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Le 12 septembre 2016 à 20h00.
Lieu : Le Lion d'Or – 1676, rue Ontario Est, Mtl.
Coût : 20$ (taxes non incluses).
Billets disponibles à la billeterie du Lion d'Or ...
Prise de parole - Lecture théâtrale - Poésie - Musique
Four Chambers nous offre un portrait sublime, au format portable, où le hors-champ est maître. Le focus opéré sur les expressions de la modèle Moth ne sont pas sans rappeler le portrait de Madeleine, une pécheresse repentie possédée par les sept démons. Son regard nous transperce et nous fait vivre ce qui semble être le récit de la vie sexuelle d’un couple. Corps contraints par le cadre étroit de la caméra, nos yeux se libèrent sous l’afflux de lumières et d’ambiances. Ce joli contraste ne fait qu’accentuer la torture sensuelle qui s’établit sous le radar de nos sens.
Pour avoir la version longue de Atrophie Portraits, abonnez vous et supportez Four Chambers.
Encore du nouveau du côté des masturbateurs pour homme, ceux qui ressemblent à d’énormes lampes torches, où l’on plante son mandrin avant d’exploser dans un nuage d’endorphines. Vous connaissiez déjà le Stamina STU de Fleshlight, celui de Lovense, le Kiiroo Onyx que nous avions testé avec Lula ou l’Autoblow 2 de ce zinzin de Brian Sloan. Maintenant, il faudra maintenant compter sur un nouvel acteur dans la guerre de l’orgasme masculin avec le SayberX.
Ce sextoy mécanisé et connecté se pose en concurrent direct du Kiiroo avec sa mécanique interne et sa bague connectée en bluetooth qui permet de le contrôler à distance. Sa promesse est assez ambitieuse : vous offrir du sexe virtuel « ultra-réaliste » et interactif que ce soit en solo, avec une autre personne ou une camgirl via un partenariat développé avec Cam4.
Se faire pistonner
Le SayberX s’accompagne comme presque tous les sextoys qui sortent ces derniers temps d’une publicité assez clichée « British design paired with solid German engineering« , d’une campagne Indiegogo (plutôt mal engagée) et d’un système de pré-commandes sur leur site. Si vous êtes tenté par cette sayber aventure, il vous faudra débourser tout de même entre 200 et 250 dollars selon les offres et attendre le mois de février 2017 pour le recevoir. C’est le prix à payer pour aborder sereinement le futur de la masturbation masculine.
Le tout jeune et rutilant club Nuits Fauves a invité une grosse tête d’affiche pour vous convaincre de vous glisser sous la Cité de la mode et du design dans la nuit du 3 au 4 septembre prochains : A-Trak, le quintuple champion du monde de DJjing devenu collaborateur de Kanye West, co-fondateur de Duck Sauce, ange gardien de Danny Brown et bien d’autres choses encore. Il sera accompagné du New-yorkais Brenmar, de l’obscur Slowbødy et du Français Sims. Début des festivités à 23 heures, fin du bal à 6 heures du matin.
Ceux qui souhaitent assister à cette soirée ont plusieurs options. La première consiste à se rendre sur Digitick pour acheter une prévente à 15 euros, frais de locations non compris. Pour une place achetée face à la porte des Nuits Fauves le soir même, le prix grimpera à 20 euros. Si vous préférez éviter d’ouvrir votre porte-monnaie aussi largement, vous pouvez aussi envoyer un mail sympa au Tag Parfait à l’adresse concours@letagparfait. Nous avons deux paires de places à vous faire gagner.
La tenue de la Japan Expo à Paris Villepinte début juillet fut l’occasion de faire le point sur le marché officiel du manga hentai en France. D’un genre assez obscur et véhiculant une assez mauvaise image de ses aficionados, il arrive enfin à gagner ses lettres de noblesses avec des oeuvres qui n’ont rien à envier au porn classique, comme le dit si bien Le Serbe, mon senpaï au Tag.
Evidemment, qui dit hentai dit Japon, et même si les auteurs occidentaux existent, leur production reste anecdotique en comparaison. Les traductions représentent donc la globalité du marché avec plusieurs éditeurs se chargeant de traduire et distribuer les titres que nous retrouvons dans nos librairies érotiques préférées. Le fait est qu’après moult recherches et surtout en tenant compte des critères de qualité en vigueur au Tag Parfait, il n’existe finalement qu’un seul éditeur de manga hentai valable en France : Taïfu Comics avec sa collection « Hentai sans interdits ».
Alors effectivement c’est un constat assez triste, voire un peu agressif vis-à-vis des autres éditeurs sur le marché mais c’est un fait incontestable pour tout fan du genre ayant un tant soit peu d’exigence dans le domaine. Je suis donc allé les voir sur leur stand pour en apprendre un peu plus sur eux.
J’y retrouve Guillaume qui s’occupe chez eux de toute la partie communication et me fait un petit historique de la société. Taïfu Comics est une maison d’édition de manga créée en 2004 par Yves Huchez. À ses débuts, elle publiait essentiellement des titres shonen, shojo et seinen destinés au grand public, respectivement pour les jeunes garçons, jeunes filles et jeunes adultes. En 2009, Taïfu Comics commence à s’intéresser à des genres moins grand public et publie ses premiers titres hentai et yaoi, pour se lancer dans le yuri ou Girl’s love en 2011. Puis, en 2012, Taïfu Comics prend la décision de se spécialiser uniquement dans la publication de titres pour adultes et lance en 2013 sa collection 100% Hentai Sans Interdits. Cette collection leur permet de faire connaître des mangakas très talentueux comme Yamatogawa, Linda, Renya Sahashi, Seishin Izayoi ou SAIGADO.
Chez eux, l’appellation « Hentai sans interdits » n’est pas juste un gimmick marketing pour attirer le chaland avec du hentai en vérité censuré. Là où les autres éditeurs reprennent les versions japonaises telles quelles avec la censure, quand ce ne sont pas les versions anglaises ou italiennes, Taïfu Comics récupère les visuels originaux non censurés directement auprès des auteurs et éditeurs japonais. Et oui, la censure n’est pas une fatalité. Résultat, les versions françaises deviennent plus intéressantes que les originales. Et ça, c’est nice. Y aura-t-il un jour la même chose pour les films adultes ? Espérons-le.
Bien sûr, les traductions sont faites à partir du japonais pour respecter au mieux l’oeuvre et offrir au lecteur la meilleure expérience possible. Une proximité avec la source qui sera d’ailleurs bientôt renforcée par plusieurs projets qui leur permettront d’avoir un meilleur accès aux catalogues japonais. Une évolution nécessaire pour conserver le niveau de qualité revendiqué par Taïfu Comics. Tous les amateurs trouveront leur bonheur ici : du hentai efficace et sans fioritures de Vanilla Essence au comédie/porn de Lingerie Panic, il y a de quoi faire avec tous les archétypes classiques de la MILF à la lycéenne en passant par l’employée de bureau typique. La vue de la partie du stand réservée à ces livres donne envie de repartir avec un sac à dos bien chargé.
Note : vous pouvez cliquer sur les images pour les afficher en grand.
Vanilla Essence © YAMATOGAWA 2015 – First published in Japan in 2015 by AKANESHINSHA, Tokyo.
Une collection montée avec une vraie volonté de proposer des titres de qualité tout en la protégeant des critiques habituelles que l’on retrouve à propos du hentai. Ce qui, de l’aveu de Guillaume, rend impubliable 80% des publications japonaises, que ce soit pour des raisons légales (pédopornographie avérée ou non) ou morales (culture du viol ou situations trop dégradantes). Une sélection difficile qui oblige à écarter de nombreux ouvrages. Pour autant, l’exigence de qualité reste toujours présente, ce qui tire la sélection vers le haut et contribue à la reconnaissance du hentai en tant que genre respectable de l’univers porn.
Lingerie panic © Kentarou 2010 – Originally published in Japan in 2010 by GOT Corporation, Tokyo.
Ce choix de privilégier la qualité par rapport à la quantité permet à Taïfu Comics d’être l’acteur le plus important sur le marché du hentai français. Les autres éditeurs ayant choisi de se positionner soit sur une gamme réduite de one-shots intéressants mais au rythme de parution irrégulier, comme les éditions du Lézard Noir, soit dans les séries plutôt bas de gamme avec une censure exagérée, comme les collections adossées aux grand groupes tels que Delcourt/Soleil ou Hachette.
Une politique dommageable pour le genre en général dans ce dernier cas de figure, qu’il soit dicté par un manque d’audace ou des obligations contractuelles avec les grands groupes d’édition japonais. Mention spéciale à la collection Eros de Soleil pour le slogan qui finit par : « sans jamais dépasser les limites d’une censure justifiée ». De quoi nous faire rire et pleurer à la fois.
In These Words © Guilt|Pleasure 2012 – Originally Published in Japan in 2012 by Libre Publishing Co., Ltd.
Avec un bilan comme celui-ci, Taïfu Comics pourrait se reposer sur ses lauriers et faire son beurre sur les publications destinées principalement aux mâles hétérosexuels, la catégorie la plus rentable. Pourtant ils sont aussi présents dans deux niches bien plus confidentielles habituellement destinées aux femmes mais aussi aux hommes ouverts d’esprit : le yuri ou Girl’s love et le yaoi ou Boy’s Love. Par définition, les deux genres sont composés de titres plutôt softs avec un focus sur les relations entre les personnages, ce qui peut être intéressant mais sort du cadre du Tag.
Outre le fait que l’on peut noter l’effort de proposer un spectre le plus vaste possible de la culture manga, Taïfu Comics nous propose aussi dans ses collections quelques pépites au contenu bien plus émoustillant que l’on prendra plaisir à suivre sur plusieurs volumes, contrairement au hentai « jetable » qui dépasse rarement le volume unique. Surtout avec des thèmes qui changent agréablement du schéma hétérosexuel comme les rapports amour/domination entre filles de Shojo Sect ou le porn/thriller gay de In Theses Words. Même si la censure est quelque fois présente dans ce type d’ouvrage.
Ce type de publication évolue d’ailleurs bien plus vite que les autres, en parallèle de son public, plus éduqué et exigeant qu’avant. Les auteurs n’ont maintenant plus peur de mélanger des problématiques sociétales comme l’homoparentalité ou le coming-out. Les scores de vente au Japon pour In Theses Words ont atteint des records pour un ouvrage de ce genre, me dit Guillaume. Il m’apprend par ailleurs que l’on peut voir qu’un nombre non négligeable d’auteurs de hentai sont abordés par des maisons d’édition qui publient des œuvres destinés au grand public. Cela s’explique par le fait que ces auteurs sont reconnus pour la qualité de leurs dessins et sont suivis par une importante fanbase qui peut également lire des Shonen/Seinen avec des graphismes particulièrement beaux, notamment pour les personnages féminins.
Sho Sect © KEN KUROGANE 2005 – Originally published in Japan in 2005 by CORE MAGAZINE CO., LTD., Tokyo.
Avec un catalogue déjà bien fourni et destiné à s’étoffer, Taïfu Comics est un éditeur à suivre et qui vaut la peine d’être encouragé en achetant leurs productions. Pour une fois que quelque chose est plus intéressant en version française qu’en version originale, ce serait dommage de passer à coté.
Samedi 15 octobre 2016 aura lieu la 20ème Existrans. Depuis toujours, le STRASS soutient les revendications de la communauté trans* parce qu’environ 20% de nos membres et des travailleurSEs du sexe en France sont trans*.
Non aux Violences
Au moment d’écrire ces lignes, nous apprenons le meurtre d’Hande Kader, militante trans* en Turquie. Sa mort s’ajoute à la longue liste des personnes trans* régulièrement assassinéEs dans le monde. Mais savez vous que dans la grande majorité des cas, ce sont des femmes trans* travailleuses du sexe qui sont ainsi tuées ? D’après l’enquête Trans Murder Monitoring2015 menée par Transgender Europe, 65% des personnes trans* assassinées dans le monde étaient travailleuses du sexe, tandis que pour beaucoup d’autres la profession n’était pas connue.
Aux Etats Unis, l’activiste trans* afro-américaine Monica Jones rappelle que la police cible particulièrement les femmes trans*, y compris lorsqu’elles ne sont pas travailleuses du sexe, parce qu’elles sont présumées enfreindre les lois sur la prostitution, pour le simple fait d’oser être visible dans l’espace public. En France, au Bois de Boulogne, des femmes trans* sont quotidiennement l’objet d’intimidation et les agressions sont récurrentes. Cette situation n’est pas un hasard mais le résultat de la pénalisation du travail sexuel, de la transphobie, et de l’exclusion du droit commun.
Nous appelons la communauté LGBT à lutter contre la répression et les violences qui ont lieu au Bois de Boulogne. Anne Hidalgo, maire de Paris, veut se donner une image gay friendly mais elle continue de faire appliquer des arrêtés municipaux contre le stationnement de nos véhicules ou contre la promenade en sous bois visant uniquement les travailleurSEs du sexe et nos clients. Le STRASS recueille parfois des témoignages de femmes trans* arrêtées par la police, qui les masculinise et les met en cellule pour hommes, où elles subissent le harcèlement de leurs codétenus.
Si l’homosexualité n’est plus criminalisée depuis des décennies, les trans* sont encore nombreuses à l’être à cause des lois et arrêtés sur la prostitution. La communauté LGB doit prendre conscience que la criminalisation de la sexualité entre adultes consentants est toujours d’actualité pour une partie d’entre elle, en particulier la lettre T, qui reste la plus discriminée.
Non à la Pathologisation
Nous défendons depuis toujours le principe de dépsychiatrisation, d’autodétermination de son genre social, de libre accès aux soins et au changement de la mention de sexe à l’état civil sans condition ! Les personnes trans* n’ont pas à prouver qu’elles se conforment suffisamment aux normes sociales sur le genre binaire pour disposer des documents adéquats pour leur vie courante. Nous combattons l’hétéro-normativité imposée aux femmes, aux homos et à tout le monde. Cela concerne donc aussi les personnes trans*.
Nous connaissons trop bien le concept d’indisponibilité du corps défendu par la Manif pour Tous et les abolitionnistes. C’est cette doctrine chrétienne sécularisée dans la culture française qui explique que l’avortement hier, ou la PMA et la GPA aujourd’hui, soient interdites. C’est ce concept repris dans nos lois, qui empêche l’euthanasie, le libre exercice du travail sexuel, ou encore la pleine reconnaissance des parcours trans-identitaires.
Nous disons au contraire que nos corps nous appartiennent. L’état doit cesser d’infantiliser et de nier la capacité politique et d’autodétermination des femmes, de toutes les femmes, et des minorités sexuelles et de genre. Ce n’est pas parce que la société ne comprend pas ce que nous faisons de nos sexes que nous devons être considéréEs comme des ‘malades mentaLES’, des ‘aliénéEs’, ou des ‘inadaptéEs sociaLES’. Nos problèmes de santé ne viennent pas de ce que nous sommes, mais des discriminations, de l’exclusion, et de la criminalisation qu’on nous fait subir.
Non à la Précarité
Nos vies sont traversées par des multitudes de problèmes qui sont les conséquences de la transphobie et de la putophobie. Beaucoup de nos membres sont dans des situations précaires à cause d’un défaut de titre de séjour, parce qu’elles n’ont pas accès à un logement, parce que le travail sexuel est souvent la seule ressource économique à leur disposition.
La récente pénalisation des clients a accentué la précarité. Les déplacements de scènes de travail sexuel pour échapper au contrôle policier, ou la baisse de fréquentation de certains clients ont fait baisser nos revenus, et au final donné plus de pouvoir de négociation aux clients. Nous craignons que certaines personnes acceptent des rapports sexuels sans préservatifs, alors même que les femmes trans* travailleuses du sexe sont une des communautés les plus touchées par le VIH.
Au lieu de nous imposer un « parcours de sortie de la prostitution » sans les moyens financiers conséquents pour aider réellement les collègues qui voudraient changer de travail, l’état ferait mieux de lutter contre la pauvreté et les discriminations que nous subissons. C’est pourquoi nous soutenons toutes les revendications de l’Existrans, seul programme politique qui permette de réduire l’impact des oppressions structurelles pesant sur la vie des personnes trans*.
Pour plus d’information, voir le site de l’Existrans www.existrans.org