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« Sois sage, ô ma Douleur et tiens-toi plus tranquille »
Baudelaire, Recueillement, Les Fleurs du mal
Un chagrin dans un jardin secret
Il est vrai que les maîtresses sont des salopes.
Il est vrai que leur vie est enviable.
Et son chagrin quand l’homme marié choisit de ne plus l’honorer ?
Le jardin secret, si beau sous le soleil amoureux, si bien entretenu à coup de missives, fertilisé par les rendez-vous hors de la norme, s’est étiolé, que dis-je, s’est écroulé. Un jardin qui s’écroule ? Un jardin anéanti dans le vide de l’absence, dans le monde du silence.
L’amour ne croît plus. C’est l’hiver, le temps où Perséphone rejoint le monde des enfers.
Enfers… du chagrin qui étouffe parce qu’impossible à dire.
Enfers du chagrin qui… rend impossible toute respiration et inspiration.
Enfers du chagrin, abyssal par un vide imposé.
Crier ? Interdit pour la maîtresse, sauf dans une chambre fermée à double tour, chambre devenue un gueuloir, pas pour le mot juste mais pour la larme qui s’écoule si juste.
Pleurer ? Parlons-en. Impossible pour la maîtresse. De quoi se plaint-elle ? Pourquoi souffre-t-elle ? Ne doit-on pas se réjouir de la victoire de la raison ?
Hoqueter ? En faisant attention que personne n’en comprenne la raison.
Se laisser emporter par une tristesse no limit.
La nostalgie submerge et d’elle surgit un souvenir, celui d’un sourire, celui d’une parole, celui d’un regard…
Il y en aurait mille, mais en choisir un et le cajoler, le cultiver. Il apaise, il pose un baume sur la vive douleur. Et ce souvenir, il faut le taire pour se laisser envelopper par sa douce magie.
Être l’écrin de ce souvenir. Se tranquilliser. Métamorphoser en bijou ce doux moment.
Se reposer.
(cc) Chris Beckett
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Vu sur Souvenirs d’une thésarde, Max Gerny
L’auteur, Max Gerny, m’a contactée il y a quelques semaines pour me proposer de lire un de ses romans érotiques. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre : je ne connaissais pas l’auteur, n’avais lu aucun extrait et puis, le roman qu’il m’a adressé, Souvenirs d’une thésarde, était édité par Edilivre, ce qui […]
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Vous profitez des températures insolentes et vous avez bien raison. Personnellement, j’hésite entre gueule de bois, piscine et me noyer dans le vin blanc. Je passe en speed vous lancer la cumpilation de la semaine, 69e du nom, vous la lirez quand vous aurez le temps, y’a des bons trucs cette semaine. Bisous les fappos. — Gonzo
• Les films pornographiques peuvent être bien plus que de simples divertissements. Bien qu’ils ne puissent se substituer à une éducation sexuelle sérieuse et encadrée, ils sont susceptible d’apprendre quelque chose pour peu que vous sachiez faire la différence entre fiction et réalité. Stoya vous explique le pourquoi du comment dans The Verge. En plus, il y a Nina Hartley.
• L’Oculus Rift sera commercialisé au début de l’année prochaine ; le porno en réalité virtuelle n’a jamais été aussi proche de nous. Mais comment est-il réalisé ? Le journaliste DJ Pangburn a investi un plateau de tournage chez Badoink pour le découvrir. Regard caméra de rigueur, souci de profondeur sur poitrine généreuse, obligation de rester immobile pour le performeur, le futur déborde encore de contraintes.
• Incroyable mais vrai, les femmes ont des poils. Sous les bras, sur le pubis, sur les jambes. Pour le rappeler aux amateurs de chairs glabres, Nikki Silver a publié Unshaven, un ouvrage consacré aux actrices porno fières de leur pilosité. “Je pense que tout représentation de femme poilue dans les médias est une bonne chose, a-t-elle expliqué à Cosmopolitan. Si les gens ont des poils, ou si ils les laissent pousser, (…) je suis contente”.
• Transportée d’amour pour son nouveau conjoint, le bijoutier Lior Bitton, Jenna Jameson affiche désormais des opinions pro-israéliennes, cuisine kasher, apprend l’hébreu et s’apprête à se convertir au judaïsme en prévision du mariage que le couple célébrera l’année prochaine. Une mue qui fera bientôt l’objet d’une émission de télé-réalité « façon L’incroyable Famille Kardashian », selon le futur mari.
• Depuis que le studio Dawgpoundusa.com a diffusé un film dans lequel il prend part à un threesome homosexuel, Yusaf Mack est bien embarrassé. L’ancien boxeur professionnel affirme qu’il ne se souvient de rien, sinon d’avoir été drogué après avoir accepté de tourner une scène hétérosexuelle et de s’être réveillé avec 4 500$ dans la poche. Désolé, on n’y croit pas une seule seconde.
• « Tout le monde a besoin de stimulation sexuelle, mais il n’y a aucune offre pour les malvoyants ». Partant de ce constat, la suédoise Nina Linde se promet de mettre en place une alternative à leur seule imagination. Premier livre érotique publié en braille au monde, il sort en 2010 mais ce n’est que cette semaine qu’Occasionnally Blind est entré à la Bibliothèque Nationale Suédoise. Composé aussi bien de scènes de couples gays ou hétéros que d’orgies, ce travail s’inscrit dans une nouvelle vision du porno sans délaisser quelconque orientation sexuelle.
• Secteur en mutation, le porno ? La meilleure façon de s’en rendre compte est encore d’assister à la cérémonie des Venus Awards, qui se déroulait le 15 octobre dernier à Berlin. D’après Ovidie plus aucune tête connue, pas de stars du porno, peu de réalisateurs phares… Mais existent-ils toujours ? La question semble légitime tant les catégories de remise de prix – et les gagnants – ne parlent plus à personne. En 2015 la consommation de porn a bien évolué : en plus du développement de la prestation directe (l’effet cam girls), on paie pour le tag, plus pour l’actrice/acteur. On matte une catégorie, un idéal-type, plus le style d’un réalisateur/trice. Les Venus Awards ? Cafard…
Vu sur Daphnis présente ses Impromptus pour Chloé
Comme j’ai demandé à Daphnis, comme à chaque auteur des collection e-ros et De fil en soie, de se présenter en quelques mots afin de compléter sa fiche auteur sur le site des éditions Dominique Leroy, j’ai reçu ce matin ces quelques lignes. Il y parle surtout de l’expérience érotique menée et de son écriture […]
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http://www.letemps.ch/suisse/2015/10/29/parents-ne-voulaient-parle-homosexualite-ne-ai-ecoutes|Dans «Le Temps», la journaliste Aïna Skjellaug revient sur la semaine de prévention contre le rejet basé sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre qui a eu lieu cette semaine dans les écoles de Renens (VD). Pour l’occasion, sept participants au goupe VoGay Jeunes ont raconté leurs expériences, souvent périlleuses, du coming-out auprès de leur famille.
Envie de changer de boulot? Cette annonce est pour vous! Une entreprise basée à Zurich est à la recherche d’un «gentil assistant-comptable», découvre-t-on dans la dernière livraison du magazine gay suisse «Display». Envoyez votre CV si vous êtes de langue maternelle suisse alémanique, si vous êtes déterminé et vif d’esprit et si vous présentez bien, bref… si «vous êtes un gay normal (pas une tante)» (sic).
La photo de l’insertion (dont l’annonceur est anonyme) a provoqué l’incompréhension sur les réseaux sociaux. Un canular de mauvais goût? Même pas. Sur Facebook, un responsable de «Display» explique ce «faux pas» par le fait que l’annonce est arrivée après le délai rédactionnel et n’a pas été suffisamment contrôlée. «Evidemment, en 35 ans, tu peux écrire un million de mots pour défendre la communauté. Mais tout cela est réduit à néant quand un annonceur écrit un mot de cinq lettres comme tante», déplore-t-il amèrement.
Ironie du sort
Cette annonce embarrassante paraît alors que «Display» publie un dossier sur l’intolérance à l’intérieur de la communauté gay. Son titre? «Trop vieux, trop gros, trop pauvre, trop tante»…
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— Tantus, Inc. (@tantus) October 30, 2015
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Ses cheveux sont une splendeur. Souples, doux, fluides, ils tombent sur ses épaules comme dans un poème de Baudelaire… ou une pub de shampoing parce qu’on le vaut bien.
Plus que tout, leur couleur subjugue Léonore : un roux foncé, profond, dense, animé de reflets dorés. Une couleur parfaite, une vision qui réjouit les sens et réchauffe le cœur, comme la lumière du soir sur un paysage familier.
Aussitôt qu’elle l’a vue assise devant elle, les cheveux noués en un chignon lâche, des mèches rebelles caressant sa nuque, Leonore n’a pu détourner le regard des volutes d’or éclairant cette masse sombre comme les veines d’un bois précieux. Elle n’a rien vu du spectacle (un ballet contemporain trop abscons pour elle), perdue dans sa contemplation, obsédée par l’envie de défaire l’épingle pour voir se répandre cette chevelure comme un flot de soie sur les épaules d’une femme dont elle n’avait pas même vu le visage.
Léo n’est pourtant pas spécialement attirée par les femmes. Sa seule expérience saphique l’a intéressée mais guère convaincue : elle n’a pas tant aimé ce sexe intégralement épilé, ni son goût ni son parfum. Et si elle a apprécié l’expertise de sa partenaire à lui donner du plaisir avec sa langue et ses doigts, celle de son amant n’a rien à lui envier.
Non, ce dont elle garde un souvenir ému, ce sont les seins de cette femme. Des seins pleins et fermes, légèrement incurvés en forme de poire, doux et souples au toucher… Caresser ces seins de la paume de ses mains, en sentir les bouts s’ériger à ce contact, contempler leur frémissement tandis qu’elle en faisait rouler les bouts entre ses doigts, les lécher, les sucer longuement lui avait procuré un plaisir inédit. En cette occasion elle avait compris la fascination éternelle des hommes pour ces passionnants apanages de la féminité.
Ce soir là, captivée par cette chevelure caressant la nuque devant elle, Léo avait repensé à cette expérience et s’était surprise à se projeter dans les bras de cette rousse flamboyante dont elle imaginait le décolleté ponctué de taches de son. Rapidement embrasée par cette rêverie éveillée, elle avait serré convulsivement les cuisses et cambré les reins, soudain inconfortable sur son siège, dansant d’une fesse sur l’autre afin de gagner en confort face au désir qui l’irrigait déjà.
Sa fascination n’avait pas échappé à son amant assis à ses côtés, qui lui avait jeté des sourires amusés tout au long du spectacle. Ni ses mouvements de bassin, ni le frémissement de ses narines ne pouvaient échapper à cet adorateur du plaisir de son amante.
Ils avaient retrouvé la grande rousse en coulisses, où ils félicitaient le chorégraphe tandis qu’elle étreignait le premier danseur : il leur avait été facile de se présenter. Elle s’appelait Ludivine, « Comme la flamboyante héroïne des Gens de Mogador » remarqua Léo. « Oui, je suis née l’année de l’adaptation télé et ma mère était fan ! » répondit Ludivine d’un air contrit.
« C’est une saga familiale qui se passe en Provence au XIXe » précisa Léonore à son amant. « Ludivine est mon personnage préféré : fougueuse, passionnée, libre… c’est une belle référence et qui vous va très bien » conclut-elle en souriant à la jeune femme qui rougit sous le compliment.
La suite avait été étonnamment fluide et simple, l’intimité grandissant sous l’influence du champagne qui coulait à flots lors de la fête qui suivit.
À l’évidence elles se plaisaient.
La belle rousse, dont les yeux noirs brûlants tenaient la promesse de sa luxuriante chevelure, semblait apprécier le regard direct et le rire franc de Léo et l’avait déshabillée des yeux aussi hardiment qu’un homme. Quant à l’amant de Léo il avait su lui aussi lui plaire. Il faut dire que sa peau sombre, son corps de danseur et ses longues dreadlocks rencontraient généralement peu de résistance.
Arrivée seule, la belle Ludivine repartit donc à trois, assez alcoolisée pour abattre des barrières morales qui, de toute façon, ne paraissaient guère résistantes à sa sensualité, mais assez lucide pour profiter de tout ce qu’elle avait l’intention de s’offrir.
Quant à Léo et son amant, ils jubilaient, heureux de leur chance d’avoir rencontré une si belle femme prête à assouvir avec eux un de leurs grands fantasmes. L’alcool allégeait l’atmosphère, leur permettait gaîté et légèreté, ramenant le moment à ce qu’il devait être : un délicieux moment de plaisir partagé.
Léo n’attendit pas longtemps pour passer à l’offensive : dans l’ascenseur elle s’approcha de Ludivine, en murmurant « je rêve de faire ça depuis des heures ». Elle saisit l’épingle à cheveux et laissa s’écrouler le soyeux édifice. Les cheveux coulèrent sur les épaules bronzées, exhalant une senteur capiteuse, dans laquelle l’amant de Léo enfouit voluptueusement son nez, en se plaçant derrière la belle. Qui cambra aussitôt ses reins vers lui… II sourit de plaisir anticipé à l’idée des promesses contenues dans ce réflexe de sensualité.
Ses cheveux, décidément splendides, descendaient jusqu’à sa poitrine. Léo caressa les longues mèches, les huma, les entortilla dans ses doigts, son visage se rapprochant de celui de la belle, immobile, captivée par ce double hommage.
Léo approcha ses lèvres de la bouche de Ludivine et fit courir ses doigts le long de son cou, puis remonta sur sa nuque et les enfouit dans ses cheveux. Assurant sa prise doucement mais fermement, ses yeux plongés dans les yeux noirs de la belle, elle parcourut les lèvres pleines de la pointe de sa langue, s’insinuant doucement entre elles. Pendant ce temps son amant faisait glisser ses mains sur le décolleté de Ludivine, enserrant sa poitrine de ses paumes, le dos de ses doigts caressant les seins de Léo, laissés libres sous son fin top de soie. Les deux femmes frissonnèrent ensemble à ce contact partagé.
Mais des voix leur parvinrent des étages plus élevés, brisant leur bulle de désir. Vite, se réajuster, se recomposer une allure respectable de voisins fréquentables. Mais un sourire entendu flottait sur leurs lèvres quand l’ascenseur s’ouvrit sur le notaire du 4ème gauche. Il prenait congé de l’avocat du 4ème droite qui sortait son chien, avec l’air sacrifié des citadins à chien. Probablement le dernier homme sur terre à porter une veste d’intérieur en velours, songea Leo en le saluant poliment, le rire au bord des yeux.
(cc) Iain Cuthbertson
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