Au tarif de cent dollars par pénétration
Une pauvre gosse âgée d’à peine quinze ans
Fut forcée de s’accoupler à répétition
Afin d’acquitter les dettes de sa maman.
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Au tarif de cent dollars par pénétration
Une pauvre gosse âgée d’à peine quinze ans
Fut forcée de s’accoupler à répétition
Afin d’acquitter les dettes de sa maman.
Smile of the day ;-)
Le sourire du jour :-)
Au nom du père, du fils et du rock’n'roll est le cinquième roman de Harold Cobert.
Extraits choisis
[...]
1
- Lève-toi, espèce de larve !
Silence.
- Allez ! Fais voir ce que t’as dans le ventre !
Toujours pas de réponse, de réplique inutile.
- T’as pas de couilles ou quoi ?
Ne pas riposter. Il fallait y penser avant, aux gifles calleuses. A dix-sept ans, un mètre quatre-vingt-deux et soixante-quinze kilos, c’est trop tard.
- Debout, enfoiré !
Coup de pied dans la chaise du père.
Aucune réaction. A peine un regard furtif, jeté en coin sur cet enfant dans un corps d’adulte ; une main qui passe, nerveuse, sur un crâne rongé par la calvitie et les soucis.
Tous restent médusés.
Joyeux anniversaire.
2
A l’origine, le mois de juillet s’annonçait pourtant bien. Cap-Ferret, plage de l’Horizon, un beau duplex au pied de la dune : le paradis pour un surfeur. Il avait cherché avec patience une pareille affaire, pour offrir de belles vacances à son fils.
- Mouais, c’est pas mal, faut voir le spot, déclara sa progéniture en balançant son sac dans la chambre qui lui était destinée.
Il s’appuya contre l’encadrement de la porte. Ni merci ni merde. Rien. « C’est pas grave, pensa-t-il, c’est comme ça. »
- Attends, hasarda-t-il, c’est sympa: spacieux, près des vagues, une terrasse plein ouest, idéale pour faire sécher les combis ou prendre des apéros dans le couchant…
- Mouais, pas faux. Au fait, t’as pas oublié ?
- Quoi donc ?
- Ma combi, triple buse ! Ma combi pour mon anniversaire !
- Attends, tu verras le jour J ! éluda-t-il avec un sourire qu’il espérait complice.
Il planta les mains dans les poches, se dégagea de l’embrasure de la porte et, s’efforçant de rire, se dirigea vers sa chambre.
- C’est ça, fais le malin, entendit-il tandis qu’il traversait le couloir.
« Défaire ma valise, se dit-il, défaire ma valise. »
Accalmie du rangement.
- Bon, je vais voir ce que donne les vagues, à tout’! lui lança son fils, sa planche sous le bras, sa soi-disant vieille combinaison sur l’épaule.
- T’as appelé ta mère pour lui dire que t’étais bien arrivé ?
- Plus tard ! cria-t-il sans se retourner, déjà engagé sur le chemin de la plage. L’océan n’attend pas !
« Heureusement que c’est un passionné, murmura pour lui-même le père de cette tête de babouin, ça le sauvera peut-être… »
Résumé
Victor est un adolescent en pleine rébellion, fils de parents divorcés. Il déteste son père qu’il prend pour un raté. Ils partent tous les deux en vacances sur la côte basque afin que Victor puisse fanfaronner sur sa planche de surf auprès de ses amis et surtout, des filles.
Le fils ne sait rien de l’histoire du père.
Avis
Dans Dieu surfe au pays basque, Harold Cobert avait précédemment évoqué les difficultés d’un homme confronté à la fausse-couche de sa femme. Avec ce nouveau roman, l’écrivain a choisi de raconter les difficultés de communication qui peuvent exister entre un père et un fils après un divorce.
Oui, l’intrigue se déroule à nouveau sur la côte basque et met en scène un surfeur. Mais cette fois, il n’est pas question de Dieu, même si Victor le jeune con se prend pour Dieu lorsqu’il est debout sur sa planche de surf.
Oui, Cobert raconte encore une fois une histoire de père. Sauf qu’ici, le fils est né. Pire, il est un adolescent devant qui sa mère est en extase depuis sa naissance. Il est l’enfant d’un couple de divorcés qui se sont reconnus dans les années 60. Car ce que Victor ignore encore et que le lecteur découvrira, c’est que ses parents, Christian et Lorraine, se sont aimés passionnément sur fond de rock’n'roll.
J’ai lu Au nom du père, du fils et du rock’n'roll comme on observe la texture des vagues de l’océan Atlantique tout en écoutant une bande-son magique : l’enfance du père, les fuites en avant pour ne pas crever, les passions dévorantes, la naissance du fils, les abandons-choix successifs du père qui pensait faire au mieux, l’absence de repères pour l’un comme pour l’autre, les non-dits qui blessent autant que les paroles coupantes, les regrets, les petits bonheurs et les grandes joies, les liens qui se nouent et se dénouent, les preuves d’amour qu’on ne veut pas voir et que l’on découvre parfois beaucoup trop tard.
Que dire de plus de Au nom du père, du fils et du rock’n'roll ?
Il n’est pas aisé de se reconstruire lorsqu’on a vécu une enfance plus que douloureuse.
Il n’est pas facile d’être un [bon] père lorsqu’on n’a pas eu droit au [bon] modèle.
Il n’est pas évident d’être un fils quand le père est absent, même lorsqu’il est présent.
Comme on ne naît pas parents de, on ne naît pas enfant de, on le devient. Et certaines routes sont plus difficiles que d’autres.
Avec toujours autant de subtilité, Harold Cobert manie le verbe, mêlant habilement la tendresse, le sordide et l’humour. Il écrit l’amour et c’est beau. Tout simplement.
Au nom du père, du fils et du rock’n'roll, Harold Cobert, éditions Héloïse d’Ormesson 256 pages 17 €
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C’est encore une fois une histoire tristement banale. Une étudiante Carolyn Luby écrit une lettre à Susan Herbst, présidente de l’université du Connecticut où elle étudie.
Herbst a décidé de refaire faire le logo des équipes sportives pour le rendre plus « powerful » et « agressive ». Luby rappelle toutes les histoires d’agression (sexuelle ou pas) dans lesquelles sont impliqués des membres des équipes sportives. Elle souligne qu’il aurait peut-être été plus important de signaler que le sentiment d’impunité ne devait pas exister pour les mauvais comportements et de lancer des programmes pour diminuer la violence contre les femmes.
Bref elle ne dit rien de très très violent, me semble-t-il. Et si on n’est pas d’accord, il suffit de contre-argumenter.
Comment est ce traduit dans certains journaux ?
« Une étudiante dit qu’un logo promeut la culture du viol« .
Même chose ici.
Jusque là admettons encore, on peut se dire que les journalistes sont tout heureux de faire du buzz à bas prix même si elle n’a jamais dit cela.
On s’attend donc à l’habituel « les féministes n’ont-elles rien d’autre à foutre ».
Sauf que non.
Depuis Luby reçoit des menaces et les propos à son encontre sont éloquents.
« i would love to cum all over her face. fuckin cunt…. in solidarity »‘
« would definitly sexually assault her. »
« i bet i could fit my cock and both balls in her mouth. »
« As a UConn alum I gotta say this girl has something here, and that something is a stick up her ass and I want to remove it with my teeth »
« She should be in the center of a bukkake fest…participants being every college mascot »
Tous extraits de ce site.
Le problème n’est pas ici de juger ou non la pertinence de la lettre de Luby. Le problème est de deux ordres :
- l’impunité dont bénéficie apparemment les sportifs en milieu scolaire et estudiantin. Existe-t-elle ? Visiblement le débat fait rage aux Etats-Unis.
- le fait qu’une femme écrive une lettre de protestation subisse immédiatement des menaces et des prétendues plaisanteries sur son possible viol.
Bien évidemment les menaces ne sont pas restées virtuelles (et même si cela l’était resté, il va falloir admettre et comprendre que menacer quelqu’un – même sous couvert de plaisanterie – n’est pas tolérable) et elle a également été insultée sur le campus. Lorsqu’elle s’est rendue dans les locaux de la police du campus, celle ci lui a dit de rien pouvoir faire, que les menaces virtuelles n’étaient pas du même ordre que des menaces IRL et que l’anonymat compliquait tout. Elle lui a également conseillé de faire profil bas (mais comment donc). La police qui demande à une victime de faire profil bas.
On peut admettre et comprendre que les athlètes se soient sentis attaqués par cette lettre. On peut même comprendre qu’ils se défendent avec vigueur.
Mais comment peut-on admettre des menaces de viol ? Comment peut-on admettre qu’une étudiante ne se sente pas en sécurité sur son campus, soit insultée et ne reçoive aucune aide ?
Demande est faite donc à la présidente d’assurer la sécurité de Luby et de faire un discours public condamnant la violence sexiste.
“It just reinforced the rape culture that I knew existed. Those comments that people made that I was attacking athletes, all of that was proven wrong by those comments,” she said. “It was appalling to see people angry enough to actually make those comments to me.”
Si nous sommes tous et toutes contre le viol, comment se fait-il que la première chose qui viennent à l’idée de certains quand il s’agit de faire taire une femme est de la menacer de viol ?
TweetOur friends of FAUVE presented their new movie clip, yesterday night… And what a success! That, if anything, is an understatement…
Warm congratulations guys! You always will deserve it!
≠ ♥ ≠