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Ce matin, Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, a révélé sa charte de la laïcité qui devra désormais figurer dans chaque établissement scolaire français. Si nous ne devons pas négliger l'importance des symboles - comme l'affichage de la déclaration des droits de l'homme affichée depuis 2011 - nous devons également nous méfier du message qu'ils peuvent renvoyer. La laïcité reste selon moi une notion fort mal comprise... pas forcément par ceux que l'on croit. Il aurait donc pu être opportun d'en reparler, de la définir plus clairement mais certainement pas de la manière dont cela a été fait et dans le climat actuel.
Un concept mal compris
Beaucoup de gens semblent ne pas exactement comprendre ce qu'est une charte et la confondent avec une loi. Ainsi ce midi, dans l'émission d'Europe 1 consacrée au sujet, des auditeurs se sont demandés "comment on allait l'appliquer", sans comprendre qu'elle répétait juste les principes de la loi de 1905. Beaucoup donnaient l'impression d'une soudaine urgence en considérant que si on faisait cette charte, c'est que la laïcité était réellement en danger. Entretenir des peurs qui n'ont pas lieu d'être à l'heure actuelle me semble un jeu dangereux.
La laïcité est à mon sens très mal comprise et j'en suis le témoin tous les jours à travers les nombreux commentaires sur le sujet que je peux lire. De nombreux français sont intimement persuadés que la laïcité interdit l'expression publique de sa religion et qu'à ce titre, le voile musulman est par exemple interdit en France. Beaucoup pensent que la neutralité de l'Etat en matière religieuse s'applique également aux citoyens. Il n'aurait donc pas été, selon moi, négatif de leur rappeler ce qu'est vraiment la laïcité, même si c'est évidemment tout l'inverse qui a été fait. Beaucoup de français confondent - peut-on les en blâmer ? - ce qui est appliqué dans les établissements scolaires où les signes religieux ostentatoires sont interdits et la vie en dehors. Ce point n'est absolument pas clair pour certains et il me semble urgent de dire et répéter qu'une femme qui porte un voile - hors lycées et collèges et administrations publiques - en a totalement le droit. Mieux, la laïcité lui garantit ce droit.
Une stigmatisation permanente
Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy était présent ce midi sur Europe 1 pour discuter de cette fameuse charte. Il évoqua très rapidement les "5% de musulmans qui font du prosélytisme et ne s'intègrent pas" (qu'on m'explique en quoi le prosélytisme religieux de particuliers est-il contradictoire avec la laïcité ET l'intégration) pour finir par parler de "20 cas qui lui ont demandé du halal à l'école". Halal qui n'est pas concerné par la charte, on se demande donc bien ce que cela venait faire ici ; enfin si on en est à gâcher du papier et du temps pour 20 personnes...
Peillon lui-même avait évoqué l'islam face à cette charte, laissant ainsi entendre à tous et toutes que les seuls visés par cette charte sont les musulmans qui ne respecteraient pas la loi.
Alors c'est la gauche évidemment ; on a droit à deux pas en avant "oui alors des musulmans veulent imposer leur religion à tous" et un en arrière "non mais rassurez-vous c'est une minorité". Au final cela revient bien au même que le discours véhiculé par la droite depuis dix ans ; le musulman a des demandes déraisonnables, sans cesse renouvelées visant à établir la charia en France.
Chaque demande faite par les français musulmans, de manière individuelle ou collective est vécue par bon nombre de français non musulmans comme une exigence qui serait obligatoire, abusive ou illégale. Ainsi lorsque des musulmans portent plainte contre quelques caricatures, on hurle au déni de la liberté d'expression, sans considérer qu'utiliser son droit de justiciable est totalement démocratique. Lorsque des musulmans demandent de la nourriture halal en cantine scolaire, il convient simplement, me semble-t-il, d'étudier la demande, de voir si elle est économiquement possible et d'accepter ou non. Mais les demandes faites par les musulmans sont toujours vues comme frappées au coin du prosélytisme et de l'intolérance ; un musulman qui porte plainte veut forcément lapider tous les caricaturistes et un musulman qui demande du halal, veut, à terme, interdire le porc sur le territoire français. Disons le tout net s'ils pouvaient surtout fermer leur gueule et ne rien réclamer, tout irait beaucoup mieux.
Mais revenons en à cette fameuse charte. Depuis plusieurs mois, des lobbies catholiques font pétition sur pétition pour empêcher l'enseignement du genre à l'école ; ils font de la désinformation claire, mentent, alimentent les peurs en alignant les contre-vérités sur le sujet. Peillon, bien conscient du nombre d'électeurs représentés, s'était d'ailleurs complètement déballonné sur le sujet. Ces gens, envisagent ni plus ni moins de remettre en cause l'enseignement prodigué dans nos établissements scolaires ; le leur reproche-t-on ? Ont ils été visés aujourd'hui dans les media ? Les a-t-on simplement évoqués ? Pourtant, je lis dans la charte qu'il s'agit de protéger les élèves et de leur permettre de faire leurs propres choix sans prosélytisme et pression. Sans prosélytisme et pression, y compris catholique ? Je lis ça et là que de nombreux étudiants empêcheraient la bonne tenue des cours par leurs propos créationnistes ; que ne s'émeut-on de ses parents d'élèves qui commettent mensonge sur mensonge, délire sur délire pour empêcher que des cours soient menés à bien ? Quand ont ils été pointés du doigt ? Quand leur a-t-on reproché leur prosélytisme ? L'enseignement du genre fait partie intégrante du programme de SVT ; le remettre en cause au nom de l'idéologie catholique est donc bien contraire à la loi de 1905.
Cette charte, qui aurait pu être une bonne idée, devient une nouvelle fois, une manière de stigmatiser les musulmans qui seraient tout d'un coup irrespectueux des lois, violents, non défenseurs de' l'égalité homme/femme. J'attends donc avec impatience, le rappel de Peillon de l'obligation de respecter les choix éducatifs faits à l'école, y compris face aux cours de SVT sur le genre.. à moins qu'il soit considéré que certains ont plus le droit de contester que d'autres.
TweetEn 28 pages abondamment illustrées, Putain de galère ! aborde le sujet de la prostitution et des autres violences sexistes à travers cinq thèmes liés aux préoccupations des lycéenNEs et étudiantEs. On y lit aussi des témoignages, pour que les réflexions des personnes prostituées sur leur propre expérience soient entendues à leur juste valeur.
La prostitution, on en parle partout et pourtant, c'est toujours aussi tabou. Des prostituées, il y en a dans les romans, dans les films et les rubriques de faits divers. On fantasme, on est fasciné ou effrayé, on entend des rumeurs, on partage des préjugés.
Nous vous proposons quelques réflexions, questions et témoignages pour alimenter vos connaissances mais aussi mieux mesurer la réalité du phénomène au moment où circulent les chiffres les plus fantaisistes sur la prostitution parmi les jeunes, et notamment dans le milieu étudiant.
En 28 pages abondamment illustrées, Putain de galère ! s'efforce de balayer largement le sujet de la prostitution et des autres violences sexistes à travers cinq grands thèmes en lien direct avec les préoccupations des lycéenNEs et étudiantEs.Putain de galère ! relaie également des dizaines d'extraits de témoignages, pour que les réflexions des personnes prostituées sur leur propre expérience soient entendues à leur juste valeur.
Ci-dessous, voici le résumé des cinq chapitres de Putain de galère !
Garçons-Filles, attention sexisme !Nous vivons dans une société sexiste. Malgré les apparences, l'éducation des filles et des garçons reste différente. Même les parents, même l'école ne les considèrent pas encore de la même façon, n'ont pas les mêmes attentes.
Cette attente différenciée est plus accentuée encore en matière de sexualité. La prostitution est d'ailleurs un miroir des rôles traditionnels : la sexualité des hommes y est présentée en termes de besoins et même de "droit", celle des femmes y est inexistante, un simple outil à l'usage d'autrui.
Conquérir sa liberté, tout un savoir !Les filles, sachez dire non !
Vous n'êtes pas au service des garçons. Votre désir compte autant que le leur. On croit qu'aujourd'hui les filles sont "libérées" et on s'aperçoit que beaucoup sont encore soumises (pas seulement les jeunes, bien des femmes aussi !)
Peur de déplaire, de "mal faire", peur de ne pas être comme les autres. Ce qui peut vous conduire à subir, à consentir certaines choses pour faire plaisir à votre copain.
Garçons : ni machos ni futurs clients !
Refuser les sentiments, mépriser ceux des filles, se croire supérieur... Il a des garçons qui ont besoin de ça pour se sentir fort. Avant (...) être un homme obligeait presque à aller voir des prostituées pour ne pas avoir l'air plus bête que les copains. Les choses ont changé mais le machisme, lui, existe toujours ! Et la pression du groupe. Pourtant, payer n'a jamais fait de bons amants. Ce n'est pas dans la prostitution que l'on risque d'apprendre comment faire. Au contraire...
Un acte sexuel contre de l'argent ? On peut commencer pour autre chose que de l'argent. Pour un hébergement, un repas, un dépannage. Pour s'offrir un petit plus (achats, sorties, loisirs...) ou parce qu'on est dépendants (drogue). En général, c'est progressivement, sans en avoir conscience. Les garçons aussi peuvent se retrouver prostitués sans y avoir pensé. En commençant à se faire payer dans les lieux de drague gay , les hammams, les boîtes.
On ne met pas un mot sur ce qu'on fait, on dit qu'on "se débrouille".
On a l'impression d'être valorisé-e, indépendant-e, d'échapper aux contraintes de la société. On croit pigeonner les clients... En réalité, on se fait pigeonner. On ne mesure pas les risques, le côté destructeur : pour soi-même, pour ses rapports amoureux, sa place dans la société. Malheureusement, on sait quand on y entre, pas quand on en sort.
On ne compte plus les préjugés et les idées reçues en matière de prostitution. Les plus ringards de ces clichés se sont installés depuis des décennies : le plus "vieux métier du monde", qui permettrait de se faire de l'argent "facile" et qui éviterait "les viols". Ils sont aujourd'hui rejoints par des trouvailles plus modernes, qui peignent une prostitution high-tech assistée par Internet, avec des "clients" choisis et des proxos transformés en impresarios.
Ce chapitre de Putain de Galère propose à ses lecteurs d'aiguiser leur sens critique - les témoignages de personnes prostituées sont ici accablants - afin de comprendre pourquoi la société dans son ensemble a tellement envie de se mentir au sujet de la prostitution. Un homme, une femme averti-e en vaut deux !
Ça, un métier ?Se méfier tout le temps de peur de tomber sur un dingue. Se dissocier, s'absenter de soi-même pour ne rien ressentir. Oublier son propre plaisir, son propre désir. Surmonter son dégoût...
Quel que soit le lieu de la prostitution - rue, bar, appartement, club - la violence est généralisée. Violence des "clients" prostitueurs, des proxénètes, des dealers, des policiers, violences sociales, violence de l'acte sexuel imposé.
Qui croit sérieusement que la prostitution puisse être un job comme un autre ? Si c'est le cas, alors allons jusqu'au bout et organisons des formations et des diplômes !
Putain de galère ! est un supplément au numéro 159 de Prostitution et Société. Édité par le Mouvement du Nid dans le cadre de sa campagne Garçons - Filles, construire l'égalité, cette parution s'adresse particulièrement aux lycéen-ne-s.
Vous pouvez vous le procurer avec le numéro 159 de Prostitution et Société, en utilisant notre bon de commande sur ce site, en vous adressant à la Délégation du Mouvement du Nid de votre département ou à défaut au Secrétariat national du Mouvement du Nid :
8 bis rue Dagobert
BP 63 Clichy Cedex
01 42 70 92 40
nidnational@mouvementdunid.org
J'avoue qu'on s'y était bien habitué (enfin surtout moi) à mon design art déco kitsch depuis 2008. Et je me suis rendue. J'ai cédé. j'ai fait un truc plus sobre. pas sobre, faut pas déconner non plus.
Bref y'a des défauts (en particulier cette satanée ban qui n'est d'un coup plus clicable) mais voilà.
TweetDans les guides français, on parle très peu voire pas du tout de la forêt d'Ocala au nord de la Floride. C'est pourtant selon moi un passage quasi obligé tant l'endroit est magnifique avec une faune et une flore impressionnantes. La forêt s’étend sur 1 572,12 km2 selon wikipedia et attire de nombreux visiteurs grâce à ses nombreux biotopes. On peut y pratiquer différents sports, y camper et profiter des nombreux étangs et sources. c'est assez surprenant de voir partout des panneaux nous disant de faire attention aux ours avec les diverses consignes de sécurité à suivre.
Sur beaucoup de sources et plans d'eaux à Ocala, on voit des nappes bleues (regardez mes photos pour comprendre) qui donnent un aspect incroyable à l'eau. Si un-e passionné-e de biologie passe par là, peut-être pourra-t-il/elle nous expliquer ce phénomène. Nous étions hors vacances scolaires, les lieux étaient donc quasi déserts, j'imagine que ca doit être assez insupportable le reste du temps.
Nous sommes allés dans deux aires lieux de la forêt ; Jupiter Springs est plutôt extrêmement aménagé et on y fait un parcours balisé pour voir différents biotopes. Cela reste magnifique grâce aux sources dont je vous ai parlé.
On et ensuite allée à Alexander Springs ; il faut que je vous explique que je ne monte normalement sur aucun * truc * (et cela recouvre beaucoup de choses du pédalo au ferry) qui va sur l'eau. J'ai ainsi fait une crise d'angoisse sur un vaporetto à Venise c'est vous dire mon level phobique.
Il m'est donc venue l'idée farfelue de faire de la barque (c'est vous dire mon level de bonheur ce jour là car en temps normal, même pas je ne regarde une barque à moins de 500 mètres).
Nous voilà donc sur la barque à nous engueuler car je ne sais pas ramer et fait tournoyer le bordel en tout sens (celles et ceux qui me connaissent IRL imaginent la scène et se marrent). Là imaginez un paysage magnifique avec des tortues qui se dorent au soleil sur des troncs d'arbre, une eau transparente, des échassiers inconnus. On a même vu une famille de loutres mais on n'a pas été rapide pour les photographier.
Et là (Valérie qui a pris des cours en suspense auprès de Poe), un truc genre tronc d'arbre, avec des écailles, à quelques dix mètres de nous. J'ai enfin pu tester corporellement ce qui signifiait l'expression "avoir des sueurs froides" puisqu'on était nez à nez - oui bon j'exagère un peu - avec un crocodile.
Bref après avoir fait tomber mon chapeau à l'eau, hurlé que j'étais une experte en rame et bateaux de toute sorte, trempé mes chaussures, affronté des animaux remontant au Crétacé, le fait était là ; j'avais fait de la barque. (vous pouvez soupirer).
Et enfin ; les photos.
(IL EST LAAAAAAAAAAA)
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Je précise que ce billet sera plus participatif qu’autre chose car je n’ai pas d’enfant et n’en aurais pas. Donc si je peux avancer quelques réflexions sur le sujet, vos commentaires de réflexion, partage d’expériences seront plus que les bienvenus !
Dans un billet précédent, Joëlle commentait en disant « Je me souviens il y a quelques temps on a beaucoup parlé d’un article à propos de ce père qui avait mis une jupe pour que son fils ne se sente pas exclu quand il avait envie d’en porter lui aussi pour aller à l’école. Combien d’entre nous auraient ce courage là ?
Parce que se fondre dans la norme est tellement tellement facile. Le refus de l’ordre établi c’est se distinguer, se mettre dans la différence et peu en sont capables (hélas). Et au delà de ça beaucoup redoutent que ça soit cause de souffrance chez leur enfant à cause de l’exclusion que cela entraîne.
(par exemple, si ma mère m’a incitée à me défriser les cheveux c’est parce que je me sentais exclue de ce « modèle » de petite fille et que je ressemblais à un garçon. Ce n’étais pas un souhait de sa part, mais une demande qui émanait de moi parce que j’étais malheureuse. Ma mère m’a toujours préférée avec mes cheveux naturels mais elle a vu ma souffrance et cherché un moyen de m’aider).
Donc même en tant que parent « sachant » et averti des conséquences il n’est pas toujours évident de guider ses enfants sur une route épargnée par le diktat du genre. »
Nous vivons dans une société où les différences entre les sexes doivent être marquées, où les normes de beauté sont blanches. Notre société est sexiste, homophobe et transphobe (petit aparté ; cette phrase ne souffre d’aucune discussion et je censurerais toute personne qui vient m’emmerder pour m’expliquer que le société n’est pas homophobe ou transphobe. Vous êtes prévenu-e-s).
Partant de là comment faire ?
Le rôle d’un parent est de participer à la socialisation de son enfant ; en clair qu’il puisse vivre dans une société donnée sans en être exclu parce qu’il n’en partage pas les règles. Prenons un exemple ultra basique ; on apprend tous et toutes la propreté (nous avons des lieux dédiés pour les toilettes) et cela participe à un rite de socialisation.
Pour autant comment faire coïncider les aspirations de l’enfant – prenons aspirations au sens très large – avec une société faite de codes sexistes ?
J’ai souvenir il y a quelques années d’un intervenant qui était venu expliquer sa souffrance en tant qu’ homme ne rentrant absolument pas dans les schémas traditionnels de la virilité. Il avait été moqué toute sa vie durant et, avec le recul disait en vouloir profondément à ses parents qui ne l’avaient jamais forcé à adopter des attitudes viriles, à avoir des activités masculines etc. Il disait que si on l’avait forcé enfant à « devenir un homme », alors il aurait eu une vie moins difficile. J’avoue que je n’avais pas su quoi répondre ; d’une part il me semblait difficile de penser qu’aller contre ses aspirations profondes l’aurait rendu heureux, mais de l’autre le rejet systématique qu’il a subi au cours des années était d’évidence très douloureux.
Une autre fois, une femme était venue parler de son fils qui avait la passion du rose et des paillettes. Elle lui avait donc acheté une belle paire de baskets à paillettes qu’il avait mise pour aller à l’école et cela c’était mal passé puisqu’il avait été battu. Elle était venue demander conseil quant à la suite des événements.
J’avoue que je ne sais pas à quel point il faut composer avec une telle société. Je ne savais pas bien quoi répondre à cette mère, dire à son fils qu’il vaut mieux qu’il porte les baskets à la maison ? Lui apprendre à se battre (ouais super..) pour qu’il puisse défendre ses choix (de toutes façons face à une meute comment le pourrait-il ?), lui faire passer le goût de baskets roses ?
Je prends un exemple qui peut paraître anodin mais qui ne l’est pas ; si on en est à agresser un gamin pour des baskets on se doute ce qu’il se passera s’il sort d’une norme blanche, hétérosexuelle et cisgenre.
Que faire face à cela ?
J’ai coutume de dire que le féminisme a pour but la liberté de chacun et chacune ; c’est à dire la possibilité de faire ce qu’on veut sans être limité par son genre. Mais à quel prix ? Et ce prix à payer en vaut-il toujours le coup ?
Bref à vos claviers.
TweetLorsqu’on naît en France en 2013, on est, dans l’immense majorité des cas assigné garçon ou fille et l’on va ensuite vous socialiser en fonction de cette assignation de genre. De cette socialisation, découle ce qu’on appelle le privilège masculin, qui, vous allez le constater, dépasse bien évidemment celui qui en bénéficie.
De façon universelle, les familles préfèrent avoir un garçon qu’une fille. On aura plus tendance à avorter d’un fœtus féminin, voire à tuer la nouvelle née dans certains pays. On tend également à pratiquer davantage d’échographies pour vérifier qu’on va bien accoucher d’un garçon et, dans de nombreuses familles, on dit vouloir continuer à faire des enfants jusquà ce qu’on ait un garçon. Avoir un garçon est toujours valorisé et mis en avant quelle que soit la société.
Dés les premières heures de la vie :
Dés la naissance, à partir du moment où le genre est assigné, les parents projettent des attentes différentes sur le nouveau-né et commencent à le décrire de façon différente. Ainsi, alors que rien objectivement ne le justifie, la fille est décrite comme plus petite, plus douce, plus fine et moins attentive que le petit garçon. Elle est aussi vue comme moins coordonnée, plus calme et plus faible. De ces fausses constatations découlent évidemment des comportements différents et ce, à peine 24 h après la naissance. Le garçon bénéficie également d’attentions particulières ; ainsi la durée de l’allaitement est en moyenne de 30 minutes pour les garçons et de 10 minutes pour les filles. Le plus grand besoin de nourriture dont auraient besoin les garçons ne justifie évidemment absolument pas par les 20 minutes de différence.
Cowan et Hoffman montrent que les parents attendent de leur fils qu’il soit indépendant, ambitieux et travailleur alors qu’on attendra d’une fille qu’elle soit gentille et attirante. Les valeurs attendues pour un garçon sont évidemment valorisées dans notre société et correspondent davantage à l’idée qu’on se fait de la réussite par exemple. Si l’on attend d’une fille qu’elle soit par exemple attirante, cela signifie également qu’on dévalorisera les autres attitudes qu’elle pourrait avoir si ces attitudes sont jugées comme ne correspondant pas à son genre. Ainsi l’agressivité, pourtant vantée par nombre d’études comme la qualité pour être un bon leader, attitude hautement valorisée dans nos sociétés, sera fortement réprimée chez les filles.
Une étude de Condry et Condry étudie le comportement d’adultes face à la vidéo d’un jeune enfant, tour à tour habillé de manière féminine et masculine et mis face à un diable à ressort. Les réactions des adultes sont notées selon qu’ils croient avoir affaire à une fille ou à un garçon. Lorsqu’il s’agit d’un garçon, les adultes ont tendance à voir davantage de colère dans son attitude et à la valoriser. Lorsqu’il voient une fille, ils pensent voir davantage de peur. D’autres études, prenant comme participants des adultes ou des enfants montrent qu’on a toujours tendance à voir davantage la peur chez les filles (ou ce qu’on suppose être des filles) et de l’assurance chez les garçons. Le comportement et les attitudes des filles sont vues de façon plus négative que celui des garçons. Bien évidemment, l’attitude étudiée se répercute sur la façon dont on perçoit les enfants autour de nous ; à force de dire et répéter que les garçons sont forts et que les filles sont faibles, ils finissent par adhérer à ces stéréotypes et à les reproduire.
Dans les crèches, les filles sont moins sollicitées et encouragées que les garçons ; les professionnels interrogent davantage les garçons en leur autorisant davantage d’interactions entre eux. En revanche ils interrompent les filles. dés cette période, on porte une attention soutenue à l’apparence de la fille dont les vêtements ne lui permettent pas toujours de se mouvoir librement ou sans se salir, ce qui a visiblement davantage d’importance que chez un garçon. les jouets de garçons sont davantage liés à l’extérieur, permettent plus de manipulation et sont présents en plus grand nombre à la crèche. Ils encouragent la réussite et la créativité alors que ceux des filles sont davantage tournés vers le « faire semblant ».
On constate ici que le garçon dés les premières années de sa vie, bénéficie d’un traitement avantageux face à la fille. Il est davantage interrogé, davantage stimulé et les qualités qu’on est censé avoir pour « réussir » sont valorisées chez lui alors qu’elles sont découragées chez les filles.
Jusque dans les livres pour enfants
On retrouve également des stéréotypes dans les livres pour enfants où le masculin est valorisé et mis en avant ; ainsi 60 % des personnages sont masculins. Dans les titres et la couverture, cette surreprésentation est encore plus importante : 2/3 des personnages sont des hommes. Dans les livres pour les plus jeunes enfants, on trouve énormément de personnages anthropomorphiques qui sont également sexués. Si par hasard ils ne l’étaient pas, le parent qui raconte, masculine les personnages animaux asexués. Anne Dafflon Novelle montre qu’il y a dix fois plus d’héros masculins que féminins dans les livres consacrés aux enfants de 0 à 3 ans. Les femmes et les filles sont plus souvent représentées à l’intérieur, dans un lieu privé et prennent davantage part aux activités domestiques. Les hommes et les garçons sont plus illustrés dehors que dedans, dans un lieu public que privé, s’occupant de façon très active, en faisant du sport par exemple.
Nous nous habituons ainsi à considérer que le monde est avant tout masculin et que les femmes y exercent des rôles subalternes. Le masculin va de soi alors qu’il faut représenter le féminin pour qu’il existe. Les personnages masculins sont d’ailleurs peu représentés par des attributs de genre alors que les femmes le sont davantage avec une surabondance d’objets stéréotypés censés montrer ce qu’elles sont (bijoux, maquillage etc). En revanche, on décrit davantage le caractère des personnages masculins qui sont plus travaillés. L’universel est donc masculin dans les livres pour enfants.
Dans ces livres, les garçons reçoivent plus souvent des encouragements et des récompenses pendant que les filles se voient opposer des interdictions. Les garçons sont davantage grondés mais ont moins d’interdictions comme dans la vie réelle, en particulier au collège.
Nous nous habituons ainsi à concevoir des rôles sexués et sexistes où le monde appartient aux garçons et où les filles ne jouent qu’un rôle subalterne.
A l’école maternelle
Dés l’école maternelle, les professeurs tendent à interroger davantage les garçons que les filles ; ils sont à la fois interrogés et sollicités, y compris lorsqu’ils ne le demandent pas. Les filles sont davantage invitées à se faire plus discrètes, voire à se taire. La punition pour une fille trop bavarde est de la mettre à côté d’un garçon. Les professeurs tendent à montrer aux enfants un monde où les femmes sont absentes : tous les personnages évoqués lors d’une activité sur les professions sont masculins par exemple. Les petits garçons sont davantage aidées par les profs, les ATSEM et les petites filles sur la demande des professeurs. Une autre étude menée en Suède rendait compte des mêmes conclusions : sans en avoir conscience, les enseignants encourageaient les garçons à prendre des risques et à s’amuser et répétaient sans cesse aux filles de « faire attention ». Les adultes laissaient ainsi beaucoup plus de place aux garçons, qui utilisaient en moyenne les deux tiers du temps de parole. Lors des échanges avec les enfants, les éducateurs acceptaient sans difficulté que les garçons interrompent les filles alors qu’ils demandaient aux filles d’attendre patiemment leur tour. Lors des repas, les éducateurs demandaient de l’aide aux petites filles qui aidaient à servir et jamais aux garçons.
Ainsi là encore, le monde présenté est un monde où le masculin est valorisé ce qui offre aux garçons la perspective d’un monde quo leur appartient et où il est mieux d’être un garçon qu’une fille. Les filles, elles, sont mises en retrait et doivent aider leurs camarades garçons. Nous nous habituons collectivement à dévaloriser le féminin et à encourager le masculin.
Les jeux et activités
Les jeux et activités proposés aux enfants dépendent de leur sexe ; ce qui entraîne une relation différente à l’espace. En effet les garçons sont davantage supposés jouer au foot, à la bagarre dans l’espace public alors que les filles restent plutôt jouer à l’intérieur dans des espaces plus réduits. Ainsi, les garçons apprennent à occuper l’espace et à se l’approprier ; les femmes apprennent à le partager.
Cette socialisation se poursuit à l’adolescence. Yves Raibaud a étudié les espaces de loisir pour jeunes et a ainsi pu constater que les filles disparaissent progressivement du secteur public de loisirs à partir de 12 ans. Dans toutes les structures d’animation en France, l’offre de loisirs subventionnée s’adresse en moyenne à deux fois plus de garçons que de filles, toutes activités confondues.
De l’école primaire à l’université
Dès le primaire, les filles sont plus performantes à l’école. Les statistiques de l’INSEE, nous montrent qu’elles redoublent moins et leur taux de réussite au brevet et au baccalauréat, pour l’ensemble des séries est meilleur. A la fin du collège, les filles s’orientent davantage vers l’enseignement général que vers l’enseignement professionnel mais en se détournant des filières scientifiques et techniques.
Comme à la maternelle et au primaire, les enseignants consacrent un peu moins de temps aux filles, notamment en mathématiques. Une étude de l’université de Liège montre que les interactions sont plus fréquentes avec les garçons qui sont plus fréquemment félicités pour leurs performances, et critiqués pour leur comportement. L’inverse est observé pour les filles, qui sont plus fréquemment louées pour leur bon comportement et critiquées pour leurs performances.
Marie Duru-Bellat a montré que les enseignants pensent inconsciemment qu’un garçon aura forcément un meilleur niveau qu’une fille. Plusieurs expériences de correction en aveugle ont ainsi montré que les professeurs ont tendance à surévaluer les bonnes copies des garçons et à sous-évaluer les bonnes copies de filles. Inversement, ils montrent plus d’indulgence pour les mauvaises copies de filles et plus de sévérité pour les mauvaises copies de garçons. Si les garçons réussissent c’est grâce à leur intelligence, si les filles le font c’est à cause de leur sérieux. Dans tous les cas, dés le primaire, les enseignants prédisent une meilleure réussite pour les garçons que pour les filles face à des élèves de niveau pourtant équivalent.
On est très exactement dans ce qu’on peut appeler une prophétie auto réalisatrice. Si nous partons du principe que les garçons sont meilleurs en sciences pures, que nous faisons tous pour les encourager – en multipliant les interactions, en les sur-valorisant, en punissant leurs mauvais résultats, alors les garçons réussiront mieux dans ces matières ; et cela n’aura rien d’inné. Une étude où le même exercice est nommé d’abord « géométrie », domaine où les filles sont censées être moins bonnes, puis « dessin » offrira des résultats différents ; dans le premier cas, les filles obtiendront des résultats inférieurs. Les filles intègrent donc également ce préjugé. A niveau égal et dès le collège, les filles s’estiment moins bonnes en mathématiques que les garçons et semblent moins apprécier cette matière. Puisque le corps enseignant, leurs parents leur font comprendre qu’elles ne sont pas faites pour les sciences dures et n’ont pas cette « fameuse bosse des maths » alors les filles font s’autocensurer et lorsque des élèves se jugent très bons en mathématiques si 8 garçons sur 10 vont en filière scientifique, seulement 6 filles le feront.
Tout ceci a évidemment des conséquences sur la vie estudiantine.
Post bac, les filles représentaient 42,8 % des effectifs des universités en 1960-1961 contre 57,57 % en 2009-2010. Mais les parcours universitaires demeurent nettement différenciés. Alors que les filles constituent 70 % des étudiants en lettres et sciences humaines, elles sont moins de 30 % dans le domaine des sciences fondamentales.
Au sein des classes préparatoires aux grandes écoles, les femmes représentent 75 % des étudiants dans les filières littéraires et 30 % des élèves scientifiques. Les filles sont très minoritaires dans les écoles réputées les plus prestigieuses du système scolaire français qui les ont acceptées tardivement (1973 pour Polytechnique, 1986 pour Normal Sup).
On peut donc en conclure que, si les filles font des études plus longues que les garçons, et obtiennent de meilleurs résultats, elles sont concentrées dans un nombre limité de filières qui sont moins professionnalisées. Les filles sont également moins présentes dans les filières les plus prestigieuses.
A force de répéter aux filles qu’elles ne peuvent pas, qu’elles n’y arriveront pas, qu’elles feraient mieux de, nous arrivons à ce qu’en effet, elles se cantonnent à certains rôles et n’osent pas.
A travers ce texte, nous constatons que le garçon dés lors que son genre lui a été assigné, a des privilèges qui, certes lui échappent et dont il n’est pas responsable, mais dont il bénéficie bel et bien. Dés sa naissance, les qualités qui seront plus tard valorisées dans la réussite sociale sont mises en avant et poussées. Son agressivité sera ainsi poussée et on la mettra plus tard en avant en expliquant qu’elle est fait le bon leader. Par défaut, le masculin est l’universel et le féminin doit toujours être nommé pour exister (ainsi il existe des blogs féminins, de la chick-lit, des magazines féminins). Un article du jour montre les conséquences sur le long terme de cette socialisation différenciée et au bénéfice des garçons. Il ne s’agit évidemment pas de tenir les garçons et hommes pour responsables de ces privilèges dont ils bénéficient bien malgré eux pour certains. Mais il s’agit de les nommer, les montrer et surtout tenter de les faire évoluer.
TweetJe voudrais re-aborder aujourd’hui le problème de la compulsion alimentaire en réaction à cet article qui m’a fait littéralement bondir.
J’aimerais commencer en précisant que si vous n’avez pas de TCA (troubles du comportement alimentaire) il est parfaitement et totalement inutile de donner des conseils ou votre avis sur le sujet ; merci d’avance.
Scoop ; quand vous avez une soudaine envie de sucre/gras, non dans l’immense partie des cas votre corps ne manque de rien.
Et re-scoop dans le cas d’une compulsion alimentaire, on a tout le temps envie d’aliments que j’appellerais « aliments réconfortants » donc gras/salés/sucrés.
Mais qu’est ce qu’une compulsion ? C’est l’envie irrépressible d’avoir un comportement compulsif (ici manger donc) pour calmer un inconfort émotionnel. Bien évidemment de nombreuses personnes en butte à des compulsions vont tenter de les contourner par des stratégies d’évitement comme les conneries racontées dans l’article en lien ; manger des trucs sains, boire de l’eau, bouffer une pomme. Au final votre compulsion s’achèvera toujours de la façon suivante ; vous aurez mangé 3 pommes + la plaquette de chocolat que vous vouliez manger au départ (voire deux car vous vous détestez de ne pas vous être arrêté après ces si délicieuses pommes donc vous vous sentirez comme une merde sans volonté donc vous mangerez trois fois plus que prévu).
Un compulsif n’est pas un « gourmand » ; il n’y a qu’à voir de toutes façons comme il avale l’objet de sa compulsion pour comprendre qu’il n’est pas en état d’apprécier quoi que ce soit. Dire qu’un compulsif alimentaire est un gourmand est aussi con que de dire qu’un alcoolique aime le vin. Un alcoolique peut l’aimer à certains moments de la journée bien sûr ; mais l’alcool est surtout là pour répondre à sa compulsion.
Mais qu’est ce qu’une compulsion ? Il est très difficile de la décrire à quelqu’un qui n’en a pas. J’ai déjà pris l’exemple de l’accident de voiture qui me semble assez parlant. Imaginez que vous traversez tranquillement la route. Tout d’un coup un chauffard sorti de nulle part manque vous écraser et vous n’avez que le temps de faire un bond de côté. Vous arrivez de l’autre côté de la route, tout blanc, le coeur qui bat la chamade. Vous vous tapez un pic d’adrénaline (si un médecin passe par là, qu’il explique plus en détail ce qui se passe exactement) qui va mettre du temps à redescendre. Et vous êtes, donc, en état d’inconfort émotionnel. Cet inconfort va perdurer un moment.
Un compulsif sera dans cet état à plusieurs moments de sa journée.
Un compulsif est en effet quelqu’un qui maîtrise mal ses émotions ; là où vous arrivez à conserver un relatif sang-froid, lui n’y arrivera pas.
Comment se passe la chose ?
vous vivez une situation stressante, angoissante (par ex au boulot).
Vous vous tapez un pic de stress (là vous êtrs bloqué et évidemment ne mangrz pas)
Vous vous calmez et êtes en situation d’inconfort émotionnel
Vous mangez
Vous vous sentez moins mal (et quand je parle de « moins mal » je vous renvoie toujours à mon histoire de voiture qui vous écrase, on parle d’un vrai sentiment d’inconfort).
Personnellement – en plus des autres moments – j’éprouve ce sentiment de grand inconfort à la fin de chaque repas depuis que j’ai arrêté de fumer (depuis 3 ans donc).
Que faire par rapport à cela ?
Il n’est pas possible de ne plus avoir d’émotions.
Il est extrêmement difficile de ne pas adopter un comportement compulsif car celles et ceux qui en éprouvent savent combien on est mal lors de la crise.
La compulsion a besoin d’une satisfaction immédiate c’est pourquoi l’on se tourne vers des aliments qui permettent d’éprouver cette satisfaction de remplissage. Le plaisir à déguster est évidemment faible dans la compulsion comme le plaisir de manger. Il est tout à fait inutile de conseiller des pommes ou autres conneries car la compulsion ne se raisonne pas et nécessite un aliment confort.
Plusieurs solutions s’offrent à nous face à ces compulsions :
- s’efforcer de mieux contrôler ses émotions. il ne s’agit pas de ne plus en éprouver, il s’agit de moins sur-réagir face à une situation lambda. Je peux prendre un exemple personnel ; les situations d’injustice et où je suis impuissante face à cette injustice me mettent dans des états nerveux abominables et déclenchent des compulsions.
Il convient donc de faire des exercices de relaxation, du yoga, de la sophrologie, et ce le plus souvent possible. C’est extrêmement compliqué à faire et oui cela sera LONG. La plasticité du cerveau n’est pas un mythe mais avant d’adopter de nouveaux comportements, le temps sera long. Cela ne veut pas dire que, de façon magique, on ne va plus s’énerver mais ca paiera un jour. Je sais que beaucoup peinent à cet exercice (imaginez moi qui suis montée sur du 200 V tenter de faire de le relaxation… les premières fois je passais la séance à écrire mes articles de blogs dans ma tête à base de « tuons tous les machos » c’est dire si je me calmais !). Je précise que cette relaxation, ce yoga se fait au jour le jour et certainement pas – du moins au début – en pleine crise ! Ce sont des exercices à pratiquer au quotidien pour éviter d’avoir des pics émotionnels car vous serez tranquillisé de manière générale. Il est bien clair qu’en pleine crise, faire de la relaxation est extrêmement complexe !
En cas de crise (là est donc la partie que je n’applique pas ) .
- Si vous choisissez de céder (céder n’est pas consentir.. même ici !!) à la pulsion, essayez d’apprécier ce que vous mangez et de ne pas l’engloutir. Je pense que celles et ceux qui y arrivent sont quasi guéris.. Malheureusement la compulsion nous fait avaler à toute vitesse car on n’a pas envie de voir ce qu’on mange n’est ce pas . Il convient donc de prendre ce qu’on va manger et d’essayer de le déguster.
- Si on choisit de ne pas céder et d’attendre un peu, il convient de trouver un exercice de relaxation qui dure quelques minutes (2 ou 3) ou de respirer, d’essayer de faire le point sur les sentiments qui nous envahissent. Je trouve cela extrêmement difficile et n’y arrive pas pour ma part. On peut ainsi faire les 3 minutes de relaxation, voir ensuite si cela va mieux. Si cela n’est pas le cas, soit refaire 3 mn, soit manger etc.
Je vous invite en commentaires à décrire vos expériences, à me corriger si j’ai dit de la merde et à partager vos trucs si vous en avez. Je ré-insiste sur le fait que les TCA sont une maladie. Vos commentaires à base de « quand on veut on peut » et « y’a ka faut qu’on » sont inutiles.
TweetLorsqu’une femme est agressée, force est de constater que les réactions sont toujours du même type : elle l’a cherché.
Il est particulièrement stupéfiant de lire les réactions à l’agression d’une femme pour constater que nous ne sommes jamais à notre placez, toujours dans l’erreur, dans le mensonge ou dans l’exagération.
« il y a très, très longtemps, les femmes dirigeaient le royaume. Les hommes commencèrent à trouver que ce n’était pas une bonne chose, et appelèrent à une réunion pour discuter de ce qu’il y avait lieu de faire. Ils décidèrent de réunir les femmes et de les faire danser nues devant eux. Quand les femmes arrivèrent et que les hommes leur dirent ce qu’elles devaient faire, elles refusèrent car, dirent-elles, elles avaient honte de faire une telle chose. Les hommes répliquèrent que quand on dirige un royaume, on ne doit pas connaître une chose comme la honte. Il fut décidé d’avoir une autre réunion des hommes et des femmes ensemble afin de résoudre la question. Les femmes vinrent à la Réunion, en amenant leurs enfants. Elles discutèrent longtemps jusqu’à ce qu’il commença à faire froid et obscur. Une à une, les femmes partirent parce qu’elle avait peur que leurs enfants souffrent du froid. Cela trancha la question. Les hommes venaient de réaliser que non seulement les femmes avaient honte de danser nues devant eux, mais aussi qu’elles avaient peur. ils décidèrent que de telles personnes étaient totalement indignes de régner et que la meilleure chose qu’ils avaient à faire était de leur ôter le pouvoir »
Nicole-Claude Mathieu, L’anatomie politique. Mythe kikuyu.
Une femme voilée est agressée ? (pardon « dit avoir été agressée« ) Elle avait oublié la loi inexistante qui interdit le voile en France et qui justifierait donc qu’elle soit agressée pour cela, pour lui apprendre peut-être. On aime bien apprendre aux femmes, à coups de tartes dans la gueule où se situe leur place. Ainsi la place d’une une femme voilée est jugée par certains hors de l’espace public, confinée chez elle ; alors ils lui apprennent. Mieux que des islamistes dites-donc.
Pour autant, une femme en minijupe, n’a pas non plus droit de cité et si, elle est agressée, sera jugée coupable de l’avoir cherché, voire provoqué, voire aimé.
Il y aurait donc un entre deux entre la minijupe et le voile, entre-deux qu’on ne connait pas bien mais qui serait admissible, tolérable pour ne pas être agressée dans la rue ; entre-deux qu’on n’a toujours pas défini mais qui serait du domaine de l’acceptable, du non provocateur.
On nous demande d’obéir à des règles qui changent en permanence, qu’on ne connait pas, qui seraient implicites mais peu claires. Habille toi comme ceci mais pas comme cela.
Sois sexy mais pas trop ; où est le pas trop ?
Surtout ne sois pas trop couverte.
Surtout ne sois pas trop découverte.
Habille toi à destination des hommes mais sans trop le leur montrer.
Sois féminine.
Ne sois pas féminine.
Un femme voilée est agressée ? On renvoie à cette jeune femme violée hier.
Une femme est violée hier ? On renvoie à ces viols de masse ailleurs.
La souffrance d’autres femmes est toujours instrumentalisée pour nier celle de toutes.
Toujours plus grave, jamais assez.
Les femmes mentent sur leurs agressions.
Les femmes cherchent leurs agressions.
Les femmes provoquent. Trop habillées, pas assez.
Les femmes perdent des foetus. Que faisaient-elles dehors à cette heure là ?
Quand elles sont musulmanes en plus.
Qu’elles aillent vivre ailleurs.
QU’EST CE QU’ON FAISAIT DEHORS A CETTE HEURE LA.
Je crois qu’on ne mesure plus la violence de cette phrase qui nous dit que des lieux nous sont interdits à certaines heures. Qu’on n’a pas à y être. Qu’on cherche, si on y est. Pour certaines, toutes les heures et tous les lieux sont interdits. Leur présence était « une provocation ». Une incitation ? Que font-elles en France. Pas d’islamophobie ; merci Valls. pas de sexisme ; merci Fourest. Une femme voilée agressée est niée deux fois ; ni femme, ni musulmane.
Je les lis hurler à l’islam « cette religion rétrograde » et je les lis se demander ce qu’une femme faisait dehors à telle heure, et pourquoi était-elle là et qu’est ce qu’elle y faisait. Qui est rétrograde ?
Donnez nous les règles.
Dites nous comment nous habiller.
Dites nous comment nous comporter.
Dites leur quelle religion arborer.
Doit-on sortir ? Jusqu’à quelle heure ? Seule ? Accompagnée ?
Donnez des longueurs de vêtements acceptables, de cheveux, de couleur, de tissu.
Minijupe, voile ou pantalon, une femme ment. Une femme cherche. Une femme provoque. Une femme n’a eu que ce quelle méritait. Une femme ne respecte pas des règles non dites et qui n’existent pas mais qu’elle devrait connaitre.
Qu’est ce qu’elle faisait dehors à cette heure-là.
TweetNo woman is heterosexual. What men call heterosexuality is an institution where men make women captive for PIV, to control our reproductive functions and steal our labour.
Heterosexuality, or sexuality with men does not exist, because the only relationship to men that exists is men’s violence, physical and mental invasion – one that men have so well crafted and disguised for so long that we can mistake it for attraction, sexual urges or love. All women’s “attraction” to men is 100% eroticised trauma bonding / stockholm syndrome. There is no other form of attraction to men possible than that. None. Any woman “sexually” or “sentimentally” attached to a man is ONLY trauma-bonded to him. This is a universal rule under patriarchy.
[To clarify, I use trauma-bonding and stockholm syndrome (or societal stockholm syndrome) interchangeably. To me it’s the same thing that’s being described, except that I find that the word ‘trauma-bonding’ more accurately defines the context of violence + response to it than a word with “Stockholm” and “syndrome” in it. It’s clear: you bond as a reaction to violence-trauma.]
As a historical note, the term “heterosexuality” only started to be used in the late 19th century by the male psycho contingents and was first coined by a German man apparently (this is in the context of Freudian psychoanalytical backlash against women). It was invented to replace the term “normalsexual” – which was probably too overtly political – and to oppose it to “homosexual”. The men in the psychogenocidal departments invented it for the following purposes:
If we look at the etymology of the term:
Heteros = different (from the greek).
Sexuality = sexuality.
So the literal meaning of heterosexuality = sexual orientation/ attraction / practice of sexual & love relationship with a member of the opposite sex. Does the word “heterosexuality” define the reality of our relationship to men in patriarchy? Nope. We need to stop using that word and the word “straight” when referring to women occupied by men, because it’s incorrect. I also often see the term “heteronormativity” flying around. This applies only to men. Women are within no norm in the “hetero” world, because we’re not the beneficiary subjects of it, we’re the primary victims and targets of it. !!
Back to where I started. We really need to know and understand how our traumatic responses to men work. I see some feminists wondering why women would still be attracted to men after becoming feminist, why they would stay around to “date” them. They don’t understand why these women would remain “het” if they’ve been able to see how dangerous men are. Not to mention those who believe the only reason women stay with men is for supposed “benefits” – forgetting along the way that forced proximity (captivity) to men + PIV/male violence is THE definition of our oppression and that there is no way we can benefit from it! None at all, ever ever! To believe that, is to believe MEN’S anti-woman lies that oppression is good or natural for us. That we can somehow enjoy it, want it or cope with it. This is a lie; it’s not feminist to believe that, it doesn’t fit our reality at all. Really, this is basic understanding of how men’s violence and brainwashing operate.
Men know how we react to their violence and deliberately manipulate our responses to increase their control over us, and to decrease the efforts it takes them to do so. It’s in men’s interest to disguise their violence as much as possible. It’s not for nothing that modern western patriarchy has perfected “psycho” and “behavioural” (brainwashing and mind-control) sciences for centuries as a powerful anti-women’s liberation tool, and that men rely so heavily on it to keep us at their knees, or rather, below their dicks. It’s part of the global male infrastructure that ensures men a constant supply of ready-tamed and pre-possessed women to effortlessly stick their dicks in, impregnate and abuse. The more it grows, the easier it is for each individual man to break any woman’s will and trick her into PIV and being owned by him – and maintain submission level with the help of men’s institutions.
And so to groom women into “heterosexuality”, the most efficient form of mind-control they found is to traumatise women from birth through parental/family/child (often sexual) abuse – and from then on, use this traumatic memory/PTSD to abuse women without women being aware of it (or of the extent of it). The point is to drive the abuse directly into our unconscious, making it impossible for us to escape it because we’re no longer able to perceive men’s abuse as abusive at the conscious level. In other words, the strategy is to program us to respond to men’s violence through dissociation and trauma-bonding, and cloak/rename these responses as “love” or “attraction” to men – so on the top of it they make us believe we want it.
Let’s recall what trauma-bonding is: if we look at Dee Graham’s work (p.4, Loving to Survive), for a woman to trauma-bond to a man:
This situation of captor-to-hostage is the situation of all women to all men. (This is also the point that D.G. makes in her book). That is, all men hold all women captive. All women are prisoners and hostages to men’s world. Men’s world is like a vast prison or concentration camp for women. This isn’t a metaphor, it’s reality. Each man is a threat. We can’t escape men. We are forced to depend on men and male infrastructures for our survival. Men’s perspective (and men’s language that names their perspective) is the only perspective available and we are isolated from other women and woman-centred perspectives. Not all men rape / abuse us at all times – a man just being polite might cause us to feel grateful and t-b.
So just by looking at the reality of men’s domination of women, it holds that emotional or sexual attachment to men can always only be trauma-bonding, because for it not to be trauma-bonding, men would have to not be our oppressors. But there’s more to this than what Dee Graham says, so I’m building on her theory here.
The reason so many of us trauma-bond so instantly and intensely to men in our proximity and sometimes to just any man that crosses our way, whether we are lesbian, celibate, separatist or “het”, is that we are programmed and groomed to react in this way to male threat since birth. The key to understanding this is dissociation, since trauma-bonding is a form of dissociation; so before I continue into the female child-grooming theory i’ll explain what I mean by dissociation and why trauma-bonding is a form of dissociation. Sorry if it’s a bit long but I have yet to find a shorter way of explaining it.
Dissociation is a normal survival reaction to intentional, human(male) violence. The condition for dissociation is when we perceive we can’t escape the violence, and are “frozen” on the spot. Most if not all men’s violence against women fits this criteria, because it takes place within a context of captivity to men. The closer and more dependent on the abuser we are, the more we will have to dissociate, especially at young age, especially if the abuse is ongoing. Also, the more the violence is socially hidden, unnamed, denied or renamed as something else, the more likely we are to dissociate from it, because we can’t connect our response to the situation (we feel bad but can’t perceive the violence as violence). This is a mindfuck which causes freeze fright, and dissociation.
Dissociation is when, in a situation of being trapped in violence, the brain creates a neuronal short-circuit so we don’t die of stress. Stress/fear is a normal reaction to an endangering, unsafe situation and means that adrenalin and cortisol gets sent to the heart and brain to react fast, think fast and get away fast. If we can’t make sense of the danger and get away from it, the brain shuts everything down to stop the emergency reaction from continuing (the sending of adrenalin + cortisol) because otherwise it could intoxicate our body and we can die from it. The brain then sends some other drugs (close to endorphin and Ketamine) to create an amnesia or blank in the mind, and to numb the pain. This is dissociation. Other ways of sending these dissociative drugs than directly from the brain is through genital arousal, trauma-bonding, or by taking external drugs such as alcohol or other anaesthetisers. Dissociation is what causes the traumatic memory, that is, unconscious memory of the violence which remains stuck in the lymphatic system (short-term memory place) because of the short-circuit – it couldn’t connect to the other parts of the brain anymore to get into the long-term memory, where we store our experiences and can learn from them. The memory never being processed, it comes back to us in invasive ways – either through flashes, dreams, sensations, or in more cryptic ways such as with somatic disorders, re-enacting similar trauma with other people, etc.
So yes, dissociation works like a DRUG, whether as an internal biological/chemical function or with the help of external products, when the internal one is no longer strong enough to numb the pain. This means that we may become addicted to the dissociation, and therefore the violence that triggers the dissociative state might become addictive too. And men make sure that the only available activities for women are violent and dissociative: from PIV to mutilating “femininity” practices to social binge drinking to traumatic relationships or workaholism, etc.
When we think of dissociation we imagine extreme torture and then feeling outside of our body, or feeling high: even if it can be that, very often it may be as simple as having a blank in the mind after seeing a misogynist advert, or forgetting the conversation you were having as you saw a man sexually harass his “girlfriend”, or feeling aroused when you come across a man that looks like the one you’ve previously trauma-bonded to / or who previously abused you, or having the urge to drink a glass of beer after some men insulted you (just to give some random examples). Because men’s violence is present in our everyday lives, so is dissociation, but most often we don’t realise how disconnected we are until we reconnect again some way or another and become more aware of the violence.
Now to heterosexuality and dissociation. Relationships with men or any sexual intention from their part is, when not repulsive and making you want to run away – necessarily dissociative and trauma-bonding. That’s because of the combined violence/perceived niceness inherent in “heterosexuality” (+ points 1, 2 and 3 from Grahams’s conditions for stockholm syndrome).
Because of this, anything within “heterosexuality” from men merely being polite in our presence to “dating”, to buying us a drink to regular PIV/rape to brutally attacking us may cause a similar reaction of trauma-bonding (depending on how groomed to it we are in the first place) because if he wants us, it means positive attention. And a man “liking us” means EXISTING, being saved, rescued from non-existence or near death. And so we may feel grateful for that attention even if it was horrendous, horribly destructive – we may go back to him because we feel guilty not to show our gratitude for that attention. We feel obligated to thank him. We are left to blame ourselves for the awfulness of the experience, because there is no other explanation available to us. It’s our fault if it felt wrong, we just chose the wrong guy, we’re not liberated enough to enjoy it, we didn’t do enough to please him, etc.
This means that male sexualised invasion (heterosexuality) is essentially a mindfuck. The violent/nice aspect of it is inherent to heterosexuality. What’s perceived as nice IS the act of invasion itself, there is no separation between the perceived acts of niceness and the violence here. So if we’re made dependent on male sexual violence, perceived as positive attention, it is experienced only through a dissociated state. We can’t experience the violence on a conscious level because we can’t see why it makes us feel awful despite the “love/attraction” (Trauma-b.). We know we feel bad but we can’t connect it to the situation because it can only mean positive attention. And there is nothing, nobody to confirm the reality of this violence. We can only deny, suppress our responses and dissociate from it – and blame ourselves for feeling bad. It’s a mindfuck because it’s a paradox: the thing we are told is supposed to do most good to us, what we are supposed to cling on for life and seek forever, is exactly what does most harm to us. On one hand our existence is made to depend on being wanted by a man, but on the other our existence is endangered by being around with this man. If we can’t make sense of it, we stay trapped, freeze fright, and trauma-bond to the man.
So because of this nice/violent mindfuck nature of male sexual invasion (heterosexuality), dissociation is almost automatic, and it takes the form of trauma-bonding. We flip to this TB state in men’s presence all the more automatically if we were “drugged” on it for years, especially if we had lots of PIV/rape that caused genital arousal, which increases the intensity of TB tenfold (the intensity of TB and dissociation is always proportionate to the violence). It intoxicates us and we immediately lose our senses, it’s like being driven outside of our body. It’s like being an empty shell filled up by him, clinging on to him even if he’s a bastard. It instantly creates a state of melancholia because we’re driven outside of ourselves, but because we’re colonised by the guy we think it’s because we’re missing HIM. In fact we’re missing ourself and it feels very painful, like you’re being eaten up from the inside. This is the ongoing genocide of women by men. Even though they kill many of us, they need us alive and tied to them so they can keep using for PIV/reproduction, so what they do is kill us from the inside as much as they possibly can, drive us outside of our bodies, into exile from ourselves.
This automatic trauma-bonding reaction to men that we might mistake for sexual urges or falling in love is one of the main reasons separatism from men is so important. As long as men are our oppressors and probably as long as they have dicks, they will be a threat so the only way to prevent TB from happening is to avoid any close contact with men. if we TB, it’s not in our control, especially if we were heavily “drugged” on TB / PIV before. Choosing to be only around with women isn’t a special identity or a VIP radfem status that other lesser feminists have to attain, it’s a matter of protection. Even after several years of not interacting with men any more and choosing to love only women, I still get invasive flashes and dreams of PIV/rape, and I still TB to men if I can’t avoid them and they’re “friendly”. I hope it will dissipate more over time though.
The reason we may switch to TB to men so quickly in the first place though, instead of other forms of dissociation or being horrified by what boys and men are and avoiding them like the plague, is really because men program us to react in that way to abuse from since we are born, and by the time we’re grown up, this mechanism becomes like a second skin. TB to parents/fathers, more than any other form of dissociation, is the primary template to which we are raised as girls, which men then build on to abuse us as adult women. It would be completely impossible for men to subordinate us the way they do without parental/men’s abuse of girls.
now please enjoy my super diagram on child grooming!
Some notes on the diagram: the centre of the circle is the core, bare minimum of child abuse inherent in the patriarchal “family”. IOW the conditions in which women give birth to girls are inherently abusive in patriarchy. We are owned by a woman who’s owned and abused herself by a man.
Basically with girls we have the same configuration, the same paradox as with heterosexuality where the very people who we’re emotionally and physically dependent on to survive are those who are endangering our life, attacking our integrity through treating us as possessions, lack of care, neglect and abuse. We can’t escape our parents: abandonment effectively means death. We are terrorised of being further harmed or abandoned.
Because there is no way as a baby, infant or child to make sense of this mindfuck violence as the reality of it is never named or confirmed, as we are utterly alone with our suffering and powerless in this situation, our instinctual reaction is to trauma-bond to our parents and blame ourselves for their mistreatment. We think that if they don’t take care of me or treat me badly, it’s because they don’t like me, because I’m bad, I’m not lovable, I’m a stain, I’m disposable, I’m a monster inside, I’m not worth being loved and protected, I’m a bad girl.Winning our parents’ approval and pleasing them, desperately wanting to be “loved” by them and dissociating from the neglect or abuse is a survival reaction.
This abusive captivity to owners (parents) is called family and love, and we are supposed to be forever grateful to our parents.
To this captivity/trauma-bonding we add patriarchal “education”, often administered from birth, which consists in suppressing in the child any expressions of anger, distress (which is always justified) or individual will, through punishments and rewards. If a child cries or screams, to express normal needs or protest her condition, she has to be “corrected” by being shouted at, scorned, finger wagged, put in a corner or beaten. She might also be rewarded by attention or good marks for being obedient. Then adults deny us the right to express any anger or resistance to this treatment, because “it’s for our own good”. This is the slow but steady grooming to dissociate from violence – being punished for reacting to the violence, and the reality of the violence being constantly denied, we learn to suppress our normal responses to abuse and our capacity to defend ourselves from it. We learn to fragment our minds and experience the ongoing violence only on an unconscious level, to survive. The more extreme the violence, as in with severe psychological, sexual or physical abuse, the more we live in dissociation.
To this, of course, we add steady grooming to sexually service men and brainwashing into PIV, constant sexual harassment and abuse from men in general, mutilating femininity practices and general hatred of females.
This is the template on which grooming to heterosexuality is fixed. I think the reason we can so easily switch to trauma-bonding to men, experience men’s approval as such a matter of life or death, perceive that our self-worth is so dependent on somebody else’s external attention even if they are repugnant oafs, is because this is how we learned to live and survive as a child, from birth. Then we simply continue to adapt in this way to male violence as we grow, we know no other way to react to abuse. The system of captivity to parents is the same as with male ownership / relationships to men. Same isolation, same captivity, same need to dissociate / TB from ongoing abuse, etc. There’s no way we would dissociate so easily from men’s abuse were it not for this treatment as girls. There’s no way we would go near men at all.
So, all these words to explain in every way possible that heterosexuality doesn’t exist and our “urges” to bond with them emotionally or sexually aren’t natural drives but normal PTSD reactions to years of abuse and mind-programming.
Voici la suite de mon premier billet sur mon voyage en Floride. Après avoir quitté Miami (malades comme des chiens à cause de leur satanée clim’), nous nous sommes dirigés vers le Nord en passant par Fort Lauderdale.
En quittant Miami il faut passer par Sawgrass Mills un des plus grands outlets de Floride ; il s’agit d’un mall regroupant de plus grandes enseignes à plus très réduit ; par exemple un Levi’s est déjà peu cher aux Etats-Unis (environ 40 dollars), il sera encore plus bas dans un de ces outlets. Un mall est autant l’enfer que le paradis ; imaginez le plus grands des centres commerciaux français et multipliez-le par 10 et vous aurez un petit aperçu de ce qu’on peut voir.
Fort Lauderdale en remontant vers le nord est sans grand intérêt sinon pour sa plage ; il y a également un musée d’art ; j’avoue qu’il ne m’a pas profondément marquée . Il faut dire que la côte est de la Floride m’a beaucoup moins plus que la côte ouest dont je vous parlerai dans quelques jours. Elle est plus caractéristique des clichés autour de la Floride ; bling bling et assez peu intéressante.
Un peu plus au nord à Boca Raton il faut absolument aller au Gumbo Limbo Nature center. En suivant un parcours faits de terrasses a 1 mètres du sol, on peut comprendre ce qu’est la mangrove, un des paysages typiques des Etats-Unis. On y vois également un hôpital pour tortues et quelques aquariums avec des requins et des raies. Le parcours est extrêmement pédagogique ; l’équipe est là pour vous expliquer les types d’écosystème, les animaux marins fréquents en Floride. Très bien foutu. Il y a également une réserve à papillons avec des spécimens magnifiques.
En remontant encore on arrive à Palm beach, une des villes les plus riches de la côte. Il faut absolument aller au Ann Norton sculpture gardens ; il s’agit de la maison et de l’atelier de Ann Norton, une sculpteure du XXeme siècle ; j’ai adoré cette maison ainsi que le travail de l’artiste. La maison donne sur l’océan et le jardin de sculptures est magique. Les guides touristiques vous parleront en revanche des super brocanteurs et antiquaires du coin. Oubliez.. des moches repros de trucs européens.
A proximité, vous pourrez voir le Ragtops Motorcars Palm Beach Antique Car & Autombile Museum le musée est gratuit car il s’agit également d’un magasin, une partie des voitures étant à la vente. Il est possible de les essayer… si on les achète . En grande fan de voitures américaines des années 50, j’étais aux anges. Il y a quelques rares pièces parfaitement restaurées.
Si vous souhaitez aller au Kennedy Space Center (je n’y suis pas allée), je vous conseille de dormir à Titusville à la casa Coquina. La coquina est une roche constituée de débris de coquillages.
Le nouveau propriétaire est un fou de fusées qui se fera un plaisir de vous expliquer tout ce que vous souhaitez savoir (et même ce dont vous vous fichez :p ) sur la base de lancements. Je n’avais évidemment rien compris car je pensais qu’il n’y a avait plus de lancements et que tous les programmes avaient été arrêtés.. il y en avait eu un la veille de notre arrivée.
L’hôtel est extraordinaire ; un mélange de tout style et époques dans un kitsch absolu.
Nous sommes ensuite allés à Christmas, une ville qui comme son nom l’indique célèbre Noël toute l’année. Vous y trouverez un immense magasin de décorations de Noël (joie, bonheur, pour l’amatrice de bon goût que je suis) et un parc historique où vous verrez la reconstitution d’un fort construit en 1837 pendant la seconde guerre séminole, guerre qui eut lieu entre 1835 et 1842. Vous y verrez également un musée retraçant la vie des séminoles et des pionniers. Enfin, à travers le parc, on peut voir des « crackers houses » qui sont les maisons des pionniers américains. Les maisons datent de différentes époques (entre 1870 et 1930 ) et sont meublées avec des objets d’époque ou des reproductions. Elles permettent d’appréhender la vie des colons. le parc est planté d’arbres couverts de mousse espagnole ; vous aurez compris que cela m’a fascinée.
J’étais avec un amoureux de motos, on s’est évidemment arrêté à Daytona.. euh.. voilà. On a déjeuné pour le fun dans un restaurant où l’on mange dans une voiture ancienne et c’est bien tout ce qu’il y a à dire sur cette ville qui et moche au possible (enfin à part si vous voulez acheter des pièces de moto ) .
Arrivée à Saint Augustine, tout au nord de l’Etat, où serait arrivé le premier explorateur européen, Juan Ponce de León en 1513 ; c’est la plus ancienne ville des États-Unis, fondée par les Espagnols en 1565. Le quartier historique (spanish quarter) est extrêmement intéressant avec des maisons anciennes parfaitement restaurées, même si le côté un peu trop folklorique de certains commerces peut étonner les européens. Les maisons sont construites dans un style appelé « conch style » (tout en bois).
Le castillo de San Marcos est le plus ancien fort encore debout aux Etats-Unis ; il date de 1672. Vous pourrez y voir un tir au canon mené par des hommes en costune ; les remparts sont en coquina.
La visite la plus incontournable de la ville me semble le Lightner Museum inspiré de l’Alcazar de Séville. Il s’agit au départ d’un hôtel, construit par Flager en 1888 et racheté par Lightner qui en fit un musée en 1948. Certaines pièces, sont somptueuses même si l’ensemble du musée est un peu disparate avec des pointe de flèches du néolithique, une maison de poupée du XIXeme, une tête jivaro. Un cabinet de curiosités en quelques sortes. L’etage rassemble une grande collection de porcelaine, cristaux et verrerie et surtout de magnifiques bains. En face vous verrez le Flagler College dans un style hispanisant.
Prochaine étape ; Ocala !
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Men lie about everything. Or in other words, they do the most atrocious and disgusting things to us, and call it something else, for instance they call it love.
When I was really young I always wondered what it meant to “be in love”. It was painted everywhere as the “must” thing to experience for a woman, the thing you had to experience to be fulfilled. It was always depicted as some super special state that struck you like lightening and transcended you and changed the way you behaved. Quite frightening when you think of it. I never “fell” in love with anybody when I was young, and was always wondering whether I was normal or not. I’d tell people in a moany way, “i’ve never fallen in love”, and they would say to me “ah, you’ll see, it’ll come one day when you’re not expecting it”. It felt exactly the same way when people explained to me what god and faith was and apparently I was supposed be transcended by this super feeling during the rituals in mass or something, except that I never felt anything and it all was completely artificial and deadening at best, having to pretend, and feeling guilty about pretending, just like coupledom.
I remember a boy approaching me when I was 9 or so and he wanted to “go out with me”. We were supposed to hold hands and it felt utterly odd and fake (what was the difference between “being with him” and “not being with him”? The blandness and unnaturalness of it was pretty mortifying), I didn’t feel anything except unconformable about having to hold hands just to show the world that I belonged to him, which I didn’t like because I thought it was wrong to belong to someone, but I also felt guilty for not feeling that special love state that I was meant to feel, I thought it meant I was heartless.
Anyway, a few rapes / PIV / abusive relationships later, as I was still adolescent, I “fell in love”, or so I thought. All I knew was that it was very intense, so I assumed THAT must be love! FINALLY!!
now, what exactly was it that I felt? My responses to first being “seduced” (chased) and kissed (physically invaded and held captive) by a man – and him wanting to see me again – included:
Yeah. Nothing in here is love. It’s just terror of being abandoned, and terror full stop. Or what we call trauma-bonding. Yet everywhere these very normal responses to harm, neglect and captivity by men are described as love, even when the woman (say in a “romantic” novel) DIES from this supposed love. And this isn’t just projection, in every case the abuse and threat by men in relationships is real, because PIV, because men are our oppressors and captors and we fear them, because the compulsory physical invasion that men define as sex, the real neglect, lies and manipulation, etc.
Needless to say, this first experience was extremely painful. The guy was something like 13 years older than me, I was still a minor, and my “love” to him would be all the more strong that he was very fleeting, would contact me only every now and then when he needed to fuck (rape) me. I was too grateful for him paying any attention to me to be even aware of his abusive behaviour, or understand what it meant. I was confused that he only wanted to see me sporadically, instead of starting a relationship, which is the way in which this love is supposed to be expressed. If he liked me enough to “desire” me, why didn’t he want a relationship? Not knowing whether he “loved” me or not made me constantly anxious. The emotional distance, neglect and constant waiting for him made the pain acute.
Fast forward a year, I finally realised that he’d used me and had no respect for me. I decided to give up on hoping that he’d “fall in love” (= get into the promised relationship). The instant i’d done that, I felt such an amazing sense of freedom. It felt like all the weight of the world had suddenly disappeared!! I wasn’t tied, bonded to him anymore. I was independent. I didn’t have to live my entire life according to him, waiting and yearning for him. The illusions suddenly fell apart and I saw him as some useless guy. I told myself: never again will I be so naïve with a man! I was unlucky I thought, and I should just have picked a better man, and been more careful.
The problem was, that over the next five or six years, this pattern kept repeating and repeating and repeating itself. Every man I trauma-bonded to either was only interested in using me for PIV (rape) or had no interest in me at all. I thought something was wrong with me, maybe I wasn’t pretty enough, skinny enough, boobed enough, outward going enough, mature, seductive, whatever. I couldn’t get it what it was that I lacked. I didn’t understand why I accumulated so many failures. Why did they never stay? Why was I so unlucky in “love”? Alternatively, I wouldn’t trauma-bond but then i’d be fully aware that I didn’t want the PIV and physical invasion (when I wasn’t so much aware of it with the others, because of the trauma-bonding) and it would be even more humiliating. I was still too grateful for the attention though to ward them off, so it would be painfully disgusting and i’d hate myself for what I perceived was self-betrayal.
When I was “attracted” they didn’t want, but when I didn’t want, they wanted. It didn’t make sense.
I did see there was a pattern and tried things to avoid being in such pain. I decided I would stop having PIV with men I didn’t know well or hadn’t started an official relationship with. The aim was to hold off PIV with men who were “attracted” to me until I had gotten to know them and knew they wouldn’t use / abuse me just for PIV, and would want a serious, committed and equal relationship, based on mutual discovery, friendship, etc. At least if I “fell in love” with them, they wouldn’t have fucked me, I thought. Well guess what, all that happened was that I continued to trauma-bond to men, except that after them “being attracted” to me (inviting me for drinks, or whatever) they would just lose interest in me because they couldn’t get out of me what they wanted, and they’d find another woman that was more compliant sooner or later. That was painful too. And it didn’t stop some men to rape me anyway.
Because all this was still so confusing and painful, I would think about it a lot, and ask a lot of questions to others, to see what were other’s experiences. The things that I began to figure out, bit by bit, were:
From then on things unfolded pretty fast. This is when feminism seriously kicked in, when I realised PIV, sexualised physical invasion of women and control of our reproductive organs were how men oppressed and harmed us. That PIV was inherently harmful, humiliating and that we weren’t meant to be penetrated. And where I understood the general structure of male violence and patriarchy. My whole world blew apart.
Well, guess what, all of a sudden men weren’t interested in me at all. Because I’d always stay away from any kind of “seduction” before I’d get to know the guy well, they’d simply steer off from me very soon, before I could even get to know them in fact. Har har. This was an eye-opener. It made me see that men weren’t interested in equal relationships at all with women. None of them. There were no “nice guys” or exceptions. They weren’t interested in me, not even as friends, because they couldn’t make out of me what they wanted. All they wanted was to be able to use me as a PIV-socket and as their property, because that was my function as a woman in male land, and if I didn’t fulfil that function, I was of no interest to them.
And after setting some final rules for interacting with men, to protect myself from their disgusting women-hatred (complete openness to feminism, not the slightest hint of misogyny, capable of conversing about it without the slightest defensiveness or making me feel awkward in any way), men just disappeared from my life. Not one ever fit to the criteria, even though my rules weren’t very radical and were individualistic.
I saw that however much individual effort I’d put in a relation with a man, even without PIV or outside of “seduction”, it would always be unequal with them, because they are our oppressors and captors, and they feed off our energy and us trying to change them. There would never be complete protection from trauma-bonding to them, or fear of their violence, or from being prevented to go the end of my thoughts. It didn’t matter what they did individually to be nice or not, it’s what they are and represent as a male class. Even to this day if a man is kind to me or just smiles I can still feel this “attraction” and gratefulness that I’d feel before and tried to get rid of, which simply means that men are still our captors and there’s no way we can completely get away from stockholm syndrome so long as they hold us captive. Which is precisely why I know I have to stay away from them as much as I can.
So yes, the end of peeling down men’s lies about love and coupledom was the beginning of separatism from men, and the beginning of radical feminism!
Suite à mon article d’hier, deux femmes sont venues me parler de certains commentaires. L’une m’a demandé d’enlever certains commentaires qui la rendaient malade. L’autre m’a dit ne pas être en sécurité ici et se sentir agressée, mal à l’aise dans un espace « non safe ».
Une autre commentatrice me dit : « Mais punaise, une fois qu’on a conscience de cette socialisation des hommes a étouffer la parole des femmes, et des femmes a les écouter jusqu’à douter de leur propre vécu on a du mal (enfin moi en tout cas) a ne pas vouloir un peu plus d’espaces safe. Les gars, vous avez le droit de parler et de débattre et si c’est dans le but de vous éduquer grand bien vous fasse. Mais vous avez aussi le droit de vous taire et d’écouter. »
Qu’est ce déjà qu’une espace féministe safe ?
C’est un espace où l’on peut parler sans machisme. Les crétins ne manqueront pas de dire « oui vous refusez toute contestation » ; pour qui a déjà fréquenté un espace uniquement fréquenté par des féministes, il/elle comprendra le ridicule de cette assertion. Non un espace safe c’est un espace sans entendre qu’une fille violée l’a cherchée, qu’on est misandre, qu’on est des salopes, que je mérite d’être violée, bref un paquet de réactions qu’on lit ici. C’est ne pas devoir à chaque post sur le viol, devoir consoler des mecs qui sont persuadés qu’on les traite de violeurs alors que des témoignages de femmes violées sont postés dans l’indifférence quasi totale de ces grands humanistes. Je l’ai déjà dit 500 fois. Rendez-vous compte qu’à CHAQUE post sur le viol, on doit perdre plus de temps à dire à des hommes que non ils ne sont pas des violeurs sans plus parler une seule seconde des personnes violées.
Un espace safe est un espace où lorsqu’une femme témoigne de sa souffrance, personne ne la relativise, personne ne lui dit qu’elle est malade, qu’elle n’avait qu’à ou qu’elle aurait du.
Je m’adresse ici aux personnes de tout genre qui sont venues chier sur des témoignages. Je me contrefous que vous m’attaquiez franchement. En revanche, si quelqu’un prend la peine de poser ses tripes sur la table, poser 5 minutes sa souffrance, ne vous sentez surtout pas obligé de parler. Attendez. Réfléchissez.
Vous le savez pour certains, je fais un métier qui me confronte régulièrement à la saloperie humaine, je suis donc relativement blindée face à ce genre de propos. J’ai donc pour charte de blog de rejeter les injures entre commentateurs/commentatrices et les propos hors la loi. Et c’est tout. Depuis le temps que je parle de féminisme, je suis toujours partie d’un constat. Moi, je parlerais surtout aux non-féministes. Cela m’a souvent valu la réputation d’être trop conciliante avec les machos, de perdre du temps avec eux mais je l’assume et ce, pour une raison simple. Les féministes sont une minorité. Nous n’avons pas le pouvoir ni social, ni économique, ni politique, ni rien. Le mec ou la fille qui viennent dire ici qu’une femme violée l’a cherché DOIVENT être convaincus du contraire ainsi et surtout que tous ceux et toutes celles qui lisent et sont d’accord avec lui. Celles et ceux qui viennent nous expliquer cela seront les mêmes, ou les copains de ceux qui nous harcèleront, détourneront les yeux quand on nous met une main au cul, nous paieront moins, nous traiterons avec paternalisme. Je voudrais bien ne pas faire avec mais j’y suis obligée.
Je laisse donc quasi tous les commentaires, y compris les plus violents car OUI quand vous remettez en cause un témoignage, oui quand vous alimentez la culture du viol avec des propos violents, vous n’imaginez pas derrière que des gens, hommes comme femmes d’ailleurs, se paient un sacré retour de bâton et revivent leur trauma.
Je le sais cette méthode a fonctionné ; j’en ai eu qui sont venus me dire « écoute j’ai compris ce que tu voulais dire sur la culture du viol » « au fait tu sais mon mémoire… ben je vais le faire sur l’inégalité de salaire entre hommes et femmes ». Il n’y a pas à tortiller, je continuerais donc à parler aux sexistes (qui sont de tout sexe, allez je vous rassure un peu là des fois que l’accusation de misandrie surgisse).
Donc est ce que Crêpe Georgette peut être un espace safe pour les féministes qui le souhaiteraient ? Non, parce que cela irait contre mes buts. Alors est ce un but louable de vouloir avant tout convaincre des gens sexistes que de laisser s’exprimer des non sexistes ? Je n’ai pas la réponse à cette question.
Maintenant une note pour tous ces gens qui débarquent, squattent les commentaires, pensent arriver avec des idées originales.
Le féminisme comme toute discipline, tout militantisme nécessite un socle de connaissances commun qu’on a appris en lisant, en parlant en échangeant peu importe. Mais surtout on a beaucoup écouté et on s’est beaucoup tu.
Vous ne vous en rendez pas compte mais arriver avec
« les hommes et les femmes sont différents »
« vous êtes misandre »
« les hommes ne sont pas tous des violeurs »
« occupez vous des vrais combats »
« éduque moi »
« écoute moi »
« ma part animale »
« on a des instincts »
provoque chez la plupart d’entre nous une fatigue incommensurable parce qu’on l’a entendu 500 fois et qu’on fatigue un peu à lire ces poncifs balancés par quelqu’un persuadé d’avoir inventé l’eau chaude.
Il n’y a rien de mal à poser des questions. Rien de mal à se taire trente secondes et à écouter. Quand une personne poste un témoignage compliqué, qu’elle n’a d’ailleurs peut-être jamais dit ou écrit ou que ce soit, il convient de lui apporter une réponse à elle. Si on ne se sent pas de le faire on se tait, au lieu de repartir sur « oui mais moi c’est pas pareil donc ton témoignage ne vaut rien ».
Chaque post écrit ici m’apporte par mail ou en commentaire des écrits douloureux, des témoignages de souffrance. Avant de penser à ce que cela VOUS procure (malaise, sentiment d’être pris pour un violeur ou que sais-je) pensez trente secondes à celles et ceux qui les ont écrits.
Enfin. Si vous constatez que certains posts vous mettent trop mal à l’aise, vous semble trop agressifs, mon mail est là pour en parler.
TweetWhere your gag comes from.
http://gynocraticgrrl.tumblr.com/post/38099240634/where-your-gag-comes-from
(TW: sexualized racism + misogyny, slavery)
Discretion is highly advised.
Apparently, for some people (usually white in my experience**), it’s difficult for them to comprehend the perspective that BDSM kink culture is neck-deep in racism and misogyny, particularly in the sexualization of racist-misogynistic historical practices. It’s become quite clear to me over months of pointing out the eerie similarities between the master/slave dynamic that’s common place in bondage subculture and the master/slave dynamic that was quite vividly practiced through patriarchal gender roles between men and women, as well as slavery…that many people struggle with being able to draw parallels between the techniques of torture slaves were subjected to and the methods of punishment “subs” are subjected to in kink culture. From the whipping to the gags.
It’s been communicated to me, based on the hesitant and confused reception of this argument, that I’m going to need to get visual. This post will include illustrations and imagery that may be potentially disturbing to some viewers, as well as triggering to people who feel mentally disarmed by images of black slavery and female oppression. This will not be my final post on the topic, but it will be an introduction to much larger, much more elaborate posts addressing the racist-patriarchal narratives usually replicated in kink culture (this does not exclude femdom kink practices, which I’ll be writing about in future posts).
I’ll first like to point out the gag. A torture device used to stop, “Negro Heads, with punishments for Intoxication and dirt-eating.”
[Slave Mask: Image Reference, NW0191.
Source: Jacques Arago, Souvenirs d’un aveugle. Voyage autour du monde par M. J. Arago … (Paris, 1839-40), vol. 1, facing p. 119]
While the tin collar…
[Slave Mask Image Reference, NW0192. Source: Thomas Branagan, The Penitential Tyrant; or, slave trader reformed (New York, 1807), p. 271. (Copy in Library Company of Philadelphia; also Library of Congress, Prints and Photographs Division, LC-USZ62-31864)]
…was used to punish “drunkenness in females,” and the mask on it functions as a “punishment and preventative of….dirt eating.”
In some cases, along with the gags, “…a flat iron goes into the mouth, and so effectually keeps down the tongue, that nothing can be swallowed, not even the saliva, a passage for which is made through holes in the mouth-plate…when long worn, [it] becomes so heated as frequently to bring off the skin along with it.” – US Slave: Slave Tortures: The Mask, Scold’s Bridle or Brank. (NB : toutes les photos de femmes « blanches » reproduites sur cette page sont des photos qui érotisent et déréalisent la torture, car elles sont des photos de films, donc faites pour mentir sur la souffrance des femmes. Ce choix éditorial est pour le moins misogyne).
Here’s another illustration of a tin mask sometimes used by Brazilian slave masters for reasons documented as to stop, “…[slaves] who were prone to eat earth or dirt to wear…”
[A water color by Jean Baptiste Debret (held by a museum in Rio de Janeiro); published in Ana Maria de Moraes, O Brasil dos viajantes (Sao Paulo and Rio de Janeiro, 1994), image 469, p. 93. Also published in Jean Baptiste Debret, Viagem Pitoresca e Historica ao Brasil (Editora Itatiaia Limitada, Editora da Universidade de Sao Paulo, 1989), p.128, a reprint of the 1954 Paris edition, edited by R. De Castro Maya). (source: University of Virginia)]
Torture Devices With A Misogynistic History
A scold was defined as: “A troublesome and angry woman who by brawling and wrangling amongst her neighbours breaks the public peace, increases discord and becomes a public nuisance to the neighbourhood.” The device was a locking iron muzzle, metal mask or cage which encased the head. There was an iron curb projecting into the mouth which rested on the top of the tongue. This device prevented the shrew from speaking. In some instances the iron curb was studded with spikes which inflicted pain if the victim spoke. Some branks had a bell built in which drew attention to the scold as she walked through the streets. The woman would be humiliated by the jeering and comments from other people.
THE SCOLD’S BRIDLE
[Scold’s Bridle: This was a metal frame place over a woman’s head. It had a bit that stuck in her mouth to prevent her talking. The scold’s bridle or branks was used in Scotland by the 16th century and was used in England from the 17th century. It was last used in Britain in 1824].
Made by blacksmiths, the bridle was a cage-like device, made from iron. It was approximately nine inches high and seven inches wide, and was fitted to the woman’s head. The most basic type was made of a band of iron, which was hinged at the side and had a protruding part, or tongue piece, that could be flat or with a spike, which went into the woman’s mouth, to hold her tongue down. Another band of iron went over her head, the front of which was shaped for her nose to go through. Depending on the design, the bridle could be uncomfortable, painful or torturous, and scarring of the tongue was not uncommon. Some had a bell secured to a spring, which was attached to the bridle, so the wearer could be heard as she approached.
Some houses had a hook in the wall at the side of the fireplace where the wife would be chained, until she promised to behave herself and curb her tongue. Although sometimes fitted to a nagging wife by the local gaoler (jailer) at the request of her husband, or by the husband himself, it was more often a punitive sentence ordered by a magistrate. Judicial bridles were more elaborate than the basic type; they always had at least one spike and they could be locked. They also had a chain attached to the side of the bridle, with a ring on the end. This could be used to publicly humiliate the woman by leading her through the town, or staking her at a designated area for a set time period. The amount of time the bridle was worn could be from 30 minutes to several hours, depending on the seriousness of the offense, during which time the miscreant would not be able to eat or drink. It was also said to be used on witches to prevent them from chanting or casting spells.
It’s pretty evident that when some women, especially women of color , argue that BDSM kink culture has an overwhelming amount of racist-misogyny embedded in its practice of reenacting bondage and inequitable dynamics, they have a reasonable argument worth considering. It’s not difficult to understand the viewpoint that some kinks take things steeped in the actual subordination and oppression of people and turn it into a sexualized drama that’s just “fun and games,” for the (hopefully consensual) participants involved.
_________
** Féministes Radicales ne partage pas cette partition faite ici entre la perspective qu’ont les femmes racisées et celle qu’ont les femmes dites « blanches ». Le SM et le BDSM sont un ensemble de techniques de cruauté mentale et de tortures sexuelles et corporelles issues du patriarcat en tant que tel, en tant que système de pouvoir des hommes (de n’importe quelle groupe social) sur n’importe quelle femme. Ainsi, l’axiome d’analyse pertinent de ces pratiques est le genre, en tant que hiérarchie et violence du groupe de hommes contre le groupe des femmes.
Le fait que les femmes non-racisées critiquent moins les pratiques de torture sexuelle ne signifie pas qu’elles auraient un passé moins lourd d’esclavage ou de tortures. Ceci est totalement faux, et si on l’entend dans certaines thèses prétendues « black-feminists », c’est par pure intériorisation de la misogynie des luttes androcentrés (black panthers et Angela Davis aux EU ou courant de Franz Fanon en France). Par exemple, les femmes blanches aristocrates puis bourgeoises ont elles aussi connu durant des siècles les cages de fer individuelles qui brisent le mouvement et détruisent profondément le corps (toutes les formes de corset par exemple). Il est étonnant (et pas) que cet article n’en fasse pas mention car le corset est l’un des instruments de torture les plus prisés chez les fétichistes et autres pro-BDSM. De même, le MALLEUS MALEFICARUM a été utilisé massivement contre des blanches, et démontre que les « subversifs » pro-SM n’ont rien, vraiment rien, inventé en matière de torture sexuelle et de scénarios de mise aux aveux et de dressage des femmes.
Le manque de conscience du préjudice chez les femmes « blanches » vient d’un phénomène central dans la lutte féministe : les femmes n’ont guère de conscience politique en tant que groupe, car pour exister comme sujet légitime, elles doivent tout inventer en matière de lutte (conscience de classe, perception de la réalité et du préjudice subi, organisation de la lutte), et faire le deuil de l’histoire des mouvements rebelles masculinistes (tous les mouvements non féministes). De fait, l’effort étant trop considérable face à la surdité dominante et à la violence des hommes « camarades », elles capitulent et greffent leur nausée politique et leur rage sur celles du sujet politique légitime socialement, à savoir l’homme. Or les femmes « blanches » ont pour seuls précédents historiques les luttes des hommes racisés ou de gauche (ce qui explique que la majorité des critiques des systèmes de viol (prostitution, pornographie, industries du « jouet ») se focalise sur la « marchandisation » « du corps » des femmes et non sur le sexisme et la torture intrinsèque à ces pratiques.
De fait, les femmes racisées ont une conscience plus aigüe des préjudices que noues, classe persécutée en raison de notre sexe, subissons en tant qu’humain déshumanisé. En effet, elles peuvent s’ancrer psychiquement (sentiment de légitimité, colère irréductible, lucidité sur les contours de l’ennemi principal) et matériellement (crédibilité sociale, moyens de lutte) dans une tradition de lutte androcentrée forte, légitime, voire encensée (les hommes anticolonialistes), qui a déjà imposé le rapport de force sur ces questions de torture et d’esclavage.
read also :
Susan-Hawthorne-Ancient-Hatred-its-Contemporary-Manifestation-the-torture-of-Lesbians http://www.feministes-radicales.org/are-women-human/sadomasochisation-de-la-culture-plan-de-reajustement-structurel-du-canon-sur-les-cibles/
Je voudrais revenir sur cet article d’une féministe radicale car les réactions, aussi épidermiques que le texte qui est une mauvaise lecture de Dworkin à mon avis, commencent à m’échauffer. Au passage si l’auteure passe par là, il conviendrait de te mettre à jour sur le problème des IST, tu véhicules de fausses informations.
Si vous avez des commentaires agressifs, sexistes envers ce texte, abstenez-vous, je censurerai.
Essayons donc sans nous énerver de questionner 5 minutes la sexualité hétérosexuelle dans un couple cisgenre. Comprenons déjà
Nous ne pouvons pas, en tant que féministes, continuer à étudier le privé et le politique sans nous attacher à déconstruire nos propres habitudes et à questionner nos conditionnements. Nous en sommes encore au stade où la moindre discussion sur l’épilation ou le maquillage aboutit, y compris chez des féministes à des réflexions aussi poussées que « ah mais je le fais pour moi » qui donnent envie de s’avaler un litre de fond de teint. Rappelons que des millions de femmes dans le monde ont toute eu l’idée trrès originale et au même moment de s’épiler les mêmes zones du corps, de se mettre de la crème marron sur le visage et des couleurs sur les paupières et la bouche ; avant de parler de « choix personnels » peut-être convient-il de comprendre qu’il s’agit ici d’injonctions sociales. Pire, certaines tendent à justifier à peu près tout et n’importe quoi « Si je m’épile c’est pour dire fuck au patriarcat« .
Personne ne tend à interdire le maquillage ou l’épilation ou que sais-je. Comprendre les enjeux, et les injonctions de cette beauté fatale est néanmoins nécessaire.
Et donc forcément au sein de ces questionnements, vient nécessairement celui autour de la sexualité hétérosexuelle. On ne peut penser qu’on fait ce qu’on veut dans son lit, libre de toutes injonctions sociales, conditionnements et autres impératifs sexistes . Tous nos actes – et cela vaut pour la sexualité – sont liés à notre culture.
« La question de ce qui se passe « dans le privé » – euphémisme pour tout ce qui concerne la sexualité des hommes3 – cette question-là est balayée sous le tapis. Les féministes elles-mêmes l’abordent peu. Certes elles dénoncent les violences, le viol et la prostitution, mais gardent encore souvent comme une île, isolée et préservée de ces continents noirs, la sexualité « ordinaire ». » (…) de la façon dont dans cette culture la sexualité est inextricablement emmêlée avec la domination.
Delphy.
1. Le problème du privilège masculin :
Qu’il le veuille ou non (j’insiste là dessus), un homme a des privilèges dus à sa classe (j’en ai en tant que blanche, hétérosexuelle, cisgenre etc). Quelques exemples :
- vous allez acheter un PC avec votre mec, vous demandez des spécs techniques et le vendeur s’adresse à lui en vous ignorant.
- vous allez manger chez mamie qui vous demande de débarrasser tout en disant à votre mec de se reposer.
- si vous postulez au même job qu’un mec, il y a des chances qu’il soit mieux payé.
- on attendra de vous que vous vous arrêtiez si votre gamin est malade, pas votre mec.
Et tout cela, qu’il le veuille ou non, il en bénéficie. Il peut lutter contre, il peut trouver cela injuste mais il en bénéficie quand même. Et ce privilège là ne s’annule pas quand il rentre chez lui. J’entends déjà les « et ben deviens lesbienne » donc je devance en précisant que cela n’est pas le sujet. En clair le système patriarcal et hétérosexiste nous enjoint à coucher et aimer un membre d’une classe oppressive (brr cette phrase fait peur, elle est misandre Valérie non un peu ?) ; est ce que oui ou non on peut se questionner là dessus sans voir débouler des hordes des mecs qui vont m’expliquer qu’ils n’ont aucun privilège et des hordes des femmes m’expliquer qu’elles adoooorent la pénétration ? (piste ; cela n’est toujours pas le sujet).
2. La sexualité féminine :
Les rapports Hite ont révélé une idée assez désespérante de la sexualité féminine ; 64% des femmes anglaises considèrent que leur partenaire est indifférent à leurs envies. Seulement 44% ont des orgames réguliers avec leur partenaire contre 95% lorsqu’elles se masturbent.
Dans la sexualité hétérosexuelle, tout ce qui n’est pas de l’ordre du coït proprement dit est appelé « préliminaires » comme si un acte sexuel n’était forcément complet, entier, adulte (merci Freud) par la pénétration.
Rappelons une chose ; le seul orgasme possible EST CLITORIDIEN. Le vagin est très peu innervé pour des raisons logiques (vous avez envie de mourir de douleur à l’accouchement ?) et l’orgasme que vous pourrez ressentir à la pénétration provient du clitoris ; je vous renvoie à cette image pour mieux comprendre.
Lorsqu’on interroge les femmes sur leur sexualité, on se rend compte que le chemin a été compliqué ; je ne dis pas qu’il ne l’est pas pour les hommes mais les injonctions sont différentes.
- « et pourquoi je jouis en 1 minute seule et en 20 mn avec lui, rien »
- « mon dieu, je ne jouis pas, je dois le faire chier »
- « il me pénètre ca me fait autant d’effet que faire ma liste de courses. Bon je vais simuler. Et faire ma liste de courses ».
- « il veut me faire remonter mon uterus dans la gorge là ? »
- « après mes règles la pénétration me fait mal ; je lui dis ? »
Et donc si on a la chance, un jour (et non cela n’est pas le cas de toutes les femmes) de découvrir l’orgasme avec le/les mecs qu’on aime/désire ; on se pose, on est contente et on ne veut surtout plus en parler. On pose le féminisme à l’entrée du pieu et on profite. Logique.
Sauf que. Quand on sait qu’un orgasme NE PEUT PAS VENIR d’une simple pénétration vaginale puisqu’il passera, forcément, par une stimulation clitoridienne (et vous relisez donc les articles donnés au dessus pour mieux comprendre), pourquoi continue-t-on à présenter cet organe là comme obligatoire à une sexualité achevée ? Pourquoi ne présente-t-on aucune mode de sexualité alternative ?
3. La balance risques/avantages :
L’immense majorité des femmes qui a des rapports coïtaux hétéréosexuels court un risque de grossesse :
- « putain on a assez pincé le bout de la capote ? »
- « vas y retire toi je dois regarder c’est bizarre là »
- « c’est percé je te dis c’est percé »
- « bon j’ai pris ma pilule ou pas, moi »
- « j’ai 3 heures de retard dans ma prise de pilule, c’est bon ou pas ».
- « bon ben pilule du lendemain demain hein.. super »
La grossesse reste à l’esprit de beaucoup de femmes lorsqu’elles ont des rapports sexuels et elles « font avec ». Un enfant se fait à deux mais dans les faits la charge des gamins (peur de tomber enceinte donc prise de contraceptifs, grossesse non voulue donc IVG, élevage et éducation des gamins) est aux mains des femmes ce qui a en plus des conséquences sur leur vie professionnelle. La révolution sexuelle des années 70 avec l’autorisation de la contraception et de l’IVG a avant tout profité aux hommes qui ont pu coucher sans risquer de pénibles procès en paternité alors qu’on a du se taper la contraception (et ses corollaires ; allez lire les effets secondaires de toutes les méthodes contraceptives) ou les joies d’un avortement. Et tout cela pourquoi ? Parce que la pénétration reste le passage obligé de toute sexualité. Pour autant, une femme ne bénéfice toujours pas de la révolution sexuelle, puisque si elle baise, elle est une pute (et elle en est également une si elle est violée, voir les récentes affaires telles Steubenville) et si elle ne baise pas, une mal baisée. D’injonctions contradictoires en injonctions contradictoires, on écarte les jambes en se persuadant, entre deux films pornos, que se faire pilonner pendant 20 mn DOIT faire parvenir à un orgasme.
Le vagin est un trou qui est à pénétrer ; pourquoi, comment on ne sait pas. Les hommes hétérosexuels ont également des orifices mais ils sont scellés a priori.
Alors avant de hurler sur un texte qui n’en demande pas tant, peut-être convient-il de se demander s’il n’y a RIEN à repenser dans la sexualité hétérosexuelle, si la pénétration doit systématiquement être envisagée comme fin de tout rapport sexuel.
A lire :
Les trois étapes d’un couple hétérosexuel moderne et respectable
Libération surveillée
Lorsqu’on m’a parlé du magazine féministe Bridget (quel nom à la con sérieusement), j’étais très dubitative, d’autant plus quand j’ai découvert que son directeur de publication est Frédéric Truskolaski.
Tentons donc de mettre de côté ce point là ce qui va être remarquablement compliqué. Il ne me gêne pas forcément qu’on traite le féminisme comme un produit bankable ce que va faire sans nul doute Truskolaski, pas plus qu’il ne me gêne d’adopter des codes féminins pour parler de féminisme (c’est ce que je faisais au début de ce blog d’ailleurs mais je ne suis pas douée en la matière).
Causette est en train de hurler que Bridget les copie. Je n’ai jamais aimé Causette donc je ne serais pas très objective. J’ai toujours considéré que si j’achète un magazine c’est pour me divertir (opinion donc toute personnelle). Si je veux lire sur un sujet féministe quelconque, je lirais davantage des livres ou des articles universitaires. Je me suis donc toujours parfaitement fait chier à la lecture de Causette, qui m’apprend des choses que je sais déjà sans arriver à être drôle. Je ne suis donc pas dans la cible de Causette ou de Bridget mais je trouve que ce dernier réussit mieux son coup même si je pense que l’humour utilisé ne me correspond pas (sans doute une question d’âge). C’est vraiment tomber de la lune que de parler de plagiat dans la presse, la majorité des magazines étant des copies les uns des autres.
Les sujets traités dans ce magazine sont des sujets basiques du féminisme : le harcèlement de rue, le slut-shaming, les femmes dans le sport etc : sujets que je connais déjà (comme à mon avis toutes et tous les féministes que je connais). Encore une fois, je ne suis donc pas forcément la cible de ce magazine et c’est là à mon avis où le bât blesse ; la cible ne me parait pas bien définie : des féministes ne vont rien apprendre dans ce magazine et donc cesser de l’acheter et des non féministes seront rebutées par un ton « trop féministe ». Au passage, tous les sujets traités l’ont été sur des blogs féministes et les articles sont pour la plupart des resucées de ces articles (l’article sur les jeux video est un résumé clair du texte de Mar_Lard par exemple). Avant d’être un plagiat de Causette, Bridget est malheureusement et avant tout un condensé de ce qui s’est écrit sur les blogs féministes (et pour certains sujets cela n’a visiblement pas été lu correctement).
Donc résumons. Un directeur de publication pour le moins étrange. Une maquette qui ressemble à Causette. Des sujets recopiés de blogs.
Venons en au contenu.
J’ai un gros, un énorme problème avec l’obsession biologisante de ce magazine
Je cite en vrac « dur, dur de ne pas avoir de zizi« . « la véritable différence entre un homme et une femme, au fond est biologique : c’est celle des organes sexuels » (dans un article sur le genre…), « naître avec deux chromosomes X« . Ce genre d’erreurs est fréquente mais quand elle tend à se répéter elle me gêne beaucoup.
Je ferai sans doute un énième billet sur le sujet mais il convient avant de vouloir parler « théorie du genre » de comprendre ce qu’est le genre. Et avant de parler de transgenre, de ne pas parler de femmes à chromosomes X au risque de tomber dans la transphobie la plus élémentaire.
L’edito est très bien, même si je pense que parler de cisgenre sans explication va en perturber plus d’un-e. Une note aurait été nécessaire afin d’expliquer de quoi on parle. Au hasard, l’article sur Antigone, un groupuscule dont on n’a parlé que sur le net me semble superflu. L’article sur Pécresse serait correct sans les phrases de fin comme « Pécresse est folle ». La pages sur les jeux video.; comment dire. Un « Merci mar_lard d’avoir écrit 150 pages que j’ai résumées » aurait été utile. Le Bechtel test est intéressant même s’il est recopié de blog féministe.
Si je n’avais pas entendu parler de Truskolaski, j’aurais eu un a priori plutôt positif sur ce magazine. Quand je l’ai acheté, je me suis dit qu’enfin quelqu’un allait réussir à parler de féminisme à un public qui n’y est pas sensibilisé. Je le répète, il faut arriver à parler de féminisme avec les codes du mag féminin c’est à dire un ton léger, drôle, complice parfois un peu niais mais qui fonctionne. Peut-être trouverais je cela parfaitement navrant maintenant mais j’ai souvenir de plumes de la presse féminine dans les années 90 qui étaient à hurler de rire. Si le fond est toujours à chier dans les mags féminins, la forme est souvent réussie.
Il est assez difficile je trouve de parler légèrement de féminisme ; j’en suis pour ma part incapable. En bref, je n’en suis clairement pas la cible. Je n’ai pas beaucoup d’états d’âme en sachant qu’une type veut faire du fric avec le féminisme si tant est qu’il ne traite pas mal le sujet. A voir si cette aventure dure plus d’un numéro ; en tout cas j’incite les éventuels-les non féministes à acheter ce numéro afin qu’ils/elles nous donnent leur avis.
Bourdieu, dans le dernier chapitre de son torchon idéologique La domination masculine, rejoint bien d’autres phallophiles dans son idée d’un îlot social où s’éprouverait la sexualité. En guise d’analyse sociologique, il a recyclé un mythe patriarcal : la « pénétration sexuelle » vue comme un acte magique isolé de la domination masculine. Pure affirmation qui nie les faits les plus criants.
Les hommes agissent dans un contexte et non comme des astronautes qui alunissent pour cueillir les Mystères de La femme. Le contexte dans lequel les hommes noues pénètrent est une société sexiste, haineuse des femmes, organisée par l’inégalité à tous ses niveaux : exploitation, menace de viol et d’anéantissement, viol et meurtres de masse, et usage unilatéral de la violence et de l’insulte dite « sexuelle ».
Les raisons invoquées sont pour le moins suspectes :
- « le devoir de procréer » … quand on sait que les hommes dans les patriarcats tuent et violent en masse les enfants et que nombre de patriarcats organisent la pénétration non reproductive ;
- « la pulsion irrésistible » ou « le cri de la couille sous pression » … quand on sait que chaque homme, de même qu’à une autre échelle chaque société sexiste, agit selon une stratégie particulièrement bien rodée …
Dans ce contexte et pour ces raisons le « consentement » n’est que reddition.
II – Quand l’Homme créa le sexe de la femme.Les hommes, comme caste dominante, ont littéralement créé un organe sexuel chez les femmes : le vagin.
En effet, cet organe, d’un point de vue biologique, est un organe reproducteur. Non pas sexuel. Il est la continuité de l’utérus, pour dégager celui-ci de l’étranglement osseux du pubis.
Il n’est pas fait pour la pénétration telle qu’elle est pratiquée par les hommes :
* profonde (qui détruit donc le col de l’utérus)
* compulsive (hors projet de procréation)
* frénétique (quelque soit l’état d’excitation de la femme, les hommes organisent la pénétration, y compris en déversant des kilotonnes de lubrifiant à une population qui a un lubrifiant naturel)
* invasive (et vouée à s’étendre à tous les orifices des femmes).
* sadique et vouée à multiplier les risques pour les femmes. Les hommes au fil des millénaires multiplient les pratiques à risques sanitaires :
- ils pilonnent plusieurs femmes en même temps [coépouses, femmes en prostitution, maîtresse, fille ou nièce, fillettes par leurs réseaux du tourisme du viol]
- par tous les bouts possibles [répandant les virus qui provoquent le cancer ou d'autres maladies mortelles ou invalidantes ou les bactéries de l'intestin, par une pratique, la pénétration, qui multiplie les risques de transmission pour les femmes].
Dans les faits : d’un point de vue biologique et d’un point de vue des pratiques sociales (au vu des risques de douleur, lésion, grossesse, transmission de maladie), le vagin n’a rien à voir avec la « sexualité récréative » que les hommes y voient.
Les risques qu’ils noues font encourir n’ont rien de naturel, la pénétration comme pratique sexuelle n’a rien de naturel. Donc le plaisir qu’ils tirent de toute cette mascarade coïtale ressemble fort à ce qu’ils font dans tous les autres domaines : domination.
Ils ont créé le vagin comme organe sexuel par le viol systématique. Ainsi, une pratique invasive impliquant des risques mortels (mort en couche, IST) ou vitaux (grossesse non désirée) est devenue : a) dans les sociétés traditionnelles, un « devoir »; b) dans les sociétés post-sadiennes, et plus encore depuis la revanche pornographique de la « libération sexuelle », une « sexualité de plaisir ».
En transformant le vagin en organe sexuel, les hommes comme caste ont, dans un même geste de violation, colonisé les femmes et naturalisé cette colonisation.
Au point qu’ils ont nommé l’orifice du vagin : « entrée du vagin », signifiant clairement que cet organe était « fait pour » être pénétré et bâillonné, et non plus pour faire sortir la vie (enfant et sang).
Au point qu’ils ont fini par nommer cet orifice : « trou », signifiant clairement que cet organe n’existait pas, et était « fait pour » être anéanti, non plus pour faire s’écouler la vie des générations et le sang de la création.
Avec l’offensive porno de ces 50 dernières années, la bouche d’abord (avec Deep Throat, où tout le film a été réalisé à coups de viols, séquestration et menaces de mort à l’encontre de Linda Boreman) et l’anus (avec Dernier Tango à Paris, où la sodomie était une viol de Marlon Brando contre Maria Schneider) sont devenus d’autres « entrées » dans notre corps.
Les hommes ont créé des « spot sexuels » sur notre corps, des « entrées » pour leur pénis. Comme les colons envahissent un territoire en créant d’abord un comptoir, une zone de débarquement, pour créer une brèche dans l’intégrité physique, puis désorganiser profondément les circuits vitaux, et enfin mettre sous contrôle, en lardant le territoire de no-man’s-land. [lire Andrea Dworkin, chap.7 d’Intercourse].
Trois man’s land.
Tous trois renommés « trous ». Car le pilonnage intensif laisse des traces, et qu’il est primordial pour les hommes de nommer explicitement leurs cibles et leurs victoires.
Une seule solution : autre chose que la pénétration.Pour inventer une sexualité non reproductive, non soumise aux risques mortels ou vitaux.
Pour inventer une sexualité de plaisir, basée sur nos organes sexuels : clitoris et nymphes. (« L’éjaculation féminine » qui se produirait par une pénétration appuyée ou profonde n’a rien d’une preuve que le vagin serait « fait pour la pénétration ». La lubrification est une réaction physiologique au risque d’abrasion et de lésion, donc loin de prouver qu’il faille pratiquer la pénétration compulsive, elle prouve qu’il faut procréer de manière moins brutale et moins profonde. Qualifier cette réaction « d’éjaculation », comme qualifier le clitoris de « petit pénis qui peut bander », sont autant de réquisitions viriles de notre anatomie pour noues faire croire, avec Gallien, que le sexe féminin est un organe en miroir du sexe masculin, le fourreau « fait pour » l’épée).
Pour en finir avec ces mesurettes de « prévention » : les campagnes de diffusion de préservatifs, pilule et pour l’avortement. Ces mesurettes détournent les énergies des féministes et sabotent notre libération (qui est se tenir à distance raisonnable de la première source de violence au monde, les hommes). Car
a) elles sont dangereuses (le lubrifiant noues surexpose au risque d’IST, le suivi presque à vie par les gynécologues à cause des risques occasionnés par la pénétration et l’avortement renforcent le contrôle de la médecine patriarcale sur noues), toxiques pour noues (pilule à cancer, latex à allergies) et la planète (plastique de l’industrie porno-sex-toys, hormones de synthèse).
b) Mais surtout, elles organisent la pénétration compulsive ! En effet, l’avortement, la pilule et le préservatif transforment définitivement le vagin en man’s land, car le pénis y a plus sa place qu’un enfant ou nos règles.
Enfin pour restaurer une intégrité physique qui définira très clairement le viol … comme violation. Car en patriarcat, les pratiques sociales (masculines, policières, judiciaires, médiatiques) sont tellement imprégnés de culture de viol qu’il n’est pas rare d’entendre, en guise de classement (moral ou institutionnel) d’affaire de viols, des phrases comme :
« Vous savez, c’est parole contre parole, car la différence entre un rapport sexuel et un viol, c’est le consentement de Madame » …
Ce qui veut dire que :
- L’intentionnalité coupable de l’agresseur (sadisme, volonté d’anéantir, envie de triomphe, projet d’effacer l’altérité) serait sensiblement la même que l’intentionnalité du partenaire sexuel**.
- Les femmes consentiraient à des pratiques qui peuvent être qualifiées de viol, au sens d’actes commis par l’usage de la menace, la contrainte, la surprise ou la force.
Or il n’y a rien de plus vrai !
Les hommes sont pas peu fiers de leur « sexualité sans sentiments » caractérisée par la froideur affective, l’égoïsme, la plaisir à « faire l’homme » et à contrôler les actes … par leur industrie pornographique, ils célèbrent même une sexualité « offensive », puant la passion haineuse, fleurie de regards agresseurs et d’insultes.
Les femmes, elles, consentent à une « sexualité » masculine faite de :
- menaces (les « mots sexuels », courtois, argots ou porno, ne sont qu’insultes et menaces de viol ou de dol);
…. pratiquée par des hommes qui agissent en usant de :
- la contrainte (pesant de leur poids sur noues, noues surplombant de leur taille, noues coinçant contre le lit ou le mur ou par une position où noues n’avons plus aucune prise sur eux ni de liberté de mouvement)
- la surprise (ils sont en position d’initier les actes, de désirant, alors que noues sommes en position de « répondre », de « consentir » et d’être « excitées » uniquement par leurs actes sur noues, ce qui crée une hiérarchie des désirs et des décisions)
- et parfois la force (les « jeux » du SM-chic).
Les spectacles de Jean Marie Bigard – qui en un soir peut rassembler 5000 personnes – ou la prose des « libertins » comme Philippe Caubère ou le succès organisé de 50 shades of Grey sont des exemples de la culture du phallus vengeur ou tout permis qui imbibe toutes les couches sociales. De fait, les « pratiques sexuelles » dans un patriarcat sont organisées de telle manière à blanchir tous les viols, et tous les viols, même les plus brutaux (crime organisé, sadisme, torture, barbarie, mutilation) sont voués à être estampillés « sexualité » (prostitution, BDSM, pornographie, sodomie, fellation, gang bang, labioplastie, vaginoplastie) [lire « La violence sexiste occultée dans l’affaire DSK » ou « Quand une femme est agressée, le doute n’est pas permis« ].
Or si on redéfinit le viol comme violation de l’intégrité physique :
1) on se débarrasse de quelques épines rhétoriques en matière de viol …
« Monsieur, on a retrouvé du sperme (ou du lubrifiant) dans le vagin de Madame … qu’y faisait votre pénis ? Aviez-vous l’intention de procréer ? Prouvez-nous que vous aviez tout prévu matériellement: logement, budget, etc. Rien de tout ça ? Vous êtes coupable de violation ! … On a retrouvé du sperme dans la bouche de Madame … qu’y faisait votre pénis ? Vous êtes coupable de violation et de tentative de meurtre par étouffement ! Que faisait votre pénis dans son anus ? Vous êtes coupable de violation et d’acte de torture ! On a constaté des lésions sur le vagin de Madame. Ce n’était pas un pénis, c’était un bâton, qu’est-ce qu’il faisait là ? … vous appelez ça un « god » ? vous vous prenez pour qui ? Acte de torture !« .
2) on introduit le viol dans l’atteinte aux droits humains et on réhabilite les femmes comme sujet des droits humains.
Car la pénétration, et ses pratiques actuelles (assortie d’insultes, de gestes humiliants comme tenir les cheveux ou éjaculer au visage, de menaces de viol [les hommes disent qu'ils "défoncent" ou "enculent" quand ils envahissent par l'anus]…), déroge point par point à un des principes premiers des droits humains qui est le droit à l’intégrité physique et morale de la personne humaine. De plus, le viol par coït, en tant que ciblant les femmes, et les femmes comme reproductrice, serait qualifiable de torture et acte de génocide (voir qualifications proposées par Catharine MacKinnon dans Kadic v. Karadzic).
3) on entame une réelle décolonisation mentale, car rien n’est pire pour un être opprimé que d’être envahi physiquement par son oppresseur. Rien n’est plus destructeur de l’intégrité mentale, de l’espoir d’en réchapper un jour que d’avoir le colon en soi. Si, peut-être une chose : aimer son colon. Ressentir un attachement traumatique pour lui, alors que les hommes sont notre première cause de mortalité, et pratiquement la seule cause de viol. Pire, voir une source de plaisir dans la pénétration, alors qu’elle est la cause majeure de notre souffrance en tant que femmes (la peur du viol, la peur de la douleur, la haine de nos règles, la honte pour notre être et la peur de la grossesse). Ce n’est pas un hasard si la préoccupation majeure des conjoints violents est de pilonner leur femme, à des fins récréatives et reproductives. Ce n’est pas un hasard si le souci majeur des manuels de sexologie ou des industries proxénètes est d’inonder les femmes d’injonctions à jouir de et sous la trique. Ils savent que l’on aliène définitivement les subalternes en les envahissant, en les colonisant de l’intérieur (et quoi de plus efficace qu’un fils du Père), et en leur donnant l’illusion d’y réaliser leur être et leur plaisir. Ils le savent par cette conscience dominante de leur domination, que les sexologues et les psychanalystes du siècle dernier ont parfaitement illustrée [lire Sheila Jeffreys The Spinster & her Enemies].
4) on en termine avec les mesures de libéralisation ou d’industrialisation de l’accès des hommes au vagin : les bras de fer autour de l’avortement ou de la prostitution. Il n’y aura plus besoin de réclamer aux hommes de noues laisser avorter pour affirmer notre « liberté à disposer de notre corps » car, en dehors des viols aggravés (qualifiés par la simple présence du pénis dans la vagin hors désir d’enfant de Madame) et des maladies fœtales graves, il n’y aura plus de grossesses à interrompre. Il n’y aura plus besoin non plus de faire des contorsions rhétoriques pour qualifier les crimes commis au nom de la prostitution par tous les hommes s’y affairent, prostivioleurs ou proxotueurs.
La pénétration est violation. Une seule solution : Autre chose !! Décolonisons nos vies, fermons les frontières de notre être à l’ennemi !_________
Le mythe de l’orgasme vaginal, Anne Koedt, 1970_________
** Il est étonnant de voir que les analyses biologiques dans des affaires de viol se cantonnent à rechercher la présence de sperme et les traces d’infection. Pourquoi ne fait-on pas de recherche sur la composition du sperme ? Il doit bien y avoir une différence physiologique entre la sécrétion d’un homme qui désire autrui et celle d’un homme qui veut déshumaniser l’autre, non ? Ou peut-être pas … car, dans nos cultures du viol, désirer une femme n’est rien d’autre pour un homme que s’exciter à l’idée de l’anéantir ou la posséder, prendre plaisir à se sentir sujet d’un acte sur l’autre, devenu objet réactif voire passif, bref, désirer la faire « femme », et lui « homme ».
1) Intercourse is made under conditions of fear, inequality, so « consent » is surrender.
2) Men as a dominant class created a sexual organ in women in order to colonize them : the vagina. This organ is, biologically, a reproductive organ. Its purpose is not to be penetrated nor to be a sexual toy for men. But men turned it into a sexual organ. They created it by systematic rape. So physical invasion, which includes pain, risk of pregnency, higher risk of HIV and Deadly disease, became :a) in traditional countries, duty, and b) in post-Sade’s-Turn countries, entertainment, fun, pleasure … all that « necessary », « natural » … and sadistic « sexuality » that men imposed to women.
Men creat intercourse as a compulsive entertainment. And they increase the risks for women. AIDS-infected men wittingly rape girls, all over the world, to « clean » themselves. Men refuse to put condom to invade prostituted women, because they want to reign supreme over them, and to fantasize about making her pregnant. Men marry or invade many women at the same time, in many societies. So They inoculate the disease we have.
Men don’t invade us only by the vagina, but also by the mouth and the anus. So they « opened » 3 gates in our being, like soldiers colonize a country by building maritime settlements : they first create a breach in the physical integrity, in order to desorganise and put under control.
Remember how they call this gates : holes. Why our organs are holes for them ? because they pound them over and over again.
Let’s de-colonize our lives, close the borders of our being to the enemy !We must de-colonize our own mind and body from this practice (even between women) because it is created and organized by men to destroy our integrity. And most of all, I think that we can’t redefine rape if we do not stop any kind of violation. « Consent » is not a
feminist issue. « Desire » is a big problem in a sadistic societies where cultural standards lead us to eroticize our own destruction. To define rape, I’d rather talk about « violation » : a penis has nothing to do in a vagina if it’s not for procreation. It has nothing to do in a mouth or in an anus !
It would solve the problem of unwanted pregnancy and abortion. It will solve the problem of dramatic intoxication of women by control pills.
reblogged from : http://thearcticfeminist.wordpress.com/2013/05/25/domestication/
Last night I had a few thoughts I put on my tumblr:
Men use fucking and breeding as a way to pacify women. It literally retards our ability to process reality. The earlier they start this process the more effective it is. Child rape is necessary to maintain the patriarchal system. Ensuring that another generation of women will go gladly into the caste of available vagina men have deemed them best suited to. It is not necessary for every woman to be raped in childhood for this process to work. Just enough of us. Everyone has several child rape and incest survivors in their day to day life. Its more common than being left-handed.
Intercourse is about domestication. Plain and simple. The easiest way men have figured out to control us is through the act of fucking. Now there’s the obvious #1 reason why this is effective. Women become vulnerable through pregnancy and the care taking of children. Knock a woman up and you’ve got her trapped. Easy-peasy. The threat of pregnancy also works in instilling the same psychological effects. Your mind is preparing for impending doom.
But its not just the pregnancy factor that makes it so damned problematic. The act of intercourse, as Andrea Dworkin wrote extensively on, is in itself a violation an act of possession. This violation of women results in our capacities being utterly thwarted. This is not an accident. This is why men do it. This is why men rape little girls. They’re creating the next generation of “sexually empowered women”, the prostituted woman, the right-wing woman, the handmaiden. The more it takes place, the easier the mind separates from the body, the easier it is to endure over and over again. This process has the ultimate effect of separating a woman from her own truth. The only truth she can understand is men’s. Separated as she is from herself and thus all other women she simply cannot understand.
The dissociation one must engage in to endure the terrorism that is male sexual violence creates mental blocks. In doing rape trauma recovery one often finds they’ve developed blocks around being able to understand and articulate experiences. They also can see just how much of their lives have been thwarted and controlled by the fact that they went through the rapes. In itself blocking human possibility. The will of the individual human to express themselves fully. All stopped because some man’s dick.
So yes, it is of utmost importance that women who can, not participate in the act of heterosexual fucking. Each time this occurs the same physiological responses are taking place. The mind is preparing for doom, the body stores the blocks, the self is violated. Everything breaks down easier. Not having intercourse is an act of self-love. Self-preservation. Self-actualization.
INTERCOURSE Chapter 7
Occupation/Collaborationby Andrea Dworkin
Copyright © 1987 by Andrea Dworkin
All rights reserved.
http://www.nostatusquo.com/ACLU/dworkin/IntercourseI.html
Oh, God, who does not exist, you hate women, otherwise you’d have made them different. And Jesus, who snubbed your mother, you hate them more. Roaming around all that time with a bunch of men, fishing; and sermons-on-the-mount. Abandoning women. I thought of all the women who had it, and didn’t even know when the big moment was, and others saying their rosary with the beads held over the side of the bed, and others saying, « Stop, stop, you dirty old dog, » and others yelling desperately to be jacked right up to their middles, and it often leading to nothing, and them getting up out of bed and riding a poor door knob and kissing the wooden face of a door and urging with foul language, then crying, wiping the knob, and it all adding up to nothing either.
EDNA O’BRIEN, Girls in Their Married Bliss
This is nihilism; or this is truth. He has to push in past boundaries. There is the outline of a body, distinct, separate, its integrity an illusion, a tragic deception, because unseen there is a slit between the legs, and he has to push into it. There is never a real privacy of the body that can coexist with intercourse: with being entered. The vagina itself is muscled and the muscles have to be pushed apart. The thrusting is persistent invasion. She is opened up, split down the center. She is occupied–physically, internally, in her privacy.
A human being has a body that is inviolate; and when it is violated, it is abused. A woman has a body that is penetrated in intercourse: permeable, its corporeal solidness a lie. The discourse of male truth–literature, science, philosophy, pornography–calls that penetration violation. This it does with some consistency and some confidence. Violation is a synonym for intercourse. At the same time, the penetration is taken to be a use, not an abuse; a normal use; it is appropriate to enter her, to push into (« violate ») the boundaries of her body. She is human, of course, but by a standard that does not include physical privacy. She is, in fact, human by a standard that precludes physical privacy, since to keep a man out altogether and for a lifetime is deviant in the extreme, a psychopathology, a repudiation of the way in which she is expected to manifest her humanity.
There is a deep recognition in culture and in experience that intercourse is both the normal use of a woman, her human potentiality affirmed by it, and a violative abuse, her privacy irredeemably compromised, her selfhood changed in a way that is irrevocable, unrecoverable. And it is recognized that the use and abuse are not distinct phenomena but somehow a synthesized reality: both are true at the same time as if they were one harmonious truth instead of mutually exclusive contradictions. Intercourse in reality is a use and an abuse simultaneously, experienced and described as such, the act parlayed into the illuminated heights of religious duty and the dark recesses of morbid and dirty brutality. She, a human being, is supposed to have a privacy that is absolute; except that she, a woman, has a hole between her legs that men can, must, do enter. This hole, her hole, is synonymous with entry. A man has an anus that can be entered, but his anus is not synonymous with entry. A woman has an anus that can be entered, but her anus is not synonymous with entry. The slit between her legs, so simple, so hidden– frankly, so innocent– for instance, to the child who looks with a mirror to see if it could be true–is there an entrance to her body down there? and something big comes into it? (how?) and something as big as a baby comes out of it? (how?) and doesn’t that hurt?–that slit which means entry into her– intercourse–appears to be the key to women’s lower human status. By definition, as the God who does not exist made her, she is intended to have a lesser privacy, a lesser integrity of the body, a lesser sense of self, since her body can be physically occupied and in the occupation taken over. By definition, as the God who does not exist made her, this lesser privacy, this lesser integrity, this lesser self, establishes her lesser significance: not just in the world of social policy but in the world of bare, true, real existence. She is defined by how she is made, that hole, which is synonymous with entry; and intercourse, the act fundamental to existence, has consequences to her being that may be intrinsic, not socially imposed.
There is no analogue anywhere among subordinated groups of people to this experience of being made for intercourse: for penetration, entry, occupation. There is no analogue in occupied countries or in dominated races or in imprisoned dissidents or in colonialized cultures or in the submission of children to adults or in the atrocities that have marked the twentieth century ranging from Auschwitz to the Gulag. There is nothing exactly the same, and this is not because the political invasion and significance of intercourse is banal up against these other hierarchies and brutalities. Intercourse is a particular reality for women as an inferior class; and it has in it, as part of it, violation of boundaries, taking over, occupation, destruction of privacy, all of which are construed to be normal and also fundamental to continuing human existence. There is nothing that happens to any other civilly inferior people that is the same in its meaning and in its effect even when those people are forced into sexual availability, heterosexual or homosexual; while subject people, for instance, may be forced to have intercourse with those who dominate them, the God who does not exist did not make human existence, broadly speaking, dependent on their compliance. The political meaning of intercourse for women is the fundamental question of feminism and freedom: can an occupied people–physically occupied inside, internally invaded–be free; can those with a metaphysically compromised privacy have self-determination; can those without a biologically based physical integrity have self-respect?
There are many explanations, of course, that try to be kind. Women are different but equal. Social policy is different from private sexual behavior. The staggering civil inequalities between men and women are simple, clear injustices unrelated to the natural, healthy act of intercourse. There is nothing implicit in intercourse that mandates male dominance in society. Each individual must be free to choose–and so we expand tolerance for those women who do not want to be fucked by men. Sex is between individuals, and social relations are between classes, and so we preserve the privacy of the former while insisting on the equality of the latter. Women flourish as distinct, brilliant individuals of worth in the feminine condition, including in intercourse, and have distinct, valuable qualities. For men and women, fucking is freedom; and for men and women, fucking is the same, especially if the woman chooses both the man and the act. Intercourse is a private act engaged in by individuals and has no implicit social significance. Repression, as opposed to having intercourse, leads to authoritarian social policies, including those of male dominance. Intercourse does not have a metaphysical impact on women, although, of course, particular experiences with individual men might well have a psychological impact. Intercourse is not a political condition or event or circumstance because it is natural. Intercourse is not occupation or invasion or loss of privacy because it is natural. Intercourse does not violate the integrity of the body because it is natural. Intercourse is fun, not oppression. Intercourse is pleasure, not an expression or confirmation of a state of being that is either ontological or social. Intercourse is because the God who does not exist made it; he did it right, not wrong; and he does not hate women even if women hate him. Liberals refuse categorically to inquire into even a possibility that there is a relationship between intercourse per se and the low status of women. Conservatives use what appears to be God’s work to justify a social and moral hierarchy in which women are lesser than men. Radicalism on the meaning of intercourse–its political meaning to women, its impact on our very being itself– is tragedy or suicide. « The revolutionary, » writes Octavio Paz paraphrasing Ortega y Gasset, « is always a radical, that is, he [sic] is trying to correct the uses themselves rather than the mere abuses . . . » 1 With intercourse, the use is already imbued with the excitement, the derangement, of the abuse; and abuse is only recognized as such socially if the intercourse is performed so recklessly or so violently or so stupidly that the man himself has actually signed a confession through the manner in which he has committed the act. What intercourse is for women and what it does to women’s identity, privacy, self-respect, self-determination, and integrity are forbidden questions; and yet how can a radical or any woman who wants freedom not ask precisely these questions? The quality of the sensation or the need for a man or the desire for love: these are not answers to questions of freedom; they are diversions into complicity and ignorance.
Some facts are known.
Most women do not experience orgasm from intercourse itself. When Shere Hite, in her groundbreaking study, asked women to report their own sexual experiences in detail and depth, she discovered that only three in ten women regularly experience orgasm from intercourse. The women’s self-reports are not ideological. They want men, love, sex, intercourse; they want orgasm; but for most women, seven out of ten, intercourse does not cause orgasm. The women want, even strive for, orgasm from intercourse but are unable to achieve it. Hite, the strongest feminist and most honorable philosopher among sex researchers, emphasizes that women can and must take responsibility for authentic sexual pleasure: « the ability to orgasm when we want, to be in charge of our stimulation, represents owning our own bodies, being strong, free, and autonomous human beings. » 2
Intercourse occurs in a context of a power relation that is pervasive and incontrovertible. The context in which the act takes place, whatever the meaning of the act in and of itself, is one in which men have social, economic, political, and physical power over women. Some men do not have all those kinds of power over all women; but all men have some kinds of power over all women; and most men have controlling power over what they call their women–the women they fuck. The power is predetermined by gender, by being male.
Intercourse as an act often expresses the power men have over women. Without being what the society recognizes as rape, it is what the society– when pushed to admit it–recognizes as dominance.
Intercourse often expresses hostility or anger as well as dominance.
Intercourse is frequently performed compulsively; and intercourse frequently requires as a precondition for male performance the objectification of the female partner. She has to look a certain way, be a certain type–even conform to preordained behaviors and scripts–for the man to want to have intercourse and also for the man to be able to have intercourse. The woman cannot exist before or during the act as a fully realized, existentially alive individual.
Despite all efforts to socialize women to want intercourse– e.g., women’s magazines to pornography to Dynasty; incredible rewards and punishments to get women to conform and put out–women still want a more diffuse and tender sensuality that involves the whole body and a polymorphous tenderness.
There are efforts to reform the circumstances that surround intercourse, the circumstances that at least apparently contribute to its disreputable (in terms of rights and justice) legend and legacy. These reforms include: more deference to female sensuality prior to the act; less verbal assault as part of sexual expressiveness toward women; some lip service to female initiation of sex and female choice during lovemaking; less romanticizing of rape, at least as an articulated social goal. Those who are political activists working toward the equality of women have other contextual reforms they want to make: economic equity; women elected to political office; strong, self-respecting role models for girls; emphasis on physical strength and self-defense, athletic excellence and endurance; rape laws that work; strategies for decreasing violence against women. These contextual reforms would then provide for the possibility that intercourse could be experienced in a world of social equality for the sexes. These reforms do not in any way address the question of whether intercourse itself can be an expression of sexual equality.
Life can be better for women–economic and political conditions improved– and at the same time the status of women can remain resistant, indeed impervious, to change: so far in history this is precisely the paradigm for social change as it relates to the condition of women. Reforms are made, important ones; but the status of women relative to men does not change. Women are still less significant, have less privacy, less integrity, less self- determination. This means that women have less freedom. Freedom is not an abstraction, nor is a little of it enough. A little more of it is not enough either. Having less, being less, impoverished in freedom and rights, women then inevitably have less self-respect: less self-respect than men have and less self-respect than any human being needs to live a brave and honest life. Intercourse as domination battens on that awful absence of self-respect. It expands to fill the near vacuum. The uses of women, now, in intercourse– not the abuses to the extent that they can be separated out–are absolutely permeated by the reality of male power over women. We are poorer than men in money and so we have to barter sex or sell it outright (which is why they keep us poorer in money). We are poorer than men in psychological well-being because for us self-esteem depends on the approval–frequently expressed through sexual desire–of those who have and exercise power over us. Male power may be arrogant or elegant; it can be churlish or refined: but we exist as persons to the extent that men in power recognize us. When they need some service or want some sensation, they recognize us somewhat, with a sliver of consciousness; and when it is over, we go back to ignominy, anonymous, generic womanhood. Because of their power over us, they are able to strike our hearts dead with contempt or condescension. We need their money; intercourse is frequently how we get it. We need their approval to be able to survive inside our own skins; intercourse is frequently how we get it. They force us to be compliant, turn us into parasites, then hate us for not letting go. Intercourse is frequently how we hold on: fuck me. How to separate the act of intercourse from the social reality of male power is not clear, especially because it is male power that constructs both the meaning and the current practice of intercourse as such. But it is clear that reforms do not change women’s status relative to men, or have not yet. It is clear that reforms do not change the intractability of women’s civil inferiority. Is intercourse itself then a basis of or a key to women’s continuing social and sexual inequality? Intercourse may not cause women’s orgasm or even have much of a correlation with it–indeed, we rarely find intercourse and orgasm in the same place at the same time–but intercourse and women’s inequality are like Siamese twins, always in the same place at the same time pissing in the same pot.
Women have wanted intercourse to work and have submitted–with regret or with enthusiasm, real or faked–even though or even when it does not. The reasons have often been foul, filled with the spiteful but carefully hidden malice of the powerless. Women have needed what can be gotten through intercourse: the economic and psychological survival; access to male power through access to the male who has it; having some hold–psychological, sexual, or economic–on the ones who act, who decide, who matter. There has been a deep, consistent, yet of course muted objection to what Anais Nin has called « [t]he hunter, the rapist, the one for whom sexuality is a thrust, nothing more. »3 Women have also wanted intercourse to work in this sense: women have wanted intercourse to be, for women, an experience of equality and passion, sensuality and intimacy. Women have a vision of love that includes men as human too; and women want the human in men, including in the act of intercourse. Even without the dignity of equal power, women have believed in the redeeming potential of love. There has been–despite the cruelty of exploitation and forced sex–a consistent vision for women of a sexuality based on a harmony that is both sensual and possible. In the words of sex reformer Ellen Key:
She will no longer be captured like a fortress or hunted like a quarry; nor will she like a placid lake await the stream that seeks its way to her embrace. A stream herself, she will go her own way to meet the other stream. 4
A stream herself, she would move over the earth, sensual and equal; especially, she will go her own way.
Shere Hite has suggested an intercourse in which « thrusting would not be considered as necessary as it now is. . . [There might be] more a mutual lying together in pleasure, penis-in-vagina, vagina-covering-penis, with female orgasm providing much of the stimulation necessary for male orgasm. » 5
These visions of a humane sensuality based in equality are in the aspirations of women; and even the nightmare of sexual inferiority does not seem to kill them. They are not searching analyses into the nature of intercourse; instead they are deep, humane dreams that repudiate the rapist as the final arbiter of reality. They are an underground resistance to both inferiority and brutality, visions that sustain life and further endurance.
They also do not amount to much in real life with real men. There is, instead, the cold fucking, duty-bound or promiscuous; the romantic obsession in which eventual abandonment turns the vagina into the wound Freud claimed it was; intimacy with men who dread women, coital dread–as Kafka wrote in his diary, « coitus as punishment for the happiness of being together. » 6
Fear, too, has a special power to change experience and compromise any possibility of freedom. A stream does not know fear. A woman does. Especially women know fear of men and of forced intercourse. Consent in this world of fear is so passive that the woman consenting could be dead and sometimes is. « Yeah, » said one man who killed a woman so that he could fuck her after she was dead, « I sexually assaulted her after she was dead. I always see them girls laid out in the pictures with their eyes closed and I just had to do it. I dreamed about it for so long that I just had to do it. » 7 A Nebraska appeals court did not think that the murder « was especially heinous, atrocious, cruel, or manifested exceptional depravity by ordinary standards of morality and intelligence, » and in particular they found « no evidence the acts were performed for the satisfaction of inflicting either mental or physical pain or that pain existed for any prolonged period of time. » 8 Are you afraid now? How can fear and freedom coexist for women in intercourse?
The role of fear in destroying the integrity of men is easy to articulate, to understand, hard to overstate. Men are supposed to conquer fear in order to experience freedom. Men are humiliated by fear, not only in their masculinity but in their rights and freedoms. Men are diminished by fear; compromised irrevocably by it because freedom is diminished by it. « Fear had entered his life, » novelist Iris Murdoch wrote,
and would now be with him forever. How easy it was for the violent to win. Fear was irresistible, fear was king, he had never really known this before when he had lived free and without it. Even unreasoning fear could cripple a man forever. . . . How well he understood how dictators flourished. The little grain of fear in each life was enough to keep millions quiet. 9
Hemingway, using harder prose, wrote the same in book after book. But women are supposed to treasure the little grain of fear–rub up against it– eroticize it, want it, get excited by it; and the fear could and does keep millions quiet: millions of women; being fucked and silent; upright and silent; waiting and silent; rolled over on and silent; pursued and silent; killed, fucked, and silent. The silence is taken to be appropriate. The fear is not perceived as compromising or destroying freedom. The dictators do flourish: fuck and flourish.
Out of fear and inequality, women hide, use disguises, trying to pass for indigenous peoples who have a right to be there, even though we cannot pass. Appropriating Octavio Paz’s description of the behavior of Mexicans in Los Angeles–which he might not like: « they feel ashamed of their origin . . . they act like persons who are wearing disguises, who are afraid of a stranger’s look because it could strip them and leave them stark naked. » 10 Women hide, use disguises, because fear has compromised freedom; and when a woman has intercourse– not hiding, dropping the disguise–she has no freedom because her very being has been contaminated by fear: a grain, a tidal wave, memory or anticipation.
The fear is fear of power and fear of pain: the child looks at the slit with a mirror and wonders how it can be, how will she be able to stand the pain. The culture romanticizes the rapist dimension of the first time: he will force his way in and hurt her. The event itself is supposed to be so distinct, so entirely unlike any other experience or category of sensation, that there is no conception that intercourse can be part of sex, including the first time, instead of sex itself.
There is no slow opening up, no slow, gradual entry; no days and months of sensuality prior to entry and no nights and hours after entry. Those who learn to eroticize powerlessness will learn to eroticize the entry itself: the pushing in, the thrusting, the fact of entry with whatever force or urgency the act requires or the man enjoys. There is virtually no protest about entry as such from women; virtually no satire from men. A fairly formidable character in Don DeLillo’s White Noise, the wife, agrees to read pornography to her husband but she has one condition:
« I will read, » she said. « But I don’t want you to choose anything that has men inside women, quote-quote, or men entering women. ‘I entered her.’ ‘He entered me.’ We’re not lobbies or elevators. ‘I wanted him inside me,’ as if he could crawl completely in, sign the register, sleep, eat, so forth. I don’t care what these people do as long as they don’t enter or get entered. »
« Agreed. »
« ‘I entered her and began to thrust. »‘
« I’m in total agreement, » I said.
« ‘Enter me, enter me, yes, yes. »
« Silly usage, absolutely. »
« ‘Insert yourself, Rex, I want you inside me, entering hard, entering deep, yes, now, oh.’ » 11
Her protests make him hard. The stupidity of the « he entered her » motif makes her laugh, not kindly. She hates it.
We are not, of course, supposed to be lobbies or elevators. Instead, we are supposed to be wombs, maternal ones; and the men are trying to get back in away from all the noise and grief of being adult men with power and responsibility. The stakes for men are high, as Norman 0. Brown makes clear in prose unusually understated for him:
Coitus successfully performed is incest, a return to the maternal womb; and the punishment appropriate to this crime, castration. What happens to the penis is coronation, followed by decapitation. 12
This is high drama for a prosaic act of commonplace entry. Nothing is at risk for her, the entered; whereas he commits incest, is crowned king, and has his thing cut off. She might like to return to the maternal womb too–because life outside it is not easy for her either–but she has to be it, for husbands, lovers, adulterous neighbors, as well as her own children, boys especially. Women rarely dare, as we say, draw a line: certainly not at the point of entry into our own bodies, sometimes by those we barely know. Certainly they did not come from there, not originally, not from this womb belonging to this woman who is being fucked now. And so we have once again the generic meaning of intercourse–he has to climb back into some womb, maternal enough; he has to enter it and survive even coronation and decapitation. She is made for that; and what can it matter to him that in entering her, he is entering this one, real, unique individual.
And what is entry for her? Entry is the first acceptance in her body that she is generic, not individual; that she is one of a many that is antagonistic to the individual interpretation she might have of her own worth, purpose, or intention. Entered, she accepts her subservience to his psychological purpose if nothing else; she accepts being confused with his mother and his Aunt Mary and the little girl with whom he used to play « Doctor. » Entered, she finds herself depersonalized into a function and worth less to him than he is worth to himself: because he broke through, pushed in, entered. Without him there, she is supposed to feel empty, though there is no vacuum there, not physiologically. Entered, she finds herself accused of regicide at the end. The king dead, the muscles of the vagina contract again, suggesting that this will never be easy, never be solved. Lovely Freud, of course, having discovered projection but always missing the point, wrote to Jung: « In private I have always thought of Adonis as the penis; the woman’s joy when the god she had thought dead rises again is too transparent! » 13 Something, indeed, is too transparent; women’s joy tends to be opaque.
Entered, she has mostly given something up: to Adonis, the king, the coronation, the decapitation for which she is then blamed; she has given up a dividing line between her and him. Entered, she then finds out what it is to be occupied: and sometimes the appropriate imagery is of evil and war, the great spreading evil of how soldiers enter and contaminate. In the words of Marguerite Duras, « evil is there, at the gates, against the skin. » 14 It spreads, like war, everywhere: « breaking in everywhere, stealing, imprisoning, always there, merged and mingled . . . a prey to the intoxicating passion of occupying that delightful territory, a child’s body, the bodies of those less strong, of conquered peoples. » 15 She is describing an older brother she hates here (« I see wartime and the reign of my elder brother as one » 16). She is not describing her lover, an older man fucking an adolescent girl. But it is from the sex that she takes the texture of wartime invasion and occupation, the visceral reality of occupation: evil up against the skin–at the point of entry, just touching the slit; then it breaks in and at the same time it surrounds everything, and those with power use the conquered who are weaker, inhabit them as territory.
Physically, the woman in intercourse is a space inhabited, a literal territory occupied literally: occupied even if there has been no resistance, no force; even if the occupied person said yes please, yes hurry, yes more. Having a line at the point of entry into your body that cannot be crossed is different from not having any such line; and being occupied in your body is different from not being occupied in your body. It is human to experience these differences whether or not one cares to bring the consequences of them into consciousness. Humans, including women, construct meaning. That means that when something happens to us, when we have experiences, we try to find in them some reason for them, some significance that they have to us or for us. Humans find meaning in poverty and tyranny and the atrocities of history; those who have suffered most still construct meaning; and those who know nothing take their ignorance as if it were a precious, rare clay and they too construct meaning. In this way, humans assert that we have worth; what has happened to us matters; our time here on earth is not entirely filled with random events and spurious pain. On the contrary, we can understand some things if we try hard to learn empathy; we can seek freedom and honor and dignity; that we care about meaning gives us a human pride that has the fragility of a butterfly and the strength of tempered steel. The measure of women’s oppression is that we do not take intercourse–entry, penetration, occupation–and ask or say what it means: to us as a dominated group or to us as a potentially free and self-determining people. Instead, intercourse is a loyalty test; and we are not supposed to tell the truth unless it compliments and upholds the dominant male ethos on sex. We know nothing, of course, about intercourse because we are women and women know nothing; or because what we know simply has no significance, entered into as we are. And men know everything–all of them–all the time–no matter how stupid or inexperienced or arrogant or ignorant they are. Anything men say on intercourse, any attitude they have, is valuable, knowledgeable, and deep, rooted in the cosmos and the forces of nature as it were: because they know; because fucking is knowing; because he knew her but she did not know him; because the God who does not exist framed not only sex but also knowledge that way. Women do not just lie about orgasm, faking it or saying it is not important. Women lie about life by not demanding to understand the meaning of entry, penetration, occupation, having boundaries crossed over, having lesser privacy: by avoiding the difficult, perhaps impossible (but how will we ever know?) questions of female freedom. We take oaths to truth all right, on the holy penis before entry. In so doing, we give up the most important dimension of what it means to be human: the search for the meaning of our real experience, including the sheer invention of that meaning– called creativity when men do it. If the questions make the holy penis unhappy, who could survive what the answers might do? Experience is chosen for us, then, imposed on us, especially in intercourse, and so is its meaning. We are allowed to have intercourse on the terms men determine, according to the rules men make. We do not have to have an orgasm; that terrible burden is on them. We are supposed to comply whether we want to or not. Want is active, not passive or lethargic. Especially we are supposed to be loyal to the male meanings of intercourse, which are elaborate, dramatic, pulling in elements of both myth and tragedy: the king is dead! long live the king!–and the Emperor wears designer jeans. We have no freedom and no extravagance in the questions we can ask or the interpretations we can make. We must be loyal; and on what scale would we be able to reckon the cost of that? Male sexual discourse on the meaning of intercourse becomes our language. It is not a second language even though it is not our native language; it is the only language we speak, however, with perfect fluency even though it does not say what we mean or what we think we might know if only we could find the right word and enough privacy in which to articulate it even just in our own minds. We know only this one language of these folks who enter and occupy us: they keep telling us that we are different from them; yet we speak only their language and have none, or none that we remember, of our own; and we do not dare, it seems, invent one, even in signs and gestures. Our bodies speak their language. Our minds think in it. The men are inside us through and through. We hear something, a dim whisper, barely audible, somewhere at the back of the brain; there is some other word, and we think, some of us, sometimes, that once it belonged to us.
There are female-supremacist models for intercourse that try to make us the masters of this language that we speak that is not ours. They evade some fundamental questions about the act itself and acknowledge others. They have in common a glorious ambition to see women self-determining, vigorous and free lovers who are never demeaned or diminished by force or subordination, not in society, not in sex. The great advocate of the female-first model of intercourse in the nineteenth century was Victoria Woodhull. She understood that rape was slavery; not less than slavery in its insult to human integrity and human dignity. She acknowledged some of the fundamental questions of female freedom presented by intercourse in her imperious insistence that women had a natural right–a right that inhered in the nature of intercourse itself–to be entirely self-determining, the controlling and dominating partner, the one whose desire determined the event, the one who both initiates and is the final authority on what the sex is and will be. Her thinking was not mean-spirited, some silly role reversal to make a moral point; nor was it a taste for tyranny hidden in what pretended to be a sexual ethic. She simply understood that women are unspeakably vulnerable in intercourse because of the nature of the act–entry, penetration, occupation; and she understood that in a society of male power, women were unspeakably exploited in intercourse. Society–men–had to agree to let the woman be the mind, the heart, the lover, the free spirit, the physical vitality behind the act. The commonplace abuses of forced entry, the devastating consequences of being powerless and occupied, suggested that the only condition under which women could experience sexual freedom in intercourse–real choice, real freedom, real happiness, real pleasure–was in having real and absolute control in each and every act of intercourse, which would be, each and every time, chosen by the woman. She would have the incontrovertible authority that would make intercourse possible:
To woman, by nature, belongs the right of sexual determination. When the instinct is aroused in her, then and then only should commerce follow. When woman rises from sexual slavery to sexual freedom, into the ownership and control of her sexual organs, and man is obliged to respect this freedom, then will this instinct become pure and holy; then will woman be raised from the iniquity and morbidness in which she now wallows for existence, and the intensity and glory of her creative functions be increased a hundred-fold . . . 17
The consent standard is revealed as pallid, weak, stupid, second-class, by contrast with Woodhull’s standard: that the woman should have authority and control over the act. The sexual humiliation of women through male ownership was understood by Woodhull to be a concrete reality, not a metaphor, not hyperbole: the man owned the woman’s sexual organs. She had to own her sexual organs for intercourse to mean freedom for her. This is more concrete and more meaningful than a more contemporary vocabulary of « owning » one’s own desire. Woodhull wanted the woman’s desire to be the desire of significance; but she understood that ownership of the body was not an abstraction; it was concrete and it came first. The « iniquity and morbidness » of intercourse under male dominance would end if women could exercise a materially real self-determination in sex. The woman having material control of her own sex organs and of each and every act of intercourse would not lead to a reverse dominance, the man subject to the woman, because of the nature of the act and the nature of the sex organs involved in the act: this is the sense in which Woodhull tried to face the fundamental questions raised by intercourse as an act with consequences, some perhaps intrinsic. The woman could not forcibly penetrate the man. The woman could not take him over as he took her over and occupy his body physically inside. His dominance over her expressed in the physical reality of intercourse had no real analogue in desire she might express for him in intercourse: she simply could not do to him what he could do to her. Woodhull’s view was materialist, not psychological; she was the first publisher of the Communist Manifesto in the United States and the first woman stockbroker on Wall Street. She saw sex the way she saw money and power: in terms of concrete physical reality. Male notions of female power based on psychology or ideas would not have addressed for her the real issues of physical dominance and power in intercourse. The woman would not force or rape or physically own the man because she could not. Thus, giving the woman power over intercourse was giving her the power to be equal. Woodhull’s vision was in fact deeply humane, oriented toward sexual pleasure in freedom. For women, she thought and proclaimed (at great cost to herself), freedom must be literal, physical, concrete self-determination beginning with absolute control of the sexual organs; this was a natural right that had been perverted by male dominance–and because of its perversion, sex was for women morbid and degrading. The only freedom imaginable in this act of intercourse was freedom based on an irrevocable and unbreachable female will given play in a body honestly her own. This was an eloquent answer to reading the meaning of intercourse the other way: by its nature, intercourse mandated that the woman must be lesser in power and in privacy. Instead, said Woodhull, the woman must be king. Her humanity required sexual sovereignty.
Male-dominant gender hierarchy, however, seems immune to reform by reasoned or visionary argument or by changes in sexual styles, either personal or social. This may be because intercourse itself is immune to reform. In it, female is bottom, stigmatized. Intercourse remains a means or the means of physiologically making a woman inferior: communicating to her cell by cell her own inferior status, impressing it on her, burning it into her by shoving it into her, over and over, pushing and thrusting until she gives up and gives in– which is called surrender in the male lexicon. In the experience of intercourse, she loses the capacity for integrity because her body–the basis of privacy and freedom in the material world for all human beings–is entered and occupied; the boundaries of her physical body are–neutrally speaking– violated. What is taken from her in that act is not recoverable, and she spends her life–wanting, after all, to have something–pretending that pleasure is in being reduced through intercourse to insignificance. She will not have an orgasm–maybe because she has human pride and she resents captivity; but also she will not or cannot rebel–not enough for it to matter, to end male dominance over her. She learns to eroticize powerlessness and self- annihilation. The very boundaries of her own body become meaningless to her, and even worse, useless to her. The transgression of those boundaries comes to signify a sexually charged degradation into which she throws herself, having been told, convinced, that identity, for a female, is there– somewhere beyond privacy and self-respect.
It is not that there is no way out if, for instance, one were to establish or believe that intercourse itself determines women’s lower status. New reproductive technologies have changed and will continue to change the nature of the world. Intercourse is not necessary to existence anymore. Existence does not depend on female compliance, nor on the violation of female boundaries, nor on lesser female privacy, nor on the physical occupation of the female body. But the hatred of women is a source of sexual pleasure for men in its own right. Intercourse appears to be the expression of that contempt in pure form, in the form of a sexed hierarchy; it requires no passion or heart because it is power without invention articulating the arrogance of those who do the fucking. Intercourse is the pure, sterile, formal expression of men’s contempt for women; but that contempt can turn gothic and express itself in many sexual and sadistic practices that eschew intercourse per se. Any violation of a woman’s body can become sex for men; this is the essential truth of pornography. So freedom from intercourse, or a social structure that reflects the low value of intercourse in women’s sexual pleasure, or intercourse becoming one sex act among many entered into by (hypothetical) equals as part of other, deeper, longer, perhaps more sensual lovemaking, or an end to women’s inferior status because we need not be forced to reproduce (forced fucking frequently justified by some implicit biological necessity to reproduce): none of these are likely social developments because there is a hatred of women, unexplained, undiagnosed, mostly unacknowledged, that pervades sexual practice and sexual passion. Reproductive technologies are strengthening male dominance, invigorating it by providing new ways of policing women’s reproductive capacities, bringing them under stricter male scrutiny and control; and the experimental development of these technologies has been sadistic, using human women as if they were sexual laboratory animals–rats, mice, rabbits, cats, with kinky uteri. For increasing numbers of men, bondage and torture of the female genitals (that were entered into and occupied in the good old days) may supplant intercourse as a sexual practice. The passion for hurting women is a sexual passion; and sexual hatred of women can be expressed without intercourse.
There has always been a peculiar irrationality to all the biological arguments that supposedly predetermine the inferior social status of women. Bulls mount cows and baboons do whatever; but human females do not have estrus or go into heat. The logical inference is not that we are always available for mounting but rather that we are never, strictly speaking, « available. » Nor do animals have cultures; nor do they determine in so many things what they will do and how they will do them and what the meaning of their own behavior is. They do not decide what their lives will be. Only humans face the often complicated reality of having potential and having to make choices based on having potential. We are not driven by instinct, at least not much. We have possibilities, and we make up meanings as we go along. The meanings we create or learn do not exist only in our heads, in ineffable ideas. Our meanings also exist in our bodies–what we are, what we do, what we physically feel, what we physically know; and there is no personal psychology that is separate from what the body has learned about life. Yet when we look at the human condition, including the condition of women, we act as if we are driven by biology or some metaphysically absolute dogma. We refuse to recognize our possibilities because we refuse to honor the potential humans have, including human women, to make choices. Men too make choices. When will they choose not to despise us?
Being female in this world is having been robbed of the potential for human choice by men who love to hate us. One does not make choices in freedom. Instead, one conforms in body type and behavior and values to become an object of male sexual desire, which requires an abandonment of a wide- ranging capacity for choice. Objectification may well be the most singly destructive aspect of gender hierarchy, especially as it exists in relation to intercourse. The surrender occurs before the act that is supposed to accomplish the surrender takes place. She has given in; why conquer her? The body is violated before the act occurs that is commonly taken to be violation. The privacy of the person is lessened before the privacy of the woman is invaded: she has remade herself so as to prepare the way for the invasion of privacy that her preparation makes possible. The significance of the human ceases to exist as the value of the object increases: an expensive ornament, for instance, she is incapable of human freedom–taking it, knowing it, wanting it, being it. Being an object–living in the realm of male objectification–is abject submission, an abdication of the freedom and integrity of the body, its privacy, its uniqueness, its worth in and of itself because it is the human body of a human being. Can intercourse exist without objectification? Would intercourse be a different phenomenon if it could, if it did? Would it be shorter or longer, happier or sadder; more complex, richer, denser, with a baroque beauty or simpler with an austere beauty; or bang bang bang? Would intercourse without objectification, if it could exist, be compatible with women’s equality–even an expression of it–or would it still be stubbornly antagonistic to it? Would intercourse cause orgasm in women if women were not objects for men before and during intercourse? Can intercourse exist without objectification and can objectification exist without female complicity in maintaining it as a perceived reality and a material reality too: can objectification exist without the woman herself turning herself into an object–becoming through effort and art a thing, less than human, so that he can be more than human, hard, sovereign, king? Can intercourse exist without the woman herself turning herself into a thing, which she must do because men cannot fuck equals and men must fuck: because one price of dominance is that one is impotent in the face of equality?
To become the object, she takes herself and transforms herself into a thing: all freedoms are diminished and she is caged, even in the cage docile, sometimes physically maimed, movement is limited: she physically becomes the thing he wants to fuck. It is especially in the acceptance of object status that her humanity is hurt: it is a metaphysical acceptance of lower status in sex and in society; an implicit acceptance of less freedom, less privacy, less integrity. In becoming an object so that he can objectify her so that he can fuck her, she begins a political collaboration with his dominance; and then when he enters her, he confirms for himself and for her what she is: that she is something, not someone; certainly not someone equal.
There is the initial complicity, the acts of self-mutilation, self-diminishing, self-reconstruction, until there is no self, only the diminished, mutilated reconstruction. It is all superficial and unimportant, except what it costs the human in her to do it: except for the fact that it is submissive, conforming, giving up an individuality that would withstand object status or defy it. Something happens inside; a human forgets freedom; a human learns obedience; a human, this time a woman, learns how to goose-step the female way. Wilhelm Reich, that most optimistic of sexual liberationists, the only male one to abhor rape really, thought that a girl needed not only « a free genital sexuality » but also « an undisturbed room, proper contraceptives, a friend who is capable of love, that is, not a National Socialist . . . » 18 All remain hard for women to attain; but especially the lover who is not a National Socialist. So the act goes beyond complicity to collaboration; but collaboration requires a preparing of the ground, an undermining of values and vision and dignity, a sense of alienation from the worth of other human beings–and this alienation is fundamental to females who are objectified because they do not experience themselves as human beings of worth except for their value on the market as objects. Knowing one’s own human value is fundamental to being able to respect others: females are remade into objects, not human in any sense related to freedom or justice–and so what can females recognize in other females that is a human bond toward freedom? Is there anything in us to love if we do not love each other as the objects we have become? Who can love someone who is less than human unless love itself is domination per se? Alienation from human freedom is deep and destructive; it destroys whatever it is in us as humans that is creative, that causes us to want to find meaning in experiences, even hard experiences; it destroys in us that which wants freedom whatever the hardship of attaining it. In women, these great human capacities and dimensions are destroyed or mutilated; and so we find ourselves bewildered–who or what are these so-called persons in human form but even that not quite, not exactly, who cannot remember or manifest the physical reality of freedom, who do not seem to want or to value the individual experience of freedom? Being an object for a man means being alienated from other women–those like her in status, in inferiority, in sexual function. Collaboration by women with men to keep women civilly and sexually inferior has been one of the hallmarks of female subordination; we are ashamed when Freud notices it, but it is true. That collaboration, fully manifested when a woman values her lover, the National Socialist, above any woman, anyone of her own kind or class or status, may have simple beginnings: the first act of complicity that destroys self-respect, the capacity for self-determination and freedom–readying the body for the fuck instead of for freedom. The men have an answer: intercourse is freedom. Maybe it is second-class freedom for second-class humans.
What does it mean to be the person who needs to have this done to her: who needs to be needed as an object; who needs to be entered; who needs to be occupied; who needs to be wanted more than she needs integrity or freedom or equality? If objectification is necessary for intercourse to be possible, what does that mean for the person who needs to be fucked so that she can experience herself as female and who needs to be an object so that she can be fucked?
The brilliance of objectification as a strategy of dominance is that it gets the woman to take the initiative in her own degradation (having less freedom is degrading). The woman herself takes one kind of responsibility absolutely and thus commits herself to her own continuing inferiority: she polices her own body; she internalizes the demands of the dominant class and, in order to be fucked, she constructs her life around meeting those demands. It is the best system of colonialization on earth: she takes on the burden, the responsibility, of her own submission, her own objectification. In some systems in which turning the female into an object for sex requires actual terrorism and maiming–for instance, footbinding or removing the clitoris– the mother does it, having had it done to her by her mother. What men need done to women so that men can have intercourse with women is done to women so that men will have intercourse; no matter what the human cost; and it is a gross indignity to suggest that when her collaboration is complete– unselfconscious because there is no self and no consciousness left–she is free to have freedom in intercourse. When those who dominate you get you to take the initiative in your own human destruction, you have lost more than any oppressed people yet has ever gotten back. Whatever intercourse is, it is not freedom; and if it cannot exist without objectification, it never will be. Instead occupied women will be collaborators, more base in their collaboration than other collaborators have ever been: experiencing pleasure in their own inferiority; calling intercourse freedom. It is a tragedy beyond the power of language to convey when what has been imposed on women by force becomes a standard of freedom for women: and all the women say it is so.
If intercourse can be an expression of sexual equality, it will have to survive– on its own merits as it were, having a potential for human expression not yet recognized or realized–the destruction of male power over women; and rape and prostitution will have to be seen as the institutions that most impede any experience of intercourse as freedom–chosen by full human beings with full human freedom. Rape and prostitution negate self-determination and choice for women; and anyone who wants intercourse to be freedom and to mean freedom had better find a way to get rid of them. Maybe life is tragic and the God who does not exist made women inferior so that men could fuck us; or maybe we can only know this much for certain–that when intercourse exists and is experienced under conditions of force, fear, or inequality, it destroys in women the will to political freedom; it destroys the love of freedom itself. We become female: occupied; collaborators against each other, especially against those among us who resist male domination–the lone, crazy resisters, the organized resistance. The pleasure of submission does not and cannot change the fact, the cost, the indignity, of inferiority.
par Je Putréfie le Patriarcat.
Le coït, une aberration totale (sauf si on regarde sa fonction dans le patriarcat)
Je viens de découvrir avec beaucoup de joie une phrase de Christine Delphy dans la video de sa présentation du livre « femmes de droites » d’Andrea Dworkin à Violette & Co. Enfin un peu de bon sens! Elle parle brièvement de l’arnaque du « libéralisme sexuel » et la fonction qu’ont les contraceptifs et avortements dans le maintien de l’asservissement des femmes par les hommes – (qui passe par le coït):
« l’avortement, c’est ce qui va rendre toutes les femmes disponibles à tous les hommes. [...] Une des excuses que les femmes pouvaient fournir pour ne pas coucher avec un mec c’était qu’elles ne pouvaient pas être enceinte, car après elles n’avaient plus la contraception, elles n’avaient plus l’avortement ».
Or, aujourd’hui, la pilule et l’avortement font que nous n’avons plus ce moyen de négociation possible, nous n’avons plus d’excuses pour refuser le coït aux hommes. Alors même que la pilule ne permet pas d’éliminer le risque de grossesse (il le réduit seulement) car une grande partie des avortements aujourd’hui se font chez des femmes entre 15 et 27 ans, qui prennent la pilule. Prendre la pilule, ce poison, ce toxique, subir cette invasion tous les matins, tout ça pour quand-même vivre avec la peur de tomber enceinte, la peur d’oublier sa pilule. Quelle arnaque. Combien de fois il n’y a ni préservatif, ni pilule, et que malgré tout, on prend le risque de « céder » au coït car on pense à la pilule du lendemain, et au pire, on se dit, il y a l’avortement. On ignore la peur, la terreur d’être enceinte car on veut croire au mythe qu’être égale à un homme c’est pouvoir baiser comme lui, sans conséquences. On essaie d’ignorer le fait que s’il n’avait pas insisté, initié, s’il n’y avait pas cette pression, cet horrible sentiment d’obligation, la peur de refuser car sinon on est rejetée, jamais on n’aurait pensé au coït. On essaie d’oublier qu’on n’en a pas envie, pas vraiment, pas tout à fait, il y a quelque-chose qui cloche. On veut croire désespérément au mensonge que l’on nous inculque, que « femme + pilule = homme ».
On ne pourrait pas être plus loin de la vérité. Comme tout ce qui est patriarcal, le fait que tout ça soit une libération pour les femmes est une inversion absolue: la réalité et que ça a assuré la continuation et le renforcement de notre asservissement total. La seule vérité que cela contient, c’est que c’est effectivement une libération des contraintes et obstacles à l’accès des hommes aux femmes, par le viol / coït. Or le coït ne peut jamais être une pratique récréative pour les femmes car aucun contraceptif n’élimine les dommages causés par le coït: même le stérilet et la ligature des trompes n’empêche pas à 100% les grossesses – je connais plusieurs personnes qui sont nées des deux. Les dommages du coït ne peuvent être que légèrement mitigés, sachant que les contraceptifs hormonaux, stérilets + avortements sont en eux-mêmes des conséquences graves du coït sur notre santé et intégrité. Le coït comme pratique récréative est forcément inégalitaire, car il comporte des risques tellement énormes pour les femmes (grossesses non-désirées, avortements, complications liées aux deux, possibilité de mourir des complications ou de l’accouchement, problèmes de santé graves suite à des années de prise de pilule, etc) alors que pour les hommes, il existe des risques vraiment infimes (MST) et ceux-ci peuvent de toutes façons être totalement éliminés.
Voici ce qu’en dit Factcheckme:
if we are very, very lucky, perhaps some of us, for some period of time, can mitigate the severity and frequency (but not the occurrence) of the female-specific harms perpetrated on us, by men. and female-specific harm includes the risk of female-specific harm…which is harmful in itself, because its stressful and requires behavior and thought modification, because we were born with babymakers in a rape culture, and that has meaning. oh yes it does.
Nous avons donc les facteurs suivants:
1. nous, les femmes, à l’inverse des hommes, avons une machine à reproduire des bébés à l’intérieur de nous.
2. Cette machine à bébés s’enclenche lorsqu’un sperme entre en contact avec un ovule fécondable, c’est à dire lorsque le sperme passe par le vagin jusqu’à rencontrer l’ovule au bout, dans la trompe. Généralement ça se fait par ce qu’on appelle le « coït », l’insertion du pénis dans le vagin, mais la simple déposition de sperme sur la vulve peut suffire à rendre enceinte. (donc même l’idée que le coït soit nécessaire à la reproduction est un mythe)
3. Les hommes savent tout ça, que sperme dans vagin = grossesse.
4. Bien que sperme dans vagin / pénis dans vagin = grossesse, les hommes ont érigé le coït comme pratique hétérosexuelle obligatoire, et nécessairement régulière (« récréative »), appellent ça « sexe » (associé au plaisir) et font en sorte que l’hétérosexualité aussi soit obligatoire. [oui, ce sont les hommes qui l'ont érigé et pas les femmes, car toutes les règles sont édictées par et pour les hommes. C.f. patriarcat].
5. coït = 0 risque pour les hommes; coït = énormes risques pour les femmes (pouvant entraîner la mort); cette pratique est donc nécessairement et biologiquement inégalitaire, oppressive et dommageable pour les femmes. Malgré cela, les hommes continuent à vouloir nous soumettre en permanence au coït, coûte que coûte, quitte à nous faire gober des hormones ou insérer des bouts de ferraille dans l’utérus pour qu’on croie que ça a pas d’incidence sur noues.
6. Quand tu sais que ce que tu fais c’est dommageable pour l’autre, et pour l’autre uniquement, et que tu continues quand-même à le faire, c’est que la nuisance / la destruction est intentionnelle. Car sinon, en sachant les conséquences, si tu ne voulais pas nuire, tu aurais arrêté ton action / ton geste tout de suite. Les hommes savent les conséquences qu’a le coït sur les femmes. Or les hommes n’arrêtent pas le coït.
7. Le coït comme pratique régulière remplit très bien sa fonction: celle de nous détruire. Ce n’est pas un accident. Il a été intentionnellement conçu pour nous détruire, nous asservir aux hommes et surtout nous réduire à du bétail pour reproduire des humains mâles (cf Claire Michard et Paola Tabet).
8. Le fait que les hommes savent que c’est dommageable pour nous et uniquement pour nous, qu’ils insistant tant à ce que nous nous soumettions au coït, et qu’ils mettent tant d’énergie à nous faire croire que c’est du sexe, du plaisir, de la libération malgré que le coït soit totalement inutile autant sur le plan du plaisir que sur le plan reproductif (tout plaisir génital chez noues provient uniquement du clitoris et non du vagin, qui est un muscle), est une preuve de l’intentionnalité de l’usage du coït comme outil de démolition des femmes à l’échelle massive.
Pour reciter Factcheckme:
Men know that women are impregnable, as a sexual class, and thats why they rape almost exclusively girls and women, and almost exclusively *not* other men. raping female-bodied persons is like throwing spaghetti against the wall, and knowing some of it will stick: by raping women, all women, regardless of age, and not men, (individual men perhaps, but not men-as-a-class) they know that pregnancies will result. they just wont be around to see it.
Et ici: (source)
considering that men know that intercourse is harmful to women, including the risks of disease and pregnancy; and understanding that female-specific reproductive harm is central and critical to male political and interpersonal power; and considering that intercourse-as-sex is therefore the very foundation of patriarchy itself — [...] no sane, healthy, competent etc. person would voluntarily engage in it, considering the risks. get it?
so sane person. no human person. no man.
you see, there is not a man in the entire world, if the risks of intercourse applied to men, who would ever, ever, ever, ever, ever, ever, ever, ever, ever, ever, EVER choose to engage in it for pleasures sake. never, ever, ever, ever, ever would a man voluntarily place himself in harms way like that, and that includes the most submissive, masochistic and self-hating man. NO man would EVER do this.
Tout ça pour dire que l’unique raison pour laquelle l’on puisse croire que le coït soit normal et naturel pour nous alors que notre réalité dit exactement l’inverse – c’est à dire que c’est destructeur et totalement anti-naturel voire d’un danger mortel – c’est parce que les hommes, par tous les moyens, nous ont tellement lavé le cerveau avec leur propagande pro-coït, que le coït nous paraît immuable et inévitable comme la roche, au point que toute alternative ou cessation immédiate du coït pour notre santé et intégrité ne soit même pas pensable.
Etant donné que toutes les définitions de la réalité qui nous sont imposées par les hommes ne sont fondées qu’à partir de l’expérience qu’en ont les hommes, et surtout comme la seule définition du coït qui existe est celle qui se base sur l’expérience qu’en ont les hommes, (c’est à dire une érection et pénétration / éjaculation sans conséquences), ceci fait que nous n’arrivons pas à définir et à identifier ce qu’est le coït à partir de notre réalité: qui n’est qu’aliénation, destruction de la santé, peur, maladies, colonisation – qu’il y ait une excitation génitale ou non qui se rajoute à cela ne change en rien cette réalité; cela peut seulement en changer notre perception. Et d’ailleurs, certains hommes ne se privent pas de stimuler le clitoris pendant le coït, pour que petit à petit, notre corps associe mécaniquement le coït à une excitation génitale. Ceci n’est qu’un processus de dressage, pour semer la confusion et nous faire croire qu’au fond nous aimons ça, car les premiers coïts sont dans l’immense majorité douloureux ou sans plaisir.
Cette imposition et impression dans nos cerveaux de leur perspective de la réalité opposée et antagoniste à la nôtre équivaut à de la violence psychologique, ou même de la torture psychologique, car ce n’est autre que que du lavage de cerveau dans des conditions permanentes d’extrêmes violences exercées par les hommes contre noues. Cette violence psychologique, ou ce lavage de cerveau qui consiste à déréaliser les violences qu’ils nous infligent ainsi que leurs conséquences et les nommer par l’inverse de ce qu’ils sont (« amour », « sexe », « plaisir », « érotisme », etc.) ont pour effet et pour but de nous dissocier totalement de nous-mêmes et de ce que nous ressentons, vivons, lorsque nous subissons les coïts et les effets du coït. Ça nous empêche d’identifier ce qu’on subit comme étant préjudiciable pour noues, au moment où on le subit. ça nous empêche donc d’avoir conscience qu’on subit des violences; et donc de nous en protéger, de fuir, de préserver nos intérêts, d’exprimer la violence, notre réalité etc. ça colonise notre conscience. C’est fait exprès: pour qu’on continue de subir, pour qu’on ne s’échappe pas – car là-dessus repose la domination des hommes sur noues. donc les sensations de peur (ou autre) qu’on peut ressentir avant, pendant ou après nous paraissent insensés, sidérants. Le silence absolu sur notre réalité, en plus de l’inversion de la culpabilité sur les femmes, fait que l’on se retrouve dans un isolement total, et la seule option qui noues reste c’est de s’accuser soi-même de se sentir mal. Ces sensations sont intolérables, alors on essaie de les oublier à tout prix ou de faire comme s’ils n’existaient pas car rien ne vient cfndirmer notre réalité.
Donc, je résume. L’idée que le coït c’est de la sexualité est un sordide mensonge, une arnaque absolue. Les hommes méprisent les femmes précisément parce qu’ils savent que ce qu’ils font aux femmes, c’est à dire les pénétrer avec leur pénis, c’est les mépriser, et jamais ils ne voudraient que l’on leur fasse la même chose. Ils méprisent les femmes pour subir ce que jamais eux n’accepteraient de subir, en tant que sujets dans le patriarcat. D’ailleurs, il suffit de faire un tour dans leur langage: ils sont très clairs sur le fait que l’acte de pénétrer une femme c’est l’humilier, la dominer, c’est l’insulter, l’arnaquer, la « baiser » – c’est bien pour cela que c’est une insulte de le dire à un homme, qui n’est pas sensé être pénétré. Il ne fait aucun doute que le coït n’est pas pour les femmes, ou un échange intime et amoureux avec une femme, mais contre les femmes et pour les hommes, les pénétrants.
Croire qu’on peut distinguer entre des coïts désirés et des coïts-viols est illusoire; la réalité est qu’AUCUNE femme ne désirerait un coït dans un état de non-colonisation par les hommes et de lavage de cerveau qui nous dissocie de notre vécu et de la pleine conscience des conséquences du coït sur noues. En d’autres termes, AUCUNE femme n’accepterait de pratiquer le coït de façon récréative, juste comme ça, étant pleinement éclairée et consciente des conséquences du coït sur notre santé et notre intégrité, le risque à prendre étant bien trop énorme, pour des gains au mieux totalement inutiles (la reproduction – il suffit que le sperme soit déposé sur la vulve – ou le plaisir, lorsqu’il est présent – pouvant se remplacer par toute autre manière de stimuler le clitoris, qui, je rappelle, est l’UNIQUE source d’excitation génitale). ça nous paraîtrait complètement aberrant, insensé et suicidaire de nous infliger cela, en fait ça ne nous viendrait même pas à l’esprit.
Le coït, par définition, détruit les femmes, est violent (et au mieux inutilement invasif et intrusif si c’est dans un but reproductif), est imposé à toutes les femmes par des années de dressage à l’hétérosexualité dès la naissance et l’élimination de toute alternative, la violence psychologique et toutes les autres formes de violence: c’est donc un viol, par définition. Certains actes, comme par exemple couper les cheveux de quelqu’un, peuvent être violents ou pas violents selon le contexte dans lequel c’est fait, c’est à dire selon si la personne dont les cheveux sont coupés l’a demandé ou subi, contre son gré. Mais ce n’est pas le cas du coït, dont le préjudice est inhérent pour les femmes, quel que soit le contexte, qu’il soit en apparence voulu ou non-voulu par la femme. Comme pour le coup de poing ou le coup de couteau, le coït est à considérer comme une infraction et une atteinte sur autrui de la part de celui qui l’inflige, c’est à dire de l’homme.
Je suis consciente que c’est impensable pour la plupart d’entre noues de dire cela, mais c’est d’une logique absolue.
Voir aussi ses autres articles de FCM sur le sujet (y’en a plein d’autres, mais en voici des échantillons):
http://factcheckme.wordpress.com/its-the-trauma-bonding-talking/
http://factcheckme.wordpress.com/the-intercourse-series/
PdV (Pénis dans Vagin) La suite
Prenons les choses autrement.
Sortons de toutes discussions sur le plaisir, parce que visiblement ça obscurcit les esprits et l’idée centrale de l’article. Considérez ce qui suit, quel que soit le plaisir qui puisse être obtenu par le PdV. Car ce qui suit vaut que l’on en prenne du plaisir ou non, quelle que soit votre définition du plaisir.
Les résistances au bon sens sont décidément phénoménales. Personne (ou presque) ne semble répondre directement au fait que le PdV soit de façon inhérente un risque et un danger qui peut être mortel pour les femmes, alors que ça ne l’est pas pour les hommes. Malgré cela, partout dans le monde, le PdV s’impose comme LA pratique hétérosexuelle incontournable, forcément fréquente ou régulière, « récréative », et d’une façon générale, les hommes sont incités à mettre leurs bites presque exclusivement (et prioritairement) dans les vagins des femmes – les femmes en âge de procréer étant les principales cibles. Le PdV est défini comme du sexe, comme de la sexualité, et les risques et les conséquences que ça représente pour les femmes sont au mieux minimisés, normalisés, sinon ignorés ou naturalisés, comme si c’étaient des conséquences normales d’une situation inévitable, naturelle, immuable comme la roche.
(j’arrête de dire le coït parce que tout le monde croit que je parle de toutes les pénétrations, or ici je ne parle spécifiquement QUE du PdV – bien qu’une analyse de la pénétration d’un point de vue féministe radicale soit évidemment pertinente).
Le postulat patriarcal / des hommes est le suivant:
1. PdV = sexe sans conséquences + nécessité hétéro (plus ou moins strictement, mais c’est généralement vrai)
2. Conséquences du PdV régulier pour les femmes = conséquences NORMALES d’une situation NORMALE (PdV).
Or ce postulat est Faux. Le PdV est une conséquence normale d’une situation ANORMALE (et par définition non-naturelle, puisque comme toute pratique humaine sociale, elle est éduquée, non instinctive…). La situation anormale étant d’exposer en permanence, fréquemment, ou à intervalles plus ou moins régulières, les femmes au risque de grossesse. Qu’elles le veuillent ou non, qu’elles y prennent du plaisir ou non. Et que soumettre les femmes régulièrement, fréquemment ou même de temps en temps au risque de grossesse, c’est extrêmement dommageable pour les femmes.
D’abord, le fait simple d’exposer une femme, par le PdV, au risque de grossesse en lui-même est un dommage, un préjudice, car cela nécessite de prendre des mesures pour mitiger ce risque, qui génère au MINIMUM du stress, la peur que ça fonctionne pas (préservatif – et c’est souvent que ça fonctionne pas), des moyens intrusifs qui brisent l’intégrité physique, psychique (pilule, stérilet, implant, ligature des trompes, stérilisation) et ont des conséquences graves sur la santé, qui peuvent inclure dans les pires cas le cancer, les maladies cardiovasculaires, des accidents graves, un handicap à vie, la mort. Même les cas graves sont fréquents mais totalement minimisés et considérés comme normaux.
Donc les conséquences décrites plus haut, c’est dans les meilleurs cas, ceux où on a eu de la pure chance, c’est à dire les cas où le risque de grossesse n’a pas abouti à une grossesse, les cas où on a réussi à mitiger le risque, mais pas éliminer le risque. AUCUN contraceptif n’élimine le risque du PdV. TOUS les contraceptifs comportent un facteur de risque plus ou moins élevé, y compris la ligature des trompes (elles peuvent repousser – une amie est née d’une trompe ligaturée). Et tous les contraceptifs, excepté le préservatif (celui le moins utilisé!!! On se demande pourquoi) ont des conséquences directes et graves sur la santé des femmes, en plus d’être intrusives physiquement et psychiquement, stressantes, parfois coûteuses, nécessitant de plus des consultations gynécologiques invasives, sadiques et stressantes.
Je récapépète: Pour les femmes en âge et en capacité de procréer, celles que les hommes exposent le plus au PdV, le risque de grossesse en lui-même ne s’élimine pas. C’est à dire que le risque reste toujours là, et donc également les conséquences des mesures prises pour mitiger le risque.
Ensuite, les conséquences du PdV incluent: grossesse non-désirée (traumatisant et invasif) suivi d’un avortement (traumatisant et invasif, qui peut causer des complications, des vomissements, des déchirements, la perforation utérine, une infection locale, une dépression, des pensées suicidaires, une hémorragie, et pour finir, des décès). Ou une grossesse menée à terme (9 mois de grossesse, extrêmement invasif et traumatisant surtout si non-désirée) qui inclut un accouchement d’une douleur généralement atroce, toutes les autres conséquences listées ici, qui peuvent mener dans les pires cas à des complications d’une gravité extrême, comme les fistules (regardez le magnifique film du fistula foundation), ou à la mort. Ok?
Etant donné que la majorité des hommes dans le monde refusent même de mettre la capote durant le PdV, et que l’immense, immense majorité n’accepterait pas même une vasectomie, qui pourtant est sans douleur (sous anesthésie), sans conséquences sur la santé (comparé à tous les contraceptifs existants pour les femmes, excluant le préservatif) il est certain qu’aucun homme, jamais jamais jamais de sa vie, n’accepterait le PdV si ça avait les mêmes conséquences sur lui que sur les femmes. Le bon sens voudrait qu’ils soient horrifiés et indignés de ce que leur font les femmes par le PdV, et ils arrêteraient tout de suite, ça serait suicidaire de continuer, ça n’aurait aucun sens.
toute mutilation corporelle au nom du maintien du PdV est totalement aberrant et inutilement destructeur, car il suffit de cesser le PdV comme pratique récréative (mais même pour féconder, le PdV est inutile: sperme sur vulve / orifice du vagin SUFFIT) c’est sans risques, ne requiert aucune modification destructive et mutilante du corps, simple comme bonjour!
Pourquoi les hommes nous mettent donc dans des conditions permanentes d’exposition au risque de grossesse, et appellent ça sexe?
Pourquoi les hommes contraignent-ils les femmes à la pratique régulière du PdV si les risques sont aussi graves pour les femmes?
Le fait est que les hommes continuent de mettre leur bite dans le vagin des femmes JUSTEMENT parce qu’il y a ce risque de grossesse. Qu’ils en soient conscients ou non n’a aucune importance, le fait est qu’ils connaissent tous le mode d’emploi pour traiter une femme comme un homme doit traiter une femme qui lui appartient, c’est à dire mettre sa bite dans son vagin, et éjaculer dedans.
Je parle bien de contrainte sociale, car toutes les formes de pressions sont mises en place par les hommes pour qu’on n’ait PAS d’autres alternatives possibles – allant de l’endoctrinement à l’hétérosexualité, mariage et au PdV par toutes les institutions patriarcales qui existent (le PdV est promu et normalisé absolument partout, par l’état, la religion, l’économie, les médias, des films lambda, magasines, presse, littérature, musique, culture, à la porno => toutes ces institutions étant contrôlées par les hommes) à la mise en dépendance affective et économique voire institutionnelle (mariage), à la violence individuelle et collective des hommes / institutionnelle, à la répression sociale en cas de non-conformité – mais souvent cette répression est tellement omniprésente qu’elle est intériorisée, où on n’en est pas conscientes car elle est normalisée. Que se passe-t-il si on refuse le PdV? Quelles sont les réactions du conjoint et des autres? Quelle est sa propre réaction?
L’accès des hommes aux femmes par le PdV, et donc l’exposition permanente des femmes au risque de grossesse, et par là le contrôle et l’appropriation des fonctions reproductives des femmes et l’appropriation des femmes en tant que telles par le PdV et le viol / « mariage », est le pilier de leur domination sur les femmes. Là dessus repose le patriarcat et sur quoi se greffent toutes les autres formes de domination patriarcale, puisque le patriarcat consiste d’abord et avant tout en le fait que les hommes soumettent les femmes de façon permanente et régulière au PdV, dans le but de forcer la reproduction d’humains mâles, et accessoirement de nouvelles reproductrices d’humains mâles. (Cf Paola Tabet « des outils et des armes » et Claire Michard). Les femmes sont réduites mondialement au rang, statut et fonction de « sexe pour l’homme », de « réceptacle » à sperme et à bite pour une raison: car c’est ce qui permet aux hommes d’avoir la mainmise sur les produits de la reproduction, la paternité, les enfants. Ils organisent donc la société de sorte à ce que les femmes n’aient pas d’autre choix que de subir les PdV réguliers, et soumettent les femmes à la captivité permanente par le « mariage » (maintenant « l’hétérosexualité », le « couple »), la traitent comme un objet marchand à échanger d’homme à homme, entre hommes.
Ce qui constitue l’identité masculine, patriarcale, est de pénétrer une femme, est d’être le pénétrant, celui qui est dessus. Tout le rapport au monde des hommes est basé sur la pénétration, la colonisation d’autrui, du monde de l’univers – l’univers autre étant considéré femme. Ce qui constitue la fonction des femmes dans le patriarcat (car ce n’est pas une identité dans le sens où ça ne permet pas d’être sujet, au contraire c’est un anéantissement du sujet) c’est d’être pénétrée par un homme, de lui servir de réceptacle creuse pour le produit de son sperme – l’enfant.
Les contraceptifs modernes jouent un énorme rôle à nous faire croire que nous nous sommes libérées de la tyrannie du PdV, or ce que ça a fait c’est justement l’inverse: ça a renforcé et normalisé encore davantage la contrainte au PdV comme pratique régulière, et renforcé notre colonisation. ça joue un énorme rôle dans la propagande libérale de « libération sexuelle » qui n’est autre que nous vendre le modèle de viol pornographique et prostitutionnel comme étant de la sexualité. Et la pilule ça contribue à nous faire croire qu’on peut y trouver un intérêt à servir de réceptacle à sperme pour n’importe quel homme, au lieu d’un seul dans le cadre du mariage. Je ne suis évidemment pas contre l’utilisation de contraceptifs lorsqu’ils peuvent éviter une grossesse, mais les contraceptifs ne sont pas une libération. Nous devons viser plus haut que recoudre les plaies et nous ramasser à la petite cuillère après des années de PdV. Une étape de la libération c’est déjà la cessation immédiate et sans appel du PdV, et par ailleurs une dé-hétérosexualisation de masse, étant donné le danger et l’épuisement des ressources que les hommes représentent pour les femmes (violences par conjoint, harcèlement, violences économiques, etc).
the “intercourse” series
by FEMONADE
http://factcheckme.wordpress.com/the-intercourse-series/
“intercourse” house party (part 1)
i finally read dworkin’s ”intercourse” all the way through, and have been processing it for about a week now. because i really like hearing myself talk and everything, but why constantly reinvent the wheel, when smart and learned feminists have been dissecting and discussing this material for decades? i mean really. this all started to seem very pointless a few weeks ago, particularly considering the roll i am currently on: bashing PIV, because its problematic for women but not for men. its not even sex. no, its not. and i am not the first person to think this way. there is very little new under the sun afterall.
so i bought a book, and read it. on this issue, i went to the source, dworkin, and her infamously radical notion: penis-in-vagina is a problem. oh yes it is. and this is going to be one of a several-part post. well, at least 2 parts. one just isnt going to cut it. because i have heard many women say that they didnt ”get” dworkin, that they tried to read her and couldnt. and i have had some commenters here that advanced individualist arguments, when it came to PIV. “i like it, so i am going to continue to do it.” and thats a tough nut to crack. i mean really. i ”like it” too, under the right circumstances. i never said i didnt.
so i propose that we start here, when trying to discuss it: stop thinking about the female body as synonymous with penetration. stop thinking about vaginas as “holes” to be filled with, or penetrated by stuff. because they arent.
since most readers here have their own vagina, this can be approached as a thought exercise. imagine that your vagina isnt a hole. because its not. a vagina is an organ, and most hours of most days, its a solid structure: its muscular walls touch each other. theres no room in there, at all. its not the hollow, upside-down carrot that we see in anatomy books. ffs. even the fucking anatomists get it wrong. its pathetic, and infuriating. but its true.
then, imagine that women are not just castrated men. its difficult, i know. i just came to this conclusion literally the other day. i mean, i always knew that freud was a misogynist asshole for even saying it, but i never really got it. how is this possible? i mean really. its some extremely effective brainwashing, that, to have women believing about themselves that we are defective, castrated something-else. instead of whole, functioning humans, who have vulvas, vaginae, and uterii *instead of* dicks. not that we have nothing, where a dick should be. (i know: it is TRANSPHOBIC!!! to suggest that women are not merely castrated men. oh well. get over it, because its true).
now. imagine that you know something about human beings for a second. because, you are one. imagine that humans do not enjoy being colonized. because they dont. having other people come into your neighborhood, and setting up shop in YOUR SPACE is not something that human beings enjoy, and they have never enjoyed, and they will never enjoy. people need their own physical space. its part of having an identity, as a person, and as a people. take this as a fact, because its true. and for those with an incurable individualist streak, consider this: even extremely tolerant people who want to share their space with others, get rightly pissed off when the visitors come in and start messing the place up. do they not?
thats it for now. as you can tell, this is kind of an experiemental post. see what you think, and decide if you want to play along. i would love to be able to discuss dworkin here, but i think theres some groundwork that must be laid, as it were. and i think this is it.
“intercourse” house party (part 2)
part one is here. as i explained before, i am attempting to lay some groundwork, as it were, to any future discussion of dworkin’s ”intercourse.” many people report being unable to understand her, but thats really no excuse, is it, for a failure to dissect and discuss PIV, and its implications for women, as a sexual class, around the world?
if feminists arent doing this work, its not going to get done. so, mindful of that, i offer part 2. and…bear with me, because its really a downer!
intercourse can literally kill you, if you are a woman. (sorry! really, i am). it causes pregnancy, which is a medical event that can last for years (including lactation, and assuming that there were no long-term complications, which there often are). PIV is the one and only cause of obstetric fistula, gestational diabetes, preeclampsia, miscarriage and abortion, and is causative of the illnesses and deaths of hundreds of thousands of women annually (see maternal morbidity and mortality here, and a discussion of “near misses” here).
and the list of risks of being on the pill are as long as my arm, and include the risk of death by blood clot. and women are more susceptible to STD infections than men are due to biological differences…specifically that we have vaginas that men ejaculate into, and their bacteria and viruses cant be washed away. and trying to wash them away by douching actually makes it WORSE, because you irritate your tissues and interrupt the normal cleansing process of the vaginal environment. (i know, its TRANSPHOBIC!!! to talk about womens vaginas, and the consequences to women to having them. oh well, get over it. because its true.)
and PIV is known to destroy womens careers, and their livelihoods, as well. not even considering the “mommy track” that so many women allegedly “choose,” even if you have an early abortion, you are risking getting in trouble at work if you are too sick to come in, in the first weeks and months of pregnancy due to morning sickness. i mean really. sitting under your desk puking into a fucking trashcan doesnt look so good, because most people assume you are drunk (although appearing unintentionally knocked up doesnt do a woman any favors, either, in the “i am responsible, just like a man!!!11!!” competition). and if you are too sick to even drive or take public transportation, you cant even clock in, to humiliate yourself this way. or to get paid, obvs.
yes, thats right…there are severe consequences to women, but not to men, of engaging in PIV. and i am not about to blame women for continuing to do it, and i am not going to ask (at least not today) why women are having PIV with men. what i would like to know, however, is why MEN are continuing to do it, when they know how dangerous it is, for women. this is not a rhetorical question.
again, since most readers here are women, this can be approached as a thought exercise. imagine, if you will, that there were no consequences to *you* of having PIV. but that all the consequences i mentioned above, actually applied to *men* and not to you. imagine that fucking your husband, or bf, or anyone with a dick really, could literally kill them, or make them very ill. imagine that they were taking on all the risk, and you werent risking a thing.
would you still do it? would you ride your mate into the sunset, bucking wildly on his dick and screaming when you were about to come? (pornified version). would you tenderly “make love” to him, knowing how potentially fucking screwed he could be, in the weeks and months to come, by virtue of the act you were about to perform on his person i mean with him, lovingly? (its an “act of love” version).
and in this topsy-turvy world i have created here, where there are consequences of PIV to men but not to women…would you ever pressure him into it? or expect it? or demand it? or “take” it? (the rape version). what if he wanted it, and claimed to enjoy it? what if he really, truly did enjoy it? would that change anything, for you? would his “consent” be problematic, in your mind, at all? or would it be a free pass to place him in harms way?
now…what if you knew for a fact that there was very little chance that he was even going to enjoy it? would that matter to you, at all? what if it were common knowledge that most men didnt really like PIV anyway, or at least it wasnt their preferred sexual act, and that their bodies werent really built to orgasm this way? what if the numerous risks of PIV to men were somewhat (or largely) causative of their inability to enjoy it, or to enjoy it fully?
would you still do it? if so, why, and under what circumstances? if not, why not?
and finally…what if mens social status was that of, literally, dirt. of filth. what if mens corpus, mens bodies, were regarded as disgusting, and filthy too (even though, ironically, you were the one likely to infect *him* with something, and not the other way around). what if the language women used regarding having PIV with men was synonymous with harming them, and socially men and boys were the thing everyone else wiped their feet on? what if it had always been this way, and was this way currently, around the world?
if this were the state of things…what would PIV “mean” to you? what would you imagine that it “meant” to men? in other words…why do it at all, and is it at all possible that mens and womens “reasons” would differ?
i am just asking. stay tuned for part 3.
“intercourse” house party (part 3)
part one is here. part 2 is here. this was intended to lay the groundwork for a future discussion of dworkin’s ”intercourse.” but three parts later, i am under the impression that we’ve been discussing it, this whole time. no? actually, theres much more that needs to be said, and some loose ends need to be tied. and this, my friends, is what will constitute part 3. enjoy.
womens bodies are not synonymous with penetration, and vaginas are not fuckholes, for men. and people throughout history have had something in common: they dont like being colonized. that is, people coming into your neighborhood and setting up shop in YOUR SPACE. when this happens, and it has happened to many peoples, around the world, the people who have been colonized understand what has happened to them. they have lost their autonomy, and their privacy. they have lost their identity. the ones that survived would not be mistaken to characterize it thusly: “there was a war, and we lost.” am i wrong?
and being poked and prodded physically is not inherently erotic. think about it. going to the dentist? not erotic. going to the gynecologist? not erotic. acupuncture. vaccinations. breast exams. prostate exams. medical experimentation. torture. not erotic. right? at least, any reasonable person would agree that theres nothing *inherently* erotic about these things, even if there are some people who enjoy some of these things, some of the time. so, is there the teeniest, tiniest chance, then, that PIV (“intercourse”) is not inherently erotic, either, to women? can we at least admit that much: that theres at least an infantiscimally small chance that this is true?
if you can even imagine that this might be the case, then you have to also consider that women have somehow managed to eroticize something thats not inherently erotic, to whatever extent they might “enjoy” PIV. and there are many reasons this might be the case for any individual woman, and for women as a sexual class, around the world. love. motherhood. garnering attention and affection from men, who love to fuck women, even women they hate. because to some extent, most women in most places eroticize PIV somehow. most women who are engaging in it dont report “feeling raped”, afterall, whatever the fuck that means (although many more find it about as arousing as going to the gynecologist). do try not to imagine what would happen if they changed their minds at some point though, either mid-act or across the board, within the context of het relationships.
PIV is not inherently erotic for women, but it *is* a fundamental part of the narrative that keeps us in servitude, to men. women are fucked by men, and men fuck women. its essential that it be this way, because PIV causes pregnancy. PIV causes illness. pregnancy, illness, and babies (upon babies, upon babies) cause women to become dependant on others, on men.
women as a class are subservient to men as a class, then, due pretty exclusively to PIV.
now. gays and lesbians are vilified, under this system, because homosexuals fuck up the narrative (again, the narrative is, and must be, men fuck women, and women are fucked by men). see? regarding gay men, they make it too clear that men have asses that can be fucked. its not *just* women that can be fucked, men can be fucked too. but how is that supposed to work???!!!!!1 no, its not fucking unless women are fucked. its not “fucking” unless someone can die from it, unless someone can become pregnant. because fucking and female subservience are the same thing.
and lesbians fuck up the narrative too: they make it too clear that PIV is not inherently erotic, for women. so, they arent really women, at all. and what they are doing to and with each other isnt fucking. because its not fucking unless someone can die from it, unless someone can become pregnant. because fucking and female subservience are the same thing.
and i have kinda been harsh on transwomen in this series, but they fit in here too, dont they? because transwomen are men, and they have asses that can be fucked. they have fake fuckholes that can be fucked. but its not fucking unless someone can die from it, unless someone can become pregnant. because fucking and female subservience are the same thing. and its not a fucking coincidence, is it, that many times when a straight man murders a transwoman, its after he has fucked her (or right before), and finds out that shes not a woman? because the transwoman reminds him that he, too, has an ass, that can be fucked. that what they have just done or almost done together wasnt fucking or almost fucking, it was something “disturbing” in fact, because its not fucking unless someone can die from it, unless someone can get pregnant.
because fucking and female subservience are the same fucking thing.
it’s the trauma-bonding talking
as i continue on my roll against PIV…its come to this, and theres no avoiding it: thinking about that post-coital meltdown that so many women have, when their mates “dont call.” and i actually googled “trauma bonding”, if that tells you something. i never google anything.
as i think has been made abundantly clear by now, women are literally putting their lives and physical and mental wellbeing on the line, every fucking time they engage in PIV. (sorry! really, i am). if its not the very reasonable fear of being raped at some point during the encounter, its the fear of disease, and the dread, absolute dread of an unintended or unwanted pregnancy. and that last one applies even in wanted encounters with trusted partners, does it not? every single act of intercourse, from somewhat pre-menstruation to somewhat post-menopause. or…until your mate gets his nads snipped…and even then. fear, and dread. foreboding, terror, and bargaining with god. counting the days.
because we all know that pregnancy can kill you, or make you very ill, even if you have an early abortion. right? (imagine sitting under your desk at work and puking into a trashcan, if it helps bring it home…not that most women really need a visual. but there is going to be someone on this thread who says they still dont get why PIV is so bad.)
this has got to be traumatic, no? i mean, how could it not be? this is a serious question.
speaking of trauma…when men go into battle with each other, they form intense, emotional bonds. in relation to each other, these men are known as “war buddies.” and its a close relationship, to say the least. the feelings that the shared experience of death-defying elicit are “intimate,” in the extreme. this is commonly known to be the case. it just is. something happens to the human mind when we encounter life-threatening situations with other people. we…bond. and women are human beings. yes, they are.
when women have PIV with men, we are encountering a life-threatening situation, with another person, by definition. not surprisingly, we form intense bonds with our war-buddies, these men with whom we have literally faced death and disfigurement. terror. the problem is, of course, that the men dont feel the same way. because theres nothing dangerous to men about PIV, really, at all. they were just getting their dicks wet. or, you know, “making love.” we were the ones putting everything on the line. and if it seems like they dont get what it is that we were doing with them…well its because they dont. nor do they care to.
heres a bit from google on trauma-bonding:
Exploitive relationships can create trauma bonds-chains that link a victim to someone who is dangerous to them. Divorce, employee relations, litigation of any type, incest and child abuse, family and marital systems, domestic violence, hostage negotiations, kidnapping, professional exploitation and religious abuse are all areas of trauma bonding. All these relationships share one thing: they are situations of incredible intensity or importance where there is an exploitation of trust or power.
bolds mine. you see, any man who demands PIV or engages in it for that matter is making himself dangerous to women, by definition. and when a woman trusts a man to keep her safe…if that man demands or engages in PIV with her, he is exploiting that trust.
“stockholm syndrome” might seem a bit extreme to apply to most het relationships that arent traditionally abusive…but theres something going on here. at least, for those of us who arent essentialist, and who just dont believe this shit about women when it comes to sex ”feeling” so deeply, and stuff, and things.
because the sad, sick truth of it is that every single man with whom we have ever had intercourse is just some tool who laid pipe, at our expense. thats all. if it hurts to think about it that way…well it hurts, whether or not you choose to think about it. thats kind of my point, actually. PIV hurts and is harmful to women, but not to men. how can you tell? we form emotional bonds with men we have fucked, that are inappropriate, and not reciprocal. work backwards, if you have to, if you cant see that PIV hurts, and is dangerous to women. look at the most common “female response” to PIV (emotional attachment), and tell me it doesnt look a hell of a lot like another commonly-recognized bonding-response to having experienced extreme terror, and the fear of death.
women also manage not to stalk or murder our lovers, really, ever. they are our war-buddies, afterall. not our pets, our our property. see how womens alleged “obsession” with men really has no correlate with mens sexual obsession with women? a more reasonable correlate (besides stockholm syndrome) would appear to be a kind of one-sided war-buddy syndrome, which normally creates intense emotional bonds between people, who face death with each other, in times of war.
those are my thoughts at the moment. that, and something i might have wondered about if i were about 15 years younger, cause i dont really care at this point: if we made PIV *more* traumatic for men, would they have the common decency to pick up the fucking phone the next day, but without going all stalker? im just asking. that is all.
Je suis allée en Floride en janvier et je vais tenter à travers quelques articles, de vous raconter un peu mon voyage. On m'avait averti qu'il y avait peu de choses à voir en Floride, d'autant plus que je n'aime pas les parcs d'attraction, grand pôle touristique de la région, mais au final, en parcourant plus de 4500 km, nous avons découvert des paysages très variés, une richesse culturelle et artistique insoupçonnée.
La meilleure saison pour aller en Floride est sans nul doute l'hiver ; vous y aurez chaud (voire trop chaud le climat de Key West était dur pour moi à supporter). Si vous montez jusqu'au nord, il vous faudra des vêtements de mi-saison. Une voiture s'avère indispensable - comme pour tout voyage aux Etats-Unis à mon avis.
Quelques informations pratiques qui valent pour l'ensemble des Etats-Unis :
- Comme à peu près partout ailleurs, la location d'une voiture s'avère souvent une mauvaise surprise. Vous réservez tranquillement de France et à l'arrivée vous voilà à payer pour des assurance truc, des assurance machin afin d'être sûr d'être assuré si des extra-terrestres atterrissent sur votre voiture.
- Faites attention à la clim. Prenez un pull ou un gilet systématiquement ; vous risquez d'en avoir besoin quand vous passerez d'un extérieur à 35 à un intérieur atteignant péniblement les 18 degrés. Testée et approuvée la crève par 30°.
- Les pourboires : les serveurs/serveuses sont rémunérés en totalité ou en partie par les pourboires. Lorsqu'on vous apportera l'addition, vous aurez en bas de note, trois pourcentages (correspondant en gros à 10, 12 et 15% de la note), vous devez entourer celui que vous souhaitez donner et il sera ajouté à l'addition.
- Si vous souhaitez cuisiner (la plupart des chambres de motels/hôtels sont dotées de réfrigérateur, micro-ondes, voire de plaques), il y a d'immenses supermarchés comme Publix ou Walmart. Publix est plus fourni en fruits et légumes frais ; vous y trouverez d'excellentes salades (en revanche les sauces..). La visite d'un supermarché s'impose, ne serait-ce que pour constater les désastres culinaires américains. Si vous souhaitez faire des sandwiches, prenez plutôt à la coupe ; je n'ai pas trouvé sous vide moins de 10 tranches de jambon. Si le fromage français vous manque... résistez ! Prenez donc des tranche de cheddar aux piments. J'ai voulu testé un bleu importé de France ; il était aussi amer que sans goût (oui c'est possible). La cuisine de Floride est très influencée par l'Amérique latine et elle est vraiment délicieuse. ; vous y verrez de nombreux restaurants cubains, mexicains. les assiettes et verres sont systématiquement trop remplis ; c'est normal aux Etats-Unis ; on considère comme normal que personne ne finisse son assiette et il ne viendrait à l'idée de personne de diminuer les quantités.
- Pour qui aime faire les brocantes, les routes américaines regorgent de malls ; des magasins partagés par plusieurs propriétaires où sur quelques centaines de mètres carrés, vous trouverez forcément votre bonheur. (j'ai donc ramené des plats en pyrex (...). A noter qu'il n'est pas rare de tomber sur des "souvenirs" de la seconde guerre mondiale avec croix gammées à la clé...
- L'accueil américain n'est pas une légende ; les gens sont extrêmement cordiaux et heureux de vous voir. Tous les américains qui sont allés en France se feront une joie de vous le dire d'ailleurs.
- Vous verrez beaucoup de gens exerçant des métiers impossibles en France ; déguisé en statue de la liberté, sur le bord d'une nationale à sauter en l'air pour attirer l'attention vers un magasin quelconque.
- J'ai été assez frappée de voir beaucoup de travailleurs très âgés ( ayant dépassé les 70 ou 75 ans) y compris dans des musées non que cela soit plus choquant là qu'ailleurs mais cela m'a marquée.
Commençons par la visite de Miami ; j'ai logé à South Beach, surnommée SoBe, une île attenante à Miami. Si vous y logez, pensez que c'est un endroit dédié à la fête et que les hôtels y sont en général très bruyants. Loger dans un des hôtels art déco du front de mer peut s'avérer un cauchemar.
South beach regorge de bâtiments Art Déco (près de 800 !), dont la majeure partie est regroupée sur le front de mer, sur Ocean Drive. C'est un endroit à voir en deux temps ; le soir pour la fête, les poseurs en grosse voiture et en moto improbable, et tôt le matin pour en admirer l'architecture. Ces constructions furent construites après un ouragan et un incendie, en 1926. A SoBe l'Art Déco s'inspire de l'Egypte - les années 20 sont la période des découvertes égyptiennes, mayas, perses - puis de la faune et la flore locale dans un style appelé Tropical Art Déco. On y voit également des bâtiments de style Mediterranean Revival, inspiré des architectures européennes, puis après la grande dépression vint la période pleine de sobriété nommée Streamline Moderne (style paquebot en français) avec des bâtiments en forme de ponts de bateaux ou de voitures, avec des visières de protection au-dessus des fenêtres.
Alors que les bâtiments sont menacés de destruction, en 1976, la designer Barbara Baer Capitman et son fils John fondent la Miami Design Preservation League afin de les rénover et restaurer.
Vous constaterez sur mes photos la profusion de couleurs qui date des années 80 ; à l'origine les bâtiments étaient blancs avec quelques éléments décoratifs en couleur.
Sur Washington Avenue et Collins Avenue, vous verrez également des bâtiments Art Déco comme la somptueuse poste. Sur Washington, le Wolfsonian-FIU, un musée dédié au design. Pour tous les fans de la période Art Deco, cette visite est incontournable. et le petit café du musée est très agréable.
La visite du World Erotic Art Museum n'est pas un incontournable d'autant que beaucoup des objets et tableaux présentés sont des reproductions ; enfin vous y verrez des objets érotiques étonnants des 4 coins de la planète.
Non loin de là, la Lincoln road est une rue piétonne (piétonne à l'américaine, ne vous attendez pas à une impasse étroite) dédiée au shopping avec là encore des bâtiments Art Déco : vous y trouverez un magasin Apple, Anthropologie, Kiehl's par exemple.
A côté l'Espanola way qui est la reconstitution d'un rue piétonne espagnole ; atrocement et merveilleusement kitsch, on y trouve des restaurants et des bars.
Dans le quartier de Coconut Grove, vous pourrez visiter Vizcaya Museum and Gardens. Cette villa, construite entre 1914 et 1920 par un homme d'affaires, John Deering, un fou de la renaissance italienne qui décida de s'en inspirer pour sa demeure. Deering a bien réussi son pari puisque la maison donne réellement l'impression d'avoir été érigée il y a plusieurs siècles. Le jardin ressemble à celui de la villa d'Este avec des bosquets, des fontaines et des statues. La maison domine la baie de Biscayne et vous verrez que le ponton est un bateau en pierre inspiré de la fontaine de la piazza di Spagna à Rome. En bonne européenne, je n'ai pas été très impressionnée par cette demeure (d'autant que j'étais en plein décalage horaire) d'autant que Deering n'a pas hésité à casser, réadapter des objets ancienés chinés en Europe mais reconnaissons que la maison est remarquable.
Le Fairchild Tropical Botanic Garden est le plus grand jardin tropical des Etats-Unis ; il est bien balisé mais il vaut mieux sortir un peu des chemins pour le découvrir. C'est le premier lieu où nous sommes allés et l’arrivée est impressionnante au milieu d'une route d'arbres gigantesques sur lesquels poussent de la mousse espagnoles et des orchidées. Floride, nous voilà !
On peut y voir différents aspects de la végétation tropicale ; on y voit par exemple des serres avec des plantes tropicales de mangrove avec des grandes sculptures de verre. On y voit des plantes de mangrove, de région sèche comme des cactus gigantesque (conseil ; mettre la main sur un cactus pour faire style "aïe j'ai mal" pour une photo très originale va MAL se terminer). Lorsque nous y sommes allés, se déroulait une exposition consacrée à des artistes zimbabwéens ; je ne connaissais aucun des artistes présentés et le travail de beaucoup d'entre eux m'a beaucoup plu.
Dans le quartier de Coral Gables, il faut sauter dans son maillot pour visiter la Venetian Pool qui fut construite en 1923. Vous y verrez différentes piscines avec des grottes, des ponts, des cascades et des portiques. J'y suis évidemment allée quand la piscine fermait. Non loin de là, le Biltmore Hotel de style espagnol ; un des hôtels les plus luxueux de Miami.
Où manger :
Dans le quartier de Coconut Grove, je vous conseille Jaguar un restaurant de ceviche. J'y ai goûté un poisson local, le mahi-mahi et des ceviches (une marinade de fruits de mer ou de poissons : j'ai donc mangé pour la première fois de ma vie du poisson cru, je me sentais telle Indiana Jones réincarnée en quelque sorte). Je n'ai absolument pas goûté un cheesecake con dulce de leche mais si je l'avais fait, je pourrais vous dire que le paradis était à ma portée.
Dans le quartier de SoBe, on a petit-déjeuné/déjeuné/mangé pour la journée chez Jerry's famous deli ; je vous laisse admirer la carte : la grande simplicité à l'américaine. Tout y est excellent et très frais.
La fameuse mousse espagnole, un parasite, qu'on voit sur tous les arbres en Floride.
Le ponton du Vizcaya
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Les bénévoles du Mouvement du Nid du Gard et du Vaucluse vous recommandent d'assister à une représentation de cette œuvre écrite à partir de récits de personnes en situation de prostitution, couronnée par le premier prix du concours d'auteurs d'œuvres théâtrales de Clermont-Ferrand en 2010.
Descentes - dossier de presseNous vous invitons à télécharger le dossier de presse pour tout connaître de la genèse de Descentes, consulter les articles parus dans la presse au sujet de la pièce, et découvrir la démarche de Grégoire Aubert, l'auteur, et de Gaëlle Veillon, metteuse en scène.
Les représentations auront lieu au théâtre Arto,
3 rue Rateau à Avignon,
du 6 juillet au 31 juillet 2013 à 17h00.
15 juillet 2013, débat : Un regard culturel sur le système prostitueur
À l'occasion de la venue à Avignon de la pièce DeScentes à Avignon, les militantEs du Mouvement du Nid du Vaucluse et Grégoire Théry, secrétaire général du Mouvement du Nid-France, vous donnent rendez-vous pour une rencontre passionnante avec Grégoire Aubert, l'auteur, et les comédienNEs Axelle Abela, Romain Ducolomb et Nadia Tiller. Le 15 juillet au Centre Magnanen à partir de 19h30.
DeScentes, synopsis
Marina est une jeune fille comme les autres. Dans les galères quotidiennes d'une existence banale. Les petits boulots, les fins de mois difficiles, les amours contrariées. Rien de plus. Rien de grave.
Sa rencontre avec un jeune homme, faussement prévenant, associée à sa candeur naturelle, vont l'entraîner dans l'univers sombre d'un réseau de prostitution. Violence mentale et physique, espace clos, horizon bouché, addictions de toutes sortes... Marina oscillera entre révolte, avilissement et résignation. A moins que ne survive l'infime espoir d'une échappatoire.
Et si toute cette histoire n'était qu'un mauvais rêve ?
Cliquez pour voir la bande-annonce
La pièce de théâtre "Descentes" (dossier de presse à télécharger ci-dessous) a été représentée à 5 reprises dans le Gard depuis 2012, portée par la délégation du Gard. En juillet 2013, elle sera représentée au Festival d'Avignon.
EDIT ; certains commentaire peuvent être très choquants surtout pour les victimes de viol et d'agressions sexuelles. je choisis de les laisser en connaissance de cause car ils illustrent souvent notre propos.
Les mythes autour du viol désignent les croyances entourant le viol, les victimes et les coupables. On les définit par des attitudes et croyances fausses mais profondément et constamment entretenues qui servent à nier et à justifier le viol. Ces mythes servent à décrédibiliser la personne violée et à excuser le violeur. Ainsi le comportement passé d'une victime peut servir à justifier qu'elle a cherché ce qui lui est arrivé. Une photo de Tristane Banon a ainsi servi à la décrédibiliser (rappelons que DSK a reconnu l'agression sexuelle sur Banon mais qu'il n'a pas été condamné car il y a prescription).
Avant de vous jeter tête baissée sur les commentaires, merci de prendre la peine de lire intégralement l'article et les liens associés.
Buddie et Miller dans Beyond rape myths: A more complex view of perceptions of rape victims. Sex roles montrent que 66% des personnes intérrogées adhéraient aux mythes autour du viol dans une étude utilisant des questions ouvertes. Dans une étude utilisant des questions fermées, (Lonsway et Fitzgerald, Rape Myths. In Review) , entre 25 et 35% des interrogés adhéraient à ces mythes.
Plus ces mythes sont acceptés et partagés collectivement, plus on y croit individuellement et plus l'on risque de violer.
Différentes études ont été menées afin de mesurer la propension au viol (c'est à dire la possibilité que quelqu'un viole). On a posé un certain nombre de questions sans jamais prononcer le mot viol. Par exemple, être avec une femme qui leur dit qu'elle est trop ivre et ne veut pas avoir de relations sexuelles. A un moment donné, elle est tellement ivre qu'elle s'endort. La question dit que l'homme en profite pour faire ce qu'il veut et l'on demande aux personnes interrogées si elles sont d'accord avec son comportement.
A plusieurs reprises, ce type d'études a révélé que 30 à 35% des hommes auraient ce type de comportements.
Les mythes sur le viol servent à justifier l'attitude de ces hommes qui, en acceptant ces mythes peuvent ensuite individuellement se justifier et se dédouaner d'avoir commis de tels actes.
Etudions donc à présent ces mythes :
Les femmes courent davantage de dangers la nuit car on sait bien que les prédateurs opèrent la nuit :
Le comité féministe contre le viol qui gère le numéro vert SOS viols et a pu mener des enquêtes statistiques qui révèlent qu'on viole autant le jour que la nuit. Ainsi selon leurs chiffres, "les agressions sexuelles sont commises le jour dans 45,7 % des cas, la nuit dans 54,3 %." Ce mythe sert juste à contrôler la liberté de mouvements des femmes ; ainsi des cartographies des lignes de métro par fréquentation par sexe montrent que la nuit, le metro devient quasi exclusivement masculin. Pourquoi entretenir des mythes qui sont faux (nous verrons que l'immense majorité des viols se déroulent chez la victime ou chez son agresseur) ?
Les femmes doivent faire attention aux lieux isolés, aux parkings, aux métros :
La même étude montre que le viol a eu lieu dans 67.7 % des cas au domicile de la victime ou de l'agresseur, dans 3.7% des cas dans la rue, dans 0.6% des cas dans un parking. On n'a eu de cesse, ces temps derniers de nous parler de ces imprudentes joggeuses ; le nombre de viols dans un bois ou un bord de route s'élève à 2.2% des cas.
Les viols sont commis par des inconnus :
L'étude menée par le comité féministe contre le viol montre que dans 74% des cas la victime connait son agresseur.
L’enquête Contexte de la sexualité en France de 2006 souligne que "les agresseurs inconnus restent toujours une minorité (17%), et que leur proportion décroît dans les générations les plus récentes".
Une étude menée en Angleterre par le ministère de la Justice montre que dans 90% des cas la victime connait son agresseur.
Goaziou et Mucchielli en 2010 montrent que le viol est avant tout un crime de proximité. Les viols familiaux élargis (viols commis par des pères, des beaux-pères, d’autres ascendants, des collatéraux, des conjoints ou des « amis de la famille ») viennent largement en tête, suivis par des viols commis par des copains ou des amis des victimes, par des voisins ou bien encore, à une échelle de plus basse intensité relationnelle, par des relations ou des connaissances, du voisinage ou professionnelles.
Aux Etats-Unis, une étude montre que deux tiers des viols sont commis par une personne connue de la victime.
Les femmes mentent au sujet du viol, parce qu'elles regrettent un coup d'une nuit ou parce qu'elles veulent nuire à un ex partenaire :
Un rapport en Angleterre publié par le ministère de la Justice en juillet 2011 révèlent que sur 5651 accusations de viol, 38 étaient fausses. Le rapport souligne que la moitié de ces fausses déclarations est faite par des personnes très jeunes, souvent en difficulté ou souffrant de maladies mentales. Une partie de ces cas révèle qu'il y a effectivement eu délit ou crime, même s'il ne s'agit pas d'un viol.
Le FBI a mené une enquête révélant qu'environ 8% des accusations de viol étaient non fondées ; cela inclut les non-lieux car rien n'a pu être prouvé.
Les femmes habillées sexy, ou qui vont en boîte de nuit l'ont bien cherché voire ont aimé cela :
En 2009, le Daily Telegraph du présenter des excuses publiques après avoir fait dire à une étude que les femmes qui sortent, boivent de l'alcool et s'habillent court risquent davantage d'être violées.
Ainsi ce professeur chinois qui affirme qu'il est moins grave de violer une serveuse qu'une "fille bien".
Plusieurs études (dont Rape myth acceptance among college women : the impact of race and prior victimization, Carmody et Washington, Rape myth beliefs and bystander attitudes among incoming college students de Sarah McMahon) montrent l'importance du mythe de "she asked for it" (elle l'a cherché).
Une tenue vestimentaire, une attitude, un lieu fréquenté, deviennent autant d'éléments prouvant que la victime a, sinon demandé à être violé, un peu provoqué ce viol.
Dans Sexy dressing revisited : does target dress play a part in sexuel harassment cases ?, Beiner étudie la corrélation entre une tenue sexy et des cas de harcèlements sexuels. Elle montre qu'il n'y a aucun lien et que les femmes harcelées ne l'ont pas été pour leur tenue.
Différentes études comme (An Examination of Date Rape, Victim Dress, and Perceiver Variables Within the Context of Attribution Theory de Workman et Freeburg) montrent que ce que cherche avant tout un violeur est une victime qui donne un sentiment de vulnérabilité. La tenue n'est donc pas mise en cause, puisque, d'ailleurs une bonne partie des violeurs ne se souvient absolument pas de ce que portait leur victime. L'interrogatoire de violeurs condamnés montre qu'ils ont tendance à exagérer la tenue portée par leur victime, à la percevoir beaucoup plus provocante qu'elle n'était et à interpréter à peu près n'importe quelle attitude comme provocatrice. Ainsi un sourire ou un salut deviennent, pour le violeur, des éléments de provocation.
Ce sont les jeunes et jolies femmes qui sont violées :
Les victimes sont de tout âge, tout milieu socio-professionnel ; ainsi aux USA, 15% des victimes avaient moins de 12 ans. Les femmes en situation de handicap physique ou mental sont plus sujettes que les femmes valides à subir un viol. Certaines études avancent qu'elles pourraient être 4 fois plus sujettes à des situations de violences sexuelles.
Lorsque Nafissatou Diallo a déclaré avoir été violée, beaucoup ont mis en avant qu'elle était trop laide pour l'avoir été. Les accusés de Créteil ont également mis en avant le physique d'une des victimes lors du procès.
On viole davantage dans certains milieux :
Selon l’enquête Contexte de la sexualité en France de 2006, il y a peu de différence selon la catégorie socio-professionnelle avant 18 ans ; le pourcentage le plus élevé se rencontrant chez les filles de cadres. La fréquence après 18 ans varie de 6% à 10% selon la position sociale personnelle des femmes avec des chiffres un peu plus élevés chez les cadres et chez les artisanes-commerçantes. Les femmes violées existent donc dans toutes les catégories socio-professionnelles.
Si les affaires de viols condamnés par la justice montrent une surreprésentation des auteurs appartenant aux milieux populaires (ce qui est le cas de toutes les infractions), et que les membres des milieux sociaux favorisés sont sous-représentés parmi les personnes condamnées, on peut penser que les faits au sein de milieux aisés sont sous-judiciarisés car bénéficiant d'aides diverses. A l'inverse les populations défavorisées sont davantage surveillées par les services sociaux ce qui permet une plus grande détection.
Les hommes qui violent sont fous :
S'il a été montré qu'une part des agresseurs judiciarisés a connu une enfance difficile ; carence affective, violences, carence éducative, rien ne conclut qu'ils sont "fous" au sens clinique du terme. Leur passage devant une tribunal et leur condamnation montre d'ailleurs qu'ils sont aptes à être jugés.
Seule une femme peut être violée :
Selon l’enquête Contexte de la sexualité en France de 2006, 16% des femmes et 5% des hommes déclarent avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie (6,8% des femmes déclarent des rapports forcés et 9,1%, des tentatives, et respectivement 1,5% et 3,0% des hommes).
Le viol c'est la testostérone :
On ne connait pas exactement le rôle de la testostérone dans le comportement agressif. Une étude sur 146 pédocriminels violents a montré qu'ils avaient un taux de testostérone sensiblement plus important à ceux n'ayant pas été violent (viol sans blessures corporelles). Néanmoins, on constatera qu'il y a eu viol dans les deux cas, que le taux de testostérone a été calculé après les crimes ; il est donc difficile de savoir si le crime a pu faire monter le taux (ou le fait d'être en prison par exemple) ou si le taux a participé au crime. Comme le souligne Fausto-Sterling il est ridicule d'évaluer le comportement d'une hormone isolément des autres ; ainsi l'adrénaline, la progestérone ou la prolactine ont déjà été elles aussi associées à l'agressivité.
Dans l'immense majorité des cas, les violeurs et autres criminels ont un taux de testostérone tout à fait conforme à la norme.
Il n'est guère de discipline scientifique qui continue à strictement séparer nature et culture. L'humain est un animal trop complexe pour supposer qu'un seul de ses comportements serait mu par la nature. Les mâles des autres espèces animales, possèdent pour un certain nombre d'entre eux, de la testostérone, et le viol n'st pas un comportement animal très commun.
Si le viol est du à la testostérone, alors autant convenir que nous ne pouvons rien faire contre et qu'il faut faire avec. Comprenons donc que le viol est éminemment culturel.
Le viol est bien puni :
Seulement 10% des femmes victimes de viol portent plainte et seulement 10% de ces plaintes aboutiront à une condamnation. Le chiffre est sans aucun doute encore inférieur pour les hommes victimes. Une partie des plaintes pour viol est requalifiée ; c'est à dire qu'on requalifie un viol (un crime) en agression ou atteinte sexuelle qui ne sont plus que des délits avec, evidemment une peine de prison inférieure.
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Les mythes autour du viol désignent les croyances entourant le viol, les victimes et les coupables. On les définit par des attitudes et croyances fausses mais profondément et constamment entretenues qui servent à nier et à justifier le viol. Ces mythes servent à décrédibiliser la personne violée et à excuser le violeur. Ainsi le comportement passé d'une victime peut servir à justifier qu'elle a cherché ce qui lui est arrivé. Une photo de Tristane Banon a ainsi servi à la décrédibiliser (rappelons que DSK a reconnu l'agression sexuelle sur Banon mais qu'il n'a pas été condamné car il y a prescription).
Avant de vous jeter tête baissée sur les commentaires, merci de prendre la peine de lire intégralement l'article et les liens associés.
Buddie et Miller dans Beyond rape myths: A more complex view of perceptions of rape victims. Sex roles montrent que 66% des personnes intérrogées adhéraient aux mythes autour du viol dans une étude utilisant des questions ouvertes. Dans une étude utilisant des questions fermées, (Lonsway et Fitzgerald, Rape Myths. In Review) , entre 25 et 35% des interrogés adhéraient à ces mythes.
Plus ces mythes sont acceptés et partagés collectivement, plus on y croit individuellement et plus l'on risque de violer.
Différentes études ont été menées afin de mesurer la propension au viol (c'est à dire la possibilité que quelqu'un viole). On a posé un certain nombre de questions sans jamais prononcer le mot viol. Par exemple, être avec une femme qui leur dit qu'elle est trop ivre et ne veut pas avoir de relations sexuelles. A un moment donné, elle est tellement ivre qu'elle s'endort. La question dit que l'homme en profite pour faire ce qu'il veut et l'on demande aux personnes interrogées si elles sont d'accord avec son comportement.
A plusieurs reprises, ce type d'études a révélé que 30 à 35% des hommes auraient ce type de comportements.
Les mythes sur le viol servent à justifier l'attitude de ces hommes qui, en acceptant ces mythes peuvent ensuite individuellement se justifier et se dédouaner d'avoir commis de tels actes.
Etudions donc à présent ces mythes :
Les femmes courent davantage de dangers la nuit car on sait bien que les prédateurs opèrent la nuit :
Le comité féministe contre le viol qui gère le numéro vert SOS viols et a pu mener des enquêtes statistiques qui révèlent qu'on viole autant le jour que la nuit. Ainsi selon leurs chiffres, "les agressions sexuelles sont commises le jour dans 45,7 % des cas, la nuit dans 54,3 %." Ce mythe sert juste à contrôler la liberté de mouvements des femmes ; ainsi des cartographies des lignes de métro par fréquentation par sexe montrent que la nuit, le metro devient quasi exclusivement masculin. Pourquoi entretenir des mythes qui sont faux (nous verrons que l'immense majorité des viols se déroulent chez la victime ou chez son agresseur) ?
Les femmes doivent faire attention aux lieux isolés, aux parkings, aux métros :
La même étude montre que le viol a eu lieu dans 67.7 % des cas au domicile de la victime ou de l'agresseur, dans 3.7% des cas dans la rue, dans 0.6% des cas dans un parking. On n'a eu de cesse, ces temps derniers de nous parler de ces imprudentes joggeuses ; le nombre de viols dans un bois ou un bord de route s'élève à 2.2% des cas.
Les viols sont commis par des inconnus :
L'étude menée par le comité féministe contre le viol montre que dans 74% des cas la victime connait son agresseur.
L’enquête Contexte de la sexualité en France de 2006 souligne que "les agresseurs inconnus restent toujours une minorité (17%), et que leur proportion décroît dans les générations les plus récentes".
Une étude menée en Angleterre par le ministère de la Justice montre que dans 90% des cas la victime connait son agresseur.
Goaziou et Mucchielli en 2010 montrent que le viol est avant tout un crime de proximité. Les viols familiaux élargis (viols commis par des pères, des beaux-pères, d’autres ascendants, des collatéraux, des conjoints ou des « amis de la famille ») viennent largement en tête, suivis par des viols commis par des copains ou des amis des victimes, par des voisins ou bien encore, à une échelle de plus basse intensité relationnelle, par des relations ou des connaissances, du voisinage ou professionnelles.
Aux Etats-Unis, une étude montre que deux tiers des viols sont commis par une personne connue de la victime.
Les femmes mentent au sujet du viol, parce qu'elles regrettent un coup d'une nuit ou parce qu'elles veulent nuire à un ex partenaire :
Un rapport en Angleterre publié par le ministère de la Justice en juillet 2011 révèlent que sur 5651 accusations de viol, 38 étaient fausses. Le rapport souligne que la moitié de ces fausses déclarations est faite par des personnes très jeunes, souvent en difficulté ou souffrant de maladies mentales. Une partie de ces cas révèle qu'il y a effectivement eu délit ou crime, même s'il ne s'agit pas d'un viol.
Le FBI a mené une enquête révélant qu'environ 8% des accusations de viol étaient non fondées ; cela inclut les non-lieux car rien n'a pu être prouvé.
Les femmes habillées sexy, ou qui vont en boîte de nuit l'ont bien cherché voire ont aimé cela :
En 2009, le Daily Telegraph du présenter des excuses publiques après avoir fait dire à une étude que les femmes qui sortent, boivent de l'alcool et s'habillent court risquent davantage d'être violées.
Ainsi ce professeur chinois qui affirme qu'il est moins grave de violer une serveuse qu'une "fille bien".
Plusieurs études (dont Rape myth acceptance among college women : the impact of race and prior victimization, Carmody et Washington, Rape myth beliefs and bystander attitudes among incoming college students de Sarah McMahon) montrent l'importance du mythe de "she asked for it" (elle l'a cherché).
Une tenue vestimentaire, une attitude, un lieu fréquenté, deviennent autant d'éléments prouvant que la victime a, sinon demandé à être violé, un peu provoqué ce viol.
Dans Sexy dressing revisited : does target dress play a part in sexuel harassment cases ?, Beiner étudie la corrélation entre une tenue sexy et des cas de harcèlements sexuels. Elle montre qu'il n'y a aucun lien et que les femmes harcelées ne l'ont pas été pour leur tenue.
Différentes études comme (An Examination of Date Rape, Victim Dress, and Perceiver Variables Within the Context of Attribution Theory de Workman et Freeburg) montrent que ce que cherche avant tout un violeur est une victime qui donne un sentiment de vulnérabilité. La tenue n'est donc pas mise en cause, puisque, d'ailleurs une bonne partie des violeurs ne se souvient absolument pas de ce que portait leur victime. L'interrogatoire de violeurs condamnés montre qu'ils ont tendance à exagérer la tenue portée par leur victime, à la percevoir beaucoup plus provocante qu'elle n'était et à interpréter à peu près n'importe quelle attitude comme provocatrice. Ainsi un sourire ou un salut deviennent, pour le violeur, des éléments de provocation.
Ce sont les jeunes et jolies femmes qui sont violées :
Les victimes sont de tout âge, tout milieu socio-professionnel ; ainsi aux USA, 15% des victimes avaient moins de 12 ans. Les femmes en situation de handicap physique ou mental sont plus sujettes que les femmes valides à subir un viol. Certaines études avancent qu'elles pourraient être 4 fois plus sujettes à des situations de violences sexuelles.
Lorsque Nafissatou Diallo a déclaré avoir été violée, beaucoup ont mis en avant qu'elle était trop laide pour l'avoir été. Les accusés de Créteil ont également mis en avant le physique d'une des victimes lors du procès.
On viole davantage dans certains milieux :
Selon l’enquête Contexte de la sexualité en France de 2006, il y a peu de différence selon la catégorie socio-professionnelle avant 18 ans ; le pourcentage le plus élevé se rencontrant chez les filles de cadres. La fréquence après 18 ans varie de 6% à 10% selon la position sociale personnelle des femmes avec des chiffres un peu plus élevés chez les cadres et chez les artisanes-commerçantes. Les femmes violées existent donc dans toutes les catégories socio-professionnelles.
Si les affaires de viols condamnés par la justice montrent une surreprésentation des auteurs appartenant aux milieux populaires (ce qui est le cas de toutes les infractions), et que les membres des milieux sociaux favorisés sont sous-représentés parmi les personnes condamnées, on peut penser que les faits au sein de milieux aisés sont sous-judiciarisés car bénéficiant d'aides diverses. A l'inverse les populations défavorisées sont davantage surveillées par les services sociaux ce qui permet une plus grande détection.
Les hommes qui violent sont fous :
S'il a été montré qu'une part des agresseurs judiciarisés a connu une enfance difficile ; carence affective, violences, carence éducative, rien ne conclut qu'ils sont "fous" au sens clinique du terme. Leur passage devant une tribunal et leur condamnation montre d'ailleurs qu'ils sont aptes à être jugés.
Seule une femme peut être violée :
Selon l’enquête Contexte de la sexualité en France de 2006, 16% des femmes et 5% des hommes déclarent avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie (6,8% des femmes déclarent des rapports forcés et 9,1%, des tentatives, et respectivement 1,5% et 3,0% des hommes).
Le viol c'est la testostérone :
On ne connait pas exactement le rôle de la testostérone dans le comportement agressif. Une étude sur 146 pédocriminels violents a montré qu'ils avaient un taux de testostérone sensiblement plus important à ceux n'ayant pas été violent (viol sans blessures corporelles). Néanmoins, on constatera qu'il y a eu viol dans les deux cas, que le taux de testostérone a été calculé après les crimes ; il est donc difficile de savoir si le crime a pu faire monter le taux (ou le fait d'être en prison par exemple) ou si le taux a participé au crime. Comme le souligne Fausto-Sterling il est ridicule d'évaluer le comportement d'une hormone isolément des autres ; ainsi l'adrénaline, la progestérone ou la prolactine ont déjà été elles aussi associées à l'agressivité.
Dans l'immense majorité des cas, les violeurs et autres criminels ont un taux de testostérone tout à fait conforme à la norme.
Il n'est guère de discipline scientifique qui continue à strictement séparer nature et culture. L'humain est un animal trop complexe pour supposer qu'un seul de ses comportements serait mu par la nature. Les mâles des autres espèces animales, possèdent pour un certain nombre d'entre eux, de la testostérone, et le viol n'st pas un comportement animal très commun.
Si le viol est du à la testostérone, alors autant convenir que nous ne pouvons rien faire contre et qu'il faut faire avec. Comprenons donc que le viol est éminemment culturel.
Le viol est bien puni :
Seulement 10% des femmes victimes de viol portent plainte et seulement 10% de ces plaintes aboutiront à une condamnation. Le chiffre est sans aucun doute encore inférieur pour les hommes victimes. Une partie des plaintes pour viol est requalifiée ; c'est à dire qu'on requalifie un viol (un crime) en agression ou atteinte sexuelle qui ne sont plus que des délits avec, evidemment une peine de prison inférieure.
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Dans la série « faux féminismes », noues avons déjà analysé un certain nombre d’arnaques, et en verrons d’autres**. Pour ce soir, je m’arrête sur une stupeur.
Non pas que je pensais bell hooks féministe – elle est pro-sadomasochisme. Mais là, dans le bus, les bras ont failli me tomber avec les feuilles de l’article.
Un début d’analyse :
Penis Passion, 1999, bell hooks, analyse critique, partie 1__________
** J’essaie au maximum de ne pas critiquer des femmes, dans un monde où chaque chose antiféministe qu’une femme a dite ou faite vient de l’homme qui la colonise et du monde qui la dissocie d’elle-même. De même, j’adresse rarement une critique aux féministes qui sont racisées et interpellent, à raison, les féminismes sur leur racisme et leurs politiques antiracistes. Mais je refuse le silence que certain-e-s veulent imposer aux féministes au motif qu’elles sont « blanches ». Je pense qu’ils-elles instrumentalisent l’antiracisme pour servir leur agenda sexiste. Quand une femme n’a plus de crédibilité, n’a plus droit à la parole dans le combat féministe, et ce, non pour ce qu’elle dit ou fait, mais bien pour ce qu’elle est, je soupçonne fortement la misogynie. Et de mon expérience, les personnes qui ont imposé le silence aux « blanches » devant moi étaient profondément antiféministes et misogynes, car issues ou affiliées à des groupes androcentrés. Elles venaient agresser les femmes selon les mêmes méthodes que les agresseurs sexistes (insultes, diffamation, scandales publiques, culpabilisation, isolement des victimes, recrutement d’alliés en les rendant complices des violences ou en les terrorisant, inversion de la réalité, retournement des préjudices et des bénéfices, interdiction de se sentir agressée, victimisation), tout cela pour défendre un ou plusieurs droits de « leurs hommes » (droit à recoloniser nos espaces, à ne pas être accusés de violence sexuelle ou sexiste, à continuer à violer en payant, à continuer à tirer profit du système mondial de viol, etc.). Et, récupération, trahison ou continuation, bell hooks fait partie des quelques auteures souvent citées par ces agresseurs sexistes.
_______________________________________
Le contrat BDSM est la quintessence des sociétés libérales et patriarcales.
C’est la reprise libérale (illusion de consentement éclairé et libre, piège du contrat entre dominant et dominée) de la classique et très patriarcale érotisation du viol.
En effet, la victime consent à :
- se livrer à l’autre, accepter ses initiatives, c’est à dire à être surprise
- la contention mentale ou physique, c’est à dire à être sous contrainte
- la domination, c’est à dire à un ensemble de menaces et d’exécution de ces menaces
- parfois, elle consent à la violence physique.
En un mot, le contrat consiste à faire consentir la victime à au moins 1 des 4 critères de la définition du viol en France.
En parallèle, le sadique consent à exprimer son sadisme (c’est à dire prendre plaisir à détruire l’autre), et à dépasser les limites de l’autre (car il s’agit de « l’initier » à des « plaisirs », par des moyens qu’elle n’aurait pas « osé » toute seule).
En un mot, à la détruire physiquement et moralement.
Par ses paradoxes sidérants (les adeptes parlent de « consensual non-consent) et sa perversité (la base du contrat est de vicier le consentement qui fonde le contrat lui-même), il n’est que cruauté mentale et viol.
Le « contrat BDSM » est le modèle de la sexualité moderne, depuis que Sade est passé du statut de violeur et tortionnaire en série à philosophe.
Ainsi, le Lap-dance, le strip-tease, le fouet, les menottes, le « jouet » à usage pénétratif, la dentelle et les bottes, la fellation, la sodomie, toutes ces pratiques issues, pour part, des pratiques punitives contre les esclaves (en Grèce antique) et utilisées aujourd’hui même dans les prisons politiques comme méthodes de torture contre des hommes (sous-vêtements féminins, poses dégradantes, etc.), et, pour autre part, des industries proxénètes (porno et prostitution), sont devenues des « pratiques sexuelles » dont toutes les femmes sont sensées jouir.
De fait, noues faire consentir à cela est un pacte pervers.
Noues ficeler avec le contrat social d’une sexualité dominatrice, humiliante, dégradante voire brutale n’est qu’une cruauté mentale de plus par rapport au viol classique (par usage direct de la contrainte, de la surprise, de la menace ou de la violence physique); c’est aussi une stratégie de blanchiment encore plus efficace que les lois sur le viol. Car il implique directement comme complice la victime dans le crime qui la détruit.
Le meilleur allié du violeur : le préjudice moral du contrat et le saccage psychique qu’il provoque chez la victime.
- confusion quant à son propre désir, ses propres limites
- décorporation pour maîtriser la peur voire la douleur
- amnésie traumatique
- morcellement de la pensée et dénis pour maintenir les paradoxes flagrants entre actes d’humiliation voire torture et discours de liberté sexuelle et de plaisir
- anesthésie physique et surtout éthique, révision de son système de valeurs (sur la violence, le viol, la violence conjugale, la prostitution, la pornographie)
- honte d’être maltraitée et honte de la honte pour ne pas être assez « libérée »
- excitation traumatique face à la menace voire à la douleur ou, en l’absence du dominant, face aux flahs backs et autres réminiscences traumatiques (les dits « fantasmes de viol », cauchemars, rêverie d’enlèvement)
- compulsion à répéter le trauma pour le maîtriser
…
Ce pacte pervers est un dispositif patriarcal ficelé pour détruire progressivement mais jusqu’au bout l’intégrité mentale des victimes, et, au-delà des victimes directes, celle de toutes les femmes car dans une culture de viol, toute femme est assignée à la place de la « soumise » et la « masochiste », bref, la « s*** » qui aime ce que les hommes font aux femmes.
_____________________________
D’autres articles sur ce thème :
Chaque pouvoir a les moyens matériels de transformer les délires des carnassiers en réalité. Une réalité physique pour les opprimées (noues en mourons) et une réalité mentale (noues pensons le monde et éprouvons notre vie à travers les yeux et les savoirs des hommes).
Paroles, paroles, paroles …Par exemple, ils nomment « mots de la sexualité » les pires insultes et menaces de viol possibles (cf. la partie « les mots pour le dire » du dictionnaire de sexologie dirigé par Sylvain Mimoun, 2007).
Ils projettent sur l’ »anatomie féminine » leurs fantasmes de pénétration compulsive : ils définissent le vagin comme un organe sexuel (la pénétration est définie comme pratique sexuelle et non pratique reproductive), voire comme un trou (cf. « Le guide du Zizi sexuel » par le créateur de Titeuf et sa femme, sexologue) et ils excisent le clitoris dans presque tous les visuels des manuels d’éducation à la sexualité (cf. Ferrand, 2011).
Ces mensonges énormes passent car ils s’ancrent dans une profonde inégalité matérielle.
Les femmes et les fillettes sont les plus grandes sans-terre, sans-voix, déshéritées de l’histoire.
La mainmise des hommes sur noues reste incontestée. En effet, aucune paillette queer n’a pu changer ce fait : l’hétérosexisme, en tant qu’érotisation de la hiérarchie entre sujet/objet, actif/passive, agressif/lascive, sadique/masochiste, phallus/trou, masculin/féminin, n’a pas disparu. Il s’est même durci et diversifié par ses secteurs fashion-pride (marche des salopes, gay pride, etc.) et « subversions » de carnaval.
Enfin, au plan global, Les hommes comme caste dominante ficellent leurs mensonges à grands coups de contrats (de travail, de sadisme sexuel, de viol prostitutionnel, des traités de paix, des accords de développement), nomment cela « consentement », « partenariat », et répandent la version démocratique de leur guerre totale, faite de vols, de persécution, de déportation à des fins de viols et d’esclavage domestique, de coups, de torture et de meurtres systématiques (constitutifs d’un véritable génocide à échelle planétaire).
Ce saccage moral s’enracine dans la violence sexuelle et économique des hommes, qui est mondiale et mondialisée.
Tellement qu’à la moindre contestation de leur droit à noues pénétrer, les hommes comme caste dominante répliquent à coups de trique punitive et de milliards. Ainsi, ils ont nommé « Liberté sexuelle » l’une de leur plus brutales revanches. Ainsi, depuis plus de 50 ans, ils noues matraquent à coups de pornographie, SM, proxénétisme tentaculaire, cinéma vengeur et publicité agressive. Ils veulent définitivement abattre la révolte féministe des années 70, mater toute résistance, faire ravaler aux femmes leur rêve de vivre un jour dans un monde sans viol, sans trique.
Pour cela, les industriels raffinent l’expansion industrielle et néolibérale du viol et de la torture des femmes et des fillettes. Ils répandent par milliards les images de leurs viols, célébrant avec un plaisir sadique les trophées de leur pilonnage intensif. Ils multiplient les formes de « jouets » pour la pénétration reproductive compulsive (god et autres objets inventés par les médecins de la rééducation hygiéniste du siècle dernier), les positions d’humiliation sexuelle (sodomie, fellation), les pratiques sadiques de voyeurisme (échangisme, production ou consommation de porno) et d’exhibitionnisme (lap dance, strip-tease), de mutilations corporelles (piercing, tatouages), sexuelles (labioplastie) et génitales (vaginoplastie). A l’autre bout de la chaîne de production, les bons petits soldats ramassent les corps et pilonnent encore. Tout cela au nom de la « liberté sexuelle » … des femmes !
Cruauté mentaleLa contradiction profonde entre leurs actes (de destruction) et leurs paroles (de Raison, d’humour, de réalisme pragmatique), entre certaines de leurs paroles (discours officiel d’égalité, de liberté, et ségrégation de fait et persécution), noues dissocie de notre propre expérience immédiate, de notre conscience de « bon sens ». Les sophismes forment un tel dédale que ni la douleur ni la peur ne sont plus signes de limite physique ; le dégoût n’est plus signe d’une limite éthique – or il est une barrière morale au-delà de laquelle la contradiction avec d’autres normes de dignité humaine pulvérisent l’intégrité mentale et l’amour de soi. Ni le vide de pensée ni la sidération ni la fascination ne sont signe d’un franchissement de la limite cognitive face à l’absurdité voire à la violence psychologique.
Ces signes, loin d’être compris comme des symptômes de violence intentionnelle, sont valorisés et exacerbés.
1) Exacerbés ou forcés : la culture dominante est proprement morbide, centrée sur les armes, les cadavres et le viol. En brisant toutes les limites, et en offrant un contrat au viol, le BDSM est la quintessence la culture actuelle, libérale et patriarcale.
2) Valorisés. Chez les femmes, les signes de dissociation sont érotisés : bouche ouverte, regard absent, dissociation [être "perdue", ne "plus savoir ce que l'on dit", avoir des "peurs irrationnelles"], réminiscences traumatiques de viol nommés par quelques dangereux agresseurs [Freud, Lacan, Krafft-Ebing, Foucault] « fantasmes » de viol. Nos refus (dégoût, peur, doute, rejet) sont systématiquement réinterprétés comme étant des signes de désir d’être encore plus maltraitées sexuellement (embrassée sans s’y attendre, pénétrée sans le désirer, flagellée en criant, etc.). Les hommes réagissent à la violence masculine en forgeant une carapace de soldat, car cette violence est leur meilleure arme, il leur faut donc s’endurcir pour pouvoir la manier avec efficacité. Ainsi, ils transforment ce qui aurait pu être des symptômes de dissociation (s’ils n’étaient pas « sujet » dans toute cette culture de haine) en armes de guerre : regard vide évoquant la volonté d’anéantissement ou le désir vorace, vide intérieur et froideur affective, anesthésie à la douleur, froideur éthique voire cynisme faussement philosophique ou scientifique. En parallèle, leur refus et leurs désirs ont valeur de Lois sociales.
Insultes, mépris, haine décomplexée, menaces, paradoxes, dénis, retournement de la vérité, projection, culpabilisations, absurdités … noues endurons une masse impressionnante de violences morales au quotidien. Ajoutée à cela le délire de transparence de la pensée que les hommes propagent en prétendant savoir ce qu’est la sexualité féminine, et en prenant pour alibi quelques femmes dressées par leurs soins (à coups d’études de textes d’hommes ou de trique vengeresse) … on voit se déployer une véritable guerre des nerfs, de la pure cruauté mentale : c’est de la violence psychologique à grande échelle.
Ancrée dans les violences sexuelles, physiques et économiques, elle noues aliène aux hommes (provoquant un véritable Syndrome de Stockholm sociétal) et noues fait accepter notre destin sociologique.
Cette violence psychologique n’a pas seulement pour but de détruire notre perception des préjudices subis. Elle a pour but de noues faire accepter l’escalade des violences masculines en quoi consiste un patriarcat.
Je finirai donc par citer une avocate défenseuse des femmes victimes de violences masculines, Me Yael MELLUL, qui ici parle des violences conjugales.
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* Les risques que les hommes noues font encourir n’ont rien de naturel.
De même, les grossesses ne noues mèneraient pas très souvent à la mutilation (césarienne, épisiotomie, fistules) ou à la mort si les hommes n’étaient pas aux commandes de la médecine et de la reproduction. Les « risques » ici sont principalement :
- le sadisme médicalement assisté de ceux qui ont volé leur science aux sorcières après les avoir exterminées
- le productivisme libéral des industries publiques qui poussent de plus en plus de directeurs d’hôpitaux à contracter les « coûts de production » (temps de soins, personnelles et lits)
- la reproduction forcée et la culture de viol, provoquant chez les femmes un stress considérable
- le pilonnage reproductif sur des jeunes filles dont le bassin n’est pas encore formé (typique des patriarcats car ils sont tous pédocriminels, à la façon occidentale [tourisme du viol] ou à la façon pater familias traditionnelle qui se marie avec sa victime de 9 ans)
- le pilonnage reproductif sur des femmes sous-nutries (typique des patriarcats, car tous ils organisent la sous-nutrition des femmes par rapport aux hommes, à la façon occidentale [régimes pour garder la forme] ou à la façon traditionnelle [tabous alimentaires pour les femmes, surtout concernant la viande et les aliments les plus riches])
- le pilonnage reproductif par un homme qui fait au moins 20 cm de plus que la future mère (car la taille du bébé sera disproportionnée par rapport à ce qu’elle fabriquerait avec un homme de sa corpulence et de sa taille).
Je republie ce texte, un peu modifié, qui me semble toujours utile.
Quand on est une femme/fille, très vite on t’explique comment les choses vont se passer.
Si tu sors tard/avec ces mecs/en boite, il va t’arriver "quelque chose". (et tu l’auras un peu cherché puisqu’on t’avait prévenu).
Ce quelque chose est assez simple ; un inconnu va violemment t’écarter les cuisses et te rentrer son pénis dans le vagin. Et toi tu grandis avec cela. Tu grandis avec l’idée que tu vas être violée.
C’est compliqué de faire comprendre cela. On va m’expliquer qu’il faut prévenir les filles ; on ne peut les laisser dans l’ignorance. Mais comment donc. Tout le monde a parfaitement intériorisé, admis, trouve normal que les femmes risquent d’être violées. C’est comme cela faisons avec. Et si cela t’arrive c’est pas faute d’avoir prévenu. c'est ce que l'on appelle la culture du viol. Il serait extrêmement complexe qu'on réalise collectivement que le plus grand risque couru par les femmes en matière de viol est avec une connaissance à leur domicile ou chez le violeur. Personne n'a envie d'expliquer aux femmes qu'elles doivent se méfier avant tout de ceux qu'elles connaissent. Les femmes de plus de 40 ans qui ont eu un premier rapport forcé après 18 ans déclarent dans 35% des cas que l’auteur de l’agression était un conjoint ou un partenaire; celles qui ont connu un épisode de violence sexuelle avant 18 ans incriminent principalement leur père, beau-père ou une personne de la famille (27% des cas), voire des personnes connues d’elles (31%) (Contexte de la sexualité en France (CSF) de 2006 ). Alors on fait planer le mythe du violeur inconnu de la rue.
Dans l’espace public, un homme a beaucoup plus de risques d’être tué qu’une femme ; pourtant on ne va jamais lui souligner que s’il sort de chez lui, il risque de finir avec un couteau planté dans la plèvre. Ainsi en 2011, 360 000 hommes ont été victimes de violences physiques hors ménage (300 000 femmes), 80 000 hommes ont été victimes de violences sexuelles hors ménage (210 000 femmes). Je n'ai pas trouvé de source pour la France mais vous avez ici le nombre de victimes d'homicide selon le sexe au Canada. Pourtant on n'éduque pas les garçons à avoir peur dans l'espace public et qu'ils courent des risques réels ; ce risque fait partie de leur vie et doit être assumé.
Imaginez Messieurs que vous preniez un métro bondé et que vous ne sachiez pas si un mec ne va pas vous coller sa bite contre la cuisse.
Que vous passiez devant un lieu rempli d’hommes et que vous ne sachiez pas si on ne va pas vous aborder (mais on nous a vendu que c’est flatteur).
Le pire est que les femmes ont intériorisé cela. Certaines vont faire un détour de 300 mètres pour éviter un magasin dont le patron se fend de remarques salaces. Certaines vont participer aux blagues de cul, qui se jouent contre elles, en espérant que cela améliorera les choses. Certaines adoptent des stratégies dans le métro – je me colle contre la porte et je mets mon sac devant – pour éviter les agressions sexuelles (oui une main au cul n’est pas un impondérable mais une agression). Combien de femmes me lisent en pensant que j’exagère alors que cela leur est arrivé à toutes ?
On vit dans un état de tension, plus ou moins intégré, plus ou moins géré.
Vous vous imaginez qu’une femme vous raccompagne chez vous parce qu’ "il pourrait arriver des choses". Vous imaginez en France en 2013 ne pas avoir la liberté de ses mouvements parce qu’on te fait planer le risque du viol ?
Risque qui existe mais qui existe autant avec des proches qu’avec des inconnus.
Risque qui existe mais qui ne doit pas, jamais, empêcher une femme de faire ce qu’elle veut.
Vous imaginez ce que c’est de faire grandir des générations de femmes avec la peur ? Avec la culpabilité ? C’est ce qu’on fait. Mais pour leur bien. Toujours pour leur bien.
Je rappelle que cela n'est pas parce qu'on ne connait pas cette peur qu'elle n'existe pas. Si vous ne la vivez pas en tant que femme, tant mieux pour vous. Rappelez vous seulement toutes les fois où on vous a dit de ne pas vous habiller ainsi, de ne pas sortir à cette heure, de ne pas faire telle activité. Que vous n'ayez pas cédé à ces injonctions, tant mieux ! Mais elles n'avaient pas à être dites à partir du moment où l'on n'explique pas aux hommes les dangers qu'ils courent.
Ce n'est pas nous qui nous construisons en victimes c'est nous tous, femmes comme hommes à répéter aux femmes de "faire attention" qui les construisons comme telles. (merci tanxx pour l'expression).
La liberté de mouvements des hommes n'est pas bridée malgré les risques d'agression. On ferait rire tout le monde si une femme proposait à un homme de le raccompagner chez lui. Et pourquoi pas ?
On me rétorquera qu'il faut bien prévenir les femmes. Ok. prévenons les que seulement 17% des viols sont le fait d'inconnus et qu'elles courent moins de risque à sortir dans la rue que rester chez elles avec une connaissance ou aller chez lui.
Tant qu'on continuera à alimenter des stéréotypes sur le viol (commis par un inconnu la nuit) à faire peser sur les victimes la responsabilité de leur agression (tu es sortie, tu étais habillée trop sexy, tu as bu, tu as flirté) sans demander une seule seconde aux hommes de réfléchir sur leurs propres comportements alors tout ce qui pourra être entrepris contre le viol restera lettre morte.
EDIT : l'article ne traite pas des peurs réelles, rationnelles de gens et des risques réels mais des fantasmes dans lesquels on entretient les femmes. Nous avons statistiquement plus de risques d'être violée chez nous par une connaissance que dans la rue ou dans une boite de nuit.
stats donc :
Lieu de l'agression
Domicile de la victime ou de l'agresseur : 67,7 %
Rue : 3,7 %
Bois, bord de route : 2,2 %
Transport en commun : 1,5 %
Parking : 0,6 %
Institution scolaire ou parascolaire : 3,3 %
Les agressions sexuelles sont commises le jour dans 45,7 % des cas, l
TweetQuand on sait que presque toutes les actrices ont dû incarner une femme prostituée (la cible à violer), on ne s’étonnera pas que presque tous les acteurs ont incarné un meurtrier voire un violeur. Pour fournir les rôles, les industries patriarcales puisent dans l’Histoire de leurs belles civilisations fémicidaires ou dans l’Imagination morbide des cerveaux virils, qui estampillent « fiction » leur réalité idéale ou leur idéal de réalité.
Il faut noter la belle proportion de rôles de « super héros » parmi les « top 10″. Cela illustre, encore et encore s’il en était besoin, l’analyse remarquable d’Andrea Dworkin du pouvoir des hommes(cf. chap. 1 de Pornography, Men possessing Women; p. 13 du livre, p. 41 du PDF en ligne). Elle décrit comment ils le mettent en scène dans leur « culture » (de la mort, de la guerre, de la violation); ils prennent leur propre corps pour allégorie de leur pouvoir matériel (établi par les armes, les exactions et le monopole économique). Dans ce mensonge naturaliste, ils attribuent au muscle et au pénis le pouvoir intrinsèque et magique de tuer, contrôler, diriger, sauver, bref, détenir pouvoir de vie et de mort sur les « faibles », les « sans muscle » et les « sans pénis ». De fait, dans leurs œuvres « civilisatrices », ils se représentent comme des dieux aux muscles hypertrophiés et à la puissance sexuelle menaçante. Ces représentations créent un mythe, le mythe de leur grandeur et de leur toute-puissance. Parmi les 5 stratégies de l’agresseur, il s’agit ici de terroriser les cibles pour briser leur esprit et leur lucidité, donc tout espoir de fuite ou même d’auto-protection. En agitant le spectre des agresseurs omnipotents, tout en faisant aux femmes une réputation de faiblesse, jalousie, rivalité et putasserie, ils isolent les victimes, les rabattent vers des « protecteurs », c’est à dire qu’ils noues précipitent directement vers des hommes qui ont le pouvoir matériel (psychique, physique, économique, et toujours sexuel) de noues briser davantage.
NB : Avis à la population. Se tenir informer des risques encourus face aux hommes et préférer le principe de précaution à la crédulité énamourée.
J’ai choisi les photos en suivant la « sélection Google » : à chaque nom, j’ai associé le titre de film qui apparaissait en premier dans la liste de recherche.
PS : en finissant de constituer ce visuel (ça m’a pris une heure !), pour la première fois depuis des mois (et, chez moi, depuis plus d’un an), j’ai eu peur d’un bruit anodin chez moi, de l’encadrement obscur de la porte du salon, de la nuit qui m’entoure et que je n’avais pas remarquée, et durant quelques secondes j’ai tenté de calmer une panique en me demandant ce que j’avais sous la main si jamais « quelqu’un » m’agressait. Je n’ai identifié la source de cette peur que peu de temps après : le matraquage permanent de ces images, pures menaces de viol et meurtres, infligé dans un contexte où les hommes noues maltraitent au quotidien, et noues tuent et noues violent, enracine en noues une peur si profonde que, revenue à la conscience, elle paraît folle, démesurée, irrationnelle … donc d’autant plus efficace pour noues paralyser.
L'arrivée organisée et massive de différents groupuscules d'extrême-droite sur le net français se situe vraisemblablement autour du tout début des années 2000 avec la naissance de deux sites : sos-racaille et radical-web.
Ces sites sont uniquement fréquentés par les membres les plus radicaux de l'extrême-droite qui discutent de thèmes habituels à leur idéologie en des termes extrêmement explicites et condamnables. Ils ont d'ailleurs tenu peu de temps et ont rapidement fermé.
Leur présence sur les forums des grand média français est à l'époque encore peu importante et ils sont mis à l'écart par les autres membres. Leur vocabulaire est encore le même que sur dans leurs lieux consacrés et ils n'ont pas encore appris à policer leurs discours.
Peu à peu, ils ont appris à le faire (je situe cela vers 2004 de manière empirique) et ont très rapidement compris ce que pouvait leur apporter Internet. Ils pouvaient à la fois, aux yeux de tous, via des hébergements étrangers par exemple, dire à peu près ce qu'ils voulaient et fédérer un public qu'ils n'auraient jamais espérer atteindre sur les sites des grand media français.
Leur méthode, d'ailleurs en partie décrite par un ancien militant, est éprouvée.
En premier lieu, ils envoient leur avant-garde, les plus radicaux d'entre eux, les plus racistes, les plus violents. Ceux-ci arrivent avec des discours extrêmement violents et racistes faits à la fois pour choquer mais aussi pour préparer aux discours qui vont suivre. Arrive ensuite l'arrière-garde au discours en apparence plus modéré. Je vous en avais parlé ici. Ces groupes là arrivent avec un discours soigneusement élaboré qui commence par l'idée qu'on "ne peut plus rien dire" et qu'il "faut s'exprimer à mots couverts" car le "politiquement correct est partout". (même discours chez la fachosphère de type Dieudonné et Soral). Ce discours de type "toujours les mêmes" parait beaucoup plus mesuré que le premier discours (qui n'a servi qu'à faire passer celui-là) ; il est sémantiquement pourtant exactement le même ; seuls les mots changent. Et cela fonctionne ; il passe. (et si cela ne fonctionne pas, création d'un pseudo de type Mohamed qui insulte les autres membres à base de "on va violer vos femmes, nous les arabes").
Bien evidemment, ces gens-là ont été formés. Il serait faux de croire que les gens d'extrême-droite se baladent en groupe dispersé sur le net ; tout ceci est pensé en amont comme le dit le lien d'ailleurs.
Ces gens-là vont quasi exclusivement s'exprimer sur les faits-divers. (il aurait été intéressant de faire le même sondage sur la presse en ligne) La presse de son côté en publie de plus en plus car cela n'est pas cher à produire et génère un nombre de pages vues intéressant. La méthodes de l'extrême-droite est toujours la même quand ils s'expriment sur le média ; donner l'impression que le nombre de fait-divers augmente donc l'insécurité. Donner l'impression que les seuls à commettre des crimes sont des gens d'origine immigrée ou immigrée. Donner l'impression que le gouvernement Sarkozy, puis Hollande les excuse voir les absout. Leurs phrases préférées étant "donnez les noms", "toujours les mêmes" "pauvre fRance" "merdia au service de la gauche".
En 5 à 6 ans de présence intensive dans les média (et de blogs assez malins, où ils ont, des années, compilé des faits-divers choquants), la contagion s'est faite. Des gens se sont mis à croire et penser qu'ils avaient peut-être raison. Désormais la quasi totalité des faits-divers dans les média sont commentés via des propos comme ceux que je cite en exemple. Prenons un fait-divers lambda récent où deux mineurs ont frappé une femme de 82 ans. Tout un chacun est bien evidemment choqué mais on n'a au fond pas grand-chose à dire. La culture de "mon opinion est importante" à laquelle se rajoute dix ans de bourrage de crâne d'extrême droite fait que vous aurez en réaction "les mineurs arabes et noirs tapent des blanches de 82 ans et ca sera notre tour, on nous le cache, Taubira les absout".
On pourrait se dire que tout ceci n'est pas bien grave dans la mesure où nous n'avons pas de répercussion directe dans les urnes. Je m'attendais, je l'avoue à un second tour Sarkozy/Le Pen au vu de ce que je lis chaque jour. Je n'avais pas perçu et compris qu'il faut du temps pour convaincre une population de façon massive et que cela se fait de manière diluée et graduelle. Peu à peu les politiques ont posé leurs conseilleurs en com' devant un écran à lire ce qui se passe sur le web. La droite (et la gauche) ont compris qu'il faut parler avec les éléments lus ça et là et que rien n'est plus intéressant électoralement parlant que de donner l'impression d'insécurité pour mieux dire qu'on a les solutions. (en clair dire "qu'on est contre le tabassage des mamies dans la rue" fait recette). Rajoutons à cela l'idée que faire parler de soi à tout prix, en bien ou en mal, est une garantie de longévité politique.
Vous avez ainsi des politiques ; citons en vrac Ciotti, Morano, Boutin (il y en a d'autres) qui reprennent en cœur le discours et les mots exacts de l'extrême-droite en mode "on nous cache tout, on nous dit rien". Quand Vialatte parle de Valls en le nommant "le chimique", il ne fait rien d'autre que reprendre les mots utilisés sur les média en mode "on vous lit on vous comprend"'. Quand il dit que "les casseurs sont surement des descendants d'esclave, ils ont des excuses Taubira va leur donner compensation". Il reprend des thèmes lus tout au long de la journée sur des média français. (il y aurait aussi sans doute à parler de la culture de l'instantanéité et de la quasi obligation à réagir dan s la demie seconde à tout mais j'y reviendrai sur un autre billet).
La gauche et la droite ont continuellement utilisé l'extrême-droite pour arriver à leurs fins et dans le plus parfait cynisme. Nous en sommes désormais au stade où leurs éléments de langage sont repris tant par des gens ne votant pas FN que par des politiques n'appartenant pas à ce camp politique (je lis ainsi régulièrement des termes type fRance ou meRdia chez des gens pourtant très à gauche.. les mots ont un sens ET une histoire...).
Il devient difficile (et nous allons sans doute le constater dans les commentaires) de poser fermement qu'un débat à base d'"islamisation", de "politiquement correct" ou de "on nous cache tout", "les juifs gouvernent le monde" n'a pas lieu d'être et ne nous intéresse pas. Les termes du débat nous sont imposés et ne pas vouloir y répondre fera de nous des "gens qui se leurrent" qui sont "dans la culture de l'excuse" (terme employé par Valls hier). Nous nous retrouvons donc - même pour nous y opposer - à discuter non stop des thèmes de l'extrême-droite.
Les idées et les éléments de langage de l'extrême-droite ont conquis tout l'échiquier politique et ce n'est à mon sens qu'une question d'une dizaine d'années avant qu'elle gagne les urnes.
Je rajoute ici le sondage du jour sur le Point qui assoit ma démonstration. Lorsque j'entends qu'on "ne peut plus rien dire" et que "c'était mieux avant" , je pense à ce type de paroles qui auraient été impossibles il y a 20 ans et qui sont admis. Pourquoi admis ? Parce que la possibilité de les prononcer et d'en parler est possible alors que cela ne serait venu à l'idée que de trois types au crâne rasé il y a 20 ans. Et oui j'affirme que la France est plus raciste qu'il y a 20 ans.
Constatez d'ailleurs que 3 propositions sur 4 considèrent que la parole prononcée peut avoir une quelconque valeur.
Faire paraître ce sondage c'est
- donner de la visibilité à des paroles qui ne devraient pas en avoir. Je suis de celles qui pensent qu'on ne doit jamais faire la moindre publicité aux paroles haineuses même pour les dénoncer. Leur dénonciation oblige à ce qu'on les répète (et vous voyez que je me fais prendre à mon propre piège puisque je participe ici à leur diffusion).
- de la page vue et un bon gros buzz (et avouons que c'est ici le nerf de la guerre et tout le problème du modèle économique des média).
Si Bourdouleix peut se permettre ce genre de phrases (avec un procès à la clé mais peu importe l'idée a diffusé) c'est parce qu'il sait qu'une bonne partie de l'opinion publique est de son côté en se disant que "certes il exagère un peu mais tout de même les roms ils font chier".
TweetIl ne fait aucun doute que les pays nordiques sont en avance sur le reste du monde pour la plupart des indicateurs de l’égalité des sexes. Les spécialistes et les adeptes de l’égalité des sexes soulignent depuis longtemps que, dans les domaines de l’économie, la politique et les services sociaux, les pays nordiques affichent les meilleurs résultats. Un indicateur de l’égalité moins remarqué est que les pays nordiques surpassent également les autres au plan des mesures juridiques pour endiguer le commerce du sexe en s’attaquant à ses auteurs invisibles – les acheteurs, essentiellement masculins, de femmes et d’enfants dans la prostitution.
En 1999, forte de l’appui de plus de 70% de sa population, selon des sondages, la Suède a adopté une loi révolutionnaire qui a criminalisé l’acheteur de services sexuels. Cette loi faisait partie d’une loi omnibus visant à contrer la violence anti-femmes et elle se fondait sur la reconnaissance du système de la prostitution comme une violation de l’égalité des sexes. La législation suédoise reconnaît officiellement qu’il est inacceptable pour les hommes d’acheter des femmes à des fins d’exploitation sexuelle, que celle-ci prenne pour prétexte le plaisir sexuel ou le « travail du sexe ». Facteur tout aussi important, sa loi reconnaît qu’un pays ne peut résoudre son problème de traite des êtres humains sans s’en prendre à la demande de prostitution. La loi ne cible pas les personnes prostituées.
Ce mois-ci, le gouvernement suédois a publié une évaluation des dix premières années d’application concrète de cette loi. En comparaison du ton discret et prudent du rapport, les résultats sont extrêmement positifs : la prostitution de rue a été réduite de moitié ; il n’existe aucune preuve que la réduction de la prostitution de rue a conduit à une augmentation de la prostitution ailleurs, que ce soit en intérieur ou sur Internet ; la loi prévoit des services accrus permettant aux femmes d’échapper à la prostitution ; moins d’hommes disent acheter des services sexuels ; et l’interdiction a eu un effet dissuasif sur les trafiquants selon qui la Suède n’est plus un marché attrayant où vendre des femmes et des enfants à des fins sexuelles. À la suite des critiques initiales de la loi, la police confirme maintenant que celle-ci fonctionne bien et a eu un effet dissuasif sur les autres organisateurs et promoteurs de la prostitution. La Suède semble être le seul pays en Europe où la prostitution et le trafic sexuel n’ont pas augmenté.
Les résultats suédois devraient être analysés en regard de ceux des pays voisins, comme le Danemark, où il n’existe aucune interdiction légale d’achat de personnes prostituées. Le Danemark a une population plus limitée que la Suède (environ 5 millions et demi contre 9 millions de Suédois), mais l’ampleur de la prostitution de rue au Danemark est trois fois plus élevée qu’en Suède.
Pour développer cette comparaison, on doit noter les résultats lamentables du modèle de légalisation de la prostitution dans les pays d’Europe qui ont normalisé le proxénétisme, les bordels et d’autres aspects de la prostitution et de l’industrie du sexe. En 2002, l’Allemagne a dépénalisé le proxénétisme, a élargi la base juridique permettant d’ouvrir des bordels et autres entreprises de prostitution, a levé l’interdiction de la promotion de la prostitution et théoriquement donné aux femmes le droit à des contrats et à des prestations dans les établissements de prostitution. Cinq ans plus tard, une évaluation de cette loi par le gouvernement fédéral a constaté que la Loi allemande sur la prostitution, comme on l’appelle, n’a pas réussi à améliorer les conditions de vie des femmes dans l’industrie de la prostitution, ni aidé les femmes à la quitter. Elle a également échoué à « réduire la criminalité dans le monde de la prostitution ». En conséquence, le rapport d’évaluation indique que « la prostitution ne devrait pas être considérée comme un moyen raisonnable d’acquérir une sécurité ». Le gouvernement fédéral allemand travaille présentement à la rédaction d’une disposition pénale pour sanctionner les clients des personnes contraintes à la prostitution ou victimes de la traite – soit une version allégée du modèle suédois, dénuée de toute sa substance.
Les résultats sont également piteux au Pays-Bas où la prostitution et l’industrie du sexe ont été légalisées depuis 2000. Deux rapports officiels publiés en 2007 et 2008 ont gâché l’optimisme officiel au sujet du modèle néerlandais de légalisation. Le rapport Daalder, commandé par le gouvernement, a constaté que la majorité des femmes parquées dans les bordels à vitrine étaient toujours soumises au contrôle de proxénètes et que leur bien-être émotionnel avait chuté depuis 2001 « dans tous les aspects mesurés ». Un rapport publié par la police nationale néerlandaise a exprimé les choses encore plus fermement : « L’idée qu’un secteur d’activité propre et normal a émergé est une illusion … » Comme les Allemands, les Néerlandais proposent désormais un amendement qui pénaliserait les acheteurs de personnes prostituées non enregistrées auprès de l’État – une autre version allégée du modèle suédois. C’est cependant une indication que la notion de pénaliser l’acheteur gagne du terrain.
L’échec du modèle de la légalisation en Europe a aidé le modèle suédois à devenir le modèle nordique en 2009, lorsque la Norvège a elle aussi interdit l’achat de femmes et d’enfants pour des activités sexuelles. Un an après l’entrée en vigueur de la loi norvégienne, une enquête menée dans la commune de Bergen a estimé que le nombre de femmes dans la prostitution de rue avait diminué de 20 pour cent et que la prostitution à l’intérieur était également en baisse de 16 pour cent. Le service de police de Bergen signale que les publicités pour des activités sexuelles ont chuté de 60 pour cent. En outre, la police a efficacement contrôlé les numéros de téléphone des acheteurs qui répondent à ces publicités pour les identifier et leur intenter des poursuites. Une valeur ajoutée de cette surveillance est qu’elle a mis au jour un plus vaste réseau de groupes criminels impliqués dans la traite à des fins de prostitution et leurs liens avec d’autres groupes impliqués dans la prostitution des enfants, la pornographie et le trafic de drogue. À Oslo, la police signale également la présence de beaucoup moins d’acheteurs dans la rue.
La même année, l’Islande a adopté, comme la Norvège, une loi criminalisant l’achat de services sexuels. Plus tôt en 2004, la Finlande avait approuvé une version plus anémique du modèle nordique. Ces développements laissent le Danemark faire cavalier seul puisqu’aucune législation n’y cible la demande de prostitution.
Le succès du modèle nordique ne tient pas tellement au fait de sanctionner les hommes (les amendes sont modestes) que dans la suppression de l’invisibilité des hommes qui sont démasqués quand ils se font prendre. Cela a également pour effet de dissuader les proxénètes et les trafiquants d’ouvrir boutique dans les pays où la clientèle craint la perte de son anonymat et est en déclin.
La légalisation de la prostitution est une politique qui a échoué dans la pratique. Le vent a tourné et la politique concernant la prostitution est passée d’une tendance à la légalisation à une tendance à cibler la demande de prostitution sans pénaliser ses victimes. Les pays qui veulent être efficaces dans la lutte contre la traite plutôt que de devenir des paradis de l’exploitation sexuelle commencent à comprendre qu’ils ne peuvent pas approuver les proxénètes comme de légitimes entrepreneurs sexuels et qu’ils doivent prendre des mesures juridiques contre les acheteurs.
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Trafficking, Prostitution and the Sex Industry: The Nordic Legal ModelBy Janice Raymond
Originally published at Portside
July 20, 2010
There is no doubt that the Nordic countries lead the world on most indicators of gender equality. Gender equality experts and advocates have long pointed out that in economics, politics and social services, the Nordic countries top the charts. A less noticed equality indicator is that the Nordic countries outpace others in legal action to stem the sex trade by addressing its unnoticed perpetrators — the mainly male purchasers of women and children in prostitution.
In 1999, with the approval of over 70% of its surveyed population, Sweden passed groundbreaking legislation that criminalized the buyer of sexual services. Part of a larger Violence Against Women bill, the legislation was based on the foundation that the system of prostitution is a violation of gender equality. Sweden’s legislation officially recognizes that it is unacceptable for men to purchase women for sexual exploitation, whether masked as sexual pleasure or « sex work. » Equally important, its law acknowledges that a country cannot resolve its human trafficking problem without addressing the demand for prostitution. The law does not target the persons in prostitution.
This month, the government of Sweden published an evaluation of the law’s first ten years and how it has actually worked in practice. Compared to the report’s understated and cautious tone, the findings are strikingly positive: street prostitution has been cut in half; there is no evidence that the reduction in street prostitution has led to an increase in prostitution elsewhere, whether indoors or on the Internet; the bill provides increased services for women to exit prostitution; fewer men state that they purchase sexual services; and the ban has had a chilling effect on traffickers who find Sweden an unattractive market to sell women and children for sex. Following initial criticism of the law, police now confirm it works well and has had a deterrent effect on other organizers and promoters of prostitution. Sweden appears to be the only country in Europe where prostitution and sex trafficking has not increased.
The Swedish results should be contrasted to neighboring countries such as Denmark where there are no legal prohibitions against the purchase of persons in prostitution. Denmark has a smaller population than Sweden (roughly 5.5 million to Sweden’s 9 million), yet the scale of street prostitution in Denmark is three times higher than in Sweden.
In casting the comparison further, we should note the dismal results of the legalization model of prostitution from countries in Europe that have normalized pimping, brothels and other aspects of prostitution and the sex industry. In 2002, Germany decriminalized procuring for purposes of prostitution, widened the legal basis for establishing brothels and other prostitution businesses, lifted the prohibition against promoting prostitution and theoretically gave women the right to contracts and benefits in prostitution establishments. Five years later, a federal government evaluation of the law found that the German Prostitution Act, as it is called, has failed to improve conditions for women in the prostitution industry nor helped women to leave. It has also failed « to reduce crime in the world of prostitution. » As a result, the report stated that « prostitution should not be considered to be a reasonable means for securing one’s living. » The federal government is drafting a criminal provision to punish the clients of those forced into prostitution or who are victims of trafficking — the Swedish model lite with all its caloric value removed.
The results are equally bad in the Netherlands where prostitution and the sex industry have been legalized since 2000. Two official reports in 2007 and 2008 have soured official optimism about the Dutch legalization model. The government-commissioned Daalder Report found that the majority of women in the window brothels are still subject to pimp control and that their emotional well-being is lower than in 2001 « on all measured aspects. » The Dutch National Police Report puts it more strongly: « The idea that a clean, normal business sector has emerged is an illusion… » Like the Germans, the Dutch are now proposing an amendment that would penalize the buyers who purchase unlicensed persons in prostitution — another version of the Swedish model lite. Still, an indication that penalizing the buyer is gaining ground.
The failure of the legalization model in Europe helped the Swedish model to become the Nordic model in 2009 when Norway outlawed the purchase of women and children for sexual activities. One year after the Norwegian law came into force, a Bergen municipality survey estimated that the number of women in street prostitution had decreased by 20 percent with indoor prostitution also down by 16 percent. Bergen police report that
advertisements for sexual activities have dropped 60 percent. Also, the police have effectively monitored telephone numbers of buyers, who respond to such advertisements, in order to identify and charge them. An added value is that monitoring reveals a wider network of criminal groups involved in trafficking for prostitution and their links to others involved in child prostitution, pornography and drug trafficking. In Oslo, the police also report that there are many fewer buyers on the street.
The same year as Norway, Iceland passed a law criminalizing the purchase of a sexual service. Earlier in 2004, Finland approved a more anemic version of the Nordic model. This left Denmark as the outlier with no legislation targeting the demand for prostitution.
The success of the Nordic model is not so much in penalizing the men (the penalties are modest) as in removing the invisibility of men who are outed when they get caught. This, in turn, makes it less appealing for pimps and traffickers to set up shop in countries where the customer base fears the loss of its anonymity and is declining.
Legalization of prostitution is a failed policy in practice. The prostitution policy tide is turning from legalization of prostitution to targeting the demand for prostitution without penalizing the victims. Countries who want to be effective in the fight against trafficking and not havens of sexual exploitation are beginning to understand that they cannot sanction pimps as legitimate sexual entrepreneurs and must take legal action against the buyers.
***
Biographical Note: Janice Raymond is Professor Emerita of Women’s Studies at the University of Massachusetts, Amherst and a member of the Board of Directors of the Coalition Against Trafficking in Women (CATW).
reblogged from http://sisyphe.org/spip.php?article3941
Il y a quelques mois, je suis allée à Nantes pour un weekend, ville que je n'avais jamais visitée.
Il a malheureusement fait un temps épouvantable mais la ville mérite absolument une visite.
J'ai logé à l'hôtel Pommeraye qui est extrêmement bien situé et tout à fait charmant (à part le problème de voisins visiblement très très amoureux...). L'hôtel offre des résidences à des artistes locaux ; il tente également au maximum de réduire sa présence environnementale. Vous pouvez, si vous le souhaitez, demander un repas en room servcie à l'hôtel ; les repas sont tout à fait délicieux.
L'hôtel se trouve dans le quartier Graslin où vous pourrez voir, entre autres, le passage Pommeraye, un passage couvert créé au XIXeme siècle. Il héberge désormais des magasins dont la chocolaterie Larnicol où vous pouvez acheter des kouignettes (10 000 calories par bouchée ?).
Essayez de réserver une table à La cigale, brasserie du début du XXeme siècle, aux mirs décorés de mosaïques située sur la place Graslin.
Les rues piétonnes de Nantes du quartier Bouffay regorgent de maisons anciennes à colombages ou art déco. Dans le quartier, il faut visiter la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, cathédrale gothique qui a commencé à être érigée au XVeme siècle. Vous y verrez le tombeau et les gisants du duc François II de Bretagne et de son épouse Marguerite de Foix. Il y a également un grand orgue datant du XVIIeme siècle.
Le château des ducs de Bretagne est relativement proche de la cathédrale. La muséographie est totalement réussie et ne gêne pas la visite (je trouve que c'est souvent le cas). Le château a été totalement restauré et il accueille le musée d'histoire de la ville.
Le château actuel date du XVeme siècle et est l'oeuvre de François II, le dernier duc de la Bretagne indépendante. Les travaux sont poursuivis par sa fille la duchesse Anne de Bretagne. En 1532, la Bretagne est rattachée à la France, le château devient tout à tour le domaine breton des rois de France, puis une caserne, un arsenal militaire et une prison. Il est classé Monument historique en 1862 et vendu par l'Etat à la Ville de Nantes en 1915.
Dans le musée d'histoire, vous pourrez suivre un parcours sur l'esclavage et la traite avec par exemple un exemplaire du Code noir.
Nantes héberge également un musée des Beaux-Arts. Le musée est riche en primitifs italiens. Vous y verrez également des Greuze et des Watteau.
A côté de la gare, on trouve l'ancienne tour Lu.
L'île de Nantes bénéficie depuis quelques années d'un programme de réhabilitation extraordinaire et si l'on devait conseiller d'aller à Nantes pour une seule raison, cela serait les machines de l'île. il s'agit d'un espace créé en 2004 par François Delarozière et Pierre Orefice qui héberge des machines fantastiques mélange de Léonard de Vinci et Jules Verne. On y voit ainsi Le grand éléphant (qui circule à certaines heures et mesure 12 mètres de haut), l’Arbre aux Hérons (en construction), la galerie des machines et le carrousel des mondes marins qui est un manège.
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La sexualité. Domaine à risques.
Risque de quoi ?
D’IST ! voues diront tous les (L)GBTQIVWYZ.
Ah … heureusement, Saint préservatif est là.
De grossesse ! voues diront les féministes. Et la grossesse est un risque naturel et mortel !
Ah … heureusement, Saint préservatif est là.
Euro(Lesbo)Pride, juillet 2013. La pression virile sur l’agenda lesbien a imposé de nouveaux dieux priapiques, ici le dieu capitaliste de l’industrie du jouet sexiste.
Pourtant, le gel facilite la propagation du virus chez les femmes, non ?
Il efface définitivement la différence physiologique entre viol et sexualité en éliminant le signe social du désir féminin que constitue la lubrification …
Les femmes ont des riques d’infections multipliés par 2, 4 ou 5 par rapport aux hommes en cas de pénétration …
Pas de pilule-à-cancer pour les hommes …
Aberrant, non ?
Les féministes ne cessent de répéter que les femmes n’ont pas la maîtrise de leur sexualité.
- Ni au plan global : mythes, coutumes, directives ministérielles, savoirs institués, production pornographique
- Ni au plan local : quel homme est capable de renoncer à la pénétration le temps que sa conjointe le désire ou même pour inventer autre chose ? quelle femme est capable de croire assez en elle, en ses sensations ou ses désirs, pour imposer à son conjoint de ne pas la pénétrer ? on le sait, les hommes font pression, mettent en scène l’abandon (bouder, vanter les mérites d’autres femmes), pour finalement imposer une fellation en guise de récompense pour avoir été « compréhensifs », c’est à dire qu’ils forcent un orifice pour un autre. On le sait les femmes sont dressées à simuler, endurer la douleur, dénier leur peur, réinterpréter leurs signes physiologiques de stress [sécheresse, vaginisme, frigidité, lubrification face au danger] plutôt que simplement exprimer leur ressenti (désir et volonté). Pourquoi ? car d’une part volonté et désir ont été noyés dans un gouffre de doutes et de complexes socialement martelés, et d’autre part il leur est interdit de refuser à un homme son dû.
C’est pour cela qu’elles sont pénétrées de manière compulsive … et ce de manière de plus en plus invasive (dès 1970′ grandes campagnes successives d’imposition de la fellation puis de la sodomie puis du sadomasochisme sur fond de porno libéralisé).
C’est pour cela qu’elles tombent enceintes sans l’avoir désiré.
C’est pour cela qu’elles endurent un homme qui refuse de mettre le préservatif masculin (le petit copain trop insistant, le conjoint trop sûr de lui, le mari qui ment ouvertement).
C’est pour cela qu’elles préfèrent croire un homme dont elles se méfient (qui pilonne beaucoup d’autres femmes, maîtresses, autre épouse, femme ou enfant en prostitution, et finit par contaminer toutes ses proies).
Or que propose-t-on en guise de campagne de prévention des risques ? Un préservatif que … Monsieur doit mettre !
A qui ça bénéficie ? La pénétration en guise de sexualité de plaisir ? Qui ne prend que du plaisir ? Qui en paie le prix (en termes de risque accru de maladie, de douleur et de grossesse ?).
Dans les années 70, les femmes ont fait entendre que la sexualité des femmes est clitoridienne; et que la pénétration comporte trop de risques pour noues (avortements mortels, emprisonnement pour près de 20 ans auprès d’un homme, etc.). Pourquoi brusquement le clitoris n’est devenu qu’un bouton stimulant pour faciliter la pénétration, et la stérilisation des femmes et l’avortement, LA seule solution au risque de grossesse ?
Quel groupe, hommes ou femmes, a la main mise sur la sécurité de tous ? Quel individu, quand le seul préservatif répandu est masculin ?
Qui a le pouvoir de refuser quelque chose à l’autre dans les couples hétérosexuels ? Est-ce que nos révoltes ont eu si peu d’échos que l’on peut faire des campagnes mondiales de prévention qui suppose une capacité de négociation libre et partagée entre les partenaires ? Les hommes qui trustent la prévention semblent persister à organiser le silence et le déni autour de leurs viols de masse et leur pression à la pénétration des femmes. Ils mettent directement la vie et la sécurité des femmes dans les mains des hommes.
Pourquoi ?
Ainsi les risques de
- violation de l’intégrité physique (entre autres, viol et toute forme d’intrusion physique …)
- douleur
- violation de l’intégrité morale (humiliation, mise en scène de possession, de contrôle, d’anéantissement, de souillure)
… ça le préservatif ne peut rien !
Alors pas de campagnes de prévention …
Tant pis pour l’écrasante majorité des risques liés à la « sexualité ».
Pourquoi ?
Pourquoi il est là, le Saint préservatif, à noues protéger des risques les moins répandus, et protéger infiniment mieux les hommes que noues ?
Suffirait-il de diffuser le préservatif féminin (ce qui n’est jamais fait) ?
Et pourquoi, afin de noues décoloniser du pouvoir des hommes, et donc de la grossesse non désirée, mène-t-on des campagnes pour avorter plutôt que pour expulser la bite de notre corps ?
II- Le petit miracle en latex pour leur grand mensonge.Parce qu’il noues est interdit de dire ou même de penser que :
la première cause de violation de notre intégrité physique et morale
la première cause de douleur vaginale, anale ou d’étouffement
la première cause de grossesse non désirée
la première cause de propagation pandémique des infections
sont …….
la pénétration !
le fameux pilonnage compulsif que les hommes organisent sur noues en dépit de toutes les preuves que, chez les femmes, la sexualité est clitoridienne !
Mesdames, faut faire avec, ce sont les risques incompressibles de la « sexualité » ? mm….
Si les hommes étaient là pour noues protéger autant qu’eux, ça se saurait, il n’y aurait pas de domination. Dans un patriarcat, ce sont les hommes qui doivent être protégés, pas les femmes !
Noues, noues avons vocation à être utilisées et détruites … ne l’oublions pas, ce ne sont pas des ministères virils d’Etats patriarcaux qui vont se mobiliser à coups de campagnes et de millions pour notre bien.
C’est pour cela que, dans ces grands moments de soulèvement pour les droits des femmes, il noues est pourtant interdit de dire que :
le préservatif et l’avortement ne sont ni LA SEULE solution au risque de grossesse, ni même la plus « safe ».
Car il noues est interdit de dire que
- la pénétration chez les femmes n’est QUE reproductive
- elle n’a aucune raison d’être invasive, profonde – il suffit qu’elle soit à longueur de gland, même parfois il suffit d’une émission de sperme sur la vulve
- elle n’a aucune raison d’être orale ou anale – tout ceci n’est que mise en scène sadique, scripts que le patriarcat fabrique depuis son avènement (il y a quelques milliers d’années) pour noues mutiler, noues désespérer et noues coloniser physiquement
- les femmes, contrairement aux gays, n’ont aucun besoin de lubrifiant … à moins de ne pas être assez excitées, c’est à dire de ne pas se sentir en sécurité ou de ne pas avoir un partenaire satisfaisant !
De même, il noues est interdit de dire qu’il existe, pour noues aussi, naturellement, une sexualité sans peur du lendemain ni douleur ni sentiment d’invasion ou de perte de soi, une sexualité de pur plaisir sans contrainte ni risque de grossesse (donc de bouleversement de vie voire de mort). Le sexualité clitoridienne.
De même, ils noues est interdit de dire que les hommes transforment la maternité, pure création quasi divine, en enfer. En effet, les grossesses ne noues mèneraient pas très souvent à la mutilation (césarienne, épisiotomie, fistules) ou à la mort si les hommes n’étaient pas aux commandes de la médecine et de la reproduction.
Les « risques naturels » ici sont principalement :
- le sadisme médicalement assisté de ceux qui ont volé leur science aux sorcières après les avoir exterminées
- le productivisme libéral des industries publiques qui poussent de plus en plus d’hôpitaux à contracter les « coûts de production » (temps de soins, personnelles et lits)
- la reproduction forcée et la culture de viol, provoquant chez les femmes un stress considérable
- le pilonnage reproductif sur des jeunes filles dont le bassin n’est pas encore formé (typique des patriarcats car ils sont tous pédocriminels, à la façon occidentale [tourisme du viol] ou à la façon pater familias traditionnelle qui se marie avec sa victime de 9 ans)
- le pilonnage reproductif sur des femmes sous-nutries (typique des patriarcats, car tous ils organisent la sous-nutrition des femmes par rapport aux hommes, à la façon occidentale [régimes pour garder la forme] ou à la façon traditionnelle [tabous alimentaires pour les femmes, surtout concernant la viande et les aliments les plus riches])
- le pilonnage reproductif par un homme qui fait au moins 20 cm de plus que la future mère (car la taille du bébé sera disproportionnée par rapport à ce qu’elle fabriquerait avec un homme de sa corpulence et de sa taille).
C’est dommage de ne pouvoir dire tout cela quand on prend la parole au nom de la « réduction des risques » ….
…. car les plus gros risques – et ceux qui sont de très loin les plus fréquents (risques d’infection VIH, grossesse, grosses « à risque », violation l’intégrité physique, douleur, violation de l’intégrité morale (humiliation, mise en scène de possession, de contrôle, d’anéantissement, de souillure)) – , sont tous réductibles drastiquement par des campagnes de prévention contre …
la pénétration ! – l’invasion orale, anale ou vaginale.
Que ce soit avec des objets ou avec le pénis – arme de destruction massive de notre intégrité physique et morale.
C’est dommage aussi car c’est aberrant….
… en effet, notre sexualité est clitoridienne. C’est la seule sexualité pour noues. Et ce d’un point de vue biologique (le vagin fait partie du système reproducteur) comme d’un point de vue psychologique (aucune femme libre de créer une sexualité récréative ne choisirait une pratique qui implique le risque de la grossesse ou, pour éliminer ce risque, n’attendrait la science virile pour enfin pouvoir s’infliger une perfusion d’hormones dont on sait [trop peu] qu’elles perturbent le fonctionnement normal du corps).
C’est dommage mais c’est logique.
La fusion d’une pratique reproductrice avec la sexualité (de plaisir) n’a rien de naturel. Pure mensonge patriarcal.
Elle est due d’une part au monopole des hommes sur les savoirs institués [mythes, religion, biologie, sexologie, psychanalyse, droit, etc.]. Or chez les hommes, les organes génitaux et les organes sexuels se confondent dans le pénis.
D’autre part, les hommes ont un intérêt majeur à maintenir les femmes dans l’ignorance de leur corps et de leur sexualité, afin de pouvoir les envahir et les contrôler (Paola Tabet, 2001). Si en prime ils parviennent à noues faire croire que le plaisir auquel noues aspirons implique l’invasion, la colonisation est parfaite.
En fait, il noues est interdit de dire que le coïtarcat est une pure invention virile, rien à voir avec des nécessités biologiques, ni de reproduction ni de sexualité. Car il noues est interdit de réclamer la CESSATION SANS CONDITION DE TOUTE FORME D’INVASION PHYSIQUE PAR LES HOMMES.
Il noues est interdit de dire qu’avoir transformé la pénétration en divertissement est l’œuvre des oppresseurs, dont l’effort de civilisation consiste toujours à transformer une violence (ici risque de grossesse, de mort, de douleur, de destruction mentale) en pratique culturelle, en norme. Car noues ne devons pas contester le droit des hommes à continuer à noues civiliser à coup de trique.
Les hommes savent que sans colonisation de territoire, sans expropriation, sans politique de la terre brûlée sur laquelle nulle ne peut revenir en sécurité, sans bagne d’où nulle ne peut parler librement, il n’y a pas de contrôle efficace des populations. Par leur pénétration compulsive, violation pure, ils ont donc transformé notre corps en colonie, foyer invivable, terre brûlée et cachot.
III- Un beau mensonge libertaire pour sauver le soldat en latexLa « révolution sexuelle » est-elle l’avenir des femmes ?
Non. Les politiques de libéralisation de nos orifices pour la prédation virile ont connu à cette époque une explosion sans précédent.
La « révolution queer » paillette ?
Non plus.
Voyez plutôt.
Voici la nouvelle campagne soi-disant progressiste de nos amis pro-viol-paillette :
http://dai.ly/x119ygy
Ici s’affiche sans complexe l’ « utopie sexuelle » du « post-porn » « sex-positiv » « feminism »:
- industries des toxiques : latex, gel, alcool;
- industrie du viol : les jouets de la violation (gel, préservatif, god) ; les accessoires du sadisme sexuel (accessoires d’intrusion corporelle et mises en scènes typiques du « SM » – costume de policier, peut-être même de nazi, c’est à dire mise en scène des tortures sexuelles commises en prison politique; gants de chirurgien, c’est à dire mise en scène de la violence médicale et des tortures sexuelles qu’ont commises historiquement les médecins sur les femmes; god en forme de « sucre d’orge », qui donc met en scène la pédocriminalité … tous sont des thèmes récurrents dans les « scénarios SM »), lap dance et autre excitation au voyeurisme; pornopropagande.
- industrie de la mutilation par chirurgie : tatouages, piercing; et du fait de leur activisme pro-pornographie, mutilation sexuelle dite labioplastie et mutilation génitale dite vaginoplastie (très fréquemment imposée par les pornographes), etc.
- agenda gay : consumérisme sexuel, invasion physique et usage du gel, chosification sexuelle, érotisation de la hiérarchie sexuelle.
….
tout cela crée un univers digne des pires SF post-apocalyptiques :
- on se terre dans des caves
- en se laissant pénétrer ou en envahissant physiquement
- des personnes totalement interchangeables
- mais en ne rentrant en contact avec l’autre que par plastique interposé tant cette compulsion à l’intrusion a pourri de dangers viraux toute la population.
IV- mini conclusion
Le système sexiste a quelques priorités.
En matière de « sexualité », il doit noues abrutir à la culture de viol.
Pour cela, il doit noues faire croire que
- la pénétration
- la hiérarchie et la violence
- et le risque sanitaire (mort par grossesse, mort par maladie, souillure morale)
sont naturelles à la sexualité
Les libéraux actuels ânonnent la vieille antienne patriarcale des religieux sur la sexualité qui serait naturellement invasive et brutale pour les femmes, et synonyme de souillure. Le stigmate de la « s*** » ou de la « p*** » le dispute au risque sanitaire …
Or les IST ne sont en rien un risque « naturel ». Quand on cartographie la progression des pandémies, on voit qu’elles suivent des axes d’oppression
- sexiste (grossesses forcées, organisation du viol prostitutionnel, organisation de la prédation virile sur plusieurs épouses ou maîtresses, pédocriminalité)
- coloniale (invasion et viol de guerre, viols prostitutionnels de guerre, tourisme du viol sur femmes et fillettes, mariages forcés à l’international)
- capitaliste (plans de réajustements structurels, paupérisation des femmes par rapport aux hommes qui font qu’explosent les viols par chantage à la survie [papiers, logement, travail, nourriture, argent]).
En outre, les libéraux défoncent une porte déjà grande ouverte par la culture coïtarcale des religieux : ils prennent notre vagin pour notre sexe, « un trou fait pour la pénétration », pure projection en creux du pénis à la façon de Galien (129 – 201 ap. JC).
Pour multiplier les « trous » par où noues coloniser, ils célèbrent la fellation et la sodomie. Ils font passer la pilule du viol avec du gel. Ce déversement de décakilotonnes de lubrifiant sur les femmes vient de la culture coïtarcale des gays (qui noues a imposé la sodomie et ont totalement trusté les campagnes internationales de lutte contre le VIH, tout en pompant sans limite les énergies de leurs camarades lesbiennes) et surtout de la culture de viol des proxénètes pornographes, qui recourent au lubrifiant pour pouvoir imposer aux femmes les cadences de viol sur une journée entière et les brutalités physiques (pénétrations brutales, pénétrations avec des objets, pilonnage intensif par des hommes hypertrophiés, etc.) sans recourir trop souvent au médecin (qui anesthésie par injection sur les plateaux de tournage) ni au chirurgien (qui recoud les déchirures).
En faits, les maladies, surtout les plus graves et mortelles, noues ont été massivement inoculées par les hommes, car ils sont les plus grands pénétrateurs compulsifs au monde et ils sont responsables et coupables des inégalités dans ce monde.
Et les gays ont recolonisé les utopies lesbiennes, en leurs imposant leur agenda de pilonneurs compulsifs et leurs techniques d’invasion sexuelle : culture du god et du gel pour leur sodomie compulsive, jeux macabres d’humiliation et de mise en danger (backrooms, SM cuir, etc.).
Une seule solution, autre chose ! D’urgence !
Deux investigations à l’honneur.
I- Le travail d’artiste de Bettina Filtner II- Le remarquable travail de mémoire et de dénonciation de : http://the-invisible-men.tumblr.com/> « Pour la punir de sa mauvaise humeur je lui en ai fait voir de toutes les couleurs, c’était du hard non stop [...] je ne la recommande pas »
> « Elle se plaignait tout le temps, soi-disant qu’elle avait mal [...] mauvaise attitude, un gâchis d’argent »
> « C’est chouette de voir les filles travailler dur ; de les faire pomper comme les putes pas cher qu’elles sont. Super rapport qualité/prix »
> « MON ARGENT DUREMENT GAGNÉ EST GASPILLÉ ! avec cette conne qui fait même pas semblant et qui veut pas sucer sans capote ».
> « Normalement quand un endroit me propose un massage oriental j’attends qu’il y ait aussi des extras »
> « Elle était sur ses gardes comme si c’était dangereux et qu’il fallait qu’elle puisse s’échapper. Cette attitude sur la défensive m’a refroidi »
> « J’ai baisé sa bouche aussi fort que je pouvais en attrapant sa tête et en la secouant. J’ai jouis si profond dans sa gorge qu’elle s’est étouffée. [...] Cette fille ne refuse rien, soyez vraiment sympas avec elle les mecs »
> « Elle est si petite que, des salops qui la baisent si fort, ça déchire son col de l’utérus. Donc elle me dit qu’elle préfère l’anal : intéressant! »
> « Elle a pas fait d’effort pour montrer qu’elle aimait. Je lui ai dit de rembourser [...] elle s’est énervée, a claqué la porte. Bizarre pour une Thaï »
> « Elle m’a offert une masturbation mais a fait attention de ne pas mettre mon foutre sur son corps [...] Passe merdique »
About Men’s Word on prostitution …
(work in progress … )
Christian, 23, forwarding merchant, single
« Why I pay for sex?
No, man, you do not “pay for sex”,
you rape and then you pay your crime :
whitening of a crime and pure sadism.
« Women are often a pain in the ass.
« They stress me when I haven’t got enough time for them.
Oh, poor capricious despot,
you do not have time for her “consent” … even less for her “desire”…
« If I want to fuck I go here – and I leave. That’s it. A girlfriend often bores me after a short time.
Capricious Despot said :
« Oh, these boring humans who want something I don’t want to give them:
human relation, presence, even love!
I want something cool, I refuse any warmth … too alive, not under control
« And to pay for sex has that certain something.
You own the woman.
You can do want you want with her ».
That is power.
No comment … … …
I come to the brothel every six weeks. I like it a bit harder no vanilla sex.
Capricious Despot said :
« Yeah….. I love when it hurts, something cool, cold, why not brutal,
in order to teach you a few simple things about male supremacy:
Your pain is my pleasure
Your humiliation is my triumph
Your disgusts arouses me
And because your powerlessness is eroticized as femininity
I love being a Man
A real man ».
************
Dung, 28, junior manager of a restaurant, single
“A date means a lot of stress and time.
Yes, all this waste of time and energy
to build a relation with another human …
fortunately, with women, it’s easy
I know all the tricks to create traumatic-bonding
smile, words, muscles, etc.
But here, they are just useless
Money and men around her are enough to trap her.
“In a brothel everything is more relaxed no lies and no illusions.
I can speak honestly”
Capricious Despot is direct –
He would say “honest” –
because he has to be productive.
Always remember men’s motto :
I can’t lose time or energy
to be human with subhuman beings
I have to be a Man with women
time is rape-affair
energy is power over them.
“I don’t hurt anybody. I like women with black hair and brown eyes but no Asian women. I don’t like them at all. There must be a kind of sympathy between me and the woman then she also likes it.”
Capricious Despot said:
“I’m racist
against my own people –
but women are never part of it.
I don’t give a damn about what she likes
Because, when I like her, she also like it
… you know, sympathy is something important for me …
“Sometimes they look at their watch when you enter the room then you are often fed up.”
Capricious Despot said
“Oh I can’t bear this subhuman being
I come here to rape and humiliate her
but she doesn’t smile !
How dare you ? I pay for your smile!
I want you to believe that you really want your own destruction
And I pay men’s system
to be a god and a saintly devil
You must give me proofs of that!”
************
Kai, 49, bank employee, divorced, 2 children
“Why I go the brothel? I would never get women like these here.
Yes, prostitution is such a miracle !
If you are old
you get deprived children and young women
if you are ugly
you get cheerful thin starved women
If you are a poor worker
You get poorer women –
Remember, male supremacy has one economic rule:
the poorest man has always enough money or resource
to rape a women
that’s why men keep women poorer than them –
If you come from an oppressed community
You can take your revenge over oppressor’s women –
Remember, rape-trade has two colonial logics:
1) Men rape all women, and share them to all men :
between men, they create fraternity or solve hostility;
against women, they set up terror:
they “protect” a few of them, to create Stockholm syndrome and traumatic-bonding
and they destroy all the others, by colonial revenge or male sexual colonization.
2) No man can be treated like a woman
So no colonized “people” (men) can be destroyed as much as women are colonized by their masters.
“And I can overstep the limits here.
Those terrible limits to men’s violence fantasy
set up by men’s violence laws
“For example anal intercourse »
mmm… this deep invasion
this painful punishment
for being a woman
in a millenary world where the masters reign supreme over us with their scepter
“I wouldn’t have the heart to ask a normal woman to do it. »
Capricious Despot said
“Yeh, I know it’s a painful pounding
a pure humiliation
As a man, I wouldn’t bear this
But I ask only women to endure it
Some of them, probably prudish
refuse it, I wonder why
Fortunately, prostitution exists, and creates the “prostitute”,
this abnormal human who accepts normal acts”.
“Costs 100 Euros extra”.
The difference between straight rape and overstepped rape
is 100 Euros
“Since three years I have sex with the same woman twice a month”.
Capricious Despot said
“I’m a real Man
for years, I treat a human like three holes, a prepunched target …
I love talking to a woman who agrees with me
because I have the money she needs or I can punish her”.
Il faut que je vous explique le contexte de ce billet qui risque de vous surprendre. J'ai été élevée par des parents considérant qu'il était inutile de m'apprendre une quelconque tâche ménagère car il valait mieux que j'étudie. Avec le recul, c'est très louable mais un peu idiot ; tout humain, quel que soit son genre, doit être indépendant et savoir se débrouiller par lui même.
Il y a quelques mois, via des liens twitter, je suis tombée sur un blog proposant des méthodes de rangement et d'organisation. Après m'être copieusement moquée, je me suis penchée sur le sujet, un peu fascinée. J'ai ainsi découvert une méthode d'organisation des repas dont je vais vous parler ; rien de bien révolutionnaire, vous le verrez, si vous êtes déjà organisé- mais cela m'a changé la vie. Ce billet s'adresse donc aux gens désorganisés et qui voudraient bien changer car ils en ont marre de bouffer n'importe quoi/dépenser plein de sous en bouffe. Vous rentrez du boulot crevé en vous arrêtant à l'arrache au supermarché du coin en vous demandant bien ce que vous avez dans le frigo ? Vous achetez une bouteille d'huile car vous avez envie d'une salade alors qu'il y en a déjà 5 chez vous ? Vous arrivez chez vous et découvrez qu'il y a l'équivalent de 3 repas à manger en urgence car tout va être périmé ? Ce post va peut-être vous aider.
Salade Toscane de Bikini et Gourmandise
L'idée de programmer des repas peut également être utile pour les gens souffrant de désordres alimentaires ; si vous savez ce que vous allez manger, au moment où vous allez les manger, vous pourrez peut-être éviter certaines compulsions.
Faisons d'abord un constat simple ; la majeure partie d'entre nous mange souvent la même chose. Si vous réfléchissez, il y a souvent des plats que vous refaites, car vous les réussissez ou les appréciez tout simplement. L'idée est donc déjà de déterminer quels sont ces plats. Par exemple, je mange souvent du risotto, des brochettes de poulet ou des bruschetta. Vos plats peuvent être très simples (jambon, coquillettes ! ) ; l'idéal est de simplement établir ce que vous allez faire.
Ensuite vous allez établir des menus pour 15 jours en incluant les soirées où vous ne serez pas chez vous et qu'un plat peut être mangé sur plusieurs repas. Si vous n'avez jamais cuisiné, que vous voulez vous y mettre, il est à mon sens inutile de prévoir 7 plats élaborés. Commencez par un ou deux et le reste du temps faites des choses très simples.
Une fois ce menu établi pour 15 jours, vous allez le répéter pendant toute la saison. Il est complètement inutile de penser des menus sur un grand nombre de semaines, deux sont largement suffisantes. Vous pouvez, si vous avez en plus envie d'apprendre de nouveaux plats, introduire dans le menu des nouveaux plats à cuisiner. Par exemple, moi j'ai décidé de tester deux nouveaux plats chaque semaine.
Une fois ceci établi, vous allez faire votre liste de courses selon deux critères : ce que vous devez avoir en permanence chez vous (de type huile, vinaigre etc) et les produits pour vos plats. Vous allez faire vos courses et vous vous tenez à votre liste.
Venons en maintenant à la préparation des dits plats. J'ai cherché un créneau horaire où je suis normalement chez moi à ne rien foutre (chez moi c'est le dimanche soir) et je vais donc préparer ce que je peux à l'avance (couper les légumes, les faire cuire etc). On sait très bien (enfin moi en tout cas) que le soir, j'ai tout sauf envie de faire à manger. Même couper des légumes va me gonfler prodigieusement et je vais me jeter sur un truc qui traine (des chips donc). Si vous avez préparé à l'avance au maximum, vous allez pallier ce problème.
Pourquoi cette organisation :
- éviter de claquer du fric à tort et à travers parce qu'on ne sait pas quoi manger
- se jeter sur ce qui passe parce qu'on ne sait pas quoi manger
- gagner du temps
- mieux manger
"Mais pourquoi elle parle orga ménagère sur un blog féministe ?
" tu as déjà milité le ventre vide toi ?
Je sais que de nombreuses personnes se sont montrées intéressées sur twitter par ce billet, pour en parler et surtout conseiller les autres. Ne vous gênez donc surtout pas pour proposer votre propre méthode !
Je rajoute en illustration des photos de salades prises cà et là. En été, je ne mange que cela et j'ai tenté de compiler des idées de salades originales.
Edit ; le blog de Lousia, Cooking cocotte qui commente et où vous trouverez des recettes. J'en profite pour vous dire que j'ai mis à jour ma blogroll, jetez-y un oeil.
Je rajoute ce lien donné en commentaire et vous incite fortement à lire les coms où il y a beaucoup d'astuces présentées.
Tweettexte : Kaitlyn Newton
rape apologist talking point FAQ.
Q: « what is rape culture? I’VE never heard of it! »
A: rape culture is when women live in fear of being raped or assaulted by men, experience these assaults, and still accept the myth that violence against women is « rare » in order to keep men happy.
Q: « what about false accusations? »
A: what about gamma ray bursts? what about widespread acid rain? what about yellow fever? aren’t things that affect virtually nobody just as important as things that ruin millions of lives?!
Q: « I understand what you say, and i would agree if … but dammit, why are you so agressive ? » // « why do you hate men so much? »
A: why are you substituting the word rapist with man?
Q: « it’s just a joke. get over it, men aren’t going to go out and rape women because of sexist jokes. »
A: false. there are numerous studies showing that this is not the truth. exposure to sexist « jokes », misogyny in the media, and anti-woman attitudes makes men feel more comfortable blaming women for rape.
Q: « telling men not to rape women isn’t going to stop anything. women need to learn self defense, and take precautions wherever they go. »
A: learning self defense doesn’t prevent men from making the conscious decision to rape, rapists are perfectly capable of researching women’s self defense, and targeting men has already been shown to work. rape is about control, and so is placing the responsibility to prevent it on women.
STOP MAINSPLAINING
Bettina Flitner photographed for 10 days in the brothel « Paradise » in Stuttgart/ Germany. The men, between 21 and 73 answered – and posed for the photos on the beds.
http://www.bettinaflitner.de/freier.html?&L=1
« Why I pay for sex? Women are often a pain in the ass.
They stress me when I haven t got enough time for them.
If I want to fuck I go here – and I leave. That s it. A girlfriend
often bores me after a short time. And to pay for sex has that
certain something. You own the woman. You can do want you
want with her. That is power. My last time? I come to the brothel every six weeks. Sometimes I have sex with the same woman sometimes with another. I like it a bit harder no vanilla sex. »
…………………………Christian, 23, forwarding merchant, single« My first time in a brothel was four years ago. A date means
a lot of stress and time. In a brothel everything is more
relaxed no lies and no illusions. I can speak honestly I am
single and I don t hurt anybody. I like women with black hair
and brown eyes but no Asian women. I don’t like them at all.
There must be a kind of sympathy between me and the woman
then she also likes it. Sometimes they look at their watch when
you enter the room then you are often fed up. »
…………………..Dung, 28, junior manager of a restaurant, single« I need much sex. It excites me to have always new women.
I also go to swingers clubs. But there are often old and ugly
women. Sometimes I book a woman from an escort agency.
My type? Black or pale skin. Mulatto or from Latvia. No silicone
breasts and no injected lips. I don t like women who are too
professional I prefer the ones who make it only sometimes.
My last time is one week ago. She said that is was the best
sex ever. 50 Euros. Business as usual. The price-performance
ratio is good here. »
…………………………Guenther, 55, divorced, pub owner, 1 son« I am to shy to make a move towards women. I am working
at home and I don’t go out often. Sure that’s an imaginary
world here. The men strive for an illusion me too. Sometimes
after the sex the women here say I love you that is only
customer loyalty. Two times I fell in love with a prostitute.
I wanted to be a samaritan who helps her to get out of here.
That is over I don’t fall in love anymore. Now I am always here
because of one woman. We match perfectly at least in bed.
I don’t know anything about her. »
…………………………..Ingo, 43, tax accountant assistant, single« You do it once. Twice. And then you are used to it. Normally
I have to invite a pretty woman twice for dinner costs 100
Euros and then it probably doesn t work. Here it works always.
I like women from southern countries – from Spain Italy the
Dominican Republic. I also had sex with a Colombian several
times a beautiful woman well-built. She was very passionate
or she was a good actress but she suddenly disappeared.
What a pity. »
……………………………………..Iwan, 65, motor mechanic, single« Ten years ago I woke up at night and couldn’t get up.
My heart ached the doctor on call came intensive care unit.
At that time I thought that my life can be over tomorrow.
I go the brothel once a week. Since three months I have
always sex with the same woman. Today I spent two hours
with her. The truth is if I go to a club I don’t like the normal
women any longer. The bodies. Here they wear size 34 or 36. »
…………………………Joachim, 58, engineer, separated, 1 daughter« Why I go the brothel? I would never get women like these
here. And I can overstep the limits here. For example anal
intercourse I wouldn’t have the heart to ask a normal woman
to do it. Costs 100 Euros extra. I don’t like the very young
and very thin girls. They can have normal breast and a little
belly a womanly shape. Since three years I have sex with
the same woman twice a month. My last time? Last week. »
…………………………Kai, 49, bank employee, divorced, 2 children« I was 17 when I went to a brothel for the first time. With my
first self earned money. To go to such a club is the pure
relaxation for me. No chitchat, the girls are clever and prepared
for your preferences. That can become an addiction. I had a
girlfriend for 4 years but it always comes to light and then it
is over. Now my visit is job-related. With a friend I develop
an internet platform for client alibis where men can buy alibis
traffic accident hospital – everything is possible. »
………………………………………Ralf, 28, computer scientist, single
see also
Je suis allée ce samedi à la ferme de Gally et je me dépêche de vous en parler afin d'inciter les franciliens et parisiens (munis d'un véhicule néanmoins) à y aller.
La ferme de Gally est à Saint-Cyr l'école dans le 78. Elle est composée de plusieurs corps de bâtiment et champs où vous pouvez pratiquer différentes activités.
Nous y sommes avant tout aller pour ramasser des fruits, des légumes et des fleurs.
Cela devait faire 25 ans que je n'avais pas déterré des patates ; j'étais enchantée.
Qu'y cueillir ?
En vrac ; des courgettes, des FLEURS DE COURGETTES, des pâtissons, des concombres, de tomates, du fenouil, de la salade, des pommes de terre, des cerises, de groseilles (partout, des champs entiers), des cassis, des myrtilles, des framboises et des fleurs.
C'est l'occasion de ne pas trop tarder car vous aurez un choix énorme de fruits et légumes.
Comment on s'y prend ?
Vous arrivez avec de bonnes chaussures, un chapeau, des tupperwares et sacs en plastiques (vous pouvez en acheter sur place mais c'est un peu idiot). Vous pourrez louer un sécateur pour 5 euros. Une fois arrivé, vous prenez une brouette et c'est parti ; vous circulez à travers les champs et ramassez ce que vous voulez en respectant les conditions de cueillette. A la fin, on pèse ce que vous avez achetez (les prix sont précisés devant chaque parcelle) et vous partez.
(oui je me suis un tout petit peu lâchée sur les fleurs)
Un kilomètre avant, il y a des corps de bâtiment avec un magasin, une ferme pédagogique (je ne l'ai pas visitée mais j'y retournerai), des labyrinthes végétaux et un café. Après la cueillette, je vous conseille fortement d'aller au café tester leurs œufs coques (et leur tarte au citron meringuée :p ) .
Si vous avez des enfants - même petits (vous les trimbalerez en brouette) - c'est une activité idéale à faire ; il y avait énormément d'enfants là-bas qui avaient tous l'air enchantés. Pour les adultes, c'est honnêtement très sympa de ramasser ses propres fruits et légumes.
Vous avez ici les ateliers pour enfants.
TweetLe petit copain …
ou le syndrome des boules de cristal
Le petit copain encore …
N’ayant pas trouvé de photo d’homme tenant sa femme par le cou comme une bicyclette noues noues contenterons d’une photo du syndrome de la clé de bras.
L’ »inconnu » …
Florence, 1951, par Ruth Orkin. Harcèlement de rue.
Le « Libérateur » …
Times Square, agression sexuelle, photo volée par Alfred Eisenstaedt. Au début la victime tente de se dégager, puis, face à la poigne de fer de l’agresseur et vu le contexte d’impunité, elle (s’) abandonne.
N’importe quel maton …
Police et passant, même combat contre les suffragistes : lynchage et viols
Le « frère » …
Place Tahrir, lynchage sexiste de Marian Abd Elmassih
Le mari …
Charles Saatchi agresse au restaurant sa femme, Nigella Lawson. Il demande actuellement le divorce car elle n’a pas voulu démentir les rumeurs de violences.
Le thème et des éléments de cet article ont été repris de l’article de Sandrine70.
_____
Vous voulez savoir pourquoi nous, femmes, sommes en rage ? Vous voulez savoir pourquoi les personnes noires, aux Etat-Unis, sont en rage ?
C’est très simple. Parce que Pas de justice, pas de paix.
Pour comprendre, il faut mettre en parallèle les trois affaires judiciaires qui viennent de se clore :
-la première : George Zimmermann, veilleur de nuit (métis hispanique, donc représentant d’un côté « le blanc armé qui défend ses biens » et de l’autre le bouc émissaire idéal pour diviser les communautés opprimées) tire sur un jeune noir de 17 ans non armé et le tue. Durant le procès, la témoin n°9 a dénoncé des faits d’agressions sexuelles (baisers forcés) et de viol (doigts dans le vagin) durant 10 ans, quand elle avait 6 ans et Zimmermann 8. Il se défend en disant qu’il a eu peur pour sa vie. Il est acquitté.
- la deuxième : Ezekiel Gilbert a tué d’une balle dans la nuque la femme qu’il voulait violer toute une nuit pour de l’argent, mais qui a tenté de s’enfuir avant avec les 150 $. Il a été acquitté. La légitime défense a été retenue.
-la troisième : Marissa Alexander, jeune femme noire qui a une ordonnance d’éloignement pour la protéger de la violence de son mari, tire des coups en l’air pour échapper à ses coups. Elle ne l’a ni tué ni blessé. Elle est condamnée à 20 ans de prison.
http://justiceformarissa.blogspot.fr/
Alors le message ici est très clair.
Un homme qui tue un jeune homme noir, est blanchi. Un homme qui allait frapper une femme, restée la sienne malgré l’ordonnance d’éloignement, est protégé et vengé. Un homme qui a payé pour une nuit de viols et dont la victime s’est enfuie est traité en client volé et acquitté pour un meurtre.
Les hommes en tant que dominants, organisateurs et bénéficiaires des institutions, défendent leurs privilèges. Tout homme qui incarne leurs intérêts de classe dominante (rapacité sexuelle, rapacité économique, rapacité colonisatrice) est blanchi de ses crimes et protégé dans ses intérêts. Tout homme est un soldat Ryan à sauver, soit par la complicité étendue des hommes qui forme une caisson insonorisé pour chacune de leurs violences contre noues, soit, en dernière instance, par une de leurs institutions, toutes patriarcales.
L’ordre social (qui n’est pas celui du plus grand nombre mais de ceux qui comptent) n’est menacé que quand est menacé cet équilibre d’intérêts individuels et collectifs des hommes.
Certes, tous les jeunes noirs sont en danger d’être tués (ils savent qu’on peut leur tirer dessus pour rien) et toutes les femmes noires savent qu’elles sont en danger d’être violées, mais ici l’ordre social n’est pas en danger, au contraire.
Bertrand Cantat a fait 4 ans de prison pour avoir tué de dizaines de coups de poings Marie Trintignant. Il n’a encore rien pris pour avoir persécuté et battu son autre femme, Kristina Rady, jusqu’à ce qu’elle se suicide en 2010**. Par contre, le film Sin by Silence le montre, les femmes victimes de violences conjugales qui finissent par tuer leur bourreau pour sauver leur vie, elles, sont condamnées à des peines situées entre 15 ans et 30 ans, certaines à perpétuité.
En fait, quand seule la femme est en danger, il n’y a pas mort d’homme. Mais dès qu’elle empêche un homme d’user de ses droits sur elle, alors l’ordre social patriarcal est menacé. En effet, imaginez que d’autres femmes suivent son exemple et parviennent ainsi à échapper à leur bourreau ou à leur violeur ? Le système des hommes et leurs vies de parasites sexistes s’effondreraient.
Dans la série des crimes d’hommes blanchis par le système judiciaire des hommes, il y a aussi les crimes des prostivioleurs et des proxotueurs : le système prostitueur, ce crime contre l’humanité organisé mondialement, est protégé au nom de la liberté sexuelle ou de la vie privée, seules ses franges mafieuses sont (officiellement) dénoncées … les viols aggravés (avec arme, sur mineure, avec actes de torture et de barbarie) sont jetés dans les oubliettes des faits divers et les affaires « de mœurs » … Pourquoi? Car le système viril repose sur une guerre à deux fronts, guerre économique et guerre sexuelle; et la prostitution en est la fusion parfaite, comme l’analyse Andrea Dworkin. En protéger la légitimité et l’expansion est une priorité pour la classe des hommes.
Il n’y a pas de justice, il n’y a que leurs institutions qui protègent leurs privilèges d’oppresseurs. C’est insupportable.
6 mois avant son suicide, Kristina Rady, en larmes, appelle ses parents, à Budapest. Ils ne sont pas là, elle laisse un message en hongrois qui dure sept minutes et trente-trois secondes…
« Hélas, je n’ai pas grand-chose de bon à vous offrir, et pourtant il aurait semblé que quelque chose de très bon m’arrive, mais en l’espace de quelques secondes Bertrand l’a empêché et l’a transformé en un vrai cauchemar qu’il appelle amour. Et j’en suis maintenant au point – alors que j’avais du travail pour tout ce mois-ci, ce qu’il ne supporte pas – qu’hier j’ai failli y laisser une dent, tellement cette chose que je ne sais comment nommer ne va pas du tout [mot inaudible], mon téléphone, mes lunettes, il m’a jeté quelque chose, de telle façon que mon coude est complètement tuméfié et malheureusement un cartilage s’est même cassé, mais ça n’a pas d’importance tant que je pourrai encore en parler. »
***
Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, déclara au sujet du congé paternel, dans une interview accordée au Journal des femmes :
"Et c'est à ce moment que l'on aurait le plus besoin des pères, notamment parce qu'ils sont une figure d'autorité."
et
"Pensez-vous que le plus grand nombre sont les pères qui ont envie de changer des couches ?"
ainsi que
"il faut certes inciter les pères à prendre un congé mais ils le prendront d'autant plus volontiers avec un enfant un peu plus âgé, et cela sera socialement mieux vécu par les entreprises de voir les pères s'impliquer dans des problèmes un peu plus compliqués."
A l'heure actuelle, 80% des travaux ménagers au sein d'un couple hétérosexuel - qui impliquent les soins aux enfants (mais peuvent inclure également dans certains cas l'aide gratuite au conjoint dans le cadre de son travail - sont exercés par les femmes.
Il a fallu attendre les années 70, et les mouvements féministes, pour comprendre que ce travail en était un : les tâches ménagères étaient auparavant dans un entre-deux, ni un travail, ni un loisir, dont on ne saurait pas quoi penser ; sinon qu'il est facultatif... surtout pour les hommes. Les tâches ménagères sont donc bien comprises comme un travail même si l'on tend à éviter de se demander comment un travail peut être gratuit sauf à comprendre que le patriarcat fait qu'une classe - les hommes - s'attribue le corps et le travail d'une autre classe, celle des femmes.
Comme le postule Christine Delphy, le travail ménager profite avant tout à la classe des hommes : "le travail ménager n'est pas une somme de relations individuelles, mais l'effet d'un mode de production, le mode de production patriarcal ou domestique" où le chef de famille bénéficie du travail gratuit des autres membres de la famille.
L'état lui même aide à l'assistanat des hommes en palliant leur désengagement par la création de crèches. La crèche, vendue comme une avancée pour les femmes, est surtout un moyen d'encourager l'inertie masculine. Quand un service remplace en argent ou en nature le travail que devrait faire les hommes, alors ces services ne sont pas aux bénéfice des femmes. Delphy "les femmes paient donc doublement sinon triplement ces prestations et services : elles paient la part non subventionnée (des crèches par exemple), elles paient en travail ménager et elles paient en discrimination sur le marché du travail". Il ne s'agit évidemment pas de supprimer les crèches et autres aides, mais de comprendre qu'elles ne sont pas un cadeau aux femmes mais bien aux hommes. Je cite Delphy "Pour éclaircir ce point, une illustration. Admettons qu'un enfant consomme 100 heures de travail : 50 «ménager» (réalisé à la maison), et 50 «socialisé» (crèche). De ces 50 «socialisé», les parents paient la moitié: le coût est de 25. Le couple parental assume donc conjointement 75 de la totalité du travail nécessaire. Mais comment ? Chaque parent devrait contribuer à hauteur de 37,5. Des 50 «maison», la femme réalise 40 et l'homme 10. Même si on admet que les deux contribuent également (ce qui n'est pas le cas) à la moitié payante du 50 «socialisé», la part totale de la femme est de: 40+12,5, soit 52,5 o/o du total ; la part de l'homme est de 10+12,5 : 22,5% du total; la part de l'État - donc des contribuables - est de 25%, et elle ne bénéficie en aucune façon à la femme, mais va entièrement à l'homme, dont elle compense - et encore pas entièrement dans cet exemple - le déficit de travail ménager." Delphy souligne au passage qu'en ex RDA, où les enfants avaient tous une place en crèche, n'a rien changé aux problèmes des femmes ; elles travaillaient, s'occupaient du ménage et des enfants.
Delphy propose donc une chose assez simple : "Pour les couples déjà cohabitants, une nouvelle règle pourrait s'énoncer ainsi : si les hommes ne veulent pas faire leur part du travail ménager, alors il faut qu'ils la paient, au lieu que ce soit le reste de la société qui la paie".
Avec les travaux de Cécile Brousse, on constate que la cohabitation hétérosexuelle provoque un surcroît de travail pour les femme et un allègement du travail pour les hommes. Alors que célibataires, les hommes consacraient 2h13 mn par jour aux tâches ménagères, ils en consacrent une heure de moins en couple. Dans un couple sans enfants, une femme passe 3h15mn aux travaux ménagers, un homme 1h15mn. Quand il y a des enfants, la part de l'homme reste la même, celle de la femme augmente sans cesse.
Dans cet article, la journaliste Charlotte Pudlowski parle de "servitude volontaire" en rappelant les propos de Pécresse. C'est oublier, comme le rappelle Delphy, que devenir mère est un statut social important dans le patriarcat mais qui est sans cesse mitigé par le soupçon d'être une mauvaise mère. Faire pression sur le conjoint "pour qu'il aide" reste entaché de l'idée que les femmes qui pratiquent cette pression ne sont pas des bonnes mères et veulent abandonner leurs enfants. C'est également oublier, qu'on consent à la servitude quand on a conscience de la servitude (et qu'elle n'est donc pas vendue comme un statut social valorisant comme celui d'être "une bonne mère") et qu'on a d'autres solutions que cette servitude mais qu'on la choisit délibérément (en l'absence d'investissement des pères, il n'y a simplement pas de choix). Pécresse cède parce qu'elle pense qu'il n'y a pas le choix ; on peut la comprendre dans la mesure, où depuis 50 ans, aucune réelle avancée dans le partage des tâches ménagères n'a été fait grâce à la formidable inertie masculine qui entend bien que les femmes en fassent moins mais ne veut surtout pas en faire davantage. Elle a parfaitement perçu la totale résistance masculine en matière de travaux ménagers et de soins aux enfants ; et si ses conclusions ne sont pas les miennes, elle n'a pas tort de considérer que la proposition socialiste est au mieux naïve, au pire, un nouveau moyen d'exploiter les femmes sans désormais les rémunérer.
Les femmes elles mêmes - et Pécresse nous le montre ici - sont habituées à penser que le temps de leur conjoint est plus précieux que le leur (et la société elle même le leur confirme puisqu'ils sont mieux payés à tâche égale). L'on ne questionne pas l'"envie" des femmes à changer des couches tant il n'en est pas question ; elles sont là, elles sont censées le faire comme elles sont censées nettoyer, élever, nourrir, balayer, laver ou essuyer. Comme le dit Guillaumin "Chacune de nos actions, chacune des actions que nous engageons dans un rapport social déterminé (parler, faire la lessive, faire la cuisine, soigner, faire des enfants, etc.) qui est un rapport de classe, celui qui nous impose les modalités et la forme de notre vie, on l'attribue à une nature qui serait à l'intérieur de nous, et qui - hors de toute relation - nous pousserait à faire tout cela parce que nous serions programmées pour que nous serions «faites pour cela», que visiblement nous le «ferions mieux» que quiconque. Ce que d'ailleurs nous sommes prêtes à croire lorsque nous sommes confrontées à la fabuleuse résistance de l'autre classe en face de ces actes tels que nettoyer, se charger réellement des enfants (et non les mener faire un petit tour festif ou avoir avec eux «une grande conversation sérieuse»), se charger réellement de la nourriture (tous les jours et dans le détail), et ne parlons même pas de la lessive, du repassage, du rangement, etc. (qu'un solide adulte homme laisse faire sans remords à un enfant de dix ans pourvu qu'il soit de sexe féminin) tous domaines où les coopérations connues et constatées approchent de zéro".
Comme beaucoup de femmes - parce qu'on les a éduquées à penser ainsi - Pécresse questionne les envies des hommes, leurs désirs, leur manque de temps à. Ont-ils envie de changer des couches, ont-ils envie de faire des tâches "peu compliquées", ont-ils envie, ont-ils envie.
Personne ne se pose sérieusement la question - et une femme moins que tout autre tant elle est conditionnée à penser que son travail, ses loisirs, sa vie a moins de valeur, d'importance que celle d'un homme - de penser que les femmes n'en ont peut-être pas envie non plus. Et que, jamais la question de l'envie ne s'est d'ailleurs posée dans les tâches dévolues aux femmes, car on sait bien qu'au fond personne n'a envie de toucher des couches malodorantes. Ne pas se poser la question et rester sur un non dit, où les choses fonctionneraient quasi naturellement, un statu-quo où les femmes continueraient à faire ce qui ne serait ni un travail, ni un loisir, parce que cela serait au fond dans la logique des choses.
Il faudra bien un jour se dire que, si les femmes n'ont pas assez c'est que les hommes ont trop et qu'ils vont devoir lâcher. Que l'égalité ne se passera pas par la magie de gamins qui se changeraient tout seuls car les femmes ne le font plus mais les pères pas davantage. L'égalité passera aussi et avant tout par la renonciation des hommes à leurs privilèges qui impliquent l'appropriation du travail des femmes.
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Les appels saisonniers aux régimes n’ont qu’un but : détruire les femmes.
* Destruction physique.
Souvent dramatique : une sous-nutrition que l’on retrouve dans tous les patriarcats (cf. Paola TABET, La construction sociale de l’inégalité des sexes; ou Elena GIANINI BELOTTI : Du côté des petites filles). Imposée par des méthodes masculines adaptées, chaque fois, à la culture. Par exemple, dans une culture de l’ « individu libre de ses choix », les hommes fabriquent une propagande multimillionnaire (les secteurs médias & beauté sont trustés par les hommes) pour expliquer aux femmes qu’elles sont libres de faire le choix entre
1) être imbaisable (par eux) car capitonnée, difforme, vieillissante, boutonneuse, à problèmes, bref, défectueuse par nature
ou
2) être regardable voire bandante car affamée, squelettique, au regard vague et à la bouche ouverte comme absente ou morte, jeune, imberbe … bref, fragile voire cadavérique et immature donc utilisable, manipulable et jetable.
* Destruction mentale.
Les femmes sont bombardées d’injonctions et d’insultes – feuilletez un magazine et repérez le nombre de fois où ils noues dénigrent ou affichent leur dégoût pour notre corps, photos en gros plan à l’appui. Et en même temps ces injonctions sont totalement contradictoires. Résultat, les femmes sont obnubilées par ça mais elles ne peuvent rien faire pour y remédier.
Les hommes, par leur propagande médiatique, faite de promesses publicitaires et de mensonges d’experts** (en dermatologie, en psychologie, en sexologie, en nutrition, etc.), parviennent à créer chez noues un sentiment presque indéracinable d’ »imperfection ». Non pas de celle que ne peuvent souffrir les dieux. Non. « Imparfaite » au sens de « défectueuse ». De ce défaut de fabrication propre aux stigmatisé-e-s. Noues noues percevons insuffisantes, illégitimes, inabouties, de trop ou jamais assez … Ce fond d’insécurité est fait de dévalorisation et de haine, et il est la conséquence normale d’un stigmate, celui de naître femme dans un monde fait par et pour les hommes.
Mise au régime des opprimées, victoire totale des dominants :
1) affaiblissement physique, fatigabilité, maladies chroniques (ostéoporose, anémie, etc.). Cela leur permet de noues utiliser au long court car noues sommes plus épuisées qu’eux (en dehors même de la surexploitation qu’ils noues imposent). Mais surtout, en cas de rapport de force (au plan du boulot ou plan conjugal ou au plan sexuel) ils s’assurent d’avoir le dessus (car eux pendant ce temps là, ils font du sport … de combat, ils mangent à l’aise balaise … des protéines).
2) dissociation psychique, avec auto-détestation, auto-observation permanente, insécurité profonde, rupture du circuit du plaisir et du désir et confusion morbide des besoins vitaux avec le sentiment de faute, ce qui détruit notre capacité à savoir intuitivement ce qui est bon pour noues et à agir en conséquence … bref, tout cela prépare un terrain idéal pour les violences masculines, en particulier sexuelles :
…. les femmes supportent les agressions de rue ou le harcèlement sur le lieu de travail nommées « drague » parce qu’elles se sentent reconnues, elles y trouvent une consolation voire une réhabilitation pour leur effort titanesque de masquer – ou pour les plus optimistes « réparer » - les défauts profonds de leur être.
…. elles endurent les insistances du petit copain jusqu’au viol (céder pour faire plaisir, simuler pour écourter ou faire semblant de participer) parce qu’elles ne savent plus ce qui est bon pour elles ou s’il ne faudrait pas faire des efforts pour ressentir un désir ou avoir du plaisir ou si elles pourront supporter la moindre rétorsion affective de sa part (chantage affective, bouderie, simulacres d’abandon, abandon).
… etc.
Quelques rappels de bon sens:
* Manger, c’est bon pour la santé.
* Manger noues maintient en vie et noues rend vivante.
* Prendre plaisir à manger, c’est prendre plaisir à se sentir en vie et c’est s’accorder le droit de l’être.
… C’est la raison pour laquelle le pouvoir viril produit des experts et des magazines dédiés à téléguider notre rapport à l’alimentation. Les militant-e-s voient comment les multinationales détruisent les rapports de bon sens des paysan-ne-s ou des consommateurs-trices avec l’alimentation; il est temps de le voir aussi pour les femmes.
* Ne pas savoir interpréter ou ne plus trouver en soi les sensations d’envie, de plaisir, de satiété, est un signe de dissociation. Lire des recettes d’expert n’arrangera ni la dissociation ni l’amour de soi vivante.
… Il faut plutôt rééduquer les circuits de désir et de besoins, en se centrant sur soi, en cherchant à rétablir ces sensations. Pour les règles extérieures à soi, il vaudra mieux se référer aux codes sociaux qui valent pour les hommes, plus fiables car destinés aux dominants dans chaque société : heures de repas, régimes culturels (saisonniers, régionaux, coutumiers), et adaptation à la corpulence et à l’effort (oui, oui, se baser sur les calculs d’effort attribués aux hommes, car les calculs pour les femmes sont proprement mensongers : ils ne tiennent pas compte de l’exploitation sexiste, forcément, ni de l’énergie qu’il noues faut pour résister au quotidien aux agressions masculines; or il noues faut une énergie folle pour noues anesthésier et entretenir notre mémoire traumatique à coups d’amnésie, de clivages et de dénis, dériver nos colères sur noues ou d’autres femmes ou les étouffer … ).
___________
Lire Sheila Jeffreys Beauty and Misogyny : Harmful Cultural Practices in the West. Women and Psychology___________
Voici les résultats d’enquête concernant la meilleure des « bonnes pratiques » observée chez l’un des 4 journaux féminins les plus « fortement impliqués dans une démarche de valorisation des femmes »
Sont soulignés les secteurs clés où les hommes gardent la main : économie, droit et sexualité, les piliers de leur pouvoir !
Si je devais conseiller un film à quelqu'un souhaitant découvrir le cinema noir des années 40 et plus largement le cinema de ces années-là, je conseillerais sans réserve Gilda de Charles Vidor.
En 1946, Rita Hayworth est une des plus grandes stars de la Columbia. Elle vient d'être absente des studios pendant un an, à cause de la naissance de sa fille et la Columbia décide de monter un film autour d'elle avec un scénario qui s'écrira au jour le jour (chose qui ne se voyait que rarement, on avait plutôt coutume d'engager des dizaines de scénaristes et de ne commencer à tourner que lorsque le scénario était terminé). Il est surprenant que le code Hayes n'ait pas censuré Gilda qui déborde d'érotisme.
Gilda est ce qu'on appelle un film noir, genre cinématographique apparu vers 1944 et fortement inspiré des pulps, d'auteurs comme Hammett ou Chandler qui ont mis en scène des antihéros cyniques et misogynes. Le héros est pris dans des situations qui le dépassent, souvent séduit par une femme fatale et acculé à commettre des actes désespérés. On reconnait un film noir à des effets visuels particuliers ; de forts contrastes en matière de lumière, des séquences dans la pénombre, des clairs obscurs, des espaces restreints, un décor urbain. On constatera que la quasi totalité des films noirs est en noir et blanc alors que le technicolor dominait pour d'autres films tournés à la même époque. Le film noir naît dans une société marquée par la guerre, sans repères ; il se veut réaliste avec des drames aux intrigues complexes. Ce qui a fondé le cinéma américain, comme le rêve américain, est fortement remis en cause avec des héros masculins fragiles et des femmes ambiguës, les fameuses femmes fatales.
Johnny Farrell est un joueur professionnel. Il arrive à Buenos Aires où il rencontre Ballin Mundson. Plus tard, celui ci lui fait rencontrer sa femme, Gilda, qui se trouve être son ancienne maîtresse. Mundson soupçonne très rapidement les deux anciens amants mais embauche tout de même Farrell qui doit surveiller Gilda. Se noue entre eux deux une étrange relation faite d'amour et de haine. "Je te hais tant que je crois que je vais en mourir" murmure Gilda à Farrell en l'embrassant.
Gilda aurait pu être un film noir classique si le personnage incarné par Rita Hayworth n'était pas si complexe ; elle apparait femme fatale, perverse et égoïste, on découbrira au film du film qu'elle est beaucoup plus que cela. Gilda est, plus qu'un film sur le personnage féminin, un film sur l'amitié virile (voir l'amour ? les critiques se disputent à là dessus) entre les deux personnes principaux. S'ils parlent sans cesse de Gilda, les deux hommes parlent surtout avant tout d'eux à travers elle et elle n'a aucune place dans leur duo.
Une très intéressante critique du film : Une femme indécente, Lecture du film de Charles Vidor, Gilda par Nellie Dupont
Tweet“In prostitution, the problem is that money is more important than women »…
I hear that a lot. I think it’s a lie.
Men who condemn prostitution repeat that, to deny something else … a hidden agenda of their violence:
The fact is that men get pleasure from destroying women, and this pleasure is sexual.
And prostitution (indissociable from pornography) reveals that secret : destroying women brings pleasure to men, and this is what they experience as « sexuality ». And they call prostitution « a form of sexuality » because they know that it brings them that same sadistic pleasure.
They can even pay for it. And they can even sell it to other men as one of the most valuable commodities in the world (prostitution is one of the biggest business, just after arms business).
Men want us to believe that they are emotional autists. In order to deny their responsability for their sexual violence. Indeed, to them, prostitution is paying for harmless masturbation … but in fact, they pay for the right to deny the autonomous existence or desire of a woman. Pure violence.
The fact is that men are not emotionally crippled. They are admittedly turned into sexist robots who must destroy any form of empathy for women and victims … but they are still more interested in human relations than in fetishised objects (like money).
Sadism guides them in destroying us. Both cynicism and sadism in prostitution. Because being venal, cynical or keeping a cool face in front of the agony of women is not a fortuitous act … It’s an act directed against the victim. Coldness and indifference to suffering is sadism: it’s showing their victims that she doesn’t even deserve to be killed as a human: with rage, for something that matters. Acting with coldness while they’re raping or torturing their victim is part of their strategy to destroy her. It’s an intentional act of torture, to deny the victim’s existence and suffering while he’s doing it to her. Executing an order or a person with coldness, and for absurd reasons, is an intentional act of torture and dehumanization of the victim.
So to conclude …
In prostitution, male sadism is more important than money.
But remember : in patriarchy, destroying women makes money. Male sadism is profitable.
So prostitution is the collusion between those two fondamental aims of male supremacy.
And women who fight back against pimps, johns or men on the left who defend men’s « liberty » to destroy women, reveal that without ambiguity.
So men on the left, who want to manage revolution with or without us, won’t go back on their lies.
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* merci à Anbi Lo pour la relecture.
La clique virile, par profit et par sadisme, noues débite en morceaux :
- en bouts à branlette (cul, sein, bouche, cheville, cuisse)
- en bouts à vendre (« corps » des femmes en prostitution, cheveux)
…. trafic génocidaire.
Car ce petit business entre hommes se fait sur fond
de guerre totale :
- persécution sexuelle dite « divertissement de confort et de réconfort ». Or ce sont des viols de masse. En temps de paix, ils sont commis au nom des pactes pervers de type hétérosexualité , mariage, travail, ou prostitution.
- spoliation dite « division du travail ». Or il s’agit d’un hold-up mondialisé fait de déshéritement et de mise à prix à la naissance, d’esclavage domestique, de suspension du droit du travail en matière d’atteinte à la personne, de temps de travail, de condition et d’accès à l’emploi et au travail informel, et surexploitation sur le marché du travail formel.
- élimination de masse dite « transition démographique » en Asie (or c’est un génocide d’une centaine de millions de femmes) ou « crimes passionnels » et « crimes sexuels » en Rance (or c’est, pour les premiers, de la torture politique dans la prison domestique et, pour les seconds, des exécutions sommaires)
Et de propagande génocidaire :
- « pornographie ». Pur script du viol et de la torture sexiste à usage des dominants.
- « culture sadomasochiste » agitant les notions de « consentement« et de « liberté ». Pur lobbying qui vise à blanchir toute la frange des viols aggravés, au plan des consciences comme au plan pénal.
- « clichés » de la femme vénale, de la femme entretenue, de la femme castratrice, de la salope masochiste … Or ces clichés retournent point par point l’oppression virile. Car c’est eux les salopeurs et les profiteurs: ils noues spolient, ils sont entretenus par noues, ils noues « castrent », c’est à dire noues rendent impuissantes au quotidien, ils noues salopent le corps avec leur jouissance sadique et l’esprit avec leur culture de viol.
Au centre de leurs cultures millénaires, les noyaux durs de la haine génocidaire :
- le stigmate de « parasite » entretenu, qui pompe les caisses des dominants.
- le stigmate d’être « indigne » qui mérite toutes les violences, dont l’être est fait pour ces violences. Noues sommes pour eux l’immoralité faite être vivant : dans un système religieux traditionnel, noues sommes les culs à prendre. Dans le système « démocratique » des patriarcats néolibéraux, où la liberté individuelle est la quintessence du sujet autant que son aspiration fondamentale, « la femme » incarne cet être rampant qui renonce à sa liberté (être d’amour en laisse) ou qui la pervertit (être masochiste qui réclame la liberté de mettre ses chaînes). Par leur propagande sadienne, freudienne et sexologique, ils noues accusent carrément de désirer leurs violences et d’en jouir ! Pure projection de leur propre sadisme. Il s’agit là d’une accusation sans précédent historique, car les autres peuples étaient persécutés ou mis sous tutelle « seulement » pour cause de fatalité divine ou de biologie ou culture arriérée, voire parfois de faute dans une vie antérieure, choses dont ils ne sont pas eux-mêmes responsables et dont ils ne jouissent pas (aussi au sens de profiter).
- le stigmate de l’indignité est ancré dans celui de « souillure purulente » : selon eux, religieux et pornographes, noues portons le vice (saloperie et masochisme) ou la saleté (règles) et noues les portons … aux hommes. Voilà notre dangerosité : corrompues, noues les corrompons.
Causette,
Grâce à toi, aujourd'hui, j'ai appris que j'étais musulmane. Selon toi, il y a un lien direct entre le fait d'être choqué par l'agression sexuelle d'une gamine de 14 ans par sa professeur et la religion musulmane. Comme tu le dis : "dans les familles musulmanes du quartier, où la virginité au moment du mariage a toujours du sens, une affaire comme celle-là ne passe pas". J'ai bien compris que ta journaliste, Stéphanie Maurice, avait mené une enquête sociologique de terrain pour conclure que le musulman ne saute pas de joie quand il confie sa fille à un prof qui en abuse. Je vais t'apprendre une chose étonnante ; le non-musulman non plus. Chez peu de gens, ces "affaires là" "passent", en fait.
Tu nous as vus un peu énervés sur twitter suite à ton article (à lire en trois parties ; il relate la même histoire que celle dénoncée par Gaëlle-Marie Zimmerman) et tu t'es fendue d'un petit communiqué pour nous expliquer.
Tu nous as évidemment causé droit : "Pour information, cette affaire sera jugée le 23 septembre en correctionnelle : si elle avait, aux yeux de la justice, relevé de la pédophilie, elle aurait conduit l'enseignante face à une cour d'Assises. Or, c'est l'"atteinte sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité" que le parquet a retenue." Oserais-je te rappeler que la "pédophilie" n'existe pas dans le droit pénal français. Oserais-je également souligner qu'il n'est pas rare de voir correctionnaliser une affaire ? Te dirais-je enfin que l'atteinte sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité n'est pas pour autant, une relaxe ?
Tu dis également que tu respectes la déontologie journalistique et que "Rien dans cet article ne suggère que Causette cautionne cette histoire." et "en plus, seule l'enseignante emprunte au champ lexical de la passion amoureuse, lequel n'apparaît donc dans l'article qu'au détour de ses citations.". De deux choses l'une Causette, soit tu nous prends pour des connes, soit tu ne relis pas tes articles, soit la professeure est en fait embauchée chez toi car il me semble qu'il y a bien plus que deq citations qui "empruntent au champ lexical de la passion amoureuse".
Quelques menus exemples. Un détail, le titre. Oui désolée quand on intitule un article parlant d'une agression sexuelle "une liaison particulière, j'ai le regret de te dire que cela n'est pas neutre. Quand on continue en parlant de "passion particulière" "amante", de "liaison amoureuse" ou d'"amours illicites". Quand on parle de "mots qui claquent durs" également, pour parler d'un chef d'accusation (indice : "dur" est une prise de position). Quand on parle d'"écrits trop tendres", alors qu'il est question de SMS à connotation sexuelle envoyés par la professeur à son élève.
Comme tu l'avoues toi même, toujours dans la plus parfaite objectivité qui te fait tant honneur, "ce serait si tentant de tirer les comparaisons, entre amour de cinéma et passion réelle. Si romanesque".
Il ne viendrait à l'idée de personne, Causette, d'assimiler l'hétérosexualité à l'agression d'une gamine par un professeur masculin. Alors pourquoi instrumentaliser l'homosexualité ? Pourquoi dire que cette histoire a quoi que ce soit à voir avec une histoire homosexuelle ? Pourquoi laisser entendre que ceux qui ne tolèrent pas cette histoire là, seraient homophobes (et musulmans hein evidemment) ? Homophobe de penser qu'une gamine de 14 ans n'a pas à avoir des relation de quelque ordre que ce soit avec quelqu'un de deux fois son âge qui plus est son professeur ? Vous rendez un bien mauvaise service aux homosexuelles en laissant entendre que leur combat de ces derniers mois à quoi que ce soit à voir avec cette saloperie.
La culture du viol c'est aussi cela. Le sexisme c'est aussi cela. C'est laisser entendre qu'une femme agresseure, cela n'est pas pareil. C'est presque plus doux, presque tendre. Elles s'embrassent, juste non au fond c'est cela ?
Ce genre de textes envoie un triple message :
- qu'il est licite si on éprouve des sentiments envers une mineure (sous son autorité ou pas) d'y succomber (c'est si bô l'amour)
- qu'au fond les ados abusés par des personnes exagèrent lorsqu'ils parlent d'agression. Tout le lexique que VOUS utilisez occulte le chef d'accusation pour laquelle cette femme est mise en examen.
- que l'homosexualité a quelque chose à voir avec les atteintes sexuelles sur mineur
Oseriez vous Causette, nous faire un merveilleux article si plein de neutralité, sur un professeur mâle de 30 ans se répandant sur son côté fleur bleue et sa fragilité alors qu'il a eu des relations sexuelles avec une mineure de moins de 15 ans.
TweetQu'elle était verte ma vallée est un film de John Ford sorti en 1941 et tiré du roman de Richard Llewellyn. Il aborde la vie d'une famille de mineurs du pays de Galles, les Morgan, à la fin du XIXeme siècle. Le film commence avec un mouvement de grèves lancé suite aux baisses importantes des salaires des mineurs. Contre l'avis de leur père, les fils Morgan se syndicalisent.
Le film est raconté du point de vue du plus jeune fils, Huw, qui déclare au début du film qu'il doit quitter la vallée et laisser derrière lui 50 années de souvenirs. Il n'est jamais montré adulte et l'on voit le passé à travers ses yeux ce qui permet d'emblée de montrer que sa vie a été transformée : sa vie, sa famille, sa vallée, se disloquent peu à peu : les uns, excédés par les conditions de travail qui décident de migrer, l'autre partagée entre sa famille et son mari d'une classe sociale différente, le patriarche, avant tout attaché à ce que rien ne change. Huw décide, malgré les nombreuses difficultés, décide de conserver en mémoire les moments les plus heureux qui feront que sa vallée restera toujours verte dans son souvenir.
Un an avant, Ford avait réalisé Les raisins de la colère qui développait un point de vue apparemment beaucoup plus politique que ce film qui s'attache davantage à l'étude de la vie d'une famille, dont la vie est représentative de la vie d'un village entier, village dont il n'est pas la peine de dire le nom tant il ressemble à d'autres.
Dans sa description des personnages, John Ford excelle comme à son habitude ; ainsi la scène de boxe de l'instituteur qui a humilié Huw, le départ des fils pour l'Amérique ou l'attente des femmes après un coup de grisou car ce qui caractérise le cinéma de John Ford est l'humanité avec laquelle il sait décrire et représenter les personnages.
La famille Morgan sert avant tout à montrer les changements qui agitent une société. Le père représente la permanence, la coutume qu'il ne faut pas modifier. Ainsi il s'insurge devant les mouvements de grève qui symbolisent une prise de conscience massive tant dans la famille qu'au niveau du village. La scène où après un énième affrontement, ses fils quittent la table familiale permet à Ford de montrer par un simple plan l'évolution des consciences.
Si Ford met au départ en avant la force de la solidarité, il montre aussi qu'il n'est pas dupe du mal que peut produire une collectivité ; ainsi la scène de départ du prêtre montre qu'une communauté (familiale, villageoise) n'est pas apte à faire perdurer des valeurs solidaires à l'aube d'immenses changements. N'oublions d'ailleurs pas que le film a été tourné en 1941 alors que la guerre s'annonçait aux Etats-Unis.
La rue principale du village est symbole de la vie du village ; les mineurs l'empruntent pour aller et revenir de la mine, qu'on voit raletivement pu par rapport à l'importance qu'elle a dans la vie de chacun, et elle sert aussi de lieu de vie aux uns et aux autres pour partager les derniers racontars. Le film a été entièrement tourné en studio, ce qui, selon moi, ne nuit pas au réalisme.
Tweet
Qu’elle était verte ma vallée est un film de John Ford sorti en 1941 et tiré du roman de Richard Llewellyn. Il aborde la vie d’une famille de mineurs du pays de Galles, les Morgan, à la fin du XIXeme siècle. Le film commence avec un mouvement de grèves lancé suite aux baisses importantes des salaires des mineurs. Contre l’avis de leur père, les fils Morgan se syndicalisent.
Le film est raconté du point de vue du plus jeune fils, Huw, qui déclare au début du film qu’il doit quitter la vallée et laisser derrière lui 50 années de souvenirs. Il n’est jamais montré adulte et l’on voit le passé à travers ses yeux ce qui permet d’emblée de montrer que sa vie a été transformée : sa vie, sa famille, sa vallée, se disloquent peu à peu : les uns, excédés par les conditions de travail qui décident de migrer, l’autre partagée entre sa famille et son mari d’une classe sociale différente, le patriarche, avant tout attaché à ce que rien ne change. Huw décide, malgré les nombreuses difficultés, décide de conserver en mémoire les moments les plus heureux qui feront que sa vallée restera toujours verte dans son souvenir.
Un an avant, Ford avait réalisé Les raisins de la colère qui développait un point de vue apparemment beaucoup plus politique que ce film qui s’attache davantage à l’étude de la vie d’une famille, dont la vie est représentative de la vie d’un village entier, village dont il n’est pas la peine de dire le nom tant il ressemble à d’autres.
Dans sa description des personnages, John Ford excelle comme à son habitude ; ainsi la scène de boxe de l’instituteur qui a humilié Huw, le départ des fils pour l’Amérique ou l’attente des femmes après un coup de grisou car ce qui caractérise le cinéma de John Ford est l’humanité avec laquelle il sait décrire et représenter les personnages.
La famille Morgan sert avant tout à montrer les changements qui agitent une société. Le père représente la permanence, la coutume qu’il ne faut pas modifier. Ainsi il s’insurge devant les mouvements de grève qui symbolisent une prise de conscience massive tant dans la famille qu’au niveau du village. La scène où après un énième affrontement, ses fils quittent la table familiale permet à Ford de montrer par un simple plan l’évolution des consciences.
Si Ford met au départ en avant la force de la solidarité, il montre aussi qu’il n’est pas dupe du mal que peut produire une collectivité ; ainsi la scène de départ du prêtre montre qu’une communauté (familiale, villageoise) n’est pas apte à faire perdurer des valeurs solidaires à l’aube d’immenses changements. N’oublions d’ailleurs pas que le film a été tourné en 1941 alors que la guerre s’annonçait aux Etats-Unis.
La rue principale du village est symbole de la vie du village ; les mineurs l’empruntent pour aller et revenir de la mine, qu’on voit raletivement pu par rapport à l’importance qu’elle a dans la vie de chacun, et elle sert aussi de lieu de vie aux uns et aux autres pour partager les derniers racontars. Le film a été entièrement tourné en studio, ce qui, selon moi, ne nuit pas au réalisme.
Tweet
J'ai récemment demandé sur twitter qui avait déjà été "peloté" (je n'aime pas cette expression qui minore la réalité mais elle est bien comprise par tous et toutes) par un-e inconnu-e dans un espace public. J'ai eu énormément de réponses, par twits, DM et emails et nous allons tenter de les analyser. J'emploierai le terme "peloter" dans le texte car c'est avec ce terme que la question a été posée et certain-e-s peuvent souhaiter en conserver la symbolique pour des raisons qui leur appartiennent.
Il ne s'agit évidemment pas de culpabiliser ou d'établir qu'il y a de bonnes réactions face à ce type de comportements.
21 hommes ont témoigné avoir été pelotés. Trois l'ont été par des femmes. Dans 10 des cas, ils n'ont pas réagi car ils ont été "surpris". C'est le mot qui revient le plus dans les témoignages masculins ; ils n'auraient pas pu penser que cela pouvait leur arriver. Les autres ont réagi soit verbalement soit physiquement. la plupart des réactions ont été verbales ; la réaction la plus physique a été un coup de boule. Un seul homme a confié avoir eu "peur". Je ne sais pas si d'autres ont éprouvé cette sensation mais n'ont pas osé me la confier.
123 femmes ont témoignées avoir été pelotées dans l'espace public. 33 ont réagi, 90 n'ont pas réagi et ont eu "peur", ont été "surprises", ont été "sidérées". Le motif de surprise chez les femmes s'exprime de manière différente que chez les hommes ; les femmes mettent plus en avant qu'elles ont douté de ce qu'elles ressentaient. Étaient-elles bien touchées ? Allait-on les croire si elles s'énervaient ? Allaient-elles viser la bonne personne ? N'était ce pas accidentel ?
Celles qui ont réagi l'ont fait de trois manières différentes :
- en changeant de place
- en criant contre l'agresseur
- en frappant l'agresseur (la réponse la plus physique a été de lui saisir les parties génitales).
Plusieurs de celles qui ont réagit ont dit qu'elles ne réagissaient pas il y a quelques années. Il est à noter que si, de manière générale, les hommes n'ont subi qu'une seule agression, les femmes en ont connu en général plusieurs.
Dans certains cas, la réaction des gens autour a été favorable ; ils ont sorti l'agresseur du métro. Dans d'autres cas, plus nombreux, l'agression a été minorée ("vous exagérez"), niée (cas d'un vieil homme qui a été jugé inoffensif par les témoins) (autre cas où l'agressée a été jugée aguicheuse) (autres cas où les réactions ont été jugées disproportionnées et hystériques).
Une twitta a souhaité m'envoyer par mail l'expérience théâtrale menée dans un tram. La voici.
Une comédienne, en mini jupe, se fait toucher les fesses par un comédien dans un tram. Elle le dit de façon haute et intelligible, il nie puis lui dit qu'elle la bien cherché. Elle lui dit de descendre du tram. Comme personne ne réagit, 3 autres personnes complices sont chargées de tenter de faire intervenir les gens. Aucune réaction jusqu'au moment où elle le gifle où on signale à la personne agressée qu'elle n'aurait pas du le gifler. Quand une complice demande à l'"agresseur" de sortir du tram, quelqu'un intervient pour leur dire de baisser le ton, qu'ils dérangent tout le monde. L'"agresseur" finit par descendre de lui même. L'"agressée" se met alors à pleurer et des femmes se moquent d'elle en disant qu'elle est hystérique. Un homme vient alors lui expliquer qu'elle doit tout oublier et que cela n'est pas si grave.
Il me semble extrêmement important de noter plusieurs choses : je m'appuierai ici sur des réflexions de kriss_dek qui m'a énormément aidée à réfléchir sur certaines situations.
- il existe extrêmement peu de femmes qui n'ont pas vécu une telle situation
- la majorité des femmes ne réagit pas à cause d'une peur paralysante (nous sommes éduquées à peu réagir et dans la peur panique face au viol) ou parce qu'elle n'a pas confiance dans ce qu'elle ressent.
- Les regards extérieurs ont, également, peu confiance dans ce que peuvent dire les femmes. On le voit dans certains cas d'agression racontés au dessus, les femmes ont vu nier leur agression, ce qui entraîne une réaction somme toute logique où l'on se dit qu'on a exagéré, que peut-être même on débloque un peu. Est ce si grave, n'est-on pas en train de se comporter comme une hystérique. Comme le dit Kriss "La crainte du déni par autrui se transforme en déni tout court et pour soi-même ! "
Se posent lors d'une agression, pour beaucoup de femmes les questions suivantes :
"- a-t-on la certitude de ce qui s'est passé exactement ?
- est-on sûre de savoir qui est le fautif ?
- a-t-on la *preuve* (puisque malgré les témoins, on pourrait me traiter de menteuse !) irréfutable d'un "cas grave" et qui sera bien perçu comme tel par tout le monde en général et notre entourage en particulier.
Si cela n'est pas le cas, beaucoup de femmes ne diront rien.
La situation, injuste au départ, le devient encore davantage ; l'agresseur ne sera jamais puni, il a un sentiment d'impunité totale et il est probable qu'il recommencera. La personne agressée n'aura aucune réparation et il est probable que, si elle en parle, cela sera vu comme un impondérable de la vie en société. Cela sera parfois même minoré, moqué ou nié.
Des ressources (toujours fournies par Kriss)
I Was Groped on the Subway (des policiers chargés d'enquêter sur des pickpockets dans le metro ont fini par s'intéresser aux peloteurs).
Différents liens expliquant les mécanismes qui se mettent en place.
Une video de Violence & Silence: Jackson Katz (en appuyant sur cc vous avez les sous-titres en anglais). Nous en parlerons dans un prochain article, elle mérite, je pense, un article entier.
Tweet
About prostitution, I can’t bear anymore these expressions made from :
« buying » + « sex »
= sex-trade, sexual exploitation, « customers » who « buy sex » or even who « buy women » …
1) Prostitution is not « sex », it’s not a sexual practice where the money could be a fantasy … it’s violence. Money is real, it’s the reason why the woman “consents” to what is done to her.
Prostitution is sex only for men. Seeing prostitution as a form of sexuality is the point of view of the rapist (he desires what happens, and he enjoys it). From the point of view of the woman, it’s sexual violence (threat, brutality, painful practices, forced invasions …). Consent is not the expression of freedom (free choice, free sexuality) because it has never been the expression of desire. Consent is surrender.
2) If it’s violence, what characterizes prostitution is not the exchange of money. The problem is not the business. Would you describe a genocide as a « bone trade ? »; or colonization as a “cultural trade”? Where lies the ethical, political and legal emergency ? in exploitation or in destruction of human beings ? And when these humans are targeted because of a condition of birth, is it exploitation or an act of genocide?
Prostitution is not exploitation, the « big deal » is not a trade! It’s a system of crimes against women & girls. And one of these abuses consists in turning it into business. Organizing prostitution is selling to other aggressors the right to commit these crimes.
Money here is not the proof of exploitation. Money here is not “money” (= the value of the “service”). Money, here, is a weapon, a way to obtain compliance, a tool of coercion. So money is the proof of premeditated rape.
Talking about prostitution, is talking about systematic organization of rape and male sadism.
It’s not a big fraud. Women don’t feel robbed and men don’t steal the “value of a service”; they don’t even steal the “sexuality” of their victims (sexuality is not a service nor a raw material which could be extracted out of the person).
And, they certainly do NOT steal “women”, not even from themselves: men who rape in prostitution do not “buy or rent” a woman ! This is the point of view of the “buyer”, for whom the problem in prostitution is the price that he must pay. Pimps do not « exploit or sell » women and child! This is the point of view of the Master, for whom the problem in prostitution is to manage his commodities.
But the fact is that women are NOT really commodities! A human can’t be bought and sold and if she is, it’s not business, it’s a crime against her humanity. When a group of persons estimate the price of someone’s integrity or someone’s life, it’s not a valuation; it’s an act of torture and dehumanization. When these criminals estimate the victim because of a condition of birth, they do not estimate her use/exchange value, they commit an act of genocide.
Prostitution is an organized crime against women.
It’s one of the biggest organizations of crimes against humanity.
Vous connaissez peut-être la marque American Apparel qui propos de manière quasi systématique des campagnes de publicité sexistes.
Voici d'ailleurs la dernière :
La même chemise était également portée par des femmes.. en culotte.
En 2012 l'autorité anglaise de régulation de la publicité a également jugé certaines campagnes de publicité sexistes ("offensive … pornographic, exploitative of women and inappropriately sexualised young women") . Lorsque AA répliqua qu'il s'agissait de photos banales, l'organisme répliqua ""focal points of the images rather than the products"." (la focalisation se fait sur les corps plutôt que sur le produit). Au passage, vous pouvez voir sur ce blog, que les consommateurs ne s'y trompent pas.
En 2009, la marque avait été condamnée au sujet d'une publicité où apparaissait de façon trop suggestive une jeune fille de moins de 16 ans.
Par ailleurs, Dov Charney, PDG de la société est sous le coup de plusieurs accusations pour harcèlement sexuel envers ses employé-es, des mannequins (sur 4 plaintes que j'ai notées, une pour harcèlement sexuel a été rejetée, deux réglées à l'amiable, la 4eme semble être en cours - licenciement abusif et harcèlement sexuel). Il est ainsi tout à fait capable de dire "I’m not saying I want to s*** all the girls at work, but if I fall in love at work it’s going to be beautiful and sexual." (sans apparemment être foutu de comprendre que quand on est PDG, le rapport de force est un peu compliqué à estomper).
Pour moi, il ne fait pas le moindre doute que la quasi totalité des photos sont en effet sexistes (dans le sens où le traitement réservé aux hommes et aux femmes n'est pas le même).
Pingoo m'a néanmoins fait remarquer que la marque fabriquait ses vêtements de manière éthique. Les vêtements sont entièrement fabriqués aux Etats-Unis à Los Angeles et jamais dans des sweatshops comme ceux qui ont récemment brûlés. les salaires des employés seraient deux fois supérieurs au salaire minimum américain avec des avantages sociaux. Tout de la fabrication à la vente, à la sérigraphie, en passant par le marketing et la publicité est tenu par la marque elle même. Une des gammes est vegane et la gamme sustainable est fabriqué avec 100% de coton bio. AA défend les droits des travailleurs immigrés et milite pour une réforme des lois sur l'immigration. Vous avez ici une critique de AA face à l'immigration (constatez combien cette publicité est sexiste et raciste).
Vous avez ici un deuxième exemple de publicité.
Ma question sera simple et somme toute assez pragmatique. Faut-il (et on a bien conscience ici que cette question est une question de bobo) acheter du American Apparel ? J'avoue que je n'ai jamais rien acheté chez cette marque.
On sait que la majorité des vêtements qu'on achète sont fabriqués dans des usines dans des conditions dégueulasses où la main d'oeuvre est d'ailleurs essentiellement féminine.
Si l'on peut financièrement se permettre de choisir ce qu'on achète en matière de vêtements, quelles marques faut-il acheter ?
Existe-t-il des marques qui sont à la fois éthiques dans leur façon de produire et dans leur publicité ?
Je vois surgir quelques marques comme celle-ci (j'en sais pas plus que ce qu'en dit le site web).
En termes de bénéfice/inconvénients, peut-on acheter une marque qui joue sur des stéréotypes sexistes, a un PDG aux pratiques douteuses (pour rester dans l'euphémisme) mais produit de façon éthique sans exploitation ? Il serait vain de sortir des marques inconnues à des jeunes qui souhaitent pour beaucoup appartenir au groupe ; il convient donc de leur présenter des marques qui respectent quelques valeurs éthiques. Est ce que selon vous AA est concernée en termes de bénéfices/inconvénients ? Doit-on privilégier les conditions de travail des salariés à la publicité qui a sans nul doute un impact majeur sur nous ?
Voici un rapport sur les sweatshops.
Etes vous sensible, si vous en avez les moyens financiers, à la façon dont sont fabriqués les vêtements que vous portez ?
Tweetpar Alexandra X & Anbi Lo
Des expressions d’hommes pour déqualifier des crimes d’hommes. « Marchandisation des corps » ou « de la sexualité », « louer un corps », « louer un sexe » …Les mots pour qualifier la prostitution recèlent des trésors de négationnisme. En fait, ils sont issus de la vision que les hommes ont des femmes en prostitution et de leur propre sexualité.
> « Marchandisation des corps » : on croirait lire des annonces nécrologiques. Le système prostiTueur n’est pas une entreprise de pompes funèbres. On ne parle du corps par métonymie de la personne et du corps dissocié de la personne que lorsque l’on parle de cadavres …
…. ou des femmes. Les hommes traitent les femmes en « corps » ambulants : c’est leur vision nécrophile issue de leur système patriarcal mortifère. La violence masculine nous encastre dans ce corps qui nous précède et nous subsume entièrement, tellement que nous sommes pour eux des « corps », sans présence humaine, vivante, sans intégrité non plus. Il n’est pas étonnant qu’ils emploient des expressions nécrophiles pour parler de leurs crimes sexuels. Mais il est inadmissible que les antisexistes reprennent cette expression. On ne « loue » ni ne « vend » « son corps ». Nous ne sommes pas des cadavres.
> « Marchandisation de la sexualité« . Avis à la population, la sexualité est un produit (service ?) qui peut s’extraire du corps (lui-même étant dissocié de la personne), et ainsi circuler sur une marché … sans affecter le corps (lui-même détaché de la personne) ! Ouf, on est passé pas loin de l’atteinte à l’intégrité physique et morale d’une personne ! en fait ce n’est qu’un processus de production de biens !! magique.
Ces morcellements et dissociations en série sont typiques de la vision qu’ont les hommes de noues. Mais hélas aussi typiques de notre expérience vécue en tant que victimes de violences sexuelles chroniques (menaces de viol, agressions sexuelles quotidiennes, intrusions coïtales). C’est pourquoi les féministes adoptent ces expressions sexistes.
> « Client » … joli surnom pour un homme qui repère sa proie, s’avance en conquérant, tâte sont argent dès que Madame hésite ou refuse, s’achète le droit d’être odieux, froid, indifférent, insultant, de transformer son désir en ordres et les actes sexuels en exercices de servilité et de simulation, bref en séances de soumission …. Persister à utiliser ce mot en l’ornant de guillemets ne suffit pas. est plus adapté. Plusieurs féministes ont proposé des noms : violeur-payant, prostivioleur, « Johns » pour souligner la banalité de l’agresseur, en lui donnant un prénom d’homme ultra courant, etc.
> « Exploitation sexuelle« … que veut dire exploiter la sexualité d’autrui ? Encore une fois, la sexualité est-elle une activité séparée de la personne ? Non. S’agit-il de sexualité pour les femmes utilisées à des fins prostitutionnelles ? Non. Les traités internationaux parle ainsi des basses œuvres proxénètes, les pires, celles qu’ils sanctionnent … mais le préjudice central est-il le commerce ou l’acte vendu, c’est à dire une série de violences sexistes allant de la menace au meurtre en passant par le viol ? Parlerait-on du système négrier (traite et esclavage « libre ») en termes « d’exploitation ethnique » ? Le crime contre l’humanité est-il un problème vénal ? Sexuelle pour sexiste … ethnique pour raciste … peut-on dénoncer la violence politique dans les termes mêmes du dominant ?
> « Esclavage » voire « Esclavage sexuel« . Non, la prostitution n’est pas un travail. La femme n’est pas un « outil animé » qui sert à produire autre chose que ce qui lui est fait. Elle ne produit ni un service ni même du plaisir. Elle est violée. Elle est victime d’une exaction masculine. La notion d’appropriation est pertinente, mais pas de travail.
> « Commerce du sexe« . Un peu comme « commerce du savon » ou « commerce des ossements » pour parler des commercialisations des restes humains durant certains génocides (contre les juifs ou contre les colonisés exposés dans les zoos humains) ?
La seule raison pour laquelle on utilise ces expressions, c’est parce qu’on ne lâche pas la métaphore économique pour parler de la prostitution. Les hommes anar ou gauchistes tiennent à préserver leurs droits de violer (en collectivisant les femmes, en libéralisant l’appropriation privée, en recyclant les pratiques pornographiques ou sadiques, etc.), c’est pour cela que ce discours mercantile est dominant dans les milieux contestataires.
Influencées par eux, les campagnes féministes reprennent ces expressions nécrophiles ou mercantiles. Elles traitent donc des violences sexistes comme des violences capitalistes : sur le modèle de la cession de la force de travail.
La colère ou la nausée est alors calquée sur les luttes viriles (qui n’ont jamais voulu voir que les violences sexuelles sont une double peine pour les femmes dans le système capitaliste) :
- Ces campagnes vont souvent se contenter de dénoncer les violences de type « conditions de travail » (cadences, risques sanitaires) ou « exploitation » (utiliser autrui).
- Le corps sera fétichisé, vu comme un outil séparé de la personne. Ainsi une personne qui a décidé de consentir* peut « pratiquer la prostitution », elle peut « se prostituer » sans qu’il y ait préjudice. Ici le consentement est roi, l’absence de désir leur importe peu. La volonté de la personne semble pouvoir prévenir toute autre forme de préjudice (psychique, corporel). Or c’est l’intrusion sexuelle non désirée qui occasionne les traumatismes psychiques. De fait, ces campagnes ignoreront une grande partie des violences sexuelles (qui occasionnent pourtant les psychotraumatismes les plus graves), et donc minimiseront les préjudices spécifiques causées par les intrusions masculines à visée sexuelle (verbales, mentales, physiques).
- Mais surtout, en occultant l’enjeu sexiste de la prostitution, elles ignoreront totalement le préjudice propre aux violences sexistes. Exit le préjudice moral central, spécifique aux violences politiques : le déni d’humanité. Et de fait, elles minimiseront totalement l’enjeu politique et l’impact psychique qu’ont les actes des prostivioleurs ou des proxénètes : leur volonté toute virile d’annihiler la dignité ou la subjectivité d’une femme et de réduire les femmes à une caste de prostituables ; le plaisir viril de régner et de sadiser; ou la terreur des femmes face à la violence sexuelle, la menace de viol que porte profondément chaque geste d’homme que noues ne pouvons pas maîtriser ni anticiper; la résonnance des violences prostitutionnelles avec les persécutions antérieures et répétées qui mettent en danger notre survie psychique et parfois physique.
Les campagnes abolitionnistes doivent de toute urgence sortir de la métaphore économique. D’autant plus que nos adversaires basent tout leur argumentaire sur ce seul postulat économique, dans une vision totalement mercantile des préjudices subis :
- prostitution = métier car ça fait gagner de l’argent
- prostitution = service car ça se paie
- un seul problème = « exploitation du travail sexuel » (pour certains groupes pro-viol-tarifé mais anti-proxénètes).
Ce qui caractérise la prostitution n’est pas l’échange d’argent (vision de l’agresseur qui définit les actes en fonction de ce que ça lui coûte) ni la sexualité (c’est l’homme qui désire et jouit) mais les violences sexuelles et sexistes, qui expriment le pouvoir dans sa plus pure expression : l’homme dit « je veux ça, tu fais ça, maintenant » – pour reprendre ce qu’en analyse Andrea Dworkin dans « Why men love pornography & prostitution so much ».
L’idée que la prostitution serait une forme de sexualité est directement issue de l’expérience que les hommes ont de la prostitution. C’est eux qui ont écrit les traités de sexologie, les manifestes de Libération Sexuelle et les philosophies libertaires dans le Boudoir des Idées … pas les vaincues, pas les survivantes, pas les violées.
Or subir ou accepter des actes sexuels non désirés, c’est subir ou céder à un viol.
L’acte prostitutionnel est un viol s’il y a pénétration (par fellation, par sodomie ou autres). L’argent ici ne signifie qu’une chose : la préméditation du viol. Le commerce du viol est du crime organisé. L’intentionnalité des coupables (prostivioleurs et proxénètes) est explicite. C’est ainsi qu’ils doivent être jugés.
L’idée que la prostitution serait une forme de commerce est directement issue de l’expérience que les hommes ont de la prostitution. Les uns paient, les autre investissent. Voilà ce que les hommes perçoivent comme préjudiciable dans la prostitution.
Mais les crimes sont-ils des vols ? L’atteinte aux personnes a-t-elle même statut que l’atteinte aux biens ? Non.
Le choc éthique dans les grandes catastrophes ne peut venir d’un abus vénal. Par exemple, le problème dans le commerce des ossements n’est pas d’échanger de l’argent mais bien d’échanger des restes humains. Contre de l’argent ou des services, peu importe. Car détenir ou acheter des restes humains implique immédiatement de se demander d’où ils viennent. Car il est impossible de se retrouver avec des restes humains ou un corps à disposition sans imaginer qu’il y ait eu à un moment une violence (tuerie ou profanation, asservissement ou chosification, etc.).
C’est donc la qualification de ce qui est acheté qui compte ici : a-t-on l’indécence de qualifier des persécutions économiques, physiques et morales, des déportations, des crimes, bref un crime contre l’humanité, de « commerce de services culturels » (zoos humains) ou de « commerce de produits hygiéniques » (savons) ? Ceci impliquerait de focaliser sur les produits finis (spectacle sauvage ou cheveux), après avoir pris le soin d’extraire ces produits du corps qui les a portés (parler de « corps de noir-e » et nier la manipulation génocidaire qui créa le corps fantasmé, diabolisé, déporté et séquestré, bref le corps fabriqué en « corps de nègre »), et de dissocier ce corps de la personne (parler de « corps noir ou corps de « noir-e » et non d’esclave ou de colonisé-e). Et cela sans se soucier de la manière dont ces « produits finis » ont été obtenus (abattage). Qui pourrait avoir et diffuser cette vision des crimes ?
Or ce qui est abjecte dans ces commerces, c’est ce dont ils font commerce : les bourreaux ont transformés un crime contre l’humanité en business. Au crime s’ajoute la préméditation sadique et le profit. La marchandisation intervient comme une ultime étape du processus de destruction des personnes. C’est le moment où les génocidaires blanchissent leurs crimes en leur donnant un prix et scellent la complicité étendue en les revendant aux élus, à ceux qui sont de l’autre côté de la barrière de la persécution.
L’échange d’argent qui ponctue les viols intervient comme une ultime étape de processus de destruction sexuelle des femmes par les hommes. C’est le moment où les hommes en tant que caste dominante blanchissent leurs crimes sexuels en leur donnant un prix ; par ce geste aussi, ils effacent les souffrances des persécutées. Ainsi, toute femme a son prix, et tout viol a un prix.
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Cette focalisation sur la « marchandisation » démontre l’androcentrisme des débats. Un androcentrisme particulièrement mercantile qui traite les femmes comme des propriétés, comme non-humaines – d’où l’absence de crime sur la personne. De fait, en absence de personnes humaines, seul reste l’abus marchand !
Voir l’argent comme le signe d’une transaction et non comme une facteur aggravant d’une atteinte aux personnes, c’est adopter la vision de l’agresseur. Réduire le viol organisé en commerce est la vision mercantile des proxénètes. Réduire le viol à un service consenti est la vision des violeurs. L’ancien « elle le voulait bien » est redevenu à la mode, chez les violeurs bling-bling.
Loin d’ « acheter » « du sexe » ou de « louer un corps », les « clients » paient l’impunité d’un viol et les « proxénètes » organisent des viols de masse.
Persister à parler de commerce et de sexualité quand on aborde la prostitution, c’est adopter la version de l’agresseur. La métaphore économique a pour but politique de soigneusement contourner tous ces enjeux sexistes de la domination masculine.
Noues devons qualifier réellement le type de violence qui existe dans la prostitution contre les femmes, et donc utiliser la terminologie qui vaut pour toutes les violences politiques ciblées, visant à garder sous la terreur une population entière en en éliminant une part : crime contre l’humanité, crime planifié contre l’humanité ….
Il est fondamental de replacer la prostitution dans le cadre du viol, du crime, de la torture et du crime contre l’humanité organisé, sans quoi jamais la prostitution sera considérée comme une urgence humanitaire et politique.
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* on ne décide pas de désirer mais on décide de consentir, ce qui veut dire que, s’il est plus raisonnable d’avoir de l’argent plutôt que rien, ou de ne pas avoir mal plutôt que d’avoir mal, on va décider de consentir … mais c’est consentir sous la menace et la contrainte, c’est céder. Le consentement est une arnaque libérale du patriarcat, fait pour effacer les violences masculines sous le chapitre « négociation » ou « contrat ».
Il y a quelques temps j'ai lu un commentaire sur un sujet sur le viol, commentaire dont j'ai beaucoup de mal à me remettre. Je ne linke pas et me contente de vous narrer l'histoire (pour ne pas que vous alliez pourrir le blog de la copine en fait).
En clair l'homme a conscience d'avoir violé minimum deux fois ; l'une fois lors de l'état semi comateux d'une fille. L'autre fois lorsqu'il a vu que la résignation de sa femme n'était pas du consentement. Le discours est classique : chaque homme peut être un violeur (mais rires), j'ai violé (peut-être plus de deux fois je ne sais pas) MAIS je ne recommencerais plus car j'ai deux filles. Comme il dit il projette dans des "victimes abstraites", des femmes qu'il a aimées et ainsi le viol le dégoûte (visiblement en revanche l'amour qu'il avait pour sa femme n'a pas suffi à ne pas la violer ?).
Mais comme il dit, il est maintenant immunisé car il a deux filles et a lu le blog de ma copine qui l'a amené à réfléchir.
Et donc que faire avec cela ?
Je suis au passage TRES surprise de certaines réactions sur twitter où, pour certains vous l'avez trouvé "courageux". Merde. MERDE. Etre courageux c'est témoigner qu'on a été violé-e (note ne pas témoigner ne signifie pas qu'on ne l'est pas hein ) . Poster anonymement qu'on a violé n'a RIEN de courageux. Poster qu'on ne violera plus n'a RIEN de courageux. Si on en est à la distribution de cookies face à de tels comportements c'est plus que problématique (chose que la blogueuse qui lui a répondu n'a évidemment pas faite). Passons sur le fait que ce type nous explique qu'il souffre (mais bien sûr), qu'i lest bien malheureux et autre annerie de gens qui passent leur temps à penser à leur souffrance au lieu de celles qu'ils ont infligées.
Il y a entre 50 000 et 75 000 viols par an. On connait à peu près les victimes car il y a des études, elles parlent via le biais d'enquêtes. Comme seulement 10% d'entre elles portent plainte et que seulement 10% de ces plaintes aboutissent à une condamnation, on a peu d'éléments sur les violeurs. Je pense même que n'est représenté en cour d'assises qu'un type de violeur bien particulier, très loin de ce qu'on sait du violeur (connu de la victime etc).
De deux choses l'une. Soit 50 000 nouveaux hommes violent chaque année (et on est davantage dans la merde qu'on ne le pensait), soit les violeurs multirécidivent ; il ne peut en être autrement. Je tends à penser que les violeurs sont multirécidivistes ; ce qui, oui, irait à l'encontre des statistiques sur le viol mais, qui, comme je l'expliquais au dessus, sont fondées sur un type de violeur bien particulier.
Je pense que le profil de ce type au dessus est typiquement le profil lambda du mec qui a violé. Celui ci en a pris conscience (j'avoue que j'en ai un peu rien à foutre, je trouve que c'est une immense violence un mec qui vient dire qu'il a violé sur un article où une femme parle de son viol), sa prise de conscience est toute relative il "s'est conduit en violeur" (et "n'est pas un violeur") et "commet des forfaits". Je ne sais pas à quel point il y a prise en compte des viols , je pense qu'il n'y en a aucune car l'idée du viol est tellement soumise à de idées reçues (le violeur dans un parking, les yeux exorbités) que la plupart des violeurs n'ont aucune idée qu'ils en sont. Il suffit au passage de parler un peu avec des avocats, des éducateurs, des policiers pour voir que les violeurs arrêtés et condamnés ne comprennent d'ailleurs souvent pas du tout pourquoi ils le sont.
Néanmoins on fait quoi avec cela sérieusement ? On connait toutes et tous des victimes de viol. Où sont les violeurs ? Evidemment vous allez me répliquer que personne ne va censément se dire violeur. Sauf que des études nous ont montré que si on interroge un groupe d'hommes lambda en leur posant des questions sans prononcer le mot "viol", un pourcentage dira que oui il pourrait adopter des conduites qui sont des viols.
On a beaucoup parlé de viol ici ces derniers temps (trop bien que de bons moments on a passés). Il y a bien un moment où il va tout de même falloir faire quelque chose de toutes les discussions qu'on a eues, des réflexions posées. Il y a 50 000 viols par an, avec des victimes identifiées et zero violeur (ou alors le monstre de la télé).
Je pose la question simplement ; que fait-on. Vous êtes nombreux, très nombreux à me dire qu'il y a des priorisations de combat et que des choses sont importantes, d'autres non. Ok le viol c'est important; Donc on fait quoi. Quelles méthodes d'éducation, quelle méthodes de prévention, faut-il punir (pourquoi je sens que ce volet va vous passionner) et si oui, comment ? Je renvoie au lien déjà donné où un test a été donné à des étudiants ; première piste.
TweetNos bénévoles de Paris vous invitent à une soirée ciné-débat sur la thématique suivante : Quels sont les enjeux de la pénalisation des clients prostitueurs ?
Après la projection de vidéos relatives à ce sujet, nous débattrons des aspects sociaux, politiques et juridiques du projet de pénalisation des clients-prostitueurs : égalité, respect, éducation, lutte contre les violences faites aux femmes, lutte contre les profits criminels du système prostitueur, etc.
Le mardi 18 juin 2013 de 19h30 à 22h00,
à l'AGECA, 177 rue de Charonne Paris XIème arrondissement (goo.gl/maps/Xk4I1)
Entrée libre, inscription obligatoire ! Merci de vous inscrire en utilisant notre formulaire.
Pour tout renseignement, contactez la délégation du Mouvement du Nid de Paris.
"je me suis fait baiser" = "je me suis fait avoir"
Une femme est baisée. Un homme baise une femme.
Si, dans le féminisme, nous questionnons à peu près tout, du privé au public, des tâches ménagères à la représentation des femme en politique, un sujet échappe régulièrement à la réflexion politique ; la sexualité hétérosexuelle.
La sexualité hétéro est évidemment étudiée - et abondamment - dans certaines pratiques ; le sexe lorsqu'il est payant (prostitution, porno) ou est utilisé comme biais pour de actes violents (viol). Pourtant on en parle peu lorsqu'il s'agit de sexualité lambda entre hétéros. Andrea Ddworkin est evidemment la féministe qui en a le plus parlé et qui est également la féministe le moins lue et la plus mal comprise.
Pourtant, comment ne pas questionner la sexualité ? Comment penser que les inégalités, présentes partout, s'effacent au lit car on aime et/ou désire l'homme avec qui l'on est ?
Peut-être parce que cela serait trop désespéré ? Peut-être parce qu'imaginer que si le sexisme est présent jusque dans un lit, alors il faut tout questionner, y compris nos orgasmes, y compris nos fantasmes, y compris le chemin pour aboutir à nos orgasmes.
"je l'ai sautée, je l'ai tirée, je l'ai percée, je lui ai cassé les pattes arrières, je l'ai défoncée, je l'ai trouée, je l'ai déchirée"
Delphy dans la préface des Femmes de droite dit à propos de Dworkin "La première raison du silence fait sur elle est sans doute que Dworkin est radicale. Elle écrit sur un sujet qui, alors qu'on prétend en parler, est en réalité toujours aussi tabou : la sexualité, et plus précisément l'hétérosexualité, et plus précisément encore, sa pratique et sa signification, dans un contexte précis : la société patriarcale. Elle parle de sexualité dans un régime de domination, et de sexualité entre dominants et dominées".
Delphy rajoute "Dworkin dit que ce ne sont pas des scories mais des éléments constitutifs de la sexualité patriarcale, que la volonté d'humilier, de rabaisser, d'annihiler la personne-femme n'est pas spécifique à tel ou tel type de baise, mais qu'elle existe dans la définition, dans le cœur – qu'on voudrait pur – de l'acte sexuel hétérosexuel".
Nous parlions bien ici de sexualité hétérosexuelle en patriarcat , pas de sexualité hétérosexuelle en tant que telle (mais aurait-on besoin de la nommer ainsi si nous n'étions pas en patriarcat ?). Nous parlons ici d'une sexualité, où la coït (pénétration) est l'alpha et l'omega de la sexualité alors qu'il est aussi risque de grossesse pour les femmes. J'oublie le plaisir ? Non. Mais je pense au plaisir après avoir pensé à la pilule, au stérilet, à la capote. Nous bouffons des hormones, nous nous introduisons des corps étrangers dans l'uterus et nous ne pourrions questionner l'obligation à cette sexualité sans passer pour une "hétérophobe", "une mal baisée" ?
Est-ce qu'on peut questionner 5 minutes l'immense violence des pratiques contraceptives dont on aurait beaucoup moins à se préoccuper si le coït n'était pas au centre de tout ?
"Quand je baise, la peur que j'ai d'être enceinte me coupe toute envie de jouir. Je n'aime pas baiser" Pierre Louÿs, Trois Filles de leur mère (note ce livre est pornographique et est un peu plus que cela ; je préfère prévenir).
La sexualité patriarcale passe forcément par le coït ; sinon elle n'est pas achevée, complète, finalisée. Les sex-toys tant vendus comme une révolution depuis Sex in the city n'ont jamais permis d'oublier qu'il fallait un pénis ou son substitut en plastique pour jouir. Le"rabbit" reste une bite en plastique avec un vague truc pour le clitoris.
Pourtant cette sexualité a un coût pour les femmes ; avoir une contraception déjà et avant tout pour éviter une grossesse. Accepter une sexualité qui est fondée sur de la violence ; en témoignent les multiples synonymes pour parler de sexualité que j'ai recensés et qui tous montrent que la sexualité hétérosexuelle se fonde sur une violence symbolique.
Quel est ce monde où se faire baiser a deux sens ? Avoir un rapport sexuel pour une femme hétéro et se faire avoir ? (je sais le langage n'a aucune importance, cela n'est que des mots, bla bla bla).
On nous vend une sexualité hétérosexuelle qui ne serait qu'un lieu de plaisir où la simple évocation de la domination masculine (qui existe partout mais disparaîtrait comme par magie dans un lit ?) ; c'est peut-être là la grande escroquerie féministe de ce siècle.
Je vais répondre ici aux différents questionnements soulevés sur twitter et ailleurs :
1. "tu es mal baisée, avec du poil aux pattes et tu oublies les vrais combats".
J'avoue. OUI
2. est ce que ce rapport de domination n'existe pas entre couples lesbiens, homosexuels, trans* ?
Certes. Mais j'évoque ici la domination masculine dans le sexualité patriarcale. il est donc bien évident que je n'évoque pas d'autres types de sexualité. POur autant je pense, l'opposé de Wittig que les lesbiennes sont bien des femmes, et n'échappent donc pas à la domination subie par le groupe.
3. et que proposes tu ? rien il n'y a pas de solution.
4. "mais alors on ne baise plus ?"
Réfléchir sur un rapport de domination (et c'est le but du féminisme) ne vous a jamais forcé aller sur une ile déserte pour ne plus voir des hommes. Si lorsqu'on réfléchit sur la sexualité c'est le premier truc qui vous vient à l'esprit c'est problématique.
5. on s'était à peu près mis d'accord sur le privilège masculin. si vous comprenez que ce privilège là existe alors vous comprenez qu'il existe aussi dans un lit ; il ne disparait pas magiquement. et non ca ne fait pas de votre mec un bourreau (ou vous même si vous êtes un mec).
6. personne ne vous demande de renoncer aux fantasmes (le fameux fantasme du viol par exemple) si c'est cela qui vous fait jouir. Simplement, comprenons que ce fantasme là n'arrive pas par hasard.
TweetÀ travers le portrait de sa responsable, le quotidien la République du Centre du 12 juin 2013 évoque les activités de la délégation du Loiret et la philosophie du Mouvement du Nid...
Cliquer pour afficher l'article.
Voir en ligne : jpg/20130612republiqueducentredelegationloiret.jpgPrévention des risques prostitutionnels, rencontre et accompagnement des personnes en situation de prostitution, la délégation du Mouvement du Nid du Loiret fait appel à votre générosité pour continuer ce travail essentiel !
Le Mouvement du Nid Loiret a rencontré 3 500 collégiens et lycéens sur le Loiret en 2012 dans le cadre de son action de prévention contre la violence et près d'une centaine de personnes en situation de prostitution ou en réinsertion. Fort de notre expérience et de l'agrément du ministère de l'Éducation nationale, nous sommes de plus en plus sollicités pour des actions de prévention sur les thèmes des relations filles-garçons, des violences verbales et physiques ... ou pour des formations sur les mariages forcés, le travail social et la prostitution, l'écoute, la communication non violente (agrément organisme de formation).
Chaque jour, nous entendons des enfants nous révéler qu'à la maison il sont maltraités, insultés, violentés... Certains pensent que c'est normal, que la vie c'est cela. Ils sont alors des proies faciles pour tous les prédateurs, notamment sexuels. En effet, connaissant la violence depuis leur tendre enfance, ils ne voient pas le danger quand une personne malveillante les aborde et ils ne savent pas se défendre comme une personne bien structurée, avec une bonne estime de soi due à la confiance donnée par l'amour reçu et le droit à s'exprimer.
Nous avons besoin de vous pour continuer nos actions, vous pouvez nous aider de différentes manières :
Merci d'avance pour votre générosité,
l'équipe du Mouvement du Nid - Délégation du Loiret
Contact : 06 07 09 42 67 / 02 38 81 74 83
Chèque à l'ordre du Mouvement du Nid, à envoyer à : Mouvement du Nid - 39 rue Saint-Marceau - 45100 ORLEANS ou virement via notre RIB :
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Bon de soutien 2013 - Loiret"On n'est pas là pour vous éduquer" est la phrase que j'entends le plus souvent (et que je tends à prononcer de plus en plus souvent également) face aux personnes qui ne sont pas féministes.
Il faut tout d'abord que je vous explique comment se passe systématiquement une discussion avec un non féministe.
- Non féministe : "moi je suis pour l'égalité homme/femme mais je ne suis pas féministe car les féministes veulent la supériorité des femmes".
- Féministe : "ah ? Où as tu lu cela, tu as un nom, une citation"
Long silence de 15 minutes car il n'a evidemment aucune source.
- Non féministe : "Non mais de toutes façons c'est bon l'égalité est acquise".
- Féministe : "Et tu fais abstraction des violences, de l'inégalité des salaires, des tâches ménagères etc etc ?"
- Non féministe : "Tu as des sources sur le viol".
Féministe fournit une source. Non féministe demande une autre source car la première lui semble "biaisée". Puis une troisième. Il conclut en disant de toutes façons qu'il est contre le viol (ah bon ?) et que c'est avant tout un problème humaniste.
Il va alors demander des sources sur les tâches ménagères. Puis d'autres. Puis encore d'autres. Et la conversation se terminera par "bon salut on m'attend". Et toi tu as passé deux heures à lui chercher des liens, en checkant que chaque lien est bien argumenté, bien propre. Il se sent complètement légitime à ce qu'on l'éduque, qu'on lui donne des liens, des livres, qu'on lui réponde patiemment. Il n'entend même pas qu'il en soit autrement. Si l'on s'énerve parce qu'il nous a abordé d'un joyeux"alors fini le repassage" ou parce qu'il a sorti l'antienne "l'humanisme oui le féminisme non" il sera tout étonné et nous trouvera bien intolérante sans se dire qu'on a répondu à cela des milliers de fois. Non il est original, sa pensée est géniale voyons.
Je n'ai jamais connu aucune féministe qui l'était pour le merveilleux plaisir intellectuel qu'il y a à taper le bout de gras sur le genre, ou parce que consacrer ses soirées à taper "rapeculture" dans google nous fait mouiller. Toutes les féministes que j'ai connues le sont devenues car elles se sont pris de manière plus ou moins violente le sexisme dans la gueule. Elles auraient pu se dire que c'était "comme cela" (plein de femmes se le disent), que c'étaient des accidents, des cas isolés. Elles ont conclu que la seule réponse est politique. Féministe tant qu'il le faudra on dit. Pour lui, c'est juste un sujet comme un autre, il s'en fout complètement en fait ; il n'a aucune urgence à être féministe ; cela n'a de toutes façons aucune incidence sur sa vie de l'être ou pas.
C'est compliqué putain. Vous avez un type qui vient de vous sortir en trollant ou pas peu importe, un truc super sexiste et il faut encore l'éduquer. Alors que la seule réponse logique serait de lui mettre son poing dans la gueule.
Sauf que ce sont ces gens là qui tiennent le manche qui vous cogne dessus.
Je ne dis pas que le mec sexiste lambda est celui qui va nous violer, nous agresser ou que sais-je. Je dis juste qu'il participe, à sa manière, au pourrissement de nos vies. C'est lui qui se demande quelle espèce d'hystérique on est quand on insulte un mec qui nous a insulté dans le métro. C'est lui qui aura des gamins à qui il expliquera qu'une fille qui couche vite est une pute. C'est lui qui, l'air de rien, comme ca, à coups de petits gestes, alimentera le sexisme, la culture du viol qui traumatise dans de gens (surtout les femmes violées hein je le rappelle au passage).
Je me souviens il y a dix ans d'un boulot où l'ambiance était extrêmement sexiste. En plus du harcèlement (moral et sexuel) les hommes passaient leur temps à faire des blagues de cul et plaçaient les femmes dans deux catégories ; celles qui rient étaient des salopes qui baisent, celles qui ne riaient pas étaient des salopes qui ne baisent pas. On perdait dans TOUS les cas. Et ils ne voyaient absolument pas le problème ; pour eux, c'était "just for fun" et basta.
Alors est-ce qu'il faut éduquer les sexistes ? J'ai bien peur que oui. Tant qu'ils tiendront le manche, tant qu'ils seront plus nombreux que nous, tant qu'ils seront plus forts, il faudra leur parler. Encore et encore. Expliquer, sans se lasser. Fournir des lectures qui seront pas lues. Ce qui est marrant c'est que tout le monde a un avis sur le féminisme. J'ai envie de dire que tout mec qui a fourré une fois une fille pense que son divin pénis lui a conféré des qualités spécifiques pour "comprendre les rapports hommes/femmes".
Expliquer, non pas pour eux, mais pour nous. Parce qu'une personne qu'on convainc du bien-fondé du féminisme n'alimente pas ou plus la violence sexiste. Et l'air devient un peu plus respirable, un peu plus vivable.
Guère plus d'une minute après la parution de cet article, un homme est venu demander si je pensais que tout homme était sexiste et se répandre donc. Comme dit Tanxx : "en fait je crois qu'on peut pas écrire d'article féministe sans qu'un mec vienne dire sa souffrance." Je vous le dis donc gentiment. Fermez-là. Ecoutez. Mais fermez la.
TweetL'égalité filles-garçons, ça s'apprend ! La délégation du Nid des Hauts-de-Seine convie les professionnelLEs et associatifs travaillant auprès des jeunes à une journée de formation le 13 juin 2013, axée sur la prévention : pratiques, outils, méthodes.
Note d'intentionCette nouvelle journée de formation proposée par la délégation du Mouvement du Nid des Hauts-de-Seine fait le choix d'aborder des sujets pour lesquels il n'est pas toujours facile de se situer comme acteur-éducateur vis-à-vis des jeunes : la sexualisation précoce chez les jeunes, la pornographie qui devient modèle de sexualité, la banalisation de la prostitution et de l'achat d'un acte sexuel, les violences sexistes...
Le constat s'impose : la société marchande propulse des préadolescentes sur la scène de la séduction, accepte des normes réduisant les femmes à des objets de consommation, diffuse sans limite une culture pornographique. Dans ces conditions, le travail social, éducatif, de prévention santé peut-il efficacement accompagner les jeunes afin qu'ils puissent porter un regard critique sur le monde qui les entoure, se forger une intériorité, des objectifs de vie pour devenir responsables de leur existence en pleine construction identitaire ?
Le Mouvement du Nid en partenariat avec de nombreux professionnelLEs poursuit depuis plusieurs années une action dans le sens d'une éducation à la vie affective et sexuelle, qui aurait pour objectif le respect entre les sexes, et la prévention de la prostitution.
L'égalité filles-garçons, ça s'apprend aussi. Par cette journée le Mouvement du Nid vous invite a mieux décrypter l'idéologie nuisible et prégnante de formatage sexuel des jeunes, à démystifier les arguments de l'industrie pornographique et à trouver des moyens pour se situer comme adulte référent et pourquoi pas à trouver du sens dans la lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes.
Programme et informations pratiquesEntrée gratuite et sur inscription (places limitées !) : contacter la délégation des Hauts-de-Seine en utilisant le formulaire, ou par téléphone au : 01 42 82 17 00.
Date et horaires : Jeudi 13 juin 2013, de 09h15 à 16h30
Maison de la vie associative
20 rue Victor Hugo
92240 Malakoff
Programme
Le Mouvement du Nid est reconnu d'Utilité Publique. Il est agréé "Éducation populaire" par le ministère de la Jeunesse et des Sports et a reçu l'agrément du ministère de l'Éducation Nationale. Il est conventionné par le Conseil Général des Hauts de Seine et la Direction départementale de la Cohésion Sociale et l'Egalité des Chances / Mission départementale aux droits de femmes et à l'égalité des Hauts-de-Seine. Cette journée de formation est organisée avec le soutien de la Mairie de Malakoff.
J'ai été invitée par Thalasseo à tester les soins du spa 28.
Le spa est juste à côté du jardin du Luxembourg. En entrant, l'on est invité à mettre des sur-chaussures et l'on descend au sous-sol. La décoration a mis en valeur les murs anciens avec du carrelage marron et des murs clairs ; le lieu est éclairé de lumières douces et de bougies. Il est simplement magnifique. L'espace est très calme et on se sent comme dans un cocon, bien loin de Paris. Près de la piscine, vous avez des chaises longues afin de vous relaxer.
Avant les soins, j'ai pu profiter du sauna et de la piscine avec jacuzzi et nage à contre-courant face à des images zen et apaisantes. On vous offrira également un thé et des fruits secs. La piscine est entourée de bougies et on est extrêmement rapidement détendue (et croyez-moi que cela n'est pas la chose la plus facile pour moi).
Mon soin était composé de trois protocoles différents. J'ai d'abord eu droit à un gommage, simplement divin, appliqué via un massage profond. Vous pouvez choisir le parfum du gommage comme celui du soin qui a suivi ; un enveloppement. L'enveloppement consiste à l'application d'une huile hydratante et vous êtes ensuite enveloppé afin que le produit pénètre mieux.
Enfin j'ai pu bénéficier d'un massage qui était tout simplement magique. (et cela devient de plus en plus rare tant beaucoup de masseurs se prennent désormais pour Hulk Hogan en plein match de catch).
Vous avez ici les soins proposés et les tarifs.
Les + :
- le lieu
- la gentillesse de la masseuse et de la gérante
- les soins
Les - :
- strictement rien
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In a lonely place (bien mal traduit en français par Le violent) est un film de Nicholas Ray de 1950.
Dixon Steele, un scénariste d’Hollywood, alcoolique, en panne d’inspiration et violent ramène chez lui une jeune femme qu’on retrouvera étranglée quelques heures plus tard. Il est rapidement suspectée mais sa voisine, Laurel Gray, lui fournit un alibi. Ils tombent amoureux l’un de l’autre, mais très rapidement, Laurel commence à avoir peur des accès de violence de Steele et finit par le soupçonner d’avoir effectivement tué la jeune femme.
Nicholas Ray s’est souvent attaché à décrire des personnages en proie à leur colère comme Dixon Steele ici, Jim Wilson dans La Maison dans l’ombre (On dangerous ground) ou Jim Stark dans La Fureur de vivre (Rebel without a cause).
Nicholas Ray montre la violence d’une manière crue ; ainsi cette scène où Bogart explose car son script a déplu à son agent. A chaque scène de colère, est associé un rayon lumineux qui prévient le spectateur de ce qui va suivre. Ray préfère suggérer le déséquilibre, le moment où tout va basculer, que de le montrer.
Nicholas Ray montre avant tout des gens maîtres de leur destin. Lorsque Steele arrive à se contenir, il peut avoir des amis, une amie et écrire. Il est socialement intégré. Mais lorsque la folie le gagne, la haine de cette société qu’il méprise profondément, il devient profondément solitaire, perdu dans sa rage. A travers ses films, Ray montre sa défiance du rêve américain ; avec Le Violent, il n’hésite pas à lancer quelques piques envers l’industrie du cinéma qui l’a toujours considéré avec défiance.
Steele c’est un peu lui, à travers son alcoolisme, ses doutes, ses projets inachevés et sa mélancolie. D’ailleurs Laurel Gray est interprétée par Gloria Grahame, épouse de Ray dont il se séparera pendant le tournage.
Bogart était lui aussi parfait pour incarner ce rôle tant il lui collait à la peau dans les moindres détails. Dés la scène d’ouverture, où le personnage est rapidement campé, on comprend que Steele est Bogart et Bogart est Steele. des idéalistes, des alcooliques, des énervés. Dans un article sur Bogart, Humphrey and Bogey, Louise Brooks écrit : « Before inertia set in, he played one fascinatingly complex character, craftily directed by Nicholas Ray, in a film whose title perfectly defined Humphrey’s own isolation among people. In a Lonely Place gave him a role that he could play with complexity because the film character’s, the screenwriter’s, pride in his art, his selfishness, his drunkenness, his lack of energy stabbed with lightning strokes of violence, were shared equally by the real Bogart. »
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Cette conférence organisée par le "Mouvement Utopia" sera également retransmise en direct sur internet. Le 11 juin, à partir de 18h45.
"Le plus vieux métier du monde", entend-on souvent. Si la prostitution existe depuis la nuit des temps, est-il envisageable, voire souhaitable, de l'abolir, comme le proposait encore il y a peu Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des Droits des Femmes et porte-parole du gouvernement ? Et puis d'abord, que signifierait "abolir la prostitution" ? Au nom de quoi ? Et comment
Grégoire Théry, secrétaire général du Mouvement du Nid, est l'invité du "Mouvement Utopia" pour faire le point sur les différentes législations internationales et les évolutions envisageables. Laurence Rossignol, sénatrice PS de l'Oise, lui donnera la réplique, avant le débat avec la salle.
Rendez-vous mardi 11 juin 2013 à 18h45,
à la Maison des Sciences Economiques, salle de conférences du 6ème étage
106-112 boulevard de l'Hôpital
75013, métro Campo-Formio
inscription (gratuite) en envoyant par courriel à l'adresse : inscriptionconf@mouvementutopia.org
La conférence sera diffusée en direct sur Internet Si vous ne pouvez pas vous rendre physiquement sur les lieux, rendez-vous, le jour de la conférence, sur le site du Mouvement Utopia, mouvementutopia.org.
Nous avons récemment beaucoup parlé de culture du viol et Le nouvel observateur nous fournit ces jours ci de merveilleux exemples de ce qu’elle peut être.
Dans un premier article, analysé par Gaelle-Marie Zimmermann, un homme – on ne tentera pas de le qualifier de journaliste – se masturbe romance la relation pédocriminelle entre une professeure et une enfant de douze ans. L’agression sexuelle devient une relation d’amour racontée avec force détails complaisants.
Nous aurions pu supposer qu’il s’agissait d’un cas isolé, qui avait malencontreusement échappé à la sagacité de la rédaction si :
- un rectificatif et des excuses avaient été faites suite aux nombreuses réactions face à ce torchon. Bien au contraire, une note a été ajoutée où l’auteur nous expliquait faire preuve de « compassion » face aux « parcours singuliers ».
- si un second article ne nous avait pas alerté.
Dans ce nouvel article, Marie-France Etchegoin qui a visiblement conservé son esprit primesautier de midinette à play boys, se vautre dans la complaisance la plus abjecte face à un homme accusé de viols avec circonstances aggravantes et d’actes de torture. Gageons que s’il n’avait pas été l’héritier de la maison du caviar (je vous laisse compter le nombre de fois où le mot est prononcé sous les formes les plus diverses ; Etchegoin possède apparemment un dictionnaire des synonymes), les mots – et le premier jugement d’ailleurs mais c’est un autre sujet – auraient été différents. Encore une fois, la presse – mais elle n’est qu’un symptôme, cela n’est pas pour rien qu’on parle de culture du viol – excuse toutes les violences sexospécifiques à coups de romance, d’amours contrariés, de passion dévastatrice, d’homme pris par son tempérament et autres fadaises visant au final à nous expliquer que ces violences sont quasi inévitables et naturelles. Ainsi ces violences ne sont plus vues comme des phénomènes sur lesquels on peut et on doit travailler, mais des événements contre lesquels on ne peut pas grand chose, et qui sont au fond aussi peu inquiètantes et aussi naturelles que « la passion » (pour un meurtre conjugal) ou le sexe (pour un viol).
On nous parle donc d’un homme accusé de viol avec circonstances aggravantes et d’actes de torture.
On peut tout à fait admettre qu’il ait droit à la présomption d’innocence qui ne signifie pas pour autant qu’on se vautre dans un vocabulaire laissant entendre qu’il est tout à fait innocent et juste victime d’une sexualité certes un peu trash mais finalement commune aux « gens de la Haute ».
Ce qui tue chaque jour un peu plus les victimes de viol et les empêche de porter plainte, c’est la perpétuelle confusion entretenue entre le sexe et le viol. Ici, dans un cas où l’acte d’accusation porte sur un viol, avec circonstances aggravantes, avec actes de torture, on arrive à nous parle de sexe ce qui entretient la confusion entre les deux actes. Ce qui entretient l’idée qu’au fond le viol n’est pas si grave puisqu’on en parle comme du sexe et que si un tel viol, aussi violent, aussi grave, accompagné de tortures peut être raconté comme s’il s’agissait d’une partouze un peu hard, alors tous les autres viols seront, eux, qualifiés comme des actes sexuels tout à fait normaux, tout à fait ordinaires.
La journaliste qui ferait mieux de s’orienter vers une carrière à Points de vue est très fan de d’ »esturgeon« , d’ »or noir« , de « béluga« , (si quelqu’un peut se dévouer pour envoyer une boite d’œufs de lump à la rédaction de l’obs… cela semble les obséder) d’ »appartements huppés« , de « suites raffinées« . Rappelons tout de même qu’on parle d’un procès avec des accusations très graves (enfin, non, notez on n’en parle que très peu dans la presse) et pas de la dernière soirée où il fallait être vu.
L’accusé a connu « une descente aux enfers« . Il pratique des « marathons sexuels » et des « bacchanales hallucinées« . Il vit un « roman trash » à travers ces accusations. Les femmes dont il a été l’ »amant » succombent à ses « charmes« .
Avec un tel vocabulaire, comment encore se souvenir qu’on parle d’un procès pour viol ? Comment ne pas induire l’idée qu’on parle juste de soirées trash dont on lit le récit avec avidité et complaisance ?
On ne peut pas parler de « roman trash » lorsqu’il est question de telles accusations. On ne peut pas parler de « marathon sexuel » ou de « bacchanale » face à des accusations de viol. Observons un instant les sous-titres de cet article ; est-il question à un quelconque endroit du procès et des accusations ? On sent la fascination de la journaliste pour le personnage et le milieu, on y parle de sexe mais, à aucun instant, on y parle de viol. Le titre de l’article est lui-même éloquent puisqu’il parle de sexe et non pas de viol ou de crimes. Tout est d’ailleurs mis au même niveau : la prise de drogues, le sexe (le viol donc) et le caviar. Ce ne sont pas les victimes supposés qui ont connu une descente aux enfers, mais l’accusé.
Celle qui l’accuse est « celle par qui le scandale arrive« . La journaliste met le mot sévices entre guillemets car après tout, on n’est pas totalement sûr qu’une brûlure au chalumeau en soit un au fond. Il est très curieux que ce soit ce mot-là qui ait été mis entre guillemets alors que, pas un fois, toutes les expressions faisant référence à la sexualité ne le sont. Le parti-pris journaliste est clair ; il y a eu sexe et pas sévices.
Il ne s’agit pas – je le répète – de faire le procès avant l’heure de cet homme. Mais il ne s’agit pas non plus de systématiquement décriminaliser toutes les personnes accusées de violences sexistes. En mélangeant sexe et viol, on dit, clairement, que le viol n’est pas si grave que cela puisque le sexe ne l’est pas. En sexualisant le viol, c’est à dire en parlant du viol comme s’il était un acte sexuel lambda, on tend à instiller dans l’esprit des gens qu’il n’est au fond pas si grave, pas si condamnable.
TweetSéville aurait été fondée vers le VIIIème siècle avant JC. Elle fut conquise par les romains au IIIème siècle avant JC.
Elle devient une des grands foyers culturels de l’époque lors de sa conquête par les Wisigoths en 456.
La dynastie musulmane des Omeyyades conquièrt l’Hispanie et la Septimanie au VIIIeme siècle après JC, territoire qui fut nommé Al-Andalus. Séville fut prise vers 711 par les troupes de Moussa Ibn Noçaïr.
(L’alcazar : crédit photo : http://www.spainisculture.com)
En 750, les Omeyyades sont détrônés par les Abbassides qui fondent leur propre dynastie et massacrent quasi tous les membres de la dynastie omeyyade sauf le prince Abd al-Rahman Ier. Ce dernier s’enfuit et gagne l’Espagne où il fonde une nouvelle dynastie à Cordoue qui devint un émirat indépendant. L’alcazar commence à être édifié dés 844. En 929 Abd al-Rahman III s’attribue le titre de calife ; l’État des Omeyyades de Cordoue devient ainsi un califat jusqu’en 1031. L’éclatement du royaume à cette époque provoquent la création de taïfas (royaume).
Sous la dynastie des Abbadides, la cité connaît une période d’apogée culturelle.
En 1091, les Almoravides s’emparent de Séville, puis en 1147, ce sera au tour des Almohades. Séville connait alors un second âge d’or avec la construction d’une grande mosquée en 1172.
Séville est conquise par Ferdinand III de Castille en 1248.
La mosquée est détruite et remplacée par une cathédrale ; la giralda est néanmoins conservée. les cours sont itinérantes et des rois séjournent à Séville ce qui favorise l’activité religieuse et culturelle de la ville. Des expéditions partent de la ville comme celle de Magellan en 1519. C’est l’une des plus grandes villes du monde au XVIeme siècle.
(Les jardins de l’Alcazar, crédit photo : http://www.tripadvisor.com)
Malheureusement, le Guadalquivir s’ensable progressivement au cours des siècles ce qui entraîne un transfert à Cadix d’une bonne partie du trafic maritime. Séville commence à décliner progressivement au XVIIeme siècle. Il y eu une Exposition ibéro-américaine en 1929 et l’Exposition universelle en 1992.
Que voir à Séville :
La ville est caractérisée par le syncrétisme comme en témoigne par exemple lm’architecture mudéjare. Au détour d’une porte ouverte, vous verrez énormément de patios, richement décorés.
Je ne ferais guère mieux qu’un guide mais je citerais en vrac :
- la cathédrale et la giralda (la tour de la mosquée dont le muezzin gravissait, à dos d’âne, les 47 paliers, 5 fois par jour).
- l’Alcazar ; je crois que c’est un des plus beaux palais que j’ai pu voir. Les mélanges d’inspirations ont créé un lieu tout à fait original et magnifique. selon la saison, essayez d’y aller tôt ou tard le soir sinon vous risquez de surtout errer telle une larve accablée par la chaleur (non je ne pense à personne).
- la juderia (quartier juif), un vrai labyrinthe.
- l’hôpital des vénérables
- l’église del salvador ; si quelqu’un peut m’expliquer pourquoi il n’y a aucun cierge à mettre dans les églises espagnoles ? (oui, j’avoue, j’ai cette superstition ridicule…). La plupart des églises de Séville sont d’inspiration baroque et donc extrêmement chargées. Vous serez sans doute étonné par les statues aux traits extrêmement dessinés, quasi maquillées et habillées de tissus.
(un des retables de l’Eglie San Salvador, crédit photo : wikipedia)
- casa de pilatos : la page wikipedia me semble extrêmement bien faite à son sujet.
- l‘hôpital de la charité ; le fondateur, après une vie dissolue, décida de faire peindre dans la chapelle, des tableaux illustrant la vanité de la vie. le retable est également remarquable tout comme les tableaux de Murillo.
- le parc de Maria Luisa ; vous y verrez la magnifique place d’Espagne.
(place d’Espagne, crédit photo : http://travelersinnseville.com)
- le musée du flamenco propose des spectacles de flamenco d’une durée d’une heure à partir de 19 heures ; pensez à réserver, ils sont pris d’assaut.
Où manger, où boire un verre :
De nombreux guides recommandent la pâtisserie La campana (calle sierpes 1-3). J’avoue avoir été extrêmement déçue tant par les gâteaux (mauvais), le thé (à réveiller un mort) que le service (désagréable). Je recommande en revanche sans hésiter le glacier La Fiorentina, calle Zaragoza, 16. Prenez donc une glace au romarin ou à la fleur d’oranger. (on vous propose de goûter d’ailleurs avant les parfums les plus étonnants).
La plupart des restaurants vous proposent le plats sous forme de tapa, demi-portion ou portion. Je serais curieuse de voir ce que peuvent être les portions quand on voit la taille des tapas.
J’ai testé Albarama restaurant, Plaza de san Francisco 5, où j’ai pu goûter un salmojero (sorte de gazpacho plus crémeux).
La Vineria san telmo (paseo Catalina de Ribera, 4), excellente, bondée. Si par hasard vous preniez une tortilla, prenez-en une pour deux…
El burladero, calle canalejas, 1. J’en ai été un peu déçue.
En face de la cathédrale, le 20 pasos cafe lounge (calle alemanes, 25) est parfait. Allez plutôt à l’intérieur où, le soir, sur le toit terrasse.
(Cathédrale de séville, crédit photo : wikipedia).
Que ramener de Séville :
La plupart des souvenirs sévillans sont assez moches (enfin il en est sans doute de même pour tous les pays, non ?).
Je vous conseille d’aller chez Coco Sevilla, plaza de Pilatos. Vous y trouvez des foulards en soir brodés, des éventails, des poteries et des azulejos anciens (à bon prix).
L’accueil chez El torno, (plaza del cabildo, 2) qui vend les pâtisseries fabriquées par les religieuses de la ville, a été au delà du désagréable (apparemment à cause de mes tatouages). Peut-être faut-il mieux aller directement les acheter dans les couvents de la ville ?
J’ai également ramené du fromage (du manchego), du jambon. Pour cela, je suis allée à Corto ingles (équivalent des galeries lafayette je pense) et chez La alacena de San Eloy (calle san Eloy, 31).
La Jobateca (calle Cuna, 9) fabrique des produits de beauté naturels. Cela ressemble en Lush en quelque sorte.
Le marché aux puces d’El Jueves (le jeudi matin) ne m’a pas enthousiasmée mais prut-être y trouverez vous quelques trucs à chiner.
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