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On se sent vieux à partir du moment où l’on ne comprend plus des jeunes en train de se draguer dans les transports en commun. Alors imaginez l’affolement des parents tombant sur certains SMS de leur progéniture !
Des mots sont inventés ou détournés tous les jours. Un moyen pour les jeunes de se différencier des adultes, et de coder leurs conversations intimes. Après avoir lu ces quelques définitions ci-dessus, vous saurez « parler jeune 2013 » pour l’amour, la drague et plus.
Grands amateurs de mauvais goût, les Britanniques peuvent depuis peu se procurer un «meilleur ami gay gonflable». C’est le site Gay Star News qui l’a déniché en surfant sur le site de vente par correspondance du géant de la distribution Tesco. Dans la description de l’article, on découvre que ce gadget plutôt cheap est destiné aux enfants dès 3-4 ans (?), surtout aux petites filles, auxquelles il est «toujours prêt à donner un conseil de mode», à «les prévenir si elles ont l’air d’avoir un gros derrière» et à «sortir des vacheries sur quiconque ne porte pas les dernières pompes Jimmy Choo»… entre autres clichés du même tonneau. Le plus fâcheux, selon le site britannique et bon nombre de ses lecteurs: «gay» est écrit «g*y», comme s’il s’agissait d’un gros mot.
Gay Star News a appris que l’article n’était plus disponible de la vente, apparemment à la suite d’une plainte. Tesco a même présenté ses excuses pour le caractère «insultant» de la description. Déçu? Au dernières nouvelles, la poupée gonflable en t-shirt rose est encore disponible chez Amazon.co.uk, où son nom n’est pas censuré. Ben Summerskill, président du lobby LGBT Stonewall prend la chose à la rigolade: «Pourquoi acheter un meilleur ami gay gonflable, quand le modèle réel est disponible en quantité?»
*copines à pédés
Le Cameroun n’a pas de leçons à recevoir de la communauté internationale quant au traitement qu’il réserve à ses minorités sexuelles. Le 20 septembre, alors que le pays passait son Examen périodique universel devant le Conseil des droits de l’homme, son ambassadeur s’est montré agacé par les questions concernant le meurtre du militant Eric Lembembe, en juillet dernier. Après avoir, comme plusieurs de ses collègues, reçu des menaces, le président de l’association de lutte contre le VIH Camfaids avait été retrouvé mort chez lui. Son cadavre portait les traces de tortures.
«Affabulations»
Cette affaire n’a rien à voir avec les droits de l’homme, a martelé Anatole Nkou à la tribune de l’ONU à Genève (voir vidéo ci-dessous, dès la 57e minute). «Rien ne prouve que ce Monsieur a été victime de ses comportements intimes. Il aurait bien pu commettre des exactions capitales et avoir subi un règlement de compte [Les accusations visant les autorités] sont des affabulations – allez regarder dans la vie personnelle de ce monsieur et là, on comprendra comment cette personne est morte.» Nkou a, par ailleurs, ne pas avoir d’éléments nouveaux sur cette affaire.
Niant l’évidence, les autorités camerounaises ont fermement rejeté toute les accusations de persécution, de harcèlement ou d’arrestations arbitraires à l’encontre des LGBT. Pour Yaoundé, l’homosexualité n’est plus poursuivie en tant que telle, mais des personnes qui se livreraient à des actes sexuels en public pourraient l’être (une affirmation démentie par les six cas d’homosexuels présumés arrêtés depuis le début de l’année, note le site CameroonVoice). L’ambassadeur a même estimé que le Cameroun avait fait des progrès sur la voie de l’acceptation de l’homosexualité. «Il y a 20 ans c’etait une problématique inabordable – mais je regrette que personne ne voie que l’homosexualité reste très sensible pour notre pays, pour notre civilisation, pour notre culture.»
«Bassesse»
Neela Ghoshal, une chercheuse à Human Rights Watch qui a travaillé avec le militant assassiné, a dénoncé une «nouvelle bassesse de la part du gouvernement»: «Le Cameroun devrait se concentrer sur l’amélioration de son bilan en matière de droits humains devant l’ONU, plutôt que d’accuser les victimes et de décliner toute responsabilité de protéger les minorités sexuelles et de genre contre la violence et la discrimination.»
Main post photo: Tiffa Bly in this gallery by Julien Vallon on Nowearland.
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Le financement communautaire, ou crowdfunding, est en plein essor. C’est le cas dans la musique, les maisons de disques ne financent plus de carrières montantes et les artistes s’appuient sur leurs fans pour enregistrer leur album ou partir en tournée.
Les projets liés au sexe et à l’érotisme ne sont pas en reste. Dorcel avait fait le premier film porno co-produit par les internautes, et aujourd’hui c’est Imperfect qui fait appel aux financeurs pour réaliser la première BD éro-porn co-produite.
Alors est-ce que le sexe sur papier glacé fait cliquer les foules ? Jérôme (dessin) et Scebha (scénario), à l’origine du projet Imperfect, m’ont expliqué leur démarche.
Pourquoi ce financement-là plutôt qu’un éditeur « classique » (au sens un éditeur classique de BD érotico-pornographique)?
Jérôme : A l’heure actuelle, il est très difficile de présenter un projet BD à des éditeurs. Ils en reçoivent tellement, peu répondent, et la plupart du temps, c’est un message non personnalisé et négatif. Aussi, à moins d’être un grand nom de la BD, les planches ne sont pas très bien payées. Le domaine du X dans lequel nous nous engageons réduit encore plus le public et donc l’espoir de trouver un éditeur qui pourrait avoir confiance en ce projet. Car oui, la BD est un métier, et on a besoin d’argent pour en vivre ! Nous comptons sur l’intérêt des lecteurs afin d’être, pourquoi pas, repérés par un éditeur.
Scebha : Jérôme et moi avions d’abord envie d’un soutien public avant de proposer notre projet aux éditeurs. Nous avons eu envie de tester pour ainsi dire l’impact d’un tel projet et de nous présenter aux éditeurs avec cette force que serait le fait de réunir 7000€ et d’avoir déjà l’argent nécessaire à la confection de l’ouvrage. Si malgré ce soutien public nous ne trouvions pas d’éditeur, nous éditerions le projet grâce à l’argent récolté sur Ulule via un imprimeur / diffuseur.
Que retirez-vous de cette expérience? Comment réagissent les gens?
Scebha : Actuellement l’expérience n’est pas terminée. De mon point de vue de scénariste et gestionnaire de la communication, c’est un travail de chaque jour. Même si Imperfect ne repose pas uniquement sur le X, il en contient beaucoup. Nos cibles sont en premier lieu les amateurs de X mais aussi et surtout ceux recherchant une véritable histoire dans ce genre. La production porn actuelle reste, dans l’ensemble, assez vulgaire et le scénario n’est qu’un prétexte à l’enchaînement de pratiques plus ou moins grossières. Dans Imperfect, j’ai vraiment essayé de faire en sorte que le sexe fasse progresser l’histoire : le sexe devient un moteur du scénario au lieu d’un ajout salace superfétatoire.
Quant aux réactions du public, elles sont bonnes. Beaucoup manifestent leur enthousiasme vis-à-vis du projet et nous soutiennent énormément en partageant nos liens sur Facebook. Certains se montrent très généreux financièrement. Evidemment, Imperfect est un projet clivant car il contient un rapport forcé dès le chapitre 1. Mais contrairement au hentai, nous ne sommes pas dans l’apologie mais dans la dénonciation. Nous montrons le viol dans toute son horreur et sa cruauté. On nous a dit récemment à propos du projet : « je ne soutiens pas le viol d’une femme ». Mais nous non plus, nous ne soutenons sûrement pas le viol, nous le dénonçons, nous le montrons dans ce qu’il a de plus abject. Il fait partie de la nature humaine au même titre que la violence.
Pensez-vous que le fait que la BD tourne autour du sexe facilite ou complexifie la levée de fonds?
Jérôme : Le cul fait vendre ! On est au 21ème siècle, tu ouvres ta télé, internet, tu sors dans la rue, on ne voit que ça et on consomme. On pourrait penser donc que vendre du sexe facilite les choses, mais hélas, il n’est pas vraiment encore entré dans les moeurs publiques. Tout le monde veut et fait du sexe, mais peu en parlent ou osent en discuter en public. Le sexe est pour la plupart du temps intime et privé et c’est là que ça se complique. Les gens préfèreront peut-être découvrir Imperfect en secret, plutôt que de s’afficher avec ce projet.
Scebha : Je ne pense pas que le fait que la BD tourne autour du sexe facilite ou complexifie la levée de fonds. J’ai eu l’occasion de remarquer que la question était surtout de bien cibler le public. Le fait qu’il y ait du sexe n’est pas forcément une aide, car il y a aujourd’hui une mentalité puissante qui s’est développée : celle d’avoir du sexe sans limites et gratuitement via des plateformes comme youporn et les nombreux forums consacrés. Ce qui marche le plus n’est pas forcément ce qui se vend le mieux. Nous ne doutons pas que si Imperfect est édité, qu’il connaît un certain succès, il se retrouvera très vite sur des plateformes de téléchargement illégales. Mon but est que, la qualité scénaristique aidant et via le talent graphique de Jérôme, les gens souhaitent posséder Imperfect dans leur bibliothèque.
Pour en savoir plus : consultez la page Facebook d’Imperfect, ou financez-le sur ulule!
Web designer, community manager, animateur multimédia… parmi les vocations générées par le web, il en est une qui a tout particulièrement retenu notre attention : le job de dating assistant. Il s’agit de dragueurs professionnels qui s’échinent sur les sites de rencontre pour plaire à votre place. L’amour se mérite ? Non l’amour se paie.