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En sept éditions, la Fête du Slip a bien changé. Ce festival suisse, basé à Lausanne dans le canton de Vaud, est devenu une référence dans le monde artistique, là où la créativité s’exprime sans limites et où elle interroge en profondeur les grandes questions autour des corps, des identités et de la sexualité. Stéphane et Vivianne Morey, les fondateurs – et bravo à eux d’ailleurs –, ont intégré de nouveaux membres dans l’équipe de programmation. Cela a donné un tout nouvel élan à l’événement, qui aura lieu entre le 9 et 12 mai 2019.
Le porno en tant qu’objet d’excitation n’est pas le point principal du festival, loin de là. La vision artistique est ici primordiale. Ce n’est plus vraiment la fête dans le slip, mais plutôt les bacchanales de l’intellect et des chocs émotionnels. Avec le renouvelement du comité de sélection, avec des membres venus d’autres festivals européens, les genres cinématographiques s’enlacent pour produire des soirées de projection surprenantes. Il y a une compétition de long-métrage, une de court-métrage. Les deux présentent des œuvres internationales issues d’Allemagne, des États-Unis, du Japon, d’Ukraine, du Chili, d’Inde et d’ailleurs. Notons la présence d’ANTIPORNO, un film japonais de Sion Sono, intriguant et dérangeant.
À cela, s’ajoute pour la première fois, une nouvelle compétition, l’Helvéslip. L’ancrage est fort dans la communauté locale, le festival a toujours souhaité développer cet attachement, notamment grâce au soutien institutionnel d’organismes publics, comme la ville de Lausanne et le canton de Vaud. Fermons les yeux et imaginons un instant un festival consacré au porno financé par la mairie de Toulouse et la région Occitanie. L’espoir est permis…
Trois autres programmes de court-métrage sont prévus, ils prendront forme autour de trois thèmes essentiels : les transidentités, le travail du sexe et l’éducation sexuelle. À savoir qu’il y aura des tables rondes à propos de ces thématiques et notre camarade Ludivine interviendra au sujet de l’éducation sexuelle. Un rendez-vous informatif et remarquable assurément.
Oil Basement Station
Certes l’image filmée est importante, mais elle n’exprime pas tout. À côté de la compétition, les arts vivants, les arts visuels et la musique occupent une place majeure. Seront présentées les performances Heart Heart XXX Lap Dance d’Ivy Monteiro (un lap dance à la lecture de théories afro-féministe), Playfight / Queerfight par Playfight Collective (un workshop sous forme de baston de câlins), l’exposition Oil Basement Station (pour appréhender de manière immersive la production pornographique), mais aussi Hot Bodies – Stand Up de Gérald Kurdian et d’autres à retrouver sur le programme. Les identités s’y mêlent et se démêlent, il y a une puissance politique et réflexive dans chacun des spectacles. Les soirées musicales auront, elles, un rôle cathartique, une autre façon d’explorer les corps.
Gérald Kurdian
La Fête du Slip s’annonce donc, comme toujours, très riche et forte en émotions. L’événement compte en effet pas moins de 53 métrages en compétition, 3 expositions, 7 performances, 6 concerts, 8 DJ Set, 5 tables rondes et 83 artistes invités.
Retrouvez tous les détails sur le site officiel.
Cette lectrice de Rockie, âgée de 31 ans, nous raconte comment elle a appris à écouter ses envies et à trouver son propre plaisir au fil des partenaires et des expériences.
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L’arrivée des beaux jours signe le retour des corps nus et galbés à la une de la presse féminine. Avec en sous-titres, des injonctions à se délester de deux ou trois kilos « en trop » pour avoir « le corps qu’il faut » sur la plage. Ces diktats de la minceur, parmi d’autres, sont source de complexes et de violences pour beaucoup de femmes, en particulier pour celles en excès de poids. Jusqu’à vouloir se faire opérer.
Pourquoi a-t-on si peur des gros·ses et d’être gros·se ? Pourquoi l’entrée du mot « grossophobie » dans le dictionnaire est une bonne nouvelle ? Comment faire pour que tous les modèles de corps soient respectés ? Quel rôle peut avoir la psychanalyse dans l’acceptation de son corps et dans la lutte contre l’obésité ?
Pour répondre à ces questions, Jennifer Padjemi reçoit Catherine Grangeard, psychologue et psychanalyste. Spécialisée dans l’accompagnement des personnes en surpoids, elle prend en charge des candidat·e·s à une chirurgie de l’obésité.
Erratum : il s’agit de l’épisode 17 et non 16 de Miroir miroir.
RECOMMANDATIONS ET COUPS DE CŒUR
LES RECOS DE CATHERINE : ses livres dont « Comprendre l’obésité » (éd. Albin Michel, 2012) et « Obésités : Le poids des mots, Les maux du poids » (éd. Calmann-Lévy, 2007)
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
On ne naît pas grosse (Gabrielle Deydier, éd. Goutte d’Or, 2017), Grossophobie, s’excuser d’exister (Miroir miroir, Binge Audio, 2018), Dis moi qui n’est pas la plus belle (Miroir miroir, Binge Audio, 2018), Virginie Despentes, Cosmoplus, Libraire Tschann, « La femme qui voit de l’autre côté du miroir » (Catherine Grangeard, Daphnée Leportois, éd. Eyrolles, 2018)
CRÉDITS
Miroir miroir est un podcast de Jennifer Padjemi, produit par Binge Audio. Réalisation : Solène Moulin. Générique : Théo Boulenger. Chargée de production : Juliette Livartowski. Chargée d’édition : Diane Jean. Identité graphique : Marion Lavedeau et Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
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