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Le 21 juillet, le Parlement portugais a voté une loi restreignant l’accès des femmes à l’avortement, marquant ainsi un recul sur le terrain de la libre disposition de son corps. Nous condamnons le vote de cette loi inique, qui non seulement marque un retour en arrière, mais est aussi dangereuse pour la vie de milliers de femmes portugaises.
Vendredi 24 Juillet 2015 2015-07-24_ivg_portugal-espagne.pdfL’artiste Annliz Bonin travaille avec du latex liquide dont elle enduit sa peau… avant de l’arracher. «Les sensations sont très particulières». L’occasion rêvée se présente bientôt : à Paris, fin août, Annliz Bonin propose un atelier «Seconde peau» ouvert à tous ceux-celles que tentent l’expérience de cette mue troublante.
«Offrez-vous les sensations étonnantes d’un enveloppement unique, celui produit par le latex liquide. En prenant la forme de notre corps, en s’immisçant dans nos plis et replis, il nous enserre et finit par transformer nos perceptions…». Du 27 au 30 août, dans le cadre du festival EroSphère qui se déroulera à Micadanses (Paris), Annliz Bonin – 37 ans, plasticienne, photographe et performeuse – propose une initiation d’un genre inédit. Il s’agit pour les participants de se mettre nu et de se laisser enduire de latex liquide… Au fur et à mesure qu’elle sèche, la fine couche de latex devient translucide, invisible, puis adhère à la peau sur laquelle elle plaque et tend ce que l’on finit par ressentir comme une étrange, enivrante, métamorphose corporelle. «Du début de l’enveloppement jusqu’à la fin du talquage, il faut compter 30 à 45 minutes». L’enveloppement – d’abord onctueux, gluant – durcit, rétrécit, donne l’impression que la peau devient coquille puis cristal… Une fois sèches, les personnes recouvertes de latex liquide «sentent» toute la surface de leur épiderme. Le moindre mouvement multiplie les effets de cette hyper-acuité tactile.
«C’est un vrai cheminement. Le latex liquide met un certain temps à sécher, selon la température, l’humidité et la chaleur dégagé par le corps. Une fois sec et talqué, la sensation est incroyable : on est nu mais on se sent habillé, protégé par un film très fin et très solide à la fois, qui isole complètement du toucher, du vent, du froid. Le film de latex épouse complètement les mouvements, il a un effet tenseur, quand on bouge on sent tous ses muscles jouer sous sa peau». Annliz procède elle-même à la pose du latex, en commençant par le dos et le haut du corps. Plus elle descend, plus la personne s’immerge. Il s’agit pour elle d’initier les gens à un véritable repli. Au fur et à mesure qu’ils sèchent, l’effet corset du latex agit. Ils se sentent «pris» par la matière qui forme une coque de protection invisible.
«L’ambiance pendant la pose de la seconde peau est détendue et bon enfant. Une fois les participants secs et talqués, je leur demande de se rhabiller et de passer quelques minutes «normales» avec leur seconde peau : aller boire un café, fumer une cigarette. Ils n’oublient pas vraiment leur seconde peau, mais ils s’y habituent, ils se familiarisent avec elle. Puis, ensemble et en musique, je leur demande d’effectuer un power-strip : chaque vêtement qui tombe va leur amener de la force. Une fois nu, à leur rythme, ils se séparent de leur seconde peau. C’est une expérience unique, je leur demande de goûter les sensations, de profiter du moment».
Tirant sur la pellicule élastique, les participants déchirent la gangue dont ils émergent lentement. Certains parlent de placenta. D’autres renaissent en boa. «Enlever la seconde peau provoque beaucoup de sensations. Ce principe de mue, c’est aussi porter une attention très particulière à son corps, à son enveloppe. De toutes les personnes avec qui j’ai travaillé, en atelier ou lors de séances photos, personne n’est sorti indifférent de cette expérience».
QUESTIONS A ANNLIZ BONIN
Quelle est votre méthode pour l’enveloppement ?
Le latex est étalé à la main, en couche régulière, ni trop fine, ni trop épaisse. Il y a un coup à prendre : le latex sèche à la chaleur, il faut être rapide.
Vous enveloppez entièrement le corps de latex liquide ?
J’évite les mains et les pieds, pour des raisons esthétiques. Ces zones sèchent mal, en faisant des plis : le latex donne alors un effet «peau brûlée» qui ne m’intéresse pas. J’évite le cou pour les mêmes raisons et pour éviter le latex dans les cheveux qui est une vraie calamité ! J’évite aussi le visage parce que les vapeurs d’ammoniaques sont nocives pour les yeux. J’évite enfin le sexe, parce que les muqueuses sont fragiles.
Il y a de l’ammoniaque dans le latex ?
Oui, le latex liquide est un mélange d’hévéa et d’ammoniaque. D’où l’odeur qui peut incommoder certaines personnes… pour ma part je dois avouer que cette odeur est devenue une sorte de «madeleine», je l’aime.
Le latex liquide est-il sans danger ?
Les enveloppements au latex que je pratique peuvent provoquer un inconfort (surtout quand il fait chaud car la sudation est bloquée), mais ne sont pas dangereux car le corps n’est pas totalement couvert (visage, cou, mains, pieds et pubis restent à découvert) et ils durent peu de temps. Mon projet porte vraiment plus sur les sensations d’étirements et de plaisir/douleur qu’on ressent lorsqu’on retire la seconde peau. En workshop et en atelier, je veille à ce que les participants, une fois «secs», ne restent pas plus de 15 minutes enfermés dans leur seconde peau.
Que se passe-t-il si on garde le latex sec trop longtemps ?
D’après mon expérience, une fois la seconde peau parfaitement sèche, au bout d’une heure, une heure 15 d’attente, une sensation d’inconfort apparaît. On commence à ne plus tenir en place, à toucher sa seconde peau sans y penser. Le latex isole la peau, mais aussi la prive de sa «respiration» et de sa sudation. De ce que j’ai pu expérimenter sur des festivals où je me latexais longtemps avant d’entrer en scène, il y a un léger effet d’asphyxie qui se produit à la longue. Ce n’est pas le truc le plus sain de l’univers, mais ça décuple les sensations pendant la phase de mue… Le plus long temps d’attente que j’ai vécu a été de presque deux heures, je n’ai pas eu de malaise à proprement parler, mais j’ai été surprise en retirant la seconde peau par un phénomène tout à fait étrange : une sorte de sudation-express, comme si ma peau se remettait à fonctionner à grande vitesse et dégageait toutes les toxines enfermées jusque-là. Je ruisselais littéralement. La sensation de libération était très forte, animale, jouissive.
On peut tuer quelqu’un par asphyxie en l’enveloppant d’une matière imperméable ?
D’après mes recherches on ne peut pas mourir d’asphyxie par la peau tant qu’on respire normalement. La mort de la James Bond girl dans Goldfinger est donc un mythe ! En revanche, si on est totalement couvert d’une substance qui bouche les pores, au bout d’un moment le corps «surchauffe» et cela peut être dangereux.
Comment fait-on pour enlever le latex ? Ça fait quoi ?
Enlever la seconde peau provoque beaucoup de sensations. Mon expérience personnelle se situe entre la douleur et l’euphorie. La douleur est différente selon les endroits. Le latex s’étire, fait des filaments, on peut en jouer, plus on va doucement plus il s’étire.
Quelles précautions prenez-vous ?
Je teste toujours les dispositifs plastiques ou performatifs sur moi avant de convoquer des modèles dans mon atelier. J’ai fait beaucoup d’essai avant de performer avec du latex, j’ai affiné les choses au fur et à mesure. Je n’ai jamais eu peur pour moi-même, en revanche j’ai toujours fait beaucoup plus attention quand je latexais des modèles.
J’ai eu peur une fois : mon modèle a eu un étourdissement pendant que je procédais à l’enveloppement. Il faisait très chaud et les vapeurs d’ammoniaque lui faisaient tourner la tête. Il a suffi de sortir quelques minutes au grand air. J’ai refusé une fois un modèle qui avait des cicatrices d’une opération très récente, je ne voulais pas prendre la responsabilité d’un problème dermatologique.
Quel latex utilisez-vous ?
Un latex pré-vulcanisé pour moulage. Il existe des latex moins corrosifs spécialement étudiés pour les effets spéciaux, on les utilise notamment pour simuler des plaies. Mais il coûte 10 fois plus cher que le latex de base et ce n’était pas réaliste pour moi qui souhaitais l’utiliser sur des corps entiers.
Il faut quelle quantité de latex pour une personne ?
Pour un corps complet (excepté pied/visage/parties génitales) il faut environ 400 ml de latex, avec un peu d’épaississant et de pigment pour retrouver le ton de peau du modèle.
Combien coûte le latex ?
Environ 18 euros le litre. Le coût du latex est compris dans le billet du festival : les participants n’auront pas à payer de supplément.
Quelles sont vos recommandations avant une séance d’enveloppement au latex liquide ?
Le latex adhère complètement à la peau. Y compris aux poils ! Je recommande à mes modèles de s’épiler avant une mue.
Qu’est-ce qui vous a amené à proposer un atelier sur la «seconde peau» ?
Courant 2013, j’ai réalisé une série de photos intitulée «mue(s)». Plus les modèles se succédaient à l’atelier, plus j’étais fascinée par la diversité de leurs réactions. Le panel d’émotions qui les traversaient était tellement varié ! Sérénité, colère, jubilation, excitation, frénésie… J’ai vu des curieux, qui jouaient avec la matière pour voir jusqu’à quel point ils pouvaient l’étendre… Des aventuriers, qui s’auto-bondageaient dans les filaments de latex qu’ils étiraient de leur propre corps… Des pressés, qui enlevaient d’énormes plaques de latex avec beaucoup de satisfaction… Des gourmets, qui, les yeux fermés, décollaient le latex très lentement en goûtant chaque sensation… Et le débriefing, à la fin de chaque séance ! L’étonnement, l’impression d’avoir traversé quelque chose d’unique. Je n’étais donc pas la seule à mettre beaucoup de symbolique là-dedans !
Très vite, la photo n’a plus suffi : il me manquait le mouvement, l’émotion. J’ai monté en février 2014 une performance minimaliste avec deux autres performeurs. A la rentrée 2014, j’ai mis en place avec mon conjoint un atelier de performance amateur. L’occasion de retravailler avec du latex était toute trouvée. Lors d’ateliers, j’ai pu réaliser des mues collectives.
L’enveloppement vous intéresse pourquoi ?
Pour l’esthétique. Et pour le «renforcement positif». Je trouve que l’image de soi est assez malmenée dans notre société. Et je me suis rendue compte que cette histoire de seconde peau touchait à quelque chose de très puissant symboliquement.
Est-il important de commencer l’enveloppement par le dos ?
Le dos est une un surface plate (en tout cas la plus plane du corps) qui permet de «trouver le rythme» pour l’application du latex. La deuxième raison touche à la relation au modèle. Etre à sa hauteur permet de discuter, de maintenir un dialogue, de jauger ses réactions plus rapidement (s’il est surpris par l’odeur, indisposé, etc.). C’est un contact intime avec la peau de quelqu’un qu’on ne connaît pas. Le dos est une zone assez neutre, j’aime bien que le premier contact se fasse par là. Ça permet au modèle de gérer ses sensations (le mélange latex/épaississant est de la consistance de la crème fraîche, froid de prime à abord, il se réchauffe vite au contact de la peau) sans être en face-à-face avec moi, dans un premier temps. Après ce premier contact je passe plus facilement face au modèle, et je couvre les épaules et la poitrine. Ensuite le ventre, jusque sous le nombril. Je demande ensuite au modèle de lever les bras pour faire la jonction entre le dos et le devant, puis j’enveloppe les bras l’un après l’autre, jusqu’au poignet. A partir de ce moment-là, le modèle devra laisser les bras levés car le latex colle au latex : si le modèle remet les bras le long du corps, il va se coller à lui-même. Le latex devient translucide en séchant. Dès que je repère des zones sèches, je commence à les talquer. J’accélère souvent le séchage au niveau des bras avec une source de chaleur (sèche-cheveux ou radiateur soufflant) pour limiter la station les bras levés, qui est inconfortable au bout d’un moment. Dès que les zones sont talquées, le modèle retrouve sa mobilité.
POUR EN SAVOIR PLUS
EroSphère est le festival participatif des créativités érotiques. Cette initiative culturelle non-commerciale et artistique se consacre à la créativité érotique et au désir. Une équipe attentionnée de bénévoles déploie un cadre bienveillant, respectueux et joyeux. Il s’adresse à des personnes en démarche érotique, de toutes orientations. La dernière semaine du mois d’août, le festival EroSphère propose 18 ateliers créatifs, ludiques, initiatiques ou techniques accueillant chacun 30 à 40 participants autour de trois thématiques complémentaires, avec un final immersif le dimanche. Plus de renseignements ici.
Tarif : de 150 à 230€ le Pass pour les 4 jours du festival «IN» selon la date. Sur place, les billets seront en vente à 250€. Pass 1 ou 2 jours en cas de places restantes. Billetterie ici.
Aux Studios Micadanses : 15 Rue Geoffroy l’Asnier 75004 Paris.
Le site de Annliz Bonin : Anxiogène. Les soirées-performances avec son compagnon : Corps-matière.
Jean Luc Romero est président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité. Il est très actif en France où le débat sur les soins palliatifs, l’assistance au suicide et l’euthanasie, déchaîne toujours les passions. Dans un livre d’entretien, «Ma mort m’appartient», l’homme politique (adjoint à la maire du XIIe arrondissement de Paris et conseiller général d’Ile-de-France) évoque les arguments qui plaident en faveur du droit de chacun à décider de sa mort et met en lumière les raisons personnelles qui ont déterminé son combat. En tant qu’homosexuel, en tant que séropositif, en tant qu’humaniste enfin… la liberté et la tolérance, les combats de sa vie.
«360°» – Le 17 mars dernier a été voté au parlement français une nouvelle loi sur la fin de vie, qui si elle n’autorise ni euthanasie, ni suicide assisté, instaure un droit à une sédation «profonde et continue» jusqu’au décès pour les malades en phase terminale. Etes-vous satisfait?
Jean-Luc Romero – Pas du tout. (Et quoi qu’il en soit le texte n’est pas adopté, il doit encore être voté par le Sénat). Ce n’est d’ailleurs qu’une troisième mouture d’une même loi qui – c’est ce qui me sidère – n’a jamais donné lieu à un bilan. Cette loi est un échec: dans les faits, peu de patients ont droit aux soins palliatifs, l’acharnement thérapeutique a toujours cours et les directives anticipées ne sont pas respectées. Ajoutez à cela qu’il n’est toujours pas question des droits au suicide assisté et à l’euthanasie.
– Il est tout de même fait mention de la sédation «profonde et continue»…
Elle existe déjà, ce n’est pas une avancée! Ce sont toujours les médecins qui décident de la lancer, décident de sa longueur. En France le débat est confisqué par les grands médecins, alors que c’est une affaire citoyenne: 100% d’entre nous allons mourir! Toute personne est experte de sa propre vie! Et le débat intéresse de fait toute la population.
– Pourquoi le «laisser mourir» ne suffit pas?
– Tout d’abord, c’est parfaitement hypocrite. «Laisser mourir» implique des gestes actifs, comme celui d’enlever les sondes par exemple. La seule chose qu’on ne sait pas c’est l’heure à laquelle le patient va mourir. C’est une euthanasie indirecte à petit feu… Lorsque le patient est débranché, il peut se passer des semaines avant que la mort n’arrive, et il n’existe aucune étude scientifique qui affirme que ces personnes qu’on «laisse mourir» ne souffrent pas. Pour des patients jeunes c’est très lent et très violent, également pour l’entourage.
– Le suicide assisté, comme il existe en Suisse, serait-il suffisant?
– Disons que je me contenterais bien de ce que vous avez! Cela crée cependant une nouvelle inégalité, puisque tout patient n’est pas capable d’avaler seul le poison ou de presser le bouton qui déclenche l’injection, s’il est gravement atteint par exemple.
– Certains prétendent qu’une légalisation de l’euthanasie mettrait un coup de frein aux recherches sur les soins palliatifs et, pour des raisons budgétaires, encouragerait même la première solution.
– Avec la loi actuelle, seul 20% des personnes qui auraient droit aux soins palliatifs en bénéficient. Les exemples étrangers montrent que ces arguments des «anti-euthanasie» n’ont aucune réalité. Au Pays-Bas, ils sont accessibles à tous, comme en Belgique et au Luxembourg, ça ne freine rien et le taux d’euthanasie reste stable.
– Dans votre le livre d’entretien «Ma mort m’appartient», vous faites la part belle aux témoignages, le vôtre, ainsi qu’aux histoires poignantes et terribles de certaines personnes en fin de vie souhaitant la mort. Une nécessité d’incarner la parole?
– J’ai déjà écrit sur le sujet, «Les Voleurs de liberté» et une lettre ouverte au Président de la République. Mon éditeur m’a dit qu’il était temps d’incarner cette parole, que l’on comprenne les raisons de mon engagement, Je voulais rappeler ce que j’ai vécu: j’ai vu des gens mourir dans des conditions incroyables. Je me suis battu contre le sida, pour la vie, et maintenant pour l’euthanasie, pour la fin de vie: il y a une continuité. Ce n’est pas un simple combat philosophique. Moi j’ai affronté la mort, je sais de quoi je parle.
– Certains de vos détracteurs s’agacent de ce recours aux exemples, dans les livres et à la télévision, disant qu’il est impossible d’avoir un débat d’idée dans ces conditions. «On ne peut pas dire à une mère éplorée que le cas de son fils n’est pas représentatif.» Que leur répondez-vous?
– Ce n’est pas juste un exemple! Quand on se meut, c’est qu’on a été touché par quelque chose… et puis on ne peut pas passer sa vie à se plaindre, il faut agir. Cela n’exclut en rien le débat d’idées. Pour moi l’humanisme est très important, l’être humain est au centre de tout. Je serai venu à ce combat de toute façon, même s’il est vrai qu’avoir vu mourir des jeunes de 20 ou 25 ans du sida, qu’avoir pensé moi-même que je ne connaîtrais pas mes 30 ans a joué un rôle déterminant. Je suis venu à ce combat à travers mon vécu.
– Les arguments contre la peine de mort évoquent souvent le principe de l’inviolabilité de la vie. Quid de ce principe avec l’euthanasie? N’ouvre-t-on pas la boite de Pandore?
– Il ne s’agit pas de tuer! Une personne veut partir selon ses conditions pour éviter des souffrances qu’elle juge inutiles, c’est son droit! On est dans une société laïque! Chacun a le droit de décider ce qui est le mieux pour son corps. Je ne me bats pas pour l’euthanasie mais pour le choix.
– Comment avoir la certitude absolue que celui qui demande l’euthanasie souhaite vraiment mourir?
– On ne parle pas ici de suicide en général, mais des suicides en fin de vie. C’est très différent. Ce ne sont pas des gens désespérés, pas des gens qui ont «des problèmes»: ils sont en fin de vie. En plus, quand une législation vous laisse le droit de partir quand vous le souhaitez, on évite les suicides «préventifs»: Plein de gens se suicident parce qu’au moment où se sera terrible, personne ne les aidera. Et lorsque l’euthanasie est pratiquée elle n’est pas faite «comme ça». Les médecins ont un rôle à jouer, il y a un délai d’attente… une véritable réflexion, jusqu’au bout.
– Certains associent euthanasie et eugénisme, en évoquant les «vies sans valeurs», «les existences superflues». Ne finira-t-on pas par culpabiliser le malade en lui disant que la seule solution digne, courageuse et noble, c’est de mourir?
– Je vis avec le VIH depuis 27 ans, j’ai eu des maladies gaves et j’ai un diabète pas possible… Je ne culpabilise pas du tout. Je continue à être très actif. Aujourd’hui, c’est la société qui culpabilise les patients en fin de vie qui souhaitent mourir, pas le contraire. Je me bats pour qu’au moment où on se dit qu’on n’en peut plus, on puisse dire stop. Et ça ne concernera qu’une minorité de personnes (1 % en Suisse, 3,4 % au Pays-Bas). La mort ça s’apprivoise, on ne s’en réjouit jamais. On prend conscience que tout ça doit finir et on espère que cela se passe de la meilleure manière: «Les yeux ouverts», disait Marguerite Yourcenar.
– Ne risque-t-on pas de voir s’étendre le droit à l’euthanasie à toute personne qui souhaite mourir?
– Franchement, tout le monde dit tout et n’importe quoi: avec l’IVG on disait que toutes les femmes allaient avorter; avec le pacs, qu’on allait bientôt voir des mariages polygames et des mariages avec des animaux. On peut dire tout et n’importe quoi, mais la réalité ce n’est pas ça. Il faut mettre des conditions, et ne pas laisser faire n’importe quoi.
– Vous évoquez souvent l’importance des derniers moments avant la mort, des adieux. Est-ce à vos yeux l’un des arguments clé?
– Les morts en catimini laissent beaucoup de remords à ceux qui restent. Laisser mourir quelqu’un seul est un échec. Dans ces derniers moments, on parle, on s’explique, on se dit tout, tout ce qu’on a sur la conscience. C’est un moment de grande sérénité.
«Ma mort m’appartient» Jean-Luc Romero et Claire Bauchart, Michalon, 2015, 130 p.
Un jeune militant LGBT a été abattu en pleine rue à Sahagún, une petite ville du nord du la Colombie, vendredi soir. C’est le 16e assassinat d’un membre de la communauté LGBT dans la Caraïbe colombienne cette année, dont 11 perpétrés sur la voie publique. Diego Villadiego Sánchez, 24 ans, traversait un quartier connu comme un marché ouvert de la drogue quand deux hommes à moto lui ont bloqué la route et ont ouvert le feu sur lui.
Infirmier à l’hôpital local, le jeune homme menait des actions communautaires auprès des travailleuses du sexe de la ville, ainsi qu’un groupe de travail pour le respect des trans et des hommes gays dans l’espace public, a communiqué l’organisation LGBT Caribe Afirmativo. En avril 2014, Diego avait reçu des menaces qui l’avaient poussé à quitter sa ville pour Bogota, avant de revenir en décembre dernier. L’association appelle la police et la municipalité à enquêter sur «les niveaux de protection que l’Etat avait fournis à ce leader gay», alors que ce dernier avait alerté les autorités sur les menaces pesant sur sa vie.
Selon les chiffres de l’ONU, la Colombie reste un des pays au monde où le taux d’homicides est le plus élevé: 30,8 pour 100’000 habitants.
Psst – there’s always more Eye Candy.
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Amatrice des festivités BDSM depuis plusieurs années et impliquée dans une dynamique culturelle, Lady Liliam a décidé de créer « Éveil des Inconsciences » afin de proposer des événements originaux alliant à la fois la passion et la découverte.
Ces soirées s’adressent aux personnes expérimentées et à toutes celles désireuses de découvrir ces pratiques.
Éclectiques, décalées, ces événements sont classées par thème, pour vous permettre de vous retrouver à un moment ou à un autre selon vos affinités, vos orientations.
Ils se dérouleront dans les lieux loués et aménagés pour l’occasion (maisons, gîtes, lieux atypiques…) ou bien à domicile.
Les petites touches d’extraordinaire que Lady Liliam souhaite apporter sont, une touche d’art, de beau, de culture, par le biais d’expositions, de concerts, de performances, d’ateliers…. Vaste domaine, à découvrir indéfiniment. Une touche de piment aux travers des jeux et thèmes proposés, de quoi sortir de la routine. Tout cela en lien bien sûr avec le thème des événements proposés.
Les événements sont privés avec adhésion obligatoire, ceci implique un nombre limité de participants aux soirées.
Éveil des sens, un espace éclectique où tout est possible, où vos fantasmes les plus fous prendront tout leur sens.
Soirées nomades et décalées, leur prochaine soirée BDSM « Blind Me » aura mieu le samedi 17 octobre 2015 à Bordeaux
à partir de 21 heures à La Maison des Soupirs, dont l’adresse détaillée est communiquée au moment de l’inscription.
Réservation Obligatoire. Places limitées à 10 couples.
Apportez un bandeau pour votre soumis/e si vous en possédez un, sinon vous en aurez à disposition.
Cette soirée sera sous le signe de la convivialité tout en respectant bien sûr les règles de bienséance dues à notre univers . Tout est permis mais rien n’est obligatoire, le but étant que chacun/e passe une agréable soirée.
Je tiens à préciser que le but n’est pas de mettre les soumis/es en compétition ni en difficultés mais bien de passer un moment où la joie et la bonne humeur seront le fil conducteur.
Accueil à partir de 21h00 à La Maison des Soupirs, le Club BDSM d’Eveil des Inconsciences. Un apéritif vous sera offert ainsi que des douceurs sucrées/salées. Du mobilier spécifique et des accessoires seront à votre disposition mais il est bien évident que vous pouvez apporter vos propres accessoires.
Dress code obligatoire :
Mesdames : Parez vous de vos plus belles tenues, peu importe la matière (cuir, latex, vinyle…) tant qu’elle reste dans le thème de la soirée.
Messieurs : Une tenue noire minimum est exigée mais vous pouvez également venir en cuir, vinyle etc….
L’important pour tous est que le dress code soit respecté afin de garder l’esprit et l’harmonie de la soirée.
Tarifs
Couple : 70 € (membre Eveil)
Couple : 100 € (non membre)
Mode d’inscription pour participer à la soirée :
www.eveil-des-inconsciences.com
contact.eveil@gmail.com
06 28 03 76 86