce que j’ai appris le français en partie grâce à ça. Aujourd’hui j’écoute beaucoup de hip hop US, mais la nouvelle scène française de rap (Vald, Damso, Fianso) est pas mal du tout. Mais j’écoute aussi beaucoup de variété, de rock britannique comme Doherty ou encore du classique. J’étais très contente de participer au projet Vitrine, c’est une bonne chanson avec de bons artistes derrière.
Si tu devais donner des conseils à une personne qui souhaite se lancer dans le porno ?
Je l’encouragerai. Je trouve que c’est un très bon moment pour faire du X. Je lui conseillerai dans un premier temps de réfléchir à ce qu’elle a envie de faire ou pas. Si elle est certaine de pouvoir assumer son image. Ensuite je lui conseillerai d’aller voir une grosse prod type Dorcel, de demander le prix le plus cher possible, un prix de malade que moi je ne pourrais jamais prendre. Ensuite d’être bien mise en avant, de bosser ses réseaux sociaux, de créer un contenu Only Fans, de faire de la cam… Mais aussi d’avoir un bon gynéco et un bon fiscaliste, parce que l’administratif c’est compliqué.
Tes passion en dehors de ton métier de pornstar ?
J’adore la littérature. Lire, ça guérit, ça soigne. Actuellement je lis Défense D’aimer, c’est pas fulgurant, mais ça se lit très bien. J’aime aussi les expos, le théâtre. Mais surtout boire des coups avec mes potes !
Tu as déjà expérimenté beaucoup de choses dans le porno. Il y a une performance que tu aimerais approfondir ?
Il y a des choses que je ne referai jamais. La double-pénétration anale par exemple, trop douloureuse pour le corps. J’aimerais faire plus de scènes lesbiennes, mais avec des MILF. Un BDSM avec une MILF de 50 ans ça me ferait kiffer ! À part ça je trouve que je me débrouille pas trop mal.
Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour l’avenir ?
D’avoir les moyens de rester dans mon secteur d’activité. Je ne me sens pas très à l’aise quand j’en sors. Si on me dit « tu signes pour 40 ans dans le porno » alors je répondrai : OK ! Peu importe le poste à vrai dire.
Photo en une : Anna Polina
Dans la seconde partie de cet entretien avec le sociologue Eric Fassin, spécialiste incontournable des questions de genre, il est question de quatre événements vus au prisme des masculinités. L’attentat masculiniste de Toronto, l’exercice du pouvoir d’Emmanuel Macron et de Donald Trump, et le formidable mouvement de libération et d’écoute de la parole des femmes sur les violences sexuelles, c’est à dire les mouvements #balancetonporc et #metoo.
Pourquoi souligne-t-on rarement le genre des auteurs de tuerie de masse aux Etats-Unis, alors que 98% d’entre-eux sont des hommes ? La masculinité d’Emmanuel Macron est-elle le nouveau visage de la masculinité hégémonique ? Quels liens entre masculinité et pouvoir ? Comment les mouvements #metoo a fait bouger (ou non) les rapports femmes-hommes ?
Enfin, Eric Fassin raconte comment il a commencé à s’intéresser aux études de genre, et dévoile le sujet de d'article qu’il projette d’écrire (spoiler : ça à voir avec une barbe).
RÉFÉRENCES CITÉES
La tuerie de l’école Polytechnique de Montréal : le 6 décembre 1989, quatorze Québécoises ont été assassinées simplement parce qu'elles étaient des femmes.
“Femmes avec moustaches et hommes sans barbes” (non traduit) : Women with Mustaches and Men without Beards - Gender and Sexual Anxieties of Iranian Modernity, de Afsaneh Najmabadi (2005).
RECOMMANDATION
Les oeuvres qui représentent Sainte Wilgeforte (sainte Livrade, sainte Débarras), comme cette statue, visible en l’église Notre-Dame-de-Lorette à Prague, et ce triptyque de Jérôme Bosch - Le martyre de sainte #Wilgeforte, Venise, Gallerie dell’Accademia, vers 1480.
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon, produit par Binge Audio. Production : Joël Ronez. Rédaction en chef : David Carzon. Réalisation : Quentin Bresson. Chargée d’édition et production : Camille Regache. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Direction artistique : Julien Cernobori. Éditrice : Albane Fily. Générique : Théo Boulenger.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Amoureux des podcasts, rassurez-vous, les bonnes ondes n’ont pas finit de vous faire vibrer. Série audio produite par Audible, L’appli rose débarque ce 28 juin pour moderniser le bon vieux minitel rose. Ou comment faire du neuf avec du vieux.
Dix, c’est le nombre de doigts bien utiles pour toucher, palper, caresser, et plus si affinités. C’est aussi le nombre d’épisodes de L’appli rose, nouveau podcast aux sonorités tout érotisantes, bien parti pour réchauffer un peu plus votre été. L’écoute du premier épisode (voir ci-dessus) libère de belles sensations. A l’autre bout du fil, quelques matchs entre rencontres en ligne, des voix chaudes comme la braise, des récits sexy et beaucoup de dérision. « L’appli Rose, c’est le téléphone rose, en plus réel, en plus sexy, en plus ouvert d’esprit. En plus intime, aussi« , susurre le communiqué. Bref, c’est la polyphonie de la génération Tinder.
Derrière cette création s’immisce le nom familier d’Olympe de G, réalisatrice de porno féministe à qui l’on doit l’expérience Chambre 206. Déjà coproduite par Audible, cette immersion audio porn avait chamboulé les visiteurs de l’Hôtel Grand Amour en février dernier. Aujourd’hui, en collaboration avec l’auteure Alexandra Cismondi et épaulée par dix neuf interprètes vocaux, la pourvoyeuse de contenu explicite poursuit son exploration du sexe en sons. L’espace de quarante minutes, L’appli rose nous rappelle que l’oreille est une zone érogène. On déguste ces conversations impudiques un peu salaces, la tonalité de ces annonces vocales qui se provoquent, se séduisent, se dévoilent et se gaussent. Comme des corps sur un lit. Une jolie expression appuie la note d’intention de cet exercice de style : celle de « phéromones auditives« .
Pour jouir de l’ensemble, Audible propose une offre d’abonnement à 9,95 euros par mois, ou un achat de la série complète au prix de 17,95 euros. Les insatiables pourront toujours tendre l’oreille vers le panel de créations audacieuses et immersives que nous propose la sphère audio francophone, de Sex & Sounds aux podcasts d’Anouk Perry, en passant par Le Verrou et Les fesses à l’air. A bon entendeur…
A l’honneur de cette cinquième édition du Festival du Film de Fesses : le Japon ! Sujet large et prometteur, le pays du soleil levant nous promet un défilé de sensualité, d’odeur et d’érotisme. Venez donc vous éclairer la rétine au Reflet Medicis, au 3 Luxembourg, au Lieu Secret et à la Filmothèque du 28 juin à 1er juillet.
Les amants mouillés,Tatsumi Kumashiro (1973)
Au menu de cette édition, une programmation quotidienne de court-métrages au Reflet Médicis sous l’oeil attentif d’un jury spécial, le tout complété par une sélection de sept long-métrages japonais et français. La première journée débutera à la Filmothèque avec la projection de Rue de la Joie de Tatsumi Kumashiro à 20h. En parallèle, vous pourrez rencontrer toute l’équipe de Ultra Pulpe de Bertrand Mandico au Reflet Médicis à 20h30.
Puisque les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, vous pourrez passer des cabarets populaires d’Osaka avec Sayuri Strip-teaseuse de Tatsumi Kumashiro au Tokyo de la fin des années 1960 avec Les funérailles des Roses de Toshio Matsumoto en passant par la vie chamboulée d’un certain Hiromi dans Body Trouble de Sachi Hamano.
Et comme le FFF sait dûment faire la fête, vous pourrez rejoindre toute l’équipe du festival lors de la Fin de Partie de 18h à minuit le dimanche 1er juillet. Au programme, « Performance les arts du sexe 2 : les sexes dans l’art extra-occidentale » par Hortense Belhôte, « Les Haïkus Pornos » d’Antoine Heraly, une installation « 181 états d’un sexe masculin » d’Enna Chaton et plein d’autres surprises sur fond d’un DJ set composé par La Fessée Musicale.
Le FFF nous propose une nouvelle fois une sélection pointue où le cinéma rencontre la radiophonie et où les longs et courts-métrages mettent nos sens en éveil – notamment avec la soirée odorama. Entre odeur de salade de fruit et de sexe humide, le film La saveur de la pastèque réalisé par Tsai Ming-liang, va venir submerger toutes nos émotions. Et pour celles et ceux qui veulent aller jusqu’au bout et souhaitent avoir le look FFF, l’association proposera également une collection de tote bag rigolote et pleine de fesses.
A post shared by le Festival du Film de Fesses (@le_festival_du_film_de_fesses) on Jun 7, 2018 at 10:08am PDT
→ Retrouvez le programme détaillé et les tarifs sur le site du FFF.
Sacré palmarès que celui de Tushy : Charlotte Sartre, Janice Griffith, Riley Reid, Leigh Raven, Keisha Grey… Aujourd’hui, c’est la jeune, plus discrète – et très précieuse – Little Caprice qui se pervertit dans la boîte à fantasmes de Greg Lansky.
« Chaque jour, Little Caprice fait un promenade le long de la plage pour s’éclaircir les idées – mais avec son mari hors de la ville, elle a autre chose à penser cette semaine. Elle aime flirter et le patron de son époux est sa dernière conquête » nous détaille Tushy. On a vu pitch plus audacieux, mais l’important n’est pas là : la lolita de nos coeurs fait ses débuts dans l’univers esthétisé de Tushy. Avec la vidéo « Gaping For My Husband’s Boss », mise en ligne le 25 juin dernier, Little Caprice s’énamoure avec Marcello Bravo (son partenaire dans la vraie vie), l’espace de séquences torrides baignées d’une luminosité diaphane. Vous connaissez la chanson.
On s’en doute, la touche Lansky – cette préciosité hardcore à la Nubile Films, cette photographie léchée, cette fascination pour les nymphettes du porn – fait honneur à la pureté de cette performeuse à l’accent sexy et au parcours exemplaire, passée de Marc Dorcel à Private et de Hustler à X-art.com. Fellations longues, regards éplorés et extase qui s’énonce par petits cris d’agonie : c’est du vrai Tushy. Rien de tel que le minois de Caprice, qu’on a également pu apercevoir au gré des pages de Playboy, Penthouse et Hustler, pour libérer un doux parfum de fap estival (et en 4K s’il vous plaît).
Le clitoris, ils en entendent parler, ils espèrent l’avoir trouvé, se doutent de l’endroit où il se trouve et s’érigent en experts quand ils le connaissent. Mais au fait, le connaissent-ils vraiment ? Sait-on vraiment à quoi il ressemble ce “petit bouton” ? Aujourd’hui, Mathilde s’amuse avec le clitoris.
Rendez-vous chaque mercredi pour retrouver une nouvelle BD de Mathilde !
Vous pouvez retrouver Mathilde et ses dessins sur son blog et sur son compte Instagram.
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A priori, le consentement c’est simple : «Oui» ? «Non» ? Sauf que… Dans la réalité, les filles qui disent «Oui» passent pour des salopes. Ce qui invalide le sens même du mot «Non». Le film “A Genoux les gars”, actuellement sur les écrans, dissèque l’aporie du consentement avec des mots vrais.
En 2015, dans son film Haramiste (expression forgée sur le mot arabe haram, «interdit»), le réalisateur-scénariste Antoine Desrosières «dévoilait» au sens propre du terme la vie de deux soeurs pas sages, des jeunes filles portant le hijab et parlant sans détour de leur corps, des garçons et de la vie… Trois ans plus tard, les deux soeurs sont de retour, dans une comédie à la fois trépidante et violente : A Genoux les Gars. Les deux soeurs ont grandi. Sans voile, toujours plus fougueuses, les voilà qui cherchent l’amour. Hélas, leurs petits copains sont non seulement machos mais stupides. Ils veulent se faire sucer, une idée fixe. Ce qui donne ce genre de dialogue :
Rim : «Je peux pas le faire.» Son copain : «Mais pourquoi ?»
- Parce que je suis féministe, voilà.
- Ca veut dire quoi être féministe ?
- Ca veut dire que… si j’ai pas envie de te sucer, je te suce pas voilà. Regarde des reportages, renseigne-toi…
- Des reportages sur des meufs qui défilent les seins nus ? Et tu penses qu’elles sucent pas de teub ?
- Ben non.
- Mais en quoi c’est féministe de pas sucer de teub ?
- Ben parce que euhhhh, c’est dégradant. Voilà, c’est dégradant pour la personne qui suce.
- Pourquoi ce serait dégradant pour toi et pas pour moi ?
- C’est comme les Pokemon. Eux ils ont 30 points, tu fais évoluer, ils ont 60. Nous, les humains, on a 100 points. Si je te suce, je vais perdre des points, c’est tout.»
La femme sexuellement active perd en valeur
On pourrait trouver ce dialogue ridicule. Mais il s’appuie sur une vérité : dans la société française (et pas seulement dans les cités), en dépit de l’évolution des moeurs, les femmes restent soumises à des normes sociales contraignantes. Ce n’est pas à la femme de faire des avances sexuelles, c’est à l’homme. Une femme ne doit pas prendre l’initiative. Pire : une femme doit se refuser, sinon elle passe pour «facile». «Il y aurait une inadéquation entre féminité et désir sexuel affirmé», explique Michel Bozon. Sociologue, chercheur à l’INED, il est l’auteur, avec Nathalie Bajos, d’une énorme enquête sur la sexualité en France dont les résultats sont édifiants : dans les années 2000, deux tiers des Français (tous sexes confondus) sont d’accord pour dire que «par nature», les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes. «L’idée dominante, qui rencontre l’approbation de certains psychologues, est que les femmes manifestent avant tout un désir réactif ou subalterne, activé par la demande des hommes. Ces derniers seraient, quant à eux, sous la dépendance de pulsions impérieuses.»
Si dire «Oui», c’est être une pute… a-t-on le choix ?
Pour la majorité des Français (hommes et femmes), le désir de la femme est «réveillé» par celui de l’homme. Ce qui revient implicitement à dire que l’homme doit être actif dans la relation : à lui de stimuler la femme, à lui de souffler sur les braises. A lui d’imposer son désir, jusqu’à ce que s’éveille celui de la femme (jugé plus lent à la détente)… «Cette représentation est en fait un mot d’ordre», affirme Michel Bozon qui voit dans cette dichotomie homme-femme des constructions sociales profondément inégalitaires : d’un côté la femme serait sexuellement engourdie (irrésolue, voire apathique), d’un autre côté l’homme serait hyper-réactif (ardent, prompt à s’enflammer)… Cette répartition des rôles peut sembler périmée, mais elle prévaut encore de nos jours à un point tel que le mot «salope» vient presque immédiatement en tête lorsqu’une femme sort du rang. Gare aux fauteuses. La condamnation morale pèse lourdement sur celles qui proposent de tirer un coup. Celles qui affichent leurs goûts sexuels. Celles qui disent «Oui» trop rapidement. Ce ne sont pas de vraies femmes. Ce sont des putes. Quant à celles qui disent «Non» ? Plusieurs interprétations sont possibles.
Si dire «Non» est la norme, «Non» veut-il dire «Non» ?
Quand une femme dit «Non», l’homme peut l’interpréter en ces termes : «Elle attend que je la chauffe. Elle a besoin d’être “réveillée”». Une autre interprétation possible : «Elle dit “Non” parce qu’elle a peur pour sa réputation. Elle doit sauver la face. Mais, au fond, ce qu’elle désire c’est un mâle, un vrai, qui ne tienne pas compte de sa résistance.» «La pudeur est féminine», résume Olivier Sabarot. Dans un article intitulé Séduire : agresser ou charmer ?, Olivier Sabarot décrit bien ce qui est attendu de la femme : qu’elle préserve son honneur. «Le refus doit être obstiné», dit-il. Par opposition, l’homme doit insister. «La brusquerie des garçons est considérée avec complaisance.» Dans ces conditions, comment parler de consentement éclairé ? La construction sociale des genres, dans notre société, veut que les femmes se refusent (feignent de résister, suivant les conventions morales de rigueur) et que les hommes les prennent d’assaut (prouvent leur virilité en parvenant à leurs fins). C’est totalement incompatible avec la notion même de consentement : comment faire dire «Oui» à une femme qui a été éduquée à dire «Non» ?
La séduction virile : une agression codifiée et légitimée
Pour le sociologue Philippe Combessie, connu pour ses recherches sur les “sexualités négociées”, «la construction sociale des genres» entre en contradiction flagrante avec l’idéal d’une sexualité librement consentie : «Les hommes sont traditionnellement invités à prendre l’initiative, voire forcer l’autre dans ses retranchements. Les femmes, à l’inverse, sont classiquement éduquées à ne jamais prendre elles-mêmes les devants, au risque, leur dit-on parfois “de passer pour une pute !”. Dans les romans, les films, les séries télévisées ou dans les relations interpersonnelles (entre copines, entre anciennes et plus jeunes), on leur conseille même de se montrer passives, voire réticentes devant les avances masculines, afin que l’“honneur soit sauf”.» Etant donné qu’elles sont tenues de dire «Non», ce «Non» n’a aucune valeur. Les injonctions sociales dominantes invalident complètement la signification du mot «Non» dès lors qu’il est prononcé par une femme. Les garçons un peu machos ne s’y trompent pas, qui ne cessent de harceler les filles, exigeant des explications («pourquoi Non ?»), la forçant à avouer qu’elle a peur du on-dit… Ce qui est déjà une manière de vaincre ses résistances. Son «Non» n’est pas considéré comme légitime. Il faut une bonne raison.
Dire «Non», c’est aussi un moyen de négocier
Obtenir un consentement clair et transparent («Oui») se double d’une difficulté supplémentaire : les filles sont éduquées à négocier leur sexualité. Pour Philippe Combessie, la question du «consentement» se trouve «souvent délicate à appréhender dès lors que les personnes concernées sont en dissymétrie de position (d’âge, de statut social, de revenus, de hiérarchie…).» Problème : lorsque les femmes se trouvent en position d’infériorité, elles n’hésitent pas à se conduire ainsi qu’on leur a appris, sans penser à mal. Elles sont prêtes à offrir une pipe en échange d’un service, d’une sécurité matérielle, d’une protection, d’un promesse d’engagement. Leur corps est une ressource. Ne le leur dit-on pas depuis qu’elles sont petites : «Les garçons ne pensent qu’à ça, méfie-toi». Sous-entendu : toi tu es la proie. Tu dois gérer ton capital “viande”… Dans ces conditions, il est vain de penser que le consentement pourrait être facilement demandé et obtenu. Puisqu’une femme ne saurait consentir sans rougir : «Oui», ne se dit pas. Quant à «Non», si la femme est un état d’infériorité, il ne se dit pas non plus. Il s’agit de rester féminine. Entendez par là : maline.
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Tous ces sujets –très librement abordés dans le film A Genoux les Gars– mériteraient d’être discutés avec ceux et celles à qui le film s’adresse en première instance : les garçons et les filles, âgés de 13 à 17 ans. Ca tombe bien : le film est passé d’un classement «interdit aux moins de 16 ans» (!?) à un classement «interdit aux moins de 12 ans, avec avertissement». Ouf ! Il s’avère qu’aujourd’hui même, mercredi 27 juin, Antoine Desrosières commence la diffusion gratuite sur youtube, d’une série de 30 épisodes de 10 mn, développés à partir de A Genoux les Gars. «Le but est notamment de toucher les adolescents ceux pour qui la question du consentement n’est pas au clair.» A raison d’un épisode par semaine, la série s’étalera jusqu’à décembre 2018.
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A VOIR : A Genoux les Gars, d’Antoine Desrosières avec Souad Arsane, Inas Chanti, Mehdi Dhamane et Sidi Mejai Aglg (1 h 38). En salles depuis le 20 juin 2018.
VENDREDI 29 JUIN : Le film sera projeté, en présence de toute l’équipe, vendredi 29 juin à 20h dans le cadre du Festival du Film de Fesses (FFF), au Reflet Médicis à Paris.
FESTIVAL : Pour sa cinquième édition (du 28 juin au 1er juillet), le FFF lance une rétrospective MONTRE TES NIPPONS (dédiée au cinéma érotique japonais, à travers une vingtaine de films, des années 60 à nos jours), fait un focus sur le cinéaste Tatsumi Kumashiro et projette 7 longs-métrages choisis en collaboration avec des collectifs pétulants et audacieux (WHAT’S YOUR FLAVOR ?, CINEWAX ou POLYCHROME), ainsi que 27 courts-métrages du monde entier.
A LIRE : Numéro spécial «Sexualités négociées» de la revue Ethnologie française, vol. 43, n°3, 2013, coordonnée par Philippe Combessie et Sibylla Mayer, Presses universitaires de France.
«Transformations de la sexualité, permanence du sexisme», de Michel Bozon, Le Monde Diplomatique, février 2018.
Enquête sur la sexualité en France. Pratiques, genre et santé, de Nathalie Bajos et Michel Bozon, La Découverte, Paris, 2008. Il s’agit de la troisième grande enquête nationale menée en France sur les comportements sexuels en quarante ans, après l’enquête Simon en 1970 et l’enquête ACSF en 1992.
«Séduire : agresser ou charmer ? Un aperçu historique», d’Olivier Sabarot, Ethnologie française, vol. 43, n°3, 2013.
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Notre rapport annuel est disponible ! 2017 a été une année très riche en actions, "Avec les personnes prostituées, contre le système prostitueur" ! Nos près de 500 bénévoles, dans 26 délégations et antennes, ont rencontré plus de 5 800 personnes, accompagné 1001 d'entre elles, et fait plus de 25 000 heures de bénévolat ! Côté prévention, elles et ils ont sensibilisé plus de 20 000 jeunes en lycées et collèges, et formé plus de 2300 professionnel·le·s, pour près de 10 000 heures de bénévolat !
En 2017, nous avons relevé le défi de la loi, nous appelons à un changement d'échelle !Après une année 2016 marquée par l'adoption de la loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, fruit de longues années de combat, 2017 a été, pour le Mouvement du Nid, l'année du début de sa mise en œuvre concrète.
Cela a nécessité pour l'ensemble de nos délégations et pour les instances nationales, une mobilisation quotidienne. Demander l'agrément pour les parcours de sortie de prostitution, tout d'abord, pour une majorité de délégations – quinze d'entre elles l'ont obtenu – faisant de notre l'association la plus présente dans le dispositif. Nous avons dû nous mobiliser pleinement avec les délégations aux droits des femmes, dans la préparation puis la tenue des premières commissions départementales de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains. Dans le même temps, nous avons appris, avec les personnes accompagnées, à constituer les dossiers de parcours de sortie pour les présenter à ces commissions. De cette façon, les personnes accompagnées par le Mouvement ont fait partie des toutes premières à obtenir ces parcours, entre juillet et octobre. À la fin de 2017, elles étaient une dizaine à en bénéficier au sein de l'association.
Parallèlement, le Mouvement a continué ses autres activités. Tout d'abord, la rencontre et l'accompagnement inconditionnel qui sont le cœur de son action depuis toujours. Cette année encore, nous avons rencontré plusieurs milliers de personnes sur les lieux de prostitution, et accompagné plusieurs centaines d'entre elles dans nos permanences d'accueil. Outre celles qui souhaitent bénéficier d'un parcours de sortie, nous soutenons toutes celles qui nous le demandent dans leurs démarches, vers la sortie de pros- titution ou non, et continuerons à le faire.
En 2017, la formation des professionnel.le.s a revêtu une importance particulière. Le Mouvement du Nid a été sollicité pour former les actrices et acteurs des nouvelles commissions départementales au système prostitutionnel, à la nouvelle loi et à l'accompagnement des personnes prostituées. La demande est croissante, et l'activité de formation devient un enjeu majeur pour notre mouvement.
Par ailleurs, nous avons continué nos actions de prévention et de sensibilisation, qui sont également au cœur du changement social du projet abolitionniste. Éduquer les jeunes à une vie a ective, sexuelle et relationnelle respectueuse et égalitaire, pour faire qu'un jour, acheter un acte sexuel ne soit plus envisagé, le Mouvement du Nid, dont l'agrément Éducation nationale a été renouvelé, le fait depuis des décennies. Là encore, avec la nouvelle loi, cela devient une politique de l'État, qui doit se développer pleinement.
La sensibilisation et le plaidoyer, au niveau local et au niveau national, ont pris une place importante dans notre action. Faire en sorte que la loi soit connue et pleinement mise en œuvre, la faire connaître à nos partenaires à l'international, au nouveau Parlement et au nouvel exécutif, a été nécessaire en 2017. En outre, avec les diminutions de subventions au deuxième semestre, il a fallu, encore et toujours, redoubler d'e orts de conviction sur la nécessité que l'ensemble de la société soit à la hauteur du changement d'échelle que cette nouvelle loi opère dans la lutte contre la prostitution et l'accompagnement des personnes. Un changement d'échelle pour la société, comme pour notre Mouvement !
Les 203 militantes et militants et les 20 salarié.e.s du Mouvement du Nid ont pleinement, cette année encore, 80 ans après la première intuition du fondateur du Mouvement du Nid, oeuvré dans le but d'une société plus juste, où les violences faites aux femmes, dont la violence qu'est la prostitution, ne seront plus acceptées. Elles et ils continueront à le faire, afin de réussir enfin à faire reculer le système prostitueur !
Christine Blec,
présidente du Mouvement du Nid - France
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Parfois, la publicité porno vous apporte aussi un moment de grâce. Aujourd’hui c’est Nadine, 41 ans de Courbevoie qui vous attend seule dans son jardin. Le regard au loin, perdu vers un chevalier qui ne vient pas. Le coup de soleil triomphant, la nudité simple, la poitrine insolente. Qu’attendez-vous pour la connaître ? On a cliqué sur « OUI » toute la nuit.
Si vous avez repéré d’autres publicités de ce genre, n’hésitez pas à nous les envoyer par mail : hello @ letagparfait.com.
Si le Safe Mode et l’invisibilisation du contenu porno sur la plateforme Tumblr étaient déjà un coup dur pour tous les créateur·ices et travailleur·euses du sexe, aujourd’hui Verizon, la société américaine qui détient dorénavant Tumblr depuis le rachat de Yahoo!, a cédé à la pression et recule encore un peu plus pour mettre le porno à distance des écrans de ses utilisateurs.
C’est en effet une demande du gouvernement sud-coréen qui a réussi à faire ployer Tumblr. En septembre 2017, après une première demande, Tumblr avait résisté et refusé de censurer les contenus “adultes” sur la plateforme dans le pays, puisqu’ils n’avaient pas à appliquer des lois coréenne étant un site américain. Mais avec l’ampleur qu’a pris le mouvement de contestation concernant le spy cam porn et la galvanisation de la parole du #MeToo, Tumblr a finalement cédé. Le fait est qu’en mars 2018, après avoir refusé bec et ongle la censure demandée par l’Indonésie au sujet du contenu adulte, le site de blogging s’est vu privé d’accès dans ce pays.
En Corée du Sud, aucun utilisateur n’aura donc accès aux publications à caractères porno, ou contenant de la nudité… Cela aura un impact non seulement sur les créateurs et la liberté d’expression, mais aussi sur les travailleur·euses du sexe qui se servaient de la plateforme comme d’un média libre pour leurs activités.
Qu’une firme américaine à portée internationale se plie à la censure d’un pays est tout de même significatif et inquiétant. Après Google qui supprime l’application Blued de rencontre LGBTQ+ de son store en Indonésie, Tumblr craint aussi pour la communauté queer qui peuple les dashboards du monde entier, puisque la censure coréenne porte aussi sur les contenus LGBTQ+. Une nouvelle censure pend donc au nez de Verizon.
Rêvez-vous d’avoir un sexe gigantesque, un pénis d’acteur porno ? Est-ce que vous fantasmez de vous faire pénétrer par un étalon aux dimensions impressionnantes ? Si oui, lisez cet article où je vous présente la gaine à pénis Vixen Creation Vixskin Colossus 😜 … (Si non lisez-le quand même, on ne sait jamais ce que la vie…
L’article Test de la gaine à pénis Vixskin Colossus est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Le soleil réchauffe les cœurs et les ardeurs. Il est venu le temps de transpirer dans les champs, de tremper les draps, des peaux qui collent au cuir du canapé. Investissez dans des ventilateurs pour continuer à apprécier le sexe ou le fap dans les meilleures conditions possibles. Je n’ai rien d’autre à dire, sinon que la semaine était calme et les gens du cul toujours aussi phénoménaux.
Et pour le Quoi de neuf quotidien, c’est sur l’Instagram du Tag.
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Émouvant témoignage de Kim du couple My Sweet Apple. Elle raconte la façon dont ses parents viennent de découvrir son activité. C’est triste, mais en même temps plein de bonheur et de fierté de vivre comme elle l’entend, hors des conventions puritaines. Elle vit pour l’amour et le plaisir ! C’est si beau.
Here's something I've been wanting to share with you. It still causes me a lot of pain and anger, but luckily writing it down has made me come to peace and understanding.
My parents found our I do porn through a Whatsapp Chain Message:
https://t.co/e1vih24DlS pic.twitter.com/qruRY2fhaF
— MySweetApple (@mysweetapplexxx) June 18, 2018
Petit thread apaisé sur l’histoire qui secoue en ce moment la scène indé européenne. Rooster accuse Olympe de G de comportements abusifs et « non-éthique ». Sur la scène queer (comme ailleurs), il faut quand même faire attention à ne pas dépasser les limites de tout le monde.
Important re: the dynamics of “indie” porn performer / producer / director relationships, power and privilege. https://t.co/Epc8DG4VK5
— Vex Ashley (@vextape) June 21, 2018
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Lele O continue son chemin dans le porno et elle nous gratifie d’une belle série photos gratuites sur Pornhub. Elle sort des sets vraiment jolis.
SEPT MILLIONS
Merci
Here's a new album for you
Check it out
https://t.co/kXgCiXASC9 pic.twitter.com/ruoSd7ZVi5— Lele O (@ohshititslele) June 18, 2018
Le nouveau Four Chambers est en préparation. Mais j’imagine que vous aviez déjà vu le tweet.
Oh man, this new @fourchambered I’m working on is so beautiful and bittersweet. pic.twitter.com/nMtBZzTKTz
— Vex Ashley (@vextape) June 23, 2018
Et sinon, on achète quoi comme contenu cette semaine ? Du Catjira évidemment, parce qu’elle travaille fort sur ses vidéos et ses costumes. On vit le fap intensément avec elle.
Get a 5 minute custom video from me (only available through Sunday, not normally offered and never this low of a price so don't miss out )https://t.co/vNuplBQbQF pic.twitter.com/R6bYlabaEj
— CATJIRA•tv (@catjiratv) June 22, 2018
Erin Carroll a son Patreon où on retrouve son porno sensuel et sincère.
we make pretty porn pic.twitter.com/K5e5BknQaI
— 𝒸𝒽𝒾𝓁𝒹𝓁𝑒𝓈𝓈 𝓂𝒾𝓁𝒻 (@facelessfuckers) June 22, 2018
Elle s’est essayé au sleep show. Nouvelle tendance chez les filles de Nood.
mister boy and i will be asleep on cam all night
find us at https://t.co/74ete0zKnSi'm not expecting any tips but it would be really cool to wake up to a few. this is my first ever sleep show. wish me luck! pic.twitter.com/Fp5k7VKfHf
— 𝒸𝒽𝒾𝓁𝒹𝓁𝑒𝓈𝓈 𝓂𝒾𝓁𝒻 (@facelessfuckers) June 25, 2018
Sinon, il y a Viking Barbie qui a un Snapchat privé plutôt chaud, très chaud. J’ai eu la chance d’en voir un extrait. J’ai aimé ce côté caché de l’Insta Girl qui se dévoile sous nos yeux. Éberlué j’étais.
A post shared by Viking Barbie (@viking.barbie) on Jun 19, 2018 at 12:12pm PDT
Après, vous pouvez taper dans la collection de Luna & James, c’est du solide. Et ils sont si doux.
| NEW VIDEO |https://t.co/Rs2htAghcd
LAZY AFTERNOON – A very natural scene with a lot of playfulness, chemistry, smiling and laughing from us both. Just a great moment of sex that we're proud to share with you! pic.twitter.com/rg4idocfJ7— Luna & James (@LunaXJames) June 24, 2018
N’hésitez pas à profiter de la réduction chez Crash Pad Series, ils ont le meilleur contenu queer. Découvrez un porno vraiment différent.
Celebrate unabashed queer and trans sexuality with @CrashPadSeries! #HappyPride #PayForYourPorn #EthicalPorn
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— CrashPad Series (@CrashPadSeries) June 24, 2018
Et il y a le nouveau film de notre Carmina nationale. Elle n’est pas dedans, elle a rendu visite à Margaux Sexylicorne, son mec et leur chat.
Notre deuxième film "Septembre" avec @MargauxLicorne et Francis est désormais disponible !
VF ici : https://t.co/71bl4eA3BR//
Our second movie "September" starring @MargauxLicorne and Francis is now available!
ENSUB version here : https://t.co/0C44W9eLIZ pic.twitter.com/3zKAxGsIIp— Carré Rose Films (@CarreRoseFilms) June 24, 2018
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Lee Roy Myers n’a aucune limite. Et il a fait ce que personne n’aurait jamais voulu voir. Heureusement, ça nous la chance de regarder Codi Vore. Là est le vrai plaisir.
It's finally here! The sexy dino-parody that will haunt your dreams for months to come, Jurassic Wood: Swollen Dingdong!! Starring @LaurenFillsUp &@RobbyEchoXXX https://t.co/ieyuA2ZWSp pic.twitter.com/kyRibUHkv6
— Wood Rocket (@Wood_Rocket) June 21, 2018
Greg Lansky recrute des cam models pour ses scènes. C’est sa marotte et une merveilleuse idée, car ce sont elles qui vendent désormais. Il offre à prix d’or (j’imagine) l’occasion de tourner un porno haut de gamme dans de bonnes conditions (j’imagine aussi). Et Brittany Benz a signé.
NEW COMING! Come get a sample of @BrittanyBenz_'s FIRST EVER scene exclusively on #Vixen this SATURDAY! https://t.co/VqW3CPYOPP pic.twitter.com/scIh2y0MI4
— VIXEN (@VIXEN) June 20, 2018
Brittany qui a une sœur dans la même profession.
MY SISTER IS https://t.co/IaGMt3yrky
— ButteryBubbleButt (@BrittanyBenz_) June 23, 2018
Et Evil Angel prépare un film entier avec des camgirls. On l’avait dit, la cam prend le pied sur le porno (et son pied).
This is right before @JennyBlighe and I had a threesome with @manuelferrara in “Cam Girls: The Movie” for @EvilAngelVideo Just wait until you see what we both looked like after it was finished pic.twitter.com/5z6enf95zL
— Ginger Banks (@gingerbanks1) June 22, 2018
Cette image est assez puissante au niveau de l’excitation de l’hypothalamus.
GIVE ME ALL THE DICKShttps://t.co/hGGrSm0Unk pic.twitter.com/EMKk12LmD9
— Riley Reid (@rileyreidx3) June 23, 2018
Flora Rodgers va sortir son site perso. J’ai même plus envie d’aller chez les grosses prods. C’est terminé ce temps-là.
Enter your email to be notified about the launch of my new members site https://t.co/Y398FW90MY unlimited video streaming, exclusive content, and more. pic.twitter.com/HG8g0jLPe1
— Flora (@FloraxRodgers) June 19, 2018
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Droit de réponse des principales concernées à propos du prolapse. Nos stars préférées du gaping témoignent de la bonne santé de leur anus, il s’agit d’une capacité naturelle comme certains arrivent à arrondir leur langue ou à se lécher le coude. Ne vous inquiétez pas elles, c’est le message.
I’m tired of this constant rosebud/prolapse talk. Ladies I get it’s not for everyone, from someone who has regular checkups it’s not dangerous. Some woman just learn how to use that muscle while others don’t. Please stop putting girls who enjoy it down or star uneducated rumors.
— adriana chechik (@adrianachechik) June 20, 2018
amen thank you. it's a muscle and it can be trained like any other. mine goes back to normal after a prolapse and uneducated people assume we're just walking around all day with our assholes falling out or causing irreversible damage when that's not the case
— Charlotte Sartre (@GothCharlotte) June 20, 2018
THANK YOU I can prolapse naturally without doing anal, always have. Some can do it and others can’t. Please stop saying it’s unhealthy for those of us that can do it. My asshole is fine. https://t.co/EaOdnb5rfC
— Anna de Ville (@AnnadeVilleXXX) June 20, 2018
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Danika et Steve Mori sont en train de devenir le couple incontournable du porno toute catégorie.
In love with this crazy guy! :*#couplegoals #life #love #forever pic.twitter.com/N2TmlnJIqW
— Danika Mori (@danikamorixxx) June 20, 2018
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Je tente de mettre un tweet de Bunny Colby, mon crush. Je ne sais pas si elle continue d’effacer ses tweets au fur et à mesure… Je ne sais pas ce qui se prépare avec ce set… Je ne sais rien avec elle, elle me trouble tellement.
— Bunny Colby (@bunnycolby) June 24, 2018
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Missy Martinez de retour. Elle me fait toujours rire, vous inquiétez pas.
My phone automatically capitalizes the “P” in Porn because it fucking knows what’s up
— Missy Martinez (@MissyXMartinez) June 22, 2018
C’est la maison du porno et des chats chez Charlotte et Lance.
We like to party. @lancehartfetish pic.twitter.com/Evrip78lpb
— Charlotte Sartre (@GothCharlotte) June 24, 2018
Ça rigole bien sur les tournages !
I love when I’m caught being goofy on set! pic.twitter.com/hIggNJqPyy
— Emily Blacc is ALT (@emilyblaccxxx) June 23, 2018
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Pourquoi se priver ? On admire et on clique pour follow toutes ces gentilles et jolies personnes.
dear you know that I'm fucking sexy thank you the team for a magical job and of course thanks @GregLansky @VIXEN pic.twitter.com/KXLytdxsYe
— NancyAce (@NancyA_official) June 18, 2018
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Good night my loves aujourd'hui début de vacance pour geralt et moi piscine mojito soleil ah enfin. Je vous partage tout sur insta, snap, et bientôt snap pv pic.twitter.com/qgVug3NKXi
— L'ensorceleuse (+18) (@TrissWitch) June 19, 2018
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— loliitabrown (@lolitabrown771) June 21, 2018
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Did I mention that I had a @GothCharlotte yesterday? Did I also mention how excited I was? She is THE cutest thing. She got super oily for #smokeandcolor and I am SO happy she did. pic.twitter.com/8JYWJITPa3
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Lolahoop à la #LaVenusNoire jamais sage pic.twitter.com/JtM8A7nevM
— ᴸᴼᴸᴬ ᴴᴼᴼᴾ (@Lolahoopxx) June 21, 2018
J'aime pas cette photo mais je poste quand même pic.twitter.com/e9pYTFdZH7
— paillassonne tes morts (@heypotatoz) June 22, 2018
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Good Morning and Happy Saturday!! #SaturdayMorning pic.twitter.com/n7sg2jqrHT
— MySweetApple (@mysweetapplexxx) June 23, 2018
Photo de une : Kali Sudra la fabuleusepour Erika Lust.
Chaque jour, pour gagner sa vie, il ligote des femmes. Quand il les détache, elles pleurent et le remercient. Un très rare documentaire – diffusé ce samedi 30 juin à Paris – dresse le portrait étrange et troublant d'un des plus célèbres artistes «en vie» de shibari japonais : Akira Naka.
Akira Naka n’avait, a priori, aucun goût pour le sadisme. «Fouet ? Bougies ? Je trouvais tout ça ridicule.» Jusqu’au jour où… Dans Le Murmure de la pivoine (projeté samedi 30 juin à 22h dans le cadre du FFF), film documentaire construit comme une sorte d’exploration mémorielle, Akira raconte son histoire. L’histoire, envoûtante, avance au fil d’une succession de séquences qui tournent en boucle et nous aspirent. Le tournage du film a duré 5 ans, s’étalant de 2010 à 2015. Des cent cinquante heures de tournage, l’auteur du film –Vincent Guilbert– n’a gardé qu’une heure, sans tenir compte d’aucune chronologie. Les images se succèdent très vite. Certains segments sont répétés, mais chaque fois qu’ils reviennent, par progressifs bonds en arrière, les pièces du puzzle s’agencent : tels les morceaux d’une partition qu’on tenterait de se rappeler… Mais à quels souvenirs se raccrocher ? D’abord on est perdu. Aussi perdu, probablement, que ces femmes attachées dont les visages se succèdent à l’écran. Elles font naufrage.
Qu’est-ce que le shibari ?
Pour comprendre ces images qui peuvent paraître choquantes, il faut commencer par le début : dans les années 1910, sous l’influence de l’artiste Seiu Itô (1882-1961) le shibari se développe au Japon comme une pratique SM. Passionné par l’histoire des tortures à l’ère «féodale», Seiu Itô collectionne en effet tous les documents qu’il trouve concernant l’usage punitif de la corde au Japon. Il s’inspire de ces documents pour «reconstituer» des scènes de châtiments. Les modèles qu’il ligote et dont il fait ses muses sont des beautés aux visages d’ange et aux longues chevelures tourmentées. Il les peint. Il les photographie. Rapidement, il créé un cercle. Les amateurs de torture érotique se régalent de ces mises en scène fortement inspirées des estampes érotiques et du théâtre kabuki, peuplés de demoiselles en détresse. Pour ces amateurs, les sévices sont les moyens les plus efficaces de mettre la femme à nu : au-delà de son corps, c’est son coeur qu’ils veulent sonder. Lorsqu’elle s’agite dans les cordes et que –saisie de peur– elle devient pantelante, son visage reflète des émotions si puissantes qu’elles transmettent un trouble palpable.
Pour posséder une personne : l’attacher
Parmi les hommes qui auraient connu Seiu Itô, un seul perpétue sa mémoire en actes : Chimuo Nureki. Ce pseudonyme signifie «Un homme poursuivant des rêves impossibles». Nureki fonde vers 1985 le célèbre Kinbi-ken, une «Société pour trouver la Beauté dans les cordes» réunissant des adeptes prêts à payer très cher l’honneur de voir le maître officier. Le Kinbi-ken publie une revue et commercialise des vidéos qui s’arrachent à prix d’or. Nureki est adulé, mais il n’accepte aucun élève. Quand il meurt en 2013, ceux qui –comme Akira Naka– ont «appris» en le regardant attacher ne peuvent pas reprendre son nom car la «transmission» n’a officiellement pas eu lieu. Akira Naka raconte : la première fois qu’il a découvert le shibari, c’était lors d’une soirée au Kinbi-ken. Il avait 30 ans. Il était chef d’entreprise. «Puis soudainement, je vis Nureki attacher une femme. C’était impossible à décrire. Honnêtement, c’était si différent de ce que j’imaginais. C’était si beau. Mon esprit se vida.» Lorsque Nureki vint lui demander : «Alors monsieur le manager ? Vous aimez le shibari ?», sans mentir, Akira répondit : «Pardonnez-moi. J’ai toujours été contre le SM et le shibari… mais à cet instant, je viens de changer d’avis.» C’est ainsi que débuta leur relation.
Voler les noeuds de Chimuo Nureki
Pendant 5 ans, Akira se rendit aux coûteuses réunions du Kinbi-ken, avide d’apprendre. Qu’apprit-il ? La patience, avant tout. Nureki prenait soin d’attacher la modèle sans que les spectateurs puissent voir sa technique de noeuds. «J’examinais sa manière de bouger pour… disons, tenter de voler ses gestes.» Dans le système maître-élève (sensei-deshi) au Japon, il est courant de dire que l’apprenti doit «voler» le savoir. On ne lui explique rien. Nureki n’enseignait donc rien. Au bout de deux ans, il autorisa cependant Naka à détacher une modèle, ce qui constituait une forme de promotion. «J’étais si heureux. Donc, j’ai pris tout mon temps pour détacher. Et ainsi apprendre dans le sens inverse.» Au bout de 5 ans, nouvelle promotion : Nureki lui demanda d’attacher une femme, devant tous. «D’une certaine manière, j’avais gagné sa confiance.» Après quoi, Naka eut l’honneur d’attacher des femmes pour quelques vidéos du Kinbi-ken. Il était devenu membre à part entière du Cercle. Les femmes se mirent à le poursuivre. Elles voulaient être attachées. L’une d’entre elles s’appelait Aki. Elle participait comme modèle aux réunions du Kinbi-ken. Apprenant qu’elle allait mourir (un cancer ?), cette femme envoya une lettre qui fut publiée en décembre 1995 dans le numéro 16 du magazine Kinbi-ken Tsuushin.
«La pivoine vermillon frémit… jusque dans mes rêves»
«Que vous soyez là comme si c’était une évidence, m’emplit d’une telle joie», écrivit-elle. De cette lettre, Vincent Guilbert a fait réciter des extraits par une actrice japonaise dont la voix se glisse, doucement, entre toutes sortes de séquences. Les lambeaux de la lettre parsèment le film, comme si la femme morte était là toujours, toujours à réclamer qu’«une fois encore» Naka l’attache. «Une fois encore, je souhaite voir le tatouage…», écrivit-elle, par allusion à son tatouage : un enfant chevauchant une carpe géante sur fond de pivoines rouges. «La pivoine vermillon frémit…», écrivit-elle. De ce tatouage, Naka raconte seulement qu’il l’a sauvé. «La pivoine vermillon frémit devant mes yeux en permanence. Jusque dans mes rêves.» Pour cette femme, la rencontre avec Naka avait été si déterminante qu’elle en parla jusqu’à sa mort. «Jusqu’à la mort», c’est l’expression que Naka emploie. Il dit qu’il veut «jusqu’à la mort» attacher d’autres femmes. De fait, ce n’est pas le Kinbi-ken qui a changé sa vie, c’est la mort… Ainsi qu’il le raconte dans ce film kaléidoscope qui nous emporte dans les différentes dimensions temporelles du «retour sur soi», Naka parle de la misère, de la drogue aux solvants, de sa jeunesse délinquante et de son infarctus.
«70% de votre myocarde est nécrosé»
Etre chef d’entreprise, ça rapporte oui, mais à quel prix. Naka subit deux opérations du coeur en une semaine. Quand sa femme vient lui rendre visite, le médecin leur annonce qu’il ne pourra plus jamais travailler. «Après que je sois rentré de l’hôpital, mon épouse et moi avons eu une discussion concernant notre avenir. J’avais des studios, une agence de modèles… tout un tas de choses. Mais ce que je voulais vraiment faire, c’était le shibari. C’est tout ce qui me restait. Je ne voulais plus faire de “business”. […] J’ai donc décidé que ce serait mon dernier travail.» Quand il lui en parle, son épouse s’exclame : «Tu es stupide ou quoi ? Crois-tu pouvoir nous faire vivre d’un passe-temps ?» C’est ce jour-là, vraiment, que la vie de Naka bascule. Lui serait-il possible d’attacher des femmes et d’en vivre ? Lui dont le coeur est nécrosé s’accroche à cette pensée. Les années passent. Naka vit toujours. Vincent Guilbert le rencontre une première fois en 2005. Puis Vincent emménage au Japon et, progressivement, noue amitié avec l’artiste qui lui donne carte blanche pour le film. C’est donc bien plus qu’un simple portrait. Il n’y a ni début, ni fin. Il n’y a, dans cet étrange opus, qu’une interrogation qui tournoie : qu’est-ce qui nous lie à ce monde ?
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Le Murmure de la pivoine (Botan no sasayaki), de Vincent Guilbert, 2016. Samedi 30 juin, à 22h, au cinéma Reflet Medicis, dans le cadre du FFF. REFLET MÉDICIS : 3 rue Champollion 75005 PARIS (Métro : Cluny la Sorbonne). Tarif plein : 9,30€. Tarif réduit : 6,90€
Pour sa cinquième édition (du 28 juin au 1er juillet), le Festival du Film de Fesses (FFF) lance une rétrospective MONTRE TES NIPPONS (dédiée au cinéma érotique japonais, à travers une vingtaine de films, des années 60 à nos jours), fait un focus sur le cinéaste Tatsumi Kumashiro et projette 7 longs-métrages choisis en collaboration avec des collectifs pétulants et audacieux (WHAT’S YOUR FLAVOR ?, CINEWAX ou POLYCHROME), ainsi que 27 courts-métrages du monde entier qui intègrent la compétition et concourent pour deux Prix : La Fessée du public - La Fessée du jury.
FUKUSHIMA : un autre magnifique court-métrage de Vincent Guilbert (consacré à l’après Tsunami), chroniqué ici par Cécile Brice-Asanuma sur Japosphère
NOTE : pour faciliter la lecture, j’ai mis les prénoms (Akira) avant les noms de famille (Naka).
Le Facebook du Murmure de la pivoine (Botan no sasayaki)
Le site du réalisateur Vincent Guilbert
Le site de la modèle shibari 紫月いろは/ Iroha Shizuki
Un petit berlingot, c’est quelque chose qui met en bouche, que l’on suce et dont on se délecte lentement. Un peu comme le livre d’art Berlingot, concentré érotique fluide qui rassemble poèmes, textes, photos et suggestions musicales, en français et en anglais. Un ouvrage qui enjoint à prendre son temps, autours de thèmes plus sensuels les uns que les autres.
Un projet collectif autour de la sexualitéMarie Savage Slit évolue dans le milieu artistique et érotique depuis 2015, à travers ses illustrations et performances.… Lire la suite
Cet article Projet Berlingot : concentré érotique fluide est apparu en premier sur Desculottées.
Fabrice David est journaliste pour TF1, notamment pour Téléfoot. Son premier roman, L’homme gris, a paru aux éditions Black-Out en 2015.
Au pays des barbares est un roman esthétique et noir dont l’intrigue créée par Fabrice David se déroule dans les Ardennes, principalement dans la petite ville d’Awoise-Gelle.
Personnage principal de cette histoire, Moïse vit par et pour le SCAG, le club de foot dont il est l’un des plus anciens supporters. En dehors de sa passion obsessionnelle et de son emploi à mi-temps, il est tous les jours assis au comptoir de L’Ardennais, à la même place, avec les mêmes désœuvrés : le Nîmois, Jarne et Etienne.
A quelques centaines de kilomètres de là, Annie ne s’est jamais remise de la violente agression qu’elle a subie. Depuis des années, elle survit grâce à sa compagne, Magguy. Jusqu’au jour où l’un de ses agresseurs est libéré de prison.
Quand son club de foot risque la relégation, Moïse décide d’un plan qui devrait influencer le prochain match si lui et ses complices piliers de bar réussissent à le mettre en œuvre.
Des personnages pas beaux et pas très malins, dont l’enfance a été le plus souvent saccagée, et qui vivent dans des logements pourris des vies misérables. Une mauvaise farce qui tourne rapidement au macabre. Une ambiance parfois lourde, limite poisseuse, entrecoupée de scènes qui prêtent à rire.
A certains passages, j’ai pensé à Délivrance de John Boorman, à L’été en pente douce de Gérard Krawczyk mais aussi à Les granges brûlées de Jean Chapot et à Série Noire d’Alain Corneau.
Un rythme endiablé, du suspense, de l’humour, une analyse sociétale qui permet de comprendre le fanatisme de certains. Fabrice David est doué, très doué.
Extrait choisi (p. 79 à 86)
« En vitrine, je veux les outils de jardinage. Sur sa gauche, il me faut une tondeuse avec sa fiche signalétique et le prix bien en évidence. A droite, foutez-moi du terreau, des pots, des arrosoirs. »
Depuis plusieurs minutes, mon chef à Bricoloc explique l’organisation du magasin pour la période estivale. Cela se passe au fond du magasin, derrière le rayon peinture, près de la borne à eau fraîche.
Au-delà des larges vitres, le soleil tente de percer. La zone industrielle s’éveille. Les portes ouvrent dans quelques minutes.
« A l’entrée du magasin, je veux que les clients puissent lire les promotions qu’on propose sur les barbecues. On les installe dans l’allée centrale. »
Putain… Je sens que ça vient. Je me connais. C’est comme si mon cerveau et mon corps se vidaient. J’ai mal aux yeux. Le chef commence à danser. Il remue ses bras au ralenti. Ses cheveux gris disparaissent dans son crâne. Dehors, je ne vois plus les rues. Le brouillard envahit même le magasin. Le chef est tout flou. Je n’écoute plus. Ce n’est pas que je n’ai pas envie, c’est que je n’y arrive plus. J’ai toujours eu un problème de concentration. C’est pour ça que j’ai redoublé deux fois ma scolarité. J’ai le cerveau qui part. Cela s’appelle « trouble du déficit de l’attention ».
J’ai mon remède. Quand je bascule dans mon coma de la tête, je me pince les fesses très fort. C’est pour ça que j’ai plein de bleus au cul. Là, je me suis encore fait mal. Mais ça va mieux.
Le chef n’est plus flou. Les collègues autour de moi reprennent vie. J’écoute à nouveau. Ça rentre par une oreille et je bouche l’autre dans ma tête pour ne pas que ça ressorte.
« … Firmine, c’est toi qui seras en charge de faire une belle présentation. »
Firmine rougit. Elle est au centre des attentions. Pour quelques secondes seulement, mais ça va marquer sa journée. Comme elle est juste à côté de moi, elle me donne un petit coup de coude. Ça tombe bien, j’en avais bien besoin. Elle est gentille, Firmine.
Le chef continue de donner ses ordres. Je pense que ça l’excite.
« … Il faut faire de la place dans la remise. Beaucoup de gens vont ressortir leurs machines qui auront rouillé ou se seront déchargées pendant l’hiver et ils vont nous les apporter. »
Il aime bien se la jouer « petit dictateur » et qu’on soit au garde-à-vous, alignés. Ce matin, il y a moi et Firmine dans les mi-temps, trois employés qui sont à temps complet dont Ali, un des joueurs de l’équipe d’Awoise-Gelle. Certains clients le reconnaissent. C’est l’argument de vente, alors il est en rayon. Moi, je suis plutôt un contre-argument de vente. Alors, je répare, derrière, dans l’établi.
Et donc le chef. Il a une tête de marcassin. Cela ne veut rien dire, « tête de marcassin », mais ça a fait rire Firmine. Justement parce que je la fais beaucoup rire avec mes blagues. Et pour la fois où je l’ai emmenée en urgence après le coup de téléphone de sa mère. C’était il y a quelques mois. Bricoloc fermait dix minutes plus tard, alors le chef a été très cool, pour une fois.
« Moïse, accompagne Firmine. Vous ferez dix minutes de plus demain. »
Elle était inquiète. Elle gigotait tout le temps. J’avais mis la radio avant de l’éteindre quelques secondes plus tard.
« C’est grave ? »
Elle était toute blanche. Elle s’était agrippée à l’accoudoir du siège passager.
« Oui, enfin non. Ma mère est diabétique. Elle manque de sucre. C’est moi qui lui fais ses piqûres et j’ai oublié ce matin. Elle a des sueurs froides. J’ai peur qu’elle fasse un malaise… »
Un frisson de bonheur chaud m’avait traversé de haut en bas. J’étais en train de sauver Firmine et sa mère. J’étais heureux. Je me souviendrai toujours que j’avais pris sa main pour la rassurer et elle avait serré la mienne. Le soir, je m’étais masturbé en pensant à cet insant.
« … Qu’il faut trier. Là où ils sont placés, beaucoup de clients prennent et ne font pas l’effort de replacer au même endroit… Tu t’en occupes, Moïse. »
Merde, je ne fais pas attention à ce que raconte le chef. On est en pleine réorganisation et je n’écoute pas… Je suis triste d’avoir ces problèmes de concentration. Je m’en veux mais je pense que ce n’est pas ma faute. La montre plaquée or du chef glisse sur son poignet. Il ne la serre pas à fond, il dit que ça tire ses poils. Il a une tache de gras sous le deuxième « o » de Bricoloc, marqué sur sa chemise blanche à manches courtes. Nous, les employés, on a des tee-shirts avec Bricoloc dans le dos.
« … Nous a appelés plusieurs fois pour sa perceuse. On a un problème avec les pièces détachées. Il faut rappeler l’atelier de Sedan. Demain au plus tard. C’est compris ? Allez, dispersion ! »
Quand il dit ça, c’est qu’il a terminé. L’intérieur du magasin est très lumineux. Les allées sont larges, avec cinq niveaux de rangement et un escabeau. Parce que ça monte sur presque deux mettre ! Dans mon allée, on a lacé les brouettes d’exposition tout en haut. Et du lierre en plastique. Ça se vend bien pour les balcons. Je suis spécialiste de jardinage. Je m’y connais bien en terreau, notamment. Mon père était jardinier à la mairie. Les clients commencent à entrer.
« Firmine, tu renseignes le monsieur, s’il te plaît ? »
Le chef voit tout. Il donne des ordres toute la journée. Et pendant ce temps, il s’occupe de la caisse. C’est curieux d’avoir peint l’intérieur du magasin en orange. Ça identifie Bricoloc, paraît-il. Même le tracteur, dehors, qui signale le magasin, il est orange ! Quand je dis que je travaille chez Bricoloc, les gens disent : »Ah oui, je vois ! Dans la zone industrielle de Charleville, c’est ça ? » Ils connaissent. Je suis fier.
« Moïse, tu m’aideras à transporter la tondeuse ? » questionne Firmine.
Firmine, on ne sait pas trop si elle est blonde ou châtaine ou indéfinie, mais elle a un bon contact avec les clients.
« Oui, mais tu me diras ce que Marcassin m’a demandé de faire, je n’écoutais pas. »
Firmine rigole. Elle a un trou dans la dent, sur le côté gauche de la bouche. Ça se voit. Sa peau est abîmée. Et puis elle n’est pas féminine. Au lieu de dire qu’elle fait une « pause cigarette », elle dit « je vais me griller un clope ». Ce n’est pas masculin, clope, pourtant ? Quand elle aspire, elle tient la cigarette verticale entre le pouce et l’index et à l’intérieur de la paume. Comme si elle voulait la cacher. On dirait un camionneur sur une aire d’autoroute. Du coup, elle a les doigts qui puent. Devant elle, on ne se gêne pas pour dire des vulgarités. Ce n’est pas normal. Devant une fille qui fait fille, inconsciemment, on évite. C’est bien la preuve.
La matinée se déroule tranquillement. J’ai réparé une tondeuse et un taille-haie. Je suis sorti deux fois devant le magasin pour fumer. Une fois avec Firmine. D’habitude, c’est trois. Je suis contant. J’ai un peu parlé avec Ali. Il est inquiet lui aussi pour la relégation. Mais moins que moi. Visiblement, le SCAG n’est pas l’essentiel de sa vie. Moi, oui.
A midi, j’entends la voix du chef.
« Je vais déjeuner. A tout à l’heure ! »
C’est le moment.
La rue descend légèrement. Il enjambe un filet de pisse en travers du trottoir. Dans le caniveau, une poubelle éventrée. Sa démarche est lourde. Il remonte son vieux pantalon en velours dont le bouton a sauté. Des poils gris et blancs sortent de sa chemise jaune délavée à moitié ouverte. Malgré son vieux blouson de ski, il sent l’humidité qui le pénètre. Un bruit de radio s’échappe d’une fenêtre ouverte au deuxième étage. Le rideau bleu est tiré. Plus bas, l’épicier kurde a sorti quelques barquettes en carton de fruits et légumes sur son présentoir dépliable. Le ciel se dégage, doucement.
Il avance, le regard fixe.
« Burp ! »
Jarne, perdu dans ses pensées, rote sans s’en rendre compte. Il ferme son blouson et lève la tête. Déjà vingt minutes de marche. Plus loin, l’église. A droite, une petite rue qui mène à un quartier plus commerçant.
Douze ans et cinq mois.
Toutes ces années, il a fait et refait ses calculs. Comme une obsession. Trois mois de remise de peine la première année, deux les années suivantes. Accordé à tout condamné depuis la loi du 1er janvier 2005. Même aux violeurs. Et celui-là, ce n’était pas un dur. Il a eu droit à la bonne conduite, c’est sûr. Sa libération tombe donc cette semaine. Ou la prochaine. Dans ses souvenirs, il revoit vaguement son visage.
Il entend le frottement de ses chaussures sur le bitume. Traîne les pieds, ce qui lui donne cette démarche de vieux cheval de trait. Tripote machinalement des pièces de monnaie dans sa poche. Quelques euros gagnés en aidant Etienne à dépouiller des lapins, le mois dernier. Il prend à droite. Un gamin tourne à vélo autour de la petite fontaine. Deux types sont attablés à la terrasse de la brasserie. A gauche, coincé entre deux bâtiments couleur béton, le salon de coiffure. Jarne s’approche. Un chat miaule et se réfugie sous une voiture. Le Belge s’arrête devant la vitrine, fronce les sourcils.
« Fermé le lundi. »
Par acquit de conscience, il pousse la porte. Close.
Demain, il reviendra se faire entièrement raser la barbe. S’il a le courage. On ne sait jamais, si l’autre s’avisait de vouloir le retrouver.
Le soleil est caché derrière les nuages entre gris et noir. Il fait frais mais il ne pleut pas. Le ronronnement du moteur me berce. Je conduis doucement. La demi-journée à Bricoloc s’est déroulée sans surprise. Comme chaque demi-journée chez Bricoloc. Sauf qu’aujourd’hui, je me suis servi de l’ordinateur du chef quand il est parti déjeuner et j’ai trouvé ce que je voulais. Ali m’a surpris, mais je lui ai demandé de ne rien dire. Il ne me trahira pas. Il sera ailleurs dans quelques mois. Je crois qu’un club du Sud veut le recruter. Vers Nice ou La Rochelle, il m’a dit. Le Sud au sens large, quoi.
La route s’élargit sur la fin. Rond-point, panneau « Awoise-Gelle » avec un sexe dessiné dessus au marqueur et un autocollant CGT. Un peu plus loin, une masse sombre. Les HLM. Le clocher, derrière. Quelques lueurs transpercent la pénombre. Paysage familier. Triste. Détour par l’Ardennais. Faut que je voie les autres. Pour le plan. Maintenant que j’ai trouvé les coordonnées de l’arbitre sur Internet, tout va aller vite. J’ai eu largement le temps pendant la pause déjeuner du chef. Il n’éteint jamais son ordinateur. Quelques clics sur le site de la Fédération qui organise notre championnat. Liste de tous les clubs du CFA2, groupe Nord-Est. Sur l’onglet « Awoise-Gelle » est affiché tout notre calendrier de la saison. Clic sur le prochain match. Et là, le nom du stade, l’horaire, bla-bla… Et le nom de l’arbitre. Il s’appelle Jean-Philippe Hinon, de la Ligue Nord-Picardie. Puis j’ai tapé son nom dans l’annuaire, dans les départements correspondants. Bingo pour l’Aisne. Il habite Fresnoy-le-Grand.
« Il a forcément une femme. Ou un enfant… » Je repense encore aux mots du Nîmois. Je n’ai plus peur. On va se sauver…
Je me gare. Je traverse la place des Fêtes presque en courant. Visiblement, il n’y a pas grand monde à L’Ardennais.
« Il dit quoi, le patron ? »
Torchon lève à peine la tête.
« Salut les mecs ! »
Il n’y a que le Nîmois et Etienne.
« Oh, Moïse. Bien ? » demande le Nîmois.
Je m’approche de son cou de bison. Je lui souffle dans ses oreilles en chou-fleur.
« J’ai son nom… »
Le Nîmois cligne de l’œil.
« Il habite où ?
— Fresnoy-le-Grand. C’est dans l’Aisne.
— Tu vas y faire un tour, pour repérer ? »
Je me retourne. Le seul client dans la salle semble assoupi, la tête tombant légèrement sur sa poitrine, un demi devant lui et un jeu de grattage. Personne ne risque de m’entendre.
« J’y vais maintenant. Je passais juste t’en parler… »
Le Nîmois recligne de l’œil. Derrière lui, Etienne a l’air absent. Lèvres serrées. La gueule de quand il a fait une connerie. Je ne fais pas vraiment attention.
Pourtant, cette connerie va tout foutre en l’air.
Putain ! Je suis loin de m’en douter !
Au pays des barbares, Fabrice David, éditions PLON, collection Sang Neuf 270 pages 18 €
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