34789 éléments (3251 non lus) dans 75 canaux
Dans le procès du réseau de proxénétisme de Poitiers, où comparaissaient 21 prévenu·e·s, le tribunal a envoyé un message politique fort, selon notre avocate Lorraine Questiaux. Dans cette affaire où le Mouvement du Nid s'était porté partie civile, des peines de prison de 1 à 8 ans ont été prononcées, y compris à l'encontre de l'homme français qui avait été le « logeur » de femmes du réseau.
Pour le Mouvement du Nid, avec ce jugement, c'est une des premières fois que la justice reconnaît le réel degré de responsabilité de chacun dans ce réseau et tient compte du fait que les femmes proxénètes sont d'anciennes victimes.
En effet, des femmes nigérianes du réseau qui avaient été victimes d'exploitation sexuelle et violences pendant des années avant de devenir « mamas », ont été condamnées à des peines de 4 ans de prison (dont 1 à 2 avec sursis), nettement inférieures à celles des prévenus nigérians hommes (de 5 à 8 ans), accusés d'appartenir à la mafia nigériane.
Par ailleurs, en condamnant le logeur français à une peine de 3 ans de prison ferme et 33 000 euros d'amende, le tribunal a entendu la responsabilité de ceux qui créent un environnement favorable à l'établissement d'un réseau de prostitution comme à Poitiers, et profitent ainsi de l'exploitation des plus vulnérables.
Le Mouvement du Nid se félicite que le tribunal ait entendu sa parole et son expertise et rendu une décision juste, et espère que ce procès fera jurisprudence.
Second test de la série sur les lubrifiants de la marque Satisfyer, je teste maintenant le lubrifiant à base d’eau Gentle Light. Présentation et test du lubrifiant Satisfyer Gentle Light Ce lubrifiant est conçu pour une lubrification douce comme la soie. Voyons ça ensemble. Il est livré dans une bouteille de 150 ml, dotée là…
L’article Test du lubrifiant Satisfyer Gentle Light est apparu en premier sur NouveauxPlaisirs.fr.
Plus de la moitié des personnes lesbiennes, gay, bi ou trans interrogées (53 %) ont déjà été victimes d’une agression au cours de leur vie. Dans le détail, 28 % d’entre elles évoquent des injures, 20 % des menaces d’agression, 17 % des actes de violence physique et 24 % des agressions sexuelles.
Des actes violents concentrés à Paris et aux villes limitrophes
Cette semaine, on met la tête bien au fond de la dalle pour patauger dans les cristaux liquides. Pixels ixés + écrans tactiles = deepdream au cœur de la matrice: « you take the red pill, you stay in wonderland, and I show you how deep the rabbit hole goes. »
Devin Reynolds se prend pour Alice au pays des délices. Il glisse sa teub dans un curieux petit objet sur lequel est écrit « Fuck me » et le voilà propulsé de l’autre côté du Fleshlight. Ce que Devin y trouva : une caresse plastique élastique à l’envers à l’endroit. Long live the new flesh!
Canne télescopique bien en main, Nick Forte va à la pêche au gros depuis son balcon. Attiré par l’appât, Paul Barbaro mord à l’hameçon. Nick remonte sa ligne mais c’est un renard argenté qu’il a ferré. Pas d’écailles donc mais un joli pelage blanc qui fait l’affaire de notre pêcheur. Bouffage de pêche et d’asticot au menu pour nos deux pécheurs mignons.
Mason Lear et Phoenix Savage pour une baise à l’aise en toute simplicité. Canapé marron de tonton, à poil, galochage tripotage tatouage et là, ce regard coquin. Instant complice, le nez dans l’entrecuisse, prélude à une chevauchée fantastique.
<
Deux purs bogosses et une balle ovale. Un short qui glisse négligemment, une invitation innocente pour un ride et voilà Fame et Ghamo engagés dans une partie dont l’issue est déjà connue : le match est truqué, tout le monde sait qu’ils sont number one sur le podium de notre cœur. Pendant que Fame enchaîne les positions en mode kamasutra workout, Ghamo se fait péter le cul et les cordes vocales en chantant un hymne qui vient du fond de la prostate. Pas de médaille en chocolat pour ces deux là, mais un bon gros trophée en or massif : touchdown!
Il s’en passe de belles dans les écuries après la course : deux étalons montés comme des chev… oh wait! Petite incursion chez les furries avec cette scène toute en croupe languissante et naseaux frémissants. Un bottom maintenu par la queue en prend pour son grade et va savourer le goût du vainqueur alors que celui-ci explose dans un grand hennissement. Ça s’encanaille chez les canassons !
Le congrès se tiendra du 27 au 31 août 2018 à l’Université Paris Nanterre - inscriptions ouvertes jusqu’au 19 août. Tarif réduit jusqu’au 30 juin
Depuis 1996, date de leur première édition qui s’est tenue à l’Université Laval à Québec, les Congrès internationaux des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF) constituent, tous les trois ans, un moment privilégié d’échanges et de débats entre chercheuses de tout statut, étudiantes, créatrices, militantes et actrices sociales, et leurs homologues masculins, impliqué-e-s dans la production des savoirs féministes en langue française, autour des études féministes, de genre et sur les femmes.
Jeudi 28 Juin 2018On n’a pas toujours le temps de tout lire, tout voir, sur le net. Voici un rapide tour d’horizon d’infos en tout genre que nous avons trouvées intéressantes ! Pour l’égalité des droits : pride and proud Dans la nuit du 25 au 26 juin, les passages piétons du Marais qui avaient été arc-en-cielés en l’honneur de la Marche des Fiertés, ont été…
The post SEXORAMA, ce que vous avez (peut-être) loupé ces dernières semaines… appeared first on Le Cabinet de Curiosité Féminine.
Il n’est plus vraiment nécessaire de présenter Anna Polina. Travailleuse du sexe depuis près de neuf ans maintenant, ancienne égérie Dorcel et surtout grande amoureuse de son métier, la talentueuse star du X est devenue une référence sur la scène française. Un modèle pour les jeunes actrices.
Quelle est ta définition du porno ?
Du contenu visuel à visée masturbatoire, du contenu de sexe explicite. La première chose qui définit la pornographie, c’est le côté explicite de la représentation de la sexualité. Puis le fait que ce soit vraiment fait pour exciter. Par exemple, certaines séquences dans le cinéma traditionnel ne sont pas excitantes (en théorie) même si on peut faire du sexe relativement poussé… et je me rends compte de la contradiction au moment où j’en parle ! J’avais déjà donné l’exemple de Baise-moi de Virginie Despentes. C’est un film traditionnel punk, avec des scènes de sexe explicites, mais tu ne te branles pas dessus au final. Donc je n’appellerai pas ça un porno.
Quand tu as commencé dans le porno, tu avais déjà une idée précise de ce que tu allais faire ?
Absolument pas. En toute franchise je me suis lancée dans le porno parce que j’avais lu des bouquins et que je trouvais ça super marrant. Je me disais que c’était super punk ! Le porno avait l’air d’être quelque chose de « cool ». J’étais fan de Virginie Despentes et j’avais lu le bouquin de Coralie Trinh Thi, la co-réalisatrice de Baise-moi. Et là je me suis dis : « mais faut absolument que j’essaie !« .
Cette initiation au X s’est faite progressivement ?
En plusieurs étapes. La première fut la lecture de Coralie Trinh Thi. J’avais 19 ans, j’étais à la fac, et je me suis retrouvée au Cours Florent. La seconde année, j’ai commencé à être hôtesse en parallèle de mes cours de théâtre. Je faisais un peu de strip-tease dans des petites boîtes parisiennes. Un jour où je m’ennuyais, j’ai tapé sur internet le nom d’un réalisateur de films pornos, et il y avait juste une fiche de casting à remplir. De là, j’envoie quelques photos à la con (horribles même !) puis il m’a contacté, et j’ai fait ma première scène. Mais sans peur, sans stress. C’était génial. J’ai tout de suite accroché à cet univers. Si je pouvais revenir en arrière, je referais exactement la même chose. Dans le porno, les gens sont plus sympas, plus intéressants aussi, décomplexés par rapport au corps. Il y a comme une ambiance de colonie de vacances. J’ai accueilli ce premier tournage comme un cadeau, vraiment.
C’est un univers que tu connaissais déjà un peu ? Tu regardais déjà du porno avant ?
Pas du tout. Simplement, l’émission Paris Dernière m’avait marqué – toutes ces séquences nocturnes qui mettaient en scène des actrices X. Bien sûr j’avais regardé un petit peu de films X, mais j’étais tout sauf une grande « visionneuse ». J’aimais beaucoup la personnalité de Melissa Lauren par exemple, une jeune femme qui était en contrat chez Marc Dorcel à cette époque-là. Je l’avais écouté en interview et je m’étais dit qu’elle était trop bien cette femme. C’était un genre de Wonder Woman, classe et belle. Sa vie correspondait pour moi à un certain idéal de liberté.
Attache-moi – Pedro Almodovar
J’ai vu que tu étais fan de Pedro Almodovar, qu’est ce que tu aimes dans son cinéma ?
Tout ! Les films d’Almodovar me réconcilient avec l’humain. J’aime ce côté espagnol, les couleurs, la musique, l’intensité, cette passion extrêmement assumée. Puis ce regard porté sur l’amour et la sexualité. Attache-moi est mon film romantique préféré, c’est le plus beau film d’amour du monde. Cette histoire est un vrai conte de fées : « Je capture une femme, je sors d’un asile, je couche avec elle une fois, et elle va tomber amoureuse« .
Tu trouves qu’il y a une proximité entre le porno et Almodovar ? Le fait d’être face à des choses dérangeantes, mais qui nous font du bien ?
Bien sûr. Je pense qu’en tant que travailleuse du sexe, on ne peut que se retrouver dans le cinéma d’Almodovar. Car on ressent un amour énorme pour les prostituées, les marginaux, les transgenres, les travestis. Je me retrouve là dedans et j’aime moi aussi les personnes « transgressives ». Il y a du relief dans ses films. Il sait capter chez l’individu ce quelque chose d’abimé et de beau à la fois.
Tu crois qu’on pourrait un jour retrouver du porno au cinéma ?
Ah non. C’est impossible. Je pense que ça n’arrivera pas. Nous vivons dans une société ou l’on nous fait croire qu’on est « libéré » en nous vendant 50 Shades of Grey dans les supermarchés, mais à côté de ça tout est de plus en plus compliqué. Je pensais aux Valseuses récemment et à l’époque il y avait une liberté. Ça baisait sur le tournage ! Et pour 50 Shade of Grey on est quand même dans une comédie romantique ratée avec du SM pour papa et maman absolument horrible. Les gens ont l’impression de se sentir libres en regardant ça, c’est si triste. Je trouve qu’on fait tout pour que les gens soient frustrés, stagnent dans une sorte de misère sociale et sexuelle, qui contraste avec leur mise en avant sur les réseaux sociaux.
Te sens-tu inspirée par une personnalité comme Ovidie ?
En toute franchise, c’est une personne que j’apprécie. Tout d’abord parce que c’est une bonne réalisatrice de films X : elle a réalisé l’un de mes films préférés et une de mes références ultimes : Le Baiser. Ovidie explore la bisexualité d’une manière extrêmement intelligente et excitante. C’est une personne gentille et douce. Et je trouve ça bien qu’il y est une femme intelligente pour s’exprimer sur le porno. Après je trouve qu’elle manque d’amour quand elle parle des acteurs et des actrices, qu’elle rentre trop vite dans les clichés. J’ai un petit peu de mal avec ça, c’est trop sec, trop dur. Parfois elle peut enfoncer des portes ouvertes. C’est pour ça j’apprécie Ovidie, mais que j’ai plus de tendresse pour Céline Tran (Katsuni) ou Coralie Trinh Thi, de vrais modèles pour moi.
Pourquoi être passée du nom de Lilith Marshall à celui d’Anna Polina ?
Simplement parce qu’à la base je ne pensais pas du tout faire carrière dans le X ! Lilith Marshall c’était juste une grosse blague. Lilith comme Lilith (dans La Bible) et Marshall comme Marshall Matters (Eminem). À l’époque j’avais dit à mon copain que j’allais faire du X, et il ne m’avait pas du tout prise au sérieux. Je pensais qu’en changeant complètement mon nom il allait galérer à me retrouver sur internet… mais il y est finalement parvenu bien évidemment. C’est dès l’instant où je me suis dit que je voulais faire carrière dans le X que j’ai pris « Anna Polina ». Anna c’est mon prénom, je n’aime pas les pseudonymes. Je ne supportais pas qu’on m’appelle Lilith.
Est-ce que cela t’arrive de regarder les vidéos dans lesquelles tu as pu tourner ?
Quand j’étais plus jeune, j’en étais incapable. Déjà regarder des photos de soi c’est compliqué, car on se découvre des défauts physiques qu’on ne se connaissait pas. C’est difficile d’être confrontée à son image. C’est pour ça que pendant très longtemps, je n’ai pas pu regarder mes vidéos. Ces deux-trois dernières années je me suis mise à voir des making of de certains films dans lesquels j’ai pu tourner… pas pour m’auto-complaire de mes défauts, mais parce que ça me rappelle des périodes de ma vie. Le X représente neuf ans de ma vie. Mes amours, mes petits copains, mon évolution physique.
Tu es née en URSS. Que penses-tu de tes dix premières années en Russie et de ton choix de faire du porno en France ? Comment perçois-tu la censure du porno en Russie?
La pornographie était déjà interdite en Russie quand j’étais en contrat chez Dorcel. La Russie est une dictature, qui opprime la liberté de l’homme de la femme, donc le fait qu’ils interdisent le porno n’est pas très étonnant. Ça ne les préoccupe même pas, ils n’ont pas l’air frustrés par cette censure. Pourtant il y a énormément d’actrices X en Russie, d’escortes qui viennent de Russie, c’est une réalité. Ils regardent tous du porno, seulement pour eux ce n’est « pas bien », il ne faut pas en parler, c’est interdit.
Tu gardes une proximité avec la Russie ?
Alors oui, déjà parce qu e ma famille y vit. J’essaie de m’y rendre une fois par an. Puis via mes sites j’ai beaucoup de Russes qui me parlent, alors je suis toujours contente de faire un Insta live et de parler un petit peu en russe. Généralement mes fans russes me disent toujours des choses très agréables, j’ai jamais eu un seul hater. Je regarde également des actrices russes et il m’arrive d’en côtoyer sur des tournages.
Ce rapport aux haters justement, parviens-tu à le gérer ?
Quand je suis rentrée dans le porno je savais pas du tout que j’allais en faire mon métier. Les conséquences je les avais déjà plus ou moins mesuré en lisant Despentes – qui parlait de la difficulté d’être actrice X et de l’assumer. Mais c’est vrai qu’à l’époque il n’y avait pas encore cette facilité de la critique qui passe par le net. En revanche je me rends compte que la plupart des gens donnent beaucoup d’amour aux actrices porno, nous soutiennent, s’intéressent à nous quand on tombe malade, quand on ne va pas bien. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne se fait pas traiter de pute parfois. Forcément ça arrive. Mais au final si t’es une nana qui fait de la télé-réalité, tu te tapes les mêmes insultes au quotidien. On va t’attaquer sur ton physique, sur le fait que tu sois une femme. Cette cruauté, elle vise la femme qui s’expose en général et pas spécifiquement l’actrice X.
Il existe une solidarité entre les actrices ?
Il y en a oui. Mais il y a surtout un respect vis-à-vis des anciens. Quand je dis « ancien » c’est-à-dire pour ceux qui restent au moins deux-trois ans. Moi, ça fait déjà neuf ans. Les gens se permettent de me critiquer sur mon âge en disant que je vais arriver un jour en déambulateur ! Mais j’adore, parce qu’on se connait depuis tellement longtemps qu’il y a un respect mutuel. Dans ma vie, j’ai connu des coups durs, et les gens du X sont intervenus plein de fois. Après, entre les actrices du X, je trouve pas spécialement qu’il y ait une franche solidarité.
Si tu devais citer un de tes meilleurs tournages ?
Il y en a tellement ! Alors je dirais mon tournage à Punta Cana, avec 12 jours d’open bar et les copains, on s’était bien marré. Juste magique. Je crois même avoir baisé sur des cailloux cette semaine-là, mais ça ne m’avait pas gêné. J’ajouterai le tournage d’un Dorcel, La Bourgeoise. C’est là que j’ai rencontré ma meilleure amie, et mon copain de l’époque était cameraman sur ce film. Que demande le peuple ?
Luxure pic.twitter.com/swYYbE5YMH
— Annapolinaxxx (@annapolinaxxxx) June 6, 2018
Au fond Dorcel, ça représente quoi pour toi ?
C’est particulier. C’est bien plus qu’une relation de business. J’ai vu des gens arriver et partir là-bas. J’adore l’ambition de Dorcel, l’humanité avec laquelle ils traitent les acteurs et les actrices. Leur manière de travailler peut sembler difficile, mais est intéressante. Ce n’est pas du porno « papa, maman » comme beaucoup le disent. Il y a des scènes très fortes, carrément intenses, et d’autres moins, c’est normal. C’est une boîte dont dont on peut être fiers en France. Marc Dorcel c’est un peu la « parisienne chic » du X.
Tu tournes beaucoup de films ? Comment ça se passe au niveau de l’organisation ?
Ça dépend toujours des personnes avec qui tu bosses. Ce qu’il faut savoir c’est qu’aujourd’hui tout a changé grâce aux réseaux sociaux. Une fille peut se faire un nom en tournant pour des prods comme Brazzers, Digital, Dorcel, et ensuite faire de la cam, vendre des trucs sur Skype, faire des shows durant les salons d’érotisme, mais aussi avoir un Only Fans et vendre son propre contenu. Ce qui peut la faire tourner qu’une fois tous les deux mois, ça dépend vraiment de la manière dont elle parvient à gérer sa carrière. Puis il y a beaucoup de filles (de l’Est généralement) qui font de l’escort à côté. De mon côté, je n’ai jamais enchaîné beaucoup de tournages : la seule fois où j’ai essayé de faire dix jours de porno d’affilés, au bout de quatre je me suis retrouvée au maquillage avec les yeux qui coulaient, fatiguée, c’était trop compliqué de me maquiller, j’en avais carrément marre. Je pense que tourner à un rythme de fou pendant deux ans peut dégoûter de ce milieu et de ce métier.
Tourner est un travail, cependant parviens-tu à y trouver un plaisir sexuel ?
Oui. Pas à chaque fois évidemment. Cela dépend de plein de choses. Comme la température du plateau. Quand il fait trop froid c’est horrible, pareil quand il fait trop chaud. Mais si l’équipe est réduite et se met un peu au second plan, qu’il y a un bon feeling, tu peux prendre ton pied.
Comment as-tu vécu ton passage derrière la caméra ?
En ce qui concerne la réalité virtuelle c’était une super expérience. J’ai bossé avec Hervé Bodilis le directeur de production deMarc Dorcel. Il m’a connu alors que je n’avais que 20 ans, m’a fait signé mon contrat à l’époque, m’a encouragé dans ma carrière. Puis il m’a donné l’opportunité de choisir mon cast, d’écrire moi même ma scène, c’était presque excitant. Après la réalité virtuelle c’est extrêmement compliqué, parce qu’on peut ne tourner qu’en plans-séquences. Donc ça fatigue les acteurs, les équipes, il y a des contraintes d’espaces. Je préfère la réalisation classique.
Et la réalisation classique du coup, c’était comment ?
Je l’ai fait deux fois seulement. Mon premier était un petit budget qui s’appelait Profession Hardeuse et c’est un peu mon bijou. Ca n’a servi à rien financièrement parlant, mais j’ai aimé les filles que j’ai dirigé, les cadreurs avec qui j’ai bossé. Je crois que c’est ce que j’ai fait de mieux de toute ma carrière. Sinon, je viens de réaliser un autre film pour Canal +, avec un budget plus gros, donc forcément plus de pression et moins de libertés, mais c’était tout de même super plaisant. J’ai essayé de faire passer mes idées féministes dedans et j’aimerais bien renouveler l’expérience.
Quels sont tes tags préférés ?
Le tag Gay ! Deux mecs ensemble ça m’excite vachement. Sinon j’aime bien le tag MILF. J’adore les prods Dorcel, Brazzers, Porn Digital. Mais j’aime bien l’amat’, car regarder des filles connues ça ne m’excite pas forcément : je sais trop comment tout ça fonctionne !
On a pu te voir dans « Vitrine« , le clip de Vald avec Damso. Tu écoutes du rap ?
Je suis une grande fan de rap. Quand j’étais plus jeune, j’écoutais beaucoup Tandem, les Psy 4 de la Rim, je suis passée par toutes les phases. Si j’ai une grande affection pour le rap, c’est aussi parce que j’ai appris le français en partie grâce à ça. Aujourd’hui j’écoute beaucoup de hip hop US, mais la nouvelle scène française de rap (Vald, Damso, Fianso) est pas mal du tout. Mais j’écoute aussi beaucoup de variété, de rock britannique comme Doherty ou encore du classique. J’étais très contente de participer au projet Vitrine, c’est une bonne chanson avec de bons artistes derrière.
Si tu devais donner des conseils à une personne qui souhaite se lancer dans le porno ?
Je l’encouragerai. Je trouve que c’est un très bon moment pour faire du X. Je lui conseillerai dans un premier temps de réfléchir à ce qu’elle a envie de faire ou pas. Si elle est certaine de pouvoir assumer son image. Ensuite je lui conseillerai d’aller voir une grosse prod type Dorcel, de demander le prix le plus cher possible, un prix de malade que moi je ne pourrais jamais prendre. Ensuite d’être bien mise en avant, de bosser ses réseaux sociaux, de créer un contenu Only Fans, de faire de la cam… Mais aussi d’avoir un bon gynéco et un bon fiscaliste, parce que l’administratif c’est compliqué.
Tes passion en dehors de ton métier de pornstar ?
J’adore la littérature. Lire, ça guérit, ça soigne. Actuellement je lis Défense D’aimer, c’est pas fulgurant, mais ça se lit très bien. J’aime aussi les expos, le théâtre. Mais surtout boire des coups avec mes potes !
Tu as déjà expérimenté beaucoup de choses dans le porno. Il y a une performance que tu aimerais approfondir ?
Il y a des choses que je ne referai jamais. La double-pénétration anale par exemple, trop douloureuse pour le corps. J’aimerais faire plus de scènes lesbiennes, mais avec des MILF. Un BDSM avec une MILF de 50 ans ça me ferait kiffer ! À part ça je trouve que je me débrouille pas trop mal.
Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour l’avenir ?
D’avoir les moyens de rester dans mon secteur d’activité. Je ne me sens pas très à l’aise quand j’en sors. Si on me dit « tu signes pour 40 ans dans le porno » alors je répondrai : OK ! Peu importe le poste à vrai dire.
Photo en une : Anna Polina
Dans la seconde partie de cet entretien avec le sociologue Eric Fassin, spécialiste incontournable des questions de genre, il est question de quatre événements vus au prisme des masculinités. L’attentat masculiniste de Toronto, l’exercice du pouvoir d’Emmanuel Macron et de Donald Trump, et le formidable mouvement de libération et d’écoute de la parole des femmes sur les violences sexuelles, c’est à dire les mouvements #balancetonporc et #metoo.
Pourquoi souligne-t-on rarement le genre des auteurs de tuerie de masse aux Etats-Unis, alors que 98% d’entre-eux sont des hommes ? La masculinité d’Emmanuel Macron est-elle le nouveau visage de la masculinité hégémonique ? Quels liens entre masculinité et pouvoir ? Comment les mouvements #metoo a fait bouger (ou non) les rapports femmes-hommes ?
Enfin, Eric Fassin raconte comment il a commencé à s’intéresser aux études de genre, et dévoile le sujet de d'article qu’il projette d’écrire (spoiler : ça à voir avec une barbe).
RÉFÉRENCES CITÉES
La tuerie de l’école Polytechnique de Montréal : le 6 décembre 1989, quatorze Québécoises ont été assassinées simplement parce qu'elles étaient des femmes.
“Femmes avec moustaches et hommes sans barbes” (non traduit) : Women with Mustaches and Men without Beards - Gender and Sexual Anxieties of Iranian Modernity, de Afsaneh Najmabadi (2005).
RECOMMANDATION
Les oeuvres qui représentent Sainte Wilgeforte (sainte Livrade, sainte Débarras), comme cette statue, visible en l’église Notre-Dame-de-Lorette à Prague, et ce triptyque de Jérôme Bosch - Le martyre de sainte #Wilgeforte, Venise, Gallerie dell’Accademia, vers 1480.
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon, produit par Binge Audio. Production : Joël Ronez. Rédaction en chef : David Carzon. Réalisation : Quentin Bresson. Chargée d’édition et production : Camille Regache. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Direction artistique : Julien Cernobori. Éditrice : Albane Fily. Générique : Théo Boulenger.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.