34739 éléments (3198 non lus) dans 75 canaux
Anita est une lycéenne nymphomane. Elle baise à droite à gauche avec les premiers hommes qui lui tombent sous la main, s’offrent des expériences sexuelles pour la plupart sordides et se créée une sale réputation dans son quartier. Mal dans sa peau et paumée, elle cherche désespérément la satisfaction qu’aucun de ses partenaires ne parvient à lui donner. Elle rencontre Erik, jeune et mignon étudiant en psychologie qui pense comprendre son problème et va tenter de lui faire découvrir les joies de l’amour.
Production franco-suédoise écrite et réalisée en 1972 par Torgny Wickman, Anita (connu aussi sous le titre Les Impures) n’est pas ce qu’on pourrait appeler un film érotique. Les expériences de la jeune nymphomane relèvent plus de la souffrance qu’autre chose (elle se tape des vieux sans en avoir vraiment envie, se laisse embarquer dans une tournante, etc.) puisqu’elle-même n’y éprouve aucun plaisir. Le réalisateur le souligne à l’écran à maintes reprises. Anita a besoin de sexe comme un héroïnomane a besoin de sa dose, mais contrairement à l’héroïnomane, elle ne trouve jamais satisfaction. En bref, c’est pas cool et les mecs qui arrivent à se branler devant ce film ne doivent pas tourner rond. Le film de Wickman se veut comme un portrait analytique d’une jeune fille sexuellement paumée, ce qui en soit, est une volonté louable ; vendre un film en faisant croire qu’il n’est autre qu’un énième produit de sexploitation pour en fait foutre le spectateur face à une œuvre dans laquelle le sexe est synonyme de souffrance, il ne faut pas être timide, donc nous sommes en droit d’admirer l’audace de l’auteur.
Mais cette admiration s’arrête là parce qu’au final, on ne capte absolument que dalle au but de Wickman avec ce film. Il a le mérite de maitriser sa narration, tout le film se passe au travers du point-de-vue de la jeune fille, et la jeune fille souffre, donc le spectateur souffre avec elle. Seulement, ce qui dérange est en fait le discours du film. Lorsqu’Anita rencontre l’étudiant Erik, celui-ci est persuadé que sa nymphomanie est due à un manque d’affection dont sa famille serait responsable et que le seul moyen pour elle de trouver enfin l’orgasme serait d’être dans une relation stable. Pour faire une parenthèse, ce jeune mormon déguisé en psychologue de comptoir oublie sans doute que les hommes avec qui Anita a couché sont peut-être simplement tous des manchots (en tout cas, aucun homme présenté dans ce film ne peut se vanter d’être très doué). Dans une séquence, le jeune Erik emmène la petite Anita dans une église, discutent de la sainte vierge, et là, les notes de la symphonie du mariage retentissent : alléluia, la nymphomane s’est acheté une gaine.
Le film de Wickman est un film simpliste traitant d’un sujet complexe. Dangereusement moralisateur, mais bizarrement contradictoire parce que si la volonté du réalisateur serait de livrer un discours célébrant une sexualité « pure », il ne viendrait pas nous proposer de nous rincer l’œil avec le personnage d’une gamine de seize ans qu’on voit ici sous presque toutes les coutures. Les adolescents ont bien sûr droit à une vie sexuelle, Larry Clark l’a bien montré dans ses photos et ses films, seulement lui, n’a jamais vendu un discours bien pensant avec en bonus un abonnement chez Chrétiens Magazine. Le terme « cohérence » n’a pas été inventé pour rien.
Au-delà de son discours pompeux et de sa réalisation peu convaincante, on peut tout de même reconnaître la belle interprétation de Christina Lindberg qui, âgée de 22 ans à l’époque, incarne avec simplicité et sans caricature une jeune fille fragile et paumée. Son corps très plaisant est évidemment bien mis en valeur et son visage d’une juvénilité troublante ne cesse d’hypnotiser le spectateur. Mais il faudra attendre l’année 1974 avec l’excellent et brutal rape & revenge Thriller: A Cruel Picture de Bo Arne Vibenius pour la voir exploser l’écran. A ses côtés, dans le rôle du jeune Erik, ce n’est autre que Stellan Skarsgard qui joue ici un de ses premiers rôles. Déjà doté d’un charisme qui ne demandait qu’à être remarqué avant d’être finalement mondialement révélé presque 25 ans plus tard dans Breaking the Waves de Lars Von Trier.
En bonus, le dvd édité par Bach Films propose les bandes annonces de sa collection Lolita et une courte présentation par Francis Mischkind qui n’est autre qu’un synopsis audio du film se gardant de donner toute autre information…
Disponible en dvd zone 2 chez Bach Films.
A paraître ce vendredi dans le magazine Hot Vidéo, une enquête Ifop sonde les slips et les culottes des électeurs. Comment fait-on l’amour selon que l’on est de gauche ou de droite, vert ou rouge, bleu ou rose ?
L’échantillon des sondés est représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, 1 411 personnes ont été sollicitées pour sortir du mystère.
Les résultats sont plutôt drôles et pas si loin des clichés.
1 A droite, on a moins de partenaires dans une vie
A propos de la droite qu’elle dit « modérée », l’étude remarque :
« Les électeurs de droite modérée...