Ils avaient entre 19 et 25 ans au moment de l’attaque. Patricio Ahumada, Alejandro Angulo, Raul Lopez et Fabian Mora ont été condamnés à des peines allant de 7 ans à la prison à vie, hier lundi. Le premier, décrit comme le leader du groupe, a écopé de la perpétuité assortie d’une peine incompressible de 20 ans. Il a clamé son innocence pendant son procès, et même entamé une grève de la faim. Mora, le seul prévenu qui avait plaidé coupable, a reçu une peine de 7 ans de réclusion. Les condamnés ont dix jours pour faire appel.
La Cour n’a pu déterminer si les quatre étaient bien des sympathisants néonazis, comme la presse l’avait rapporté à l’époque. Durant ses six heures de calvaire, Daniel avait été massacré à coups de pieds, brûlé avec des mégots de cigarettes, et son corps lacéré au couteau. Une croix gammée avait été gravée dans sa peau. L’étudiant avait succombé à ses blessures plus de trois semaines après l’attaque, qui avait bouleversé le pays. Le drame a inspiré une loi qui pénalise plus durement les crimes de haine racistes ou homophobes au Chili. Elle est entrée en vigueur en juillet de cette année, après de longues tergiversations.
Un nouveau drame de la haine
Par ailleurs, le verdict de l’affaire Zamudio est tombé alors qu’une autre agression homophobe s’est produite à San Francisco de Mostazal, une bourgade des alentours de Santiago, le 20 octobre. Un jeune homosexuel de 21 ans, Wladimir Sepulveda, est dans le coma depuis plus d’une semaine, rapporte le site BiobioChile.cl. Il a été roué de coups après avoir été pris à parti par un groupe de jeunes, alors qu’il se promenait avec trois autres amis, également gay. Le personnel de l’hôpital aurait pris à la légère les blessures du jeune homme, qui est tombé dans le coma quelques heures après son admission à la suite d’une hémorragie cérébrale.