Le nouveau Code pénal mozambicain est entré en vigueur ce lundi, remplaçant les anciennes lois coloniales portugaises. Conséquence de cette révolution: le pays d’Afrique australe a décriminalisé l’homosexualité. Jusqu’à présent, celle-ci était passible de 3 ans de travaux forcés. Toutefois, aucune condamnation n’avait été enregistrée en quarante ans d’indépendance.
La réforme a été saluée avec retenue par les militants LGBT locaux. «C’est une victoire symbolique, mais l’intégration sociale reste le défi principal», indique Frank, un activiste, au quotidien britannique «The Guardian». De fait, l’homosexualité n’est guère discutée dans le pays de 25 millions d’habitants. Le nouveau Code pénal, qui légalise également l’avortement, entre autres, est considéré comme le résultat de pressions des bailleurs de fonds internationaux.
Répression féroce
La grande majorité des Etats africains mènent une répression féroce contre les gays et les lesbiennes. Voisin direct du Mozambique, le Zimbabwe, par exemple, mène une véritable croisade contre les homosexuels. En outre, trois pays du continent – le Soudan, la Mauritanie et le Nigeria – prévoient la peine de mort pour «actes contre nature».