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— C’est fou tout ce qu’on peut trouver sur Craigslist.
— Outre les psychopathes et les tueurs en série?
— Oui. Écoute : « Équipement de BDSM à vendre, presque neuf. Cravaches, cannes anglaises, battoirs de diverses largeurs, et autres instruments à percussion – Ha! On se croirait aux matinées symphoniques.
— C’est parce qu’ils font chanter des arias, c’est bien connu.
— Écoute la suite. « Aussi : articles fabriqués sur mesure comprenant menottes pour poignets et chevilles, martinet en daim et un banc de fessée artisanal rembourré en cuir noir avec garnitures nickelées fabriqué avec amour.»
— Oh! Avec AMOUR!
— Il me semble que c’est exactement la pièce d’ameublement qu’il nous manque pour le sous-sol. Tu crois que je devrais l’appeler?
— Certainement. Et profites-en pour lui demander si les menottes sont ajustables.
— Je me demande quand même pourquoi ce type se débarrasse de son équipement. Peut-être est-ce qu’il se rééquipe en neuf? Ou peut-être est-il maintenant veuf…
— C’est peut-être ça. Si jamais il t’arrivait malheur, je n’aurais plus rien à faire de tout ce bazar. Après tout, je peux difficilement me donner moi-même la fessée… ce serait comme si j’essayais de me faire rire en me chatouillant.
— Je doute que tu aies du mal à trouver des volontaires pour te corriger avec amour.
— Possible, mais il n’y a que toi qui saches y faire…
— Parlant de fer… si on le battait, pendant qu’il est chaud?
— Oui! Je me déculotte dans la chambre et j’attends que tu viennes me faire entonner l’air des bijoux, maestro.
— Je vais chercher ma baguette et je te rejoins.
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Hello @reddit ! I’m Axel Braun, and I'll be doing an AMA on October 27 at 7 pm EST! #AskMeAnything #ForReals pic.twitter.com/HH4hnPMbbw
— Axel Braun (@axelbraun) October 23, 2015
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La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la traite d’enfants, la prostitution infantile et la pédopornographie a la ferme intention de mettre la culture japonaise à l’heure occidentale. En visite sur l’Archipel, Maud de Boer-Buquicchio a appelé le gouvernement nippon à durcir sa législation vis-à-vis des bandes dessinées représentant des actes sexuels impliquant des mineurs. « Lorsqu’ils contiennent de la pédopornographique extrême, les manga devraient être interdits », a-t-elle déclaré, reconnaissant tout de même qu’il est ardu de « trouver le juste milieu » entre liberté artistique et protection de l’enfance.
Au Japon, la possession de photographies et de vidéos pornographiques d’enfants réels n’est illégale que depuis le mois de juin 2014. Les contrevenants encourent une peine maximale d’un an d’emprisonnement et une amende d’un million de yen, soit 7 225 euros. Grâce aux pressions exercées par les dessinateurs, les éditeurs et les défenseurs de la liberté d’expression, les manga et les vidéos d’animation mettant en scène des personnages mineurs ont échappé à cette nouvelle interdiction. Le lolicon a la peau dure. Ce qui n’est pas du tout du goût de Maud de Boer-Buquicchio.
Pour la représentante des Nations unies, la pauvreté, l’inégalité entre hommes et femmes, la tolérance de la société japonaise à l’égard des images pédopornographiques et le nombre restreint de poursuites judiciaires engagés contre leurs consommateurs encouragent les abus sur mineurs. « Si ces problèmes sont pris en charge, je crois que le Japon pourra faire reculer, voire éradiquer l’exploitation sexuelle des enfants », a-t-elle affirmé, soutenue dans son appel au gouvernement japonais par plusieurs ONG. Leur combat est loin d’être terminé : sur Internet et dans les rues du quartier tokyoïte d’Akihabara, la pédopornographie dessinée se promène toujours en liberté.
Les chaînes gourmandes Arte et France 5 constituent l’alternative culturelle à la food tv standardisée. Pas de spectacularisme bouffon à la Master Chef, de FUCK OFF style Cauchemar en Cuisine et de découpage façon blockbuster comme dans Top Chef. Car Cuisine Sauvage, La Tournée des Popotes, Les escapades de Petitrenaud, Cuisines des terroirs ou encore Les aventures culinaires de Sarah Wiener sont autant de programmes qui laissent le temps au temps et la place aux papilles gustatives plus qu’à la compétition sportive du cuistot frimeur. Ici, rien de fast en vérité, mais beaucoup de food.
À ce palmarès vient s’ajouter une pièce de maître, ou plutôt un morceau de choix : ça s’appelle A pleines Dents et c’est Gégé qui régale. Ces gros durs d’Etchebest et Ramsay n’ont plus qu’à fermer leurs mouilles face à la barbaque imposante d’un ogre fort en gueule. Quelque part que l’homme soit né, il faut qu’il mange…
La grande bouffeL’idée ? Ecosse, Italie, Bretagne, l’acolyte de Pierre Richard foule du pied tous les lieux de pèlerinage où il fait bon se remplir la panse. En ces temps de surmédiatisation d’une bouffe devenue spectacle industriel, et surtout de phobie généralisée où, dit-on, la moindre viandasse un peu rouge est susceptible de causer des cancers sur trois générations, il n’est que plus agréable de redécouvrir la nourriture comme une forme de spiritualité, au calme, décontracté du gland, loin du junk.
Dans A pleines dents on admire les paysages naturels et l’immensité du panorama comme le ferait un Walter Scott ou un Jim Harisson, on se régale le bec avec de l’alcool parfumé, un bout de crevette salée ou une huître subtilement aspirée, de celles qui respirent encore la mer, cet océan que décrivait Melville ou Hemingway. Poules, vaches à traire et citrouilles sont les acteurs de cette partouze naturaliste. L’herbe est fraîche et ça sent bon la paille, les oeufs frais et la boue.
Le food porn c’est la Terre. Philosophiquement étudiés, le lieu arpenté et le goût ne font qu’un. “Je suis une mauvaise herbe. Les mauvaises herbes ça vole partout, vers les autres, vers le partage. Le voyage ouvre des portes que nous croyons fermées et nous offre un monde différent, loin de nos pensées arrêtées. Le voyage c’est aussi ce qu’on sent, ce qu’on voit, ce qu’on goûte. C’est être abasourdi par la beauté.”. Lyrique, Gégé devient poète, plus proche de Gustave Flaubert et Lamartine que de Ronsard, son généreux embonpoint le faisant volontiers pencher du côté dudit Gustave. De la bouffe, bordel !
Non sans romantisme, la vastitude des paysages dans A Pleines Dents renvoie à celle des banquets rabelaisiens, et cet air pur de Mère Nature qu’on hume, loin des fosses urbaines, est comparable au bouquet du pinard millésimé.
Le food porn c’est la pop culture“La cuisine convient au partage, sensitif, émotionnel, physique. Un voyage dont on ne sort pas indemne. Et c’est tant mieux.”.
Gérard Depardieu a tout compris au food porn, manière par excellence de partager une culture multiformes. Enivré par ce voyage initiatique qui a tout de L’Odyssée d’Homère – oeuvre qu’il raconte tel un aède – ou du Tour de Gaule d’Astérix, ce bon vieux Obélix met l’accent sur l’échange, les rencontres humaines, la vox populi, qu’il s’agisse du jeune paysan – ex étudiant rennais en Socio ! – préparant ses mets au fond de la Bretagne ou du travailleur italien pas dupe des injustices gangrenant sa patrie. Même après avoir tourné avec les plus grands et enchaîné les comptoirs/tablées aux côtés des stars internationales, Gégé demeure plus que jamais notre Gégé.
Comme Marcel Pagnol, le food porn qu’il aime sent bon la poiscaille sortie du port, le pastis et les conversations entre messieurs-tout-le-monde. Le food porn est une pop culture, aussi populaire qu’un bouquin de Simenon ou qu’une bolée de cidre brut.
Comment envisager la richesse émotionnelle que peut et doit procurer le food porn ? “Il nous faut prendre du recul. Regarder pour comprendre, entre ombres et lumières. Il ne suffit pas de savoir, il faut connaître« . Émietté par le temps, l’enveloppe alourdie par le pinard et l’âme riche d’expériences, Depardieu s’évertue désormais à fuir les précieuses ridicules pour rencontrer son public, celui de la classe laborieuse, les petites gens chères à Victor Hugo, les réveille-tôt, les amoureux de la Nature, les purs et durs, les modestes, ceux qui travaillent le fromage et s’en calent un bout sur le coude entre deux gorgées de vin rouge.
Et ce peuple à la Jean Giono qui est aussi celui des pubs irlandais, il le renvoie à la force symbolique d’une littérature organique, qu’il n’a pas découvert sur les bancs de l’école mais au gré des boulots trimards nécessaires pour gagner une bouchée de pain, à savoir la prose savoureuse d’un Alexandre Dumas, « l’un de mes doubles« , et de son Dictionnaire de Cuisine. Depardieu a incarné le bon Dumas, c’est dire s’il y connait quelque chose, en boustifaille.
« Cuisiner doit être une aventure« , digne d’une robinsonnade, d’un Jules Verne ou des péripéties de Monte-Cristo. Le food porn, quand bien même il se caractérise par une omniprésence de produits d’outre-atlantique (cakes, burgers et compagnie) est une culture fondamentalement française, qui se traduit par un dialogue culturel et une volonté de transmission. Depardieu nous le rappelle pertinemment : la bouffe, c’est important. Au moins autant que les copains, ceux avec qui l’on partage le pain. Sur Twitter ou Instagram, on peut partager nos baguettes avec toute la planète, la bouffe acquière tout son sens collégial, son essence communautaire.
Madeleine de Proust et Pâté en CroûteLe food porn est une escale sensationnelle : on share, on voit, on zieute, ça fait chboum là-dedans. Pour Gégé, son voyage à lui est extérieur – la quête de la gourmandise – mais surtout intérieur. Il fait le bilan, calmement. Cette bectance qui pourrait être la dernière de sa vie, Depardieu la prend en pognes, la sent, la ressent, communique et communie avec elle. Et en faisant cela, il atteint une terre qui nous dépasse, celle des esprits : la moindre pomme de terre ou plat en sauce l’invite à évoquer son vieux pote, le défunt Jean Carmet. Et en fin de repas, le voilà qui se remémore les flatulences de Bernard Blier…Depardieu a beau déconner en compagnie d’Edouard Baer ou téléphoner à Guillaume Galienne, il mange des algues en demeurant hanté par ses souvenirs. Père, mère, Jeannot, Bertrand, Dewaere, Coluche, ils sont tous là bas, à se chauffer l’estomac au Paradis.
« Quand un gros mangeur comme moi déprime, il cuisine » ajoute Depardieu. CQFD.
En mangeant, nous prenons en bouche notre passé, ce que nous avons jadis vécu, ce que nous avons égaré ou perdu à jamais, ce que nous ne sommes plus, ce qui a façonné notre identité. « L’identité c’est la force » précise un vieux sage avant de partager un lapin en compagnie du Gros Gégé. Humanisme forcené que cet adage, puisqu’au-delà des langues et des folklores, la nourriture ne nous renvoie qu’au caractère universel de ces bons moments, ces instants de grâce et de bonheur. Quant au cholestérol, dit l’acteur, il le doit « aux cons !« .
Les clichés food porn ne sont rien de moins que des bribes de plaisir, des instantanés de bonhomie, n’en déplaise à ceux qui n’y voient qu’un phénomène culturel vide de sens et de chair.
N’oublions pas comme le dit l’acteur que « la cuisine c’est avant tout connaître le produit et son origine« . Quelle origine ? L’enfance, évidemment. Qu’il nous cause affectueusement du potage de sa mère ou du mythique ragoût de son père, Depardieu cherche, en bectant, à retrouver ses racines, quand bien même elles seraient à l’autre bout du monde. On en revient à l’éternelle rengaine de la Madeleine de Proust…sauf que déjà tout gosse, Gégé s’en contrefoutait, des maigres madeleines, et préférait le pâté en croûte fabriqué à la main ou le tord-boyaux de son oncle.
Le food porn, c’est le plaisir gratuit du momentané, mais aussi la saveur, amère comme un citron, de la mélancolie.
D’acte multidiffusé sur les réseaux sociaux, le food porn retrouve son essence intimiste. Un peu comme ces après-midis passées à pêcher, en compagnie de son grand père, en attendant que le soleil se couche. Le souvenir – ce goût de la mémoire cher à Emmanuel Giraud – ne fait qu’attiser l’appétit plus encore, car « de la cendre surgit la vie et sa meilleure recette : le désir.” clame Gégé. Comment mieux vous faire comprendre ce qui nous plaît tant à travers le concept de FOOD PORN ? Comment plus précisément vous l’expliquer ? Il suffit d’écouter le duc.
Le food porn, comme le porn tout court, c’est ceci avant tout : le désir. On s’attable et on attend le jambon costaud, la fourchette en amont. Quand on becte, on déshabille une femme, vêtement après vêtement, on savoure chaque instant qui nous rapproche de l’orgasme. Toast grillé, foie gras fondant et confis de figues sont autant de sous vêtements en dentelle affriolants. Le désir craque sous la dent.
Et on bandera quand on aura envie de bander.
Sus à la food porn tv !De l’aromatique “café en attente” de Naples au haggis hardcore d’Ecosse en passant par les odeurs appuyées du fromage provencal, Depardieu aime ce qu’il avale, mais surtout, il EST ce qu’il avale : goûtu, remuant, solide, épicé, poivré-salé et flamboyant comme une lancée de cognac qui brûle les tripes. Il se contrefout des conventions sociales, artistiques ou institutionnelles au sens large : « Je préfère les cochons aux impôts » dit-il, subtilement. Il n’est pas un chef étoilé, un obsédé du Guide Michelin, un critique légitime ou un blogueur-pantin, il n’est autre que lui-même. Un bouffeur de truites qui se solidifie le mental avec l’emmental.
La bouffe, il la goûte, il la remue, lui prend le pouls, il la vit, sans chichis ni langue de bois, sans ambition d’artiste contemporain à la mord-moi-le-noeud. Il épure la food porn tv de l’image médiatique, de l’ordre hiérarchique, de l’autorité, des codes culinaires et du garde-à-vous. Ces règles télévisuelles il les tranche finement en lamelles et les case dans son casse-dalle, les noie de mayo et s’en remplit le caisson afin de ponctuer l’acte d’un monumental rot. Le food porn en retourne à l’échelle humaine. Ainsi l’émission consacre t-elle autant de place aux pizzas pimentées et aux crêpes gigantesques qu’on confectionne près de Brocéliande qu’au rire rabelaisien de cet hédoniste excessif. Le reste de la production food tv a bien pâle figure face à ce road trip organique, pur comme du Steinbeck.
Quand Depardieu mange, il se marre, gueule, se perd dans ses pensées parfois. « JE SUIS GERARD DEPARDIEU. JE SUIS CITOYEN DU MONDE ET JE SUIS VIVANT » précise l’intro. Aucun doute là-dessus, le concept est assumé jusqu’au bout, pas tant l’ode à la bouffe que sa dimension introspective voire existentialiste, car, loin des rigolades trop légères d’un Norbert et Jean, il s’agit à travers cette food tv de dépeindre “cette vie gastronomique que nous dévorons…à pleines dents.”. Passé, présent, plaisir et pets : le food porn selon Gérard Depardieu est le plus beau des éloges, entre insouciance et sagesse.
En écho, nous le clamons donc à qui veut l’entendre : LE FOOD PORN EST VIVANT.
Le monde de la webcam est lui aussi soumis aux effets de mode. Lorsqu’une idée est bonne, elle est reprise et déclinée à l’infini. La tendance 2015 ? Le sextoy connecté en bluetooth qui permet toujours plus d’interactivité avec le spectateur. Une belle façon d’attirer le chaland, accessible à tous et à toutes… sous réserve de réussir à mettre la main sur un OhMiBod.
Dans un contexte aussi concurrentiel que celui de la webcam porno, certaines modèles ont compris que pour tirer son épingle du jeu, il fallait être inventive. J’aimerais beaucoup rencontrer celle qui la première a eu l’idée d’utiliser un jouet connecté pendant un show webcam. Elle a créé sans peut-être s’en douter la plus grosse tendance jamais vue sur Chaturbate et MyFreeCams en branchant son OhMiBod à son ordinateur.
Le OhMiBod, c’est ce vibromasseur créé par la société Suki il y a 11 ans, destiné à être branché sur iPod pour vibrer au rythme de la musique. Forte de ce premier succès la marque a continué d’innover et possède désormais une gamme complète de jouets, dont certains sont devenus des incontournables des shows webcam. C’est évident mais il fallait y penser : puisque les OhMiBod réagissent au bruit, ils réagissent évidemment au son des tips pendant le show. Banco ! Le spectateur devient acteur du spectacle : c’est son geste généreux et son clic qui déclenchent le plaisir dans la culotte de la modèle. Un seul token vous permet d’actionner le mécanisme et fait gémir la modèle sous vos yeux ébahis.
L’idée a très rapidement fait le tour des sites de webcam, et désormais ce sont des dizaines (voire centaines) de webcams connectées au même moment sous le hashtag #ohmibod. Le succès est tel que plusieurs sites de vente de sextoys en ligne sont en rupture de stock sur les modèles OhMiBod ClubVibe et OhMiBod blueMotion.
Je vois des OhMiBod partoutVu l’ampleur du phénomène, il était temps de se pencher sur la question et de se rendre compte de ce que ça pouvait donner en live. En page d’accueil de Chaturbate, je tombe sur la room de « LiveGoddess« , ou Loona, qui est en plein show avec son OhMiBod glissé dans la culotte. Ma première réaction :
La tchat-room est un capharnaüm total, entre le bruit des tokens qui arrivent en continu, les cris de jouissance de Loona, le tchat impossible à suivre car trop perturbé par les annonces de tips… J’ai mis longtemps à comprendre : les tippers envoient les tokens un par un. Pourquoi ? Hé bien parce qu’il suffit d’un seul token pour faire retentir la sonnerie, et donc faire vibrer le jouet. Bien entendu, il est plus intéressant d’envoyer dix fois un token plutôt qu’une fois dix tokens, puisque forcément, la modèle vibrera dix fois au lieu d’une seule. Au bout de vingt minutes de flood de lignes jaunes « Machin a envoyé 1 token » suivis des cris de Loona, des « oooouuuuh aaaaaahhhhh » que je trouvais exagérés, j’ai lâché l’affaire. Après une rapide exploration, je me rends à l’évidence, tous les shows OhMiBod sont du même genre. J’ai beau comprendre que c’est assez génial de pouvoir agir directement sur le sextoy de la modèle, je trouve qu’on s’ennuie. Pour avoir testé moi-même le blueMotion, je sais que le jouet est très sympa, mais pas au point d’hurler comme ça pendant des heures. Je suis donc allée enquêter plus profondément.
Pour ou contre ?31 orgasms, people! We did it! We friggggging did it! This is the birthday ever!!! We are the champions of the world! pic.twitter.com/XwwfyOuiGH
— LoonaVision (@LoonaVision) August 14, 2015
Charlie, camgirl française et experte en sextoys m’a expliqué que pour elle, ce n’était pas un sextoy créé pour jouir : « Je trouve que celui-là n’est pas le jouet pour te faire avoir un orgasme de fou, c’est plus pour pimenter un jeu sexuel et créer une excitation ». Le jeu entre le spectateur et la modèle qui attend sans savoir quand va vibrer le jouet est clairement intéressant pour les deux parties. Madness_ID me le dit sans détour : « Il n’y a pas longtemps je suis justement tombé sur une fille (qui) m’a captivée tellement elle avait vraiment l’air en « transe »; à chaque tip elle gesticulait dans tous les sens, c’était … plutôt excitant ! ». Et en effet, un autre twitto, Benjamin me l’a confirmé : « J’avais essayé dans une room ou il n’y avait pas grand monde (…) Je jouais vraiment avec elle, on discutait et à certain moments je lançais un tip pour la voir frémir, c’était vraiment cool. » L’interaction étant au cœur du succès des webcam porno, on comprend assez facilement que les spectateurs y prennent goût. Mais un autre twitto amateur de cam a nuancé cette idée : « Au début ça m’a bien plu oui, le côté interactif est vraiment plaisant. J’ai tippé oui. Mais au bout d’un moment à force (…) c’était difficile de savoir si c’était vrai ou simulé, j’ai l’impression que certaines ne jouent pas forcément le jeu, mais je me trompe peut être. » La plupart des témoignages corroborent cette théorie. Madness_ID m’a avoué penser la même chose : « On sent l’excès de simulation pour certaines filles. » L’idée de base du OhMiBod est vraiment bonne, c’est certain, mais peut-être est-elle surexploitée ? Un certain Nicolas me confie : « Je trouve ça très ingénieux ! mais je préfère quand même quand les shows étaient plus improvisés et plus fun « .
Du fun dans Camgirlz the Movie
Même côté camgirls, on sent que le concept s’use rapidement. Lola Hoop est un peu agacée : « L’idée est vraiment pas mal, mais on le voit partout maintenant sur Chaturbate. C’est lassant à force. » Fuzat’, autre twitto adepte de shows webcam, est encore plus catégorique : « Pendant un moment il n’y avait quasiment que ça, difficile de passer à coté ! C’était vraiment cool au début, maintenant (…) quasiment tout le monde en a ; tu te pointes dans une (tchat)room le modèle fait rien à part être « tippée » et dire merci : je passe mon chemin. »
Pendant mes recherches, j’ai effectivement vu des dizaines de shows (jusqu’à 200 simultanément), où les modèles sont simplement assises, attendant que ça vibre, et gémissant ou remerciant par-ci par-là les donateurs. Par curiosité, je retourne sur Chaturbate. Loona est toujours là. Je regarde son score de tokens, et là, j’hallucine : il a pratiquement doublé en une demie-heure et elle arrive bientôt au 10 000 [1 token = 0,1 $, le modèle touchera au final 0,05 $ par token, soit ici 500 $, ndlr]. Elle est debout devant sa webcam, le sextoy dans la culotte, pliée en deux tellement les vibrations sont fortes. Je remarque que cela ne vibre pas pareil selon le montant de tokens, car la sonnerie est différente si l’on tippe 1, 15, 100, 500 ou 1000 jetons. Et parmi les flood de « Machin vient de donner 1 token », je vois que des plus grosses sommes sont versées à Loona. D’ailleurs un tip de 500 vient de lui asséner un énième orgasme. Je reste admirative.
Ceci est un OhMiBod Club Vibe
Simuler plus pour gagner plus ?Un certain Romain m’avoue n’avoir pas du tout accroché au concept : « Je trouve ça assez moyen ! À regarder c’est pas hyper excitant et même au niveau de la fille qui fait la cam, je n’ai pas l’impression qu’elle y trouve un vrai plaisir. » Et si les modèles faisaient semblant ? Rodrigue trouve qu' »on perd de la spontanéité, de « l’innocence »« . Cependant, il ajoute ceci : « Mais je suis bien conscient que ça encourage aux tips et c’est, je pense, valorisant pour la cameuse« . Sans mauvais jeu de mots, il met le doigt sur quelque chose. Comme vous l’avez peut-être remarqué, les shows ont parfois du mal à décoller. Soyons honnêtes, la modèle est là pour gagner sa vie aussi, et pas seulement pour le plaisir, même si comme on le sait tous c’est le plus important. Benjamin m’avait dit lui aussi « Je trouve que pour les modèles c’est vraiment un super outil pour se faire des tokens ! » Le sextoy connecté est vraiment un réel plus pour faire démarrer le show et comme le disait Charlie la camgirl mettre en place un jeu entre la modèle et ses spectateurs. Dans ce cas, peut-être que je prendrai le temps de le tester moi-même pendant un show, et je vous raconterai.
J’aperçois que ma boîte de réception affiche un petit un à côté de l’enveloppe. C’est un dernier témoignage d’un spectateur des shows #OhMiBod sur Chaturbate, La part de l’autre. Voici ses mots :
Je salue l’idée de départ qui consiste à réduire la distance entre le modèle et les spectateurs. Contrairement au « tip to order » où la modèle doit, après le tip, se donner du plaisir elle-même, le ohmibod a le mérite de donner la possibilité réelle au tippeur de donner du plaisir en direct à la modèle. En fait, en cela le ohmibod est un peu le « web 2.0 » de la cam. Cependant, derrière cette idée que j’aime beaucoup, la réalité est finalement moins intéressante. Déjà, ce dispositif encourage les tips minimaux (1 token la plupart du temps). Il faudrait faire des analyses statistiques, mais je me demande si la modèle gagne plus au final. Mais surtout pour le spectateur, ces shows se résument souvent à regarder une fille se dandiner pendant de longues minutes voire heures, sans qu’on ne voie réellement son désir monter. Les cris qu’elle pousse, ou non, font systématiquement douter de son plaisir. Cela rend le show finalement très artificiel, ce qui me semble finalement être le résultat inverse du but recherché. Au final, est-ce que ça excite la modèle ? Je ne sais pas, à toi de me dire. Mais est-ce que ça excite le spectateur ? Oui, mais pas pour très longtemps. Pour en avoir vu plusieurs, je peux constater que même le tippeur se lasse. Les modèles qui utilisent ce joujou finissent vite par simuler la montée du plaisir pour ne pas les perdre. Et puis, quand elles en ont marre de simuler, elles arrêtent, et attendent qu’un autre tippeur reprenne le flambeau.
Ah d’accord. C’était bien la peine que je vous fasse tout un pavé de mille six cent mots.
C’est une étude sans précédent qui a été menée à l’été et à l’automne 2014 en Suisse par la Fédération genevoise des associations LGBT et l’Université de Genève, dans le cadre des Assises de la diversité au travail. Pas moins de 1097 répondants LGBT des quatre régions linguistiques ont répondu à un questionnaire détaillé sur leur expérience du monde du travail.
Quelque 85% d’entre eux se sont dit «out» ou partiellement «out». Cette dernière catégorie (quelques personnes seulement au courant de leur orientation sexuelle ou de leur transidentité) est plus fréquente chez les femmes (48%) que chez les hommes (40%).
Femmes en première ligne
La présence d’un climat de travail homophobe ou transphobe, voire hétérosexiste, est largement attestée. «On ne peut pas engager tel mec car il ne peut pas s’intégrer il fait trop gay», «Tant que les homos restent à leur place il n’y a pas de souci», «S’il est gay il ne faut pas qu’il me touche»… sont des réflexions entendues par les employés LGBT. Ils sont 34% des femmes et 25% des hommes à avoir été confrontés à des gestes et propos obscènes; 32% femmes et 21% hommes à ressentir un «étiquetage» en raison de l’expression de genre.
La lesbophobie s’articule avec le sexisme qui règne trop souvent dans le monde du travail à l’encontre des femmes, notent les auteurs de l’étude.
Le sondage national met en exergue les difficultés des personnes trans par rapport aux gays et lesbiennes. Elles sont trois fois plus souvent mises à l’écart de projets intéressants, 2,5 fois plus souvent tenues à l’écart des équipes et 1,8 fois plus souvent exclues d’événements sociaux. Le questionnaire intègre par ailleurs le paramètre des familles arc-en-ciel. Environ un cinquième des 120 répondants concernés ont entendu des propos péjoratifs sur leur famille.
Jeunes, stagiaires et intérimaires vulnérables
Parmi les facteurs favorisant les discriminations, l’étude souligne que les jeunes, les stagiaires et les temporaires sont les plus exposés. La stigmatisation verbale, par exemple, touche 51% des répondants de 16 à 34 ans et 61% des personnes en formation, qui sont aussi les plus sujettes au harcèlement (35%). Les cadres ne sont pas épargnés: 42% disent avoir fait face à des propos homophobes.
Plus de la moitié des entreprises dans lesquelles travaillent les répondants prennent des mesures de prévention. Mais celles-ci se limitent souvent à l’adoption d’un principe de non-discrimination lié à l’orientation sexuelle, en oubliant la non-discrimination en raison de l’identité de genre. Dans ce domaine, il est nécessaire d’intensifier l’information et la formation des entreprises, souligne les auteurs de l’étude.
Lettre morte
Peu de personnes osent se plaindre de comportements homophobes ou transphobes, conclut l’enquête. Pas moins de 86% des plaintes pour homophobie à la hiérarchie et 84% des plaintes aux RH demeurent lettre morte. Les auteurs de l’étude soulignent que «les entreprises sont encore peu conscientes des problèmes que génèrent l’homophobie et la transphobie». Elle évoque le «besoin impératif d’information et de formation auprès des employeurs, des services RH et d’autres instances de médiation afin que les personnes homosexuelles et/ou transidentitaires soient protégées contre les discriminations». Elle appelle également à intégrer dans le Code des obligations les définitions de l’homophobie et la transphobie de manière à inciter les entreprises à prendre des mesures qui visent à prévenir et à sanctionner.
» Lire la présentation de l’étude sur le site des Assises de la diversité au travail
Erik Remès publie « Le 21ème sex« , ouvrage cru, pornographique et politique. Ainsi s’annonce ce roman : « un ouvrage politique qui tache bien les draps, parce qu’à travers la sexualité, et notamment une homosexualité dépravée, toxicomane et juteuse, ce sont tous les rapports de pouvoir qui se mettent en branle dans nos sociétés dépressives et anxiogènes, sur le déclin. »
Pour Erik Remès, l’écriture est un combat – la mise aux poings commence d’ailleurs dès la couverture du livre. Je pense comme lui que le sexe est politique et qu’analyser la sexualité d’une société revient à effectuer une déconstruction des rapports de pouvoir. Aussi voici quelques questions à Erik Remès, qui déconstruit plutôt à coups de foutre.
Pourquoi le choix de mélanger le côté cru de la sexualité et l’aspect politique?
La sexualité est éminemment politique et partie prenante de notre vie sociale. Elle condense tous les rapports de normes et de pouvoir à l’intérieur d’une société. Rapport de force, homophobie, violence, machisme, misogynie, etc, sont les mamelles du sexe. Je suis psychologue et sexologue de formation. La sexualité permet d’atteindre la vérité et la folie de l’être humain. C’est peut-être dans le sexe que se niche nos derniers espaces de liberté. C’est cette liberté fondamentalement politique que j’ai voulu montrer et analyser.
Pourquoi avoir intégré la drogue comme un élément constitutif de la sexualité?
La drogue et notamment les drogues de synthèse ont littéralement contaminé la sphère sexuelle. On les utilise de plus en plus dans les plans. C’est une catastrophe sanitaire dans le milieu gay. Au début on prend de la drogue pour faire du sexe. Ensuite on fait du sexe pour prendre de la drogue. J’ai voulu analyser le phénomène. Beaucoup de personnes n’envisagent plus leur sexualité sans produit.
En quoi pensez vous que l’homosexualité permet de repenser les normes?
L’homosexualité interroge la société, la remet en question. Les droits des LGBT révèlent l’avancée ou non d’une société. Elle est un élément phénoménal de l’analyse de la norme dominante. On l’a vu avec le mariage gay qu’on retrouve dans le roman (les héros se marient) : ce sont les fondements mêmes de l’hétérosexualité qui sont remis en question. La norme dominante n’a qu’à bien se tenir.
Qui /que visez vous avec ce roman ?
J’ai voulu faire le roman d’une génération un peu perdu dans un monde en crise. C’est un roman d’amour fondamentalement positif : l’amour est la raison de vivre la plus importante. Peut-être la seule en fin de compte. C’est une ode élégiaque à l’amour.