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« Et voici Winnie Oo, la nouvelle Miss Marquis France ! »
Ce samedi 28 septembre, Winnie Oo a été couronnée Miss Marquis France 2013, lors du Fetish Market organisé dans le cadre du Bal des Supplices. Mademoiselle Chérie termine deuxième du concours.
Le jury comptait 7 personnalités de la scène fétiche : Eric Bonzi, le célèbre photographe belge, Rack Framboise et Aurore Petite Sukub, les deux premières Miss Marquis, Julien et Marilyne, les organisateurs du Bal des Supplices et Peter et Bianca Czernich, éditeurs de Marquis magazine.
Winnie, 25 ans, secrétaire juridique a présenté une performance drôle, sexy choc et qui a fait l’unanimité du jury et du public. Sur le générique du dessin animé Winnie l’Ourson, elle est entrée sur scène en total heavy rubber, rejointe ensuite par un grand ourson. À la fin de la musique d’intro, une chanson electro rythmée et érotique démarre. La mascotte géante retire son costume et on y découvre en-dessous une créature latexée diabolique et vicieuse qui tourmente la pauvre Winnie Oo, et finit par lui déchirer son haut en latex. La peur laisse place à l’excitation, Winnie s’amuse, Winnie se lub, Winnie joue, Winnie fantasme et ses rêves deviennent réalité. Soudainement, cinq personnes montent sur scène et s’emparent de Winnie, la caressent, la touchent, l’embrassent goulûment…
Cette année, 7 filles ont participé au concours : Drakaena, Lady Chapearly, Maryline Spicy, Mademoiselle Cherie, Tania Vona, Sandrine Glam SXP et bien sûr la nouvelle Miss, Winnie Oo. Chanteuse, danseuse, maquilleuse, créatrice de costumes, chacune possède leur propre univers et leur propre talent. Elles ont réalisés des performances, certaines plus réussies que d’autres : pole dance rock ‘n roll, show electro goth, performance burlesque, show sexy horreur, habillage latex, danse érotique dans une cage.
Nous applaudissons et saluons le courage que ces filles trouvent pour se présenter au concours, la créativité qu’elles ont pour réaliser leurs performances. Même si au bout, il y a toujours une seule gagnante, nous tenons à remercier toutes les candidates pour leur soutien, car sans elles, le concours n’existerait pas.
Quant à Winnie, ses aventures commencent dès maintenant, puisque vous pourrez la retrouver sur scène le 10 novembre 2013 au aKGB pour la soirée Are You Fetish ?
Winnie Oo par Robert Darklight sur un trône de Xavier Decana
Vu sur Interview de Lilian Ronchaud, éditeur (L’ivre-book)
Le 4 octobre, soit vendredi, paraîtront les trois premiers livres numériques de la collection érotique de L’ivre-book. A cette occasion, j’ai souhaité poser quelques questions à l’éditeur, Lilian Ronchaud. Voici cette interview. moi : Tu as créé il y a quelques mois une maison d’édition numérique, L’ivre-book. Pourquoi cette maison d’édition ? Comment en es-tu […]
Cet article provient de Littérature érotique
Le « crowdfunding », c’est l’alternative aux moyens de financement classiques. Mais les contenus pornographiques étant bannis des sites de crowdfunding « classiques » comme Kickstarter, ses promoteurs ont inventé le leur : Offbeatr.
Lancé en août 2012 par Extra Lunch Money, une startup américaine basée à Los Angeles, Offbeatr fait simple : vous donnez de l’argent au projet que vous souhaitez soutenir.
Si le projet est accepté par l’équipe d’Offbeatr, il est alors soumis au vote des internautes, moyennant des frais d’inscription. En engrangeant suffisamment de votes, le projet devient...
Je voudrais bien vous parler du droit à l'oubli en ce qui concerne Cantat, vous dire qu'il a payé et qu'il a le droit à revenir à une vie normale. Judiciairement, il en a tout à fait le droit. Il a payé sa dette - on peut estimer ou non que la peine était faible - et il a le droit à mener une vie normale.
Mais.
Lorsqu'il a tué Trintignant, je n'ai pas oublié tous ces gens qui venaient me parler de l'insurmontable chagrin qu'il avait, et de sa vie gâchée. Vie gâchée qui ne l'a pas empêché de laisser son avocat évoquer au procès que si Trintignant avait eu le crâne qui s'était si facilement fendu, c'était à cause d'un accident de vélo à l'âge de dix ans. Belle défense. Propre.
Sa vie gâchée ne l'a pas empêché de tailler le bout de gras avec le frère de la victime pendant qu'elle agonisait à côté. Personne n'a envie d'entendre "multiples lésions traumatiques de la face à coloration violacée avec fracture par éclatement des os propres du nez", "traces de prise ou de défense sur les avant-bras", "lésions cérébrales dues à des secousses multiples et violentes". C'est sale ? C'est impudique ? Je comprends que vous préfériez en rester à l'image d'amants terribles défoncés qui s'aiment à se tuer, sauf que la réalité est "éclatement des os du nez et multiples lésions traumatiques". La réalité n'est pas et ne sera jamais un accident où il l'a vaguement poussé contre un radiateur. La réalité sera toujours qu'elle a agonisé dans une chambre alors qu'il était à côté.
On parle beaucoup de culture du viol ces derniers temps mais il ne faudrait pas oublier l'insupportable romance faite autour des meurtres de femmes, toujours qualifiées de crimes passionnels. Marie-Victoire Louis avait rassemblé, dans un texte terrifiant, ce que peuvent subir les femmes victimes de violences conjugales. Cela n'est jamais très parlant "crime passionnel". Cela ne nous dit pas tout "crime passionnel". Il y a une complète banalisation autour de la violence conjugale. Personne n'a manqué d'évoquer le passé de Trintignant - amoureux ou addictif - ses crises de colère ou je ne sais quoi pour justifier l'acte de Cantat. Comme si quoi que ce soit pouvait justifier son acte.
Notre assemblée nationale a fait une minute de silence pour un députe qui s'était suicidé.. après avoir assassiné sa femme.
Nous sommes prompts à trouver des excuses aux uns et aux autres lorsqu'ils tuent leur femme car ils allaient être quittés, elle les avait trompé, elle ne les respectait pas. Nous n'avons pas vraiment envie de savoir à quoi correspond un crime passionnel et ce que cela donne sur le corps de quelqu'un. "C'était juste une fois", "il a payé".
Cantat ne peut reprendre et ne doit pas reprendre une vie publique. Si judiciairement il a payé, sa médiatisation envoie une très mauvaise image. On peut tuer une femme, être mis en accusation une seconde fois pour des violences conjugales et remonter sur scène. Quelle image est ce que cela envoie ? Quelle culture de l'impunité véhiculons nous ici ?
Comment interpréter le single qui sort aujourd'hui ? Comment lire "Quand l’amour revient à la poussière , On ne se console pas on essaye de regarder droit dans le soleil". "Laisser les ombres qui marchent à tes cotés" ? Comment se dire, avec le parcours qu'il a, qu'il n'est pas en train de romancer cet homicide ?
On me répétera qu'il a payé et que je n'empêcherais pas un plombier ou un cadre de reprendre leur vie. Sauf que leur vie n'est pas publique, ni rythmée par les applaudissements du public. Leur vie ne consiste pas à écrire et à exposer ses écrits.
Est-ce injuste ? Je ne crois pas que l'injustice soit tout à fait là et on a un peu tendance à balayer les cadavres qu'il a laissés derrière lui comme s'ils étaient gênants ou un peu trop encombrants pour nous. On peut survivre en faisant autre chose que de la scène et en passant par des radios ; c'est un grand parolier, un grand musicien, il aurait pu tout à fait rester dans l'ombre. Cantat n'est pas un homme lambda ; il est un personnage médiatique qui sera applaudi sur scène. Symboliquement je le répète cela renvoie un message infiniment violent dont il n'est peut-être pas responsable mais dont il a à tenir compte. Doit-on payer pour ses actes toute sa vie ? Non mais on doit faire en sorte qu'ils n'aient plus d'impact, qu'ils ne donnent jamais l'impression d'excuser ou d'envoyer un message dangereux en matière de violence conjugale.
Sa présence médiatique, les multiples articles de journaux, cette insupportable maladresse de sortir initialement l'album le 25 novembre me renvoie un seul message : nous cultivons un sentiment clair d'impunité, tant judiciairement que médiatiquement à l'égard des hommes coupables de violences envers les femmes. Et ce ne sont pas DSK ou Polanski qui diront le contraire, certes victimes d'un "épouvantable acharnement de la part des féministes" mais en liberté, eux.
Je ne sais pas comment on peut expliquer à des gamins que la violence envers les femmes est mal quand on leur envoie des signes aussi contradictoires. "dis le type il a tué une femme, une autre s'est suicidée en portant des accusations de violence contre lui et il sort son album ? Sympa". "dis le mec il drogue et sodomise une gamine de 13 ans et il se reçoit un César ? Normal." Dissocier vie privée et art ? On part du principe que la vie privée est politique ; il n'y a pas l'homme de côté et l'artiste de l'autre qui seraient complètement indissociables. Je ne crois pas à cela.
TweetStoya – oui l’actrice porno, vous en connaissiez une autre ? – met son grain de sel dans le débat sur la capote dans le porn US. Les tournages ont repris le 20 septembre avec la fin du moratoire. La Free Speech Coalition (FSC), qui se charge toujours de savoir qui a chopé quoi dans l’industrie américaine, a mis en place un nouveau protocole de prévention. Désormais, les acteurs doivent se faire tester tous les 14 jours.
Alors depuis les contaminations avérées de trois acteurs, qui coquinaient ensemble en dehors des plateaux, le monde du porno américain n’en finit plus de se houspiller. La AIDS Healthcare Foundation (AHF) et son président Michael Weinstein n’en loupent pas une pour tacler la FSC. Et vice-versa.
Un bel exemple fut la conférence de presse organisée par la AHF. L’objectif de mobiliser les médias contre l’industrie négligente ne faisait pas de doute. Les acteurs infectés convoqués, un ancien performeur contaminé, tout incitait à se focaliser sur la terrible situation des porteurs du VIH. Les larmes coulèrent, les appels à la protection retentirent. Bref, tartiné de pathos, le discours de la AHF fut bien distillé. Rajoutons à cela le témoignage accablant de Cameron Bay dans le Huffington Post, pointant des comportements ambigus. La police, sur le qui-vive, se préparait à débarquer dans chaque studio de la région pour inculper et mettre en prison ces irresponsables.
Heureusement, la tendre Stoya propose un peu de douceur. Elle apaise les esprits et nous rappelle qu’en matière d’infections sexuellement transmissibles (IST), seule la réduction des risques existe. Pas l’annihilation complète du danger. Il en est du sexe comme de la route, la prévention ne peut éviter la totalité des accidents. Le péril, tapi dans un coin, surprend toujours sans que l’on puisse forcément l’anticiper et l’empêcher.
La AHF affirme le contraire. Capotes partout, IST nulle part. Sauf que les producteurs moins scrupuleux offriront toujours de l’argent pour du sans capote à des actrices désœuvrées et cela sans contrôle médical. De plus au pays des libertés individuelles, ce genre de volonté ne s’accepte pas facilement. Pourtant, avec le débat en cours, quelques réalisateurs et studios de production changent d’avis et opèrent systématiquement avec la protection de caoutchouc. D’autres encore laissent le choix dans le port. Tu ne le sens pas, tu le dis et les cinq mecs prévus pour le gang bang enfilent une capote. Une capote chacun, entendons-nous bien…
Stoya, elle, en qualité de contract girl (le CDI du porno, où tu n’as pas à courir le cachet, vu qu’un gros montant tombe chaque mois sur ton compte), n’aime pas le préservatif. Ça lui irrite les muqueuses lors des va-et-vient prolongés qu’impose le sexe filmé. Donc, elle préfère sans, pour offrir un beau spectacle. Elle l’exprime ainsi, je n’invente rien.
Le témoignage de la porn star nous incite à penser que, sur le sujet, chacun voit midi à sa porte. Mais surtout que les arguments avancés cachent souvent des desseins politiques ou corporatistes, loin de la préoccupation sanitaire des acteurs et actrices. En tant que membre impliqué et reconnu de ce milieu, Stoya rappelle pour conclure que les décisions doivent tenir compte de l’avis de ceux et celles qui prennent les risques. Décideurs, descendez de vos tours d’ivoire et abandonnez vos conflits ! Consultez les performeurs !
L’éducation sexuelle des débutants dans le milieu se faisait à une époque. Il y avait une entrée au porno. Sharon Mitchell, une ancienne actrice, prodiguait conseils, recommandations et bons comportements. Son œuvre préventive s’est conclue en 2011, remplacée par le système PASS et ses tests sans empathie. Stoya semble regretter ce temps de dialogue et de bienveillance, car le danger naît principalement de la conduite des acteurs et actrices. Peu importe au final les débats sur tel ou tel test VIH ou leur fréquence, ce qu’il faut c’est prendre soin de ceux et celles qui offrent le spectacle. Ce sont eux qui priment dans l’histoire.
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Bi: tout le monde pense savoir ce que ça veut dire sans pour autant en avoir vraiment une idée. Démonstration: le terme bisexualité désigne le fait d’être attiré par quelqu’un quel que soit son genre. Il s’agit donc de s’engager dans une histoire d’amour en espérant qu’elle durera toujours mais de ne pas préjuger du sexe de son prochain partenaire si l’idylle devait voler en éclats.
En fin de compte, on pourrait penser qu’être bisexuel c’est un peu être alternativement homo ou hétéro. Et bien non. Et voilà justement ce qu’aimeraient faire comprendre la communauté bi. Il semblerait que les humains monosexuels soient pris du besoin viscéral d’assigner leurs paires à une orientation sexuelle mono-genre et définitive. Difficile, dans ces conditions, de faire accepter aux amis ou à la famille une relation exclusive avec un homme puis une relation exclusive avec une femme. Au final, les bis se heurtent souvent à l’incompréhension et aux préjugés de leurs proches.
Mais pourquoi les bis sont-ils si méconnus? Parce que, selon leur partenaire, les regards extérieurs les assimilent soit au camp des homos soit à celui des hétéros. Et pour les bis ce type de schéma devient pénible.
… Et pourtant ils rament
L’assimilation tourne à l’ignorance tant au sein de la communauté LG(B)TIQ qu’auprès des hétérosexuels. D’autant qu’il est quasi impossible de se faire reconnaître en vivant caché. Victime d’un certain nombre de tabous, la bisexualité n’est pas toujours vue d’un bon oeil, lors de rencontres ou via des petites annonces, elle peut même réveiller des préjugés libertins.
La principale revendication des groupes et associations bis dans le monde est donc d’accéder à davantage de visibilité. Pour cela, l’association Bi’Cause a notamment rédigé un manifeste qui propose une définition claire de la bisexualité en soulignant les droits et les devoirs des bis. Et tant pis si des mono-sexuels aimeraient tant pouvoir prédire le genre du prochain partenaire d’une personne.
Pour renverser les préjugés et faire connaître la bisexualité, le Groupe bi de 360 organise une conférence mercredi 9 octobre à 19h30 à la maison des associations de Genève. Karl Mengel, le conférencier, écrivain et traducteur, est l’auteur d’un essai «Pour et contre la bisexualité. Libre traité d’ambivalence érotique.». Publié en 2009 aux éditions de la Musardine, le volume a de quoi séduire. Après avoir «dégivré la lunette arrière et montré que la normalité bourgeoise du couple hétéro n’était guère qu’un moment de l’histoire (et) une construction politique aux contours spécieux», Karl Mengel déconstruit les préjugés, explique, explore et analyse la bisexualité. On se laisse entraîner au fil de chapitres aux titres évocateurs tels: «Se faire bien voir chez les grecs», «Le cul est à tout le monde» ou encore «La double pénétration comme bâillon».
Au ton drôle et dynamique de l’ouvrage, son intervention promet d’être non seulement instructive, mais aussi agréable et accessible. Ce moment partagé, devrait aussi permettre à chacun de mieux se connaître et donc de mieux s’accepter.
L’histoire en bref
1984 Création de la BiCon, conférence et réunion annuelle bi à Londres. Resté le grand rendezvous de la communauté.
1987 Fondation du North American Bisexual Network (NABN, devenue, aujourd’hui le BiNet) aux Etats-Unis.
1995 En France, fondation du groupe qui deviendra une association Bi’Cause.
1999 Lendemain de la journée sans voiture et veille de la journée contre les brevets logiciels, le 23 Septembre est instauré «journée internationale de la bisexualité»
La culture en bref
- Il semble que le plus vieux film à évoquer la bisexualité soit A Florida Enchantement en 1914.
- Les bis ont un drapeau, créé en 1998, se composant de haut en bas de bandes rose, violette et bleue.
- Kurt Cobain avait déclaré au magazine «The Advocate» être bisexuel.