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J’ai vécu une expérience troublante il y a quelque temps : un orgasme énergétique d’une puissance incroyable. Je vous raconte tout dans cet article. C’était lors d’une journée avec E., elle a commencé par des caresses des tétons, de longues caresses, de plus en plus précises. Ma respiration s’accélère, j’adore que l’on me caresse les…
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Cet article Israël-Palestine : contre le double standard, pour la liberté d’expression provient de Manifesto XXI.
Manifesto XXI publie cette tribune rédigée par Claire Touzard & Léane Alestra, signée par plus de 700 personnes dont 200 personnalités, notamment Michèle Sibony, Didier Fassin, Rony Brauman, Guillaume Meurice, Nesrine Slaoui, Arnaud Valois et Rachida Brakni.Depuis le 7 octobre 2023, le traitement politique et médiatique français de la situation tragique en Israël et en Palestine est, pour nous, plus qu’alarmant.
Nous essayistes, universitaires, humanitaires, acteurs et actrices de la scène culturelle, journalistes, militantes et militants et collectifs de gauche, condamnons la prolifération des discours d’extrême droite, le double standard à l’œuvre dans les médias, la censure de manifestations de penseuses et penseurs pour la paix par nos élus et notre exécutif par les voies de préfectures. Nous invitons les citoyens et citoyennes à lutter à nos côtés.
Deux poids, deux mesures : vers la fin de la liberté d’expression ?Le mercredi 6 décembre 2023 dernier au Cirque Electrique (Paris 20e), devait se tenir une conférence intitulée «Contre l’antisémitisme, son instrumentalisation et pour la paix révolutionnaire en Palestine », avec la philosophe américaine juive d’envergure mondiale Judith Butler ainsi qu’une intervention vidéo de la militante humaniste Angela Davis. Ce rendez-vous a été interdit par la Mairie de Paris sous prétexte d’éventuels « troubles à l’ordre public ». Une décision inédite, que Judith Butler a elle-même décrite comme une « farce » dans un article de Médiapart. Cette ingérence politique de la Mairie est d’autant plus incompréhensible que la Préfecture de Police avait approuvé l’organisation de ce rendez-vous. Cette dernière est pourtant prompte à interdire les rassemblements décoloniaux (rassemblement pour la Palestine, marches des familles des victimes de violences policières…).
Cette interdiction est pour nous le résultat d’une escalade vertigineuse dans le double-standard en termes de liberté d’expression.
Car en effet, pendant ce temps-là, le Rassemblement National, parti politique aux racines et à la trame politique profondément antisémites est considéré comme légitime à une marche contre l’antisémitisme organisée par le Sénat. Et des groupes d’extrême droite tels que le GUD et Génération Identitaire, aux idéologies nationalistes dangereuses, sont autorisés à manifester au Panthéon à Paris, quitte à fermer des lycées pour leur laisser battre le pavé. Leur dangerosité étant dès lors clairement établie, pourquoi leurs manifestations ne sont-elles pas interdites ?
Ce « deux poids, deux mesures » qui consiste à criminaliser les mouvements progressistes et humanistes mais à fermer les yeux sur la montée de groupuscules extrémistes, devrait toutes et tous nous questionner. Aujourd’hui l’heure est à la confusion, à l’inversion des réalités, et nous nous inquiétons de voir notre pays sombrer dans l’obscurité.
Les rassemblements pour la liberté des Palestiniens et Palestiniennes ne devraient pas être remis en question : ils participent à une réflexion globale contre toutes les formes de violences et les systèmes d’oppression.
De la même façon qu’il faut condamner les actes criminels du Hamas perpétrés le 7 octobre, et se mobiliser pour la libération des otages israéliens et palestiniens, il est nécessaire de dénoncer « la catastrophe humanitaire » (terme employé par le Sécrétaire général de l’ONU) vers laquelle mène l’opération militaire massive et criminelle menée par Israël.
Des millions de personnes dans le monde, des artistes, intellectuels et militants renommés, des organisations juives pour la paix, des mouvements de gauche rassemblant Israéliens et Palestiniens, appellent au cessez-Le-Feu et à la fin de l’occupation de la Palestine. Cet élan pour la justice sociale d’ampleur internationale, œuvre à trouver une solution de paix et de sécurité pour les civils Palestiniens comme Israéliens. C’est un mouvement qui ne s’attaque à aucune religion mais dénonce les conséquences désastreuses de la colonisation. Et si certains militants et militantes diffusent des propos antisémites, nous le condamnons, ils et elles n’incarnent en rien ce combat.
Aussi nous demandons que cessent la criminalisation, la caricature et la censure de ces évènements. En revanche, nous appelons à ce que les regroupements néonazis et fascistes, qui rappellent les heures les plus sombres de notre pays, soient proscrits et condamnés fermement par nos élus et notre gouvernement.
Une médiatisation déséquilibrée : le piège des amalgamesNous pensons que certains médias français participent à montrer une vision tronquée de la situation. Ils installent des récits binaires, des raccourcis dangereux, des amalgames dramatiques, qui ont une influence néfaste sur l’opinion publique. Sur des chaînes de grande écoute : BFMTV, Europe 1, CNews, règne une véritable asymétrie dans la façon de traiter la situation en Israël-Palestine. Double standard, désinformation, propagande, déshumanisation des Palestiniens… De nombreux éditorialistes discréditent la parole palestinienne et ciblent la communauté musulmane. Des paroles très graves appelant à hiérarchiser des vies civiles sur des plateaux TV ont été proférées.
Jamais les éditorialistes d’extrême droite n’y ont été autant représentés. Parallèlement, très peu de penseurs progressistes israéliens ou palestiniens sont invités à s’exprimer. Les seuls militants, essayistes ou chercheuses et chercheurs qui se sont pliés à l’exercice en sont ressortis traumatisés. Ainsi la militante franco-palestinienne et juriste Rima Hassan, lors d’une conférence organisée par l’AJAR (Association des Journalistes Antiracistes et Racisé·e·s) a annoncé préférer retourner dans un camp de réfugiés palestiniens et quitter la France, car elle ne s’y sentait plus en sécurité.
Nous sommes consternés de voir la douleur être instrumentalisée par des éditorialistes à des fins racistes. Nous sommes perplexes de constater à quel point le récit d’une « guerre de religion » fictive, créée de toutes pièces par certains journalistes, est en train de créer une fracture irréparable au sein de notre société. Nous nous demandons pourquoi les faits et les termes comme “apartheid”, pourtant véhiculés par des rapports d’Amnesty International et des enquêteurs de l’ONU, sont écartés des débats français.
Nous demandons de regarder la situation à Gaza et en Cisjordanie avec lucidité et objectivité. Les civils palestiniens n’ont pas accès aux télécommunications. Nombre de journalistes sur place ont dû cesser d’exercer leur métier au vu des conditions dangereuses (Au moins 87 journalistes palestiniens ont été tués depuis le début du conflit selon la International Federation of Journalists). Ce déséquilibre informationnel doit être pris en compte et il est d’autant plus important de relayer correctement les voix palestiniennes, de bannir la propagande, et de s’en tenir aux faits et non aux allégations.
Une attaque contre tous les citoyens et citoyennesNous déplorons plus largement les attaques contre les citoyennes et citoyens diffusant des sources d’informations fiables sur la situation en Palestine. De nombreux militants, journalistes, intellectuels, artistes et personnalités publiques ont subi des menaces en ligne, du cyberharcèlement, des agressions à caractère raciste sur leur lieu de travail. Plusieurs universitaires traitant de la Palestine font également face à des pressions voire de la censure, tandis que les mouvements progressistes sont ensevelis par des propos diffamatoires les accusant de soutenir le Hamas. Le grand rassemblement du 25 novembre contre les violences faites aux femmes a été attaqué par des journalistes qui, avant de vérifier les faits, ont porté des allégations graves envers des activistes luttant pour des droits essentiels. Les violences sexuelles sont considérées comme une arme de guerre (Amnesty International), un problème tragique et structurel qui touche tous les civils et particulièrement les femmes dans le monde entier. Nos luttes sont collectives, contre toutes les violences, et pour toutes les femmes.
Les actes d’intimidation qui se démultiplient, éteignent des voix nuancées et laissent les discours les plus dangereux s’y substituer. Aussi nous appelons tous les citoyennes et citoyens à conserver un esprit critique dans ce climat saturé de tensions et d’intérêts contradictoires.
Nous préconisons de combattre les deux racismes de l’antisémitisme et de l’islamophobie d’une même voix. Ces luttes sont étroitement liées et méritent des marches, des tribunes, qui les unissent.
Nous invitons à dissocier les groupes et partis politiques des civils, pour éviter les raccourcis biaisés et dangereux. Mais aussi à refuser les altercations en ligne, la haine dans les médias, et à privilégier le dialogue.
Enfin nous souhaitons que les luttes féministes, antiracistes, décoloniales, cessent d’être instrumentalisées.
Nous pensons que s’attaquer sans relâche aux défenseurs et défenseuses des droits, dans une période aussi fragile pour nos démocraties, représente le plus grand des dangers. De nombreux débats sont encore à mener au sein de nos mouvements. Les partis de gauche qui nous représentent doivent être les premiers à se remettre en question. Il sera nécessaire de se réapproprier tous les combats pour mieux les faire converger.
Mais pour cela, il faut créer des ponts et non des oppositions imaginaires, qui ne font que servir certains intérêts politiques ou économiques et participer à un grand basculement vers la haine et l’intolérance.
Les temps sont graves. Il y a urgence. Notre priorité est d’interpeller nos gouvernements pour mettre fin au massacre en cours en Palestine et sauver la vie de tous les civils. Le danger serait de s’enfermer dans le silence face à l’horreur.
S’élever pour la liberté, contre l’injustice et l’oppression, voilà qui devrait être notre combat à toutes et tous, et des notions au cœur de notre démocratie.
Aussi, ne nous trompons pas d’ennemis.
Note de fin : Dès le 13 décembre nous avons proposé cette tribune, volontairement accessible et nuancée, à la presse généraliste. Elle touche d’autant plus juste que par la suite, nombre d’intellectuel·le·s comme Masha Gessen, ou des artistes comme Mykki Blanco, ont elleux aussi vu certains de leurs événements ou nominations annulées.Premières signatures :
Claire Touzard, écrivaine et journaliste
Michèle Sibony,militante pour la paix et membre de l’Union juive française pour la paix (UJFP)
Didier Fassin, anthropologue et médecin
Rony Brauman, médecin, essayiste, et ex-président de Médecins sans frontières
Guillaume Meurice, humoriste et chroniqueur de radio
Nesrine Slaoui, journaliste et écrivaine
Rachida Brakni, actrice et metteuse en scène française
Anne Cissé, réalisatrice
Eyal Sivan, auteur et cinéaste
Léonie Pernet, musicienne
Arnaud Valois, acteur
Anna Toumazoff, militante féministe et présentatrice radio
Morgane Ortin, écrivaine
Samah Karaki, neuroscientifique et autrice
Camille Teste, essayiste
Rozenn Le Carboulec, journaliste
Nathalie Sejean, écrivaine, créatrice de podcast
Ylias Nacer, directeur artistique
Naima Ghermani, professeure d’histoire moderne
Aysam Rahmania, producteur de musique
Claire Roussel, journaliste société et féminisme
Nicolas Framont, rédacteur en chef de Frustration magazine
Léa Chamboncel, éditorialiste et fondatrice de Popol Média
Manifesto XXI
Hanneli Victoire, journaliste
Elvire Duvelle-Charles, essayiste, réalisatrice et activiste féministe
Lucie Barette, chercheuse en littérature et en sciences de l’information et la communication
Nathanael Jeune, chercheur et vulgarisateur en sciences de l’éducation
Sébastien Carrassou, astrophysicien et vulgarisateur scientifique
Juliette Todisco, enseignante et créatrice de contenus (@macho.boulot.dodo)
Racisme Invisible,
Léa Chamboncel, journaliste et fondatrice de Popol
Elsa Kedadouche, directrice éditoriale On ne compte pas pour du beurre
Soantinforme, militant et vulgarisateur sur les questions LGBTQIA
Louise Morel, essayiste
Pauline Ferrari, journaliste et essayiste
Mulov, artiste
Gaetane Rosell, artiste
Joyce Rivière, poète et écrivaine juive
Alice Plane, senior fellow, Brown University
Bérénice Hamidi, enseignante chercheuse
Thomas Vescovi, chercheur indépendant
Chloé Wary, autrice de bande dessinée
Loïc Sécheresse, dessinateur
Anaïs Bourdet, militante et essayiste féministe
Floralie Resa, militante queer et chrétienne
Margorito, créatrice de contenus de revues littéraires
Aline Laurent-Mayard, essayiste
Aaliyah Xpress, drag queen et médecin
Clémence Allezard, documentariste radio
Mélie Boltz Nasr, autrice
Racisme invisible, média
Jamal de JINS Podcast, auteur-réalisateur, podcasteur, conférencier
Daisy Letourneur, essayiste et membre du collectif « Toutes Des Femmes »
Florence Rivières, écrivaine et scénariste
Stéphanie Latte Abdallah, historienne et anthropologue du politique, directrice de recherche au CNRS
Irène Jouannet, réalisatrice et militante historique du MLAC
Babouchka Babouche, drag queen
Jacqueline Ménoret & María Laura Ribadeneira, cofondatrices et corédactrices de Version Originale
Lou, fondateurice de THE FBC PARIS
Tienstiens, auteur de bande dessinées
Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire
Najet Zammouri, vice-présidente de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme
Myriam BENRAAD, politologue, docteure en science politique de l’Institut d’études politiques de Paris
Chakib Ararou, doctorant en littérature arabe, Aix-Marseille Université
Olivier Neveux, maître de conférences en arts du spectacle à l’université Marc-Bloch, Strasbourg
Eva Anna Maréchal, écrivaine, éditrice et libraire
Siduzl, créatrice de contenus
Hugo Amour, peintre, poète et militant
Gaëlle Décombes, formateur.ice/éducateur.ice genre et sexualités
Sande Thommen, auteur-illustrateur
Camille & Justine, duo comique et féministe
Jean-Michel Aubry Journet, manager d’artistes, éditeur
Olivier Fillieule prof de socio politique uni de Lausanne
Sam Leter, programmateur de films
Aurélie Faure, commissaire d’exposition et autrice
Alexandre Tabaste, photographe
Chafiaa Djouadi, chercheure à l’Université Toulouse II
Alexia SOYEUX, essayiste et podcasteuse
Marianne Zuzula, éditrice
Juliette Touzard, militante
Racisme invisible
Dean Grace, créateur de Écho révolutionnaire
Fanny Vella, autrice et illustratrice
Liste complète des signataires
Cet article Israël-Palestine : contre le double standard, pour la liberté d’expression provient de Manifesto XXI.
Autre temps, autres moeurs, à chaque génération sa sexualité qui fluctue et évolue au fil des époques. Fascinées par toutes les questions de sexualité et de nouvelles pratiques, il était tout naturel de s’intéresser de plus près à celles des jeunes d’aujourd’hui. À travers un questionnaire diffusé sur les réseaux sociaux, nous avons essayé de connaître les habitudes et les pratiques de la génération Z, les jeunes né-es après 1995. Si cette génération peut être fière de contribuer à libérer la parole autour de la sexualité, notamment à travers des mouvements de contestations et un néo-féminisme grandissant, certaines appréhensions persistent et d’autres freins émergent au sein d’une société aussi émancipée que contradictoire.
Après les Millennials, la Génération ZLa génération Z ce sont les jeunes qui ont moins de 25 ans aujourd’hui. Cette génération est ultra connectée et ne jure que par les réseaux sociaux. Mais elle se révèle aussi avoir de fervent-es activistes, qui peuvent rester devant leurs lycées et écoles pour protester contre un nouvel amendement de loi ou lancer des hashtags à forte résonance.
Deux autres catégories s’opposent au sein de la génération Z : la Génération du M, la génération du moi. Cette catégorie est sur-connectée, sur-exposée et sur-narcissique, ne jure que par internet et les réseaux sociaux, jusqu’à parfois remettre en cause l’éducation “classique” se rêvant auto-entrepreneur-e de tout ou influenceur-se, avec une ligne ténue entre réalité physique et profil virtuel. Et la Génération du We (génération du nous) est activiste, végétarienne, très empathique et a foi en la société, mais lutte pour que la société et ses dirigeants s’adaptent à leurs valeurs. Cela dit rien n’est figé, et un jeune plutôt We peut aussi être Me et vice-versa… il s’agit plutôt de deux tendances qui se dessinent au sein d’une même génération, particulièrement marquée par ces nouvelles aspérités.
Photo by Monstera Production on Pexels.com 85% des jeunes considèrent que le sexe est un sujet hautement important*L’an dernier, la fédération nationale des gynécologues de France a sorti une étude démontrant que les jeunes faisaient moins l’amour qu’avant, et un sondage Ifop révélait que les troubles érectiles étaient aujourd’hui aussi fréquents chez les plus de 50 ans que chez les moins de 30 ans. Trop de sexe tuerait-t-il le sexe ? Peut-être. À l’heure où le sexe n’a jamais été aussi accessible, on observe un remaniement des acquis et des tabous.
« Nous avons davantage la possibilité de lire sur le sujet, de nous exprimer plus ou moins librement grâce à des personnes inspirantes qui œuvrent pour l’avènement de la parole ! Mais en même temps ce « trop-plein » de sexe présent à outrance dans notre société a tendance à générer l’effet inverse… »
Parole de participante âgée entre 19 et 22 ans, qui s’identifie comme femme cisgenre bisexuelle
Il n’y a pas si longtemps, il était dur d’assumer d’avoir des relations d’un soir. Aujourd’hui « le plan cul » n’est plus honteux quand il est pratiqué entre adultes consentants. Cependant, l’orgasme n’est pas plus répandu, surtout chez les jeunes femmes. Les interrogées confessent qu’elles sont très nombreuses à ne jamais avoir connu l’orgasme, hormis en se masturbant. Selon l’étude Journal of Sexual Medicine, National Survey of sexual health & behaving, à 15 ans, 82,2 % des garçons se sont déjà masturbés, pour 24,9 % des filles. La masturbation est une pratique totalement normale et naturelle dans le processus de compréhension de son corps et d’apprivoisement de son désir.
« On en parle beaucoup plus ouvertement, on teste de nouvelles choses, on a accès à plus de ressources et d’informations, on se décomplexe, on s’informe, on ose ENFIN parler masturbation avec ses copines, les notions de consentement et de bienveillance/bien-être sont très importantes. »
Parole de participante âgée entre 19 et 22 ans, qui s’identifie comme femme cisgenre sans orientation sexuelle définie
Chose intéressante, statistiquement, l’âge auquel les jeunes perdent leur virginité (à savoir, avoir eu une relation sexuelle, et plutôt pénétrante) n’a toujours pas changé depuis 30 ans et se situerait à 17 ans. En revanche, dans les faits, beaucoup de jeunes ont eu des pratiques sexuelles plus précocement. À ce sujet, on les a interrogé sur l’utilisation des sextoys. 50% n’en n’ont jamais utilisé. Celles et ceux qui en ont utilisé ont tous-tes déjà eu des rapports sexuels avec quelqu’un avant.
Face à l’absence de l’Etat, la pornographie comme principale source d’éducation sexuelleTous les sites pornographiques connus sont accessibles sur smartphone et sont visionnés de plus en plus tôt. Tandis que les ados des années 2000 devaient se passer secrètement des disquettes de films érotiques ou planquer des magazines porno sous leur matelas, aujourd’hui, il suffit de taper une URL sur son téléphone.
En exaltant les performances, les rapports de domination récurrents et une vision dégradante des femmes, le porno mainstream actuel impose une norme qui peut entraîner des conséquences dramatiques. En effet, la gynécologue Pia de Reilhac témoigne d’une grande détresse de la part de nombreuses jeunes filles qui n’ont pas de plaisir avec leurs partenaires. Les sexologues français ont déjà lancé l’alerte sur l’influence du porno.
Il faut se rendre à l’évidence, les films porno sont devenus trop faciles d’accès et sans une solide éducation sexuelle associée, les effets peuvent être extrêmement néfastes. Sans politique publique claire, des initiatives naissent pour aider à faire le pont. À titre d’exemple, la réalisatrice Erika Lust a lancé une plateforme pour aider les parents à discuter pornographie. Plusieurs des personnes interrogées ont déclaré trouver les pornos “fake, obsolètes et parfois dégradants”. Nous ne leur avons pas demandé s’ils-elles regardent du porno réalisé par des femmes.
Mais la pornographie n’est pas la seule à blâmer. L’ensemble des médias, de la publicité au cinéma, en passant par les séries, offrent aussi leur vision bien à eux du plaisir, de l’excitation et du coït, avec son lot de caricatures. En véhiculant une certaine vision de la sexualité, l’ensemble des médias, des réseaux sociaux, de l’industrie du porno et de la pop-culture bâtissent des complexes et idées reçues chez celles et ceux qui les consomment, notamment parmi les plus jeunes.
Actuellement les élèves scolarisés dans des groupes scolaires publics n’ont que très peu de cours d’éducation sexuelle, pourtant un article du code de l’éducation de 2001 prévoit trois séances annuelles d’éducation sexuelle obligatoire dès la primaire, mais cette loi est peu appliquée.
L’effet « Netflix and Chill »Études à rallonge, emploi du temps surbooké, les écrans qui s’invitent dans le lit… Le temps des câlins est aujourd’hui lourdement concurrencé par d’autres activités. Dans une étude parue par le Wall Street Journal,
36 % des 18-38 ans auraient décliné un rapport sexuel, au cours des six derniers mois, pour regarder une série ou Netflix.
Photo by cottonbro studio on Pexels.comL’expression « Netflix and Chill », populaire et issue de la culture réseaux sociaux pourrait traduire cette préférence pour cette activité de « kiffer Netflix » plutôt que de papouiller. Pourtant, elle a très vite eu un sens détourné et dès 2015, l’expression est ajoutée à l’Urban Dictionary qui la définit ainsi : « code pour deux personnes qui vont l’un-e chez l’autre et font l’amour ou ont des pratiques sexuelles ». Est-on donc certain-es que parmi ces 36%, il n’y a pas des aficionados du Netflix and chill ? Rien n’est moins sûr…
Bonne nouvelle, les jeunes sont de plus en plus nombreux à prôner une sexualité bienveillante, à vanter les mérites de l’écoute et de la communication, du plaisir et du désir ! Et si la qualité primait désormais sur la quantité ?
Polyamour, trouple, bisexualité : vers une banalisation saine et assumée des relations non hétéronormées ?En 2012, en France, nous devions descendre dans la rue pour défendre le Mariage Pour Tous. Aujourd’hui, d’après notre questionnaire, si 100% des jeunes croient encore à la notion de fidélité en couple, ils ne sont pas tous de fervents admirateurs du couple traditionnel (mariage, exclusivité, hétérosexualité…). En effet, l’homosexualité et la bisexualité sont plus normalisées. 50% des internautes ayant répondu s’estiment hétéros, tandis que l’autre moitié a répondu un spectre plus large (pansexuel-le, bi-e, gay/lesbienne). Absolument tous-tes nos interrogé-es reconnaissent et évoquent la possibilité du polyamour ou trouple un jour au cours de leur vie !
Jack, Izzy et Emma de la série Netflix « Toi Moi et Elle » sur l’histoire d’amour d’un troupleSe rencontrer et s’apprivoiser passe par l’envoi de textos, de snaps ou de nudes. Une évolution qui s’explique par nos modes de vie, désormais hyper-connectés. Certains se concentrent sur leurs potes et leurs études, d’autres ne veulent pas faire une croix sur leur vie amoureuse, tandis que certains tentent le slow sex pour inverser la tendance de la surconsommation sexuelle.
Quand on leur demande à la génération Z “comment ils imaginent leur sexualité à 30 ans”, tous-tes pensent qu’elle sera encore plus épanouie et aboutie qu’aujourd’hui. Ils n’ont sûrement pas tort, car nous avions constaté lors d’une enquête que la sexualité des personnes âgées de plus de 40 ans était souvent plus satisfaisante !
La sexualité des jeunes n’est pas celle de leurs aîné-es, au même titre que la nôtre n’est pas la même que celle de nos parents. À chaque génération, les pratiques évoluent, des apprentissages se font.
Article basé sur une étude issue de 31 témoignages de personnes de 15 à 22 ans, majoritairement des jeunes femmes, en couple sans enfant, résidant majoritairement en France, étudiantes ou en recherche d’emploi, habitant pour la moitié chez leurs parents ou avec leur conjoint.
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Alors que le sexe a envahi notre paysage médiatique, la liberté sexuelle semble en régression, si on en juge d’après les proclamations véhémentes de certaines voix se réclamant des valeurs morales, et le climat d’hypocrisie qui entoure l’ensemble d’un voile censé pudique… « Ce qu’on appelle la liberté chez les uns, s’appelle licence chez les autres … Continuer la lecture de « L’infidélité »
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Lauréat de la Queer Palm au dernier Festival de Cannes, Hirokazu Kore-Eda suit un jeune garçon apparemment victime de harcèlement scolaire à travers trois points de vue.
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