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Puisque mon année culturelle a été beaucoup plus élaborée que je ne l’aurais pensé – ou alors je me sous-estime en termes de critique culturelle autre que musicale –, le temps est donc venu de parler de l’objet culturel dont je suis le plus friande, la musique. Encore une fois, je n’ai pas eu l’impression que cette année n’a pas été aussi passionnante que je ne l’aurais voulue, mais elle reste un bon indicateur de mon niveau de vie à un moment donné.
Si je résume l’année 2016, je dirai que je me suis de plus en plus assimilée musicalement au Mari. Je lui fais encore des infidélités, mais force est de constater que, au même titre que je lui fais enfin confiance dans notre couple, je me suis enfin laissée happer musicalement par lui – ou peut-être lui par moi, je n’en sais rien et c’est bien ça qui m’amuse. On dit que l’amour dure trois ans, je pense qu’au contraire, l’amour véritable arrive au bout de trois ans si je m’en réfère à ma relation avec le Mari. Nous sommes donc devenus quasi-fusionnels musicalement et je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle.
Le problème est donc que je ne m’intéresse presque plus à la nouvelle garde musicale. Je la trouve insipide par rapport à ce que j’écoute habituellement. Si je me suis intéressée à des albums sortis en 2016, c’est par des personnes bien installées dans le métier – en gros, au-dessus du 2e voire du 3e album. Quelle tristesse que je ne m’émeuve plus de la nouvelle création comme j’avais l’habitude de m’émouvoir dans ma jeunesse. Bref, je suis vieille, j’écoute des trucs de vieux et mon blog ne sert plus à rien.
*Cette jérémiade est sponsorisée par Radio Dépression qui vous offre ce moment de grande souffrance*
Une fois cet état de fait assumé, voici donc un bon résumé de mon année 2016.
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2016, année mortelle
En 2016, il y eut des musiciens morts. A en chier. En date du 27 décembre 2016, date à laquelle j’écris cet article, nous venons d’apprendre la mort de George Michael le 25 et du combo Carrie Fisher/Claude Gensac le jour même (ce sont des actrices, certes, mais cette vague impression que 2016 est le fossoyeur de la pop-culture). C’est un fait : tant en termes d’attentats, de crimes contre l’humanité ou de malices de la vie envers les musiciens qui ont vécu un peu trop passionnément les années 1970 et 1980, 2016 n’a rien pardonné. Si je réagissais comme mon moraliste de Mari, je dirais qu’ils sont morts comme ils ont vécu. Sauf que si la condition humaine était morale, la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue, ni la musique d’être composée. Ciao les artistes, et merci d’avoir donné au monde la capacité de voir autre chose que la réalité.
Michel Delpech (26 janvier 1946–2 janvier 2016)
Décédé à l’aube de ses 70 ans, sa mort a commencé la psychose française sur les Michel connus (puisque Michel Galabru lui a emboité le pas quelques jours plus tard). Un grand pan de la culture française des années 1970 vient de partir et cela rend triste. Ca rend triste comme le tonton qu’on aimait bien et qui nous racontait des souvenirs quand on était gosse. C’est exactement l’effet que m’a fait la mort de Michel Delpech.
David Bowie (8 janvier 1947–11 janvier 2016)
Je pense que chaque homme sur cette Terre se rappellera de ce qu’il fera ce 11 janvier 2016 à 8h heure française comme je pense que beaucoup de personnes se rappelleront de ce qu’elles ont fait le 8 décembre 1980 vers 23h heure de New-York. Personnellement, j’écoutais Oüi FM, j’étais fébrile face à la rumeur qui s’amplifiait, et j’ai tellement pleuré lorsque le couperet est tombé que j’en ai raté l’arrêt de bus pour le travail. J’ai ensuite pleuré toute la journée durant. Ca va faire un an, je ne réalise toujours pas ce qui s’est passé. Et je crois que je ne réaliserai jamais.
Prince (7 juin 1958–21 avril 2016)
A l’instar de David Bowie, je refuse de réaliser qu’un des plus grands créateurs américains du dernier quart du XXe siècle ait pu mourir. Je ne sais pas pourquoi. C’est comme si je refusais de grandir, de réaliser que le temps passe et que toute chose est vouée à disparaître. Même pour des décès qui m’ont touchée personnellement, je n’ai pas été autant dans le déni. A croire que je finis par détacher la musique de son créateur pour la croire éternelle, et ça, c’est grave. Ou pas. Je n’en sais rien, tellement la mort de Prince me provoque un mélange de sentiments contradictoires.
Leonard Cohen (21 septembre 1934–7 novembre 2016)
Le monsieur a eu l’élégance de partir comme il vécut : discrètement, sans un bruit. Sa mort ne s’est ébruitée qu’à la faveur des héritiers qui ont préféré attendre la fin de sa cérémonie d’enterrement pour communiquer la nouvelle. Et c’est par un matin brumeux, comme tout 11 novembre, que j’ai vu ma timeline s’épancher sur cette nouvelle perte cruelle. J’aimerais imaginer qu’il est parti dans la paix et dans la joie, après avoir partagé une dernière fois son amour pour son éternelle muse, Marianne Ihlen, qui lui avait montré le chemin quelques semaines plus tôt.
Léo Marjane (26 août 1912–18 décembre 2016)
Je viens d’apprendre la mort récente d’une chanteuse que mes grands-mères ont pu kiffer comme les adolescentes kiffent Tal en 2016. Alors que Berthe Sylva et Lucienne Delyle sont mortes il y a des lustres, Léo Marjane s’est payé le luxe d’être centenaire et de s’être fait une jolie retraite en épousant un baron de Ladoucette. Comme pas mal de stars françaises des années 1930-1940, elle s’est exportée aux Etats-Unis en enregistrant avec les plus grands noms du jazz, mais surtout, elle a été accusée de collaboration avec les Allemands (Mais enfin, mon second mari était résistant, j’étais de bonne foi !). Bref, un sacré destin passé sous silence.
George Michael (26 juin 1963–25 décembre 2016)
Décidément, 2016 aura payé un lourd tribut à l’univers pop dans lequel j’ai grandi. Si le Mari et moi-même restons persuadés que la plus grande chance de sa carrière aurait été de reprendre la place de Freddy Mercury au sein du groupe Queen, en témoigne la version de Somebody to Love qu’il a interprétée pour le concert en l’hommage de Mercury à Wembley. Nous pensons également que la plus grande injustice qu’il ait subie – et qui a selon nous brisé son élan artistique et sa notoriété – a été son outing forcé au milieu des années 1990. Certes, on se demande en regardant le clip de Wake Me Up Before You Go-Go comment le monde a pu pensé sérieusement qu’il était hétéro – peut-être parce qu’Andrew Ridgeley, au look bien moins viril, vit en l’occurrence avec une ancienne Bananarama –, mais George Michael aurait mérité un autre traitement médiatique à partir des années 2000.
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2016, des retours fracassants (ou pas)
The Stone Roses
Si le retour des Stone Roses perturbe le Mari au plus haut point, tant il provoque des sentiments mélangés dans sa tête, j’ai l’impression que rien n’a changé depuis 1994 lorsque j’écoutais ce genre de son anglais avec ma sœur. Personnellement, je trouve que mon adolescence est hype et ça rassure l’adulescente de presque 34 ans qui refuse de prendre plus de responsabilités liées à l’âge adulte qu’elle n’en a actuellement (boulot stable, appartement dans quartier tranquille, déclaration commune pour les impôts). Le Mari est bouleversé pour plusieurs raisons :
- Si album il en résulte (et on n’en voit pas l’ombre arriver), il se pourrait que le Messie Lee Mavers sorte de sa tanière et enregistre ce deuxième album tellement attendu, et il craint de ne pas le supporter émotionnellement.
- Pourquoi Oasis, Blur, Elastica, Radiohead, Supergrass, tout le bordel, si les Stone Roses en viennent à refaire le même son que le deuxième album ou à faire le même son que tous ces groupes qu’ils ont influencés ?
Nada Surf
Curieuse carrière que celle de ce groupe américain. En effet, depuis 1993, les compositions des trublions New-Yorkais francophiles semblent être touchées par la grâce à peu près tous les dix ans. Après Popular (1996) et Always Love (2005), c’est l’album You Know Who You Are avec les singles Cold To See Clear et Out Of The Dark qui semblent être sollicités par le public. Out Of The Dark a également été élue chanson de l’été, lorsqu’il m’a fallu trouver une chanson pour me motiver à finir mon année dans mon ancien établissement.
Louise Attaque
Après les Innocents en 2015, c’est un autre groupe iconique de la France des années 1990 qui revient en 2016. Même si on a l’impression que Gaétan Roussel a vampirisé le groupe qu’on a l’impression que Tarmac et ses projets personnels peuvent se confondre avec ce premier avatar, le chanteur a justement suffisamment évolué dans sa science de l’orchestration et de la mélodie pour ne pas faire de Louise Attaque un gimmick purement nostalgique de nos soirées de jeunesse. Résultat : Gaétan Roussel serait arrivé à faire la même chose tout seul, mais le fait de retrouver les copains de ses débuts et de les faire évoluer dans le même sens que lui donne aux nouvelles compositions un supplément d’âme.
The Rolling Stones
Non content de concevoir son 8e enfant et de l’assumer, Mick Jagger a estimé que lui et ses copains avaient assez la santé pour faire un disque de blues comme dans les temps anciens. Si c’est le cas pour le chanteur facétieux, ce n’est justement plus le cas du reste du groupe qui est en train de mourir sur place, ou du moins de faire le minimum syndical. C’est moche, très moche, d’autant que ce n’est pas la première fois dans l’année 2016 que je me dis que certaines vieilles gloires feraient mieux de raccrocher au lieu de tourner en sous-régime. Même sur les inédits de GRRRRR !!!! en 2013, ils étaient encore percutants.
Red Hot Chili Peppers
En 2016, il est donc admis que le groupe californien en roue libre depuis Stadium Arcadium (2004) fasse du funk, joue sans lead guitar digne de ce nom, se fasse produire par un producteur d’electro et continue de faire carrière comme si de rien n’était. Je crois que cela me choque davantage que l’effondrement de tout un pan de la culture pop des années 1970 et 1980 par le décès de ses acteurs. 2016 nous aura horrifié jusqu’à la lie.
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2016 en 5 albums express
David Bowie, Blackstar
J’ai donc eu la chance de l’écouter avec le mari ante-mortem, soit dès le 8 janvier 2016 au soir. Je n’ai donc pas eu la « chance » de l’écouter avec l’affect avec lequel beaucoup trop de personnes l’ont écouté par la suite. Que dire de mes sensations à la première écoute, à mon sens la plus importante ? Je me suis sentie comme hébétée, comme prise de sensations contradictoires, entre la stupéfaction, l’incompréhension et l’épiphanie. Bref, un dernier album comme on aimerait beaucoup en écouter pour réaliser la valeur de la vie d’une personne.
Eric Clapton, I Still Do
Deuxième vieille légende – Dieu, quoi – dont je me dis qu’il est temps qu’elle raccroche en 2016. Car je ne peux pas me contenter du minimum syndical, tant par la voix que par le jeu de guitare, avec forces orchestration pour essayer tant bien que mal de soutenir le bouzin. Rico, je ne suis pas contente. La prochaine fois, fais du blues, mais essaie au moins de ne pas t’entourer autant si tu es encore un homme et pas un mec bon pour l’hospice, ce que je te soupçonne d’être au final.
The Last Shadow Puppets, Everything You’ve Come To Expect
8 ans après le dernier album du projet, entre la carrière solo de Miles Kanes et Alex Turner qui fait le kéké avec The Arctic Monkeys, le Mari s’est jeté sur le CD comme la vérole sur le bas-clergé. Il est vite devenu son 2e album fétiche de 2016 et je partage ardemment son avis. Nonobstant l’avis de connerie persistante concernant Alex Turner relayée par une journaliste échaudée par des allusions sexuelles, la fusion entre les deux trublions fait plaisir à voir et à entendre.
Jake Bugg, On My One
Drôle d’album que le troisième de ce jeune homme pour lequel le Mari et moi-même portons beaucoup d’affection – peut-être pour son sens du partage avec les journalistes et le public, just kidding. En effet, non content d’instiller les influences déjà présentes dans le premier album éponyme (2012) et dans Shangri-La (2013), il a décidé d’innover un petit peu, d’une part, en s’affranchissant du patronage de Noel Gallagher, et d’autre part, en injectant un peu plus de blues et de sonorités urbaines. Ce troisième album aurait pu ressembler à de la mélasse, mais chaque titre est cohérent et l’ensemble est très équilibré, quoi que peu accessible au commun des mortels. Peut-être parce que le petit se livre sans filtre et que les émotions qu’il envoie peuvent heurter.
La Femme, Mystère
Immense déception que ce deuxième album qui abandonne la dimension gracieuse de Psycho Tropical Berlin (2013) pour s’installer dans des dimensions de poseur, comme tout bon groupe français d’ambition underground qui se retrouve avec du succès. Je me suis ennuyée, j’en ai même pleuré tellement je me suis mordu les doigts d’avoir acheté cette soupe insipide.
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2016 en 10 chansons
Sachant que je suis passée à côté de tous les phénomènes musicaux mainstream de 2016 – Charlie Puth, Maître Gims, Nekfeu, etc. –, ma playlist sera très subjective et ne représentera 2016 que pour un public limité.
Les nouveautés
Ridsa – Là c’est die (2015)
Passer une année scolaire avec cette chanson dans la tête équivaut à une dizaine d’années en hôpital psychiatrique en termes de traumatisme. Alors profiter d’un recoin discret de l’établissement pour hurler Ouais j’m’enjaille, jaille, jaille, là c’est die die die… parce que ça te trotte dans la tête sans discontinuer entre 8 et 17h… J’ai bien fait de quitter cet établissement définitivement.
Jain – Makeba (2015)
Dans un monde parfait où exploser gratuitement la gueule des gens qui nous énervent sans raison valable serait fortement recommandé, cette brave Toulousaine ferait partie de la charrette. Je m’excuse de tant de cruauté la concernant – si ça se trouve, c’est une meuf super chouette et on deviendrait super copines dans un monde parallèle –, mais tant sa tête que sa musique me donnent des envies de meurtre. C’est d’autant plus irritant que cette chanson a été over utilisée comme illustration publicitaire. Irritant, vous dis-je.
Kings Of Leon – Waste A Moment (2016)
Vous connaissez ma propension pour certains sons bien bourrins. C’est pour cette raison que je suis très contente du retour de Kings Of Leon dans un single mélangeant la brutalité californienne, de beaux accents new-wave et beaucoup de sonorités épiques.
The Temperance Movement – White Bear (2016)
Cela ne m’étonne pas. Si tu ne m’avais pas dit le nom du groupe, j’aurais pensé à du Roger Taylor [NDLR batteur de Queen qui a aussi fait une carrière solo intéressante], tels sont les propos du Mari lorsque j’ai annoncé la nationalité du groupe – anglaise, en l’occurrence. Après avoir sorti un premier album éponyme en 2013 qui leur a permis de faire la première partie des Rolling Stones en Europe en 2014, les cinq Londoniens se font connaître en France avec leur deuxième album, White Bear – d’où est tiré l’extrait – et en faisant la première partie des Insus durant la tournée 2016.
Rag’N’Bone Man, Human (2016)
Si je ne devais choisir qu’une seule chanson pour résumer tout ce que j’ai pu ressentir, vivre, espérer, haïr, aimer durant cette simple année 2016, je pense que cette chanson est assez puissante pour concentrer tous ces moments de vie.
Les vieilleries
William Sheller, Les Miroirs dans la boue (1987)
A la faveur de l’intégrale de l’artiste offerte par le Mari pour mon anniversaire suite à un caprice, j’ai pu lui faire revivre un joli souvenir d’éducation musicale. De toute façon, il était écrit que je devais m’intéresser de près en 2016 au répertoire de William Sheller, tant par le nombre de ses chansons diffusées sur Nostalgie que par l’évolution des sentiments que je vis pour le Mari.
Véronique Sanson, Vancouver (1976)
J’ai déclaré en janvier 2016 que cette chanson était LA chanson française de 1976 qui méritait d’être écoutée quarante ans après (https://somekindofunrealmusic.wordpress.com/2016/01/03/10-20-30-40-50-la-classe-6-en-chansons/). Force est de constater que j’ai suivi cette préconisation jusqu’à la lie et à l’interprétation en karaoké.
Gene Clark, No Other (1974)
Brandie comme une menace par le Mari depuis le début de notre couple, l’exégèse Gene Clark me laissait une part d’appréhension quant à sa réalisation. Après coup, je découvre un univers très riche qui ne se cantonnait pas à country-folk qu’on a pu lui connaître avec les Byrds. Le Mari, s’engouffrant dans la brèche, en a également profité pour me faire connaître Roger McGuinn – autre grand artisan des Byrds – dans ses projets solo.
Crosby, Stills, Nash & Young, Carry On/Questions (1970)
Si on a l’habitude de dire de ce supergroupe que David Crosby (ex-Byrds), Graham Nash (ex-Hollies), Stephen Stills et Neil Young (ex-Buffalo Springfields) ont passé davantage de temps à se foutre sur la gueule qu’autre chose, l’album Déjà-Vu (1970) que le Mari s’est procuré en amont de notre mariage est un exemple d’union, d’équilibre et d’harmonie. C’est quand même assez incroyable pour des mecs à l’ego surdimensionné et au foie aussi résistant.
Petru Guelfucci, Corsica (1993)
Entre la célébration de la fin du cycle de la jeunesse éditoriale chez le Mari et le mariage de ma meilleure amie, 2016 aura été une évocation de la Corse à bien des niveaux. A défaut d’y être déjà allée, j’ai donc continué à la fantasmer ou à la vivre par procuration.
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J’en profite pour vous souhaiter les meilleurs vœux pour 2017 qui, je l’espère pour moi, sera placée sous le signe du changement en termes d’écriture. M’enfin, la dernière personne qui a voulu à vouloir incarner une forme de changement en est venue à scléroser une nation, il vaudrait mieux donc que je me taise. Malgré tout, essayez de survivre à 2017 et à bientôt pour de nouvelles aventures musicales.
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