Vu sur Pure laine vierge
« Si, en littérature, le nombre d’ouvrages érotiques n’a cessé de croître durant ces dernières années, le cinéma érotique a quasiment disparu au profil de l’hégémonie pornographique.J’ai éprouvé le désir de raconter cette histoire sensuelle, car il me semble important que les cinéastes se réapproprient ce genre, afin de nous extirper du carcan de cette nouvelle pensée unique. Notre imaginaire sexuel ne doit pas se laisser formater par les stéréotypes de la pornographie de supermarché.
Ainsi est né ce court métrage. [...] Depuis un peu plus d’un an, je travaille, avec mon scénariste et ami, Christophe Mordellet, à son adaptation pour le cinéma. « Pure laine vierge » le film, est maintenant devenu un thriller érotique, sensuel et mystérieux… »
Ainsi s’exprime Emmanuel Malherbe sur la page du groupe facebook « Pure laine vierge – conte sensuel ».Il a été question de ce long-métrage sur le blog d’Agène Giard mais je n’avais pas lu l’article alors… Ce n’est qu’hier que j’ai découvert l’existence de ce court métrage et l’ai regardé sur le site du réalisateur Emmanuel Malherbe. A regarder avant de lire ce qui suit si vous voulez conserver le plaisir de la découverte (idem pour l’article d’A. Giard qui en dit trop si vous souhaitez découvrir le court-métrage par vous-même. Lisez ensuite !)Pure laine vierge nous plonge dans une atmosphère étrange où une jeune femme accepte de suivre un homme passionné par la laine jusque dans son magasin et dans son atelier où grouille une chose indéfinie, mystérieuse et inquiétante. C’est parce qu’elle portait un pull épais à col roulé que l’homme a suivi cette femme et s’est adressé à elle, qu’il lui dit soudainement qu’il voudrait faire l’amour avec elle. Mais c’est avec la laine qu’il souhaite en réalité s’accoupler, en elle qu’il veut se fondre, adoptant à la fin une posture fœtale, recroquevillé sur la laine qui le protège. La femme n’a plus lieu d’être, elle doit se réduire au fil de laine pour aller au bout de ce fétichisme et elle disparaît donc, métaphoriquement ou réellement (le film est d’ailleurs angoissant, avec un jeu sur les codes de thriller, que ce soit la musique, l’utilisation d’un ustensile tranchant…). Elle devient momie de laine ou enfermée dans un cocon, morte ou transformée pour une nouvelle vie.
Cet article provient de Films érotiques