C’est dans le très sérieux Journal of Sexual Medecine qu’est parue cette étude menée aux Pays- Bas, qui portait sur un échantillon de 4600 personnes, hommes et femmes confondus, âgés entre 15 et 25 ans. Les participants à cette étude – réalisée en ligne – devaient répondre de leur consommation de porn, mais aussi de leur activité sexuelle, à savoir si elle était plutôt « à risque » ou « aventureuse » (comprendre pour cette dernière des relations avec des partenaires rencontrés online, ou multiples, ou des relations tarifées).
Cette nouvelle étude révèle que seulement 0,3 à 4 % (ça fait une jolie fourchette tout de même) des comportements « à risque » auraient un rapport avec une consommation de porn et Gert Martin Hald, le psychologue à l’origine de cette étude s’en félicite :
« La pornographie n’est pas le grand méchant loup que l’on croyait être, et peut-être devrions-nous nous intéresser à d’autres facteurs. Elle [la pornographie] explique une partie du comportement sexuel, mais cette partie reste faible ».
Ce bon Gert n’est pas le seul à se féliciter des résultats de cette étude : dans les colonnes du Huffington Post américain, trois pornstars – Dana Vespoli, Allie Haze et la grande Nina Hartley – se réjouissent. Pour Dana Vespoli (ex-femme de Manuel Ferrara et mère de son fils, mais aussi membre de l’écurie Evil Angel) :
« L’idée que la pornographie influence les comportements sexuels est absurde, de la même manière qu’écouter Marilyn Manson ne te fait pas devenir serial killer ».
Marilyn Manson : serial lover, à la rigueur
Nina Hartley, dans le porn game depuis trente ans, et avocate du diable depuis au moins autant d’années, y voit un point commun avec les études qu’elle a menées de son côté :
« Ça change de voir un article qui traite de l’influence de la pornographie sur le comportement qui va au-delà de l’habituel « Porno : Danger ou Menace ? » qu’on trouve dans les médias. Le porno est juste un facteur dans la socialisation des jeunes adultes, et mon expérience eux m’a montré qu’il avait une influence plutôt positive dans leur vie ».
Enfin, pour Allie Haze, cette étude lui rappelle pourquoi elle a voulu entamer une carrière dans le porn :
« C’est cool de voir que des gens commencent enfin à voir le porno de manière positive. Je ne suis pas arrivée dans le porn pour influencer les gens, mais pour les inspirer, pour qu’ils soient informés et aient confiance en eux quand ils explorent leur sexualité ».
Ces réactions semblent faire écho à cette étude publiée – toujours dans le Journal of Sexual Medecine – en novembre dernier, qui annonçait que les porn stars avaient une plus haute estime d’elles-mêmes, une meilleure qualité de vie et une meilleure vision de leur corps, ce qui contredit entre autres certaines déclarations de Dimitri Largo, dont nous avions déjà parlé ici.