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Parmi la diversité de pratiques bdsm existantes, le Needle Play a longtemps fait figure de niche. Jouer avec des aiguilles sur le corps est souvent effrayant pour beaucoup d’entre nous, mais Diane Killer en a fait un art corporel. Très connue dans le milieu bdsm en France et à l’international, cette dominatrice professionnelle française nous parle de son expertise et de sa présence à la prochaine Paris Fetish Week 2024.
Comment es-tu devenue dominatriX BDSM ?Je suis dominatrice professionnelle depuis bientôt 8 ans, mais je fais tout un ensemble d’activités. J’ai notamment créé le lieu associatif Stormhole, je fais beaucoup de workshops, de conférences, de salons professionnels, de performances scéniques BDSM. J’ai également écrit une trilogie appelée De Fil en Aiguilles, dont le premier tome vient d’être traduit en anglais, et le tome 2 en français sort en novembre.
Portrait de Diane KillerInitialement, j’ai une formation de graphiste, puis j’ai fait du tatouage. Après avoir commencé le Needle Play, j’ai aussi été formée dans le piercing. J’ai toujours été quelqu’un de très manuelle, avec un souci de l’esthétique ! J’ai bossé en parallèle de mes études en club de strip et fait de la pole dance, mais c’est plus tard à Lyon, dans les milieux de nuit où je travaille et sors, que je vais prendre conscience que je m’éclate dans le rôle de dominatrice SM. Je dirais que j’ai commencé à devenir professionnelle à 27 ans.
Puis, le Needle Play entre dans ma vie avec un client régulier de mon donjon, suite à une période de rupture douloureuse. On poste la photo de lui avec plus de 400 aiguilles sur Internet et le succès est immédiat !
Code spécial pour la PARIS FETISH WEEK :La traduction littérale est « jeu des aiguilles ». Il s’agit de poser des aiguilles sur tout le corps d’une personne (si on pose sur les seins ou les parties génitales, on parle de needle hard). Dans ma pratique, il y a une dimension artistique très présente. J’aime effectuer des motifs dans le dos, en utilisant toutes sortes d’accessoires comme des fleurs, des rubans, des plumes, des perles, des chaînettes et des feux de Bengale par exemple.
Je cherche à embellir mon modèle via le needle play, c’est ce qui me procure du plaisir. Cela devient comme un tableau humain, où les gens se sentent super beaux !
Modèles de needle play par Diane Killer. Photo tirée de son site officiel. Quelles sont les attentions particulières quand on pratique le Needle Play ?Le Needle est avant tout cérébral, car il y a une réelle phobie de la société face à l’aiguille. Beaucoup de gens stressent rien qu’à l’idée d’y penser. Certaines personnes ne vont pas en supporter une seule sur le corps, tandis que d’autres vont en tenir une centaine.
Il faut savoir que les corps se refroidissent et se crispent rapidement, sachant que la douleur est froide, contrairement au fouet ou la cravache. Donc, mes séances de Needle Play durent 2 heures minimum pour les modèles masterpiece. Surtout que je fais des trucs assez lourds en sensations, avec des centaines d’aiguilles !
Respecter des mesures d’hygiène précises est indispensable. Comme dans l’art du tatouage et du piercing, il y a des protocoles stricts à respecter, car qui dit aiguille, dit risques de transmission sanguine et de contaminations. Je lance d’ailleurs bientôt un kit needle play, pour débutants, intermédiaires et avancés, avec tous les éléments d’hygiène et décoratifs. L’idée étant qu’il y ait tout le nécessaire pour développer sa créativité sans prendre aucun risque.
Il faut également faire preuve de beaucoup d’écoute et bienveillance. Certaines personnes ont besoin d’un peu d’humour, pour être plus à l’aise par exemple. Les modèles doivent aussi être dans une position confortable, car il faut faire preuve d’endurance physique.
Quelle place a le Needle Play au sein de la communauté bdsm ?À la base, le « medical play » dont fait partie le needle, est une niche au sein du BDSM. Certains grands maîtres SM protocolaires trouvent que c’est superficiel, car il n’y a pas de rapport de domination. Mais, depuis trois ou quatre ans, on voit que ça s’est démocratisé. De manière globale, la sexualité bdsm et les publics ont beaucoup évolué, avec un plus grand mélange de générations et de classes sociales. À titre d’exemple, j’ai donné récemment un workshop aux Etats-Unis, et 90% de l’audience était LGBT dont 30% de personnes transgenres. Seules deux personnes étaient en couple hétéro, sur 63 personnes.
As-tu une clientèle féminine ?J’ai eu récemment des femmes modèles pour le needle play. Généralement, c’est pour effectuer un stage au donjon, pour découvrir toutes les pratiques. Elles veulent repartir avec des images artistiques où elles se sentent belles !
Photo de Needle Play par Diane Killer Que penses-tu des personnes qui trouvent le BDSM anti-féministe ?C’est très souvent les gens hors du milieu bdsm qui ont un avis sur le sujet, sans rien y connaître. La sexualité bdsm a un aspect ludique, on joue à faire semblant, même si on met en scène la domination et la soumission. C’est pour de faux et avec consentement. Généralement, les féministes ne sont pas fan des dominas, car elles estiment qu’on s’objétise et se sexualise. Cela n’est pas faux, mais à partir du moment où tout est rôdé, qu’on est à l’aise dans ses baskets et qu’on vit la sexualité qui nous convient, à chacun-e de balayer devant sa porte.
Je pense que tout le monde a sa part cachée de BDSM ! Rien que demander à son partenaire de nous bander les yeux, ou s’il aime nous voir porter des bas résille, c’est déjà une forme de fétichisme.
C’est bientôt la Fetish Week à Paris, que peut-on attendre de Diane Killer durant cet événement ?Je ferai un workshop Needle Play art à la Fetish Week. Et un autre jour, je ferai une performance sur le thème du Lac des Cygnes, avec l’usage de grandes plumes blanches, qui jouera sur le contraste aiguilles et douceur.
Visiter le site officiel de Diane Killer
Voir également l’interview de Diane Killer par Steve Haldeman
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