«Comme à son habitude, la comtesse de Trakai sortit à six heures. Elle avait toutefois pris soin d’attacher solidement son larbin sur le lit et ne revint au manoir que vers onze heures, un peu éméchée et la fente barbouillée de foutre, pour le border et lui lire une histoire avant son dodo.»
La comtesse remonta ses lunettes du bout de l’index et contempla larbin, ficelé comme un saucisson, qui gémissait sous son bâillon.
— Alors larbin, qu’est-ce que ce sera, ce soir? La Belle aux doigts violents…? Le Petit chaperon au fer rouge…? La chatte bottée…? Hum… Ah! J’ai trouvé. Voilà quelque chose qui devrait te plaire: Alain Baba et ses quarante violeurs.
La comtesse fit donc la lecture à son larbin en insistant avec délectation sur les passages où les voleurs pénètrent à tour de rôle dans la grotte avec leur gourdin.
— Alors, monsieur je-ne-suis-pas-gay? Ça te fait tourner la tête de t’imaginer te faire prendre dans la tourmente d’une tournante? Ça te fait bander comme une lopette, à ce que je vois…
Elle déposa son bouquin sur la table de chevet, se pencha au dessus de lui et le prit en bouche, jusqu’à ce qu’il soit aussi rigide d’un comptable en pleine vérification.
— Tu aimes autant la chatte que la bite, espèce de pervers… dit-elle avant de relever sa jupe, d’enjamber larbin et de glisser la queue congestionnée dans son con empoissé.
Larbin émit un grognement étouffé. Les yeux écarquillés, les sourcils tremblants, la sueur perlant sur tout son corps, il avait l’air sur le bord de l’apoplexie. Il ruait du bassin autant que ses liens le lui permettaient.
— Reste calme et contente-toi d’écouter l’histoire, siffla la comtesse en reprenant son livre.
Tout en continuant de monter son larbin, elle reprit sa lecture en ne s’interrompant que pour pincer les mamelons, mordre les lobes d’oreilles, gifler et cracher au visage de larbin, convulsé comme un épileptique, secoué autant par la force du coït que par la puissance des mots.
Lorsqu’il eut craché toute sa semence, la comtesse le détacha et lui ordonna de se coucher sur le ventre et menotta ses poignets et ses chevilles aux montants du lit. Elle lui enfonça ensuite un gode trop gros pour être honnête dans le fondement en le grondant d’une voix presque tendre, presque maternelle:
— Tu as encore salopé le lit, larbin. Quelle plaie de toujours avoir à corriger les domestiques!
La comtesse poursuit ainsi la lecture, fessant gentiment son larbin à coup de badine jusqu’à ce que sa virilité soit suffisamment en état de marche pour s’offrir un autre tour de manège. Elle perdit sa page et échappa le livre en jouissant.
«C’est presque trop facile de plaire à un public captif», se dit en soupirant la comtesse de Trakai avant de se retirer dans ses appartements.