Souvent, les gens nous demandent quel est le lien entre le consentement et les organes génitaux qu’on fabrique.
Si vous nous lancez là-dessus, on pourrait y passer des heures, mais on va essayer de faire ça bref : À la base du consentement, il y a la communication. Or, pour communiquer, toutes les personnes impliquées doivent avoir des connaissances et un vocabulaire communs. Connaitre le nom des choses (les parties du corps, les sensations, les pratiques sexuelles…), être en mesure d’identifier ce qui est agréable, inconfortable ou douloureux/désagréable et ne pas avoir honte de le partager est fondamental.
En améliorant les connaissances des organes génitaux, SEX-ED + contribue à dissiper la honte et le tabou autour des coprs et des sexualités.
Connaissance –> Empowerment –> Choix
Es-tu intime avec tes modèles?
Nos cerveaux ont appris à associer nudité/génitalité et sexualité, mais c’est justement ce que le projet veut contribuer à déconstruire.
Je vous assure qu’on peut avoir des dizaines de reproductions d’organes génitaux dans son sous-sol sans n’en avoir jamais vu aucun dans « la vraie vie ».
SEX-ED + est ancré dans une culture du consentement, et cela s’applique aussi bien aux modèles qu’à la personne qui fait le moulage. En fait, jamais, à aucun moment, on ne voit ou ne touche le corps de nos modèles dans le processus de prise d’empreinte génitale (!)
L’acte le plus intime dans tout le processus est en fait la discussion sur le consentement qui a lieu lors de la première rencontre entre modèle et maker. Parce que, comme on le sait, le consentement, c’est sexy .
Comment se travaille le consentement avec les modèles?
Beaucoup d’énergie a été investie sur le consentement avant, pendant et après le processus de moulage afin que toutes les personnes impliquées se sentent respectées et en sécurité. Voici un bref aperçu de nos pratiques :
- Jamais de réponse immédiate. On manifeste de l’intérêt pour des modèles, on donne nos contacts et on ne fait pas de suivi (en mentionnant qu’on n’en fera pas). Ainsi la personne n’a pas de pression à dire oui, et peut prendre le temps d’y penser et de nous recontacter.
- Entrevue- Lorsqu’un.e modèle potentiel entre en contact avec SEX-ED +, on va prendre un thé/café et iel nous passe en entrevue pour savoir qui on est, ce que l’on pense et où on s’en va avec le projet. Certaines personnes vont jusqu’à investiguer nos différents milieux pour savoir si on est safe, et c’est leur droit!
- Contrat. Un contrat entre SEX-ED + et ses modèles définit les conditions d’utilisation des reproductions d’organes génitaux. SEX-ED + s’engage à faire tout son possible pour que l’utilisation des reproductions soit respectueuse des corps et des identités de chacun.e. C’est pourquoi on ne vend que suite à une demande de soumission, et on se reserve le droit de refuser une vente.
- Les modèles ne sont pas rémunérés, mais on leur propose toujours une copie de l’empreinte de leur corps, pour compenser leur temps et investissement.
Voilà comment on roule à SEX-ED +. Questions? Commentaires? N’hésitez pas!
Comment sont fixés les prix des produits SEX-ED + ?SEX-ED + est le premier projet au monde (à ma connaissance, merci de me contredire s’il y en a d’autres) qui crée du matériel pédagogique pour l’éducation à la sexualité anatomiquement exact, moulé sur humain.e. C’est aussi le projet d’une seule personne, sans finacement ni bourse. C’est à dire que la seule source de revenu est la vente de matériel.
Les outils SEX-ED + sont faits à la main à Montréal, en silicone de haute qualité. Lorsque l’on calcule les prix, une partie sert à couvrir le matériel de production (moulage, création d’un moule qui peut être utilisé en moyenne 25 fois, matériel d’atelier…) et l’autre tient compte des frais associés à l’existence d’un projet: assurance, loyer, matériel de promotion, bureautique, comptable, etc. Depuis les derniers six mois, on arrive à se payer un salaire de 1500$ can par mois. Il faut avouer que la vie serait un peu plus confortable avec 2000$, sachant que sur ce salaire il faut déduire impots, vacances, couverture en cas de blessure etc.
Avant de commencer à vendre les outils, on a fait une enquête auprès des professionnels de la santé et de l’éducation à la sexualité pour connaitre leurs revenus selon le type d’emploi. Il y a de grands écarts de salaire entre une personne employée par un organisme communautaire et un.e urologue qui pratique en hopital. C’est pourquoi on a décidé de fonctionner avec une échelle de prix différenciés, pour améliorer l’accessibilité .
On sait que malgré ça, les prix restent élevés, surtout pour ceux et celles qui vivent dans des pays ou la monnaie est moins forte qu’au Canada. On le comprend, et on propose deux solutions:
- S’abonner à l’infolettre pour savoir quand ont lieu les ventes d’atelier
- Attendre une couple d’années que le projet soit numérisé et accessible via l’impression 3D
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